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UNICEF MADAGASCAR
Boîte à Outils
LE MOT DU REPRESENTANT
Make a Difference for Children
Le mot du Représentant
Lorsque l’Unicef Madagascar a conduit en 2008 une consultation préalable auprès de nombreux acteurs du
secteur privé pour identifier le potentiel et l’intérêt du secteur privé à s’engager dans des programmes à
impact positif et durable sur les enfants, nombre d’entre vous ont répondu positivement et ont souhaité
investir en faveur des enfants mais ont souhaité des conseils et des idées pour ce faire.
J’espère que ce document, véritable boîte à outils, va vous orienter dans vos initiatives pour être une
entreprise ‘amie des enfants’. Vous trouverez un éventail d’activités que vous pourrez mener au sein même
de votre entreprise mais aussi pour améliorer la situation des enfants, des jeunes et des femmes dans les
communautés qui vous entourent, en partenariat ou non avec l’UNICEF.
La situation politique et socio-économique actuelle diffère de celle de 2008. Nous devrons redoubler
d’efforts pour offrir ‘Tous les droits à chaque enfant’. La situation des enfants est critique :
La période de crise est une période préoccupante pour la protection des enfants qui sont les plus
exposés. Le risque d’être victime de violence et d’autres problèmes de protection augmente chez
les enfants et les adolescents dont les familles sont pauvres, ainsi que chez ceux qui sont exclus
des services sociaux de base et des mesures de protection sociale (emploi, santé, eau et
assainissement, éducation, etc.).
Les chiffres officiels montrent que 452 200 enfants de 6 à 10 ans ne sont toujours pas scolarisés
(MEN). Et la scolarisation de ceux qui sont déjà à l'école risque d’être compromise dans un
contexte où les écoles reçoivent moins de ressources pour le fonctionnement (c’est le cas pour les
caisses écoles), ce qui augmente dans beaucoup de cas l'appui demandé aux familles en sus
d’autres contributions telles que la contribution à l’association des parents d’élèves. Selon une
évaluation de l'UNICEF, il devient de plus en plus difficile pour beaucoup de familles d’assurer la
scolarisation de leurs enfants. Les familles ayant plusieurs enfants sont les plus concernées. Parmi
175 parents interviewés, les coûts directs d’une famille pour l'éducation primaire ont augmenté
d'environ 30%, pendant l'année scolaire 2009-2010.
Le taux d’accès à un assainissement amélioré est passé de 12% en 2006 à 11% en 2008 selon le
rapport du Programme conjoint OMS/UNICEF de suivi de l’approvisionnement en eau et de
l’assainissement (JMP 2010). Selon la même source, 59% de la population reste privée de sources
d’eau potable en 2008.
En 2009, 20% des 2 600 Centres de Santé de Base n’ont pas reçu les médicaments essentiels
commandés en raison de la pénurie au niveau de la centrale d’achat SALAMA ou de la perturbation
du système de distribution au niveau des districts.
Dans un contexte de grande pauvreté, avec 67 % des adolescents vivant avec moins de 1,25 USD
par jour (Etude sur les adolescents ODEROI 2008), les grossesses chez les adolescentes restent
très fréquentes alors que l’accès aux services de santé maternelle reste très limité et que
seulement 51% des accouchements sont assistés par du personnel médical qualifié.
Plus de 11 000 enfants de moins de 5 ans, affectés par la malnutrition aiguë sévère, ont été pris en
charge au niveau des plus de 130 centres de santé de base de trois régions du sud de Madagascar
: Androy, Anosy et Atsimo Andrefana. Le manque de pluies a sévi sur cette partie de l’île en 2009,
entrainant un risque nutritionnel pour plus de 234 000 enfants de moins de 5 ans. Cette situation
continue en 2010 et risque de s’aggraver.
La priorité de l’UNICEF est donc de renforcer les partenariats existants et de créer de nouvelles alliances
stratégiques afin d'assurer une réponse efficace pour les enfants.
Depuis septembre 2009, l’UNICEF Madagascar met en œuvre une stratégie destinée à promouvoir la
Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) et encourager le changement de comportement et de
pratiques dans le monde des affaires. L’UNICEF a développé et continue de développer des partenariats
avec les entreprises pour la promotion et la réalisation des droits des enfants et pour une contribution à
l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) à Madagascar.
Make a Difference for Children
Le secteur privé représente pour l’UNICEF un partenaire essentiel face aux défis sociaux auxquels les
communautés font face, en matière de santé, d’accès à l’eau et à l’assainissement, d’éducation et de
protection contre la violence, les abus et l’exploitation. Répondre à ces défis sociaux relève de la
responsabilité collective de tous les acteurs, car le bien-être social de la population se trouve à la base
même du développement économique de tous les pays. Il faut en effet reconnaître que, ici comme ailleurs,
des millions de personnes continuent d’être victimes d’injustice, de discrimination et d’inégalité.
Et ces inégalités ont ralenti les progrès, rendant les OMD difficiles à atteindre. Ici comme ailleurs, les
personnes les plus défavorisées n’ont pas assez profité de la croissance économique, une croissance qui
n’a pas été suffisamment accompagnée par un progrès social.
Avec seulement 1,5 USD vous pouvez protéger un enfant contre le paludisme. Savez-vous que
l’utilisation quotidienne et appropriée de moustiquaires peut réduire la mortalité infantile de 20% et
l'incidence du paludisme de 50% chez les enfants de moins de cinq ans ?
Pour 6 500 USD vous pouvez offrir de l’eau potable à des enfants vulnérables. Savez-vous que
l’approvisionnement en eau potable réduit de 25 % la morbidité liée à la diarrhée ?
Et avec 16 000 USD vous pouvez construire une salle de classe et permettre à 50 enfants par
année scolaire de bénéficier d’une éducation et d’un bon départ pour la vie.
Environ 10 millions de personnes sont âgées de moins de 18 ans à Madagascar. Aussi, miser sur les
enfants et les jeunes est un investissement à long terme pour l’avenir du pays. Cette boîte à outils offre
diverses opportunités au Secteur Privé pour s’engager ou renforcer son engagement afin d’aider
Madagascar à atteindre ses objectifs pour les enfants. Les enfants comptent sur votre engagement.
Une entreprise sensible aux droits de l’enfant est une entreprise citoyenne et une entreprise qui adhère au
mouvement mondial pour bâtir un monde digne des enfants.
Unissons-nous pour les enfants ! Unissons-nous pour un impact accru et une différence réelle en faveur
des enfants malgaches ! Relevons les défis pour l’enfance et la jeunesse de Madagascar !
Bruno Maes
Représentant de l’UNICEF
Make a Difference for Children
MADAGASCAR EN BREF
Données clés
Madagascar en bref
Make a Difference for Children
Population (millions) 2008 (SOWC 2010)
3,06
68% de la population vit avec moins de $1,25 par jour (SOWC 2010)
Seulement 41% de la population a accès à l’eau potable, 2008
(JMP, 2010) – Urbain: 71% & Rural: 29%
6,51 9,54
Les enfants
34% des enfants n’achèvent pas leur scolarité primaire (2008/2009 MEN EFA)
Causes de mortalité des enfants de moins
de 5 ans à Madagascar (WHO 2007) Le taux de redoublement dans le primaire est de 20,4% (2008/2009 MEN EFA)
Avec seulement 1 instituteur pour 48 élèves (2008/2009 MEN EFA)
Homme
Malnutrition
35% Femme
Les jeunes
Le taux brut de scolarisation dans le secondaire est de 35% (2008/2009 MEN EFA)
18,6% des Travailleur(e)s du Sexe (TDS) ont moins de 19 ans
(Etude comportementale auprès des TDS, SE/CNLS 2008)
Homme Femme
peu plus d’un quart (26%) des
Les grossesses précoces restent préoccupantes alors qu’un
jeunes filles de moins de 18 ans a déjà donné naissance à un bébé (EDS 2008-2009)
Les femmes
Causes des décès maternels 498 est le taux de mortalité maternelle pour 100 000 naissances vivantes
Estimation régionale pour l’Afrique, 1997-2002 (EDS 2008-2009)
(Country profile Madagascar, UNICEF 2009)
L’âge médian du premier accouchement de femmes entre 20 et 24 ans est de
hypertensive
disorders , 9
abortion, 4 19,4 ans (EDS 2008 – 2009)
anaemia, 4
infections obstructed
including labour, 4 Seulement 51 % des naissances sont assistées par du personnel médical
HIV, 16 qualifié (SOWC 2010)
haemorrhage 50,8% des femmes enceintes ne dorment pas sous une moustiquaire
, 34
imprégnée (ITN Utilisation Evaluation, Health Bridge CDC, 2008)
other
causes, 30
UNICEF Madagascar Corporate engagement: STATISTIQUES SELECTIONNES 2010
Make a Difference for Children
Pour être un partenaire responsable et un employeur de choix à Madagascar, une entreprise peut se
concentrer sur deux domaines clés portant sur la promotion des droits fondamentaux des employés et des
communautés. Ceux-ci contribueront à améliorer l’image de l’entreprise et seront à mettre au crédit de sa
stratégie de Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE).
