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Bouvier, 2009-2010
Ouvrages conseillés :
M. Bouvier, M. C. Eclassan, J.P Lassale « Manuel de Finances Publiques », LGDJ,
2008
M. Bouvier « Les finances locales », LGDJ, 2008
M. Bouvier « Introduction au droit fiscal général et à la théorie de l’impôt », LGDJ,
2008
A. Barilari, M. Bouvier, « La LOLF et la nouvelle gouvernance financière de
l’état », LGDJ, 2007
La revue française de fiances publiques (4 nos par an)
Site : www.fonfafip.org
D'un coté on gère les finances publiques autrement qu'autrefois. Et puis les
politiques se sont intéressés plus qu'autrefois aux finances publiques. C'est la la
raison du titre.
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sécurité sociale.
Les finances publiques se sont également d'un coté des recettes et de l'autre
coté les dépenses. Les recettes publiques, l'argent publique, les ressources
publiques sont essentiellement aujourd'hui les prélèvements obligatoires c.à.d
les impôts comme par exemple la TVA ou les cotisations sociales (prélèvements
effectués sur les salaires pour le compte des organismes de sécurité sociale). Ce
sont les revenus des citoyens et des entreprises. L'utilisation de l'argent
publique est représentée par ce qu'on appelle les dépenses publiques. Les
dépenses publiques sont les dépenses de l'Etat, comme par exemple la
construction d'une université, des collectivités locales, par exemple le
financement d'une piscine municipale, et également de la sécurité sociale, par
exemple le remboursement des médicaments prescrits par le médecin.
En tant que contribuant on ne veut pas que cet argent soit utilisé de manière
irrégulière, on ne veut pas qu'il y ait de la corruption. Il est donc nécessaire qu'il
y ait un contrôle de la bonne utilisation de l'argent public. L'argent ne doit pas
être gaspillé. En dehors du gaspillage, il faut éviter les malversations concernant
l’argent public. Pour cela il existe des administrations mais également des
juridictions chargées de contrôler la régularité des opérations effectuées par le
secteur public. A titre d'exemple on peut citer l'inspection générale des finances
ou encore la Cour des comptes.
Mais qui décide de l'utilisation de l'argent public? Comme nous sommes dans un
système politiques, ce sont les politiques. La décision politique appartient aux
représentants des citoyens. Le budget de l'Etat par exemple doit être adopté par
le parlement, ou bien encore le budget d'une collectivité territoriale doit être
adopté par le conseil de cette collectivité. Il y a un contrôle des citoyens par
leurs représentants sur les dépenses et les recettes publiques.
La réforme des finances publique c'est annoncé depuis la seconde moitié des
années 1970. Elle a été déclenchée par la crise économique qui a provoqué une
crise des finances publiques. Les dépenses publiques ont augmenté et les
recettes publique n'ont pas suivi le mouvement. C'est un phénomène
international. La réforme des finances publiques a commencé par les pays
développés. Elle se continue aujourd'hui du coté des pays en développement ou
émergent. On trouve la même démarche de réforme sur tous les continents,
Cette réforme consiste essentiellement à adapter les méthodes de gestion
utilisée par les entreprises à la gestion du secteur public. On prend
modèle sur le management de l'entreprise. Le coeur de la réforme est de dire
qu'il y a des méthodes qui formes bien pour les entreprises, on va les utiliser les
mêmes méthodes pour le secteur public.
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l'Etat a conduit à rechercher de nouvelles manières de gérer le secteur public et
on a commencé à adapter les méthodes de gestion de l'entreprise à la gestion
publique. On est dans un mouvement de réforme qui est long et général, qu'on
retrouve partout dans le monde. En fait, si on observe ce qui se passe à partir de
cette réforme, on s'aperçoit que derrière ça est une réforme de l'Etat dans son
ensemble et cela touche le droit constitutionnel.
Une chose est importante, les finances publiques ont été à la source, à l’origine
de l’état puisque ont été à l’origine des transformations de l’état. Par ailleurs, les
finances publiques ont toujours été utilisées comme des régulateurs du système
économique et social.
Les états ont toujours utilisé les FP pour intervenir dans la vie économique et
sociale, en particulier pour régulariser les crises ou s’en sortir.
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obligatoire (base d'un impôt) qui ne laisse pas le temps aux victimes de ce
pillage de reconstituer leur patrimoine. Il n'est plus possible dans ce cas de
reconstituer ce qui permet de produire des richesses économiques. Les pillards
en s'accaparant la totalité des biens de leurs victimes ne leurs laissent plus
aucune possibilité de produire de nouveau bien, ni même de survivre dans
certains cas. Autrement dit ils les condamnent à disparaître et perdent en même
temps leurs sources de revenus.(dans un débat actuel on se pose également la
question jusqu'où peut on imposer les contribuables sans gêner le
développement économique). Les pillards n'ont aucune conception de la
maîtrise de leurs ressources sur la durée, dans le temps. Ils vivent dans
l'instant, ils ne se projettent pas dans l'avenir. Autrement dit ils n'ont
aucune stratégie
Section 2 : Le tribut
Le tribut est l'ancêtre de l'impôt. C'est aussi avec le tribut que les pillards les
plus avisés, les plus intelligents ont commencé à bâtir un pouvoir politique. Les
pillards ont compris qu'il fallait :
L'Etat est apparu lorsqu'a été mis en place un système de financement stable et
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par ailleurs permettant de rémunérer une armée ainsi qu'une administration et
tout d'abord une administration fiscale. Autrement dit l'organisation du
pouvoir financier constitue un préalable à l'organisation politique. Le
passage du tribut à l'impôt se caractérise par le fait que l'on crée, institue une
organisation de plus en plus performante pour effectuer les prélèvements
fiscaux. En effet le prélèvement de l'impôt nécessitait non seulement la force
c.à.d une armée mais nécessitait également de connaître le mieux possible
ce que l'on pouvait prélever . Par conséquent il est indispensable de
connaître précisément ce que l'on appelle la matière imposable c.à.d ce que
l'on va taxer, imposer. C'est ce que l'on appelle également la base
d'imposition. Ensuite il a fallu connaître le montant maximum pouvant être
prélevé sans risquer de produire des effets négatifs sur le renouvellement de
richesses, mais aussi sans risquer de provoquer des révoltes fiscales. Il faut que
les contribuables acceptent de payer l'impôt, sinon ils se révoltent ou fraudent.
Par conséquent il a fallu déterminer ce que l'on appelle
- des procédures d'assiette de l'impôt c.à.d des procédures permettant de
calculer les bases d'imposition du contribuable.
-des procédures de liquidation de l'impôt c.à.d des procédures permettant de
calculer ce qui est dû par le contribuable (par l'application d'un taux à une base)
- des procédures de recouvrement de l'impôt c.à.d la manière la plus efficace
et aussi la plus commode pour le contribuable pour lui faire payer sa dette
fiscale, son impôt.
Les premiers Etats ont été des Etats autoritaires, ensuite despotique. On est
ensuite passé à des Etats parlementaires
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Etat va dire aux populations:
- je suis votre protecteur, j'assure votre sécurité avec mon armée
- l'Etat se présente comme le moteur du développement économique par
exemple en organisant, comme en Egypte, l'irrigation des terres.
- l'Etat organise également des fêtes religieuses et organise donc les rapports
entre les individus avec leur Dieu
-Finalement le pouvoir politique, c.à.d L'Etat, fourni des services aux
communautés et aux individus qu'il domine
Sous l'Antiquité des systèmes fiscaux très bien organisés ont été institués non
seulement des impôts mais également une administration fiscale. Par la suite,
avec le Moyen Age, ces systèmes fiscaux vont soient disparaître, soient éclater.
Il ne restera que quelques impôts qui continueront à être prélevés par des
seigneurs féodaux. Par ailleurs, toujours au Moyen Age, il n'existe pas de
différence entre le patrimoine public et le patrimoine privé, entre les finances
publiques et les finances privées. Mais les guerres vont aller en se multipliant et
les moyens utilisés pour faire la guerre vont coûter de plus en plus chers. Les
souverains ont alors été obligé de demander une aide matérielle ou financière à
leurs vassaux, ce sont les aides féodales. C'est ainsi que chaque fois que le
souverain demande une aide féodale, il est obligé de négocier cette aide avec
ces vassaux. Il ne peut pas imposer, puisque les vassaux n'étaient pas d'accords
dès le début. Cette négociation va progressivement prendre une forme
habituelle et va même s'institutionnaliser sous la forme d'assemblées. C'est
dans ce cade là que vont se décider les aides féodales que l'on qualifiera d'aide
extraordinaire. Les assemblées étaient d'abord ponctuelles, épisodiques. Puis les
conflits vont se démultiplier, de même que du coût les assemblées.
Progressivement elles vont devenir régulière dans le temps. (comme l'impôt).
Là vont naître de véritable institutions parlementaires qu'on appelle cortes en
Espagne, le parlement en Angleterre, les Etats généraux en France.
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Section 1: La révolution de 1789 et la naissance du droit public
financier
D'autre part, la lutte qui se joue autour du pouvoir budgétaire et fiscal entre le
pouvoir législatif et le pouvoir exécutif, c.à.d à l'époque de la révolution entre les
constituants et le roi Louis XVI, se situe au coeur des enjeux politiques. L'issu de
ce combat va être déterminant pour la création d'un régime parlementaire
démocratique.
Toutefois ce pouvoir financier attribué à l'assemblée n'est pas complet car il est
limité aux droits de voter, de décider de l'impôt et non pas de décider des
dépenses. L'assemblée ne détient finalement qu'une partie du pouvoir. Toutefois
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une logique politique nouvelle s'est annoncée. Il s'agit de la création du régime
parlementaire démocratique.
Sur ces principes est sortie le droit fiscal qu‘on connaît aujourd‘hui. La fiscalité a
été inventé car les rédacteurs de la déclaration en avaient mare avec la fiscalité
de l‘ancien régime. Ils ont inventé une fiscalité basée sur les impôts directs.
A toutes les époques, lorsqu‘on créait les institutions, peu importe leur nature,
on est plus ou moins déterminé par deux facteurs, un facteur matériel qui oblige
de créer de nouvelle fiscalité et il faut avoir des concepts, il faut savoir ou est ce
qu‘on veut aller. Il y avait des théories économiques qui étaient à la mode à
cette époque
Les physiocrates est une école d‘économistes qui a développé leur théorie au
cours de la seconde moitié du 18 siècle. Leur leader était un médecin, celui du
roi Louis XV. Il s‘appelait François Quesnay. C‘est l‘école dont fait partie le
chapelier ou encore Turgot. C‘était une école à la fois moderne et archaïque à la
fois. Elle était très moderne car elle expliquait que la richesse d‘un pays
dépendait de la liberté des échanges, du marché économiques qu‘il fallait par
conséquent réduire aux maximums les réglementations et qu‘il fallait laisser les
hommes échanger librement leurs marchandises, leurs produits, qu‘il fallait qu‘il
exerce un libre échange, une libre concurrence. Cela paraît banale aujourd’hui, à
l‘époque il faut savoir qu‘ils n‘avaient pas de libre échange, il y avaient des
corporations de métiers qui fixaient les prix des marchandises et des salaires. Il
existait à l‘entrée des villes des péages où devait être payé des droits sur des
marchandises, il fallait payer les droits d‘octrois. Les physiocrates s‘opposaient
totalement aux corporations et à ce système fiscale, il voulaient les abolir. Cette
école était avant-gardiste, elle préfaçait le libéralisme économique. Mais elle
n‘était pas toute à fait moderne, elle demeurait par ailleurs archaïque car elle
considérait que la source de la richesse d‘un pays, d‘une nation, résidait dans la
propriété foncière alors que allait se développer l‘industrie. Avec ce
développement on a considérait que la source de la richesse n‘était plus la
propriété foncière, mais que c‘était la force de travail. Les physiocrates n‘ont pas
compris que la force de travail est une généralisation de la valeur du travail, du
moteur de l‘économie de toutes les sociétés. C‘est ce qui explique que les
physiocrates se soient montré favorable à l‘institution d‘un impôt unique sur le
foncier Les physiocrates considéraient qu‘il fallait abolir tous les impôts
existant et qu‘il fallait les remplacer par un seul impôt taxant la
propriété foncière. A l‘époque les révolutionnaires et qui participaient à la
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constituante étaient pénétrés des idées des physiocrates. Les révolutionnaires,
les constituants étaient dans leur majorité favorable aux idées physiocrates.
C‘est pourquoi ils ont proposé de supprimer les impôts existants et de les
remplacer par un impôt foncier partant du principe que la propriété foncière
étant selon les physiocrates la source de la richesse. L‘impôt le plus rentable
était celui qui taxé la propriété foncière.
Les privilèges fiscaux une fois abolie dans la nuit du 4 août 1789, la constituante
pose le principe de la mise en place d‘une fiscalité égalitaire. Les
révolutionnaires décident d‘abolir tous les impôts indirects existants et
notamment ce qu‘on appelait les gabelles (impôts sur la consommation) et
notamment l‘impôt sur le sel et ils décident de les remplacer par des impôts
directs taxant la propriété foncière. Cette direction vers les impôts directs
s‘explique par plusieurs raisons:
Par ailleurs la constituante a crée dans un premier temps deux impôts. L‘un
s‘appelait la contribution foncière (on contribuait à l‘intérêt général) ainsi
qu‘un deuxième impôt appelé la contribution mobilière. La contribution
foncière a été crée par les lois du 23 novembre et le décembre 1790. Il s‘agissait
du premier impôt crée par les révolutionnaires Ils pensaient pouvoir tirer de cet
impôt la totalité de leurs ressources nécessaires. Mais cet impôt n‘a pas été
correctement recouvré. Un deuxième impôt fût alors crée, ce fut la contribution
mobilière qui a été institué par les loi du 13 janvier et 18 février 1791. (appelle
aussi la taxe d‘habitation) La contribution mobilière était conçu comme un indice
sur le revenu des contribuables, cet impôt mobilière demeure un impôt
indiciaires. L‘indice du revenu était le loyer qui pouvait être demandé pour le
logement occupé par le contribuable. Ce loyer évalué sur la base d‘indices est
appelé la valeur locative du logement.
