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Dans ce numéro:
L’agriculture urbaine pour remédier à la
crise alimentaire mondiale L’agriculture urbaine pour
remédier à la crise alimentaire
La population mondiale s’urbanise davantage tous les jours. En 2030, quelques5 mondiale
milliards de personnes vivront dans les villes. Cette année marque le tournant: la Des tarifs plus rémunérateurs
pour le chocolat fin du Sud
population urbaine (3,3 milliards de personnes) dépasse pour la première fois la
population rurale (Rapport de l'UNFPA sur l’état de la population mondiale de Agricultural Waste Generating
Electricity
2007.)
Les handicapés du Sud
Avec la flambée des prix de l’alimentation dans le monde entier, nombre de peuvent gagner de l’argent et
regagner leur dignité
citadins connaissent la faim et des conditions de vie difficiles. Sur les marchés
internationaux des produits de base, les prix des denrées alimentaires ont
Liens présentés:
augmenté de 54 pour cent au cours de l’année écoulée, les prix des céréales
s’étant envolés de 92 pour cent (FAO – Situation alimentaire du monde). Si vivre en Babajob.com
milieu urbain est synonyme de vivre au coude à coude avec d’autres personnes, Equator Initiative
cela ne signifie pas qu’il n’y a pas moyen de cultiver des aliments, d’étoffer le Kiva.org
budget serré des citadins et d’améliorer leur alimentation. SSC Website
Le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a appelé à un
accroissement de la production alimentaire de 50 pour cent d’ici 2030 juste pour Passer à une section:
faire face à l’augmentation de la demande, et à l’heure actuelle, 862 millions de
Fenêtre sur le monde
gens sont sous-alimentés (FAO). Une solution, l’agriculture urbaine peut faire une
Manifestations prévues
différence énorme comme l’a montré l’île de Cuba.
Opportunités de formation
Cuba importe aujourd’hui environ 50 pour cent de ses besoins minimum en Emplois
carburant et en produits alimentaires à un coût qui a atteint 1,6 milliard USD l’an Sauter à une partie
dernier pour la nourriture (Reuters). Au cours des deux dernières décennies, l’île a
été secouée par une succession de crises alimentaires provoquées d’abord par Signets portant:
l’effondrement de l’aide en provenance de l’Union soviétique, puis par une crise
du carburant. Toutefois, l’agriculture urbaine fournit aujourd’hui la plus grande
partie des légumes du pays grâce aux jardins urbains qui ont surgi sur les
terrains abandonnés des grandes et petites villes du pays. Avantage
supplémentaire : ces aliments ne contiennent pas de pesticides, 70 pour cent des
légumes et des fines herbes cultivés sur l’île étant issus de l’agriculture Que sont ceux-ci?
biologique (http://www.soilassociation.org/web/sa/saweb.nsf/Living/
whatisorganic.html).
Avec ces fermes urbaines, les aliments frais se trouvent à quelques pas
seulement du consommateur. Dans un monde où le prix du pétrole ne cesse
d’augmenter, Cuba a diminué l’usage du pétrole dans la production et le transport
de l’alimentation.
Les exploitations agricoles urbaines ont créé 350 000 emplois mieux rémunérés
que la plupart des emplois gouvernementaux. Elles ont aussi amélioré la santé
des Cubains : beaucoup sont passés d’une alimentation dominée par le riz, les
haricots et les aliments en conserve importés d’Europe de l’Est à des fruits et
légumes frais.
Si les Cubains reçoivent de l’état au moins une ration de base de riz, de haricots
et d’huile alimentaire, celle-ci ne comporte pas de fruits et de légumes. Après la
cessation des subventions soviétiques, la ration alimentaire individuelle
quotidienne des Cubains a sensiblement chuté de 3 004 à 2323 calories par jour
(ONU). Avec l’explosion des fermes urbaines, elle est remontée à 3547 calories
par jour, quantité supérieure à celle recommandée pour sa population par le
gouvernement américain.
« Ces salaires sont plus élevés que ceux des médecins ou des juristes »
explique à Associated Press Roberto Perez, agronome qui dirige la première
ferme urbaine du pays. « Plus ils produisent, plus ils gagnent”. C’est crucial pour
obtenir une haute productivité ».
