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II

LA VRAIE
RELIGION CHRÉTIENNE
OOIllTEft'll'lT

TOUTE LA THÉOLOGIE
DE LA. NOUVELLE tGLISE
PrMite par le Seigneur dans Daniel, VII, t3, U i et dans l'Apocalyple, m, t, 2.

N.B

ElIIlUA!'tlITEL 8WEDE~BOBG
Serviteur du Seigneur "~• ..(lIuo,,

PA. 01. F. E. LE BOY8 DES GUAY8.


Sur l~itiOD prlncepa (A.llllltnfl", .77t).

SECONDB ÉDITION

TOME SECOND

......
A. la Librairie, t9, rue du Sommerard.
1.0.........
SWIIIBIIIORG SOCIII'I'Y, 36, Bioomsbol'J' Street, V. C.
Wew·I_k
NBw CutllCB BOOK-RooK, 20, Cooper Union.

4878
LA VRAIE

RELIGION CHRÉTIENNE

SAINT-AlIWtiD (Cnu). - IMPnU1ERIE DE DESTENAl


Ruo Lara)'elte, '10.
',11..........-----------------------------------------

LA VRAIE
RELIGION CHRÉTIENNE
COIftBIUIfI'

T·OUTE LA THÉOLOGIE
DE LA NOUVELLE ÉGLISE

PrMite par le Seigneur dana Do.niel, VII, IS, li; et dans l'Apocal;rple, XXI, i, 2.

PAB

E~IIU.l.LW~EL 8WEDB~BOBG
Serviteur du SclgDOIU' "~....autM

1 PA.'. F. E. LE BOYS DES GUA.YS.


Sur l·é.1l11oo prInc.p. (Aaultrdlm. t'l'lt).

SECONDE inlTION

TOME SECOND

......
A la Librairie, i9, rue du Sommerard.
1.0..--
SWl!DIllIOa& SOCIIITf, 38, Bioomsbary Street, V. C.
"New·"York
NEW r.111C11 BOOII:;ROOB, 20, Cooper Union.
4878

LA. VRAIE

RELIGION CHRÉTIENNE
COllTBK.u!'r

TOUTE LA THEOLOGIE

DU NOUVEAU CIEL ET DE LA. NOUVELLE toLiSE

CHAPITRE HUITIÈME

DU LIBRE A.RBITRE

463. Avant que je vienne tout préparé pour exposer le Doctrinal


de la Nouvelle Église sur le LIBRE ARBITRE, il est nécessaire que
je présente d'abord ce que l'Eilise d'aujourd'hui enseisne l'ur ce '
sujet dans ses Livres dOiIDaliques, parce que sans cette précau-
Lion, l'homme qui a une raison saine et de la reliBion pourrait
croire qu'il n'est pas important d'écrire quelque chose de nouvelll
sur ce point, car il dirait en lui-même: «Qui ne sait que l'homme
a le Libre Arbitre dans les choses spirituelles r Autrement, pour-
quoi les Prêtres prêcheraient-ils de croire en Dieu, de se conver-
tir, de vivre selon les préceptes de la Parole, de combattre contre
les convoitises de la chair, ~t de se disposer à devenir une DOU-
nlle créature!» oulre plusieurs autres choses semblables. Cet
homme donc ne pourrait s'emp6cher de penser en lui·même que
ces prédications ne seraient que de vaines paroles, s'il D'y avait
u f.

Id Z ,
!
aucun T.ibre Arbitre dans les choses dll salut. eL qu'il y aurait cie
la folie à nier le Libre Arbitre parce que ce seraiL parler contre le
sens commun. Mais que cependant l'Église d'aujourd'hui marche
dans une route oontraire. et qu'elle jeLte le Libre Arbitre hors de
ses Temples, on peut le voir d'après le Livre appelé FORJIULB DB
CONCORDB sur lequel jurent les Evanséliques. surtout d'après les
passages qui sui\'ent. Qu'il y ait une semblable Doctrine et par
suite une semblable Foi sur le Libre Arbitre chez les Réformés,
ainsi dàns tout le 'Monde Chrétien. par conséquent en Allemagne.
en Suède. en Danemark, en AnBleterre et en Hollande, on le voit
d'aprèa leurs Livres dogmatiques. Voici donc les passaies extrai18
de la FOR)IlILE DE CONCORDE, Edition de Leipsik••nnée 1736.
• .(6\ .• 1. Les Docteurs de la Confession d'AuBsbouri affirment
" que l'homme par la chute de nos premiers parents a été entiè-
• rement corrompu, au point que dans les choses spirituelles. qui
• concerDent notre conversion et notre salllt. il esl avel1&le par
» nalKro, qu'il ne comprend et ne peut comprendre la Parole de
If Dit:~1 lJuand elle est prêcllée, mais qu'il la reiarde comme une

• chose extravagante. et qu'il ne s'approche jamais de lui-même


» ,'ers Dieu, mais que plutôt il est et demeure ennemi de Dieu,
» jn~qu'à ce que par la vertu de l'Esprit Saint, au moyen de la
Il Parole prêcl1ée et entendue, il soit ,converti, Bratifié de la foi,

» ré.;énéré et renouvelé, par pure grâce, sans aucune coopération


» de sa part, pai. 656. Il. Nous croyons que l'entendement, le
Il cœur et la volonté de l'homme qui n'est pas rené ne peuvent

» absolument rien comprendre, croire, embrasser. penser, vou-


» loir, commencer, perfectionner. faire. opérer et COOIJérer. dans
• les cboses spirituelles et Divines par les propres forces oatu-
» relies, mais que l'homme est entièrement corrompu el mort
» pour le bien, au point que dans la nature de l'homme après la
1) clmte, avant la ré~én6ralion, il o'est pal même demeuré u'ne
» étincelle de forces spirituelles, par lesquelles il puisse se prépa-
• rer" la grâce de Dieu. ou la saisir quand elle lui est offerte. ou
» se rendre propre et habile Il la recevoir par lui-même, ou par
Il ses propres forces, contribuer, aiir, opérer ou coopérer de soi-
Il même ou comme de soi-'même ~ sa conversion, soiL en tout, soit
» par moitié, SOil en la plus petite partie; mais que l'homme est
• 1
,1
li

RELlGION· CBR~TIENNE. 3
• l'esclave du péché et le sujet de Salan, par qui il est mis en ac-
.. tio»". d'où il résulte que IiOU Lib,'e arbitre naturel, en raison dos
• forces,corrompues et de sa nature dépravée, est soulement actir
• et efficace pour les choses qui déplaisent et sont contraires l
• Dieu, pag, «US6. III. L'homme dans Jes choses civiles -et natu-
• relIes est industrieux et ingénieux; mais dans les choses spi ri-
• tuelles et divines, qui concernent le salut de l'âme, il est sem-
• blable l une souche, à une pierre, • la statue de sel de la femme
11 de Loth, qui n'onll'usage ni des yeux, ni de la bouche, ni d'au-
• çun autre sens, pag. 66t. ry. L'homme néanmoins a la puis-
• sance de se mouvoir ou de diriger ses membres externes, il peul
,. écouter l'Évangile et en quelque sorte le méditer, mais dans ses
• pens~es secrètes il Il mépris" cependant comme cl10se extrava-
» gante, et ne peut y croire, et en cela il est pire qu'une souche,
• l moins que l'E!lprit Saint ne soit efficace on lui, el qu'il n'en-
D ~amme et n'opère la foi, et les autres vertus approuvées de
D Dieu, et l'obéissance, pag. 862. V. On peut dire, avec quelque
.. raison, que l'homme n'est pas une pierre ou une souche '; la
» pierre ou la souche ne résiste pas, et ello ne ~o!llJlrend pas ou
• ne sent pas ce qui se fait on elle, comme l'boli1we par sa vo-
» lonté résisto à Dieu, jusqu',. ce qu'il ail été tourné vers Dieu;
• et c'ost une vérité que l'hoBIme avant 1.. conversion est une
• creature rationnelle, qui a l'entendement, mais non dans les
• cboses Di\'Ïncs, et la volonté, mais non pour vouloir quelque
» bien salutaire i mais néanmoins Il ne pent contribuer en ri on l
» sa conversion, et en cela il est Ilire qu'une souche ou qu'une
• pierro, pag, 671, 673. VI. Toute la conversion est l'opération,
Il le don ct l'œurre du seul Esprit Saint, qui l'effectue et l'opère

» par sa vertu et sa puissance, au moyen de la Parole, dans l'en-


• tendement, le cœur el la volonté de l'homme comme dans un
• sujet patient, où l'homme n'agit en rien, mais seulement laisse
» agir i toutefois, cela ne Se fait pas comme lorsqu'une statue est
1) formée avec une pierre, ou lorsqu'un sceau est imprimé dans la

1) cire, parce" que la cire n'a ni connaissance, ni volonté, pag. 68t.

" VII, Selon les assertions de quelques Pères et de quelques Doc-


» teurs modernes, gut Dieu attirt ct/IIi gui veut ~"'e attiré, la
• volonté de l'homme serait pour quelque chose dans la conver-l
t ,. 'J 1 1. , , , ,
~ ~. ,, ," '

, LA VRAIE
JI &ion; mais ces assertions ne sont point conformes aux paroles.

JI sacrées, car elles confirmen t une fausse opinion snr les forces
1
III de)' Arbitre humain dans la conversion. paie 58!t. VIII. Dans
1 Il les cho~ el ternes du lJondQ, qui ont été soumises. la raison.
JI il a encore été laissé li l'homme un peu d'entendement, de
1 • forces et de facultés, mais ces misérables restes sont extrême-
• ment faibles, et même quelque petits qu'ils soient ils ont ét~
1 • infectés de venin par la maladie héréditaire, et ils onL été cor-
• rompus, au point qu'ils ne sont d'aucune importance devant
1
III Dieu, pa~. 6U. IX. L'homme da,ns la conversion, d'après la,,:,
» quelle de fils de colère il devient fils de srlice, ne coopère point
» avec l'Ellprit Saint, car la conversioo de l'homme est l'ouvrage
» de l'unique eL seul Esprit Saint, page !t9, 5\ 9 et suiv., 663 et
» suive App. pag, US. Cependant l'homme rené par la vertu de
l JI l'Esprit Saint peut coopérer, quoique sa faiblesse li concourir

» soit encore irande ; et il opère biën selon et aussi lonstemps.


• qu'il est conduit, régi et souverné par l'Esprit Saint; mais néao-
» moins Il ne coopère pas avec l'Esprit Saint de même que deut
Il chevaux tratnent ensemble 110 char, page 6n. X. Le Péché d'o-
» rigine n'est point une sorte de délit qui se commet par acfe,
Il mais il est in timement tenu attaché li la nature,. la substance
JI et li l'essence de l'homme; il est la source de tous les péchés

Il actuels, comme sont les mauvaises pensées, les mauvaises pa-


JI role.o;, les mauvaises actions, page 1$77. CetLe maladie hérédi-

• taire, par laquelle toute la nature a été corrompue, est un bor-


D rible péché, et même le principe et la tête de tous les péchés..

JI d'où proviennent toutes les transgressions comme d'une racine

Il et d'une source, pas. 640. Par ce Péché, comme par une lèpre
JI spirituelle totalement répandue dans les viscères intimes et dans

JI les replis les plus profonds du cœur, la nature est tout entière

» infecte et corrompue devant Dieu ; et • cause de cette corrup-


D lion la personne de l'homme est accusée et condamnée par la

• loi de Dieu, LeUemenL que par nature nous sommes des fils de
Il colère, des esclaves de la mort eL de la damnation, à moins que

JI par le bénéfice du mérite du Christ nous ne soyons délivrés de

• ces maux et sauvés, pas. 639, De 1. il Ya un manque total ou une


» privation totale de la justice orilinelle concréée dans le Paradis
RELIGION CB:IŒTIENNE.
a ou de l'imase de Dieu, et par suite UDe impui~nce, une inep-
• tie et une stupidité, qui rendent l'homme absolument inepte
» pour toutes les choses Divines ou spirituelles. Au lieu de l'imaB8
• de Dieu perdue dans l'homme, il y a une corruption intime,
1) très-mauvaise, très-profonde, impénétrable, indicible, de toute
• sn nature, et de loutes ses forces, surtout des facultés supé-
• rieurss et principale~ de l'âme, daDs le men la!, l'enlendemeDt,
• le cœur et la voJonlé, pas .. 640 •.
465. Tels sont les préceptes, [es dOBQles et les points consacrés
de l'Église d'aujourd'hui sur le Libre Arbitre de l'homme dans les
choses spirituelles et dans les naturelles, et aussi sur le Péché ori-
Binel i ils ont élé rapportés ici, afin que les prépeptes, les d9Bmes
et les points consacrés de la Nouvelle Église sur ces deux sujels 58
présentent avec plus d'évidence, car par ces deux. formes mises
aInsi en regard, la vérité se montre dans la lumière, comme il ar-
rive pour les Tableaux dans lesquels une Figure difforme est mise
l cOlé d'une FiGure belle; en les voyant ensemble. la beauté de
l'une et la ditrormité de l'au Ire se présentent clairement devant
l'œil. Les poinls consacrés de la Nouvelle Église sonl ceux qui
suivent.

.
Les deux Arhres placés dans k Jardin d'Éden, (fin de vie,
l'autre de la science du lJien et du mal, signifient qw le
LilJre Arhitre dans les choses spirituelles a été donné li
lhomme.

466. Que par Adam çt Ève, dans le Livre de Moise, il ne soit


pas entendu des .lJommes créés les premiers de tous, c'est ce qua
beaucoup d'hommes ont cru, et pour le confirmer ils ont présenté
des arguments concernant les Préadamites d'après les computs al
les Chronologies cllez quelques Nations; puis aussi d'après ces
paroles de Cain le Premier-né d'Adam à Jéhovab: Errant et fu-
gitif je ser.ai sur la terre, et il an'ivera que quicOllqU8 me
troUtJera me tuerai c'est pourquoi léhovah mit sur Cain un
signe, pour que quico"gue le trouverait ne le tutit point . • -
-GeD. IV.{~. u. - • Et après qu'il fut sorti de devant les laces
6 LA: VIWE
.de JéhovaA, il habita dans la terre de Nod, el il (.deit une ville. »
- Vers. t 6, t.7 : - ils ont conclu de Il 'Clue la terro avait été lil-
bitée lVant Adam. Que par, Adam et son Épouse il soit entendu.
une Très-Ancienne Ëglise-sur celte Terre, cela a été démontré en
plusieurs enJroits dans les ARCANES CIl:LESTBS publiés par moi l
Londres; il a aussi été démontré, dans cet puvrage, que par le
Jardin d'Éden il estenlendu la sagesse des hommes de ceUe Église;
par l'Arbre de vie, le Seigneur dans l:homme et l'homme daus le
Seigneur j par )' Arbre de la science du bien et du mal, l'homme
Don dans le Seigneur mai& dans son propre, lei qu'est l'homme
qui croit faire par lui-même toutes choses, même le bien; et que
par manger de cet Arbre, il est entendu Il'approprier le mal.
-167. Dans la P:Ïrole il est entendu par le Jardin d'Éden non pas
quelque Jardin mais l'Intelligence, eL par l'Arbre Don pas quelque
Arbre, mais l'homme: que le Jardin d'Éden signifie l'Intelligence
eL la Sagesse, on peut le voir par ces passnges: • DANII TON 11'1-
TELLIGEXCE ET DANS TA SAGESSB tu t'étais fait des richesses ; en
ÉDBN LB JARDIN DE DIEU tu as élé; toute pierre précieuse (était)
ta couverture. » - Ézéch. XXVIU. -l, HI, t3. - Ceci est dit du
Prince etdu Boi de Tyr, à qui la sagesse est attribuée, parce que
Tyr dans la Parole signifie l'Église quant aUI connais.~ances du vrai
eL du bien v"ar leS(IUelles il y a la sagesse; les pierres pré-
cieuses qui étaient sa couverture signifient aussi les connaissances
du vrai et du bien i en effet, le Prince et le Roi de Tyr n'ont point
été dans le Jardin d'Eden. Et ailleurs dans Ézéchiel: a Aschu,.
était un cèdre dang le Liban: les cèdres ne l'ont point caché
dans le JARDIN de Dieu; aucun  rb,'e dans le JARDIN DE nlBU
ne lui fuI pat"eil en 6eaulé; Ile lui éto,i.ent envieux tous les
AURES D'EDEN DANS LB JARDIN DE DIEO. D - XXXI. 3, 8, 9 ; -
et plus loin; • A qui as-tu élé fait semblable ainsi en gloire el
en grandeu,. parmi la ARBRES D'EDBN rD - Vers. S8; - cela
• étédit d'Aschur, parce que dans la Parole il sisnifie la Rationa-
li té el par suite l'llItelligence. Dans Ésaïe: a J éI,ovah consolera
Sion, et il rendra son désert comme EDEN, et sa solitude comme
le JARDI" DB JBHOVAB" JI - LI. 3 ; - là, Sion est l'Église; Éden
eL. le Jardin de Jéhovah sonL la sagesse et l'intelligence. Dans l'A-
poeaJypse: • A celui gui "mncra, je lui donnerai d manger di-
·
~

RELIGION CHRÉTIENNE. . '7


l'ARBRE DB vlIc,.qui est dans le milieu du PARADIS DB DIBU •• -
D. 7. - • Dans le milieu de la place et du fleuve defa el delà
sera (ARBR'I DI VIB. Il - XXII. 2. - D'après ces passages il est
bien évident que par le Jardin en Éden, dans lequel Adam est dit
avoir été placé, il est enlendu l'Intelligence el la Sagesse, puis-
qu'il est dit la même chose de Tyr, d'Aschur 8i de Sion. Le Jar-
cl D signifie l'Intelligence encore 'ailleurs dans la Parole, par exem-
ple dans Ësaie, - LVlU. 12. LXI. 41. Jérêm. XXXI. t!. Amos, IX.
U. Nomb. XXIV. 6. - Ce sens spirituel du Jardin tire son ori-
SiDII des représentations dans le Monde spirituel i il Y apparatl des
Paradis, là où les Anies sont dans l'Intcllisence et dans la 'Sa-
lesse i l'Intelligence même et Ja Sagesse même qui SOllt en eux
par le SeiBneur, présentent de tels objets devant eux i et cela se
fait d'après la correspondance, car toutes les choses qui existent
dans le Monde spirituel sont des Corresllondallces.
468. QUIII' Arbre signifie l'homme, on le voit par ces passages
dans la Parole: Il Tous les Arhres du cl,amp connatlront que
Moi. léhovah, j'humilie r Arhre élevé, j'élève r Arhre humhle,
je fais sécher rArhre vert, et je fais pousser 1',Arhre sec . • -
Ézéch. XVII. il. - cc Heu,-euz celui 9ui. dans la Loi met son pla~
sir, il sera comme un Arhre planté p"ès de ruisseaux d'ear.u;.
gui donnera sonp'uit en son temps . • - Ps. 1. i, 3. Jerém. X\·U.
8. - Il Loueslél,ovah, Arhresfruitiers • • - Ps. CXLVIII. 9. -
• Ils sont rassasiés, les Arhres deléhouah. JI - Ps_ CIV. ,16.-
Il La cognée à la raCÏTte des Arhres est placée, tout ,Arh,-e ne

produisant pas de fruit hon sera coupé. Il - Mauh. DI. iO. VU.
l6 il 21. - Il Ou/aites l'Arhre hon el son frllit hon, ou faites'
•Arbre mauvais et son fruit mauvais. car par le fruit 1Arh,-e
est conTlU . • - Matth. XU. 33. Luc, VI. 43, U. - cc J'allumerai
un feu qui dévorera tout Arhre vert et tout Arhre sec• • - Ézéch.
XXI. 3. - ComlDe l'Arbre sisnifie l'homme, voilà pourquoi il a
êL6 statué, • que le fruit del'Arhre servant d la nourriture dallS
la., Tm-e de Canaan serait circoncis. D - Lévil. XIX. !3, U. -
Comme l'Olivier sisoifie l'hoOlme de l'Ëslise céleste, il est dir des
deor. témoins quI prophétisaient. qu'ils itaient les deuz oliviers
gui se tiennent devant le Seigneur de toute la terre. Il - Apoc.
XI. '. - pareillemenL dans Zach. IV. 3. H, t!; - et dans Da-
.8 LA. VRAIE
vid: Il Moi,je suis UII olivier verdoyant dans ,a maison de Dieu. »
- Pli. LII. t 0 ; - et dans Jérémie: « Olivier verdoyant 6eau par
le fruit Jéhovah avait appeld ton nom. • - XI. f 6. f 7. - et
plusieurs alltres passages, qui sonL en trop grand nombre pour être
rapportés ici.
"69. Quiconque aujourd'hui est intérieurement sage peut per-
cevoir ou conjecturer, que les choses qui onL été écrites sur Adam
et sur son Épouse enveloppent des Spirituels, que personne jus-
qu'à présent n'a connus, parce que le Sens spirituel de la Parole
n'a point été découvert avant ce moment-ci: qui est-ce qui ne
peut entrevoir que Jéhovah n'aurait pas pla"é dans un jardin deux
Arbrcs, et l'un d'eul comme piége, sinon pour une certaine re-
présentation spirituelle rQue pour avoir mangé du fruit d'un cer-
tain Arbre, Adam et tve aient été maudits, el que cetle malédic-
tion ait éLé auacbée à chaque homme aprè.~ eUI, de sorte que
tout le genre Immain ait été damné pour la faule d'un seul homme,
dans laquelle il n'y avaiL aucun mal de convoitise de chair et d'i-
niquité de cœur, cela ne cadre nullement avec la Justice Divine;
surtout, pourquoi Jéhovah n'a-t·i1 pas détourné Adam d'en man-
ser, puisqu'il élait présent et le voyait, et pourquoi n'a-t-il pas
jet~ 1., serpent dans l'Ablme avant qu'il séduisi~ l'homme r .Mais,
mon ami, Dieu ne l'a pas fait, parce qu'il aurait ainsi enlevé 1.
l'llo!DiIle le Libre Arbitre, d'après lequel cependant l'homme est
un homme el non IIne bêle; quand on sait cela, on voit avec clart6
que le Libre Arbitre de l'homme dans les choses spirituelles a été
représenté par ces deul Arbres, l'un conduisant à la vie, l'autre l
la mOI't. En outre, le mal héréditaire \le découle pas de là, mais il
vient de!! Pal'ents, qui tran!;metlent aUI enfams l'inclination au
'mal ddllS lequel ils ont été eux-mêmes; qu'il en soit ainsi, c'est ce
que peut voir quiconque examine les mœurs. les caractères et les
faces tl'enfanls, et m~me de familIas qui proviennent d'un Blême
Père i luais toujours est·i1 que dans la famille il dépend de cbaque
membre. s'il le veut, de s'adonner 1 ce mal ou de s'en retirer,
puisque chacun est laissé à son propre arbitre. Quant fi ce qui est
spécialemen t signifié par l'Arbre de vie et par l'Arbre de Ja science
du bien et du mal, cela a été pleinement exposé. daos le Muou.-
BLE oi-dessus, N° 48, auquel on peut se reporter.

RELIGION CHRJ1:1'IENNE. 9

L'homme n'est point la vie, mais il est un Réceptacle de la vie


qui procède de Dieu.

470. On croit oommunément que la Vie est daus l'homme une


chose qui lui appartient, qu'ainsi l'homme est non-seulement le
réceptacle de la vie, mais aussi la Vie j si l'on croit communément
ainsi, c'est d'après l'apparence, parce que l'homme vit, c'est-lI·dire,
sent, pense, parle et agit, absolument comme par lui-même; c'est
pourquoi ceUe proposition que l'homme est un réceptacle de la .ie
et Don la Vie, ne pêut être considérée que Domme quelque chose
dont on n'a pas encore entendu parl.r, ou comme un paradole op-
posé lIa pensée sensuelle, parce que cela est opposé à l'opparenee,
La callse de celle foi illusoire que l'homme aussi est la vie, que
par conséquent la vie a été créée en l'homme. et a ensuite été en~
gendrée par transmission (per traducem), je l'ai déduite de l'ap-
j,arance, mais la cause de l'illusion d'après l'apparence vient de ce
que la plupart des bommes aujourd'hui sonL naturels, et que trèd-
peu sonL spirituels, et dl! ce que l'homme naturel juge d'après les
appareil ces et par suile d'après les illusions, et que colles-ci sonl
i1iamétralement opposées Il ceUe vérité, que l'homme est seulement
un réceptacle de la vie et non la vie. Que l'homme ne soiL pas la
vie, mais qu'il soiL un réceptacle de la vie qui procède de Dieu, on
le voit par ces témoignages évidents, que Loutes les choses qui ont
été créées sont en elles-mêmes finies, et que l'homme, parce qu'il
est fini, n'a pu être créé que de cboses finies; c'est pourquoi, dans
Je Livre de la Création, il est dit qu'Adam a ëté fait de terre et de
poussière de la terre, d'où lui vient même son nom, car Adam si-
iuifie l'humus de la terre; et tout homme en actuali lé D'est com-
posé que de cboses qui sont dans la terre, et d'après la terre dans
les atmosplièrell; celles qui sont dans les atmosphères d'après la
terre, l'homme les absorbe par les poumons et par las )lores de
tout le corps, et les plus grossières il les prend par les aliments
qui pro\"iennellt de la terre. Quant l ce qui concerne l'Esprit de
l'homme, il a aussi été créé de cholies finies; qu'est-ce que l'es-
prit de l'bomme, sinon le réceptaole de la vie du mental r Les
tO LA VRAIE
choses finies, dont il est oomposé, sont des substances spirituelles,
qui sont dans le IIonde spirituel, et qui ont auui été transportées
dans notre terre, et y ont été renfermées i si elles n'étaient pas en
même temps aveo les subslanoe.'1 matérielles, aucune selDence ne
pourrait être imprésnée par les intimes, ni par suite croitre d'une
manière merveilleuse sans aucLlne déviation depuis le premier jet
jusqu'aux frllits l et jusqu'l de nouvelles semences; et aucun ver
De serait procréé des effluves provenant de la terre, ni de l'exha-
laison des vapeurs des véSéLaUI, dont les atmosphèrt',s ont été im-
prégnés. Qui est-ce qui peut, d'après la raison, penser que l'Infini
PUi5S8 créer autre ehose que le fini, et que l'homme, élant fini,
soit autre chose qu'une forOl; que l'Infini peut vi\'ifier d'après la
vie qu'il a ell lui-même; c'esL là ce qui est entendu par ces pa-
role.'1: flléllOval, Dieu lo,.",a l'homme, poussière de la terre, et
"soufila dans ses1Zarmu une dme de vies. D - Gen, 11. 7. - Dieu J
parce qu'il est Infini, est la Vie en Soi-Même, il ne peut la créer
ni par conséqutlnt la transcrire dans l'homme, car cc serait le faire
Dieu i penser que cela a été fa il, ce fut la Colie du serpent 011 du
diable, et d'après lui celle d'Ève et d'Adam, car le se~pent dit: fi Au,
jou,. où vous mangerez du fruit de cet ArlJre, ouverts seront vos
yeux, et vous serez comme Dieu. D - Gen. Ill. 5. - Que cette
abominable persuasion, que Dieu s'est Iransfu!lé ct transcrit dans les
hommes, ail existé cbez les hommes de la Très-Ancienne ÉSlise
lia fin de celle Église quand elle eut été consommée, c'est ce que
j'ai appris"de leur prollf6 bouche; et ceux-ci, à cause de cetle abo-
minable foi, qu'ils étaient ainsi des dieux, sont tenus cachés dans
une profonde Caverne, près de laquelle personne ne peut appro-
cher. salis être aussitôl saisi d'un vertise intérieur et sans succom-
ber. Que la Très-AnciLnne tglise soit entendue eL décrite par
Adam et par son Êpouse. c'Il3L ce qui a été montré dans l'Article
précédent.
-'7t. Quel est l'homme qui, s'il peut penser d'après la raison-
élevé au-delisus des sensuels du corps, ne voie pas que la vie n'est
pas créable TEn effet, qu'est-ce que la vie. siuon l'intime aClivité
de l'Amoür et de la SaR6Sse qui sODt eD Dieu et qui sont Dieu, ,ie-
qui peut aussi être appelée la tor~e vive même'T Celui qui voit cela
peut aussi voir que cette vive ne peut être transcrite en aUCUD
RF.JJGION érumTIENNE.
- . u
homme, si ce n'est en même temps avec l'amour et la sagesse.
Qui esi-ce qui nie, ou peut lIier, que tout bien de l'amour eUout
vrai de la saiesse viennent uniquement de Dieu, et qu'autant
l'homme les reçoit de Dieu, aulant il vit par Dieu, et est dit né de
Dieu, c'est-li-dire, régénéré; et que "ice "e1'sd. autant l'homme
De reçoit pas l'amour et la saBesse" ou ce qui revient au même, IL
charité et la foi. autant il ne reçoit pas de Dieu la vie qui en soi est
la vie, mais reçoit de l'enfer une vie qui n'est antre que la ,ie ren-
versée. laquelle est appelée mort spirituelle r
~7!_ De ce qui vient d'être dil on peuillercevoir et conclure qUi
les choses qui suivent ne soot point créables. à savoir: t 0 L'infini ~
1° l'amour et la sagesse; 3° et par suite la vie; 40 la lumière et la
chaleur; S-' el de plus. l'activité elle-même. considérée en soi ; mais.
que les Organes qui les reçoivent sont créables el ont été cr6és. Ceci
peut être illustré par ces comparaisons: La lumière n'esl pas créa-
ble, mais son orBane qui est l'œil est créable; le SOli qui est l'ac-
tivité de l'atllJosph~ll'e n'est pas créable. mais son oriane qui est
l'oreille est créable; de même la chaleur. qui est le principal actif.
pour la récel,tion de laquelle ont été créées toutes les choses qui
sont dans les trois Règues de la nature, lesquelles n'a~issent pas,,_
mais sont mises en action selon la réception. C'est une loi de I~
Création, que là où il y a des actifs. il y ait aussi des passifs, et que
ces deux se conjoignent comme en un; si les actifs étaient créa-
hl cs, comme les paliSifs. il n'y aurait pas besoin de Soleil, ni par
eonséquent de chaleur et de lumière, mais touLes les choses créées
subsisteraient sans eux, lorsque cependant s'ils étaient supprimés
l'Univers créé tomberait dans un Chaos. Le Soleil du monde con-
liste lui-même en substances créées dont l'activité produit le feu.
Ceci a été rapporté pour ser,-ir d'illustration. Il en serait de même
de l'homme" si la Lumière spirituelle. qui dans son essence est la
sagesse, et la Chaleur spirituelle, qui dans son essence est l'amonr.
D'influaient pas dans l'homme, et n'étaient pas reçues par l'homme:
l'homme tout entier n'est autre qu'une forme orsanisée pour la ré-
ception de la -chaleur et de la lumière, tant dll Monde naturel que
du Monde spirituel. car elles se correspondent l'une à l'autre. Si
l'on niait qu~ l'homme soit une Formé récipiente de l'amour et de
la salesse procédant de Dieu, on nierait aussi l'influx, et par con-

L
---,
j

Il LA VRAIE
Béquent que tout bien vient de Dieu; on nierait encore la conjonc-
tion lvec Dieu; et par suile ceUe parole, que l'homme peul être
l'habitacle et le temple ~e Dieu. serait une parole vaine.
473, Si l'homme ne sait pas cela d'après quelque lumière de
la nison, o'esl parce que -les illusions provenant de ce que l'OD
croit aux apparences des sens externes du corps, couvrent d'om-
bre cet le lumière. Si l'homme ne sent autrement que comme s'il
vivail de sa propre vie, c'est paree que l'instrumental sent le prin-
cipal comme sien, el qu'ainsi il ne peut distinguer l'un de l'autre,
car 1a cause principale et la cause instrumenta1e font ensemble UDe
seu1e cause, se10n le tbéorême conuu dans 1e Monde savant; la
cause principa1e eslla rie, et la cause inslrumentale est le mental
de l'homme. Il semble aussi que les bêtes possèdenL une vie créée
en el1es, ma\~ c'esL une illusion semblable; en effet, elles 'sonl des
Organes créés pour rece"oir la lumière et la chaleur du Monde na-
turel eL cn même lemps du }Jonde spirituel, car chaque espèce est
. nne forme de quelque amour nalurel, el reçoit la lumière et la
chaleur du Monde spirituel médialement par le niel. et l'enfer, les
hêles douces par le cie1. et 1es bêtes féroces par l'enfer. L'hQmme
seul reçoit la lumière et la chaleur, c'est-à-dire, la sagesse eL l'a-
mour, immédiatement du Seigneur: c'est là la différence.
, "74. Qlle le SeiiDeur soit la Vie en Lui-Même, ainsi la Vie
même, c'est ce qu'il enseigne dans Jean: CI La Parole était ches
Dieu; el Dieu elle élait, la Parole; en Elle la Vie était, et la.
Vie étailla Lumière des hommes. D - 1. t, 4. - Dans le Même:
CI C:omme le Pè,'e a la vie en Lui-MArne, ainsi il a donné au Fils

d'avoir la vie en Lui-MArne. » - V. 26. - Dans le Même: cc Moi.


je su.is le Chemin, la Vérité et la Vie . • - XIV. 6. - Dans le
Même:» Celui qui Me suit aura la Ltlmiè,'e de la Vie. JI -
VIII. ti.

L'homme, tant qu'il vit dans le Monde, est tenu dans le milieu
entre le Ciel et r Enfer, et lù. dans l'Équililn'e spiritu el. qui
flst le Lib,'e Arbil,·e.

4-'7iS. Pour qu'on sache ce que c'est que le Libre Arbitre, et quel
RELIGION CHR~TIENNE. t3
il est, il faut nécessairement sa,"oir d'où il vient i son origine étant
connue, on connaU aussitôt non-seulement qu'il exisle, mais en-
core quel il est. Son origine vient du Monde spirituel où le Mental
de l'homme est tenu par le Seisneur; le lIental de l'homme est
son Esprit qui vit après la mort, et l'esprit de l'homme est conti-
nuelhiment en société avec ceUI qui sont semblables à lui dans le
Monde spirituel, et cet Esprit par le corps matériel, doot il est en-
veloppé de toute part, est avec les hommes dans le Monde naturél.
Si l'homme ne sait pas qu'il est au milieu des Esprits quant l son
Mental, c'est parce que ces Esprits. avec lesquels il est en société
dans le Monde spiriluel, pensent et parlent spirituellement, ail
lieu que l'esprit de l'homme, tant qu'il est dans le corps matériel.
pense et parle naturellement; or, la pensée et le langage spirituels
ne peuvent être ni compris ni perçus par l'homme naturel, et vice
"ersd la pensée el le lansage naturels ne peuvent l'être par les es-
prits; de là vient qu'ils ne peuvent pas non plus être vus; mais
quand l'esprit de l'homme est en société aV'ec les esprits dans leur
Monde, il est alors aussi dans la peRsée et le langage spirituels
avec eUI, parce que son mental est intérieurement spirituel, mais
eltérieurement naturel; c'est pourquoi il communique par ses in-
t6rieurs aVdO eux. et par ses extérieurs avec les hommes; par celle
communication l'homme perçoit les choses. et il les pense analyti-
quement; si cela n'était pas en l'homme, il ne penserait ni plus ni
autrement que les bêtes; comme encore.. s~ tout commel'ce avec
les esprits lui était Oté, il mourrait l l'instant, liais pour qu'on
puisse comprendre comment l'homme peut être lenu dans le mi-
lieu entre le Ciel et l'~nfer, et par là dans l'Équilibre spirituel,
dont résulte pour lui le Libre Arbitre, il va être donné quelques"
Elplications. Le Monde spirituel est composé du Ciel et de l'Enfer;
le Ciel est au-dessus de la Tête, et l'Enfer est là au-dessous des
pieds, non pas cependant dans le miliell d'une Terre habitée par des
hommes. mais au-dessous des terres de ce monde JA, qui aussi sont"
d'origine spirituelle, et est ainsi non pas dans l'étendue, mais dans
l'apparence de l'étendue. Entre le Ciel et l'Enfer il y a un grand
Intervalle, qui apparaIt l ceux qui y s.ont comme un monde en-
Lier i dans cet Intervalle s'exhale de l'Enfer le mal en toute abon-
dance, eL influe du Ciel le bien aussi en toute abondance; c'est aa

=
--
LA VRAIE
suj~t de cet intervalle qu'Ahràbam dilau ricbe dans l'Enfer: a Entre
nous et vous un Gouffre immense a été établi, de sorte gue Ceu:I:
'lui veulent traverser d'ici vers V()U8 ne le peuvent, non plus que
ceu.z tù là vers nous rne peuvent) passer. » - Luc, XVI. 916. -
Au milieu de cet intervalle est tout homlDe quant • son esprit, et
cela uniquement afin qu'il soit dans le libre arbitre. Cet Inter-
valle, parce qu'il est immense eL apparatt • oeI)l qui y sont comme
UD srand monde, est appelé le MONDB DES ESPRITS; il est plein
d'esprits aussi, parce que tont hllmme après la mort vient d'abord
là, et y esL préparé ou pour le Ciel ou pour l'Enfer i il est là en so-
ciété parmi les esprits comme auparavant llarmi les hommes dans
le Monde precédent ; il n'y a poiut là de Pursatoire; le puraatoire
est une Cable inventée par les Catboliques-Romains. liais ce Monde
de$ Ésprils a été spécialement décrit dans le Traité sur le CI"BL B'l'
L'ENFBR, publié à Londre.~, en i 758, NOl Ui à S3S.
4-76. Tout homme, depuis l'enCance jusqu'à la vieillesse, chaose
de lieux ou dc silualio05 dans le Monde des Esprits: PETIT ENFAKT,
il est tenu dans la plage orientale vers le sel)tenlrion i E~ANT, à
mesure qu'il apprend des éléments de la religion, peu à peu du
septentrion il recule vers le midi; ADOLESCENT" à mesure qu'il
commence. penser d'après son mental, il est porté du côté du
midi, eL ensuite quand il devient maUre de tifS opinions et de ses
actions, à mesure qu'il fait des pro~rès intérieurement dans les
choses qui concernent Dieu et l'amour à l'é~ard du prochain, il est
porté dans le midi vers l'orient: mais s'i) est fa\'oralile au mal et
qu'il s'y abandonne, il s'avance du cOté de J'occident: tous, en ef-
fet, dans le Monde spirituel habitent selon les plages i dans 1'0-
R\EtiT, ceux qui sont dans le bien par le Seigneur, car Id esL le So-
leil, au milieu duquel est le Seigneur; dans le SEPTENTRION, ceux
qui sont dans l'isnorance; daos le 1I1D1, ceux qui sont dans l'in-
l'intellisence; et dans l'OCCIDENT, ceux qui sont dans le mal. L',homme
lui-même quant ail corps n'est pas tenu. dans cel Intervalle ou ce
Milieu entre le Ciel et l'Enfer, mais il y est tenu quanL l SOli es-
prit, et selon que son esprit chanse d'état, on s'approchant ou du
bien ou du mal, il est transporté vers des lieux ou des situations
-dans telle ou telle plage, et Il il se met en société avec les habi-
tanis. liais il faut qu'on sache que le Seigneur ne transporte pas
-
,".111.&.14 U 1 V. • ....u."... 411lo~ U H!,. us
l'homme ici ou là. mais que l'homme s'y transporte lui-même de
• dift'érentes manières i s'il choisit le bien, alors l'homme IVOC le
Seigneur, ou plu'tOt le S~igneur avec l'homme transporte son' esprit
veni l'orient i mais ~ l'homme choisit le mal, alors l'bomme avec.
le diable, ou plutOt lé diable avec l'homme transporte BQn esprit
ven l'occident. Il faut observer qu'ici lorsqu'il est dit le Ciel, il est
entendu aussi lé Seigneur, parce que le Seigneur est le tout dans
tous ceux du ciel, el lorsq'lil est dit le diable, il est aussi entendu
l'Eiiler, parce que tous ceux de l'enfer sont des diables.
477. Si l'homme est tenu dans ce grand Intervalle, eL Il conti-
nuellement dans son mirteu, c'est uniquemeot afin qu'il soit dans
le libre arbitre dans les choses spirituelles, car cet équilibre est
l'éqùilibre spirituel, parce que c'est l'équilibre entre le Ciel et l'ED-
fer, ainsi entre le bien et le mal. Te"us ceux qui son't dans ce Brand
o

Intervalle, quant A leur~ intérieurs, ont été conjoints ou avec les


Anses du ciel ou avec les diables de l'enfer, mais aujourd'hui
ou avec les Anges de lIichel ou avec les Anges du dragon. Tout
hom'me après la mort se rend da os cet Intervalle vers les siens, et
s'associe à ceux qui sont dans un amour semblable ail ~ien, car Il
l'Amour conjoint chacun° avec ses semblables, et fait CIlie chacun
respire librement, et est dans l'état de sa vie passée i mais alors le.
externes qui ne font pas un avec les internes sont successivemenl
dépouillés·; ce dépouillement étant fait, le bon est élevé dans le
Ciel, otle méchant se rend dans l'Enfer, chacun vers ceux avec
lesquels il fait un quant l l'amour régnant.
478. liais cet Équilibre spirituel, qui est le Libre Arbitre, peul
être iIlustré pal' des équilibres naturels. JI est comme l'équilibre
d'un homme lié autour du milieu du corps ou par les bras entre
deux hommes de même force, dont J'un 'le tire A droile et l'autre
asauche, alors cet homme peuL librement ,se tourner d'un côt6
ou de J'autre comme s'il D'était poussé par auculle Corce, et s'il se
porte 1 droite, il entraine J'homme ~e sauche l sol avec violence,
jusqu'à ce que cest homme tombe l terre. Il en serait de même si
quelqu'un, même faible, était lié entre trois hommes l droite 81
autant d'hommes de même force A gauche; et de même, si c'étai~
entre des chameaux ou d~ chevaux. L'Équilibre spirituel, qui est
le Libre Arbitre, peut être ~omparé à une balanQC' don' cbacR
16 LA VRAIE
des plateaux contient des poids égaux, si alors on ajoute]e moindre
poids dans ]'un des plateaux, J'axe de ]a balance se met aussitôt
en DlOU\'ement ; il en est aussi de même d'une barre de fer ou d'une
poutre posée par le milieu sur son appui. Toutes et chacune des
chose5 qui sont au dedans de l'homme, comme le cœur, le pou-
mon, l'estomac, le foie.. le pancréas, la rate, les intestins, etc.,
sont dans un pareil équilibre, de Jà vient que chacune peut rem-
plir ses fonctions dans le plus grand repos; il en est de même de
tous les muscles, sans cet équilibre toute action et toute réaction
s'arrêteraient, et l'homme cesserait d'être homme. Puis donc que
toules les choses qui sont dans le Corps sont dans un tel équilibre,
toutes celles qui sont dans ]e Cerveau sont aussi dans un sem-
blable équilibre, et par conséquent toutes celles qui, l~, sont dans
le Menta], lesquelles se réfèrent l la volonté et à l'entendement.
D y a aussi une liberté chez les bêtes. les oiseaux, les poissons et
les insectes; mais ils sont portés par les sens de leur oorps • l'ins-
tigation de l'appétit et de la volupté; l'homme serait assez sem-
blable l eux, s'il avait la liberté de faire comme il a la liberté de
penser, il serait aussi porté seulement par les sens de son corps à
l'instigation de la convoitise et de la volupté; il en est tout autre-
ment de celui qui se pénètre des choses spirituelles de l'Eglise, et
réprime par elles son libre arbitre, oelui-]à est.. par le Seil;neur,
détourné des convoitises et des voluptés du mal, et de leurs avi-
dités innées (connatis), et il a de l'aft'eoLion pour le bien, et de
l'aversion lJour le mal; celui-là est alors transporté par le Sei-
Kneur plus près vers l'orient et en même temps vers ]e midi dans
le Monde spirituel, et il est mis dans la Liberté céleste, qui est vé-
ritablement la Liberté.

De la Permission du mal, dans laquelle est l'homme Interne de


chacun, il résulte évidemment que rhomme a le Libre Âr-
lJitre dans les choses sp;'·ittlelles. •

479. Que l'homme ait le Libre Arbitre dans les choses spiri-
tuelles, c'esL ce qui va être confirmé d'abord par des Notions com ..
1 munes, puis par des Notions particulières, qu'il suffira d'énoncer

t
RELIGION CHR~T1ENNE. n
pour que chacun les admette. Les NO'flONS COIIIIUNSS sont Ctllles-
ci : IOLe plus sage des homlnes, Adam et son Épouse, se sont
laissé séduire par le Serpent. 91 0 Le premier de leurs fils, Cain, a
tué son frère Abel, el Jéhovah Dieu ne l'en a pas détourné en par-
lant avec lui, mais seulement après l'action il l'a maudiL. 30 La
Nation israélite dans le désert a adoré le veau d'or, et cependant
Jéhovah voyait cela du haut de la montasne de Sinaï, et il ne
l'a pas empêché. 40 David a fait le dénombrement du peuple, et
pour cela il fut envoyé une peste qui fit périr plusieurs milliers
d'hommes, et ce fut non pas avanl mais après le dénoinbrement
que Dieu envoya le prophète Gad l David, pour lui annoncer ie
châtiment. 5° Il a été permis à Salomon d'établir des cultes ido-
14lres, 60 EL l plusieurs rois après lui de profaner le Temple et les
choses saintes de l'É~lise. 7· Et enfin il a été permis l celte Na-
tion de crucifier le Seigneur. Il a été permis à Mahomet d'instau-
rer une Religion non conforme en plusieurs points à l'Écriture
Sainte. 80 La Religion Chrétienne a été divisée en plusieurs sectes,
et chaque secte remplie d'hérésies. g. Tant d'impies dans le Chris-
tianisme, et aussi tant de parades d'impiété, tant de machinations
et tant de fourberies, même con Ire les hommes pieux, justes et
sincères! 100 L'injustice triomphe souvent sur la justice dans les
jugements et dans les a1faires. H D Les impies sont élevés aux bOD-
neurs, el deviennent des Grands et des Primats. f ~ Les Buerrt's
sont permises, et alors le massacre de tant d'hommes, et le pillage
de tant, de villes, de nations, de familles, etc. Quelqu'un peut-
il déduire de telles choses a'aulres part que du Libre Arbitre
chez chaque homme? La Permission du mal, qui est connue dans
tout l'univers, n'a pas d'autre oriGine. Que les Lois de permission
soient aus~i des lois de la Divine Providence, on le voit dans le
Traité sur LA. DIVINS PROVlDt:.,CE, imprimé à Amsterdam, en t 76S,
N" 234 l !74, où les notions rapportées ci-dessus ont aussi été ex-
pliquées.
480. Les NOTIONS PARTICULltRES qui montrent que le Libre Ar-
bitre existe pour les choses spritllelles comme pour les choses na-
turelles, sont innombrables. Qlle chacun se consulte s'Hie veut;
ne peu~i1 pas soixante et dix. foix en un jour, ou trois cents fois en
one semaine, penser ADieu, au ~ei,neurJ Al'Esprit Saint et aUl
n J
r
t8 LA VRAIE
Divins qui sont appelés les spirituels de l'Église! Sent-il alon
qllelque chose de conLraint, s'il ~st l,orlé à ces pensées d'après
quelque volupté, et mênle d'après quelque convoitise, et cela, soit
qu'il ait la foi, soit qu'il n'aiL pas la foi! Elamine même, dans
quelque état que tu sois, si tu peus: penser quelque chose saDS le
libre arbitre, soit dans tes discours, soit dans tes prières. Dieu.
loit quand tu prêches, soit quand tu écoules! Est-ce que le Libre
Arbitre n'est pas en tout cela le point essentiel! Bien plus, sans
le Liltre Arbitre dans chaque chose et même dans les plus peLiLe&
chos8.l!, hl ne respirerais pas plus qu'une statue, car la respiration
suit à chaque pas la pensée et par conséquent la parole; je dis. pas
plus qu'nne statue, • et non pas plus qu'une bête, • parce que
&

la hOle l'fspire d'après le libre arbitre naturel, au lieu que l'homme


respire d'après le Libre Arbitre dans les choses naturelles et eD
m~me temps dans les choses spirituelles, car 'homme ne naU pas
CClmme la bête, la bêle nail avec loutes Jes idées, qui Mont les ser-
vllnl~s de son amour naturel, pour les choses qui concerneut la
nourriture et la llrolification; mais l'homme n'a pas d'idées in-
n~es, il naU seulement avec la faculté de savoir, de comprendre
et d'être saie, et nec une illclination à s'aitner el Il aimer le
monde, et aussi le prochain et Dieu; c'est pour cela qu'il est dit,
ft si le Libre Arbitre lui était Oté dans chacune des choses qu'il veut
et pense, il ne respirerait pas plus qu'une statue, • et qu'il" n'est
pas dit, .. il ne respirerait pas plus qu'une bêle, •
481. Que l'bomme ait le Libre Arbitre dans les choses nlltu-
relle.'1, on De le nie pas; mais l'homme n'a ce Libre Arbitre que
d'après son Libre Arbitre dans les choses spirituelles; car le Sei-
. p:neur influe par le supérieur ou l'intérieur cbez tout bomme avec
le Divin Bilm et le Divin Vrai, ainsi qu'il a été montré précédem-
ment; et par là il inspire à l'homme une vie disLincte ile"la vie des
bêtes! et, pour qu'il reçoive ce bien et ce vrai et qu"il agisse d"a-
près eu~, il lui donne de pouvoir et de vouloir, et cela n'est ja-
mais Oté à qui que ce soit; d'où il suit que la volonté perpétuelle
du Seil\neur est que l'homme reçoive le vrai, et rasse le bien, et
ainsi devienne spirituel i c'est pour cela qu'il est né; or, devenir
spirituel, sans le libre arbitre dans les choses spirituelles. est
aussi impossible que de faire passer un chameau par le trou d'une


RELIGION CHIŒTJENNE. t9
aiguille, ou de tOllcher a\'ec la main une étoile du ciel. Qu'il ait
~té donné l cbaque bomme, el aussi aUI dia~les, de pouvoir com-
prendre le vrai et de vouloir le comprendre, et que ce pouvoir eC
.ce vouloir ne soient jamais ôtés, o'est ce qui m'a été montré par
une vive elpérience: Un de ceul qui étaient dans l'Enfer fut trans-
porté uu jour dans le Monde des esprits, et là, il lui fui demandé
-du ciel par des Anges, s'il pouvait comprendre les choses donl ils
s'entretenaient avec lui, c'étaient d611 Divins spirituels; il répon-
-dit qu'il les comprenait; interrogé pourquoi ii ne recevait pas des
Divins semblables, il dit qu'il ne les aimait pas, et que par consé-
.quent il ne les voulait pas: il lui fut dit de nouveau qu'il pOllvait
les vouloir; cela l'étonna, el il dit qu'il ne le pouvait; les Anges donc
inspirèrent dans son entendement la gloire de la réputation avec
son charme, el dès qu'il l'eul reçue, Hies voulait aussi, et même il
les aimait; mais peu après il fut remis dans son état antérieur, dans
1elluel il avait été pillard, adultèl'8 et blasphémateur du prochain,
et alors comme il ne les voulail pas, il ne les comprit plus. D'après
Lout ce qui précède, il est bien évident que l'homme est homme
par le libre arùitre dans les cboses spirituelles, et que sans ce libre
arbitre l'homme serait une souche, une pierre, ou la slatue femme
d,e Loth.
"S!. Que l'homme n'aurait aUCUD libre arbitre dans les choses
civiles, morales et naturelles, s'il n'avait pas un libre arbitre dans
les choses spiriluelll.'-s, on le voit en ce que les choses spirituelles,
qui sont appelées Théologiques, résident dans la supréme région
du ruental de l'homme, comme l'Ame dans le corps; si elles rési-
dent là, c'est parce que là ~st la porte ·par laquelle le Seigneur en-
tre d:ms l'homme i .sous elles sont les choses civiles, morales et
naturelles, qui dans l'homme reçoivent Ioule Jeur vie des spiri-
tuelles qui sont au'dessus ; el comme la vie inDue du Seisneur par
les suprêmes, et que la \"ie de l'homme est de pouvoir librement
penser, voulOir, et par suite parler et faire. il s'ensuit que c'est de
lA et non d'au Ire part qu.'il y a libre arbitre dans les choses politi-
ques el naturelles; d'aprè.o; celle Liberlr spirituelle l'homme a la
perception du bien et du vrai, du juste et du droit daus les choses
ejviles, perception qui est J'entendement même dans SOD esseDce.
Le.libre arbitre de l'homme dans les choses spirituelles est, pour

--
20 LA. VRAIE
employer une comparaison, comme dans le poumon l'air qui,. seloD
tous les changements de la pensée, est attiré, retenu et renvoyé ..
sans quoi l'homme seraIt dans un état pire que celui qui souffre-
d'ùn cauchemar, d'une angine ou d'un asthme. Il est aussi comme
le sang dans le cœur; si le san~ commençait à manquer, le cœur
d'abord palpiterait, et après des convulsions de tout&! sortes il ces-
serait de baLLre. Ce ser~it aussi comme un corps mis en mouve-
ment, qui continue à se mouvoir tant que dure eb lui l'effort, mais
qui s'arrête en même temps que l'effort cesse; il en est aussi de
même du libre arbitre dans lequel est la volonté de l'homme; l'un
et l'autre, en même temps le libre arbitre et la volonté, peuvent
dans l'homme être appelés l'effort vif, car la volonté cessant l'ac-
tion cesse, et le libre arbitre cessant la volonté cesse. Si la libert6
spirituelle était litée à l'homme, ce serait encore par comparaison
comme si l'on litait les roues à une machine, les ailes à un mou-
lin à vent, et les voiles. un navire; et même il en serait de cet
homme comme d'un homme qui rend le souffla quand il meurt i
car la vie de l'esprit de l'homme consisLe en son libre arbitre
dans les choses spirituelles. Les Anges gémissent, quand seule-
menL il est dit que ce Libre Arbitre est nié aujourd'hui par beau-
coup de Ministres de l'Église, ~t ils nominent cela délire sur délire.