Premièrement, améliorer les standards sociaux existants au sein des entreprises en faveur des employés
(notamment en termes de réduction de l’absentéisme lié aux éventuelles maladies, mais aussi pour
consolider la fierté et la fidélité des employés ce qui qui réduirait les coûts de recrutement et de formation) ;
cela aura des répercussions positives sur les familles des employés et sur la productivité.
Deuxièmement, définir l’investissement dans les programmes de Responsabilité Sociale des Entreprises
(RSE) comme véritable stratégie d’entreprise (améliorer les conditions de vie et le bien-être des employés,
des membres de leur famille et de la communauté dans laquelle ils vivent et travaillent).
L’UNICEF souhaite que les entreprises soient des entreprises modèles et conformes au modèle «Child and
family friendly » ou « ami des enfants et de la famille». Ce modèle est souvent utilisé pour des écoles, des
hôpitaux, etc. Il a pour objet d’amener progressivement les institutions concernées à atteindre les normes
de qualité en traitant tous les éléments qui influent sur le bien-être et les droits de l’homme, de l’enfant en
particulier. Ces institutions sont des modèles dans la société et font la fierté des communautés.
Information – Sensibilisation
1) Respecter l’âge minimum légal du travail, les heures de travail et les congés de maternité.
2) Signer un code de conduite avec les employés à tous niveaux pour une tolérance zéro quant aux
violences et abus sexuels sur les enfants.
3) Sensibiliser les employés sur toutes les questions liées aux droits des femmes, des jeunes et des
enfants par des formations régulières ou des ateliers. Domaines concernés : la santé, l'éducation,
la nutrition, l’eau et l'assainissement, les jeunes et le VIH/SIDA/IST, le planning familial chez les
jeunes et la protection des enfants.
6) Encourager les employés à dormir sous des moustiquaires et en faciliter l’acquisition pour les
employés ayant des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans dans le ménage dans les
régions à risque de paludisme.
8) Encourager les employés à enregistrer leur enfant à l’état civil dans les 12 jours de leur naissance.
Service
9) Mettre en place des installations sanitaires de base avec l’accès régulier au savon, assurer l’accès
à l’eau potable pour tous les salariés et organiser des campagnes d’éducation à l’hygiène.
10) Fournir des soins pré-nataux gratuits et faciliter les diagnostics pré-nataux des femmes enceintes,
employées de l’entreprise ou des conjoints des employés, faciliter l’enregistrement des naissances
dans les délais prévus par la loi et mettre en place une crèche avec un espace pour l’allaitement
maternel.
11) Fournir 1 kit familial par employé, qui peut être composé d’un savon, d'un produit de purification
d'eau et de matériels éducatifs comme un manuel sur l’allaitement du nourrisson, des jeunes
enfants et de la femme ou un manuel sur l’éducation parentale.
12) Développer des services de médecine du travail pour soutenir la vaccination systématique des
enfants âgés de moins de 1 an de tous les employés.
13) Fournir régulièrement des solutions de réhydratation orales, des comprimés de vitamine A, des
comprimés de vermifuge (Albendazole) pour les enfants des employés de moins de 5 ans.
14) Fournir de la supplémentation en fer et acide folique pour les femmes enceintes.
15) Faciliter les bilans de santé de base pour tous les employés, entre autres concernant les maladies
parasitaires, la tuberculose et le VIH/SIDA.
16) Développer l’accès aux préservatifs pour tous les personnels de l’entreprise pour soutenir la lutte
contre le VIH/SIDA et les infections sexuellement transmissibles (Syphilis, Hépatite B, etc.).
17) Mettre en place un système pour atténuer les impacts du changement climatique et la destruction
de l’environnement pouvant comporter des risques et mettre en danger la santé des populations
environnantes, surtout pour les entreprises à proximité des écoles et des espaces pour les jeunes
et les enfants.
18) Soutenir des projets sociaux en faveur des femmes, des jeunes et des enfants des communautés
environnantes.
19) Effectuer un suivi et une évaluation régulière de la situation globale des employés et de leurs
familles ; impliquer les salariés dans le processus d’évaluation des investissements sociaux
réalisés par l’entreprise et l’impact sur les conditions générales des employés et de leurs familles.
S'assurer que leurs opérations ne conduisent pas à une pollution de la qualité de l'eau au
…faire attention à ne pas sein de la communauté environnante. Cela peut être fait en évaluant tous les aspects de
polluer la qualité de l'eau leurs activités, du traitement des déchets industriels à la protection des réserves d'eau de la
nappe phréatique, et en prenant des mesures pour réduire les impacts de leurs activités sur
potable de la communauté
la santé humaine.
Assurer que leurs employés et leurs familles vivent dans des communautés où
…aider leurs employés l'approvisionnement en eau potable est sûr et les normes d'hygiène sont respectées, en (a)
donnant du savon pour le lavage des mains – ce qui réduit l'incidence de la diarrhée de
et la communauté à presque de moitié, ainsi que les risques d'infections respiratoires comme la pneumonie, et
avoir de l'eau potable et d'autres maladies, dont les infections oculaires ; (b) en donnant des alternatives comme les
un meilleur produits de purification d’eau.
assainissement
Assurer que leurs employés, leurs familles et la communauté où ils vivent aient des
infrastructures adéquates d'assainissement et un accès à des sessions d'éducation à
l'hygiène et à l'utilisation et la maintenance de ces infrastructures.
…aider les écoles Financer les recherches fondamentales sur les effets à long terme de la contamination de
vulnérables à avoir de l'eau sur le développement des enfants et sur la santé des femmes, pour avoir de meilleurs
l'eau potable et des arguments pour le plaidoyer pour l'approvisionnement en eau potable, incluant le plaidoyer
après de la communauté des affaires.
infrastructures
sanitaires, et aider les Parrainer des écoles vulnérables pour les aider à construire des infrastructures pour un
enfants à avoir une meilleur accès à l'eau et à l'assainissement et pour donner une éducation à l'hygiène aux
éducation à l'hygiène écoliers.
Appuyer les campagnes d'hygiène et de lavage des mains. L'appui est nécessaire pour :
…aider les vulnérables
à avoir accès à du (a) la conception et la production de matériels de communication (affiches, panneaux,
savon, à comprendre stickers, spots etc.),
l'hygiène, et à réduire
les maladies (b) la diffusion radio, TV, SMS des messages pour éduquer le public sur l'hygiène et le
lavage des mains, promouvoir l'utilisation du savon et prévenir la grippe H1N1,
(c) la production et la distribution de savon selon les besoins des communautés les plus
…appuyer les vulnérables pour les encourager à adopter de meilleurs comportements en terme d'hygiène.
préparations aux Financer le pré-positionnement de kits d’urgence (seaux, produits de purification d’eau,
situations d’urgence bidons et savon).
…apporter une Sponsoriser des sessions de mobilisation communautaire sur l'Assainissement Total piloté
amélioration durable par la Communauté (ATPC ou CLTS) pour assurer la réduction de la défécation en plein air
dans la vie des enfants et améliorer les infrastructures d'assainissement au niveau communautaire.
avec l’appui des services
spécialisés Sponsoriser des programmes de formation des enseignants pour l’amélioration des
standards sur l’eau, l’hygiène et l’assainissement en milieu scolaire.
S'allier avec les services locaux de santé pour appuyer les activités de prévention, de
promotion de la santé au niveau communautaire ou parmi les employés des entreprises.
…contribuer à Donner un appui direct aux services de santé, comme le sponsoring d'un centre de santé
améliorer l’efficacité des de base, ou pour des activités qui y sont menées; appuyer les activités de promotion de la
services de santé santé au niveau communautaire ; donner un équipement prévu que le service de santé ne
peut pas s’offrir, ou qui doit être remplacé.
Mener des sessions de sensibilisation pour l’adoption d’une alimentation adéquate pour les
jeunes enfants à partir de 6 mois en complément du lait maternel.
Transmettre des messages clés que l'UNICEF peut fournir sur la santé et la nutrition.
…contribuer à lutter
Dans les zones à risque de paludisme, donner à la communauté des moustiquaires
contre le paludisme imprégnés d'insecticide.
…aider à assurer une Promouvoir la vaccination tout en s’assurant que toutes les femmes et les enfant au sein de
couverture vaccinale l'entreprise ou dans les communautés où l'entreprise opère soient vaccinés.
