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1 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
INTRODUCTION
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Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
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Evaluation du contrôle interne
V- GESTION DU STOCK
TRAVAUX EFFECTUES
DESCRIPTION DE LA PROCEDURE RELTAIVE A LA GESTION DES STOCKS
FAIBLESSES : RISQUES Y AFFERENTS ET RECOMMANDATIONS
V.1 Système de gestion des stocks
V.2 Procédures liées à la gestion de stock
V.3 Contrôle
V.4 Procédure d’inventaire physique du stock au 31/12/2002
V.5 Gestion des médicaments et des produits de laboratoire
V.6 Tenue des fiches de stock
V.7 Les entrées et sorties de médicaments inter polycliniques
V.8 Rapprochement inventaire / fiches de stock
V.9 Gestion des consommables médicaux
V.10 Gestion des produits dentaires
PROPOSITION D’UN MODELE DE GESTION DES STOCKS DE MEDICAMENTS
VI. APPRECIATION DU CYCLE « ACHATS FOURNISSEURS »
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Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
TRAVAUX EFFECTUES :
DESCRIPTION DE LA PROCEDURE EN VIGUEUR :
FAIBLESSES, RISQUES Y AFFERENTS ET RECOMMANDATIONS
VI.1 La gestion budgétaire
VI.2 Achats passés par bon de commande
VI.3 Achats passés par marché
VI.4 Non respect du principe de séparation des exercices
VI.5 Comptabilisation
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
A N N EX ES
« Le bien le plus précieux d’une nation n’est cependant pas sa réserve d’or ou de devises pour considérable
qu’elle soit, ce n’est pas davantage la richesse de son sous sol ou la puissance de son industrie. C’est la santé
de son peuple ».
Citation de SM le Roi feu HASSAN II.
Dans toute entité vivante, ce que nous appelons parties sont inséparables du tout, en ce sens
qu’elles ne peuvent être comprises qu’avec et comme partie du tout ». GOETHE.
Les structures de soins au Maroc relèvent essentiellement du secteur public qui compte
environ 2000 centres de santé et dispensaires, 120 hôpitaux régionaux et quatre centres
hospitaliers universitaires. A cette pyramide sanitaire gérée directement par le Ministère de la
Santé, s’ajoutent quelques 200 cliniques, polycliniques et hôpitaux, qui relèvent des secteurs
privé, militaire, mutualiste et de la sécurité sociale. L’ensemble de ces secteurs offre une
capacité litière de quelques 30000 lits dont presque 90% relèvent du secteur public. Les
objectifs et les attributions de ces structures sont évidemment très différents et, de ce fait, leur
organisation et leur gestion comportent obligatoirement des spécificités. C’est la raison pour
laquelle je me limiterai dans ce texte à la gestion hospitalière dont les principes
fondamentaux s’appliquent dans une large mesure aux grands établissements de soins quelque
soit leur tutelle.
Dans notre pays de 30 millions d’habitants (avec presque 10 millions d’enfants de moins de
15 ans), où la moitié de la population est rurale, où persistent encore de nombreuses zones
enclavées…, les moyens mis en œuvre par les pouvoirs publics pour la promotion de la santé
sont très limitée. De plus, même si ces moyens atteignent un jour des niveaux convenables,
leur optimisation par une gestion rationnelle restera toujours une nécessité. De l’avis de
nombreux spécialistes, l’élément déterminant de cette optimisation est la maîtrise des
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dépenses de santé grâce à un management de qualité, assuré par des professionnels de la
gestion hospitalière.
Par ailleurs, la médecine curative moderne est très coûteuse. Dans la plupart des pays, la
masse salariale du secteur public représente la plus grande part du budget de fonctionnement.
Au Maroc, elle atteint actuellement le niveau de 78%. De plus, les nouvelles technologies
médicales et informatiques, les nouveaux produits pharmaceutiques introduits en grand
nombre dans les circuits de prescription, la maintenance des équipements lourds et d’autres
charges encore, expliquent les coûts exorbitants des prestations de soins. D’où, encore une
fois, la nécessité vitale d’optimiser les ressources par la maîtrise de la gestion.
Les critiques formulées quotidiennement à l’égard des établissements de soins sont souvent
fondées et justifiées. Les causes des nombreux dysfonctionnements constatés sont évidentes.
En voici quelques exemples cités en vrac : absence d’une couverture médicale généralisée,
insuffisance des ressources financières, déficit en ressources humaines qualifiées, flagrantes
disparités dans la géo-démographie médicale, absence de carte sanitaire, technologie médicale
entièrement importée, mauvaise maintenance bio-médicale, indigence de la réglementation…
Bref, la même litanie maintes fois répétée, fait ressortir l’absence d’une véritable politique de
santé et une mauvaise gestion hospitalière1.
Je m’arrêterai à ce dernier point, puisque sans un équilibre gestionnaire rien n’est possible : la
garantie de l’hygiène et de la sécurité au patient se verrait compromise par les
dysfonctionnements techniques et organisationnels, la vétusté, l’insuffisance d’entretien, le
confort mental et physique du patient qui constitue l’un des grands enjeux de la rénovation va
s’atrophier à cause d’un mauvais accueil, d’une mauvaise gestion administrative.
Connaître les détails, analyser les causes et leurs enchaînements, mesurer les enjeux, prévoir
les conséquences : voilà des objectifs que doit atteindre l’établissement de santé aujourd’hui.
Par conséquent, faire appel à des consultants et experts externes est inévitable et faire de
l’audit s’avère incontournable.
A ce titre, le présent mémoire traitera de l’audit financier et comptable des unités médicales
que j’appellerai « X » par respect au secret professionnel, et portera plus précisément sur
l’évaluation du contrôle interne.
En effet, 15 à 20 ans, après leur création, les unités médicales « X » doivent être intégrées à
une vision plus élargie et plus gestionnaire de la santé au Maroc. L’objectif étant clair ( à
savoir : Assurer l’hygiène et la sécurité et promouvoir le confort du patient tout en retrouvant
l’équilibre financier), mettre au net la situation d’aujourd’hui permettrait de mesurer la
distance à franchir. Le constat est simple :
- aucune polyclinique ne couvre ses charges en l’an 2000 ( la moitié pour les meilleurs ,
le quart pour les moins performantes) ;
- De 1990 à 2000, les frais de personnel représentent plus du double du chiffre
d’affaires ;
- De 1990 à 2000, le aux d’occupation moyen s’est établi à 36%.
Rappelons que l’avenir repose d’abord sur la maîtrise financière qui couvre tous les concepts
et toutes les techniques d’analyse et d’appréciation de la santé financière de l’entreprise en
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général et de l’unité médicale en particulier. Or, pour faire un bon diagnostic, s’approprier de
moyens ad hoc est une condition sine qua non pour pouvoir prescrire le remède adéquat.
Ceci dit, la comptabilité générale est l’(une des plus riches sources d’informations dont on
doit disposer pour pouvoir gérer. Il importe donc que l’image qu’elle donne de la situation de
la polyclinique soit la plus fidèle possible pour tous ceux qui seront amenés à utiliser les
informations comptables.
1 : « la réforme de la gestion des structures de soins : élément fondamental de toute reforme du système de santé ». Omar
CHERKAOUI : Professeur en Médecine et Directeur de l'hôpital Avicenne de Rabat
En effet, la mission porte sur la réalisation de l’audit des comptes des unités médicales « X »
au titre de l’exercice 2002 afin de pouvoir exprimer une opinion dûment motivée sur les
comptes. Le déroulement de la mission, a commencé le 7 février 2004 et prendra fin en avril
2004.
Il y a lieu de rappeler que pour l’exercice 2002, l’équipe AMCS va auditer 4 polycliniques
comme prévu contractuellement. Vu la période de déroulement de mon stage (entre le 15
janvier et le 15 mars 2004), j’ai pu participer à l’audit de 2 polycliniques.
Relever les faiblesses de contrôle interne que j’ai pu identifier à l’aide de l’équipe
AMCS Audit, pouvant avoir une incidence matérielle directe ou indirecte sur le
patrimoine et les comptes annuels des unités médicales ;
La deuxième traitera d’un cas pratique « Evaluation du contrôle interne des deux
polycliniques A et B »
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L’une des tendances les plus significatives de notre époque est la prodigieuse croissance des
activités de service.
Les activités de service sont extraordinairement diversifiées : il y a le secteur public avec ses
tribunaux, agences pour l’emploi, hôpitaux, postes et écoles ;il y a aussi le secteur associatif
avec ses organismes d’aide et d’assistance ; enfin une large part du secteur privé se consacre
également aux services : compagnies aériennes, banques, informatique, loisirs, etc. Il
semblerait d’ailleurs que de nouveaux services apparaissent chaque jour.
Un service est une activité ou une prestation soumise à un échange, essentiellement intangible
et qui ne donne lieu à aucun transfert de propriété. Un service peut être associé ou non à un
produit physique.
L’intangibilité
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Les services sont intangibles. On ne peut les voir, les toucher, les sentir, les goûter ou les
entendre avant de les acheter. Le malade fréquentant un cabinet de psychologie ne peut
connaître le résultat à l’avance.
Pour réduire son incertitude, l’acheteur cherche attentivement des signes démontrant la qualité
du service. Il attache une signification à tout ce qu’il voit :les locaux, le personnel,
l’équipement, l’information, les logos, les prix.
Alors que le chef de produit doit ajouter une valeur imaginaire à son produit, le responsable
d’un service doit concrétiser une offre abstraite.
L’indivisibilité
Un service est fabriqué en même temps qu’il est consommé. On ne peut, comme dans le cas
des produits tangibles, concevoir, fabriquer, puis commercialise en autant d’actions séparées.
Si le service comporte une prestation humaine, la personne incarnée fait partie intégrante du
service.
Plusieurs stratégies permettent de contourner cet écueil. On peut élargir l’audience comme
dans le cas de la psychothérapie de groupe, réduire la durée du service (fast-food), ou
développer un réseau de distribution.
La variabilité
Un service est éminent variable selon les circonstances qui président à sa réalisation. Les
entreprises de service améliorent le contrôle de qualité de deux manières. Elles investissent
dans un personnel qualifié de façon à harmoniser le niveau de service rendu.
Elle mesurent également la satisfaction obtenue à travers lettres de réclamation, boîtes à idées,
enquêtes et comparaisons avec la concurrence.
La périssabilité
Les services ne se stockent pas. C’est la raison pour laquelle les compagnies aériennes
introduisent des pénalités en cas d’annulation sur certains billets : un billet non vendu est
perdu à jamais. La persissabilité d’un service n’est pas un écueil si la demande est stable et
donc connue d’avance. Quand elle fluctue, elle crée en revanche des problèmes
d’infrastructure, comme pour les transports en commun, insuffisants aux heures de pointe,
suréquipés le reste du temps.
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Entreprise de service
Client A
Environ- Service X
nement
Système physique
d’organisation
Kj Personnel
Autres
services
Invisible Visible Autres
clients
Interactions
Publicité
directes
Facturation / encaissement
Contacts commerciaux
Interactions Bouche à oreille
indirectes Rédactionnel
Etudes de marché
M
Source :Adapté de Pierre Eiglier et Eric Langeard »A Concepttual Approach of the Service Offering » dans
Proceedings of the EMAC X Annual conference, Ed. H. Hartvig Laresn et S.Heede, Copebhagen :
School of Economics and Business Administration,1981.
La qualité d’un service dépend dans une large part de facteurs liés au processus de production
lui même. Ces facteurs sont reproduits à la figure ci dessus. Illustrons les. Un patient A se
rend dans un hôpital pour se faire soigner (service X). Sur place, il rencontre d’autres patients
venus pour le même ou d’autres services. Il voit aussi un environnement composé d’un
bâtiment, d’un décor intérieur, d’un mobilier, etc. Il entre enfin en contact avec le personnel
de l’hôpital. Dans les coulisses, tout un système d’organisation et de production supporte la
partie visible du service rendu.
La différenciation
Les entreprises de service se plaignent souvent de la difficulté à différencier leur offre face à
la concurrence. La tendance à la déréglementation qui souffle sur certains marchés a renforcé
cette menace.
La solution face à une guerre de prix menaçante consiste à différencier son image et son offre.
On peut y parvenir en ajoutant des innovations au service rendu. Le principal problème dans
cette approche est la difficulté de se protéger contre l’imitation. Seul un courant continu
d’innovation permet d’y parvenir.
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On peut également se différencier à travers la rapidité avec laquelle le même service est
rendu. Une dernière approche consiste à se différencier à l’aide de marques et de logos.
La qualité
L’une des stratégies concurrentielles majeures, dans le domaine des services, est de garantir
un niveau de qualité supérieure. Il faut d’abord connaître les attentes et souhaits des clients en
matière de qualité (que veulent ils ? quand ? où ? et sous quelle forme ?).
Une fois les souhaits analysés, il n’est pas nécessaire de les prendre tous en charge. Le coût
occasionnée serait peut être supérieur au bénéfice attendu. Il convient donc de choisir les
niveaux de satisfaction que l’on s’efforcera d’atteindre et de les communiquer tant au client
qu’au personnel.
Un modèle
de la qualité
Service
attendu
Ecart n° 5
Service
perçu
Client
Entreprise Ecart n° 4
Prestation Communications
de service externes
Ecart n° 3 12 IKEN NAOUAL
De nombreuses personnes sont intéressées par l’entreprise et l’image qu’elle donne d’elle
même :
Aussi l’entreprise doit rendre des comptes et se rendre compte. Dans ce cadre, son système
administratif et comptable constitue un moyen de :
- Management (dirigeants) ;
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- Information (actionnaires, partenaires) ;
- Calcul de l’impôt (l’état) ;
- Preuve ;
- Connaissance générale de l’économie.
L’entreprise doit donner des informations ; pour être acceptables, ces informations ne peuvent
être laissées à la discrétion de l’entreprise : il faut qu’elles soient contrôlées.
On peut définir l’audit comme étant un examen critique qui permet de vérifier les
informations données par l’entreprise.
Ceux ci doivent donner une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé, ainsi
que de la situation financière du patrimoine de la société à la fin de cet exercice.
La sincérité : La sincérité n’a pas fait l’objet d’une définition légale, le plan comptable précise
que c’est l’application de bonne foi des règles et procédures en fonction de la connaissance
que les responsables de comptes doivent, normalement, avoir de la réalité et de l’importance
des opérations, événements et situations.
L’image fidèle : Les deux critères de régularité et de sincérité peuvent être contradictoires sur
certains points ; l’image fidèle constitue le principe à respecter lorsque la règle n’existe pas ou
lorsqu’elle est insuffisante pour traduire la réalité : l’application de ce principe doit permettre
de donner l’image la plus objective possible de cette réalité, en évitant les déformations
intentionnelles, les manipulations ou les omissions de faits significatifs de par l’application
des autres critères.
