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Remerciements………………………………………………………………. p.2
I. Introduction ………………………………………………………. p.3
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REMERCIEMENTS :
I. INTRODUCTION :
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Le mot « mécénat » porte ses origines du mécène Caius Cilius Maecenas.
Vivant au 1er siècle av JC et exerçant les fonctions de ministre d’Auguste, il participe
activement à la protection des poètes et des artistes de la Rome Antique. Le terme
de mécène s’est peu à peu développé pour définir toute personne physique ou
morale soutenant par son influence ou via des outils financiers un projet culturel ou
un artiste.
Ce n’est que durant la Renaissance et plus exactement l’âge d’or des artistes italiens
que le mécénat connait une véritable expansion et s’intensifie. D’illustres hommes se
sont investis dans le financement des arts. On peut citer par exemple Laurent de
Médicis, dit Laurent Le Magnifique, célèbre pour la générosité dont il a fait preuve en
côtoyant de nombreux érudits, poètes et artistes florentins. Il a ainsi soutenu
financièrement de nombreux artistes parmi lesquels Leonard De Vinci ou Michel-
Ange permettant à Florence de s’illustrer comme étant la capitale de la Renaissance.
Ses fonds propres n’étant pas assez suffisants face aux besoins dont nécessitaient
les œuvres commandées, il dut promouvoir auprès d’autres bourgeois le talent de
ses protégés les convainquant d’investir sur ces derniers, jouant ainsi le rôle de
médiateur culturel. On lui attribue également la diffusion des œuvres littéraires
auprès du grand public par son désir d’agrandir et d’ouvrir les portes de la
bibliothèque familiale en cherchant à rassembler de nombreux textes antiques alors
disparus.
En France, c’est la Cardinal d’Ambroise qui joue ce rôle de mécène. Alors Premier
Ministre de Louis XII, il témoigne de son attachement au patrimoine religieux en
commanditant de nombreux travaux d’embellissement tels que la cathédrale de
Rouen, le palais épiscopal ou encore la rénovation du château de Gaillon. Pour se
faire il fait appel à des architectes français mais il introduit également la Renaissance
en France en passant commande auprès d’artistes italiens.
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Le XX et le XXIème siècle marquent un tournant dans l’histoire du mécénat que ce
soit aux Etats-Unis ou en Europe et ce par le biais de grandes familles qui se sont
engagés dans cette pratique. La famille ROTHSCHILD, connue depuis le XIIème
siècle, a apporté son soutien à de nombreuses œuvres philanthropiques ainsi qu’au
mouvement sioniste favorisant énormément l’enrichissement du patrimoine culturel
européen au XIXème siècle. Ils ont effectué de nombreux dons en œuvres d’art aux
musées français (on en dénombre plus de 70 000) ainsi que des demeures à l’Etat
ou à la collectivité.
Le mécénat est également connu et reconnu à travers les noms de grandes marques
du luxe parmi lesquelles le très célèbre joaillier CARTIER. Le Président de Cartier
International, Alain Dominique PERRIN, décide de créer en 1984 la fondation
CARTIER qui s’attache à promouvoir depuis maintenant plus de vingt ans l’art
contemporain par le biais d’expositions, de collections ou de productions d’œuvres.
Passant de nombreuses commandes auprès de divers artistes, l’éclectique collection
Cartier compte aujourd’hui plus de 1 000 œuvres. La fondation s’intéresse à toutes
les formes d’art contemporain, du design à la peinture, de la photographie à la mode.
Les œuvres constituants la collection retrace à elles seules les grands courants
contemporains et ce depuis les années 80. Afin de diffuser cet impressionnant
patrimoine et promouvoir les différents artistes, de nombreuses manifestations
culturelles sont organisées partout en France.
