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Le « comment » de IranNews

Quelques semaines avant les élections présidentielles Iraniennes de 2009, la soudaine apparition
d’un ancien de la vie politique de l’ère Islamique appuyé par sa femme, attira l’attention. Un vent de
changement, de passions et d’engagement chez les jeunes et une effervescence pleine d’espoir chez
les émigrés, intriguèrent même les esprits les plus détachés. Un face à face télévisé houleux entre ce
monsieur Mousavi, ancien Premier Ministre durant la longue guerre meurtrière Iran-Iraq, et l’actuel
Président de la République Islamique, le populiste Dr. Ahmadinejad, nous plongea dans l’irrévérence
de la politique Iranienne. Entre la douteuse existence de diplômes universitaires, le sarcasme sans
finesse, la précaution enveloppant les propos très critiques de Mousavi, et finalement le manque de
cohérence et de discipline caractérisant les grandes lignes d’un quelconque programme politique, le
tout nous ramena le bon souvenir d’une culture et d’un peuple bien longtemps délaissé, ma culture
et mon peuple.

A la recherche de nouvelles et d’analyses, les sites de réseaux « sociaux », jusque là


occasionnellement utilisés, Facebook, Twitter, Youtube, prirent l’envergure qui leur échoit. Et petit à
petit, l’image de cette espérance d’une nouvelle génération d’Iraniens s’accoupla à notre espérance
d’antan, une image de couleur verte, jeune, unifiée et marquée d’un désir de liberté et d’un courage
qui nous avait sans doute fait défaut. Bien que virtuel, ce monde nouveau s’avéra emplit d’Iraniens et
de fans d’Iraniens dans leur engagement. Les images de Téhéran moderne, des foulards stylés, d’un
vaste parc automobile de voitures « made in Iran », de l’intégration des manteaux féminins et des
robes austères des religieux dans des rues grouillantes d’une vie qui avait suivi son cours depuis
trente ans, puis les problèmes de l’Iran et de son programme nucléaire, de son influence inflexible
chez les chiites du Liban ou d’Irak, de sa résilience surprenante face à l’assaut de groupes et d’états
tout aussi inflexibles dans leur volonté et leurs efforts à changer le régime de Téhéran, inondèrent les
ondes et les discussions. Dès lors, tout alla très vite, les élections, les communiqués, les accusations
de coup d’état, puis les descentes de rue. Les écrans rapportèrent les images de foules déterminées
protestant calmement, femmes, enfants, la jeunesse et les barbus côte à côte. Des voix souvent
inconnues s’élevèrent d’un peu partout, les chaînes télévisées bataillant afin de rester en phase avec
ce phénomène médiatique qui ressemblait à une révolution. Il y eut quelques heurts, la nuit
réveillant les instincts de répression et de défi de part et d’autre sous les cris de Allah u’Akbar relayés
de toits en toits. Dans cette bataille de Titans, entre le peuple et l’appareil d’état, les yeux et les
oreilles se rivèrent sur le couperet de sa suprématie, le Velayat-e-Faqih, l’Ayatollah Khamenei, les uns
dans l’espoir de justice, les autres dans celui du rétablissement d’un ordre incontesté. Entre temps,
chacun des partis s’organisait, unifiant leurs voix et leurs revendications, découvrant ainsi dans sa
genèse, l’ampleur d’un mouvement d’opposition au gouvernement en place, qui avec une certaine
complaisance, incorpora les mouvements dissidents de l’exil, pour apparaître comme un mouvement
d’opposition au régime, plus souvent dans la presse et les expressions d’activistes à l’étranger.

