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LA VRAIE
RELIGION CHRÉTIENNE
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TOUTE LA THÉOLOGIE
DE LA. NOUVELLE tGLISE
PrMite par le Seigneur dans Daniel, VII, t3, U i et dans l'Apocalyple, m, t, 2.
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Serviteur du Seigneur "~• ..(lIuo,,
SECONDB ÉDITION
TOME SECOND
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A. la Librairie, t9, rue du Sommerard.
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SWIIIBIIIORG SOCIII'I'Y, 36, Bioomsbol'J' Street, V. C.
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NBw CutllCB BOOK-RooK, 20, Cooper Union.
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LA VRAIE
RELIGION CHRÉTIENNE
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LA VRAIE
RELIGION CHRÉTIENNE
COIftBIUIfI'
T·OUTE LA THÉOLOGIE
DE LA NOUVELLE ÉGLISE
PrMite par le Seigneur dana Do.niel, VII, IS, li; et dans l'Apocal;rple, XXI, i, 2.
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Serviteur du SclgDOIU' "~....autM
SECONDE inlTION
TOME SECOND
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A la Librairie, i9, rue du Sommerard.
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SWl!DIllIOa& SOCIIITf, 38, Bioomsbary Street, V. C.
"New·"York
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LA. VRAIE
RELIGION CHRÉTIENNE
COllTBK.u!'r
TOUTE LA THEOLOGIE
CHAPITRE HUITIÈME
•
DU LIBRE A.RBITRE
Id Z ,
!
aucun T.ibre Arbitre dans les choses dll salut. eL qu'il y aurait cie
la folie à nier le Libre Arbitre parce que ce seraiL parler contre le
sens commun. Mais que cependant l'Église d'aujourd'hui marche
dans une route oontraire. et qu'elle jeLte le Libre Arbitre hors de
ses Temples, on peut le voir d'après le Livre appelé FORJIULB DB
CONCORDB sur lequel jurent les Evanséliques. surtout d'après les
passages qui sui\'ent. Qu'il y ait une semblable Doctrine et par
suite une semblable Foi sur le Libre Arbitre chez les Réformés,
ainsi dàns tout le 'Monde Chrétien. par conséquent en Allemagne.
en Suède. en Danemark, en AnBleterre et en Hollande, on le voit
d'aprèa leurs Livres dogmatiques. Voici donc les passaies extrai18
de la FOR)IlILE DE CONCORDE, Edition de Leipsik••nnée 1736.
• .(6\ .• 1. Les Docteurs de la Confession d'AuBsbouri affirment
" que l'homme par la chute de nos premiers parents a été entiè-
• rement corrompu, au point que dans les choses spirituelles. qui
• concerDent notre conversion et notre salllt. il esl avel1&le par
» nalKro, qu'il ne comprend et ne peut comprendre la Parole de
If Dit:~1 lJuand elle est prêcllée, mais qu'il la reiarde comme une
RELlGION· CBR~TIENNE. 3
• l'esclave du péché et le sujet de Salan, par qui il est mis en ac-
.. tio»". d'où il résulte que IiOU Lib,'e arbitre naturel, en raison dos
• forces,corrompues et de sa nature dépravée, est soulement actir
• et efficace pour les choses qui déplaisent et sont contraires l
• Dieu, pag, «US6. III. L'homme dans Jes choses civiles -et natu-
• relIes est industrieux et ingénieux; mais dans les choses spi ri-
• tuelles et divines, qui concernent le salut de l'âme, il est sem-
• blable l une souche, à une pierre, • la statue de sel de la femme
11 de Loth, qui n'onll'usage ni des yeux, ni de la bouche, ni d'au-
• çun autre sens, pag. 66t. ry. L'homme néanmoins a la puis-
• sance de se mouvoir ou de diriger ses membres externes, il peul
,. écouter l'Évangile et en quelque sorte le méditer, mais dans ses
• pens~es secrètes il Il mépris" cependant comme cl10se extrava-
» gante, et ne peut y croire, et en cela il est pire qu'une souche,
• l moins que l'E!lprit Saint ne soit efficace on lui, el qu'il n'en-
D ~amme et n'opère la foi, et les autres vertus approuvées de
D Dieu, et l'obéissance, pag. 862. V. On peut dire, avec quelque
.. raison, que l'homme n'est pas une pierre ou une souche '; la
» pierre ou la souche ne résiste pas, et ello ne ~o!llJlrend pas ou
• ne sent pas ce qui se fait on elle, comme l'boli1we par sa vo-
» lonté résisto à Dieu, jusqu',. ce qu'il ail été tourné vers Dieu;
• et c'ost une vérité que l'hoBIme avant 1.. conversion est une
• creature rationnelle, qui a l'entendement, mais non dans les
• cboses Di\'Ïncs, et la volonté, mais non pour vouloir quelque
» bien salutaire i mais néanmoins Il ne pent contribuer en ri on l
» sa conversion, et en cela il est Ilire qu'une souche ou qu'une
• pierro, pag, 671, 673. VI. Toute la conversion est l'opération,
Il le don ct l'œurre du seul Esprit Saint, qui l'effectue et l'opère
, LA VRAIE
JI &ion; mais ces assertions ne sont point conformes aux paroles.
JI sacrées, car elles confirmen t une fausse opinion snr les forces
1
III de)' Arbitre humain dans la conversion. paie 58!t. VIII. Dans
1 Il les cho~ el ternes du lJondQ, qui ont été soumises. la raison.
JI il a encore été laissé li l'homme un peu d'entendement, de
1 • forces et de facultés, mais ces misérables restes sont extrême-
• ment faibles, et même quelque petits qu'ils soient ils ont ét~
1 • infectés de venin par la maladie héréditaire, et ils onL été cor-
• rompus, au point qu'ils ne sont d'aucune importance devant
1
III Dieu, pa~. 6U. IX. L'homme da,ns la conversion, d'après la,,:,
» quelle de fils de colère il devient fils de srlice, ne coopère point
» avec l'Ellprit Saint, car la conversioo de l'homme est l'ouvrage
» de l'unique eL seul Esprit Saint, page !t9, 5\ 9 et suiv., 663 et
» suive App. pag, US. Cependant l'homme rené par la vertu de
l JI l'Esprit Saint peut coopérer, quoique sa faiblesse li concourir
Il et d'une source, pas. 640. Par ce Péché, comme par une lèpre
JI spirituelle totalement répandue dans les viscères intimes et dans
JI les replis les plus profonds du cœur, la nature est tout entière
• loi de Dieu, LeUemenL que par nature nous sommes des fils de
Il colère, des esclaves de la mort eL de la damnation, à moins que
.
Les deux Arhres placés dans k Jardin d'Éden, (fin de vie,
l'autre de la science du lJien et du mal, signifient qw le
LilJre Arhitre dans les choses spirituelles a été donné li
lhomme.
produisant pas de fruit hon sera coupé. Il - Mauh. DI. iO. VU.
l6 il 21. - Il Ou/aites l'Arhre hon el son frllit hon, ou faites'
•Arbre mauvais et son fruit mauvais. car par le fruit 1Arh,-e
est conTlU . • - Matth. XU. 33. Luc, VI. 43, U. - cc J'allumerai
un feu qui dévorera tout Arhre vert et tout Arhre sec• • - Ézéch.
XXI. 3. - ComlDe l'Arbre sisnifie l'homme, voilà pourquoi il a
êL6 statué, • que le fruit del'Arhre servant d la nourriture dallS
la., Tm-e de Canaan serait circoncis. D - Lévil. XIX. !3, U. -
Comme l'Olivier sisoifie l'hoOlme de l'Ëslise céleste, il est dir des
deor. témoins quI prophétisaient. qu'ils itaient les deuz oliviers
gui se tiennent devant le Seigneur de toute la terre. Il - Apoc.
XI. '. - pareillemenL dans Zach. IV. 3. H, t!; - et dans Da-
.8 LA. VRAIE
vid: Il Moi,je suis UII olivier verdoyant dans ,a maison de Dieu. »
- Pli. LII. t 0 ; - et dans Jérémie: « Olivier verdoyant 6eau par
le fruit Jéhovah avait appeld ton nom. • - XI. f 6. f 7. - et
plusieurs alltres passages, qui sonL en trop grand nombre pour être
rapportés ici.
"69. Quiconque aujourd'hui est intérieurement sage peut per-
cevoir ou conjecturer, que les choses qui onL été écrites sur Adam
et sur son Épouse enveloppent des Spirituels, que personne jus-
qu'à présent n'a connus, parce que le Sens spirituel de la Parole
n'a point été découvert avant ce moment-ci: qui est-ce qui ne
peut entrevoir que Jéhovah n'aurait pas pla"é dans un jardin deux
Arbrcs, et l'un d'eul comme piége, sinon pour une certaine re-
présentation spirituelle rQue pour avoir mangé du fruit d'un cer-
tain Arbre, Adam et tve aient été maudits, el que cetle malédic-
tion ait éLé auacbée à chaque homme aprè.~ eUI, de sorte que
tout le genre Immain ait été damné pour la faule d'un seul homme,
dans laquelle il n'y avaiL aucun mal de convoitise de chair et d'i-
niquité de cœur, cela ne cadre nullement avec la Justice Divine;
surtout, pourquoi Jéhovah n'a-t·i1 pas détourné Adam d'en man-
ser, puisqu'il élait présent et le voyait, et pourquoi n'a-t-il pas
jet~ 1., serpent dans l'Ablme avant qu'il séduisi~ l'homme r .Mais,
mon ami, Dieu ne l'a pas fait, parce qu'il aurait ainsi enlevé 1.
l'llo!DiIle le Libre Arbitre, d'après lequel cependant l'homme est
un homme el non IIne bêle; quand on sait cela, on voit avec clart6
que le Libre Arbitre de l'homme dans les choses spirituelles a été
représenté par ces deul Arbres, l'un conduisant à la vie, l'autre l
la mOI't. En outre, le mal héréditaire \le découle pas de là, mais il
vient de!! Pal'ents, qui tran!;metlent aUI enfams l'inclination au
'mal ddllS lequel ils ont été eux-mêmes; qu'il en soit ainsi, c'est ce
que peut voir quiconque examine les mœurs. les caractères et les
faces tl'enfanls, et m~me de familIas qui proviennent d'un Blême
Père i luais toujours est·i1 que dans la famille il dépend de cbaque
membre. s'il le veut, de s'adonner 1 ce mal ou de s'en retirer,
puisque chacun est laissé à son propre arbitre. Quant fi ce qui est
spécialemen t signifié par l'Arbre de vie et par l'Arbre de Ja science
du bien et du mal, cela a été pleinement exposé. daos le Muou.-
BLE oi-dessus, N° 48, auquel on peut se reporter.
•
RELIGION CHRJ1:1'IENNE. 9
L
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Il LA VRAIE
Béquent que tout bien vient de Dieu; on nierait encore la conjonc-
tion lvec Dieu; et par suile ceUe parole, que l'homme peul être
l'habitacle et le temple ~e Dieu. serait une parole vaine.
473, Si l'homme ne sait pas cela d'après quelque lumière de
la nison, o'esl parce que -les illusions provenant de ce que l'OD
croit aux apparences des sens externes du corps, couvrent d'om-
bre cet le lumière. Si l'homme ne sent autrement que comme s'il
vivail de sa propre vie, c'est paree que l'instrumental sent le prin-
cipal comme sien, el qu'ainsi il ne peut distinguer l'un de l'autre,
car 1a cause principale et la cause instrumenta1e font ensemble UDe
seu1e cause, se10n le tbéorême conuu dans 1e Monde savant; la
cause principa1e eslla rie, et la cause inslrumentale est le mental
de l'homme. Il semble aussi que les bêtes possèdenL une vie créée
en el1es, ma\~ c'esL une illusion semblable; en effet, elles 'sonl des
Organes créés pour rece"oir la lumière et la chaleur du Monde na-
turel eL cn même lemps du }Jonde spirituel, car chaque espèce est
. nne forme de quelque amour nalurel, el reçoit la lumière et la
chaleur du Monde spirituel médialement par le niel. et l'enfer, les
hêles douces par le cie1. et 1es bêtes féroces par l'enfer. L'hQmme
seul reçoit la lumière et la chaleur, c'est-à-dire, la sagesse eL l'a-
mour, immédiatement du Seigneur: c'est là la différence.
, "74. Qlle le SeiiDeur soit la Vie en Lui-Même, ainsi la Vie
même, c'est ce qu'il enseigne dans Jean: CI La Parole était ches
Dieu; el Dieu elle élait, la Parole; en Elle la Vie était, et la.
Vie étailla Lumière des hommes. D - 1. t, 4. - Dans le Même:
CI C:omme le Pè,'e a la vie en Lui-MArne, ainsi il a donné au Fils
L'homme, tant qu'il vit dans le Monde, est tenu dans le milieu
entre le Ciel et r Enfer, et lù. dans l'Équililn'e spiritu el. qui
flst le Lib,'e Arbil,·e.
4-'7iS. Pour qu'on sache ce que c'est que le Libre Arbitre, et quel
RELIGION CHR~TIENNE. t3
il est, il faut nécessairement sa,"oir d'où il vient i son origine étant
connue, on connaU aussitôt non-seulement qu'il exisle, mais en-
core quel il est. Son origine vient du Monde spirituel où le Mental
de l'homme est tenu par le Seisneur; le lIental de l'homme est
son Esprit qui vit après la mort, et l'esprit de l'homme est conti-
nuelhiment en société avec ceUI qui sont semblables à lui dans le
Monde spirituel, et cet Esprit par le corps matériel, doot il est en-
veloppé de toute part, est avec les hommes dans le Monde naturél.
Si l'homme ne sait pas qu'il est au milieu des Esprits quant l son
Mental, c'est parce que ces Esprits. avec lesquels il est en société
dans le Monde spiriluel, pensent et parlent spirituellement, ail
lieu que l'esprit de l'homme, tant qu'il est dans le corps matériel.
pense et parle naturellement; or, la pensée et le langage spirituels
ne peuvent être ni compris ni perçus par l'homme naturel, et vice
"ersd la pensée el le lansage naturels ne peuvent l'être par les es-
prits; de là vient qu'ils ne peuvent pas non plus être vus; mais
quand l'esprit de l'homme est en société aV'ec les esprits dans leur
Monde, il est alors aussi dans la peRsée et le langage spirituels
avec eUI, parce que son mental est intérieurement spirituel, mais
eltérieurement naturel; c'est pourquoi il communique par ses in-
t6rieurs aVdO eux. et par ses extérieurs avec les hommes; par celle
communication l'homme perçoit les choses. et il les pense analyti-
quement; si cela n'était pas en l'homme, il ne penserait ni plus ni
autrement que les bêtes; comme encore.. s~ tout commel'ce avec
les esprits lui était Oté, il mourrait l l'instant, liais pour qu'on
puisse comprendre comment l'homme peut être lenu dans le mi-
lieu entre le Ciel et l'~nfer, et par là dans l'Équilibre spirituel,
dont résulte pour lui le Libre Arbitre, il va être donné quelques"
Elplications. Le Monde spirituel est composé du Ciel et de l'Enfer;
le Ciel est au-dessus de la Tête, et l'Enfer est là au-dessous des
pieds, non pas cependant dans le miliell d'une Terre habitée par des
hommes. mais au-dessous des terres de ce monde JA, qui aussi sont"
d'origine spirituelle, et est ainsi non pas dans l'étendue, mais dans
l'apparence de l'étendue. Entre le Ciel et l'Enfer il y a un grand
Intervalle, qui apparaIt l ceux qui y s.ont comme un monde en-
Lier i dans cet Intervalle s'exhale de l'Enfer le mal en toute abon-
dance, eL influe du Ciel le bien aussi en toute abondance; c'est aa
=
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LA VRAIE
suj~t de cet intervalle qu'Ahràbam dilau ricbe dans l'Enfer: a Entre
nous et vous un Gouffre immense a été établi, de sorte gue Ceu:I:
'lui veulent traverser d'ici vers V()U8 ne le peuvent, non plus que
ceu.z tù là vers nous rne peuvent) passer. » - Luc, XVI. 916. -
Au milieu de cet intervalle est tout homlDe quant • son esprit, et
cela uniquement afin qu'il soit dans le libre arbitre. Cet Inter-
valle, parce qu'il est immense eL apparatt • oeI)l qui y sont comme
UD srand monde, est appelé le MONDB DES ESPRITS; il est plein
d'esprits aussi, parce que tont hllmme après la mort vient d'abord
là, et y esL préparé ou pour le Ciel ou pour l'Enfer i il est là en so-
ciété parmi les esprits comme auparavant llarmi les hommes dans
le Monde precédent ; il n'y a poiut là de Pursatoire; le puraatoire
est une Cable inventée par les Catboliques-Romains. liais ce Monde
de$ Ésprils a été spécialement décrit dans le Traité sur le CI"BL B'l'
L'ENFBR, publié à Londre.~, en i 758, NOl Ui à S3S.
4-76. Tout homme, depuis l'enCance jusqu'à la vieillesse, chaose
de lieux ou dc silualio05 dans le Monde des Esprits: PETIT ENFAKT,
il est tenu dans la plage orientale vers le sel)tenlrion i E~ANT, à
mesure qu'il apprend des éléments de la religion, peu à peu du
septentrion il recule vers le midi; ADOLESCENT" à mesure qu'il
commence. penser d'après son mental, il est porté du côté du
midi, eL ensuite quand il devient maUre de tifS opinions et de ses
actions, à mesure qu'il fait des pro~rès intérieurement dans les
choses qui concernent Dieu et l'amour à l'é~ard du prochain, il est
porté dans le midi vers l'orient: mais s'i) est fa\'oralile au mal et
qu'il s'y abandonne, il s'avance du cOté de J'occident: tous, en ef-
fet, dans le Monde spirituel habitent selon les plages i dans 1'0-
R\EtiT, ceux qui sont dans le bien par le Seigneur, car Id esL le So-
leil, au milieu duquel est le Seigneur; dans le SEPTENTRION, ceux
qui sont dans l'isnorance; daos le 1I1D1, ceux qui sont dans l'in-
l'intellisence; et dans l'OCCIDENT, ceux qui sont dans le mal. L',homme
lui-même quant ail corps n'est pas tenu. dans cel Intervalle ou ce
Milieu entre le Ciel et l'Enfer, mais il y est tenu quanL l SOli es-
prit, et selon que son esprit chanse d'état, on s'approchant ou du
bien ou du mal, il est transporté vers des lieux ou des situations
-dans telle ou telle plage, et Il il se met en société avec les habi-
tanis. liais il faut qu'on sache que le Seigneur ne transporte pas
-
,".111.&.14 U 1 V. • ....u."... 411lo~ U H!,. us
l'homme ici ou là. mais que l'homme s'y transporte lui-même de
• dift'érentes manières i s'il choisit le bien, alors l'homme IVOC le
Seigneur, ou plu'tOt le S~igneur avec l'homme transporte son' esprit
veni l'orient i mais ~ l'homme choisit le mal, alors l'bomme avec.
le diable, ou plutOt lé diable avec l'homme transporte BQn esprit
ven l'occident. Il faut observer qu'ici lorsqu'il est dit le Ciel, il est
entendu aussi lé Seigneur, parce que le Seigneur est le tout dans
tous ceux du ciel, el lorsq'lil est dit le diable, il est aussi entendu
l'Eiiler, parce que tous ceux de l'enfer sont des diables.
477. Si l'homme est tenu dans ce grand Intervalle, eL Il conti-
nuellement dans son mirteu, c'est uniquemeot afin qu'il soit dans
le libre arbitre dans les choses spirituelles, car cet équilibre est
l'éqùilibre spirituel, parce que c'est l'équilibre entre le Ciel et l'ED-
fer, ainsi entre le bien et le mal. Te"us ceux qui son't dans ce Brand
o
479. Que l'homme ait le Libre Arbitre dans les choses spiri-
tuelles, c'esL ce qui va être confirmé d'abord par des Notions com ..
1 munes, puis par des Notions particulières, qu'il suffira d'énoncer
t
RELIGION CHR~T1ENNE. n
pour que chacun les admette. Les NO'flONS COIIIIUNSS sont Ctllles-
ci : IOLe plus sage des homlnes, Adam et son Épouse, se sont
laissé séduire par le Serpent. 91 0 Le premier de leurs fils, Cain, a
tué son frère Abel, el Jéhovah Dieu ne l'en a pas détourné en par-
lant avec lui, mais seulement après l'action il l'a maudiL. 30 La
Nation israélite dans le désert a adoré le veau d'or, et cependant
Jéhovah voyait cela du haut de la montasne de Sinaï, et il ne
l'a pas empêché. 40 David a fait le dénombrement du peuple, et
pour cela il fut envoyé une peste qui fit périr plusieurs milliers
d'hommes, et ce fut non pas avanl mais après le dénoinbrement
que Dieu envoya le prophète Gad l David, pour lui annoncer ie
châtiment. 5° Il a été permis à Salomon d'établir des cultes ido-
14lres, 60 EL l plusieurs rois après lui de profaner le Temple et les
choses saintes de l'É~lise. 7· Et enfin il a été permis l celte Na-
tion de crucifier le Seigneur. Il a été permis à Mahomet d'instau-
rer une Religion non conforme en plusieurs points à l'Écriture
Sainte. 80 La Religion Chrétienne a été divisée en plusieurs sectes,
et chaque secte remplie d'hérésies. g. Tant d'impies dans le Chris-
tianisme, et aussi tant de parades d'impiété, tant de machinations
et tant de fourberies, même con Ire les hommes pieux, justes et
sincères! 100 L'injustice triomphe souvent sur la justice dans les
jugements et dans les a1faires. H D Les impies sont élevés aux bOD-
neurs, el deviennent des Grands et des Primats. f ~ Les Buerrt's
sont permises, et alors le massacre de tant d'hommes, et le pillage
de tant, de villes, de nations, de familles, etc. Quelqu'un peut-
il déduire de telles choses a'aulres part que du Libre Arbitre
chez chaque homme? La Permission du mal, qui est connue dans
tout l'univers, n'a pas d'autre oriGine. Que les Lois de permission
soient aus~i des lois de la Divine Providence, on le voit dans le
Traité sur LA. DIVINS PROVlDt:.,CE, imprimé à Amsterdam, en t 76S,
N" 234 l !74, où les notions rapportées ci-dessus ont aussi été ex-
pliquées.
480. Les NOTIONS PARTICULltRES qui montrent que le Libre Ar-
bitre existe pour les choses spritllelles comme pour les choses na-
turelles, sont innombrables. Qlle chacun se consulte s'Hie veut;
ne peu~i1 pas soixante et dix. foix en un jour, ou trois cents fois en
one semaine, penser ADieu, au ~ei,neurJ Al'Esprit Saint et aUl
n J
r
t8 LA VRAIE
Divins qui sont appelés les spirituels de l'Église! Sent-il alon
qllelque chose de conLraint, s'il ~st l,orlé à ces pensées d'après
quelque volupté, et mênle d'après quelque convoitise, et cela, soit
qu'il ait la foi, soit qu'il n'aiL pas la foi! Elamine même, dans
quelque état que tu sois, si tu peus: penser quelque chose saDS le
libre arbitre, soit dans tes discours, soit dans tes prières. Dieu.
loit quand tu prêches, soit quand tu écoules! Est-ce que le Libre
Arbitre n'est pas en tout cela le point essentiel! Bien plus, sans
le Liltre Arbitre dans chaque chose et même dans les plus peLiLe&
chos8.l!, hl ne respirerais pas plus qu'une statue, car la respiration
suit à chaque pas la pensée et par conséquent la parole; je dis. pas
plus qu'nne statue, • et non pas plus qu'une bête, • parce que
&
•
RELIGION CHIŒTJENNE. t9
aiguille, ou de tOllcher a\'ec la main une étoile du ciel. Qu'il ait
~té donné l cbaque bomme, el aussi aUI dia~les, de pouvoir com-
prendre le vrai et de vouloir le comprendre, et que ce pouvoir eC
.ce vouloir ne soient jamais ôtés, o'est ce qui m'a été montré par
une vive elpérience: Un de ceul qui étaient dans l'Enfer fut trans-
porté uu jour dans le Monde des esprits, et là, il lui fui demandé
-du ciel par des Anges, s'il pouvait comprendre les choses donl ils
s'entretenaient avec lui, c'étaient d611 Divins spirituels; il répon-
-dit qu'il les comprenait; interrogé pourquoi ii ne recevait pas des
Divins semblables, il dit qu'il ne les aimait pas, et que par consé-
.quent il ne les voulait pas: il lui fut dit de nouveau qu'il pOllvait
les vouloir; cela l'étonna, el il dit qu'il ne le pouvait; les Anges donc
inspirèrent dans son entendement la gloire de la réputation avec
son charme, el dès qu'il l'eul reçue, Hies voulait aussi, et même il
les aimait; mais peu après il fut remis dans son état antérieur, dans
1elluel il avait été pillard, adultèl'8 et blasphémateur du prochain,
et alors comme il ne les voulail pas, il ne les comprit plus. D'après
Lout ce qui précède, il est bien évident que l'homme est homme
par le libre arùitre dans les cboses spirituelles, et que sans ce libre
arbitre l'homme serait une souche, une pierre, ou la slatue femme
d,e Loth.
"S!. Que l'homme n'aurait aUCUD libre arbitre dans les choses
civiles, morales et naturelles, s'il n'avait pas un libre arbitre dans
les choses spiriluelll.'-s, on le voit en ce que les choses spirituelles,
qui sont appelées Théologiques, résident dans la supréme région
du ruental de l'homme, comme l'Ame dans le corps; si elles rési-
dent là, c'est parce que là ~st la porte ·par laquelle le Seigneur en-
tre d:ms l'homme i .sous elles sont les choses civiles, morales et
naturelles, qui dans l'homme reçoivent Ioule Jeur vie des spiri-
tuelles qui sont au'dessus ; el comme la vie inDue du Seisneur par
les suprêmes, et que la \"ie de l'homme est de pouvoir librement
penser, voulOir, et par suite parler et faire. il s'ensuit que c'est de
lA et non d'au Ire part qu.'il y a libre arbitre dans les choses politi-
ques el naturelles; d'aprè.o; celle Liberlr spirituelle l'homme a la
perception du bien et du vrai, du juste et du droit daus les choses
ejviles, perception qui est J'entendement même dans SOD esseDce.
Le.libre arbitre de l'homme dans les choses spirituelles est, pour
--
20 LA. VRAIE
employer une comparaison, comme dans le poumon l'air qui,. seloD
tous les changements de la pensée, est attiré, retenu et renvoyé ..
sans quoi l'homme seraIt dans un état pire que celui qui souffre-
d'ùn cauchemar, d'une angine ou d'un asthme. Il est aussi comme
le sang dans le cœur; si le san~ commençait à manquer, le cœur
d'abord palpiterait, et après des convulsions de tout&! sortes il ces-
serait de baLLre. Ce ser~it aussi comme un corps mis en mouve-
ment, qui continue à se mouvoir tant que dure eb lui l'effort, mais
qui s'arrête en même temps que l'effort cesse; il en est aussi de
même du libre arbitre dans lequel est la volonté de l'homme; l'un
et l'autre, en même temps le libre arbitre et la volonté, peuvent
dans l'homme être appelés l'effort vif, car la volonté cessant l'ac-
tion cesse, et le libre arbitre cessant la volonté cesse. Si la libert6
spirituelle était litée à l'homme, ce serait encore par comparaison
comme si l'on litait les roues à une machine, les ailes à un mou-
lin à vent, et les voiles. un navire; et même il en serait de cet
homme comme d'un homme qui rend le souffla quand il meurt i
car la vie de l'esprit de l'homme consisLe en son libre arbitre
dans les choses spirituelles. Les Anges gémissent, quand seule-
menL il est dit que ce Libre Arbitre est nié aujourd'hui par beau-
coup de Ministres de l'Église, ~t ils nominent cela délire sur délire.
LA VRAIE
J.on,par le fruit est connu r Arlwe.» - Matth.XII. 33. - II.Faite$
des fruits dignes de la pénitence. » .- M'aith. m. 8. - II. Celui qui
dans la terre bonne a été semé, est celui qui e"tend la Parole,
" porte du fruit. Il - Mallb. xui. ta. - Cetui qui moissonne,
récompinlse reçoit, et Ü amasse du fruit pour ta vie éternelle. »
- Jean, IV, 36. - II. Lave&-VOllS, purifiez·vo:"s, éloignes la ma-
lice de '.lOS aiu,..res, apprenes à faire le bien. l' - Ësaie, 1. t 6, t 7.
- II. Le FUs de thomme doit venir dans la gloire de S.01l Père,
et alors ilrendra à chacu" setoll ses œuvres. 1) - Malth. XVI. !i.
- CI Cell:& qui auront fait de !JOnJIeS œuvres sortiront en résu-
re.ction de vie.» - Jean, V. i9. - II. Ils furent jugés seton leurs
œuv,.es. CI - Apoc. XX. ti, t3. - Il Voici,je vie1zs6ientàlelma
récompense avec Moi, afin que je dOlllUJ à chacun selon ses
œur;res. » - XXII. t~. - fil Jéhovah do"t les yeux sont ouverts
pour donner à cIlacun selon ses voies,' selon nos œuvres Ü fait
avec '1Of1S.» - Zach. 1. 6. - I.e Seigneur enseigne aussi la même
choses dans des paraboles; dont un sranll nombre enveloppent ce
Sens, que ceux qui font les biens sont acceptês, et que ceux qui
font les maux sont rejetés; par exemple, dans les Paraboles des
Ouvri~rs dans la Vigne, - Matth. XXI. 33 à .u; - des Talents
el des Mioesqu'on doiLfairevaloir, - Mauh. XXV. {·ust. Luc, XIX.
t3 l !3. - JI en est de même pour la FOI: II. JésllS dil: Celui qui
croit en Moi ne mourra pOillt pour l'éternité, mais Ü vivra. » -
Jean. XI. !iD, !l6. - fil C'est la volonté du Père; que quico,zque croit
au Fils ait ta vie éternelle. Il - Jean, VI. 40, 47.- uCeluiqtticroit
au /'ïls a la vie éternelle; mais celui qui ne croil pas au Fils ne
"erra point ta vie, mais ta colère de Dieu demeure sur lui. Il -
Jean, 111. 36. - II. Dieu a tellement aimé le Motlde. que son Fils
Unique-Engendré ü a donné, afin que quiconque croit en lui ne
périsse point, maù qu'U ait la vie éternelle. » - Jean, III. US, t6.
- Et, en outre: fil Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton
cœur et de toute ton dme, et de tout Ion mental; et III aimeras
ton prochaUl comme ioi-mlme; de ces dew: commandements la
Loi et les PropMtes dépendent. » - Mauh. XXII. 3lS 138 -Mais
ce D'esrlà qu'un très-petit nombre de passages extrait. de la Pa-
tole, et comme qU6lques verres d'eau tirés de la mer.
484. Qui est-ce qui ne voit l'inanité, je D8 veux pas dire la folie"
1
li
RELIGION CHRÉTIENNE. !3
clans les Articles rapportés ci-dessus, ND "6", du Livre Ecclésias-
tique appelé FORK1JJ.E DI CONCORDE' Après avoir lu ces articles,
et quelques passaees çl et 1. dans la Parole, l'homme ne pense-
niL-il pas en lui-même: • Si la chose était comme l'enseipe ce
Livi'e, • savoir, que l'homme n'a aucun Libre Arbitre dans les
tholles spirituelles, que serait la religion, qui consiste. faire 1e
hieu, sinon un vain moll Et sans la relision que serail l'Éslise,
sinon comme autour du bois l'écorce qui n'est .bonne qu'à être
hrO:ée' • Kt ne penserait-il pas encore; • S'il n'y a point d'Église.
parce qu'il n'y a point de religion, qu'est-ce alors que le Ciel el
l'Eufer, sinon des fables in\'entées par les ministres et les cbefs de
l'É~li&e pour s'emparer du peuple et s'élever aUI honneurs émi ..
nenls? De là vient celle sentence abominable qui est dans la
bouche de plusieurs: • Qui peut par soi-même faire le bien, et
qui peuL par soi-méme saisir la foi! • EL d'après celle sentence on
omet l'un et l'autre, et l'on vit en paient
ruais toi, mon ami, fUIS le mal et fais le bien, et crois au Sei-
peur de tout ton cœur et de toute ton ame ; et le Seigneur t'aime-
n, et il te donnera l'amour pour faire et la foi pour croire; et alors
d'après l'amour tu feras le bien, et d'après la foi, qui est la coo-
Bance, tu croiras; et si tu persévères ainsi, il se fera une conjono-
tion réciproque, et celle-ci est la conjonction perpétuelle, qui est
le saluL même et la vie éternelle même. Si d'après les forces qui
lui ont élé données, l'homme ne faisait pas le bien, et si d'après
IOn menLaI il ne croyait pas au Seis-neur, que serait l'homme 1 Ne
aerait-il pas une solitude et un désert, at absolument comme UDe
terre sèche qui ne reçoit pas la pluie, mais la rejeHs; ou comme
un terrain sablonneux dans lequel les brebis ne trouvent point de
plture; ou comme une fontaine tarie; ou COlOme l'eau stagnallLe
d'une fontaine dont la veine a été bouchée; 011 comme une habi-
tation dans un lieu où il ne croU pas de blé et où il n'y a
pas d'eau, dans lequel l'homme mourrait de faim et de soif, s'il ne
le quittait aussilôt, et ne cberchait ailleurs un endroit babi-
table!
LA VRAIE
ait une; mais elle est COllllae un grand vent qui apporte une odeur
agréable pour le vulgaire; elle doit par conséquent êlre enseignée
par les Ministres, tanL petils que grands, et d'après la Parole,
parce que cela est sénéralement reçu; nous. avons pensé ainsi,
parce que là où l:l prédestination exisle, la Relision D'est rien.
3- Les Lois civiles de la justice constituent la Relision, mais la
Prédestination a lieu, non pas selon la ,'ie d'après ces lois, mais
purement selon le bon plaisir de Dieu, de même que chez un Roi
d'un pouvoir absolu la faveur est accordée selon SOD caprice.
»
RELIGION CHRÉTIENNE.
,. Toutes les choses que l'Éilise enseiine, excepté qU'IL y A ml
DrIll, doivent être repoussées avec mépris comme des futilités,
et rejetées comme des guenilles. 6 Les choses spirituelles, qui
D
sout prOn6es, ne sont pas plus que des substances éthérées SOllS
le Soleil; si elles pénètrent profondément dans l'homme, elles in-
troduisent en lui le vertise et la stupeur, et le rendent un mons-
tre détestable. devant Dieu •• 6D Interrogés sur la Foi, de laquelle-
ils ont d6duit la Prédestination. s'ils la croyaient spirituelle. ils
répondirent qu'elle devient selon la prédestination, mais qlle, lors·
qu'elle est donnée ils sonL comme des souches d'apl'èS lesquelles,
l la vérité, ils sont vivifiés, mais non spirituellement. Après M
propos abominables ils voulurent se retirer; mais je leur dis ~
• Restez encore un peu, et je lirai devant vous un passaie d'É-
saie •• Et je lus celui·ci: «Ne te réjouis pas, Philiatée tout en-
tière: de ce qu'a été brisée la verge qui te frappait, car de la
,.acine du serpent, est sorti un 6asilic, dont le fruit (est( UII ser-
penh'olant . • - XIV. '9; - etje l'expliquai par le sens spiri-
tuel, • savoir, que par la PhiIi&tée il est entendll l'Église séparée
de la charité; que par le basilic, qui est sorti de la racine du ser-
pent il est entelldu sa doctrine sur trois Dieux, et aur la Coi im-
putative appliquée en particulier il chacun; et que par son frllit.
qui est un serpent volant, il est entendu nulle imputation du bien
et du mal, mais l'immédiate Miséricorde soii que l'homme ait bien
,écu, soit qu'il aiL mal vécu. Après avoir entendu eette explicatï'on,
ils dirent: • Soit; mais de ce Livre que,tu appelles la Sainte Pa-
role, tire·nous quelque chose sur la Prédestination .• Et je l'oD-
nis, et je rencontrai dans le même Prophéte ce passage, qui con-
cordait: • Des œufs d'aspic ils déposent, et des toiles tl arai-
gnées ils tissent; celui qui mange de leurs œufs meurt, et quantZ
on les presse, il en Bort une vipère. » - LlX. lS; - Ayant entendu
ce passage, ils n'en souLinreDt point l'explication, mais quelques-
DDS de ceux qui avalent été amenés. - ils étaient cinq, - s'élan-
cèrent dans un Antre, aulour duquel apparut un feu sombre, signe
qu'ils D'avaient IIi foi ni charité. D'après cela, il est evident que
ce décret synodique sur la Prédestination est non·seulement Ulle-
Hérésie insensée, mais encore une Hérésie atroce; elle doit dODC être
déracinée du cerveau, au pointqu'j) o'en reslepasmême unseulpoinL.
n !8 LA VRAIE
488. La foi affreuse que Dieu prédestine des hommes l l'Enfer.
peut être comparée A la férocité des pères qui, chez quelques nI-
tions barbares, jettent, dans les· rues leurs enfants A la mamelle et
leurs ·petits enfants; et A l'inhumanité de certains ennemis qui
jellenl1es cadavres des vaincus dans les forêta pour qu'ils soient
dévorés par les bêtes sauvages. Elle peut aussi être comparée à
la cruauté d'un tyran qui divise en troupes le peuple qu'il s'est
soumis, et en livre quelques-uns aux bourreaux, en précipite
d'autres au fond de la mer, et d'autres dans le feu. Elle peut encore
être comparée A la férocité de certaines bêtes qui dévorent leurs
pc..iLs ; et aussi A la manie des chiens qui s'élancent sur leurs
images qu'ils voient dans uo miroir.
\ fIC Dieu vit tout ce qu'il avait lait, et voici, cela était trdl-hon; •
Li
»
RELIGION CHR~TIE:mE. 31
diverses manières celle lumière et celle chaleur, l'arbre bon êt
l'arbuste bon autremenl que l'épine el le Luisson, et l'herbe sa-
lubre autrement que l'herbe empoisonole. La pluie desoend de la
régiOIJ supérieure de l'atmosphère sur toules les parties de la terre.
et fournit • la terre des eaux pour ohaque arbuste, cbaque
plante et cbaque berbe, et cbaoun d'eux se les appliqud selon le
besoin i ç'est là ce qui est appelé l'analogue du Libre Arbitre, parce
que ces "é,étaul s'en imbibent librement par de peUtes bouches.
des pores et des conduits, qui au temps de la chaleur se tiennent
ouverts; la terre fournit seulement et les humides et les éléments.
et les plantes les auirent selon quelque chose de semblable à la
soif et à la faim. Il en est de même des hommes, en ce que le Sei-
gneur in8ue cbez chaque homme aVilo la Chaleur spirituelle, qui
dans /lOn essence l'.st le bien de l'amour, et avec la Lumière spiri-
tuelle, qui dans son essence astle vrai de la sagesse, mais l'homme
les reçoit selon qu'il se tourne ou vers Dieu ou vers lui-mêmp.;
c'est pourquoi lorsque le Seigneur ~onne des instructions sur l'a-
mour à l'éirard du prochain. il dit: • Afin flUe vous soyez fils de
votre Pèl'e, qui lait lever .!Ion soleil sur méchants et hons, et
envoie la pluie sur justes et injustes, » - Matth. V • -IlS i - el
ailleurs il dit, qu'il veu' le salut de tous .
.&9!. A ce qlli préc.ède j'ajouterai ce Mémorable: l'ai souvent.
au sujet du bien de.la charilé, entendu des paroles envoyées du
ciel en bas, qui Lraversaient le Monde des esprits, et pénétraient
dans l'enfer jusqu'au fond, et dans· leur marcbe ces paroles se
ohanieaient en d'autres qui étaient entièrement opposées au bieD
de la chariLé, eL enfin en des paroles de haine contre le prochain.
indice que tout ce qui procède dn Seigneur est bon, et est changé
en mauvais par les esprits dans l'Enfer. Il en arriva de même de
quelques vrais qui dans leur marche se cbangèrent en faul opposés.
aux vrais; oar la forme qui reçoit obange elle-même ce qui tombe
en elle en choses ooncordantes avec elle.
31 LA VRAIE
l
RELIGlON ClIRltTIENNE.
-du printemps et lie l'été elles vienlleot et retournent dans l'ins-
'Iinot de 1a prolificalion et au·ssi de l'éduclI'lion de lell.,. pelils,
.ce qui est fait d'après la plus grande liberté, parce que cela appar-
.;tient ~ l'amour rélnant introduit en elles par· la création, pour la
oeonservation de l'univers dans l'élat créé. Si la liberlé de l'amour
.esi illustrée par la liberté qu~ la chaleur introduit, c'est parce qlle
1'amour produii la chaleur, ce qui est évident par ses effets, par
exemple, en ce qOlle J'homme s'échauffe, s'embrase et s'enOamme,
.seloll que son amour est exalté en zèle, ou en emportement de 00- •
1ère i la chaleur du sani ou la chaleur vitale des hommes, et en
cénéral des auimaux, ne viellt l'as d'autre part; c'est d'après celle
correspondance que les corporels sont adaptés par la chaleur l
recevoir librement les cboses auxquelles l'amollr aspire. Daus UD
tel équilibre, et par suile dans une telle liberté sont Ioules les
choses qui sont intérieurement dans l'homme; dans IIne telle li-
berté le c~lIr diri~e son sang ésalement en haut et en bas, le mé. ,
sentère son cbyle, le foie élabore le sang, les reins sécrèlenl, les
slandures fillrent, et ainsi du resle; IIi l'équilibre souffrait, le
'nembre lierait malade et aueint de Ilaralysie 011 d'alaxie; l'équi-
libre el la Iiberlé ici son1 un. Dans l'univers créé: il n'y a pas une
substance qui ne tende ll'équilibre pOlir être dans la Iiberlé.
L
36 ' LA VRAIE
r:ait' Sa langue deviendrait muelte, sa main serait sans mouve-
ment. C'est pourquoi, mon ami, lu peux si tu le veux, d'après la.
seule observation de ta pensée, rejeter et exécrer celle Ilbsurde
et pernicieuse hérésie, qui aujourd'hui dans le Christianisme '-
frappé de léthargie la Doctrine céleste sur la Charité,el sur la Foi, et:
par conséquent sur le salul et sur la vie éternelle. Voici fes causes.
pour lesquelles ce Libre Al"bitre réside. dans la Volonté et dans
i' Entendement de l'homme: i 0 Parce que ces deux facultés doi-
vent d'abord être réSlées et réformées, eL. par elles les deux facul-
lés de l'homme ex terne d'après lesquelles il lIa rIe et agit. !O Parc&-
que ces deux facultés de l'homme Interne constituent son esprit,
qui vit après la mort. et qui n'est pas sous une autre loi que la Loi
Divine, donl le point principal est que l'homme penSd l la loi.
la fasse el lui obéisse d'après lui-même, quoique c"e 1I0it d'après
le Seigneur. 8° Parce que )"homme. quant • son esprit, est dans
le milieu entre le Ciel et l'Enfer, ainsi entre le bien el le mal, et
par suiLe dans l'équilibre, d'où lui vienL le Libre Arbitre dans
les choses spirituelles, voir' ..ur ceL équilibre, ci-dessus, N'· UIS eL
suiv. ; mais lanL qu'il vit dans le Monde, il est quanL l sop Esprit
dans l'équilibre éDlre le Ciel -eL le Monde, el l'homme alors pour
ainsi dire ignore que, autant il s'éloigne du Ciel et s'approche dl}
Monde, autant il s'approche de l'Enrer; il l'ignore, el cependant
il ne "ignore pas. et cela, afin que sur ce point aussi il soit dans
la liberté, et qu'il soit réformé. ". Parce que ces deux facultés. la
volonté .et l'entendemenL sont les deus. réceptacles du Seigneur,
la volonté le réceptacle de l'Amour el de la Charité. l'entendement
le réceptacle de la Sagesse et de la Foi, et que le Seigneur opère
toul cela dans la pleine liberté de l'homme, afin qu'existe la con-
joncli_on mutuelle et réciproque par laquelle se fail la salvation.
s· Parce qn e tout jugement auquel l'holr.me esL soumis après la
mort est conforme. l'usaie qu'il a fait du Libre Arbitre dans les
choses spirituelles.
(
498. De ce qui vienL d'être dit il résulte ce poiut.. que le Libre
,r
Arb\tre Même dans les choses spirituelles réside en loule perfec-
- tion dans l'lme de l'homme, eL que par suite. comme une veine
dans une source, il inDue dans SOD mental dans ses deux parties,
.qui lont la volonté et l'entendement, et par elles dans les seDI du
1
~
pi
RELIGION CHBËTIENNE. 37
corps et dans les paroles et les acLions. Il '1 a, en effet, trois de-
,rés de la vie chez l'homme, l'Ame, le Menlal et le Corps sensuel;
tout ce qui est dans un degré supérieur est en perfection au-dessus
4Je ce qui est dans le degré inférieur. CeUe Liberté de l'homme est
ce par quoi, en quoi et avec quoi le Seisneur est présent dans
l'bomme, et presse saDS cesse sa réception, saDS jamais cep en-
.cIant" ébranler ou ôter la liberté. puisque, comme il a été dit ci-
dessus, tout ce qui est fait dans les clloses spirituelles par l'bomme
4J'-après la Don-liberté, ne reste point; c'est pourquoi l'on peul
dire que celte Liberté de l'homme est ce dans quoi le Seigneu r
habite chez lui dans son Amo. QuantA ce qu'il a été pourvu :, la
(
répression du mal par les lois dans l'un et l'anlre Monde, le Spi-
rituel et le Naturel, parce qu'autrement il ne subsisterait de So-
ciété nulle part, cela est évident sans explicati'on; mais cependant
cela sera illustré en ce que sans ces liens elternes, non-seulement
il ne subsisterait pas de Société, mais que même tout le senra
humain périrait: En effet, l'homrue est alléché par deul amours.
qui sont l'amour de dominer sur tous et l'amour de posséder les
richesses de tous i ces amours, si 1&1 freins leur sont lâchés, s'é-
lancenl à l'infini: les maux héréditaires, dans lesquels l'homme
nall, SODt principalement sortis de ces deux amours: le mal dans
Adam n'a été autre que d'avoir voulu devenir comme Dieu, mal
qui avait été inru~ en lui par le serpent, comme on le lit; aussi
est-il dit, dans la malédiction prononcée contre lui, que la terre
lui produirait épine. et chardon, - Gen. III. 5, t8, - par quoi il est
entendu tout mal et par suite tout faux; tous ceux qui se sont Ii-
'Yr~s à ces amours se regardent eomme l'unique objet, dans lectuel
et pour lequel tous les autres existent; il n'y a en eux ni commi-
llêration, ni crainte de Dieu, ni amour du prochain, et par suite il
., a inhumanité, férocité et cruauté, cupidité et avidité infernales
de piller et de ravager, astuce et fourberie l)our y parvenir i da
semblables penchants au mal ne lIont point innés chez les bêtes de
Il terre ; si elles tuent et dévorent les autres, ce n'est pas d'après
uo lutre amour que celui de satisfaire ·Ieur faim et de se mettre
hors de danser; l'homme méchant, considéré quant à C8.11 amours.
est donc plus inhumain. plus féroce el pire que toute bête. Oue
l'homme soit intérieuremel)l tel, cela se manifeste dans les trou -
38 LA. VRAIE
bles séditieux, dans lesquels les lienS' de la loi onL élé rompus; el
aussi dans les carnases el les pillaGes, quand il est donné liberté-
d'a,ir avec fureur contre les vaincus et les assiégés; il eD est A
peine, UD qui s'en abstienne, avant que Je tambour ail fait entendre
qu'il faut cesser; d'après cela, il est évhlenl que si aucune crainte
des peiDes infligées par les lois ne retenait les hommes, non-seu-
lement la société serail détruite, mais aussi lout le Genre humain.
Mais tOIlS ces maux ne sont éloignés que par le véritable usage du
Libre Arbilre dans les choses spirituelles, lequel consiste As'ap-
pliquer :\ porter sa pensée sur l'état de la vie après la mort.
499. Cc sujet ~era encere illustré par les comparaisoDs sui-
vantes: S'il n'y nail pas une sorte de Libre Arbitre dans toutes
les choses créées, tant animées qu'inanimées, aucune Création ne
pOllrrait se faire, car sans le libre arbitre dans les choses natu-
relles quaDt aux bêtes, ,il n'y aurait aUCUD choix de l'aliment qui
convienl Aleur nourriture, ni aucllne prolification, ni conserva-
tion de leurs petits, par conséquent aucune bête. S'il D'y avait pas
une semblable liberté daDs les poissons de la mer, et dans les co-
quillages de son fond, il n'y aurait ni poisson ni coquilJage. De
même, s'il n'yen avait pas dans chaque petit insecte, il n'y aurait
ni ver dont on tire la soie, ni abeille dont on Lire le miel et la cire,
ni aucun papillon, qui folalre dans l'air avec son semblable, 50
• nourrit de sucs tirés des Oeurs, et représentel:état heureul de
rhomme dans l'aure céle.'1le, après qu'il a comme le ver dp.posé ses.
dépouilles. S'il ,', avait pas UD analogue du libre arbitre dans
l'bumus de la terre, dans la semeDce qu'on y a jetée, dans loutes
les parties de J'arbre qu'elle a produites, dans les fruits de cel
arbre, et dans les 'nouvelles semeDces qu'ils contiennent, il n'y
aurait aucun végétal. S'il n'y avait pas un analogue du libre ar-
1
bitre dans cbaque métal, el dans chaque pierre, soit précieuse,
( loit vile, il n'y aurait ni mélal, ni pierre, ni même un grain de
sable j car ces objets hument librement l'éther, exhalent leurs.
nalifs, rejetlent les choses qui ne leur sont. plus utiles, et se réta-
blissent par de nouvelles; de lA vient qu'il y a une sphèl"e masné-
tique autollr de l'aimant, ferrugineuse aulour du fer, de cuivra.
autour du cuivre, d'argentautour de l'argent, d'or autour de l'or,.
pierreuse autour de la pierre, nilr.eust! aulo.ur du nitre, sulfureuse
RELIGION CHR~TIENNE. 39
autour du soufre, et variée autour de Loute poussibre de la terre;
de c~tte sllhère s'imprègne l'intime de chaque semence, et le pro-
lifique végète, car sans une telle exhalaison procédant de chaque
particule de poussière de la terre, il n'y aurait aUCUD commence-
ment de germiuation, ni par conséquent autune perpéluil.é de
I"rminalion i d'ailleurs commenl la terre pourrilit-elle pénétrer
Ivec la poussière et l'eau dans l"intillle central du irain semé.
ai ce u'~t par ces e~halaisoDs qui proviennent d'eUe. comme
clans • le grain de sénevé qui est plus petit que toutes les se-
mences; mais quand il a crd, iI.:st plus grand que les légumes.
eti/deuient ar6re.» - Minh. XIII. St, Si. lIarc. iV. 30. 3t,
8i. - Puis donc que la Liberté a été mise dans Lous les sujets
créés. dans chacun selon sa lIature, pourquoi l'homme n'aurait-il
pas reçu un Libre Arbitre selon sa nature, qui consiste en cela
qu'il soit spirituel! C'est de Il qu'il a été donné • l'homme un
Libre Arbitre da liS les choses spirituelles dtlpuis sa naiSSAnce jus-
qu'à son dernier Age dans le Monde. ei ensuite pour l'éternité.
b
60 LA VRAIE
et se conjoi,ndre réciproquement ~ Lui, parce qu'il '1 aurai' im-
possibilité; car il y a un ordre, d'aprèa lequel el selon lequel a
été oréé le Monde entier avec toutes el chacune des ob oses qui le
composent; et comme tonte la créalion a été faite d'après et seloo
cet ordre, Dieu pour celte raison est appelé l'Ordre même; c'est
pourquoi soit qu'on dise a,ir contre I~Ordre Divin, soit qu'on dIse
agir contre Dieu, c'est la même chose; bien plus, Dieu Lui-Même
De peut agir contre son Ordre Divin, puisque ce serait agi~ contre
Lui-Même; c'est pourquoi il conduil cbaque hommc selon l'ordre,
qui. est Lni-Même, et dans ceL ordre ceUI qui s'égarent et qui S'8D
échappent, et vers cet ordre ceux qui résistent. Si 1'1Iomme pou-
vait êlre créé sans le Libre Arbitre dans les choses spirituelles,
qu'y aurait·i1 alors de plus facile au Dieu TOUL-Puissant, que d'a-
mener tous les hommes sur le Globe entier ~ croire au SeiBneur r
Ne pourrait-il pas meUre cetle foi chez cllaque homme, lant im-
médiatement que médiatemen" immédiatement, par sa puissance
absolue et par son irrésistible opéràtlon, qui est continuelle, pour
que l'homme soit sauvé; ou médiatemelll, par les tourments jetés
dans sa conscience, par les boulevel'l!ements léthifères du corp.,
et par les forles menaces de la morl, s'il ne reçoit, pas ceLle foi; el
en outre par l'ouverture de l'enfer, et pal' la presence de diables
tenant dans leurs mains des torches effrayantes, 011 par l'évoca-
tion de morlS qu'il a connus, se pré!lentant l lui SQUS l'image de
spectres lerribl&s' Mais l cela il sera répondn par 1e.41 paroles d'A-
braham au riche dans l'enfer: • Si Moise et les Prophètes ils n·~·
coutent'point, lors mArne que quelqu'un des morts ressuscite-
rait, ils ne seront pas nonp/us persuqdés. » - Luc, XVI, 3t.
BOi, On demande aujourd'bui pourqu!)i il ne se fait l'as de Mi-
racles comme autrefois, car on croit que, s'il s'en faisait, chacuD
reconnallrait du fond de son cœur. liais s'il ne s'en fait pas au-
jourd'hui comme précédemment, c'est parce ql1e 18$ Miracles con-
1 traignent, et Oient le libre arbitre dans les choses spirituelles, et
font de l'homuie spirituel nn homme naturel; depuis l'Avénement
du Seigneur tout bomme dans le Monde Chrétien peut deveuir spi-
rituel, et devient spirituel uniquement d'aln'ès le Seigneur par la
Parole, et la facult,é de le devenir serail perdue, si l'homme par
des Miracles était amené A croire, parce que les miracles. comme
- .......
-
RELIGION CHlŒTIENNE.
1 il vienl d'être dit, conlrailnenl el lui Ôtent le libre arbitre dans
les cboses spirituelles; et tout ce qui a été contraint dans ces choses
ae transporte dans l'homme naturel, et ferme comme avec une porte
l'homme spirituel qui est véritablement l'homme Interne, et le prive
de toute puillsanee de voir quelque vrai dans la lumière; c'est pour-
quoi dans la suite il raisonnerait Sltl' let' choses spirituelles d'après
1. lIeul homme naLurel, qui voit à contre-sens tout ce qui est véri-
tablement 8vi ..ituAI. Si, avant J'Avenement du Seigneur, il a été
fait des IIi racles, c'esi parce qu'.lors les hommes de l'Église étaient
des hommes naturels, auxquels les cho$es spirituelles, qui appar-
tiennent A l'Église interne, ne pouvaient pas être ouvertes, car si
elles l'eussenL été, ils les auraient profanés; c'est même pour cela
que: lOlltleur culte consistait cn des Rites qui représentaient et si-
sn~aientles internes de l'Église, et ces homm8a ne pouvaient être
ameups ~ les observer selon les rèsles que par des Miracles; qne
même les miracles aient été insuffisants, parce qu'il y avait dans ces
represenlatifs un interne spirituel, cela est évident d'après les fils
d1sr.lêl dans le désert, qui, bien qu'ils eussent vu de si ,rands Mi-
raoles en Égypte, el le plus grand de tous sur la Mo'ntagne de ~illai,
néaDliloins, après un mois d'absence de 110 ise , dansèrent aUlour
du Veau d'or, et ~"écrièrent que c'était ce veau qui les avait Liré.
d'Égypte; ils en agirent de même Clans la terre de Canaan, quoi-
qu'ils eus~nt vu, de Brands miracles opérés par Élie el l,ar ÉliSée,
. el enRn 10l'llqu'ils virent les Divins Miracles mêmes opérés par l,
Seii~eur. Il ne se rait pas de Miracles aujourd'hui, principalement
par celle raison, que l'Église a ôté à l'homme tout le Libre Arbitre,
et elle l'a ôté, en ce qu'elle a décrét~ que l'homme Ile peut abso-
lument rien faire pOlir recevoir la roi, ni rien faire pour sa COli ver-
1Iion" ni en général pour le salut, voir ci-dessus" Ne 464; l'homme
qui ~roit celi! devienL de plus en plus naturel, et l'homme naLurel,
eomme il vient d'être dit, regarde 11 contre-sens tout spirituel, et
par suile pense contre le spirituel; alors la Région supérieure du
menlal de l'homme, où rJside à la prem ière place le Libre Arbitre
,dans les choses spirituelles, serait rermée, et les choses spirituelles
qui ont élë quasi coufirmées par des miracles occuperaient la Ré-
gion inférieure du mental, qui est purement nalureJle, les faul' sur
a foi. la' conversion et le salut reslant ainsi au-dessus de ceLta
m
...
'2' LA. VRA.IE
région, d'eù il arriverait que les Satans habiteraient au-dessus et
les Anges au-dessous. comme de. vautours au-dessus de la volaille;
de là, après quelque temps, les Salans rompraient la barri~re.
et s'élanceraient avec fUl'lur contre les choses spirituelles qui
onL été placées au.:dessous, et non-seulement ils les nieraient~
mais encore ils les blasph~meraient et les profaneraient; ainsi Je
dernier sort de l'homme deviendrait bien pire que le premier.
601. L'homme qui, par des faui sur les obo"'''llrrltuelles de
l'ÉSlise, esl devenu naturel, ne )leut, au sujet de la Divine Toute-
Puissance, quo penser qu'elle est au-dessus de l'ordre, qu'ainsi
elle est indépendante de l'Ordre; il viendrait donc l tenir ces pro-
pos insenséll: • Pourquoi l'Avènement du Sei~nellr dans le Monde,
et pourquoi uno Rédemption faite de celle maflière, puisque d'.-
près sa Toute-Puissance Dieu pouvait Caire du haut du Ciel celle
rédemption aussi bien que sur lftrre! Pourquoi par la" Rédemp-
tion n'a-t-il pas liauvé tout 10 Genre humain sans excepter un seul
homme, et pourquoi depuis la Rédemption le diable peut-il avoir
cbez l'homme plus de force que le Rédempteur? Pourquoi un EII-
fer r Dieu, par sa Toute-Puissance, n'a-t-i1 pas pu et ne peut-il
pas le détruire, ou en tirer tous ceux qui y sont, et en faire des
anges du ciel r Pourquoi un Jugement Del'nier? Ne peut-il pas
transporter à droite tous les boncs qui sont à gauche, et cn faire
des brebis r Pourquoi a-t-il précipité du Ciel des Anges du dragon
elle Dragon lui-même, "et ne les a-t-il pas changés en Anses de
Micbel? Pourquoi ne donne-t-i1 pas la foi à cenx-Ià cO"lllme à cellX-
ci, ne leur impute·l-il pas la justice du Fils, ne leur remet-il pas
ainsi les péchés, ne les juslifie-l-il pas, et ne les sanctifie-loi! pas t
Pourquoi ne fait-il pas parlt','les bêtes do la terre, les oiseaux du
ciel 6t le~ poissons de la Iller, ne leur donne-t-il pas de l'intel-
ligence, et ne les introduit-il pas dans le Cial avp.c les hommes!
Pourquoi n'a-t-i1 pas fait, ou ne fait-il pas encore, de tout le globe
un Paradis," dans lequel il n'y aurait ni arbl'e de la science du bien
et du mal, ni serpent, et où toutes les collines découleraient de vins
,énéreux, et produiraienll'or et l'argenl, l'un eL l'autre natif, afin
que 10US y vécussent, comme des images de Dieu, dans dei accla-
mations et des cbanls, el ainsi dans dE'.s f~Les et des réjouisliancea
perpétuelles r Toutes ces choses ne seraient-elles pas dignes'd'uD
1
!\
"RELIGION" CHRETIENNE.
Dieu TOUL-Puissant!. Sans parler de Illusieurs autres propos sem-
blables. Mais, mon ami, ce sont Il de- ,'aines paroles; la Divine
Toute-Puissance n'est point"sans l'Ordre; Dieu Lui-même estl'Or·
dre, et comme touta été créé d'après Dieu, tout a étécréé d·après
l'OrdTe, dans l'Ordreet pour l'Ordrei il 1 a un ordre pour lequel
l'homme a été félit, cet ordre est que sa bénédictiou ou sa malé-
diction dépende du Libre Arbitre dans le." choses spirituelles; car,
ainsi qu'il a déjà été dit," l'homme n'a pu être créé sans le Libre
Arbitre, ni même la bête, ni l'oiseau, ni le poisson; mais les Bêtes
sont seulement dans le Libre Arbitre naturel au lieu que l'homme
est dans le Libre Arbitre naturel et en même temps dans 10 Libre
Arbitre spirituel.
• • • ... •
B03, A ce qui précède seron 1 -i"uLeS ces MiliORAULES: "PRE-
.'ER lJi)lORABLE. 1'_,cUOIS annoncer une Réunion," dans laquelle
OD dev:.rt tlelibérer sur le Libre Arbitre de l'homme dans les choses
spirituelles; c'était dans le Monde spirituel; de toutes les plages
il s'y rendait des savants qui, dans le Monde où ils vivaient précé-
demmeut, avaient médité sur ce sujet, et plusieurs de ceux qui
s'étaient trouvés dans des Conciles et des Synodes tant IVant qu'a-
près le Concile de Nicée; ils s'assemblèrent dans UII Temple rond,
aemblable A ce Temple de Rome, qU'OD appelle Panthéon, qui
Ivait d~abord été consacré au Gulte de tous les dieux, et qlli en- "
suite fut inauguré pour le Culte de tous les Saints Martyrs par
l'Autorité Papale i dans ce Temple, contre les murailles il y avait ,
comme des Autels, mai!! ver!! cbaque autel, des siéges sur lesquels
les membres de l'assemblée se placè~ent, et ils appuyaient les
coudes sur les autels comme sur autant de tables i il n'avait pas
été désigné de Président pour diriger la délibération [.armi eux;
mais chacun, quand l'envie lui en prenait, s'élançait au milieu,
parlait avec effusion et déclarait son sentiment; et, ce qui m'é-
lonna, tous ceux.qui' composaient cette Réunion ~taient pleins de
con6rmatiolls en favellr de l'impuissance complète de l'homme
jans les choses spirituelles, et par conséquent tournaient en dé-
rision le Libre Arbitre spirituel. Quand ils Curent assemblés, l'uB
d'eux s'élança aUSditi)t au milieu. eL s'exprima ainsi". baute voix :.
D
LA VRAIE
• Cbez l'homme il n'y a pas plus de Libre Arbitre dans les cboses
spirituelles, qu'il n'yen eut chez la femme de Lotb après qu'elle
eut été changée en statue de sel, car s'il y avait davantase de libre
arbitre chez l'homme, il s'allribuerait certainement de lui-même
la foi de notre Éilise, qui est, que Dieu le Père la donne gratui-
tement, en toute Liberté et Bon Plai~ir, à qui il v~ut et quand il
veut; ce bon plaisir et cette sratuité D'appartiendraient en aucune
manière à Dieu, si d'après quelque liberté ou bon plaisir l'homme
pouvait aussi se l'attribuer. car ainsi notre Foi, qui est un astre
brillant devant nous jour et nuit, sel'ait dissipée comme une étoile
qui file dans l'air.• Après celui-ci. un autre s'élança de son siége,
et dit: «Chez l'homme il n'y a pas plus de Libre Arbitre dans les
CIl oses spiri/uelles, qu'il D'yen a chez la bêle, et même pas plus
que tuo.. 1...hiAn : car si l'homme en al-ait, Il ferait le bien par lui-
même, lorsque cependaln , ....t hien vient de Dieu, et l'homme De
peut rien prendre qui ne lui ait été donutl ,h.. r.is!. • Après lui, un
autre sauta de dessus son siége, et arrivé dans le milleu,"it éleva
la voil cn disant i cr Chez l'homme il D'y a pas 11lus de Libre Ar-
bitre dans les choses spirituelles, même pour les examiner, qu'il
n'yen a chez le hibou pour voir pendant le jour, pas plus même
que chez un poulet encore renfermé dans l'œur; dans ces choses
il est aveugle comme une taupe, car s'il avait des yeus de lynl
pour examiner ce qui concerne la foi, le salut et la vie éternelle.
il croirait qu'il peut lui-même se résénérer et se sauver, el il fe-
rait aus.o;i des efforts pour cela, et ainsi il profanerait, par mérites
sur mliriles. ce qu'il penserait et ce qu'il ferait ..• Un autre courut
encore dans le milieu, et exprima ainsi son sentiment: cr Celui qui
s'imagine qu'il peut vouloir et comprendre quelque chose dans
les sujels spirituels depuis la chute d'Adam, est dans le délire et
·, devient maniaque, parce qu'alors il se croit un delDi-dieu ou une
déité, possédant de son propre droit ulle partie de la puissance
Divine. • Après celui-ci, un autre vint tout essouffié dans le mi-
lieu, portant sous le bras le Livre inlitulé FORJIULE DE CONCORDE~
sur l'Orlhodoxie duquel (c'est le terme dont il se servit) les Pro-
testanls· Évangéliques jurent aujourd'hui; et il l'ouvrit, el en lui
les passa~es suivants·: D L' homme quant au hien est entièrement
corrompu et mort, au point que, dans la nature de rhomrM dt!"
p
RELIGION CHRJi:TIENNE.
puis la clmte, il ne demeure ou reste avant la régéné"ation pas
mArne une éti,zcelle de forces spirituelles, par lest]Uelies il pu;sse
par lui-m~me etre préparé d la grâce de Dieu, ott la saisir quand
elle lui est ollerte, ou e"'e de lui-mbne ou par lui· ~me suscep-
liMe de celle grdce. ou, en fait de choses spirituelles, compren-
dre, croire, embrasser, penser, vouloir, commellcer, achever.
agir, opérer, coopérer, ou s'appliquer ou s'adaptf!l' à la grdce,
ou faire guelque chose pour sa cOllversion soit pour le tout,
pour la moitié ou pour la plus petite partie. L'homme dmu les
choses spirituelles, gui regardent le salut de l'âme, est comme
la statue de sel de la femme de Loth et semblable dune sottche
et à une pierre privées de vie, t]Ui PI'ont tusage ni des lIet1Z, ni
de la bouche, ni d'aucun sens. Néœlmoiru ü a la puissance de
locomotion, ou il peut gouverner ses membres e:rternes, aile,.
dans les Assemblées pflhliques, et entendre la Parole et rÉvan-
gile, • (Ces paroles, dans l'Édition que je possède, se trouvent pa,.
686, 638, 66t, 66!, 663, 61t, 671, 673.) - Après celte lec-
ture, tous furent d'an même avis s'écrièrent ensemble: Il Cela
est véritablement orthodoxe, » 1I0i, j'étais debout eL j'avais prêté
une grande auëntion ~ tout ce qui s'était dit, el comme je bouil-
lonnais en mon esprit, je leur dis d'une voix forte: • Si dans les
choses spirituelles vous faites de l'homme une stalue de sel, une
\ bête" un aveugle, et un insensé, il quoi bon alors vos dOGmes Théo-
logiques r Tous en s~néral. et chacun en particulier, ne sont-ils
pas spirituels r • Après un moment de silence, ils répondirent:
• Daos toute notre Théologie rien de ce que la raison saisit n'est
spirituel; notre Foi y est seule spirituelle; mais nous l'avons soi-
gneusement fermée, afin que personne ne re,arde en dedans, et
nous avons pris de ,randes 'précautions pour qu'aucun rayon spi-
rituel n'en effiue, el ne se montre devant l'entendement; et de
plus, l'homme ne porte pas su .... elle la moindre partie d'une dé-
terminalion venant de lui: nous avons éloigné de lout spirituel la
Charité, et noull l'a\'ons faite purement morale; de même le Dé-
caloiue : lIur la justification, la rémission des péclJés, la régéné-
ration et la salvalion, nous ne présentons rien de spirituel, nous
disons que la Foi les opère; mais comment, nous ne le savons nul-
lement; au lieu de la pénilence, nous avons pris la contrition. et
,1
'LA. VRAIE
pour qu'on ne la croie pas spirituelle, nOlis l'avons éloignée de Ja
fOi quant à lout conlac': sur la Rédemption nous n'avons adopté
que des idées purement naturelles, qui sont, que Dieu Je Père
.avait enveloppé tOUL le Genre humain sous la damnation. et que
son Fils a pris sur Lui OIlle damnation. et s'est laissé suspendre
t la croix. et qu'ailsi il a contraint son Père lia commisératioD.
outre plusieurs autres choses semblables, dans lesquelles tu ne
saisiras rien de spirituel; lU con·traire, tout y est purement natu-
rel. D Alors dans l'ardeur du zèle. dont j'avais d'abord été saisi.
je continuai en disant: • Si l'homme n'avait pas le libre arbitre
dans les choses spiriluelles, que serait-il alors, sinon !me brute!
N'est-ce pas par oe libre arbitre que l'homme s'élève au-dessus
des bêtes bruIes! Sans lui, que serait l'Église, sinon la face noire
d'un escarbot, dans les yeux duqlJel il y a une marque blanche!
Sans lui, que serait la Parole, sinon un livre inulile' Ou'y trouve-
t-on plus fr~quemment dit et commandé, sinon que l'homme doit
aimer Dieu, et qu'il doit aimer le prochaio, el aussi qu'il doit oroire.
et que le salut et la vie sont à lui selon qu'il aime et qu'il croit'
Qui esL-ce qui o'a pas la faculté de comjll'endre eL de faire les
choses qui onl été ordonnées dans la Parole, et les préceples qui
sont dans le Décalosue' Comment Dieu aurail-il pu les prescrire et
les commander, si cette faculLé n'avail pas été donnétt à l'homme!
Dis à qu'el que paysan, dont le mental D'a pas étéfermé par des il-
lusions théolosiques, qu'il ne peut. pas plus qu'une souche el uoe
pierre, rien comprendre ni rien vouloir dans les choses de la foi
et de la oharité, el par conséquent dans les choses du salut, et
qu'il ne peut pas m~me s'y altacher ni se les adapter; est-oe qu'a-
lors il n'éclatera pas de rire et ne dira pas: «Quoi de plus insensé !
que serait alors pour moi un Prl'ltre eL sa prédioation' Que serait
alors un Temple plus qu'une étable T et que S81'8it alors un culte
plus qu'un labourage TOh 1 quelle démence de pal'ler ainsi, o'est
folie sur folie. JI - Qui est-ce qui nie que tOllt bien vienne de Dieu'
N'a-L-i1 pas été donné à l'homme de faire d'après soi-même le bien
d'après Dieu! Il en est de même de oroire. Il En enlendant ces mots.
ils crièrent tous ~ • Nous, nous avons parlé en orthodoxes d'après
les orthodoxes; toi, au oontraire, lU as parlé en paysan d'après
les paysans, • alais tout-à-coup la foudre tomba du ciel ; et. pour
t 1
RELIGION CB.RËTIENNB.
• 47
.qu'elle ne les consumM pas, ils s'élancèrent en foule, et s'enfuirent
de là, chacun dans sa maison.
40.1·. SECOND MtM'ClRABLB. J'étais dans la vue intérieure spiri-
tuelle où son Lles Anl'es du Ciel supérieur, mais en même teml)S
dans le Monde des esprits; el je vis deux Esprits non loio de moi,
éloignés cependant l'un de l'aulI'e, et j'aperçus que l'un d'eux ai-
mait le bien et le vrai, et étaill'ar Il oonjoint au Ciel, et que l'au-
tre aimaft le mal et le faux, et était par li conjoint ll'Enfer i je
m'approohai et les appelai i et, d'après le son de leurs voix el leurs
réponses, je conclus qne l'un comme l'autre pouvait percevoir les
vérités, ....connallre celles qui avaient ét6 perçues, ainsi penser
d'après l'entendement, et aussi déterminer les intellectuels comme
il lui plaisait, et les volontaires selon son l'ré, que par conséquent
ils étaienL l'un etl'auu'e dans un semblable Libre Arbitre quant
:lUX rationnels; et, de plus, j'observai que d'après celle Liberté
dans leurs mentais. il apparaissait une clarté depuis la première
vue qui appartenait l la percelltion jusqu'A la dernière vue qui ap-
parlenait il l'œil; mais qualld celui qui aimait Je mal et le faux
pensait livré à lul-même. je remarquais qu'il s'éle\'ait de l'enfer
coinme une fumée, et qu'elle éteignait la clarté qui était au-des-
sus de la mémoire, d'où pour lui, Il. une obscurité comme oelle
du milieu de la nuit: puis aussi. que celle fumée s'embrasant bnl-
lait comme une flamme, et que ceUe flamme éclairait la région dll
~ental qui était au-desso.us de la mémoire; c'est d'après celle fu-
mée embrasée qu'il pensait des faux énormes provenant des maul:
cfe l'amour de soi. lIais ebez l'Autre qui aimait Je ~ien eL le vrai, jl
voyais, quand il était livrU lui -même. comme une Oamme douce
qui d8scendait du ciel, et qui éclairait la région. de son mental
au-d8Slius de la mémoire. eL aussi la réSioD au-dessous de celte
mémoire jusqu'à l'œil. et que la lueur de celle flamme resplendis-
sait de plus en plus, selon que d'après l'amour du bien il percevait
eL pensait le vrai. D'après ces remarques il fuL évident pour moi
que chaque homme, tant le méchant que le bon, a un Libre Ar-
bitre spiriluel ; mais que l'Enfer l'éteint parfois chez les méchants.
eL que le Ciel l'exalte et l'enOamme chez les bons. Après cela. je
. conYersai avec l'un et avec l'autre. et d'abord avec celui qui limait
1& mal et le faux; et, après quelques questions sur 1I0D sort, lorsque
•
'8 LA. VRAIE.
je prononçai le mot de Libre Arbitre, il s'emporta, et dit: « Ab!
quelle folie de croire que l'homme ait le Libre Arbitre dans les
choses spirituelles 1Quel homme peut s'attribuer la foi et raire le
bien par lui-même? Le Sacerdoce aujourd'hui n'enseigne-t-il pas
d'après la Parole, que personne ne peut prendre que ce qui lui a
été donné du Ciel, et le Seigneur Christ n'a-t-i1 pas dit l ses dis-
ciples: S:ms lloi, ,ous ne pouvez rien faire Y Et l cel~ j'ajout",
que personne ne peut remuer ni le pied ni la main pour faire
quelque bien, ni remuer la langue pour prononcer quelque vrai
d'après le bien i c'est pourquoi l'Église par ses s,ages a conclu que
l'homme ne peul ni vouloir, ni comprendre, ni penser aucun spi-
rituel, ni même se disposer l le ,'ouloir, l le comprendre etlle
penser, pas plus qu'une statue, une soucbe et une pierre i el que
c"est pour cela que Dieu, qui a Seul une Puissance très-libre et
illimitée, inspire selon son bon plaisir la foi, qui, sans notre tra-
vail et sans notre puissance, par l'opérai ion de l'Esprit Saint, pro-
duit toutes les choses que les ignoranls attribuenl l l'homme .•
Ensuite je convenai avec l'Autre, qui aimait le bien el le vrai, et
après quelques questions sur son sort, lonque je prononçai le Plot
du Libre Arbitre, il dit: • Quelle Colie de nier le Libre Arbitre
dans les choses spirituelles 1 Qui est-ce qui ne peut pas vouloir et
faire le Lien, penser et prononcer le vrai de soi-même d'après la
Parole, ainsi d'après le SeiBneur, qui est la Parole YCar l~ Seigneur
a dit: "Faites des fruits (}(ms, et croyez·en la Lumibe; et aussi:
Aime.z-vous les uns les autres, et aime.z Dieu; puis: Cel1.1i qui
entend et fait mes préceptes, celui-là M'aime, et Moi je laime-
,.ai; outre mille passages semblables dans toute la Parole: A quoi
servirait donc la Parole, si l'homme ne pouvait rien vouloir ni rien
penser, et par suite rien Caire ni rien prononcer de ce qui Y'a été
commandé' Sans cette puissance chez l'homme, que seraient la
Religion et l'Église, sinon comme un vaisseau naufragé, qui est
au fond de la mer, et dont le pilote se tient au haut du mât, et
crie: Je ne peux rien i tandis qu'il voiL les autres marins s'échap-
per dans des barques après avoir hissé les voiles' N'a-t-il pas été
donné l Adam liberté de manger de l'Arbre de vie, el liberté de
manger de l'Arbre de la science du bien et du mal? et comme d'a-
prês sa liberté il a mangé de l'Arbre de la science, une fumée sortie
-
RELIGION CHRETIENNE. '9
du serpellt, c'est-à-dire, tic l'Rnfur, ellim dans son menl:.I, c'est
pour rel a qu'il full:ha:;li~ du lJ,u'adi:s et maudit; et cependanl il ne
perdit pas le Libre Arbilre, car on lit que le cbemin qui conduit à
l'Arl>re de vie fut sa'rdé par un Chérubin, ce qui n'a t'lé faH que
parce qu'il pouvait encore vouloir en manger.. Après qu'il eut
parlé ainsi, celui qui aimait le mal' et le faux répondit: • Je laisse
ce que j'ai entendu, el je garde en moi ce qlle j'ai avancé; qui ne
sait que Dieu seul est vivant et par suite actif, et que l'homme par
lui-même est mort, et par suite purement passin Commcnt celui
qui en soi est Dlort et purement passif. peut-il s'attribuer qllelque
choso de vivant et d'actif' A cela je r~pondis: • L~homme e~l un
Organe de la vie, at Dieu seul est la Vie, el Dieu répand 8:1 vie d:ms
l'O"v;ane ct dans Loules les parties de l'organe, comme le Soleil ré-
parid sa chalem' dans l'AJ'bre et dans Lou tes les parties de l'arbre;
et Dieu donne à l'homme de sentir cotie fie en lui comme sie' ne,
et Dieu veut qu'il la senle ainsi, aBn que, selon les lois de l'ordre,
qui sonl en aussi grand nomb"ë qu'il y li. rle Pl'écerles ,fans ln Pa-
role, l'ho.illl c vh'c comme par Ini-même, el se dispose fi recP,voir
l'Anlour do Dieu; mais uéanmoins Dieu lient contÏllUellemclI1 du
doi«1 le ni,'eJ\ sur la balance, el mOllère, mai!; ne vioie jaf!lais le
Libre AI hare par conlr.linte: l'Arbre ne pent rien recevoir de ce
que la Chaleur du soleil introduit par la. racine, à moins qu'il ne
devienne tiède el cbaud quant A chacun de ses filulIent!1; et les
éléruellis ne peuvent mon 1er par la racine, à moins que cbaeun de
ses fil2ments d'après la cbaleur reçue n'exhale aussi la chaleur, et
ne contribue ainsi au passage; 'de même l'homme d'après la cba-
leur de la vie qu'il a reçue de Dieu; mais l'Homme diffère de l'Ar-
bre en ce qu'il sent celle cbaleur comme sienne, quoiqu'elle ne
lui appartienne paE i tOlilerois, aulalll il croit qu'elle lui apllartient
eL non à Dieu, autant il reçoit la lumière de la vie, mais non la
cbaleur de l'amour prooédant Je Dieu; il reçoit au cODlrair(\ la
cbaleur de l'amour provenant de l'Enfer; el comme celle chaleur
est grossière, elle obstrue et bouche les plus purs rameaux de
l'Oriane, comme un sani in.pur les vaisseaux capillaires du corps i
ainSI de spirituel l'homme se rend purement nalurel. Le Libre
re chez l'bomme vient de ce qu'il senL la vie en sQi comme
Hie leen,nsdcce que Dieu 'laisse l'homme sentir ainsi, afin que se
u. 4
h
so LA VRAIE
fasse la conjonction, qui n'est possible qu'aulant qu'elle est réci-
proque; et elle devient réciproque, lorsque l'bomme d'après la
Liberté a~il absolument comme par lui-même: si Dieu n'811t pas
laissé lI-l'homme celle liberté, l'bornOIe ne serait point homme, et
il n'aurait point la vie éternelle, car la conjonction réciproque avec
Dieu fait que l'homme est homme et non une bête, el fait aussi
qu'après la morl il vit pour l'éternité; le Libre Arbitre dans les
cboses spirituelles produit cet effet •• Après avoir entendu cela.
cet esprit mauvais se relira i une certaine distance, et alors je vis
sur un arbre 110 serpent volant, qu'on nomme dipsade, qui pré-
sentait l quelqu'lin du fruit de cet arbre; et alors je m'approchai
en esprit vers l'endroit; et là, au lieu du serpent, Je vis un homme
monstrueux, dont la barbe couvrait tellement la face, qu'il ne pa-
raissait que le nez; el au lieu de l'arbre, c'était nn tison embrasé
près duquel se tenait celui dans le mental de qlli la fumée était
précédemmtnt entrée, et qui ensuite avait rejeté le Libre Arbitre
dans les choses spirituelles; et tout-l:coup une semblable fumée
sorlit, du tison, et les enveloppa l'lin et l'alltre; et comme ils
furent ainsi soustraits à ma vue, je m'en allai; quant l,celui qui
aimait le bien et le vrai, et qui avail souteDlI que l'homme a le
I.ibl'e Arbitre dans les choses spirituelles, il Ill'accompagna à la
maison.
303. TaolslÈMB MÉMORABLE. Un jour j'entendis un bruit comme
1
le frollement de deux meules de moulin l'une contre l"autre; je
1 m'approchai vers ce bruit, et il cessa, et je vis une porle étroite.
conduisant obliquement en bas vers une maillon vo"Otée, où ilf
avait plusieurs Chambres II.vec des cellules, dans chacune des-
quelles étaient assiM denI Esprits qui recueillaient dans la Parole
des passages confirmatifs de la justi6ccltion par la foi seule, l'lin re-
cueillait et l'autre écrivait, et cela alternativement. Je m'approchai
d'une Cellule, qui était anprès de la porte, et je demandai ce qu'ils
recueillaient el écrivaient. Ils dirent: • Des passages sur. l'ACTE
DB LA JUSTI"CATIO~ 011 sur la FOI EN ACTE, qui est la Foi même
justifiant, vivifiant et sauvant, et la Tête des doctrines de l'Église
dans notre Christianisme. D Et alors je dis l l'un d'eux: • Racont&-
moi quelq,ue signe de cet Acte, quand celle Foi est introduite dans
le cœur del'holnme. » Il répondit: • Le sÏ'Sne de cet .Acte existe
Di
RELIGION CHRltTIENNE. BI
.au moment où l'homme, pénétré de la douleur d'être damné, el
placé dans celte contrition, pense que le Cllrist a Oté la damnation
.de la Loi, et saisit ce mérite du Christ avec confiance et s'adresse,
.avec cela dans la pensée, l Dieu le Père et le prie." Alors je dis:
.. C'est donc ainsi que se fait l'acte, et c'est donc là le moment! •
Et j'ajoutai: «Comment comprendl'ai-je, ce qui esl dit de cet
ACle, qùe rien de l'homme n'y concourt, pas plus que rien n'y
-eonco,urrait, s'il étail une souche ou une pierre; et que l'homme •
.quant l cet Acte, ne peut rien commencer, ni vouloir, ni compren-
odre, ni penser, ni opérer, ni coopérer, ni s'appliquer" ni s'adap-
ter ! Dis-moi comment cel,) s'accorde avec les paroles, que l'Acte
.a lieu lorsque l'bomme pense au droit de la loi, à sa damnation
~tée par le Christ, lia confiance Ivec laquelle il- saisit ce mérite
.au Christ, et qu'il s'adresse, en pensantl cela, l Dieu le Père et
le prie? Toutes ces choses ne se fonl-elles pas par l'homme! ..
Mais il dit: u Elles sont faites par l'bomme, non activement, mais
passivement. " Et je répoldis: «Comment quelqu'un peut-il (len-
ser, avoir confiance et prier passivement! Ote 1 l'homme l'aclif.
et alors le coopératif, ne lui OteS-lu pas aussI le réceptif, ain~ tout,
et avec lout l'Acte lui" même? Qlle devient alors ton ACle, sinon
.quelque chose de purement idéal, qu'on appelle être de raison!
J'espère que tu ne" crois pas, avec quelqu8tl-uns. qu'un leI Acte
D'a lieu que chez les Prëdestiués, "qui ne savent rien de J'infusion
de la foi chez eux; ceux-ci peuvent jeter les dés, et chereher par
Il si la foi a été infusée en eUI, ou si elle ne J'a pa, élé: Crois
donc. mOIl ami, que l'homme, quant à la foi et à la charité, opère
par lui-même d'après le Seigneur, et que sans cette opération Ion
a:lle de roi, que tu as appelé la Têle des Doctrines de l'Église dans
le Christianisme. n'est que la stalue, femme de Loth, ne r.endan t
d'aulre SOli que celui du sel, emeurée par la plume de J'écrivam,
GU par l'ongle de son doigl, - Luc. XVI. 32 i -j'ai dit cela,
paree que vous vous failes vous-mêmes, quant à cel Acte, sem-
blable à des slatues. • Quand j'eus dis ces mots" il saisit brus-
-quemBnt le chandelier pour me le jeter à la face, el alors la chan-
.dello s'étant tout-à-coup éteinte, il le lança au front de son com-
palnon i el je m'en allai en riant.
!S06. QUATRl&MB HiNORABLB. Je vis dans le Monde Spirituel.
n2 LA VRA.IE
•
deux lroupea1:1x, l'un lie liuu(:s et l'aulre de BRBBIS: je me de-
mandai av~c étonnemenl qui ils étaient; car je s:l\'ais que les Aui-
maux vus dans le Monde ~I)irituel ne sont pas des .\niruau:c, mais
les Correspondancos de!; affections et des pensées de ceux qui sont
là; c'est pourqlJoi j'al'prochai plus près, et l mesure que j'appro-
chai, les ressemblances d;animaux dilZparaissaient, et à leur place
je voyais des Hommes; et il me rut m::mifesté quo ceux qlli com-
posaient le Troupeau des Boucs, étaient ceux qui s'étaient conlir-
més dans la Doctrine da la Justification par la Foi seille; et que
ceux qui composaient h, Troupeau dl's Brebis, éUlient ceux qui
avaient CI'U 'lue la Charité et la Foi SOlit un, COlIIlDe le Bien et le
Vrâi sont UII, Ct alors je conveM;ai avec ceux qui avaient été vus
comme Pour.'!, et jo di~: Pourquoi avez VOliS ét~ ain~1 l'ast:em-
Il
n
LA. VRAIE
-" ainsi, ce n'est point la Foi" - Ils dirent que c'était pour ce su~
jet qu'ils avaient été convoqués. Mais pour ne pas les troubler, jlt
me retirai i eL alors ils furent vus encore de loin comme des Boucs-,.
et tantôL comme coucbés, eL tantôt comme debout, mais ils se dé-
tournaient du troupeau de brebis; ils apparaissaient comme cou-
chés quand ils délibéraien t, et comme debout quand ils concluaient;.
je tins mes reBards fixés sur leurs Cornes, et fétais étonné de ,oi~
que les Cornes sur leurs fronts apparaissaienttaDLôt tournées en
avant et en baut tantôt courbées en arrière vers le dos, et enfin
tout à fait recourbées en arrière i eL alors ils se tournaieni subite-
ment vers le Troupeau de Brebis, mais ils apparaissaient toujours.
comme des Boucs; c'est pourquoi je m'approchai de nouveau, et
je leur demandai où ils en étaient. Ils répondirent qu'ils avaient
conclu, que l~ Foi SeuIl produit les Biens de la Charité, comme
l'Arbre produit les Fruits: mais alors un tonnerre se fit entendre~
et la roudre fnt vue en haut i et peu après un Ange apparut, se te-
Dant entre ces deul Troupeaul, et il cria au Troupeau de brebis:
• Ne les écoutez point; ils n'ont point renoncé lIeur ancienne Foi,
qui est que la Foi seule jUliLifie et sauve, et que la charité actuelle
De fait absolument rien i la Foi non plus n'est point l'Arbre, c'est
l'homme qui est l'Arbre i mais faites pénitence et tournez vos re-
gards vors le Seigneur, et vous !lurez la foi; la Foi avant cela n'est
pas une Foi dalls laquelle il y ait quelque chose de vivanl. » Alors
les Boucs ayant les cornes recourbées en arrière voulurent s'ap-
procher des Brebis; mais l'Ange qui se tenait entre eUI divisa les
.drebis en deux Troupeaux. el il dit aux brebis de la sauche: • Joi-
gnez-vous aux. Boucs; mais je vous dis qu'il vien"dr!l un Loup, qui
les ravira, et VOUI' avec eUll:. D
Mais !ll'rès que les deux Troupeaul de brebis eurent été sépa-
rés, et que ceux de la gaucbe curent entendu les paroles mena-
çantes de l'An~e, ils se regardèrenL mutuellement el dirent: • Con-
férons avec nos anciens compagnons .• Et alors le Troupeau de la
gauche s'adressa au Troupt'au de la droite, en disant: • Pourquoi
vons êtes-vous séparés de nos Pasteurs' La Foi et la CbariL6 De
sont-elles pas un, comme l'Arbre et le Fruit sont un r En elet,
l'Arbre par les branches est conLinué dans les fruits i arrachez d&
la branche quelque partie par laquelle l'arbre influe par contiDuité-
l
D
ft
..
60 LA VRAIE
"entendement me porle en baut, mais la volonté me porte en bas;
et lorsque je suis dans l'entendement, un Cercle blanc entoure ma
Tête, mais lorsque l'enLendement se soumet entièrement à la vo-
lonté et qu'il esttOl~t à elle, ce qui est notre del'nier sort, le cer-
cle noircit et se dissipe; une fois dans cet état, je ne puis plus
monLer dans celle lumière. • Mais lout-ll-coup, ayant vu les Anges
qui étaient cllez moi, sa t'ace et sa voix s'enflammèrent, et il de-
vint noir, même quant ail cercle qui élait autour de sa tête, et
il tcmh, dans l'Enfer par'l'ouverture par laquelle il élail monté.
Ceux 'iui étaient présents tirèrent de ce qu'ils venaient de \'Oir et
d'tlnh~I .. re cetle conclu!loion, que l'homme est lei qu'esl sa Volonté,
,et non tel qu'est SOD Entendement, puisque la "olonté entraiDe
facilemcn lit! son côté l'I~ntendement, ei le soumet. Alors je de-
ma Jai a \ .\nl',es d'où ,'cnaiL 3l'X diables la rnliol'a1ilé; et' ils
dirent lJu'elle venait de la sloire de l'amour de soi, car "amour
, de soi est entouré de gloire, varee quo la gloire c!O.t la splendeur
du feu .le cel amour; et celle Rloire élè"e l'entendement presque
1 d:ws la lumière du Ciel, car l'J~I~.LencJelJient cbez ohaque llomme
est susce"tible d'êlre élevé selon les connaissances, mais -:--. llbID-
:6 lon~é 1 e 1euL êlre élevée que paf la vie selon les vrais de l'Église
ëï<ie la n1ison . de là viem que les A'tlté~ cux-mêmes, qui sont
./ dans Il glOire de la renommée d'après l'alllOur de soi, et par suite
l d'1 lt. r. lI. de l~ propre inLBlIigenoe, jouissenL d'Ille. raLioDalité
pl]!s s,lhlilllO que beaucollr1 d'autres; mais c'est. )O/b4u'ils sonl
dans la pensée de 1'F;n.' Il.!Jmnenl, el Don lorsqu'ils ~Oi1t daus l'a-
mour le Iii. TOlo'llé j et ·l'amour de la Volonté possède l'homme
Intel'lIO, mai~ 13 l'easée dc J' b:ntc!lrlument possèùtl l'homme Ex-
r' tel'[Je. :rfiLl ..yA~.no\ls donna le motif pour lequel l'homme a
été cOUJ:lO~é de ces trois Amour!l, sa~oi\', de l'amo.lr ~e l'U~age.
de l'dllOllr du i\lpnde et de "lIl11our_ (le Soi j c'cst aOn que--fIiOmme
pense d'apI è; Dieu, qlloi,[uC absolu~ent comme d'après lui-même;
ÎlUOIlS IliL que dans le Menlal de l'homme les suprêmes ont été;
" lournés e!l lllli.lL vers Dieu, les ~o~ns en dehors vers le Monde.
_. . et les infillles ell bas vers le corps; et, comme les infimes ont éLt
1 tournés eil bas. l'homme pense absolumenL cpmme d'après lui-
1
- le bau t, el peu il peu par le bas; et cela, au pOlOt que les choses
D théolosiques sonl non..,seulement dédaignées, mais même obli-
..
.,
82 LA. VRAIE
• apl'artiennent 6 sa fonction, et dans les, choses doml!SLiques
• qui appartiennent à sa maison; dans les unes et les autrell il
• s'attache continuellement à la nature, et d'après les aUrails de
1) ses voluptés il l'aime comme un Idolâtre l'imase d'or qu'il porle
1) danll l'on sein. Comme les dosmes maintenant dans les ÉSliS8S
LA. VRAIE
CHAPITRB NEUVIÊME
DE LA PÉ~:TENCE.
lS09. Après les Traités sur la Foi, sur la Charité et sur le Libre
Arbitre, se présente selon l'enchalnement des choses le Traité sur
la Pénitence, puisque la vraie Foi et la Charité réelle ne sont
point posblbles sans la pénitence, el que persoune ne peul faire
pénilence sans le Libre Arbitre: s'il est question· ici de la Péni-
tence, c'est aussi parce qu'ensuite il sera traité Ife la Régéné-
ration, et que personne oe peut être régénéré, avanl d'I\·oir éloi-
lJné les maux énormes qui renclent l'homme détestable devant
Dieu, et ces maux sont éloignés par la Penitence; et qtJ'y a-t-il
de moins régénéré qu'un impénilellt! et l'impénitent n'est-il pas
comme celui qui est en lélhargie TIl ne sait rien du péché. et par
COD.;/! j leuL il le récbaulfe dans lion sein. et il lui donne ohaque
jour des baisers. comme l'adultère A la prostituée qui c:;t dans
son lit. Mais pour qu'on sache ce que c'est que la Péuiteqlle et ce
qll'elle produit. ce Traité va êlre divisé en Articles,
1
h'
...
RELIGION CIIRlf:TIENNE. 67
Bt3. CITTB CONTRITION BST-ELLE LA. PtlfITBNCB, OU NI L'EST-
SLLE POINT r On peut le conclure de la description de la Pénitence
~ns ce qui &uit, en ce que la Pénitence n'est pa~ possible, a moins
que l'homme ·ne sache, non-seulement d'une manière universelle,
mais enCOte dans les J'lus petits détails, qu'il est pêcheur, ce que
personne ne peut savoir, s'il ne s'examine, ne voit les maux chez
lui, et ne se condilmne pour ces maUI. Alais la Contrition qu'on dit
nécessaire pour la foi o'a rien de commub avec cela, car elle eSt
.seulement la peosée et par suite la confession qu'on est né dans
le péché d'Adam et dans le penchant aux maux qui en proviennent
comme d'une source; qu'on est pour cela sous la colère de Dieu;
.et que pat' suite on mérite la damnation. l'exécration et la mort
éternelle: il es\ donc évident que cette contrition n'est point la
pénitence.
l'SU. Le second point. à examiner est celui-ci i puisque celle con-'
trition n'est pas la pénitence. EST-ELLE OK QUELQl:K VALEUR r On
dit qu'elle conduit à la foi. conlln~ ce qui précède conduit à ce qui
suil i mais que néanmoins elle n'entre pas dans la foi, et ne se con-
joint pas avec elle, en se lIIêlant; mais celle foi qui suit •. qu'.,st-
elle autre cbose, sinon que meu le Père impute la justice de son
Fils, et alors déclare juste, nou\'8aU et saint, un bOlUme qui n'a
coonailisance d'aucun .de ses péches, et ainsi le revêt d'ulle robe
lavée et devenue blanche par le sang de l'Agneau r Qua·ud JI marche
vêtu de cetLç robe, que sont alorl! les DIaUI de sa vie, sinon comme
.des pierres de soufre jetées au fond de la mer r et que devient alors
Je l,éché d'Adam, sinon !.In péché qui est ou couvert, ou éloigné,
(lU détourné par la juslice imputée du Christ r Quand l'hoinme
d'après celle foi marche dans la justice et en même temps dans
l'innocence du Dieu Sauveur, à quoi sert alors cette contritIon, si-
non à la confaance qu'il est dalls le sein d'Abrallam. et que de là
Il regarde les non-contrits a"ant la foi comme des misérables en
enfor, ou comme des morls, car il est· dit que la foi vive n'est pas
en ceux qui manquenL de contrition' C'est pourquoi 00 peut dire
que ceux-Iii. s'ils se sont plon~és ou s'ils se ploOlent dans des
maux damnables, n'y font pas plus d'attention eL DO les sentent
pas plus que dd jeunes pourceaul, étendus lU milieu de 11 fanle
dans les fossés d'une place, no font attenlion lIa puanteur oL DO
sa '1"l1lI
68 LA VRAIE
la senlent. Il est donc évident que celle contritioD, puisqu'ell~
1 n'est pas la Pénitence, 1I'est d'aucune valeur.
SUS~ I.e troisième point A examiner est celui-ci: CBTTE CON-
'1 TRITION SANS LA pt!UTENCg BXISTE-ELLE RtBLLEMEi'lT! Dans le·
1
Monde spirituel. j'ai demandé à plusieurs qui avaient confirmé·
chez eux la foi impulative du mérite du Christ s'ils a'·aient elt
quelque Contrition; ils m'ont répondu: • A quoi bon la Contrition.
puisque dès l'enfance nous avons cru comme certain que par sa
passion le Christ avait enlevé tous nos péchés r la Contrition ne.
cadre point avec ceUe foi; car la Conlrilion consiste A se jeter
dans l'enfer et A tourmenter sa conscience. et cependan.t l'on sait
qu'on a élé rachet4, et ainsi exempté de l'enfer, et par suite sans
dommage .• A. celol. ils ajoutaient: • Le statut de la (:ontrition n'est
qu'une fiction, qui a été acceptée al,l lieu de la Pénitence, dont il'
est si sQuvent parlé dans la Parole, et dont l'éIécution est en-
jointe; c'est peut-être quelque émotion du mental chr.t; les simples
qui ne savent que peu de choses de l'Évangile, qual!d Ils entendenl
parler des tourments de l'enfer ou qu'ils y"pensent. • Ils me disaient
encore, que la consolation de l'Évangile. imprimée eo eux dè.!! la
première a(lolescence, enle\'ait tellement la ContrilioB, qu'ils eo-
riaient de touL cœur, quand ils en entendent parler. et que l'Enfer
ne pouvait pas plus leur caUKer de terreur,· que le feu du Vésuv~
et de l'Etna n'en cause aux habitants de Varsovie et de Vienne; 011
que les basilics et les !lerpènts des déserts de l'Arabie. ·ou les tigres
et les lions des forêts de la Tartarie, n'en cau$8nt à ceux qui sont en
sûreté. en tranquillité et en repos dans une ville d'Europe; et que
la colère de Dieu ne les effrayait et ne les épouvantait pas plus
que la colère du Roi de Perse ne peut effrayer et épouvanter ceux
qui sont dans ]a Pensylnnie. D'après cela.. et aussi d'après les rai-
. sons tirées de leurs traditions, j'ai été confirmé que la Contrition.
l moins qu'elle ne soit la Pénitence, telle qu'elle est décrite dans
ce qui suit. D'est aulre chose qu'un jeu de la phanLaisld. Si les Ré-
Cormés ont pris la ContritioD A la place de la Pénitence. ce fut
aussi afin de rompre entièrement avec les Catholiques-Romains.
qui insistent pour la Pénitence et en même temps pour la Cha-
I nté; el après qu'ils eurent confirmé la justification 'par la (oi seule.
ils ont donné pour raison, que par la Pénitence comme par la Cha-
1
..'
RELIGION CHRËTIENNE. 6.9
rité il entrerait dans la foi de l'homme quelque ohose qui sent le
mérite, et qui la noircirait.
lS20. Que tout homme naisse enolin aux maux, tellement que
dès le ventre de sa mère il n'est que mal, oela est notoire dans
l'Église i et oela est devenu notoire, parce que les eflnoiles et les
chefs des Eglises ont affirmé que le péché d'Adam a été transmis
.. toute sa postérité, et que c'est uniquement pour ce péché que
tout homme après Adam a été condamné en même temps que lui.
et que o'est Il ce qui est inhérent l ohacun dès la naissanoe : eu
outre !lur ceUe assertion onL été fondés plusieurs dogmes que les
ÉSlises enseignent, par exemple, que le Bain de 1.. régénératioo.
qui esL appelé baptême, a été institué par le Seigneur pour éloi-
gner ce péohé ; que ce fut Il la cause de l'avènement du Seigneur;
et que la foi en Son Mérite est le moyen par lequel il est éloigné,
outre plusieurs autres doCmes que les Églises ont fondés sur oeLle
asserLion. liais qu'il n'y ait aucun mal héréditaire pro,enant de
cette origine, on peut le voir d'après oe qui a été montré oi-des-
sus, N°l 466 et suivanls i on '! voit qu'Adam n'a pas été le Pre-.
mier des hommes, mais que par Adam et son épouse a été déorite
d'une manière représentative la première Éllise sur ce Globe; par
le Jardin d'Éden, la sagesse de ceLte Église i par l'Arbre de vie,
son regard porté 'ers le Seigneur qui devait venir i et par l'Arbre
RELIGION CBIŒTJENNE. '73
cle la ICience du bien et du mal, son regard porM vers elle-même
el non vers le Seigneur: que cel~e tglise ait été décrite d'une
manière représentative par les premiers Chapitres de la Genèse,
Gela a été pronvé (lar plusieurs passl"ses parallèles tirés de la Pa-
role, danllies ARCANES CÉLESTES," publi~s i I.ondres. Devant ces
preuves comprises et saisies tombe l'opinion jusqu'ici adoptée,
que 'le mal inné dans l'homme d'~près ses parents vient d'Adam,
lonque cependant ce n'est pas de Il mais d!antre part qu'il tire
Ion origine. Que l'Arbre de vie et l'Arbre de la science du bien
el du mal soient chez cbaque homme, et qu'ils soient dits placés
dans un jardin, pour signifier le Libre Arbitre de se tourner vers
le Seigneur et de se Mtourner de Lui, c'est ce qui a été pleine-
ment démontré dans le Chapitre sur le LI8RE ARBITRE.
6!t. Mais, mon ami, le mal héréditaire ne vient pas d'autre
part que des parents, nOD pas le mal même que l'homme commet
en actualité, mais l'inclination l ce mal i que cela soit ainsi, cba-
-CUD le reconnaUra, pourvu qu'il joigne la raison Al'expérience i
qui ne sait que les fils naissent dans une commune ressemblance
avec leurs parents quant aux faces. aUI mœurs et aUI caractères,
et aussi les petils·fils et les arrière-petits-fils dans celle des aïeuls
et de! aieul, et que (lar suite beaucoup de personnes distinguent
les familles, et aussi les nations, par elemple, les nations Afri-
caines d'avec les Européennes, les Napolitains d'avec les Alle-
mands, les Anglais d'avec les Français, et ainsi du "reste? Et qui
ne reconnatt un Juif d'après la face. les yeUlt, le langage et les
lestes! Et "si tu pouvais sentir la sphère de vie qui émane du pen-
chant natif de chacun. lU pourrais pareillement être convaincu de
la similitude des caractères (animorum) et des men laIs. 11 suit
de Il que l'homme naU, non pas dans les maUI eux-mêmes, mais
leulement dans l'inclination aUI maux, mais portée plus ou moins
'ers des maUI particuliers; c'est pourquoi apr~ la mort, nul
n'est jugé d'iprès quelque mal héréditaire, mais chacun est jugé
d'après les maux actuels qu'il a lui-même commis; c'est même
-ce qui est évident par ce statut du Seigneur: u Le pb~ ne mourrtJ
"point pottrle fils, ~lle fils ne mourra point pour le pdre, cM-
eun pour 80n plcké mourra . • - Deutér. XXIV. t 6. - Ceci est
devenu certain pour moi. dans le Konde spirituel. d'après les en-
'li LA VRAIE
fants qui meurent, en 00 que seulement' ils on tune inclinatioD
pour les maUI, ainsi en ce q~e seulement ils les veulent, mais •
néanmoins ne les font pas i car ils sont élevés sous l'auspice
du Seigneur et sont sauvés, Cetle inclinatioD et ce penchaut pour
les maux transmis par les parents aUI enfants et aUI descendants,
sont brisés ulliquement par la nouvelle naissance que donne le
Seigneur, et qui est appelée Régénération: sans elle, celle inolina-
tion Don-seulement demeure ininterrompue, mais s'accroit même
par les parents successifs, et devient plus portée v~rs leli maUI,
et enfin vers toute espèce de maul: de là ,ient que les Juifs sont
encore les iDiages de Judah leur père t qui, par son mariage'avec
une Canaanite, et par son adultère avec Thilluar 113 bru; engendra
ieurs Lrois souches; c'est pourquoi cet héréditaire par le laps du
l temps a tellement été augmenté cbez eUl, qu'ils ne peuvënt Ras ~m
brasser la religion Chrétienne par la foi du cœur: il est dit qu'ils
ne peuvent pas, parce que la volonté intérieure..!e~ me~al
)\ est opposée, et cette volonté les empêcbe de pouvoir.
3l2i. Que lout mal, s'il n'est éloigné, demeure chez l'bomme,
et que l'homme, s'il demeure dans ses maUl, ne puiNe être sauvé,
ce sont là des conséquences qui découlent d'elles-mêmes; qu'aucun
mal ne puisse être éloi.gné que par le Seigneur chez ceux qui
croient en Lui el aiment le procbain, on peut le voir clairement
d'après ce qui a ~té précédemment dit, surtout d'après ces Arti-
cles dans le Chapitre sur LA FOI: Le Seigneur, la Charité et la
Foi lonl un, comme la vit, lb volonté et fenlendemenl, et s'ils
sont divisés, cllacun es4 perdu, comme une Perle réduite en
pOl,dre; le Seigneur es, oU Charité et la Foi dans fhomme, et
l'humme est la C'harilé, la Foi dans le Seigneur, Mais on de-
mande comment l'homme i)0ut entrer daus celte union; je ré-
ponds que l'homme ne le peul, s'il n'éloigne pas ses maul ell
partie par la pénitence: il est dit que l'homme éloisne, parce que
le Seigneul' ne le Cait pas immédiatement" sans la coopération de
l'homme; c'est aussi ce qui a été pleinement montré dalls le même
Chapitre, et dans le Chapitre suivant sur LE LIBRE ARBITRB.
Si3. On dit que personne ne peut accomplir la Loi, et qu'on
P Jt d'autant moi nt; l'acc.omplir que quiconque prévarique contre
un précepte du Décalosuc, prévarique contre tous: mais celte
RELIGION CHRÉTIENNE. '15
larmule de lanBaBe n'est pas ce qu'eUe paratt, oar cela doit être
entendu de cetLe manière: Celui qui, de propos délibéré ou con-
Brmé, aiit contre un précepte, asit contre tous les autres, parce
que at'jir de propos délibéré et confirmer c'est nier absolument que
el soit un péché i et si l'on dit que c'en est un, c'est le rejeter
comme dc nulle importance; et calui qui ainsi nie et .rejette un
péché, considère comme rien tout ce qui est appelé péché. Dans
ce propos délibéré viennent ceUI qui ne veulent pas entendre par-
ler de la Pénitence. Au contraire, dans le propos délibéré de croire
au Seigneur et d'aimer le prochain viennent ceux qui par la pé-
Ditence ont éloigné quelques Dlaux qui "Sont des péChés; ceul-ci
lont tenus par le Seigneur dans le propos délibéré de s'abstenir
de plusieurs; c'est pourquoi, si par ignorance ou par la prépon-
dérance de quelque convoitise ils péchent, cela ne leur est point
imputé, parce qu'ils ne se le sont pas proposé, et ne le confirment
pas chez eux. Il m'est permis de confirmer ceci par ces expé-
riences: Dans le Monde S piriluel, j'ai rencontré plusieurs esprils
qui. dans le Monde Naturel, anieut vécu de même que d'autres,
en s'habillant avec luxe, se nourrissant avec recherche, tra6quant
avec profit, fréquentant les spectacles, plaisantant sur des sujets
amOUl'8Ul avec une sorte de volupté, et flisant plusieurs autres
actions semblables, et cependantCles Angcs considéraient chez les
uns ces actions comme des manl, et cbez les autres ils ne les coil-
sidéraient pas comme des maUI, et déclaraient ceux-ci innocents
et ceux-lA coupables; interrogés pourquoI ils décidaient ainsi,
puisque les actions étaient pareilles, ils répondaient qu'ils exa-
minent tous les hommes d'après le propos délibéré, l'intention et la
6n, et les distinguent ainsi; et que c'est pour cela qu'eux-même,
excusent ou condamnent ceux que la fin ou excuse ou condamne
parce que la fin du bien est chez tous dans le Ciel, et la 6n du mal
chez tous dans l'Enfe~.
ISU. Mais ceci va être illustré par des comparaisons: Les pé-
chés' retenus chez l'homme impénitent peuvent être comparés avec
diverses maladies qui causent la mort de l'homme, lorsque ·dei
médicaments n'oill pas ·été employés, et que par eux la malignité
D'a pas été enlevée; principalement avec la maladie appelée ian-
Irène, qui, si elle n'est pas iuérie l temps, se répand alentour,
76 LA VRAIE
et donne inévitablement la mort; de même avec les aposthèmes
et les abcès s'ils ne sont pas dissous et ouverts, Qar les empyèmes
ou les amas de pus SI répandraient dans les parties voisines,
et de I~ dans les viscères annexés • oes parties, et enfin da.ns
leoœur, et donneraient la mort. On peut aussi les oomparer avec
des tigres, des léopards. des lions. des loups et des renards.
qui, s'ils rr'étaient pas tenus dans des lo(es, ou liés de chalnes OD
de oordes, se jetteraient sur le menu et le gros bétail, el le re-
nard sur les poules. et les massacreraient: et aussi. des serpents
venimeux, qui, s'ils n'étaient tenus pressés par des pienl, ou si
on ne leur arracbait le. dents. porleraient des coups mortels.
l'homme. Un troupeau qui serait lancé dans un cbamp ob sont
des herbes vén6neuses périraIt tout entier. si le berger ne le con-
duisaiL dans des pâturages non nuisibles; le ver l soie périrait de
même. et aveo lui toute la récolte de soie. si les autres vers n'6-
laient pas cbassés des feuilles de son arbre. On peut encore faire
une comparaison avec du blé renfermé dans des greniers ou dans
des maisons, il deviendrait moisi et obanci, et par conséqueDt
inutile, si l'on ne donnait. l'air la faoilité de passer au milieu, et
d'enlever ce qui est nuisible. Le feu, s'il n'était pas éteint • la
première explosion, ravagerait toute une ville ou toule une forêt.
Un jardin serait entièrdment envahi par les ronces. les chardons
et les épines, si on ne les arrachait. Les jardinier, savent que
l'arbre mauvais de semence et de racine porte ses mauvais sucs
dans le trono de l'arbre bon Brefé ou entt\, et que les mauvais
sucs qni entrent sont changés en SUOR bons, et produisent des
fruits utiles i la même ohose se fait tbez l'homme par l'éloigne-
,ment du mal aa moyen de la pénitenoe, car par elle l'homme est
.U
IUaché Seigneur comme le sarment l'est au cep, et il porle de
bons fruits, - Jean, xv . .f., S, 6.
/ Il autres les offenses, comme il veut que ses offenses soient remises
80 LA. VRAIE
pdrires. D - Luc. xm. 8. - • Jésus dit aw: disciples qu'ilfal-
lait pr~cher en son Nom la Pénitence et la Rémission des pé-
chés parmi tout. les nations. D - Luc, XXIV. ,17. Marc, VI. tl.
:.... C'est'pourquoi, • Pierre pr~cha la pénitence et le 6aptbne.
au nom de Jésus-Christ pour la rémission des péchél. » -
Act. n. 88 ; - et il dit aussi: • Faites pénitence, et convertisses-
"ous, pour que vos pdchés soient e/lacés. D - Acl. Dl. t9. -
Paul «.pr~cha partout d tous, de faire pénitence. » - Act, XVII,
80 - Paul aussi • dans Damas, à Jérusalem, par tout le pays.
de la {udée, et aw: Gentils, a annoncé qu'on fit pénitence..
qu'on se convertit d Dieu, et qu'on fit des œuvres digne. de la
plnitence. D - Act. XXVI. 10. - Et a ilpr~cha aussi tant aw:
Juifs 'qu'aw: Grecs la pénitence envers Dieu, et la foi au Sei-
gneur Jésus-Christ. » - Act. XX. 2t, - Le Seigneur a dit .l'Ë-
sUse d'Éphèse: a J'ai contre toi que ta charité première tu tU
abandonnée; lais pénitence; Sïnoll, je viens d toi; j' dterai ton
chandelier de sa place, si tu ne laIS point pénitence. Il - Apoc.
n. 4,5. -A l'Éslisedans Pergame: aJe COTUlaistes œuvres,fais
pénitence. Il - Apoc.D. 13, t6. - A l'Église dans ThyaLire : D Je
la jetterai dam ralflictiofl, si elle ne lait point pénitence de ses
an,v"es, • - Apoc. Il. 19, If, 23. - Al'Eglise des Laorlioéens:
«Je connais tes œuvres, agis avec zèle, et lais pénitence. » -
Apoo. m. US, t9. - u 1111 a de la joie dans le cielpourunsezc,
pécheur qui fait pénitence.» -Luo, XV. 7 ; - et en ol1tre ailleurs.
D~après ces passages il est évident qu'il faut absolument faire péni-
tence ;' mais quelle pénitence, et commellt la faire, c'est ce qu'oo
verra clairement.dans ce qui suit.
1S19. Qui ne peul, d'après la raison qui lui a été donnée, com-
p.'tmdre que la pénitence ne consisle pas seulement A confesser
de bouche qu'on est pécheur, el1 dire sur ce sujet b~aucoup de
cboses, comme l'hypocrite dQllt il a été p,arlé. ND ISIS; car est·il
rien de plus facile l l'homme, quand il est dans l'angoisse et • l'a-
gonie, que d'élancer de ses poumons et de pousser par ses lèvres
des soupirs et des gémissements, et aussi de frapper sa poiLr.ine,
et de se dire coupable de tous les péchés, lorsque cependant il D'a
la connaissance d'ancun péché ohez lui! Est-ce qu'alors la lourbe
diabolique, qui réside dans ses amours, sort en même temps que
RELIGION CHRÉTIENN~, 81
Je soupir? Est· ce qu'elle ne se moque pas plutôt de ses gémisse-
menls, ut ne resle pas en lui camille dans sa propre maison de
même qu'auparavanl TIl est dOliC évidenL que ce n'est pas une
semblable pénitence qui a élé entendue dans la Parole, mais que
c'est, commo il a éié dit, une pénitence des œuvres mauvaises.
1S30. On demande donc comlllent la Pénitence doit être faiLe,
je réponds qu'elle doit l'êll'e en actualité, et cela consiste à s'exa-
miner, à conna1ll'o eL reconnaître ses pécllés, Il supplier le Sei-
Ineur. et à commencel' une nouvelle .yie: que .Ia Pénitence ne
soit pas possible sans examen, cela a été montré dans l'Article
qui précède; or, à quoi bon l'examen, si re n'e~t pail afin que
l'homme connaisse sos (léchés Tet à quoi bon celte reconnaissance,
si ce n'est afin qu'il reconnaisse qu'ils sont eo lui T Et Il quoi bon
ces tl'ois choses, si ce n'esl afin qu'il confesse ces p~chés devant le
Seigneur. qu'il le supplie de donner des secours. el que par là
il commence une nonvelle vie, qui est la fin pl'opter quem (qu'il
doit S8 proposer) TC'est là la pénitence actuelle. Que ce SOil dinsi
qu'il fanl s'avancer el faire. cbaque homme l)eUl le !lavoir aus~ilôt
après le premier ~ge, et de plus en plus Il mesure qu'il devient
maltre de ses actions el qu'il jouit do sa raison; il peut le savoir
d'après le Baplême, par lequel est onlendue la Régénération. car
dans le baptême le parrain cL- la marraine ont promis pour lui
qu'il rejelteraitle diable eL toules fies œuvres: pal'eillement dOa-
près la Sainle-Cène ; car avant de s'en approcher. tous sont aver-
tis de faire pénitence de leurs. pécbés, de se convertir Il Dieu et
d'entrer dans une nouvelle vie; et en outre. d'après le Décalosue
ou le CaLéchisme. qui est entre les mains de tous les Cill'étiens;
dans sil préceptes du Décalogue Il n'est commandé autre chose
que de ne pas faire les maux; si l'homme ne les éloigne par la pé-
nitence. il ne peut aimllr le prochain. ni à plus forte raison Dieu,
et cependant de ces deul commandements dépendent la Loi et les
Prophètes, c'est-à-dire, la Parole, par conséquent le salut. Si la
pénitence actuelle esL faite de temps Il autr.e, savoir. chaque fois
que l'homme se prépare Il la communion de la Sainte-Cène, et
qu'ensuite il s'abstienne de tel ou lei péché, qu'il • alors saisi
cbez lui. cela est suffisant pour quO il s'iniLie dans l'actualité. et
quand il y est, il est dans le chemin qui conduit au Ciel. car alors
D 6
-
82 LA. VRA.IE
l'homme commence l devenir de naturel spirituel, et l naUre nou-
veau par le Seigneur.
331. Cela peut êtrp. illustré par les Comparaisons suivantes:
L'Homme avant la pénitence est comme un desert, dans lequel
sont de terribles bêtes féroces, des drasons, des hiboux, des
chouettes, des vipères el des serpents venimeux i et dans les
i broussailles des ochim et des lziim, avec des s:uyres qui dansent
ç. et 1. ; mais après que par l'industrie et le travail de l'homme
1 ces êtres ont été chassés, ce désert peut être défriché et labouré,
on peut d'abord '1 semer dë l'avoine, des fèves et du lin. et ensuite
de l'orge et du froment. Cela peut aussi être comparé l la ma-
lice qui règne en abondance chez les hommes; si les méebants
n'étaient pas. selon les lois, cba.tiés et punis par des peines rigou-
reuses ou I,ar la morl, aucune ville ne subsisterait.. ni aUCUD
royaume: l'homme e.~t comme une société dans la plus petite
forme i s'ilu'agissait pas avec lui-même d'une manière spiriluelle.
comlDe on asit avec les. méchants d'une manière naturelle dans
la grande Société, il serait chAtié et puni après la mort, et cela,
jusqu'à ce que par la crainte de la peille il ne fasse pas le mal;
quoiqu'alors il ne puisse jamais être amené' faire le bien d'après
l'amour du hien.
J
RELIGION CHRItTIESNE. 83
mauvais arbre croltrait de nouveau, et s'étendrait j l'entour: mais
il en est autrement quand la racine est arrachée aussi, et cela
se fail dans l'homme, quand en même temps il examine les inten-
tions de sa volonté el éloigne les maux par la pénitence. L'homme
e.umine les intentions de sa volonté, quand il examine ses pen-
sées, car c'est en elles que les intentions se manifestent; ainsi,
quand ses pensées sont portées sur des vengeances, des adultères,
des vols, de.'I faul témoisnages el des cupidités pour ces maux, el
aussi sur des blasphèmes. contre Dieu, la. sainte ·Parole et l'Église.
etc., il veut ces maus: et il les a en intention; si cependant il porte
son attention sur ces maux, et e~amine s'il les ferait en supposant
~u'i1 n'eût à craindre ni la loi ni la perte de sa réputation, el si
après l'examen il pense qu'il ne les veut pas, parce que ce sont
. des péchés, il fait une pénitence véritable eL intérieure; et surtout
-s'il résiste et s'abstient, lorsqu'il est dans le plaisir de ces maux
.el en même temps dans la liberté de les faire; célui qui fait cela
plusieurs fois perçoit comme désagréables les plaisirs des maux
quand ils reviennent, et enfin il les condamne à l'enfer; c'est li
ce qui est entendu par ces paroles du Seignour: CIl Celui qui veut
trouver S01l dme la perdra, et celui qui aura perdu son dme à
.cause de Moi la trouvera. » - l\latth. X. 3D. - Celui-là qui éloi-
Ine les maux de sa volonté par cette pénitence. est semblable l
celui qui arrache de son champ en temps convenable l'ivraie se-
mée IJar le Diable, d'oh il résulte que les sentences qui ont été
mises par le Seisneur Dieu Sauveur .trouvent un humus libre, et
410nnent une abondante moisson, - M'auh. XIII. 25 A st.
333. Il J a deUl amours qui depuis un temps fort reculé on t
été enracinés dans le senre humain; l'amour de dominer sur
tous; eL l'amour de posséder les biens de lous; le premier amour,
~i les. freins lui sont lâchés, s'élance jusqll'à vouloir être le Dieu
4u ciel; et le second amour, si les freins lui sonL lichés, s'élance
jusqu'à vouloir être le Dieu du monde; à ces deul amours ont
élé subordonnés tous les autres amours du mal.' qui en sont les
.armées: mais scruter ces deux amours est très-diffioile, parce
qu'ils résident eL se cachent dans l'intime, car ils sont comme des
vipères qui, cachées dans les trous d'un rocher, retiennent leur
venin jusqu'à ce que quelqu'uo se couche sur ce rocher, et qui
8' LA. VRAIE
alors lancent des coups morlels et se relirent Ils sont aussi
comme les syrènes des anciens, qui allÏl'aienL les hommes pal'"
leur chant, el ensuite les luaient. Ces deur. amours se parent arec
de belles robes et de belles tuniques, dt! même que le diable par
nne phan[aisie magique s'embellit parmi les siens et parmi ceux.
qu'il veut tromper. lIais il faut qu'on saobe bien que ces deux.
amours peuvenL régner davantage chez les petits que ohez les
~rands, ohez les pauvres que chez les riohes, chez les sujets que
chez les Roi~, car ceux-oi sont nés pour la domination el l'opu-
lence, qu'ils ne régardenl que cOlllme un autre regarde les gens
l son sel'Vice et ce qu'il possède, qu'il soil mat,risLrat, adminis-
trateur, ou capitaine de navire, et même que comlDe un pauvre
fermier regarde ce qui lui appartient: :mais il en est autrement
3es Rois qui veulimt dominer sur les Royaumes des autres, Si les.
intentions de la volonté doivent être examinées, o'est parce que
dans la Volonté réside l'amour, car la Volollté en est le récep-
tacle, OODllDe il a été montré oi-dess!!s; tout alDour exhale de là
ses lliaisirs dans les perceptions et les pensées de l'entendement.
car celles-ci ne font rien par elles-mêmes, mais elles agissent
d'après la Volonté; en eff~t, elles la favorisent, et elles agréent
et confirment toutes les choses qui appartiennent l son alDour;
c'est pourquoi la Volonté est la maison m~me, dans laquelle
l'homme habile, et l'Eutendement eSL le vestibule par lequel il
sort eL il entre. Voilà pourquoi il a été dit que les intenlions de
la Volonté doivent être examinées; lorsqu'elles ont été examinées
et éloignées, l'homme est élevé de la VoJonté naturelle. ou sona
embusqués Tes maux héréditaires et aotuels, à la Volonté spiri-
tuelle par laquelle le Seigneur l'éforme et régénère la ,'olonté na-
turelle, et au moyen de celle-ci les sensuels et les volontaires da
corps, ainsi l'homme tout entier
534, Ceux qui ne s'examinent pas ressemblent à des malades
chez qui le saog esL corl'ompu, paroe que les vaisseaux les plus
petits S6 sonL ~oüohés; de lil, l'atrophie, l'engourdissement des
menlbres, les maladies aiguës chroniques qui ont leur origine
dans l'epaississemellt, la ténacité, l'acrimonie (et l'aoidité d(!s 110-
meurs et du sang; mais ceux qui s'examinent même quant aUI
intentious de la Volonté ressemblent A ceux!Cqui ont été guéris de
RELIGION CHRÉTIENNE. 85
ces maladies, et qui reviennent dans la vie qu'ils avaient quand
ils étaienL ·jeunés. Ceul qui s'examinent scrupuleusement sont
comme des navires d'Ophil', chargés d'or, d'ar~enl et de choses
précieuses; mais avant qu'ils se soient examinés, ils sont comme
des navires charsés de sales tonneaux dans lesquels on exporte
les boues et les ol'dures des rlles. Ceux qui s'ex.aminent intérieu-
rement deviennent comme des mines, dont to Il les. les parois res-
plendissent de minerai d'un noble métal; tandis qu'auparavant ils
étaient comme des marais pUatlts, dans lesquels sont des couleu-
vres et des serpents venimeux dont les écailles: brillent, eL des in-
sectes nuisibles dont les ailes reluisent. Ceul qui ne s'examinent
pas sont comme des Os secs dans une vallée; mais après qu'ils
se sont examinés, ils sont comme ces mêmes os, sur lesquels
le Seigneur Jéhovih mit des nerfs, fiL monter de la cbair qu'il cou-
vrit de peau, et ·dans lesquels il mit l'esprit, et qui revécurent.
- Ézéch. XXXVII. i à t-l.
f 1
•
,
RELIGION CRRItTIENNE. 87
diamant, par oonséquent durs; ceux-ci s'adressent d'abord à trois.
Dieul, eosuite au Père seul, et enfin ils ne s'adressent à auc.un ;
ils regardent le Seigneur Dieu Sauveur seulement comme 6/s ,:e
lIarie, né de son mariage avec Joseph, et non comme 61s de Dieu;
.et alors il~ repoussent tous les biells et tous les vrais de la Nou-
nlle Église, et peu après ils s'adjoignent aux espriLs du dragon,
el sont relégués avec eUI dans les déserts, ou dans les cavernes~
qüi sonl dans les dernières limites du monde nommé Chrétien; el
quelque temps après, comme ils ont été séparés du Nouveau Ciel,
ils se jettent dans les crimes, et sont pal' conséquent précipités
dans l'Enfer. Un tel sort est pour ceux qui ne font pas les œuvres de
la Cbarité par religion, en raison de la, foi que personne ne peut
faire le bien par soi-même ta moins qu'il ne soit méritoire, et qui
. par suite les omettent; ils se réunissent aux boucs qui ont été
damnés et jetés dans le feu éternel préparé pour le diable el pour
&es anges, parce qu'ils n'avaient pas fail les œuvres que les brebis
avaient faite!;, - Matth. XXV. 41 el suiv, ; - lA, il n'esL flas dit
qu'ils avaient fait de ~auvaises œuvre5, Dlais il est dit qu'}ls o'a-
nient pas fait de bonnes œuvres, et ceux. qui ne font pas. de
bonnes œuvres par religioo foot de mauvaises œuvres, a puisque
personne ne peut servir deux Maîtres, à moins qu'il ne naisse
fun et n'aime rautre, et qu'il ne s'attache à fun et ne néglige
'fautre. Il - Mattb. VI. !4r. - Jéhovab dit par Esaie: ft Lavez-
.,ous, purifio!z-vous, éloignez la malice de vos œuvres de devant
mes yeu%, cessez de fair~ le mal, apprenez d faire le bien; et
alors quand seraient vos péchés comme fécarlate, comme la
neige ils dfNiendront blancs; quand routes ils seraient
comme lapourpre, comme la laineils seront,» -1. t 6, t 7, 18 i -
et il.dit AJérémie: • Tie1lS-toi debout d la porte de la maison de
Jéhovah; et là, proclame cette parole: Ainsi a dit Jéhovah
Sébaoth, le Dieu d'lsrall : Rendez bonnes vos voies et vos œu-
.".es; ne VO'lS confie= point sur des paroles de mensonge, en
disant: Le Temple de Jéhovah, le Temple de J éhavah, le Tem-
ple de Jéhovah ici; (c'est-A-dirç, l'ÉGlise) ; est-ce en volant, en
tuant, en commettant adultère, en jurant faussement, que vow
viendrez ensuite, et que vous vous tiendrez devant Moi, dans
cetle Maiscm sur laquelle est nommé mon Nom, et que vous
88 LA. VRA.IE
dire~ : Nous avons été délivrés, tandis que vous faites toutes
ces a6ominaliolll? Est-ce que ceite Maison est devenue une ca-
veme de 6rigauds? Oui, Moi, voici, j'ai vu, parole de J ého-
tlah . • - VII. i, 3, 4, 9, {O, H,
lJëi1, • n faut qu'on sacbe que ceUI qui font le bien par bonté
naturelle seulement, et non en m~me temps par reli~ion, ne son&',
pas acceptés après la mort, parce qu'il y a dans leur Charité le bien
seulement naturel et non en même temps Sl)irituel, et que c'est le
spirituel qui conjoint le Seigneur à l'homme, et non le naturel
sans le spirituel. La Bonté naturelle appartient à la chair seule,
ayant été reçue des parents, mais la Bonté spirituelle appartient
à l'esprit, étant née de nouveau par le Seigneur. CeUI qui font les
; biens de la Charité par religion, et qui par suiLe ne font pas les
maux, ceul-I~. avant d'avoir accepté la Doctrine de la Nouvelle
1 Église sur le Seigneur, peuvent être comparés à des arbres qui
portent de bons fruits, quoiqu'en petit nombre, et aussi à des ar-
bres q~i portent des fruits excellents quoique petits, et' qui néan-
moins sont maintenus dans les jardins: ils peuvent encore être
comparés à des oliviers et à des figlliers dans des forêts; puis.
des plantes odoriférantes et à de." arbustes 'balsamiques sur des
collines: ils sont comme de petites chapelles ou maisons de Diell
dans lesquelles un culle pieux est rendu; car ils sont les brebis
à droite, et les béliers que les boucs attaquent, selon Daniel,-
1
Chap. VUI, ! à toi. - Dans le Ciel, ils ont été revêtus d'habils de
1 couleur rouge, et depuis qu'ils ont été initiés dans les biens de
la Nouvelle ÉGlise, ils sont revêtus d'habits de couleur pourpre,
qui, selon qu'ils reçoivent aUoSSi les vrais, brillent d'un bel éclat,
RELIGION CHRÉTIENNE. , 89
• Justice,!lt parce que l'homme est sa Créature, et l'tslise sa Ber-
cerie, el qu'il a commandé plusieurs fois dans Ja Nouvelle Alliance
de s'adresser. Lui, de lui rendre un culle, et de L'adorer; il a
enjoint de s'adresser • lui Seul dans Jean par ces paroles: «En
vérité, ell vérité, je vous dis: Celui qui n'entre pas par la porte
dmlS la Bergerie, mais monte par un autre end1-oil, celui-là
est un voleur et un larron; mais cel"i qrli elltre pur la porte
esf 6e1'9er des 6re6is. Moi, je suis la porte: par Moi si quelqu'un
entre, il sera saUvé, et pâtw'e il t,'OUVe1·a. Le voleur ne vient que
pour voler, tuer et détruire, Moi, je S!lis venu pour qu'elles aient
vie eta607l.dance. Moi,jesuis le 60n Berger. »-x. t, t,9, 10. t t.
- Que l'homme ne doive pas monler par un autre endroil, c'est
qu'il ne doit pas s'adresser A Dieu le Père, parce qu'Il est invi-
sible, et par suite inaccessible et inconjonsihle; et c'est pour
cela que Lui-Même est venu dans le Monde, et s'est fait visible,
accessible et conjongibld, ce qui fut uniquement pour celle fin,
que l'homme pût être sauvé; car si dans la pensée on ne s'a-
dresse pas A Dieu comme Homme, toule idée de Dieu périt; elle
tombe de même que la vue dirisée dans le vaste univers, ainsi
dans une sorte de vide, 011 dans la nature, ou dans des objets au
dedans de la nature. Que Dieu· Lui-.Même, qui de toule éternité
est Un, soit venu dans le Monde, on le voit clairement par la nais-
sance du Seigneur Sauveur, en ce qu'il a été, conçu de la vertu 'du
Très-Haut par l'Esprit Saint, el que de lA son Humain est né de
la Vierse Marie, d'où il suit que son Ame était le Divin Même,
qui esL appelé le Père, car Dieu est indivisible, et que l'Humaio
né de lA est l'Humain de Dieu le P~re. qui est appelé Fils de Dieu,
- Lnc, l. 32, 34-, 35: - il suit encore de Ill, que lorsqu'ou s'a-
dresse au Sei~neur Dieu Sauveur, on s'adresse aussi l Dieu le
Père;' aussi répondit-il l Philippe qui demandait qu'il montrAt le
Pèl'e: u Qui Me voit, voit le Pbe, comment donc, toi, dis-tu:
Montre-nousle Père 1 Ne crois-tu pas que Moi Qe suis) dans le
Pdre, et que le Père (estJ en'-Moi 1 Croyez-Moi, que Moi Ge suis)
da)lS le Père, et que le Père (est, en Moi.» - Jean, XlV. 8 ..
H. - Mais sur ce sujet, on voit de plus ,rands détails daos les
Chapitres sur Dieu, sur le Seisneur, sur l'Esprit Saint, et sur la
Trinité.
90 LA VRAIE
1.139: Il Y a deul Devoirs dont l'homme doit s'acquitter après
l'examon. c'est la Supplication et la Confession. La StlPPLléATION
sera que le Seiineur" ait pitié, donne la puissance de résister aUI
blaul dont on s'est repenti, et accorde l'inclination et l'aft'ection
pour faire le bien, puisque smlS Lui l'homme ne peut rien faire,
- Jean, xv. IS. - La CONFESSION sera de voir, connaltre et re-
connaltre ses maul.. et de se tenir pour un misérable pécheur.
~
Devant le Seigneur !I n'est pas besoin de l'énuméral!on d!!~ ~é
chés, ni de supplier pour leur Rémission; qu'il ne soit pas be-
loin de.l'Énumération des péchés, c'est parce que l'homme les. a
examinés et vus chez lui, et que par suite ils sont présents cfiez le
Seiineur parce qu'ils sont présents chez l'homme i le Seigneur l'a
même diri~é dans l'Examen, il les lui a rail découYrir; efif lui a
inspiré une profonde douleur, et avec celte douleur le dessein de
l'en désistel" et de commencer une nouvelle vie. Si dev~nt le S~i
Ineur il ne doit pas être rait de supplication pour la_Rémission
Il - d~'péc~~, en voici les raisons ~remiè~c'est que les péchés
(De sont pas annulés, mais sont éloijnés, et qu'ils sont'éleignés
' ) selon que l'h~m~e ensujte y renonce et entre dans IIne nou.!e!le
vie; car il y a d'innombrables cODvoitises qui sont aHacbées comme
i..
l en pelolon A chaque mal, el qui ne peuvent être écartées en un
moment, mais qui le sont successivement.. à mesure que" l'homme
- se laisse réformer et réséoérer.~seconde rai~ c'est que le Sei-
~ coeur, parce qu'il est la Miséricorde Même, rel~!t ~us leurs pé-
chés, el n'en impnte pas uo seul à qui que ce soit, car il dit: «Ils
) ne savent ce qu'ils fOlll ; • .:...- néanmoins ils n'ont pas poureela éïé-
enlevés; - quand Pierre lui demanda combien de ~ois il devait
l
remeltre à son frère SClI fautes, si ce serait jusqu'l sept fois, il lui
répondit: III Je ne 'te di~ I)as jusqu'à sept rois, mais jusqu'hoixante-
dix fois sept fois, D - AJattll. XVIII. ti, !t; - si l'homme doit ra-
Illettre ainsi, l cQ.mbien plus fo~t~ raison le Seiineur ! Touteroi~.
fi D'est pas nuisible que celui donlla;onscience est chargée énu-
mêra, afin d'être soula8é. ses (léchés devant un Ministre de l'É-
f Clise, en vue d'absolution; parce qu'ainsi il est introduit dans
l J~habitude de s'exami,ner, et de réfléchir sur ses maul journaITérs :
Smais celle Confessi~.!!.!st naturelle, tandis que celle qui a été dé-
1crile ci-dessus est spirituelle.
4 l'
RELIGION CBMTlENNE. 91
&60, t Adorer quelqu'un comme Vicaire de Dieu sur terre..
GU invoquer quelque Saint, comme on invoque Dieu, n'a pas plus
d'effet dans le Ciel. que de supplier le Soleil. la Lune et les As-
Ires, ou de demander une réponse l un Devin, et de croire l sa
parole, qui est vaine; ce serait encore comme si l'on adorait le·
Temple et lion Dieu dans le Temple; et comme si l'on demandait.
des distinctions de ,Ioire au se"iteur qui porte à la main le scep-
tre et la couronne du Roi, el non au Roi lui-mênie: et cela &8rail
aussi vain que si, abstraction faite des sujets, on vénérait la splen-
cleur de la pourpre, la sloire, la lumière, les rayons dorés du So-
leil, et le nom seul: c'est pour ceux qui a,issent ainsi que sont.
ces paroles dans Jean: cc Nous demeurons dans la vérité en Jé-
IUS-CIn'Ïst; Lui est le vrai Dieu et la Vie éternelle; mes petits-
enfants, garderrvous des idoles. JI -1 Eplt_ V. 10, ii.
t La la.cune danl la. lérie du Numérol, deputl lIiO jUlIIlu'è, 11119. el& uue- .