Bien souvent les plus grands mécènes sont des hommes et des femmes passionnés
par l’art et la culture. C’est le cas de Pierre CARDIN qui, au-delà de sa profession de
couturier, soutient et encourage l’exercice des jeunes talents artistiques
contemporains. C’est en 1962 qu’il se lance activement dans le mécénat en créant
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un prix récompensant le meilleur dessinateur au Japon. Dans les années soixante
dix il diversifie ses activités autour de la mode et crée l’espace Cardin en lieu et
place de l’ancien théâtre des Ambassadeurs sur les champs Elysées. Ce complexe
artistique symbolise pour tout jeune artiste un véritable tremplin permettant de
s’exposer au grand public et bénéficier d’un lieu célèbre pour sa diversité. Cet
espace s’ouvre à toute forme d’art du fait de la présence d’un théâtre, d’une galerie,
d’un jardin, d’un restaurant et d’un cinéma.
Pour autant à travers ce bref historique retraçant les origines et les formes prises par
le mécénat au cours des siècles, on s’aperçoit que leurs investigateurs ont toujours
revêtu le statut de particulier et non de personne morale (en considérant qu’à
l’origine de toute fondation se cache un homme (ou une femme) désireux de
s’investir dans le mécénat à grande échelle).
Il est alors simple de comprendre que toute personne physique orientant une partie
de ses ressources financières ou autres dans un projet de mécénat ne trouvera
d’autres intérêts que le simple don sans attacher d’importances aux quelconques
avantages, très limites, qu’elle peut alors en retirer.
Cette vision des choses prend une toute autre forme lorsque l’on assimile le mécénat
au domaine économique et plus particulièrement aux entreprises. On est alors en
droit de se demander si comme Caius Cilius ou comme Laurent Le Magnifique une
PME lambda se contentera de la reconnaissance de l’artiste ou de l’œuvre
bénéficiaire sans aucune autre contrepartie. Plus généralement peut-on réellement
estimer que le mécénat d’entreprise s’apparente à un réel acte philanthropique ou
plutôt à une véritable stratégie de communication ?
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II. LE MECENAT EN FRANCE ET SES PRATIQUES :
Pour autant dans quelle évolution se sont illustrées les entreprises mécènes ?
Quel est leurs poids économiques et dans quels domaines s’investissent-elles en
particulier ?
Selon l’article 18 du 23 juillet 1987 une fondation est décrite comme étant « l’acte
par lequel une ou plusieurs personnes physiques ou morales décident l’affectation
irrévocable de biens, droits ou ressources à la réalisation d’une œuvre d’intérêt
général et à but non lucratif ».
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La fondation reconnue d’utilité publique pouvant être à l’origine d’une famille,
d’un individu, d’une association ou encore un groupe de personnes de
particuliers ou d’entreprises. Pour acquérir ce statut « d’utilité publique », un
décret du ministre de l’intérieur après avis favorable du Conseil d’Etat est
nécessaire. Sa durée de vie est illimitée et elle peut bénéficier de
subventions privées ou publiques ainsi que de dons, de legs ou de recettes
provenant de la vente d’objets portant le nom de la fondation en question (ex :
la fondation WWF).
La fondation abritée créée par l’intermédiaire soit de la Fondation de France,
de l’Institut de France ou de toute autre fondation dite « abritante ».
La fondation universitaire créée par la loi du 10 Août 2007 concernant les
universités françaises et leur liberté. L’université d’Auvergne est la première
institution française d’enseignement supérieur à détenir sa propre fondation
depuis Avril 2008.
Les fonds de dotations, structures de personnes morales à but non lucratif,
résultant de la loi de modernisation de l’économie du 4 aout 2008 peuvent
recevoir et gérer des dons de toutes natures qui lui sont apportés à titre
gratuit et irrévocable et les reversent sous forme de soutien financier à des
œuvres ou des missions d’intérêt général.
2. Spécificités :
Cette appellation de Trésor national fait référence au code du patrimoine article 111-
1. Les biens concernés sont très divers mais sont regroupés sous trois catégories :
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ceux appartenant aux collections publiques et les biens culturels répartis en deux
groupes selon différents critères.