N.B. Les contributions de la révolution étaient des impôts de l‘Etat, elles furent
transférées aux collectivités locales (communes et départements) dans la
première moitié du 20ième siècle. En effet l‘Etat a considéré que ces impôts
n‘étaient pas assez rentable pour couvrir ses dépenses et il a crée à son profit ce
que l‘on appelle les impôts modernes c.à.d l‘impôt sur le revenu des personnes
physiques, l‘impôt sur les sociétés, la TVA et il a remis aux collectivités locales,
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les trois des quatre contributions (Foncière, mobilière et patentes) qui sont
devenus des impôts locaux. Aujourd‘hui la contribution foncière correspond à la
taxe foncière sur les propriétés bâties et à la taxe foncière des propriétés non
bâties. La contribution mobilière est devenue aujourd‘hui la taxe d‘habitation et
la contribution des patentes est devenue la taxe professionnelle. Donc les
révolutionnaires ont crée un vrai système fiscale avec des principes de bases,
des principes fiscales et des impôts. Ces quatre taxes sont actuellement les
principaux impôts directs locaux. La taxe professionnelle pose des problèmes et
on pense à la supprimer ou à la réformer.
Section 2 : Les premiers pas vers le droit pour les élus de décider du
choix des dépenses publiques
Jusqu‘à présent ils décident des recettes. Les révolutionnaires étaient convaincus
que de décider de l‘impôt étaient essentiel et que par conséquent ce pouvoir
devait appartenait aux représentants des citoyens comme indiquait à l‘article 14
DDHC. Mais le pouvoir de dépenser, de faire des choix en matière des dépenses,
revenait encore à l‘exécutif. Le pouvoir financier était assimilé au pouvoir fiscal
et il faudra 1791 pour que au moins en principe on estime, admette que le
pouvoir législatif était également compétent pour décéder des dépenses,
compétent pour décider d‘un budget (consiste à prévoir des dépenses et des
recettes). Selon la constitution 1791, le corps législatif a pour fonction << de
fixer les dépenses publiques, d‘établir les contributions publiques>>
(article 1 premier section chapitre 3 constitution 1791). Ce texte constitue un
premier pas vers la présentation d‘un budget c.à.d d‘un acte parlementaire
qui prévoit pour l‘année à venir des dépenses et des recettes et qui
autorise l‘exécutif à réaliser ces opérations de dépenses et de recettes
(définition du budget). A cette époque il n‘y pas encore de texte législatif, de loi
qui prévoit des dépenses et des recettes, il n‘existe pas encore de budget. Il
n‘existera en 1792 une simple autorisation globale de dépenses (même pas
détaillé) qui sera d‘ailleurs reconduite les années suivantes.
Plus tard, les constitutions de l‘An III et de l‘An XIII rappellerons la nécessité d‘un
budget, mais ce sera sans effet. D‘autre part le terme (mot) de budget
n‘apparaître qu‘en 1802, mais il n‘y aura pas de budget. D‘ailleurs Napoléon I ira
même jusqu‘à établir les impôts par décrets.
Le 19ième siècle est marqué par les théories économiques libérales classiques.
Ces théories estimaient que l‘Etat ne devait en aucun cas intervenir dans la vie
économique, que l‘Etat devait être absolument neutre vis à vis du marché
économiques, des échanges économiques. Par conséquent ses libéraux
estimaient que le budget de l‘Etat ne devait pas peser sur le marché. Autrement
dit, que:
D‘une part les impôts ne devaient pas être trop lourd car les citoyens devaient
pouvoir investir dans les entreprises.
D‘autre part les dépenses publiques devaient également être limitées car leur
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accroissement risquait d‘entraîner une augmentation des impôts ou un
financement par l‘emprunt.
C‘est la raison pour laquelle les libéraux classiques feront en sorte que des
normes, des règles, des principes soient restitués afin de réglementer l‘activité
financière de l‘Etat,afin de l‘empêcher d‘avoir des activités au delà de certaines
frontières et notamment d‘avoir des activités économiques. C‘est la raison pour
laquelle le droit budgétaire c.à.d le droit qui règle l‘exercice du pouvoir financier
en ce qui concerne l‘évaluation, la prévision des recettes et des dépenses
publiques et c‘est la raison pour laquelle ce droit budgétaire est élaboré dans le
cadre de la construction de l‘Etat libéral classique (objectif: limiter et maîtriser
les dépenses publiques)
Au 19ième siècle des économistes ont poursuivi la pensée d‘Adam Smith. On les
appelle des libéraux classiques- A la fin d 19 et au début du 20 ième siècle
d‘autres économistes ont prolongé les théories des libéraux classiques qu‘on
appelle les économistes libéraux néoclassique.
Les libéraux classiques sont persuadés qu‘Adam Smith a déjà tout dit et écrit et
qu‘il suffit de prolonger sa pensée. C‘est la raison pour laquelle ils reprennent
tout les thermes essentielles présent chez Smith. Sur cette base ils essayent de
construire une science de l‘économie qui aurait ses lois comme les lois de la
nature et qui mettrait en évidence les moyens pour faire fonctionner
scientifiquement la société. Parmi les économistes classiques il faut citer David
Ricardo, Jean-Baptiste Cay ou encore Fréderic Bastiat, Robert Malthus. Tous ces
économistes excepté Malthus, étaient persuadés qu‘ils parviendraient à
découvrir les lois de la richesse des nations. Malthus était plus pessimiste, il
estimait que les populations évoluaient plus rapidement que les biens
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alimentaires et que par conséquent à un moment donné il n‘y aurait plus assez
de quoi nourrir ses populations.
Après les classiques apparaissent les néo classiques : fin 19ieme, début 20ieme
siècle. Ceux là sont persuadés que l‘entreprise, la production jouent un rôle
primordial dans l‘économie. Ils développent également l‘idée que les individus
ont un comportement rationnel sur le marché économique. Ce qu‘ils veulent dire
par là c‘est que les individus font le choix d‘acheter ou de vendre en fonction de
leurs intérêts personnels. Ils en déduisent que la confrontation des intérêts
personnels engendre la réalisation de l‘harmonie économique et de l‘intérêt
général. Parmi ces auteurs ont citer Karl Manger, Stanley Gevons ou encore
Fréderic Hayek. Hayek (1899-1992) a participé à la création de l‘école
autrichienne au début du 20 ième siècle.
C’est un état qui n’intervient pas dans la vie politique. Ses fonctions sont
qualifiées des régaliennes. C’est un état qui maintient l’ordre à l’intérieur de
pays. Il assure la sécurité intérieure et extérieure. Il permet aux entreprises et
aux citoyens de travailler en paix. Il leur permet de produire et échanger
librement :
Assurer la sécurité des biens et des personnes et pour cela financer une police et
une armée ;
Assurer le respect de la loi et pour cela financer une justice ;
Assurer le bon entretien des voies qui permettent les échanges économiques
Selon ce principe de neutralité de l’état, son budget, càd les dépenses et les
recettes, ne doit pas poser sur l’économie. C’est pourquoi ce budget doit être
strictement équilibré, autrement les dépenses ne peuvent pas être supérieures
aux recettes (pas de déficit). D’un autre coté les recettes ne doit pas être
supérieur aux dépenses (pas d’excédent).
L’impôt doit être également neutre, ne pas poser sur le système économique. Il
doit uniquement servir à couvrir les dépenses liées aux fonctions régaliennes.
23/10/09
On n’est pense pas l’état comme un acteur économique. On ne veut pas que
l’argent d’état pèse sur la vie économique.
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poursuivi son travail : Villèle, Roy. Rien ne pouvait laisser penser que se
développerait un droit budgétaire sous la restauration car la Chartre
Constitutionnelle du 4 juin 1814 (octroyé par Luis XVIII) ne contenait aucun
article concernant le budget. il est seulement fait mention dans cette Charte au
principe du consentement de l’impôt. Ce principe figure à l’article 48 de la
Charte « aucun impôt ne peut être établit ni perçu si il n’y a était consenti par les
deux chambres (des pairs et des députés) et sanctionné par le roi ».
Par la suite, toujours au XIX siècle, les procédures vont être précisés et
rationnalisés par deux textes importants : d’une parte l’ordonnance du 31 mai
1838 et d’autre part par le décret du 31 mai 1862. Ces textes organisent les
procédures budgétaires et la comptabilité publique. De lors il existe bien un droit
budgétaire et un droit de la comptabilité publique qui viennent s’ajouter au droit
fiscal.
A partir de 1870 le cadre juridique des fiances publiques est en place. Il ne sera
réformé qu’à partir des années 1950 lorsque l’état gendarme sera lui-même
réformer et que les conceptions de l’état seront totalement opposé à celle du
XIXème.
La notion de budget
Le budget est tout a la fois un acte juridique, un acte politique
comptable et gestionnaire. Le budget est un document ou figure d’un côté les
dépenses et de l’autre les recettes devant financer ces dépenses. Il faut attendre
la restauration, pour que soit adopté par des parlementaires les 1ers budgets.
Le budget est un acte de prévision et d’autorisation.
Un acte de prévision : acte de prévision des dépenses et des recettes pour
l’année civile à venir. Le budget est adopté par une assemblée délibérante
représentative des citoyens et démocratiquement élu. Il s’agit du Parlement pour
le budget de l’état, du conseil des collectivités territoriales pour les collectivités
territoriales (commune :conseil municipal, département : conseil général,
région : conseil régional).
Le budget est aussi un acte d’autorisation : l’assemblée délibérante, en adoptant
le budget, autorise la réalisation des dépenses et le recouvrement des impôts.
On dit que l’assemblée autorise l’exécution du budget. L’assemblée par
l’adoption du budget autorise l’exécutif à réaliser les dépenses et les recettes
publiques. Si le budget n’est pas adopté, l’exécutif ne peut pas agir. De la sorte
le budget exprime un partage de compétence entre l’exécutif et le législatif. Ou
s’il ne s’agit pas de l’état, entre un organe délibérant (une assemblée) et un
organe exécutif. L’autorisation budgétaire doit être préalable, elle doit précéder
les opérations d’exécution. Il s’agit d’une nécessité juridique. C’est pourquoi le
budget est un acte condition. La sanction est simple : si aucun budget n’existe,
l’exécutif ne peut assurer ni paiement des dépenses, ni recouvrement des
recettes.
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programmation budgétaire peut ne concerner qu’une année, mais on s’efforce
aujourd’hui un peu partout dans le monde de programmer les finances publiques
(les dépenses et les recettes) sur plusieurs années (le plus souvent sur le moyen
terme : 3 ans).
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(équivalent aux lois de finances rectificatives), le compte administratif
(équivalent des lois de règlement) il décrit les opérations vraiment effectuées.
Le budget de la sécurité sociale : il n’existe pas de lois de finances pour la sécu.
Mais il existe des lois qui s’en rapprochent. On les appelle des lois de
financement de la sécu.
La démocratie suppose que les représentants élus des citoyens ont le droit de
décider des recettes et des dépenses publique. Il s’agit la d’un droit qui a été en
partie acquis depuis la DDHC, notamment avec l’article 14 qui confère le
consentement de l’impôt aux représentants des citoyens. Ce droit qui concerne
les ressources a été complété au 19ieme siècle par celui de décider des
dépenses publiques.
C’est en 1814 que pour la 1ere fois, aura lieu l’adoption d’un véritable budget.
C‘est en 1814, pour la première fois, qu‘un budget va faire l‘objet d‘une
discussion concernant les dépenses. C‘est le Baron Louis XVIII, ministre des
finances, qui va donner le coup d‘envoi d‘un processus accordant un véritable
pouvoir financier aux élus nationaux. Il va déclarer le 22 juillet 1814 aux députés
(plus favorables aux théories libérales classiques que l‘autre chambre) : « en
vous occupant du budget de l‘Etat votre fonction première sera de reconnaître la
nature et l‘étendu de ces besoins et d‘en fixer la somme ». Le baron ajoute
« votre attention se portera ensuite sur la détermination et la fixation des
moyens (les recettes) qui devaient être établis ou employés pour y faire face.
Pour procéder suivant l‘ordre de vos délibérations, nous (l‘exécutif) allons vous
présenter d‘abord l‘évaluation la plus exacte de nos besoins c.à.d les sommes
qu‘il est nécessaire d‘affecter à chacun des départements ministériels. Nous
aurons ensuite l‘honneur de vous offrir l‘aperçu des moyens proposés pour les
balancer (les équilibrer) ». Par conséquent l‘exécutif va proposer un projet de
budget qui sera ensuite discuté et adopté par les députés. C‘est la procédure
actuelle.
Pour détenir un réel pouvoir financier, il est indispensable que les parlementaires
aient a leurs dispositions, non seulement des infos fiables, mais aussi des infos
compréhensibles. Donc les comptes publics doivent être transparent. La
recherche de la transparence est une constante de la vie financière
publique depuis l’entrée de cette vie financière dans une logique
démocratique. On associe transparence financière et démocratie. Cette
recherche de la transparence s’appuie principalement sur des principes qui
mettent en avant la clarté des documents budgétaires. La transparence est aussi
recherchée a un autre stade du processus budgétaire. Il s’agit du stade de
l’exécution du budget. En effet, si l’on veut suivre l’exécution du budget, si l’on
veut vérifier si ce que l’on avait prévu au budget a vraiment été réalisé, il est
nécessaire que cette exécution soit également effectué selon des procédures les
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plus claires possibles. Plusieurs principes budgétaires ont été posé au 19ieme
siècle.
-Principe d’unité budgétaire : selon ce principe, toutes les dépenses et toutes les
recettes doivent figurer dans un seul document. Il s’agit la de permettre aux élus
d’avoir une vue globale des dépenses et des recettes. L’application de cette
règle engendre 2 catégories de problèmes : l’unité du document budgétaire qui
est présenté au Parlement n’est pas absolument parfaite. En effet, il existe bien
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un budget général qui représente l’essentiel des dépenses et des recettes de
l’état, mais a ce budget général sont associés 2 autres catégories de compte :
l’une s’appelle les budgets annexes, et l’autre s’appelle les comptes spéciaux.