Bimpla erreur de chUfrel; la texte u~ comple~, (Not, d", Trod",ctllU',)
l
Il
92 LA. VRA.I.E
ne contribuent en rien au salut, mais que de l'imputation de la
Foi seule résultent la rémission des péchés, la justification, l'in-
novation, la résénération. la sanctification, et 10 salut éternel,
sans que l'homme coopère par soi-même ou comme par soi-même.
celte coopération élant appelée par leurs dogJ!.la~q!!!ls inutile.
contraire au mérito du Christ, offenSanle el iDJurieuse; et quoique
le Vul«aire ignore les choses mystiques de cette foi, cela a été
semé en lui par ce peu de moLs: " La foi seule sauve i et qui est-
ce qui pëut faire le bien par soi-même r • De là vient que la Pé-
1 f ,nitenes, chez les Rérormés, est commo un nid abandonné aveo
(.les potits par les oiseaux qu'un oiseleur a pris et tués. A cette
raison se joint celle-ci, que l'homme qu'on appelle réformé n'est.
quant A son esprit, dans le ~Ionde spirituel, qu'avec des esprits
semblables à lui, qui portent cetLe doctrine dans les idées de ,'ses
pensées, ct le détournent de chercher à regarder en lui-même'e'
à s'examiner. .
56i. J'ai demandé, dans le Monde IIpiritllel, à beaucoup de
,...., ( Réform~ pourquoi 'ils n'avaient pas fait la pénitence actuelle,
lorsque cependant cela élait enjoint, tanl dans la Parole que dans
le Baptême, et aussi avant la Sainte Communion dans toutes leurs
t,lises; et ils m'on t fait diverses réponses; LES UNS: Qu'il suffit
de la Contrition. accompagnée de la Confession de lèvres qu'on
6s1 pécheur. D'AUTRES: Qu'une telle pénitence, parce qu'elle est
faite par l'homme agissant d'après sa volonté, ne coïncide pas
avec la foi universellement reçue. D'ACT RES : " Qui est-ce qui peut
s'examiner quand il sait qu'il n'est que péché? Ce serait comme
li l'on jetait un filet dans un étang,plein de bourbe depuis le fond
jusqu'à la surface, et rempli d'insectes malfaisants .• D'ACTRES:
" Qu i est·ce qui peul regarder en soi si profondément. qu'il y voie
le péché d'Adam, d'oil. lous ses maux actuels ont jailli r Ces mau:r
n'ont-ils pas été lavés en même lemps que ce péché par les eaux
du b.aplême? N'ont-ils pas été eft'acés el couverts par le mérite du
Ch rist ! Que devient alors la pénitenoe. sinon un&. imposition qui
trouble grièvement. les consciences timorées r Ne sOlUmes-nous
pas d'après l'Évangile sous la grâce. el non sous la dure loi de la
pénilence r etc •• QUELQCES-UNS m'ont dit que, lorsqu'ils cherchent
à s'examiner, l'eff'roi et la terreur s'emparent d'eux, cOlDme s'ils
RELIGION CHRÉTIENNE. 93
voyaient un monstre pr~ de leur lit au point du jour. Par ces ré-
ponses, j'ai \'u clairement pourquoi la Pénitence actuelle, dans le
Monde Chrétien Rérormé, est comme en oubli et rejetée. le deman-
dai aussi, en présence de ceux-là, :i quelques Esprits attachés à la
t (Reli~ion Cat~l~liq~~~!l0lDain~ au sujet de leur Confession actuelle
'de\'ant leurs ministres, si celle confcs:.ion était l'éfractaire pour
eux i ils répondirent qu'après y avoir été initiés, ils ne craignaient
pas de faire l'énumération de leurs fautes devant un confesseur
non sévère, et qu'ils les recueillaie.nt avec une sorte de volupté,
et énonçaient gaiement les- plus légèl'es, mais un peu timidement
les plus lourdes i que chaque année il l'époque élablie par la cou-
tume ils revenaient librement, et se réjouissaient après l'abso-
lution i et qu'enfin tous regardent co:mne impurs ceux qui ne
veulent pas dévoiler les souillures de leur cœur, A ces mots, les
Réformés, qui étaient pr~sents, s'enfuirent, les uns riaient et se
Dloqnaient, les autres étaient étonnés et cependant approuvaient.
Ensuite, s'approchèrent de moi quelques autres qui avaient élé
\. attachés l la.. même Êglise, mais qui, ayant demeuré dans des pays
où il y avait des Réformés, avaicnt fait d'après un usase solennel
parmi eux non pas une Confession spéciale, comme leurs Crères
ailleurs, mais seulement une Confession commune devant leur
cuide spirituel i ceol-ci dirent qu'ils n'avaient jamais pu st! son-
der, découvrir et divulguer leurs maUI aCluels, ni les secrets de
leur pensée, et qu'ils sentaient cola au~si répugnant et aussi eC-
fl'ayant, que de vouloir franchir le fossé d'un rempart, oit se tient
en armes un soldat qui crie: • N'approche point. • D'après ce qui
précède, il est maiotenaant 'vident que la Pénitence actuelle est
facile chez ceux qui l'oilt faite quelquefois, mais très-réfractaire
pour ceUI qui ne l'ont pas faite.
563. On sait que l'Habitude fait une seconde natm'e, et que
par suite ce qui est difficile l l'un est facile l l'autre; de mêQle
aussi s'examiner, et confesser le résultat de l'enmen; qUùi de
plus facile pour un journalier, un porte-fail et un métayer, que de
travailler des bras du matin au soir, tandis qu'au contraire un
homme élevé aux honneurs et délicat ne pourrait pas se livrer au
meme travail pendant une demi-heure sans lassitude et sans sueur J
n est facile à un coureur de' faire avec un bAlon eL des souliers lé-
Il 1
Celui qr'i n'a jamais fait pénitence, ou qui ne s'est jamais r!:"
gardé intérieu7'eTfjent ni scruté, ne sait pas enfin ce que c'est
que le mal qui damne, ni ce que c'Istque le bien qui sauue.
1
~,
1
RELIGION CBRS:TIENNE. 95
mins qui conduisent lia rationalité, l'un d'après le Ilonde, J'autre
d'après le Ciel; celui qui est devenu rationnel et moral d'après le
Monde, et non aussi d'après le Ciel, n'8.'!t rationnel et moral que
~e bouche et de geste, et en dedans c'est une bête brute, et même
une bête féroce, parce qu'il fait un avec ceux qui sont dans l'enfer
où tous sont tels; mais celui qui est rationnel et moral aussi d'après
le Ciel est vraiment rationnel et moral, parce qu'il l'est en même
temps d'esprit, de boucbe et de corps; au dedans du rationnel et du
moral il y a, comme Ame, un spirituel qui met en action Je na-
turel, le senlluel et le corporel, celui-Il fait un aussi avec ceux qui
'Sont dans le Ciel: c'est pourquoi il y a l'homme rationnel et mo-
ral spirituel, et aussi l'homme ralionnel et moral purement na-
turel, et l'un n'est pas distingué de l'autre dans le Honde, surtout
ai l'hypocrisie est passée en habitude i mais les Anges dl!-ns le Ciel
les dIstinguent aussi facilement qu'on distingue les colombes
d'av8& les hiboux, et les agneault d'avec les tigres, L'homme pu-
rement naturel peut voir les maux et les biens chez les autres, et
même reprendre ceux chez qui ils sont; mais comme il I!~ s'~t
ni regardé intérieurement, ni scrl,lté, il ne voit aucun mal chez
lui, et si un autre en découvre un, il le ,·oile au moyen de son ra-
tionnel, comme Je serpent cache sa tête dans la poussière; et il s'en-
fonce dans ce mal, comme le frelon dans le rumier. VoilA ce qut.faJ&
le plaisir d!!,,-,!!al, qui enveloppe cet homme, comme le brouillard
couvre un marais, et absorbe et étouffe les rayons de la lumière i
~
le plaisir infernal n'est pas autre chose; ~plaisir .!I~u!!al est
exhalé de l'enfer, et influe chez tout homme, mais dans les plantes
des pieds, le dos et l'occiput i mais s'il est reçu par la tête dans le
sinciput, et par le corps dans la poitrine, l'homme est asservi l
l'enfer; el cela, parce que. le cerveau humain a été destiné 1_ l'e~
, te~nt et lia Slses.'1e de l'entendement, pt le Cervelet 1 la vo-
z. l.nté et 1 l'amour de la volonté; de Il vient qu'il y a deul Cer-
,NuX. Mais ce plaisir infernal t'st corrigé, réformé et retourné
uniquement par le Spirituel rationnel et mo~al.
561S. Il va être donné, comme suite, une sorte de description
de l'homme rationnel et moral purement naturel, qui considéré
-en lui-même est sensuel, et qui, s'il continue, devient corporel 011
charnel i mais cette description sera faite en une esquisse com...
96 LA VRAŒ
posée de di\'erses parties. - Le sensuel est le dornier. do la "ie dn
men laI de l'homme, il est adhérent ct cohérent aux cinq sens de
sou corps. - Est dit homme sensuel celui qui porte des jllgements
au sujet de tontes cboses d'après les sens du corps, et qui ne croit
que ce qu'il peUL "oir des yeux. et toucber des mains, disant que
ces objels sonl quelque chose, et rejetant tout le reSle. Les inlé-
rieurs de son mental, qui voient d'après la lumière GU Ciel, ont
été fermés, de sorte qu'il né ,'oil rien du vrai qui appal'tient au
Ciel et A l'Église. Un tel bomme. pense dans les eXlrêmes, et non
intérieurement d'après quelque lumière spiriluelle, parce qu'il
est dans une épaisse lueur naturelle j de là vient qu'inlérieure-
ment il est contre les choses qui concernent le Ciel el l'Eglise,
quoiqu'extérieurement il puisse parler pour elles 8\'80 al'deur,
selon son espoir d'obtenir par elles domination et opulence. - Les
Savants et les Érudils qui se sont confirmés profondément dans
les faux, et plus encore ceux qui sont confirmés contre les vrais
de la Parole, sont plus sensuels que les autres. - Les bOIDm~ sen-
suels raisonnent avec rigueur et adresse, parce que leur pensée
est si près de leur parole, qu'elle est presqu'en elle et comme
dans leurs lèvres, eL parce qu'ils placent toute intelliicncc dans
la parole provenant dc la mémoirc seule; puis, ils peuvell~ adroi-
Lement confirmer les faux, et après les avoir confirmés, ils les
croient des vrais; mais ils raisonnent et confirmenL d':l)lrès les il-
lusions des sens, llar lesquels le vul~aire se laisse prendre eL per-
suader. - Les bommes sensuels sonL plus rusés et onl plus de ma-
lice que tous les autres. - Les anres, les adultères et les fourbes
sont principalement sensuels, lors même qu'aux yeux du )Ionde
ils paraissent ingénieux. Les intérieurs de leur mental sont sales
et corrompus; par ces intérieurs ils communiquent a,'ec les en-
fers: dans la Parole ils sont appelés morls. - Ceux qui sont daDs
les Enfers sont sensuels el d'autanl plus sensuels, qu'ils sont dans
des enfers plus profonds: la spbère dos esprils infernaux se con-
joint avec le sensuel de l'homme par derrière; et dans-la lumière
du Ciel l'occiput parait excavé. - Ceul qui raisonnaient d'après les
sensuels seuls étaient appelés par les anoiens les serpenls de
l'Arbre de la science. - Les sensuels doivent être au dernier rans
et DOD au premier; et, cbez l'homme Silge et intelligent, ils sont
RELIGION 'C8R~TIENNE. 97
lU dernier rang, sous la d6j)eodance des inlérieurs; mais cbez
l'homme insenllé i1& sont au premier rang, el ils dominent Sj les
sensuers sont au dernier raog, par eux est Ollver& le chemin vers
fenlendcmonl . . el les vrais sont perfeclionnés par le mode d'ex·
traction. Ces sensuels sonl très-près dl. Monde, et ils admeLlent
Jes choses qui viennent du monde, el les criblent pour ainsi dire.
- ~e pal' les sensuels cJ!l!l.mllnjljue avec le Aronde, et p~~~
rati.Q..!!E..els avec le Qel, - Les sensuels fourni!lsent les choses Ilui
SArvent aux intérieurs du men laI. II y a des sensuels qui four-
nissent A la partie intellectuelle, ee des sensucls qui fournissent à
la partie volonlaire, - Si !!,penséo n'esl pas élo\'ée au,dessus des
sensuels, l'homme a peu de sagesse, I:homme, quand ~I'~e
est élevée au-dessus des sensuels, vient dans une lueur plus
claire, et eufin d8lls une lumière célesle, et alors il porçoit~
choses qui rléfluent du Ciel. - te dernier dc l'cnlcndement C5118
sCife;ltifiq,ue natürël,"'ëiTedernier de la \'olonlé est 10 )Ihlisir lien-
6uel.
566, L'homme. en tant qu'homme naturel est semblablo à la
bête. il prend l'image de la bôte par sa vie; c'est pOlll' .cela qu'au-
tour de tels homDle~ dans le Monde spil'iluel il apparalt des bê.es
de toule espèce, qui sont de.c; oorrespondances; car, consideré
en lui-même, le naturel de "homme ost purement animal; mais
comme le' spirituel y a été ajouté, il pilut de\'enir homme, et s'il
ne le devient pas d'après la faculté qu'il en a, il peut contrefaire
l'homme, mais il n'est toujours qu'une bêle parlante; car il parle
d'après le rationnel naturel, mais il pense d'après le verti~e spi-
rituel; il agit d':lprès la morale nalurelle, mais il aimo d'alll'ès le
sa Iyriasis tlpiritllel; ses actes, aux yeux de l'homme rationnel
spirituel, ne sont que comme la danse de celui qui a été piqué de
la tarentule, et qu'on nomme danse de St-Vite ou de St-Guy. Oui
ne sail qu'un hypocrite peut parler de Dieu i un voleur, de sincé-
rité i un adultère, de chasteté, et ainsi des autres i mais si l'homme
D'avait pas la faculté de fermer et d'ouvrir la porte entre les pen-
lées el les paroles, el entre les intentions et les actions, el s'JI n'y
avait lA pour portier la prudence ou l'as lu ce, il se précipiterait
avec plus de férocité qu'aucune bête sauvage dans des actes cri-
Dlinels el atroces; mais ceUe porle est ouverte chez chacun après
~ 7
b
98 LA VRAIE
la mort, et alors obacun se montre lei qu'il a éLé; toutefois le mé-
chant est lenu dans un lien par les cbAtimenls et les prisons dans
l'Enfer, c'esl pourquoi, bienveillant Lecteur, re,arde-toi intérieu-
rement, va l la rechercbe de tel ou tel mal cbez toi, et repousse-
]e par motif de Relision i si c'est par un autre motif ou nne autre
fin, III ne le repousses que pour qu'il ne se manifeste pas devant
]e tfonde.
, • • • .. .. •
867. A ce Chapitre serODt joints leE IfltllORABLBS suivants:
PRENIER MtHORULB. Se fus saisi subitement d'une maladie
l
presque mortelle; toute ma Tête était pesante i une fumée P8l-
lilenlielle fut envoyée de la Jérusalem qui est appelés Sodome et
Egy\llfI, - Apoc. XI. 8 i - j'étais. demi-mort souft'rant cruelle-
ment, i'aLlendais ma dernière heure; je· re."tai ainsi étendu dans
mon lit pendant trois jours et demi i tel était de venu mon esprit,
et par suite mon corps: et alors j'entendis autour de moi des voix
de gens q\.,li disaient: .. Le 'Voici élendu morL dans la place -de notre
Ville, celui qui prêchaiL la Pénitence pour la rémission dos péchés,
et le seul Christ homme. • Et ils demandaient l quelqües ecclé-
siastiques, si celui· là était digne de la ~pullure. Ils répondirent:
.. Non; qu'il reste étendu, et qu'il sail en spectacle. • Et ils allaient"
rCfen;lient, se moquaient. Voilà, d'après la vérité, ce qui m'est
arri"é. lorsque j'expliquais le Chapitre XII de l'Apocalyp!,e. On
entendit alors ces moqueurs prononcer des paroles sur lesqnelles
lis appuyaient fortemenL, surtout celles-ci: • Comment peut-on
faire Pénitence sans la foi' Comment le Christ homme peut-il
ôtre adoré comme Dieu! Puisque nous sommes sauvés gratuite-
ment sans ancull mérite de notre part, qu'est-il besoin d'autre
.cbose r[lIe de cette foi seule, que Dieu le Père a envoyé son Fils,
pour Otcr la damnalion de la Loi, nous imputer son mérite. et
ainsi devant Lui nous justifier, et nous absoudre des péchés par
Ja déclaration d'un Prêtre. et alors nous donner l'Esprit Saint. qui
opère lout bien en nous! Ces cboses De sont-elles pas conformes
ll'Écriture, el en outre conformes lia raison'" La fouJe des u-
. siSlants applaudissait Il ces ·paroles. Je Jes entendais ~t ne pou!ais
répondre, parce que j'étais étendu presque mort; mais après trois
jours eL ~e~i mon esprit reprit ses Carces, eL je sortis, quant l
~I
.!do.-'_ __
»
RELIGION CHMTIENNE, 99
mon esprit, de la place, et j'allai dans la Ville, et je dis de nouveau:
• Faites Pénitence et croyez au Christ, et vos péchés seront remis,
et \'OUI serez sauvés; sinon, vous périrez; le Seigneur Lui-Même
Il'a-t-il pas prêché la pénitence pour la rémission des péchés, et
que l'OD crQt en Lui! N'a-t-il pas ordonné aUI disciples de prê-
cher la même chose! Une. complète sécuJj~_ vie n'est-cl.le
pas la suite. du dos-mll ~~.-!.~tte .foi! • Mais ils dirent: • Que si-
C,nifte ce verbiage? Le fils n'a-l.i! pas satisfait! Le Père n'a-t-il
J pas imputé celle satisfaction du Fils, el ne nous a-t·il pas justi-
) fiés, nOlis qui y avons cru! Ne &Gmmes-llous pas conduits ainsi
( par l'esprit de grâce! D.ès lors qu'esl-ce que Je. péché ell.!!..~s!
Dès lors qu'est-ce que la mort a de COlllmun avec nous! Com-
prend~-tu "Cot Évailgilè:" toi, prêcheur du péché et de la péni-
r lence! u Alais alors il sorli~du .Ciel une voix q'!!...Ait: u Ou'est-ce -
J que la foi d~ l:!~énit~nt, sinon une foi morte? La lin vien l, la
, fin vient sur fOUS, qui êles en sécurité, irréprocliables à vos ye~x~
justifiés dans votre foi, satans ! » EL au même histaut un goufFre
s'ouvrit ~u milieu de la ville, et il s'asrandit, et les maisons tom-
bèrent les unes sur les autres, et ils furent engloutis; el bientôt
il sortit de cc vas le gou.II'J'e une eau bouillonnante, et elle inonda
c.elle dévastation,
Lorsqu'ils fureut ainsi submergés et qu'on les viL inondé!!, je
désirai s~\\'oir quel était leur sort daus l'abime ; et il me fut dit du
Ciel: • Tu \"aS voir el entendre, u Et alors les eaux: dont on les
avail vu inonités disparurent de devant mes yeul, car les eaux
4~E.~.JtI Monde Sp~rituel sonl des Correspondances, et apparaissent
par suiLe autour de ceUI qui sont dans les faul ; et alors je les vil
dans qn Fond sablonoeux où étaient des mOllceaux de pierres.
entre lesqllels ils couraient; et ils se lanlentaient de ce qu'ils
avaienl été précipités de leur srande Ville; et ils disaient, en vo-
ciférant et en criant: Pourquoi cela nous eSt-il arrivé? P.!r n~~!8
Il
Foi ne sommes-nous pas nets, purs, justes, saints! Par Dotre Foi
ne sommes-nous pas neUoyés, purifiés, justifi~ et sanctifiés?
Et d'autres disaient: a Par notre Foi ne sommes-nous pas de-
venus tels, que nous soyons devant Dieu le Père réputés et con-
sidérés. et, devant les Anles, déclarés comme neLs, purs, justes
et sainls! N'avons-nous pas obtenu la réconciliation, la pr"pi..
-
100 LA. VRA.IE
tiation, l'expiation, et par là n'avons-nous pas été absous, lavés
et nellol'és des péchés! La damnation de la loi n'a-l-elle pas été
enlevée par le Christ? Pourc\uoi a\'ons-nous donc été jetés ici
( comme des damnés? Nous avons entendu crier dans notre grande
) Ville par un audacieux prêcheur du péché: Croyez au Christ, et
) laites pénitenc~; est-ce que nous nous n'a\'ons pas cru au Chrisl en
[ croyant à son mérite! el n'avons-nous pas fait penitence, lorsque
nOliS avons confessé que nous étions pécheurs! Pourquoi ce mal-
heur nou:; est-il donc arrivé? Mais alors on entendit SUl' le côté
une voix qui leur dit: • Connaissez-\'ouS un seul des pé~és dans
~ l~sqllels VOliS .!!es! Vous êtes-\"o~s jamai& e.!.aminés! Avez-vous
) fui par conséqllent quelque· mal COlllme péché contre Dieu! Or,.
{ celui qui ne Cuit pas un mal comme péché, est dans ce mal. Lit
1 péché n'est-il pas le diable? Vous êtes donc du nombre de ceux dont
} le Seignelll' dil: Alors VOU$ commencerez à dire: Nous avons-
") mangi devant Toi, et nous {wons bu, et dans nos places lu as
{ enseigné, 41ais il dira: Je VOliS dis que je Ile sais d'où. VOllS 8tes.
retirez-volls de Moi vous tous, ouvriers d'iniquité, - Luc, xm.
!6. 27; - COJ.Jlme aussi du nombre de ceux dont il est l'arlé dans
Mallhieu, - VII, 2C!~ 23, - Allez-vous en donc. clfacun en son lieu;
vous voyez des ouvel'lures dans ces cavernes. entrez-y; et il y
sera donné Î\ chacun de vons sa tâche à remplir; el alors chacun
recevl'a do la nourl'itlJl'e à proportion da l'on Iravail ; sinon, la Caim
vous forcera toujours à entrer ••
EII~lIite Ull6 voix du ciel ~~ .fit enlen.dl'e. là, sur celle terre, li
quelques-uns qui 8\'aiel:l élé hors de celle grande Ville, et des-
quels il est aussi parlé, - Apoc. Chap. XI. t3, - et elle leur dil
hautement: Il Gardez-vous, gardez-\'ouS de la consocialion Dvec de
semblables gens; ne pOIl\·ez-vous pas comprendre que les maux,
qui sout appelés pêcllés ct iniquités, rendent l'homme immonde.
et impur! Comment l'homme peut··i1 en être lavé et purifié autre-
ment que par la pénilence actuelle et par la. foi au Seigneur
l Jésus-Christ! La pénilence-actueiié consiste à s'examiner, à con-
, DaILre et reconnaltre ses péché.~. à s'avouer coupable. à les· confes-
ser devant le Seigneur, à implorer du· secours et la puissance
a'y résister, et ainsi l s'en ahslenir et à mener une ,'ie nouvelle,
et à faire toul cela comme par vons-mêmes: laites ainsi une ou
»
r elcuser? Bien plus, vous avez recours à des faux pour vous con-
fi.~IT!er qu.e ce ne sont pas des péchés; et ainsi vous restez ~ans ~s
péch6!1, et ensuite vous les commettez plus qu'auparavant; et cela,
l
l'~omme rejelle derrière lui le diable, l!.tlt~t il. est adopté par le
Seigneur, et il est par Lui instruit, conduit, détourné des maUI et
tenu dans les biens; voilà le chemin, et il n'en est point d'autre,
ponr aller de l'enfer au Ciel. D C'est une chose étonnante que les
CRéforl!lj"ùient sreffée en eUl, pour la Pénitence actuelle, une
.sorte de répuguance, d'hésitation et d'aversion, qui est si grande,
qu'ils ne peuvent se résoudre ni à s'examiner, ni à voir leurs pé-
.chés, ni à les confesser devànt Dieu; une sorte d'horrellr les sai-
( siL lorsqu'ils se proposent de le faire; j'en ai interrosé plusieurs
sur ce sujet dans le Monde Spirituel, et tous m'ont dit que c'était
au-dessus de leurs forces. Quand ils apprirent que cependant les
CéatholiqueS.;Romains le font, c'est-à-dire, qu'ils s'examinent et
( COnresseiifOllvertemenL leurs péchés devant un Moin~. ils furent
extrêmement élonnés~et d"autant plus que les Réformés ne peu-
vent le faire secrètement devant Dieu, quoique cela leur soit éga-
-
l' 102 LA. VRAIE
lement enjoint aYant que d'approcher de la Sainte-Cène; et quel-
( ques-llns de ceux qui étaient pr6sents en ..Qhercbèrent ~ _~~ison,
et ils trouyèrent q~ Ja foL ~_e!lle était la cause de cet État d'im-
] périitence -el de ceUe disposition du Cœur i et 1Il0rs- il Teu-r -rul
donné de yoir que ceUI des CalholiqueS-Romains qui adorent le·
\ J Christ, et n'invoquent pas les saints, sont sauvé•.
Après cela, on entendit comme un coup de Lannerre, et une
,.. voix qui, parlant du Ciel, disait: u Nous sommes dans l'étonne-
ment; dis A l'Assemblée desQ\éronnéS.: Croyez au Christ el
\ faites pénitence, et vous serez sauvés.,. Et je le dia, et j'ajoutai:
• Le BAPT!MB n'est-il pas un SACREMENT DB .I;NITB:'CB, et par
luite l'Introduction dans l'ÉSlise T Que promettent les Parrains
pour celui qui va être baptisé, sinon de renoncer au diable et •
ses œuvres r La SAINTB-CËNB n'est-elle pas un SACREKBl'IT DB .A-
IflTBNCB, el par suite l'Introductiou dans le Cie] r Ne dit-on pas
aUI communiants de faire entièrement pénitence avant· de s'en
approcher TLe CATAcBISIIB, Doctrine Uniyerselle de l'Éslise Chr6-
tienne, n'enseisne-t-il pas la pénitence r N'y est-il pas dit dans
les sil préceptes de ]a Seconde Table: Tu ne reras point. lei eLlel
liai! et il n'est pas dit: Tu feras tel et tel bien. Par Il vous pou-
vez savoir que, autant quelqu'un renonce au lIai et le déteste. au-
tant il afl'ool ionne· et aime 1. Bien, et gu'auparavant Il Ile sait pas.
ce que c'est que le Bien, ni même ce que c'est que le lIaI. Il
368. SECOND MA)lORABLB. Quel est l'homme pieui et sage, qui
ne veuille savoir le sort de sa yie après la mort r C'est p'ourquoi,
pour qu'il le sache, je vais mettre ici en évidence ce qui se passe
en Bénerai. Tout homme après la mort, dès qu'il sent qu'il vit en-
core et qu'il est dans un autre Monde, et 'lu'il apprend qu'au-
dessus de Ini est le Ciel où ily a des joies éternelles, et lu-dessous
de lui l'Enfer où il y a des douleurs éternelles, est d'abord-.!~mis
dans ses elternes dans lesquels il était dans le Monde précédent,
et alors il croit que certainement il yiendra dans le Ciel, et il parle
avec intellisence el asit avec prudence; et les uns disent: « Nous
avons vécu moralement, nous avons recherché les cboses hon-
Jlêtes, nous n'avons pas fait le mal de propos délibéré.» Et d'au-
Ires disent: • Nous avons fréquenté les temples, entendu des.
messes, baisé les statues dei saints, et fait 1 lenou! beaucoup d.
LA VRA.IE
InLerne? Est-ce que cet homme et l'bomme Externe ne sont pas
un seul et même homme? Nous avons appris de nos &Iinistres, que
l'homme Interne n'est autre chose que la Foi; et que la piété de
la bouche lit la moralité de la vie en lIont les sisnes, parce qu'elles
S en sont l'opération. » Les An~es leur répliquent: Cl La __Jf~i s~J.!i
l !que est dans l'homme JI!~~!,~e, la Cbarité pl!.r~iIIement, et par
suite il y a dans l'homme Externe la Fidélité et la Moralité Chré-
t:ennes; mais si les convoitises sus énoncées restent dans l'homme
C!.!l,te~, ainsi daus la volonté et par !luite dans la pensée, par con-
séquent si VOUII Ie..q ,aimez intérieur,~.!!I_ent, el que cependant vous
agh:siez et )Jllrliez autrement dans les,6Xt~, alors t'hez fOUS 1.
{
mal ellt au-dessus du bien, et le bien elit au-dessous du mal; c'est
pOllrquoi, de quelque mani~re que VOliS parliez d'après l'entende-
ment et que \'OIIS agissiez d'après l'amour, le ma! est l,.I'in..lérieur,
r et ce mal est ain!li couvert d'un \'oile j et alors vous êtes comme
: des sin~es aell'oits qui fonl des aclëS semblables li ceux des hommes,
_. mais dOllt le cœur en est bien éloiiUé. Quant à voIre homme In-
1 terne, dont vous ne savez rien, parce que _vous ne vous êtes p~s
examinés, et D'avez pas fait pénitence après exa,men, ,ims Yerrez
quel il esl, après le temps \'oulu, quand \'OUS serez dépouillés de
1 l'homm,e Externç, el introeluits dans ~~mme Inl~; et quand
cela arrÎ\'era, vous ne serez, 1,lus reconnuli par vos consociés, Di
_ par vous-mêmes •• - J'ai VII des hommes -moraux, méchants alors
C0I111l1e des bêtcs féroces, regardant le prochain avec des yeux. me-
1( naçants, brûlant d'une haine mortelle, et blasphéma~_t J!ieu, qu.:!!s
avaient adoré dan~ leur homme EXlerne. - Après qu'ils ont en-
lendu ces chosl's, ils se retirent, el alors les Anies disent: • Vous
verrez par la suite le sort de votre vie; car bienlOt l'homme Ex-
terne vous 'sera Oté, et vous entrerez dans (l'homme Intern" qui
maintonant est votre ,E~~ Il -
369. TI\OISIEXE MÉaJOI\ABLE. Chaque Amour chez l'homme
exhale uo plaisir par lequel il se fait sentir, et il l'exhale premiè-
rement dans l'esprit, et par suite dans le co~ps, et le plaisir de
chaque amour de compagnie avec le c~arme de sa peMée fait la
vie de J'homme: ces plaisirs et ces charmes Ile sont seutis qu'obs-
curément ,par l'bomm,,, tant qu'il vit dans le Corps naturel, parce
que ce corps les absorbe et les émousse i mais après la mori,
· RELIGION CHRItTIENNE. 1OlS
10rsque le Corps matériel a été enle\'é, et qu'ainsi la couverture
eu le vêtement de l'esprit a élé éloisné, les plaisirs de l'amour et
les cbar:mes de la pens~e sont pleinement senLis et perçus, et,
chose étonnante, parfois comme des' odeurs; de là vient que lous,
dans le i\londe spirituel, sont consociés selon leurs amours, dans
-le Ciel selon les amours célestes, et dans l'enfer selon les amours
jnfernaux; les odeurs, dans lesquelles sont chaniés les plaisirs des
amours dans le Ciel, sont toutes senlies comme de douces et suaves
odéurs, d'agréables exhalaisons et de délicieuses perceptions, telles
qu'on en senL dans les jardins, les bosquets, les cbamps et les fo-
rê's, le matin, dans la saison du printem.ps; mais le3 odeurs, dans
Ie.'lquelles sont cbangés les plaisirs des amours de cellx qui sont
dans l'Enfer, sont senlies COIllIlli' des odeurs infectes, félides et
puanLes, telles que celles de latrines, de cadavres ot d'ét:lD~s rem-
plis de brindilles eL de fange; et, ce qui est élonnant, les diables
et les satans les senlent comme des odeurs de baume, d'aromates
et d'encens, qui réjouissent leurs nal'Ïnes eL leurs cœurs. Dans le
Monde naturel il a aUfisi été donné aux bêtes, aux oiseaux. et aux ver-
misseaux d'être consociés selon les odeurs, mais il ne l'est
donné aux hommes qu'après qu'ils out déposé leurs corps comme
dépouilles, De là vient que le Ciel a été disl'o&é en ordre très-dis-
tinctement selon toutes les variétés de J'amour du bien, et l'Enter
d'après l'opposé selon tontes les variétés de l'amour du mal; c'est
à cause de celle opposition, qu'enLre le Ciel et l'Enfer il y a un
Gouffre, qui ne peut être franchi; car ceux qui sont dans le Ciel
ne peuvent supporter aucune odeur de l'Enfer, parce qu'elle excite
en eux la nausée et le vomissemennt, et les expose à tomber en
défaillance s'ils l'attirent; il en est de même pour ceux qui sont
dans l'Enfer, s'ils traversent le milieu de ce Gouffre, Je vis une
.rois un diable qui apparut de loin comme un léopard; - il avait
été YU quelques jours auparavant parmi les AnBes du dernier Ciel,
el il possédait l'art de se faire Ange de lumière; - il traversa le
milieu du gouffre, et se tint entre deux oliviers, et ne sentit au-
cune odeur opposée ~ sa vie i cela pro\'eoait de ce qu'il n'y avait pas
d'Anges présents; mais dès qu'il s'en présenta, il fnt saisi de con-
YUlsions, eL tomba ayant tou tes les jointures contractées, et alors
il parut cOlDme un Brand serpent se roulant en anne aux et se pr6-
106 LA VRAIE
cipitant 'enfin A travers le Goufre, el il fut reçu par les siens, et jeté
cIans une Caverne, oh l'odeur infecte de son plaisir le rappela l
la vie. Une autre fois je vis un Satan puni par les sienl i j'en de-
mandai la Cluse, eL il me fut dit, qu'ayant boucbé ses narines, il
s'étaiL approché de ceux qui étaient dans l'odeur du Ciel, et qu'il
6tait revenu, et avait rapporté avec lui celte odeur sur ses vête-
ments, Il est quelquefois arrivé qu'une puanteur cadavéreuse,
sortie de quelque ca,'erne ouverte de l'Énfer, emeurail mesna-
rineS, et excitait en moi le vomissement. D'après ces détails on
peut voir nourquoi dans la Parole l'Odorat sisnifie la perception,
car il e&L uiL très-souven L que Jéhovah a odoré l'odeur a~réable
1 des Holocaustes i il Y est dit aussi que l'Huile d'onction et les
(
Encens étaient prérarés avec des aromales; et que, vice vef's4, il
Ivait été commandé aux fils d'[sraël de porler hors du camp ce
qu'il y avait d'immonde dans le camp, et de faire un trou en terre
pour leurs excréments, et de les couvrir, - Deutér. XXlU. '1.1, US;
- c'était parce que le Camp d'Israël représentait le Ciel, et que le
Désert hors du camp re!JrésenlaiL l'Enfer,
670. QCa\TRltIlB MtJlOI\ABLB. Un jour je convel'sais avec un
Elilprit novice qui, lorsqu'il élait dans le Monde,. avait beancoup
médité sur le Ciel et sur l'Enfer; par Esprits novices sont enten-
dus les hommes nouvellement décédés, qui, parce qu'ils sont alors
hommes spiriluels, sont appelés Esprits. Celui-ci, dès qu'il fut
entré dans le Monde spirituel, commença à méditer, comme au-
paravant. sur le Ciel el st'lr l'Enfer; et il se sentaiL dans J'allé-
gresse, quand c'était sur le Ciel, eL dans la tristesse quand c'était
sur l'Enfer. Lorsqu'il eut remarqué qu'il était dans le Monde spi-
rituel, il demanda aussÏlOI où était le Ciel et oh était l'Enfer, et
aussi ce que c'é~ait que le t:iel et l'Enfer, et quel élait l'un et l'au'"
tl'8 ; et on lui répondit: oc Le Ciel esl au-dessus de ta Ttite, et l'En-.
fer eSL sous tes pieds i car mainlenant lU es dans lé Monde des
esprils, qui tient le milieu entre le Ciel eL l'Enfer i mais ce que
c'est que le Ciel et quel il 8$t, et ce que c'est que l'Enrer et quel il
est, nous ne pouvons te le dire en peu de mols. • Et alors, comme
il bridait du désir de connaitre. il se jeta '1 ,enoul, et il pria
Dieu avec rerveur, afin d'être instruit. Et voici, un Ange appa-
rut Asa droite, le releva el 1ui dit: Tu as supplié afin d'être
•
RELIGION CHRÉTIENNE. 107
lustruit sur le Ciel el sur l'Erifer; CRBRCHI IT APPRENDS CR QUI
C'EST QUI LI PLAISIR, IT TU CONNAlTR.lS. D Et apràs avoir ainsi parl6,
l'Ange fut enlevé. Alors l'esprit novice dit en lui-même: • Que
si'ni6ent.es paroles: Cherche et appretub ce que C'elt que le
plaisir, e' tu cORna'tras ce que c'est q"" le Ciel, et ce que c'est
gue rEnfer, et quels ils sont? Peu après, quittant·ce lieu, il alla
de tous côl6s ; el, s'adressant l ceux qu'il rencontrait, il leur disait:
• Dites-moi, je vous prie, s'il vous plaU, ce que c'est que le plai-
sir. D Et les uns disaient: • Quelle question nous fais-tu là! Qui
ipore ce que c'estque le Plaisir! N'est-ce pas la joie ... t l'allé-
Iresse? Un plaisir est donc un plaisir, l'un aussi bien que l'autre,
DOUS ne connaissons point de différence,» D'autres disaient: • Le
'Plaisir est le rire du mental, car lorsque le mental rit, la face est
laie, le langage joyeul, le seste plaisant, et l'homme tout entier
dans le plaisir. • Mais d'autres disaient: a Le Plaisir n'est autre
chose que d'être en festin, et de manger des mels délicats, de boire
et de s'enivrer avec un vin lénéreux, el alors de causer de choses
diverses, el surtout des jeul de Vénus et de Cupidon .• Après avoir
entendu ces paroles, l'Esprit novjce indigné se dit en lui·même:
• Ces réponses sont ~rossières et inciviles i ces Plaisirs ne sont ni le
Ciel ni l'Enfer; que ne puis-je trouver des saies 1» Et il quitta ees
Esprits, et alla • la recberche d'Esprits sales; et alors il fut vu
par un Esprit ansélique. qui lui dit: • Je perçois que lu es embrasé
du désir de savoir ce qui est l'Universel du Ciel et l'Universel de
l'Enfer; et comme cet universel est le PLAISIR, je le conduirai sur
une Colline, où s'assemblent chaque jour ceux qui scrutent les Ef-
tels, ceUl qui rechercbent les Causes, et ceux qui e18minent les
Pins; là, ceUl qui scrutent les EfI'ets sont appelés les Esprits dei
sciences, et abstractivement les Sciences; ceul qui rechercbent lei
Causes sont appelés les Esprits de l'intelligence. et abstractive-
ment les Intelligences, et ceUl qui examinenL les Fins sont appe-
lé. les Esprits de la. sagesse, el abstractivement les Sagesses; di-
rectement au-dessus ·d'eux, dans le Ciel, sont les Anges qui d'après
Jes 6ns Toient les causes, et d'après les causes les effets; c'est d'a-
prY cel Anses que ces trois Assemblées ont l'illustration .• Alors.
prenant l'Esprit novice par la main, il le conduisit sur la Colline, ·et
'en l'Assembl6e composée de oeux qui e18minent les Fins, et sont
408 LA. VRAlE
appelés les Sage.'1ses. L'Esp,rit novice leur dit: «Pardonnez-moi
d'être monté vers fOUS ; en voici la raison: Dès ma jeunesse j'ai
médiLé sur le Ciel et sur l'Enfer, el je suis venu depuis peu dans ce
Monde; et quelques-uns, qui alors me furent associés, m'ont dit
qu'ici le Ciel est au-dessus de ma têle, et l'Enfer sous mes pieds;
mais ils ne m'ont pas dit ce que c'est que le Ciel el l'Enfer, ni quels
ils sont; c'est pourquoi, élant devenu inquiet par suile de ma pen-
sée conslante sur ce sujet, j'ai prié Dieu; et alors un Anse s'est pré-
senté etlll'a dit: CHERCHE ET APPREN'DS CE QUE C'EST QUE LE PUI-
SIR, ET" TU cONNAtTRAS; j'ai cberché, mais en vain jusqu'. présent;
je dematJde donc que vous m'appreniez, si cela vous plalt. ce que
c'est que"le Plaisir. JI A ceLle demande les Sagesses répondirent:
u Le Plaisir est le tout de la vie pour tous d.ans le Ciel, et le tout
j de la ,oie pOlir tous dans l'Enfer; pour ceux qui sont dans le Ciel,
c'est un Plaililir du bien et dn vrai, mais pour ceui qui sont dans
l'Enfer, c'est un Plaisir du mal et du faux; car tout Plaisir appar-
tient il l'amour, et l'Amour est l'ttre de la vie de l'homme; c'est
pourquoi, de même que l'homme est homme selon la qualité de
son Amour, de même il est hOlJlme selon la qualité de son Plaisir;
l'activilé de l'amour fait le sens du plaisir; son activité dans le Ciel
est avec la sagesse, et son activité dans rEnfer est avec la folie,
l'une et l'autre flle le Plaisir dans ses sujets; or, les Cieux. et les
Enfers sont dans des Plaisirs opposés, les Cieux dans l'Amour du
bien et par suite dans le Plaisir de bicn faire, et les Enfers dans
l'amour du mal et par suite dans le Plaisir de mal faire; si donc
tu connais ce que c'est que le Plaisir tu connaftras ce que c'est
que le Ciel et I~Enfer, et quel est l'un et l'autre. Mais cherche, et
apprends encore ce que c'est que le Plaisir par ceux qui recher-
chent les Causes et qui sont appelés les Intelligences; ils sont ici
sur la droite .• Et il se retira, et il y alla, et il dit la Cluse de son
arrivée, et il les pria de lui apprendre ce que c'est quele plaisir i et
eux, ravis de sa question, lui dirent: a C'e$t t}ne vérité que celui
qui connalL le Plaisir connalL ce que o'est que l~ Ciel et l'Enfer, et
quel est l'un et l'autre; la Volont6, d'après I~quelle l'homme est
homme, n'est pas même excitéc un seul instant, si ce n'est par le Plai-
sir: car la Volonté, considéree en elle-môme, n'est autre chose que
l'affection de quelque amour, ainsi d'un plaisir, puisque ce qui fait
RELIGION CHRÉTIENNE. l09
fouloir esL quelque chose d'agl'éable et par conséquent qui platL;
.l comme la Volonté pousse l'EnLendement à penser, il n'existe
pas la plus peLite cbose de la pensée. si ce n'est par l'inOux du
plaisir de la volonté; s'il en est ainsi, c'est parce que le Seigneur
P1et en action par Lui-Même au moyen de SOli inOux Lou les les
rhoses de l'AIDe, et toutes celles du mental cbez les Anges, et
cbez les Esprils, et cbez les hommes; eL Il les Olet en action par
l'inOux de ramour el de la sa~esse. et eet inOux est l'activité même,
• a'of! pl'ocMe tout plaisir, qui dans son origine est appelé béati-
tude. boubem' et félicité, el dans sa dél'ivation. plaisir. chal'me ea
aBrément, eL dans un sens universel, hien: mais les ESI"'ils de
J'Enfer changent chazeux Loules choses, ainsi Je Bien en Mal, et le
Vrai en Faux, le Plaisir néanmoins restant continuellement, car
lins la permanence du Phlish' ils n'auraient point de Volonté ni
i1e Sensation, ainsi point de vie; par là on voit claiœlDellt ce que
c'estl)ue le l'iaisir de l'Enfer, quel il est et d'où il vient, et ce que
c'esL que le Plaisir du Ciel, quel il est et d'où il vieut,» Après
avoir elltenclu ces explications, il fut conduit vers la' Troisiéme
AssemMée, où étaient ceux qui scrutenL les Effets, et qui SOllt
appelés les Sciences; et ceux-ci lui dirent; • Descends "ers la
Terre inférieure, et monte vers la Terre supérieure, tu y perce-
vras el sentiras les plaisirs et du Ciel et de l'Enfer, » Mais voici,
alors il une certaine distance d'eux s'ouvril la terre, et par l'ou-
verture montèrent troil! Diables qui paraissaient en feu d'après le
1Ilaisir de leur amour, el comme les AnBes consociés avec J'Esprit
Dovice percevaient que ce..q trois diables étaient montés cle l'Enfer
d'après une Prévision Divine, ils leur crièrent: • N'approchez pas
plus près; mais du lieu où vous êtes, racontez-nous quelque chose
de vos Plaisirs. » Et ils répondirent: • Sachez que chacun, qu'il
soiL appelé bon ou méchant. est dans son Plaisir; celui qui eit
appel6 Bon. dans le sien; el celui qui est appelé Mécllant, daus le
sieD;» el on leur demanda: (1 Qu'esL-ce que votre Plaisir! 1
lis direollJue c·étaitle Plaisir de commettre scortalion, de se ven-
1er, de voler, de blasphémer; et l'on demanda de nouveau: • Quels
IOnl vos plaisirs! D Ils dirent: u Ils sont sentis par les autres comme
des puanteurs d'excréments, et cOlOme des infections de cadavres,
el comme des odeurs d'uriDes croupies. »Et 1'00 demaDda: Il Ce
HO LA. VRAIE
sont dono là des choses alréables pour vous r. ils répondirent:
• Très-a,réables •• Et on leur dit: a Alors vous êtes comme les
bêtes immondes qui vivent dans de pareilles ordures. D Et ils ré-
pondirent: fi Si nous le sommes, nous le sommes; mais ces odeurs
sont les délices de nos narines •• Et on leur demanda: • Qu'avez-
vous encore l raconter TD Ils dirent: a Il est permis l chacun de
DOUS d'être dans son Plaisir, même le plus immonde, ainsi qu'oD
rappelle, pourvu qu'il n'infeste ni les bons Esprits ni les Anses;
mais comme d'après notre plaisir nous n'avons pu faire autrement
que de les infester, nous avons été jetés dans des cachots, où nous
soufl'rons cruellement; être privé et retiré de nos Plaisirs dans
C8II cachots, c'est ce qui est appelé le tourment de l'Enfer i c'est
aussi une douleur iu térieure .• Et on leur demanda:. Pourquoi
avez-vous infesté les bons! lis dirent: • Nous n'avons pu faire
1)
, . . .
•
RELIGION CHmtTIENNE. III
CHAPITRE DIXIÈl'IE
DB LA BI1:.FOBIL\.TION KT DB LA BtGtNÉBA.TIOl'f
Hi LA "VRAIE
pendant rhomme est né pour le Ciel, et il ne vient pas au Ciel~ IL
moins qu'il ne devienne spirituel. oe qui se fait uniquement pal""
la régénération: de lA il suit néoessairement que l'homme natu-
rel avec ses oonvoitises doit être dompt6, subjuiu6 et retourné.
et qu'autrement il ne peut approcher d'un seul pas vers le Ciel.
mais se précipite de plus en plus dans l'Enfer: Comment ne pas
voir oela, quand on croit que l'homme est né dans les maul de
tout ,enre, et quand on reconnall que le bien et le mal existent.
et que l'un est opposé Al'aulre; et quand on oroit qu'il '1 1 une
vie après la mort, qu'il y a un Enfer et un Ciel, et que les maDl.
font l'Enfer, et les biens le Ciel r L'homme naturel. oonsidéréeo.
lui-même. quant Asa nature ne ditrère en rien de la nature des
bêles. il est pareillement féroce; mais il est tel quant Ala volonté;
néanmoins il différe des bêtes quant Al'entendement; oelui-ci peut
être éle\'é.au-dessus des convoitises de la volonté, et non-seule-
ment les voir, mais aussi les modérer; de là vient que l'homme
d'après l'entendement peut penser, et d'après la pensée parler, ce
que .ne peuvent les bêtes, Quel est l'homme par naissanoe, et quel
il serait s'il n'était résénéré. on peut le ,oir par les bêtes de tout
senre; il serait tigre, panthère, léopard, san~lier, scorpion, ~
rentule, vipère, crocodile, etc, i si donc il n'était pas par la ré-
génération transformé en brebis, que serait-il autre ohose qU'UD
diable parmi les diables dans l'Enfer r Est-ce qu'alors, si les lois
du Gouvernement oivil n'arrêtaient de tels hommes dans les féro-
cités nées avec eux, ils ue se préoipiteraient pas l'un oontre l'an-
tre, et ne s'égorgeraient pas, ou ne s'arracheraient pas jusqu'A
leurs chemises r Combien "1 en a- L-il dans le genre humain, qui ne
soient pas n6s satyres et priapes, ou reptiles quadrupèdes? et qui
de ceux-ci et de ceux-Il ne devient pas singe, l moins qu'il ne soit
résénéré r C'est l cela que conduit la moralité exteme, qu'ils ap-
prennent afin de cacher leurs intemes,
lms. Ce qu'est l'homme qui D'est piS régénéré, cela peut en outre
être décrit par ces oomparaisons' et oes similitudes, dans Ésaïe:
~ Le pélioan et le oanard le posséderont, et le 'bibou et le corbeau
• "1 habiteront; il étendra sur lui la n,ne du vide' et le niveau du
• vague; de Il monteront sur les autels les épines, le chardon el
D la ronoe dans ses forteresses, et il deviendra un habitaole de dra-
T
RELIGION CHR1!:TIENNEo us
• IOns, et un parvis pour les filles de la chouette: et accourront
• les ziim avec les ijim, et le satyre au-devant de son compagnoD
• ira; lA même se reposera la Iilith; là ferl Ion oid le merle, et
• il pondra, et il couvera, et il fera éclore sous son ombre; et même
• Il seront rassemblés les milans, l'uu a,'ec son compagnon •• -
XXXtV. Il, t3, 14, US.
b
146 LA VRAIE
de l'holDme ; c'est pourquoi 1:1 puissance du bien _sir vient du
Seigneur, et par suite la volonté d'agir est comme appartenant.
l'homme, parce qu'il est dans le libre arbitre, d'après lequel il
peut ou ai~r avec le Seigneur, et ainsi se conjoindre, ou asir d'a-
pr~s la puissance de l'enfer, laquelle est en dehors, et ainsi se sé-
parer. L'aclion de l'homme concordante avec l'action du Seigneur-
est celle qui est enteudue ici par Coopération i pour que ce point
soit perçu avec plus d'évideuce~ il sera encore illustré dans la suite
par des comparaisons.
1l77. De là, il résulte encore, que Je Seigneur est toujours en ac-
tion pour régénérer l'homme, parce qu'il est tOlljours en action
pour le sauver, et que nul ne peut être sauvé, s'il n'est résénéré,
seJon les paroles mêmes du Seigneur dans Jean: Il Si quelqu'un
n'est engendré de nouveau~ il ne peul voir le Royaume de Dieu. 1)
L-
U8 LA VRAIE'
S79. Pour que ceci soit compris, il Caut auparavant dire quelque
chose. de la RédemptioD': Le· Seigneur est venu dans le mondlt
principalement pour ces deux fins : Éloisner de l'ange et de
l'homme l'enfer, et glorifier son Humain; en efet, avant l'avè..
nement du Seigneur. l'enfer s'était accru au point d'infester lea
aoses du ciel, et d'intercepter par son interposition entre le ciel
et le monde la communicalion du Seigneur avec les hommes de
la terre, d'où il résultait qu'il ne pouvait passer du Seigneur vel'S
les hommes aucun Divin Vrai, ni aucun Divin Bien: de là une
Damnation totale' menaçait tout le Genre Bumain JO el les Anles-
dl1 ciel ne pouvaient pas non plus subsister longtemps dans lel1r
intégrité. Afin donc de repousser l'enfer, et d'enlever ainsi celle
damnation imminente, le Seigneur vint dans le Monde, il él().i~n ..
l'.enCer et le subjugua, et ainsi il ouvrit le Ciel, de sorte qu'il a pu
dans la suite être présent chez les hommes de la terre, et sauver,
œUl qui vivraient selon ses préceptes, par conséquenJ les réiénérer
et les sauver 1 car ceux qui sont régénérés sont sauvés: ainsi est
entendu 'ce point, que tous ayanL été rachetés, lous peuvent être
.régénérés, et que, comme la régénération et la salvalion font un,.
tous peuvent être sauvés: donc ce qu'enseigne l'Éslise, que per-
sonne sans l'avènement du Seigneur n'eût pu être sauvé, doit êtrtt:
ainsi entendu, que personne sans l'avènement du Seigneur n'etl.l
pu être régénéré. Quant l la seconde fin, pour laquelle le Sei-
gneur est venu dans le monde, fin qui consistait Il glorifier 100
Humain, ce fut parce qu'ainsi il devint Rédempteur, RéSénéraleur
et Sauveur pour l'éternité j car il Caut croire non pas que par la Ré-
demption une Cois Caite dans le Monde, tous après celle rédem(r
Lion aient été rachetés, mais que le Seigneur rachète perpétuel-
lement ceUl qui croient en Lui et Cont ses paroles. Sur ce sujet ..
voir de plus grands détails dans le Chapitre sur la Rédemption.
1S8Q. Que cbacun puisse être régénéré selon son état, c'est parce·
qu'il en est autrement des simples que des.savanLl i autrement de:
RELIGION CHRETIENNE. U9-
ceUI qui s'appliquent l des études dift'érentes, et aussi de ceUI qui
IOnt dans des emplois dift'érents ~ autrement d. cetII qui scruteut·
les elternes de. la·Parole, et de ceul qui en scrutent lei internes;
autrement de ceUI qui lont par leurs parents dans le bien naturel
quede ceul qui sont dans le mal; autrement de ceui qui dès l'en-
fance se sont jetés dans les vanités du Monde, et autrement de
ceux qui s'en sont éloi,n6s plus tOt ou plus lard; en un mot, au-
trement de ceux qui constituent l'ESlise 811erne du Seigoeur, et
aulrement de ceUI qui conslituent l'Eglise inlerne ~ celle variét6
est infinie comme cell. d~s' faces et des caracléres, mais néanmoins
chacun peut être régénéré et sauyé selon son état. Qu'il en soit
ainsI, on peut le voir d'après les Cieux, oil viennent lous les régé-
nérés, en ce qu'il Yen a lrois, le Suprême.. le Moyen et le Dernier,
et que dans le Suprême viennent ceul qui par la r6g6néraLion re-
çoiventl'amour envers le Seipeur. dans le Moyen ceUI qui re-
çoivent l'amour à l'égard du prOchain, dans le Dernier ceux qUi
seulemenl s'appliquent à la charité uterne.. et reconnaissent en
même lemps le Seigneur pour Dieu Rédempteur et Sauveur. TOUl
ceul-ci onl élé sau\'és, mais dellifl'érenle manière. Si tous peuvent
être réBénérés et ainsi sauvés, c'est parce que le Seigneur avec
IOn Divin Bien et Ion Divin Vrai est présent chez loul homme; de
là chacun a la vie, el par suite la faculté de comprendre et de vou-
loir, el le Libre Arbitre dans les spirituels i ces cholles ne man-
quent à aucun homrue i et en oulre les moyens ont 61é donnés,
lUI Chrétiens dans la Parole, et aUI GeDliis dans la religion de
ehacun, religion qui ensei,ne qu'il y a un Dieu.. et donne des pré-
certes sur le bien et sur le mal. n suit de là que chacun peut être
Nuvé, que par conséquent si l'homme n'est pas sauvé, c'esL lui,
et non le Sei,neur, qui est en flule; .ll'bomme est en faute, parce
fIII'ii ne c~opère pas.
ISst. Que la Rédemption et la Passion de la croil soient deux
ehQSes distincles, et qui ne doivent pas être confondues, et que
le. Seigneur par l'une el par l'aulre se soit mis en puissance de
ré(énérer el de sauver lei hommes, cela a été monlré dans le
Chapitre sur la RBDEJlPTlON. De la foi reçue dans l'ÉSlise d'au-
jourd'hui sur la Palsion de la crou!., qu, cette Pa'Jsion a été la.
Rédemption même, sont sorties des phalan;es de faussetés bor-
120 LA VRAIE
ribles sur Dieu, sur la foi. sur 18 charité, et sur les autres choses
qui en dépendent dans UD enchalnement continu; par exemple,
sur Dien, qu'il a décidé la damnation du BeDre humain, et qu'il
a voulu être ramené lia miséricorde par la damnation mise sur
le Fils, ou reçue par le Fils en lui-même, et qu'il n'y a de sauvés
que ceux auxquels le mérite du Christ est donné ou par prévision
ou l,ar prédestinai ion ; de cette illusion est aussi sorti le dOBme
de celle foi, que ceui qui ont éLé Bratifiés de cette foi ont élé en
même temps réBénérés, sans qu'ils aient en rien coopéré, et que
même ils ont ainsi été absous de la damn~tion de la loi, et De sont
plus sous la loi, mais qu'ils sont sous la Brâce; et cela, quoique
le SeiBneur ail dit « qu'il n'a pas mIme dt~ un seul acce1Û de la
loi, • - MaLlb. V. 18. t9. 1~lIc, XVI. t7; - et quoiqu'iI aitcom-
mandé aux disciples, • de prlc"er la péPlitence pour la rémil-
sion de péchés. D - Luc, XXIV. 47. M'arc. VI. t,; - et qu'il ait
dit aussi Lui-Même:_. Le Royaume de Dieu s'est approcAI.
faites pénitence, et croyez d rÉvangile . • - Marc, I. f4;-
par l'ÉvanBiJe il est entendu qu'ils peuvent être réGénérés et ainsi
sauvés, ce qui Il'aurait pu être fait, si le SeiBneur n'elll fait la Ré-
demption, c'est-l~dire, s'il n'avait pas enlevé à l'Enfer la puissance
par des combats contre 1111 et par des victoires sur lui, et s'il n'a-
vait glorifié, c'e...t-l-dire, fait Divin son Humain.
58!. Que celui qui pense ralionnellement dise quel serait tout
le Genre humain, li l'on persistait dans la foi de l'ÉBlise d'au-
jourd·hui, l savoir, qU'OD est rachelé par la seule PassioD de la
croil, et que ceUI qui ont été iratifiés de ce m6rite du Seigneur
ne SODt point 10US la damnation - de la loi; que cette foi, dont
l'homme ne sait rien, pas même si elle est en lui, remet les pê--
cbés et résénère, et que la coopération de l'homme dans BOn acte,
c'est-à-dire, quand elle lui est donnée et qu'elle entre, détruirait
entièrement cetLe foi, et enlèverait avec elle le salut, parce qu'il
mêlerait son- mérite au mérite du Christ; que celui, ~is:.ie, qui
pense rationnellement dise si l'on ne rejetterait pas ainsi toute
la Parole. où la résénération est principalement en-seiinée par la
purification spirituelle des maur,- et par les exercices de la cha-
rit~ : le Décalogue, prinCipe de la réformation, seraiL-il alors plus
que le papier qu'on vend aUI épiciers pour en faire des cornets r
11
RELIGION CHRItTIENNE. 121
qUI serait alors la Relilion, sinon une lamentatioD sur ce qU'OD
est pécheur, et une supplication pour que Dieu le Père ail pitié
l cause de la Passion de son Fils, ainsi une supplication de la
bouche seule d'après le poulDon, et rien de l'action provenant du
cœur r et que serait alors la Rédemption, sinon une indullenoe
papale. ou tout au plus la Oalellation d'un moine pour les fantes
de tout son couvent, comme cela Jl8.1!Lt r Si cette foi seule' régé-
nérait l'homme, et que la Pénitence et la Charité ne fissent ren,
que serait alors l'homme Interne, qui est l'esprit de l'homme vi·
vant après la mort r ne serait·i1 pas comme une ville incendiée,
dont les décombres feraient l'homme elterne, ou comme un champ
OU une prairie ravalés par les chenilles et par les sauterelles! Un
tel homme devant les Anges n'apparatL pas autrement que comme
s'il réchauffait dans son sein un serpent, et meltait un babit par
(
dessus pour qu'on ne le vIL pail i puis aussi comme celui qui dort
comme brebis avec un loup, ou COlOme celui qui couche sous une
belle couverture dans irne une chemiRe tissue de toiles d'aralBnêe: et
que serait alors la vie après la mort, quand tous so.t disLins~~
dans le Ciel selon les différences de la ré,énération, et dans l'Enfer
selon les différences du rejet de la rélénération, sinon une vie cbar.
Delle, et ainsi lelle qu'est la vie d'un poisson ou d'une écrevisse!
12t LA VRAIE
des choses qui lui viennent du Monde naturel et sont nommées ci-
,iles et morales, OD ,oit clairement de quelle manière se fait sa
formation; et puisque, comme il a ét6. dit, il y a une perpétuelle
correspondance chez l'homme entre les cboses qui se font natu-
rellement et cenes qui se font spirituellement. il s'ensuit qu'elle
est comme la conception, la g.estation, l'enfantement et l'éduca-
tion. C'esl pour cetle raison quo dans la Parole par les Naissances
Daturelles il est entendu les Naissances spirituelles qui sont celles
du bien et du vrai, car tout ce qui eliste dans le seDS de la lettre
de la Parole. C'est-A-dire dans le sens naturel, enveloppe et sisni-
fie un spirituel: que dans toules et dans chlcune des expressions
du sens de la lellre de la ~arole il '1 ait un Sens spirituw, cela a élé
pleinement montré dans le Chaphre sur l'ÉcRITDRI SAINTI. Que
les Naissances naturelles mentionnées dans la Parole enveloppent
des Naissances spirituelles, on le ,oit clairement dans ces pas-
sages: • Nous avons emzçu, nous avons été en travail, now
avons guasi enfanté; de saluts noUl n'avons point fait.» - Ésare.
XXVI. t8. - Il A laprésence du Seigneur, enfante," terre 1" -
PSt cm. 7. - Il Est-ce gue la terre enfantera en un seul jour l'
Est-ce gue Moi je IJ,'iserai et n'engendrerai pas? Est-ce gue je
lerai engendrer et je fermerai? • - Ésaïe, LXVI. 7 à t O. - Il Sin
.era en travail d'enfant, et No sera pr~s de rompre. D - Ézéch.
XXX. US, {6. - a Les douleurs de celle gui enfante viendront su,.
Ëpllraim, lui, fils non sage, parce gue dans le temps il ne 16
lient pas dans futérus des fils • • - Bosée, XIII. ti, t3 ; - pa-
reillement ailleurs en b.}aucoup d'endroits. Comme les générations
Daturelles signifient dans ln Parole les générations spirituelles, et
que celles-ci yiennenl du ~;ei,neur, c'est pour cela que le ~eiBneur
est appelé Formateur, et celui qui tire de l'utérus, a(nai qu'~l est
évident d'après ces passas~s: • Jéhovah ton Facteur .. e( ton ,FQr-
mateur dès fulérw. 1 - Ésaïe XLIV. t. -=-1 Celui~fû,n'à n;., de
lutérus.1 - PSt XXII. to. -- '-S~;' Toilaiélé appuyé dès futé-
rus; des entrailles de ma mère, Toi, tu m'QI tiré. !' - Ps. LXXI.
7. - • Faites attention cl Moi, vOUB,po,·tés dès futérus, soutenUS"
d~s la matrice. D - Ésaïe, XLVI. 3 ; - et en outre ailleurs. Di Il
,ient que le Seiioeur est appelé Père, comme dans Ésaïe, - IX. G"
LXIII_ t 6. Jean, X. 30. XIV. 8, 9 : - et que ceux qui lont par lui
RELIGION CBIŒTIENNE. 123
flans lès biens et dans les vrais sout dits fils et nés de Dieu, et on-
Ire eux·sont appelés Crères, - MaUh. XXIII. 8; - et que l'tSlise
est nommée Mère, - Bosée, Il. l, B. Ézéch. XVI• .&3.
r'&S.&: D'après cela, il est maintenant évident qu'il y a une Cor-
nspondance entre les Générations naturelles et les Générations
spiritueJles j et puisqu'il y a une Correspondance, il s'ensuit que
Don-seulement ·la conception, la gestation, l'enCantement et l'édu-
cation peuvent se dire de la nouvelle Génération, mais qu'elles
existent aussi en actualité pour cette nouvelle Génération; quan'
l ce qu'elles sont, cela va être présenté"en ordre dans cet Article
sur la Régénération. Ici, il sera dit seulement que la semence de
l'homme est conçue intérieurement dans l'entendement, et Cor-
mée dans la volonté, et de là transportée dans le testicule, où elle
s'enveloppe d'une couverture naturelle; et elle est ainsi portée
dans l'utérus, et entre dans 1. Monde. En outre, il y a une cor-
respondance de la résénéralion de l'homme avec toutes les choses.
qui aont dans le RèGne vésétal ; aussi, dans la Parole, l'homme est-
il décrit par un Arbre, son Vrai par la semence, et son Bien par le
fruit. QU'UD mauvais arbre puisse être de nouveau comme engen-
dré, et porter ensuite de bons Cruits et de bonne semence, on le
',oit par les entes et par les sreft'es·; alors, quoique le même- suc
monte de la racine par le tronc jusqu'à l'ente ou·l la srele, néan-
moius il est chan lé en un suc bon, et Cait un bon arbre. Dans l'É-
glise, il en est de même de ceUI qui sont Ireft'és au Selsneur, c'est
ce qu'il enseilne Lui-Même par ces paroles: • Moi, je IUU le Cep,'
tlOUS, les sarments; celui qui demetlre en Moi, et Moi en lui,
celui-là porte du fruit lJeau,coup: si quelqu'tm ne demeure pas
IR Moi, il est ;etl deho,.s comme le sarment, et il sèche, et est
jetl au feu. » - Jean, xv. B, 6.
, B88. Que les vésétations non-seulement des arbres, mais aussi
de tous les arbustes, correspondent aUI prolifications des hommp.s,
c'est ce qui a été enseigné par plusieurs Erudits, c'est pourquoi
rajouterai sur ce sujet quelque chose comme appendice. Dans les
arbres et dans tous les autres sujets du Règne vélétal il n'y a pas
les deul seles, le masculiB et le Céminin, mais chaque sujet y est
masculin; la Terre seule, ou l'humus, est la Mère commune, ainsi
eomlDe- la Femelle i en effet, elle rec;oit les semences de tous les
LA VRAIE
végétaul, elle lei ouvre, les porte comme danl UI utérus, et alors
~I
elle les nourrit. et lei enfante, c'est-l-dire, les produU au jour, et
ensuite elle leur donne des vêtements et des aliments. La terre,
quand d'abord elle ouvre la semence, commence par la racine, qui
est Al'inltar du cœur; de ceUe racine elle envoie et transmet le suo
comme ung, et construit ainsi comme un corps pourvu de mem-
bres i le tronc lui-même est le corps, les branches et 1eR rameaux
en sont les membres; les feuilles qu'elle fait sortir aussitôt après
l'enfantement tiennent la place du poumon, car de même, que le
cœur sans le poumon ne produit ni mouvement ni sens, et ne vi-
vifie pas l'homme par eUl, de même la racine ne donne point de
véjêtalion à l'arbre on i l'arbuste sans les feuilles: les fleurs qui
précèdent le fruit sont les moyens de décanter le suc, qui en est
'~ le sang, et d'en séparer les parties grossières d'avec les parties
pures, et de former pour l'intlux de celles-ci dans leur sein une
nouvelle petite tige par bquelle le suc décanté influe, et ainsi
donoe un commencement et successivement line conformation au
fruit, qui peut être comparé Aun testicule dans lequel les semences
sont perfectionnées i l'ame vésélative, ~ui rèsne intim~ment daDs
toute particule du suc. ou son essence prolifique. ne vient pas
d'autre part que de la cbaleur du Monde spirituel, laquelle. parce
qu'elle procède du Soleil de ce monde spirituel, ne respire que ,é-
nération, et par elle continuation de création i el comme elle res-
pire essentiellement la Génération de l'homme. c'est pour cela
qu'elle donne i tout ce qu'elle eDgendre une certaine ressemblance
de l'homme. QU'OD ne soit pas élonné de ce qu'il 1 été dit que
les sujets du Règne végétal ne sont que mâles. et que la Terre
seule ou l'bumus est -comme la Mère commUDI ou la femelle, cel.
sera illustré par une chose semblable chez les Aleilles i elles n'ont,
selon l'autopsie de SWAMMBRBAI dans ses BIBLIS BI LA l'IATURI,
qu'une seule mère commune. de laquelle est produite toule la li-
gnée d'une rucbe entière i puisqu'à ces insectes il n'est donn6
qu'une seule mère commune. pourquoi n'en se:"ait-il pas de même
pour tous les végétaux r Que la Terre soit la U"ère commune,-c'est
ce qui peut aussi être illustré spirituellemeDt i et cela est illustré,
en ce que la Terre daos la Parole sigllifie l'ÉClise, et que l'É,lise est
1. mère commune. ainsi qu'elle est aussi nommée dans la Parole;
RELIGION CHRli:TIENNE.
que l'on consulte l'APOCALYPSE Rl:vI:Ll~B, on y verra, ~ .. 18S; 90!,
que la Terre signifie l'Église. Si la terre ou l'humus peut entrer
danK l'intime de la semence jusqu'l son prolifique, le faire sortir
et le porter ç~ et Il, c'est parce que chaque petillrain de pous-
sière ou pollen exhale de son essence quelque chose de subtil
OOlDIDe emuve, qui pénètrè la semence; cela Be fait d'après la
force active de la chaleur procédant du Monde spirituel.
B86. Que l'homme ne puisse être régénéré que successivement,
c'est ce qui peut être illustré par toutes et par obacune des choses
qui existent dans le Monde naturel: L'arbre n8 peut pas croUre
en arbre en un seul jour, mais il croit d'abord d'aprèi la semence,
puis d'après la racine, ensuite d'après Bon jetr qui devient trouc,
et de ce tronc sortent des branches avec des feuilles, et enfln des
tleurs et des fruits: le froment et l'orle ne s'élèvent point en mois-
son en un seul jour i une maison n'est point bâtie en un seul jour;
un homme ne parvient pas non plus en un seul jour lia stature
d'bomme, el moins encore lIa sagesse; l'Église non pl~s n'est ni
instaurée ni perfectionnée en un seul jour; et il n'y a aucune pro-
Fession vers une fin. ql!i n'ait un commencement d'où elle part.
Ceux qui conçoivent la résénération autremem né savent rien de
la Charité ni de la Foi, ni de l'accroissement de l'une et de l'au tr,e
selon la coopération de l'homme avec le Seilneur. D'après ce qui
précède il est évident quo la Régénération se fait de la même ma-
nière que l'homme est conçu, est. porté dans l'utérus, naU el est
élevé.
L' homme Interne doil d'abord dire réfo7'mé, el par lui f Ilomme
Exlernej el ainsi l'homme est régénéré,
69"6. S'il s'élève alors un combat, c'est parce que l'bomme In-
terne a été réformé par les vrais, et" voit par eux ce qui est mal
et ce qui est faut, ct que Je mal et le faux sont encore dans
l'bomme Externe ou naturel; il s'élève donc d'abord une dissen-
sion entre la volonté nouvelle qui est au-dessus et la vieille vo-
lonté qui est au-dessous; et comme la dissension est enlre les
volontés. elle est eOlre les plaisirs de l'une et de l'autre, car l'on
sait que la cbair est contre l'esprit et l'esprit contre la cbair. J
LA VRAIE
que la ohair avec ses oonvoitises doit ~tre ~omptée avant que
l'esprit puisse aBir, et que l'homme puisse de'enir nouveau i après
oeUe dissension des volontés, il s'élève un tombat, oombat qui
est appelé Tentation spirituelle i toutefois œtte tentation ou oe
oombat se fait, non pas entre Jes biens et les maux, mais entre
les vrais du bien et les faux du mal i oar le bien ne peut pas de
lui-même oombattre, mais il oombat par les vrais, et le mal ne
pelJt pas de lui-même oombattre, mais il collbat par ses faux, de
même que la volont6 ne peut pas non plll~ d'elle-même oom-
battre, mais oombat par l'entendement où sonl Se.1i vrais, L'homme
ne sent pas oe oombat autrement qu'en lui-U1ême, et. comme des
remords de oonscienoe; oependant o'est le S<.iBneur et le diable,
o'est-à-dire, l'enfer, qui combattent dans J'h'Jmme, et ils oom-
ballent au sujet de la domination sur l'hommo, ou l qui le pos-
sèdera; le diable ou l'enfer attaque l'homme eL en évoque les
maux, et le Sei~neur le défend et en évoque les biens. Mais, quoi-
que ce combat se fasse dans le Monde spirituel, toujours est-il
oependant qu'il se fait dans l'homme entre les vrais du bien eL les
faux du mal qui sont en lui, c'est pourquoi l'homme doit combat-
tre absolument oomme par lui-mOrne, car il est dans le libre arbitre
d'asir (lour le Seigneur, et aussi d'agir pour le diable; il est pour le
Seigneur, s'il reste dans les vrais d'après le bien, et pour le diable,
s'il reste dans les faul d'après le mal: il resulte de là que celui
qui e~t Vllinqueur, soit l'homme interne soit l'homme "externe,
domine sur l'aulre; c'est absolnmcnt comme deux. rois ennemis
qui oomhaLtent A qui sera )(altre du royaume dê l'autre; relui
qui est vainqueur s'empare du royaume, et met sous son obéis-
sance tous ceux qui l'habitent; ioi donc si l'homme Interne est
vainqueur, il commande, et il subjugue tous les maux de l'homme
Externe, et alors la régénération est oontinuée; si au oontra1"e,
l'bomme Externe est vainqueur, il oommande, et il dissipe tous
les biens de l'homme Interne, et alors la régénération est détruite.
597. Aujourd'hui, il est vrai, l'on sait q'l'j\ ya des Tentations,
mais il est à peine quelqu'un qui saohe d'ob elles viennent, et quelles
elles sont, et ce qu'elles prorluisent de bien; d'où elles "iennent
et quelles elles sont, o'est ce qui vient d'être montré ci-dessus;
pu~- aussi oe qu'elles produisent lie bien, à snoir, que quand
1
RELIGION CHRÉTIENNE. t3fS
l'homme Inierne est "ainqueur, l'homme Externe esl ~1:hj"C'I~,
et après qu'il a été subjugué. les convoitises sont écartées, et à
leur place les affections du bien et du vrai sont implantées, el tel-
o lement disposées en ordre, que les biens et les vrais que l'homme
veut et pense, il les faIt aussi et les prononce de cœur: outre cela, par
la viotoire sur l'homme externe, l'homme devient spirituel, et alors
il est oo'nsocié par le Seigneur avec les Anges du Ciel, qui tOIlS sout
spirituels. Si jusqu'à présent les Tentations u'ont pas été connues,
et s'il est à peine quelqu'un qui ait su d'où elles viennent et quelles
elles sont, et ce qu'elles produisent de bien, c'est parce que jus-
qu'à présent l'Église n'a pas été dans les vrais; personne n'est
dans les vrais, à moins de s'adresser directement au Seigneur, de
rejeter la foi préoédente, et d'embrasser la foi nouvelle; de là vient
que depuis les si bol es qui ont suivi l'époque où le Synode de Nicée
• introduit la foi de trois Dieux, nul n'a été admis dans auoune
tentation spirituelle, oar si quelqu'un y eOt élé admis, il aurait
aussitôt succombé, et ainsi se serait précipité plus profondément
dans l'Enfer: la Contrition, que l'on dit précéder la Foi d'aujour-
d'hui, n'est pas la Tentation; j'ai interrogé un grand nombre
d'Esprits sur cette contrition et ils m'ont dit que c'est un mot eL
,rien de plus, à moins que ce ne /loit peut·être cllez les simples
qllelque pensée craintive au sujet du feu de l'Enfer.
698. L'homme, la Tentation étant passé. est quant à l'homme
Interne dans le Ciel, et par l'homme Externe dans le Alondo; c'est
pourquoi par les tentations obez l'homme il se fait une oonjonotion
dll Ciel et du Monde, et alors le Sei~neur gouverne ohez lui selon
l'ordre son monde d'après le oiel. Le oontraire arrive, si "l'homme
reste naturel, alors il désire ardemment louverner lui-même le
Ciel d'après le Monde; tel devienL tout homme qui est dans l'a-
mour de dominer d'après l'amour de soi; si cet homme est CIa-
miné à l'intérieur, il ne oroit en aucun Dieu, il oroit en lui seul;
et après la mort, il croit Dieu oelui qui l'eml,orte en puis~nce sur
les autres; telle est la Colio dans l'enCer, eL elle s'est augmentéc
au point que quelques·uns se disent Dieu le Père, d'aulres Dicu
le Fils, et d'autre Dieu l'Esprit Saint, eL parmi les Juifs quell]ues-
uns se disent le l\ofes.o\ie. Par là on voit ohliremcnl oe que l'homme
deviont après la mort, si l'hommo naturel n'est pas régénéré, par
U6 LA VRAIE
conséquent ce qu'il deviendrait dans sa phantaisie, s'il D'~lait pas
illstaure par le Seigneur une nouvelle Église, dans laquelle les
vrais réels sont enseignés: c'est là ce qui est entendu par ces pa-
roles du Seigneur: CIl Daru la consommation du siècle, D c'est-l-
dire, dans la fin de l'Église d'aujourd'hui, Il il'!l aura urIe affliction,
telle que point il n'yen a erl depuis le commelzcemenl du Monde,
et point il n'yen aftra: c'est pOUl'guoi si n'étaient a6régél ces
jours, neserait sauvée aucune chair. Il - Matth. XXIV. li, ii.
lS99. Dans les combals ou tentations des hommes le Seignenr
opère une Rédemption particulière, comme il en a opéré une géné-
rale quand il était dans le Monde; le Seigneur dans le Monde par
les combats elles tentations a glorifié son Humain, c'est-à-dire, l'a
rait Divin; de même maintenant dans le particulier chez l'homme,
pendant q'u'i1 est dans les tentations, il combat en elles pour lui
et dompte les esprits infernaux qui l'infestent, et après la tentatioD
il le glorifie, c'est-à-dire qu'il le rend spirituel. Le Sei~ellr, après
sa Rédemption universelle, a remis toutes choses ell ordre dans le
Ciel et dans l'Enfer; il agit de même avec l'bomme après la tentation,
c'est-A-dire qu'il rellret dans l'ordre toutes les choses qui appar-
tiennent au Ciel et au Monde chez lui. Le Seigneur après la Rédemp-
tion a instauré une nouvelle Église; de même aussi il instaure chez
l'homme les eboses qui appartiennent à l'Église, et il fail qu'il est
une Eglise dans le particulier. Le Seigneur après la Rédemption
a iiratiflé de la Paix ceux qui ont cru en Lui, car il a dit: Il PaÏ3:
je vous laisse, ma Paix je vous do,me; non pas comme le Monde
donne, Moi je VOliS donne, 1) - Jean, XIV. i7; - de même après
la tentation il donne à l'homme de sentir la paix, c'est à-dire, J'al-
légresse de l'esprit (anima) et les cODt:olations. Par là, il est évi-
dent que le Seigneur est Rédempteur pour l'éternité.
600. L'howme Interne résénéré, sans que l'homme Externe le
soit aussi, peut.être comparé Il un oiseau qui vole dans l'air sans
avoir de demeure sur ·un terrain sec, mais qui s'arrête seuleme
dans un marai&, où il est infesté par les serperJts et par les gr.,-
nouilles, c'esl pourquoi il s'envole et meurt de lassitude. JI peut
aussi ~lre comparé à un clgne qui nage au milieu de la mer, sans
pouvoir atteindre le rivage et construire un nid, en conséque,1lC8
les œufs qu'il pond tombent dans les eaUI, et sont dévorés pat les
RELIGION CHRÉTIENNE. 137
poissons. II peut être comparé à un soldat sur une muraille qui,
s'écroulant sous ses pieds, le précipite en bas, el l'écrase sous ses
ruines. Il peut encore être comparé à un bel Arbre transplanté
dans une terre fangeuse, où une foule de vers rongent sa racine.
ce qui fait qu'il se flétri et meurt. Il peut être comparé à une mai-
son sans fondement, et aussi A une colonne sans piédestal. Tel est
J'homme Interne réformé seulement, sans que J'homme Externe Je
soit aussi, car il n'a en lui aucune délermin;llion pour faire le
bien.
L' Homme régénéré est en communion avec les Anges ctu Ciel, et
le non-régénéré en communion avec les Esprits de l'Enfer
l
u.t LA. VRA.IE
L'AIIOUR CON1UGAI., dans le Mémorable ND. 326 la 329 i d'où il ré-
SIl ILe évidemment qu'ils sout conjoinls, non pas quant aux pen-
sées, mais quant aux affections i et sur celles-ci à peine quelqu'un
réfléchit-il, parce qu'elles ne sont pai; dans la lumière dans la-
quelIe est l'entendement et par suite la pensée de l'enteBdement,
mais elles sont dans la chalenr dans laquelle est la volonté et par
luite l'aft'ection de l'amour de la volon Lé i la conjonction par les
affections de l'amour entre les hommes elles Anses et Esprits est
si étroitei que si elle était rompue, et que par soite ils fussent sé-
parés, les hommes tomberaieot fi l'instant en défaillance, et que
si elle n'étail pas réparée, el qu'ils ne fussent pas conjoints, les
hommes expireraient. S'il a Oté dit que l'homme par la régénéra-
lion devient spirituel, il est entendu par U, non pas qu'il devient
spirituel, tel qu'est l' Anl;e en lui-même, mais qu'il devient spiri-
tuel-naturel, c'est- à-dire que le spirituel est inlél'ieurement dans
son naturel, de la m~me manière que la peusée est dans la parole,
et la volonté dans l'action, car l'une cessant l'autre cesse; de
même est l'Esprit de l'homme dans chacune des choses qui se
font dans le corps, et c'est lui qui l>ou58e le nalurol à faire ce qu'il
faiL; le naturel considéré en lui-même est le passif ou la force
morte, et le spirituel estl'aclif ou la Corce ,'ive; le passif ou la
force morte ne Ileut pas asïr de soi-même, mais il faut qu'il soiL
mis en action par l'actif ou la force vive. Comme l'homme vit con-
tinuellement en cOlDlllunion avec les habitanls du Monde spiri-
tuel, c'est pour cela même que, lorsqu'il sort du Monde naturel il
se trouve aussitôt avec ses semblables avec qui il était en commu-
nion dans le Monde i de là .,-ient que chacun après la mort s'ima-
gine ,ivre encore dans le Monde, car alors il vienl dans la com-"
pagnie de ceUI qui lui ressemblent quant aux affections de sa
volonté; et Hies reconnaît, comme lès parents et Jes alliés reCOD-
naissent les leurs dans le Monde, et c'est pour cela que, dans la
Parole, il est dit de ceux qui meurent, qu'ils ont été assemblés
et recueillis 'ers les leurs. D'après ce qui vient d'Gtre dit, on peul
voir que l'homme régénéré est fon communion avec les Anges du
Ciel, et le non-régénéré en communion avec les esprits de l'enCer.
608. n raut qu'on sacho qu'il y a lrois Cieux distincts entre eux
selon les trois desrès de l'amour èt de la sagesse; que l'homme,
Î
RELIGION CHEŒTIESNE. U3
selon la régénération, est en communion avec les Anges de ces
trois oieux; et que, aela étant ainsi, le Mental humain a été dis-
tingué en trois degrés ou régions selon les cieux; mais sur ces
trois ci8Ul et sur leur distinction selon les trois des rés de l'amour
et de la sagesse. voir dans le Traité DU CIEl. BT DB L'ENFER,
NOl t9 et suh'., el aUlisi dans l'Opuscule DU COUEReE DE L'AllI
IT DU CORPS, NI' t6, t 7. Ici, il sera seuleme~l illustré par une
comparaison quels sont les trois degrés selon Ie.qquels ces cieux
ont été dislinlués: Ils sonl comme la tête, le corps elles pieds
dans l'homme; le Ciel suprême railla T'Le, le Ciel moyen rait le
Corps, et le dernier Ciel fail les pieds; car le Ciel enlier est de·
vant le Seigneur comme un seulbomme: qu'il en soit ainsi, c'est
oe qui m'a été prouvé par démonstration oculaire; car il m'a élé
donné de voir une Sociélé du Ciel, composée d'une myriade
d'anges, comme un seul homme; pourquoi le ciel enlier ne se-
raiL·il pas ainsi devant le Seisneur! Sur celle vive expérience,
voir dans le Trailé DU CIEL ET DE L'ENFER, Nil 39 et suiv. - D'a-
près cela. on vok clairement de quelle manière est entendu ce
dogme connu dans le Monde Chl'élien, que l'Église fait le Corps
du Christ, et que le Christ est la vie de ce corps: par là aussi peul
être illustré ce poinl, que le Seigneur est lout dans toutes les
ohoses du ciel, car il est la vie dans ce corps; de même le Sei-
gneur est l'Église chez ceux qui Le reconnaissent Lui Seul pour
le Dieu du Ciel el de la Terre. et croient en Lui; qu'il soille Dieu
du Ciel et de la Terre, il l'enseigne Lui-Même dans MaUhieu, -
XXVIII. t8 ; - et qu'il Caille croire en Lui, ill'~nsejgne dans Jean,
-Ill. US, 36. VI. 40. XI. 913, 16.
609. Ces trois degrés dans lesquels sont les cieux, par consé-
quent dans lesquels est le Mental humain, peuvent aussi en quel-
que sor le être iJIuslrés par des comparaisons avec les choses ma-
térielles dans le Monde: Ces trois degrés sont colllme l'Or, l'Ar-
gent et le Cuivre sont entre eux par leur valeur; il e.~t fait aussi
une comparaison avec ces métaux dans la Statue de Nébuchadné-
zar, - Dan. Il. st et suiv. - Ces trois degrés sont encore dis-
lingués entre eux, comme le sont en pureté et en bonlé le Rubis,
le Saphir el l'Agate; et aussi comme l'Olivier, le Cep et le Fi-
Buier, et ainsi du resle; et même, dans la Parole, l'Or, le Rubis eL
LA. VRAIE
l'Olivier siinifiellt 1e bien céleste, qui esL le bien du Ciel suprême;
l'Arient. le Saphir et le Cep signifient le bien spirituel; qui e.llt le
bien du Ciel moyen ; et le Cuivre. l'Agate et le Figuier SiGnifient
le bien naturel. qui est le bien du dernier Ciel: qu'il y ait trois de-
grés. le céleste. le spirituel elle naturel, cela a été dit plus haut.
6t O. A ce qui a été dit précédemment il sera ajouté ceci, que
la Rélénération de l'homme se fait non pas en un moment. mais
successivement depuis le commencement jusqu'à la fin de la vie
dans le Monde, el est ensuite continuée et perfectionnée; et comme
I"homme est rHormé par des combats et des victoires sur les maux
de sa chair, c'est pour cela que le Fils de l'homme dit i chacune
des sept Églifies, qu'il fera des dons Il celui qui aura vaincu; ainsi.
~ l'Église d'Éphèse: • A celui qui vaincra, je lui donnerai à
manger de rArbre de vie . • - Apoc.ll. 7. - A l'Eglise des Smy ...
néens: • Celui qui vaincra ue recev"a aucun dommage de la
mort seconde . • - Vers. li. - A l'Église dans Pergame: • A ce-
lui qui vaincra. ;e lui donnm'ai à manger de la manne cachée. »
- Vers. 17. - A. l'Église dans Thyatire: • Celui qui vaincra. je
lui donnerai pouvoir sur les nations. D - Vers. 16. - A l'tilise
dans Sarde.lI: Celui qui vaincra. il se"a reudtu de vdtements
Mancs. » - Ill. 5. - A l'Église dans Philadelphie: « Celui qui
vaincra, je le ferai une colonne dans le Temple de Dieu.» -
Vers. il. - A l'Église des Laodicéens: • Celui qui vaincra. je
lui donne'l'ai de s'asseoir avec Moi en mon Trd7Ze• • - Vers. !II.
- En dernier lieu il sera ajouté ceci; que, autant l'bomme' est
régénéré. ou autant la régénération esL perfectionnée chez lui,
autant il ne s'attribue rien du bien el du vrai, c'est-l-dire. de la
charité el de la foi. et attribue Lout au Seigneur; car les vrais qu'il
puise successivemenL le lui ensei~nent d'une manière manifeste.
~I
.. •
RELIGION CHRÉTIENNE.
chair pour qu'elle ne domine pas, et 6 dOlnpler le \'ieil homme
IVec ses convoitises pour qu'.il ne se relève pas, et ne détruise pas
l'intellectuel; car celui-ci étaut détruit, l'homme n'est plus sus-
ceptible de réformation, laquelle ne peut se faire, 6 moins que
l'esprit de l'homme, qui est au-dessus de la chair, Ile soit instruit
et perfectionué. Quel est l'homme, dont l'elliendement est encore
sain. qui ne puisse d'après cèla conclure que de telles choses ne
peuvent pas être faites en un moment, mais qu'elles le sont suc-
"cessivement, de la même manière que l'homme est conçu, est
porté dans l'u~rus, natt et est êtevé, selon te qui a été montré ci-
dessus? en effet, les choses qui appartiennent 6 la chair ou au
vieil homme sont Inhérentes par naissance, et construisent la pre-
mière maison de son men laI, dans I~qnelle les convoitises ha-
bitent coinme des bêtes féroces dans leurs loges; et elles habilent
d'abord dans les vestibules, et entrent parfois comme dans des par-
ties souterraines de cette maison, et ensuite elles montent par des
escaliers et se construisent des chambre.o; ; 'ce qui a lieu successi-
vement, l musure que l'enfant croft, devient petit garçon et en-
!luite adolescent, et qu'alors il commence • penser d'après son
propre entendement, et 6 agir d'après sa propre volonté; qui est-
ce qui ne voit pas que cette maison jusqu'alors construite dans le
mental, et dans laquelle les convoitises se tiennent par la main et
dansent comme des ochim, des' jiims et des satyres, ne peul pas
être d6truite en un moment, et qu'une nouvelle maison ne peut
en un moment être construite 6 sa place? (Jes convoitises qui se
tiennent par la main, et qui se divertissent ainsi, ne doivent-elles
pas' d'abord être éloignées, et de nouveaux désirs concernant le
bien et le vrai ne doivent-ils pas être introduits 6 la place des cu-
pidités qui appartiennent au mal et au faux' Que ces choses ne
puissent être faites en un moment. tout ,homme sage ]lenL le' ,'oir
par cela seul que tout mal est composé d'inllombrables con\'oi-
tises, et qu'il est comme un fruit qui eil dedans de sa l'ellicule est
plein de vers au corps blanc eL 6 la tête noire, et aussi 'en ce que
les maux sont nombreux et conjoinls entre eux, comme une li-
Inée d'araisnées lorsqu'elle sort du ventre cie la 111ère; si donc les
maUl ne sont pas mis dehors l'un après l'aulre, et cela jusqu'il 'ce
que la Hsne ait été brisée, l'homme ne l'ellt pas devenir nouvcau.
u ro
148 LA VRAIE
Ces détails ont été dQnnés, afin qu'on sacbe que, autant quelqu'un
est régénéré, autant sont éloignés ses péchés.
6i!. L'bomme par naissance incline vers les maux de tout
Benre, et d'après l'inclination il les cOHl'oite, el m~me autant qu'il
en est libre il les Cail i car par naissance il convoite la domination
sur les autres et la possession des biens des autres, deux choses
qui briStlntl'amour ll'égard du prochain i et alors il prend en
haine quiconque s'oppose l lui, et d'après la haine il respire la
vengeance, qui intérieurement fomente le meurtre; de I~ vient
aussi qu'il resarde comme rien les adult~res, comme rien les dé-
prédations qui sont des yols clandestins, ei comme rien lei bla..
ph~mes qui sont aussi des faux témoignages i et celui qui regarde
ces maUI comme rien est aussi un athée de cœur i tel est l'bomme
par naissance; il est donc évident que par naissance il est l'enCer
dans la forme la plus petite. Maintenant, comme l'homme quant
aux intérieurs de son mental est n6 spirituel., tout autremellt que
la bête, par conséquent est né pour le ciel, eL que cependant son
homme naturel ou externe estl'enCer dans la forme la plus petite,
ainsi qu'il vient d'être dit, il s'ensuit que le.Ciel ne peul pas ~tre
implallté où est l'enfer, si l'enfer n'est pas éloigné.
61S. Celui qui sait comment le Ciel et l'Enfer sont entre. eUI, et
comment l'un est éloigné par l'autre, peul savoir commenll'homme
eSl régénéré, et aussi quel homme.a été régénéré i pour que cela
SOil compris, il sera exposé ell sommaire, que tous ceux qui sont
dans le Ciel regardent le Seigneur par la face, et que tous ceux qui
sont dans l'Enfer détournent leurs faces du Seigneur i c'est pour-
quoi, lorsque du Ciel on regarde l'enfer, ceux·ci apparaissent seu-
lement par l'occiput et par le dos; bien plus ils apparaissent m6me
ren\'ersés, comme les antipodes, les pieds en haut et la tête en
bas i el cela, quoiqu'ils. marchent sur les pieds, et lournent la face
de côté el d'autre, car c'eSt la direction opposée des inlérieurs de
leur mental, qui produit cette vue; ces choses étonnantes, je les
rapporte comme témoin oculaire, Pu là il m'a élé découvert de
quelle manière se Cait la résénération, à savoir, qu'elle se Cait ab-
solument de même que l'Enfer est éloii11é el ainsi séparé du Ciel;
car, ainsi qu'il a éLé dit ci-dessus, l'homme quant à la premi~re
nature qu'il tient par naissance est l'enfer dans la forme la plus
RELIGION CHIŒTIENNE. 147
petite, etoquant ~ la seconde nature qu'II liimt d'ulle second~ naifl-
sance il est le Ciel dans la forme la plus pelite. 1\ tluit de là 'lue le~
maux chez l'homme Ront éloignés et séparés de même qu'il en est
• l'égard du Ciel et de l'Enfer dans la grande forme,o et que les
mallX, ~ mesure qu'ils sont éloignés, se détournent du S.eigneur
et se renversent succe.~sivement, et que cela se foit au même de
sré que le Ciel est Implanté. c'est-A-dire, l mesure que l'hommo
devient nOUfeau. A cela il sera ajouté pour illustration, que chaque
mal chez l'homme a une conjonction avec ceux qui dans l'enrer
soot dans un semblable mal, et que vice versâ chaque bien chez
l'homme a une conjonction avec ceux qui dans le Ciel sont dans
un semblable ~ien.
6i 4. D'après ce qui vient d'être rapporté, on peut voir que la
rémission des péchés n'en est ni l'extirpation ni le nettoiement,
mais que c'enOest l'éloisnemf:nt et ain!li la séparation; puis aussi
que tout mal, que l'homme s'est en actualité approprié, resle; et
comme la rémission des péchés en est l'éloignement et la sépara-
tion, il s'ensuit qile l'homme est par Je Seig"!leur détourné du mal
et tenu dans le bien; et que c'est cela qui e5t donné Al'homme
par la ré(énéralion. Un jour, j'entendis dans le dernier Ciel quel-
qU'lin qui se disait exempt de péchés parce qu'ils avaient été nel-
toyés, ajoutant que c'était par le sanK du Chrisl; mais comine il
étail Ilu-dedans du Ciel, et que cetle erreur provenait de l'igno-
rance, il fut plongé dans ses propres péchés, el Amesure qu'ils
revinrent, il les reconnut i alors il accepta la nouvelle foi, qui était.
que tout homme, comme tout Ange, est par le Seigneur détourné
des maux et tenu dans les biens. n'après cela, on voit clairement
ce que c'est que la Rémission des péchés, qu'elle n'est point ins-
tantanée, mais qu'elle suit la régénération selon ses progrès. L'é-
loignement des péchés, qui est appelé rémission des péchés, peut
être comparé au rejet des immondices hors du Camp d811 61s d'Is-
raël dans le désert qui était alentour, Ocar leur Camp représentait
le Ciel, et le D~er( l'Enfer. Il peut aussi être comparé Il l'éloi-
Inement des nations d'avec les fils d'Israël, dans la terre de Cha-
naan, et des Jébuséens hors de Jérusalem; ces nations fure.nt non
pn rejetées, mais séparées. lIopeut ê,lre comparé l Dagon, le Dieu
des Philistins, qui, après que l'Arche eut été introdui:e dans son
-
U8 LA VRAIE
temple, tomba d'abord lterre sur ses faces, et ensuite ful trouvé
sur le seuil la tête et les mains coupées, ainsi non rejeté, mais
éloigné. Il peut être comparé aux démons envoyés par le Seipeur
dans des pourceaux, qui ensuite se précipitèrent dans la mer; par
la mer, ici et aillours dans la Parole, est signifié l'enfer. Il peut
aussi être comparé l la troupe du dragon, qui, sélllrée du ciel,
s'empara d'abord de la terre, et fut ensui.~e précipitée dans l'en-
fer. Il peut encore être comparé à une forêt, où sont en grand
nombre des bêtes sauvages i quand la forêt est coupée, les bêtes
sauvages se sauvent dans les halliers d'alentour, et albrs la terre
aplanie dans le milieu est cultivée en champ.
par l'amour et par la foi; chacun le peut; que celle Possibilité fasse
l'immorlalilé de l'âme. vons pouvez le comprendre pour pe" que
RELIGION CBR~TIENNE. US7
vous '1 pensiez profondément • Sur la RtGÉlItSATION ils direnl:
• Qui ne voit que cbaque homme a la liberté de penser à Dieu,
eL de n'y pas penser, pourvu qu'il soit instruit qu'il '1 a un Dieu,
qu'ainsi cbacqn a la liberté dans 189 cboS85 spirituelles de même
que dans les choses civiles el naturelles P Le Seisneur donntl con-
tinuellemeut cette liberté ~ tous les bommes; aussi l'homme de-
vient-il coupable, s'ii n'y pense pas i l'bomme est bomme parce
qu'il peul penser l Dieu, et la bête est bête p~rce qu'elle ne le
peut pas; o'est pour cela que l'bomlne se peut réformer et régéné-
rer comme par lui-même, pourvu qu'il reconnaisse de cœur que
c'est par le Seignenr i tout hOR!me qui rail pénitence el croit au
Seisneur est réformé et réiénéré; l'homme doit Caire J'un et l'au-
tre comme par lui-même, mais COIIMB PAR LUI-RtME, c'est par le
Seisneur. Il est vrai que l'homme de lui-même ne peut nullement
y contribuer, pas même en la moindre chose; cependant vous n'a-
vez pas été créés statues, mais vous avez été créés Hommes, pour
faire cela par le Seigneur comlne par vous; c'esl là l'uuique récit
proque de l'amoJlr el da la foi que le Seigneur veut absolument
que l'homme accomplisse envers Lui; en un mot, faites par vous-
mêmes, et croyez que c'est.par le Seisneur, de celle manière vous
faites comme par vous-mêmes.» Mais alors ils demandèrent si
faire comme par soi-même a été mis dans l'homme par création;
l'Ange répondit: • Cela n'y a point été mis, car faire par sol-m~me
appartienlll Dieu Seul, mais cela est donné continuellement, c'est-
à-dire, est adjoint conlinuellement ; et alors en tant que l:homme
faille bien et croille vrai comme par lui-même, il est 'ID Anse du
ciel i mais en tant qu'il Caille mal et par suite crolL le faux, ce qui
aussi est comme par lui-même, il est un Esprit de l'enfer; qua ce
soit aussi comme par lui-même. vous en êtes étonnés, mais néan-
moins vous le voyez, quand en prianl vous demandez Il être préser-
vés. du diable, de peur qu'il ne vous séduise, qu'il n'entre en vous
comme dans Judas, qu'il ne vous remplisse de toute iniquité, et
qu'il ne détruise et votre Ame et votre corps: mais quicollque croit
qu'il agit par soi-même, soit qu'il fasse le bien soit qu'il fasse le
mal, devient coupable, tandis que celui qui croit qu'il agit comme
par soi-même ne devient pas coupable i car si celui-là croit que le
bien vient delui, il s'arroge ce qui appartient à· Dieu i el s'il croil
• l
US8 LA. YRAIR
que le mal vient de lui, il s'attribue ce qui appartient au diable .•
Sur l~ BAPTillE, ils dirent: • C'est une Ablution spirituelle, qui
est la Réformation et la Régénération, et l'Enfant est réformé et
régénéré quand, devenu adulte, il rail ce que ses Par.rains ont llro-
mis pour lui, à savoir, ces deux. cboses, la Pénitellce et la Foi en
Dieu J car ils promettent: t· qu'il renoncera au diable et à tou~s
ses œuvres; 2° qu'il croira en Dieu; tous les Enfants dans le Ciel
sont initiés dans ces d~ul choses, mais pour eUI le diable est l'en-
fer, et Dieu est le Seigneur: de 1\lus, le Baptêmc est un siine de-
vant les Anges que l'homme est de l'EBlise. JI Après avoir entendu
ces explications, ceUI de l'AssenllJlée dil'ent: Il Nous comprenons
'cela •• lIais alors une voix rut entendue sur le, cOté, criant: • Nous
ne comprenons l'as. • Et une autre VOil: • Nous ne voulons pas
comprendre .• EL l'on rechercha de qui étaient cc~ VOil; et l'on
décou\'riL qu'ellcs \'enaient de ceux qui avaienl confirmé cbez eux
les faux de la foi, et avaient voulu qu'on Jes crdt comme des ora-
cles, ct qu'ainsi on les adorât. Les All~e!i dirent: Il Ne vous en éton-
nez point; il Yen a beaucoup aujourd'hui qui laur ressemblent;
du Ciel ils nous apvarau;.o;ent comme des sLatues faiLes avec un tel
art, qu'elles peuvent remuel' les lèvres, et produire des sons comme
de véritables orBlnes, et ils ne savent pas si le soume d'après le-
quel ils produisent les sons vient de l'Enfer, ou s'il vient du Ciel,
parce qu'ils ne savellt pas si c'est le faux ou si c'est le vrai; ils rai-
sonnent et raisonnellt, puis ils confirment et confirment, et ils ne
voient jamais si la chose est ou n'est pas; mais sachez que le Gé-
nie bumain peut confirmer tout ce qu'il veut, au point de le Caire
paraUre comme s'il elistait réellement; c'est pourquoi les béréti-
ques le peuvent. les impies le peuvent et même les ath~es peu\'ent
confirmer qu'il n'y a point de Dieu, et qu'il n'ya que la Nature.•
Ensuite ceLte Assemblée d'Anglais. bralant du désir d'être sage,
dit aux Anses: Il On parle de la SA1ICTE-CiNE de tant de manières
différentes, dites-nous la \'érité sur çe sujet. Les Anses répon-
dirent: • La Vérité est que l'homme qui porte ses regards vers le
Seigneur, et qui fait pénitence, est par celte chose très-sainte con-
ioint au Sei~neur et introduit dans le Ciel. • liais ceUI de l'Assem_
blée dirent: «Ceci est un mY!ltère .• Et les Anges répondirent:
• C'est un myllLère, mais il est tel cependant. qu'il peut être com-
RELIGION CHRÉTIENNE. tS9
pris; le Pain et le Vin ne font point ce mystère, il n'y a rien de
'saint en eux i mais le'Pain matériel et le Pain spirituel se corres-
pondent'mutuellement, et aussi le Vin matériel et le Vin spirituel;
et le Pain spirituel est le Saint de l'amour, et le Vin spiritual esl
le Saint de la foi, procédant l'un et l'autre du Seigneur, et étant
l'un et l'autre le Seigneur; de l~ la conjonction du Seigneur avec
l'homme, et de l'homme avec le Seigneur, non avec le pain elle
\'Ï'n, mais avec l'amour 'et la foi de l'homme qui a- rait pénitence;'
et la conjonction avec le Seigneur est aussi l'introduction dans le
Ciel •• Et après que les Anges leur eurent donnr quelques ius-
1ructions sur la Correspondance, ceUi de l'Assemblée direnl:
• Maibtenant I)our la première rois nous pouvons aussi comprendre
cela .• Et comme ils prononçaient ces paroles, voici, une ftamme
descendant du ciel avec une grande lumière les consocia avec les
Anges, et ils s'aimèrent mutuellement.
6!2. SECOND Mt_ORABLE, Tous ceUI qui ont élé préparés pour
le Ciel, ce qui se rait dans le Monde des esprits, situé dans le mi-
lieu entre le Ciel el l'Enfer, désirenl avec soupir le, Ciel, aprè.'l.que
le temps 'est achevé, et incontinent leurs yeux sont ouverts, el
ils voient un chemin qui conduit ~ quelque société dans le Ciel;
ils entrent dans ce chelllin, et ils monten't; et dans la montée il '1
1 une porte, l laquelle est placé un garde; ce garde ouvre la porte,
et ils entrent; alors au-devant d'eux \'ient un Examinateur q",i
leur dit, de la part du Modérateur, d'entrer plus avant, et de cher-
cher s'il y a quelque part des l'tl aisons qu'ils reconnaissent comme
étant l eux, car pour chaque Ange novice il y a une maison nou-
velle; et s'ils en trouvent, ils le déclarent et i1t1 y demeurent; mais
s'ils n'en trouvent pas, ils reviennent et disent qll'ils n'en ont pas
.u j et alors il est examiné par un Sage si la Lumière qui esl en
eu'x concorde avec la Lumière qui est dans la société, et principa-
lements'i1 y a concordance de Chaleur; car la Lumière du Ciel
dans son essence est le Divin Vrai, et la Chaleur du Ciel dans son
essence est le Divin Bien, l'un et l'aulre procédant du Seigneur
comme Soleil dans le ,Ciel; s'il ya en eux UDe autre Lumière et
UDe autre Chaleur que la Lumière el la Chaleur de ceUe Société,
c'esl-l-dire, s'il y a lin autre Vrai et un aulre Bien, ils ne sont pas
reçus i en conséquence ils se retirent, et vont par des chemins
1 -
t60 LA VRAIE
ouverts dans le Ciel entre les Sociélés ; et cela, jusqu'à ce qu'ils
trou\'ent une Société absolumenL conforme à leurs affections, et
ils y font leur habitation pour l'éterniLé i car ils sont là au milieu
des leurs comme au milieu d'alliés et d'amis qu'ils aiment de tout
cœur, parce qu'i1s'sont dans IIne semblab]e affection; et li ils sont
dans ]e bonheur de leur vie, et dans le délice de toute leur poitrine
par la paix de l'Ame, car il y a dans la Chaleur et la Lumière du
. Ciel un délice ineffable qui est communiqué; voilà ce qui arrive à
ceux qui deviennent Anges. Quant à ceux qui sont dans les lDaUI
et dans les faux, ils peQ\'enl par permission monter dans le Ciel i
mais dès qu'ils entrent, ils commencent à baleter et à respirer pé-
niblement, et peu après leur vue s'obscurcit, leur entendement
se trouble, leur pensée cesse, une sorte de mort se présente à leurs
yeux, et ainsi ils restent ·debout comme des souclles i et alors
le cœur commence i l.mllre, la poitrine à se serrer, el le mental à
êlre saisi (l'angoisse et de plus en plus torturé, et dans cet état ils
se lordenl comme des serl,cnls nlis près tl'un foyer, aussi s'éloi-
guent-i1s de là en se roulant, et s'élancent-ils en bas par un préci-
pice qui alors devient visible Ilour eux; et ils ne se reposent que
lorsqu'ils sont avec leurs semblables dans l'Enfer, où ils peuvent
respirer, et où leur cœur bat librement. Ensuite ils Ollt cn baine le
Ciel et rejeLlentle \'fai, ot dans leur cœur ils blasphèment le Sei-
gneur, croya,it que leurs tourments et leurs tortures dans le Ciel
venaient de Lui. Par ce court exposé, on peut voir quel est le sort
de ceux qui ne font aucun cas des Vérités appartenant Il la foi,
quoiqu'elles fassent la lumièrll d;lIIs laquelle s~nt les Anses du
ciel, et qui ne font aucun cas des .Biens appartenan l à l'Amour et
, lia Charité, quoique ce." biens fassent la chaleur de la vie dans
laquelle sont les Anges du Ci cl : 011 peut encore voir par là dans
quelle erreur sont ceUI qui croient que cbacun peut jouir de la
béatitude céleste, pourvu qu'il soit admis dans le Ciel; car la foi
aujourd'hui, c'est qu'on est reçu dans le ciel d'après la Miséri-
corde seule, et que la réception dans le ciel esl comme celle d'un
homme qui, dans le Monde, esl invité dans une l'faison de Noces,
et s'y livre alors à la joie et à l'allésresse a\'ec les con\'jves i mais
qu'on sache que dans le Monde spirituel il y a communication
des affections de l'amour et des pensées qui en provienllent, car
RELIGION CHRÉTIENNE. tSt.
l'Homme alors est uo Esprit.. eL la Vie de l'Esprit esL l'affection
de l'amour el par suite la pensée; el que l'affection homog~ne
conjoint. et l'aft'ection hétéroB~ne &t'pare. et que ce qui est bétéro-
,ène cause des tourmenL.;, au diable dans le Ciel, et à l'anBe dans
l'Enfer; c'est pour cela qu'ils on 1 été soigneusement séparés selon
les diversités, les variétés et les dift'érence& des affections qui ap-
partiennent à l'amour.
6!3, TROISIÈME MËMORADLE. Un jour, il me fut donné de voir
irois cents Ecclésiastiques et Laïques. tous savants et érudits,
parce qu'ils avaieut su confirmer la Foi seule jusqu'à la juslifica-
tion, et quelque~-uns avaient même élé au-d"là; eL comme chez
eUI il y aYaitla foi, que le Ciel est seulement une admission par
,race, il leur fut accordé de monter dans une Société du Ciel. qui
cependant o'était pas une des sociétés supérieures: et pendant
qu'ils montaient. ils étaient \'us de loin comme des VeaUI ; el quand
ils entrèrent dans le Ciel, il!! furent reçus avec ci\'ilité j,ar les Anges.
mais t:mdis qu'ils conversaient, uo tremblement s'empara d'eux,
puis un frisson, et enfin une torture comme celle de la mort, et
alors ils s'élancèrent précipitamment en bas, et dans leur chute
ils furent vus comme des Chevaux llIorts. Si en monlant ils al'pa-
rurent comme des Veaux, c'est parce que l'affection naturelle de
voir et de savoir se manifestant avec joie apparatl d'après la cor-
respondance comme un Veau; el si dans leur chule ils apparurent
comme des Chevaux morts, c'est parce que l'Entendement du vrai
apparah d'après la"correspondance comme un Cheval, et que l'En-
tendement nul du vrai qui appartient à l'Eglise apparalt comme
un Cheval morL.
Au-dessous d'eux il y avaiL des enfanls qui les virt'nt descendre,
et auxquels ils apparurent, en descendant. comme des Chll'"aux
R.orts; et alors ces enfants détournèrent leurs faces, ct ils
dirent à lour Mallre qui était a\"ec eux: cc Qu'est-ce que ce pro-
dige r Nous avons yu des hommes, et JlJaintenant au lieu d'hommes
ce sont des Chevaux morlS ; comme IIOUS ne pouvions pas les re-
sarder. nous avons détourné nos faces; l'aUre, ne restons pas
dans ce lieu. mais allons nous-en.» El ils s'en allèrent. Et alol's
le MatLre. dans le chemin. les instruisit de ce que c'est qu'un Che-
val mort, en lenr disant: « Le Cheval si~nifie l'Entendement.du
n Il
16t LA VRAIE
vrai d'après la Parole i tous les Chevaul que vous avez VUI ODt si-
Inifié cet entendement i en effet, quand l'homme va méditant d'a-
}lrlM; la Parole, sa Méditation apparall de "loin comme un Cheval
vigoureul et vivant selon qu'il médite spirituellement, et au COD-
traire chétif et mort selon qu'il médite matériellement, » Alors les
enfants demandèrent ce que c'était qlle méditer spirituellemen&
et méditer matériellement d'après la J'arole; et le MaItre répon-
dit: ft Je vals illustrer cela par des es.cmples: Qui est-ce qui, pen-
dant qu'il lit saintement la Parole, ne pense pas intérieurement
en soi à Dieu, au Prochain et au Ciel! Quiconque pense Dieu *
seulement d'après la Personne, et non d'après l'E&Sence, pense
matériellement; celui qui pense au Prochain seulement d'après la
forme externe, et non d'après la qllalité, pense matériellelDtlnt;
et celui qui pense au Ciel seulement d'après le lieu, et non d'après
l'imour et la sasesse qui fout que le Ciel est le Ciel, pense eneore
matériellement, • Mais les enCanis dirent: • Nous, nous aVODI
pensé à Dieu d'après la Personne, au Prochain d'après la Forme,
en ce qu'il est homme, et ail ciel d'après le Lieu, en "ce qu'il es'
au-dessus de nous, est-ce que pour cela, quand nOlis avons lu la
Parole, nous avons alors apparu l quelqu'un comme des chtlvaul
morts f" Le maltre leur nit: • Non ; ~ous êtes encore des enfanta,
et vous ne pouyez pas penser autrement; mais j'ai perçu chez vous
l'affection de savoir et de comprendre, et celle affection étant spi-
rituelle, vous avez aussi pens6 spirituellement, car il y a une pen-
sée spirituelle intérieurement cachée dans votre pensée matérielle,
ce que vous ne savez pas encore, Mais je reviens à ce que précé-
demment je disais, que celui qui pense matériellement, pendant
qu'il lit la Parole, ou qu'il médite d'après la Parole, apparaU de
loin comme un Cheval mort, tandis que celui qui pense spirituel-
lement apparatt comme un Cheval vivant i et que celui qui pense
à Dieu seulement d'après la Personne, et non d'après l'essence.
y pense matériellement i car il y a plusieurs Attributs de la Divine
Essence, comme la Tou Le-Puissance, la Toule-Science, la Toule-
Présence, l'Éteruité, \' Amour, la Sagesso, la Miséricorde et la'
Gl'Ace, et d'autres i et il y a des ALtributs procédallt de la Divine
Essence, qui sont la Création et la Conservation, la Rédemption
et la Salvation, l'Illustration et l'Inslruction, Quiconque pense à
""
r RELIGION CHBETIENNE. 163
Dieu d'après la Personne. fait trois Dieu~. en disant, qu'il y a un
Dieu qui est Créateur et Conservateur. un autre qui est Rédemp-
teur et Sauveur, el un Troislèm~ qui est Illustrateur et Instruc-
teur; mais quiconque pense. Dieu d'après l'essence, fait un Seul
Dieu. en disant: Dieu nous a créés. et ce même Dieu nous a ra-
~hetés et nous sau\"e. et lui aussi nous illustre et nous instruit;
fie Il vient que ceUI qui pensent l la Trinité de Dieu d'après la
Personne, et ainsi matériellement, ne peuvent d'aprè.o; les idées
-de Jeur pensée, qui est matérielle. que faire d'un Seul Dieu Trois
Dieux, mais néanmoins ils sont tenus, contre leur pensée. de dire
qu'il y a Union de ces Trois Dieux par l'Essence. parce qu'ils ont,
comme. tra\'ers un treillis, pensé aussi l Dieu d'après l'essence;
c'e.'1t pourquoi, mes Elèves, pensez d'après l'Essence, et d'après
elle a la Personne, car penser d'après la Personne·1 l'Essence,
C'8.lIt peuser matéritlllement aussi à l'Essence, tandis que penser
d'après l'Essence à la Personne, c'est peuser spirituellement aussi
lia Personne: les Gentils Anciens, parce qU'ilR ont pensé maté-
riellement l Dieu, et par conséquent aussi aUlL AUributR de Dieu,
ont fait non-seulement trois Dieux, mais une multitude de Dieux
jusqu'. plus de cent. car de chaque Attribut ils faisaient un Dieu:
sachez que le matél'iel n'entre pas dans le spirituel, mais que le
spirituel entre dans le matériel. Il en est de même ~e la pensée sur
le Prochain d'après sa forme externe, et non d'après sa qualité·;
et de même aussi de la pensée sur le Ciel d'après le lieu, et non
d'après l'Amour et la Sagesse qui constituent le Ciel. Il en est de
même de toutes et de chacune des choses qui sont dans la Parole i
c'est pourquoi celui qui conse"e une idée matérielle sur Dieu, et
aussi sur le Prochain et sur le Ciel, ne peut rien comprendre dans
la Parole, elle est pour lui une leUre morte; et lui-même, quand
il la lit, ou qu'il médite d'après elle, apparatt de loin comme un
ClIeval mort: ceux que vous avez VilS descendre du ciel. et qui
sont devenus devant vos yeui comme des Chevaux morts. étaient
des hommes qui ont bouché chez eux et chez les aulres la vue ra-
. tionnelle, quant aux choses Théologiques ou spirituelles de l'É-
Blise, par ce dogme particulier, que l'Entendement doit être mis
sous l'obéissance de leur foi, sans penser que l'entendement ferm6
par la Reli~ion est aveugle comme une taupe, et qu'il '1 a en lui
,
LA VRAIE
Dne pure obscurité, et ,une telle obscurité, qu'elle rejette 10iD
d'elle toute lumière spirituelle, en abaisse l'influx qui vient dit
Seisneur et du Ciel, et pose pOlir cet influx une barre dans le sen-
Buel corporel, bien au-dessous du rationnel dans les cboses de la
foi, c'est-à-dire qu'elle la pose près du nez, et la fixe dans son
cartiJaBe, de sorte qu'ensuite Hile peut pas, même sentir les choses
Fpirituelles ; de ]~ quelques-uns sont devenus tels, que, quand il,
sentent l'odeur provenant des choses spirituelles, ils tombent en
défaillance; par l'odellr j'enlends la perception. Ce sont ceux-là
qui font Dieu Trois; ils disent, • ]a vérité, d'après l'Essence, que.
Dieu est Un, mais néanmoins quand ils prient d'allrès lem' Foi.
laquelle est que Dien le Père a compassion. cause du Fils et en-
voie l'Esprit Saint, ils font manifestement trois Dieux; ils ne peu-
'Vent faire autrement, cari]s prient l'Un d'avoir compassion àcause
de l'Autre, et d'envoyer le Troisième, • Et alors leur MaUre leur
ensei~Da ail sujet du Seigneur, qu'il est le Seul Dieu en Qui est la
Divine Trinité.
6~U. QUATRltxE )JÈ)lORABLE. Ayant été réveillé de mon som-
meil lU milieu de la DUit, je vis • une eertaine hauteur vers l'O-
rient un Ange tenanl dans la main droite un Papier qui, d'après
le Soleil, apparaissait d'uDe blancheur éclatante; il '1 avail au mi-
lieu une Écriture en lettres d'or; et je vis écrit: MARIAGE DU BIEN
ET DU VRAI; de l'Écriture sortit lIne sillendellr qui forma un large
cercle autour du Papier; ce cercle ou contour appanlt ensuite
oomme apparatt l'aurore dans la saison du' printemps, Après cela, '
je vis l'Ange descendre avec le Papier. la main, et à mesure qu'il
descendait, le Papier Illparaissait de moins en moins brillant, et
celte Ecriture, à S3\'oir: MARIAGE DU BIE:( ET Dt' VRAI apparais-
sait changée cie couleul' d'or en cOlileur d'argent, el ensuile eD
couleur d'airain, )luis en couleur de fer, enfin en une couleur de
rouille de fer el de rouille d'airain; el enfin je vis l'Ange enll'8r
dans un Nuage obscnr, et arriver ~ lra\'ers le Nuage sur la Terre;
et là, quoicille ce Papier fl\l encore dans la main de l'Ange, je ne
le vis pas; cela se ll:ls'lail dans le lIonde des espril~. dans lequel,
arrivent d'abord t01l:ol les hommes après la mort; et alors l'Anse
me parla, en disant: u Demande à ceux qni viennent ici, s'ils me
voient, ou s'ils ,'oient quelque chose dans ma main .• Il vint une
r RELIGION CHR~TIENNE" 165
multitude d'esprits, les uns de l'orient, d'autres du midi, d'autres
cie l'occident, d'auLres du septentr:ion, et je demandai l ceul qui
venaient de l'Orient et du Midi, - c'étaient ceul qui dans le Monde
..'étaient livrés. l'érudition, - s'ils voyaient quelqu'un près de
moi, ou s'ils voyaient quelque chose dans sa main i tous dirent
.qu'ils ne voyaient absolument rien i ensuite je fis la même ques-
lion à ceUI qui venaient de l'Occident et du SelltenLrion, - c"6-
caient ceul qui dans le l'Ion de avaient cru aux paroles des érudits,
- ils dirent qu'ils ne voyaient rien non plus: cependant les der-
niers d'enLre eux, qui dans le Monde avaient été dans la foi simple
d'après la charité, ou dans quelque vrai d'après le bien, après que
les premiers se furent retirés, dirent qu'ils voyaient un Homme
avec un Papier, l'Homme vêtu élé;amment, et le Papier avec des
leures tracées dessus; et, lorsqu'Ils eurent approché les yeul, ils
dirent qu'ils lisaient MA.RIAGE DU BIEN ET DU VRAI; et ils s'adres-
sèrent 11'Ange, en le priant de dire ce que cela signifiait; et il
dit: a Toutes les choses qui existent dans le Ciel entier, et toutes
eellp.s qui existent dans le Monde entier, ne sont par. création que
le Mariage du bien et du vrai, parce que toutes et chacune d'elles,.
tant celles qui vivent et sont animées, que celles qui ne vivent
point et ne sont point animées, ont été créé du Mariase du bieD.
et du vrai et pour ce Mariage; il n'existe rien de créer pour le Vrai
seul, ni rien pour le dien seul, le bien seul ou le vrai seul n'est
t'ien, mais par le Mariage ils elistent et deviennent quelque cbose
-de tel qu'est un mariage. Dans le Seilneur Dieu Créateur le Divin
Bien et le Divin Vrai sont dans leur Substance même, l'ttre de la
Substance de Dieu est le Divin Bien, et l'Exister de la Substance de
Dieu est le Divin Vrai; en Lui aussi ils sont dans leur Union même,
car en Lui ils font un d'une manière infinie; comme ces deui sont
un dans Dieu Créateur Lui-Même, c'est pour cela qu'ils sont aussi
un dans toutes et dans chacune des choses créées par Lui; par Il.
aussi le Créateur a été conjoint avec toutes ses créatures par une
alliance éternelle comme par une alliauce de Mariage. ,,"De plus.
l'Ange dit: • L'Écriture Sainte, qui a été dictée par le Seigneur,
est dans le commun et dans la partie le Mariage du bien et do
vrai, - voir ci-dessus, NOl '48 l t33 i - et comme l'É,lise qui
est formée par les Vrais de la Doctrine, et la Religion qui est for-
168 LA VRAIK
mée par les Biens de la vie selon les Vrais de la Doctrine, sont..
cbez les Chrétiens, uniquement tirées de l'Écriture Sainte, 00.
peut voir que l'Église aussi dans le commun et dans la partie en
le Mariage du Bien et du Vrai •• - Ce qui a été dit ci-dessus d~
lIariage du Bien et du Vrai, a été dit aussi pour le )lARlACE DE ....
CBARITi ET DE LA FOI, parce que le Bien appartient l la Charité,
et le Vrai appartient à la Foi. - Après que l'Ange eut ainsi parlé, il
s'éleva de terre, et porté 1 travers le nuage il monta dans le Ciel;
et alors, l mesure qu'il montait. le Papier brillait comme auparll-
vant; et voici, alors le Cercle. qui auparavant avait apparu comme
l'aurore. s'abaissa; et il dissipa le Nuase qui avait répandu des té-
nèbres lIur la Terre. et le temps devint clair et serein.
6i3. CINQUIf:JldU:JlORABLB. Un jour, pendant que je méditais.
sur le Second Avénemellt du Seigneur, il apparut tout l coup un
Irand éclat de lumière qui me frappa fortement les yeu; c'est.
pourquoI, je regardai en haut. et voici, tout le Ciel au-dessus de
moi ~pparut lumineul ; et de Il de l'Orient ll'Occident sans aucune
interruption se faisait entendre une GLORIFICATIOI'f; et un Ang&
se présenta,.et dit: a Cette Glorification est la Glorification du
Seigneur l cause de son Avéaement ; elle est faite par les Anges.
du Ciel Oriental et du Ciel Occidental .• On n'entendait du Ciel Mé-
ridional et du Ciel Septentrional qu'un doux murmure; el comme
r Ange avait tout entendu, il me dit d'abord que ces Glori6cations.
It ces Célébrations du Seigneur se faisaient d'après la Parole; et.
peu après il lOe dit: Maintonant ils glorilient et célèbrent 1&
Seigneur en particulier par ces paroles qui sont dans le Proph~te
Daniel: u Tu (U vu le 1er melé avec fargile de potier, mais iII
ft'auront point de cohérmce: et erl ces jours /e Dieu des Cieu.
fera surgir un Royaume qui dam les siècles ne périra point; il
6risera et consommera tous ces Royaumes. mais lui, il sulJsÏl-
tera dans les siècles• • - Dan. II. "3, 44r. -.Aprèscela, j'enten-
dis comme le bruit d'un chant, et plus avant dans l'orient je vis.
un éclat de lumière plus resplendissant que le premier; et je de-
mandai lI' AnIe quelles étaienl les paroles de cette slorification;
il me dit que c'élaient celles-ci dans Daniel: 1 Voyant je fus en
Disions de nuit, et voici avIC les Nuées du Ciel comme un Fu."
DB L'BOIIII~ gui venait; et ü Lui fut donné la Domination It l,
RELIGION CHIŒTIENNE. 161
Royaume, et tOU3 les p~pl~s et nations Le serviront; sa Domi-
Mtion (sera) une Domination du siècle, laquelle ne passera
,oinl i et son Royaume ·(un Royaume) qui ne périra point. D -
Dan. VU. 13, U. - En outre, ils célébraient le Seigneur d'apr~
ces paroled dans l'Apocalypse: a A Jésus-Christ soit la gloire et
la force i voici, il vient avec les N lIées ; Il est r Alpha et r Oméga,
k Comme1.u:emenl et la Fin, le Premier et ltr Dernier, Qui Est,
et Qui Était et Qui·doit Venir, le Tout·Puissant. Moi, Jean, j'ai
entendu cela du FILS DE L'HoIlUIR, du milieu des sept chande-
liers. » - Apoc. I. 6,6,7. tO, H, n, t3. XXII. 13. Matth. XXIV.
30. 3!. - Je portai de nouveau mes regards vers le Ciel Oriental. et
le cOté droit resplendissait de lumière, et la splendeur lumineuse
entra dans l'Ëtendue Méridionale. et j'enlendis un son -doux; el je
demandai il l'Ange quel était Iii le sujet de la ilorifiration du Sei-
gneur; il me dit que c'étaient ces paroles dans l'Apocalypse: a Je
vis un Ciel Nouveau et une Terre Nouvelle, et je vis la .Jtil/e,
la Sainte Jérusalem Nouvelle, descendmlt de Dieu par le Ciel.
parée comme URE FIANCÉE OllNtB POUR. 80N:1IARIi et j'entendit
tlfte voiz grande du Ciel, disant: V oiei le' TalJernacle de Dieu
avec les HOMMBs, et il habitera avec euz. Et rAnge me parlll,
et il dit: VierlS. je te montrerai la FIANCËB, DB L'AGNE.lU L'Ë-
POUSE; et il m'ellleva en esprit sur une Montagne grande et
élevée, et il me montra la Ville, la Saulte Jérusalem. - Apoc.
XXI. t, 2. 3, 9, i O. - Et aussi celles·ci : a Moi, Jésus, je suis
1Étoile /J,illante et du matin; et 1Esprit et la FIANCÉE disent:
VIE~S. Et il dit: JE VIENS BIENTÔT; Amen / Oui, VIENS, SBIGNEUR
JÉSUS 1 • - Àpoc. XXU. f 6, t 7, !O. - Après ces glorifications et
plusieurs aUlres, on entendit une commune Glorificalion de l'O-
rient il l'Occident, et aussi du Midi au Septentrion; et je deman-
dai il l' An~e qu'elles étaient alors les paroles; et il dit que o'étaient
celles-ci, prises dans les Prophètes: a Afin qUfi sache toute chair,
gue Moi Ge suis) JËHov.U( TON SAUVEnR ET TON RÉDEMPTEUR. » -
Ésaïe, XLIX. ~6. - a Ainsi a dit Jéhovah, le Roi d' IS7'~I. et
ION RÉDIID'TBUR JÉHOVAH SWHO'fB: Moi, le PREMIBR ET LE
DERNIER, ET EXCEPTÉ MOI. POINT DE DIEU. D -Ësaie, XLIV. 6.
- te JI fera dit en ce jour.là: VOICI, NOTRB DIEU (esl) CELUI-cr,
gue nou3 avons atter,du pour qu'il nous délivre i CELUI-CI (est)
n . ,
168 LA VRAIE
JtRonR QUE NOUS AVONS ATTENDU •• - Ésaïe, XXV. 9. - Il Une
voiz (il est) de qui crie dans le désert: Prépares le chemin à
Jéhovah; VOICI, LE SEIGNEUR Jtoovm EN FORT VIBNT; comme
PASTEUR son troupea,~ il paIera. D - Ésaïe, XL. 3,11, to, t t • -
« Un enfant nous est né, un Fils nous a été dom,é, dont sera
appelé le nom AdmiralJle, Conseiller, Dieu, Héros, PÈn D'É-
TERNI'rt, Pr;'lCe de paiz. • - Esaie, IX. 15. - a Voici, les jours
vie"dronl, et je su!citerai à David un Germe juste, qUi régnera
Roi, el voici son Nom: JiKOVAB NOTIlE JUSTICB. ft - J6rém.
XXIII. IS, 6. XXXIII. U, tG. - «JéhovahSébaoth(est)son Nom,
et TON RIl:DEMPTEUB, LE SAINT D'ISRAEL, DIBU DE TOUTB LA TEBU
SERA APPELi. D - Ésaïe, LlV, 5. - fil EN CE JOUB-LA SEllA JiRO-
VAK EN ROl SUR TOUTS L.l TERRS; SN CE .I0UB-LA, SERA JÉHOVAH
UN, KT SON NOK UN. D - Zach. XIV. g. - Ayallt entendu et com-
pris ces choses, mon cœur bondit, et j'allai avec joie à la maison,
et là j~ rentrai de l'état de l'esprit dans l'état du corps, dans le-
quel j'ai écrit ce que j'avais vu el entendu.
f' RELIGION CHRltTIENNE. t69
CHAPITRE ONZIÈME
DB L'IIlPu'rATION.
La Foi de r Église d' aujourrl hui, qui seule est dite justifier, et
r Imputation, font un,
....
r RELIGION CHRÉTIENNE.
p~r là revendiquer et restituer au Seigneur la Divinité, ne sachant
119
intelli~ence ; » son men laI est en lui entièrement entouré d'un calus,
qui rejeue comme bétérodoxes toules les choses qui ne cadrënt
pas avec ses crdyallces qu'il appelle orthodoxes; car sa mémoire
est comme une lalllette sur laquolle il D'y a de gravé que Cl!
point théologique dominant; si quelque autre cbose y entre, il n'y
a point de place pour l'insérer, c'est pourquoi il la rejeue comme
la bouche rejette l'écume. Par exemple. dis à un Naturaliste con-
firmé, qui croit, ou que, la Nature s'est créée elle-mème, ou que
Dieu a existé après la nature, ou que la Nature et Dieu sont UIl,
dis-lUI qne c'est absolument le contraire, ne te regardera-t-il pas
comme une dupe des fables des prêtres, ou comme un simple, ou
comme UD hébété, ou comme un homme en démel!C8 T Il eD est
de même de toutes les choses que la persua~ion et la confirmation
ont gravées, elles apparaissent ennn comme des tapisseries peintes'
attacbees par beaucoup de clous à une muraille composée de pier-
railles usées.
20' LA VRAIE
litiques, et quel est l'Amour de soi chez les Ecclésiastiques; que
~Iui-ci consiste 1 vouloir être des dieux, et celui-là 1 vouloir être
des empereurs, et que c'est ainsi qu'ils veulent, et 1 cela qu'ils
aspirent, en tant que les freins sont lâchés 1 ces amours.
Après avoir vu CI.'S tristes et ,bideux spt'.ctacles, je portai melJ
regards autour de moi, et je vis non loin de moi deux Anges de-
bout et conversant t'nsemble ; ['un était vêtu d'uce robe de laine
resplend!ssante d'une couleur pourpre enflammée, et avait sous
cette robe une tunique de lin d'une blanclleur éblouissante; l'autre
avait de semblables vêtements en écarlate, avec lino tiare, dont
Je côté droit était enrichi de quelques escarboucles; je m'appro-
chai d'eux, et leur donnai le salut de pail; et je leur fis d'un Lori
respectueux celte question: CI Pourquoi êtes-\'OIlS ici en bas! » Et
ils répondirent: • Nous sommes descendus du Ciel ici par l'ordre
du Seigneur. pour nous entretenir avec loi sur le sort heureux de
ceux qui veulent dominer d'après l'amour des usages; nous, nous
sommes des adorateurs du -Seigneur; inoi, Prince d'une Société;
lui, Grand-Prêtre de la m~IDe société. • Et le Prince dit qu'il était
le ser\'iteur de sa société. parce qu'il la servait en faisant des
usages; et l'alltre dit qu'il J était ministre de l'Église, parce qu'il
servait ses consociés en leur faisant connattre les choses saintes
pour les usages de leurs Ames; qu'ils étaient Lous deux dans de
perpétuelles joies provenant de la félicité éternelle qui est cn eur.
par le Seigneur; et que dans celte société tout est resplendissant
et magnifique, resplendissant par l'or et par les pierres précieuses.
et magnifique par les palais el par les paradis; el ils ajoutèrent:
• Cela vient de ce que notre amour de dominer procède, non de
l'amour de soi, mais de l'amour des usages; et comme l'amour des
usages vient du Seigneur, c'est pour cela que tous les bons usages
dans les cieux resplendissent et brillent avec éclat; et comme
dans notre société nous sommes tous dans ceL amour, c'est pour
cela que l'atmosphère J apparatt de couleur d'or d'après la lu-
mière qui Il lient de l'enOammé du Soleil, et l'enflammé du So-
leil correspond à cet amour •• Après qu'ils eurent prononcé ces
paroles, je vis aussi aulour d'aulllne semblable sphère. el je sen-
tis une odeur aromatique qui en sorlait; je lelellr dis mê'me, et
e les priai d'ajouter quelque chose de plus à ce qu'ils avaienl dit
r RELIGlON CHRÉTIENNE.
de l'amour de l'usage; et ils continuèrent en disant: " Les digni-
tés dans lesquelles nous sommes, nous les avons ambitionnées,
205
il esL vrai, mais ce n'a été pour aucune autre fin que de pouvoir
faire plus pleInement des usages et de les étendre plus largement;
et mêm., nous-sommes environnés d'honneur, et nous l'acceptons,
Don pour nons, mais pour le bien de la société; car nos confrères
er. consociés qui sont d'entre la foule savent à peine autre cbose,
sinon que les honneurs de nos dignités sont en nous, et qu'en
conséquence les usages que nous faisons sont de nous; mais nous,
nous sentons autrement, nous sentons que les honneurs des digni-
tés sont hors de n'ous, et qu'ils sont comme des habits dont nous
sommes re\'êtus, mais qne les usages que nous remplissons procè-
dent de l'amour des useges en DOIIS par Je Seigneur; et cet amour
reçoit sa béatiLude de la communication avec d'autres au moyen
des usages; et DOUS savons par l'expérience, qu'autant nous fai-
sons les usages d'après l'amour des usages, autant cet amour s'ac-
croit. eL avec l'amour la sagesse d'après laquelle se faiL la eommu-
nication; mais qu'autant nous retenons en nOlis les usages et ne
les communiquons pas, autant périt la béatitude; et alors l'usal;e
devient comme un aliment renfermé dans l'estomac, et qui, ne
s'étant pas dispersé çà et U.. ne nourrit ni le corps ni les parties
du corps, mais reste sans être digéré, d'où résulte le vomissement:
en un mot, tout le ciel n'est que le conlenant de l'usage depuis
ses premiers jusqu'à ses derniers: Qu'est-ce que l'usage, si ce
n'est l'amour actuel du proc11ain? et qu'est-ce qui maintient les
cieux. si ce n'cst ceL amour! • Après avoir entendu ces elplica-
tions. je leur fis celle question: cr Comment quelqu'un peut-il
savoir s'il fait les usages d'après l'amour de soi, ou d'après l'amour
des usages? tout homme. Sllit bon, soit méchant, fait des usages,
er. il fait dos usages ,d'après IID amour; qu'on suppose que dans le
Monde il y ait une Société entièrement oomposée de diables, et
une Société entièrement composée d'Anges; et je crois que les
diables, dans leur société, feront d'après le feu de l'amour de soi,
et d'après la splendeur de leur gloire, aul.:lnt d'usages que les An-
Bes dans la leur; qui donc peuL savoir de quel Amour eL de quolle
origine proviennent les usages? A 'cela les deux Anges répondi-
rent: " Les diables font les usages pour eux-ruêmes et pour la
9
,
T RELIGION CHRÉTIENNE, 207
COI\'oite les honneurs et les richesses, ou la prééminence el,l'o-
pulence i et il n'acquiert ni l'une ni l'autre, à moins qu'il ne se
montre moral ct spirituel, par conséquent intelligent et sage; et
il appl'end dès l'enfance l se montrer ainsi; c'est là. c.; qui fait
que, dès qu'il vienL parmi les hommes ou qu'il entre dans la so-
ciété, il rtltourne son esprit et l'éloigne de la convoitise; il parle
et agit d'après les choses décentes et honnêtes qu'il Il apprises
dès l'enfance, et qu'il retient dans la mémoire du corps i et il
prend surtout garde qu'il ne se manifeste rien de la folie de la
convoitise dans laquelle est son esprit: de li tout homme, qui
n'est pas intérieurement conduit par le Seigneur, est dissimulé.
trompeur, hypocrite, ainsi homme en apparence, et non homme
cependant; on peut dire de llli que son écorce ou son corps est
sage. et que son noyau ou son esprit est fou; que son elterne est
d'un homme, et que son interne est d'une bête; de tels hommes
regardent par l'occiput en haut, et par le sinciput en bas; ainsi.
ils marchent la tête penchée en avant, et le visa~e incliné vers la
terre, comme ceux qui sont en proie l un violent mal do tête;
quand ils se dépouillent du corps et de\'iennenl espriL~, el qu'alors
ils sont affranchis, ils deviennent les folies de leur con\'oitise : car
ceOl qui sont dans l'amour de soi désirent ardemment dominer
sur l'univers, et même en étendre les limites, afin de rendre plus
erande la domination, ils ne voient jamais de bornes; ceul qui
lont dans l'amour du monde désirent ardemment poss6der toot
ce qu'il renferme, et ils sont en proie au chagrin et à l'envie, s'il
'SI de.1I des trésors renfermés chez d'autres; de peur donc que ceux
flui sont tels ne deviennent purement des convoitises, et ainsi
ne cessent d'être hommes, il leur est donné dans le Monde spiri-
tuel de pen 11er d'aprês la crainte de la perte de la réputation, el
plr conséquent de la perte de l'honneur et du gain, comme aussi
d'après la crainte de la loi et de la peine qu'elle inflige; er il leur
est anssi donné d'appliquer leur mental l quelque ét,ude OD à
quelque oDnase, par lesquels ils sont teous dans les eltel'D~ et
ainsi dans un état d'hitellisence, quoiqu'ils soient intérieurement
dans le délire et dans la foli.e, » Ensuite, je leur demandai si lODS
ceUI qui sont dans la cODvoitise, sont aussi dans sa phantaisie ; ils
répondirent que dans la phantaisie de leur convoitise sont ceux
............