On peut définir un service médical comme étant une association des éléments suivants :
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Gestion et organisation ;
Culture ;
Environnement ;
Clients et fournisseurs.
Les résultats attendus par l’activité d’un service médical sont tout simplement une vision
relative du service en terme de :
Plusieurs intervenants dans les services d’urgences doivent être identifiés, en particulier au
niveau des soins :
- le client est constitué par le patient et par les accompagnateurs, il est l’intervenant
essentiel. De leur point de vue, la qualité du service est la qualité des soins, mais
aussi, celle des prestations qui entourent le soin : hébergement, accueil, etc… ;
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externe, c’est à dire les correspondants médicaux du service, les médecins de ville
et les établissements ayant passé contrat avec le service.
Hypothèses de base :
L’exploitation des informations recueillies sur ces thèmes permet d’apprécier les risques liés à
la situation économique de l’unité auditée, à son organisation générale et à l’attitude de sa
direction.
La définition donnée de l’audit (émettre une opinion motivée sur la qualité de l’information
financière) donne le sens de l’action mais demeure insuffisante pour en déterminer le
contenu ; il est nécessaire d’énumérer les questions auxquelles l’auditeur doit répondre avant
de se prononcer.
1/ Toutes les opérations de l’entreprise devant être comptabilisées ont elles fait l’objet d’un
enregistrement dans les comptes ?
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2/ Tous les enregistrements portés dans les comptes sont ils la traduction correcte d’une
opération réelle ?
3/ Tous les opérations enregistrées durant l’exercice concernent elles la période écoulée et elle
seule ?
- Questions relatives aux soldes
4/ Tous les soldes apparaissant au bilan représentent ils des éléments d’actif et de passif
existant réellement ?
5/ Ces éléments d’actif et de passif sont ils évalués à leur juste valeur ?
7/ Les documents financiers font ils l’objet des informations complémentaires qui sont
éventuellement nécessaires ?
Le contrôle sur les enregistrements ne peut se substituer au contrôle sur les soldes : il ne
permet pas détecter toutes les anomalies, ne serait ce que pour les soldes liés aux années
précédentes.
Le contrôle sur les soldes ne peut se substituer au contrôle sur les enregistrements : il ne
permet pas de détecter tous les oublis d’enregistrement et les annulations d’enregistrement
injustifiées.
L’associé (partner)
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prolonge au stade opérationnel les attributions de l’associé en charge du client : il facilite la
mise en forme de la mission au quotidien, en dénouant en permanence les problèmes recensés
par les collaborateurs et en assurant une revue périodique des travaux effectués ;
met en œuvre les travaux d’audit, résout les difficultés rencontrées par les assistants et
supervise les taches qu’ils assurent, en vérifiant particulièrement le bon déroulement des
programmes de travail et la clarté des conclusions qui en découlent ;
L’assistant (junior)
intervient sur la base des instructions qui lui sont données et se familiarise avec tous les
aspects de l’entreprise auditée pour assurer la mission qui lui est confiée dans le programme
de travail.
- La prudence, c’est à dire l’appréciation raisonnable des faits afin d’éviter le risque
de transfert, sur l’avenir, d’incertitudes présentes susceptibles de grever le
patrimoine et les résultats de l’entreprise ;
- La régularité des comptes
- La sincérité des comptes
- L’image fidèle.
Détecter la fraude ?
Améliorer la gestion ?
L’amélioration des procédures résulte de la mise en œuvre d’un audit mais elle n’est pas pour
autant l’objectif qui détermine l’action de l’auditeur : le rôle de l’auditeur n’est pas d’apporter
un guide aux décisions de la direction : si le praticien participait activement à la prise de
décision incombant à la direction et à elle seule, il mettrait en péril son indépendance. On peut
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donc estimer que l’intervention de l’auditeur a normalement des aspects constructifs, du fait
principalement de l’identification de problèmes : le respect de son autonomie impose
cependant qu’il dissocie le rôle d’audit et le rôle de conseil , particulièrement dans le cadre
d’un mandat légal de commissaire aux comptes, ou le principe de la non immixtion dans la
gestion est explicitement prévu.
L’auditeur doit respecter les normes comptables marocaines qui constituent en fait le cadre de
référence au niveau national.
L’auditeur peut également trouver son cadre de référence :
• dans les normes comptables internationales, c’est à dire les normes de l’IASC
(International Accounting Standard Committee), qui ne sont pas d’application
obligatoire au Maroc, mais qui sont souvent utilisées par les sociétés cotées pour
l’établissement de leurs comptes consolidés ;
• dans des normes nationales étrangères, comme par exemple :
- les normes américaines, issues des A.R.B (Accounting Research §Bulletins),
de l’A.P.B (Accounting Principles Board) et des F.A.S (Financial Accounting
Statements),
- les normes britanniques et notamment les S.S.A.P (Statements of Standard
Accounting Practice).
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La responsabilité disciplinaire de l’expert comptable peut être engagée devant les chambres
régionales de discipline au premier degré, et par la chambre nationale de discipline en appel.
III.1.1 Général
Pour assurer la couverture des risques pressentis et vérifier les propositions énumérées dans la
partie précédente, l’auditeur va dérouler une démarche à trois temps qui lui permettra de :
- Comprendre l’entreprise auditée : c’est la démarche d’acquisition d’une
connaissance générale de l’entreprise ;
- Comprendre son système d’organisation administrative et les sécurités qui y sont
attachées : c’est la démarche d’évaluation du contrôle interne ;
- Comprendre, valider et vérifier l’application des options retenues pour
l’établissement des comptes : c’est l’examen des comptes et des états financiers à
proprement parler.
On ne peut pas porter un jugement sur les états financiers de l’entreprise en faisant
abstraction des réalités techniques , commerciales, juridiques, fiscales, sociales…dont les
éléments comptables sont la traduction. Par exemple, on ne peut pas contrôler l’évaluation des
stocks si on ne connaît pas les principales étapes de la fabrication ; on ne peut pas apprécier
les risques et les provisions qu’il faudra constituer pour les couvrir si on ne connaît pas
l’entreprise, ses risques, ses contraintes, ses opérations ; on ne peut pas porter de jugement si
on manque d’éléments de comparaison avec la branche, ses problèmes, les autres entreprises.
Cette compréhension d’ensemble lui permettra d’appréhender les risques généraux liés à
l’entreprise :
- du fait de son activité ou du secteur dans lequel elle opère ;
- du fait de son organisation et de sa structure ;
- du fait de sa politique générale ;
- du fait de ses perspectives de développement
- du fait de son organisation administrative et comptable.
L’exploitation de toutes les informations recueillis sur ces thèmes permet d’apprécier les
risques généraux liés à :
- la situation économique,
- l’organisation générale ;
- l’attitude de la direction.
Un premier jugement pourra alors être porté sur la qualité des trois pôles de l’organisation de
l’entreprise :
- le plan d’organisation/organigramme
- le système de pouvoirs et d’autorisation des transactions ;
- le système d’information.
La maîtrise de cette organisation par l’entreprise sera appréciée par la technique de
l’évaluation du contrôle interne.
On pourrait penser qu’un certain nombre de vérifications directes sur les comptes devrait
suffire. Ce choix serait totalement erroné car on ne pourra jamais vérifier l’ensemble des
comptes : il faut s’assurer qu’une même opération est toujours traduite de la même manière,
par le respect d’une procédure prévue et appliquée.
L’auditeur, dont le premier objectif est de comprendre la réalité des opérations que les états
financiers traduisent et l’organisation qui les met en œuvre, va organiser son intervention
selon le découpage naturel lié à l’activité de l’entreprise. Afin de planifier l’audit d’un client
implanté en divers endroits ou disposant d’unités de production très distinctes par exemple, il
va organiser ses contrôles et diviser les états financiers autour de ces sous ensembles. Pour
planifier l’audit d’une entreprise relativement peu complexe ou pour planifier l’audit d’un
sous ensemble comme déterminé précédemment, il subdivisera les états financiers en sections.
Une section peut être une rubrique ou une sous rubrique des états financiers, un ensemble
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d’opérations concernant différentes rubriques ou une information de l’annexe : l’auditeur
n’examinera pas séparément par exemple les comptes « ventes » et les comptes « clients »
mais d’une manière générale le processus de facturation ; il vérifiera dans une étude unique le
contrôle interne qui est attaché à ce processus et la traduction comptable qu’il trouve dans les
deux comptes.
Pour le cas des polycliniques que nous avons auditées, le découpage qu’on a effectué est le
suivant :
- Accueil- Admission-Facturation
- Trésorerie
- Investissements
- Paie personnel
- Gestion des stocks
- Achats fournisseurs
III.2 Dérouler les étapes de la démarche
Les différentes phases de la démarche de l’auditeur sont présentées dans le tableau ci après :
Concernant les polycliniques en question, les informations qu’on a collectées sont les
suivantes :
III.2.1.1 Collecte des informations utiles
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Il s’agit des informations utiles permettant de connaître d’une manière générale les
polycliniques que nous allons auditées.
- Spécialités médicales ;
- Effectif du personnel ;
- Plateau technique ;
- Budget ;
- Tableaux de bord ;
- Concurrence ;
- Activité ;
- Moyens de production ;
- Tarification appliquée ;
- Principaux tiers payants ;
- Activité chiffrée pour les trois derniers exercices ;
- Résumé des observations émises par l’auditeur externe dans son dernier rapport ;
Nous avons dans un premier temps pris connaissance du plan stratégique de la polyclinique.
Cette prise de connaissance couvre les aspects suivants :
- Définition des objectifs stratégiques ;
- Formalisation des objectifs stratégiques ;
- Déclinaison en objectifs opérationnels ;
- Affectation des objectifs aux différents services de la polyclinique ;
- Définition et mise en place de mécanisme de suivi ;
- Examen des résultats ;
- Information de la Direction Générale.
Tests d’opérationnallité du plan stratégique en place.
Cette phase consiste à choisir un échantillon représentatif des indicateurs prévus dans le
cadre du plan stratégique et contrôler certaines périodes pour s’assurer :
- De la fiabilité des informations ;
- Des contrôles exercés par la hiérarchie ;
- Des résultats obtenus ;
- De la suite réservée aux résultats obtenus…
Evaluation du plan stratégique
Cette évaluation couvre les aspects suivants :
- Existence ou non d’un processus de la planification stratégique ;
- Fiabilité et pertinence des indicateurs du plan stratégique ;
- Degré de rattachement entre les objectifs stratégiques de la polyclinique et les
orientations stratégiques de la direction générale ;
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- Périodicité de production des résultats et actions prises pour réaliser les objectifs
stratégiques (reporting et pilotage) ;
- Degré d’implication des responsables dans la définition et la discussion de la
stratégie arrêtée ;
- Degré de prise en compte des moyens dont disposent ces personnes pour la
réalisation des objectifs stratégiques ;
- Fiabilité des informations utilisées pour la quantification des objectifs
stratégiques ;
- Fiabilité et clarté des procédures de planification stratégiques ;
- Souplesse et fiabilité des mécanismes permettant le suivi des réalisations des
objectifs stratégiques ;
- Périodicité de production des informations et actions prises pour réaliser les
objectifs stratégiques ;
- Répartition des tâches et des responsabilités entre les différents intervenant dans le
processus.
II.2.1.3 Assistance apportée par le siège aux polycliniques
Prise de connaissance des actions d’assistance apportées par le siège aux
polycliniques
Nous avons pris connaissance des actions d’assistance apportées par le siège aux
polycliniques dans le cadre de gestion des objectifs à atteindre. Cette prise de connaissance
comprend les étapes suivantes :
• Existence d’un programme préalablement établi, qui fixe les objectifs à atteindre
conformément à la stratégie de la direction générale.
• Nature de l’assistance fournie ;
• Fréquence des opérations d’assistance ;
• Evaluation périodique des actions d’assistance menées.
Test d’opérationnalité de ces actions
Ce test consiste à effectuer suivantes :
• Choisir un échantillon représentatif d’opérations traduisant l’assistance réservée aux
polycliniques
• Vérifier la matérialisation de l’assistance effectuée par le siège aux polycliniques ;
• Noter les exceptions relevées et les discuter avec le responsable de la polyclinique ;
• Conclure sur les travaux réalisés et décider d’élargir ou non l’échantillon choisi.
l’évaluation des actions d’assistance menées par le siège au profit des
polycliniques
Cette évaluation porte sur les aspects suivants :
• Adéquation des besoins des polycliniques avec la nature de l’assistance fournie ;
• Fréquence d’intervention par rapport à l’importance et la complexité des opérations à
mener ;
• Fiabilité des informations utilisées pour l’évaluation des retombées des actions
d’assistance ;
• Nature des actions correctrices prises suite à l’évaluation des retombées des actions
d’assistance.
II.2.1.4 Communication des documents et informations entre le siège et les
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Evaluation du contrôle interne
polycliniques
Prise de connaissance du système de communication des documents et
informations entre le siège et les polycliniques
Cette action comporte les tâches suivantes :
• Description détaillée des liens entre le siège et les polycliniques
• Description détaillée des données et informations entre le siège et mes polycliniques ;
• Description des systèmes de communication des données et informations ;
• Identification des principaux goulots d’étranglement entre les données et informations
communiquées entre le siège et les polycliniques.
Différentes phases de la
démarche de l’auditeur
Evaluation du
5. Evaluation préliminaire du contrôle interne contrôle
interne
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
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Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
qui garantissent la bonne comptabilisation des opérations et les défaillances qui font naître
un risque d’erreur ou de fraude ; généralement à l’aide de questionnaires fermés, il
détermine ce que sont les points forts et les points faibles de chacune des procédures dans
leur conception (en terme d’autorisation, de contrôle, de formalisation,…). Il est déjà
capable à ce stade de répertorier les premiers points faibles du contrôle interne, dus à la
conception elle même du système.
Les tests de permanence : L’auditeur teste que les points forts « théoriques » du système
se vérifient en pratique et qu’ils sont appliqués de façon constante. Ce sont des tests de
plus grande ampleur que les tests de conformité puisqu’ils doivent donner à l’auditeur la
conviction que les procédures contrôlées sont appliquées en permanence et sans
défaillance : ils doivent pouvoir constituer un élément de preuve de bon fonctionnement
sur tout l’exercice, dans tous les lieux ; le jugement de l’auditeur permettra d’en
déterminer le volume e fonction des risques qu’il pressent à ce niveau du fait des étapes de
travail précédentes.
Pour les cliniques en question, illustrons l’examen et l’évaluation des procédures par le cas du
cycle « Accueil – Admission - Facturation ». Pourquoi choisir ce cycle à titre illustratif et non
pas un autre?