Sans le Li6re Ar6itre dans les choses spirituelles, la Parole ne


serait 0: aucun usage, par conséquent rÉglise ne serait rien
non plus.

483. On sait dans tout le Monde Chrétien que la Parole dans le
sens large est la Loi, ou le Livre des lois selon lesquelles l'homme
doit vivre pour obtenir la vie éternelle; or, ce qui est dit le plus
fréquemment dans ce Livre, c'est que l'homme doit faire le bien
et non le mal, et croire en Dieu et non aUl idoles i et il est plein
de commandements et d'exhortations sur ces devoirs, de bénédic-
tions et de promesses de récompenses pour ceUI qui les rem-
plissent, de malédictions et de menaces pour ceux qui ne les rem-
.plissent point. A quoi bon tout cela, si l'homme n'avait pas un
Libre Arbitre dans les choses spirituelles, c'est-à-dire, dans les

RELIGION CHRETIENNE. 21
choses qui concernent le salut et la vie éternelle? Tout cela ne S~
rait-il pas vain el sans aucnne utilité? Et si l'homme s'attachait 1
l'idée qu'il n'a aucune puissance ni aucune liberté dans les choses
spirituelles, que par conséquent il est privé de toute puissance
de volonté dans ces choses~ est-ce que l'Écriture Sainte ne lui
paralLrait pas alors comme U8 papier blanc sans caractères d'im-
pression, ou comme un papier entièr~ment couvert" d'encre, OD
oomme uo papier avec des accenLs" et des points sans lettres, ainsi
~omme uo livre inu lile? Il ne serait pas besoio, il est vrai, de oom-
firmer cela d'après la Parole, mais comme les ÉBlises aujourd'hui
18 soot prononcées pour l"impuissance du mental dans les choses
tpi ri tuelles , et oot mis en avant pour la confirmer quelques pas-
sages de la Parole, qu'elles ont faus.llement interprétés, il est im-
portant de rapporter ici quelques-uos de ceux qui commandent l
l'homme de faire et de croire; les void: fi U Royaume de Dieu
txJru sera dté, et il sera donné à Wle nation qui en fera lu
fruits. " - Matth. XXI. 43. - a Faites des fruits dignes de la
pénitence; déjà la cognél à la racine des ar6res est placée;
tout ar6re qui ne fait pas de fruil. 60n est coupé, et au feu est
jeté. » - Luc, III. 8, 9. - a Jésus dit: Pourquoi M'appeleJ&-
flOUS, Seigneur, Seigneur, et ne faites-vous point ce que je" dis?
Quiconque vient à Moi, et écoute mes paroles el les fait, est
semhlable à un homme qui bdtit une maison sur le roc; mais
celui qui écoute etn(1 faitpas est sem6la6le à un homme qu&
6dti' une maison ""rl'h'lmus sans fondement. 1) - Lue, VI461
49. - a Jésus dit: Ma Mdre et mes frbes, ce sont ceuz qui
écoulent la Parole de Die" et qui la font. » - Lue, VIII. tt. -
a Nous savons qu, Dieu n'écoute point les pdcheurs, mais si
guelqu'un adore Dieu et fait sa volonté, il l'écoute. » - Jean,
IX. 31. - a Si ces choses VOrtS savez1 heureuz vous dtes, pOUMnl
que vous. les fassiez. Il - Jeao XllI. i 7. - « Celui qui a"mes 1
préceptes et les fait, c'est celui-là qui M'aime, et Moi je l'ai-
merai, » - Jean, XIV. !1. - u En ceci a été glorifié mon Père~
9"" du fruit 6eaucoup vous portiez. 1) - Jean, XV, 8. - « VOU"
mes amis vous dtes, si voru faites tout ce que ;e vous com-
mande. Moi, je vous ai choisis, afin que vous porliez du fruit~
r
et gue votre frl"' reste. »- Jean, XVI U, t6. - fi Faites Ar6re
....

LA VRAIE
J.on,par le fruit est connu r Arlwe.» - Matth.XII. 33. - II.Faite$
des fruits dignes de la pénitence. » .- M'aith. m. 8. - II. Celui qui
dans la terre bonne a été semé, est celui qui e"tend la Parole,
" porte du fruit. Il - Mallb. xui. ta. - Cetui qui moissonne,
récompinlse reçoit, et Ü amasse du fruit pour ta vie éternelle. »
- Jean, IV, 36. - II. Lave&-VOllS, purifiez·vo:"s, éloignes la ma-
lice de '.lOS aiu,..res, apprenes à faire le bien. l' - Ësaie, 1. t 6, t 7.
- II. Le FUs de thomme doit venir dans la gloire de S.01l Père,
et alors ilrendra à chacu" setoll ses œuvres. 1) - Malth. XVI. !i.
- CI Cell:& qui auront fait de !JOnJIeS œuvres sortiront en résu-

re.ction de vie.» - Jean, V. i9. - II. Ils furent jugés seton leurs
œuv,.es. CI - Apoc. XX. ti, t3. - Il Voici,je vie1zs6ientàlelma
récompense avec Moi, afin que je dOlllUJ à chacun selon ses
œur;res. » - XXII. t~. - fil Jéhovah do"t les yeux sont ouverts
pour donner à cIlacun selon ses voies,' selon nos œuvres Ü fait
avec '1Of1S.» - Zach. 1. 6. - I.e Seigneur enseigne aussi la même
choses dans des paraboles; dont un sranll nombre enveloppent ce
Sens, que ceux qui font les biens sont acceptês, et que ceux qui
font les maux sont rejetés; par exemple, dans les Paraboles des
Ouvri~rs dans la Vigne, - Matth. XXI. 33 à .u; - des Talents
el des Mioesqu'on doiLfairevaloir, - Mauh. XXV. {·ust. Luc, XIX.
t3 l !3. - JI en est de même pour la FOI: II. JésllS dil: Celui qui
croit en Moi ne mourra pOillt pour l'éternité, mais Ü vivra. » -
Jean. XI. !iD, !l6. - fil C'est la volonté du Père; que quico,zque croit
au Fils ait ta vie éternelle. Il - Jean, VI. 40, 47.- uCeluiqtticroit
au /'ïls a la vie éternelle; mais celui qui ne croil pas au Fils ne
"erra point ta vie, mais ta colère de Dieu demeure sur lui. Il -
Jean, 111. 36. - II. Dieu a tellement aimé le Motlde. que son Fils
Unique-Engendré ü a donné, afin que quiconque croit en lui ne
périsse point, maù qu'U ait la vie éternelle. » - Jean, III. US, t6.
- Et, en outre: fil Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton
cœur et de toute ton dme, et de tout Ion mental; et III aimeras
ton prochaUl comme ioi-mlme; de ces dew: commandements la
Loi et les PropMtes dépendent. » - Mauh. XXII. 3lS 138 -Mais
ce D'esrlà qu'un très-petit nombre de passages extrait. de la Pa-
tole, et comme qU6lques verres d'eau tirés de la mer.
484. Qui est-ce qui ne voit l'inanité, je D8 veux pas dire la folie"

1
li
RELIGION CHRÉTIENNE. !3
clans les Articles rapportés ci-dessus, ND "6", du Livre Ecclésias-
tique appelé FORK1JJ.E DI CONCORDE' Après avoir lu ces articles,
et quelques passaees çl et 1. dans la Parole, l'homme ne pense-
niL-il pas en lui-même: • Si la chose était comme l'enseipe ce
Livi'e, • savoir, que l'homme n'a aucun Libre Arbitre dans les
tholles spirituelles, que serait la religion, qui consiste. faire 1e
hieu, sinon un vain moll Et sans la relision que serail l'Éslise,
sinon comme autour du bois l'écorce qui n'est .bonne qu'à être
hrO:ée' • Kt ne penserait-il pas encore; • S'il n'y a point d'Église.
parce qu'il n'y a point de religion, qu'est-ce alors que le Ciel el
l'Eufer, sinon des fables in\'entées par les ministres et les cbefs de
l'É~li&e pour s'emparer du peuple et s'élever aUI honneurs émi ..
nenls? De là vient celle sentence abominable qui est dans la
bouche de plusieurs: • Qui peut par soi-même faire le bien, et
qui peuL par soi-méme saisir la foi! • EL d'après celle sentence on
omet l'un et l'autre, et l'on vit en paient
ruais toi, mon ami, fUIS le mal et fais le bien, et crois au Sei-
peur de tout ton cœur et de toute ton ame ; et le Seigneur t'aime-
n, et il te donnera l'amour pour faire et la foi pour croire; et alors
d'après l'amour tu feras le bien, et d'après la foi, qui est la coo-
Bance, tu croiras; et si tu persévères ainsi, il se fera une conjono-
tion réciproque, et celle-ci est la conjonction perpétuelle, qui est
le saluL même et la vie éternelle même. Si d'après les forces qui
lui ont élé données, l'homme ne faisait pas le bien, et si d'après
IOn menLaI il ne croyait pas au Seis-neur, que serait l'homme 1 Ne
aerait-il pas une solitude et un désert, at absolument comme UDe
terre sèche qui ne reçoit pas la pluie, mais la rejeHs; ou comme
un terrain sablonneux dans lequel les brebis ne trouvent point de
plture; ou comme une fontaine tarie; ou COlOme l'eau stagnallLe
d'une fontaine dont la veine a été bouchée; 011 comme une habi-
tation dans un lieu où il ne croU pas de blé et où il n'y a
pas d'eau, dans lequel l'homme mourrait de faim et de soif, s'il ne
le quittait aussilôt, et ne cberchait ailleurs un endroit babi-
table!
LA VRAIE

Sans Je Libre ÂrlJitre dans le, choses 6pÏritue/les, il n'y aurait


rien de f hommtJ par quoi il" pourrait se conjoindre rlci-
proqrlement au Seigneur, et par suite point d'Imputa-
tion; il 11 aurait s"eulement la Prédestination, qui est a6o-
minalJle.
485. Que sans le Libre Arbitre il n'y aurait ni charité ni foi
cliez aucun homme, ni 1 plus forte raison, conjonction de l'une
et de l'autre, c'est ce qui a été pleinement montré dans le Chapitre
sur la Foi; il suit de Ill. que sans le Libre Arbilre. dans les choses
spiriluelles, il n'y aurait rien de l'homme, par quoi le Seiinenr &8
oonjoindrait llui; et cependant, sans conjonction réciproque, il n'y
a aucune rérormation l ni aucune régénération," ni par conséquent
aucune sah'ation. Que sans conjonction réciproque de l'homme
avec le Seigneur et du Seigneur avec l'homme, il n'y aurait aucune
Imputation, c'est Il une conséquence incontestable. Les suites
qui résultent de la confirmation qu'il n'y a aucune Imputation du
bien et du mal, sans le Libre Arbitre dans les choses spirituelI~
sont en grand nombre, et ces suites énormes seront dévoilées"
dans la dernière Partie de cet Ouvrage, où il sera traité des héré-
sies, des paradoxel' et des contradictions, qui découlent de la Foi
d'aujoHrd'hui impulative du mérite et de la justice du Seigneur Dieu
Sauveur.
486. La Prédestination est un fœtus de la foi de l'Église d'au-
jourd'hui parce qu'elle naU de la foi en une impuissance absolue
et en lin manque total de "Jiberté dans les ~hoses spirituelles; de
là et aussi d'une conversion comme inanimée de l'homme, il ré-
sulte qu'il est co~~~ll:e IIne ~u~e, et qu'ensuite il ne sait par au-
cune co1!t;cience si la souche elle-même a été vivifiée par la irace,
ou non; car il est dit que l'élection est faite d'après la pure ir.Ace
de "Dieu, li. l'exclusion de l'action de l'homme, soit que celle-ci
provienne des forces de la nature, ou de celles de la raison; et que
l'élection se fait ou et quand Dieu veut, ainsi selon son bon plai-
sir: les OEuvres qui suivent la Coi comme témoignages, sont, 1 les
bien considérer, semblables aux Œuvres de la ohair, el l'Esprit.
RELIGION CHRÉTIENNE. 23
4ui les opère ne manifeste pas de quelle origine elles sont, mais
il fait qu'elles apparLiennent .. la grâce. ou lU bon plaisir, comme
la foi elle-même. D'après tout ce qui vient d'être dit, il est évident
que le dOlDle de l'Église sur la Prédestination est sorti de là comme
un rejeton sort d'une semence; et je puis dire qu'il est découlé
de cetle foi comme une conséquence à peine évitable; ce qui a
d'abord eu lieu chez les PRtDESTINATIENS j de Il,, la prédesti~a­
tion a été fortement établie par GODESCHALK, ensuite par CALVIN
ër ses partisans. et enfin par le SYNODE DE DORDRECHT. el par suite
elle a été transportée par les l'uPR~LAPS&!RES et par les INFRA.~~- r.(44
1J
SAIRES dans leur Église. comme le Palladium de la religion. au
plutôt comme la tête de la Gorsone ou de Méduse gravée lIur le
bouclier de Pallas. Mais qu'a-t-on pu tirer de plus .pernicieux" et
qu'a-t-on pu croire de pluil barbare à l'égard de Dieu, que la sup-
position qu'il y a dans le Genre Humain des êtres prédestinés à la
damnation! Ne serait-ce pas, en effet, une foi barbare, que de
croire que le Seigneur, qui est l'Amour Même et la Miséricorde
Même, veut qu'une multitude d'hommes naisse pour l'Enfer, ou
que des myriades de myriades naissent maudits, c'est-à-dire,
naissent Diables et Salans; et que par sa Divine· Sagesse. qui est
infinie, il n'a pas pourvu et ne poun'oit pas à ce que ceUl qui
vinnt bien et reconnaissent Dieu, ne soient pas jetés dans un feu
et. un tourment ~ternel ! Le Seigneur cependant est ]e Cr~atcur el
le Sauveur de tous, et lui seul conduit tous les hOlnmes, et ne veut
la mort d'aucun j que peuL-il donc y avoir de plus barbare que de
croire et de penser que des Réunions de nations eL de peuples,
sous les auspices et les regards du Seigneur, soient par prédesti-
Dation livrées au Diable, pour lui servir de proie el pour rassasier
sa voracité! Or, ce dogme est un fœtus de ]a foi de l'Ê~lise d'au-
jourd'hui j mais la Foi de la Nou\'elle Êglise l'a en horreur comme
un monstre.
487. Comme je pensais qu'un dogme si extravagant ne pouvait
jamais être adopté par aucun chrétien. ni à plus forte raison êLra
répandu de bouche, et mis publiquement au jour, - cependant
cela a été rait par l'élite du Clergé dans le Synode de Dordrecht OD
Hollande, et a ensuite été écrit Ivec clarté et lancé dans le public,
- afin donc que je n'en doutasse point, quelques-uns de ceUI qui
26 LA VRAIE
avaient participé aux décrets de ce synode me furent amenés. Quand
je lE's vis près de moi, je dis: • Qui est-ce qui peut, d'après une
raison aine, conclure 1 la Prédestination! Peut-il découler de lA
autre chose que des idées atroces sur Dieu, et déshonorantes SDr
la Reli~ion ! Celui qui a sravé la Prédestination dans son cœur par
des confirmations, peut-il, sur toutes les choses qui appartiennent
Al'Ëslise, ne pas penser qu'elles sont vaines, et qu'il en est de
même de la Parole, et que Dieu n'est que comme un tyran, puisqu'il
1 prédestiné à l'Enfer taot de myriades d'hommes!. A ces mots,
ils me reiardèrent d'un regard sataniqlJe, en disant: • Nous avons
ét! du nombre des Ecclésiastiques choisis pour le Synode de Dor-
drecht i et alors, et eu core plus depuis, nous 1I0US sommes confir-
més sur Dieu, sur le Parole et sur la Religion dans un srand nombre
de points, que nous n'a"ons pas oser divulguer; mais quand nous
avons parlé et enseigué au sujet de la prédestination, nous avons
ourdi eL tres5é la toile de fils de di\'el'ses couleurs, et nous avons
étendu sur elle des plumes empruntées aUI ailes des paons .•
Mais comme ils voulaient alors faire de même, les Anses, d'après
la puissance donnée par le Seigneur, fermèrent les Externes de
leur men lai, et en ouvrirent les Internes chez eux, eL ils furent
forcés de parler d'a}lrès ces Internes i et alors ils dirent: • Notre
foi, que nous avons formée par des conclusions dérivées l'une de
l'autre... été el est encore celle-ci: t· n n'ya aucune Parole de
Jéhovah Dieu, mais il y a une sorte de boursoumage prononcé
par la bouche des prophètes; nous avons pensé ainsi, parce que
la Parole prédesline tous les hommes pour le Ciel, et 'lue seule-
. ment ,'hommo est en faule s'il ne marche pas dans les chemins
qui y conduisent. t Il y a une religion, parce qu'il faut qu'il y en
D

ait une; mais elle est COllllae un grand vent qui apporte une odeur
agréable pour le vulgaire; elle doit par conséquent êlre enseignée
par les Ministres, tanL petils que grands, et d'après la Parole,
parce que cela est sénéralement reçu; nous. avons pensé ainsi,
parce que là où l:l prédestination exisle, la Relision D'est rien.
3- Les Lois civiles de la justice constituent la Relision, mais la
Prédestination a lieu, non pas selon la ,'ie d'après ces lois, mais
purement selon le bon plaisir de Dieu, de même que chez un Roi
d'un pouvoir absolu la faveur est accordée selon SOD caprice.
»

RELIGION CHRÉTIENNE.
,. Toutes les choses que l'Éilise enseiine, excepté qU'IL y A ml
DrIll, doivent être repoussées avec mépris comme des futilités,
et rejetées comme des guenilles. 6 Les choses spirituelles, qui
D

sout prOn6es, ne sont pas plus que des substances éthérées SOllS
le Soleil; si elles pénètrent profondément dans l'homme, elles in-
troduisent en lui le vertise et la stupeur, et le rendent un mons-
tre détestable. devant Dieu •• 6D Interrogés sur la Foi, de laquelle-
ils ont d6duit la Prédestination. s'ils la croyaient spirituelle. ils
répondirent qu'elle devient selon la prédestination, mais qlle, lors·
qu'elle est donnée ils sonL comme des souches d'apl'èS lesquelles,
l la vérité, ils sont vivifiés, mais non spirituellement. Après M
propos abominables ils voulurent se retirer; mais je leur dis ~
• Restez encore un peu, et je lirai devant vous un passaie d'É-
saie •• Et je lus celui·ci: «Ne te réjouis pas, Philiatée tout en-
tière: de ce qu'a été brisée la verge qui te frappait, car de la
,.acine du serpent, est sorti un 6asilic, dont le fruit (est( UII ser-
penh'olant . • - XIV. '9; - etje l'expliquai par le sens spiri-
tuel, • savoir, que par la PhiIi&tée il est entendll l'Église séparée
de la charité; que par le basilic, qui est sorti de la racine du ser-
pent il est entelldu sa doctrine sur trois Dieux, et aur la Coi im-
putative appliquée en particulier il chacun; et que par son frllit.
qui est un serpent volant, il est entendu nulle imputation du bien
et du mal, mais l'immédiate Miséricorde soii que l'homme ait bien
,écu, soit qu'il aiL mal vécu. Après avoir entendu eette explicatï'on,
ils dirent: • Soit; mais de ce Livre que,tu appelles la Sainte Pa-
role, tire·nous quelque chose sur la Prédestination .• Et je l'oD-
nis, et je rencontrai dans le même Prophéte ce passage, qui con-
cordait: • Des œufs d'aspic ils déposent, et des toiles tl arai-
gnées ils tissent; celui qui mange de leurs œufs meurt, et quantZ
on les presse, il en Bort une vipère. » - LlX. lS; - Ayant entendu
ce passage, ils n'en souLinreDt point l'explication, mais quelques-
DDS de ceux qui avalent été amenés. - ils étaient cinq, - s'élan-
cèrent dans un Antre, aulour duquel apparut un feu sombre, signe
qu'ils D'avaient IIi foi ni charité. D'après cela, il est evident que
ce décret synodique sur la Prédestination est non·seulement Ulle-
Hérésie insensée, mais encore une Hérésie atroce; elle doit dODC être
déracinée du cerveau, au pointqu'j) o'en reslepasmême unseulpoinL.
n !8 LA VRAIE
488. La foi affreuse que Dieu prédestine des hommes l l'Enfer.
peut être comparée A la férocité des pères qui, chez quelques nI-
tions barbares, jettent, dans les· rues leurs enfants A la mamelle et
leurs ·petits enfants; et A l'inhumanité de certains ennemis qui
jellenl1es cadavres des vaincus dans les forêta pour qu'ils soient
dévorés par les bêtes sauvages. Elle peut aussi être comparée à
la cruauté d'un tyran qui divise en troupes le peuple qu'il s'est
soumis, et en livre quelques-uns aux bourreaux, en précipite
d'autres au fond de la mer, et d'autres dans le feu. Elle peut encore
être comparée A la férocité de certaines bêtes qui dévorent leurs
pc..iLs ; et aussi A la manie des chiens qui s'élancent sur leurs
images qu'ils voient dans uo miroir.

Sa,u le Libre Arbitre dans les choses spirituelles, Dieu serait


cause du mal, et ainsi Il n'y aurait aucune impntation.

489. Que Dieu soit la cause du mal, c'est la conséquence de la


foi d'aujourd'hui, qui doit sa première origine à ceux qui siégèrent
au Coucile tenu dans la ville de Nicée; dans ce Concile a été ima-
ginée eL forGée l'hérésie encore persistante, qu'il y a eu de toute
étérnité trois Pel'sonnes Divines, et que chacune l'ar elle-même est
Dieu; une fois l'œuf éclos, les sectllLours de celle hérésie ne lJUrent
faire aULrement que de s'adresser en particulier A chaque personne
comme étant un Dieu. Ils ont compilé la foi imput.ative du mérite
et de la justice du Seigneur Dieu Sauveur, et afin qu'aucun homme
n'entrAt dans le m~rite avec le Seigneur, ils onl Oté A l'homme tout
Libre Arbitre dans les choses spirituelles, eL ils en ont induit une
extrême impuissance quant A cette foi; et comme ils avaient tiré
de celle foi seule tout le spirituel de l'Église, ils ont déclaré qu'il
y avait semblable impuissance quant l tout ce que l'Église en-
seigne sur le salut; de lA sont nées d'affreuses hérésies, l'une après
l'autre, fondées sur celle foi, et sur l'impuissance de l'homme
dans les choses spirituelles, et aussi celle très-pernicieuse hé-
résie sur la Prédestination. dont il a été traité dans l'Article pré-
cédent, hérésies qui toules enveloppent que Dieu est la cause du
mal, 011 que Dieu a créé et le bien eL le mal. mais, mon ami, ne la
r RELIGION CnIillTIENNE. t9
fie l aucun. Concile, mais fie-toi à la Parole du Seigneur. qui est
au-dessus des Conciles; que n'est-il pas sorti des Conciles Calho-
liques-RomainsT et que n'est-ri pas sorti du Concile de Dordrecht,
qui a produit la Prédestination, celte vipère horrible! On peut
penser que le. Libre Arbitre, donné à l'homme dans les choses
spirituelles, a été la cause moyenne du mal, que par conséquent
si ce Libre Arbitre no lui eût pas été donné, l'homme n'aurait
pas pu prévariquer; mais, mon ami, arrête-toi ici, et examine si
un homme, pour être homme, a pu être créé sans le Libre Arbitre
dans les choses spirituelles; si ce Libre Arbitre lui était ôté,
ce ne serait ]llus un homme, ce serait seulement une statue:
qu'est-ce que le Libre Arbitre, sinon de pouvoir vouloir et faiJll8,
penser et parler en toute apparence comme par soi-même; comme
cela a été donné à l'homme, afin qu'il vécût homme, voilà pour-
quoi deux arbres ont été placés dans le Jardin d'Éden, l'Arbre de
vie et l'Arbre de la science du bien et du mal, ce qui signifie que
d'après la Liberté qui lui avait été donnée il pouvait manger du
fruit de l'Arbre de vie, el du fruit de l'Arbre de la science du bien
el du mal.
490. Que tout ce que Dieu a créé ait été bon, on le voit claire-
ment par le premier Chapitre de la Genèse, où il eftt dit. Vers. iO,
U, f8. if, t5: • Dieu vit que cela étaithon,» el enfin, Vers, 3i:

\ fIC Dieu vit tout ce qu'il avait lait, et voici, cela était trdl-hon; •

el aussi par l'état primitif de l'homme dans le Paradis: que le mal,


au contraire, doive son origine l l'homme, on le voit par l'élat
d'Adam selon ou après la chute, en ce qu'il fut chassé du Paradis.
D'après cela, il est évident que si le Libre Arbitre dans les choses
spirituelles n'ellL pas é.té donné l l'homme, Dieu elH été Lui-Même
la eause du mal, et non pas l'homme, et qu'ainsi Dieu aurait créé
et le bien et le mal; penser que Dieu a créé aussi le mal es, 1).ne
\ chose abominable. Que Dieu, puisqu'il avai t donné l l'homme le
Libre Arbitre dans les choses spiriluell6S, n'ait pas créé le mal, et
qu'il n'inspire jamais ll'homme· aucun mal, c'ut parce qu'il est
'le Bieu même, et que dans le bien Dieu est tout-prisent, et conti-
Duellement frappe et presse afin d'être reçu, et que s'il n'est pas
reçu, il ne se retire pas cependant, car s'il se retirait, l'homme
lIIourrait • l'instant, bien plus il. tomberait dans le non-être, car
30 LA VRAIE
la vie de l'homme et la subsistance rie toutes les choses don' il se
.compose, viennent de Dieu. Qne Dieu n'ait piS créé le mal, mais
-que ce Boit l'homme qui l'a introduit, cela vient de ce quel'bomme
change en mal le bien qui in8ue continuellement de Dieu, par
cela qu'il se détourne de Dieu el se tourne vers lui-même; quand
il en est ainst, le plaisir du bien reste, et ce plaisir alon devient
le plaisir du mal, car s'il ne restail pas un plaisir qui fût comme
semblable, l'homme ne vÏ\'rait pas, car le plai!!ir fait la vie de son
amour: mais néanmoins ces plaisirs sont diamétralement opposés ;
toulefois l'homme ignore cela tanl qu'il vit dans le Monde, mais
après la mort il le sanra, el même il le pel'cevra olairement, car
alors le plaisir de l'amour du bien est changé en béatitude céleste,
el le plaisir de l'amour du mal en lourmebt infernal. D'après ce
qui vient d'être rapllorlé. on voit que tout homme a été prédes-
tiné pour le Ciel, et que personne ne l'a été pour l'Enfer, mais
que l'homme se livre lui-même à l'Enfer par l'abus de son l.ibre
Arbitre dans le~ choses spirituelles, d'après lequel il embrasse co
. qui s'exhale de l'Ënfer; car, ainsi qu'il a été dit ci·des!lus, tout
homme est tenu dans le milieu entre le Ciel et l'Enfer, afin qu'il
soit dans l'équilibre entre le bien el le mal, et par suite dans le
Libre Arbitre dans les choses spirituelles.
491. Que Dieu ail mis la Liberté non-seulemenl dans l'homme.
ruais aussi dans chaque bêle, el même un analogue de la IiberLé
dans les êtres inanimés, dans chacun pour qu'il la reçoil'e selon
sa nalure, et qu'aussi il pourvoie le bien pour eux tous, mais
que les objets chanient ce bien en mal. c'est ce qui peut êlre
illustré par des comparaisons: Valmosphère donne à chaque
homme la faculté de respirer, pareillement i chaq.ue bêle douce
et à chaque bête sauvaie, et aussi à chaque oiseau, tant au hibou
qu'à la colombe, én J joignant la faculté de voler. et cependilDt
l'atmosphère n'est pas cause que cela soit reçu par de.-; êtres qui
sont d'un Bénie et d'un caractère opposés. L'Océan procure en lui
une demeure et fournit aussi des aliments l tous 1811 poissons,
mais il o'est pas cause que l'un J dévo", l'autrc, et que Ie,.croco-
dile chanse son aliment en un poison qui tue l'homme. Le soleil
poonoit aOI besoins de toOl par la lumière e.t par la chaleur. mais
les objets, qui sonlles di,ers végétaul de la terre, reçoivent de

Li
»

RELIGION CHR~TIE:mE. 31
diverses manières celle lumière et celle chaleur, l'arbre bon êt
l'arbuste bon autremenl que l'épine el le Luisson, et l'herbe sa-
lubre autrement que l'herbe empoisonole. La pluie desoend de la
régiOIJ supérieure de l'atmosphère sur toules les parties de la terre.
et fournit • la terre des eaux pour ohaque arbuste, cbaque
plante et cbaque berbe, et cbaoun d'eux se les appliqud selon le
besoin i ç'est là ce qui est appelé l'analogue du Libre Arbitre, parce
que ces "é,étaul s'en imbibent librement par de peUtes bouches.
des pores et des conduits, qui au temps de la chaleur se tiennent
ouverts; la terre fournit seulement et les humides et les éléments.
et les plantes les auirent selon quelque chose de semblable à la
soif et à la faim. Il en est de même des hommes, en ce que le Sei-
gneur in8ue cbez chaque homme aVilo la Chaleur spirituelle, qui
dans /lOn essence l'.st le bien de l'amour, et avec la Lumière spiri-
tuelle, qui dans son essence astle vrai de la sagesse, mais l'homme
les reçoit selon qu'il se tourne ou vers Dieu ou vers lui-mêmp.;
c'est pourquoi lorsque le Seigneur ~onne des instructions sur l'a-
mour à l'éirard du prochain. il dit: • Afin flUe vous soyez fils de
votre Pèl'e, qui lait lever .!Ion soleil sur méchants et hons, et
envoie la pluie sur justes et injustes, » - Matth. V • -IlS i - el
ailleurs il dit, qu'il veu' le salut de tous .
.&9!. A ce qlli préc.ède j'ajouterai ce Mémorable: l'ai souvent.
au sujet du bien de.la charilé, entendu des paroles envoyées du
ciel en bas, qui Lraversaient le Monde des esprits, et pénétraient
dans l'enfer jusqu'au fond, et dans· leur marcbe ces paroles se
ohanieaient en d'autres qui étaient entièrement opposées au bieD
de la chariLé, eL enfin en des paroles de haine contre le prochain.
indice que tout ce qui procède dn Seigneur est bon, et est changé
en mauvais par les esprits dans l'Enfer. Il en arriva de même de
quelques vrais qui dans leur marche se cbangèrent en faul opposés.
aux vrais; oar la forme qui reçoit obange elle-même ce qui tombe
en elle en choses ooncordantes avec elle.
31 LA VRAIE

Tout spirituel de l'Église gui entre dans la libel,té, et est reçu


d'après la lIberté, ,.este ; mais non, quand il en est aut,.ement.
493. Si ce qui est reçu par l'homme d'après la liberté, reste
chez lui, c'est parce que la Liberté appartient à sa volont6, el
qu'appartenant à sa Volonté elle appartient aussi l son amour,
car la Volonté est le réceptacle de l'amour. comme il a été montré
ailleun. Que tout ce qui appartient à l'amour soit libre, et .que
cela aussi appartienne à la Volonté, chacun le comprend, car OD
dit: ~ le veul. cela parce que je l'aime,. et "ice "erstJ: • Parce
que j'aime cela je le veux aussi i • mais la volonté de l'homme est
double, il J a l'intërieure et l'extérieure, ou celle de l'homme In-
terne et celle de l'homme Ex.terne i c'est pourquoi l'homme fourbe
peut agir et parler d'une manière devant le Monde, et d'une autre
manière avec ses aUlis in times; devant le Monde il aiit et parle
d'après la Volonté de son homme Externe, et avec ses amis in-
times d'après la Volonté de l'homme Interne i mais ici il est en-
tendu la Volonté de l'homme Inlerne, où réside son amour domi-
nanL. D'après ce peu d'explication on voit que la Volonté intérieure
est l'homme lui-même, car il y a là l'être et l'essence de sa vie;
l'Entendement est la form., par laquelle la Volonté rend son amour
visible. Tout ce que l'homme aime, et veut d'après l"amour, est
libre i car tout ce qui procMe de l'amour de la Volouté Interne
est le plaisir de sa vie; et. comme la même chose est l'être de sa
vie, c'est aussi son propre; c'est pour cette raison que ce qui est
reçu d'après la liberté de cetle volonté, reste, car il s'ajoute au
propre. Le contraire a lieu si quelque chose -entre dans la non-li-
berté, cela n'est pas reçu de la même manière: mais il en sera
parlé dans la suite.
494. Mais il faut qu'on sache bien, que les choses Spirituelles
de la Parole et de l'Église qlle l'homme puise d'après l'amour, et
que l'Entendement confirme, restent chez l'homme, mais non de
même les cboses civiles el politiques, parce que les choses spiri-
tuelles montent dans la région suprême du mental, et s·y fonnent;
cela vient de ce que là est l'entrée du Seisneur avec les Divins
RELIGION CBrutTIENNE. 33
vrais et les Divins biens chez l'homme, et l'our ainsi dire le temple
dans lequel il réside; \liais leb clJOlIell ch·Hes et politiques, pilrce
qu'elles appartiennenL au Monde, occupent les inrérieurs du men-
tal, et quelques-unes y sont colDlDe de petits bAtimenLs au dehors
du temple, et d'autres comme les parvis par lesquels il faut en-
trer. Si les choses spirituelles de l'Église babitent dans Ja région
suprême du mental, c'est aussi parce qu'elles sont les. propres de
1'4me, et reirardent sa vie éternelle, et que l'âme est dans les su-
prêmes, el n'a pas pour sa nourriture d'autres aliments que des
choses sllirituelles; c'est pourquoi le SeilOleur se nomme Je Pain,
car il dit: u Moi je suu le Pain viDant, lJuidu Ciel est descend,,;
si guelqu'un mmzge de ce Pain il "ivI'Q éternellement.» - Jean,
VI, St ; - Dans celle région réside aussi l'amour de l'btlmme..
amour qui fail sa béatitude après sa lIIort, et là aussi principale-
ment réside son Libre Arbitre dans .les choses· spirituelles, et de
celui-ci descend loute Liberté que l'homme possède dans les choses
naturelles; el comme son origine est là, elle communique cela.
tous les Libres Arbitres dans les choses naturelles, et par eux l'a-
mour régnanL dans les suprêmes prend tout ce qui lui convient;
c'est une communication comme celle de la veine d'une source
avec les eaUI qui en proviennent, et comme le prolifique même
de la semence avec toutes el cbacune des parties de l'arbre, sur-
lout avec les fruits dans lesquels il se renouvelle. Mais si quel-
qu'un nie le Lib~ Arbitre dans les cboses spirituelles et par suil.
le rejeUe, celui-là se fait une autre source, et il y ouvre une veine.
et cbange la Liberté spirituellle en une Liberté purement natu-
relle, et enfin en une Liberté infernale; cette Liberté devient aussi
comme le prolifique de la semence, lequel aussi passe librement
par le tronc et les brancbes dans les fruits qui, d'apr~ leur source,
80nt pourris en dedans.
49S. Toute Libert~ qui vient du Se:inellr esl la Liberté même,
mais celle qu1 vienl de l'Enfer, et de Il chez l'homme, est l'escla-
vale i toutefois il est impossible que la Liberté spirituelle n'appa-
nisse pas comme un esclavale l celui qui est dans la Liberté in-
fernale, parce que les deul Libertés SODt opposées i cependant fous
ceUI qui sont daDs la Liberté spirituelle non-S8ulement: savent,
mais aussi perçoivent que la Liberté inrernale est un esclavale,
~ 3
1 1
3' LA. VBAl&
c'est pourquoi les Anges )'ont en aversion comme uno odeur 01-
daréreuse, IIU lieu que les Infernaux Il lirent A eUI comme une
odeur llromatique. On sait d'après la Parole du Seigneur que le
Culte qui proeède de la Liberté esl véritablement le Cul Le, eL que
ce qui eSl volontaire plalL au Seigneur; c'esl pourquoi il est dit
dans David: Un sacrifice volontaü'e j'offrirai à Dieu. • - Ps.
LlV. 8; - eL ailleurs: «Les volontaires flmtre les peuples o"t
été assemblés, le peuple du Dieu fi Abraham, • - Ps. XLVIf. t 0;
, - delà, chez les fils d'Israël, il y avail des Sacrifices Volontaires ;
leur culte sacré consistait principalemeDt· dans les saorifices; pour
celle raison que les actes volontaires plaisent. Dicu, il fllL com-
mandé, • que tout homme que 1Jowserait SfA cœur, et glle tnut
homme dont r esprit spontané le ,.emuerait, apport(Jf'ait r obi.
tion'à Jéhovah pour l'œuv"e de la tente, • - Exod. X.XXV.I.
it, 29 ; - et le Seigneur d.it: ft Si vous detUlIre~ dans ma Pa-
rule, véritahlement mes disciples vous seres; et vous connat-
trez la vé7'ité, et la vérité vous fera libres; li donc le Fils vo""
lait libres, vérita61ement libre.~ vous seres; mais quiconqu"
fait le péché est esclave du péché. D - Jtan, VIII. St A36.
496. Si ce qui est reçu d'al)rès la liberté rette, c'est parce que
la volonté de l'homme se l'attache eL se l'alll1'oprie, el parce que
cela entre dans son amour, el que l'amour le reoonnalt comme
sien, el se fOl'me. par lui i mais ceci va être Iluslré Jlar des com-
paraisons; cependant comme elles seronL liries des choses natu-
relles, la Chaleur tiendra la place de l'A mour: On sait que dans
tout "~~êtal les pores sonl ouverts par la cbahur el selon le degré
de la chaleur, el qu'à mesure qu'ils ont été oUI'erts le végétal par-
dedans revient dans la forme de sa nature, reçoit spontanément
sa nourriture, relient ce qui lui convienf, e. augmenlC cn crois-
sance. Il en esl de même de la bête, 10UI ce qu'elle choisit et
man~e d'aprè.~ l'amour de la nourriture, quon appelle allvétit.
s'ajoute. son corps et y reste i si Lont ce lUi couvienl s'ajoule
continuellement au corps, c'est parce que nutes les choses qui
le composent sont perpétuellement renou1elées; qu'il en soit
ainsi, cela est connu, mais de pelr de personl8s. La chaleur aussi
cllez les bêles ouvre toutes les parties de lelr corpa, e.l fa iL que
leur IDlonr naturel asillibremeol; de 1. vien que dans les saisons

l
RELIGlON ClIRltTIENNE.
-du printemps et lie l'été elles vienlleot et retournent dans l'ins-
'Iinot de 1a prolificalion et au·ssi de l'éduclI'lion de lell.,. pelils,
.ce qui est fait d'après la plus grande liberté, parce que cela appar-
.;tient ~ l'amour rélnant introduit en elles par· la création, pour la
oeonservation de l'univers dans l'élat créé. Si la liberlé de l'amour
.esi illustrée par la liberté qu~ la chaleur introduit, c'est parce qlle
1'amour produii la chaleur, ce qui est évident par ses effets, par
exemple, en ce qOlle J'homme s'échauffe, s'embrase et s'enOamme,
.seloll que son amour est exalté en zèle, ou en emportement de 00- •
1ère i la chaleur du sani ou la chaleur vitale des hommes, et en
cénéral des auimaux, ne viellt l'as d'autre part; c'est d'après celle
correspondance que les corporels sont adaptés par la chaleur l
recevoir librement les cboses auxquelles l'amollr aspire. Daus UD
tel équilibre, et par suile dans une telle liberté sont Ioules les
choses qui sont intérieurement dans l'homme; dans IIne telle li-
berté le c~lIr diri~e son sang ésalement en haut et en bas, le mé. ,
sentère son cbyle, le foie élabore le sang, les reins sécrèlenl, les
slandures fillrent, et ainsi du resle; IIi l'équilibre souffrait, le
'nembre lierait malade et aueint de Ilaralysie 011 d'alaxie; l'équi-
libre el la Iiberlé ici son1 un. Dans l'univers créé: il n'y a pas une
substance qui ne tende ll'équilibre pOlir être dans la Iiberlé.

La Volonté et l'Entendement de l'homme sOlll dans ce Li6rfJ


ArlJitre; mais {airfJ le mal, cela a éti ,.éprim~ pat· les lois
dnns l'uu et t'autl'e Monde, le Spirituel el le Natw'el, parcfJ
qu'a1tlrement la Société da11S flm et l'aul1'e périrait.

497. L'homme, en observant seulement sa pensée, peut savoir


tlue chacun est dans le Libre Arbitre dans les choses sl'iriluelle~.
Qui est·ce qui ne pellt, d'après la Liberté, penser à Dicu, à la
Trinité, l la éharité et au Prochain, à la Foi et l son opéralion, l
1. Parole et à lout ce qui en provient, et après qu'il s'est instruit
des dogmes théoloSiques, à chaClun des sujets qu'ils renrero~enl r
Et qui est-ce qui ne peul penser, et même conclure, enseigner et
-';re en faveur de ces sujets ou conlre eUI! Si celte Liberté était
61g 00 scul mooment.à l'homme, esl-ce que sa pensée subsiste-:

L
36 ' LA VRAIE
r:ait' Sa langue deviendrait muelte, sa main serait sans mouve-
ment. C'est pourquoi, mon ami, lu peux si tu le veux, d'après la.
seule observation de ta pensée, rejeter et exécrer celle Ilbsurde
et pernicieuse hérésie, qui aujourd'hui dans le Christianisme '-
frappé de léthargie la Doctrine céleste sur la Charité,el sur la Foi, et:
par conséquent sur le salul et sur la vie éternelle. Voici fes causes.
pour lesquelles ce Libre Al"bitre réside. dans la Volonté et dans
i' Entendement de l'homme: i 0 Parce que ces deux facultés doi-
vent d'abord être réSlées et réformées, eL. par elles les deux facul-
lés de l'homme ex terne d'après lesquelles il lIa rIe et agit. !O Parc&-
que ces deux facultés de l'homme Interne constituent son esprit,
qui vit après la mort. et qui n'est pas sous une autre loi que la Loi
Divine, donl le point principal est que l'homme penSd l la loi.
la fasse el lui obéisse d'après lui-même, quoique c"e 1I0it d'après
le Seigneur. 8° Parce que )"homme. quant • son esprit, est dans
le milieu entre le Ciel et l'Enfer, ainsi entre le bien el le mal, et
par suiLe dans l'équilibre, d'où lui vienL le Libre Arbitre dans
les choses spirituelles, voir' ..ur ceL équilibre, ci-dessus, N'· UIS eL
suiv. ; mais lanL qu'il vit dans le Monde, il est quanL l sop Esprit
dans l'équilibre éDlre le Ciel -eL le Monde, el l'homme alors pour
ainsi dire ignore que, autant il s'éloigne du Ciel et s'approche dl}
Monde, autant il s'approche de l'Enrer; il l'ignore, el cependant
il ne "ignore pas. et cela, afin que sur ce point aussi il soit dans
la liberté, et qu'il soit réformé. ". Parce que ces deux facultés. la
volonté .et l'entendemenL sont les deus. réceptacles du Seigneur,
la volonté le réceptacle de l'Amour el de la Charité. l'entendement
le réceptacle de la Sagesse et de la Foi, et que le Seigneur opère
toul cela dans la pleine liberté de l'homme, afin qu'existe la con-
joncli_on mutuelle et réciproque par laquelle se fail la salvation.
s· Parce qn e tout jugement auquel l'holr.me esL soumis après la
mort est conforme. l'usaie qu'il a fait du Libre Arbitre dans les
choses spirituelles.
(
498. De ce qui vienL d'être dit il résulte ce poiut.. que le Libre

,r
Arb\tre Même dans les choses spirituelles réside en loule perfec-
- tion dans l'lme de l'homme, eL que par suite. comme une veine
dans une source, il inDue dans SOD mental dans ses deux parties,
.qui lont la volonté et l'entendement, et par elles dans les seDI du
1

~
pi

RELIGION CHBËTIENNE. 37
corps et dans les paroles et les acLions. Il '1 a, en effet, trois de-
,rés de la vie chez l'homme, l'Ame, le Menlal et le Corps sensuel;
tout ce qui est dans un degré supérieur est en perfection au-dessus
4Je ce qui est dans le degré inférieur. CeUe Liberté de l'homme est
ce par quoi, en quoi et avec quoi le Seisneur est présent dans
l'bomme, et presse saDS cesse sa réception, saDS jamais cep en-
.cIant" ébranler ou ôter la liberté. puisque, comme il a été dit ci-
dessus, tout ce qui est fait dans les clloses spirituelles par l'bomme
4J'-après la Don-liberté, ne reste point; c'est pourquoi l'on peul
dire que celte Liberté de l'homme est ce dans quoi le Seigneu r
habite chez lui dans son Amo. QuantA ce qu'il a été pourvu :, la
(
répression du mal par les lois dans l'un et l'anlre Monde, le Spi-
rituel et le Naturel, parce qu'autrement il ne subsisterait de So-
ciété nulle part, cela est évident sans explicati'on; mais cependant
cela sera illustré en ce que sans ces liens elternes, non-seulement
il ne subsisterait pas de Société, mais que même tout le senra
humain périrait: En effet, l'homrue est alléché par deul amours.
qui sont l'amour de dominer sur tous et l'amour de posséder les
richesses de tous i ces amours, si 1&1 freins leur sont lâchés, s'é-
lancenl à l'infini: les maux héréditaires, dans lesquels l'homme
nall, SODt principalement sortis de ces deux amours: le mal dans
Adam n'a été autre que d'avoir voulu devenir comme Dieu, mal
qui avait été inru~ en lui par le serpent, comme on le lit; aussi
est-il dit, dans la malédiction prononcée contre lui, que la terre
lui produirait épine. et chardon, - Gen. III. 5, t8, - par quoi il est
entendu tout mal et par suite tout faux; tous ceux qui se sont Ii-
'Yr~s à ces amours se regardent eomme l'unique objet, dans lectuel
et pour lequel tous les autres existent; il n'y a en eux ni commi-
llêration, ni crainte de Dieu, ni amour du prochain, et par suite il
., a inhumanité, férocité et cruauté, cupidité et avidité infernales
de piller et de ravager, astuce et fourberie l)our y parvenir i da
semblables penchants au mal ne lIont point innés chez les bêtes de
Il terre ; si elles tuent et dévorent les autres, ce n'est pas d'après
uo lutre amour que celui de satisfaire ·Ieur faim et de se mettre
hors de danser; l'homme méchant, considéré quant à C8.11 amours.
est donc plus inhumain. plus féroce el pire que toute bête. Oue
l'homme soit intérieuremel)l tel, cela se manifeste dans les trou -
38 LA. VRAIE
bles séditieux, dans lesquels les lienS' de la loi onL élé rompus; el
aussi dans les carnases el les pillaGes, quand il est donné liberté-
d'a,ir avec fureur contre les vaincus et les assiégés; il eD est A
peine, UD qui s'en abstienne, avant que Je tambour ail fait entendre
qu'il faut cesser; d'après cela, il est évhlenl que si aucune crainte
des peiDes infligées par les lois ne retenait les hommes, non-seu-
lement la société serail détruite, mais aussi lout le Genre humain.
Mais tOIlS ces maux ne sont éloignés que par le véritable usage du
Libre Arbilre dans les choses spirituelles, lequel consiste As'ap-
pliquer :\ porter sa pensée sur l'état de la vie après la mort.
499. Cc sujet ~era encere illustré par les comparaisoDs sui-
vantes: S'il n'y nail pas une sorte de Libre Arbitre dans toutes
les choses créées, tant animées qu'inanimées, aucune Création ne
pOllrrait se faire, car sans le libre arbitre dans les choses natu-
relles quaDt aux bêtes, ,il n'y aurait aUCUD choix de l'aliment qui
convienl Aleur nourriture, ni aucllne prolification, ni conserva-
tion de leurs petits, par conséquent aucune bête. S'il D'y avait pas
une semblable liberté daDs les poissons de la mer, et dans les co-
quillages de son fond, il n'y aurait ni poisson ni coquilJage. De
même, s'il n'yen avait pas dans chaque petit insecte, il n'y aurait
ni ver dont on tire la soie, ni abeille dont on Lire le miel et la cire,
ni aucun papillon, qui folalre dans l'air avec son semblable, 50
• nourrit de sucs tirés des Oeurs, et représentel:état heureul de
rhomme dans l'aure céle.'1le, après qu'il a comme le ver dp.posé ses.
dépouilles. S'il ,', avait pas UD analogue du libre arbitre dans
l'bumus de la terre, dans la semeDce qu'on y a jetée, dans loutes
les parties de J'arbre qu'elle a produites, dans les fruits de cel
arbre, et dans les 'nouvelles semeDces qu'ils contiennent, il n'y
aurait aucun végétal. S'il n'y avait pas un analogue du libre ar-
1
bitre dans cbaque métal, el dans chaque pierre, soit précieuse,
( loit vile, il n'y aurait ni mélal, ni pierre, ni même un grain de
sable j car ces objets hument librement l'éther, exhalent leurs.
nalifs, rejetlent les choses qui ne leur sont. plus utiles, et se réta-
blissent par de nouvelles; de lA vient qu'il y a une sphèl"e masné-
tique autollr de l'aimant, ferrugineuse aulour du fer, de cuivra.
autour du cuivre, d'argentautour de l'argent, d'or autour de l'or,.
pierreuse autour de la pierre, nilr.eust! aulo.ur du nitre, sulfureuse
RELIGION CHR~TIENNE. 39
autour du soufre, et variée autour de Loute poussibre de la terre;
de c~tte sllhère s'imprègne l'intime de chaque semence, et le pro-
lifique végète, car sans une telle exhalaison procédant de chaque
particule de poussière de la terre, il n'y aurait aUCUD commence-
ment de germiuation, ni par conséquent autune perpéluil.é de
I"rminalion i d'ailleurs commenl la terre pourrilit-elle pénétrer
Ivec la poussière et l'eau dans l"intillle central du irain semé.
ai ce u'~t par ces e~halaisoDs qui proviennent d'eUe. comme
clans • le grain de sénevé qui est plus petit que toutes les se-
mences; mais quand il a crd, iI.:st plus grand que les légumes.
eti/deuient ar6re.» - Minh. XIII. St, Si. lIarc. iV. 30. 3t,
8i. - Puis donc que la Liberté a été mise dans Lous les sujets
créés. dans chacun selon sa lIature, pourquoi l'homme n'aurait-il
pas reçu un Libre Arbitre selon sa nature, qui consiste en cela
qu'il soit spirituel! C'est de Il qu'il a été donné • l'homme un
Libre Arbitre da liS les choses spirituelles dtlpuis sa naiSSAnce jus-
qu'à son dernier Age dans le Monde. ei ensuite pour l'éternité.

