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Make a Difference for Children

UNICEF MADAGASCAR

Boîte à Outils

Partenariat Public-Privé pour les Enfants

© UNICEF Madagascar/ Giacomo Pirozzi (2009) / Jennifer Matthews (2010)

SURVIE DE LA MERE ET DE L’ENFANT


EAU & ASSAINISSEMENT
SANTE & NUTRITION
EDUCATION
VIH/SIDA/IST/DEVELOPPEMENT DES JEUNES
PROTECTION DE L’ENFANT
POLITIQUE SOCIALE
COMMUNICATION POUR LE DEVELOPPEMENT
Make a Difference for Children

LE MOT DU REPRESENTANT
Make a Difference for Children
Le mot du Représentant
Lorsque l’Unicef Madagascar a conduit en 2008 une consultation préalable auprès de nombreux acteurs du
secteur privé pour identifier le potentiel et l’intérêt du secteur privé à s’engager dans des programmes à
impact positif et durable sur les enfants, nombre d’entre vous ont répondu positivement et ont souhaité
investir en faveur des enfants mais ont souhaité des conseils et des idées pour ce faire.

J’espère que ce document, véritable boîte à outils, va vous orienter dans vos initiatives pour être une
entreprise ‘amie des enfants’. Vous trouverez un éventail d’activités que vous pourrez mener au sein même
de votre entreprise mais aussi pour améliorer la situation des enfants, des jeunes et des femmes dans les
communautés qui vous entourent, en partenariat ou non avec l’UNICEF.

La situation politique et socio-économique actuelle diffère de celle de 2008. Nous devrons redoubler
d’efforts pour offrir ‘Tous les droits à chaque enfant’. La situation des enfants est critique :

La période de crise est une période préoccupante pour la protection des enfants qui sont les plus
exposés. Le risque d’être victime de violence et d’autres problèmes de protection augmente chez
les enfants et les adolescents dont les familles sont pauvres, ainsi que chez ceux qui sont exclus
des services sociaux de base et des mesures de protection sociale (emploi, santé, eau et
assainissement, éducation, etc.).

Les chiffres officiels montrent que 452 200 enfants de 6 à 10 ans ne sont toujours pas scolarisés
(MEN). Et la scolarisation de ceux qui sont déjà à l'école risque d’être compromise dans un
contexte où les écoles reçoivent moins de ressources pour le fonctionnement (c’est le cas pour les
caisses écoles), ce qui augmente dans beaucoup de cas l'appui demandé aux familles en sus
d’autres contributions telles que la contribution à l’association des parents d’élèves. Selon une
évaluation de l'UNICEF, il devient de plus en plus difficile pour beaucoup de familles d’assurer la
scolarisation de leurs enfants. Les familles ayant plusieurs enfants sont les plus concernées. Parmi
175 parents interviewés, les coûts directs d’une famille pour l'éducation primaire ont augmenté
d'environ 30%, pendant l'année scolaire 2009-2010.

Le taux d’accès à un assainissement amélioré est passé de 12% en 2006 à 11% en 2008 selon le
rapport du Programme conjoint OMS/UNICEF de suivi de l’approvisionnement en eau et de
l’assainissement (JMP 2010). Selon la même source, 59% de la population reste privée de sources
d’eau potable en 2008.

En 2009, 20% des 2 600 Centres de Santé de Base n’ont pas reçu les médicaments essentiels
commandés en raison de la pénurie au niveau de la centrale d’achat SALAMA ou de la perturbation
du système de distribution au niveau des districts.

Dans un contexte de grande pauvreté, avec 67 % des adolescents vivant avec moins de 1,25 USD
par jour (Etude sur les adolescents ODEROI 2008), les grossesses chez les adolescentes restent
très fréquentes alors que l’accès aux services de santé maternelle reste très limité et que
seulement 51% des accouchements sont assistés par du personnel médical qualifié.

Plus de 11 000 enfants de moins de 5 ans, affectés par la malnutrition aiguë sévère, ont été pris en
charge au niveau des plus de 130 centres de santé de base de trois régions du sud de Madagascar
: Androy, Anosy et Atsimo Andrefana. Le manque de pluies a sévi sur cette partie de l’île en 2009,
entrainant un risque nutritionnel pour plus de 234 000 enfants de moins de 5 ans. Cette situation
continue en 2010 et risque de s’aggraver.

La priorité de l’UNICEF est donc de renforcer les partenariats existants et de créer de nouvelles alliances
stratégiques afin d'assurer une réponse efficace pour les enfants.

Depuis septembre 2009, l’UNICEF Madagascar met en œuvre une stratégie destinée à promouvoir la
Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) et encourager le changement de comportement et de
pratiques dans le monde des affaires. L’UNICEF a développé et continue de développer des partenariats
avec les entreprises pour la promotion et la réalisation des droits des enfants et pour une contribution à
l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) à Madagascar.
Make a Difference for Children

Le secteur privé représente pour l’UNICEF un partenaire essentiel face aux défis sociaux auxquels les
communautés font face, en matière de santé, d’accès à l’eau et à l’assainissement, d’éducation et de
protection contre la violence, les abus et l’exploitation. Répondre à ces défis sociaux relève de la
responsabilité collective de tous les acteurs, car le bien-être social de la population se trouve à la base
même du développement économique de tous les pays. Il faut en effet reconnaître que, ici comme ailleurs,
des millions de personnes continuent d’être victimes d’injustice, de discrimination et d’inégalité.

Et ces inégalités ont ralenti les progrès, rendant les OMD difficiles à atteindre. Ici comme ailleurs, les
personnes les plus défavorisées n’ont pas assez profité de la croissance économique, une croissance qui
n’a pas été suffisamment accompagnée par un progrès social.

Avec seulement 1,5 USD vous pouvez protéger un enfant contre le paludisme. Savez-vous que
l’utilisation quotidienne et appropriée de moustiquaires peut réduire la mortalité infantile de 20% et
l'incidence du paludisme de 50% chez les enfants de moins de cinq ans ?

Pour 6 500 USD vous pouvez offrir de l’eau potable à des enfants vulnérables. Savez-vous que
l’approvisionnement en eau potable réduit de 25 % la morbidité liée à la diarrhée ?

Et avec 16 000 USD vous pouvez construire une salle de classe et permettre à 50 enfants par
année scolaire de bénéficier d’une éducation et d’un bon départ pour la vie.

Environ 10 millions de personnes sont âgées de moins de 18 ans à Madagascar. Aussi, miser sur les
enfants et les jeunes est un investissement à long terme pour l’avenir du pays. Cette boîte à outils offre
diverses opportunités au Secteur Privé pour s’engager ou renforcer son engagement afin d’aider
Madagascar à atteindre ses objectifs pour les enfants. Les enfants comptent sur votre engagement.

Une entreprise sensible aux droits de l’enfant est une entreprise citoyenne et une entreprise qui adhère au
mouvement mondial pour bâtir un monde digne des enfants.

Unissons-nous pour les enfants ! Unissons-nous pour un impact accru et une différence réelle en faveur
des enfants malgaches ! Relevons les défis pour l’enfance et la jeunesse de Madagascar !

Bruno Maes
Représentant de l’UNICEF
Make a Difference for Children

MADAGASCAR EN BREF
Données clés
Madagascar en bref
Make a Difference for Children
Population (millions) 2008 (SOWC 2010)
3,06
68% de la population vit avec moins de $1,25 par jour (SOWC 2010)
Seulement 41% de la population a accès à l’eau potable, 2008
(JMP, 2010) – Urbain: 71% & Rural: 29%

Seulement 11% de la population dispose d’infrastructure sanitaire adaptée, 2008


(JMP, 2010) – Urban: 15% & Rural: 10%

6,51 9,54

Les enfants
34% des enfants n’achèvent pas leur scolarité primaire (2008/2009 MEN EFA)
Causes de mortalité des enfants de moins
de 5 ans à Madagascar (WHO 2007) Le taux de redoublement dans le primaire est de 20,4% (2008/2009 MEN EFA)
Avec seulement 1 instituteur pour 48 élèves (2008/2009 MEN EFA)

Homme
Malnutrition
35% Femme

1 enfant sur 5 n’est pas déclaré à l’état civil (EDS 2008-2009)


Le travail des enfants touche 32% d’enfants de 5 à 14 ans (SOWC, 2010)

Les jeunes
Le taux brut de scolarisation dans le secondaire est de 35% (2008/2009 MEN EFA)
18,6% des Travailleur(e)s du Sexe (TDS) ont moins de 19 ans
(Etude comportementale auprès des TDS, SE/CNLS 2008)

Laproportion de jeunes hommes et jeunes filles ayant des rapports sexuels


monnayés ou en échange d’une faveur est passé respectivement de 29% à 34% et de 24%
a 27% entre 2006 et 2008 (Etude socio-comportementale auprès des jeunes âgés de 15 à 24 ans,
SE/CNLS 2008)

Homme Femme
peu plus d’un quart (26%) des
Les grossesses précoces restent préoccupantes alors qu’un
jeunes filles de moins de 18 ans a déjà donné naissance à un bébé (EDS 2008-2009)

Les femmes
Causes des décès maternels 498 est le taux de mortalité maternelle pour 100 000 naissances vivantes
Estimation régionale pour l’Afrique, 1997-2002 (EDS 2008-2009)
(Country profile Madagascar, UNICEF 2009)
L’âge médian du premier accouchement de femmes entre 20 et 24 ans est de
hypertensive
disorders , 9
abortion, 4 19,4 ans (EDS 2008 – 2009)
anaemia, 4
infections obstructed
including labour, 4 Seulement 51 % des naissances sont assistées par du personnel médical
HIV, 16 qualifié (SOWC 2010)

haemorrhage 50,8% des femmes enceintes ne dorment pas sous une moustiquaire
, 34
imprégnée (ITN Utilisation Evaluation, Health Bridge CDC, 2008)

other
causes, 30
UNICEF Madagascar Corporate engagement: STATISTIQUES SELECTIONNES 2010
Make a Difference for Children

ETRE UNE ENTREPRISE AMIE DES ENFANTS


Des activités sur le lieu de travail
Secteur
Make privé : Plan
a Difference for d’action
Childrensur le lieu de travail

Pour être un partenaire responsable et un employeur de choix à Madagascar, une entreprise peut se
concentrer sur deux domaines clés portant sur la promotion des droits fondamentaux des employés et des
communautés. Ceux-ci contribueront à améliorer l’image de l’entreprise et seront à mettre au crédit de sa
stratégie de Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE).

Premièrement, améliorer les standards sociaux existants au sein des entreprises en faveur des employés
(notamment en termes de réduction de l’absentéisme lié aux éventuelles maladies, mais aussi pour
consolider la fierté et la fidélité des employés ce qui qui réduirait les coûts de recrutement et de formation) ;
cela aura des répercussions positives sur les familles des employés et sur la productivité.

Deuxièmement, définir l’investissement dans les programmes de Responsabilité Sociale des Entreprises
(RSE) comme véritable stratégie d’entreprise (améliorer les conditions de vie et le bien-être des employés,
des membres de leur famille et de la communauté dans laquelle ils vivent et travaillent).

L’UNICEF souhaite que les entreprises soient des entreprises modèles et conformes au modèle «Child and
family friendly » ou « ami des enfants et de la famille». Ce modèle est souvent utilisé pour des écoles, des
hôpitaux, etc. Il a pour objet d’amener progressivement les institutions concernées à atteindre les normes
de qualité en traitant tous les éléments qui influent sur le bien-être et les droits de l’homme, de l’enfant en
particulier. Ces institutions sont des modèles dans la société et font la fierté des communautés.

ETRE UNE ENTREPRISE “AMIE DES


EXEMPLES D’ACTIVITES POUR
ENFANTS ET DE LA FAMILLE ” A MADAGASCAR

Information – Sensibilisation

1) Respecter l’âge minimum légal du travail, les heures de travail et les congés de maternité.

2) Signer un code de conduite avec les employés à tous niveaux pour une tolérance zéro quant aux
violences et abus sexuels sur les enfants.

3) Sensibiliser les employés sur toutes les questions liées aux droits des femmes, des jeunes et des
enfants par des formations régulières ou des ateliers. Domaines concernés : la santé, l'éducation,
la nutrition, l’eau et l'assainissement, les jeunes et le VIH/SIDA/IST, le planning familial chez les
jeunes et la protection des enfants.

4) Fournir de l’information et encourager les campagnes de sensibilisation sur le VIH/SIDA et les


Infections Sexuellement Transmissibles (IST) sur le lieu de travail.

5) Encourager les employés à envoyer leurs enfants en âge scolaire à l’école,

6) Encourager les employés à dormir sous des moustiquaires et en faciliter l’acquisition pour les
employés ayant des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans dans le ménage dans les
régions à risque de paludisme.

7) Informer et encourager les employés à respecter le calendrier de vaccination de leurs enfants en


er
prenant contact avec les services de santé pour une vaccination complète avant leur 1
anniversaire.

8) Encourager les employés à enregistrer leur enfant à l’état civil dans les 12 jours de leur naissance.

Service

9) Mettre en place des installations sanitaires de base avec l’accès régulier au savon, assurer l’accès
à l’eau potable pour tous les salariés et organiser des campagnes d’éducation à l’hygiène.

UNICEF Madagascar Corporate engagement: Plan d’actions sur le lieu de travail


Make a Difference for Children

10) Fournir des soins pré-nataux gratuits et faciliter les diagnostics pré-nataux des femmes enceintes,
employées de l’entreprise ou des conjoints des employés, faciliter l’enregistrement des naissances
dans les délais prévus par la loi et mettre en place une crèche avec un espace pour l’allaitement
maternel.

11) Fournir 1 kit familial par employé, qui peut être composé d’un savon, d'un produit de purification
d'eau et de matériels éducatifs comme un manuel sur l’allaitement du nourrisson, des jeunes
enfants et de la femme ou un manuel sur l’éducation parentale.