Chacune de ces catégories comporte des recettes et des dépenses qui sont
traitées à part du budget général.
2ieme problème qui se pose : présentation unifiée de l’ensemble des dépenses
et des recettes publiques : des finances de l’état, des collectivités locales et des
organismes de sécu sociale. A l’heure actuelle, il n’existe pas de document
regroupant la totalité des opérations financières publiques. C’est une question
qui est discutée depuis quelques années. En effet, si l’on souhaite avoir une vue
totale de l’ensemble de toutes les finances publiques, il faudrait rassembler dans
un seul document tous les budgets publics.
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allaient dans le même sens : Mickael Kalecki. La fin des années 1950, a été
marquée par une conception de l’état tout a fait nouvelle, mais les rapports
entre l’état et l ‘économie n’ont pas été véritablement réglé. L’état est assimilé a
un acteur économique, bcp plus qu’à un acteur politique.
Les théories interventionnistes ne sont pas née au début des années 1950, elle
sont nées au 19 ième siècle en réaction aux excès du développement industriel.
C‘est alors que sont apparues les doctrines exprimant la nécessité
d‘interventionnisme l‘Etat dans la vie économique et sociale. L’état doit éviter
que se déclenche les crises économiques. Mais ces théories ne seront vraiment
acceptées et concrétisées qu‘à partir de l‘après second guerre mondiale.
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2) John Maynard Keynes, un développeur de la pensée interventionniste
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demande, la consommation et par conséquent de relancer l’économie. Quand la
production était inférieure à la demande, il estimait que le budget devait
contribuer à rétablir l’équilibre et par conséquent réduire la demande. Le budget
de l’état est considéré comme un instrument de rééquilibrage du système
économique. La question n’est pas celle de l’équilibre du budget, mais de
l’équilibre économique général.
Keynes a influencé des générations d’économistes de l’après seconde guerre
mondiale jusqu’à la seconde moitié des années 70.
C’est sous le poids des faits économiques, sociaux que les conceptions
interventionnistes ce sont imposés du fait des crises économiques et sociales,
elles sont apparues comme une réponse à ces crises. Par exemple des
problèmes sociaux engendrés par un développement industriel sauvage ont
conduit à admettre qu‘il était indispensable de développer des politiques
sociales. Mais l‘effet déclencheur du succès des théories interventionnistes va
être la grande crise économique et financière qui va se développer à partir de
1929. On va comprendre que le marché économique devait être régulé, qu‘il ne
pouvait pas s‘auto réguler et que par conséquent il fallait des règles et des
interventions du secteur public. L’état apparaît comme la solution à la crise
économique. C‘est ainsi que très pragmatiquement dans les années qui ont
précédé la seconde guerre mondiale, le rôle de l‘Etat en matière économique va
être admis et va se développer tout autant aux Etats Unis avec la politique du
« new deal » ,mis en ouvre par Roosevelt, qu‘en Europe comme par exemple en
France avec le front populaire. C‘est la raison pour laquelle après la seconde GM
il sera bien admis qu‘il faut des règles et que l‘Etat doit être amené à occuper
une fonction de stabilisateur de l‘économie.
Après la seconde guerre mondiale, il sera bien admis que l’état doit jouer un rôle
de stabilisateur de l’économie. Cette fonction lui sera reconnue de façon
quasi unanime jusqu’à la crise économique de la seconde moitié des années 70.
c’est dans un contexte très marqué par une conception libérale classique de
l’état que le droit public financier a été construit. Il devait constituer un garant
de la neutralité de l’état. Or avec le succès de l’état providence, c’est un point
de vue totalement opposé qui est développé. C‘est la raison pour laquelle
le droit public financier est alors en décalage par rapport aux réalités du
moment. Il n‘est plus adapté ni aux théories nouvelles ni aux pratiques
interventionnistes. Le contexte général est lui-même très différent. La neutralité
de l’état n’est plus considérée comme une nécessité. C’est au contraire au
développement d’un état interventionniste que l’on assiste. Il faut donc que les
textes prennent en compte ce changement. C’est ce qui sera fait au cours des
années 50.
20
fonction économique du budget de l‘Etat (c‘est une rupture avec la période
antérieure). Voir polycopié. Ce décret développe deux grands objectifs:
Ici apparaît une notion nouvelle qui est celle de loi de finances qui sera ensuite
normalisé (devient une norme) par l‘ordonnance de 1959 et on distinguera la
budget qui est la traduction chiffrée de disposition fixées par une loi particulière
appelé loi de finance. Le décret de 1956 reconnaît formellement, officiellement
le rôle actif que l‘on veut faire jouer à l‘Etat en matière économique. Il reconnaît
également officiellement les liens existants entre économie et budget, donc
entre finances publique et économie.
Les objectifs économiques et financiers chiffrés apparaissent désormais dans le
budget de l’état.
Selon le décret: « les moyens dont dispose l‘Etat, comme les ressources qu‘il
prélève ont désormais une influence profonde sur la vie de la nation, son
orientation économique, son devoir social. Le temps n‘est plus où les recettes
prélevées par l‘Etat pour couvrir les dépenses de fonctionnement des services
public presque exclusivement régalien demeuraient sans incidence sur
l‘économie nationale. Par l‘accroissement de ces interventions, l‘Etat est présent
dans toutes les branches importantes de l‘activité du pays ».
Une harmonisation du droit budgétaire concernant l‘Etat a été effectuée par une
ordonnance du 2 janvier 1959 portant loi organique relative au lois de finances.
Cette réforme s’est faite à l’initiative du pouvoir exécutif. On a pu dire
21
qu‘il s‘agit de la « constitution financière » de la France. Ce texte qui contient
l’essentiel du droit budgétaire de l’état fait une distinction qui est devenue
aujourd’hui majeure, il distingue d’une part les lois de finances, d’autre part le
budget.
Un second texte est important, il s‘agit du décret du 29 décembre 1962 portant
règlement général de la comptabilité publique. L‘ordonnance de 59 a été
abrogée par une loi organique relative aux lois de finances du 1er août
2001 (LOLF). Par contre le décret du 29 décembre 1962 est tjs en vigueur. Ce
décret fait actuellement objet de réflexion ayant pour but de le réformer.
À partir de la fin des années 50 et sous la pression des réformes budgétaires on
est en présence d’un nouveau cas institutionnel. Le droit public financier est
nouveau, les pouvoirs du Parlement ainsi que ceux du gouvernement sont
également distribués, répartis d’une autre façon.
22
Les dépenses fonctionnelles et les dépenses par nature :
- fonctionnelle : on rassemble les dépenses de l’état par fonction réalisé, par
catégorie d’opération. Exemple : les dépenses d’éducation seront réunis dans
une fonction éducation. La notion de fonction est une notion que l’on trouve
aujourd’hui plutôt sous le terme de programme.
- par nature : les charges de l’état peuvent être placé par nature de dépense :
par exemple on va réunir toutes les dépenses concernant les salaires.
23
En principe il n’existe pas de règles qui imposent à l’état de présenter son
budget en équilibre. Par contre les collectivités territoriales sont tenues a cette
obligation. La notion qui concerne l’état est celle d’équilibre économique et
financier de la loi de finance. Cette notion apparaît à l’article 1er de la LOLF.
L’équilibre dont il s’agit n’est pas un équilibre comptable, mais un équilibre au
sens de Keynes : il s’agit de prendre en compte pour le budget, l’équilibre
économique général. Par conséquent, la définition de l’équilibre est définie par
le parlement qui adopte la loi de finance.
4) La réduction du déficit
Pour 2010 déficit de l’état de 116 milliards d’euros. Pour réduire ce déficit,
différents moyens. La réduction du déficit consiste à soit à réduire les dépenses
soit à augmenter les recettes publiques, donc les impôts. On peut faire le choix
de rééquilibrer un budget en augmentant les impôts et en réduisant les
dépenses. C’est la une conception comptable de l’équilibre budgétaire. On peut
aussi estimer qu’il convient de réduire la fiscalité afin d’encourager
l’investissement et de relancer la croissance ce qui entraînera une augmentation
du produit fiscal a terme. Et donc un rééquilibrage du budget. Le déficit
budgétaire dépend considérablement du montant de la dette publique. En effet,
chaque fois qu’un état contracte un emprunt il doit non seulement rembourser
cet emprunt, mais aussi il doit régler les intérêts sur emprunt. Or ces intérêts sur
emprunt s’ajoutent aux charges publiques et augmentent le déficit public, ce qui
entraîne la nécessité d’emprunter à nouveau pour combler ce déficit, donc le
paiement de nouveau intérêts sur emprunt qui vient s’ajouter aux dépenses
publiques, etc … C’est ce que l’on appelle l’effet boule de neige. Par
ailleurs, les taux d’intérêts plus ou moins élevés augmentent plus ou moins les
charges et le risque qui pèse sur les états est une augmentation des taux
d’intérêts.
Au cours de la seconde moitié des années 1970 une crise économique s‘est
développé qui a eu des incidences fortes sur le budget de l‘Etat. Le taux de
croissance diminue. L’état intervient sans succès. L’état voit ses ressources se
réduire, ses dépenses augmenter, il comble l’écart en commencant à s’endetter
considérablement. Un certain nombre d’économistes ont remis en question les
théories keynésiennes. Ils ont critiqué les postulats budgétaires et les politiques
financières suivies jusqu’alors. L’état considéré comme la solution à tous les
problèmes, est alors critiqué.
1ere sous partie : La critique de l’état providence face à la crise de la fin des
années 1970
24
La critique porte d’abord sur la croissance de cet état. Puis la critique se porte
sur l’importance des prélèvements obligatoires (les impôts). À la faveur de cette
critique et de ces problèmes, va se développer un renouveau de la tradition
libérale classique
Au milieu des années 70, sous l’effet de 2 chocs pétroliers que l’on a constaté
que l’état ne parvenait plus à rééquilibrer le système économique. C’est alors
que cet état à été considérablement critiqué. S’amorce alors un véritable
changement de société. Cette transformation ne deviendra perceptible qu’à
partir des années 80. On a compris que la réponse à la crise concernée le
marché économique, mais aussi et surtout le rapport entre l’état et le marché
économique, donc la place de l’état et l’importance de l’état dans la vie
économique et sociale. D’un point de vue économique, il est reproché à l’état
d’exercer une pression fiscale beaucoup trop importante et d’inspirer sous la
forme des impôts l’épargne des ménages et l’épargne des entreprises. Cette
épargne ne peut plus s’investir dans l’entreprise. A cette critique s’ajoute celle
d’une mauvaise utilisation de l’impôt par l’état qui l’utiliserai pour réaliser des
dépenses jugées totalement improductives. D’un point de vue plus général, il est
reproché à l’état d’envahir le système économique et social et ainsi de le
rigidifier et d’empêcher toute créativité, toute initiative individuelle. Dans la
logique de ces critiques, il est proposé d’en réduire la puissance en diminuant
son pouvoir financier et pour se faire en réduisant les impôts. Ces reproches ont
conduit par ailleurs à l’idée qu’il serait préférable de remplacer les politiques
fondées sur un soutien à la demande par des politiques ayant quant à elle pour
objectif de soutenir la production (l’offre par conséquent). On revient à l’idée
libérale classique qu’il convient d’aider non pas les consommateurs, mais les
producteurs donc les entreprises. Une idée s’est imposé : l’état quelque soit la
puissance des instruments financiers dont il dispose ne peut pas décréter la
croissante et qui doit laisser la place au marché économique et financier. Par
conséquent, d’une part, il convient de privatiser les services publics et d’autre
part, que le secteur public adopte des méthodes de gestion empruntées au
management des entreprises. Ce sont ces idées qui seront émises par les
économistes néo-libéraux classiques et relayées par les décideurs politiques
principalement Margater tatcher au Royaume-Uni dans les années 70 et Ronald
Reagan aux Etats-Unis a partir du début des années 80.
25
engendre l’effet boule de neige. Face à cette situation, l’état va chercher à se
retirer, à se désengager et pour se faire il va d’une part privatiser et d’autre part
se décentraliser. Se désengager sur les collectivités territoriales. Cette réaction
est générale dans les pays touchés par la crise.
La conséquence sur le plan des théories économiques à été une contestation des
thèses keynésiennes et un renouveau des thèses libérales classiques.
- L’effet sociologique
1) La critique de l’impôt
Elle a été très sévère. On a considéré que les dépenses publiques sclérosées le
système économique. Parmi ces dépenses sont visées par ces critiques les
dépenses de fonctionnement, notamment les rémunérations de fonctionnaires.
On a tenté de mener des politiques de réduction de la masse salariale dans le
secteur public. On a développé la règle d’or : l’équilibre entre les recettes de
fonctionnement et les dépenses de fonctionnement.
26
À partir de la seconde moitié des années 70, il s’est produit un véritable
engouement pour les théories libérales classiques, d’abor aux Etats-Unis puis en
Europe. Les anciennes écoles connaissent un renouveau d’intérêt. Et s’en crée
de nouvelle en très grand nombre. Parmi les économistes libéraux classiques, il
en est un qui est particulièrement important : Frédéric Von Hayek : il a été prix
nobel d’économie en 1974 et il est considéré comme l’équivalent de Keynes. Il a
débattu pendant des années avec Keynes.
- L’école libertarienne
L’école libertarienne a pris naissance aux états unis en 1969 avec pour chef de
file Murray Rothbard. A l’origine c’est un parti politique qui a été crée : parti
libertarien. On les appelle libéraux libertaires ou anarcho-capitaliste. Ce parti a
été crée par des étudiants anarchistes, libertaires et par des étudiants libéraux
27
classique anti-keynésien très attaché aux théories d’Adam Smith. Par ailleurs les
étudiants anarchistes de leur côté appartenaient à un courant anarchiste se
situant dans la lignée d‘un des fondateurs du courant anarchiste au XIXème,
Pierre-Joseph Prouhdon. Il s‘agit d‘un courant de pensée radicalement anti
étatiste, ils sont individualistes mais néanmoins favorable à la petite
entreprise.car ils estiment que la petite entreprise constitue une protection de
l’individu contre l’état. Ils sont aussi décentralisateurs.