........
f RELIGION CHRÉTIENNE. 211
et ils se ci>nfirmaient. n y1 cela de particulier dans le Monde spi-
rituel, c'est que l'Esprit s'imagine être le personnage dont il a
sur lui le vêtement. par la raison que là l'entendement revêt cba-
cun. En ce moment il apparut un Arbre aupl'ès d'eux, et il leur
fut dit: • C'est)' Arbre de la science du bien et du ma!.; gardez-
YOUS d'en manger. D Mais eUI. ,infatués de la propre intelligence,
bnllaient du désir d'en manger; et ils se disaient entre eux: ft Pour-
quoi nOD! n'est-ce pas un bon fruit? D Et il, s'approchèrent et eD
mangèrent. Après que le Diplomate l'eut remarqué, ils se réuni-
rent et devinrent amis de cœur. et ils prirent ensemble. en se te-
Dant par les mains, le chemin de la propre intelligence. qui con-
duisait en Enfer i mais néanmoins je les eD vis revenir. )larce qu'ils
n'étaient pas encore préparés,
66-1. QUATRIËJlE Mfi:JfORABLB. Un jOlJr. je portai mes regards
dans le Monde spirituel à droite. et j'aperçus quelques-uns des
Étus qui conversaient ensemble, et je m'approchai d'eux. et je dis:
.le vous ai vus de loin, et autour de vous UDe sphère de lumière
~Iesle, ce qui m'a fait connallre que, vous êles de ceux qui dans
la Parole sont appelés Élus; en conséquence je me suis approché
pour entendre ce que vous dites de céleste entre vous.. Et ils
répondirent; ft Pourquoi nous appelles-tu Élus? • Et je répliquai:
« Parce que dans le Monde. où je suis de corps. on ne sait autre
chose. sIDon que par les Élus dans la Parole il est entendu ceux
qui avant d'être nés, 011 après qu'ils sont nés. sont choisis et pré-
destinés par Dieu pour le Ciel. et qu'à eux seuls est donnée la Foi
comme marque d'Élection. et que tous les autres sont réprouvés
et abandonnés à eux-mêmes afin qu'ils aillent. par le chemin qu'ils
voudront, ,,-ers l'Enfer; et moi, cependant, je sais qu'il n'y a aucune
ÊlecLion avant la naissance, ni après la naissance, mais que tous
sont élus et prédestinés pour le Ciel, parce que tous ont été appe-
lés. et que le Seigneur après la mort choisit ceux qui ont bien
vécu et sainemenL cru, et ceux-ci, il les choisit après qu'ils ont été
examinés: que cela soit ainsi, c'est ce qu'il m'a été donné de sa-
voir par un grand nombre d'expériences; et comme je vous ai VilS
la têle ceinte d'une sphère àe lumière céleste, j'ai perçu que vous
éiiez du nombre des Élus qui sont préparés pour le Ciel. » A cela
ils répondirent: ft Tu rapportes là des choses que nous n'avions
-
212 LA. VRAIE
jamais entendues auparavant; qui ne sait qu'il ne natt aucuD
bomme qui ne soit appelé pour ]e Ciel, et qu'après]a mort sont
cboisis ceux: qui ont cru au Seigneur et vécu selon ses préceptes,
et que reconnaUre une autre Élection. c'est accuser le Seigneur
Lui-Même non-seulement d'impuissance de sauver. mais encore
d'injustice !
665. Après cela, il fut entendu uDe voix du Ciel, venant des
A.nges qui étaient immédiatement au-dessus de nous. disant:
• Montez ici. et nous interrogerons l'un de vous. qui est encore
dans le Monde naturel quant au corps. sur ce qu'on sait dans ce
monde sur la CONSCIENCB. ,. Et nous montâmes i et après que nous
fûmes entrés, quelques sages vinrent à. notre rencontre, et ils me
demandèrent: «Que sait-on dans Ion Monde sur la Conscience! »
Et je répondis: • Si YOUS le trouvez bon. descendons, et nous
convoquerons un nombre de Laïques et d'Ecclésiastiques d'entre
ceui qui sont répulés sages; nous nous placerons perpendiculaire-
ment au-dessous de vous, et nous les interrogerons; et vous, de
cette manière, vous entendrez. de vos oreilles ce qu'ils répon-
dront. » Et il fut fait ainsi i et l'un des Élus prit une trompette, et
il en sonna au Midi, au Septentrion, à l'Orient et à l'Occident; et
alors, après une petite heure, il s'en était rassemblé un si grand
nombre, qu'ils l'emplissaient presque l'espace d'un stade; mais
d'en haut les Anges les rangèrent lous en quatre Assemblées.
l'une composée de Politiques, la seconde d'Érudits, la troisième
de Médecins. et 13; quatrième d'Ecclésiastiques i ainsi ran~és. nous
Jeur dimes: Excusez-nous de nous avoir convoqués; en voici ]a
raison: Des Anges, placés directement au-dessus de nous. désirent
nec ardeur savoir ce que. dans le Monde où VOlIS étiez précédem-
ment, vous avez pensé sur la Conscience. et par suite ce que vous
en pensez encore, puisque vous retenez encore les idées que vous
aviez sur de tels sujets; car il a été rapporté aux Anges que dans
le Monde la Connaissance de la Conscience était au nombre des
connaissances perdues. D Après cet exposé, nous commençâmes;
et d'abord, nous uous LournAmes du côté de l'Assemblée qui était
composée de Politiquee" et nous leur demandâmes de nous dire
du fond du cœur, s'ils le voulaient bien. ce qu'ils avaient pensé
et ce que par suite ils pensaient encore de la CO~SCIENCE i Ils 6-
.....
RELIGION CHUTlENNE. ·~U3
rent, l'un après l'autrd, l celle question des réponses, dont le ri-
sumé était, qu'ils ne savaieut sur la Conseience autre chose, sinon
qu'elle consiste l savoir avec soi-même, c'est-l-dire, ~ co-savoir.
~ ce qu'on a projeté, pensé, fait et dit; mais nous Jeur dlmes:
• Nous ne vous avons pas demandé l'étymologie du mot Conscience,
wais nous vous avons interrogés au sujet de la Conscience.» Et
il!! répondirent: • La Conscience ne peut être que la douleur pro-
nnaut d'une crainte préconçue des périls de l'bonneur ou des ri-
chesses, et aussi des périls de la réputation l cause de l'honneur
et.des ricbesses i mais celle douleur est dissipée par les reras, les
rasades de bon vin, et les propos joyeux sur les plaisirs de Vénus
et de son fils. » Nous leur dtmes: « VOliS voulez plaisanter j dites.
s'il vous platt, si l'un de vous a senti quelque anxiété venant d'autre
part.» Ils répondirent: • Qu'est-ce qui aurait pu nous inquiéter
d'autre part? Je Monde entier n'est-il pas comme un Théâtre..
sur lequel chacun joue son rOle, comme les comédiens sur le leur!
nous avons joué et circonvenu par leur propre convoitise tous ceux
avec qui nous avons eu· de.1 relations, les uns par des plaisànte-
ries, d'autres par des flatteries, d'autres par des fourberies, d'au-
tres par une feinte amitié, d'autres par une feiote sincérité, et
d'autres par quelque autre artifice politique et par quelque autre
appât j nous o'éprou,"ons pour cela aucuno douleur du mental.
mais ail contraire nous en retirons une saieté et une allé;resse
que nous exhalons de notre poitrine tacitement et néanmoins plei-
Dement i nous avons, il est vrai, eu tendu dire l quelques esprits
de notre société, que parfois il leur survient une anxiété et una
.angoisse qui semblent partir du cœur et de Ja poitrine, et par suite
.comme une contraction du mental; mais lorsqu'ils ont consulté des
pharmaciens sur ce sujet, ils ont appris que cela ,ient d'une bu-
meur mélancolique produite par des malières indigestes dans l'es-
lomac, ou par un état maladif de la rate; et nous avons entendu dire
par quelques-uns d'ellx qu'ils avaient été rendus lIeur précédente
.gaieté par des médicamenls. » Après avoir entendu ces réponses.
nous nous tournâmes vers l'Assemblée qui était composée d'Eru-
dits. parmi lesquels il y avait aussi plusieurs physiciens· habiles;
et, leur adressant la parole, nous dtmes:.. Vous qui avez étudié
Jes sciences, et qui par suite avez été regardés comme des Oracles
LA VRAIE
de la sagesse, dites-nous, s'il vous plalL, ce que c'est que la Con-
science T» Et ils répondirent: Quelle est cette proposition T NOlis
aYons, il est vrai, entendu dire que chez quelques bommes il y a
une tristesse, un cbasrin et une anxiété qui infestent non-seule-
meut les régions ga!ttriques du corps, mais aussi les habitacles du
mental; car nous, nous croyons que les deux cerveaux sont les
habitacles du mental; et comme le mental consiste en fibres conti.
nues, nous croyons que c'est quelque humeur acre qui agace,
mord et ronge ces fibres, eL comprime ainsi la sphère des pensées •
du mental, de telle sorte qu'Il ne peut s'épancher par des vari'tés
dans aucun amusement, d'où il résulte que l"homme ne s'attacbe
qu'Il une seule obose, ce qui détruit la ten~ibilité et l'élasticité de
ces fibres; de là leur raideur et leur rigidité, d'où provient le
mouvemeut irréiulier des esprits animaux, qui est :appelé par les
Médecins Ataxie, et aussi la faiblesse dans leurs fonctions, qui est
appçl~e Lipothymie: en un 100t, le Mental est alors comme as-
siégé par des troupes ennemies, et ne peut pas plus se tourner çà
et là, que ne le peut une roue attachée par des clous, et que ne
le peUL un navire engravé sur des bancs de sable: ces angoisses
du )Iental el de la Poitrine se font sentir en ceux chez qui l'A-
mour r~gnant souffre une perte; si cet amour esL allaqué, les fi-
bres du Cerl'tau se contractent, et celle contraclion empêche que
1e Mental ne fasse librement des excursions, et ne recherche des
délices dans des formes nouvelles; quand ces hommes sont dans
celle crise, ils sont en proie, chacun selon son tempérament, à
des phantaisies, il des démences et à des délires de divers senre,
et quelques-uns dans les choses rèligieuses Il des affections céré-
brales, qu'ils appellent remords de Conscience. • Ensuite DOUS
nous tournA mes vers la troisième Assemblée qui se composait de
Médecins, parmi lesquels il y avait aussi des Chirurgiens et des
Pharmaciens; et nous leur dlmes: '1 Vous savez peut-être, vous,
ce que c'est que la Conscience i si c'est une douleur nuisible qui
saisit et la Tête et le parellchyme du Cœur, et par suile Jes Ré-
gions ËpiFgaslrique et Hypogastrique étendues a~-dessous; ou si
c'est antTe chose.• Et ils répondirent: • J.a Conscience n'est ab-
solument que celte dou1eur i nous, mieux que tODS les autres, nousen
connaissons les origines; car ce sont des Maladies contingentes,
•
RF..LIGION CHRÉTIENNE, tUS
qui infestent leI! parties organiques du corps, et aus&i les parties
organiques de la T~te, par conséquent aussi le Mental, puisque le
mental a son siége dans les organes du Cerveau comme l'araignée
a le sien au centre des fils de sa toile; par ces organes il fait des
81cursions et court pareillement; ces maladies, nous les nommons
orsaniques, et quand elles reviennent de temps en temps, nous
les nommons chroniques: quant l la douleur telle qu'elle est dé-
crite devant nous par les maladea comme douleur de Conscience,
ce n'est autre chose qu'uue Mala~ie hypocondriaque, qui prive
d'abord la Rate, et e.nsuite le Pancréas eL le Mésenthère, de leurs
fonctions propres; de Il dérh'ent des Maladies d'Estomac, et en·
tre autres la Cacochymie; car il se fait autour de l'orifice de l'es-
tomac une compression qui est appelée Car~ialgie; de Il provien-
Dent des humeurs imprégnées de bile noire, jaune ou verte, qui
tordent les très-petits nisseaux sanguins appelés vaIsseaux capil-
laires, ce qui produit la cachexie, l'atrophie et la sympbysie, et
aussi la Péri pneumonie Mlarde d'après une pituite lanle et ulle
lymphe ichoreuse et rongeanle dans toute la masse du sang: de
semblables effets viennent aussi de l'épanchement du pus dans le
sang et dans sa sérosité par la résolution d'empyèmes, d'abcès et
d'aposthèmes dans le corps; quand ce sang monte par les caroti-
des dans la tête, il frolle, ronGe et mord les parties médnllaires,
les parties corticales et les méninges du Cen'eau, et excite ainsi
les douleurs qui sont appelées douleurs de Conscience, • Après
avoir entendu cette explication, nous leur dlmes : • Vous parlez
la lanGue d'Hippocrate et de Galien, c'est pour nous du grec, nous
ne comprenons pas; ce n'est pa~ sur ces Maladies que nous vous
avons interrOGés, mais sur la Conscience. qui appartient au Men-
tal seul. D Et ils dirent: • Les maladies du mental eL les maladIes
de la tête sont les mêmes, et celles-ci montent du corps, car la tête
et le corps sont colJêrents comme deux étaSe.s d'une maison entre
lesquels il y a un escalier pour monter et descendre; aussi sayons-
DOUS que l'état du mental dépend inséparablement de l'état du
corps; or ces pesanteurs de tête ou Céphalalsies, que vous, comme
nous nous en somm'es aperçus, \'ous prenez pour des couscieo-
ces, nous les avons guéries, les unes par des emplâtres et des vé-
sicatoires, d'autres par des infusions et des émulsions, et d'autres
"'. -
2t6 LA VRAIE
par des condiments. et par des anodins.. Quand donc nous leur
eûmes entendu dire encore plusieurs autres choses de ce genre~
nous nous détourn4mes d'eux, et nous tournant vers les Ecclésias-
tiques, pous leur dlmes i • Pour vous. vous savez ce que c'est
que la Cons~ience i dites-le dOIlÇ, el instruisez ceul qui sont pré-
sents. » Et ils répondirent: • Ce que c'est que la Conscience, nous
le savons, et nous ne le "savons pas; nous avons cru que c'était la
CONTRITION qui précède l'Election t c'est-A-dire, le moment où
l'homme est Bratifié de la foi, par laquelle il a un nouveau cœur
et un nouvel esprit et est régénér~ ; mais nous nous sommes aper-
çus qu'il y en a peu qui aient eu celle Contrition, seulemenC quel-
t ques-uns ont ressenCi une peu r et par suite une an:dét6 pour le feu
inCernal, et à peine quelqu'un en a-t-il ressenti pour ses péchés et
" pour la juste colère de Dieu i mais nous, Confesseurs, nous les
avons 8uéris par la Borlne Nouvelle que le Christ par la Passion
de la croix a enlevé la damnation, eC ainsi a éteint le feu inCernal,
.t a ouverC le ciel à ceux qui ont été gratifiés de la Coi, dans laquelle
l'imputation du mérite du Fils de Dieu a été inscrile .. Il y a d'ail-
leurs dans toute Religion, vraie ou fanatique. des bomines d'une
conscience timorée, qui se fonl des scnlpules dans les cboses du
salut, non-seulement dans les essentielles. mais aussi dans les
formelles, et même dans celles qui sont indifférentes i c'est pour-
quoi, comme nous venons de le dire, nous savons qu'il y a une
Conscience, mais ce qu'est et quelle est la vraie conscience, qui
doit être tout à fait spirituelle, nous ne le savons pas. »
666. Toutes ces réponses, qui furent failes par les quatre as-
, semblées, les AnBes qui étaient au- dessus de nous les avaient en-
tendues, et ils dirent entre eUI: « NOUlI percevons que dans le
Christianisme il n'y a"personne qui sache ce que c'est que la Con-
science, envoyons donc run de nous pour le leur apprendre. »Et.
tout à coup. au milieu des Assemblées se présenta un Ange vêtu
de blanc, dont la tête était enlourée d'une auréole brillante, dans
laquelle il y avait de très-petites étoiles i et, s'adressant aux quatre
Assemblées, il dit: • Nous avons entendu, dans le ciel, que vous
avez présenté en ordre vos sentiments sur la CONSCIENCE, et que
tous \'OUS avez pensé que c'était quelque douleur du mental qui
ïnfeste de pesanteur Ja Téte et par suite le Corps, ou le corps el
f RELIGION CHRÉTIENNE.
par suite la Tête; mais la Conscience, considérée en elle-même,
217
se séparer les unes' des autres, et alors les deux premières se di-
riger à droite, et les deux dernières à gauche, et celles-ci des-
cendre, el celles-là monter.
T RELIGION CHIŒTIENNE. il9
CHAPITRE DOUZIEME
DU DAPTÈME.
670. Que des" Ablutions aient été ordonnées aux fils d'Israël, 1
cela est notoire d'après les statuts portés par Moise i ainsi, Aba-
ron devait se laver avant de revêtir les habits du ministère, -
U,"It. X\,. 4, 24; - et avant d'approcber de l'Autel pour y rem-
plir ses fonctions, - Exod. XXX. t8 • Il. XL. 30, 3t ; - pareil-
lemenL les Lévites, - Nomb. VIII. 6. 7;""': et aussi ceux qui étaient
devenues impurs par des péchés, el ils sont dits sanctifiés par les
Ablutions, -Exod. XXIX. 4. IL. t2. Lévit. VIII. 6. - C'est pour·
quoi, afin qu'ils se lavassent, la 11er d'airain et plusieurs Cuves,
..,
222 LA. VRAIE
avaient ét~ placées près du Temple, - 1 Rois, vn. t3 l 39 j - et
même on InaUles vases et ustensiles, lels que tables, bancs, lits,
plats et coupes, - LéviL XI. 3t. XIV. 8.9. XV. lU it. XVII. US,
i6. Marc, VII . .6. - Mais les Ablutions, et plusieuxs autres choses
semblables, avaient été enjointes et ordonnées lUI fils d'Israêl,
par cette raison que chez eUJ: l'Eglise avait été instituée E,lise re-
présentative, et qu'elle Cut instituée ainsi pour figurer l'ESlise
Chrétienne l venir; c'est pourquoi, lorsque le Seigneur vint dans
le Honde, il abroiea les représentatifs, qui tous étaient des elter-
nes, et il institua' une Eglise dont toutes les choses devaient être
des internes; ainsi le Seigneur dissipa les figures, et révéla les er-
figies elles-mêmes, comme celui qui ôte un voile ou qui ouvre une
porte, et fait que non-seulement on voit les intérieurs, mais que
même on eu approche: de toutes ces figures le Seigneur n'en a
retenu que deux, qui devaient contenir dans un seul complele
toutes les choses del'EgUse interne; c'est le Baptême au lieu des
Ablutions, et la Sainte Cène au lieu de l'Agneau, qui était sacri-
fié chaque jour, et généralement à la Fête de Pâques.
6it. Que les Ablutions, mentionnées ci-dessus, aient figuré et
ombré, c'est-à-dire, représenté les Ablutions spirituelles, qui sont
les purifications des lDaUI et des CauI, on le voit clairement par
ces passages: a Lorsque le ;:;eigneur aura lavé rezerément des
filles de Sion, et aura nettoyé les sangs pfJf' un esprit de juge-
ment etparun esprit de purification.» - Esaie,lV. 4.. - .Quand
tu te laverais avec d" nitre, et que tu multiplierais pour toi le
savon, toujours ton iniquité retiendrait des taches. » - Jérém.
Il. Ii. Job. IX. 30, 31, - « Lave-moi de mon iniquité, et plus
que la neige 6lanc je serai. » - Ps. LI, ", 9: - • Nettoie de la
malice ton cœur, Jérusalem, afili que ta sois sauvée. • - J érém •
11. U. - a Lavez-vous, purifiez-vous. éloignez la malice de vos
œuvres de devant mes yeux, cessez de laire le mal. » - Esaie,
1. t6. - Que l'ablution de l'esprit de l'homme ait été entendue
par l'ablution de son corps, et Que les Internes de l'Eglise aient
été représenlées par les Extornes. tels qu'ils élaient dans l'Eglise
Israélite, on le voit clairement par ces paroles du Seisneur: • Les
Pharisiens et les Scri6es aymzt vu ses Disciples manger des
pains avec des mains non-lavées, ils les 6ldmèrent; car les
RELIGION CHRltTlENNE. 223
Pharisiens et tous les luifs. sans s'Itre lavé les mains à poi-
gnée. ne mangent pas j et beaucoup d'autres choses il '!I a qu'il.
ont reçues pour les retenir. comme les a6lutions des coupes et
des pots; et des vases d'airain et des lits. Le Seigneur s'adres-
,ant il euz ~t il la foule. leur dit : Écoutez-Moi tous, et compe-
ms;: Il n'va rien au dehors de l'homme, entrant en lui. qui
puisse le souiller; mais les choses qui sortent de lui, ce sont
telles-là quile souillent• • - Marc. VII. t, !. 3, ". U, US. Matlh.
XV.!. H.n. tS, t9.!0; -etaill~urs: a Malheur à vous. S~
bes et Pharisiens. parce que ~ous nettoyez l'e:ctérieur de la
toupe et du plat, tandis que les intérieurs sont pleins de rapine
#lt d'intempérance. Pharisien aveugle, nettoie premièrement
1 intérieur de la coupe et du plat, afin qu'aussi l'e:ctérieur de-
,'ienne net. • "- Matth. xxm. !3, !6. - D'après ces passages il
est évident que par l'Ablution, qui est appelée Baptême. il fl.st en-
tendu l'Ablution spirituelle qlJi est la Purification des DlaUI et des
fauJ:.
671. Quel est l'homme. d'une raison saine, qui ne puisse voir
41ue se laver la face, les mains. lts pieds. tous les membres. et
même tout le corps dans un bain. ne fait autre chose que d'enle-
ver la crasse pour se présenter propre dans la forme humaine de-
nnt les hommes r et qui est·ce qui ne peut comprendre qu'au-
cune ablution n'entre dans l'esprit de l'homme, et ne le rend net
dlune semblable manière f car tout fril,on, brigand ou voleur. peut
le laver jusqu'l être d'une extrême propreté; est-ce que pour cela
le penchant l la friponnerie, au bri,andage et au vol sera effacé!
est-ce que ce n'est pas l'interne qui influe dans l'externe, et y
opère les effets de sa volonté et de son entendement, et non l'ex-
leme dans l'interne! en effet; l'influx de l'externe dans l'interne
est contre la nature. parce qu'il est contre l'ordre, mais l'influx de
l'interne dans l'externe est selon la nature. parce qu'il est selon
l'ordre.
673. Il s'ensuit que les Ablutions. et aussi les Baptêmes. si l'In-
1erne de l'llomme n'est pas purifié des maux et des faux, ne font
pas plus que les [lois et les plats nettoyés par les Juifs; et il s'ensuit
aussi que. de même qu'eux.' on est comme des sépulcrcs qui au
dehors paraissent beaux. mais au dedans sont pleins d'os de morts
LA. VRAIE
et de toute pourriture, - Manh. IXIll. ilS ll i8. Cela est encore
évident en ce que les enfers sont pleins de Salans qui avaient été
des hommes, les uns baptisés, eL les autres non. Quant l' ce que
produit le Baplême, ou'le verra dans ce qui suit; c'est pourquoi.
sans ses usages et sans ses fruits, il ne contribue pas plus au salut.
que la triple Tiare sur la tête du Pape elle Signe de la croix sur
ses mules ne contribuent à sa suréminence ponti6cale i pas plus
que le vêlement de pourpre dll Cardinal ne contribue l sa dignité;
ou le pallium de l'Évêque, Il la vraie fonction de son ministère;
ou le TrOne, la Couronne, le Sceptre et le Manteau du Roi, à
son pouvoir Royal i ou le bonnet de soie sur la tête du Docteur
lallréal, Il son intelligence; ou l'étendard d'un escadron de cava-
lerie, à la bravoure des cavaliers dans le combat; et même on
peut encore dire qu'il ne purifie pas plus l'homme, que l'eau ne
nettoie une brebis ou un agneau avanL qu'ils soient tondus j car
l'homme naturel lJéparé de l'homme spirituel est purement ani-
mal; et même. comme il a déjl été montré, il est plus bêle féroce
que la béte féroce des forêlS i quand donc on le laverait avec de
l'eau de pluie, de l'eau de rosée, de l'eau des fontaines les plus
renommées, ou, comme disent les prophétes, quand on le nettoie-
rait avec du nitre, de l'hysope, du smegma ou savon, chaque jour,
on ne le purifierait cependant pas de ses iniquités, sinon par les
moyens de la Régénération, dont il a été traité dans les Chapitres';
sur I~ Pénitence, el sur la Réformation et la Régénération.
~ 1
.....
•
..........
RELIGION CHIùi.TIENNE. !!27
ce pail comme un Temple sans l, Culte, Temple qui n'est uLile à
personne, • ~noins qu'il ne serve d'étable? Et, de plus, qu'est-ce \'H 7
4I'Je ]'ExLerne sans l'Interne! n'esL-ce pas cornille un Champ cou-
vert de tuyaux de blé sans Irains dans l'épi; comme une Vigne
remplie de ceps el de feuilles sans raisins i comme le fiKui~r .&aJJS
·Wit,_qUJÙJLSeiGneur a maudit; - IlaLlb. XII. i9 ; - comme les .
lampes sans huile dans les mains des vierges insensées, - Manh.
nv. 3; - et même comme un Iogementdans un Mausolée où il
y a des cadaVl'6S sous les pieds, des os autour des murailles, et
des fantOmes nocturnes qui volent sous le toit; ou comme un char
Iratné par des léopard~, a ant un ]ou,tpour cocher, el dans le-
.quel est un fou TEn efl'e l'homl!!.~~~~n'est jas l'ho~me, il
jlest seulement la (jlure de 'homme, car l'Interne, qui consiste à
-êlre sage par Dieu, raif1'homme j il en est de même du circoncis
et du baptisé, A moins qu'il ne circoncise ou ne. lave son cœur.
""",
RELIGION CHR~TIENNE. 231
684. Cet usage est l'Usage méme pour lequel a été institué le
Baptême, ainsi c'ellt l'usage final; et cela,. pal'Ce que le "rai Chré-
tien connait et reconnalt le Seigneur RMempteur Jésus-Christ,
qui puisqu'il est Rédempteur, est aussi Régénérateur; car la Ré-
demption et la Régénération font un, comme on le voit dans le
Cbapitre sur la Réformation et la Régénération. Art. Ill; puis,
parce que le chrétien possède la Parole dans laquelle sont décrits
les moyens de la Régénération, et ce,1l moyens sont la Foi au Sei-
Ineur et la Charité à résard du prochain: c'est la même chose que
r
8era sauvé, mais celui ~Zla n'aura pas cru sera condamné. D -
Marc, XVI. t6, - il est 8ntendu par les Anges dans le Ciel que
celui qui reconnalt le Seigrleur et est régénéré et sauvé. De I~
vienL aussi que le Baptême est, appelé BAIN DB RÉGÉNËRATIO! par
les ÉSlises t:hrétiennes sur la terre; que le Chrétien sache donc
que celui qui ne croit point au Seigneur ne peuL être régénéré,
quoiqu'il ait ~té baptisé, et que la Cérémonie du baptême sans la
toi au Sei,neur ne fait absolument rien; voir ci-dessus dans ce
r RELIGION CHRETIENNE:"
Cbapitre, Arl. Il. Na 6i3. Que le Baptême enveloppe la purifica-
tion des maux, eL ainsi la RéBénération, c'est ce que lout Chrélien
peut très-hi en connalLre, car lorsqu'un EnCant est baptisé, le
prêtre Cait avec son doigt sur le Cront et sur la poitrine le signe de
)a croil. comme mémorial du Seigneur, et ensuite se tourne vers
les parrains. et demande si l'enCan t renonce au diable et ~ Loules
ses œuvres, et s'il re(oit la Coi, questions aUlquelles le parrain
répondent pour l'enCant: • Oui i. le renoncement au diable, c'est-
l-dire, aUI maUI qui viennent de l'enCer, et la Coi au Seigneur,
font entièrement la régénération.
686. Dans la Parole il est dit que le Seigneur Dieu, n,otre Ré-
demptelir, baptise d'esprit saint el de Ceu, ce par quoi il est enten-
du qne le Seigneur régénère l'homme par le DivID Vrai de la Coi et
par le Divin di en de l'amour ou de la charité; voir ci-dessus dans
cet Art. Na 68-1. Ceul qui ont élé régénérés par l'Elilprit saint,
c'est-à-dire, par le Divin Vrai de la foi, ont dans les Cieux été dis-
tinlués de ceux qui ont été régénérés par le Feu, c'est-à-dire,
par le Divin Bien de l'amour. Ceux qui ont élé régénérés par le
Divin Vrai de la foi marchent dans le Ciel en vêlements blancs
de 6n lin, et sont appelés Anges spirituels; mais ceux qlli ont élé
régénérés par le Divin Bien de l'amour marchent en vêlements.
de pourl)re, et sont appelél Anges célestes: ceux qui marchent
en vêlements blancs sont entendus dans ces passages: • Les Ar-
mées suivaient r Agneau. vdlues d'un fin lin Maru: et p'U1'. D
- Apoc. XIX. U, - Ils ma,'cheront avec Moi e11 vdtemtmts
Il
240 LA VRAIE
ec n'est pas le Seisneur Lui-l\Mme qui descend, mais c'est un
Ange ayant autour de lui la sphère de l'amour procédant du Sei-
gneur: j'ai vu quelquefois des impies terrifiés par çctle descente
comme s'ils voyaient la mort devant leurs yeuI, les uns se préci-
pitant dans l'enfer de plus en plus profolldément, et d'autres tom-
bant en furie. Ce fut pour cela que les fils d'Israël se préparèrent
pendant trois jours, avant la 'descente de Jéhovah le Seigneur sur
la .montagne de Sinai, et que la montagne fut entourée d'une bar-
rière, afin que personne n'en approcb:lt et ne mourût, - EIOd.
XIX. - Il en a été de même de la Sainteté de Jéhovah le Seigneur
dans le Décalogue qui fut alors promulgué, et graré du doigt de
Dieu sur deux Tables, et ensuite déposé dans l'Arche, sur laquelle
dans le Tabernacle avait élé placé le Propitiatoire, et sur le pro-
pitiatoire I.es Chérubins, afin que personne ne touchat immédia-
tement de la main ou do l'œil celte Sainteté i Aharon' ne pouvait
pas non plus en approcher, si ce n'est une seule fois par an, après
qu'il s'élliit expié par des Sacl'ifices et des Fumigations. Ce fut
pour cela que Jes Ëkronites et les Bethschémites moururent par
milliers, seulement (larce qu'ils avaient porLé leurs yelll sur l'Ar-
che, - 1Sam, V. :1.1, 12. VI. i 9; - et aussi Uzzah, parce qU'ill'a-
vait touchée, - Il Sam, VI. 6, 7. - Par ce peu d'exemples, il a
été manifesté de quel anathème eL de quelle destruction auraient
«lté frappés les Juifs, S'i!1S D'avaient pas été préparés par le Bap-
tême de Jean à rece"oir le Messie, qui était JéIJo"alJ Dieu dans
une forme humaine, et si Jéhovah Dieu n'avait pas pris l'Humain,
et ne s'était pas révélé de cette manière; ils furent pr~parés par
cela que, dans le Ciel, ils furent inscrits et mis au nombre de
ceux qui de cœur avaient attendu et dtsiré le Messie, ce qui fit
qu'alorlS des Anges Curent envoyés et devinrent leurs gardiens.
• • • • •
692. A ce Chapilru j'ajoulerai ces MÉllORABLES: PIIElilER lUÉlIO-
RAilLE.Lorsqu'après avoir assisté au Jeu de la S3gesse, 1 je re-
tournais chez moi, je vis dans le chemin un Ange en vêtement
de coulour hyacintllo; il se mit à mon cOté, et dit: «Je vois que
tu sors du Jcu de la sasesse, et que tu es ravi de ce que lu yas
ayant été levée, ils donnèrent aUI trois No,"ices de la terre des
marques de leur autorité; c'étaient des lames de cuivre sur les-
quelles quelques Hiéroglypbes avaient été gravées; et les Novices
"Se retirèrent aveo ces lames.
" 69', TROISIË!IIE MEMORABLB. Quelque temps après, je porlai
IDes regards vers la Ville d'A tbénée, dont il a été dit quelque
chose dans le premier aIémorable, et j'enlendis provenaot de là
une clameur extraordinaire; il Y avait en elle quelque chose du
rire, dans le l'ire quelque chose de l'indignalion, eL dans l'indigna-
tion quelque chose de la tristesse! néanmoius celle clameur n'élait
pas pour cela dissonnante, mais il y avail consonoance, parce qua
ce n'était par un son avec un autre, mais c'était un son au-dedans
d'un autre i dans le Monde spiri.tuel on perçoiL distinctement dans
le son la variété et le mélange de." affections, Je demandai de loiD
ee que c'élait i eL 00 me dit: Il Un m6lSsager e~t arrivé du lieu où.
apparaissent d'abord les nouveaux venus du IloIlde Chrétien, di-
saDt que là il a,'ail appris de Trois nouveaux venus, que dans le
r RELIGION CHR~TLENNE. 231
Monde d'où ils sont arrivés, ils ont cru avec tous les autres, que
ceux qui jouiraient du bonheur et de la félicité seraient dans un re-
pos 'complet sans aucun travail, et que comme les administrations,
les emplois et les occupati~ns sont ces travaux, il y aurait repos
l l'égard de ces charges; et comme ces trois Novices viennent
d'être amenés par notre Émissaire, et qu'ils sont à la porte et at-
tendent, une clameur s'est élevée, et aprés en noir délibéré, on
a décidé qu'ils seraient introduits. lion pas dans le Palladium sur
le Parnasse, comme les précédents. mais dans le grand Audiloire,
pOUl' y faire connattre leurs Nouvelles du Monde Cbrétien; et
quelques-ulls de nous ont été députés pour les introduire avec
solonnité.» Comme j'étais en esprit, et que pour les esprits les
disLances sone selon les états de leurs affections; et comme alors
j'avais l'affection de les voir et de les entendre, je me vis là pré-
sent, eL je les vis introduire et les entendis parler, Les plus An-
ciens ou les plus Sases s'assirent dans l'Auditoire sur les côlés,
et tous les autres étaient III milieu; et devant ceux· ci il y avait
une estrade : c'est là que les trois nouveaux venns a\'ec le messa-
1er, accompagnés solennellemeut par les plus jeulles, furent con-
duits ltravers le milieu de l'Auditoire i et quand on eut fait si-
lence, ils furent salués par un des plus Anciens, et il leur de-
manda: u Qu'y A'T-IL DE NOUVEAU DE LA. TERRE? • Et ils dirent:
«11 y a he!lucoup de Nouvelles, mais dis, je te prie, iiur quel su-
jet.• Et l'Ancien répondit: «Qu'y A.-T-IL De NOUVEAU DR LA.
TERRE AU SUJET DE reOTItE 1I0NDE ET DU CIEL? Et ils répon-
-dirent: • En arrivant tout récemmeut dans ce Alonde, nous avons
appris qu'ici el daus le ciel il y a des Administrations, des Char-
«es. des Fonctions. des Commerces, des Études de sciences, el
, -des Occupations admirables; et cependant nous aviolls cru qu'a-
près notre émigration ou translation du Monde natul'el dans ee
Monde spirituel, nous viendrions da us un repos éternel sans aucun
travail; or, que sonlles fonctions sinon des lra\'lUl! • Alors l'An-
eien leur dit: • Est-ce que par un repos élernef sans aucun tra-
vail vous avez f'ntendu une éternelle oish'eté, dans laquelle vous
'Seriez colltinuellement assis e~ couchés. aspirant les délices par la
poitrine, et bumant les joies par la bouche! • A ce~ mots. les trois
'Nouveaux venus souriant légèrement dirent qu'ils s'étaient figuré
-
252 LA VRAIE
quelque chose de semblable; et alors 011 leur fit cette réponse:
a Qu'est-ce que les joies et les délices, et par suite la félicité, ont
de coinmun a,-ec l'oisiveté! Par l'oisiveté le mental s'affaisse et ne
s'étend point, ou bien l'homme tombe dans un état de mort et
D'est point vivifié i qu'on sUPl'0se quelqu'un assis dans une oisi-
veté complète, les bras croisés, les yeux baiss~s ou élev6s, et qu'on
suppose qu'il soit en même temps entouré d'une atmosphère d'al-
légresse, un assoupissement profond ne s'emparerait-il pas et de
sa tête et de son corps, l'expansion vitale de la face ne s'étein-
drait-elle pas, eL enfin les fibres se rel4chant ne chancellerait-il
pas de plus en plus, jusqu'à ce qu'il tomb:ll par terre! Qu'est-ce
qui lient dans l'expansion et danll la tension le systbme de tout le
corps, si ce n'cst la contention de l'esprit (animz) ? Ét d'où vient
la contention de l'e.'Spl'it, si cc n'est des choses il administrer et
des occupations, quand on s'y livre avec plaisir! C'est pourquoi jet
YOUS apprendrai une Nouvelle du Ciel, c'est que là il Ya des ad-
ministrations, des ministèl'p's,- des tribunaux ;rands et peli/s, ct
aussi des métiers et des occupations.» QU;lDd les trois nOUfeaux
venus apprirent que dans le Ciel il y avait des Tribun:1U1. grands
et petits, ils dirent: Il Pourquoi ces tribunaux! Est-ce quc tOIlS dans
le Ciel ne sont Jla~ il/l'l'irés et conduits par Dieu, et par suite ne sa-
vent pas ce que c'est que le juste et le droit? Qu'est-il alors besoin
de juges! D Et le Sage ancien répondit: CI Dans ce Monde, l'on
nous enseisne et nOlis apprenons ce que' c'est que le bien elle
vrai, et aussi ce (Ille c'est que le juste ~t l'équitable, comme dans
]e 'Monde naturel, et nous l'apprenons non pas illunmédiatement de
Dieu, mais médiatement par les autres; et lout Ange, de m~me
que tout homme, pense Je vrai et fait 10 bien comme par lui-
même; et cela est, selon l'élat de l'Ange, mélangé et non l'as pur;
et parmi les Ange~ il y a aus~i des simples et des sages, et les
sages doivent juger, lorsque les simples par simplicité et par igno-
nnce sont dans le doute sur le juste ou s'en éloignent. Uais VOUII,
puisque vous êtes récemment arrivés dans ce Monde, suivez-Dloi
dans notre ville, si cela VOliS est agréable, et nous vous montrerons
tout. " Et ils sortirent de l'Auditoire, et quelques-uns des anciens
Sages les accompagnèrent aussi; et d'abord ils l'ntrèrent dans
une vaSle Bibliothèque qui était, sel~n les sciences, divisée en
r RELIGION CHRÉTIENNE. 233
Bibliothèques plus petites: les trois nouveaus: venus, en voyant
tant de livres, furent très .. étonnés, el dirent: «II y a aussi des
Livres dans ce Monde 1 011 prend-on le parchemin et le papier!
d'où tireZ-VOlis les plumes et l'encre YIl Les Anciens leur répon-
dirent: Il Nous percevons que vous a,'ez cru, dans le Monde d'où
vous venez, que ce IIonde-ci est vide, parce qu'il est spirituel; el
si lOUS avez cru cela, c'est parce que \·ous avez entretenu au su-
jet du spirituel une idée abstraite du matériel; et ce qui est abs-
trait du matériel vous a &emblé comme rien, ainsi comme vide;
. et cependant ici est la plénitude de toutes choses j ici toutes les
ehoses sont SUBSTANTIELLES et non ma térielles, et les choses ma-
térielles lirent leur origine des substantielles; nous qui sommes
ici, nous sommes hommes spirituels, parce que nous sommes
substantiels et non matériels; de là. vient qu'ici il y a dans leur
perfection toules les choses qui sont dans le Monde naturel, même
des livres et des écritures, et beaucoup d'autres cboses encore. »
Qunad les trois nouveau venus entendirent parler de choses
SUBSTA.NTIELLES, ils pensèrent que cela devait être ainsi, tant
parce qu'ils avaient vu les Livres écrits, que parce qu'ils avaient
entendu celle senlence, qlJe les malières vit'nnent originairement
des sU))Slances. Afin qu'ils fussent encore confirmés dans ces vé-
rités, ils furent conduits dans les Demeures des écrivains qui co-
piaient des exemplaires d'ouvrages composés par les sages de la
ville, et ils examinèrent les écritures, et ils furent étonnés de les
voir si netles et si brillantes. Ensuite ils furent conduits dans les
Musées, Gymnases et Colléges, et dans les lieux où se tenaient
leurs Jeus: littéraires, dont quelques-uns étaient nommés jeux
des lIéliconides; d'autres, jeux. des Paroassides; d'autres, jeux
dlHl Athénéides ; et d'autres, jeux. des Vierses de la fontaine; on
leur dit que ceux-ci sont ainsi appelés, parce que les Vierges si-
pifient les affections des sciences, et que chacun a de l'intelli-
gence selon l'affection des sciences; les Jeux ainsi nommés étaient
des exercices et des luttes spirituels. Ensuite ils furent conduits
dans la ville chez les Gouverneurs, les Adminisll'ateuJ'S et leurs.
Officiers, et par ceux-ci auprès des ouvraies merveilleux qui sont
eléculés d'une manière spirituelle par des artistes. Après qu'ils
eurent toul vu, le Sage ancien s'entretint de nouveau avec eux.
LA VRAIE
sur le Repos éterntll de tr,naux, dans lequel viennent ceux qui
jouissent de la béatitude et de la félici1é après la mort, et il leur
dit: u Le Repos élernel n'esl point l'oisiveté, paree q1le de l'oisi-
veté résultent pour le menlal, ct par suite pour tOllt le corps, la
langueur, l'engourdis.'1ement, la stupeur et l'assoupissemellt. el
c'est là la mort et non la vie, et encore moins la vie éternelle, dans
laquelle sont les Anses du Ciel; c'est pourquoi le Repos éternel
est un repos qui chasse ces inconvénionts et fait que l'homme vit;
et cc n'est autre chose que ce qui élève le mental; c'est donc une
étude et un ouvrage d'aprl's lesquels le mental est excité, vivifié
ei réjoui; etl.'ela fe rait selon l'usage d'après lequel, dans lequel
et pOlir lequel on opère; de là vient que tout le Ciel est regardé
par 10 Seigneur (OlUnle le contenant des usages i.t chaque Ange
est Ango selon l'usage qu'il faiL; le plaisir de l'usage le pousse
comme un courant fa"orablo entralne un navire, eL fait qu'il est
dans une paix éLtrnelle. et dans le repos de la paix; c'est ainsi
q,,'e~t cnldnlili la repos élcr'lel de travaux. Oue l'Ange soit vivi-
fié selon l'étude du mental d'après l'usaga, cela est bien évident
en cc qlle cllaqne Anse a l'Amour conjugal avec sa force, sa puis-
sance cl ses délices, selon I"étude de l'usage réel dans lequel il
est. D Après que ces trois nouveaux venus eurenl été confirmés
que le repos éternel est, non pas l'oisi\"eté. mais le plaisir de. raire
quelque chose qui soit pour l'usage. quelques Vierges vinrent avec
de la broderie et du filet, ouvrages de leurs mains, et enes leur
en firent présent i eL quand ces esprits novices se retirèrent. . les
Vierses chantèrent une ode, par laquelle elles exprimaient avec
une mélodie angélique l'affection des œuvres de l'usage avec ses
charmes.
692S. OUATRIEME lIËlIORAULB. Aujourd'hui, la plupart de ceux
qui croient à la vie après la mort, croient aussi que dans le Ciel
leurs Pensées ne seront que des pensées de Dévotion. . lellrs Paroles
que des Prières. et que les unes elles autres avec l'expression de
)a race et les actes du corps ne seront que des Glorifications de
Dieu, qu'ainsi leurs Maisons serolt autant de liaisons de culte
ou de Chapelles sacrées. et que par conséquent .I0us deviendront
Prêtres de Dieu. Mais je peux affirmer que lA les choses saintes
de l't,Use n'occupent pas plus les Men lais et les Maisons que
1
r .
RELIGION CHIŒTIENNE •
dans le Monde où Dieu est célébré par un culLe, quoique là le cu Ile
soit plus pur ct plus intérieur, mais que les diverses choses qui
concernent la Prudence civile, et celles qui concernent l'Érudi-
lion rationnelle, y bont dans leur excellenee. Un jour, je fus éle\ é
au Ciel, et conduit dans une Société où il y avait des Sages qui,
dans les Siècles anCiens, a\'aient excellé cn érudition d'après lenrs
veilles et leurs méditations sur les clloses qui concern:J.ieul la rai-
IIQn et en même temps l'usage, et qni étaient maintenant dans
Je Ciel, parce qu'ils uaient cru en Dieu et que maintenant ils
croient au Seh;neur, et parce qu'ils avaient aimé le prochain
comme eux-mèrues; et ensuite je fus introduit dans laur .t\ssem-
bJée, et là on me demanda d'où j'étais; et je leur déclu:J.i que
de Corps j'étais dans le Monde naturel, et par 1'~~;I!'H dans leur
Monde spiriluel ; en appl'enant cela, CtlS Anges fureut ,::'ns la joie,
et ils IDe dirent: u Dans le Monde où lu es CIe corlw, que sait-on
de l'I:m.n, el qu'entend-on par là! Il Et alors, apres a\'oir ras-
semblé ce que j'C.l a\'ais puisé CI:ms les discours et les ~crHs des
luleurs célèbres, je répondis qu'on ne connait encore aucnn In-
Oux du }Zondo spiriwel dans le Monde naturel, mais qU'Oil parle
de l'Jnl1ux de la Nalure dans los choses provenant de I:t nature,
p:lr exemple, lle l'InfluI de la Chaleur et de la Lumière du Soleil
dans les Corps animés, comlDe aussi dans les Arbres et les ar-
brisseaux, d'où provient la vivification des uns et des :lutres, et
réciproquement de l'Influx du froid dans ces mêmcs êtres d'où
provient leur état de Dlorl; el, oulre cela, de l'In~ux de ]a lu-
mière dans les Jeux, d'où résulle la vue; de l'Influx du son dans
les oreilles, d'où résulte l'ouie i de l'Influx de l'odeur dans les Da-
rines, d'où rt~~uIte l'odorat, el ainsi du reste. De plus, les Erudits
de ce siècle l'3isonnent de diverses manières sur l'Influx de l'Ame
dans le Corps et dn Corps dans l'Ame, el sont divisés sur ce s\lj~t
en Irois parties, à savoir: S'il ya un Influx de l'Ame dans le Corps.
inftux qu'ils Dommcnt Occasionnel, d'après l'occasion des inci-
denls sur les sens du corps; ou, s'il y a un Influx du Corps dans
l'Ame, influx qu'ils nomment Physique, parce les objets fr3p-
pén t les Sens e~ par les sens l'Ame; ou, s'il y a un Influx simul-
tané et instantané dans le Corps et en même temps dans l'Ame,
influl qu'ils appellent Harmonie préétablie; toutefois, chacun
1
!1S6 LA VRAIE
pense de son Influx qu'il existe au dedans de la NaLure j quelques-
uns croient que l'Ame est une particule ou goulLe d'Éther i d'au-
tres, que c'est un globule ou une parcelle de Chaleur et de Lumière;
d'autres, que c'est une sorte d'être (ens) se tenant caché dans le
cerveau; cependant, quel que soit ce qui pour eux est l'Ame, ils
rappellent spirituel, mais par le spirituel ils enlendent un naturel
plus pur" car ils ne savent rien du Monde lIpiriLuel, ni de l'InOux
de ce Monde dans le Monde naLurel" aussi reslent-ils au dedans
de la sphère de la NaLure; eL, placés dans celle sphère, ils mon-
tent et descendent, el ils s'61èvent en elle comme les aiSles dans
l'air; et ceul qui resLent dans la Nature sonL comme les indigènes
d'une lie, au milieu de la mer, qui ne savent" pas qu'il exilite d'au-
tres contrées au-delà de leur lIe ; ils sont aussi comme les poissons
d'un fleuve, qui ne savent pas qu'au-dessus de leurs eaUI il y a de
l'air; C'8lIi pour cela que, dès que l'on dit qu'outre leur Monde il
existe un monde qui en est distinot, où babitentles Anies et les
Esprits, et d'où provient tout Influx dans les hommes, et aussi UR
Influl intérieur dans les arhre.~, ils resLent touL surpris, comme
,'ils entendaient raconter des apparitions de spectres, ou des sor-
neUes d'Astrologues. Exceplé les Philosophes, les hommes d'au-
jourd'hui sur le Globe, où je suis de corps, ne pensent el ne
parlent d'aucun autre inftux que de l'Influx du vin dans les verres,
de l'In6.uI des aliments et des boissons dans le ventre, et du ,00t
dans la lansue" et peut-être aussi de l'In OUI de l'air dans le pou-
mon, ct ainsi do resl.e; mais si ceux·ci enLeodent dire quelque
chose de l'Inllul du Moode spiri tuel dans le Monde spirituel naturel, il
disent: • Qu'il influe, s'il inDue i l quoi sert-il de savoir cela 7 et
quel profit en relire-t-on 7 D Et ils s'en vont; et plus lard quand
ils parlens de ce qu'ils ont entendu dire de cetlnOul, ils s'en
amusent. comme quelques personnes s'amusent avec des galets entre
les doigts.
Ensuitc j'eus avec ces Anges un entretien sur les Meneilles qui
doivent leur elistence l l'lnOul du Monde spirituel dans le Monde
naturel; par exemple, sur celles des chenilles quand elles de-
viennent papillons, puis sur celles des alJeilles et des iuêpes: et
sur les merveilles des vers l soie, et aussi sur celles des araignées.
et sur ce que les habiLaols de la lerre les aLlribuent li la lumière
»
l
l'
1
RELIGION CHRÉTIENNE. !59
vers les objets T D'apr~s ces arguments et mille autres sembla-
bles, quiconque s'élève par Il sagesse au-dessus des sensuels do
eorps conclnt. qu'i.l n'y a pas un Influx. du corps dans l'a.ane, mais
qu'il y a un Influl de l'AIDe dans le corps, influl que nous nom-
mons, nous, occasionnel, et aussi spirituel." Les troi~ Bommes
qui se tenaient derrière. les triades précédente", et qui «haient des
(auteu·rs de Leibnitz, ayant entendu ces paroles, élévèrent la voix,
en.disant: "Nous avons entendu les argumonts présentés de part
et d'autre, et nous les avons comparés, et nous avons perçu qu'eo
plur-ieurs points les seconds prévalent sur les premier:!, et qu'en
plusieurs ('oints les premiers prévalent sur les seconds; si donc '
vous le permellez, nous allons vous mettre d'accord •• Interrogés
comment, ils répolldirent: • II n'y a ni Influx de l'Arue dans le
Corps, ni Influi du Corps dans l'Ame, mail il ya une opération
unanime et instantanée de l'un it de l'autre ensemble, opération
que nOlre célèbre Auteur a signalée par un beau Dom, en l'appe-
lant Harmonie préétablie. D Aprèl cetle discussion, le méme El!-
prit apparut de nouveau llYec sa petite torcbe l la main, mais il
l'a,ait IIi0rs dans la main gaucbe, et il l'agi la derrière leur occiput;
)JIr suite les idées de tous devinrent confuses, et ils s'écrièrent
ensemble: • De quel parti nous rangerons-nous T notre Ame, ni
Ilotre corps, ne le sait; tranchons donc ia question par le Sort, et
DOUS adhèrerons au Sort qui sortira le premier •• Et ils prirent·
trois petits billets', et écririrent sur l'un INFLCI PHYSIQUE, sur
l'autre INF~[jX SPIRITUEL, et sur je troisième HAnMoNIB PRitl'1-
JlLIE; et ils les mil'6Dt tous trois au (ond d'un bonnet i el ils cboi-
sirenll'un d'entre aUI pour tirer; et celui-ci Iyant plongé la m!lin
lira le billet sur lequel" avait 6t6 éeritllnU1 SPIRITUEL: ce billet
ayllit été vu el lu, touil dl,ren1, lei uns·cependant d'uo ·soo cltir
et eoulant, les. antr.es d'Ilo IOD obscur et contncté: • Adhérons l
I"InQul spirituel, ,puisqu·i1 est sDrti le premier. " Mail aussitôt gd
ADC' le présenta et dit: Il Ne croyëz pas que le bill~1 pour 1'11-'
rua SPIRITUEL lOi' sorti par hasard, mais c'est parce qu'il:y a,
'''·'Poun"; YOUS, ln d'el, parce quë yous. êtes dans d.s idéea
coof'uies, YOUS De "~yez pu la Yé,riL6 de ,cil Int1D~ mais la Vérité'
l'ut· présentée elle-même :à la main~ el cela, afin que vouS' '1
adhêr.iez; ..
..
260 LA. VRAIE
.697. S111tMI MÉMORABLI. Cn jour, non loin de moi; je \lis un:
lIétéore; je vis une nde divisée en petits nuages, dont quelque&- l
uns étaient bleus, et d'autres sombres; et je les vis COIDmeiSe.
heurtant les uns contre les autr81 i l travers ces nuages brillaieiil~
disposés en stries~ -des rayons: qui. paraissaient, tantOt. poÎnttîs
comme des épées, .ta~tô~ émoussés comme des épées brisées; ces
stries ·tantOt s'élan.çaient en avant, tantOt se relfliaient sur élles-
mêmes, allsolument COlDme des athlète!!; aiosi ces petits nuages
de 4iverses couleurs paraissaient comballr~ les uns contre ies '!lU-
t~, mais c'était· un ~~. Et comme ce Météore se présentait non
,loin de moi, je leVlli les .yeuI, et je. regardai atlenth'emeDt, et je
vis ~enfants, des jeun_ lens et des vieillards entrer dans· une
Maison qui était construile· en marb"re,. et dont les fondements
étaient de porphyre; ce phénomène étaient au·dessus de cette liai·
son ; el alors m'adressant • l'un de ceUl qui entraient, je lui de-
mandai ce qu'il y avait là j et il me répondit: • Il Ya un Gymna.5e.
où les je~I!~p'nj sont i_n!!lés dans ~ ~iverses cboses '{!Ii con- i
1cerDeot la sagesse. D Ayant entendu cette réponse, j'eotrai avec
eUI; j'étais en esprit, c'est-à-dire, dans un état semblable .. caJut
où sont les hommes du Monde Spirituel~ qoi soot appelés Esprit!\
1et Anges; et ,oici, daos ce Gymnase, je ,is sur le devant une ..
Chaire j au milieu, des bancs·; sur les cOtés tout autour, des siéees; .
et ay-ftessus de l'entrée.. un Or~bestre: (il Chaire, était. pour les
jeunes geDsqlii devaient ceueToiS répondre sur un Problème qui'
allait être proposé @. ~~C!)'taient pour.les auditeurs ~6Ke~ .
sur les côtés our ceux qui avaient" précédemment répondu avec
sagesse, et Orchest.r~. pour les Anciens qui devaient être arbitr. :
'l et juges; au miliëü de l'Orc~estr.e il J avait u~e Trib1!~ où ~i' .
assis un Sage" qu'on _app~~!!l_ le_.Qr.!lnd-M~tre,. qui proposait les .
problèmes sur lèsquels de la' Chaire devaient répondre les jeunes .
~
lens ; et après que tous furent assemblés, l'H~miDe de' ~ll.-!1j~!.D8 .
se levILe!jil: «Répondez maintenant, je vous prie, sur ce Pro- .
blème, et résolvez-le si vous pouvez: QO'EST.:CB Qum L'AME, 'ET ..
QOELLE EN EST LA. QUALITÉ y. A cette proposition, tous furent
très··étonnés, el il .y eut ·ehuchollement, et quelques-uns ~AS-
SëiiiliTêei. parmi ceux qui étaient sur les bancs, s'écrièrent: «Qui
èl'enlre les hommes, depuis le siècle de Saturne jusqu'au nOlre, a
......
. RELIGION CHRÉTIENNE. 26l
,pu par une p.ensée de la raison voir et concevoir ce que c'est que
: l'Ame, et qui plus est, quelle cn est la qualité? Cela n'est-il. p'u
·a_u-d~sus de I~phère de l'entendement de tous y. Mais à cette
· exclamation en réponditcre.:: l'àrèliestr~: • Cela est non pas au-
l dessus de l'Entendement, mais dans l'Entendement el devant lui.
répondez maintenant.. Et les jeunes gens, choisis ce jour-là 'pojlr
mon 1er ~an.!- !.a~laire ~t ré~o!.ldre sur le Pr~È.!!me, se levèrent;
.ils étaient cinq, qui avaient été ·examinés par les Anciens et trou-
1vés pourvus de sagacité, et ils étaient alors anis sur des)ils aUI:
côtés de~hairè,,; eux donc monLèrent ·ensuite dans l'ordre selon
lequel ils 'laient assis. et ch!c!1n~'!tl:l.!LJlual"!d i1}nol!~!t, s~re-
/ ( vêtait d'une tunique de sole coureur ~pale, sur laquelle il mettait
" f une. robe de fine laine brodée 8n tleurs, et ~ur sa tête U..D._bgnll.!'t
au sommet ~u quel était un bouquet de roses entouré de petits sa-
phirs. Et je vis monter ainsi vêtu le Premier, qui dit: • Depuis le _r4
jour de la Création il n'a été r~vélé A personne ce que c'est que
l'Ame, ni quelle en est la qualité, o'est là un arcane dans les tré-
sors d8 Dieu leul ; toutefois, ce qui a élé découvert, ~'est que l'Ame
réside dans l'homme comme .une Reine; mais où est la cour de
cette reine? des Erudits ont donné sur ce sujet leurs inspiralions;
quelques-nns ont conjecturé que o'est· dans ,un petit tubercule
entre le Cerveau et le Cervelet, qu'on nomme Glande pinéale; ils
se sont figuré le siége de l'Ame dana celle glande, par la raisoB
que l'homme tout entiér est lOPvQJllé d'après cesjeUlL Cerveaox
et que o'est oe tubercule ((lIi les dispose; ce qui dispose l son gré
~es cerveaux. dis~ose~Do au~ l'bomme tout entier de la tête
aUI pieds •• Et·!1 aJoQta-.:. Il Cela par oonséquent a semblé vrai ou
vraisemblable à 'plusieurs "dans le Monde, mais a élé, u~~i~~le
nrès, rejelé co~me une fiction .• Quand il eut ainsi parlé, il ôta
la robe, la tunique et le. bonnet, dont se revêtit le Second del_ r...
jeunes gens choisis. et celui-ci entra dans la chaire; son senti- -
ment sur l'Ar· e fut que. dans t" Ciel entier et dans le Monde en-
1
Jier .00 ignore ce que c'~t que l'Ame, ët quelle en esl la qualité•
. On sait que l'~me eliste" et qu'elle est dan~ r~C)J!lme ; mais où?
,on cnrcbe .. le deviner; ce qu'il y a de certain, c'est quelle est
dans la Tête, puisque là l'Entendeillent pense, eUa Volonté a l'in-
&enlion, et que sur le? devant, dans la faoe de la Têle. il y a les Or-
L
262 LA VRAIE
(anes des' cinq sens de l'homme; rien ne donne Ja ,\'ie aux uns et
iUI ,alltres, sinon "1' Ame qui réside intérieurement da!l.!.J!.Jète;
mais oh y lienl-elle sa Cour? je n'oserais le dire; cependant j'ni
penché tantôl pour ceUI qui lui oal assigné son sié(e dans !es
trois Ventricules du, Cerveau, lanlôt pour ceux qui l'ont placé Ut
dans les Corps slriés. tantôt pOlir ceux: qui l'ont placé dan~ la Sl!b-
stance médull;aire de l'un et l'autre Cerveau, tantôt pour ceux qui
l'ont placé dans la Substance codicale, lantôt pour ceux qui l'ont
plaCê dans la "Dur.e-Mère ; car le~ sllfl'rage~ résullant d~s confirma-
tions pour chacun de ces si~ies, n'onl pas manqué, Pour les trois ~
Ventricules du Cer\'eau, les suft'rases pro\'enaient de ce lu~s
ventricules sOlltJes réceplacles des esprits animaux e~~e tOlltc~ les
lymphes dl! Cerveau: pour les Corps strié.<;. les sllffrages pro\'enaient ~ ...
de ce que ces corps font la Iloelle par laque!le s9J1ent les..!!errs.
et la Moelle par laquelle l'un et l'autre Cerveau se prolonge dans
rÉpine, et que de l'une et de l'autre émanent les fibres dont tout
le co."s a été tissu: pour la Substance médullaire de l'un el l'autre - 1
Cerveau, les suO'rages provenaient de ce qu'olle est la réunion el
l'assemblage de toutes les fibrea.. qui sont les commencements de
tout l'homme: Jlour' la Substance corticale, les sulfrases proye- - 1,
naient de ce que l~ SOllt les fins premières eL dernières, et par
suite les principes dIS toutes Ids filJres, et par conséquent des sens
el des mouvements: pour la Dure·Mère, les suft'rages provenaient -
de ce qu'elle est le tégument cOQimu~.de l'un et de l'autre Cerveau.
et que de Il par une cerlâine- continuité elle s'étend sur le cœur
el sur les viscères du corps. Quant l moi, je ne me décide pas plus
pour l'un que pour l'autre de ces siéges i vous, je vous prie, exa-
minez, et choisissez celui qui est préférable. D Après qu'il eut
, aînsi parlé. il descendit de la Chaire, et il donna la tunique. la rob&
(ï - elle bOllnet au Troisième; qui, montant dans la Chaire, s'exprima
en ces lermes: • Que puis-je, moi jeune homme, en présence d'un
• "lb"éorême si sublime! j'en appelle lUI Él'udils qui siégent ici SUl"
. ies cOtés; j'en appelle A vous, Sages, qui êtes dans l'orchestre; et
inêine j'èn appelle. aux Anges du Ciel suprê!De; est-il quelqu'un
( qui, d'après 111 lumière ralionnlSlle, puisse se former une idée de
l'Ame? Quant au siége de l'Allie dans l'homme. je puis, moi,
. comme d'aulres, tirer des conjectures;" el fe conjecture qu'il est
RELIGION CHIŒTIENNE. 263
~aDs le Cœur. et par suite dans le Sang; ma conjecture est ba-
sée sur ce que le cœur par son sang gouverne et le Corps et la
Tête, car il envoie dans tout le Corps une grande artère appelée-
Aorte, et dans toute la Tête des artères appelées Carotides i de là
il est généralement admis que l'Ame d'apr.ès le cœur soutient•
• nourrit, vivifie par le sang tout le système organique et du Corps.
et de la Tête i • l'appui de celle assertion ajoutez que dans l'Écri-
lure-Sainte il est très-souvent dit l'Ame elle Cœur, par exemple,
qu'il faut aimer Dleu de toute Am~ et c!!..t~uLÇ~ur ; et q.ue Dieu
crée en l'homme une Ame nouvelle et un Cœur nou~eau, - Deu-
tér. VI. IS. X. n. XI. t3. XX.VI. t6. lérém. XXXII. 4t. Mallh.
XXII. 37. Marc, XII. 30. 33. r~uc, X. !7, et ailleurs i - et il esL dit
ouvertement que .1.~L~ang est l'Ame de la cJ!air. - Lévil. xviI.. 1.1..
t 4. - • Quelques-uns, après avoir entendu cés citations, élevè- )
renL la voix en disant: • Bien! bien 1 • c'élaient des prêtres. En-
®-- suite le Quatrième, ayant pris les vêtements de celui-ci, et étant
entré dans la Chaire. dit: a Je soupçonne aussi, moi, qu'il n'y a
per!lonno d'un génie si subtil et si pénétrant. qu'il puisse découvriJ.."
ce que c'est que l'Ame, et quelle en est la qualité i c'est pourquoi
je pense que chez celui qui veut la scruter la subtilité ne sert.
rien; mais néanmoins depuis mon enfance je suis resté dans la
foi du 'sentiment, dans leguel étaient les Anciens, que l'Ame de
1'hoDuoe ~l't dans le lout et dans cbaque partie de l'homme. et
a"inl'i tant dans la Tête et dans chacune de ses parties que dans le
Corps et dans chacune de ses parties. et que Qest unes invention
{ frivole de la part des Modernes d'assigner à l'Ame un siége en
quelque endroit et non partout i de plus, l'Ame est lIne sub!~~nce
~u.eJle ~ laquelle s'applique non pas l'extension ni le ~ieu,
mais l'JlabUation etl'implélion i et même qui est-ce qui ne eom-
.prend la vie. quand il nomme l'Ame ? la vie n'est-elle pas ~!D~Je
~t et dans chaque partie!. Ce sentiment fut approuvé par un
0- Brand nombre dans l'Auditoire. Après celui-ci le Cinquième· se
leva, et décoré des mêmes insiines il prononça de la Chaire ces
paroles: • Je ne m'arrête pas à dire où est l' Ame, SI elle est dilns
quelque partie, ou si elle est de lout côté dans. le tout; mais d'a-
pres ce que je lrouve en moi je découvrirai mon sentiment sur
cetle proposition: Ou 'est-ce que PAme et quelle en ·est la qualité?
26' LA. VRAIE
Quand quelqu'un pense l l'Ame, il n'y pense que comme Il quel-
que chose de pur, qui peut être assimilé 11'éther, ou à l'air ou au
vent, dans lequel il yale vital d'aprb la..!'!li,!)nalité que l'homme
possède de plus que les bêtes: j'ai fondé cette opinion sur ce qu'on
dit de l'homme, qu"and il elpire, qu'il rend le souffle ou qu'il rend
l'Ame ou l'esprit; de Ihussi l'on croit que l'Ame qui ViL après la
mort est un tel souffle, dans lequel il y a une Tie cogitative qu'on
appelle Ame; quelle autre cbose l'Ame peut-elle être! Mais comme
j'ai entendu dire de l'Orchestre que le problème concernant l'Ame,
ce qu'elle est, et quelle en est la quali lé, n'est pas au-dessus de
l'entendement, mais qu'il esf dans l'entendement et devant lui, je
vous prie et vous suppJje de dévoiler vous-mêmes cet él~rnel Ar-
C? -- cane. JI Et les Anciens dans l'Orchestre portèrent leurs regards·
~r le Grand-Maitre qui Ivait proposé ce_pro~lême, et qui comprit
par leurs signes qU'lis désiraient qu'il descendit et instruisit l'As-
semblée; et aussitôt il descendit. de la Tribune, traversa l'Audi-
toire et monta dans la Chaire i et là, étendant la main, il dit: • É-
coutez, je vous prie; qui est-ée qui ne croit pas que l'Ame est l'!n-
time et_très-subtile E~ence de I.'homme! Mais une Essence sans
Forme, qu'est-ce autre chose qu'un être de raiso'o! l'Ame est donc
IIne Forme; mais quelle forme; c'est ce que je vais dire: C'est la
, forme ~e ioutes l~s choses qui appartiennent à l'amour et de toutes
f
cenes qui appartiennent l la. sag~!se ; toutes celles qui appartien-
llent à l'amour sont appelées affections, et toutes celles qui ap-
o partiennent à la sagesse sont a"Pjrelées perceptions; les percep-
tions proviennent das affections, et ainsi font avec elles un~ seu~e
formo, d~.ns J~qt.1e!l.e des choses in~ombrables sont dans un t~1
ordre.a u.ne lelle série et une telle cohérence, qu'eJJ~__p~uven t
\1 êtreJ!0mméesJn; et elles peuvent être nommées un, parce que
néo n'en peut être retranché, ni rien ne peut y être ajouté, afin
qu'elle soit telle; qu'est-ce que l'Ame humaine, sinon une telle
forme r Toules les choses qui appart_ennent à 1~~J!lQg"r ~t. toul~
r celles qui appartiennent 1 la Sagesse ne sont-elles pas les essen-
tiels de celle forme! et ces essentiels chez l'hom me sont dans
l'Ame, et ~'après l'Ame dans la Tête et dans le corps: vous, vous
~o êtes appelés Esprits et Anges, et vou~':!"ez cru _dans Je ~onde .!l~e
1./\ les Esprit et les Anges étaient comme des venls ou des éthers, eL
RELIGrON CHRltTIENNE. 265
ainsi des Mentais (Mmtu et Animi); et maintenant vous voyez
Z Il clairement que vous êtes dritablement, réellement et en aclua-
'lité des hommes, qui dans le Monde avez vécu et penH dans UD
corps matériel, et avez su que ~e n'est pas le _Corys ma~~riel q~i
Ah ( 'lli eL~se, D!.~is _que c'es~ l!ne Substan_ce _spiritu~ll~ dans.. ce
~S, et avez appelé Ame cette Substance dont vous ne connais-
siez pas la forme, et cependant vous ravez vue à présent et vous
la voyez; vous tous vous êtes des Ames.· sur l'immortalité des-
quelles, vou"iaVëz- entend~ penSé, ditet écrit tant de choses; et
eomme vo~s des formes de l'amour et d.!1J~e procédant
de Dieu, voqs-..!le "pouvez._poin~ m~urk.J1.~nÙ·~lernité: l'A!De ~t A
do~_la forl~e bum~!ne, de laquelle rien ne peut être retranch6. l\
et l laquelle rien ne peut êlre ajouté, et elle est la forme intiI!J8
de t~~tes les for~es dll~ps entier; et comme les for'!les 'lu~ sont , _ 1 !l
au ~ehors reçoivent de la forme intime et l'essence et la forme, ~
c'est pour cela que vous, ainsi que vous apparaissez devant vous-
mêmes et devant nous, vous êtes des Ames; en uo mot, l'Ame est )
l'h9mme lui-même, parce qu'elle est l'homme intime; c'est pour-
quoi sa forme est pleinement et parfaitement la forme humaine i
J
eependant elle n'est point la vie, Dlais ell!. est le plus p.1'.9.~he rê-
eep~~cle de la vie procédant de Dieu, et ainsi ·l'habitacle de Dieu .•
quelques-uns disaient: II: Nous examinerons.• Moi, alors, je m'en
allai à ma demeure; et voici., sur ce Gymnase, ail lieu du pre-
mier Météere, iI_apparut une Nuée blan~he sanll stries ou sans
rayons combattant entre elll i celle Nuée, traversant le toit, entrl
e~ éclair!..I~Lrquraill.es; et j'appris qu'ils voyaient desÉcrilures.
et entre autres aussi celle-ci: • Jéhovah Dieu souffla dans le,
1 narines de f I,omme une AilE DE VIES, et fut fait f Homme en
)
lbE VlVANTB." - Gen. II.7.
L
266 LA VRAIE
CIiAPITRE TREIZIEME
DB LA S,urcTB CtNB.
•. '1 .'
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276. LA VRAIE
confirme, c'e!'t ce qui peut être connu dans l'Éslise. Climme Je
Sang sisnifiait le Divin Vrai du Seisnenr, Vrai qui est aussi le Di-
yin Vrai de la Parole, et que ce \"rai est l'Alliance même et le Tes-
tament Ancien et Nouvoau, c'est pour cela que le Sang a été Je
Representatif le plus Saint de l'Église cllez les fils d'Israël, Église
dans laquelle toules et cbacune .des parties du culte, étaient des
Correspondances des choses naturelles avec les choses spirituelles ;
ainsi: Ils prirent du Sang Pascal, et en mirent sur Jes poteaw:
et ltD' le linteau des maisons, afin que la plaie ne vint pas sur
eux. - EIOd. XII. 7, t 3, !!. - Le Sang de fll.Olocauste étail
r
répandu sllr Autel, sur ses fondements, et sm' Aharon et s.
fils, et sur leurs habits. - EIOd. XXIX. tt, i6, 20,21. Lévit.l.
3, H, US. III. 2, 8, U, IV. !IS, 30, 34. YlII. US, U. XVII. 6.
Deulér. xn. 2; : - puis, sur le Voile qui ~tait sur r A. re/le, sur
le Propiliatoire, et stlr les cornes de l'Autel des parfums. -
J.êvit.IV. 6, j, t7, t 8. XVI. tt, 13, 14, IlS. - Par III San~ d~
J'Agneau il est signifié la même chose dans l'Apocalypse: « Cellz-
ci 01l.t lavé leurs r06es, et les ont 6lanchies dans le Sang de rA-
gneau. Il - VII. U, - et daos· cot autre passage: «JI SI fil un
com6at ,fans le Ciel;" Michel et ses Anges com6attirent C01llre
le Dragon" et ils le vainquit'e7it par le Sang de l'Agneall, et par
la Parole de son témoignage • • - XlI. 7, t t. - En effet, on ne
peut pas penser que Michel et ses Anies aient vaincu le Dragon
par autre chose que par le Difin Vrai du Seigneur dans la Parole;
car les Anges dans le Ciel ne peuvent pas penser l du sang, ils ne
pensent pas non plus l la Passion du Seisneur, mais ils pensent
a son Dh-in Vrai et à sa Résurrection; Jors donc que l'bomme
pense au Sang du Seisneur, les Anges perçoivent le Divin Vrai de
sa Parole, el lorsqu'il pense à. la Passion du Seilneur, ils perçoi-
vent la Glorification du SeiGneur, et alors seulement sa Résurrec-
tion ; "que cela soit ainsi, e'est ce qu'il m'a été donné de connattre
par de nombreuse~ expériences. Que le Sang silnifie le Divin Vrai.
on le '-oit encore par ces paroles dans Dafid: «Dieu sauvera les
4mes Je$ indigents; précieu:r: sera leur Sang à ses yeuz, et ils
"ivront, el il leur donnera de l'or de ScM6a. » - PS, LXXn.
!B, 14, i3, t6; - le Sang précieux aux yeux de Dieu, c'est le
.Divin Vrai chez eux; l'or de ficlléba est la sagesse qui en provient;
p
neront poi"t le Nom de leur Dieu, parce gu'ils offrent, ouz, le.
IGNITIONS AltHOVAB. LE. PAIN DB LEUR DIEn. Tu le .anctifieras,
parce gu'il offre, lui, LB PAIN DB TON Dllm. L'homme de la se-
mence d'Aharon, en gui il '!I aura une tache, ne s'approchera
point pour ollrir LE PA.IN DB SON DIEU. » - Lévit. XXI. 6, 8, t 7,'
~l. - ft G'ommmldeauzfilstl [sraDl, et dis· leur : Mon Oblation,
·!fON PAIN, POUlt LES IGNITIONS D'ODEUR DB REPOS, vou. observe-
re~, pour Me l'ol/Ioir art temps fixé, JI - Nomb. xxvm. 2. -
« Celui gui aura touché fimpur ne mangera poi"t des choses
'(lnctifiées, mais il lavera sa chair dll7u f eau, et ensuite il
mangera des choses sanctifiées, PARCE Qt:K C'EST I.A. SON PAIN, »
- Lé,'it, XXII. 6, 7; - manger des choses sanctifiées, c'était
manger de la Chair des sacrifices, laquelle ici est aussi appelée
Pain i et en ou tre dans Malachie, - 1. 7, - Dans les sacrifices,
les·llincbabs, qui étaient faites de fine fleur de froment, ainsi
étaient du Pain, ne signifiaient pas non plus..aulre cbose, - Lévit.
-
276 LA VRAIE
II. t à 1t. VI. 6 à 14. VII. 9 à t 3, et ailleurs. - Les PAINS sur la
Table, dans le Tabernacle, qui étaient appelés Pains des faces et
de proposition. ne sigllifiaient.pas non plus autre chose. - Exod.
XXV. 30. XL. t3. Lévit. XXIV. 3 à tO. - Que par le Pain il SOil
entendu~ non pas le pain naturel. mais le Pain céleste. on le voit
clairement d'après ces passages: cc Non par le Pai" seulement
'Vit r homme. mais par lout ce qui sort de la bouche de Dieu vit
l'homme . • - Deutér. VilI. t. 3. - {I J'enverrai une famine en
la terre, non pm famine pour le Pain, et no', pas soif pour les
eaux, mais pour enlendre les paroles de Jéhovah . • - Amos.
VIII. t 1. - En outre, par le Pain il est entendu toute Nourriture.
- L~viL. XXIV. 3 à 9. Exod. XXV. 30. XL. !t3. Nomb. IV.7.1
Rois, VII. 48. - Que ce soit aussi la Nourriture spirituelle, on le
'Voit clairement par ces raroles du Seigneur: • Travailler. mm
pour la Nourriture qui péril, mais pour la Nourriture qui
demeure pour la 'Vie éternelle, laquelle (nourriture) le Fils de
1 homme vous donnera . • - Jean, VI. t7.
708. Que par le VIN il soit entcndu la môme chose que par le
Saug, on le voit clairemen t par les paroles du Seigneur: • Jésus.
pre7lant la COUPE. dit: Ceci est motl Sang. D - Maub. XXVI,
Marc, XIV. Luc, XXII; - puis, par celles-ci: cc lilave dans le
VIN son vêtement, et dans le SANG DES RAISINS son marlteau ••
- Gen, XLIX. t t ; ces paroles ont été dites du Seigneur. ft Jé-
hovah Sé6aoth fera à tous les peuples' un festin de graisses, lin
festin de VIN DELICAT. D - Ésaïe, XXV. 6; - celles-ci ont été
dites du Sacrement de la Sainte Cène qui devait être illstitué par
le Seigneur. Dans le Même:. Quiconque a soif, allez vers les
eaux; et quiconque n'a point fi a"gent, alle=, achetez et man-
gez, et achetez sans argent le VIN. D - LV. t. - Par LE FRUI,T
DU CEP, qu'ils boiront nouveau dans le ROyllume céleste, - I\Iauh.
XXVI. t9. Marc, XIV. t5. Luc, XXII. n, t8, - il n'est pas en-
tendu autre chose que le Vrai de la Nouvelle Églisc' el du Ciel;
c'est même pour cela que dans un grand nombre de passages de
la Parole l'Église est appelée VIGNE, - }~5aie, V. i, 2, 4. MaUh.
XX. t ,. t3, - et (lue le Seigneur SE NOtIlIE LE '"RAI CEP, et ap-
pelle SARMENTS "les hommes qui sont ~refl'és sur lui, - Jean, xv.
i, 5 ; - sans parler de plusieurs passages ailleurs,
r
RELIGION CHRtTIENNE. 277
709. D'après ces explications on peut maintenant voir ce qui est
elteodu par la Chair et le Sang du Seignour, et paf le Pain et le
Vin, dans le triple Sens, Naturel, Spirituel et Céleste. Tout homme
imbu de religion dans le Christianisme peut savoir, et s'il ne le
sail pas, peul apprendre, qu'il y a une Nourriture naturelle et une
Nourriture ~pirituolle, et que la Nourriture naturelle est pour le
Corps, landis que la Nourriture spirituelle e~l pour l'Ame, car
Jéhovah le Seigneur dit dans lloise: «Non par le paîn seu.lement
"it f ~omme, mais par lout ce qui ,ort de la 60tlche de Jéhovah
vit l'homme. • - Deutér. VIIl. !, 3. - Maintenant, comme le
Corps meurt, et que l'Ame vil après la morl, il s'ensuit que la
Nourriture spirituelle est pour le salut éternel: ensuite, qui est-
~e qui ne \'oit p3S que ces deux Nourritures ne doivent pas être
~onfondues en la moindre chose, el que si quelqu'un les confond,
il ne peut faire autrement que de se former sur la Chair et le Sang
du Seigneur, et sur le Pain et le Vin, des idées IIlturelles et sen-
Fuelles, c'est-il-dire, matérielles, corporelles et charnelles, qui
~touff'ent les idées 1I1Jirituelles concernant ce Sacrement Très-
Saint. liais, si quelqu'un est tellement simple. qu'il ne puisse pas
penser d'après l'entendement autre chose que ce qu'il· voit de ses
yeux, je lui conseille, au sujet de la Sainte Cène, quand il prend
le Pain cL le Vin, et qu'alors il entend nommer la Chair et le Sang
clu Seigneur, de penser en lui-même que c'est la chose la plus
Sainte du Culle, eL de se rappeler la Passion du Christ, et Son
Amour pour le salut de l'homme, car Il dit: Faites ceci en sou-
(1
280 LA VRAIE
lation avec leurs universaux, autrement le tout périrait avec ses
parties i celle Relation fait que tout6ll los choses de l'univers ont
été conservées dans leur intégrité depuis le premier jour de la
création jusqu'" présent. et le seront dans la suite i que toutes
oboses dans l'univers se rapportent au bien et au vrai, cela est
1 connu; la raison, c'est que loutes choses onTIce-créées de Dieu
; d'après le Divin Bien de l'Amour par le Divin Vrai de la Sagesse.
- Prends ce qu'il te plaira, soit animal, arbre ou pierre, ces trois
unÏ\'ersauI y ont été gravés dans une certaine relation.
7tlS. Comme le Divin Bien et le Divin Vrai sont les universaux ~e
toutes les choses du Ciel et de l'Ëglise. c'est pour cela même que
Ifalkisédeck, qui a représenté le Seigneur, pr.ésenta Il Abraham
du pain et du "in, et le bénit; on lit ainsi ail sujet de Ilalkis~
deck: u Mal!isédeck, roi de Schalem, apporta à Abraham 4Y
Paill et du Vin, et lui (était) P,,8tre au Dieu Très-Haut; et il
le bénit. » --Gen. XIV. 18, t9. - Que Malkisédeck ait représenté
le Seigneur, on le voit par ces paroles dans D:l\'id: u Toi (lu es)
Prdt"e pour féternité selon le mode. de Malkisédeck .• - Ps.
ex. " ; - que CGS paroles aient été dites du Seigneur, on le voil,
- Hébr. V. 6, 8,10. VI. 20. VIL t, tO, H. US, li, 2t. - S'il
apporta du Pain et du Vjn, c'est parce que ces deux choses renfer-
1 ment loutes celles du Ciel et de l'Église, ainsi toutes l~~ choses de
l
. RELIGION CHMTIENNE. 181
pour réJ.~(té; le Pain que Moije donnerai, c'est ma Chair;
en vérité, en vérité, je vous dis: Qui mange ma Chair et 60it
mon Sang, en Moi demeure, et Moi en lui, et il vivra pour l'é-
(~~~(té. • - Jean, VI. 48,lH, 56; -.D'aprèllces passages, HesL bien
évident que le Seigneur quant l SOli Huma!n glorigé est dans la
Sainte Cène. Que le Seigneur quant l son Divin, dont a procédé son - -1.
Humain, soit présent aussi tout enlier dans la Sainte Cène, cela
est évident par ces paroles: Je suis le Pain qUI du Ciel est des-
cendu . • - Jean, VI. 51 ; -il est descendu du Ciel avec son Divin,
car il ost dit: CI La Parole était che:: Dieu, et Dieu elle était, la
Parole; loutes choses par Elle ont été faites; et la Parole Chair
Il été faite. • - Jean, 1. t. 3, t4 j - et en outre par les passages
DÙ il est dit queLtli-M~me et le Père sont un. - Jean, lU. 35. XVI.
- US j - - que Ltli-M~me est dans le Père, et que le Père est 611 Lui.
Jean, XIV, tO, U;- etc.; eLen outre, son Divin ne peut pasplua
719, Dans les deux Articles qui suivent. il est montré qui sont
ceux qui s'approchent disnemenl de la Sainte Cène, el alors en
- ---
T RELIGION CHRltTIENNE. 283
même temps qui sont ceux qui (en approcbent_Jlldig~~t, car
ce qui est dit des uns fait connaltre les autres d'après l'opposé. Si
le Seigneur est présent non-seulement cbez ceux qui sont dignes,
mais même cbez ceux qui sont indignes, c'est parce qu'il est Tout-
Présent, tant dans le Ciel que dans l'Enfer et aussi dans le Monde,
par conséquent cbez les méchants de même que cbez les bons;
mais chez les bons, c'~st-à-dire, chez les régénér~s, il est présent
universellement et singulièrement, car le Seigneur est en eUI et
eUI sont dans le Sei~neur, et .ù eslle Seii;neur, Il est le Ciel; le'
Ciel aussi fait le Corps du Seisneur, c'est pourquoi être dans Son
Corps, c'est en même temps être dans le Ciel. Mais la, présence- '
du Seisneur chez ceux qui s'approchent indignement 'est sa pré-
sence universelle, et non sa présence singulière, ou, ce qui est la
même chose, c'est sa présence externe et non en même temps in-
terne; et sa présence unh'erselle ou externe fait que l'homme vit
homme, et jouit de la facullé de savoir, de comprendre et de
parler rationnellement d'après l'entendement, car l'homme est
né pour le ciel, et c"est pour cela qu'il est aussi né spirituel, et
non pas simplement naturel, comme la bête; il jouit aussi de la
faculté de vouloir et de faire les cbol'eS que l'entendement peuL
savoir, comprendre et par suite prononcer rationnellement i mais
si la Volonté se refuse' aux cboses véritablement, rationnelles de
l'entondement, lesquelle~ 1I0nt aussi intérieurement svirituelles.
alors l'homme devient Externe; c'est pourquoi cbez ceux qui
comprennelltse,ulement ce que c'est que le vrai et le hien. la pré-
sence du Seigneur est universelle ou externe; mais chez ceux qui
aussi veuleat et font le vrai et le bien, la présence du Seigneur
est et universelle et l'inBulière, Oft et externe et interne. Ceux qui
seulement comprennent les vrais et les biens et en parlent, sont
par comparaison les Vierges illsensêes qui avaient des lampes eL
n'avaient pas d'huile; mais ceux qui non-seulement comprennent
les vrais et les biens et en parlent, mais aussi les veulent et les.
font, sont les Vierges prudentes qui furent introduites dans la
salle des noces, tandis que les autres restèrent dehors et heurtè-
rent, mais ne furent point introduites, - Mattb, XXV. t à n. -
D'après cela, on voiL que le Seignenr est présent chez ceux qui
s'approchent diinement de la Sainte Cène. eL leur ouvre le 'Ciel,
z:q
•
r RELIGION CHRIÏ:TIENNE. 287
spirituelle. qui est la charité, et par la lumière spirituelle. qui est
la vérité de la foi. tout homme vit. Que la foi au Seisneur produill8
eet eft'et. on le voit par ces passaies: cc Quiconque croit en Moi
ne mourra point pour r éternilé. mail il vivra . • - lean. XI. IS,
'6. - • C'est la volonté du Père. que quiconque croit au Fils
mt la vie éternelle . • ...,.. lean. YI. ",o. - cc Dieu a tellementdimé
le Monde, que son Fils unique-engendré il li donné, afin que
quiconque croit en LIa ait la vie élemelle . • -lean. III. ~ S, t6,
- « Celui qui croit au Fils a la vIe élernelle; or, celui qui ne
aoit pas au Fils ne verra point la vie. mais la colère de Dieu
demeure sur llli. • - lean, III. 36. - " J.Vous sommes dans la
tJérité dans le Fils de Dieu Jésus-Christ, Lui est le vrai Dieu
et la vie étemelle • • - Hean. V. 10, !l.
713. Que l'homme soit régénéré par ces trois universaul. Dieu,
la Charité et la Foi, comme un, et que l'homlDe, s'il n'est pas ré-
,énéré, ne puisse venir dans le Ciel, c'est ce qui a élé montré
dans le Chapitre sur LA R!FORMATION ET LA. REGENERATION; c'est
pourquoi le Seigneur ne J'leut pas ouvrir le Ciel à d'autres qu'aux
régénérés, et ne peut pas après la mort n"turelle y en introduire
d'autres. Par les Résénérés, qui s'approchent dignement, sont en-
tendus ceUI qui sont intérieurement dans ces trois Essentiels de
l'Église et du Ciel, mais non ceul qui y sont seulement extérieu-
rement, car ceux-ci confessent le SeiGneur non de l'âme mais de
la lanlue seulement, et ils exercent la charité à ngard du pro-
chain non de cœur mais de corps seulement j de tels hommes sont
tous des ouvriers d'iniquité" selon ces paroles du Seigneur: .Hors
vous commencerez d dire: Seigneur, nous" avmls mmzgé devant
Toi. et nous avmls lm i mais je vous dirai: Je ne sail fi' où l'oua
~tes i retirez·vous de Moi, vous tous, ouvriers d'iniquilé. D -
Luc, XIII. !6, 27.
724. Ces choses, comme les précédeutes, peuvent être illus-
trées J'lar diverses comparaisons qui sont concordantes, et qui
. aussi sont correspondantes j par exemple: On n'admet l la Table
d'un Empereur et d'un Roi que ceux qui sont dans des fonctions
et des diinités hOl!orables i et ceux·ci, avant de s'y présenter,
prennent un habillement décent, et se décorent de leurs insignes.
afin d'être accueillis et reçus favorablement j que ne doit·ce pas
--------
288 LA. VRA.IE
~être pour la Table du Sei~neur, qui est le Seigneur des seigneurs
et le Roi des rois, - Apoco XVII, i"" - l laquelle tous ont été
appelés et invités r mais ceux-là seuls qui sont spiriruellement
dignes et dans un habillement honorable sont admis, après s'être
levés de table, dans les palaiK du ciel et dans les joies qu'on y
goûte, et sont honorés comme I,rinces, parce qu'ils sont les fils
du Très-Grand Roi; et ensuite ils so'n t chaque jour il table avec
Abraham, Lo;aac el Jacob, - Mauh. VlIl, {t, par lesquels il ~t
entendu l, Seigneur quant au DiviD C~leste, quant au Divin Spi-
rituel et quant au Divin Naturel. Ces mêmes choses peuvent aussi
être comparées à des Noces sur la terre, auxquelles sont seule-
ment invités les pareurs, les alliés et les amis du fiancé et de la
fiancée; si un autre entre, il est admis, à la vérité, mais comme
il n'y a pas pour lui une place il la table, il se relire; il en est de
même do ceux qui ont été appelés a1l1 ·noces du Seignenr comme
Fiancé et de l'Église comme Fiancée, parmi lesquels sont comme
parents, alliés et amis, ceUl qni tiennent leur titre du Seigneur
par la résénération. En outre, dans le llonde, qui est-ce qui est
initié dans l'amitié d'un autre, sinon ctllui qui d'un cœur sincère
met sa con6ance en lui, et fait.sa 'volonté, celui-ci, et non pas d'au-
tres, l'ami le compte parmi les siens, et il lui confie ses biens!
\
RELlGlOlf CHUTJENNE. 289
/Joit mon Sang, en Moi demeure, et Moi en lui. • - VI. 36; -
que ce soit 'là la conjonction avec le Seigneur, il l'enseigne aussi
ailleurs dans le Même: «Demeurez en Moi, et Moi en vous; celui
qui demeure en Moi, et Moi en lui, celui-là porte du fruit 6ealJ.oo
coup • • - xv . .l, li i et Apoc. III, ~o. - La Conjonction avec le
~igneur, qu'est-ce autre cbose, sillon d'être parmi ceux qui sont
dans son Corps! et son Corps, ceux là le font, qui croient en Lui
et font sa Volonté; sa Volonté est l'exercice de la charité selon
les vrais de la foi.
7!6. Si l'on ne peut, sans la cOlljoncLion avec le Seigneur, avoir
la Vie éternelle el le salut, c'est pàr!}e que le Seigneur est l'une et
l'aut"re i qu'il soit la VIE aTERNBLLE, on le voiL clairement par des
passage.q de la Parole i et par celul-ci dans Jean: • Jésus-Christ
est le Vrai Dieu et la Vie éternelle - 1 Jean, V. 'if. - Qu'il soit
Id SALUT, c'est parce que le salut eL la vie éternelle sont un i son
Nom JÉSUS signifie aussi Salut, et par suite dans tontle Mondr. Chré·
tien il est nOJlJmé le SAUVEUR. Alais néanmoins ceux-là seuls s'ap-
prochent dignement de la Sainte Cène, qui ont été intérieurement
conjoints au Seigneur, et au Seigneur out été iutérieüremenL con-
joints ceux-là qui ont été régénérés i mais qui sont ceux qui ont
été régénérés? oela a été montré dans le Chapitre sur LA RËFOB-
MATION BT LA RÉGKNKRATION. En outre, il y en a beaucoup qui
confessent le Seigneur, et qui font du bien au prochain i mais s'ils
De font pas cela 'd'après l'amour ~ l'égard du prochain et d'a-
près la foi au Seigneur, ils ne sont pas régénérés, car ils font du
bien au prochain seulement pour des causes qui concernent le
monde et eux-mêmes, el non le prochain comme prochain; leurs
œuvres sont des œuvres purement naturelles, qui intérieureinent
en elles De renferment rien de spirituel, car ils confesseut le
Seigneur seulement de la bouche et des lè\'rcs, el leur cœur en
est bien éloi«n6: l'amour même à l'égard du prochain et la foi
même viennent du Seigneur Seul, ct sonL donnés l'un et l'autre à
l'homme; quand celui-ci d'apr~s son libre arbitre fait naturelle-
ment du bien au prochain, croit rationnellement les vérités, et
porte ses regards vers le Seignqur, et qu'il fait ces trois· choses
parce qu'elles ont été commandées dans la Parole, alors le Sei-
Bneur implante au milieu de lui la chariLé 8t la foi, et les rend
li. t9
......
290 LA VRAIE
]'une et l'autre spirituelles: c'est ainsi que le Seigneur se conjoint l
l'homme, et que l'bommlS se conjoint au Seigneur, car il ,n'y a point
de conjonction, 1 moins qu'elle ne soit faite réciproquement. Mais
. ce sujet a éL6 pleinement expliqué dans les Chapitres sur LA CHA-
IIITt El' LA FOI, sur LI LIBRE ARBITRE, et lur LA RtGtNERATIOK.
717. Oue dans le Monde les conjonctions et les consociations
se fassent par des invitations l table et par des festins, cela est
connu; car par la celui qui invile a quelque intention dirigée vers
quelque fin concernant l'accord ou l'amitié; l bien pilAS forte rai-
son les invitations Ilui ont pour fin les choses spiriluelles: les Re-
pas dans les Anciennes Églises éLaient des repas de la charitll, pa-
reillement dans la primitive Église Chrétienne: daus cell re(l·as, ils
se fortifiaient les uns les au Lres, afin de rester d'un cœur sincère
dans le culle du Seigneur. Les banquets que les IiIs d'Israël fai-
saient près du Tabernacle avec les restes des sacrifices ne si811i-
fiaient pas auu'e chose que l'unanimité dans le culLe de Jéhovah i
c'est pourquoi la Chair qu'ils mangeaient était appelée sainte, -
Jérém. XI. US. Bagg. Il. li, et ailleurs en beaucoup d'endroits, -
parce (IU'elle provenait du sacriflae; que n'en doit-il pas être du
Pain et du Vin, et de la Chair Pascale sur la Cène du Seigneur, qui
s'est off"rt en sacrifice pour les péchés du Monde entier! En ou-
tre. la conjonction avec le Seigneur par la Sainte Cène peut être
illustrée par la conjonction des familles provenant d'un même
Père; de ce père descendent des consanguins; puis, en ordre, des
parents 1 divers degrés, et tous tireat quelque chose de la souche
première, non pas cependant qu'ils tirent ainsi la Chair et le Sang,
mais ils tirent quelque chose d'après la chair et le Slng, ainsi l'Ame
et par suite l'inclination à des choses semblables par lesquelles ils
ont lité conjoints; la conjonction elle-même se fait même voir
communément dans les faces et aussi dans les mœurs, et de là ils
sont appelés une même Chair, comme Gen. XXIX. U. XXXVII.
27. II Sam. V. i. XIX. n, n, et ailleurs. Il en est même de la
conjonction avec ]e Seigneur, qui est le Père de lous les fidèles et
bienbeureux; la conjonction avec Lui sc fait "ar l'amour eL la foi.
par la réception desquels ils sont nommés une même Chair; c"est
dtll1l. qu'lI adit: u Celui qui mange ma Chair ethoitmonSang,
en Moi demetlre, et Moi en lui, " Qui ne voil que ce n'est ni le
r RELIGION CHMTIENNE. 291
Pain ni le Vin qui font cela, mais que c'est le bien de l'amour qui
est entendu par le Pain, et le vrai de la Coi qui est entendu par le
'Vin, lesquels sont les propres dn Seipeur, el procèdent de Loi
Seul et sont communiqués par Lui Seul; tonle conjonction aussi
., fait par l'amour, et l'amour n'est point l'amour sans la con-
fiance. Que ceux qui croient que le Pain est la Cbair et que le Vin
~st le SlnS', et qui De peuvent pas élever leur pensée au-dei.,
restent dans ceLte croyance, mais non autrement qu'en ce que
~'est une cbose très-sainte, qui est un conjonctif avec.le SeiS'neur,
laquelle est attribuée et appropriée l l'bomme comme étant l lui,
quoiqu'elle demeure continuellement la cbose'du Seigneur.
L
-
!91 LA. Vl\AlE
d'une écharpe qui lançait comme de la flamme et de la lumière
par des escarboucles et les saphirs; il volait le corps penché, et
descendait lentement vers la terre près de l'endroit où j'étais: dès
qu'il eut touché .la terre, se tenant droit sur ses pieds, il allait çà
et là, et alors m'ayant vu, il diri~ea sa marche vers moi; j'étais cn
esprit, et, dans cet état, je me tenais sur une colline dans la Plage
méridionale; et quand il fut près de moi, je lui adressai la parole,
en disant: li Qu'y a-t-il donc maintenant r j'ai entendu le son de
la trompette, et je t'ai vu descendre l travers les airs. • L' An~e
répondit: • J'ai ét6 envoyé pour convoquer les plus célèbres en
érudition, les plus perspicaces en génie, et les plus éminents ell
réputation de Ragesse, qui, sortis des l\oyaumes du Monde Chré-
tien, sont sur toute l'étendue de cette terre, afin qu'ils s'assem-
blent lur celle Collioe op. tu es, .et qu'ils déclarent du fond du
cœur ce que dans le Moude ils ont pensé, compris et goQté a1.l .su-
{ jet de la JOIE CtLBSTE, et de la FtLICITt ÉTERNELLE. Le motif de
ma mission a été· celui·ci: Quelques nouveaux venus du Monde,
ayant été admis dans notre Société Céleste, qui est l l'Orient, ont
rapporté que, dans tout le Monde 'Chrétien, il n'y a pas même u~
seul homme qui sacbe ce que è'est que la Joie Céleste et la Féli-
f cité Eternelle, ni par conséquent ce que c'est que le Ciel. Iles.
frères et consociés en ont été extrêmement surpris, et ils m'ont
dit: Descends, appel. et convoque les plus sages dans le Monde
des esprits, où sont d'abord rassemblés tous les Mortels après
leur sortie du Monde naturel, afin que d'après ce qui sorfira de
la bouche d'un grand nombre de sages nous soyons certains si
c'est une vérité qu'il y ait chez les Chrétiens une telle obscurit6
ou une telle ignorance ténébreuse sur la vie future. D E.t il dit:
• Attends un peu, et tu verres des cohortes de sages qni se ren-
dent ici; le Seigneur préparera pour eux une Salle d'assemblée. »
J'attendis; et voici, .près une demi-bèure. ·je vis deux compagnle~
venant du Septentrion, deux de l'Occident, el deul du Midi, et l
,mesure qu'elles arrivaient. elles étaient introduites par l'AnBe de
la trompette dans la Salle préparêe ; et l~, .Iles prenaient les places.
qui leur étaient désignées selon· les plages. li y avait sil Troupes 011
Cohortes i il en était vonl,l de l'Orient une leplième qui, l cauSlt
de sa lumière, n'~tait P=-Ii vue par les auires, Quand eUes furent
.
RELIGION ClIRÉTIENNE •
rélnies. l'Ange exposa le motif de la convocation, el demanda que ,
les Cobortes, selon l'eur Fang, manifestassent leur sage..~ sur le
sujet de la JoIS CtLISTS' et de la FtLICITi ÉTERNELLE; et alors
chaque Coborle se forma en cercle, les faces tournées vers les faces.
pour se rappeler ce sujet d'après les idées prises dans le Monde
précédent, et maintenant l'examioer, et après examen et délihéra-
tion déclarer son sentiment.
7St. Après la délibération, la PnEIIli:RB COUORTE, qui était du
Septentrion, dit:. La Joie'Céleste el la Félicité élernelle sont UD
avec la vie même du Ciel; c'esl pourquoi, quiconque enlre dans 1&
Ciel, entre quant lia vie dans les réjouissances du' Ciel~ absolument
de même que celui qui entre dans une salle de noces, entre dans.
les réjouissances qui s'y font; le Ciel, devant notre vue, n'est-il"
pas lu·dessus de nous, ainsi dans un lieu f el c'est là. et non
ailleurs, qu'il y a bonheur sur bonheur, et voluptés sur voluptés;
l'homme e&t introduit dans ces délices quant ltoute perception du.
mental, et quant l toute sensation du corps, d'après la plénitude
des joies de ce lieu, quand il est introduit dans le Ciel: la félicil~
céleste, qui aussi est éternelle, n'est donc autre chose, que l'admis-
sion dans le Ciel, et l'admission d'après la GrAce Divine.• Après.
que Ja Premièr~ Cohorte eut ainsi parlé, la SECONDS du Septen-
trion tira de sa sa~esse ce sentiment: • La Joie Céleste et la Féli-
cité éternelle ne sont autre chose que des Réunions très·joyeuses
lVec les Anges et des Conversations très-agréables avec eux, d'a-
près lesquelles les visages toujours épanouis sont tenus dans l'al:"
lésresse, et toutes les boucbes dans des ris gracieux excités par
des paroles asréab10s et des p'ropos joyeux; et que pourraient être
les joies célestes. sinon les variétés de ces plaisirs pendant }'éter-
, nité f • La TaolsltME COHORTE, qui était la Première des sages de
ta Plage ocoidentale s'exprima ainsi d'après les pensées de ses af-
fections: • Qu'est-ce que la Joie Céleste et la Félicité éternelle,
sinon des Banquets avec, Abraham, Isaac et Jacob, sur les lables
dequels seront des Mets délicats et recherchés, et des Vins géné-
IIIUI et fllOellenls; et, après les repas, des Jeu% et des Chœ'urs de'
jeunes vierses et d-e jeunes hO'mlDes dansant aux sons de sympho-
mes et de tllltes, entrecoupés par des chants mélodieux de canti-
ques j et enfin, le soir, des représentations théltrales ; et, après ces
, -,
296 LA. VRAIB
",présentations, de nouveau des ",pas, et ainsi chaque jour durant
l'éternUé .• Puis, la QUATIU~lIB COHORTB, qui élait la Seconde de la
plase Occidentale, énonça SOD senliment, en disant: • Nous. noas
avons care;lsé plusieurs idées au sujet de la Joie Céleste et de la
Félicité éternelle, et nous avons explor6 diverses Joies et les avons
comparées entre elles, et nous avons conolu que les Joies Célestes
sont des Joies Paradisiaques; le Ciel esl-i1 autre chose qu'un Pa-
radis. qui s·étend de l'Orient à l'Occident et du Midi au Septen-
trion, et ob sont des arbres fruiLiers et des fleurs délloieuses! Au
milieu de ces arbres et de ces fleurs IStl'Arbre macnifique de la
vie. autour duquel seront usis les bienheureux. se nourrissant de
fruits d'une saveur délicate, et ornés de guirlandes de fleurs de
l'odeur ta plus suave; ces arbres et ces fleurs sous l'intluence d'un
printemps perpétuel naissent et renaissent chaque jour avec une
nriélé infinie; et par celle naissance et celte floraison perpé-
tuell85. et en même temps par celle température éternellement
printanière. les esprits (anima) continuellement renouvelés ne
peuvent qu'aspirer et respirer des Joies chaque jour nouvelles, et
ainsi ",ntrer dans la Oeur de l'Age, et par là dans l'état primitir.
dans lequel ~dam et son épouse ont été créés. et par conséquent
être replacés dans leur Paradis. transféré de la terre au Ciel ••
J.a CINQUltJlB CORORTB, qui élait la Première des plus perspicaces
en génie de la Plage méridioDnale, s'exprima ainsI: • Les Joies Cé-
Je.lltes et la Félicité éternelle ne sont autre chose que des Domina-
tions sur-éminentes et des Trésors immenses. et par 'suite une
masnificence plus que royale. et une splendeur au-dessus de tout
éclat: que les Joies du Ciel. el la jouissance continuelle de ces
joies. qui est la félicité éternelle. soient telles. c'est ce que noui
avons vu clairement d'après ceut qui, dans le Monde précédent.
ont joui de ces avantages; at, en outre, en ce que les bienheureux
dans le Ciel doivent régner nec le Seigneur, et être rois et princes,
parce qu'ils sont fils de Celui qui est le Roi des rois et le Seigneur
des seigneurs, et en ce qu'ils seront assis sur des trOnes. et que
'es Anses les 88"iront. Nous avons vu clairement la mapificenC8
do Ciel, en ce que la Nouvelle Jérusalem, par laquelle est décrite
la ,Ioire du Ciel, aura des Porles dont cbaollne sera une Perle. et
des Places d'or pur, et une Muraille dont le fondement sera de
r RELIGION CBRItTIENNE.
pierres précieuses i que par conséquent quiconque a été reçu dana
le Ciel a un Palais resplendissant d'or et de cboses d'un grand
297
....
RELIGION CRR~TIENNE. 301
voient eux-mêmes les vanités de leurs idées, et qu'ils en soient
déLournés, de lelles scènes de table ont été instituées, et ont été
permises par le Seigneur. Les Présidents, que vous avez vus l ]a
tête des tables, étaient des Vieillards jouant un rOle, la plupart
d'extraction rustique, qui ayant beaucoup de barbe, et glorieux.
d'une cerlaine opulence au-dessus des autres, avaient eu la phan-
taisie qu'ils élaient ces anciens Pères. Mais suivez-moi par les che-
mins qui conduisent hors de cette enceinle ... Et ils le suivirent,
et ils en virent cinquante l un endroit, et cinquante l un autre,
qui s'étaient iorgés de nourriture au point d'en avoir des nausées,
et désiraient retourner dans l'intérieur de leurs· maisons, les uns
lieurs emplois, les autres l leur commerce. et d'autres la leur ou-
"rage j mais un grand nombre étai~nl retenus par Jes gardes du
boiR, et interrogés sur les jours de leurs repas, s'ils avaient mangé
aussi aux lables de Pierre et de Paul; et on leur disait que s'ils
sortaient auparavant, comme cela est contraire lia dêcence, ils en
seraient couverts de honte. l\Iais la plupart répondaient:. Nous
sommes l'assasiés de nos joies. les mets nous sont devenus insipi-
des. et noIre goo.~ est dessécbé, l'estomac les dédaigne, nous ne
pouvons plus y toucher; nous avons passé quelques jours et quel-
ques nuits dans celte bombance, nOlis demandons instamment
qu'on nous renvoie ... Et ayant été renvoyés, ils s'ellfuiren' bale-
tants et l course précipitée cbacun cllez soi. Après cela. l'Ange
appela les hommes de la Cohorte; et. dans la route, voici ce qu'il
leur enseigna sur le Ciel: • Dans le Ciel, de même que dans le
Monde, il ya des Aliments et des Boissons, il y a des Festins et
des Banquets; et là, chez les principaux, il y a des Tables sur les-
quelles sont servis des mets délicats, dlls choses friandes et re-
cberchées, par lesquels les mentaIs (nnimz) sont égayés et récréés;
il Y a aussi des 1eux et des Spectacles; et il y a des Concerts et des
Chants; et tout cela dans la plus grande perfection; ces cb05e~
SOllt aussi des joies pour les anges, mais non une félicité, celle· ci
doit être dans les joies, et par suite provenir des joies; la félicité
dans Ics joies fait qu'elleR sont des joies, elle les fertilise, et les
sou tient afin qu'olles ne deviennent ni communes ni fastidieuses;
et celle félicité, chacun la possède d'après l'usagë dans sa fonction.
Dans l'affection de la volonté de chaque Ange, il y a UDe certaine
, 302 LA VIWE
veine cachée, qui attire le mentall faire quelque chose, le menlai
par l~ se tranquillise et se satisfait; cette satisfaction et cette tran-
quillité rendent l'élat du melltal susceptible de recevoir du Sei-'
,neur l'amour de l'usage; de celle réception vient la Félicité cé-
leste, qui est la vie de ces joies dont il a déjà été parlé. La nour-
riture céleste, dans son ussence, n'est pas non plus autre chose
que l'amour, la sagesse et l'usage ensemble. c'est-à-dire, l'usale
par la sa~esse d'après l'amour; c'est pourquoi, dans le Ciel, il est
don-né à chacun une nourriture pour le corps selon l'usaie qu'il
fait, somptueuse à ceul qui sont dans un usage éminent, médiocre
mais d'une saveur exquise à ceul qui sont dans un usale d'un
delré moyen, et vile à ceUI qui sont dans un usage vil. mais il
D'en est point donné aUI paresseux,
736. L'Ange appela ensuite auprès de lui la Cohorte des pré-
tendus sages, qui avaient placé les Joies Célestes, et la Félicité
lternelle qui en résulte, dans les Dominations sur-éminentes et
des Trésors immenses, et dans une magnificence plus que royale
et une splendeur au-dessus de tout éclat; et cela, parce qu'il est
dit dans la Parole qu'ils seront rois et princes, et qu'ils rèloeront
avec le Christ éternellement et seront sems par 'les AnBes, outre
plusieurs autres choses: l'Allie leur dit: • Suivez-moi, et jd vous
introduirai dans vos joies. Il EL il les introduisit dans un Portique
composé de Colonnes et de Pyramides: sur le devant était un
Porche peu élevé par lequel il y avait entrée dans le Portique;
c'est par ce porche qu'il les introduisit; et voici, ils furent vus
vinlt d'un côté et vinit d'un autre, et ils attendaient. Et tout à
coup apparut quelqu'un remplissant le rOle d'un Ange, et il leur
diL: a Par ce PnrLique est le chemin qui conduit au Ciel; restez
un peu, et préparez-vous, parce que les plus srands d'entre vous
vont defenir Rois, et les moindres seront Princes .• A ces mots,
auprès de chaque Colonne apparut un TrOne, et sur le trOne une
chlamyde de soie, et sur la chlamyde un sceptre et une couronne;
et aUllrès de chaque Pyramide apparut uo Siége élevé de trois cou-
dées au-dessus do terre" et sur le siége une chaloe en :onneaux
,d'or. et des cordons de l'ordre équestre réunis par les bouts avec
des petits cercles de diamants. Et alors on cria: • Allez, mainte-
Dant i revêtez-vous, asseyez-vous eL attendez .• 'Et à l'instant les
RELIGION CHRËTIENNE. 303
Grands coururent aux trOnes, et les Moindres aUI siéges, et ils .1
revêtirent, et ils 18 placèrent: mais alors il apparut comme IID
brouillard l'élevant des enfers; ceUI qui étaient assis sur les trônes
et sur les siéges l'ayant aspiré, leur face commença. devenir bouf-
fie, leur cœur il se BonDer, et ils furent pleins de la confiance qu'ils
étaient maintenant rois et princes; ce brouillard étail l'au ... (at-
mosphère) de la phantaisie dont ils étaient inspirés: et tout l
coup il accourut, comme venaDt du Ciel, des jeunes hommes i et
ils se placèren t deux· derrière chaque trône, et un derrière chaque
-siége pour servir; et alors de temps en temps un héraut criait:
41 Vous êtes des rois et des princes; attendez encore un peu, OD
prépare maintenant dans le Ciel vos cours; vos courtisans vont
bientôt venir avec vos gardes, et ils vous introduiront •• Us atten-
daient et attendaient, au poinL que leurs esprits respIraient l peine
et étaient 8Icédés par leur désir. Après trois héures d'attenle, le
Ciel s'ouvrit au-dtlssus de leur tête, et des Anges abaissèrent leurs
ngards sur eUl, et en eurent pitié i ils leur dirent: Pourquoi
(C
......
RELIGION CHIŒTIENNE. 305
de jeunes hommes et d'enfants, et aussi de femmes et de jeunes
filles, trois par trois, et dix par dix, assis dans des lieux plantés
de rosiers, tressant des guirlandes (lont ils ornaient les têtes des
vieillards, les bras des jeunes hommes, et par faisceaux les poi-
trines des enfants: ailleurs, exprimant danll des coupes le jus des
raisil15, des cerises et des sroseilles, et le burlnt avec réjouissan-
ce i ailleurs. respirant les parfums exhalés par les fruits, les fleurs·
et les feuilles odoriférantes, et répandus de tous côtés; ailleurs.
chantant des odes mélodieuses dont ils charmaient les oreilles de
ceux qui étaient présents; ailleurs, assis près des fontaines et des
eaux qui jaillissaient en prenant dil'erses formes; ailleurs, se pro-
menant, causant et lançant de joyeux propos; ailleurs, Ile reti-
rant dans des cabinets au milieu des jardins, pour s'y reposer sur
des lits; sans pal'ler de plusieurs autres allégresses paradisiaques.
Après qu'ils eurent vu tous ces sroupes, l'An2e conduisit ses com-
pasnoDs par des circuits çà et là, et enfin fers d'autres esprils qui
étaient assis ditns un très-beau bosquot de rosiers entouré d'oli-
viers, d'orangers et de citronniers, et qui, la tête penchée et les
mains sur les joues, gémissaient et répandaient des larmes; ceux
qui accompaBDaient l'Ange leur adressèrenL la paroie, ct d:rcnt :
• Pourquoi êtes-vous ainsi assis l' " Et ils répondirent: • Il Ya
, maintenant sept jours que nous sommes venus dans CD Parildis i
quand nous sommes entrés, notre mental semblaiL être élevé daIS
le Ciel et plongé dans les intimes béatitudes de ses joies; mais au
hout de trois jours ces béatitudes commencèl'ent l diminuer et l
s'effacer dans nos mentais, et l devenir insensiillils et par consé-
quent nulles; et quand nos joies imaginaires se furent ainsi éva-
Douies, nous avons craint la perte de tout l'agrément de notre vie,
el nous sommes devenus incertains à l'égard de la félicité étcr-
Delle, doutant qu'il y en ait uni/); et depuis ce momenL nOlis avons
erré par les allées et par les places, cbercbant la porle par la-
quelle nous étions entrées i mais nons avons erré en vain de cir-
cuits en circuits; et nous avons interrogé ceux que nOlis ren-
contrions, el quelques-uns d'eux 1I0US ont répondu qu'on ne
trouve pas la porte, parce que ce jardin Paradisiaque est un vasle
labyrinthe, qui est tel, que celui qui veut en sortir s'y enfonce
davantage; vous ne pouvez donc, nous ont-ils dit, faire autre ..
•
-
305 LA. VRAIE
ment que d'y rester éternellement; vous êtes maintenant dios
le milieu, où toutes les délices sont concentrées.. En outre, ces
esprits dirent l ceul, qui accompasnaient l'Ange: a Voill maio-
tenant un jour et demi que nous restons assis, et comme nous
sommes sans espoir de trouver une sortie, nous nous sommes re-
placés dans ce bosqùet de rosiers, t't nous voyons en abondance
.autour de nous des olives, des raisins. des oranges et des citrons,
mais plus nous les regardons, plus se lasse la vue en voyant, 1'0-
dorat en odorant, et le goo.t en gollianl; voHl la cause de la tris-
tesse, des gémissements et des larmes, dans lesquels vous nous
voyez.• L'Ange dela Cohorte, ayant entendu ces paroles, leur dit:
« Ce Labyrinthe Paradisiaque est véritablement une entrée du Ciel,
je connais une issue, et je "ous ferai sortir .• A cea mots, ceux qui
étaient assis se levèrent, et embrassèrent l'Ange, et ils le suÏ\'irent
avec sa cohorte i et l'A.nge leur apprit en chemIn ce que c'est que
la Joie Céleste et par suite la Félicité éternelle. cr Ce ne SOllt pas,
leur dit-il, des Délices paradisiaques externes, .. moins qu'il n'y
ait en même temps avec eUes des Dt'.lices paradisiaques illtenles ;
les délices paradisiaques externes sont ~ulement les délièes des
sens du corps, mais les délices paradisiaques internes sont les dé-
lices des aft'ections de l'âme; si celles-ci ne sont pas dans celles-
lA, il n'y a pas de vie céleste, parce qu'il n'y a pas d'Ame dans les
délices externes; et tout délice sans son Ame correspondante lan-
guit et s'engourdit par la continuité, el plus que le travail il fati-
gue le mental (animus). Dans les Cieul, il y a partout des Jardins
paradisiaques, et ies Antes y trouvent aussi des joies, et autant
ils y placent le délice de l'Ame, autant ces joies sont pour eux des
joies •• A ces mots, tous demandèrent ce que c'est que le délice
de l'Ame, et d'où il vient i l'Ange répondit: «Le délicc de l'Ame
l'ient de l'amour et de la Ragesse qui procèdent du Seigneur; et
comme c'est l'amour qui effectue, et qu'il effectue par 1. sagesse.
c'est pour cela que le siége de l'un et de l'autre est dans l'effet, et
l'effet est l'usage: ce délice inOue du Seigueur dans l'Ame, et des-
cend par les supérieurs et par les inférieurs du men lai dans tous
les sens du corps, et il s'y complète i de Il la joie de\"ient joie, et
eUe devient éternelle parce qu'elle procède de l'Eternel. Vous avez
TU des Jardins Paradisiaq·ues, et je 'vous assure que la. il n'y a pas la
,
r RELIGION CmTIENNE.
moindre chose, pas même la plus petite feuille, qui ne provienne
307
L
308 LA. VRAIE
verrez comment ils 5;lorilicnt Dieu. » Et ils les examinèrent. et ils.
les virenL pour la plupart endormiA. et eeUI qui étaient éveillés
.ne cessant de bâiller; quelques-uns ayant. par une continuelle
élévation de leurs pensées vers Dieu sans aucun retour sur le
corps, la face comme séparée de leur corps, car ils apparaissent
ainsi à eux-mêmes et par suite aussi aux autres; d'autres ayant
les yeux égarés Aforee de les Lourner conLinuellement en dessous j
en un mol, ayant tous te cœur serré el l'esprit abattu par l'ennui.
eL se détournant de la chaire, et criant: • Nos oreilles sont étour-
dies; finissez les lIermons, on n'entend plus un mot, et le son de
vos voix nous de\'ient fastidieul. D Et alors ils se le\'èrent. et ils
eoururent en \Dasse aux. portes, les enfoncèrent, et se jetèrent sur
les gardes et les chassèrent. Les Prêtres, voyant cela, les suivirent
el se mirent il cOté d'euI, prêchant et prêchant, priant, soupirant.
disant: Céléhrez la Fête, glorifiez Dieu, sanctifiez-vous; dans
ce parvis du Ciel, nOlis vons initierons Ala Glorification éternelle de
Dieu dans le .m3ç,niliqne et très-vaste Temple qui est dans le Ciel.
et ainsi à la jouissauce do la félicité éternelle. D Mais ces paroles,
ils ne les comprenaient pas, et ils les entendaient à peine. à cause
de l'abattement dn mental par la suspension et la ce~sation. pen-
dant deux jours, de toule affaire domestique et publique. Toute-
fois. comme ils s'efforçaient d'échapper aux prêtres, les prêtres
les prenaient par les bras, et aussi par les habits. les poussant
vers les demeu\'es sacrées où. des sermons devaient être prêchés;
mais c'était en vain, et ils criaient: a Laissez-nous, nous senLons
dans le corps cOlllme UDe défaHlance. » A cet in~tant, voici. il ap-
parut quatre Hommes vétus de blanc et avec des tiares; l'un
d'eul avait été Archevêque dans le Monde, et les trois autres y
avaient été É\'êqucs ; ils étaient devenus des Angel!; ils appelè-
rent les Prêtres; et, leur adressant la parole. ils dirent: a Nous
vous nons vus du Ciel avec ces brebis. comment les paissez-
vous 1 VOliS les paissez jusqu'à les rendre folles; vous ne sa\'ez pas
ce qui est entendu par la Glorification de Dieu; il est entendu
porter des fruits de l'amour, c'est-à-dire, faire fidèlement, sin-
cèrement et soigneusement l'œuvre de sa fonction, car cela ap-
partient à l'amour de'Dieu et • l'amour du prochain, et cela est
,le lien de la société et le bien de la société; par là Dieu est ,Iori-
d
RELIGION CnIU!:TIENNE. 30st
fié, et il l'est alors par le culte qu'on lui rend • des temps mar-
qués; n'avez-vous point lu oes paroles du Seigneur: En ceci
EST GLORIFIE liON PbE, que du fruit beaucoup "ous porties~
et que VOltS devenies mes disciples? - Jean, xv. 8. - Vous.
Prêtres. vous pouvez être dans la glo·riflcation du Culle, parce
qua o'est votre fonction, et que vous y trouvez honneur, gloire et
rémunération; mais vous, néanmoins, vous ne pourriez pas être
plus qu'eux dans ceUe glorification, si en même temps avec votre
fonction il n'y avait pas honneur. gloire et rémunération. Il Après
avoir ainsi parlé, les évêques ordonnèrent aUI gardes de la porte
de laisser chacun entrer et sortir; il Y a, en effet, uDe multitude
d'hommes qui n'ont pu penser. une joie CélesLe autre que le culte
perpétuel de Dieu, parce qu'ils n'ont rien su de l'état du Ciel.
739. L'Ange, avec ceux qui l'avaient accompagné, revint en-
suiL!! à la salle d'assemblée, d'où les cohortes de Sages ne s'é-
taient pas encore retirées; et l~, il appela près de lui ceux qui
croyaient que la joie céleste et la fëlicité éternelle ne Ront que
J'admission dans le Ciel, et l'admission d'après la grâce Divine;
eL qu'alors ceux qui sont admis ont la même joie que ceux qui.
dans le Monde, entrent dans les cours des Rois les jours de rt,-
jouissances, ou qui invités à des noces entrent dans la salle de
festin. L'Ange leur dit: a Demeurez ici un peu, et je vais sonner
de la trompette, et CCliX qui ont une grande réputalion de sagesse
dans les choses spirituelles de l'Eglise se rendront ici.. Après
.quelques heures, il apparut neuf hommes, chacun couronné de
laurier en signe de sa réputation; l'Ange les in troduisit dans la
salle d'asSemblée, où étaient présents tous ceux qui avaient été
pr~cédemment eonvoqués Tl'Ange. adressant en leur présence Ja
parole à ceux qui étaient couronnés de laurier, dit: • Je sais que,
d'après votre vœu selon votre idée, il vous a été donné de monter
dans le Ciel, et que vous êtes revenus sur cette terre inférieure
ou slus-céleste, avec une pleine science sur l'état du Ciel; racon-
tez donc comment vous a paru le ciel •• Et ils répondirent l'un
après "autre; ct le PREMIER dit: • Hon idée sur le ciel, depuis
mon enfance jusqu'A la fin de ma vie dalls le Ilonde, avait été que
c'était le lieu de toutes les béatitudes, eL de tous les agréments.
plaisirs, charmes et voluptés, el que si j"y étais admis, je me trou-
l
310 LA VRAIE
verais entouré de l'atmosphère de ces félicités, et que je 'la res-
pirerais l pleine poi'rine, comme un fiancé lorsqu'il célè bre ses
Doces, et qu'il entre avec sa fiancée dans la couche nuptiale; dans
celle idée, je montai' au Ciel, et je passai les prelDières gardes,
et aussi les secondes, mais lorsque j'arrivai aux troisièmes, le
chef des gardes m'adressa la parole, et il dit: • Qui es-tu, ami'»
Elje répondis: fi! N'est~ce pas ici le Ciel' j'y suis monté d'après
le vœu de mon désir; laisse-moi entrer. je te prie.• Et il mè laissa
entrer; et je vis des Anges vêtus de blanc, et ils m'entouraient,
et ils m'examinaient. et ils disaient tout bas: Voici un nouvel
hôte qui n'a pas le vêtement du Ciel; et moi, j'entendis ces pa-
roles, et j'eus cette pensée: Il me semble qu'il en est de moi
comme de celui dont le Seigneur dit qu'il était entré au festin des
noces sans un babit nuptial; et je dis: Donnez-lloi des vêtements
du Ciel; mais ils se mirent l rire; et alors accourut un Ange de
la Cour avec cet ordre: Mettez-le tout nu. cbas.llez-Ie, et jetez ses
habits après lui; et je fus cbassé ainsi •• Le SECO:'D en ordre dit:
cc Moi, j'ai cru, comme lui. que si j'étais seulement admis dans le
Ciel, qui est au-dessus de ma tête, les joies m'environneraient et
m'animeraient éternellement i j'obtins aussi ce que j'avais désiré;
mais en mevoyantles Anges s'enfuirent, et se dirent entra eUI :
Qu'est-ce que ce prodise 1 Comment cet Oiseau de nuit est-il
venu ici 1 Et en effet je senlis un changement comme si je n'~tais
plus homme, quoique je ne fusse pas cbaog6; cela provenait chez
moi de l'attraction de l'atmospbère céleste; mais bientôt accourut
un Anse de la Cour avec cet ordre, que deus: serviteurs me fissent
sortir et reprendre le cbemin par lequel j'étais monté pour me
ramener jusqu'à ma maison i et quand je fus l la maison, j'appa-
rus 'aux autres et à moi-même COlDme homme.• Le TROISIEIIB
dit: • L'idée du Ciel était constamment pour moi une idée du lieu
et Don de l'amour; c'est pourquoi, quand je vins dans ce monde,
je désirai avec une vive ardeur le Ciel. et je vis des esprits qui
montaient, et je les suivis, et je fus admis, mais non au-delà de
guelques pas; or. quand je voulus réjouir mon mental (animus)
de l'idée des joies pt des béatitudes célesles, par la lumière du
Ciel, qui était blanche comme la neige, et dont l'essence est dite
~tre la s~gesse, mon mental fut sailli de stupeur et par suite mes
p
RELIGION CBRÉ.TIENNE. 8U
·1e111 furent couverts d'obscurité, et je comm.ençai l être insensé;
.et.bientOt, par la cllaleur du Ciel, qui correspondait lIa blancheur
klatante de ceUe lumièr.e, et dont l'essence est dite être l'amour,
mon cœur palpitl4, l'anxiété s'empara de moi, et j'étais lourmenl'
par une douleur intérieure, et je me jetai l~ par terre étendu.sl.lr
le dos; et pendant que j'étais ainsi couché, un iarde vint de la
.Cour avec l'ordre de me faire transporter doucement dans ma
lumière et dans ma chaleur; quand j'y fus rentré, mon esprit et
Imon cœur me revinrent. D Le (106.TRIÈIlB dit: • Moi aussi, au su-
jet du· ciel, j'ai été dans l'idée du lieu et Don dans l'idée de l'amour,
et dès que je fus arrivé dans le Monde spirituel, je demaudai aux
sages s'il était permis de. monter dans le Ciel; ils me dirent que
cela était permis l chacun, mais qu'il fallait prendre iarde d'en
être chassé; cette réponse me fit rire, et je monlai, croyant, moi
eomme les autres, que tous dans le Monde entier peuvent rece-
voir les joies du ciel dans leur plénitude; mais en eft'et dès que je
fus entré, je me trouvai presque sans vie, et ne pouvant supporter
la douleur et le tourment que j'éprouvais dans la têt.e et dans le
corps, je me jetai par terre, et me roulai comme un serpent ap-
proché du feu, et je rampai jusqu'A un précipice et m'y élançai;
et ensuite je fus relevé par ceU'1 qui étaient en bas, et porté dails
une hôtellerie, où la santé me fut rendue. Les CINQ AUTRIS rel-
contèrent aussi les choses étonnantes qui leur étaient arrivées
quand ils élQient montés dans le Ciel; et ils comparaient les chan-
lements d'états de leur vie avec l'état ~es poissons enlevés des
~UI dans l'air, et avec l'état des oiseaux dans l'étber; et ils di-
rent qu'après ces dures épreuves ils n'.avaient plus désiré le Ciel,
mais seulement une vie conforme l celle de leurs semblables, en
quelque lieu qu'Us fussent; ils ajoutère.nt: • Nous savons que
dans Je Monde des esprits, oÏl nous sommes, tous sont d'abord
préparés, les bons pour le Ciel .. et les méchants pour l'Enfer·; et
que, quand ils ont été préparés, ils voient des .chemins ouver.ts
pour eUI vers les Sociétés de leurs semblables, avec qui ils doivent
rester durant l'éternité i et Ilu~alors ils entrent dans ces chemins
avec plaisir, parce ~ue ce sont les cbemins de leur .amour. D Tous
.ceUl de la premi~re Convocation entendant ces déclarations avouè-
:~nt aU,SSi IIU'ils n'avaie!)t pas ~Il non. pl.us d'_utre idée du Ciel
......
3U LA VRAJK
"
pas surpris; les objets que vous avez vvs ne sonl Di laits ni fabri-
qués par la main des Anges, mais ils son t cornpo~ par r Artisap
de l'Univ.ers, et donnés en présent l notre Prince; c'est pourquqi
ici.l'Arl archilectonique esL dans son art même, et de lui sont dé-
rivés toutes les règles de cet art dans le Monde. JI L'Ange ajou la :
• Vous pourriez présumer que de telles choses charment DOS yeult
et les éblouissent au point de nous faire croire que ce sont U les
joies de notre Ciel; mais comme nous ne meUons pas DOS cœurs
seulement en ces pb oses, car elles sont des accessoires pour les
joies de nos cœurs, il en résulte qu'autant nous les contemplons
com'me des accessoires, et comme des œuvres de Dieu, autant
DOUS contemplons en elles la Divine Toute-Puissance et la Divine
Clémence. D
74t, Ensuite l'Anse leur dit: a Il n'esL pas encore Midi" venez
avec moi dans le Jardin de notre Prince, il louche l ce Palais, »
Et ils y allèrent, et dès rentrée Il leur dit: • Voici un Jardin plus
magnifique que les autres jardins do cette Société Céleste. D Et ils
répondIrent: • Que dis-tu? ce n'est point ici un Jardin, nous ne
voyons qu'un seul Arbre, et dans ses branches et l sa cime comme
des fruits d'or et comme des feuilles d'arient, et leurs bords or-
nés d'émeraudes; et sous cet Arbre des enfants avec leurs nour-
rices. Il Alors l'A nge dit d'une voix inspirée: • Cet Arbre est dans
le milieu du Jardin, et il est appelé par nous l'Arbre de notre Ciel,
et par quelques-uns l' Mbre de la vie. Mais avancez~ et approcbez-
vous, et vos yeux seront ouverts, et vous verrez le Jardin. » Et ils
firent ainsi; et leurs yeux furent ouverts, eL ils voyaienL des Arilres
cbuSés de fruits savoureux, entourés de ceps avec leurs pampres,
dont les extrémités se pencllaienl a"ec leurs Cruits vers l'Arbre
de vie qui était au milieu. Ces arbres étaient plantés en une série
coRtinue, qui partait et se prolongeait en ronds ou tours conLi-
DUS comme ceux d'une 'hélice sans fin ;,c'était une Hélice par-
faite en arl>res, dans laquelle les espèces suivaient les espèces,san:;
interruption selon l'elcellence des fruits: le commencement de
la formation d~ lours était séparée'de l'Arbre du milieu par un in.-
,ter valle considérable, et l'intervalle brillait d'un éclat de ]umi~re.
par lsquelles arbres du tour ,resplendissaient d'une splendeur sud-
,c:essive et continuée depuis les premiers jusqu'aul. derniers; les
RELIGION CHRETIENNE. aU5
premiers de ces arbres étaient les plus excellents de tODS. aboD-
~mment char,és des meilleurs fruils; ils étaient appelœ arbres
paradisiaques; il n'en a é16 vu nulle part, parce qu'il n'yen a pas
fU et qu'il ne pouvait pas y en avoir dans les terres du Monde na-
turel ; Ala suite de ces arbres étaien L des oliviers, après ceux-ci des
ceps de vigne, puil\ les arbres odoriférants, et enrin ceux de bois
~e construction, Çà et il, dans ceLle Hélice en arbres ou dans cette
sêriCl de tours .. il y avait des Siéges, formés avec de jeunes branches
d'arbres rapprocMes et entrelacées par derrière, et enrichis et or-
Dés de leurs fruils. Dans ce rond continu d'arbres il y avait des
portes qui ouvraient sur des parterres, d'où l'on passait dans des
lieux de verdure distribués en bandes et en lits. CeUl qui accom-
pagnaient l'Ange s'écriaient 8n voyant cela: «Voici le Ciel eD
forme 1 de quelque cô~ que nous tournions les yeul il influe quel-
que céleste paradisiaque, qui est ineffable.• L'Anse, entendant ces
paroles, en ressentit de la joie, et il dit: «Tous les Jardins de no-
tre Ciel sont des Formes représentatives ou Types des béatitudes
Célestes dans leurs origines i et comme l'innul. de ces béatitudes
a ~Ievé vos mentaIs, vous vous êtes écri~s: Voici le Ciel en for-
me 1mais ceux qui ne reçoivent pas cet influx ne regardent pas
ces objets paradisiaques autrement qu'ils ne regarderaient des
objets champêLres ; et tous ceux-Il reçoivent l'influI, qui sont dans
l'amour de l'usage; mais ceuI-I~ ne le reçoivent pas, qui sont· dans
l'amour de la ~loire, er. non d'après l'usage. • Il leur expliqua
ensuite et leur apprit ce que chaque objet de ce Jardin représen-
tail et signifiait.
74!. Tandis qu'ils recev.aienl ces instructions, il vint un mcs-
saler de la part du Prince qui les invitai.t A manger le pain avec
lui; et en. même temps deui cardes de la cour apportèrent des
vêtements ·de fin lin, et ils dirent: CI Revêtez-vous-en, parce que
personne n'est admis à la table du Prince, A·DJoins qu'il ne soit.eD
vêtements du Ciel i et ils s'apprêtèrent, et ils accompasnèrent leur
Ange, et ils furent introduits dans l'Hypèthre, cour de promenade
du Pal.ais, et ils attendirenL le Prince; et là, l' An~ les mit en re-
lation avec des Grands et des Gouverneurs qui attendaient aussi
le Prince :.eL voici, après.une petite heure, les portes s'ouvrirent,
et par une porte plus lar~e du cOté de l'Occidenl ils virent l'eD-
...
LA VRAIE
'rée du Prince avec l'ordre et la pompe d'un cortége: Devant
lui marcbaient les Conseillers assistants, après eux les Conseil-
lers chambellanll, et ensuite les Principaux de la cour; ao milieu
de ceux-ci était le PriIlce, et après lui les courtisans de rangs di-
vers. et enfin les sardes; lous formaient en nombre cent vingl.
L'Anse se tenant debout devant les dix nouvea.ux venus, qui par
leor vêtement paraissaient alors comme des commensaux, s'ap-
procha avec eux du Prince, et les lui présenta respectueusement;
le Prince. sans ralentir sa marche. leur dit: cc Venez avec moi au
(lain, " Et ils le suivirent dans la Salle A manger.. et ils virent una
="l'able magnifiquement servie, et au milieu àe la table une haute
Pyramide d'or avec cent rialS creux en triple rang sur leurs for-
mes, contenant des pains sucrés et des selées de vin doux avec
d'autres choses délical611 préparées avec le pain et le vin i et dll
milieu de la Pyramide sortait comme une fontaine qui jaillissait
avec un vin de nectar, et dont la veine se divisait au sommet de la
Pyramide et remplissait les coupes. Aux côtés de celte bau le Py-
Tamide étaient différenles formes célestes en or, sur lesquelles
étaient des plats et des assiettes couverts de toute sorte de mets:
les formes célestes, sur lesquelles étaient les plats et les assiettes.