…permettre aux enfants et Sponsoriser la campagne de la Semaine de la Santé de la Mère et de l'Enfant (SSME), une
aux femmes enceintes et campagne nationale biannuelle (en avril et en octobre) qui a été institutionnalisée à
Madagascar depuis 2006, par le financement de supports de communication et de service
allaitantes de bénéficier de transport des vaccins et intrants pour atteindre les enfants et les femmes inaccessibles
d’interventions pour ou non-desservis.
l’Accélération de la Survie
de la Mère et de l’Enfant à Financer le pré-positionnement d’aliments thérapeutiques pour la prise en charge d’enfants
travers les services réguliers atteints de malnutrition aigüe sévère dans les situations d’urgence et de routine.
et les campagnes
Sponsoriser les journées internationales et nationales du paludisme (communication,
sensibilisation, achat et distribution de moustiquaires, financer les activités communautaires
de débroussaillage et nettoyage des eaux stagnantes).
...appuyer les initiatives Aider à assurer la collecte de données par SMS pour améliorer la surveillance nutritionnelle
et sanitaire afin d’assurer une réponse plus efficace grâce à la technologie moderne.
novatrices
…aider leurs employés et Assurer que les communautés où les entreprises opèrent aient accès à des services de
la communauté de base à qualité pour les petits enfants (crèches et centres préscolaires) qui répondent aux normes et
donner aux enfants un directives nationales sur les soins et le développement de la petite enfance dans un milieu
sain et sécurisé. Ces normes et directives ont été développées avec l'aide de l'UNICEF.
bon départ pour la vie
Transmettre à tous les employés les messages clés fournis par l’UNICEF sur le
développement de la petite enfance et sur l'éducation parentale.
…assurer l'éducation Mettre des crèches et des centres préscolaires répondant aux normes nationales pour les
des petits enfants au enfants des employés. Promouvoir l'allaitement maternel et éviter de promouvoir les
sein de leur substituts de lait maternel dans les crèches.
environnement Encourager les employés à s'investir dans le développement de leurs enfants de bas-âge.
immédiat Respecter la durée légale du travail afin d’assurer que les heures de travail des employés ne
soient pas des contraintes au développement de leurs enfants.
Vérifier parmi les employés que leurs enfants, surtout ceux du personnel assistant (agents
…aider les enfants de nettoyage, jardiniers, agents de maintenance), aillent tous à l'école, sinon, trouver un
vulnérables à aller à système permettant de les y envoyer. Donner un appui financier si possible pour les aider à
l'école terminer leur scolarisation (bourses, matériels scolaires, etc.).
Promouvoir l'accès à l'éducation pour les enfants exclus des communautés où les
…aider les enfants entreprises opèrent en identifiant les familles vulnérables et en donnant aux enfants des
vulnérables à avoir une bourses jusqu'au secondaire. Accorder une attention particulière à l'éducation des filles car
éducation de meilleure les parents pourraient être moins enclin à financer leur éducation.
qualité et les empêcher Identifier les familles rurales qui sont éloignées des écoles où le transport vers les écoles
d'abandonner leur pose problème, et fournir un service de transport pour ces communautés pour que leurs
scolarité enfants n'abandonnent pas l'école, ni que les enfants ne soient contraints d’intégrer un
internat.
… contribuer aux stratégies Soutenir l’accès à l’éducation pour les enfants de bas-âge dans les endroits les plus
de mise à l’échelle du système vulnérables de Madagascar en finançant la construction de centres préscolaires ou en
de prise en charge de la petite parrainant des centres existants dans une commune donnée pour les rendre amis des
enfance enfants et pour qu'ils suivent les normes et exigences en vigueur. Cela inclut la fourniture de
matériels pédagogiques et ludiques ainsi que des livres pour les bibliothèques.
… aider à la mise aux Parrainer des écoles dans une commune vulnérable et les aider à devenir "amies des
normes de qualité des écoles enfants" en sponsorisant la construction d’infrastructures, en donnant des équipements de
selon le concept « écoles amies sport, ou des livres pour les bibliothèques et des matériels pédagogiques.
des enfants et de Construire ou réhabiliter des écoles selon le prototype de l'UNICEF écoles “amies de
l’environnement » l'environnement” pour empêcher et éviter les pratiques nuisibles à l'environnement des
constructions traditionnelles, adapter leur design selon les conditions climatiques.
…rejoindre la lutte Intégrer les enfants et les jeunes dans la politique générale de l'entreprise en matière de
programme VIH/SIDA/IST.
contre le VIH-SIDA
sur le lieu de travail et Promouvoir des pratiques non discriminatoires en matière de ressources humaines vis-à-
dans leur communauté vis des personnes vivant avec le VIH/SIDA et des parents dont les enfants sont séropositifs.
…contribuer à la Donner des informations et/ou des références aux employés et à leurs familles concernant
le VIH/SIDA et les IST, ainsi que sur les tests et la prise en charge.
prévention du
VIH/SIDA/IST au Encourager les employés et leurs familles à faire des tests de dépistage du VIH /SIDA et
sein de l’entreprise d'IST pour une détection précoce.
Encourager les employés à parler des risques concernant le VIH/SIDA/IST à leurs enfants.
…améliorer les
connaissances et les Supporter la formation des Jeunes Pairs Educateurs sur différentes questions relatives à la
santé des jeunes et des adolescents (VIH-SIDA, IST, grossesse précoce, avortement, etc.).
compétences de vie des
jeunes à travers un Sponsoriser des cinémobiles/bibliothèques mobiles/kiosques pour disséminer des kits sur
apprentissage l’acquisition de connaissances et de compétences pour la vie, des outils éducatifs pour
participatif pour la réduire la vulnérabilité des jeunes.
réduction des
comportements à Sponsoriser des évènements comme la Journée Africaine de la Jeunesse, la Journée
Internationale de la Jeunesse, la Journée Mondiale du VIH-SIDA afin de promouvoir des
risque. comportements à moindre risque.
PROTECTION DE L'ENFANCE
De leur propre initiative, les entreprises peuvent :
… améliorer l'enregistrement Encourager l'enregistrement des naissances. Chaque enfant a droit à une identité.
des naissances L'enregistrement des naissances est la base pour assurer le droit de l’enfant à l'éducation,
aux soins de santé et aux services légaux et sociaux. L'enregistrement des naissances est
une étape essentielle pour la protection contre les abus et l'exploitation.
…éliminer le travail des Mettre en place des mesures strictes pour éliminer le travail des enfants et enquêter auprès
enfants dans leurs opérations de leur chaîne d'approvisionnement afin de s'assurer que leurs fournisseurs n'emploient pas
d’enfants.
…réduire la violence Mener des campagnes de sensibilisation et d'information auprès des employés, auprès de
contre les enfants la communauté où l'entreprise opère afin de mener un plaidoyer pour la non-tolérance envers
toute forme de violence et d'abus envers les enfants, dont l'exploitation sexuelle, le travail des
enfants, le trafic d'enfants, le harcèlement et le mariage précoce. Se rapprocher des réseaux
de protection de l'enfance qui identifient, réfèrent, contribuent à prévenir et répondre aux cas
de violence sur les enfants.
Développer des codes de conduite et des principes de bonnes pratiques contre toutes
formes de violence et d’abus au sein de l'entreprise.
…être des fers de lance dans Aider des communautés identifiées à mettre en place un système et un réseau étendus de
la mise en place de systèmes protection de l'enfance pour identifier les enfants exposés aux risques, préparer les réponses
locaux de protection de et élaborer des mécanismes communautaires pour protéger les enfants contre les abus, la
l'enfance négligence, la violence et l'exploitation.
Appuyer des ONG ou structures communautaires qui prennent en charge les soins de
santé, l’alimentation, l'hébergement et les services sociaux pour les enfants perdus ou
victimes de violence avant la réintégration possible au sein de leurs familles.
Contribuer à la mise en place et à l'équipement d'espaces amis des enfants pour leur
donner un environnement sûr les protégeant ainsi des risques et des dangers potentiels ;
donner des conseils pour aider les enfants à se remettre des situations vécues d'urgence, de
violence et d'abus. Les espaces "amis des enfants" offrent également aux enfants et à leurs
familles des services de base en matière de santé, d'éducation et d'utilisation d’eau potable,
d'assainissement et d'hygiène.
POLITIQUE SOCIALE
En partenariat avec l'UNICEF, les entreprises peuvent :
…appuyer les politiques en Mener l'élaboration de documents stratégiques, d’études et de recherche sur la situation
faveur des plus vulnérables et des enfants les plus vulnérables et sur les solutions visant à améliorer leurs vies.
de leurs enfants
Appuyer le plaidoyer de l’UNICEF auprès des décideurs, de ses pairs du secteur privé pour
faire progresser les droits de l'enfant, qui assureront un accès équitable à l'éducation, aux
soins de santé, à la protection sociale et aux autres services de base pour tous les enfants.
Financer les actions visant à renforcer les capacités des radios locales et des Jeunes
Reporters Club pour qu’ils puissent développer des émissions radiophoniques de qualité pour
les jeunes et les familles et réaliser des débats en direct avec les jeunes.
…contribuer à la Sponsoriser l’achat de postes téléviseurs pour mettre dans les centres de santé pour que
communication pour la des messages clés et les bonnes pratiques sur la protection, la santé, l’hygiène, la nutrition,
etc. puissent être diffusés en continue et soient accessibles à la communauté.
mobilisation sociale et le
changement de comportement
(a) Imprimer les messages sur tous supports de communication : affiches, textile, etc.