Leurs points fort c‘est anti étatisme et hyper individualisme. Sur cette base, ils
développent les points suivants:
Définition
On l‘appelle encore de Virginie qui est née dans les années 1950 aux Etats Unis.
Elle a été crée par Gordon Tullock et James Buchanan (prix Nobel d’économie en
1986). Il s‘agit d‘une école libéral classique qui a la particularité d‘étudier de très
près le fonctionnement des institutions politiques et administratives comme un
agent économique qui agit au sein d’un marché. Cette école propose une théorie
du marché politique : rejette l’interventionnisme et développe une critique
radicale de la bureaucratie. Cette école, s’intéresse de très près à l’utilité et à
la maîtrise des dépenses publiques. Cette école va notamment analyser la
manière dont se prend une décision qui concerne les dépenses publiques. Pour
cela, l’école va non seulement étudier les administrations, mais aussi les partis
politiques et le système électoral. Son idée de départ, est que les citoyens qui
sont aussi des consommateurs désignent leurs choix en ce qui concerne les
biens publics en votant pour des représentants politiques qui ont un objectif qui
est celui de se faire élire ou réélire. Les élus vont chercher à augmenter leur
nombre de voix, à conquérir de nouveau électeur comme une entreprise qui
cherche à acquérir de nouveau marchés, qui cherche à accroître le nombre de
ses clients. L’électeur est considéré comme un consommateur qui agit d’une
manière rationnelle sur un marché, c’est-à-dire en fonction de ses intérêts. Cet
28
électeur va voter rationnellement en fonction des avantages économiques qu’il
compte retirer des programmes qui lui sont proposés par les partis politiques. Il
s’agit donc d’une conception économique de la vie politique et administrative.
Elle est née au début des années 1990 aux Etats-unis. C‘est une école néo-
classique. École pas aussi radicale que les autres écoles libérales classiques au
sujet des dépenses publiques. Cette école est composée par des économistes
dont le plus connu est Robert Barro. Cette école propose d’une part, une
politique sélective en matière de dépense publique. Cette école développe des
thèses très classiques sur la fiscalité.
29
Cependant, cette école ne revient pas vers les conceptions interventionnistes
classiques. Cette école estime qu’il est nécessaire de trier les dépenses
publiques et cela pour évaluer les dépenses qui sont susceptibles de stimuler la
croissance. C’est ainsi que l’école a développé le concept de dépense
d’avenir. Ces dépenses sont des dépenses qui ont un effet stimulant pour la
croissance, ce sont par conséquent des dépenses d’investissement pour l’avenir.
Cette école a initialement dégagé 2 grandes catégories de dépenses : les
dépenses d’éducation et les dépenses de recherche. Aujourd’hui, on ajoute à ces
dépenses les dépenses de l’environnement et de santé. Cette école s’est
notamment appuyée sur une étude effectuée par Barrot. Cette étude porte sur
98 états et sur 25 ans. Il a montré qu’il existait une relation positive entre la
progression des dépenses d’éducation et le taux de croissance du PIB.
NB : les dépenses avenir par exemple les dépenses de recherche ne sont pas
seulement constituées par des dépenses d’investissement, mais aussi par des
dépenses de fonctionnement.
30
d’autre part un dispositif d’incitation. C’est ce modèle qui est adapté aujourd’hui
au secteur public. Les différences entre gestion publique et gestion privée
s’estompent progressivement. La gestion publique se caractérise
progressivement par le fait qu’elle adopte la culture de performance qui est
celle de l’entreprise. Cela amène cette gestion publique d’une part à considérer
les fonctionnaires comme des agents mandatés. Et d’autre part, cela conduit
aussi à établir des rapports fournisseurs-clients entre l’Etat et les administrés.
L’administré est considéré comme un client et l’Etat se considère comme un
fournisseur de service.
Ce qui caractérise les évolutions actuelles, et cela depuis la fin des années 70,
c’est que l’état n’est plus considéré comme la solution idéale aux crises
économiques. Cette conception s’est affirmée à partir de la fin 1970 et du début
1980. on s’est alors tourné, d’une part vers un désengagement de l’état vers
d’une part le secteur privé ce qui a conduit à la privatisation d’entreprise
publique et d’autre part vers le secteur public local. Dans ce cas, il développe
une politique de décentralisation. Par ailleurs, une culture gestionnaire à
également commencé à se développer au cours des années 80. une
transformation radicale de l’état a commencé à se produire à la fin des années
70 et au début des années 80. Cette transformation a continué à s’amplifier
depuis cette période, si bien que l’état a complètement changé de forme, de
physionomie, dans la période actuelle. Pour les publicistes, et particulièrement
pour les publicistes français, cette évolution qui correspond à une conception
gestionnaire, marchande du secteur public constitue un véritable défit.
31
territoriales. La responsabilisation financière est au cœur de toutes les réformes
concernant les finances publiques qui ont été ou qui sont mises en œuvre dans
les différents états dans le monde. Avec la crise de la fin des années 70, l’état
n’a plus les moyens de diriger les politiques menées par les collectivités
territoriales et c’est alors qu’il fait jouer le principe de subsidiarité (on fait faire
par les autres car ils sont plus capables de faire ce qu’on faisait jusqu’alors). Par
ailleurs, on supprime le contrôle apriori exercé par l’état sur les collectivités
locales et on le remplace par un contrôle a posteriori. Ce qui signifie que l’on
confère aux collectivités locales une liberté de gestion et que l’état vérifiera,
contrôlera ensuite la régularité ou l’efficacité de la gestion locale.
32
consiste à accorder aux collectivités locales des subventions que l’on appelle
subventions ou dotations globales qu’elles ont la possibilité d’utiliser
librement. A cette autonomie de gestion peut être associé ce que l’on appelle
une autonomie fiscale. Cela signifie que non seulement les collectivités locales
bénéficient de subventions ou ont aussi la possibilité d’emprunter auprès des
banques mais qu’elles possèdent en propre un certain nombre d’impôts dont
elles ont la possibilité par exemple de fixer les taux. On dit que ces collectivités
ont une fiscalité propre (des impôts qui leur sont dédiés : impôts locaux). Dans
ce cas, l’autonomie financière s’entend comme une autonomie de gestion plus
une autonomie fiscale. C’est par conséquent une autonomie financière plus
importante.
Dans un 1er temps, au cours des années 70, les collectivités locales ont obtenu
une autonomie de gestion. Puis dans un second temps, elles ont obtenu une
autonomie fiscale importante.
La responsabilisation financière a commencé par l’autonomie de gestion et plus
particulièrement par une responsabilisation en matière d’emprunt. Ensuite par
une responsabilisation en matière de subvention. En ce qui concerne les
emprunts : jusqu'à la seconde moitié des années 1970, les prêts accordés au
collectivité locales étaient des prêts spécifiques, ce qui signifiait qu’elles
devaient réaliser avec l’argent de ce prêt une opération spécifique, précise. A
partir de 1976, on a mené une expérience de globalisation des prêts, ce qui
signifie que 3 institutions financières contrôlées par l’état : la caisse d’aide à
l’équipement des collectivités locales, la caisse des dépôts, les caisses
d’épargne : ont fait l’expérience d’accorder des prêts globaux à des communes
de plus de 10 000 habitants. Cette expérience s’est révélée positive et elle a été
généralisée à partir de 1979 pour les communes de plus de 10 000 habitants.
On a aussi globalisé les subventions en 1979 en instituant la dotation globale de
fonctionnement. Une loi du 3 janvier 1979 a institué une subvention globale
importante. Jusqu’alors l’état accordé aux collectivités locales des subventions
spécifiques. A commencé a se développer l’autonomie de gestion financière des
collectivités locales. Cette autonomie de gestion a ensuite été renforcée par une
certaine autonomie fiscale. Depuis des lois de 1973-1974 et 1975, les
collectivités locales s’étaient vu attribuer des impôts propres. Ces impôts sont la
taxe d’habitation, la taxe foncière sur les propriétés bâties, la taxe foncière sur
les propriétés non bâtis, taxe professionnelle. Une loi du 10 janvier 1980 a
considérablement accru l’autonomie fiscale des collectivités locales. En effet,
cette loi a permis aux collectivités locales de voter les taux des 4 impôts locaux.
On a là un début d’autonomie de décision en matière fiscale.
NB : La taxe professionnelle est un impôt local qui est mis à la charge des
entreprises.
La taxe d’habitation est un impôt local qui est à la charge des locataires ou des
propriétaires qui occupent un appartement.
La taxe foncière sur les propriétés bâties est un impôt local à la charge des
propriétaires d’immeubles, de maison ou d’appart.
La taxe foncière sur les propriétés non bâties est un impôt local à la charge des
propriétaires de terrains.
33
On les appelle les lois Deferre (ministre de l’intérieur).
Les nouvelles responsabilités qui ont été accordées aux collectivités locales ont
engendré une augmentation des dépenses et des recettes. Aujourd’hui les
finances des collectivités locales représentent environ 220 milliards d’euros,
c’est-à-dire un peu que la moitié du budget de l’état. Les collectivités locales
réalisent aussi près des 3/4 (73%) des équipements publics civils. En 1980
(avant les lois de décentralisation) les collectivités locales ne réalisaient que 10%
des équipements publics. Les collectivités locales emploient 1,7 million de
fonctionnaires. La dette des collectivités locales représente environ 10% de la
dette publique ( = dette de l’état + dette de la sécu + dette des collectivités
locales). Les collectivités locales sont par conséquent devenues une
véritable puissance financière.
Il a eu lieu avec une loi de révision constitutionnelle qui a donné lieu à une loi
organique.
34
révisé : « les collectivités territoriales s’administrent librement ».
Les dispositions essentielles de la loi de révision constitutionnelle de 2003 sont
les suivantes : « la libre administration des collectivités territoriales est
garantie par des ressources dont celles-ci peuvent disposer librement. Elles
peuvent recevoir tout ou partie des impositions de toute nature. La loi peut les
autoriser à en fixer le taux et l’assiette dans les limites que détermine la loi ».
Il ne faut pas oublier que le pouvoir fiscal, c’est-à-dire le pouvoir de créer un
impôt, de supprimer un impôt ou de modifier des règles d’imposition,
n’appartient qu’au législateur c’est-à-dire au Parlement en vertu de l’article 34
de la constitution. Par conséquent, le Parlement peut autoriser les collectivités
locales par exemple à fixer les règles d’assiette. Autrement dit le pouvoir fiscal
local est un pouvoir dérivé de celui du Parlement.
La révision constitutionnelle de 2003 a encré le principe de libre administration
des collectivités territoriales dans l’autonomie financière de ces
collectivités. Selon l’article 72-2 les recettes fiscales et les autres ressources
propres des collectivités territoriales doivent représenter pour chaque catégorie
de collectivités une part déterminante de l’ensemble de leur ressource.
Ne font pas partie des ressources propres, les emprunts et les subventions.
35
ont moins de 2 000 habitants. 2 500 communes ont moins de 700 habitants.
1000 communes ont moins de 50 habitants. Il n’y a que 36 communes qui ont
plus de 100 000 habitants.
Il existe une grande disparité entre départements. La Lozère : 75 000 habitants.
Le nord : 2,5 millions d’habitants. La région île de France : 11,5 millions
d’habitants. La région limousin : 700 000 habitants.
Donc le système financier local est très inégalitaire et très hétérogène.
(voir photocopie)
Dès les années 1980, le droit budgétaire de l’état tel qu’il était défini par
l ‘ordonnance du 2 janvier 1959 s’est trouvé en contradiction avec
l’environnement théorique nouveau qui s’est développé depuis la fin 1970. En
effet, l’ordonnance du 2 janvier 1959 était le texte de base du droit budgétaire
de l’état. Il avait été conçu en fonction de la conception interventionniste de
l’état et de son budget, c’est-à-dire de la conception keynésienne qui était celle
de l’après seconde guerre mondiale (années 50). Or à partir des années 1980,
c’est une conception totalement contraire qui s’est imposée, c’est-à-dire celle
des théories libérales classiques. Or ces théories développent l’idée d’un état
non interventionniste. En résumé, il a fallu réformer le droit budgétaire car il
n’était plus en phase avec la conception que l’on se faisait de la fonction du
budget de l’état.
36
l’état (effet de ciseaux). On se trouve de ce fait, devant la nécessité de maîtriser
l’évolution des dépenses publiques et cela sans pour autant augmenter les
impôts. Donc s’est vite développé et imposé l’idée de mieux gérer le secteur
public et de mieux gérer par conséquent l’état. C’est alors que l’on a développé
l’idée qu’il fallait contrôler la gestion de l’état, comme on contrôle la gestion des
entreprises.
À partir de la fin 1970 et au cours des années 1980, l’opinion publique s’est
modifiée. Les mentalités ont changés du fait du développement de la crise
économique et alors que les citoyens n’attachaient pas une grande importance
au budget de l’état, leur attitude à cet égard s’est modifiée. Ils sont ressentis le
besoin d’une part de savoir comment été utilisé l’argent public, c’est-à-dire le
produit de leurs impôts et ils se sont intéressés au moyen utilisé pour mieux
gérer l’argent public. Ensuite, les élus ont pris le relais de l’opinion publique et
ont commencé à s’interroger sur la possibilité d’accroître leur pouvoir en matière
budgétaire. On a commencé dans les années 1980, a voir apparaître le soucis de
la part des parlementaires d’accroître d’une part leur pouvoir d’initiative en
matière budgétaire et d’autre part de pouvoir contrôler l’utilisation des crédits
budgétaires, de l’argent publique, c’est-à-dire de contrôler l’exécution du
budget.
