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+REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA

Tanindrazana - Fahafahana – Fandrosoana


_____________________

MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU BUDGET


_____________

SECRETARIAT GENERAL
_____________

INSTITUT
NATIONAL
DE LA STATISTIQUE

Graphique 1.

CONNAISSANCES, ATTITUDES ET PRATIQUES


EN MATIERE D’EAU, D’ASSAINISSEMENT ET
D’HYGIENE DANS LES PROVINCES
D’ANTANANARIVO ET DE TOLIARY (*)

RAPPORT D’ANALYSE

MAI 2004

(*) Collecte des données mars-avril 2004

FINANCEMENT UNICEF/WATERAID
SOMMAIRE

SOMMAIRE .............................................................................................................................. 2
LISTE DES TABLEAUX.......................................................................................................... 3
LISTE DES GRAPHIQUES ...................................................................................................... 4
RESUME.................................................................................................................................... 5
INTRODUCTION...................................................................................................................... 8
CHAPITRE 1 : APPROCHE METHODOLOGIQUE ............................................................ 10
1.1. Objectifs de l’enquête.................................................................................................... 10
1.2. Méthodologie ................................................................................................................ 10
CHAPITRE 2 : CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES DES MENAGES ............ 14
2.1. Caractéristiques des membres du ménage..................................................................... 15
2.2. Taille du ménage ........................................................................................................... 15
2.3. Caractéristiques socio-économiques des chefs de ménage ........................................... 16
CHAPITRE 3 : ACCES ET UTILISATION DE L’EAU ........................................................ 17
3.1. Approvisionnement en eau............................................................................................ 17
3.2. Perception de la qualité de l’eau à boire ....................................................................... 26
3.3. Les problèmes rencontrés au niveau des points d’eau .................................................. 27
3.4. Entretien du point d’eau ................................................................................................ 29
3.5. Utilisation de l’eau ........................................................................................................ 30
CHAPITRE 4 : ASSAINISSEMENT ...................................................................................... 34
5.1. Système d’évacuation des excréta................................................................................. 34
5.3. Habitudes autour des latrines ........................................................................................ 43
5.4. Traitement des excréta des enfants................................................................................ 46
CHAPITRE 5 : LAVAGE DES MAINS ................................................................................. 48
6.1. Importance du lavage des mains ................................................................................... 48
6.2. Manière de se laver les mains ....................................................................................... 49
6.3. Les moments critiques pour se laver les mains ............................................................. 51
6.4. Facteurs déterminants du lavage des mains .................................................................. 53
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ........................................................................ 56
ANNEXE I : DETAIL RELATIF AU FOCUS GROUP......................................................... 67
ANNEXE II : QUESTIONNAIRE AUPRES DES MENAGES ........................................... 106
ANNEXE III : QUESTIONNAIRE FOCUS GROUP........................................................... 117
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 133
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1. Répartition des ménages enquêtés par localités. ................................................. 12
Tableau 2. Répartition des membres du ménage par sexe .................................................... 15
Tableau 3. Répartition des ménages suivant le nombre d’individus..................................... 16
Tableau 4. Répartition des chefs de ménage suivant leur occupation principale.................. 16
Tableau 5. Répartition des chefs de ménage suivant leur aptitude à lire et/ou écrire. .......... 16
Tableau 6. Répartition des ménages selon les sources d'approvisionnement en eau à boire,
par milieu (en%).................................................................................................. 18
Tableau 7. Répartition des ménages selon les sources d'approvisionnement en eau à boire,
par province et par sexe du chef de ménage (en%)............................................. 20
Tableau 8. Temps moyen et médian effectué à pied du trajet aller-retour mis pour puiser
l’eau à boire (en mn) (en excluant la durée du file d’attente) ............................. 23
Tableau 9. Durée moyenne de la file d’attente (en minutes) ................................................ 24
Tableau 10. Répartition des ménages selon les sources d'approvisionnement en eau à laver le
corps, par milieu (en%) ....................................................................................... 24
Tableau 11. Répartition des ménages selon les sources d'approvisionnement en eau à
lessiver/nettoyer, par milieu (en%) ..................................................................... 25
Tableau 12. Comment appréciez-vous la limpidité de l’eau à boire que vous puisez ? ......... 26
Tableau 13. Comment appréciez-vous l’odeur de l’eau à boire que vous puisez ? ................ 26
Tableau 14. Le point d’eau est-il situé aux environs des endroits suivants (en%) ................. 27
Tableau 15. Problèmes majeurs rencontrés souvent dans la fourniture d’eau à boire (en%) . 28
Tableau 16. Dans quel état se trouvent les installations du point d’eau ................................. 28
Tableau 17. Entretien de la source d’eau ou système de traitement de l’eau au niveau du point
d’eau « source d’eau non potable ».................................................................... 29
Tableau 18. Les récipients utilisés pour le transport de l’eau sont-ils propres ....................... 30
(Observation de l’enquêteur).................................................................................................... 30
Tableau 19. Les récipients utilisés pour le transport de l’eau sont-ils propres ....................... 30
(Réponse de l’enquêté)............................................................................................................. 30
Tableau 20. Lavage régulier des récipients utilisés pour le transport de l’eau ....................... 30
Tableau 21. Mode de lavage régulier de récipients utilisés pour le transport de l’eau ? ........ 31
Tableau 22. Les récipients utilisés pour la conservation d’eau sont-ils couverts ................... 31
Tableau 23. Les récipients utilisés pour la conservation d’eau sont-ils propres..................... 31
Tableau 24. Quel est votre principal mode de traitement de l’eau à boire.............................. 32
Tableau 25. Par qui ou quoi avez-vous appris ce mode de traitement de l’eau à boire .......... 32
Tableau 26. Les raisons avancées par le Chef de ménage pour la non possession d’une
latrines. 36
Tableau 27. Répartition des ménages selon le sexe du chef de ménage et du type de latrines
utilisé. 38
Tableau 28. Répartition des ménages selon l’alphabétisme du chef de ménage et du type de
latrines utilisé. ..................................................................................................... 38
Tableau 29. Le mode de traitement des excrétas évacués lorsque le ménage utilise un
infrastructure de type non hygiénique pour les aisances..................................... 39
Tableau 30. Le mode de traitement des excrétas évacués pour les latrines de type hygiénique,
autre que le raccordement direct à l’égout. ......................................................... 40
Tableau 31. Caractéristique générale des latrines utilisées par les ménages. ......................... 41
Tableau 32. Répartition des latrines selon le sexe du chef de ménage et leur état de propreté.
41
Tableau 33. Profondeur des fosses utilisées selon le type de traitement des excréta et la
province (en mètre). ............................................................................................ 42
Tableau 34. La situation des latrines utilisées par le ménage ................................................. 42
Tableau 35. Fréquence de nettoyage des latrines hygiéniques ............................................... 43
Tableau 36. Personne responsable du nettoyage des latrines au sein du ménage. .................. 45
Tableau 37. Cas d’utilisation par les ménages des sanitaires pour les aisances. .................... 45
Tableau 38. Mode de lavage utilisé par les membres du ménage après l’usage des latrines.. 46
Tableau 39. Age des enfants déclaré par les mères de famille pour l’utilisation des latrines. 46
Tableau 40. Mode d’élimination des excréments des enfants suivant l’accès ou non des
latrines 47
Tableau 41. Type d’individus qui sont habitués à se laver les mains suivant la nature de l’eau
(en %) 48
Tableau 42. Répartition des canaux d’apprentissage du lavage des mains............................. 49
Tableau 43. Manière de se laver les mains. ............................................................................ 50
Tableau 44. Pourcentage des ménages qui se lavent les mains selon les moments critiques . 52
Tableau 45. Raisons de non utilisation du savon .................................................................... 53
Tableau 46. Résultat d'un modèle probit sur le lavage des mains avant de manger ............... 54

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1. Pourcentage des ménages ayant ou non accès à l’eau potable par province. 17
Graphique 2. Pourcentage des femmes et hommes qui puisent toujours ou souvent de l’eau
21
Graphique 3. Eloignement du point d’eau : ........................................................................ 22
Graphique 4. Accessibilité du point d’eau : ........................................................................ 22
Graphique 5. File d’attente « Existe-t-il une file d'attente pour prendre de l'eau à boire ?
(Pour l’eau à boire) »..................................................................................... 23
Graphique 6. « Comment appréciez-vous le goût de l’eau à boire que vous puisez ?........ 26
Graphique 7. Entretien de la source d’eau et système de traitement de l’eau au niveau du
point d’eau pour s’assurer sur la potabilité ................................................... 29
Graphique 8. Taux d’utilisation des latrines selon la catégorie. ......................................... 34
Graphique 9. Pourcentage des ménages non propriétaire selon le type de latrines utilisé.. 36
Graphique 10. Mode de nettoyage des latrines hygiéniques selon le sexe du chef de ménage.
44
Graphique 11. Pourcentage des ménages qui utilisent du savon pour se laver les mains..... 50
RESUME
Le secteur de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement est reconnu comme un élément
clé pour la lutte contre la pauvreté. Le Secrétaire Général des Nations Unies a proclamé
ouvrtement que ce secteur est l’un des cinq domaines clés qui amélioreraient les conditions de
vie de tous les individus tout en préservant l’environnement.
Toutefois, à Madagascar, force est de reconnaître que la plupart de la population n’en
est pas encore convaincue. Une sensibilisation accrue de tous est donc ainsi nécessaire pour
changer radicalement les comportements nocifs vis-à-vis de l’eau, de l’hygiène et de
l’assainissement. Aussi est il intéressant et inévitable de saisir les comportements, attitudes et
connaissances actuels de la population en la matière et leur motivation afin d’en tirer cette
politique de sensibilisation.
Les analyses menées dans ce document sont portées sur les ménages urbains et ruraux
des provinces d’Antananarivo et de Toliary. Ces deux provinces diffèrent essentiellement par
leurs conditions d’accès à l’eau potable qui est un élément clé du comportement en matière
d’hygiène.
L’enquête a permis de constater que l’approvisionnement en eau potable dépend
principalement du milieu de résidence, de l’infrastructure d’adduction d’eau, du mode vie
ainsi que du niveau de vie du ménage qui lui facilitent l’accès à cette infrastructure.
A Antananarivo, le taux d’accès à l’eau potable est de 54% des ménages. A Toliary, ce taux
n’est que de 32%. Le niveau de ces taux est le fruit de l’effort de l’Etat et de ses partenaires en
matière d’adduction d’eau potable. En fait, il ressort de l’analyse que, au niveau du milieu
urbain où le taux est le plus fort, l’importance des bornes fontaines est palpable. A
Antananarivo, 66% des ménages urbains profitent de ce système, et à Toliary 77% des
ménages urbains. En milieu rural, par contre, ce système n’est pas encore répandu et le
système le plus utilisé est la source non protégée et/ou les puits traditionnels. A Antananarivo,
il y a environ 52% des ménages ruraux qui s’approvisionnent au niveau des sources non
protégées. A Toliary, 28% des ménages ruraux utilisent les puits traditionnels et 20% les
sources non protégées.
Comme la principale source d’eau se trouve à l’extérieur de l’habitation des
ménages, le transport et le stockage de l’eau ont donc leur importance dans la détermination
des comportements susceptibles d’être nuisibles à la santé. Il est question ici principalement
de la propreté des récipients utilisés. La propreté des récipients est différente selon le milieu
de résidence. Si à Antananarivo, 63,5% des ménages urbains utilisent des récipients propres,
ils ne sont que 28,6% en milieu rural. On observe la même tendance dans la province de
Toliary où l’utilisation des récipients propres se trouve chez 70,3% de ménages urbains et
seulement 35,3% des ménages ruraux.
Il est à remarquer que la notion de propreté n’est pas encore acquise par la plupart
des ménages des deux provinces surtout en milieu rural. En fait, si les enquêteurs observent
que seuls 28,6% des ménages dans la province d’Antananarivo (en milieu rural) utilisent des
récipients propres pour le transport, 71,4% des enquêtés le déclarent, soit une différence de
43,8 points. Il en est de même dans la province de Toliary (en milieu rural), 35,3% selon les
enquêteurs contre 77,2% selon les enquêtés, soit une différence de 41,9 points. Ces grandes
ampleurs de différences d’appréciation montrent que la perception de propreté relatée par les
enquêtés ne correspondent pas à la réalité de propreté constatée par les enquêteurs.
De plus, le niveau de pourcentage de ménages qui déclarent laver régulièrement les
récipients pour le transport de l’eau contraste avec le niveau de l’utilisation des récipients
propres : plus de 90% le déclarent dans toutes les zones d’enquête sauf en milieu rural de
Toliary avec 76,4%. Ce qui peut emmener à poser des questions sur le mode de lavage
fréquemment utilisé par les ménages. En effet, l’utilisation des savons n’est pas encore très
répandue sauf chez les ménages urbains d’Antananarivo (86,9%) . Ailleurs ils représentent
45,8% des ménages urbains de Toliary, 36,1% et seulement 11,2% des ménages ruraux
respectivement d’Antananarivo et de Toliary.
En matière de stockage, la différence nette entre le monde rural et le monde urbain est nette.
En milieu urbain, 57,2% et 68,2% des ménages, respectivement à Antananarivo et à Toliary,
utilisent des récipients de stockage jugés propres. Pourtant, en milieu rural, ce taux tombe à
28,0% et 30,6% respectivement à Antananarivo et Toliary.

Une des conditions pour l’obtention d’eau potable est le traitement de l’eau. Le
traitement est en effet important surtout pour les ménages qui ne peut que s’approvisionner
seulement en eau non potable. D’après l’enquête, on constate que les tananariviens la font
bouillir avant de la boire (49,5% en ville, 54,6% en milieu rural). Il est à noter que l’utilisation
de la désinfection comme le « sur’eau », l’ « eau de javel » n’est pas encore très courante chez
les ménages. 15,7% des citadins d’Antananarivo seulement la pratiquent. Par ailleurs, dans la
province de Toliary, la majorité des ménages ne font aucun traitement pour l’eau à boire.

Une des visées primordiales dans l’optique WASH- DIORANO est l’utilisation des
infrastructures adéquates pour les aisances. L’approche distingue les latrines hygiéniques dess
non hygiéniques. L’enquête a permis de saisir que le type d’installation sanitaire pour
l’élimination des excréta utilisé par la majorité des ménages cibles est non hygiénique.
L’utilisation des latrines hygiéniques reste un privilège de quelques ménages urbains. En
effet, à Antananarivo, il n’y a que 30% des ménages urbains qui utilisent des latrines
hygiéniques et seulement 1% des ménages ruraux. A Toliary, 24% des ménages urbains et 1%
des ménages ruraux l’utilisent.

Il faut également souligner l’importance désarmante des ménages qui n’utilisent aucun
type de latrines mais évacuent dans la nature pour leur aisance à savoir par ordre d’importance
80% des ménages ruraux de Toliary, 19% des ménages ruraux d’Antananarivo et 13% des
ménages urbains de Toliary. Si telle est la situation, il est intéressant de savoir les raisons qui
motivent les ménages qui n’utilisent et n’ont pas de latrines. A Antananarivo, les volumes
d’importance des raisons de non utilisation des latrines sont : en milieu urbain, le manque de
moyen financier (41%) et la destruction des installations existantes (41%) ; en milieu rural,
l’habitude (30%), la destruction des installations existantes (26%) et la non urgence (16%). A
Toliary, les raisons citées sont : en milieu urbain, l’habitude (33%), le manque de moyen
financier (21%) et les coutumes et us (14%) ; en milieu rural, l’habitude (59%) et les
coutumes et us (22%). De ces chiffres, il ressort qu’une sensibilisation accrue sur l’usage des
latrines est assez optimiste dans la mesure où les « habitudes » comme raison de non
utilisation de latrines peuvent être anhilées par une bonne éducation, plus faciles à éradiquer
que les coutumes et usages perpétrés depuis des générations.

Le dernier élément traité dans comportement d’hygiène est le lavage des mains.
L’enquête montre bien qu’il y a une différence sensible entre les comportements et habitudes
au niveau de la province de Toliary et d’Antananarivo. En effet, cette enquête a mis en
exergue qu’aucun membre de 28,9% des ménages à Toliary n’ont pas l’habitude de se laver
les mains. Toujours est-il qu’il faudrait encore plus d’animation et de sensibilisation au niveau
de la province de Toliary pour arriver à des résultats beaucoup plus probants par rapport à
Antananarivo car les mains constituent un vecteur de propension des microbes à travers les
aliments ou les ustensiles manipulés. Le lavage des mains se fait soit avec de l’eau et du
savon soit avec de l’eau seulement. Les ménages utilisent rarement d’autres produits tels que
les cendres ou le sable pour se laver les mains. L’on constate que le pourcentage des ménages
qui se lavent les mains avec du savon ou seulement avec de l’eau à Antananarivo par rapport à
Toliary est presque inversé. En effet si d’une part, 66,4% des ménages à Antananarivo
utilisent du savon pour se laver les mains, le taux n’est que de 30,9% à Toliary. D’autre part
67,4% des ménages à Toliary utilisent seulement de l’eau pour se laver les mains alors que ce
cas ne se présente que sur 33% des ménages tananariviens. L’utilisation du savon est plus ou
moins acquise en ville (87,9%) surtout dans la ville d’Antananarivo où le pourcentage s’élève
à 97,1%. Par contre sur les 69,1% de ménages à Toliary qui n’utilisent pas du savon pour le
lavage des mains, plus de la moitié vivent en milieu rural.

Parmi les ménages utilisant le savon pour se laver les mains, 60% d’entre eux
l’utilisent régulièrement tandis que le reste le prend exceptionnellement. Cette fréquence
d’utilisation du savon est à peu près la même dans les deux provinces. La différence est
néanmoins significative par milieu de résidence car 79,2% et 51,3% des ménages qui vivent
respectivement en ville (Antananarivo ville ou Toliary ville) et en milieu rural utilisent
régulièrement du savon pour le lavage des mains.

Le moment où la plupart des ménages se lavent les mains est situé avant le repas. Le
taux s’élève à 91,9% pour Antananarivo contre 67,6% pour Toliary. Plus de la moitié des
ménages enquêtés se lavent les mains pendant les autres moments critiques tels que : avant de
manger, après le boulot ou les travaux champêtres, avant la préparation des repas, après la
défécation et après les jeux. Exception est faite au niveau des ménages à Toliary car 42,4%
d’entre eux seulement lavent les mains après les jeux . Seulement 36,1% et 18,6% des mères
respectivement dans la province d’Antananarivo et de Toliary se lavent les mains avant
l’allaitement. Au niveau global, cela rend vulnérable la santé des nourissons qui ne seraient
pas protégés d’une éventuelle infection résultant des mains sales de la mère.

On a pu statistiquement dégager trois groupes à comportements bien distincts dans la


population échantillonnée des deux faritany.
Le premier groupe est en majorité constitué des citadins d’Antananarivo et de Toliary
qui ont tendance à utiliser des latrines, et hygiénique pouir une faible part. Cette sous-
population est pourvue d’eau potable et le niveau d’instruction y est assez élevé.
Le deuxième groupe est l’ensemble des ménages ruraux d’Antananarivo qui
s’orientent plutôt vers l’utilisation des latrines non hygiéniques, traditionnelles. Le niveau
d’instruction est très moyen (primaire en général) . Ce groupe est pourvu en moyenne partie
d’eau potable.
Le dernier troisième groupe constitué des ruraux de Toliara, contrastent
fondamentalement avec les deux premiers. Cette sous-population ne possède ni latrine, ni eau
potable. Les ménages évacuent dans la nature, et Il y a un fort taux de personnes non instruits,
voire même ne sachant ni lire ni écrire.

Ainsi, les approches auprès ds populations devraient se distinguer d’un groupe à un


autre pour assurer la réussite des sensibilisations, conformément aux contextes et réalités
vécus de ces sites où chaque groupe est localisé.
INTRODUCTION
Les données statistiques sur les taux d’accès à l’eau et les systèmes d’assainissement
sont encore faibles actuellement. Les données nationales récentes sont issues de l’EPM 2002
pour lesquelles le taux d’accès des ménages aux infrastructures d’évacuation des excréta est
de 62% en milieu rural , et de 96% en milieu urbain . Ce taux est de 68% au niveau national.
Ces taux sont grossièrement évaluatifs dans la mesure où ils ne discernent pas les
infrastructures de type hygiéniques des infrastructures de type non hygiéniques.
Pour les comportements d’hygiène, on n’en dispose pas.

Dans la mesure où Madagascar s’est engagé dans l’initiative WASH, des données plus
fournies sont nécessaires en vue d’élaborer les stratégies pour la promotion et l’éducation à
l’hygiène. Cette enquête réalisée au niveau de deux régions : Antananarivo et Toliara fournit
des informations un peu plus régionales sur ces taux d’accès, et bien d’autres en complément.
L’approche préconisée, aussi bien quantitative que qualitative enrichiront les connaissances
du vécu sur site, et permet d’appréhender le volume des actions à entreprendre aussi bien que
leurs portées et leurs limites.

Le présent rapport, bien que plus statistique que narratif s’est enrichi du maximium
d’informations révélées par les enquêtes auprès des focus group. Les réponses qualitatives
ont éclairé les résultats statistiques. Cela soustrait les opinions d’un analyste statisticien de
toute subjectivité qui peut biaiser la réalité. Par ailleurs, le choix des zones a mis en exergue
les habitudes différenciées dans les deux régions. Autant bien qu’à Antananarivo où les
infrastructures d’hygiène sont un peu plus présentes mais où la population est assez
nombreuse, qu’à Toliara où les infrastructures sont peu présentes et la population est culturo-
traditionnelle, on trouve des facettes d’observations suffisamment riches pour constater tous
les obstacles et les atouts d’une campagne d’hygiène.

En un rapide regard, voici les taux d’utilisation des latrines (infrastructure d’hygiène) par lieu
de résidence :
- Urbain Antananarivo : 30.4% pour les latrines hygiéniques et 79% pour les latrines
non hygiéniques ou dans la nature
- Rural Antananarivo : 2% pour les latrines hygiéniques et 80% pour les latrines non
hygiéniques ou dans la nature
- Urbain Toliary : 24% pour les latrines hygiéniques et 76% pour les latrines non
hygiéniques ou dans la nature
- Rural Toliary: 1% pour les latrines hygiéniques et 99% pour les latrines non
hygiéniques ou dans la nature

Et brièvement, pour le lavage des mains (comportement), 93.6% le font à Antananarivo et


59.2% le font à Toliara

Dans un premier temps, on pourra axer les efforts de promotion de l’hygiène sur ces
régions enquêtées, et étendre les actions en récoltant les informations sur les autres régions.
Les acquis issus des expériences pour Antananarivo et Toliara serviront grandement à
améliorer les investigations vers ces autres régions, aussi bien sur le plan de la collecte
d’informations, que sur les pratiques de la promotion de l’hygiène et de gestion de l’eau.
Finalement, la portée lointaine et sûre de la démarche est une contribution à la réduction de la
pauvreté, dans la mesure où une eau appropriée, des comportements plus salubres auront les
impacts positifs sur la santé, la productivité, la dignité humaine… et tout le processus
motivationnel en résultant. C’est une ligne de plus qui va se tracer sur le chemin d’idées du
DSRP (Document Stratégique de la Réduction de la Pauvreté) cadrant la politique du
gouvernement. Elle s’oriente vers l’axe de la stratégie pour la santé des citoyens.

Attendons nous à espérer que toute l’importance que l’on accorde à l’eau, l’hygiène et
comportements associés va métamorphoser l’harmonie de la société, à une période où on a
tellement besoin d’un ordre, d’une pérennité, d’une survie biologique.
CHAPITRE 1 : APPROCHE METHODOLOGIQUE

1.1. Objectifs de l’enquête

Cette enquête a pour objectif général de fournir les informations nécessaires en vue d’un
plaidoyer pour l’élargissement du partenariat au niveau régional et national et de contribuer
avec les résultats des autres études régionales à l’élaboration d’un programme de
communication efficace destiné à promouvoir le lavage des mains avec du savon, l’utilisation
effective des latrines hygiéniques et la préservation de la potabilité de l’eau jusqu’à la
consommation.

Il est à noter que les objectifs spécifiques de cette enquête sont les suivants :
• Etre en possession des données CAP existantes afin de dégager la synthèse des
documents et la méthodologie de l’étude
• Déterminer les connaissances, attitudes et pratiques des populations des provinces de
Tuléar et Antananarivo sur l’eau, l’assainissement et l’hygiène
• Identifier les facteurs déterminants les comportements à risque et les mauvaises
pratiques
• Décrire les raisons qui motivent les connaissances, attitudes et pratiques actuelles
• Formuler des recommandations en rapport avec les résultats de l’étude en vue de
programmer les activités futures et d’élaborer des stratégies IEC adaptées.

1.2. Méthodologie

Il s’agit d’une enquête auprès des ménages et des focus group menés dans la ville de Toliary
et celle d’Antananarivo et dans trois Fivondronana ruraux, représentative par province.

o Démarche

La démarche à utiliser est une approche planifiée, simple et progressive, qui s’inspire d’une
synthèse de toutes les pratiques à risques dans une démarche anthropologique (la nécessité de
voir le problème à travers les regards des personnes concernées), de l’épidémiologie
(identification soigneuse des pratiques à risque) en utilisant une approche participative du
développement (MARP ou évaluation rurale participative) pour définir les pratiques
alternatives (sans risques) et les canaux de communication appropriés pour les véhiculer.

Cette étude collecte, étudie et évalue les données sexospécifiées sur les connaissances, les
attitudes et les pratiques sur le lavage des mains avec du savon, l’utilisation effective des
latrines hygiéniques incluant les dispositions prises sur l’excréta des bébés et la préservation
de la potabilité de l’eau jusqu’à la consommation de la population urbaine et rurale habitant
les provinces de Toliary et Antananarivo. Les résultats des deux provinces permettront de
déboucher sur une analyse comparative.
o Technique

L’étude implique à la fois l’utilisation de techniques d’une recherche quantitative qui est une
enquête auprès des ménages et d’une recherche qualitative qui est constituée des groupes de
discussions dirigées cibles (focus group). Cette partie qualitative est destinée à approfondir, à
complémenter et à enrichir la compréhension des pratiques, attitudes et connaissances
fournies par les résultats quantitatifs.

o Enquêtes auprès des ménages

Unité statistique

L’unité statistique adoptée est le chef de ménage ou un responsable du ménage (plus


particulièrement la mére de famille qui en général prend soin des enfants dans le ménage).

Population statistique

C’est l’ensemble des ménages enquêtés se trouvant dans les localités choisies suivant la
technique d’échantillonnage ci-après.

Echantillonnage

Les Fivondronana et Communes sont déterminés par INSTAT avec l’accord de l’équipe
WASH. L’enquête a été donc faite selon la méthode de sondage aléatoire à partir de la liste
des zones de dénombrement (ZD) des Fokontany (localités), des communes et des
Fivondronana des provinces d’Antananarivo et de Toliary

Le tirage de l’échantillon des villages enquêtés incluant les focus groups s’est fait d’une
manière aléatoire et tient compte de certaines variables pour que l’échantillon soit
représentatif. Il s’agit d’un tirage à deux niveaux : i) Sélection du Fivondronana, ii) sélection
des communes au sein des Fivondronana.

La répartition de l’échantillon a été faite de façon à respecter la répartition de la population


par milieu de résidence dans les provinces d’Antananarivo et de Toliary (zone urbaine et
rurale). Sur la base d’un minimum de 31 ménages à enquêter par ZD, il a été tiré 33 ZD en
zone rurale et 14 en milieu urbain soit un total de 47 ZD. Ensuite les pas de tirage dans
chaque cas ont été déterminés à partir de nombre précis de ménages à tirer dans chaque ZD.
Chaque pas a été proportionnel à la taille de chaque ZD.

Les ZD des zones ainsi découpées ont été ordonnées par circonscription administrative. Les
nombres de ménages dans les ZD ont été déterminés lors de cette enquête. Une fois les pas
de tirage déterminé, un nombre aléatoire a été obtenu à partir du générateur de nombre
aléatoire de chaque tirage aléatoire puis le tirage systématique a été réalisé. Le détail des
localités couvertes par l’enquête est présenté dans le tableau ci-dessous.

Pour l’ensemble des deux provinces, le nombre de ménages enquêtés est de 1759. Dans
chaque ménage, on administre le questionnaire aux femmes épouses des chefs de ménages ou
aux femmes chefs de ménages.
Tableau 1. Répartition des ménages enquêtés par localités.
Effectifs des
ménages
Strate Fivondronana Commune ZD à enquêter enquêtés
Antananarivo Antananarivo Ville Anatihazo isotry 50
Antananarivo urbain

Ville Ambanidia faliarivo 50


Manjakamiadana / ankadinandriana 50
Besarety 50
Anosipatrana ouest 50
Amboditsiry 50
Anjanahary ii 0 50
Ambodihady 50
Tsiroanomandidy Tsiroanomandidy Ankadinakanga 31
Ambohitsoa 31
Tsinjoarivo Analamisakana 31
Tsinjoarivo 31
Mahasolo Mahasolo 31
Mandrosoarivo amparihikambana 31
Tsiroanomandidy-
Fihaonana Morafeno nord 31
Andranomadio 31
Antanifotsy Antanifotsy Antanikatsaka 31
Antananarivo rural

Mananetivohitra 31
Ambatomiady Ambatomiady 31
Fanovozantsoa 31
Andranofito Ambohimiarambe 31
Antambiazana 31
Ambatotsipihina Analamana 31
Analafandriambe 31
Anjozorobe Mangamila Marovato 31
Ambohimandroso 31
Marotsipoy Ankokaina 31
Marotsipoy 31
Ambongamarina Ambohimijiry 31
Ambongamarina 31
Beronono Antanetibe 31
Ambohitsoa 31
Toliary ville Toliary ville Andaboly 50
Toliary urbain

Betania-tanambao 50
Tsiamenatse iii 50
Tsongobory 50
Tanambao-amborongony 50
Mangabe 50
SAKARAHA Sakaraha Analamary 35
Miary-Lamatihy Tanambao betsileo 35
Amboronabo Mitia atsinanana 35
Toliary rural

Morombe Morombe Belitsake 35


Befandriana sud Ampilokely 35
Basibasy Andohasakoa 35
Ampanihy Ampanihy Antanimaintyt 35
Ejeda Ejeda 35
Androka Androba vao 35
Ensemble 1759
o Focus groups

Sur les huit fivondronana, on a choisi 48 sites formés chacun d’un certain nombre de
comunes. Dans chaque site est constitué un focus groupe homogène, composé de femmes
uniquement ou d’hommes uniquement ou d’enfants uniquement. Le but est de rassembler les
différentes perceptions sur des catégories de personnes diverses et de différentes sources.
Le superviseur laisse libre sours aux participants d’émettre toutes leurs opinions et remarques,
et les confine dans un questionnaire d’enquête en langue malagasy.