Si les hommes n'avaient pas le Libre Ar6itre dans les choses


apirituelles, ils pourraient 1074S sur le gl06e enlier en un seul
jour ~tre amenés à croire au Seigneur; mais cela ne peut
pas ~lre fait, parce que ce qui ,,'est pas "eçu par homme r
tl aprdi le Li6re Ar6itre ne reste point.

BOO. De la Toute-Puissance Divine non-comprise il lIuit comme


,rai, que, sans le Libre Arbitre dans les cboses spirituelles donné
aUI hommes, Dieu pourrait les amener 10US sur le slobe entier en
un ieul jour à croire en Lui i ceux: qui ne comprennent pas la Toute-
Puissance Divine peuvent croire, ou qu'il n'ya pas d'ordre, ou que
Dieu peut asir éGaiement contre l'ordre eL selon l'ordre, et cepen-
dant sans l'ordre aucune Créalion n'a été possible; le principal de
l'ordre est que l'holDme soit l'image de Dieu. qu'en conséquence
il soit perfectionné par l'amour et la sagesse, et devieune aillsi de
plus en plus celle image; Dieu opère cela continuellement chez
l'homme, mais ce serait en vain sans le J.ibre Arbitre dans les
choses spirituelles par lequel l'homme peut se tourner vers Dieu

b
60 LA VRAIE
et se conjoi,ndre réciproquement ~ Lui, parce qu'il '1 aurai' im-
possibilité; car il y a un ordre, d'aprèa lequel el selon lequel a
été oréé le Monde entier avec toutes el chacune des ob oses qui le
composent; et comme tonte la créalion a été faite d'après et seloo
cet ordre, Dieu pour celte raison est appelé l'Ordre même; c'est
pourquoi soit qu'on dise a,ir contre I~Ordre Divin, soit qu'on dIse
agir contre Dieu, c'est la même chose; bien plus, Dieu Lui-Même
De peut agir contre son Ordre Divin, puisque ce serait agi~ contre
Lui-Même; c'est pourquoi il conduil cbaque hommc selon l'ordre,
qui. est Lni-Même, et dans ceL ordre ceUI qui s'égarent et qui S'8D
échappent, et vers cet ordre ceux qui résistent. Si 1'1Iomme pou-
vait êlre créé sans le Libre Arbitre dans les choses spirituelles,
qu'y aurait·i1 alors de plus facile au Dieu TOUL-Puissant, que d'a-
mener tous les hommes sur le Globe entier ~ croire au SeiBneur r
Ne pourrait-il pas meUre cetle foi chez cllaque homme, lant im-
médiatement que médiatemen" immédiatement, par sa puissance
absolue et par son irrésistible opéràtlon, qui est continuelle, pour
que l'homme soit sauvé; ou médiatemelll, par les tourments jetés
dans sa conscience, par les boulevel'l!ements léthifères du corp.,
et par les forles menaces de la morl, s'il ne reçoit, pas ceLle foi; el
en outre par l'ouverture de l'enfer, et pal' la presence de diables
tenant dans leurs mains des torches effrayantes, 011 par l'évoca-
tion de morlS qu'il a connus, se pré!lentant l lui SQUS l'image de
spectres lerribl&s' Mais l cela il sera répondn par 1e.41 paroles d'A-
braham au riche dans l'enfer: • Si Moise et les Prophètes ils n·~·
coutent'point, lors mArne que quelqu'un des morts ressuscite-
rait, ils ne seront pas nonp/us persuqdés. » - Luc, XVI, 3t.
BOi, On demande aujourd'bui pourqu!)i il ne se fait l'as de Mi-
racles comme autrefois, car on croit que, s'il s'en faisait, chacuD
reconnallrait du fond de son cœur. liais s'il ne s'en fait pas au-
jourd'hui comme précédemment, c'est parce ql1e 18$ Miracles con-
1 traignent, et Oient le libre arbitre dans les choses spirituelles, et
font de l'homuie spirituel nn homme naturel; depuis l'Avénement
du Seigneur tout bomme dans le Monde Chrétien peut deveuir spi-
rituel, et devient spirituel uniquement d'aln'ès le Seigneur par la
Parole, et la facult,é de le devenir serail perdue, si l'homme par
des Miracles était amené A croire, parce que les miracles. comme

- .......
-
RELIGION CHlŒTIENNE.
1 il vienl d'être dit, conlrailnenl el lui Ôtent le libre arbitre dans
les cboses spirituelles; et tout ce qui a été contraint dans ces choses
ae transporte dans l'homme naturel, et ferme comme avec une porte
l'homme spirituel qui est véritablement l'homme Interne, et le prive
de toute puillsanee de voir quelque vrai dans la lumière; c'est pour-
quoi dans la suite il raisonnerait Sltl' let' choses spirituelles d'après
1. lIeul homme naLurel, qui voit à contre-sens tout ce qui est véri-
tablement 8vi ..ituAI. Si, avant J'Avenement du Seigneur, il a été
fait des IIi racles, c'esi parce qu'.lors les hommes de l'Église étaient
des hommes naturels, auxquels les cho$es spirituelles, qui appar-
tiennent A l'Église interne, ne pouvaient pas être ouvertes, car si
elles l'eussenL été, ils les auraient profanés; c'est même pour cela
que: lOlltleur culte consistait cn des Rites qui représentaient et si-
sn~aientles internes de l'Église, et ces homm8a ne pouvaient être
ameups ~ les observer selon les rèsles que par des Miracles; qne
même les miracles aient été insuffisants, parce qu'il y avait dans ces
represenlatifs un interne spirituel, cela est évident d'après les fils
d1sr.lêl dans le désert, qui, bien qu'ils eussent vu de si ,rands Mi-
raoles en Égypte, el le plus grand de tous sur la Mo'ntagne de ~illai,
néaDliloins, après un mois d'absence de 110 ise , dansèrent aUlour
du Veau d'or, et ~"écrièrent que c'était ce veau qui les avait Liré.
d'Égypte; ils en agirent de même Clans la terre de Canaan, quoi-
qu'ils eus~nt vu, de Brands miracles opérés par Élie el l,ar ÉliSée,
. el enRn 10l'llqu'ils virent les Divins Miracles mêmes opérés par l,
Seii~eur. Il ne se rait pas de Miracles aujourd'hui, principalement
par celle raison, que l'Église a ôté à l'homme tout le Libre Arbitre,
et elle l'a ôté, en ce qu'elle a décrét~ que l'homme Ile peut abso-
lument rien faire pOlir recevoir la roi, ni rien faire pour sa COli ver-
1Iion" ni en général pour le salut, voir ci-dessus" Ne 464; l'homme
qui ~roit celi! devienL de plus en plus naturel, et l'homme naLurel,
eomme il vient d'être dit, regarde 11 contre-sens tout spirituel, et
par suile pense contre le spirituel; alors la Région supérieure du
menlal de l'homme, où rJside à la prem ière place le Libre Arbitre
,dans les choses spirituelles, serait rermée, et les choses spirituelles
qui ont élë quasi coufirmées par des miracles occuperaient la Ré-
gion inférieure du mental, qui est purement nalureJle, les faul' sur
a foi. la' conversion et le salut reslant ainsi au-dessus de ceLta

m
...
'2' LA. VRA.IE
région, d'eù il arriverait que les Satans habiteraient au-dessus et
les Anges au-dessous. comme de. vautours au-dessus de la volaille;
de là, après quelque temps, les Salans rompraient la barri~re.
et s'élanceraient avec fUl'lur contre les choses spirituelles qui
onL été placées au.:dessous, et non-seulement ils les nieraient~
mais encore ils les blasph~meraient et les profaneraient; ainsi Je
dernier sort de l'homme deviendrait bien pire que le premier.
601. L'homme qui, par des faui sur les obo"'''llrrltuelles de
l'ÉSlise, esl devenu naturel, ne )leut, au sujet de la Divine Toute-
Puissance, quo penser qu'elle est au-dessus de l'ordre, qu'ainsi
elle est indépendante de l'Ordre; il viendrait donc l tenir ces pro-
pos insenséll: • Pourquoi l'Avènement du Sei~nellr dans le Monde,
et pourquoi uno Rédemption faite de celle maflière, puisque d'.-
près sa Toute-Puissance Dieu pouvait Caire du haut du Ciel celle
rédemption aussi bien que sur lftrre! Pourquoi par la" Rédemp-
tion n'a-t-il pas liauvé tout 10 Genre humain sans excepter un seul
homme, et pourquoi depuis la Rédemption le diable peut-il avoir
cbez l'homme plus de force que le Rédempteur? Pourquoi un EII-
fer r Dieu, par sa Toute-Puissance, n'a-t-i1 pas pu et ne peut-il
pas le détruire, ou en tirer tous ceux qui y sont, et en faire des
anges du ciel r Pourquoi un Jugement Del'nier? Ne peut-il pas
transporter à droite tous les boncs qui sont à gauche, et cn faire
des brebis r Pourquoi a-t-il précipité du Ciel des Anges du dragon
elle Dragon lui-même, "et ne les a-t-il pas changés en Anses de
Micbel? Pourquoi ne donne-t-i1 pas la foi à cenx-Ià cO"lllme à cellX-
ci, ne leur impute·l-il pas la justice du Fils, ne leur remet-il pas
ainsi les péchés, ne les juslifie-l-il pas, et ne les sanctifie-loi! pas t
Pourquoi ne fait-il pas parlt','les bêtes do la terre, les oiseaux du
ciel 6t le~ poissons de la Iller, ne leur donne-t-il pas de l'intel-
ligence, et ne les introduit-il pas dans le Cial avp.c les hommes!
Pourquoi n'a-t-i1 pas fait, ou ne fait-il pas encore, de tout le globe
un Paradis," dans lequel il n'y aurait ni arbl'e de la science du bien
et du mal, ni serpent, et où toutes les collines découleraient de vins
,énéreux, et produiraienll'or et l'argenl, l'un eL l'autre natif, afin
que 10US y vécussent, comme des images de Dieu, dans dei accla-
mations et des cbanls, el ainsi dans dE'.s f~Les et des réjouisliancea
perpétuelles r Toutes ces choses ne seraient-elles pas dignes'd'uD
1

!\
"RELIGION" CHRETIENNE.
Dieu TOUL-Puissant!. Sans parler de Illusieurs autres propos sem-
blables. Mais, mon ami, ce sont Il de- ,'aines paroles; la Divine
Toute-Puissance n'est point"sans l'Ordre; Dieu Lui-même estl'Or·
dre, et comme touta été créé d'après Dieu, tout a étécréé d·après
l'OrdTe, dans l'Ordreet pour l'Ordrei il 1 a un ordre pour lequel
l'homme a été félit, cet ordre est que sa bénédictiou ou sa malé-
diction dépende du Libre Arbitre dans le." choses spirituelles; car,
ainsi qu'il a déjà été dit," l'homme n'a pu être créé sans le Libre
Arbitre, ni même la bête, ni l'oiseau, ni le poisson; mais les Bêtes
sont seulement dans le Libre Arbitre naturel au lieu que l'homme
est dans le Libre Arbitre naturel et en même temps dans 10 Libre
Arbitre spirituel.
• • • ... •
B03, A ce qui précède seron 1 -i"uLeS ces MiliORAULES: "PRE-
.'ER lJi)lORABLE. 1'_,cUOIS annoncer une Réunion," dans laquelle
OD dev:.rt tlelibérer sur le Libre Arbitre de l'homme dans les choses
spirituelles; c'était dans le Monde spirituel; de toutes les plages
il s'y rendait des savants qui, dans le Monde où ils vivaient précé-
demmeut, avaient médité sur ce sujet, et plusieurs de ceux qui
s'étaient trouvés dans des Conciles et des Synodes tant IVant qu'a-
près le Concile de Nicée; ils s'assemblèrent dans UII Temple rond,
aemblable A ce Temple de Rome, qU'OD appelle Panthéon, qui
Ivait d~abord été consacré au Gulte de tous les dieux, et qlli en- "
suite fut inauguré pour le Culte de tous les Saints Martyrs par
l'Autorité Papale i dans ce Temple, contre les murailles il y avait ,
comme des Autels, mai!! ver!! cbaque autel, des siéges sur lesquels
les membres de l'assemblée se placè~ent, et ils appuyaient les
coudes sur les autels comme sur autant de tables i il n'avait pas
été désigné de Président pour diriger la délibération [.armi eux;
mais chacun, quand l'envie lui en prenait, s'élançait au milieu,
parlait avec effusion et déclarait son sentiment; et, ce qui m'é-
lonna, tous ceux.qui' composaient cette Réunion ~taient pleins de
con6rmatiolls en favellr de l'impuissance complète de l'homme
jans les choses spirituelles, et par conséquent tournaient en dé-
rision le Libre Arbitre spirituel. Quand ils Curent assemblés, l'uB
d'eux s'élança aUSditi)t au milieu. eL s'exprima ainsi". baute voix :.

D
LA VRAIE
• Cbez l'homme il n'y a pas plus de Libre Arbitre dans les cboses
spirituelles, qu'il n'yen eut chez la femme de Lotb après qu'elle
eut été changée en statue de sel, car s'il y avait davantase de libre
arbitre chez l'homme, il s'allribuerait certainement de lui-même
la foi de notre Éilise, qui est, que Dieu le Père la donne gratui-
tement, en toute Liberté et Bon Plai~ir, à qui il v~ut et quand il
veut; ce bon plaisir et cette sratuité D'appartiendraient en aucune
manière à Dieu, si d'après quelque liberté ou bon plaisir l'homme
pouvait aussi se l'attribuer. car ainsi notre Foi, qui est un astre
brillant devant nous jour et nuit, sel'ait dissipée comme une étoile
qui file dans l'air.• Après celui-ci. un autre s'élança de son siége,
et dit: «Chez l'homme il n'y a pas plus de Libre Arbitre dans les
CIl oses spiri/uelles, qu'il D'yen a chez la bêle, et même pas plus
que tuo.. 1...hiAn : car si l'homme en al-ait, Il ferait le bien par lui-
même, lorsque cependaln , ....t hien vient de Dieu, et l'homme De
peut rien prendre qui ne lui ait été donutl ,h.. r.is!. • Après lui, un
autre sauta de dessus son siége, et arrivé dans le milleu,"it éleva
la voil cn disant i cr Chez l'homme il D'y a pas 11lus de Libre Ar-
bitre dans les choses spirituelles, même pour les examiner, qu'il
n'yen a chez le hibou pour voir pendant le jour, pas plus même
que chez un poulet encore renfermé dans l'œur; dans ces choses
il est aveugle comme une taupe, car s'il avait des yeus de lynl
pour examiner ce qui concerne la foi, le salut et la vie éternelle.
il croirait qu'il peut lui-même se résénérer et se sauver, el il fe-
rait aus.o;i des efforts pour cela, et ainsi il profanerait, par mérites
sur mliriles. ce qu'il penserait et ce qu'il ferait ..• Un autre courut
encore dans le milieu, et exprima ainsi son sentiment: cr Celui qui
s'imagine qu'il peut vouloir et comprendre quelque chose dans
les sujels spirituels depuis la chute d'Adam, est dans le délire et
·, devient maniaque, parce qu'alors il se croit un delDi-dieu ou une
déité, possédant de son propre droit ulle partie de la puissance
Divine. • Après celui-ci, un autre vint tout essouffié dans le mi-
lieu, portant sous le bras le Livre inlitulé FORJIULE DE CONCORDE~
sur l'Orlhodoxie duquel (c'est le terme dont il se servit) les Pro-
testanls· Évangéliques jurent aujourd'hui; et il l'ouvrit, el en lui
les passa~es suivants·: D L' homme quant au hien est entièrement
corrompu et mort, au point que, dans la nature de rhomrM dt!"
p

RELIGION CHRJi:TIENNE.
puis la clmte, il ne demeure ou reste avant la régéné"ation pas
mArne une éti,zcelle de forces spirituelles, par lest]Uelies il pu;sse
par lui-m~me etre préparé d la grâce de Dieu, ott la saisir quand
elle lui est ollerte, ou e"'e de lui-mbne ou par lui· ~me suscep-
liMe de celle grdce. ou, en fait de choses spirituelles, compren-
dre, croire, embrasser, penser, vouloir, commellcer, achever.
agir, opérer, coopérer, ou s'appliquer ou s'adaptf!l' à la grdce,
ou faire guelque chose pour sa cOllversion soit pour le tout,
pour la moitié ou pour la plus petite partie. L'homme dmu les
choses spirituelles, gui regardent le salut de l'âme, est comme
la statue de sel de la femme de Loth et semblable dune sottche
et à une pierre privées de vie, t]Ui PI'ont tusage ni des lIet1Z, ni
de la bouche, ni d'aucun sens. Néœlmoiru ü a la puissance de
locomotion, ou il peut gouverner ses membres e:rternes, aile,.
dans les Assemblées pflhliques, et entendre la Parole et rÉvan-
gile, • (Ces paroles, dans l'Édition que je possède, se trouvent pa,.
686, 638, 66t, 66!, 663, 61t, 671, 673.) - Après celte lec-
ture, tous furent d'an même avis s'écrièrent ensemble: Il Cela
est véritablement orthodoxe, » 1I0i, j'étais debout eL j'avais prêté
une grande auëntion ~ tout ce qui s'était dit, el comme je bouil-
lonnais en mon esprit, je leur dis d'une voix forte: • Si dans les
choses spirituelles vous faites de l'homme une stalue de sel, une
\ bête" un aveugle, et un insensé, il quoi bon alors vos dOGmes Théo-
logiques r Tous en s~néral. et chacun en particulier, ne sont-ils
pas spirituels r • Après un moment de silence, ils répondirent:
• Daos toute notre Théologie rien de ce que la raison saisit n'est
spirituel; notre Foi y est seule spirituelle; mais nous l'avons soi-
gneusement fermée, afin que personne ne re,arde en dedans, et
nous avons pris de ,randes 'précautions pour qu'aucun rayon spi-
rituel n'en effiue, el ne se montre devant l'entendement; et de
plus, l'homme ne porte pas su .... elle la moindre partie d'une dé-
terminalion venant de lui: nous avons éloigné de lout spirituel la
Charité, et noull l'a\'ons faite purement morale; de même le Dé-
caloiue : lIur la justification, la rémission des péclJés, la régéné-
ration et la salvalion, nous ne présentons rien de spirituel, nous
disons que la Foi les opère; mais comment, nous ne le savons nul-
lement; au lieu de la pénilence, nous avons pris la contrition. et
,1

'LA. VRAIE
pour qu'on ne la croie pas spirituelle, nOlis l'avons éloignée de Ja
fOi quant à lout conlac': sur la Rédemption nous n'avons adopté
que des idées purement naturelles, qui sont, que Dieu Je Père
.avait enveloppé tOUL le Genre humain sous la damnation. et que
son Fils a pris sur Lui OIlle damnation. et s'est laissé suspendre
t la croix. et qu'ailsi il a contraint son Père lia commisératioD.
outre plusieurs autres choses semblables, dans lesquelles tu ne
saisiras rien de spirituel; lU con·traire, tout y est purement natu-
rel. D Alors dans l'ardeur du zèle. dont j'avais d'abord été saisi.
je continuai en disant: • Si l'homme n'avait pas le libre arbitre
dans les choses spiriluelles, que serait-il alors, sinon !me brute!
N'est-ce pas par oe libre arbitre que l'homme s'élève au-dessus
des bêtes bruIes! Sans lui, que serait l'Église, sinon la face noire
d'un escarbot, dans les yeux duqlJel il y a une marque blanche!
Sans lui, que serait la Parole, sinon un livre inulile' Ou'y trouve-
t-on plus fr~quemment dit et commandé, sinon que l'homme doit
aimer Dieu, et qu'il doit aimer le prochaio, el aussi qu'il doit oroire.
et que le salut et la vie sont à lui selon qu'il aime et qu'il croit'
Qui esL-ce qui o'a pas la faculté de comjll'endre eL de faire les
choses qui onl été ordonnées dans la Parole, et les préceples qui
sont dans le Décalosue' Comment Dieu aurail-il pu les prescrire et
les commander, si cette faculLé n'avail pas été donnétt à l'homme!
Dis à qu'el que paysan, dont le mental D'a pas étéfermé par des il-
lusions théolosiques, qu'il ne peut. pas plus qu'une souche el uoe
pierre, rien comprendre ni rien vouloir dans les choses de la foi
et de la oharité, el par conséquent dans les choses du salut, et
qu'il ne peut pas m~me s'y altacher ni se les adapter; est-oe qu'a-
lors il n'éclatera pas de rire et ne dira pas: «Quoi de plus insensé !
que serait alors pour moi un Prl'ltre eL sa prédioation' Que serait
alors un Temple plus qu'une étable T et que S81'8it alors un culte
plus qu'un labourage TOh 1 quelle démence de pal'ler ainsi, o'est
folie sur folie. JI - Qui est-ce qui nie que tOllt bien vienne de Dieu'
N'a-L-i1 pas été donné à l'homme de faire d'après soi-même le bien
d'après Dieu! Il en est de même de oroire. Il En enlendant ces mots.
ils crièrent tous ~ • Nous, nous avons parlé en orthodoxes d'après
les orthodoxes; toi, au oontraire, lU as parlé en paysan d'après
les paysans, • alais tout-à-coup la foudre tomba du ciel ; et. pour

t 1
RELIGION CB.RËTIENNB.
• 47
.qu'elle ne les consumM pas, ils s'élancèrent en foule, et s'enfuirent
de là, chacun dans sa maison.
40.1·. SECOND MtM'ClRABLB. J'étais dans la vue intérieure spiri-
tuelle où son Lles Anl'es du Ciel supérieur, mais en même teml)S
dans le Monde des esprits; el je vis deux Esprits non loio de moi,
éloignés cependant l'un de l'aulI'e, et j'aperçus que l'un d'eux ai-
mait le bien et le vrai, et étaill'ar Il oonjoint au Ciel, et que l'au-
tre aimaft le mal et le faux, et était par li conjoint ll'Enfer i je
m'approohai et les appelai i et, d'après le son de leurs voix el leurs
réponses, je conclus qne l'un comme l'autre pouvait percevoir les
vérités, ....connallre celles qui avaient ét6 perçues, ainsi penser
d'après l'entendement, et aussi déterminer les intellectuels comme
il lui plaisait, et les volontaires selon son l'ré, que par conséquent
ils étaienL l'un etl'auu'e dans un semblable Libre Arbitre quant
:lUX rationnels; et, de plus, j'observai que d'après celle Liberté
dans leurs mentais. il apparaissait une clarté depuis la première
vue qui appartenait l la percelltion jusqu'A la dernière vue qui ap-
parlenait il l'œil; mais qualld celui qui aimait Je mal et le faux
pensait livré à lul-même. je remarquais qu'il s'éle\'ait de l'enfer
coinme une fumée, et qu'elle éteignait la clarté qui était au-des-
sus de la mémoire, d'où pour lui, Il. une obscurité comme oelle
du milieu de la nuit: puis aussi. que celle fumée s'embrasant bnl-
lait comme une flamme, et que ceUe flamme éclairait la région dll
~ental qui était au-desso.us de la mémoire; c'est d'après celle fu-
mée embrasée qu'il pensait des faux énormes provenant des maul:
cfe l'amour de soi. lIais ebez l'Autre qui aimait Je ~ien eL le vrai, jl
voyais, quand il était livrU lui -même. comme une Oamme douce
qui d8scendait du ciel, et qui éclairait la région. de son mental
au-d8Slius de la mémoire. eL aussi la réSioD au-dessous de celte
mémoire jusqu'à l'œil. et que la lueur de celle flamme resplendis-
sait de plus en plus, selon que d'après l'amour du bien il percevait
eL pensait le vrai. D'après ces remarques il fuL évident pour moi
que chaque homme, tant le méchant que le bon, a un Libre Ar-
bitre spiriluel ; mais que l'Enfer l'éteint parfois chez les méchants.
eL que le Ciel l'exalte et l'enOamme chez les bons. Après cela. je
. conYersai avec l'un et avec l'autre. et d'abord avec celui qui limait
1& mal et le faux; et, après quelques questions sur 1I0D sort, lorsque

'8 LA. VRAIE.
je prononçai le mot de Libre Arbitre, il s'emporta, et dit: « Ab!
quelle folie de croire que l'homme ait le Libre Arbitre dans les
choses spirituelles 1Quel homme peut s'attribuer la foi et raire le
bien par lui-même? Le Sacerdoce aujourd'hui n'enseigne-t-il pas
d'après la Parole, que personne ne peut prendre que ce qui lui a
été donné du Ciel, et le Seigneur Christ n'a-t-i1 pas dit l ses dis-
ciples: S:ms lloi, ,ous ne pouvez rien faire Y Et l cel~ j'ajout",
que personne ne peut remuer ni le pied ni la main pour faire
quelque bien, ni remuer la langue pour prononcer quelque vrai
d'après le bien i c'est pourquoi l'Église par ses s,ages a conclu que
l'homme ne peul ni vouloir, ni comprendre, ni penser aucun spi-
rituel, ni même se disposer l le ,'ouloir, l le comprendre etlle
penser, pas plus qu'une statue, une soucbe et une pierre i el que
c"est pour cela que Dieu, qui a Seul une Puissance très-libre et
illimitée, inspire selon son bon plaisir la foi, qui, sans notre tra-
vail et sans notre puissance, par l'opérai ion de l'Esprit Saint, pro-
duit toutes les choses que les ignoranls attribuenl l l'homme .•
Ensuite je convenai avec l'Autre, qui aimait le bien el le vrai, et
après quelques questions sur son sort, lonque je prononçai le Plot
du Libre Arbitre, il dit: • Quelle Colie de nier le Libre Arbitre
dans les choses spirituelles 1 Qui est-ce qui ne peut pas vouloir et
faire le Lien, penser et prononcer le vrai de soi-même d'après la
Parole, ainsi d'après le SeiBneur, qui est la Parole YCar l~ Seigneur
a dit: "Faites des fruits (}(ms, et croyez·en la Lumibe; et aussi:
Aime.z-vous les uns les autres, et aime.z Dieu; puis: Cel1.1i qui
entend et fait mes préceptes, celui-là M'aime, et Moi je laime-
,.ai; outre mille passages semblables dans toute la Parole: A quoi
servirait donc la Parole, si l'homme ne pouvait rien vouloir ni rien
penser, et par suite rien Caire ni rien prononcer de ce qui Y'a été
commandé' Sans cette puissance chez l'homme, que seraient la
Religion et l'Église, sinon comme un vaisseau naufragé, qui est
au fond de la mer, et dont le pilote se tient au haut du mât, et
crie: Je ne peux rien i tandis qu'il voiL les autres marins s'échap-
per dans des barques après avoir hissé les voiles' N'a-t-il pas été
donné l Adam liberté de manger de l'Arbre de vie, el liberté de
manger de l'Arbre de la science du bien et du mal? et comme d'a-
prês sa liberté il a mangé de l'Arbre de la science, une fumée sortie
-
RELIGION CHRETIENNE. '9
du serpellt, c'est-à-dire, tic l'Rnfur, ellim dans son menl:.I, c'est
pour rel a qu'il full:ha:;li~ du lJ,u'adi:s et maudit; et cependanl il ne
perdit pas le Libre Arbilre, car on lit que le cbemin qui conduit à
l'Arl>re de vie fut sa'rdé par un Chérubin, ce qui n'a t'lé faH que
parce qu'il pouvait encore vouloir en manger.. Après qu'il eut
parlé ainsi, celui qui aimait le mal' et le faux répondit: • Je laisse
ce que j'ai entendu, el je garde en moi ce qlle j'ai avancé; qui ne
sait que Dieu seul est vivant et par suite actif, et que l'homme par
lui-même est mort, et par suite purement passin Commcnt celui
qui en soi est Dlort et purement passif. peut-il s'attribuer qllelque
choso de vivant et d'actif' A cela je r~pondis: • L~homme e~l un
Organe de la vie, at Dieu seul est la Vie, el Dieu répand 8:1 vie d:ms
l'O"v;ane ct dans Loules les parties de l'organe, comme le Soleil ré-
parid sa chalem' dans l'AJ'bre et dans Lou tes les parties de l'arbre;
et Dieu donne à l'homme de sentir cotie fie en lui comme sie' ne,
et Dieu veut qu'il la senle ainsi, aBn que, selon les lois de l'ordre,
qui sonl en aussi grand nomb"ë qu'il y li. rle Pl'écerles ,fans ln Pa-
role, l'ho.illl c vh'c comme par Ini-même, el se dispose fi recP,voir
l'Anlour do Dieu; mais uéanmoins Dieu lient contÏllUellemclI1 du
doi«1 le ni,'eJ\ sur la balance, el mOllère, mai!; ne vioie jaf!lais le
Libre AI hare par conlr.linte: l'Arbre ne pent rien recevoir de ce
que la Chaleur du soleil introduit par la. racine, à moins qu'il ne
devienne tiède el cbaud quant A chacun de ses filulIent!1; et les
éléruellis ne peuvent mon 1er par la racine, à moins que cbaeun de
ses fil2ments d'après la cbaleur reçue n'exhale aussi la chaleur, et
ne contribue ainsi au passage; 'de même l'homme d'après la cba-
leur de la vie qu'il a reçue de Dieu; mais l'Homme diffère de l'Ar-
bre en ce qu'il sent celle cbaleur comme sienne, quoiqu'elle ne
lui appartienne paE i tOlilerois, aulalll il croit qu'elle lui apllartient
eL non à Dieu, autant il reçoit la lumière de la vie, mais non la
cbaleur de l'amour prooédant Je Dieu; il reçoit au cODlrair(\ la
cbaleur de l'amour provenant de l'Enfer; el comme celle chaleur
est grossière, elle obstrue et bouche les plus purs rameaux de
l'Oriane, comme un sani in.pur les vaisseaux capillaires du corps i
ainSI de spirituel l'homme se rend purement nalurel. Le Libre
re chez l'bomme vient de ce qu'il senL la vie en sQi comme
Hie leen,nsdcce que Dieu 'laisse l'homme sentir ainsi, afin que se
u. 4

h
so LA VRAIE
fasse la conjonction, qui n'est possible qu'aulant qu'elle est réci-
proque; et elle devient réciproque, lorsque l'bomme d'après la
Liberté a~il absolument comme par lui-même: si Dieu n'811t pas
laissé lI-l'homme celle liberté, l'bornOIe ne serait point homme, et
il n'aurait point la vie éternelle, car la conjonction réciproque avec
Dieu fait que l'homme est homme et non une bête, el fait aussi
qu'après la morl il vit pour l'éternité; le Libre Arbitre dans les
cboses spirituelles produit cet effet •• Après avoir entendu cela.
cet esprit mauvais se relira i une certaine distance, et alors je vis
sur un arbre 110 serpent volant, qu'on nomme dipsade, qui pré-
sentait l quelqu'lin du fruit de cet arbre; et alors je m'approchai
en esprit vers l'endroit; et là, au lieu du serpent, Je vis un homme
monstrueux, dont la barbe couvrait tellement la face, qu'il ne pa-
raissait que le nez; el au lieu de l'arbre, c'était nn tison embrasé
près duquel se tenait celui dans le mental de qlli la fumée était
précédemmtnt entrée, et qui ensuite avait rejeté le Libre Arbitre
dans les choses spirituelles; et tout-l:coup une semblable fumée
sorlit, du tison, et les enveloppa l'lin et l'alltre; et comme ils
furent ainsi soustraits à ma vue, je m'en allai; quant l,celui qui
aimait le bien et le vrai, et qui avail souteDlI que l'homme a le
I.ibl'e Arbitre dans les choses spirituelles, il Ill'accompagna à la
maison.
303. TaolslÈMB MÉMORABLE. Un jour j'entendis un bruit comme
1
le frollement de deux meules de moulin l'une contre l"autre; je
1 m'approchai vers ce bruit, et il cessa, et je vis une porle étroite.
conduisant obliquement en bas vers une maillon vo"Otée, où ilf
avait plusieurs Chambres II.vec des cellules, dans chacune des-
quelles étaient assiM denI Esprits qui recueillaient dans la Parole
des passages confirmatifs de la justi6ccltion par la foi seule, l'lin re-
cueillait et l'autre écrivait, et cela alternativement. Je m'approchai
d'une Cellule, qui était anprès de la porte, et je demandai ce qu'ils
recueillaient el écrivaient. Ils dirent: • Des passages sur. l'ACTE
DB LA JUSTI"CATIO~ 011 sur la FOI EN ACTE, qui est la Foi même
justifiant, vivifiant et sauvant, et la Tête des doctrines de l'Église
dans notre Christianisme. D Et alors je dis l l'un d'eux: • Racont&-
moi quelq,ue signe de cet Acte, quand celle Foi est introduite dans
le cœur del'holnme. » Il répondit: • Le sÏ'Sne de cet .Acte existe
Di

RELIGION CHRltTIENNE. BI
.au moment où l'homme, pénétré de la douleur d'être damné, el
placé dans celte contrition, pense que le Cllrist a Oté la damnation
.de la Loi, et saisit ce mérite du Christ avec confiance et s'adresse,
.avec cela dans la pensée, l Dieu le Père et le prie." Alors je dis:
.. C'est donc ainsi que se fait l'acte, et c'est donc là le moment! •
Et j'ajoutai: «Comment comprendl'ai-je, ce qui esl dit de cet
ACle, qùe rien de l'homme n'y concourt, pas plus que rien n'y
-eonco,urrait, s'il étail une souche ou une pierre; et que l'homme •
.quant l cet Acte, ne peut rien commencer, ni vouloir, ni compren-
odre, ni penser, ni opérer, ni coopérer, ni s'appliquer" ni s'adap-
ter ! Dis-moi comment cel,) s'accorde avec les paroles, que l'Acte
.a lieu lorsque l'bomme pense au droit de la loi, à sa damnation
~tée par le Christ, lia confiance Ivec laquelle il- saisit ce mérite
.au Christ, et qu'il s'adresse, en pensantl cela, l Dieu le Père et
le prie? Toutes ces choses ne se fonl-elles pas par l'homme! ..
Mais il dit: u Elles sont faites par l'bomme, non activement, mais
passivement. " Et je répoldis: «Comment quelqu'un peut-il (len-
ser, avoir confiance et prier passivement! Ote 1 l'homme l'aclif.
et alors le coopératif, ne lui OteS-lu pas aussI le réceptif, ain~ tout,
et avec lout l'Acte lui" même? Qlle devient alors ton ACle, sinon
.quelque chose de purement idéal, qu'on appelle être de raison!
J'espère que tu ne" crois pas, avec quelqu8tl-uns. qu'un leI Acte
D'a lieu que chez les Prëdestiués, "qui ne savent rien de J'infusion
de la foi chez eux; ceux-ci peuvent jeter les dés, et chereher par
Il si la foi a été infusée en eUI, ou si elle ne J'a pa, élé: Crois
donc. mOIl ami, que l'homme, quant à la foi et à la charité, opère
par lui-même d'après le Seigneur, et que sans cette opération Ion
a:lle de roi, que tu as appelé la Têle des Doctrines de l'Église dans
le Christianisme. n'est que la stalue, femme de Loth, ne r.endan t
d'aulre SOli que celui du sel, emeurée par la plume de J'écrivam,
GU par l'ongle de son doigl, - Luc. XVI. 32 i -j'ai dit cela,
paree que vous vous failes vous-mêmes, quant à cel Acte, sem-
blable à des slatues. • Quand j'eus dis ces mots" il saisit brus-
-quemBnt le chandelier pour me le jeter à la face, el alors la chan-
.dello s'étant tout-à-coup éteinte, il le lança au front de son com-
palnon i el je m'en allai en riant.
!S06. QUATRl&MB HiNORABLB. Je vis dans le Monde Spirituel.
n2 LA VRA.IE

deux lroupea1:1x, l'un lie liuu(:s et l'aulre de BRBBIS: je me de-
mandai av~c étonnemenl qui ils étaient; car je s:l\'ais que les Aui-
maux vus dans le Monde ~I)irituel ne sont pas des .\niruau:c, mais
les Correspondancos de!; affections et des pensées de ceux qui sont
là; c'est pourqlJoi j'al'prochai plus près, et l mesure que j'appro-
chai, les ressemblances d;animaux dilZparaissaient, et à leur place
je voyais des Hommes; et il me rut m::mifesté quo ceux qlli com-
posaient le Troupeau des Boucs, étaient ceux qui s'étaient conlir-
més dans la Doctrine da la Justification par la Foi seille; et que
ceux qui composaient h, Troupeau dl's Brebis, éUlient ceux qui
avaient CI'U 'lue la Charité et la Foi SOlit un, COlIIlDe le Bien et le
Vrâi sont UII, Ct alors je conveM;ai avec ceux qui avaient été vus
comme Pour.'!, et jo di~: Pourquoi avez VOliS ét~ ain~1 l'ast:em-
Il

blés!. r:l phll'ar.t étaient des membl'es du Clergé, qui s'étaient


ilorifié.i de leur renolllmée '(('érudiLion. parce qu'ils concaissaient
les Arcanes rie la jll~tilicat ion par la foi seille, Ils dirent qu'ils
étaienL Il!\''olllblés pOlir lenir un Concilo, p:lrce qu'ils avalent en-
tendu dil'c que ce Passage de Paul, - Rom, 111. 28, - L'/tomme
est j ,,:tifié par la Foi salls (;'f:lIvres de loi, n'avait pas été bien
co 1\'iC;·, ea qui était affirmé de la manière suivanle: TIant: ce pas-
sage par 1.. Foi P11U1 a enlenrlu, non ra,~ la .,'oi do J'Église d'au-
JOllrd'hni. qui est en Trois Persqnnes Divines ue toute éleruité,
mais la l,'oi an Sei~ncur Dieu Sau\'eur Jésus-Christ; et par OEuvres
de Loi il a entendu, non pu~ le.'I OEuvres de la Loi du Déca-
logue, mais l'eS OEnvres de la L~i de Iloise, qui élaient pour les
Juifs; el ainsi, de ce peu de IllOts, on a conclu par une mauvaise
interprétation deux éilormes f:lUssetés, qui sonL, d'avoir entendu
la Foi de l'Église d'aujourd'hui, et les OEuvre.s de la Loi du Déca-
logue; que Paul ait entendu, non pas ces OEuvres, mais les OEu-
vres de la Loi de Moïse, qui étaient pour les Juifs, on le voit clai-
rement d'a!lrès-ses paroles à Pierre, auquel il reprochait de judaïser,
quoiqu'il sùt que personne 7I'ftst justifié par des OEuvres de Loi,
mais par la foi de Jésus-Christ, - Gal, II, U, i5, t6; - par
la foi de Jésus-Christ, c'est par la foi en Lui el par Lui, voir ci-
dessus, N° 338 ; e~ comme par des OEuvres de la loi il ·entendait
les Œuvres de la (.oi de Moïse, c'est pour cela 'qu'il fiL une dis-
inclion entre ]a Loi de la foi el la toi des œuvres, el entre les
r RELIGION CHR€TIENNE.
Juifs ei les Gentils, ou enLre la Ciroonoision eL le Prépuce, et par
S3

la Circoncision est signifié le judaïsme, comme partout ailleurs;


et même il conclut par ces mols: Abrogeo7iS-nous donc la Loi
par la Foi? Tant s'en faut, mais nous al!ermis'J01lS la Loi;
il diLloutos ces choses en UDe m~me série, - ROID. Ill. !7, 28, 29,
. 80, 3t ; - el il dit aussi dans le Chapitre qui précède: N(m pas
les auditeurs de la Loi seront justifiés par Diell, mais ceuz qui
fmztla Loi seront justifiés. - Rom. Il. t3; - el aussi: Dieu
rendra à chacu" selon ses œUrJres. - ROID. n. 6 ; - ct encore :
Il faut Sile tous 'wus SOYOIIS manifestés devmlt le Td.hullal de
Christ, afin que cltaczln ,'apporte ce qu'il a fait par le corp."
soit bien, soit mal. - Il. Cor. V. tO i - outre Illusiours autres
passap:e:.; qu'on trouve chez lui; d'où il esl évidcnl que Paul a
rejûlé la roi sans les bonnes Oeuvres, 'comme la rejeue Jacques,
- EpU. H. t7 à 26. - Que Paul ail entendu les OEuvres de la
Loi de i\ oise, qui étaient Ilour les Juifs, c'est ce èlont nous 3\'ons
en oull'" la confirmation, en ce que dans Moise tO!IS les Statuts
pour les Juifs sont al'pclés loi, ainsi œuvres de la Loi, ce que
1I0US voyons d'après ceux·oi: Voilà la Loi de la .llillcltah,-
Lé\'it. YI. 7, tI el suiv. - Voilà la Loi pow' r llolucazLste, pour
la Jf'lzcllalt, pou,' les sacrifices du pécM et du délit, pour les
ImplOtions. - LéviL. YII. 3i. - Voilà la Loi de la 1 t:.e et de
l'Ciç(]" 1. -I.th-il. XI. 46 et s:liv. - l'oilà la Loi de cel/C' 'juien-
fan/o, }JOUI' le /lIs ou pow' la fille. - Lévit. XII. 7. - roil i la
Loi de /0 lèp,'e. - I.évit. XII. 5J. XVI. 2, 32, 1$4, ~7. - Voilà
la Loi de qui est al/ecté de flux . ......:. Lé\"it. xv. 32. - foildla Loi
de la Jalou,çie. - N'omh. V. 29.30. - Voilà la Loi clu !ùl.:;;réim.
- Nomb, VI. ta, 21. - Voilci la Loi de lapllrification. - Nomb.
XIX. (4. - Voilà la Loi sur la Vacllf~ ,'ousse. - Nomb. "'.IX. 2. -
La Loi patti· le Roi. - Deutér. xrn. us li. i9 ; - bien Illus, tout
te Livl'e de ~lloise est appelé la Loi et le Livre de la Loi, - Deu-,
tér. XXXT. 9, H, Hl. 26; et aussi dans I.no, Il. 2~. >.XIV. U.
Jean, 1. 46. VII, 22, t3. VIII. 6 ....... A cela on a ajouté aussi qu'oll
a vu dans Paul qu'il rant vivre selon la Loi du Décalogue, et qu'elle
est accomplie par la Charité, - ROIl1. xm. 8. 9, 10, i t ; - III qu'il
dit qu'il '!I a trois choses, la Foi, l'Espérance et la Cllarilé, et
t}~ la plus grande des trois eslla Charité, - l,' Cor. XW. tS,

n
LA. VRAIE
-" ainsi, ce n'est point la Foi" - Ils dirent que c'était pour ce su~
jet qu'ils avaient été convoqués. Mais pour ne pas les troubler, jlt
me retirai i eL alors ils furent vus encore de loin comme des Boucs-,.
et tantôL comme coucbés, eL tantôt comme debout, mais ils se dé-
tournaient du troupeau de brebis; ils apparaissaient comme cou-
chés quand ils délibéraien t, et comme debout quand ils concluaient;.
je tins mes reBards fixés sur leurs Cornes, et fétais étonné de ,oi~
que les Cornes sur leurs fronts apparaissaienttaDLôt tournées en
avant et en baut tantôt courbées en arrière vers le dos, et enfin
tout à fait recourbées en arrière i eL alors ils se tournaieni subite-
ment vers le Troupeau de Brebis, mais ils apparaissaient toujours.
comme des Boucs; c'est pourquoi je m'approchai de nouveau, et
je leur demandai où ils en étaient. Ils répondirent qu'ils avaient
conclu, que l~ Foi SeuIl produit les Biens de la Charité, comme
l'Arbre produit les Fruits: mais alors un tonnerre se fit entendre~
et la roudre fnt vue en haut i et peu après un Ange apparut, se te-
Dant entre ces deul Troupeaul, et il cria au Troupeau de brebis:
• Ne les écoutez point; ils n'ont point renoncé lIeur ancienne Foi,
qui est que la Foi seule jUliLifie et sauve, et que la charité actuelle
De fait absolument rien i la Foi non plus n'est point l'Arbre, c'est
l'homme qui est l'Arbre i mais faites pénitence et tournez vos re-
gards vors le Seigneur, et vous !lurez la foi; la Foi avant cela n'est
pas une Foi dalls laquelle il y ait quelque chose de vivanl. » Alors
les Boucs ayant les cornes recourbées en arrière voulurent s'ap-
procher des Brebis; mais l'Ange qui se tenait entre eUI divisa les
.drebis en deux Troupeaux. el il dit aux brebis de la sauche: • Joi-
gnez-vous aux. Boucs; mais je vous dis qu'il vien"dr!l un Loup, qui
les ravira, et VOUI' avec eUll:. D
Mais !ll'rès que les deux Troupeaul de brebis eurent été sépa-
rés, et que ceux de la gaucbe curent entendu les paroles mena-
çantes de l'An~e, ils se regardèrenL mutuellement el dirent: • Con-
férons avec nos anciens compagnons .• Et alors le Troupeau de la
gauche s'adressa au Troupt'au de la droite, en disant: • Pourquoi
vons êtes-vous séparés de nos Pasteurs' La Foi et la CbariL6 De
sont-elles pas un, comme l'Arbre et le Fruit sont un r En elet,
l'Arbre par les branches est conLinué dans les fruits i arrachez d&
la branche quelque partie par laquelle l'arbre influe par contiDuité-