Il faut rappeler que les collectivités locales avaient déjà depuis les années 80
acquis une autonomie de gestion et avaient été responsabilités en matière
financière. Ces collectivités locales soucieuses de mieux se gérer avaient dès les
années 80 commencé à adapter les méthodes de la gestion d’entreprise à leur
propre gestion. Par ailleurs, l’état avait déjà à la fin des années 60, début des
années 70 expérimenté une méthode de gestion nouvelle proche de celle de
l’entreprise qui s’appelait la rationalisation des choix budgétaires (RCB).
Cette expérimentation n’eut pas de succès.
D’une part, le droit de l’union européenne a conduit les états membres à gérer
leur finance publique de façon plus rationnelle. Par ailleurs, la mondialisation a
engendré la production de normes financières publiques par certaines
institutions internationales telles que le FMI ou la banque mondiale.
37
commun la recherche de la transparence des finances publiques.
Les réformes budgétaires se font sur le principe qui consiste à imposer plus de
transparence dans le dispositif financier public et par conséquent une plus
grande lisibilité des budgets et des comptes de l’état. Par ailleurs, le pouvoir
d’initiative des parlementaires est aussi considérablement augmenté. La réforme
budgétaire institue au profit du Parlement, la possibilité de contrôler et d’évaluer
l’exécution du budget.
2) L'axe économique
Il faut souligner que la transparence est non seulement une garantie de bonne
démocratie mais c’est aussi une garantie de bonne gestion car on ne peut pas
gérer convenablement dans l’opacité. Par conséquent, bonne démocratie et
bonne gestion se retrouvent avec la transparence budgétaire. C’est bien cela
que l’on peut qualifier de nouvelle gouvernance financière publique, c’est-
à-dire l’association d’une gestion efficace et de la démocratie.
38
Cette administration s’appelait la direction de la réforme budgétaire. Cette
direction n’avait que pour objectif de mettre en place la réforme et était placée
sous l’autorité du ministre délégué au budget. Cette direction a été dissoute le
1er janvier 2006, donc quand la réforme budgétaire a été mise en place.
39
programmes réalisés, il en soit fait une évaluation, autrement dit que soit faite
une évaluation du résultat obtenu. Cette proposition tranchée
considérablement avec la manière dont été conçu les budgets à l’époque. En
effet, les budgets n’étaient pas présentés sous la forme d’objectif à réaliser. Etait
seulement présenté les moyens financiers attribués a chaque ministère, sans
obligation de résultat. On appelle ces budgets des budgets de moyens. Cette
proposition ne fut pas mise en pratique. Par la suite, d’autres commissions se
sont réunies, elle étaient toutes préoccupées par le fait qu’il convenait de gérer
plus rationnellement le secteur public. Et toutes étaient influencées, d’accord
pour faire en sorte d’adapter les méthodes du management privé au secteur
public. La crise de 1929 a provoqué une relance des recherches dans le domaine
de la gestion publique. Au cours des années 30 ainsi que pendant la seconde
guerre mondiale, on est allé plus loin dans la réflexion concernant la gestion
publique. Une commission importante fut notamment créée en 1936 par le
président Roosevelt. Commission composée de 3 membres et présidé par un
universitaire Brown Low. Cette commission a produit un rapport qui a développé
l’idée du budget programme ainsi que l’idée qu’il fallait mettre en place des
indicateurs permettant d’évaluer si les objectifs avaient été atteints. On
appelle ces indicateurs des indicateurs de résultat ou encore des
indicateurs de performance. Nouvelle commission en 1947 par le président
Truman présidé par Hoover, s’appelle la commission Hoover, produit un rapport
en 1949. Elle propose un budget de performance. Sous la forme d’un
programme à réaliser. Plus tard, en 1960, va naître ce que l’on appelle le
« planning programming budgeting system » (PPBS). Il a consisté a poursuivre
l’idée qu’il était indispensable d’adapter à la gestion de l’état les méthodes
utilisés par les grandes entreprises américaines. L’homme qui a développé cette
conception s’appelait Robert Mac Namara, il était le directeur général de l’usine
Ford. Il a été nommé secrétaire d’état à la défense par le président Kennedy. Son
objectif a été d’adapter les méthodes de gestion qu’il utilisé chez Ford a son
ministère. Il a réuni une équipe de chercheurs et leur a demandé de lui proposer
un modèle de gestion adapté de l’entreprise, ce fut le PPBS. Mac namara
expérimenta ce modèle dans on ministère. L’expérience fut ensuite étendue a
d’autres ministères par le président Johnson. Le principe du PPBS est basé sur le
fait que l’administration produit des biens que l’on appelle bien publics. Mais,
comme il n’y a pas de marché pour ces biens publics, il est indispensable de
fixer des objectifs et de mesurer les résultats obtenus. L’autre principe de base
est que le budget doit être un instrument d’une stratégie de l’état. Le planning :
la prévision : ce sont les grands objectifs stratégiques à atteindre. Le
programming : la tactique pour réaliser ces objectifs : l’identification des moyens
à utiliser, de leurs coûts . le budgeting : la formalisation chiffrée dans un budget
sous la forme de programme. Donc le budget regroupe des dépenses
nécessaires à la réalisation d’un programme, d’un objectif. Cette culture de la
performance introduite par le PPBS, fut suivie par d’autres amélioration. Mais la
mise en place de ce modèle ne bénéficiait pas des moyens informatiques que
l’on connaît aujourd’hui.
40
programme qui sont des objectifs. On détermine par conséquent des priorités, on
définit des indicateurs de résultats associés à ces objectifs. On permet aussi la
fongibilité des crédits. Ce qui signifie que l’on permet aux gestionnaires
d’utiliser par exemple des crédits de fonctionnement initialement destinés à
financer des dépenses d’investissement. Et inversement. Autrement dit,
l’essentiel qui est recherché c’est que le gestionnaire parvienne à atteindre
l’objectif qui lui est fixé.
On met en place aussi des programmes pluriannuels. La rationalisation des choix
budgétaires (RCB) a été en fait un échec, elle fut arrêtée à la fin des années 70,
pour 2 raisons : les parlementaires n’avaient pas été impliqués dans cette
opération, la mise en place de la RCB a été faite par les ministères. La technicité
de la RCB était devenue trop compliquée et l’on ne disposait pas des moyens
informatiques suffisants pour traiter cette complexité. La RCB, néanmoins, a
constitué un véritable prototype pour le modèle de gestion publique mis
en place au sein de l’état depuis le 1er janvier 2006.
I- Le consensus de Washington
41
Le consensus de Washington exprime les conceptions libérales classiques qui
étaient développées a l’époque.
En 2008 ce consensus a été remis en question par une commission : croissance
et développement.
Le fond monétaire internationale est une institution qui a été crée a la fin de la
seconde guerre mondiale dans le cadre des accords de Bretton Woods. Cette
institution a été crée avec pour objectif de réguler le système monétaire
international. On estimait que l’une des raisons de la seconde guerre mondiale
avait été le désordre monétaire international. C’est pourquoi le FMI a été crée
pour surveiller les évolutions du système monétaire et prévenir les éventuels
problèmes qui pourraient se poser. On qualifie cette fonction du FMI de
surveillance multilatérale internationale. Le FMI est rattaché à l’ONU et il
regroupe la quasi-totalité des états de la planète. Sa fonction initialement
monétaire s’est étendue récemment à la surveillance des procédures
budgétaires des états. Cette nouvelle compétence s’inscrit dans ce que l’on
42
qualifie la nouvelle gouvernance financière. C’est une nouvelle forme que prend
la surveillance multilatérale internationale. Cette nouvelle fonction consiste à
inciter les états à mettre en place des dispositifs destinés a mieux gérer les
finances publiques, à être plus responsable en matière budgétaires et cela sur la
base d’une plus grande transparence des finances publiques. Autrement dit,
le FMI se donne alors pour projet de faire en sorte que les états réorganisent leur
dispositif de gestion et va leur proposer ce qu’il appelle un code de
transparence budgétaire. Ce code regroupe un certain nombre de standard
de bonne gestion budgétaire. Il a été publié en 1998 et a été révisé en 2007. Il
présente ce que l’on appelle « les meilleures pratiques » qui sont utilisées en
matière budgétaire dans différents pays. L’objectif de ce code est de faire en
sorte que partout dans le monde, les états appliquent une discipline
budgétaire commune. Autrement dit, qu’ils utilisent des modes de gestion,
des principes budgétaires ou comptables sensiblement identiques et le FMI qui
ne peut imposer ces normes propose aux états de s’engager sur ce que l’on
appelle une charte de bonne conduite et ainsi de transcrire dans leur législation
les préconisations qu’il développe dans son code.
43
cadre de la réforme budgétaire et l’état produit une comptabilité très proche de
celle d’une entreprise.
L’autonomie des états qui mettent en place la monnaie unique est limitée par le
respect d’un certain nombre de critère de convergence. Ces critères de
convergence, c’est-à-dire des normes financières devant être respectés par les
états ont été initialement définit par le traité sur l’Union européenne, signé a
Maastricht le 7 février 1992. Elles sont été reprises à l’article 104 du traité
instituant la communauté européenne. Selon cet article : « les états membres
évitent les déficits excessifs ». Par ailleurs « la commission surveille l’évolution
de la situation budgétaire et le montant de la dette publique dans les états
membres. Elle examine si la discipline budgétaire a été respectée et ce sur la
base de 2 critères ». Les 2 critères devant être respectés :
- La limitation des déficits publics. Le rapport entre le déficit public et le PIB
ne doit pas dépasser 3% (ce critère de référence a été fixé par l’article 1 er
du protocole fixant les déficits excessifs annexés au traité).
- La limitation de la dette publique : le rapport entre la dette publique et le
PIB ne doit pas dépasser 60%.
Il est indispensable dans le cadre de la zone euro que les politiques économiques
et financières soient coordonnées. Et les politiques budgétaires qui sont menées
dans les différents pays doivent participer à la consolidation de la situation des
finances publiques de chacun des états et cela pour que la banque centrale
européenne soit en mesure de maintenir des conditions monétaires favorables
au développement économique. On veut par exemple éviter que l’augmentation
des déficits publics d’un état entraîne des problèmes dans les autres états. Cette
coordination s’inscrit dans le cadre de ce que l’on appelle le pacte de stabilité et
de croissance. Il s’agit d’un dispositif qui a pour objectif de conduire les états à
se rapprocher le plus possible d’un équilibre budgétaire strict. Ce pacte de
stabilité a été introduit par une résolution du conseil européen : la résolution
d’Amsterdam du 17 juin 1997. Les règlements du 7 juillet 1997 ont précisé les
éléments de ce pacte. Il a notamment été décidé que les états devaient produire
chaque année un programme, un plan a moyen terme de leur objectif relatif à
leur solde budgétaire sachant que ces soldes budgétaires devraient
progressivement se rapprocher de l’équilibre voir même être excédentaire.
44
Chapitre 1 : L’élaboration et l’adoption du budget de l’état : la prise de
décision budgétaire
I- Un budget lisible
A- Les missions
Les crédits sont regroupés par grands objectifs que l’on appelle des missions.
Ces missions relèvent d’un ou de plusieurs ministères. Elles peuvent par
conséquent être interministériel. Ces missions sont composées de plusieurs sous
objectifs appelés programmes. Ces programmes participent de la réalisation de
la mission. La mission est l’unité de vote, il est prévu pour le budget 2010 48
missions dont 10 missions interministérielles. Parmi ces missions : mission
justice, mission culture, mission sécurité, mission nouvelle : mission plan de
relance de l’économie. Parmi les missions interministérielles : mission recherche
et enseignement supérieure, mission travail et emploi, mission ville et logement.
B- Les programmes
Les programmes sont des sous objectifs de la mission. Ils devraient y en avoir
171 pour le budget 2010. Le programme constitue la clef de la réforme
budgétaire car il est au cœur de la mise en place de ce que l’on appelle un
budget de résultat. En effet, les crédits sont budgétisés par objectif. Ce qui a
pour conséquence de conduire les décideurs politiques, mais aussi les
gestionnaires des administrations a ne plus concevoir les finances publiques
seulement en terme de moyen attribués à des administrations. À l’ancien
budget de moyen a succédé un budget de résultat. La nouvelle pratique
45
budgétaire ne se borne plus à allouer des moyens financiers aux administrations,
mais a attribuer des moyens pour que puisse être réalisé une politique publique,
c’est-à-dire un objectif a un résultat. La logique de résultat est une logique
d’entreprise.
1) La direction du budget
Elle a été crée en janvier 2006. Elle appartient aussi au ministère du budget, des
comptes publics et de la fonction publique. Elle a pour fonction de mettre en
œuvre les grandes orientations concernant la modernisation de l’état. Elle doit
notamment rendre compréhensible aux usagers l’action de l’état. Elle doit
permettre de réduire la complexité des procédures et aussi développer
l’administration électronique et la dématérialisation des démarches
administratives.
46
3) La direction générale des finances publiques
B- Les comités
47
II- Les étapes de la préparation du budget de l’état
Il s’agit d’une phase qui consiste à décider qu’elle doit être le cadre général du
projet de loi de finance. C’est une phase qui commence dès le mois de décembre
de l’année M-1, c’est-à-dire fin décembre 2008 pour le projet de loi de finance de
2010. Pendant toute cette période des échanges ont lieu entre la direction du
budget et les différents ministères. Mais le coup d’envoi de la procédure est
donné par le pouvoir politique. En effet, le 1er ministre adresse a chaque ministre
en début d’année un document appelé lettre de cadrage. Cette lettre fixe le
cadre de la mise en œuvre du budget. Elle indique les normes à respecter en
matière de dépense, c’est-à-dire les limites en matière de dépense. Il s’agit par
conséquent d’instructions qui sont données aux différents ministres. Ensuite, la
préparation du budget se poursuit jusqu’au mois de mai et l’objectif est de
déterminer ce que l’on appelle les perspectives budgétaires à moyen terme,
c’est-à-dire les économies et les réformes à réaliser.