12) Développer des services de médecine du travail pour soutenir la vaccination systématique des
enfants âgés de moins de 1 an de tous les employés.

13) Fournir régulièrement des solutions de réhydratation orales, des comprimés de vitamine A, des
comprimés de vermifuge (Albendazole) pour les enfants des employés de moins de 5 ans.

14) Fournir de la supplémentation en fer et acide folique pour les femmes enceintes.

15) Faciliter les bilans de santé de base pour tous les employés, entre autres concernant les maladies
parasitaires, la tuberculose et le VIH/SIDA.

16) Développer l’accès aux préservatifs pour tous les personnels de l’entreprise pour soutenir la lutte
contre le VIH/SIDA et les infections sexuellement transmissibles (Syphilis, Hépatite B, etc.).

17) Mettre en place un système pour atténuer les impacts du changement climatique et la destruction
de l’environnement pouvant comporter des risques et mettre en danger la santé des populations
environnantes, surtout pour les entreprises à proximité des écoles et des espaces pour les jeunes
et les enfants.

18) Soutenir des projets sociaux en faveur des femmes, des jeunes et des enfants des communautés
environnantes.

19) Effectuer un suivi et une évaluation régulière de la situation globale des employés et de leurs
familles ; impliquer les salariés dans le processus d’évaluation des investissements sociaux
réalisés par l’entreprise et l’impact sur les conditions générales des employés et de leurs familles.

UNICEF Madagascar Corporate engagement: Plan d’actions sur le lieu de travail


Make a Difference for Children

ETRE UNE ENTREPRISE AMIE DES ENFANTS


S’engager pour les communautés environnantes
Secteur privé : S’engager pour les communautés
Make a Difference for Children

SURVIE DE LA MERE ET DE L'ENFANT

EAU & ASSAINISSEMENT


De leur propre initiative, les entreprises peuvent :

S'assurer que leurs opérations ne conduisent pas à une pollution de la qualité de l'eau au
…faire attention à ne pas sein de la communauté environnante. Cela peut être fait en évaluant tous les aspects de
polluer la qualité de l'eau leurs activités, du traitement des déchets industriels à la protection des réserves d'eau de la
nappe phréatique, et en prenant des mesures pour réduire les impacts de leurs activités sur
potable de la communauté
la santé humaine.

Assurer que leurs employés et leurs familles vivent dans des communautés où
…aider leurs employés l'approvisionnement en eau potable est sûr et les normes d'hygiène sont respectées, en (a)
donnant du savon pour le lavage des mains – ce qui réduit l'incidence de la diarrhée de
et la communauté à presque de moitié, ainsi que les risques d'infections respiratoires comme la pneumonie, et
avoir de l'eau potable et d'autres maladies, dont les infections oculaires ; (b) en donnant des alternatives comme les
un meilleur produits de purification d’eau.
assainissement
Assurer que leurs employés, leurs familles et la communauté où ils vivent aient des
infrastructures adéquates d'assainissement et un accès à des sessions d'éducation à
l'hygiène et à l'utilisation et la maintenance de ces infrastructures.

En partenariat avec l'UNICEF, les entreprises peuvent :

…aider les écoles Financer les recherches fondamentales sur les effets à long terme de la contamination de
vulnérables à avoir de l'eau sur le développement des enfants et sur la santé des femmes, pour avoir de meilleurs
l'eau potable et des arguments pour le plaidoyer pour l'approvisionnement en eau potable, incluant le plaidoyer
après de la communauté des affaires.
infrastructures
sanitaires, et aider les Parrainer des écoles vulnérables pour les aider à construire des infrastructures pour un
enfants à avoir une meilleur accès à l'eau et à l'assainissement et pour donner une éducation à l'hygiène aux
éducation à l'hygiène écoliers.

Construire et réhabiliter des infrastructures d'eau au niveau communautaire, en milieu


urbain et en milieu rural, sans oublier les centres pour les jeunes, les écoles et les centres de
santé.

Appuyer les campagnes d'hygiène et de lavage des mains. L'appui est nécessaire pour :
…aider les vulnérables
à avoir accès à du (a) la conception et la production de matériels de communication (affiches, panneaux,
savon, à comprendre stickers, spots etc.),
l'hygiène, et à réduire
les maladies (b) la diffusion radio, TV, SMS des messages pour éduquer le public sur l'hygiène et le
lavage des mains, promouvoir l'utilisation du savon et prévenir la grippe H1N1,

(c) la production et la distribution de savon selon les besoins des communautés les plus
…appuyer les vulnérables pour les encourager à adopter de meilleurs comportements en terme d'hygiène.
préparations aux Financer le pré-positionnement de kits d’urgence (seaux, produits de purification d’eau,
situations d’urgence bidons et savon).
…apporter une Sponsoriser des sessions de mobilisation communautaire sur l'Assainissement Total piloté
amélioration durable par la Communauté (ATPC ou CLTS) pour assurer la réduction de la défécation en plein air
dans la vie des enfants et améliorer les infrastructures d'assainissement au niveau communautaire.
avec l’appui des services
spécialisés Sponsoriser des programmes de formation des enseignants pour l’amélioration des
standards sur l’eau, l’hygiène et l’assainissement en milieu scolaire.

UNICEF Madagascar Corporate engagement: S’engager pour les communautés


Make a Difference for Children
SANTE & NUTRITION
De leur propre initiative, les entreprises peuvent :

S'allier avec les services locaux de santé pour appuyer les activités de prévention, de
promotion de la santé au niveau communautaire ou parmi les employés des entreprises.

…contribuer à Donner un appui direct aux services de santé, comme le sponsoring d'un centre de santé
améliorer l’efficacité des de base, ou pour des activités qui y sont menées; appuyer les activités de promotion de la
services de santé santé au niveau communautaire ; donner un équipement prévu que le service de santé ne
peut pas s’offrir, ou qui doit être remplacé.

…assurer Promouvoir la nutrition adéquate en quantité et en qualité de la femme enceinte et


allaitante et si nécessaire fournir des aliments de complément riches en protéines et en
l’amélioration de la
vitamines, tout en faisant strictement attention à éviter de promouvoir les substituts de lait
nutrition du nourrisson maternel.
et du jeune enfant ainsi
que des femmes Mener des campagnes de sensibilisation en interne sur l'allaitement maternel précoce et
enceintes et allaitantes exclusif jusqu’à l'âge de six mois.

Mener des sessions de sensibilisation pour l’adoption d’une alimentation adéquate pour les
jeunes enfants à partir de 6 mois en complément du lait maternel.

Transmettre des messages clés que l'UNICEF peut fournir sur la santé et la nutrition.
…contribuer à lutter
Dans les zones à risque de paludisme, donner à la communauté des moustiquaires
contre le paludisme imprégnés d'insecticide.

…aider à assurer une Promouvoir la vaccination tout en s’assurant que toutes les femmes et les enfant au sein de
couverture vaccinale l'entreprise ou dans les communautés où l'entreprise opère soient vaccinés.

En partenariat avec l'UNICEF, les entreprises peuvent :

…permettre aux enfants et Sponsoriser la campagne de la Semaine de la Santé de la Mère et de l'Enfant (SSME), une
aux femmes enceintes et campagne nationale biannuelle (en avril et en octobre) qui a été institutionnalisée à
Madagascar depuis 2006, par le financement de supports de communication et de service
allaitantes de bénéficier de transport des vaccins et intrants pour atteindre les enfants et les femmes inaccessibles
d’interventions pour ou non-desservis.
l’Accélération de la Survie
de la Mère et de l’Enfant à Financer le pré-positionnement d’aliments thérapeutiques pour la prise en charge d’enfants
travers les services réguliers atteints de malnutrition aigüe sévère dans les situations d’urgence et de routine.
et les campagnes
Sponsoriser les journées internationales et nationales du paludisme (communication,
sensibilisation, achat et distribution de moustiquaires, financer les activités communautaires
de débroussaillage et nettoyage des eaux stagnantes).

Appuyer les programmes de vaccination à Madagascar (contre la rougeole, le tétanos, la


polio3) pour s'assurer que les femmes et les enfants malgaches soient vaccinés contre les
principales maladies que l'on peut prévenir et qui, sont les causes de mortalité infantile et
maternelle. L'appui peut-être nécessaire pour:

(a) Financer la conception et la production d’outils de communication, des carnets de


vaccination
(b) Livrer les vaccins dans les zones cibles
(c) Fournir des équipements aux normes requises (réfrigérateurs et portes-vaccin)
(d) Sponsoriser du carburant pour les groupes électrogènes et les réfrigérateurs.

...appuyer les initiatives Aider à assurer la collecte de données par SMS pour améliorer la surveillance nutritionnelle
et sanitaire afin d’assurer une réponse plus efficace grâce à la technologie moderne.
novatrices

UNICEF Madagascar Corporate engagement: S’engager pour les communautés


Make a Difference for Children
EDUCATION
De leur propre initiative, les entreprises peuvent :

…aider leurs employés et Assurer que les communautés où les entreprises opèrent aient accès à des services de
la communauté de base à qualité pour les petits enfants (crèches et centres préscolaires) qui répondent aux normes et
donner aux enfants un directives nationales sur les soins et le développement de la petite enfance dans un milieu
sain et sécurisé. Ces normes et directives ont été développées avec l'aide de l'UNICEF.
bon départ pour la vie
Transmettre à tous les employés les messages clés fournis par l’UNICEF sur le
développement de la petite enfance et sur l'éducation parentale.

…assurer l'éducation Mettre des crèches et des centres préscolaires répondant aux normes nationales pour les
des petits enfants au enfants des employés. Promouvoir l'allaitement maternel et éviter de promouvoir les
sein de leur substituts de lait maternel dans les crèches.
environnement Encourager les employés à s'investir dans le développement de leurs enfants de bas-âge.
immédiat Respecter la durée légale du travail afin d’assurer que les heures de travail des employés ne
soient pas des contraintes au développement de leurs enfants.

Vérifier parmi les employés que leurs enfants, surtout ceux du personnel assistant (agents
…aider les enfants de nettoyage, jardiniers, agents de maintenance), aillent tous à l'école, sinon, trouver un
vulnérables à aller à système permettant de les y envoyer. Donner un appui financier si possible pour les aider à
l'école terminer leur scolarisation (bourses, matériels scolaires, etc.).

Promouvoir l'accès à l'éducation pour les enfants exclus des communautés où les
…aider les enfants entreprises opèrent en identifiant les familles vulnérables et en donnant aux enfants des
vulnérables à avoir une bourses jusqu'au secondaire. Accorder une attention particulière à l'éducation des filles car
éducation de meilleure les parents pourraient être moins enclin à financer leur éducation.
qualité et les empêcher Identifier les familles rurales qui sont éloignées des écoles où le transport vers les écoles
d'abandonner leur pose problème, et fournir un service de transport pour ces communautés pour que leurs
scolarité enfants n'abandonnent pas l'école, ni que les enfants ne soient contraints d’intégrer un
internat.

En partenariat avec l'UNICEF, les entreprises peuvent :

… contribuer aux stratégies Soutenir l’accès à l’éducation pour les enfants de bas-âge dans les endroits les plus
de mise à l’échelle du système vulnérables de Madagascar en finançant la construction de centres préscolaires ou en
de prise en charge de la petite parrainant des centres existants dans une commune donnée pour les rendre amis des
enfance enfants et pour qu'ils suivent les normes et exigences en vigueur. Cela inclut la fourniture de
matériels pédagogiques et ludiques ainsi que des livres pour les bibliothèques.

… contribuer au Appuyer la formation des éducateurs du préscolaire, la formation de la communauté en


renforcement du système éducation parentale ou encore la formation des enseignants en éducation à la citoyenneté, à
éducatif pour l’application la paix et en compétences de vie des jeunes dans les écoles.
des techniques et pratiques Aider à la mise en place de bibliothèques pour les enfants dans les écoles les plus
pédagogiques et mettre à vulnérables, identifiées avec l'UNICEF ainsi que la production de livres pour enfants en
disposition les outils malgache.

… aider à la mise aux Parrainer des écoles dans une commune vulnérable et les aider à devenir "amies des
normes de qualité des écoles enfants" en sponsorisant la construction d’infrastructures, en donnant des équipements de
selon le concept « écoles amies sport, ou des livres pour les bibliothèques et des matériels pédagogiques.
des enfants et de Construire ou réhabiliter des écoles selon le prototype de l'UNICEF écoles “amies de
l’environnement » l'environnement” pour empêcher et éviter les pratiques nuisibles à l'environnement des
constructions traditionnelles, adapter leur design selon les conditions climatiques.

UNICEF Madagascar Corporate engagement: S’engager pour les communautés


Make a Difference for Children
Appuyer la formation des directeurs d'école sur l'approche Contrat Programme de Réussite
Scolaire (CPRS), qui est un outil de mobilisation communautaire pour analyser et déterminer
avec toutes les entités (enseignants, élèves, association des parents, ONG, église,
entreprises locales, notables du village, etc.) les solutions pour améliorer progressivement les
indicateurs de performance de l'école, comme l'accès à la scolarisation, la qualité de
l'apprentissage et l’achèvement. S'engager à appuyer le plan d'action des écoles.
… octroyer des aides Financer la mise en place de programmes de bourses scolaires pour les enfants les plus
spécifiques pour une meilleure vulnérables déscolarisés, en particulier les filles, pour leur donner une seconde chance de
équité dans l’éducation et reprendre l’école.
réduire l’écart genre

VIH/SIDA/IST/Développement des JEUNES


De leur propre initiative, les entreprises peuvent :

…rejoindre la lutte Intégrer les enfants et les jeunes dans la politique générale de l'entreprise en matière de
programme VIH/SIDA/IST.
contre le VIH-SIDA
sur le lieu de travail et Promouvoir des pratiques non discriminatoires en matière de ressources humaines vis-à-
dans leur communauté vis des personnes vivant avec le VIH/SIDA et des parents dont les enfants sont séropositifs.