l
D

RELIGION CHRETIENNE. IHS


dans le fruit, est-ce que le fruit ne périra point et avec le fruit
ohaque semence qui pourrait donner naissance 1 un autre Arbre r
Demandez l nos Prêtres s'il n'en est pas ainsi. Et alors ils le de·
mandèrent, et les Prêtres regardèrent de tout cOté vers les autres,
qui leur firent sipe des yeux de dire que ceul-ll avaient bien
parlé, et après cela ils répondirent: • Vous avez bien parlé; mais
quant à ce qui concerne la conLÏnuation de la foi dans les bonnes
œuvres, comme de l'arbre dans les fruits, nous connaissons plu-
sieurs arcanes qu'il n'est pas à propos d'exposer ici; dans le lien
ou le fil de la Foi et de la Charité il ya plusieurs petits nœuds que
nous seuls prêtres pouvons délier. • Et alors l'un des Prêtres, qui
élait parmi les brebis de la droite, se leva et dit: • Ils vous ont ré-
pondu que la chose est ainsi, mail! aUI leurs ils disent qu'elle n'est
pas ainsi, car ils pensent autrement .• En conséquence ils deman-
dèrent: • Comment pensent-ils alors r est-ce qu'ils ne pensent pas
comme ils enseiinent. • Ce prétre leur dit: • Non, ils pensent que
lout bien de la charité, qu'on appelJe bonne œuvre, qui est fait par
l'homme pour le salut et la vie éternelle, n'est pas le bien en la
moindre partie, par la raison que l'homme par l'œuvre venant de
lui veut se sauver lui-même, s'attribuant la justice et le mérite ql1i
n'appartiennent qu'au Sauveur, et qu'il en est ainsi "de toute bonne
œuvre, dans laql1elle l'homme sent sa volonté; c'est pourquoi ils
affirment qu'il n'y a absolumènt aucune conjonction de la foi et
de la charité, et que même la Foi n'est ni retenue ni conservée par
les bonnes œuvres •• Mais ceUI du Troupeau de la sauche dirent:.
a Tu profères des mensonges contre eux; est-ce qu'ils ne prêchent
pas ouvertement devant nous"la charité et ses OEuvres, qu'ils ap-
pellent œuvres de la foi r • Et le prêtre rêpondit: • Vous ne com-
prenez pas leurs Prédications, l'homme du clergé qui J assiste
entend seul et comprend; ils pensent seulement une Charité mo-
rale et 'ses Biens civils et politiques, qu'ils appelent biens de la
foi, et qui ne le sont nullement, car l'athée peut les faire pareille·
ment et sous la nême forme; aussi disent-ila unanimement que
personne n'est sauvé par des œuvres, et ne l'esl que par la foi
seulé: or, ils illustrent ceci l,ar des comparaisons; ils disent que
l'Arbre fruiLier produit des fruits; mais si l'homme fait des biens
pour le salut, oomme cet arbre produit des fruits par continuité,
G6 LAVRAl.E
alors ces fruits sont intérieurement pourris el pleins de vers; ils
disent aussi que le Cep produit des raisins, mais que si l'homme
faisaiL des biens spiriLuels, comme le cep fait des raisins, il ferait
des raisins ~auvases. • Alors ils demandèrent: • (luels sont dGnc
pour, eux les biens de la Charité ou les œuvres qui sont des fruits
de la foi? • Il répondit: • Pent-être sont-ce des choses impercep-
tlbles quelque 11art près de la roi, avec laquelle cependant elles
ne sont lias cohérentes i elles sont comme l'ombre qui suit l'homme
par derrière, quand il re~'8rde vers le soleil, ombre qu'il ne re-
marque pas il moinR qU'il ne se retourne; je peux même dire
qu'clles l'ionl cOlllme les queues des chevaux. que l'on coulle au-
jourd'hui en heaucoup de payR, en disanL: A qnoi bon! Ellos ne
servent Q rien, si 011 les laisse au chcval, elles se salissent facile-
meut. »EII enielldllllt ces mols, J'un de CCliX qui élclilluL du [rou-
peau ~auche de hrehis, dit avec indignation: • Il Y a cerlCs quel-
que con jonc lion , autrement comment ces bicns peuvent-ils élre
appelés œuvres de la foi' Pelll-être que les biens de la charité sont
inslIlué:, par Dieu dans Jes œuvres ,'olonlaires de l'boll me par
quelque innul, ainsi par quelque affection, aspiration, inspiration,
incilation eL excitalion de la "OIOllté, rar quelque tacite percep-
tion d'Il'l la pensée, et titi là JIu l'exho,talion, I~ co Ilrilinn et
ainsi pal' la conscience, et par suHo lar obligation (ad( (. in), par
01 ï Il'O au Déor.10 6ue et à la 1al·ole. comme 1 n pcr:l ~ r lL ou
, eOlOllle un sage, ou par quelcJup. antre OIoyon S( 1 !Jlallie il CLIIX-ci;
autrement cGmmenl peuvent-ils êLre aIl clés fI'II;'s da 1:1 foi 1 • Le
PI"être répondit: u Non, et s'ils dillent que cela se rait par quelque
chose de .el, ils le mêle lt toujours lInns leu~ discours a\'oo dos
mots, dont il rtSsulte que ce n'est pas d'3pl'ès 1, roi, 'l1'e1'lIICs-uns
néanmoins donnent de semblables raisor.s, mais COUR simms DE
LA. FOI, ET NON' GOlUIE LIENS PE J.A FOI A\'EC LA CRARITt; cepon-
dant il en ost quelques-uns qui ont imaiiné ulle conjonction par
la Parole. » "EL alors ils dirent: a La conjonction n'6~islerail-eIl8
pas ainsi? • Mais il répondit: • Ils ne le pensent pas; Ir/ais ils pen-
1
sent que c'est seulement par l'audition de la Parole, car ils sou-
tiennent que touL rationnel et tout volontaire de l'homme dans
1 les choses de Ja foi sont Impurs et méritoires, parce que dàns les
choses spirituelles l'homme ne peut comprendre, vouloir, opérer,
RELIGION CHIŒTIENNE. B7
coopérer pas plus qu'une souche. » Irais l'un des membres, ayant
entendu que l'homme est cru lei dans toutes les choses qui appar-
liennentàla foi et au salut, dit: .. J'ai entendu quelqu'un qui di-
sait: J'ai plan lé ulle visne, maintenant je boirai du vin jusqu'à l'i-
vresse; mais un autre lui dit : Ne boiras-tu pas ce vin dans Lon verr~
à J'aide de la main? Et il dit: Non, mais daus un verre invisible l
l'aide d'une main invisible! et l'aUlre répondit: Certes, alors 10
ne t'enivreras pas. Il Ensuite, ce même homme dit: • Mais écou-
tez-moi, je \'ous prie, moi je VOliS dis: Buvez du vin d'après la
Parole OOOlllrise; ne savez-vous pas que le Seigneur est la Parole!
La Parole uc vienl-elle pas du Seigneur' N'est-il pas Lui-IJème
dans la Parole r Si donc vous failes le bien d'après la Parole, ne
le faites-vous pas d'après le Seigneur: d'après sa bouche et d'a ..
t1rè,; sa ,·olooté r Et si aiors vous l,orlez vos regal'ds \'ers le Sei-
1gDeUl', Lui-l'Mme aussi vous conduira et vous enseignera; et vous.
l'OUR forez le Ilien par vous-mêmes d'après le Seigneur; celui qui
f::.it quelqlle chose d'après un Roi, d'après Ja bouche ou l'ordre de
ce Hoi, peuL-il dire: Je fais cela d'après ma bouche ou mon ordre
et d'après ma volonlé ? D Puis il se 100Irna vers le Clergé, et ~it:
. ,,1 inistres de D.eu, ne séduisez )la~ Je Troupeau.» A ces mots,
la plus grande parLie du Troupeau de la Gauche se retira, et alla
se.joiudre au Troupeau de la droite. Quolques-uns du clorgé di-
'8aient m~llIe: • NOlIS venons d'enrendre ce que nClis n'al ions pas
1 encore enlendu; nOlis sommes Pasteurs, nOlis n'abandonnerons
pas les Brebis: » Et ils se retirèrent avec elles; ct ils disaienL: u Cet
1 Homme a parlé selon la vérilable Parole; qui est-ce qui peut dire,
10l'llqu'il fait d'après la Parole, ainsi d'après le Seigneur, d'3prè.~
]a bouche et la volonté du Seigneur: Je fais d'après moi r Qni est-ce
qui dit, lorsqu'il fait d'après ]e Roi, d'après la bouche el la volon lé
de ce Roi: Je fais "d'aprè:; moi YNous, mainteQant, nous voyons la Di-
vine Providence, pourquoi on n'a llas pu trou ver la conjonction de la Foi
et des bonnes Œuvres, qui a été recon!lue lIaI' la Sociélé Ecclésias-
tique i elle n'a pas pli êlre trouvée, parce qu'elle n'a pas pu exister,
oar ce n'éLail pas la Foi au Seigneur 'lui est la Parole, eL par suife
ce n'était pas non plusla Foi d'après lal)arole.» lIais lesautreli Pr6-
·'res, qui étaient du Troupeau de.~boucs, s'en allèrerit; et ils·aGitaient
leurs bonnets et criaient: La Foi Seule, la Foi Seule vivra toujours.
B8 LA. VRA.IE
B07. CINQUlÈIII IIUORABLB. J'étais en conversation avec des
Anges; et, pour dernier sujet, nous parllmes sur la convoitise du
mal dans laquelle chaque homme est par naissance; l'un d'eux
dit: • Dans le Monde où nous sommes, ceux qui sont dans la con-
Il voitise nous apparaissent, à nous anges, c~mJII.!,-fous, mais eux
.:'- • se voient comme souverainement sages; c'est pourqùoi, afin qu'iÎs
loient tirés de leur folie. ils sont mis tantôl dans cette foUe, et
tantÔt dans le rationnel qui chez eux est dans les externes; et
dans ce dernier état ils voient, reconnaissent et avouent leur folie,
mais néanmoins ils désirent ardemment passer de leur élat ralio-
Del dans leur état de folle, et ils s'y élancent aussi comme s'lili
passaient de la co~trainte et du déplaisir dans la lib1rté et dans. le
. plaisi.r; ainSI c'est la convoitise, et non l'inteJligenC8, qui les ré-
(
jouit intérieurement. n y a trois Amours universels, dont tout
homme par Création a été composé: L'Amour du prochain, qui
est aussi l'Amour de Caire des usages, cet amour est spirituèt"; l'A-
mour du IJomte, qui est aussi l'Amour de posséderles richesses,
cet amour.est matériel; et l'Amour de soi" qui est aussi l'amour
de dominer sur les aûtres, et oet amour ~ coreo~: J'homme est
véritablemen..!JlplDme, lor5que l'Amonr du prochain ou l'amour
de faire des usages fait la Têle, que l'Amour du Hon de ou l'a-
mour de posséder des richesses rait la Poitrine et le Venu'e, et
que l'Amour de soi ou l'Amour de d,ominer fait les Pieds et les
Plantes des pieds; mais si l'Amour du monde fait la Tête, l'homme
D'est homme que comme UII bos.-;u ; et si l'AmQ!'!'!, de soi fait la
---' Tête, il est comme un homme q'ui se tieut, non sllr les 'pieds, mais
3 ( sur les paumes des mains, la tête en bas et les jambes en baut.
Quand l'Amour de faire Ilus usages fait-la Tête, et que les deux
autres amours font en ordre le corps et les pieds, cet homme, vu
du Ciel apparait d'une fac" angélique avec un bel arc-en-ciel au-
,tour de la tête; mais si l'Amour du monde on des richesses fait la
2. tête, l'homme vu du Ciel, apparaft d'une face pâle comme celle
d'un mort, avec un cercle jaune autour de la tête; et si l'Amour
de soi ou dominer sur les autres fait la tête, l'homme, vu du
Ciel: apparait d'une race noire em~rasée aveo un oercle blanc au-
tour de la tête. Alors je demandai ce que représentaient les Cer-
li)

cles autour des têtes; ils répondirent: «Ds représentent l'intelli-


RELIGION CHR~TIENNE. 89
pnce; le cercle blanc autour de la tête de la face noire embrasée
repr~sente que l'intelligence de l'homme est dans les extemes, ou
autour de lui, et que la folie est dans les internes ou en lui; et
A même l'homme, qui est tel, est sag~J..Qrsqu~i1 e~t dans le corps, 'et
~ (C!gJQ.llqu~ihst dans l'esj!rit ; et nul homme n'est sage dans l'es..
ft prit, si ce n'est par le Seigneur, ce qui arrive quand il est de nou-
JJveau engendré et créé par le Seigneur." Aprés qu'ils eurent ainsi - - -
par~lé la terre s'ouvrit A ma gauche, et par l'ouverture je vis mon-
ter n DiabÎê 'une race noire embrasée avec un cercle blanc au-
tour de a Tête, et je lui demandai: Cl Qui es-tu! " n dit: Cl Je suis
Lucifer, fils de l'aurore; el, comme je me suis fait semblable au
Très-Baut, j'ai été précipité, comme l'a décrit Ésaie, chap. XIV. »
Toutefois, ce n'était pas Lucifer, mais il croyait l'être; eL je lui
dis: tIC Puisque tu as été précipité, comment peux,.lu t'élever de
l'Enfer! » EL il répondit: or U, je suis Diable, mais ici je suis lin
Ange de lumière; ne vois-iu pas ma tête entourée d'un cercle
~Ianc ; et même, si lu veUl, tu verras que je suis moral parmi
ceul qui sont moraux, et rationnel parmi ceul qui sont .llI.ÛQn-
.nels, et même spirituel parD1i ceul qui sont spirituels i Œ]'u
aussi precher.• Je lui dis: «Comment as-tu prêché! Il répon-
Jl
dit: Il Contre les fo'urbes, contre les adultères, et contre tous les J
amours infernaul; et même alors, moi Lucifer,"'j'ai !p-pelé Lucifer ~

r Diable, et me ~is maudit en le ma~ssant ; et, comblé de louanges


pour cela, j'ai été élevé au Ciel; de là vient que j'ai été appelé ,fils
de l'aurore: et, ce qui m'a étonné moi-même, c'est que, l~~e
j'étais dans la cha~re, je pensais absolument que tout ce que je di-
sais était juste eL bien; mais la cause m'en a été découverte, c'est
que j'étais dans le ex.teJ:pes, et qu'alors 18..41 .externes avaient été
[ séparés de mes interneS i et, quoique cela m'eùt été déeouvert, je
D'ai pu néanmoins me changer, parce que je m'étais élevé au-
dessus du Très-Haut, eL soulevé contre Lui.» Je lui fis ensuite
cette question: • Comment as-tu pu parler ainsi, quand toi-même Il'~
tu es fou,rl!.é et adultère! Il répondit: • Autre je suis qlland je JI
1 më trouve dans les .e~es ou dans Je ~orps et autre, quand je
2. luis dans les interpes ou dans l'esprit; dans le corps, je suis AnBe;
mais dans l'esprit, je suis Diable; car dans le corps, je suis dans
l'entendement; mais dans l'esprit, je suis dana Ja.-!o~é; or,

ft
..

60 LA VRAIE
"entendement me porle en baut, mais la volonté me porte en bas;
et lorsque je suis dans l'entendement, un Cercle blanc entoure ma
Tête, mais lorsque l'enLendement se soumet entièrement à la vo-
lonté et qu'il esttOl~t à elle, ce qui est notre del'nier sort, le cer-
cle noircit et se dissipe; une fois dans cet état, je ne puis plus
monLer dans celle lumière. • Mais lout-ll-coup, ayant vu les Anges
qui étaient cllez moi, sa t'ace et sa voix s'enflammèrent, et il de-
vint noir, même quant ail cercle qui élait autour de sa tête, et
il tcmh, dans l'Enfer par'l'ouverture par laquelle il élail monté.
Ceux 'iui étaient présents tirèrent de ce qu'ils venaient de \'Oir et
d'tlnh~I .. re cetle conclu!loion, que l'homme est lei qu'esl sa Volonté,
,et non tel qu'est SOD Entendement, puisque la "olonté entraiDe
facilemcn lit! son côté l'I~ntendement, ei le soumet. Alors je de-
ma Jai a \ .\nl',es d'où ,'cnaiL 3l'X diables la rnliol'a1ilé; et' ils
dirent lJu'elle venait de la sloire de l'amour de soi, car "amour
, de soi est entouré de gloire, varee quo la gloire c!O.t la splendeur
du feu .le cel amour; et celle Rloire élè"e l'entendement presque
1 d:ws la lumière du Ciel, car l'J~I~.LencJelJient cbez ohaque llomme
est susce"tible d'êlre élevé selon les connaissances, mais -:--. llbID-
:6 lon~é 1 e 1euL êlre élevée que paf la vie selon les vrais de l'Église
ëï<ie la n1ison . de là viem que les A'tlté~ cux-mêmes, qui sont
./ dans Il glOire de la renommée d'après l'alllOur de soi, et par suite
l d'1 lt. r. lI. de l~ propre inLBlIigenoe, jouissenL d'Ille. raLioDalité
pl]!s s,lhlilllO que beaucollr1 d'autres; mais c'est. )O/b4u'ils sonl
dans la pensée de 1'F;n.' Il.!Jmnenl, el Don lorsqu'ils ~Oi1t daus l'a-
mour le Iii. TOlo'llé j et ·l'amour de la Volonté possède l'homme
Intel'lIO, mai~ 13 l'easée dc J' b:ntc!lrlument possèùtl l'homme Ex-
r' tel'[Je. :rfiLl ..yA~.no\ls donna le motif pour lequel l'homme a
été cOUJ:lO~é de ces trois Amour!l, sa~oi\', de l'amo.lr ~e l'U~age.
de l'dllOllr du i\lpnde et de "lIl11our_ (le Soi j c'cst aOn que--fIiOmme
pense d'apI è; Dieu, qlloi,[uC absolu~ent comme d'après lui-même;
ÎlUOIlS IliL que dans le Menlal de l'homme les suprêmes ont été;
" lournés e!l lllli.lL vers Dieu, les ~o~ns en dehors vers le Monde.
_. . et les infillles ell bas vers le corps; et, comme les infimes ont éLt
1 tournés eil bas. l'homme pense absolumenL cpmme d'après lui-
1

méDle. quoique cependant ce !loiL d'après Dieu.


1I08. SlxIEalB IIÉJlonuLE. CI Un jour il m'apparut un Temple
[,
-
RELIGION, CHRÉTIENNE, 6i
» mainifique de forme cllrrée, dont I~ Toit était, à l'instar d'nue
Il couronne, voOté en dessus el élevé tout autour; ses murailles
Il étaient de continuelles Fenêtres de Cristal; sa Porte, d'une sub-
l! stance de perle; à l'intérieur, du côté méridional vers l'occi-
Il dent, était une chaire, sur laquelle à droite reposait la Parole
Il ouverte entourée d'une sphèrc de lumière, dont la splendeur se
» répandait autou,' de Ioule la chaire et l'éclairait; dans le milieu
_ du Temple était le sanctuaire1 devant lequel il y avait un Voile,
_ mais alors soulevé, où se tenait un Chérubin d'or ayaut à la main'
• une épée qui se tournait de côlé et d'autre. Tandis que jo "oyais
)0 ces objels, il influllil dans ma mMitation ce que chacun d'eul
.. sisoifiait, à savoir, que ce Tomple signifiait la Nou\'olle Église; la
_ Porte de substance de perle, l'enlrée dans ceUe Église; lc<:~­
- tres de Cristal, les Vérités qui l'éclairent; la Chail'o, Je Sauer-
!) do ce et les prédications; la l'al'ole ouverte sur la cl.:l!r6 6l éclai-

_ rant la partie supérieure'de celte chaire, la révélJlio,l de son


» sells interne, qui eslle sens spi1'itufll ; le S.. nctuah'e li le Idi-
- lieu du lCllll'lu, I,!L çOBjonclio de cet t"lise av"c l\l l:icl :1.0-
• géIique, le Chéruhin d'or, la P,Jro!e dans le sens do 1:1 leUre;
• l'Épée qui Re ,Lournait dans sa main, signifiait que C:3 s"r~ peut
D êll'tl tou IIc!B de différentes manières, pourvu quo cilla • .)iL t'aiL en
- l'al'pliqu:l.llt à quelque Vérité i le Voile soulevé de\'antlc rI t 1 UbID, '
- siBnifiait (flle maintenant la Parole a été ouverLe. Ensuita, IOl'sque
- je m"pproè-hai plu~ pl'ès, je vis sur la Porte celte Inscril'lioD:
_ MAINTENA~T IL EST PElmIS, ce qui signifiait que maintenant il
, - est permis d'entrer intellectuellement dans les Arcanes de la
• foi. "En voyant celle Inscription, il tomba dans ma pensée, qu'il
- est très-dangereux d'entrer par l'entendement dans les dogmos
- de la foi, qui ont été forgés d'après la propre intelligence. et par
• suite d'après les rallx, et qu'il O!;t encore plus dangereux de les
Il confirmer d'après la Parole; par là l'entendement est ferlpé par

- le bau t, el peu il peu par le bas; et cela, au pOlOt que les choses
D théolosiques sonl non..,seulement dédaignées, mais même obli-

li térées, comme l'écriture d'un papier par les teiines, et la laine


!) d'un drap par les mites, et l'entendement reste seulement dans

., les choses politiques qui concernent la vie de l'homme dans le,


~ sou\'ernemen t sous lequel il est, dans les choses civiles qui

..
.,
82 LA. VRAIE
• apl'artiennent 6 sa fonction, et dans les, choses doml!SLiques
• qui appartiennent à sa maison; dans les unes et les autrell il
• s'attache continuellement à la nature, et d'après les aUrails de
1) ses voluptés il l'aime comme un Idolâtre l'imase d'or qu'il porle

1) danll l'on sein. Comme les dosmes maintenant dans les ÉSliS8S

• Chrétiennes d'alljourd"bui opt été composés Don pas d'après la


• Parole, mais d'après la propre intellisence, et par conséquent
Il d'après des faux, e' ont alssi été confirm6s par quelques pas-

• sages de la Parole, c'est pour ceUe raison que la Parole, d'après


• la Divine Providence du Seisnelir. a été enlevée aux Lai'l!!.8S
• chez les Catholiques-Romains, et que chez les Profestants elle a
» été ouverte, mais néanmoins fermée par cette sentence &énérale
Il toujours dans leur bouche, ·que l'entendement doit etre mis SOll8
• l'obéissance de leur foi, Hais dans la Nouvelle Éslise, c'est l'in-
• verse; il Ya 6Lé permis d'entrer et de pénétrer par l'entendement
• dans tous les secrets de la Parole, et aussi de les coufirmer par
Il la Parole; et cela, parce que ses Doctrinaux sont une chatn~ .cie

• V~rités que le Seisneur a dévoil~es par la Parole, et que les


• confirmations de ces Vérités llar les rationnels font que l'En-
I) lendement tst ouvert par le baut de plus en plus, et est ainsi
1) élevé dans la lumière dans laquelle sont 16S Ang&l du Ciel; et
» celte Lumière dans son essence est la Véri.~é, et dans celte Lu-
• !Di ère la reconnaissance du Seisneur comme Dieu du Ciel et ~e
Il la Terre resplendit dans sa Piloire.1 Cela est entendu par l'Ins-

Il crivtiolJ sur la Porte du TelDple: MAINTENANT IL EST PERMIS,


» eL aussi en ce que le Voile du Sanctuaire devant le Chérubin
• était soulevé; en e'et, la Maxime de la Nouvelle Eglise eSI, que
Il les raus,'letés bouchent l'entendement, et que les vérités l'Oll-
Il vrent, Ensuite je vis comme un enfant au-dessus de ma tête,

• tenant un Papier 6 la main; à mesure qu'il approchait de moi


Il sa SlallJre devenaiL celle d'un homme de moyenne taille; c'était

» un Ange du troiSIème Ciel, où LOUS allparaiS66nt de loin comme


» des Enfants; lorsqu'il fut près de moi; il me tendit le Papier,
Il mais comme il était écrit en leures de formes arrondies, telles

D qu'elles sont dans ce Ciel, je le rendis, et demandai que


., les Anses exprimassent eux-mêmes le sens de son con..
»tenu en mols adéquates aUI idées de ma pensée; et l'ADI'
»
RELIGION CHUTJENNE. 63
• me dit : Voici le conlenu de l'écrit : ENTRBZ DtSOR-
»IIAIS DANS LIS OSTiRBS DB LA PAROLB IIJIIQU'A PRiSENT FBIl-
tt"lIiB, CAR TOIJTES SES ViRITU SONT AUTANT DB MIROIRS DU 8BI-
• Gl'IIEUR.
«

LA. VRAIE

CHAPITRB NEUVIÊME

DE LA PÉ~:TENCE.

lS09. Après les Traités sur la Foi, sur la Charité et sur le Libre
Arbitre, se présente selon l'enchalnement des choses le Traité sur
la Pénitence, puisque la vraie Foi et la Charité réelle ne sont
point posblbles sans la pénitence, el que persoune ne peul faire
pénilence sans le Libre Arbitre: s'il est question· ici de la Péni-
tence, c'est aussi parce qu'ensuite il sera traité Ife la Régéné-
ration, et que personne oe peut être régénéré, avanl d'I\·oir éloi-
lJné les maux énormes qui renclent l'homme détestable devant
Dieu, et ces maux sont éloignés par la Penitence; et qtJ'y a-t-il
de moins régénéré qu'un impénilellt! et l'impénitent n'est-il pas
comme celui qui est en lélhargie TIl ne sait rien du péché. et par
COD.;/! j leuL il le récbaulfe dans lion sein. et il lui donne ohaque
jour des baisers. comme l'adultère A la prostituée qui c:;t dans
son lit. Mais pour qu'on sache ce que c'est que la Péuiteqlle et ce
qll'elle produit. ce Traité va êlre divisé en Articles,

La Pénitence est la Pt:emiè,'e chose de r Église chez l' homme.

MO. La communion, qui est appelée Eglise, est composée d'au-


tant d'hommes dans lesquels est l'Église, et l'Eglise entre chez
l'homme quand il est réiénéré. et l'homme est ré~énéré par cela
qu'il s'abstient des maux du pécM, et qu'il les fuit, comme quel-
qu'uo fuirait des troupes infernales armées de torches qu'il ver-
rait s'efforcer de le surprendre et de le jeter sllr un bûcher. Il y
a plusieurs choses qui, dans les premiers temps de la vie, pré-
parenl l'homme pour l'ÉBlise, et l'y introduisent i mais celles qui
constituent l'ÉSIise chez l'homme sont les acles de la pénitence;

RELIGION CHRiTIENNE. 65
les actes de la pénitence sont lODS ceux qui font que l'homme ne
Yeut plus les Maux, qui sont des péchés contre Dieu, et par suite
ne les fait plus, car avant qu'il en agisse ainsi, l'homme se tient en
debors de la résénération; et alors s'il survient quelque pensée
Bur le salut éternel, il se tourne vers elle, mais peu après il s'en
détourne, car elle n'entre pas dans l'homme plus avant que dans
les idées de sa ~ensée, et de là elle sort dans les mots du langage,
et peut-être aussi dans quelques gestes conformes au langage;
mais. lorsqu'elle entre dans la volonté, elle est dans l'homme, car
Il' volonté est l'homme même, parce que là habite son amour i
mais la pensée est hors de l'homme. Il moins qu·elle ne procède
de sa Volonté; qua,nd cela arrive, alors la volonté, et la pensée
font un, et en même temps elles constituent l'homme. n suit du
Il, que la Pénitence, pour être la Pénitence et produire des effets
dans l'homme, doit appartenir' ~ la volonté eL par suite l la pen-
sée et non à la pensée seule, par conséquent doit être ictuelle et
lion de lèvres seulement. Que la Pénitence soit la Première chose
de l'Éilise, on le voit clairement d'après la Parole: Jean-Baptiste,
qui ful envoyé en avant afin de préparer les hommes pour l'É-
Ilise que le Seigneur devait instaurer, prêcha la pénitence en
même Lemps qu'il baptisaiL; c'est pourquoi son baplême était
appelé baptême de pénitence i et cela" parce que le baptême si-
InitiaiL la lavalion spirituelle, qui es' l'ablution des péchés; il le
fit dans le Jourdain, parce que le Jourdain signifiait l'introduo-
tion d~ps l'Église, car c'était la premi~re limite ,le la terre de Ca-
naan où était l'Église: le Seigneur, a aussi Lui-Même prêché la
Pénitence pour la rémission des péchés; par là il a enseigné que
. la Pénitence est la Première chose de l'Église, et que autant
l'homme fait Pénitence, autant chez lui les péchés sont éloi-
Inés, et autant ils sont éloignés, autant ils sont remis: el, en
oulre, le Seigneur, en envoyant les douze Apôtres, et aussi les
soixante-dix" leur ordonna de prêcher la Pénitence i d'après cela
n est évidenl que la Pénitence eslla Première chose de l'ÉSlise.
Ill. Que chez l'homme il n'y ait pas l'Église IVIDt que chez
lui les péchés aient été éloignés, chacun d'après la raison peul le
conclure, et cela peul être illustré par ces comparaisons: Quel-
qu'un peUL-il meUre des brebis, des chevreaul el des agneaul
n a
66 ,LA. VRAIE
dans des campaBnes ou dans des forêts, où il y a des bêleR féroces
de toute esphce, avant d'avoir chassé ces bêtes! El quelqu'un ·peul_
i! disposer en Jardin une terre remplis d'épines, de ronces el d'or
lies; avant d'avoir arraché ces plantes nuisibles? Ouelqu'un peu t
il établir une forme d'administration de la justice d'après le juge-
j ment, et fonder une cité dans une Ville possédée par des ennemis,
avant d'avoir cllassé ces ennemis! Tl en est cie même des mau x
chez l'homme. ils sont comme des bêtes féroces, .comme des roncei
1 el ries ~pines. et comme des ennemis avec lesquels l'Eglise ne pout
pas plus cohabiter, qu'un hOIDme ne pourrait babi/er dans une
ménagerie où sonl des.tigres et des léopards; ni pas plus qu'il ne
peut coucher dans lin lit parsemé d'herbes empoisonnées et dont
les oreillers en seraient remplis; ni pas l'lus qll'il ne "I,ent dormir
la nuit rIans un Temple sous le pavé duquel sont des tombes rem-
plies de cadavres, les spe(}tres ne l'y infesleraient-ils pas comme dei
furies Y

LA CO:-fTRrrION, QU'ON JlIT APJOl:8D'flUi l'RtCÉUER LA For, ET


itTRE III.!IVIE DB LA. CO:-fSor.A.TION DE J:ÉVA~GlI"P., N'EST PAS I.A
PENITENCE,

Dt 2. Dans le Iionde Chrétien Réformé on parle d'une certaine


espèce d'anxiété, de douleuJ: et de terreur, qu'on appelle CONTRE-
TIOll, qui, chez ceux qui doivent être régénérés. précède leur foi.
et. est suivie de la consolation de l'Évangile; on dit que cette con-
trition chez eux vient de la crainte de la JUSote colère de Dieu, el
par conséquent de la damnation éternelle inhérente l chacun •
cause dll péehé d'Adam et du penchant aux maux par suite de ce
p6ché; que, sans celte contrition, la foi qui est. imputative du mé-
rite et de la justice du Seigneur Sauveur n'est point (lonnée, .el que
ceux qui ont obtenu (}elle foi reçoivent la consolation de l'ÉvaD~
gile, il savoir, qu'ils sont justifiés, c'est-à-dire, innovés, régénérés
eL sanctifiés, sans auculle coopération de leur part, et qu'ils sont
aillsi ~ransférés de la damnation dans une éternelle bénédiction.
qui est la vie ~ternelle" Quant l celle Contrition, il va être 011-
miné, t· Si elle est la Pénitence, 2° Si elle est de quelque valeu,..
1 3° Si elle existe réellement.

1
h'
...
RELIGION CIIRlf:TIENNE. 67
Bt3. CITTB CONTRITION BST-ELLE LA. PtlfITBNCB, OU NI L'EST-
SLLE POINT r On peut le conclure de la description de la Pénitence
~ns ce qui &uit, en ce que la Pénitence n'est pa~ possible, a moins
que l'homme ·ne sache, non-seulement d'une manière universelle,
mais enCOte dans les J'lus petits détails, qu'il est pêcheur, ce que
personne ne peut savoir, s'il ne s'examine, ne voit les maux chez
lui, et ne se condilmne pour ces maUI. Alais la Contrition qu'on dit
nécessaire pour la foi o'a rien de commub avec cela, car elle eSt
.seulement la peosée et par suite la confession qu'on est né dans
le péché d'Adam et dans le penchant aux maux qui en proviennent
comme d'une source; qu'on est pour cela sous la colère de Dieu;
.et que pat' suite on mérite la damnation. l'exécration et la mort
éternelle: il es\ donc évident que cette contrition n'est point la
pénitence.
l'SU. Le second point. à examiner est celui-ci i puisque celle con-'
trition n'est pas la pénitence. EST-ELLE OK QUELQl:K VALEUR r On
dit qu'elle conduit à la foi. conlln~ ce qui précède conduit à ce qui
suil i mais que néanmoins elle n'entre pas dans la foi, et ne se con-
joint pas avec elle, en se lIIêlant; mais celle foi qui suit •. qu'.,st-
elle autre cbose, sinon que meu le Père impute la justice de son
Fils, et alors déclare juste, nou\'8aU et saint, un bOlUme qui n'a
coonailisance d'aucun .de ses péches, et ainsi le revêt d'ulle robe
lavée et devenue blanche par le sang de l'Agneau r Qua·ud JI marche
vêtu de cetLç robe, que sont alorl! les DIaUI de sa vie, sinon comme
.des pierres de soufre jetées au fond de la mer r et que devient alors
Je l,éché d'Adam, sinon !.In péché qui est ou couvert, ou éloigné,
(lU détourné par la juslice imputée du Christ r Quand l'hoinme
d'après celle foi marche dans la justice et en même temps dans
l'innocence du Dieu Sauveur, à quoi sert alors cette contritIon, si-
non à la confaance qu'il est dalls le sein d'Abrallam. et que de là
Il regarde les non-contrits a"ant la foi comme des misérables en
enfor, ou comme des morls, car il est· dit que la foi vive n'est pas
en ceux qui manquenL de contrition' C'est pourquoi 00 peut dire
que ceux-Iii. s'ils se sont plon~és ou s'ils se ploOlent dans des
maux damnables, n'y font pas plus d'attention eL DO les sentent
pas plus que dd jeunes pourceaul, étendus lU milieu de 11 fanle
dans les fossés d'une place, no font attenlion lIa puanteur oL DO
sa '1"l1lI

68 LA VRAIE
la senlent. Il est donc évident que celle contritioD, puisqu'ell~
1 n'est pas la Pénitence, 1I'est d'aucune valeur.
SUS~ I.e troisième point A examiner est celui-ci: CBTTE CON-
'1 TRITION SANS LA pt!UTENCg BXISTE-ELLE RtBLLEMEi'lT! Dans le·
1
Monde spirituel. j'ai demandé à plusieurs qui avaient confirmé·
chez eux la foi impulative du mérite du Christ s'ils a'·aient elt
quelque Contrition; ils m'ont répondu: • A quoi bon la Contrition.
puisque dès l'enfance nous avons cru comme certain que par sa
passion le Christ avait enlevé tous nos péchés r la Contrition ne.
cadre point avec ceUe foi; car la Conlrilion consiste A se jeter
dans l'enfer et A tourmenter sa conscience. et cependan.t l'on sait
qu'on a élé rachet4, et ainsi exempté de l'enfer, et par suite sans
dommage .• A. celol. ils ajoutaient: • Le statut de la (:ontrition n'est
qu'une fiction, qui a été acceptée al,l lieu de la Pénitence, dont il'
est si sQuvent parlé dans la Parole, et dont l'éIécution est en-
jointe; c'est peut-être quelque émotion du mental chr.t; les simples
qui ne savent que peu de choses de l'Évangile, qual!d Ils entendenl
parler des tourments de l'enfer ou qu'ils y"pensent. • Ils me disaient
encore, que la consolation de l'Évangile. imprimée eo eux dè.!! la
première a(lolescence, enle\'ait tellement la ContrilioB, qu'ils eo-
riaient de touL cœur, quand ils en entendent parler. et que l'Enfer
ne pouvait pas plus leur caUKer de terreur,· que le feu du Vésuv~
et de l'Etna n'en cause aux habitants de Varsovie et de Vienne; 011
que les basilics et les !lerpènts des déserts de l'Arabie. ·ou les tigres
et les lions des forêts de la Tartarie, n'en cau$8nt à ceux qui sont en
sûreté. en tranquillité et en repos dans une ville d'Europe; et que
la colère de Dieu ne les effrayait et ne les épouvantait pas plus
que la colère du Roi de Perse ne peut effrayer et épouvanter ceux
qui sont dans ]a Pensylnnie. D'après cela.. et aussi d'après les rai-
. sons tirées de leurs traditions, j'ai été confirmé que la Contrition.
l moins qu'elle ne soit la Pénitence, telle qu'elle est décrite dans
ce qui suit. D'est aulre chose qu'un jeu de la phanLaisld. Si les Ré-
Cormés ont pris la ContritioD A la place de la Pénitence. ce fut
aussi afin de rompre entièrement avec les Catholiques-Romains.
qui insistent pour la Pénitence et en même temps pour la Cha-
I nté; el après qu'ils eurent confirmé la justification 'par la (oi seule.

ils ont donné pour raison, que par la Pénitence comme par la Cha-
1
..'
RELIGION CHRËTIENNE. 6.9
rité il entrerait dans la foi de l'homme quelque ohose qui sent le
mérite, et qui la noircirait.

La seule Confession de Mures qu'on est Pécheur. n'est pas la


Pénitence.

Bi 6. Sur ,celle Confession de lèvres. voici ce que disent les Ré-


formés attachés à la Confession d'Aubours: • Personne ne peut
,. jamais connaUre ses péchés, c'est pourquoi ils ne peuvent être
D énumérés i du reste. il y en a d'intérieurs et de cachés; la con-

e fession serait donc fausse, non certaine. incomplète et IDUtilée;


• or. celui qui confesse n'être tout entier que péché comprend
," tous les péchés, D'en exclut aucun. et n'en oublie aucun. Ce-
D pendant l'énumération des péchés, 'quoiqu'elle ne ·soit pas Dé-

• cessaire, ne doit pas être apolie, l cause d'es conciences tendres


• et timides. mais c'est seulement une forme puérile et commune
• de confession pour les simples et les ignorants, • - FORMOLS
.oE CONCORDE, pas. 3!7, 331, 380. - Cette confession a été ac-
ceptée par les Réformés à la place de la Pénitence actuelle, après
qu'ils se furent séparés des Catholiques-Romains, parce qu'ellé
est fondée sur leur Foi imputative, qui seul" sans la Charité. et par
conséquent aussi sans la Pénitence. opère la rémission des péchés,
et résénère l'homme; et aussi sur ce motif qu'elle est un appen-
dice inséparable de cette foi, qu'il n'y a aucune coopération de
l'homme avec l'Esprit saint dans l'acte de la justification; et sur
-celui-ci, que personDe n'a le Libre Arbitre dans les choses spiri-
tuelles; puis encore sur celui-ci, que toutes choses appartiennent
l la Miséricorde immédiate, eL que rien n'appartient à la tJiséri-
eorde médi:ate opéranl d'après et par l'homme.
Bt7. Parmi plusieurs raisons. que la seule Confession de lèvres
-qu'on est pécheur D'esL pas la Pénitence, se trouve celle-ci, que
chaque homme peut s'écrier qu'il est pécheur. qu~il est impie, et
~ême Diable, et cela avec une dévotion elterne. quand il pense
.aUI tortures de l'enfer qui le menacent "t se présentent à lui.
• mais qui ne voit que cela ne vient d'auoune dévotion interne,
qu'ainsi cela est imasinatif et par conséquent pulmonaire. mai a
70 LA VRAIE
Don volontaire par l'intérieur ni par conséquent cardiaque? ca...
UB impie et un diable sont toujours intérieurement embras~s pal"
les eonvoitises de l'amour de faire le m:ll, pa.r lesquelles ils sont
porlés çà et Il comme des ailes de moulin agitées par une tem-
pête; une telle exclamation n'est donc qu'un artifice pour trom-
per Dieu afin d'être délivr6, ou pOlir en imposer aux simples; car,.
qu'y a-t-il de plus facile que d'ouvrir les lèvres pour crier, que de-
préparer pour cela la respiration de la bouche, et que ·d'élever les
yeul et 185 mains en haut r C'est cela même que ~e SeiGneur dit,
clans Marc: ft Ésaïe a 6ie" prophétisé de tlOUS, hypocrites! Ce
peuple des lèvres M'honore, mais leur cœu,. est bien loin de
Moi. » - vn. 6 i - et dans Matthieu·: « Afa/heur à vous, Scri6e,
el PhorisienJ, pa,.ce que tlOliS nettoyez le:xtérieur de la coupe
et du plat, t.andis que les intérieurs sont pleins de ,.apine et
d'intempérance / Pharisien aveugle, nettoie premièrement t'in-
térieu,. de la coupe et du plat, afin qu'allS,i reztérieur devienne
net. D - nUI. iS, t6, - et plusieurS autres passages dans ce
même Chapitre.
ISt8. Dans lin pareil culte hypocrite sont ceux qui ont confirmé
chez eux la Foi d'aujourd'hui, que le Seigneur par la Passion d~
la croix a enlevé tous les péchés du Monde i et par là ils enten-
dent tous les péché~ de quiconque emploie dans sos prières les
formules sur la Propitiation et la Médiation; quelques-uns d'eux
peuvent, du haut de leur chaire, prononcer d'une voix élevée et
comme avec lin zèle ardenL plusieurs choses sur la Pénitence et
sur la Charité, tandis qu'ils les regardent l'une et l'autre comme
inutiles pour le salut, car ils Il'entendent pas d'autre Pénitence-
que la Confession de lèvresy ni d'autre Charité que la Char.ilé ci-
·vile, mais ils fon~ cela pour le peuple. Ce sont eux qui sont en-
tendus par ces paroles du Seigneur: «Plusieur, Me diront en ce
jour-là: Seigne"r/ Seigne"r / par ton Nom n'avons-nous pas
prophétisé? et en ton Nom des miracle, nom6reuz n'avons-
nous pas fait '1 Mais a/or, ;e leur dirai: le ne vous connais
point, retireJNJOUS de Moi, ouvriers de l'iniquité. D - Matth.
VU. U, !3. - Un jour, dans le Aronde Spirituel, j'entendis quel-
qu'un prier ainsi: • le suis plein d'infection, lépreux, en cor-
~l>tion dès le ventre de ma mère; il n'y a chez moi rien desaiD
RJ!~LlGION caIû:TIENNE. 7t
depuis la tête jusqu'à la plante des pieds; je ne suis pas diine de
lever les yeux en haut vers Dieu, je mérite la mort et la damna-
tion éternelle; aie compassion de moi à cause de Lon Fils, .purifie-
moi pal' son saui; dans ton bon plaisir esL le salut de tous, j'im-
plore ta miséricorde.• Ceux qui .étaient présents, après avoir en-
tendu ceLLe prière, lui dirent: • D'où sais-tu que tu es tel Y• Il ré-
pondit: • Je le sais parce que je rai entendu dire. Il Alors il Cut en-
. "oyé vers les Anses ex.aminateurs, devant lesquels il prononça de·
semblables paroles: et ceux.-ci, après examen fait, ·rapportèrent
que ce qu'il avait dit de lui élait vrai; mais que néanmoins il ne
connaissait aucun mal chez lui, parte qu'il ne s'était jamais exa-
miné, et qu'il avait cru que les Dlaux après la conCession de lè-
vres D'étaient pas plus delS maux devant Dieu, tant parce que Dieu en
détourne les yeul, que parce qu'il est devellu propice; et qu'en
conséquence il ne s'était repenti d'aueun péché, quoiqu'il rùt
adultère de propos délibéré, voleur, Courbe, calomniateur, et
extrêmement vindicatiC; qu'il était tel de volonté eL de cœur; et
que par conséquent il serait tel en paroles et en aCLions, si la
crainte des olois et de la perte de la réputation ne l'arrêlaiL pas.
Après qu'il eût été découvert que tel il était, il Cut jugé, et jeté dans
l'enCer vers les hypocrites.
ISt9. Des comparaisons vonl montrer clairement quels sont ces
hypocrites: II~ sout comme des Temples où il n'y a de rassem-
blés que des esprils du dragon, el ceux qui sont enLendus dans
l'Apocalyp'IJe p.ar le.s sauterelles i et ils sont comme des chaires
dans ces temples où il n'y a pas la Parole, parce qu'elle a été mise
BOUS les pieds. Il sont comme d8!l murailles récl"épies dont l'en-
duit est d'une belle couleur, entre lesquelles, les Cenêtres étant
ouverles, voltisent des hiboux et d'affreux. oiseaux. de nuit. Ils
sont comme des sépulcres blanchis qui renCerment des os de
morls. Ils sont comme des monnaies Caites de marc d'huile ou de
fumier desséché et couvertes d'or. Ils sont comme les écorces et
l'aubier autour d'lin tronc pourri i et comme les habits des fils
d'Aharon autour d'un corps lépreux; et même comme des ulcères
qp'on croit suéris, et en dedans dllsqllels esL la sanie que recouvre
• une peau mince. Qui est-ce qui ne sait quel. saint ex.tel·ne elle
profane interne De peuvent concol'der ensemble YDe tels llommes
LA VRAIE
craipent même, plus que les lutres, de s'examiner i c'est pour-
quoi ils ne lentent pas plus en eux les ohoses vioieusei, qu'ils De
sentent les matières nidoreuses et puantes dans leur estomao et
dans leun intestins, avant qu'elles soient jetées dans les latrines.
liais il faut se garder de oonfondre oe11X dont il vient d'être parl6
jusqu'A présent aveo ceux qui agissent bien et oroient bien; IIi avea
oeul qui font pénitenoe de quelques péohés, et qui en eux-mêmes
parlent 011 prient d'après une pareille confession de lèvres lors-
qu'ils sont dans le oulte, et plus encore lorsqu'ils sont dans une
tentation spirituelle; car cette commune confession non-seulement
pr6oède, mais enoore suit la réformation et la régénération.

L'hommu,aÎl enclin auz rnaw: de tout genre; et, s'ü ne 1"


éloigne en part.e par la pdnitence, il demeltre en tnU, et celui
qui demeure en ellZ ne peut lire sauvé.

lS20. Que tout homme naisse enolin aux maux, tellement que
dès le ventre de sa mère il n'est que mal, oela est notoire dans
l'Église i et oela est devenu notoire, parce que les eflnoiles et les
chefs des Eglises ont affirmé que le péché d'Adam a été transmis
.. toute sa postérité, et que c'est uniquement pour ce péché que
tout homme après Adam a été condamné en même temps que lui.
et que o'est Il ce qui est inhérent l ohacun dès la naissanoe : eu
outre !lur ceUe assertion onL été fondés plusieurs dogmes que les
ÉSlises enseignent, par exemple, que le Bain de 1.. régénératioo.
qui esL appelé baptême, a été institué par le Seigneur pour éloi-
gner ce péohé ; que ce fut Il la cause de l'avènement du Seigneur;
et que la foi en Son Mérite est le moyen par lequel il est éloigné,
outre plusieurs autres doCmes que les Églises ont fondés sur oeLle
asserLion. liais qu'il n'y ait aucun mal héréditaire pro,enant de
cette origine, on peut le voir d'après oe qui a été montré oi-des-
sus, N°l 466 et suivanls i on '! voit qu'Adam n'a pas été le Pre-.
mier des hommes, mais que par Adam et son épouse a été déorite
d'une manière représentative la première Éllise sur ce Globe; par
le Jardin d'Éden, la sagesse de ceLte Église i par l'Arbre de vie,
son regard porté 'ers le Seigneur qui devait venir i et par l'Arbre
RELIGION CBIŒTJENNE. '73
cle la ICience du bien et du mal, son regard porM vers elle-même
el non vers le Seigneur: que cel~e tglise ait été décrite d'une
manière représentative par les premiers Chapitres de la Genèse,
Gela a été pronvé (lar plusieurs passl"ses parallèles tirés de la Pa-
role, danllies ARCANES CÉLESTES," publi~s i I.ondres. Devant ces
preuves comprises et saisies tombe l'opinion jusqu'ici adoptée,
que 'le mal inné dans l'homme d'~près ses parents vient d'Adam,
lonque cependant ce n'est pas de Il mais d!antre part qu'il tire
Ion origine. Que l'Arbre de vie et l'Arbre de la science du bien
el du mal soient chez cbaque homme, et qu'ils soient dits placés
dans un jardin, pour signifier le Libre Arbitre de se tourner vers
le Seigneur et de se Mtourner de Lui, c'est ce qui a été pleine-
ment démontré dans le Chapitre sur le LI8RE ARBITRE.
6!t. Mais, mon ami, le mal héréditaire ne vient pas d'autre
part que des parents, nOD pas le mal même que l'homme commet
en actualité, mais l'inclination l ce mal i que cela soit ainsi, cba-
-CUD le reconnaUra, pourvu qu'il joigne la raison Al'expérience i
qui ne sait que les fils naissent dans une commune ressemblance
avec leurs parents quant aux faces. aUI mœurs et aUI caractères,
et aussi les petils·fils et les arrière-petits-fils dans celle des aïeuls
et de! aieul, et que (lar suite beaucoup de personnes distinguent
les familles, et aussi les nations, par elemple, les nations Afri-
caines d'avec les Européennes, les Napolitains d'avec les Alle-
mands, les Anglais d'avec les Français, et ainsi du "reste? Et qui
ne reconnatt un Juif d'après la face. les yeUlt, le langage et les
lestes! Et "si tu pouvais sentir la sphère de vie qui émane du pen-
chant natif de chacun. lU pourrais pareillement être convaincu de
la similitude des caractères (animorum) et des men laIs. 11 suit
de Il que l'homme naU, non pas dans les maUI eux-mêmes, mais
leulement dans l'inclination aUI maux, mais portée plus ou moins
'ers des maUI particuliers; c'est pourquoi apr~ la mort, nul
n'est jugé d'iprès quelque mal héréditaire, mais chacun est jugé
d'après les maux actuels qu'il a lui-même commis; c'est même
-ce qui est évident par ce statut du Seigneur: u Le pb~ ne mourrtJ
"point pottrle fils, ~lle fils ne mourra point pour le pdre, cM-
eun pour 80n plcké mourra . • - Deutér. XXIV. t 6. - Ceci est
devenu certain pour moi. dans le Konde spirituel. d'après les en-
'li LA VRAIE
fants qui meurent, en 00 que seulement' ils on tune inclinatioD
pour les maUI, ainsi en ce q~e seulement ils les veulent, mais •
néanmoins ne les font pas i car ils sont élevés sous l'auspice
du Seigneur et sont sauvés, Cetle inclinatioD et ce penchaut pour
les maux transmis par les parents aUI enfants et aUI descendants,
sont brisés ulliquement par la nouvelle naissance que donne le
Seigneur, et qui est appelée Régénération: sans elle, celle inolina-
tion Don-seulement demeure ininterrompue, mais s'accroit même
par les parents successifs, et devient plus portée v~rs leli maUI,
et enfin vers toute espèce de maul: de là ,ient que les Juifs sont
encore les iDiages de Judah leur père t qui, par son mariage'avec
une Canaanite, et par son adultère avec Thilluar 113 bru; engendra
ieurs Lrois souches; c'est pourquoi cet héréditaire par le laps du
l temps a tellement été augmenté cbez eUl, qu'ils ne peuvënt Ras ~m­
brasser la religion Chrétienne par la foi du cœur: il est dit qu'ils
ne peuvent pas, parce que la volonté intérieure..!e~ me~al
)\ est opposée, et cette volonté les empêcbe de pouvoir.
3l2i. Que lout mal, s'il n'est éloigné, demeure chez l'bomme,
et que l'homme, s'il demeure dans ses maUl, ne puiNe être sauvé,
ce sont là des conséquences qui découlent d'elles-mêmes; qu'aucun
mal ne puisse être éloi.gné que par le Seigneur chez ceux qui
croient en Lui el aiment le procbain, on peut le voir clairement
d'après ce qui a ~té précédemment dit, surtout d'après ces Arti-
cles dans le Chapitre sur LA FOI: Le Seigneur, la Charité et la
Foi lonl un, comme la vit, lb volonté et fenlendemenl, et s'ils
sont divisés, cllacun es4 perdu, comme une Perle réduite en
pOl,dre; le Seigneur es, oU Charité et la Foi dans fhomme, et
l'humme est la C'harilé, la Foi dans le Seigneur, Mais on de-
mande comment l'homme i)0ut entrer daus celte union; je ré-
ponds que l'homme ne le peul, s'il n'éloigne pas ses maul ell
partie par la pénitence: il est dit que l'homme éloisne, parce que
le Seigneul' ne le Cait pas immédiatement" sans la coopération de
l'homme; c'est aussi ce qui a été pleinement montré dalls le même
Chapitre, et dans le Chapitre suivant sur LE LIBRE ARBITRB.
Si3. On dit que personne ne peut accomplir la Loi, et qu'on
P Jt d'autant moi nt; l'acc.omplir que quiconque prévarique contre
un précepte du Décalosuc, prévarique contre tous: mais celte
RELIGION CHRÉTIENNE. '15
larmule de lanBaBe n'est pas ce qu'eUe paratt, oar cela doit être
entendu de cetLe manière: Celui qui, de propos délibéré ou con-
Brmé, aiit contre un précepte, asit contre tous les autres, parce
que at'jir de propos délibéré et confirmer c'est nier absolument que
el soit un péché i et si l'on dit que c'en est un, c'est le rejeter
comme dc nulle importance; et calui qui ainsi nie et .rejette un
péché, considère comme rien tout ce qui est appelé péché. Dans
ce propos délibéré viennent ceUI qui ne veulent pas entendre par-
ler de la Pénitence. Au contraire, dans le propos délibéré de croire
au Seigneur et d'aimer le prochain viennent ceux qui par la pé-
Ditence ont éloigné quelques Dlaux qui "Sont des péChés; ceul-ci
lont tenus par le Seigneur dans le propos délibéré de s'abstenir
de plusieurs; c'est pourquoi, si par ignorance ou par la prépon-
dérance de quelque convoitise ils péchent, cela ne leur est point
imputé, parce qu'ils ne se le sont pas proposé, et ne le confirment
pas chez eux. Il m'est permis de confirmer ceci par ces expé-
riences: Dans le Monde S piriluel, j'ai rencontré plusieurs esprils
qui. dans le Monde Naturel, anieut vécu de même que d'autres,
en s'habillant avec luxe, se nourrissant avec recherche, tra6quant
avec profit, fréquentant les spectacles, plaisantant sur des sujets
amOUl'8Ul avec une sorte de volupté, et flisant plusieurs autres
actions semblables, et cependantCles Angcs considéraient chez les
uns ces actions comme des manl, et cbez les autres ils ne les coil-
sidéraient pas comme des maUI, et déclaraient ceux-ci innocents
et ceux-lA coupables; interrogés pourquoI ils décidaient ainsi,
puisque les actions étaient pareilles, ils répondaient qu'ils exa-
minent tous les hommes d'après le propos délibéré, l'intention et la
6n, et les distinguent ainsi; et que c'est pour cela qu'eux-même,
excusent ou condamnent ceux que la fin ou excuse ou condamne
parce que la fin du bien est chez tous dans le Ciel, et la 6n du mal
chez tous dans l'Enfe~.
ISU. Mais ceci va être illustré par des comparaisons: Les pé-
chés' retenus chez l'homme impénitent peuvent être comparés avec
diverses maladies qui causent la mort de l'homme, lorsque ·dei
médicaments n'oill pas ·été employés, et que par eux la malignité
D'a pas été enlevée; principalement avec la maladie appelée ian-
Irène, qui, si elle n'est pas iuérie l temps, se répand alentour,
76 LA VRAIE
et donne inévitablement la mort; de même avec les aposthèmes
et les abcès s'ils ne sont pas dissous et ouverts, Qar les empyèmes
ou les amas de pus SI répandraient dans les parties voisines,
et de I~ dans les viscères annexés • oes parties, et enfin da.ns
leoœur, et donneraient la mort. On peut aussi les oomparer avec
des tigres, des léopards. des lions. des loups et des renards.
qui, s'ils rr'étaient pas tenus dans des lo(es, ou liés de chalnes OD
de oordes, se jetteraient sur le menu et le gros bétail, el le re-
nard sur les poules. et les massacreraient: et aussi. des serpents
venimeux, qui, s'ils n'étaient tenus pressés par des pienl, ou si
on ne leur arracbait le. dents. porleraient des coups mortels.
l'homme. Un troupeau qui serait lancé dans un cbamp ob sont
des herbes vén6neuses périraIt tout entier. si le berger ne le con-
duisaiL dans des pâturages non nuisibles; le ver l soie périrait de
même. et aveo lui toute la récolte de soie. si les autres vers n'6-
laient pas cbassés des feuilles de son arbre. On peut encore faire
une comparaison avec du blé renfermé dans des greniers ou dans
des maisons, il deviendrait moisi et obanci, et par conséqueDt
inutile, si l'on ne donnait. l'air la faoilité de passer au milieu, et
d'enlever ce qui est nuisible. Le feu, s'il n'était pas éteint • la
première explosion, ravagerait toute une ville ou toule une forêt.
Un jardin serait entièrdment envahi par les ronces. les chardons
et les épines, si on ne les arrachait. Les jardinier, savent que
l'arbre mauvais de semence et de racine porte ses mauvais sucs
dans le trono de l'arbre bon Brefé ou entt\, et que les mauvais
sucs qni entrent sont changés en SUOR bons, et produisent des
fruits utiles i la même ohose se fait tbez l'homme par l'éloigne-
,ment du mal aa moyen de la pénitenoe, car par elle l'homme est
.U
IUaché Seigneur comme le sarment l'est au cep, et il porle de
bons fruits, - Jean, xv . .f., S, 6.