Miladis a saisi cette occasion pour cultiver un terrain de 0,2 ha près de chez elle à
la Havane. Aidée de son mari, elle fait pousser des tomates, des patates douces
et des épinards et vend les légumes à un étal situé dans une rue passagère
voisine. Son revenu mensuel qui atteint maintenant entre 100 et 250 USD par
mois, dépasse largement le salaire moyen de 19 USD par mois d’un
fonctionnaire.
Toute cette agriculture urbaine est aussi une agriculture naturelle. Les agriculteurs
ont du utiliser du compost naturel comme engrais et des pesticides comme le
céleri dont la forte odeur éloigne les insectes.
Les dits organoponicos (http://academicos.cualtos.udg.mx/Pecuarios/
PagWebEP/Lecturas/ORGANOPONICOS.htm )
récoltent une grande variété de légumes, fruits et fines herbes ainsi que de
plantes ornementales. Ils proposent à leurs clients mangues, bananes plantain,
basilic, persil, laitue, ail, céleri, oignon vert, chou rosette, haricots noirs, pastèque,
chou-chine, épinards et patates douces.
LIENS:
Le potager en carrés: livre qui contient tous les détails sur la manière de
cultiver des plantes vivrières dans de petits espaces urbains.
UAide au jardinage urbain: site Internet dédié à des conseils destinés aux
jardiniers urbains, comportant des ressources sur la production alimentaire
urbaine.
Site Internet: http://www.urbangardeninghelp.com/small.htm
Petits jardins urbains: livre couvrant des études de cas de jardins urbains aux
quatre coins du monde.
Site Internet: http://www.amazon.co.uk/Small-Urban-Gardens-
Evergreen/dp/3822851418
Carte interactive montrant les effets de la crise alimentaire sur le monde.
Site Internet: http://www.ft.com/cms/s/0/d8184634-07cc-11dd-a922-
0000779fd2ac.html?from=text&nclick_check=1
Les ventes mondiales de fèves de cacao se sont accrues en moyenne de 3,7 pour cent par an depuis 2001 et la World
Cocoa Foundation (Fondation mondiale du cacao) estime que 40 à50 millions de personnes dépendent du cacao pour leur
subsistance.
La récolte du cacao impose un lourd tribut aux agriculteurs et à ceux qui travaillent dans les plantations. On estime qu’en
Afrique de l’Ouest, 284 000 enfants travaillent dans des conditions inhumaines à la récolte des fèves de cacao. Les
planteurs ne tirent profit du prix du cacao que pendant la saison de la récolte comprise entre octobre et février. Au Ghana,
deuxième plus grand producteur de cacao, les allégations d’esclavage d’enfants ainsi que les prix trop bas payés aux
planteurs sont la plaie des plantations. Les cours fluctuants des marchés globaux font constamment courir aux planteurs à
petite échelle le risque de tout perdre ce pour quoi ils ont travaillé.
Mais les consommateurs dont le goût s’affine de plus en plus pour le chocolat, prêtent une attention croissante à la qualité
et à l’origine des fèves. Les producteurs avisés utilisent cette plus grande connaissance pour augmenter les prix pour les
planteurs et améliorer les conditions de ceux qui travaillent dans les plantations.
Les consommateurs au palais éduqué choisissent maintenant le chocolat et d’autres produits alimentaires en provenance
du Sud un peu de la manière dont les connaisseurs choisissent les vins. Au seul Royaume Uni, les ventes de
marchandises de marque Fairtrade (commerce équitable) (www.fairtrade.org.uk)- programme comportant des prix garantis
et de meilleures conditions de commerce pour les planteurs, ont atteint 560 million £ (1,1 milliard USD) par an. Une enquête
effectuée sur les consommateurs de six pays a trouvé que c’est au Royaume Uni que le commerce équitable du chocolat,
où 43 % des gens l’ont essayé, est le mieux connu (http://www.barry-callebaut.com).
La volonté des consommateurs britanniques de payer davantage pour obtenir des produits éthiques a été à l’avant garde de
la poussée mondiale du commerce équitable. Hans Vriens, responsable de l’innovation chez les chocolatiers belges Barry
Callebaut, a déclaré au journal The Independent : « Aujourd’hui, la consommation de chocolat en est venue à ressembler la
manière dont nous apprécions le vin : nous goûtons et comparons différents goûts ».
Le monde a un appétit vorace pour le chocolat. Par exemple, le volume des ventes de chocolat a augmenté de 30 pour cent
en Europe orientale entre 1998 et 2007 et de 40 pour cent dans la région Asie Pacifique. Les Européens dévorent 35 pour
cent du cacao du monde.