…contribuer à la Donner des informations et/ou des références aux employés et à leurs familles concernant
le VIH/SIDA et les IST, ainsi que sur les tests et la prise en charge.
prévention du
VIH/SIDA/IST au Encourager les employés et leurs familles à faire des tests de dépistage du VIH /SIDA et
sein de l’entreprise d'IST pour une détection précoce.

Encourager les employés à parler des risques concernant le VIH/SIDA/IST à leurs enfants.

Assurer un accès facile aux préservatifs pour les employés.

Mener des campagnes de sensibilisation régulière en interne sur la prévention du


VIH/SIDA et IST et la santé de la reproduction.

En partenariat avec l'UNICEF, les entreprises peuvent :

…améliorer les
connaissances et les Supporter la formation des Jeunes Pairs Educateurs sur différentes questions relatives à la
santé des jeunes et des adolescents (VIH-SIDA, IST, grossesse précoce, avortement, etc.).
compétences de vie des
jeunes à travers un Sponsoriser des cinémobiles/bibliothèques mobiles/kiosques pour disséminer des kits sur
apprentissage l’acquisition de connaissances et de compétences pour la vie, des outils éducatifs pour
participatif pour la réduire la vulnérabilité des jeunes.
réduction des
comportements à Sponsoriser des évènements comme la Journée Africaine de la Jeunesse, la Journée
Internationale de la Jeunesse, la Journée Mondiale du VIH-SIDA afin de promouvoir des
risque. comportements à moindre risque.

Parrainer une maison des jeunes et l’équiper ou construire un kiosque d'informations


VIH/SIDA pour les jeunes dans les zones vulnérables de Madagascar proches des zones
d’intervention des entreprises pour sensibiliser les jeunes au VIH/SIDA/IST, à la santé de la
reproduction, à l’éducation sur l’acquisition de compétences pour la vie et les bonnes
pratiques en matière d'eau, d’hygiène et d'assainissement.

UNICEF Madagascar Corporate engagement: S’engager pour les communautés


Make a Difference for Children
Financer la réhabilitation ou la construction de terrains de sport et sponsoriser des tournois
sportifs pour permettre aux jeunes de s’exprimer par le sport et apprendre des valeurs
essentielles telles que le respect, l’esprit d’équipe, etc. Les activités sportives sont
stratégiques pour que les jeunes dépensent sainement leur énergie et pour les maintenir
éloignés des risques potentiels de délinquance.

Produire ou reproduire des outils de communication, notamment des films éducatifs, à


destination des jeunes.

PROTECTION DE L'ENFANCE
De leur propre initiative, les entreprises peuvent :

… améliorer l'enregistrement Encourager l'enregistrement des naissances. Chaque enfant a droit à une identité.
des naissances L'enregistrement des naissances est la base pour assurer le droit de l’enfant à l'éducation,
aux soins de santé et aux services légaux et sociaux. L'enregistrement des naissances est
une étape essentielle pour la protection contre les abus et l'exploitation.

…éliminer le travail des Mettre en place des mesures strictes pour éliminer le travail des enfants et enquêter auprès
enfants dans leurs opérations de leur chaîne d'approvisionnement afin de s'assurer que leurs fournisseurs n'emploient pas
d’enfants.

…réduire la violence Mener des campagnes de sensibilisation et d'information auprès des employés, auprès de
contre les enfants la communauté où l'entreprise opère afin de mener un plaidoyer pour la non-tolérance envers
toute forme de violence et d'abus envers les enfants, dont l'exploitation sexuelle, le travail des
enfants, le trafic d'enfants, le harcèlement et le mariage précoce. Se rapprocher des réseaux
de protection de l'enfance qui identifient, réfèrent, contribuent à prévenir et répondre aux cas
de violence sur les enfants.

Développer des codes de conduite et des principes de bonnes pratiques contre toutes
formes de violence et d’abus au sein de l'entreprise.

En partenariat avec l'UNICEF, les entreprises peuvent :

…être des fers de lance dans Aider des communautés identifiées à mettre en place un système et un réseau étendus de
la mise en place de systèmes protection de l'enfance pour identifier les enfants exposés aux risques, préparer les réponses
locaux de protection de et élaborer des mécanismes communautaires pour protéger les enfants contre les abus, la
l'enfance négligence, la violence et l'exploitation.

Aider les services de protection des mineurs de la police et de la gendarmerie pour


améliorer leur travail, par exemple en les dotant d’outils de travail tels que des motos ou des
machines à écrire.

Appuyer des ONG ou structures communautaires qui prennent en charge les soins de
santé, l’alimentation, l'hébergement et les services sociaux pour les enfants perdus ou
victimes de violence avant la réintégration possible au sein de leurs familles.

Contribuer à la mise en place et à l'équipement d'espaces amis des enfants pour leur
donner un environnement sûr les protégeant ainsi des risques et des dangers potentiels ;
donner des conseils pour aider les enfants à se remettre des situations vécues d'urgence, de
violence et d'abus. Les espaces "amis des enfants" offrent également aux enfants et à leurs
familles des services de base en matière de santé, d'éducation et d'utilisation d’eau potable,
d'assainissement et d'hygiène.

UNICEF Madagascar Corporate engagement: S’engager pour les communautés


Make a Difference for Children
Contribuer au salaire des agents communautaires qui suivent les familles à risques dans
les espaces amis des enfants et/ou financer des matériels récréatifs à mettre dans les
espaces ou des vivres en situation d’urgences.

Financer la mise en place de cellules de veilles communautaires qui pourront identifier et


prévenir les risques encourus par les enfants.

Appuyer la multiplication et la dissémination des lois et des outils de communication


concernant la protection de l'enfance pour les médias.

Sponsoriser des évènements relatifs à la promotion des droits de l'enfant.


…contribuer à la lutte
contre l'exploitation Appuyer une campagne nationale de lutte contre le tourisme sexuel et contre l'exploitation
sexuelle des enfants sexuelle des enfants dans les écoles, les hôtels, les aéroports, etc.…

POLITIQUE SOCIALE
En partenariat avec l'UNICEF, les entreprises peuvent :

…appuyer les politiques en Mener l'élaboration de documents stratégiques, d’études et de recherche sur la situation
faveur des plus vulnérables et des enfants les plus vulnérables et sur les solutions visant à améliorer leurs vies.
de leurs enfants
Appuyer le plaidoyer de l’UNICEF auprès des décideurs, de ses pairs du secteur privé pour
faire progresser les droits de l'enfant, qui assureront un accès équitable à l'éducation, aux
soins de santé, à la protection sociale et aux autres services de base pour tous les enfants.

COMMUNICATION POUR LE DEVELOPPEMENT


En partenariat avec l'UNICEF, les entreprises peuvent :

…appuyer les initiatives


favorisant l’expression et la Appuyer une Consultation Nationale des Jeunes par voie de radio, internet, et téléphone
participation des jeunes mobile pour faire entendre la voix des jeunes à propos de sujets les concernant.

Financer les actions visant à renforcer les capacités des radios locales et des Jeunes
Reporters Club pour qu’ils puissent développer des émissions radiophoniques de qualité pour
les jeunes et les familles et réaliser des débats en direct avec les jeunes.

…contribuer à la Sponsoriser l’achat de postes téléviseurs pour mettre dans les centres de santé pour que
communication pour la des messages clés et les bonnes pratiques sur la protection, la santé, l’hygiène, la nutrition,
etc. puissent être diffusés en continue et soient accessibles à la communauté.
mobilisation sociale et le
changement de comportement

UNICEF Madagascar Corporate engagement: S’engager pour les communautés


Make a Difference for Children
Disséminer des messages clés basés sur le livre "Savoir pour Sauver" pour conseiller et
promouvoir les meilleures pratiques relatives à la santé, l'hygiène, la nutrition, l'eau, la
protection de l'enfance, etc.

(a) Imprimer les messages sur tous supports de communication : affiches, textile, etc.
(b) Fournir des espaces pour disséminer les messages (TV, radio, internet, panneaux, etc.)
(c) Envoyer des messages de sensibilisation via SMS.

Sponsoriser les campagnes de mobilisation pour la promotion de messages stratégiques et


pratiques clés en vue d’augmenter la bonne utilisation des services, d’encourager les
comportements positifs au niveau individuel et familial et permettre le changement social.

UNICEF Madagascar Corporate engagement: S’engager pour les communautés


Make a Difference for Children

COUT DES INVESTISSEMENTS SOCIAUX


Faire la différence pour les enfants
Coût des investissements sociaux
Make a Difference for Children
Hygiène / Eau / Assainissement

350$ pour une sensibilisation sur l’hygiène L’éducation à l’hygiène réduit de 28 % la morbidité liée à la diarrhée
et le lavage des mains dans un village

0,04$ pour un savon


Le lavage des mains au savon réduit de 44% la morbidité liée à la diarrhée

6 500$ pour l’installation d’un point d’eau L’approvisionnement en eau potable réduit de 25 % la morbidité liée
à la diarrhée

3 600$ pour la construction d’un module de latrines L’usage de latrines réduit de 32 % la morbidité liée à la
diarrhée
(Sources : International Sanitation Year 2008 )

Survie de la mère et de l’enfant

L’utilisation quotidienne et appropriée de moustiquaires imprégnés d’insecticides


1,5$ pour une moustiquaire imprégnée réduit la mortalité infantile, toutes causes confondues, de 20% (Lengeler C: Insecticide-
treated bednets and curtains for preventing malaria. Cochrane Database System 2000, 2:CD000363.)

55$ pour fournir des aliments thérapeutiques pour Réduire de 50% la mortalité des enfants atteints de malnutrition
un enfant atteint de malnutrition aigüe sévère aigüe sévère (source : Bulletin of WHO 74(2), 223-229, 1996)

1$ pour l’achat de suppléments alimentaires en Réduire jusqu’à 20% la mortalité des enfants de moins de cinq ans
fer et acide folique pour une femme enceinte. (source : The Lancet, vol. 371, no. 9608, 19 January 2008)

Education

16 000$ pour la construction d’une salle de


classe Construire une salle de classe permet de scolariser 50 enfants

Ceci permet de donner une deuxième chance à un enfant vulnérable


180 $ par an pour une bourse scolaire déscolarisé de reprendre l’école et d’achever le cycle primaire

Protection de l’enfant

650 $ pour permettre à une commune de renforcer les 95 % des nouveaux nés d’une commune donnée sont
systèmes d’enregistrement rétroactif des naissances identifiés, déclarés et enregistrés

Tous les cas d’abus, exploitation et violence perpétrés sur


200 $ pour la mise en place de Cellules de Veilles pouvant réagir
les enfants sont signalés aux autorités (police,
aux risques encourus par les enfants dans une commune
gendarmerie et justice) grâce aux Cellules de Veille

VIH / SIDA / Développement des jeunes

25 000$ pour la réhabilitation et le 3 000 enfants et jeunes vulnérables âgés de 10 à 24 ans ont accès à des activités
développement d’un espace sportif sportives pour leur développement individuel

Les jeunes des communes vulnérables disposent


8 500$ pour l’implantation d’un kiosque d’information pour d’un espace d’information et d’expression et
améliorer les connaissances des jeunes sur le VIH/SIDA et les IST s’engagent comme acteurs dans leur communauté

12 000 jeunes vulnérables reçoivent chaque année


4 500$ pour la formation de 25 jeunes pairs éducateurs (JPEs) une information de qualité en matière de lifeskills/
pour renforcer les compétences de vie des jeunes SRA grâce à un réseau de 25 JPE
Make a Difference for Children

Des projets spécifiques en partenariat avec l’UNICEF

SURVIE DE LA MERE ET DE L’ENFANT


Eau potable, hygiène et assainissement pour tous (WASH)
Make a Difference for Children
Une tendance à la détérioration
Eau et assainissement : en 2008, seulement 41 % des ménages ont accès à
l’eau potable contre 47% en 2006 (source : JMP 2010/2008). Et seulement 11%
de la population a accès à des infrastructures sanitaires adéquates en 2008
alors qu’en 2006, 12% de la population avait accès (source : JMP 2010/2008).
Par conséquent, les maladies diarrhéiques sont fréquentes dans les zones
urbaines et rurales, et sont la cause de 17% de mortalité des enfants de moins
de cinq ans.
Eau, hygiène et assainissement (Wash) à l’école : La situation est
préoccupante à l’école. Seulement 13% des écoles primaires publiques ont
accès à l’eau et 24% ont des latrines. Et seulement 4% des écoles répondent
aux normes requises en matière d’eau et d’assainissement (Ministère de l’Education
base de données 2008).
Lavage des mains à Madagascar : Dans les zones urbaines, seulement 35% de
la population pratique le lavage des mains au savon pendant les moments
critiques : avant de manger, avant de cuisiner, avant d’allaiter, après tout
contact avec des fèces. En zones rurales le taux est moindre voire inexistant
(Enquête Connaissances Aptitudes et Pratiques 2004). Accès à l’eau potable par région :
des disparités régionales (source: EPM 2005)

Stratégies

Il y a des liens étroits entre l’eau, l’hygiène et l’assainissement (WASH) et le développement économique et
social des communautés. Le manque d’eau, d’hygiène et d’assainissement accentuent la pauvreté en
réduisant la productivité et augmentant les coûts relatifs aux dépenses de santé.

