You are on page 1of 4

RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Ministère de la culture et de la
communication

NOR :[…]

DECRET

relatif à la procédure d’évaluation et de labellisation par la Haute Autorité pour la diffusion des
œuvres et la protection des droits sur Internet des moyens de sécurisation destinés à prévenir
l’utilisation illicite de l’accès à un service de communication au public en ligne

Le Premier ministre,

Sur le rapport du ministre de la culture et de la communication

Vu la directive n° 98/34/CE du Parlement européen et du Conseil du 22 juin 1998


prévoyant une procédure d'information dans le domaine des normes et réglementations
techniques et des règles relatives aux services de la société d'information, la notification n°
2010/XXX/X [et les observations de la Commission en réponse],

Vu le code de la propriété intellectuelle, notamment son article L. 331-26,

Vu le décret n° 2002-535 du 18 avril 2002 relatif à l’évaluation et à la certification de la


sécurité offerte par les produits et les systèmes des technologies de l’information,

Le Conseil d’Etat (section de l’intérieur) entendu

DECRETE

Article 1er

A la section 2 du chapitre Ier du titre III du livre III du code de la propriété intellectuelle (partie
réglementaire), il est inséré une sous-section 2 ainsi rédigée :

« Sous-section 2

« Mission de protection des œuvres et objets auxquels est attaché un droit d’auteur ou un droit
voisin

« Paragraphe 1

« Procédure d’évaluation et de labellisation des moyens de sécurisation destinés à prévenir


l’utilisation illicite de l’accès à un service de communication au public en ligne
« Art. R. 331-35. − L’évaluation prévue à l'article L. 331-26 est effectuée à la demande de
l’éditeur d’un moyen de sécurisation destinés à prévenir l’utilisation illicite de l’accès à un
service de communication au public en ligne qui choisit un ou plusieurs centres d'évaluation,
agréés dans les conditions prévues à l’article R. 331-42, pour procéder à celle-ci.

« Avant le début des travaux, l’auteur de la demande détermine avec le ou les centres choisis :

« a) La description du moyen de sécurisation à évaluer ;

« b) Les dispositions prévues pour conférer sa pleine efficacité à ce moyen de sécurisation ;

« c) L’exposé de l’ensemble des éléments permettant d’apprécier la conformité du moyen de


sécurisation aux spécifications fonctionnelles rendues publiques par la Haute Autorité en
application du premier alinéa de l’article L. 331-26 ;

« d) Les conditions de protection de la confidentialité des informations qui seront traitées dans le
cadre de l'évaluation ;

« e) Le coût et les modalités de paiement de l'évaluation ;

« f) Le programme de travail et les délais prévus pour l'évaluation.

« Art. R. 331-36. − L’auteur de la demande met à la disposition du ou des centres d'évaluation


qu’il a choisis tous les éléments nécessaires au bon accomplissement de leurs travaux.

« L’auteur de la demande peut décider à tout moment de mettre fin à une évaluation. Il est décidé
entre les parties du dédommagement éventuellement dû au centre d’évaluation.

« Art. R. 331-37. − Au terme des travaux d'évaluation, le ou les centres remettent un rapport
d'évaluation à l’auteur de la demande. Ce rapport atteste que l'évaluation a été conduite
conformément aux règles et normes en vigueur, avec la compétence et l'impartialité requises.

« Ce rapport est un document confidentiel dont les informations sont couvertes par le secret
industriel et commercial.

« Art. R. 331-38. − Pour obtenir le label prévu à l'article L. 331-26, l’éditeur d’un moyen de
sécurisation adresse à la Haute Autorité un dossier par lettre recommandée avec demande d’avis
de réception.

« Ce dossier comporte :

« 1° L’indication, si le demandeur est une personne physique, de ses nom, prénom, domicile et
numéro de téléphone et, s’il est assujetti aux formalités d'inscription au registre du commerce et
des sociétés ou au répertoire des métiers, le numéro de son inscription ;

« 2° L’indication, si le demandeur est une personne morale, de sa dénomination ou de sa raison


sociale, de son numéro de téléphone et, s'il s'agit d'une entreprise assujettie aux formalités
d'inscription au registre du commerce et des sociétés ou au répertoire des métiers, le numéro de
son inscription et l'adresse de son siège social ;
« 3° Le rapport d’évaluation mentionné à l’article R. 331-37.

« Art. R. 331-39. − Est déclaré irrecevable tout dossier qui ne comporte pas les informations
mentionnées à l’article R. 331-38.

« Toutefois, cette irrecevabilité ne peut être opposée par la Haute Autorité qu’après que l’auteur
de la demande a été invité à compléter son dossier dans un délai qu’elle fixe.

« Art. R. 331-40. − La Haute Autorité délivre le label à l’éditeur du moyen de sécurisation dont
le rapport d’évaluation établit qu’il est efficace et conforme aux spécifications fonctionnelles
rendues publiques par la Haute Autorité en application du premier alinéa de l’article L. 331-26.

« La décision de la Haute Autorité d'attribution ou de refus du label est notifiée au demandeur.

« La Haute Autorité met à disposition du public la liste tenue à jour des moyens de sécurisation
labellisés en application du second alinéa de l’article L. 331-26.

« Art. R. 331-41. – I. – Le label est attribué à compter de la date de sa notification au demandeur.


Il est révisé lorsque la Haute Autorité modifie les spécifications fonctionnelles que les moyens
de sécurisation doivent présenter en application du premier alinéa de l’article L. 331-26.

« II. – Le label peut être retiré :

« 1° Lorsque le bénéficiaire du label cesse de proposer le moyen de sécurisation pour laquelle il


a été délivré ;

« 2° Lorsque le bénéficiaire du label ne respecte pas tout ou partie des critères exigés pour
l'obtention du label et ayant trait à l’efficacité du moyen de sécurisation ou à sa conformité aux
spécifications fonctionnelles rendues publiques par la Haute Autorité en application du premier
alinéa de l’article L. 331-26.

« Le retrait ne peut intervenir qu'après que le bénéficiaire du label a été mis à même de faire
valoir ses observations.

« Art. R. 331-42. − Pour procéder à l’évaluation des moyens de sécurisation prévue aux articles
R. 331-35 à R.331-37, un centre d’évaluation doit être titulaire d’un agrément, pour le domaine
particulier de ces moyens de sécurisation, délivré dans les conditions fixées par le chapitre II du
décret n° 2002-535 du 18 avril 2002 relatif à l’évaluation et à la certification de la sécurité
offerte par les produits et les systèmes des technologies de l’information. »

Article 2

A l'article 10 du décret du 18 avril 2002 susvisé, après les mots : « au présent décret », sont
insérés les mots : « et aux articles R. 331-35 à R. 331-37 du code de la propriété intellectuelle ».

Article 3

Le présent décret est applicable sur l’ensemble du territoire de la République, à l’exception de la


Polynésie française.

Article 4
La ministre de l'économie, de l’industrie et de l’emploi, le ministre de la culture et de la
communication et le ministre chargé de l’industrie sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de
l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le [ ]

Par le Premier ministre :

La ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi

Le ministre de la culture et de la communication,

Le ministre auprès du ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi, chargé de


l’industrie,

You might also like