Ainsi, en attendant Godot, on y a cru. Y croire est un concept très relatif dans un monde de
croyances. Et si certains ont cru à la révolution (enfin la seconde en titre), d’autres à l’horizon de la
victoire après des décennies de combat ou d’évocations de combat, mon humble personne crut
simplement que les Iraniens d’une nouvelle génération avaient enfin eu le courage et la sagesse
d’agir en nation, unifiée et en quête d’intérêts communs. En ce sens, Facebook s’avéra être un outil
de choix. La facilité des contacts, de l’expression et de la diffusion de l’actualité et des commentaires
offerte par Facebook, mérite elle, sans doute le terme de « révolution » en termes de média.
Lorsque la voix de son maître grésilla enfin, il était trop tard pour endiguer l’énergie populaire. Le soir
même les événements s’envenimèrent à la joie de beaucoup, autant de ceux frustrés de ne rien
pouvoir y faire que de ceux frustrés de ne rien faire. A l’évidence, les protestataires de la population
Iranienne, à l’intérieur du pays et dans le rang des émigrés, représentaient un défi considérable au
pouvoir en place et ce support inopiné permit aux désormais leaders de l’opposition de persévérer
dans leur défi au sus de l’intransigeance suprême. Le mouvement des Verts était né. Très vite à
l’étranger, par intérêt pratique sinon sécuritaire, parmi les milliers de protestataires virtuels, certains
activistes, intellectuels et artistes, prirent position à la fois sur les événements et sur la scène
médiatique, s’élevant de rang de personnes à personnalités. Blogs, articles, vidéos, conférences,
associations d’anciens opposants ou de futurs dirigeants, et même cours de « pratique
révolutionnaire » bordèrent les canaux internet de cette nouvelle ruée vers l’Iran. A Téhéran, dans le
cadre de la menace d’un danger national imminent, la presse, locale tout comme étrangère, fut
muselée, et certains correspondants emprisonnés. En règle générale, un nombre croissant de
professionnels de la presse, émus par l’ampleur et l’exaltation du mouvement, et désireux d’y
donner un coup de pouce, se firent la voix sinon les avocats de l’opposition et des nombreux cas de
droits de l’homme, perdant ainsi leur qualité très précaire de témoins officiels pour rejoindre le rang
des opprimés officiels. Aujourd’hui la presse étrangère à Téhéran en grande partie, sillonne les rues
d’Istanbul, Beyrouth, Londres ou New York, leur demande de visa à la main, et leur Blackberry à
l’autre.

Puis les premiers morts ou martyrs, par respect pour la nomenclature Iranienne, dont les images
filmées par téléphone portable, passèrent en boucle, les funérailles, les deuils, les réactions
outragées, les icônes, le culte. L’identification au martyr du peuple Iranien tout entier, pis au
« génocide » Iranien, alimenta les discours jusque là opposés. Le Prince Reza, s’indigna tout en nous
mettant en garde contre les Russes, notre autre Présidente « élue », Mme Rajavi, née Azodanlu
Qajar, renouvela ses plaintes de reconnaissance légitime par les instances du pouvoir mondial en
arborant le sourire désormais emblématique de Neda et sans doute prenant bien soin que la couleur
bleue de son foulard ne soit transmutée en vert par les caprices des caméras de télévision, et les
autres « anciens » presque perpétuels de l’opposition prédirent la fin imminente du régime des
tueurs de Neda. Mousavi et son « Premier Associé », le courageux Karroubi, offrirent leurs
condoléances. Oui, dans leur hâte à invoquer l’icône de Neda, beaucoup avaient omis leurs
condoléances à la famille en deuil.

Le nouvellement primé Nobel de la paix, Président des Etats Unis, retira prestement sa main
électorale offerte, et en parallèle aux émotions populaires Iraniennes, se greffa le dossier du
nucléaire. L’état d’Israël respira un bon coup et enfin, ce qui échappa à Bush et ses conseillers durant
leur interlude, courte mais lourde en conséquences, prit la voie qui lui avait été tracée. D’un
consentement presqu’international, l’Iran avait à elle seule obtenu le qualificatif de « l’Axe du Mal ».
Dans cet Axe, l’Iran n’avait point besoin d’associé, puisque dorénavant, tous les chemins menaient à
Téhéran. Et Frum y retrouva presque son sourire, bien qu’il fût récemment viré de son poste chez les
Républicains pour manque de loyauté. En l’absence de Bush, le cri de guerre de « you are either with
us or against us », avait perdu de sa dégaine.