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Lyon et à des étudiants en IIIème cycle d’autres conservatoires ou d’écoles de
musique en France.
La France a consacre 183 millions d’Euros au mécénat culturel en 2006, alors que
l’Allemagne y a consacré pour cette même année 255 millions et 226 millions pour le
Royaume-Unis.
Ces différences prennent leurs racines dans l’histoire même de France. Sous la
3eme et 4eme République on ne connaissait plus qu’une seule forme d’art :
l’Académisme. Ce mouvement artistique souvent décrit comme principalement
« illustratif » se pliant à un certains nombres de règles bénéficie de la faveur de
l’Etat. Il faut attendre la 5eme République pour que l’Art et la Culture reprennent
leurs lettres de noblesse
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Européenne proclament enfin leur appui à la liberté d’expression et la liberté de
création. Ainsi l’Etat se doit de donner plus de liberté à l’art et ne joue alors plus
qu’un rôle d’accompagnement. Le mécénat peut enfin se développer puisque le
financement de la culture concerne de ce fait tant les Pouvoirs Publics que la société
dans son ensemble. C’est ainsi en allégeant la fiscalité concernant le mécénat que
les entreprises les plus réticentes du fait de la disproportion existante entre le
versement et les contreparties reçues ont pu finalement aborder le mécénat comme
une aubaine en termes de notoriété ainsi que d’image de marque.
4. Les acteurs :
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Les premières entreprises attirées par cette nouvelle forme de communication que
représente le mécénat étaient de grands groupes de taille importante. D’après un
récent sondage mené en 2006 par l’ADMICAL, un nombre croissant d’entreprises de
petite et moyenne taille se montrent de plus en plus généreuses à l’égard de projets
d’intérêt général. En effet les chiffres attestent que parmi les entreprises ayant moins
de 100 salaries 30% d’entre elles sont mécènes allant jusqu’ à 53% dans les
entreprises de 200 à 499 salaries, contre 32% parmi les entreprises de 1 000
salariés et plus.
Au-delà des grandes entreprises mécènes bien connues du grand public, il existe de
petites et moyennes entreprises locales qui aident et participent à l’élaboration de
projets culturels à un niveau plus restreint qu’il soit régional voire local. Ceux-ci
naissent de la rencontre entre différents acteurs qu’il s’agisse d’entreprises mécènes
et d’associations, d’associations locales présentes dans certaines communes et du
réseau de la Fondation du patrimoine ou encore d’associations et de mécènes
privés
Ces projets sont orientés dans l’optique de leur diffusion à un plus vaste niveau selon
qu’il soit de nature éducative, environnementale, sociale, culturelle ou territoriale.
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Au niveau régional les piliers du mécénat sont incarnes par les Caisses Régionales
qui mènent des actions dans divers domaines aussi bien l’art que la restauration du
patrimoine architectural. Ces actions de proximité favorisent le développement et
l’enrichissement de la vie culturelle de nos régions, critère primordiale en ce qui
concerne le secteur du tourisme.
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Entre 2007 et 2008, les crédits de paiements accordés par le ministère ont connu
une hausse importante concernant les actions pour la restauration et le
développement du patrimoine monumental et archéologique avec un budget
s’établissant à 340 millions d’euros en 2008 contre 273 millions en 2007. Si l’on
s’intéresse aux crédits d’acquisition des musées nationaux, on remarque qu’ils
proviennent pour la majorité du mécénat d’entreprises avec un montant de 15,2
millions d’euros. L’Etat n’est pas le seul à s’occuper de la sauvegarde du patrimoine
national ; les départements et les régions consacrent un important pourcentage de
leur dépense dans ce domaine. 19% des dépenses culturelles des départements
sont affectées au patrimoine occupant la deuxième place derrière les activités
artistiques qui s’élève à 36% des dépenses. Ces chiffres sont de 20% pour les
dépenses culturelles des régions dans le patrimoine contre 75% pour les activités
artistiques de ces mêmes régions ! Un autre outil de la politique d’aide à la création
du même ressort que le mécénat est mis en évidence : la Commande publique. Elle
contribue à l’enrichissement du patrimoine ainsi qu’à l’embellissement des espaces
publics à travers des commandes passées auprès d’artistes sur un thème ou pour un
lieu donné. Depuis 1992, les mesures de déconcentration en ont modifié
profondément le mode de fonctionnement : les commandes liées à un lieu
proviennent de la demande de partenaires, généralement des collectivités locales.