étaient des formes de l'art d'après la sa~esse, qui ne peuvent, dans
le Monde, être tracées par aucun art, ni décrites par aucune expres-
sion: les plats et les assieLles étaient d'argent, ciselés en pareilles
formes aUI bords et dans le fond, avec leurs supports; les coupes
étaient de pierres précieuse:i transparen tes: tel était l'appareil de
la Table,
743. Or, voici quel êtait l'habillement du Prince et de ses Mi-
nistres : Le Prince était vêtu d'une Robe longue couleur de pour-
pre, parsemée d'étoiles brodées couleur d'arsent; sous la robe il
portait une tunique de soie brillante couleur d'byacintbe; celte
tunique était ouverle sur la poitrine, où l'on voyait la partie an-
térieure d'une sorte de ceinture avec L'lnsi~ne de la Société; l'In-
si~ne était une Aigle couvant ses petits à la cime d'un arbre; il
était d'un or brillant, entouré de diamants. Les Conseillers as-
sistants n'étaient pas vêtus autrement. mais sans cet Insigne, ID
lieu duquel ils porLaient des sapbirs gravés qui pendaient à un
collier d'or à leur cou. Les courtisans étaicnt en robes couleur
j
RELIGION CHRÉTIENNE. 3i'l
brun-clair. sur lesquelles étaient brochées des fleurs autour de pe-
tits aiglons; les tuniques sous ces robes étaient do soie couleur
d'opale i de même aussi les vêtements qui couvraient les cuisses
et les jambes. Tel était leur vêlement.
744. Les Conseillers assistants, les Conseillers chambellans el
les Gouverneurs se tenaient debout autour de la table, et sur l'or-
dre du Prince ils joignirent les mains, et prononcèrent en même
temps A,'oix basse une louange votive au Seigneur; et ensuite, A
un signe du Prince, ils se mirent ltable sur des lils; el le Prince
dit aUI dix nouveaux venus: " Mettez-vous aussi à table, vous,
avec moi; voici, là sont vos places .• Et ils se mirent à lable; et
des officiers de la cour, envoyés d'avance par le Prmce pour les
servir, se lenaient debout derrière eux; et alors Je Prirco leur dit:
«Prenez chacun une assieUe de dessus leurs ronds, el ensuite
chacun un plat creux de la Pyramide. » Et ils les prirent; et voici,
aussilôt de nourelles assiettes et de nouve:llIx plat-creux rurent
'Vus les remplaçant; ct leurs coupes éraient remplies du vin de la
fontaine qui jaillissait de la grande Pyramide; el ils mangèrent et
burent. Quand on fut à demi rassasié, le Prince adressa la Parole
aux dix invités, et dit: • J'al appris que dans la terre, qui est sous
ce Ciel, vous avez été convoqués pour faire connaître vos pensées
sur les loios du Ciel, et sur la Félicité éternelle qu'elles procu-
rent, el que vous les avez manifestées de diverses manières, clla-
cun selon les plaisirs des sens de son corps i mais que sont les
plaisirs des sens du corps sans les plaisirs de l'âme r c'est l':lme
qui fait qu'ils sont des plaisirs; les plaisirs de 1'4me sont en eux-
mêmes des béatitudes non-perceptibles, mais elle deviennent de
plus en plus pcrceptibl~s selon qu'elles descendent dans les pen-
sées du mental, et par ces pensées dans lebl sens~ioDs du corps ~
dans les l'en sées du mental, elles sont perçues comme bonheur,
dans les sensations du corps comme agréments, et dans le corps
même comme voluptés; les unes et les autres prises ensemble
Oonslituent la Félicité éternelle; mais ceLLe Félicité qui ne résulle
que des dernières seules n'est pas éternelle, c'est une félicité
temporaire qui finit eL passe, et qui parfois devient infélicilé.
Vous avez vu maintenent que toutes vos joies aussi sont des joies
du Ciel, eL bien au-dessus de ce que vous avez jamais pu imaginer;
318 LA. VRAIE
Joais néanIDoins ces joies n'affectent pas intérieurement nos es-
prits (anima). Il y a trois choses qui influent comm-e UDe seule du
Seigneur dans nos Ames; ces trois choses comme une seule, ou ce
trine, sont l'amour, la sagesse et l'usage; toutefois, l'amour et la
sagesse D'existent que d'une manière idéale, lorsqu'ils ne sont
que dans l'affection et dans la pensée du mertal, mais dans l'u-
sage ils existltnt en réalilé, parce qu'ils sont en même temps dans
l'acte eL dans l'œuvre du corps; et où ils existent en réalité, Il
anssi ils' subsistent; et puisque l'amour et la sagesse existent
et subsistent dans l'usage, c'est l'usage qui nous atrec,te, et l'u-
.sage consiste l remplir 6dèlltment, sincèrement et lOigneuse-
ment les œuvres de sa fonction; l'amour de l'usage, et par suite
l'application à l'usage, empêche le mental de se répandre çl et là,
d'errer vaguemeut, et de se remplir de toutes les cupidités qui
influent du corps et du monde par les sens avec de séduisants
attraits, et par Ilsquelles les vrais de la Religion et les vrais de
la Morale avec leurs biens sont dissipés l tous vents i mais l'appli-
cation du mental i l'uNge contient el lie ensemble ces vrais, et dis-
pose le men lai en une f01'1lle susceptible de recevoir la sagesse
d'après ces vrais; el alors elle chasse sur l8s cOtés les jouets et les
amusements des faussetés et des vanités. Mais vous en apprendrez
davantage sur ce sujet avec les sagea de notre Sociélé, que j'en-
verrai vers vous cet après midi. D Le Prince, ayant ainsi parlé, se
leva, et avec lui tous ll'.s con\'ives, et il dit: Ct Paixl. et il donna
ordre • l'Ange, leur conducleur, de les ramener dans leurs ap-
partements, et de leur rendre tous le5 honneurs de la civilité, et
d'appeler aussi des hommes polis et affables pour les entretenir
agréablement sur los différentes joies de celle société.
743. Quand ils furent rentrés, cet ordre fut exécuté; et ceux qui
ava~ent été appelés de la ville, pour les entretenir agréablement
sur les différenles joies de la Société, arrivèrent; et, après les
saluts, ils eurent avec eUl a'agréahles conversations en se pro-
menant; mais l'Ange leur conducteur dit: • Ces dix hommes ont
été invités dans ce Ciel, pour en 'Voir les loies, et par"suite rece-
.l'oir une Douvelle idée de la Félicité éternelle; ncontez-leur donc
de ses joies quelque cllose qui affecte les sens du corps;. ensuite
)'iendrOllt des Sages qui. parleront de ce qui fait que ces joies de-
............
.: .
RELIGION CHRli:TIENNE. 319
viennent heureuses et propices .• A ces mots, ceur qui avaient ét6
'ppelés de la ville rapportèrent les faits qui suivent: 4· n ya ici
des jours de fête indiqu6s par Je Prince, afin que les men tais (im~
ml) se remettent de Ja fatisue que l'ardeur de l'émulation aurait
causé à quelques-uns; dans ~s jours il y a dans les places publi-
ques des Concerts d'barmonie musicale et des Cbants, et bors de
la ville des Jeux et des Spectacles; alors dans les Places publi-
ques sont élevés des orchestres entourés de treillis formés avec
des ceps entrelacés aurquels pendent des grappes de raisins; au-
dedans des treillis sur trois rangs d'élévation sont assis les mu-
siciens avec instruments à cordes, et avec instruments à vent.
de sons divers, baut et bas, fort et doux, et sur les cOtés sont les
Chanteurs et les Chanteuses, et ils récréent les citoyens par des
airs et des chants très-agréables. en cbœur et en solo, variés par
intenalles quant aur espèces; cela dure ces jours de fête depuis
le matin jusqu'à midi, et continue liaprès midi jusqu'au soir.
to En outre, chaque matin, des maisons qui entoure les Places
on entend des Cbants très-suaves de vierges et de jeunes filles;
toute la ville en retenlit ; c'est une fieule affection de l'amour sp~
rituel qlli est cbanté, chaque matin, c'est-à-dire, qui résonne par
les modifications du son de la voix ou par les modulations; et cette
affection dans le cbant est pereue comme si c'était l'affection elle-
même; elle ino.ue dans les Ames de ceur qui l'entendent et excÏle
ces Ames à la correspondance; tel est le cbant céleste: les.chan-
leuses disent que le SOD de leur cbant semble s'inspirer et s'ani-
mer de l'intérieur, et s'eraller aGTéablement selon qu'il est reçll
par ceux qui' l'entendent. Ce chant fini, les fenêtres des maisons
4e la Place, et en même temps celles des. maisons des rues, sont
f"rmées, et les portes aussi; et alors toute la ville est dans le si-
lence, et nulle part on n'entend de bruit.. et l'on n'y voit pe~sonn8
aller çà et là; tous alors sont occupés li remplir les fonctions de
leur état. 30 Mais à midi les portes sont ouvertes; et après midi, en
quelques endroits, les fenêtres le sont aussi; et on reg:ude les
jeur des entànts des deux sexes dans les rues, sous la directioll
de leurs nourrices et de leurs maltres assis sous les portiques des
maisons. 4a Aux cOtés de la ville, l ses extrémités, il y a différents
jeux de Jeunes gartODS et d'adolescents, jeul de' course, jeul de
310 LA. VRAIE
balle. jeux de raquettes, exercices publics entre les jeunes ,ar-
çons. à snoir. qui sera le plus prompt •• t qui le plus lent. l par-
1er. i asir et à percevoir. et pour les plus prompts quelques feuilles
de laurier en prix; outre plusieurs autres jeux propres l ex-
citer les aptitudes cacbées dans les enfants. S· De plus. bors de la
ville, il y a sur des théâtres des ,&pectacles de comédiens qui re-
présentent divers traits d'honnêteté et de vertu de la vie morale;
parmi eul. il y a aussi des bistrions à cause des reIaLions. Et l'un
des dix demanda ce que signifiaient ces mots: A cause des rela-
tions; et ils répondirent: • Aucune vertu ne peut ~Lre présentée
d'une manière frapoante avec ce qu'elle a d'honnête et de beau,
que par des relalifs depuis leurs maxima jusqu'à leurs minima;
les histrions repl'éscnLent leurs minima jusqu'l ce qu'i1s,devien-
nent nuls; mais il leur a été défendu par une l~i de présenter. si
ce n'est d'une manière fi;uré et comme de loin. quelque chose
de l'opposé, qui esl appelé desbonnête et indécent; si cela a été
défendu. c'est pal ce que rien d'honnête et de bon d'une vertu
quelconque na pa:;...,s 1):1r des progressions successives au déshon-
nête et au mauvais. mais va seulement à ses minima jusqu'à ce
qu'il périsse. et quaud cela p~rit l'opposé commence; c'est pour-
quoi le Cief, où tout est honnête eL bon. n'a' rien de commun avec
l'F;nfer. où tout est desbonnête et mauvais.
746. Pendant cette conversation un serviteur accourut et an-
nonça que huit S:lees se présentaient par ordre du Prince. et ''ou·
laient 'entrer; ~ celte nouvelle, l'Ange sortit. et Hies r6(.:ut et les
introduisit; et aussitôt les Sages. après les formuleg de bienséance
et de politesse, parlèrent d'abord des commencements et des ac-
croissements de la sagesse. auxquels ils entremêlbrenl dh'er!les
choses sur sa durée, en disant quo che:r: les anges la sagesse n'a
point de fin et ne discontinue pas, mais qu'clle croit cl augmente
durant l'éL8rnilé. L'Ange de la Cohorte ayant entendu celte con-
versatioD. leur dit: u Notre Prince leur li parlé. à table, du siéie
de la sagesse. et leur a dit qu'il est dans l'us:llj;e ; entretenez-les
aussi. je vous prie. sur ce sujet •• Et ils dirent: Il L'homme. d'a-
bord créé, fut imbu de la sagesse et de l'amour de la sagesse, non
p'our lui-même, mais pour en faire communic:dion aUI autres d'a-
près lui :' de là. il a été ,ravé dans la saiesse des sages que qUI
*'
RELIGION CHRÉTIENNE. 3il
que ce soit ne doit êlre sa~e ni vivre pour soi, l moins que ce ne
soi( en même temps pour les autrés; de là la Société, qui autre-
ment n'existerait point; vivre pour les autres, c'est faire des
Dsa~es; les usa~es sont les liens de la société; il ya autant de ces
liens qu'il y a de bons usases, et le nombre des usages est infini;
il Y a les usages spirituels qui appartiennent à l'amour envers
Dieu et à l'amour à l'égard du prochain; il Y a les usages moraux
et civils qui appartiennent à l'amour de la sociélé et de la cité
dans lesquelles est l'homme, el à l'amour des compagnons et
des citoyens avec lesquels il demeure; il Y a des usages natu-
"reIs qui appartiennent à l'amour du monde et de S6II besQÏns ; et
il y a les usages corporels qui appartiennent à l'amour de sa pro-
pre conservation l cause des usages supérieurs. Tous ces usages
ont été gravés en l'homme, et se· suivent en ordre, l'un après
l'autre, et quand ils sont enllemble, l'un e~t dans l'autre: ceux
qui sont dans les premiers usages, c'est-à dire, dans les usages
spirituels, sont aussi dans les usages qui suivent, et ceux-là sont
sages; mais ceux qui ne sont pas dans les premiers, et qui néan-
moins sont dans les seconds, et de /à dans les suivants, ne sont
pas S3ges de même, mais seulement, d'après la moralité et la civi-
lité externes, ils apparaissent comme s'ils l'étaient i ceux qui ne
lIont ni dans les premiers ni dans les seconds, mais qui sont dans
les troisièmes et dans les quatrièmes, ne sont rien moins que sa-
les, car ce sont des satans ; en effet, ils aiment seulement le monde,
et d'apres le monde ils s'aiment eux-mêmes; mais ceux qui ne
sont que dans les quatrièmes sont de tous les moins sages, car ce
sont des diables, parce qu'ils vivent pour eux seuls, el que s'ils·
vivent pour les autres, c'est uniquement l cause d'eux-mêmes.
En outre, chaque amour a son plaisir, car l'amour vit par le plai-
sir, et le plaisir de l'amour des usages est un plaisir céleste, lequel
entre dans les plaisirs qui suivent en ordre, et les exalte selon
l'ordre de succession et les rend éternels. Il Ensuite ils firent l'é-
Dumération des Délices célest"s qui procèdent de l'amour de l'u-
sage, et ils dirent qu'il y en a des myriades de myriades, et que
cenx qlli entrent dans le Ciel entrent dans ces délices: et, de plus,
ils passèrent avec eux le r~te du jour jusqu'au soir à traiter de
ramour de l'usage par de sages ~nversations.
JI. !f.
.....
322 LA VRAIE
Mais vers le soir vint un courrier vêtu de toile vers les dix nou-
\'eaux venus qui accompasnaient l'Anie, et il les invita à des No-
ces qui devaient se célébrer le lendemain; et les nouveaux venus
sc réjouirent beaucoup de ce qu'ils allaient voir aussi des noces
dans le Ciel. Ensuite, ils furellt conduits chez un Conseiller assis-
tant, et ils soupèrenL avec lui, et après le souper, ils rentrèrent,
et se séparant ils se retirèrent, chaoun dans son appartement, et
dormirent jusqu'au matin; el alors s'étant ré\'eillés ils entendi-
rent le Chant des vieries et des jeunes filles, qui partait des mai-
sons autour de la Place publique, dont il a déjà été parlé; on chan-
lait alors l'affection de l'amour conjugal; profondément affectéi
et émus par la suavité de oe chant, ils percevaient insinué dans
leurs joies un charme délicieux qui les élevait ct les renouvelait.
Quand il en fut temps, l'Anse lour dit: » Préparez-vous, llrenez
les \'êtemenls du Ciel que notre Prince vous a envoyés. D Et ils se
vêtirent i e~ voici, les vêlemeDlS resplendissaient comme d'une
lumière enflammée; et ils demandèrent l l'Ange d'où cela pro-
\'enai' i il répondit: u Cela vient de te que vous allez assi:iL~r •
des noces; cbez nous alors les vêtemenlS resplendissent et de-
viennent nuptiaux. •
747. Ensuite l'Ange les conduisit à la Maison des noces, et le
porlier ouvrit la porte; et li. peine étaient-ils sur le seuil qu'ils
furent reçus et salués par un Anse que Je Fiancé avait envoyé, et
ils furent introduits et conduits à des siéges désignés pour eu:r::;
et peu après ils furent invités à entrer dans la. Salle qui précédait
~ 1
lu Chambre nuptiale; ils y virent au milieu une Tahle sur laquelle
.avait éte posé un maiPlifique Chandelier composé de sept bran-
ohes et de sept lampes d'or, et aux murs étaient suspendus des
lustres d'argent, qui étant allumés firent parattre l'atmosphère
comme d'or; et ils virent aux cOtés du Chandelier deux Tables sur
lesquelles des Pains avaient été placés sur trois rangs, el dans les
quatre anBles de la Salle des Tables sur lesquelles étaient d~ Cou-
pes de cristal. Pendant qu'ils examinaient cette distribution, voici.
la porte d'un appartement joignant la chambre nUJltillle s'ouvrit.
et ils en virent sortir six Vierges, et après elles le Fiancé et la
"Fiancée se tenant par la main, et se dirigeant vers un Siége élevé,
qui avait été placé vis-l-vis du Chandelier, et sur lequel ils s'as-:,
\
RELIGION CBIŒTIENNE. 323
sirent, le Fiancé à gauche et la Fiancée à sa'droite, et les six vier-
Ses se placèrent. cOté du siége près de la Fiancée. Le Fiancé était
'fêtu d'un Manteau de pourpre éclatante, et d'une Tunique de fin
lin resplendissant, avec un Éphod sur lequel était nne plaque d'or
entourée de diamants; et sur cette plaque était gravé un Aiglon.
insigne nuptial de cette société du Ciel; et la tête du Fiancé était
couverte d'ulle tiare. LI Fiancée était vêlue d'une Chlamyde d'é-
carlate" ~ous laquelle elle portait une robe brodée, allant du COll
lUI pieds i eUe avait au-dessous de la poitrine une ceinture d'or,
eL sur la tête une couronne d'or garnie de rubis. Quand ils furent
assis, le Fiancé se tourl.ll vers la Fiancée, et lui mit au doigt Ull
anneau d'or, et il tira des bracelets et un collier de perles, et il
mit les bracelets aux poignets de la Fiancé, et le collier autour
de sou cou, et lui dit: « Reçois ces gages. » Et lorsqu'elle les eut
reçus, il lui donna un baiser, et il dit: a Maintenant tu es. moi. »
Et il l'appela son ~pouse. AussitOtles invités s'écrièreut: • Qu'il J ait
Bénédiction 1 » Ces paroles furent prononcées par chacun en parti-
culier, el ensuite par tous ensemble; un Ange envoyé p3f le Prince
pour le représen Lcr les prononça aussi i el en ce moment cette Salle,
qui précédail la chambre nuptiale, fut remplie d'une fumée aro-
matique, ce qui était un signe de la bénédiction venant du Ciel:
et alors des officiers de senice prirent les Pains sur les deux ta-
bles près du Chandelièr, el les Coupes alors remplies de vin sur
• les tables des angles, et ils donnèrent à chaque invité son pain et
sa coupe; et on mangea et on buL Ensuite le mari et son Épouse
se levèrent; les six vierges tenant à la main des lampes d'argent
alors allumées les suivirent jusqu'au seuil de la porte, et les époux
entrèrent dans la Chambre nuptiale i el la porte en fut fermée.
'48. L'Auge conducteur parla ellsuite de ses dil corr.pagnons
aUI invités; il leur dit que par ordre il les avait introduits, et leur
:lvait fait voir la magnificence du Palais du Prino::!e, ct les choses
admirables qu'il renfermait; qu'ils avaient u::m~é avec le Prince
l sa table; qu'ils s'étaient ensuite entretenus avec les Sages de la
société i et il les pria de leur permettre de lier aussi conversation
avec eUI i et ils y consentirent, et ils conversèrent; et un sage
d'entre les hommes des noces leur dit: • Comprenez-vous ce que
si"nifientles choses que vous ave~ vues! » Ils répondirent qu'ils les
•
32& LA. VRAlE
comprenaient peu; et alors ils lui firent cette question: If Pourquoi
le Fiancé, maintenant Mari, avait-il un tel vêtement. D Il répondit:
.. Parce que le Fiancé, maintenant Mari, représentait le Seigneur, el
que la Fiancée, maintenant Épouse, représentait l'Eglise, par la rai-
son que les Noces dans le Ciel représentent le Mariage du Sei~neur
avec l'Église; de là vient qu'il avait sur sa tête une Tiare, et
qu'il était revêtu d'un manteau, d'une tunique et d'un Ephod,
comme Aharon j et que la Fiancée, maintenant EpOQS8, avait
sur la tête une couronne, et qu'elle était vêtue d'une Cblamyde
eomme nne Reine; mais demain ils seront vêtus autrement, parce
que cette Représentation n'est que pour ~ujourd'hui .• Ils lui firen\
encore cette question: • Puisque Lui, représentait le Seisneur,
et Elle, l'Église; pourquoi Elle, se tenait-elle à la droite de Lui r •
Le Sage répondit: If Parce qu'il, a deux choses qui font le Ma-
riage du Seigneur et de l'Église, l'Amour et la Sage!\se ; or, le Sei-
gneur est l'Amour, et l'Eglise est la Sagesse, el la Sagesse est à
la droite de l'Amour, car l'homme de l'Église est sage comme par
lui-même, et selon qu'il est sage, il reçoit du SeiJtneur l'amour;
la droite aussi signifie la puissance, et l'amour a la puissance par
la saresse: mais, ainsi qu'il vient d'être dit, après les noces, la re-
présentation est changée, car alors le Mari représente la Sasesse,
et l'épouse représente l'Amour de la sagesse du mari; cependant
cet Amour n'est pas l'amour antérieur, mais c'est un amour se-
condaire, qui vient du SeiiPleur chez 1'6pouse par la Sagesse do
mari; l'amour du Seigneur, qui est l'amour antérieur, est Ifamour
d'être sage .bez.le mari, c'est pourquoi après les noces, tous deux
ensemble, le mari et son épouse, représentent l'Église .• Ils firent
encore cette question: If Pourquoi vous, Hommes, n'étiez-vous
pas 1 côté du Fiancé, maintenant Mari, comme les six Vierges
• étaient à côté de la Fiancée. maintenant Épouse! • Le sage r~
pondit: • C'est parce que nous, aujourd'hui. nous sommes comptés
parmi les vierces, et que le nombre Sil signifie tous et le complet••
liais ils dirent: «(lu'entends-tu par Il r • n répondit: .. Les Vier-
les signifient l'Église. et l'Éslise est de l'un et de l'autre sele;
c'est pourquoi nous aussi, quant 11'Éilise, nous sommes des Vier-
pa; qu'il en soit ainsi. on le voit par ces paroles dans l'Apoca-
Iypse: Ce sont cew: gui avec les femmes ne se sont point souil-
r RELIGION CHR~TIENNE.
Us, car VIEBGES ils sont; et ils suivent r Aqneau partout où il
.,a. - XIV. 4. -
325
t"-épondit: III Cela est convenable dans les terres, mais non dans les
eieux, i cause de la représentation du Seigneur Lui-Même et de
l'Église; dans les terres on ne sait pas cela; mais néanmoins chez
(nous un Prêtre célèbre les Fiançailles, et il entend, reçoit. con-
firme et consacre le Consentement; le Consentement est J'essent!el
l d!l ~a.~tage, et les autres cboses qui suivent en sont les rormels••
749. Après cela, l'Anie conducteur s'approcha dcss six Vierges,
et leur parla aussi de ceux qui l'accompagnaient, et il leur de-
manda de daigner les admettre en leur compa~nie; et elles s'a-
vancèrent, mais quand elles fureot près d'eux, elles se retirèrent
brusquement et rentrèrent dans l'apparlement des femmes, où
étaient aussi des vierges leun amies. L'Ange conducteur, ayant
VU ce mouvement brusque, les suivit, et leur demanda pourquoi
( elles s'étaient retirées si promptement sans parler avec eux; et
elles répondirent: III Nous n'avons pas pu approcher. D Et il leur
) dit: Pourquoi cela!" Et elles répondirent:.111 Nous ne le savons
III
\ pu. mais nous avons perçu quelque chose qui nOlis a repoussées
et nous a fait retourner; qu'ils DOUS le pardonnent. "Et l'AnI"
revint vers ses compagnons, et leur rapporta la réponse; et il
1 ajouta: J'augure qu'il n'y a 'pas en ,·ous J'amour chasle du se~e ;
III
dans le Ciel nous aimons les vier~es pour leur beauté et pour l'él6-
f,ance de leurs mœurs, et nous lesaimonsbeaucoup, maischastement ••
Ceci fit sourire sescompagnons, et ils dirent: • Tu aUiures bien. Qui
peut voir de près de telles beau lés, el ne pas avoir quelques désirs 1.
L
--
326 LA VRAIE
no. Après ceUe fête de la société, tous les invités aux noces
se retirèrent, et aussi ces dix hommes avec leur Ange; la soirée
était avancée, et' ils allèrent se coucher. Au point du jour, ils en-
tendirent une Proclamation: AUJOURD'HUI LE S.\BBATH; et ils lie
levèrent, et ils demandèrent à l'Ange ce que c'était; et il répon-
dit: a C'esL pour le Culte de Dieu; ce culte revient à des temps
marqués, et est publié par des Prêtres; il est célébré dans n05
Temples, .et dUl'e environ deux heures; c'est pourquoi, si vous le
désirez, venez avec moi, et je vous introduirai. Il Et ils se prépa-
rèrent, ct ils accompagnèrent l'Ange, et ils entrèrent; et voici, le
Temrle élait vaste, pouvant contenir environ trois mille person-
Des~ demi-circulaire, les bancs ou siéges continus rangés selon la
forme du Temple en dllmi-cercle; la chaire devant les siéges, un
peu retirée en arrière du centre; la porte derrière la chaire à
puche. Les dix Hommes nouveaux venus entrèrent avec l'Ange
leur conducteur, et l'Ange leur indiqua les places où ils devaient
s'asseoir, en leur disant: -Quiconque entre dans le Temple con-
, nait sa place; il la connaU d'après l'insite, et il ne peut s'asseoir
, ailleurs i s'il se place ailleurs, il n'entend rien, et ne perçoit rien;
et même il trouble l'ordre, et l'ordre étant troublé le Prêtre n'est
pas inspiré ••
75t. Quand on fut assemblé, le Prêtre monla dans la chaire, et
prononça un discours pl~in de l'esprit de s~esse; ce discours
traitait de la sainteté de l'Écriture Sainte, et de la conjonction du
Seigneur' avec l'un e, J'autre Monde, le Spirituel et le Natu!el, ~par
ceUe Écriture; dans l'illustration où il était, il convainquit plei-
Dement que ce Saint Livre a été dicté par Jéhovah le Seigneur, et
que par consélluent il est Lui-tIême dans ce Livre, au point que
Lui-Même y est la Sagesse; mais que la Sagesse, qui est le Sei-
gneur Lui-Même dans ce Livre, reste cacMe sous le sens de la
J lettre, et ne se manifeste qu'à ceux qui sont dans les vr.ai~ de la .,
328 LA VRAIE
CHAPITRE QUATORZIÈME
...
RELIGION CHImTIENNE. 329
soni diamétralement 'opposés aUI deux amours spirituels, et qui
sont appelés l'Amour de soi et l'Amour du monde; l'amour de
soi, lorqu'il est dominant, est opposé à l'amour eners Dieu, et
l'amour du monde, quand il est dominant , est opposé à l'amour
à l'égard du prochain; l'amour de soi, c'est le bien-vouloir pour
'soi seul, et nou pour autrui si ce n'est à cause de soi; pareillement
l'amour du monde; et ces amours, partout où ils trouvent de l'a-
liment, s'éten4ent comme la gangrène par le corps, et consument
successivement tout ce qui les touche: qu'un tel amour se soit
emparé des Églises, on le voit clairement d'après la Babylonie et
sa description, - Gen. XI. t il 9. Ésaïe, XIII. XIV. XLVII. Jérém.
L, et dans Daniel, Il. 3t à 4'. III. t à , et suiv. V. VI. 8 à i8.
VII. t à u., et dans l'Apocalypse, XVII et XVIlI, depuis le com-
mencement jusqu'à la fin, - Babylouie qui s'est enfin élevée à
un tel point, que non-seulement elle a transporté en elle la Divine
Puissance du Seigneur, mais qu'elle s'etl'orce encore avec un zèle
eltrême de transporter en elle tOIlS les tl'ésors du Aronde. Que de
semblables amours s'élanceraient d'un grand nombre de chefs des
Églises séparées de la Babylonie, si leur pou\'oir n'avait pas été
limité et par conséquent réfréné, c'est ce qu'on peut cOllclure
d'indices et d'apparences qui n'ont rien d'illusoire; qu'arrive-t~il
alors autre chose, sinon que l'homme, dominé par cet am6ur, se
re~arde lui-même comme un Dieu, et regarde lel\Ionde comme
1111 Ciel, et qu'il pervertit tout vrai de l'Église? car le vrai lui-
mêrue, qui en soi est le vrai, ne peut être ni connu ni reconnu par
l'homme purement naturel, et ne peut être donné par Dieu à cet
homme, ).larce que ce vra.i tombe dans lin réceptacle retourné, et
devient le faux. Outre ces deul amours, il y a encore plusieurs
causes de la consommation du vrai et du bien, et par conséquent
de la consommation de l'Église, mais ces causes sont secondaires,
et subordonnées à ces deux amours.
735. Que la Consommation du Siècle soit le dernier temps de
I.'Église: on le voit dans la Parole par les passaGes où elle est nom-
mée, par exemple, par ceux-ci: U CONSOMMATION ET DtClSION j'ai
entendu de la part de Jéhovah sur toute la terre. - ft Ésaïe.
xxvm. !2!. - "La CONSOMMATION eS,t décidée. débordée est la
justice, car CONSOHIl.A.TION ET DtCISION le Seigneur Jéhovah
330 LA. VRAIE
Sé6aoth va faire dans toute la terre. » - J!:saie, X. !e2, 23. -
«Par le fe'" du Zèle de lé/couah sera dévorée taule la terre,
parce quq, CONSOMMA.TION prompte illera de tous les ha6itants
de la terre . • - Séphan. 1. i8. - Dans ces passa~es, par la Terre
il est signifié l'Église, parce qu'il est entendu la terre de Canaan
où était l'Église; que l'Eglise fiait signifiée par la Terre, on le voit
confirmé d'après un très-grand nombre de passages do la Parole
dans l'ApOCALYPSE RKvatLatE, N"' 285. 902, «Enfin sur foiseau
des a6omi1ZaIÏQu,s (sera) la DtSOL.\.TION, et jusqu'A. LA. CONSO)J-
IIUION ET LA DÉCISICN elle se répandra sur la DEVASTA1'ION. »
- Dan. IX. ~7 ; - que ces paroles aient été dites par Daniel sur
la fin de l'Église Chrélienne d'aujourd'hui. on le voit dans Mat-
thieu. - XXIV. US. - Il En dévastation Se1'a tQule la terre.
CONSOIIMA'TION cepe1,dant je ne ferai point. » - Jérém. IV. 27. -
« Encore point n'a été CONSOaIarÉE finiquité des Émorréens. D
- (ien. XV. {6. - « 1 éhot,ah dit: le descendl'ai, et;e verrai si
selon sou cri qui est venu jusqu'à Moi. ils ont fait LA CONSOM-
MATION. " - Gen. XVIII. SB ; - il s'agit lA de Sodome. Le der-
nier temps de l'Église Chrétienne d'aujourd'hui est aussi entendu
par la Consommai ion du Siècle dans ces passages: • Les Disciples
demandèreut à 1 laus : Quel sera le signe de tOIl A r.. ènement et
de LA. CONSOMMA.TION nu Sl~CJ.E? • - XXIV. 3. - Cf Au temps
de la moisson je dirai aux moissonneurs: Cueillez premaè"e-
ment fivraie pour la brieler; mais amassez le froment dans
mon grenier; de m~me il en sera à la CONSOMMATION Dt' SIÈCLE. »
- MaUlt. XIII. 30. 40. - • Dans la CONSOllllATION nu SItCLE,
les Anges sortiront et sépareront les mécha1lts du milieu des
justes. » - JIatth. XIII. 49. - a lésus dit aux Disciples: Voici,
Moi, avec vous je suis jusqu'à la COl'fSOHMATION DU SIEcL!. D -
- &Iattb. XXVIlJ. 'O. -II faut qu'on s~che que la Vastation. la
Désolation. la Décision, signifient la même chose que la Consom-
mation i mais la Désolation signifie la consommation du ovrai; la
Vastation. la consommation du bien, et la Décision. la comsom-
mation complète de l'un et de l'autre; et que la plénitude des
temps, dans laquelle le Seigneur est venu dans le Blonde et dans
laquelle il doit venir. est aussi la Consommation.
756. La Consommation du Siècle peut être illustré par diverses
RELIGION CHRltTIENNE. 331
cboses dans le Monde naturel, car dans ce monde toutes et cha-
cune des choses qui sont sur la terre vieillissent et se.consomment.
mais Dar d'alternatives vicissitudes appelées Cercles des choses;
les temps parcourent ces cercles tant dans le commun que dans la
partie: dans le CommuD, l'Année passe du printemps li l'été, et
par l'été li l'automne, et finit dans l'hiver, et de l'blver revient au
printemps, ruais ce cercle apparUentlla chaleur; dans la Partie,
le Jour passe du matin li midi, et par midi au soir, et finit dans la
nuit, et de la nuit revient au matin, mais ce cercle a\l}>artient lia
lumière. Tout homme aussi parcourt le cercle de la Dature; il
commence la vie par l'enfance, de Il il s'avance daDs l'adolescence
et dans la jeunesse, et de celle-ci dans la vieillesse, et il meurt;
il en est de même de tout oiseau du ciel et de toute bêle de la
terre. Tout arbre aussi commence par un germe, parvient il sa
bauteur complète, et décrotl successivement jusqu'à ce qu'il
tombe. Il en arrive de même l tout arbuste et 1 toute plante, et
même 1 toute feuille et à toute fleur, et aussi à l'humus même
qui par le temps devient stérile; il en est encore de même d'une
eau stagnante, qui successivement se corrompt. Toutes ces choses
sont d'alternatives consommations, qui sont naturelles et relatives
au temps, mais toujours périodiques, car lorsqu'une chose a passé
de son origine à sa fin, une autre semblable commence; ainsi tout
nalt et périt, et de nouveau natt, afin que la création soit conti-
nuée. S'il en arrive de même l l'Eglise, c'est parce que l'h.om-,"~.e
est l'Eglise, et que dans le commun il la constitue; or, une ~é
nération suit l'autre, et il y a une variété parmi tOIiS les men lais
(animz), et l'iniquité, une fois enracinée quant l l'inclination pour
elle, passe dans la postérité, et Ile peut être exLirpée que par la
régénération qui e&t faite par le Seigneur seul.
332 LA VRAIE
•
336 LA VRAIE
oi ont tolltes été appelées Chrétieones. De plus, au-dedans de cha-
que Église commune, il J a eu plusieurs Églises particulières qui,
bien qu'elles se fussent retirées de l'Église commune, en ont tou-
jours retenu le nom" comme il est arrivé pour les hérésies dans
l'ÉBlise Chrétienne.
76L Que le dernier temps de l'Église Chrétienne soit 1~ Nuit
même daos laquelle ont fini les Églises précédentes, on le voit pal'
la prédiction du Seigneur sur elle dans les Évangélistes et dans
Daniel; dans les Ëvangélistes, d'après ces pas.4!ages: • On verra
f Ahomination de la désolation, et il y aura une alftiction grande,
telle que point il n'yen a eu depuis le commencement du Monde
jusqu'à présent, et pOÏflt il n'yen mira; et si n'étaient abrégés,
ces jOtt:J's, aucune chair ne serait sauvée• • Et enfin: Il Le Soleil
sera ohscurci, ta Lune 7Ie donnera point sa lueur, et les Étoiles
tomheront du Ciel. » - Uatth. XXIV. US, Il, !'!, !9. - Ce temps
est même appelé Nuit ailleurs daos les Évangélistes; par exemple,
dans Luc: a En cette Nuit-là ils seront deua; sur un m~me lit,
un sera pris, et f autre sera laissé. Il - X'lJI. 34; - et dans
Jean: a Il me faut opérer les œuvres de Celui qui ,M'a envoyé,
.. viendra la Nuit, oüpersonne ne pourra opérer. Il - IX. ". -
Com!De dans le milieu de la nuit toute lumière s'en va, et que le
Seigneur est la vraie Lumière" - lean, 1." et suiv. Vlll. n. XII.
315, 36, 46, - c'est pour cela qu'il a dit aux 'Disciples, quand il
est monté au Ciel: aMoi, avec vous je suis jusqu'à la Consom-
[ mation du SIècle. • - Uauh. XXVW. tO j - et alors il s'en va
_d'auprès d'eul vers la Nouvelle Éslise.' Que ce dernier temps de
l'Église soit la Nuit même dans laquelle ont fini les Églises précé-
dentes, on le voit aussi dans Daniel par ces passages: • Enfin sur
foiseau des ahominations (slra) la Désolation" et jusqu'à la
Consommation et à la Décision elle se répandr.a sur la Dévas-
tation. Il -..,; IX. !7 ; - il est bien évident d'après les paroles du
Seigneur, - Mattb. XXIV. i8, - que ceci a été lr~~i~ de la ~n de
rÉilise (:l!ljtimme : puis, par ce passage dans Daniel sur le qua-
trième Royaume ou la quatrième Église représentée par la statue
de Nébucbadoézar! « Quant à ce que tu as vu le 1er m~lé avec
rargile de potier, c'est qu'ils se meleront par la semence de
l'lwmme, mais ils n'auront point de cohérence fun avec autre.r
.......
$2
L
338 LA. VILlIE
taux par la statue de Nébuchadnézar, En oulre. l'Éslise devant le
Seigneur se présente comme un seul homme, et ce Très-Grand
Homme doit parcourir ses âges comme le petit homme. c'est-A-
dire, aller de l'enfance ll'adolescence, et par celle-ci lIa jeunesse.
et enfin à la vieillesse, et alors quand il meurt. il doit ressusciter;
le Seigneur dit: • Si le grain de froment tombant dans la terre
ne mem't pas. seul il reste j mais s'il meurt. beaucoup de fruit
il porte, » - Jean, lU. !-i,
763, S'il est selon l'ordre que le premier marclle vers son der-
nier dans le Commun et dans le Particulier, c'est afin qu'il existe
une variété de loutes cboses, et que par les variétés exisl.e toute
qualité. car la qualité est perfectionnée par des différences en ~
lation a\"ec des Cll0ses plus ou moins opposées; qui est-ce qui ne
peut ,"oir que le Vrai reçoit sa qualité par cela qu'il y Il le faux, -et
le Bien par cela qu'il yale aIal, de même que la LU1lIière reçoit
la sienne par cela qu'il y a l'Obscurité, et la Chaleur par cela qu'il
yale Froid 7 Que serail la couleur, s'il y avait seulement le blanc
et non le noir? la qualité des couleurs intermédiaires, venanL d'"il-
leurs. ne serait qu'imparfaite. Que serait 10 Sens. sans la rela-
tion ; et la relation, si ce n'était avec des opposés! Est-ce que la
vue de J'œil n'est pas offusquée par le blanc seul, et vivifiée par la
couleur qui intérieuremeut lire quelque chose du noir. comme la
conleur verte TEst-cc que l'oreille .n'est pas assourdie par un même
ton qui en frappe continuellement les organes, et réveillée par
une modulation qui est variée par d6ll relations r y a-t-il quelque
c1l0se de beau sans une relation avec quelque chose de laid! Aussi.
pour que la beauté d'une .jeune fille se présente d'une manière
frappante. place-t-on à côté, dans certaines peintures, une image
.:Jift'orme TQu'est-ce que le plaisir ou le bonheur. sans une relation
avec la peine elle malbeur! Qui est-ce qui ne devienl pas insensé
d'après une seule idée constante, si la variété résultant de choses
qui ~e tournent vers les opposés ne s'interpose pas Tïl en est de
même dans les cboses spirituelles de l'Éslise. dont les opposés S8
réfèrent au Olal et ail faux. qui cependant Ile procèdent pas du Sei-
gneur. mais viennent de l'homme, lequel a le libre arbitre qu'il
peut tourner vers un bon usaBe ou vers un mauvais usa~e; il en est
de cela comme de l'obscurité el du froid; l'obscurité et le froid
r RELIGION CHRÉTIENNE. 339
Ile procèdent pas du Soleil, mais viennent de la Terre qui par des
eirconvolutions ~uccessives se soustrait et se détourne, et cepen-
dant sans ces mouvements successirs il D'y aurait ni jour ni an-
06e, et )lar suite ni aucune production ni aucun homme sur la
terre. J'ai appris que les Eglises qui sont dans des biens différents
~t dans des vrais différents, pourvu que leurs bieus se réfèrent à
l'amour envers le Seigneur, et leurs vrais l la foi au Seigneur, sont
eomme autant de Pierres précieuses dans la Couronne d'un Roi.
l
3'0 LA VRAIE
temps; le Seigneur Lui-Même est aussi appelé Malin dans 18s pas-
sales suivants: cc 11 a dit, le Dieu ri Israël; avec moi il a parlé.
le Rocher d'Israel, Lequel est comme la LUlIIÈRE ~u M4Tl~, rlUll
lIA'l'IN sans nuages. » - 11 Sam. mn. 3, 4. - cc Moi, je suis la
f'acme et la race de David, rÉTOILE briJlante et du M~nN. » -
Apoc. XXII. t6. - .. 'Dès l'utérus, de l'AURORE à toi la rosée de
ta jeunelSe. » - l's. ex, 3 ; - ces passages concernent le Sei-
Ineur. Comme le Seigneur est le Malin, c'est pour cela même
qu'il esL ressuscité du sépulcre de grand Prlatin pour commencer
UDe Nonvelle Église, - Prlarc, XVI. !l, 9:"= Ou'on do"ive attendre
l'Av~nement du Seigneur, on le voit clairement par la prédiction
du Seigneur sur cet Avènemen"t, dans MaUbieu: Jésus état.t as-
sis sur la Montagne des Oliviers, vers Lui s'avancèrent les Dis-
eiples, en disant: Dis-nous quel sera le SIGNE DE TON Avi NE-
liENT et de la Consommation du, Siècle. » - XXIV. 3. - cc Après
l'affliction de ces jours, le Soleil sera obscurr:i, et la Lzme ne
donnera point sa lueur, et les Étoiles tomberont du Ciel, et les
p.,issances des CiellZ seront ébranlées: alors apparatera I.E
SIGNE DU FILS DB L'HOMME, et l'on verra LE FILS DE L'HOXXE
VEN....NT DANS I.ES NUEES DU elEL~VEC FORCE ET GLOIRE •• - Ibid.
Vers, i9, 30. tIare, XIII. !l6. Luc, XXI. !7. - Il Comme il en fut
QUx jours de Noé, de mhne il en sera aussi à rA VÈN"IWEN'f DU
FILS DB L'HOlOlE; c'est pourquoi, vous, soyez pr8ts, parce qu'à
lheure que vous "epemespas. LEFIL8 DE L'UOlIDVIENDM. » -
Ibid. Vers. 37,39, 44,46. -DansLuc: Q1:AND LEFILSDE L'HOMM!!:.
VIENDü, est-ce qu'il trouvera la loi sur la terre ?1) - XVlIl. 8, -
Dans Jean: Jésus dit de Jean: Si je veu:& qu'il reste JUSQU'A CE
Il
Jjl
qui a été enlevé fi avec VOU" au Ciel, VIENDRA DB ~ lIÈME lIANlËRJ!:
QUI VOUS L'~VEZ YU ~LLANT ~U CIEL. " - l, 9, tO, il. - Dans
l'Apocalypse: a Le Seigneur. Dieu des Saints Prophètes. a en-
voyl son .Ange pour montrer à ses serviteurs les choses qui
doÏ1Jent arriver; VOICI, JE VIENS; heureux celui qui garde les
fIOmmandements de ce Livre; et VOICI, JI!: VIEN S, et ma récom-
pense ~ec Moi, aftn que je donne Il chacun selon son œuvre, »
rF"""f
RELIGION CHlŒTlENNE. 3'1
- XXII. 6, 7, i i. - Et encore: cc 1l(oi JÉsus, j'ai envoyé mon
Ange pour vous attester ces choses dans les Église•. Moi, je suis
la Racine et la Race de David, f Étoile hrillante et du matin.
L'Esprit et la Fiancée disent: VIENS; et que celui qui écoute
e'
dise: ViENS; que celui qui a sail VIENNE et que celui qui
veut prenne de teau de la vie gratuitement. » - Ihid. Vers. 16.
i 7. - Et encore: cc li dit, celui qui atteste ces choies: OUI, .JE
VIENS; Amen. OUI, VIENS SEIGNEUR JÉSUS. LA. GRACE DU SEIGNEUR
JXSUS-CHRIST (soit) AVEC vouSTous,Amen. » -lhid. Vers. tO, il.
. 766. Le Seilneur est pré.\\el.ll chez tout homme, et il presse et
insiste afin d'être reçu; el quand l'homme Le reçoit, ce qui arrive
lorsqu'i~ Le reconnatt pour son Dieu Cr~ateur. Rédempteur et
Sauveur, c'est son premier avènement, qui est" appelé le Point dll
jour; Il par~ir de ce temps l'homme commence 1 être illustré quand
à l'entendement dans les choses spirituelles, et à s'avancer dans
une sagesse de plus en plus intérieure, et à mesure qu'il la reçoit
du Seigneur, il s'avance par le matin dans le Jour, et ce jour per-
siste chez lui dans Ja vieillesse jusqu'à Ja mort, et après Ja mort il
vient dans le Ciel vers Je Seigneur Lui-Même; et Jà, quoiqu'il soit
mort vièux, il revient dans Je malin de son âge, et il continue du-
rant J'éternité à croltre dans Ja sagesse qui a été impJantée dans
le Monde naturel.
767. L'homme qui est daiS Ja foi au Seigneur, et dans Ja cha-
rité à J'égard du prochain, est J'Église dans Je particulier, et J'É-
slise dans Je commun est composé" de pareils hommes. Il y a ceJa
de meneilJeux, que tonl anse a Je Seigneur devant ses regards.
dans queJque conversion de corps et de face qu'il soit; en effet, ~
4 \ ~igneur est Je Soleil du Ciel Ansélique, c'est lui qui apparait de-
vant les yeux des Anges, quand ils sont dans une médilaLion spi-
768. L'opinion qui domine aujourd'hui dans les Eglises est que
le Seigneur, lorsqu'il viendra pour le jUlement dernier. apparal-
tra dans les nuées du Ciel avec les Anges et le son de trompettes;
qu'il rassemblera tOIlS ceux qui habitent sur la Terre. et en même
temps tous ceux qui y sont morts; qu'il séparera les mérhants
d'avec les bons, comme un berger sépare les boucs d'avec les bre-
bis; qu'alors il précipitera les mécllants ou les boucs dans l'enfer,
et élèvera les bons ou les brebis dans le Ciel; qu'en même temps
il créera un nouveau Ciel visible et une Nouvelle Terre habitable;
que sur cette terre il fera descendre \lne Ville, qui sera appelée la
Nouvelle Jérusalem, dont la s(ruclure sera selon la description
r
qui en est faite dans Apocalypse, Chap. XXI, 1 savoir. de jaspe et
d'or. les fondf'ments de sa muraille de pierres pr~cieuses. sa hau-
teur, sa largeur et sa longueur égales. chacune do douze mille
stades ~ que dans celte Ville seront rassemblés tous le.s élus. tant
ceux qlli virent que ceUI qui sont morts depuis le commencement
du Monde, et qu'alors ceux-ci reviendront dans leurs corps, et
jouiront de la joie éternelle dans cette Ville masniOque cOlDme
dans leur Ciel. Cette Opinion sur 1'8\'ènement du Seigneur, et sur
le lugement Dernier, est aujourd'hui dominante dans les Églises
Chrétiennes.
769. Quant 1l'éLat des Ames après la Dlort. ce que l'on croit
aujourd'hui universellement et singulièrement, c'est que les Ames
humaines après la mort sont des Souffles, dont on se fait une idée
comme d'un sou me de vent, et que, parce qu'elles sont telles,
eUes sont réservées jusqu'au jour du jugement dernier, soit dans
le centre de la terre ob est leur Quelque part (Pou), saiL dans le
Limbe des anciens pères; mais sur ces point!' on diftère, les uns
pensent que les Ames sont des formes ~thérées ou aériennes, ot
•
314 LA VRAIE
qu'ainsi elles SODt comme des fantômes et des spectres, et que les
unes habitent dans l'air, d'autres dans les forêts, et d'autres dans
Jes eaUl; quelques autres, au contraire. pensent que les Ames des
morts sont transportées dans les planètes ou dans les 6toiles, et
qu'elles y ont des demeures; d'autres s'imaGineut qu'elles ren-
trent dans les corps après mille ans; mais la plupart croient
qu'elles sont rése"ées Jusqu'au temps où tout le Firmament pé-
rira avec le Globe Terraqué, ce qui arrivera par un reu s'élançant
du Centre de la terre, ou jeté du Ciel comme une roudre univer-
selle; qu'alors les sépulcres seront ouverts, et que les Ames ré-
servées revêtiront de nouveau leur corps, et seront transportées
dans celle Ville sainte de Jérusalem, et ainsi h~biteront ensemble
tiur une autre terre dans leurs corps illustrés, les unes plus bas,
les autres plus haut, parce que la hauteur de la ville doit être de
douze mille stades, comme sa larseur et sa longueur, - Apoc.
XXI. t6.
770. LOrsqU'OD demande l un Ecclésiastique ou l un Laïque, s'ils
croient rermement toutes ces choses; par exemple, que les An-
tédiluviens avec Adam et Ève, et les Postdiluviens avec Noé et ses
ms, puis Abraham, L;aac et Jacob avec tous les Prophètes et les
.Apôtres, sont, de même que les Ames de tous les autres hO!Dmes,
eucore réservés dans le Centre de la terre, ou s'ils voltigent dans
J'éther ou dans l'air; puis aussi, s'ils croient que les Ames revê-
tiront de DIJUVeaU leur corps, et s'uniront b ces corps, qui ce-
pendant sont les uns des c.adanes rongés par des vers, des rats et
des poissons; d'autres, comme en Égypte, des momies consom-
mées par les homme.o;; et d'autres des sqllelettes brQ.lés par le so-
leil et tombés en poussière; et encore, s'ils croient qu'alors les
étoiles du Ciel tOIDberont sur la terre, qui cependant est pl.us pe-
tite qu'une seule de ces étoiles; et si toutes ces opinions ne sont
pas des paradoxes, que la raison même dissipe, comme elle a cou-
tume de raire pour les choses contradictoires; alors quelques-uns
ne répondent rien, d'autres répondent que cela appartient l la roi.
sous l'obéissance de laquelle l'entendement doit être mis; d'autres
~isent que non-seulement ces choses I~. mais encore plusieurs
autres qui sont au-dessus des rationnels. appartiennent. la Toute-
Puissance Di,iDe ; et dès qu'ils nomment la Foi et la Toute-Puill-
RELIGION CHRIi:TIENNE. 3iS
sance, la raison est chassée, et alors la sain.8 raison est dissipée et
devient comme rien. ou devient comme un spectre et est appelée
folie; ils ajoutent: Ces choses ne sont-elles pas conformes 1 la
Parole? Qui est-ce qui ne doit pas penser et parler d'après eUe!
nt. Que la Parole dans la leltrl ait été écrite par des Appa-
rences et des Correspondances, et qu'en conséquen"ce dans cha-
cune de ses parties il y ait un Sens spirituel, dans lequel la vérité
est dans sa lumière, et un Sens de la leure dans lequel la vérité
est dans l'ombre, c'est ce qui a été montré dans le Chapitre sur
l'Ëcriture Sainte. Afin donc que l'homme de la nouyelle Église,
ne s'~are pas, comme l'homme de la vieille Eglise, dans l'ombr.e
dans laquelle est le sens de la lettre de la l)arole, surtout au sujet
du Ciel et de l'Enfer, de sa Vie après la mort, et ici, de l'Avène-
ment du Seigneur, il a plu au Seigneur d'ouvrir la vue de mon
esprit, et ainsi de m'introduire dans le l'fonde spirituel, et de
m'accorder non-lieulement de parler a,'ec les esprits et les anges,
et nec mes parents et mes amis, même avec des rnis et des prin-
ces, qui avaient terminé leurs destinées dans le Monde naturel,
mais encore de voir les merveilles du Ciel et les horreurs de l'En-
fer, et qu'ainsi l'homme n'habite pas dans un Quelque part (Pou)
de la terre, et ne voltige pas aveugle eL muet dans l'air ou dans
le vide, mais qu'il vit homme dans un eorps substantiel, dans un
état beaucoup plus parfait, - s'il vient parmi les bienheureul, -
qu'auparavilnt lorsqu'il vivait dans un corps matériel. C'est pour-
quoi, aOn que l'homme ne s'enfonce pas plus avant dans l'Opinion
lur la destruction du Ciel visible et de la Terre habitable, et ainsi
sur I~ Monde Ilpirituel, par une i,norance d'après laquelle le.J!!.-
r turalisme et en même temps l'athéisnae, - qui aujourd'hui parmi
( 1"~J~r!1~its ont commencé Ù'enraciner dans le mental rationnel in.
térieur, - se répandent plus au large, comme la ~angrène dans Ja
chair, et même danii son Mental el terne, d'après' lequel il parle,
n m'a été enjoint par le Seigneur de publier diverses choses, d'a-
I près ce que j'ai vu et entendu. lant sur le CIEL ET L'ENFER que
-.
RELIGION CHR€TIENNE. 3:l1
vient de ce que la Lumièl·e. qui procède du Seisneur comme So-
leil de ce Monde, sisnifie le Divin Vrai, aussi le Seigneur est-il
-appelé la Lumière. - Jean, 1. 9. XI[. Sts ; - c'est de lA que la Pa-
role Elle-Même, qui est conservée dans les sanctuaires des temples
du Iloude spirituel, apparatt environné d'uue lumière éclatante;
et son obscurité est annoncée par des Nuées.
777. Que le Seigneur soil la Parole, on le voit clairement par
ces passages dans Jean: a Au commencement était la Parole, et
la Parole était chez Dieu. et Dieu elle était, la Parole 1 et la
Parole Chair a été faite. D - 1. 1., t4. - Que la Parole dans ces
·passages soit le DÏ\'in Vrai, c'est parce que le Diyin Vrai n'est chez
les Chrétiens que d'après la Parole, qui est la source d'où toutes
les Éslises qui tiennent leur nom du Christ puisent les eaux vives
dans leur plénitude, bien que comme dans une nuée dans laquelle
est son Sens naturel, mais da~s la Bloire et la piJissance dans les-
quelles sont le Sens spirituel el le Sens céleste; qlle dans la Parole
il y ail trois Sens, le Nalurel, le Spirituel et Je Céleste, l'lin au
dedans de l'autre, c'est ce qui a été montré dans le Chapitre sur
l'Ér.R1TUIIB SAlinE, et dans le Chapitra sur le DÉCAl.OGUB ou CA-
TÉCHISXE; il est donc évident que par la Parole dans Jean, il est
entendu le Dhin Vrai; c'est même ce qU'aueste encore Jean dans
sa Première Épitre : • NoZls savons que le Fils de Dieu est VMlU.
et nou.. a don"é (ENTENDEMBNT, afin que nous connussions le
VRAI; et nous sommes dans le VRAI, dans son Fils Jésus-Christ. D
- V. 20. - ELc'eat pour t'ela que le Seisneur a dit lant deJois,
• AMEN Je vous dis ; li et Amen dans la Langue Hébraïque est la
Vérité; que Lui-Même soit l'AllEN, on le voit dans l'Apocalypse,-
III. U, - et lA. VÉRITÉ, on le voit dans Jean. - XIV. 6. - Quand
on consulte les Erudits de ce siècle sur ce qu'ils entendent par la
Parole dans Jean, - J. t, - Ils disent que c'est la Parole dans la
suréminence, eL la Parole dans la suréminence, qu'est-ce autre"
chose que le Dh-in vrai! D·apr-ès cela, il est évident que le S~
Ineur doJt aussi maintena~t al'parattre dans la Parole; si ce n'est
pas en Personne, c'est parce que depuis son ascension dans le Ciel
il est dans son Humain slorifié, et que dans cet Humain il ne peut
appar;tltre A aucun homme, Amoins qu'auparavant il ne lui ouvre
les yeul de l'Esprit, et cela ne peut être fait chez aucun de ceux
332 LA 'VRAIE
qui sout dans les maUl et par suite dans les faul. ainsi chez au-
CUD des boucs qp'il a placés. ~!!..~e: c'est pourquoi quand il
s'est manifesté aUl disciples. il ouvrit auparavant leurs yeul, car
on lit: Cl Etleursyeu:x furent ouverts, et ils Lecormurent; et Lui.
invinhleildevi71tpoUf'euz• .. -Luc, XXIV, 81. -La même chose
arriva aux Fenlmes près du sépulcre après la résurrection; aussi
virent-elles alors assis dans le sépulcre, et parlant avec elles, des
Anses qu'aucun homme ne peut voir lVee l'œil matériel. Que les
Apôtres, avant la résurrection du Seigneur, aient vu le Seigneur
dans l'Humain glorifié, non pas des yeux du corps. mais en esprit,
ce qui. après le réveil, apparait comme ayant eu lieu pendant le
sommeil, cela est constant d'apr~ la transliguration devant Pierre,
Jacques et Jean, en ce qu'alors ils étaient acca6lés de sommeil. -
Luc, IX. 32, - Il est donc nin de croire que le Seigneur apparai-
tra dans une nuée du ciel en Personne, mais lawérité est qu'il~p:-
... p~itra dans la Parole qui procède de L~i, et qui p~r oonséquen&
est Lui-Même,
778, Chaque homme est son amour et son intelligence" et tout
ce qui procède de lui tire SOD eoiseoce de ces deux essentiels 011
de ces deux propres de sa vie; c'est pourquoi les Anges connais-
sent l'homme, tel qu'il est essentiellement, d'après un très-court
commerce avec lui; par le Son ils connaissent son amour, et par
le Langage son intelligence; et cela. parce qu'il y a deul univer-
saUl de la vie d.e ch3que homme, la volonté et l'entendement, et
que la Volonté flst le réceplacle et la demeure de son amour, et
l'Entendement le réceptacle et la demeure de son intelligence;
c'est pourquoi lout ce qui proeède de l'homme, soit aclion soil
disconrs, fait l'homme et est l'homme lui-même, De la même ma-
nière. mais dans un degré suréminent, le Seisneur est le Divin
Amour et la Divine Sagesse. ou, ce qui revient au même. il est 1.
Divin Bieu et le Divin Vrai, ear sa Volonté appulient au Divin
Amour et le Divin Amour appartient ~ sa Volonté, et son Entell-
demellt appartient lIa Divine Sagesse, et la Divine Sagesse ap-
partienl l son Entendement, la Forma hllmaine en est le con l'-
nant; d'après cela, on peuc jugel' comment le Seigneur est la Pa-
role. l'ais. tout au contraire, celui qui est contre la Parole, c'est-
l-dire, contre le Divin Vrai de la Par.le, par conséquent contre
.,
RELIGION carui:TIENNE. 3113
le Seiineur et son Eglise, est son mal et son faux, Don-seulement
quant au mental, mais aussi quant aUI effets du mental par le
corps, effets qui se réfèrent aUI actions et aux paroles.
L
J l
1
( 3S8 LA VRAIE
1
, les dhorerj i1.en est de même dans tout autre insecte nuisible,
et dans cbaque serpent. et aussi dans chaque bête féroce des fo-
rêts: p'areillement dans chaque homme impie, astucieux el fourbe.
,
l
RELIGION CHRÉTIENNE. 361
J
RELIGION CHRÉTIENNE. 363
coucheronlleurs petits; l'en/am à la mamelle jouera sur le
trou de la vipère, el sur la caverne du basilic r enfant sevré sa
main mettra i ils"e feront point de mal, et ils ne se corrom-
pront poinl dans toute la mtmtagne de ma Sainteté, parce gue
remplie sera la lerrede la science de léhovah. Il arrivera en
ce jOUt'-là gue la Racine d' Issar, dressée pou,. enseigne des
peuples, les Nations la ch(J1'cheront, et S(J1'a son repos gloire .•
...:-XI. i, lS à 10 i - que ces choses n'aient pas encore eu liell
dans les Églises, et ID oins encore dans la dernière, cela est no-
toire. Dans Jérémie: ft Yoici, les jours viennent, où je trai-
terai une alliance nouvelle; et ce sera cette alliance: le don-
nerai ma loi au milieu d'euz, et su,. leur cam,. je UCF"irai.
et je leur seraipour Dieu, et ils Me serm,t pou,. peuple; tous
Me connaltront depuis le plus petit jusqu'au plus grand. 1) -
XXXI. 31 • 3-1. Apoc. XXI. 3 i - il est notoire aussi que ces
choses n'ont point été données aux Eglises jusqu'à présent; et
cela, parce qu'elles De se sont point adressées à Dieu visible, que
tous connattront, et parce que Lui-Même est la Parole, ou la Loi,
. qu'il mettra au milieu d'eux, et qu'il éorira sur leur cœur. Dans
Esaie; • A cause de Jbusalem je ne me ,.eposerai point, jus-
gu' à ee gue sMte comme la splendeu,. sa justice, et gue son
salut comme un flam6eau soit allumé; et r on f appellera d'un
'JOm nouveau gue la bouche de Jéhovah énoncera, et tu seras
UNE CoUBONNE D'DONNEUR et UN TURBAN DE RoYAUTÉ dans la
main de ton Dieu. Jéhovah se complaiF"a en toi, et ta terre SERA.
HABIb. Yoici, ton Salut vient; voici, sa Récompense (est) avec
Lui; et on lesappellera le peuple de sainteté, les rachetés de
Jéhovah; eetoi, tu seras appelée Yille recherchée, et non dé-
serte. JI - Lxn. i à -1. H, 1t.
790. Ce que sera celte ESlise est décrit amplement dans l'Apo-
calypse, où il s'agit de la fin de l'Eilise précédente et du lever de
la Nouvelle: cette Nouvelle Eglise est décrite par la Nouvelle Jéru.
salem, et par ses maBnificenoes, et il est dit qu'elle sera la Fiall-
cèe et l'Epouse de l'Agneau, - XIX. 7. XXI. l, 9. - De plulI, je
transcrirai de l'Apocalypse seulement ces paroles i quand la Nou-
nlle Jérusalem fut vue descendant du Ciel, il est dit: u Yoici le
Tabernacle de Dieu avec les hommes, et il habitera avec euz,
366 LA VRAIE
'1
et ils seront Sml peuple, Lui-M8me sera avec eNZ leur Dieu.; et
Les nations, qui sont sauvées, dans sa lumière marcheront, e~
de nuit ü n'y aura po,int là. Moi, Jésus, j'ai envoyé mon Ange
pour vous attester ces choses dans les Eglises; Moi, je suilla
Racine et la Race de David, l'Etoile brillante et du matin; rEs-
prit et la Fiancée disent': Viens j et que celui qui écoute dise:
Viens; et que celui qui a soif vienne j et que celui qui veut,
prenne de reau de la vie gratuitement. Oui, viens, Seigneur,
Jésus, Amen.» - XXI. 3. ", 23. XXU. t6, n, !O.
)[EMORANDUM.
SUPPLÉMENT.
rd
-
RELIGION CHRÉTIENNE, 369
l Dieu le Père, et ce11X qui, comme les Ariens, ont nié la Divinité
de l'Humain du Seigneur; car le Seigneur a dit: cc llOI JE SUIS LE
CHDIN, LA VERITE ET LA. VIE, PERSONNE NE VIENT AU PEllE QUE
PAR MOI; » et l Phil~ppe, qui voulait ,'oir le Père. il a dit ~ • QUI IlE
l'OIT ET ME CONNAIT. VOIT ET CO~~AIT LE Pt:I\I!:. » - Jean, XIV. 6, et
suiv,
'r
1
..
l RELIGION CHRÉTIENNE.
cbalk circllient encore librement, et sc rassemblent quelquefois
3715
1
376 LA VRAIE
l'EgliRe comme dans le Ciel, D'abord, selon sa coutume, il ne ré-
pondait rien il ce que je lui disais; mais après une demi-heure il
rompit le silence, et il dit: • Le Cbrist u'a-t-il pas été Homme,
fils de Marie fiancée ~ Joseph? Comment un homme peu~il être
adoré comme Dieu? Il Et je dis: • Jésus-Christ n'est-il pas notre
Rédempteur et noLre Sauveur, Dieu et Homme! " A celle question
1 il répondit: • n ellt Dieu et Homme, cependant la Divinité ne lui
( appartient pas, mais elle appartient au Père. D Et je lui deman-
dai : • Où est alors le Christ' • Il dit: • Il est _dans les lieul les
1plus bas du ciel (in iJ'aJiJ'flis); Il ce qu'il confirma par cela qu'il
s'est humilié devant le Père, et s'est laissé crucifi~r ; ll ces paroles
il ajouta sur son culte dés railleries, qui alors entrèrent brusque-
ment dans sa mémoire du Monde. et qui en général étaient que
son Culte n'est autre chose qu'une Idol~trie ; il foulait ajouter des
paroles infâmes sur ce culle, mais les Anges qui étaienL chez moi
resserrèrent ses lévres; pour moi, pir zèle de le converLir, je lui
'dis. que le Seigneur notre Sauveur non-seulement est Dien et
} Homme, mais qu'aussi en Lui Dieu est l'Homme et l'Homme est
Dieu, el je confirmai cela d'après Paul. en ce que toute plénitude
de la Divinité habite corporellement en Lui, - Coloss. n. 9 ; - o't
d'après Jean, en ce qu'Il est le vrai Dieu et la Vie éternelle, -
1 Eptt. V. 20, il i - puis, d'après ces paroles du Seigneur Lui-
Même, que la volonté du Père est, que quiconque croit au F:,ils ait
f la vie éternelle, et que celui qui ne croit pas a.!.!!!s ne voie pas
L la vie, mais que la colère de Dieu demeure sur lui, - Jean, m.
36. VI. 40; - el j'ajouterai que la Foi symbolyqu6, qui est appelée
'loi ALhanasienne, enseigne que dans le Christ Dl~u et 1'1I01!!Pl8
( sont non pas deux mais un, et qu'ils sont d~nll une seule Per-
sonll6 comme l'Ame et Ïè" corps dans un bOm!!1EI. Après m'avoir
~ntendu, il répondit: Que sont toutes CISS phrases que tu as ,ti-
(1
.....
r RELIGION CHRÉTIENNE,
étant dans les Divins Vrais, ont tout en abondance, et chez qui
381
J
RELIGION CHRli:TIENNE. 387
yenité d'Autorités et en même temps de Religions fait que Jes Al-
lemands, quant aUI caractères (anima), aux iliclinations ft A la
vie, ne peuvent pas aussi facilement que les autres Nations et les
autres Peuples être décrits d'après ce que j'ai vu dans le Monde
spirituel: mais comme il règne toUjOHrs partout un Génie Com-
mun parmi les Peuples d'une même Langue, celui-ci peut en
quelque sortc être vu et décrit d'après une colJection d'idées réu-
nies en un.
814. Comme les AlJemands sont en particulier dans chaque
Etat sous uÏl Gouvernement despotique, ils ne sont pas par consé-
quent dans la Libert' de parler et d'écrire comme les Hollandais
et les Anglais; et quand la Liberté de parler et d'~crire a été res-
treinte, la Liberté de penser, c'est-A-dire, de voir clairement les
choses dans leur étendue, est en même temps tcnue aussi en res-
triclion; car c'est comme un bassin de fontaine tellement clos de
touscôtés, que l'eau s'y élève jusqu'A l'orifice dela Veine, desorteque
la Veine elle-même ne jaillit plus i la Pensée est comme la veine,
et le Langage est comme le bassin; en un mot, J'influx s'adapte A
l'emul ; de mêmt" l'Entendement venant du supérieur est en rap-
port avec la Iibe"rté d'énoncer et de manifester au dehors ce qui a
été pensé: c'est pourquoi celle noble Nation donne peu d'attention
aux choses du jugement, mais se livre aux choses de mémoire;
de là vient que les Allemands sont principalement adonnés i
l'Histoire Littéraire, et qu'ils mettent leur confiance dans leurs
Hommes de réputation et d'érudition, citent en foule leurs déci-
sions, et souscrivent 1 leur avis: cet état est représenté dans Je
Monde spirituel par lin Homme qui porte des livres sous son bras,
et qui, lorsque quelqu'un discute sur une chose de jugement, lui
dit: Je vais te donner une réponse, et aussitôt tire quelque livre
de dessous son bras, et le lit.
8UI. De cet é/,Jlt des Allemands résultent plusieurs choses, et
entre autres celles-ci: ils tiennent gravés dans la mémoire les spi-
rituels de l'Eglise, et les élèvent rarement dans l'Entendement
supérieur, mais ils les mettent seulement dans l'Entendement in-
férieur d'après lequel ils en nisonnent, ainsi tout autrement que
les Nations libres; celles-ci, quant au:! choses spirituelles de l'E-
Clise, qui sont appelées Théololiques, sont comme les Ailles qui
"
,,
L
388 LA. VRAIE
o.
...
r
RELIGION CHruITIENNE. 389
inspections et comme des pérégrinations au dehors de leur Ville.
et très-peu ail dedans i car tel est l'état du Mental de l'homme
dans le Monde naturel, tel est IOn êtat dans le Monde spirituel;
en effet, le Ilentai de l'homme est son Esprit, ou l'bomme pos-
thume vivant après sa sortie du corps matériel.
L.
392 LA. VRAlE
marquent qu'ils vivent apr~s la mort, et qui dans le Mond~ pr~
cédent ont plus pensé ADieu qu'lia Papauté, et ont fail les œu-
vres de la charité d'apr~ un cœur simple, sont facilement dé-
tournés des superstitions de cette I\eligion, lorsqu'ils ont ét' in&-
truit.s que le Seigneur Lui-Même, le Sauveur du Monde, régne
U ; il leur est aussi facile de passer du Papisme au Christianisme,
que d'entrer dans un Temple dont les portes sont ouvertes, que
de traverser la Salle des Gardes Ala Cour quand on est mandé par
le Roi, que de lever la tête et de porter ses regards vers le ciel
quand OD y entend' des voix: mais quantA ceul: qui dans le co~rs
de leur vie dans le Monde ont rarement pensé ADieu, si toutefois
ils yont pensé, et qui D'ont aimé le Culte que pour ses fêtes; il
leur est, au contraire, aussi difficile Je se détourner des supersti-
tions de ceUe Religion, que d'entrer dans un Temple dont les
portes sont fermées, que de traverser la Salle des Gardes à la Cour
quand le Roi le défend; et aussi difficile qu'6 un serpenl sous l'her-
be de porter ses regards vers le Ciel. Une chose étonnante, c'est
que tous ceux de celte Religiosité Catholique, qui arrivent dans le
Monde spirituel, n'y voient point le Ciel, où sont les Anges.; il y a
au·dessus d'eux comme une Nuée obscure qui borne leur vue;
II.. mais dès qu'on' converti vient vers les convertis, le Ciel s'ouvre,
et parfois ils y voient des Anges vêtus de blanc, vers lesquels aussi
ils sont élevés, apr~ que le temps de la préparation est achevé.
- ..........
p
....
r
RELIGION CHUTIENNE. 397
Cieux et sur les Enfers parce qu'il est le Fils de Dieu le Père. C'est
au moyen de cette Foi chez eux qu'il leur est donné par le Sei-
qneur de monter dans leur Ciel supérieur.
tJ33. CODlme la Religion Mahométane a été reçue par un plus
srand nombre de Royaumes que la Religion Chrétienne, cela peut
être un scandale pour ceul qui pensent à la Divine Providence,
et qui en mémetemps croient que nul ne peut être sauvé que ce-
lui qui est né Chrétien; mais la Religion lIahométane n'est pas un
scandale pour ceux qui croient que toutes choses appartiennont l
la Divine Providence; 'ceul-ci rAcherchent en quoi la Divine Pro-
vidence èSt là,.et même ils le trouvent; elle est en cela, que la Re-
ligion MahoDlétane reconnalt le SeiiDeur pour le plus ,rand Pro-
phète, le plus Saie de tous, et aussi pour le Fils de Dieu i mais
comme les Mahométans ont fait du Koran le seul Livre de leur
Religion, et que par suite Mahomet, qui l'a écrit, esL Bravé dans
leurs pensées, et reçoit d'eux une sorte de culte, c'est pour cela
qu'Us pensent peu à notre Seigneur. Pour qu'on sache pleinement
que ceUe Religion a été suscitée par la Divine Providence, atin de
détruire les idolâLries d'un Irand nombre de Nations, ce sujet va
être traité dans un certain ordre i mais d'abord il sera parlé de
·l'origine des Idolâtries. Avant cetle Religion, il y avait un Culte ido-
lâtre répandu dans la plupart des Royaumes du globe terrestre i et
cela, parce que les Églises, avant l'Avènement du Seigneur étaient
toutes des Éllises représentatives; telle était aussi l'Église Israé-
lite; là, le Tabernacle, les habits d'Abaron, les sacrifices, toutes
les choses du TelJlple de Jérusalem, et aussi les statuts, tout était
représent~lif: et chez les Anciens il y avait la science des Corres-
pondances, qui est aussi la science des Représentations, la Science
même des scienC8.', cultivée surtout par les Élypliens i de là leurs
Hiéroglypbes. Par celte science ils avaient su ce que signifiaient
Jes Animaux de Lout senre, ce que signifiaient les Arbres de tout
Benre, ce que sisnifiaient les Montagnes, les Collines, les Fleuves,
les Fontaines, ce que signifiaient le Soleil, la Lune et les Étoiles i
par oette Science ils avaient eu aussi la connaissance des spiri-
tuels, puisque les choses qui étaient représentées, lesquelles sont
de celles qui appartiennent à la sagesse spirituelle chez les Anges
dans le Ciel, étalent ]es origines. Maintenant, comme tout leur
398 LA. VIWE
Culte était Représentatif, consistant en de pures Correspondances,
yoiU pourquoi ils ont eu des Culles sur les Montagnes et sur les
Collines, et aussi dans les BOGag's et dans les Jardins; et voilà
pourquoi ils ont sanctifié les Fontaines, et ont fait en outre des
images taillées de Chevaux, de Bœufs, de Veaux, d'Agneaux, et
même d'Oiseaux, de Peissons, de Serpents, et les ont placées près
des Temples, et dans leurs Pa"is, et aussi dans leurs MaisoDs.
dans un ordre selon les spirituels de l'Église auxquels elles cor-
respondaieJill ou qu'elles représentaient et par suite signifiaient.
Après cette époque, quand Ja science des Correspondances fut
oblitérée, leurs descendants commencèrent à adorer ces Images
taillées ·~mme saintes en elles-mêmes, De sachant pas que les
Anciens, leurs Pères, n'avaient vu rien de saint en elles, mais
les avaient seulement considérées comme représentant selon les
correspondances les choses Saintes. De là étaient nées les ldolA-
tries qui avaient rempli tant de Royaumes du globe. Afin que
ces IdohUries fussent extirpées, il a été pourvu par la Divine Pro-
vidence du Seigneur à ce ~ue fQt établie une Nouvelle Religion
accommodée aux génies des Orientaux, dans laquelle il y aurait
aussi quelque chose de l'un et l'autre Testament de la Parole, et
qui enseignerait que le Seigneur esL veJlu dans III Monde, et qu'il
était le plus grand Prophète, le plus Sage de tous, et le Fils de
Dieu: cela fut fait par Mahomet, de qui cette Religion a reçu le
nom. D'après cela, il est évident que cette Religion a été suscitée
par la Divine Providence du Seigneur, et a été accorumodée,
comme il a élé dit, aux génies des Orientaux, afin de détruire les
idolAtries de lanL de Nations, et de leur donner quelque connais-
sance du Seigneur, afin qu'ils vinssent dans le Monde spirituel,
. ce qui arrive après la mort: cetLe Religion n'aurait pas été reçue
par tant de Royaumes, et n'aurait pas pu y extirper les IdolAtries,
si elle n'ellt pas été confor~e aux idées de leurs pensées; surtout
~i la Polygamie n'eût pas été permise, par ce motif aussi, que les
Or~entaul, sans cette permission, se seraient livrés avec encore
plus d'ardeur que les Européens à de honteux adul~r~, et au-
\raient péri. -
834. Un jour, il m'a été donné de percevoir quelle est la Cha-
leur de leur amour Polygamique; je parlais jvec un esprit qui
RELIGION CHRiTIENNE. 399
avait tenu ]a place de Mabomet i et ce Remplaçant, après une con-
versa.tion avec lui l distance, fit passer vers moi une cuiller d'6-
bène et d'autres objets, qui ~taient des indices que la cuiller ve-
Dait de lui; et en même temps il fut ouverL de divers lieux une com-
munication pour la chaleur de leur amour Polygamiaue. laquelle..
de certains li,eux, fut sentie comme la chaleur dans les Bains après
qu'on s'est lavé, de certains aULre.o;, comme la chaleur dans les
Cuisines oill'on fait bouillir les viandes; de quelques-uns. comme
la chaleur dans des Tavernes oil des aliments fétides sont exposés
ln vente i de quelques autres. comme la chaleur dans les Labora-
toires des Pharmaciens. oil se préparent des ~mulsions et autres
médicaments semblables i de ceux-ci, comme la chaleur dans Jes
mauvais lieux et dans les tabagies; et de ceuI-I~, comme la chi-
leur dans les Boutiques où l'on vend des peaux, des cuirs et des
souliers: il y avait aussi dans cette Chaleur eomme quelque chose
de rance, d'a.p~e et de calls~q':le, prove~a.!lt de la Jalo'!.~ie. Au con-
Iraire, la chaleur dans les Cieul Chrétiens, lorsque le Plaisir de
leur amour est senLi comme Odeur, est odoriférante comme dans
les Jardins et dans Jes Vignes. et comme dans des Bosquets de
roses; en quelques endroits. comme dans des Cabinets d'aromates;
'et en d'autres, comme dans les Pressoirs eL dans les Celliers: que
les Plaisirs des Amours dans le Monde spirituel soient Lrès-sou-
vent sentis comme Odeurs. on le ,oit çà et Il dans mes MÉMO-
RABLES à la fin des t:hapitres.
L
402 LA VRAIE
et em.uite qu'il crdt en sagesse et en amour, el qu'il approcbAt
ainsi vers l'union avec sa Divine Origiue; el c'est dé cette ma-
nière_qu~ieu 1_ ~té faiL_ HO~!De, et que J'Homme es~ djlvenu
\
) Diey. Qu'il en soit ainsi, l'Écriture qui traite de Lui, laquelle est
chez les Chrétiens, el est appelée la Parole, l'enseigne et l'atteste
clairement; et Dieu Lui-MOme, qui dans son Humain est ap-
l pelé Jésus-Christ, dit que le· Père est en Lui, et Liiidans le Père,
e1...!l!Je !!!llui qui Le_voll,.Y.ID.tJ!Jln'e, outre plusieurs autres choses
!;ur le même sujet. Que Dieu, dont l'Amour est comme le Feu le
plus pur, n:ait pas pu au~rement s'unir 1 f!1omme, ni unir l'~~.m
1 me 1 Lui, la raison aussi le voit: Est-ce que le Feu du -Soleil, tel
qu'n---est en soi, peut toucher l'homme, et qui plus est entrer en
{lui, 1 moins qu'il ne voile ses rayons par les atmo!lphères, et ne
se présente ainsi convenablement en tempérant sa chaleur rEst-ce
que l'Éther pur peut se répandre autour de l'hommo, cl qui
1 est influer dans les bronches de ses poumons, 11II0ins qu'il
plus
ne soit enveloppé d'!ir, et ne de,"ienne ainsi convenable! Un pois-
son ne peut pas même vivre dans l'air, mais il vit dans l'élément
qui convient à son existence. Bien plus, sor terre, par sa per-
sonne ou immédiatemeD1 un Roi ne peut pas même administrer
l dans son Royaume toutes ëtëbacune des choses, s'il n'a recours
l des Préposés supérieurs et inférieurs qu! cons!ituenJ.ensemble
!;On Corps l!~laI. L'Ame de l'homme ne peut pas non plus sc faire
,·oir à un autre, lier commerce avec lui, ni communiquer des
preuves de son amour, à moins que ce E«:' so~ 2.~~~ Co_rps ; com·
Illent donc Dieu le pourrait-il, sinon par l'Humain qui Lui appar-
\ lienl? Les Africains, ayant entendu ces explications, les perçurent
mieux que tous les autres, parce qu'ils sont intérieurement ratiC?n-
nels, et que chacun est favorable selon qu'il perçoit la chose.
839. Enfin la conversation s'enga~ea sur L'HOlllME INTÉRIEUR
ET L'lfOHME EXTtRIEUR; et il fut dit que les hommes qui pe1'(oi-
vent intérieurement les choses sont dans la lumière du vrai, qui
est la lumière du Ciel, el que les hommes qui perçoivent elté-
rieurement les choses ne sonr dans aucune lumière du vrai, parce
qu'ils sont seulement dalls la lumière du' Monde; qu'ainsi les
1 hommes Intérieurs sont dans l'intelliience et dans la sa.gesse, et
2 les hommes Extérieurs dans la'·folie et·dans unevisi()n Acontre--
1
~(/I'f
F
f~
qu'ils savent tO]t. Celle conversation fut très-agréable pour les
Africains, parce que, .d'ap-rès la vue intérieure, dont i1s.i~uissent
21us que les aut~, i~s reconnurent que cela est ainsi.
840. Comme les Africains sont tels, ils se fait à cause de cela ~hez
.eux aujourd'hui une Révélation qui, commencée dans un Lieu. va
,de ce lieu ll'entour, mais non jusqu'aul Mers; ils d~Q.~i.s!l~~t ,l~s
: J!!.l!!!I!.er~~1!ant de l'Europe. qui. croient flue l'homme e~t _8~vé
1.~ par la foi seu~e, et ain~~ ,eulament.par penser· et p'a~ler, et ~.n
.. en même temps. par ,o~oi.r et faire; .il disent. qu'il n'y" aucm
Q
LA VRAIE
homme, ayant un culte quelconque, cl!!! !!e vive selon sa Religion,
[ et que, s'il ne le Cait pas, il ne peut que devenir stupide et mé-
chant, pat:ce .qu'alors il ne r~it rien ciu Ciel; ils nomment même
- s~idiL~}~~ali~i~jénieuse, "parce qu'en .elle il y a non pas la
vie. maisJ.~mort. J'ai conversé quelquerois avec Auguslin, qui
dans le troisième siècle avait été Evêque l Hiponne en Afrique; il
mla dit qu'il est aujourd'hui avec eUI, 8t leur inspire le culte du
( Seisneur, et que Il il J a un espoir de Pr.op.~lter ce Nouvel Evan-
Kile dans les Régions circo.!!!~nes. J'aj..!..ntendu l!.joie des Anges
sur cette Révélation, de ce que par elle il leur estJ)U!ert.Mlle com-
J( municatj~n avec le Ratt~)Dnel hl!main, qui jusqu'ici avait été fermé
par ce Dogme universel, que l'Entendement doit être sous l'obéis-
sance lIa foi des Eccltsiastiques.
» fait, afin que l'Eglise Chrétienne qui est fondée sur la Parole,
• et qui est maintenant 1 sa fin, revive de nouveau, et Lire son
»Esprit du Seigneur par le Ciel. Ils s'informèrent si par celle
)1 Science il a été dévoilé aujourd'hui ce que signifie le BAP-
» dME, et ce que signifie la SAINTI CtNE, sur lesquels jusqll'l
• présent on a pens~ des choses si diverses; et je répondis que
III cela a été dévoilé. III. Ensuite je dis qu'aujourd'hui il a été
t
..
.,
- .....
RELIGION CHRÉTIENNE. '09
• répondis qu'on ne savait rien; mais qU'aujourd'hui il a été dé-
• voilé par le Seigneur quel est le Monde dans lequel le! Anies
.. et les Esprit vivent, ainsi quel est le Ciel et quel est l'EnCer i
» puis 'aussi que les Anges et les Esprits sont en conjonction avec
• les hommes, outre plusieurs Merveilles sur ces sujets. Les A.nies
• se réjouirent de ce qu'il a plu ao Seiineur de faire ces révélations,
D afin que l'homme ne soit plus par ignorance dans l'incertitude sur
» son immortalité. V. De plus, je leur dis: • Il a élé révélé aujour-
» d'hui par le Seigneur, que dans votre Monde il y a un autre So-
lO LEIL que dans le nOtre; que le Soleil de votre Monde est pur
• Amour, et le Soleil de notre Monde pur Feu i que c'est pour
• cela que tout ce qui prQcède de votre Soleil, puisqu'il est pur
• Amour, tient de la Vie, et que tout ce qui procède du nôtre,
" puisqu'il est pur Feu, ne tient rien de la vie; et que de là vient
" la distinction entre le SPIRITUEL et le NATUREL, distinction
• qui, jusqu'~ présent inconnue, a été aussi dévoilée. Ces révéla-
• tians ont rail connattre d'où vient la Lumière qui éclaire de sa-
lO sesse l'Entendement humain, et d'oh vient la Chaleur qui em-
» brase d'amour la Volonté humaine. VI. En outre, il a été dé-
• voilé qu'il.y a Trois Deirés de la vie. et que par suite il y a
• trois Cieux; que le Menlal de l'homme a élé distingué en ces
• trois Des rés, et que par soite l'Homme correspond aux trois
• Cieux. » Les Anses dirent: Cf Est-ce qu'on ne snait pas cela au-
• paravant r Je répondis qu'on 3\'ait tonnaissance des Degrés
D
» canes sur un Papier, et que le Papier serait jeté sur la. Terre, et
RELIGION CHIŒTIENNE. 4H
• qu'ils verraient" un prodige; el il fut fait ainsi, et voici, le Papier
• sur lequel ces Arcanes avaienl été écrits fut jeté du Ciel, et dans
JI sa chute, pendant qu'il était encore dans le lIonde spirituel, il
D plus qu'ils n'ont cru, lorsqu'ils ont ,·u de leurs propres yeux les
.. Monde. Il
830.» EnsuiLe, je vis monter des Lieux inférieurs, d'où ces pa-
" roles avaient été entendues, quelques Esprits qui, s'adressant à
• moi d'un Ion sévère, dirent: ft Pourquoi ton Seigneur t'a-t-il ré-
.. vélé, à toi qui est Laïque, et non à quelque membre du Clergé,
• les Arcanes que tu viens d'énumérer en une si lonl;ue série. » A
» ces mots je répondis: C'est que cela a plll au Seigneur qui m'a
D préparé à cette fonction dès ma première jeunesse; toutefois,
• me reportant en arrière, je vous a"dresserai ~tte question: Pour-
» quoi le Seisneur, lorsqu'il était dolns le Monde, a-t-il choisi pour
»Disciples des Pêcheurs, et non quelques-uns des Docteurs de la
• loi, des Scribes, et des Prêtres ou Rabbins! Agitez cela entre
.. vous, et concluez d'après le jugement, eL vous en trouverez la
,. raison •• Cette réponse fut suivie d'un murmure, et ensuite il y
• eut silence.
83t... Je prévois que beaucoup de ceux qui liront les Mémo-
» rables, placés dans cet ouvrage à la suite des Chapitres, croiront
D que ce sont des inventions de l'imagination; mais j'affirme dans
D la vérité que ce sonl dp.s choses, non pas inventées, mais véri-
" Monde spirituel et dans le Ciel; outre celles qui ont été vues par
" les ApOTRES après la résurrection du Sei,neur. celles qui ont
• été vues ensuite par PIERRE. - Act. ApOl. XI; - eL celles qui
Il onL été vues et entendues par PAUL. De plus, dans l'Ancien
Il Testament, celles qui ont é~ vues par les PaoPHI:TES; par
JI ezemple, ÊZiCHIEL, a vu quatre Animaux, qui étaient des Ché-
•
LA VB.A.l.K
• rubins. - <!hap. 1 et X; - un Nouveau Temple et une Nouvelle
• Terre, et un Ange qui les mesurait. - Cbap. XL à XLVIlI;--
1 il a été transporté il Jérusalem, et il y a vu des abominations;
l
RELIGION CHRÉTIENNE. ,us
CHAPITRE 1.
DB Dm! CBUTBUR.
De r Unité de Dieu.
4.. Toute l'Éoritllre Sainte, et par suite toules les dootrines des
Ëalises dans le Monde Chrétien, enseignent qu'il y a un Dieu, el;
que Dieu est Un. N"" lU 7.
1. L'inOux universel, procédant de Dieu dans lea Ames dOB
hommes, est qu'il y a un Dieu et qu'il est Un, N" 8.
8. De Il 'rient que dans le Monde enlier il n'y 1 pal une Na-
lion, ayant une Reli,ion et nne Raison 53ine, qui ne reconnaisse
Dieu, et que Dien est Un, N'" 9, 4.0.
-1. Les NatioDS et.les Peuples onl eu el ont, d'après plusieurs
auses, des opinions dift'érentes Bur la qualité de ce Dieu Un, N" t t •
. IS, La Raison llumaiue, d'après un vand nombre de choses
dans le Honde, peut percevoir et conclure, si elle le veut, qu'il J
a un Dieu, et qu'il est Un, N" t l, 4. 3.
6, S'il n'y avait pas un seul Dieu, l'Univers n'aunit pu· ni être
oréé, ni être conservé, N" t8. .
'7. L'homme qui ne rllC/lnnalt pas Dieu est excommunié de l'É-
,lise et damné, N" t-l.
8. Rien de l'É,lise n'est en cohérence chez l'homme qui recon-
DlI&, non un seul Dieu, mais plusieurs dieux, N' us.
'16 LA VRAIE
r r
[le [,zfù.ité. ou de fImmtmlité et de Eternilé de Dieu.
•
De la CrtItUion th rUniverl,
CHAPITRE II.
Du SEla.BUII RÉDI.PrIUD.
«
RELIGION CHIŒTIENNE.
• 7. Ainsi Dieu 1 élé fait Homme, et l'Homme Dieu en une seule '"
Personne, N°OIOt l tos.
8. La prosression vers l'uniou 1 été l'état de IOn ElmlnitioD.
et l'Union elle-même est l'élat de 81 GloriOcalÏon, ~... tO' l tos.
9. DNormais nul d'entre les Chrétiens ne vient dans le Ciel,
sinon celui qui croit au SeiBneur Dieu Sauveur, et qui l'adresse l
Lui Seul, N"" tO" 108,
tO, Corollaire, lur l'tlat de l'E,lisenantl'Avènemenl du Sei-
Ineur, et lur son État après cet Avènement, N" t09.
, De la BéfÙmption. , .
.-'
.uo LA. VRA.IE ,
CHAPITRE III.
DI la Divine Trinité.
U2 LA VRAIE
CHAPITRE IV.
•
LA. VRAIE
la. Des Hê~Bies peuvent être Urées du Sens de la leure d,la
Pirole, mais les confirmer esl danlereux, ND !1S4 l 260.
- Plusieurs ehOl8l dans la Parole sont des apparences d..
l'ni, dana lesquelleslonl cachés les vrais ~I.. NW 217.
- De la confirmation des apparences du vrai nailSlnt des iI-
lusioua, N° 2118.
- Le Sens de la le Ure de la Parole est une Garde pour IBI
vrais riels, qui sonl cachés en dedans, NW 260.
- Le Sens de la leUre de la Parole a 'lé reprisenlé par les
Chérubins, 'et il est siCnifié par eUJ: dans la Parole, NW 260.
t t. Le Seilneur dans le lion de a accompli toules les choses de
II PIrOle, el par Il ili été fait Il Pirole, c'est-l-dire, le Di'fiu
Vrai, même dlDl les derniers, N- 261, 262,263.
12. Avant cette Parole., qui aujourd'hui Bit dans le 1I0nde, il J
• eu une Parole qui 1 élé perdue, N"' 264, 261S, t66.
13. Par la Parole la Lumière Bit même communiquée l ceUlt
qui sont hors de l'Éllise, et qui n'ont pas la Pirole, !r" 267 l 272.
U. S'il n'y avait pu une Parolu, personne ne uurait qu'il y •
un Dieu, un Ciel et un Enrer, une Vie Iprès la mort, et personne
i plus forle raison ne connaltrail le Seilneur, NW' 173 .. 276.
CHAPITRE V.
•
RELIGION CHIŒTIENNE.
IOn Dieu ID nin, car pour innocent ne tiendra point Jéhovah ce·
lui qui lurl pris son Nom ID vain, N- 297 l 308.
Il. TBolBIUE PIIŒEPTE : Souvienl-toi du jour du Slbbllh pour
le IInctifier ; six: joun "tu &ravaillel'ls, et tu feras tôute ton œuvre.
mais, le aeptiàme jour, Slbbltb l Jéhovah ton Dieu, N- 301l30'.
6. QuATlIDE PaItcEPTE: Honore ton Père el ta Mère, a6n que
lOient prolongée tel joun sur la lem que Jéhovah ton Dieu le
donne, N- 301S l308.
7. CIKQUI*n: PO*CI!PTE: Tu ne tneras point, N" 809l8l2.
8. SIIIPE PaKIPTE : Tu ne commeU.... point adultère, N"" 318
l1l6.
9. SEPTI*_I PatclPTE : Tu ne volel'ls point, N" St 7 1 no.
10. BniliDI PaltclPTE : Tu ne répondras point contre ton
prochain en l'aux: témoin, N- B2t l 324.
U. NmVluE ET DlxltXE PaEEPTE: •Tu ne convoiteru point
la lIailOn de ton prochain, lu ne convoiteru point l'Épouse de
ton prochain, ni lIOn Sel'Yiteur, ni sa Servante, ni IOn Bœuf, ni IOn
Ani, ni aucune chose qui soit à ton Prochain, Nil 325 A828.
Ill, Les Dix: Préceptes du DécalolJue oontiennent tout oe qui
apparlientll~.mour enven Dieu, et tout oe qui appartient Al'a·
mour l l'élJard du procbain, N" 3119 • 33t •
CHAPITRE VI.
DI LA For.
CHAPITRE VII.
CHAPITRE VIII.
Dn LIBII AI81TBB:.
CHAPITRE IX.
Os LA P4Jlrnxcl.
CBAPITREX.
DB LA RËrOBIlATlOl.'l BT DE LA RtGtNÉRATION •
M
RELIGION CHRltrIENNE. 4.33
mation, il appartient à l'Entendement; le Second acte est appelé
Résénération, il appartient à la Volonté et par suite à l'Entendement,
N°l 587 à 590.
6. L'homme Interne doit d'abord èlre réformé, et par lui l'homme
Ex.terne; et ainsi l'homme est régénéré. N°l lS911lS95.
7. Quand cela arrive. il s'élè\"e un combat entre l'homme Interne
et l'homme Elterne, et alors celui qui est vainqueur domine sur l'au-
tre, N°' 596 à 600.
8. L'Homme régénéré a une nouvelle Volonté et un nouvel En Len..
dement, N°l 60t à 606.
9. L'Homme régénéré est en communion avec les Anges du Ciel,
et le non-régénéré en communion avec les Esprits de l'Enfer, Na.
607 à 610.
10. Autant l'homme est régénéré, autant sont éloignés les péchés,
et cet éloignement estla"Rémission des péchés, Na. 6t t à 6U.
H. La Rél{énération n'est point possible sans le Libre Arbitre
dans les choses spirituelles, N°l 6i5, 6i6, 6i7.
12. La Régénération n'est pas possible sans les vrais, par les-
quels est formé la Foi, et avec lesquels se conjoint la Charitë, 1";""
618,619,620.
- Quelques observations sur le Sex.e masculin et sur le Sexe fé-
minin dans le Règne végétal, N° 585.
CHAPITRE Xl.
DB L'lJrlPUTATlUN.
GHAPJ1'RE XII.
Du BAPTtuE
CHAPITRE XIII.
D~ LA SAINTB CÈNE.
CHAPITRE XIV.
SUPPLEl\IENT.
,1
RELIGION CHRÉTIENNE. . 4.11
Puissant, ne s'est astreint à aucun ordre; et, ayant été interrogé
'Sur l'ordre. je dis: t O Que Dieu est Lui-Même l'Ordre. 20 Qu'il a
"réé l'homme d'après l'Ordrè, dans l'Ordre et Jlour l'Ordre. 30 Qu'il
.a créé son Mental rationnel selon l'Ordre du Alonde spirituel, el
'0
son Corps selon l'Ordre du Monde naturel. Que par suite c'est
une Loi de l'ordre que l'homme par son petit monde spirituel ou
micro-urane doive gouverner son petit monde naturel ou micro-
eosme, comme Dieu par son Macro-Urane ou Ilonde spirituel gou-
verne son Macrocosme ou Monde naturel. 3 Que de là découlent
D
U4 LA VRAIE
pourvu par Dieu à celle enveloppe 1 cause des générations de l'une
par l'autre, par lesquelles la Création est perpétuée: qu'en con-
séquence la Création de l'Univers a été faite de la même manière
que la création se fait 1 tout moment dans le Ciel: que cependant
toutes les choses qui, dans les trois Règnes de la nature, sonL nui-
sibles et bideuses, et dont il est fait une énumération. n'ont point
été créées par Dieu. mais qu'elles ont eu leur origine en nlême
temps que l'Enfer, N° 78,
[!!p Conversai ion sur la Création de l'Univers avec quelques
Esprits qui. dans le Monde. a\'aient été célèbres par leur érndi-
tion. lesquels s'elprimant d'après les idées qu'ils avaient précé-
demment adoptées, dirent: l'Un, que la Nature s'était créée
elle-même: un Autre, que la Nature a rassemb-Ié ses éléments en
tourbillons, et que de leur collision a ~té formée la. Terre: ct un
1'roisième, que c'était du Chaos, qui en grandeur égalait une
• grande partie de l'Univers, et que d'abord s'en étaient élancées
les parties les plus pures qui avaient constitué le Soleil et les
Étoiles, puis les partics moins pures dont furent formées les At-
mosphères, et enfin les parties srossièl'es d'o.ù provenait le globe
terraqué, A la demande, d'où provenaient les Ames humaines,
ils diI'ent que l'éthel' s'était aggloméré en de petites· sphères dis-
tinctes. el que celles-ci s'introduisent dans ceux qui vont naUre
et constituent les Ames, et qu'après la mort ells volent dans l'é-
thel' vers leur précédent bataillon, et de là rentrent chez d'autres.
selon la Métemvsycose de l'antiquité. Ensuite un Pretre, par de
solides raisons en faveur de la Création de l'Univers par Dieu,
montra que tout ce qu'ils avaient dit était Dll insipide falras. et
les fil rougir de honLe; mais néAnmoins ils relombèrent dans leurs
précédentes rêveries, N° i9,
@. Entretien sur Dieu, sur le Ciel Angélique ct sur la Religion •
.avec un salan qui. ne sacbant autre chose. sinon qu'il était en-
core dans le Monde précédent, dit que Dicu est l'Univers. que le
Ciel Angélique esL le fi~mamenl atmosphérique, et que la Reli-
gion eet un charme pour fasciner la populace; oulre plusieurs
autres Colies: mais après qu'il eul été rappelé à son souvenir que
mainLenant il vil après la mort. et qu'auparavant il n'avait pas
(lru à celte vie. il avoua ~ l'instant même qu'il déraisonnait; lIIais
4
RELIGION CHRÉTIENNE.
dèS qu'il se ful retourné et retiré, il déraillonna de môme qu'au.-
paravant, N° 80.
[XIY! Je vis pendant la nuit tomber su~ la terre un Feu foret
que le vulgaire appelle Dragon j je remarquai le lieu où il était
tombé i la terre y était un mélange de soufre el de poussière fer-
rugineuse; el quand le matin j'y allai pOlir examinel', j'y vis deux
TenLes: et alors il tomba tout à COllp du Ciel un Esprit, vers le-
quel je m'approcllai, eL je lui demandai pourquoi il était tombé
du Ciel; il répondit: • J'ai été précipllé IJar Jes Anges de Michel,
parce que j'ai dil que Dieu le Père et son Fils sont (Jeux et non
un .• Et il me dit que toul le Ciel Angélique croit que Dieu le
Père el son Fils sont un, comme l'âme el Je corps sonl un, et
que les Anges confirmellt cela par un grand nombre de passages
de la Parole; Jlt, en outre, d'après la raisol!. en ce que l'âme du Fils
ne vient que du Père, et que par suite elle est dans 1. Corps à
l'instar du père: et il ajouta que dans le Ciel, il est vrai, il avait
canfessé, ainsi que précédemment sur la terre, que Dieu est un;
mais que, comme la confession de la bouche et la pensée du men-
tal n'étaient pail d'accord en cela, les Anges lui ont dit qu'il ne
croyait 'en aucun Dieu, parce que l'une dissipe l'autre; et il diL
que c'était pour cela qu'il avail été précipité. Le lendemain, étant
revenu au même lieu, Je vis, l la place des deux tentes, deux
Statues faites d'une semblable poussière qui était mélangée de
soufre et de fer; l'une des statues représentait la Foi de l'Eglise
d'aujourd'hui, et l'autre sa Charité j elles étaient toutes deux su-
perbement vêtues, mais les vêtements avaient été, mis par des
pbantaisies; comme ces statues étaient composées de celle pous-
sière, une pluie envoyée du ciel les fit loutes deux bouillonner Ol
s'embra~er, N° HO.
1XV~ Dans le l\londe sl'irituel on ne peuL parler que comme on
pense, autremenl'ce flu'i1 y a d'bypocrisie est manifesté par le
son; et par conséqueuL dans l'Enfer on ne peut nommer J,Èsus,
parce que Jésus signifie Salut; ceci donne le moyen de savoir par
expérience combien il y en a aujourd'hUI, dans le Monde Chré-
lien, qui croient que le Christ est aussi Dieu quant à son Humain;
en conséquence- dans un endroit où avaient été. rass~mblés plu-
sieurs Esprits lant Ecclésiastiques que Laïques, il leur fuL proposé
.u6 LA. VRAIE
de prononcer DIVIN-HuMAIN; mais il y en eut à pein~ quelques.
uns qui purent extraire de la pensée ces deux mots ensemble, et
par conséquent les éno.ncer: on confirmait devant eUI. par plu-
sieurs passages de la Parole. que le Sei~neur quant à l'Humain
était aussi Dieu." particulièrement par les passages de Ilattb.
XXVIII. 18. lean, l. :1.. 2, U. XVII. 2. Coloss. Il. 9. 1 Ëp. Jean.
V. 21, et aussi par d'autres, mais ils ne purent jamais prononcer
Dn'IN-HuJiAIN; et ce qui étonna beaucoup. c'est que les Évangé-
liques ne le purent pas non plus, quoique leur Orthodoxie ensei-
ine que dans le Christ Dieu est Homme et 11Iomme est Dieu; "et
l'on fut encore plus étonné de ce que les· Moines ne le purent pas
nlln plua. eUI qui cependant adol'ent saintement le Corps du Christ
clans l'Eucharistie. Par ces épreuves on découvrit qu'aujourd'hui
IdS Chrétiens, quant à la plus grande partie, sont intérieurement
ou Ariens ou Sociniens, et que ceux-ci, s'ils adorent le Christ
comme Dieu, sont des hypocrites, N° Iii.
/XYV Débats au sujet de l'Opuscule, Expositaon sommaire de
la Doctrine de la Nouvelle Église, publiée par moi à Amsterdam,
et surtout sur ce point qui s'y trOllve traité, que c'est, non pas
Dieu le Père, mais le Seigneur Dicu Rédempteur, à qui l'on doit
s'adresser et qu'on doit adorer; on argumentait de ce que dans
l'Oraison Dominicale il est dit: u Notre Père. qui el dans les
Cieux 1 Soit sanctifié ton Nom! Viemle ton Royaume! IJ qu'en
conséquence c'est à Dieu le Père qu'on doit s'adresser. Je fus ap~
pelé IJour terminer ces débats, et alors je démontrai que Diou le
Père dans son Dil'in ne peut être abordé. mais qu'il peut l'être
dans son Humain i et qu'en Lui le Divin et l'Humain étant une
seule Personne, le Seisneur est ce Père; que cela a aussi été con-
firmé par la Parole, tant par la ·parole do l'Ancien Testament où
le Fils de Dieu est appelé Père d'éternité, et en beaucoup d'en-
droits Jéhovah Rédempteur, Jéhovah-Justice et D;eu d'Israël, que
pJr la Parole du Nou,"eau Testament dans un grand nombre de
passages; et qu'ainsi, quand on s'adres~ au Seigneur Dieu Ré-
dllmpteur, cn s'adresse au Père, et qu'alors son Nom est sanctifié
tt son Royaume vicot ; outre plusieurs autres choses, Ne H2.
IiVll~~ Je vis une Armœ sur des Chevaux roux et Doirs; tous
les cavaliers, la face tournée ,-ers la queue des chevaux et le dos
RELIGION CHR~TIENNE.
vers leur tête, appelaient au combat des Cavaliers montés sur des
Chevaux blancs; et celle plaisante Armée sortait du lieu qui est
appelé, dans l'Apocalypse, Armageddon, - XVI. t6, - et était
composée de ceux qui, dans leur jeunesse, s'étaient imbus des dOl-
mes sur la justification par la fQi senle, et·qui dans la ~uite. lors-
qu'ils eurent été élevés à des fonctions éminentes, avaient rejeté
des internes de leur mental les choses qui appartiennent l la foi
et à la religion, et les avaient placées dans les externes de Jeur
corps. où enfin elles s'étaient dissipées. Ils sont décrits tels qu'ils
ont apparu dans Armageddon; on npprit qn'ils voulaient livrer
combat aUI Anges de Michel, ce qui eut lieu aussi, mais lune
certaine distance d'Armageddon ; et là il Y eut combat entre eux
sur la manière d'entendre, dans l'Oraison Dominicale, ces paroles:
• Notre Père, qui es dans les Cieuz! Soit sanctifié ton Nom /
Vienne ton R0!laltmtJ! » et alors les an ges de tIichel dirent que Je
Seigneur Rédempteur et Sauveur est le Père pour tous dans!es
Cieux, puisqu'il a enseigné Lui-Même -que le Père et Lui sont lin ;
que le Père est ell Lui el Lui dans Je Père; que celui qui Le voit,
"oit le Père; que loutes les choses du Père sont en Lui; que la
volonté du Père est" qu'on croie au Fils, et que ceux qui ne croient
pas au Fils ne verront point la vie, mais que la colère de Dieu
restera sur eUI ; que tout pouvoir lui a été donné dans le Ciel et
sur Terre; qu'il a pouvoir sur Loute chair; et, de plus, que per..
. sonne n'a vu ni ne peut voir Dien le Père, si ce n'est le Fils seur
qui est dans le Sein du Nre, outre plusielll's autres choses. Après
ce combat, les Armageddoniens vaincus furent en partie jetés dans
)' Ablme, dont il est parlé daus l'Apocalypse, C-hap. IX, et en par-
tie envoyés dans le désert, N° t t3.
IxvmJ Je fus dans un Temple où' il n'y av ai t point de fent![res,
Dlais au milieu du toit il y a,·ait U:le grande ouverture; et ceui qui
y étaient assemblés discoll raient sur la RËDEIIPTION, disant ona-
nimement que la Rédeml)tion avait été faite par la Passion de la
croix; mais pendant qu'i1$ dissertaient ainsi, unc Nuée noire cou-
vrit l'ou"erture du toi~, et par suite les ténèbres se répandirent
dalls le Temple; mais, peu après, celle Nuée rut dissipée par des
Anies qui descendirent du Ciel, et qui alors envoyèrent l'un d'eur.
dans le Temple, pour. insll'uirl sur Ja Rédemption ceol qui J
U8 LA VRAIK
étaient assemblés, Il leur dit que la Passion de la croix. a été, pOD
la Rédemplion, mais la subjusation des Enfers, l'ordinalion des
Cieux, et ainsi le rétablissement des choses qui, tant dans le
Monde spirituel que dans le Monde n;.turel, avaient été renver-
sées; el que, sans cela, aucune Chair n'aurait pu éLre sauvée: el,.
sur la Passion de la croix, il dit que par elle a été aœomplie l'u-
nion intime avec le Père; el que, quand elle est prise pour la Ré-
demption, il en résulle un ,rand nombre de dogmes indignes de-
Dieu et même abominables i par exemple, que Dieu avait résollJ
la dalnnation de loulle Genre 6umain, qUE' le Fils a pris sur lui
ceLLe damnation, el qu'ainsi il a rendu le Père propice, et l'a par
son intercession ramené dans sa Divine Essenre, qui est l'Amour
et la ~liséricorde ; outre plusieurs autres cboses, qu'il esl scanda-
leux d'attribuer à Dieu, N° 434.
'XIX! Je vis le Soleil du Monde spirituel, dans lequel est Jého-
vab Dieu dans son Humain i et alors du Ciel fUl entendu ceci ~
IL N'Y A OU'UN SECL DIEu; mais quand l'idée de l'unilé de Dieu
fut tombée dans le &londe des Esprits, clle y fut changée se-
lon les formes des men laIs, et enlin en l'idée de Irois Dieux; et
même un de ces Esprils raisonnant sur ce sujet confinna l'idée de
Irois Dieux par ces arguments, qu'il ya un Dieu qui a créé toutes
choses. un Autre qui a racheté lous les hommes, et un Troisième
. qui opère toutes choses; el aussi, qu'il y a un Dieu qui fait l'impu-
tation, un AUlre la médiation, et un Troisième qui tes inscrit dans
l'homme, et ainsi met en lui la foi par laquelle il le justifie. alais,
comme la Foi dotrois Dieux avait perverti loute l'Église Chrétienne,
je leur découvris, (J'aprl's la perct'plion qui m'en fut donnée, ce qui
est enlendu chez Dieu Un, par Médialion, Inlercession, Propitiation
et Expiation, Asavoir, que ce sont là quatre attribuls de l'Hulnain
de Jéhonl. Dieu; que Jéh~h Dieu sans l'Humain ne pouvant
s'approcher de l'homme ni l'bomme s'approcher de Lui, la l\lé-
dialion signifie que l'Humain est l'inlermédiaire i l'inlercession,
qu'il y a ulle perpéluelle médial ion ; la Propitiation, qu'il y a pour
chaque homme un aocès rnorable vers Dieu. i ct l'Exl,iation. qu'il
y a aussi accès favorable pour les pécheurs, et tout cela Jlar l'Hu-
main, N° 135.
[XX~ J'entrai dans un Gymna~e où l'on agitait celle question:
RELIGION CBIŒTIENNE. 449
Comment doit-OD entendre ce qui est dit du Fils de Dieu, qU'IL
851' lSSIS A LA. DROITE DU PiRE! Les opini~ns étaient divisées,
teus cependant pensaient que le Fils est réellement "assis ainsi;
mais on demandait pourquoi; alors quelques-uns croyaient que
c'était ~ cause de la Rédemption i d'au Ires, que c'était flar amour;
d'autres, afin qu'il fdL le Conseiller du Père; d'autres, afin que les
Anges Lui reudissenL honneur; d'autres, parce qnïl Lui a été
donné de résner il. la place du Père; d'autres, afin que le Père
exauçAt ceux pour qui il intercédait: on agilait en outro celle
autre question: Est-ce le Fils de Dieu de loute élernité qui e:it
assis ainsi, ou est-ce le Fils de Dieu né dans le Monde? Quand
j'eus entendu ces opinions, je levai la main, cn demandaul IJu'il
me fdt permis de parler, et de dire ce qui est entendu par être
assis à la droite de Dieu; et je dis qu'il est enlendu la Toul.-
Puissance de Dien par l'Humain qu'il a pris, car par cet )Jumain
il a fait la Rédem~,lion", c'est-~-dire qu'il 8: subjugué les [nrers,
créé un Nouveau Ciel Angélique. et iustauré lIne Nou,"elle ERlise;
je confirmai par la Parole, dans laquellë la Droite signifie la Puill-
sance, que c'est là ce qui est entendu par ètre assis ~ la droite; et
ensuite cela fut confirmé du Ciel par l'apparence d'une Main
Droite sur eux, Ulain dont la puissance leur imprima une si grande
rerl'eur qu'ils furent presque tous privés de sr.ntimeut, N° ua. '
liiî' Dans le Monde spirituel, je fus conduit dans une sorle de
Consistoire, où étaient assemblés les Hommes Célèbres qui avaient
vécu avant le Concile de Nicée et onl été aPl1elés Pères Apo~.Io
liques, et aussi les Hommes lIIustrej; qni ont ,'~cu après ce Con-
cile: et je ,'is que quelques-uns tle ceux-ci apparaissaiellt a\"c~
le Menlon chauve el la Téle couverte de pel'ruques frisées faittlS
avec des che"enx de femmes; mai~ les premiers avaiellt lous rio
la barbe et cles chevellx n;'Jtllrel~. De\"anl ('\IX se tenait un Per-
sonnage qui avait été jll~e et arhitre des écri\"ain~ de ce si~clt!; Il'
commença par IIlie scrt'3 de lamentation, en dif-anl: a Il s'est rlc,.;
d'entre les Lai1lues un homme, qui a arracl.é de son sanctuaire
nolre Foi, laquelle cependam est lIoe étoile qui brille jour ot
DUit devan 1 1I0US ; mais cet homme a agi aiolii, parce qu'il perd la
vue dans les myslères de celle foi, et il n'a pas ,'II en elle la jlls-
lice du Christ, ni par conséquent les merveilles de sa justification;
u ~
430 LA. VRAIE
et cependant cette Foi est en trois Personne.~ Divines, et ainsi en
Dieu toul entier: et comme il a transféré sa foi dans la Seconde
Personne, el non pas même dans celte Personne, mais dans l'Hu-
main de celte Personne, il ne peut se faire autrement que le Na-
turalisme ne découle de I~. • Au discours de ce Per~onnage ap-
plaudirent ceux qni a~aient vécu après le Concile de Nicée, en
disant qu'il est impossible qu'il y ait une autre foi, et que la foi
vienne d'autre part. Mais les Pères Apostoliques, qui ont vécu
1 avant le siècle de ce Concile, saisis d'indignation, rapportèrent
j plu~ieurs cboses qui sont dites dans le ciel sur la Foi de Nicée et
sur la Foi d'Athanase, voi,. quelles elles sont. Toulefois, comme
)e Président du Consistoire avait été associé quant A l'esprit avec
nn cerlain écrivain de Leipsik, je m'adressai". lui, et je démontrai
par la Parole, que le Christ est Dieu, même quant il l'Humain, puis
aUllsi par le Livre dogmatique des Évaniéliques, . appelé FORMULE
Dr. CO!9CORDE, que dans le Christ Dieu est Homme et l'Homme
Il est Dieu; llUIS encore. que la confession d'Augsbourg approuve
Il surtout ce culle du Seigneur; sans parler de plusieurs cho!lE'~,
auxquelles il ne répondit pas un mot; et il "S6 tourna d'uo autre
Il
1 ('Oté. EmillÏle je m'adres.~i à un autre Esprit, qui avait été asso-
cié A un Personnage éminent de Gothembourg, qui avait souillé
1
le Cnlte du Seigneur par une injure encore plus grande: enfin ces
deux injures furent déclarées être des mensonges inventés avec
astuce pour effrayer les volontés, et les détourner du Saint Culte
r du Sei~eur, Na i37.
lXXII. Il apparuL une Fumée qui s'élevait de la Terre inférieure,
et il fut dit que les ru IDées ne sont autre chose que des faux en
masse; et alors quelques Anges eureut le désir d'examiner quels
étaient les raux qui fumaien~ ainsi, et ils descendirent, et ils ren-
contrèrent quatre Troupe.41 d'Esprits, dont deux étaient composées
de savants et d'ignorants d'entre les Ecclésiastiques, et deux d'é-
rudils et d'illettrés d'entre les Laïques, qui tous confirmaient entre
eux qu'il raut adorer le Dieu invisible, et qu'alors ceux qui L'a-
dorent ont la sainLeté et sont exaucés; qu'il en serait autrement
si le Diell visible était adoré: la sainteté et l'acLion d'être es:aucés
par Dieu invisible, ils les confirmaient de diverses manières, et ils
disaient que c'est pour cela qu'ils reconnaissent trois Dieux de
1
RELIGION CHR~TIENNE.
,toute éternité, qui sont invisibles; mais il leur fut montré que le
culte d'un Dieu invisible, et à plus forte raison, de trois Dieux in-
visibles, est un culte nul; pour que cela fut confirmé, on tira des
Enfers Socin et Arius nec quelques-uns de leurs sectateurs, qui,
tous avaient adoré une Dh'inité invisible; quand ils parlaient d'a-
"rès leur mental oatur!!1 ou externe, ils disaient qu'il y a on Dieu,
quoiqu'invisible; mais quand leur mental externe était bouché et
leur mental interne om'erl, et qu'ils étaient forcés de divuliruer
leur confession sur Dieu d'après ce mental interne, i1i! disaient:
• Qu'est-ce que Dieu Tnous n'avons pas vu sa forme, et nous n'a-
vons pas entendu la voix; qu'est-ce donc que Dieu, sinon un être
de raison, ou la nature t» Mais ils furent instruiLs qu'il a plu il
Dieu de descendre, el de prendre l'Humain, afin qu'on vit sa
forme el qu'on entendit sa voix; ces paroles entrèrent dans leurs
oreilles sans produire aucun effet, N° US9.
ŒXÜllll s'agit d'abord des Étoiles dans le Monde naturel, et
de la probabilité qu'elles sont en aussi grand nombre que les So-
ciétés angéliqaes dans le Ciol, puillque chaque Société y brille
parfois comme une Étoile, Ensuite je parlai avec les Anges d'un
chemin qui apparait cou\'ert d'une foùle innombrable d'esprits,
et qui est le chemin par lequel passent tous ceux qui ont quiné le
Monde naturel pOUl' le )Ionde spirituel; je m'approchai de ce
chemin en COmpa(!lIle des Anges, et nOlis appelâmes douze hom-
III es de ceux qui y Naient, eL nous leur demandâmes ce qu'ils
croyaient dll Ciel et dt: l'Enfer, et de la vie apr~s la mort i et comme
ils ne savaient aUlre chose, sinon qu'ils étaient encore dans le
llonde nalurel,' ils répondirent d'ai' l'ès l'idée qu'ils avaient ap-
I>ortée avec eux.: Le PRElIIER: Oue ceux qui viveut moralement
\'iennent dans le Ciel, el que personne ne va dans l'Enfer, parce
que tous vivent 1IJ0ralement. le SECOND: Oue Dieu gouverne le
Ciel, elle Dilble l'Ellrer, et qu'élant opposés l'un à l'autre, l'un
appelle bien ce que l'autre appelle mal; et que l'homme hypo-
crite, se tenant dans l'un et l'autre parti. peut également ,'h'ra
sous la domination dt: l'un el SOIIS celle de l'aulre. Le TROISIt:IIE:
Qn'il n'y a ni Ciel, ni Eufer. cc Oui en est revenu rOui en a donné
des nouvelles r • Le QUATRIËlIE: Que personne n'a pu en revenir
Di en donner des nouvelles, parce que. quand l'homme meurt,
432 LA VRAIE
c'est ou un speotre ou un soume. Le CINQUIBME: Qu'il falit at-
tendre jusqu'au jour dll jugement dernier. et qu'alors on en aura
des nouvelles, et l'on saura tout; mais en disant oela il riait en SOD
, cœur. Le SIlu2ME : • Comment l'àme de I"hoPlme. qui o'est qu'un
souffle, peut-elle revenir dans son corps ronlé par les vers. eL
rentrer dans son squelette brûlé ou réduit en poussière? Le SEP-
Tl2ME: Que les hommes après la mort ne peu\'ent pas plus vivre
que los bêtes et les oiseaux. qui sont également rationnels. Le
HUITIÈlIE: Qu'il croit au Ciel, mais qu'il ne croit point l l'Enfer,
'Parce que Di(!n es.t Tout-Puissant et peut sam'er tous les hommes.
Le NEtlVIDlE: Que Dieu étant rempli de grâoes ne peut envoyer
qui que ce soit dans un fou éternel. I.e DIXIÈlIE: Que pel'sonne
ne peut aller dans l'Enfer. parce que Dieu a envoyé son Fils. qui
a fait expiation pOlir Lous. et a enlevé les péchés de tous. Qu'est-
C(
ce que peut le diable contre cela TIl Le O:olZIÈIE, qui était un Prêtre.
Que ceux-là seuls sont sauvés, qui ont obtenu la foi; et que l'E·
lection appartient è l'Arbitre du TOllt-PuiSalanl. Le DouzlbE~
qui était un Politique: Qu'il ne veut rien dire dll Ciel ni de l'En-
fer; mais qu'il faut laisser, ies Prttres en varier, afin que pal' Uil
lien im'isible les mentaIs du vulgaire soient Lenus alLaçhés aux
lois et aux. chers. Apr~ a\'oir entAndu ces divers sentiments, les
anges furent interdits de surprise; mais ils les réveillèrent. par
cela qu'ils les instruisiront qu'ils vivaient maintenant après la
mort; et ils les introduisirent dans le Ciel, mais ils o'y restèren t
pas longtemps, parce qu'il fut reconnu qu'ils étaient entièrement
naturels, Cl que par suite leurs occiputs étaient excavés; il est
parlé, en dernier lieu, de celle excava!ion, el de 1\:1. ClIuse, X· 160.
IXX[V~ J'entendis un bruit comme celui que fait une }leule, et
ayant suivi la direction du bruit, je vis une mai~on lézardée, dont
l'entl'ée était gous terre, et dan3 celte maÏ!~(In un Homme qui re-
cueillait dans la Parole et dans les Li\'fes un grand 1l01lllJre J~
passages l'ur LA JVSTIFICATIO;ol PAn LA FOI SEtlLE, passages que
des I\ecrétaires à cOté de llli IrauscrivaienL dans un volume. Lui
ayant demandé ce qu'il recueillait llIainttlnaul, il répoudiL: C(D~
extraits pour prouver que Dieu le Père s'était éloisné de la Brâce
envers le genre humain, et qu'en conséquence il avait envoyé le
Fils pour fàire expiation etpropitiation, A cela je répondis, qll'iI.est
1)
~,
RELIGION CHR~TIENNE. ",S3
opposé l 1,'Écriture el à la raison, que Dieu ail pu se détourner de
la grâce; que de celle manière il se serait aussi détourné de SOD
essence, et qu'ainsi il ne serait point Dieu; et comme je lui dé-
montrai cela jnsqu'~ la conviction, il entra en fureur et ordonna
aux secrétaires de me jeter dehors; mais comme je sortis de mon
plein gr6, il lança après moi un livre que sa main saisit au Ilasard,
el ce 1Ï\'re était la Parole, ]S0 i 6t.
txxYlll y eut une discussion entre les EspriL" Sllr celle ques-
tion : Peul-on yoir quelque vrai réel dans la "arole, si l'on nD
s'adresse point immédiatement au Seigneur, qui est~la Parole elle-
même! Mais comme il y en arait qui contredisaient, il fut fait UDe
e~périence ; et alors ceux qui s'adressèrent à Dieu le Père ne vi-
rent aucun vrai, mais tOtlS ecu! qui s'adressèrent au Seigneur vi-
rent les vrais. Pendant que cette diflCussion continuait, quelques
Esprits monlèrent de l'Abîme, - dom il est parlé, - Apoc.lX. - oiL
l'on discute sur lcs arcanes de la justification par la foi seule; ils di-
rent (lu'eUX s'adressaient à Dieu le Père, et qu'ils voyaient leurs
'arcanes dans une hllnière claire; mais il leur fut répondu qu'ils les
voyaient dans une lumière phantastlque, et qn'i1s n'avaient pas
même un seul Vrai. Indignés de celle réponse, ils exposèl'ent d'a-
près la Parole plusieurs propositions, qui étaient des vrais; mais
il leur fut dit qu'en elles-mêmes elles étaient des vrais, maisqu'eD
eux elles étaient falsifiées: pour leur prouver 'que cela élait ainsi,
ils furent conduits dans une maison, où il y avait une Table, sur
laquelle la lumière influait directement du Ciel, et il leur fut diL
d'écrire sur un papier ces vrais qu'ils avaient avancés d'après la
Parole, et de meUre le papier sur celte table i lorsque cela eut été
fait, ce papier, sur lequel les vrais avaient été écrits, brillait
comme une Etoile, mais quand ils approchèrent et fixèrent la vue
-dessus, le papier apparut noirci comme par de la suie. Ensuit.e 00
fut conduit vers une Table semblable, sur laquelle était Illacée la
Parole environnée d'un Arc-en-Ciel i un certain Chef de la doc-
trine sur la foi seule l'ayant touchée de sa main, il se fit une ex-
plosion avec fracas, et ce chef fut lancé dans un coio de la cham-
bre, et il y resta étendu comme morl pendant une demi-heure.
D'aprèS ces épreuves, on ful convaincu que 10US les vrais, qui
étaient chez eUI d:après la Parole, étaienl en eUI-mêmes des vrais,
LA VRAIE
mais que dans leurs mentais ils étaien t des vrais falsifiés, N° t 62.
lxxvii Dans le Monde Spirituel il y a des Climats cODlme dans
le Monde Naturel, el par suite il ya aussi des ZOnes boréales, où
sont des neiges et des ilaces. Un jour que j'y a,·ais été cODduit en
esprit, j'entrai dans un Temple alors couvert de neige, éclairé ~
l'intérieur par des lampes, où derrière l'Autel je vis un Tableau
sur lequel il y avait celle inscriplion: Tllllmt DIVINE, PiRE.
FILS ET ESPRIT SAINT, QUI ESSEnIELLElJt:~T SONT UN, liAIS PES-
SO~l'lELLElIENT TIlOlS; et j'entendis un Prétre prêcher sur quatre
Mystères de la Foi, à l'égard desquels il faut meUre l'entende-
ment sous l'obéissance de la foi; voir le Mémorable. Après la
prédication, les Auditeur5 rendil'ent des actions de gràces au Prê-
tre pour son sermon si rempli de sagesse; mais comme je leur
demandai s'ils avaient compris quelque chose, ils répondirent:
• Nous avons tout saisi à pleines oreilles; pourquoi delllandes-tu
si nous avons compris! L'entendement n'est-il pas stupéfié dans
de telles matières? » Le Prêtre, qui était présent à celle conver-
sation ajouta: • Parce.que vous avez entendu et n'avez pas compris, .
vous êtes heul'eux, puisque de lit vous vient le saluL, • ND 185.
r.xxVU! Le l\IENTAL HUHAIN a été distingué en trois Régions,
comme le Ciel où sont les Anges; et les choses Théologiques chez
seux qui aiment les vrais, parce qua ce sont des vrais, rL~ident
dans la ré~ion suprême du Mental, les choses morales sont sous
elles dans la résion moyenne. les cboses politiques sont sous ~elies
ci dans la dernière résion. et les diverses sciences constituent la
porte. Mais chez ceux qui n'aiment pas les vrais, les choses Théo-
10iigues sont dans la région infime. et s'y mêlent avec les propres
de l'homme, et ainsi avec Jes illusions des sens; et de là vient que
quelques-uns ne peuvent hullement percevoir les choses Théolo-
Si ues, N° i 86.
XXVlll. Je fus conduit vers un endroit où étaient ceux qui sont
II entendus dans l'Apocalypse par le FACX PROPRETE; et là. je fus
invité par eux à voir leur Temple; et je les suivis, et je le vis; et
au milieu de ce temple il y avait l'image d'une Femme, vêtue
d'une robe d'écarlate. lenant dans la main droite une mOllnaie
d'or, et dans la gauche une chaine de perles; mais el l'image et
la temple étaient le produit d'une· phantaisie i or,· quand les inté-
RELIGION CHRÉTIENNE.
rieurs de mon mental eurent été ouverts par le Sei&neur, au lieu
d'un Temple je vis une maison crevassée, et au lieu de la femme
je vis la bête telle qu'elle est décrite dans l'Apocalypse, - Chap.
Xm.2; - et sous le sol un marais dans lequel la Parole était pro-
fondément cachée : mais bientôt après le Vent oriental ayant
souflé, le Temple fut emI,orté, le marais fut mis l sec, et la Pa-
role fut 'ue à découvert; et alors par la lumière provenant du
Ciel il apparut un TABERNACLE. tel qu'était celui d'Abrabam,
quand troIs An ,es "inrent, et lui annoncèrent la naissance pro-
chaine d'Isaac: et, plus tard, une lumière ayant élé en,"oyée dll
second Ciel, au lieu du Tahernacle il apparut un TElIPLE sembla-
hIe l celui de Jérusalem : aprè~ cela, une Lumière venant du troi-
sième Ciel resplendit, et alors le Temple disparut, et on vit le SEI-
GNEUR SEUL, debout sur la Pierre du lond, où était la Parole;
mais comme une trop ~rande sainteté remplissait alors les men-
tais, cette lumière fut soustraite et remplacée par une lumière du
second Ciel, d'après laquelle revint le précédent aspect du Tem-
ple. et au dedans de ce Temple celui du Tabernacle, !'j0 iSi.
lXXIX,~ Je vis un Palais masnifique. dans lequel il y avait uu
Temple, et dans ce Temple étaient placés des sié~es en triple
nnl: un Concile y avait été convoqué par ]e Seiineur, afin qu'on
délibérât sur le SEIGNEUR SAUVEUR, et sur l'ESPRIT SAIl'."T; et lors-
qu'il y eut autant d'Ecclésiastiques rassemblés qu'il y avait de
siéKes, on COIllII.ença le Concile; et comme il s'agissait du Sei-
sneur, la première Proposition fut celle-ci: QUI EST CELUl QUI A
PRIS L'HUlIAIN DUS LA VIERGE MARIE YEt alors un An~e, qui se
tenait debout auprès de la Table, lut devant eux les }laroles que
l'Ange Gabriel dit à Mar:!": UN ESPRIT SAINT VIENDRA SUII TOI, ~1'
UNB VERTU DO TRÈS-HAOT T'OURAGERA, ET CE QUI NAITRA DE TOI
SAINT SERA APPELÉ FILS DE DIEO, - Luc, I. srs, - eL aussi celles
qui sont dans Matthieu, - I. 20, !lrs; - et en outre plusieurs pas-
saies dans les Prophètes, où il est dit que Jéhovah Lui-Même
viendra dans le Monde, et où Jéhovah Lui-Même est appelé Sau-
,eur, Rédempteur, et Justice, d'après lesquels il fut conclu que
Jéhovah Lui-Même a pris l'Humain. La seconde délibération sur
le Seigneur fut celle-ci: LB PÈRB ET LB SEIGNEUR JtsUS-CHRIST
J.IIB SONT-ILS PAS ON, COMU L'AIE B1' LB CORPS SONT UN' EL cela
LA VRAIE
"fut confirmé par un srand nombre de passaStB dans la Parole"
·et aussi par la Foi symbolique de l'Église d'aujourd'hui; d'aprés
cela il fUL conclu qne l'Ame du Seigneur était de Dieu le Père,
et qu'ainsi son Humain est Di\"in, et que c'est Il cet Humain qu'il
t'aut s'adresser pour s'adresser au Père, puisque léhovah Diell
s'est envoyé par cel Humain dans le Monde, et s'est rendu visible
aUI yeux des hommes, et par conséquent accessible. Ensuite vint
la Troisième délibération, qui concernait l'ESPRIT SAI!'"T; et d'a-
bord fut discutée l'idée sur les trois Personnes Divines de toule
éternité, et il ful établi d'aprè. la Parole que lè Saint Divin, qui
1 esL appt:lé Espril Saint, procède du Seigneur d'al"rès le Père. En-
l' fin, parsuite desdélibéraLions prises dans ce Concile, on décréta
COIDIIJ6 Conclusion, que dans le Seisneur Sauveur il 'J a la Divine
Trinité, laquelle est le Divin d quo (de qui 10llt procède) qui est
appelé Père, 10 Divin Humain qui est appelé Fils, et le Dh'in pro-
l'
: 1
cédant qui est appelé Esprit Saint, et qu'ainsi il y a un seul Dien
:~ dans l'Ë~lise. Le Concile étant terminé, on donna à ceux qui
avaienl été assis sur les siéges des vétements srlendides ; et ils fu-
rent conduits dans le Nouveau Ciel, N° t88.
XXX. Je vis dans ulle crèche de gr.'lDdes Bourses, dans les-
que lea il y avait ile l' I\rBent en srande quantilé, et pl'ès de ces
l,ourses des Jeunes sens qui les Gardaient, puis dd.ns la chambre
la plus proche je vis des Vierges modestes avec IIne Epouse ebaste,
et dans une autre chambre deux Enfantll; et enfin one Femme dé-
hauchée et UII Cheval mort: el, l)lus tard, je fns instruit de ce que
r.hacune de ces choses signifiait, et qüe par elles était représentée
ct décrite la Parole, telle qu'elle est en elle-même, et telle qu'tUe
est Aujourd'hui, N° i77.
[Xi!V Je vis une écriture, telle qu'il y en a dans le Ciel su-
prême ou troisième Ciel; elle consistait en lettres formées de li-
gnes courbes avec des croissants tournés vers le haut; et il me fut
dit qu'à ces lettres, en partie, étaient semblables 16.'1 lettres Hébrai-
ques dans le temps lrès-ancien, quand elles étaient plus arquées
qu'ell(l~ ne le sout aujourd'hui i et que la Voyelle H. qlJi a été
.ajoutée aux noms d'Abram el de Sarai, signifie l'Infini et l'Eternel.
I.es A.nges expliquèrent devant moi le sens de quelques mots .dans
le Psaume ~xxn. Vers. i, d'après les seules lettres ou syllnbes;
RELIGION CHRItTIENNE.
teur sens était., gue le Seigne,Jr est mbne miséricordieuz pour
.f:ellZ fJ!:!vont le mal, N°!7 8.
lXîXII.' Avant la Parole Israéli Le il y a ell une Parole, dont les
Livres Prophétiques étaient appelés ENONCtS, et les Livres Bisto-
rique~, GUERRES DE JEIIOVAR, et oUlre ces th'res, il y en avait
encore un autre appelé JASCRAR i ces trois Livres 50nt même
nommés dans notre Parole; celte Ancienne Parole était dans la
Terre de Canaan, dans la Syrie, la ~Iésopotamie, l'Arabie, .l'ASSy-
rie, la ChalMe, l'Égypte, ATyr, l Sidon, et à Ninive; mais comme
elle était remplie de correspondances qui signifient d'une ma-
nière éloignée les célestes et les spirituels, ce qui donna lieu à
des idolâtries, la Divine Providence la 6t disparahre. J'ai appris
que Moise a extrait de cette Parole ce qu'il a rapporté sur la Crea-
tion, sllr Adan! et Ève, sur le Déluge, et sur NO:l(~h et ses troit;
fils. mais non au-delà. Cetle même Parole est encore conservée
cbez des peuples dans la GRANDI TARTARIE, et illl y puisent les
préceptes de leur foi et' de leur vie; cela m'a été rapporté. dall! le
)Ionde spirituel, par des Anges qui provenaient de celle contrée,
N° !i9.
[XXXIII! Ceux qui sont dans le Moncle spirituel ne peuvent pas
apparaltre Aceux qui sonL dans le 110nde naturel, ni vice versd;
ainsi les Esprits et les Anges ne peuvent pas être vus par les
hommes, ni les hommes être vus par les E~prits et les Anges,.
cause de LA DIFFtRENCB ENTRE LE SPIRITUEL IT LE NATUREL, ou •
.ce qui est la même chose, entre le substanthil et le matériel: c'est
lA l'origine d'aprP.s laquelle il ya cbez les Esprits et les An~es une
tout autre Langue, ulle tout autre' tcriture, et aussi une"tout
autre Pensée, que celles qui sont cbez les hommes: il a été dé-
"'oilé qu'il en est ainsi par UI") vive eXl,érience, qui a consisté eD
ce que des E!lpril.c; entraient vers les leurs et rever.aienl vers moi
alternativement, et ainsi faisaient la comparaison: par là il fut
découvert que dans la Langue spirituelle il n'y a pas même un
~eul mot qui soit semblable à un mot d'une Lan~ue naturelle; que
leur Ecriture se compose de syllabes. dont chacune enveloppe le
Aens d'une chose spéciale; et que les idées de leur pensée ne tom-
bent point dans les idées de la pens~e naturelle: la cause de ces
différences vient de ce que les Esprits et les Anses sont dans los
L
438 LA. VR.llE
principes, el que les hommes sont dans les principiés, ou de ce
que les Esprits et les Anges sont dans les antérieurs, desqu~ls
comme callses procèdent les postérieurs. et que les hommes son'
dans les postérieurs qui proviennent des antérieurs. Il m'a été dit
qu'une semblable diOérence existe entre les langues, les écritures
elles pensées des Anges du troisième Ciel et celles des Anses du
second "Ciel, N° !80.
lixj{riil. DB L'EuT DES 1I0MMES APRÈS LA. IIORT. en ~éDéral;
el de l'étal de ceul qui se sont confirm~ dans les faul de la Doo-
trine, ell particulier: sur les uns et sur les autres onl été faites
les obsernlions suh"antes: to Les hommes, poli.' I"ordinaire. sont
ressuscités le troisième jour après la mort; el alol's ils ne savent
aulrt cbose. sinon qu'ils vivent encore dans le Monde préc~dent;
iD Tous arrivent dans un Monde qui tient le milieu entre le Ciel
et l'Enfer, et qui est appelé Monde des Esprits. 3D U, illi sont
transférés dan~ différentes Sociétés, et on examine ainsi quels i.1s
sont. 40 Là. les bons eLles fidèles sont préparés pour le Ciel, et
les mauvais et les non-fidèleli sont préparés pour l'Enfer. 5° Après
la p.'éparation, qui dure quelques années, un chemin est ouvert
aux bons vers une soci~té ~u Ciel, où ils doivent vivre éternelle-
ment, et un cbe~in vers l'Rnfer est ouvert aux mauvais; outre
beaucoup d'autrell détails, Ensuite l'Enfer est décl'it tel qu'il est,
et il est dit que là sont appelés Satans ceux qui sont daus les faux
par confirmation, et Diables ceux qui SOl1t dans les maUI de la
vie ND !l8t:
Ixxxy! J'entendis venir de 114 Terre inférieure, qui esL immé-
diatement au-dessus de l'Enfer, les cris: OH! QII'ILS SONT JIISTES 1
OH QII'ILS SONT ÉRUDITS 1 OH QU'ILS SONT SAGES! el comme j'étais
étonné qu'il y eûl aussi là des Justes, des Érudils et des Saies, je
descendis, el j'approchai d'abord \'e rs le lieu où l'on criait: OH
QU'ILS SONT JUSTES 1 et là,. je vis un e sorte de Tribunal, où sié-
geaient des Juses d'injustices, qui avaient pu per\"erLir adroitement
les lois el tourner les jugements en faveur de oellx qu'ils proté-
geaient; ainsi leurs jugements étaient des décisions arbitraires i et
lorsque les sentences éraient portés aux clients, oeul·ai criaient·
tout le long de la route: Oh lJu'üs sonl Justes 1Ensuite les Anses
me dirent que de tels jUies ne peuvent pas même voir la moindre
J 1
RELIGION CHRÉTIENNE. 459
chose du juste; peu de temps après, ces Jugos furent précipités
dans l'Enfer. et les livres de leurs lois furent chansés en cartes à
jouer; et, au lieu de juger, il leur fut donné pour emploi de préparer
du fard, pour meUre sur les visages des prostituées, et les chan-
ger ainsi en beautés, N° 33t.