La connaissance du péché. et l'e:.camen d'un péché ches loi-


mIme, commencent la,pénitence.

5!3. La oonnaissance d'un péché ne peut manquer à aucun


hOMme dans le Monde Chrétien, oar chacun y est instruit, des
RELIGION CHMTIENNE. 77
l'enfance, ~e ce que c'est que Je mal; et dès la jeunesse, de ce
que o'est que le mal du péché; lous les jeuDes sens savent cela
par les parenls et par les' maitres, et aussi par le décaloBue, qUi
est le premier Livre pour tous au-dedans du Christianisme; et
plus tard, quand ils avancent en 4se. ils le savent par les prédi-
cations dans les temples et par les instructions dans les Maisons;
et en plénitude d'après la Parole; et en outre par les lois civiles
de la justice qui enseisnent des choses semblables à celles qui
sont dans le DécalOGue, et l celles qui sont ailleurs dan~ la Parole:
car le mal du péché n'est autre que le mal contre le prochain,
et le mal contre le prochain est anssi le mal contre Dieu, mal qui
est le péché. Toutefois, la connaissance du péché ne fait rien, si
l'homme n'examine pas les actes de sa vie, et ne voit pas s'il n'a
pas fait queillue péché en secr.t ou en public; tout ce qui est avant
cela est seulement de Ja science, et alors ce que le prédicateur
• dit est seulement un son qui, entre dans l'oreille saucbe, passe
dans l'oreille droite el s~enfui1; et enfin cela devient seulement
objet de la pensée et dévotion pulmonaire; el, chez plusieurs, ima-
Binaire et ehimérique. Mais il en est tout autrement si l'homme
s'examine selon ses connaissances du péché, et qu'il découvre en
lui quelque mal particulier. et se dise: Ce mal est un péché i et
que d'après la crainte de la peine éternelle il s'en abstienne: alors
seulement la' Prédication instructive et oratoire dans les Temples
est reçue par l'une et l'aotre oreille, et est porLée dans le cœur i
et de païen l'homme devient Chrétien.
lS!II6. Peut-il '1 avoir quelque chose de plus connu dans tout le
, Monde Chrétien, que l'oblisation pour l'homme de s'examiner
lui-même r car parlout, dan's les Empires et dans les Royaumes
soumis tant l Ja Relisioll Catholiqlle-Romaine qu 'l la Religion
évansélique, on enseigne et on avertit, avant d'approcher vers la
Sainte-Cène, que l'homme aitl s'examiner, l connaltre el à recon-
Daltre ses p6chés, et l ,ivre désormais autrement i et cela avec
de terribles menaces dans Jes Do~inations Anslaises, où, d'après
la Prière qui précède la communion, .le ministre près de l'Autel lit
et prononce l haute voir ces paroles: ~ voici la ,Die et le moyen
li de participer disnement l la Sainte-Cène: D'abord, que oha-
• oun ellmine les actions et les habitudes de sa ,ie selon la rèSle
..
1
'8 LA. VRA.IK
» des comlnandements de Dieu; et quelles que soien' celles dans
• lesquelles il découvre qu'il a failli par volonté, pa'" parole ou
».par Iction, qu'il déplore sa nature vicieuse, et qu'il s'en confesse
D devant Dieu TO\lt-PuiRSan~, aVlc la ferme résolution d'amender

» sa vie; et s'il découvre que ses offenses soient non-seulement


» contre Dieu, mais aussi contre le procbain, alors qu'il se récon-
» cilie Ivec lui, et qu'il soit prompt l lui faire restitution et salis-
• faction. selon tout son pouvoir, pour les injusLices et les maul:
D qu'il lui an ra faits; qu'il soit également prompt l remettre aux

/ Il autres les offenses, comme il veut que ses offenses soient remises

• par Dieu; autrement. la réception de la Sainte Communion ne


1 Il ferait qu'a~sraver sa condamnation. En con!léquence, si quel-

• qu'un de VOliS est un blaspllémateur de Dieu, médisant et se


D moquant de sa ParoI., ou s'il est adultère Oll coupable de ma·
D lice, d'envie, ou de quelque autre énorme crime, qu'il fasse pé-
• nitence de son péché; sinon, qu'il n'approcbe point de la Sainte
• Communion; autremeut, al'rès l'avoIr reçue, le diable eotrera
11 en lui. comme il est entré dans Judas. et il le remplira de toute
• iniquité, et détruin et soo corps et son âme. Il
S!,. Mais cependant il en est quelques-uns qui ne peu\'enl pas
s'examiner, par exemple. les enfants, les jeunes ~arçons et les
jeunes fillos avaut d'avoir alteint l'Ase où l'on jouit de l'illluition:
pareillement les simples. qui sont sans aucune réflexion ; puis
aussi tous ceux qui D'ont point la crainte de Dieu; et oulre celll-
ci quelqu,e.o; malades d'esprit et de corps; et, de plus, ceul qui,
confirmés dans la doctrine de la justification par la seule foi im-
putative du mérite du Christ, se sont persuadé que par l'examen
et la pénitence, il entrerait quelque chose de l'homme qui détrui-
rait entièrement la foi, et sinsi chasserait et jetterait le salut bors
de son unique foyer. Les uns et les autl'eil se servent seulement de
la confession de lèvres, qui n'est point la pénitence, ainsi qu'il a
été montré ci-dessus dans ce Chapitre. l'ais ceux qui savent ce
que c'est que le péché, el plus encore ceux qui d'après la Parole
savent plusieurs choses et les enseiBnent, et qui ne s'examinent
pas, et par suite ne voient aucun péché en eux, peuvent être com-
parés l ceux qui amassent des richesses et les renferment dans
des oassettes et dans des ooffres, sans en tirer d'autre usase que
RELIGION CURltTIENNE. 19
·de les oontempler et de les comptcr; et. ceux qui réunissent eD
trésors des rarelés d'or et d'argent, et les cachent dans leurs caves,
ayant pour seule fin l'opulence; ils sont semblables au marchand
.qui cacba son laient dans la terre, et Il celui qui e·nveloppa. sa mine
dans un lingc. - Mattb. XXV, !lIS. Luc, XIX. to. -Ils SO!!t aussi
• .comme les cllemins baltus et les endroits pierreux, dans lesquels
tombe la semènce, - Manh. XIII. <l, B. - Et" aussi comme des
figuiers qui sont chargés de feuilles et ne portent pas de fruits,-
Marc, XI. t3. - Ce sont des cœurs de diamant, qui ne devIennent
point des CŒl1Jrs de cbair, - Xac~. VII. ft. -lis sont CI commtl
des perd,'iz qui couvent et n'ont poillt pondu; ils font des ri-
chesses mais non avec jugement, au milieu de leurs jOU1'S ilB
les afJandomzent, et à leur fin ils deviennent ir,sensés. » .,- Jé-
rém. XVII. t t. -Ils sont comme les cinq vierges qui avaient des
lampes, et point d'buile, - MIlUh. XXV. t l ft. - Ceux qui tirent
de la Parole beaucoup de cboses sur la cbariLé et sur la pénitence,
qui connaissent une foule de préceptes, et qui n'y conforment pas
leur vie, peuvent être comparés à des gloutons qui mellent par
morceaux les aliments dans leur bouche, el les font pasller saus
les mâcher dans l'estomac, où ils restent indi.gestes, el ainsi.
mal exprimés, corrompent le cbyle el produisent des maladies
lentes, par lesquelles enfin ils meurent misérablement. Comme
de tels hommes sont Rans chaleur spirnuelle, quoique dans la lu-
mière, ils penvent être appelés hivers, terres froides, climats arc-
tiques, et même neiges et glaces.
La pénilence actuelle est de s'e:caminer, de conna·tlre et "econ-
naUre ses péchés, desupplier le Seig1leur, et de commencer-
une nouvelle vie.
528. Qu'il faille absolument faire pénitence, et que de Il dé-
pende le salut de l'homme, on le voit dans la Parole par de nom-
breux passages et d'évidentes déclarations du Sei~eur; en voici
pour le moment quelques-uns: Cf leml pr~cha un 6apl~me de
plniJence, et il dit: Faites des fr'uits dignes de la pénitence. D
- Luc, III. 3, 8. Marc, 1. -1. - li Jésus commença à prAcher et
il dire: Repente~·vous • • -Manb. IV. n, - • Etit dit: Parce
que s'est approcM le Royaume de Dieu, faites pénitent:e• • -
Marc, 1. U, Us. - Puis: li Si vous ne faite, pénitence, tous vous
l,

80 LA. VRAIE
pdrires. D - Luc. xm. 8. - • Jésus dit aw: disciples qu'ilfal-
lait pr~cher en son Nom la Pénitence et la Rémission des pé-
chés parmi tout. les nations. D - Luc, XXIV. ,17. Marc, VI. tl.
:.... C'est'pourquoi, • Pierre pr~cha la pénitence et le 6aptbne.
au nom de Jésus-Christ pour la rémission des péchél. » -
Act. n. 88 ; - et il dit aussi: • Faites pénitence, et convertisses-
"ous, pour que vos pdchés soient e/lacés. D - Acl. Dl. t9. -
Paul «.pr~cha partout d tous, de faire pénitence. » - Act, XVII,
80 - Paul aussi • dans Damas, à Jérusalem, par tout le pays.
de la {udée, et aw: Gentils, a annoncé qu'on fit pénitence..
qu'on se convertit d Dieu, et qu'on fit des œuvres digne. de la
plnitence. D - Act. XXVI. 10. - Et a ilpr~cha aussi tant aw:
Juifs 'qu'aw: Grecs la pénitence envers Dieu, et la foi au Sei-
gneur Jésus-Christ. » - Act. XX. 2t, - Le Seigneur a dit .l'Ë-
sUse d'Éphèse: a J'ai contre toi que ta charité première tu tU
abandonnée; lais pénitence; Sïnoll, je viens d toi; j' dterai ton
chandelier de sa place, si tu ne laIS point pénitence. Il - Apoc.
n. 4,5. -A l'Éslisedans Pergame: aJe COTUlaistes œuvres,fais
pénitence. Il - Apoc.D. 13, t6. - A l'Église dans ThyaLire : D Je
la jetterai dam ralflictiofl, si elle ne lait point pénitence de ses
an,v"es, • - Apoc. Il. 19, If, 23. - Al'Eglise des Laorlioéens:
«Je connais tes œuvres, agis avec zèle, et lais pénitence. » -
Apoo. m. US, t9. - u 1111 a de la joie dans le cielpourunsezc,
pécheur qui fait pénitence.» -Luo, XV. 7 ; - et en ol1tre ailleurs.
D~après ces passages il est évident qu'il faut absolument faire péni-
tence ;' mais quelle pénitence, et commellt la faire, c'est ce qu'oo
verra clairement.dans ce qui suit.
1S19. Qui ne peul, d'après la raison qui lui a été donnée, com-
p.'tmdre que la pénitence ne consisle pas seulement A confesser
de bouche qu'on est pécheur, el1 dire sur ce sujet b~aucoup de
cboses, comme l'hypocrite dQllt il a été p,arlé. ND ISIS; car est·il
rien de plus facile l l'homme, quand il est dans l'angoisse et • l'a-
gonie, que d'élancer de ses poumons et de pousser par ses lèvres
des soupirs et des gémissements, et aussi de frapper sa poiLr.ine,
et de se dire coupable de tous les péchés, lorsque cependant il D'a
la connaissance d'ancun péché ohez lui! Est-ce qu'alors la lourbe
diabolique, qui réside dans ses amours, sort en même temps que
RELIGION CHRÉTIENN~, 81
Je soupir? Est· ce qu'elle ne se moque pas plutôt de ses gémisse-
menls, ut ne resle pas en lui camille dans sa propre maison de
même qu'auparavanl TIl est dOliC évidenL que ce n'est pas une
semblable pénitence qui a élé entendue dans la Parole, mais que
c'est, commo il a éié dit, une pénitence des œuvres mauvaises.
1S30. On demande donc comlllent la Pénitence doit être faiLe,
je réponds qu'elle doit l'êll'e en actualité, et cela consiste à s'exa-
miner, à conna1ll'o eL reconnaître ses pécllés, Il supplier le Sei-
Ineur. et à commencel' une nouvelle .yie: que .Ia Pénitence ne
soit pas possible sans examen, cela a été montré dans l'Article
qui précède; or, à quoi bon l'examen, si re n'e~t pail afin que
l'homme connaisse sos (léchés Tet à quoi bon celte reconnaissance,
si ce n'est afin qu'il reconnaisse qu'ils sont eo lui T Et Il quoi bon
ces tl'ois choses, si ce n'esl afin qu'il confesse ces p~chés devant le
Seigneur. qu'il le supplie de donner des secours. el que par là
il commence une nonvelle vie, qui est la fin pl'opter quem (qu'il
doit S8 proposer) TC'est là la pénitence actuelle. Que ce SOil dinsi
qu'il fanl s'avancer el faire. cbaque homme l)eUl le !lavoir aus~ilôt
après le premier ~ge, et de plus en plus Il mesure qu'il devient
maltre de ses actions el qu'il jouit do sa raison; il peut le savoir
d'après le Baplême, par lequel est onlendue la Régénération. car
dans le baptême le parrain cL- la marraine ont promis pour lui
qu'il rejelteraitle diable eL toules fies œuvres: pal'eillement dOa-
près la Sainle-Cène ; car avant de s'en approcher. tous sont aver-
tis de faire pénitence de leurs. pécbés, de se convertir Il Dieu et
d'entrer dans une nouvelle vie; et en outre. d'après le Décalosue
ou le CaLéchisme. qui est entre les mains de tous les Cill'étiens;
dans sil préceptes du Décalogue Il n'est commandé autre chose
que de ne pas faire les maux; si l'homme ne les éloigne par la pé-
nitence. il ne peut aimllr le prochain. ni à plus forte raison Dieu,
et cependant de ces deul commandements dépendent la Loi et les
Prophètes, c'est-à-dire, la Parole, par conséquent le salut. Si la
pénitence actuelle esL faite de temps Il autr.e, savoir. chaque fois
que l'homme se prépare Il la communion de la Sainte-Cène, et
qu'ensuite il s'abstienne de tel ou lei péché, qu'il • alors saisi
cbez lui. cela est suffisant pour quO il s'iniLie dans l'actualité. et
quand il y est, il est dans le chemin qui conduit au Ciel. car alors
D 6
-
82 LA. VRA.IE
l'homme commence l devenir de naturel spirituel, et l naUre nou-
veau par le Seigneur.
331. Cela peut êtrp. illustré par les Comparaisons suivantes:
L'Homme avant la pénitence est comme un desert, dans lequel
sont de terribles bêtes féroces, des drasons, des hiboux, des
chouettes, des vipères el des serpents venimeux i et dans les
i broussailles des ochim et des lziim, avec des s:uyres qui dansent
ç. et 1. ; mais après que par l'industrie et le travail de l'homme
1 ces êtres ont été chassés, ce désert peut être défriché et labouré,
on peut d'abord '1 semer dë l'avoine, des fèves et du lin. et ensuite
de l'orge et du froment. Cela peut aussi être comparé l la ma-
lice qui règne en abondance chez les hommes; si les méebants
n'étaient pas. selon les lois, cba.tiés et punis par des peines rigou-
reuses ou I,ar la morl, aucune ville ne subsisterait.. ni aUCUD
royaume: l'homme e.~t comme une société dans la plus petite
forme i s'ilu'agissait pas avec lui-même d'une manière spiriluelle.
comlDe on asit avec les. méchants d'une manière naturelle dans
la grande Société, il serait chAtié et puni après la mort, et cela,
jusqu'à ce que par la crainte de la peille il ne fasse pas le mal;
quoiqu'alors il ne puisse jamais être amené' faire le bien d'après
l'amour du hien.

La vJ'aie Pénitence est d'ezommer non-seulement les actes de


8a vie, mais aussi les intentions de sa volonté.

532. Si la vraie Pénitence est d'examiner non-seulement les


actes de sa vie, mais aussi les intentions de sa volonté, c'est parce
que l'Entendement et la Volonté font les actes; en effet, l'homme
parle d'après la pensée, et aBit d'après la volouté, c'est pourquoi
la parole est la pens~e parlante, et l'action est la volonté agis-
sante; et cODlme c'est de là que viennent les paroles et les actions.
il ,'ensuit indubitablement que c'est la pensée et la volonté qui
péchent. quand le corps péche ; et même l'homme peUL faire pé-
nitence des maux qu'il a faits par le corps, et néanmoins penser
et vouloir le mal; mais c'est comme si l'on coupait ]e tronc d'UD
arbre mauvais, et qu'on laissAt en terre ]a racine, d'où ce même

J
RELIGION CHRItTIESNE. 83
mauvais arbre croltrait de nouveau, et s'étendrait j l'entour: mais
il en est autrement quand la racine est arrachée aussi, et cela
se fail dans l'homme, quand en même temps il examine les inten-
tions de sa volonté el éloigne les maux par la pénitence. L'homme
e.umine les intentions de sa volonté, quand il examine ses pen-
sées, car c'est en elles que les intentions se manifestent; ainsi,
quand ses pensées sont portées sur des vengeances, des adultères,
des vols, de.'I faul témoisnages el des cupidités pour ces maux, el
aussi sur des blasphèmes. contre Dieu, la. sainte ·Parole et l'Église.
etc., il veut ces maus: et il les a en intention; si cependant il porte
son attention sur ces maux, et e~amine s'il les ferait en supposant
~u'i1 n'eût à craindre ni la loi ni la perte de sa réputation, el si
après l'examen il pense qu'il ne les veut pas, parce que ce sont
. des péchés, il fait une pénitence véritable eL intérieure; et surtout
-s'il résiste et s'abstient, lorsqu'il est dans le plaisir de ces maux
.el en même temps dans la liberté de les faire; célui qui fait cela
plusieurs fois perçoit comme désagréables les plaisirs des maux
quand ils reviennent, et enfin il les condamne à l'enfer; c'est li
ce qui est entendu par ces paroles du Seignour: CIl Celui qui veut
trouver S01l dme la perdra, et celui qui aura perdu son dme à
.cause de Moi la trouvera. » - l\latth. X. 3D. - Celui-là qui éloi-
Ine les maux de sa volonté par cette pénitence. est semblable l
celui qui arrache de son champ en temps convenable l'ivraie se-
mée IJar le Diable, d'oh il résulte que les sentences qui ont été
mises par le Seisneur Dieu Sauveur .trouvent un humus libre, et
410nnent une abondante moisson, - M'auh. XIII. 25 A st.
333. Il J a deUl amours qui depuis un temps fort reculé on t
été enracinés dans le senre humain; l'amour de dominer sur
tous; eL l'amour de posséder les biens de lous; le premier amour,
~i les. freins lui sont lâchés, s'élance jusqll'à vouloir être le Dieu
4u ciel; et le second amour, si les freins lui sonL lichés, s'élance
jusqu'à vouloir être le Dieu du monde; à ces deul amours ont
élé subordonnés tous les autres amours du mal.' qui en sont les
.armées: mais scruter ces deux amours est très-diffioile, parce
qu'ils résident eL se cachent dans l'intime, car ils sont comme des
vipères qui, cachées dans les trous d'un rocher, retiennent leur
venin jusqu'à ce que quelqu'uo se couche sur ce rocher, et qui
8' LA. VRAIE
alors lancent des coups morlels et se relirent Ils sont aussi
comme les syrènes des anciens, qui allÏl'aienL les hommes pal'"
leur chant, el ensuite les luaient. Ces deur. amours se parent arec
de belles robes et de belles tuniques, dt! même que le diable par
nne phan[aisie magique s'embellit parmi les siens et parmi ceux.
qu'il veut tromper. lIais il faut qu'on saobe bien que ces deux.
amours peuvenL régner davantage chez les petits que ohez les
~rands, ohez les pauvres que chez les riohes, chez les sujets que
chez les Roi~, car ceux-oi sont nés pour la domination el l'opu-
lence, qu'ils ne régardenl que cOlllme un autre regarde les gens
l son sel'Vice et ce qu'il possède, qu'il soil mat,risLrat, adminis-
trateur, ou capitaine de navire, et même que comlDe un pauvre
fermier regarde ce qui lui appartient: :mais il en est autrement
3es Rois qui veulimt dominer sur les Royaumes des autres, Si les.
intentions de la volonté doivent être examinées, o'est parce que
dans la Volonté réside l'amour, car la Volollté en est le récep-
tacle, OODllDe il a été montré oi-dess!!s; tout alDour exhale de là
ses lliaisirs dans les perceptions et les pensées de l'entendement.
car celles-ci ne font rien par elles-mêmes, mais elles agissent
d'après la Volonté; en eff~t, elles la favorisent, et elles agréent
et confirment toutes les choses qui appartiennent l son alDour;
c'est pourquoi la Volonté est la maison m~me, dans laquelle
l'homme habile, et l'Eutendement eSL le vestibule par lequel il
sort eL il entre. Voilà pourquoi il a été dit que les intenlions de
la Volonté doivent être examinées; lorsqu'elles ont été examinées
et éloignées, l'homme est élevé de la VoJonté naturelle. ou sona
embusqués Tes maux héréditaires et aotuels, à la Volonté spiri-
tuelle par laquelle le Seigneur l'éforme et régénère la ,'olonté na-
turelle, et au moyen de celle-ci les sensuels et les volontaires da
corps, ainsi l'homme tout entier
534, Ceux qui ne s'examinent pas ressemblent à des malades
chez qui le saog esL corl'ompu, paroe que les vaisseaux les plus
petits S6 sonL ~oüohés; de lil, l'atrophie, l'engourdissement des
menlbres, les maladies aiguës chroniques qui ont leur origine
dans l'epaississemellt, la ténacité, l'acrimonie (et l'aoidité d(!s 110-
meurs et du sang; mais ceux qui s'examinent même quant aUI
intentious de la Volonté ressemblent A ceux!Cqui ont été guéris de
RELIGION CHRÉTIENNE. 85
ces maladies, et qui reviennent dans la vie qu'ils avaient quand
ils étaienL ·jeunés. Ceul qui s'examinent scrupuleusement sont
comme des navires d'Ophil', chargés d'or, d'ar~enl et de choses
précieuses; mais avant qu'ils se soient examinés, ils sont comme
des navires charsés de sales tonneaux dans lesquels on exporte
les boues et les ol'dures des rlles. Ceux qui s'ex.aminent intérieu-
rement deviennent comme des mines, dont to Il les. les parois res-
plendissent de minerai d'un noble métal; tandis qu'auparavant ils
étaient comme des marais pUatlts, dans lesquels sont des couleu-
vres et des serpents venimeux dont les écailles: brillent, eL des in-
sectes nuisibles dont les ailes reluisent. Ceul qui ne s'examinent
pas sont comme des Os secs dans une vallée; mais après qu'ils
se sont examinés, ils sont comme ces mêmes os, sur lesquels
le Seigneur Jéhovih mit des nerfs, fiL monter de la cbair qu'il cou-
vrit de peau, et ·dans lesquels il mit l'esprit, et qui revécurent.
- Ézéch. XXXVII. i à t-l.

CeZfZ qui ne s' e:caminent point, mais qui néanmoins relUmcent


auz mau:.r: parce qu'ils sont des péchés {Otlt aussi Pénitence;
et cette pénitence a lieu chez ceu:.r: qui {ont par religion les
œuvres de la Chm'ité.
1 835. Comme la Pénitenoe actuelle, qui consiste à s'examiner,
i connaltre et· à reconnattre ses péchés, à supplier le Seigneur et
l commencer une nouvelle vie, est très-difficile dans le aronde
Chrétien Réformé, pour plusieurs causes dont il sera parlé dans
'le dernier Article de ce Chapitre, il va en conséquence être traité
ici d'une espèce de Pénitence plus facile, qui consiste à se dire,
41uand on médite un mal et qu'on y tend: (C Je pense cela, et je tends
.1 cela; mais comme c'est lin péché, je ne le ferai point •• Par là, la
tentation lancée par l'Enfer est brisée, et sa marche pour péné-
trer plus avant est arrêtée. Il est étonnant que chacun puisse ré-
primander un autre qUI tend au mal, et lui dire: • Ne fais pas cela,
parée que c'est un péché; • et cependant ne puisse que très-diffici-
lement se le dire à lui-même; la raison de cela, c'est que le second
.acte meut la volonté, tandis que le premier acte meut seulement
86 LA VRAIE
la pensée la plus proche de l'ouie. On 'a recherché, dans le
Monde spirituel, qui sont ceux qui peuyent se réprimander eux-
mêmes. et il s·en est trouvé IIi peu. qu'iI:J étaient comme des co-
!ombes dans un vaste désert; et quelques-uns dirent qu'à la vérit~
Ils pouvaient se réprimander eux-mêmes. mais non s'examiner. nt
confesser leurs péchés devant Dieu; néanmoins tous ceux qui font
le bien par relision évitent les maux actuels, mais ils réftéchissent
très-rarement sur les intérieurs qui appartiennent ~ la Volonté.
croyanL qu'ils ne sont pas dans les D!aux parce qu'ils 1I0n( dans les
biens, et croyant même que les bieus couvrent les mauI; mais..
mon ami 1la première chose de la Charité est de fuir les maux.
c'est là ce qu'enllei;nenL la Parole, le Décalogue. le Baptême, la
Sainte-Cène, et même la Raison; car comment. quelqu'un peut-il'
fuir les maux et les éloi;ner sans une inluilion de lui-même? et
comment le bien peUL-il devenir bien. s'il n'a pas été intérieure-
ment ,purifié' Je sais que tous les hommes pieul, et aussi tous
ceui qui ont UDe raison saine. en lisant ceci, y donneront leur
acquiescement. et le regarderont comme un vrai réel, mais que
Déanmoins il y en a peu qui le mettront en pratique.
836. Toulefois cependant tous ceux qui font le bien par reli-
sion, non-seulement les Chrétiens, mais aussi les Paiens. ont été
acceptés par le Seigneu~, et sont adoptés après la mort i car le
Seigneur a dit: • J'ai eu faim, et VOlU M'avez dqn"é d manger;
j'ai eu soil. et VOlU M"atJez donnd a !Joire; j'étais dtranger. et
vousM'atJez recueilli; nu. et VOlU M',avez v'tu; malade. et vous
Jl'avez visitd; l dtais en prison, et VOlU ~tes venw vers Moi. Et
il dit: En tant que vous l'avez fait d l'un de ces plw pe"ts de
mes frères, d Moi vous l'avez fait. Venez. les bénis de mon
Père, possédez comme héritage le Royaume préparé pour vou.
d~s la londatioti du blonde • • - Matth. XXV. 34 el suiv. - A
ceci, j'ajouterai celte Nouvelle: • Tous ceui qui font le bien par re-
ligion rejeuent. après la mort, la doctrine de l'É;lise d'aujourd'hui
sur les Trois Personnes Divines de toule éternité. et aussi sa Foi ap-
pliquée à ces trois personnes en ordre, et ils se tournent vers le
SeiiDeur Dieu Sauveur.' st puisent avec volupté toutes les choses.
qui appartiennent • la Nouvelle Église. Quant ~ tous ceux qui
D'ont point eurcé la Charité par reliiion. oe sont des cœu.rs de-

f 1

,
RELIGION CRRItTIENNE. 87
diamant, par oonséquent durs; ceux-ci s'adressent d'abord à trois.
Dieul, eosuite au Père seul, et enfin ils ne s'adressent à auc.un ;
ils regardent le Seigneur Dieu Sauveur seulement comme 6/s ,:e
lIarie, né de son mariage avec Joseph, et non comme 61s de Dieu;
.et alors il~ repoussent tous les biells et tous les vrais de la Nou-
nlle Église, et peu après ils s'adjoignent aux espriLs du dragon,
el sont relégués avec eUI dans les déserts, ou dans les cavernes~
qüi sonl dans les dernières limites du monde nommé Chrétien; el
quelque temps après, comme ils ont été séparés du Nouveau Ciel,
ils se jettent dans les crimes, et sont pal' conséquent précipités
dans l'Enfer. Un tel sort est pour ceux qui ne font pas les œuvres de
la Cbarité par religion, en raison de la, foi que personne ne peut
faire le bien par soi-même ta moins qu'il ne soit méritoire, et qui
. par suite les omettent; ils se réunissent aux boucs qui ont été
damnés et jetés dans le feu éternel préparé pour le diable el pour
&es anges, parce qu'ils n'avaient pas fail les œuvres que les brebis
avaient faite!;, - Matth. XXV. 41 el suiv, ; - lA, il n'esL flas dit
qu'ils avaient fait de ~auvaises œuvre5, Dlais il est dit qu'}ls o'a-
nient pas fait de bonnes œuvres, et ceux. qui ne font pas. de
bonnes œuvres par religioo foot de mauvaises œuvres, a puisque
personne ne peut servir deux Maîtres, à moins qu'il ne naisse
fun et n'aime rautre, et qu'il ne s'attache à fun et ne néglige
'fautre. Il - Mattb. VI. !4r. - Jéhovab dit par Esaie: ft Lavez-
.,ous, purifio!z-vous, éloignez la malice de vos œuvres de devant
mes yeu%, cessez de fair~ le mal, apprenez d faire le bien; et
alors quand seraient vos péchés comme fécarlate, comme la
neige ils dfNiendront blancs; quand routes ils seraient
comme lapourpre, comme la laineils seront,» -1. t 6, t 7, 18 i -
et il.dit AJérémie: • Tie1lS-toi debout d la porte de la maison de
Jéhovah; et là, proclame cette parole: Ainsi a dit Jéhovah
Sébaoth, le Dieu d'lsrall : Rendez bonnes vos voies et vos œu-
.".es; ne VO'lS confie= point sur des paroles de mensonge, en
disant: Le Temple de Jéhovah, le Temple de J éhavah, le Tem-
ple de Jéhovah ici; (c'est-A-dirç, l'ÉGlise) ; est-ce en volant, en
tuant, en commettant adultère, en jurant faussement, que vow
viendrez ensuite, et que vous vous tiendrez devant Moi, dans
cetle Maiscm sur laquelle est nommé mon Nom, et que vous
88 LA. VRA.IE
dire~ : Nous avons été délivrés, tandis que vous faites toutes
ces a6ominaliolll? Est-ce que ceite Maison est devenue une ca-
veme de 6rigauds? Oui, Moi, voici, j'ai vu, parole de J ého-
tlah . • - VII. i, 3, 4, 9, {O, H,
lJëi1, • n faut qu'on sacbe que ceUI qui font le bien par bonté
naturelle seulement, et non en m~me temps par reli~ion, ne son&',
pas acceptés après la mort, parce qu'il y a dans leur Charité le bien
seulement naturel et non en même temps Sl)irituel, et que c'est le
spirituel qui conjoint le Seigneur à l'homme, et non le naturel
sans le spirituel. La Bonté naturelle appartient à la chair seule,
ayant été reçue des parents, mais la Bonté spirituelle appartient
à l'esprit, étant née de nouveau par le Seigneur. CeUI qui font les
; biens de la Charité par religion, et qui par suiLe ne font pas les
maux, ceul-I~. avant d'avoir accepté la Doctrine de la Nouvelle
1 Église sur le Seigneur, peuvent être comparés à des arbres qui
portent de bons fruits, quoiqu'en petit nombre, et aussi à des ar-
bres q~i portent des fruits excellents quoique petits, et' qui néan-
moins sont maintenus dans les jardins: ils peuvent encore être
comparés à des oliviers et à des figlliers dans des forêts; puis.
des plantes odoriférantes et à de." arbustes 'balsamiques sur des
collines: ils sont comme de petites chapelles ou maisons de Diell
dans lesquelles un culle pieux est rendu; car ils sont les brebis
à droite, et les béliers que les boucs attaquent, selon Daniel,-
1
Chap. VUI, ! à toi. - Dans le Ciel, ils ont été revêtus d'habils de
1 couleur rouge, et depuis qu'ils ont été initiés dans les biens de
la Nouvelle ÉGlise, ils sont revêtus d'habits de couleur pourpre,
qui, selon qu'ils reçoivent aUoSSi les vrais, brillent d'un bel éclat,

Il faut que la Confession soit faite devant le Seigneur Dieu Sau-


veur, el qu'il y ait alors supplication pour le secours et pour
1 la puissance de résister azu: maux.

338. Qu'il faille s'adresSer au Seigneur Dieu Sauveur, c'est


parce qu'il est le Dieu du Ciel et de. la Terre, le Rédempteur et le
Sauveur, à qui appartiennent la Toule-Puissance, la Toule-Science,
la: Toute-PréseDce, la Miséricorde Même et eD même temps la
»

RELIGION CHRÉTIENNE. , 89
• Justice,!lt parce que l'homme est sa Créature, et l'tslise sa Ber-
cerie, el qu'il a commandé plusieurs fois dans Ja Nouvelle Alliance
de s'adresser. Lui, de lui rendre un culle, et de L'adorer; il a
enjoint de s'adresser • lui Seul dans Jean par ces paroles: «En
vérité, ell vérité, je vous dis: Celui qui n'entre pas par la porte
dmlS la Bergerie, mais monte par un autre end1-oil, celui-là
est un voleur et un larron; mais cel"i qrli elltre pur la porte
esf 6e1'9er des 6re6is. Moi, je suis la porte: par Moi si quelqu'un
entre, il sera saUvé, et pâtw'e il t,'OUVe1·a. Le voleur ne vient que
pour voler, tuer et détruire, Moi, je S!lis venu pour qu'elles aient
vie eta607l.dance. Moi,jesuis le 60n Berger. »-x. t, t,9, 10. t t.
- Que l'homme ne doive pas monler par un autre endroil, c'est
qu'il ne doit pas s'adresser A Dieu le Père, parce qu'Il est invi-
sible, et par suite inaccessible et inconjonsihle; et c'est pour
cela que Lui-Même est venu dans le Monde, et s'est fait visible,
accessible et conjongibld, ce qui fut uniquement pour celle fin,
que l'homme pût être sauvé; car si dans la pensée on ne s'a-
dresse pas A Dieu comme Homme, toule idée de Dieu périt; elle
tombe de même que la vue dirisée dans le vaste univers, ainsi
dans une sorte de vide, 011 dans la nature, ou dans des objets au
dedans de la nature. Que Dieu· Lui-.Même, qui de toule éternité
est Un, soit venu dans le Monde, on le voit clairement par la nais-
sance du Seigneur Sauveur, en ce qu'il a été, conçu de la vertu 'du
Très-Haut par l'Esprit Saint, el que de lA son Humain est né de
la Vierse Marie, d'où il suit que son Ame était le Divin Même,
qui esL appelé le Père, car Dieu est indivisible, et que l'Humaio
né de lA est l'Humain de Dieu le P~re. qui est appelé Fils de Dieu,
- Lnc, l. 32, 34-, 35: - il suit encore de Ill, que lorsqu'ou s'a-
dresse au Sei~neur Dieu Sauveur, on s'adresse aussi l Dieu le
Père;' aussi répondit-il l Philippe qui demandait qu'il montrAt le
Pèl'e: u Qui Me voit, voit le Pbe, comment donc, toi, dis-tu:
Montre-nousle Père 1 Ne crois-tu pas que Moi Qe suis) dans le
Pdre, et que le Père (estJ en'-Moi 1 Croyez-Moi, que Moi Ge suis)
da)lS le Père, et que le Père (est, en Moi.» - Jean, XlV. 8 ..
H. - Mais sur ce sujet, on voit de plus ,rands détails daos les
Chapitres sur Dieu, sur le Seisneur, sur l'Esprit Saint, et sur la
Trinité.
90 LA VRAIE
1.139: Il Y a deul Devoirs dont l'homme doit s'acquitter après
l'examon. c'est la Supplication et la Confession. La StlPPLléATION
sera que le Seiineur" ait pitié, donne la puissance de résister aUI
blaul dont on s'est repenti, et accorde l'inclination et l'aft'ection
pour faire le bien, puisque smlS Lui l'homme ne peut rien faire,
- Jean, xv. IS. - La CONFESSION sera de voir, connaltre et re-
connaltre ses maul.. et de se tenir pour un misérable pécheur.

~
Devant le Seigneur !I n'est pas besoin de l'énuméral!on d!!~ ~é­
chés, ni de supplier pour leur Rémission; qu'il ne soit pas be-
loin de.l'Énumération des péchés, c'est parce que l'homme les. a
examinés et vus chez lui, et que par suite ils sont présents cfiez le
Seiineur parce qu'ils sont présents chez l'homme i le Seigneur l'a
même diri~é dans l'Examen, il les lui a rail découYrir; efif lui a
inspiré une profonde douleur, et avec celte douleur le dessein de
l'en désistel" et de commencer une nouvelle vie. Si dev~nt le S~i­
Ineur il ne doit pas être rait de supplication pour la_Rémission
Il - d~'péc~~, en voici les raisons ~remiè~c'est que les péchés
(De sont pas annulés, mais sont éloijnés, et qu'ils sont'éleignés

' ) selon que l'h~m~e ensujte y renonce et entre dans IIne nou.!e!le
vie; car il y a d'innombrables cODvoitises qui sont aHacbées comme

i..
l en pelolon A chaque mal, el qui ne peuvent être écartées en un
moment, mais qui le sont successivement.. à mesure que" l'homme
- se laisse réformer et réséoérer.~seconde rai~ c'est que le Sei-

~ coeur, parce qu'il est la Miséricorde Même, rel~!t ~us leurs pé-
chés, el n'en impnte pas uo seul à qui que ce soit, car il dit: «Ils
) ne savent ce qu'ils fOlll ; • .:...- néanmoins ils n'ont pas poureela éïé-
enlevés; - quand Pierre lui demanda combien de ~ois il devait

l
remeltre à son frère SClI fautes, si ce serait jusqu'l sept fois, il lui
répondit: III Je ne 'te di~ I)as jusqu'à sept rois, mais jusqu'hoixante-
dix fois sept fois, D - AJattll. XVIII. ti, !t; - si l'homme doit ra-
Illettre ainsi, l cQ.mbien plus fo~t~ raison le Seiineur ! Touteroi~.
fi D'est pas nuisible que celui donlla;onscience est chargée énu-
mêra, afin d'être soula8é. ses (léchés devant un Ministre de l'É-
f Clise, en vue d'absolution; parce qu'ainsi il est introduit dans
l J~habitude de s'exami,ner, et de réfléchir sur ses maul journaITérs :
Smais celle Confessi~.!!.!st naturelle, tandis que celle qui a été dé-
1crile ci-dessus est spirituelle.

4 l'
RELIGION CBMTlENNE. 91
&60, t Adorer quelqu'un comme Vicaire de Dieu sur terre..
GU invoquer quelque Saint, comme on invoque Dieu, n'a pas plus
d'effet dans le Ciel. que de supplier le Soleil. la Lune et les As-
Ires, ou de demander une réponse l un Devin, et de croire l sa
parole, qui est vaine; ce serait encore comme si l'on adorait le·
Temple et lion Dieu dans le Temple; et comme si l'on demandait.
des distinctions de ,Ioire au se"iteur qui porte à la main le scep-
tre et la couronne du Roi, el non au Roi lui-mênie: et cela &8rail
aussi vain que si, abstraction faite des sujets, on vénérait la splen-
cleur de la pourpre, la sloire, la lumière, les rayons dorés du So-
leil, et le nom seul: c'est pour ceux qui a,issent ainsi que sont.
ces paroles dans Jean: cc Nous demeurons dans la vérité en Jé-
IUS-CIn'Ïst; Lui est le vrai Dieu et la Vie éternelle; mes petits-
enfants, garderrvous des idoles. JI -1 Eplt_ V. 10, ii.

La Pénitence actuelle est facile chez ceu:c qui r on faite quel-


quefois, mais très-f'éfractaire pour ceux qui ne l'ont pliS-
faite,

B6t, La Pénitence actuelle consiste l s'examiner, l connaUre


ses péchés, l se confesser devant le Seisneur, et ainsi l commen-
cer une nouvelle vie i elle eSt" Sëlon la description qui en a été
faite dans les articles précédents. Dans le Monde Chrétien Ré-
Cormé. par lequel sont entendus tous ceul qui sont séparés de-
l'ÉSIi&8 Catholique-Romaine, et aussi dans cette Éslise pour ceux
qui n'ont fait aucune pénitence actuelle, cette Pénitence est très-
réfractaire i la raison de cela, c'est que quelques-uns ne veulent
pas,. et que d'autres craisnent, et que l'habitude de ne pas faire
s'invétère chez l'homme, et amène un non-vouloir, confirmé par
un entendement raisonneur, el cbez quelques-uns du déplaisir,
de l'effroi et de la terreur pour ceUe pénitence. Ce q'Ji fait prin-
cipalement que la Pénitence actuelle est très-réfractaire pour les
Chrétiens Réformés, c'esL leur Foi que la p~nitence et la cbari~é

t La la.cune danl la. lérie du Numérol, deputl lIiO jUlIIlu'è, 11119. el& uue- .
Bimpla erreur de chUfrel; la texte u~ comple~, (Not, d", Trod",ctllU',)
l
Il
92 LA. VRA.I.E
ne contribuent en rien au salut, mais que de l'imputation de la
Foi seule résultent la rémission des péchés, la justification, l'in-
novation, la résénération. la sanctification, et 10 salut éternel,
sans que l'homme coopère par soi-même ou comme par soi-même.
celte coopération élant appelée par leurs dogJ!.la~q!!!ls inutile.
contraire au mérito du Christ, offenSanle el iDJurieuse; et quoique
le Vul«aire ignore les choses mystiques de cette foi, cela a été
semé en lui par ce peu de moLs: " La foi seule sauve i et qui est-
ce qui pëut faire le bien par soi-même r • De là vient que la Pé-
1 f ,nitenes, chez les Rérormés, est commo un nid abandonné aveo
(.les potits par les oiseaux qu'un oiseleur a pris et tués. A cette
raison se joint celle-ci, que l'homme qu'on appelle réformé n'est.
quant A son esprit, dans le ~Ionde spirituel, qu'avec des esprits
semblables à lui, qui portent cetLe doctrine dans les idées de ,'ses
pensées, ct le détournent de chercher à regarder en lui-même'e'
à s'examiner. .
56i. J'ai demandé, dans le Monde IIpiritllel, à beaucoup de
,...., ( Réform~ pourquoi 'ils n'avaient pas fait la pénitence actuelle,
lorsque cependant cela élait enjoint, tanl dans la Parole que dans
le Baptême, et aussi avant la Sainte Communion dans toutes leurs
t,lises; et ils m'on t fait diverses réponses; LES UNS: Qu'il suffit
de la Contrition. accompagnée de la Confession de lèvres qu'on
6s1 pécheur. D'AUTRES: Qu'une telle pénitence, parce qu'elle est
faite par l'homme agissant d'après sa volonté, ne coïncide pas
avec la foi universellement reçue. D'ACT RES : " Qui est-ce qui peut
s'examiner quand il sait qu'il n'est que péché? Ce serait comme
li l'on jetait un filet dans un étang,plein de bourbe depuis le fond
jusqu'à la surface, et rempli d'insectes malfaisants .• D'ACTRES:
" Qu i est·ce qui peul regarder en soi si profondément. qu'il y voie
le péché d'Adam, d'oil. lous ses maux actuels ont jailli r Ces mau:r
n'ont-ils pas été lavés en même lemps que ce péché par les eaux
du b.aplême? N'ont-ils pas été eft'acés el couverts par le mérite du
Ch rist ! Que devient alors la pénitenoe. sinon un&. imposition qui
trouble grièvement. les consciences timorées r Ne sOlUmes-nous
pas d'après l'Évangile sous la grâce. el non sous la dure loi de la
pénilence r etc •• QUELQCES-UNS m'ont dit que, lorsqu'ils cherchent
à s'examiner, l'eff'roi et la terreur s'emparent d'eux, cOlDme s'ils
RELIGION CHRÉTIENNE. 93
voyaient un monstre pr~ de leur lit au point du jour. Par ces ré-
ponses, j'ai \'u clairement pourquoi la Pénitence actuelle, dans le
Monde Chrétien Rérormé, est comme en oubli et rejetée. le deman-
dai aussi, en présence de ceux-là, :i quelques Esprits attachés à la
t (Reli~ion Cat~l~liq~~~!l0lDain~ au sujet de leur Confession actuelle
'de\'ant leurs ministres, si celle confcs:.ion était l'éfractaire pour
eux i ils répondirent qu'après y avoir été initiés, ils ne craignaient
pas de faire l'énumération de leurs fautes devant un confesseur
non sévère, et qu'ils les recueillaie.nt avec une sorte de volupté,
et énonçaient gaiement les- plus légèl'es, mais un peu timidement
les plus lourdes i que chaque année il l'époque élablie par la cou-
tume ils revenaient librement, et se réjouissaient après l'abso-
lution i et qu'enfin tous regardent co:mne impurs ceux qui ne
veulent pas dévoiler les souillures de leur cœur, A ces mots, les
Réformés, qui étaient pr~sents, s'enfuirent, les uns riaient et se
Dloqnaient, les autres étaient étonnés et cependant approuvaient.
Ensuite, s'approchèrent de moi quelques autres qui avaient élé
\. attachés l la.. même Êglise, mais qui, ayant demeuré dans des pays
où il y avait des Réformés, avaicnt fait d'après un usase solennel
parmi eux non pas une Confession spéciale, comme leurs Crères
ailleurs, mais seulement une Confession commune devant leur
cuide spirituel i ceol-ci dirent qu'ils n'avaient jamais pu st! son-
der, découvrir et divulguer leurs maUI aCluels, ni les secrets de
leur pensée, et qu'ils sentaient cola au~si répugnant et aussi eC-
fl'ayant, que de vouloir franchir le fossé d'un rempart, oit se tient
en armes un soldat qui crie: • N'approche point. • D'après ce qui
précède, il est maiotenaant 'vident que la Pénitence actuelle est
facile chez ceux qui l'oilt faite quelquefois, mais très-réfractaire
pour ceUI qui ne l'ont pas faite.
563. On sait que l'Habitude fait une seconde natm'e, et que
par suite ce qui est difficile l l'un est facile l l'autre; de mêQle
aussi s'examiner, et confesser le résultat de l'enmen; qUùi de
plus facile pour un journalier, un porte-fail et un métayer, que de
travailler des bras du matin au soir, tandis qu'au contraire un
homme élevé aux honneurs et délicat ne pourrait pas se livrer au
meme travail pendant une demi-heure sans lassitude et sans sueur J
n est facile à un coureur de' faire avec un bAlon eL des souliers lé-
Il 1

Il 9' LA. Vl\A.IE


1 iers une course de plusieurs milles, tandis qu'un homme habitu6
à aller en voiture peut l peine courir lentement d'une rue dans
l1ne autre. Tout artisan qui se platt l son ouvrage l'accomplit faci-
lement et de bon cœur, et quand il le quitte il désire le reprendre,
tandis qu'un autre du même métier, mais indolent, peut difficile-
menUtre contraint à se mettre • l'œuvre: pareillelDent tout fono,.
tionnaire, et tout homme d'étude. Quoi de plus facile. celui qui
s'applique • la piété, que de prier Dieu et quoi de plus diffiCIle
pour celui qui s'est livré ll'impiété r Quel est le prêtre qui, prê-
chant pour la première fois devant un Roi, n'est pas intimidé!
mais après qu'il s'est remis, il continJl8 avec assurance. Quoi de
plus facile. l'homme-ange que d'élever les yeul au Ciel, et i
l'homme-diable que de porter ses regards vers l'enfer r Cepen-
danl si celui-ci est hypocrite il peut pareillement lever les yeu:r.
vers le Ciel, mais son cœur est à l'opposé: la fin propter guem
(pour laquelle il asit), el par suite l'habitude, font la trempe de
l'homme,

Celui qr'i n'a jamais fait pénitence, ou qui ne s'est jamais r!:"
gardé intérieu7'eTfjent ni scruté, ne sait pas enfin ce que c'est
que le mal qui damne, ni ce que c'Istque le bien qui sauue.