Les objectifs et stratégies pour améliorer la situation à Madagascar sont :


Augmenter l’accès aux infrastructures adéquates pour la fourniture d’eau potable et de services
sanitaires dans les régions vulnérables (dans les écoles, les centres de santé de base et les espaces sportifs
et informatifs pour les jeunes) avec des activités de promotion de l’hygiène ;
Améliorer l’approvisionnement en eau et développer des infrastructures sanitaires en milieu urbain afin
d’atteindre de nouveaux utilisateurs incluant les femmes et les enfants dans les quartiers vulnérables et
améliorer l’usage du public des infrastructures sanitaires.
Promouvoir les droits des enfants à l’éducation à l’hygiène via une stratégie WASH à l’école, pour
sensibiliser non seulement les enfants mais aussi atteindre les familles et les communautés avec des messages
clés pour une hygiène adéquate et des bonnes pratiques en matière d’eau et d’assainissement ;
Améliorer la préparation et la capacité de réponse Wash aux urgences : Le soutien est donné aux enfants
et aux familles affectés par la sécheresse, le cyclone et les inondations par la fourniture de kits WASH (seaux,
produits de purification d’eau, bidons et savon). Les puits sont désinfectés et réhabilités en fournissant des
pompes manuelles et des matériels pour les communautés.
Développer les initiatives Assainissement Total Piloté par la Communauté (ATPC) : Il s’agit d’une
méthodologie innovante pour mobiliser les communautés pour éliminer complètement la défécation à l’air
libre, en facilitant des séances durant lesquelles les communautés conduisent leur propre analyse sur le sujet
et proposent des actions qu’elles mèneront elles-mêmes. L’élément majeur de l’ATPC est que les ménages
n’ont pas d’infrastructures standards qui leur seront imposés. Les solutions abordables, sûres et simples pour
les utilisateurs sont encouragés, particulièrement ceux issus des artisans locaux ou les technologies
disponibles localement. Aucune subvention (sous forme de fonds ou de matériels) n’est donnée directement
aux ménages.
Promouvoir l’hygiène durant la Journée mondiale de lavage des mains célébrée chaque année en
Octobre en mettant l’accent sur les pratiques clés en matière de WASH à travers des alliances avec les jeunes,
les médias locaux, les opérateurs de téléphonie mobile pour l’envoi de SMS et les réseaux communautaires.

UNICEF Madagascar Corporate engagement: Eau potable et assainissement pour tous


Make a Difference for Children
Les écoles, les marchés publics, les gargotes, les stations service, les stationnements de bus et les gares
routières sont ciblés.

Impact des interventions WASH

A Madagascar, il est estimé que 3,5 millions de journées d’école sont perdues chaque année en raison de
maladies diarrhéiques (INSTAT 2003), contribuant au taux élevé d’abandon scolaire. L’OMS a estimé en 2004
que l’accès à chaque individu dans le monde aux infrastructures d’eau potable et d’assainissement
permettrait de gagner 1,863 milliards de journées d’école grâce à la réduction des maladies diarrhéiques.
Les Journées mondiales de lavage des mains en 2008 et 2009 à Madagascar ont été une opportunité pour
3,5 millions d’enfants d’être engagés et de pratiquer le lavage des mains au savon.
La promotion de l’hygiène incluant le lavage des mains a le meilleur rapport coût-efficacité comparé à
d’autres interventions visant à prévenir et lutter contre les maladies diarrhéiques (cf. tableau ci-après).
Rapport coût - efficacité
Interventions contre les maladies diarrhéiques 1
(US$ par DALY évitée)
Vaccination contre le choléra 1 658 à 8 274
Vaccination anti-rotavirus 1 402 à 8 357
Vaccination contre la rougeole 257 à 4 565
Rehydration par voie Orale 132 à 2 570
Programme de promotion de l’allaitement maternel 527 à 2 001
Construction et promotion de latrines ≤270
Connection d’un ménage au réseau d’eau potable 223
Pompe à main ou borne fontaine 94
Plaidoyer et regulation du secteur eau 47
Promotion de Latrines 11,15
Promotion de l’Hygiène (incluant le lavage des mains) 3,35

Tableau : Rapport coût - efficacité (US$ par DALY évitée) Source: Jamison et al 2006
chapitre 2 p.41 , Disease Control Priorities in Developing Countries (DCP2)

Budget des interventions

Exemples de coûts pour les activités WASH Total (USD)


Journée Mondiale du lavage des mains au savon : Développer différent types de matériels de
communication pour promouvoir le changement de comportement, particulièrement le lavage
6 000
des mains, à travers différents canaux (ex. affiches, radio, TV, mobilisateurs sociaux) dans une
région vulnérable de Madagascar
Achat et fourniture de savons à une école primaire comprenant une sensibilisation 300
Promouvoir l’Assainissement Piloté par la communauté pour améliorer l’accès à Entre
l’assainissement et à l’hygiène dans un village 350 and 500
Promouvoir l’hygiène et le lavage des mains dans un village incluant les centres de santé et les
350
écoles pour améliorer l’accès aux infrastructures sanitaires et aux pratiques d’hygiène
Réponse wash aux urgences (1 kit comprend du savon, du produit de purification d’eau, un seau, etc.) 42,30
Construction d’un point d’eau avec des pompes manuelles 6 500
Construction d’un module de latrines : séparés pour les filles et les garçons 3 600

Défis

1
L’année de vie ajustée sur l’incapacité (DALY) élargit le concept d’années de vie perdues par suite d’un décès prématuré
en prenant en compte le nombre équivalent d’années de vie «en bonne santé» perdues du fait d’un mauvais état de
santé ou d’une incapacité.

UNICEF Madagascar Corporate engagement: Eau potable et assainissement pour tous


Semaine de la Santé de la Mère et de l’Enfant (SSME)
Make a Difference for Children
Madagascar a fait des avancées significatives. Selon l’Enquête
Faits et chiffres Madagascar
Démographique et de Santé (EDS), la mortalité infanto-juvénile est passée
195 enfants par jour meurent
de 92 décès pour 1 000 naissances vivantes (EDS 2003-2004) à 72 pour
avant d’atteindre l’âge de 5 ans
1 000 (EDS 2008-2009). Toutefois, 71 000 enfants continuent de mourir
Parmi lesquels, 85 meurent
chaque année avant d’atteindre leur cinquième anniversaire à cause chaque jour avant d’atteindre
d’infections respiratoires aigues, de la diarrhée, du paludisme, et des leur 28ème jour d’anniversaire
maladies qui peuvent être évitées par la vaccination (SOWC 2010). 9 femmes par jour meurent de
complications pendant la
Par ailleurs, le retard de la période de consultation prénatale et le faible grossesse ou l’accouchement.
taux d’accouchement par un personnel médical qualifié expliquent le SOWC 2010

niveau élevé de mortalité des femmes.

La crise politique qui a débuté en 2009 a aggravé la situation précaire des enfants et des femmes malgaches. Les
services de santé ont été sérieusement affectés par une perturbation des systèmes d’accès aux soins médicaux. Les
fonds disponibles au niveau décentralisé ont diminué depuis 2008. Le gouvernement a réduit les coûts de
fonctionnement (opérationnels) de 30% en 2009 et de 47% en 2010. Cette situation met à mal les services de santé
tels que la vaccination car les districts sont limités pour se fournir notamment en pétrole et en pièces de rechange
pour les réfrigérateurs, essentiels pour le maintien de la chaîne du froid.

Objectifs

Pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) pour Madagascar
de réduire de 3/4 le taux de mortalité maternelle et de 2/3 celui de la mortalité infanto-
Juvénile d’ici 2015 en offrant services de santé de qualité pour tous, l’Etat Malgache, appuyé
par ses partenaires techniques et financiers entre autres l’UNICEF, l'OMS et l’UNFPA, a mis
en place la Semaine de la Santé de la Mère et de l’Enfant (SSME) (qui a été institutionnalisée
en 2006) comme une stratégie destinée à atteindre les enfants et les mères des zones
enclavées et difficiles à atteindre.
La SSME a lieu deux fois par an (en avril et en octobre). Environ 6.000 enfants peuvent être sauvées par an si la
campagne couvre plus de 90% de femmes et d’enfants malgaches dans les 22 régions.

Activités pendant la SSME

Assurer une couverture nationale des services de santé au niveau des formations sanitaires représente un
véritable défi vu que seules six personnes sur dix ont accès aux centres de santé de base sur tout le territoire
national. 40 pour cent de la population habitent à plus de cinq kilomètres du premier centre de santé de base de
leurs localités respectives.

Environ quatre millions de femmes et d’enfants de moins de cinq ans, les plus vulnérables, dans les zones les
plus pauvres du pays bénéficient, pendant la SSME, d’un paquet d’interventions à haut impact sur la réduction
de la mortalité.

Le paquet d’activités obligatoires inclut la vaccination, la supplémentation en vitamine A et le déparasitage. Ces


interventions ont fait leurs preuves en matière de réduction de la mortalité des enfants de moins de 5 ans,
particulièrement celle due à la diarrhée, la pneumonie et la rougeole.

Le paquet optionnel dépendra des spécificités des régions. Les activités peuvent être le dépistage de la
malnutrition, la consultation prénatale chez les femmes enceintes, la distribution de moustiquaires ou la
planification familiale pour les femmes en âge de reproduction.

UNICEF Madagascar Corporate engagement: Survie de la Mère et de l’Enfant


Make a Difference for Children
Les paquets d’activités sont offerts par des équipes en stratégie fixe, avancée et mobile.

Activités en partenariat avec les entreprises

Sponsoriser la campagne de mobilisation : Pour réussir la campagne


SSME, une stratégie intégrée pour le plaidoyer, la mobilisation sociale, la FAITS ET CHIFFRES
sensibilisation et la communication pour le changement de comportement est
En Avril 2010, environ 7 000
renforcée. La campagne de mobilisation est primordiale pour l’atteinte des
agents de santé, 15 000
résultats. Sur le long terme, les sensibilisations et la communication pour le
agents communautaires et
changement de comportement améliorent les indicateurs de santé et peuvent
58 000 mobilisateurs dont
sauver plus d’enfants.
13 000 scouts étaient à pied
d’œuvre et ont sillonné tous
L’approche par l’utilisation des médias traditionnels et modernes, la
communication participative et la mobilisation de la communauté est utilisée les fokontany de Madagascar

pour accroitre l’utilisation des services de santé et créer une conscience plus pour faire de la SSME un

large des avantages du paquet d’activités sur la santé et la nutrition. succès. Plus de 3 200
Des milliers d’agents communautaires (deux par « fokontany » ou village) – postes fixes, 3 800 postes
réalisent des visites à domicile dans les zones difficiles à atteindre - pour avancés et 1 100 postes

sensibiliser les familles à la tenue de la campagne, et délivrer des messages sur mobiles ont été mis en place

la santé. en vue d’atteindre chaque


Différents acteurs de la société sont mobilisés pour accélérer les efforts, tels enfant et chaque mère.
que les radios locales, les leaders religieux, les scouts, les artistes locaux, etc.
Plusieurs matériels de communication sont conçus. Ils visent à informer et encourager la population en général y
compris les leaders à tous les niveaux, à apporter leur soutien et leur participation à la campagne.

Supporter la vaccination pendant la campagne SSME et la vaccination de routine : Afin d’atténuer les
risques de hausse du nombre d’enfants et de femmes enceintes non vaccinés, d’éviter les résurgences de
maladies, et de maintenir le taux de couverture vaccinale, il est primordial de multiplier les partenariats.

 La rupture de la chaîne du froid demeure un risque majeur en raison de l’insuffisance de moyens des
services de santé de se doter en pétrole pour alimenter les réfrigérateurs. Les besoins en pétrole
sont de 30 litres/mois/CSB.

 En sus du manque de pétrole, l’acheminement des vaccins et intrants (vitamine A, etc.) constitue un
problème pour les Services de Santé au niveau district. Pour assurer que les enfants et les femmes
enceintes vivant dans des zones isolées puissent recevoir des services de vaccination de qualité et à
temps, les moyens de transport utilisés sont l’avion, les camions (de 2,5 tonnes à 20 tonnes), les
voitures 4x4 et les motos. Le transport des intrants se fait six semaines avant la SSME.

Besoins estimatifs Total


Conception & multiplication de supports : affiches, banderoles, spots radio/TV
(campagne de mobilisation à l’échelle nationale, régionale et locale) 400 USD / district
Indemnités mobilisateurs sociaux 1 100 USD / district
Conception de goodies pour les mobilisateurs sociaux (T-shirts, casquettes,
parapluie, pagne) 2 400 USD / district
Kit de reportage professionnel pour les radios Locales 1 200 USD / radio
Pétrole 360 litres/an/Centre
de santé
Transport vaccins et intrants
(Entre 150 et 250 tonnes par campagne SSME pour 111 districts) 450 USD /district
Moto 3 500 USD

UNICEF Madagascar Corporate engagement: Survie de la Mère et de l’Enfant (SSME)


Make a Difference for Children

Des projets spécifiques en partenariat avec l’UNICEF

EDUCATION
Ecole et salle de classe écologiques : Prototype UNICEF
Make a Difference for Children
Introduction

Madagascar est exposé aux cyclones récurrents causant des dommages importants dans plusieurs régions du
pays tous les ans.
Par exemple, après le passage du cyclone Ivan en février 2008 :

 1,971 salles de classe ont été détruites, et


 environ 295,200 enfants ont été privés d’écoles.

Objectifs

La tradition largement utilisée à Madagascar consiste à construire avec des briques


d’argile brûlées, l’usage du bois pour le four est particulièrement néfaste pour
l’environnement. La préoccupation majeure de l’UNICEF est de prévenir et d’éviter
des pratiques dommageables pour l’environnement, en particulier lorsqu’il s’agit
d’infrastructures publiques et sociales. Il est question non seulement de ralentir la
déforestation, mais aussi de prévenir de graves impacts écologiques. 400 tonnes de
CO2 sont émises dans l’atmosphère par salle de classe construite de manière
traditionnelle.
Four à brique traditionnel à Antsirabe
La valeur ajoutée au projet est de trouver une alternative plus écologique à l’utilisation de briques en terres
cuites traditionnelles. La meilleure alternative trouvée à Madagascar est l’utilisation de pavés autobloquants en
terre compressée, stabilisés à la chaux ou à l’aide d’une quantité minime de ciment.

La solution à la reconstruction des écoles commence par une conception architecturale efficace, rationnelle et
écologique.