IXXXVI! Ensuite j'allai vers le lieu OÜ "on criait: OH QO'II.s SONT
ÉRUDlTS 1et je vis une Assemblée d'EspriLs qui raisonnaient pour
savoir si TELLE CUOSE EST, 00 l'l'EST PAS, sans chercher si ILLE
EST DE TELLE IlANl~RI; et par suite ils s'arrêtaient au premier
pas sur chaque chose, ainsi ils la touchaien t seulemen t en dehors,
et ne pénétraient pas en dedans; de më10e aussi sur Dieu: Ya-
t-il un Dieu t Pour m'assurer qu'ils étaient tels, je leur posai cette
question: Quelle doit 8tre la Religion par laquelle fhomme est
sauvé? Ils répondirent qu'il fallait d'abord mettre en ,discussion:
i ° Si une Reli.,ion est quelque chose: 2° s'il y a une Religion qui
aoit plus efficace qu'une autre; 3° s'il y a une vie éternelle, et
ainsi s'il y a quelque salvation ; 4° s'il ya un Ciel et uu Enf,er. Et
alo1'& ils se mirent à discuter le premier Point: Si une Reli~ion est
quelque chose, et ils dirent que ce point exigeait de si no1O-
breu~es recherches qu'il ne pourrait être résolu en un an, et l'un
d'eul dit qu'il ne pourrait l'être en cent ans; à cela je répliquai,
qu'en attendant ils étaient sans religion; mais néanmoins ils dis-
cutaient ce premier Point avec tant d'adresse que la Cohorte des
assistants criait: OH QO'lLS SONT lÉRODlTS! Il me fut dit par les
Anges que de tels Esprits apparaissent comme des statues; et que,
plus tard, ils sont envoyés dans des dé~erts, où entre eUI ils ba-
billent et ne prononcent que de vaincs paroles, :NO 333.
JjXXVU! Je vins ensuite vers la troisième Assemblée, d'où j'a-
nis entendu le cri: Ou QU'lLS SO~T SAGES! et je décou\'ris que là
étaient réunis eeux qui ne peuvent \'oir que le vrai est vrai, mais
qui cependant peu\'ent fair., que tout ce qu'ils veulent apparaisse
comme vrai, et qui par suite sont appelés CONFlBJlATEURS; je re-
marquai aussi qu'ils étaient tels, d'après les dh'erses réponses aux
propositions, par exemple, de faire vrai que la Foi est le touL de
l'Église; et ensuite, que la Charité est le lout de l'Église; et aussi,
que la foi et la charité ensemble sont le tout de l'Église; et comme
ils confirmaient chacune de ces propositions, et les ornaient d'ap-
L
460 LA. ,oRAlE
parences, ail point qu'elles brillaient comme des vrais, les assis-
tants criaient: On, QlI'lLS SO~T SAGES 1 Ensuite quolques questions
badines leur furent ausai proposées, afin qu'ils en fissent des l'rais,
car ils disent qu'il n'y a de vrai que ce que l'homme fait vrai; ces
questions badines étaient de prouver que la lumière est l'obs-
curité, et l'obscurité la lumière; puis aussi que le corbeau est
blanc et non pas noir; et ils le firent, de sorte que CEIS proposi-
tions apparaissaient absolulDent comme des vrais; voir leurs con-
firmations dans le MÉHORABLE. Il me fut dit à Jeer sujet par les
An~es, que de tels confir0l3tellrs ne possèdent pas môme un grain
d'entendement, parce que tout ce qui est au-dessu'b du rationnel
chez eux "a été fermé, et que tout ce qui est au-dessous du ration-
nel il été ou\'ert j or, ce qui esL au-dessous du rationnel peut con-
firmer tout ce qui plait, mais ne peut ,"oir que le Hai est vrai;
aussi cela a'est-i1 l'u le fail de l'homme intelligent j mais pou\'oir
voir que le vrai esl vrai et que le faux est faux, c'est là le fait de
l'homme intelligent, ND 334,
IXXXVIII! Je con\'emi a\"ec des Esprits qui, dans le aronde na-
turel, avaient joui d'lIDO ,ran"de renommée d'érudition, lesquels
discutaient entre eux sur les IDÉES IN~ÉES, s'il y en avait chez les
hommes comme chez les bêles; et alors un Esprit Angélique in-
tervint dans la discussion, et leur dit: a Vous disputez sur de
la laine de chè\'re ; il n'y a aucune idée innée cbez les hommes,
eL il n'yen a pas non plus chez les bêtes. D A ces mots, lous s'em-
portèrent; mais la faculté de parler lui ayant 'été donnée, il dit
d'abord au sujet des bêtes, qu'il n'y a point d'idées inn~es en
elle&, et cela, parce qu'elles ne pensent point, mais qu'elles agis-
sent seulement d'après l'instinct qui leur vient de leur amour na-
hlrel; cet instinct qui fait l'analoglle de la volonté chez elles in-
flue immédiaLeDlent dans les sens de leur corps, et Il~ejte ce qui
concorde a\'OO cet amour et le favorise; et cependant les idées S8
disent de la pensée seule ~ il oonfirlDa par dh'ers moyens que cbez
les bêtes il ya seulement la sensatioD, et qu'il D'y a aUCUDe pen-
sée; il le confirma particulièrement par les merveilles que l'on
connait sur les araignées, les abeilles et les vers ?I soie, en disant:
-Est-ce que l'Araignée, quand elle forme sa toile, pense dans sa
petite tête, qu'elle doit êLre tisfoée pour tels ou "tels uSII;es 1 Est'
RELIGION CHRÉTlENXE. "61
ce que l'Abeille peDse dans sa petite tête: u De ces fleurs je suce-
rai le miel, eL de celles-ci la cire; avec la cire je construirai des.
cellules en série continue. et j'y déposerai du miel en abondance.
alin qu'il y 8n ait allssi alSsez pour l'hiver, etc. T » Est-ce que le
Vers il soie, encore à l'éLat de vers, pense dans sa pe~ite têle:
u le vais maintenant me meUre à filer ma soie, et quand je l'aurai
filée, je volerai et folâlrerai avec mes semblables, ~t pourvoirai à
ma postérité! » N'en est-il pas ùe mêllle pour les Bêtes et pour
les Oiseaux YA l'égard des homme:! il dit, que cbaque mère et
chaque nourrice, et aussi chaque père, sait que chez les enfanls
nouvellement nés, il Il'y a absolument aucune idée innée; qu'il n'y
a aucune idée chez eux aval)t qu'ils aient commenc6 l penser, et
qulalors les idées naisseot et se forment selon toute qualité de la
pensée qu'ils ool l,uisée par l'instluction; que cela arrive ainsi,
parce qu'il o'y a d'inné chez l'homme que la faculté de savoir, de
comprendre et d'êu'e sage, el l'inclioation à aimer nou-seulement
soi-même et le monde, mais encore le, prochain et Dieu: LEIBNITZ
et WOLF écoutaient à distance, el LEIB~I1"Z applaudit, mais il en
fut aulrement de Wolf, N° 335,
[XXXIXJ Un jour, UD ESI,rit Angélique fit\'oir clairement CE (lt:E
C'EST QrE LA FOI ET LA CHARITÉ, et ce que leur conjonction opère;
il le fit voir clairement I,ar une comparaison avec la Lumière et la
Chaleur, quand elles soot ensemble dans une troisième chose, parce
que dans le Ciel la Lumièl'e dans son essence est le Vrai de la foi, el
que la Chaleur dans SOli esscnce est le Bien de la charité; qu'ainsi,
ùe mêlDe que la Lumière sans la Chaleur, telle qu'elle ellt en hi-
l'er dans le lIonde, dépouille les arbres de leurs fel,lilles et de
leurs fruil~, de même la foi sans la chanté; et de même que la
Lumière conjointe à la chaleur, telle qu'elle est au pl'intemps, vi-
vifie toute!' cl~oses, de marne la foi conjointe ~ la Ch:liité, r\0 a85.
{jL} Deux An2es deseoudirent, l'un dn Ciel Ol'iontal où l'on est
dans l'amour, et l'autre dll Ciel Méridional où l'ou est dans la sa-
"esse, et parlèl'enl de l'essellce des Cieux, si ,elle était l'Amour ou
la Sagesse; et ils tombèrent d'accord qu'~llo étaitl'ADlour et pal
suite la Sa~esse, et qu'ainsi Dieu avait créé les Cieux d'après l'..\.-
mour IIU la Sagesse, Ne 386.
§! Apl'è& cela, j'entrai dans un Jardin où je me promenai
LA VRAIE
avec un Esprit, qui me conduisit ensuite vlrs un Palais qu'on ap-
pelait le TEXPLE DE LA. SAGESSE; il etait quadraDsulaire, les mu-
railles étaient de cristal, la toiture de jaspe, et les fondements de
diverses pierres précieuses i cet Esprit me dit que personne n'y
peut entrer que celui qui croit que ce qu'il sait, comprend et
ioûte avec sagesse, est si peu relativement ~ ce qu'il ne sait pas,
ne comprend pa~ et ne gollte pas avec sagesse, qu'l peine est-ce
quelque chose i" et comme je croyais cela, il me fut donné d'entrer,
et je vis que tout ce temple était construit en forme lumineuse.
Dans ce Temple je raconlai ce que je venais d'apprendre des deux
Anges sur l'Amour et la Sage!.se, et l'on me deman4a s'ils avaient
parlé aussi du Troisième, qui est l'Usage; et l'on me dit que l'A-
mour et la Sages!\e sans l'Vsc1ge sont seulement des êtres en idée,
mais que dans l'Usage il!\ deviennent des r~alit~s i et qu'il en est
de même de la Charit~, de la Foi et des Bonnes OEuvres, N° 387_
[XLW Un des Esprits du Dragon m'invita à voir les plaisirs de
leur amour, et me conduisit vers une espèce d'AJlPHITHÉATRE,
sur les bancs duquel étaient assis des Satyres et des PI'ostituées;
et alors il me dit: u Tu vas voir notreDivertillsementi D et il ouvrit
une porte, eL fil enlrer comme de jeunes taureaux, des béliers, des
~ cllevreaux et des agneaux; et peu après par une autre porte il fit
l ,·'
1 1
1·
entrer des lions, des panthères, des tigres et des loups, qui s'é-
lançaient sur le bétail, et ils le déchiraient et le massacraient;
mais toutes ces choses que j'a,"nis ,'ues avaieut élé I,roduites par
des rantaisies, Après avoir vu cela, je dis au Dragon: cr Dans peu
tu verras ce théâtre changé cn IlD Etang de feu et de sourre.» Le
DÏ\'ertissement terminé, le Dragon sortit entouré de ses !\atyres et
de ses prostituées, et il vit un troupeau etc brebis, d'où il comprit
qu'il y avait dans le voisinage une Ville da.o; Jérusalémitcs, et
l'ayant vue, il se sentit embrasé du désÏl' de s'cn emparer et d'en
chasser les habitants; mais comme elle était ceinte d'une muraille,
il résolut de s'en emparer par ruse, et alol's il envoya un esprit
expert en enchantement, qui, ayant été introduit auprès des ci-
loyens de celle ville, parla avec adresse sur la Foi et sur la Cha-
rité, principalement sur celle des deux qui tient le premier rang,
et si la Charité contribue en quelque chose au salut i mais le Dra-
gon, irrité de la réponse, ilortÏl de la Ville et rassembla un grand
RELIGION cnRltTIENNE. 4.63
nombre d'esprits de sa troupe, et commença à assiéger la Ville;
mais tandis qu'il s'efforçait de la preudre et de l'envahir, le feu du
Ciel les consuma, selon ce qui a été prédit dans l'ApOCALYPSB,
Chap. XX. 8, 9. - N° 388.
fiLïiî! Un jour, il me fut envoyé du Ciel un Papier, qui cOllteuit
une exhortation à reconnaUre le Seigneur Sauveur pour Dieu du
Ciel et de la Terre, selon ses paroles dans Matthieu, - xxvm. t8;
- mais on consnlta deux ÉVêques, qui étaient là, sur ce qu'il fal-
lait faire; ceux-ci dirent qu'il fallait renvoyer le Papier au Ciel,
d'où. il venait; quand ce renvoi eut été fait, cette société s'enfonça.
mais non profondément: le lendemain, quelques-uns en remontè-
rent, et racontèrent quel sorl ils y avaient subi; pui!! là aussi, ils
étaient allés auprès des Evêques, et leur avaient fait ~es reproches
sur le conll6il qu'ils avaient donné; ils leur a,'aient dit plusieurs
choses sur l'état de l'Église a~jourd'hui ; ils avaient blAmé leur
Doctrine sur la Trinité, sur la Foi justifiante, sur la Charité, et sur
d'autres points conternantl'Orthodoxie des Évêque!!, et les avaient
priés de s'en désister, parce que c'était contre la Parole, mais ell
vain; et comme lenr foi, ils l'svpelaient morte, ('t même diaboli-
que, selon Jacques dans son Epllre, l'un des Êvéques prit sa mitre
de dessus sa tête, et la mit 5ur la table, en disant qu'il ne la re-
prendrait pas avant d'avoir tiré vengeance des railleries sur sa foi;
mais alors apparut un monstre montant des enfers, semblable l
la bête décrite dans l'APoCALYPSE, Chap. xm. t, !, qui prit la
Mitre et l'emporta, N° 389.
bt.LiY) Je m'apllrochai d'une lIaison, oil ceUl qui s'y trouvaient
rassemblés discutaient entre eux, si le bien qlJC l'homme fail dans
l'état de justi6C2.tion par la foi est un bien tle religion ou nou i il
Y eut consentement unanime que par bien de religion Il est en-
tendu un bien qui contribue au lIalut: la victoire fut pour ceux
qui étaient d'avis que tout bien que l'homme fait ne contribue en
rien au salut, parce que aucun bien volontaire de l'homme ne
peut être conjoint avec un bien sratuit, pUIsque la salvation se
fait gratuitement; qu'aul!un bien venant de l'homme ne peut pas
non plus être conjoint a\'ec le Mérite du Christ, par lequel il ya
uniquement salvation; que l'opération de l'homme Re peut pas
Don plus être conjointe avec l'Opération de l'Esprit Saint. qui fait
LA VRAU:
tout Rans le secours de l'homme; d'oil ils concluaient que les
bonnes œuvres, même dans l'étaL de justification par la foi, DI
contribuent en rien au salut, mais que la foi seule le donne. Eu
entendant ces raisonnements, deul GentiIs., qui se tenaient à l'en-
trée, dirent entre eux: CI Ils D'ont aucune religion; qui ne liait, que
faire du bien au prochain pour Dieu, ainsi d'après Dieu, et avec
Dieu' c'est Ja religion, D ND 390.
!XLi1 J'entendis des Anges gémir de ce qu'il y a aujourd'hui
dans l'Église une 'telle INDIGE~CE SPIRITUELLE, qu'on ne sait plus
rien, sinon qu'il y a trois Perj;onnes Divines, el qlJe la foi seule
sauve; et sur le Seigneur, seulement les fait!' historiques, et qu'on
ignore profondément ce qui est rapporté dans la Parole sur le Sei-
ineur, sur son Unité a\'ec le Père, sul' sa Divinité et sur son Pou-
voir; et ils direnL qu'un Ange avait été envoyé par eUI pour exa-
miner s'il y avait aujourd'hui une telle indigence chez les Chré-
tiens; et que cet Anie ayant demandé à un Cbrétien quelle était
la Religion qu'il professait, celui-ci iavait répondu que c'était la
Foi; qu'ensuite l'ayant interrogé sur la Rédemption, sur la Bégé-
llération et sur la Sah'ation, il avait répondu que toutes ces cboses
étaient de la Foi; et aussi l l'égard de la charité, qu'elle élait
,dans la foi, parce que personne ne peut par soi-mème faire le bien.
Ensuite l'An~e lui dit: • Tu as répondu CODlDle quelqu'un qui joue
de la llùte sut un seul ton, je n'entends pour réponse que la foi,
mais si tu ne connais que cette foi, tu ne sais rien; • et alors il le
conduisit vers ses compagnons daus un désert, où il u'y avait pas
même de l'herbe, etc., ND 391.
[!r.VI! Je vis cinq Gymnases environnés cllacun d'une lumière
différente, j'entrai uvec plusieurs Esprits dans le Premfer qui ap-
paraissait comme dans ulle lumière enflammée; il Y avait là une
nombreuse assemblée; eL le Presidant proposa aux membres de
manifester leurs t:en timellts sur la CUABl1"l:; et, aussilôt que la
discllssion fuL ouverte, un PREMIER diL que selon son sentiment
la Charil~ éta.itla AJora.li Lé in!\l'irée par la. foi; un SECOND, que c'é-
tait la Piété inspirée par la commiS4!ration ; un TROIsltaIE, qu'elle
consisLait à faire du bie!! ~ chacun, tant au méchant qu'au bon;
un QUATRIÈlIE, qu'elle consistait ~ êLre uLile en IouLe manière à
parenLS et awis ; un CINQUIËlIE, qu'elle consisLait à faire l'aumône
Il J
RELIGION CHRÉTIENNE. 463
aUI pauvres et à secourir les indigents; un SIxl.blE, qu'elle con-
sistait À bAtir des llOpitaux, des Maisons pour les Malades, pour
les Orphelins; un SEPTItllE, qu'elle consistait à enrichir les Tt'm-
pIes et à faire du bien aux Ministres qui en font le service; un
BmnbiE, que c'était la '1eille Fraternité Chrétienne i un NEI!-
VIl!:MB, qu'elle consistait à remettre à chacun seR faules: chacun
d'euJ: confirma son sentiment par des arl;uruentlS, mais ils SODf.
trop nombreux pour qu'ils puissent être rapportés ici, on peut les
voir dans le MEMORA.BLE même. Après cela, il me ful aussi per-
mis de donner mon Sentiment, et je dis que la Charilé consiste à
agir, dans loute œuvre et dans tout emploi, d'après l'amour de la
Justice avec le jugement, mais d'après un Amour qui ne procède
d'autre part que du Seigneur Dieu Sauveur; et après que cela eut
été démontré, j'ajoutai que toutes les choses qui venaient d'être
diles sur la Charité par les neuf célèbres Personnages étaient de
bons doculllents de la Charité, poun"u qu'elles fussent fuites d'a-
près la justice avec le jugement; et, comme la Justice et le juse-
ment ne viennent pas d'autre part que du Seigneur Sauveur,
pourvu qu'elles fllssent failes par l'homme d'2près le Seli;neur:
cela fut approuvé par plusieurs dans leur homme Interne, mais
Don encore de même dans leur homme Externe, Ne 459.
[XLVII) J'entendis de loin comme Ull grincement de dents, au-
quel était mêlé comme le bruit qu'on fait en cognant; et je m'ap-
prochai de ces sons, et je vis une petite maison construite en joncs
joints ensemble; et, au lieu d'un (rincernent de dents et d'un bruit
qu'on fait en cOi;nant, j'entendis en dedans de la petite maison des
altercations au sujet de la Foi et de la Çbarité, pour décider iil-
quelle des deux était l'essentiel da l'Église; ceux qui étaient peur
Ja Foi produi:,irent leurs Arguments, en disant que la Foi est spi-
rituelle parce qu'elle vient de Dieu, et que la Cbarité est nalurelle
parce qu'elle ,"ienL de l'homme; ceux, au conlraire, qui étaie.lt
l'our la Charité dirent que la Cbarilé est spirituelle, et que la Foi
est naturelle si elle n'a pas été conjointe à la Charité. Un certain
Syncrétiste qui vOlllait terminer la contestation, donna aussi SOli
opinion, en confirmant que la Foi est spirituelle, et la Charité seu-
lelDent naturelle; mais il lui fut dit qu'il y a deux vies morales,
l'une spirituelle et l'autre naturelle, et que dans l'homme qui vit
~ 00
•
466 LA. VRAIE
d'aprèl\ le Seigneur il ya la vie morale spirituelle, mais que dans
l'homme qui ne vit pas d'après le Seignenr il y a la vie morale na-
tUl'elle, telle qu'elle existe chez les méchants, et parfois chez les
Es(!rits dins l'Enfer, ND 460,
'XLVlII Je fus conduit en esprit dans un certain Jardin situé
dans la Plase méridionale, et là je -vis assis sous un Laurier des
Ësprits qui manGeaient des figues; je leur domandai comment ils
eomprenaient que l'homme peut faire le bien d'après Dieu, et tou-
jours cependant comme par lui-même; ils répondirent que Dieu
opère le bien intérieurement dans 'l'homme, mais qlle si l'homme
le fait d'après sa volonté et d'après SOD entendement, il le souille
tellement que ce n'est plus le bien; mais !lur cela je dis, que
l'bomme est seulement un organe de la vie; et que, s'il croit au
Seigneur, il faiL le bien par lui-même d'après le Sei~neur; mais
que, s'il ne croit pas au Seigneur, et plus encore fI'n 118 croit eD
aucun Dieu, il fait l, bien par lui-même d'après l'Enfer; et qU'BD
outre le Seisneur a donué il l'homme le Libre Arbitre de faire d'a-
près l'un ou d'après l'autre: que le Seiineur ait donné ce Libre
Arbitre, cela fut confirmé par la Parole, en ce que le Seigneur a
commandé à l'homme d'aimer Dieu et le prochain, d'opérer des
biens de la charité comme l'arbre produit des fruits, et de faire
ses preceptes pour être sauvé, et en ce que chacun était jugé se-
lon ses œuvres; que toutes ces choses n'auraient pas été coln- 1
•
RELIGION CHRÉTIENNE. 467
Tortues représentahmt ces hommes dans le Monde, et par suite
.autant d'Esprits après la mort, qui disent que Dieu, chez ceul qui
~nt obtenu la foi, ne voit rien de ce qu'il pensent et font, mais
regarde seulement à la foi qu'il a renfermée dana les intérieurs de
leur mental i et que les mêDl86 devant les Assemblées dans les
1,'emples prononcent des choses saintes d'après la Parole, absolu-
ment comme les autres, mais avec la grande Tête qui a l'appa-
rence d'un homme, dans laquelle alors ils fonl entrer [a petite, ou
bien la retirent dans leur corps. Ensuite les mêmes furent vus
dans l'air dans un Navire volant avec sept voiles, et ils étaient Il
couronnés de laurier et en vêtements de po.urpre, criant qu'ils
étaient les Chefs des sages de tout le Clerié ; plais ce n'étaient que
~es images de leur faste, qui profluaient des idées de leur menLaI;
et comme ils étaient sur tel're, je parlai avec eUI d'abord d'après
la Raison~ et ensuite d'après l'Écriture Sainle ; et~ par plusieurs
.arsuments, je leur démontrai que leur Doctrine était insensée, et
que comme olle était opposée à l'Écriture Sainto elle provenait de
l'Enfer. lIais Jes ArguOJelits dont je me servis dans celle démons-
tration éLant trop étendus pour qu'ils puissent être rappol't~ ici,
4>n peut les voir dans le MEl/ORABLB même. Aprè..~ cela ils furent
vus dans un lieu sablonneux, dans dtlS vêtements en lambeaux, et
les reins entourés de filets de pêcheur, à travers lesquels appa-
raissaient leurs nud·ités; et enfin ils furent envoyés dans la société
qui est sur les contins de la société des Machiavélistes, Na 462.
rOU fut convoqué un Comice•. qui tint séance dans un Temple
r~, dans lequel sur les côtés il y avait des AUlels, et près des au-
tels étaient aS.iis les membres du comice, mais il n'y avait pas là
de Président; c'est pourquoi~ chaque membre qui voulait parler
s'élançait de lui-même au milieu du temple et déclarait son senti-
nient. Ils commencèrent une discussion sur LE LIBRE ARBITRS DANS
us CHOSES SPIRITUELLES, et re PREMIER qui s'élança s'écria: U fi[
n'y a pas plus de Libre Arbitre dans ces choses chez l'homme qlle
chez 1épouse de Loth, quand elle eut été chan~ée· en statue de
sel. » Le SECOND: Il n'yen a pas plus que chez la bOte et chez la
chien .• Le TROISIÈXE: • Il n'yen a pas plus que chez la taupe~
et chez le hibou pendant la lumière du jour. D Le QUATRIÈME:
• Si l'homme avait le Libre Arbitre dans les choses spirituelles. il
. ;
l
'68 LA VRAIE
deviendrait maniaque, et se croirait comme un dieu, qui peut se
régénérer et se sauver lui-même.• Le CINQUlËlI! lut, dans le Li-
vre des Évangéliques intitulé FORMULE DE CONCORDE, que l'homme
n'a pas plus de Libre Arbitre dans les choses spirituelles qu'une
souéhe et qu'une pierre, et que sur ce sujet il ne peuL rien compren-
dre, penser. vouloir, ni même s'appliquer ou s'adapter Il recevoir
le spirituel, etc. ; voir ci-dessus, N° 464. Après cela, il me fUL au:w;i
permis de parler, eL je dis: • Sans le Libre Arbitre dans les choses
1 spirituelles qu'esL-ce que l'homme, sinon une brute! EL à quoi ser-
1 vent sans ce Libre Arbitre tous les dogmes Théologiques 7 » Mais
ils me répondirent: "Lis nos oU'fages Théologiques, et tu n'y
1 trou'·eras rien de spirituel, et lU verras que le spirituel y a été
" tellement caché en dedans, qu'il n'en apparatl pas même l'ombre;
Il lis donc ce que notre Théologie ensei~ne sur la Justification, c'est-
à-dire, sur la rémission des péchés, sur la régénération, sur la'
sanctification et sur la salvation; Lu n'y verras rien de spirituel,
parce que ces choses influent par la foi sans auculle conscience de
l'bomme; nolre Théologie a même repoussé la cbarité loin du
spirituel, et aussi la pénitence hors de SOli contact; et en outre,
quant Il la Rédemption, elle a attribué à Dieu des propriétés pu-
rement bumaines-naturelles, qui sont, que Dieu avait enveloppé le
senre humain sous une damnation unÏ\'erselle ; que son Fils a pris
sur lui cette damnation, et qu'ainsi il a rendu le Père propice; l'io-
tercession et la médiation auprès du Père sont-elles autre ch~se !
n est dono évident que dans toute notre Théologie il n'y a rien dé
spirituel, ni même rien de ralioDnel , mais que toul est purement
naturel au-dessous du spirituel eL du rationnel.» lIais alors la
foudre tomba tOUI-à-coup du ciel, elles membres du comice s'é-
lancèrent tout effrayés, et ohacun s'enfuit dans sa maison,
Nil MS.
r!J! Je conversai a,'ec deux Esprits. don t l'ull aimait le bien et
le vrai, et l'aulre le mal et le faux, et je découvris qu'ils jouissaient
l'un el l'autre d'une semblable faculté de penser rationnellement;
mais quand celui qui aimait le mal et le faux pensait livré l lui-
même, je remarquais qu'il s'éle,"ait de l'enfer comme une fumée,
et qu'elle éteignait la clarté qui étail au-dessus de la mémoire; au
~ , D traire, quand celui qui aimaille bien et le vrai élait livré llui-
RELIGION CHIŒTlESNE. 469
même, je voyais comme une flamme douce qui descendait du Ciel
et éclairait la région de son mental au-dessus de la mémoire, et
par sUIte aussi les choses qui étaient au-dessous de cette mémoire.
Ensui le, je conversai sur LE LIBRE AmllTI\E DANS LES CHOSES SPI-
RITUELLES avec celui qui aimait le mal ct le faux, et au nom seul
de ce LilJre Arbitre il s'emporta, et s'écria: • Per:ionne ne peul
remuer ni le pied Di la maiD pour faire quelque bien spiriluel, ni
la langue ni la bouche pour prOlloncer quelque vrai spirituel, et
ainsi ne peut même s'appliqner ui se disposer à rece\'oir quoi que
ce ~oit de spiriluel; l'homme n'est-Il pas mort el puremenl passif
dans les choses spirituelles r Comment ce qui est 1II0rt et pure-
ment passif peut-il de soi-même faire le bien et prononcer le vrai'l
N'est-ée pas là aussi ce que dit notre Église Y• L'autre, au conlraire
qui aimait le bien et le vrai, s'exprima ainsi sur le Libre Arbitre
dans les choses spirituelles: • Sans ce Libre Arbitre, que seraiL
10ute la Parole? et slins lui que serait l'Église, la Religion, Je Culte
de Dieu,. ainsi que serait le lUinistère'l et d'après la lumière de
mon entendement, je sais que l'homme sans celle Liberté spiri-
tuelle ne serait pas homme, ce serait une Mte, car s'il est un
bomme eL non IIne hête, c'est d'après ceLle Liberl~ ; et de plus, je
sais que sans le Libre Arbitre dans Jes choses spirituelles il n'y
aurait pas chez l'homme de vie après la mort, ainsi pas de \'ie
éternelle, parce qu'il n'y aurait a~cuDe conjonction de l'homme
.nec Dieu; c'est pourquoi, nier ce Lihre Arbitre n'appartient qu'~
ceux qui dans les choses spirituelles sont devenus fous. Ensuite
1)
E
470 LA VRAIE
TlfICATION, qui est la tête de Loules les ctioses de Ja Doctrine danS.
lIolre Orthodoxie. Il Et je lui demandai s'il connaissait quelque si-
gne qui indiquAt quand la Foi justifiante est introduite, et quand
elle a été introduile; et il répondit que cela se fait passivement et
fj non activement; alor!! je lui dis: Il Si tu Otes l'actif en cela, tu ôtes
aussi le réceptif, ,et ainsi cet acte ne serait qU'llDe chose purement
l idéale, qu'on nomme être de raison, eL par conséquent ce n'est que
la statue, la femme de LoLh, ne rendant d'autre son ql/e celui du sel,
eIDeurée par la plume de l'écrivain, ou par J'ongle de son doigt. »
Ce pcr~onnage prit avec emporlement le chandelier pour le jeter
contre moi, mais la chandelle s'étant alors éteinte, il le jeta contre
son compagnon, N° MIS,
[Lm! Je \'is deux Troupeaux, l'un de boucs, l'autre de brebis;
mais lorsque je les regardai de près, au lieu de boucs et de brebis.
je vis des hommes, et je perçus que le Iroureau de boucs se com-
posait de ceux qui font salvitique la roi !leul8, et que le troupeau
de brebis se composait de ceux qui font s31vifiques la Charité el
en m~me temps la Foi; a ma demande, pourquoi ils étaieDtlà.
ceul que j'avais vus comme bouc..11 répondirent qu'ils tenaient un
Concile, parce qu'il leur avail été découvert que ce passage de
Paul, • L'homme esl justifié pal' la foi sans œt~t'res de loi, » -
,Rom, 111. !8, - n'avaiL pas été bien compris, puisque là par la
Foi il est entendu, lion pas la foi d'aujourd'hui, mais la foi an Sei-
Ineur Sauveur, et que par OEuvres de loi il est entendu, non pas
les Œuvres de la loi du Décalogue, mais les Œuvres de la loi de
Iloise, qui étaient des rites; - ce qui aussi a été démontré; - el
ils dirent qu'ns avai.,l'It conclu que la foi pl'oduiL les bonnes œ1l-
1res comme l'Arbre produit les fruits. Ceux: qui formaient ,le Trou-
peau de Brebis étaient en faveur de celle conclusion; mai!l aiors
110 AnBe, qui se tellait entre les deux. Troupeaux, cria au TI'ou-
peau de hrebis: • Ne les écoutez point, car ils n'onL pas renoncé
à leur ancienlie foi; Il el il di\'isa le TroupP3u de Brebis tllI l'Ioux
Troupeaux, et il dit aux br~bis de la gauche: u Joigllez-volls aux
boucs, mais je vous l"rédis qu'il viendra un loup qui les ravira, et
vous avec eux. • Alors fi fuf fait une recherche Jlour savoir com-
ment ils entendenL que la Foi produit les bonnes Œ:uvres comme
l'Arbre produit les fruils: ~t il ful découverL que leur perceplion
•
RELIGION CBRÉTIE...'NE. i7t
sur la conjonction ~e la foi et de la charité est absolument opposée
la ceUe lcomparaison, et qu'ainsi c'était une locution captieuse. Les
iroupeaux. de brebis ayant compris cela se réunirent comme all-
paraunt en un seul troupeau; auquel s'adjoignirent quelques-uns
des boucs, en confessant que la charité est l'essence de la foi, et
qu'ainsi la foi séparée d'avec la charité est seulement natu-
relle, mais que conjointe avec la charité elle devient spirituelle,
N°S06.
1LlV~ Conversation avec des Anges sur les trois Amours qui sont
universels, et par suite chez chaque homme, à savoir: L'A)IOUR
nu PROCHAIN ou ANOUR DES USACES, qui en soi est spirituel, L'A-
lloua DU Mo,oE OD ADOUR DB POSstDER LES RICHESSES, qui en
soi est matériel, et L'A)lOUR DE SOI ou AMOUR DB DOllINER SUit
LES ADTRES, qui en soi est corporel; quand ces trois Amours out
été chez l'hum me convenablement subordonnés, l'homme est vé-
ritablement homme; et ils ont été convenablement subordonnés,
:alors que l'amour du procbain fait la tête, l'amour du monde le
corps, et l'amour de soi les pieds; il en esi tout autrement quand
chez l'homme ils ont leur siége contra l'ordre; et il fut montré
quel est l'homme, quand l'amour du Monde fait la tête, et quel il
est quand c'est l'amour de soi; que lui alors est nn homme ren-
versé, une bête féroce quant aux intérieurs de son mental, et un
histrion quant aux extérieurs du mental et par suite quant ~ ceux
do corps. EnsuHe je vis monter des enfers un diable d'une face
Doire avec un cercle blanc autour de la tête; et il dit qu'il était
Lucifer, quoiqu'il ne le fût pas; il dit aussi que dans ses internes
il était diable, mais que dans ses externes il était Ange de lu-
mière; et il ajouta que lorsqu'il est dans les externes il esl moral
parmi ceu qui sont moraUl, rationnel parmi ceux qui sont ra-
tionnels, et même spirituel parmi ceux qui sont spirituels, et que,
lorsqu'il était dans le l\londe, il avait prêché, et alors déclamé contre
les malfaiteurs de tont genre, et que c'était à cause de cela qu'il
avait été appelé fils de l'Aurore; que ce qui l'avait étonné lui-
même, c'est que lorsqu'il était dans la chaire, il percevait que les
cboses étaient telles qu'il les di~it, mais qu'il en était tout autre-
lDent quand il était hors du Temple; il en donna la raison, c'est
que" dans le Temple il était dans s.es Externes, et alors seulemeol
472 LA VRAIE
dans l'Enlendement, tandis que bors du Temple il était danR ses
Internes et alors dans la Volonté, et qu'ainsi l'Enlendemen& l'éle-
vait dans le Ciel; mais que la volonté l'entralne dans l'Enfer1' et que
JlI. Volonté l'emporte slIr l'Entendement, parce qu'elle le dispose en
sa faveur et à son gré. Après cela, ce diable, qui se donnait pour
Lucifer, fut précipité dans l'Enfer, N° 507.
[lf.1 Je vis un Temple de forme circulaire, dont le Toit était l
l'instar d'une Couronne;, les Murailles éLaient de continuelles Fe-
nêtres de Cristal ; la Porte, d'une substance de perle; il Yavait
dans ce Temple une Chaire sur laquelle était la Parole en~ourée
d'une sphère de lumière; dans le milieu du Temple était le Sanc-
tuaire, devant lequel il y avait un Voile, mais alors s,!ulevé, oil se
tenait un Chérubin, ayant l la main une épée qui se tournait de
côté et d'autre: après que j'eus vu ces choses, leur signification
me fut donnée, comme on peut le voir dans le Mémorable; sur la
Porte il y avait celle Inscription: MAINtENANT IL EST PERlIIS, ce
qui si{tnifiait que maintenant il est permis d'entrer intellectuelle-
ment dans les )Jystèrcs de la f~i j et il me fut donné de pClrcevoir
qu'il était très-dangereux d'entrer par l'entendement dans les
dogmes de la foi, qui proviennent de la propre inte1ligenc6. et sont
par suite dans les faux. et qu'il élait encore plus dangerllux de les
Il
confirmer d'après la Parole; et que c'est à cause de cela que, d'a-
pr~s la Divine Pro\'idence, la Parole a été enlevée 3UX Catholiques-
Romains, et que chez les Protestants elle a été fermée par leur
l'
dOime, que l'Entendement doit être mis sous l'obéissance de leul"
Il' foi; mais que. comme les Dogmes qui appartiennent à la Nouvelle
Eglise sont tous conformes à la Parole, il est permis d'entrer en
J eux par J'Entendement, parce qu'ils lIont une chaine de Vérités
lirées de la Parole, lesquelles aussi brillent devant l'entendement.
r.l C'élait 14 ce qui est entendu par l'Inscription sur la Porte: MAIN-
TEKA~T IL EST PER)\IS, et aussi par cela que le Voile du sanctllaire
devant le Chérubin était soulevé. Ensuite il me fut apporté un pa-
1,1 ;
pier par un enfant, qui était un Ange du troisième Ciel; sur ce
papier était écrit: ENTREZ DÉSORlIAlS DANS LES IhsTÉRES DE LA.
PAROLE JUSQU'A PRtSENT FEIUIÉE, CAR TOUTES SES VÉRITU SONT AU-
lrI
1'A:-;T DE MIROIRS DO SEIGNEUR, ND :S08.
(LVI.' Je fus saisi d'une maladie grave, causée par une fumée
1
1
!,
RELIGION CHRÉTIENNE, 473
provenant de la Jérusalem qui, dans l'Apocalypse, XI. 8, est ap-
, pelée, Sodome eL Égypte; el je fus vu comme mort par ceux qui
étaient dans celte Ville, et qui alors dirent entre eux que je n'étais
pas di~ne de la sépulture, de même qli'i1 tlSl dit des deux Témoins
dans ce Chapitre de l'Apocalypse; et pendant ce temps là j'enten-
dis les habitants de la ville prononcer une foule de blasphèmes.
parce que j'a'"ais prêché la pénitence et la foi ail Seigneur Jésus-
Christ; mais COllllue le jugement sur eux était proche, je vis que
toute celte ,"ilIe s'écroulait et était inondée d'eaux; et ensuite je
vis les habitants courir parmi des moncf'.aux de pierres, et se la-
menter sur leur sort, en disant que cependant ils !le croyaient re-
nés par la foi de leur Église, et par conséquent justes; mais il leur
fut dit qu'ils n'étaient rien moins que juslcs, puisqu'ils n'a\"8ient
jamais fait aucune pénitence, et qu'aiolli ils oe connaissaient pas
un seul mal damnable rhez eul.: ensuile il leur fut dit du Ciel,
que la foi au Seigneur et la pénitence sont les deux Moyens de ré-
génération et de salvalion, et que cela esl très-connu d'après la
Parole, et en outre d'après le Décalogue, le Baplême et la Sainte-
Cène; voir dans le MÊlIORABLK, N° 367.
iLVU! TOlls CI:UX qui viennent après la mort dans le Monde spi-
rituel sont tenlJS au commencement dans les Externes, dans les-
quels ils ont élé dans le Monde naturel: et comme la r,lupart,
lorsqu'ils SOllt dan~ les Externes. viveDt moralement, fréquentent
les Temples et IU'ient Dieu, ils croient quc certainemcnt ils ,'ien-
dront dans le Ciel; mais on leur apprend que tout homme aprè., la
mort dépouille successivement l'homme Externe, et que l'homme
Interne est ollvel't, el qu'alors l'homme est connu tel qu'il est en
lui-même, puisque l'homme est homme d'après la Volonté et l'En-
tendement, et non pas seulement d'après l'Action et le Langage;
et (lue de lil résulte que l'homme peut dans les Exlernes se mon-
trer comm(l ulle Brebis, quoique dans les Iilternes il soit comme
un Loup; etllue tel il est dans SOD homme Interne, s'il n'examine
pas les maux de sa vl)lonté et par conséquent de son intention, et
n"en fait pas pénitence; outre plusieurs autres chosell, N° !S6S.
1LVIII 1 Chaque Amour exhale un plaisir; toutefois les PLAISIRS
DËS.ÜiOURS sont peu senlis dans le \londe naturel, mais ils le sont
manifestement dans le Monde spirituel; et là, ils sont quelquefois
L
LA VRAIE
cbangés en Qdeurs, et alors on perçoit quels sont les plaisirs, et ,.
quel amour ils appartiennent; les plaisirs de l'amour du bien, tels
,1 qu'ils sont dans les Cieux, sont perçus comme les odeurs suaves
dans des jardins et de-s bosquets, et au contraire les plaisirs de
l'amour du mal, tels qu'ils sont dans les Enfers, sont perçus comme
des odeurs fétides et puantes d'étangs et de latrines; et comme
les enfers et les cieux sont opposés, les diables sont tourmentés
quand Ils sentent quehlue odeur suave du ciel, et vice versd les
anges le sont quand ils sentent quelque olleur fétide de l'enfp.r: il
a été confirmé par deux exemples que cela est ainsi. C'est d'après
celle raison que l'Huile d'onction était préparée avec des aroma-
tes. et quïl est dit de Jéhovah qu'il odorah l'odeur agréable des
holocauste.~ ; et que, vice versd, il avait été commandé aux fils d'Is-
raël de porter hors du eamp ce qui était immonde, et de faire uo
trou en terre pour leul's excréments; car leur camp représentait le
Ciel, et le désert hors du camp représentaiL l'Enfer. N° 369.
1Llxl Un Esprit novice qui, dans le Monde, avait beaucoup mé-
dit sur le Ciel et sur l'Enfer, désirait savoir quel est J'un et quel
est l'autre; et il lui fut dit du Ciel: CHERCHE CE QUE C'EST QU
LE l'UISIR ET TU CONNAITRAS; il partit donc pour chercher; mais
chez les esprits purement oaturels il chercba ~n vain. Il fut alors
conduit successivement vers trois Assemblées; vers la première,
où les Esprits examinaient les Fins, el )lar suite étaient appelés
les Sagesses; vers la seconde, OÛ ils recherchaient les Cause~, et
par suile étaient appelés les lntellisences; et vers la troisième, où
ils scrutaient les effets, et par suite étaient appelés les Sciences;
et il fut instruit par les uns et par Jes autres, que chaque ange,
1: cbaque esprit et chaque bomme, a la vie d'après le plaisir de son
amour, et que Il volonté et la pensée ne peuvent mouvoir un pas,
'l~
si ce o'est d'après le p1aisir de quelque amour, et que c'est là pour
chacun ce qui est appelé le Bien i et qu'en outre le pla'ïsir du Ciel
est le plaisir de faire le bien, et le plaisir de l'Enfer le plaisir de
faire le mal. Pour qu'il fIlt encore instruit, il monla, d'après une
Prévision Divine, nn diable qui décrivit devant lui les plaisirs de
l'Enfer. disant que c'étaient -les plaisirs de se venger, de com-
mettre scortation. de voler et de blaspbémer ; et que ces plaisirs,
lorsqu'ils y sont sentis comme odeurs, sont senLis comme des
RELIGION CHR~TIENNE.
parfums, aussi les appelait-il les délices 4e ses narines, N° lS70.
ILX) Je vis 1m8 Assemblée d'Esprilli, priant Dieu de leur en-
voyer des Anges pour les instruire snr différentes choses, qui ap-
partiennent à la foi, et sur la plupart desc!uellcs ils étaient dans
le doute, pal'ce que les Eglises ne s'accordent pas entre elles sur
ces points, et que tous les ministres de celi Égli!i6S disent: CROYEZ-
nous, NOUS SOliDES LES MINISTRES DE DIETI, ET NOUS POSSËDO~S
LA. SCIENCE: et il apparut des Angeli qu'ils interrogèrent sur la
Charité et la ~'oi, sur la Pénitence, sur la Régénération, sur Dieu,
sur l'Immortalité de J'âme, eL sur le Baptême et la Sainte-Cène; ~
chacune de ces questions les Anges firent des réponse~ qui pou-
vaient tomber dans leur entendement, disanL en outre quIS tout
ce qui ne tombe pas dans l'entendement, est comme ce qui a été
semé dans le sable, eL qui, quoiqu'arrosé par la pluie, se flétrit
toujours; et que l'Entendemcnt fermé par la religion ne VOil plus
rien dans la Parole d'après la lumière qui est là par le Seigneur,
et que même, si on lit la Parole, il devient de plus en plus aveugle
dans les choses de la foi et du salut, Ne 62t.
[QI! Il est montré comment, après avoir élé préparé l'our Je Ciel,
l'homme y entre, l savoir, qu'après la préparation, il voit un chemin
qui conduit dans le Ciel vers la société dans l;lquelle il doit vivre
éternellement, et près de la soriété il y a une porte qui s'ouvre;
après qu'il es,t entré, on examine s'il y a en lui la même lumière et
la même chaleur, c'est-à·dire, le même vrai et le même bien que
chez les Anges de celte société; lorsque l'examen est satisfaisant,
il va de côté et d'aulre danli la sociélé et cherche où est sa maison,
car pour chaque Ange novice il y li une nouvelle maison; et, après
l'noir trouvée, il est reçu et complé comme un parmi eUI. Quant
l ceux: chez qUI il n'y,a ni lumière ni chaleur, c'est-à-dire, ni le
vrai ni le bien du Ciel, leur sort est trisle: dès qn'ils entrent, ils
sont misérablement tgurmentés, et leur tourment les force. se
précipiter en bas; cela leur arrive. parce quc la sphère de ,la lu-
mière et de la chaleur du Ciel est opposé • celle dans laquelle ils
sont et ceux-ci dans la suite ne désirent plus le CIel, mais ils sont
consociés avec leurs semblables dans l'Enfer :, par là on voit clai-
rement qu'il est frivole de penser que le Ciel est seulemt-nt une
admission par grâce, et que les admis y jouissent de joies comme
L
4,76 LA. VRAIE
r.eux qui, dans le Monde, entrent dans une maison de noces, N°
62!.
l LXI~1 Plusieurs Esprits, qui croyaient que le Ciel était seule-
ment une admission par grAce, et après l'admission une joie éter-
nelle, montèrent par permission dans le Ciel; mais comme ils ne
pouvaient pas y supporter la lumière et la chaleur, c'est-à-dire,
la foi eL la charité, ils s'élancèrent pr~cipitamment en bas, et alors
ils furent '"US comme des Chevaux morts par les Esprits qui étaient
au-de~ous: parmi ceux qui étaient au-des!!olls et qui les virent
ainsi, il y a\'ait des enfants nec leur maUre; et celui-ci les instrui-
sit de ce qu~ signifiait l'apparition d'un Cheval IDort, et leur dit
alors qui sont ceux qui de loin apparaissent ainsi, l savoir, que
ce sont cellX qui, lorsqu'il lisent la Parole, pensent matérielle-
ment et n011 spiriLuellement à Dieu, au Prochain et au Ciel; et
qu'on pense matériellement à Dieu, quand on pense à l'Essence
d'après ln Personne; matériellement au Prochain, quand on pense
à la qualité d'après la face et le langage; el matériellement au Ciel~
quand on pense Il l'élat de l'amour du Ciel d'après le lieu; mais
qu'au coulrail'e on pense spirituellement à J.>ieu, quand OD pense
d'après l'Essence et par suile à la Personne; sviriluellemcnt au
Prochain, quand on pellse d'après la qualité et par suile à la face
et au langage; et s~lirituellement au Ciel, quand on pense d'après
l'élat de l'amour dans le Ciel et par suite aIl lieu: et ensuite il leur
apprit que le Cheval signifie l'Entendement de la Parole; et que,
comme la Parole cbez ceux qui pensent spirituellement, quand ils
la lisent, est tlne Lettre vive, c'est pour cela que de loin i~ appa,.
raissent comme des Chevaux vivants; et qu'au contraire, comme
la Parole cbez ceux qui pensent matériellement, quand ils la lisent
8!lt "une Lettre m~l·te, c'est pour cela que ceux:-ei de loin apparais-
1f sent comme des Chevaux morts, N- 623"
1
'1
1LXm! le vis dellcendre du Ciel dans le Monde un Ange tenant
à la main lin Papier, sur lequel était écrit: MARIAGE DU BIEN ET
DU VIAl; et je" ,"is que ce Papier dans le Ciel resplendissait, mais
qu'en descendant il brillait peu à peu de moins en moins, jusqu"
ce qu'éniln le Papier eL l'Ange n'apparurent plus, excepté devant
~ quelques Esprits sans instructibn, qui étaient simples de cœur,
devant lesquels l'Anse expliqua ce qu'enveloppe le Maria~e du
1
RELIGION CHRÉTIENNE. '77
Bien et du Vrai, c'est-à-dire que toutes et chacune des choses
dans le Ciel entier et dans le Monde enlier contiennent le bien et
le vrai en même temps i et cela, parce que le bien et le vrai font
un dans le Seigneur Dieu Créateur, et qu'en conséquence 11 n'y a
nulle part aucune chose qui soit seulement le bien, ni aucune
chose qui soit seulement le vrai, qu'ainsi dans toutes et dans cha-
cune il yale Mariage du bien et du vrai, et dan!! l'Eglise le Ma-
riase de la Charité et de la Foi, puisque la Charité appartient au
bien, et la Foi au vrai, Na 624.
SLXm Pendant que j'étais dans une profonde pensée sur le Se-
cond Avènement du Seigneur, je vis le CiellumineuI de l'Orient à
l'Occ.ident, et 'j'entendis une Glorification el une Célébration du
Seiinellr par les Anges, mais d'après la Parole, tant d'après la
• Parole Prophétique de l'Ancien Testament que d'a'près la Parole
Apostoli.que du Nouveau; quant aUI passages m6mes de la Parole,
par lesqllels se faisaient les Glorifications, 'Voi,. le MElIIORARLE,
Na 623.
:.:xV1 Dans la Plage sepLenLrionale-orientale il y a des Lmt'x
D';S;;UCTION, et ceux qui là reçoivent intérieurement les ins-
tructions sont nommés disciples du Seignenr. t;n jour, pendant
que j'étais en esprit, je demandai aUI Maltres s'ils connaissaient
les Universaux du Ciel et les Universaux de l'EnCer ; et ils répon-
dirent que les Universaux du Ciel sont ces trois Amours, l'Amour
des usaies, l'Amour de posséder les biens du Monde d'après l'a-
mour de faire des usages, et l'Amour vraiment conjugal; et que
les Universaux de l'EnCer sont les trois Amours opposés à ceux-là,
~ savoir, l'Amour de commander d'après l'amour de soi, l'Amour
de posséder les biens des autres d'après l'amo.ur du Monde, et
l'Amour scortatoire. Il 6..'1t ensuite décrit quel est le premier amour
inCernal, à savoir, L'AlIon DE DOMINER n'APR!S L'AlIOt"R DE SOI:
Cet amour est tel chez les Laiques, que quand les freins lui sont
lâchés ils veulellt dominer sur toutes les choses du Yonde, et te 1
chez les ,Ecclésiastiques, que ceux-ci veulent dominer sur toutes
les choses du Ciel. Qu'il y ait une telle fantaisie cbez ceux qui sont
dans eet amour, cela fut confirmé par leurs semblables dans l'En-
fer, oh dans UDe certaine vallée sonl ensemble ceux qui mellent
leur plaisir dans les fantaisies qu'ils sont les empereurs des em ..
l
Il LA VRAIE
pereurs ou les rois des rois; et, dans un Il!tre endroit, ceUI qui
se délectent dans la fantaisie qu'ils sont des Dieux; et même ~
l'aspect de ceux-ci, on vit les premiers, qui étaient d'un caractère
1 si orgueilleux, tomber l genoul et les adorer. Ensuite je conver-
sai avec denx Anges, doot l'uo étaille Prince d'une société dans
'1 le Ciel, et donl l'autre en était le grand Prêtre; ils me dirent que
chel eux, dans cette société, Lout est magnifique ·et resplendis-
saDI, parce que ieur amour procède non de l'amour de soi mais
de l'amour des usages; qu'ils sont entourés d'honneurs, el qu'ils
les acceptent noo l'our eux-mêmes mais pour le bien de l'obéis-
sance. Alors je leur fis celle qUl!stion: tI Comment quelqu'uo peut--
il sa\"oir s'il fail les usages d'après l'amour de soi ou du monde,
ou s'il les fait d'après l'amour des usages, pU,isque ces amours Cont
tous les trois des usages! qu'on suppose qu'li y ait une Société
entièrement composée de Sat30s,. eL une Société entièrement com-
posée d'Anges, et je peux conjecturer que les Satans dans leur
Société feront d'après l'amour de soi et du monde autant d'usages
que les Anges dalls la leur i qui donc peut savoir de quel amour
proviennent les usages? Il A cela le Prince et le Prêtre répondi-
reot: • Les sataos font les usages pour la répulation afio d'être
éle\'és au!. honnau!'s et d'acquérir des \'ichesses. mais les Anges
font les usages pour les usages; or les uns sont disLingués des au-
tl'es principalement par cela, que quiconque croiL au Seigneur, et
fuit Las maux comme péchés, fait les usages d'aprüs le Seigneu\·,
11 et ainsi d'après l'amour des usages; mais que quiconque ne croit
pas, et Ile fuit pas les maux. comme péchés, fait les usa"es d'après
soi-même et pour soi-même, ainsi d'après l'amour de soi ou du
monde, D Na 661 •
1
(LxvI! J'entrai dans un Bois, et je vis deux Anges qui causaient
Il r eu'Sëmbie; je m'approchai, et ils parlaient de LA CO~VO\TlSE DE
l " POSSEDER TOUTES LES CHOSES DU 1I0NDE. Ils disaient que plusieurs
qui apparaissent moraux dans leurs actions, et rationnels dans
leur langage, sont dans la Colie de celte convoiti~e, et que cette
convoitise se change en des fantaisies chez ceux qui s'abandon-
nent à leu\'5 idées sur eUe; et que, comme il est permis il cllacuo
dans le Alonde spirituel de se plaire d~ns sa fantaisie, pObrvu
qu'on ne Casse pas de mal l autrui, il y a aussi des réunions dt! ces
RELIGION CHMTIENNE. 479
Esprits dans la Terrc inCérieure; e' comme il nous fut donné de
connattre où ils étaient, nous descendlmes et entrâmes vers eUI.
et nous les vlmes assis l des tables sur lesquelles il y avait une
srande quantité de pièces d'or; ils tlisaient que c'étaient là les ri-
chesses de tous ceUI dl) Royaume; mais ce n'était qu'une vision
imaginaire, qu'on appelle Cantaisie, par laquelle ils produisaient
celte apparence; quand nous lenr ,limes qu'ils étaient extrava-
gants, ils l'avouèrent après s'être détournés de leurs tables; mais
ils dirent que, comme celle vision les réjouissait au suprême de-
gré, ils ne pouvaient s'empêcher de venir là de temps en temps,
et de s'abandonner à la séduction de leurs sens. Ils ajoutèrent que
si quelqu'un d'entre eUI dérobe ce qui appartient A un autre, OD
lui fait quelque mal, il tomb6 dans une prison au-dessous d'eux, et
qu'il y est obligé de travailler pour la nourriture, le vêtemant et
quelques petites pièces de monnaie; et que là aussi, s'ils font du
mal, ils sont privé.o; de cos pièces de monnaie et sont punis, N° 66t.
tili!!.1 J'entendis une discussion entre un Diplomate et deux
Prêtres sur ce sujet: L'INTB1.LIGENCE ET LA. SAGESSE, HT l'AR CON·
SItOUENT AUSSI LA PRUDENCK, VIENNENT-ELLES DB DIEU, OU VIEN-
NENT-ELl.ES DE L'HOi\\!IlE; le Dilliomate soutenait qu'elles vieunent
de l'homme, eL les Prêtres, qu'elles viennent de Dieu; mais des
Anges perçurent que les Prêtres en dedans d'eux-mêmes croyaient
de la même ma,nière que le Diplomate, à savoir, que l'intelli-
gence et la Sagesse et par suite la Prudence venaient de l'homme;
c'est pourquoi, afin que cela flit manifesté, le Diplomate fut prié
de quiller les vêlements de sa Charge, et de prendre des vêle-
ments du Minislère Sacp.rtlotal, ce qui ayant été fait, le Diplo-
mate se mit è confirmer de plusieurs manières que toute In-
telligence, et aussi loute Prudence, vient de Dieu: ensuite les
Prêtres furent aussi priés de q'litter leurs vêlements, et de pren-
dre des vêtements de Ministres politiques, et cela ayant été faU,
les Prêtres parlèrent d'a~lr&11ellr intérieur, en disant que toute
Intelligence et aussi toute Prudence vient de l'homme, S'ils parlè-
rent ainsi, c'est parce qu'un Esprit se croit tel qu'est le vêtement
qu'il a sur lui. Après cela, ces trois Esprits devinrent alDis de
cœur, et ils prirent ensemble, en causant, le chemin qui condui .
sait en EnCer ; mais ensuite je les en vis revenir, N° 663.
480 LA VRAIE
1LxvIii) Il s'agit de ceux qui, danl\ la Parole, sont appelés 1l:LUS;
co sont ceul qui, après la mort, sont reconnus avoir vécu de la vie
de la Charité et de la Foi, et sont séparés de ceux qui n'ont pas vécu
de cette vie, et ainsi ceux qui alors sont ÉLUS eL préparés pour le
Ciel; c'est pourquoi, croire que quelques -UIlS seulement, avant
ou après la naissance, sont élus et prédestinés pOlir le Ciel, et non
lOus puisque tous ont été appelés, ce serait accuser Dieu d'impuis-
: 1
sanc"~.! sauver, et aussi d'injustice, N° 66i.
[LXIX~ Il fut dit dans le etel par un nouveau ,"enu que, dans le
Monde Chrétien, il n'y avait personne qui sût ce que c'est que la
CO~SCIENCE; c!omme les Anges ne le croyaient pas, ils dirent à un
Esprit de convoquer avec une trompette les Intelligents, pour b'en-
quérir d'euJ. s'ils savellt C8 que c'est que la Conscience; et cela fut
fait, et ils arrivèrent, et parmi eux il y avait des Politiques, des
Érudits, des Médecins et des Prêtres; et alors on demanda, d'a-
bord allx POLITIQUES, ce que c'est que la Conscience; ils répondi-
. ren' que c'est la douleur provenant d'une crainte, soit préconçue.
soit prise plus tard, des périls de l'honneur et des richesses, on
pro,"enant d'une humeur mélancolique produite par des matières
indigestes d:ms l'estomac; outre plusieurs autres choses. Ensuite
on demanda aux ÉRUDlTS ce qu'ils savaient de la Conscience; ils
répondirent que c'est un chagrin et une anxiété qui infestent le
corps et par !!luite la tête, ou la tête et par suite le corps, d'après
diverses causes, et prillcipaltlment d'après celle-ci, qu'on ne s'at-
tacbe qu'à une seule cbose, ce qui arrive surtout quand l'amour
1.
régnant souffre i de là, parfois des fantaisies et des délires, et
,chez quelques-uns daos les cboses religieuses des affections céré-
l ,
brales, qu'ils appellent remords de conscience. Apl'ès eult, les
Il 1
MEDECJ~S furent interrogés sur ce que c'est que la Conscience; et
1
'II'
ils dirent que c'est seulement une douleur qui a son origine dans
l" diverses maladies qu'ils énumérèrent en foule; et qu'eux-mêmes
1
en avaient guél'Ï pillsieurs par des médicamcnfs; voir dans le
IIÉMOI\AOLB l'énumération des maladies d'où ils dériraient les
douleurs, qu'on appelle douleurs de conscience. Enfin OD demanda
aux PaJtTaEs ce que c'est que la Conscience j ils dirent que c'est
la même chose que la Contrition qui précède la Foi, eL qu'ils l'a-
vaient ~uéris p~r l'Evan&ile; et ils ajoutèrenl qu'il y a dans toute
1
1
~,
RELIGION CHIŒTIENNE. &81
Religion, vraie ou fanaLique, des hommes d'une conscience timorée
qui se font des scrupules dans les choses de salut. même dans des
cboses indifférenLes. Après avoÏl' entendu ces réponses, les Anges
perçurent ceUe vérité, que personne ne sait ce que c'est que la
Conscience; c'est pourquoi ils envoyèrent d'entre eux un Ange
pour le leur apprendre; celui-ci, se plaçant au milieu d'euJ:, leur
dit: La Conscience n'est pas une douleur" comme vous tous l'a-
(C
vez cru. mais c'est la vie selon la Religion. et celte vie est princi-
palement chez ceux qui 1I0nt dans la foi de la Charité; eL ceux: qui
ont de la conscience disent de cœur ce qu'ils disent, eL ront de
cœur ce qu'ils font. D C'est même ce qu'il illu&Lra par des exem-
ples '; ainsi. lorsqu'on dit de quelqu'un qu'il a de la conscience.
on entend aussi qu'il est juste. et réciproquement. Après cette
insLruction, les convoqués se partagèrent en quatre phalanges;
dans la première passèrent ceux qui avaient compris les paroles
de l'Ange. et les avaient approuvées; dans la seconde, ceux: qui
ne les avaient pas comprises" mais qui néanmoins les appuyaient;
dans la troisième. ceux qui n'avaient pas voulu les comprendre.
disant entre eux: a (lue nous importe la Conscience! et dans la
quaLrième. ceux qui s'en moquaient. disant: u Qu'est-ce que la
Conscience, sinon- un souffie? u Après cela" je vis les deux der-
nières phalanges se retirer vers la sauche. et les deux premières
vers la droite. Nol 665. 666,
. \LXX! Je fus conduis dans le lieu où habitaient les anciens - sa~es
qui ont vécu dans la Grèce. lieu-qu'ils appelaient Parnasse; et il
me fui dit que pal'fois ils envoyaient des leurs pour cherc-her quel-
ques Nouveaux venus du I\Ionde, et apprendre d'eux quelque
chose de l'état où est aujourd'hui la sagesse sur la terre; et, en ce
moment. ils en avaient trouvé deux d'entre les Chrétiens, el quand
il:; les eurent amenés, on leur demanda aussitôt: «Qu'y A-T-IL DE
NOUVEAU DE LA TERRE? Il Et ils répondirent, qu'il y avait de nou-
veau. qu'on avait trouvé dans les bois des hOlDmes, sans doute
ahandonnés là dans la première enfance; que d'après la face ils
paraissaient, l la vérité, êLre des hommes, mais que néanmoins
ils n'étaient point hommes; et que d'après eux on avait concill
dans le Monde que l'bomme n'était pas plus que la bête, que seu-
lement il pouvait arliculer le son et par conséquent parler, et" que
Il. 3:1
,
~'
,
1
482 LA. VRAlE
la Mte pourrait comme l'homme avoir de la sasesse, si elle pou-
vait produire le son d'une manière articulée, etc. Les Sases, après
J a,-oir entendu cet exposé. en tirèrent plusieurs conclusions rela-
tivement à la sagesse, quant aux vicissitudes qu'elle avait subies
depuis leur temps, principalement en ce que l'on ne connall pas la
différence entre l'état de l'homme et l'état de la bête! que même
011 ne sait pas que l'homme nail seulement forme d'homme. et
que par les instructions il devient homme. et homme selon les in-
structions qu'il reçoit; qu'il devient sage d'après les vrais. insens6
d'après les faux. el intérieurf\ment bête féroce d'après les maux;
et qu'il nait seulement faculté de savoir. de comprendre el de de-
venir sase. afin qu'il !'oit un sujet. dans lequel Dieu pourrait ins-
pirer la sagesse depuis son premier jusqu'à son suprême degré:
ils ajoutèl'ent que d'après ce qu'avaient dit les Nouveaux "enus,
ils comprenaient que la sagesse qui. dans leur temps, était à l'o-
rient est aujourd'bui à l'occident. Ensuite ils apprirent aux Nou-
veaUI venus comment l'homme créé forme de Dieu a pu être
cltanBé en forme du diable: mais. sur ces divers sujets. voir le ME-
11011 \DI E, Na 69'1,
rLXXI! Une Assemhlée fut de nouveau indiquée dans le lieu oh
étaient les anciens Sages, parce qu'ils avaient appris par leurs
émissaires qu'ils avaient rencontré trois Nouveaux venus de la
terre. dont l'un avait été Prêtre. -l'autre Politique. elle troisième
Philos'l>he; dès que ceux-ci eurent été amenés, on leur demanda:
• O'Y A-T-IL DR NOl.iVRAU DE LA TERRE! • Et ils répondirent. qu'il
y a da noU\'eau, qu'ils ont appris qu'un certain homme l>rétend
converser 'a,-ee les Anges et les ESl>rils ; que cet homm(l donne
plusieurs détails sur leur état; (IU'enlre autres cho!ies il dit que
l'homme est également hOlJ1me al>rès la mort. a\'ec la seule diffé-
rence qu'alors il est enveloppé d'un corps IIpirituel, el qu'elUpara,
vanl il l'était d'un corps matériel. Cet exposé cntendu, on de-
manda au PatTRE ce qu'il avait pensé de cela sur la Terre; il ré-
pondit que. comme il avait cru que l'homme ne vivrait pas de
\ nou\'eau homme avant le jour dn Jugement Dernier. lui. avec tous
les autres de son ordre. avait pensé que ces récits élaient des ,'i-
1 sions. ensuite que c'étaient des fictions. et qu'enfin il avait hési-
té; on lui demanda si les habitanls de la terre ne pourraient pas.
, 1
rd
RELIGION CBUTIENNE. 483
d'après la Raison .. voir que l'homme vil homme après la mort, et
ainsi dissiper les paradoxes sur l'état des Ames jusqu'au jour du
Jugement Dernier, c'est à savoir, que les Ames pendant cet inter-
valle doivent volLiger comme. des vents dans l'uDlvers, et attendre,
pOlir se réunir à leurs corps, le Jugement Dernier, ce qui serait
un sort pire que celui d'une bête quelconque: le Prêtre répondit
qu'il y ~n a qui font ces observations. mais sans convaincre. et
qu'on attribue ci la Toute-Puissance de Dieu la réunion des Ames
avec leurs cadavres et leurs squelettes dans le tomb6lu, et quand
OQ nomme la Toute-Puissance et aussi la Foi. toute raison est
bannie. Puis, le POLITIQUE fUl interrogé sur ce qui avait été ex-
posé; il répondit que dans le Monde il n'al-ait pas pu croire que
l'homme vivrait homme après la mort, puisque le tout de l'homme
est éundu mort dans le lomùeau: qu'ainsi cet homme-là al'ait Vil
des fan tOmes, et avail cru que c'était des anges et des esprits: que
quant a lui maintenantiI était convaincu par les sens eux-mêmes
que l'homme vit.comme précédenJment, et qu'en conséquence il
avait honte de ses pensées antérieures. Le PHJLOSOPHE raconta sur
lui et sur quelqu~-uns de son École de.~ choses presque semlJlaùle:i ;
et il ajouta que les choses qu'on disait avoir été \'Des et entendues
par cet homme, il les avait mises au nombre des Opinions et des
Hypothèses qu'il avaiL recueillies des Anciens eL des Modernes.
Les Sages, ayant entendu ces réponses, furent stupéfaits, princi-
palement de-cc que les Chrétiens qui, d'après la Révélation, sont
plus que les autres dans la lumière, étaient dans une telle obscu-
rité sur leur Vie après la mort, tandis qu'eux et les sages de leur
temps avaient connu eL cru celle vie; ils dirent, outre cela, qu'ils
remarquaient que la Lumière de la sagesse, depuis le siècle où ils
vh'aient. s'était abaissée de~ intérieurs du Cerveau jusqu'! la
boucbe au-de&sous du nez, où cette lumière se montre cOlDme
~c1at de la lèvre, et par suite le langage de la boucbe comme sa-
gesse. A ces mots un des élèv~de leur école ajouta: (1 Oh ! com-
bien sont stupides aujourd'hui les Menlals des habiLanls de la
terre 7 Oh 1si nous arions ici des disciples de Démocrite qui riait
de tout, el des disciples d'Héraclite qui pleurait de tour, que de
rires et de lamentations nous entendrions 1 • Après la séance on
donna aux Nouveaux venus des lames de cuivre sur lesquelles des
LA. VRAIE
Hiérogly~hes avaient été gravés i et ils s'en allèrent, Nd 693 ..
[LXXII. D'autres Nouyeaux venus du Monde furent trouvés, et
furent amenés à la Ville qui est au bas du Parnasse, et O'!l leur de-
manda: • Qu'y a-T-IL DB NODVEAU DB LA T'ERRE!» Et ils répon-
dirent. qne dans le Monde 'i1s avaient cru qu'après la mort il y
aurait uo Repos complet sans travaux, et que cependant ils Ivaient
1 . appris, en venant dans ce Monde, qu'ici il y a des Administra-
1
tions, des Fonctions et des Occupations comme dans le Monde
précédent, et qu'ainsi il n'y a .point de Repos. Les sages qui étaient
là leur répondireBt: • Ainsi, vous avez cru que vous deviez main-
180ant vivre dans une complète oisiveté, lorsque cependant de
l~oisiveté résultent pour le Meutal ~t par suite pour tout le Corps
]a langueur, l'engourdissemenf, la stupeur et l'assoupissement i et
c'est là la mort, et lion la vie•• Et alors on les conduisit dans toute
la Ville, et auprès des Administrateurs et des Ouvriers; après qu'ils
eurent tout vu, ils s'étonnèrent qu'il yeùt de telles choses. quand
cependant ils avaient cru aussi que ce serait dans quelque chose
de vide que vivraient les Ames jusqu'à ce que le Nouveau Ciel et
la Nouvelle Terre fussent créés: et ils furent instruits que toutes
les choses qui apparaissent maintenant devanL leurs yeux sont
substantielles. et sont appelées spirituelles; et que toutes celles
du IIonde précédent sont matérielles, et sont appelées naturelles i
et qu'il y a entre elles celle différence, parce qu'elles sont d'une
origine différente, .c'est-à-dire que taules celles qui .sont dans le
!Ionde spirituel existent et subsistent d'après un Soleil qui est
pur Amour, et que toutes celles qui sont dans le Monde naturel
e1istent et subsistent d'après un Soleil qui est pur Feu: et en ou-
tre, ils furent instruits que dans le illonde où ils étaient mainte-.
oant il y avait non·seulement des Administrations, mais même
des Études de Lout genre. et aussi des Écritures et des Livres. Ce.~
. instructions firent beaucoup de plaisil' aux Nouveaux venus, et
]orsqu'illl se retiraient, quelques Vierges vinrent avec de la Bro-
derie et du Filet, ouvrage de leurs mains, ct leur en firent présent;
et elles chantèrent devaot eUl une Ode, par laquelle elles expri-
maient avec une mélodie ans~lique l'affection des œuvres de l'u-
sage a\'oo ses charmes, ND 69'. .
ILXxml Je fus introduit dans ulle Assemblée, où se trouvaient
r
RELIGION ~RJtTIENN.E.
aussi quelques-uns des anciens Philosophes, et je fus interrogé
sur ce que, dans mon Monde, l'on -sait de l'INFLUX; je répondis
qu'on n'en connatt pas d'autre que l'Influx de la lumière et de la
chaleur de son soleil dans les choses qui appartiennent à la na-
ture, tant dans celles qui sont animées que dans celles qui sont
inanimées; et qu'on ne sail absolument rien de l'lnOux du Monde
spirituel dans le Monde naturel, lorsque cependant c'est de cet
Intlul que proviennent toutes les merveilles qu'on y voit tant dans
le Règne animal 'tue dans le Règne vé~étal, - ces merveilles sont
en partie rapportées dans le HI!:MORABLE; - et comme les hommes
ne connaissent point cet InDux, ils se conftrment pour la Nature,
-et deviennent Naturalistes, et enfin Athées, N° 693.
fLXXIV! le conversai avec des Sectateurs d'Aristote, de Des-
carIes et de Leibnilz, sur l'INFLtlX PHYSIQUE, sur l'INFLUX OCCA.-
SIO~~EL, et sur l'HARMONIE PRttTABLIE i et j'entendis comment
chacun confirmait son Hypothèse; et ccimme ils ne purent pas
examiner la chose par l'entendement au-dessus des confirmations,
mais seulement au-dessous, ils vidèrent le débat par le sort, qui
sortit pour l'Intlul spirituel, lequel coïncide en partie avec l'In-
tlU! Occasionnel, N° 696.
l1!!f Je fus conduit dans un Gymnase, où des jeunes ~ens
étaient initiés dans diverses choses qui appartiennent i la sagesse;
cela ~e faisait par la discussion d'un sujeL qui était proposé par
le Président; et alors le sujet de ta discuS!ion était ce problème:
QU'ESToCE QUE L'AME, ET QUELLE E:f EST LA. QUALITE T Il Y avait
une Chaire dans laquelle montaient ceux· qui devaient répondre;
et aussitôt le PRElllER monta, et il dit que personne, depuis la
Création du Monde, n'a pu découvrir ce que c'est que l'Ame, ni
quelle en est la qualiLé; mais que, comme on savait que l'Ame
-était dans l'homme, on a recherché ob elle était, et qu'il y en
a qui avaient prétendu que chez l'homme elle résidait dans une
petite Glande, qui est appelée Pinéale et est eituée dans la Tête
entre les deux Cerveaux, et que lui-même avaient admis d'abord
.cette opinion, mais que comme eUe avait été rejetée par plusieurs,
11 l'avait aussi plus tard abandoDnée. Après loi. le SECOND monta,
·et dit qu'il croyait que le siése de l'Ame était dans la Tête, puis-
41ue li est l'Entendement; mais que n'ayant pli deviner dans quella
,186 LA VRAIE
partie de la Tête elle était, il avait penché tantôt pour ceux qui pla-
çaient son si~ge' dans les trois Ventricules du Cerveau,. tantôt pour
caul qui le plaçaient là dans.les Corps striés, tantôt pour ceux qui
le plaçaient dans la Substance médullaire, ou dans la Substance
oorticale, et tantôt pour ceux qui le plaçaient dalls la Dure-Mèrct.
ajoutant qu'illaissail àchacun de décider selon lion gré. Le T801-
Slt.E, étant montê, dit que le Siége de l'Ame était dans le Cœur
et par suite dans le Sang, et il confirma son sentiment d'après la
Parole, où il est dit le Cœur et l'Ame. Le QUATRutme, étant en-
snile monté, dit que dès l'enfance il avait cru, avec les Anciens,
que l'AIDe n'était pas dans une partie, mais qu'elle était dans le
lout, parce que c'est une sùbstauce spirituelle, à laquelle peut s'ap-
pliquer, non pas le lieu., mais l'implétion; puis, parce que par
l'Ame il est aussi entendu la vie, et que la vie est dans le tout. Le
CINQl!ItUE, étant monté, -dit qu'il croyait que l'Ame était quelque
chose de pur, semblable· à l'éther ou ll'air, et qu'il avait cru cela.
parce qu'on jugeaiL que l'Ame serait telle, après sa séparation d'a-
~ec le corps. Mais comme les sages. qui étaient dans l'Orches-
tre, perçurent qu'aucun d'eux ne savait ce que c'est que l'Ame.
ils prièrent le Président, qui avait proposé ce Problème, de des-
cendre et d'instruire; celui-ci donc. éunt descendu, dit: (1 L'Ame
est l'Essence même de l'homme J et comme l'Essence -sans la Forme
n'est rien. l'Ame est Iii Forme des formes de l'homme, et celte
forme est la Forme véritablement humaine. dans laquelle la Sa-
1 gesse avec ses perceptions, et l'Amour avec ses affections, rési-
dent universellemsnt; et comme vous avez cru danll le Monde
que vous seriez des Ames après la mort, vous êtes maintenant des
Ames. u 11 dit; en outre, plusieurs autres choses; et cela fut'oon-
Il firmé par (lé passage dans le Livre de la ,Création: Il Jéhovah-Dieu
louffla dam leI narines d'Adam une' AilE DE VIE, et lut fait
,fHomme en' AllE VIVA.NTE •• -Gen. II.7. - N- 697'-
\ 1
!LXXVI) Je vis un Ange avec une trompette au son de laquelle
il convoqua les plus Célèbres' en érudiLion parmi les Chrétiens,
pour qu'ils déclarassent ce qu'ils avaient précédemmenC cru da os
r le :Monde au sujet des Joies du Ciel, et de la FÉLIClTa ET.EB.!4ELLE;
oela avait lieu, parce qu'il avait été dit dans le Ciel, que per-
soone dl1ns le Monde Cbrétien ne sav.ait la moindre chose I1U su-
- 1
RELIGION CHR~TIENNE. 4.81
jet de ces joies et de cette félicité; et après une demi-beure, je
vis arriver six eohortes composées de Chrétiens érudits, qui fu-
rent interrogés sur ce qu'ils savaient des Joies du Ciel, et de la fé..
licité éternelle. La PRElIlÈRE COHORTE dit qu'ils avaient cru que ce
serait seulement l'Admission dans le Ciel, et ensuite dans les ré-
jouissances du ciel, comme lorsqu'on est admis dans une salle de
noces et dans les réjouissances qui s'y font. La SECONDE COHORTE
dit qu'ils avaient Cl'U que c'étaient des Réunioos très-joyeuses
avec les Anges, et des Conversations très-agréables avec eux. La
TROISIÈME COHORTE dit qu'ils avaient cru que c'étaient des Ban-
quets avec Àbraham, Isaac et Jacob. La OUATRlillE COHORTB dit
qu'ils avaient cru que c'étaient des Délices Paradisiaques. La CIN-
QUlÈlIE COHORTE, que c'étaient des Dominations sur-éminentes,
des Trésors immenses, et une Magnificence plus que royale. La
SIXIÈlIE COHORTE, que c'était la Glorification de Dieu, et une Fête
qui durait éternellement. Afin donc que ces Érudits connussent si
ces choses, qu'ils avaient crues, étaielltles Joies du Ciel, il leurfut
donné d'entrer dans leurs Joies, et à chaque cohorte séparément,
afin que par une vive expérience ils apprissent si c'étaient des
Joies imaginaires ou des Joies réelles; cela arrive à la plupart
de ceux qui passent du Monde naturel dans le Monde spirituel.
Ne. 73i, 732, 733.
- Et alors la cohorte qui avait cru que les Joies du Ciel étaient
des Réunions très-joyeuses avec les Anses et des Conversations
très-agréables avec eux, fut introduite dans les joies de son ima..
~ination ; mais comme c'étaient des joies externes et non inter-
nes, après quelques jours ils furent affeclés d'ennui, et ils se re.-
tirèrent, N° 734.
- Ensuite, ceux qui avaientcl'u que!es Joies Célestes élaientdes
Banquets avec Abraham, Isaac et Jacob furent introduits dans de
semblables joies; mais comme ils perçurent. que ces joies élaient
seulement externes et non internes, l'ennui s'empara d'eux, et ils
s'en allèrent, N° 7JS.
- Il en arriva de même à ceux qui avaient cru que les Joies do
Ciel et la Félicité éternelle, consistaient daos des DominaI ions sur-
éminentes, dans des Trésors immenses, et dans une Magnificence
plus que royale, N° 736.
4.88 LA VRAIE
- De même aussi A ceux qui avaient cru que les Joies Célestes
el la Félicité éternelle étaient des Délices Paradisiaques, N°
137.
- De même ensuite à ceux qui avaient cru que les Joies Cé-
Jestes et la Félicité éternelle étaient une perpétuelle Glorification
de Dieu, et une Fête qui durait éternellement: ceux-ci furent
instruits de ce qui est entendu dans la Parole par la Glorification
de Dieu. N° 738.
- Enfin il en arriva de même à ceux qui avaient cru qu'ils
viendraient ùans les Joies Célestes et dans la Félicité éternelle,
pourvu qu'ils fussent admis dans le Ciel, et qu'alors leurs Joies se-
1. raient comme lAS joies de ceux qui entrent dans u~e salle de noces
et qui sont alors dans le." réjouissances; mais comme il leur fut
montré, par de vives expériences, que dans le Ciel il n'y a des
Joies que pour céux qui ont vécu la vie du Ciel, c'est-à-dire, la
,'ie de la cbarité et de la foi, et que vice versd le Ciel est un t0l.lr-
ment pour cellx qui ont mené une vie contraire, ils se retirèrent
et se consocièrent avec leurs semblables, N° 739.
Les Anges ayant perçu que nul dans le Honde naturel ne savait
encore quelles sont les Joies du Ciel, ni par conséquent _quelle
est la Félicité éter~elle, il fut dit A l'Ange de la trompette de c!loi·
sir dix des convoqués, el de les introduire dans une Société du
Ciel, afin qu'ifs vissent de leurs yeux et perçussent par leurs men-
taIs ce que c'est que le Ciel, et quelles y sont les joies; et il fut
fait ainsi; et, après l'admission, Hleur, fut d'abord donné d'y voir
Je Palais magnifique du Prince de cette société, N° 740; puis le
lardin-Paradis près du Palais, N° 74l ; ensuite le Prince lui-même
et les Grands de sa cour en babits resplendissants, N° 743. In-
vités A la Table du Prince, ils y virent des choses qu'aucun œil
n'avait vues sur la terre; et l Table, ils entendirent le Prince qui
les instruisit au sujet des Joies Célestes et de la Féli~ité éternelle,
en leur montrant qu'elles consistaient essentiellement dans la béa-
titude interne, et, d'après cette Matitude, dans des Plaisirs ·ex-
ternes, et que la béatitude interne tire lion essence de l'affection
de l'usage. N°l 742, 744. Aprèllle dlner, on fit venir par l'ordre
,du Prince quelques sases de la Société. qui leur enseignèrent
\pleinement ce que c'est que Ja béatitude interne, qui est la Féli-
,1
RELIGION CDMTIENNE. '89
cité éternelle. et d'où elle vient, et que celle béatitude fait que Jes
Plaisirs externes sont dC$ Joies; ils leur apprirent en outre plu-
sieurs autres choses sur ces divers sujets, N°l 741$, 74.6. Ensuite
il leur fUL donné de voir des Noces dans ce Ciel, NDI 747 l 749; et
enfin d'y entendre une Prédication, NDI 730, ?st. Ayant vu et en-
tendu toules ces choses, pleins de Ja connaissance du Ciel, et
joyeux de cœur, ils descendirent. NOl 751.
1LXXVII! Là, il s'agit de LA RÉVÉLATION: il a plu au Seigneur
de Se manifester à moi el d'ouvrir les intérieure de mon Mental,
et ainsi de me donner de voir les choses qui sont dans le Ciel et
dans l'Eufer; et de celle manière il a découvert des Arcanes. qui
surpaSlient en excellence et en dignité les Arcanes révélés jusqu'l
présent; les voici: 1. Que dans loutes et dans chacune des choses
de la Parole il y a un SENS SPIRITUKf., qui ne se montre point
dans le sens de la lettre; et que c'est pour cela que la Parole a été
écrite au moyen des Correspondan,ces des cboses Spirituelles avec
les cboses Naturelles. Il. Que les CORRESPONDANCES elles· mêmes
ont été découvertes telles qu'elles sont. UI. Il a aussi été fait des
révélations sur LA. VIB DE L'HOMME APRÈ~ LA MORT. IV. Sur LB
ClEL. et sur L'ENFER, quel est l'un et quel est l'autre; et aussi sur
LB BAPTbE et sur LA. SAINTF..-C1NE. V. Sur LB SOLEIL dans le
Monde Spirituel; que c'est le pur Amour procédant du Seigneur.
qui est au milieu de ce Soleil. dont la Lumière est la Sagesse, et la
Chaleur l'Amour, et qu'aiosi de Il procèdent la Foi eL la Charité,
et que par suite toute9 les choses qui en procèdent sont Spirituelles
et par conséquent vires; que le Soleil du Monde naturel est pur
feu, eL que par suite toutes les choses qui procèdent de ce Soleil
'Sont naturelles, et pilr couséquent mortes. VI. Qu'il y a trois De-
grés, jusau'à présent inconnus. '11. Et, en outre, sur LB JUGE!lENT
DERlIIER: sur LE SEIGNEUR SAUVEUR, qu'il est LE DIEU DU CIEL ET
DE LA TERRE: sur LA NOUVELLE ÉGLISE, et sur sa Doctrine: sur
'LES HABITANTS DBS PLANÈTES, et sur LES TER liES dans l'Univers,
va 846, - VIII. De plus, sur l'Alloua CONJUGAL i q'U'il est spirituel
chez les spirituels, naturel cbez les naturels, et charnel cbez les
adultères, N° 847. - IX. Les Ang~s découvrirent par leur propre
vue que, quoique ces Arcanes fussent bien au-dessus des Arcanel
dévoilés jusqu'. présent, ils sont cependant considérés aujour-
490 LA VRAIE
d'hui par plusieurs comme n'ayant aucune importance, N° 848. -
X. Il fut entendu un murmul'e venant do' quelques-uns qui étaient
dans la Terre inférieure; ils ne voulaient y ajouter foi qu'autant
1 qu'il serait fait des MIRACLES; mais illellr fut répondu que par les
Miracles ils ne croiraient pas' plus que Pharaon et les Égyptiens,
ni plus que les descendants de Jacob quand ils dansaient autour
du Veau d'or dans le désert, ni plus que les Juifs eux-mêmes
quand ils virent les Miracles faits par le Seigneur I.ui-}Iême.
N° 849, - Xl. Enfin, pourquoi le Seigneur m'a révélé ces Arcanes,
et Ile les a pas de préférence révélés à quelqu'un de l'ordre Ecclé.-
siastique, N° 850. .
- Que les cho~es qui sont dans les MtllOR.\lIL~ placés 3 la
suite des Cbapitres sont véritables, et que de semblables choses
ont été vues et entendues par les Prophètes al'ant l'avènement du
Seigneur, et de semblables aussi par les Apôtres al'ant l'avènement
du Seignenr, pal' exemple, par Pierre, par Panl, eL surtout par
Jean, dans l'Apocalypse; l'énumération en est faite, N° 8:5i,
,
Lei ehUrrel renvoient aus Numérol et non !lUX Pagel. Sig. 81
l'abréviation de lifPlifie ou de signiltmt.
Ciel des enfants, 729. - Ciel des CoLt.... Pourquoi olle est aLLribuée
Mabométans, lISi. - Cieux arlill- il Dieu, 236. Le Seigneur oe regarde
ciels, 8~8. personne avec colère, GiH: Pourquoi,
Cl1'IQ sig.. uue partie, ~99. daus l'Apocalypse; il est diL la c0-
CIRCONCISIOl'l (la) de la chair re- Ur, de ""gMau, GU.
présentait la circoncision du cœur, COLLI~!! (la) lIitlf&. le ciel qui est
873; elle lIignifœlL le rejel des con- au-dessous du CIel suprême, 205;
voitises de la cbair, et ainsi la puri- dga. les inf(rieurs do l't~lise, 200.
ücaLÏon des maux, 67.&. Ce princi~al COLLISION entre la foi de la précé-
signe de l'tglise Israélite a été ln- dente Élflise et 111 foi de la nouvelle
lérièuremenL semblable au baptême, tgllse, 647.
signe de l'tglise ChréLienne, 674. COLOIIB!! (la) dgn. la ré.généralion
CIDCOllFÉBB~CBS dansle monde spi· et la purificatIon, ~,U. Les colombes
rituel, 268. qui apparaissent dans le ciel sonL
ClBCUUTIOl'l du sang, 577. -Poir des correspondanlles d'afiectionl et
COI!UR. de pensées sur la régénération et la
CLIJUTS dans le monde spirituel, purification, U.t.
~s:;. Action du climat sur l'homme, COLOIIIUS (les)du Tabernacle dgn.
833. les derniel'S de la Parole, qui sonL
COCcÉII!NS, 803. les biens et 11lS vrais du sens de la
CœuR. ET POU MO,... Le cœur el le leUre, 220.
poumon sonL 1811 deux essenliels el CoMBAT du Seigneur contre les en-
les deux universaux, par lesquels fers, lorsqu'il a faiL la RédempLion,
les corps bumains exisLent et sub- ~~6, U4. Ce combat n'a poinL ét6
tiisLellt, 87. Ils op~rent dans toutes un comlJat orRl, commA onlre ceux
et dans cbacune dM choses du CO':(lIlo, qui raillQnnenl el discuLent, mais il
parce que le cœur correspond à 1a- a 6t6 un combat spirituel, c'est-à-
mour, .,..Ie poumon à la sagesse, 57. dire, le combaL du Dil'ln Vrai d'a-
Le cœur correspond il la volont6, et prè$ le Divin Bien, .24; il l'ioflux
par suite aussi àla charité etau bien, ae ce Dhrin par l'intermédiaire do
et la respiraLioll du poumon cor- la l'ue, personne dans les enfers ne
respond à l'enLendemcnt, et par peut résister, .2.t. Pourquoi le Sei-
!luite aussi il la foi el au vrai, 87, !meur a exécuté ce combaL d'après
367, 60-1. Le cœur sans la respira- l'oumaio, U4. Les combats du Sei-
tilln du poumon ne produit aucun gne"" contre les enfers, et ceux de
mouvemenl ni aucun sens, Plais la l' homme contre les maus: et les faUlE,
respiralion du poumon produil l'un sont représent6s par les six jours de
el l'aUlre d'après le cœur, 87, ~5<t. Iranil, MI, 302. Combat entre
3(;7. Conjonction du cœur avec le l'homme inLerne el l'homme ex-
poumon, el du poumon a\'ec le Lerne, 596 à 900.
cœur, 87-1. Le cœur agit, et l'artère COJlR'TTRB. Le bien ne peut pas
d'après ses enveloppes ou tuniques de lui-même comballre, maisll com-
coopère, de là III circulation i il en baL par les vrais, et le mal ne peuL
est de même du poumon, l'air agit pas de lui-même combaure, mllis Il
d'apl'ès la pression selon la bauteur com't>aL par ses faux, 500. L'homme
de son almosphère, el les côtes coo- doil combattre absolument comme
pifenl d'abord uec le poumon, et par lui-même; pourquoi? 396 : mais
LienLüt ensuile le pOllmon avec lell c'esL le Seigneur qui combat dans
eûtes, de là la respiration de cha- l'bomme, pour l'homme contre l'en-
que membrane dans le corps, 577. fer, 596, 599.
Dans la Parole, 10 cœur lIign. l'a- COIIII \SDElIIEY'I'S. roir PRÉCI!PTF.s.
mour; le cœur de chair c'est l'amour CollllENCl!llEnII (les) de l'espace
du bien, 705 ; le cœur sign. la 1'0- et du temps l'iennent de Dieu,
lonté' un cœur nouvellU, c'esL une 5L
nouvelle volonté, 601 i ou la volonté CoJlIIB P'. SOI-du!! (faire le bien),
du bien, US, - l'oir POJ;llos. c'eslle faire d'aprils le Seigneur~
D
1
-aH
"2~. Faire lar soi· même appartient d'a,oir éloilmé de la ,olonté le
l Dieu leu, 6201. mal. 43.l, 436-
COIlllERCE mutuel de l'Ame et du - Btew (le) mlirltoire, .u4.
corps, ~54. - Btn{aÎlQ/TU:e (la) imprudente.
CollllUl'I (le) dispose les parlicu- -428.
11er:; en forme, allu qU'Ils coDcor· - CartUt~u (les~ témolfmages et
dent. -47. Les particuliers pris en- indices de la t'raie loi. 879.
semblent s'appellenLlecommun, 60. - Charltt (la) el 1:1 foi, comme
Dans l'homme tout enlier il y a des choses seulement menlales, 875,
communs el des pIlrliculiers, et les Si6.
oommuns en,eloppenL les parlicu- - Charitl (la) bâtarde, .. 54 ; - by-
liers, el ils s'arrangenl dans un tel pocl'iLe, -452;.:.... morle, ..33 i -
entrelacemenl, que l'un appartienl nulle, "54.
à 1'8ulre, 60. - Combat (le) du Seigneur conlre
COMMUNICATION. Par la leclure de les enlers, 423.
la Parole dans le seus de la leUre - lonjOfictiOfi (la) 8900 le Seigneur
il se fall une communication avec' par fa Sainle Cène, 7Z1.
les cieux, 285, 238, 272. L'bomme - Coltio7lcfitm (la) avec Dieu inv(-
oommunique par ses intérieurs uec lible, i87.
les esprits, el par ses extérieurs - CO'IfiuncliorJ (la) réciproque, 874.
avec les bommes ; par celle commu- - ComommatÎos (la) du siècle,
niœLlon l'homme perçoit les cbo>les. 756.
eL il les penso analytiquement, ..73. - Contrition (la) sans la pénitence,
Communication réciproque des af- (U5.
feo:ions. 662. Avnnt 1'8,ilnemenl du - Conver,ion (la) des catboliques-
Sehmeur, l'enfer s'éLaIL acerO au romains dans l'aulre monde, Sil.
point d'intercepter par son inlerpo- - Coopération (III) de l'homme et
lilion enLre Je ciel el le monde la la cOlljonclion avec le Seigneur,
communiealÏon du SeÏJmeur avec les -457.
hommes de la Lerre, 5i9. - Cnable. (les choses) eL les cbolSBS
CoJllfIïfIO'f. Ce que c'esl qu'êlre non créables, ..fi2.
dans la communion des sainls dans - /Hgrt. (les trois) dans lesquels
les lerres. el dans la communion des sont les cieux el le men lai hu-
anges dans les cieux. 43. 8U. L'~- main, 609.
8lili8 sur toul le globe esl appelée la - Déli",.am:e (la) du monde spirI-
communiondessainls ... ·16. L'bomme luel eL de l'tgIise d'une damna-
régénéré esl en communion avec les Lion uoiversel/e. 422.
anges du ciel, el le non régénéré - Di.8cordonce, (11)5) entre ta nou-
esl en communion I\\'ec les e..priLs velle tJrlise etI'Kglise précédente,
de l'cnler. 607 l610. 6f8. 6~9.
CollP.\RAJSO'U (les) dans IJl Parole - Diz::inBieJ&(le) el leDivin Vrai. S9.
sont en milme Lemps des correspon· - Diai..io'll (la) de l'homme na tu-
dances, 245. rel en deux formes, 398.
Comparai8on.s concernant - 8gli8e (l') apostolique. 6aR.
- Ablution (l') seule du bapl~me, - Eglue (les quatre) qui onL exist6
6i8. sur III lerre. "62.
- .,mitié (1') d'alDour liée avec - 8fJ1,il!bre (/') spirituel, 47S·.
l'homme, -4~S; el enlre le mé- - Etal (l') de spÏl'ilualilé et l'étaL
chants, ":>5, ..f33 (bi!!). opposé, 861 .
- A II/our (1') de soi. to:;. :;33. - Etats (les deux) de réCormation
- .i'llOur (1') du monlle, ..ot. :;38. eL de régénération, 406. 37~.
- BaptilIIe (le) comme régénéra- - Ftn (la) première eL la fin der-
lion. 681. - Le premier usage du nière; 452.
baptilme. 680. - Foi (III) de l'Éf[lIse. 477, 478.846.
- Beauté (la) de la foi. a.;8. - Foi (la) au Seigneur comme
- Bien (le) que t'homme fail avanl homme seulement, 380.
-IU2 -
_ Foi (la) l trois personnes diviDes, - Libre arbitre (le), 0482.
4~6, 433, ~ .. 4, ~65, U~, ~73. - Mal (le) et la vraie foi qui De
- Foi (la) séparée de la chariLé et peu,eDt être ensemble, 383, 657.
la roi conjointe.. la cbariLé, 8<18, - Me7llal Autnaia (le), 350.
8n7. - MarfJUe (la) ou le sceau de la
- Foi (la) ,i'e et la foi morte,885. Sainle Cène, 730.
- Foi (la) affreuse de la prédesli- - Ordre (l') le plus universel,6i9,
Dation, .488. 680.
- Habitude (1') de fail'e pénitence, -PaU: (la) céleste, 30",
563. - Parole (la) saDS le sens de la let-
- Homme (l') régé!léré, 603. tre, 2~3.
- Homme (l') Don régéDéré, 595, - Parole (la), si l'homme n'avait .
6f2. pas le lihrearbitre dans les choses
- Homme (1') interne régénéré sans spirituelles, 483.
que l'bomme externe le soiL, 600. - PalIIion (la) du Seigneur, 426.
- Homme (1') qui nie le libre ar-. - Péchés (les) retenus chez l'homme
biLre et la coopéralioD daDs la ré- impénitent, 524.
génération, 6/7. - Phitmce (la) qui est la première
- Homme (l') avant et après la pé- chose de l'Église chez l'homme.
DUence, 53f • 5H.
- Homtne (l') qui Lire de Dieu la - Réception (la) des spirituels d'a-
sagesse, et celui qui la lire de lui- près la Iiberlé, .1196.
mt'me, 69. - Réceptioll (la) selon les formes,
- Hotmne (1') dont l'entendement 36tt
a élé élevé Rans que l'amour de la - lfide"'1Jtioa (la), 8.4, ~49, 425.
"9010016 ait été élevé par l'enten- --= Réghiralion (la) DOD pouible
demenl,390. sans Ip.5 vrais, 620.
- Homme (l') moral extérieurement - Rému,ion des péchés (la), 6U •
.U3, 662. - SacreJnent, (les deux). le Bap-
- Homme (l') tel qu'il est par Dais- tême et la Sainle Cène, 669,72-1.
sance, 57", 575. - Sainteté (la) du sacremeDt de la
- llotnme, (les) qui font" les biens Cène, iO~.
par reli~ioD avallt d'avoir adoplé - &igne,U" (le) opérant de Lui-
la doctrme de la nouvelle Église MAme, d'après le Père, et Don
sur le Seigneur, 537. f:iCl: l:n-sCÎ ~54. .
- Ho",me, (les) ~ui savent beau- - Sem (le) de la leUre de la Parole,
coup de cbose d après la doctrine, ~9"l.
el qui ne s'examinent pas, 527, - SmI (le) spiriLuel de la Pal·ole
23-'. dans son sens Iilléral, ~92, 493.
- Homme, (les) InterDes et les -Subjllgafion {la) des enrers, l'or-
hommcs exlernes.. s.~I). dina~ien ries Cieux, et l'insLaUl'a-
- Homme. (les) oe l' ~~lise alla- tioll de 1'1-:gl ise 417,428. '
cbés à la foi d'aujourd'hui, 582, - S"btilité (la) de cpux qui ,eu-
-48t. lent démonlrer que lrois sont UD,
- HOlnme. (les) qui s'approchent 481.
dignemenl de laSllinleCèDe, 72.4. - :I"oule-Scimce (la) du Seigneur.
- Hypocrite (l'), 884. 61.
- Hypocrite, (los) qui fODt seule- - Uf/ioM (1") de l'Humain avec Je
menl une confession de lèVr8s ,5·1 9. Divin, 431.
- J"''P'ttaticm. (1'), 660. - Yolonté (la) du Seiltneur d'iro-
- Liberté (Ja) de parler el d'écrire, planier le vrai et le bien, H3.
8/-4, 813. Co!!lCEPTIO" de l'homme; comment·
- Liberll (la) que le Seifueur a .elle s'opère, 58·f.
mise Don·seulementdaDsl bomme, Co..,CILES, U2, 47.. 11477. Ne point
IDRis aussi dans chaque bête, "91, croire aux conciles, 634, cfr. U4.
-i99. 476, -488. - Concile de Nicée, 0-4,
pz
-1148 -
~36, nt, n4, ~86, 477, ::06, 338, a confirmé chez soi sur Dieu, HO,
632, - Concile convoqué par le Sei- La "t'rllie cause de oela. c'est que la
gneur dans le monde spirlluel, ~ 88, confirmation enlre dans la 't'olonlé,
COIIFBSSION (la) oonsiste l 'fOir, l eL 9.ue la ,olonlé esll'homme même
connarLrp. eL reconnallre ses maux, el dispose l'enlendempnl l Ion gré,
et lll6 tenir pour un inisérable pé- mais fa connaissance nue n'enlre que
cheor,539, La seo le confession de dans l'enLendemenl el l'entendemonl
lèfres qu'on est pécheur n'esl pas la n'a auoun droiL sur la ·volonlé, 251S.
pénitence, IH91 5~9, Une conCes- Quiconque est dans le mal el par suite
sion générale sans distincLion de pé- dans le CauJ: d'aprè... la confirmallon
ohé. a éllhccepLée par ies Réfor- el la vie, ne J)eul suoir oe que o'est
més lia place de la péniLence ao- que le bien eUe vrai,parce qu'il croiL
luelle, 5~6, Il faut que la conCession que son mal eslle bien, el qu'après
soiL CaiLe devanl le Seigneur Dieu cela il croil que son Caux eslle vrai;
Sau't'eur, el qu'Uy ail aIors suppli- mais Il.ulconque esl dans le bien et
caLion pour le seoours el poor la par sUlle dans le 't'rai d'apM la con-
puissance de rési.ter aux maux, 538 ; fil'maLion eL la vie, peul savoir oe
tJOir SUPPLIC...TION, Dennl le Sei- que c'esl que le mal el le faux, 898.
gneur il n'est pas besoin de l'énumé- CON.FIRJI(J!R, Chacun par les choses
raLion des péchés, parce quel' homme riSibles dans la nalure peolle oon-
les Il examinés el 'fUS chez lui, el firmer poor le Di'fin, 42, Ceux qui
que le Seigneur l'a dirigé dans l'exa- se confirmenL pour le Di't'in fonl
men, les lui a fail découvrir, el aLlenlion aux meneilles qu'ils aper-
lui a inspiré une profonde douleur, çoivenL tanl dans les produclions
et uec celle douleur le dessein de des végéLauX que dans celles des ani·
s'en désister, et de commencer une maull, ~2. Ceux qui par les oh oses
nouvelle 't'ie, 539, Il n'9$t pas nui- 't'isibles se sont confirmés pour la
sible d'énumérer fies péchés devanL nalure. jusqu'. de't'enÏl' alhées, ap-
un ministre de l'';:glise, en ,ue d'ab- paraissenl dans la lumière spiri-
solution, parce SU'ainsi l'bomme esl luelle a't'ec un enlendemenl ou ver L
introduil dans 1 habilude de s'exa- ar le bas, mals Cermé par le hauL,
miner, el de r6Déchir sur ses maux f 2, Le génie humain peul oonlirmer
loul ce qu'il't'eul. 6it, Le rallon nel-
journaliers; mais ceLLe confession
esL naturelle, tandis que la oonCes- naLllrel peul conllrmer le fauJ: aussi
sion de't'anl le Seigneo r esl spiri- bien que le vrai, el apl'ès la conlir-
tuelle. 539, - La confession du Sei- maLion l'un el l'auII'e se monlre
gneur el d'un seul Diou conjoinl les dllns une semblable lumièl'e, 738,
esprits (amml), 828, La confession Le faux oonfirmé relile el ne peul
orale d'on seo 1 Dieu ne peul pas êlre ex Lirpé, 25", Il esl Lrôs-dange-
effacer l'idée de Lrois dieux, ~73, reux de confirmer d'après la Parole
CO".FJ ....,.CII (la) au Seigneor Dieu les dogmes de la foi, qui onl éLé
Saneur Jésus-ChrisL esll'Etre de la forgés d'après III propre inlelligence,
F"i de la Nou't'elle tglise, 3.14, Sans el par suiLe d'après les rllUX, 508,
la confiance l'amour n'est point l'a- ColU'Rl:nJ!S duns le ciel, 438,
mour, 7'J7, - Yoir ASSURANCE, COlUONCTIOlf, JI 1 ~ avec Dieu une
COl'lJ'lRJlATI!UR', Sonl appelés ainsi conjonction par laquelle l'homme a
dans le monde spirituol ceuz qui ne le salUl eL la vie élernelle. 869,726,
peuenl nullemenl 't'oir sile 'frai esl Aucune ·oonjonclion n'esl possible
"t'rai ou non, el qui cependanl peu- avec Dieu invisible, 786, 787, La
venl faire que loul ce qU'ils 't'eulenl conjonolion esl donnée l l'homme
apparaisse comme nai. 83.4, uni~uemenl par l'Onion du Oifin el
CoNrlRlll'ATIOIl (la) du Caull esl la de 1 Humain dans le Scigneur, 98,
négaLion du vrai, 758, Ce .;ue cba- 870,787, Il n'wsle aucune con jonc-
con a imprimé en soi par oonlir- Lion enlre deux l moins que récl-
ma.lion resle grué el ne peul êlre proquemenL l'un ne s'approche de
efl'acé aprês la morl, surlauloe qu'on l'aulre, 09, La conjonction n'esl pas
n 13
-~.t -
possible, l moins qu'elle ne soiL r6- Jonction du bien el du uai esl ap-
ciproque, eL elle derienL réciproque pelée dans le ciel mariage célesLe,
lor&que 1 homme agiL d'après sa li· 39S. - Conjonction des hommes
berLé, el que cependanL d'après la avec les anges el les espril.llo par les
Coi il allribue au Seigneur loUl l'ao affections de l'/lmour ; celle conjonc-
ur, HO. - Conjonction réciproque, lion esl si élroite, que si elle élail
99, ~ DO, ~26, 37~, "'83. La oonjoDC· rompue entièremenl, les hommes'
lion réciproque esL perpéLuelle, c'esl expireraienl, 607. - La conjonclion
celle par laquelle l'homme a le sa- esl représenLée pII.t rompre le pain
lUl ella vie élernelle, 048..t. La con- el le dislribuer, el par boire dans la
joucLlon avec le Sei~neur esl réci- m"me coupe, en la ~assanL de l'un
proque; l'homme dOll se coujoindre k hulre, ..t33. L~amillé esl une con-
avec le Scigneur, pour que le Sei- jonction na(uralle, mais l'amour esL
gneur se conjoigne avec lui, 37~, une conjonction spirituelle, U6.
"'8", 38S, 726, 7~. La conjoncLion CONNAISSANCS. Sans révélaLion, il
du Seigneur avec l'homme esl la ne peul pas '1 avoir connaissance de
conjonction du spiriluel dans le Ila- Dieu, H. Il esl inulile de 'VOUloir
lurel, el la conjonction de l'homme connaflre quel est Dieu dans son
avec le Seigneur esl la conjonc Lion ~Ire ou dans sa Subslance, il sumt
du nalurel d'apres le spiriluel, 369. de le reconnafLre d'après es choses
C'esl pour celle conjonction-cl, que créées, dans lesquelles il esL d'une
l'homme a élé créé indigène duciel, manière infinie, 2S. La foi de Dieu
eL en même Lemps indigène du entre par le chemin anlérieur, qui
monde; comme indigène du ciel il va de l'Ame dans les supérieurs dc
eltl spiriLuel, el comme Indigène du l'enlendemenl, mais les connaissan-
monde il esl naLurel, 869. CeLLe con- ces sur Dieu enlrenL par le chemin
JOllction réciproque du Seigneur el posu!\rieur, paree que l'enLendemenL
de l'homme se faU plU' la charité el les puise par les sens du corps dans
par la fol, 872. La conjonclion de la la ~arolc révélée, ~~. La connais-
chariLé el de la Coi, ou du Seigneur sance sur le Seigneur surpasse en
el de l'homme, consisle eu ceci, excellence Loules lell connaissances
que l'homme Casse les biens comme qui exislenl dans I"tglise, st. Si les
par lui-même, mais croie que o'e51 connaiSllances manquenL, l'entende-.
d'après le Seigneur qu'ils sonl chez mcnl esl incaP'lble de se Cormer nR
lui el fails par lui, 3. La conjoncLion jugemenl sur Dieu, 24. Le Seigneur
qui so fail par la charilé el par la enseigne chacun par la Parole, el il
foi esL une conjonction spiriLuelle, enseigne d'après les connaissances
872. La con joncLion spinluelle ne 'lui sonl chez l'homme, el n'en in-
peul êlre dissoute, ......S. Par la Pa· Cuse pas immédiatemenL dc nouvel~
role il '1 a conjonction avec le Sei- les, 208. Sans quelques connais-
gneur ; ceLLe conjonction n'esL pas sances générales sur la création,
apparenle pour l'homme, mais elle l'homme esL exposé l lomber dans
elll dans l'affeclion du 'Vrai el dans le naLuralisme, 75. Les connaissan-
sa perception, 234. Il Y a conjonc- ces du uai eL du bien sonl enten-
Lion avec le Seigneur par les lenla- dues dans la Parole par les éloiles,
Lions, ~ 26; par la 'Vie selon les pré- 49S. - La connaissance du péché,
ceples du Décalogue, 285, "8.f; par el l'esamen d'un péché chez soi,
la Sain le Cène, 725, 726, 727. Il n'y commencenl la pénitencc, 325 l
a pas de. conjonotion possible avec 327 •.
le Ciel, s'il n'., a quelque parl sur la CoNICIBlfCS. Considérée en elle-
lerre une Éghse qui soiL en posses- même la conscience n'esl pas une
sion de la Parole, el qui par elle douleur, c'esl Qne bonne volonlé spi-
oonnaisse le Seigneur, 267. - Con- riLuelle d'agir selon ce qui appar-
jonclion du bien el du 'Vrai; de la LienL k la religion el l la foi, 666.
charifé el de la Coi; de l'inlerne el La doulcur du menLal, que l'on croiL
de l'exLerne, ~03, 442, 65.f. La con- êLre la conscience. n'esl poinl la
conscience; mais c'est une tenla- siècle ng•. la fin de l'~lise d'au-
lion, qui est le comhal enlre l'esprit jourd'hul, ~82, ~98, 7531759, 78<1.
et la chair; el quand ceLLe lenlation CoIISTAIITIN-LB-GBANo, 832, 636,
est spirituelle, elle tire sa sou roe de 837.
la conscience, mais si elle esl seule- CONSOIfl'fKS. Dans le lroislème ciel,
ment naturelle. elle Lire son ori- les anges . ne peuvenl pronpncer
gine des' maladies, 666. Tous oeux qu'avec douleur certaines oonsonnes
qui onl de la conscience disent de dont l'articulation est dure, 278.
cœur ce qu'ils disent, et tont de CONTBAOICTIOl'f. Dans la Parole,
cœur ce qu'ils tont, 668. - Pair considérée dans sa lumière spiri-
661S. tuelle, il n'l a aucune contradiction,
COI!I"SEl\VATION (la) est une perpé- 236. Il n'l a point contradiction l1
tuelle créalion, .t6, 22.1. L'uDlLé fait agir toul-puissamment selon les lois
la consenaLion du tout, qui autre- de la justloe avec jugement, 00. se-'
ment s'écroulerail, 679. Ion les loi Il Inscrites dans l'Amour
COnlSTANCI! (la) de louleS choses d'après la Sagesse; mais o'est une
dl'ipend de l'ordre, 879. contradiction que Dieu puisse agir
ConOCIATION. Tout homme est en contre les lois de sa Justice et de son
consociaLion a,6C les an~s du ciel Amour; el oe serail sans Jugemenl
ou avec les esprits de 1enfer, 607. ni &agesse, 7.1. - Proposihons oon-
La consociation de l'homme avec Ip.s Lradictoires, ~72, 393.
al1lt8s se tnit par le sens IiLléral de CollTRlTION (la) qu'on dit aujour-
la Parole, 239. Tout homme, quanl d'hui précéder la roi, et êlre suivie
à son espril, esl coosocié à ses sem- de la oonsolation de l'tvangile n'est
blables dans le monde spirituel, el pas la pénitence, 5-12 à 5~5, 663.
il esl pour ainsi dire un avec eu, Par conséquent elle n'est d'aucuno
U, ~37. Toutes les consociaLions valeur, 5U. Elle n'est pas non plus
dans le monde spiriluel se tont se- la tentation, 597. Les Bérormé" ont
lon les affections, 365. pris la conlrition à la place de la pé-
OBI. Ce mo~ est employé pour ren- nilence, afin de rompre ealièrelDllnl
dre emeLement l'expreslkin la Une avec les CIltholiques-Romains, 'lui
C07l8Ociatio; le mot ,A'80ciati07l ne insistent pour la penitence el en
con,iendrllit pu;"il ya une différence même lemps pour la charUt', 515.
trils-sensible entre Cmuociatiol'l et CO'n'EBSION. L'homme est conli-
.AlIOCialion, nuellemt.nltenu dans un élnL possi
CONSOJlJlATION du lIiêcle est le der- ble de pénitence et de oonversion,
nier temps ou la fin de l'~glise, 733 720. Pour 'lue la conversion se rasse,
à 759. La consommalion d'uue il taut aupara'llnt ôler le téroce et
tglise se faiL quand il n'y resle. plus le nuisible, et implanler à la plRee
aucun vrai Divin, A moins qu'il ne le véritablemenl humRin et le nlln
soiL falsifié ou rejeté, 753. Quand le nuisible, 642, - Con,ersion de
vrai est consommé dRns une Église, corps el de tace: lout homme en 'lui
le bien y est aussi consommé, 753. est l'Égiise a, quant à lA vue de son
Le bien qu'ou croiL alors êlre le espriL,leSeigneurdcvanl lI8S regards,
bien, est seulement le bien naturel dans quelque con'ersion de corps
que la vil! morale produit, T.U. Cau- eL de raoe qu'il soiL, 767.
ses de la consommai ion d'une Église, Go!l'VOITUB (la) et le fall sont co-
754. La vastaUon, la désolalion et la h6renls comme le Ii8.ng et la cbair,
décision signifient la même chose comme la flamme el l'huile, 828.
quo la consommation ; mais la dé- J.a convoitise devient le tait, quand
solation sitmilie la consommation elle est dans la volonté; car l'at-
du vrai, la vastation la consomma- trait seulement entl'e dans l'enlen-
Lion du bien, et la décision 1/1. oon- demeul, mais l'intention enlre dans
sommation de l'un ct de l'autre, la yolonll'l, OL l'intention de la con-
75:5. Dalls les É,angélisles el dans yoUhle est le tail, 3~3. Chacuu est
l'Apocalypse, là coJlSommal.ion du dans la couvoitlse Intérieo.rement
- rsf6-
par naissance; "air le MiMOR.ABLB, et resplendissants dans les cieux
602. sonlles oorrespondances des affec-
CoOPÉllATIOK du passiC avec l'acUf, Lions de l'amour du bien el du vrai,
.t57. Coopération de l'homme avec el les objets difformes el immondes
le Seigneur dans la régénération, dans les enfers lIonl les correspon-
37~, 576, 580; iIIuslrœ par des dances des affections de l'amour du
exemples, 576, 577, 578. Par colle mal el du Can, 77, 78. Les oorres-
coopération il esL enlendu l'acLion pondallces sonl les réceptacles el les
del'homme concordanle avec l'ae- habitacles du vrai réel, 213. Lescor--
Lion du Seigneur, 376. respondancas dévoilent le &ens spi-
CoRPS (le) esl un organe de la l'ie, l'ituel de la Parole, 702. Comme les
35. Le corps ,ient de la mère i il Divins dans le monde se présentent
n'est pas l'homme cn soi, mais il dans des correspondances, voilA
esl d'après l'homme i c'est seule- pourquoi la Parole a éuS écrlle par
ment son ,êlement, tiSSU de choses (le pures correspondances, 20~. Co
qui sont dans le monde naturel, qui a été écrit par des oorrespon-
{OS. Commenl il esl formé· dans l'u- dances a ét!S !Seril, dans le dernier
térus de la mère, et pourquoi il peul sens, d'un style lei que celui des
être rau, ou l la ressemblance du Pl'ophètes, des tvangélistes el de
père, ou l la ressemblanco de la l'Apocalypse, lequol, quoiqu'il sem-
mère, ~OS. Toutes les choses qui ble vulgairo, renfermo néanmoins
sont dans le corps sont des appen- en soi toule la Sagesse Divine el
dices du mental el reçoivenl de lui touLe Sagosse An~élique, ~9.!. Le
la vie et l'action, 224. l.e.corps ma- Seigneur, quand Il éLail dans le
lériel dont l'esprit de l'homme a élé monde, a parlé par corrospondances
revêtu dans le monde nalurel esl ainsi spirituellemenl aussi lorsqu il
un aceessolre pour les procréations parlail nalurellement, ~99i 2040-
et pour la formation de l'homme in- Chez l'homme il "1 a une perpéluelle
lerne: car celui-ci esl formé dans corr6llpondanco entre los choses qui
le corps naturel comme l'arbre dans sc fonL nalurellement oi celles qui
la lerl'a, et la semence dans le Cruit, se ronlspirituellemenl, ou enlre ce
45.t. Les Jllaisirs de l'amour el les qui se fait par le corps el ce qui se
charmes i:le la pensée ne sonl senlis C/liL par l'esprit, 583. Il"1 a oorres-
qu'obscurémenl par l'homme, lant pondanoe de toules les choses de
qu'Unt dan!lleoorps naturel, parce l'hommo avec le três-grand homme
que ce cops les absorbe el les ou le ciel, 65. Il ya uno correspon-
émousse; mais après la morL ils dance enlro toules les choses du
sont pleinement senlis et perçus, mental et loulos celles du corps, 38.
569, Le corps agil non de lioi-même, - CoI'respondances, 201 l 207; du
mais d'après l'eaprit, ~56. Le corps cmurel du poumon, rrr; entre la vue
spirituel doit être forlJlé dans le spirituello el la vue nalurelle, S.t6 ;
corps matériel au moyen des vrais en lre les effets et les usages J'rocé-
el des biens, 583. Corps substantiel danl du soleil du monde splriluel,
des esprits el des ange3, 794, 793, et les elfels el les usages procédant
798. - L'Église esl appelée le corps du soleil du monde nalurel, 70;
du Christ, 372, .U 6,608, 728 ; pOUl" de l'arbre avec l'homme, 87.04, 584,
quoi? 379. Être dans le corps du 585.
Seigneur, c'est êU'e dans le ciel. CORII!.Sl'OmA~CI!S (S~IEKCE des),
749. 20~ l 207, 838. Chez les Anciens
C01lR.ESPONDAKCK!I (les) sonlles re- cetle science étaU bien connue; eUe
présentations des spiriluels el des !Stail la science dl's sciences el si
célestes dans les nalurels, 204. 11 Y universelle, que louslours livres onL
a une corl'espondanco enlre los cbo- 6té éorits pnr correspondances, 204,
ses qui sont dans le monde spirituel 279, 833, s.f6. Quand les riles re-
et les choses qui sont dans le monde présentatifs de l'tglise. qui étaient
naLurel, 75. Les objets magnifiques des correspondances; curenl oom-
- ISf7-
mencé, par le laps de Lemps,i êlre Esquisse de la oréaUon, 78. Type
changés en idolâlrie et aussi en ma- particulier de la création univor-
gie, celle science. par la Divine Mi- selle, 78, La création de l'univers a
séricorde du Seigneur, Lomba suc- 616 faile d'après le Di'in Amour par
oessi'emenL dans l'oubli, el chez la la Divine SlI8esse, 27. La seule fin
Nation IsraéiiLe el Jui,e elle rul en- de 1& crOOHon de l'univers a été Je
lièremenl oblitérée, :.10.1. EUe esl ciel angélique formé du genre hu-
resLée cbez plusieurs Ol'ienlau jus- mainl ~3, 773. Les lrois 8Ssenliels
qu'li. l'uèDemcnl du S"igneur, 20:;. du DI,ln Amour onl élé la cause de
Si elle n'a pas éLé d6voilée aux cbré· la cl'éalion de l'onivers, et sonl aussi
liens dans la primitive ~glise, c'esL la cause de sa conservation, ..f6;
parce qu'en raison de leur simpli- fJoi,. AIIOUR, Sans quelques connais-
ciLé elle ne leur aurait élé d'aucuD saoces générales SUl" les choses spi-
usage. el n'aura il pas élé comprise, riluelles, l'homme ne peul pas se
206. Elle a élé révélée aujourd'hui, former une idée jusLe da lacréaLlon,
parco que mRinLcnnuL Ics Divins 73. L'univers n'Ii pas élé créé de
Vrais dc l'tglise sonl misen lumière, rien, car rien ne se fail de rien;
207. mais la création a élé falle par le
CoRTlCU!! (substance) du cerveau, soleil du ciel angélique, 76. Cela a·
251,697. éLé fait selon les lois de la corres-
CoTÉ du Seigneur. La blessure qui pondance, 78. Aucune créalion n'a
lui fuL faiLe signiliaiL qu'on avail dé- élé possihle sans l'Ordre, 300, Tou-
LruïL cL protiiné Leule la Pal'Ole, les los choses qu'on voil dans le
430. • monde spiriluel sonL créées en un
COUPE (la) sign. le vrai de la PII- momeo! selon la correspondance
role, 215· 6ign. la passion de la Il'ec les inlérieurs des anges el des
croix, - M;;c, XIV. 36. Jean, XVIIJ. esprils, c'esl-il-dire, selon leurs af-
44. - 70.4. rcclions et leurs pensées,landis quo
COllRO'll'iE D'.rPI~ (la) mise sur loulescellos qu'on voil dans le monde
la Ic'lLe du Seigneur, sign. qu'on avail nalurel exislenl ct croissent d'après
falsifié el adultéré les mvl!ls Vrais, une semence, 78, 79.4. La création
430. -dans le monde nalurel a élé sem-
COUVEBTUBI! (la), - tsaie, IV. 3. blable il. celle du monde spiriluel,
Ézécb. xxvm. 43, - sign. le sens lorsque Dieu a créé l'uni,ers, 78.
1.
de leUre de la Parole enveloppanl Les animaux el les lIroduclionh nuI-
son sens spirituel, 2m, 219. sibles n'onl poinlél~ créés par Dieu,
CRAN!!, 213. • car Ioules 1811 choses que Dieu a
CRÉ1BLEs. La vie, l'amour III la créées el qu'il cree ont élé bonnes el
sagesso, le bieD el Ic vrai, la cbaleur sonl lionnes; mais ils onl eu leur
eL la lumière, ne sonl pas eréablos, origine sur 14 terre en même Lemps
mais il a éLé Ol'éé des formes qui les que l'enrer a élé formé par les hom-
reçoivenl, ..fO, 3tH, Jl71, L'acliviLé mes, 78, Les choses nalurelles onL
eire-même, considérée cn soi, n'esl éLé créées pour envelopper les cho-
pas non plos créable; le SOD, qui ses spirituelles, 78. L'homme élant
e~L l'aclhUé de l'almospbère. n'esl la prmcipale an de la créalion, 100-
pas créahle ; mais AOD orgllDe, qui lllS choses en g~néral el en parlicu-
esL l'oreille, esl créablc, ..f72. C'cSL lier ont ~lé créées pour l'homme;
une loi de la création, que là où il el par BUitC Ioules el chacune dos
y ft des aclHs, il y ail aussi des pas- cboses de l'ordl'e onl élé concen-
sifs, eL qoc ces deox sc conjoigncnl Irées en lui, alin que par lui Dieu
comme en un, <172, 376. Si les acLifs fosse les usagcs prinCipaux, 07. ta
élaienl crl'..,bles comme les passifs, suhsislance esl une perpéluolle exis-
il n'y aurait pas besoin de soleil, ni. lence, el la conservation une per-
par conséquenl dc chaleur el do lu- péluelle création, 224. - Yoir CnÉ.\-
mière, )/72. RLI!B ; SOLEIL.
<:WnoN. Idée de la créalion, 83. CaÉ1TURB. L'homme spirilucl esl
- 5f8-
une nouvelle créature} '7f. Toute - Culte de Dieu dans le oiel, no.
créature, - Marc, XVI. f3. - siun. - Culte des catboliques-romains
tous ceux qui peuvent être régén~ dans le monde spirituel, 819, 82.4.
rés, 578.1& nou,elle créalure sif/n. DAGOIf représen!e la religiosité de
le régénéré, 887. ceu'l qui sont daps la roi séparée
CRÈC1III (la) dans une étable, sif/'f&. d'avec la charité, 209, 7f, 283, 61.4.
la nourt1tur~ spirituelle pour l'en- DAJ(If.lTlIlIf tOlale (la) qui mena-
tendement, m . . çait tout le 'genre humain, parce
CntllR ,ign. former pour le cie~ que la puissance du mal l'emporlait
773. ttre créé sign. êlre rtSgénére, sur la puissance du bien a été dé-
578. lournée par l'avènement du Seigneur
CROCODILES (les) représentant des dans le monde, 3, f2~. 579. Le Sei-
cupidités de l'amour dialJolique, gneur a délivré d'une damna lion
.o. .. universelle le monde spiriluell eL
CROIRB au Seigneur, c'esL non- plU' ce monde il en délivrera l'É-
seulemcnt le reconnaflre, maisaussi gUSE!', 42"l.
raire ses preceptes, 454; croire en DA1L-.ER. Vi,roe mal eL confirmer
Lui, c'est avoir la conOance qu'il les faux jusqu'l délruire Je vrai réel,
sauve; el comme il n'y a que celui c'est Il ce qui damne, 25.4, 256.
qui ,U bien qui puisse avoir ceLte D.lNElII.lBCK, 461.
confiance... il en résulte que par DnHNs, 58.
croire en Lui il est entendu aussi l'nID. Par David, dans la Paroie,
,I,re dans le bien, 2. Croire au Fils, il esl enlendu le Seigneur, U4.
c'est croire au Père, f07. Croire, DÉBJucaÉE (la femme) sign. la fal-
voir el connaUre ronl un, 159. sification, 'Zn.
CROIX (le signe de la) esL le signe DéCALOGUE (Je) a éLé la salnLelé
de l'inauguralion dans la reconnais- même de l'Église IsraéliLe, 288 l
sance eL dans lecuUe du Seigneur, 286. Dans le sens de la leUre il con-
682. lienl les preceples communs de doc-
CRUCIFIER le Seigneur, c'est se trine et de vie, et dans le sens spi-
melLre témérairement en colilrecon- rituel et le sens céleste il contiont
tre Lui, l'avoir en haine, ct vouloir. universeliemenL IoUS les précoples,
détruire son nom 3H. 287 1290. Les dix preceples du U(!-
CRUCIFIXION (Ia~ du Seigneur ,ign. calo~ue conlhmnenL tout ce qui ap-
I)u'on avaiL détruit et profané Loule parllenL ll'amour envers Dieu, et
la Parole, 480. loul ce qui apparUent l l'amour à
CULTB (le) par les sacrifice!! a 61é l'égard du 'prochain. 829, '-56. Quoi-
connu avRnl la Parole dono6e par que les lOIS du Décalogue fussenL
Moise, 26-4. Le culle avant l'avilO8- universellemenl connues sur la lerre,
ment du Seigneur a consislé en Iy- elles furenl promulguées du haul
pcs el en figures qui représenlaienl de la monlagne de Sinai par Jého-
le culle vraiJ 409, '-S8, 201, 670, 'Vah, ann que l'onsQL qu'elles élaient
67.- ; alors Jehovah Dieu se rendait non-seulement des lois civiles el
visible, HU moyen d'un ange, sous morales, mais aussi des lois Di,ines,
Que rorme humaine représentalive 282, '-U. Les préceples do Uécalo-
du Spillneur qui deuil veni, dans gue onl élé les prémices de la Pa-
Ie monl/e. 488. Les riles reprosenla- role, 288. Ils renfermenl sommai-
tirs de l'~fllise onl élé, par 10 laps remenL louleS les choses de l'elilZion,
du lemps, changés en idolAlrie, 20'-, par lesquelles il ya con jonc1ion de
275. I.el choses los plus sainl811 du Dieo avec l'homme el de I)homme
culle sonl le Bap1ême el la Sninle avec Dieu, 283. C'esl pour cela qu'ils
Cène. considérés dans 10 sons spi- sonl appelés Allianceet Témoignage,
rilucl, 667. Le culle des sainhl esl 285,0456. Ils ont été ~orllssur deux
une lulle abominalioD dans le oiel, Tables, donl l'une conlient dans le
qu'il suffil qu'on en ontende pOl'ler complexe toules les choses qui re-
pour êlre saisi d'borreur, 8:H. - gBl'denl Dieu, el l'autre loules celles
......= 549-
qui regardenL l'hommo, 286, 456• aigu. les collisions des fau enlre
....;. l'OÙ" PRÉCEPTES. eux, ct ausslles colline:; du filux cl
.DiClSIOM (la), dans la Parole, 1Ïg1l. du 'frai, -402.
la consommalion complèle dll bien DEONIBR. Le premier el le mOlen
el du nai, 755, 480. - Yoir CON- !lonl ensemble aans le dernier; amsi
'IOJlUATIOlf. dans le dernier esL le loul, 240. Le
DallÉs. Dans chacun des deux dernier esl la basa, le conlenanl el
mondes, le spirituel cl le naLllrel, l'afl'ermissemenL du lOllt, 24 O. Le
il y a lrois degrés qui sonl nommé'il dernier del'enlendemenleslle scien-
degrés de baoleor, 75. Ces Irois de- IiOque nalurel, el le dernier de la
grés sonl entre eux comme la fin, la volonlé esl le plaisir sensuel, 365.
caull6'el l'effel, S:a. Cbaque d~ré DESCABTBB. 696.
esl susceptible de progression l l'm· DÉSOLATION (la), dans la Parole,
fini, mais le premier, qui eslappelé ngn. la consommation du 'frRi, 755,
nalurel, ne peul êlre éle,é lia per- 4110, 63-f. - Yoir CONSOIlJUTlOll'.
fection du lIecond qui esL appelé spi- DKSTITllTION des cbeCs dans le
rilllel, ni celui-ci lia perfection du monde des esprits, 28f.
lroisième qui esl appelé célesle. 32. DEn!s de la oharité, -429 • .t32,
Les lrois cieux onl élé formés d'a- En quoi elles consislenL, .t29; les
'près les lrois degrés d'almosphèros unes sonL publiques,.t30; d'aulres
spirlLuelles, 76. Ils sonl disLincls domesliques,.43~ ; et d'aulres pri,ées,
en Ire eux I1610n les lrois degrés de -43"2. Ces delles IIOnl aus:.i acquillées
l'amour el do la sagesse, 608, 609. par ceux qui De sonl pas dans la
En Ioule chose li y a lrois degrés, cbarilé, mais LoUL aulremenl que
83, .42. Dans cbaque homme il y a par eeux qlli sonl dans la chariLé,
d'après la création lrois degrés de -432. - Yoir CUARlTÉ.
,ie 239. L'homme esl dans le de- DI!.Ur.ALION el PYOnHA 58,
g";l nalurel Llnl qu'il esl dans le Dh.\STATION de l'Église d'aujour-
monde, el alors seulemenl dans lc d'hui jusqu'. la deslruolion com-
degré spiriluel angélique, en lanl plèle,635.
qu'il esl dans les nais rtiels, el seu- DIAULI!.S. Sonl appelés diables ceux
lemenl dans le d~ré célesle, en lant qui onl élé dans les mauul par suile
qu'II esL dan,; la 'le selon 06S ,rais, dans lesfaux28-f ;ceuxquionLconlir-
239 ; il ne vienl dans le spiriluel mé les maux par la vie, 80 ; ceux
mlÎme el dans le célesle même qu'a- qui onL ,écu dau!! les crimes, el onl
près la morl, parce que le spiriluel ainsi l'CjoltS de lellrs cœurs, la recon-
elle célesle sonl cacbés el renrer- naissance de Dieu, 3;;. Considérés
més dans ses idées nalurelles, 239. dans leur essonce,los diables nesonl
DBLASSE1II!NTS de la cbarilé .4S3, aulre chose que des maux eL des
43.f. En quoi ils eonsislaienl dans la f/lux,87. Un diable n'agile cL ne
primiLiTe tglise chez les Chrétiens, médite que des choses Infernales,
.f33, .434. - Yoir CIURITB. ~ 45. Toul dinble pouL comprendre
DBLlcIIJle) de l'Ame ,ienl de l'a- le "ai lorsqu'ill'enlend prononcer,
mour el e la sagesse qui procMenl lOuis il nc pOULie relenir, parce que,
du Seigneur; ce délice dellCend par quand re,ienl l'affeclion du mal,
les su ptirieurs cl par les inréricu rs elle chasse la pensée du nai, 388,
du men lai dans 10UII les sens du .f8t, Chez les diables, la ralionalilé
corps, et il s'y compli'lle, 737, Il Y a vienL de la 810ire do l'amour de soi,
dans la obaleur el dan5 la lumière 507, Aucun diahle ne peul pronl'n-
du oibl un délice inefTaLle qui Ml cer le nom de Jésus, 299, Il IlSl per-
commllniqué, 622- mis li chaque diable d'êlre dans lion
DF.JlOCBITE, 693, plail'ir, même le pills immonlle,
I>ÉIIOSTIIKNI!S, 6U3. pourvu qu'il n'infesle DI 16$ bon~
DENTS. Le raisonnomenl d'april=, ospl'i 19 ni les anlt0s; mals comme
lei ilI usions dossens correspond a ux los diables d'après leur plaisir ne
dents, .402. Le grincemenl de denls peuTenl faire aUlremenL que do les
-1520 -
infester. ils sont jeLés dans des ca- bien, 56. Il esL le Même d'éternité
cbots, où Ils souffrenL cruellement, à élernité, nonle Même simple, mais
570, 664. - Yoir SlT.oUIS; E."fFBll. infini; el loute variété vienL du sn-
DliNl, U, 58, 159. ·el dans lequel il est, 866 25. Il esL
i
DIEU est un en Personne oL en Es- 'Ordre, et à l'inslanL de la création
sence, 2. Toule l'tcriture-Sainle en- il a inLroduit l'ordre tant dans l'uni-
seigne qu'Hy a un Diou, et qu'il esl ,ers que dans Ioules eL dans cha-
un, 6, 7. L'innUI uni,ersel dans 181 cune des cbl)Ses de l'uni,el'll, 52. Il
Ames des bommes esL qu'il y a un perçoiL, ,0iL el sail loutes les cboses
Diou, eL qu'il est un, 9, 40. TOULeS qui sont failes selon l'ordre, el aUlISi
les nations, ayanL une religion et d'après celles-ci toutes celles qui
une raison saine, reconnaissent Dieu, sonL faites contre l'ol"(\re, 59, .62. Il
eL que. Dieu est UD, 9, 40. Les na- esL Toul-Présent depuis les pI·emiers
Lions eL les peuples ont eu eL onL, jusqu'aox derniers de son ordl'e, fS,
d'apr~s 'p'lusleurB causes, dei! opi- 64, - Dieu, qui esl un, esl des-
nions dIfférentes sur la qualité de ce cendu eL a élé 'ait lIomme dans le
Dieu un, H. La raison humaine peu t bul d'opérer la Rédemption, 88, 224.
percevoir, si elle le veuL, qu'il ya Dieu, qui eal dan" les intimes, el
un Dieu et qu'il esL un. 42. L'exis- ainsi dans les cboses les plus pures,
lence el j'uni lé de Dieu sonL é,iden- ne pou ,ail tlas passer aulremenl jus-.
Les d'après les pbénomènes de l'u- qU'aux derniers, 21"'. !Heu Créateur
ni,ers, ~2. Dieu habite dans cba- de l'uni,el'll esl Lui-Même desoendu
CUQ des usages, pareo qu'Il esL dans pour devenir Rédempleur, eL ainsi
la 6n 48· "oir UÜGl!s. Dieu est le ile 1IOU'88U CrlSaleul', 687. Quoiqu'il
lout de l'tglise, U, 470, 297. ))ieu soit descendu comme Dinn Vrai, 11
esl la Subslance Même eL la Fo)-me n'a pail cependanL séparé le Di,in
Même. 20, 76. Sa Formeesllalorme Bien, 88. Il a pris l'Humain selon
humaine même, 20. Il esL 1'~Lre en l'Ordre Dirln, 89.11 esL tenu comme
Soi et l'Exisler en Soi, 2~. Il esL le Parole dans le monde, el par l'Hu-
Soi-Même, l'Unique eL le Premier, main, qui éla!L le Divin Vrai, il s'esL
22. Un Dieu engendré de Dieu ou revêlu de toute la puisSRnce, ~. 11
procédanL de Diou n'esL pas admis- a été fait HOl)1me, el l'Homme Dieu
sible, 28, 488, SM. Dieu esL Infini, en une seule l'ersonne, 404, 888.
puisqu'il EsL et Exisle en Soi, et que Dllns le Cbri:;l l'nomme esl Dieu et
toules choses dans l'univers sonL et Dieu est Hommo, ~04, 402 no.
olistent d'après Lui, 28. Dieu avanl Exeeplé le Seigneur Jésus-Chrisl il
la oréation du monde, 29, 81, 67. n'y a poinl de Dieu, 29... Jésus-
Il ellt .inuLile de vouloir connallre ChrisL est Dieu Y1sible dans lequel
quel esL Dieu dans son tire ou dans est Dieu invisible, ·339, 647, 786.