564. Comme dans le Monde Chrétien Réformé il en est peu qui


fasssent pénitence, c'est pour cela qu'il Il été ajouté ici, que celui
qui ne s'est ni regardé intérieurem.ent, Il.i scruté, ne sait pas enfin
ce que c'est que le mal qui damne, ni ce que c'est que le bien qui
sauve; car il D'a pas une religion qui le conduise. celte connais-
sance; en effet. le mal que l'homme ne voit pas, ne connaU pu
et ne reconnatt pas, demeure, el ce qui demeure s'enracine de
plus en plus, jusqu'. obstruer les intérieurs du mental, ce qui
fait que l'homme devient d'abord naturel, ensuite sensuel, el enfin
corporel. et dans l'lin ou l'autre de ces états il ne conn aU aucun
mal qui damne, ni aucun bien qui sauve i il devient comme un
arbre qui. planté sur un dur rocher, étend ses racines parmi ses
fentes, et en611 se flétrit parce qu'il manque d'humeur. Tout
homme bien élevé est rationnel et moral, mais Ur a deux che-

1
~,

1
RELIGION CBRS:TIENNE. 95
mins qui conduisent lia rationalité, l'un d'après le Ilonde, J'autre
d'après le Ciel; celui qui est devenu rationnel et moral d'après le
Monde, et non aussi d'après le Ciel, n'8.'!t rationnel et moral que
~e bouche et de geste, et en dedans c'est une bête brute, et même
une bête féroce, parce qu'il fait un avec ceux qui sont dans l'enfer
où tous sont tels; mais celui qui est rationnel et moral aussi d'après
le Ciel est vraiment rationnel et moral, parce qu'il l'est en même
temps d'esprit, de boucbe et de corps; au dedans du rationnel et du
moral il y a, comme Ame, un spirituel qui met en action Je na-
turel, le senlluel et le corporel, celui-Il fait un aussi avec ceux qui
'Sont dans le Ciel: c'est pourquoi il y a l'homme rationnel et mo-
ral spirituel, et aussi l'homme ralionnel et moral purement na-
turel, et l'un n'est pas distingué de l'autre dans le Honde, surtout
ai l'hypocrisie est passée en habitude i mais les Anges dl!-ns le Ciel
les dIstinguent aussi facilement qu'on distingue les colombes
d'av8& les hiboux, et les agneault d'avec les tigres, L'homme pu-
rement naturel peut voir les maux et les biens chez les autres, et
même reprendre ceux chez qui ils sont; mais comme il I!~ s'~t
ni regardé intérieurement, ni scrl,lté, il ne voit aucun mal chez
lui, et si un autre en découvre un, il le ,·oile au moyen de son ra-
tionnel, comme Je serpent cache sa tête dans la poussière; et il s'en-
fonce dans ce mal, comme le frelon dans le rumier. VoilA ce qut.faJ&
le plaisir d!!,,-,!!al, qui enveloppe cet homme, comme le brouillard
couvre un marais, et absorbe et étouffe les rayons de la lumière i

~
le plaisir infernal n'est pas autre chose; ~plaisir .!I~u!!al est
exhalé de l'enfer, et influe chez tout homme, mais dans les plantes
des pieds, le dos et l'occiput i mais s'il est reçu par la tête dans le
sinciput, et par le corps dans la poitrine, l'homme est asservi l
l'enfer; el cela, parce que. le cerveau humain a été destiné 1_ l'e~­
, te~nt et lia Slses.'1e de l'entendement, pt le Cervelet 1 la vo-
z. l.nté et 1 l'amour de la volonté; de Il vient qu'il y a deul Cer-
,NuX. Mais ce plaisir infernal t'st corrigé, réformé et retourné
uniquement par le Spirituel rationnel et mo~al.
561S. Il va être donné, comme suite, une sorte de description
de l'homme rationnel et moral purement naturel, qui considéré
-en lui-même est sensuel, et qui, s'il continue, devient corporel 011
charnel i mais cette description sera faite en une esquisse com...
96 LA VRAŒ
posée de di\'erses parties. - Le sensuel est le dornier. do la "ie dn
men laI de l'homme, il est adhérent ct cohérent aux cinq sens de
sou corps. - Est dit homme sensuel celui qui porte des jllgements
au sujet de tontes cboses d'après les sens du corps, et qui ne croit
que ce qu'il peUL "oir des yeux. et toucber des mains, disant que
ces objels sonl quelque chose, et rejetant tout le reSle. Les inlé-
rieurs de son mental, qui voient d'après la lumière GU Ciel, ont
été fermés, de sorte qu'il né ,'oil rien du vrai qui appal'tient au
Ciel et A l'Église. Un tel bomme. pense dans les eXlrêmes, et non
intérieurement d'après quelque lumière spiriluelle, parce qu'il
est dans une épaisse lueur naturelle j de là vient qu'inlérieure-
ment il est contre les choses qui concernent le Ciel el l'Eglise,
quoiqu'extérieurement il puisse parler pour elles 8\'80 al'deur,
selon son espoir d'obtenir par elles domination et opulence. - Les
Savants et les Érudils qui se sont confirmés profondément dans
les faux, et plus encore ceux qui sont confirmés contre les vrais
de la Parole, sont plus sensuels que les autres. - Les bOIDm~ sen-
suels raisonnent avec rigueur et adresse, parce que leur pensée
est si près de leur parole, qu'elle est presqu'en elle et comme
dans leurs lèvres, eL parce qu'ils placent toute intelliicncc dans
la parole provenant dc la mémoirc seule; puis, ils peuvell~ adroi-
Lement confirmer les faux, et après les avoir confirmés, ils les
croient des vrais; mais ils raisonnent et confirmenL d':l)lrès les il-
lusions des sens, llar lesquels le vul~aire se laisse prendre eL per-
suader. - Les bommes sensuels sonL plus rusés et onl plus de ma-
lice que tous les autres. - Les anres, les adultères et les fourbes
sont principalement sensuels, lors même qu'aux yeux du )Ionde
ils paraissent ingénieux. Les intérieurs de leur mental sont sales
et corrompus; par ces intérieurs ils communiquent a,'ec les en-
fers: dans la Parole ils sont appelés morls. - Ceux qui sont daDs
les Enfers sont sensuels el d'autanl plus sensuels, qu'ils sont dans
des enfers plus profonds: la spbère dos esprils infernaux se con-
joint avec le sensuel de l'homme par derrière; et dans-la lumière
du Ciel l'occiput parait excavé. - Ceul qui raisonnaient d'après les
sensuels seuls étaient appelés par les anoiens les serpenls de
l'Arbre de la science. - Les sensuels doivent être au dernier rans
et DOD au premier; et, cbez l'homme Silge et intelligent, ils sont
RELIGION 'C8R~TIENNE. 97
lU dernier rang, sous la d6j)eodance des inlérieurs; mais cbez
l'homme insenllé i1& sont au premier rang, el ils dominent Sj les
sensuers sont au dernier raog, par eux est Ollver& le chemin vers
fenlendcmonl . . el les vrais sont perfeclionnés par le mode d'ex·
traction. Ces sensuels sonl très-près dl. Monde, et ils admeLlent
Jes choses qui viennent du monde, el les criblent pour ainsi dire.
- ~e pal' les sensuels cJ!l!l.mllnjljue avec le Aronde, et p~~~
rati.Q..!!E..els avec le Qel, - Les sensuels fourni!lsent les choses Ilui
SArvent aux intérieurs du men laI. II y a des sensuels qui four-
nissent A la partie intellectuelle, ee des sensucls qui fournissent à
la partie volonlaire, - Si !!,penséo n'esl pas élo\'ée au,dessus des
sensuels, l'homme a peu de sagesse, I:homme, quand ~I'~e
est élevée au-dessus des sensuels, vient dans une lueur plus
claire, et eufin d8lls une lumière célesle, et alors il porçoit~
choses qui rléfluent du Ciel. - te dernier dc l'cnlcndement C5118
sCife;ltifiq,ue natürël,"'ëiTedernier de la \'olonlé est 10 )Ihlisir lien-
6uel.
566, L'homme. en tant qu'homme naturel est semblablo à la
bête. il prend l'image de la bôte par sa vie; c'est pOlll' .cela qu'au-
tour de tels homDle~ dans le Monde spil'iluel il apparalt des bê.es
de toule espèce, qui sont de.c; oorrespondances; car, consideré
en lui-même, le naturel de "homme ost purement animal; mais
comme le' spirituel y a été ajouté, il pilut de\'enir homme, et s'il
ne le devient pas d'après la faculté qu'il en a, il peut contrefaire
l'homme, mais il n'est toujours qu'une bêle parlante; car il parle
d'après le rationnel naturel, mais il pense d'après le verti~e spi-
rituel; il agit d':lprès la morale nalurelle, mais il aimo d'alll'ès le
sa Iyriasis tlpiritllel; ses actes, aux yeux de l'homme rationnel
spirituel, ne sont que comme la danse de celui qui a été piqué de
la tarentule, et qu'on nomme danse de St-Vite ou de St-Guy. Oui
ne sail qu'un hypocrite peut parler de Dieu i un voleur, de sincé-
rité i un adultère, de chasteté, et ainsi des autres i mais si l'homme
D'avait pas la faculté de fermer et d'ouvrir la porte entre les pen-
lées el les paroles, el entre les intentions et les actions, el s'JI n'y
avait lA pour portier la prudence ou l'as lu ce, il se précipiterait
avec plus de férocité qu'aucune bête sauvage dans des actes cri-
Dlinels el atroces; mais ceUe porle est ouverte chez chacun après
~ 7

b
98 LA VRAIE
la mort, et alors obacun se montre lei qu'il a éLé; toutefois le mé-
chant est lenu dans un lien par les cbAtimenls et les prisons dans
l'Enfer, c'esl pourquoi, bienveillant Lecteur, re,arde-toi intérieu-
rement, va l la rechercbe de tel ou tel mal cbez toi, et repousse-
]e par motif de Relision i si c'est par un autre motif ou nne autre
fin, III ne le repousses que pour qu'il ne se manifeste pas devant
]e tfonde.
, • • • .. .. •
867. A ce Chapitre serODt joints leE IfltllORABLBS suivants:
PRENIER MtHORULB. Se fus saisi subitement d'une maladie

l
presque mortelle; toute ma Tête était pesante i une fumée P8l-
lilenlielle fut envoyée de la Jérusalem qui est appelés Sodome et
Egy\llfI, - Apoc. XI. 8 i - j'étais. demi-mort souft'rant cruelle-
ment, i'aLlendais ma dernière heure; je· re."tai ainsi étendu dans
mon lit pendant trois jours et demi i tel était de venu mon esprit,
et par suite mon corps: et alors j'entendis autour de moi des voix
de gens q\.,li disaient: .. Le 'Voici élendu morL dans la place -de notre
Ville, celui qui prêchaiL la Pénitence pour la rémission dos péchés,
et le seul Christ homme. • Et ils demandaient l quelqües ecclé-
siastiques, si celui· là était digne de la ~pullure. Ils répondirent:
.. Non; qu'il reste étendu, et qu'il sail en spectacle. • Et ils allaient"
rCfen;lient, se moquaient. Voilà, d'après la vérité, ce qui m'est
arri"é. lorsque j'expliquais le Chapitre XII de l'Apocalyp!,e. On
entendit alors ces moqueurs prononcer des paroles sur lesqnelles
lis appuyaient fortemenL, surtout celles-ci: • Comment peut-on
faire Pénitence sans la foi' Comment le Christ homme peut-il
ôtre adoré comme Dieu! Puisque nous sommes sauvés gratuite-
ment sans ancull mérite de notre part, qu'est-il besoin d'autre
.cbose r[lIe de cette foi seule, que Dieu le Père a envoyé son Fils,
pour Otcr la damnalion de la Loi, nous imputer son mérite. et
ainsi devant Lui nous justifier, et nous absoudre des péchés par
Ja déclaration d'un Prêtre. et alors nous donner l'Esprit Saint. qui
opère lout bien en nous! Ces cboses De sont-elles pas conformes
ll'Écriture, el en outre conformes lia raison'" La fouJe des u-
. siSlants applaudissait Il ces ·paroles. Je Jes entendais ~t ne pou!ais
répondre, parce que j'étais étendu presque mort; mais après trois
jours eL ~e~i mon esprit reprit ses Carces, eL je sortis, quant l

~I
.!do.-'_ __
»
RELIGION CHMTIENNE, 99
mon esprit, de la place, et j'allai dans la Ville, et je dis de nouveau:
• Faites Pénitence et croyez au Christ, et vos péchés seront remis,
et \'OUI serez sauvés; sinon, vous périrez; le Seigneur Lui-Même
Il'a-t-il pas prêché la pénitence pour la rémission des péchés, et
que l'OD crQt en Lui! N'a-t-il pas ordonné aUI disciples de prê-
cher la même chose! Une. complète sécuJj~_ vie n'est-cl.le
pas la suite. du dos-mll ~~.-!.~tte .foi! • Mais ils dirent: • Que si-
C,nifte ce verbiage? Le fils n'a-l.i! pas satisfait! Le Père n'a-t-il
J pas imputé celle satisfaction du Fils, el ne nous a-t·il pas justi-
) fiés, nOlis qui y avons cru! Ne &Gmmes-llous pas conduits ainsi
( par l'esprit de grâce! D.ès lors qu'esl-ce que Je. péché ell.!!..~s!
Dès lors qu'est-ce que la mort a de COlllmun avec nous! Com-
prend~-tu "Cot Évailgilè:" toi, prêcheur du péché et de la péni-
r lence! u Alais alors il sorli~du .Ciel une voix q'!!...Ait: u Ou'est-ce -
J que la foi d~ l:!~énit~nt, sinon une foi morte? La lin vien l, la
, fin vient sur fOUS, qui êles en sécurité, irréprocliables à vos ye~x~
justifiés dans votre foi, satans ! » EL au même histaut un goufFre
s'ouvrit ~u milieu de la ville, et il s'asrandit, et les maisons tom-
bèrent les unes sur les autres, et ils furent engloutis; el bientôt
il sortit de cc vas le gou.II'J'e une eau bouillonnante, et elle inonda
c.elle dévastation,
Lorsqu'ils fureut ainsi submergés et qu'on les viL inondé!!, je
désirai s~\\'oir quel était leur sort daus l'abime ; et il me fut dit du
Ciel: • Tu \"aS voir el entendre, u Et alors les eaux: dont on les
avail vu inonités disparurent de devant mes yeul, car les eaux
4~E.~.JtI Monde Sp~rituel sonl des Correspondances, et apparaissent
par suiLe autour de ceUI qui sont dans les faul ; et alors je les vil
dans qn Fond sablonoeux où étaient des mOllceaux de pierres.
entre lesqllels ils couraient; et ils se lanlentaient de ce qu'ils
avaienl été précipités de leur srande Ville; et ils disaient, en vo-
ciférant et en criant: Pourquoi cela nous eSt-il arrivé? P.!r n~~!8
Il

Foi ne sommes-nous pas nets, purs, justes, saints! Par Dotre Foi
ne sommes-nous pas neUoyés, purifiés, justifi~ et sanctifiés?
Et d'autres disaient: a Par notre Foi ne sommes-nous pas de-
venus tels, que nous soyons devant Dieu le Père réputés et con-
sidérés. et, devant les Anles, déclarés comme neLs, purs, justes
et sainls! N'avons-nous pas obtenu la réconciliation, la pr"pi..
-
100 LA. VRA.IE
tiation, l'expiation, et par là n'avons-nous pas été absous, lavés
et nellol'és des péchés! La damnation de la loi n'a-l-elle pas été
enlevée par le Christ? Pourc\uoi a\'ons-nous donc été jetés ici
( comme des damnés? Nous avons entendu crier dans notre grande
) Ville par un audacieux prêcheur du péché: Croyez au Christ, et
) laites pénitenc~; est-ce que nous nous n'a\'ons pas cru au Chrisl en
[ croyant à son mérite! el n'avons-nous pas fait penitence, lorsque
nOliS avons confessé que nous étions pécheurs! Pourquoi ce mal-
heur nou:; est-il donc arrivé? Mais alors on entendit SUl' le côté
une voix qui leur dit: • Connaissez-\'ouS un seul des pé~és dans
~ l~sqllels VOliS .!!es! Vous êtes-\"o~s jamai& e.!.aminés! Avez-vous
) fui par conséqllent quelque· mal COlllme péché contre Dieu! Or,.
{ celui qui ne Cuit pas un mal comme péché, est dans ce mal. Lit
1 péché n'est-il pas le diable? Vous êtes donc du nombre de ceux dont
} le Seignelll' dil: Alors VOU$ commencerez à dire: Nous avons-
") mangi devant Toi, et nous {wons bu, et dans nos places lu as
{ enseigné, 41ais il dira: Je VOliS dis que je Ile sais d'où. VOllS 8tes.
retirez-volls de Moi vous tous, ouvriers d'iniquité, - Luc, xm.
!6. 27; - COJ.Jlme aussi du nombre de ceux dont il est l'arlé dans
Mallhieu, - VII, 2C!~ 23, - Allez-vous en donc. clfacun en son lieu;
vous voyez des ouvel'lures dans ces cavernes. entrez-y; et il y
sera donné Î\ chacun de vons sa tâche à remplir; el alors chacun
recevl'a do la nourl'itlJl'e à proportion da l'on Iravail ; sinon, la Caim
vous forcera toujours à entrer ••
EII~lIite Ull6 voix du ciel ~~ .fit enlen.dl'e. là, sur celle terre, li
quelques-uns qui 8\'aiel:l élé hors de celle grande Ville, et des-
quels il est aussi parlé, - Apoc. Chap. XI. t3, - et elle leur dil
hautement: Il Gardez-vous, gardez-\'ouS de la consocialion Dvec de
semblables gens; ne pOIl\·ez-vous pas comprendre que les maux,
qui sout appelés pêcllés ct iniquités, rendent l'homme immonde.
et impur! Comment l'homme peut··i1 en être lavé et purifié autre-
ment que par la pénilence actuelle et par la. foi au Seigneur
l Jésus-Christ! La pénilence-actueiié consiste à s'examiner, à con-
, DaILre et reconnaltre ses péché.~. à s'avouer coupable. à les· confes-
ser devant le Seigneur, à implorer du· secours et la puissance
a'y résister, et ainsi l s'en ahslenir et à mener une ,'ie nouvelle,
et à faire toul cela comme par vons-mêmes: laites ainsi une ou
»

RELIGION CHRltTIENNE. 101


~eult fois dans l'année, quand vous approchez de la Sainte Com-
munion ; ct ensuite quancUçs ~éché!l, dont vous vous êtes .vou6s
~ .coupables, revlenn~nt. dites-vous li vous-mêmes: Nous ne vou-
lons pas faire de pareilles choses, parce que ce sont des péchlh
.contre Dieu; voilà ce que c'est que la Pénitence aCluelle. Qui ne
peut comprendre que celui quj-ll~ s'examine p~s et ne voit pas ses
péchés, r~~~J!lJl~.ses._ptcl!és r En effet, lOul mal par naissance
f est un plaisir, car c'est un plaisir de se venger, de commettre
"\ scortalion, de voler, de blasphémer, et ~~rtout_ d~ dQID.Ï!ler d'a-
I près l'amour de soi. N'est-ce pas le plaisir qui fait qu'on ne voit
pas de mal dans ces aclions; et s'il arrive que l'on dise que ce sont
des péchés, le plaisir que vous en ressentez ne vous les fail-il pas

r elcuser? Bien plus, vous avez recours à des faux pour vous con-
fi.~IT!er qu.e ce ne sont pas des péchés; et ainsi vous restez ~ans ~s
péch6!1, et ensuite vous les commettez plus qu'auparavant; et cela,

1 au ll!>in.t de ne pas savoir ce que c'est qu'un péché, ni. mêm!.s~il


en ell!!te. Il en est lout autremeut pour celui qui fait la péni-
tence actuelle i ses maux qu'il a conuus et reconnus, il les appelle
, pécbés; et pour celte raison il commence à les fuir, à les avoir en
\ aversion, et enfin A tro~ver .désagréable l~ plaisir de ces man i
) -et plus cela a lieu, plus il voit et aime les biens, et enfin il en sent
\ le plaisir, qui est le plaisir des anges du ciel: en un mot, a~~t

l
l'~omme rejelle derrière lui le diable, l!.tlt~t il. est adopté par le
Seigneur, et il est par Lui instruit, conduit, détourné des maUI et
tenu dans les biens; voilà le chemin, et il n'en est point d'autre,
ponr aller de l'enfer au Ciel. D C'est une chose étonnante que les
CRéforl!lj"ùient sreffée en eUl, pour la Pénitence actuelle, une
.sorte de répuguance, d'hésitation et d'aversion, qui est si grande,
qu'ils ne peuvent se résoudre ni à s'examiner, ni à voir leurs pé-
.chés, ni à les confesser devànt Dieu; une sorte d'horrellr les sai-
( siL lorsqu'ils se proposent de le faire; j'en ai interrosé plusieurs
sur ce sujet dans le Monde Spirituel, et tous m'ont dit que c'était
au-dessus de leurs forces. Quand ils apprirent que cependant les
CéatholiqueS.;Romains le font, c'est-à-dire, qu'ils s'examinent et
( COnresseiifOllvertemenL leurs péchés devant un Moin~. ils furent
extrêmement élonnés~et d"autant plus que les Réformés ne peu-
vent le faire secrètement devant Dieu, quoique cela leur soit éga-
-
l' 102 LA. VRAIE
lement enjoint aYant que d'approcher de la Sainte-Cène; et quel-
( ques-llns de ceux qui étaient pr6sents en ..Qhercbèrent ~ _~~ison,
et ils trouyèrent q~ Ja foL ~_e!lle était la cause de cet État d'im-
] périitence -el de ceUe disposition du Cœur i et 1Il0rs- il Teu-r -rul
donné de yoir que ceUI des CalholiqueS-Romains qui adorent le·
\ J Christ, et n'invoquent pas les saints, sont sauvé•.
Après cela, on entendit comme un coup de Lannerre, et une
,.. voix qui, parlant du Ciel, disait: u Nous sommes dans l'étonne-
ment; dis A l'Assemblée desQ\éronnéS.: Croyez au Christ el
\ faites pénitence, et vous serez sauvés.,. Et je le dia, et j'ajoutai:
• Le BAPT!MB n'est-il pas un SACREMENT DB .I;NITB:'CB, et par
luite l'Introduction dans l'ÉSlise T Que promettent les Parrains
pour celui qui va être baptisé, sinon de renoncer au diable et •
ses œuvres r La SAINTB-CËNB n'est-elle pas un SACREKBl'IT DB .A-
IflTBNCB, el par suite l'Introductiou dans le Cie] r Ne dit-on pas
aUI communiants de faire entièrement pénitence avant· de s'en
approcher TLe CATAcBISIIB, Doctrine Uniyerselle de l'Éslise Chr6-
tienne, n'enseisne-t-il pas la pénitence r N'y est-il pas dit dans
les sil préceptes de ]a Seconde Table: Tu ne reras point. lei eLlel
liai! et il n'est pas dit: Tu feras tel et tel bien. Par Il vous pou-
vez savoir que, autant quelqu'un renonce au lIai et le déteste. au-
tant il afl'ool ionne· et aime 1. Bien, et gu'auparavant Il Ile sait pas.
ce que c'est que le Bien, ni même ce que c'est que le lIaI. Il
368. SECOND MA)lORABLB. Quel est l'homme pieui et sage, qui
ne veuille savoir le sort de sa yie après la mort r C'est p'ourquoi,
pour qu'il le sache, je vais mettre ici en évidence ce qui se passe
en Bénerai. Tout homme après la mort, dès qu'il sent qu'il vit en-
core et qu'il est dans un autre Monde, et 'lu'il apprend qu'au-
dessus de Ini est le Ciel où ily a des joies éternelles, et lu-dessous
de lui l'Enfer où il y a des douleurs éternelles, est d'abord-.!~mis
dans ses elternes dans lesquels il était dans le Monde précédent,
et alors il croit que certainement il yiendra dans le Ciel, et il parle
avec intellisence el asit avec prudence; et les uns disent: « Nous
avons vécu moralement, nous avons recherché les cboses hon-
Jlêtes, nous n'avons pas fait le mal de propos délibéré.» Et d'au-
Ires disent: • Nous avons fréquenté les temples, entendu des.
messes, baisé les statues dei saints, et fait 1 lenou! beaucoup d.
LA VRA.IE
InLerne? Est-ce que cet homme et l'bomme Externe ne sont pas
un seul et même homme? Nous avons appris de nos &Iinistres, que
l'homme Interne n'est autre chose que la Foi; et que la piété de
la bouche lit la moralité de la vie en lIont les sisnes, parce qu'elles
S en sont l'opération. » Les An~es leur répliquent: Cl La __Jf~i s~J.!i­
l !que est dans l'homme JI!~~!,~e, la Cbarité pl!.r~iIIement, et par
suite il y a dans l'homme Externe la Fidélité et la Moralité Chré-
t:ennes; mais si les convoitises sus énoncées restent dans l'homme
C!.!l,te~, ainsi daus la volonté et par !luite dans la pensée, par con-
séquent si VOUII Ie..q ,aimez intérieur,~.!!I_ent, el que cependant vous
agh:siez et )Jllrliez autrement dans les,6Xt~, alors t'hez fOUS 1.
{
mal ellt au-dessus du bien, et le bien elit au-dessous du mal; c'est
pOllrquoi, de quelque mani~re que VOliS parliez d'après l'entende-
ment et que \'OIIS agissiez d'après l'amour, le ma! est l,.I'in..lérieur,
r et ce mal est ain!li couvert d'un \'oile j et alors vous êtes comme
: des sin~es aell'oits qui fonl des aclëS semblables li ceux des hommes,
_. mais dOllt le cœur en est bien éloiiUé. Quant à voIre homme In-
1 terne, dont vous ne savez rien, parce que _vous ne vous êtes p~s
examinés, et D'avez pas fait pénitence après exa,men, ,ims Yerrez
quel il esl, après le temps \'oulu, quand \'OUS serez dépouillés de
1 l'homm,e Externç, el introeluits dans ~~mme Inl~; et quand
cela arrÎ\'era, vous ne serez, 1,lus reconnuli par vos consociés, Di
_ par vous-mêmes •• - J'ai VII des hommes -moraux, méchants alors
C0I111l1e des bêtcs féroces, regardant le prochain avec des yeux. me-
1( naçants, brûlant d'une haine mortelle, et blasphéma~_t J!ieu, qu.:!!s
avaient adoré dan~ leur homme EXlerne. - Après qu'ils ont en-
lendu ces chosl's, ils se retirent, el alors les Anies disent: • Vous
verrez par la suite le sort de votre vie; car bienlOt l'homme Ex-
terne vous 'sera Oté, et vous entrerez dans (l'homme Intern" qui
maintonant est votre ,E~~ Il -
369. TI\OISIEXE MÉaJOI\ABLE. Chaque Amour chez l'homme
exhale uo plaisir par lequel il se fait sentir, et il l'exhale premiè-
rement dans l'esprit, et par suite dans le co~ps, et le plaisir de
chaque amour de compagnie avec le c~arme de sa peMée fait la
vie de J'homme: ces plaisirs et ces charmes Ile sont seutis qu'obs-
curément ,par l'bomm,,, tant qu'il vit dans le Corps naturel, parce
que ce corps les absorbe et les émousse i mais après la mori,
· RELIGION CHRItTIENNE. 1OlS
10rsque le Corps matériel a été enle\'é, et qu'ainsi la couverture
eu le vêtement de l'esprit a élé éloisné, les plaisirs de l'amour et
les cbar:mes de la pens~e sont pleinement senLis et perçus, et,
chose étonnante, parfois comme des' odeurs; de là vient que lous,
dans le i\londe spirituel, sont consociés selon leurs amours, dans
-le Ciel selon les amours célestes, et dans l'enfer selon les amours
jnfernaux; les odeurs, dans lesquelles sont chaniés les plaisirs des
amours dans le Ciel, sont toutes senlies comme de douces et suaves
odéurs, d'agréables exhalaisons et de délicieuses perceptions, telles
qu'on en senL dans les jardins, les bosquets, les cbamps et les fo-
rê's, le matin, dans la saison du printem.ps; mais le3 odeurs, dans
Ie.'lquelles sont cbangés les plaisirs des amours de cellx qui sont
dans l'Enfer, sont senlies COIllIlli' des odeurs infectes, félides et
puanLes, telles que celles de latrines, de cadavres ot d'ét:lD~s rem-
plis de brindilles eL de fange; et, ce qui est élonnant, les diables
et les satans les senlent comme des odeurs de baume, d'aromates
et d'encens, qui réjouissent leurs nal'Ïnes eL leurs cœurs. Dans le
Monde naturel il a aUfisi été donné aux bêtes, aux oiseaux. et aux ver-
misseaux d'être consociés selon les odeurs, mais il ne l'est
donné aux hommes qu'après qu'ils out déposé leurs corps comme
dépouilles, De là vient que le Ciel a été disl'o&é en ordre très-dis-
tinctement selon toutes les variétés de J'amour du bien, et l'Enter
d'après l'opposé selon tontes les variétés de l'amour du mal; c'est
à cause de celle opposition, qu'enLre le Ciel et l'Enfer il y a un
Gouffre, qui ne peut être franchi; car ceux qui sont dans le Ciel
ne peuvent supporter aucune odeur de l'Enfer, parce qu'elle excite
en eux la nausée et le vomissemennt, et les expose à tomber en
défaillance s'ils l'attirent; il en est de même pour ceux qui sont
dans l'Enfer, s'ils traversent le milieu de ce Gouffre, Je vis une
.rois un diable qui apparut de loin comme un léopard; - il avait
été YU quelques jours auparavant parmi les AnBes du dernier Ciel,
el il possédait l'art de se faire Ange de lumière; - il traversa le
milieu du gouffre, et se tint entre deux oliviers, et ne sentit au-
cune odeur opposée ~ sa vie i cela pro\'eoait de ce qu'il n'y avait pas
d'Anges présents; mais dès qu'il s'en présenta, il fnt saisi de con-
YUlsions, eL tomba ayant tou tes les jointures contractées, et alors
il parut cOlDme un Brand serpent se roulant en anne aux et se pr6-
106 LA VRAIE
cipitant 'enfin A travers le Goufre, el il fut reçu par les siens, et jeté
cIans une Caverne, oh l'odeur infecte de son plaisir le rappela l
la vie. Une autre fois je vis un Satan puni par les sienl i j'en de-
mandai la Cluse, eL il me fut dit, qu'ayant boucbé ses narines, il
s'étaiL approché de ceux qui étaient dans l'odeur du Ciel, et qu'il
6tait revenu, et avait rapporté avec lui celte odeur sur ses vête-
ments, Il est quelquefois arrivé qu'une puanteur cadavéreuse,
sortie de quelque ca,'erne ouverte de l'Énfer, emeurail mesna-
rineS, et excitait en moi le vomissement. D'après ces détails on
peut voir nourquoi dans la Parole l'Odorat sisnifie la perception,
car il e&L uiL très-souven L que Jéhovah a odoré l'odeur a~réable
1 des Holocaustes i il Y est dit aussi que l'Huile d'onction et les
(
Encens étaient prérarés avec des aromales; et que, vice vef's4, il
Ivait été commandé aux fils d'[sraël de porler hors du camp ce
qu'il y avait d'immonde dans le camp, et de faire un trou en terre
pour leurs excréments, et de les couvrir, - Deutér. XXlU. '1.1, US;
- c'était parce que le Camp d'Israël représentait le Ciel, et que le
Désert hors du camp re!JrésenlaiL l'Enfer,
670. QCa\TRltIlB MtJlOI\ABLB. Un jour je convel'sais avec un
Elilprit novice qui, lorsqu'il élait dans le Monde,. avait beancoup
médité sur le Ciel et sur l'Enfer; par Esprits novices sont enten-
dus les hommes nouvellement décédés, qui, parce qu'ils sont alors
hommes spiriluels, sont appelés Esprits. Celui-ci, dès qu'il fut
entré dans le Monde spirituel, commença à méditer, comme au-
paravant. sur le Ciel el st'lr l'Enfer; et il se sentaiL dans J'allé-
gresse, quand c'était sur le Ciel, eL dans la tristesse quand c'était
sur l'Enfer. Lorsqu'il eut remarqué qu'il était dans le Monde spi-
rituel, il demanda aussÏlOI où était le Ciel et oh était l'Enfer, et
aussi ce que c'é~ait que le t:iel et l'Enfer, et quel élait l'un et l'au'"
tl'8 ; et on lui répondit: oc Le Ciel esl au-dessus de ta Ttite, et l'En-.
fer eSL sous tes pieds i car mainlenant lU es dans lé Monde des
esprils, qui tient le milieu entre le Ciel eL l'Enfer i mais ce que
c'est que le Ciel et quel il 8$t, et ce que c'est que l'Enrer et quel il
est, nous ne pouvons te le dire en peu de mols. • Et alors, comme
il bridait du désir de connaitre. il se jeta '1 ,enoul, et il pria
Dieu avec rerveur, afin d'être instruit. Et voici, un Ange appa-
rut Asa droite, le releva el 1ui dit: Tu as supplié afin d'être

RELIGION CHRÉTIENNE. 107
lustruit sur le Ciel el sur l'Erifer; CRBRCHI IT APPRENDS CR QUI
C'EST QUI LI PLAISIR, IT TU CONNAlTR.lS. D Et apràs avoir ainsi parl6,
l'Ange fut enlevé. Alors l'esprit novice dit en lui-même: • Que
si'ni6ent.es paroles: Cherche et appretub ce que C'elt que le
plaisir, e' tu cORna'tras ce que c'est q"" le Ciel, et ce que c'est
gue rEnfer, et quels ils sont? Peu après, quittant·ce lieu, il alla
de tous côl6s ; el, s'adressant l ceux qu'il rencontrait, il leur disait:
• Dites-moi, je vous prie, s'il vous plaU, ce que c'est que le plai-
sir. D Et les uns disaient: • Quelle question nous fais-tu là! Qui
ipore ce que c'estque le Plaisir! N'est-ce pas la joie ... t l'allé-
Iresse? Un plaisir est donc un plaisir, l'un aussi bien que l'autre,
DOUS ne connaissons point de différence,» D'autres disaient: • Le
'Plaisir est le rire du mental, car lorsque le mental rit, la face est
laie, le langage joyeul, le seste plaisant, et l'homme tout entier
dans le plaisir. • Mais d'autres disaient: a Le Plaisir n'est autre
chose que d'être en festin, et de manger des mels délicats, de boire
et de s'enivrer avec un vin lénéreux, el alors de causer de choses
diverses, el surtout des jeul de Vénus et de Cupidon .• Après avoir
entendu ces paroles, l'Esprit novjce indigné se dit en lui·même:
• Ces réponses sont ~rossières et inciviles i ces Plaisirs ne sont ni le
Ciel ni l'Enfer; que ne puis-je trouver des saies 1» Et il quitta ees
Esprits, et alla • la recberche d'Esprits sales; et alors il fut vu
par un Esprit ansélique. qui lui dit: • Je perçois que lu es embrasé
du désir de savoir ce qui est l'Universel du Ciel et l'Universel de
l'Enfer; et comme cet universel est le PLAISIR, je le conduirai sur
une Colline, où s'assemblent chaque jour ceux qui scrutent les Ef-
tels, ceUl qui rechercbent les Causes, et ceux qui e18minent les
Pins; là, ceUl qui scrutent les EfI'ets sont appelés les Esprits dei
sciences, et abstractivement les Sciences; ceul qui rechercbent lei
Causes sont appelés les Esprits de l'intelligence. et abstractive-
ment les Intelligences, et ceUl qui examinenL les Fins sont appe-
lé. les Esprits de la. sagesse, el abstractivement les Sagesses; di-
rectement au-dessus ·d'eux, dans le Ciel, sont les Anges qui d'après
Jes 6ns Toient les causes, et d'après les causes les effets; c'est d'a-
prY cel Anses que ces trois Assemblées ont l'illustration .• Alors.
prenant l'Esprit novice par la main, il le conduisit sur la Colline, ·et
'en l'Assembl6e composée de oeux qui e18minent les Fins, et sont
408 LA. VRAlE
appelés les Sage.'1ses. L'Esp,rit novice leur dit: «Pardonnez-moi
d'être monté vers fOUS ; en voici la raison: Dès ma jeunesse j'ai
médiLé sur le Ciel et sur l'Enfer, el je suis venu depuis peu dans ce
Monde; et quelques-uns, qui alors me furent associés, m'ont dit
qu'ici le Ciel est au-dessus de ma têle, et l'Enfer sous mes pieds;
mais ils ne m'ont pas dit ce que c'est que le Ciel el l'Enfer, ni quels
ils sont; c'est pourquoi, élant devenu inquiet par suile de ma pen-
sée conslante sur ce sujet, j'ai prié Dieu; et alors un Anse s'est pré-
senté etlll'a dit: CHERCHE ET APPREN'DS CE QUE C'EST QUE LE PUI-
SIR, ET" TU cONNAtTRAS; j'ai cberché, mais en vain jusqu'. présent;
je dematJde donc que vous m'appreniez, si cela vous plalt. ce que
c'est que"le Plaisir. JI A ceLle demande les Sagesses répondirent:
u Le Plaisir est le tout de la vie pour tous d.ans le Ciel, et le tout

j de la ,oie pOlir tous dans l'Enfer; pour ceux qui sont dans le Ciel,
c'est un Plaililir du bien et dn vrai, mais pour ceui qui sont dans
l'Enfer, c'est un Plaisir du mal et du faux; car tout Plaisir appar-
tient il l'amour, et l'Amour est l'ttre de la vie de l'homme; c'est
pourquoi, de même que l'homme est homme selon la qualité de
son Amour, de même il est hOlJlme selon la qualité de son Plaisir;
l'activilé de l'amour fait le sens du plaisir; son activité dans le Ciel
est avec la sagesse, et son activité dans rEnfer est avec la folie,
l'une et l'autre flle le Plaisir dans ses sujets; or, les Cieux. et les
Enfers sont dans des Plaisirs opposés, les Cieux dans l'Amour du
bien et par suite dans le Plaisir de bicn faire, et les Enfers dans
l'amour du mal et par suite dans le Plaisir de mal faire; si donc
tu connais ce que c'est que le Plaisir tu connaftras ce que c'est
que le Ciel et I~Enfer, et quel est l'un et l'autre. Mais cherche, et
apprends encore ce que c'est que le Plaisir par ceux qui recher-
chent les Causes et qui sont appelés les Intelligences; ils sont ici
sur la droite .• Et il se retira, et il y alla, et il dit la Cluse de son
arrivée, et il les pria de lui apprendre ce que c'est quele plaisir i et
eux, ravis de sa question, lui dirent: a C'e$t t}ne vérité que celui
qui connalL le Plaisir connalL ce que o'est que l~ Ciel et l'Enfer, et
quel est l'un et l'autre; la Volont6, d'après I~quelle l'homme est
homme, n'est pas même excitéc un seul instant, si ce n'est par le Plai-
sir: car la Volonté, considéree en elle-môme, n'est autre chose que
l'affection de quelque amour, ainsi d'un plaisir, puisque ce qui fait
RELIGION CHRÉTIENNE. l09
fouloir esL quelque chose d'agl'éable et par conséquent qui platL;
.l comme la Volonté pousse l'EnLendement à penser, il n'existe
pas la plus peLite cbose de la pensée. si ce n'est par l'inOux du
plaisir de la volonté; s'il en est ainsi, c'est parce que le Seigneur
P1et en action par Lui-Même au moyen de SOli inOux Lou les les
rhoses de l'AIDe, et toutes celles du mental cbez les Anges, et
cbez les Esprils, et cbez les hommes; eL Il les Olet en action par
l'inOux de ramour el de la sa~esse. et eet inOux est l'activité même,
• a'of! pl'ocMe tout plaisir, qui dans son origine est appelé béati-
tude. boubem' et félicité, el dans sa dél'ivation. plaisir. chal'me ea
aBrément, eL dans un sens universel, hien: mais les ESI"'ils de
J'Enfer changent chazeux Loules choses, ainsi Je Bien en Mal, et le
Vrai en Faux, le Plaisir néanmoins restant continuellement, car
lins la permanence du Phlish' ils n'auraient point de Volonté ni
i1e Sensation, ainsi point de vie; par là on voit claiœlDellt ce que
c'estl)ue le l'iaisir de l'Enfer, quel il est et d'où il vient, et ce que
c'esL que le Plaisir du Ciel, quel il est et d'où il vieut,» Après
avoir elltenclu ces explications, il fut conduit vers la' Troisiéme
AssemMée, où étaient ceux qui scrutenL les Effets, et qui SOllt
appelés les Sciences; et ceux-ci lui dirent; • Descends "ers la
Terre inférieure, et monte vers la Terre supérieure, tu y perce-
vras el sentiras les plaisirs et du Ciel et de l'Enfer, » Mais voici,
alors il une certaine distance d'eux s'ouvril la terre, et par l'ou-
verture montèrent troil! Diables qui paraissaient en feu d'après le
1Ilaisir de leur amour, el comme les AnBes consociés avec J'Esprit
Dovice percevaient que ce..q trois diables étaient montés cle l'Enfer
d'après une Prévision Divine, ils leur crièrent: • N'approchez pas
plus près; mais du lieu où vous êtes, racontez-nous quelque chose
de vos Plaisirs. » Et ils répondirent: • Sachez que chacun, qu'il
soiL appelé bon ou méchant. est dans son Plaisir; celui qui eit
appel6 Bon. dans le sien; el celui qui est appelé Mécllant, daus le
sieD;» el on leur demanda: (1 Qu'esL-ce que votre Plaisir! 1
lis direollJue c·étaitle Plaisir de commettre scortalion, de se ven-
1er, de voler, de blasphémer; et l'on demanda de nouveau: • Quels
IOnl vos plaisirs! D Ils dirent: u Ils sont sentis par les autres comme
des puanteurs d'excréments, et cOlOme des infections de cadavres,
el comme des odeurs d'uriDes croupies. »Et 1'00 demaDda: Il Ce
HO LA. VRAIE
sont dono là des choses alréables pour vous r. ils répondirent:
• Très-a,réables •• Et on leur dit: a Alors vous êtes comme les
bêtes immondes qui vivent dans de pareilles ordures. D Et ils ré-
pondirent: fi Si nous le sommes, nous le sommes; mais ces odeurs
sont les délices de nos narines •• Et on leur demanda: • Qu'avez-
vous encore l raconter TD Ils dirent: a Il est permis l chacun de
DOUS d'être dans son Plaisir, même le plus immonde, ainsi qu'oD
rappelle, pourvu qu'il n'infeste ni les bons Esprits ni les Anses;
mais comme d'après notre plaisir nous n'avons pu faire autrement
que de les infester, nous avons été jetés dans des cachots, où nous
soufl'rons cruellement; être privé et retiré de nos Plaisirs dans
C8II cachots, c'est ce qui est appelé le tourment de l'Enfer i c'est
aussi une douleur iu térieure .• Et on leur demanda:. Pourquoi
avez-vous infesté les bons! lis dirent: • Nous n'avons pu faire
1)

autrement; c'est comme une fureur qui s'empare de nous, quand


nous voyons un Ange, et que nous sentons la Sphère Divine du
Seiinebr autour de lui. • A cette réponse nous d'mes: fi Alors
vous êtes aussi comme des bêtes féroces. D Et peu après, quand
ces diables virent l'Esprit novice avec les Anses, ils furent saisis
d'une fureur qui apparut comme le Feu de la haine; c'est pour-
quoi, de peur qu'ils ne causassent du dommase, ils furent replon-
lés dans l'Enfer. Ensuite apparurenL des Anges qui d'après les
fins voyaient les causes. et par les causes les effets, et qui ~taient
dans le Ciel au-dessus de ces trois Assemblées, eL illt furent vus
dans une lumière éclatante, qui, se développant par des sinuosités
en spirale, porla avec elle une Guirlande de fleurs en forme ronde,
et la posa sur la Tête de l'Esprit novice; eL alors de ceUe lumière
sortit une voix qui lui dit: « Cette Couronne de Laurier t'est don-
liée, parce que tu as, dès ta jeunesse, médité sur le Ciel et sur
l'Enfer ••

, . . .

RELIGION CHmtTIENNE. III

CHAPITRE DIXIÈl'IE

DB LA BI1:.FOBIL\.TION KT DB LA BtGtNÉBA.TIOl'f

r571. Après avoir traité de la Pénitence, il est conforme l l'ordre


~uivi dans cet Ouvraie, de traiter de la Réformation et de la Ré-
,énéraLion, parce qu'elles suivent la Pénitence, et que par la P6-
lIitence ·elles font des progrès. Il J a deul États dans lesquels
l'homme doit entrer, et qu'il doit subir, lorsque. de Naturel il de-
vient Spirituel; le Premier État est appelé RtFORnTloN, et le
Second RtGtNll:nATloN; dans le Premier Elat, l'bomme par son
homme Naturel resarde vers l'homme Spirituel, et il le désire;
dans le second état, il devient Spirituel. naturel; le Premier état
-est formé par les vrais qui appartiendront à la foi, par lesquels il
regarde vers la Charilé ; le Second état est formé par les biens de
la Charité, el par lUI îl enlre dans les vrais de la foi; ou, ce qui
eslla même chose, le Premier état appartient l la pensée d'après
l'entendement, et le Second état appartient à l'Amour d'après la
Volonté i qu:\n<lle second étal commence et fait des progrès, il se
rail un cbanBement dans le Mental, car il se fait un renversement.
parce qu'alors l'Amour de la volonté influe dans l'Entendement.
eL il le pousse et le conduit à penser d'une manibre concordante
ilt couvenable à son amour; c'est pourquoi autant alors le Bien de
l'amouI: tienlle premier rans, et les vrais de la foi le second, lU-
tant l'homme est spirituel, el esl une nouvelle Créalure i el alors il
a~il d'après la cbarilé et parle d'après la foi, el il senl le bieu de
Il charité el perçoit le vrai de la foi, et il est alors dans le Seigneur'
el dans la Paix, et ainsi Résénéré. L'homme qui, dans le Monde.
a oommencé le Premi~r étal, peut après la mort être introduiL
Ù2 LA VRAIE
dans le Second; mais celui qui. dans le Honde, D'est pas entré
dans le Premier état, ne peut pas après la mort ~tre introduit
dans le Second, ainsi ne peut pas êLre rériénéré. Ces deux. Etats
peUtenL être comparés l la progression de la Lumière et de la
Cbaleur pendant le jour dans la saison du printemps, le Premier
au poiot du jour ou au chant du coq, le Second au maLin et 1 l'au-
rore, et la prosression de ce second étatl la progression du jouI'"
jusqu'à midi, et ainsi dans la Lumière et dans la Chaleur, il veut
aussi êlre comparé flla l\JOisSOD, qui d'abord est uue herlle verte,
ensuite croU en tuyaux et eo épis, el enlin darls ceux.-ci devient
blé, Puis ausl;i à rArbre qui d'abord d'après la semence sort de
terre, ensuite devienL uuc tige, de laquelle sortenL des branches.
et celles-ci se parenl de feuilles, et plus lard il neurit, et de l'in-
time des Oeurs il comlDeuce des fruits qui, il mesure tlu'i1s mù-
rissent, 'produisenL de nouvelles semences, comme de Douvelles
lil'jnées, Le premier état, qui est celui de la Réformation, peut aUSSi
etre comparé à l'ét,at du ver à soie. quand il lire de lui et qu'il
développe ses fils de soie i eL après son travail industrieux., il vole
dans l'air. el se nourrit, non de Ceuilles comme auparavant, mais
de sucs dans les fleurs,

L'homme, s'il n'est une seconde lois engendré, et comme créé


de nouveau, ne peut enlrer dallsle Royaume de Dieu,

lin, (lue l'homme, s'il n'est une seconde fois en;endré. ne


puisse entrer dans le Royaume de Dieu, c'esL la Doctrtne du Sei-
gneur dans Jean. où sont ces paroles: u Jésus dit à Nicodème:
E,,, vérité. en vérité. je te dis: Si quelqu'un n'est engendré de
nouveau, il n, peut voir le Royaume de Dieu;. et de recheC:
cc En vérité, en vérité, je te dis: Si guelqu'un n'a pas été en-
gendré d'eau el d'esprit, ü ne peut entrer dans le Royaume de
Dieu; ce qui est engendré par la chaito est Chair, et ce qui est
engendré par tesprit est Esprit . • -III. 3, lS, 6 i - par le
Royaume' de Dieu il est entendu et le Ciel eL l'Éslise; oar le
Royaume de Dieu dans les terres esL l'Église; de même partout,
ailleurs où est nommé le Royaume de Dieu oomme- Mauh, XI~
t
RELIGION CRRËTIENNE. ua
U. XII. t8. XXI. 43. I.IIC, IV. 43. VI. '10. VIII. l, 10. IX. H, 60.
81. XVII. il, eL ailleurs; - être 8n,endré par l'eau et par l'es-
priL signifie par les vrais de la Coi, et par la vie selon ces vrais;
que l'eau signifie les vrais, on le voit dans l'Apocalypse Blvilée,
,,- 30, 6U, au, 683, 93t: que l'esprit signifie la vie selon les
Divins vrais, cela est évident par les paroles du Seisneur dans
Jean, VI. 63 ; par • en vérité, en vérilé, (amen, amen), • iI·est
&isnifié que c'est la vérité; et comme le Seign~ur était la vérité
• • même, c'est pour cela qu'il a tant de Cois employé ~e mOI; Lui-
Même est aussi appelé Amen, - A[loc. III. U. - Dans la Parole,
les Régénérés sont appelés Fils de Dieu, et Nés de Dieu i et la Ré-
,énération est décrite par un nouveau cœur et un nouvel esprit.
S73. Comme III être cl'é~ • si~nifie allssi être régénéré, c'est
pour cela que celle elpression est appliquée à celui qui ~stllne
seconde Cois engeudré et comme créé de nouveau; 'Ille dans la
Parole, être créé ait cette signification, on le voit par ces passages:
«Crie en moi un cœur pur. d Dieu 1 el innove un esprit
ferme au milieu de moi.» - PS, LI. I!. - CIl Tu ouvr~s la main,
elles sont rassassiies de 6ien; lu envoies ton esprit, elles sont
eréées. » - PS, CIV. 28. 30. - a Le peuple qui sera créé louera
:rah.1) - PS, Cil. ~9. - « Voici, Moi, je vais Crier Jérusalem
joie.» -Ésaïe, LIV.t8.- «.AinsiadilJéhovah, Ion Criateur,
" JacofJ 1 et ton Formateur, " lS1'a~11 Jet' ai racheté; quicon-
que est appelé de mon nom, pour ma gloire je l'ai Crél. • -
r
Ésaïe, XLIII. l, 7. - III Afin gu' on voie, gu' on sache, gue on con-
sidère et gue 1'011 comprenne, que le Saint ri Israel a Créé ce/a. »
- Ésaïe, XLI. tO ; - et en outre ailleurs, el dans les passages où
Je Seisneur est appelé Créateur, Formateur el Facteur. Par là il est
facile de voir ce qui est entendu par ces paroles du Seigneur aUI
disciples: • En allant par le Monde entier, pr~c"'es l'Évangile
t1 toute Créature. ,. - Maro, XVI. t IS. - Par les Créatures sont
entendus tous ceux qui peuvent être régénérés; pareillement, Apoc.
UI. U. Il Cor. V. t6, t 7.
S7-4. Oue 1')Jomme doive être résénéré, la raison le montre clai-
rement; en effet, par ses parents il naît dans les maul de tout
Genre, et oes maux résident dans son homme naturel qui, par
lui-même, est diamétralement opposé l l'homlDe spirituel; et ce..
lli 8
, ,1 1

Hi LA "VRAIE
pendant rhomme est né pour le Ciel, et il ne vient pas au Ciel~ IL
moins qu'il ne devienne spirituel. oe qui se fait uniquement pal""
la régénération: de lA il suit néoessairement que l'homme natu-
rel avec ses oonvoitises doit être dompt6, subjuiu6 et retourné.
et qu'autrement il ne peut approcher d'un seul pas vers le Ciel.
mais se précipite de plus en plus dans l'Enfer: Comment ne pas
voir oela, quand on croit que l'homme est né dans les maul de
tout ,enre, et quand on reconnall que le bien et le mal existent.
et que l'un est opposé Al'aulre; et quand on oroit qu'il '1 1 une
vie après la mort, qu'il y a un Enfer et un Ciel, et que les maDl.
font l'Enfer, et les biens le Ciel r L'homme naturel. oonsidéréeo.
lui-même. quant Asa nature ne ditrère en rien de la nature des
bêles. il est pareillement féroce; mais il est tel quant Ala volonté;
néanmoins il différe des bêtes quant Al'entendement; oelui-ci peut
être éle\'é.au-dessus des convoitises de la volonté, et non-seule-
ment les voir, mais aussi les modérer; de là vient que l'homme
d'après l'entendement peut penser, et d'après la pensée parler, ce
que .ne peuvent les bêtes, Quel est l'homme par naissanoe, et quel
il serait s'il n'était résénéré. on peut le ,oir par les bêtes de tout
senre; il serait tigre, panthère, léopard, san~lier, scorpion, ~­
rentule, vipère, crocodile, etc, i si donc il n'était pas par la ré-
génération transformé en brebis, que serait-il autre ohose qU'UD
diable parmi les diables dans l'Enfer r Est-ce qu'alors, si les lois
du Gouvernement oivil n'arrêtaient de tels hommes dans les féro-
cités nées avec eux, ils ue se préoipiteraient pas l'un oontre l'an-
tre, et ne s'égorgeraient pas, ou ne s'arracheraient pas jusqu'A
leurs chemises r Combien "1 en a- L-il dans le genre humain, qui ne
soient pas n6s satyres et priapes, ou reptiles quadrupèdes? et qui
de ceux-ci et de ceux-Il ne devient pas singe, l moins qu'il ne soit
résénéré r C'est l cela que conduit la moralité exteme, qu'ils ap-
prennent afin de cacher leurs intemes,
lms. Ce qu'est l'homme qui D'est piS régénéré, cela peut en outre
être décrit par ces oomparaisons' et oes similitudes, dans Ésaïe:
~ Le pélioan et le oanard le posséderont, et le 'bibou et le corbeau
• "1 habiteront; il étendra sur lui la n,ne du vide' et le niveau du
• vague; de Il monteront sur les autels les épines, le chardon el
D la ronoe dans ses forteresses, et il deviendra un habitaole de dra-
T
RELIGION CHR1!:TIENNEo us
• IOns, et un parvis pour les filles de la chouette: et accourront
• les ziim avec les ijim, et le satyre au-devant de son compagnoD
• ira; lA même se reposera la Iilith; là ferl Ion oid le merle, et
• il pondra, et il couvera, et il fera éclore sous son ombre; et même
• Il seront rassemblés les milans, l'uu a,'ec son compagnon •• -
XXXtV. Il, t3, 14, US.