Pour pouvoir obtenir le label Commerce équitable, un producteur doit satisfaire un certain nombre de critères qui régissent
la manière dont sont traités les personnes et l’environnement. Le mécanisme de Commerce équitable paie aux planteurs
des prix plus élevés pour les fèves de cacao plus des primes de commerce équitable. La prime de Commerce équitable
pour du cacao de qualité ordinaire est de 150 USD par tonne. Le prix minimal du cacao de qualité ordinaire, y compris la
prime est de 1 750 USD la tonne. Le Commerce équitable garantit un prix minimum de 80 centimes de dollar la livre dans le
cadre de contrats à long terme avec accès à du crédit et interdit le travail des enfants dans des conditions de maltraitance et
le travail forcé.
Dans la plantation Chuao (Venezuela), la coopérative locale, Chuao Impresa Campesina représentant 100 planteurs profite
des avantages que leur procure l’établissement d’une relation exclusive avec un chocolatier italien. Le Chocolatier Alessio
Tessieri a accepté de payer beaucoup plus cher les fèves à condition que la qualité de haut niveau se maintienne. Sa sœur,
Cecilia fut frappée par l’arôme de la fève rare de Criollo cultivée par les planteurs : ce n’est pas la plus productive en ce qui
concerne le rendement, mais elle est prisée pour sa saveur.
« Nous avons trouvé un arôme qui nous rappelait celui des confitures de fruits rouges mûrs et de prunes avec un arrière-
goût extrêmement délicat », dit-elle. « Un arôme extrêmement complexe et sophistiqué sans aucune trace d’acidité ».
Située dans le Parque Nacional Henri Pittier, où l’on parvient de Caracas par la route et la mer, la ville de Chuao, population
1500 habitants jouit de conditions idéales pour la culture du cacaoyer en raison de son niveau d’humidité. Les femmes
prennent soin du séchage dans le village. Les fèves de cacao sont étalées à l’air libre sur des vérandas dans toute la ville.
Les énormes «masorche » fruits du cacaoyer ressemblant à des gros melons rouges sont coupés en deux dans les
entrepôts et la pulpe est retirée, ce qui met à jour les fèves blanches super sucrées enrobées de blanc.
Alessio a conclu un marché intéressant pour les planteurs en reconnaissance de l’exclusivité des fèves. Il leur paie 4 USD
le kilo contre 1,30 USD le kilo payé par les commerçants locaux. Il s’est aussi chargé des dettes des paysans chez les
marchands. Surtout, il s’est assuré que l’un de ses agronomes resterait sur place pour superviser la plantation et en
accroître la production actuellement de 120 à 130 kilo par hectare pour la porter aux 250 -300 kilo projetés.
La coopérative de cacao Toledo Hills à Belize (Amérique du Sud) a établi une relation avec l’un des pionniers du commerce
équitable du RU, Green & Blacks. Les Indiens Mayas qui cultivent le cacao mènent une vie traditionnelle plus ou moins
inchangée au cours des siècles. Ils vivent aussi dans l’une des régions les plus pauvres de Belize. Les bénéfices réalisés
sont réinvestis dans l’achat de machettes ou de bottes en caoutchouc pour se protéger des morsures de serpents. La
récolte de cacao apporte un supplément à leur mode traditionnel de vie.
Green & Blacks achète du cacao organique à la coopérative agricole depuis 1994 et paie un prix garanti supérieur au prix
mondial du cacao. En 2003, la société a élargi sa collaboration avec les planteurs de cacao et débuté le programme de
Belize afin de renforcer son appui. L’investissement de 225000 £ (443 350 USD) effectué sur trois ans a servi à améliorer la
gestion et les pratiques agricoles, à réhabiliter les cultures endommagées par les ouragans, à planter plus de cacaoyers et
à former les agriculteurs à de meilleures méthodes de culture. Green & Blacks continue à fournir conseils techniques et
appui aux agriculteurs. La relation commerciale avec Green & Blacks a été si fructueuse que d’autres agriculteurs de Belize
s’intéressent maintenant à la culture du cacao.