11& Subslance, il sumt de le reoon- Tous ceux qui reconnaissent el ado-
nallre d'après les IInis, c'est-A-dire, renl un seul Dieu Créateur de ['uni-
d'après les cboso" créées, dans les- ,ers aimenl à noir de Dieu l'idée
quelles il est d'uno manière inOnie, d'un Homme, 836, Celui qui se
28. Depuis que le monde a été fait, forme de Diou l'idée qu'il esl le So-
Dieu esl dans l'espace sans espace, leil spirituel de l'uoi,ers, voil el re-
el danllle lemps 911.ns temps, 30, 280. connait 511 Toule-Présenee, l1li. Toule-
Il esl l'Amour Même et -la Sagesse Scienee eL sa. ToUle-Puissance, 887.
Même, 37 ; par cons6ct.uenl Il esL le Dieu ne se mel en colère contre por-
Bien Hllme et le Vrai Même, S8; sonne, ne se venge de personno, ne
ainsi il est III Vie Même, qui esL III Lenle, ne punil, ne jelle en onrer,
Vie en Sol, 89. Il ost Tout-Puissonl, ne damne personne; ces aolionl
TOUl-SacbanL eL TouL-PrésenL par sonL aussi éloignées de Di~u que
la salle~ de son amollr, 50. Son l'cnrer l'est du oiel, el inlinimenL
pouvoir eL son youlob· sonL un" el plos, 435. La Grllce de Dieu e,'I1 in-
comme il no ,eut que le bien, Il ne finie et élernelle. 46l. Il eslllL Mi-
peul par conséquent 'aire que le séricorde Mllme, 256. - Cbaoun ob-
- rs2f -
LionL 1& place dans les oieux selon CaisoeauI. 35~. DisposlLion de
lion idée de Dieu, ~6S, 624. CeLLe l'homme pour la réception de Dieu,
idée esL comme la pierre de louohe 405.
&l'ee laquelle on éprone l'or et l'ar- DI8811l1lL.lTIOIf. Origine de Loute
genL, c'esl-à-dlro, le bien et le Vl'Ri clissimulalion, 59"2, H 4.
lels qu'ils sont ohez l'homme. ~63. DISTINCTIOIf (la) entre une chose
Si dans la pensée on ne s'adresse et une auLre vionL des espaces el
~s à Dieu comme Homme, toule des LelJ'lpS, 29.
Idée de Dieu périt; elle tombe de DIVIN, Ce qui esL de Dieu n'esl pas
même que la 'fOe dirig60 dans"le appt.lé Dieo, mais 8.'IL appelé Di-
uste uniYers, ainsi dons vnp sorte vin, 23. Le Divin qui proOOde
de vide, ou dans la nalure, 338, 62~, immédiaLcÜl.f'nL de Dicu n'esl pas
787. En Dieu el par Dieu nous ,i- dans 'J'espace, quoiqu'il soiL touL-
vons, nous nous mouvons el nous présent, 300 Du Seigneur procèdent,
sommes, 679. 1'0 n après l'aulre1le Divin Célesle,
DIEUX (les) des na lions onl élé des le Divin Spirilae et le Divin Natu-
hommes, donl quelques-uns furenl rel, 493; esL a!lpelé Divin CéI85Le
d'abord adorés comme sainls, puis LouL ce qui procède de son Divin
comme déités, et enlin comme dieus, Amour; esl appclé Divin S()iriluel
202. Lolll ce qui procède de sa DivlDe Sa-
DI,riRE'fCl! entre le spirilueJ el le gesse; le Divin Nalorelvienl de l'un
nalurel,280. 607,846 ; enlrel'hommo cl de l'autre, il en eslle complexe
dans le monde nalorel el l'bomme dans le del'Dier, ,193. Danl toul Di-
dans le monde splriLuel. 793; enlre vin il ya un prcmier, un moyen el
l'bomme ella bêle', ,H7, "78, 574; un dernier, el le pl'omier 1'8 par le
enlre la Coi el la cbarité nalnrelles moyonJousqu'au dernier, 240. Les
el la foi el la cbariL6 spirituellcs, Divins ans 10 monde so prlisenLenL
"60, "6~ ; entre les ohoses qoi sClnl dans des correspondances, 204.
1'1185 dans le monde spiriLoelet celles DIVIN Al'Ioun ET UIVlNB SAGESIIB. Ce
que l'on voiL dans le monde nalurel, sont los deux cboses qui procùdenL
79.4. dll Seigneur, 49,10 L'oniven a été
Dl6lfms. L'amour de soi esl prin- créé d'apl'611e Divin Amour par la
cipalement l'amour des dignilés, Divine Sagesse, 76. Le Divin Amour
"Oit psL aveo la Divine Sattesse dans lous
DILBCTION (la) esl la cbariLé .f09. et dans chaoun des sujels cr~s, 87.
r
DIN.ER8 (les), qui sonl des dé L'Ise-
ments de la cb&l'ité, existenl seule-
Dieu dans son essence esl le Diyin
Amoor, 838. Le Divin Amour Cormo
ment chez ceur qui sonL dans un la vie, comme le reu rorme la lu-
amour mUluol d'après une foi sem- mière, 89. La lJivineSagessc es\ pro-
blable, ..33. - Yoir FI!ITINS. premenlla vie, eL la ,ie 8I'l propre-
DIPLOIlATB, 663. menL la lumiiiro qui procède du
DIOGOB, 693. Soleil spiriluol, au milieu duquel esL
DIRBCTION des inlérieurs du men- Jéhovab Dieu, 89. Le Divin Amour
lai dans un sens opposé; ce qu'elle ne lend à aulre cbose qu'à s'unir à
produit, 6~ 3 692. l'homme, eL à unir l'bomme à lui,
DISCIPLIII cles doole) du Seigneur 838. TooL le ciel anglilique esl dis-
envoyés par Lui, le ~9 juiu ~77", posé dans sa forme el conLenu en
dans le mondo spiriluel pour prê- elle d'après le Divin Amour par la
oher l'ttangile-, 791, ", ~08. - Yoir Divine Sl1g8SSe, 81.
APOTJI.EII. Dmlf BIEIf .ET DIYll'4' Vw. Ils oons-
DISPOSITION (la) vienl de l'affection tlluentl'essence de Dieu, 83. Dans
de l'amour de la volontti; le plaisir la Parole, par Jéhovah il esL enlendu
de cel amour dispose, 455, Telle eSt. le Divin Bien ou le Divin Amo,ur, eL
la disposition, telle esl la réceptiop! par Dieu le Di,in Vrai ou la Divine
8. Disposition des ylil'ilés do la fOI SagllSSll, 83. Par le Messie ou le
en sél'ies, ainsi commB' en pctits Cbrist, par le Fil. de l'homme, par
- 522-
le Paraclet, et par l'Esprit Saint, il cohérent, 'détermlnant, fonnant, et
est entendu le Divin Vrai, 85. Jé- en môme temps élevant, 36.
hovah-Dieu est descendu dans le DIVIN RUlIUur. - Yof.r HUILLUN.
monde comme Divin Vrai pour opé- DIVIN Mbm (le) est l'ttre etl'Exis-
rer la Rédemption, 83 i quoique ter en soi 23. Le Divin Même, qui
Dieu soit doscendu comme Divin est ineffable et non perceptible, est
Vrai, il n'a pas cerendant séparé le devcnu dans la Parole adéquat l la
Divin Bien, 88; i a opéré la Ré- percoption dos hommes, 493.
demption par le Divin Vrlli d'après DIVISER. Toute cbose divisée, li.
10 Divin Bien, 86. moins qu'elle ne soit sous la dépen-
DIVINI! Ess!l'fCE (la) se compose du dance d'une unité, se dissipe de sol-
Divin Amour etdola UivineS~sse, même, 40. Tout est divisible l l'In-
37; ou du Divin Bien et du Divin fini, 33. Le divisé devient non pas
Vrai, 31. Dieu n'a pu et ne peut di- de plus en plus simple, maia de plus
viser son Essence, car clle est une en plus multlple, parce 9u'i1 appro-
et indivisible, 36~. Où le Seigneur che de plus en plus de l'mfini, dans
est présent. il esl avec toule son Es- lequel toules choses sont infiniment,
seuce, et il lui est impossible d'en 280. L'homme peut diviser SOllcœur.
détacher quelque chose, el d'en don- et en contraindre la superficic l s'é-
ner une parlie l l'un et une parUe lever en haut, tandis que sa chair
l l'au Ire ; mais il la donne lout en- se tourne on bas, t 5t •
tière, et il donne li. l'homme la li- Dnt Big". toutes choses, 286.
berté d'en prendre peu ou beaucoup. DOCTEUR. Il n'esl pas permis d'ap-
364. Comme le Seigneur ne peut peler quelqu'un docteur dans le sens
être reçu par aucune oréature lei spirituel, mais cela est permis dans
qu'il est en soi, il apparalt tel qu'li le sens naturel, 226.
61l dans son Essence comme Soleil DOCTDIl'f1l (la) de l'tglise doit être
au-dessus des cieux angéliques, 2:5. puisée dans le sens de la leUre de
- Yof.r ESSENCE. la Parolo, et êtl'e conlirmée l'nr ce
DIVIl'f tTRE (le ) est Jébovah, 48 li. sens, 223 l 230. La doctrine du vrai
~. C'est l'Être en sol, et en même réel peul même être puis6e pleine-
temps l'Exister en sol, 2f, 22. Le Di- ment dans le sens IiUéral de la Pa-
vin ~tre et Exister en soi ne pent role, car la P8I'010 dans ce sens est
produire un Rull'e Divin qui soil l' t- comme un homme vêtu, dont la face
ue et l'Exister en soi, 23. La plura- et les mains sont nues; toules les
lUé des dieux dans le!! siècles an- choses gui apparliennentl la foi et
ciens, et aussi de nos jours, n'. à la vie de l'homme, ainsi celles qui
existé que parce qu'on n'a pas cqm- appllrliennent l son salut, y sonL
pris le Divin tire, 2.1. r.e Divin Etre nues, 229. La Parole sans la doctrine
est Un, le Même, le Soi..Même, ot n'est point comprise, 226. l,a Pa-
indivisible, 25. - Yof.r ~RE. role par la doctrine est non-seule-
DIVIl'f tTRS ET DIVIKE EsSENCE. Au mAnt comprise, mais même elle
Divin ttre apparLiennent l'inllnité, brille dans l' entendemon t, 'JtJ7. La
l'Immensité et l'éternité, etl la Di- vraie doctrine est comme nn ftam-
vine Essence apparliennentla tou le- beau dans l'entendemenl 227. Ceux
puissance, la toute-scionce et la qui lisent la Parole sans la doctrine
toule-présence, 49. Entre le Divin sont dans l'obscur au sujet de Loute
tLre et la Divine Essenco, il semble vérité, etlour menlal est vague el
qu'il y ail une idontité parfailc, mais incertain, enclin il l'erreur, et faci-
toujours est-il que l'f::tre de Dieu est lement disposé aux hurésios, 228.
plus universel que l'Essence de Dieu, Le point le plus essenliel do la doc-
car l'Essenoe sup)?ose l'ttre, et c'est trine de l'tglise{ c'esL que Jéhovah
d'après l'Ètre qu'II 1 a l'Essence, Dieu est descenau et a pris l'Hu-
48,56; non pas que l'ttre do Diou main, 98. La doctrine n'esL pas
préexiste, mais parce qu'il entre acquise par le sens spirituel de la
dllns l'Essence comme un adjonctif Parole, mais' elle est seulement iIIus-
-'28 -
trée ol oorl'oborée par oe sens, 231, jOllrd'hui, el se propagenl, ont pour
Le vrai réel, qui doit apparlenir à la origine Ics soumes des esprits du
doctrine, ne su montre dans le sens drlqton, 6i9 ; t;oir aussi 312, 388.
de la leUre qu'à ceus qui sont dans UURS-lIÙ!nE et PlI!:-IIKRE, ~3.
l'illustralion par le SeigneuI'. 23~, lt Dans le lroisième ciel, les an-
231. Ce n'esl pas la.doclrine qui ins- ges ne peuvent pas prononcer la
taure el faill'tglise chez l'homme, voyelle ë, ils la remplacenl par eu,
mais c'esl la foi et la vie lIelon la 278.
Col, 243. TOUlos les choses de doo- EAU (1') rign.le vrai dans l'homme
trine el de vie se réCèrent à l'amour naturel ou externe, U', 57:1. L'eou
envers Dieu el à l'amoul' à l'égard vive rign. le' vrai de la Parole, ~90.
du prochain, '},[f1. . Les eaux dans le monde spirituel
DocTRUuux (les) de la nouvelle sont des oorrespondances, 567.
Église lonl une cbalue de vérités Éc:.U\LATB (1') doubhHeint Big ••
que le Seigneur a dévoilées par la le bien spirituel, 220.
Parole; les confirmations de ces vé- ECCLÉSIASTIQUES. L'illustraiion el
rités par les rationnels Cont que l'en- l'inslruction sonl spécialement chez
tendemenl est ouvert par le haul do les ecclésiastiques, parce qu'elles
plus en plus, et est ainsi élevé dans apparliennenl à leur ConcLion, el
la lumière dans laquellesonlles nn- que l'inauguration daus le ministère
ges du ciel, 008. La foi esL le prin-
cipe, et Ill'I docU'inauxsonlles prin·
;
les porle avec elle, ~"6 il '1 a aussi
enlre ces deux la percepllon et la
cipiéll, U7. dispos ilion ; ainsi, chez les ecclé-
DOGMES. Il esl Irès-dangereux siastiques, oes quatre ohoses, l'iIIus-
d'entrer par l'entendement dans les Lration, la percepLion, la disposition
dogmes de la Coi des ~glises ohré- ell'instruclÏon, se suiyenl en ordre,
liennes d'AUJourd'hui, el encore plus ~53. Chez les eoolésiasLiques; l'a-
dangereux de les confirmer pur des mour de dominer d'après l'amour
passages de la Parole, 508. Mais dans de soi, quand les Creins lui sonllA~
l!l Nouvelle gglise il est permis d'en- chés, monle jus~u'all poinl qu'ils
trer et de pénélrer par l'entende- veulenl êlre des dieu, .403. - Yoir
menl dans Lous les secrets de la Pa- PdTREII.
role, el aussi de les confirmer par ÉCHELLE de Jacob, 2-1.
la Parole, 508. tcosSI, 812.
DORDRBCHT (synode de),586, "87, 'ÉCRITDRI dans le ciel! 2-4~, 278.
750. 280 ; dans le monde spirituel, 794.
DORJlIR Iig'll. la vie de l'homme tCRITURI SAlftTI (1') ou la Parole
dans 10 monde, ~99. esL le Divin Vrai Même, 489 à ~92.
DOUBLE. Homme double, U7. Men- Elle enseigne qU'i1l. a 'un Dieu, eL
tal douhle,U3.· . qU'il esl un, 6. -IOUte l'Écriture
DOULEUR. Quand l'homme souffre Sainte a prophélisé sur le Seigneur,
quanl au corps, son Amo no souffre el a prlidil son avènement. 203.
pas, mais elle est seulemenL dans la Toule l'Éoriture Sainle, qui a été
douleur, ~26. Dieu essuie la douleur dictée par le Seigneur, est dans le
après la Lontallon, comme si quel- commun el ddns la l?arLie le ma-
qu'un ossuyait les larmes des yeux, riage du bien el du vrai, 62'. L'tcri-
~26. Lure Sainle est oomme UD miroir,
Douzuign. touLes les chosus du dans lequel l'homme yoil Dieu, mais
vrai d'après le bien, 2-17, 2~8. ohacun le voit li. sa manière, 6; elle
DJU.Golf. Par le dragon, dans l'A- esl la plénitude de Dieu, 6-
pocalypse, sonL enLe~dus coux qui 'ÉDIIf 'le jardin d') riflTl. la sagesse
sout dans la Coi de l'Eglise d'aujour- ell'inlelli~nce d'après la Parolo,
d'hui, ~82, "8; el aussi ceux qui 2i 9, 0466) "67.
rejellent le sens spirituel de la l'a- ÉDOII 'ign. le naturel, 200r
role, 207. Les sphèrcs spirituelles E ....IT. (tous les), qui se font dans
qui effiuenl dll chrislianisme d'au- l'homme 6J.Lerne. résulLenl deoauses
- 1S24-
qui sonl formées dans l'homme in- membre de ce corps 872, 879, 4~6,
lerne, 874. - Poir CAus.. . 608. L'~glise où la Parole esl Jue, cL
E,.'LUlt (à l') s'adapLe li. l'influx, où le Seigneur est connu, est comme
8U. - "Pair IIIFLUJ:. le CŒ!UI· ou comme le poumon de ce
018. Est appelé Emux ce qui coule grand homme, 268 L'Église, qui
tù ; Amux, ce qui coule 1tIf"; et InDux est par le Seigneur dans les Divins
ce qui coule dt.inI. L'Etnux Ile dit or- VraiS, prévaut sur les enfers, 22.4.
dinairement de ce qui vient de hu La foi de chaque Église esL comme
en haut, et l'luDux .. dit de ce qui unc semence, d'où sortent tons ses
vient d'eD hallt. dogmes; qnand donc on connart la
ErrOB'l" (l') ou la 'olonl/! esl l'acte Coi principllie d'une tglise, on coo-
en soi, parce que c'est une conli- naft celle Église, 478. Il ya l'É!(lise
nuelle tendance li. agir, qU\ devienl interne et l'Église exlerne; et l'É-
dans les externes, lorsque la d/!ler- glise interne fail nn avec l'Église
minaLion arrive, 387. dans le Ciel, 9'84. - L'.~glise Chré-
ÉGLISI!l (l') exisLe d'Ilpri)s III Parole, Lienne avaiL été fondée uniquemenl
el tel est l'entendement do la Parole sur le culLe de Jéhovah dans 1'1Iu-
ohez I~homme, telle est l'Église chez main, pur conséquf'l1t sur Dieu
lui, 249 li. 247. Les troi:sessenliels d& Homme, 9.f. Celle E[{lIse a parcouru
l' ~jllise 80nt Dieu, la charité el III ses Ages, de l'enfance li. l'extrême
foi,742. Le tout de l'Église dépend ,ieillesse, .1. Ses déclins successifs
de l'idéo de Dieu, et de l'id6e de la el ses corruptions successives ont
Rédemption qui fail un avec la Sal- élé écrits dans les Évangélisles, ~ SO,
Talion, 493. Une juste Idée de Dicu 378, 76.J. Fond6e par le Seigneur,
est dans l'Église comme le sanctuaire quand il était dans le monde, l'É-
el l'autel dans un ·temple, 463. La gliseChrétienDI! esl maintenant pour
conjonction du bien et dd vrai rait la première Cois éd ifiée par Lu i, 67-1.
l'Église, 398. Les vrais et les biens, C'est maintenant que commence
contenus dans le sens spirituel de la cetLe Éqlise telle qu'elle 6'11 en elle-
Parole, fOD t esscntiellementl'Églisc, même, la p~écédenle Église ayanL
2,U. La communion, qui est appe- été chréLienue de nom seulement,
lée ~glise, est composée d'aulant ruais lion pas en l'éalité, ni en es-
d'bommes dans lesquels est l'Église ; scnce, 668, 700, LeSeigneUl· anjour·
ell'Égliseentre chez l'bomme, quand d'bui inslaure une nou,elle Église,
il est régénéré, 540. L'homme qui dans laquelle il y aura, comme dans
est dans la foi au Seigneur, et da ns le Ciel, le culle du Soigneur Keul.
la charit/! li l'égard du prochain. est H3, 482,786,787. Celle f.glise, qui
l'Église dans le particulier, el l'É- esl entendue dans l'Apocalypse par
gli!ie dans le'commun esl composée la Nouvelle Jérusalem, descend du
de pareils hommes, 767. L'entende- Seigneur (!ar lé Ciel, 407, HL Une
ment et la volonté chez l'homme nouvelle Eglise ne peut /ltre instl-
doivent faire un, J!our que l'homme Inée 11 moins d'être précédée de la
~oit homme dc l'Église, !l49. L'É- subju~alion des enfers et de l'ordina- .
glise enseigne les moyens qui con- lion des cieux, 445. Celte nouvelle
duisent il la no éternelle, et elle in- Église durera dans ll'S siècles dos
troduildans celle ,ie, 445. L'~glisc siècles, oL sera la cour<lnne de toutes
ne serail rien sans le libre arbitrc les Églises qui onl été avanl elle,
dans les choses spirituelles, -188. La 787, 788. Le Scigneur pourvoit k ce
pénlLence est la première chose de qu'il y ail tolljOUrs lur la Lerre uue
l':fglise, l'HO; voir P.iKITEKCB. Eglise où la Parole soitluo, et où
L'homme est itl\lié dans la vie spi- par elle le Seigneur soil connu, 270.
rkuelle par l'Eglise, ,US. L'~glise L'Église est appelée mil re , parce
devanl le Seigneur apparafL comme que, de même !lll'U ne mère oourrll
un seul homme. 762. L'Église rait le 1I0S t'nrant" d'aliments naturels, de
corps du Christ, f'.L touL homme, en même l'tglise les lIourl'it d'aliments
q~i esl l'Église. esl dans quelque spirituels.' 806.
-525-
tGLlSBS. Toules les tg1ise& avanl prlmiLif, Lous dans le monde chré-
l'a't'ènemenl du Sei~neur ontlU~des Lien onL reconnu que le Seigneur
tglises repréo;enlaLives, qui n'onL po J~sus-Cbrisl élaiL Dieu, 1& 1Ui a été
Toir les nais que dans I!ombre, ~09, donné tout pouyoir dans e ciel el
786, 8~3. Toules les choses de l'É- sur lel're, 637. Celle tglise étaÏl en
glise éLaienL représenlaliveA, parce aclualité comme uneéloile nouvelle
que le Seigneur étaÏl représenté par apparaissant dans le ciel aslral, U6.
des anges, ~09. Sor ceLLe terro, Ile- - l'oir FILS DE OJJIU.
puis la création il y a eu quaLre EGLISB GRBCQUI. L'erreur de celle
};glisos dans le commun, _qui ont Eglise, c'esL que Dieu le Père envoie
succédé l'une ll'auLre: la Três-An- immédiatement l'Esfrit Sainl, Landis
cienne ÉgliSe! avanllo déluge, l'An- que le vrai doclrina, qui vienl du
cienne apres le déloge, l'Eglise Is- ciel, c'est que le Seigneur l'envoie
raéliL2J. eL l'Élrlise Chr~lienne, 760, de Lui-Même, d'après Dieu le Père,
.762, 7116. Le aernier Lemps de l't- ~53, 6U.
gUse ChréLlenne a été la nuil dans EGYPTB (l') ng". le scienliO"ue,
laquelle onL fini les Églises précé- 200. Pur l'EgypLe il est entendu une
denles, 761. Les élalS successifs t1e Eglise ~ul, dans son commencemenl,
l'Églille dans le commun el dans le éllliL d une excellence supérieure,
parliculier sonL décrUs dans la Pa- 633. .
role par les qualre saisons de l'an- EJ:.ROI!lITBS, 630, 69L
née el par les quaLre Lemps du j9ur, ELECT(OK. Il n'y a aucune élec-
76~. Pourquoi il y a eu quatre Egli- tion avant la naissance, ni après la
ses, 775, 786. Commo toulos les naissalloe, mais lous sont élus pour
J.~glises dépendent de la connaissance le Cilll, parce que Lous ont été appe-
et t1e la. reconnaissance d'nn soul Ms, 66~. Après la morL. le Seigneor
Dieu, &'t'OC lequel l'bomme de l'É- choisit ceux qui onl bien vécu el
gliae poul être conjoint, el qu'au- sainemenL cru, 6640 Le dogme de
cune de ces quntre Églises n'n élé l'Église sur l'élection est pernicieos:
dans ceU~ vérité, iI·&'ensuit qu'l cell el conduit à la prédestination. 486,
qualre .~gUses doit succéder une 6.29.
Eglise, qui connnltra cl reconDailra gLIB a reprél58nLé LouLe la Parole
un seul Dieu, 786. La Trùs-Ancienne prqpbélique, 222.
Église a ndor~ un Dieu invisible, ELiSÉE représentaiL l'tglise quanl
avec leqoel aucune coojoncLion n'est à 1... doctrine d'apres la Parole, 223.
possible; il en Il ~lé de même rie ~LDS. Dans la Parole, sonl appelés
l'Ancienne Église l 786; l'Église Is- ~Ius ceux qui vivent selon l'ordre
raéliLe n adoré Jénovab, quf en _01 inlroduiL par la création, ~:J.f. As-
esL Dien invisible, mais SOIlll une sembler ·Ies élos, - MaUh. XXIV.
forme humaine l'ue Jéhovah Dion 31, - ngn. fOl'mer un nouveau Ciel
revêlail au moyen' d'un ange, 786 ; at une nouvelle Eglise avec ceux qui
l'Église Chrétienne a reconnu de onL ln foi au Seigneur el vivenL se-
bouche, il esl nni, un seul Dieu, mais lon ses preceples. ~98. - Poir ELBc-
en trois personnes, donl cbacun en TlOlt'.
particulier Ol! par elle-même émit ELYSh"BS (champs), 603.
Dieu, ainsi une TriniLé divisée eL EDRYO..,.. 87.
non. pas unie en une seo-le Personne, ENCEIfB (l') ,ign. Ic bien spirituel,
786. 205.
ÉGI.ISB ApOSTOLIQUB (l') n'n pns El'ICHAlITBDRL Qui étaienl ceux que
su la m.oindre chose de la Trinité les Anciens appelaient encbanLeurs P
des Personnes, ou dos lrois Person- 3:a4.
nes de touLe élernité; on le voiL EUAIfCK (l') de l'Eglii8 Chrétienne
clairemenL par 10 symbole des Apô- ful à l'époque où les ApOtl'OS vivaient
lres, ·174, n5, 636. Elle n'a poinl eL prêchaient dans LouL le monde III
connu la foi imputalive du mérile re'penlauce el la foi au Seigueur
du Christ 636 1& 639. Dans ce Lemps Dieu SauTeur. 4.
- 326-
ENJ'Aln'S. Comment se forme la lis porlaient la confusion dans le
pensée eL commenL exislenL les idéllS dernier ciel, mais qu'ils aLlaquaient
chez lesenCanLs, S35. Ceux qui men- aussi le. second ciel en l'infestant
rent enCanLs onl, d'après l'bérédi- de mille mllnières, ~2-I, US, 2~1
taire, une inclinai ion pour les maux, 579. Il en a été de même au secona
ainsi ils les ,eulenl, mais il!t ne les avènement du Seigneur. 42~. Les
fonL pas, car ils sont éle,és dans Le diables elles salans dans l'enfer sont
monde spirituel sous l'auspiccl du des meurlriers spiriluels avec les-
Seigneur eL sonl sauvés, 5:M. Le Sei- quels sonl conjoinls ceux qui, dans
gneur leur assilme des anges lIui le monde, violeul eL prosLiluent les
prennenL soin d'eux, 671. Les en- sainleLés de l'r..glise, 3~0. Ubomme
fanL'!, nés bors de l'Eglise Cbré- qui nie Dieu esL exclu de la commu-
Lienne reçoi,enL dans le monde spi- nion avec les anges du ciel, el se
rHuel'a foi au Seigneur, et sonL in- meL en communication avec les 1\8.-
lroduits dans le ciel désigné llenr lans de l'enCer. U. Dans l'enCer sonl
religion, 729. Les enfanLs dan;, les lous ceux qui se sonL aimés et ont
cien ne connaissenL pas d'aulre aimé le monde par-dessus Ioules
père, ni d'auLre mère, gue le Sei- cboses, 293. L'enfer csl au-dessous
gneur el 1Eglise, 306. L'amour des des terres du monde spiriluel, qui
pareoLs pour les enfunl.& ·6xisle ~a aussi sonL d'origine spiriluelle, et
lemenL cbez les méchllnls comme est ainsi non pas dans l'élendue,
cbez les bons, el esl parfois phlS mais dans l'apparence de l'étendue,
forL chez les méchants, 43-1. - Voir .fi5. Il consisle en dès cnveme.'!, qui
STOReB. sonl d'éLernels bagnes, 28~. La fu-
Elm!R (1') a élé formé .pou les mée vue dans les enfers son des
bommes qui, en se délournanL de laux conlll·més pnr les raisonne-
Oieu, sonL devenus aprÀs leur morL menls, el le feu esl la colère s'em-
des diables cl. des salans, 78. Ainsi porlanl conlre ceux qui conlredi-
compos6 de Ious ceux qlli, depuis ln senl, 459. Le reu de l'enCer est le
créa Lion du monde, se sont dèlonr- feu de III baine el de la ,engeance,
nés de Dieu par les maux de la vie 309.
el par les Caux de la foi, l'enCer con- ENGEmd (êlre) d'eau el d'esprit,
siste en des myriades de myriades rigf&. IUre réglinéré pDr les nais de
d'esprils, 423. Il a été di'lsé en d'in- la foi, el par la vie selon ces "ais,
nombrables sociélés selon Ioules les 572.
variélés de l'amour du mal, 32, 68, tNoNca PROPHÉTIQUES, 265 279.
.u7. Il csl loul enLior devanl Dieu Tous les 6nonoés el Ioules les ré-
comme un seul homme monslruen, ponses du ciel ne se fonl jamais que
68, 423. Ceux qui SOnl dH ns· l'enrer r les derniers, lels qu'ils sont dans
ne reeonnaissent point Dieu, mais
ils reconuaissent pour dieul ceux·
ra
e sens de la leUre de la Parole,
222.
qni surpassenL les auLres en pouvoir, el!lORlIITBS qui onl influé dans
Jj;j. Tous ceux qui sonL dans l'enfer l'Église, par cela que le Seigneur a
onL élé des bommes, 589. Dans l'en- éLé appelé communément Fils dll
fer, la plupart exccllenL dans des Marie, 94.
arLiftces inl)onnus dans notre monde, ENS ou Premier ~lre; sa défini-
et s'y exercenL enLre eux sur la ma- Lion, 28. •
nière d'allaquer, de surpI·endre, ENSEIGNER. Le Seigneul' enseigne
d'wiéger eL ii'assaillir ceux qui sonL chacun par la Parole, et il enseigne
du ciel, 423. Quand le Seigneur est d'après les connaissanoes qui sonL
venu danR le monde, la puissance de cbez l'nomme, et n'en infuse pas
l'euCer l'em'p'0rlail sur fa puissance immédialemenL do nou,elles, 208.
du ciel, 3, ,,79. Alors les enfers s'é- E~EiIIBl'IT (1') de l'bommeYient
laient accrus par le hauL au poinL dc la lumière du Soleil spiriLuel, 35.
qU'ils remplissaient 10uL le monde C'esl l'un des doux universaux de
des espriLs, eL que non-seulement la vie de l'bomme; il est le récep-
- 527-
lacle et la demeure de son inlelll- tpÉE (1') du chérubin, qui se lour-
gence, 778. II esL le réceptacle de nail dans sa main, sign. que le Rens
la sagesse eL de la roi, ~, 362. U y de la leUre de la P"role peuL êlre
a chez l'bomme un entendemenL Loorné tle différenles manières,
supérieur eL un enlendemenL infé- pourvu qoe cela soiL fail en l'appli-
rieur,815. L'enlendemrnL reçoiL la quant à qoelque vériLé. 508.
Coi par le cbemin anlérieor, eL les EPIIOD (l') lign. la Parole dans le
connaissances par le cbemin posl6- sens de la leure, 218.
rieur; la rllnconLre des iunux se tPHRliJl fign. l'entendement de
rail dans son milieo. eL la Coi nalu- la Parole dans l'Eglise. 247.
relie, y derienl Coi spiriluelle ; ainsi ePI. Prendre des épis el les man-
l'ententiemenL humain esL comme ger, - MaLLb. XII. 4 à 9, - Bign.
un bureau de change, dans lequel se «lIre inslroiL dans les doclrinaux,
faiL la permulaLion, H. L'eulende- SOL
ment même, dans son essence, esL EPIC1lBI, 693.
la perception du bien eL du vrai, du EPINI f t CHARDON, - Gen. lU. 5,
juste et du drod dans les cboses ci- 8, -lÎgn. 10uL mal el toul faux,
viles, .482. L'enlendemenL n'a aucun .498,
droit sur la volonté, 255. Il a élé ÉPITRES des ApÔlres, 835. EpiLre
sollmis à la ,olonté, car il enseigne de Paul, non publiée, 71H.
eL montre soulemenl ce qui doil "ÉPOUSI (1') lign. le vrai de la foi,
être Cait d'après la ,olonlé, 273. 377, L'Épouse do l'Agneau esL la
L'enlendemenL l;IeoL êlre éle,é au- Nouvelle Eglise, et non l'Eglise pré-
dessus des convoI loi ses tle la volonlé, cédents, S07. L'épouse chasle sig",
el non-seolemenlles voir, mais aussi la conjonction du bien el do vroi,
los modérer, 574. Il peol s'élever 277.
presque dans la lomiere dans la- ÉQUILIBRI (l') spiriluel de l'homme
~uelle sonl les anges, 602. Tel esl esl le libre arbitre, S93, 0473 à 478.
1enlendomenL do la Parole chez Dans l'univers Lout tend .. l'équili-
l'hommez. lelle esL l'tglise chez loi, bre, -496.
24S à 2h. L'enLendement mill soos ERREUR Condamentale de l'Eglise
l'obéissance de la foi, eL Cermé ainsi d'aujourd'hui sur la Rédemplion•.
par ln religio~l esL AYeUllle comme ~32,.58f ; sur l'Esprit Saiol. 453.
une laupe, 6:d:i. - Yoir VOLONTH. ERUDITS, 77,439, S33, 647.
E5TII'ousiASTI!B (les) sonL saisis ESCLAVES (les) dans Is Parole sonL
d'un zille ardenl quand ils prl!chenL, ceux qui ne sonl pas conjoinls au
et ils se persuadonl que dans leur Seigneur, 406.
cœur il y a la divine opération, H6. ESPACB ET TEJlPSo Ce sonl les deux
La plupart des enthousiules, apres propres· do monde nalurel, qui font
la mort, Lombent dans la Colle fan- qlle loutes choses y sonl finies, 27•.
taisie qu'Us sont eox-mêmes l'EspriL Les espaoes el les temps onl été
Saint. ~38. créés avec le monde, ot lirBlll leur
EwotE (l') du Seigneur cbez origine de l'immensité et de l'éter-
l'homme avec les divins vrais el les nilli, 27, 31. Il n'y a rien de l'espace
divins biens esl par la r6gion so- dans l'immensité, ni rien do temps
prême du menlal, .49-4. Enlree de dans l'étornité SI. Jls oot été in-
l'homme dans le monde des esprits, LroduiLs dans le Monde afin qU'il y
120; ol'dinairement le lrolsièmajoui' oo.l distinction enlre one chose el
après la mOI·t, ~38. une autre, 29. Le monde spirituel
El'IVELOPPI!. AoLoor de chaque n'~t pas, comme le monde naturel
membre il y a une enveloppe. com- dans l'espace el le lemps, mais i I
mune, et cetLe enveloppe s'y insi- o~t dans l'apparence de l'espace eL'
nue dans chacune des parlies qui le dll Lemps. 280. Les apparences d'es-
composent, pour qu'elles rassent un paces et de temps, dans le monde
dans chaque fonclion ol dans eha- spiriLuel, sonL selon les différences
que Ull88è, 60. des états dans lesquels y sonL 168
- 328 -
men lais des esprils et des anges, 29. ment, par la raison qoe, dans le
ESPRIT (l') de l'homme est le r6- monoe spiriluel, l'entendemenL re-
ceplacle de la vie du mental, .no. ,él chacon, 663. - Par être en es-
(..'Iest le menLaI de l'homme qoi vil pril, il est enlendu l'élal du menlal
apr~ la morl ,el qui alors est ap- séparé d'avoo le corps, ~57. Dans la
pelé esprit i s'il esl bon, espril an- Parole, l'espril Big", le menlal de
gélique, el ensoite 8nge i s'il est l'homme, et les clloses qui appar-
mau,ais, espriL saLaniqoe, el cnsoile Liennenl au menlal, i36. - Yoir
satan, ~56. L'esprit de l'homme a MEl'I'rAL.
été créé de choses finies, qui sont ESPRIT 8llllT (1') n'est pas Dieu par
des sobsLances IIpirituellcs, .nO. Les soi; mais, dans la Parole, parlui
choses flnies, dont il est composé, il est' enlendu la divine opération
SOl1t dans le monde spiritoel, elont procédanl de Dieu Un el Tool-Pré-
BlJBBi été transporlées dans notre sent, ~38, 439. La divine opération
lerre, et y onL été renfermées, 470. esL, en général, la rérormation el la
La vie de l'espril esl l'affecLion de régénération, U2. PIll' l'Esprit Sainl
l'amoor el par soile la pensée, 622. il esl proprement signi06 le Oi,in
L'espril, apri\s RYoir élé séparé' du Vrai, par conséqoenl aOBBi la Pa-
corps, vienl dans la pleine Iiberlé role ; et, dans ce sens, le Seigneur
d'agir selon ses afreclions el selon Lui-Même e.~t aussi l'EsprlL Sainl,
les pensées qui en pro,iennenl, 6tH. 439. Le Seigneur opùre Loi-Même
Alol's l'espril pense ce qu'il veul, et 11'.8 choses qui sont aojourii'hui aLlri-
veut ce qu'il aime, c'est là le plai- buées il l'Espril Saint comme Dieu
sir desa ,ie,568. L'esprilde l'homme par sol, ~5S. 1/ n'esl nulle part ques-
est continuellement en sociélé avec lion de l'Ellpril Sainl dans la Parole
ceux qui sonl semblablos 1 lui dans de l'ancien teslamenL; il esl dil
le monlle spirituel; el cel esprit, seulemenl l'Espril de Sainleté dans
par le corps malériel donl il est en- troÏlI endroits, ~58. Il Y euL pour la
vcloppé, est RYec les hommes dans premiiore rQis un Espril Sainl, alors
le monde nalerel, 475. Si l'homme qoe le Seigneor vinl dans le monde,
ne Mil pas qu'il est au milieu des 458. La Vie procédanl du Seigneur
. esprits quanl à son manIai, c'esl esL appelée l'Espril de Uieu, el dans
p'sree que les esprits a,eo lesquels ln Parole l'EspriL Saint .461. - Par
Il esl en société penllent et parlent l'Esprit de prophéLie il est enlendu
. spiritoellemenl, au Iieo que l'espril le frai de la doctrine d'apl'ès la Pa-
de l'bomme, lanl qo'il esl dans le role, - U9. - L'espril qui vïYifie
corps malériel, pcnse el parle natu- la leUre esL le sens inlerne ou spi-
rellement, 0475,607. Chaqoe homme rituel, 192. '
aUire llui 0 n esprit semblablo li l'ar- EIIII!!fCE (1') supp,0se l'tlre, el c'est
feclion de sa volonté el li. la percep- d'aprèsl'flre qu'Il y a l'Essence,
lion de son enlendement, 380. APl'ès ~8, 24. L'Essenoe se dil de la so/)s:.
ln 1lI0rl, les hommes s"nl appelés lnnce el de la forme, 37. L'Essence
E,-,priLs, parce qo'alorsils sont hom- et la forme ronl un, comme l'être et
mes spirituels, 570. Tous ceox qui l'exisler, HL Une essenee sans
sonl dans le monde des esprits onl forme n'est autre chose qu'an être
élé consociés il des hommes lIem- de rl1ison 697. L'essence sans la
blables li eox dans le monde nalU- forme et fa forme sans l'esllence ne
rel, 437. J.es esprits ne sonl pas vos sonl rion i l'essence n'a de qualité
par l'homme i poorqooi jI .t7:S. Sonl que par la Corme, el la Corme n'est
appelés osprilS ~lDg~liqoes ceox qui, on être subsisl.ll.nt quo par l'essence,
danll le monde dcs esprits, sonl pré- 367. Le' bien esL l'essence du vrai,
parés poor le ciel, 387. Les esprits el le vrai esl III forme du bien; la
de l'enfer ne peovenL voir la moin- charité est l'essence de la Col, el la
dre chllse de ce qui se passe dans le foi esl la rl'rme de la eharité, 867.
ciel, 64. Un espnl s'imagine Olre le L'essenco de l'amour est d'aimer les
personnage donL il a sur lui le vêle- auLres horl de soi, de vouloir' être
-SJO-
un avec eux, eL de les rendre beu- temps, .f~5. ÉLernellemenl se diL
reux par soi, .43. L'essence de la foi des choses qui Pl'agressent !IIlns fin,
de la Nouvelle tglise esL la vérité lesquelles sont mesul'ées par les
d'après la Parole, 3U. Les externes temps, 3~.
LirenL leur essence des internes, et tTEal'flTll: de Dieu, '17 l 3:J. L'é-·
les uns eL les autres lirenl la leur ternilé a élé l'origine des Lemps, 71.
des intimes, 220. C'osl d'après son Relalivement au~ lemps l'inllnilé
essence que chacun raiL ce qu'il fail, ost appelée éternité, 34. l'ar 1'6ler-
U5. L'essence 011 la nalure que cha- nilé les anges JijlrçoïYanL la Di,inilé
cun s'esL appropriée dans le monde quanL Al'misler, eL aussi quanl lia
ne pelll pas être changée après la sagesse, 84. - Voir J!M:III!I'fSITÉ BT
mort, 65~.- poir Dlvimi EsSF.lfCE. INFINITÉ.
ESSE1'ITIBLB (les lrois), qui sonL ap- tml!R. Dans les lerres eL dans les
pelés Pêl'e, }'i1s el EspriLSainl, sont
un dans le seigneur ~39, ~67, 470,
eaux il; a l'élber par lequel le globe
lerraqu est conlenu eL mis en moa-
472. Le Seigneur, 1a cbarilé eL la vemenL, 30. L'éther ne peut Influer
roi sont les Lrois essellLiels dll saluL, dans les broncbes des poumons l
,f50. Ils sonL aussi les Lrois essen- moins qu'il ne soiL enLouré d'air, el
Liels de l'Église, 712. Tous les essen- ne devienne ainsi convenable, 833.
Liels de l'Église sonL dans la lumière I.'éther influe el emue sans affecter,
splriLuelle, ~6:;. 11 Y a pour une 339. Auculle des qualllés de l'étber
même chose des es!lenliels communs ne peut êLre élevée A l'une des qua-
el aussi des essenLiels particulicrs, lités de l'Rure, 32. - Yoi,' ATIlos-
qui lollS fonl une seule essence, 166. pHÈnu.
Les essentiels communs d'un bomme ETOILES (les) sont auLant de soleils,
sonl son lime, son corps eL son opé- el par suiLe autant de monde..., 32.
raLion,· ~66, Cbaque sociélé da oiel brille pal'fois
tT.\lfO (1') de feu el de soufre sig", comme une éloile devant ceux qui
l'enfer, 635. BOnt au-dessous du ciel, ~60. Com-
ÉTAT (l') se dil de l'amour, de la paraisons avec une étoile nouvclle
vie, de la sagesse, des uffections, qui apparafl dans le ciel aslral, el
des joies; el, en .génél·al, du bien qui avec le lemps s'obscurcit, U6,
eL du vrai, 30. Il Y 1\ deux élals de 3~8. Los éloiles ng". les connais-
la penséo cbez l'homme, l'éLat cxté- sancell du vrai et du bien, ~08. L'é-
rieur et l'éLal inlérieur; dans l'éldt loile qui ullaiL devanl le. SRItl'!! de
extériour l'homme est dans Je monde l'orient, lors de la DlliSt;ance du Sei-
nalurel ; dans 1'6tot inl~rieur li esl gneur, si~nifiaH la connaissance ,e-
dan5 le monde spiriluel, 806. Les nant du Ciel, 203.
deux élals du· Seigneur dans le ]~TRE (1') en soi ellt J6hovR b. 2·1.
monde onl élé l'élat de son elinani- L'Ètre el\ soi ou l't..lre de Dieu ne
Lion el l'élal de sa glorificalion, ~o.t. peul êlre d6criL, parce qu'il esl au-
Les deux ~Inls de l'homme, qui de dessus de Ioule idée de la pensée
naLurel devienl spirituel, sonll'élal h'lmaine, 48, 28. L'~lre Uivin est
de réfol'mation cl l"élllL do l'éguné- 1'.I!:ll'e m~me d'après lequel loutes
ralion, ~05, ~06, 571. - De l'état cboses sont, el qui doil êlre dan ..
des bommes, en général après la Ioules choses pour qu'elles soient,
morL, 28·1. De l'éLal des nalious ou ~8. L'Êlre de III Subslance de Dieu
gentils dalls J'aulre vie, i95. De l'é- esl le Divin Bien, 624. L'Êlre de la
lot de ceux ~ui viendronl dons III vie de l'homme esl la volon~é, ,f~8.
Douvelle Eglise du Seigneur, 35,f, ~Ire, de,enir et exisler sont entre
EUND1JB (1') exisLe d'npri'1t le oen- eux comme la fin, la cause etl'Ilffel,
Lre, el non vice t;e7'stJ, 35. Le mondc 2~O. L'Èlre, li moins qu'il n'y ail
spirituel est, non pas dans 1'~len subslance, est un êlre de l'nisoll, 20;
due, mais daml l'apparence del'élen- c'esl-ll-dh'e, quelque chose de pure-
due, ,f75. menL idénJ, 505. Entre l'être el l'es-
~TEBKEL (l') esL infini quant au sence il fau t dislinguer comme enlre
II. S...
-lII8-
l'anlArleur et le posLérle.ur i et llan- homme, de quelque naUon qu.'illOit,
térieut eit plus universel que le pas- a la faculté de r8C81'oir le don de la
L6rieur,24. - Yoir D,,'ll'f ÊTnE. Rédemption, 729. D'où TienL à
EXU'lAlI/lTlOK (Nilat d') du Seigneur l'homme la faculllS de saToïr, de
•• été aussi son éLaL d'humiliation de- oomprendre et de parler rationnelle-
tanL le Père, 4M. cet état élait aussi menl,749.
oelui de sa progression vers l'union, FAiBE PAl. SOI-JÔIOI appartient à
HO. Sans cet élaL le Seigneur n'ellL Dieu seul, 624.
pu êLre orucifié, 40.4. - Yair GLO- FAtII"EB la Parole, o'esl en pren-
BIFJCiTIOX. dre des nais, et les employer à con-
EXlSTl!lI/CB. - Yoir EXJSTI!B. firmer des CaO'S, 162. Exemples de
EXISTE. (l'), l1 moins qU'il ne soit nais Cdsitlés, 462.
d'après l'itre, n'esL pas quel 'lue FAIIlLLES (les) peuT8nt alre distin-
chose, 21. Entre l'exister eL 1'9:111- guées d'après nne commune res-
tenoe il faut aussi distinguer comme semblance qU'elles tiennent de leur
entre l'antérieur eL le postérieur, 2.f ; premier père, 403, 524. - Familles
voir gtre. L'Exister de la subslance spirituelles, 877.
de Dieu est le DiTln Vrai, 624. Dieu }o'A\'l'ATJ&Jl.I. Origine de plusieurs
esL non-seulemenL l'I;Lre en soi, idées et erreurs. fanatiques dans le
mai. aussi l'Exisler en Boi, 21. christianisme 38, 9.4, 628.
ElIPIATIoll/ (l') Iig1l. l'éloignement rAl.CHAUX. ~anli le men lai les biens
des péchés dcLns lesquels l'homme se sonl Hés en faisceaux par les Trais,
préclpiterail, s'il s'approchait de et les maux par les Caux, 38.
Jéhovah non reTêLu de l'Humain, FAUTlI. C'est la faule de l'homme,
433. l'il n'est IIBS sauvé, :580, 720.
E'lTon. - Yoir Ilm!llll/•. ·FAuSSETÉS (les) bouchenl l'en~en
FABLEI (oertaines) étaienL des cor- demenl, 508. Origine de plusieurs
responllanoes, d'aprèa lesquelless'ex- faussetés horribles dans l'Église d'au-
primaienL les hommes de l'anLiquité, jourd'hui, 58l, 582.
698,204,202,273. Fables des /lD- FAUX (tous les) Tiennent de l'en-
oiens lur leslmes des hommes, U4. fer, 68. Quiconque BIlL dans le faux
FABULEn. Il esL plus que fabult'ux d'après le mal est en actualité, quant
que Dieu aiL engendré un Fils de il son esprit, aTee les diables dans
toule éternité, 82. Foi .fo.buleuse des l'enfer, 69. D'un seul faux décou-
ohrétienll sur trois Personnes diYi- lent des fuux 8n série conLinue,
ncs de toute éLernité, eL sur la Pas- 432. Dans la lueur naturelle sépa-
sion dn Seigneur comme élant la rée de la lumière spiriLuelle, les
RédempLion, 424- faux se monlrent.comme nais el les
FACULTÉ (la) de saToir. de oom- Trais comme Caux, .40. ~ar les faux
prendre cL d'être Bage esL innée ohllz les Trais non-seulement sonL cou-
l'homme,335. L'hommenalL faculté Terls, mais sont même ohlitérés el
pou r SIlToir eL inolination pour ai- rejetés, 2.46. Chez ceux qui lisent la
mer, .48. Dieu conserTe Loujours chez Parole d'après le doctrine d'une l'e-
l'homme, même ohez le méchant, !iglon fausse, les nais de la Parole
la facullé dB comprelldre eL l'incll- sont comme dans l'ombre, el les
DIltion .. aimer, 70. Il, a deux fa- faux comme dans la lumière du jour,
oullés ou deuJ: parties du men lai, 232. Lc faux de religion, conlirmé
la folonl6 eL l'entendemen'\, 60 l, par l'homme, reste eL ne peut être
1138. Desoription des propriétés que extirpé, 25.4. Les maux: accompa-
obaoune de ces faoulLés a par elle- gnent les faux, el les faux s'atta-
même, 658. Chez 10uL homme il, a chent aUX maux, 28.4. Le faux, quI
la fllClulté de reoeToir la sallesse eL n'est pas le faux du mal, peul eU'e
l'amour qui procèdenL du Seigneur, conjointllu bien, 378. LOrsque le
748. L'homme a la faoulléde se con- faux touche le vrai, c'est comme
joindre au Seigneur, eL de conjoin- loraque la pointe d'une aiguille tOII·
.cire le Seip8Uf à lui, 748. TouL ohe une fibrille de nerf, 258. Le
-
-531-
faux ne YOiL pas 18 vrai, mals le vrai FEUILLES (les) dans lei vl'.gélaux
voiL le faul, 759. - Yoir MAL ET Conll'oCfice des poumons dans 181
F,'DI. animaux, 585.
FU"ÇAILLBS dans les cieux, 7.47,
0... D est dit fGfIfJ; au pluriel, quoi· 7.48.
que ce mot pris sublltanllvement n'm FIANCÉ. Oans la Parole leSeigneur
pal de pluliet; ml111S l'Auteur em-
ployont lei deux exprellllioni lal8fJ et IlIIL appelé le ..'iancé!. el l'Eglise la
faûitatt8, la premitJre a été traduite Fianoée, 422, 2.52, 783. Une "ancée
~
ar 1t!8 f(lutJ; et la II!conde par leI porle continuellement l la 'fUll de
_etN. 11 faut distinguer entre lei son espriL quelque chose de l'image
aux et les faussetés comme entre de son 6ancé, 76:.
l'antérieur elle postérieur; l'antérieur FIRalLUIRI (la subslanoe) du cer-
esl plus univ.ersel que le postérieur.
2t. 'f8au, ou substanoe médullaire, con-
sisLe en de perpéluelles conCascicu-
FI;LICITÉ de la yle éternelle, 734 lallons" de fibrilles qui sortent des
eL sui'f. La féLicilé éLernelle n'appar- glandes de la substance corLicale,
lienL pas au lieu, mais elle appar- 3")4.
LienL .. l'état de la vie de l'homme, FIGUES (les) rig,.,. les biens de la
739. Les plaisirs de l'Ame avec les charité, el par suile les biens de la
pensées du mental et les sensations Coi dans l'homme naturel, .46-1.
du corps constituenL la félicité éter-- FIGUIBn (le) sig.. le bien naLurel,
nelle, 7....... la félicité qui ne résulte 609. Les feuilles de figuier Sig •• les
que des sensations du corps n'est 'fl'8.is de l'homme nalurel, 638.
pas élemelle, c'esl une félicité lem- FILS DI! DIEV (le) est Jéhovah Dieu
poraire qui fiaU eL passe, el parfois dans son lJumllin, 92 194, 483. La
devienL infidéliLé, 7.44. reconnaissance que le Seigneur esl
l1RST!!'1S (Ip.s) qui sonL des délasse- le Fils de Dieu esL le premier poinl
monL. de la chariLé existent seule'- de ln fol en Jésus-Chrisl, ainsi la
mellt chez ceux qui sont dans un foi dans son origine, S.f2, 379. Il
amour mutuel d'après une foi sem- esL con Lre le naturel et le l'ationnel
blable, .433. Les repas ou festins de penser que quelque ,,'ils soiL né
dans les Anciennes Eglises éLaienl de iouLe éternué de Dieu, 26; eL
des repas de la ehariLé; principale- qu'il soil descendu eL aiL pris l' Hu-
menL dans la primitive ~lise Chré- main; c'esl Jéhonh Dieu qui esl
tienne, 7Zf. Dans cette primitive dll5Cendu el a été faiL Romme, 83,
Eglise les. feslins ovaienL élé insti- 637. L'Église Apl'Slolique n'a INiI
tués pour qu'oo se linitl ensemble reconnu un ,,'ils de Dieu de loule
.. l'allégrelde du cœOI', eL aussi pour éternité, mnis seulement un Fils de
qu'oll rnt conjoint, .tas. La· sphère Dieu né d:ms le templl, 636. - Dans
spirituelle qui régnaiL dans ces Ces- la Parole, les rélténéré!l sonl appe-
tlOS étaiL la sphère de l'amour en- IC'I fils de Dieu, 572, 729.
vers le Seigneur, el de l'amourt b. FILS ni L'UOIIMI (le) esl le Ssi·
l'égard du prochain, .433. Iles lins fmeur quanL l III Parole. 92,274.
dam les cieux, 7.42, 7,u. Par le signe du Fils de l'homme dnns
FEU (le), dans 10 sens Ipirituel de le Ciel if esl entendu l'appariLion
la Parole, ng.. l'amour; le feu dc du Divin Vrai dans la Parole d'a-
l'au leI eL 10 feu du chandelier dans près le Seigneur, ~98.
le labernaele, chez les Israélites, ne FILS DI MUII (le) esL propremenL
représenlaient pas auLre ch~ que l'lJumain que le Seigneur a pris.
là Divin Amour, 83. Le (eu ,1.0.' le 92. Celui qui croiL que le Seigneur
Divin Bien de l'amour 68t, 686. esL seulemenl le fils de Mal'ie, im-
Le feu infernal IÏg7I. tes plaisirs plante en soi différentes idéeR qui
dont brrrJenL les infernaux, .f3:s. Le sont dangereuses el desLructives de
Ceu 'fU dans les enrers esL la colilre son salut, S.4:a. De ce nom comlbnn
s'emportant conlre oeux qui conLre- de Fils "de Marie, qui esL da.ns la
disenL, 159. bouche de Lous, onL In11ué dans l'B-
-lJ32-
[rUse plusieurs énormités, 9... Il est FUIiBBiV (le) de la Parole est la
frai que le Seigneur a éLé tlIs de Doctrine, 227,228.
Marie, mais il n'oll point 'frai qu'il FUJUIB (la) de l'épée qui se tourne
le lIoit encore, ~02. de côté et d'autre, - Gen. Ill. 24, -
FUI (la) ~t l'intention, ce qu'on dgn. le divin vl'ai dans les derniers,
se propose, 374, 523. Il '1" Irois qui peut être lourné de la même ma-
ohol8ll qui se suivent en ordre, la nière, 260. La Damme e.~tlo lout danl
lin, la cause el l'eO'et. fjf. La fin la lumière, 388. La Damme n'est au-
n'est rien, si elle n'a en ,uela cause Ire cboll8 que de la lumée embrasée,
efficiente, et la fin et CAtte cause ne ~59.
1I0nt rien, s'il n'en résulte un effet, FUTrI!llIB. Origine de touto italie·
67,387. La On et la os.use peuvent rie,592,H4,U7.
être agilées abslractil-cment dans le FLBDRAlsoli (la) dans le menlal bu·
menlal, mais 10ujours p·.ur quelque main est laite par la obaleur et la
effet que la fin a en .vue et que la lumière spirituelles; celle oeuraison
cause procure, 67. Dans Ioule chose est la sage.'1se et l' IDteUigence , 39).
complèle il '1 a Hn, cause et effel, FLI!1IRS (les), dans les végétaux,
'2~0. La Iln, la cause et l'elfet sont sont les moyens de décanlol' le suc,
auslli appelés lin ~remi(\re, lin qui en est le aang, et d'en séparer
moyenne eL fin dernière, 2·10. La los parUes grollsières d'avec les par-
6n première et la fin dernière con- lies pures, 585. Certaines fleurs
tiennent en elles les fins moyennes, s'outrent au leyer dusoleil,et serer-
452. La fin par les causes moyennes ment RU coucherdu soleil; pourquoi?
produit les eO'ets, 37..f. Celui qui 80S.
aime III fia aime aussi les moyens, FOI (la) est la forme de la cbarité,
-13. Quiconque est dans la fin est 367, 386. La roi dans son essence
aussi dans les moyens; car dans esL la vérité, U2, 347, 348, 877,
lous les moyens il '1 a Inlimement 383; c'esL la vérité dans sa lumière,
la fin, qui meL en aclion et dirige 3.49. Ln foi esL la vue sjliriLuelle que
les woyens, ~3. Dans l'univers les Dieu 8I1L, 22, SU, 346. Elle n'esL au-
Hns, les causes et les effets sont con· Ire cbose que le complexe des véri-
l,enus dans un encbafnement indis- lés qui brillent dans le menlal de
soluble, 47, ~O. L'eO'el ne peut pas l'bomme, 346. Ellc consisle à pen·
êlre perrecLionné de manière à de- ser sainement de Dieu et des choses
venh' comme sa cause, ni la oause essonLielles de I,gglse, 62~, La foi
de manière à devenir comme sa fin, est le vrai quel'hQmme cro,il d'après
32. La 6n de la oréation a éLé le ciel. 16 Seigneur, 712. Par elle il esl en-
angélique d'après le genre bumain, Lendu tout vrai quc l'bomme, d'apl'ès
par conséquent l'bomme, 66, 773. le Seigneur, perçoil, pense et pro-
La fin première eL (lD dernière du nonce, 365, 392. Elle csL la COnjODC-
Seigneur esL le solut et la vie éLer- lion aveJ Dieu par les vrais qui ap-
Delle des bomlDes, ~52, - Yoir plH'licnnenL à l'entendemenl el
CAusa; EPF.I'l'S. par suile à la pensée. 369. l..a
FUll. TOUL cc qui a élé cr/!é est Coi eL le nai font une seule
appelé Onl respecLivement à Dieu chose; le bien dc la foi esL comme
qUI!!sL inOni ou non fini, 29, 83, l'Ame, el les vrais en fonl le corps,
..f70. L'inHni ne ~eut créer autre 6·18. La roi de l'Eglise sur Dieu est
choso que !e fim, ..f70. Comme comme l'Ame du corps, cl les doe-
l'homme esL tlni oL pense d'après Irinaul en soul comme les membres,
des cboses finieS, si le fini qUI est n7. La Coi de chaque Eglise est
adbérent à sa pens{eétalt enle,é, il comme une semence d'ob sortent
percevraiL comme SI le reslo n'étai! 10llS sell dOllmcs, 478, 338. Telle esl
rieD, 29. Le Oni ·esL touL à fail inca- la foi d'une Eglise, telle esl sa doc-
pabre de voir l'Infinilé de Dieu, 28. trine, 477 ..La foi enlre dans Ioules
Les Onis sont les réoeptacles de 1'10- el dans chacuue des panies du sys-
fini. 33. lème Lb/!ologique. comme le sang
»
-fS3S-
enLre dans les membres du corps, vienL da Selaneurseal, 359. L'homme
843. La Coi naie el uniquo, c'esL la peut s'acqu~rir la foi, 8;J6. - Poil'
Coi au Seigneur Dieu Sauveur Jésus- CHj,RITB ET FOI.
CbrisL ; el elle demeure cbez ceux FOI DE LI. VIEILLE tGLlaE, ou
qui croienl qU'il esl Fils de Dieu, le taLlsl J)'j,WOURD'II1lI. Dans ceLLe foi,
Dieu du ciel eL dc la lerre, eL un avec qui dans sa 'orme interne esL en Lrois
le Père, 378,879. La Coi en Ull seul aieux, el dans la forme externe en
eL vrai Dieu rllil quo le bien eaL aus~i uu seul, 11 ya des Causselél. en Coule
dans la Corme inlerne, Alla Coi en un ~78. Par l'introducLion de celle foi
Caux dieu fail que le bien esl le bien dans les tglises ChréLiennes, Lou L
seulemenl dans la CorfRe exlerne, ce bien de la charilé el loul "t'rai
qui n'esl pas le bieu en lui-môme, de la .Coi onl élé bannis, car ce
652. La Coi salvifique esl la Coi au bien eL ce vrai ne séjournenl en au-
Seigneur Dieu Sauveur Jésus-Chrisl, cune mani'ère avec le cu ILe menLal
337 li. 839. 38-1. LI\ vie el l'essence de lrois dieux joinl au cu Ile oral
ile la Coi sont le Seigneur, ainsi vien- d'un leul Dieu, 63-4. La Coi d'aajour-
nenl du Seigneur, 347. C'esl une loi d'bui empOche de voir avec clarlé
de l'ordre, que l'homme doive s'in- les vérités qui sonl dans la Parole,
ll'oduire dans la Coi par les vérilés &18. L'idée de Irois lJieux inlroduil
d'après la Parole, el dans les biens une roi slupide, ~83. La Coi en un
de la obarité par les bonnes œuvres, Dieu invisible esL en aClualilé unD
n. Les vérités, donl se compose la roi aveugle, parce que le menlal hu-
Coi au Divin Humain du Seigneur main ne voil pas son Dieu, 339. La
Dieu Sauveur, sonl Loules comme Coi d'aujourd'bui apourconlléqucnce
des éloile" qui par leurs lumières que Dieu eslla ca,use du mal, -489_
se maniCeslenl el lui donnenl une - La Coi sans la cbariLé n'esl poinl
Corme. ~37. L'homme liJ"e ceLle Coi'de la Coi, 392. La Coi n'esl pas la roi, si
la Parole au moyen de sa lueur na- elle n'esL pas conjoinle li. la cbarité,
lurelle, dans laquclle elle esl science, 336, 355, 367, 377, 387. La Coi sé-
pensée Cl persuasion; mais le Sei- parée de la cbarilé esl comme la lu-
gneur, chez ceux qui croienl en Lui, mière de l'hiver, el la Coi conjoinle
Cllil qu'elle devienl convicLion, assu- li. la charité esl comme la lumière
rance el confiance, ~37. Commenl du primlemps, 885, 6~8. La doelrine
la roi nalurelle, qui n'e.~L q D'une que la foi seule sauve, el que per·
persuasion, devienlla Coi spirituelle, sonne ne peul Caire le bien par 1101-
qui eSL'la reconnaisSIInce elle-milme, même, empêche qu'li n'y ail péni-
H. La roi esl rorm6e par cela que lenoe ch~ les RéCormés, 561. La
l'bommes'adresseauSeigneur,s'ins- Foi,l'ImpulaLiou ol le &Iérile du
Iruil des ,ériLé d'après la Parole, el Chrisl, dans l'Église d'aujourd'hui,
vil selon oes vérités, 347.348. L'a- sont un, elpeuvenll1lreappeléslrinD,
bondance des vérités, liées ensem- car si l'un des Irois était Olé. la Ibéo-
ble comme en un faillceau, exalte el lottie d'aujourd'hui deviendrail nulle,
pcrfeclionne la foi, 349. Les vérités 626, 627. Celle roi n'esL pas la COI
de III Col, quoique nombreuses chrélienne, parce qu'elle n'&;l pas
qu'elles soienl,l\l quelque dilf{irenle.~ L1'accord avec la Parole, el l'impnlll-
qu'elles lIoienl, Conl un pal' le Sei- lion de celle foi esl vainc, parce qne
gneur, 83.t. Dans son essence la Coi le mérlle du Chrisl n'esl pas impula-
est spiriluelle, maisdanssaforme elle bIc, 627_ Celle Coi esl Merile dans
esl nalurelle, ~39. Quand l'bomme "Apocalypse par le Dragon, el la Coi
esl dans la foi spiriluelle, il est alors de la Nouvelle Église par la remme
aussi dans la rOI nalurelle, car la Coi enveloppée du soleil, sur la lôle de
spirituelle esl inlérh~uremenl dans la laquelle il yavail douze étoiles, 648.
Coi nalurelle, 360. C'cslla roi el hl vie - La Col puremenl naturelle. ou la
selon la roi qui inslaurenl eL Conl n~- Coi privée de' l'essence spirituelle,
1
gllse chez l'homme, 245. Rien de la n'esl polnl la Coi, c'esl .cull'menl
roi ne vienl de l'h!lmme, mais loul une persuasion ou de la science, 339,
-384 .....
MIS. L'bQmme puremenl nalurel, el gneur, c'esl la ·reconnaissance qu'il
morL quanl à la Coi, peul penser, csl le Fils de Dieu, 3"2; f10ir }'II.8
parler el enssigner sur la cbarilé el DB DIBU.La foi de la Nouvelle ~glise
sur Dieu. mais non d'après la Coi, olll que de Loule éternil.6 il n'y a eu
ni d'apres la cbariLé, ni d'après Dieu, qu'une seule Personne Divine; qu'il
38... Un langage babiLuel d'après la ya une m,ine Trinilé unie dans une
mémoire, quoique non d'après la Seule Personne; oeLLe Coi esl diri-
pensée cl 1',lDlelligence, produil, une gée vers Dieu visible el accessible,
e~èoe de Coi, 77. Si laroi esLfaussA, dans lequel il y a, comme l'I\me esl
el e se proslilue avoo loul vrai de dans le corps, meu invisible el inac-
l' glise; elle le ~ourne 11 gaucbe el cessible; elle Lui aLLribue Loule puis-
le falsifie, el elle rond l'bomme In- BIInce d'impuLer, eL aussi d'opérer
sensé dans lesobosessplriluelltls,·177. les effets du sai Ul; elle Le reconnllfL
- Il Y a la loi vraie, fa' loi bRLarde 10utàII1CoiscommeCr~aleur,Rédemp
el la roi bypooriLe. La loi bAlardeesl leur el Sauveur; el/eenseignelapéni-
oelle dans laquelle les faux onl élé lence, la réCormation, III rélténéra-
mêlés aux vrais, 34a, 3.f6, 380. La lion, el ainsi la rémission des pé-
Coi hypocrile ou pharisaïque esl la cbés, l'homme y coop6ranl; une
Col de la bouobe el non du cœur, impulaLion du bien el du mal, el en
84:), 346., 381. La Coi proslil uéo esl même Lemps de la fol; que Jé~us
celle qui provienl dOl vrais falsifiés, Christ esl Diou Rédempleur el Sau-
S.f;;, 3.f6, 380. La foi adullilre esl veur; que l'homme a 10 libre arhi-
celle qui provienldesbiensadulLérés, Ire dans les choses spiriLllel/es i cl
:U5. s.t6, 380. La roi boucbée ou el/e conjoinL la Coi au Sei{tneur el la
aveugll:' esl la Coi des cboses mysll- cbarité à l'égarLIduproohain,comme
ques, que l'on croiL, quoiqu'on ne deux choses inséparubles, el COIlS-
sacbe pas si elles sonl des vrais ou lilue ainlli la religion. En Loul cela
des faux, ou si elles sonl au-dessus elle esL enlièremenl opposée 11 la Coi
dIS la raison ou conlre la rai=lon, de la précédente Église, 647. II osl
Sf3, 3.f6. La Coi erratique ou nga- mainlenanl permis d'onlrer intellec-
bonde esl la roi en plusiours Dieux. luel/emenl dans les al'canes de la
s.f5, Sts. La foi loacbe esl la Coi on Coi. 508. - Yoir NOUVELLE tGLIA.
un aulre Dieu quo le vrai Diou, el FOlE (l~) élabore libremenlle sang,
obez les chréliens, en un aulre Dieu "96.
que 10 Seigneur Dieu Sauveur, 345, FONCTIONS. Il "1 a dans le Seigneur
S46. La roi visionnaire ou 11 rebours deux Conclions, la Conction Bllool'do-
esl l'apparence du Caux comme vrai lale el la Conclion royale; loul ce
d'après une ingénieuse confirmaLion. que le Seigneur a rail el opéré d'a_
8-45, 346. Il n'f a aucune Coi cbez près le Divin Amour ou le Divin
les mécbanls, 382 11 38... Bien, il l'a Cail el opél'é d'après sa
FOI DI LA NOUVILLB taLlsI. Elle fonclion sacerdoLnle, ol Lou t ce qu'il
esl comme la porle par laquelle il y a rail d'après la Di,ine Sagesse, il
Il enlrée dans leTempleduSeigneur, l'a rail el .opéré d'apres sa fonolion
L - Forme universelledeoeLle Foi, royal6, 4~ -i, Il y a des Conetions dal\s
2. - Forme sinjtulière 8 - L' .elre le ciel, 694.
de la Foi d" la Nouvel?e ~gli!le esl : FO'lDl!lIIE.'TS Cles) de la muraille do
40 La conDanoe au Seigneur Dieu la Nouvelle Jérusalem siUn. les d'lc-
SRDveur Jésus-Chrisl, 2" L'assumnce trinaux de la Nouvelle ~~lise d'apn\s
que oelui qui viL bien el croiL selon le sens de la leUre do la Parole, 209,
les règles esl sauvé par Lui. L'Es- 217.
sence de oeLLe Coi esl la vériLé d'a- Font..,. (la) lIign.la science, 200.
près la Parole. Son Exislence ('.sl, FonJuTIol'fs. Commolllelles se ronl,
.10 la 'uc spiriluelle; 2" l'IlooorLl des 28. Formulion de la foi, 3U.318•
vél'ités ; :Jo la convlolion ;.(0 la ro- Fon:1IE (la) unique, la Formemûme,
connRiS=lllnOe ~raYée dans le monial, la forme première, c'est Dieu, 01
3U. Le 40r pOlDl de la Coi au Soi- celle 110rme esl la Corme bumaino,
- - nsn-
20, 1ft. La Corme humaine n'esl pu les vrais dhrétienss'appelaientfrêres
auLro cbose que l'imdge dl Ciel, 739. dao a le Cbrisl., .f3.f, 636.
Le Ciel angéIiqued'lDssaplusgraode h01l1ENT (le), - Mallb. VIII. 29,
effigie eslla Corme de l'Ordre Divin. 30 ...:- Iig". les 1"ra~ el les biens de
65. L'homme a élé orée Corme de 1'01'- la Nou"felle tglise.78.4.
dre Divin,65. L'amour opère dans la FlucTlrlClTION' perpéluelledobien,
Corme el, parlaCorme37. I1aéléoréé el conséquemmenl de l'amour, 7~8.
des Connes pour recevoir l'amour el FRUITS (lesl sonl les bonnes œu-
la sagesse, la charilé el la roi, le bien q.ue le Seigneur lail par l'bomme, el
eLlevrai,quinesonlpoiolcréables;les que l'homme CalL de sol-même d'a-
menlals humains el angéliques sonl près le Seigneur, .462.
ces Cormes, .40. Cbacun reçoit selon FUll les maux esllapremlèrechoso
sa Corme la ,ie qui procède de Dieu, de la cbarité, 333.
366. Celle Corme, pllr laquelle Il esl FUIln (la), vue dani les enfers.
enlendu l'élal de l'homme quant.. sorL des raux conllrmés Jlar les rai-
son amour el" sa sagesse~ produilles sonnemenls, ~59, 504. - Voi,.
Varialions,366. La Corrneae l'homme. FUDE.
·qui a élé inlrodulLo par les éluls de sa GIBRIEL el MICHEL ne sonl pas les
vie, varie les op6ralions, 366. L'bom- noms de deux pel'$onnes dans 10
me qui divise le Seigneur, la cbariLé ciel; mals par ces noms IOnl eolen-
ella Coi, n'esl pas une Corme qui ra- dus Lous oeux qui, dans le ciel, !tonL
ÇOil, mais il esL une rorme qui délruil, dans la sagesse concemanL le Sei-
367. La Corme n'esl onlllresubsislanl gnaur ell'adorenl, 300.
que par l'essence, 367. Sans III GlhÉBATlol'I des hommes, 92, ~03;
Corme, il n'y a pas de qualité, 753. "oir AD. Dans la Parole les géné-
La quallLé ne vlenl pas d'ailleurs quP raLioos naLurelles Iig'A. des généra-
de la torme, 53. - 'oir EsSEN'CE; lions spiriLuelles, 583. Toul ce qui
SUBSTANCE. se diL de J.a généraLion nalurelle,
FORllULB DE COI'rCORD"B· (la) élablil peuL se dire de la génération spiri-
solidement que la nalure bumaine du tuelle, 5&4.
ChrisL a éLé élQvé lia Divine Majesté, GIIIIÈlII. Les f - ChapiLres onl été
fO~ ; el que dans le Christ Dieu esl exlraits de l'Ancienne Parole par
Homme el l'Homme esl Dieu, H2, Moise, 279.
~37. Mais celle Formule de OOftOOf'- GElŒVIHYE. 8~3 ...
de, sur l'orlhodolie de laqueUe ju- GS'ClB céleste dos hommes de la
renLaujourd'bui lesProLeslants-tvan- T·rès-Ancienne tglise. 202. Il rllgne
géliques, ense:101e que l'homme n'a loujours parLoul an g6nie commun
pas le Iibrearbilredansleschosesspl- parmi les peuples d'une même lan-
riLuelles, 336, 463,.48.4,503. Elle mAL gue,8f3.
la conression de lèvres à la place de GERTILS (les anciens) onl reconnu
la pénitence actuelle, Elle déclare une D~iLé suprême, qu'on nomma
que c'esl une damnabl" idolâLrie. si Jupiter (Jo,,"), mol dériYésaosdouLo
la confiance el la Col du cœur sout de Jéhovah, 0,273; comme ils pon-
placées aussi sur la nalure bumaioe saieul maLérlellemenllllieu, el par
du Chl'lsl, 798. El enfin elle admet conséquenl aussi allx alLribuls do
le dogme exécrable de la prédeslloa- Dieu, Ils onl rail oon-soulemenL Irois
lion, 798. . dieux, mais une multiLllde do dieu,
FOl'lT.U!Œ (la) de Jacob, ,ig'l&. la jusqu'li plus de cenL; car dechaque
Parole, ~90. Boire dus eaux de la aLlrlbul ils CaisaienL un Dieu, 623.
Con Laine, c'esl êLre inslrui( des vrais, Tous ceux qui croienl en uo Dieu eL
el des biens au moyen des vrais, el yi,enl Kclon le8 préceples de leur
ainsi avoir la sagesse, 693. religion sonl sauvés, ~07. LeI' Gen·
FUTI!R!fITÊCHRKTIK'nIl(veille),.f59. lils, de quelque culte quo oe soil,
FralerniLé spiriluolle, .fa4. FraLerni· onl en aversion le Cbrlstianisme
Lé avec les salans. 380. uniquement l cause de la Coi en 1rois
FB~BI!S. Dans ('tglise AposLolique. Dieu, ~83. Des nalions ou GenLils
-536-
dans le monde spirituel, 833. - 'oir GOUn'B SEREIU. La Fol houcbée
NATIONS ET PEUPLES. ou ueugle peul être comparée • la
GéOllimUE (la) enseigne qu'il n'y a goulle sereine, 3.46, 620, 645 •.
rien de comple!; ni de parfail, qui ne GOUVBIlNEIIE\'IT (le) da Lrois Per-
lIOiL Irine, 387. Il Ya dans la géomé- sonnes lliyines dans le Ciel, seraU
lrie difl't1renles séries qui l'ont jus- semblable ao gouvernement de trois
qu'li. l'infini, 31. rois dans le même royaome, 4.44.
GERlilINATION'. D'où prJlviennentson GlUeE !JIVINE (la) est un. attribul
commencemenl el sa perpéloiLé, de l'Essenoe Di'ine, 461. Elle est in-
.499. tlnie et éLernelle ; du cillé de 'Dieu
GLAImE PllIIÉALE 697. elle demeure élernellement; do côlé
GLANDULAIRE (substance) do cer- de l'homme elle peul êLre perdue, si
l'cau, 354. l'bomme ne la reçoit pas. 461.
GLAI1COIIE, 3.f6. GRÈCE, 202, 27:>.
GLOBE TERDAQuB. J!,n quoi il con- GRECQUE (lot,glise) son erreur. 453,
slsle, 33. Par quoi il esL conlenu el 6.47. - Poir EOLI5B GRECQUK.
mis on mouemenl, 30. - Poir GaAu (la) liga. le faux inrernale,
ÉTHER. 635.
GLOIRE (la) ngfl. le sen!; spiriloel GUJI(OUILLE8 (Ie.c;) dgfl. les raison-
de 11\ Parole, 498, 274, 776; eL la nemenls qui pro,iennent de la copi-
transparence de co sens J!ar le sens dilé de faLsifier les "ais, 635.
de la leure, 274. Quand Il s'agil du GUEDRU (les) de Jéboyah IigA. los
Seigneur, la Gloire lign. le m,in combats du Seiftneur contre les en-
Vrai UOI au Divin Bien, 428. La fers et les ,ieloires qu'il remporlail
Gloire, dans laquelle le 8ei6neur doiL sur eux, quand il yiendrail dans le
yenir, lign. le m,in Vrai dans sa Monde, 265. C'étaiL le nom d'un des
lumière, dans laquello est le sens livres de l'Ancienne Parole, 279.
spirituel de la Parole, 780. Pourquoi GYII1'IASES dans ln Monde spiriluel,
il esl dit, dans tsaïe,IV.3"urtot&te 35, 432,436,<l59,69f, 697.
gloire Ufle CDur;erture, 243. Il. La leUre H, ajoutée aux noms
GLOBIFICATION (la) du Seif,"Ileur a d'Abram el de SaraI, agfl. l'InOni eL
élé l'un~n de son lIumaiu uee Je l'Élernel,278.
m,in dé son Père, onion qoi a éLé HABITUDE (l') CaiL une seconde na-
suecesili,emenL CaiLe, eL a élé plai· lure; 563. L'habitude de ne pas faire
nement acbe,(l:e par la passion de la s'inyélère ebez l'homme, el amène un
croil, 426,428,97. Étal de glorifi- non-vouloir, 56f.
cation du Seigneur, 4o..s ; "oir Exl- HAIKE {la) poosse il. la ,engeance,
NANITIOlil. Le Seigneur élait dans cel qui inléfleurement fornenle le meur-
élat quand il rUL Lranslifroré deYanl Lre. 612. L'homme qui n'BIlL pas ré-
SO'l Irois disciples, 40f. Glol'ificalion généré n'esl qoe bame conlre IOUles
ou célébralion du Seigneur, 625, les cboses qUlapparliennenlil.lacha-
738. riLé, 593. .
GLOllll'lBD, c'e!ll faire Di rin par 1'0- RAJOJOllllGBOIS 816
nion uec soi, HO. Le Seigneur a Il 'DJIONIE .;ÜTABLIE, 696.
~Iorilié son Humain et l'a rendo Br.nulQuES (leUres), 2.44,278.
Ilivin de la même manière. qu'il IIÉLlcu perpéluelles dont se com·
régénère l'bomme el le rend spi- pose l'organi~mespiriluel du ceneau,
riluel, 405, 68·4. Rendre l'homme 378.
spirlluel, c'est le glorifier, 599. HRLICON t 692, 693.
GODESCRALK <186. H•• IPLEXIE, 367.
GOG dg ... ?e culle ellerne SilO!; DÉIIORROIDES (les) ligfl.lesamours
l'inlerne,200. nalurels 'lui, Sllparés de l'amour spi-
GOUFFRE immonso enLre le ciel el riluel, sont impur., 203.
l'enrer, 56, .455, 569. En qooi il 1·1iB.\cUTII:, 693.
consislo, -475. Pourquoi co gooO're HÉRÉDITAIRE (par l') lool hommo
exisle, 74. liont de ses parenls de f"ire le hien
-
-537-
elle jusle pour lOi el pour le monde, n'a eu aDcune connaissance jusle
el nullemenl pour le bien et pour le du Seigneur; 3D la passion de la
jusle, .42.3. Le mal Mréditaire vienl croix il été prise pour la BMemplion
des pllrenls, qui 1ransmeLLenl aux elle-même, 378. C'esl de la roi en
cnranls l'inclinalion au mal dans le- lrois Personnes Diyines que IOnl
quel ils onl 616 eux-m~mes, "'69, sorli811 Lanl d'énormes bérésies sor
520, 52-1, 822; mais il dépend de Dieu, 23,
chacun de s'adonner il ce mal, ou IlinlTIERs (les) du Sei~neur sonl
de s'en relirer, "69. Cemala"ritdans ceux qui onl la foi en LUI, el qui no
l'homma.el sur l'homme, s'il a~issalL sonl pas dans les maux do la vie,
par l'homme, l'hommc ne sel'all pas 729.
rôformuble, el \1 ne serail pas ooupa- HriROS. Le Seigneur esl appelé Hé-
ble, ~M. Les maux hérédiLaires dans roll, Cl Héros de guerre, - Ésaïe,
lesquels l'homme nnIL sonl princi- XLII. ~3. JX, a, - parcc qu'il a nin-
palemenl sorlis de l'amour de domi- cu seulles enlers sans le secours
ner sur 10us, ol de l'amour de pos- d'lIUcun ange, ~ 16.
séder les richesses de 10UII, -498,662, IIhrmooilNE. Ce qui esl hélérogène
822, 823. C'esl dans cos deux amours cause des lourmenls, au diable dans
quo le mal bérédilaire habile dans le ciel, el à l'ange dans l'enfer,
sa plénitude, 822. L' homme MIL \IOn 622.·
pas dans les muUl eux-mêmos, mais IImoul (les) représenlenlles pen-
seulemenl dans l'inclinalion aux sées de oeul qui ne 'feulcnl pas el
maux, mais porlée plus ou moins ne peuvenl pas percevoir le vrai,
v~rs des maux parllculiel's i c'esl mais qui perçoivenlseulemenlle faux
pourquoi, aprùs la morl, nul n'esl "2.
jugé d'après quelqucmal hérédilaÏ1'e, HIÉROGLTPnU des Égypliens. Ils
mais chacun esl jugé d'/lprès les proyenaienl de 1;'1 science des corres-
maux acluels qu'il a lui-mêmecom- pondances, 2CH, 200, 833.
mis, 521. Ce pcncbanl au lIIal esl HOLLAlI"DAIS (les) sonl plus que Lous
bris6 uniquemenl par hL nouvelle Il's aulres dans l'amour du commerce
naissanoe qu.e donne le SeilOleur, comme fin, l'argenl élanl seulemenl
sans laquelle il s'accrolldanschaque le moyen, el oeL amour esl spiriluel,
général Ion succcssive, 521 . Tous les 801. Ils Iiennenlplusfermemenlque
maux vors lesquels J'homme incline les autres nuI. principes de leur re-
ar naissance onl élé Inscrils dans lilrion, 01 ils ne s'en écartenl point,
Ea volonlé de son homme lialurel, l02. Ceux qui Olll mené dan=! le
&:J9 ; ces maux, on Lanlquel'bomme monde quelque vie de la cblL1'ilé sonl
en lire de ceUe volonlé, innuenl prépart"l.s pour le ciel, lorsqu'ihisonl
dans l16li penséc'!, 659. - Yoir dans le monde spirit.uel, el derien-
MAL, nenl ensuite pl~s cons~ants 1De les
HÉnh"S11!8 (lOU les les), qui onl é1é aulres, 802; V01r aUSSI, 72, 61.
el sonl enoore dans le monde chré- HO.'CIDE. Par les bomicides, dans
lien, sonl nées de ce que les appa- un sens nalurellarge sonl enlendues
rences du vrar O\ll ~lé prises pour les inimilit<.s, les haine el les ,en-
des vrais réels, el onl confirmées, geanoes, qui respirenl la morl, oar
25.4. Les bérésies elles-mêmes ne cn elles est cach6 l'bomicide, 309.
damnenl pas i mais ce qui damne, Dans le sens spiriluel, par les bomi-
c'esl qoand on con Orme les fausso- cides sonl entendues Loules les ml\-
lés qui IOnl dans l'Mrésie., el qu'on nières de loer el de perdre les Ames
a une rie mauvaise. 21H. LeS héré- des hommes, 3fo. Dans le sens cé-
SifS onl principalemenl pronuo de losle, il esl enlendu se meUre lémé-
gens sensuels, -4O"l. Les causes de rniremenl en colère contre le Sei-
lanl de déchiremonls el do séditions gneur, l'avoir en haine el vouloir
dans l'Égliso, dils ron enfance, onl dl~Lruire son nOJll. 3H.
élé principalemenl ces lrois: .1 0 La HOUI! (l') a 6lé créé rorme de l'or-
TriniLé n'a pas été comprise i 20 on dre divin, 65 il 67. Il n'esl poinL la
-188-
l'le, mais il esl un réceptacle de la oxterne esl l'enfer dans la Cœtne la
vie qui procède de Dieu, .410 • -47". plus petile, 642. L'homme inlerne
692. 11 esl ainlli le réceptacle de l'a- chez les méohants a été conjoinl aux
mour el de la sagesse, el. propor- diables da liS l'enfer, el chez les bons
Lion qu'il les ret.oiL, il devienl l'I- il a été conjoinl aux anges dans le
mago de Dieu, .48, 692. L'homma ciel, 433, 607, 6~0. La conjonction
esl un organe réclpienl de Dieu; et entre les hommes el les anges el es-
Il 8!lt organe selon la q ualiL6 de la prits esl lrès-élroile. 607. Si les an-
réception, 3.4. L'homme toul enlier ges el les esprits se reliraienl de
n'esl aulre chose qu'une forme or- ('homme, l'homme lomberait motl
ganis6c pour réception de la cha- comme ulle souche, H8, 007. Dieu
leur el de la lumière, lanl du monda opère conlinuellemenl la conjonc-
nuturel que du monde spirituel, ,,72- lion de l'amour el de la sagesse cbez
L'homme esl homme, non d'après l'homme; mais l'homme, s'il ne
sa race humaine at son corps humain, tourne pas ses regards l'ers Dieu, el
mais d'apres la sagesle desonenten- ne croil pas en Dieu, opère conti-
demenl el la bonlé de sa l'olonté. nuellement la division, M. Dieu esL
.t17. Par création l'homme esl en dans loul homme, lant méchanl 'lue
ll'ès-petill'emgie, l'image el le type bon; mais l'hommo n'p.sl pas dans
du grand ciel, 739. Par ses parents Dieu, s'il ne vil pas selon l'ordre,
il nall dans les maux de loul genre 70, 1.4. Dieu ne peul pas plus êlre
570: Quand il naU, il esl plus brute absenl de l'homme, que le soleil ne
qu'aucun animal, mais il devienl peul l'ülre de la lerre par la chnlear
bomme par les instruclions, qui ù. el la lumière, 70, L'homme soul re-
mesure qu'elles sonl reçues formenl çoit immédialemenl du Seigneur la
son menlal, .t~7. L'homme est né lumière el la chaleur spirituelles.
ufin qu'il vive non pour lui seul, o'esl-à-dire, la sagesse el l'amour,
mals pour les au lres , ..fOI. Toul "73. L'homme a la Caeulté de fermer
homme n'esl composé que de choses el d'ouvrir la porle entre lOB pensées
qui sonl dans la lerre, el d'après la elles paroles, et enlre les inlentions
terre dans les atmosphères, "70. el les actions, 566. Touteslescboses
L'homme dans l'élnl Lerreslre r.eul que l'homme l'cul, el Ioules celles
être comparé. un ,er, el dansl élat qu'il comprend, innuenl du dehors.
céleste à un papillon, ~2, .t 19, 362 ; les biens qui appartiennenL li.
57~. L'homme a été créé de tella l'amour el il la charité, el le., vrais
sorle qu'il esl an même Lemps gui appartiennenl il la sagesse el il
dans le monde spirituel el dans la foi, influenl du Seigneur. el touL
le monde nalurel, .to~. Il a par ce 9ui esl conlre ces biens el ces
coniéqucnl un inlerne par lequel li naIs Influe de l'enCer. 362. Chaque
csl dans le monde spirituel, el qui homme jouit de la puissance de
"'l appelé l'homme Inlerne, cl un comprendre les ,rllis el de 1'Ouloir
exLerne par lequel Il elll dans le 1el1 biens, ,417. De lui-même l'homme
l'IIonde nalurer, el qui esl appelé ne ,eUl comprendre aulre chose que
l'homme externe, .tor, U. L'inLerna ce qui procède du propre de sa 1'0-
eonslitue l'homme qui esl appelé lonlé, 273. L'homme peUL s'acqué:.
F.. pril, el qui l'il apres la morl, U. rir la fol, 3.'>6 ; il peul s'acquérir la
Toul homme qUlnl • son espriL' esL charité, 857; il peul aussi s'acqué-
consocié • ses semblables dans le rir la vie de la foi el de la charilé,
monda spirituel, el il esl pour ainsi 3:)8 ; cependanl rien de la fol, rien
dire un avec eux.U,.f54, 607. L'es- de la charllé, ni rien de la vie de
pril de l'homme esl son menlal el l'uneelde l'autre ne vienldo l'homme,
loul ce qui en prooède, ·156, 457. mais loul vienl du Seigneur seul,
'fX)ir MEI!ITAL. L'homme quanl aUJ: 3:)9. L'homme a lité créé pour rece-
intérieurs de son mf)nlal est né spl- ,oir de Dieu l'an:ouf el la sagesse,
riluel, par consélluenl pour le ciel, el oependanl en Ioule ressemlilaDce
el cependanl Ion bomme naturel ou comme de lui-même; elcela,àcause
~---------------------------------------------------------- ....
-:i~ -
de la réceprlon el de laconjoncLion; luel, el par sulle il regarde les
et, en conséquence, l'bomme nenatL chuses spirituelles comme des cbi-
dans auoun amour t ni dans aucune mères, 433, 276, 381, .f7"'. Il ne
science, ni mêmo dans aucune puis- poul êlre persuadé quo la Parole
sance d'aimer el d'êtro sage par lui· esl le Di'in Vrai même, renfermenl
même; c'esl r.0urquoi, s'il allribue la Sagesse Di,ine el la Vie Di,ine.
loul bien de 1amour el Loul vrai de parce qu'il la considère d'aprils le
la sagesse A Dieu, il devient Domme slyle, dans lequel il ne voil ni ceLLe
,ivanl; mais s'il se les altribue li. 5aJt8SS8 ni celle vie, 491, 200, "O~.
lui-même, il devienl homme morl. L'bomme puremenl nalurelnepense
.ols. 'foul homme après la morlvienl aUit Divins Vraisquod'aprèslesmon-
dans le monde des esprits, et e.il ab- dains, ainsi d'après les illusions des
soluIDcnl semblllbJe à ce qu'il élll.il sens, 21.17, "02, .f70. 1ll'f'.gIlrdccomme
auparavanl, UO; il esl on pnrCaiLe dl'loi foliesleschosesquiapparliennenl
lorme bumaine, 792, 793. Après la il l'espl'i1 ou les spirituels, S~, Il
morl, l'hommo régén~ré vienL d:lJls yolL li. conlre-sens loul ce qui esl
le ciel vers 10 Soigneur lui-même; spiriluel, 501. li peul voir-les maux
quoiqu'il soil mOI-l vieux, il l"Ovienl el les biens cllez lcs autres, mals il
dans le malin de son ill-!c, 76\)_ ne voil aucun rJial ohez lui, 564. Le
HOlln I:n'EB~E ET DOMME EXTlllnR, vrai, qui en soi esl le vrai, ne peul
I1bomme inlerne e"l colui qui esl êlrc niconnu ni reconnu par l'bomme
appelé homme Fpiriluel, parce qu'il puremenl nalurel, el ne peul êlre
esl dans la lumiùre du ciol, lumiilro donné par Dieu li. cel homme, paroe
qui esl spiriLuelle i ol l'homme ox- que ce vrai tombe dans un récepLa-
terne esl celui qui esl aopelé bommc cie relourneS, el devienL le faux,73 ••
nal:uol, paroo qu'il esL dans la 10- L'holDme naLorel avanl la r~n6ra
miôre dU moude, lomière qui ell' lion esl di,isé en inlerne-el exlerne,
naLurolle, -401. L'hommeinternedoiL 592. L'homme inLerne naturel doil
d'abord être réfol'mé, el Rllr lui d'abord t'lre régénéru, el par lui
l'homme externe; el ainsi 1 homme l'homme eXlerne, 393_ L'hoQlmena-
esL rugénéré. :;9l à 593. L'humme Lurelllveo ses convoitises doiL !lIre
externe ne de,ienl inLerne, ou ne domplé, sul.Jjugué eL relourné, 57-4.
rail ou avec l'interne, que quand les HOllllg 8J!NSUI!J. (l') esl bon:me 08-
convoitises onl élé éloignées, 3:26. turel au plus bas degré, -402. Esl ap-
Quaud l'bumme inlerno veul bien, pelé sensuel celui qui juge Ioules
el que l'homme extorne agit bien, ohoses d'a~rùs les sellS du COl'PS, el
alors l'un cL l'aulre fonL un, sm. qui ne croIL que eu qu'il peul voir
Les causes de loules ohoses sout for- -des yeux el Loucher des mllins, "'02.
Mées dllns l'hommo inlernll, cl lons 56;;. L'homme serisuel el corporel,
les effets se fonl pur suite dans considér6 en lui-même, esl lout A
l'homme 01ICl·ne. "'73. L'bomme esl la il animal, il nQ dilfère de la brUie
en soi LeI qU'il esl quanl li. son que parco qU'il peUL parler ol rai-
bomme exLerne, "'5"'. sonner, 296,328, 366. Les inlérieurs
Hoxo NATUREL (l'), considél'é en du menLal, qui voieuL d'après la lu-
lui-même, qOllnl à sa nalure ne dif- mière du ciel, onl élé Cermés dans
fèrl\ en rien de III naLore des bêles, l'homme scnsuel, de sone qu'il ne
il esl p8l'eillemeUL féroce, 574, 566. yoil rien du vrai qui appartienL aU
Il ne peul rien percc,oir de ce qui Ciel el li. J'~glise, -402, 663. Les
concerno Dieu; il ne perçoit quo ce hommes sensuels raisonnent a,ec
qui concerne 10 mondo, H. Il alLrl- rigueur el avee adresse, parce que
tiue louLes cboses à la nalul'c, et leur pensée est sl près du langage,
ainsi il pense sensuellemenL cl ma- qu'elle e...l prellque dedans el comme
LérillllemenL, 12. D'après sa raison dsns leurs lovres. eL parce qU'ils
il ne peut saisir que ce qui appar- r.laoenl loule l'intelligeuce dans le
lient à la nalure, 22. Il altlL oonLi- angage qui provienl de la ml'imoire
nuellemenl conlre l'homme spiri- seule, .0102, 563. Les savanls el les
- 5.40 -
6rudits, qui se sont proCondément autrement que d'être oonçu, d'êlro
conlirmés dans les 'flluI, sont sen- éle,é. d'apprendre successi'ement
suels plus que lous les autres, .402, les sciellCes, el d·être par elles in-
565. Les bommes sensuels sont plus troduit dans l'Intelligenoe el dans la
rusés el onl plus de malice que tous sagesse. 89. C'esl pour cela que,
les autres, 565. Ceux qui raisonnenl quanl li l'Humain. il a été peUt en-
d'après les sensuels seuls élailmt ap- Canl comme un petiL enfllDt, enfant
pelés par les anciens les serpenls de comme un enfant el ainsi de suile,
l'arbre de la soienoe, 565, .402. Tous avec la seule difflrence qu'il ache-
. ceul qui sont dans l'amour de do- vail celle prcgression plus ,ile, plus
miner d'après l'amour de soi sont pleinement el plus pl1l"failemcnl que
des hommes sensuels• .405. les aulres, 89. Pdr les aoles de la
HOMOGÈNB (l'affeclion) conjoinl, el Rédemption le Seigneur a dépouillé
l'affection hélérogène sépare, 622. l'Humain provenanl d'une mère, el
BOl'lODER (par) SO!1 père et sa mère, il D. re,êlu l'Dumain procédanl du
il esl enlendu aussi dans un lIenli Père; de là l'Humain du Seigneur
plus large, bonorer les mngislrals esl Divin, el en Lui Dieu esl U.omme
publics, puoe qu'ils pounoient aUI et l'Homme esl Dieu, 402. Le llivin
besoins de Lous d'Ills le commuD, dn Père esl l'Ame du ."ils, el l'Hu-
comme les parenls dalls le particu- main du Fils esl le Corps du Père,
lier; el, dans nn sen! encore p'lus 412. lJieu Toul-Pnissanl n'aurail pu
large, aimer la tarue, parce qu elle entreprendre le combal conlre les
nourrit el défen lHS ciloyens, 303 : enfers, s'il n'eOl pas aupal·nvanl re-
dans le scns spiriluel, par le pèrc Il vêlu l'Humain, 42~. Le Seigneur a
esl enltmdu Dieu, qUI esL le père de souffert, non qunnL IIU Di,in, mais
tOUlI, el par la mère, l'Éalise, 306 ; quant à l'Humain, 426. Par sou Hu-
dans le sens céleste, par le père, il main, le Seigneur usl dalls les der-
est j!nlendue nolre Beigneur lésus- nierl! comme dans les premiers, ,136.
Cbrist, et par la mère son tg lise r6- Le Di,ill du Père {ltant l'Ame de
pandue sur tontle globe, 307. l'Humain du Selgnenr, el l'Humain
UDILI! (l') Iig1l. les choses qui ap- étanl son Corps, l'Humain ne de-
partiennenl li l'amour, 606. mande pas à son Divin ce qu'il doiL
HUMA1l'1o Lc Seigneur de tOlite élcr- prononcer el opérer, puisque le
nilé, qui OItléhoYah, est ,enu dans oorps ne domande pas à l'Ame ce
le monde pour subjulfuer'les enfer!! et qu'il faul qu'il fasse, 45.4. Il faul
pour glorifier son Humain, 2. 'Col dono s'adresser au Seigneur quanl
Humain était le Di,in Vrai, qu'il a au Divin Humain; el c'esl ainsi el
uni au Divin Bien, S, 426, 579: non aulrement qu'on peul s'adresser
Commo le Divin Même, qui a élé de au Ohio ~ui esl appe!li le' Père, 488,
toule éternité ,il en sol, de mQme 538. I.e Dieu unique, qui esl invisi-
l'HQmain qu'il a pr.is dans le Lemps ble, est venu dans le monde, el a
,il aussi en soi, .40. Dieu n'a pu ren- pris l'IIum!lin non-seulemenl pour
dre DI,in son lJumain, sans que son racbeler les hommes, mais encore
Humain roI d'abord comme J'bumain pour de'enir visible el conjongible,
d'un enfanl, puis comme l'humain 786: Cel Humain esl ce qui esl ap-
d'un adolescent, el sans qutl l'lIu- pelé le Fils de Dieu, el c'esl là oe
main se formAl ensuite en récepta- qui o~èrc médiation, inlercession,
cle el habitacle dans lequel cntrerait propillalion et expialion, 433, 538.
son Pèl"fl, 73, 89. L'lJumain qu'il a Sur le DIVllf UoMAIN, "oû" Russi, H 4.
pris dans le lemps n'étail pas le Di- 691. Le Seifl'neur éLanl ressusclLé du
,in Êlre, 84. ]1I1me de cel numain Sépulcre avec toul son corps et
ou le Seigneur étail le Divin Même n'ayanl rien laissé dans le sépurere,
ou lc."bovah Dieu, 82, 538. Dieu a il a empol·~é avec Lui l'Humain na-
prill l'Humain selon les lois de son lurel même depuis les premiers de
Ordre; ainsi, pour de,enlr aussi cel Humain ju~u'aux derniers, f09.
Homme en aclllalilé. il n'a pu Caire L'Humain glorifié du Seigneur esL ,le
»
- 5-4f -
Divin Naturel, dans lequel le Sei- dans le monde, mais cela se manl-
gneur esl présenl chez les hommes, Ceste après la mort, 88"1. .
el d'après lequel il ilIusLre non-seo- HypOTnl!sBI sur la Coi, et sur le li-
lemenl l'homme Interne spiriLuel, bre arbiLre, 87~.
mais aUSlii l'homme exlerne natu- 1. Dans le lroisième oielles anges
rel, f09_ ne peuvenl pas prononcer la voyelle
i, ils la remplaoent par r, 278.
Ou. L'expression DI"II1I11 BUllAIfOII, IDn (q appartienL à la pens6e;
employée trèe-eouvent par l'Auteur 111 ob il D Y a pas de pensée, il n'Y a
dans ses Trait.ésf avait d'abord éLé pas non plos d'idée, 335. L'idée pu-
rendue en lrançall' par DIVID HUIIA- rement naturelle est formée de cbo-
_IT*. et ceUe locution était .asseil gé-
néralement admise~' mais un lIubstan- ses qui IOnl dans le monde el dans
tif précédé d'un a eutif est 10iD de ceLLe idée il y a l'csptioe el le temps,
rendre exactemenL a locution laLine 30, 34, 280. Vidée spirituelle ne
qui, composée de deux mots prill subs- tire riel) de l'espace; Inais tout ce
tantivement, marque l'union Ncipro- qui luI' apparlienl, elle le Ure de
qu, dee deux Essences, c'est.. dire, l'étal, 30. Les idées spiriluelles sonL
funion du Divin ....ee l'Humain et de surnaturelles, inexprimables, lneITa-
l'Humain avec le Divin; et, outre ce-
la, cette CJEpression DIVIIIB HmwnTÏ, bles et incomrréhen!libies pour
ai on l'emplolait toujolln dana les di- l'homme nature, 280. Sans une
,.en Traitée ile l'Anteur, aurait l'in- jusle idée de la relalion enlre le
convénient de jeter de la contusion monde spirituel et le monde nalu rel ,
dans beaucoup de paa~eB. Par cou- l' homme lombe (acilement· dans le
Béquent, pour éviter cet IDconvénient, naluralismo qui nie Dieu, 75. Au-
et ausai pour plus d'exllCLitllde an lieu oune idée de la pensée nalurelle
de la DilliM "umanitll il est dit le Dillin
Humain partout où dan. le texte il y n'esl adéquale 11 une idée de la pen-
a DillÏ71um 1I1R111l71UR1. sée purement spirituelle, 280. Une
seule idée nalurelle est le conlenant
HUlIIlLlATIOl'l (l') du Seigneur de- d'un grand nombre d'idées spiri-
vant le fère esl ce qui esL appelé tuelles, el une seule idée spiriluelle
IOn élat d'cxinaniLion, f0.4. Yoir esL le conlenant d'un grand nombre
EXI1U.l'IITIOl'f. d'idées célesles, 280. Les idées se
Hy",clnllE (l') dg •. le 'Vra.i d'ori· fixent dans le DlenLaI et y reslent
gine céleste, 220. selon qU'elles onL élé acoeplées et f
HYPOCllISIB dons le culle, ~17 11 confirmées, 35,1. Les idées de la
1S-19. Origine de toute hypocrisie, pensée deviennent les "mols du lan-
fU,392. gage, 280. Le, Idées de la 'pensée,
HYPOCRITE. Tout homme qui n'est qui découlent de la reconnaissance,
pas intérieurement conduit par le fonL un Rfeo les paroles de la langue
Seigneu r esL dissimulé, Ll'Ompeu r, ohez ceux qui sont dans le monde
hypocrite 662, Entre les hommes spirituel,HI. - Idées innées; il n'y
natorels r \'hypoorite esl naturel au en a aUCUlle chez les hommes, ni
plus bllll degré, car il est sensuol, cbez les bêtes, 833. - L'idée de
381. Si l'homme interne ,.eut mal, Il'ois dieux ne peul être effacée paf
el que cependant l'homme exlerne la confession orale d'un seul Dieo,
agisse bien, l'un et l'aulre néall- U2, 473. Id6e qu'on doit se former
moins agissent d'après l'enrer, car de Dieu, 20, 62l, 837. Chacun ob-
alors le vouloir vienl cie l'enCer. ot lient sa place dans les oieux selon
les rails sont hypocrites j el dans son idée de Dieu, ~63.
ohaque fail hypocrite le v:ouloir JDEnld. Dans l'univers créé, il
qui est infernal est intérieuremenl n'y a pas deux cboses qui soienL
caché, 3.40. Cbez eaux qui sonl pro- identiques; l'identilé absolue enlre
CondémenL bypocrit~s, il y a uno deux cooses n'existe nulle part, 32.
inimiLlé intestine contre les hommes L'idenLiLé des trois E.o;senoos Di-
naimenl spirituels j ils ne s'en aper- vinesest le scandale de la raison,
çoi,ent pas pendant qu'ils ,i,enL 23.
- 342-
IDOLATlUlIS (origine des), H, 205, correspondaient aus: ohoses célestes,
233, 275, 29~, 833. el qui les sigrtifiaienL, 205.
IDOLJ!ll (culLe des). D'oh il est pro- hlliENlIITÉ (l') est l'origine des es-
yenu,29f, paces, 27. L'inHniLé relativemenL
ILLUSIONS répandues' dans l'tgItse. aux espaces est appelée immensité,
Leur origint', 57. Les Ilpparences du Sf, Dans le ciel, par l'immensÏl6 de
.,rai, prises pour des uais nus, de- Dieu les anges porçoi,ont la Divi-
.,leonent des illusions, qui, en ellos- nilé quanlà l')o~tl'e, ~U •
mêmes 1I0nt des raux, 25". INXOBT"'LITÉ DE L·.... E (l') résulle
IUllSTIUTIOl'l (l') ,ienl du Seigneur de oe que l'homme peul lilre oon-
seul, eL elle esl ohez coux qui aiment joint à Dieu par l'amour et ~ar la
les vrais parce qu'ils sont des ,rais, Coi, 1i2f \ "oir en outre le MJo:1l0R...•
el qui les fonl usages de la ,ie,,2:H. BLE, N° 697.
Ce que c'est qU'être daos l'illustra- 1Il.0SSIBLB. Il esl impossible l
lion eo lisant la Parole, 23·1. Lol'!I- Dieu de damner quelqu'un qui. nt
qu'on ne s'adresse pas immédiate- bien, et qui oroU selon les règles, et
rn.ent au Seigneur, l'iIIustr.. Uon, qui il esl Impossible l Dieu de sau,er
par Lui est splrituelle,devient de plus quelqU'un qui ·,it mal el par suUe
en plus naturelle et s6nsuelle, 476. croit les fllux; cela est contre la
L'illustration qui ,ienl du Sp.igneor Toute-Puissance de Dieu, 3.U. Il
se chan~e en différentes lumières et étaiL im~ossible l Dieu d'opérer la
en différentes chaleurs chez cbacun, Rédem~lIon sll.ns .prendre l'Humain,
selon l'étal de son mental, f55. 8.f. Yoar TOllTE-PmsIlANcE.
L'illustration cbez ceus: qui ,ien- IMPUTATION (l') concerne ceux qui
dront dans la Nouvelle ·l!.glise du onl connu, el non ceux qui igno-
Seigneur, S34. ronl, 0407. L'imputalion du mé"rile et
0 ... Entre l'illuslraLlon et l'illu ml- de la jusLice du Cbrist esl impossi-
naUon, moll qui exprimenl l'aoUon ble, ~3.t, MO l 642, 649. Le Sei-
d'ée\airer. il y a la même ·diIJérence b'Deur n'Impule les f.éChés à per-
qu'enlre lumiêre et lueur. Illustration sonne, l'uree _qu'i1 esl 'Amour Meme
est un dérivé de IWI:, lumière i et illu- el le Bien Même, l09, 63f, 652-
minaLlon est un dérivé de luml11l, Sans la conjonotion réciproque de
lueur ' BOit pour exemple: Lumière l'homme avllO le Seigneur et du
du 10iell j lueur de la lune. • Seigneur avec l'bomme, il n'y au·
ILLUSTRER. Le soloil du ciel angé- rllil aucune impul.nLioo, -485. Sans
lique UJustre l'enlendement de tous, le libre arbitre dans les choses spi-
tant celui des anges qoe celui des rituelles, Dieu seraiL cause d n mal,
hommes, 50. el ainsi Il n'y aurait aucune imputa·
lion, -480 l 4U2. - L'imputation
0lIl. Le mol ilIullrer est prill, en d'aujourd'bui Ole à l'homme toute
général, danll l'acception d'éclairer, de
meUre en lumière, puissance pro,enant de quelque li-
bre arbiLre dans les OhOS88 spiri-
lM...olI lIT RESSEXUL4l'1CE DE DIEU. Ce tuelles, 630. La Coi de l'Église d'au-
qui esl eotendu par là, 48. L'infini jourd'hui,qui seule esL dile justilier,
osl dans les bommos commo dans el l'imputation, font un, 626,627.
ses images, 33, 3". Les hommes Celle imputation esl doublo, l'une
sonl appelés images el ressemblan- du mérite du ChrisL, eL l'aulre du sa-
ces de Dieu, 20, Sf, 4f, .48, 65, 7-4, lul qui en résuUe, 1128 li. 631. Si
692, Chaque bien de l'amour est l'erreur de l'imputation n'étaiL pas
l'imago du Soigneur. 767. L'image déll'uite, l'albéismo envahirait loul
du pèro est en pleio dans la semen- le· ohristianlsme, 628. La foi impu-
ce, f03. Dans le monde spiriLuol, taLi'e du mérile du Çbr~st n'a poiot
quand la ,ue Intime esl oaverle, nn ét/i comOle dans l'I::ghse Apostoli-
connaU son Image dans les objels que, ot ello o'esl enlendue nulle
d'nlontour; pourquoi? 68. Les an- parl dans la Parole, 636 l 639: elle
ciens s'étaienl rait dNi images qui esl sortie des déorels du oonoile de
-
-lUS -
Nioie SUI' les troll Personnes Di- ceptes de leur religion, sont sauv68
'fines de touLe éternUé, 082 l 635. d'aprêlleur foi eL feur vie, ~07.
Quand cette foi eut élé introduite, IImIGI!!lTS (secourir les) est un
et eut parcouru touL le monde cbré- bfenfaU.\ mals n'esL pas la cbariLé,
Lien, Loute autre Coi fut rejetée dans -42!j, 504.... 0459.
les ténèbres.03Y. CeLLe foi seule a INFIIII!8.Danlllementaldel'homme
emr.rullté une lumière telle qu'est les infimes ont été, tourn68 en bal
cel e d'un incendie pendanl la nuit, ,ers le corps, et c'esl pour cela que
lumière d'après IaquelJe ceLLe Coi ruL l'bomme pense absolumenl comme
vue comme le vrai tbéologique d'après lui-méme, quoique cepen-
même, 6-44. Si les cbers pensaienll danl ce soiL d'apl'ès llieu, 507. •
une aU tre Jhoéi, lcepe !éum.iùdre .ayec OBS. lnfim, se dit dB ce ~. est le
toute Ieur t 0 agIe B teID raiL, et plua bu, ~ar OPtOBition 6. me,
il B'~Jè,eraiL des ténèbres dana les- i 1
quelles l'Église"Cbrétienne lout en. ce qu eat pUB aut.
tière diaparalLraiL, 64.f. - Quand il INFINI. Dieu est. infini, parce qu'il
est qo-estion d'imputation dans la est et existe en soi, 28; eL parce
Parolo, il s'agil de l'impututioD du qu'il a été aYllnt aYant le monde,
bien eL du mail et en même temps ainsi avanll'origine des espaces eL
de la foi, 0~8". 1 n'y a poinl eu d'au- des temps, 29. L'infini Ql dans les
tre loi de l'imputation dans le com- finis comme dans des réceptaoles,
mencemenL de l'Église, eL il n'y ell' el dans les hommes comlne dans ses
'aura poinl d'aulre dans sa fin, 6t3. images, 33,34.
Le bien} qui est la chariLé. eL le INFOUTÉ "(l') el l'tlemiLé s'appli-
mal, qUI esL J'iniquité, sonl imput~Ai quent au Di,in ttre, 2-1. L'infinité
après ln mon, 6-46. La roi et l'impu- comprend et l'immensité et l'éterni-
lalion de la Nouyolle }~glille ne peu- l6. '2.7. 34. Relati,ement aux espaces
vent nullement êlre de compagnie l'infinité est appelée immeDsiLé, ct
avec la foi et l'imputation de la prll- relativement aux Lemps esl appelée
c~donLe J!:glise, sans que le tout de éLerniL6, 3~. L'inlinil.é de Dieu est
l'tglise chez l'homme périsse, 6t7 perpétuellenlent repl'ésentée dans
l 6.f9. Le Seigneur impute li. loul les universaux de la création; huit
homme le bien, et l'enfer impule à exemples, 32. Comment Dieu a fini
tout homme le mal 650 à 638. La son infinité, 83. Cootrncnt l'être de
pensée n'est imputée l personne, Dieu est plus univorsel que l'essence
mais la ,olonté est imputée, 658 lt de Dieu, pareillement l'inflnit6 de
660. - L'impulalion correspond à Dieu esl plus universelle que l'amour
l'estimaLion et au prix; 660. - Sur de Dieu. ausai l'infini deyienl·iJ un
l'imputation, voir aussI le tfUOlIA- adjcclif des 68IIentieis el des aUri-
JW!, No 72. bUls de Dieu, qui sonl lous infinis,
"INCLIN!TIOlf (l') au mal esl trans-" 86. La cbaleur et la lumière, qui
mise des parenls aUJ" enfanls, 469, crOCildent du Seigneur comme So-
524, 612. L'bomme naft, non pat eil. contiennent dans leur sein Lou·
dans les maux eux-mêmes, mais les les infiniLés qui sont dans le Sei-
seulcment dans l'inclination aux gneur, la chaleur Ioules les lnfini-
maux. porlée plus 011 moins vers Léa de son amour, eL la lumière
des maux partiouliers. 524. Tous les toules les infinités de lia 8llgesse,
maux vers lesquels on incline par 805. Dans toutes lell parties Cie la
naissance ont élé inscrits dans !a Parole il y a l'infinité, c'est-l-dh'6
volonté de son homme DOlurel, 52-1. qu'il y a des choses innombrables
INIIES. C'esL d'après l'Ancienne que les antres ne peuyenl pas mAme
Parole eL la Parole Israélite que les épuiser, 290.
nOLions religieuses se sont réplln- INFLUX (l') universel, procédant do
dues. dans les Indes et dans leurs Dieu dans les Ames dcs hommes~ est
Iles, 275. Les Indiens qui croienl en qu'li y a un Dieu et qu'il esl un, 8.
un Dieu, et qui 'ivenl selon les pré- Si un grand nombre pensent que Ja
L
- M.f-
l
Divinité a été di,lsée en plulileurs 1dol,ent leur existence A l'lnOux du
de même Essence, c'esl parce que monde sph·iluel·Qllns Je monde na-
cel influx, quand il descend du su- lurel, 693. L'influx s'adaple A l',,l-
prême de l'ilomme dans les choses flux, 8U. - l'OÙ" EFFJ.UX.
qui sonl au-dessous, tombe dans MY:.R.AJ.AlSAIREB, .f86.
des formes non correspondantes, el INIQUITÉ (1'). une lois enracinée,
que la forme elle-même di'ersi fie, passe danl la postérité el ne peul
8, Commenl le Seigneur influe dans t'Ure extirpée que par la ré~énéra
touL l'univers, 6M. Chez chaque tion, 756. Par porter les IDlquiLés,
homme il inDue ayec toul lion Di'in il esl entendu dans la Parole, non
A,mour, avec Ioule sa Di,ine Sa- les Oter, mais représenter la prora-
gesse, ainsi avec Ioule SIl Di,ine nation des vérités de la Parole, ~30.
Vie, 36-4; par conséquenl avec Ioule INl'I'oVATloN. Elle est opérée par le
l'essence de la roi et de la charité, Seigneur chez ceux qUI croienL en
365 i mais ces choses sont l'eçues Lui, el quise préparent el se dis-
par l'homme selon sa forme, 366. posent A lui servir de récipienL el
Dieu inDue chez loul homme ayec de demeure, U2.
la rcconnalssanc,l de Lui dans les IR'SBCTEB (meneilles dhez les), 42,
connaissances que l'homme a sur 335.
Lui, el en. même lemps avec Son JNSITER. Inclinai ion III e1Tori insi-
amour l l'égard des hommes, .f57. lés en l'homme, 767.
L'ho~m~ qui reçoit ~ulemen~ le . Ols. JnaiLer, c'eaL grel1'er, enler. Ce
premier mflux, le reçOlL dans 1en- qui dans l'homme -nenL de l'inOux
lendemenl, el reste danl les con- commun es' diL lmit~ en lui. - .A.poc.
naissances sans la reconnaissance Ezpl. 995. - L'inAux commun eat le
inlérieure. de Dieu· mais l'homme conUuuel cfrorL du Seigneur danl iouL
qui reçoil le premie~ Influx et le se- ce qui apparti~'.il la :vie de l'hom!Re,
cond, reçoill'influx dans la volon lé, ~our que celw·CJ a81.a~ Belon lor-
el Jlar suiLe l'enlendemenl, ainsi re.
dans Loul le menlal, .f37. Le plaisir I"sPIIlATIO~ (l') esL l'insertion dans
dll mal esl el halé de l'enfer el in- les sociéltls angéliques, 4-40. Le
Due chez louL homme, mais dnns les soume élait le signe rcprésenlalif
planles des pieds, le dos el l'occi- elleme de la m,ine .inspiralion,
Plll; s'il C:it ~u par la têle dans le U7. Inspiration donnée l Sweden-
sinciput, el par le corps dans la poi· borg, ~3:.i.
Irine, l'homme esl a~ervi AI'enrer, IIISTI ....... Cl') des animaux vienl de
564. Si le plaisir de la cbarilé 01 le l'inDux du monde spirituel cbez
charme de la Coi innllaienl cbez ellx; cel inllux esL appel6 instincl,
ceux qlli sonl dans le plai"lr dll parce qu'il exisle sans l'inLermé-
mal el dll Caux, ceUX-CI par l'inlrll- cliaire de la pensée, 335. Les acces-
sion de ces plaisirs el de ces cbu- 'soires de· l'mstincl proviennent de
mes seraient 10llrmenlés cl lorturés, l'hahiLllde 833. L'in'Sliocl de cbllqlle
578. Chez les animaux le moude animal esl conforme A son essence
spirilllei inOlle immédinlemenl daus ou Asa nalllre, U5. Si cbez l'bomme
les sens de leur corps, el par Des la ,olonté n'avait pas pu être p8r-
sens. délermine les aCles, 333; "air fectionnée par son enlendemenl, il
INST ....CT. On ne connalL aujounl'hui n'auraiL pas pu ngir d'aprèe la rai-
aucun influx du monde spiriluel son, mais il aurait agi d'après l'ins-
dans le monde lIalurel, mais 011 Lin cL, 588.
parle de l'inflllx de la nalllre dans INSTRUCTION (l'), pri1cipalement
les cbolles pro,enanl de la nalure, cbez Ics ecclésiasliqlles, esl un effeL
695. Les philosophes raisonnent de résllltanl de l'illuslraLlon, de la par-
diverses manières sur l'inflllx de oepiion el dc la disposition, HS5.cfr.
l'Ame dans le Cflrps el dll corps dan=! UG. Chaque homme, après la morl,
l'Ame, elsonl divisés sur ce sujel en esl insLrllil par les anges, el ceux
&rois parlis, 693. 696. Merveilles qui qui volenl les vrais, el d'après les
,
- 5-15 -
...rais, les Caux, lonl reçu; mais JNTENTIO~ (l') entre dans la YO-
ceux-là seuls qui ne se sonl pas con- lonlé, el l'aUraU enlre seulemenl
firm6s dans les taux ,oienl les vrais, dans l'entendement, S~3. Touloe
2:;5. Ceux quI, après l'instruction qUl apparlient. l'mtenlion appar-
dans Je monde spirituel, se reLirent tient aussi l la ,010nLé, el ainsi en
de la foi que l'Esprh-SainL esl Dieu soi au CIIU, 309. Par l'inlenLion, la
par sol, sont instruits à l'égard de lin qui s~parLient. la ,olonté en-
l'unité de Dieu, el sont ensulte pré- Ire dans 1entendement, elle pousse
parés pour recevoir la foi du nou- à tourner el retourner les moyens,
...eau Ciel, 438. L'homme &ans l'ins- el A conclure des choses qui Ia'ndent
truclion n'ellt ni un homme ni une aux efTels, 6.')8. Dans le Monde spi-
bête; maia il esl une Corme qui peut rituel les bons sont distingués des
recevoir cn soi ce qui fait l'homme, mécbanls d'après le propos dl!libéré,
692. l'intention el la fin, 523. L'homme
bSTRUXENTAL (l') el Je principal examine les inlentions de sa .010nt6,
sont nn en agissant, 376. L'inslru- quand il examine ses peu sées, car
mental sent le principal comme o'esl en ellAS que les inlentions se
Bien, .473. manirestent, 592.
INTÉSBIT.É (l'étal d') des anges n'Ilu- InIBCaSIO,. (1') shmifie unc per-
rait pu ,subsister RAns la rédemptioll, péluellemlldialion,~35. - Voir MF.-
448, H9, 5i9. Intégrité de l'uni- Dl.lno~.
vers cOllse"ée depuis la création, INTÉRIEtRS (les) de l'homme se
7H. prolongenl et sonl conlinul!!.4 danll
IiWBl,LIOBI'fCZ(l')vienldu Seigneur, ses extérieurs, et jusque duns ses
et non de l'homme; l'homme n'a exlrêmell, pour produire leurs effeLo;
que la f&Cullé' de la recevoir, 663. el operer leurs œuvres, .462.
L'inlelligence réside dans l'enten- IKTER~ J:T EXTER~Z. Dans le
dement, 658. Elle esl la lumii)re de Monde, en toute cbose créée, tanl
la vie, ,H. Ceux ohez qui l'homme ,ivante quo morte, il ya un inlerne
interne spiriluel a été oovort du oOlé el un eXlerne; il u'y apns l'un sans
du ciel ~rs le Seigneur, sont dans l'nulre, comme il n'y a pns d'eff"t
la lumière du oiel, el dans l'illumi- sans cause, 595, i83. L'externe dé-
nation par le Seigneur, el par suile pend de l'interne comme le oorps
dans l'mtelligence et dans la sa- dépend de son Ame, 783. L'inlorne
(tesse, .4CH. Ceux-là ,oient le vrai doll être fonné avanl l'externe. et
d'après la lumiilre du vrai, et per- ensuite l'exlerne osl Cormé par l'in-
çoi,ent le bien d'après l'amour du ~erne, 784. L'inlemo osl comnie
Ilien, ""01. Chacnn a de l'intelligence l'I'me dans l'exlerne, 393. Dans toule
selon l'affection des sciences, 69.4, ,olonlé el dans loute pensée, el pal'
L'intelligence humaine, qui est vrai- !luile dans loule aolion et dans lout
ment intelligence, vient des Divins langage de l' homme, il y a un in-
Vrais examinés analyliquemenl dans leme ct un exLerne, U7. L'inlerne
des Connes au moyen de la. lumière èl l'externe sont distincts, mllis né-
procédanl du Seit[neur, ,350. Pllr 1ft anmoins réciprorluempnl uni,;, ~:H.
propl'e Intelligence l'homme ne peul L'interne agiL dHns l'elilerno et SUI'
pas s'acquérir des connllissancllS sur l'externe, muis il n'lIgit pas par l'n-
Dieu, sur le c,iel el l'enrer, ni suries lorne ; car l'inlerne agite de:! mil-
spirituels qui appartiennent II l'E- liers de choses, donl l'externe prend
glise, 2i6. - l'air SAGESS&. seulement celles qui sont COnVI"Rll-
INTZLLIGEW. Pouvoir connrml"r bles pour l'usage, 4:'; t. Par l'inlerne
tOUI ce qui plail n'esl pliS le fail l'homme est dans le Monde spirituel,
d'un homme intelligent; mais pou- ol par l'oxlerne il esldans Je )Ionde
...oirvoir que ce qui esl vral esl vrai nalurcl, .tCH, .45.4. Chez les bons
et que ce qui est faux est Caux, el l'inIOl'ne est dans le ciel eL dans la
confirmer ceb, c'6lot.là le fuil de lummre du ciel, etl'eJlerne esL dans
l'homme intelligent, 33.4. le monde el dans la lumière dll
II U
- l5-i6 -
monde; et. chez eux l'interne et Seigneur notre Sauveur esl Lul-
l'exlellle fonL un comme la cause eL Même J~hovah le Père dans une
l'elfel, ~Ol. Chez lei méchantl Pb- forme humaine, 3iO. J~ho",h esL
lel'ne esL dans l'enfer el da ilS la lu- Homme aussi bien dans les derniers
miiiru de l'enfer, qui, relallyemenl que dRns les premiers, 402. JéhoYah
1\ la lumière du ciel, est une obscu- a pris l'[lumain pour racheter eL
rilé. ml, Cel inlerne el. cel exlerne sanver les bommes 82 l 8.t, 404.
sont l'inlerne el l'exlerne de l'es- 488, 8iO, GU, i86. II est descendu
prit de l'homme, son COl'pS esl seu- comme Divin Vrai. qui est la Parole,
lemenl uu exlerne sur-ajouté en cependRnl il n'en a pas léparé le
dedans duquel exil,lenl cel inlerne Divin Bien, 83, 86. Il n'aurRit pli
et cet exlel'ne, -401, 0420, racheter les hommes, c'esL-l-dire,
[TrI)lEII (Jes) de loutes chosps dans les reLirer de. la damnation, sans
l'unh'el's sonl dans l'ordre, 70. Par prendre l'Humain, 8t. na élé fait
l'intime le Seigneur !WuvernB les homme, afin qu'il ~lU approcher de
choses qui sont en dehors, 65, l'homme, et lI.ue 1 homme pOt ap-
ORS, {nlime le dit do ca qoi est la pl'ocher de LUI, el qu'ninsi il y eOL
plus CD .tedans ; pnr opposition il y conjonction, el por ln conjonction
a l'E.rtime, ca qui ail 18 l11u8 ail de- salut et vie étel'nolle pOIU' Ilbomme
bOril. 3iO, !)ans la Parole, pllr J~hovah i I
hTBOllllCTIOlf dans l'Ejrli,e Chrt'l'- esl signifié le Di,in Amour ou la Di·
lienne par Je baplême, liii à 6~O, vin Bien. et tlar Dieu la Di,ino Sa-
Introduclion dRlls le ciel par hl ges..e ou le Divin Vrai, 83, 233.
SKinte Cêne, il\} il i2~, JEIIUDo\H Big7l, l'tglise Célesle,
llf"OCATIOl\'S des SainlS (les) ne 200,
sont que des choses l'idicules, 823, J F.RJ:'Il \I.EX sign. l' t~lisfl. 782. ne-
560, Voir C1I.TIIOLlQtl!s-Rox.u"s, puis le Jugement elle sillnilie n~~lise
lSIUBL ,ign, l'Eltlise spirituelle, quanl il. la doctrine, dans lalluelle le
200. Pal'Ia terre d'Israël il esl cn- Seigneul' seul eSl adoré, 8.t l, La
tendu l'Eulise, 59.t, sainte Jérusalem 110uvelle\.. décrite
ITALIE, 273, dans l'Apocalypse, Big."" la Al)uyelie
[yn.uv. (l') dans Mallh, XlII, 8ign. Ëglise, 789. - Yoir NOCVILLi JHIlU-
les faux et les maux de l'Église pré- Il.\11)1.
céoentc, i8t. JÉFUITES, f 016.
JA.:OB lign. l'''~glise naturelle, JÉsus (le nom de) ost si saint, qu'il
.200, ne peul ôll'e pl'ononcé par aucun
lARDllf (le) Bign. la sagesse, 200 ; diable dans l'Enfer, 297. Le nom de
6Ï(J7I. l'intelligence, .f61, .f67. J6sUII signifie le lout de la sal,allon
JV..\l'i-04PTISTE, 5~O, 688 il 691, par la rédemption, et le nom do
Jf.nov.1.U DIE!! esl l'Amour Même Chrisl le loul de la salvation par Sa
ot la Sagesse Même, ou le Rien Même doclrine, 21;8, HiO,728, Le Seigneur
ct 10 Vrai Même, 3, 3i, C'esl le l'ieu o'après sa fonclion sacerdotale a été
unique, le Seigneur Diou SIlII'feUr appelé Jésus, cl d'lIprès sa (oncûon
llosus-Chrisl, en qui es~ ln Divine royale, Christ, Hi.
'J'dnUé, 3, Cc Dieu un est appelé Jf!sul-CHiuST est Jéhovah le Sei-
J6hovnh d'afl'ès 1'~lre, parce que ~meur, de loule élernilé Créateur,
seul il ESI, i a Étli et Il Sera, 49, dans le Lemps Rédem.pteur, et pour
Jéhovah si,roilie l'Élre supl't!me 01 l'éternité Régénéraleur, en même
unique de qui procède lout ce qui Lemps Père, Fils' el Saint-Es-
est Ilt existe dans l'univers, 9, Il esl prit, 26. 488, '29i il. 298, 683, On
la Sub!tlance Même el la FOI'me ne doit adorer d'aolre Dieu que le
llême, el les anges et les hommes Sei~neur Jésus-Christ, 29t 11 fauL
sonl des substances et des formes avoir la loi en Dieu Sauveur Jésus-
d'après Lui, 20, Dans le Nouveau Christ,paroe 9uec'eslla foi en un Dieu
Testament J6hoyah esl appelé le visihle,enqui esl Dieu inYisibI8/S39_
Seigneur, 8t i pourquoi? 297. Le Le premi81'poiDL de celle foi, c esUa
- 5.47 -
reconnaissance qu'il est le Fils de le monde spirituel, a été changlt au
Dieu, 3~2, Le corps du Christ est le 'point qu'il n'est plus permis de s'as-
Divin Bien Cl le Divin Vl'ai, 872, sembler en masses comme aupara-
Dans la Parole, par le nom de Jé- Yant; mais il a 61é disposé pour
sus-Chrisl, il n'esl pas enlendu au- cbaque amour, soil hon, soiL mau-
Ire chose que la reconnaissance du 'l'8i9, des chemius dans lesquels
Seignour, eL 10: 'l'ie selon ses pré- ceux qui arrivenL du monde naturel
cepie.. , 682, entrent aussitôt el vont vers les so-
lEox Iiuéraires dans le monde ciélés correllpondantes li leur amour,
~piriluel, IiD..f, Jeux et spectacles 848,
Jans Ics cieux, 7.45, JUGES consciencieux, .422. 459.
JOB (10 line de), qui ,..st un Liwe Juges iniques, 317, 832, 666, ,
de l'Ancienne Église, eo;L plein de JUIFS (les) ont été appelés par le
oOI'respoudance... , 201, 8-m, Sei~neur nation adulLère, parce
JOIE ST ALLÉGRBSSE, Ces deux ex- qU'Ils avalenl a1ultéré la Parole,
pressions sont employées ensemble f22, La commune image de Jacob el
dans la Parole, parce que la joie se de Judah demeure encore ohez les
lIii lIu lJien et aussi de l'amour, el Juirs, parce que ceux·ci ont été jus-
que l'allégresse se dit du vrai el qu'Ici fermemenL allilebiis l leuI' re-
.aussi de li sagesse, car la joie ap- ligiosil6. WB, 1) l, Leor culte con-
'llrlient au cœur ou lia volonté, et sistail en de puros correspoodances,
r 'alh'!gresse à l'espl'it ou à l'entende· et par suile était reprl;~nlalir dos
ment, 232. Joie célesle et félicité choses célestes; mais ils n'avaient.
• 6ternelle,7B4 el sui" La loie célesle aocune connaiss:lDce de la lC.ience
est le plaisir de faire quelque chose des correspondnnce~, 20~, 203.
t;ui SOli ulile il soi·même eL aux au- L'héréditaire par le laps de lemp... al
Ires,7Bi, • été lëltemenL augmenlé chcz eux, t
lOUR (le) de Jiihllvab ,ign. l'avè- qu'ils -ne peuvenl pas euibr.uiser la
nement du Seigneur, 498,764, Le religion cbrétienne par la foi dm
premier avènement du Seigneul' chez cœur; la volonlé intél'ioul'e du men-
J'homme est appelé le poinL du jour, tal s'y oPPoso,...~~...'-Les JuiCs n'o-
16B. saient pas -prononcer le nom de
JOURnAl'( (le) dg"', l'introduction Jéhonh l cause de !la sainleté, 8f.
dans l'Église, parce que co neuve La nallon juive eSL représentée Ilar
étaill'enLrée dans la terre de Ca- le ricbe dans la p'arabole de Lazare,
naan, 310, 675, 677. - Yoir CA-
NUN,
lOD.\s représenlailla nalion Juivc;
ra ree qu'ollo étall en ppssession de
a Parole, dans laquelre sont les ri-
chesses spirituelles, 213, 2-f6, AVllnt
sa Irahison dg"., que 10 Seigneur le Jugemenl der'nier, les Juifs dllns
!'ilnit 1rll bi' pltr celle nnlion chez la- le monde spiril uel apporaissaient
quelle élaÏl hl P/lrole, 43L dan. une vallée sur le côté ga-uche
JUGEIIB"T ; uo;" Jl'STICS ET JUGE- du milieu chri!licn ; apres ce)'ilge-
llJ,~, Touljugement, auquel l'homme ment ils furellt lran3Cérés nu sep-
esl soumis après la mOI't, est con- lenlrion, et tout commerce leur rull
rorme l Pusage qu'Il a rail du lilJre interdit avec les obréliens, 8H.
arhitro dans les choses spirituelles, Q,!elqu_es..:ufls d'eux se laissent Ins-
-197, Par le Jugement, dans la Pa- truire SUI' le Chrisl; ceux·ci pour la
l'ole, il esl enlendu le jugemenl plupart sont d'enlre lell Juirs nom-
pour l'enfer, c'est-à·dire. la damna- més Porlugais, 8{2, 348. Les Juifa
tion ; mais il. l'égard de III sahillion, sa'l'ent moins que tous les aulres
il est dit la résurrection l la vie, qu'ils sont dans -le monde spirituel,
652, ils Ile croient encore dllns le monde)
JUGE.E",r DEBlrIER (le) a élé fail naturel; et cela, parce qu'ils sOnl!
dans le monde spirituel en l'Année entièremenL hommes externes, et
4757 : H5, 772, 796, 818, SR De- qùTiI~ ne_'..Peno;ont fiull~me!!t. -sur la
puis celle époque l'élat de lous,dans religion Il'après l'intén~ur. 1Q.t. AD.~
- 5.48 -
dessus d'eux, l une moyenne hau- rituelles. el par suite la morL de
teur, \1 leur.apparalL un ange avec l'Ame, i82. - Yoir les UnoBoUILle.
un Mlon lill main ; il leur donne N" 889 et 503.
il croire qu'il ML Moise, eL les u- KOJl"!' (le), 833.
horle il renoncer il Icur folie sur LAIQL1!S (cbez les) l'amour de do-
l'allente du Messie, 842. miner d'après l'amour de soi va
JUlI'o:or, U, 178. jusqu'au poinL qu'ils veulent êlre
JUPITBR, 9, U, 275. des rois, 0403.
JUSTES (par les), dans la Parole. LAIlPES (les) l'lU•• les choses qui
sout entendus ceux qui onL vécu se- a\lparliennenL il la foi, 499, 396 ;
lon l'ordre Divin, 96. "9"" les choses qui apparuennenL
JUSTICB du Seigneur. Par les actes ll'ënlendemenl, -406.
de la R~demplion le Seigneur s'esL LANGAGB (le) n'esL aulre chose que
fait la Juslice, 93, 00, 640. La Jus- la rorme du son; le son correspond
lice du Seigneur consiste il faire à l'affeclioll, el le langage corres-
toutes choses selon l'ordre Divin, et pond il la pensée, 385. Si du lan-
l remellre dans l'ordre celle:t qui se gage on ôle le son, il ne resle rien
10nL éch/lppées de l'ordre, car l'or- du lant,rnge, 8i16. Le langage spiri-
dre diyin même esL la Justice, 93. luel embrasse des milliers de choses
Elle ne peut êlre atlrihuée, inscrite, que le lan![age naturel ne PQIII ex-
adaplée ni conjoinLe il l'homme, au- primer, S~6. Dans le monde nalu-
tremenL que comme la lumière il rel l'homme a uh double langage,
l'œil, le son il l'oreille, elc., 96. parce qu'li a une double pensée, III
liais elle esL acquise l l'homme en ensée ellierne el la pensée inlerne;
el il exerce la juslil18 en lanL qu'il
f
tant que l'homme exerce la justice. H. - Yoir WJ{QUE.