Ce choix s’explique par la simple raison que « l'admission – facturation » est une fonction très
spécifique des établissements de santé. C’est elle en fait qui différencie et distingue l’activité
médicale des autres activités (industrielles, commerciales… ). Le cycle « Accueil –
Admission - Facturation » est l’équivalent du cycle « Vente Clients » dans les autres
entreprises. Il permet de s'assurer de la maîtrise et du contrôle de la production, c’est
pourquoi il revêt une importance particulière.
A ce titre, les travaux que nous avons effectués, afin de nous prononcer sur la qualité des
procédures relatives à ce cycle, peuvent se présenter suivant ce cheminement :
Les systèmes à décrire sont ceux relatifs à la gestion des domaines suivants :
- l’accueil et l’information en générale des patients et de leurs familles ;
- l’admission des patients ;
- la facturation des personnes.
Cette description, doit être orientée vers la recherche des contrôles internes clefs et couvre les
aspects suivants :
28 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Au niveau de l’accueil, les éléments sur lesquelles nous nous sommes basés pour évaluer sa
qualité sont les suivants :
- Existence d’une structure permanente relative à l’accueil des patients ;
- Qualité du standard téléphonique ;
- Qualité des standardistes en charge de l’accueil et de l’information des patients ;
- Possibilité pour le demandeur d’accéder rapidement aux renseignements qu’il
souhaite obtenir (les soins, les médecins, contacter un proche hospitalier,…).
- Application stricte des instructions du manuel de procédures ou de notes de
services ;
- Nature des contrôles exercés par la direction de l’établissement.
Les tests de validation des enregistrements et des soldes peuvent se faire à partir :
- de la documentation interne de l’entreprise : facture, bons de réception ou de
livraison, fichier d’inventaire permanent des valeurs d’exploitation…(validation
des enregistrements et des soldes),
- de demandes de confirmation à des tiers des informations qui les concernent dans
les livres de l’entreprise auditée (clients, fournisseurs, banques, par exemple) ou
qui concernent l’entreprise (avocats pour les litiges éventuels avec des tiers ou le
personnel, conservation des hypothèques…). Cette technique de « circularisation »
est très utilisée pour la validation des soldes,
- de l’inspection physique : contrôle de comptage et d’évaluation des stocks,
contrôle des immobilisations, de la trésorerie…(validation des soldes).
La validation sera d’autant plus probante que la source utilisée est indépendante de
l’entreprise : cependant l’évaluation du contrôle interne a permis de donner un degré de
fiabilité aux documents produits par l’entreprise, dont l’auditeur se servira pour décider de ses
tests sur les comptes.
30 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
L’ampleur et la nature des tests de cohérence et de validation sont déterminées par l’auditeur
en fonction des résultats de l’évaluation définitive du contrôle interne. Ils constituent une
partie traditionnellement importante des travaux de l’auditeur.
La forme doit être particulièrement soignée, l’efficacité d’un rapport dépendant souvent de sa
présentation.
Le rapport doit être aussi objectif que possible, se baser sur des faits et des observations dont
on apportera chaque fois que cela est possible la preuve. Il doit éviter tout jugement subjectif
et en particulier des jugements de valeur. La neutralité n’empêche cependant pas de faire des
constatations fortes, parfois désagréables pour les audités.
IV.1 Le rapport
Un rapport type est fourni à l’équipe d’audit comme modèle du rapport d’audit.
1) Un sommaire classique
2) Introduction
Elle comprend les titres de la mission, précise les demandeurs, inclut éventuellement les
demandes particulières, précise les dates et lieu de la mission et précise la composition du
groupe d’audit ainsi que des personnes auditées ou interviewées et des conditions matérielles
de l’audit.
3) Une note de synthèse
Ce résumé qui doit faire de 5 à 10 pages au maximum est un résumé de l’audit qui doit mettre
en valeur les principales conclusions positives et négatives.
IV.2 Annexes
1) Déroulement de l’audit
Le rapport est adressé dans un premier temps sans les annexes au chef de l’entreprise.
L'objectif est de réaliser un constat contradictoire.
Le chef de l’entreprise et les personnes impliquées qui le veulent doivent réaliser dans le mois
qui suit les remarques sur le rapport et les envoyer par écrit au responsable de l’audit. Ces
remarques doivent être prises en compte pour les modifications éventuelles du rapport si elles
sont pertinentes. Elles peuvent également faire l’objet d’une réunion contradictoire. Quoi qu’il
en soit, l’ensemble de ces réflexions doit se passer dans le mois suivant la remise du rapport.
Si les conclusions sont maintenues, elles sont justifiées sur des faits, la réponse de l’entreprise
est alors annexée au rapport.
2) Rapport définitif
Le dernier rapport est alors rédigé incluant en annexes les remarques de l’entreprise auditée
lorsqu’elles ont été fournies. Il est adressé exclusivement au directeur. Chaque auditeur reçoit
un exemplaire du rapport.
3) Réalisation pratique
Le responsable de l’audit distribue les chapitres à écrire aux différents membres du groupe
d’audit. Chacun est donc responsable d’un chapitre particulier du rapport, le responsable
d’audit étant responsable de l’homogénéité.
Chaque membre du groupe d’audit doit donner son accord sur l’ensemble du rapport au cours
de la réunion après audit.
Il est essentiel que la contribution de chacun des membres du groupe d’audit parvienne au
responsable de l’audit dans les 15 jours qui suivent l’audit, l’expérience ayant clairement
montré que la qualité du rapport se dégrade rapidement s'il n’est pas fait immédiatement.
32 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Le rapport doit être réalisé sur disquette.
Enfin pour résumer les principales caractéristiques d’un rapport d’audit, on peut dire qu’il doit
répondre aux critères suivants :
Au niveau de la forme :
- Clarté , lisibilité ;
- Observation et preuves tangibles ;
- Limitation des interprétations.
Au niveau du fond :
- Objectif :
▫ Amélioration et non dénonciation ;
▫ Transparence ;
- Pratique :
▫ Pas d’audit absolu ;
▫ Fiabilité du groupe (influence ) ;
▫ Responsabilité , consensus des auditeurs ;
▫ Respect du champ analyse ;
▫ Rapport préliminaire.
33 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
34 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Au-delà de ces aspects, la maîtrise de cette fonction doit, surtout permettre de prodiguer des
soins aux meilleures conditions de qualité et de délais.
TRAVAUX EFFECTUES :
Nous avons :
- Pris connaissance et des procédures relatives à ce cycle ;
- Pris connaissance des différentes conventions conclues avec les tiers payants ;
35 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
- Suivi le circuit des patients hospitalisés et soins externes depuis leurs admissions
jusqu'à leurs sorties ;
- Vérifié l’application des procédures décrites. Ainsi, nous avons sélectionné
quelques dossiers pour l’admission et la facturation des patients soins externes et
hospitalisés et suivis les transactions dans le circuit depuis l’origine jusqu'à leur
dénouement ;
- Examiné les registres des différents services médicaux ;
- Vérifié les procédures de comptabilisation et leur adéquation avec les normes du
CGNC ;
- Pris connaissances des courriers de rejets des tiers payants ;
- Examiné le mode de recouvrement des créances.
Il existe, certes, des notes de services concernant l’admission et la facturation mais ces notes
ne sont pas exhaustives et ne peuvent remplacer le manuel des procédures.
Risques :
- Application subjective de procédures non autorisées;
- Contrôles indispensables non effectués.
Recommandations :
Le manuel des procédures régissant la facturation doit être complètement revu, suite à la mise
en place du nouveau système. Cette mise à jour doit permettre notamment:
- de définir les tâches et les responsabilités de chaque intervenant dans le circuit de
l'admission facturation ;
- de recenser les documents et les états à éditer, en précisant leur périodicité, et leurs
destinataires ;
- de préciser les contrôles à effectuer et les personnes qui en sont chargées.
I.2 Accueil :
36 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
L'accueil au sein des polycliniques est important à plus d'un titre. Tout d'abord, il permet de
mieux orienter les patients pour une meilleure efficacité. De la qualité de l'accueil dépendra la
qualité des prestations dispensées aux patients. Il en va ainsi de l'image de marque des
polycliniques.
La qualité de l'accueil est une mission essentielle des polycliniques, l'accueil doit exister au
niveau central, et au niveau des différentes caisses auxiliaires.
Les hôtesses assurant cette tache doivent être qualifiées, donnant toute information sur le
fonctionnement de la polyclinique, pendant un horaire continue de 8h à 20h. En outre, le
bureau de l'accueil doit être indépendant du standard et du bureau des rendez-vous.
Faits constatés :
Le client de la polyclinique est constitué par le patient, il est l’intervenant essentiel. De son
point de vue, la qualité du service est la qualité des soins, mais aussi, celle des prestations qui
entourent le soin, : accueil, hébergement , etc…
L'accueil doit être assuré par des hôtesses qualifiées dont la mission est d’octroyer tous les
renseignements nécessaires aux visiteurs de la polyclinique. Or, au sein des polycliniques que
nous avons visitées, nous avons noté une quasi absence des cellules d’accueil permettant
d’orienter le patient, que ça soit au niveau central ou au niveau des différentes caisses
auxiliaires.
Les bons de rendez vous remis aux patients au sein de la polyclinique B ne sont pas
suffisamment renseignés, alors qu’à la polyclinique A, ces bons ne sont quasiment pas établis.
Risques :
L’absence d’une cellule d’accueil provoquerait le mécontentement du patient et de sa
famille . Ce qui est susceptible de nuire à l’image de marque de la polyclinique et de conduire
à une perte de chiffre d’affaires.
En effet, ces deux services se trouvent souvent face à des patients mal renseignés. Alors, ils se
sentent obligés de les orienter, et ce au détriment de leurs principales attributions. Et c’est
surtout le service facturation qui se sent dérangé, vu que c’est un espace ouvert ayant une
porte battante permettant ainsi l’entrée de plusieurs personnes à la fois.
Recommandations :
- Si le patient est présent, il faudra tenir compte de ses besoins et souvent investir dans un
cadre de qualité et un accueil convenable.
37 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Et effet, il faut prévoir une cellule étoffée ayant les connaissances et les qualifications
nécessaires pour assurer un accueil qui réponds aux objectifs suivants :
- Etablir les bons de rendez vous ainsi que les listes de rendez vous par médecin ce qui
mènera à une meilleure organisation, sachant bien que la qualité de l’organisation participe à
la qualité des soins.
- L’accueil doit être localisé au niveau de l’entrée principale de la polyclinique, de façon qu’il
soit aisément repéré par la totalité des patients. Il doit être situé dans le hall d'entrée de chaque
polyclinique, avant même d'arriver au service admission facturation. Ce qui est loin d'être le
cas, dans les polycliniques que nous avons visitées.
Ces formalités étant accomplies, l'agent attribue au patient un numéro IPP (identification
permanente du patient), ce numéro est attribué de manière définitive, il sert à l'identification
permanente du patient. L'agent ouvre, ensuite, un séjour soin externe. Ainsi, le patient aura
deux numéros : un numéro d'IPP, de manière définitive, et un numéro de séjour,
38 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
L'agent réceptionniste établira, ensuite les documents permettant l'accès aux soins :
- un bon de caisse pour les patients payants ;
- un décompte pour les patients pris en charge.
Faits constatés :
- La procédure prévue n’est pas respectée dans la mesure où : d’une part le patient se
présente le jour de la consultation sans bon de rendez vous, et d’autre part le
réceptionniste ne consulte pas les listes de rendez vous pour permettre d’autres
consultations.
Ce cumul s’accentue surtout au niveau de la caisse d’urgences le soir et les week ends à cause
de l’effectif réduit et donc de l’absence de moyens de contrôle efficace.
Risques :
Un tel cumul favorise les erreurs, les négligences, les fraudes et leur dissimulation.
Recommandations :
Séparer la fonction facturation avec celle d’encaissement et lorsque l’effectif ne le permet pas,
renforcer le contrôle des caisses auxiliaires, par l'instauration de contrôles inopinés,
matérialisés par des procès-verbaux.
39 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Le réceptionniste rempli le questionnaire, et c'est en fonction des réponses qu'il informera le
patient de tous les documents nécessaires à son admission.
Un devis estimatif établi à partir du pli confidentiel peut être remis au patient. En effet, le
devis est indispensable, le cas échéant, pour l'attribution de la prise en charge. Toute
hospitalisation décidée par un médecin doit faire l'objet d'une procédure de réservation.
Procédure d’hospitalisation :
Le jour de l'hospitalisation, le patient se présente muni d'un exemplaire du bulletin
d'admission comportant le visa de réservation ainsi que toutes les pièces administratives
nécessaires à son hospitalisation.
L'agent du bureau admission procède ensuite à l'ouverture du dossier administratif du patient.
Lorsque le patient possède déjà un numéro d'identification, l'agent vérifie l'existence de ce
numéro au niveau du nouveau système. Lorsqu'il s'agit d'une première hospitalisation, l'agent
réceptionniste attribue au patient un numéro d'identification permanent, qui lui servira pour
toute hospitalisation ultérieure.
Faits constatés :
Suite au test de fonctionnement de la procédure hospitalisation, on a pu noter plusieurs
situations qui se contredisent avec la procédure hospitalisation en vigueur dont les plus
importantes sont les suivantes :
- Absence de la prise en charge des dossiers des patients pris en charge ;
- Absence du devis estimatif sur la base duquel l’acompte est versé en cas d’une prise en
charge ;
- Dans quelques dossiers, on a noté l’absence d’acompte qui doit être en principe versé
avant l’hospitalisation ;
- Les ordonnances internes devant accompagner les décomptes sont quasi absentes dans le
cas d’une prise en charge.
Risques :
- Refus de l’octroi de la prise en charge par l’organisme habilité ;
- Risque de non recouvrement des créances ;
- Absence de moyen de s’assurer que les produits pharmaceutiques et les consommables
médicaux sont prescrits par des médecins, surtout que le service pharmacie ne garde pas
une copie de l’ordonnance interne.
Recommandations :
- Faire respecter la procédure relative à la prise en charge ;
- Solliciter et contrôler le versement d’acompte afin de limiter le risque de non
recouvrement sauf en cas de force majeure ;
- Etablir l’ordonnance en trois exemplaires au moins, la première à adresser au tiers payant,
la seconde à classer avec le décompte dans le dossier de facturation et la troisième à
classer chez le service ayant réalisé la prestation (exemple : pharmacie pour justifier les
sorties de stock…) ;
- Faire effectuer la mise à jour des fiches des stocks par le service comptabilité ou le service
facturation.
I.5 La facturation
40 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Faits constatés :
- Existence de prestations réalisées et non facturées : Ces cas sont dus au fait que les hôtesses
ne saisissent pas les actes accomplis dans les délais opportuns ; le système informatique
utilisé présente une insuffisance très dommageable à ce niveau ; puisqu’il permet à tout
utilisateur de saisir les actes après la sortie des patients.