Ce modèle se reproduit ailleurs en Amérique latine. À San Martin, Pérou, les riziculteurs se reconvertissent à la culture du
cacao pour bénéficier de prix plus élevés. Alvis Valles Sajami et Alberto Inou Amasifuen sont tous deux anciens élèves de
l’école d’agriculture du Pérou. Sajami utilise une pépinière comme source de revenu supplémentaire en vendant des plants
de cacaoyers à d’autres planteurs. « J’ai déjà 4000 plans », précise-t-il. « Ceci (la pépinière) va être très important pour
augmenter ma surface de cacaoyers. Je vais vendre des plants aux autres agriculteurs pour avoir une nouvelle source de
revenus pour ma famille ».
Amasifuen a déjà augmenté sa nouvelle production de cacao de deux à cinq hectares et a aussi fondé une pépinière pour
produire des plants de cacaoyers et des arbres de haute futaie pour vendre aux agriculteurs de la région.
« La demande de cacaoyers augmente à San Martín, » explique-t-il. « Nous nos attendons à fournir des plants non
seulement à notre plantation, mais aussi à d’autres pour étendre leur domaine de production »
LIENS:
Le nombre de gens qui ne disposent pas encore d’électricité dans le Sud est élevé. L’absence d’un nombre suffisant de
centrales électriques pour atteindre un aussi grand nombre de personnes a poussé les entrepreneurs à venir à la
rescousse. Le courant électrique est indispensable à une multitude de choses : les petites entreprises en ont besoin de
même que quiconque veut accéder à un ordinateur ou à Internet et les appareils ménagers modernes comme les
réfrigérateurs, ne fonctionnent pas sans électricité. Au cours des 25 dernières années, l’électricité a été fournie à 1,3 milliard
de gens vivant dans les pays en développement. Cependant, malgré ces progrès, environ 1,6 milliard de personnes, soit un
quart de la population mondiale, ne disposent pas encore de l’électricité et 2,4 milliards doivent recourir à la biomasse, dont
le bois, les déchets agricoles et les déjections animales pour cuisiner et se chauffer. Plus de 99 pour cent des gens sans
électricité vivent dans les pays en développement et quatre sur cinq d’entre eux vivent dans les zones rurales de l’Asie du
Sud-est et en Afrique sub-saharienne (Agence internationale de l’énergie).
Les pannes d’électricité en Afrique sont un problème grave et fréquent qui retarde considérablement le développement. Avec
la hausse mondiale du prix du pétrole, il devient onéreux d’opter pour les générateurs au diesel.
Selon l’AIE, l’absence d’électricité « enferme les pays pauvres dans un cercle vicieux de pauvreté, d’instabilité sociale et de
sous-développement. »
En Inde, 80 000 villages sur le demi-million qu’en compte le pays, sont sans électricité. Deux étudiants. Charles Ransler et
Manoj Sinha, ont fondé une entreprise fournissant de l’électricité à certains de ces villages en transformant en gaz qui
alimente un générateur d’électricité, les balles de riz, sous produits de l’usinage du riz.
Déjà, deux de leurs générateurs à combustion de balles de riz alimentent en électricité plus de 10 000 Indiens ruraux. Ils
nourrissent l’espoir d’une expansion rapide de l’entreprise à des centaines de petites centrales électriques de villages.
L’entreprise, Husk Power Systems, a été lancée pendant que ses deux fondateurs étaient étudiants à la Darden School of
Business de l’Université de Virginie.
Tandis que le générateur brûle des balles de riz pour faire un gaz servant à produire de l’électricité, il laisse aussi un résidu
sous forme de cendre qui est vendu comme ingrédient destiné au ciment.
Cette technologie peut alimenter hors réseau 200 à 500 foyers ruraux indiens en électricité. L’équipe escompte, grâce à la
mini-centrale alimentée par balles de riz, compenser près de 200 tonnes d’émissions de carbone par village par année en
Inde.
L’idée de générateurs à balles de riz a été conçue à l’origine par Sinha et Gyanesh Pandey, le troisième partenaire de Husk
Power, qui a abandonné une carrière d’ingénieur à Los Angeles pour retourner en Inde et surveiller le projet balles de riz.
Sinha et Pandey ont fait ensemble leurs études universitaires en Inde et tous deux viennent de villages indiens qui
éprouvent des difficultés en raison du manque d’électricité.