(b) Fournir des espaces pour disséminer les messages (TV, radio, internet, panneaux, etc.)
(c) Envoyer des messages de sensibilisation via SMS.
350$ pour une sensibilisation sur l’hygiène L’éducation à l’hygiène réduit de 28 % la morbidité liée à la diarrhée
et le lavage des mains dans un village
6 500$ pour l’installation d’un point d’eau L’approvisionnement en eau potable réduit de 25 % la morbidité liée
à la diarrhée
3 600$ pour la construction d’un module de latrines L’usage de latrines réduit de 32 % la morbidité liée à la
diarrhée
(Sources : International Sanitation Year 2008 )
55$ pour fournir des aliments thérapeutiques pour Réduire de 50% la mortalité des enfants atteints de malnutrition
un enfant atteint de malnutrition aigüe sévère aigüe sévère (source : Bulletin of WHO 74(2), 223-229, 1996)
1$ pour l’achat de suppléments alimentaires en Réduire jusqu’à 20% la mortalité des enfants de moins de cinq ans
fer et acide folique pour une femme enceinte. (source : The Lancet, vol. 371, no. 9608, 19 January 2008)
Education
Protection de l’enfant
650 $ pour permettre à une commune de renforcer les 95 % des nouveaux nés d’une commune donnée sont
systèmes d’enregistrement rétroactif des naissances identifiés, déclarés et enregistrés
25 000$ pour la réhabilitation et le 3 000 enfants et jeunes vulnérables âgés de 10 à 24 ans ont accès à des activités
développement d’un espace sportif sportives pour leur développement individuel
Stratégies
Il y a des liens étroits entre l’eau, l’hygiène et l’assainissement (WASH) et le développement économique et
social des communautés. Le manque d’eau, d’hygiène et d’assainissement accentuent la pauvreté en
réduisant la productivité et augmentant les coûts relatifs aux dépenses de santé.
A Madagascar, il est estimé que 3,5 millions de journées d’école sont perdues chaque année en raison de
maladies diarrhéiques (INSTAT 2003), contribuant au taux élevé d’abandon scolaire. L’OMS a estimé en 2004
que l’accès à chaque individu dans le monde aux infrastructures d’eau potable et d’assainissement
permettrait de gagner 1,863 milliards de journées d’école grâce à la réduction des maladies diarrhéiques.
Les Journées mondiales de lavage des mains en 2008 et 2009 à Madagascar ont été une opportunité pour
3,5 millions d’enfants d’être engagés et de pratiquer le lavage des mains au savon.
La promotion de l’hygiène incluant le lavage des mains a le meilleur rapport coût-efficacité comparé à
d’autres interventions visant à prévenir et lutter contre les maladies diarrhéiques (cf. tableau ci-après).
Rapport coût - efficacité
Interventions contre les maladies diarrhéiques 1
(US$ par DALY évitée)
Vaccination contre le choléra 1 658 à 8 274
Vaccination anti-rotavirus 1 402 à 8 357
Vaccination contre la rougeole 257 à 4 565
Rehydration par voie Orale 132 à 2 570
Programme de promotion de l’allaitement maternel 527 à 2 001
Construction et promotion de latrines ≤270
Connection d’un ménage au réseau d’eau potable 223
Pompe à main ou borne fontaine 94
Plaidoyer et regulation du secteur eau 47
Promotion de Latrines 11,15
Promotion de l’Hygiène (incluant le lavage des mains) 3,35
Tableau : Rapport coût - efficacité (US$ par DALY évitée) Source: Jamison et al 2006
chapitre 2 p.41 , Disease Control Priorities in Developing Countries (DCP2)
Défis
1
L’année de vie ajustée sur l’incapacité (DALY) élargit le concept d’années de vie perdues par suite d’un décès prématuré
en prenant en compte le nombre équivalent d’années de vie «en bonne santé» perdues du fait d’un mauvais état de
santé ou d’une incapacité.
La crise politique qui a débuté en 2009 a aggravé la situation précaire des enfants et des femmes malgaches. Les
services de santé ont été sérieusement affectés par une perturbation des systèmes d’accès aux soins médicaux. Les
fonds disponibles au niveau décentralisé ont diminué depuis 2008. Le gouvernement a réduit les coûts de
fonctionnement (opérationnels) de 30% en 2009 et de 47% en 2010. Cette situation met à mal les services de santé
tels que la vaccination car les districts sont limités pour se fournir notamment en pétrole et en pièces de rechange
pour les réfrigérateurs, essentiels pour le maintien de la chaîne du froid.
Objectifs
Pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) pour Madagascar
de réduire de 3/4 le taux de mortalité maternelle et de 2/3 celui de la mortalité infanto-
Juvénile d’ici 2015 en offrant services de santé de qualité pour tous, l’Etat Malgache, appuyé
par ses partenaires techniques et financiers entre autres l’UNICEF, l'OMS et l’UNFPA, a mis
en place la Semaine de la Santé de la Mère et de l’Enfant (SSME) (qui a été institutionnalisée
en 2006) comme une stratégie destinée à atteindre les enfants et les mères des zones
enclavées et difficiles à atteindre.
La SSME a lieu deux fois par an (en avril et en octobre). Environ 6.000 enfants peuvent être sauvées par an si la
campagne couvre plus de 90% de femmes et d’enfants malgaches dans les 22 régions.
Assurer une couverture nationale des services de santé au niveau des formations sanitaires représente un
véritable défi vu que seules six personnes sur dix ont accès aux centres de santé de base sur tout le territoire
national. 40 pour cent de la population habitent à plus de cinq kilomètres du premier centre de santé de base de
leurs localités respectives.
Environ quatre millions de femmes et d’enfants de moins de cinq ans, les plus vulnérables, dans les zones les
plus pauvres du pays bénéficient, pendant la SSME, d’un paquet d’interventions à haut impact sur la réduction
de la mortalité.
Le paquet optionnel dépendra des spécificités des régions. Les activités peuvent être le dépistage de la
malnutrition, la consultation prénatale chez les femmes enceintes, la distribution de moustiquaires ou la
planification familiale pour les femmes en âge de reproduction.
pour accroitre l’utilisation des services de santé et créer une conscience plus pour faire de la SSME un
large des avantages du paquet d’activités sur la santé et la nutrition. succès. Plus de 3 200
Des milliers d’agents communautaires (deux par « fokontany » ou village) – postes fixes, 3 800 postes
réalisent des visites à domicile dans les zones difficiles à atteindre - pour avancés et 1 100 postes
sensibiliser les familles à la tenue de la campagne, et délivrer des messages sur mobiles ont été mis en place
Supporter la vaccination pendant la campagne SSME et la vaccination de routine : Afin d’atténuer les
risques de hausse du nombre d’enfants et de femmes enceintes non vaccinés, d’éviter les résurgences de
maladies, et de maintenir le taux de couverture vaccinale, il est primordial de multiplier les partenariats.
La rupture de la chaîne du froid demeure un risque majeur en raison de l’insuffisance de moyens des
services de santé de se doter en pétrole pour alimenter les réfrigérateurs. Les besoins en pétrole
sont de 30 litres/mois/CSB.
En sus du manque de pétrole, l’acheminement des vaccins et intrants (vitamine A, etc.) constitue un
problème pour les Services de Santé au niveau district. Pour assurer que les enfants et les femmes
enceintes vivant dans des zones isolées puissent recevoir des services de vaccination de qualité et à
temps, les moyens de transport utilisés sont l’avion, les camions (de 2,5 tonnes à 20 tonnes), les
voitures 4x4 et les motos. Le transport des intrants se fait six semaines avant la SSME.
EDUCATION
Ecole et salle de classe écologiques : Prototype UNICEF
Make a Difference for Children
Introduction
Madagascar est exposé aux cyclones récurrents causant des dommages importants dans plusieurs régions du
pays tous les ans.
Par exemple, après le passage du cyclone Ivan en février 2008 :
Objectifs
La solution à la reconstruction des écoles commence par une conception architecturale efficace, rationnelle et
écologique.
Le Concept
L’utilisation seule des pavés autobloquants en terre compressée n’est pas suffisante pour réduire les coûts de
construction d’une école. D’autres éléments sont essentiels :
Développer un nouveau système de construction telle que la maçonnerie renforcée qui présente des
avantages tels que la rapidité de la construction, une meilleure qualité de la structure et une meilleure finition.
L’UNICEF a opté pour cette technique car elle élimine l’utilisation des colonnes, le mortier, le plâtre et la
peinture des murs, tout en préservant la qualité et les exigences de structure.
Considérer l’accessibilité des sites comme une priorité d’utiliser le prototype approprié et les matériaux
écologiques locaux disponibles pour minimiser les coûts du transport sur chaque site.
