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N° 17

2010

Arc Express - Grand Huit


Édito
Gabriel Massou SUPERPOSITION A
Président du groupe D
D
I
T
D 'ici fin janvier, participez aux 60
réunions publiques pour débattre
d'un enjeu majeur pour l'Île-de-
O
I
N
France : c'est la construction d'une
ou plusieurs rocades de métro
autour de Paris qui se joue ! C'est OP
aussi le prolongement d'Éole à PO
l'ouest. SI SUPERPOSITION
Portez votre ambition d'une région TI
ON
solidaire, écologique et citoyenne
face aux choix ségrégatifs et spécu-
latifs portés par la droite. Contestez
la vision erronée du développement
économique centré sur quelques
pôles. Ces débats sur les transports
sont inséparables des questions
d'aménagement,
logement…
d'emploi,

Ensemble nous pouvons peser sur le


de Investir les débats publics
L
devenir de notre région. Le rapport es Francilien-ne-s sont invité-e-s Arc Express a été conçu pour desser-
des forces a changé : après la cin- à débattre de deux projets de vir l'ensemble des territoires avec
glante défaite de la droite aux régio-
nales, le président et le gouverne- transports : des stations rapprochées, tandis que
ment sont en grande difficulté face le Grand Huit privilégie surtout la
aux mobilisations sociales. • Arc Express, proposé par la Région, desserte de quelques pôles de déve-
Rapport de forces nouveau du fait un métro en petite couronne, conçu loppement. Il faut faire le choix de la
aussi de la mobilisation de nombreux pour favoriser les liaisons de banlieue desserte fine.
élus locaux dans les débats territo- en banlieue. C'est aussi un projet d'a-
riaux : dans le Val-de-Marne avec ménagement du territoire, en cohé- Le Grand Huit prévoit de desservir
Orbival, à Nanterre avec la mise en rence avec le Schéma Saclay. Autour de cette
échec du projet d'extension de La d i re c te u r d e l a R é g i o n “une convergence n'est boucle, il y aura cons-
Défense, dans l'Est parisien pour une Î l e - d e - Fr a n c e ( S D R I F ) .
desserte plus fine des territoires. possible qu'avec des truction, et donc étale-
ment urbain à l'ouest. Il
Notre groupe sera à l'écoute des évolutions lourdes” faut abandonner cette
populations et portera trois ques- • Le réseau de transport du
tions centrales : la priorité à la réduc- Grand Paris (ou « Grand boucle, opter pour des
tion des inégalités, le besoin de Huit ») proposé par le gouvernement, solutions moins coûteuses et bascu-
financements nouveaux et la une infrastructure constituée de trois ler les financements à l'est, pour y ré-
maîtrise publique des projets. lignes plus éloignées de Paris, en par- aliser une boucle en petite couronne
Pour nous, confrontation sur le deve- ticulier à l'ouest et à l'est. et une à Clichy, Montfermeil…
nir de la métropole et participation
constructive au débat sur les tracés Pour rechercher ce qui peut être L’État enfin renvoie la question du fi-
vont de pair. Nous savons que selon complémentaire dans les projets, il ne nancement sur les usagers et les
les cas les projets s'opposent, se
superposent ou peuvent s'addition- faut pas sous-estimer les différences collectivités. Il faut exiger du gouver-
ner. de conception et de vision qui les ani- nement qu'il donne les moyens au
Notre ambition est de gagner des ment. Une convergence n'est possible STIF pour que le fonctionnement soit
projets utiles aux populations et aux qu'avec des évolutions lourdes du possible.
territoires, dans la cohérence globale Grand Huit.
d'un développement solidaire et
écologique.
DOSSIER Dossier Dossier
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Transports : pour une région solidaire, écologique et citoyenne


Pour de nouveaux Pour une maîtrise publique
financements Métro en rocade : pour un aménagement durable
La maîtrise publique des Ceci aurait des répercus-
nouvelles infrastructures sions sur la qualité du servi-
Opposition, superposition, addition des tracés est un enjeu essentiel. ce, mais aussi sur la tarifica-
'enjeu des débats publics est celui des tracés
L des projets de transport les mieux à même de
répondre aux besoins. Mais indissociable-
ment il est celui de la conception du développe-
Cette divergence des conceptions a été manifeste
dans le déroulement des premiers débats publics
Pour l'heure, rien n'est enco-
re fixé concernant les infras-
tion, qui échapperait au
contrôle du STIF : au final ce
sont bien les usagers qui se-
ment économique et urbain dans laquelle inscri- communs. tructures à venir, qu'il s'agis- raient pénalisés.
re les choix à faire. se du métro en rocade, des
Elle se traduit par des oppositions évidentes sur tramways ou des transports Nous ne pouvons nous y ré-
l'ouest, notamment pour la liaison La Défense collectifs en site propre soudre. Seule une gestion