1.3. Traitement des données

Le traitement des données statistiques est basé sur :

- les éditions des tableaux et graphiques permettant d’appréhender les ampleurs des
comportements et l’état des lieux sur l’assainissement et l’hygiène.
- L’utilisation de modèle permettant de déceler les facteurs qui ont des influences
significatives sur les comportements primordiaux. On a retenu le comportement de
lavage des mains, qui est le plus important dans le comportement d’hygiène
- L’utilisation d’une analyse multidimensionnelle qui dégage les profils généraux le
plus différenciés. Cete analyse renforce les tableaux statistiques, permet de visualiser
les relations entre les comportements et identifie les les groupes de ménages auquels
serzient assujetis des approches et recommandations différentes dans cette étude.
- Le rapprochement entre l’approche statistique quantitative et l’approche qualitative .

A chaque fois que les résultats statistiques sont significativement pertinents, les analyses
les justifient par les aggrégés de réponses des focus group. En d’autes termes, les importances
statistiques prouvées sont justifiées par les clichés sur terrain, qui sont soit de nature
psychologique, soit de nature anthropologique.

Par ailleurs, le tissu de relations des variables observées dans l’analyse


multidimensionnelle est validé par une analyse anthropologique. Cette analyse
anthropologique préconise en sus : l’explication des origines de ces relations, le degré
d’importance de ces relations dans le contexte de chaque région.

La démarche combinée, ainsi mise en œuvre, valide les destinées de recommandations


vers les profils des ménages. Elle permet de construire un moyen instrument pour fin de
plaidoierie ou de stratégie IEC dans la finalité de l’étude.
CHAPITRE 2 : CARACTERISTIQUES SOCIO-
DEMOGRAPHIQUES DES MENAGES

2.1. Caractéristiques des membres du ménage

L’échantillon est constitué de 1750 ménages répartis dans 47 zones d’enquête divisées en 4
strates à savoir Antananarivo ville, Antananarivo rural, Toliary ville et Toliary rural. Les
membres des ménages enquêtés sont légèrement à majorité féminine : 50,1% de femmes et
49,9% hommes, soit un rapport de masculinité de 99 hommes pour 100 femmes. La
prédominance des femmes est un peu accentuée en ville. En effet, si la proportion des femmes
en milieu rural n’est que de l’ordre de 49,7%, elle s’élève à 51,9% en ville.

Tableau 2. Répartition des membres du ménage par sexe

Antananarivo Toliary
SEXE Ville Rural Ville Rural
Masculin 48,5 52,0 47,4 47,6
Féminin 51,5 48,0 52,7 52,4
Total 100,0 100,0 100,0 100,0

La population dans l’échantillon suit la même tendance qu’au niveau national : plus de la moitié
des individus ont moins de 18 ans. Plus précisément, 50% des membres de ménage à Toliary ont
moins de 16 ans si la moitié des individus à Antananarivo sont âgés de moins de 17 ans. Les
enfants moins de 10 ans constituent jusqu’à 30% des membres de ménages.

Le ratio de dépendance économique1 est légèrement élevé par rapport au niveau national qui est
de 89,1% (c’est-à-dire que 100 individus en âge de travailler ont en moyenne à leur charge
89,1 personnes). En effet ce ratio s’élève respectivement à 91,3% et 94,5% pour la province
d’Antananarivo et de Toliary.

2.2. Taille du ménage

Un ménage comporte en moyenne 5,3 personnes à Antananarivo contre 5,6 individus à Toliary.
La taille médiane est de 5 individus c’est-à-dire que 50% des ménages ont moins de 5 personnes
alors que l’autre moitié est constituée de plus de 5 individus dans le ménage. Cette taille
moyenne est légèrement au-dessus de la taille moyenne nationale en 2002 (5 personnes). D’une
manière générale, les ménages dont le chef est un homme comportent beaucoup plus d’individus
que ceux dirigés par une femme (respectivement 5,6 contre 4,6 personnes). La répartition des
ménages suivant le nombre de personnes est représentée dans le tableau suivant :

1
Rapport entre le nombre de personnes âgées moins de 15 ans ou supérieur à 64 ans sur le nombre de personnes
potentiellement actif c’est-à-dire âgées entre 15 et 64 ans.
Tableau 3. Répartition des ménages suivant le nombre d’individus.
inférieure entre 3 et 6 entre 10 et plus Total
à3 6 et 10
Antananarivo ville 7,2 58,0 30,0 4,7 100,0
Antananarivo rural 7,8 46,3 40,8 5,2 100,0
Toliary ville 24,9 36,8 26,9 11,5 100,0
Toliary rural 12,2 44,7 27,2 15,9 100,0

2.3. Caractéristiques socio-économiques des chefs de ménage

La proportion des femmes chefs de ménage s’élève respectivement à 11,2% et 21% pour les
provinces d’Antananarivo et de Toliary. Si l’âge moyen des chefs de ménage tourne autour de
43,5 ans, l’âge médian - c’est-à-dire l’âge qui leur subdivise en 2 sous-groupes égaux - s’élève à
41 ans. Toutefois, les femmes chefs de ménage sont en générale plus âgées que leur paire (en
moyenne 48 ans contre 42,7 ans) car elles sont dans la plupart des cas des femmes divorcées ou
veuves.

Tableau 4. Répartition des chefs de ménage suivant leur occupation principale.

Antananarivo Toliary
OCCUPATION PRINCIPALE Ville Rural Ville Rural
Etudiant 0,4 0,2 0,2 0,0
Agri-éleveur 1,9 88,9 4,3 77,0
Artisan/technicien 12,6 2,0 15,5 2,5
Commerçant 13,6 1,7 18,7 5,6
Ouvrier agricole/manœuvre 35,2 1,8 26,1 3,7
Personnel de l’Etat 15,2 3,9 26,4 6,7
Autre 21,2 1,6 8,7 4,5
Total 100,0 100,0 100,0 100,0

L’activité principale du chef de ménage en milieu rural consiste surtout en agri-éleveur. Cette
proportion est de 88,9% puis 77% respectivement à Antananarivo rurale et à Toliary rurale.

Concernant le niveau d’éducation, 48,8% des chefs de ménage à Toliary en milieu rural ne
savent pas lire et/ou écrire. Cette proportion est la plus élevée par rapport aux autres strates de
l’enquête car plus de 83% des chefs de ménage dans les autres lieux (Antananarivo et Toliary
ville) savent tous lire et/ou écrire.

Tableau 5. Répartition des chefs de ménage suivant leur aptitude à lire et/ou écrire.
Antananarivo Toliary
Savoir Lire/Ecrire Ville Rural Ville Rural
Oui 98,5 83,5 87,8 51,2
Non 1,6 16,5 12,2 48,8
Total 100,0 100,0 100,0 100,0
CHAPITRE 3 : ACCES ET UTILISATION DE L’EAU

L’eau constitue l’un des besoins fondamentaux de l’homme. Personne ne peut vivre sans
l’eau. Elle arrive du ciel sous forme de pluie et s’écoule en rivières, ou se trouve sous terre.
L’homme en a besoin pour la consommer plusieurs fois par jour, faire la cuisine, se laver, et
faire la lessive, etc. Dans ce sens, il faut noter également que la plupart des activités
humaines, économiques et sociales ou culturelles ne peuvent pas éviter l’utilisation de l’eau.
Mais l’utilisation habituelle de l’eau ne réside pas seulement au niveau de la consommation,
elle véhicule aussi des mysticités de valeurs culturelles dans la civilisation malgache, selon les
différents points d’eau à savoir la source, le ruisseau, le lacs, la rivière et fleuves.
Par ailleurs, il faut souligner que la disponibilité de l’eau potable, son conditionnement à la
santé humaine constituent encore un handicap dans certaines régions de Madagascar. Le
rapport de l’UNESCO en 2000 montre qu’entre 1 085 000 et 2 187 000 des décès dus à des
maladies diarrhéiques sont liés au facteur de risque « eau, assainissement et hygiène », 90%
des personnes affectées sont des enfants moins de cinq ans. Ainsi à Madagascar, selon le
rapport de la Banque Mondiale 2001, 70% de toutes les maladies endémiques proviennent de
l’impropriété de l’eau.

3.1. Approvisionnement en eau

L’approvisionnement en eau potable est étroitement lié au milieu de résidence, à


l’infrastructure d’adduction d’eau, au mode vie du ménage et à son niveau de vie du ménage
qui lui facilitent l’accès à cette infrastructure. Cette infrastructure d’adduction d’eau peut
s’agir d’ une installation extérieure ou intérieure à la zone de résidence du ménage.

Graphique 1. Pourcentage des ménages ayant ou non accès à l’eau potable par province

Toliary
accès à Antananarivo
l'eau
potable;
32,0%
accèsà
non accès nonaccès
à l'eau l'eau
àl'eau
potable; potable;
68,0% potable;
54,0%
46,0%
Malgré les efforts menés dans le secteur eau, le pourcentage de la population n’ayant pas
accès à l’eau potable reste encore non négligeable. Lors de cette enquête, seules 32% des
ménages de la province de Toliary ont accès à des sources d’eau potable. Dans la province
d’Antananarivo, 54% des ménages consomment l’eau potable.

3.1.1. Approvisionnement en eau à boire

Les sources d’approvisionnement varient selon les milieux de résidences. La majorité des
ménages en ville s’approvisionnent aux « bornes fontaines », Tana ville (66,3%) et Toliary
ville (77%). L’utilisation des branchements particuliers se trouve en deuxième position dans
ces deux villes. Dans les milieux ruraux de la province d’Antananarivo, 52% des ménages
s’approvisionnent aux sources non protégées. Ces sources tiennent la première place.
Viennent ensuite les puits ou forage équipés de pompe (18,3%), les puits protégés (8,3%).

Tableau 6. Répartition des ménages selon les sources d'approvisionnement en eau à boire, par
milieu (en%)

Milieu de résidence
Tana ville Tana rurale Toliary ville Toliary rurale
1. Branchement particulier 23,3 1,6 17,9
2. Borne fontaine 66,3 4,3 77,0 1,3
3. Puits ou Forage équipé de pompe 6,4 18,3 2,1
4. Puits protégé 2,8 8,3 0,2 12,6
5. Source protégée 0,2 7,8 0,4
7. Système mobile 3,7
8. Puits traditionnel 0,3 2,9 4,9 28,0
2
9. Source non protégée 0,7 52,0 20,8
10. Lac/rivière/ruisseau/… 3,6 17,5
11. Autres (à préciser) 1,2 13,6
Ensemble 100,0 100,0 100,0 100,0
Dont eau potable 98,9 40,3 95,1 16,4

Dans la province de Toliary, en milieu rural, 28% des ménages utilisent les puits traditionnels
pour puiser de l’eau à boire. L’utilisation des sources non protégées regroupent 20,8% et
7,5% des ménages. Les ménages qui s’approvisionnent aux rivières, lac sont assez nombreux,
soit 17,5% de l’ensemble.

Dans un angle de vue anthropologique, l’utilisation des sources naturelles en tant que « eau
vivante » est préférable pour la population en milieu rural de Toliary. Vu l’éloignement des
sources par rapport à leur lieu d’habitation, les gens veulent rapprocher les points d’eau en
utilisant les puits traditionnels.

2
Source naturelle sans aménagement permettant de conserver la qualité de l’eau fournie

18
Quoiqu’il en soit, l’eau potable n’est pas accessible à une grande partie de la population en
région rurale. Dans les provinces d’Antananarivo et de Toliary, en milieux ruraux, les
ménages qui n’ont pas d’eau potable représentent respectivement 59,7% et 83,6% de
l’ensemble.

Encadré 1
La pompe
L’eau de la pompe est claire et potable. Actuellement les gens utilisent cette eau dans tous les
besoins de consommation à part la tradition dans la grande ville de TANA et Tuléar.
Néanmoins, dans la réalisation d’un rite de circoncision, quelques gens du Centre ville de
TANA cherchent de l’eau forte dans le pompe à cause de la distance de la rivière.
Il faut noter aussi que dans le monde rural l’eau de pompe est refusée par quelques ménages
pour la cuisson ; les gens méfient que l’installation pourrait passer par un lieu tabou « FADY »
« Installation du pompe villageois à Vohipeno » L. P. RANDRIAMAROLAZA
Bref, à part les puits et les pompes, tous les points d’eau ont des valeurs culturelles selon la
croyance traditionnelle malgache de peur de l’esprit des ancêtres hantées dans les points d’eau.
Pour eux, par le concept venant de l’ancêtre, les eaux de source, de rivière et du fleuve sont propres.
L’eau stagnante, enfermée, inerte est le symbole de la mort selon leur croyance.
Le concept « Potabilité »
Dans une vision des scientifiques, le concept « Potabilité » est inséparable de l’état sanitaire ;
ainsi que l’eau potable n’est pas nuisible à la santé.
« Selon les concepts traditionnels, la maladie est due à l’une des causes suivantes :
—les raisons physiques externes
—la jalousie des autres (à travers le jet de sorts maléfiques, l’empoisonnement)
—las causes surnaturelles (punition de la part des ancêtres ou des esprits).
La destinée est considérée comme étant plus forte que tout : si une personne est prédestinée à
mourir, aucun médicament ne pourra la guérir. »
D’après la croyance malgache, leur vie a des biens aux ancêtres. « Les ancêtres veillent sur
les vivants familiaux, qu’ils accomplissent les coutumes et les pratiques et qu’ils respectent les
« fady » (Tabous) » P2.
En conséquence, les malgaches ont confiance avec les ancêtres surtout les ruraux. Les eaux
données par les ancêtres par l’intermédiaire des points d’eau sont des bénédictions pour survivre.
Ensuite, par le concept « venant de l’ancêtre », les eaux de source, de rivière, du fleuve et de
quelque points d’eau naturelle sont propres. Alors, ils les boivent directement sans traitement
sanitaire. Par contre, actuellement, beaucoup des gens dans la ville n’utilisent que les eaux de
pompe ou bien des eaux traités sans microbes et amibes d’où l’eau potable.
Selon la perception des gens ruraux, l’eau de couleur jaunâtre dans le fleuve, dans le puits ou
étang est non potable. Leur connaissance est limitée, ils jugent en apparence extérieure la potabilité
de l’eau. Pour eux, les aux claires vivantes sont potables.
Par contre, l’eau stagnante est non potable :
« L’eau enfermée, stagnante, inerte est donc symbole de la mort, utilisée exclusivement par les
sorcières maléfiques, évitées par les agriculteurs » Madagascar : les Ancêtres au quotidien »,
Malanjaona RAKOTOMALALA, Sophie Blanchy, Françoise Raison Jourde.

19
Les sources d’approvisionnement en eau potable semblent être un peu différentes selon le
sexe du chef de ménage

Tableau 7. Répartition des ménages selon les sources d'approvisionnement en eau à boire, par
province et par sexe du chef de ménage (en%)
ANTANANARIVO TOLIARY
Sexe du chef de ménage
Source d’approvisionnement en eau Masculin Féminin Masculin Féminin
1. Branchement particulier 6,9 5,3 3,6 3,3
2. Borne fontaine 28,0 39,3 16,2 16,4
3. Puits ou Forage équipé de pompe 4,2 8,4 1,3 3,1
4. Puits protégé 7,4 4,5 8,5 15,9
5. Source protégée 6,3 4,3 0,4
7. Système mobile 2,6 4,4
8. Puits traditionnel 2,5 1,0 23,5 23,3
9. Source non protégée 41,3 31,5 18,1 11,7
10. Lac/rivière/ruisseau/… 2,5 4,6 14,9 11,0
11. Autres (à préciser) 0,9 1,0 10,9 10,9
Dont eau potable 52,8 61,9 30,1 38,8
Ensemble 100,0 100,0 100,0 100,0

Dans la province d’Antananarivo, pour les ménages dirigés par les femmes, la première
source d’approvisionnement en eau est la borne fontaine. 39,3% d’entre elles l’utilisent.
Contrairement, 41,3% des ménages dirigés par les hommes puisent leur eau d’une source non
protégée. Cette source non protégée occupe la première source d’approvisionnement pour les
ménages dirigés par les hommes.

Il est à remarquer que les ménages dirigés par les femmes préoccupent la potabilité de leur
eau par rapport à ceux dirigés par les hommes. Dans la province d’Antananarivo, 61,9% des
ménages dirigés par les femmes consomment l’eau potable contre 52,8% des ménages dirigés
par les hommes. Ces résultats résultent par le fait que les femmes malgaches sont les plus
concernées à l’utilisation de l’eau dans le ménage, elles sont chargées de la cuisson de repas,
la lessive, et assurent la propreté de leurs ménages.

20
Graphique 2. Pourcentage des femmes et hommes qui puisent toujours ou souvent de l’eau

70,0% 64,9%

60,0% 57,3%
54,9%
53,0%
50,0% 47,0%
45,1%
42,7%
40,0% 35,1% Femme
Homme
30,0%

20,0%

10,0%

0,0%
Tana ville Tana rurale Toliary ville Toliary rurale

Le concept « Epouse » signifie « Mpatsaka » (Chargée à la recherche d’eau) dans le mariage


traditionnel malgache. En effet, aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural, les femmes
malgaches sont plus impliquées que les hommes en matière d’eau. La prise d’eau est
principalement faite par les femmes, surtout en milieu rural. Dans la province de Toliary, en
milieux ruraux, 64,9% des gens qui puisent souvent ou toujours l’eau sont des femmes. En
fait, les femmes jouent donc un rôle essentiel dans la recherche de solutions aux problèmes
locaux d’approvisionnement

Un approvisionnement en eau potable insuffisant et des infrastructures d’assainissement


médiocres sont parmi les principales causes de mortalité, de maladie et de malnutrition
infantiles. Lors de cette enquête, si 12,5% des malades3 ont la diarrhée, 97,6% d’entre eux
s’approvisionnent aux sources non protégées.

3
Pendant les 2 dernières semaines de l’enquête

21
Graphique 3. Eloignement du point d’eau :
« Est-ce que le lieu est loin par rapport à votre maison ? (Pour l’eau à boire) »

90,00% 79,10%
80,00% 69,20%
70,00% 60,20% 63,20%
60,00%
50,00% 39,80% 36,80%
40,00% 30,80%
30,00% 20,90%
20,00%
10,00%
0,00%
Tana ville Tana rurale Toliary ville Toliary rurale

OUI NON

Ce sont les familles pauvres qui sont le plus souvent privées de services d’approvisionnement
en eau potables. Ce manque d’accès est d’ailleurs lui-même un indicateur de pauvreté. Le prix
payé par ces familles est extrêmement élevé sur les plans de la santé et du temps et de
l’énergie qu’elles consacrent à transporter de l’eau de sources éloignées, tâche qui incombe le
plus souvent aux femmes et aux fillettes.

Graphique 4. Accessibilité du point d’eau :


« Est-ce que le lieu est difficile d’accès pour votre ménage ? (Pour l’eau à boire) »

100,00% 94,60%
90,00%
80,00% 68,50%
65,80% 66,00%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00% 34,20% 31,50% 34,00%
30,00%
20,00%
5,40%
10,00%
0,00%
Tana ville Tana rurale Toliary ville Toliary rurale

oui non

Si la majorité des ménages résidants en ville d’Antananarivo s’approvisionnement aux bornes


fontaines, un peu plus d’un tiers d’entre eux estiment que les lieux de points d’eau sont loin
avec une durée du trajet aller-retour maximum 60 mn. Toujours dans la même province, mais
dans les milieux ruraux, 30% des ménages puisent l’eau à boire assez loin. En effet, certains
ménages font état longues distances car le temps d’un déplacement à l’aller et retour varie
entre 1 et 110 minutes.

22
Tableau 8. Temps moyen et médian effectué à pied du trajet aller-retour mis pour puiser l’eau
à boire (en mn) (en excluant la durée du file d’attente)

Moyenne Médiane Minimum Maximum


Tana ville 6,1 5,0 - 60,0
Tana rurale 10,0 6,0 1,0 110,0
Toliary ville 5,1 3,0 - 80,0
Toliary rurale 21,0 15,0 - 90,0

Dans la province de Toliary, seul un citadin sur cinq pense qu’il prend de l’eau à boire assez
loin. Contrairement, en milieu rural, les points d’eau sont loin par rapport au lieu de
résidence. En effet, 63,2% des ménages déclarent qu’ils cherchent de l’eau à boire très loin
avec une durée moyenne de 21 mn et un temps maximum de 1h30mn.

En ville, la tendance à la modernité semble être évidente, les gens ont l’habitude de chercher
de l’eau jugée potable dans les bornes fontaines. Alors, la distance de l’implantation de la
pompe par rapport au lieu de domicile détermine la durée du trajet pour la recherche d’eau. Il
faut noter que les bornes fontaines sont insuffisantes en ville par rapport à la croissance
démographique et l’extension de la ville. Contrairement, en milieu rural, la majorité des
sources d’eau très utilisées se trouvent au bas fond un peu plus loin du village.

Des facteurs géographiques déterminent l’accès aux points d’eau. Dans les deux provinces
concernées, notamment en milieu rural, un chef de ménage sur trois annonce que les accès
aux points d’eau sont difficiles, ils rencontrent quelques problèmes : A titre d’exemple, dans
la région du Sud, le chemin vers les points d’eau est glissant

Graphique 5. File d’attente « Existe-t-il une file d'attente pour prendre de l'eau à boire ? (Pour
l’eau à boire) »

100,00% 91,70%
90,00% 82,80%
80,00% 72,20%
70,00%
58,00%
60,00%
Oui
50,00% 42,00%
Non
40,00%
27,80%
30,00%
17,20%
20,00%
8,30%
10,00%
0,00%
Tana ville Tana rurale Toliary ville Toliary rurale

Si la plupart des ménages dans les milieux urbains ne vont pas loin, ils parlent de faire la
queue pour prendre de l’eau. Dans la province d’Antananarivo, la durée moyenne de la file
d’attente est de 34,8 mn et certains ménages consacrent trois heures du temps pour attendre

23
leur tour. Dans la province de Toliary, les citadins font en moyenne la queue pendant 34,5mn.
La durée maximum de la file d’attente est de 3h.

Tableau 9. Durée moyenne de la file d’attente (en minutes)

Moyenne Médiane Minimum Maximum


Tana ville 34,8 30,0 1,0 180,0
Tana rurale 12,4 10,0 1,0 40,0
Toliary ville 34,5 25,0 2,0 360,0
Toliary rurale 36,0 30,0 10,0 120,0

La file d’attente est due à l’insuffisance de l’infrastructure du point d’eau et explique la


tendance à la modernité sur la réaction d’utilisation d’eau potable. Les gens se soucient à la
condition d’hygiène.

3.1.2. Approvisionnement en eau à laver la vaisselle, à laver le corps, à lessiver et à


nettoyer

Comme la plupart de ceux qui reçoivent de l’eau par distributeurs publics sont des citadins, la
majorité d’entre eux se ravitaillent aux bornes fontaines pour se laver le corps, laver la
vaisselle.

Contrairement en milieu urbain, les ménages ruraux utilisent d’autres sources d’eau pour se
laver, nettoyer et lessiver. Dans la province d’Antananarivo, 64,5% des villageois utilisent
les puits traditionnels et les sources non protégées pour se laver. 83,6% emploient ces sources
pour nettoyer et lessiver. Dans la province de Toliary, les paysans usent presque les mêmes
sources pour boire, se laver le corps, nettoyer et lessiver. 15% des ménages dépendent des
lacs, des rivières pour leurs besoins en eau.

Tableau 10. Répartition des ménages selon les sources d'approvisionnement en eau à laver le
corps, par milieu (en%)
Tana Toliary Toliary
Tana ville rurale ville rurale
1. Branchement particulier 23,3 1,6 17,7
2. Borne fontaine 63,2 4,0 75,4 0,4
3. Puits ou Forage équipé de pompe 6,4 15,7 1,7
4. Puits protégé 3,3 6,1 1,0 11,4
5. Source protégée 0,2 3,4 0,6 0,8
7. Système mobile 2,5
8. Puits traditionnel 1,4 2,0 5,3 27,8
9. Source non protégée 0,7 33,8 20,8
10. Lac/rivière/ruisseau/… 0,4 31,8 20,4
11. Autres (à préciser) 1,1 1,6 14,2
Ensemble 100,0 100,0 100,0 100,0

24
Tableau 11. Répartition des ménages selon les sources d'approvisionnement en eau à
lessiver/nettoyer, par milieu (en%)
Tana Toliary Toliary
Tana ville rurale ville rurale
1. Branchement particulier 21,1 1,4 17,7
2. Borne fontaine 7,5 3,7 75,1 0,4
3. Puits ou Forage équipé de pompe 53,2 4,3 0,8
4. Puits protégé 3,7 3,1 1,4 11,4
5. Source protégée 0,2 0,9 0,6
7. Système mobile 1,6
8. Puits traditionnel 1,4 0,6 5,3 24,8
9. Source non protégée 0,7 6,9 20,8
10. Lac/rivière/ruisseau/… 4,7 76,7 25,3
11. Autres (à préciser) 7,5 2,3 14,9
Ensemble 100,0 100,0 100,0 100,0

D’après les différents rites effectués dans la rivière et fleuve, la croyance malgache est
vérifiée que ces points d’eau sont habités par les esprits des ancêtres. Les gens doivent
chercher de « Ranomahery » « eau forte » dans la rivière ou fleuve pour la circoncision. Pour
eux, cette eau est venue des ancêtres donc propre, sainte et bénéfique.

« Pour la circoncision du prince RADAMA, il a fallu chercher « l’eau forte » à Tamatave ;


Par ailleurs, les esprits, qui habitent l’eau sont censées lui transmettre une partie de leur
puissance » 4.

La croyance malgache, l’eau de rivière ou du fleuve purifie les hommes et peut hanter l’esprit.
Alors les gens ont l’habitude de prendre leurs bains dans la rivière ou fleuve. Cependant, ce
point d’eau peut servir les femmes pour les bains intimes dans un endroit bien réservé, tandis
que les hommes ont leurs propres places.

En outre, les malgaches croient que la rivière ou fleuve habite par l’esprit des ancêtres
pourrait emporter les malheurs au bord de la rivière ou fleuve

4
« Eaux et traditions » RAMISANDRAZANA RAKOTOARISEHENO, formée de l’eau, Recherche et développement,
Madagascar 1992 P. 4

25
3.2. Perception de la qualité de l’eau à boire
.
La qualité de l’eau à boire joue un rôle important dans la santé de la population.

Graphique 6. « Comment appréciez-vous le goût de l’eau à boire que vous puisez ?

100,00% 89,50%
90,00%
75,70%
80,00% 72%
70,00%
60,00% 52,50%
50,00%
40,00% 31,50%
30,00% 19,60%
16,20% 7,80%
20,00% 10,10%
4,20% 6,30% 0,20% 8,30%
10,00% 4,00% 1,80% 0,20%
0,00%
Tana ville Tana rurale Toliary ville Toliary rurale

Bon Mauvais Acceptable NSP

Selon la perception des gens dans les milieux ruraux, l’eau de couleur jaunâtre dans le fleuve,
dans les puits ou étang est non potable. Leur connaissance est limitée, ils jugent en apparence
extérieure la potabilité de l’eau. Pour eux, les eaux claires naturelles sans traitement
hygiéniques sont considérées potables. S’ils sentent de boue, les paysans pensent que le goût
de l’eau à boire est mauvais.
Par ailleurs, dans les milieux urbains, l’eau fournie par la JIRAMA est jugée potable. Les
gens pensent que le goût de l’eau à boire est mauvais quand ils flairent l’eau de javel.

Tableau 12. Comment appréciez-vous la limpidité de l’eau à boire que vous puisez ?
Limpidité de l’eau
Tana ville Tana rurale Toliary ville Toliary rurale
Claire 93,0% 73,8% 98,4% 58,1%
Trouble 5,7% 23,4% 0,8% 24,7%
NSP 1,3% 2,9% 0,8% 17,2%

Tableau 13. Comment appréciez-vous l’odeur de l’eau à boire que vous puisez ?

Odeur de l’eau Tana ville Tana rurale Toliary ville Toliary rurale
Bon 72,7% 66,3% 85,1% 45,3%
Acceptable 16,2% 22,2% 12,7% 42,9%
Mauvais 6,7% 4,8% 0,0% 6,3%
NSP 4,4% 6,7% 2,2% 5,5%
Total 100,0% 100,0% 100,0% 100,0%

26
Les tableaux et le graphique ci-dessus montre les perceptions des ménages de la qualité de
l’eau à boire. En milieux urbains, la plupart des usagers donne une bonne évaluation du goût,
de la limpidité et de l’odeur de l’eau des sources qu’ils s’approvisionnent. Seul un ménage sur
vingt pense une mauvaise qualité de l’eau.