Adapter la conception aux conditions climatiques telles que les cyclones récurrents, le climat local, le
soleil et l’orientation du vent pour avoir un niveau de confort acceptable dans les bâtiments.
Promouvoir l’innovation technologique en utilisant des matériaux écologiques locaux (briques en terre
comprimée, bambou, ravenala, etc.) tout en améliorant les méthodes de construction traditionnelles.
L’approche
L’UNICEF utilise l’approche communautaire pour la mise en place de la construction des écoles. Cela promeut
l’appropriation des infrastructures par les autorités locales, la communauté et les parents d’élèves pour assurer
la maintenance et la durabilité des bâtiments. Ceci garantit également un rapport coût-efficacité de l’utilisation
de briques en terre comprimée avec la contribution locale en termes de matériaux et de force de travail.
Montant
Les aspects majeurs pour une école amie de l’environnement
(en USD)
Construction d’une salle de classe 16 000
Equipement d’une salle de classe : tableau noir, chaises, tables 2 000
Construction d’un point d’eau avec une pompe manuelle 6 500
Construction de modules de latrines eco-design: latrines séparées pour filles et
garçons 3 600
Matériels pédagogiques pour une salle de classe : livres et kits 3 333
Conclusion
L’UNICEF agit pour promouvoir le respect des droits des enfants, il est donc impératif de respecter et
d’aller dans le sens d’un environnement durable.
L’UNICEF et les entreprises peuvent promouvoir ensemble les changements positifs de comportement
dans l’environnement des enfants soit à l’école soit au niveau de leur foyer. En parallèle, il convient
également de mener des campagnes de sensibilisation auprès des enfants dès leur plus jeune âge pour
leur transmettre l’importance du respect et de la préservation de l’environnement.
Il est nécessaire de passer de la parole aux actes pour atténuer les effets du changement climatique.
Les enfants aussi en sont victimes.
Enjeu
Afin d’atteindre progressivement les objectifs de l’Education Pour Tous (EPT) et les Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) concernant le secteur éducation, le Ministère de l’Education a mis en place le Contrat
Programme pour la Réussite Scolaire (CPRS), concept développé par l’UNICEF pour inciter les parents et les
communautés à prendre en charge l’éducation de leurs enfants par une approche participative.
Objectif
Le Contrat Programme pour la Réussite Scolaire (CPRS) est une démarche utilisée dans les écoles primaires publiques.
Le CPRS est un outil de mobilisation communautaire et de planification d’activités qui combiné avec d’autres outils
disponibles au niveau des écoles, permet aux écoles d’accélérer l’atteinte des objectifs de l’Education pour Tous et
ainsi contribue à améliorer progressivement les indicateurs de performance tels l’accès à l’éducation, la qualité de
l’éducation, le taux de redoublement et le taux d’achèvement de l’école primaire.
Les causes d’absentéisme ou d’abandon scolaire sont analysées par la communauté et de là émergeront des solutions
concrètes traduites en plan d’actions. Par exemple, des jardins scolaires seront réalisés afin d’assurer l’alimentation
des enfants en période de soudure ; des mesures seront prises contre les risques de violence auxquelles les filles
pourraient être confrontées, etc.
Méthodologie
Etape I: La formation de tous les directeurs d’écoles, en tant qu’organisateurs locaux du CPRS durant deux jours par
les formateurs nationaux ;
Etape II: Convocation par le Directeur d’école, d’une “assemblée générale” pour la mise en place du CPRS avec
l’implication des enseignants, des élèves, de l’association des parents d’élèves (FRAM), du comité pour le
développement de l’école (FAF), d’opérateurs économiques, des notables du village, des autorités locales, d’ONGs,
d’associations, des églises, de simples citoyens…, selon les entités susceptibles d’exister autour de l’école.
Etape III: La mise en place du plan d’action du CPRS, le suivi et l’évaluation : Un “comité local de suivi", composé de
deux représentants par entité, fera le suivi des réalisations progressives des activités planifiées par la "communauté"
(les différentes entités). Par ailleurs, les Chefs des ZAP (Zone d'Administration Pédagogique), les équipes CiSco
(Circonscription scolaire) et DREN (entités décentralisées du Ministère de l’Education) feront également leur part de
suivi : les Chefs ZAP au niveau des écoles, les équipes CiSco et DREN au niveau des circonscriptions scolaires.
Malgré les avancements en matière de scolarisation de ces dernières années, des disparités persistent pour
l’accès et la rétention dans l’éducation. Tandis que 89% des enfants les plus favorisés (ceux du quintile de revenu
le plus élevé, vivant à moins de 30 minutes de l’école) terminent les 5 années de l’éducation primaire, seuls 15%
des enfants les plus défavorisés (issu du quintile de revenu le plus pauvre, habitant à plus de 30 minutes de
l’école) y parviennent. Les raisons sont multiples notamment la vulnérabilité économique des parents.
Par ailleurs, de fortes disparités existent pour l’accès à l’éducation. Les filles apparaissent particulièrement
défavorisées, surtout en milieu rural parmi la couche pauvre de la population. Au niveau de l’accès en première
année du primaire il n’y a pas de différence entre les sexes, mais les filles sont plus défavorisées pour l’éducation
post-primaire.
Objectif
Donner une deuxième chance à la scolarisation d’enfants vulnérables, par le biais de bourses scolaires.
Les activités
Identification des enfants déscolarisés à réinsérer soit dans les Ecoles Primaires Publiques soit
dans les Collèges d’Enseignement Général (CEG) en priorisant les filles. Des comités sont mis en place au
niveau des écoles, et ont le rôle d’identifier les enfants potentiels à réinsérer. Les membres du comité aideront
l’enfant et les parents (ou le tuteur) à remplir les dossiers de demande. Dans le dossier, les parents s’engagent à
ne plus retirer l’enfant de l’école, et à donner l’appui nécessaire pour que l’enfant puisse achever le cycle primaire
ou secondaire selon le cas.
Validation des noms des enfants à réinsérer. Avec l’appui technique de la personne ressource, le comité
au niveau d’école validera la liste des enfants à réinsérer. La personne ressource fera des spot-checks pour
vérifier la véracité et la conformité des informations, pour s’assurer que ce sont les enfants les plus vulnérables
qui seront soutenus par la bourse, et aussi pour que les filles soient priorisées.
Identification et formation des marraines. Les marraines sont choisies par le comité et l’association des
parents d’élèves pour soutenir les boursiers. Elles sont volontaires. Ce sont des personnes en qui les parents ont
la confiance qu’elles apporteront l’appui nécessaire aux enfants défavorisés. Elles seront formées pour pouvoir
faire le suivi des boursiers (suivi sur l’assiduité, accompagnement des boursiers en cas de problèmes familiaux
etc.).
Octroi de la bourse aux enfants réinsérés. Les bourses sont octroyées aux familles des boursiers, par le
biais des marraines ou du comité d’école. Un enfant, une fois réinséré, continuera à recevoir la bourse jusqu’à la
fin de ses études primaires ou secondaires selon le cas.
Suivi des enfants réinsérés. En plus des marraines, la personne d’appui technique effectuera une visite
de suivi tous les trimestres, pour s’assurer que les enfants réinsérés continuent à bien étudier et pour pouvoir
prendre des mesures nécessaires.
La crise sociopolitique actuelle à Madagascar a exposé les jeunes et les enfants à la violence, au pillage,
au désordre général et à l’insécurité. Début 2009, des enfants de 12-14 ans ont été victimes ou témoins
des violences mais certains ont aussi participé aux violences, à l’érection de barrages routiers pour harceler
les conducteurs, etc.
Bien que des crises politiques se soient succédées, le niveau de violence qui est survenu est nouveau ainsi
que la participation des enfants pendant les moments forts de la crise en 2009.
Bien qu’il existe encore une incertitude sur le dénouement de la crise, l’UNICEF a commencé à préparer les
jeunes à une coexistence pacifique pendant et après ces évènements douloureux.
L'UNICEF définit l'éducation pour la paix comme étant un « processus d'amélioration des connaissances,
des compétences, des attitudes et des valeurs nécessaires pour faire évoluer les comportements de façon
que les enfants, les jeunes et les adultes parviennent à prévenir les conflits et la violence, tant ouvertement
que structurellement ; pour régler pacifiquement les conflits ; et pour créer les conditions favorables à la
paix, que ce soit sur le plan interpersonnel, intergroupes, national ou international» (Susan Fontain,
UNICEF NY, 1999).
1. Les objectifs
L'éducation pour la paix contribue à créer des milieux qui facilitent un apprentissage de qualité dans le
respect des droits de l'enfant et du genre, tout en offrant de bonnes conditions d'hygiène et de sécurité, une
protection et un soutien scolaire. Une éducation de qualité qui se réclame de la paix produit des élèves qui
savent lire, écrire et compter et qui ont acquis des compétences utiles : jugement critique, prise de décision,
communication, négociation, résolution des conflits, capacité de faire face aux difficultés et contrôle de soi -
autant de qualités applicables à des contextes spécifiques tels que la consolidation de la paix, la prévention
de la violence, l'hygiène et l'assainissement, les pratiques de santé et de nutrition, la prévention du
VIH/SIDA et la protection de l'environnement.