La "ouvelle Génération ou llouvelle Création ut r œuvre du


Sei9neur seul par la Charité et par la Foi, CO'7lrM les dew:
Moyen" fhomme coopérant,

876. Que la Régénération soit l'œuvre du Seigneur par la Cha-


Titê et par la Foi, c'est (Jne cOli séquence de ce qui a été démontré
dans les Chapitres sur la Charité et sur la Foi, et spécialement dans
l'Article où il est enseigné que le Seigneur, la Charité et la Foi
font un, comlDe la vie, la volonté et l'entendement; 'et que, s'ils
sont divisés, chacun est perdu, comme une perle réduite en
pGudre. Ces deux choses, la Charité et la Foi, sont appelées les
moyens, parce qu'elles conjoignent l'homme avec ]e Seisneur, et
font que la charité est ]a charité, et que la foi est la foi; et cela
ne peut être fait, Amoins que l'homme o'ait part aussi dans ]a Ré-
,énération, c'est pourquoi il est dit: a L'homme coopérant.» Dans
1811 Traités qui précèdent, il a été quelquefois question· de 1a coo-
pération de l'homme avec le St:igneur; mais comme le Mental
humain est tel, qu'il ne perçoit pas cela autrement que comme
fait par l'homm,e d'après sa propre puissance, ce point va être de
nouveau illustré. Dans tout . mouvement, et .par suite dans"toute
action, il y a un actif et un passif, c'est-A-dire, que l'agent agit,
et que le patient agit d'après l'aient, de ]A il se fait d'après l'un
et l'autre une seule action i c'est par comparaison comme la meule
dOaprès ]a roue, le char d'après le cheval, le m'ouvement d'après
]'etrort, l'effet d'après la cause, la force morte d'après la ferce
vive, et en général comme l'instrumental d'après le principal; que
ces deux fassent ensemble une seule acti,on, chacun le sait: qUln t
l ce qui concerne la Charité et la Foi, le Seigneur agit et l'homme
Igit d'après le Seigneur, car l'acUf du Seisneur est dans le passif

b
146 LA VRAIE
de l'holDme ; c'est pourquoi 1:1 puissance du bien _sir vient du
Seigneur, et par suite la volonté d'agir est comme appartenant.
l'homme, parce qu'il est dans le libre arbitre, d'après lequel il
peut ou ai~r avec le Seigneur, et ainsi se conjoindre, ou asir d'a-
pr~s la puissance de l'enfer, laquelle est en dehors, et ainsi se sé-
parer. L'aclion de l'homme concordante avec l'action du Seigneur-
est celle qui est enteudue ici par Coopération i pour que ce point
soit perçu avec plus d'évideuce~ il sera encore illustré dans la suite
par des comparaisons.
1l77. De là, il résulte encore, que Je Seigneur est toujours en ac-
tion pour régénérer l'homme, parce qu'il est tOlljours en action
pour le sauver, et que nul ne peut être sauvé, s'il n'est résénéré,
seJon les paroles mêmes du Seigneur dans Jean: Il Si quelqu'un
n'est engendré de nouveau~ il ne peul voir le Royaume de Dieu. 1)

- Ill. 3, Il, 6: - c'est pourquoi la Résénéralion est le moyende


la salvation, et la Charité et la Foi sont les moyens de la ré,6-
Déralion. Croire que la Résénération suit la roi de l'Église d'au-
iourd'hui~ qui n'admet pas la coopération de l'homme, c'est la va-
Dité des vanjtés. L'action et la coopération, lelles qu'elles ont été
décrites, peuvent être lues dans chaque chose qui a quelque ac-
tivité et quelque mobilité: Telles sont l'action et la coopération du
cœur et de ch.aqlle arl~re; le Cœur agit, et l'Artère d'après ses
enveloppes ou tuniques coophre, de là la circulation i il en est de
même du Poumon, l'air agit d'après la pression selon la bauteur
de son atmosphère, et les cOles coopèrent d'abord avec le POI1-
mon, et bientôt ensuite le poumon avec les cOtes, de là la respi-
ration de chaque membrane dans le corps; ainsi les méninges du
cerveaü, la plèvre, le péritoine, le diaphrasme, et loutes les au-
tres membranes qui couvrent les viscères, et qui composent le de-
dans, agissent et sont mi~es en action, et ainsi coopèrent, car elles
sont élastiques, de là l'existence et la subsistance; il en est de
même dans chaque' fibre et chaque nerf, et dans chaque muscle,
et même dans chaque carLila,e ; qU6 dans chacune de ces parties
il y ait action et coopération, cela ~t notoire. Il y a aussi une telle
coopération dans chaque sens, car les sensoria du corps, de même
que les motona, lie composent de fibres, de membranes et de
l
muscles i mais décrire la coopération de cllacun est inutile, car OD

tp

RELIGION CHRiTIENNE. Il.,


sait que la lumière agit sur l'œil, le son sur l'oreille, l'odeur sur
la narine, et la saveur sur la langue, et que les orSanes s'y adap-
ilnt, d'où résulte Ja sensation: qui est-ce qui de Jl ne peut per-
cevoir que, s'il n'y avait pas une telle action et une telle coopéra-
tion avec la vie qui inOue dans l'organisme spirituel du Cerueau',
la pensée el la volonté ne pourraient pas exisler? En effet, la vie
influe du SeiBneur dans cet organisme; et, parce que cet orga-
Disme coopère, ce qui est pensé est perçu, et pareillement ce qui J
est examiné, conclu est déterminé en acte. Si la vie seule agissait.
et que l'homme ne coopérAt pas comme de lui-même, il rie pour-
rait pas plus penser qu'une ~uche, ou qu'un temple quand le
Ministre prêcbe; le temple peut, il est vrai. sentir comme uo
écho par la répercussion du son sur les ballants des portes. mais
il ne sent rien du sermon: tel serait l'homme s'il. ne coopérait pas
avec le Seigneur quant lIa charité et lia foi.
678. On ·peut aussi illustrer par des comparaisons quel serai
l'homme, s'il ne coopérait pas avec le Seigneur: Quand il perce-
vrait et sentirait quelque spirituel du Ciel et de l'Êilise, ce· serait
comme quelque chose d'antipathique ou de discordant qui in8.ue-
·rait, et comme l'infect pour le nez, le dissonant pour l'oreille, le
monstrueux pour l'œil, et le dégoùtant pOlir la laniue; si le plai-
sir de la charité et le charme de la foi influaient dans l'orsanisme
spirituel du menLaI de ceux qui sont dans le plaisir du mal et du.
faul, ceul-ci par 'l'Intrusion de ces plaisirs et de ces charmes se-
raient tourmentés et torturés. et enfin ils tomberaient en défail-
lance; comme cet organisme consiste en hélices perpétuellès. il
-se roulerait en spirales chez de tels hommes, et se tordrait comme
un serpent sur un monceau de fourmis. Qu'il en soit ainsi, c'est
ce qui est devenu évident pour .moi d'après un Irand. nombre
cl'Clpériences dans le Monde spirituel.

L-
U8 LA VRAIE'

Tous ayant été rachetls, tous peuvmt 'tr, réglnérés, chacun


selon son état.

S79. Pour que ceci soit compris, il Caut auparavant dire quelque
chose. de la RédemptioD': Le· Seigneur est venu dans le mondlt
principalement pour ces deux fins : Éloisner de l'ange et de
l'homme l'enfer, et glorifier son Humain; en efet, avant l'avè..
nement du Seigneur. l'enfer s'était accru au point d'infester lea
aoses du ciel, et d'intercepter par son interposition entre le ciel
et le monde la communicalion du Seigneur avec les hommes de
la terre, d'où il résultait qu'il ne pouvait passer du Seigneur vel'S
les hommes aucun Divin Vrai, ni aucun Divin Bien: de là une
Damnation totale' menaçait tout le Genre Bumain JO el les Anles-
dl1 ciel ne pouvaient pas non plus subsister longtemps dans lel1r
intégrité. Afin donc de repousser l'enfer, et d'enlever ainsi celle
damnation imminente, le Seigneur vint dans le Monde, il él().i~n ..
l'.enCer et le subjugua, et ainsi il ouvrit le Ciel, de sorte qu'il a pu
dans la suite être présent chez les hommes de la terre, et sauver,
œUl qui vivraient selon ses préceptes, par conséquenJ les réiénérer
et les sauver 1 car ceux qui sont régénérés sont sauvés: ainsi est
entendu 'ce point, que tous ayanL été rachetés, lous peuvent être
.régénérés, et que, comme la régénération et la salvalion font un,.
tous peuvent être sauvés: donc ce qu'enseigne l'Éslise, que per-
sonne sans l'avènement du Seigneur n'eût pu être sauvé, doit êtrtt:
ainsi entendu, que personne sans l'avènement du Seigneur n'etl.l
pu être régénéré. Quant l la seconde fin, pour laquelle le Sei-
gneur est venu dans le monde, fin qui consistait Il glorifier 100
Humain, ce fut parce qu'ainsi il devint Rédempteur, RéSénéraleur
et Sauveur pour l'éternité j car il Caut croire non pas que par la Ré-
demption une Cois Caite dans le Monde, tous après celle rédem(r
Lion aient été rachetés, mais que le Seigneur rachète perpétuel-
lement ceUl qui croient en Lui et Cont ses paroles. Sur ce sujet ..
voir de plus grands détails dans le Chapitre sur la Rédemption.
1S8Q. Que cbacun puisse être régénéré selon son état, c'est parce·
qu'il en est autrement des simples que des.savanLl i autrement de:
RELIGION CHRETIENNE. U9-
ceUI qui s'appliquent l des études dift'érentes, et aussi de ceUI qui
IOnt dans des emplois dift'érents ~ autrement d. cetII qui scruteut·
les elternes de. la·Parole, et de ceul qui en scrutent lei internes;
autrement de ceUI qui lont par leurs parents dans le bien naturel
quede ceul qui sont dans le mal; autrement de ceui qui dès l'en-
fance se sont jetés dans les vanités du Monde, et autrement de
ceux qui s'en sont éloi,n6s plus tOt ou plus lard; en un mot, au-
trement de ceux qui constituent l'ESlise 811erne du Seigoeur, et
aulrement de ceUI qui conslituent l'Eglise inlerne ~ celle variét6
est infinie comme cell. d~s' faces et des caracléres, mais néanmoins
chacun peut être régénéré et sauyé selon son état. Qu'il en soit
ainsI, on peut le voir d'après les Cieux, oil viennent lous les régé-
nérés, en ce qu'il Yen a lrois, le Suprême.. le Moyen et le Dernier,
et que dans le Suprême viennent ceul qui par la r6g6néraLion re-
çoiventl'amour envers le Seipeur. dans le Moyen ceUI qui re-
çoivent l'amour à l'égard du prOchain, dans le Dernier ceux qUi
seulemenl s'appliquent à la charité uterne.. et reconnaissent en
même lemps le Seigneur pour Dieu Rédempteur et Sauveur. TOUl
ceul-ci onl élé sau\'és, mais dellifl'érenle manière. Si tous peuvent
être réBénérés et ainsi sauvés, c'est parce que le Seigneur avec
IOn Divin Bien et Ion Divin Vrai est présent chez loul homme; de
là chacun a la vie, el par suite la faculté de comprendre et de vou-
loir, el le Libre Arbitre dans les spirituels i ces cholles ne man-
quent à aucun homrue i et en oulre les moyens ont 61é donnés,
lUI Chrétiens dans la Parole, et aUI GeDliis dans la religion de
ehacun, religion qui ensei,ne qu'il y a un Dieu.. et donne des pré-
certes sur le bien et sur le mal. n suit de là que chacun peut être
Nuvé, que par conséquent si l'homme n'est pas sauvé, c'esL lui,
et non le Sei,neur, qui est en flule; .ll'bomme est en faute, parce
fIII'ii ne c~opère pas.
ISst. Que la Rédemption et la Passion de la croil soient deux
ehQSes distincles, et qui ne doivent pas être confondues, et que
le. Seigneur par l'une el par l'aulre se soit mis en puissance de
ré(énérer el de sauver lei hommes, cela a été monlré dans le
Chapitre sur la RBDEJlPTlON. De la foi reçue dans l'ÉSlise d'au-
jourd'hui sur la Palsion de la crou!., qu, cette Pa'Jsion a été la.
Rédemption même, sont sorties des phalan;es de faussetés bor-
120 LA VRAIE
ribles sur Dieu, sur la foi. sur 18 charité, et sur les autres choses
qui en dépendent dans UD enchalnement continu; par exemple,
sur Dien, qu'il a décidé la damnation du BeDre humain, et qu'il
a voulu être ramené lia miséricorde par la damnation mise sur
le Fils, ou reçue par le Fils en lui-même, et qu'il n'y a de sauvés
que ceux auxquels le mérite du Christ est donné ou par prévision
ou l,ar prédestinai ion ; de cette illusion est aussi sorti le dOBme
de celle foi, que ceui qui ont éLé Bratifiés de cette foi ont élé en
même temps réBénérés, sans qu'ils aient en rien coopéré, et que
même ils ont ainsi été absous de la damn~tion de la loi, et De sont
plus sous la loi, mais qu'ils sont sous la Brâce; et cela, quoique
le SeiBneur ail dit « qu'il n'a pas mIme dt~ un seul acce1Û de la
loi, • - MaLlb. V. 18. t9. 1~lIc, XVI. t7; - et quoiqu'iI aitcom-
mandé aux disciples, • de prlc"er la péPlitence pour la rémil-
sion de péchés. D - Luc, XXIV. 47. M'arc. VI. t,; - et qu'il ait
dit aussi Lui-Même:_. Le Royaume de Dieu s'est approcAI.
faites pénitence, et croyez d rÉvangile . • - Marc, I. f4;-
par l'ÉvanBiJe il est entendu qu'ils peuvent être réGénérés et ainsi
sauvés, ce qui Il'aurait pu être fait, si le SeiBneur n'elll fait la Ré-
demption, c'est-l~dire, s'il n'avait pas enlevé à l'Enfer la puissance
par des combats contre 1111 et par des victoires sur lui, et s'il n'a-
vait glorifié, c'e...t-l-dire, fait Divin son Humain.
58!. Que celui qui pense ralionnellement dise quel serait tout
le Genre humain, li l'on persistait dans la foi de l'ÉBlise d'au-
jourd·hui, l savoir, qU'OD est rachelé par la seule PassioD de la
croil, et que ceUI qui ont été iratifiés de ce m6rite du Seigneur
ne SODt point 10US la damnation - de la loi; que cette foi, dont
l'homme ne sait rien, pas même si elle est en lui, remet les pê--
cbés et résénère, et que la coopération de l'homme dans BOn acte,
c'est-à-dire, quand elle lui est donnée et qu'elle entre, détruirait
entièrement cetLe foi, et enlèverait avec elle le salut, parce qu'il
mêlerait son- mérite au mérite du Christ; que celui, ~is:.ie, qui
pense rationnellement dise si l'on ne rejetterait pas ainsi toute
la Parole. où la résénération est principalement en-seiinée par la
purification spirituelle des maur,- et par les exercices de la cha-
rit~ : le Décalogue, prinCipe de la réformation, seraiL-il alors plus
que le papier qu'on vend aUI épiciers pour en faire des cornets r

11
RELIGION CHRItTIENNE. 121
qUI serait alors la Relilion, sinon une lamentatioD sur ce qU'OD
est pécheur, et une supplication pour que Dieu le Père ail pitié
l cause de la Passion de son Fils, ainsi une supplication de la
bouche seule d'après le poulDon, et rien de l'action provenant du
cœur r et que serait alors la Rédemption, sinon une indullenoe
papale. ou tout au plus la Oalellation d'un moine pour les fantes
de tout son couvent, comme cela Jl8.1!Lt r Si cette foi seule' régé-
nérait l'homme, et que la Pénitence et la Charité ne fissent ren,
que serait alors l'homme Interne, qui est l'esprit de l'homme vi·
vant après la mort r ne serait·i1 pas comme une ville incendiée,
dont les décombres feraient l'homme elterne, ou comme un champ
OU une prairie ravalés par les chenilles et par les sauterelles! Un
tel homme devant les Anges n'apparatL pas autrement que comme
s'il réchauffait dans son sein un serpent, et meltait un babit par
(
dessus pour qu'on ne le vIL pail i puis aussi comme celui qui dort
comme brebis avec un loup, ou COlOme celui qui couche sous une
belle couverture dans irne une chemiRe tissue de toiles d'aralBnêe: et
que serait alors la vie après la mort, quand tous so.t disLins~~
dans le Ciel selon les différences de la ré,énération, et dans l'Enfer
selon les différences du rejet de la rélénération, sinon une vie cbar.
Delle, et ainsi lelle qu'est la vie d'un poisson ou d'une écrevisse!

La Régénération ·se fait alJsolument de la mAme manière fJUtI


r homme est tonçu, est porté dans rutérus, nalt et est élevé.

ISS3. Chez l'homme il y a une perpétuelle correspondance entre


l-es choses qui se font naturellement et celles qui se font spirituel-
lement, ou entre ce qui se fait par le corps et ce qui se fait par
l'esprit i cela vient de ce que l'homme est né spirituel quant l
l'Ame, et est enveloppé du naturel qui fait son corps matériel i c'est
pourquQi quand ce corps est déposé, son Ame revêLue d'un COrpl
spirituel vient. dans le Monde où loutes ch ORes sont spirituelles.
et elle y est consociée avec ses semblables. Maintenant, ~~
le ·corps Sp..!.r!t.~el doit être formé dans le corps matériel, et qu'il
est formé par les vrais et les biens, qui inOu.nt du Seilneur par
le Monde spirituel, et sont reçus par l'homme intérieurement danl
l'

12t LA VRAIE
des choses qui lui viennent du Monde naturel et sont nommées ci-
,iles et morales, OD ,oit clairement de quelle manière se fait sa
formation; et puisque, comme il a ét6. dit, il y a une perpétuelle
correspondance chez l'homme entre les cboses qui se font natu-
rellement et cenes qui se font spirituellement. il s'ensuit qu'elle
est comme la conception, la g.estation, l'enfantement et l'éduca-
tion. C'esl pour cetle raison quo dans la Parole par les Naissances
Daturelles il est entendu les Naissances spirituelles qui sont celles
du bien et du vrai, car tout ce qui eliste dans le seDS de la lettre
de la Parole. C'est-A-dire dans le sens naturel, enveloppe et sisni-
fie un spirituel: que dans toules et dans chlcune des expressions
du sens de la lellre de la ~arole il '1 ait un Sens spirituw, cela a élé
pleinement montré dans le Chaphre sur l'ÉcRITDRI SAINTI. Que
les Naissances naturelles mentionnées dans la Parole enveloppent
des Naissances spirituelles, on le ,oit clairement dans ces pas-
sages: • Nous avons emzçu, nous avons été en travail, now
avons guasi enfanté; de saluts noUl n'avons point fait.» - Ésare.
XXVI. t8. - Il A laprésence du Seigneur, enfante," terre 1" -
PSt cm. 7. - Il Est-ce gue la terre enfantera en un seul jour l'
Est-ce gue Moi je IJ,'iserai et n'engendrerai pas? Est-ce gue je
lerai engendrer et je fermerai? • - Ésaïe, LXVI. 7 à t O. - Il Sin
.era en travail d'enfant, et No sera pr~s de rompre. D - Ézéch.
XXX. US, {6. - a Les douleurs de celle gui enfante viendront su,.
Ëpllraim, lui, fils non sage, parce gue dans le temps il ne 16
lient pas dans futérus des fils • • - Bosée, XIII. ti, t3 ; - pa-
reillement ailleurs en b.}aucoup d'endroits. Comme les générations
Daturelles signifient dans ln Parole les générations spirituelles, et
que celles-ci yiennenl du ~;ei,neur, c'est pour cela que le ~eiBneur
est appelé Formateur, et celui qui tire de l'utérus, a(nai qu'~l est
évident d'après ces passas~s: • Jéhovah ton Facteur .. e( ton ,FQr-
mateur dès fulérw. 1 - Ésaïe XLIV. t. -=-1 Celui~fû,n'à n;., de
lutérus.1 - PSt XXII. to. -- '-S~;' Toilaiélé appuyé dès futé-
rus; des entrailles de ma mère, Toi, tu m'QI tiré. !' - Ps. LXXI.
7. - • Faites attention cl Moi, vOUB,po,·tés dès futérus, soutenUS"
d~s la matrice. D - Ésaïe, XLVI. 3 ; - et en outre ailleurs. Di Il
,ient que le Seiioeur est appelé Père, comme dans Ésaïe, - IX. G"
LXIII_ t 6. Jean, X. 30. XIV. 8, 9 : - et que ceux qui lont par lui
RELIGION CBIŒTIENNE. 123
flans lès biens et dans les vrais sout dits fils et nés de Dieu, et on-
Ire eux·sont appelés Crères, - MaUh. XXIII. 8; - et que l'tSlise
est nommée Mère, - Bosée, Il. l, B. Ézéch. XVI• .&3.
r'&S.&: D'après cela, il est maintenant évident qu'il y a une Cor-
nspondance entre les Générations naturelles et les Générations
spiritueJles j et puisqu'il y a une Correspondance, il s'ensuit que
Don-seulement ·la conception, la gestation, l'enCantement et l'édu-
cation peuvent se dire de la nouvelle Génération, mais qu'elles
existent aussi en actualité pour cette nouvelle Génération; quan'
l ce qu'elles sont, cela va être présenté"en ordre dans cet Article
sur la Régénération. Ici, il sera dit seulement que la semence de
l'homme est conçue intérieurement dans l'entendement, et Cor-
mée dans la volonté, et de là transportée dans le testicule, où elle
s'enveloppe d'une couverture naturelle; et elle est ainsi portée
dans l'utérus, et entre dans 1. Monde. En outre, il y a une cor-
respondance de la résénéralion de l'homme avec toutes les choses.
qui aont dans le RèGne vésétal ; aussi, dans la Parole, l'homme est-
il décrit par un Arbre, son Vrai par la semence, et son Bien par le
fruit. QU'UD mauvais arbre puisse être de nouveau comme engen-
dré, et porter ensuite de bons Cruits et de bonne semence, on le
',oit par les entes et par les sreft'es·; alors, quoique le même- suc
monte de la racine par le tronc jusqu'à l'ente ou·l la srele, néan-
moius il est chan lé en un suc bon, et Cait un bon arbre. Dans l'É-
glise, il en est de même de ceUI qui sont Ireft'és au Selsneur, c'est
ce qu'il enseilne Lui-Même par ces paroles: • Moi, je IUU le Cep,'
tlOUS, les sarments; celui qui demetlre en Moi, et Moi en lui,
celui-là porte du fruit lJeau,coup: si quelqu'tm ne demeure pas
IR Moi, il est ;etl deho,.s comme le sarment, et il sèche, et est
jetl au feu. » - Jean, xv. B, 6.
, B88. Que les vésétations non-seulement des arbres, mais aussi
de tous les arbustes, correspondent aUI prolifications des hommp.s,
c'est ce qui a été enseigné par plusieurs Erudits, c'est pourquoi
rajouterai sur ce sujet quelque chose comme appendice. Dans les
arbres et dans tous les autres sujets du Règne vélétal il n'y a pas
les deul seles, le masculiB et le Céminin, mais chaque sujet y est
masculin; la Terre seule, ou l'humus, est la Mère commune, ainsi
eomlDe- la Femelle i en effet, elle rec;oit les semences de tous les
LA VRAIE
végétaul, elle lei ouvre, les porte comme danl UI utérus, et alors

~I
elle les nourrit. et lei enfante, c'est-l-dire, les produU au jour, et
ensuite elle leur donne des vêtements et des aliments. La terre,
quand d'abord elle ouvre la semence, commence par la racine, qui
est Al'inltar du cœur; de ceUe racine elle envoie et transmet le suo
comme ung, et construit ainsi comme un corps pourvu de mem-
bres i le tronc lui-même est le corps, les branches et 1eR rameaux
en sont les membres; les feuilles qu'elle fait sortir aussitôt après
l'enfantement tiennent la place du poumon, car de même, que le
cœur sans le poumon ne produit ni mouvement ni sens, et ne vi-
vifie pas l'homme par eUl, de même la racine ne donne point de
véjêtalion à l'arbre on i l'arbuste sans les feuilles: les fleurs qui
précèdent le fruit sont les moyens de décanter le suc, qui en est
'~ le sang, et d'en séparer les parties grossières d'avec les parties
pures, et de former pour l'intlux de celles-ci dans leur sein une
nouvelle petite tige par bquelle le suc décanté influe, et ainsi
donoe un commencement et successivement line conformation au
fruit, qui peut être comparé Aun testicule dans lequel les semences
sont perfectionnées i l'ame vésélative, ~ui rèsne intim~ment daDs
toute particule du suc. ou son essence prolifique. ne vient pas
d'autre part que de la cbaleur du Monde spirituel, laquelle. parce
qu'elle procède du Soleil de ce monde spirituel, ne respire que ,é-
nération, et par elle continuation de création i el comme elle res-
pire essentiellement la Génération de l'homme. c'est pour cela
qu'elle donne i tout ce qu'elle eDgendre une certaine ressemblance
de l'homme. QU'OD ne soit pas élonné de ce qu'il 1 été dit que
les sujets du Règne végétal ne sont que mâles. et que la Terre
seule ou l'bumus est -comme la Mère commUDI ou la femelle, cel.
sera illustré par une chose semblable chez les Aleilles i elles n'ont,
selon l'autopsie de SWAMMBRBAI dans ses BIBLIS BI LA l'IATURI,
qu'une seule mère commune. de laquelle est produite toule la li-
gnée d'une rucbe entière i puisqu'à ces insectes il n'est donn6
qu'une seule mère commune. pourquoi n'en se:"ait-il pas de même
pour tous les végétaux r Que la Terre soit la U"ère commune,-c'est
ce qui peut aussi être illustré spirituellemeDt i et cela est illustré,
en ce que la Terre daos la Parole sigllifie l'ÉClise, et que l'É,lise est
1. mère commune. ainsi qu'elle est aussi nommée dans la Parole;
RELIGION CHRli:TIENNE.
que l'on consulte l'APOCALYPSE Rl:vI:Ll~B, on y verra, ~ .. 18S; 90!,
que la Terre signifie l'Église. Si la terre ou l'humus peut entrer
danK l'intime de la semence jusqu'l son prolifique, le faire sortir
et le porter ç~ et Il, c'est parce que chaque petillrain de pous-
sière ou pollen exhale de son essence quelque chose de subtil
OOlDIDe emuve, qui pénètrè la semence; cela Be fait d'après la
force active de la chaleur procédant du Monde spirituel.
B86. Que l'homme ne puisse être régénéré que successivement,
c'est ce qui peut être illustré par toutes et par obacune des choses
qui existent dans le Monde naturel: L'arbre n8 peut pas croUre
en arbre en un seul jour, mais il croit d'abord d'aprèi la semence,
puis d'après la racine, ensuite d'après Bon jetr qui devient trouc,
et de ce tronc sortent des branches avec des feuilles, et enfln des
tleurs et des fruits: le froment et l'orle ne s'élèvent point en mois-
son en un seul jour i une maison n'est point bâtie en un seul jour;
un homme ne parvient pas non plus en un seul jour lia stature
d'bomme, el moins encore lIa sagesse; l'Église non pl~s n'est ni
instaurée ni perfectionnée en un seul jour; et il n'y a aucune pro-
Fession vers une fin. ql!i n'ait un commencement d'où elle part.
Ceux qui conçoivent la résénération autremem né savent rien de
la Charité ni de la Foi, ni de l'accroissement de l'une et de l'au tr,e
selon la coopération de l'homme avec le Seilneur. D'après ce qui
précède il est évident quo la Régénération se fait de la même ma-
nière que l'homme est conçu, est. porté dans l'utérus, naU el est
élevé.

Le premier acte de la nouvelle génération est appelé Réforma-


tion, il appartient à l'entendement; le second acte est appe.le
Régénération, il appartient d la volonté et par suite d l'en-
tendement.

387. Comme ici et danl! ce qui suil il s'Isit de la Réformation


el de la Régénération, et que la Réformation est attribuée à l'En-
tendement, et la Régédration à la Volonté, il est nécessaire qU'OD
.sacbe les différences qu'il y a entre l'Entendement et la Volonté;
ces différences ont é16 données ci-dessus, Ne 397 i il convient
-
{26 LA. VRAIK
donc de s'y reporter avant de lire ce que renferme .cet Article:
Que les maUI dans lesquels naU l'bomme aient été engendrés
dans la Volonté de l'homme naturel, et qne la Volonté porte l'en-
tendement l lui être favorable, en pensant d'une manière con-
forme l ses désiI:s, c'est aussi ce qui a été montré; c'est pourquoi.
pour que l'bomme soit régénéré, il est nécessaire que cela se fasse
par l'Entendement, comme par une cause moyenne; et cela se
fait par les infor.mations qne l'Entendement reçoit, lesquelles
j viennent d'abord d~s parents et des matlres, puis de la lecture
de la Parole, des prédications, des livres et des conversations j les
choses que -l'Entendement reçoit ainsi sont nommées des vrais;
c'est pourquoi il revient ail même de dire que la Réformation se
fait par l'Entendement, ou de dire qu'elle se fait par les vrais que
l'entendement reçoit i en effet, lell vrais enseiGnent l l'homme en
Qui il doi t croire et ce qu'il doit croire, puis ce qu'il doit faire,
ainsi ce qu'il doit vouloir, car ce que chacun fait, il le fait d'après
la volonté s810n l'entendement. Puis donc que la Volonté même
de l'bomme est mauvaise par naissance, et puisque l'Entende-
ment enseigne ce que C'tst que le mal et ce que c'est que le bien,
et qu'il peut vouloir l'un et ne pas vouloir l'autre, il en résulte
que, l'homme doit être réformé par l'Entendement; or, tant qui
quelqu'un voit et reoonnait par le men lai qUI le mal est mal et
que le bien est bien, el qu'il pense que le bien doit êlre choisi"
cet état est appelé Rérormation i mais quand il veut fuir le mal et
faire le bien, l'état de la Régénération commence.
888. Pour cette fin il a 6lé donné l l'bomme la facullé d'élever
l'entendement presque dans la lumière dans laquelle sont les
Anges du ciel, pour qu'il voie ce qu'il lui faut vouloir et par sllite
faiI:8, 'afin d'être en prospérité dans le Iionde pendant le temps,
et heureux après,la mort pour l'éternité i il devient en prospérité
et beure,uI, s'il s'acquiert la sagesse el s'il tient la volon~é sous
l'obéissance de la sagesse, mais il devient sans prospérité et mal-
heureuI, s'il met son entendement sous l'obéissance de sa vo-
lonté; et cela, parce que!! VQ.lonté par naissance incline vers les
maux, même les plus énormes; si donc elle n'était pas réfrénée
par l'entendement, l'homme abandonné l la liberté de sa volonrA
se précipiterait dans des crimes abom~nablell, et d'après la nature
RELIGION CBRiTIENNE.
fél'Oce Ireléa eD lui il pillerait et massacrerait, pour I l propre
·-cause, tOUI ceUI qui De lui SODt pas favorables et D'ont pas de
complaisaDce pour ses cupidités. En outre, si l'Entendement n'a-
nit pas pu être perfectionné séparément, et si la Volonté n'avait
pas pu l'être par l'entendement. l'homme serait non un homme,
mais une .bête; car, sans cette séparation, et sans l'élévation de
l'entendement au-dessus de la volonté, il D'aurait pas pu penser,
ai d'après la pensée parler, mais il aurait seulement pu exprimer
SOD affection par un son i il n'aurait pas pu agir non plus d'après
la raison. mais il aurait agi d'après l'instinct i encore moins au-
rait-il pu connallre les choses qui sont de Dieu, et par elles Dieu.
et ainsi être co~joint à Dieu. et vivre dans l'éternité r en efrot.
l'homme pense et veut comme par lui-même, et ce fi comme par
lui-même. est le récip~oque de la conjonction, car il n'y a pas de .
conjonction sans un réciproque, de wême qu'il n'y a pas de con-
jonction de l'actif·avec le passif sans une adaptation ou sans une
application; Dieu seul asit, et l'homme se laisse mettre en action,
et coopère en toute apparence comme par lui-même, quoique
in~érieurement ce soit d'après Dieu. Par ces choses bien perçues,
on peut voir quel est l'amour de la volonté de l'homme s'il est
élevé par l'entendement. et quel il est s'il n'est pas élevé; ainsi,
quel est l'homme.
1$89. Il faut qu'on sache que la faculté d'élever l'entendement
jusqu'à l'intellisence dans laquelle sont les Anges du Ciel, est par
création d:ms chaque homme, soit méchant, soit bon, et même
dans chaque diable dans l'enfer, car tous ceux qui sont dans l'en-
fer ont été des hommes; cela m'a très-souvent été montré par
vive elpérience; toutefois, s'ils sont, non pas dans l'intelligence.
mais dans la folie quant aUI: choses spirituelles, c'est parce qu'ils.
veulent, non pas le bien. mais le mal; ils ont par conséquent en
aversion de savoir et de comprendre les vrais, car les vrais sont
pour le bien et contre le mal. D'aprœ cela, il est encore évident
que la Première chose de la nouvelle génération est la réception
des vérités par l'entendement, et que la Seconde est de vouloir
faire selon les vérités, et enfin ·de faire les vérités. En effet, per-
sonne ne peut être dit réformé par les connaissances seules des
• vérités, car l'homme d'après la faculté d'élever l'entendement
us LA VRAIE
lu-dessus de l'amour de la volonté peut les saisir, et aussi le5
prononcer, les enseigner et les prêcher; mais celui-I~ est ré-
formé, qui est daus l'IIfJ'ecUon de la vérité pour la véritê, car cette
affection se conjoint avec la volonté i et. s'il continue, il conjoint
la volonté à l'entendement, et alors commence la Régénération:
mais comment ensuite la Régénération avauce-t-elle, et est-eile )Ier-
fectionnée. c'est ce qui sera dit dans la suite.
590. Quant à cette question, quel est l'homme dont l'entende-
ment a été élevé, sans que l'amour de la volonté ait été élevé par
l'entendement, des comparaisons vont l'illustrer: Cet ltomme est
comme un aigle qui vole dans le haut des airs, mais qui, anssitôt
qu'il voit en bas des proies, telles que poules, oisons, eL même des
agneaul, se jette à l'instant dessus et les dévore. n est aussi comme
un adultère qui tient cachée dans une chambre basse de sa maison
~De prostituée, et qui monte parfois à l'éLase au-dessus, et parle
avec sagesse de la chasteté, devant son épouse. AVec ceul qui sont
présents, et ensuite se d~robe l sa société, et va ~J1 bas assouvir
sa luxure avec la prostituée. Il est encore semblable à des mouches
de marais qui volent, en colonne au-dessus de la tête d'un cheval
au galop, et qui, lorsque le cheval s'arrête, tombent et plongent
dans leurs marais. Tel est l'homme qui est dans l'élévation quant
l l'entendement, mais dont l'amour de la volonté, en bas à ses
pieds. reste plongé dans les impuretés de la nature et dansles
déréglements des sens. Mais parçe que de tels hommes brillent
comme de sagesse quant à l'entendement, et que leur volonté est
contre la sagesse, ils peuvent aussi être comparés à des serpènts
dont la peau reluit, et à des cantharides dons les ailes b,'iIIent
comme d'or, puis aussi à des feux follets dans les marais. à des
bois pourris qui éclairent. et à des phosphores: parmi eUI il y en
a qui peuvent se déguiser en anges de lumière, tant parmi les
hommes dans le monde, qu'après la mort chez les anges du ciel;
mais. après un court examen, ils sont dépouillés de vêtements et
précipités tout nus i pareille chose cependant ne peut pas être
faite dans le monde, parce que leur esprit n'y a point été ouvert,
mais a été survêtu d'un visage, tel qu'est celui des comédiens
sur un théAtre; qu'ils puissent par la face et la bouche se déguiser
en anges de lumière, c'ost là une cause, et aussi un indice qu'Us
RELIGION CHRÉTIENNE.
peuvent élever l'entendement presqu'à la sage..,."e angélique au-
dessus de l'amour de la volonlé, ainsi qu'il a élé dit; mainlenant,
comme l'interne et l'externe de J'bomme peuvent ainsi marcher
en sens contraire, el comme le corps est rejelé el que 1'e..'1l'rit
reste. on voit qu'un esprit noir peul habiter sous une face blanche,
et un esprit lout de feu sous un visage doux; c'est pourquoi, mou
ami. forme ton jugement sur l'hommd, non d'après sa bouche,
m'ais d'après son cœur, c'est-à-dire, non d'après son langage.
mais d'après ses aoles; car le Seigneur dil: u Gardez-vou., des
tau:/: propMles qui viennenl d vous en habits de breln"s, mais
(jui au dedans sonl des loups ravissanls j par leurs fruits cou-
naissez-les. D -llaLth. VII. US. tG.

L' homme Interne doil d'abord dire réfo7'mé, el par lui f Ilomme
Exlernej el ainsi l'homme est régénéré,

59L Que l'homme Interne doive d'abord être régénéré, et Ilar


lui l'homme Externe, c'est ce qu'on dil communément aujour-
d'bui dans l'Église; mais par l'homme Inlerne on ne pense autre:-
chose que la foi, qui est, de croire que Dieu le Père impute le
mérite el la juslic.e de son Fils, et qu'il en,·oie l'Esprit Sainl : on
croit que celle foi fait l'homme Interne, el que de lui l'roOlie
l'homme Externe, qui est l'bomme moral-nalurel, et que celui-ci
est un accessoire pour celui:là, comme par comparaison la tJlleue
d'un cheval ou d'un bœuf, ou comme la queue d'un .paon ou d'un
oiseau du paradis. qui s'étend au-delà des patles. Rans qu'il y ait
cohérence; car il' est dit que la charilé suit celle foi, mais que si
la charité entre d'après la volonté de l'homme, celle foi périt. Or,
comme on ne reconnalL pas aujourd'hui dans l'Église un aulre
homme Jntdrne. il n'y a aucun bomme Inlerne, car ·personne ne
sait si celle foi lui a élé donnée; qu'elle ne puisse pas être don-
née, et que par conséquent elle soit imasinaire c'esl ce qui a été
montré ci-dessus: il suit de là qu'aujourd'hui chez ceux qui se
cont confirmés dans cette foi, il n'y a )Joint d'homme Inlerne au-
Ire que cel homme naturel qui par naissance est abondamment
rempli de toute espèce de maux; et, de plus on affirme que la
u 9
'( t -
t30 LA VRAIE
résénération et la sanctification suivent d'elles-mêmes cette foi,
et que la coopération de l'homme, par laquelle cependant se fait
uniquement la régénération, doit être exclue; de là résulte que
la Régénération n'est point connue dans l'Église d'aujourd'hui,
quand cependant le Seigneur dit, que celui qui n'est pas régénéri
ne peut voir le Royaume de Dieu.
lS9!. Mais l'homme Interne et l'bomme Externe de la nouvelle
Église sont absolument autres; l'homme Interne appartient • la
volonté d'après laquelle l'homme pense, lorsqu'il est livré à lui-
même, ce qui arrive quand il est l la maison; el l'homme Externe
est l)ction et le langage qui se produisent par lui dans une As-
semblée, par oonséquent dehors; l'homme Interne est donc Il
charité, parce que celle-ci appartient à la volonté, et il est en même
temps la foi qui appartient à la pensée: l'un et l'Iutre homme
avant la régénération constitue l'homme naturel, qui est ainsi di-
visé en interne et en externe: ce qui est bien évideot par cela
qu'il n'est pas permis à l'homme d'agir et de parler dans une As-
• semblée ou dehors, COlOme lorsqu'il est livré • lui-même, ou à la
maison; la cause de celte division est, que les Lois civiles pres-
crivent des pUllitions pour ceul qui agissent mal, et des récom-
penses pour ceux qui agis.lMlnt bien i et ainsi l'on se contraint à
séparer l'homme Externe de l'homme Interne, car nul ne veul être
puni, et chacun veut être récompensé, ce qui a lieu par des ri-
chesses et des bonneurs; l'homme o'évite pas les peines et n'ob_
tient pas le." récompenses, s'il ne vit pas selon ces lois; de là vient
qu'il y a de la moralité et de la bienveillance dans les externes,
même chez ceux qui o'ont aucune moralité, ni aucune bienveillance
dans les interues'; 'oHà l'origine de toute hypocrisie, de touLe Rat-
terie et de toule dissimulation.
lS93. Quant à ce qui concerne la division d. l'homme naturel
en deux formes, r'est une division actuelle tant de la volonté que
de la pensée cbez cet homme, car toule action de l'homme part
de sa volonté, et tout langage part de sa pensée, c'est pourquoi
one autre volonté a été formée par l'homme au-dessus de la pre-
mière, pareillement urie autre pensée, mais néanmoins cette vo-
lonté et ceUe pensée constituent l'homme nalurel; cette volonté
qui est formée par l'homme peut être appelée volonté corporelle,
RELIGION CBR~TmNNE. nt
parce qu'elle pousse le corps l se mouvoir par des ge!\les moraux,
et celle pensée peut être appelée pensée pulmonaire, parce qu'elle
pousse la langue et les lèvres Il prononcer des paroles qui appar-
liennent à l'entendement. Celle pensée et ceLLB volonté peuvent
être comparées ensemble au liber qui est intérieurement allaché
ll'éeorce de l'arbre, et à la membrane qui est aLlachée à la coque
de l'œuf; en dedans est l'homme interne naturel; s'il est méchant,
il peut être comparé au bois d'un arbre pourri autour duquel l'é-
corce et le liber paraissent en bon état, et aussi à UII œuf gAlé au
dedans d'nne coque blanche. Mais il va être dit quel e!\t l'homme
interne naturel par naissance: Sa volonté incline vers les maux de
lout genre, et par suite sa pensée incline vers les faul aus~i de
tout genre; c'est donc cet homme interne qui doil être régénéré,
car s'il n'e.~t pas régénéré, il n'est que baine contre toutes le"
choses qui appartiennent Il la charité, et qu'emportement con Ire
toutes celles qui appartiennent Il la foi. Il suil de là que l'bomme
interne naturel doit d'abord être régénéré, et par lui l'bomme ex-
terne, car cela est selon l'ordre, mais résénérer l'interne par l'el-
terne est contre l'ordre; en effel, l'interne est comme l'Ame dans
l'externe, non-seulemenl dans le commun, mais aussi dans toul
particulier, par conséquent dans chacun des mots que l'homme
prononce i il Y est, sans qu'il le sacbe; de là vien t que les AngeE
perçoivent par une seule aetion de l'homme quelle esL sa volouté,
et par une seule de ses paroles quelle est sa pensée, soit infernale,
sail céleHte; par là ils connaissent l'homme tout entier, par le son
ils perçoivent l'affection de sa penséc, el par le M'este ou la forme
de l'action ils perçoivent l'amour de sa volonté; ils perçoivent celle
affection et cel amour, quoÏllu'il contrefasse le Chrétien et le ci_
toyen moral.
1S9-'. La régénération de l'homme est décrite dans Ézéchiel par
des Os desséchéH, sur lesquels s'étendirent des nerfli, puis de Ja
chair. el de la peau; et enfin, l'e5priL ayant été soumé sur eux, il!;
revécurent, - XXXVII. t Il U; - que la Régénération ait été re-
présentée l)ar ces os, on le voiL clairement par ces paroles tlu passaGe:
« Ces Os sont toule la maisoll d'Israël. » - Vers. i ~. - Elle y eSl
aussi comparée à des sépulcres, car on /iL: • Qu'ü ouvrira les sé-
pulcres, el en fera mo,~ter les os, et qu'il donnera Bon esP'1t
{3~ LA. VRAIE
en ew:, et gu.'ü les placera sur la terre tllsrael. » - Vers. 1t, t3,
U ; - par la terre d'Israël, là el ailleurs, est entendue l'ÉSlise. Si
la représentation de la régénération a été faite par des os el par
des sépulcres. c'est parce que l'homme non régénéré est appelé
mort. et que le résénéré est appelé vivant, car dans celui-ci il y a
la vie spirituelle, et dans celui-là la lOort spirituelle.
lS95. Dans le Monde, en toule chose cr~ée, tant vivante que
morte, il y a un Interne et un Externe, il n'y a pas l'un sans qu'il
y ail l'autre, comme il D'y a pail d'effet sans cause; et toute chose
créée est estimée selon la bonté interne, et méprisée selon la
mauvaise qualité interne, on méprise pareillement la bonté ex-
terne dans laquelle il y a une mauvaise qualité interne; tout sage
dans le Iionde et tout Ange dans le Ciel juge a~nsi ; mais quel est
l'homme non réiénéré, et quel ellt l'homme ré«énéré, cela peut être
illustré par des comparaisons: L'homme non régénéré, qui con-
trefait le citoyen moral et l'homme cbrétien. peut être comparé à
un cadavre qui est enveloppé d'aromates, el qui néanmoins répand
la puanteur dont il infecte les aromates, laquelle s'insinue dans les
narines et incommode le cerveau: il peut aussi être comparé lune
momie recouverte d'or, ou placée dans un tombeau d'argent, et
qui, lorsqu'on l'examine ~ fond. présente l'aspect difforme d'un
corps noir. Il peut être comparé l des os ou l un squelette dans
un sépulcre embelli de pierre lazuli et d'ornements précieux; il
peut encore être comparé au riche qui était vêtu de pourpre el de
fin lin, et dont cependant l'interne était infernal, - Luc, XVI. {9.
- Il peut enfin être comparé à un poison d'une saveur sucrée, a
de la ciguë en fleur, à des fruits dans des écorces· brillantes, et
dont les amandes ont été rongées par les vers; et aussi l un ul-
cère couvert d'un emplAtre et après cela d'une l,eau mince, dans
lequel il n'y a que de la sanie. L'inlerne peut être estimé d'après
l'externe dans le !Ionde. mais seulement par ceux donL l'interne
n'est pas bon, et qui à cause de cela jugent d'après l'apparence;
mais il en est tout autrement dans le Ciel i en effet, quand le corps
versatile autour de l'esprit, et flexible depuis le mal jusqu'au
bien, est séparé par la mort, alors l'interne reste, car il constitue
l'Esprit de l'homme, et alors il se manife~te, et du loin il apparaît
comme un serpent qui vient de quitter sa peau, ou comme un bois
RELIGION CHRltTIENNE. 133
pourri prIvé du liber ou de l'écorce qui le rendait brilla:: l. ï'.::s lB
régénéré est tout autrement; son Interne est bon, et son Externe
est semblable ll'extern~ de l'autre; toutefois son externe "diftère
de l'externe de l'homme non régénérd comme le ciel diftère de
l'enfer, parce qu'il y a en lui l'Ame du bien; et peu importe que
ce soil un grand de la terre, qui babile dan~ un palais et qui mar-
cbe entouré de gardes. ou que ce soit un simple citoyen qui babite
une maisonnette, et qui n'a qu'un domestique à son service: peu
importe aussi que ce soit un Primat couvert d'llll nlanleau de pour-
pre. et d'une tiare à deux degrés, ou que ce soit un berger qui
conduit quelques brebis dans la forét, et qui n'a sur le corps qu'un
vêtement de paysan, et sur la tête qu'un chétiC bonnet. L'or est"
toujours de l'or, soit qu'approché du feu il brille. soil que placé
au-dessus de la Cumée sa surface se noircisse; ou, soit que mis en
fusion on lui donne la belle forme d'un enfant, ou la vilaine forme
d'un rat; les rab fa ils d'or et placés auprès de l'arche furent ac-
ceptés par Jéhovab et l'apaisèrent, - 1 Sam. VI. 3, 4, 6 et suiv.; -
car ('Or signifie le bien interne. Le Diamant et Je Rubis, dans quel-
que matrice qu'ils soient, calcaire ou boueuse, quand ils en ont été
extraits, sont estimés, d'après leur bonté interne, comme ceux qui
sont dans le coHier d'une Reine; et ainsi du reste. Il est donc évi-
dent que J'externe est eslimé d'après l'interne, et non vice versât

Quand cela arrive. il s'élève un combat entre l'homme Interne


et l'homme Externe, et alm's celui qui est vainqlurur domiue
sur l'autre.