WI'IGLB. 11 y a une langue univer-
agitav8C le prochain d après l'amour selle donl se serveol Lous les anges.
du juste et du vrai, 96, dans le bien el lous les esprits, el qui n'a rien
même, ou Jans l'usage. même qu'U de commun avec aucune lanl(ue des
faiL, habile la justice, 96. Les lois hommes daos le monde, i9, :280.
de la Juslice sonL Iles vérités qui ne Toul homme après la morL possêde
peuvenL êlre Changées, 3.41. celle langut' ; c'esL pourquoi dans le
JUSTICE ET JUOn:É~T. La Justice se monde spirituel chacun peuL com-
dil de l'amour, el le Jugement se prendre ce qlle dil uu aULre, ·19~
dil de la sagesse, 50, 5i. Il n'esl :280: TOUL espril eL toul anlre qui
conforme ni il la justice ni au juge- parle avec un homme, parle fa lan-
Dlenl que l'un prenne sur lui le gue propre de cel homme, 280. Le
crime de l'autre, iS.4. Toul amour son même de la langue sr.iriluelle-
de III. justice avec le jugemenl ne dillère lellemenL du son de ft langue
procède pas d'au Ire parL que' du nalurelle, qu'un son spiriluel. mtlme
Dieu lIu ciel, qui esl la Juslice, el élevé, n'esl pas du 10lll entendu par
de Qui l'homm'! re!)oiL loul juge- l'homme nalurel, ni un son noturel
menL, -439. pur l'homme spiriluel, 280.
JUSTIFICATIO:!l" par la roi seule. LARES (I~s), dieux domesliqncs;
D'où elle lire son ori~ine, 206. La cfr.205. .
doclrille de la juslificallon r.ar la foi LAZABE. plluvrt', .ip"', les nalions,
seule rend ceux qui 1adoplent pal"C8 lJ.u'elles n'avalenL pas III PIl-
comme des hommes Ï1"res, el let role; Lazare, étendu vers le vesli-
empêche de voir le point le plus es- bule lIu l'icbe, .ign. qu'l,Iles élaient
senliel de l'.~glise, 98. Bion qu'elle méprisées cL rlljeu;es pa rIos J uirs ;
soiL une clrimêre, elle obtienL tous Laare, Couyerl d'ulceres, sign. que
les surrra~es dans les Églises Chré- les nations d'après l'igoorance du
tiennes, ~gl, 389. Celle doclrine er- vrai étaienl dans un grand nombre
ronnéé, et même ahsurde, introduil de faux. Les nallons sonL entendues
la sécurité, l'aveuglement, le som.. par Lazare. parce que le ~eigncur
meil eL la nuiL dans les ohoses spi.. aimaiL les naLions (ou gentilS),
... 349-
eomme il aimail Lazare, qu'li a ras- LmBRTÉ (Libertas). Dans l'élal da
lSuscité des mor~&.lA245, réformation, l'bomme est dans la
LEIB!'OTz, 90. ~, 696, pleine hberlé d'altir selon le ralionel
LÉoPARDS (les) représen1.enl des cu- de son enLendemenl; de même aussi
pidiLés de l'amour diabolique, .4:S, dans l'élal de régénération, mais
LEna! jLJ>H,\BnIQllE' (cbaque), alon il l'eut el agiL d'llpt'';'S un non- '
dans le monde' spiriluel si(Jf&, quel- vel amour! qui vient dD Seigneur. ~
que chose, ~9, Dans te Iroislême 40!}. QuauQ la liberlé de parler' et
elel, l'écriLure consisle en lellres ar- d'écrire a éttS restreinle, la liberl'
quées et di,ersemenl courbéAi, donl de penser. c'est-à-dire, de voir clai-
chacune conlienl Dn cerLain sens, relDent les choses dans leur élen-
2ï8. Les lelLres, cbez les an~es du due, est en même lemps LenDe aussi
royaume splriluel, sonl semblables en resLriction, 81.s.
aul. lemes typograpbiques de notre LIBaB UBITR! (Liberum arbi-
monde; et llllJ ,Ieures, c.bez les an- trium). Le libre arbilre eSl de pou-
ges du royaume céleste, sonl sem- voir vouloir el raire, penser el par-
blabl811 cb!!z quelques-uns aux lel- ler en Ioule appftrence comme par
&ros arabes. cbez d'aulres aux an- soi-même, .s89. L'bomD1e. lIAnl qu'il
eiennes leUres bilbraiques, mail re- vil dans le monde, e!.l lenu dans le
courbées en dessus et en dessoul, milieu enlre le ciel eL l'enfer. eL Il
avec des lignes dessus, cnlre el au dans l'équilibre spirituel, qui est le
dedans. dont cbacun enveloppe libre arbilre, 475 il .s78, L'ol'igine
aussi un lens enlil'r, 2U, du libre arbitre vient du monde spi-
LF.VIATJlAN, 7.4, ~82, rituel, où le menlal de l'homme esL
LÈVREL La seule confession de Lenu par le SeigReur, "75. Dieu ell
lè,res qu'on esl pécheur. n'esl pas perpéLuellement présent el agil con-
la pénilence, 5-16 Ù 519, tinuellement daDs l'homme, eL 1011-
LIBERd (Libe"um), 1.. lib~lé ap- che aussi son libre arbitre, sanl
parlient à la vololl~é. el par cons6- néanmoins le violenler, U, ;;0...
( ~neOL, aussi à 1"amour, "93, Toule
hberté qui vienl du Seigneur l'sl la
C'esL d'apres le lihre arbitre que
l'homme esl un homme et non une
libe!'té m~me, mais celle qui vient bêle, .s69, Sanl le libre arbit re dans
l de l'enrer. el de là chez l'homme,
esl l'esclavage, 193, Tonl Ipirituel
chaque chose, et même dans les
plus peliles chose!!, l'homme ne res-
de l'Église, qui enlre dans la liberté pireraiL pas plus r:u'une sLalue, "SO.
eL esL reçu d'a près la liberlé, resle ; L'homme a le libt'e arbitre dans les
mais non, qUftnd il en est anlre- choses spirituelles, 47D il -'82.
menl, 493 à .496. 500, La libel'lé de L'homme n'a le libre arbitre dans
l'homme est ce dans quoi le Seigneur les chol-es nalurelles que d'aprês
habile cbcz lui dalll son Ame, .498, son libre al'bitre dons les choses
580. Quand le libre arbilre danl les slliriluelles, ,"SI, .4!1i. Le lihre ar-
r choses IIplri luelles est nié, la li hert Il bllre et la volonlé ensemble peuvent
j spiriLuel1e est changée en une Ii- dans l'homme êlre appelés l'effort
, berlé purement nalurelle. el enfin vir. car la 'olonté cessanl. l'efforl
en une libel'lé inCernale, .494. cesse, el le libre arbiu'e cessant, la
,olonté cesse, -482, Sa'is le lihre ar-
OBI. Danl tout ce Traité Libtrtml a bitre danl les cbo:ses SI)iriluelles, hL
élê traduit par Libe"14, parce qu'ou a Parole ne serait d'aucun USRlEe, par
craint de n'être pal eomptil en Le
traduiilout par le Libre i moil entre conséquent l'Ég-Iise ue serail rien
le Libre et la Liboll'Lé il Y a ln même non plus,"83 à .f85. Sans le libre
distincUon qu'entre l'antérieur ct le arbilre dans les choaes spirituelles,
postérieur: or l'autérleur est pLns il n'y aurait rien de l'homme. par
uniyereet que le pOltérleur, 2~. On quoi il pourrait se ooujoindre réci·
peut RUIII conlidérer le Libre eomme proquement au Seisoeur, .48:;, C'esL
principe, et la Liberté comme dériva- pour qu'il y ail conjonction rooipro-
'\iOD, que.qll'il a élé donné kl'homme Ull
-530-·
libre choix, d'après lequel il peul LoI (la) spirituelle esl celle loi dit
enll'6l' dans le chemin qui conduil Seigneur : • Toules les choses que
au ciel, ou dans celui qui mène en vous voulez que VOU'l fasll8nl les
enfer, Si~. L'homme peul lourner bommes, de même aussi, 'fOUS, rai-
le libre arbitre vers un bou usage les-les-Ieu r, • '" U, '"'IL Celle même
ou vers un mnunis asage, 763. loi CIL 10. loi universelle de la vie
Sans le libre arbitre dRns les choses morale, ,",U. Le poinl . principal d\\
spirituelles Dieu serail cause du la loi divine esl que l'homme pelllle
mal, el ninsl il n'y allrait aucune lia loi, la fllsse el y obl(isse d'après
impulalion, "'89 li ."'Oil.l.'hommo, en lui-même, quoique ce soli d'après Je
observllnl !leulemenl sa pensée, peul Seigneur, -'97. La loi universelle
savoir quo chacun esl dans 10 libre dans le monde spirituel, el par suile
arbilro daus les cboses spirituelles, dans le monde nlllurel. esl que, RU-
'"'117. Le hbre arbilre mlÎme dans los lanl quelqu'un ne veul pas le mal,
cboses spirituelles rœide en loule aulant il 'feul le hien,·.437. Les lois
perreorion dans l'A lue de l'homme i de la justice sonl dcs v6ril611 quI ne
de là il innae danlile menlal, el par p'ou,enl êlre changées, 8.41. Dans un
le menlal dans le." sens du COI'pS el ~1'Il los lois de III jusllce sonl au
dans les paroles et les aClions, "'98. premier ranll, les lois polilÏllu611 1111
Si les hommes n'Il\'aienl pas le libre second, ol les lois économiques au
arbitre dans les choses spiriluelles, Iroisième, 33. Si aucune crainle des
ils pourraienl Lous su. le globe en- peines innigées par les Jois ne rele-
tier en an seul jour êlre amenés à nailles bommes, 10UI le genre hu-
croire ou Seigneur, :';00 li 502. main serail délruil, ,",Y8. - Lois de
LIBRES (les), dons la Parole, ,igf6. l'ordre, 53, 56, 71, 73, 87 i elles
ceux qui sonl co.njoinl~ aa Seigneur, sonl en Russi grand nombro qU'il.,
406. - l'air EsCL\VI;" a de vérilés dans la Pa!'ole, :;:j. La
Lnro. Dans le monde spirituel, le loi de l'ordreesl que,aulant l'homme
lieu, n'esl pas un lieu', mni" c'esl ,a vers Dieu el s'en approche, Ct!
l'apparence d'un lieu lIelon l'élal de qu'il doit fairo ab'lOlumeul COA1me
l'amour el de la lIageSIIC, 739. I~lro de lui-même, aulanl Diell ,a ,ers
transporlé d'un liou dans un aulre l'bomme el s'en approche, cl se oon-
quanl il. son espril, 437. TouL joinL i& lai au milieu de lui, 89, ~OO.
bomme, depuis l' en ronce ju~qu'à la 1tO. - I.a Loi !{l'aviie lÔur lel1 doux
vieillesse, chilnge de lieux 011 de si- tables ·,igm. la Parole, 220, 262. Par
laalions dans 10 monde des esprilS, la Loi il e,;l enlendu Ioule l'~crilure
.&76. Lieux d'inslrllclion dans le Sainle, 262, 288. Par la Loi il esl
monde des esprit!!, 661. enlendu dans le sens slriCl le Déca-
.LlllBE (le) quo l'homme relionlau- loguo, dans un sens pins large les
lour de sou spiriluel, apl'èll III morl, slaluls donnés par Alolse aux fils
e&l liré des pllrlitl~ les plUJI pures de d'Israel, el dans le sens Je plus large
la nnlul'e. ·103. Ioule III Parole, 288. 1.. Loi el les
LI!'! (le fin) sign, 10 Yrni d'ol'igine Prophèles sign. IOule 1... Pllrolp p
spiriluelle, 220 ; ,iyn.. le ,rai do la 287.
Parole, 215; lIig •. Irs Divins Vrais, Lo~fDRES. Den tcrandl'S vill4!!l ap-
686. pelés Londres dans le monde spiri-
LIT. Prondre son IiI el marcher, luel, 809, 811.
- Alallh, IX, 6. -dg •. êlre ins- Loups (les) représenlenl de," cupi-
troil d3.lls les doclrinllllX, 301. dilés de l'amour diaboligue, '5.
LIVRI! (le) de vie de l'ounf'.aa sign. LUCIFER, - dans Ésaie, XIV,-
la Parole qui ,ienl du Seigneur el .ig"', ceux de Hubel, quand ils sont
qui traite da S.Ilgneur, ·107. Les li- saillis de leur zèle qui viehl d'un
vres des anciens onl lous été écrils aRlour infernal, U6, 276, 1507.
par correspond •.IIlees, :lr~. Il Y a des 1.1J~..l!aB (la) d Il Ciel esl, dans sou
livres dans le monde spiriluel, essence, le Divin Vrai, dloil los-
71"". Anges elles hommes lirenLloule In-
- 551 -
LeJligence el Ioule sagesse, 269. Jé- comme Dieu par "Ion Macro-urane
hovah Dieu habile Ildnl une Lu- ou monde spiriluel gou,erne par le
mière inaccessible; mais, avanl pris Macrocosme ou monde naturel
l'Humain, il esl accessible "dans cel dans l'ensemble et -dans cbaque par-
Humain, et il est devenu la Lumière tie, 71. -
du Monde, U6, 488. La lumière du lJJoHOJlE'l' Iut d'abord, dans le
ciel découne la qualité de cbaque monde spirituel, il. la tlUe des Maho-
forme, 487 ; elle est la Divine Sa- métans; mais parce qu'il avail
gesse, 2.42. La lumière du ciel, dans 't'oulu dominer sur Ioules les ohoses
laquelle est lc sens spirituel de la de leur l"6ligion comme un dieu, il
Parole, inftue dans la lumière nalu- fut chassé de san siégo, 880. Yoir
relie dans laquelle est le liens de la MAJlOll.ÉTA~.
Ielll'l', et éclaire l'intellectuel ou ra- AJJoHO,,-BTl'l. (les), dans le monde
tionel do l'homme, 245, 334, -40L spirituel, apparaissent derrière les
Par -la lumière spiriluelle l'enlende- Calholiques-Romains dans l'occi-
menl ,oll et perçoit analytiquement dcnl, et forment un cerole autour
les ra Iionnels, comma l'œil voit el tl'eux, 828, 678, Ils sont en hostilité
perçoit symélriquemenlles naturels, contre les Chrétiens il. cause de la
365. La lumii're qui procède du so- croyance en trois personnes Divines,
leil du monde nalutei n'est pas el plU sulLe l cause do culle do trois
créable mais il a été cl'éé des for- Dieux, lous trois Créateurs; et de
mes qui la re~oi,ent, .40. La lumière plus, oontre les Calholiques-B.omsills
chim~rique n'e:st point on elle- il cauliB do leors génUflexions de,ant
même une lumière, elle n'est qu'obs- tle.'I simulacres, 831. I.es Mabomé-
curilé relalitement il la lumière tans ont leur ciel, comme 10UlilS les
.raie, mu, 385; cellA lumii"'re chi- no lions qui reconnaissl'lnt ,un seul
mérique esl 1" lumière de 10 con6r- Dieu, aiment le juste et font le bien
malion du faux, et elle corl'espond pnr l'elhdon ; mais il est ell dehors
lia lumière dans laquelle sont les du oiel chl'élien, 832. J.eor reli!\'Ïon
hiboux et les chauves-souis, -162, acoommodée au génie des Ol'ienlaux.
Par la lumière dans la Parole il esl Il été suscil6e plU' III Divine Provi-
entendu la Divine SaFe.'1se, 59, 76 ; dence, aOn de C1étroire les idohilries
et aussi 10 Di,in VraI, 83. - Yoir d'un grand nombre de Dalions, ot de
Cu \LEt/Il ST LtlfIÈOI. leor donner quelque connaissance
LIiTHER a maintenanl rejelé ses do Seigneur, avant qu'ils vinssent,
erreurs sur la jusliOcalion por la foi D.p'rès la mort, dans le monde spi-
en trois personnes divines de toule rlluel, 833. CeUe religion n'aul'ait
éternilé, el. a été lransporlé parmi pas élé l'etue par eux, si la poly!,'1l-
les beureux du nouveau ciel,487. mie D'etlt pas été permise, 833. [;n
Quand il arriva dans le monde spi- Mahomel est loujours placé dau:! le
rilul'l. il fut un lrès-ardenl prollaga- monde spirituel en présence des
teur et défenseur de ses dogmes; Mahométans; ce n'esL plus Maho-
cependant comme la loi de la justi- met qui a écrill'Alcoran, mais c'es'
JiÇd.lion D'avait pas été onracin~e un autre qui on romp III 10 fonction;
chez lui dans son homme interne ce n'est pas non plus toujours le
spiriLuel,'parce que dans sa jeunesse même, mais il est ohangé, 829.
il s'élait Imbu du do~me de la pré- lIAl10llBTISlIl!. Fausse el infAme
éminllnce Ile la charIté, il a reço la accusation de Mahomlilisme, 487,
foi du nou,eau ciel, 796. poge 282.
MACHUVÉLISTES. Leur société dans MAIN. La droile de Dieu, dllus la
le monde lJpiritoel, 0462. Parole, sign. la Toute-Puissance,
){.U:RO-URAlI'E et M,caoCOII)(B. C'est ~ 86. Les deux mains :sont les der-
uue loi de l'ordre, que l'homme par niers de l'homme; les intérieurs
Bon micro-urane on petiL monde sont oontlnués jusqu'li. elles, -462.
spirituel, doive gouverner son mi- MAIION (une), semblable il. celle
crocosme ou peliL monde naturel, qu'ils a't'aient dans le monde, es'
- 1S52-
préparée dans le monde spirituel l'bomme devient d'abord naturel,
pour la plupart des nouveaux venus, ensuite sensuel, et enfin corporel,
797. 56... II Y a d'innombrables con'foi-
AbITaE. Il n'est pas permis d'ap- lises qui sont a!lacbées comme en
peler quelqu'un maUre dans le sens peloton à cbaque mal, 539,614- Si
spirituel, mais oela est permi. dans les maux ne sont pli mis dehors
le sens naturel, 226. Dans le monde l'un apl'ès l'autre, et cela jusqu'à ce
spiriluel les enfants sont Instruits que la ligue ail été brisée, l'homme
par des maUres, 623. ne peut pas de'fenir nouveau, 6H.
lIAL (le) doiL son orlginell'bomme; Chaque Dlal obez l'bomme a une
penser que le mal a été oréé par conjonction IYec ceux qui dans
Dieu, est ane cbose abomina Ille, l'enrer, sont dans un semblab(e mal;
490. Toat mal vient de l'enrer, 98a. 613. TOUL mal, que l'bomme s'est
Les m"ux qui sont de l'enfer doi- approprié, reste. 61.4. Le mal et la
'fentelre 6101lfDés,BYant qa'on puisse foi en un seul el 'frai Dieu ne yeu-
'fouloir les bIens qui sont du ciel, venl être ensemble, car le ma est
329,433,436, 1S20, 524. 61.4. Le mal contl'e Dieu et la foi ell pour Dieu.
a son siéfle dans la volonté de 637. Le mal eiface peu • peu le 'frU
l'homme dès la naissance, 435. Les et introduille faux, 77. Il n'esl im-
maux dans lesquels l'bomme narl puté. l'homme aucun deI> maux
ont été engendrés dans la ,olonté de qu'il pense, 659.
l'homme natarel, 587. L'bomme par MALa FA1JJ:. TOUl les maux et
naissance incline vers les maux de tous les faux viennent de l'enfer,
lout genre, et d'après l'inclination 68. Toutes les cboses qui sont oon-
il les con'foile, 6~2; t:oir HÉRÉDI- tre l'ordre Divin se réfèrenl au mal
TAIRE. Tous les maux sonl conla- et au faux, 398. Le mal aime il être
gieux, Uo. Les maux de tous gen- conjoint au faul; leur conjonotion
ies s'élèvent de la cbair,675. Dieu considérée intérieurement n'esl pas
ne tient pas l'homme dans le mal, un m8ria~e, c'est un adullère, 398.
mais il le détourne du mal, 61. Toute solLlse eL toute folie naissent
L'homme doit lui-même se puriller de la conjonction du mal eldu faux,
des maux, et n'attendre point que le 998. Le vrai ne peut pas être con-
Seigneur l'en purifie immédiatemenL, JoinL au mal, ni le bien au faux: du
331,436. L'bomme change en ma mal; si le vrai est adjoint au mal,
le bien qui influe continuellemenl il n'est plus le vrai, mais il est le
de Dieu, par cela qu'il se détoul'ne faux j eL si le bien est adjoint au
de Dieu et se toune vers lui-même, faux du mal, il n'est pluli le bien,
-190. Le mal elle bien ne peuvent mais il est le mal, 898.
Ptre ensemble, 331. Aul.·mt 85t610i- IIAL.lI)lEs, 665 ; - lenLes, 327;-
gué le mal, aulant cst vu et senll le aljtuils,3s.s.
bien, 331. !utant quelqu'un ne ,eul lUo\LXISÉOECK a représenlé le Sei-
pas le mal, aUlant il 'feUI le bien, gneur, 7~5.
,A37. Vouloir le mal et faire le'bieD" MAlitlOll', J.es anciens appelaient
lont en eux-mêmes deu.! opposés, Mammons oeux cbez qui l'amour
0435. Le mal ne peut pas être da ni du monde étaiL l'amour régnant.
l'homme interne, et Je bien dans -104.
l'bomme exlerne; si cela a lieu, le llANDUCATIOII Cla) ,ig". l'appro-
bien est dans l'bomme externe priaUon, 702. La Sainte Cène est une
comme une plaie qu'un palliatif i. manducation spirituelle, Ti6, 728-
guérie, et dont l'intérieur est rem- MAlI'GER de l'arbre de la science
plie d'une sanie COI'I'oropue, ..f33. Le du bien et du mal, Big". s'appro-
mal que l'bomme ne voit pas, ne prier le mal, .466. - Yov- ARBRl!.
connaU pas et ne reconnaît pas, de- MlRI (le) sigA. le bien de la cba-
meure, el ce qui demeure s'enracine rilé, 877. L'amour ou la cbarité est
de plus en plus jusqu'à obstruer les comme le mari, et la sagesse ou la
intérieurs du ~ental, ce qui faiL que ioi est comme l'époull8. 44. Après le
-1I53 -
mariage, le mari représenLe la Ba- d'un simple bomme, 9f ; et l'on im-
Besse, eL l'épouse représente l'amour plante en soi différenLes idées qui
de la sagesse du mari,7.s8. sonL dangereuses et desll'uctives dg
MARI'GE. La conjonciion du bien saluL, 3042. Le Catbolicisme-Romaln
eL du vraiesL appelée dans le ciel a SIInctifié Marie au-dessus de Loas
Mal°iage célestd, 398. TouLe intelli- les aulres, eL l'a placée comme
gence eL tOULe sagesse, que possè- Déesse ou comme RelDe à la téte de
denL les anges, 'fiennenL de ce ma- tou. S6li saints, lorsque cependant
riage, 398. TouLes les choses qui le SellIneur, quand il a glorifié son
existenL dans le ciel, et toutes celles HumalD, a depouillé toul ce qu'il
qui exisLenL dans le moude, ne souL tenait de la mêloe, cl revêtu. tout ce
par création "ue le mariage du bieu qui appartenait au Pèrc, 9•• Marie
et du vrai, ti2.4. Dans chaque chose diL elle-même, dans le ciel, lIu'elle
de la Parole il yale mariage du Sei- L'adore maintenanl comme son DieQ~
gneur eLode l':Église, eL par suile le el qu'elle ne 'feu t point que qui qll8
mariall8 du bien et du vrai, 2~8 à ce soiL Le reconnaisse pour son nls.
233. tes lignées spiriluelles, qui parce qu'en Lui tout esl DiYin, 402,
naissent du anariage du Seigneur et 827.
de l'Eglise, sont les bieDs de la cha- MATÉRIEL (le) tire son origlne dg
riLé et les 'frais de la foi, 307, asO. substantiel. 6Uo Les choses substan-
Mariage de l'amour et de la sagesse tielles .onl lescommencemenLs des
dans fusage, 73i. Les noces dans choses inlllérielle.~, 280. Dans le
le ciel représentent le mariage du monde spiriLuel toUl6$ les choses
Seigneur uec 1':Église. le fiancé re· sont substantielles el non malériel..
présente le Seilméur, eL la fiancée les, 694. Le matériel n'cntre pas
l'Eglise, 7048. 1\lais après le mariage L1ans le spirituel, mais le spirituel
tous deux ensemble, le mari eL l'é- entre dans le matériel, 623. Cu que
pou se, représenLenL 1':Égliso,7"8. Le c'est que penser spiriluellemenl. eL
consenLement est l'essentiel du ma· ce que c'esl que penser matérielle·
rillf!'e, et les aulres choses qui sui· ment 623. Les esprits eL les anl[8ll
'fenL en sont les formels, 148. sont hommes spiriluels, parce qu'ils
MABIB. L'EspriL Saint, ou le Divin sonL substanliels et non matériels,
Vrai procédant de Jébovah, le l'ère, 280, SIM. - Yoir SuasTANTIEL ; SPI-
esL la verLu du Très-Haut qui om- BITtlEL. •
bragea l\farie. UO. Rien n'est plus 1\h.TIÈRE (la) est une aggloméra-
ridicule que de dire que l'âme de tion de substances, 2HO. Les matières
notre Seigneur esL 'fenue de Marie viennent originairement des subs-
SIl. mère, 82. On croU que le Sei- tances, 69 •. - Yoi,· SCBnna.
gneur. quanL ll'Humain, non-seu- MATIN (le), °dans la Parole, esL
lement a été mais esl encore Fils de l'avènement da Seigneur, 764. Le
Marie; mais en cela le Monde chré· malin ,igR. le premier lemps de l't....
tien est dans une grande erreur; il glise, 764. L'tgl ise par la foi en trois
esL vrai que le Seigneur a été Fils personnes divines a précipité de son
de Marie, mais il n'esl point nai matin dans la nuit, 477.
qu'Hie soiL encore, ~02, 82i. Le MAxlnl (la) de la Nouvelle Église
Seigneur n'a jamais appelé Lui- esL, que les fausselés bouchenL l'en-
Même Marie sa mère, 402. Il esL né tendemenl, .eL que les vérités l'on-
d'elle, mais ayant élé fait Dieu, Il nent, 308. - Yoir RtGLBo
s'esl dépouillé de touL l'Humain qu'il MÉcHAn esl l'bomme, si sa vo-
tenaiL cf'elle, ~ 02, 8:11. Par Fils de lonté est mauvaise, el plus méchant
Marie il esL entendu r.roprement cet si son entendemenL favorise sa vo-
bumain qu'il LenalL delle, 92 ; J:w lonté, 601. Les mécbants par leurs
Fil.. DI!: M'Bill. Ea considérant le convoilises bouchenL le chemin et
Seigneur seulement comme fils de ferment la porLe, alln que Dieu n'en-
lIarie, on ne peul concevoir et em- tre poinl dan$ les inférieurs de leur
brasser une idée de Lui qae comme mental, 366.
- 5s.t -
MÉDECin. Opinions de certains cul lés, qui Conl la vic de l'homme,
médecins sur la conscience, 663. sonl un, elles sonl appelées je men-
MliDI"TlO~ (la) esl un des allribuLs 1111,307. L'enlendemenl élanl le re-
de l'Humain de Jéhovah Oieu,11lde:x: ceptacle du Divin Vrai, eL la. volonté
des MÉlIOR. XIX. Elle signilie que le réceplacle du Dhio Bien, le men-
cet Humain esl l'intcrmédiaire par lai humain n'esL aulre chose que la
lequel l'homme peul s'ap})rocher de Corme du Divin Vrai el du Diyiu Bien
Dieu le Père, el Dieu le Père s'ap- spiriluallemenL el nalurellement or-
procher de l'homme, el ainsi l'en- ganisée,2:24. Le menlnl humain a
seignel' et le conduire pour Iju'il soil élé organisé inlérieurt'menl de subs-
eau y u,·135, lances spirituelles, el exli!rieuremenL
MÉDITEII, Ce quo c'esl que médi- de subslances nalurelles, el enlin
1er spirituellemenL el m(Odiler maté- de substances mal~rielles, 38. C'est
riellement d'apri"s III Parolo 623. uh ol'll'anisme spirituel se terminanl
MÉm:LL.\lRE (substance) du cerveau, dans un organis,,,e nalurel,. 851, II
35-1, a /lIé Cormé en Irois rlllrions selon les
MF.LnCTllo'(. Dê~ qu'il ruL entré Irois dejrrés, SI, .42, I\!J, H7,35I,
dana le mondo spirituel, il continua 393, 603, Il.46; comme lme maison
il écrire sur hl Juslil1calion par la illrois élo,ces, el comme les ballill1-
fol seule, en rejellanL la charité elles tions des anges en lroi, cien, ·186.
bonnesœuvre~ ;mais apresquele nou- La rillfion 6upréme du mental esl
veau ciel eul commenc6 il être ins- nommée célesle; la moyenne, slliri-
tauré pal' le Seigneur, il se mil li Inelle; el l'inlime, n!tlurelle, ~ 47,
penser, d'II(1res ln lumière prov&- 603; oommenl s·ouvrenlces régions,
nanl de co Ciel, qu'il était peul-être 42. Le menlnl bumnin, organisé se-
danl! l'erreur; el enlln il l'it que la lon ces lrois degrés, esl le rl~epto
Parole était entièremcnL remplie de cie de l'influx Divin, Si, Le menlai
l'amour envers f)ieu el de lachal'ilé de l'homme crortcomme son corps,
l l'éJtard do prochaIn, 797. mais celui-ci en sial ure, el celui-Ill
, MhIOIRF. (la) de l'homme esl t'hu- eu SBllesse, ~ 5:2, Il IlsL élevé de ré-
mus des soienc8.", de 11nlelligencp Ilion en région, et celte élévation se
et de la 5:lltcsse, 32, Toul homme rail selon que l'homme s'acquierl
pense d'après les ch OSAS qui sonl oies nais, et Ip.s conjoint U0 bien,
dltlls 50 mémoil'o, 4i3. La mémoire l:i=!, Le menlal de chaque hommo
chez lei hommes Ilsl eommo l'eslo- esl son homme interno, qui en ac-
mac ruminnloire chez les oiseaux lualité esL bomme el esL au-dedans
el cbez les blÎles, et l'enlendemenl del'hommeextemequl fait son corps,
humain est comme l'estomac même ~51i, Ce mental esL Inlérieurement
où les alimenls sonl' di~rUs, 473. spiritue~ mais .exlél'ieuremebl na-
TOUL ec qui n'esl pu reçu par l'en- lurel,04l3. Le men lai spirituel re-
tendement ne s'auache pas li la mé- garde principalemenl dans le monde
moire quanl il la cbose; fi s'y al- spirituel, el a pour objels les choses
tache seulcmcnt qURnt auX' mols, qui., sonl, soit celles qui sonL dans
624. - Lit Coi de mt!moirc, 3"4, le Ciel, solL celles qUI sonl dus
MÉlIOR'BLES (les) plllcés 11 la sulle l'enfer; el le menlul nalurel re-
des Chapitres ne sonl Pll!! dt's inven- ~'8.rde pI'jncipalemenl dans le mondo
lions de l'ima/tinnlÏon, 831. Ils onl nnturel, eL a pour objels les choses
6t6 rapportés d'apl'ês un commandc- qui y sonl1 soil bonnalS, soit mau-
ment, ~88. Yllises, .f!2u, Le menlal ,il après la
MF.JlOn.\;\DU,., 70 t. mort, i1esl en pleine rorme bumalne,
MÉ~IXGEI, 60.. 'el esL alors appelé esprll; s'il esl
IlEXIIIl"\GB (le), dans la Parole, ,ig. bon, esp,rit angéliquo, el ensuite
le faDJ: el le lllnglljte Callz, 322- anbre ; s'II esl m:l.Uvais, esprit sata-
Iluru (le) le l'homme se com- nique, el ensuite salan, ·/56, Dans le
pose de l'enlendemenl el de 111 vo- mental de l'bornOIe, les suprêmes
lonté, ~3/, 658 i quand ces deDJ: Ca- onl éLé' lOUl'liés en haut 'fers Dieu,.
- 5:;5 --
les moyens en dehors vers le monde, mérilt\ dans Ics œuvres. lorsqu'il
et les in li mes en bas vcrs le oorps, croit que 10uL bien vient du Seigneur,
!S07. Le menlal bumain esL comme .439 il .4.42. Placer le mél'ile dans les
un humus, dans loquelle& nuis spi- œuvres, qui sont failes en voe du
rituels el nalurels sont implantés saluL, esL pernici('ux; en cela Ile
comme des semences. et pegyent cachent des mallX dont celui qui
être ffiulliplilill sans fin, 350. Le men- IIglL ainsi ne se doule Dullement,
tal humain, même le plus analyU- -i39. ~numérKtion de ces IDIIUX,
que el le plus élevé, esL tiui; eL le ta9. Penser qu'on yient dan!' le ciel,
tinl dans ce menlal ne peul être cL qu'il faut pour cela faiJ'c le bien,
6cal·lé,:at. Les menluls de lous les ce n'est lIas.regarder la récompense
hommes qui nient la saill1Cl6 de la comme fin, ni placer le mérile dans
Parole, et la Divinité du Seigneur, les œuvre:>. -i.f0. Ceux qui pensent
penll8nt dans la région inOme,.42. ainsi ne sonL pas da.ns la conlia.nce
Chez les Courbes, les Ratteurs, les Ile la récompense d'aprt:s le mérite.
men leurs et les hypocrites; le men- muis Ils sont dalls la foi de la pro-
tal a élé divisé en deus .parUes dis- messe d'après la grAce; chez eux le
cordanlcs, ,U3. plaisir de faire du bien au prochain
ost la récompense, ,,u0. Le mérite
OBI, Le MenLaI (Mt'RI) se compole
des c1enxtllCulLêI qui Cont que l'homme est racilemout efracé par le Seigneur
est horume. à savoir. la volonté et chez ceux ~ui s'imbibent de oharilé.
l'entendement. 11 y a IHl menlal na- par cela qu ils agissent avec justice
tnrel eL un men Loi spiritnel. Jlarce que etlirlélllé dans l'ouvrage, le travail
chez l'homme Il y. a volonté uaturelle ct l'onlee qu'ils onL il oxercer ; mail!
et volonté 'l'irltuene, entendement Il est difficilement enlcvé chez C('U't
naturel et entendement l!f1iriluel. Le qui croient qua la cbarilé s'acquiert
men tal spirituel est l'homme interne i par 0611 aumÔnes cL des secours aux:
il enveloppe l'homme InUIDe ou l'Ame
(Anima). eL il est enveloppé par le mdigenls. ,U2. - Le mérite du Sei-
menlal Daturel i celllj-ci. a\'cc une glleur notre S/lu,cur esl la Rédemp-
sorte de mental \llui externe ou exLé- lion, qui ft élé une œuvre purement
rieur appelé l'Amm1ll. lequel ellt formé Di"ine. 640. Ce mérite n'est. appli-
par des il.lfecLiona et des inclination. cable, addicable, ni imputable il au-
externes résulLallt principalement de cun bommo, pl'! plus que la orl:a-
l'liducalion, de la locitiW eL de l'habi- tion cL la consel'Valioli de l'univers,
tude. est l'homme externe. Le lont.
organisé en purf.ite Corme hnnlainc. 6.0 &.fI.
esL uppelé Et.prit (Spi,·itua\. L'esprit. MSRVBILLBUSEI (cboses) 200, 236,
dans notre monde. 8It enveloppé d'un 2H, 3bO, 381, 3S3, 533, 567, ti-Hj,
corps terrestre. qui le rend invisible; 767.
mal .., dégngé de ce eorps l'ar la morL Mi:sEN'rHJ RB, .496.
naLurelle. il eutre donl le monde spi- 11BssBS dOIi catholiques-romains.
rituel, où Ion corps spirituel elt par- 459.
faitelnent visible el tactile.
MEssil! (le) élllillAiovah Dieu dans
MERCBNAIRFII ,(par les), auxquels cne forme humaine, 69·1. Le'! Juirs
a1'AienL élti donnés les en:plois les vouJaienl un Messie qui les éle'AI
plus vils dans les partis du Tcmple, au-dessus de toules les nation!! du
il est entenllu CfUX qui demandent monde, et non un Messie qui pour-
une n.~omppnse d'Ilprc)s le lDérile "OL" leur salut élernel, 203. Ils ne
dans les choses du salul. -i44.- reconnur('lIt poinL le lIessie, quoi-
Yoir MÉRITE. que tous les prophétes eussenl an-
MERCURR, U. noncé son aYènement; pourlluoi P
'AfkKE (la) lign.l'Église; pourquoi' 246. Messie ou Cbrist ligR. le Di,in
306 ; lign. la eomllluniolldes SIlin 15, Vrai 85.
l
par laquelle il est entendo l'tglise MIITAPIIYSIQUE, U, 888. Les choses
répandue sur tout le [Clobf. 307. m6laph"siquel sont dans l'obscurité,
MÉRITE. L'homme dans les exer- ;;2.
cices de la charilé, ne place pas le MÉTEXPSYCOSB JrIYB, n~.
•
...
-536-
Mtr#.:oJlBI dans le mondespiriluel, de Jacob dans le d6sert, 849. - Foi
333, 697. miraculeu6e, 8-4.4.
MEIILE (la) 1i(Jf&. la rechel'che, d'a· .h80IR. DeTant quiconque a Corm6
près la Parole, de ce qui sert à la d'après Dieu l'étaL de son mental.
Cloctrine, 461. l'Écriture Sainle esL comme un Mi-
MICHEL Iiga, une société du ciel, roir dans lequel il \'oiL Dieu; mais
·US; - l'ig'1/,. ceux qui, dans le ciel. chacun le t'oil l sa maniêre, 6, Les
sont dans la sag8l>se concernanL le ,érités qu'on ap{lrend. par ia Parole
SeigneuI' eL l'adorcnt, 800, - Poir el donL on s'esl Imbu en y conror-
GABRIEL. manL sa vie, composenl ce miroir,
MICRO-L"RA"iJ: et MICROCOSIIg. Poir 6. Toutes les vérllés de la Parole
MACRO-laIAI'IJ: eL MAcRocosMB. Pour- sonL aulanL de miroirs du Seigneur,
quoi l'homme a été IIppelll micro- 308,767, Les connaissancé8sur Dieu
urane eL microcosme par les anciens, sonl des miroirs de Dieu, H. Les
74 60.4. œUlres, bien considérées, sont
MILKOII,292. comme les miroirs de l'homlue, S73.
MILIEU. Taut que l'hommnil dans MISÉRICORDE. Dicu esL la llis!'!ri-
]e monde. il esL Leuu et marche dans corde même et la Clémence même,
un milieu eutre le ciel et l'enfer i eL pal'ce qu'il esL l'Amour mGme et le
là, il esL dans un équilibre spirituel, Bien même, 48"1.
qui est son libre arbitre, 883, MOAUigli. l'adulléralion du bien.
MINERVE, 47, ~39, 200. .
Ih~ISTIU!S de l'EglI,;e; comment MOllus, Des moines dans lemonde
cbacun d'eux parle, 45.4. - llinis- spiriLuel, sn· quand ils yarri,enl,
lres bypocriles, S81, - Ministres ils cherchent les saints, surtouL le
'Po\i\i~ues. 003. - Yob- PR'mn:s. saint de leur ordre; mais ils ne les
M\l\ACLES, n, a des 'Miracles Œ- trouvent pas, 8"24. n y a aussi des
",ins, el ill a d86 miracles magi- moines convertis, 820.
'lues] 9~. Les Miracles Divins ont MoiSE. Yo&r lml. Moise lign. la
élé railS selon l'Ordre Di,in, c'est- Parole bistorique, 322.
à-dire, selon l'Ordre de l'influx du l\loNPE SPlllIT(;EL ET 1I0ND8 NATO-
monde spirlLuel dans le monde na- BEL. Il Y a deux mondes, le monde
turel, 91. Le Seigneur élail dans l'é- spiriluel où sont les anges et les es-
laL de glorificalion ou d'union avec prils, el le monde nalurel où sonL
le Père, quand il fit des mil'acles. les hommes, '13. Dans l'un el l'aulre
~O.4. Il ne se lail pas de miracles monde Il y a un soleil; celui dll
aujourd'hui comme autrefois, parce monde spiriluel est le pur amour,
que les nliracles contraignent eL el celui du monde naturel eslle pur
Oient le libre arbitre dans les choses feu, 73 ; f:oir SOLEIL SPIRITUEL. Le
spiriluelles, et rOlll de l'homme spl- monde spiriluel el le monde natu-
rILuel un homme nalurel; el parce rel sonl tellemont liés, qu'il~ ne
que,depuisl'avêoementduSeigneur, peu,ent êlre '~p'ar6s, Ha. PAr le
touL bomme dans le monde cbré- monde spiriluelll est.enlendu et le
tien peuL devenir spiriluel, et de- oiel et l'enfer, .t3.4:rooles les cbosel
vienl spirituel, uniqu"menl d'après qui sont dans ce monde sont spiri-
le Sei~neur par la Pal'ole, 501. Si, luelles el alTeolenl l'homme interne.
avanll'avênement du Seigneur, il ft el constiluenL sa ,olonlé et son en-
élé CaiL des miracl8ll, c'est parce lendemenl,:M. Il Y a deux propres
qu'alors les hommes de l'};glise du monde naturel, qui font que
élaÏent des hommes naturels, aux- toules cboses y sont finies; l'un Ml
quels les choses spirituelles ne pou- l'espace, et l'aulro le lemps, 'l1. Le
....ienl pas êlre ouyertes1 sans qu'il monde spirituel n'est pas. comme
y enL profanation, 30·1, t;eux qui ne le m'lnde naturel, dan!! l'espace el
veulenL pas croire la Parole du Sei- le temps; mais li est dans l'appa-
gneur ne croiraient pas, d'apr~.s les rence de l'espace ... t du Lemps. 280.
Dliracles, plus que les descendanls CoLLe apparence est selon la dUré-
...
- 557-
rence des états dans lesquels y sont monde, 475. Dans ce mondes'~hala
les men lais des esprils et des anges, de l'enrer le mal en toote abondance,
29 ; voir ApPARENCES. Il n'l a rien el inDue du ciel le bien aussi en
dans le monde naturel, qUI ne soit toute abondance, .473. Tout bomme
aussi dans le monde sfiritoel ; mais depui'! l'enfancejosqu'llia ,ieillesse
les choses diffèrent d origine, 483, y change de lieux et de situaLions,
209, 693, 69.4, 79-4. Les plages dilns .f76. Dans l'orient habitent ceux qui
le mondcspiriluel ne sOllt pas comme sont duns le bien par le Sei~neur;
les pla~s danlile monde naturel, et dans le septentrion. oeux qnl sont
les habllaLions selon les plages sonl dans l'ilmorance ; dans le midi,
des habitations selon la ri!cepLion de ceux qui sont dans l'intelligence;
la roi et de l'amour; l l'orient sont el dans l'occidenl. ceux qui sonl
ceux qui exoellent en amour, el au dnns le mal, .fi6. Tous ceux quisont
midi ceux qui excellenl en inlalli- dans le monde des esprils ont, quan l
gence, 800. Dans le monde spiriluel l leorll Inlériel1rs, élé conjoinls ou
Ioules les choses apparaissent de avec les anRes do ciel 00 avec les
Join selon les correspondances, et diables de Irenfer, ~77. Tout bomme,
quand elles apparai'iSent danl des après la morl, entre dans le monde
formos, elles sonl appelres represen- des esprits, el alors il est absolumcnt
laUons des oboses spirituelles dans semblable l ce qu'il élaiL aupara-
des objels semblables aox chosps
naturelles, 888. Toules les choses
1
,anL; eL, en entranl, nul ne peUL
~lre empéch dll converser avec ses
qu'on voil dans le monde spirituel parents, ses frêres. sos alliés, el ses
sonl créées en un moment par le amis, IDorls avant· lui, 420. Dans le
Seigneur, landis. que Loules celles monde dos eliprils, dopuis le juge-
qu'on ,oil dans le monde naturel menl dernier rail en {75i, Il n'esl
existent el croissent d'ap,·ès une se- pas permis aux catholiques-romains
mence, 79f. Le monde spiriluel de s'assembler en muses comme
opère et actionne, par l'inl.tirieur, auparavant, ni de se former des
toules el chacune des choses qui cieux artificiels comme aUI)aravanl.
exislenl el sonl formées daos le 818.
monde de la nature el sur la lerre Mon.ulls. Dans le monde spiri-
nalurelle, el agit de même que tuel, il y a aussi des monnaies d'ol'
Je menLàl humain dans les senSJ el d'argenl, '18.
el les mouvements du corps, 693. MOKTAG'\"B (la) IigR. le ciel su-
L'homme esl dans le monCie spiri- prême, 205. Par les monl~nes sont
Luel par son homme Inlerne, el dans entendues les chOlles supérlCures de
le monde nalurel par son homme l'Élllise, 200.
ulerne, .45.4. 1I0:'n'ER par un autre endroit, -
Jean, X, ~, - dg •. quo l'homme
M01l"DE DBI J:SPR'·rs (Ill) lient le lOi-
lieu enlre le ciel el l'enfer, ·160,281, ne doit pas s'adresser il Dùm le Père,
~73, 5iO. 622. Lit, lonles les sociélés. pll.l'ce qu'il esl invi!lihle, III pll.r suile
qui lonl innumbrablclI. onl 616 mi- maccessible et inconjongihle, 538,
88S en ordre d'une mnniêre admi- 47.f, f77.
racle selon les aflèclÏons naturelles MORAL. Il ya l'homme moral spi-
bon Ile!! et mlluvaises; les sociélés riLuel, et il y a l'bomme moral pu-
mises en onlre selon les affllcUons ramenl n410rel, el l'un D·esl pas
naturelles bonnes cOlDmuniquenl dislÏngué de l'autre dRns le monde,
avec le ciel, elles sociétés mises en 364. Celui qui \"il selon les lois bu-
ordre selon les affections mauvaiscs main es, el en mûme temps selon Ills
communiquenL avec l'enfer, 281. lois Divines est véritablement homme
tlats divers par lesquels passent les ml)ral, "-45. La vie morale, lors-
esprils novices avanL de se rendre qu'elle esl en même Lemps spi ri-
SOit daus le ciel, sail dans l'enfer, luelle est la charilé, .143 à U5.
281. Le 1D0nde des esprils apparalL Duns la premièro période de l'Age,
l ceux qui y sont oomme un grand la vie morale est la vie de la eha-
- 358-
rilé dans les e"trêmes, .U3. Lei IlyaRHB (la) dgn. le bien nalurel.
choses morales, lblioriquemenl exa- 203.
minées el pe!,!uell, se placent dans ahSTICITÉS de la fol d'aujourd'hui
la région moyenne du menlal chea 803.
ceux qui aiment le vrai, ~86. Dus N.usS1~CB (par) l'homme incline
le bien moral réol onL élo conjoints vers les maux de loul gem'e, cl d'a-
le bien spiriluel el le bien nalurel, près l'inclinallon il les cou,oile, 612
398 . Par la première naissance l'homme
. MORALITÉ (la) purcmenl nalurclle esl l'enfer dans la forme la plus pe-
esl morle en ello·même, 384. De la tile, maÏll par la seconde naissance
moralité de l'homme eltlerne on ne il eslle ciel dans la forme la plus
peul pas conclure il la moralilé de pelile, 6tS. Dans la Parole, les nais-
rbomme interne, U3. sances naturelles ngn. le!! naissances
MORT (la) eSl, non pas l'exlinelion spirituelles, qui sonl oelles du bien
mais la continualion de la vie, el el du vrai 383.
o'esl seulemonl un passage, 792. N.lTIOllS ET PEUPLES. Dans la. Pa-
L'enlrée dans le monde des eSp'rils role, par les nalions. sont enlundus
II. ol'dinairemenL lieu le lroÏlnùme ceux qui sonl dans le hien, ol dans
Jour après la morl; 438, 281. En y 10 sens opposé C6Ut Ilui lIonl dans le
enlranl, l'homme s'imnjfÏne vivre mal, el par les peuplcs ceux qui
encore dani le monde, 792. Il Y est sonl dans les vrais, el dans le sens
préparu pour sa demeure dans 10 opposé ceux" qui sonl dans les faus;
ciel ou dans l'enfer, Hi, .U8, 568 ; par conséquenl ceus. qui lIonL du
voir .IO~UB DIIS ESPRITS. - La morl royaume spirituel du SeIgneur 60nL
spirituelle, considérlie en elle-même, nommés peuples, e[ ceux qui sonl
"e!ll la vil! nalurelle sans la vie spiri- du royaume célesle du Seigneur sonL
luelle, 369. . nommés nalions, 251. Pounluoi les.
}loT, Dans la Parole, chaque mol Juifll onl 616 appelés nalion adullère,
esl le conlenanl el le support des ~ 22. Des naliolls ou genli\s dans le
spiril uels el des célesles. 226. monde spirituel, 835. Parmi les na-
MOliDIIB rign. rechercher d'apre." Lion'! les unes sonl inlérieures, elles
la Parole ce qui serl l la doelrine, autres eIL~rieures, 835. Il n'y a au-
46L cune nalion sur loul le globe, qui
IloURIR. L'homme ne peul pas ne puisse êlre sautée, si elle recon-
mourir dans l'éternilé, 607. naU Dieu, el vit bien, 729. TouLes
MouVEMs,", (dans Loul) il y Il un les naUons qui reconnaissenl un seul
actif et un passif, 5i6. Dieu, et qui aiment le jusle et
MoYE:'f. Danll toule chose il y a Conlie bien par religion ,0nLleur ciel,
premier, moyen el dernier, et le pre- 83:J.
mier par le moyen lend el va il son NATUR.\LISXE, 73, 94, 342, 77~, Ori-
dernier, 214, 240. Le premier et le gine du 11111 urllIisme qui règneaujour-
moyen sont ensemble dans le der- d'hui,.f. 473339.
nier, comme ln lin et la CRuse sonl NATtR.\LISTES, 35, U8, 333, 639.
dans l'elTel 210, Nalul'lllisles-albées, 77, 159, 38:J.
MOYEIIS des) de salut sont nom- 759.
breux, 340, 362, 4i71. 68f, 722. Ils NATURE (la) esl le réceptacle par
onl 6té donnés par le ~eigneur aux lequel l'amour el la sagesse op~rent
Chrétiens dans la Parole e, aux leurs 011&5 ou les usages. 33. La na-
Gentils dans leur religion, 580. lure par elle-même n'op~re rien,
MliLTIPLIC.\TloNpel·p<'!Luelle du vrai,
mais c'usl Dieu qui opère par la na-
el conséquemmeul de la 8Ilges!le, lure, 42, Elle a élé créée pour ser-
718. vir d'inllirumeni il. la vie qui procùcle
MUSCLE. Sa composition, 4047,331, de Dieu, 77, Elle a élé séparée de
Puissance unanime des musilles dans Dieu, el cependant Dieu psl loul-
Ills aclions, 3.'13. pr6116nl en elle, 30. En elle-même
MUSIQUI dans les cieux, 745. elle esl morle, el par elle-même ella
*'
- 539-
n'a aucune activité, ·mals t'Il mise Fibrille do nerf, 258. Nert optique.
en aCLion par la vie, 77. Quand on 374
croit quc la nalure esL créaLrice de NÉROll,73.
l'univers, les CQIl"SéquenDes de celle NÉs DI OIEO. Sonl appelés ainsi,
foi sont, que l'univel's esl ce qu'on dans la Parole, ceul qui onl été ré-
appelle Dieu, et que la natul'e en géuérés, 372 i ceux qui sonl par le
esl J'essence, 478, La nalure avec Seigneur dans les bien et les vraia
son temps el son espace n'a pas pu de la foi, 383, 692,729.
ne pas commencer, mais il n'.en est NIdB (concile de), Il fut convo-
11&9 de mt'me de Dieu qui esl aa.us qué alln de rejeter l'hérésie perni-
le temps eL salLsl'espace; c'esL pour- cieuse d'Arius, 4'1"4, 632, 686, 637,
quoi la natul'e vienl de Dieu;nonpas La convocaUon de ce concile a eu
de louLe éLernflé, mais dans le Lemps lieu d'après la Diville Providence dit
aveo son Lemps et son espace, 280, Seigneur, parce que si la Divinité du
'roules et ohacune des choses qui Seigneur csl niée,I'}~gIi8eChréLienne
sonl dans la naLure correspondent 11 expire, 636, Les évêques imaginè-
des choses spiril uelles, 201 , Lemonde rent un Filo; lie Dieu de toute étar-
-spirituel ugit dans le monde de la na- nili, qui. est descendu et a pris l'Hu-
tUl'e, cOlDme le mental bumaindllns main, croynnl pal' là revendiquer
les sens el les mouvements du corps, et re,lifuer au Seigneur la Divinité,
693, Toutes les choses de la naLure ne Mchant pas que Dieu Créateur
sont comme das luniques, desgafnes de l'univers était Lui-Même descen-
el des chemises qui envelopl,)6nL des du pour devenirRédeIDp'lour,etainsi
choses spiril uelles, eL produisent le do nouveau Créateur, 637, CCI'. 9.6.
plus pl'êsleselfetscorrespondantsàla Lea bér~sies avRllt 10 concile de Ni-
lin que Dieu Créal.eur s'esl propO!,u, cée, et ICII héJ'ésies provenues de ce
69;;, La nature du monde spirituel concile el après ceconcile,ontéteinL
ditfl;re delanaluredu monde naturel, la lumièl'e dans la Parole, el éloÏlmé
Aulant que le substantial diffère du de l'Église le Seigneur, U7, 206.
malél'iel, ou le spirituel du naturel, C'est le concile de Nioée qui 8 in-
ou l'antérieur du post6rieuI', iU, Ceux troduitla doctrine dolJ'oisPersonnes
qui reconnaissenllanaturepour Dieu Dhines de touls étel'nité, 436, "89,
ont bouché les intérieurs deleur rai- 632, 634, La foi d'AUjourd'huI surla
son, 9. Cen qui sesontdétournésdu. j ustifiCllllon est sorlie des délibéra-
Divin ne peuvent pu, au sujet de la tions et des déorets de ce concile
nature, penser rationnellement, ni à sur les trois Personnes Divines, 206,
plus fOl'te raison spirituellement; U, 338, Ceux qui étAienL cIans ce con-
Ils sedépouillentdeJ'bumain eLrevê- cile n'ont pas entendu d'aulre Tri-
tent le tieslial, ~ 3, - L'e.csence ou la nite:! l'Ju'une Trinité de Dieu x, 'U2,
nature, que chac!ln s'8l>t Rppropriée ur, 632. - Ne se lier à aucun con-
dans le monde, ne peul pasêlrechan- cile, mais se 11er fi. la PArole du Sei-
J,r(oe après la IOOI'L, 6;; 1. - Mor\"eiHes gneur qui est au-dessus des conciles,
Ile ln tultul'e,I2, .489, 634. L'Église Chl'élienne a eu
N\1'fJREL (le) ft t'olé créé pour enve· deux époques; l'une depuis le lempa
lopper lesph'iLuel, 78, - Yoir MONI)E; du Seigneur jusqu'au concile de Ni-
J1oll~n: l'f.t.nnEL, - Ceux qui pensent cée, et l'auLre depuis ce concile jus-
li'IIflrès les iII usions du corps sont na- qu'à ce jour, 760, 476. Depuis le
tllrels-sensuels, tl39. Tous ceux qui conoile de Nicée, nul n'a élé admia
-sonl dans l'enfel' sonl natul'els-inIl- dans aUCUDe lenlllUon spirituelle i
mes, ~2t. pourquoi? ;;97, - Yoir ATIWIUB i
NmsfE"(!I (les) ont représenté la SYMBOLE.
puissance de la Parole dans les der- NOCES (los), dans la Parole, sig ••
niers,223 le mariage du Seigneur AVec le Giel
NÉGoCIJ.!mI consciencieux, "22.
NEl'TlillB, 17, ~;)9, U8, 29:1.
et l'~glise par le bien de J'amour ct
par le vrai de la loi, 490, L'habit de
NERF. Sa composition, H7, 35L nocea, - Matth. XXII. ~ ~ à ~ 3, -
-560-
ng,.. la roi au Sei!lneor comœeFiis le globe terrestre, 786 à 790. Elle est
de Dieu, commo Créaleur du ciel el la cuuronne de toutes les Églises,
de la lerre, el un avec le Père, 380. parce qu'ello adorera un seul Uieu
- Noces dans le ciel, 7.t6 li. 7.46. - visible, dans lequel esl Dieu invisi-
Yoi,. MAl\I.I.0B. ble, comme l'Ame est dans le corps,
NOK (le) sans la chose n'esl qu'un 787. Tous ceux qui onl mené la vie
nin mlL, 683. Le nom .ig•. 1. qua- de la charilé, el, de plus, oeux qUI
JilG de la personne; pourquoi P 682. ont aimé le vrai parce qlle c'est le
Le Nom de JGbonh l)ieu est sainl; vrai, se laissenl instrUire dans le
pareillement le Nom de Jésus, 297 ; monde '1piriluel, el acceptent les
r:uir JÉSDS ; h:SU3-CHRIST. Le Di,in doolri~aux de la Nou,elle Éqlise,
Humain du Seigneur est le Nom du 799.
Pêre, HS; C3 nom ul unclillé, - Voir DOGXES ; ÉOLISB ; FOI DI L.L
qnani le Père eslreconnudansl'Hu- NOUVBLLI ÉGLISE; lllXIIII; Rj::OLB.
main du Seigneur, H2. La Parole, NOUV&LLB JÉBIiUL&X. C'est la Nou-
en ce qui de là appartienlll.l'tglise, veUo l!.glise, qui doit être Inslaurée
el ainsllout culle, esl le nom de par le Sei~neur, 407, 78f .,784 ; "oir
Dieu, 298; fJOi,. POÉI:!I'TES. Dans la NoDY&LLI ÉOLISI. Pourquoi celle
Parole, par les noms de personnes tgUse esl enlendue par la Nouvelle
el de lieux, Il esl entendu non pas Jérllsalem, 782.
des perlonnes ni des lieux~ mais des NttBl (les) du ciel ng"" la Parole
cholles de l'I-~glisl', 300. Dans le dans le sens de la leUre, 776. C'est
monde spiriluel, 8ucun homme ne aussi ce que signifiailla nuéebrlllanle
relienl le nom qu'il a reç 1 au qui couvril les disciples, Quand le
baptême, ni son nom de Camille, Seigneur fut transfiguré, 222, II esL
mals chacun y esl nommé Be- vain da croire que le Seigneur appa-
lon sa qualité; lel! anges y sont railn dans une nuée du ciel en per-
nommés selon leur vie morale et spi- sonne; mais la vérité esl qu'il ap-
rituelle, 800, 682. parallra dans la Pal'Ole qui procède
NOUORITl!R! (la) céleste, dans son de Lui, 777. Danslemondespirilllel,
essence, n'e,.'1L aulre chose que l'a- les nuées brillanles au-dessus des
mour la sagessc eti'usage ensemble, cieux angéliques dg",. l'obscuril6
735. Dans le ciel, il est donné à cha- dans oes cieux d'aprês le sens lillli-
cnn une nourriture pour le corps se- rai de la Parole; el quand elles sont
lon l'usage qu'il fail, 735 ; fJOir 01- dissipées, elles signifient qlle les an-
IIPS. L'Ame n'apournourritured'au- ges sont dans la olarlé d'après le
Lres alimenL!l quc des choses spiri- sens spirituel; mais les nuées noires
tuelles, fO.f. sur les enfers dg.. la tillsifioalion
NOUVELLB tOLlSE. Le Seigneur a el la profanaLlon de la Parole, 776,
~
prédit qu'il viendrait, et qu'il Con- tlT (la) ng1l. le dernier temps de
aerait une nou,elle t..glise, qui esl l' lise. 764,
la Nouvelle Jilrusalem, 779. Il e:iL ycrUOPIB (lIa) peul alre com-
conforme il l'Ordre Divin qll'unnon- parée lu foi visionnaire el il rebours,
'Veau CielsoitCorméannlqu'unenou- 'lui est l'apparence du faux commp
...elle É!rlise le soit sur III terre, 784. yral d'apres une ingénieuse confir-
Aujourd'hui le Sei~nenr Corme un mation, 683.
nouveau Ciel de chrétiens qui dans O. Dans le lroIsième ciel, ou ciel
le monde onl reconnu, el, après leUl' intime, on t'Bil un lrès-grand USllge
sortie du monde, ollL pu reoonnaflre de celle voyelle, parce qu'elle donne
quo le Seigneur est le Dieu du ciel un son plein, 2i8.
el de la lel're, 781. Aulanl ce nou- OBÉIS5.\NCB (l') il la Coi des ecclé-
...eau Ciel prend de l'accroissement, siasliques, au sujOl de l'entendemenl,
Rulant de ce nou"8Ilu Ciel descend a jusqu'icirermil lerationnel humain,
la nouvelle l~~lise, 784. Celle nou- 840.
velle ~glise esL la couronnede tOllles OBIIT PRI-rf:IP.U, DB CBT OuVRUB
les tglises qui jusqu'ici onL été sur (l') esL de montrer que la Divine Tri-
....
-56f-
nilé a été conjolule dans le Seigneur. IIgrt'lahle, représenlenl ceux qui ne
t08, per!:ulvenllll1l1 le vrai, mais qui le
OCr..\SIC':5l\BL (Innux), 696. concluent d'apres les confirmalions
Ot.cIDBn (l') Big •• le mal, .f76, par les apparences, .42.
. OctlPVT .. Dans le munde spirituel, OLlVU.R (l') Big •• le Men Cl le vrai
les occiputs de ceux qui sonl dans Je célesles de l'Eglise, 200 ; - le hi en
plaisir de mal-faire sonl excués, de l'amour, 203; - l'bommedel'É-
400.. 565. glise célellle, .468; - le bien Cllieste,
(fcCtPATIOliS des menlals des auges qui eSl le bien du ciel'suprême,
dans le ciel, 693. 609. ,
OCÉ.\li. Tous les gouffres et Lous OIlBRB. Si l'homme inlerne sfiri-
les syrLcs de l'océan se dirigenl luel el l'bomme ellierne nalul'e ne
d'eux-mêmes circulairemonl solon sonl pojUl illustrés en m~me lempll,
la marche commune do &DIeU, .f67. l'homme esl comme dans l'ombre,
OCTAVB·Acot:STI, 73. ~09.
OOBuns dans JesqueIll!s IOnl chan- Op~nlTIU'f (la Divine) se rail par
gél les plaisirs des amours dans le le Diyin Vrai qui procède du Sei-
monde spiriluel. 569. gneur, ~39. L'opéraLion du Seittneur
ODORAT (l') Big.. la percepUoli; est conliuuelle pour quo l'homme
pOUl'quol ~ 569. Soil sauYé, 500. L'opérolion de
(Elin (merveilles dans les), U. l'homme d'apres le Seigneur lui esl
ŒUVRE. TouLe œuwe diYinedans Impulée comme sienne, puisqu'il est
le dernier 8lil compli)Le el parraiLe, conlinuellemenl lenu pRr IcSlli;meur
2-10. Dans Luule œuvre qui procèdc L1llns le libre arbitre, Sil. Opérl:lion
de l'homme, il y a l'hunllne toulen- de l'Esprit sai~l ; ce que C'CSl, 4 i:2l1.
lier lei qu'il esl essenliellement, 37S. ~33. - Opéra lion du cœur et du
Lesœu vres appartiennent essenlielle- poumon dans le corps, '67.
menl l la volunl6, formellement à OPÉRER, lorsqu'il s'agil du Soi-
l'entendemenl, el en aclualil6 au I.meur, c'est la même chose qu'en-
corps, 37.f. L'homme doil l'inlro- voyer un Espl'il suiUI, ~53. Le Sei-
duire dans la charilé par les bonnes gneur opùre de 'Iui-Dl~me d'Ilpri!s le
œuvres, 74. Les bonnes œuvres 50 ni PAI'e, el non l'iCI! rf!r8d, ~53. Le
le bien-faire d'aprils le bien-vouloir, SeiJtneur opère, dlloseeuxquicl'oient
37.t, 4:U. La charité el les œuvres en Lui, los verlUS qui sonl enlendues
sonl dislÏnc[(!s entre elles comlTJe la par l'envol de l'Esprit sainl, 4 "-'.
volonlé el l'acIiOIl, Si 4. Œuvrcs pu- Dieu opère conliuuellemt'Ilt la con-
remenl nalurelles, 726. Par ICI œu- jonction de l'amour el de la sage.~se
Yles de la 101,- Paul, Rom. lU. 28, ebez l'bomme ; mail l'homme, s'il
- il esL entendu non los œuvres de ne lourne pas ses regards VCI'S Dir.u·
la loi du lJécalogue, mais les œuvres el ne croiL pas en Dico, opère conLi-
dr la loi de l\lo'l~e pour les Juils, nucllemenl III division, .fI. ()pl;l"er
3!~8, 506 ..- Yoir Cil \lud; nO~BS de soi-même d'Ilpriis le Soli~l1l'ur.
ut.UYRIlI : ll.:IU'rF~ c'est coopérer, 37~.
OFFU:ZI. llillUrcnce entre les offi- 0'1:0\11'" commune sur l'élal LI!!!!
cell Llo III. chlll'Hé el les bien raits de la RlDos apriis la morl, el SUI' celui do ..
charilé, 42:;. Par les offices de la IlOges el d!!s esprits, 29; - sur la
charilé, il est enlend u OtIS exercices joie céleslO el la r6licilé 61ernt'IIc,
de la eI..llrilé, qui, procédanl immé- 73:.!.
dialemenl de la charilé même, ap- OI'POsk.S (les) IOnt des chose!! llni
paliiennenl en premier lieu l la sont en dehors el eonlre cell!!s qui
fonction dans laquelle chacun esl, sunl cn deaans, 62. Vouloir le mal
-423. et raire le bien sonl en eDX-m(\m~
0181F1. Dalls le Dlonde spiriLoel, li deux opposUs, .f35. Toules lE'sohoses
n'csl donné des alimt'nls aux oisiCs, dans l'enfer sonl opr.0sées il. celle.'1
qu'aUlanl qu'ils troyaillent, 281. qui sont dans le c~ , 78. La quai lié
OISh['% (les), qui onl une voix esl perfeclionnée Pal' desdill'élences
Il 36
\
- 562-
en relallon ft't'eo des cboses plus oa et JlrécMe l'instauration d'une 0011-
moins opposées, 763. Il Y a des ra- 't'elle ÉI!Ii~, ~~5, H7. L'ordination
latifs dans l'un et l'autre opposé, des substances, dans le men lai hu-
tant dans le bien '(ue dans le mal, main{ est selon l'usage de la raison
el tnnt dans le 't'rai que danslefaux, d'a pres la liberlé, 341.
82. Les relallfs dans l'enrer sonl 011. L'Ordifllltitm eat l'aeüon de dia-
tous des opposés aux relatif!l dans le poser en «;IMre.
ciel, 62. Plir les rel al if. dans le ciel, ORDRE C\'), dans une sorle de dé-
Dicu perçoit, 't'oit el connatllous les finition gén~rale. est la qualillS LIe la
opposés relalifs dans l'eofer, 62. - disposition, de la délermination el .
Yoir REUTIFS. de l'aclivilé des parlies, des 8ob-
OR (l') 'ÏJlfIo lebien,203 i -le bien slances ou êlres, qui conslituenl la
céleste, 20.>; le bien céleste, qui forme, d'ob provienl l'élal, dont la
esl le bien du ciel suprême, 609; - sagesse d'après son amour produilla
le bien inlerne, 595. L'or deScbéba, perfection, ou donl la folio de la
- Ps. LXXII. 45. - .ign.la sugesse raison d'après la cupidité forge l'im-
qui provient du Divin Vrai 706. perfection, 52. Dieu 6:!t l'ordre,
OUISO" n01l1~ICALI!. Celle prière a pal'Ce qu'il esl la Subslance lUûme
élé commandée pour ce Lemps,c'esl·" cl la Furme M~n,e, 52, :>3, il, 502.
l-dire, aliu qu'on s'adresse à Dieu le A l'ir.slanl de la créalion il a inlro-
Père par son \Jurnain, H2. L'essen- dulL l'ordre, tanl Llaos l'univqrs, que
lie 1 même de 1')o~ltJise el de la reli- dans toules cl dans chacuno des
gion esl renrermé dans la manière cholles de l'univers, 52,53. lia cl'éé
d'enlendre ces paroles: • NotreP~re l'homme d'après l'ordre, dans l'ordre
gui t!1I da", le. ciew:, /SOit .mu:lilié et pour l'ordre, 7~. C'HIll d'apres le
tlm Nom 1 1'ienne flm ROllalJme
HS. I.es anges dans le ciel lisent
r. Ohin Amour el la Divine Sage!lse
que l'ordre a exislé el qu'il subsisle,
tous les jours l'oraison dominicale, 63. Aucune oréation n'a élé possillie
et 11101'5 ils pensent non l Dieu le sans l'ordre, 500. Diverses iois de
Père, l!arce qu'il esl invisible, mais l'ordre, 74. 89, HO. Les lois de l'or-
l Lui aan. son Humain. parce que dre dans l'Eglise, sonl en aussi grand
dans le Divin Humain il est vis-ible, nombre iu'lI y a de 't'érilés dans la
-Ua. Dans la Nouvelle tg lise sera Parole, 3.,. Le"principal de l'ordre
accompli loul ce qui est contenu esl que l'homme soiL l'image de Dieu,
dans l'oraison dominicale depuis le 500. Autanll'bomme esl dans l'or-
commencement jusqu'. la fin, ~~3. dre, aulanl il esl dans le bien de
ORCHESTRES dans fe monde spin- l'amour el dans ItlII vrais de la sa-
luel, 697, 743. gesse, 70. Vivre selon l'ordre, c'esl
ORIl/'{ATlON du ciel el de l'enCer viue selon les préceples de Dieu,
par le Seigneur; Lout le ciel a élé 96. Il Y a dans le ciel el dans le
disposé en ordre dans des sociélés monde un ordre successif el un
selon Ioules les variélés de l'amour ordre simultané, 214. Dans l'ordre
du bien, el 10Ul l'enrer selon Ioules" successif, il Y a succession et
les variélés de l'amour du mal,616, suUe de l'un après l'aulre, depuis
1S78,81. De celte ordinalion disUncle les supl'êmes jusqu'l l'infime; dans
dépend la conservation de Loul l'u- l'ordre simulLané, l'on esl prê de
nivers, 6'18. Uordination des cieux l'aulre depuis les inUmes jusqu'aux
el des eniers ft duré depuis le jour exlimes, 2h. Dans le dernier, les
du jugemenl dernier CU37)Jusqu'au suprêmes de l'ordre successif de-
temps présenl, et dure encore, ~23. viennenl les in limes de l'ordre si-
Dans le monde des esprÏls,loulesles mallané el les Inlimes de l'ordre
sociéléll qui sonl innombrables, onl successif deviennent les extimes de
élé mises en ordre d'une manière l'ordre simultané, 2U. La consis-
admirable selon lesaffeclions bonnes lance de toules cboses dépend de
el mauvaises, 281. L'ordination des l'ordre, 679. Dans l'univers, lOllles
aieUl: suit la subjugalion des enfers, el chacune des chOses onl été créées
-S6S-
dans leur ordre S.f, 75, 502 Il Y a 3"8; - du mal, "90; - des idolll.-
des ordras de plusieurs sortes, com- tries, 833.
muns el particuliers, et il en est un Ons (las) 'igll. la puissance du
qui esl le plus universel de lOus, eL vrai dans les derniers. 223.
de qni dépendent en atirio oontinue OmRES. Comparaisons avec des
Jes communs el particuliers, 6711. oulres, H3, H6, 238.
L'ordre est universel d'après les très- OUVRIEB (l') el l'artisan exeroent
singuliers, 60 ; el les ordres singu- la charilé. s'ils font leurs ouvragas
liers subsistenL dans l'ordre univer- avec droiture et sincérité, "22.
se[, 54. Sans la connaissance dOl PAUl'. Dans la SainL6-Cilne, par le
qualités, l'ordre n'est pas connu pain il est entendu la m~me cbose
(Iomme ordre; car qu'esL·oe que 1'01"- quo par la cbair du Seigneur, c asL-
4Jre SllnlS la distinction, et qu'est-ce à-dire, le Divin Bien de l'Amour du
que la dislinction sans des Indices, Seigneur. et aussi louL bien de la
et qu'est-ce que des indices sans des charilé, 702 à 707.
signes, par lesquels sont connues PAIX. Il Y a la )laix par la con-
les qualités? 680. jonoLi!)n aV60 le Seigneur. paroo
OODRI DIVl~ (l') Même est la Jus- su'alors Il y a protection contre
tice, g;;. Il est immuable, 403. L'OI"- 1enfer, 303,599.
dre Divin remplit Ioules el chacuDe PALAIS. Description d'un palais
des choses, jusqu'aux très-singuliers. dans le ciel, 7.. 0.
dans l'univers, 406. L'homme a élé PALLADIUJI, 692, 698, 759. Palla-
créé forme de l'ordre divin 63. An- dium de la vieUle tglile, 477, 692.
lallll'homme vil selon l'o~re divin, 759.
aulant 11 est dans la puissance con- PALLU, 292.
tre le mal el le faux, 68. Soit qu'on PucRÉ.u, O.
dise agir conLre l'ordre divin,. soiL P.\NTJIÉOK. 588.
qu'on dise agir conLre Dieu, c'est la PAN'nI~BB. L'bomme non-régénére
même chose,. 500. Il est selon l'or- esL, quanl à son esprit. comme une
dre divin qU'il y aiL des communs et panlhère, '642.
des particuliers, eL qu'il y ail en PAPE. Dans le monde spirituel, Il
même lemps les uns eL les aulres est LOujours mis l la lêle des ca-
dans chaque chose, 773. Lholi'lues-romains quelque Pape re-
ORO,\~I. L'homme esL un organe presenlalir, qu'ill adorenL aU1IS1 dans
recipienL de la vie qui procède de Ic même rite que dans le mODde,
Dieu, 3 •• .f6-l, 504 i et il esL organe 82 . Il esL rare 'lue quelqu'uD, qui
selon la qualiLé de la réception, 8... a éLé fape dani le monde, soiL mis
Dieu répand la vie dans l'organe eL à leur lête après son décès, 820.
dans Ioulas les parties de l'organe, OBS. Le Pupe, dont n eat J1urlé au
comme le soleil répand sa chaleur No 820, elt Clément XII, êlllPape en
iians l'arbre et dans loull's les parties liSO il 18 11DS, et mort en.t no l1gé da
de l'arbre, 504. 88 anl.
OaGA"ClSA"IIf)"(. La vie qui inDue
cbez l' homme esL nriée el modifiée l'APIEB envoyé du monde spiriLuel
selon l'orjlanisation inlroduite par dans le monde naLurel, 848.
l'amour, .461. . PAPILLONS. Comparaisons avec des
ORG.\!'!I!IIE spirituel du menlal, papillons, 406, 861, 875.
4.47, 33t, ;;18; il consisle en hélices PARACLET (le), qui elil aussi nommé
perpéluelles, .fi8. Organisme spiri- Esprit de vérité eL Esprit saint, est
tuel du ·oerveau. 5':"7. le Seigneur Lui-Même comme Divin
OOIE!'IT.\l."X. J.a science des corres- Vrai ou Divine Vérilé, 439.
pondances esl reslée chez plusieurs P.\l\ADI8, 7.f. -461, 661, 732, 737.
orienillux jusqu'à l'avènemenL du Délices paradisiaques, 782, 737.
Seigneur, 20:), OBs. Paradi., daus \el écrits de l'Au-
OalGINE de l'amoureldelasagesse. teur, elt pris d8D81'accepUon de lardin
-44 ;-del'homme, 408; - de la foi, délicieux,
- ~~4-
P.l.RISIElfS dans le monde spirituel, taini end roils dans les leUres elles-
826. ' ml~mps, "lU, 2.t~ ; c'esl de Il que la.
P,\,R:,r,\,SIB, 692, 693. Vierges du Parole conjoinl l'bomme avec le-
parnasse. 58. ' C;eigneur, el oovre le ciel, 491. La
P.l.ROLE; "oi,. taUTORE-SU,.TII. 'LIl Parole est naturelle dans son der-
Parole esl le \)jvin Vrai même, 8->. nier sens, spiriluelle dans son sen•
.. 89 à 492; car elle a été dicLécpar intérieur, célosLe dans son sens in-
lébovah Lui-même, 83, 490, Elle lime, el Divino dans chaque sens,
f't5orerme la Salres$8 Divine eL la Vie 493,217,289. 7i7. Le If."U de 111.
Divine, 491. Elle esl la couronne leUre de la Parole esl la hase, le
des révélations, H. Comme elle a contenant el l'affermissemenl de
lraverié 191 cieu" pour venir Jusque son sens spirUu~1 el de son sens cé-
dans le monde, elle a été accommo- lesLe, 210 11. 213. La Parole sans le
dée 11. la conceplion des anlR'lI dllns sens de la leUre serait comme un
le ciel, el aUllSl li. celle des hommes palais sans Tondemenl, ainsi comme
dans le monde, 8l, 493, 493. Dieu, un palais dans l'air el non sur terre,
dans la Parole, a parlé selon les ap- ce qui ne serail Clue l'ombre d'on
parences, ~3;j. La Parole n'a pu Atre palais el s'évanouIrait, :!4 S. Par le
écrite lIutremf'nt que par des repl'IS- liens de la leUre de la Parole Hy a
sentlllifs, qui sonL des choses dc ce conjonclion avllC le Seigneur et
monde, lesquelles correspondent consocialion avec les anges, 231 il
aux cholles célestes, et par suite le-. :/39, 267 268, 2ï2, .846. La Parole
signifient, 273, Dans chacune des dllns III (eure nomme seulement les
choses de la l'arole il y a l'infinité, choses qui sont les o:xterne!l et
c'est-à-dira qu'elle contient des même les elllrl1mes du culte, el par
cho,es innomtirable'l, que les anlres ellos sonl enlendus les spirituels qui
ne peuvent pas même épuiser, 290, sonl les intl'rnes, "27. La Par"le
850. Il Y a dans la Parole un seni sans la doctrine n'esl pas comprise,
spiriLuel dans lequel le Divin Vrai 226 li. 228. La doctrine doit Iltrts
est dans l'omLre, 83. Co sens spiri- puiilée dans le sons de la leUre de
tuel a oté i~noré jusqu'à présent, la Parole, el êt~ conllrmée par CC:!
~93. J.a sens spirituel n'est pas celui sens, 2'29. Dans lOus 18'1 cieux il y a
qui brilltl d'après le sens de la let- la Parole, et par suite il y a la 18.-
Ire, quand quelqu'un IIIlrute et ex- gesse angélique, 240 à 2'2. La l'a-
plique la Parole pOUl' confirmer
quelque dogme de l'~gllse, celui-ci
r.
role a 616 écrito dans un stY1e sJ)i-
ritue, qui diO'ère entièrement dll
peuL êlre appelé sens lilléral el ec· !ltyle naturel; mais quanL an sllns
clé:liaslill.ue de la Parole; Dlais le lilléral elle esl 5emblable el en
sens spirituel ne se montre pas dans même temps correspondanle 11 la
le sens de la leure, il est au-dedans nÔtre, el olOsi ellos sonl un, 241.
de lui, camme dans le corps, "94. La Pilrole, dans le ciel comme dans
C'eSl par le sens spirituel que la Pa- noire monde, a été écritc de monii:re
role communlque avec les cieux, que les simples la comprennent
49.4,272. 11 est dans toutes, et dans nec simplicilé el lM sages avec sa-
chacune des cboses de la Parole, ~esse; mllis cera se fall d'une m'1-
-/96 à ~98. Le sens nlllnrei de la Pa· nière ditrérente, 241, Dans le monde
role est chlln[W en sens spirituol spiriLuel, 111 Parole, dllns les .'lOC-
par Jes correspondàncM dans le ciel, tuaires lIos lem pies, "rille dcvanl
698 ; car la Parole a olé écrito pllr Ic!! youx des anlles comme 110e
de pure" corl'espondances, 49t, 201. Ilraude étoilc, pnrrois comme le so-
C'est d'apri!s le sens spirituel que la leil; ct d'apres l'éelal qoi l'enloure,
Parolo a été divinemcnl inspirép-, el il y apparall allssi comme de bellux
esl sainte dans chaque mot, 200, arcs-en·ciel, 20\). Si oopendanl ql1el-
8~6. J.e s~yle de ,la Parole est tel, qu'un est dans les taux, el qu'il
que le salOt esl dllns chaque sens el porte sa vue sur la Parole placée
dllns chllql:lc ~Ol. ot meme en cer- dllns u.n lieu saint, une obscuril6
...
-"563 -
.'empare de &el yeux, el par sulle la unB fglisc en possession de J~ Pa-
Parole lui semble noire, el quelque- role, quand bien même cette .r..glis8
fois comme couverte de suie, 209, serail composée d'un peliL nombre
L'tJ;lise exisle d'après la Parole, el d'bommBli relath·emenl. 267 i par Il
tel esl renlendemenL de la Parole le Seigueur est toujours présenl lur
chez l' homme, telle e!l1 l'tglise chez lOut le globe, car par III le ciel est
lui, 243 Il 2-f7. L'holUmo qui ne liL conjoint au Genre humain, 267.
pas la Parole sous l'auspice du Sei- Qu:.nd la Parole eul élé enliioremont
gneur, mais qui la lil sous l'auspice falsifiée el adultérée chez la naLion
de la propre intelligence, se croit juive, el rendue pl'esque nulle. il a
un lynl. et plus clairvoVRnL qu'Ar- plu au Seigneur de üescendre du
gus, lorsque cependani il ne voit ciel. el de vonir comme Parole eL
pas intérieuremenL la moindre de l'accomplir, el ainsi la réintégrer
cbose du vrai, et ne volt que le et la rélliblir. 270. Par une sembla.-
f/iUlI, ~63, Si l'homme esL dans la ble raison fi a plu au Seigneur de
science des correspondances et que ré,éler maintenant le sens spirituel
par elle Il veuille explorer le sens de la Parole, 27~. lJésormais on
spirituel de la Parole d'après la pro· peut enlrer dans ICI mystères de la
pre intelligence, il peut violer ce Parole jusqu'à présent Cermée, car
sens, 208, l3O. Les vrais de la roi et toutes ses vérilés sont aulant de mi-
les biens de la charité sonl les uni- roirs du Seigneur. 308. S'il n'y avnit
vllrsaux de la ParolA, 2...-. Dans pas une Parole, personne nA saurait
cbaque chose de la Parole Il l a le qu'il y a un Dieu,'un ciel et un en-
manage du Seignenr et de l'Eglise, Cer, une vie après la morl, el per-
et par suite le. marialle du bitln et sonne l1 plus Corte raison ne connat-
du vrai; pourquoi? 2-48 à 2.)3. Il Y IraiL le Seigneur,273 1 276. Mer-
Il parlOul dans Il' Parole la oonjonc- ,eilles concernant la Parole d'après
tion de la cbarité eL de la foi, 372. son sens spirituel, 209, InelTable
TouLes le3 ,,~rilés qui conduisent au puissance de la Parole, 224. Pour-
saluL sonL dans la Parole, 3,f7. La quoi le Seigneur esl appelé la Pa-
Parole est l'alliance même que le role, 777.
Selt'neur a oontractée avec l'homme, PAROLE AlfCIBNNB. AvanL la Parole,
et l'homme avee le Seigneur, car le qui aujourd'bui est dans le monde.
SclL.'Ileur esL descendu comme Pa- il y a eu uQe Parole qui a éLii per-
l'/lle, c'esL-à-dire comme Divin Vrai, due, 26-1 1266, 273. Les historique'l
780. La Parole est l'unique médium de cetLe Parole étaient appelés lt.
par lequel l'homme approche du GUt1'Tf!' dt J,éAor;al" pt les prophé-
Seigneur, 4.fJ. Dans la Parole seule tiques, le. Eno7lCé., 219. Elle osL
il y a espril el vie, 239. La Parole encore conservée dans le ciel, oL en
ne seraiL d'aucun uuge sans le li- usage Il cbez les Anciens chez qui
bre arbilre dans les choses spiri- elle avalL élé quand ils vitaient danl
tuellesl -483. Plusieurs choses dans le monde, 279. Elle est même en-
la Parole sont des apparences du core conllervée chez des peuples qui
,",ai. 'daDs lesquelles sonl cachés les habitent la grande Tarlarie. ces
vrais réels, 237. Le sens de la lellre peuples ne souO'rent pas que les
de la Paro e esl une garde pour les étrangers entrent chez eu, exccpté
vrais réels. afin qu'ils ne ~olenL pas les Chinois, a,ee qui ils cultivent la
ble!l~s, 2f,o. Le Seigne",,· dans le paix. 279. Dans ceLlo Parole Il y a
mondll " accompli tout,.! les choses aussi le Livre de JalChar, 279.
de la Parole, et (lar Il il a été faU la PAROLES (les) du Seilmeur, - Jean,
Pllrole, c'est-à-aire. le Divin Vrai, XV, 7, - sonl les vérilés, 3t9.
même lIanl les derniers, ~61 11268. PARIlUn 530, 62~, 683. •
P,,, la Parole la lumière est même PARTICtlLIERS (les) pris ensemble
communiquée l1 ceux qui sont hors s'appellent le Commun. 60; eoir
de l'tltllse, nl qui n'onL pas la Pa- ColOll:K. Les parllculiers s'adaptent
role, 267 1 270. 11 suffit qu'il y ait 11 leur commun, et le. commun 1er.
- 566-
dispose en Corme afin qu'ils concor- oonnalssanees du nai el. du bien,
dent, .47. ""El.
PASSIF; T:oir ACTIF. Le passif ou la P#;CHÉ (le) est le mal conlre Dieu,
foroe morte ne peuL pas agir de soi- et aussi par conséquenlle mal con-
même, mais il faut qu'il soit mis en tre le prochain, 52.j. Les péchés ne
aotion par l'aclÏC ou la force Yive, sont pas annulé" mais sont éloi-
807. gnés, 539, - Yoir CONFESlIO:or; RÉ-
PAI&IO." DE U CROIX (la) a lité la JUSSION; PÉNltDCE.
dernière lenlalion que le Seigneur a PECTORAL DE JD&l!lfEn (Je) repré-
subie comme Très-Grand Propbète, selltait le Divin Vrai d'opres le Di-
eL elle a été le moyen de la glorifi- vin Bien dans le sens· univel'sel,
cation de son Humain, 126. Elle a 218.
été non pas l'acle de la Rlidemption, P#;OASE. Par ce cheval ailé les an-
mais l'acte de la I!.I0rilicaLion, 93, ciens dtlsi~aienL l'enLendement par
.. ro, 426, ~32, ~3~, a79. La Rédemp- lequel eXiste la sagesse; et par la
tion, el la Passion de la croix sonl corne de son pied, les expériences
deux cboses dislÏncles qui ne doi- par lesquelles on acquierL l'intelli-
Yenl pas être confondues, 584. La gence naturelle, 693. - Yoir CIIB-
croyance que la passion de la oroix V.\L.
a t'lIé la rédemption elle-même est PEINES IlfFERNALES (les) sonl éter-
l'erreur fondamentale de l'tglise, nelles ; pourquoi? 79.
432, ~33, 378; de celle croyance PtNATEI (dieux), cfr. 203.
sonl sorties des pbalanges de fausse- PhltnCE (la) consisle • ne plus
tt'ls horribles, 384. Le culle de ceu..: vouloir Ic'J maux, qui sonl des pé-
qui onL conOrm6 chez eux la Coi cbés contre Dieu, el par suUe à ne
d'aujourd'hui, que le Seigneur pllr les plus faire, 540, La )léniLence est
la passion de la croix a enlevé lous la pl'emièl'e chose €le l'tgllsc cbez
les péohés du monde, esl un culle l'bomme,' 310, 514. Personne oc:
bypocrit,8, 318. Les anges ne pen- peut être régénéré avant d'avoir tlloi·
senl pas. la passion du Seip:neur, ,",é les maux énormes qui rendent
mais ils pensenl il SOI.l Divin Vrai e~ l'bomme dtltestable devant Dieu: et
à sa résurrection, 706, Toules les ces maux sont éloignés par la péni-
circonstances de la passion du Sei- tence. 309. Il Y a plusieurs oboses
gneur 'ign. ùes choses qui concer· qlli, aons les premiers !.empli de la
nenl la profanation de la Parole. viel préparent l'bomme pour l'Église,
4"29, ~30. et 'y introduisent; mais celles qui
PATIEW ET AGEII'T. Voi,' ACTIO~. conslÏluent l'Église chez l'homme
PATRIE (la) doil être aimée, parce sonL les actes de la pénitence, 510_
qu'elle nourrit el défend les citoyens, La pénitence, pour t!tro la pénitence
305jelledoil ûtre aimée par Fbomme el p'roduh'e des effets dans l'homme,
plus qu'il ne !l'aime lui-même, .tu. dOll appartenir à la volonlé ct par
Aimer la pairie, c'esl -aimer le salnl suite. fa pensée, et non li. la. peu-
public, .41 .. ; il esl beau de mourir sée seule, 510. La ptlnilence n'est
pour elle, et ~'1orieux pour le soldat pas possible, il moins que 'l'bomme
de verser pour elle lion sang, tU. ne SIlche, non-seulemenL d'une ma-
Ceux qui almenl la pairie, et lui ni~re universelle, mais encore dans
Cont du bien d'après le bien·vouloir. les plus retits détails, qu'il 8!'L ptl-
aiment apri!s la morl le royaume du cbeur; ;; 3. l.a soule confession de
Seigneur, car ce royaume est alo,. lèvres qu'on.es'l pécheur n't'.lil pas la
la Patrie, .. , ... pénilence, 516 .519, 529. L'homme
P.U:L. Jo.pltre de Paul, non publiée, naU enclin aux maux de lout ~enre;
7040 Comment dolL être entendu le el, ,'i! ne les éloitcno en parlle par
passage de Paul, - Rom. III, 211, la pénilence Il ùemeure en eux,
-506.
PAUVRES (11'$), dans la Parole,
r
520 à 524 ; i esl dit Q.,ue l'bomme
éloigne, parce que le Se1b"lleur ne les
.igfl. ceux qui ne sonl pas dans les liloigDe pas immédiatement sans 1.
- 567-
coopéra lion de l'homme, 52'.2. Ceux tenu dans un état possillie de pé-
qui ne veulent pas entendre parler nitence el de conversion, 720_
de la péniteuce vienn.enl dan. le - La pénitence préconisée, 567.
propos délibéré de commellre les ÛII!I. La Pénitt!1U:f, c'est rair le mal
pécbés, ~23. Ceu qui par la péni- et le rau.'!:, et lei a'foir eu aversion, A.
Lenœ onl éloign6 quelques lDaOl, C, No ~~. Faira pénUenr.e, c'est,
qui sonl des pécbés, viennent dans après avoir confessé. BeB pèchl!B de'fant
le propos délilJéré de croire ou Sei- Dieu, et en avoir demandé d'uu cœur
gneur, el d'aimer le prochain 523. hnmble la .rémission y renoncer et
La connaissance du péché, et 'exa- t mener nue vie nOlwefle selon les pré-
ceples de la roi, A. C. 8389.
men d'un péché chez soi·même,
oommencent la pénilence, 525 à PElI"SU (la) vient de la perception,
527. La pénilence acluelle est de el la perception ,ient de l'affection,
s'examiner, de connatlre el recon- 23~, 386. Il n'existe pllS la plus pe-
natlre Iles péchés, de supplier le Sei- tite chose de la pensée, 51 oe o'esL
gneur, el de commp.:ncer une nou- Far l'influx du praisir de la VOIOlllé,
velle vie, 528 il. 331, 333, 561,567, ,)70, La pensée n'est l'homme qu'au-
62~. Si la. pénitence actuelle est tant cl de la manière qu'elle s'est
faite de temps il. autre, à savoir, adjoint la volonté, 3.t7. Tou le pen-
cbaque fois que l'homme s" prépare sée de l'enlendlllDenL est dan! l'es-
lIa communion de la Sainle-Cène, pace SIlns espace et dans le temps
el qu'ensuite il s'abstienne de tel ou sans temps, 6·i. La pensée da l'en-
tel péché, qu'il a alors saisi cbez tendemenl doit conduire la voloDlé[
lui, cela esl suffisant. pour qu'il ~ 60. Où il n'y a pus de p"nsée, i
s'initie dans l'actualité, 530, 367. La n'y a pas non plus d'idée, 33J. II Y
vraie pénilence esl d'examiner non- a deux élatii de la pensée chez
seulemcnL les aclell da sa vie, mais l'homme, l'étal interne; ces oLots
aussi les intention. de sa Ivolonté, font un cbei les bons, mais ils ne
532 li 53... Ceux qui après cel exa- fonl pas un chez les méchants, 806.
men ne veulent plus les BlOUX, Ainsi, il y a cbez l'homme la pensée
parce que ce sont des pt'lchés, lont exlerne et la pensée interne, 4 1t.
une pénitence v6rilable et intél'ieu- L'bomme peut parler d'apri's la
re, 532. Ceux qui ne .'examinent pensée interne cl en même temps
point, mais qui nj:anmolns renon- d'après l'oxterne, et il pilut parler
cent aUx maux parce qu'ils sonl des d'aprèll la pensée externe el nOll
pécbt'is, fonl aussi pél1i~ence; el d'après l'inlerne, ~ 1t. 1.. pensée in-
ceUe péniLence a lien chez ceux qui lérieure de l'homme esl appolée
fonl par religion les œuvres de hl perception, 603. La pensée conlir-
cbarité, 335 il 337. La pénitence ac- mée d'après l'appau'euce esl une il-
tuelle esl facile cbez ceux qui l'onl lusion, -461. La: pensée esl ce qui
faito quelquefois, mais Irès-l'éfrIlO- purifie el tAmise les maux qui vien-
taire pour ceux gui ne l'ont pail nent des parenls ; si donc les IDaux
faile .. ;;6~ il. :i63. Elle esl très-diC/icile que Ilbomme pense étaient imputés,
pour les chréliens-réformés, il. cause il ne pourrait êlre faiL ni réforma-
de leur croyance que la pénitence tion ni r~~néralion, 639. - Les
el la cbarité ne contribuent en rien pensées !-puituelles sont les com-
au salul, 533, 3G~, 362. Celui qui mencements et Ics origines des
n'a jam.nis fait pénilence, ou qui ne pensées nal urelles; clles sont Ip.s
.'esl jamais regardé inlérieurement pensées des pensées, el elles expri-
ni scruté, ne sait pas enfin ce que mellt les qualités deI! qualih1s eL los
c'esl que le mal qui damJ.le, ni ce affections des affections, 280. -
que c'esL que le bien quj bauve, 5~ roi,. IDÉE. •
il. 566. La réformation el la régéné- Penser spiriluellemenl, c'esl pen-
ration suivenl la pénitence; el par ser sans le Lemps et sans l'cspace;
la r.énitenoe elles ronl des pl'ogrès, et penser naturellement, c'est penller
57 . L'homme esL conli~uellement avec le temps el l'espace, 280. Pen-
-S68-
1er sans l'entendemenL, c'esl 1'olr le Divin Bien, 88. Il. n'esl pas per-
sans l'œil, 0165. L'bomme pense ab- mis d'appeler quelqu'un Père dans
solQmenL oomme d'aprèll lui··mGme, le snns IIpiriluer~ mais cela est per-
lorsque cependanl c'esl d'apl'ês Dieu, mis dans le Sf'ns naturel,226.
507. Phn .lPIlSTOI.IQtil!ll, 0100, 687.
PERC1I:PTI!)'\" (la) vienl de l'aD'ecllon, PIIRJ'ICTIUli (la) de la yie consisle
234, 386, 697. ToulN les cboses qui non pas dans la pensée. mais dans
appartiennent Il la sagesse sonL a~- la perception du .vrai d'après la lu-
pelées perce()lions. 69'1. Il raut qu il mière du l'rai, ,(2. La perrection
'1 ail percepllon, et ainsi récepllon, 'd'un delEré ne peul pas être alleinle
pour que le spirituel aD'ecle, 839. par un degr4 inrérieur, 82. - Yoir
- 1... perceplion est cbez l'homme DEGaKs. .
selon l'!llat de son menlal, élilt PÉRIC.lRDE, 60,
fDrmé par les doctrinaux ;si los doc- PiRIODES de la ne. Il 'f en a qua-
trinaux sonl Trais, la perception de- tre, que l'bomme parcourl depuis
vient obscure, el cependanl elle peut l'enfance jnsqu'lI. la vieilll'Sse, .4-43,
apparaflre comme claire d'nprès la 736. Consommations périodiques,
confirmalon, ~53. Il Y a dans 736.
l'homme une perception commune PÉRIToID,60.
par IïnDux de la lumière venanL du PI!RJlISSIOII du mal (de la) dans
ciel, quand il entend dire quelque laquelle BIll l'bommeinlerne de cba-
uai, -461 ; eL Il y a dans l'bomme cun, il résulle évidemment que
une perceplion PfOp're par l'influx l'homme a le libre arbitre dans les
venant de la lumière du monde, cboses spirituelles, -479 Il .t82.. Les
""61. Ces doux perceptions, l'une In- lois de permislIiQn sont aussi des lois
lerne ou spiritnelle, et l'aulre ex- de la Divine Providence, .179.
terne ou Dlilurelle, n'en font qu'une P8BSOlf~E. On donne pour défini-
chez les sages, La perception des lion de la plr!lOnne, que c'est ce qni
opposés esL aUlre que la perceptioll subsisle propremenl, 47., HO. Une
des relatirs, 62. - Perceplions di- personne ne peul sorlir ni procéd8l'
verses du Trui, ,(2, d'une personne d'après une autre
On. La peJ'Ceptiml e8t une leUII1\1on, personne; mais une opérallon peut
'Venant unuluement dll Seigneur, re- sortir et _procéder d'une persoune,
lnU\"1I nu bien et an vrai, A.. C. N0 f88. La Trinité Dl1'ine est en une
~ O.. La. {lerception consiste l'Voir scule Personne, 700. Yoi,. Tnl,{ld.
qu'un vrai eet \ln vrai et qu'nn bien PERSU.\SIO'\" (In) imUe la roi dans
eet un bil'n, et iL 'Voir qu'un mal est les e'llernes, 339. La r.Cl'I'uL'Iion,
un mol et qu'on faux elt lin faux. A. dans le monde spir itae, allt d'ulle
C. '71i80. lelle efficacité, que nul ne peul ré-
Porcevoir les cboses exlérieure- sister, ni parlel' conlre ce qui est dit;
menl. c'est n'élre dans aucune lu- c'est une sorte d'encbantement, 796-
miè~ dn 1'rai, 839. L'lIbominable persuasion que Dieu
PJ:1lE (le), lu Fils et J'Esprit S~inl s'est transfusé et lrallscrit dans les
BonI les trois essenticls d'nn seul hommes, exislait chel les bommes
Dieu, 'lui fonl un comme l'Ame, le de la lrè!l-ancienne ~glise, li. la fin
corps el l'opération cbcz l'bomme, de celle t~lise, .(70. Penuasion de
"00. I.e Porc et le Fils, c'est Je DiYln cerliliide de chaque bérétique pour
ell'Ilumoin, 98. L'unionduPère eldu son bérésie, 759.
Fils,.ou du l>i1'Ïn cl de l' Humaindans PERVIIRSIOl'f. Ciluse prl.ncipale de
le Seigneur, est comme l'union de la perversion lolale de l'Eglise, 132.
l'Ilme et du corps, 98, ~88, celle PEUPLIER (le) IiO!t. le bien et le
union est réciproque, 99. Personne vrai nalurels de l'F.glise, 200.
ne peul 1'oir le Pùre, ni le connallre, PH.t.NT.lISIE (la) s'opêre par la Jlen-
ni "fenir il lui, ni croire en lui, si ce sée sensuelle, en fermant les Idées
n'est par l'Humain du Seigneur, 9t, qui proviennent de quelque pensée
4m, 4M8. Par le Pùre, il esL entendu in16rieure, 80. Les plianlaisies IIonL
pz
:- S6~ -
des pens6es id6a.les, "62. Par la l'ttrUSA jusqu'. la destruction com-
pbantaisie on croil que ce ~oi esl plèle, 633.
apparent existe,quoique cela n existe " PLAIIIn (le) rait la vie de l'Amoor
pomt, 339. Les esprits inFernaux de l'homme, "90,370, 746; chaqoe
peuvent par dei phantaisies re- amour a son plaisir, 7-46. Le plaisir
présenter des choses ma~nifiques, par 1(''1oel l'amour se manireste esl
en fermant les intérieurs du men- pour chacun le bien, 38. Les plai-
tal, et en ounanL St'olement lei ex- sirs fonl la vie des biens, et les
térieol'li, ~~i, 632, 819. Pbantaisie charmes fonL la vie des vrais, 38.
de la convoitise; dans celle pban- Les plaisirs de l'amour sont de deox
taisie sont ceux qoi pensent inté- genres; les plaisirs de l'amoor du
rieurement en eOI-mêm.,s, et qoi se mal, 88. L'homme appelle plaisir ce
Iivrenllrop à leor ima(rinaiion en qU'il aime, parce qU'il le sent; ce
farlant a,ec eUI-mêmes, car Ils qu'il penso el n'aime pas, il peoL
lDcndent leor entendement de vi- aussi l'appeler plaisir, mais ce n'esl
sions, 662. Pbantaisie de la prliémi- pas le plaisir de sa ,ie1 3l1'J. Le plai-
nence,66f. sir failque tout ce qUI pl;ocêde de
l'amour est ap.pelé bien, quand
0.1. La PII/mtailie est une apparence même ce seraiL le mal~ 658. C'est le
de la Pcrception; elle consiste a voir plaisir de son amour, qui est pour
nn vrai comme faux elun bien comme
ma!, el à voir nn lUal comme bien el l'bomme le bien, et c'est le déplai-
nn lunx comme vrai, A. C. 7680. sir qui est pour lui le mal, 399. L'ae-
UtiLé de l'amoor fait le sells du plai-
PHlLlsria (ia) Big". l'tglise sépa- sir; Ion actl,lté dans le ciel esl avec
r6e de la charit4, <187. III sl!e.esse, el son activité dans l'en-
PIIILISTINS (les) rig •• la roi sans la rer, ;)70. Le plaisir est le 100L de la
oharité, 200; BiflJl. ceux qui sont vie pour tOUli dans le ciel, el le 10UL
dans la Foi sépal·t;e d'uec la cblU"ité, de la vie pour Lous dans.l'enrer, 5iO.
203. Les plaiSirs de l'enrer sonl opposés
PIES (les) représenlent ceux qui aux plllilOirs du ciel, U;j. Le plaisir
croienL qu'une cboso est le trai, du mal envelopp0 le men lai .p,ur&-
parce ~o'e11e aélédiLeparon bomme ment nalurel, comme le I,roulilard
d'autorité, "2. un marais, el Il absorbe el" étouft'e
PIE-JIIÈBB et Dt:RE-lIIt.RB, 213. lei rayons de la lumière, 564. Ce
PnmRBs PRÉCIBUSES (les) lig". les plaisir inFernal est corrigé, rérormé
• oonnaisaances du uai et do bien, el relourné uniquement par le spi-
"67; - .ig .. les vrais qoi brillenl rituel rationnel eL moral, ;j6t Le
-d'apres le bien, 2~8f 2f9, 253; celles plaisir de l'usage, qui lient son ori-
des Fondements dB a nou,elle Jéru- fEine de l'amonr par la lIagesse, est
salem, riO1&. les nais de la doc- l' Rme el la vie de Lou tes les joies
trine de ln noo1'e11c Eglise, 217. Les c618:1Les, 73 •• Les plaisirs de l'Ame
pierres précieuses correspondenl nu sonl ell eUl-mômes des béalllndes
sens de la leure de la Parole, 8~3. non-perceptibles i mais elles de,ien-
L'origine spirituelle des pierres pré- nenl da plull en plos pArceplibles
cieuses vieul des uais dans le sens selon qu'elles descendent dans les
de la lettre de la Parole, 209, 217. pensées du mental, et par ces pen-
PLAOEll dans le monde spiriluel, aPea dans les sensations du corps,
U8. 7"". Le plaisir de faire dn bien au
prochain esl la récompense; c'est
0.1. J.el P1n'l.1!8, ce lont le8 Régions là le plaisir poor les anges dans le
délenniu~es d ap1'Ïl8 lei quatre poinll
cardinaux. ciel, et il surpasse immensément
lout plaisir naturel, "40. 73t. Ceul.
PLAIES en t..!Q'pte compBl'ées aUI qui sont dans ce plai'lir ne veillent
plaies de l'Apocalypse, 633. Chaque p'as entendre parler"du mérite, car
plaie dO". spirituellement quelque ds aiment Faire, et en cela ils pcr-
faux qui a étendu la dévastation Ife ~oi,enL le bonbeur, UO. Les plai-
c
- 57Q-
sir. de l'amour et les charmes de la PORTE (la) dgn. le Seigneur Diell
pensée, qui font la vie de l'homme, Rédempteur, 4~.s.
ne sont senlis qu'obscurémenl tanl PORTUGAIS (Juifs), 841. - Yoir
que l'homme vil dans le corps na- JUIn.
lurel, 569. Les plaisirs des amours, POSTÉRIEUR. Tous les postérieurs
dans le monde spirituel, sont très- sont réceplacles des anLéI'ieurs, 33.
souvenl sentis comme odeurs, 834. L'antérieur esl plus uniyersel que Je
PLAT. Par le plat il est entendu la posl~rieur, 2~. De même que le pos-
nourt"Ïlure, et par la nourriture il est térieur esiste d'après l'anlérieur, de
signifié le oien, 2f". même Il subsiste d'nprl-s lui, 87. En-
l'UTO'!, 9, 692, 693. tre l'anltlrieur el le postérieur il n'y
l'LEI". Dans le sens de la leUre a pas de rapporl Ont, 280.
la Parole est dans son plein, 283. PosnlnO!. l,e mental de l'homme
Dans ce sens le Divin Vrai esl dans est ~ne.'1priL, ou l'bomme posthume
son plein, 260. Le Seigneur seul ylvanl afr~s sa sorlie du COI'pli ma-
dans tout le Plonde spiriLllel est plei- lériel, 8 6-
Dement Domme, ~(l9. POl"lO~ (le) correspond k l'enten-
PL'É~In;nE (la) .des temps, dans la- dement el aux vrais de l'entende-
quelle 16 Seigneul' est venu dans Je menl, 87. - Yoir Cœt. .a ET Pou-
monde el dans laquelle il doil yenir, 11011.
eslla consommation, 755. L'univel's, POURPRE (la) lign. le bien de la
quant li. l'euence el ft l'ordre, est la Parole, 215 ; - lign, le bien céleste,
plénitude de lJieuJ.63. Tout.es ehosps 220. Le bien du non-mérite npparatt
sont pleines de uieu, et de celle deyanl les anges comme de ln pour-
plénitude chacl,1n Pl'end sa portion, pl'e, el Je bien du mérite comme ~
36f. la rouille, -'39. Ceux qui ont élé ré-
PLhRP., 80, 123, générés par le Divin Bien de l'a-
PLt"R.lLlTÉ nEI DII!UI (la), dans les mour marcheut dans le ciel en vêle-
siècles anciens, Cl aussI den os jours, ments de pourpre, 686.
D'a existé que parce qu'on n'a pas PorvolR (le) et le vouloir de Dieu
compris le Divin Ètre, 2f. sonl un ; el comme Dieu ne veuL
PLl"TON, n, ~59;n8, 292, .to-,. ((ue le bien, li ne peut fnire que le
POISSO"S (les) .iqll. les nllis dans tiien, 36. U a élé donné 11 chaque
Phomme nalurel,li3d. homme, el Rus!!i BUX diables, de
POITRI'lE. Les chréliens, chez les- pouvoir comprendre le vrai, el de
lIuels la Parole est 1ue, constltuenl vouloir le comprendre; ce pouvoir
la Poitrine du très-grand Homme, et ce ,'ouloil' ne sont jamals ôtés,
~. . .f81.
POLITIQUES. Hypocrisies poliliques, PRÉcEPTEII (les dis); "oir DÉCA-
32~. chez ceux 1Ui aimenl le vrai LOGUE. Ces Préceptes sonL contenus
paree que c'esl e vrai, les choses dans deux Tables; la première Ta-
poliLiquczl se placenl dans la pre- ble, composée des troii premiers
mière région du menlal; au-dessus préceptes, envr.loppe toules les cbo-
sonl les choses morales el les choses ses qui apparliennenlll. l'amonr en-
théologiques, el au-dessous sont les vers Dieu; la seconde, toutes celles
choses scientifiques, 186; r:oir RÉ- qui appartiennenl li. l'amour Il l'é-
GIOI'I. Chez les poliliques, l'amour de Rard du prochain; lOescinq premiers
dominer cl'apr~ l'lImour de soi précpptes, celles qui apparliennenl
monle au point qu'ils voullraient être au fail el sont appel~es <punes, el
rois et eml?ereurs; <:1, s'il était pos- les deux derniers, celles qui "ppar-
'1ible, dommcr sur le monde enlier, tiennent 11 la volonté, ,,~6; "'Dar TA-
el êlre appel6s rois des rois et em- BLES DE U Loi. - PRE_I"R PRÉCEPTE.
pereurs des empereurs, 661. SI!7IA .piritutl j c'est qu'on ne doil
POLYGAMIE. Pourquoi elle a été adorer d·.. ulre Dieu que le Sciltneur
permise aux Ori.enlan, 833. Jésus-Cbrlsl, parce que Lui-Même
POI.YTBEISH. Son origine,273,62S. est/éhovah, qui esl venu dans Je
- lm -
monde, el a fallia RlldemplioD, sans c'ellt blasphémer le Seigneur el la
laqut'1I0 n'aurail pu êtra sauvé au- Parole, el ainsi chasser de l'tglise
cun bomme, ni aucun ange,294. la vérité elle-même, 823, 236.-
Sm. Céleste; c'esl que Jéhovah le NEUVlblE ET DIXIl!)(E PRÉCEPTE. Ces
Seigneur est Infini, Immense el den préceples onl en vue lous les
tternel, qU'il esl l'Amour Même et pr6ceples qui précèdenl j ils ensei-
la Sa~sse lr"me, ainsi l'UniquA rJe gnenl oL enjoignent de ne poinllaire
qui tou les cbo!ies procèdent, 293. les mnox, el de ne plus avoir de
- SECO!{D PRÉCEPTE. SeM 8p,,-Uuel; oonvoitise pour eux, 326. Uans le
III nom de Dieu lif.'" loul ce que SM' spirituel, ils défendenl loules
l'f:gUse enseiflne d après la Parole, les oonvoilises qui 110111 conlre les
el par quoi le Seitmeur est invoqué spirituels de l'f:glise, lesquels se ré-
el adoré, 298. Se'M céle6te; le nom fèrent pl'incipalemenl il la foi el li.
de Dieu ag1/.. le Divin Humain du la charité, 327. Dans l'un el l'aolre
Seigneur, 299. - Taoi81kllE PUCEPTE. sens, le Ipirituel et le célellfe, ils
St!1II spirituel; c'eslla réformation onl en vue Loo les les choses conle-
et la régénération de l'bomme par nues dOllS le sens spirituel el dans
le Seigneur, 302. Se1&8 eéle.te ; c'esl le sens céleste des aolres comman-
la conjonction avec le SeigneuI', el demenls,327. - Tous les préceples
alol's la paix, parce qu'il y ft prolec- do Seigneur se réfêrenl À l'amour li
tion conlre l'enfcr, 303. - QIi.\- l'égard du prochain, el consistenl,
TRIBJlB PRÉCEPTE, Se1I.S 8pirituel ; le en somme, il ne lui pas Caire do mal,
père Bign. Dieu, qui esL le Père de mais il lui faire du bien, 0438. Si li's
to~s, ei la mère Bign. l'Église, 306. choses qui concernenl direclement
SeM céleste; le père Big'll. noire l'amour et la charité n'ool poiol élé
Seigneur Jésus-Cbl'isl, el la mère commandées, el s'il a élé seo lemenL
Bign. son "~lise rl1panduo sur loul dit que celles qoi sonL opposées ne
le globe, 307. - CI~QUIr.JlE PRÉCF.PTE. doivenl poinl êlre failes, c· est parce
SeM spirtlud; les bomicides dgn. que, aulant l'homme faÏl les maux
toules les mani~res de tuer el de comme rrchés, aolanl il yeot les
perdre les ümes des hommes, 310. biens qu apparl iennenL li l'amour
236. SeM céle.te j c'esl se mellre el il la charité, 82CJ,; buil précpples
lémérairemenl en colère con Ire le examinés sommairemenl sous co
Seisrneur, l'avoir en baine. el vou- rapporl. 830. Agil' contre les prti-
loir délruira SOli nom, 311. 236, - cep les do Seigneol', c'esL agir non-
SIXIKJlE PRÉCEPTE. SeM spirituel; seulemenl conlre Ip.s hommes, mais
commellre adultère, c'esl adulll:rer aussi conlre Dieu, ,Ui.
les biens de III Parole, Cl en falsifier PRÉDESTll'I'ATIO:'4 (la) psl ahomina-
las vrais, 3U, 236. SeM céltafe, ble, 0483 il .JIH8; oxéaablc, U7 ; dé-
c'esl nier la sainlelé de ln Parole el leslable. 628. Cc dOllme esi un fœlus
la l'rofaner, 3~3, 236. - SEPTIi-:lIE de la foi de l'Égllse~ d'aujoord'hui ;
PUCEPTE. Sens spirilud ; voler, muis la foi de la noovelle ~~glisll l'a
c'est pl'iver les aulres des vrais de en borreur comme un monsll'e, 486.
leur C.i, ce qui se rail par des faux Il n'en pelll découler aulre chese
el par des opinions hérétiques, 318, que des idées atroces sor Dieu, el
236. Sens célettfe; c'c!ll enlever au déshonora nies sur la reli~ion, .187.
Seignpor le Divin Pouvoir; c'esl Le d~creL du synode de Dordrecbl
ausioi s'Rllribuer son mérile el sa jus- sor la prédestinai ion esl non-seule-
tice, 319, 236.- Um'rlKlIl! PRÉCEPTE. ment one bérésie insensée, mais en-
Sens a,nritud: porler foux !émoi- core une hérésie alroce. 04117 ; roir
~nafU\! c'pst persuader que le faux en oolre le MÉlIOR.\BLE, No 72, elles
de la roi aslle Trai de la roi, el que No. 798 et 803. --:' l>Ieu ne peul. pré-
le mal de la vie esl le bien de la destiner l'âme d'aucun bomme il III
..ie, el rtlciproqoemenl, mais faire morl élernelle ; !l ne peul même se
l'un el l'aulre li dessein cl non par délourner de l'homme, ni le rllgar-
ignorance, 322, 236. Seu célellte j der avec un front séYère, 59, 72.
l
- sn-
Toul homme a éL6 prédesllné pour sisle afin d'~lre reçu, 766. Il esl Bur-
le ciel, el personne ne l'II. élé pour (.QuL présenl dans,le sens de la lel-
l'enfer, mais l'homme se livre lui- Ire de la Parole, el d'après ce sens
même k l'enrer, .400. il lnslruil el ilIuslre l'homme, 223,
PaBDICATBlJaSIrtPOCRITIS, 381, U6, 229. La présence du Seill'neur dans
U7. la Parole ne vienL pas d'ailleurs que
PRliDICTIo~ sur la consommalion par le sens spirituel,780. Différence
de 1'~!Jlise d'aujourll'hui, 737, el onlre la préllence eL l'uènemenL dl1
sui,_ Seigneur cbez l'homme, 77t. -
PJlEXII. (le) el le principe d'où Admirable présence dcs angos el des
procèdenl Loules dhoses esl le Di,in esprils dans le monde spiritue!, 6t.
~lre, 2t, Dans la Parole, le SeÏLfueur Raison de celle présence, 61.
esl appelé le Premier el Le Dernier; PRÉSEIfT. Dans la Parole, Dieu
pourquoi 7 8.4, ~ 02, 2IH. Parloui il parle du passé el do fulur au pré-
ya premier, movenet dernier, el le senl. parce qu'il esl dansloul Lemps
premier ~ar le moyen tend el VA à sans Lemps, 30.
IOn dernier, 2-104, 240. - Premier PREITIOIA.TEUR dans le monde spi-
par le Lemps, el premier par la fin, riluel. 4H9.
336. Le premier par la fin esl ce 11 PRnRIS (les) qui remplissent le
quoi loules les choses lendenl, .406. ministère seulemenL poor le gain,
Ce qui eslle premier par le Lemps ou par ambition des bonnf'urs, sont
n'est pas le premier en aClualilé, des Toleurs s'pirHuels, 818, 320.
mais 11 l'esl en apparence, 336. Le Frêlres conSCiencieux, 0422, 666.
premier par la fin esi en aClualité Prêlres sans conscience. 880, 666.
le premier, 336. La foi csl le pre- Prêtres bypocrites, 381. Prêlres dans
mier rar le lemps, mais la charilé le monde spiriluel, 661, 730, ';S~.
l'Islle premier par la fin, 386.- - "-oir aussHs.4, 284, R36. -Dani
"-oir DEIlN1En. la Parole, Prêlre IÏp. le Divin Bien;
PRÉPARA.TION de l'homme pour pourquoi? 4404.
.quïl soil réceplacle du Seil.lneur, 89, PRIÈRES (les) l Dieu ne sonL pas
~O:;. 339. Préparation pour le ciel enlcndues, aYanL qu'on soitlu6 ou
ou pour l'enfer dans le monde des purifié des maux, 329.
esprits, H], 739. PréparRtion à une PJlIXITIF (le) du matériel esl le
Douvelle Eglise spiriLuelle, H 5. substantiel, 79. ~laL primiLiC de
PnBrl:cB (le) lIign. les amours im- l'homme dans le Paradis, .490.
purs de la chair. 673. PRI~r.E DU IfO'CDE (le) - Jean, XII.
PntsENCE (la) du Seigneur chez les 81. -lign. l'enCer, H6.
hommes de l'Eglise, "vRnl son avô- PRINCIPAL (le) esl le toul dans le
nement daos le mODde, étaU mé- secondaire, 388. - Principal cl ins-
diale; mais depuis son .,éuemenl Irumental, 35. - Voir INlTRuxn-
elle Ilsl immédiRle, ~09. Il y a une TAL.
présence universelle du Seilmeur PRIYCIPEI RT PRllfCIPIU. Les prin
cbez l' homme, el il y a une présence cipiés lirenlleur essence du prin-
sinsrulière, ou une présence exlerne cipe, U7. La fol esl un principe, et
el une présence inlerne, 749. Chez les doclrinaux en sonl les princi-
ceux qui comprennenl seulemenl ce pi~s, U7. Les esprils el les anges
que c'eSL que le frai el le bien, la sonl dans les princi~e., elles hommes
présence du Seigneur esl universelle sonL dans les princlpiés, 280. La JO-
ou exlerne 1 mais cbez ceux qui lonlé el l'enlendemenL dans leurs
aussi ,eu'lent el fonllë "ai elle biell, principes sonl dans la têle, el dans
la présence dll Seilfneur esL el uni- leurs principiés ils sonl dans le
verselle eL singuli~re, ,ou el exlerne corps, .408, ~36. Les principiés dans
el Inlerne. 749. Où le Seigneur csl le corps onL élé formés pour senlir
pr~senl. il esl af8C loute son essence, el Rjllr. 456. Faire principes les
36..t, 361). Le Seigneur esl présenl prlnclpiés, c'esL renverser tOUI,
chez loul bomme, el li presse el in- 87.
- 578-
0l1li. Toutes les chose. du corps Bont sonne, 4~7 l 449. Aimer le bien
des priHcipi4" c'est-à-dile, ont été ti.- parce que c'est le vrai, aime ~mi
1111'8 par dea fibrel provenant dlll nemment le prochain, 449. Com-
priflripe" qui aont le. l"liccptaclea do
l'llmour et de la 18gos...e, DIV. Ali. N° ment il fauL entendre que chacun
369. •
eSl son pl'oehain il lIoi·même, .t06.
PROGRESSION du Seigneur dans l'in-
PAISO,.S Il'IPE.iULES, 66~ 1 662 ; flair telligence et daDs ra sagesse, 89.
aussi 281, 570, 797. Progression du Seigneurversi'uDion
PJlOCll.llll'. Le bien lui-m~me esl ILyee le Père, ~03. - ProgreS5:on l
essenliellement le Prochain, .410, l'infini, 82.
-U8. Toul homme esl le prochain, PROLIFIQUE ([e) de la semence esl
qui doiL êLre aimé, mois selon la dans Ioules et dana chacune des
qualilé de son bien, 406 A.U 4. Aimel' parties de l'arbre, 403.
le prochain, c'esl 'ou loir el faire du PaoPHKTES. État des prophètes
bieD, non-seulemenL au parenl, à quand Us v( yaienL des choses qui
l'ami el au bon, mais Ilussi à l'é- exislenL dans le monde spirituel,
tranger, à l'ennomi el au méchant, ~37. Lps prophèles sigailiaienl la
.407 ; la chuilé esL exercée envers doclrine de l'Eglise d'après la Pa-
les uns el les autres de différenles role, eL par suile l'eprésentliienL l'e-
manières, en,ers le parenl el l'ami glise, telle qu'elle élaiL, par di,erses
par des bienfaits dil'ecls, mais en- choses, el aussi par des actes iDi-
'ers l'enDemi eL le méchaDl par des ques, durs el même alroces, qui
bienfaits iDdil'6ClS, lesqupls sonl leur élaienL enjoinls pnr Dieu, 129.
fails au moyen d'exhortalions, de Le Seigneur a voulu êlre Lanté jus-
répl'imandes eL de puniLions, eillar qu'à la passion de la croix, parée
oon!J6quenL en les amendaDl, .407. qu'Il étaiL Lui-Même Prophèle, ~29.
Une sociélé pelite ou grande eslle Le Seigneur, comme étnnl Lui-Même
prochain de préférence l nn homme, Prophèle, a represenlé l'élal de l'E-
.442, 448. La palrio csl. le prochaiD glise Jui'e quanl à la Parole par les
de pr6térence à une sociélé, 4U ; diverses parliculariLés de sa passion,
"air P.lTRIE. L'tglise esL le prochain ~SO.
qui doiL êlre aimé dans un del{ré su- PROPHÉTIE (la) IÏgta. la doctrine,
p6rieur, eL le Royaume du Seigneur 4059. L'espril de prophétie, - Apoc.
esL le prochaiD qui doiL être aimé XIX, ~O, - dgta. le vrai de la doc-
dans le suprême degré, 4·15, 416, trine d',près la Parole, ~ 49.
L'amour à l'l'aard du Royaume du PaoPliETIIER lig'll. enseigner la
Seigneur esL daDs lia plénitude l'a- doctrine, M9.
mour à l'égard du prochain 1 cnr PnoPITI.\TIO'f (la) sign. l'opération
ceux qui aimenL le Royaume dnSei- de hl clémence el de la grâce, afin
gnellr aimenL Don-sen/emenlle Sei- que l'homme ne se précipite pas par
gneur par-dessus LonLes chost'.s, ma is les péchés dans la damnation; el en
ils aimenl aussi le prochain comme même Lemps la surveillance, afin
eux-mêmes, ~ 15. La conjonclion de qu'il De profaDe pas la MlDleté,
l'amour à l'égill'Il du prochain csl 133.
l'inRul de l'umour de Dieu il. l'tlgard PROPITIATOIRE (le) sur l'Arche dnn"
des hommes; la réceplion de cel le Tabernacle, signifiaiL la surveil-
iuRux par l'homme eL 111 coopéra- lanoo, aOn qu'on ne profanât pas ta
lion chez lui, c'esll'amour envers le sainteté de la Parole renfermée dans
prochain, 458. Tous les préooples du l' _I\.rehe, ~85, 691.
Seigneur se rérèrenlll.l'amourà l'é- PnnPRK (le) de l'homme esL la con-
@:8l'd du prochain, el consistenL en ,ail i:;fI de sa chair; el Lou l ce qui
somme l ne lui pas fah'e du msl, procède dl" celle con,oitise esl spi-
mais llui laire du bieD, 438. Aimer rituellemeDt le mal, quoique naLu-
le prochaiD, Ce n'esl pas, considliré rellelDenl cela lIolsse se préllenler
en sol, aimer la personne, mais c'esl comme le bien, 882. La volonté de
aimer le bien qui esL dans la per- l'homme est IOD propre, ct Ce pro-
c
- 37.4 -
pre d~s la naissance est le mal; en (rInçai. llar un ()wlqve part ou un
c'esl de là que le faux esL dans l'en- On ne "Ilt 011.
tendement, 2i3, 658. De lui-même PUISSANCE (la) de Dieu appartienl
l'bomme ne veuL comprendre aulre au Divin Vrat d'après le Divin Bien,
chose que ce qui procède du J?ropre 86, ~ 2.4 ;.voirToDT1!-PUISlIAI'ICE. Puis-
de sa volonlé ; el l moinll qu'li n'y lance des anges, 87. Puissance de
ail quelqu'aulre source de connais- ceux qui sonl Jl&r le Seigneur dans
sance l'homme d'après le propre de les Uivins Vnus, 87. Dans le monde
sa volonlé ne peuL comprendre au- ..pirituel la puis5llnC8 duvrai estsur-
1re chose que ce qui le concerne lui tout remarquable, 87. De l'inelrable
el le monae, 2i3. ToUL ce qui pro- puissanoe de la Parole,209, 224. La
cède de l'amour de la volon lé in- puissance du Divin VraioudelaParole
terne esl le plaisir' do la vie de esldans le sensdela leltl'e,parceque
l'bomme; eL comme la même chose dans ce sens la Parole esl dans son
est l'êlre de sa vie, c'esl aussi son lein, et qU'en lui sont ensemble et
propre, "93. C'esl pour celle raison C es anges des deux royaumes du Sei-
que ce qui esl reçu d'après la liberlé gneur et des hommes, 223,23.4, 23.}.
de celle volon lé, resle; car il s'a- La puissance de la Parole dans les
joule· au propre, 0493. Le llropre de derniel'S a été l'el'résenlée par les
l'homme esl dans l'obscurllé quant Nazir6ens, 223. La puissance de
il lout ce qui apparLient. au Ciel eL II bien agir vient du Seigneur; le Sei-
)'tglise, 233. Le dominllnl de la vie gneut agit et l'homme agit d'après
de l'homme esL son propl'e même, fe Seigneur, car l'actif du Seigneur
399. - Le=s deux prOpl"eS du monde est dans le passif de l'homme 576.
Jlalurel sonL l'espace eL le Lemps, L'homme a la puissance d'obéir et
27. de titirs, 74 ; de vouloir et de pen-
OBI. Le Propre dt l'homme elL de
ser au sujel des choses spirituelles,
5O~. Par sa propre 'p'uissanC8 per-
s'aimer de préférence' Dieu, et d'ai· sonne ne peuL se 'p'urlfier des maux;
Iller le moude de préférence au ciel,
et de considérer le prochain comme néanmoins la purification des maux
rien relativement. lOi·même; alnai, ne peut être laite que par une puis-
c'est l'amour de sol eL du monde, A. sance qui soit comme propre, .438 ;
C, Nu 69~, 'l3t, Ul'l, 11660. sans cela, personne ne pourrait com·
battre contre la chair et ses oonvoi-
PROVIDENCE (Divine). Les lois de Uses, ce qui cependant a 61é e~oint
permission sonL aussi des lois de la l cbacun, .438. La puissance d agir
Divine Providence, 0479" comme par soi·même esL contlnuel-
OBI. La DiTine Providence est ln lement donn~e 1 l'homme par le
même chose que l'Inllux médiat et im- Seigneur, 62~. Aulant l'homme Til
médiat du 5eillneur, •. C. M80. - selon les lois de l'Ordre Divin,lu-
Yoir eur ln DivlIM Provid"," le Tralté !ant il est dans la_ puissance contre
spécial de l'Auteur. le mal el le fau1l:, 68.
PROVl~CES. L'homme divisé l'n pro-· Pua. L~ Anges ne sonl pas purs
"Vin ces quanL à sel membres et 1 ses devanL Dieu, Ut.
"Viscères 63 PURGAT01RB (le) esl une fable in-
PRt"DE~CE: VienL·elle de Dieu ou ,~nlée par les Calholiques-Bomains.
de l'homme? 663. .4/5.
Pu ou POli, 29 693, 769, PYTUAGORB, 692.
, PYTHONS. Qui 6LaienL ceux que
0111. C'eaL le mot gree -.;oD éerit avec les Auoiens appelaienL pyLhons?
des eurnetères ordiDoirel, {'Auteur en 32~.
donne 10 traducLion laUne au No 29 Q 1TÉ 1) • d' ·11
(in Pu ReY ('"U)" Ce mot, qui exprime VAL (a ne \"lcnL pas al eurs
l'incertitude où BOut Ill. philolophe. que de. la forme, 53. La qualilé de
et lee théologiens nu sujet de 1'41De, forme esL son éLal. 52. Toule qualilé
et du lieu où elle réside après Ill. sé- existe par les -.ariélés, 763. La ~ua..
paraLion d'ane le corpl!, Il été rendu lilé esL perfectionnée pas des diffé-
- 575-
rences en relallon avec des cboses a l'homme rationnel purement na-
pius ou moins opposées, 763. tunll, el l'un n'esl pas dislingut1 de
D'apri''Ii la qualilé de oohérencedans l'aulre dans le monde naturel,
l'uniycrs existe une qualité semblll.- 36.4. te rationnel naturel peut
ble dans toutell les cboses créées, oonfirmer tout oe qui lui plallz...le
60. faux aussi bien que le nai, 738.
RACUETER "gA. délivrer de la Dans le raLlonnel spirituel sont ceux
daDlnation, exempLer de la mort qui portent leurs regards vers le
éLernelle, el tirer de l'enfer les cap- Seigneur, elsonL par Lui dl''ls l'a-
tifs et les encbatnés,U8.LeSeigneur mour dn uai, 758.
a racbelé non-seulementlosbommes o.. Le raUonnel participe du spiri-
ma.is aussi les anges, ~2'" Dieu n'a tuel et du nalurel, ou eal un medi.m
pu racheter les bommes sans pren- enlre le IIpirituel el le no.lurel, - A.
drel'Bumain,84 ..Le Seigneur racbille C. No 268,
perpéluellemenl ceux' qui croient en RATS (les) ,ign. la dévastation de
Lui el fonl ses paroles, 579. Ceux qui l'tglise.pd.r les falsifications du Trai,
fonl dignemenl III. sainte commu- 203,59a.
nion deviennent les raobelés du RÉ.\CTIOlf (par la) du mal et du faus:
Seigneur, 747. Le racheté esl celui contre son Bien et son Vrai, Dieu
qui est ré~énéré par le Seigneur ,685. perçoit et la QuanUlé el la quali~
- Yoir RI!DEXPTIO:lr. de ce mal et de ce faux, 6~.
R.uso~ HUlIlAINI!. Toute raison saine RÉCIPT.l.CLE. L'homme a élé cré«
reconnall l'existence et l'unilé de réceptaclo du Divin Amour el de la
Dieu, 9, ~O. L'idenlilé des lrois es- Divine Sagesse, 6:i, 362. L'bomma
sences divines esl le soandale de la n'est pas la vie, mais il est un récep-
raison, 23. Aujourd'bui la raison bu· tacle de la via qui procède de Dieu,
maine, quant à la Diyine Trinité, 4iO à 0474. I.es cboses qui procèdent
esl liée oomme un ~risonnier lesfers du soleil du monde sonl les conte-
aux mains et aux pieds dans un ca- nants el les réceptacles de la vie.
cbot, 469. n8 i quand on nomme la S;).
Foi et Toute-Pv.il8a'AOt!, la raison RÉCIPTIOK (la) de la vie est selon
esL cbassée, 770 i par l'un et l'autre la Corme de obscun, 366. L'homme
de ces mots elle est exolue, el uno est un organe récipient de Dieu, el
Cois la raison exolue, qu' est-ce alors il 8111 organe selon la qualllé de la
que la pensée bumaine ?57. - La réception, 34. Réception de l'innux
raison humaine n'a point de repos, procéda ni du Seigneur; comment
1 moins qu'elle ne voie la cause, SS. elle se fail,l "57. Les réceptions sonL
La raison bumaine, illusLr6e par un selon les lormes el les états, 35.
grand nombre de faits, peul Toir Toul spirituel es' ratu dans le natu·
l'infinité de Dieu, 32. - Raison in- rel, afin qu'il soit quelqlle ohosecbez
térieure de jugement, 486. l'homme i le spirituel nu entre, il
R\PH4I!L, 23S. - Yoir MICHEL. est vrai, dans l'homme, mais il n'est
R.TIO~4Lld. Il y a deux chemins pas reçu, 339.
gui conduisent à la rationalité, RÉCIPROCUIOY. Il y a de:Jx réci-
l'un d'après le monde.. l'au Ire d'a- procalions par lesquelles se fait la
près le ciel, 364. La raUonaliLé oonjonction i l'une eStt alLernathe.
purement naturelle est morte en el l'autre est mUluelle, 37~.
elle-même, 884. Les diables aussi RÉcIPaoQ1I1I. Il n'y a pas de con-
onlla rationalité; d'où elleleunienL jonction sans un réciproque, 388. Le
507. . réciproque de la conjonction avecle
IhTIO:ll~I!L. Comment le ralionnel Seigneur a lieu quand l'bommepensa
de l'bomme est éclairé, 213. Au·des- el ,eut comme par lui-même, ca
sus du rlliionnei est la lumière spi- Domme "ar ,ot·m4me esllerécipro-
rituelle, el au·dessous du raUonnel que, 588, 4:i7. Union réciproque dll
esl la lumière naturelle. 33.1. 111 a Pilre el du Fils, ou du Divin el da
.l'homme raUollnel-spirituel, et il "1 l'Humain dans le Seigneur, 99. CoDi
-
- 576-
'onclion r~ciproque, 99, 400, 287, même lemps que le jugement der-
374, 872, 483, 30~. 787. La conjunc- nier qui a été fait alor'l\, H5. SilllS
lion réciproque de l'homme avec la rédelliption aucun bommo n'au-
Dieu n'esL pouible qu'avec Dieu vi- raiL pu ~Ur8 sauvé. et les Rngelln'flu-
sible, 7H7. - Yoir Co"IOlCCTION. raient pu subsister dans l'étaL d'in-
RÉCOMPENSE. Le bien ne doit pas tégrité, H8 11. 420, 482. Sans elle
être faiL dans un butderécompenll6, l'iniquité et la müchancet~ se répnn-
439. Ceux qui placenllarécompense draienl dans Ioule la chrétienté
au p,emier rang, el le salul an se- dans l'un el l'autre monde, lenaluret
cond, ainsite saluL pour récompense, el le spiriluel. ~ 20. Ainsi leSeigneur
renversent l'ordre, 439. Pen"erqu'on a racheté non-seulemenlles hommes,
vient dans le ciel, el ~u'il faut poar mais aussi les angeA, 421, 422. La.
oela Cairu le bien, ce n est pas regar- Rédemption a été une œuvre pare-
dor la récompen comme lin, ,4.010. menl divinp, ~23. Elle n'a pu être
RECOlC',USUlCCE (la) gravée dans le Caite qile par Dieu Incarné, 42~, 423.
mental est l'exislence de la Coi de la Pour l'opérer Jéhovah Lui-Même esl
Nouvel/I:' tg lise, 3U. Il ne peut pas descendu et a pris l'Humain, 81, 82.