De retour en Iran, chaque événement, donnait lieu à des démonstrations massives qui finissaient de
plus en plus violentes. Les arrestations et les rumeurs d’arrestations fusaient, Twitter faisant office
d’agence de presse populaire. Le sentiment de la révolution Iranienne de ’79 acte II grandissait et
certains y virent l’occasion de s’introniser. Des articles moins glorieux sur un passé douteux de
Mousavi et du troisième compère de l’opposition, Rafsanjani, firent leur apparition. Le support des
émigrés se divisaient entre celui pour « les innocents aux mains sales » d’une part et pour un peuple
idéalisé, d’autre part. Dans des salons à Washington et dans des cafés Parisiens ou Londoniens, se
formèrent des comités et des chartres de l’opposition, dont certains signataires, hier encore,
donnaient des cours de littérature comparée, d’histoire accaparée, ou s’égosillaient désemparés.

L’événement, lui, n’avait quitté les frontières de l’Iran.

Mais la majorité des nouvelles avait pris le chemin de l’Occident, de l’émotion, souvent des
mouvements de l’émigration. L’une des pages les plus consultées de Facebook était gérée par des
sympathisants au moins, du groupe des Moujahedin-e-Khalgh. Non pas que cela présente un
problème en soi, si l’éventail de l’actualité couvrait sérieusement les nouvelles autres que celles des
arrestations et des exécutions. En particulier depuis que l’Iran semblait se rapprocher d’une
confrontation avec l’Occident, le besoin de nouvelles parallèles à celles concernant le mouvement
d’opposition et la réaction répressive se faisait sentir, tout du moins en ce qui me concernait. Les
indices précédents relatifs aux réactions centrées sur elles-mêmes des divers mouvements de
l’émigration et le fait que la page « officielle » de Mousavi n’était suivie que par à peine 120,000
personnes sur les près de 5 millions d’Iraniens expatriés et 75 millions vivant dans le pays,
accentuèrent ce besoin de nouvelles allant au-delà des protestations et de la répression.

Ainsi commença la page d’IranNews. Un choix initial se porta sur quelques volontaires de souche
sociale différente dans l’espoir de répliquer l’entrain et l’inspiration des réseaux sociaux. En période
d’apprentissage, j’eus l’honneur et le plaisir de travailler avec trois êtres charmants et intelligents
qui contribuèrent chacun une partie d’eux-mêmes au développement de la page. Dans une certaine
mesure ma tendance involontaire à gérer nos efforts, occasionna moins de plaisir chez mes
compatriotes et l’un après l’autre, ils s’excusèrent, contraignant IranNews à s’appuyer dorénavant,
sur des gens d’expérience. Cependant cet apprentissage, comme tout apprentissage, ne fut peine
perdue, sans aucun doute, au bénéfice de notre service et aux dépens de notre entrain.