En milieux ruraux, un peu plus de 23% des ménages trouvent qu’ils puisent de l’eau à boire
trouble. Ceux qui rapportent que la couleur semble « mauvaise » ne représentent
respectivement que 6,3% et 7,8% dans les provinces d’Antananarivo et de Toliary.

3.3. Les problèmes rencontrés au niveau des points d’eau

Pour assurer la qualité de l’eau à puiser, le point d’eau doit situer au bon endroit. Cependant,
respectivement 27,4% et 17,2% des ménages d’Antananarivo ville et de Toliary ville puisent
de l’eau à coté des puits perdus pour eaux usagés. Ensuite, 6,3% des ménages d’Antananarivo
ville disposent des points situant à coté des latrines.

Tableau 14. Le point d’eau est-il situé aux environs des endroits suivants (en%)
Tana Toliary
Tana ville rurale Toliary ville rurale
Cimetière 7,6 2,4 0,4
Latrine 6,3 4,6 2,1
Dépotoir à ordures 1,9 4,8 3,9 0,4
Puits perdus pour eaux usées 27,4 2,8 17,2
Station d’essence 1,1 0,5 0,7
Vidoir à hydrocarbures 0,2 0,3 1,2

En milieux ruraux, les malgaches se rattachent beaucoup à leurs croyances traditionnelles, la


vision des « sacrées » en matière d’eau reste toujours respectée. Contrairement en villes, la
croissance rapide de la population et l’extension non maîtrisée surmonte cette vision
« sacrée ».

A Madagascar, la pluviosité se diffère d’une région à l’autre. Elle n’atteint que 400mm par an
dans la majeure partie du sud. Cette pluviosité est fortement corrélée aux problèmes de l’accès
à l’eau. En effet, 19,6% des ménages résidants dans les milieux ruraux de la région du Sud les
prouvent les problèmes de tarissement, contre 12% de ceux qui sont aux Hauts Plateaux.
Toutefois, tant qu’en milieux ruraux qu’en milieux urbains, la diminution de débit touche a
peu près un ménage sur cinq.

27
Tableau 15. Problèmes majeurs rencontrés souvent dans la fourniture d’eau à boire (en%)
Tana Toliary
Tana ville rurale Toliary ville rurale
Coupures momentanées 10,2 7,8 4,7 0,6
Tarissement (séchage) 0,6 12,0 0,8 19,6
Diminution de débit 18,5 24,1 22,2 17,2
Autres problèmes 13,1 7,8 10,0 18,6
Aucun problème 57,6 48,3 62,4 44,1
Total 100,0 100,0 100,0 100,0

Dans les centres villes, plus de la moitié des points d’eau se trouvent en bon état. Par ailleurs,
42% des ménages jugent que les installations sont légèrement abîmées. Dans la région de
Toliary rurale, 68,7% des ménages usent des installations légèrement abîmées.

Tableau 16. Dans quel état se trouvent les installations du point d’eau
Tana Toliary
Tana ville rurale Toliary ville rurale
Bon état 50,6 39,1 55,1 23,5
Légèrement abîmé 42,1 54,7 42,7 68,7
Gravement abîmé 6,5 4,2 2,0 1,1
Non fonctionnel 0,2 0,2 0,4
NSP 0,9 1,8 6,2
Ensemble 100,0 100,0 100,0 100,0

28
3.4. Entretien du point d’eau

Plus de ¾ des sources d’eau potable sont entretenues régulièrement dans la province
d’Antananarivo et dans la région de Toliary Ville. Contrairement, en milieux ruraux dans la
province de Toliary, Seuls 27,7% des ménages entretiennent régulièrement leur source d’eau.

Graphique 7. Entretien de la source d’eau et système de traitement de l’eau au niveau du point


d’eau pour s’assurer sur la potabilité

90,00%
81,00% 78,90%
80,00% 76,10%

70,00%
source d’eau entretenue
60,00% 53,60% régulièrement

50,00%

40,00% 34,40% 35,10%


système de traitement de l’eau
27,70% 25,60% au niveau du point d’eau pour
30,00%
s’assurer de sa potabilité
20,00%

10,00%

0,00%
Tana ville Tana rurale Toliary ville Toliary
rurale

Tableau 17. Entretien de la source d’eau ou système de traitement de l’eau au niveau du point
d’eau « source d’eau non potable »
Toliary
Tana ville Tana rurale Toliary ville rurale
Source d'eau entretenue régulièrement 67,7% 29,6% 76,0% 24,8%
Source d'eau non entretenue
régulièrement 32,3% 70,4% 24,0% 75,2%
Total 100% 100% 100% 100%

Comme l’accès à l’eau potable reste particulièrement préoccupant en milieux ruraux, le


système de traitement de l’eau fait également défaut. 70,4% des ménages dans la province
d’Antananarivo et presque ¾ des ménages dans la province de Toliary ne disposent aucun
système de traitement de l’eau au niveau du point d’eau pour s’assurer sa potabilité.
La croyance traditionnelle5 se rapportant au culte des ancêtres empêche les gens d’entretenir
leurs sources d’eau pour les ménages ruraux. Pour eux, l’eau est sacrée et ils ont tendance de
garder l’état naturel des sources. .

5
Selon la croyance malgache, la source appartient au VAZIMBA : « Les premiers migrants de l’île (…) qui sont devenus des
monstres nains, très laid, invisibles hantant les marécages et ne sont visibles que lorsque quelqu’un profane ces lieux ».
DESCHAMPS H, Histoire Générale de Madagascar, Paris, Berger, Levrault, 1960, P 144. D’après cette connaissance les
gens ont des attitudes et comportements de respecter la propreté et l’état naturel des sources

29
3.5. Utilisation de l’eau

La potabilité de l’eau à boire dépend entre autres de la propreté des récipients utilisés pour le
transport de l’eau. La notion et l’appréciation de propreté ne sont pas les mêmes aux yeux des
ménages et ceux des enquêteurs, surtout en milieux ruraux. A cet effet, si les enquêteurs
observent que seuls 28,6% des ménages dans la province d’Antananarivo (en milieu rural)
utilisent des récipients utilisés pour le transport propres, alors que 71,4% des enquêtés
déclarent que leurs récipients sont propres. Il en est de même dans la province de Toliary (en
milieu rural), 35,3% selon les enquêteurs contre 77,2% selon les enquêtés.

Tableau 18. Les récipients utilisés pour le transport de l’eau sont-ils propres
(Observation de l’enquêteur)

Tana ville Tana rurale Toliary ville Toliary rurale


Propre 63,5% 28,6% 70,3% 35,3%
Un peu sale 33,1% 62,9% 27,5% 58,6%
Très sale 3,4% 8,4% 2,2% 6,1%

Ainsi dans la ville d’Antananarivo, les ménages qui dévoilent que leurs récipients sont un peu
sales représentent 12% de l’ensemble, mais les enquêteurs remarquent que 33,1% d’entre eux
utilisent des seaux sales.

Tableau 19. Les récipients utilisés pour le transport de l’eau sont-ils propres
(Réponse de l’enquêté)
Toliary
Tana ville Tana ruraleToliary ville rurale
Propre 87,8% 71,4% 95,1% 77,2%
Un peu sale 12,0% 27,6% 4,9% 21,8%
Très sale 0,2% 1,0% 1,0%

Interrogés si les ménages lavent régulièrement leurs récipients utilisés pour le transport de
l’eau. La grande majorité des ménages déclarent « oui ». Comme l’accès à l’eau est un peu
difficile dans la région du Sud, 23,6% des ménages disent qu’ils ne lavent pas leurs récipients
utilisés pour le transport de l’eau. Ainsi, l’eau a sa valeur culturelle pour les malgaches, elle
représente le lien avec les esprits des ancêtres, elle est considérée précieuse, sacrée et
quelques fois payante. C’est dans ce sens que l’utilisation de l’eau pour le lavage des
récipients est jugée comme inutile.

Tableau 20. Lavage régulier des récipients utilisés pour le transport de l’eau
Toliary
Tana ville Tana rurale Toliary ville rurale
Oui 98,7% 93,5% 92,6% 76,4%
Non 1,3% 6,5% 7,4% 23,6%

30
L’utilisation des savons pour le lavage des récipients utilisés pour le transport est plus
courante dans la ville d’Antananarivo, 86,9% de cas. Contrairement, les ménages de la ville
de Toliary qui font ce mode de lavage ne représentent que 45,8% de l’ensemble.
Plus de la moitié des ménages dans les milieux ruraux utilisent uniquement l’eau pour le
lavage et le brossage de leurs récipients.

Tableau 21. Mode de lavage régulier de récipients utilisés pour le transport de l’eau ?

Tana ville Tana rurale Toliary ville Toliary rurale


Lavage à l’eau 8,0% 21,9% 25,6% 30,7%
Brossage avec l’eau 2,8% 36,7% 26,8% 43,5%
Brossage avec savon 86,9% 36,1% 45,8% 11,2%
Rincer avec l’eau et autre 2,3% 5,3% 1,7% 14,6%

L’une des conditions pour assurer la potabilité d’eau conservée est sa protection à la maison.
A peu près 65% des ménages qui couvrent leurs récipients utilisés pour la conservation d’eau.
A l’exception dans la province de Toliary, en milieu rural, 40% des ménages seulement font
ce genre de protection.

Tableau 22. Les récipients utilisés pour la conservation d’eau sont-ils couverts
(0bservation de l’enquêteur)
Tana ville Tana rurale Toliary ville Toliary rurale
Oui 67,3% 64,0% 64,9% 40,0%
Non 32,7% 36,0% 35,1% 60,0%
Total 100,0% 100,0% 100,0% 100,0%

Grâce à la modernité, l’évolution scientifique et l’éducation reçue sur les conditions


d’hygiènes, les tananariviens ont l’habitude de couvrir les récipients. Contrairement, dans le
monde rural, selon la croyance traditionnelle, l’action de renfermer l’eau signifie qu’on
étouffe une vie. Pour eux, l’eau est un symbole de la vie.

Toujours en milieux ruraux, plus de 62% des ménages utilisent des récipients pour la
conservation d’eau un peu sales. Ce cas concerne 38,9% des ménages d’Antananarivo ville et
29,1% des ceux de Toliary ville.

Tableau 23. Les récipients utilisés pour la conservation d’eau sont-ils propres
(0bservation de l’enquêteur)
Tana ville Tana rurale Toliary ville Toliary rurale
Propres 57,2% 28,0% 68,6% 30,6%
Un peu sale 38,9% 62,2% 29,1% 62,7%
Très sale 3,8% 9,8% 2,3% 6,7%
Total 100,0% 100,0% 100,0% 100,0%

En ce qui concerne le mode de traitement de l’eau à boire, les tananariviens la font bouillir
avant de la boire (49,5% en ville, 54,6% en milieu rural). L’utilisation de la désinfection

31
comme le « sur’eau », l’ « eau de javel » n’est pas courante pour les ménages. 15,7% des
citadins d’Antananarivo seulement la pratiquent. Dans la province de Toliary, la majorité des
ménages ne font aucun traitement pour l’eau à boire. Les gens ont l’habitude de boire de l’eau
à l’état naturel.

Tableau 24. Quel est votre principal mode de traitement de l’eau à boire

Tana ville Tana rurale Toliary ville Toliary rurale


Désinfection (sur’eau, 15,7% 2,6% 4,8% 1,0%
eau de javel, etc)
Ebullition 49,5% 54,6% 15,5% 10,8%
Filtre 5,0% 1,4%
Autres 1,3% 1,1% 1,9% 2,4%
Aucun 33,6% 36,7% 77,8% 84,3%
Total 100,0% 100,0% 100,0% 100,0%

Les questions liées à la communication permettent d’identifier les sources d’information en


matière d’éducation pour le traitement de l’eau à boire et l’importance des agents des services
à base Communautaire dans la transmission de messages.

Tableau 25. Par qui ou quoi avez-vous appris ce mode de traitement de l’eau à boire

Tana ville Tana rurale Toliary ville Toliary rurale


Vous-même 59,4% 43,2% 49,0% 35,0%
A l’école 5,0% 7,7% 6,9% 2,0%
La famille 3,5% 4,0% ,9% 12,9%
Par le personnel de 10,8% 27,0% 26,6% 22,4%
santé
ONG 0,2% 0,5%
Par la radio ou télé 18,6% 13,8% 14,1% 11,5%
Autres 2,4% 3,7% 2,6% 16,1%
Total 100,0% 100,0% 100,0% 100,0%

Les hommes ont reçu les informations en matière de traitement d’eau dans une proportion très
faible (varie entre 0,7% et 1,7%) par l’action de l’IEC. Le personnel de santé participe peu
activement en matière du mode de traitement de l’eau à boire. Seulement, 10,8% à 27% des
ménages affirment avoir reçu l’information par le biais du personnel de santé.

En résumé, la plupart des ménages dans les centres ville (TANA-TULEAR) sont convaincus
que seul l’eau de la pompe (JIRAMA) est potable. Il est évident que les pompes installées
sont insuffisantes par rapport au nombre d’usages très élevé due à la croissance
démographique rapide de la population.

D’après la connaissance de la population locale, l’eau de la pompe (JIRAMA, FIKRIZANA)


semble potable. Cependant, les conditions d’hygiène malsaines sur le transport, conservation
et stockage pourraient réduire la potabilité de l’eau. Cette pratique est due à la saleté des eaux

32
et des récipients mal-nettoyés, la détérioration des tuyaux d’adduction et le manque d’hygiène
de prévention sur l’utilisation massive populaire (Partour des pompes d’eau insalubres en
général).

Concernant les ménages ruraux, la potabilité de l’eau n’est pas connue par la population à
cause de leur croyance traditionnelles d’une part, et à cause de l’ignorance au traitement des
eaux. Les gens n’ont pas reçus d’éducation sur la technique de traitement pour avoir de l’eau
potable. Ainsi, ils méconnaissent les bienfaits de l’utilisation de l’eau potable sur la santé.

Le degré de connaissance de la potabilité de l’eau varie selon le critère statuco-spatial et rural.


Dans les centres-villes la majorité des gens bénéficient d’eau potable, mais les conditions
d’hygiène ne sont pas respectées. Le recours à la modernité est inévitable selon le progrès
scientifique de la santé et le mode de vie urbain. Puis dans le monde rural, la croyance
traditionnelle domine encore la mentalité des gens. Par ailleurs, les ruraux ont toujours
tendance d’utiliser des eaux non potables. De mêmes, en plus, les conditions d’hygiène sur les
seaux et récipients pour le transport et conservation ne sont pas connues par la population.
Pour eux, les différents points d’eau ont leur valeur culturelle propre selon la croyance
traditionnelle.

33
CHAPITRE 4 : ASSAINISSEMENT
Ce chapitre aborde les connaissances, attitudes et pratiques en terme d’assainissement du
cadre de vie. L’assainissement, traité ici, renferme essentiellement les installations de base
pour l’évacuation des excréta. Il faut noter que l’accès et l’utilisation d’installation de type
hygiénique ont un impact significatif sur la santé. En disposer permet de préserver non
seulement l’environnement mais aussi protège l’homme aux attaques de bactéries possible.

Plusieurs éléments sont à prendre en compte pour l’évaluation de la connaissance, de


l’attitude et de la pratique du moment qui est à la base de toute sensibilisation pour une
éducation adéquate de la population à l’utilisation d’infrastructure sanitaire hygiénique.
L’analyse qui suit met en évidence les différences entre les zones urbaines et rurales des
provinces d’Antananarivo et de Toliary en matière sur ce sujet.

Ce chapitre comporte ainsi les aspects suivants : le système d’évacuation des excréta utilisé
par les ménages cibles et les habitudes observées autour des latrines.

5.1. Système d’évacuation des excréta


5.1.1. Le type d’installation sanitaire
Le système d’évacuation des excréta comporte non seulement les installations sanitaires, le
mode d’évacuation et le mode de traitement des excréta évacués. L’analyse du système
existant au niveau des ménages malagasy des zones cibles s’articule autour de la catégorie des
installations utilisées. Aussi il sera question de latrines hygiéniques.

Graphique 8. Taux d’utilisation des latrines selon la catégorie.

90%

79% 80%
80%

69%
70%
62%
60%

50%

40%
30%
30%
24%
19% 20%
20%
13%

10%
1% 2% 1%
0%
Tana_urbain Tana_rural Toliary_urbain Toliary_rural

Hygiénique Non hygiènique Nature

34
Le type d’installation sanitaire pour l’élimination des excréta utilisé par la majorité des
ménages cibles est non hygiénique. L’utilisation des latrines hygiéniques reste un privilège
des ménages urbains.

Dans la province d’Antananarivo, il n’y a que 30% des ménages urbains, le taux le plus élevé
dans l’ensemble, qui utilisent des latrines hygiéniques. La majorité se sert des latrines non
hygiéniques (69%) pour leurs aisances. Les ménages ruraux quant à eux n’utilisent que des
latrines non hygiéniques (79%). Le taux des ménages ruraux qui utilise la nature (19%) est
assez significatif pour en prendre en compte dans la sensibilisation.

En milieu urbain, les latrines traditionnelles sont les plus fréquentées par les ménages avec un
taux d’utilisation de 50%. Les latrines avec dalle nettoyable enregistrent un taux d’utilisation
de 14% en milieu urbain. En milieu rural, à part le système de latrines traditionnelles, le plus
utilisé (67%), c’est le système de trou ouvert qui occupe la seconde place avec un taux
d’utilisation de 11%.

Dans la province de Toliary, en milieu urbain, la majorité des ménages emploie des latrines
non hygiéniques (62%) pour leurs aisances. Ces dernières sont composées principalement des
latrines traditionnelles (53,5%). L’utilisation du type hygiénique est assez significative chez
les ménages urbains (24%). Ce sont les latrines avec dalle nettoyable (13,8%) et la toilette à la
turque (8,5%) qui composent principalement le type hygiénique en milieu urbain.

En milieu rural, la situation est précaire en terme d’assainissement. En effet, une grande partie
des ménages ruraux de Toliary n’ont pas accès aux installations sanitaires et utilisent la nature
pour leurs aisances. Ils sont 80% des ménages qui usent de tel procédé. Le type de latrines qui
existe et utilisé dans ce milieu est les latrines traditionnelles (13,7%).

Si tel est le niveau d’utilisation des latrines, aussi bien hygiénique que non hygiénique, il est
intéressant de savoir si les ménages qui ont la possibilité d’utiliser des latrines en sont
propriétaires ou non des installations. Pour ce faire, l’indicateur utilisé est le pourcentage des
ménages qui n’en sont pas propriétaires selon le type.

35
Graphique 9. Pourcentage des ménages non propriétaire selon le type de latrines utilisé.

35,0%

29,8%
30,0%
27,8%

25,0%
22,8%

20,0%
16,9% Non hygiènique
Hygiénique
15,0% 13,4%
12,6%

10,5%
9,7%
10,0%

6,6% 6,1%
4,4%
5,0%

0,0%
Ur bain Rur al Ensemble Ur bain Rural Ensemble

Ant ananar ivo Toliar y

Les ménages de la province de Toliary souffrent beaucoup plus en matière de disponibilité


des latrines par rapport à ceux d’Antananarivo. En fait, en prenant le cas des latrines
hygiéniques, si à Toliary, 27,8% des ménages qui ont la possibilité d’utiliser de telles latrines
n’en sont pas propriétaires, pourtant à Antananarivo ce pourcentage n’est que de 10,5%
environ. De plus, le pourcentage des ménages ruraux non propriétaires est beaucoup plus
élevé en tenant toujours compte du type de latrines utilisé.

La disponibilité de latrines au sein du ménage est une garantie non négligeable pour en
assurer l’accès. Il est donc intéressant d’analyser les raisons pour lesquelles le ménage n’en
dispose pas afin de détecter les besoins en sensibilisation des ménages encore réticents.

Tableau 26. Les raisons avancées par le Chef de ménage pour la non possession d’une latrines.
Antananarivo Toliary
Urbain Rural Urbain Rural
Us et coutume 5% 2% 7% 21%
Habitude 23% 21% 29% 51%
Manque de main d'œuvre 3% 4%
Pas d'argent 13% 18% 17% 1%
Pas urgent 2% 12% 11% 4%
Pas nécessaire 5% 6% 15% 19%
Détruite 5% 27% 0%
Manque d'espace 15% 1% 10% 3%
Locataire 20% 4% 6%
Autre 10% 8% 2% 1%
Ensemble 100% 100% 100% 100%

La principale raison évoquée par la plupart des chefs de ménage est l’habitude. En d’autres
termes, la majorité des ménages se cantonnent dans le fait de ne pas en avoir. Comme ces

36
ancêtres n’en utilisaient pas ils ne voient pas l’intérêt de changer d’habitude ou encore le fait
que il n’y a pas de temps de regagner le village quand on est dans les champs Il est à
remarquer que cette tendance est nettement plus accentuée dans les zones rurales de la
province de Toliara (51%).

De plus, dans la province de Toliara, il faut noter l’importance des « us et coutumes » qui
peuvent être un frein à la possession de latrines (Si 21% des ménages ruraux et 7% des
ménages urbains de Toliara en pensent, seulement 2% des ménages ruraux et 5% des urbains
d’Antananarivo l’évoquent). En fait, il ressort de l’analyse « des focus group » les groupes
ethniques du Sud à prédominance de « Tanalana », « Vezo » et « Antandroy », surestiment
qu’ils sont virils, robustes et forts. Par cette conception, le fait de déféquer à la maison ou bien
dans le lieu d’habitation est réservé pour les faibles ou les malades. Les hommes forts doivent
quitter le village pour effectuer leur besoin. De plus, les gens sont rattachés par le
« TROMBA » (Palladium) et « SIKIDY » (talisman) dans les zones rurales de Toliara.

L’attachement à cette pratique empêche la construction de latrines afin d’éviter la souillure


rituelle. Aussi, une politique de sensibilisation pour un changement positif de comportement
est à mener avec attention dans cette partie de Toliary. Toujours à Toliary, un nombre
significatif de ménages trouvent que les latrines ne sont pas encore nécessaire (19% parmi les
ruraux et 15% parmi les urbains). Par contre, au niveau des ménages urbains de Toliary, on
accorde une importance significative également au manque de moyen ou tout simplement
pour manque d’argent (17%), d’autres raisons comme la non urgence de la possession de
latrines sont aussi significatives.

Dans la province d’Antananarivo, deux raisons à ne pas négliger sont évoquées par les chefs
de ménage. Dans le milieu urbain, la majorité des ménages qui ne disposent pas de latrines
avancent comme explication principale l’habitude (23%) et le fait d’être locataire (20%). Et
de plus, il faut noter que dans cette partie d’Antananarivo il existe un manque d’espace
(15%). Dans le milieu rural, les chefs de ménages évoquent en avoir dans le passé mais les
infrastructures sont actuellement détruites et/ou hors d’usage (27%) et la place de l’habitude y
est également important (21%).

5.1.2. Caractéristiques des ménages selon le type de latrines utilisé.


Si tel est le constat sur l’état de lieu de l’utilisation des latrines, il est intéressant d’analyser les
caractéristiques des ménages qui ont contribué à cette situation. Pour ce faire, les
caractéristiques des chefs de ménage en seront la base à savoir : le sexe, l’alphabétisme, et le
niveau d’instruction.

37
Tableau 27. Répartition des ménages selon le sexe du chef de ménage et du type de latrines
utilisé.
Non
Hygiénique hygiénique Nature Total
Antananarivo

Urbain Homme 34,3% 64,2% 1,5% 100%


Femme 25,3% 74,7% 100%
Rural Homme 1,3% 77,5% 21,3% 100%
Femme 1,5% 73,6% 24,9% 100%
Urbain Homme 29,7% 60,5% 9,8% 100%
Toliary

Femme 29,2% 56,8% 14,0% 100%


Rural Homme 0,9% 24,0% 75,1% 100%
Femme 21,4% 78,6% 100%

Le tableau ci-dessus montre qu’il n’y a pas une grande différence entre les ménages dirigés
par un homme et ceux par une femme selon le type d’installation utilisé pour les aisances.
C’est dans la zone urbaine d’Antananarivo qu’une différence minime est palpable : le
pourcentage de ménages dirigés par une femme qui n’ont pas accès à une latrines hygiénique
est plus élevé que ceux dirigés par un homme.

Tableau 28. Répartition des ménages selon l’alphabétisme du chef de ménage et du type de
latrines utilisé.
Non
Hygiénique hygiénique Nature Total
Antananarivo

Urbain Alphabète 32,8% 66,0% 1,2% 100%


Analphabète 100,0% 100%
Rural Alphabète 1,5% 79,4% 19,1% 100%
Analphabète 0,3% 65,7% 34,0% 100%
Urbain Alphabète 31,7% 58,6% 9,7% 100%
Toliary

Analphabète 14,5% 68,1% 17,5% 100%


Rural Alphabète 1,2% 41,5% 57,2% 100%
Analphabète 1,5% 98,5% 100%

Selon le tableau ci-dessus, les ménages dirigés par des analphabètes sont beaucoup plus
défavorisés en terme d’accès aux latrines. Ce phénomène est accentué au niveau du milieu
rural de Toliary : si 57% des ménages dirigés par un alphabète utilisent la nature, ils sont 98%
parmi ceux dirigés par un analphabète.

5.1.3. Le mode d’évacuation et de traitement des excréta

Dans le traitement des excrétas, deux variables complètent l’analyse et permettent de traduire
les pratiques du moment à savoir « le mode d’évacuation des excréta » et « le mode de
traitement des excréta évacués ». L’analyse sera combinée avec le type de sanitaire utilisé par
le ménage pour les aisances.

38
Lorsque le ménage utilise un infrastructure sanitaire de type non hygiénique, le mode
d’évacuation le plus utilisé par la majorité est le système de « fosse simple » : 94% des
ménages urbains et 94% des ruraux, dans la province d’Antananarivo. Dans la province de
Toliary, l’utilisation de ce système est le fait de 90% et 84% des ménages respectivement en
milieu urbain et en milieu rural.

Tableau 29. Le mode de traitement des excrétas évacués lorsque le ménage utilise un
infrastructure de type non hygiénique pour les aisances.
Antananarivo Toliary
Urbain Rural Ensemble Urbain Rural Ensemble
Egout 4% 1%
Réception dans un puisard 3% 0% 1%
Vidange par le service public 20% 0% 5% 2% 1%
Vidange manuel par un particulier 31% 1% 7% 49% 26%
Abandonné 39% 93% 80% 48% 90% 67%
Rejet par un système de trop plein 0% 0% 2% 1%
Autre 3% 6% 6% 10% 4%
Total 100% 100% 100% 100% 100% 100%

Concernant le traitement des excréta, les ménages cibles usent dans la majorité des cas du
système d’abandon. Il est à noter que ce système domine au sein des ménages des zones
rurales (93% à Antananarivo, 90% à Toliary). En fait, la prédominance de ce système dans le
monde rural peut être expliqué par le fait que beaucoup d’espace reste inexploité et que, pour
cela, les ménages préfèrent creuser un autre trou et laisser l’ancien abandonné.

Au niveau du milieu urbain, le système de vidange est par contre très répandu. Il est à noter
que la vidange peut être faite par le service public ou par un particulier. A Antananarivo, le
vidange est utilisé par 51% des ménages (20% par le service publis et 31% par un particulier)
et à Toliary par 51%. (2% par le service public et 49% par un particulier).

Lorsque le ménage utilise un type hygiénique d’infrastructure sanitaire pour les aisances, une
différence de pratiques existe entre le milieu urbain et le milieu rural. En milieu urbain, le
mode d’évacuation utilisé par la majorité des ménages est la fosse septique (56% à
Antananarivo, 75% à Toliary). L’utilisation des fosses simples est aussi assez significative
(15% à Antananarivo, 10% à Toliary). Le raccordement direct à l’égout se trouve en troisième
position des modes utilisés par les ménages urbains (11% à Antananarivo, 8% à Toliary).

39
Tableau 30. Le mode de traitement des excrétas évacués pour les latrines de type hygiénique,
autre que le raccordement direct à l’égout.

Antananarivo Toliary
Urbain Rural Ensemble Urbain Rural Ensemble
Egoût 27% 22% 1% 1%
Réception dans un puisard 8% 6% 41% 41%
Vidange par le service public 32% 26%
Vidange manuel par un
particulier 20% 22% 20% 34% 34%
Abandonée 4% 78% 19% 1% 1%
Rejet par un système de trop
plein 1% 1%
Autre 8% 6% 23% 23%
Total 100% 100% 100% 100% 100%

Le mode de traitement des excréta diffère d’un milieu à un autre. Dans la province
d’Antananarivo, en milieu urbain, la majorité des ménages utilisent le mode de vidange par le
service public (32%). Viennent ensuite dans l’ordre l’utilisation de l’égout (27%) et le
vidange manuel par un particulier (32%). Toujours à Antananarivo, mais dans les zones
rurales, le mode utilisé par la majeure partie des ménages est le système d’abandon pour
utiliser un nouveau trou (78%). Vient ensuite la vidange manuelle par un particulier (22%).

Dans la province de Toliary, comme l’utilisation des latrines hygiéniques étant faible chez les
ménages ruraux, l’analyse se cantonnera sur la pratique des urbains. Pour ces derniers, le
mode de traitement des excréta évacués le plus utilisé par la majorité des ménages est la
réception dans un puisard (41%). Vient ensuite la vidange manuelle par un particulier (34%).

5.1.4. Caractéristique physique des latrines

Certaines caractéristiques des latrines diffèrent selon le type utilisé. Aussi, en tenant compte
du type utilisé, une description de la propreté, de l’infrastructure extérieur (toiture et mur) et
enfin la profondeur des fosses est menée.