Le ministre du budget organise des réunions avec chacun des ministres. Elles
ont pour objet d’organiser les propositions de ces ministres et si des problèmes
se posent des arbitrages peuvent être rendu par le 1er ministre. À la fin du mois
de juin, début juillet, le 1er ministre adresse a chaque ministre une lettre qui
définit d’une part les plafonds de crédit du ministère et d’autre part les réformes
structurelles qui doivent être mises en œuvre par ce ministère. Ces lettres sont
appelées des lettre plafond. Ensuite, le projet de loi de finance est finalisé par la
direction du budget jusqu’à la fin du mois de septembre. Puis, en septembre, le
projet de loi de finance est soumis au conseil du ministre. Une fois adopté il est
transmis a l’Assemblée nationale.
48
La fonction des commissions des finances a été restreinte et 2 dispositions
limites le rôle de commission des finances : article 42 de la Constitution selon
lequel la discussion en séance des projets de loi de finance porte en 1ere lecture
sur le texte présenté par le gouvernement. Autre limitation : article 40 de la
Constitution : limite considérablement le droit d’amendement des
parlementaires. Néanmoins les commissions des finances ont une place
essentielle par rapport aux autres commissions. Cette importance tient à leur
organisation mais surtout au rôle qu’elle joue dans l’information des
parlementaires. En ce qui concerne leur organisation, elles sont assistées d’un
corps d’administrateurs hautement qualifiés. Par ailleurs, chaque commission élit
en son sein un rapporteur général du budget et des rapporteurs spéciaux. Le
rapporteur général a un rôle très important, sa compétence s’étend à tous les
textes des lois de finance et son rapport constitue un document de synthèse
essentiel pour comprendre le projet de loi de finance. La LOLF a
considérablement renforcé la fonction des commissions des finances,
notamment en associant ces commissions au contrôle de l’exécution des lois de
finances. Les commissions des finances bénéficient depuis la LOLF d’une
assistance importante de la cour des comptes. En effet, la cour des comptes a
pour obligation de répondre aux demandes d’assistance formulées par le
président de la commission de finance et par le rapporteur général.
A- Les délais
Les règles concernant les délais sont fixées par l’article 47 de la Constitution et
par les articles 40 et 45 de la LOLF. Le projet de loi de finance doit être déposé
sur le bureau de l’Assemblée nationale au plus tard le 1 er mardi d’octobre. Le
Parlement dispose d’un délai de 70 jours pour adopter le budget.
49
mission. On ne peut pas transférer les crédits de la mission vers une autre
mission. C’est un pouvoir énorme des parlementaires.
En droit public financier, on sépare celui qui décide des dépenses et des recettes
publiques et celui qui exécute les décisions. Les décideurs s’appellent des
ordonnateurs et les exécutant s’appellent des comptables publics. La séparation
ordonnateur/comptable est un principe de base de la comptabilité publique. Ce
principe a pour fonction d’assurer un contrôle de régularité sur l’utilisation des
fonds publics. Cette séparation empêche que ce soit la même personne qui
décide de la dépense et qui la paye ou encore qui décide du montant d’un impôt
et qui recouvre cet impôt. Par conséquent, on sépare bien l’ordonnancement de
la dépense ou de la recette et l’exécution. Par ailleurs, celui qui exécute, le
comptable public, contrôle systématiquement la régularité de l’ordre qui lui est
donné.
I- Les ordonnateurs
Ils sont des ordonnateurs qui ont le droit de réaliser des dépenses et des
recettes qui figurent au budget sans aucun intermédiaire. Ils ont une capacité
absolue de décider, ils ne dépendent d’aucune autorité supérieure. Par exemple,
pour le budget de l’état, chaque ministre est ordonnateur principal pour les
crédits qui figurent a son budget. Le 1er ministre n’est ordonnateur que pour ses
50
propres services. Autre exemple : en ce qui concerne le budget des collectivités
territoriales, le président du conseil régional est l’ordonnateur principal pour le
budget de la région. Le président du conseil général est ordonnateur principal
pour le budget du département, et le maire ordonnateur principal pour le budget
de la commune.
Ils ont un pouvoir de décision extrêmement large. Mais ces pouvoirs ne sont pas
identiques en ce qui concerne les dépenses et les recettes.
51
l’ordonnateur. Ils vérifient la qualité de l’ordonnateur. Ils vérifient aussi si les
crédits sont disponibles. Ils vérifient aussi si la dépense ou la recette figure bien
au budget de l’ordonnateur. Si le comptable public constate des irrégularités, il
refuse d’exécuter l’ordre qui lui est donné. Si l’en était autrement, il engagerait
sa responsabilité pécuniaire. Une fois les contrôles effectués, le comptable paie
la dépense ou recouvre la recette et enregistre ces opérations dans sa
comptabilité.
52
B- Les responsables des BOP
A- Le dialogue de gestion
Ce dispositif qui est fondé sur une chaîne de responsabilité, remet en question le
système hiérarchique classique car il introduit la concertation, le dialogue entre
les responsables de programme et les responsable de BOP, puis entre les
responsables de BOP et les responsables d’UOP. Sur la base du dialogue de
gestion, les responsables de BOP et de UOP se mettent d’accord sur les objectifs
à atteindre, les moyens à mettre en œuvre et sur les indicateurs de résultat.
Autrement dit, le dialogue de gestion consiste dans une négociation entre le
responsable du programme et le responsable du BOP puis entre le responsable
du BOP et le responsable du UOP.
53
Section 4 : Une comptabilité de l’état à l’image de la comptabilité des
entreprises
La comptabilité de l’état depuis 2006, a été bâtie sur le modèle de celle des
entreprises. Donc l’état produit chaque année un bilan ou figure l’actif et le
passif de l’état ainsi qu’un compte de résultat avec d’une part les recettes de
l’état et d’autre part les charges de l’état.
54
gestion privée. C‘est la raison pour laquelle ce que l‘on appelle une culture
de gestion se développe dans le secteur public.
La gestion publique se transforme sur la base d‘un principe qui est celui de la
recherche de la performance
La crise de 1929: elle s‘est caractérisée par une augmentation des dépenses
publiques et une diminution des recettes publiques ce qui a conduit à
s‘interroger là encore sur les moyens de maîtriser l‘évolution des dépenses et
l‘on a proposé de considérer le budget de l‘Etat comme un instrument de
contrôle de la gestion. (à nouveau, le bonne gestion vient dans les esprits)
55
budget, d‘un programme chiffré des dépenses, d‘un regroupement de ces
dépenses par programme. C‘est la phase du budgeting. Selon cette méthode,
chaque programme est doté d‘un responsable qui lui doit atteindre les objectifs
fixés par le programme. Il est responsable de ses résultats. Les responsables
peuvent être gratifiés ou pénalisés en fonction des résultats qu‘ils ont obtenus.
Par conséquent, un tel budget est qualifié de budget de résultat. (c‘est un peu
près le même système qu‘on met en place aujourd‘hui en France
Autrement dit, des budgets de programmes sont mis en place, on détermine des
objectifs mais également des indicateurs de résultat qui permettent de savoir
si les objectifs ont été ou non atteint. Cette nouvelle manière de considérer la
gestion publique est alors qualifiée en France de rationalisation des choix
budgétaires(RCB). Il faut souligner que les programmes du budget sont des
programmes pluriannuels.
La RCB se soldera par un échec, elle sera abandonnée à la fin des années 1970
car elle est restée cantonnée aux administrations. Les parlementaires n‘y ont
pas été intéressé, à la différence de la récente réforme budgétaire, la LOLF, ce
sont les parlementaires qui ont pris l‘initiative de mettre en place une nouvelle
gestion public pour l‘Etat.
Ces institutions proposent des normes déjà depuis des années. En 1998 par
exemple le FMI a proposé des règles très construites. L'atmosphère des années
56
1990s a été marquée par le consensus de Washington.
A- Le consensus de Washington.
57
l'intervention de l'état. Un post-consensus est en train de se décider autour de
plusieurs axes :
Réhabilitation du rôle de l'état : On prend conscience qu'il doit investir dans les
infrastructures d'éducation et de santé ; développer la démocratie ; mettre en
place des administrations compétentes ; considérer chaque pays en particulier
et non pas uniformisé les solutions.
Ce code est complété par un manuel sur la transparence des finances publiques.
Ce code comprend quatre grands principes :
58
Une définition claire des fonctions et des responsabilités des
différents acteurs. Il doit y avoir une différences nettes entres acteurs et
activités du secteur public et acteur et activités du « secteur privé ». La gestion
des finances publiques doit s'inscrire dans un cadre juridique et institutionnel
clairement définie notamment la répartition des fonctions entre les décideurs et
les gestionnaires doit être parfaitement claire.
Des normes comptables publiques sont proposées aux états par un organisme
international (le FIC) qui bénéficie du soutien de la banque mondiale et du FMI.
Cette institution est composée de représentants de différents pays dont la
France, le RU, l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Argentine, le Canada, etc.).
Cette institution propose des normes comptables standard. Et l'idée essentielle
consiste dans la mise en place au sein des états d'une comptabilité prenant
modèle sur celle de l'entreprise. La France par exemple, pratique une
comptabilité très proche de l'entreprise depuis la mise en place de la LOLF.
Autrement dit, se généralise progressivement à travers le monde, une
conception commune de la gestion publique.
II- Le poids des structures régionales internationales sur les transformations des
systèmes financiers publics nationaux.
La question qui se pose est de connaître le degré d'autonomie dont dispose les
politiques en matière financière.
59
A- Les normes de l’Union européenne.
Selon cet article 104, « les états membres évitent les déficit excessifs ». De plus
« la commission surveille l'évolution de la situation budgétaire et du montant de
la dette publique dans les états membres ». Elle examine si la discipline
budgétaire a été respectée et cela sur la base de deux critères.
b- Le pacte de stabilité et de
croissance.
Les politiques économiques au sein de la zone euro doivent être cohérentes,
coordonnées et les politiques budgétaires qui sont menées par les différents
pays doivent concourir à une consolidation, à un renforcement de la situation
des finances publiques de chacun des états. Cela doit permettre à la banque
centrale européenne (BCE) de maintenir des conditions favorables à la vie
économique et financière de la zone euro.
Par exemple, On veut éviter que l'augmentation des déficits publics d'un état
provoque des problèmes dans les autres états. Cette coordination s'inscrit dans
le cadre de ce qu'on appelle « le pacte de stabilité et de croissance ».
C'est un dispositif qui a renforcé les critères de convergence et la discipline
budgétaire. Le pacte à pour objectif de faire en sorte que les états se
rapprochent de l'équilibre budgétaire, voir même dégage un surplus budgétaire.
C'est une résolution du conseil de l'Europe qui a institué ce pacte : résolution
d'Amsterdam du 17 juin 1997.
Ce pacte fut précisé par 2 règlements du 7 juillet 1997.
60
Tout d'abord, un volet sur la surveillance des politiques économique, ce
volet prévoit que les états doivent produire, présenter chaque année une
programmation budgétaire à moyen terme. Ces programmes doivent afficher un
objectif qui est celui d'un solde budgétaire équilibré ou excédentaire.
L'exécution de ce plan suppose non seulement que l'état mais aussi les
collectivités locales et les organismes de sécurité sociale parviennent à maitriser
leurs dépenses, à réduire leur déficit et par conséquent à réduire leur
endettement.
c- La transparence budgétaire.
Une obligation de transparence figure dans les textes communautaires.
61
Le modèle utilisé est le modèle anglo-saxon de l'Entreprise. Selon la conception
Anglo-saxonne de la gouvernance de l'Entreprise. L'Entreprise est considérée
comme un lieu où s'établissent des rapports contractuels. Dans cette conception,
le contrat est la base du fonctionnement de l'Entreprise. Tout ce passe comme si
le décideur (patron) et le gestionnaire (employé) s'engagent l'un envers l'autre.
On désigne le gestionnaire (employé) par le qualificatif d'agent. Dans ce
contexte, l'agent est mandaté pour réaliser un objectif, un résultat et dispose
d'une délégation de pouvoir de la part du décideur pour réaliser cet objectif.
Par conséquent l'agent est relativement autonome. Il est responsabilisé.
L'agent sera jugé sur ses résultats. En fonction de cela il sera soit sanctionné,
soit gratifié. L'agent fait l'objet d'un contrôle d'une évaluation de ses
performances. Il doit produire un rapport de performance. Le décideur de son
coté, à pour préoccupation de s'assurer qu'une fois le contrat signé entre lui et
l'agent, l'agent respecte bien ses engagements. On parle de risque de hasard ou
encore d'aléa moral. Le décideur essaye de se prémunir de cet aléa moral par un
dispositif de contrôle, de surveillance mais aussi d'incitation du gestionnaire.
I- Le pilotage de la gestion.
La fongibilité des crédits : des crédits sont attribués aux gestionnaires publics.
Ces crédits sont utilisables par les gestionnaires pour atteindre les résultats, les
objectifs qui leur ont été fixés. Ils sont classés d'une certaines manière à leur
niveau dans la position d'un chef d'Entreprise. On dit que les crédits qui leur sont
accordés sont fongibles car les gestionnaires ont la possibilité de décider par
exemple que des crédits qui ont été désignés au départ comme destinés à
financer des investissements peuvent être utiliser à d'autre frein par exemple
pour financer des dépenses de fonctionnement.
62
Ce qui est important, ce n'est plus la différence entre crédit d'investissement et
crédit de fonctionnement. Si on veut transformer les crédits en fonctionnement
on pourra le faire, ou vice versa.
Autrement dit, on peut changer la destination des crédits.
Cette possibilité d'utiliser l'eau par les gestionnaires leur confère une grande
autonomie mais en contrepartie ils doivent rendre des comptes.
En Janvier Février on effectue un bilan des BOP. On analyse les résultats obtenus
et les écarts entre ces résultats et les objectifs. On réfléchis sur l'efficacité de la
gestion ainsi que sur la pertinence des objectifs fixés. On identifie également les
bonnes pratiques, c'est à dire les actions qui se sont montrées les plus efficaces.
63
La structure du budget est simple ( revoir les missions, programmes, les
actions ). A chaque niveau on place un responsable.