« Nous avons passé notre jeunesse dans ces régions » déclare Sinha. « Notre famille n’a toujours pas l’électricité. Nous
voulions montrer notre reconnaissance à ces régions ». Ils envisageaient à l’origine de perfectionner le concept de
générateur et de réunir assez de fonds pour donner les générateurs à balles de riz aux deux ou trois villages situés près du
lieu où ils ont grandi, dit Sinha.
Mais au lieu de cela, après quelque recherche, ils se sont rendu compte qu’il pourrait s’agir d’une entreprise viable qui
pourrait être étendue à des centaines de villages. Il y a 480 millions d’Indiens privés d’électricité et 350 millions d’entre eux
vivent dans des villages ruraux concentrés dans la « ceinture de riz » de l’Inde orientale où les paysans sont « riches en riz
et pauvres en énergie », déclara Ransler.
Le projet a déjà remporté plusieurs prix dont 50 000 USD de la Concours de l’innovation sociale de l’université du Texas.
Ils pensent que chaque générateur doit atteindre le seuil de rentabilité en deux ans et demi.
Ils aiment penser qu’il s’agit du Starbucks de la production d’électricité hors réseau, au succès potentiellement aussi grand
que celui de la chaîne américaine de cafés fonctionnant dans le monde entier. Vous pouvez en mettre un dans 125 000
endroits, embaucher du personnel sur place et changer de la matière brute en argent, en remplaçant simplement les grains
de café par de la balle de riz » précisa Ransler.
Il existe un autre fabricant de mini centrales à biomasse en Inde: Decentralised Energy Systems India (DESI power). C’est
une compagnie sans but lucratif basée à New Delhi qui se spécialise dans la construction d’un réseau électrique
décentralisé pour l’Inde rurale. Il a été fondé par Development Alternatives, la plus grande ONG de développement durable
d’Inde. Elle est capable de fournir un mégawatt d’électricité à un village au prix de 44 millions de roupies, au lieu de 57
millions de roupies pour celui de la grille centrale.
LIENS:
Les obstacles se trouvent partout pour les handicapés et la simple survie économique, et à plus forte raison, la prospérité
peut constituer une lutte surhumaine. Les nombreux écueils physiques et sociaux existant dans la plupart des pays,
s’opposent à l’entière participation de ces personnes et des millions d’enfants et d’adultes connaissent une vie de
ségrégation et de dégradation.
Deux approches radicalement différentes prouvent que l’on peut remédier à la situation et que l’on peut remodeler les
perceptions.
Dans la République du Congo en Afrique centrale l’entrepreneur aveugle Jean-Pierre Louya guide d’autres aveugles dans
l’activité de la fabrication de savon. On estime qu’il y a 11 709 95 aveugles, soit 0,3 % de la population de 3 903 318
habitants (http://www.uniteforsight.org/eye_stats.php). La plupart sont aveugles en raison d’une infection non soignée ou
parce qu’ils souffrent d’une maladie comme le diabète.
La vie est très difficile pour beaucoup au Congo. La capitale, Brazzaville, a été lourdement endommagée au cours d’une
guerre civile en 1997 dans laquelle des milliers de personnes ont perdu la vie.
Plutôt que de garder pour lui les secrets de sa profession, Jean-Pierre transmet à d’autres aveugles cet art délicat.
Plusieurs des opérations que nécessite la fabrication du savon présentent des risques, mais il mélange 20 litres d’eau
avec 3 kg de soude caustique, partie la plus dangereuse de cette fabrication, en utilisant sa mémoire. Il connaît la
température par le toucher, sait obtenir le mélange voulu par l’odeur et les quantités à utiliser, par le son.
En versant l’huile de palme chaude, il dit à Reuters: « le fût était déjà chaud, donc la première quantité d’huile versée a fait
du bruit : c’est comme cela que j’ai su que je versais l’huile à l’intérieur du fût ».
« Ce fut très difficile pour moi d’accepter la situation », dit-il. Il m’a fallu deux ans pour sortir en public car j’étais trop gêné
pour que mes amis me voient ainsi ».
« Un aveugle enseignant un métier à un autre aveugle » dit Samuel Koubouana, apprenti fabricant de savon de Jean-Pierre.
« Cela représente beaucoup pour moi. JP améliore ma vie ».
Jean-Pierre s’en remet beaucoup à la bonne volonté des gens du coin pour se déplacer. Comme le déclare à Reuters un
habitant du lieu, Lenvo Lydie : « Les aveugles souffrent vraiment dans ce pays. On devrait les conduire d’un point à un autre
plutôt que de les abandonner à leur sort dans les rues ».