Grâce à une éducation de qualité qui se réclame de la paix, les enfants et les jeunes sont armés pour
prendre part à des changements constructifs aux niveaux local et national.
2. L’approche
L'éducation pour la paix englobe l'ensemble de la communauté, les enseignants et les parents. Il est très
important d’impliquer les jeunes pour identifier les problématiques et développer les outils appropriés pour
les engager dans un dialogue et une discussion pour promouvoir la paix et la résolution des conflits de
manière non violente.
La participation des jeunes est nécessaire pour leur donner l’opportunité de participer de manière
significative à la détermination des outils pour promouvoir l’éducation pour la paix et pour assurer la
pertinence de ces outils.
3. Perspective et conclusion
Comme il faut du temps pour modifier durablement les comportements des enfants et des adultes, une
éducation pour la paix efficace est forcément un processus à long terme plutôt qu'une intervention
ponctuelle. Intégrer l’éducation pour la paix dans le programme scolaire est une étape importante pour
aider à préparer les générations futures à la prévention, à la résolution et à la gestion des conflits, tant dans
les relations interpersonnelles que sur les plans communautaire, national et même international.
L’objectif global est de permettre et d’encourager les enfants et les jeunes à participer à leur propre
développement ainsi qu’à celui de leurs familles, de leurs communautés et de la société en général. Bref, à
Des jeux de rôles, des exercices pratiques et des débats permettront aux enfants et aux jeunes de
comprendre leurs droits, d’acquérir les compétences utiles et pertinentes, et de réfléchir et agir de manière
constructive.
Les thèmes de sensibilisation abordés sont divers : la nutrition, la responsabilité des parents, la pollution,
l’hygiène, l’éducation, les grossesses précoces, les traditions, le VIH/SIDA, etc.
Depuis 2007, l’Etat malgache s’est engagé à élargir de manière considérable le programme de la petite
enfance, en priorisant les enfants du milieu rural et défavorisé. Pour les services publics,
actuellement il y a plus de 350 Centres d’Activités Préscolaires Publics, financés et appuyés par le
Ministère de l’Education (en 2007, ce nombre était environ de 100). Actuellement, 2 types d’activités
sont organisés afin de favoriser le futur du jeune enfant : l’Education Préscolaire et l’Education
Parentale.
Seulement 179 536 enfants sont préscolarisés (MEN EFA 2008-2009), soit moins de 10% des enfants
sur la population préscolarisable. Plus de 90% des enfants sont dans les centres préscolaires privés.
La Petite Enfance se situe entre 0 à 6 ans, c’est une période cruciale pour le développement physique,
cognitif, social, et émotionnel de l’enfant. Les soins et l’encadrement durant cette période auront des
effets puissants qui seront visibles d’abord dans la scolarité primaire et ultérieurement jusqu’à l’âge
adulte.
Il s’agit d’un moment spécialement opportun pour l’acquisition de compétences pour la vie de tous
individus. L’âge entre 0 à 6 ans est crucial pour la fondation de l’être humain.
Les fenêtres d’opportunité se trouvent dans la majorité des cas, entre 0 et 6 ans, et plus
particulièrement entre 0 et 3 ans car une grande proportion du développement du cerveau prend
place entre 0 et 3 ans. Si ces fenêtres d'opportunité ne sont pas exploitées, l’acquisition de ces
compétences deviendra plus difficile, incomplète ou prendra plus de temps.
Les études démontrent que les enfants encadrés pendant la petite enfance ont souvent une meilleure
réussite aux examens académiques. Ils redoublent moins, ont un niveau plus élevé d’apprentissage, et
continuent plus longtemps les études. Ces enfants entrent à l’école en ayant acquis les aptitudes
nécessaires pour répondre aux exigences de leurs premières années scolaires- ils sont «prêts à
apprendre» - par conséquent, ils redoublent et abandonnent moins l’école.
Plusieurs études montrent que l’éducation de la petite enfance a une influence plus intense chez les
enfants défavorisés, indiquant que ces activités peuvent contribuer à réduire les désavantages socio-
économiques existant au départ de la vie.
UNICEF recommande que les centres appuyés par le secteur privé fassent partie des établissements
publics, pour appuyer l’Etat à élargir la couverture des centres pour des enfants défavorisés et/ou des
enfants du milieu rural. Ces centres seront attachés aux Ecoles Primaires Publics, et seront gérés
administrativement par le Ministère de l’Education Nationale par le biais de la CISCO.
2
Pour une économie d’échelle, il est plus judicieux de former 25 nouveaux éducateurs pour 25 centres au lieu d’un seul
éducateur
3
L’UNICEF recommande que les centres deviennent publics. Les éducateurs seront subventionnés par l'Etat à raison d'environ 30
USD/mois pendant 9 mois, mais jusqu'à ce qu'ils soient pris en charge, il faudra les appuyer.
PROTECTION DE L’ENFANT
réseaux
Renforcer les for
Make a Difference de protection de l’enfant
Children
Abandon de famille : Bien que peu documenté, l’abandon de famille est fréquent rendant les mères
abandonnées de leur mari dans une situation de vulnérabilité extrême les entrainant parfois à avoir recours
à des pratiques exposant leurs enfants.
Violences et exploitation sexuelle des enfants : Les données existantes sur les cas d’abus, de violence et
d’exploitation sexuelle à l’égard des enfants à Madagascar, se référent à plusieurs études (l’Observatoire
4
sur les droits de l’enfant dans la région Océan indien (ODEROI), 2006 , Bureau International du Travail
(BIT), 2006, par l’ITEM (Institute of Technology of Education and Management), 2007, et aux données
produites par la Police et par les Réseaux de protection de l’enfant. Un travail de synthèse de ces quatre
études avait mis en exergue le fait que les phénomènes de la violence et de l’exploitation sexuelle en
particulier, sont une réalité alarmante dans certaines localités de Madagascar, mais malgré cette visibilité
croissante, on ne peut estimer l’ampleur de ce phénomène à cause du manque d’instruments quantitatifs
fiables existants et de la sensibilité quant au signalement de ces cas. Il a été noté, au cours de visites sur
les endroits et axes considérés comme particulièrement exposés, une certaine complaisance de la société,
et plus préoccupant des parents eux-mêmes envers le phénomène qui aurait comme cause subjacente la
pauvreté.
Le travail des enfants concerne 32% des enfants âgés de 5 à 14 ans (SOWC 2010).
Un enfant sur cinq n’est pas déclaré à l’état civil (SOWC 2010).
L’enregistrement des naissances est un droit bien établi dans la Convention des Droits de l’Enfant.
L’enregistrement des naissances offre une identité et une existence légale à l’enfant et permet d’éviter une
série de violations des droits de l’enfant, il peut aussi renforcer l’accès des enfants à la protection juridique
et aux services sociaux de base. Il permet de mieux assurer l’application des lois sur l’âge minimum pour
ce qui est du travail, de l’enrôlement et du mariage des enfants, de prévenir le trafic d’enfants et de
retrouver plus facilement la trace des enfants séparés de leurs parents.
Réponse
Bien que Madagascar soit activement engagé dans la prévention et les réponses aux violences commises
contre les enfants, les enfants continuent d’être affectés par les violences, physiques et morales, et de plus
en plus exposés. Les mécanismes de prévention et de réponse à la violence contre les enfants continuent
de nécessiter un soutien renforcé et étendu. Les mécanismes formels et informels de protection des
enfants sont fragiles.
L’Etat malgache en collaboration avec l’UNICEF a mis en place des réseaux de protection au niveau des
districts et des communes.
Un réseau de protection de l’Enfant est un mécanisme organisé de collaboration et de coordination des
actions entre différents acteurs dont les mandats sont différents mais complémentaires avec un but
commun qui est la promotion des droits de l’enfant et la protection des enfants contre toutes les formes de
violence, abus, exploitation y compris la perte pour l’enfant de son milieu familial. Ce mécanisme doit
assurer l’effectivité d’une collaboration entre les structures et les services publics auxquels la loi donne
obligation et autorité pour protéger les enfants. La collaboration des différents acteurs est importante pour
référer, prendre en charge les enfants victimes et empêcher l’impunité de ceux qui commettent les
violences contre les enfants.
Les acteurs représentés au niveau de ces réseaux sont : la police, la gendarmerie, les médias locaux, les
centres de santé, les acteurs de l’éducation, les juges pour enfants, les travailleurs sociaux, les ONG
4
La violence contre les Enfants dans la Région de l’Océan Indien, rapport Annuel de l’Observatoire des Droits de
l’Enfant de la Région de l’Océan Indien (ODEROI), octobre 2006.