Le Concept

L’utilisation seule des pavés autobloquants en terre compressée n’est pas suffisante pour réduire les coûts de
construction d’une école. D’autres éléments sont essentiels :

 Développer un nouveau système de construction telle que la maçonnerie renforcée qui présente des
avantages tels que la rapidité de la construction, une meilleure qualité de la structure et une meilleure finition.
L’UNICEF a opté pour cette technique car elle élimine l’utilisation des colonnes, le mortier, le plâtre et la
peinture des murs, tout en préservant la qualité et les exigences de structure.
 Considérer l’accessibilité des sites comme une priorité d’utiliser le prototype approprié et les matériaux
écologiques locaux disponibles pour minimiser les coûts du transport sur chaque site.
 Adapter la conception aux conditions climatiques telles que les cyclones récurrents, le climat local, le
soleil et l’orientation du vent pour avoir un niveau de confort acceptable dans les bâtiments.
 Promouvoir l’innovation technologique en utilisant des matériaux écologiques locaux (briques en terre
comprimée, bambou, ravenala, etc.) tout en améliorant les méthodes de construction traditionnelles.

L’approche

L’UNICEF utilise l’approche communautaire pour la mise en place de la construction des écoles. Cela promeut
l’appropriation des infrastructures par les autorités locales, la communauté et les parents d’élèves pour assurer
la maintenance et la durabilité des bâtiments. Ceci garantit également un rapport coût-efficacité de l’utilisation
de briques en terre comprimée avec la contribution locale en termes de matériaux et de force de travail.

UNICEF Madagascar Corporate engagement: Ecoles amies des enfants et de l’environnement


Make a Difference for Children
Le coût

Une salle de classe construite sur ce concept coûte approximativement 20% de


moins que l’approche traditionnelle.
Le prix indicatif de la construction d’une école complète est de 80,000 USD. Ceci
inclut la construction de 3 salles de classe en cycle primaire, 2 salles de classe en
Pré-Scolaire, une bibliothèque, le bureau du Directeur, une salle des professeurs,
le mobilier, des modules de latrines éco-design, un point d'eau (puits plus pompe
manuelle) et un terrain de sport.
EPP Amboditranivo, deux salles de classe
écologiques

Montant
Les aspects majeurs pour une école amie de l’environnement
(en USD)
Construction d’une salle de classe 16 000
Equipement d’une salle de classe : tableau noir, chaises, tables 2 000
Construction d’un point d’eau avec une pompe manuelle 6 500
Construction de modules de latrines eco-design: latrines séparées pour filles et
garçons 3 600
Matériels pédagogiques pour une salle de classe : livres et kits 3 333

Conclusion

L’UNICEF agit pour promouvoir le respect des droits des enfants, il est donc impératif de respecter et
d’aller dans le sens d’un environnement durable.

L’UNICEF et les entreprises peuvent promouvoir ensemble les changements positifs de comportement
dans l’environnement des enfants soit à l’école soit au niveau de leur foyer. En parallèle, il convient
également de mener des campagnes de sensibilisation auprès des enfants dès leur plus jeune âge pour
leur transmettre l’importance du respect et de la préservation de l’environnement.

Il est nécessaire de passer de la parole aux actes pour atténuer les effets du changement climatique.
Les enfants aussi en sont victimes.

UNICEF Madagascar Corporate engagement: Ecoles amies des enfants et de l’environnement


Améliorer les indicateurs de performance dans l’éducation :
Make a Difference
Contrat for Children
Programme de Réussite Scolaire (CPRS)

Enjeu

Bien que le taux net de scolarisation au cycle primaire est élevé à


Madagascar avec 88,9 % d’enfants inscrits selon le MEN EFA (2008/2009),
le taux de redoublement et le taux d’abandon scolaire sont parmi les plus
élevés du monde. Seulement 66% des enfants achèvent leur cycle primaire.
Le taux brut de scolarisation au cycle secondaire n’est que de 35%.
Seulement 25,1 % d’entre eux achèveront le cycle secondaire. Le taux de
redoublement au cycle secondaire est de 12,8%. © UNICEF Madagascar

Afin d’atteindre progressivement les objectifs de l’Education Pour Tous (EPT) et les Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) concernant le secteur éducation, le Ministère de l’Education a mis en place le Contrat
Programme pour la Réussite Scolaire (CPRS), concept développé par l’UNICEF pour inciter les parents et les
communautés à prendre en charge l’éducation de leurs enfants par une approche participative.

Objectif

Le Contrat Programme pour la Réussite Scolaire (CPRS) est une démarche utilisée dans les écoles primaires publiques.
Le CPRS est un outil de mobilisation communautaire et de planification d’activités qui combiné avec d’autres outils
disponibles au niveau des écoles, permet aux écoles d’accélérer l’atteinte des objectifs de l’Education pour Tous et
ainsi contribue à améliorer progressivement les indicateurs de performance tels l’accès à l’éducation, la qualité de
l’éducation, le taux de redoublement et le taux d’achèvement de l’école primaire.

Les causes d’absentéisme ou d’abandon scolaire sont analysées par la communauté et de là émergeront des solutions
concrètes traduites en plan d’actions. Par exemple, des jardins scolaires seront réalisés afin d’assurer l’alimentation
des enfants en période de soudure ; des mesures seront prises contre les risques de violence auxquelles les filles
pourraient être confrontées, etc.

Méthodologie

Les étapes pour la mise en place du CPRS sont les suivantes :

Etape I: La formation de tous les directeurs d’écoles, en tant qu’organisateurs locaux du CPRS durant deux jours par
les formateurs nationaux ;

Etape II: Convocation par le Directeur d’école, d’une “assemblée générale” pour la mise en place du CPRS avec
l’implication des enseignants, des élèves, de l’association des parents d’élèves (FRAM), du comité pour le
développement de l’école (FAF), d’opérateurs économiques, des notables du village, des autorités locales, d’ONGs,
d’associations, des églises, de simples citoyens…, selon les entités susceptibles d’exister autour de l’école.

La mise en place se fait en trois étapes :


 Phase d’appréciation qui consiste en l’identification et la priorisation par la communauté et non par le directeur,
des problèmes relatifs aux indicateurs de performance de l’école ;
 Phase d’analyse de causalité qui consiste à déterminer par entité (enseignants, élèves, association des parents
d’élèves (FRAM), comité de l’école (FAF), opérateurs économiques, notables du village, autorités locales, ONGs,
associations, églises, simples citoyens…) les raisons (immédiates, sous-jacentes et profondes) de chaque problème ;
 Phase de développement du plan d’action qui consiste à transformer en action les solutions proposées par
chaque entité. Un plan d’action consolidé pour l’école sera élaboré ultérieurement par un « comité de rédaction »
dirigé par le directeur de l’école. La contribution de chaque entité est sollicitée et attendue dans la réalisation des
activités planifiées.

UNICEF Madagascar Corporate engagement: Contrat Programme de Réussite Scolaire (CPRS)


Make a Difference for Children

Etape III: La mise en place du plan d’action du CPRS, le suivi et l’évaluation : Un “comité local de suivi", composé de
deux représentants par entité, fera le suivi des réalisations progressives des activités planifiées par la "communauté"
(les différentes entités). Par ailleurs, les Chefs des ZAP (Zone d'Administration Pédagogique), les équipes CiSco
(Circonscription scolaire) et DREN (entités décentralisées du Ministère de l’Education) feront également leur part de
suivi : les Chefs ZAP au niveau des écoles, les équipes CiSco et DREN au niveau des circonscriptions scolaires.

Budget estimatif Total (USD)


Formation de tous les directeurs d'écoles, des chefs ZAP, des Maires, des
équipes CiSco en CPRS incluant les indemnités des formateurs et la
logistique (coût par district selon la taille de la Cisco) 2 000 à 7 000
Mission de suivi (coût par district selon la taille du district)
2 000 à 7 000
Contribution au plan d’action Fonction des résultats du
diagnostic communautaire

UNICEF Madagascar Corporate engagement: Contrat Programme de Réussite Scolaire (CPRS)


EDUCATION POUR TOUS : Programme de bourses scolaires pour les enfants
vulnérables
Make a Difference for Children
Enjeu

Malgré les avancements en matière de scolarisation de ces dernières années, des disparités persistent pour
l’accès et la rétention dans l’éducation. Tandis que 89% des enfants les plus favorisés (ceux du quintile de revenu
le plus élevé, vivant à moins de 30 minutes de l’école) terminent les 5 années de l’éducation primaire, seuls 15%
des enfants les plus défavorisés (issu du quintile de revenu le plus pauvre, habitant à plus de 30 minutes de
l’école) y parviennent. Les raisons sont multiples notamment la vulnérabilité économique des parents.

Par ailleurs, de fortes disparités existent pour l’accès à l’éducation. Les filles apparaissent particulièrement
défavorisées, surtout en milieu rural parmi la couche pauvre de la population. Au niveau de l’accès en première
année du primaire il n’y a pas de différence entre les sexes, mais les filles sont plus défavorisées pour l’éducation
post-primaire.

Objectif

Donner une deuxième chance à la scolarisation d’enfants vulnérables, par le biais de bourses scolaires.

Les activités

Sensibilisation/mobilisation de la communauté pour identifier les enfants déscolarisés. A la rentrée


scolaire, la communauté scolaire sera mobilisée pour identifier les enfants qui n’ont pas continué leur scolarité (y
compris les enfants qui ont quitté les années auparavant). Des affiches seront mises pour recruter les enfants
volontaires, motivées à reprendre les études dans la mesure du possible.

Identification des enfants déscolarisés à réinsérer soit dans les Ecoles Primaires Publiques soit
dans les Collèges d’Enseignement Général (CEG) en priorisant les filles. Des comités sont mis en place au
niveau des écoles, et ont le rôle d’identifier les enfants potentiels à réinsérer. Les membres du comité aideront
l’enfant et les parents (ou le tuteur) à remplir les dossiers de demande. Dans le dossier, les parents s’engagent à
ne plus retirer l’enfant de l’école, et à donner l’appui nécessaire pour que l’enfant puisse achever le cycle primaire
ou secondaire selon le cas.

Validation des noms des enfants à réinsérer. Avec l’appui technique de la personne ressource, le comité
au niveau d’école validera la liste des enfants à réinsérer. La personne ressource fera des spot-checks pour
vérifier la véracité et la conformité des informations, pour s’assurer que ce sont les enfants les plus vulnérables
qui seront soutenus par la bourse, et aussi pour que les filles soient priorisées.

Identification et formation des marraines. Les marraines sont choisies par le comité et l’association des
parents d’élèves pour soutenir les boursiers. Elles sont volontaires. Ce sont des personnes en qui les parents ont
la confiance qu’elles apporteront l’appui nécessaire aux enfants défavorisés. Elles seront formées pour pouvoir
faire le suivi des boursiers (suivi sur l’assiduité, accompagnement des boursiers en cas de problèmes familiaux
etc.).

Octroi de la bourse aux enfants réinsérés. Les bourses sont octroyées aux familles des boursiers, par le
biais des marraines ou du comité d’école. Un enfant, une fois réinséré, continuera à recevoir la bourse jusqu’à la
fin de ses études primaires ou secondaires selon le cas.

Suivi des enfants réinsérés. En plus des marraines, la personne d’appui technique effectuera une visite
de suivi tous les trimestres, pour s’assurer que les enfants réinsérés continuent à bien étudier et pour pouvoir
prendre des mesures nécessaires.

Exemples de coût pour la mise en place du programme Total (USD)


Appui à la mobilisation communautaire 90 USD/an
Appui technique à la mise en place du programme
(fonction de la localité de mise en place du programme) Entre 1 500 et 3 000 USD/an
Bourses scolaires pour 10 enfants de l’Ecole Primaire 360 USD/année scolaire
Bourses scolaires pour 10 enfants du Collège 810 USD/année scolaire
Formation des marraines 250 USD/an
Indemnités de 10 marraines 50 USD/an

UNICEF Madagascar Corporate engagement: Programme de bourses scolaires


Education à la citoyenneté, à la paix et en compétences de vie
Make a Difference for Children

A. Education à la paix : Une composante essentielle de l’éducation de qualité de base

La crise sociopolitique actuelle à Madagascar a exposé les jeunes et les enfants à la violence, au pillage,
au désordre général et à l’insécurité. Début 2009, des enfants de 12-14 ans ont été victimes ou témoins
des violences mais certains ont aussi participé aux violences, à l’érection de barrages routiers pour harceler
les conducteurs, etc.

Bien que des crises politiques se soient succédées, le niveau de violence qui est survenu est nouveau ainsi
que la participation des enfants pendant les moments forts de la crise en 2009.

Bien qu’il existe encore une incertitude sur le dénouement de la crise, l’UNICEF a commencé à préparer les
jeunes à une coexistence pacifique pendant et après ces évènements douloureux.

L'UNICEF définit l'éducation pour la paix comme étant un « processus d'amélioration des connaissances,
des compétences, des attitudes et des valeurs nécessaires pour faire évoluer les comportements de façon
que les enfants, les jeunes et les adultes parviennent à prévenir les conflits et la violence, tant ouvertement
que structurellement ; pour régler pacifiquement les conflits ; et pour créer les conditions favorables à la
paix, que ce soit sur le plan interpersonnel, intergroupes, national ou international» (Susan Fontain,
UNICEF NY, 1999).

1. Les objectifs

L'éducation pour la paix contribue à créer des milieux qui facilitent un apprentissage de qualité dans le
respect des droits de l'enfant et du genre, tout en offrant de bonnes conditions d'hygiène et de sécurité, une
protection et un soutien scolaire. Une éducation de qualité qui se réclame de la paix produit des élèves qui
savent lire, écrire et compter et qui ont acquis des compétences utiles : jugement critique, prise de décision,
communication, négociation, résolution des conflits, capacité de faire face aux difficultés et contrôle de soi -
autant de qualités applicables à des contextes spécifiques tels que la consolidation de la paix, la prévention
de la violence, l'hygiène et l'assainissement, les pratiques de santé et de nutrition, la prévention du
VIH/SIDA et la protection de l'environnement.

Grâce à une éducation de qualité qui se réclame de la paix, les enfants et les jeunes sont armés pour
prendre part à des changements constructifs aux niveaux local et national.

