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Guidance de droit: deuxième partie du cours 1

Guidande de droit: deuxième partie du cours

Hypothèse de départ: le Droit comme idéologie

A. Idéologie
Système de représentations doué d’une existence et d’un rôle historique au sein d’une société don-
née.
Dans le système, les représentations sont des doctrines. Les doctrines jouent dans la réalité sociale
et politique. Ces doctrines sont enracinées dans contexte de la Belgique.

B. Les doctrines juridiques


B.1 Un ensemble de visions et de construction du Droit dans l’ordre juridique belge.
B.2 Le positivisme formaliste, le jusnaturalisme, l’Etat de Droit, le libéralisme.
B.3 Les relations entre les différentes doctrines: conflits, similitudes, complémentarités 1.
B.4 Il n’y a pas d’affinités politiques ou idéologiques pour l’une ou l’autre doctrine.

C. Le positivisme formaliste
C.1 Le contexte
La théorie des sciences, scientisme que l’on retrouve aussi dans d’autres matières . Le scientisme, à
la moitié du XIXe siècle, s’appuie sur le domaine de la Science exacte. En Sociologie, le positiviste
le plus connu est Auguste Comte. En Science Politique, le positiviste le plus connu est Max Weber
et sa neutralité axiologique qui est le fait de se centrer sur les jugements de faits tout en neutrali-
sant les jugements de valeur.
C.2 La doctrine
C’est une doctrine prônant l’étude limité au droit positif, au droit édicté par l’Etat, le regarder tel
qu’il devrait être.
C.3 Neutralité
Il ne faut pas envisager de transformer le droit. L’idée de neutralité axiologique est ici appliquée au
droit: tout ce qui est de la subjectivité, de l’éthique, etc. doit être neutralisé.
C.4 Système
Le droit est considéré comme un système hiérarchique et pyramidal en posant la Constitution en
haut du système. C’est la norme de toutes les autres norme: elle doit être obéie et suivie.
C.5 L’acteur de droit
L’acteur du droit est un locuteur interchangeable; il est d’une interprétation froide et d’objectivité.
Au delà des différences, la solution devrait être identique à chaque fois, peu importe la personne qui
interprète 2.
C.6 L’outil
Le syllogisme judiciaire: la majeure est la norme de droit 3, la mineure est l’énoncé des faits 4, la
conclusion est la relation mécanique entre le fait observé et ce que précise la norme de droit. Par

1 point essentiel
2reconnaissance de la subjectivité psychologique, mais neutralisation de ces aspects éthiques, politiques,
culturels, idéologiques
3 l’énoncé de la loi
4 de la situation

Notes de cours rédigées par Alexandre Dehon SHUM1


Guidance de droit: deuxième partie du cours 1

exemple: interdiction d’arriver en retard et peine d’un mois -majeure-, une étudiante arrive en retard
-mineure- l’étudiante doit être incarcérée -conclusion-.

D. Les reflets de la doctrine positiviste dans l’ordre juridique belge


Les doctrines se retrouvent concrètement dans l’ordre juridique belge. L’explication du change-
ment: si les autorités de l’Etat changent, le droit peut changer 5.
D.1 Ce qui relève ou non du droit
L’égalité juridique et la séparation des pouvoirs comme exemples. Ce qui est extérieur au droit est
disqualifié. Si certaines disciplines débordent sur l’extérieur, le droit pas.
D.2 La conception pyramidale
Des traces dans des publications à vocation enseignante.
D.3 La référence au principe “dura lex, sed lex”
La loi est dure mais c’est la loi 6. Même si l’opinion publique est mécontente, il faut garder la neu-
tralité axiologique.

E. Le jusnaturalisme
E.1 Le contexte
Le droit naturel divin dans son origine: évaluation de la norme en fonction de sa correspondance
avec la volonté divine; une norme de droit n’est juste que si elle obéit à la volonté de Dieu. Actuel-
lement, nous parlons de droit naturel rationnel qui évalue la norme en fonction de sa cohérence avec
la raison; une norme de droit n’est objectivement juste que dès l’instant où elle est en conformité
avec la raison.
E.2 Définition
Courant qui met l’accent sur un droit plus large, le droit naturel, correspondant à certains idéaux
de justice, au delà de la volonté de l’Etat.
Ici, on admet le débordement du droit positif. L’Etat n’est pas absent, et lorsqu’on applique une
norme de droit positif, on y ajoutera des idéaux de justice, c’est à dire objectivement des argumen-
tations logiques en reprenant le droit positif mais en allant parfois au delà.
E.3 Origine
Cette doctrine s’est développé à partir de critiques adressées au positivisme. Le syllogisme judi-
ciaire n’est pas toujours faisable. De plus, la volonté du législateur est soit très claire, soit imparfaite
dans le droit positif; cependant le jusnaturalisme montre que le législateur n’est pas toujours clair
d’où une souplesse d’interprétation.
E.4 Les principes fondamentaux
Le droit naturel tourne autour d’un ensemble de grands principes:
- le bon père de famille
- l’intérêt de l’enfant
- la bonne foi
- les bonnes moeurs
- le procès équitable
- les circonstances atténuantes
Ces formules ne ferment par l’interprétation.

5 p 203, p 204
6 p 217, dernier cadre

Notes de cours rédigées par Alexandre Dehon SHUM1

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