40
Tableau 31. Caractéristique générale des latrines utilisées par les ménages.
Antananarivo Toliary
Urbain Rural Ensemble Urbain Rural Ensemble

Propreté Oui 43,8% 44,4% 44% 51,0% 67,9% 58%


Non 56,2% 55,6% 56% 49,0% 32,1% 42%

Toiture Oui 93% 68% 88% 88% 87% 89%


Non 7% 32% 12% 12% 13% 11%

Mur Oui 99% 99% 99% 99% 98% 99%


Non 1% 1% 1% 1% 2% 1%

Les latrines utilisées par la majorité des ménages sont munies de toit et de mur. Concernant le
mur, 99% des latrines en disposent bien en zone urbaine qu’en zone rurale dans les deux
provinces. Concernant la toiture, le pourcentage de ménages qui utilisent une latrines avec toit
est plus faible comparativement à la disposition des murs. Le fait marquant sur la toiture est le
faible niveau de pourcentage de latrines qui en disposent dans le milieu rural d’Antananarivo
(68%) comparativement au reste des régions.

Quant à la propreté, une variable clé parmi tant d’autres qui détermine l’utilisation de latrines,
le constat fait à partir des statistiques est que c’est dans la province de Toliary que le
pourcentage de latrines jugées propres est plus élevé par rapport à celui dans la province
d’Antananarivo. En fait, même si le taux d’accès aux latrines est faible dans la zone rurale de
Toliary, le petit nombre existant est dans la majorité des cas apprécié comme propre (67,9%).

Tableau 32. Répartition des latrines selon le sexe du chef de ménage et leur état de propreté.
Propreté
Oui Non
Urbain Homme 46% 54%
Antananarivo

Femme 33% 67%


Rural Homme 45% 55%
Femme 38% 62%
Ensemble Homme 45% 55%
Femme 36% 64%
Urbain Homme 50% 50%
Femme 57% 43%
Toliary

Rural Homme 63% 37%


Femme 87% 13%
Ensemble Homme 55% 45%
Femme 71% 29%

En faisant une analyse combinée entre le sexe du chef de ménage et la propreté des latrines
utilisées par le ménage, il est remarqué que si dans la province d’Antananarivo, le
pourcentage de latrines jugées propres est plus élevé pour les ménages dirigé par un homme
(45% des ménages dirigés par un homme utilisent des latrines propres contre 36% des
ménages dirigés par une femme), dans la province de Toliary, c’est la situation inverse (55%
des ménages dirigés par un homme utilisent des latrines propres contre 71% des ménages

41
dirigés par une femme). Cette situation qui prévaut dans la province de Toliary est le fait du
niveau du pourcentage des latrines propres en monde rural.

Tableau 33. Profondeur des fosses utilisées selon le type de traitement des excréta et la province
(en mètre).

Egout Puisard Vidange Abandon Rejet Autre Ensemble

Antananarivo Moyenne 3,45 5,33 5,63 5,61 6,50 4,77 5,56


Minimum 1 1 1 1 3 2 1
Maximum 10 10 25 30 10 10 30
25ème centile 2 2 3 3 3 3 3
Médiane 2,5 5 5 5 6,5 4 5
75ème centile 5 9 7 7 , 6,25 7
Ecart-type 2,54 3,31 4,00 3,45 4,95 2,54 3,61

Toliary Moyenne 5,14 3,07 3,09 2,50 2,77 3,35


Minimum 2 1 1 2 2 1
Maximum 10 10 15 3 6 15
25ème centile 3 2 2 2 2 2
Médiane 5 3 2 2,5 2 3
75ème centile 6 3 3 , 3 4
Ecart-type , 2,26 1,62 2,04 0,71 1,48 2,11

Une des variables qui détermine la qualité d’une latrines est la profondeur des fosses pour
ceux qui utilisent la fosse pour l’évacuation des excréta. L’analyse est ici couplée avec la
variable traitement des excréta évacués afin de donner beaucoup plus de sens au résultat
observé. Le premier constat à la lecture du tableau est que les fosses des latrines dans la
province d’Antananarivo sont beaucoup plus profondes en moyenne par rapport à celles dans
la province de Toliary. De plus, la profondeur des fosses connaît une variation beaucoup plus
accentuée à Antananarivo. Le deuxième constat est que si dans la province d’Antananarivo,
les fosses des latrines dont le système de traitement des excréta est la vidange ou l’abandon
sont plus profondes comparativement à l’ensemble, dans la province de Toliary, c’est le cas
contraire qui est observé.

Tableau 34. La situation des latrines utilisées par le ménage

Antananarivo Toliary
Urbaine Rurale Urbaine Rurale
Partagés par un seul ménage 30,7% 45,4% 26,1% 46,5%
Partagés par plusieurs
ménages 67,6% 53,9% 66,2% 48,7%
Publics 1,3% 0,4% 7,6% 4,8%
Autres 0,4% 0,2% 0,0% 0,0%
Total 100% 100% 100% 100%

42
Le tableau ci-dessus montre que la majorité des ménages partagent avec d’autres l’utilisation
d’une latrines dans les 4 zones d’étude de l’enquête. Dans la zone urbaine d’Antananarivo, le
pourcentage de ménages qui emploie ce procédé est de 67,6%, dans la zone rurale, 53,9%.
Dans la province de Toliary, le partage des latrines entre plusieurs ménages est le fait de
66,2% en zone urbaine et 48,7% en zone rurale.

De plus, il faut noter que c’est dans la province de Toliary que l’utilisation de WC public est
la plus importante (7,6% en zone urbaine et 4,8% en zone rurale). En fait, la définition de WC
public est que les latrines sont gérées par une communauté ou la commune. On peut dire donc
que les efforts de construction de tel infrastructure est souhaitable pour palier à la manque de
moyen observée au niveau de certains ménages et ceci afin que le taux d’accès aux latrines
puisse être amélioré.

5.3. Habitudes autour des latrines


Les habitudes et comportements autour des latrines permettent d’avoir une idée sur le niveau
de perception des ménages vis-à-vis de l’hygiène. D’une part, ces habitudes sont perçues à
travers la fréquence du nettoyage des latrines et le mode de nettoyage pour les latrines
hygiéniques et le responsable du nettoyage des latrines au sein du ménage. D’autre part,
l’étude donnera un aperçu sur le comportement des membres du ménage vis-à-vis de
l’hygiène après chaque utilisation d’une latrines.

Tableau 35. Fréquence de nettoyage des latrines hygiéniques

Antananarivo Toliary
Homme Femme Ensemble Homme Femme Ensemble
A chaque utilisation 13% 25% 15% 18% 18% 18%
Jour 60% 51% 59% 43% 33% 42%
Moins 1 semaine 23% 24% 23% 39% 33% 38%
Entre 2 à 4 semaines 1% 1%
Jamais 3% 2% 16% 3%

L’étude sur le nettoyage des latrines se focalise sur les ménages qui utilisent des latrines
hygiéniques. En effet, le terme hygiénique veut dire que les latrines sont nettoyables. Le
constat fait à partir du tableau ci-dessus est que la majorité des ménages lavent leur
installation une fois par jour (59% des ménages à Antananarivo et 42% à Toliary). En
associant à l’analyse la variable sexe, on observe que dans la province d’Antananarivo, le
pourcentage des ménages qui lavent à chaque utilisation les latrines est plus élevé chez les
ménages dirigés par une femme (25% des ménages dirigés par une femme contre 13% des
ménages dirigés par un homme). De plus, si on observe le pourcentage de ménages qui lave
au moins une fois par jour les latrines, il est légèrement plus important au niveau des ménages
dirigés par une femme à Antananarivo (76% des ménages dirigés par une femme et 73% des
ménages dirigés par un homme). Dans la province de Toliary, on constate que ce sont les
ménages dirigés par un homme qui nettoyent le plus fréquemment possible les latrines. En
fait, la totalité des ménages dirigés par un homme ont l’habitude de nettoyer leur latrines
tandis que pour les ménages dirigés par une femme, il y a 16% qui ne nettoyent jamais leur
latrines.

43
La question qui se pose également est le mode de nettoyage des latrines. Le mode de
nettoyage qui nous intéresse est le nettoyage avec seulement l’eau, ensuite de l’eau avec des
produits nettoyant et enfin les autres modes qui n’utilisent pas l’eau.

Graphique 10. Mode de nettoyage des latrines hygiéniques selon le sexe du chef de ménage.

100%

90%

80%

70%

60%

50%

40%

30%

20%

10%

0%
Homme Femme Ensemble Homme Femme Ensemble

Antananarivo Toliary

Eau seulement Eau avec produit nettoyant Autre

La différence qui existe entre les pratiques dans les deux provinces réside sur l’utilisation des
produits nettoyant. En fait, c’est dans la province d’Antananarivo que les ménages ont le plus
recours à l’utilisation de l’eau avec un produit nettoyant comme le détergent ou autre (55%
des ménages à Antananarivo contre 38% à Toliary). Si tel est le cas dans l’ensemble, en
introduisant la variable sexe, on constate que ce sont l’utilisation des produits nettoyant est
beaucoup plus fréquent chez les ménages dirigés par un homme. A Antananarivo, il y a
environ 46% des ménages dirigés par un homme qui utilisent ce procédé contre 40% dirigés
par une femme. A Toliary, l’écart entre ce pourcentage est beaucoup plus accentué : 42% des
ménages dirigés par un homme contre 17% dirigés par une femme.

Enfin, pour terminer le sujet sur le nettoyage des latrines, la vue de la répartition des tâches au
sein du ménage est utile pour savoir les habitudes de chaque zone d’étude.

44
Tableau 36. Personne responsable du nettoyage des latrines au sein du ménage.

Antananarivo Toliary
Urbaine Rurale Urbaine Rurale
Domestique Homme 2,1% 1,1% 2,4% 3,0%
Domestique Femme 6,6% 1,0% 3,7% 8,0%
Fille 2,2% 3,4% 3,9% 7,5%
Garçon 13,8% 13,8% 16,6% 16,0%
Epoux 3,5% 10,8% 1,2% 8,0%
Epouse 54,9% 57,5% 43,4% 34,5%
Autre Femme 4,0% 4,6% 13,8% 6,0%
Autre Homme 12,9% 7,8% 14,9% 17,0%
Total 100,0% 100,0% 100,0% 100,0%

La première personne responsable du nettoyage dans la majorité des ménages dans les 4 zones
d’étude est la femme du chef de ménage. En effet, dans la culture malagasy, la mère de
famille a un grand rôle dans les tâches ménagères. A part la femme du chef de ménage, ce
sont les garçons qui s’occupent le plus de la tâche. Il est à noter toutefois le fort pourcentage
de ménage où c’est le chef de ménage qui s’acquitte du nettoyage des latrines dans les zones
rurales de la province d’Antananarivo.

Les pratiques autour des latrines ou de l’évacuation des latrines sont aussi importantes pour
déterminer le niveau d’acquisition des ménages en terme d’hygiène. La préoccupation qui
s’attache à ce domaine est l’utilisation par les ménages des latrines et les habitudes d’hygiène
après chaque utilisation de ces latrines pour les aisances.

Tableau 37. Cas d’utilisation par les ménages des sanitaires pour les aisances.
Antananarivo Toliary
Urbaine Rurale Urbaine Rurale
A chaque besoin 80,7% 64,7% 27,7% 22,6%
Pour déféquer seulement 19,3% 34,9% 68,2% 77,4%
Autre 0,4% 4,2%
Total 100% 100% 100% 100%

Une différence de comportement existe entre les ménages des deux provinces. Si dans la
province d’Antananarivo, les latrines sont utilisées à chaque besoin, dans la province de
Toliary, les membres du ménage y vont seulement pour déféquer. Cette différence de
comportement peut être le corollaire du niveau d’infrastructure assez faible dans la province
de Toliary en terme d’assainissement, vue tout simplement les taux d’accès et d’utilisation des
latrines.

45
Tableau 38. Mode de lavage utilisé par les membres du ménage après l’usage des latrines.
Antananarivo Toliary
Urbaine Rurale Urbaine Rurale
Eau 3,3% 1,2% 5,6% 2,8%
Papier 96,1% 37,6% 89,2% 26,1%
Feuille d'arbre 40,3% 1,3% 15,4%
Herbe 18,0% 2,7% 9,6%
Petite branche 1,1% 33,1%
Osselet 0,2% 1,1% 7,5%
Autre 0,6% 1,6% 5,5%
Total 100% 100% 100% 100%

En matière d’hygiène, une différence existe dans les mœurs entre les ménages issus du milieu
rural et du milieu urbain. En fait, dans la zone urbaine d’Antananarivo, à chaque utilisation
des latrines, la majorité des ménages utilisent du papier pour se torcher (96,1%). Il en est de
même dans les villes urbaines de Toliary où 89,2% des ménages utilisent ce procédé. Au
niveau du monde rural, par contre, dans la province d’Antananarivo, ce sont les feuilles
d’arbre qui sont les plus employées (40,3%), et dans la province de Toliary, ce sont les petites
branches (33,1%). Ces pratiques en monde rural nécessitent une forte sensibilisation et/ou
éducation afin de pouvoir changer les comportements existants.

5.4. Traitement des excréta des enfants


Au sein des ménages qui disposent de latrines, certains membres n’ont pas l’habitude d’en
utiliser pour leurs aisances. Ces membres sont parfois des enfants qui ne sont pas encore en
âge de fréquenter les latrines. L’âge minimum pour les enfants de pouvoir utiliser les latrines
varie selon le milieu, mais en général il tourne autour de 5 ans en moyenne.

Tableau 39. Age des enfants déclaré par les mères de famille pour l’utilisation des latrines.

Antananarivo Toliary
Urbaine Rurale Urbaine Rurale
Moyenne 5,2 5,5 6,0 5,4
Médiane 5 5 5 6
Minimum 1 1 2 1
Maximum 12 13 15 10
Ecart-type 1,8 1,7 2,1 1,7

Avant l’âge déclaré par les mères de famille, l’enfant ne peut utiliser les installations
sanitaires comme les latrines. Aussi, l’élimination des fèces de ces enfants doit être alors prise
au sérieux. En fait, elles sont en général plus dangereuses que celles des adultes, car le niveau
d’infection liée aux excréments est fréquemment plus élevé chez les enfants, qui manquent
d’anticorps. La préoccupation principale est donc de saisir les habitudes des ménages sur le
mode d’élimination des enfants.

46
Tableau 40. Mode d’élimination des excréments des enfants suivant l’accès ou non des latrines
1 2 3 4 5 6
Utilise Antananarivo 8% 7% 68% 8% 6% 3%
Toliary 2% 1% 59% 38%

N'utilise pas Antananarivo 19% 26% 15% 35% 5%


Toliary 12% 30% 34% 24%
1. Laisser sur place/ 2. Jeter en plein air/ 3. Jeter dans la latrines/ 4. Enfouir dans le sol/ 5. Dans la nature/ 6. Autre

Lorsque le ménage a accès à une latrines, la majorité des ménages qui ont des enfants pas
encore en âge d’utiliser jettent les excréments de ces derniers dans la latrine en question (68%
à Antananarivo et 59% à Toliary). Et lorsque le ménage n’a pas accès aux latrines, le mode le
plus utilisé est de jeter dans la nature pour la majorité des ménages d’Antananarivo (35%) et
d’enfouir dans le sol dans la province de Toliary (34%). De plus, il est à remarquer que le
comportement des ménages qui n’utilisent pas encore les latrines habituellement est à risque
pour la préservation de l’hygiène de l’environnement.

47
CHAPITRE 5 : LAVAGE DES MAINS

6.1. Importance du lavage des mains

L’hygiène corporelle en général et l’hygiène des mains en particulier sont indispensables dans
l’état de santé humaine dans la mesure où les aliments que nous préparons ou que nous
mangeons sont manipulés d’une manière ou d’une autre par les mains. Faut-il encore rappeler
que les maladies diarrhéiques gardent toujours la seconde place parmi les principales maladies
qui sévissent à Madagascar selon l’EPM 2002. D’autres facteurs entrent effectivement en
compte dans le cas des maladies diarrhéiques comme la potabilité de l’eau à boire et la
propreté des aliments, mais nous ne pouvons pas ignorer que tout cela tourne autour de la
propreté et qu’une corrélation peut exister entre l’état de l’hygiène corporelle et la propreté
des aliments à manger. Cela nous donne à première vue une idée de l’importance du lavage
des mains pour entretenir la santé humaine et surtout celle de la mère et des enfants.

La connaissance de l’attitude des personnes sur le lavage des mains est en outre un instrument
essentiel de prévision d’une évolution de maladies infectieuses sévissant sous forme
épidémique comme le choléra. Concernant les ménages enquêtés dans le cadre de ce projet,
9% des ménages à Antananarivo déclarent avoir eu des personnes malades durant les deux
dernières semaines précédents l’enquête contre 14,8% à Toliary. Par ailleurs le pourcentage
est assez élevé en milieu rural par rapport au milieu urbain. Ce qui confirme encore la
vulnérabilité de la population qui vit en milieu rural quant à l’état de leur santé. Les maladies
diarrhéiques ont affecté 12,9% des personnes malades à Antananarivo contre 36,8% à Toliary.

Quant à la question de savoir sur l’habitude concernant le lavage des mains, il est en général
incorporé dans le vécu quotidien des ménages. Toutefois, l’enquête montre bien qu’il y a une
différence sensible entre les comportements et habitudes au niveau de la province de Toliary
et d’Antananarivo. En effet, cette enquête a mis en exergue qu’aucun membre de 28,9% des
ménages à Toliary n’ont pas l’habitude de se laver les mains. Toujours est-il qu’il faudrait
encore plus d’animation et de sensibilisation au niveau de la province de Toliary pour arriver
à des résultats beaucoup plus probants par rapport à Antananarivo car les mains constituent un
vecteur de propension des microbes à travers les aliments ou les ustensiles manipulés.

Tableau 41. Type d’individus qui sont habitués à se laver les mains suivant la nature de l’eau
(en %)

Antananarivo Toliary
Type des individus Ville Rural Ville Rural
Eau Eau non Eau Eau non Eau Eau non Eau Eau non
potable potable potable potable potable potable potable potable

-Tous les membres du ménage 91,3 3,6 27,0 59,3 73,0 4,3 10,9 43,8
-Les mères et enfants seulement 2,9 0,0 2,0 4,0 10,6 0,6 0,4 6,5
-Autres 2,2 0,0 0,5 1,8 4,2 0,0 0,8 3,3
-Aucun membre 0,0 0,0 1,5 3,9 6,9 0,4 2,4 31,9
Total 100,0 100,0 100,0 100,0

48
La plupart des ménages ont appris à laver les mains par eux-mêmes c’est-à-dire à travers
l’apprentissage d’un membre de ménage sachant déjà comment faire pour se laver les mains
ou par un membre de la famille. Ce pourcentage est de 60,2% à Antananarivo contre 69,3% à
Toliary. Viennent ensuite les personnels de santé (14,5% contre 10,8%) qui ont surtout des
impacts dans le cas des mères et des enfants à travers la fréquentation des centres de santé et
l’apprentissage à l’école (10,2% contre 4,2%). Les infrastructures de santé existantes et les
écoles au sein de chaque région jouent alors un rôle particulier dans cette habitude des
ménages pour le lavage des mains. Les différents canaux d’apprentissage sont détaillés dans
le tableau ci-après.

Tableau 42. Répartition des canaux d’apprentissage du lavage des mains

Antananarivo Toliary
Canaux d’apprentissage
Ville Rural Ville Rural
Vous-même 70,7 57,0 50,9 73,7
A l'école 8,9 10,6 9,4 3,0
La famille 12,0 7,3 11,2 6,7
Par le personnel de santé 4,4 17,6 15,8 9,6
Par l’action des ONGs 0,0 0,3 0,0 0,0
Par la radio ou TV 2,0 4,2 8,0 2,0
Autres 2,0 3,0 4,7 5,1
Total 100,0 100,0 100,0 100,0

L’apprentissage du lavage des mains a été véhiculé principalement par un membre du ménage
dans lequel vit la personne (vous-même), par un membre de la famille, à l’école ou par le
personnel de santé. Les actions directes des ONGs ainsi que les mass media (radios ou
télévisions) tiennent une part moins prépondérante dans la sensibilisation de la population
pour le lavage des mains. Il se pourrait cependant que certaines actions IEC visent certains
membres du ménage qui, à leur tour, transmettent ces actions IEC à d’autres personnes.

6.2. Manière de se laver les mains

Le lavage des mains se fait soit avec de l’eau et du savon soit avec de l’eau seulement. Les
ménages utilisent rarement d’autres produits tels que les cendres ou le sable pour se laver les
mains. L’on constate que le pourcentage des ménages qui se lavent les mains avec du savon
ou seulement avec de l’eau à Antananarivo par rapport à Toliary est presque inversé. En effet
si d’une part, 66,4% des ménages à Antananarivo utilisent du savon pour se laver les mains, le
taux n’est que de 30,9% à Toliary. D’autre part 67,4% des ménages à Toliary utilisent
seulement de l’eau pour se laver les mains alors que ce cas ne se présente que sur 33% des
ménages tananariviens.

49
Tableau 43. Manière de se laver les mains.

Antananarivo Toliary
Moyen utilisé pour laver les mains
Ville Rural Ville Rural
Eau avec du savon 97,1 57,0 68,8 21,4
Eau seulement 2,7 42,3 31,0 76,6
Eau avec d’autres produits 0,2 0,7 0,2 2,1
Total 100,0 100,0 100,0 100,0

L’utilisation du savon est plus ou moins acquise en ville (87,9%) surtout dans la ville
d’Antananarivo où le pourcentage s’élève à 97,1%. Par contre sur les 69,1% de ménages à
Toliary qui n’utilisent pas du savon pour le lavage des mains, plus de la moitié vivent en
milieu rural.

Parmi les ménages utilisant le savon pour se laver les mains, 60% d’entre eux l’utilisent
régulièrement tandis que le reste le prend exceptionnellement. Cette fréquence d’utilisation du
savon est à peu près la même dans les deux provinces. La différence est néanmoins
significative par milieu de résidence car 79,2% et 51,3% des ménages qui vivent
respectivement en ville (Antananarivo ville ou Toliary ville) et en milieu rural utilisent
régulièrement du savon pour le lavage des mains.

Graphique 11. Pourcentage des ménages qui utilisent du savon pour se laver les mains.
%

100
90
80
70
60
Oui
50
Non
40
30
20
10
0
Tana Ville Tana Rural Toliary Ville Toliary Rural

Après avoir lavé les mains, 77% et 41,6% des ménages respectivement à Antananarivo et à
Toliary font sécher leurs mains. Pour ce faire 64,3% des ménages à Antananarivo utilisent une
serviette (contre 50,4% à Toliary) ; 26,1% des ménages tananariviens laissent leurs mains
séchées naturellement (contre 41,9% à Toliary) et le reste utilise un chiffon ou un lambeau
(lamba, lamba kely) ou même avec leurs vêtements. La serviette est surtout utilisée en ville
mais les ménages en milieu rural laissent surtout les mains séchées naturellement.

Le lavage des mains ne nécessite généralement ni des infrastructures particulières ni des


emplacements spécifiques. Seulement 38,8% et 29,1% des ménages à Antananarivo et à
Toliary disposent des emplacements pour le lavage des mains. Rares sont les ménages qui

50
possèdent une petite installation appropriée pour le lavage des mains et ces endroits se
trouvent souvent près de la maison d’habitation.

L’emplacement immédiat du savon n’est pas homogène. Cela dépend de l’habitude de chaque
ménage. Certains les disposent dans la cuisine et d’autres dans un endroit particulier de la
maison ou dans la cours. Ceux qui le disposent près des installations de lavage des mains sont
de 23,3% à Antananarivo et de 15,5% à Toliary. Enfin, le savon en cours d’utilisation est
rangé dans une petite installation réservée pour cela (respectivement 43,7% et 46,2% des cas à
Antananarivo et Toliary), dans un tiroir ou armoire (respectivement 16% et 4,5%) sinon il est
rangé dans une forme ou un endroit quelconque.

6.3. Les moments critiques pour se laver les mains

Le moment où la plupart des ménages se lavent les mains est avant de manger les repas. Le
taux s’élève à 91,9% pour Antananarivo contre 67,6% pour Toliary. Ce résultat est rassurant
dans la mesure où le lavage des mains est, comme d’aucuns le savent, au même titre que
l’utilisation des latrines un des moyens utilisés pour arrêter le circuit des vecteurs de maladies
surtout diarrhéiques. Il figure parmi les règles de l’hygiène de base prodiguées dans les divers
centres de santé surtout pendant la période où il y avait eu de l’épidémie de choléra à
Madagascar.

« La santé est interprétée comme un état de bien être physique, psychologique, relationnel et
spirituel » Andriantsiferana, R, 2002. D’après les informations recueillies par le FOCUS
GROUP, les gens se lavent les mains quand elles sont très sales, après avoir près du charbon,
après défécation, avant de manger et après avoir enlevé les chaussures. Le tableau ci-après
récapitule le pourcentage des ménages qui se lavent les mains avec du savon ou non selon
certains moments jugés critiques.

Plus de la moitié des ménages enquêtés se lavent les mains pendant les moments critiques tels
que avant de manger, après le boulot ou les travaux champêtres, avant la préparation des
repas, après la défécation et après les jeux. Exception faite au niveau des ménages à Toliary
car 42,4% d’entre eux seulement lavent les mains après les jeux des enfants et surtout au
niveau des mères. En effet 36,1% et 18,6% des mères respectivement dans la province
d’Antananarivo et de Toliary lavent les mains avant l’allaitement.

51
Tableau 44. Pourcentage des ménages qui se lavent les mains selon les moments critiques

Antananarivo Toliary
Moments critiques pour se laver les mains
Ville Rural Ville Rural
AVANT DE MANGER
- avec de l'eau et du savon 84,7 37,4 52,5 13,9
- avec de l'eau seulement 14,0 52,5 36,2 48,6
- Ne pas laver les mains 1,3 10,1 11,3 37,6
APRES DEFECATION
- avec de l'eau et du savon 88,1 25,6 67,1 17,2
- avec de l'eau seulement 8,3 36,2 27,4 41,8
- Ne pas laver les mains 3,6 38,2 5,5 41,0
AVANT DE PREPARER LA NOURRITURE
- avec de l'eau et du savon 85,0 29,1 51,3 8,4
- avec de l'eau seulement 7,6 48,9 30,8 35,1
- Ne pas laver les mains 7,4 22,0 17,9 56,5
APRES LE TRAVAIL/LES CHAMPS
- avec de l'eau et du savon 74,5 37,7 54,9 11,6
- avec de l'eau seulement 12,9 48,8 28,5 51,3
- Ne pas laver les mains 12,6 13,5 16,5 37,2
APRES LES JEUX DES ENFANTS
- avec de l'eau et du savon 70,5 22,6 35,2 4,4
- avec de l'eau seulement 15,0 36,3 30,2 31,0
- Ne pas laver les mains 14,5 41,0 34,6 64,6
AVANT L’ALLAITEMENT
- avec de l'eau et du savon 39,7 14,5 21,8 1,5
- avec de l'eau seulement 4,0 20,1 17,5 13,3
- Ne pas laver les mains 56,4 65,4 60,6 85,2

L’utilisation du savon lorsqu’on se lave les mains est encore mitigée. Plus de 50% des
ménages à Antananarivo utilisent du savon s’ils se lavent les mains pendant ces moments tels
qu’il est évoqué dans le tableau ci-dessus. Ce pourcentage tourne autour de 30% pour les
ménages à Toliary c’est-à-dire que 3 ménages sur 10 utilisent du savon à Toliary pendant ces
moments s’ils lavent les mains. En ville, certaines personnes lavent les mains avec du savon
pour respecter l’hygiène sanitaire, d’autres, à l’objectif de ne pas être rejeté par la société sont
obligés de laver leur mains avec ou sans savon.

52
Tableau 45. Raisons de non utilisation du savon

Antananarivo Toliary
Raison de non utilisation
du savon : Ville Rural Ville Rural
- Us et coutumes 0,0 0,4 0,0 4,0
- Pas nécessaire 0,0 1,7 3,3 10,2
- Pas d'argent 19,6 43,5 35,3 32,4
- Par habitude 80,4 51,3 60,7 52,5
- Autres 0,0 3,1 0,6 1,0
Total 100,0 100,0 100,0 100,0

Deux raisons principales constituent les facteurs de blocage à l’utilisation du savon :


l’habitude (54,6%) et le manque de moyens financiers (37,2%). L’on peut alors annoncer
d’emblée que la non utilisation du savon dans le lavage des mains est avant tout une question
d’habitude qui a trait aux comportements des individus et à la manière de vivre du ménage.
L’utilisation du savon nécessite l’augmentation de la consommation en eau alors que cette
dernière est très précieuse de par sa rareté dans cette partie Sud du pays. Cette insuffisance de
l’eau détermine en partie les comportements des ménages vivant dans le milieu rural de
Toliary pour la non utilisation de savon. En ce sens, laver les mains n’entre pas dans leurs
habitudes qu’en cas de saleté. Puis, le pouvoir d’achat des ménages pouvait empêcher les gens
d’utiliser du savon.

Plusieurs raisons poussent les gens à se laver les mains mais la plupart tournent autour de
l’hygiène et la santé (la préservation de la santé, l’amour de la propreté, sentiment de confort
et de bien-être, etc.). Mais on peut aussi citer la question d’habitude et la préservation du
statut social et de la dignité humaine. Enfin, c’est surtout la mère de famille dans 34,3% des
cas qui prend attention ou s’occupe par le lavage des mains des enfants de moins de 10 ans.
Après ce sont les enfants dont 50% d’entre eux sont âgés entre 13 et 22 ans. Les chefs de
ménage se trouvent en troisième position.

6.4. Facteurs déterminants du lavage des mains

Le fait que les membres du ménage se lavent les mains ou non avant de manger est identifié
par la variable dichotomique "Lavage des mains" dans ce modèle de régression probit. Elle
prend la valeur 1 si les individus du ménage lavent les mains et 0 sinon. Le modèle consiste à
calculer la probabilité de laver les mains en fonction de plusieurs variables explicatives
caractéristiques du ménage ou du chef de ménage comme le montre le tableau ci-après.