Le partenariat avec le secteur privé est important afin de réduire le nombre d’enfants exposés à des
situations d’abus, de violence et d’exploitation en leur assurant un environnement protecteur et de
contribuer au renforcement et à l’expansion des réseaux de protection de l’enfant dans 700 communes
ciblées pour prévenir les situations d’abus et assurer la prise en charge des enfants victimes de violence et
d’abus et ce, en collaboration avec les partenaires des autorités centrales et décentralisées et des
organisations de la société civile.
Activités
Le financement de la prise en charge adéquate des enfants les plus vulnérables et des enfants
victimes
L’appui financier au travail de suivi des enfants victimes de violence
L’appui financier à l’enregistrement des naissances
Le financement de la mise en place de cellules de veilles : les cellules de Veille sont composées de
volontaires chargées de surveiller et de signaler au sein des Fokontany les cas de maltraitance
commis contre les enfants et les cas d’enfants en danger au point focal du réseau de protection de
l’enfant dans la commune. L’enfant sera alors orienté vers des services adéquats par le biais du
réseau de protection de l’Enfant.
Depuis près de deux ans, Madagascar souffre des effets de multiples crises
allant des catastrophes naturelles (cyclones, inondations, sécheresse), qui ont
conduit à des déplacements de population dans la capitale, à une longue
période d’instabilité politique ponctuée en janvier 2009 par des situations de
violence.
L’environnement protecteur des enfants a été affecté par ces multiples chocs. Le niveau de stress et
d’anxiété des enfants est élevé ainsi que celui de leurs parents. Les partenaires qui travaillent avec les
communautés ont noté une augmentation de la violence au sein des familles, certaines d’entre elles ayant
à l’origine des mécanismes d’adaptation et de résilience déjà fragiles.
Objectif
L’UNICEF a ainsi mis en place des « espaces amis des enfants » pour fournir un cadre sûr et protecteur
ainsi que des soins spécialisés aux enfants affectés. Des activités adaptées aux enfants et un
environnement pédagogique stimulant les aident à faire face à l'impact des traumatismes. Des travailleurs
sociaux bénévoles gèrent les activités et offrent ces services aux enfants.
La popularité des centres est telle que les centres servent également d’espaces dans lesquels les enfants
en situations de violence, d'abus et d'absentéisme scolaire peuvent être identifiés et référés aux services
appropriés. En plus de l’appui psychosocial que fournissent les assistants sociaux, ces derniers ont été
formés afin d'assurer le suivi et l’accompagnement des familles pour assurer une meilleure prise en charge
de l’enfant et éviter une séparation de l’enfant et de ses parents.
Activités
En 2010, les 18 espaces amis des enfants dans la capitale sont pleinement opérationnels et certains sont
déjà surpeuplés. Avec une ONG partenaire, l’UNICEF soutient de nouveaux espaces comprenant des
espaces pour les jeunes avec des activités spécifiques pour les jeunes, dans deux des quartiers les plus
vulnérables de la capitale.
Le nombre d’enfants utilisant les espaces amis des enfants continue de croître de jour en jour. Ils
deviennent des lieux de rencontre, de discussion et de jeux pour les enfants. Ils offrent la possibilité aux
parents de continuer à exercer des activités économiques en sachant que leurs enfants sont en sécurité.
Les différentes activités et les interventions ciblées aident les enfants à surmonter les traumatismes et à
retrouver une vie normale grâce à l’aide des travailleurs sociaux.
L’UNICEF souhaite engager le secteur privé pour soutenir les espaces existants ou pour mettre en place de
nouveaux espaces au vu des besoins grandissants. La mise en place d’un espace ami des enfants varie de
4 000 à 5 000 USD.
Introduction
Objectif
Les capacités des animateurs/producteurs et des journalistes des radios locales sont renforcées pour
développer des émissions radiophoniques permettant des opportunités de discussion pour la
famille entière et pour les jeunes. Les thèmes abordés peuvent être l’environnement, la santé, les abus
et l’exploitation des enfants, la SRA, les traditions et pratiques culturelles et le VIH/SIDA/IST.
L’UNICEF a appuyé la mise en place de Jeunes Reporters Clubs (JRC) en partenariat avec des radios
locales dans 20 régions de Madagascar pour créer des émissions par et pour les jeunes. L’objectif est
non seulement de renforcer leurs capacités dans le journalisme en faveur des droits de l’enfant mais
surtout de faire participer les jeunes à la construction de la société et de contribuer au changement social.
Approche
L’approche de « Straight Talk Foundation » sera utilisée à la fois pour les radios locales et les JRC. Il s’agit
d’une approche participative à travers laquelle les jeunes sont engagés dans un processus de réflexion sur
les défis et les opportunités dans leurs vies, la réponse à ces défis et l’optimisation de leurs potentialités.
Cette approche est basée sur l’écoute des besoins des auditeurs jeunes en l’occurrence avant la réalisation
des émissions et sur un système de feedback des jeunes après les émissions.
Les émissions produites peuvent avoir plusieurs formats : reportages, débats en direct avec les auditeurs,
pièces théâtrales, interviews, etc.
Témoignage – Impact
“ Après avoir entendu l’émission des Jeunes Reporters Clubs concernant l’importance du
dépistage des IST, j’ai discuté à plusieurs reprises avec mon ami pour qu’il accepte de faire le
dépistage avec moi. Il m’a demandé du temps, et voulait écouter l’émission des JRC sur les IST. Il
était même parti à la radio pour demander une rediffusion du thème. Une semaine après, nous
avons fait le dépistage des IST et HIV à l’hôpital. ”
- Une jeune fille de 18 ans, habitant Fénérive-Est, auditrice des émissions des Jeunes Reporters Club
UNICEF Madagascar Corporate engagement: Renforcement des radios locales et des Jeunes pour
développer des émissions radiophoniques pour les jeunes et la famille
Make a Difference for Children
Budget
UNICEF Madagascar Corporate engagement: Renforcement des radios locales et des Jeunes pour
développer des émissions radiophoniques pour les jeunes et la famille
Make a Difference for Children
VIH/SIDA
DEVELOPPEMENT DES JEUNES
Renforcer les capacités de décision des jeunes :
Make a Difference for Children
Kiosques d’information pour les jeunes de 10 à 24 ans
Introduction
Population (millions) 2008 (SOWC 2010)
Les jeunes font partie des plus vulnérables face au risque de 3,06
contamination par le VIH en raison de leur vie sexuelle précoce et active
(32.8% des garçons et 39.3% pour les filles de moins de 15 ans ont
commencé leur vie sexuelle5). Les rapports sexuels sont pour la plupart
non protégés, auxquels s’ajoutent un multi-partenariat prononcé, un
manque d’accès à l’information, un accès limité aux services, et les tabous
sociaux. 6,51 9,54
En outre, Madagascar est un des pays avec une forte prévalence des Infections Sexuellement Transmissibles (IST)
notamment de la syphilis. L’Enquête Démographique et de Santé de 2008-2009 révèle que la prévalence déclarée
des IST varie d’un maximum de 6 % chez les jeunes de 15 à 19 ans et d’un minimum de 3% chez les adultes de 40 à
49 ans. Le taux varie selon les régions, il atteint 19% dans la région de la SAVA et 10% dans la région d’Analanjirofo.
A Madagascar, on observe qu’un avortement est effectué pour environ 10 naissances vivantes6. Plusieurs travaux
scientifiques7 suggèrent que l’avortement est surtout pratiqué chez les jeunes femmes, notamment parmi les
étudiantes, et plus souvent en milieu urbain où le statut de mère célibataire est socialement et économiquement
plus difficile à assumer qu’en milieu rural. Ces avortements « clandestins » sont souvent pratiqués par des
personnes non qualifiées et dans de mauvaises conditions d’asepsie exposant les jeunes filles à de nombreux
risques sanitaires.
Pour faire face à ces défis, l’objectif global de l’UNICEF et de ses partenaires est de
Doter les adolescents et les jeunes de 10 à 24 ans des communes rurales de Kiosques d’Information pour réduire leur
vulnérabilité en leur offrant une structure permettant la réalisation de leurs droits à l’information, l’acquisition des
compétences de la vie pour faire face aux situations de risques et l’accès aux loisirs.
Augmenter les connaissances des adolescents et des jeunes sur le VIH/SIDA/IST et la santé de la
reproduction.
Augmenter le nombre d’adolescents et de jeunes qui pratiquent les compétences de la vie et adoptent des
comportements à moindre risque d’infection au VIH.
Renforcer le système de référence aux services : le conseil et le dépistage volontaire du VIH, les services de
Santé de la Reproduction, les réseaux de protection, le dépistage et le traitement des Infections Sexuellement
Transmissibles.
Une approche basée sur les droits offrant aux adolescents et aux jeunes
un cadre permettant l’écoute de leurs besoins et de leurs intérêts, ainsi qu’un
dialogue permanent entre eux et avec les principaux obligataires
communautaires.