'1 avoir conDftissance, ni par consé- Elle appartienl 11. la Con clion sacerdo-
quent reconnRilisance de Dieu sans laie et ft la ConcLion royale du Sei-
révélation, ~ 1. Commenl arrive la gneur~ 4U. Si le Seigneur ne fOt pas
reconnaissance qui eo;t appelée toi, ,venu dans le monde, et n'ei\! ~as fait
231. La reconnals!Wlnce que le Sei- la rédemption, aucune cbair n aurait
gneur est le Fils de Dieu est le pre- pu être sauvée, {8i. FaIre la rédemp-
mier point de la toi au Seigneur, tion, c'est fonder un nouveau Ciel el
34.2. L'élat de cbacun dans le monde une nouvelle tglise, 482. Celanepeul
spirituel esl selon la reconnaissance êt!'e rail que par le Divin Vrai d'après
de Dieu et le, cu Ile de Dieu, 793. le Divin Bien, 86. La rédeml.'Lion a
tlaL de l'homme ~ui est dans les même été une sorte de créallon du
oonnaissancessur Dieu sans la racon- Ciel an6élique l nouveau, et aussi de
naissance intérieure de Dieu,.f37.Ce- l'tglise, 640. Dans les combats ou
lui qui s'aime. ou aime le monde par tentaLions des hommes le Seigneur
deiSusloutes ohoses, nereconnattau- opère une l'édemption parliculiilre,
ounDieu,293.Ceuxquireconnaissent comme 11 en a opéré une générale
le Seigneur, et ne font pas ses prê- quand il était dans 10 nlonde, 399. La
ceples, deviennent des salans après passion de la croix n'est pas la ré-
la morl, 451. demptioD, 4:26, 38t. La rédemplion
Oss. Le mot reconnai8BanCf danale. el la glorilication sont deux chose,
écrit. de l'Auteur, est preBqo~ Loujoon dislinotesentreelles, mais néanmoins
pria dlln. l'acception de connaissance elles ront un pour la lialvalion, ~26.
rélulLlmt d'un exwnen approfondi. La l'édemplion etlarégénérationConL
RECUEILLI (être) vers les sien•. Pour- un, 684. Où est le Seigneur tout en-
quoi, dans la Parole, cela ellt dit de tier, là est sa rédemption loutenlière,
ceux qui meurent, 607. 7li. Dans la Sainte-Cione le Seigneur
RIÎDBlIPTEUR (le Sei/lllcur) estJého- e5l.tout entier et sa rédemplion tout
vah dans rHumain, 81. Par l'uniou entière, 7t6 à 718. Par larédemplioD.
avec 'OD Père le Seigneur est do- il est entendu ladélivrancedel'enCer,
venu Rédempleurpourl'éterniLé,t27, la conjonction avec leSeigneur,uL la
599. - Poil' SEIGNEUR. IIllvalion, 717. - Actell de 111 ré-
RÉDElIPTIO", (la) même a élé h demplioD; en quoi ils consislent.
subju"alion des enfers el l'ordina- 93.
tion des cieu,<, et par l'une et l'au- R~FLÉcmB. On rlifléchiL sur les
!re la prépal'atioD il une nouvelle pensées et nOIl sur les affections,
Église spirlluelle, 413 à 417, 84,86, parce que les J1ensliilS sont dans la
43.f, 221, 6to. Le Seigneur opilreen- lumière, tandIS qUI! les affections
core aujourd'hui la rédemption .qui sonl dans la chaleur, 386, 607.
a commenoé dans l'année US7, en RÉPORlLUhLIlI (des) de l'tglise
- ~77-
Cbrélienne, Luther, Mélancblon, el' il's l'l''tpliquenl selon leur dootrine,
Cal,in, 796 li 7911. '1.27. lis onl pris la oonllilion il la
RÉFORJU.TION (la) doit, d'après les place de la pénitence, Illln de roOl-
lois de l'ordre1 précéder la régéné- pre entièremenlavec les Catholique&-
ralion, ~05, ~u6, 302, 387. Elle IIp- Romains, 313.
parlienll l'enlendement, 302, 387. REFuoEJI'unique) pour ne pas ptS-
L'homme intel'Dl5 doit d'abord tilre rir,o'esl e s'adresser au Seigneur.
réformé, el par lUI l'homme exlerne 120, •
el ainsi l'homme esl r6généré, 302, RÉGbÉRATIO:'f (la) osl la nouvelle
591 li 595. Par la ,olonlé spirituelle naissance que donne le SelgneuI',
Je Seigneur réforme el r~éniire la 1;21. Celle nouvello général ion ou
volonté n.o'llurelle., el au moyen de nouvelle or6alion esl l'œuvre du Sei-
oelle-ci-oi les sensuels el les ,olon- gneur seul par la chal'jlé el la loi,
IaÏl'05 du corps, ainsi l'bommo loul oolume le. deux moyens, l'homme
enlier,533. L'homme est réformé coopéranl, 576 à 578, Croire que la
par des combals el des victoires sur régénération suiL la foi de l'Église
Jes maux de sa chllir, 610. Dans d'aujourd'hui, qui n'admel pas la
l'étal de réformation l'homme par coopérai iOI1 de l'homme, c'esL III va-
son homme nalurel regarde vers uilé des vanilés, 577. Ln l'(oï:;énl{rll-
,-
l'homme spiriluel, el il le désire, lion se fail absolumenl de la mllme
57~. Cel étal osl formé par les vrais manière que l'homme eSl conçu,
quiapparliennenl àlnloi,parles~els porlé dans l'utérus, nalL eL est élevé,
il regarde 'Iers la charité, :)71. 583 à 386, aH. Le premier aele Ile
L'homme qui, dans le monde, enlre 11\ nouvelle généralion est appelé ré-
daDS cel éllll peul après la mort êlre fomalion, Il appartienl il l'enlende-
ré~énéré, 5n. Tanl que l'hllmme menl; le second acte esl appelé ré-
vOll eL reconnall par le menlal «iue gfnéralion, il a(lparlienl à la volonl6
le mal esl mal el que le bien est bien, el par Auile à l'entendemenl, 387 k
el Q,u'il pense'que le bren doiL êlre 590, 302, 602. La régén(.rnlion esl
chOisi, cel élal esl appeh'i réforma- effeoluée de différenles manières eL
tion, 587. Personne ne peul êlre dit par divers procédés, selon hl difl'é-
réformé par les l.'Onnaissances seules rence des personnes el dM oircons-
des 'Iérilés, car loUl homme peut les tances; el cetlo variété esL infinie
saisir oL aussi les enseilSner; mais comme celle des laces et des carac-
celui-là esl réformé, qUI est dans lères, 580. La régénérai ion de
l'affection de la vérilé pour la vérité, l'homme le Cail succe.'Isivemenl, de-
589. Ubomme se peUL réformer el euis le commencemenl jusqu'à la
régénérer comme par lui-même, hn de la vie dans le mondo, eL esL
pOUrvll qu'il reoonnaisse de cœur cnsuÏle continuée el perreclionnée.
sue o'eslpar leSeil!:neur, 621. Dnns 610,6/1. L'élnl,de la I·t'lgénéralion
1 élal de réformai ion. l'homme est cc:l:mence quand l'homme 'Il'ul fuir
dans la pleine liberté d'agir selon le le mILI et faire le bien, :)8;. Cel ~lut
rationlJel dll son cnlendemf!nl, 10;;, esl rormé por les lJions de hl ChOI'ild,
Danll cel élotl'enlendcmonL Iienl Ic el par eux l'homme enlre dans les
of·' rang, el la volonlé le 2- l'au!!" vrais Je 111 roi, :j71. Cel (oiaL app'lI'-
.fOli. - Yoi,. RF.Glh,"R.lTlO,.. lI('nl il l'omour d'apr(!s 10 VUIOlllé,
Ri:t'onllATIo" 011 IUFO Il liE. (WB ft ;;71, La ré;ronérallon esl II' moyen
élé faile d'aprilll 10 Dh'ine PI'o\'idellCo de 11\ sni vlllion, cl la chorilé el 1"
du Seigneul' pal' los Proteslanh, ou roi Monl les moyens do la réltunérn-
Réformés, quand la Pal'ole eul.ilé lion, 377. Dons l'élot de III rl-!!,én,s-
Pl'esque rejelée par lell Calholiqucs- rnlion I\homme veul el o~I, pense
Domuins, alln que III Parolo fûl ti- el pal'Ie d'apl'ès un Dou'lel amuur et
rée comme d'une cachelle el mise une nou vello inlelli~nce qui vion-
en usage, 270. nonl du Seigneur, 403. Le rcnonce-
RI!F"RNÉS PIIQTESTAl'ITI. Ils voient ment allX: maux qui' villnnenL de
la Pal'ole d'après leur doctrine, et l'enCer al la foi au Seigneur 1'ODl en-
Il. 8'7
- 578-
lièremenl la régénéralion, 685. Au- élat, 3791582. L'bomme est régé-
lanl la régénérallon esL pel faclion- néré par cela qu'il s'ahslienl des maux
née cbez ('bomme, autanl il ne s'al- comme p60bé"s, et qu'il les ruiL, 5fO.
tribue rien du bien el du vrai, c'osl- L'homme inlerne naLurel doiL d'a-
à-dire, de la cbarité el de lu foi, el bordêlre ré~énéré, el par lui l'hom-
auribue loul au Seigneur, 610. La me externo, 393 Régénérer l'inlerne
régénéralion n'esl pas possible sans par l'el terne e'll conLre l'ordre, 593.
le libre arbiLre dans les cboses spi- L'homme Ile peut ,'Ire régénéré que
rituelles, 615 à 6-17. Elle n'esl pas successivement. àlltl. 610. Quand
possible sans les vrais par lesquels l'homme est régénéré li s'élève un.
est rorm~ la foi, el avec lesf'(uels se combal cnlre l'homme inlerne el
conjoint la charité, 618 il. 620. Tous l'homme e:r.le.rne, el alors celui qui
sont distingués dans le ciel selon les est vainqueur domine sur l'aUlr8',
diiTérences de la régénération, ct 596 1 600. L'homme régénéré a une
dans renrer selon las différences du nouvelle volonl6 et un nouvel enlen-
l·ejal do la regénéralion 5112.11 y Il unè demen~, 601 il 606. I.e Soigneur gou-
oorrespondance de la régénéraLion. de verne par le ciel les choses qui ap-
l'homme avec tou\.e$ les cboses qui parliennent au mondeohcz l'bomme
-sont dans le règne végétal,lJ.ussi dans régénéré, 60t, L'homms rég6nér6
la Parole l'homme est-il décrlL par csl en communion avec les anges du
un arbre, son uai pur la semence, ciel, el le non régénéré eu commu-
el son hien par le Cruil, 5'H. La ré- nion avec les ospriLs de l'cnfer,607
boénéralion n"esl poil)l connue dans il610. L'homme non régéntiré esL
l'~glise d'aujourd'hui i pourquoi? apcelti morl, el le régénéré esl ap-
51H. Dans la Parole, la régénération pe é vivanl, car dans ccliii-ci il y a
Cfl Morite par un nouveau cœur el la vie spiriLuelle, 594. AUlauL
un nonol esprlL, 572; elle esL re- l'homme esl régénéré, aolanl sont
présanlee par le baplême, fl8n 687. tilolgnés les péchés, el cel élol~ne
Le monde enlier, depuis ses pre- menl 85l la rémission des p~néll.
miers jusqu'il, ses derniers, esL plein 6U. à 6U. Quand l'homme esl ré-
de représentations el de lypes de la généré le Seigneur est .llrésenl, et
régénération, 687.. par sa Divine opération 11 prépare
BÉaÉ.,ÉD.ED.. elre régénéré, c'esl l'bomme pour le ciel, 728. L'nomme
êlre de nouveau engendré, 326. régénéré esl dans la chaleur du ciel,
L'homme, s'il n'esl pas une secondo el en même Lemps dans la lumière
fois engendré, el oomme oréé de du olel, 605. L'homme peul so ré-
nouveau, ne peul entrer dans le générer comme !;Iar lui-même,
royaume de Dieu, 575 à 575. Dieu pourvu qu'Il reconnaisse de cœur que
ne peul régénérer spiriLuellement c'esl par le Seigneur, 6:U. L'homme
l'homme, qu'aulant que l'bomme qui dans le monde n'esl pas enlre
selon ses lOIS se régénère n.alurlllle- dans l'élal de rérormation, ne peul
menl, 73. L'bomme doiL Ile réror- pas .Ure régénéré après la morl, 574.
mer et se régénérer el s'inlroduisant - Oins la Parole, les régénérés
dans la Coi par le'l vériLés d'après la sonl appelés fils de Dieu, el nés de
Parole el dans la cbarité par les Dieu, 572.
bonnes œuvres, 71. Le Seigneur ré- RÉGJnIl". Division du menlal en.
génrre l'homme par la foi el par la lrois régions, selon les lrois dl'I(rés
cbarité, ~.U, 576, 686. Le Seigneur d'amour el de sagesse, .ta, ~86; la
esl loujours en aclion rour n!gûné- s'Iprême, qui osl aussi l'inlimo, est
rer l'homme, parce qu'i esl loujours nommée c~leste i la mOyllnne, spi-
en aclion pour le sauver, 577. riluelle ; el l'infime, nal urelle, 447.
L'bomme est rég~néré par ces ltois 34, 603, 608. Ces lrois région.s sont
universaux, le Sl!igneur, la chariLé successivemenl ooverLes chez les
el la roi, comme un; 6f8, 723. Tous hommes, .42. Dans la région. célesla
ayanl élé rachetés, loul peuvenL csl l'homme so.ge, dans la région.
êlre régénérés, chacun &elon SOB spirituelle l'homme intelligent. et
- 579-
dans la région naturelle l'homme nues Il'S diverses religions sur tout
savanL, 45:a. La vraie lumière de la le globe, 275.
yie habite dans les régiQns supé- 0... Butre Religion et tglU. il Y &
rieures du mental, .40. Division du UDe dlfféreDce qu'il importe tle signa-
mental en deux régions; l'une, qui 1er: I:Église du SeigDeur, il est vrai
est supérieure el intérieure, est spi- eat uuivel'lelle, et cflez lOus ceux qui
rituelle; l'autre, q~i e~' Inrérieure recoDuaissent le DlviD, et viveDt dans
et extérieure, esL naturelle, .420, la chll.riLé, quels 911e soieut d'ailleunr
.4~4, 603, 601. - Diyision du corps leurs dogmes; malS il y a spécialemeDt
en Irois réKlons,.403,-VoirAiElIT4L. iglise là oi est ID l'arole et où le Sei-
Ri:GLE. C'esl une règle générale RDcur est COUDU. Dans les contrées où 10.
Parole D'exisle (las, ou bien qUII.Dd la.
dans le ciel, que Dieu esl dans toul Parole est eDlevée DU peuple et rem-
homme, tanl méchant que bon, mais placée par des décisions humainel.
que l'homme n'esl pas dans Dieu, comme daDa le catholicisme-romain.
s'il ne vil pas selon l'ordre, 70. Deux il y a ReligioD seulement, !lt il propre-
Règles ou canons qui lIeryironl il. la l'lent parler il D'y 0 {t1Ul Egii.., Chez
Nouyelle Églisc: 1. Que personne lei ProteltoDte il y a'Eglise, mais cette
par soi-même ne peUL fuir les maux Église est il 1& fln, parce que 10. Pa-
comme pécb6s, ni lnire des biens l'ole y a été IlorverLie.
qui soienl des biens deyanl Dieu i R~1I1SS10!l DES PÉCHÉS (la) consiste
mais qu'autanl quelqu'un fuil les dans la purilicalion des maux, eOeo-
maux commc péchés, autanl il rail Luée pal' la réformation et par la ré-
les biens, non -par soi·méllle, mais génération, U2, 61-4. La rémission
d'a,r~s le Seigneur. II. Que l'homme des péchés n'en esL ni l'exlirpaLion
do Il fuir les maux comme péchés, ni le neUoicmcnt, mais c'on esl l'é-
el combalLre conlre eux comme par loignement cl la séparation, 61.4.
soi-!:llême, et que si quelqU'un fuit Autantl'bomme Cail pénitence, au-
les maux Poar loulc autre cause que lanl ohcz lui lespécbés sont éloi-
parce qu'Ils sont des péchés, il ue gnés; et, au tanL ils Bonl éloignés,
les fuil poinl, mais il lail seulemenl autant Us sonL remis, 510, 621 ; "oi,·
qu'ils n'apparaissenl pas dcvant le PblTENCE. La rémission.des péchés
monde, 330. - Yoir MUillE, n'est poinl instanlllnée, mais olle
REI~s(les)sécrètenl Iibremenl,.496. suil la régênéralion scion ses pro-
RELATIFS (les) appartiennenl il. la grès, 61P. Le Seigneur, parce qu'il
disposition de plullÏeurs el de mul- es~ la Misérieol'de müme, remeL 11
tiples·dans un ordre pour s'assem- tous leurs péchés, cL il n'en Impute
bler el concorder, 6f. II Y a des pns un l'o8ul à qui que ce sOiL, 539,
relaLits dans l'un el l'aulre opposé, ~07.
62. - Yo,r OPPosts. RENARDS (les) représentenL des cu-
RELUION. 11 csl nécessaire qne les pidités de l'amour dillbolique, -'5.
singuliers aicnt, dans une sorLe d'i- RIPAS (Ics), Caits aveo les saori-
mage, une relatil)n ..,.eo les univer- fiees auprtls tlu Tabernacle chez les
saux, 744. - Yoir SI~8ULIt:llII. I1Is d'lsl'!Il!l, Ioignifiaient les conso·
RELIGIOll' (la) oonsisle il. fuir le clorion'! des esprits (animi) .433. -
mal el il. faire le bien, 389. La Reli- Yoi,· F1!mlO"S.
gion seule renouvelle et r(S.gén~ro RRPÉTITIO~S, Il y Il très·souvent,
l'homme, elle occupe la placo su- dans la Parolo, deux: cxpressions qui
prême tians le mental humain, et semblenl ûtre des répétitions, mais
voiL sous elle les choses civiles qni l'une se réfère DU bipn cl l'llulro au
appartionnenl au monde, 60 l, 829. vrai, ct loutes deus: prises- ensem-
Par los chosl'S de la Religion il y a ble en Cont la conjonction, ainsi
conjonction de Dieu avec l'homme une seule cbose, 2t8. Exemples de
el de l'homme aY8C Dieu, 288. TOils ces répétitions apparentes, 250 il.
ceux qui Cont le bien par religion, 252.
même les païens, sonl acceptés par Rboll'SES DU CI!L (les) ne sonl don-
le Seigneur. 586. D'où sont proye- nées quo par les vrais d'après le bien
- 580-
dans le dernier leos de la Parole, Respiration de cbaque membron.,
2UI, 22:1. Comment elles élaient daus le corps; cOlUment eHe se faiL,
données par PUrim et le Thumim, 577,
218. RE881l1BL.\II'CE DB Dllro ; r:otr bUG"
BEPol (le), le septième jour, ngn. ET BII88EJlBLANI:B. R,'ssemblance dll
Iarégénéralion; car 10l"squel'homme père dans les enfants, 403.
a été régénéré, il y a pour lui repos, RElS1ISCITEB. Le Seigneur est res-
302. - Yoir SABBUIJ. suscité le matiri ; poul'quoi l 764.
BI!PRf.SENTATlfS (les) soot des cho- L'homme ressuscite communément
ses de ce monde, lesquelles corres- le troisième jour aprÏls que son cœur
pondenL al1'l choses célestes, et par a cessé de baltre, 281.
suite lell signifient 275. Dans les RÉSURD.BCTIOI'I (la) du Seigneur 10
cieux les objets q u\ appal'ais!I8nt de- lroisième jour rign. la G1orillcaLlon,
nnt le." anges sont des représenta- ou l'Union de son Uumain avec le
tions de l'intelligence et de la sagesse Di,in du Père, 430. Une résurrec-
qui sont en eux par le Seigneur, lion de vie, - Jean, V. 29, - dg,..
467. La Corme humaine que Jéhovah la salvaUon, 652.
Dieu re,êtait au moycn d~un ange, RIÎTRIBUTIOli. Ceus qui sont dans
et dans laquelle il apparut à Moise le plaisir spirituel s'atll"Ïstenl, si l'on
et • plusieurs autres, élait représen· croit qu'ils agisspnt pour une rétri-
tative du Seigneur qui devait venir, bulion, .UO. - Yoi,. RlicOHPB:oIs.B.
786; et comme celle Corme élait re- RÉUIIIONS (les), dans la primiti,e
présentati ve, c'est aussi pour cela Eglise Chrélieune, étaient des réu-
que toules et chacune des choses de nions de la charilé, parce 'qu'il y
l'tglise Israélite avaient élé faites a,ait fralernité spirituelle, .43-4. Au-
l'eprésentalhes, 786. Toute,illes tgU- jourd'hui il y a des réunions d'ami-
'8es anciennes furent des Eglises re- lié, mais il n'y a pas do réunion,
présenlatives des spirituel!!, 201,786. de charit~, ..tS4. Laa réunions, où
Quand le Seigneur yint dans le l'amitié imÏlant la charité ne con-
monde, il abrogea les l'eprésentatifs, joint pu les esprits, ne sonl autre
670. chose que des ieintes d'amitié et des
REPRÉSENTATIOYS du Divin Amour, témoignages trompeurs d'amour mu-
.U ; - des deux étaiS de la regéné- Luel, .t34.
ration, ~06; - du libre arbitre de REVÉLATIOlf (sans) II ne peuL y
l'homme, .469; - des deux !IIl.cre- &foir connaissance de Dieu, ni par
menls, le baptême et la Sainte Cène, consuquent reconnaissance de Dieu,
avec leurs usuges, 669; - du bap- H. Quaud une r(l,élation a été don-
tême comme régénération, 6!17. née, l'homme peut allor Ru-devanl
BlipIIIJl \lIIIER. Chllcuo peuL répri- de Uillu, eL de llaturel devenir spiri-
mander un autre qui tcnd au mnl, luel, ~ l, Une révélalion primU1ge a
el lui dire, 1 ne fOIS pas cela, parcc (jlé rppanduo sur lout le globe, mais
que c'est uu péché,. et cependanl l'hommo nalurol l'n pervertie clc
no peul f!ue Il'ès-difficilllment se le plusieurs mllnlères. 41. La Parole
dire à,lui-même ; pourquoi? ;;H5. l'St la oouronne des ré,élalions, 44.
B":sls"J'I!lI. meu seul peut rl!siliter il se laiL lIuJourd'hui chez les Afri-
aux D1RllX etlluX fuu, 6~. l.'homme cains une ruvélution, 8fO. - Yoi.r
doit résistOl' comme par lui-même AFRlc.lI""S.
aux maux d'uprils la puissance et les 1{ICI/I (le), - Luc, XVL 40,-
fOl'ces lIue le Seigneur lui a donnlles, lign. la nalion Jui\'e, qui est appe-
..t38. lée richl', parcc qu'ollp &fOU la Pa-
RUrlR.\TIII"( (lu) suit à cha quo pns role. dnns l:tlluell~ sonl les riches~cs
la pell~ée et par conséquent la pa· splrilu(lllolJ, 24;;,216,593.
role. -480. SlIns le libre arllilre dnns RIClIElSt:s (Ic.'!) ne 8euvent pas
chaque cho'le et même cluns les I?lus I1h'o condllmn~e" CIlI' 0 el! sont dllos
petites choses, l'hoUlme ne rel\plre- le corps commun commo 10 sang esl
rait pas plus qu'une statue, -4110, - dans l'hommo, ,f03.
- 58~-
BIDIAn: DU TADIR~'CL. (lIlS) ,ig1&. choses qui apparliennenl au salul et
les derniers de la Parole, qui sonl à la "fie élernelle, el aussi le jour de
les .rais el les biens du sens de sa l'amour envers le prochain, S~.
leUre, 220 ; - Big •• les derniers du Dans le sens suprême, sabbalh dg.,
Ciel el de l'tglise, 260. paix, 80S. I.e Seigneur se nomme
Blz, ne selail de rien, 76. Lui-Même Seigneur du sabbalh,
RITES represenlalifs de l,gglisc c'est-à-dire, du reros eL de la paix,
Changés en idoliltrie el aUlsl en ma· 303. La ..ie du cie d'aprils le culle
gie, 204. de Dieu esl appelé un sabbath per-
. BOBiI. - Voir TOIfIQUE. péluel.. 73S. - Célébralion du sab-
ROCHER (le), - IIIlLlh. XVI. 48, balh dans le ciel, 750.
- Bign. la vérité, 224, el la con ret!- SACERDOCE (le) dgn. le Divin Bien,
sion que le Seigneur esl le Fils de H4. Le sl\cerdoce d'Aharon repré-
Dieu, 342. Parloul, dllns la Parole, sentail le Sei,meur quanl au Di ..ln
par le Bocher il esl enlendu le Sei- Bien, el quanl à l'œuvre de la ·sal-
gneur quanl au Divin Vrai, 224. yaLion, 218. Le sacerdoce doil I1lre
BOl (le), dans la 'Parole, ,igfl. le honoré d'après la manière el selon
Divin Vrai; pourquoi? H4 ; -Bign. la manière qu'il serl, .t15.
le Yrai de l'Eglis,!, 219. Le Roi de SACRBlIl!lITS (les deux), le Baplême
Tyr sign. la Parole', où sont les con- el la Sainte Cène, sonl reconnus
naissances du vrai et.u bien, 260. comme les choses es plus Minles
I.e roi de l'ahlmo Bigfl. ceux qui dé· du bulle daus le chrislianisme ; mais
lruisenl les Ames par les raux, 3·10. on Ignore où réside leur salnlelé,
- Rois dans le monde, -422, 333. où d'où elle vien l, 699.ISans la COD-
ROUILLE. Le bien du mél·ile appa- naissance du sens splriluel de la
rail devanl les anges comme de la Pllrole, on ne peul sayoir ce que
l'ouille, 439. - Pair PO!:RPRI. ces deD1l: sacremenls enveloppenl et
Ronuo (le) du Pêre vienl, quand effecluenl, 667 li. 069, 698. 11$ con-
on s'adresse immédiaLemenl au Sei- liennent dans un seul complexe
gneur, el nullomenl qual'1d on s'a- loules les choses de l'I1;glise interne,
dresse immédiatemenl l Dieu le 670. DilTérenue enlre Jeur sainlelé
Pêre, H3. - Royaume célesle,- seulemenl prêcb6e el leur saintelé
spirituel, - naturel, du Seigneur, vue, 70~.
2"~2. Les Ons sonl dans le Royaume SAOBS. Chez les anciens, ceux qui
oélesLe, les caU5es dans le Royaume connaissaienl les correspondances
spirituel, el les effeLs dans le Royaume de l'Ancienne Parole élaienl appe-
nalurel, 236. Dans la Parole, le lés SIlKes el intelligents, el plus lard
lloyaume des Cieux, Bigfl. le Ciel el ils furenl appelés deVinS el mages,
l'Église, 499. 279,203, 205. D'où les anciens SRlfes
. ROYAud (la) "gn. le Divin Vrai, ont cancln les qualre Ages du mondei'
-lU. 762. De quelques-uns d'eux dans le
RUBII (le) Bigfl. le bien célesLe, monde spiriluel, 692. Sages des siè-
~. esl le bien du ciel suprême, cles anciens dans une sooiété dll
ciel, 693. .
SOUTII, dans la Langue originale, SAGESSE; voir AMollB I"f S.\OF.5SE;
.tg1l. repos, 3Ol. Le sabballi chez DIVIN AJlo!:1l ET DlVl~1 SAGESIE. La
les fils d'Israel étail la sainLelé des s/lltesse ne consisle que dans les
&8inlelés, parce qU'il représentail le vrais; elle esl le complexe de loules
Seigneur; les SIX jours représen- les vérité!!, 38. La sRIJ8Sse réelle est,
laienl ses travaux el ses combaLs que l'homme voie d'après la lumière
conlre les enrer$, el le septième sa du ciel que ce qu'il a de science,
'Vicloire sur eus, el ainsi le ropos, d'inlelligence el de sagesse estsi peu
3~. Quand le Seigneur lul venu de chose relativement li. ce qu'il n'a
dans le monde, ce jour devint le pu,que c'est comme unelZOuUe d'eall
joll1' de l'inslrucLÏon dans les choses relaUvemenlll. l'océan, 387. AuLant
Clivines, de la méJilaLion sur les l'homme vil selon l'ordre Divin, au-
...,
- 582-
1anL il esl dans la sagesse sur le bien 297. Po "orlir el falsifier les sainls
el le vrai d'après la Divine ToulO- de la Parole, 463.
Soienoe, 69. L'homme ne peul êlre 0 ... Le aaln~ de Ibomme ell& cllLnl
intériouremont dans ,aucun ,rai de Ion interne i est appelé l8int ce qui,
la sagesse qne par Dieu, parce qu'à chell l'homme innue do ciel, c'elt-IJ.-
Dieu apparlienl la aagcsse inOnio, dire. du Seigneur par le ciel, - Â. C.
69. Autanl le mental humain esl No t0i72.
~levé dans les degl'és supérieurs, au- SAINT DES SAINTS (le), 00 était l'ar-
tanl il l'esL dans la sagess", car au- ohe de l'alliance, représentait el par
tanl ill'esl dans la lumière clu ciel, suite signifiait l'inlime du Ciol el de'
69, 565. La sagesse spirituelle esl la l'Église, 220.
ugesse de la sagesse, par oon5é- SAIRT n'IsIL\EL (le) esl le 8ehmeur
quenl ines.primable pour aucun sage quanl l l'Humain, 93. Dans la p!i roi e,
dans le monde nalural, 280. La sa- par Jéhovah il esl enlendu le Sei-
gesse des Anges célestes surpasse la gneur quanl au Divin Bien du Divin
sagesse des Anges spirituels l peu Amour, el p,ar le Saint d'Jsraël le
près de la même manillre que la sa- Seil5neur quanl ali Diyin Vrai de la
gesse des anges spir!lnels surpasse mVlDe Sagesse, 2.>3.
la sagosse des hommes, 2-f2,280. La S.UlrrB ChB (In) a été inslituée
sagesseaugmenleélernellemenlchoz pour la consochllion avec les anges,.
les anges, et plusceD:l-ci sonlsages. III en même Lemps pour III conjonc-
plus ils voient clairemenl que la 58- lion avec le Seigneur; le pain de-
gesse esl sans fin, 390. Tou le sagesse ,ienl dans le ciel Di,in Bien, elle
angélique procède de III. Parole qui 'vin Divin Vrai, l'un el l'I\ulre par le
esl un abtme de vérités. 850. La SIl- Seigneur, 238, 7021 740. Uno tollo
gesse ne vienl que des Divins Vrais correspondanoe exisle d'après la-
examinés analytiquemenl dans des créalion, afin que le Ciel angéliquo
formes IIU moyen dc la lumière d'a- ol l'Église daus les terres, el en gé-
près le Seigneur. 850. Si la pensée néral le mondo spirituel UBC le
D'est pas élevée au-dossus des sen- monde naturel, rassenl un, eL que
suels, l'bommo ft peu de sagosse. le Seif!l'neur se oonjoigne avoc l'un
565, Cbez lout homme sensé il y a Ol l'aulre en même tomps, 238. Par
la faculté ,le recevoir la sagesse pro- la chah' du Seigneur, de même que
cédant du Seigneur, c'esl.. h-dire, de J'lar le pnin, il esl enlendu le Divin
multiplier ~lernellcmenl les vrais mcn, el par le sanll du Seigneur, de
par lesquels exisle la sagesse, 718. Rlême quo par le ,in, il esl entendu
Celle perpétuelle multipliC!1lion du le Divin Vrai, 872, 702 l 709. La.
Trai, et cl'nséqucmmenl do la 58- Sainte Cène esL la ohose la plus
gesse, esL donnée aux anges el aux sainle du cu Ile, 699,709. Elle esl un
hommes. 718. L'homme, d'abord saoremenl de pénilence, el par suilli!
oréé, rUl imbu de la sagesse, el de l'introduotion dans le ciel, 567_
l'amour do la s"gesse, non pour lui- L'homme qui porle ses regards vers
même, mais pour en faire communi- le Seigneur, el qui rail pénitence,
cation aux autres d'après lui, 7.. 6. Le esl par la Sainle Cène oonjoinl au
si~.ge dela sagesse esl dans l'usage, Seigneur el introduit dans le ciel,
7"6, Où le bion de l'amour est, III 621. Cela esL produit p.on par le pain
réside on même lemps la sagesse; el le vi n matériels, mais p r leu rs cor-
mais où les vrais sonl, là ne réside respondants sph'i1uels qui sonll'a-
la sagesse qu'en p'roporlion du Bien mour el la Coi, 624, 703,727. Sans la
de l'amour qui s y lrooye en même oonnaissanoodesoorrespondancesdes
temps, 2"2, oboses naturelles ueo les choses spi-
S,urrr. Dans la Parole, le salnl est rituelles, personne ne pOUL connal-
dans chaque sens, el dans chaque Ire lell frulls de l'usage de la Sainle
mOL. bl même en c8\'tains endroi~ Cène. 698 il 704. Comme mainle-
dans les lellres elles-mêmes, 491. n8nt pour la première lois le cbris-
I.e nom de Dieu aslle sainl même. li.nisme se lève, el que mainlenant.
-383-
le SehnulUr instaure une nouvelle 283, 2MI. - Sainleté de la Sllinle
Église, il lui a plu de ré'félor le sens t.:ène, 700.
s.piriluel de la Parole, afin que celle S,U:wI. J)es sainls des calholiques-
Eglise ,ienne dans le fruiL de l'u- romains dan. le monde spirituel.
sage de la Sainte Cène, 700. Le pain 822 l& 827 i "air CULTE. - Lesdieux
et le 'in, dans le sens naLurel, de des nations adorés d'abord comme
même quu la chair eL le sang, signi- sainLs, puis comme Déilés, el enfin
fienL la passion de la croix, 70-4; comme Dieus, 292.
mais dans le sens spirituel, par la SALl'T (le) eL la "ie éternelle sont
chair et le pain il esL entendu le un, 726. Il Y a uec Dieu une con-
bien de la cbarilé, eL par le sang eL jonction pKr laquelle l'homme a le
le ,in le vrai de la foi, eL dans le salUL eL la "ie éLel'nelle, 869. Le Sei-
lens suprême le Sèiglleur quanl au gneur, la charll.6 et la Coi, sonL les
Di,in Bien de rAmour et !luant au trois essenLieJs du salu L, .4:>0. Le
Di,ln Vrai de la Sagesse, 70.,. Il ya Seillneur esL le saluL eL la vio éler-
trois essenLiels qu'en,eloppelaSainle nelle, 430. Sans le Seigneur point
Cène, k sa,oÏl', le Seigneur, BOn Di- de saIUL, 267. Le Seigntlur veut le
Tin Bien el BOn Divin Vrai ; par cun· salut de Lous,c'esL pourquoi lesaluLde
séquent elle renrerme et oonLiAnt tous a élé eL 8dLla lin qU'il s'est propo·
universellement eL singulièremenl sée,I~2.C'esL pour lesalutdes hommes
toutellos choses del'~glise, el Loules qu'il y a eu l'fènemenL do Seigneur,
celles du Ciel, 7H h 7~5. Dans la rédemption el pallSion de la croix,
Sainte Cène est le Seigneur touL en- ,1.42. Le saluL des hommes est la fin
lier et sa rédemption lout entière, premièl'e el dernière du Seigneur,
7~6 k 748. Tous ceui qui ronl digne- 452, Le salul du genre bumain dé-
menlla sainle con'munion BOnt les pend de la conjonction l'éeipl'oque
rachetés de Jéhovah, 717. Le Sei- da Seigneur el de l'homme, 374. (.e
gneur est présent chez ceux-ci, et saluL de l'homme dépend dll la con-
il leur ouvre le ciel; il esL même naissance et de la reconnaissance
présent chez ceux qui s'en appro- de Dieu, 98. 11 dépend d'une péni-
chent indignemenL, mais il ne leur Lence aCLuelle, 528, 530. TOUL ce
ouvre pas le ciel, 7~9 k 721. De la qu'a commandé Jébo't'ah esL chose
SainLe Cène s'appl"Ochent dignement à (aire pour le salut, 282. Les
ceux qui sont dans la foi au Sei- moyens de salut BOnt nombreox i
gneur ct dans la charll6 l l'égard cependant, lous eL chaoun se réfè-
du prochain, ainsi ceux qui onl élé renL il vivre hien el à croire selon
régtlnér6.'1, 722 k 7204. Par les rég~né· les rè~les, ainsi il la charité ot il la
rés qui s'approchent dignement sont foi, 3.fO, 357. La fin, l'intention et
enlendus ceux qui lIonL inlérieurp- le dessein sont le salut et la 'fie
ment dans les trois essenLiels de l'É· Qernelle pour l'homme comme lem·
glise eL du Ciel, à sa'foir, Dieu, la pIe de Dieu, 37... Ceux qui placenl
charité el la Coi, mais non ceux qui la récompense au premier rnng cL
l BOnt !leulemenl extérieurelUenl, le salUL au second, ainsi le salut
-.23. Ceux qui approchent dignement pour récompense, renversent l'or-
de la Sainte Cène sont dans le Sei- dre, eL plonfrenL dans leur propre les
gneur et le Seigneur esl en eux, par désirs intérieurs deleur menlal, "39.
conséquenl par la Sainte Cène se SALVATIOlf (la) esL le résulLat de la
faiL la conjonction avec le Seigneur, réformaLion et de 18. régénération;
723 à 727. La Sainle Cène est pour elle esl la fin dernIère du Soigneur,
ceux quil'en approchent dignemenl, 1.42. Le Seigneur esL la sal'fation,
comme une marque el un sceau 450. Par Ja conjonction de l'homme
qu'ils BOnt les fils deDieu, 728 k 730. avec Dieu il y a salYKlio'rl, 98. Sans
La BainLe Cène 8!.It l'introducLion la conjonction réciproque de l'hom-
dans l'~lise, 719 k 721. me avec le fleigneur eL.du SeigDeur
SAIMm des saintelésétaiL le sab- ayee l'bomme, il n'y a aucune ré-
hatb, 3IH. - Sainlel6 du Décalogue, formaUon, ni auoune régénération,
- 584-
ni par conséquent aucune IIllvalion, et par une rie mauvaise, contracle
-483. La salvalion des hommes esl de plus en plus une sorte d~ fraler-
une conLinualien de la crtSaliou, nit(- avpe les salans. 380. L'homme
773. - Yoir SAUVBR. inlerne, chez les méchanls, esl un
SUIIOll. Sa force consislalt dans salan; el, pendanL qu'il viL dans le
ses cheveux; pourquoi? 233. - Yoir corps, il esl pn société avec les la-
CIlEVBUJ: ; TbB. lans ; el, apn's qu'il a élé délié du
S.t!fCTIFICATIOIf (la) est opérée par corps il vienLparmieux,401.-Yoir
le Seigneur chez ceux qui croient en Dl.\D1ES ; ENFER.
Lui, et qui se préparenL el le dispo·
senL k lui serrir de récipiellL eL de Ou. Dans l'enfer, ceuxqulsoutmau-
demeure, ua Le Seigneur est le l'ai. tt·aprtlll l'entendement habitent la
toul de la sanclificalion, IJO. partie Ilntérleure ehontappe1éllatanl;
et ceux 'lui Bont maUVlllS d'après la
S.\IfG (le) Big". le vrai de la sagesse volonté liabitent la partie postériel1J"e,
ct de la foi, 867 703. Le sang du et lont nommés diafilel. VOir b. C.
Seigneur lig". le bivin Vrai du Sel· No ~92. Dans la Parole, par le diable il
gneur et ae la Parale, 7u6. Quand esL eutendl1 cet enfer qlli est ~ ar-
l'homme pense au sang du Seigneur, rière, et où sont leI plus méehants,
les an~es perçoivenL le Divin Vrai nommé& mauvail génies; et plU' la-
de sa Parole, ~06. Le sang de l'al- tan, cet enfer où Be trouvt'nt coux qlli
liance ng1&. le Diyin Vrai par lequel ne 86nt pns ai mâchants, et qui lont
nommés mauvais esprits. VOir C. E.
la conjonction esL effectuée, 706, N° 5U.
780. Le sang, en raison de sa signi-
fication, a été le repr6senlatif le plus SATURR, n, ~59, 292. Age de Sa-
saint de l'Église chez les fils d'Jsra61 , Lume,692-
706. Le sang de l'Agneau, - Apoc. &1lTEBELL1!S (les) .igA. les faux
VII. U. XII. H, - Big1l. le Divin dans les exlrêmes, 6a:;.
Vrai du Seigneur, 706. Le sang des S.UJVBR. Le Seigneur s'eO'orce de
raisins, - Gen. XLIX. H. Deulér. sauver Lous les hommcs, ~50. Tous
XXXII. H, - "gn. aussi le Divin peuvenl ôtre régénérés; et, comme
Vrai,706. la régénération el la salvaLion sonL
SAPHIR (le) dg•• le bien spirituel, un, Lous peuvenl être sauvés, 579.
qui est le bien du ciel moyen, Cbacun peuL êlre régéntfré el sauvé·
.109. selon son élal, 580. Celui qui agU
SATA'fJ. Sont appelés salans ceul bien el pense sainement, c'esL·..-dire,
qui onL élé dans les {aux et par suite qui ril biell el croit SllinemenL, esL
dans les maux, 281 ; ceux qui chez sauvé, 621. Si l'bomme n'est pas
eux ont confirmé les faux jusqu'lia sauvé, la faule en est il. fui el non
foi, 80; ceux qui le lont confirmés au Seigneur, lSSO. L homme qui de-
pour la nature, et ont par luile nié meure dans se." maux ne peUL êLre
Dieu, 35. Les salans deviennent sauvé 520 .. 324. Il n'y a sur Lout
comme dei furies, quand ils enlen- le globe aucune nalion qui ne puisse
denl prononcer le nom de Jéltus, ou êlre sauvée, si elle reconnatL un Dieu
quelque vrai de la Parole, 380, 799. el vil bien, 729.
Un salan peul, aussi bien qu'un S.~UYEllll (le) esl notre SeigneurJ6-
ange. comprendre le vrai C}uand Il sus-Chrisl; son nom Jésus siguiOe
l'enlend prononcer; mals Il ne le aussi le salUl, 450. - Yoi,. SEI-
relienl pas, parce que le mal efface 0:..:1:8.
peu à peu le vrai et inlroduille (aul, SUE (Prince de), 796.
77. CeUI qui reconnaissenL le Sei- SCj.NDALE. L'identité des lrois Es-
gneur, Cl ne fonl poinLses préceptes, sences Divines eSl le scandale de la
devicnnent des salans apres la morl, raison, 23.
el peuvenl coplreCaire les an~ps ·de SCHDl. L'or de Schéba agn. la
lumiere, 451. L'homme qui i inlro- salt8ise qui proYienL du Divin Vrai,
duil dans des affaclions mauvaisos 706.
par les conllrmations des faussel~s, SCIENCB DU CORREIPOND1l'I'CE..
,..
- 585-
Combien elle doit êlre esLimt1'e; 846. tout Je monde splrUuel, est Jlleilld-
- Yoir CoRBESPO:mlHCES. menL Homme, 409. I.e SOigneur,
SCIEWlPIQI:B. Les choses scientifi- quand 11 étaiL dans le moode,acllm-
ques, chez ceux qui aimenl le vrai balLu conlre les enfers, eL les a
parce que c'est le vrai, se p'lacenL vaincus et subjugu~s, et ainsi il les
au-dessous des choses pollLiques, a soumis à son obéissance, 146,224.
morales ol spiriluelles, qui occu- Il a racheltS non-seulement les
pent selon Icur ordre les lrols ré- hommes, mals aussi les angelO, 42f,
gions du menlal; elles cODstituent 579. Le Seigneur par la Di,ine puis-
la porte vets ces choses supérieures, sance combal aujourd'hui contre
0186. l'enfer chez tout homme qui esl ré-
SCORTlTIO~ (la) Big.",. la falsifica- généré, 423. Le SeÏ!meur est la Pa-
lion de l'enlendpmenl de la Parole, role ; comment? 263, 884, 778. Le
e'est-à-dire, de son vrai réel, 247. Seigneur, comme Pal'ole, est l'Es-
prit Saint, 439, 442. Il esL le Divin
0 ... Par ,eorlatiml Il eet entendu Vrai même, el tout ce qui procéde
toute impurcLé opposée 1& l'amour con- de tui est ce vrai, ~ 42. Il opère de
jugal. J'oÏl' ÀJl. C. N0 U!I.
Lui-Même d'après le Père. 458,488.
SBIG!ŒUB (le) de toule éternité, qui Seul il esl saint, 458. Seul, étanL
ef.tJéhovah, est ,enu dans le monde dans le monde, il a été sage par
pour subjuguer les enfers etglorilte r Lui-M~me, et il a fail le bien par
son Humain, 2. En Lui BloL la Divine Lui-Même, parce que par naissance
'Trinité, et il est le Seul Dieu el Sau- le Divin étaiL en Lui, el Lui apllarte-
veur, 2, 608. 615. Le Dieu unique nall, .. 8. Il esl le Dieu du ciel el de
esL Jésus-Christ, qui est Jéhovah le la Lerre, la IUlDière même, la 'YériLé
Seigneur. de tOllle éternité Créateur, el la vie éternelle, 331. Il esl Lui-
dans le tcmps RédelDpteur, et pour Même Jého,ah le Père daus une
l'éternité Régénérateur, ainsi, qui rormo humaine, 370, 379. JI esl ap-
est en même temps lc Père. le Fils pelé Créateur, Formateur Cl Facteur,
eL l'Esprit Sl\inl, ~6. Par le Seigneur parce qu'il crée de nou'eau el ré-
Rédempteur nousentendonsléhovah génère l'homme, 373. Il est le Ré-
dans l'Humain, 81. Il est appelé le dempteur, le Régéntirateur et leSau-
Seigneur eL non Jilhovah, parce que veur poor l'élerniL~, 579, 599. Il esL
J éhoyah, de l'Anoien Teslament est la vie et le salut de tODS ceux qui
nommé le SeigneurdansleNou'dIlu, croient en Lui comme Dieu visible,
81,297. Lili-Même a commando aUI ~59. Ceux qui s'adres'l8nl immédia-
disciples de l'appeler Seigneur, 81. lement au Seigneur peu'enL voir le
Il est venu dans 18' monde pour &C- vrai doctrinal, mais cen qui s'adres-
complir toutes les choses de la Pa- senl ÏlnmédiaLemenl à Dieu le l'ère
role, 83, 261 .. 263; et par les actes ne le peuvent pllS, 462. Le Seigneur
de la Rédemption il s'est rait la Jus- a commandé plusieurs fois dans la
t.ice. 93, 402. Le Scigneur n'.est plus nouvelle allianco de s'adresser li. lui.
le Fils de ..,rie, ,IOii. Il a glorifié de lui rendre un culte,etdel'adorer,
1Ion Humain, c'est-à-dire, l'. faiL 538. Le Seignel1r, dans le monde
Divin, de la même manière qu'II ré- spirituel, esl le soleil d'oil procèdent
génère l'homme, c'est-à-dire le fait toule lumière et toul.e chaleur spiri-
spirituel, 403. 'Le Sei"'jjneur, dans le tuelles, 648. 6<14, 664 ; "oir SOLEIL
monde, a revêtu le i,in NaLurel, SPIRITUEL. Le Seigneur esL présent
qui est son Humain glorifié, chez Lous, et Il presse el insiste afin
0109. Il est sorti du sépulcrQ .vec d'être reçu, 766, 774; mais son avè-
LoUL son corps, qU'il ayait dans le nement est seulemenl chez ceux qui
mOilde, et il n'y a rien laissé, 109, le reçoivenl; ce sonl ceux qui croienL
• 0170. D'aprlls ce Divin Naturel il il- en Lui, et font ses commandements,
luslre non soulement l'homme in- 774. Le Seigneur, qui esl la lumière
Lerne sprilnel, mais ausai l'homme elle-même, influe chez chaque hom-
eslerne natllrel, 409. Lui seul, dans me ; et, dans celui oh il y a des t6-
-
-'SS6 -
l'il~s d'après la Parole, IUalL qu'elles
Itrillenl en lui, el qu'ainsi elles d~
87". L'lnUmede del'exhalaison
s'impr~gne
cbaque semence-
procé-
viennent choses de la foi, 3.49. JI in- dant de chaque particule de pous-
flue chez chaque bomme avec tout
son Divin Amour, RYCC Ioule sa Di-
sière,"99. La semence spirituelle
est le vrai de l'tglise d'après la Pa-
..ine Sagesse, ainsi avec 10uiO sa Di- role, "2~. La semence, danl la Pa-
"ine Vie, 36". Il inQue chez chaque rolellign. le vrai, 850: La semence
homme avec Ioule l'essence de la de 'homme, -"Daniel, Il. "8,-
cbBl'ilé et de la foi, 865; mais Ioules ,ign. le vrai de la Parole, 7~.
les choses qui inQuent du Seigneur NÉNÈQUE, 273.
sont rc~ues par l'homme selon SIl SENS (les) viennen t de la vie, et
forme, 366. L'homme qui dlYise le leurs formes viennent de la nalure,
Seigneur. la cbarilé et la foi, n'est 35. Il Y a une conjonction récipro-
pas une forme qui reçoil, mais \1 que enlre ICI sms et leul'8 organes,
est une forme qui délruit, 867. I.e 874. Les faux sont cohél'cnll aveo
Seigneur est dans l'bomme, el les illusions des liens, 486.
l'homme est dans le Seigneur par SB!!S DB LA. LETTRE DE L.\ PAROL8
la con jonclion réciprolJue, 87~ ; lou- (hl) est la base, le conttlnant et l'af-
lefois, l'hommene peul êlrelui-mt'!me fermissement de !on sens spirituel
dans le Seigneur, mais ce qui est et de son sens célesle, ~O li. 2-18.
dans le Saignen. c'est la charité el Dans le senl de la leure de la l'aro-
la foi, qui par le Seigneur sont chez le le Divin Vrai est dans son plein,
l'homme, etd'aprês lesquelles l'hom- dans son sainl, erdanssapuissan08,
me est essentiellement homme. 368. ~-4 11 ~6. La doclrine de l'Église
Le Seigneur fait les biens ou 181 doit êlr~ pui~e dans le sens de la
usag'ea médialement par les anlEes, Parole. et êlre confirméeparcesens,
el daos le monde par les bommes, 225, 229. Le Seigneur 8ltt surlout
736. présent dans ce sens, eL d'aprPI ce
SElIElCCB (dans Ioule), lanl des aoi- sens il instruiL eL illlluSlre, 223. Le
maus que des ..éjrélaux. il y a d'in- vrai réel, qui doit appartenir à la
sité une sorte d'immensité et d'éter- doclrine. ne se montre dans le sens
nité, 32. Dans la. semence, donl de la leure qu'li. ceux qui sont dans
cbacun osl conçu il y a ulle boulure l'illustraiion par le Seigneur, 231 à
ou pro.. in de l'Cime du père en son 233. Par le sens de la lcure il y a
plelD dans une sorle d'enveloppe oonjonction avec le Seigneur et con-
Lirée des éléments de la nalure. ~03. socialion avec los anges, 23.4 • 239.
L'imaf:'(e du pêre est en plein dans la Tou les et chacune des cbosesdu sens
semence, parce que l'AlDe est spiri- de la leUre de la Parole communi-
tuelle par son origine, et que le spi- quent aveo le ciel, 238. Le sens
rituel n'a rien de commun avec l'es- de la leUI'e de la Parole est unegarde
pace, et est semblable 11. lui-mê- pour les vrais réels qui sont cachés
me dans un lelit volume comme en dedans, 260. Ce sens peut ~tre
dans un gran • ~03 ; ~oir AlliE. La lourné de toutes manières, et êlre
semence de l'homme est con~ue in- expliqué selon qu'il est saisi, 260,
l~rieurement dans l'entendement el 207, :S08 i pounu que cela soit fait
formée dans la volonl~, et de Ill. en l'appliquant lI.quelqunérité.308;
portée dans le teslicule où elle s'en- s'il est lourné Ters le faux, alors pé-
..eloppe d'une couverture naturelle, rit sa sainlelé interne, eL avec elle
~. Toutes les choses qu'on ..oil la Minleté exlerne. 207. Il n'esl par.
dans le monde naturel existenl el pr~judieiab.'e que le sens de la le~lre
croissent d'après une semence, 79". SOit compris par l'un autre~ent que
Dans la semence de l'arbre sonl ca- par l'autre i mail co qui est préjudi-
chés pour ainsi dire une fin, une ciable, c'est quand l'homme en in-
intention et un dessein de produire fère dl3S faux qui sont conlre les:
d~ Cruits ; en cela la semence cor- Divins Vrais, 260. Le sens de la let-
respond • la ..olonlé chez l'homme, Ire a élé composé de choses qui
-587-
sont appelées apparences et corres- dos biens, 2U. Dans lesensspirituel
l1ondanees; pourquoi ~ 6. . il y a la Divine Vérité dans sa 10-
SB!{! 8l'IRITIIEL ET SB~S CÉLIISTB DII mi~re. eL dans le scns célesLe il y a
L.l P.lROLB. Il y a dans ehaque chose la Divine Bonlé dans sa chaleur,
de la Parole un senl Iplriluel el un 289. Sans la connaissance du sens
sens céleste, et ces sens loCi 0 t dans splrlluel de la Parole, personne ne
la lumière dn ciel, 231. Le sens cé- peut Favoir ce que les deux sacre-
lsste et le sens spirituel ne sont pas ments, le Baplême el la Samte C~ne,
la Parole sans le sens nalurel ou enveloppent et elTeclueol, 67 à669,
sens de la leUre, 2~.4. Le seur. spi- 698. Le sens spirit uol a été dévoilé
rituel de la Parola a été ignoré jus- aujourd'hui en raveur de la nouvelle
qu'. présent; pourquoi? ~93, 201, Église, pour l'usage du cu Ile du Sei-
206. Ce sens ne se montrc pas dans gneur, 669. Il a éll~ dévoilé aujour-
le sens de la leU re, il est au deda os d'hui pour la première, fois, parce
de lui comme l'Ame dons le corps, qu'auparavant il y a eu seulement
comme la pensée de l'cntAndemenl christianisme quant au nom.. ilL chez
dans les yeux, et comme l'alTeclion quelques-unsquelqueombreau chris-
de l'amour dans la face, 49-4. Il est tianisme, 700. Le sens spiriluel de
dans toules et dans chacune des la Parole ost signilié par la puissance
cboses de la Parofe, 496. Il ne peul et la gloire dans lesqu('llles le Sei-
être eouou que d'après la science gneur devait venir, 776, 777. l.a
des correspondances, 496,206 ; c'est presence du Seigneur dans la Parole-
d'apl'ès le sens sph'i1uel que la Pa- ne vient p'as d'ailleurs quo par le
role a élé divinement insJlirée, el sens spirlluel, 7g0. Ln Parole par co
est sainle dans cbllquemol,200,8!6. sens es!. la con jonclion des hommes.
Il a plu au Seigneur~erévélermllin de l'tglise avec le Seigneur, elaussi
tenant le sens spiriluel de la Parole, la consociaLion avec les anges; et la
pour qu'on sache où esL caché en sainlelé de la Parole J'ésidc dans ce
elle le saint Divin, 200. Ce sens ne sens, 846.
sera donné désormais qu'à celui qui ODII. Par le lm. ,pinlu,' Il eat en-
est par le Seigncur dans los vrais tendu l'un et l'autre een., le céleste
réels, 208, 230. Ce sens consisle et le spiril uel, qUBnd Il n'est 1)81 fait
dans les Divins Vrais de l'Église, 207. de distinction entre le .e08 spirituel
Il lraile du Seigneur seul eL de son proprement dit ot le 8eOl céle8te.
rll1aume, 208. Si quelqu'un veulou- SBU.lTIO'. D'oil clle rl'.su Ile, sn.
l'rlr ce sens par lui-même, et non La seDR.Uon des plaisirs rail qu'ils
par le Seigneur, le ciel se rcrme, el sont appelés biens, 8!1.
ilès qu'il est fermé, l'homme, ou ne SII!'(SORJA (les) du corps. Comment
'foit rien du 'frai, ou exlravague spi- ils sonl corn posés, 377.
riluellement, 208. Les vrais nus eux- SInfSUEL (le) est le dernier de la.
mêmes qui, dans le sens de la lellre vie du menlal de l'homme; il est
sonl renfermés, conLenus, vêlus et adhérent ot cohérent aux cin~ sens
compris, sonl dans le sens spirituel de son corps, 563. 1.0 dcrmer de
de la Parole, et les biens nus sonL l'enlendemenl esl le scientifique na-
dans son sens célesle, 2HS. Le Sei- lurel, el 10 dernier de la volonlé est
gneur veille sur le sens spiriluel, le plaisir sensuel, 563.
comme il veille sur le ciel angéli- SEnUELII (les) (s,msMalia) sont ce
que, OBI' ce ciel est dans ce sens, qui, dans les pensées, provient des..
. 230. Par le sens spirituel la doctrine sens du corps, 83. Par los sensuels·
n'est pas acquise, elle esl seulement sont enlondues les cboses exposées
ilIuslrée et corroborée, 230; "air c.levanlles sens du corps, et puisée!J..
SliNS DE LA Ll1TBII. Les ohoses qui par ces sens, -402. L'bolnme par les..
sont eachées dans le sens spirituel sonsllels est en communication avec'
ne se monlrent qu'. ceux qui aiment le monde, el par les raLionnels, qul
/ les vrais parce q,u'ils sont des vmis,
et qui ront les bIens parcequ'i1ssont
sont au-dessus des sensuels, Heslelt.
communicalion avec le ciel, -402,
- 588-
S65. Les sensuels fourni"5t'n' du comme sien, quoique rien de cela •
monde nal:Jrel des choses Ilui ser- ne soil " lui, 362. Autant esl éloigné
venl aux intérieurs du men lai dans le mal, autanl esl vu elsentilehien,
le monde spiriluel, .402. 565. Il Y a 33-1.
des sensuels qui fournissenl li. la SF.PTIÈIIII: IOUR (le) ,iga. la con-
par Lie intellectuelle, el des sensuels jonclion avec le Seigneur, 302.
qui fournissent kla parlie volonlaire, S!ÏPULTlIRE Dt SI'IO'lF.l'R (la) signi-
563, .402. Si la pensée n'est pas éle- fiall l'action de rej~tor le reslc de
vée au-dessus des sensuel", l'homme l'bumain qu'il tenail d'une mère,
a peu de sagessc, .402, 565. Les sen- ~30.
suels doiYenl être au dernier r!lng el SÉRIES. Ordinalion de toules cho-
non an premier; chez l'homme silge ses en séries, 351. L organisation du
et ln Lelligenl ils SOIll au dernier oeneau consiste dansl'ordinationdu
"l'ang, sous la dépendance des inlé- Iout en séries commo par pelitsfais-
rieurs; mats chez l'homme insensé ceaux j el les vériLés qui apparlien-
ils sont au premier rang, el ils do- nenl il la foi onl élé ainsi disposées
minAnt, 565, &02. dans ]e menlal burnd.in. 331. La
SEl'fSUI!LS (les) ('t1I,ual~II). Est ap- substance corticale du "Ce"eau, qui
pelé bomme sensuel celui qui ju!!e esl glandulaire, a été dispo&tie en
toules cboses d'après les sens du l:tI'appes comme dl~ raisins dans un
corps, el qui ne croil que ce qu'il cep j ces réunions de grappes IOn'
peul voir des ycux el toucher des ses séries. 851. Sa subSLanco mMul-
mains, .402, "03, 365. L'hommesen- laire consiste cn de ~erpétue\les
suel esL bomme nalurel au plus bas conCasciculalions de film Iles qui IOr-
d~ré, "02. Les bommes sensucls Lenl des glandes de ]a subslance
r:usonnenl uec rigueur el uec cortiCAle; ces conras&iculalions sonl
adresse; pourquoi? "'02, 563. Ils ses sl1ries, 3;; 1: Tous les viscères eL
sonl plus rusés el onL plus' de ma- lous les organe'! du corpsLirentleurs
lice que Lous h~s autres, &02, 565- propriétés delacorrespondancequ'ils
Les inLérieurs de leurs meillals sonL onl avec les &tiries dans lesquelles
hideux eL sales, parce que par eUll l'organisme du menlal a été disposé,
ils communiquenl avec 1er. enrers, 351. Dans ioule la nature il n'exisle
"'02, 565. Les savanl. el les érudits, rien qllÎ n'ail été conCnsciculé eué-
qui se sanL profondément conllrmés ries, 3:U. LH. cause universelle de
dans les faux, ot plus encore ceux cela, c'est que les divines v6rités
qui se Konl confirmés conlre lesvl'ais onL élé ainsi conformées,3.'S1. Quand
de la Parole, sonl sensuols plUS que des séries mullipliées sonL liées en-
tous les autres, .402, 565. J.es hypo- semble comme un,alorsl'uneappuie
·crites, les fourbes, 16.'1 volupLueux. el confirme l'aulre, 3.)2. - Séries
les adultères. Ics aVH.res, quaDL k la géométriques allant jusqu'à l'infini,
. plus grande parlie, sonL sensuels, 32. -
&02, 563. Hommes devenus sensuels· SnllE"". Jurer par Dieu el par la
corporels par des confirmations pour sainleté de Dieu, par la Parole et
la nalure ; leur élill dans l'aulre vie, par l'tvangile, quand un serDlent
79. L'homme lensuel el corpo\'t'], esl exigé, ce n'&Sl poinL prendre le
considéré en lui-même, esl loUl k nom de Dieu en vain, il moins que
fail animal, el il ne diffère de la celui qui jure ne rejelLe ensuite lieS
brute que parce qu'i1lleul parler el promesses comme nines, 297.
raisonner, 296. SEBPJnTl (les) sign. la prudence,
SDTB"CE (la) est pour la vio t'!ler- et aussi l'astuce des hommes sen-
Delle ou polir la morl éternEllle, se- suels, 203. Le Serpenl, - Gen. 111.
lon que la roi ost conjoinlo au bien 5, - sign. le diable quant kl'amour
-ou au mal. 65.4 à 657. de soi el au fasLe de la propre inlel-
SEn.... L'bomme senL en lOicom· ligence, &8. Serpcnts de l'arbre de
me sien ce qui inOue du debors, eL la science du hien eL du mal; qui
tlar suile il ]e produit de lui-même sonl ceux qui étaient appelés ainsi
__5- fi
•
- 589-
par les ancll!l1!1 P 82-4, 380, "02. bomme; ceux qui enlrent en fille
SEn. Dan'! les arbres el dans lous composent aussi cornille un seul
les aul res sujets du rllgne végélal, il corps, el sont dislÏngués antl'e eux
n'y a pas les deux sexes,le masculin comme les membres dans un même
elle féminin, mais choque sujel y COI'pS, .Hi, JI n'y a, dans le ciel,
esl masculin; la lerre seule, ou aucune soclélé qui ne cOI'responde
l'bumu~, e~lla mère commune, ainsi à quelque membr6, à quelque vis-
comme la femelle, ;-»83. cère, àquelqueorganedansl'homme,
SIDOY, 200. - J'oi,' TYR. 65. Qtloique distingué en d'innom-
SIG:'fB (le) du ,,'ils de l'bommedans brables sociétés, le ciel apparalt
le ciel ngll. l'a ppariLion du Di vin néanmoins comme un seul homme
Vrai dan~ la Pal'ole d'apres le Sei- devanl le Seigneur, 354. Tous ceux
gneur, ·198. Signe de la croix sur de la. même religion ont élédisposés
Penfanl qu'oll bapli~e ; "oi,' Caont. en sociéhis, dans le ciel selon les
SlillOli LB lU.GICII!Y, 378. aO"ections de l'amour envers Dieu
SnlPLlls D'ESPRIT (par les), dana la el de l'amour à 1'6gard du prochain,
Parole, il esl enlendu ceux qui veu- dans l'enrer en' congrégation selon
lenl bien el pensenl rlltionnellemenl, les affeclions opposées à ces amours,
el par suiLe agi!lSenl bien el parlenl ainsi selon les convoitises du mal,
ratlonnelloment; ils sonl appelés 6i8. I.es sociétés dRns Je ciel eL les
simples, parce qu'ils ne sonl pas congrégations dans l'enfer sont en
doubles, .H3, Celui-là seulemenl est aussi grand nombre que les étoiles
simple, donl l'exlerne pense et parle, dans le firmamenl du monde, 7-4.
'VeuL ol agil d'après l'inteme,.fU, L'homme, dalls le monde, esl en 50-
SIXULTAXIÎ (10) esl formé du suc- ciéLé avec les babitanls du monde
cesllif, el cela, dans toules el dllns des esprits, et selon que SOli esprit
cbacune des obo:.es du monde natu- change d'étal, il chanf,'8 de société,
rel, el dans Lou tes el dans chaoune -476; son espril y esl même vu dans
des cboses du monde spiriluel, 2U. des sociéL6s angélillues ou dans des
- Yair OIIUR!!, sociélés inCernales, 4.(. Les sociétés
SI'IGDLIERI (les) prisensembles'ap- innombrables du mondé des espl'US
pallenL l'universel, cornille les par- out élé mises l'n erdred'unemaniiire
liouliers pris ensemble s'appeHenl admirable, 28! ; UlIlmE DEB ESPIUTS,
le commun, 60. Les singQliers imi- Les usages sont les liens de la so-
tenlles universaux, 82. Pour qQe cit'ilé ; il y Il aulant de ces liens qu'il
les singuliers soienl conlenus dans '! a de bons usages, et le nombl'8
leur. ordre ol dans un lien, il esl lies usages esl Infini, 746; fioir
nécessaire qu'il y ail des universaux USAGES. Sans les liens e.xlemes, non-
d'après Icsquels Ils exislenl, el dans seuleml'nl il nc lIubliislernÏl pas de
lesquels i1~ sub!lilllcnl; el il est nu- société, mais mèmo touL le genre
cessah'c aussi que les ~in!tuliersaienl bumain périmil, \Il8. I.'bommc esl
dans uno sorle d'iml\~ ulle rehllion comme une souil!ltl dans la plus pe-
avcc leurs universaux, autrement le lile forme; s'il n'a~it pas avec 'Iui-
tout plirirailllvl'c Iles pllrliei, 71.4. mûme d'uno manil'I'il slliriluello,
- Yair U'IIVF.R~~:L. comme on 8;(il Ilfrc les mécbants
SIO'l sig/J. l'tglise, "67. d'uue manière nnlul'olle dans la
SIiIi"'H~ (les), par dc!! pbanlaisies, gl'llude sociélé, il esl chAllé et puni
savenl plocndl'e 10115 les dehors el apres la mort, 331. Chacon vient
tou 1.1:5 les torDles Ile la beaulu el de dans la sociélé da ciel, ou dans la so-
la grrleo, 80. ciélé de l'enfer, donl il esl la formo
SIX JOI III na-; TR \ V\IL (les) sign. le duos une effi:,ric sin~ulière, 781).
combul cenlre la chuir el les con- SOCI>!, ~ ~i9. w
- 390 -
sus-Cbrlst.632, 637; eL ainsi délrul- SoLIIL SPIRITUIL (J.e) est le 'pur
saient l'Église, 474. La Coi arienne Amour procédanL de J6bovah DIeu,
étaiL purement naturelle, ayant une qui esl au milieu de ce Soleil 76,
apparence de Coi dans les externes; 77. Il esl constitue! par le bivin
mais il n'y avait pas en· elle le spi- Même qui entoure Immédialement
rituel, parce qu'elle rejetaiL la divi- le Seigneur, 641. C'est le cel"Cle le
nité du Seigneur; il en est de même plus procbe qui enloure le Seigneur.
de la foi socinienne, 339. Quiconque cercle qui émane do son DIvin
s'approprie RU sujet du Seigneur l'i- Amour, el en m~me lemps de sa
dée qU'il est homme et non Dieu, se Divine Sagesse, 365. Co soleU pro-
meL dans la compagnie des ariens vienl de III substance qui est sortie
et des sociniens qui, dans le monde de Jéhoyab, dont l'essence est l'A-
spirituel, sont dans l'enIer, 380. mour, 33. Dieu a d'abord linl Ion
SOCB1Tl!, 692. infinité par les Hubtanees émises de
SOIl!. (le) lign,. le dernier Lemps lui, d'après lesquelles a existé son
de l'É~lise, i8~. L'état de l'Église onveloppe la plus proebe, qui cons-
avant l'uÏlnement du Seigneur est tilue ce soleil, 33,76. Du soleil du
appelé le soir, ~09. monde spirituel procèdent une cha-
SOLD.lT. Il est glorieux pour le leur qui dans Ion essence est l'a-
soldal de Terser son sang pour la mour, cl une lumii;re qui dans son
patrie, .tM. essencc esl la sagesse, 39, 63, 75,
SOLEIL lUTUREL (le), qui est un pur 360, cm, 661. Par celle ebaleur et
feu, provient du soleil du ciel, qui par celle lumière a été créé l'uni-
_tle Divin Amoul', 35, 41. Lesolell vers depuis ses premiers jusqu'à ses
du monde CIlnsiste en substances derniers, 33. Toutes IfIS choses qui
créées dontl'acti,ité pl'oduit le Ceu, existenl par la cbaleur et la lumière
.t72. La chaleur et la lumièl'e prov~ de ce soleil sonl substantielles, el
DRnl de ce soleil, lont les deux: es- sonl nommées spirlLuelles, 75. La
senliels et les deux universaux, par chalour el la. lumière procédanl du
lesquels toutes et chacune des cho- soleil du monde spiriLuelontenelles
ses existent et·subsislenl surlalerre, la ,je; la vie leur vient du Seigneur
37, 308. Toqtes les cboses qui exis- qui esl au milieu de ce soleil, 360.
lenl par la cbaleur el la lumière de Elles inRuent dans les menlals hu-
ce soleil sont matérielles, el sonl mains, el elles les vivifienL selon la
nommées naturelles, 75. Celle cha- qualité de la forme; el cbaque men·
leur el celte lumière n'onl en elles lai prend de ceL innux ce qui lui esl
rien de la vie, mais se"cnt de ré- nécessaire, 3M, 363, 6.41, 661. BIlOJ
ceptacles il la chaleur ol il la lu- inOucnL aussi dans toutes el dans
mière du soleil spirituel, comme les cbacune des choses de l'uni ven, et
cboses instrumgntales en se"enl elles les affeclent intimement, 39.
aux CRuses principales, 360. Pour Par la chaleur et la lumière du so-
que le Seigneur opérAt dans lescho- leil du monde. spirituel, a.u milieu
ses Inanimées, com:ne il opère dans duquel il esl, Dieu Osl loul.-présenl
les choses sDiriLuelles, il a créé cc depuis lM premien jusqu'aux der-
soleil, 308. Le soleil est comme le niers de son ordre, 63. Par ce soleU
père commun, et la terre comme la a été raU l'ordre, el d'après l'ordre
mère commune, par le mariage des- Dieu répand la. chal.eur el la IUlJliilre
quels existent toutes les germinations spirituelles qui pénètrent l'univers
qui embeilis~"IlL la surface duglobe, depuis ses premiers jusqu'à ses der-
308. Le soleil du monde avec toute niers, el y produlsenl la vie, 63. Le
son essence, qui consiste en chaleur soleil du monde spirituel n'apparafl
et en lumière, innue dans chaque ni se lever, ni se coucher, ni décrire
arbre, dans chaque CruiL el chaque une clrconrérenœ . mail il reste fixe
fieur, el dans chaque pierre; elclia- ill'orlenl danlle Jogre moyen en-
que Qbjet puise sa dose dans ceL in- tre le zénit b el l' horizon, 29. Il est
Dux commun, SM. distanL des anges comme le soleil
-. - -..
-- ,
.,
- rl9~-
du monde esl dislant des hommes, tension du bien esL infinie; eUe
GU, i9~, 837, remplil par l'intime l'univers. el
SO)l)IIIL, Dans la Parole, la vie toute! eL ohacune des choses qui y
natureUd est comparée au sommeil, sont, rl6, Il procêdeconLinuellement
-et la vie spirituelle h la veille, 606, du Seigneur une sphlll'ed'amour en-
So,; (le) de ls voix et du langage vers tous ceux qui embrassent la
de l'homme est sculument entendu dootrine dc son Église. eLqui,oomme
comme un son simple, et cependant des enfants, lulobéissent,s'aLLachent
lorsque les anges l'cntendent, ils y llu~ el désh'ent être Instruits par
pertoivenl toutcs les affections de lui, ~08, De ceLLe sphère céleste nart
l'amour de l'homme, 363; parleson une sphère naturelle, qui esl celle
ils connaissent son amour, et par le dit l'amour enyers les peLils-enfanls,
langage son inlelliltence, 778, Le et les enranls, laquolle est très-uni-
son de la langue spirituelle ditlèr~ verselle, 308. De chacun, dans le
du son de la langue naturelle, 280, monde spirituel. est exhalée lasphère
SORT de la vie de l'homme a{'rès de son amour, qui se l'épand etaITec-
la mort, 568; - de ceux quicrolent te toutll'entour, et fait les sym-
pouvoir, par 10. propre intelligence, pathies et les anLipathies; par ces
s'acquérir des oonnaissances sur sphères les bons sont sé()aréS d'avec
Dieu, sur le ciel el l'enCer, et suries les méohant•• 831. Les aITections de
spirituels qui appartiennent l l'É- la volonté. et par suite les pensées
glise, 276 ; - dl! ceux qui se sont de l'entendement, font aulour de
conUrmés d'aprils la Parole dans des l'bomme une sphère spirituelle qui
faux de doctrine, spécialemcnt pour est sen lie de diyerses manièresaprès
soutenir la juslillcalio'l {'ar la foi la morL ; mais dans le monde oetlA\
seule, 2Rf ; - de ceux qUI ne Cont sphère spirituelle est absorbée par
pas les œuvres de la charité par rc- le corps matériel. elserenrermedans
ligion, 536, la sphilre naturelle qui alors émane
SoUClIE, L'homme tomberail mort de l'homme• .fIO, Il émane de cha-
comme une souche, sans un licn que bomme Ulle sphère spirituelle.
avec le monde spiriluel. c'est-à-dire, qui appartient l l'alTection de son
si les anFes et les espritssereliraient amour et li. Ba pensée! et aITecte in-
de lui, H8, - roil' ESPRIT, tél'ieuremenL oeux qUI sont réunis,
SOUP1:RS (les), qui 60nt des délas- principalement dans les restins;
sements de la charllo, cxistent seu- ceLLe lI()hère émane non-seulement
lement chez ceux qui sont dans un par la l'ace, mais aussi par la respi-
amour mutuel d'après une foi sem- raUon, .483, Chaque mélal cl chaque
blable, .f33. Chez les chrétiens dans pierre, soiL précieuse, soit vile, bume
la primiliye )o~glise ils signifiaient IibremenL l'éther, exbalo ses naliCs.
les consocialions ct les conjonotions re~eLLe les choses q,ui no lui sont plus
dans le 'premier otatdel'illstauration allies, el se rétabhtpardenouvelles;
de l'Éghse, pal'Co que ie soir, temps do Il vient qU'il y a une sphère ma-
oÏl ils se Cuilaienl, signilio.it oet étaL, goélique aulour de l'aimanL, ferru-
..t33, - l'air I~ESTI"S, gineuse aulour du fer, clc. .f09, Da
SoCVE:'IR (se) de soi en Ioute cir- ra s~hère qui est autour de chaqua
·constance. c'esl s'ainler par-dessus pnrueule de poussière de la terra
Ioutes choses, 399, s'imprègne l'inlime de chaque se-
SPECTACLES et jeux dans les oicux, monce, ce qui en raU végéter lepro-
7.f3, Iiflque, .f99, 783, Il Y a on Retualit'
Spnha (la) du Divin Amour se ré- uoe sphère par laquelle tous sont
pand dans l'univers, et alJ'ecte cha- élevés l'ers le ciel; elle procèda
cun -selon l'état de chacun, non-seu- continuellement duSei~neur,etrem..
lement les bons, mais aussi les mé- plit tout le monde spirituel et Lout
chants. non-seulemenl les hommes, [e monde naturel; tous ceux qui
mais aussi les bêtes, et même les croient au Seigneur et vivenl seloll
(lires Inanimés. -4 ... La sphère d'ex- ses préceptes enlrenL dallS ceLLQ
c
- 592-
sphère; mais ceux qui ne ol'oienl pas visible pour l'homme nalureb
pas ne veulent pas y entrer, el sont ni l'bomme naturel pour l'homme
saisis par un torrenL qui conduh Il spiriLuel; l'oul'quoi? 280, 607:
l'enfer, 652. Dans lomondespirituel. [;'hommc spirituel pense des cholles
les sphères qui emuent du ohrislia- iuoompréhensihles eL ineffables pour
nisme d'aujourd'hui montrenL uec l'homme nalurel, 280. Le spÏl'iluel
éYidence quelle esL l'ohsourilé con- eslinLérieuremenl dlLDS le naturel
cernant le Seigneur. la régénération ohez ceux qui sonL tians la fOI aq
et la conjonction de la Coi et de la Seigneur, el en même Lumps dansla
charité. 619; elles envahissent aussi charité à l'égard du prochain, 360,
les hommes dans le monde naturel; 311-1. - L'homme sJ)iriluel esll'hom-
les anges se plaigllentdecessphères. me inlerne, -i01. -- Hommespiriluel-
eL prient le Seigneur de les dissiper • natul'el, 607; - spiriluel-moral,
619. Les sphères de!! ,érilés spiri- 369, 3M; - spiriluel-rationnel,
tuelle.'I y sont encore en perit nom- 369. 56f.
bre, seulement dans lenouveBuoiel. SPLI~DKua DU FEU Cà Ill), d'oll pro-
et sous le ciel ohez ceux qui ont élé oède la lumière, correspond ce quel-
séparés d'aveo les esprits dudragon, que cbose de l'amour qui alTeote in-
6f 9. La lIphùre des esprits infornaul IÏmemenL l'entendemenlde l'bomme.
se conjomt avec les sensuels de 39. - Yoir C.l.USTn:rrÉ DU FE!;.
l'homme par derrière, -i02,565. STATUE (la), ,oe par Nébuchadné-
SPHINX, Qui sonL oou: qui appa- zar dans un songe, représentait les
raissent dans le monde sph'Uuel quatre Églises qui se sont succédées,
comme des sphinx, 27... 788,
SPIRITUltL (le) est l'aclif ou laforee ST.l.TOTB (IOUS Ie.,,), qui concernaient
vi,e. el le naturel est le passiC ou la le culte el la vie chez les Israélites,
force morte, 607. La dilftlrence en- élaient des correspondances, 20 1.
tre le spirituel elle nuLurel n'eliLpas STORGE. EsL nommé sLorge Ull
oomme entre oe qui est pins pur el amour imité dans chacun pour ses
ce qni eliL moins pur; mais elle esl enfanL'!, "31, Sot. Le slorge existe
comme enlre l'anLérieur et le poslé- également cbez les m~cbant!l co mme
rieul', enLre lesquels il n'y a pas de cbez les bons, el est ]larfois plus
rapporL Uni, 280. Jamais le naLorel fort chez les méchanls, .431. Il exis-
ne peut par sublilisation approcher te aussi ohez les billes et chez les
du spiritoel, au poinL de de,enir oiseaux, -'31,
spirituel, 280. Toot spiriLuel est reçu STRABISIIIB (le) est comparé A la foi
dans le naLUI'el, aUn qu'il soiL quel- louche, qui esL la foi en un BuLl'"
que chose chez l'hllmme, B3U, Tout Dieo que le vrai Dicu, cL ohez les
spirituel qui esL ù l'homme vienL du chl'éLiens on un aulro Dicu que le
père, eL tout matériel ,ienL de la Seigneur Dieu Sauyeur, S46.
mère, 92, ~03. Le corps spirituel SULI (le) de· 111 ~ILI'ole pltrolt
doit ôlre rormé daus le corps mil hi- l'iLrange, ~ 81) ; cepen.lllni le sly le t.lo
riel; commenL il y O~I rOI'mt~, :;sa. la PlIl'ole e"l 10 sLyl1.l Divin mèlllc,
- Les spirituels (sJlil'ilualia) sont aYllO le'lu.el loul nul re slyle, rillel-
les choses qui proci!denl du soleildu lluO lIubhme et quel.que excpllt'nt
ciel cl onL.en elles la vie, oL lM nl\- '1U'U pnrl\is~, ne peuL ülre mis ell
tUl'els (naturalia) sonl les choses comparaison, ~91. Qaoi'1u11 sembla
qui procèdenl du soleil du mondeet ,ul/tail'e, il ronrel·me néanmoins Cil
sonL les oonlenanls ou l'écepilleles soi la sugos!>U divine ul 10Ulo lk~fS..e
de la vic, 3l. Les spirituels sonl au- an~li'lu~, ~!H. Il est M, quo' Je
dessus ,jcs n!lturels, 77. J.esspiriLu"ls 9',il1l c~1 uons ch (fllO SI' lS, 01 unns
monlenL dan!! la rô~ion supl'~me do ohaque mot, el même en cerlains
menlalel s'y formeul, -'Ut. L'homme enrl roils dans los lill! ros elle-mèmes,
Dalul'el regarde lel! spil'iLuelsoomme ~ 91. La Parole dllns le ciel ft été
des cbimères et des fantümes dans écriLe dans un slyle spil'ituel.quidilTè-
l'air. ~33. L'hommc spirituel n'est re entièremenl o.u Ilyle nalurel,2H.
- 593-
SIIJU1J61nOl'f DU BI'fFIRI, Hl}, H8 ; lieUes el non maU::rie1les, d'où il
ü1ustrée par di ,erses oomparaisons, résulte que là. ily a toutes les cho-
0147. ses qui sont dans le monde naturel,
SllBo.DlnTlO" des trois amours el beaucoup d'autres cboses encor",
uni,ersols, 395~ .. 03 l ,(03- 69", 2-t, 75. Comme il y a, dans le
SUBSISTll'fCB (la) est une perpétuelle oiel, une étendue substantielle, c'est
exislence, 3.'';, ,(6, 22-'. pour oela que les anges babitenl en-
SIlBST1I'ICB BT FOKKB. Dieu est la Ire eux aussi séparément el distinc-
lubstance même et la forme môme, tement et même plus distinotement
]a substance unique et la forme uni· que les bommes pour lesquels il y
que, et ainsi la substanoe première a UDe étendue matérielle 29. Les
el la torme première, 20, 28, 37, espl·iLs el las anges sont substanliels
76. li 81' la substance même, parce et non malériels, 280; ils sont dans
que toules les c!Joses qui subSistent un oorps substantiel, et les hommes
ont exislé el exislent d'après lui, et sont dans un oorps mal Miel dans le
la forme même, parce que toule la dedans duquel il yale oorps subs-
qualité des substances est sorlie et tantiel,79, 793, 798. L'homme après
sorL de lui, et que la qualilé ne la morL vil homm6, ueu oelle seule
vient pas d'ailleurs que de III forme, différenoe qu'alors il ,il homme
53. Toule substan~o esL Corme, III la substantiel, et non homme matériel
qualilé de la Corme esl· son état, comme auparaYllnt, 816. L'homme
dont la perfection ou l'imperfection subslantiel ,oill'homme substantiel
résulte de l'ordre, 52. La substanoe, aussi olah·emeut que l'homme malé-
l moins 'lu'il n'y ail fOI·me, est un riel '!oit l'bomme matériel; mais
CUre de I·alson, 20. Ce qui n'a pas de l'homme substantiel ne peul Pal'
lorme, n'ayant pu de qualilé, n'est voh· l'homme matériel, eL l'homme
rien en soi, 21. Si 1811 substances .malériel ne peut pas voir l'homme
spiriLuelles n'élaient pas en même substantiel, li. cause de la diOtranoe
temps avec les substances matériel- en tre le matériel et Je su bSlanliel,
les, aucune semence nA pOUrlrlÏl 793, 79, 846. La vie esL dans lout le
être imprégnée par les intimes, ni substantiel eL dans tout le malériel
par sUlle crolLre d'une manière de l'homme, quoiqu'elle ne se n:é-
merveilleuse sans aucune déviation lange poinl avec eux, 30.
depuis le premier jet jusqu'auI SUJÉTION. Admirable sujetion de
fru ils, et j usq u'à de nouvelles se- Loul l'enCer sous le oiel, du mal sous
mences, "70. Dans l'univers créé, le bien, el du mUI sous le vrai,
il n'y a pal une subslance qui ne 743.
tende à l'équilibre pour être dans la SUPD. La mère de Suph (mer
liberlé, ,(96. Les maliilres viennent rouge) ,ig". l'enrer, 633.
orilrinairemenl des substances, 694. SUPPLIC1Tlo:. (la) conslsle li. de-
llieu a d'abord fini son infinilé paf mander au Seigneur qu'il ait piLié,
los sulJslances émises de lui, d'après qu'il donne la puissance de résister
Jesquelles a cxislé son en,eloppe la aux maux donl on s'esl repenU at
pluli pl·ocho, qui conslitue le soleil qu"il Bccorde l'inolination el l'affec-
ilu Inonde spirituel; el ensuile par tion pour Cuiro le bien, 5311.
ce so:eil il a perreclionné les aulres SUPRUAPSlIRES, 72, ~83, J/86.
en,eloppes jusqu'à la dernière. qui SVPRÊJlEI. Dans le men lai de
oonsislc en substance de repos, el l'homme, les supr~me!l on! élé lour-
ainsi par degrés il a fini de plui en nés eu haut ,ars Dieu, les moyens
plus le monde, 33. en deho... vers le monrle, el 11'$ ih-
SUDSTAWIBJ. (le) esl le primitiC du limes en bas vers le oorps, 507. Dieu
matc.Sriel, 79; il diffère du malél·iel est toujours dans les suprêmes do
commd le spirituel ditrnre du natu- l'homme, lors même que l'homme
rel, ou comme l'antérieur dilTôre du ne ,it pas lielon l'ordro divin, et il
puslél1eur, 79. Dans le monde spiri- lui donne la facuUé de comprendre
luel toulaa Jes choSOl lont substan- el l'inolinalion il. aimer, 70, 366.
D 38
-594-
SW".KI!l\D".,583. du monde, 8t, ~80. Comme il avaiL
SWEDBNDORG. 11 a plu au Seigneur lrès-souvenl pens6 que la sagesse
de lui ouvrir la vue de son esprit, et de l'homme esl presque rien, el
ainsi de l'introduire dans le monde qu'il avaiL reconnu oela d'après la
sJlirituel, 77~. 83t. Il lui a é1.6 science, el ensuitt! d'après la per-
donné d'êlrt! avec lei anges el les oepLion, et enfin d'après la lumière
espritldans leur monde oomme l'un inttirieure, il lui fut donné de voir
d'eux, 776, 83t. Il a conversé dans-le dans le monde IIpiriluel le lem-
monde spirituel avec les apOtres, a'fec p'le de la ~esse, 887. Une foil
despapes,desompereurseldesroisd6- Il ful saisi subltemenl d'une maladie
funt&avecLulher,Calvin,Mélanchton, presque morlelle, et resta étendu
et aveo d'autres, 6.4 ; avec ses alliés ilans son lit pendaDt trois jours et
el ses amis, et avec des érudils qui demi, par suite d'une fnmtie pesli-
avaient terminé leur carrière et cela lenLielle, envoyée de la Jérusalem.
. oonlinuellement depuis 21 aDs, ~8t, qui est appelée Sodomo el Égypte,
71~, 8:5~. Il Il pu s'y tl'Ouver en pré- - Apoc. Xl, 8; - cela 1.li al'riva
senee de ceux qui sonl dans les lorsqu'il expliquait ce Chapitre XI
planùles de ce monde, et aussi en de l' Apocalyps~, 567. PeDdanl qu'il
présenoe de ceux qui sonl dans les lisait allenLivemp,nt la Parole, de-
planètes des aulres mondes de no- puiA le premier ChapUre d'Ésale
tre système solairc, 64. Il étail eD jusqu'au ilernier de Malaohie, el
mame temps dans le monde naturel qu'il tenait sa pensée dans leur
el daos le monde spiriLuel, 280, sens spirituel, il lui étaiL donné de
851. 11 Jui a été lrils-souvent donné percevoir clairement que chaque
de voir, dans les lociétés du monde verset communi!l.uait avec quelque
spiriLuel, les e:sprlts d'hommes cn- société du oiel, 2/2, 233. Les douze
core vivauls, el de parler pendant. apOtres envoyés P14r le Sei~neur
des jours enliers avec eux, U. 11 vers lui, pendanl qu'il écriY8.lt ail
parcourail différents lieux dans le sujeL de la roi ail Seigneur Diell
monde spirituel, dans le bul d'ob- Saneur, 839. Les anges lui décla-
server des représeutalions de choses rent qu'avanl qu'il leur eût expliqué
célestes, qui se monlrenl là en beau· les différences entre le spiriLuel el
coup d'endroits, 277. Il a élé lui- le naturel, ils ne les connaissaienl
même dans l'élat oil étaienl les pro- pas, par la raison qu'auparavant il
phèles quand ils onl vu des ohoses n'y avait auoun moyen de conrron-
qui existenl dans le monde spirituel, talion ohez un homme qui fllt en.
aveo ceUe différence qu'il y était en même temps dans l'un el l'autre
esprit et eu même temps dans le monde, el que ces différences na.
oorps, et seulemenl ,!uelquefois hors peuvenl pas être oonnues sans oon-
du corps ~57. Le S61gneur lui a dé- frontaLion el !lBIlS relalion, 280. Il
couverl re sens spirituel de la Pa- alleste queieSeigneurs'eslmaniCesl6
role, dans lequel le Divin Vrai est deonL lui, et que, depuis son in-
dans sa lumière, 780. Le Seigneur troduction dans le monde spirimel,
l'avail préparé à cetLe fonction dès il Il'a ratU d'auoun ange rien de ce
sa pl'emière jeunesse, 8.0. Sweden- qui concerne les dootrines de la
borg, dès son enfance, n'aniL pu Nouvelle ÉlClise, mais qu'il a tout
ad meUre dans son menlal d'aolre reçu du Seigneur soul, pendanl
idée que celle d'un seul Dieu, 46. 11 qu'il lisalL la Parole, 779. 11
a~ail longtemps médité sur la créa- affirme dans la ,vérUé que ItII Mé-
lion, mais en vain, avanl d·...oir morables, plaoés dans l'Ouvrage à
été mlroduit par le Seigneur danli la suile des Chapitres ne sonl pas
le monde spirituel, 76. glat. dange- des inventions de )~imaginalioD;
reux dans lequel il lomba, )ors- mais que co sonL dee choses vérila-
qu'une fois il pena à ce qIJe c'est blemenl yues et entendues, DOD pas
que Dieu de Ioule éternité, el l ce vues et entendues dans un oertain
que Dieu faisail avanl la fondaLion étal du mental assoupi, mais dans
- 595-
un étal de pleine veille, 834. Il lui sainles du Ciel el de l'tgUse, 230.
a élé enjoinl par le Seigneur de pu- TABLII DE LA LOI. U y avaiL deux
blier diverses cboses d'après ce labies, l'une pour Dieu, el l'autre
qu'il &fail 't'u el eOlendu, tanl sur le pour l'bomme, 285, 287, .f56. Cel
Ciel el l'Enfer, que sur le Jugemenl aeUI tables dans la main de Moise
dernier; el aussi d'expliquer l'Apo- n'en faisaienl qu'une. donl la plU'lie
œlypse, 77~. droile contenait ce qui a rapport
SnlBOLB DEI A.OTRHI (le) n'admel aux hommes, .456. Ces labies ont été
poinl lrois l'el'50nnes Dhinés de ainsi unies, afin qu'elles représen-
toule éternité, 413; ni par consé- tassent la oonjonction de Dieu avec
quenl un Fils de Dieu de IOuLe éLer- les hommes, el la conjonction réci-
niLé; Dlais il reconnalL seulemenL proque des bommes avec Dieu, .456.
un Fils de Dieu, né dans le Lemps, - 1'oir DÉCALOGU.I ; PRÉCEPTES.
·636. - Symbole de Nicée; ce sym- TARTARIB. La Parole ancienne, qui
bole reconnalt troÏll Personnes Di-" étaiL en ASie aYant la Pal'ole lsl'aé-
vines de louLe élernUé, 632, 472. - lite, esl encore conservée chez des
Symbole d'Athanase; fJoir ATIIA- peuples qui habitent la grande l'ar-
lUSE. Larie, 279, 2611. Silualion. des peu-
SY)lPATHIB (la) vienl de l'approche pies de la grande Tartarie dlUlS le
réciproque de l'un vers l'aULl'e, 99. monde spiriluel, 279. - Voir PA-
Les sympathies ne tirent pas leur l\OLE ANCIENl'IL
ori~ine d'aulre part que de la sphère TÉMOIGNAGE. Pourquoi le Décalo-
uDlverselle du Divin Amour, .4.4. gue eoil appelé témoignage, 283, 323,
Dans le monde spirlLuel, de cbacun .1:;6. Dans la Parole, le témoignage
est elbalée la sphère de son amOUI', sign. la con6rmation etl'aUeslaLion
qui 50 l'épand el affecte loul k l'en- oe! conventions de l'alliance, 283;
I.our, et faiL les sympathies elles an- l'alliance dgf&. la convention, et le
lipalhies ; par ces spbères les bons témoignage la vic selon ce qui a élé
-sonl séparés d'avec Jes méchanls, convenu, .456. Le témoignage de
lI3L - 1'ou- nTIPATHIHI. Jésus, - Apoc. XIX, 40, - 'ign. la
SYlIODE DE DORDRECHT. La prédes- confession d'apriI'J Ja (oi en Lui,
linalion y a élé (orlemenl élablie, 4.f9. Par rendre lémoigna~e, il esL
.486, 739. - 1'oir PRÉDHlTllUnoN. entendu dans le sens célesle, pl'O-
SYNONYIiBB. On renoonlre assez noncer ta Vél'Hé, eL par le lémoi-
souvent dans Ja Parole deux expres- gnnge la vérité elle-même, 323. -
sion qui paraissenl synonymes, el POI'ler Caux lémoignage; vuir PRH-
cependanl ne le sont pas; l'une se ClPTES. .
dil du bien ou du mal, el J'autre se TIlIPLB (un) esl appelé saint non
dil du vrai ou du faux, 230. d'après lui-même, IDais d'après le
SYSTbE TnÉoLOGIQUE (lout le) de sainl qu'on y enseigne, 660. Un
l'tglise Chréliunne dépend aujour- temple doit être inauguré,~26. Com-
d'hui de l'imputa lion du mérite du ment l'hommo devient un temple
Cbrist, 528. Yoir IMPUTATION. de Dieu, 37.4. Le lemple dIS J~rU:ia-
TABERNACLE (le) construit par Jem représenlait le Ciel el l'Église,
l\loise dans Je déserl rep,résentait Je mais spécialement le Ciel où sonL
Ciel el l'Église, 2:,.>0, La sainleté de les anges spirituels, 224 ; voir TA-
ce -t.tbel'nacle 't'enail uniquement BERlUCLI; dan~ le sens suprême Il
de la loi qui élait dans l'arche, sigllifiail le Divin Humain du Sel-
283. Le tabernacle représontllH spé- gneur, 224. Ses intérieurs représen-
cialemenl Je ciel où sonl 108 anges taicnl lei intérieurs du Ciel el de
oélestes, et le lem pie le ciel oil. sonl l'Église et ses extérieurs en repré-
Jes aD.,p"8S spirituels, 221, 487. - 5entaienlles exlériedrs, 224. Par le
1'oir 'UJlPLB. temple, - MalLb. XXIV 2, - il eaL
TABU! (la), sur laquelle élaient les entendu non-seulement fa lemple de
pains des races dans le tabernacle, Jérusalem, mail aussi l'É~li.e, 41...
représentait el signifiaiL les cboses - Temples dans les cleus, 750 j -
<
...:..596-
dans le monde des esprits, 484. Des- né; car alors Dieu est très-présent
criplion d'un t~mple magnifique si- danl les intimes de l'bomme, et il
gnifiant la Nouvelle tglise, S08. le soutient, 426. Quand l'homme est
TB_PS ; voir EsueB ET TEilpS. Les vainqueur dans la tentation, 11 est
templ,dans le monde Ipirituel n'ont intimement conjoillt à Dieu, 428.
point eté dilolingués en JOurs, lemai- Le Seigneur par les lenlalions ad-
nes, mois el années, parce que lkle mises dans son Humain, et par la
soleil n'apparall ni le lever, ni se dernière qui fut la pal~ion de la
coucber, ni décrire une circonfé- croix." a été intimement uni l Dieu
rence, 29. - Poir SOLEIL SPI RI- son Père, 426. .
l'UlIL. TBRRI (la) est comme la mère
TÉÙBRa (les) sign. les faux qui commune, S08, 585; voir natuL.
tirent leuT origine soit de l'igno- Dans la Parole, la terre ngn. l'É-
rance, soit des faux de la religion glise, 583, 677.
des maux de la vie, 63S. Les ténè-
bres qui ont été prédites pour la OBI. QUllDd il ut dit dllnl 1" ftm't!'
(ln terris), le mot terre. est pris dans
consommation du siècle ou la fin
de l'Églisc sont ces faux, 274.
l'accepUon de contrées, de pa)'ll,
Ipecililement de. lieux où Il y a l'E-
.,t
TENT'Tlol'l' (la) est le combat enlre !{Ule i. ainsi, dana cette dernière accep-
l'esprit et la chair, 666. Quand la tloD, l'e.'tpression danliu ~ comme-
tentation est spirituelle, elle tire lia dau lu ler-u, est la même que celle-
source de la conscience, mail si elle ci: Da", le. Cieua; comme da", le,
est naturelle, elle tire son origine lieum où il 71 ta l'Egli,e.
de certaines maladies 666. l!.st ap- TBR'RE IlŒ'ÉBIEllB..l (la) est immé-
pelé tenlation spirituerle le combat diatement au-deslui de l'enfer•.
qui s'élè,e chez le régénéré par suite 332.
de la dissension entre sa vieille et TEST'IfII'lT. Ce qui fait la diffé-
sa nou,elle ,olonté, 596. Celle ten- rence entre l'ancien et le nouveau
talion ou ce combat se fait non pas TesLament, c'est que dans le nou-
enLre les biens et les maux, mais 'Veau la dilection OD la charité a .été
entre les nais du bien el les faux E'Dseignt'ie par le Seignllu.r, -109.
du mal; pourquoi? 596. L'homme TiTE (la) 1Î(Jfl. l'intelligence que
ne lent pas ce combat autrement le Seigneur accorde aux ange!! eL
qu'en lui-même et comme des re- aux hommes par le Divin Vrai.
mords de conscience, et cependant 223.
D'est le Seigneur et l'enfer qui com- TRÉJIlII, 439.
ballcnt dans l'homme, au· sujet de TuÉoLooll. Sans les vrais il n'y a
la domination sur l'ho.mme, 596. pas de théologie; et, oh il n'y a pas
Néanmoins l'homme doit combattre de théologie, il n'y a pas non plus
absolument comme par lui-même, d'tghse, 619, 620. L'essencR même
car il est dans le libre arbitre d'agir et l',lme de loutes cbosel dans toute
pour le Seigneur en resLant dans lei théologie, c'elll la reconnaissance de
vrais d'après le bien, ou d'agir pour Dieu d'apres III connaissance qU'on
l'cnCer en restanl dans les faux a de Lui, 3. D'après l'idée qu'on a
d'après le mal, 396. Depuis les aujourd'bui.de Dieu et de la rédemp-
siècles qui onl suivi l'époque ob le lion, de spirituelle toute la théologie
synode do Nicée a introduit la foi est de'Venue bassemenL naturelle,.
de trois Dieux, nul n'a élé admis 433. I.e foi imputative du mérite du
dans aucune tenlation spirituelle, Chrisl est la tête de la théologie
car si quelqu'un y el't l'lIé admis, il d'aujourd'bui, 6"4, 481 ; si celle roi
aurait aussMt succombé, 597. Par étaiL ôtée, tous' lcs autres dogmes
les lentations il se fait chez l'bomme tomberaient en lambeaux, 6.U.
une conjonction du ciel et du mon- - Poir hlPllT,\TIOIl.
de, 398. Dans les lentalions l'bomme 1'UÉOLO&IQUI. Chez ceux qui ai-
est en apparence abandonné à lui ment le 'V1'Ili fl8.rce 'lue c'est fe 'Vrai.
seul, quoiqu'il ne 10it pas abandon- les oboses tbéologlques s'élèvenL
'::' 697 -
jusque dans la région suprême du JAmour et l la Divine Sagesl8, 21
mental; au·dessous 18 placent en 2;;; La loute-puissance, la Ioule-
ordre les choses morales, les cboses science el la toule-presence appar-
politiques el les choses scienlifl- tiennent l la Divine Essence,.t9;
ques, ~86, .t82. Chez les aulres, les ou li. la Dinne Sagesae d'apl'ès le
cboses Ib60logiques sont placées Divin Amour, mais non au Divin
daus le mental au-dessous des cbo- Amour par la Di,ine Sagesse, 50.
ses scienliliques, poliLiques, ci,i1es, Ellps procèdenl toutes trois du Divin
et morales; ceux·ci s'en selYent Amou. et de la "'ivine Sagesse l Deu
pour la réputalion ou le lucre, di- pl'ils comme dans ce monde prôcè-
Mnt dans leur cœur q1ie la Lhéolo- dent par la chaleur et la lumière la
gie est un excellent filel pour pren- puissance et la présence du soleil,
dre les colombes, U7, -49. Dieu est tOUl·puissant, lout-sa-
TaoRAx, 374. cbant el tout-présent par la sagesse
TBt/Ulll, votr UBI. El' Tauxur. de son amour, 50. Par la loute-
Tl.lBl. Dans le monde spiriluel, présence Dieu perçoil toul, par la
ceux qui ne sont point inlelligenls loule-sclence il poul'voit à loul, et
sont couverts d'une liare, parce par la toule-puillsance il opère tout,
qu'ils soul cbau,es, 74. - Yoir 63. La Loule-présence, la touLe-
CALVITIB. science et la Loule-puissance font
TIGUS (les) représentenl des cupi. Ul\; l'une suppose l'autre, et ainsi
dités de l'amour diabolique, .t5. elles ne peuvent êtro séparées,63.
• TORTUES (les) représenlent ceux - Ce quc c'esl que la loule-puis-
du cler~ qui séparent entièrement sance, 7.4. La roi d'aujourd'bui sur
la roi d avec la cbarité elles bonnes la toule-puissance esl insensée, 58.
œuvres, .462. La toute-puissance de Dieu opère
TO!ll'U!RBB (coup de); correspon- "elon les lois de l'ordl'e, 56, 70 l
dance d'un combat spirituel entre 7.4, 90, 300 l 502. Elle ne peUL que
les vrais et IdS raux, 77. . procéder que par le cbemin de la
TOtR (la) éle,ée dans la lerre de jusUce~ elles lois de la justice sonl
Schhl6!lr 'ig". l'altaque dell cieux des lOIS qui nepeuvenl pas être
pal' les enfers, U~. cbangées, 3-44. Elle ne. peul pas
TOtlTE-P"tsBNCE (la) de Dieu ne cbanger le mal en bien 5'r, 58, 500
peut pas être comprise {lar une idée l 502. Elle ne peul nullemenl sorlir
puremenl naturelle, malS elle peut bors de soi pour se meUre en con-
l'êlre par une idée spirituelle, 30. lact avec le mal, ni le repousser de
Quoique Dieu soiL loul·présent dans soi; le mal s'éloigne lui·même, 56.
le monae entier, il n'y a cependant Il n'y a poinl contradiction à agir
en lui aucun propre du monde, tout-puissammenl selon les lois de
c'esl-à-dire, aUcune cbose qui ap- la juslice a'ec jugemenl, ou selon
parLienne l l'espace el au lemr.!I, les lois inscriles dans l'amour d'a-
30. Dieu, par la cbaleur el la u- près la sagesse; mais c'e.o;l une con-
mière du soleil spirituel, csL loul- lradicUon, 'lue Dieu J'uisse agir
présent depuis les premiers jus- contre les lois de sa Justice el de
qu'aux derniers de son ordre, 63. son amour, 7.4. La rédemption n'a
l)ans les cho~ qui sont contre l'or- pu être faiLe que par Dieu tout-
dre, Dieu esL 10ul·présenL par une puissanl, 424; 425. Dieu, d'après sa
lulle continuelle conlre elles, el par 10Ule-puissance, n'a pu raire la ré-
un efforl continuel pour les rame- demplion que par l'Humain, de
ner dans l'ordre, 70. La toute-pré- mOme que personne ne peut rien
senee divine peul êlre iIIuslrée pllr opérer. à moins d'avo.lr un bras ; el
l'admirable présence des anR8s el dans la Parole, - "Ésaie, XL, ~O.
des esprita dans le monde spirituel, LXII, ~, - l'Dumain de DiRu esl
6.6. - Voir TOlTrJ-PvUi8.lNCB. appelé le bras de Jéhovab, 8t La
TODU-PlIISSANC. (la) el la Toule- toute-puissance de Dieu, par l'nu..
Présence s'appliquenl au Diyi~ main qu'il a pris dans le monde.
Q
- 598-
est signifiée aussi par etre assis à la 1'0p~rRlioD dans l'homme. 466 1&
drolle de Dieu. ~36. L'homme qui, 469, ~i::a. La Divine Trlnili5 esL dans
par des faux sur les choses spIri- le Seigneur Dieu Sauveur Jésus-
tuelles de l'tglise, est .devenu natu- Chrisl,. 3, 92, ~89, 470, ~88, 628,
rel, ne peut au sujet de la Divine 754,7116. En Lui·le Pi!re est le Dinn
Toule-Puissance quIS penser qu'elle Même, le Fils est le Divin Humain,
est au-dessus de l'ordre, qu'ainsi el l'Esprit Saint est le Divin procé-
elle est indépendante de l'ordre, danl, D2, 488. Ces lrois esseDLiels
503. . sonL un dans le Seigneur, 439, 466_
'foUTB-SI.1E'fCI (la) est la lllgesse Ils sonL en Lui, comme 1'4me, le
jnfinie, 69. Dieu est Toul-Sachallt, corps et le pl'océdanL BOnt dans
c'est-A-dire, perçoit, voit et salt l'homme, ... Avanl le monde cri5é
toutes choses, parce qu'il est la sa- il n'y avait pas celle Trinité. mais
ll'esse même et la lumière même, après le monde créts, quand Dieu a
59_ - Yoir TOllTI-PmsSANcE. i5ll'! incarné, il y a tlté pourvu, et
TR.nllso~ (la) de Judns Big",. que l'Ile a l'!Lé taiLe dRUS le Seigneur Dieu
le Seigneur élailtrahi par la naLlon Rédem~teur, 470, 4n_ La 'frinité
Juive. chez laquelle élait alors la des divmes personnes de loute éler-
Parole, 430. nité, ou avanl le monde cré~, est
TRANSFIGURATION (la) du Seigneur dans les illées de la pensee, une
devant Plerl·e. Jacques et Jean. re- Trinité de Dieux, et l'idée de Irois
prrsenlail la Parole dans sa gloire, Ilieux ne peut titre elftlcée par la.
222. I.es trois disciple" étaienL Illors confession orale d'on senl Dieu,
en esprit, 457_ Le Seigneur, quand 472, 478. La confession d'une Tri-
il s'est transfiguré, a montré aux nilé de personnes divines est des-
disciples quel il a l'!lé comme Pa- tmcUve de toule pensée rationnelltt
role dans les derniers, 261_ concernanL Dieu, ,f, 23, 440, U4,
TUV.\IL (les six jours dc) Big •. le n3. Une TriniLl'! de personnes en-
travllil spiriluel de l'homme dans la veloppe nécessairemenL l'idée de
régénération, 802. Dans la Parole, lrois Dieux, n, 468, 470, nt, U3,
les combals du Seigneur contre les ·18". C'esl une vérilé que la division
cnfers sont appelés travaux, 302. de Dieu ou de l'cssence divine en
TnEJlBLF.XF.Tr DE THRRI (le) 8ign. trois personnes, dont chacune par
le renverscment de l'Église, qui est elle-même ou stlparémenl est Dieu,
rail par les taux el par lB!; falsifica- conduit A la n~galion de Dien, 45.
tions du Vl'BI. 479. La trinileS des ~p.rsonnes a été In-
TnIARCRII. La Trinité, que l'tgli!18 connue dans 1tglise apostolique;
chrélienne d'aujourd'hui a embras- elle il élé liré du concile de Nicée, ~l
sée, ne peul êlre conçue par 1e.'1 pH r suile elle a él6 inlrodu ile dans
menlals bumains aulrement que l'~lise catholique-romaine, el esL
comme une triarchie, 474. passée de lit dons les tglises, qui
TRI~I. Dans loute chose complète s'en sonl séparées. N" 47-t k 476_
il ., a un tl'ine, qui est nommé pre- De la lrinité nicéenne el en meme
mier, moyen et dernier; et aUllsi, athanasienne est HorUe IR roi qui a
fini cause eL elfet, 240, 887. 11 Y a perverli loute l'Église chrPlienne,
troiS cboses, qui inOuenL comme 477, 478. Le synode de Nicée a in-
une seule du Seigneur dans los Rmes lroduit lrois personnes divines do
des ange.'I; ces trois choses ou ce loule éternité, parce que ceux qui la
trine BOnt l'nmour, la sagesse el composaienl n'avait pas bien scrulé
l'usage, 74-t. la Parole, oL que par suite ils n'ont
TRI!'II1-B. Il 'J a une Divine Trini- pas IrOUfIl d'aulre rcfugc contre les
té, qui esl le Père, le Fils el l'Esprit ariens, 639. Puis, ils Clnl réuni en
Saint, 46.t, ~65. Ces Irgis, le Père, un s~ul Dieu ces Irois personnes,
le Fils et l'EspriL Sainl, 1I0nL les dans la crainte d'être Inculpés de
trois essentiels d'un seul Dieu, qui croire en trois Dieu s, el d'être ana-
10DL un, comDÏe l'4me, Je corps el thémalisés par 10Ul homme raLionnel
/
-599-
religieux, 633, Aujourd'bui la raisonob sont ces connai8sances, et d'où
elles viennenl, 2&0.
bumaine, quanl ... la Divine Trinilé,
fil liée comme un prisonnier les ULdRIS (les) ng., les maux el
fers aux mains el alU: pi,lds dans unles faux intérieurs qui déLruisenl la
cachot; el cependaul la Divrne Tri- bien elle vrai dans l'tgllse, 635.
nilé doiL luire comme un Dam beau U!'f. Faire un en actualité, Cl faire
dans Jes menl.. l'! des hommes de un en apparence, 8iO.
l'Église, puisque Dieu danl' sa tri- ULU\IIIJlITé (l'), étant le consente-
uilé et dans l'unité de sa trinité esl
menl de plUSIeurs el en même Lemps
dans loutes les sainteLés du Ciel et de cbacun d'apres soi el par soi.
de l'tglise, ~69, La Divine Trinilé concorde non pas U8C l'unité de
de Père, Fil. el l'Esprit Saint ne Dieu, mais avec une pluralité de
peut être oomprise qu'autant qu'on Dieux,2:J,
s'adre.'!se au Seigneur Dieu Sauveur, UNIO". II n'existe aucune union
et qu'on IiL la Parole sous son aus- enlre deux, à moins que réciproque-
pice, -t63, La Trinllé Divine est menl l'un ne l'approche de l'aulre.
comme une perle d'un très-grand 99. L'union du Père el du Fils dans
prix; mais la trinil6 dirisée en per-le Seigneur a 616 faite par les acles
sonne est, comme un perle qui, di- de la Rédemption 97, 08. Celle
union esl la Glorification} 98, ~M •
..isée en Ll'Ois parUell, perd absolu-
menL louio sa valeur, ~8f. De la Elle esl comme celle de l'ame et dll
lrinilé rlOli penonnes, donl chacune corps, 98. L'union de l'Humain ueo
en parlicuher est Dieu, se sonl éle- le Dhin a él6 successivemenl faile,
vées sur Dieu un grand nombre el a été pleinement achevée par la
d'idées disoordantes et bélérollènes,passion de la croix, ~26, ~28,
~8S, ~84, Ceux qui se conlirment U:!I"IQtlX. Dieu Il révélé, dans la Pa-
dans colle erreu r, qu'il y ft 1rois role, ~u'i1 est l'Unique qui en soiL
penonnes divin8A de loule 61ernilé Est, 22.
existant en aelualilé[ deviennenl de U\IIITP. de Diell, ~ li ~3. Elle a été
plus en plus nature s el corporels, intimement gravée dans lA mental
el alol's ils ne peuvent saisir inlé-de chaque homme, paroe qu'elle est
rieuremenl aucun Divin Vrai, 29ft dans le milieu de Loules ll'JI choses
qui innUenl de Dieu dans l'Ame de
TnIPLlcITË. DRns Ioule chose créée
n y a Iriplicill1, U7. l'homme, 2f, Par la division de
TRolsny... le complel, le parfail,
J'unité de Dieu la vl'Ilie foi esl bri-
le Loul ensemble, ol entièremenl, sée, 879, Toute chose divist"e, k
2H, 387. Ce nombre est nommé moins qu'plie ne soil sous la dépen-
quand il s'agil d'une œuvre finie el dance d'une unité, se dill&ipe de soi-
parfaite, 2U. même, ~O,
Tlln .igtl. dans le sens spirituel U~VEU8, Par l'univers il esl en-
taire périr l'Ame de J'homme; et, tendll l'un el l'au Ire monde, le spiri-
dans le sens célCltle, avoir en hainetuel et le nalurel, 76. Connaissance.
le Seigneur el la Parole, 236, 341;, Ilénérales néoe3saires pour se for-
3014, mer une idée juste de la cl'éation de
ThNIQt:K.(Ia) 'ou robe du Seigneur
l'uni"fer., 75. Celle oréation décrite
ng.. le sens spirituel de la Parole; par cinq Mémorable., NOl 76 A 80.
le pariage des vêtements el le lort Dieu n'a pas créé l'univen de rlcn ;
jeté sur elle ng'llo qu'on avaiL dis-il l'a cré6 d'après son Divin Amour
pené LoUI les vrais de la Parole, par sa Divine Sagesse, 7(1. L'univers
mais non son senl splriluel, ~30, a 6lé cré6 par Dieu aOn que les
TYR BT SIDOI'f, BiO'" les connais-usages e"listenl, el il peul être ap-
sanees dll vrai el du bien, 200. Tyr pel6 le th6Alre des UIIBI«''I, 67. Il a
nO'" l'tglise quant aux connail- été créé par le Divin Vrai, el il est
IIIlnces du vrai el du bien, par les- conservé par ee vrai, 87, 22t. Tou-
quelles Il ya de la l1118es56, "67, ~9,
tes Ip.8 lois de l'ordre par lesquelles
260. Le roi de Tyr ngn. la Parole il eal conservé sont' des vérités.
-800-
rr. L'univers esl. comme un lbéâlre f-glise dans sa rorme ,universelle, et
sur lequel se présenlent conlinuelle- dans sa forme singulière, 2, 3.
menl des témoignages qu'il y a un UR.M BT TOUMIII Ag7&. l'éclat dll
Dieu, et qu'il est un, 42. Il n'aurail Divin Vrai d'apriis le Divin Bien
pu être UI créé, ni conservé, s'il n'y dans les, derniers; car Urim, c'est
aftit pas un seul Dieu, .f3. Il est le reu qui brille' el Tbumim, c'est
l'ouvrage de Dieu, el l'habitacle de l'éclal dans la langue angélique" eL
son amour el de sa sagesse, 43. l'intégrité dans la langue bébraique,
L'univers esL un ouvrage cohérenL 248.
depuis les premiers jusqu'aux der- Uuel (1') conslsle l remplir fidèle-
niers, parce que c'est un ouvrage ment, sincéremenl et soigneusemenL
gui oontieuL les fins, les causes et les œuvres de sa ronction, 7.4... Soit
les effets, dans un enchatnemen t qu'on dise l'usage, soil qu'on dise le
indissoluble, ,47. Dieu, d'après lui- bien, c'esl la même chose, .419. Le
même, a introduit l'ordre lant dans bien et l'usage sonl un, IU6. L'lisage
l'univers que dans toutes et dans esL l'amour acluel dll prochain,
ohacune des cboses de J'univers, uH. Il n'exisle pas dans le monde
53 i chaque cbose a été oréée dans un sinl{ulier dans lequel il n'y aiL
son ordre, M. Dan'l l'univers, tou- de cacné de pres ou de loin un
tes les cboses qui sont dans l'ordre usage pour l'bomme, 'IOil pour sa
'se réfèrent au bien et au 'frai, 398. nourriture, soil pour son vêlement,
- Yoir C1lÉÜLJ!S; CRÉATIO"; So- U. Toul le ciel q'esL que le oonle-
LEIL. nant de l'usage depuis ses premiers
U,.vnsn. Les singuliers pris en- jQsqll'A ses derniers, 661. Chaque
semble s'appellent l'universel, com- ange ést ange selon l'usage '1u'il
me les particuliers pris ensemble tail, 69&. Le royaume du Seigneur
s'appellent le commun, 60. L'uni- est le royaume des usages, 736.
~ersel avec ses trèlHinguliers est un L'univers peut êlre appelé le lhéâlre
ouvrage cobérent comme un, telle- des usages, 67. Faire de.'I usages,
ment que cet un ne peut être ni c'esl raire des bien., el plus l'usage
toucbé ni affecté, sans que quelque esl en quantité el en qualilé danl
obose du sens en rejaillisse sur tout les biens, plus les biens sont des
le reste, 60. Celui qui connaiL les biens en quanlité el en qualité .449.
universaux peuL ensuite saisir les Il Y a détermination pour les usages
singuliers, 66L Tous les singuliers selon les doclrlnaux oomme moyens,
dépendent des universaux, de meme 37&. Il Y a trois cboses qui inQuent
qUA les oontenus dépendenL de leurs comme une seule dll Seigneur dans
contenantll, 7H; f:oir SINGULIEllI. les Ames; oes trois choses sont l'a-
I.es universaux du monde sont des mour, la sagesse el l'usage, 744.
tvpes perp~luels de l'in6nilé de Dieu L'amour el la sagesse n'exisLent que
èréateur, 32. Les un~versaux du d'une manière idérlle, lorsqu'ils ne
ciel sont ces trois amours: L'amour sont que dans l'afTf\Cilon et dans la
de dominer d'aprês l'amour de pensée du mental, mals dans l'u.
l'usage; l'amour de posséder les sage ils existenl en réalité, 7&.4, 67.
hiens du monde d'aprèS l'amour de L'amour de l'usage, et par suile
de faire des usages par ces biens; l'application A l'usage, ttmpêcbe le
fltl'amour naiment conjugal,66I. men lai de se répandre çA elll, d'er-
Les universaux de l'enfer sonl ces rer vaguement, Ol de se remplir de
Irois amours : L'amour de dominer loutes les cllpidités des sens, 744.
d'après l'amour de soi; l'amour de Les usages 50nL les liens de la so-
pOSSéder les biens des autres d'aprè.'I ciété, el il y a autant de ces liens
l'amour du monde, el l'amour scor- qu'il y a de bons usages, el le nom-
t,,!oire, 664. Les trois universtlult de bre des usages esl inlinl, 7&6. Il '1
l'~lise sont Je Seigneur, la charité a les usages spirUuels, qui appar-
et la fol, 7H, 742, 722. - Foi du tionnent à l'amollr envors Dleu et
nouveau Ciel el de la nouvelle ll'amollr à l'égard du prochain;
, j
-.. 604 -:
les usages moraux et "civils, qui ap- VÉGÉnL. L'essence. de Lout v~";
partiennentll. l'amour de la société tal est innée dans son flouit ou sa
et de la cité dans lesquelles esl semence, US. Dans les arbres et
l'bomme; les usages nalurels, qui dans lous les aulres sujets du règne
apparliennent l l'amour du monde végétal, il n'y a pas les deux sexes.
et de ses besoins; les usages cor- le masculin el le féminrn, mais eba-
porell, qui appartiennent l l'amour que sujeL '1 est masculin; la terre
de 1& propre conservation l cause seule, ou l'bumus, eslla mère com-
des usages supérieurs, 7406. Cbaque mune, ainsi comme la feIaelle, 583_
amour regarde les usages comme La racine du végétal estll'instar dG.
se. fins, l'amour du ciel les usages cœur dans l'animal; les feuilles
spirituels; l'amour du monde les tiennenL la place du poumon; les
Utages naturels qui pellYent êlre Oeurs, qui précèdent le' lruil, SO!1t
nommés usages cinls, el l'amour de Jel moyens de décanter le suc, qui
soi les usages domestiques pour lOi en est le sang; 81. le fruiL peut être
et pour les siens, 394. Toul bomme, comparé l un lesUoule dans le-
soit bon, soit mécbant, fan des usa- quel les semences IIOnt parfeclion-
ges; mais les usages sont faiLs ou née,38S. L'Ame végétaLive, qui règne
d'après l'amour de soi, ou d'après inlimemp.nt dans cbaque parUe du
l'amour des usages, 66-1. Quiconque suc ou dans son essence prolifique,
croil au Seigneur, et luil les maux ne vient pas d'aulre !,Iart qua de la
comme pécbés, Cail les u~es d'a- cbaleur du monde splrilual,laquelle
près le Seigneur; mais qUiconque ne respire que ~énéraLlonr 383. -
ne croit pas au Seigneur, et ne rail Commenl les aDimaux et es végé-
pas les maux comme pécbés, fait les taux de LouL genre ont élé produits·
usages d'ap'rès soi-même ,-our KGi- par Dieu, 78. Merveilles dans les
"même, 66.,.. Aulanl on Calt les usa- productions des végétaux, ~2.
ges d'après l'amour des usages, au- VKGÉTATIO:!l (la) n'a. pas. lieu sans
lanl cel amour s'acoroll, el avec cel la lumière du soleil, 620. Les admi-
amour la sagesse, 661. rables progressions des végétations
VACBES (les) ,ig",. les affeclions par la semence jusqu'aux ?ruits, el.
nalurelles bonnes, 203. Jusqu'li. de nouvelles semences, doi-
V....LLÉEI (les) ,ig". les infimes de venl leur exislence à l'inOux de la
l'tglise,200. sphère célesle dans le monde natu-
VlRlATlOA La forme ou l'état ré- relle, 308. - Yoir SPBi!RE.
Gipient produil les variations, 366. VEILLE. Dans la Parole. la l'le
-VARnim. Il exlsle une nriélé de spirituelle esL comparée l la veUle,
toutes cboses, el par les variélés 606. - Yoir So..IIEIL.
exisLe louLe qualilé, 763. TouLe"fl- VEln d'allraclion du Seigneur,
rieté nent du sujet dans lequel Dieu 350, 652. Dans l'affection de la vo-
est, 366. La variélédes régénérations lonté de cbaque ange il '1 a une cer-
est infinie oomme celle aes faces el laine veinB cachée, qui altire le
des caractères, 580. - Variélé des menlal à Caire quelque chose, 735.
mentaIs (aRimi), 736. - Variété des VÉJll'US, 47,459.
eUmats dans le monde naturel et VEll. Procréation des vers, .470.
dans le monde spirituel, ~ 85. Merveilles des l'ers à soie, ~ 2, 383,
V.lSTlTIOII (la)," dans la Parole, 687,783.
lliga. la consommalion du bien, VÉRin (la) de la sagesse dans le
733. - Yoir CONI03IJl.lTIOJll'. oiel esllumière, 885. Toule véril6
VEAU (Ie),i,,,.l'affeclion nalurelle, dans la Parole et d'après la Parole
200, 203. L affection nalurelle de donne de la lumière, 349. La vérU6
voir el de savoir, quand elle se ma- qui brille esL la Coi en essence, 353.
nifeste avee joie, apparatl d'après la La vérité ne peuL êLre ni brisée, ni
correspondance comme un veau, coupée en deux de sorle qU'une par-
e23. Le veau d'or, dans le sens spi- Ue lourne à gaucbe el l'autre l
rituel,est la voluplé de la cbair, 8t9. drüite, el demeure la "érité, 879.
Q
- 602-
Les vérités ouvrenL l'entendemenL, VEUVE. (les)" ngf&. ceux qui son'
l&8. Les paroles du Seigneur sont sans le. vrail, et qui néanmoins
toutes des vérités, S47, 3~9. Les vé- désirent les vrais, .427.
l'ités doivent être puisées dans la VICTOIRE (après la) dans les tenla-
Parole, 8.41. Toules les vérités de la Lions, Dieu enlève la douleur de
"Parole sont autanL de miroirs du l'Ame,426.
Seigneur, 508.·Les vérités ensei- VII. Dieu seul esL la Vie, 364.
gnent non-seulement qu'il faut croire, Dieu ou le Seigneur ellt la Vie même,
milis encore en qui il fan t croire eL qui est la vie en soi, 24, 89, 464,
ce qu'II raut oroire, 8.41. Lorsque -47.4. La Vie eD soi est la Vie Divine,
l'homme ap,prend les vérités d'après 23. Le Divin Amour et la Pinne Sa-
1a Parole, 11 vient en communion gesse constituen Lla Divine Vie, -46.4.
et en "ConsociaLion avec les anges, La Vie en sol est la Vie même el
SU. Les vérités ne vivent point en Dnique, de laqulllie vivent tous les
actualité avant d'être -dans les fails ; anp:cs et tous les hommes, 40, 862.
les vérités, abslraction faite des fails, La Vie n'est autre cbose que l'intime
\ appartiennent il. la penséeseule, 347. activité de l'amour et de la sagesS&
Les vérités sont les essenliels de la qui sont en Dieu et qui sonL Dieu,
foi, SU. L'abondance des vérités vie qui peut aussi t'!tre appelée la
Uées ensemble comme en un fais- force vlye môme• .474, - l'ie ches
ceau exalte et perfectionne la foi. l'h.omme. Puisque Dieu est la Vie en
349 il. 8lM. Les innombrables vérités soi et est inllni, il ne peut la créer
de la foi Cont un seul corps, 379. ni par conséquent la transcrire dans
Les vérilés de la foi, quelque nom- l'homme, car ce Berait le faire Dieu,
• breuses qu'elles soient, et quelque -470. Dieu inRue chez cbaque homme
différentes qu'elles paraissenl, ront avec toule sa Divine Vie, 86·1. Au-
un par le Seigneur, S:s.t. Non-seu- tant l'homme reçoitde Dieu l'amour
lement elles éclairent la charité, et la saycsse ou la charité et la Coi,
mais encoro elles la qualifient, et de autant i reçoit de Dieu la vie. qui
plus elles la nourrissent, 3i7. Celui en soi est la vie; mais· 51 l'homme
qui s'adresse au Seigneur, eL l'adore ne les reçoit pas, il reçoit de l'enfer
Lui seul, vient en puissance de con· une vie, qui n'esL autre que la 'fie
DaUre toutes les vérilés, 3S1. Toul renversée, laquelle esL appelée mort
homme, dont 1'11me le désire, peut spirituelle, ..fL4. Layiepourl'homme
voir les vérités de la Parole dans la est Dieu en lui, eL la mort pour
1umière, 624. - J'oi,. VB.\!. l'homme est la· persuasion el la foi
VEnSET (chaque)de la Parole com- que la vie pour l'bomme est non pas
munique avec quelque société du bieu, mais lui-même, "8. La vie
ciel 2i2, 235. avec tout ce qui lui appartient innue
VERTU (la) du Très-Haut ng". le du Dieu du Ciel, qui est le Seitmeur.
Divin Bien, 88; ~t aussi le Divin 362, La vie de Dicu est en toule plé-
Vrai procedant de Jéhoyah, HO, nilude non-seulement chez les hom-
838. U. Diyine Verlu el la Diyine mes bons et pieux, mais aussi chez
Opération sont ent-ondues par l'Es- les bommes méchants et impies; la
prit Sainl, 4-42, 4.46. Vertus que le différence esL que les méchants bou-
Seigneur opère· chez ceux qui croient chent le chemin el rerment la porte.
en Lui, et qui se préparent et se dis- afin que Dieu n'entre point dans les
posent llul iemr de récipient et intérieurs de leur mental, landis
de demeure, H2. - Vertus morales, que les bons aplanissent le chemin
-4-4S, 7.45. et ou,rent la porte, 866. La vie de
VtruEI'ITS (les) ng"", les vrais, et Dieu est dansle spirituel del'homme,
~es v6tements blancs et de fin lin 369. Dieu donne à l'homme de sen-
)es Divins Vrail,686,84 5.-Vêlemen Is Lir la vie en lui comme Iienne, et
dans le monde spiriluel, 7-42, 80-4. Dieu veut qu'il la sen le ainsi, afin
L'ellprit s'imagine être le personna- que, selon les lois de l'ordre, il 'five
'88 dont Il uur lui le vêtement, 663. oomme par lui-même, l'SO.t, - J'il
-60S -
de l'homme. L'homme n'est poinl la sur l'entendement et l'enlendement
'Vie, mais il Ast un réceptacle de la modiOe la ,olonté ; .I" il agit d'Ilpres
vie qui procède de Dieu, .t70 l n.f. ce qDi. a été oonfirmé et d'après ce qui
L'Ame de l'homme n'esl po in lia vie, a été résolu, ,US; mail! ces périodes
mais elle esl un récipienl de la vie, sonl celles de la vie de l'esprit de
25. La '('ie n'est Butre chose que l'homme, et non pns celles de la vie
l'amour el la sagesse, 35. Le bien de son corps, .f.43. - Vie Ipirituelle
de l'amour et le vrai de la sagesse de l'homme. La vie dnns la foi et
constituenl la vie, 461. La vie est dans la charité est la vie spirituelle,
pl'oprement III lumière qui procède aui est donnée p.lr Je Seigneur 11
du soleil du monde spirituel; le Di- 1 homme dnns sa vie naturelle, 358.
vin Amour forme la vie, comme le L'homme a la vie pnr la Parole;
feu forme la lumière, 89. La vie mais la vie provenant de la Parole
même de l'homme est son amour, Mt à ceux-là seuls qui lisent la Pa-
et lei est l'amour dominant, telle role daml le but d'y poiser le8 Divins
est la vie, et tel est même l'liomme Vrais1 et de les applicluer li la vie,
tout enlier, 399. Les deux uoi'el'- ~91. La vie de l'e..prIL de l'homme
IIlUX de la vie de chnque homme consiste dans son Ilbre arbitre dans
sonl la volonté et l'entendement, les choses spirituelle!', .182. La 1'ie
778. La vie de l'homme habile dans spirituelle meme de l'homme est
l'entendement, et est telle qu'est la dans la vraie consoit'Dce, 666. La
sagesse de l'entendemcnt, et l'amour vie morale, lorsqu'l'lie est en même
de la volonté la modifie, 39. Toute temps spiriluelle, est la charité, ,U3
la vie de l'homme est dans sa vo- à .... 5, "60. La vie civile ost UDe vie
lonté et dans son entendement, temporaire, "lui a. une 6n, et est
c'est-à-dire, dans son mental dans alors comme si ello n'avait pas élé,
lcs principe!!, et pa.r fouile dHns le landis 'lue la vie spirililelle, n'ayant
corps, 391. La vie, la volonté el pas de IID, est cSternl:lle, .f~5. - Vie
l'entendement Cont un dans l'homme, d.u carpI. Le lorps humain est seu-
362. La ,ie est chez l'homme d'après It'ment un organe de la ,ie, 3:),362'
la lumière spiriLuellt', et l'entende- 36i, "61. La vie t'st dans tout le
ment de l'bomme vient de celle lu- substantiel el dans tout le matériel
mière, 331. Chacun ret'oiL selon sa dc l'homme, quoiqu"elle ne se mé-
forme la vie qui procMe de Dieu, lange point nvec eux, 30. La vie de
366. Le propro de la vie est d'être tout le corps dépend absolumlmt de
affecté et de penser; êlrp. aflecté ap- la conjonction réciproque du cœur
parLient à l'amour, et penser appar- et du poumon, 37~.
lient il la sagelise t 35. Le plni!ir de VIEILLARDS (los) ,ign. la sagesse,
chaqlle amour, ae compagnie nec 205. Dans le ciel, les vieillards re-
le chnrmo de 118. pensée, Cait la vie viennent dans le malin de leur Age,
de l'homme, 569. la perfection de i66.
la ,ie con!lisle non pns dans la pen- VIERGES (les) ngn. les affections
sée, mais dans la perception du vrai du vrai, 2Oà; - ,ign. l'ÉglIs~1 7.f8.
d'après la lumi~re du vrai, 42. La Les dix vierges, - MalLb. IAIV. f
vie de l'homme est de pouvoir libre- il 42, - ,ig". ceux qui sont de l't-
ment penser, ,ouloir, et par sul\e glise ; les VÎellte5 prudentes, ceux
parler et faire, "82. Il Y a dans eba- qui comprennent et fonl; et les
que homme d'après la oréation trois vierges insensées, ceus: qui com-
degr~s de vie, le céleste, lc spirituel prennent et ne fonl point, 719.
et le naturel, 239, .f2. Il ya quatre VILLEI dans le monde spirituel,
périodes de la vie, que l'liomme par- 388 ; - des Hollandais, 80l; - des
court dopuis l'enr.nce jusqu'à la AD~lais, 809 ; - des Juifs, 8U.
"Yieillesse: ~ l'III agil d'après les au- VII'I (le) ngn. le Di,in Vrai, 706,
lres scion les instructions; 2- Il agil 708.
d'après lui-même SOUI la direclion VIICbEI, ~5.f. - Pair SéRIES; So-
de l'enlendement j 8' la volonté ~t CIÉTÉ.
9
-604-
'lslaLB. Dieu invisible esl venu Interne esl l'homme lui.même, car
dans le monde, ol a pris l'Humain il y a Ill~être et l'essence de sa vie,
poor devenir ,isible, et ainsi acces- .f93~ La volonté de l'homme incline
sible et conjongible, ~59, f88, 338 'vers les maux de lout genre, eL par
6~7, 786. La noovelle t"'lise ado- luile sa pensée incline vers les Caull:
rera on seol Dieu visible aans lequel de loul genre, 593. La pensée n'est
ost Dieo in,isible, 787. imputée, 658 à 660. La volonlt! est
VISIOIf. En quoi consiste l'étal ap- l'essentiel, el la pensée esLle formel,
elé, dans la Parole, vision de Dieu, el personne ne reot imputer au for-
f 57. - Vision li. contre-sens, 839.
Vlvlnc.t.Tlo:,. Elle est opl'!rée par
mel que ce qu'i tire de l'essentiel,
ainsi on impule l celui-ci eL non II
le Sei~neur chez ceux qoi oroient celui-Il, 660. Dans le monde spiri-
en lUI, et Il.~i se 'preparenl et se dis- lUel, nul ne peUL faire quelque
posent 1101 serVIr de récipien t el de chose contre sa volonlt! i poorquoi ?
demeure, 4-12. 36. - Volonlé corporelle, comment
VIVRB. L'homme 'rit, c'est-ll-dire, elle esL Cormée par l'homme, 593.
sent, pense, parle et agit absoloment - La volonté dn Seigneor esl que
comme par lui-même, ,(70. Vivre se- l'homme Ollerce la charilé selon les
lon l'ordre, c'est vivre selon les pré· vrais de la foi, ;23.
ceptes de Dieu, 96. En tllnl qoe VOLom ET E!'IT&lfD&Xl!NT. r... vo-
l'homme vit pleinement selon l'Ur- lonl~ esl l'être même de la ,ie de
dre. Divin, Dieu est en loi, 70. l'homme, et l'entendement esl par
VOILBS (les) du Tabernacle dg •. suite l'exister de la vie, 397. La vo-
les derniers de la Pd.role, 220. lonté ell'enlendemenL sonL les deull:
VOL. Le préc~te de ne point vo- universaull 'par lesquels les mentaIs
ler s'élend aU1S1 II toUles les four- humains eXlstenl et subsiSlent, 37.
beries, aox ~I\ins i11~.gilimes,aUlr usu- Quand la volonll'! at l'entendemenl
res et aux allcUons ; puis aussi aux sont an, ils sont appel6s Je menlal,
Craudes dans le paiemepl des lribu tl et 397. La volonl.l1 eSL le réceptacle de
desÎmpÔtl!!el dans l'ac~uiLLemenl des l'Amour 00 do Diyin Bien, et aussi
delles. 341. Ce que signifie le vul de la charité; et l'entendement est
dans le sens spirituel el dans le sens le réceptacle de la sagesse, ou du
céleste; 110ir PRÉCEPTES. Di,in Vrai et aussi de la foi, 37,
VoLiTILES (merveilles chez les) 22t, 263, ~62, 397, 6;)8, 742. 778.
42. L'amour de la volonlé habite dans
VOLEURS. Ceux qui confirment le!! le cervelet, el la pensée de l'enten-
Caux de tout genre, n'ayant aucune dement habile dllus le cerveau, 460.
estime pour les vrais, el qui rem- La volonté eslla maison même dans
plissent les Conctions dn sacerdoce l.quelle l'homme babite, el l'enLen-
seulement pour le gain et par ambi- demenl est le vestibule par lequel Il
tion des honneurs, sont des voleurs sorl el il en Ire, 533. Toules les cho-
spirituels. 320,318. ses de l'homme se réfèrenl II la vo-
VOLOl'ITÉ (la) cJnsidérée en elle- lonlé ell l'entendemenl,224, 397,
même n'est aotre chose que l'aD'ec- 638. ta volonté el l'entendement
lion de quelque amour, 370. La vo- Conl l'esprit de ·l'homme, oar III rt!-
lontt! ou l'effort est l'acle en soi. side sa sagesse et son intelligence,
parce que c'est une continuelle ten- el aussi son amour et sa charitt!, et
dsnce l agir qui devient acle dans en général sa vie, 397. L'enlende-
les externes, quand la détel·mination ment esl le lieu oil germenl l'intel-
arrive 387. Lcs intenlions de la vo- ligence el la sagesse, et' la volonté le
lonlé doi,ent être examinées, parce linu oil elles fructi fien t, S2. La vo-
que dans la ,olonté I·éside l'amour, lonlt! se forme dans l'entendement,
533. La volonll'! de l'homme est et ainsi se produit dans la lumière.
double, il y a l'inlerne et l'externe, 638. La volonlé pousse l'enlende-
ou celle de l'homme interne et oelle menl à penler, 570. Penser appar-
de l'homme elterne, ,(93. La volontt! tient l l'enlendement, el raire ap-
IIIIX'",