Il existe cependant au Congo peu de programmes gouvernementaux pour les handicapés et aucun pour les aveugles. En
tant que président de l’association des aveugles du Congo, Jean-Pierre aide d’autres aveugles à prendre le contrôle de leur
vie.
En Angola, le concours Miss Landmine (Miss mines antipersonnel) a adopté une méthode souvent controversée pour
restaurer la dignité des handicapées. Invention du directeur de théâtre norvégien Morten Traavik, le concours de beauté
auquel participent des amputées victimes de mines antipersonnel s’est déroulé pour la première fois en avril à Luanda,
capitale de l’Angola. L’Angola a l’une des plus grandes proportions d’amputés du monde en raison des mines
antipersonnel après 27 ans d’une guerre civile sans merci. Il y aurait, selon les estimations, jusqu’à 80 000 blessés.
Les 18 candidates représentaient chaque province du pays et l’objet du concours était de redonner confiance en elles aux
femmes qui ont été isolées et marginalisées. Traavik a été choqué par le grand nombre d’amputés mais il avait aussi
constaté que les Angolais étaient très friands de concours de beauté. La devise en était : « Tout le monde a le droit d’être
beau ».
Le concours est financé par la commission de déminage du gouvernement angolais et le Norway’s Arts Council. Les
participantes reçoivent 196 USD par jour et gardent les robes et les bijoux. La gagnante, Augusta Hurica, 31 ans, originaire
de Luanda, devient ambassadrice des survivants des mines antipersonnel de tous les pays.
Bien que le concours ait été la cible de nombreuses critiques, il a connu un tel succès qu’il sera reproduit au Cambodge
l’an prochain. Un concours international est en préparation pour 2015.
Emilia Luzia, l’une des candidates, a déclaré à la revue Marie Claire : « Je suis heureuse de représenter ma région et tous
les handicapés, mais c’est aussi bon de briller et de se sentir séduisante. C’est la première fois que j’étais aussi bien
habillée ».
Une autre candidate s’est chargée de répondre aux critiques. Sandra Tichika, 26 ans s’est exclamée : « La plupart d’entre
nous ici présentes venons de petits villages : nous avons une vie difficile, nous sommes isolées, et là nous faisons l’objet
d’attention et nous sommes acceptées. – En quoi cela peut-il être mauvais ? »
LIENS:
Le site officiel concernant le concours Miss Landmine 2008 contient des photos et des bulletins d’actualité.
Site Internet: http://www.miss-landmine.org/misslandmine_news.html
Site officiel de l’union africaine des aveugles, liant toutes les associations du continent.
Site Internet: http://www.afub-uafa.org/pages/page3.asp
Campagne USAde l’Association des Nations Unies: Adopter un champ de mines.
Site Internet: http://www.landmines.org/
Le programme d’action mondial des Nations Unies concernant les personnes handicapées:
Site Internet: http://www.un.org/esa/socdev/enable/diswpa00.htm
Office des Nations Unies contre la drogue et le crime : excellente source sur les tendances et les statistiques.
Site Internet: http://www.unodc.org/unodc/index.html
Manifestations prévues
Juin
Découpler la croissance de l’impact sur l’environnement
Nottingham, Royaume Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord (30 juin – 1er juillet 2008)
--La conférence traitera des approches nouvelles issues de la base de connaissances théoriques et fondées sur la
recherche et de l’application industrielle de la technologie novatrice. Le thème global de la manifestation est de
découpler la croissance économique de l’impact sur l’environnement en remédiant à l’usage insoutenable des
ressources et en rompant le lien entre la croissance économique, le gaspillage des ressources et l’impact nuisible sur
l’environnement.
Site Internet: http://ren.globalwatchonline.com/epicentric_portal/site/menuitem.d815f54ecca3c9760e 7326100680e1a0
Juillet
Forum Commerce et Développement de Genève
Crans Montana, Suisse (2-5 juillet 2008)
--Cette manifestation vise à fournir une plateforme neutre à la réflexion, à l’innovation, au débat et au dialogue pour
aborder les difficultés et les opportunités spécifiques des pays en développement cherchant à tirer profit de leur
intégration à l’économie mondiale et de la libéralisation du commerce. Elle rassemblera les décideurs, les participants
du secteur privé, les représentants de la société civile et du monde universitaire au niveau local, national, régional et
international intéressés dans le développement et le commerce.