Il fallut explorer, marquer sur des cartes les nouveaux repères : les grands carrefours, les universités,
les bâtiments administratifs, les casernes. Loin de préparatifs en vue d’un voyage touristique, le
désordre commençait à me ressembler, comme celui d’une chambre d’enfance où se construisait
une bataille de petits soldats. De même, il fallut répertorier les publications multiples et leurs
tendances, leurs sources et leurs interprétations souvent prône à l’aspect plutôt sensationnel. Il fallut
aussi connaître et reconnaître les professionnels de la presse, les activistes et les personnes d’intérêt
en Iran. Aussi reconnaître et classifier l’expertise et l’expérience de chacun sans considération outre
mesure pour leurs tendances politiques dans le cadre de cette expertise. Très tôt, et après
l’engouement occasionné par la vague verte annonciatrice d’une probable révolution de velours,
notre exploration de l’Iran des mollahs, nous impressionna par la résilience et la force d’adaptation
de la République Islamique, et notre intérêt, notre direction, se porta aussi sur ce qui nous parut
affecter le pays socialement, le sort de l’Economie, des étudiants, des travailleurs, le Bazar,
l’éducation et les développements dans les centres religieux de Qom, les revendications régionales,
enfin les forces Armées si cela était possible. Les développements et conflits purement politiques
étant couverts de manière extensive sinon légendaire, par ailleurs. La discrétion étant de mise, les
contacts recherchés par IranNews, sont ainsi avec l’étudiant solidaire, même actif, dont la poursuite
des études reste néanmoins la préoccupation principale, ou le jeune journaliste prudent favorisant la
poursuite de son travail à une reconnaissance sans doute éphémère, enfin des amis réalistes dont les
activités commerciales ont perpétué et qui partagent leur existence entre l’Iran et l’Etranger. Ainsi,
en recherchant ou en acceptant un contact professionnel par le biais de Facebook ou ailleurs,
IranNews restreint ses relations et activités « sociales » à s’assurer que les nouvelles et articles
rapportés par ces professionnels seraient couverts, sans jamais se permettre d’interférer dans leurs
activités ou intimités. Dans ses choix, IranNews ne juge pas l’opinion, mais l’événement, de ce fait un
jugement sur l’opinion ne se fait que par rapport à l’événement et au sein de l’atmosphère polarisée
des divers milieux Iraniens, IranNews ne peut se valoir comme, ni n’aspire à être populaire. Par
choix, IranNews patiemment et sans fausse prétention, reste un service intègre, concentré sur
l’événement, et qui joint rarement l’utile à l’émotion. Les personnes qui contribuent n’ont aucun
intérêt, il suffit que le travail soit accompli de manière satisfaisante. Cependant la « curiosité
néfaste » et les ragots de certains, à la fois acceptables et acceptés, nous permettent d’officier le
sourire aux lèvres. De fait, sans plaisir à polémiquer, tout ce qui pourrait être dit, murmuré ou
pressenti à propos de IranNews, peut ainsi être considéré comme vrai. Car comment s’accommoder
autrement de cette joyeuse propension à faire un point d’honneur à être en retard, à dissimuler les
faits et ses sentiments, à l’exagération gratuite, au gout pour la tragi-comédie, en un mot, comment
être Iranien tout en observant l’Iranien. Quel poids donner à un Banisadr, à un Rajavi ou à un Pahlavi,
qui ont tous fait partie de l’histoire de notre pays et dont les voix résonnent, quoique souvent
sourdement à présent, sans s’attirer l’inimité des uns et des autres. Comment apprécier les propos et
profiter des connaissances d’un Hooman Majd, d’un Sahimi ou d’un Milani sans froisser. Comment
rapporter sans sourciller les propos d’importance fondamentale de personnes reconnues comme
éduquées et même cultivées, qui affirment haut et fort que l’Islam Chiite est une importation
purement Arabe ou que le problème de l’Iran au-delà de ce régime, réside dans la Laïcité. Ou dans la
confusion des genres (et des gens), de méprendre Mousavi pour un Gandhi. Comment ne pas oublier
qu’en cas de guerre, même froide, un grand nombre d’Iraniens sont sacrifiés, par les uns comme par
les autres. Qui donc portera leur deuil, qui donc les mentionne aujourd’hui. L’arme à l’œil.