T out reste à jouer pour


le financement des
De nouvelles ressour-
ces pour les transports
L e projet d'un métro en rocade et d'un système
de transport pour les années 2020 et 2030 est
beaucoup plus qu'un simple projet de transport.
Saclay représentant plus de 20 % du coût du
Grand Huit, en zone faiblement urbanisée et pour
(TCSP). publique des transports per-
met d'assurer une exploita-
un trafic quatre fois inférieur à d'autres tronçons. Le gouvernement et la droi- tion de qualité. Il est impéra-
nouveaux projets. sont nécessaires pour Son efficacité doit se juger sur sa capacité à orga-
réaliser les investisse- niser non seulement la mobilité mais aussi l'amé- En revanche, si l'on s'en tient au seul tracé, les te préparent l'ouverture du tif que les transporteurs
Le gouvernement pro- ments indispensables et nagement du territoire et le développement de projets se superposent largement sur les arcs réseau francilien à la concur- publics et le STIF conser-
pose deux pistes pour obtenir une zone unique l'emploi. C'est ce qu'ont montré aussi bien le nord et sud d'Arc Express et sont même très com- rence, voulue par le règle- vent leur place historique
financer le Grand Huit, au prix de la zone 1-2. SDRIF que les travaux des 10 équipes d'architec- plémentaires à l'est. Le projet d'Arc Express reste ment européen OSP. dans les transports régio-
estimé à 23 milliards tes et d'urbanistes sur la métropole de l'après d'ailleurs à affiner à l'est avec des variantes qui naux.
d'euros. Nous revendiquons : Kyoto. devraient être établies au début 2011 ; mais sa Le statut d'entreprise pu-
vocation est de desservir la zone la plus dense, qui blique de la RATP est mena- Nous demandons la créa-
D'une part, une taxe sur Le transfert du FARIF Confronter les conceptions ne l'est pas correctement aujourd'hui. Celui du cé par les logiques de priva- tion d'un pôle public de
la spéculation immobi- (Fonds d'aménage- Grand Huit met en avant une boucle reliant Sevran
lière liée à l'aménage- ment de la Région Île- La divergence entre le Grand Huit de la Société du tisation et de rentabilité, transports collectifs en Île-
à la cité Descartes en passant par Clichy et fragilisant ses personnels et de-France, rassemblant la
ment autour des gares. de-France) à la Grand Paris et Arc Express n'est pas d'abord ni Montfermeil. Ce sont des territoires où les deux
Encourager la spécula- Région. Cette taxe sur essentiellement une question de tracés. Elle est projets doivent pouvoir s'additionner parce qu'ils sa capacité à remplir pleine- RATP et la SNCF, renforcées
tion alors que l'Île-de- les bureaux, centres avant tout celle de la conception du développe- répondent à des besoins essentiels. Encore faut-il ment ses missions de servi- dans leurs statuts, ainsi que
France connaît une crise commerciaux et ment économique et urbain dans laquelle s'inscrit que la hauteur des financements, la finesse de la ce public. le STIF. Cela garantirait l'uni-
du logement drama- entrepôts est détour- l'infrastructure de transport. desserte et sa tarification soient en correspondan- té et la qualité du réseau pu-
tique est pour nous née par l'État depuis ce. Le risque de voir les futures blic francilien.
inacceptable ! 10 ans, soit 1,7 Pour le Grand Huit, tout repose sur le credo en infrastructures échapper au
D'autre part, le STIF milliards d'euros qui faveur de quelques grands pôles de développe- C'est tout l'enjeu des débats publics que de pous- cadre de la gestion publique Ces questions doivent faire
devrait payer une rede- auraient dû profiter ment à vocation mondiale qu'il suffirait de relier ser la confrontation sur la conception de l'aména- actuelle est donc bien réel. partie intégrante des dé-
vance pour exploiter les aux Francilien-ne-s. par une liaison rapide pour enclencher une dyna- gement de la région et de faire valoir les besoins.
futurs réseaux. C'est à mique de croissance sans précédent par rapport bats.
dire que la facture Le transfert d'une aux dernières décennies. Cela correspond parfois
reviendrait aux collecti- part de l'éco-redevan- sur certains territoires à une effervescence éco-
vités, et donc aux ce poids lourds que nomique déjà engagée, mais cela correspond aussi
Francilien-ne-s ! perçoit l'État. à une large part d'artifice et de pari hautement
risqué. Il en résulte des investissements très
Après des années de Une hausse du verse- lourds pour desservir des territoires comme le pla-
luttes pour porter l'in- ment transport (VT), teau de Saclay, dont l'intensité de l'urbanisation
vestissement dans les avec la création d'une est tout à fait contestable, alors que des priorités
transports à un niveau zone unique du VT à concernant des millions de salariés sont ignorées.
suffisant, la Région et un taux de 2,6 % (déjà
les départements ont en vigueur à Paris et Arc Express est la pierre angulaire du Plan de
lancé en 2008 un Plan dans les Hauts-de- mobilisation établi en 2009 avec le STIF, qui porte
de mobilisation de 18,9 Seine). Cela dégage- une vision d'ensemble sur 10 ans des prolonge-
milliards d'euros, qui rait 800 millions d'eu- ments de lignes de métro, de tram/train et de
inclut Arc Express, les ros supplémentaires lignes de bus. Il a le mérite de chercher à amélio-
prolongements de par an. rer la desserte de l'ensemble du territoire régio-
métros, les créations de nal. Il donne la priorité à la compacité urbaine et à
tramway et de TCSP et la qualité de vie. Il cherche à aller à rebours de
la rénovation du réseau À l'initiative de l'étalement urbain et s'inscrit dans une vision d'un
existant. Les collectivi- Laurence Cohen, admi- développement économique plus diversifié et plus
tés se sont engagées nistratrice, le conseil coopératif du point de vue des activités et de leur
pour 7 milliards, mais la d'administration du territorialisation.
participation de l'État STIF a adopté un vœu
n'est toujours pas au en ce sens. La bataille
rendez-vous… continue !