- Il n’existe pas de procédure de communication régulière de la liste des actes non facturés
aux médecins directeurs et aux CAG de chaque polyclinique. De même aucune procédure de
suivi n'est envisagée.
Toutefois, cette faiblesse a été palliée, en partie, depuis le 21/05/2002 par l’instauration d’une
fiche navette émargée par les majors de chaque service, avant la sortie d'un patient hospitalisé,
attestant ainsi, qu’ils n’ont plus d'actes à saisir.
Les actes non facturés sont également dus à une mauvaise saisie des utilisateurs.
Exemple : lorsque la pré facture doit être transformée en forfait, les hôtesses peuvent ne pas
saisir le code correspondant.
Risques :
- Prestations fournies non facturées ;
- Perte de chiffre d'affaires ;
- Abus et/ou malversations.
Recommandations :
- Pallier d'urgence à l'insuffisance du nouveau système, en limitant l’accès à la saisie des
actes après la date de sortie des patients;
- Former et sensibiliser les hôtesses chargées de la facturation, au sujet des actes non
facturés;
- Rendre systématique la recherche d'actes non facturés lors du contrôle pré
facture/facture.
I.5.2 Facturation
Faits constatés :
- Retard dans la facturation des prestations,
- Etablissement de factures hors système X , et absence de tout système de suivi de ces
factures :
Pour les séjours à cheval sur deux exercices , le système X produit deux factures,
cependant, certains tiers payants, exigent le regroupement des deux factures. A cet effet,
le service facturation établit hors système une facture globale.
Risques :
- Non exhaustivité du chiffre d'affaires
- Abus et/ou malversations.
41 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Recommandations :
- Veiller au respect de la procédure relative à facturation.
- Prohiber tout établissement de factures hors système X.
- Prévoir, en accord avec les tiers payants, une procédure de facturation des séjours à
cheval sur deux exercices.
Fait constatés :
Non respect de la procédure concernant le suivi de la facturation des AT . Les actes accomplis
ne sont pas facturés au fur et à mesure de leur accomplissement, mais regroupés selon une
périodicité non précisée. Se pose alors deux problèmes, le suivi des dossiers AT, et la
facturation des AT en instance de guérison au 31 décembre.
Risques :
- Perte du chiffre d'affaires ;
- Rejet de créances prescrites ;
- Non respect du principe comptable de séparation des exercices.
Recommandations :
- Respecter le manuel des procédures en matière de facturation des dossiers AT ;
- Faire la mise à jour de ces dossiers tous les deux mois, et au plus tard, avant le délai de
prescription de deux années.
Ces registres sont tenus par service sous la responsabilité des majors.
Travaux effectués :
Nous avons demandé aux majors des polycliniques de nous conférer l’ensemble des registres
médicaux tenus par service afin de les tester. L’examen a pour objectif de :
42 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
- s'assurer du caractère permanent de la tenue des registres;
- examiner leur mode de tenue;
- s'assurer de leur contrôle permanent par la hiérarchie;
- voir dans quelle mesure ils servent pour réaliser des contrôles sur le chiffre d'affaires.
Faits constatés :
- Les procédures concernant l'établissement et l'exploitation des registres médicaux, ne sont
pas respectées .Tout au long de nos travaux d'évaluation du dispositif du contrôle interne,
nous n'avons pas pu nous assurer de l'application de ces procédures.
- Nous avons constaté les anomalies suivantes lors de l’examen des registres de la
polyclinique A:
▫ Le numéro de séjour et celui de facture ne sont pas systématiquement reportés (quasi-
totalité des cas).
▫ Tenue de registres non uniformisée au niveau des services et au niveau des
polycliniques
▫ Absence d’information permettant de remonter jusqu’à l’origine de l’acte
▫ Absence de contrôle des dits registres par le major;
Par contre, Les registres des services médicaux de la polyclinique B sont mieux tenus, et plus
exploitables que ceux de A. Néanmoins, ces registres ne sont pas utilisés comme moyen de
contrôle par le service Admission- Facturation.
En effet, en effectuant notre test sur le registre "Laboratoire" qui consiste à sélectionner un
nombre de "B" et vérifier leur facturation effective sur le nouveau système , nous avons
relevé les écarts suivants:
Risques :
- Abus et/ou malversation ;
- Prestations fournies non facturées
Recommandations :
Les registres revêtent une grande importance dans l’exercice des activités médicales. Il est
nécessaire de leur consacrer une procédure à part entière. Cette procédure doit permettre
d’uniformiser leur mode de tenue à toutes les polycliniques, de préciser les personnes devant
les contrôler ; le type de contrôles à effectuer; leurs modes d’archivage ;…
En effet, La tenue de ces registres est indispensable à plus d’un titre. Ils permettent, d'une
part d’effectuer des contrôles à posteriori; notamment pour s’assurer que toutes les
prescriptions ont été demandées par des médecins, et qu’elles ont été toutes facturées, et
d'autre part, ils participent à fiabiliser l’information contenue dans les tableaux de bords,
43 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
s’agissant des indicateurs de production figurant dans les tableaux de bords, et autres états
statistiques.
Faits constatés :
Il n’existe pas de procédure au niveau de l’utilisation du nouveau système permettant l’édition
périodique d’un listing des anomalies, leur analyse et leur traitement.
Par ailleurs, ce système présente un ensemble d’anomalies dont les suivantes :
- Le numéro de séjour n'apparaît pas sur un reçu de règlement ;
- La dernière page du relevé est toujours erronée ;
- Le progiciel doit avoir une gestion des erreurs au niveau des actes médicaux pour éliminer
les erreurs de saisie :
Risques :
- Etats statistiques erronés ;
- Tableaux de bords contenant des indicateurs de productions erronés ;
- Erreurs de cotations des actes ;
- Non réalité du chiffre d'affaires.
Recommandations :
- Recenser, selon une procédure à définir, l'ensemble des problèmes rencontrés par les
correspondants informatiques des différentes polycliniques, qui à leur tour se feront l'écho des
problèmes et des difficultés de tous les utilisateurs du progiciel utilisé.
- Apporter une réponse, en interne, ou en externe en faisant appel à un consultant
informatique aux éventuelles insuffisances du progiciel .
- Programmer le système de manière à émettre un listing des anomalies. Ces anomalies sont à
définir en fonction de l’activité en fixant par exemple des limites supérieures et inférieures de
quantités et de prix par catégories d’intervention ou de maladies. De même, une analyse
détaillée des pré-factures présentant des tarifs supérieurs au forfait doit être faite par la
direction pour déceler toute erreur.
Fait constaté :
- Absence de procédure concernant le chiffre d'affaires issue de la vente de la vente éventuelle
des déchets, et des produits à reformer.
Risques :
- Abus et/ou malversations
- Perte de ressources pour les polycliniques
Recommandations :
Mettre en place une procédure simple, concernant la vente de produits accessoires dans les
polycliniques.
44 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Fait constaté :
Nous avons noté un changement fréquent de conventions tiers payant sans délai suffisant
laissé aux correspondants informatiques afin de procéder au paramétrage des nouveaux tarifs,
de faire des tests de validation de ces modifications ou de former les hôtesses …Le délai entre
la date de transmission des modifications à la cellule informatique et la date d’entrée en
vigueur des nouveaux tarifs est très court ; moins d’une semaine.
Risques :
- Erreurs de cotation et de tarification des actes ;
- Rejets de factures par les tiers payants.
Recommandations :
Prévoir un temps suffisant, lors de tout changement de convention, avant son entrée en
application, délai qui doit être fixé en concertation avec les correspondants informatiques des
polycliniques.
I.10 Comptabilité
Faits constatés :
- Absence de fiche d'imputation sur les factures ;
- Absence de codification directe sur les factures ;
- Absence de contrôle de la saisie par le chef du service comptabilité
- Absence d'analyse des comptes clients, cas de la polyclinique B ;
- Absence de contrôle de la séquentialité des factures ;
- Absence de balance âgée des comptes clients, ce qui prive le recouvrement d'un outil
indispensable.
- Il n’existe, par ailleurs, pas de procédure de suivi ou de recensement des chevauchements
d’enregistrement permettant d’éviter de comptabiliser deux factures avec le même numéro.
Risques :
- Erreurs de saisies : Factures saisies doublement …
- Non exhaustivité du chiffre d'affaires ;
- Difficultés d'analyser les comptes ;
- Comptabilité non conforme au CGNC.
- Relevé comptable des comptes clients entaché d'erreurs, notamment, à cause des
règlements non identifiés ;
- Erreurs non décelées ;
- Risque de présentation de compte ne donnant pas une image fidèle ;
- Risque de perte de créances.
Recommandations :
- Procéder à la codification directe sur les factures, conformément au manuel des
procédures
- Procéder au contrôle de la saisie, et de la séquentialité des factures,
45 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
- Procéder à l'analyse de tous les comptes clients tout en matérialisant ces analyses sur des
feuilles de travail bien référencées;
- Procéder à l'identification de chaque règlement ;
- Procéder au lettrage systématique de tous les comptes clients.
- Formation des comptables afin de pouvoir établir et exploiter des balances âgées.
I.12 Recouvrement
En fait, il n’existe pas de meilleure solution que celle de se faire payer au comptant. Mais les
relations avec les « clients », notamment les tiers payants, exigent un « délai de crédit » qu’il
faut suivre avec rigueur.
Pour se faire payer à temps, il faut savoir se doter des garanties adéquates et agir rapidement.
Objectifs :
Traitement à temps
des données ▫ Saisie à temps de toutes les factures à recouvrer.
nécessaires au suivi ▫ Saisie à temps de tous les règlements reçus des
des comptes « clients ».
« clients »
Le responsable
de la
comptabilité
générale
Chargé (e) du
recouvrement ▫ Quand : avant le 5 du mois suivant (m+1) Fiabilité des
des créances ▫ Comment : Vérifier que les factures non lettrées données
Tiers Payants depuis le début de l’exercice jusqu’à l’avant dernier nécessaires au
mois sont bien des factures éditées au nom du suivi des
Tiers Payant concerné (du 01/01/n au 31/(m-2)/n) ; comptes
▫ Vérifier également que les paiements non lettrés « clients »
depuis le début de l’exercice jusqu’au mois
précédent sont des paiements reçus du Tiers Payant
concerné (du 01/01/n au 31/(m-1)/n) ;
Faits constatés :
Non respect de la procédure de recouvrement, notamment concernant les points suivants :
- Absence d’établissement de planning hebdomadaire des visites, cas de la polyclinique
A,
- Confusion des taches: L'agent de recouvrement de la polyclinique est chargé, entre autre
de récupérer le courrier, et de déposer régulièrement la caissière principale à la banque,
pour le dépôt des fonds. Lors de ses déplacements à Casablanca, on lui confie la tache
d'effectuer quelques achats pour le compte de la polyclinique.
Risques :
- Perte de créances
- Recouvrement non efficace.
Recommandations :
- Veiller au respect de la répartition des taches.
- Veiller au respect de la procédure de recouvrement en place depuis début 2003.
Fait constaté :
Les dossiers des patients hospitalisés ne contiennent pas toutes les pièces justificatives des
prestations à facturer. Les tests effectués ont révélé l'absence de documents suivants : fiche de
renseignement, fiche d'admission, ordonnance interne, exemplaire de la facture pour les tiers
payants, prise en charge, contrôle pré-facture / facture matérialisé.
Risques :
- Difficultés de contrôle à posteriori du respect de la procédure de la facturation ;
- Rejets des factures par les tiers payants.
Recommandations :
Nous avons pris connaissance des procédures de gestion et de suivi des immobilisations.
Nous avons procédé à l’examen exhaustif des investissements réalisés au titre de l’exercice
2002 afin de valider la procédure d’acquisition des immobilisations.
- Si les offres des fournisseurs proviennent sous plis fermés et qu’elles sont
exploitées par une commission ;
- Si la consultation d’au moins trois fournisseurs a été effectuée et que le
fournisseur retenu est celui offrant le meilleur rapport qualité prix ;
- Si l’exploitation des offres des fournisseurs a été matérialisée par un PV signé par
tous les membres de la commission ;
- Si les bons de commande sont signés par le médecin directeur et le CAG.
La gestion des immobilisations des activités médicales a fait l’objet de plusieurs procédures
de suivi qui ont été ébauchées ou utilisées sans qu’aucune ne soit opérationnelle ou fiable, il
en est ainsi des procédures suivantes :
Fait constaté :
Risques :
50 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Recommandations :
Dans le cadre d’une volonté globale d’assainissement des comptes des immobilisations, les
dirigeants pourraient utiliser cette comptabilité auxiliaire et procéder à sa mise à jour afin de
disposer du détail comptable des immobilisations facilitant ainsi la procédure de
rapprochement entre les données de l’inventaire physique et la comptabilité.
Cette comptabilité auxiliaire est d’autant plus importante qu’elle permet le calcul des
amortissements et le retrait des immobilisations cédées sur des bases réelles et vérifiables.
Fait constaté :
La direction avait lancé une opération d’inventaire physique des immobilisations par un
cabinet externe qui a livré ses travaux en décembre 1998. Cet inventaire a été rapproché avec
des données extra comptables et a permis de dégager d’importants écarts. Cependant, ces
écarts ne furent pas expliqués et les résultats de l’inventaire non exploités.
Risques :
Recommandation :
Il est nécessaire de disposer d’une vision globale quant à la gestion du patrimoine des unités
médicales et d’établir un plan d’action conséquent.
Faits constatés :
- L’inventaire est réalisé par les majors des différents services qui sont eux mêmes
chargés du suivi du matériel correspondant, d’où un cumul de fonctions et
l’inexistence de valeur probante de l’inventaire ainsi réalisé;
- La procédure d’inventaire existante est celle mise en place par le cabinet externe.
Toutefois, elle n’est pas utilisée en raison de son caractère jugé complexe et inadapté
par les utilisateurs. Aucune procédure alternative n’existe, ce qui engendre un manque
d’uniformité d’une polyclinique à une autre et une dilution des responsabilités ;
- L’inventaire physique, ainsi réalisé, n’est exploité par aucune entité et ne fait l’objet
d’aucune procédure de rapprochement avec les données comptables. Nous avons
rapproché les résultats de l’inventaire physique avec les données comptables relatives ,
les écarts constatés sont très importants et remettent en cause la fiabilité de cet
inventaire.
Nous avons également rapproché les acquisitions de l’exercice 2002 comptabilisées par
rapport à celles inventoriées. Ce rapprochement a révélé plusieurs écarts.