Participation des jeunes d’Analanjirofo
5
ESC_2006
6
Gastineau, B., Razafiarison, J.C., Drame secret et tu : une femme avorte toutes les 6 minutes. Bulletin d’information sur la
population de Madagascar n°3, 2005.
7
Rajaonarisoa R.S., L’avortement chez les étudiantes à Antananarivo : premiers résultats d’une enquête. Université
d’Antananarivo.
Une approche « eco friendly » : la construction des kiosques d’information sera réalisée avec des
matériaux locaux respectant l’environnement.
Formation de 25 jeunes pairs éducateurs + outils de suivi + "Kits de compétences de la vie" 5 250
Objectif
ar/ 2009 Le sport pour le développement des jeunes et l’engagement civique
présentent les jeunes de Madagascar comme étant à la fois les
bénéficiaires et les principaux acteurs. A travers les activités, les jeunes
sont encouragés à prendre leurs responsabilités dans l’organisation des
activités et s’engager dans la vie de leurs communautés respectives. Les
jeunes participeront aux activités sportives et récréationnelles ainsi qu’à
différents types d’actions éducatives (compétences de vie ou « life-skills »,
hygiène et assainissement, santé de la reproduction des adolescents,
etc.). L’esprit d’équipe créé pendant ces espaces de participation renforce
non seulement les jeunes mais aussi leurs capacités de participation dans
les questions de société.
Cible
Afin que les jeunes malgaches soient les principaux acteurs du développement de leur communauté, les jeunes
âgés de 10 à 24 ans seront les bénéficiaires directs des activités sportives et des activités de sensibilisation. La
participation des entreprises en tant que partenaires de développement est aussi nécessaire. Les projets seront
mis en œuvre par des organisations partenaires avec des expériences reconnues sous la supervision et la
coordination de l’UNICEF et des Responsables techniques du Ministère de la Jeunesse et celui des Sports.
L’approche
Le sport et l’éducation par les pairs : Les Jeunes Pairs Educateurs (JPEs) sont des adolescents malgaches
sélectionnés pour agir en tant que modèle auprès des autres jeunes de leurs communautés. Ils sont formés en
compétences de vie et sont vus comme des personnes ressources pour les autres jeunes. Plus de 25 000 jeunes
ont bénéficié de sensibilisations menées par un réseau de 2 000 JPEs. Les compétences de vie données aux
jeunes vont au-delà de l’acquisition de connaissances car elles permettent aux jeunes de faire face aux défis de
la vie quotidienne, basées sur le renforcement dans la prise de décision, la résolution de problèmes, la pensée
Le sport pour la promotion de l’environnement : dans un pays où les arbres sont coupés régulièrement
pour la cuisson et le chauffage, il est essentiel de générer un sens de la responsabilité collective pour la
protection de l’environnement. Les jeunes organiseront des journées de plantation d’arbres et de fleurs et des
mécanismes seront mis en place par les clubs de jeunes pour le maintien des précieux investissements dans
l’environnement.
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Ex. les vestiaires ou endroits pour se changer
Introduction
Madagascar compte actuellement près de 9,6 millions d’enfants et de jeunes âgés de moins de 18 ans, soit près de
50% de la population totale alors qu’ils seront deux fois plus nombreux en 2025 (Etude ODEROI sur les adolescents,
2008).
Les opportunités de développement des adolescents et des jeunes sont compromises par la pauvreté, le chômage,
les mariages et grossesses précoces, les maladies et pratiques à risque, la drogue et une éducation insuffisante ou
de mauvaise qualité. Les défis sont grandissants avec la croissance de la population jeune, les signes de dégradation
économique et sociale et la faiblesse des opportunités économiques.
Plus que jamais, dans un contexte difficile, il faut s’assurer que les jeunes auront les capacités, les compétences, les
valeurs et l’expérience nécessaires pour pouvoir négocier les multiples aspects de la vie, être à même de se
protéger de l’exploitation et des abus, éviter les comportements à risque et participer positivement dans leur
communauté et leur famille.
Objectif
L’objectif est de susciter parmi les jeunes de Madagascar une discussion sur les life skills (compétences pour la vie),
et plus particulièrement la prise de décision.
Comment aider les jeunes à se constituer des repères et à prendre les meilleures décisions possibles dans la
gestion de leur vie?
La promotion des life skills est une approche qui va dans ce sens. Le film interactif est un support médiatique
nouveau à Madagascar et offre l’avantage de pouvoir présenter des alternatives aux comportements illustrés dans
le film pour favoriser ainsi une discussion sur les différents modèles de comportements.
Les justificatifs
Apporter une référence locale : avec la mondialisation galopante, les mœurs changent. Les jeunes trouvent plus
facilement des éléments de réponses à leurs questions fondamentales dans des modèles culturels venus d’ailleurs
et souvent véhiculés par des films ou autres produits culturels étrangers à l’univers malgache. La série Dzaomalaza,
en tant qu’outil éducatif, veut resituer la réflexion sur la vie des jeunes dans le contexte malgache actuel et
constituer à ce titre une référence locale.
En tant que produit culturel de qualité, la série de films Dzaomalaza a l’ambition de créer des héros/modèles
malgaches et d’ainsi devenir une référence dont les Malgaches seront fiers. Le fait de discuter sur les mêmes bases
contribue également au renforcement d’une identité culturelle commune à tous les Malgaches.
UNICEF Madagascar Corporate engagement: Dzaomalaza, une série éducative pour les jeunes
Make a Difference for Children
Intégrer toutes les régions de Madagascar : l’intrigue du premier épisode se déroule uniquement dans le Nord du
pays (à Nosy Be et à Diégo). Aussi, afin de toucher un maximum de jeunes à Madagascar, l’histoire continue dans
d’autres grandes régions du pays : le Sud, où les conditions socioculturelles sont très différentes et la capitale,
Antananarivo, où la crise politique a eu des effets désastreux sur les jeunes en particuliers etc.
Aborder des thématiques et problématiques des jeunes : Les histoires soulèvent plusieurs thèmes auxquels sont
confrontés les jeunes comme la drogue, l’alcool, la prostitution, les relations avec les parents et la communauté,
les traditions, etc. Les thématiques soulignées diffèrent toutefois selon les régions de tournage : la sécheresse, les
problèmes nutritionnels, le manque de services sociaux et d’éducation sont particulièrement évoqués dans le Sud.
Combler un vide : il existe peu de films malgaches destinés à la jeunesse qui traitent explicitement du thème de la
réussite. Ce film vise à encourager un véritable débat sur les options qui s’offrent aux jeunes, ce qui est nouveau à
Madagascar. La série proposée peut servir à combler ce vide.
L’interactivité : les films comportent un menu interactif, dans lequel les décisions prises par
les protagonistes à certains points tournants de l’histoire sont présentées de façons
différentes, offrant ainsi des alternatives aux comportements dépeints dans le film lui-
même. De cette façon, l’interactivité du film offre la possibilité de choisir et discuter
différentes options et de visualiser toute une gamme de comportements pouvant être
utilisés pour faire face à une situation particulière et pour mieux gérer sa vie.
Inciter au débat : La diffusion est faite dans les écoles, les « fokontany » ou village à travers
les unités mobiles de vidéo, les centres de jeunesse, les centres culturels, etc. A la fin de
chaque projection, des débats sont organisés avec et par les jeunes pour laisser les jeunes
s’exprimer sur leurs réalités de réfléchir sur le sens de la réussite pour un jeune à
Madagascar. Un guide de discussion a été élaboré à cet effet.
La réponse à la question « qu’est-ce que réussir sa vie pour un jeune, à Madagascar ? », sous-tend souvent les choix
que font les jeunes quand ils prennent une décision ou adoptent tel ou tel objectif de vie.
Les life skills ne sont finalement qu’un outil qui s’inscrit dans un cadre plus large de valeurs culturelles et de choix
de style de vie.
BUDGET ESTIMATIF
PRODUCTION Total (USD)
Développement du projet de film : recherche, écriture, repérage, casting 8 000
Production : tournage, enregistrement, captation 25 000
Post-production : montage, mixage, masterisation 8 000
PROMOTION
Production des outils de promotion: bande-annonce, affiche, goodies, vidéo-clip, album
10 000
musical
Edition et diffusion des supports de communication : impression, diffusion, duplication,
12 000
affichage, …
Organisation d'évènements de promotion : lancement officiel national, conférence de
4 000
presse, émissions spéciales
UNICEF Madagascar Corporate engagement: Dzaomalaza, une série éducative pour les jeunes
Make a Difference for Children
NOS CONTACTS
Make a Difference for Children
Nous Contacter :
M. Bruno MAES, Représentant de l’UNICEF
Tél : +261 20 23 300 92 Ext. 4030 - E-mail : bmaes@unicef.org
UNICEF MADAGASCAR
Maison Commune des Nations Unies – Zone Galaxy Andraharo, B.P. 732 – Antananarivo 101
Téléphone : +261 20 23 300 92 /23 300 93 – Fax : +261 20 23 301 81
Email : antananarivo@unicef.org