N° 17 trimestriel - 2010 N° 17 trimestriel - 2010


Dossier
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Autour des gares VOS 14 ÉLU-E-S


Logements sociaux, emploi et services publics
Paris (75)

François Labroille

Pierre Laurent

Céline Malaisé

Seine-et-Marne
Charlotte Blandiot-
Faride

Yvelines
Clément Ortega-
Pelletier

Essonne
Philippe Camo

Rien n'est joué ! D’autres solutions


pour le Hauts-de-Seine
plateau de Saclay Caroline Bardot

Le plateau de Saclay est


fortement délaisssé par Gabriel Massou
les transports en com-
mun. Nous proposons la
création d’une ligne de Seine-Saint-Denis
transport en commun en Patrice Bessac
“Le contenu des débats site propre (TCSP)
publics va peser sur depuis la gare de Massy.
l'étape suivante” Elle permettrait une des- Djeneba Keita
serte fine, mieux adap-
tée qu’une station de
métro pour 200km2 ! De Henriette Zoughebi
type tramway ou tram-
bus, elle s’inspirerait du
projet de liaison Val-de-Marne
S é n a r t- Co r b e i l - É v r y. Sylvie Altman

Calendrier et vidéos des www.debatpublic-grandparis.org


débats publics : www.debatpublic-arcexpress.org Laurence Cohen

Conseil régional d'Îlle-de-France


57, rue de Babylone - 75007 Paris
Tél : 01 53 85 68 50 Val-d'Oise
Fax : 01 53 85 68 59
Groupe Front de Gauche, Directeur de publication : Gabriel Massou
Rédacteur en chef : Manuel Menal
Francis Parny
Parti communiste français, Directeur de cabinet : Manuel Menal
Gauche unitaire et Alternative citoyenne Email : manuel.menal@iledefrance.fr Conception graphique :
Conseil régional d'Île-de-France La Fourmi, Versailles (78)
www.frontdegauche-pcfguac-idf.org N° de CP : 0 7 1 2 P 1 1 2 0 7

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