Après une étude préalable financée par l’État et commandée à l’artiste, la réalisation
est cofinancée par les différents partenaires et peut faire appel au mécénat.
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Or il existe diverses méthodes afin de concourir d’une manière ou d’une autre à un
projet de mécénat. Le soutien en nature en est une. Il se caractérise par le fait de
donner directement au bénéficiaire les biens produits par l’entreprise voire même
dans certains cas certaines immobilisations détenues. On peut citer par exemple
comme forme de soutien en nature la mise à disposition de locaux, de matériels, de
véhicules ou encore de marchandises que se soit dans l’élaboration d’un projet ou
d’une manifestation.
L’une des pratiques les moins connues de mécénat est celle du soutien dit technique
ou encore « mécénat de compétences ». Il réside en la mobilisation du savoir-faire
de l’entreprise, souvent associé à un don en nature. Ce savoir-faire peut
s’apparenter à une mise à disposition du personnel telle qu’une prestation de service
ou bien un prêt de main d’œuvre. Dans le premier cas l’entreprise mécène s’engage
dans la réalisation d’une tâche se faisant au profit du bénéficiaire. Dans le second
cas, le bénéficiaire peut bénéficier des compétences des employés de l’entreprise,
celle-ci demeurant l’employeur du personnel concerné. A noter que cette mise à
disposition doit impérativement se faire durant le temps de travail mais pas
forcément en lieu de travail (voir figure 1).
Figure 1 :
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Une nouvelle forme de mécénat se démocratise de plus en plus au sein des PME ; il
s’agit du mécénat croisé qui permet d’associer actions culturelles (ou sociales) et
environnementales par exemple. Cette particularité représente un véritable potentiel
pour les entreprises d’aujourd’hui. User ainsi de deux critères déterminant dans le
choix d’action permet d’accroitre l’effet de levier sur le développement humain. De ce
fait une entreprise organisant une exposition artistique dans un hôpital va allier
mécénat artistique et mécénat social. La valeur ajoutée est doublée sur un tel projet
et apporte une véritable marque de différenciation a l’entreprise fédératrice.
L’ADMICAL mène tous les deux ans une étude en collaboration avec le CSA auprès
d’un échantillon de 751 entreprises de plus de 20 salariés concernant le profil des
entreprises mécènes, le budget accordé et les pratiques (voir annexe 2). En 2008 les
entreprises mécènes ont bousculé leurs habitudes et décident d’investir dans de
nouveaux domaines jugés peut être plus attractifs et plus représentatifs de leur
politique interne.
Ainsi on note que le mécénat de solidarité a détrôné le mécénat culturel. En effet
47% des entreprises interrogées consacrent un budget important à cette pratique.
Elle peut prendre la forme d’actions pour l’insertion professionnelle, d’actions liées à
la santé et au handicap ou à l’éducation et à la jeunesse ou encore aux personnes
âgées. Aujourd’hui seules 36% des entreprises décident d’investir dans le mécénat
culturel contre 52% en 2006. Ce dernier couvre des disciplines très variées telles que
la musique, l’art plastique, le théâtre, etc.
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7. Les secteurs d’activités :
Les secteurs des services et du commerce consacrent à eux seuls 87% du budget
total accordé au mécénat pour un poids en valeur ajoutée de 68% au niveau
national. Les entreprises exerçant ces pratiques mécénales se concentrent pour la
plupart en région Ile de France avec 39% alors que la région PACA (9%) se place
bonne dernière.