Risques :
Recommandations :
La cellule chargée de l’inventaire physique des immobilisations doit être revue au regard des
éléments suivants :
- Objectifs stratégiques et opérationnels ;
- Moyens mis à sa disposition (humains et matériels) ;
- Procédures de travail ;
52 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
- Résultats attendus et moyens de contrôle.
Il faut également mettre en place une procédure relative à l’exploitation des résultats de
l’inventaire et son rapprochement avec les données comptables et la mise en place d’actions
correctives.
Faits constatés :
Les tests portant sur l’acquisition des immobilisations font apparaître certaines situations non
conformes aux procédures de consultation et d’acquisition. Il s’agit des cas suivants :
- Certains PV d’adjudication ne sont pas signés par tous les membres de la commission.
Risques :
Recommandations :
Faits constatés :
La comptabilisation des immobilisations des unités médicales ne respecte pas les principes
comptables du CGNC :
53 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
- Absence de critères de distinction entre les immobilisations et les charges ; en effet,
certaines charges d’exploitation sont immobilisées et amorties et inversement,
- Absence d’analyses des comptes fournisseurs dans la polyclinique A,
- Absence de retrait de l’actif du matériel réformé et cédé.
Risques :
- Non-respect du CGNC,
- Absence d’image fidèle des états financiers,
- charges minorées ou majorées.
Recommandations :
- Actualiser le manuel de procédures comptables ;
- Instaurer une procédure du contrôle de la saisie des imputations comptables ;
- Former le personnel du service de comptabilité aux règles du CGNC ;
- Rendre systématiquement toute analyse de comptes selon des périodicités régulières à
définir.
Fait constaté :
Les transferts d’immobilisations effectués vers les polycliniques ne sont pas détaillés :
La comptabilité constate les dotations aux amortissements pour les acquisitions antérieures à
1998. Sur la base d’un état envoyé par la direction sans avoir ni le détail des immobilisations
ni le taux d’amortissement correspondant.
Risques :
- Il n’existe aucun moyen de vérifier le calcul des amortissements de ces immobilisations.
- Surestimation ou sous estimation du montant des dotations aux amortissements.
Recommandation :
Transférer aux polycliniques la base de données relatives aux amortissements des immobilisations.
Fait constaté :
Compte tenu du mode de comptabilisation en place, il existe un important risque de non
respect du principe de séparation des exercices. En effet, la comptabilité constate les
acquisitions sur la base de la date de l’ordre de paiement et non d’après la date du bon de
livraison.
- Il existe plusieurs erreurs de comptabilisation tels que l’utilisation de comptes erronés pour
les dotations aux amortissements.
Risques :
- Non-respect du CGNC.
- comptes ne reflétant pas l’image fidèle.
Recommandation :
Former le personnel du service de comptabilité aux règles du CGNC.
54 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Faits constatés :
- Les fonds de dossiers concernant les acquisitions par consultations ne sont pas archivés.
- Il n y a pas d’états exhaustifs du nombre de marchés réalisés en 2002.( Polyclinique A).
Risques :
- Perte de pièces justificatives;
- Impossibilité de contrôler les consultations effectuées ;
- Abus et/ou malversations.
Recommandation :
- Mettre en place une procédure d’archivage ;
- Sensibiliser Les CAG et/ou le médecin directeur ou sujet des archives.
55 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Nous avons procédé à des demandes de confirmation des soldes auprès des banques et
exploité les réponses qui nous ont été adressées par ces dernières.
56 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Fait constaté :
Dans les services admission facturation, de nombreux cas de cumul de fonction ont été
recensés concernant les caisses auxiliaires.
Risque :
- Abus ou malversations;
- Erreurs non décelés.
Recommandations :
III.2 Encaissement :
Faits constatés :
La centralisation des différentes caisses auxiliaires dans la caisse principale n'est pas
systématiquement contrôlée, cas de la polyclinique A, Ce contrôle lorsqu'il existe, n'est pas
matérialisé, cas de la polyclinique B.
Toutefois, nous avons été informés que des contrôles inopinés de ces caisses auxiliaires,
existe, aucun procès-verbal n’est dressé à l’issue de ces dits contrôles.
Par ailleurs, nous avons relevé certains cas de détention de chèques et un important retard
dans leur versement aux bénéficiaires
Risques :
Recommandations :
57 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
- Les résultats du contrôle doivent être présentés au médecin- directeur et/ou CAG pour
suite à donner.
Toutes les opérations que l’entreprise réalise avec son environnement se traduisent,
immédiatement ou à court terme, par des flux de trésorerie.
Encaissements - Décaissements
Représente l’excédent global de trésorerie ∆T obtenu au cours de cet exercice. Cet excédent
global de trésorerie est aussi donné par la relation fondamentale :
∆T = ∆FR - ∆BFR
Gestion Investissement
Financement
Encaissements
Trésorerie
Décaissements Décaissements
On a donc :
Excédent de trésorerie
Excédent de trésorerie ssur opérations d’investi- = ∆FR - ∆BFR = ∆T
+
sur opérations de gestion (1) ssement et de financement (2)
(1) : L’excédent de trésorerie sur opérations de gestion (ETOG) relatif à un exercice donné, est
la différence entre les produits de gestion encaissés au cours de cet exercice et les charges de
gestion décaissés au cours de ce même exercice.
58 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
ETOG = Produits de gestion encaissés – Charges de gestion décaissés
L’ETOG permet de savoir si les opérations de gestion améliorent la trésorerie. Une entreprise
dont les opérations de gestion réduiraient la trésorerie(ETOG<0) se trouverait dans une
situation critique et risquerait d’être confrontée, à bref délai, au problème de non liquidité
(2) : Schématiquement, on a :
- Dividendes… - CAF
- Acquisition
d’éléments de l’actif - Cessions ou
Décaissements immobilisé. réductions d’éléments Encaissements
- Charges à répartir de l’actif immobilisé.
- Réduction des - Augmentation des
capitaux propres capitaux propres
- Remboursement de - Augmentation des
dettes financières dettes financières.
Excédent de trésorerie
sur opérations d’investis. Ressources durables Emplois
= Autres que CAF - stables
et de financement
Ressources Emplois
= durables - durables - CAF
D’où :
∆FR
Excédent de trésorerie
sur opérations d’investis. = ∆FR - CAF
et de financement
59 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Fait constaté :
Risques :
- Perte de ressources.
- Non-optimisation de la gestion de la trésorerie.
Recommandations :
- Conclure dans l’immédiat, avec les banques, une convention de rémunération des
excédents de trésorerie
D’une part, la direction doit adopter une méthode défensive en se réfugiant dans des produits
de taux. Les produits de taux sont des titres de créance donnant droit à un intérêt payé
périodiquement ou en un seul versement. Il existe plusieurs types de produits de taux à
savoir :
Les bons de trésor : Ce sont des titres de créance négociables de gré à gré donnant droit
à des intérêts et souscrits par voie d’adjudication.
Les dépôts à terme : Ils sont constitués par les bons de caisse t les comptes à terme. Leur
fonctionnement consiste à bloquer une somme d’argent dans un compte bancaire pour une
durée déterminée et un taux d’intérêt convenu à l’avance.
60 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Les fonds de titrisation : La technique de tirisation est une technique financière
consistant à transformer des crédits en titres négociables et à les céder sur le marché
financier.
Les produits de taux répondent pleinement au souhait primordial de la direction à savoir celui
de préserver une très bonne sécurité.
Exemple : un portefeuille qui combine actions, SICAV monétaires et Bons de trésor qui se
répartit comme suit :
Répartition du portefeuille
10%
Actions
SICAV monétaires
30% Bons de trésor
60%
= 3,6E-09
Fait constaté :
Les états de rapprochement ne sont pas établis mensuellement et leur contrôle n'est pas
supervisé par la hiérarchie.
61 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Risques :
Recommandation :
Fait constaté :
Risques :
Recommandation :
S'assurer de la présence du fondé de pouvoir, à défaut prévoir une procédure alternative pour
le remboursements des patients, en cas d'insuffisance de provision au niveau de la caisse des
avoirs.
TRAVAUX EFFECTUES :
Nous avons :
- Pris connaissance et décrit les procédures relatives à ce cycle;
- Pris connaissance de la convention collective en vigueur aux polycliniques, et
particulièrement de sa partie relative au personnel des activités médicales;
- Pris connaissance de la politique de formation interne dans chaque polyclinique;
- Pris connaissance de la procédure de notation du personnel, en vue de l'attribution de la
prime de rendement;
- Pris connaissance des conventions régissant les prêts au personnel et leurs suivis;
62 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
- Recueilli des informations auprès des personnes intervenant dans ce circuit,
particulièrement les personnes chargées du traitement de la paie, du traitement des
avancements, du traitement de la prime de rendement, du traitement des mutations, du
traitement des prêts au personnel et de la comptabilité.
Le service chargé de l’administration générale se verra confier les tâches de gestion locale du
personnel de la polyclinique.
Celles ci consistent en :
1) La gestion des dossiers administratifs du personnel
2) La discipline
Il est institué des commissions locales de discipline appelées à statuer sur les dossiers
disciplinaires au niveau de chaque unité sanitaire pour chaque catégorie du personnel.
Après la constitution d’un dossier disciplinaire jugé utile d’être étudié par la commission
locale de discipline, l’administrateur délégué en tant que président fixe la date de la réunion et
63 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
en convoque les membres. Cette convocation doit intervenir au moins dix jours avant la date
de la réunion. La convocation, en deux exemplaires, est adresse à l’agent concerné sous
couvert du responsable hiérarchique contre signature sur la copie qui constitue un accusé de
réception. Le représentant de l’agent mis en cause doit être désigné au moins quatre jours
avant la date de la réunion de la commission faute de quoi l’A.O.D procède à sa désignation.
Ces notes sont complétées par une appréciation générale des qualités de l’agent. La note
numérique est communiquée à l’agent par le service ou bureau de l’administration générale.
Procédure de notation :
La notation et l’appréciation sont faites par le médecin chef et contre signées par l’A.O.D.
La notation et l’appréciation sont faites par le médecin directur sur proposition de chefs des
services et du surveillant général et contre signées par l’A.O.D.
La notation de tout le personnel doit parvenir à la direction des ressources humaines avant le
15 avril de chaque année. Elle est prise en compte pour l’octroi de la prime de rendement.
64 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Le bénéfice de la législation des accidents du travail a été étendu aux accidents du trajet
d’aller et retour au travail, à condition que le parcours ne soit pas interrompu pour un motif
dicté par l’intérêt personnel de la victime, ou indépendant de son emploi.
b) Eléments du rapport
- Etat civil : nom, prénom, matricule, date et lieu de naissance…concernant la victime
de l’accident.
- Circonstances de l’accident : date, lieu, heure…
- Témoins de l’accident : nom, prénom, matricule, fonction, service d’affectation…
- Déclaration des témoins : dûment signée par ceux ci.
b) d) Prise en charge
Une prise en charge est délivrée par la direction générale pour les soins donnés à l’agent
victime de l’accident de travail.
Cette déclaration est transmise aux autorités compétentes dans un délai de 48 heures non
compris les dimanches et les jours fériés. Elle doit comporter :
- La déclaration (en trois exemplaires) ;
- L’attestation et dépôt de certificat médical (en trois exemplaires) accompagnée du
certificat de constatations.
65 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
- Copie de la déclaration de l’accident de travail ;
- Copie de l’attestation de dépôt ;
- Récépissé de la déclaration.
Faits constatés :
Intégrer la dimension ressources humaines dans la stratégie de l’organisation est aujourd’hui
une nécessité reconnue. Les directions générales savent que les structures et les hommes
peuvent donner un avantage compétitif à leur organisation. Elles adoptent une stratégie de
développement humain et social en harmonie avec leur stratégie globale. Elles attendent de la
fonction ressources humaines une forte valeur ajoutée, au service de la compétitivité.
Or, au sein des polycliniques que nous avons visitées, nous avons noté une absence de mise à
jour des procédures relatives à la gestion des ressources humaines .En effet, les procédures
existantes sont dépassées et désuètes. Celles applicables actuellement relèvent de notes de
service ou de la pratique qui en est faite dans les différentes polycliniques.
En fait, il n’y a pas de pratiques universelles en matière de gestion des ressources humaines
(GRH). Les pratiques performantes sont celles qui, adaptées au contexte permettent de
répondre aux défis qu’à un moment donné, une organisation doit affronter. Ces pratiques
mettent en œuvre les logiques de réponse induites par les contraintes internes et externes.
Risque :
- Abus ou application subjective de procédures non autorisées.
Recommandations :
Pour répondre aux défis du 21ème siècle, les polycliniques sont amenées à adopter de
nouvelles logiques qui irriguent les politiques sociales :
66 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
- La mobilisation : Elle nécessite un climat social favorable et un réel dialogue social. Elle
suppose également la construction de nouveaux liens sociaux : l’homme n’est plus une
contrainte mais un gisement de ressources.
La mutation est l’acte administratif qui consiste à changer de poste ou de fonction à l’intérieur
de la polyclinique ou d’une polyclinique à une autre, soit pour des raisons personnelles, soit
pour nécessité de service.
67 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Il faut distinguer deux types de mutation :
▫ La mutation volontaire : Elle intervient pour des raisons personnelles. En effet, dans ce
cas, le postulant doit obligatoirement formuler une demande de mutation comportant
l’avis de la hiérarchie directe.
Aussi bien pour la mutation volontaire que pour la mutation ordonnée, l’agent muté doit se
présenter à son nouveau poste de travail à compter de la date de sa mutation. Un compte
rendu de prise de service et un ordre de service d’affectation interne sont établis par le service
ou bureau de l’administration générale de la polyclinique.
Faits constatés :
La gestion des ressources humaines dans les polycliniques est confiée pour sa partie
administrative seulement au bureau du personnel rattaché au CAG. Ce bureau comme son
nom l’indique n’effectue que les tâches de nature purement administratives telles que le
contrôle des feuilles de présences ; l’établissement des différents certificats sociaux, le suivi
des congés.
Ce bureau souffre, outre de la qualification du personnel en son sein, d’un manque manifeste
de matériel informatique .
Risques :
- Retard dans le traitement et la transmission de l'information relative aux variables de la
paie ;
- Comptes annuels ne donnant pas une image fidèle
Recommandations :
- Etoffer le bureau du personnel au niveau des polycliniques de personnel compétent, et
de matériel informatique suffisant.
- Préciser par le biais de procédures claires et précises les attributions de ce bureau.
Le personnel administratif :
Les chefs de service ou de bureau administratif sont chargés de veiller à ce que les feuilles de
présence soient émargées par le personnel relevant de leur autorité et qu’elles soient
complétées, le cas échéant, par leurs observations (retard, absence autorisée, congé…).