Site Internet: http://www.gtdforum.org/
La date limite pour les demandes est vendredi 21 mai 2008. Veuillez noter néanmoins que les demandes et
règlements reçus avant le vendredi 9 avril 2008 bénéficieront d’un rabais de préinscription.
Site Internet: www.springfieldcentre.com
Énergie et Climat post-Bali : de la prise de conscience à la pratique
Steyning, Royaume Uni (14-17 juillet 2008)
--Cette conférence annuelle tenue en association avec le partenariat pour les énergies renouvelables et l’efficacité
énergétique (REEEP), rassemblera les gouvernements, les organisations internationales, le réseau REEEP et le
secteur privé pour examiner les thèmes spécifiques ayant trait à la manière d’augmenter rapidement le développement
des énergies renouvelables et d’accroître l’efficacité énergétique.
Site Internet:http://www.wiltonpark.org.uk/themes/environment/conference.aspx?confref=WP923
Sommet sur le changement climatique du Guardian
Londres, Royaume Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord (16juillet 2008)
--Le changement climatique est rarement absent des nouvelles, mais la prise de conscience accrue a apporté des
messages discordants, de la perturbation et le risque de lassitude. Les chefs de file de l’industrie s’efforcent de tenir
un discours clair et de dialoguer avec les employés, les clients, les ONG et le gouvernement. L’heure est venue de
collaborer- un rassemblement des parties prenantes de manière à maximiser la durabilité et à minimiser l’impact
environnemental, à l’heure actuelle et dans un avenir incertain.
Site Internet: http://environment.guardian.co.uk/climatesummit
Août
Semaine mondiale de l’eau 2008
Stockholm, Suède (17-23 août 2008)
--La semaine mondiale de l’eau de Stockholm est le premier lieu mondial de rencontre annuelle pour le renforcement
des capacités, l’élaboration de partenariats et le suivi sur la mise en œuvre de processus et de programmes
internationaux sur l’eau et le développement. Le thème de la semaine est « Progrès et perspectives sur l’eau : pour un
monde propre et sain », y compris un volet spécial sur l’assainissement.
Site Internet: www.worldwaterweek.org
2e conférence internationale: Innovation du secteur de l’économie sociale - durabilité et impact social
Sao Paulo, Brésil (18 août 2008)
--L’objectif cette année est de continuer à promouvoir l’image de la valeur du travail des leaders de l’entreprise sociale
en Amérique latine pour partager les meilleures pratiques et les cas d’innovations sociales.
Email:joao.paulo@gesc.org.br or ashpak@umich.edu Site Internet: www.ieta.org
Septembre
13e Congrès mondial de l’eau
Montpellier, France (1-4 septembre 2008)
--Le Congrès constituera un excellent forum favorisant rencontres, débats et établissement de réseaux de contact sur
les questions liées à l’eau au niveau national, régional et mondial. Les spécialistes internationaux de l’eau et les
décideurs sont particulièrement conviés à discuter la récente évolution concernant différents aspects de la gestion de
l’eau dans différentes parties du monde et de synthétiser les connaissances concernant les mises en œuvre, les lieux
et les raisons.
Site Internet: http://www.worldwatercongress2008.org/
Opportunités de formation
EN COURS
Institut de microenterprise et de développement du New Hampshire 2008
Manchester, New Hampshire, ÉUA (8-21 juin 2008)
INSCRIPTIONS EN COURS
--Le MDI New Hampshire propose un autre programme d’études extrêmement utile pour les praticiens de la
microfinance et du développement des collectivités. Le programme de deux semaines présente 19 cours dans 3
domaines de connaissances : Microfinance, Développement d’entreprises favorables aux pauvres et développement
économique des collectivités. Possibilité d’obtenir des unités de valeurs universitaires et options de diplômes de 3e
cycle disponibles.
Email: w.maddocks@snhu.edu
Téléphone: 603-644-3124
Site Internet: www.mdi-nh.org
CARIÈRES
Un nouveau site Internet propose une orientation professionnelle aux jeunes africains
--Africancareerguidance.com, établi par le secrétariat du Commonwealth vise à fournir une orientation professionnelle
aux jeunes Africains et à établir une liaison avec des employeurs possible. AfricaRecruit est une organisation qui fournit
une formation de compétences pour les professionnels africains de la diaspora et du continent. Le site Internet a une
liste d’adhérents intégrée de tous ses utilisateurs et propose des profils de carrières pour les chercheurs d’emploi
possibles. Il propose aussi une évaluation des compétences et des intérêts ainsi que des conseils sur le CV et sa
rédaction. Il fournit des conseils sur les techniques d’entretien ainsi que des informations sur les opportunités de
stages et de bénévolat et des compétences d’entreprenariat.