1) Le dialogue de gestion :
C'est une procédure, un dispositif déjà utilisé par les entreprises. Avec la mise en
place d'une chaine de responsabilité au sein de l'état, le dialogue, la
concertation se substitue le système hiérarchique habituel. Les décisions se
prennent à travers ou à l'issue d'une discussion entre le responsable de
programme et le responsable de BOP puis entre le responsable de BOP et le
responsable de UOP.
Avec le dialogue de gestion les responsables à tout les niveaux s'entendent sur
la manière d'atteindre les objectifs, sur les moyens disponibles pour les
atteindre. Le dialogue de gestion consiste à décider conjointement des objectifs
à atteindre et des indicateurs de résultats qui permettront de déterminer, d'être
informer sur la réalisation de ces objectifs.
L'un des enjeux les plus importants de la nouvelle gestion publique consiste à
faire passer l'état de ce que l'on appelle une culture de moyens à une culture de
résultat.
Selon cette nouvelle logique, à chaque programme sont associés des objectifs et
des indicateurs de performance ( résultat ). Ces objectifs et ces indicateurs
figurent dans un document annexé au projet de loi de finance et remis au
64
parlementaires. Ce document s'appelle un projet annuel de performance.
65
2nde sous partie : Les nouveaux enjeux de la gestion publique :
C'est au cours des années 1980 que l'on a particulièrement pris conscience qu'il
fallait trouver les moyens de maitriser les dépenses pour retrouver l'équilibre
budgétaire. Jusqu'à cette date, on réfléchissait surtout essentiellement à la
fiscalité, à l'impôt.
Le pouvoir financier, c'est le pouvoir de prévoir les dépenses et les recettes pour
une période de temps limitée. Cette période est l'année civile. Cette prévision se
fait dans le cadre de ce qu'on appelle un budget.
A)Définition :
Le budget est un acte de bonne gestion par ce qu'il consiste à prévoir des
dépenses et des recettes. Il s'agit d'un document utilisé dans le cadre d'une
gestion active des fonds publiques.
Par conséquent, la liberté des gestionnaires est des décideurs politiques est
encadrée par le droit, c'est la raison pour laquelle le budget est à la fois un acte
juridique, politique, économique et de gestion.
Un acte de prévision :
C'est un acte de prévision des dépenses et des recettes pour l'année civile à
venir. Il doit être adopté par une assemblées délibérante, représentative des
66
citoyens et démocratiquement élue, ( c'est le parlement pour l'état ), c'est le
conseil de la collectivité pour les collectivité territoriales.
Un acte d'autorisation :
Selon l'article 1er de la LOLF : Les lois de finances déterminent pour un exercice
la nature, le montant et l'affectation des ressources et des charges de l'état.
Les lois de finances contiennent des dispositions qui sont présentées comme
pour toute loi sous la forme d'articles. Il s'agit par exemple de dispositions
fiscales, ou encore de dispositions qui peuvent concerner les finances des
collectivités territoriales.
La loi de finance initiale : LFI. Il s'agit de la 1ère loi de finance de l'année. Elle
doit être adoptée par le parlement d'ici le 31 décembre pour l'année suivante.
Par exemple, la loi de finance pour 2009 doit être votée pour le 31 décembre
2008.
67
la loi de finance initiale. Dans le courant de l'année 2008, 2 lois de finances
rectificatives ont été prévues. L'une d'entre elle concerne des mesures pour
répondre à la crise financière actuelle ( celle ci n'est pas encore adoptée ). Il est
également question qu'un projet de loi de finances rectificatives pour 2009 soit
discuté par le parlement en début d'année prochaine pour adapter le budget
2009 aux nécessités liés à la crise. Il peut y avoir aucune LFR ou plusieurs dans
une même année.
La loi de règlement : Les LFI et LFR prévoient des recettes et des dépenses. Mais
la loi de règlement n'est pas un acte de prévision. Elle ne prévoit pas les recette
ou les dépenses. Elle constate les résultats de l'exercice de l'année civile
écoulée. C'est également un texte voté par le parlement. En découle les
réalisations effectives et les résultats effectifs de l'année.
Il n'y a pas de notion de loi de finance pour les collectivités territoriales car les
elles ne sont pas législateurs ( Article 34 C° ). On parle seulement de budget
pour les collectivités territoriales. Ces collectivités produisent 3 catégories de
budgets :
A)Définition :
Par dépense publique on veut dire les dépenses des charges de l'état + celle des
collectivités locales, plus celle des organisme de sécurité sociale. Les dépenses
publique ne se limitent pas aux dépenses de l'état.
68
équipement engendre une reconduction de dépenses de fonctionnement chaque
année pendant toute la durée de cet équipement. Cela provoque ce que l'on
appelle, une inertie du budget.
Une nouvelle notion est apparu depuis quelques années. Il s'agit de la notion de
« dépense d'avenir ». Ces dépenses concernent tout aussi bien, l'investissement
que le fonctionnement. Par exemple, les dépenses de recherche ou les dépenses
de formation ou d'éducation sont considérées comme des dépenses d'avenir et
par conséquent comme des investissement pour l'avenir, même s'il s'agit de
dépense de fonctionnement comme par exemple les salaires des chercheurs.;
Le RMI fait l'objet d'un transfert du budget de l'état vers les budget des
départements. Ce sont les départements qui sont chargés de redistribuer le RMI.
Les dépenses définitives : Ce sont la quasi totalité des dépenses ( par exemple
les salaires ).
Les dépenses temporaires sont des prêts ou des avances consenties par les
collectivités publique. On les qualifie de temporaire celles qui bénéficieront d'une
aide de l'état.
Les dépenses par nature : Les dépenses peuvent être classés par nature de la
charge. Les salaires, les intérêts sur emprunts, les frais de déplacement, les
loyers.
Dans ce cas là, on aligne les postes de défenses par nature sans les rattacher à
tel ou tel objectif.
On peut combiner une présentation des dépenses par fonction et par nature.
Cela signifie qu'ç l'intérieur de chaque fonction, on va retrouve les dépenses par
69
nature qui concerne cette fonction et uniquement celle ci.
B) L'évolution chiffrée :
Il faut observer que les dépenses de l'état sont essentiellement des dépenses de
fonctionnement. Ce sont les collectivités publiques qui effectuent la plupart des
travaux sur les routes. Les collectivités locales réalise 73% des équipements civil
( hors défense ). En 1980, avant les collectivités locales ne réalisé que 10% des
dépenses.
Il n'y a pas de règles juridiques qui impose à l'état de présenter son budget en
équilibre. L'état doit seulement tenir compte d'un équilibre économique et
financier général. Les collectivités locales ont une obligation d'équilibre du
budget. Il existe un débat ancien entre économistes sur le sujet de l'équilibre
budgétaire. Les uns estimant que cet équilibre des dépenses et des recettes est
indispensable. Les autres estimant que l'essentiel était l'équilibre général de
l'économie.
Pour les économistes libéraux classique, l'équilibre des dépenses et des recettes
est indispensable car il constitue une garantie pour la neutralité de l'état par
rapport au marché économique. L'équilibre entendu dans ce sens est un
équilibre strict. Il ne peut y avoir ni déficit, ni excédent.
Pas de déficit : les déficits sont interdits car leur financement oblige soit de
recourir à l'emprunt et par conséquent d'alourdir les dépenses des futurs
budgets avec les intérêts a payer notamment, soit à recourir à une
augmentation des impôts, et l'on diminue alors le pouvoir d'achat ou la capacité
d'investissement des contribuables.
Pas d'excédent : S'il y a excédent, cela signifie que l'on a prélevé plus d'impôts
que nécessaire. D'autre part, présenter le budget en excédent c'est prendre le
70
risque d'engager des dépenses qu'il faudra reconduire ( que l'on risque de ne
pas pouvoir supprimer dans l'avenir )
B) La conception keynésienne :
Selon Keynes, l'équilibre qu'il faut réaliser c'est avant tout l'équilibre général de
l'économie. Pour les keynésiens, le budget peut parfaitement être déficitaire ou
excédentaire ou strictement équilibré. L'essentiel c'est qu'il permette de réaliser
l'équilibre entre la consommation et la production, autrement dit le solde
budgétaire est considéré comme un instrument, comme un moyen d'intervention
pour relancer l'économie, par une augmentation des dépenses publiques.
Le besoin de financement est une notion plus large que celle de déficit. Il faut
ajouté au déficit le remboursement des emprunts des années précédentes
(l'amortissement de la dette). Il faut couvrir le déficit mais il faut également
rembourser chaque année le capital emprunté. Le besoin de financement tel
qu'il figure dans le projet de loi de finance pour 2009 est de 165,3 milliards
d'euros dont 52 milliards de déficit budgétaire.
La notion d’équilibre, d’un point de vue juridique, est différente selon que l’on
considère l’Etat ou les collectivités territoriales.
er
En ce qui concerne l’Etat, la notion d’équilibre figure à l’article 1 de la LOLF. Il
ne s’agit pas d’un équilibre comptable, mais d’un équilibre au sens keynésien
du terme. Ce qui est pris en compte est l’équilibre général économique et
financier. Par conséquent, les déséquilibres comptables entre les dépenses et les
recettes sont possibles. Par exemple, un déficit est possible. Il n’existe donc pas
de règles juridiques imposant un équilibre comptable au budget de
l’Etat. C’est le Parlement qui définit l’équilibre (qui va définir quelle est la
différence entre les dépenses et les recettes).
71
Depuis 2006 (LOLF), les crédits sont répartis à travers un nombre d’objectifs
limités que l’on appelle des missions, des programmes et des actions.
A- Les missions.
Les missions sont des grands objectifs qui représentent les politiques publiques
qu’entend mener l’Etat (culture, sécurité, etc.). Ces missions peuvent relever
d’un ou plusieurs ministères.
B- Les programmes.
I- La Direction du budget.
Elle joue un rôle essentiel dans la préparation des lois de finances. Elle est
chargée de proposer au ministre du budget les grands choix en matière de
recettes et de dépenses. Une fois qu’ont été fixées les priorités
gouvernementales, elle les traduits en moyens budgétaires. Elle suit également
l’exécution du budget et elle peut proposer des moyens pour améliorer la
réalisation des objectifs qui ont été fixés.
er
Par ailleurs, la Direction du budget assure depuis le 1 janvier 2006 le pilotage
de la mise en œuvre de la LOLF. Elle a également en charge l’élaboration d’une
programmation pluriannuelle des dépenses de l’Etat. Au total, la Direction du
budget doit remplir sept missions.
Proposer une stratégie globale des finances publiques sur le long terme.
Elaborer une programmation pour mettre en œuvre cette stratégie sur le long
terme.
72
pluriannuel.
Une administration avait été créée en mars 2002 pour mettre en place la LOLF.
Cette administration s’appelait la Direction de la réforme budgétaire. Il avait été
er
décidé que cette Direction disparaitrait lors de la mise en place de la LOLF (1
janvier 2006). Par conséquent, la Direction de la réforme budgétaire a été
er
supprimée au 1 janvier 2006 et lui a succédé une autre administration,
appelée la Direction générale de la modernisation de l’Etat (DGRE). La DGRE a
pour fonction de mettre en application les grandes orientations concernant la
modernisation de l’Etat au service des usagers. Parmi ses fonctions, on peut
retenir qu’elle doit faire en sorte de rendre compréhensible l’action de l’Etat, elle
doit simplifier les procédures administratives, développer l’administration
électronique et participer à la dématérialisation des démarches administratives.
Né sous la Restauration.
Ce principe signifie que l’on détaille les crédits, qu’on spécialise les crédits par
catégories de dépenses. Actuellement, les crédits sont ouverts par missions et
par programmes, et l’ont dit que l’unité de spécialité est le programme. Les
crédits sont spécialisés par programme.
73
Ce principe comporte deux règles :
Ce principe a été introduit par la LOLF. Selon ce principe, les lois de finance
doivent présenter de façon « sincère » les ressources et les charges de l’Etat.
Les ressources ne doivent alors pas être surestimées et les dépenses ne doivent
pas être sous-estimées.
A- Définition.
- Budget général.
- Budgets annexes.
- Comptes spéciaux.
74
budgets annexes et aux comptes spéciaux. Par conséquent, le budget de l’Etat
n’est pas réellement unifié (notons que ces saloperies de budgets annexes et de
comptes spéciaux sont tout de même fournis, le seul problème est en réalité
qu’il n’y a pas une colonne « recettes » et une colonne « dépenses »).
Il n’existe aucun document centralisant toutes les opérations réalisées par les
collectivités territoriales, l’Etat et les organismes de sécurité sociale. On s’efforce
actuellement de trouver les moyens de consolider les opérations financières de
ces trois catégories d’acteurs.
Ils retracent des opérations effectuées par les services de l’Etat qui n’ont pas
de personnalité morale et dont l’activité consiste à produire des biens ou des
services qui donnent lieu au paiement d’impôts. Par conséquent, les budgets
annexes ont été créés pour traiter à part des opérations commerciales de l’Etat.
On isole certains services publics et les dote d’un budget propre appelé budget
annexe. Ce budget figure en annexe du budget général. Il en existe actuellement
deux : le budget annexe contrôle et exploitation aériens et le budget annexe
publications officielles et informations administratives.
Ils doivent être votés en équilibre. Si un excédent est dégagé, l’excédent est
reversé au budget général. S’il y a un déficit, il sera comblé par une subvention
d’équilibre du budget général.
Ils enregistrent les opérations que l’on a voulu individualiser en raison de leur
caractère spécifique, généralement temporaire. A la différence des budgets
annexes, leur solde peut être excédentaire ou déficitaire et ce solde est reporté
d’une année sur l’autre.
75
Chapitre 3 : L’intégration des finances de l’Etat, des collectivités locales et des
organismes de sécurité sociale.
On appelle cela les concours de l’Etat. Ils sont de l’ordre d’environ 75 milliards
d’euros. L’Etat accorde aux collectivités locales deux catégories de subventions.