53
Tableau 46. Résultat d'un modèle probit sur le lavage des mains avant de manger
Variables Variation en Erreur Intervalle de P>|z| Niveau Coef. Erreur Intervalle de
explicatives probabilité (1) standard confiance moyen standard confiance
Caractéristiques du ménage
Province* -0,120 0,031 -0,180 -0,060 0,000 0,352 -0,743 0,165 -1,067 -0,419
Milieu de résidence* 0,036 0,032 -0,027 0,098 0,273 0,405 0,272 0,248 -0,214 0,759
Ménage résident à -0,008 0,041 -0,088 0,072 0,842 0,168 -0,057 0,285 -0,615 0,501
Toliary rural*
Nombre d'individus -0,008 0,002 -0,012 -0,003 0,001 5,318 -0,056 0,017 -0,089 -0,022
dans le ménage
Possession de Radio* 0,016 0,021 -0,026 0,057 0,434 0,718 0,111 0,141 -0,166 0,387
Possession de 0,067 0,020 0,027 0,107 0,004 0,289 0,583 0,202 0,187 0,979
Télévision*
Existence -0,010 0,025 -0,059 0,039 0,677 0,314 -0,073 0,176 -0,417 0,271
d’Eléctricité*
Qualité de l'eau pour 0,009 0,026 -0,043 0,060 0,736 0,591 0,064 0,188 -0,306 0,433
se laver*
Latrine hygiénique* 0,025 0,029 -0,031 0,080 0,458 0,104 0,205 0,276 -0,336 0,746
N'utilise pas de -0,030 0,022 -0,074 0,013 0,159 0,271 -0,210 0,149 -0,502 0,082
latrines*
Caractéristiques du chef de ménage
Sexe* -0,009 0,027 -0,061 0,043 0,744 0,845 -0,069 0,211 -0,482 0,344
Age 0,001 0,001 0,000 0,002 0,039 43,338 0,008 0,004 0,000 0,015
Situation 0,027 0,032 -0,035 0,089 0,365 0,808 0,182 0,201 -0,211 0,575
matrimoniale*
CM ayant un niveau 0,008 0,017 -0,026 0,041 0,661 0,364 0,056 0,129 -0,196 0,309
primaire*
CM ayant un niveau 0,080 0,020 0,040 0,120 0,000 0,339 0,680 0,186 0,316 1,044
secondaire ou plus*
Occupation 0,004 0,031 -0,056 0,065 0,893 0,514 0,031 0,229 -0,418 0,479
principale*
Constante 1,001 0,388 0,241 1,760

Note. (1) Dans notre cas cette variation en probabilité (colonne n°1 du tableau) traduit la variation du
risque de ne pas laver les mains avant de manger lorsqu'il y a une variation chez le ménage moyen qui
est caractérisé par le niveau moyen des variables explicatives (colonne n°6). Pour les variables
marquées de *, elles ont été traitées comme des variables dichotomiques dans le modèle ; il s'agit
donc de la variation lorsque la valeur de la variable passe de 0 à 1.

Le résultat de ce premier modèle nous montre que certains facteurs contribuent positivement
et de manière significative à la faculté pour les ménages de se laver les mains avant de manger
comme l’âge et le niveau d’instruction du chef de ménage alors que d’autres facteurs
diminuent la probabilité pour les membres du ménage de se laver les mains comme le nombre
d’individus composant le ménage et le lieu géographique de résidence (Toliary vs
Antananarivo).

En ce qui concerne les caractéristiques liées à la localité du ménage, il existe un contraste


entre les ménages vivant dans la province d’Antananarivo par rapport à ceux à Toliary. En
effet il y a moins de chances que les ménages vivant à Toliary lavent les mains avant de
manger par rapport à ceux résidant à Antananarivo.

54
Le nombre d’individus dans le ménage joue un rôle prépondérant dans le lavage des mains
(avant de manger). Plus la taille du ménage est grande, moins il y a de chances qu'il se lave
les mains. L’importance d’individus au sein du ménage exerce une pression sur l’eau et se
traduit par le fait que la disponibilité de l’eau diminue au fur et à mesure que les individus au
sein du ménage sont nombreux.

Les personnes dans un ménage dont le chef dispose d’un niveau d'instruction élevé (niveau
secondaire ou universitaire) a plus de chance de se laver les mains que celles dans un ménage
dont le chef n’est pas instruit. Force est de constater qu’un niveau d’instruction primaire du
chef de ménage (par rapport à un chef de ménage non instruit) n’est pas significatif dans ce
modèle. En outre, la variable sexe du chef de ménage n’est pas un facteur déterminant du
lavage des mains.

Enfin le modèle met en exergue le fait que le lavage des mains avant de manger ne dépend ni
de la potabilité de l’eau utilisée ni de l’utilisation de latrines. Ce résultat confirme
l’importance de l’habitude dans le lavage des mains tout en négligeant l’importance de
l’hygiène sanitaire.

D’autres modèles ont été construits pour prendre en compte l’utilisation de savon et la
potabilité de l’eau utilisée dans le lavage des mains. Ainsi, outre certaines variables qui ont
été déjà expliquées auparavant, le milieu de résidence (urbain vs rural) retrace une distinction
nette quant au lavage des mains avec de l’eau potable. En effet, 69,2% et 85,7% des ménages
respectivement à Antananarivo et à Toliary vivant en milieu rural utilise de l’eau non potable
pour se laver les mains. Par ailleurs, les ménages vivant à Toliary rural ont encore moins de
chance de se laver les mains avec de l’eau potable par rapport aux autres endroits
(Antananarivo ville, Toliary ville et Antananarivo rural). Ce résultat montre la vulnérabilité de
l’hygiène des mains en milieu rural et surtout à Toliary rural.

Bref, en ville à tendance de la modernité, dans la campagne à culture traditionnel et dans les
ruraux conservateurs, les conditions d’hygiène sont négligées par la population locale. La
défaillance de traitement à savoir les points d’eau le transport et la conservation réduit la
qualité d’eau en eau non potable. Puis, l’insuffisance des infrastructures sanitaires, la
croissance démographique considérable et l’insuffisance d’espace empêchent l’assainissement
de la ville. L’attachement aux valeurs culturelles traditionnelles trouble la vision et la
connaissance des gens sur les bienfaits de l’hygiène sur l’assainissement. Aussi le but de
l’hygiène en général sur la santé n’est-elle pas bien reçu par la population.

55
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Les conclusions et recomandations formulées dans cette partie s’inspirent des résultats
statistiques de l’enquête quantitative et de la démarche anthropologique auprès des focus
groups. Elles sont synthétiques et essentielles et balaient tous les éléments primordiaux de
l’étude.

A CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS GENERALE/

Partout dans les régions de Madagascar, l’eau a une importance si considérable sous tous les
aspects : propreté, santé, source de vie… Les zones de l’enquête ont montré divers problèmes
liés à l’eau. On peut suggérer trois catégories de recommandations :
- les recommandations liées à l’éducation
- les recommandations liées aux habitudes et coutumes traditionnels
- les recommandations liées aux aspects économiques

I Recommandations liées à l’Education

- Il faudra véhiculer auprès des mères de famille l’importance de l’environnement et


de l’eau pour la santé familiale
- Les enfants devraient être initiés sur l’importance et l’utilisation de l’eau propre,
sur le cadre d’hygiène sain d’un environnement propre
- Les pères de famille devraient , avec leurs moyens disponibles, essayer d’assainir
les puits, sources , l’environnement de sa progéniture en général.
- Un sensibilisation de masse intensive au départ, puis périodique devra inciter les
citoyens à s’attacher à la propreté et à l’hygiène

Ces recommandations de conscientisation sont d’autant plus importantes qu’elles amènent les
citoyens à s’autodiscipline et à pérenniser les avantages procurés par le bien-être d’un
environnement salubre

II Recommandations liées aux habitudes et coutumes

La tradition revêt une importance considérable dans les régions enquêtées. D’après Calame
GRIAULE (7) « Le rôle social joué par la tradition en Afrique demeure un effet considérable
(…) elle constitue la vision du monde propre à une société ».

Les tabous font partie des habitudes,des croyances résultant des sociétés du passé, et leurs
raisons et origines sont parfois méconnus.
(8)
: « Le mythe est vivant, en sens qu’il fournit des modèles pour la conduite humaine et
confère par la même signification et valeur à l’existence ».
(9)
« Le mythe n’est pas une explication destinée à satisfaire une curiosité scientifique mais un
récit qui peut revivre une réalité originelle, et qui répond à un profond besoin religieux à des
aspirations morales (…) ».

Si ces tabous confèrent à améliorer le comportement des habitants sur l’utilisation de l’eau,
l’hygiène ; il faudrait s’y proscrire, sinon, il faut motiver les gens en offrant la vision de tous
les avantages fournis par l’eau propre, la santé et l’hygiène satisfaisants.

56
Toute disposition, surtout infrastructurelle (construction de puits, latrine..) devrait respecter
les normes bâties sur les tabous si cela n’entrave pas les principes
(par exemple l’est symbolise l’axe religieux, la source. Le nord symbolise l’autorité, et
l’intersection de ces deux axes est sacrée. On ne devrait pas creuser une fosse à ordures en ces
deux axes et à leur intersection.

III Recommandations liées aux aspects économiques

- C’est la création d’emploi qui haussera le niveau de vie des citoyens la recherche
du bien-être. Dans ce cas, les habitants pourront acheter le savon, construire des
latrines, des douches et garder leur propreté.

- Des projets financés devraient favoriser la diffusion des techniques et processus


d’hygiène et renforcer les capacités des citoyens à s’enquérir des bienfaits procurés
par la propreté et l’hygiène. Ces projets devraient être acceptés par la population
dans leur forme que dans leur influence sur les habitudes de a société
(10)
: « Les processus et phénomènes sociaux associées à ce qu’on appelle en référence aux
pays du sud, développement, politiques de développement, opération de développement,
dispositifs de développement, projet de développement, constituent un domaine de recherche
à part entière pour l’anthropologie ».

Compte tenu des observations sur site et des impressions recueillies, voici un ensemble de
propositions apportées issues des analyses par faritany et fivondronana enquêtés. Elles ne
prétendent pas être exhaustives, mais peuvent servir d’orientations préliminaires pour mener à
des actions futures.

Ces propositions complètent celles qui sont formulées directement par les répondants des
focus group, et dont les présentations se trouvent dans l’Annexe II du présent rapport. Les
propositions sont ventilées par thème de l’étude pour mieux les appréhender. Ces thèmes
sont : Source d’eau, Assainissement du cadre de vie et Hygiène en général (incluant le lavage
des mains).

57
B CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS PAR FIVONDRONANA

I Faritany d’Antananarivo

I.1 ANTANANARIVO RENIVOHITRA

SOURCE D’EAU

- Installation de fontaines publiques en nombre suffisant par rapport à la taille de la


population. La commune doit se pencher sur cette étude dans la mesure où la majorité
de la population s’approvisionne auprès des fontaines publiques
- A chaque borne fontaine, il serait approprié de disposer de 5 à 6 robinets pour
diminuer les files d’attente. On pourra aussi relier chaque robinet directement aux
seaux des usagers par l’intermédiaire d’un tuyau plastique.

ASSAINISSEMENT DU CADRE DE VIE

- Dans une grande ville, et en tant que capitale, les règles préservant l’assainissement
doivent être prescrites rigoureusement et les sanctions appliquées (sur le fait de jeter
les ordures n’importe où, déféquer dans les allées publiques, etc…)
- L’on devrait enlever à temps les bacs à ordure
- Il faut utiliser à plein séant les mass média pour sensibiliser la population, car c’est
un avantage particulier d’Antananarivo d’en disposer.
- Le respect de la propreté devrait être un ordre absolu pour tous les citoyens. Il
appartiendra à l’Etat de planifier et de chercher le financement pour un meilleur
assainissement de la ville.
(3)
“La saleté est une offense contre l’ordre. En l’éliminant, nous n’accomplissons pas un
geste négatif ; au contraire nous nous efforçons positivement, d’organiser notre milieu »
Mary DOUGLAS.

HYGIENE EN GENERAL

- Renforcer l’éducation de l’hygiène à l’école et de façon répétitive, comme le lavage


des mains, l’utilisation du savon.
- Médiatisation des méfaits de la malpropreté : par exemple à l’aide des projections des
films sur les microbes,la santé, les maladies provoquées par le manque d’hygiène

58
I.2 ANJOZOROBE

SOURCE D'EAU

- Etude géologique pour dépister les sources d'eau permanentes.


- Réservoir d'eau pendant les périodes de pluies et étude particulière pour sa
réalisation.
→ Adduction d'eau potable (JIRAMA ou autres ONG)
- Instauration de lois par le gouvernement pour la réforme des bornes fontaines
(sanctionner les non participants) tel que les commissions d'eau de la commune ou
autres exemples.
- Persuader les gens à faire bouillir chaque fois l'eau.
- Epuration d'eau à l’aide des sûr' eau, eau de javel.

ASSAINISSEMENT DU CADRE DE VIE

- Les mesures déjà conçues sont applicables, toutefois, un renforcement de la


sécurité de la région est à prévoir afin d'éviter la cohabitation avec les animaux
ainsi que l'éparpillement des puces et punaises des animaux.
- Construction de WC, douches, bassins par la commune.

HYGIENE EN GENERAL

- Soumettre les commerçants de rue aux règlements et sanctionner ceux qui


effreignent les règles.
- Création d'emploi aux gens pour rehausser leur niveau de vie afin de leur permettre
d'acquérir les moyens d’hygiène tels que le savon, la douche.
- Renforcement à l'école l'utilité de l'hygiène "théorie et pratique" mais pas
seulement théorique.
- La projection de film "sur les microbes" pouvant inciter les enfants à changer leur
comportement.
- On les emmène à l'hôpital pour rendre visite à une personne malade pour la non
utilisation d'eau potable avec les explications d'un médecin.

59
I.3 TSIROANOMANDIDY
SOURCES D'EAU

- Collaborer avec les techniciens pour l'étude de lieu d'approvisionnement en eau


potable d'une région donnée (montagneuse, existence d'éboulement, pénurie d'eau)
- Acheminer l'eau à proximité des gens pour améliorer leur condition de vie
- Eduquer les gens sur ce qu'est une eau potable par l'intermédiaire des discussions,
discours,
- Montrer des microbes aux enfants à l'aide d'un microscope pour qu'ils en racontent
aux parents.

ASSAINISSEMENT DU CADRE DE VIE

- Instauration de règlement sur le dépôt des déchets et ordures.


- Prise en charge par l'état de la construction des WC publics et d'autres
infrastructures nécessaires (douches, bassins) et encourager les gens à les utiliser.
- Utilisation gratuite de ces infrastructures au début et payé par la suite.

HYGIENE EN GENERAL

(Propositions identiques au cas d’Anjozorobe)

60
I.4 ANTANIFOTSY

SOURCE D'EAU

- Comme dans beaucoup de régions : l'eau est suffisante mais nécessite une bonne
gestion.
- Construction de barrage pour la distribution d'eau pendant l'été ou autres mesures
proposées par les Ingénieurs hydrauliques partant de leur étude sur terrain..
- Education des gens à utiliser des réservoirs, et à épurer l'eau de temps à temps.
- Apprendre les gens à bouillir l'eau.
- Collaborer avec les ONG.

ASSAINISSEMENT DU CADRE DE VIE

- Les ordures et déchets éparpillés ici et là ne gênent pas les gens en général car ils y
sont habitués.
- Pour eux, cela n'a aucun effet sur la santé car les ordures sont utilisées comme
engrais, et les déchets sont emportés par les eaux de pluies.
(5) C'est ici que les dires de Rachel ANDRIAMBELOMIADANA s'affirment :
"l'absence d'effort de volonté, la crainte pour tout changement, la résignation sur tout
ce qui est établi, sont des facteurs de blocage à n'importe quel progrès ".
- Les gens sont encore convaincus et savent le démontrer que les WC ne sont pas
nécessaires " En effet, les "voatay" mangent les excréments évacués dans les forêts
et disparaissent après quelque temps.
Pour eux, l'équilibre naturel et l'auto -régulation de la société suffisent. Il faut les
convaincre petit à petit (bain social ou l'intégration sociale d'un animateur)

HYGIENE EN GENERAL

- Création d'emploi aux gens pour rehausser leur niveau de vie afin de leur permettre
d'acquérir les moyens d’hygiène tels que le savon, la douche.
- Renforcement à l'école l'utilité de l'hygiène "théorie et pratique" mais pas
seulement théorique.
- La projection de film "sur les microbes" pouvant inciter les enfants à changer leur
comportement.
- On les emmène à l'hôpital pour rendre visite à une personne malade pour la non
utilisation d'eau potable avec les explications d'un médecin.

61
II Faritany de Toliara

II.1 TOLIARY I

SOURCE D'EAU

- Implantation des bornes fontaines en fonction de l'accroissement des utilisateurs.


La commune devrait étudier ce problème car l'eau est vitale et la majorité de la
population s'approvisionne auprès de ces bornes.
- Pour éviter les longues queues une borne fontaine devrait avoir 5 à 6 robinets
munis de tuyau à leur bout orienté vers les seaux afin d'empêcher l'eau à se
propager.
- La population s'adonne à clôturer et faire une canalisation des bornes fontaines.
- Toujours faire bouillir l'eau même si elle est déjà épurée (JIRAMA) car les seaux
utilisés ne sont pas munis de couvercles.

ASSAINISSEMENT DU CADRE DE VIE

- Construction des WC publics hors de la ville par la commune dans un lieu choisi
par le fokonolona (après décision en réunion publique).

- Augmentation des personnels chargés d'entretenir l'hygiène de la ville.


- Pénalisation de toutes personnes insalubres (ordure, excrément, urine).
-
HYGIENE EN GENERAL

- Augmentation des bornes fontaines.


- Construction des WC publics.
- Construction des douches publiques.
- Education de la population sur l'hygiène et sanction à l'inexécution .
Education pour la population non scolaire afin d'éviter toutes divergences.

62
II.2 MOROMBE

SOURCE D'EAU

- Creuser un puits est une solution permanente, profond et faire monter l'eau à l'aide
d'une poulie ou pompe manivelle (telle que le FIKRIFAMA utilise). En effet l'eau
a bon goût et quand elle se tarit on creuse encore et la région aura toujours de
l'eau.
- Creuser le puits à proximité du village dans un endroit choisi par tous
- Effort de conscientisation et éducation des gens pour l'utilisation d'eau potable tel
que : bouillir l'eau, utilisation du sûr - eau, eau de javel
- Garder l'eau propre toujours couverte (réservoir d'eau).

ASSAINISSEMENT DU CADRE DE VIE

- L'utilisation d'une même douche ou d'un même WC pour un frère et une sœur au
sein des Masikoro est considéré comme un tabou.
→ On ne pourrait pas imposer aux gens des mesures brusques puisque c'était déjà
instauré dans leur culture et coutume. (civilisation selon la culture)
- Dans l'utilisation de WC : les gens ne veulent pas changer leur rite : s'occuper de la
saleté n'est pas nécessaire.

(1) Mary DOUGLAS : "Ce qui est sorti du corps ne doit jamais y rentrer et doit être
éviter à tout prix. Toute chose qui, une fois sortie, se trouve réintroduite et polluée
au plus haut point"

Mesures :

- Convaincre les habitants à utiliser les WC tout en leur prouvant les inconvénients à
ne pas les utiliser.
- Persuader par tous les moyens des doyens de chaque région (bain linguistique, bain
social) incitant le peuple à changer peu à peu leur coutume.
- Ce que les gens ne veulent pas changer dans leur coutume doit être suivi et accepté
par celui qui apporte le progrès car l'application de la dictature ne portera aucun
fruit.

HYGIENE EN GENERAL

- Création d'emploi aux gens pour rehausser leur niveau de vie afin de leur permettre
d'acquérir les moyens d’hygiène tels que le savon, la douche.
- Renforcement à l'école l'utilité de l'hygiène "théorie et pratique" mais pas
seulement théorique.
- La projection de film "sur les microbes" pouvant inciter les enfants à changer leur
comportement.
- On les emmène à l'hôpital pour rendre visite à une personne malade pour la non
utilisation d'eau potable avec les explications d'un médecin.

63
II.3 SAKARAHA

SOURCE D' EAU

- Eduquer les gens à faire bouillir et à remplacer périodiquement l’eau


- On peut installer plusieurs puits, mais au préalable il faut identifier tous les facteurs
qui freinent la population à les utiliser. (par exemple, les jeunes filles préfèrent puiser
l’eau au loin dans l’espoir de rencontrer un courtisan, plutôt que d’aller la chercher
toute proche). On ne peut pas contraindre les personnes à abandonner tout de suite
leurs affinités de coutume :
(3)
: “L’identité d’une communauté repose sur la cohésion, sur la notion de territorialité et sur
la définition de l’espace social, lequel est symbolisé par le cercle où tout un chacun se sent en
sécurité. Sortir de ce cadre équivaut à se détacher de la société, aller à l’aventure ».

ASSAINISSEMENT DU CADRE DE VIE

- (Identique à celui de Morombe)

HYGIENE EN GENERAL

- Education continue depuis le plus jeune âge sur l’hygiène,aussi bien à l’école qu’à la
maison

- Trouver de l’emploi pour les citoyens pour rehausser leur pouvoir d’achat, afin qu’ils
puisent profiter pleinement de l’hygiène : achat de savon, douche, etc…

64
II.4. AMPANIHY

SOURCE D' EAU

- Collaboration avec des techniciens supérieurs pour le forage d'une source d'eau
alimentant la population.
-
• Concassage et déblocage des pierres en dessous ou
• Adduction d'eau un peu plus ramifié
• Conservation d'eau pendant la période des pluies

L'étape primordiale est de faire une étude adéquate de chaque cas pour transmettre les
mesures appropriées
- Convaincre les gens à faire bouillir l'eau afin d'éviter les maladies causées par son
impureté.

On peut utiliser l'école, le marché et le colportage comme moyen efficace qui véhicule
les messages sur la gestion de l’eau, afin de gagner assez rapidement la confiance et le
cœur des gens, et pour mieux les préparer.

(2) "Le développement commence au niveau de la personne elle-même. Ce sont disaient-ils les
conditions subjectives qui sont déterminantes pour le développement" (L.P)
RANDRIAMAROLAZA (Cf. Bibliographie)

- La commune doit prendre en main le "traitement d'eau" pour alléger la population :


désinsectisation, eau de javel… et celle-ci, en contrepartie, assurera la
pérennisation du lieu de puisage.

ASSAINISSEMENT DU CADRE DE VIE

- Rappeler aux éleveurs pour qu’ils ne laissent pas errer leur bétail en liberté.
- Instauration de règlement sous forme de « dina » pour que le chef quartier et la
commune entretiennent la ville.

NB : Le "Dina" n'est pas une loi réglementaire instaurée par les dirigeants mais un accord de
principe approuvé par la population.

• Loi : On peut contrer la loi en l'absence des autorités.


• Dina : Tout est chargé de contrôler son application, le voisinage … selon leur mode de
vie.

HYGIENE EN GENERAL

- Création d'emploi aux gens pour rehausser leur niveau de vie afin de leur permettre
d'acquérir les moyens d’hygiène tels que le savon, la douche.
- Renforcement à l'école l'utilité de l'hygiène "théorie et pratique" mais pas
seulement théorique.
- La projection de film "sur les microbes" pouvant inciter les enfants à changer leur
comportement.

65
- On les emmène à l'hôpital pour rendre visite à une personne malade pour la non
utilisation d'eau potable avec les explications d'un médecin.

66
ANNEXE I : DETAIL RELATIF AU FOCUS GROUP

Les tableaux suivant reprennent les idées principales transcrites dans les réponses des
questionnaires des focus group. Pour en faciliter la lecture, elles sont présentées en trois
colonnes.

La première colonne relate les vécus réels, et éventuellement (ou presque souvent) les
problèmes rencontrés. La deuxième colonne dégage les raisons ou les causes des vécus dans
la première colonne. Au cas d’existence de problèmes, les solutions proposées par les focus
group sont en troisième colonne.

De temps en temps, des solutions sont répétitives et peuvent contribuer à plusieurs


vécus pertinents. Néanmoins, cette présentation tabulaire présent l’avantage de pouvoir suivre
de façon caricaturée chaque fivondronana d’intervention.

Enfin en face de la première colonne figure les thèmes :


I evoque le thème EAU
II évoque le thème ASSAINISSEMENT DU CADRE DE VIE
III évoque L’HYGIENE EN GENERAL

Les résultats sont présentés par fivondronana.

67
ANTANANARIVO RENIVOHITRA
REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux
VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS PROBLEMES,
HABITANTS ou/et PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS
I. • Les gens s’approvisionnent • Augmentation du nombre
à la pompe de la JIRAMA de pompes de la
Les problèmes rencontrés JIRAMA
sont

• Retard au travail, à l’école • Les queues sont longues et


et retard de la préparation interminables, car la
des repas familiaux population est nombreuse
Durant les longues queues, on
assiste souvent à des
querelles :
♦ Irrespect de l’ordre de file
♦ Vols de seaux
♦ Négoce des places dans la
file par les salariés
transporteurs d’eau
• Malpropreté corporelle,
habits, aliments pas bien
lavés

• Nombreuses coupures Détérioration des tuyaux • Cotisation pour


d’eau courtes ou prolongées d’adduction et robinets qui sont réparation des tuyaux et
déjà vétustes. robinets abîmés,

• Fatigue et stress entraînant • Diminution de la pression


parfois des conflictuels d’eau due à l’ouverture
chez les habitants des synchrone de toutes les
fokontany pompes du fokontany
alimentées par un seul réseau
d’adduction
Vols des seaux
Batailles des files…

• Pourtour des pompes d’eau • Les gens sont irresponsables • Disciplines communes
insalubres en général, à et indisciplinés : • Assainissement des
l’exception de certaines - les enfants boivent à même pourtours des pompes
pompes le robinet • Eduquer les enfants au
- Les gens s’y lavent sans traitement de l’eau à
gêne boire
- Des résidus de riz cuit sont
observés après rinçage des
seaux
- Des insectes et rongeurs sont
observés là où les habitants
délaissent les débris
alimentaires

68
REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux
VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS PROBLEMES,
HABITANTS ou/et PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS
• L’eau transportée n’est pas Les seaux sont on couverts sont • Opération Sur’eau
protégée . Par ailleurs, sa les plus utilisés au transport. • Traitement de l’eau :
consommation peut parfois Au foyer, les seaux et les cuvettes • Opération conservation
entraîner des diarrhées, des sont les plus utilisés pour la « couverte » de l’eau
parasites intestinaux, de la conservation de l’eau. ; et ils ne • Demander à la JIRAMA
maladie de la peau. sont pas à l’abri de la poussière, de désinfecter l’eau avec
de la suie et des insectes. l’eau de Javel la nuit,
Les gens souffrent de pour que l’on n’en
l’insuffisance d’eau pour la ressente pas l’odeur au
cuisine, l’hygiène et cette petit matin
dernière sent parfois l’eau de
javel
♦ Quelques satisfactions sur ♦ Réduction du tarif de la
l’eau de la JIRAMA : JIRAMA
directement consommable, ♦ Un concurrent pour la
de bon goût et de bonne JIRAMA
odeur

REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux


VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS PROBLEMES,
HABITANTS ou/et PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS
II • Les ordures et les • Les bac à ordure sont éloignés • Répartition équitable et
excréments humains et et les enfants, par paresse ou loin des habitas des bacs
animaux sont éparpillés par peur de sortir loin la nuit, à ordure
causant : jettent les ordures n’importe • Réduction des objets à
où. jeter (sachets,
couches,…)
♦ La voirie n’enlève pas à temps ♦ Chaque ménage se doit
les ordures de creuser une fosse à
ordures
- Malpropreté des lieux • Comité de vigilance de la
d’habitations propreté
-
- Prolifération des rats,
puces, mouches et
moustiques
- Puanteur de • Des animaux ne sont pas • Sensibilisation et
l’atmosphère et parqués, et par ailleurs les discipline de rigueur
diverses maladie : gens se laissent aller par
diarrhées, peste, malpropreté, par paresse et
choléra, fièvre ar les par indiscipline
enfants jouent autour
des détritus
- Peau de banane et
tessons de bouteille
qui peuvent blesser

69
REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux
VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS PROBLEMES,
HABITANTS ou/et PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS
• Des problèmes sur les WC
et douches :

- Beaucoup ne Ø Les cours sont étroites pour • Plan d’assainissement


possèdent pas de WC abriter les WC. entrevu par le fokontany,
et douche, et les Ø Le terrain de construction la commune et le chef de
excréments sont d’un WC peut être fragile quartier
disséminés un peu Ø Des citoyens ne veulent pas • Gratuité des wc publics
partout surtout la nuit. payer dans les wc publics
Ø Des habitants ont l’habitude
de déféquer dans des pots
hygiéniques
- Puanteur dans certains Ø Des WC sont connectés aux ♦ Les fosses des WC
quartiers, qui freinent dalles des ruelles, ou bien les devraient être indépendantes
aussi le petit excréments sont directement et vidées quand elles ont
commerce jetés dans ces dalles pleines
Ø Beaucoup de dalles sont
bouchées

• Il y a certains gens qui


utilisent une douche, et
certains utilisent le WC en
guise de douche
• Cependant beaucoup
utilisent et entretiennent
les WC
- Les papiers hygiéniques
sont brûlés et balayés
- Les WC sont lavés avec le
reste de l’eau de lessive
- Certains WC sont
désinfectés au DDT, ou
désodorisés
- Les fosses des WC sont
bouchés ou évacués par
les camions citernes de la
voirie quand elles sont
remplies, et si elles sont au
bord de la route
- Dans certains cas, ces
fosses sont évacuées par
des hommes de main

70
REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux
VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS ou/et PROBLEMES,
HABITANTS PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS
III • Beaucoup d’habitants se
lavent les mains et certains
ne le font pas :
Pour ceux qui se lavent mains :
Ø On les lave seulement
à l’eau ou
Ø A l’eau avec du savon
Ø A l’eau avec une
brosse ou
Ø A l’eau avec savon et
brosse

♦ Les gens se lavent les Ø Amour de la propreté


mains quand elles sont très (assurance, légèreté,
sales, après défécation, aisance…)
après avoir pris du charbon, Ø Préservation de la santé et
avant de manger et après contre les microbes
avoir enlevé les chaussures Ø Habitudes depuis l’enfance
Ø Pour ne pas être rejeté par la
société
Ø Pour ne pas être grondé par les
parents

♦ Il existe des personnes qui Ø Laver les mains relèvent de


n’ont pas l’habitude de se fantaisie
laver les mains, qui Ø Il n’y eut point d’inconvénient
prennent peu la douche et de ne pas se laver les mains
qui ne lavent pas le linge Ø L’eau est insuffisante
avec suffisamment d’eau Ø Oubli des parents pour laver
les mains des enfants
♦ Concernant la non
utilisation du savon
Ø On n’a pas suffisamment
d’argent pour subvenir à
l’achat du savon.
Ø Pour les enfants, c’est la
paresse ou la méconnaissance
des bienfaits du savonnage

71
REALITES, SOLUTIONS aux
PROBLEMES VECUS CAUSES DE CES VECUS PROBLEMES,
PAR LES ou/et PROBLEMES PROPOSES
HABITANTS PAR LES
HABITANTS

♦ Concernant la non prise de Ø Non possession de douche et


douche corporelle douche publique payante
Ø Les attentes sont longues aux
douches publiques
Ø Les parents n’y prennent pas
suffisamment d’attention aux
douches de leurs enfants
Ø On se douche dans la cour, et
cette douche est insatisfaisante
♦ Concernant le lessivage Ø Les lavoirs sont insuffisants et
on n’a pas les moyens pour
puiser beaucoup d’eau pour le
lessivage

Concernant l’hygiène Ø Les petits marchands et


alimentaire gargotes n’ont pas d’argent
pour placer les aliments à
vendre dans des boîtes vitrées
Ø Les gens ne se soucient pas
parfois de la propreté des
aliments

72
ANJOZOROBE

REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux


VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS PROBLEMES,
HABITANTS ou/et PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS
I. • On utilise des points d’eau • En été, les gens sont
différents à Anjozorobe : obligés de creuser dans le
pompes, puits, digues, sable
sources, fleuve.