68 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Les majors des services médicaux ou médico techniques sont chargés de veiller à ce que les
feuilles de présence soient émargées par le personnel paramédical placé sous leur
responsabilité et dûment complétées , le cas échéant, par leurs observations.
Ces feuilles sont remises par les majors des services médicaux ou médico-techniques au
surveillant général de l’unité médicale.
Toute absence non justifié dûment constatée sera passible de sanctions prises dans le cadre de
la commission de discipline locale.
Faits constatés :
- Les feuilles de présence du personnel paramédical sont mal archivées .
- Le personnel paramédical de la polyclinique B, signe lors de la prise de service l'entrée
et la sortie.
Risque :
- Abus, absentéisme non contrôlé;
- Présence fictive du personnel;
- Impact négatif sur la qualité des soins.
Recommandations :
- Mettre en place une application informatique pour la gestion des présences.
- Assurer un suivi et un contrôle régulier des feuilles de présence de manière à éviter tout
abus.
69 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Conditions d’attribution
Les congés payés de vacances sont déterminés par année légale allant du premier janvier au
31 décembre.
Les jours de congé non pris ne sont reportables d’une année sur l’autre que si le maintien en
fonction résulte de raisons de nécessité dûment attestées par la hiérarchie.
Le congé payé de vacances ne peut être accolé à une absence autorise sauf lorsqu est prévu
par la convention.
En cas de départ d’un agent, l’état des congés est envoyé à la direction des ressources
humaines pour régularisation.
Le départ en congé de vacances est subordonné à l’établissement d’un titre de congé où les
dates de départ et de retour portées doivent correspondre systématiquement à celles de la
cessation et de la reprise de service. Le titre de congé est établi par le service ou bureau de
l’administration générale.
Procédure d’attribution
Pour que les départs en congé soient bien organisés de façon à permettre un fonctionnement
normal des services de l’unité médicale, il est établi pour le compte de chaque année, un
planning des congés par catégorie de personnel. Ce planning est approuvé par l’A.O.D.
Les plannings de congés annuels sont arrêtés comme suit :
- pour le personnel médical : par le chef de service et le médecin directeur
- pour le personnel para médical : par le major et le surveillant général
- pour le personnel administratif : par le chef de service ou bureau concerné.
Les titres de congés, rigoureusement conformes au planning arrêté sont établis par le service
ou bureau de l’administration générale et signés par l’A.O.D.
Un registre numéroté et paraphé par le responsable du service ou bureau de l’administration
générale est tenu à jour dans chaque unité médicale pour suivre les mouvements de départ en
congé et les reprises de service.
Une copie du titre de congé et du compte rendu de cessation et de reprise de service est
conservée dans le dossier administratif de chaque agent.
Dispositions générales : Il est exigé, dans tous les services et bureaux de l’unité
médicale, pour la passation des consignes, la présence simultanée pendant un délai
effectif ouvrable de 48 heures minimum de l’agent responsable d’une fonction et de celui qui
le remplace dans cette fonction pendant le congé payé de vacances.
Il appartient à chaque responsable d’un service ou d’un bureau au niveau de la polyclinique,
de prendre note, lors du départ en congé payé de vacances d’un agent, de l’adresse à laquelle
celui ci peut être joint en cas de nécessité de service.
Faits constatés :
- Absence de procédures concernant la détermination de la provision pour congés payés.
Son mode de comptabilisation et son sort diffère d'un exercice à l’autre.
- A la polyclinique A, la provision pour congés payés au 31.12.2002 a été calculée en
utilisant une estimation sommaire, ce qui laisse apparaître de sérieux doutes quant à sa
réalité.
Risques :
- Minoration, ou majoration des charges de l'exercice pour le montant de la provision
70 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
- Absence d'image fidèle des états financiers et non respect des normes du CGNC.
Recommandations :
Le service du personnel devrait effectuer une évaluation globale et valorisée des congés
payés. Cette évaluation permettrait à la comptabilité de constituer, à la clôture de chaque
exercice, une provision pour charge à payer.
A cet effet, le bureau du personnel au sein de chaque polyclinique devrait faire un suivi des
congés payés en terme de jours et transmettre un état des congés payés restant dus en fin
d’exercice à la comptabilité afin d’évaluer la provision pour congés payés.
Outre les éléments cités ci dessus, la fiche comportera des renseignements relatifs :
- à la situation de famille en cas de modification intervenue ;
- à la mutation ;
- aux références bancaires.
Fait constaté :
71 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
La gestion des variables de la paie communiquée à temps par les différentes polycliniques
sont traitées avec un certain retard par les services de traitement de la paie; cas de la prime
attribuée d’après la convention collective pour certains postes (prime de bloc, prime de
caisse…). Ce retard fait naître un passif non pris en compte par les polycliniques.
Risques :
- Charges latentes;
- Absence d'image fidèle.
Recommandations :
Instaurer une communication permanente, entre la DRH et le bureau du personnel des
polycliniques
Faits constatés :
La détermination de la rémunération du personnel occasionnel et de la rémunération des
gardes et astreintes des médecins vacataires ne fait pas l’objet de procédure formalisée
concernant notamment le calcul et le contrôle de ces rémunérations. Il existe certes des notes
de services précisant certains éléments de traitement de ces rémunérations mais qui demeurent
insuffisantes et incomplètes au regard de l’ensemble des éléments à prendre en compte.
Cotisations CNSS :
Les unités médicales ne payent pas les cotisations CNSS sur les rémunérations allouées aux
personnels occasionnels, il s’en suit un risque social. En effet, et d’après la note circulaire
relative à l’assiette des cotisations n°295-98 DG-DIA du 15 avril 1998, il est stipulé que
toutes les rémunérations accordées dans le cadre de l’exécution d’un travail qui crée un
rapport d’employé employeur sont comprises dans le champ d’application du régime de
sécurité sociale.
Risques :
- Charges minorées.
- Risque social.
- Altération de l’image de marque de la polyclinique.
Recommandation :
Se conformer à la législation en vigueur.
72 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Risque :
Prélèvement à tort des cotisations sans contrepartie pour les salariés occasionnels.
Recommandation :
Eclaircir la situation avec la MAS et rembourser aux salariés occasionnels les prélèvements
effectués à tort.
IV.7 Recrutement
Faits constatés :
Inadéquation entre les profils requis et le personnel existant, cette inadéquation se fait
fortement ressentir pour le personnel administratif (comptabilité, admission facturation,
gestion du stock, gestion du personnel). De même, nous avons constaté un manque de
qualification et de formation de certains agents affectés à de nouveaux services; cas de la
polyclinique A où le responsable des magasins venait d’être muté du service de la cuisine à la
gestion des stocks sans aucune formation et de la polyclinique B où la pharmacie est gérée par
un technicien de laboratoire et non par un pharmacien comme le prévoit la procédure.
Or, rappelons que la qualité d’un recrutement est le résultat de l’adéquation existant entre la
personne recrutée et le poste à pourvoir. Elle repose sur une bonne définition et une
description réaliste du poste, sur l’identification du profil correspondant, sur la recherche
fructueuse du candidat compétent et enfin, sur son intégration réussie dans la structure.
Risques :
- Mauvaise gestion des ressources humaines ;
- Profils inadaptés aux postes.
Recommandations :
La réussite d’un recrutement repose sur une démarche rigoureuse, la recherche méthodique
des candidatures externes et la qualité des procédures d’accueil et d’intégration.
73 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Demande de recrutement
Décision de
I. Définition recruter
du besoin
Définition
du poste
Définition
du profil
Prospection
interne
II. Recherche des
candidats
Recherche des candi-
datures externes
Questionnaire
III. Sélection des
candidats
Entretien
Tests
Décision
Signature du contrat
74 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
IV.8 Formation :
Faits constatés :
- Absence d’établissement de plans de formation ;
- Formation sur le terrain non structurée ;
- Absence de critères objectifs lors du choix du personnel bénéficiant des formations
informatiques .
Ainsi les formations dispensées au personnel ne correspondent pas toujours au travail qu’ils
effectuent quotidiennement. D’autres personnes intervenant dans le circuit admission
facturation, n'ont bénéficié d'aucune formation. C'est souvent les correspondants
informatiques qui font office de formateurs internes.
Or, la formation professionnelle est devenue un outil stratégique, du fait des exigences
concurrentielles qui posent à l’adaptation technologique et au développement des savoir faire.
Pour faire face aux évolutions organisationnelles, les salariés doivent enrichir leurs
compétences et transformer leurs pratiques. Certains doivent même changer d’emploi. Les
polycliniques peuvent les aider par une politique de formation appropriée. Faute de
réactualisation régulière, certains savoirs deviennent des actes réflexes, empêchant d’avoir
une conduite réfléchie et adaptée devant des situations nouvelles.
Enfin, c’est un moyen d’apprendre à travailler ensemble (pour les membres d’un même
service), de faciliter les relations fonctionnelles (pour des personnes de services différents),
d’ouvrir les horizons, d’enrichir les perceptions, d’apporter des idées nouvelles.
Risques :
- Mauvaise gestion des ressources humaines ;
- Profils inadaptés aux postes.
- Sclérose des mécanismes mentaux et vieillissement des connaissances ;
Recommandations :
Gérer la formation à partir d’un processus de planification :
- Diagnostiquer les besoins : Jean Claude PLESSIS distingue trois types de détermination
des besoins.
- Détermination à partir des compétences requises pour les situations
professionnelles et la finalité de l’organisation.
Le concept dominant est que la formation agit sur la compétence de l’individu et que
la performance de l’entreprise est directement liée à cette compétence. C’est
l’évolution conjoncturelles de la technologie et des données économiques qui
détermine les compétences et, par extension, les besoins de formation nécessaires à la
survie et au développement de l’organisation.
- Détermination à partir des attentes des individus et des groupes.
On part du principe que, seul l’individu ou le groupe professionnel, peut exprimer
rationnellement les besoins de formation en regard des données conjoncturelles.
75 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Reste à tirer l’attention sur une chose : c’est qu’on a tendance à considérer la formation
comme un remède mythique, au delà de sa véritable utilité. Par exemple, c’est souvent une
fausse solution à des problèmes qui n’ont rien à voir avec la compétences des salariés, mais
qui sont plutôt liés à l’information qu’ils reçoivent, à la façon dont ils s’organisent, aux
objectifs qu’on leur donne et aux motivations qui les guident. Par ailleurs, beaucoup
d’apprentissages cherchent à inculquer des normes ou à vendre des « success stories ». Les
performances jugées positives sont médiatisées ; on les survalorise. Au contraire, les échecs
ou les erreurs ne sont pas intégrés dans le processus d’apprentissage ; on évite même d’en
parler. Or les échecs font partie intégrante de la réalité des entreprises ; ils sont des sources
importantes d’information, de prise de conscience et de modification des comportements.
IV.9 Avancement :
Faits constatés :
Absence de procédure concernant la détermination du montant de l'avancement à
provisionner.
Risques :
- Minoration ou majoration de charges.
- Absence d'image fidèle et non-respect des normes du CGNC.
76 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Recommandation :
- Prévoir une procédure pour le calcul de la provision pour avancement en relation avec
les services responsables de la paie. La procédure doit préciser également le sort à lui
réserver d’un exercice à un autre.
Fait constaté :
Il n’existe pas de procédures permettant la circulation de l’information et des documents entre
les différents services intervenant dans la gestion des ressources humaines au niveau des
polycliniques. Cette faiblesse en matière de communication a en fait un coût social et
économique lourd de conséquences : blocage divers, rétention d’informations, démotivation…
Risques :
- Informations transmises en retard ;
- Informations non transmises ;
- Oubli et/ou retard de traitement de l'information.
Recommandations :
- Mettre en place des procédures de circulation de l’information relative au traitement de
la paie, et portant sur toute opération ayant trait à la gestion des ressources humaines.
Afin d’atteindre ces objectifs, l’élaboration d’un plan de communication interne s’avère
nécessaire. Ce plan suit une démarche selon plusieurs étapes :
77 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
3. Contenu de la communication
4. Source et cible
L’identification de la cible et de ses caractéristiques est capitale pour le choix du
contenu, du canal et du support de la communication interne.
6. Calendrier
L’élaboration du calendrier doit prendre en compte :
Les contraintes internes : temps forts de l’activité, disponibilité des émetteurs,
disponibilités des canaux de diffusion, disponibilités des récepteurs…
Les contraintes externes : contraintes techniques, délais de conception, réalisation
diffusion.
Contraintes conjoncturelles.
9. Evaluation et actualisation
Contrôle et suivi des actions
Analyse des écarts
Ajustement du plan si nécessaire.
Fait constaté :
Absence de contrôle du listing de paie du personnel permanent, cas de la polyclinique A ;
lorsque ce contrôle existe, il n'est pas matérialisé, cas de la polyclinique B.
Risques :
- Charges du personnel non justifiées ;
- Abus et/ou malversations.
Recommandations :
- Rendre obligatoire le contrôle du listing de paie au niveau des polycliniques,
- Communiquer mensuellement les résultats de ces contrôles au service chargé des
rémunérations au régime général.
Faits constatés :
- Les états des décomptes ayant servi à la reconstitution des avances au personnel ne sont
pas exhaustifs;
78 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
- Absence de suivi des avances suite aux mouvements du personnel;
- Absence de pièces justificatives probantes;
- Anomalies comptables non régularisées.
Risques :
- Abus et/ou malversations;
- Charges injustifiées;
- Absence d'image fidèle.
Recommandations :
- Assurer un suivi extra-comptable des avances au personnel;
- Mettre en place une procédure comptable.
Faits constatés :
- Les procédures écrites existantes sont incomplètes; et non mises à jour;
- Absence d'une comptabilité auxiliaire de gestion des prêts ;
- Absence d'interface entre l'application informatique de suivi des prêts et la comptabilité;
- Erreurs dans la comptabilisation des annuités de remboursement des prêts. En effet, le
prêt est diminué du montant total du prélèvement (principal et intérêt), alors qu’il devrait
l’être que du montant du principal afin de ressortir le capital restant dû ;
- Les mouvements de personnel ne donnent pas lieu à la mise à jour du compte prêt au
personnel.
Risques :
- Prêts non remboursés;
- Abus et/ou malversation;
- Comptes ne présentant pas une image fidèle.
Recommandations :
Prévoir la mise en place de procédure écrite définissant les procédures de gestion et de suivi
des encours des prêts.
79 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
TRAVAUX EFFECTUES :
- Par sondages, l’existence physique des biens figurant en stock et à rapprocher cet
inventaire aux fiches de stock et à l’inventaire permanent ;
- Si les fiches de stocks sont tenues correctement et régulièrement mises à jour ;
- Si la procédure d’entrées et de sorties des stocks garantit la protection des actifs des
polycliniques;
- Si l’inventaire permanent des mouvements de stock est mis à jour régulièrement ;
- La méthode de valorisation des stocks en fin d’exercice ;
- Que le principe de séparation de tâches est respecté ;
- Que le principe de séparation des exercices est respecté.