Non, IranNews n’a point pour mission de porter jugement, mais comment s’empêcher d’avoir un
jugement. D’aucun nous reprocherait d’être neutre, affirmant que personne ne peut rester neutre
quand règne l’injustice et même la dictature. IranNews n’est pas neutre, IranNews tente fort de
rester honnête et intègre. A l’évaluation des articles et de leurs conclusions, nous reconnaissons que
dans certains cas les déductions sont manifestes, dans d’autres, ce sont les faits qui sont flagrants. Et
pourtant trop souvent le chemin menant à ces conclusions est loin de faire l’unanimité, soit par
ignorance, soit par malice. La terrible répression subie par la communauté Bahai doit être dénoncée,
leurs membres protégés. Mais alléguer que le régime religieux Iranien réprime sans pitié toute
minorité religieuse (même en dehors des religions reconnues) par ce seul fait, est ignorer,
volontairement ou pas, la longue relation qui lie le Bahaisme au Chiisme. Cela n’excuse en rien la
politique du régime qui depuis bien longtemps devrait être source de honte pour chaque Iranien. De
même, attribuer les exactions de ce régime sur la religion Chiite en particulier et l’Islam en général,
est aussi une preuve d’intolérance que même les récents événements ne nous permettront jamais.
Enfin, en couvrant l’Iran, IranNews couvre dans son ensemble, un état et une population, munis
d’une gouvernance, de lois et de droits à l’instar de toute autre nation et en matière de couverture,
ces considérations priment sur une focalisation tant bien populaire mais pouvant tendre à l’excès,
sur le pointilleux sujet des droits de l’homme, ou sur les mouvements d’opposition.
Il nous arrive de juger l’événement en de rares occasions où l’opinion fait événement. Par exemple,
les spéculations sur le worm Stuxnet prirent rapidement de telles proportions à la fois dans le
raisonnement et dans le ridicule du raisonnement, que nous prîmes la liberté de commenter sur la
valeur des articles. Les faits restent inchangés et nos commentaires n’ont pas plus de valeur que celui
d’un autre (même si celui-ci est diplômé de Columbia University), mais ils sont très rarement
l’expression d’opinion ou d’émotion. Cependant, en les offrant comme commentaires, ils sont
aisément évités. A retenir qu’hormis les jours où il nous est plus difficile d’offrir notre service, la
lecture de notre page, fournit l’essentiel des nouvelles du jour à intervalle respectable. Bien qu’il me
fût permis de croire en un effort inspiré par ce que les Américains appellent « grass root », ces
quelques mois offrirent quelque fois le spectacle de « grass hoppers ». Néanmoins IranNews restera
dans l’esprit et dans sa présentation, l’agrégation des articles d’actualité présentant une image des
événements qui se veut complète et actuelle, au service de ceux qui y verraient quelque utilité.
Irons-nous plus loin ? Cela dépendra de la situation Iranienne. Ce service est entièrement au bénéfice
de la nation Iranienne, de la préservation de son intégrité territoriale et de sa puissance culturelle. Si
besoin est nous offrirons nos articles et opinions, mais aujourd’hui, le talent est vaste et
pluridisciplinaire, éliminant la nécessité d’opinions redondantes. Il va sans dire que nous sommes
honorés de pouvoir rendre service, si tel est le cas, que nous ne sommes pas à la recherche de
commentaires ou d’approbation et qu’à une certaine tendance d’expressions mal venantes et de
moindre tolérance sinon dignité, de la part de ceux qui ne sauraient accueillir nos efforts et qui,
empreints de cette supériorité culturelle populaire, meurent d’envie d’en faire bénéficier les autres,
nous n’aurions à offrir que notre humble silence. Car à IranNews, il ne pourrait y avoir pleine
satisfaction sans sacrifice, et pour avoir eu la bonne fortune de partager le destin de la nation
Iranienne, il n’y aurait plus grande gratitude que de vous faire don de votre propre temps si précieux,
à des fins bien plus nobles.

Lorsqu’un ciel léger estompe les distances, et ses étoiles nous observent en silence, les sentiments se
font pressants, tels ceux envers notre bien-aimée, l’Iran :

Chaque jour inconsolable


Chaque nuit insoutenable
A la folie, je crie
A toi le sourd, je prie
J’ai posé ma richesse
Ton bouquet de promesses
Mon chagrin, mon retour
Dans l’écrin de velours
Chaque jour, je les vénère
Chaque nuit dévoile chimères
Ah ma patrie, j’ai peur
Ah mon amie, je pleure

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