D’une part les subventions de fonctionnement, d’autre part les subventions
d’investissements.
Cela est stupide car la dotation est équivalente à environ 20% du budget des
collectivités pour l’achat d’équipement…soit le montant de la T.V.A. C’est
pourquoi le fonds de compensation de la T.V.A consiste à rembourser aux
collectivités locales la T.V.A. qu’elles ont payé à leur fournisseur lorsqu’elles ont
fait l’acquisition d’un bien d’équipement. Ce remboursement ne concerne que
les dépenses d’investissement. Elle n’est pas remboursée lorsqu’elle concerne
les dépenses de fonctionnement.
A- Le contrat de solidarité.
76
enveloppe en fonction de l’évolution prévue des prix à la consommation.
Le contrat de solidarité s’inscrit dans une logique d’ensemble qui a pour objectif
de maitriser les dépenses publiques.
Il s'agit d’une institution créée par un décret du 5 mai 2006. Elle réunit chaque
année les représentants des trois grandes composantes des finances publiques
(Etat, collectivités locales et organismes de sécurité sociale). Effectue un
examen des dépenses publiques. Elle a pour fonction de proposer les moyens de
maitriser les dépenses publiques et la dette publique. Aucun pouvoir de décision.
Cette institution a été créée le 4 octobre 2007. Elle a pour mission de faire
participer les collectivités territoriales à l’élaboration des normes qui les
concernent ainsi qu’à la réforme de la fiscalité locale. Il s'agit d’un lieu de
concertation. Cette institution comprend les ministres concernés par les affaires
locales (ministres des finances, de l’intérieur, de l’écologie, et des affaires
européennes), ainsi que par les représentants des trois grandes associations
d’élus locaux (association des maires de France, assemblée des départements
de France et association des régions de France).
Ces directions ne concernent que les fp, pas les ressources publiques et tout
particulièrement la fiscalité et les autres prélèvements obligatoires
(essentiellement les cotisations sociales).
Sont donc créés récemment des institutions entre les différents acteurs
financiers publics.
Elles représentent plus de 450 milliards d’euro (plus que l’Etat ou les
collectivités locales). Elles ne font qu’augmenter depuis une trentaine d’années.
77
A- Les problèmes posés.
Augmenter les cotisations qui pèsent à la fois sur les entreprises et sur les
salariés. Le poids des prélèvements obligatoires étant déjà élevé (44% du PIB),
cela pose problème en pratique.
Constituer des réserves pour plus tard. La Suède ou le Canada ont ainsi
institué un fond national de retraite (pour pouvoir financer les retraites). Le
Canada, pour financer ce fond, a institué une surcotisation.
Ceux nés juste après la seconde guerre mondiale peuvent faire valoir leur droit à
la retraite (60ans). Ce phénomène va s’ajouter au fait que la proportion des
personnes âgées de plus 60 ans a déjà augmenté de plus de 4% depuis 1946 et
progresse actuellement de près de 5%/an. On estime qu’à partir de 2010, les
plus de 60 ans seront plus nombreux que les moins de 20 ans.
Elle ne sera pas plus importante car elle dépend du nombre des actifs et
également de la situation de l’emploi.
78
sécurité sociale ?
Depuis 1983, l’Etat s’est efforcé de ne pas augmenter ses dépenses dans des
proportions supérieures aux évolutions du PIB, mais cette norme de dépenses
a subi de très nombreuses exceptions.
Ce n’est que depuis 2003 que cette norme qui consiste à faire évoluer les
dépenses au rythme de l’inflation est respectée. Cependant, l’Etat souhaiterait
que cette norme de dépenses soit étendue aux autres secteurs publics, et
notamment aux collectivités territoriales.
Il serait question d’isoler les dépenses liées à la crise au sein d’une nouvelle
mission du budget de l’Etat qui serait une mission spécifique dédiée à la lutte
contre la crise.
Une des innovations les plus importantes de ces dernières années en matière
de finances publiques consiste dans le souci de contrôler la gestion publique, de
la piloter. Question de gestion des finances dans le temps. Programmer dp au-
delà de l’année civile. Mais également réagir en cours d’année face aux
imprévus. Les difficultés à programmer proviennent d’une part de la rigidité des
règles des fp mais surtout de l’incertitude croissante de l’environnement
économique et financier.
A- Exposé du principe.
Pour l’Etat, la loi de finance initiale est établie chaque année avant le 31
er
décembre pour l’année civile à venir, c'est-à-dire du 1 janvier au 31
79
décembre .
Les collectivités locales devraient normalement adopter leur budget avant la fin
de l’année pour l’année suivante, mais elles sont autorisées à le voter jusqu’au
31 mars car elles ne possèdent pas toutes les informations nécessaires
concernant leurs finances, qui leurs sont fournies par l’Etat, avant la fin de
l’année.
Le problème qui s’est posé, par rapport à ce principe d’annualité, est que l’Etat
est de plus en plus intervenu en réalisant des équipements de plus en plus
importants. Or, la réalisation de ces équipements nécessitait parfois plusieurs
années. En vertu du principe d’annualité, le budget n’autorise à dépenser que
sur une année , ce qui voulait dire que pour réaliser de gros équipements il
fallait voter chaque année pour la tranche à réaliser l’année suivante. On ne
pouvait pas adopter l’ensemble de l’opération. De ce fait, les gros
investissements étaient soumis aux fluctuations politiques, économiques ou
financières.
80
Section 2. Les outils classiques de la programmation pluriannuelle
81
être réalisés sur cette année là. L’Etat ne s’engage pas juridiquement au-delà
d’une année, toujours en vertu de ce principe : ainsi, si par exemple un
équipement ne peut être réalisé que sur plusieurs années, il pourrait être décidé
de ne pas poursuivre les travaux, simplement parce que l’Etat s’engage
juridiquement sur une année. D’autre part, si l’on inscrivait le total de la dépense
sur 1 an cela augmenterait artificiellement puisque une partie seulement de ces
dépenses serait réalisée sur l’année. Par conséquent, on a institué un dispositif
qui permet à l’Etat de s’engager juridiquement sur plusieurs années. Ce sont les
autorisations d’engagement. Ces autorisations sont accompagnées de ce que
l’on appelle des crédits de paiement (CP). Ils correspondent au paiement de la
dépense chaque année lorsque le travail a été fait.
Les lois de programme (ou lois de programmation / d’orientation) sont des lois
ordinaires qui définissent certains objectifs de l’action économique et sociale de
l’Etat. Il ne faut pas les confondre avec les autorisations d’engagement. Ces lois
n’ont aucun caractère obligatoire, il s’agit seulement d’indications qui
n’engagent pas l’Etat. Ce sont des déclarations d’intentions, formalisées dans un
cadre législatif. Les lois de programme sont des lois ordinaires. Cependant, sous
les IIIe et IVe Républiques, les lois de programme avaient la même valeur que le
budget. C’est l’ordonnance du 2 janvier 1959 qui leur a retiré leur valeur
budgétaire et qui les a limitées à des lois ordinaires. Il y a des lois de
programmation pour l’éducation, la défense, et ainsi de suite. Ce sont des lois
ordinaires, et par conséquent elles sont le plus souvent non appliquées en raison
de leur faible force. NB : Les autorisations d’engagement figurent dans le cadre
des lois de finances, ce qui n’est pas le cas des lois de programme.
Ces outils n’étaient pas suffisants pour développer une véritable stratégie
budgétaire. Ces outils ne concernaient que quelques éléments. Il fallait faire en
sorte de dépasser l’annualité. On pouvait recourir à la pluriannualité en Grande-
Bretagne, mais pas en France avant 2008.
Les dispositifs que l’on vient de voir existent toujours. A partir de 2008, on en a
simplement ajouté de nouveaux. Cette nouvelle programmation est représentée
par une programmation des dépenses de l’Etat mais aussi une programmation
de l’ensemble des finances.
82
La stratégie budgétaire de l’Etat s’enracine (ou s’organise) aujourd’hui dans la
révision générale des politiques publiques. + Pression UE. Officiellement lancée
par PdR le 12 décembre 2007. Cette révision générale des politiques publiques
(RGPP) sert de fondement à l’élaboration d’une programmation sur trois ans
(triennale) des dépenses de l’Etat. Ce dispositif ne fait pas l’objet d’une décision
législative qui remettrait en question le principe d’annualité budgétaire. Il s’agit
d’un dispositif gestionnaire qui vise à rationaliser la gestion budgétaire de l’Etat.
Cette programmation est élaborée par les services du ministère du budget dans
ère
le cadre de la préparation du budget. Seules les prévisions concernant la 1
année font l’objet d’un vote au Parlement dans le cadre de l’adoption de la loi de
finances. Cette programmation a été préconisée par un rapport au
gouvernement qui concernait la mise en œuvre de la LOLF. Ce rapport a été écrit
par Alain Lambert (UMP) et Didier Migaud (PS) qui sont les initiateurs de la LOLF.
Par ailleurs, la programmation budgétaire pluriannuelle a officiellement été
annoncée par le président de la République le 12 décembre 2007 lors du premier
conseil de modernisation des politiques publiques qui s’est tenu au moment de
la présentation de la première tranche de la RGPP. Les propos du Président de la
République étaient les suivants : « Nous mettrons en place pour 2009 / 2011 un
budget pluriannuel cohérent avec notre trajectoire de finances publiques. Il
s’agit d’une révolution dans notre fonctionnement administratif ». Cela faisait
une quinzaine d’année que l’on parlait de cette réforme mais elle ne s’était
jamais faite. Elle a été pour la première mise en œuvre lors de l’élaboration du
budget 2009 sur une période qui correspond à celle de la RGPP (3 ans).
83
politique
84
obligatoires d’un pays à un autre car les services publics rendus par le secteur
public ne sont pas identiques. En effet, il y a des pays où la couverture sociale
est nulle alors qu’en France elle est au contraire très importante. Les débats les
plus nombreux concernant la fiscalité sont relatifs à la justice fiscale et à la
simplification des systèmes fiscaux.
L’impôt constitue l’essentiel des ressources de l’Etat avec environ 300 milliards
d’euros. Il représente 90% des ressources définitives de l’Etat. Le reste des
recettes est constitué par des revenus provenant de l’exploitation des domaines
publics et privés. Les principaux impôts d’Etat sont la TVA (qui représente 45%
du total des impôts d’Etat), l’impôt sur le revenu des personnes physiques
(1917), l’impôt sur les sociétés et la taxe intérieure sur les produits pétroliers. Ce
sont les quatre principaux impôts d’Etat. Il y en a bien d’autres (230 environ).
L’impôt représente environ la moitié des ressources des collectivités locales
(impôts et cotisations sociales =/ impôts, prélèvements qui donnent lieu à une
contrepartie, ex remboursement des frais de maladie/médicaments alors que
l’impôt ne peut pas donner lieu à une contrepartie précise). Contribution sociale
généralisée (CSG 1990) = impôt sur le revenu qui financent les dépenses de la
SS. Les principaux impôts locaux sont la taxe professionnelle, la taxe
d’habitation, la taxe foncière sur les propriétés bâties et non bâties. Il en existe
beaucoup d’autres tel que la taxe sur la publicité, sur les eaux minérales, sur les
permis de conduire, la taxe de séjour (généralement comprise dans le prix des
chambres d’hôtels), la taxe sur les remontées mécaniques. En résumé, il y a des
taxes à peu près sur tout (sauf l’air). Les organismes de sécurité sociale sont
financés à la fois sur des impôts et par des cotisations sociales. Ces dernières
sont dues à la fois par les salariés et par les employeurs. Les impôts sociaux sont
maintenant une source de financement de plus en plus importante de la sécurité
sociale. Parmi ces impôts, le plus important est celui sur le revenu des personnes
physiques qui s’appelle la contribution sociale généralisée.
85
qu’on se place devant les entreprises qui faisaient l’objet du contrôle. Le
commerçant imposé n’était pas sanctionné car il disait de pas refuser l’impôt, ce
qui était une ruse. D’où une grande adhésion à l’UDCA. Par ailleurs, le
mouvement Poujadiste a bénéficié du mode de scrutin de la IVe République,
c’est-à-dire de la représentation proportionnelle. L’UDCA présenta des candidats
aux élections, à la chambre des députés et obtint en 1956 une cinquantaine de
sièges, ce qui lui permettait de peser sur les décisions politiques. Ce n’était donc
pas seulement un syndicat mais aussi une force politique et sociale. Avec la Ve
République et son nouveau mode de scrutin, l’UDCA n’obtint aucun siège à
l’Assemblée nationale. Il disparut par conséquent en tant que force.
86
A] La fraude fiscale
B] La grève de l’impôt
La grève de l’impôt a parfois été proposé par des partis politiques ou par des
mouvements anti-fiscaux. On avait demandé par exemple à des militants de
s’opposer à la construction d’une centrale nucléaire. Généralement, la grève de
l’impôt n’a jamais fonctionné.
B] L’économie souterraine
Ce sont des doctrines qui proposent un impôt idéal : un impôt juste, simple et
87
rentable. Par ailleurs, cet impôt remplacerait tous les autres impôts. Il s’agirait
donc d’un impôt unique. Quelles sont les propositions d’impôts uniques qui ont
été faites à l’époque et aujourd’hui ?
L’impôt unique sur la terre : Cette doctrine a été conçue initialement par les
physiocrates au XVIIIe siècle. La terre était perçue comme la source de la
richesse économique. Ainsi, il était logique de taxer la propriété foncière. Cette
idée fut reprise au XIXe siècle, aux Etats-Unis, par Henri George (1839 – 1897).
George voulait instaurer un régime fiscal juste en instituant un impôt unique qui
aurait pour vertu de lutter contre la pauvreté. Il estimait qu’en taxant
lourdement la propriété foncière, on allait décourager les investisseurs d’investir
dans ce domaine et les conduite à investir dans l’industrie, ce qui aurait pour
effet de créer les emplois et par conséquent de lutter contre la pauvreté. Pour
George, il s’agissait de supprimer tous les impôts et de les remplacer par un seul
impôt sur le foncier.
88