En général, les gens ne


sont pas satisfaits de la qualité
de l’eau.

• En période de • Les problèmes de tarissement • Pour garantir la potabilité


sécheresse, l’eau est de la source en période de de l’eau, on procède à
insuffisante pour ceux sécheresse son ébullition
qui utilisent les
sources et les puits. • Pour améliorer les
En outre, on constate conditions de vie des
une diminution du gens :
volume d’eau pour
ceux qui puisent l’eau • Il faut procéder à
de la digue et du l’adduction d’eau
fleuve issue de la montagne
• On ne peut plus puiser
de l’eau aux endroits Ø Une sensibilisation
habituels, et l’eau est faite par les
douteuse. autorités locales sur
le nettoyage du
point d’eau pour que
tout le monde y
participe.
• L’eau utilisée par • Adoption des
beaucoup de gens n’est Ø En période de pluie le « dina »
pas potable fleuve, et la digue sont
pollués par les déchets • Collaboration avec
charriés les ONG telles
• que CARITAS ,
Ø Les barrages sont FIKIRIZANA pour
facilement bouchés alors l’adduction de l’eau
que l’on y puise aussi de potable pour la
l’eau population
Ø Les sources sont
couvertes des feuillettes
qui les rendent non
propres

73
REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux
VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS PROBLEMES,
HABITANTS ou/et PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS

I. • En période de pluie par • Il y a aussi l’inattention des


contre, l’eau est abondante habitants : les enfants y
mais trouble. Concernant la jouent, le point d’eau devient
protection de l’eau, certains un endroit par les volailles
s’y mettent mais la majorité
s’en abstient .Par
conséquent, l’eau est
dépourvue d’entretien ,
ainsi que le point d’eau

• L’eau trouble et les gens ne • Les points d’eau ne sont pas


ne puisent l’eau que protégés, les gens ne veulent
lorsqu’elle se décante. Il y a pas évoluer et participer au
même des gens qui ne nettoyage. En outre, il y a
veulent pas participer au rivalités et méfiance.
nettoyage

• Les matériels utilisés pour • Les récipients utilisés pour la


la collecte d’eau ne sont pas collecte d’eau ne sont pas
protégés contre la protégés car les gens
poussière. On utilise la n’utilisent que des seaux non
cruche pour le stockage, et couverts
en général, celle-ci est
couverte
• Les gens ne conservent pas • L’eau a un goût mauvais
trop longtemps de l’eau
• L’eau exhale une odeur
gênante
• L’eau devient visqueuse dans
certains lieux

• A chaque séance de • Les gens ne sont pas habitués


collecte, on brosse les à utiliser le sur’eau à cause de
seaux, surtout le matin, s’il son odeur et des maux de tête
est en plastique, mais on les qui pourraient en résulte.
peint si c’est fabriqué en
fer. De toute manière, on
ne peut pas stocker l’eau
trop longtemps

• La non potabilité de l’eau a •


toujours des impacts sur la
santé : diarrhées, maladie
de la gorge, maladie
cutanée (boutons lors du
lavage, toux)

74
REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux
VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS PROBLEMES,
HABITANTS ou/et PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS

• Bien que ces maladies
soient constatées, certains
gens sont immunises,
néanmoins ceux qui sont
déjà malades n’ont pas
l’habitude d’utiliser des
désinfection comme le
sur’eau par exemple.

75
REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux
VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS PROBLEMES,
HABITANTS ou/et PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS
II. • En général, • Le village est immonde car : • Chaque ménage doit
l’environnement n’est pas s’efforcer de posséder un
sain. En effet, il y a • Les W-C ne sont pas WC
abondance des mouches, suffisants ainsi on
des moustiques, le village trouve des excrétais partout • Construction des
est immonde. Peu de gens dépotoirs à ordures en
utilisent les latrines, la • Il n’y a pas dépotoirs dehors du village
majorité d’entre eux font d’ordure
leur besoin dans la nature. • Construction d’un WC
Il est à noter qu’en général, • Les étables sont à public
la non utilisation des l’intérieures des villages,
latrines et des douches
résulte du problème • Souvent il n’y a pas
financier bien qu’on soit d’abri pour les volailles.
conscient de leurs On les héberge dans la
avantages maison pour les protéger
des vols

• La plupart des gens


n’utilisent pas des latrines • On n’a pas d’argent • Sensibilisation faite par
pour les construire le président du
Fokontany, les
• On n’a plus d’espace responsables de la santé,
pour les construire instructeurs, instituteurs
(étroitesse) aux avantages de la
population pour prendre
• La nature est encore en considération
vaste pour y faire tous ses l’importance de la
besoins propreté

• C’est gênant de cumuler • Les gendarmes et le


les excrétas dans des lieux Comité doivent faire des
précis contrôles pour vérifier
l’existence ou non des
• Le cyclone ELITA les a latrines, dépotoirs à
ravagés ordures

• Ils ignorent les


avantages qui en résultent

• A cause du travail aux


champs, on n’a pas le
temps de regagner le
village pour utiliser des
latrines

76
REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux
VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS PROBLEMES,
HABITANTS ou/et PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS
III. • Peu de gens accordent de • En général, les gens se lavent
l’importance au lavage des les mains :
mains : la majorité le
pratique mais ce sont les Ø Pour se débarrasser des
manières qui sont taches, boue, cambouis
différentes de même que les
circonstances et moment Ø Par habitude
des lavages des mains.
Ø Pour préserver leur santé

• La propreté du corps et du Ce qui fait que la propreté est • Construction des route
linge est assez satisfaisante douteuse : afin que les gens puissent
même si on ne peut prendre écouler leur produits , et
une douche que le soir, On n’a pas des douches, leur réaliser financièrement
même durant les fraîches possession n’est pas primordiale. des infrastructures
périodes de l’année. d’hygiène comme les
Ceux qui ne prennent pas pompes, bassins,
une douche exhalent une douches, latrines,etc
odeur gênante et sont • Sensibiliser chaque
parasités par exemple par ménage pour avoir une
les poux blancs douche

• Construction des bassins


lavoirs par l’Etat
• Le lieu de lessivage est
éloigné et l’eau est trouble,
surtout celle de la digue
on n’utilise le savon que
pour la lessive. On n’a pas
l’habitude de l’utiliser pour
l’hygiène corporel
• Les gens ne constatent pas • Il faut signaler qu’il est
des problèmes au lavage coutume de ne pas
des aliments : il leur est travailler le mardi
indifférent de laver ou non
les aliments, surtout le riz
qu’ils auto produisent,

77
TSIROANOMANDIDY

REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux


VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS PROBLEMES,
HABITANTS ou/et PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS
I. • Les points d’eau fréquentés • Etude sur la consistance
par les gens sont divers : du sol effectuée par les
pompes, puits, sources. spécialistes
Il y a ceux qui en sont
satisfaits mais nombreux aussi
sont les gens qui ne le sont pas
à cause des problèmes
auxquels ils font face

• Les usagers des pompes de • Bien que les gens utilisent les • Adduction suffisante
la JIRAMA sont satisfaits pompes de la JIRAMA, ils ne d’eau de pompe réalisée
de la quantité et de la sont pas satisfaits parce que : par le JIRAMA ou les
potabilité de l’eau que ce ONG compétentes
soit l’eau pour faire la Ø Le nombre de pompes
lessive ou l’eau pour n’est pas suffisant
d’autres utilisations. pour les usagers • Sensibilisation sur la
Pourtant il y a des gens propreté, faite par les
dans certaines parties du Ø Il y a une file d’attente gens bien considérés
village qui n’en sont plus alors il faut puiser dans le village
satisfaits et ils préfèrent de l’eau le matin pour
chercher de l’eau à la éviter le retard
rivière ou payer de l’eau
chez qui en disposent Ø Coupure fréquente de
l’eau due à la
faible pression en été
Ø En outre, le tuyau
d’adduction est étroit
avec une faible pression
de l’eau. Ainsi, le
problème de la faible
pression d’eau peut
surgir à toute saison.

• Ceux qui puisent l’eau de • Discussion entre les


puits rencontrent des usagers
problèmes notamment le • Protection des puits et
tarissement de l’eau et des pompes, ....
même s’ils veulent creuser • Creusement d’un puits
des puits individuels. Cela commun
est parfois impossible dû à • L’eau devrait être filtrée
l’insécurité de la zone et bouillie

• Mettre l’eau non traitée


hors de portée des
enfants
• Faire connaître aux gens
ce qu’est l’eau potable

78
REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux
VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS PROBLEMES,
HABITANTS ou/et PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS
• Même si l’eau de lac est • Les autres points d’eau qui se
suffisante et non payante, trouvent dans les milieux bas
ils n’en sont pas encore sont troubles en été car les
satisfaits. eaux s’y déversent. Par
conséquent, la couleur de
l’eau devient jaunâtre, le goût
de l’eau du lac n’est pas bon à
cause des poissons du lac

• En général, on peut dire que • Les points d’eau sont loin du


le nombre de points d’eau village. De plus, parfois ils
n’est pas suffisante à cause tarissent et parfois l’eau est
de la croissance de la boueuse
population.
• Il y a aussi des milieux qui ne
sont pas favorables pour les
puits car ils s’écroulent à
cause de la terre meule

• L’adduction d’eau à
Tsiroanomandidy n’est pas
facile car la zone est
montagneuse

• En ce qui concerne la • Il est aussi difficile de


protection des points d’eau, protéger les points
certains habitants trouvent d’eau car :
que leurs points d’eau sont
protégés, mais la plupart Ø Il n’y a pas
des gens pensent que ce d’organisation sérieuse
n’est pas vraiment la réalité les gens alors que la
population s’accroît

Ø Les usagers ne sont pas


solidaires

Il y a aussi les défavorables


phénomènes naturels
(éboulis du sol, cyclone, ...)

• La plupart des points d’eau


ne sont pas protégés. Les
gens y font la lessive et ils
y prennent leur douche.
Quant aux sources d’eau,
on puise l’eau avec le zinga
(petit récipient), et les
sources deviennent
boueuses.

79
REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux
VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS PROBLEMES,
HABITANTS ou/et PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS

• Certains gens arrivent à • La plupart des gens ne


protéger l’eau durant son peuvent pas conserver de
transport et sa conservation l’eau car ils ne peuvent pas
mais les autres non acheter un de récipient de
conservation.
§ Quelques points d’eau sont
protégés car :

Ø Il y a une haie de
protection et un canal
d’irrigation pour les
pompes de la JIRAMA
les puits sont couverts

Ø Il y a un responsable
payé qui s’occupe
de l’entretien du point
d’eau
• Il y a des gens qui sont • Les gens sont malades car :
persuadés que l’eau est non
potable à cause des Ø Ils ne veulent pas faire
maladies et ils pensent bouillir l’eau
même que toutes les
maladies en dérivent : ténia, Ø Ils n’utilisent pas le
tuberculose, bilharziose, sûr’eau et l’eau de javel
vers intestinaux, sinusite car ils n’aiment pas
l’odeur de ces produits

• En revanche, il y a des gens Pour s’assurer de la


qui pensent que les • Ils pensent que la limpidité de potabilité de l’eau, certains
maladies ne sont pas à l’eau suffit pour que l’on gens arrivent à nettoyer
cause de l’eau n’attrape pas la maladie leurs seaux et leurs
récipients pour la
conservation de l’eau tous
les 3 jours ou par semaine

80
REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux
VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS PROBLEMES,
HABITANTS ou/et PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS
II. • Les ordures et les déchets • Le non respect de • Animer les gens à savoir
des animaux exhalent une l’environnement l’importance de la
mauvaise odeur propreté
• Les gens jettent leurs ordures • Mettre en vigueur le dina
partout lors de la réunion de la
collectivité
• Les étables se trouvent au • Il devraient y avoir des
milieu du village et modèles en
elles ne sont pas clôturés. comportement d’hygiène
C’est là qu’on met le bétail dans le village
pour les protéger contre les
cambrioleurs
• Il n’y a pas de canal
d’évacuation des eaux usées

• La plupart des gens • Le nom respect envers les


n’utilisent pas une latrine autres

• Les gens n’utilisent pas les


latrines parce :

• C’est tabou dans la partie


sud-est du pays

• Pendant toute la journée, les


gens sont au champ. Ainsi
c’est un gaspillage d’argent de
construire un WC au village
où ils ne défèquent que peu.

• Ils n’y sont pas habitués et ils


ne veulent pas supporter la
mauvaise odeur des W-C

• En revanche, les autres • Pourtant, les gens sont § Les gens sont prêts à
l’utilisent car c’est pour la désespérés, car il y a ceux qui l’utiliser si on en construit
propreté de utilisent clandestinement leur pour eux et qu’ils ne s’en
l’environnement WC occupent pas

81
REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux
VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS PROBLEMES,
HABITANTS ou/et PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS
III. • Certains gens sont habitués • Sensibilisation des gens
à se laver les mains et pour les avantages
d’autres non procurés par la propreté
• Les gens qui sont
conscients de l’importance .
du lavage des mains le font:

Ø Pour la santé

Ø Pour le désir de
propreté et de confort

Ø Pour maintenir la
propreté des choses
que l’on manipule:
cahier, tissu,....

• Les aliments ne sont pas • Application de la loi à


tellement protégés, ni Ø Les aliments ne sont pas ceux qui ne s’y
couverts : bons pour la santé conforment.
à cause de :
Ø Il y a des microbes, * la négligence des instructions Exemple : A ceux qui ne
des mouches et sanitaires couvrent pas leurs
de la poussière marchandises lors de la
* l’ignorance des inconvénients vente
Ø Les vendeurs causés par la non considération
installent leurs de la santé
marchandises à
même le sol.

• La propreté des assiettes et


des cuillères dans les hôtels
n’est pas assurée

• La majorité des gens • Cela n’est pas tellement utile :


n’utilisent pas le savon et le
lavage du corps n’est pas Ø L’eau est insuffisante
prioritaire
Ø L’inhabitude

Ø La paresse

Ø Ignorance de son
importance

Ø Par habitude

Ø Problème financier

82
ANTANIFOTSY

REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux


VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS PROBLEMES,
HABITANTS ou/et PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS
I. • Il existe 4 sortes de points
d’eau à Antanifotsy, variant
selon les régions : fleuve,
Puits, Source et Pompes,
construites par la mission
catholique.
• La plupart des gens sont
satisfaits de l’eau car :

Ø La quantité d’eau est


suffisante, de bonne
odeur et de bon goût
Ø L’eau est limpide car
elle se décante d’elle-
même dans la source.

• On a des difficultés pour Ø Le sol s’écroule dans certains • Etude effectuée par les
certains points d’eau mais milieux et dans d’autres, le spécialistes sur la dureté
les gens arrivent à les sol est rocailleux. Ailleurs, le du sol
surmonter : sol ne présente pas
d’anomalie.
Ø En été, l’eau tarit et le
chemin est glissant. La
pression de l’eau est faible,
ce qui cause une coupure
fréquente de l’eau
Ø Les gens n’ont pas de
matériels utilisés pour la
conservation d’eau et ils
n’ont pas de moyen financier
suffisant pour en acheter.

• Les gens ne puisent pas Ø Les gens se méfient de la


l’eau de source même si sorcellerie que les voisins
l’eau y est limpide, ils peuvent entreprendre.
préfèrent aller chercher de
l’eau au fleuve.

• Certains milieux ne sont


pas favorables au
creusement des puits même
si les gens veulent en avoir.

• Dans certains milieux, il est


difficile d’avoir de l’eau.

83
REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux
VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS PROBLEMES,
HABITANTS ou/et PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS
I. • Le transport d’eau est • Elargir les sources
fatiguant. Ainsi, les gens se existantes et en conduire
résignent et se suffisent aux l’eau jusqu’aux villages
quantités d’eau qu’ils qui n’ont pas encore
peuvent se procurer. accès à l’eau potable.

• Inciter les gens à


participer au
développement :
cotisation, main d’oeuvre

• Dans certains milieux, les • En ce qui concerne l’entretien


gens protègent et des points d’eau, ils sont
entretiennent leurs points protégés car :
d’eau. En revanche, il y a
des gens qui rencontrent • Il y a un serpent sui
des problèmes sur leurs surveille la source et
points d’eau : la consistance personne n’ose la salir
du sol.
• Les gens débarrassent les
herbes, qui peuvent
obstruer la source

• Il y a un tuyau qui
conduit l’eau jusqu’au
seau

• Certains points d’eau sont


clôturés et sont
protégés contre le bétail.

• L’eau n’est pas protégée, • Le sol n’est pas dur et il est • Protéger l’eau :
c’est souvent à cause de difficile d’y mettre une
l’insuffisance financière des protection contre les eaux de Ø La faire bouillir,
gens. pluie
Ø La filtrer

• Dans certains milieux, où il y


des points d’eau avec un
serpent « gardien » (tompon-
drano)
• Lorsque le serpent de l’eau
bouge, le sol s’écroule sur la
bouche de la source. Mais une
nouvelle source apparaît là
où le serpent se fixe.

84
REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux
VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS PROBLEMES,
HABITANTS ou/et PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS

I. • Les gens n’ont pas la


volonté d’entretenir les
points d’eau à cause de leur
préoccupation quotidienne,
de leur paresse et de
l’insuffisance des matériels.
• Les gens n’arrivent pas à
empêcher le bétail d’y
accéder, ce qui salit
l’endroit

• En ce qui concerne la
potabilité de l’eau : • On ne peut pas nettoyer
fréquemment la
• L’eau exhale une mauvaise cruche pour qu’elle ne
odeur à force de la soit pas cassée
conserver trop longtemps
• Les gens utilisent des
seaux qui ne sont pas
souvent couverts.

• Quoiqu’il en soit, les gens


nettoient leurs seaux avant de
puiser de l’eau : brosser avec
de l’eau, avec un morceau de
sac nylon, avec une paille de
faire, ....

85
REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux
VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS ou/et PROBLEMES,
HABITANTS PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS
II. • Les ordures sont répandues • Les gens jettent les ordures en • Sensibilisation
dans le village et celui-ci absence de fosses à ordure extérieure sur la
est immonde propreté et l’hygiène
• L’air est pollué

• Les mouches abondent dans • Parquer le bétail et non


la cour et dans la maison le laisser erre au
village

• En général, les gens ne sont Ø Ils en ont l’habitude


pas gênés même s’il y a des Ø Ils n’ont pas le temps de
ordures partout nettoyer
Ø Ils n’ont pas d’outils de
nettoyage

• Il n’y a pas de tabou sur


l’utilisation de latrines et
ceux qui veulent peuvent
l’utiliser. Lorsque les WC
sont remplis, on les bouche
et on construit un nouveau
• Pour les utilisateurs de
WC :
Ø Cela les soulage très
rapidement
Ø Cela respecte
l’environnement, la
propreté des endroits et la
santé des habitants
♦ Pour les non utilisateurs Ø Détruit lors du passage de
de WC : ELITA
Ø Les WC construits Ø Le sol est à nappe phréatique
s’écroulent à très court peu profonde (à 1m de
terme profondeur, on a l’eau), et est
très fragile
Ø Beaucoup d’endroits sont mous
et meules
Ø Les WC s’écroulent au passage
des eaux de ruissellement,
conséquence des feux de
brousse
♦ Exceptionnellement Ø Il y a aussi une honte pour
l’utilisation d’un WC
Ø En certains endroits de
défécation, les excréments sont
avalés par des insectes (voatay)
qui creusent la terre pour les y
emmener ; et l’on ne voit plus
de salissures en surface

86
REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux
VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS PROBLEMES,
HABITANTS ou/et PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS
III. • Pour le lavage des mains, il •
y en a qui le font, et
d’autres qui ne le font pas

Pour ceux qui se lavent Ø Amour de la propreté ♦ Sensibilisation de


fréquemment les mains : Ø Les saletés corporelles l’Etat à la propreté
♦ Ils le font avant le repas, peuvent entraîner des
après défécation, avant maladies
d’avaler le médicament, Ø C’était des vieilles habitudes
avant d’allaiter ou avant de de se laver les mains
triturer les feuilles de tabac
♦ Pour ceux qui ne se ♦ En campagne, on sera
lavent pas les mains , ils toujours sale, car tout ce que
n’en voient pas les raisons l’on touche est de la terre ;
alors à quoi bon de se laver
les mains

♦ Le savon est jugé être Ø Les gens n’ont pas de priorité


utilisé surtout pour la d’achat de savon
lessive et pratiquement pas Ø Pour les utilisateurs à
pour le lavage des mains l’hygiène corporel, ils le font
mais peu fréquemment

♦ Concernant l’hygiène Ø Les douches sont


corporel, les habitants ne inexistantes, résultats de
sont pas très satisfaits : mauvaises habitudes
Ø On se douche très
rapidement en plein air
Ø Il faut transporter l’eau pour
pouvoir se doucher, ce qui
n’encourage guère
♦ Certains ne se gênent pas
de se baigner ou de faire la
lessive auprès des rivières

Concernant la propreté des


aliments :
♦ En général, les habitants ne
les lave pas, surtout les
fruits. Les fruits sont juste
essuyés avant leur
consommation

87
TOLIARY I

REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux


VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS PROBLEMES,
HABITANTS ou/et PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS
I. • En général, la qualité de • Le nombre de pompes de la Demander de l’aide auprès
l’eau est bonne car elle est à JIRAMA, n’est pas suffisant des (Fokontanty, Commune,
la fois claire et de bon goût. pour tous les habitants JIRAMA, ...) pour :
Pourtant, les gens ne sont • augmenter le nombre de
pas satisfaits de pompes
l’approvisionnement, ils • construire des bassins et
rencontrent des problèmes lavoirs publics
de ravitaillement d’eau • Construire des pompes
(pompes JIRAMA) avec un système de
puisard
• réduire la facture de la
JIRAMA

• Perte de temps lors de la • Le pouvoir d’achat des gens • Sanctionner ceux qui ne
collecte d’eau qui entraîne est faible pour payer l’eau . paient pas régulièrement
des retards et coupures Ainsi, certains d’entre eux leurs parts et ceux qui
fréquentes de l’eau n’arrivent pas à la faire et à salissent le point d’eau
contribuer pour l’entretien du (se laver les pieds et le
robinet qui, avec son corps, faire la lessive, ...)
utilisation abusive, est souvent
usé.

• Retard causé par l’existence • A cause de la réglementation


d’une file d’attente qui dure stricte de l’heure d’ouverture,
presque une heure les usagers ne sont pas
satisfaits

• Dans certaines régions, les • Collaborer avec les ONG


pompes (JIRMA) se et la Commune telles que
trouvent loin (à peu près le FID et Aide et Action
1km et cela peut être à 2km • Se respecter et s’arranger
en période de pluie) pour tout entretien et
pour éviter les dépenses
inutiles (construction,
entretien, nettoyage, ...)

• Perte fréquente des seaux • L’eau n’est pas protégée car •


ou des récipients utilisés les matériels ne sont pas
pour le transport de l’eau couverts et les gens utilisent
les seaux

• Parfois, l’eau cause des • Pour éviter les maladies ,


maladies car on ne peut pas la il faut faire bouillir l’eau
conserver longtemps à cause avant de boire
des microbes et des
moisissures (surtout l’eau de
puits)

88
REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux
VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS PROBLEMES,
HABITANTS ou/et PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS
I. • Les usagers des pompes
arrivent souvent à se
bagarrer

• A part les pompes, on • Le point d’eau n’est pas


utilise aussi des puits. Pour propre. Ce qui rend l’eau
certains puits, l’eau est trouble et stagnante surtout
limpide, par contre, pour lorsqu’il n’y a pas de canal de
d’autres l’eau a un mauvais protection et de responsable
goût. Ce qui fait que l’eau d’entretien
n’est pas potable donc elle
est utilisée seulement pour
arroser les légumes
• Par contre, pour certains
points d’eau, l’eau est claire
car il y a des responsables
d’entretien et de gardien
(aide de l’ONG SEDRA
• On ne peut pas procéder au
stockage durable

• En général, la collectivité
nettoie les matériels de
puisage mais de plusieurs
manières différentes :

• Brossage avec de l’eau


seulement
• Brossage avec de l’eau et
du sable
• Brossage avec du cendre
• Brossage avec de l’eau et
du savon, éponge.

• Lors de son transport, l’eau


n’est pas protégée

• Parfois, l’eau cause des


maladies :

• Démangeaisons
• Boutons (maladie cutanée)
• Fièvre
• Vers intestinaux
• En ce qui concerne les
points d’eau, certains sont
protégés et d’autres non.

89
REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux
VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS PROBLEMES,
HABITANTS ou/et PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS
II. • Les ordures sont répandues • La Commune n’effectue pas • Offrir des brouettes à
partout, les dépotoirs à ses tâches comme il le faut, chaque secteur pour jeter
ordures sont suffocants et ainsi les ordures ne sont pas les ordures
sont pleins de mouches, de prélevées
moustiques et de rats • La Commune devrait
• Les quartiers ne sont pas assez assumer sa responsabilité
larges que les endroits où l’on quant au ramassage des
puisse mettre les dépotoirs à ordures
ordures qui ne sont pas
suffisants • Augmenter le nombre de
dépotoirs à ordures pour
• Même s’ils connaissent que chaque Fokontany en
l’utilité des dépotoirs à dispose
ordures, les gens sont
paresseux pour les construire
• En général, à Tuléar, • Les gens ne se rendent pas • Prévoir un Comité pour
l’environnement n’est pas compte de l’importance de la éduquer et sanctionner
sain propreté les gens (ne pas violer les
• A Tuléar, l’environnement règles)
n’est pas protégé notamment
l’air n’est pas sain à cause de la
pression « Tsioka Atimo » qui
transporte des poussières et des
microbes pouvant causer des
maladies

• La plupart des gens • Les W-C bouchés, ensevelis • Sensibiliser les gens à
n’utilisent pas de W-C attirent en permanence les utiliser W-C et s’arranger
même si quelques gens en mouches à ce que chaque quartier
disposent a son représentant de
sensibilisation pour
gagner leur confiance
• - Pour ceux qui ont de W-C • Les gens n’aiment pas utiliser • Construire un W-C
: ils utilisent les W-C que le W-C car : public à l’endroit indiqué
pour déféquer et non pour par la Fokonolona (en
uriner • Cela pollue l’air dehors du village) car
c’est difficile de le
• ils ne nettoient pas leurs • On devrait bien choisir construire pour chaque
W-C que lorsque ceux-ci l’endroit où l’on doit le bâtir ménage étant donnée les
sont très sales et certains orienté vers l’ouest. Cette faibles espaces
mêmes ne nettoient leurs orientation accentue d’habitation
W-C l’étroitesse des espaces
d’habitation..
• on ne vide pas les W-C
pleins mais on les bouche • Les gens n’ont pas d’argent
seulement. pour construire une latrines

90
REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux
VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS PROBLEMES,
HABITANTS ou/et PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS
II. • Les mauvaises odeurs des
W-C et des dépotoirs à
ordures sont une source
du désordre social (la non
utilisation de W-C est une
sorte de préservation
de l’harmonie sociale)

• La nature est encore vaste


dans certaines
régions

• Certains gens utilisent le


W-C car : .