Site Internet: www.africacareerguidance.com
FELLOWSHIP OPPORTUNITY
Institut des études sociales de La Haye
--Collaboration entre 25 groupes de réflexion internationaux en développement international, www.focuss.info est un
moteur de recherche servant à indexer et à marquer d’un signet social en ligne les ressources en développement
international.
Site Internet: http://focuss.info/
Financement - Google.org
--Tandis que les PME représentent la moitié du PIB des pays riches, elles sont essentiellement absentes des
économies officielles des pays en développement. Il y a aujourd’hui des billions de dollars d’investissement cherchant
des retours et les PME constituent un investissement à rendement potentiellement élevé. Cependant, un mince filet
seulement de ce capital parvient aux PMI des pays en développement. Notre but est d’augmenter ce flux.
Nous voulons montrer que les PME peuvent constituer des investissements rentables. Nous y parviendrons en nous
concentrant sur l’abaissement des frais de transaction, en approfondissant les marchés de capitaux pour augmenter
les liquidités et en catalysant les capitaux destinés à l’investissement. Site Internet: www.google.org
Cinq novateurs recevront 50 000 à réinvestir dans leur entreprise. Il est ouvert aux entreprises à but lucratif qui versent
des salaires élevés à leurs employés et fonctionnent de manière viable.
Site Internet: Pioneers of Prosperity
Concours de Création d’entreprises par les jeunes de l’école de commerce Said d’Oxford
--Le concours, ouvert aux jeunes âgés de 16 à 21 ans dans le monde est organisé par les étudiants de l’université
d’Oxford pour promouvoir l’entreprise sociale. Un prix de £2,000 de capitaux d’amorçage récompensera le lauréat. Il
s’appelle « world’s first global youth development competition [premier concours mondial pour le développement de la
jeunesse]».
Pour plus de détails, Cliquer ici
Le prix de l’Architecture Ouverte, le plus gros dans le domaine de l’architecture, est, de par sa conception, un
programme devant porter sur plusieurs années et attirer des équipes de conception du monde entier.
Site Internet: http://www.openarchitecturenetwork.org/
Deux nouvelles catégories : les activités bancaires au bas de la pyramide et Investisseur durable de l’année ont été
ajoutées au programme novateur.
Les prix, qui en sont à leur troisième année, ont été créés par le FT et l’IFC pour récompenser les banques qui ont
montré initiative et innovation dans l’intégration d’objectifs sociaux, environnementaux et concernant le gouvernement
d’entreprise dans leurs activités.
Site Internet: http://www.ifc.org
Défi InnoCentive
--Un défi aux inventeurs du monde consistant à trouver des solutions aux vrais problèmes scientifiques et
technologiques affectant les pauvres et les vulnérables.
Site Internet: http://www.innocentive.com/
Pour en savoir plus sur les défis, lisez ici: http://www.rockfound.org
Incubateur des avantages sociaux mondiaux : une bourse bas de la pyramide de 20 000 USD
--Offert par l’incubateur d’avantages collectifs de l’université de Santa Clara, il sélectionne 15 à 20 entreprises des pays
en voie de développement et fournit un mentorat de huit mois. Cela se termine par un processus de 10 jours à Santa
Clara où les entrepreneurs travaillent avec leurs mentors.
Site Internet: www.socialedge.org
Emplois
Africa Recruit Job Compendium Relief Web Job Compendium (UN OCHA) (1)
Africa Union Relief Web Job Compendium (UN OCHA) (2)
CARE Save the Children
Christian Children’s Fund The Development Executive Group job compendium
ECOWAS Trust Africa
International Crisis Group UN Jobs
International Medical Corps UNDP
International Rescue Committee UNESCO
Internews UNICEF
IREX World Bank
Organization for International Migration World Wildlife Fund (Cameroon)
Oxfam
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[cosmas.gitta@undp.org] Chief, Division for Policy, Special Unit for South-South Cooperation