2. L’approche

L'éducation pour la paix englobe l'ensemble de la communauté, les enseignants et les parents. Il est très
important d’impliquer les jeunes pour identifier les problématiques et développer les outils appropriés pour
les engager dans un dialogue et une discussion pour promouvoir la paix et la résolution des conflits de
manière non violente.

La participation des jeunes est nécessaire pour leur donner l’opportunité de participer de manière
significative à la détermination des outils pour promouvoir l’éducation pour la paix et pour assurer la
pertinence de ces outils.

3. Perspective et conclusion

Comme il faut du temps pour modifier durablement les comportements des enfants et des adultes, une
éducation pour la paix efficace est forcément un processus à long terme plutôt qu'une intervention
ponctuelle. Intégrer l’éducation pour la paix dans le programme scolaire est une étape importante pour
aider à préparer les générations futures à la prévention, à la résolution et à la gestion des conflits, tant dans
les relations interpersonnelles que sur les plans communautaire, national et même international.

B. Programme « Life skills » : renforcer les compétences de vie à l’école

L’objectif global est de permettre et d’encourager les enfants et les jeunes à participer à leur propre
développement ainsi qu’à celui de leurs familles, de leurs communautés et de la société en général. Bref, à

UNICEF Madagascar Corporate engagement: Education à la citoyenneté, à la paix et en compétences de vie


Make a Difference for Children
être un citoyen à part entière. Il s’agit de les renforcer pour qu’au-delà des compétences pédagogiques
acquises à l’école, le programme « life skills » aide les enfants et les jeunes à renforcer leurs capacités à
faire face aux défis de la vie quotidienne tels que la puberté, les pratiques culturelles, l’influence de ses
pairs, l’environnement, la santé, les relations interpersonnelles, l’esprit critique, la gestion du stress, etc.

Des jeux de rôles, des exercices pratiques et des débats permettront aux enfants et aux jeunes de
comprendre leurs droits, d’acquérir les compétences utiles et pertinentes, et de réfléchir et agir de manière
constructive.

Les thèmes de sensibilisation abordés sont divers : la nutrition, la responsabilité des parents, la pollution,
l’hygiène, l’éducation, les grossesses précoces, les traditions, le VIH/SIDA, etc.

Budget estimatif Total (USD)


Formation regroupée de 33 enseignants d’écoles à l’éducation à la paix
(6 jours)
Organisation d’une formation (indemnités formateurs et participants,
déplacement des participants, restauration, matériels didactiques, kits de
formation etc.) hors frais de transport des formateurs 5 965
Formation regroupée de 33 enseignants d’écoles en compétences de vie
(6 jours)
Organisation d’une formation (indemnités formateurs et participants,
déplacement des participants, restauration, matériels didactiques, kits de
formation etc.) hors frais de transport des formateurs 5 780

UNICEF Madagascar Corporate engagement: Education à la citoyenneté, à la paix et en compétences de vie


Le développement de la petite enfance
Make a Difference for Children
La petite enfance : situation à Madagascar

Les enfants âgés de moins de 6 ans représentent environ


1/5ème de la population nationale totale. Les soins et les
services de la toute petite enfance concernent surtout le
domaine de la santé et de la nutrition. En ce qui concerne
l’éveil et la stimulation, il n’y a quasiment pas de système
pour renforcer les capacités des parents et enrichir le
contexte de développement des enfants.

La majorité des services de l’école maternelle et du


préscolaire sont concentrés dans des zones urbaines et dans
un cadre privé. Donc la plupart des enfants du milieu rural et/
ou défavorisé ne sont pas atteints.

Depuis 2007, l’Etat malgache s’est engagé à élargir de manière considérable le programme de la petite
enfance, en priorisant les enfants du milieu rural et défavorisé. Pour les services publics,
actuellement il y a plus de 350 Centres d’Activités Préscolaires Publics, financés et appuyés par le
Ministère de l’Education (en 2007, ce nombre était environ de 100). Actuellement, 2 types d’activités
sont organisés afin de favoriser le futur du jeune enfant : l’Education Préscolaire et l’Education
Parentale.

Seulement 179 536 enfants sont préscolarisés (MEN EFA 2008-2009), soit moins de 10% des enfants
sur la population préscolarisable. Plus de 90% des enfants sont dans les centres préscolaires privés.

Pourquoi est-il important d’investir dans la Petite Enfance ?

La Petite Enfance se situe entre 0 à 6 ans, c’est une période cruciale pour le développement physique,
cognitif, social, et émotionnel de l’enfant. Les soins et l’encadrement durant cette période auront des
effets puissants qui seront visibles d’abord dans la scolarité primaire et ultérieurement jusqu’à l’âge
adulte.

Il s’agit d’un moment spécialement opportun pour l’acquisition de compétences pour la vie de tous
individus. L’âge entre 0 à 6 ans est crucial pour la fondation de l’être humain.

Les fenêtres d’opportunité se trouvent dans la majorité des cas, entre 0 et 6 ans, et plus
particulièrement entre 0 et 3 ans car une grande proportion du développement du cerveau prend
place entre 0 et 3 ans. Si ces fenêtres d'opportunité ne sont pas exploitées, l’acquisition de ces
compétences deviendra plus difficile, incomplète ou prendra plus de temps.

Les études démontrent que les enfants encadrés pendant la petite enfance ont souvent une meilleure
réussite aux examens académiques. Ils redoublent moins, ont un niveau plus élevé d’apprentissage, et
continuent plus longtemps les études. Ces enfants entrent à l’école en ayant acquis les aptitudes
nécessaires pour répondre aux exigences de leurs premières années scolaires- ils sont «prêts à
apprendre» - par conséquent, ils redoublent et abandonnent moins l’école.

Plusieurs études montrent que l’éducation de la petite enfance a une influence plus intense chez les
enfants défavorisés, indiquant que ces activités peuvent contribuer à réduire les désavantages socio-
économiques existant au départ de la vie.

UNICEF Madagascar Corporate engagement: Le développement de la petite enfance


Make a Difference for Children
Activités à mener en partenariat avec le secteur privé

L’élargissement des initiatives sur la petite enfance et l’élargissement de la couverture des


programmes sur la petite enfance (éducation préscolaire avec l’éducation parentale) pour les enfants
du milieu rural et/ou les enfants défavorisés. Plus spécifiquement :
o Appui à la mobilisation des communautés pour la mise en place des nouveaux
centres préscolaires
o Formation des nouveaux éducateurs
o Appui matériels et livres pour l’équipement des nouveaux centres préscolaires
o Suivi et renforcement

UNICEF recommande que les centres appuyés par le secteur privé fassent partie des établissements
publics, pour appuyer l’Etat à élargir la couverture des centres pour des enfants défavorisés et/ou des
enfants du milieu rural. Ces centres seront attachés aux Ecoles Primaires Publics, et seront gérés
administrativement par le Ministère de l’Education Nationale par le biais de la CISCO.

Budget estimatif (éléments de prix) Total (USD)


Appui à la mobilisation communautaire pour la mise en place d’un nouveau centre
préscolaire : le coût dépendra du lieu/l'éloignement 200
Formation de 25 nouveaux éducateurs (hors frais de transport)2 2 500
Construction d'un centre préscolaire (fonction des matériaux utilisés) 10 000
Réhabilitation d'une salle existante (fonction de la situation) 4 000
Mobilier pour un centre de 30 enfants 1 200
Matériaux et équipements pédagogiques 400
Fournitures 200
Suivi et renforcement 200
Appui à la subvention des éducateurs 3 270

2
Pour une économie d’échelle, il est plus judicieux de former 25 nouveaux éducateurs pour 25 centres au lieu d’un seul
éducateur
3
L’UNICEF recommande que les centres deviennent publics. Les éducateurs seront subventionnés par l'Etat à raison d'environ 30
USD/mois pendant 9 mois, mais jusqu'à ce qu'ils soient pris en charge, il faudra les appuyer.

UNICEF Madagascar Corporate engagement: Le développement de la petite enfance


Make a Difference for Children

Des projets spécifiques en partenariat avec l’UNICEF

PROTECTION DE L’ENFANT
réseaux
Renforcer les for
Make a Difference de protection de l’enfant
Children

Protection de l’enfance : situation à Madagascar


La protection des droits de l’enfant est une préoccupation à Madagascar et figure parmi les priorités de
l’UNICEF.

Abandon de famille : Bien que peu documenté, l’abandon de famille est fréquent rendant les mères
abandonnées de leur mari dans une situation de vulnérabilité extrême les entrainant parfois à avoir recours
à des pratiques exposant leurs enfants.

Violences et exploitation sexuelle des enfants : Les données existantes sur les cas d’abus, de violence et
d’exploitation sexuelle à l’égard des enfants à Madagascar, se référent à plusieurs études (l’Observatoire
4
sur les droits de l’enfant dans la région Océan indien (ODEROI), 2006 , Bureau International du Travail
(BIT), 2006, par l’ITEM (Institute of Technology of Education and Management), 2007, et aux données
produites par la Police et par les Réseaux de protection de l’enfant. Un travail de synthèse de ces quatre
études avait mis en exergue le fait que les phénomènes de la violence et de l’exploitation sexuelle en
particulier, sont une réalité alarmante dans certaines localités de Madagascar, mais malgré cette visibilité
croissante, on ne peut estimer l’ampleur de ce phénomène à cause du manque d’instruments quantitatifs
fiables existants et de la sensibilité quant au signalement de ces cas. Il a été noté, au cours de visites sur
les endroits et axes considérés comme particulièrement exposés, une certaine complaisance de la société,
et plus préoccupant des parents eux-mêmes envers le phénomène qui aurait comme cause subjacente la
pauvreté.

Le travail des enfants concerne 32% des enfants âgés de 5 à 14 ans (SOWC 2010).

Un enfant sur cinq n’est pas déclaré à l’état civil (SOWC 2010).
L’enregistrement des naissances est un droit bien établi dans la Convention des Droits de l’Enfant.
L’enregistrement des naissances offre une identité et une existence légale à l’enfant et permet d’éviter une
série de violations des droits de l’enfant, il peut aussi renforcer l’accès des enfants à la protection juridique
et aux services sociaux de base. Il permet de mieux assurer l’application des lois sur l’âge minimum pour
ce qui est du travail, de l’enrôlement et du mariage des enfants, de prévenir le trafic d’enfants et de
retrouver plus facilement la trace des enfants séparés de leurs parents.

Réponse

Bien que Madagascar soit activement engagé dans la prévention et les réponses aux violences commises
contre les enfants, les enfants continuent d’être affectés par les violences, physiques et morales, et de plus
en plus exposés. Les mécanismes de prévention et de réponse à la violence contre les enfants continuent
de nécessiter un soutien renforcé et étendu. Les mécanismes formels et informels de protection des
enfants sont fragiles.

L’Etat malgache en collaboration avec l’UNICEF a mis en place des réseaux de protection au niveau des
districts et des communes.
Un réseau de protection de l’Enfant est un mécanisme organisé de collaboration et de coordination des
actions entre différents acteurs dont les mandats sont différents mais complémentaires avec un but
commun qui est la promotion des droits de l’enfant et la protection des enfants contre toutes les formes de
violence, abus, exploitation y compris la perte pour l’enfant de son milieu familial. Ce mécanisme doit
assurer l’effectivité d’une collaboration entre les structures et les services publics auxquels la loi donne
obligation et autorité pour protéger les enfants. La collaboration des différents acteurs est importante pour
référer, prendre en charge les enfants victimes et empêcher l’impunité de ceux qui commettent les
violences contre les enfants.

Les acteurs représentés au niveau de ces réseaux sont : la police, la gendarmerie, les médias locaux, les
centres de santé, les acteurs de l’éducation, les juges pour enfants, les travailleurs sociaux, les ONG

4
La violence contre les Enfants dans la Région de l’Océan Indien, rapport Annuel de l’Observatoire des Droits de
l’Enfant de la Région de l’Océan Indien (ODEROI), octobre 2006.

UNICEF Madagascar Corporate engagement: Renforcement des réseaux de protection de l’enfant


Make a Difference for Children
locales impliquées dans la protection de l’enfant, les communes, les Chefs de « fokontany » (village), des
associations de jeunes, des délégués de la Jeunesse et de la Population, etc.

Partenariat avec le secteur privé

Le partenariat avec le secteur privé est important afin de réduire le nombre d’enfants exposés à des
situations d’abus, de violence et d’exploitation en leur assurant un environnement protecteur et de
contribuer au renforcement et à l’expansion des réseaux de protection de l’enfant dans 700 communes
ciblées pour prévenir les situations d’abus et assurer la prise en charge des enfants victimes de violence et
d’abus et ce, en collaboration avec les partenaires des autorités centrales et décentralisées et des
organisations de la société civile.

Activités

La contribution du secteur privé est sollicitée notamment pour :

Le financement de la prise en charge adéquate des enfants les plus vulnérables et des enfants
victimes
L’appui financier au travail de suivi des enfants victimes de violence
L’appui financier à l’enregistrement des naissances
Le financement de la mise en place de cellules de veilles : les cellules de Veille sont composées de
volontaires chargées de surveiller et de signaler au sein des Fokontany les cas de maltraitance
commis contre les enfants et les cas d’enfants en danger au point focal du réseau de protection de
l’enfant dans la commune. L’enfant sera alors orienté vers des services adéquats par le biais du
réseau de protection de l’Enfant.