Ø Ils sont conscients


compte de son utilité
(c’est honteux de
déféquer partout, c’est
aussi pour la santé)

Ø Si l’on n’utilise pas


une latrines même la
Ø propreté des viandes
consommables n’est
pas assurée. Toutefois,
les gens n’ont pas
d’argent pour procéder
au vidange des
latrines.

91
REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux
VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS PROBLEMES,
HABITANTS ou/et PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS
III. Il y a ceux qui ont l’habitude
de se laver les mains et ceux
qui n’en ont pas
• Nombreux sont les gens qui
ont l’habitude de se laver
les mains :

Ø Puisqu’on s’en rend


compte
Ø Pour le désir de
propreté
Ø Pour éviter les
maladies et pour tuer
les microbes
Ø Pour avoir une bonne
humeur et pour être
à l’aise

• La plupart du temps, les • Le problème financier


gens n’utilisent que de empêche les gens à utiliser le
l’eau, du cendre, du sable savon même s’ils constatent
pour le lavage des mains. que ce dernier est nécessaire
Parfois, on utilise le savon pour :

• Tuer les microbes

• Se débarrasser des
taches

• Avoir une propreté


certaine

• On utilise le savon
lorsqu’on a les mains trop
sales (cambouis, mauvaise
odeur, ...)

• On ne se lave pas les mains • Les gens ont des raisons


régulièrement, le lavage de propres à eux pour ne pas
main se fait par habitude : procéder au lavage des mains
le matin, après le travail , comme :
après la défécation, après
avoir joué et après avoir • Par habitude
pris le charbon
• Négligence

• Ignorance des avantages


qui pourraient en résulter

92
REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux
VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS PROBLEMES,
HABITANTS ou/et PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS

III. • Les gens ne prennent pas • Construire des bassins,


un bain fréquemment des douches et des
lavoirs publics pour
chaque secteur

• La propreté du corps et des • Ce qui empêche les gens à se • Augmenter le nombre de


linges n’est pas assurée laver leur corps c’est : pompes
par secteurs
• L’insuffisance de l’eau

• La fermeture précoce
des pompes

• L’inexistence des
douches publiques

• En ce qui concerne les • Concernant la lessive, la • Sensibilisation


aliments ce n’est que ceux propreté n’est pas certaine car permanente avec
qui utilisent l’eau de puits l’eau de puits n’est pas l’intervention des
ont de problème compatible à l’utilisation du responsables de santé
savon. Ce qui explique la publique pour
démangeaison, le trouble de convaincre la collectivité
l’eau et l’incertitude de la et pour préserver la
propreté en général. propreté

• On n’a pas besoin de laver


les fruits avant de manger
• Pour l’hygiène alimentaire,
on a des problèmes car :

Ø L’eau de puits a un
goût mauvais

Ø L’eau de puits
dénaturalise la couleur
des aliments

Ø Avec l’eau de puits,


les aliments ne sont
pas bien cuits (maïs,
manioc)

93
SAKARAHA

REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux


VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS PROBLEMES,
HABITANTS ou/et PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS
I. Ø Les sources d’eau Ø Même si les puits sont
sont différentes selon nécessaires en période
les régions. Il y a des de pluie, plusieurs
gens qui puisent l’eau habitants ne veulent pas
de la rivière, puis les utiliser, à cause de la
ceux qui puisent l’eau tradition et par mauvaise
de source et l’eau des habitude.
puits.

Ø Ceux qui puisent l’eau Ø Pour rendre l’eau


de la rivière sont potable, chaque
satisfaits de la ménage devrait
quantité. Pourtant ils résoudre les
rencontrent quelques problèmes :
problèmes :
Ø En laissant décanter
Ø Le chemin vers la l’eau dans les
rivière est glissant récipients avant de
(Fierenana) Ø Les ordures sont l’utiliser
transportées jusqu’à la
Ø L’eau est sale et n’est rivière par l’érosion Ø En filtrant l’eau
pas potable surtout en fluviale en période de avec un tissu
période de pluie pluie propre

Ø A cause de ce Ø En faisant bouillir


problème, les gens l’eau avant de
n’aiment pas utiliser boire
les puits

Ø L’eau de la rivière
n’est pas protégée

Ø Les habitants
devraient assumer
leur responsabilité
pour assécher les
puits
momentanément
afin de les épurer
des lichen (et
microbes) pour
avoir à nouveau de
l’eau limpide.

94
REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux
VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS ou/et PROBLEMES, PROPOSES
HABITANTS PROBLEMES PAR LES HABITANTS
I. Ø Il est à noter qu’il y a
une tortue qui
surveille le point
d’eau et on ne peut
pas amener à la
maison ni cette tortue
ni les poissons qui se
trouvent au hasard
dans les récipients.
Une telle croyance
rend le point d’eau un
endroit tabou qu’on
respecte : on doit
enlever les
chaussures, il est
aussi interdit de s’y
laver et d’y faire la
lessive

Ø Ceux qui puissent Ø Les gens n’ont pas le


l’eau de la rivière courage de résoudre leurs
sont satisfaits de la problèmes.
quantité , de la Apparemment, ils sont
limpidité et du goût paresseux et non pas
de l’eau. Il est tabou solidaires
d’y amener une
chèvre sous peine
d’être puni ou d’être
décédé

Ø En outre, l’eau à Ø Sensibilisation faite


boire peut causer des par l’Etat pour que
maladies telles que la les gens fassent de
diarrhée et la leur mieux ; aide aux
bilharziose gens pour
l’adduction d’eau
potable (JIRAMA)
Ø Peu de gens protègent
et couvrent les
récipients utilisés
pour le transport de
l’eau

95
REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux
VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS ou/et PROBLEMES,
HABITANTS PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS
II. Ø Les gens ne se Ø Ils ont l’habitude de vivre Ø Les gens doivent
préoccupent pas des avec des ordures qui se s’entendre et
ordures qui se répandent partout changer de
répandent partout mentalité
dans le village

Ø Ils ne se rendent Ø L’Etat doit faire


compte du problème une
que lorsque ces sensibilisation
ordures sont sur placee lieu
transportées par les pour convaincre
eaux de pluie jusqu’à les gens et pour
la rivière les sanctionner
même.

Ø Les gens habitant à Ø Les gens n’utilisent pas de


Sakaraha n’utilisent latrine parce que :
pas de latrines
Ø Ils n’en ont pas l’habitude.
Cela pollue l’air et occupe
l’espace d’habitation
Ø On perd du temps et de
l’argent pour la
construction d’une latrine

Ø C’est gênant de conserver


les excréments dans une
maison et c’est vomissant
de le voir s’accumuler.

Ø La forêt est loin du village,


alors il n’y a aucun risque
de polluer l’air en
déféquant dans la forêt,
dans la nature

Ø L’utilisation d’une latrines


contredit la
Tradition qui prédit que
conserver les excréments
porte
malheur

Ø Les habitants ne sont pas


conscients des progrès
des autres villages

96
REALITES, PROBLEMES SOLUTIONS aux
VECUS PAR LES CAUSES DE CES VECUS PROBLEMES,
HABITANTS ou/et PROBLEMES PROPOSES
PAR LES HABITANTS
III. ♦ Les gens ont des Ø Les niveaux de ♦ Il n’y a pas
différents points de connaissance des gens tellement de
vue à propos de la qui habitent dans une problème dans leur
propreté du corps : même région ne sont pas vie quotidienne.
les mêmes. Ainsi, comme
Ø Il y a ceux qui se solution pour
lavent les mains avec Ø C’est par mauvaise l’hygiène générale,
de l’eau seulement, ils habitude que certains ils pensent que
se rendent compte que gens ne se lavent pas l’Etat doit
la propreté garantit la leurs mains construire des
santé. Ils font le pompes.
lavage des mains Ø Il n’y a aucun vendeur
après le travail, après de savon dans certaines
la défécation et avant régions
de manger.
Ø Les gens ont de l’argent
Ø Il y a ceux qui ne se pour acheter du savon et
lavent pas leurs pour eux le savon est
mains. Ils se moquent utilisé pour faire la
des gens qui le font et lessive
les préjugent de
bourgeois. Ils se
disent que malgré
tout, ils sont toujours
vivants.
♦ Les gens n’ont pas le Ø Les gens ne daignent pas
courage de puiser prendre une douche à
l’eau de source et cause de leurs tâches
l’eau de puits pour quotidiennes
prendre un bain « salissantes » (boue,
taches, cambouis …).
Dans les zones
dépourvues de cours
d’eau, ils détestent
transporter de l’eau pour
assurer l’hygiène
corporelle

Ø Les gens sont paresseux


à transporter de l’eau de
source ou de puits pour
se laver

♦ Sachant l’importance ♦ Ceux qui ne lavent pas


de la propreté, les aliments ne voient
certains gens lavent pas la différence entre
les aliments tandis les aliments lavés et les
que beaucoup d’autres aliments non lavés.
ne le font pas

97
MOROMBE

REALITES VECUS PAR SOLUTIONS


LES CAUSES DE TOUT CELA PROPOSEES
HABITANTS PAR LES HABITANTS
I. ♦ Les problèmes rencontrés ♦ Comme il n’y a pas de canal ♦ L’Etat devrait construire
par les gens qui puisent de protection, les ordures et un canal de protection
l’eau de la rivière et ceux les déchets se déversent dans cimenté sur le point
qui puisent l’eau du puits la rivière d’eau
sont presque les mêmes.
♦ Le point d’eau n’est pas
♦ En été, l’eau est salie et protégé. Par conséquent, l’eau
entraîne diverses maladies: sent le savon, l’urine et la ♦ Chaque village devrait
diarrhée, bilharziose, et bouse de zébu. disposer d’une pompe,
peut même provoquer des des puits protégés ainsi
décès. ♦ Les règles ne sont pas sévères que des récipients pour
et le « dina » concernant la conserver l’eau.
♦ Le chemin menant au séparation de l’eau à boire
point d’eau est à la pour les hommes et l’eau à
fois glissant et assez boire pour le bétail n’est pas
éloigné. Ainsi, les gens se effective
contentent seulement
d’utiliser le peu d’eau de
pluie récoltée en été

♦ Le nombre de puits n’est ♦ L’eau tarit en période de ♦ On creuse encore en


pas suffisant pour les sécheresse profondeur les puits
usagers et ils tarissent en lorsqu’ils tarissent afin
période de sécheresse ♦ Certains ménages n’ont pas de que l’on puisse puiser
récipients pour conserver l’eau à nouveau
l’eau

♦ Le goût et l’odeur de l’eau ♦ Bon nombre de gens tombent ♦ L’Etat doit construire des
de la rivière et de l’eau de malade car ils ne savent pas pompes et des puits.
puits sont satisfaisants, l’eau potable. Peu de gens
mais ceux qui puisent aux procèdent à l’ébullition d’eau
sources points d’eau la et se contentent seulement de
trouve insipide sa limpidité

98
REALITES VECUS PAR SOLUTIONS
LES CAUSES DE TOUT CELA PROPOSEES
HABITANTS PAR LES HABITANTS
I. ♦ A chaque fois qu’il n’y a
plus d’eau au foyer, on est
obligé d’aller au point
d’eau même s’il est éloigné

♦ Le point d’eau n’est pas


protégé et même à la
maison, on ne couvre pas
les récipients d’eau

♦ Il y a quand même des


personnes qui nettoient
leurs récipients avec du
sable et les recouvrent de
feuilles de plantes

II. ♦ Les ordures sont répandues ♦ Les gens n’ont pas l’habitude ♦ Sensibiliser les gens et
partout dans le village et d’utiliser un dépôt à ordures leur donner des
attirent les mouches, les initiations sur
puces, les rats et les l’utilisation de dépotoir à
moustiques ordures, sinon leur
conseiller de brûler ou
d’enterrer leurs ordures

♦ Les ordures et les déchets ♦ la mentalité des gens néglige ♦ L’Etat doit se charger
des animaux polluent l’air l’environnement et la santé d’éradiquer les puces et
et l’eau les rats

♦ A propos de latrine, les ♦ Le respect de la tradition ♦ Etablir des règles


opinions des gens sont gouvernant la société
différentes : Ø Il est interdit aux frères et (dina)
♦ Une minorité utilise la soeurs issus d’une même
latrine sans distinction de famille de prendre un ♦ L’Etat doit sensibiliser
sexe bain dans un même les gens à abandonner les
endroit et de déféquer mauvaises traditions
Il y en a qui acceptent de dans une même latrines.
l’utiliser à condition qu’il y ait Cela est aussi valable
construction séparée pour les pour les parents et les
hommes et pour les femmes enfants de sexe opposé

99
REALITES VECUS PAR SOLUTIONS
LES CAUSES DE TOUT CELA PROPOSEES
HABITANTS PAR LES HABITANTS
II. ♦ La plupart des gens ne sont ♦ Les MASIKORO
pas d’accord pour utiliser n’utilisent pas la latrine
une latrine, même si l’Etat pour différentes raisons
les oblige entre autres :

* Ils pensent que les latrines


sont des infrastructures pour
les villes

* Les latrines exhalent des


odeurs suffocantes

* La nature est encore vaste


et ce n’est pas bon de
conserver les excrétais

* Que ce soit dans la nature


ou dans une latrine, le fait de
déféquer constitue un même
fait
♦ Les gens n’ont pas de
douche et prennent leurs
bain un peu partout

100
REALITES VECUS PAR SOLUTIONS
LES CAUSES DE TOUT CELA PROPOSEES
HABITANTS PAR LES HABITANTS
III. ♦ En général, les gens se ♦ Les raisons pour lesquelles les
lavent les mains pour des gens se lavent les mains ♦ Augmenter le nombre de
diverses raisons varient selon que : puits
Ø L’eau est claire

Ø L’on se rend compte des


avantages

Ø Pour imiter les autres


♦ Il y a aussi d’autres qui ne ♦ Cela n’entre pas dans leurs ♦ S’efforcer à rapprocher
le font pas habitudes le point d’eau auprès du
♦ Ils ne peuvent pas acheter lieu d’habitation
du savon

♦ Pour ceux qui se lavent les ♦ L’Etat doit aider la


mains, ils le font après le collectivité concernée
repas, avant la préparation financièrement ou
du repas, et après la techniquement et aussi à
défécation. Il est à noter l’instruire par le biais du
qu’ils n’utilisent pas du maire ou député
savon

♦ Les gens n’ont pas ♦ Il n’y a pas de douche


l’habitude de faire la lessive publique. Alors , on est obligé
ni de prendre une douche de collecter de l’eau si l’on
veut prendre une douche.
Sinon, on doit attendre le tour
pour accéder à la douche
publique où les hommes et les
femmes y passent
successivement

♦ En ce qui concerne la
propreté des aliments,
certains font le lavage en
fonction de la quantité
d’eau disponible, mais
d’autres ne le font pas bien
qu’ils sachent les avantages
qui pourraient en résulter

101
AMPANIHY
REALITES SOLUTIONS PROPOSEES
VECUS PAR LES CAUSES DE TOUT CELA PAR LES HABITANTS
HABITANTS
I. • Le point d’eau • La cause de l’insuffisance • Chacun doit procéder au traitement
utilisé par la de l’eau à Ampanihy l’entretien de l’eau :
population est la rareté de pluie due
dépend de la au sol et au climat Ø ébullition,
situation
Ø filtre,
géographique, à
l’instar de l’Ihosy Ø désinfection,
et Linta qui
Ø couvercle
puisent dans les
fleuves, d’autres
puisent à la
pompe et au puits.
En général le
problème
rencontré par la
population est
l’insuffisance de
l’eau

• La collectivité concernée doit agir


• Soit que le point • Seul l’Hôpital dispose des ensemble pour l’entretien du point
d’eau est loin du pompes alors que c’est là d’eau exemple, y mettre des haies de
village seulement qu’on peut protection, utiliser des poulies pour
avoir de l’eau éviter la détérioration rapide du fil ....
limpide.

• Soit que les • Disparité sociale, causée • Aides fournies par les bienfaiteurs
sources, ou les par le non respect d’autrui pour la construction des pompes ou le
puits sont taris et manque de solidarité creusage des puits.
au moment de la pour résoudre un
sécheresse problème : ex. : chaque
ménage achète, pour lui
seul un fil pour le puisage
de l’eau, au lieu de cotiser
pour diminuer les
dépenses.

• Soit que l’eau • La population a un • Creuser un fossé et le cimenter à fin


contient des pouvoir d’achat faible ce de stocker de l’eau en période de pluie
poussières qui explique la difficulté
ou des microbes de se procurer des
désinfection (sur’eau, eau
de javel, ...) ou d’acheter
des matériels de stockage
(ex. cruche, ...)

102
REALITES SOLUTIONS PROPOSEES
VECUS PAR LES CAUSES DE TOUT CELA PAR LES HABITANTS
HABITANTS
• Soit que l’eau a • On doit creuser à 15 m de • Chercher des moyens pour enlever les
du goût mauvais profondeur pour avoir de roches, empêchant les creusements des
(légèrement salé l’eau, il y a même des puits communs.
pour le fleuve, régions rocheuses qui
insipide pour le rendent impossible le
puits) creusement de puits. Tout
cela explique la difficulté
rencontrée par la
population en matière de
la collecte d’eau

• Soit qu’il y a une • Trouble social causé par


file d’attente la file d’attente
durable prolongé
(30 mn à 60 mn)
• L’eau est chère
si on l’achète
• Le point d’eau .
n’est pas protégé
car c’est là que
certaines
personnes font la
douche, font la
lessive, en sus, il
n’y a pas ni
kiosque, ni haie
de protection.
Les conséquences
sont :
• Maladie
diarrhéique
• Maladie de la
peau
• Malpropreté en
général
• La déshydratation
du corps qui se
terminera soit par
des malaises, soit
par une maladie
et quelques fois
par la mort

103
REALITES VECUS PAR SOLUTIONS
LES CAUSES DE TOUT CELA PROPOSEES
HABITANTS PAR LES HABITANTS
II. Environnement malsain et • Les gens jettent leurs ordures • Une sensibilisation doit
dégradé (air pollué, désordre) en tout lieu soit par habitude être faite pour
soit par ignorance des effets responsabiliser la
résultants. collectivité sur
l’importance de la
propreté

• Prolifération des maladies • Il n’y a pas des règles • Le Fokonolona doit


convenues, établies travailler ensemble
pour être respectées pour le nettoyage du
village

• Construire des étables


• Dégâts des cultures causés Les bétails ainsi que les volailles pour endiguer les
par les animaux non sont laissés en liberté. animaux
contrôlés en liberté
(bétail, volailles, ...)

• Charger une personne


• La collectivité n’a pas de (payée) pour
dépotoir à ordure le nettoyage et le
ramassage des ordures

• Il n’y a pas des latrines , • Les cours sont étroites pour y • La commune doit
c’est-à-dire que les gens construire des WC construire des latrines
défèquent dans la nature, • L’inhabitude d’utiliser des publiques
les enfants partout. latrines ou parce
• C’est tabou, d’après la
tradition de garder les
évacuations chez soi.

104
REALITES VECUS PAR SOLUTIONS
LES CAUSES DE TOUT CELA PROPOSEES
HABITANTS PAR LES HABITANTS
III. • En général, les gens n’ont • Même si les gens se rendent • Augmenter le nombre
pas l’habitude de se laver compte de l’importance du des puits
les mains sauf pour des cas lavage des mains et aussi les
précis avantages qui pourraient en
(exemple, après défécation, résulter, ils s’y abstiennent :
avant d’aller au
Marché, après avoir travaillé
au champs et avoir les mains
boueuses, ...)

• En général, les gens ont Ø Soit parce qu’on a pas


l’habitude de procéder au l’habitude • Adduction de l’eau faite
lavage des mains avec de par l’Etat
l’eau et du sable même s’ils Ø Soit que l’eau est
sont conscients des payante et que le lavage
avantages résultant de des mains sera inutile
l’utilisation du savon
(exemple, santé) Ø Soit que la population
n’a pas d’argent
pour acheter du savon et
qu’elle pense
que l’utilisation de ce
dernier va accroître
la consommation de l’eau

• On ne peut se doucher que • Parce qu’il n’y a pas de • Coopération entre l’Etat
le soir, pour l’après midi on douche, et la collecte d’eau est et la collectivité
se contente du lavage du difficile concernée pour la mise
visage. en oeuvre du plan
communal de
développement
• Les aliments sont
directement cuits sans
lavage
• On ne lave pas des aliments • Les vendeurs des denrées
avant de les faire cuire. alimentaires n’ont pas • Les responsables de la
l’habitude d’utiliser des santé ainsi que
couvercles

• Les aliments vendus au • Il n’y a pas d’ »abattoir » • Les instructeurs doivent


marché ne sont pas protégés donc les intéressés ont sensibiliser la population
qu’ils soient crus ou cuits, l’habitude de dépecer les à se respecter
ce qui augmente la animaux destinés à la
propagation des maladies. consommation à leur manière
et au lieu où ils veulent.

105
ANNEXE II : QUESTIONNAIRE AUPRES DES MENAGES

106
REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA
Tanindrazana – Fahafahana – Fandrosoana

MINISTERE DE L’ENERGIE ET DES MINES MINISTEREDEL’ECONOMIEDESFINANCES MINISTERE DES POSTES ,


SECRETARIAT GENERAL ETDUBUDGET TELECOMMUNICATIONS ET
DIRECTION GENERALE SECRETARIAT GENERAL COMMUNICATIONS
DIRECTION DE L’EAU ET DE INSTITUT NATIONAL DE LA SECRETARIAT GENERAL
L’ASSAINISSEMENT STATISTIQUE DIRECTION DE L’ANIMATION
COMMUNAUTAIRE

QUESTIONNAIRE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ET PRATIQUES


EN MATIERE D’EAU, D’ASSAINISSEMENT ET D’HYGIENE

CONFIDENTIALITE
Toutes les informations qui seront collectées dans cette enquête garderont un caractère strictement confidentiel,
au terme de la loi n°68-003 du 18 juin 1968, sur les recensements et enquêtes statistiques. Elles ne peuvent en
aucun cas être utilisées à des fins de contrôle fiscal ou de répression économique.

OBJECTIF DE L’ENQUETE
Cette étude a pour objectif général de fournir des informations dans le cadre de l'évaluation des connaissances,
attitudes et pratiques en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène dans les provinces autonomes de Toliary
et d’Antananarivo nécessaires en vue d’un plaidoyer pour l’élargissement du partenariat au niveau régional et
national et de contribuer avec les résultats des autres études régionales à l’élaboration d’un programme de
communication efficace destiné à promouvoir le lavage des mains avec du savon, l’utilisation effective des
latrines hygiéniques et la préservation de la potabilité de l’eau jusqu’à la consommation
Vous êtes parmi les ménages interviewés et l'interview prendra quelques minutes. Vous êtes libre dans votre
réponse. Nous vous rassurons que toutes les informations qui sont collectées dans cette enquête garderont un
caractère strictement confidentiel. Nous vous remercions d'avance pour votre disponibilité et le temps que vous
consacrez à cet interview.

MODULE 0 : IDENTIFICATION

Partie réservée à la codification

ID1. IDENTIFIANT
/__/__/__/__/__/__/__/__/__/_/

ID2. Nom de l’enquêteur : __________________________ /__/__/


ID3 Nom du contrôleur : ____________________________ /__/__/
ID4 Nom du superviseur___________________________ /__/__/
ID5 Date d’interview : (jj/mm/aa) /___/___///___//___///___/___/
ID6.Début de l’interview: /__/__/H /__/__/ mn /__/__/H /__/__/ mn
ID7 Province:/___________________________/ /__/
ID8 Commune : /____________________________________/ /__/__/__/__/__/
ID9 Fokontany : /____________________________________/ /__/__/
ID10 Localisation : /_______________________________/
ID11. Nom de l’enquêté : /_____________________________/ /__/
ID12. Taille du ménage : /__/__/ /__/__/

107
MODULE 1 : CARACTERISTIQUES DE L’ENQUETE ET DU MENAGE

N° d’ordre des membres du ménage 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14

CEM1. Nom et Prénom des personnes qui vivent habituellement


dans ce ménage, en commençant par le chef de ménage.
(écrire verticalement)

CEM 2. Sexe : 1. Masculin 2. Féminin

CEM 3. Age : (en année révolue) (NSP=99)

CEM 4. Lien de parente avec le chef de ménage :


1=Chef de ménage 4=Petit enfant 7=Domestiques
2=Conjoint(e) du CM 5=Parents 8=Autres
3=Fils, Fille 6=Famille

CEM 5. Situation matrimoniale:


1=Célibataire 2=Marié(e) 3=Union libre 4 =Divorcé(e) 5=Veuf (ve)
CEM6 Religion
1. Catholique, 2. Protestant, 3. Adventiste, 4. Musulman, 5 Animiste,
6. Autre à préciser
CEM7 Ethnie : 1.Merina, 2.Bara, 3.Tsimihety, 4.Sakalava,
5.Antakarana, 6.Betsimisaraka, 7.Betsileo, 8.Antambahaoaka,
9.Antaifasy, 10.Antaimoro, 11.Antaisaka, 12.Sihanaka,
13.Bezanozano, 14.Antandroy 15.Mahafaly 16.Vezo 17.Antanosy
18.Tanala 19.Autres
CEM8 Savez-vous lire et/ou écrire 1.Oui 2. Non 3. Non concerné

CEM9 Occupation principale ?


1. Etudiant, 2. Agri-éleveur, 3. Artisan/technicien, 4. Commerçant,
5. Ouvrier agricole/manœuvre, 6. Fonctionnaire, 7. Autre à préciser
CEM 10. Quel est le niveau de la dernière classe fréquentée ?
(plus de 3mois)
0. Maternelle 1. T1. 2. . T2. 3. T3 4. T4 5. T5 6. 6ème
7. 5ème 8. 4ème 9. 3ème 10. Second 11. Première 12. Terminale
13 Universitaire 14 Sans instruction
(pour les individus âgés de 5 à 24 ans)
CEM11. . Va-t-il encore a l’école actuellement ? 1. Oui 2. Non
CEM12. Pendant les 2. dernières semaines, est-ce que (Prénom)
était tombé malade ? 1. Oui 2. Non
CEM13 S’agit-il de quelles maladies ?
1. Maladies diarrhéiques 2. Choléra 3. Bilharziose 4. Gale 5. Autres

CEM14 Va-t-il puiser de l’eau pour être utilisée dans le ménage ?