Figure 2 :
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Malgré son retard, la France a su au fil du temps s’armer d’une fiscalité intéressante qui
a permis à de nombreuses entreprises de se lancer dans divers projets. Pour autant la
fiscalité peut-elle à elle seule susciter tant d’intérêt pour ces entreprises ? Peut-on
expliquer l’engouement pour le mécénat d’entreprise par les seules mesures fiscales
attrayantes prises par le gouvernement ? Le mécénat touchant au management
intéressons nous de plus près au rôle de l’entreprise dans la société à ses stratégies de
cette dernière.
8. Conclusion :
Pour autant, on imagine bien qu’une simple déduction fiscale liée à une sortie
financière de la part d’une entreprise n’explique pas à elle seule cet engouement
pour une pratique à faible valeur ajoutée (à priori…). Comment le mécénat
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d’entreprise peut-il susciter autant d’intérêt et connaitre à notre époque un tel
succès ?
Doit-on considérer pour autant que le mécénat d’entreprise est une stratégie à
part entière au même titre que le marketing ou la publicité ? Les origines du mécénat
ne permettent pas de lier ce concept à celui de stratégie du fait même de leurs
définitions opposées.
Pourtant il faut admettre que l’entreprise entant qu’acteur de notre économie s’est
réellement adaptée à l’opinion publique et cherche à séduire un maximum de
« cibles » potentielles en usant de moyens toujours plus complexes et dont
l’influence sur le consommateur est bien souvent plus psychologique.
Quelles sont ces méthodes et quel est leur impact sur la société actuelle ?
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Avec le temps et la prise de conscience des individus concernant les dangers
liés aux activités humaines, l’entreprise, qui n’était alors qu’une simple usine de
production source d’une part importante de la plupart des maux dont souffre la
planète, a su se réadapter et redorer son blason. A ses principales missions telles
que la création de richesse, l’accroissement des parts de marché ou encore la
croissance, vient alors s’ajouter une nouvelle conception, celle de l’entreprise
citoyenne. Ainsi l’entreprise n’est plus une institution d’intérêt privé mais un
organisme vivant au service de la communauté. Elle s’adapte à la société qui
fonctionne selon un certain nombre de règles celles-ci étant établies tout en prenant
en compte l’intérêt général. Le consommateur, par ses comportements et ses
besoins sans cesse en mutation, oblige l’entreprise et sa politique de marketing à se
réinventer continuellement. L’une des clés de cette politique pratiquée est la
communication. En effet le consommateur est de plus en plus attentif au discours
des grandes marques qui sont en perpétuelle croissance à travers le monde. Il est
alors important de se démarquer de ses concurrents en affichant une politique claire
et définie et de faire passer l’entreprise pour un animateur culturel et non plus un
seul centre de profit. Aujourd’hui les entreprises se doivent tout simplement
d’apparaître comme une communauté humaine solidaire et responsable, regroupée
autour d’un certain nombre de valeurs.
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d’éventuelles rencontres avec de probables futurs partenaires. Nous reviendrons sur
ce point.
Enfin, pour 62% des sondés (cadres et ouvriers confondus) le mécénat est
synonyme d’un « réel engagement de l’entreprise pour un projet d’intérêt général ».
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La RSE influe également sur la gouvernance de l’entreprise dont la mise en œuvre
se fera en tenant compte des contreparties attenantes. Elle veillera ainsi à respecter
une démarche éthique, a instaurer des normes attestant la qualité des produits
commercialisés, à encourager l’innovation tout comme la contribution à des
disciplines primordiales aux yeux des agents économiques telles que
l’enseignement, la santé, la recherche ou le respect des traditions.
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marketing de chaque entreprise qui va user ou non des moyens mis à leur
disposition afin de se démarquer de ses concurrents et attirer le consommateur.