Nos contrôles ont porté sur les listes de l’inventaire physique des stocks au 31.12.2002, nous
avons effectué nos tests sur 5 types de familles de produits qui représentent des montants
importants au niveau du stock :
- Produits dentaires ;
- Consommable médical ;
- Produits pharmaceutiques ;
- Instrumentation;
- Produits de laboratoires.
Un produit livré n’est pas toujours immédiatement utilisé. Il est parfois stocké dans un
magasin . D’où, il peut sortir par fractions successives, ce qui implique une « gestion des
stocks » qui comprend :
L’organisation matérielle des magasins
la détermination des quantités à y laisser en stock
La périodicité des commandes
La détermination des quantités pour chaque livraison..
L’objectif principal découle de la définition de la gestion des stocks : « c’est l’ensemble des
opérations à effectuer pour pouvoir :
- Répondre à une demande de produit ou article dans les délais nécessaires
- Avoir le minimum des frais financiers. »
En règle générale, « il faut couvrir l’unité contre les risques de rupture de stocks en produits
indispensables ».
Il faut considérer l’unité comme un service ayant des besoins SPECIFIQUES et souvent
URGENT.
80 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Ils doivent satisfaire, compte tenu de l’activité de l’unité, certains besoins quel qu’en soit le
coût ».
L’organisation matériel
le de chaque magasin dépend de la nature des articles qui y sont stockés ainsi que la méthode
retenue quant à la classification des dits articles.
B. Conservation
Toute préemption, altération d’un produit, tout vol se traduit par une augmentation du prix de
revient des articles restant.
81 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
1) Tableaux de bord
Un tableau de bord n’est exploitable immédiatement que s’il permet une comparaison rapide
entre des éléments de référence et les paramètres que l’on désire analyser.
2) Méthode « A-B-C »
Il s’agit de classer tous les produits en 3 groupes selon la valeur totale de leur consommation.
- Groupe A : 20% des articles représentant en valeur 80% de la consommation. Ces articles
coûtent cher et leur possession est indispensable.
Cette classification permet un suivi plus souple et une surveillance plus aisée. En effet, un
suivi permanent et avec vigilance des articles du groupe « A » permet le contrôle de 80% des
articles en valeur.
Si gérer un stock c’est faire en sorte que les produits nécessaires au bon fonctionnement des
services demandeurs soient disponibles :
- à la date désirée
- en quantité requise
- à un moindre frais.
82 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Deux techniques peuvent être envisagées à ce niveau :
Cette technique se caractérise par la définition de commande dont la périodicité est fixe et
dont la quantité commandée est variable puisqu’elle correspond à la différence entre un stock
maximum et le stock disponible.
Cette gestion se caractérise par une quantité de commande fixe et une périodicité variable. La
commande est déclenchée dès que l’on atteint le stock critique.
La détermination de la quantité de commande se fera également en fonction de la
consommation, de la capacité de stockage et des délais de livraisons.
C. Distribution
L’hétérogénéité des produits et articles manipulés au sein d’une unité de soin rend difficile la
mise en place d’une procédure standard de distribution.
En effet, les caractéristiques sus citées varient d’une famille de produits à l’autre et au sein
d’une même famille.
Exemple : Famille : médicaments et produits pharmaceutiques.
On distingue : Produits nécessaires au service
Produits destinées à un patient (facturable)
Produits destinées à un patient et recevant un caractère particulier.
De plus, si la méthode « A-B-C » est mise en place. Cela suppose une classification
spécifique à chaque famille en vue de mettre en valeur des produits « coûteux ».
D. Maintenance
83 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Elle est effectuée suivant un planning d’intervention arrêté par type de matériel.
A ce titre, il est tenu à jour par le bureau ou section chargé de l’entretien et de la maintenance.
S’il s’agit d’une panne, le technicien doit établir un bon de travaux et procéder à la réparation
de la panne. En cas de besoin de pièces de rechange pour la réparation de la panne, il est établi
un bon de sortie à transmettre au responsable du magasin des pièces de rechange.
Si la panne nécessite l’intervention d’un service extérieur, il est établi par l’équipe locale ou
centrale un procès verbal de diagnostic sur la base duquel il est fait appel à un intervenant
extérieur qui doit localiser la panne et évaluer les travaux à entreprendre.
84 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Maintenance corrective
Equipe centrale ou locale
Réparation avec pièces de rechange
Bon de Etude de
travaux cas
Dépêche
technicien
Bon de
travaux
Diagnostic
Pièces + bon
de livraison
Pièces + bon
de livraison
Bon de sortie
Visa P.V Bon de livrais
Pièce rechge
Pièce de
rechange
technicien
Réparation
Constitution
B.T visé par Dossier
l’utilisateur,
le technicien
Fiche P.T
technique P.V et diagnostic
B.L
BS
Stop
Fait constaté :
Le système de gestion comprend un module intégré de gestion des stocks, toutefois, ce
module n’est toujours pas opérationnel.
En effet, il existe une anomalie consistant en la non prise en compte des mouvements de stock
en temps réel. Cette prise en compte ne se fait qu’après le lancement manuel d’une procédure
de validation.
De ce fait, les stocks issus du système présentent souvent des quantités non conformes à la
réalité voire des quantités négatives.
Risques :
Non suivi des stocks
Abus et/ou malversations non décelés
Recommandations :
Vu la diversité et l’importance des articles en stocks, il est nécessaire de revoir l’application
Axya en vue de comprendre et de corriger les problèmes liés à la gestion de stock.
Faits constatés :
En l’absence d’un système de gestion de stock opérationnel et intégré avec la fonction
facturation, il existe une procédure mise en œuvre, qui est cependant entachée de plusieurs
anomalies qui la privent de toute valeur:
- Les procédures de gestion des stocks sont diverses et non uniformes d’une polyclinique à
une autre et d’une catégorie de stock à une autre. Les procédures utilisées ne sont pas
formalisées.
- Les procédures actuelles ne prévoient pas d'effectuer des rapprochements entre les produits
Consommés et les quantités facturées notamment en matière de produits pharmaceutiques, de
produits radiologiques et de produits de laboratoires.
Exemples:
Risques :
86 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Gestion non rigoureuse des stocks ;
Abus et/ou détournements ;
Impossibilité de contrôler la réalité des filmes ratés ;
Abus ou malversations non décelés.
Recommandations :
- Mettre en place une procédure de gestion de stock pour toutes les polycliniques.
- Mettre en place les outils opérationnels nécessaires à cette gestion, notamment une
application informatique intégrée à la fonction facturation.
- Les polycliniques doivent mettre en place un dispositif de contrôle et de rapprochement
entre les quantités consommées et les actes produits et facturés , d'autant plus que le
système d’information est en mesure de fournir tous les états nécessaires à un tel
contrôle .
- Contrôler le nombre de filmes raté par jour en le maternalisant par un PV signé par le
médecin directeur et le major du service.
V.3 Contrôle
Faits constatés :
Les procédures de gestion de stock existantes ne prévoient aucun niveau de contrôle.
Ainsi aucun contrôle n’est effectué sur les supports de suivi du stock.
- Les personnes responsables de la tenue des stocks sont elles même qui assurent la
réception des consommables et tiennent l’inventaire physique.
- Il n’existe pas de procédure d’explication des écarts entre inventaire physique et
permanent.
Risques :
- Erreurs non décelées
- Malversations et/abus
Recommandation :
Instaurer une procédure claire et formalisée de contrôle périodique du suivi du stock par des
personnes indépendantes de celles qui s’occupent de sa gestion.
Fait constaté :
Il n’est pas prévu de système de contrôle global des mouvements de stock par rapport au
chiffre d’affaires réalisé.
Risque :
Perte de chiffre d’affaire non décelée.
Recommandations :
- Prévoir une réconciliation périodique entre le chiffre d'affaire facturé ramené au coût
d'achat et les achats de médicaments et de produits laboratoires et radiologiques en
tenant compte des mouvements d'entrée et de sortie des stocks (bouclage des flux).
87 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
- Des analyses de marge doivent être réalisées par produits ou gamme de produits et les
écarts significatifs sont à investiguer.
Faits constatés :
La procédure d’inventaire physique souffre de plusieurs anomalies :
Les supports d’inventaire physique présentent plusieurs anomalies (ratures et Blanco sur
les feuilles d’inventaire, feuilles non signées, absence de pré numérotation…)
Le report des quantités du stock physique sur les états d’inventaire est fait en crayon est
pas en stylo, d’où le risque de modification des quantités. (Polyclinique B)
Il existe plusieurs articles non valorisés; il s’agit d’articles anciens pour lesquels il n’existe
pas de base de valorisation.. (Polyclinique B)
Il existe des ratures et des surcharges sur les états d'inventaire physique du stock.
Le premier et le second comptage physique des stocks suivants ont été effectué par la même
équipe :
- Consommable médical ;
- Magasin matériel de restauration ;
- Magasin de produits alimentaires ;
- Instrumentation ;
- Prothèse et implant ;
- Magasin pièces de rechange.
- Seule la première feuille de l’état d’inventaire physique est signée par toute l’équipe
tandis que les autres pages sont signées par le médecin Directeur ainsi que le chef de
l’administration générale.
- Consommable médical ;
- Prothèse et implant ;
- Magasin pièces de rechange.
Risques :
- Les valeurs des stocks au bilan ne reflètent pas la réalité
- Abus et/ ou détournements
Recommandations :
- Instaurer une procédure claire et formalisée des contrôles pendant le déroulement de
l'inventaire physique du stock
- Sensibilisation des polycliniques quant à l'intérêt de l'inventaire physique des stocks.
Faits constatés :
La tenue des fiches de stock est très insatisfaisante :
- mouvements non référencés ;
- mouvements non enregistrés en temps réel ;
- certains stocks théoriques ne correspondant pas aux stocks physiques ;
88 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
- les mouvements des produits de l’année 2000 et 2001 figurent sur les mêmes fiches de
stock.
- les ordonnances internes (justificatif des sorties de médicaments et du consommable
médical) ne sont pas gardées et classées.
Risques :
Recommandation :
Etablir des fiches types de stock et rédiger une procédure claire pour son application.
Fait constaté :
L'ordonnance interne est établie en un seul exemplaire, ainsi les sorties de stock de
médicaments ne sont pas appuyées par les ordonnances correspondantes.
Risques :
- Absence de moyen de contrôle des sorties de stock ;
- Abus et/ou détournements.
Recommandation :
Etablir un nombre suffisant d'exemplaires de l'ordonnance interne.
Fait constaté :
Les entrées et sorties de médicaments inter polycliniques ne sont pas matérialisées par des
bons d’entrée et de sortie. Ainsi, les échanges des produits qui peuvent être effectués entre les
différentes polycliniques ne sont pas matérialisés par des bons de sorties ou d'entrée, mais
uniquement par une décharge qui est signée par le responsable de la pharmacie.
Risques :
- Absence de moyen de contrôle des mouvements de stock ;
- Abus et/ou détournements ;
Recommandation :
Instaurer une procédure uniforme, pour matérialiser les entrées et les sorties de médicaments,
inter polycliniques, de façon à mouvementer les fiches de stock, pour que l'inventaire
permanent soit mis à jour.
89 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Fait constaté :
Il n’existe pas de procédure de rapprochement et d’explication des écarts entre les quantités
inventoriées et celles figurant sur la fiche de stock. En effectuant notre test, nous avons pu
déceler plusieurs écarts. Nous n'avons pas pu trouver d'explication à ces écarts puisque tout le
staff de la pharmacie a été changé.
Produits de dialyse:
Produits de radiologie :
Risque :
- Erreurs dans la détermination des stocks
- Absence de suivi des stocks ;
- Abus et/ou détournements.
Recommandation :
Instauré une procédure de rapprochement et d’explication des écarts entre les quantités
inventoriées et celles figurant sur la fiche de stock.
Faits constatés :
90 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Les sorties ne font pas l’objet d’une mise à jour systématique des fiches de stock.
Risque :
- Absence de suivi des stocks
- Abus et/ou détournements.
Recommandation :
Les fiches de stock doivent être mises à jour à partir des mouvements réels de stocks (sorties
des consommables médicales).
Fait constaté :
Non tenue des fiches de stocks pour les produits dentaires à la Polyclinique A, l'agent
responsable procède seulement à un classement des bons d'entrée accompagnés des demandes
d'approvisionnement et des bons de sortie.
Risques :
- Perte des produits dentaires ;
- Impossibilité de contrôler l'état du stock ;
- Abus et/ou détournements.
Recommandation :
Etablir des fiches types de stock et rédiger une procédure claire pour son application.
Le pharmacien doit pouvoir démontrer son aptitude à bien utiliser les ressources mises à sa
disposition ; il lui incombe notamment d'assurer une gestion des approvisionnements et des
stocks de médicaments compatibles avec la sécurité du malade et les exigences économiques
de son établissement. Pour ceci, on propose à ce sujet une méthode de gestion rationnelle
expérimentée dans d’autres unités médicales.
A.1.1. Définition
Le stock réel de chaque médicament variant en permanence selon les achats et les
consommations, une mesure ponctuelle de ce stock n'est pas significative. Il est donc
préférable de considérer un stock moyen par spécialité.
91 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
• Le stock de protection, appelé aussi stock de sécurité, destiné à pallier les risques dus
au caractère aléatoire tant de l'approvisionnement que de la consommation.
• Le stock tournant, appelé aussi stock actif, qui évolue entre un maximum le jour de la
livraison et un minimum correspondant au stock de protection.
Méthode prévisionnelle :
Soit :
St, le stock tournant
Q, la quantité commandée à chaque commande ;
C, la consommation de la période ;
N, le nombre de commandes de la période ;
Sm, le stock moyen ;
Sp, le stock de protection.
On a :
Et
b. Méthode comptable :
92 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Soit :
Sm, le stock moyen ;
SI, le stock de début de période ;
SF, le stock de fin de période.
On a :
• Fournitures administratives ;
• Frais de télécommunication ;
• Salaires et charges de personnel ;
• Dotation aux amortissements ou loyer des immobilisations corporelles ;
• Assurances ;
• Energie (gaz, électricité...) ;
• Entretien et réparation des locaux et matériels.
Le coût de détention du stock moyen correspond aux charges engendrées par sa possession et
se compose d'une partie fixe estimée, comme pour le coût de passation, à partir des données
de l'exercice précédent et d'une partie variable dépendante du nombre de commandes de la
période.
La partie fixe comprend essentiellement :
Soit :
Sp, le stock de protection ;
C, la consommation de la période ;
N le nombre de commandes de la période.
Tx, le taux d'intérêt.