Budget estimatif Total (USD)


Prise en charge de 15 enfants victimes d’abus, d’exploitation ou de violence
dans 20 communes 2 000
Mise en place de Cellules de Veilles pouvant réagir aux risques encourus par
les enfants dans 10 communes 2 000
Achat d’une motocyclette dans un district pour assurer le suivi des enfants
victimes de violence 1 500
Obtention d’un acte de naissance pour 1 000 enfants afin qu’ils puissent
bénéficier d’une identité légale 1 500
Renforcement des systèmes d’enregistrement rétroactif des naissances
d’une commune 650

UNICEF Madagascar Corporate engagement: Renforcement des réseaux de protection de l’enfant


Assurer un environnement protecteur pour les enfants :
Make Espaces amis desfor
a Difference enfants ou « child friendly space »
Children
Contexte

Depuis près de deux ans, Madagascar souffre des effets de multiples crises
allant des catastrophes naturelles (cyclones, inondations, sécheresse), qui ont
conduit à des déplacements de population dans la capitale, à une longue
période d’instabilité politique ponctuée en janvier 2009 par des situations de
violence.

Ces séries de catastrophes naturelles et cette longue période d’instabilité


politique ont exacerbé la vulnérabilité d’un large segment de la population. Les
services sociaux de base sont perturbés en raison de la réduction du budget de
l’Etat et du gel des aides extérieures ; le chômage a augmenté avec le
ralentissement économique.
Crédit : UNICEF/Giacomo Pirozzi 2009

L’environnement protecteur des enfants a été affecté par ces multiples chocs. Le niveau de stress et
d’anxiété des enfants est élevé ainsi que celui de leurs parents. Les partenaires qui travaillent avec les
communautés ont noté une augmentation de la violence au sein des familles, certaines d’entre elles ayant
à l’origine des mécanismes d’adaptation et de résilience déjà fragiles.

Objectif

L’UNICEF a ainsi mis en place des « espaces amis des enfants » pour fournir un cadre sûr et protecteur
ainsi que des soins spécialisés aux enfants affectés. Des activités adaptées aux enfants et un
environnement pédagogique stimulant les aident à faire face à l'impact des traumatismes. Des travailleurs
sociaux bénévoles gèrent les activités et offrent ces services aux enfants.

La popularité des centres est telle que les centres servent également d’espaces dans lesquels les enfants
en situations de violence, d'abus et d'absentéisme scolaire peuvent être identifiés et référés aux services
appropriés. En plus de l’appui psychosocial que fournissent les assistants sociaux, ces derniers ont été
formés afin d'assurer le suivi et l’accompagnement des familles pour assurer une meilleure prise en charge
de l’enfant et éviter une séparation de l’enfant et de ses parents.

Activités

Les espaces amis des enfants offrent la possibilité de jouer,


d’apprendre et de recevoir un soutien psychosocial dans des
endroits protégés, loin de la volatilité des rues. Les enfants sont
encadrés et reçoivent des jouets, des jeux et des instruments de
musique.

Les espaces amis des enfants offrent également des services de


santé, d’éducation de base, d’accès à l’eau potable, à l’hygiène et
à l’assainissement.
Crédit : UNICEF/Giacomo Pirozzi 2009

En 2010, les 18 espaces amis des enfants dans la capitale sont pleinement opérationnels et certains sont
déjà surpeuplés. Avec une ONG partenaire, l’UNICEF soutient de nouveaux espaces comprenant des
espaces pour les jeunes avec des activités spécifiques pour les jeunes, dans deux des quartiers les plus
vulnérables de la capitale.

UNICEF Madagascar Corporate engagement: Espaces amis des enfants


Make a Difference for Children
Impact

Le nombre d’enfants utilisant les espaces amis des enfants continue de croître de jour en jour. Ils
deviennent des lieux de rencontre, de discussion et de jeux pour les enfants. Ils offrent la possibilité aux
parents de continuer à exercer des activités économiques en sachant que leurs enfants sont en sécurité.

Les différentes activités et les interventions ciblées aident les enfants à surmonter les traumatismes et à
retrouver une vie normale grâce à l’aide des travailleurs sociaux.

L’UNICEF souhaite engager le secteur privé pour soutenir les espaces existants ou pour mettre en place de
nouveaux espaces au vu des besoins grandissants. La mise en place d’un espace ami des enfants varie de
4 000 à 5 000 USD.

UNICEF Madagascar Corporate engagement: Espaces amis des enfants


Make a Difference for Children

Des projets spécifiques en partenariat avec l’UNICEF

COMMUNICATION POUR LE DEVELOPPEMENT


Renforcement des radios locales et des Jeunes Reporters Club
Make
pouradévelopper
Difference for
des Children
émissions pour les jeunes et la famille

Introduction

La radio a un poids important dans la transmission de messages clés et de changement de comportement.


Plus de 70% de la population malgache utilise la radio comme source d’information primaire (Communication
for Empowerment in Madagascar, UNDP 2008). La radio a un potentiel énorme pour avoir un impact positif sur la vie
des jeunes et de la population en général.

Objectif

Les capacités des animateurs/producteurs et des journalistes des radios locales sont renforcées pour
développer des émissions radiophoniques permettant des opportunités de discussion pour la
famille entière et pour les jeunes. Les thèmes abordés peuvent être l’environnement, la santé, les abus
et l’exploitation des enfants, la SRA, les traditions et pratiques culturelles et le VIH/SIDA/IST.

L’UNICEF a appuyé la mise en place de Jeunes Reporters Clubs (JRC) en partenariat avec des radios
locales dans 20 régions de Madagascar pour créer des émissions par et pour les jeunes. L’objectif est
non seulement de renforcer leurs capacités dans le journalisme en faveur des droits de l’enfant mais
surtout de faire participer les jeunes à la construction de la société et de contribuer au changement social.

Approche

L’approche de « Straight Talk Foundation » sera utilisée à la fois pour les radios locales et les JRC. Il s’agit
d’une approche participative à travers laquelle les jeunes sont engagés dans un processus de réflexion sur
les défis et les opportunités dans leurs vies, la réponse à ces défis et l’optimisation de leurs potentialités.
Cette approche est basée sur l’écoute des besoins des auditeurs jeunes en l’occurrence avant la réalisation
des émissions et sur un système de feedback des jeunes après les émissions.

Les émissions produites peuvent avoir plusieurs formats : reportages, débats en direct avec les auditeurs,
pièces théâtrales, interviews, etc.

Témoignage – Impact

“ Après avoir entendu l’émission des Jeunes Reporters Clubs concernant l’importance du
dépistage des IST, j’ai discuté à plusieurs reprises avec mon ami pour qu’il accepte de faire le
dépistage avec moi. Il m’a demandé du temps, et voulait écouter l’émission des JRC sur les IST. Il
était même parti à la radio pour demander une rediffusion du thème. Une semaine après, nous
avons fait le dépistage des IST et HIV à l’hôpital. ”

- Une jeune fille de 18 ans, habitant Fénérive-Est, auditrice des émissions des Jeunes Reporters Club

UNICEF Madagascar Corporate engagement: Renforcement des radios locales et des Jeunes pour
développer des émissions radiophoniques pour les jeunes et la famille
Make a Difference for Children
Budget

Budget estimatif Total (USD)


Renforcement des capacités des producteurs/animateurs et des journalistes
en matière de production d’émissions pour les jeunes
Organisation d’une formation regroupée de producteurs/animateurs et des
journalistes de 4 radios locales dans un district
(hors frais de déplacement des formateurs) 1 000
Kit de reportage professionnel pour les 4 radios Locales 4 800
Prise en charge de descente mensuelle sur terrain pour réaliser les
reportages (2 pers/visite/radio) pour les 4 radios locales pour une année 840
Renforcement des capacités des Jeunes Reporters Clubs (JRC)
Organisation d’une formation regroupée de 2 clubs JRC dans une ville 872
Dictaphones et consommables pour les 2 clubs 300
Descente mensuelle sur terrain pour réaliser les reportages (5
pers/visite/club : 4 JRC et 1 coach par club) pour une année 1 600

UNICEF Madagascar Corporate engagement: Renforcement des radios locales et des Jeunes pour
développer des émissions radiophoniques pour les jeunes et la famille
Make a Difference for Children

Des projets spécifiques en partenariat avec l’UNICEF

VIH/SIDA
DEVELOPPEMENT DES JEUNES
Renforcer les capacités de décision des jeunes :
Make a Difference for Children
Kiosques d’information pour les jeunes de 10 à 24 ans

Introduction
Population (millions) 2008 (SOWC 2010)
Les jeunes font partie des plus vulnérables face au risque de 3,06
contamination par le VIH en raison de leur vie sexuelle précoce et active
(32.8% des garçons et 39.3% pour les filles de moins de 15 ans ont
commencé leur vie sexuelle5). Les rapports sexuels sont pour la plupart
non protégés, auxquels s’ajoutent un multi-partenariat prononcé, un
manque d’accès à l’information, un accès limité aux services, et les tabous
sociaux. 6,51 9,54
En outre, Madagascar est un des pays avec une forte prévalence des Infections Sexuellement Transmissibles (IST)
notamment de la syphilis. L’Enquête Démographique et de Santé de 2008-2009 révèle que la prévalence déclarée
des IST varie d’un maximum de 6 % chez les jeunes de 15 à 19 ans et d’un minimum de 3% chez les adultes de 40 à
49 ans. Le taux varie selon les régions, il atteint 19% dans la région de la SAVA et 10% dans la région d’Analanjirofo.

A Madagascar, on observe qu’un avortement est effectué pour environ 10 naissances vivantes6. Plusieurs travaux
scientifiques7 suggèrent que l’avortement est surtout pratiqué chez les jeunes femmes, notamment parmi les
étudiantes, et plus souvent en milieu urbain où le statut de mère célibataire est socialement et économiquement
plus difficile à assumer qu’en milieu rural. Ces avortements « clandestins » sont souvent pratiqués par des
personnes non qualifiées et dans de mauvaises conditions d’asepsie exposant les jeunes filles à de nombreux
risques sanitaires.

Pour faire face à ces défis, l’objectif global de l’UNICEF et de ses partenaires est de

Doter les adolescents et les jeunes de 10 à 24 ans des communes rurales de Kiosques d’Information pour réduire leur
vulnérabilité en leur offrant une structure permettant la réalisation de leurs droits à l’information, l’acquisition des
compétences de la vie pour faire face aux situations de risques et l’accès aux loisirs.

Trois Objectifs spécifiques

Augmenter les connaissances des adolescents et des jeunes sur le VIH/SIDA/IST et la santé de la
reproduction.
Augmenter le nombre d’adolescents et de jeunes qui pratiquent les compétences de la vie et adoptent des
comportements à moindre risque d’infection au VIH.
Renforcer le système de référence aux services : le conseil et le dépistage volontaire du VIH, les services de
Santé de la Reproduction, les réseaux de protection, le dépistage et le traitement des Infections Sexuellement
Transmissibles.

Trois approches au travers des kiosques d’information

Une approche basée sur les droits offrant aux adolescents et aux jeunes
un cadre permettant l’écoute de leurs besoins et de leurs intérêts, ainsi qu’un
dialogue permanent entre eux et avec les principaux obligataires
communautaires.
Participation des jeunes d’Analanjirofo

5
ESC_2006
6
Gastineau, B., Razafiarison, J.C., Drame secret et tu : une femme avorte toutes les 6 minutes. Bulletin d’information sur la
population de Madagascar n°3, 2005.
7
Rajaonarisoa R.S., L’avortement chez les étudiantes à Antananarivo : premiers résultats d’une enquête. Université
d’Antananarivo.

UNICEF Madagascar Corporate engagement: Kiosques d’information pour les jeunes


Make a Difference for Children
Une approche participative, impliquant les adolescents et les jeunes comme acteurs dans la planification
des activités, le partage des informations et les actions de sensibilisation afin de créer une culture propice au
changement de comportement.

Une approche « eco friendly » : la construction des kiosques d’information sera réalisée avec des
matériaux locaux respectant l’environnement.

Les kiosques d’information serviront de cadre :


 Pour le réseautage et le partenariat entre les différentes
entités impliquées dans le développement de la jeunesse afin de
favoriser les synergies et l’accélération de l’atteinte des résultats.
 Pour que les jeunes aient accès à une information répondant
à leurs besoins mais également à des services de référence de
qualité pour :
 Le conseil et le dépistage volontaire
 Le traitement des Infections Sexuellement Transmissibles (ISTs)
Kiosque info VIH/SIDA Brickaville
 Les services de Santé de la Reproduction des adolescents (SRA)
© UNICEF Madagascar
 Le service de Prévention de la Transmission de la Mère à l’Enfant (PTME)
 Les jeunes mères séropositives
 La déclaration des abus en promouvant l’accès aux réseaux de protection.

Les activités autour des Kiosques d’Information

 La cartographie de la vulnérabilité et des risques : matérialisation sur un support de l’environnement


immédiat des jeunes avec localisation des lieux où les jeunes sont les plus vulnérables.
 L’identification des jeunes animateurs et des jeunes pairs éducateurs.
 Production et/ou multiplication des supports de communication : le kit Life/skills SRA du jeune pair
éducateur mais aussi des vidéos interactives sur les compétences de la vie et sur la santé de la reproduction.
 L’aménagement de terrains de jeux avec la participation des jeunes.
 La formation des formateurs et des jeunes pairs éducateurs sur les compétences de la vie (Life skills) et la
santé de la reproduction des adolescents : prise de décisions, résolution des problèmes, créativité, esprit
critique, communication efficace, aptitudes à gérer des relations interpersonnelles, prise de conscience,
empathie, maîtrise des émotions, maîtrise du stress.
 L’organisation des activités de mobilisation sociale : activités sportives, tournois culturels, théâtre etc.
 L’aménagement des infrastructures d’hygiène : accès à l’eau potable, sanitaires etc.
 La mise en place de systèmes de référence aux autres services/structures : les écoles, les structures offrant
la formation professionnelle, les structures de soins, les structures de protection etc.

