You are on page 1of 3

MESSAGE DE VŒUX DU PRESIDENT

DE LA REPUBLIQUE
A L’OCCASION DU NOUVEL AN 2011

Mes chers compatriotes,

Les fêtes de fin d’année me donnent, une fois encore, l’occasion de vous rendre
visite dans vos foyers.

En plus des vœux de bonne santé, de prospérité et de bonheur que je formule


pour chacune et chacun de vous, je vous apporte le salut fraternel de vos frères
et sœurs des quatre coins de la République que j’ai récemment rencontrés au
cours de mon itinérance à travers le territoire national. A cette occasion, j’ai
beaucoup vu, entendu et écouté.

Avec les uns et les autres, citadins et ruraux, j’ai pu évaluer l’état de la nation,
au terme de cinquante ans d’indépendance et à la lueur aussi bien des
aspirations légitimes de notre peuple que des progrès enregistrés dans nos
efforts de réhabilitation de l’Etat et de reconstruction du pays au cours de
l’année qui s’achève.

Que conclure de cette évaluation, étant entendu que dans toute entreprise
d’importance vitale, l’évaluation, quel qu’en soit le résultat, n’a de véritable
utilité que si elle éclaire les choix à venir et galvanise les esprits ?

Mes chers compatriotes,

Le bilan de nos cinquante années d’indépendance est pour le moins mitigé. Nous
aurions dû et nous aurions pu certainement mieux faire.

En tant que peuple 2010 nous a cependant offert d’amples raisons d’être fiers et
d’espérer en un avenir meilleur.

Pour notre pays, les douze derniers mois ont en effet été singuliers, de par la
qualité et la richesse des événements qui les ont jalonnés. Dans tous les
domaines, les fondamentaux sont aujourd’hui en place. Globalement, les
perspectives de développement du pays n’ont jamais été aussi bonnes.

A titre d’exemple, la paix s’est davantage consolidée, au point que pour la


première fois depuis plus ou moins quinze ans, Noël a été célébré dans le silence
total des armes, aucun coup de feu n’ayant été tiré sur l’ensemble du territoire
national.

Sur le plan économique, l’horizon s’est éclairci avec l’atteinte du point


d’achèvement de l’initiative PPTE, l’annulation d’une part importante de notre
dette extérieure, la conclusion du processus de « re-visitation » des contrats
miniers et la promulgation des textes législatifs et réglementaires, ainsi que des
décisions portant assainissement du climat des affaires et de l’appareil judiciaire.

Au volet de la reconstruction des infrastructures, l’accélération des travaux,


annoncée en début d’année, a effectivement eu lieu, produisant des résultats
tangibles et visibles en termes de modernisation de la voirie urbaine,
particulièrement à Kinshasa ; de réouverture de plusieurs axes routiers
d’importance nationale longtemps laissés à l’abandon ; d’asphaltage de
centaines de kilomètres de routes ; de construction/réhabilitation de ponts et de
mise en service de bacs.

Dans la perspective d’une plus grande sécurité alimentaire et en vue d’infléchir,


à terme, le coût du panier de la ménagère, la relance de la production agricole a
réellement commencé avec la mise en service de milliers de tracteurs et la
réhabilitation de fermes agricoles pilotes.

Au plan de la politique intérieure et extérieure, des avancées notables ont été


enregistrées. C’est le cas de l’organisation des prochaines élections générales,
avec le démarrage de la mise à jour du fichier électoral. C’est aussi celui de la
restauration de notre diplomatie avec la tenue, il y a peu, de la Conférence
diplomatique.

Mes chers compatriotes,

Au moment où commence, pour elle, la première année d’un nouveau cycle de


cinquante ans de vie, la République Démocratique du Congo est plus que jamais
une réalité vivante et incontestable, une terre d’opportunités résolument
engagée sur la voie du grand destin qui est inscrit dans ses gênes. Néanmoins,
pour nous tous qui aimons notre pays, l’heure du repos n’a pas encore sonné.
Bien au contraire, pour que s’affirme sa grandeur, le Congo nous invite à
redoubler d’efforts. Un sursaut national, une mobilisation totale s’imposent !

Il nous faut en effet, avec l’implication sincère de tous, relever quatre défis, à
savoir :

- préserver à tout prix les acquis, au premier rang desquels la paix et


l’Etat de droit ;

- capitaliser les sacrifices et investissements consentis pour stabiliser le


cadre macro-économique et relancer la croissance ;

- poursuivre sans relâche la lutte contre les anti-valeurs ;

- continuer activement la reconstruction du pays, une entreprise


patriotique et non partisane.

C’est dans cet esprit que nous devons affronter les échéances, y compris
politiques, de l’année qui s’annonce. C’est à ce prix que nous ferons de 2011 une
année de progrès dans la réalisation des aspirations de nos populations, une
année digne des annales de notre histoire, une année mémorable pour notre
progéniture.

Dans cette perspective, sachant que, comme moi, vous avez la passion de notre
pays, je ne doute pas de la contribution de chacun de vous.

Pour ma part, je mesure ma responsabilité en tant que Chef de l’Etat, garant du


bon fonctionnement des institutions. J’entends assumer cette responsabilité sans
aucune concession.

A cet effet, dans mon dernier discours sur l’état de la nation, j’ai indiqué les
nouvelles initiatives que nous allons prendre dès le mois prochain, afin de
consolider davantage notre souveraineté, de réduire la pauvreté, et partant la
fracture sociale, de rendre effective la solidarité nationale, d’améliorer le vécu
quotidien des populations et de permettre aussi bien l’épanouissement individuel
des citoyens que le développement durable du pays.

En complément, je prendrai très bientôt d’autres décisions, en vue d’une plus


grande efficacité de l’action collective et pour le seul bien des Congolais.

Mes meilleurs vœux à tous !

A vous, mes compatriotes présents au pays ou temporairement éloignés de


celui-ci ; à vous aussi, ressortissants d’autres pays qui avez choisi d’élire
domicile en République Démocratique du Congo ;

Bonne et heureuse année 2011 !

Que Dieu soit notre compagnon de route tout au long de cette année nouvelle !

You might also like