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Eric BOUANGA BICOUMAS

2IM/ Master 2 Droit des affaires fiscalité


Module RSE

Commerce équitable /

Introduction :

Le commerce équitable désigne une forme d’échanges dont l’objectif est de réduire les inégalités et
de permettre aux petits producteurs défavorisés d’accéder aux marchés des pays développés. Il met
en avant le respect des droits fondamentaux de la personne, combiné à un soucis de respect de
l’environnement. Le but du commerce équitable n’est pas la recherche du profit maximum, mais
l’aide au développement par la pratique de prix justes et garantis.

I/ Principes du commerce équitable

Le commerce équitable est avant tout une autre démarche du commerce dont l’objectif à terme est ,
de modifier les règles commerciales mondiales. Il est fondé sur des principes qui doivent permettre
aux producteurs de vivre dignement de leur travail :

- Relations de longue durée ;


- Prix stables pour ne pas dépendre de l’arbitraire du marché ;
- Préfinancement de la production pour éviter les usuriers ;
- Respect de la justice sociale ;
- Protection de l’environnement ;
- Transparence financière ;
- Fonctionnement participatif et démocratie …

Le commerce équitable est un commerce :

- Solidaire (travailler en priorité avec les producteurs les plus défavorisés dans une démarche
solidaire et durable) ;
- Direct (minimiser les intermédiaires pour maximiser la marge du producteur) ;
- Juste (garantir un prix d’achat juste permettant aux producteurs de répondre aux besoins
fondamentaux de santé, d’éducation, de logement et d’investir dans le développement des
communautés) ;
- Transparent (assurer une parfaite traçabilité du produit et des circuits de
commercialisation) ;
- Qualitatif (offrir aux consommateurs un produit de qualité et naturel) ;
- Respectueux (respecter l’environnement et valoriser les savoir faire traditionnels).

Des études montrent que pour le million et demi de petits producteurs concernés qui font vivre des
millions de personnes, le changement est positif avec des prix plus rémunérateurs, une amélioration
des compétences professionnelles et une meilleure approche du marché.
Eric BOUANGA BICOUMAS
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II/ Fonctionnement du commerce équitable

Pour améliorer les conditions d’échanges, les règles ont été définies dans la relation d’échange avec
les coopératives d’artisans :

- La vente se fait sans intermédiaires ;


- La production est en partie pré financée pour éviter le recours aux crédits exorbitants ;

En contrepartie, le producteur s’engage à :

- A fournir un produit de qualité ;


- A respecter les normes sociales établies par l’Organisation Internationale du Travail ;
- A consacrer une partie du produit de la vente à des projets de développement ( éducation,
amélioration des conditions de vie, mise en place des projets de développement …)

Le commerce équitable a pour vocation d’assurer un revenu décent aux producteurs et de les aider à
assurer leur développement à long terme.

Pour se faire un cahier de charges très strictes encadre le système :

Les producteurs basés à travers le monde mais le plus souvent au sud doivent être rassemblés en
coopérative ou en association ; ils ne doivent pas employer les enfants, faire un suremploi de
pesticides, ils s’engagent au ramassage des emballages plastiques et à ne pas défricher pour étendre
les surfaces agricoles …)

Une fois ces producteurs identifiés dans leur pays, une centrale d’achat importe les produits
( agricoles, artisanat, vêtements … )

Si l’on prend l’exemple du café, la deuxième marchandise échangée dans le monde après le pétrole.
Un café labélisé « commerce équitable » sera vendu un peu plus cher ( 15% environ, soit 30 centimes
sur un paquet de 250 grammes), mais ce surcoût sera intégralement reversé au producteur. Le
principe est de garantir un prix d’achat fixe, indépendamment des fluctuations du marché. Le
transfert de cette somme est garanti par l’instauration du label qui, contrôleà la fois les producteurs
et les importateurs.

Le contrôle est effectué pour assurer aux producteurs regroupés en coopérative :

- Une production de qualité ;


- Des conditions de travail décente, sans exploitation d’enfant ;
- Le préfinancement des récoltes ;
- Des investissements dans le développement pour tous.
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III/ Organisation du commerce équitable

Deux tendances apparaissent ceux qui œuvrent sur l’ensemble de la filière (Aspal, Andines, Equiterre,
Sel artisanal …), et des organismes de certification de produits avec Max Havelaar en tête de file.

Les organisations du commerce équitable sont regroupées dans des fédérations nationales et
internationales, qui ont des fonctions de coordination et de promotion du mouvement.

Au niveau international il existe différentes fédérations ; leur diversité est l’image des acteurs du
commerce international :
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- L’association FLO ( Fairtrade Labelling Organisation) rassemble depuis 1977 les organismes
de labellisation du commerce équitable ainsi que les réseau de producteurs certifiés. La
certification FLO porte sur les produits et non sur les entreprises ;
- WFTO ( World Fair Trade Organisation) qui existe depuis 1989 est généraliste. La certification
FTO porte sur les entreprises et non sur les produits ;
- Le réseau NEWS ( Network of European worldshop) rassemble depuis 1994 les différents
réseau nationaux de magasins spécialisés ;
- EFTA ( European Fair Trade Association) rassemble depuis 1990 onze importateurs de
produits équitables Européens.

IV/ Max Havelaar et la montée des labels

Pendant longtemps le commerce équitable est confiné dans des petits espaces, celui des boutiques
associatives et le public touché n’est pas très important.

La solution est trouvée à ce problème est trouvée en 1988 avec la création du premier label de
commerce équitable, Max Havelaar, à l’initiative de deux Hollandais . Le principe de la certification
indépendante permet à des produits d’être vendus en dehors des boutiques associatives et le public
touché est beaucoup plus vaste et faisant faire un grand bond aux chiffre d’affaires de ce secteur
avec une garantie de la traçabilité des produits( respect des standards éthiques).

Dans les années qui suivent, des associations similaires voient le jour qui proposent d’autres label s
de commerce équitable qui se regroupent toutes sous la bannière FLO qui lance sa première
certification en 2002

Un exemple de décomposition du "prix juste"

Un producteur de bananes engagé dans la filière du commerce équitable est rémunéré en moyenne
près de 3 fois plus que s’il vendait ses bananes sur le marché conventionnel. Pourtant, le
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consommateur en France ne paye qu’environ 10,5% de plus pour une banane équitable par rapport
au prix d’une banane traditionnelle.

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