Aspects majeurs de la mise en place d’un kiosque d’information Total (USD)


Un Kiosque d'information et ses équipements 8 500
Formation de deux formateurs – encadreurs de jeunes pairs éducateurs 660

Formation de 25 jeunes pairs éducateurs + outils de suivi + "Kits de compétences de la vie" 5 250

UNICEF Madagascar Corporate engagement: Kiosques d’information pour les jeunes


Sport
Make pour le développement
a Difference for Children des jeunes
et l’engagement civique
Des besoins à court terme pour des perspectives à long terme
Madagascar compte actuellement près de 9,6 millions d’enfants et de jeunes âgés de moins de 18 ans, soit près
de 50% de la population totale alors qu’ils seront deux fois plus nombreux en 2025 (Etude ODEROI sur les
adolescents, 2008).
Les opportunités pour les jeunes de grandir, de se développer, de participer aux débats et de se forger une
opinion éclairée sont limitées par l’insuffisance d’espaces de participation, d’accès aux compétences de vie et
autres informations utiles, de services sociaux et de soutien offerts aux jeunes par les obligataires. Les jeunes de
Madagascar rapportent dans l’étude intitulée « la boîte de Pandore » diligentée par l’UNICEF en juin 2009 leur
sentiment d’abandon et d’isolement. Ils ont le sentiment que “personne ne se soucie d’eux”.

Objectif
ar/ 2009 Le sport pour le développement des jeunes et l’engagement civique
présentent les jeunes de Madagascar comme étant à la fois les
bénéficiaires et les principaux acteurs. A travers les activités, les jeunes
sont encouragés à prendre leurs responsabilités dans l’organisation des
activités et s’engager dans la vie de leurs communautés respectives. Les
jeunes participeront aux activités sportives et récréationnelles ainsi qu’à
différents types d’actions éducatives (compétences de vie ou « life-skills »,
hygiène et assainissement, santé de la reproduction des adolescents,
etc.). L’esprit d’équipe créé pendant ces espaces de participation renforce
non seulement les jeunes mais aussi leurs capacités de participation dans
les questions de société.

Cible
Afin que les jeunes malgaches soient les principaux acteurs du développement de leur communauté, les jeunes
âgés de 10 à 24 ans seront les bénéficiaires directs des activités sportives et des activités de sensibilisation. La
participation des entreprises en tant que partenaires de développement est aussi nécessaire. Les projets seront
mis en œuvre par des organisations partenaires avec des expériences reconnues sous la supervision et la
coordination de l’UNICEF et des Responsables techniques du Ministère de la Jeunesse et celui des Sports.

L’approche

Le sport pour le développement et le bien-être de la jeunesse : l’accès et la participation au sport est un


droit humain essentiel à tous les individus de tous les âges pour qu’ils puissent mener une vie saine et
épanouissante. Le sport a un impact positif sur la santé et la résistance aux maladies. En pratiquant le sport, les
jeunes mettent en pratique les compétences de vie ou « life-skills » : travail d’équipe, prise de décision,
communication ainsi que d’autres questions telles que la discipline etc.
Un terrain de sport peut être réhabilité ou amélioré pour permettre aux jeunes d’avoir un site où ils peuvent
s’exprimer physiquement, libérer leur énergie, jouer dans un environnement sécurisé et apprendre des valeurs
essentielles telles que la convivialité, la collectivité, le respect, l’honnêteté et la participation.
De même, le sport s’avère stratégique pour attirer les enfants et les jeunes vers des activités de développement
et aussi pour les maintenir éloignés des risques de la rue.

Le sport et l’éducation par les pairs : Les Jeunes Pairs Educateurs (JPEs) sont des adolescents malgaches
sélectionnés pour agir en tant que modèle auprès des autres jeunes de leurs communautés. Ils sont formés en
compétences de vie et sont vus comme des personnes ressources pour les autres jeunes. Plus de 25 000 jeunes
ont bénéficié de sensibilisations menées par un réseau de 2 000 JPEs. Les compétences de vie données aux
jeunes vont au-delà de l’acquisition de connaissances car elles permettent aux jeunes de faire face aux défis de
la vie quotidienne, basées sur le renforcement dans la prise de décision, la résolution de problèmes, la pensée

UNICEF Madagascar Corporate engagement: Sport pour le développement et l’engagement civique


Make a Difference for Children
critique et créative, la communication efficace, les relations interpersonnelles, la confiance en soi, l’empathie, la
gestion des émotions et du stress.
Renforcer le réseau des JPEs est essentiel en l’absence de services sociaux répondant aux besoins des
adolescents. Etre en contact avec un JPE est souvent la seule source d’information disponible pour un enfant
déscolarisé privé d’informations.

Le sport pour le renforcement des capacités et l’appropriation : Les activités de


renforcement de capacités visent les jeunes participants pour qu’ils s’engagent dans le
développement de leurs communautés. D’autre part, il s’agit de renforcer l’appropriation
par les communautés des projets menés et de renforcer leurs capacités à les faire
fonctionner, afin d’améliorer la durabilité des projets.

Le sport pour la promotion du genre : filles et garçons sont représentés de manière


égalitaire dans les activités sportives et de sensibilisation. Une attention spéciale est
apportée aux besoins des filles lors des matches8 et pour assurer un environnement
Une Jeune Pair Educatrice en
propice aux filles dans le pool de jeunes pairs éducateurs. Les filles sont encouragées à formation dans le nord-est de
Madagascar.
agir en tant que modèle auprès de leurs pairs, et de mener des sensibilisations pour lutter © UNICEF Madagascar
contre les exploitations sexuelles et les abus.

Le sport pour la promotion de l’environnement : dans un pays où les arbres sont coupés régulièrement
pour la cuisson et le chauffage, il est essentiel de générer un sens de la responsabilité collective pour la
protection de l’environnement. Les jeunes organiseront des journées de plantation d’arbres et de fleurs et des
mécanismes seront mis en place par les clubs de jeunes pour le maintien des précieux investissements dans
l’environnement.

Exemples de coûts pour la mise en place des activités Total (USD)


Développement de terrains de jeux pour un site
Développement d’un terrain de sport multi-disciplinaire (football, Rugby, volley ball,
25 000
handball et basketball) incluant clôture et gradin
Organisation de tournois sportifs et octroi de maillots et équipements 6 000
Sport pour l’éducation par les pairs et la sensibilisation communautaire pour un site
Formation de 2 formateurs de jeunes pairs éducateurs 660
Formation de 25 JPE + outils de suivi + kits compétences de vie 5 250
Sport pour l’environnement pour un site
Journée de plantation d’arbres et de fleurs 525

8
Ex. les vestiaires ou endroits pour se changer

UNICEF Madagascar Corporate engagement: Sport pour le développement et l’engagement civique


Dzaomalaza : Une for
Make a Difference série éducative pour les jeunes
Children

Introduction

Madagascar compte actuellement près de 9,6 millions d’enfants et de jeunes âgés de moins de 18 ans, soit près de
50% de la population totale alors qu’ils seront deux fois plus nombreux en 2025 (Etude ODEROI sur les adolescents,
2008).
Les opportunités de développement des adolescents et des jeunes sont compromises par la pauvreté, le chômage,
les mariages et grossesses précoces, les maladies et pratiques à risque, la drogue et une éducation insuffisante ou
de mauvaise qualité. Les défis sont grandissants avec la croissance de la population jeune, les signes de dégradation
économique et sociale et la faiblesse des opportunités économiques.
Plus que jamais, dans un contexte difficile, il faut s’assurer que les jeunes auront les capacités, les compétences, les
valeurs et l’expérience nécessaires pour pouvoir négocier les multiples aspects de la vie, être à même de se
protéger de l’exploitation et des abus, éviter les comportements à risque et participer positivement dans leur
communauté et leur famille.

Objectif

L’objectif est de susciter parmi les jeunes de Madagascar une discussion sur les life skills (compétences pour la vie),
et plus particulièrement la prise de décision.

Comment aider les jeunes à se constituer des repères et à prendre les meilleures décisions possibles dans la
gestion de leur vie?
La promotion des life skills est une approche qui va dans ce sens. Le film interactif est un support médiatique
nouveau à Madagascar et offre l’avantage de pouvoir présenter des alternatives aux comportements illustrés dans
le film pour favoriser ainsi une discussion sur les différents modèles de comportements.

Le film Dzaomalaza 1 a été produit en 2009 et le 2 en 2010. Il est distribué dans


toutes les régions du pays, diffusé dans les écoles, au niveau des fokontany par le
biais des unités mobiles de vidéo, au niveau des associations, des centres
culturels, des centres de jeunesse et dans les stations TV locales et nationales. Le
film ayant remporté du succès, l’objectif est de produire une série.
Les différents modèles de réussite y sont dépeints et confrontés afin de remettre
en question les différentes valeurs qu’ils représentent.
Pour se rapprocher autant que possible du contexte de vie réelle des jeunes, les
films mettent en situation les obstacles, les défis, les problèmes récurrents que
leur impose la vie dans un pays pauvre et en voie de développement.
La production de ces films se fait avec un degré élevé de participation des jeunes à
tous les niveaux de la production, de la scénarisation à la validation du montage
final. Elle leur donne également la possibilité de créer et d’improviser les
dialogues et les mises-en-scènes.

Les justificatifs

Apporter une référence locale : avec la mondialisation galopante, les mœurs changent. Les jeunes trouvent plus
facilement des éléments de réponses à leurs questions fondamentales dans des modèles culturels venus d’ailleurs
et souvent véhiculés par des films ou autres produits culturels étrangers à l’univers malgache. La série Dzaomalaza,
en tant qu’outil éducatif, veut resituer la réflexion sur la vie des jeunes dans le contexte malgache actuel et
constituer à ce titre une référence locale.

En tant que produit culturel de qualité, la série de films Dzaomalaza a l’ambition de créer des héros/modèles
malgaches et d’ainsi devenir une référence dont les Malgaches seront fiers. Le fait de discuter sur les mêmes bases
contribue également au renforcement d’une identité culturelle commune à tous les Malgaches.

UNICEF Madagascar Corporate engagement: Dzaomalaza, une série éducative pour les jeunes
Make a Difference for Children
Intégrer toutes les régions de Madagascar : l’intrigue du premier épisode se déroule uniquement dans le Nord du
pays (à Nosy Be et à Diégo). Aussi, afin de toucher un maximum de jeunes à Madagascar, l’histoire continue dans
d’autres grandes régions du pays : le Sud, où les conditions socioculturelles sont très différentes et la capitale,
Antananarivo, où la crise politique a eu des effets désastreux sur les jeunes en particuliers etc.

La création de personnages malgaches : le personnage de Dzaomalaza est un personnage complexe et attachant


que le premier épisode a réussi à créer et qui est développé en profondeur dans les autres épisodes,
particulièrement dans la quête de son identité profonde par rapport à la question « qu’est-ce que réussir sa vie? »,
ou : « comment en arriver à bien se connaître soi-même afin de mieux décider parmi les options offertes par la
vie ? ».

Aborder des thématiques et problématiques des jeunes : Les histoires soulèvent plusieurs thèmes auxquels sont
confrontés les jeunes comme la drogue, l’alcool, la prostitution, les relations avec les parents et la communauté,
les traditions, etc. Les thématiques soulignées diffèrent toutefois selon les régions de tournage : la sécheresse, les
problèmes nutritionnels, le manque de services sociaux et d’éducation sont particulièrement évoqués dans le Sud.

Combler un vide : il existe peu de films malgaches destinés à la jeunesse qui traitent explicitement du thème de la
réussite. Ce film vise à encourager un véritable débat sur les options qui s’offrent aux jeunes, ce qui est nouveau à
Madagascar. La série proposée peut servir à combler ce vide.

L’interactivité : les films comportent un menu interactif, dans lequel les décisions prises par
les protagonistes à certains points tournants de l’histoire sont présentées de façons
différentes, offrant ainsi des alternatives aux comportements dépeints dans le film lui-
même. De cette façon, l’interactivité du film offre la possibilité de choisir et discuter
différentes options et de visualiser toute une gamme de comportements pouvant être
utilisés pour faire face à une situation particulière et pour mieux gérer sa vie.

Inciter au débat : La diffusion est faite dans les écoles, les « fokontany » ou village à travers
les unités mobiles de vidéo, les centres de jeunesse, les centres culturels, etc. A la fin de
chaque projection, des débats sont organisés avec et par les jeunes pour laisser les jeunes
s’exprimer sur leurs réalités de réfléchir sur le sens de la réussite pour un jeune à
Madagascar. Un guide de discussion a été élaboré à cet effet.

La réponse à la question « qu’est-ce que réussir sa vie pour un jeune, à Madagascar ? », sous-tend souvent les choix
que font les jeunes quand ils prennent une décision ou adoptent tel ou tel objectif de vie.
Les life skills ne sont finalement qu’un outil qui s’inscrit dans un cadre plus large de valeurs culturelles et de choix
de style de vie.

BUDGET ESTIMATIF
PRODUCTION Total (USD)
Développement du projet de film : recherche, écriture, repérage, casting 8 000
Production : tournage, enregistrement, captation 25 000
Post-production : montage, mixage, masterisation 8 000
PROMOTION
Production des outils de promotion: bande-annonce, affiche, goodies, vidéo-clip, album
10 000
musical
Edition et diffusion des supports de communication : impression, diffusion, duplication,
12 000
affichage, …
Organisation d'évènements de promotion : lancement officiel national, conférence de
4 000
presse, émissions spéciales

UNICEF Madagascar Corporate engagement: Dzaomalaza, une série éducative pour les jeunes
Make a Difference for Children

NOS CONTACTS
Make a Difference for Children

Souhaitez-vous soutenir des initiatives pour les enfants ?

Nous Contacter :
M. Bruno MAES, Représentant de l’UNICEF
Tél : +261 20 23 300 92 Ext. 4030 - E-mail : bmaes@unicef.org

Mme Beby Seheno Andriamanalina RANAIVOBARIJAONA,


Chargée du Partenariat avec le Secteur Privé
Tél : +261 (0) 33 23 426 11 - E-mail: branaivobarijaona@unicef.org
Make a Difference for Children

UNICEF MADAGASCAR
Maison Commune des Nations Unies – Zone Galaxy Andraharo, B.P. 732 – Antananarivo 101
Téléphone : +261 20 23 300 92 /23 300 93 – Fax : +261 20 23 301 81
Email : antananarivo@unicef.org

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