On a , l'intérêt annuel que l'on aurait perçu si on n'avait pas détenu de stock.
Le coût de passation croît avec le nombre de commandes alors que le coût de détention et le
stock moyen baissent ; un stock réduit n'est donc pas forcément le reflet d'une saine gestion.
Figure 3 :
stock
d'alerte,
seuil
94 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
d'alerte et stock de protection
A.6.1. Définition
B. les résultats
• de développer les relations avec les laboratoires fournisseurs en négociant avec eux le
rythme et l'amplitude des commandes ;
• d'améliorer les rapports avec l'administration de l'hôpital ;
95 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
• d'initier avec les médecins une réflexion sur les prévisions de consommations de
spécialités pharmaceutiques ;
• d'accroître la réactivité face à des commandes ou des consommations anormales ;
• d'améliorer la satisfaction et les conditions de travail du personnel de la pharmacie ;
• de positionner les compétences propres du pharmacien dans le processus de gestion.
C. Discussion
Un modèle, tel qu'un objectif à atteindre, une norme professionnelle, le résultat d'un
hôpital réputé pour sa performance etc.
Un tableau de bord constitué d'indicateurs pour quantifier les écarts entre les résultats
obtenus et le modèle en question.
Le coût de passation unitaire et la partie fixe du coût de détention sont estimés à partir des
données de l'exercice précédant alors qu'il serait plus exact d'effectuer l'ensemble des calculs
sur les données prévisionnelles. Cependant, en l'absence de comptabilité analytique
" médicaments " et au regard du gain potentiel en précision, l'option choisie apparaît tout à fait
acceptable.
Il serait souhaitable que la pharmacie hospitalière rapproche ses résultats en matière de coûts
de passation de commandes et de détention de stock afin qu'il soit possible de définir des
standards de gestion et des référentiels quant à la composition et à la nature de ces coûts.
96 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
Dans certains établissements hospitaliers, les pharmaciens et les directeurs des Services
Economiques s'opposent sur le terrain de la gestion des approvisionnements et des stocks de
médicaments alors que chacun possède des compétences propres qu'il s'agirait de valoriser
pour développer des synergies aboutissant à une meilleure maîtrise du processus de gestion.
Nous nous proposons, dans le Tableau 5, d'identifier les différents domaines de compétences
qu'il convient de bien distinguer des domaines de responsabilités. La compétence est liée à la
formation et à l'expérience de l'individu alors que la responsabilité lui est attribuée par autrui
(texte ou délégation). Un pharmacien peut parfaitement être responsable d'un domaine
échappant à sa compétence à la seule condition que l'agent possédant cette compétence soit
sous son autorité.
97 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
TRAVAUX EFFECTUES :
Nous avons procédé à des sondages permettant de valider la procédure d’achat. Ainsi, nous
avons vérifié :
Nous avons, par ailleurs, examiné la structure et l’organisation des services impliqués dans le
système comptable et financier et la gestion des marchés et bons de commande.
Chaque chapitre regroupe plusieurs familles. Certaines familles étant elles mêmes
composées de sous familles.
Exemple1 :
Exemple 2 :
Afin de normaliser et standardiser les différents produits et articles utilisés au sein des
polycliniques, les spécificités et performances souhaitées seront étudiées par des commissions
techniques désignées par la direction générale.
De ce fait, le choix des articles s’effectuera essentiellement sur la base de listes préétablies par
les dites commissions et qui seront mises à la disposition des utilisateurs afin qu’ils puissent
établir leurs prévisions.
Selon la famille ou la sous famille concernée, 3 cas de figure peuvent être envisagées :
Par conséquent, la phase terminale de l’étape « expression des besoins » se traduira par la
mise en forme de la demande d’acquisition et ce, en tenant compte :
- de la liste préétablie correspondante
- des modalités fixées au niveau des fiches techniques
- du schéma d’exécution mentionné sur la dite liste et figurant en annexe.
B. Acquisition
B.1.2 Procédures :
D’une manière générale, toute acquisition devra être exécuté sur la base d’un appel à la
concurrence.
On distingue principalement :
L’appel d’offres est dit « ouvert » lorsqu’il comporte un appel public à la concurrence et que
tout candidat peut déposer une offre.
Cet appel public se matérialise par une insertion d’un avis dans deux journaux d’annonces
légales au moins.
La publication de cet avis doit intervenir 15 jours au moins avant la date limite pour la
réception des offres.
L’appel d’offres est dit « restreint » lorsqu’il ne s’adresse qu’aux candidats que
l’administration décide de consulter. Cette consultation doit s’adresser à trois entrepreneurs
ou fournisseurs au moins, susceptibles de répondre le mieux aux besoins à satisfaire.
« Le marché est dit par « entente directe » lorsque l’administration engage librement les
discussions qui lui paraissent utiles et attribue librement le marché à l’entrepreneur ou au
fournisseur qu’elle a retenu dans les conditions fixées par le présent chapitre » (chapitre IV).
Consultation
Toute proposition reçue dans les temps impartis (délai de réponse) est confiée à une
commission ouverture des plis.
- Commission d’ouverture des plis dont les rôles sont l’ouverture des plis ; l’étude et le
contrôle du dossier administratif et du dossier technique ; la désignation, le cas échéant,
d’une commission technique et d’une commission financière ; la fixation de la réunion de
la commission de jugement ; l’établissement et le visa du procès verbal d’ouverture des
plis afin de la transmettre à la commission de jugement.
BON DE COMMANDE
Il est possible d’établir un bon de commande (BC) pour tout achat dont la valeur n’excède pas
les 100 000 Dhs.
L’Administrateur Ordonnateur Délégué établit et signe le bon de commande dont il remet :
- l’original au fournisseur
- une copie au service chargé de la réception
- une copie au service ou bureau « comptabilité é » qui le classe en instance de réception
du bon de livraison et de la facture
- une copie au service demandeur
- une copie au fondé au pouvoirs pour l’informer des engagements en cours.
MARCHE
Pour tout achat dont la valeur est supérieure à 100 000 Dhs l’établissement d’un marché
est de rigueur.
Ce contrat devra être rédigé en tenant compte de :
Cette surveillance portera essentiellement sur le respect des délais de livraisons, les
quantités livrées, et ce conformément au planning préalablement établi par l’unité
sanitaire et transmis au (x) fournisseur (s) retenu (s).
Tout écart pouvant donner suite à l’application de la clause relative aux pénalités de
retard.
BESOINS BESOINS
ANNUELS PONCTUELS
CONTROLE ET CONTROLE ET
VALIDATION VALIDATION
O/N
O/N O/N
RECEPTION ET
CONTROLE
MISE A JOUR
DES FICHIERS
SUIVI DES
ENGAGEMENTS
LISTE EXISTENTE
LISTE PREETABLIE
Besoin Sce utilis. Besoin Sce utilis. Besoin Sce utilis. (2)
Pharmacie
Contrôle et
validation
Choix fournisseurs
Publication Avis
d’appel d’offres Choix fournisseurs
Envoi de la lettre
circulaire
DESIGNATION FOURNISSEUR
CONSULTATION
105 IKEN NAOUAL
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
1ère Validation
Nombre de plis reçus
consultation
O/
N
Ouverture des
plis reçus
Etude technique
Ech. catalogue
Rapport technique
2ème Validation
Nombre de soumissions retenues
consultation
O/
N
Et. Financière
Tbl. comparatif
Jugement
DESIGNATION FOURNISSEURS
APPELS D’OFFRES
106
COMMISSION D’OUVERTURE DES PLIS IKEN NAOUAL
COMMISSION FINANCIERE COM. DE JUGEMENT
Réception des
plis
Audit financier et comptable des unités médicales :
Evaluation du contrôle interne
COMMISSION TECHNIQUE
Faits constatés :
La gestion budgétaire au sein des polycliniques souffre de plusieurs anomalies et ce sur
plusieurs niveaux :
Les prévisions : elles se font d’une manière aléatoire sans études statistiques d’études de
tendance, d’extrapolation, en se basent pas sur les réalisations des années précédentes pour les
charges et produits de fonctionnement .Et pour les investissements, absence de critères
d’investissements…
La réalisation : Suivi des engagements et non des réalisation et de paiement surtout pour les
investissements. Taux d’engagement est faible
Le contrôle budgétaire : Ecarts assez sensibles entre les prévisions et les réalisations.
Absence d’analyse des écarts
Absence de responsabilisation
Risques :
- Non-paiements des fournisseurs;
- Non-respect des limites budgétaires et risque de dérapage.
Recommandation :
Respecter les prévisions budgétaires .
En fonction de : - Prévision
- Réalisation
- Contrôle
V.2 Achats passés par bon de commande
Fait constaté :
A partir du Grand Livre des achats, on a sélectionné les montants les plus significatifs. Après
cette sélection, on a demandé au responsable du service achat, leurs fonds de dossiers afin de
s'assurer du respect des procédures relatives aux achats par bons de commande. Suite à ce
test, on a relevé plusieurs anomalies, cas de la polyclinique B :
Exemples:
N° du bon de commande Fournisseur
1256 COOPER MAROC
105 STERIFIL
101 MANAL CHOBANI
2550 IMPRIGEMA
107 EL BAATMANI
119 CHRAIBI Youssef
148 MANAL CHOBANI
Exemples:
N° du bon de commande Fournisseur
1253 SODIMAP
326 ERGO MAROC
2517 PHARMACIE MAGHREBINE
1315 INFELEC
2518 IMPEXA
2550 IMPRIGEMA
Risque :
Abus et/ou malversations.
Recommandations :
Faire respecter la procédure relative aux achats par bon de commande en veillant au contrôle
des dates de passation des bons de commande et en les faisant signer par le Chef
d’Administration Générale.
Fait constaté :
Le test relatif aux achats passés par marché a fait sortir les particularités suivantes (cas de la
polyclinique B) :
- La polyclinique n'a pas respecté la règle du moins disant. Elle a écarté les autres
fournisseurs, même s'ils sont les moins disants pour les motifs suivants:
Risques :
- Non-respect des dispositions régissant les marchés publics;
- Acquisitions à des conditions non optimales pour les polycliniques;
- Abus et/ou malversation.
Recommandation :
- Veiller au respect des prescriptions du code régissant les marchés publics.
- Donner des explications plus étoffées quant au refus d'adjudication des fournisseurs.
Situation relevée :
En vérifiant le respect du principe de séparation des exercices, nous avons relevé des
livraisons effectuées en 2001 avec des factures datées de 2001 mais dont la comptabilisation
n’est effectuée qu’en 2002.Les dites- factures sont les suivantes (polyclinique A) :
Risques :
- Non-respect du principe de séparation des exercices
- Absence d'image fidèle des états financiers
- Incidence sur le résultat.
Recommandation :
V.5 Comptabilisation
Situations relevées :
Risques
- Erreurs de saisies : Factures saisies doublement …
- Difficultés d'analyser les comptes ;
- Comptabilité non conforme au CGNC.
- Erreurs non décelées ;
- Risque de présentation de compte ne donnant pas une image fidèle ;
Recommandations :
- Procéder à la codification directe sur les factures, conformément au manuel des
procédures ;
- Renforcement les mesures de contrôle quant à la saisie des factures fournisseurs ;
- Procéder au lettrage systématique de tous les comptes fournisseurs.
D’une manière générale, nous avons constaté que le dispositif de contrôle interne en place
dans les polycliniques n’est pas fiable et ne permet pas de garantir la protection du patrimoine
de ses unités, ni la réalité, ni l’exhaustivité de l’enregistrement de l’information financière et
comptable.
Les systèmes de traitement de l’information en vigueur aux unités médicales sont insuffisants
et ne présentent pas toutes les sécurités requises pour le traitement des opérations d’une
manière fiable et exhaustive.
Par ailleurs, l’organisation des unités médicales en terme de moyens humains et de procédures
de contrôle interne mises en place ne permet pas d’assurer la sauvegarde et la protection du
patrimoine.
Parmi les faiblesses et dysfonctionnements relevés dans le présent rapport, nous en résumons
ci-après ceux que nous avons jugés les plus significatifs, soit parce qu’ils présentent des
risques élevés sur le contrôle interne, soit, parce qu’ils ont une incidence matérielle sur les
comptes des unités médicales et entachent par conséquent leur image fidèle.
FONCTION IMMOBILISATIONS
Les immobilisations ne font pas l’objet de procédures d’inventaire et de suivi fiables. En effet,
plusieurs procédures ont été mises en place sans qu’aucune ne soit finalisée, fiable ou
opérationnelle.
Les procédures d’acquisition des immobilisations font apparaître certaines situations non
conformes aux procédures de consultation et d’acquisition auxquelles doivent répondre les
marchés publics.
TRESORERIE
Il existe plusieurs cas de cumuls de fonctions au niveau de la fonction de caissier. Par ailleurs,
la centralisation des différentes caisses auxiliaires dans la caisse principale n'est pas
systématiquement contrôlée.
Nous avons également relevé certains cas de détention de chèques et un important retard dans
leur versement aux bénéficiaires.
De même, dans certaines polycliniques nous avons noté le dépassement du délai dans le
versement des recettes à la banque.
Dans certaines polycliniques, les états de rapprochement ne sont pas établit mensuellement et
leur contrôle n'est pas supervisé par la hiérarchie.
PAIE PERSONNEL
En matière de gestion des ressources humaines, il n’existe pas de mise à jour des procédures
existantes, en effet, les procédures sont dépassées et désuètes. Celles applicables actuellement
relèvent de notes de service ou de la pratique qui en est faite dans les différentes
polycliniques.
Formation : Les unités médicales souffrent d’une inadéquation entre les profils requis et le
personnel existant, cette inadéquation se fait fortement ressentir pour le personnel
administratif (comptabilité, admission facturation, gestion du stock, gestion du personnel).
En effet, il existe une anomalie consistant en la non prise en compte des mouvements de stock
en temps réel. Cette prise en compte ne se fait qu’après le lancement manuel d’une procédure
de validation.
De ce fait, les stocks issus du système présentent souvent des quantités non conformes à la
réalité voire des quantités négatives.
La gestion manuelle des stocks telle qu’elle existe actuellement aux unités médicales présente
plusieurs irrégularités qui lui enlèvent toute valeur probante.
FONCTION ACHATS
Nous tenons à préciser que les observations contenues dans notre rapport, ne visent en aucune
manière à porter atteinte, ni à la compétence, ni à l’intégrité du personnel des unités
médicales, que nous remercions pour sa collaboration.
Ouvrages :
Encyclopédie :
Internet :
- www.anaes.fr
- www.google.com/Le dossier médical sur Internet
- www.google.com/image polyclinique/ LA REFORME DE LA GESTION DES
STRUCTURES_fichiers
- www.sante.gouv.fr