Enfin, la prise de conscience de la valeur ajoutée que peut apporter le capital humain
entraine une véritable volonté de dynamiser le personnel de l’entreprise et de
susciter chez lui une fierté d’être acteur au sein d’un groupe ou d’une société
honorant les principes énoncés ci-dessus. Entretenir de bonnes relations avec ses
ressources humaines permet de palier à certains défauts susceptibles de survenir au
sein de l’entreprise tels que des mouvements sociaux, des revendications, des
prestations ou des finalisations laissant à désirer et alimentant le mécontentement de
la clientèle. Au-delà de ces événements internes, les salaries sont sources de
diffusion de l’image de la société auprès de l’opinion publique dont font partie des
consommateurs, de plausibles clients ou encore de futurs employés.
Il est toujours bon pour une entreprise mécène de chercher à impliquer les salariés
de le projet en les rendant acteurs. Ce peut être le cas dans un mécénat de
compétences par exemple, ou lorsque l’entreprise finance un projet associatif les
salaries peuvent y prendre part et s’investir réellement. Ils sont ainsi par le biais de
l’entreprise mécènes à leur tour sans en retirer de contrepartie si ce n’est le simple
fait de se sentir utiles et valorisés par leur employeur.
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consommateurs ou postulants. Il devient primordial pour l’entreprise citoyenne de se
valoriser en « jouant » sur ces thèmes devenus un véritable atout de compétition.
Une entreprise ne peut pas se lancer dans le mécénat sur un coup de tête sans avoir
au préalable appréhender une stratégie bien définie. Il existe de ce fait différentes
règles qui sont à respecter par toute entité désireuse de s’investir dans la
philanthropie. Dans son livre intitulé Le mécénat, Servanne Barre énonce ces
règles.
De même il faut bien avoir à l’esprit que le mécénat n’est pas un coup médiatique et
se différencie de la publicité ou du sponsoring. Il est alors important de considérer le
projet ainsi que son élaboration sur le moyen voir le long terme.
Si une entreprise prend l’initiative d’effectuer un don ou autre, elle doit avoir à l’esprit
que l’intérêt fiscal, certes attirant, ne doit pas être prépondérant et résumer a lui seul
la volonté de s’engager dans une cause. L’élément déclencheur entrainant cette
pratique ne doit pas correspondre à la fiscalité avantageuse que représente celle-ci.
Elle doit intervenir en second lieu.
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3. La médiatisation :
4. Sponsoring VS mécénat :
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Sensibiliser et influencer sont les maîtres mots des medias et de par cet
amalgame il en ressort souvent une confusion faite par beaucoup entre sponsoring
et mécénat.
Ces deux concepts, bien que très similaires, se différencient par la notion de
contrepartie qui leur confère certaines divergences aussi bien sur le plan fiscal que
juridique. Selon les retombées qu’une entreprise souhaite avoir, elle va se
positionner soit dans une stratégie de sponsoring (promouvoir un produit ou une
marque en associant son nom à une cause ou un événement) ou une stratégie de
mécénat (se caractérisant par un acte désintéressé à la base).
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économique révèle un gain dont bénéficie un autre agent économique sans que ce
dernier ne soit tenu de l’en dédommager ».
On comprend dès lors qu’une entreprise avant de se lancer dans une action de
mécénat se doit de bien analyser le domaine dans lequel elle souhaite s’illustrer. La
stratégie la plus efficace consiste alors a intervenir dans le secteur dans lequel
l’entreprise est implantée afin d’en retirer « les fruits », comme par exemple une
entreprise spécialisée dans l’informatique finançant un programme de formation
universitaire afin de bénéficier a termes de talents fraichement formés à la recherche
d’un emploi.
6. Conclusion :
Les enjeux de la politique menée par une société aujourd’hui ne sont plus les
mêmes qu’il y a 50 ans. Les modes de consommations et les défis qui s’annoncent
pour les années à venir ont poussé notre société à évoluer tout comme les
entreprises.