1. Souvent 2. Parfois 3. Jamais
CEM15 prend-t-il attention au lavage des mains des enfants
moins de 10 ans ? 1. Oui 2. .Non 3. Non concerné

108
CEM16 : Votre ménage possède t il les équipements suivants (1-Oui 2-Non)

CEM16a : Radio 1-Oui 2-Non /__/


CEM16b : Télévision 1-Oui 2-Non /__/
CEM16c : Electricité 1-Oui 2-Non /__/

MODULE 2 : SOURCE D’EAU

SE1. Quelle est la principale source 1. Branchement particulier


d’approvisionnement en eau consommée par le 2. Borne fontaine
ménage ? 3. Puits ou Forage équipé de
pompe
SE1a. l’eau à boire /___/ ____________ 4. Puits protégé /__/
5. Source protégée
SE1b. l’eau à laver la vaisselle /___/ ____________ /__/
6. Collecteur d’eau de pluie
SE1c. l’eau à laver le corps /___/ ____________ avec citerne /__/
7. Système mobile
SE1d l’eau à lessiver/nettoyer /___/ ____________ 8. Puits traditionnel /__/
9. Source non protégée
10. Lac/rivière/ruisseau/…
11. Autres (à préciser)
SE2. Est-ce que le lieu est loin par rapport à votre 1. Oui 2. Non
/__/
maison ? (pour l’eau à boire)
SE3.Est-ce que le lieu est difficile d’accès pour votre 1. Oui 2. Non
/__/
ménage ? (pour l’eau à boire)
SE4.Temps effectué à pied du trajet aller-retour mis …………minutes
/__/__/__/
pour puiser l’eau (pour l’eau à boire) (exclure la file d’attente)
SE5.Existe-t-il un file d'attente pour prendre de l'eau ? 1. Oui
2. Non è SE7 /__/
(pour l’eau à boire)
SE6.Si oui, combien de temps en moyenne ? (pour …………minutes
/__/__/__/
l’eau à boire)
SE7.Comment appréciez-vous la qualité de l’eau que vous puisez ? (pour l’eau à boire)
SE7a. Le goût 1. Bon 2. Acceptable
/__/
3. Mauvais 4. NSP
SE7b.La limpidité 1. Claire 2. Trouble
/__/
3. NSP
SE7c.L’odeur 1. Bon 2. Acceptable
/__/
3. Mauvais 4. NSP
SE8.Quel problème majeur rencontrez-vous souvent 1. coupures momentanées
dans la fourniture d’eau ? (pour l’eau à boire) 2. tarissement (séchage)
3. diminution de débit /__/
(à ne pas citer) 4. aucun problème
5. autre à préciser ____________

SE9. Le point d’eau est-il situé aux environs des endroits suivants ?
Type de l’endroit 1-Oui Si oui, à quelle distance Rep1 Rep2
2-Non approximative (en mètres)
SE9a. Cimetière /__/ /__/__/__/ /__/ /__/__/__/
SE9b. Latrine /__/ /__/__/__/ /__/ /__/__/__/
SE9c. Dépotoir à ordures /__/ /__/__/__/ /__/ /__/__/__/
SE9d. Puits perdus pour /__/ /__/__/__/ /__/ /__/__/__/
eaux usées
SE9e. Station d’essence /__/ /__/__/__/ /__/ /__/__/__/
SE9f. Vidoir à /__/ /__/__/__/ /__/ /__/__/__/
hydrocarbures

109
SE10. Dans quel état se trouvent les 1. Bon état
installations du point d’eau ? (pour l’eau à boire) 2. Légèrement abîmé
3. Gravement abîmé /__/
4. Non fonctionnel
5. NSP
SE11. Quel type de protection y a-t-il autour du point d’eau ? (pour l’eau à boire)
SE11a. Cabine de protection (Kiosque) 1. Oui
/__/
2. Non
SE11b. Haie de protection 1. Oui
/__/
2. Non
SE11c. Canal de protection 1. Oui
/__/
2. Non
SE11d. Autres à préciser ________________ 1. Oui
/__/
2. Non
SE12. Est-ce que la source d’eau est entretenue 1. Oui
/__/
régulièrement ? (pour l’eau à boire) 2. Non
SE13. Est-ce qu’il y a un système de traitement 1. Oui
de l’eau au niveau du point d’eau pour s’assurer 2. Non /__/
de sa potabilité ? (pour l’eau à boire)
SE14. Quel genre d’activités faites-vous directement au niveau du point d’eau ? (pour l’eau
à boire)
SE14a. Faire la lessive (lavage des 1. Oui
/__/
vêtements) 2. Non
SE14b. Se laver 1. Oui
/__/
2. Non
SE14c. Faire la douche (bain) 1. Oui
/__/
2. Non
SE14d. Donner à boire au bétail 1. Oui
/__/
2. Non
SE14e. Utilisation pour les cultures 1. Oui
/__/
2. Non
SE14f. Autres à préciser ____________________ 1. Oui
/__/
2. Non
SE15. Est-ce que l’eau que vous puisez est 1. Oui
/__/
payante ? (pour l’eau à boire) 2. Non è UE1
SE16a. Si oui, à combien ? …………………… /__/__/__/__/__/
Ariary
1. Par seau (15 litres)
SE16b. Unité du montant 2. Par jour 3. Par semaine /___/
4. Par mois 5. Par litre
SE18. Est-ce que ce système de paiement vous 1. Oui è UE1
/___/
est convenable ? 2. Non
SE19. Si non, quelle est la principale raison ? 1- Je ne suis pas en mesure de
payer le coût
2- Cette forme de paiement ne
/___/
me convient pas
3- Je ne veux pas payer
4-Autresàpréciser________________

MODULE 3. UTILISATION DE L’EAU

UE1. Quantité d’eau puisée par jour par le a. Fréquence _______ b. Période_______
ménage (en litres) c. Quantité : ________ d. Unité : ________
e. Equivalence Unité/Litres : _________

UE1a. Pendant combien de jours vous suffit


/___/___/ /___/___/
l’eau conservée ?
UE1b. L’eau puisée est-elle suffisante pour 1. Betsaka
les besoins du ménage ? 2. Antonony /___/
3. Tsy ampy ka mila mitandrina

110
UE2. Les récipients utilisés pour le transport UE2a. Observation UE2b. Question UE2a UE2b
de l’eau sont-ils propres ? 1. Propres 1. Propres
2. Un peu sales 2. Un peu sales /___/ /___/
3. Très sales 3. Très sales
UE3a. Est-ce que vous lavez régulièrement
1. Oui
les récipients utilisés pour le transport de 2. Non è UE5
/___/
l’eau ?
UE3b. Comment lavez-vous les récipients 1. Lavage à l’eau
utilisés pour le transport de l’eau ? 2. Brossage avec l’eau
3. Brossage avec l’eau et savon, /___/
4. Autres à préciser _________________

UE4. Fréquence du lavage des récipients 1. Avant puisage d’eau


utilisés pour le transport de l’eau ? è UE6 2. Après puisage d’eau /___/
3. Autres à préciser _________________
UE5. Si non, pourquoi ? 1. L’eau trop chère
2. Pas nécessaire
/___/
3. Autres à préciser _________________

UE6. Quelle utilisation faites-vous de l’eau puisée ?


UE6a. Pour boire et préparer le repas 1. Oui
2. Non /___/
UE6b. Pour laver la vaisselle 1. Oui
2. Non /___/
UE6c. Pour faire la douche (bain) 1. Oui
2. Non /___/
UE6d. Pour se laver (lavage des mains, de 1. Oui
la figure des enfants) 2. Non /___/
UE6e. Pour faire la lessive (lavage des 1. Oui
vêtements) 2. Non /___/
UE6f. Pour donner à boire au bétail 1. Oui
2. Non /___/
UE6g. Utilisation pour les cultures 1. Oui
2. Non /___/
UE6h. Autres à préciser _________________ 1. Oui
2. Non /___/
UE7a. Les récipients utilisés pour la UE7a1. Observation UE7a2. Question UE7a1 UE7a2.
conservation d’eau sont-ils couverts ? 1. Couverts 1. Couverts
2. Non couverts 2. Non couverts /___/ /___/
UE7b. Les récipients utilisés pour la UE7b1. Observation UE7b2.
Question UE7b1 UE7b2
conservation d’eau sont-ils propres ? 1. Propres
2. Un peu sales 1. Propres
3. Très sales 2. Un peu sales /___/ /___/
3. Très sales
UE8. Les récipients servant à boire (verres, UE8a Observation UE8b Question
UE8a UE8b
calebasses, gobelet) sont-ils propres ? 1. Propres 1. Propres
2. Un peu sales 2. Un peu sales /___/ /___/
3. Très sales 3. Très sales
UE9. Quel est votre principal mode de 1. Désinfection (sur’eau, eau de javel, etc.)
traitement de l’eau à boire ? 2. Ebullition
3. Filtre
4. Aucun /___/
5. Autres à préciser _________________

UE10. Par qui ou quoi avez-vous appris ce 1. Vous-même


mode de traitement de l’eau à boire? 2. A l’école
3. La famille
4. Par l’action de l’IEC /___/
5. Par le personnel de santé
6. ONG
7. Par la radio ou télé
8. Autres à préciser _________________

111
MODULE4 . HYGIENE ALIMENTAIRE

OBSERVATION

HA1. Les couverts sont-ils propres ? 1. Propres


2. Un peu sales /___/
3. Très sales
HA2. Les marmites sont-elles propres ? 1. Propres
2. Un peu sales /___/
3. Très sales
HA3. Les marmites pour la conservation des 1. Couvertes /___/
aliments sont-elles couvertes ? 2. Non couvertes
HA4. Le récipient pour laver la vaisselle est-il 1. Propre
propre ? 2. Un peu sale /___/
3. Très sale
HA5. Existe-t-il un mouchoir à vaisselle ? 1. Oui /___/
2. Non
HA6. Le mouchoir à vaisselle est-il propre ? 1. Propres
2. Un peu sales /___/
3. Très sales
4. N’est plus convenable à l’usage
HA7. La vaisselle lavée est-elle couverte ou 1. Oui /___/
retournée ? 2. Non
HA8. La garde vaisselle est-elle propre ? 1. Madio,
2. Malotoloto,
/___/
3 Tena maloto,
4. N’est plus convenable à l’usage
HA9. Existe-t-il du savon dans la cuisine ? 1. Oui /___/
2. Non

QUESTIONS A POSER

HA10. Utilisez-vous de l’assiette et de la cuillère pour manger ? 1. Oui


2. Non è HA12 /___/
HA11. Quand lavez-vous la vaisselle avec du savon/ détergent ?
HA11a. Avant de servir les aliments 1. Oui
2. Non /___/
HA11b. Avant de manger 1. Oui
2. Non /___/
HA11c. Avant de nourrir les enfants 1. Oui
2. Non /___/
HA11d. Après avoir mangé 1. Oui
2. Non /___/
HA11d. Autres à préciser _____________________ 1. Oui
2. Non /___/
HA12. Quand lavez-vous les marmites avec du savon/ détergent ?
HA12a. Avant de préparer les aliments 1. Oui
2. Non /___/
HA12b. Après avoir mangé 1. Oui
2. Non /___/
HA13. Est –ce que vous lavez les aliments crûs avant de 1. Oui
manger ? 2. Non /___/

112
MODULE 5: ASSAINISSEMENT

AS1. Avez-vous accès à une latrines ? 1. Oui /___/


2. Non
AS2a. Utilisez vous une latrines ? 1. Oui /___/
2. Non è AS3a
AS2b. Si Oui, quelles latrines ? 1. Partagés par un seul ménage
2. Partagés par plusieurs ménages /___/
3. Publics
4. Autres à préciser ________________
AS3a. Avez-vous des latrines ? 1. Oui
2. Non è AS3c /___/

AS3b1. Si oui combien ? 1. /___/ Pour un seul ménage


/___/
2. /___/ Pour plusieurs ménages /___/

AS3b2. Si plus d’une latrines, pourquoi ? 1. Sexospécifique (Une pour H, une pour F)
2. Discrimination (Adulte et enfant) /___/
è AS4a
3. Autre à préciser ________________________
1. Coutumes et us
2. Par habitude
3. Pas de main d’œuvre
AS3c. Si non, pourquoi ? 4. Pas d’argent /___/
5. Pas urgent
6. Pas nécessaire
7. Autre à préciser _____________________

AS4a. Quel type d’installation sanitaire le 1. Cabinet avec siège anglais


ménage utilise-t-il principalement pour 2. Latrines à la turque
ses aisances ? 3. Latrines avec dalle nettoyable
4. Latrines traditionnelles
/___/
5. Tinette
6. Trou ouvert
7. Dans la nature
8. Autre à préciser _____________________
AS4b. Comment s’évacuent les excrétas 1. Fosse septique
du ménage? 2. Raccordement à l’égout
3. Double fosse
4. Fosse étanche /___/
5. Fosse simple
6. Autre à préciser _____________________

AS4c. Décrire le mode de traitement des 1. Egoût


excrétas évacués ? 2. Réception dans un puisard individuel
3. Vidange par le service public
4. Vidange manuel par un particulier
/___/
5. Abandonnée
6. Rejet par un système de trop plein
7. Autre à préciser _____________________

AS5a. Depuis combien d’année et/ou de /__/__/__/


mois utilisez-vous ces latrines ? 1. Jour 2. Mois 3. Année /__/__/__/
9. Depuis toujours
/__/
AS5b. Profondeur creusée pour vos /__/__/
/___/___/ mètres
latrines
AS6. Combien de personnes dans le /__/__/ personnes
/__/__/
ménage utilisent habituellement les dont /__/___/ femmes
/__/__/
latrines ?
AS7. Combien de personnes dans le /__/__/ personnes
/__/__/
ménage n’utilisent pas habituellement dont /__/___/ femmes
/__/__/
les latrines ?
113
AS8. Dans quel cas utilisez-vous les 1. A chaque besoin
latrines ? 2. Pour déféquer seulement /__/
3. Autres à préciser ……………………..
AS9a. A quel âge les enfants utilisent la /__/__/ ans (âge)
latrines ? /__/__/
1. Laisser sur place
AS9b. Où mettez-vous les selles des 2. Jeter en plein air
enfants ? 3. Jeter dans la latrine /__/
4. Enfouir dans le sol
5. Autres à préciser :…………………….
AS10. Par qui ou quoi avez-vous appris à 1. Vous-même
utiliser les latrines ? 2. A l’école
3. La famille
4. Par l’action de l’IEC /__/
5. Par le personnel de santé
6. ONG
7. Par la radio ou télé
8. Autres à préciser _________________

AS11a. Trouvez-vous que les latrines 1. Oui 2. Non /__/


sont-elles propres (observation)
1. Oui 2. Non /__/
AS11b. Les latrines ont-t-elles des
toitures ?
1. Oui 2. Non /__/
AS11c. Les latrines ont-t-elles des murs ?

AS11d. Utilisez vous de matériel de 1. Oui


nettoyage ou de l’eau dans les latrines 2. Non è AS11f /__/
(papier, feuilles d’arbre, herbes) ?
1. Eau 2. Papier
AS11e. Si oui lequel ? 3. Feuilles d’arbres 4. Herbes
5. Autres à préciser ................................ /__/

1. Votre domestique H
AS11f. Qui lave habituellement votre 2. Votre domestique F
latrines ? 3. Votre fille
4. Votre garçon
5. Votre conjoint /__/
6. Votre conjointe
7. Autres à préciser H
8. Autres à préciser F
AS12a. Combien de fois lavez-vous votre 1. A chaque utilisation
latrines ? 2. Une fois par jour /__/
3. Tous les /__/__/ jours
4 Jamais

1. Avec de l’eau
AS12b. Comment lavez-vous votre /__/
2. Avec de l’eau et de produit nettoyant
latrines ? 3. Autres à préciser ………………………
AS13. Avez-vous une douche ? 1. Oui 2. Non
/__/
AS14. Utilisez-vous cette douche :
AS14a. Pour se laver le corps entier ? 1. Oui 2. Non /__/
AS14b. Pour se laver les mains ? 1. Oui 2. Non /__/
AS14c. Pour se laver les pieds ? 1. Oui 2. Non /__/
AS14d. Pour se brosser les dents ? 1. Oui 2. Non /__/
AS14e. Pour laver les visages ? 1. Oui 2. Non /__/
AS14f. Autres à préciser _________________ 1. Oui 2. Non /__/

114
MODULE 6: LAVAGE DES MAINS

LM1. Qui ont l’habitude de se laver les 1. Tous les membres


mains ? 2. Les mères et enfants seulement
3. Aucun membre /__/
4 Autres à préciser …………………

LM2a. Utilisez-vous du savon pour vous 1. Oui


laver les mains ? 2. Non è LM2c /__/

LM2b. Si oui, fréquence ? è LM3a 1. Régulièrement


2. Exceptionnellement /__/

Si Non 1. Coutumes et us
LM2c. Pourquoi ? 2. Pas nécessaire /__/
3. Pas d’argent
4. Par habitude
5. Autre à préciser :………………

LM2d. Avec quoi lavez-vous vos mains ? 1. Eau seulement /__/


2. Eau + autre agent à préciser :…...

LM3a. Avez-vous des emplacements 1. Oui


spécifiques pour le lavage des mains ? 2. Non è LM4a /__/

LM3b. Si oui, de quelle nature ? 1. Air libre /__/


2. Petite installation
3. Autres à préciser _____________

LM3c. Où se trouve cette installation de 1. Près des latrines


lavage de main ? 2. Près de la maison
/__/
3. Près des deux
4. Autres à préciser _____________

/__/
LM4a. Quel est l’emplacement immédiat 1. Près des installations de lavage
du savon ? de main
2. Près des sources d’eau
3. Autre à préciser _____________

/__/
LM4b. Où rangez vous le savon en cours 1. Dans un tiroir ou armoire
d’utilisation ? 2. Dans une petite installation
3 Autres à préciser _____________

LM5a. Est-ce que vous séchez les mains 1. Oui /__/


après les avoir lavées ? 2. Non è LM6

1. Serviette /__/
LM5b. Si oui, avec quoi ? 2. Séchées naturellement
3. Autre à préciser _____________

115
LM6. A quel moment vous et les membres Si OUI,
du ménage lavez-vous les mains ? Avec du savon ?

LM6a. Avant de manger 1. Oui 2.Non 1. Oui 2.Non /__/ /__/

LM6b. Après défécation /__/ /__/


1. Oui 2.Non 1. Oui 2.Non

LM6c. Après les jeux 1. Oui 2.Non 1. Oui 2.Non /__/ /__/

LM6d. Après le travail/champ 1. Oui 2.Non 1. Oui 2.Non /__/ /__/

LM6e. Avant l’allaitement /__/ /__/


1. Oui 2.Non 1. Oui 2.Non

LM6f. Avant de préparer la nourriture 1. Oui 2.Non 1. Oui 2.Non /__/ /__/

LM6g. Autres à préciser …………………. 1. Oui 2.Non 1. Oui 2.Non /__/ /__/

LM7. Classez votre motivation pour se 1. Désir de protection de la santé /_/


laver les mains avec du savon : 2. Désir de propreté
/_/
3. Pour préserver son statut social
et sa dignité /_/
4. Pour le confort/ bien être
/_/
5. Autre à préciser ........................
/_/
LM8. Par qui ou quoi avez-vous appris à 1. Vous-même
se laver les mains ? 2. A l’école
3. La famille
4. Par l’action de l’IEC
/__/
5. Par le personnel de santé
6. ONG
7. Par la radio ou télé
8. Autres à préciser _________________

LM9. Fin de l’interview : /___/___/ : h /___/___/mn /___/___/ : h /___/___/mn

REMARQUES ET OBSERVATIONS (par l’enquêteur) :

116
ANNEXE III : QUESTIONNAIRE FOCUS GROUP
REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA
Tanindrazana – Fahafahana – Fandrosoana

MINISTERE DE L’ENERGIE ET DES MINES MINISTEREDEL’ECONOMIEDESFINANCES MINISTERE DES POSTES ,


SECRETARIAT GENERAL ETDUBUDGET TELECOMMUNICATIONS ET
DIRECTION GENERALE SECRETARIAT GENERAL COMMUNICATIONS
DIRECTION DE L’EAU ET DE INSTITUT NATIONAL DE LA SECRETARIAT GENERAL
L’ASSAINISSEMENT STATISTIQUE DIRECTION DE L’ANIMATION
COMMUNAUTAIRE

QUESTIONNAIRE SUR LES CONNAISSANCES, ATTITUDES ET PRATIQUES


EN MATIERE D’EAU, D’ASSAINISSEMENT ET D’HYGIENE

FOCUS GROUP
MODULE 0 : FANONDROANA

ID1. TONDRO MANOKANA | | | | | | | |

ID1 Faritany:/_____________________/ | |
ID2 Fivondronana : /________________________________________/ | | | | |
ID3 Toerana :/______________________________/ | | |

ID4 Anaran’ny mpandrindra:/_______________________________________/ | | |

ID5 Andro nanaovana ny fanadihadiana : (jj/mm/aa) | | |/| | |/| | |

ID6 Ora nanombohan’ny fanadihadiana (hh : mm) | | |:| | |

SOLON-TENA VOAKASIKA :

Tonga :
SOLON-TENA 1. Eny 2. Tsia
ISA
Renim-pianakaviana | | | |
Membra ny ONG sy fikambanana | | | |
Mpitondra fivavahana | | | |
Mpampianatra | | | |
Mpianatra | | | |
Ray aman-drenin’ny mpianatra | | | |
Mpiasan’ny fahasalamana (CSB) | | | |
Lehiben’ny Fokontany | | | |
Ben’ny Tanana | | | |
TOTAL | || |

118
FANADIHADIANA 1 : FIHAVIAN’NY RANO (SOURCE D’EAU)

FAMATSIANA (APPROVISIONNEMENT) :

AP1. Ahoana ny fahatsapanareo ny fampiasana sy ny filàna ny rano @ akapobeny ?

AP2. Mahafapo anareo ve ny habetsahan’ny rano misy sy ny hatsarany (rano ampiasaina


ao an-tokatrano toy ny rano fisotro, rano hikarakarana sakafo sy hanasana lovia, rano
hanasana lamba, rano hisasana, sns) ?

AP3. Mahatsapa ve ianareo fa voaaro tsara ny toerana fangalana rano ?


(sources d’eau suffisamment protégées/preservées) ?

AP4. Inona avy ireo olana mitranga na tombotsoa eo @ famatsiana rano hitanareo sy ny
anton’izany ? (tanisao)

119
AP5. Inona avy ny fiantraikan’ireo olana ireo @ fiainan’ny olona andavan’andro ?

AP6. Ahoana ny hamahanareo izany olana izany ?

AP7. Iza ireo afaka mamaha izany olana izany ?

TOERAM-PATSAKANA (POINT D’EAU) :

PE1. Inona avy ireo olana tsapanareo eo @ fikarakarana ny toeram-patsakana ?

PE2. Inona ny anton’izany olana izany ?

120
PE3. Inona ny vokatra aterak’izany olana izany ?

PE4. Inona avy ny vaha-olana arosonareo hamahana izany olana izany ?

PE5. Iza avy no afaka mamaha izany olana izany ?

FANANGONANA, FITANTERANA, FITEHIRIZANA (COLLECTE, TRANSPORT


ET STOCKAGE) :

CTS1. Ahoana ny fomba fikarakaranareo ny fitaovana fanangonan-drano ?


(entretien du matériel pour la collecte de l’eau)

CTS2. Voaaro na voasarona tsara ve ny rano mandritra ny fitanterana azy ka hatrany amin’ny
toeram-pitehirizana azy ?
(l’eau est-elle couverte au cours de son transport jusqu’au lieu de stockage)

121
CTS3. Inona ny olana tsapanareo amin’ny fitehirizana rano ilaina amin’ny fiainana an-
davan’andro ao an-tokantrano ?
(Problèmes rencontrés pour le stockage de l’eau à la maison)

FAMPIASANA (UTILISATION) :

UT1. Ahoana ny ataonareo mba ho rano fisotro madio ny rano ao an-trano ?


(Comment assurez-vous la potabilité de l’eau à la maison)

UT2. Mahita olana ve ianareo @ fampiasana ny rano ?

UT3. Inona avy ny vokatr’izany olana izany ?

122
UT4. Inona avy ny hataontsika mba hamahana izany olana izany ?

UT5. Iza avy no afaka mamaha izany olana izany ?

HEVITRA (OPINION) :

OP1. Araka ny hevitrareo inona no hatao hoe « rano fisotro madio » ? (eau potable)

OP2. Tanisao ireo olana @ tsy fisian’ny « rano fisotro madio » ?

OP3. Inona ny anton’izany ?

123
OP4. Inona ny vokatr’izany olana izany ? ( raha aretina, tanisao)

OP5. Inona no vahaolana arosonareo @ izany?

OP6. Iza no afaka mamaha izany olana izany ?

OP7. Amin’ny fomba ahoana ?

OP8. Misy fady ve mifandraika amin’ny fampiasana rano sa tsia, hazavao ?

124
FANADIHADIANA 2 : FANATSARANA SY FANADIOVANA NY FARITRA IAINANA
(ASSAINISSEMENT DU CADRE DE VIE)

FAIKA (DECHETS) (avy @ olombelona, avy @ biby, fako, rano maloto, sns)

DC1. Tanisao ireo olana tsikaritrareo momba ny fako sy ny loto avy amin’ny olombelona
sy ny biby fiompy, ny fako ary ny rano maloto manodidina anareo ?

DC2. Inona avy ny anton’izany olana izany ?

DC3. Inona avy ny vokatr’izany olana izany ?

DC4. Inona no vahaolana arosonareo @ izany?

DC5. Iza no afaka mamaha izany olana izany ?

DC6. Amin’ny fomba ahoana ?

125
FAMOAHANA NY DIKY SY NY FOTO DRAFITR’ASA MIFANDRAIKA AMINY
(EVACUATION D’EXCRETAS ET INFRASTRUCTURES LIEES)

EVI1. Mahatsapa ny ilana sy ny fampiasana ny foto-drafitr’asa momba ny fahadiovana ve


ianareo toy ny lavam-piringa, ny fanariam-pako, sns ?

EVI2. Ahoana ny heveranareo na hitsaranareo ny fanakaikezan’ireo foto-drafitr’asa ireo


mihoatra @ toerana manadanja voatokana toy ny fiangonana, tany fady, fasana, sns ?
(Comment juge-t-on les proximités de ces infrastructures par rapport aux lieux communs
importants dans le village comme les maisons de culte, endroit tabou, cimetière, etc)

EVI3.Tanisao ireo olana mifandraika @ ireo foto-drafitra izay manodidina anareo ?


• Olana ara-tSosialy :

• Olana mifandraika @ Kolontsaina - fomban-drazana

• Olana ara-Toekarena

• Olana eo @ Tontolo iainana

126
EVI4. Inona avy ny anton’izany olana izany ?

EVI5. . Inona avy ny vokatr’izany olana izany ? (ohatra : tsara raha mivoaka ny
fifandraisan’ny famoahana ny diky sy ny aretina°)

EVI6. Inona no vahoalana arosonareo @ izany?

EVI7. Iza no afaka mamaha izany olana izany ?

EV18. Amin’ny fomba ahoana ?

127
FAMPIASANA LAVAPIRINGA (UTILISATION DE LATRINE)

UTL1. Misy fady ve mifandraika @ fampiasana lavapiringa ? Inona ? Hazavao

Ho an’ny mampiasa lavapiringa

UTL2. Mitovy ve ny lavapiringa ampiasain’ny lahy sy ny vavy ?

UTL3. Mitovy ve ny lavapiringa ampiasain’ny olon-dehibe sy ny ankizy ?

UTL4. Ny ankohonana rehetra ve dia mampiasa lavapiringa iray ihany ?

UTL5. Rehefa inona ianareo no mampiasa lavapiringa? (Quand utilisez-vous les latrines)

UTL6. Ahoana ny fomba fanadiovanareo ny lavapiringa ? (Comment nettoyez-vous les latrines)

UTL7. Ahoana ny fanesorana ny diky ao anaty lavapiringa ? (Comment procédez-vous pour le


vidange des latrines)

128
Ho an’ny tsy mampiasa lavapiringa

UTL7. Maninona ianareo no tsy mampiasa lavapiringa ?

UTL8. Mihevitra ve ianareo fa ny fampiasana lavapiringa dia midika fandraisana anjara @


fiarovana ny tontolo iainana, ny fahasalamana sy ny fahadiovana ?

UTL10. Raha ohatra ka misy fiheverana tetik’asa fanamboarana lavapiringa, vonona ve


ianareo hampiasa izany ? Hazavao.

FANADIHADIANA 3 : FAHADIOVANA @ AKAPOBENY (HYGIENE GENERAL)

FANASANA TANANA (LAVAGE DES MAINS) :

Ho an’ny zatra manasa tanana

LVM1. Maninona ianareo no manasa tanana ?

LVM2. Ahoana ny fomba fanasanareo tanana ( miaraka @savony ve ?, sa miaraka @


zavatra hafa ?)

LVM3. Midika inona ny savony aminareo?

129
LVM4. Maninona no tsy mampiasa savony ny tokatrano sasany rehefa manasa tanana ?

LVM5. Rehefa inona ianareo no manasa tanana ?

LVM6. Amin’ny fotoana inona no tena heverinareo fa tokony hanasa tanana ?

LVM7. Ahoana ny fahitanareo ny fanasana tanana ?


(Comment percevez-vous le lavage des mains)

LVM8. Araka ny hevitrareo, inona ny ilana ny fanasana tanana ?


(Quelle est l’utilité du lavage des mains)

Ho an’ny tsy mpanasa tanana

LVM8. Maninona ianareo no tsy manasa tanana ? (Tanisao ny olana)

LVM9. Ahoana ny fahitanareo ny olona manasa tanana ?

130
LVM10. Mihevitra ve ianareo fa ny fanasana tanana dia tsy miteraka tombotsoa @
fahasalamana sy ny fahadiovana ?

FAHADIOVAN’NY VATANA (HYGIENE CORPORELLE) :

HYC1. Karazan’olana inona avy no hitanareo @ fandrona, fanasana lamba, fisasana ?

HYC2. Inona ny anton’izany olana izany ?

HYC3. . Inona avy ny vokatr’izany olana izany ?

HYC4. Inona no vahaolana arosonareo @ izany ?

HYC5. Iza no afaka mamaha izany olana izany ?

HYC6. Amin’ny fomba ahoana?

131
FAHADIOVAN’NY SAKAFO (HYGIENE ALIMENTAIRE)

HYA1. Karazan’olana inona avy no hitanareo momba ny fahadiovan’ny sakafo ?

HYA2. Inona ny anton’izany olana izany ?

HYA3. Inona avy ny vokatr’izany olana izany ?

HYA4. Iza no afaka mamaha izany olana izany ?

HYA5. Amin’ny fomba ahoana ?

Ora niafaran’ny fanadihadiana : | | | : | | |


Tombokasen’ny fokontany sy sonian’ny Filohan’ny fokontany

132
BIBLIOGRAPHIE

(1) Mary DOUGLAS, De la souillure, Ed. Minuit, Paris. P. 138.


(2) (L.P) RANDRIAMAROLAZA, Seminera mikasika ny fampandrosoana, 10-15
Décembre, Antananarivo, 1990.
(3) (M.M). RAKOTOMALALA, Une expérience pluridimensionnelle (…)
Thèse de doctorat de l’E.N.E.S.S. 3 vol. Paris 1990. p. 476.
(4) op. cit. Mary DOUGLAS.
(5) Rachel ANDRIAMBELOMIADANA , Deux mondes en présence,
« Ny fomba amam-panao sy ny fampandrosoana », Office du Livre
Malagasy, Antananarivo 1994, pp. 72-73.
(6) Dictionnaire des mots contemporains, Le Robert, Paris, 1985, p. 107
(7) CALAME GRIAULE, « Pour une étude éthnolinguistique des littératures
orales africaines » in. Langages, 1970, p. 25.
(8) Mircéa Eliade, «Littérature orale » in Histoire des littératures t. i Gallimard
Encyclopédie de la Pléiade 1956 pp. 3-26.
(9) Bronislaw Malinowski, Une théorie scientifique de la Culture
Coll. Point. Ed. F. Maspero. Paris, 183 p.
(10) Jean Pierre OLIVIER de SARDAN, in “Introduction”, Anthropologie et
développement.
Essai en socio-anthropologie du changement social. Editions KARTHALA,
1995.
(11) Analyse du service de l’eau potable et de l’assainissement pour les populations
pauvres dans les villes de Côte d’Ivoire, Bernard Collignon et al. , Avril 2000
(12) Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté, Madagascar,
Mise à jour Juillet 2003
(13) Enquête démographique et de santé, INSTAT 1997
(14) Pauvreté à Madagascar : défi public et stratégies des ménages, Y. Dissou et al.
2000
(15) Rapport national sur le développement humain durable à Madagascar en 1999,
INSTAT
(16) Rapport principal de l’EPM 2002, INSTAT 2003
(17) Structure et facteurs déterminants de la pauvreté à Madagascar, P. Dorosh et al.
1998
(18) Tarification de l’eau, le nouveau code de l’eau et les pauvres, B. Minten et al.
2002

133

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