Un grand nombre d’outils se sont alors intégrés aux divers pôles permettant de gérer
et d’orienter une entreprise. Parmi eux, le mécénat s’est imposé comme un réel
vecteur communication et de notoriété. Les sondages le confirment, une entreprise
pratiquant le mécénat répercutera sur l’opinion une meilleure image. Les dirigeants
savent alors user de la philanthropie comme d’un veritable bonus au même titre que
la publicité ou le marketing. Un certain nombre de critères sont néanmoins à intégrer
dans cette politique mecennale afin d’en retirer le plus grand bénéfice, le meilleur
« retour sur investissement ».
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Il est alors intéressant de comparer notre pays à celui d’une nation leader en matière
de mécénat et de pointer les caractéristiques permettant d’assurer la pérennité de
l’entreprise, son développement et sa croissance.
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Outre-Atlantique, la philanthropie se dessine bien plus tôt qu’en France. Un
homme apparait comme étant le précurseur du mécénat américain : Benjamin
Franklin.
En 1727, alors qu’il n’a que 22 ans, il fonde un club, le Junto, ayant pour but
d’accroitre le niveau de vie de la communauté. Le concept était simple : chacun des
membres devait participer en apportant une idée ou un projet au développement
social et devait ensuite le mettre en œuvre en s’occupant du financement et de sa
création.
Ainsi, grâce au Junto, l’Etat de Pennsylvanie a pu bénéficier d’un enrichissement
culturel et sociétal, avec la création de la première bibliothèque dans la ville de
Philadelphie, la constitution d’une équipe de sapeurs pompiers volontaires, la
construction d’un hôpital ou encore d’une académie.
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Après la seconde Guerre Mondiale et la chute du bloc soviétique, la politique
gouvernementale et la politique entreprise par les grandes fondations se sont vite
mêlées. Ainsi de nombreux hommes politiques du gouvernement américain se sont
également illustrés dans les structures des fondations tels que John Foster Dulles,
secrétaire d’Etat mais aussi membre du comité de la fondation Rockefeller ou encore
McGeorge Bundy, chargé de la sécurité nationale sous Kennedy avant de devenir
président de la fondation Ford.
2. La fiscalité américaine :
La fiscalité aux Etats-Unis est bien plus avantageuse qu’en France, que ce
soit pour les entreprises comme pour les particuliers. Aux USA, la totalité du don
effectué est déductible. Cependant, à la fin des années 60 un certain nombre de
scandales éclatent du fait de l’exemption d’impôt de quelques riches familles, le
Congrès vote en 1969 un amendement limitant à hauteur de 50 % du total de l’impôt
la réduction engendrée.
Autre impératif ; pour être déductible jusqu’aux seuils maximums, « le don doit être
fait à une Non Profit Organization, qui se reconnaît par son soutien par le public et la
diversité de ses sources de financement (elle ne dépend pas d’un seul donneur)
contrairement à une fondation ». Celles-ci sont soumises à une taxe spéciale et à un
ensemble de règles pour éviter les dérives constatées. En effet, certaines ont été
instrumentalisées par certains politiques dans le but de favoriser leur élection.
Toutefois, le fait d’attribuer plus d’efficacité et de transparence à une NPO, qui gère
ses propres affaires, qu’à une fondation est aujourd’hui contesté. Les fondations
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jouent effectivement un rôle clé et constituent un acteur central du mécénat
américain.
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Contrairement au mécénat d’entreprise français, les fondations américaines n’ont
pas les mêmes préoccupations, à savoir la sauvegarde de la culture et le
développement de l’art contemporain. La majorité des fonds reviennent à des
programmes sanitaires, environnementaux ou sont encore dédiés au développement
international. Ces aides témoignent une fois encore de la solidarité internationale des
fondations américaines qui ne se cantonnent pas simplement à leurs frontières. Elles
s’attachent à gommer les disparités existantes entre les pays développés et ceux en
voie de développement ne bénéficiant pas des mêmes moyens financiers pour jouir
d’un même niveau de vie.
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Cependant, beaucoup d’américains se permettent de critiquer la politique menée par
les fondations dont l’efficacité serait encore à démontrer. Au-delà de cette efficacité,
nombreux sont ceux qui vont même jusqu’à considérer que les fondations se
délaissent de toute culture de résultats. Ce jugement provient essentiellement de
nouveaux philanthropes qui estiment obsolète la portée des projets. Cette nouvelle
catégorie de mécènes émerge du monde de la finance et de la technologie. Le
modèle philanthropique des Etats-Unis est donc actuellement en pleine mutation
avec l’émergence de la « venture philanthropy » dont Bill Gates et Georges Soros en
sont les précurseurs.
4. La « Venture Philanthropy » :
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L’anthropologue français, Marc Abélès, s’est intéressé, de par ses voyages dans la
Silicon Valley, à cette forme particulière de mécénat. Selon ses recherches, la
« venture philanthropy » (aussi appelée VP), doit son origine à la naissance de
nouveaux millionnaires voire milliardaires trentenaires désireux de s’engager dans le
mécénat et de faire don de leur argent aux œuvres de charité à l’instar de leurs
pères. Cependant ces richissimes hommes d’affaires ne souhaitent pas rester
inactifs dans leur « combat » et espèrent pouvoir mettre à profit leurs talents de
manager et de gestionnaire. En se basant sur leur propre réussite et sur leur recours
au capital-risque, ils envisagent la philanthropie comme une entreprise dans laquelle
leurs dons doivent assurer leur pérennité.
Ainsi tout comme un investisseur souhaitant acquérir des parts d’une société, le
philanthrope procède méthodiquement et analyse le projet sur lequel il compte se
positionner. Un ensemble de caractéristiques vont être passées en revue. Parmi
elles on retrouve la dimension humaniste du projet, son leadership, son
management, ses perspectives et sa croissance potentielle. Il peut également aller
jusqu’à engager un cabinet de conseil qui va lui dresser un « audit » du projet.
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clairs que le bénéficiaire devra viser et va mettre en place des outils de mesure des
résultats obtenus.
Pour atteindre au mieux les objectifs et cibler les projets les plus pertinents, les
philanthropes peuvent faire appel à des think-tank, soit des institutions de « droit
privé » regroupant des experts qui étudient différentes propositions dans le domaine
des politiques publiques. Aux Etats-Unis ces organisations possèdent le statut de
fondations ou d’associations à but non lucratif. En investissant dans un think-tank, le
mécène est assuré de prendre part dans un projet réellement tourné vers le « bien
commun ». Les orientations que prennent les think-tank sont variées allant de
l’éducation à l’éthique en passant par la religion.
Au final la VP n’est pas un modèle en tant que tel mais supporte des principes et des
méthodes susceptibles d’être exportées dans d’autres régions. Actuellement, la VP
reste relativement restreinte et représente moins de 5% de l’ensemble de la
philanthropie américaine. Pourtant son dynamisme et l’effet levier qui en résulte
permet de dépasser l’impact des autres formes de mécénat.
5. Conclusion :
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Les américains paraissent concernés par les enjeux du mécénat mais aussi par les
retombées d’une telle politique. Les grands dirigeants des multinationales
américaines se sentent impliqués et ont la volonté de modifier en profondeur la
société et les différences qui règnent sur notre planète en appliquant les règles qui
régissent la politique d’entreprise au mécénat.
V. CONCLUSION GENERALE :
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Hypothèse 1 communication confirmer cette
hypothèse.
BIBLIOGRAPHIE :
Livres :
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Ce qui motive les entreprises mécènes : Philanthropie, investissement,
responsabilité sociale ? de Virginie Seghers (Broché - 5 avril 2007)
Sites :
www.admical.org
www.foundationcenter.org
www.mecenat.culture.gouv.fr
www.associanet.com
www.mecenova.org
Medias :
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