69"6. S'il s'élève alors un combat, c'est parce que l'bomme In-
terne a été réformé par les vrais, et" voit par eux ce qui est mal
et ce qui est faut, ct que Je mal et le faux sont encore dans
l'bomme Externe ou naturel; il s'élève donc d'abord une dissen-
sion entre la volonté nouvelle qui est au-dessus et la vieille vo-
lonté qui est au-dessous; et comme la dissension est enlre les
volontés. elle est eOlre les plaisirs de l'une et de l'autre, car l'on
sait que la cbair est contre l'esprit et l'esprit contre la cbair. J
LA VRAIE
que la ohair avec ses oonvoitises doit ~tre ~omptée avant que
l'esprit puisse aBir, et que l'homme puisse de'enir nouveau i après
oeUe dissension des volontés, il s'élève un tombat, oombat qui
est appelé Tentation spirituelle i toutefois œtte tentation ou oe
oombat se fait, non pas entre Jes biens et les maux, mais entre
les vrais du bien et les faux du mal i oar le bien ne peut pas de
lui-même oombattre, mais il oombat par les vrais, et le mal ne
pelJt pas de lui-même oombattre, mais il collbat par ses faux, de
même que la volont6 ne peut pas non plll~ d'elle-même oom-
battre, mais oombat par l'entendement où sonl Se.1i vrais, L'homme
ne sent pas oe oombat autrement qu'en lui-U1ême, et. comme des
remords de oonscienoe; oependant o'est le S<.iBneur et le diable,
o'est-à-dire, l'enfer, qui combattent dans J'h'Jmme, et ils oom-
ballent au sujet de la domination sur l'hommo, ou l qui le pos-
sèdera; le diable ou l'enfer attaque l'homme eL en évoque les
maux, et le Sei~neur le défend et en évoque les biens. Mais, quoi-
que ce combat se fasse dans le Monde spirituel, toujours est-il
oependant qu'il se fait dans l'homme entre les vrais du bien eL les
faux du mal qui sont en lui, c'est pourquoi l'homme doit combat-
tre absolument oomme par lui-mOrne, car il est dans le libre arbitre
d'asir (lour le Seigneur, et aussi d'agir pour le diable; il est pour le
Seigneur, s'il reste dans les vrais d'après le bien, et pour le diable,
s'il reste dans les faul d'après le mal: il resulte de là que celui
qui e~t Vllinqueur, soit l'homme interne soit l'homme "externe,
domine sur l'aulre; c'est absolnmcnt comme deux. rois ennemis
qui oomhaLtent A qui sera )(altre du royaume dê l'autre; relui
qui est vainqueur s'empare du royaume, et met sous son obéis-
sance tous ceux qui l'habitent; ioi donc si l'homme Interne est
vainqueur, il commande, et il subjugue tous les maux de l'homme
Externe, et alors la régénération est oontinuée; si au oontra1"e,
l'bomme Externe est vainqueur, il oommande, et il dissipe tous
les biens de l'homme Interne, et alors la régénération est détruite.
597. Aujourd'hui, il est vrai, l'on sait q'l'j\ ya des Tentations,
mais il est à peine quelqu'un qui saohe d'ob elles viennent, et quelles
elles sont, et ce qu'elles prorluisent de bien; d'où elles "iennent
et quelles elles sont, o'est ce qui vient d'être montré ci-dessus;
pu~- aussi oe qu'elles produisent lie bien, à snoir, que quand

1
RELIGION CHRÉTIENNE. t3fS
l'homme Inierne est "ainqueur, l'homme Externe esl ~1:hj"C'I~,
et après qu'il a été subjugué. les convoitises sont écartées, et à
leur place les affections du bien et du vrai sont implantées, el tel-
o lement disposées en ordre, que les biens et les vrais que l'homme
veut et pense, il les faIt aussi et les prononce de cœur: outre cela, par
la viotoire sur l'homme externe, l'homme devient spirituel, et alors
il est oo'nsocié par le Seigneur avec les Anges du Ciel, qui tOIlS sout
spirituels. Si jusqu'à présent les Tentations u'ont pas été connues,
et s'il est à peine quelqu'un qui ait su d'où elles viennent et quelles
elles sont, et ce qu'elles produisent de bien, c'est parce que jus-
qu'à présent l'Église n'a pas été dans les vrais; personne n'est
dans les vrais, à moins de s'adresser directement au Seigneur, de
rejeter la foi préoédente, et d'embrasser la foi nouvelle; de là vient
que depuis les si bol es qui ont suivi l'époque où le Synode de Nicée
• introduit la foi de trois Dieux, nul n'a été admis dans auoune
tentation spirituelle, oar si quelqu'un y eOt élé admis, il aurait
aussitôt succombé, et ainsi se serait précipité plus profondément
dans l'Enfer: la Contrition, que l'on dit précéder la Foi d'aujour-
d'hui, n'est pas la Tentation; j'ai interrogé un grand nombre
d'Esprits sur cette contrition et ils m'ont dit que c'est un mot eL
,rien de plus, à moins que ce ne /loit peut·être cllez les simples
qllelque pensée craintive au sujet du feu de l'Enfer.
698. L'homme, la Tentation étant passé. est quant à l'homme
Interne dans le Ciel, et par l'homme Externe dans le Alondo; c'est
pourquoi par les tentations obez l'homme il se fait une oonjonotion
dll Ciel et du Monde, et alors le Sei~neur gouverne ohez lui selon
l'ordre son monde d'après le oiel. Le oontraire arrive, si "l'homme
reste naturel, alors il désire ardemment louverner lui-même le
Ciel d'après le Monde; tel devienL tout homme qui est dans l'a-
mour de dominer d'après l'amour de soi; si cet homme est CIa-
miné à l'intérieur, il ne oroit en aucun Dieu, il oroit en lui seul;
et après la mort, il croit Dieu oelui qui l'eml,orte en puis~nce sur
les autres; telle est la Colio dans l'enCer, eL elle s'est augmentéc
au point que quelques·uns se disent Dieu le Père, d'aulres Dicu
le Fils, et d'autre Dieu l'Esprit Saint, eL parmi les Juifs quell]ues-
uns se disent le l\ofes.o\ie. Par là on voit ohliremcnl oe que l'homme
deviont après la mort, si l'hommo naturel n'est pas régénéré, par
U6 LA VRAIE
conséquent ce qu'il deviendrait dans sa phantaisie, s'il D'~lait pas
illstaure par le Seigneur une nouvelle Église, dans laquelle les
vrais réels sont enseignés: c'est là ce qui est entendu par ces pa-
roles du Seigneur: CIl Daru la consommation du siècle, D c'est-l-
dire, dans la fin de l'Église d'aujourd'hui, Il il'!l aura urIe affliction,
telle que point il n'yen a erl depuis le commelzcemenl du Monde,
et point il n'yen aftra: c'est pOUl'guoi si n'étaient a6régél ces
jours, neserait sauvée aucune chair. Il - Matth. XXIV. li, ii.
lS99. Dans les combals ou tentations des hommes le Seignenr
opère une Rédemption particulière, comme il en a opéré une géné-
rale quand il était dans le Monde; le Seigneur dans le Monde par
les combats elles tentations a glorifié son Humain, c'est-à-dire, l'a
rait Divin; de même maintenant dans le particulier chez l'homme,
pendant q'u'i1 est dans les tentations, il combat en elles pour lui
et dompte les esprits infernaux qui l'infestent, et après la tentatioD
il le glorifie, c'est-à-dire qu'il le rend spirituel. Le Sei~ellr, après
sa Rédemption universelle, a remis toutes choses ell ordre dans le
Ciel et dans l'Enfer; il agit de même avec l'bomme après la tentation,
c'est-A-dire qu'il rellret dans l'ordre toutes les choses qui appar-
tiennent au Ciel et au Monde chez lui. Le Seigneur après la Rédemp-
tion a instauré une nouvelle Église; de même aussi il instaure chez
l'homme les eboses qui appartiennent à l'Église, et il fail qu'il est
une Eglise dans le particulier. Le Seigneur après la Rédemption
a iiratiflé de la Paix ceux qui ont cru en Lui, car il a dit: Il PaÏ3:
je vous laisse, ma Paix je vous do,me; non pas comme le Monde
donne, Moi je VOliS donne, 1) - Jean, XIV. i7; - de même après
la tentation il donne à l'homme de sentir la paix, c'est à-dire, J'al-
légresse de l'esprit (anima) et les cODt:olations. Par là, il est évi-
dent que le Seigneur est Rédempteur pour l'éternité.
600. L'howme Interne résénéré, sans que l'homme Externe le
soit aussi, peut.être comparé Il un oiseau qui vole dans l'air sans
avoir de demeure sur ·un terrain sec, mais qui s'arrête seuleme
dans un marai&, où il est infesté par les serperJts et par les gr.,-
nouilles, c'esl pourquoi il s'envole et meurt de lassitude. JI peut
aussi ~lre comparé à un clgne qui nage au milieu de la mer, sans
pouvoir atteindre le rivage et construire un nid, en conséque,1lC8
les œufs qu'il pond tombent dans les eaUI, et sont dévorés pat les
RELIGION CHRÉTIENNE. 137
poissons. II peut être comparé à un soldat sur une muraille qui,
s'écroulant sous ses pieds, le précipite en bas, el l'écrase sous ses
ruines. Il peut encore être comparé à un bel Arbre transplanté
dans une terre fangeuse, où une foule de vers rongent sa racine.
ce qui fait qu'il se flétri et meurt. Il peut être comparé à une mai-
son sans fondement, et aussi A une colonne sans piédestal. Tel est
J'homme Interne réformé seulement, sans que J'homme Externe Je
soit aussi, car il n'a en lui aucune délermin;llion pour faire le
bien.

L' Homme régénéré a une nouvelle Volonté et un nouvel En-


Iendeme7lt.

60t. Que l'homme ré«énéré soit un homme renouvelé ou nou-


veau, l'Égl ise d'aujourd'hui le sait, lant d'aprè.llla Parole que d'a-
près la raison i D'APRts LA PAROLE, par ces passages: .. Failes-vous
un cœur nouveau et un esprit nouveau; pourqu~i mounies-
vous, maison flIsraëll D -Ezéch. XVIIl. St. - Ille vous donne-
rai un cœur nouveatt, et un esprit nouv~au au milieu de vous;
et j'tJlerai le cœur de pierre de votre chair, el je vous dOJln(!1'ai
un cœur de chair, et mon esprit je donnerai au milieu de vous. Il
- Ézéch. XXXVI. !6. 27. - • [}ds maintenant nous ne connais-
sonspm'sonne selon la chair; si donc quelgr," un est en Christ, il est
une nouvelle Créature. D -li Cor. V. ~ 6, t 7; -là, par lecœurnou-
veall il est entendu la volonté nouvelle, et l'espril nouveall l'en-
tendement nOllveau, car dans la Parole le Cœur signifie la volonté, et
l'esprit, quand il est employé avec le cœur ,si gnifie l'IIntendement.
D'APRtS LA RAISON: Si l'homme régénéré a une volonté nouvelle,
e.t un nouvel entendement, c'est paree .que ces deux facultés fOllt,
l'homme, et que ce sont elles qui sont régénérées; c'est pourquoi
tout homme est tel qu'il est quant à ces facultés, méchant si sa
volonté est mauvaise, et plus méchant si son entendement favo-
rise sa volonté; mais bon, si c'est l'opposé. La religion seule re-
Douvelle et régénère J'homme, elle occupe la place suprême dans
le mental humaIn, et voit sous elle les choses civiles qui appar-
tiennent au monde; elle passe aussi par ces choses en monlant,
138 LA VRAIE
comme le suc pur monle par l'Arbre jusqu'à son sommet i el de
celte hauteur elle regarde les cboses naturelles, comme celui qui
est sur une tour ou sur une montagne re~arde les campagnes qui
sont en bas.
60i. Toutefois~ il faut qu'on sacbe 'que l'homme, quant l l'en-
tendement peut s'élever presque dans la lumière dans laquelle sont
les Anses du Ciel, mais que s'il ne s'élè\'e pas aussi quant l la vo-
lonté, il n'est toujours que le "ieil homme, el non le nouveau;
qUllDL à la manière dont l'entendement élève la volonté avec lui
de plus en plus~ il en a été parlé ci-dessus; c'est pourquoi la régé-
n6ration se dit principalement de la volonté et en second ordre de
l'entendement: en effet, l'entendement chez l'homme est comma la
lumière dans le Monde, et la volonté comme la chaleur; que la
lumière sans la chaleur ne vivifie pas et ne rasse pas pousser les
végétaul, mais qu'il faille III lumière conjointe lia cbaleur, cela
est connu; l'entendement aussi, quant fi la région inférieure dans
le Uenlal, est même en actualité dans la lumière du Uonde, et daus
la lumière du Ciel quant à la région supérieure; si donc la volonté
n'est pas élevée de la région inférieure dans la résion supérieure.
et n'y est pas conjoint. l'entendement, eUe reste dans le Monde.
et alors l'entendement vole en baut et en bas, mais chaque nuit vers
la volonté en bas, et il y couche, et ils se conjoisnent comme un
homme et une prostituée, et ils produisent des fœtus l deul têtes.
D'après cela il est encore ~vident que si l'homme n'a pas une nou-
velle volonté et un nouvel entendement, il n'a pas été réGénéré.
603. I.e Mental bumain a été distingué en trois régions, l'in-
fime est appelée naturelle, la moyenne spirituelle, et la suprême
céleste i l'bomme par la régénération est élevé de la région in-
fime, qui est la naturelle, dans la réSion au·dessus, qui est la
spiriLuelle, et par celle-ci dans la céleste; qu'il y ait trois résions
du mental, cela sera démontré dans l'Article suivant: c'est de là
que I"bomme non régénéré est appelé naturel, et l'bommtl régé-
néré, spirituel: d'après cela il est évident que le mental de l'bomme
régénéré est élevé dans la région spirituelle, et que de celle région
supérieure il voit ce qui se passe dans le mental inférieur ou na-
turel. Que dans le melltal humaiu il y ait une Région inférieure
el UDe Région supérieure, cbacun )leut, avec une légère attention
RELIGION CHRÉTIENNE. i39
sur ses pensées, le voir et le reconnaltre, car il voiL ce qu'il pense,
c'est pourquoi il dit qu'il a pensé ou qu'il pense telle ou telle chose:
cela ne serail pas possible, s'il n'y avait pas une pensée intérieure,
qu'on nomme perceptton, qui regardAt dans la pensée inférieure
qu'on nomme simplement pensée. Quand un Juge a entendu ou
lu les raisons présentées en longue série par un avocat, il les ras~
semble en une seule intuition dans la région supérieure de son
mental, ainsi en une idée universelle, et ensuite de là il porte fla
vue en bas dans la région inférieure qui appartient l la pensée
naturelle, et Il il diipose les arguments en ordre, et il prononce
une sentence et juge selon la vue supérieure: qui ne sait que
l'homme peut en une ou deux minutes penser et conclure des
choses qu'il ne peut exprimer par la pensée inférieure en une
demi-heure! Ceci a été rapparté, afin qu'on sache que le Mental hu-
main a été distingué en rélions inférieures et supérieures.
60 •. Quant Ace qui concerne la nouvelle Volonté, elle est au-
dessus de la vieille volonté, dans la r~gion spirituelle; il en est de
même du nouvel entendement; il est avec elle, et elle avec lui;
dans cette région ils se conjoignent, et examinent conjointement
ce qui se passe dans la volonté vieille 011 naturelle, et ils y dispo-
sent toutes choses afin qu'elles obéissenl. Qui ne peut voir que si
dans le Mental humain il y a"ail seulement une seule Résion, et
que les maux et les biens, les faux et les vrais, y flissent mis et
mêlés ensemble, il s'y ferait un combat comme si des loups et des
agneaux, des tigres et des veaux, des éperviers et des colombes,
étaient mis ensemble dans une même loge TN'y aurait-il pas alors
une cruelle boucherie, et les bêles féroces ne déchireraient-elles
pas les bêtes douces! C'est pourquoi, il a été pourvu fa ce. que les
biens avec leurs vrais fussent rassemblés dans la région supé-
rieure, afin qu'ils pussent subsister en sûreté ot empêcher l'assaut,
et mOrne par des cha'n6S et par d'autres luoyens subjuiUer et en~
suite dissiper les maux avec leurs faux. C'est cela même qui a été
dit dans un précédent arlicle, que le Seisneul' gouverne par]e Ciel
les cboses qui appartiennent au Monde chez l'homme régénéré.
La Région supérieure ou sp1rituelle dl! mental humain est aussi
le Ciel dans la plus petite forme, et la Ré~ion inférieure ou natu-
relle est le Monde dans la plus petite forme; c'est pour cela que .
UO LA VRAIE
l'homme a été appelé microcosme (petit monde) par les anciens,
et il peut aussi être appelé miCl'o-urane (peLit ciel).
60lS. Que l'homme résénéré, c'est-à·dire, renouvelé quant à la
volonté eL à l'entendement, soit dans la chaleur du Ciel, c'est-à-
dire, dans l'amour du ciel, eL en même temps dans la lumière du
ciel, c'est-fil-dire, flans la sagesse ~u cial, eL que vice versd l'homme'
nOh-régénéré soiL dans la chaleur de l'enfer, c'est-l·dire, dans l'a-
mour de l'enfer, eL en même temps dans les ténèbres de l'enfer,
c'est-A-dire, dans les folies de l'enfer, cela aujourd'hui est connu
et néanmoins est inconnn; et la raison de cela, c'est que l'Église,
qui existe aujourd'hui, a fait de la régénération un appendice de la
foi, dans laquelle aucune raison ne doit être admise, ni par con-
séquent dans quoi que ce soit de soo appendice qui esL, ainsi qu'il
vioot d'être di L, la régénération et la rénovation; celles-ci avec la
foi elle-même soot pour ceUe Église comme une niaison, don.t les
portes et les fenêtres ont été fermées, de sorte qu'on ignore ce
qu'il y a dans l'intérieur de ceUe maison, si seulement elle est \'a-
cante, ou si elle est pleine de génies de l'enfer ou d'anges du· Ciel.
En outre, ce qui a mis la confusion en cela, c'est l'illusion qui pro-
vient de ce que l'homme par l'entendement peut s'élever presque
dans la lumière du Ciel, eL par suile d'après l'intelligence penser
eL parler des choses spirituelles, quel que soit l'Amour de sa volOIlLé i
comme on ignore celle vérité, tout ce qui concerne la régénération
el la rénovation est aussi devenu inconnu.
606. De tont ce qui précède on peut tirer ces conclusions1 que.
l'homme non régénéré est comme celui qui voit des apparitions pen·
dant la nuit, et croit que ce sont dos hommes i qu~ensuit8, quand
1 il est r~généré, il est comme ce m"ême homme qui le matin' recon-

1 ~ . nall que ce qu'il a vu la nuiL était un jeu de l'Imagination; et que.


plus tard, lorsqu'il a été régénéré, il est comme ce même homme
qui dans le jour reconnal1 que c'était nn délire.. L'homme non ré-
généré est comme celui qui rêve, ell'bomme régénéré est comme
celui qui veille; dans la Parole, la vie naLurelle o.'It aussi comparée'
ail sommeil, et la vie spirituelle à la veille. L'homme' non régénéré
est sisnifié par les Vierges insensées qui avaient des lampes et qui
n'avaient point d'huile, et le régénéré est signifié par les Vierges
prudentes qui avaient des lampes et en même temps de l'h.uile ;
RELIGION CHRÉTIENNE. Ut
par les lampes sont signifiées les choses qui appartiennent à l'en-
tendement, et par l'huile celles qui appartiennent à l'amour. Les
régénérés sont comme les lampes allumées du Chandelier dans le
Taberna"cle ; ils sont aussi comme les pains des faces avec l'encens
posé dessus; et ce sont eux qui resplendiront comme la splendeur
de l'étendue, et brilleront comme les éLoiles pendant le siècle et
l'éternité, - Daniel, XII. 3. - L'homme non régénéré est comme
celui qui est dans le jardin d'Éden, et mange de l'Arbre de la:
science du bien et "du mal, et est pour cela même chassé du jar-
din, bien plus il est cet Arbre même; mais l'homme régénéré est
comme celui qui est dans ce jardin, "t Illange de l'Arbre de vie;
qu'il" lui soit donné d'en manser, on le voit par ces paroles dans
l'Apocalypse: • A celui qui vaincra, je lui donnerai à manger
r
de Arbre de vie, gui (est) dans le milieu du Pm'adis de Dieu. »
- Il. 7 ; - par le jardin d'Éden ellt entendu l'intelligence dans
les choses sprituelles d'après l'Amour du vrai, voir L'ApOCALYPSE
RÉVÉLÉE, Na 90. En un mot, le non régénéré est le Fils du mé-
chant, et le résénéré est le Fils du Royaume, - Maltb. XIII. 38;
- là, le fils du méchant est le fils du diable, et le fils du Royaume
est le Fils du SeilJneur.

L' Homme régénéré est en communion avec les Anges ctu Ciel, et
le non-régénéré en communion avec les Esprits de l'Enfer

607. Si tout homme est en communion, c'est-à-dire, en COIISO-


ciation avec les AnlJes du Ciel ou avec les Esprits de l'Enfer, c'est
1>arce qu'il est né pour devenir spirituel, et que cela n'est pas pos-
sible, à" moins qu'il ne soit dans quelque conjonction avec ceux
qui sont spirituels; "que l'homme quant au mental soit dans l'un
et l'autre Monde, le naturel et le spirituel, cela a été montré dans
le Traité DU CIEL ET DE L'ENFER; mais l'homme, l'Ange et l'Esprit,
ne savent rien de cette copjonction; et cela, parce que l'homme,
tant qu'il vit dans le Monde, est dans un état naturel, et que l'Ange
et l'Esprit sont dans un état spirituel, et qu'en raison de la diffé-
rence entre le naturel et le spirituel, l'un n'apparalt pas à l'autre;
cette différence, telle qu'elle existe, a été décrite dans le Traité de
E

l
u.t LA. VRA.IE
L'AIIOUR CON1UGAI., dans le Mémorable ND. 326 la 329 i d'où il ré-
SIl ILe évidemment qu'ils sout conjoinls, non pas quant aux pen-
sées, mais quant aux affections i et sur celles-ci à peine quelqu'un
réfléchit-il, parce qu'elles ne sont pai; dans la lumière dans la-
quelIe est l'entendement et par suite la pensée de l'enteBdement,
mais elles sont dans la chalenr dans laquelle est la volonté et par
luite l'aft'ection de l'amour de la volon Lé i la conjonction par les
affections de l'amour entre les hommes elles Anses et Esprits est
si étroitei que si elle était rompue, et que par soite ils fussent sé-
parés, les hommes tomberaieot fi l'instant en défaillance, et que
si elle n'étail pas réparée, el qu'ils ne fussent pas conjoints, les
hommes expireraient. S'il a Oté dit que l'homme par la régénéra-
lion devient spirituel, il est entendu par U, non pas qu'il devient
spirituel, tel qu'est l' Anl;e en lui-même, mais qu'il devient spiri-
tuel-naturel, c'est- à-dire que le spirituel est inlél'ieurement dans
son naturel, de la m~me manière que la peusée est dans la parole,
et la volonté dans l'action, car l'une cessant l'autre cesse; de
même est l'Esprit de l'homme dans chacune des choses qui se
font dans le corps, et c'est lui qui l>ou58e le nalurol à faire ce qu'il
faiL; le naturel considéré en lui-même est le passif ou la force
morte, et le spirituel estl'aclif ou la Corce ,'ive; le passif ou la
force morte ne Ileut pas asïr de soi-même, mais il faut qu'il soiL
mis en action par l'actif ou la force vive. Comme l'homme vit con-
tinuellement en cOlDlllunion avec les habitanls du Monde spiri-
tuel, c'est pour cela même que, lorsqu'il sort du Monde naturel il
se trouve aussitôt avec ses semblables avec qui il était en commu-
nion dans le Monde i de là .,-ient que chacun après la mort s'ima-
gine ,ivre encore dans le Monde, car alors il vienl dans la com-"
pagnie de ceUI qui lui ressemblent quant aux affections de sa
volonté; et Hies reconnaît, comme lès parents et Jes alliés reCOD-
naissent les leurs dans le Monde, et c'est pour cela que, dans la
Parole, il est dit de ceux qui meurent, qu'ils ont été assemblés
et recueillis 'ers les leurs. D'après ce qui vient d'Gtre dit, on peul
voir que l'homme régénéré est fon communion avec les Anges du
Ciel, et le non-régénéré en communion avec les esprits de l'enCer.
608. n raut qu'on sacho qu'il y a lrois Cieux distincts entre eux
selon les trois desrès de l'amour èt de la sagesse; que l'homme,

Î
RELIGION CHEŒTIESNE. U3
selon la régénération, est en communion avec les Anges de ces
trois oieux; et que, aela étant ainsi, le Mental humain a été dis-
tingué en trois degrés ou régions selon les cieux; mais sur ces
trois ci8Ul et sur leur distinction selon les trois des rés de l'amour
et de la sagesse. voir dans le Traité DU CIEl. BT DB L'ENFER,
NOl t9 et suh'., el aUlisi dans l'Opuscule DU COUEReE DE L'AllI
IT DU CORPS, NI' t6, t 7. Ici, il sera seuleme~l illustré par une
comparaison quels sont les trois degrés selon Ie.qquels ces cieux
ont été dislinlués: Ils sonl comme la tête, le corps elles pieds
dans l'homme; le Ciel suprême railla T'Le, le Ciel moyen rait le
Corps, et le dernier Ciel fail les pieds; car le Ciel enlier est de·
vant le Seigneur comme un seulbomme: qu'il en soit ainsi, c'est
oe qui m'a été prouvé par démonstration oculaire; car il m'a élé
donné de voir une Sociélé du Ciel, composée d'une myriade
d'anges, comme un seul homme; pourquoi le ciel enlier ne se-
raiL·il pas ainsi devant le Seisneur! Sur celle vive expérience,
voir dans le Trailé DU CIEL ET DE L'ENFER, Nil 39 et suiv. - D'a-
près cela. on vok clairement de quelle manière est entendu ce
dogme connu dans le Monde Chl'élien, que l'Église fait le Corps
du Christ, et que le Christ est la vie de ce corps: par là aussi peul
être illustré ce poinl, que le Seigneur est lout dans toutes les
ohoses du ciel, car il est la vie dans ce corps; de même le Sei-
gneur est l'Église chez ceux qui Le reconnaissent Lui Seul pour
le Dieu du Ciel el de la Terre. et croient en Lui; qu'il soille Dieu
du Ciel et de la Terre, il l'enseigne Lui-Même dans MaUhieu, -
XXVIII. t8 ; - et qu'il Caille croire en Lui, ill'~nsejgne dans Jean,
-Ill. US, 36. VI. 40. XI. 913, 16.
609. Ces trois degrés dans lesquels sont les cieux, par consé-
quent dans lesquels est le Mental humain, peuvent aussi en quel-
que sor le être iJIuslrés par des comparaisons avec les choses ma-
térielles dans le Monde: Ces trois degrés sont colllme l'Or, l'Ar-
gent et le Cuivre sont entre eux par leur valeur; il e.~t fait aussi
une comparaison avec ces métaux dans la Statue de Nébuchadné-
zar, - Dan. Il. st et suiv. - Ces trois degrés sont encore dis-
lingués entre eux, comme le sont en pureté et en bonlé le Rubis,
le Saphir el l'Agate; et aussi comme l'Olivier, le Cep et le Fi-
Buier, et ainsi du resle; et même, dans la Parole, l'Or, le Rubis eL
LA. VRAIE
l'Olivier siinifiellt 1e bien céleste, qui esL le bien du Ciel suprême;
l'Arient. le Saphir et le Cep signifient le bien spirituel; qui e.llt le
bien du Ciel moyen ; et le Cuivre. l'Agate et le Figuier SiGnifient
le bien naturel. qui est le bien du dernier Ciel: qu'il y ait trois de-
grés. le céleste. le spirituel elle naturel, cela a été dit plus haut.
6t O. A ce qui a été dit précédemment il sera ajouté ceci, que
la Rélénération de l'homme se fait non pas en un moment. mais
successivement depuis le commencement jusqu'à la fin de la vie
dans le Monde, el est ensuite continuée et perfectionnée; et comme
I"homme est rHormé par des combats et des victoires sur les maux
de sa chair, c'est pour cela que le Fils de l'homme dit i chacune
des sept Églifies, qu'il fera des dons Il celui qui aura vaincu; ainsi.
~ l'Église d'Éphèse: • A celui qui vaincra, je lui donnerai à
manger de rArbre de vie . • - Apoc.ll. 7. - A l'Eglise des Smy ...
néens: • Celui qui vaincra ue recev"a aucun dommage de la
mort seconde . • - Vers. li. - A l'Église dans Pergame: • A ce-
lui qui vaincra. ;e lui donnm'ai à manger de la manne cachée. »
- Vers. 17. - A. l'Église dans Thyatire: • Celui qui vaincra. je
lui donnerai pouvoir sur les nations. D - Vers. 16. - A l'tilise
dans Sarde.lI: Celui qui vaincra. il se"a reudtu de vdtements
Mancs. » - Ill. 5. - A l'Église dans Philadelphie: « Celui qui
vaincra, je le ferai une colonne dans le Temple de Dieu.» -
Vers. il. - A l'Église des Laodicéens: • Celui qui vaincra. je
lui donne'l'ai de s'asseoir avec Moi en mon Trd7Ze• • - Vers. !II.
- En dernier lieu il sera ajouté ceci; que, autant l'bomme' est
régénéré. ou autant la régénération esL perfectionnée chez lui,
autant il ne s'attribue rien du bien el du vrai, c'est-l-dire. de la
charité el de la foi. et attribue Lout au Seigneur; car les vrais qu'il
puise successivemenL le lui ensei~nent d'une manière manifeste.

Ât41ant r Homme esl régénéré. autant sonl éloignés les péchés.


el ccl éloignement eslla Rémission des péchés.

6t i. Si. autant J'homme est régénéré. autant sont éloignés les


péchés., c'e..t parce que la régénération consiste è. réprimer la

~I
.. •

RELIGION CHRÉTIENNE.
chair pour qu'elle ne domine pas, et 6 dOlnpler le \'ieil homme
IVec ses convoitises pour qu'.il ne se relève pas, et ne détruise pas
l'intellectuel; car celui-ci étaut détruit, l'homme n'est plus sus-
ceptible de réformation, laquelle ne peut se faire, 6 moins que
l'esprit de l'homme, qui est au-dessus de la chair, Ile soit instruit
et perfectionué. Quel est l'homme, dont l'elliendement est encore
sain. qui ne puisse d'après cèla conclure que de telles choses ne
peuvent pas être faites en un moment, mais qu'elles le sont suc-
"cessivement, de la même manière que l'homme est conçu, est
porté dans l'u~rus, natt et est êtevé, selon te qui a été montré ci-
dessus? en effet, les choses qui appartiennent 6 la chair ou au
vieil homme sont Inhérentes par naissance, et construisent la pre-
mière maison de son men laI, dans I~qnelle les convoitises ha-
bitent coinme des bêtes féroces dans leurs loges; et elles habilent
d'abord dans les vestibules, et entrent parfois comme dans des par-
ties souterraines de cette maison, et ensuite elles montent par des
escaliers et se construisent des chambre.o; ; 'ce qui a lieu successi-
vement, l musure que l'enfant croft, devient petit garçon et en-
!luite adolescent, et qu'alors il commence • penser d'après son
propre entendement, et 6 agir d'après sa propre volonté; qui est-
ce qui ne voit pas que cette maison jusqu'alors construite dans le
mental, et dans laquelle les convoitises se tiennent par la main et
dansent comme des ochim, des' jiims et des satyres, ne peul pas
être d6truite en un moment, et qu'une nouvelle maison ne peut
en un moment être construite 6 sa place? (Jes convoitises qui se
tiennent par la main, et qui se divertissent ainsi, ne doivent-elles
pas' d'abord être éloignées, et de nouveaux désirs concernant le
bien et le vrai ne doivent-ils pas être introduits 6 la place des cu-
pidités qui appartiennent au mal et au faux' Que ces choses ne
puissent être faites en un moment. tout ,homme sage ]lenL le' ,'oir
par cela seul que tout mal est composé d'inllombrables con\'oi-
tises, et qu'il est comme un fruit qui eil dedans de sa l'ellicule est
plein de vers au corps blanc eL 6 la tête noire, et aussi 'en ce que
les maux sont nombreux et conjoinls entre eux, comme une li-
Inée d'araisnées lorsqu'elle sort du ventre cie la 111ère; si donc les
maUl ne sont pas mis dehors l'un après l'aulre, et cela jusqu'il 'ce
que la Hsne ait été brisée, l'homme ne l'ellt pas devenir nouvcau.
u ro
148 LA VRAIE
Ces détails ont été dQnnés, afin qu'on sacbe que, autant quelqu'un
est régénéré, autant sont éloignés ses péchés.
6i!. L'bomme par naissance incline vers les maux de tout
Benre, et d'après l'inclination il les cOHl'oite, el m~me autant qu'il
en est libre il les Cail i car par naissance il convoite la domination
sur les autres et la possession des biens des autres, deux choses
qui briStlntl'amour ll'égard du prochain i et alors il prend en
haine quiconque s'oppose l lui, et d'après la haine il respire la
vengeance, qui intérieurement fomente le meurtre; de I~ vient
aussi qu'il resarde comme rien les adult~res, comme rien les dé-
prédations qui sont des yols clandestins, ei comme rien lei bla..
ph~mes qui sont aussi des faux témoignages i et celui qui regarde
ces maUI comme rien est aussi un athée de cœur i tel est l'bomme
par naissance; il est donc évident que par naissance il est l'enCer
dans la forme la plus petite. Maintenant, comme l'homme quant
aux intérieurs de son mental est n6 spirituel., tout autremellt que
la bête, par conséquent est né pour le ciel, eL que cependant son
homme naturel ou externe estl'enCer dans la forme la plus petite,
ainsi qu'il vient d'être dit, il s'ensuit que le.Ciel ne peul pas ~tre
implallté où est l'enfer, si l'enfer n'est pas éloigné.
61S. Celui qui sait comment le Ciel et l'Enfer sont entre. eUI, et
comment l'un est éloigné par l'autre, peul savoir commenll'homme
eSl régénéré, et aussi quel homme.a été régénéré i pour que cela
SOil compris, il sera exposé ell sommaire, que tous ceux qui sont
dans le Ciel regardent le Seigneur par la face, et que tous ceux qui
sont dans l'Enfer détournent leurs faces du Seigneur i c'est pour-
quoi, lorsque du Ciel on regarde l'enfer, ceux·ci apparaissent seu-
lement par l'occiput et par le dos; bien plus ils apparaissent m6me
ren\'ersés, comme les antipodes, les pieds en haut et la tête en
bas i el cela, quoiqu'ils. marchent sur les pieds, et lournent la face
de côté el d'autre, car c'eSt la direction opposée des inlérieurs de
leur mental, qui produit cette vue; ces choses étonnantes, je les
rapporte comme témoin oculaire, Pu là il m'a élé découvert de
quelle manière se Cait la résénération, à savoir, qu'elle se Cait ab-
solument de même que l'Enfer est éloii11é el ainsi séparé du Ciel;
car, ainsi qu'il a éLé dit ci-dessus, l'homme quant à la premi~re
nature qu'il tient par naissance est l'enfer dans la forme la plus
RELIGION CHIŒTIENNE. 147
petite, etoquant ~ la seconde nature qu'II liimt d'ulle second~ naifl-
sance il est le Ciel dans la forme la plus pelite. 1\ tluit de là 'lue le~
maux chez l'homme Ront éloignés et séparés de même qu'il en est
• l'égard du Ciel et de l'Enfer dans la grande forme,o et que les
mallX, ~ mesure qu'ils sont éloignés, se détournent du S.eigneur
et se renversent succe.~sivement, et que cela se foit au même de
sré que le Ciel est Implanté. c'est-A-dire, l mesure que l'hommo
devient nOUfeau. A cela il sera ajouté pour illustration, que chaque
mal chez l'homme a une conjonction avec ceux qui dans l'enrer
soot dans un semblable mal, et que vice versâ chaque bien chez
l'homme a une conjonction avec ceux qui dans le Ciel sont dans
un semblable ~ien.
6i 4. D'après ce qui vient d'être rapporté, on peut voir que la
rémission des péchés n'en est ni l'extirpation ni le nettoiement,
mais que c'enOest l'éloisnemf:nt et ain!li la séparation; puis aussi
que tout mal, que l'homme s'est en actualité approprié, resle; et
comme la rémission des péchés en est l'éloignement et la sépara-
tion, il s'ensuit qile l'homme est par Je Seig"!leur détourné du mal
et tenu dans le bien; et que c'est cela qui e5t donné Al'homme
par la ré(énéralion. Un jour, j'entendis dans le dernier Ciel quel-
qU'lin qui se disait exempt de péchés parce qu'ils avaient été nel-
toyés, ajoutant que c'était par le sanK du Chrisl; mais comine il
étail Ilu-dedans du Ciel, et que cetle erreur provenait de l'igno-
rance, il fut plongé dans ses propres péchés, el Amesure qu'ils
revinrent, il les reconnut i alors il accepta la nouvelle foi, qui était.
que tout homme, comme tout Ange, est par le Seigneur détourné
des maux et tenu dans les biens. n'après cela, on voit clairement
ce que c'est que la Rémission des péchés, qu'elle n'est point ins-
tantanée, mais qu'elle suit la régénération selon ses progrès. L'é-
loignement des péchés, qui est appelé rémission des péchés, peut
être comparé au rejet des immondices hors du Camp d811 61s d'Is-
raël dans le désert qui était alentour, Ocar leur Camp représentait
le Ciel, et le D~er( l'Enfer. Il peut aussi être comparé Il l'éloi-
Inement des nations d'avec les fils d'Israël, dans la terre de Cha-
naan, et des Jébuséens hors de Jérusalem; ces nations fure.nt non
pn rejetées, mais séparées. lIopeut ê,lre comparé l Dagon, le Dieu
des Philistins, qui, après que l'Arche eut été introdui:e dans son
-
U8 LA VRAIE
temple, tomba d'abord lterre sur ses faces, et ensuite ful trouvé
sur le seuil la tête et les mains coupées, ainsi non rejeté, mais
éloigné. Il peut être comparé aux démons envoyés par le Seipeur
dans des pourceaux, qui ensuite se précipitèrent dans la mer; par
la mer, ici et aillours dans la Parole, est signifié l'enfer. Il peut
aussi être comparé l la troupe du dragon, qui, sélllrée du ciel,
s'empara d'abord de la terre, et fut ensui.~e précipitée dans l'en-
fer. Il peut encore être comparé à une forêt, où sont en grand
nombre des bêtes sauvages i quand la forêt est coupée, les bêtes
sauvages se sauvent dans les halliers d'alentour, et albrs la terre
aplanie dans le milieu est cultivée en champ.

La Régénération n'est point pfnsi6le sans le Li6re Ar6itre dans


ks choses spirituelles.

6US. Qlli ne peut voir, l moins .d'être stllpide, que l'homme,


sans le Libre Arbitre dans les choses &piriluelles,· ne peut être ré-
généré r Sans ce Libre Arbitre peut-il s'adresser au Seigneur, et
Le reconnaitre pour Rédempteur et Sauveur, et pour Dieu du Ciel
et de la Terre, comme le Seigneur l'enseigne Lui-Même? - Manh.
XXVIII. t 8. - Sans ce Libre Arbitre, qui est-ce qui peut croire,
c'ost:-à-dire, regarder le Seigneur par la foi et L'adorer, s'appli-
quer à recevoir de Lui les moyens et les bienfaits du salut, et coo-
pérer d'après Lui pour les recevoir?Sans le Libre Arbitre, qui est-
ce qui peut faire quelque bien au prochain, et exercer la Chari lé,
outre plusieurs choses qui appartiennent à la Foi et l la Charité,
les introduire dans la IJ8nsée el dans la volonté, les en faire sortir,
It les mettre en acte' Autrement que serait la Résénération, si-
non un simple moL échappé de la bouche du Seigneur, - Jean,
III, - mot qui, ou reste dans l'oreille, ou passapt dans la bouche
d'après la pensée la plus proche du langage devient un son arti-
culé, de douze leures saulement, lequel son ne peut être élevé
par aucun sens dans aucun région supérieure du mental, mais
tombe dans l'air où il se dissipe!
616. Dites, si YOUS le pouYe~. si jamais il peut exister sur I~
Régénération IIne s\upidité plus aveugle que celle qu'on trouve
RELIGION CHRÉTIENNE, U,9
chez ceUl!: qui se confirment dans la Foi d'aujourd'hui, ~ !I:n·oir.
que la foi est infusée dans l'homme lorsqu'il est comme une souche
ou comme une pierre, ef qu'alors celle foi infuse est suivie de la
justification, qui 8st la rémission des péchés, la réiénéralionl outre
plusieurs autres dons i et que l'opération de l'homme doit être ab-
solument exclue, afin qu'elle ne porlo aucune violence au mérite
du Christ: pour que ce dOime fùt établi encore plus solidement.
ils onl c')té • l'homme tout libre arbitre dans 18s choses spirituelles,
en admettant une oomplète impuissance pour ces choses i et pour
lors comme si Dieu opérait seulemcut de son cc')té, et qu'il n'eût été
donné à l'homme aucune puissance de coopérer du sien, et ainsi
de se conjoindre i que serail alors l'homme quant • la réiénéra-
lion, sinon comme ayant les mains et les pieds 1iés~ semblable à
ceUI qui sont enchalnés dans les vaisseaux apl,elés salèr8ll. el
comme eUI puni et condamné à mort, s'il se déS3seail des me-
noLles et des fers aux pieds, c'est-à-diro, si d'après le lib,'e ar-
bitre il faisait du bien au prochain, el si d'après lui-même il crol'ail
en Dieu pour cause de ~alut r Que serait l'bomme confirmé dans de
tels dosmes, el cependant dans un pieux 4ésir du Ciel, sinon une
sorte de fantôme se tenant dans celle vision, à savoir, si celle foi
avec ses bénéfices a été infusée, ou, en cas qu'elle ne liait pas été,
si elle s'in~use, par conséquent si Dieu le Père a eu pitié. ou si
son Fils a intercédé, ou si l'Esprit Saint occupé ailleurs n'a Ilas
opéré i et enfin d'après sa complète isnorance cesserait de s'en
occuper et se consolerait, en diclant: u Peut-être que celte ,rAce
est dans la moralité €le ma vie, dans laquelle je suis et je reste
comme auparavant, et par conséquent Slliote en moi, mais profane
en ceUI qui n'ollt pas obtenu celle roi; afin donc que la sainteté
reste dans ma moralité, je me sarder:ai bien par la suite d'opérer
de moi-même la foi et la cbarité, etc. » Quiconque pense à la Rt!-
génération sans le Libre Arbitre dans les cboses spirituelles de-
vient un semblable fantôme, ou, si on le préfère, une semblable
statue de sel.
6t'7. L'homme qui croit que la Régénération peul exister saDS
aucun libre arbitre dans les spirituels, aillsi sans coopération, de-
vient, quant à lous les vrais de l'Eslise. f,'oid comme un caillou, el
s'il s'écbauffe, il est comme dans \In foyer le tison qui brûle )lar leK
LA VRAIE
matières combustibles qu'il contient, car il brille de convoitises. n
est, par comparaison, comme un palais qni s'enfonce dans la terre'
jusqu'au toit, et est inondé d'eaux bourbeuses, et après cela il ha-'
bite, lui, sur le toit nu, et s'y construit ulle tente avec des roseaux
de marécage, eL enfin le toit s'enfonce aussi, et lui-même est sub-
mergé. Il est encore semblable à un navire, où il y a des marëhan-
dises l)récieuses de toùte espèce, tirées de la Parole comme d'une
tréllorerie, qui sont ou rongées par les rats et par les miles, ou
jetées à la mer par les matelots, et ainsi les marchands sont pri-
vés de leurs biens. Les érudits, ou ceux qui sont riches des m~
tères de celle Coi, sont semblables à des marchands ambulants
qni, dans les auberges vendent des statues d'idoles, des fruits et
des Oeurs en cire, des coquillages, des vipères dans des bocaux,
et d'autres objets semblablea. Ceux qui na veulent pas regarder
en haut par une puissance spirituelle quelconque, appliquée à
l'homme et donnée par le Seigneur, sont en actualité comme les
bêtes qui resardent de la téte en bas, et cherchent seulement
des pâturases dans les forêts; et s'ils viennelit dans les jar4ins, ils
sont comme les, vers qui dévorent les Ceuilles des arbres; ct s'ils
voient des yeux les fruits, et pillS encore s'ils les touchenL des
mains, ils les remplissent de ,'ers: et enfill ils deviennent comme
des serpents à écailles, leurs illusions sonnent et brillent comme
les écailles de ces serpents; et ainsi du reste.

Ln Régénération n'est pas possihle sans les vrai~, par lesquels


est formée la Foi, et avec lesquels se conjoint la Charitê.

6i8. L'homme est régénéré par ces trois, Il savoir, le Seigneur,


la Foi et la Charité, ces nois seraient cachés comme les choses du
plus haut prix enfouies en terre, si les Divins Vrais de la Parole
ne les !DeLtaient pas en évidence; il Ya plus, ils restent caches
J'our ceUl qui nient la coopération, lors même qu'Jls liraient la
Parole des ceDlaines ou des milliers de fois, quoique ces trois y
soient dans lino lumière claire. Quant • ce qui concerne le Sei-
;neur, quel est l'homme, conlirmé dans la foi 'd'aujourd'hui, qui y
,'oit à œil ouvert que Lui eL le Père sont un. qu'il est Lui-Même
RELIGlON CHRÉTIENNE. HU
le Dieu du Ciel et de la Terre, et que la volonté du Pèrr r!lf '111'00
croie au Fils, outre d'innombrables vérités semblables sur le Sei-
gneur dans l'un et l'autre' Teslament! cela vient de ce que de tels
hommes ne 80nt pas dans les vrais, ni par conséquent dans la lu-
lDière d'après laquello les vérités de ce genre peuvent être vues; et
si la lumière était donnée, les faux néanmoins l'éteindraient. et
alors ils passeraient sur ces vérités comme sur des phrases couvPorles
de ratures, ou cOlDlDe on passe sur des conduits soulerrains sans
s'apercevoir qu'on marche dessus: ceci a été dit, afin qu'on !lache
que sans les vrais -ce point principal de la réiénération n'est pas
vu. Quant à ce qui concerne la Foi. elle ne peut pas non plus exis:-
ter sans les vrais, car la Foi et le \"rai font une seule chose; en ef-
fel, le bien de la foi est comme l'âme, el les vrais en fon't le corps;
c'est pourquoi dire qu'oll croit ou qu'on a la foi, et ne connaitre
aucun vrai de la foi, c'est comme extraire l'Ame du corps, el par-
Ier avec celle Ame, qu'on ne voil pas; de plus, tous les vrais qui
font le corps de la foi émeLlent d'eux-mêmes la lumière, éclairent
et prédenLent sa face à la vue. Il en est de même de la Charité, elle
émet d'elle-même la chaleur, avec laquelle la lumière du vrai se
conjoint, ainsi que fait la chaleur avec la lumière dans la saison
du printemps dans le Monde; par la conjonction de celle-ci les
animaux et les yégélaux de la terre reviennent dans leurs proli6-
ques: il en est de m~me de la Chaleur el de la Lumière spirituelles,
elles se conjoignent pareillement dans l'homme, lorsque celui-ci
est dans les vrais de la roi et en même temps dans les biens de la
charité; car, ainsi qu'il a été dit dans le Chapitre sur la Foi, de
chacun des vrais de la foi effiue IIne lumière qui illustre, el de cha-
oun des hiens de la charité effluo une chale,ur qui embrase; puis, la
Lumière spirituelle dans son essellce est l'Intellisence, el la Cha-
leurspirituelle dans son essenoo est l'Amour, elle Seigneur sculles
conjoint tdotes deux chez l'homme, quand il le régénère; en effet,
le Seii;oeur a dit: • Les parales que Moi je pron071ce sont esp"it
et 80nt vit. » - Jean, VI. 63. - Il Croyez en la Lumière afin
q"e fils de lumière vous soyes; Moi, Lumière, dans le Monde
je suis venu . • - Jean, XII. 36, 46. - I.e Seigneur e~t 10 Soleil
dans le lIonde spirituel i d~ ce Soleil l,rocèdenl toute IU1l1iè."0 oL
toule chaleur spirituelle; eL celle lumière éclaire et celte chall,llli'
US2 LA VRAIE
embrase, et la conjonction de l'une et de l'autre vivifie et régénère
l'homme.
It9. D'après ce qui précède, on p'eut voir que sans les 'rais il
n'y a pas de connaissance du Seigneur; et aussi, que sans les vrais
il n'y a point de Foi, et ainsi 'Point de Charité, que par conséquent
sans les vrais il n'y a au~une Théologie; et, où il n'y a pas de théo>-
logie, il n'y a pas non plus d'Église: telle est aujourd'hui l'Assem-
blée des peuples qui se nomment chrétiens, et se disent dans la
lumière de l'Évangile, quand cependant ils sont dans l'obscurité
même i car les vrais y sont autant cachés sous les faux, que l'o!!,
l'argent et les pierres précieuses ensevelies parmi les os dans la
vallée de Hinnom : qu'il en soit ainsi, c'est ce que j'ai vu claire-
ment dans le Monde spirituel par les sphères qui erouent du Chris-
tianisme d'aujourd'hui et se propagent. La première sphère con-
cerne le Seigneur, c'est de la Plage méridionale, où sont les savants
d'enLre le clergé el leb érudits d'entre les laïques, qu'elle s'exhale
et se répand; elle va de louf côté, s'insinue dans les idées, eL chez
plusieurs elle Ole la croyance ~ la Divinité de l'Humain du Seigneur,
chez plusieurs elle l'affaiblit, et che~ plusieurs elle en faiL une fo-
lie; et CClla, parce qu'elle introduit en même temIls la croyance l
trois Dieux, et qu'ainsi loul est confondu. La seconde sphère, qui
concerne la foi, est comme dans la saison de l'hiver un nuage noir
qui répand les ténèbres, change les pluies en neiges, dépouille les
arbres, gèle les eaux, et enlève toute pâture aux brebis; cette
sphère conjointe Ala pr4)mière introduit une sorte de léthargie au
sujet de Dieu un, de la régénération et des moyens de salut. La
troisième sphère, qui concerne la conjonction de la foi et de la
charité, esL si forte qu'on ne peut y résisler, mais aujourd'hui elle
eSI abominable, eL comme une peste elle infecte quiconque l'aspire,
el brise tout lien entre ces deux moyens de salut établis dès la créa-
tioll du }(onde, et renouvelés l'ar le Seigneur; celle sphère' envahit
aussi les hommes dans le l'Tonde naLurel, et éteint les torches con-
jusales entre les vrais et les biens; rai senti cette sphère, et alors
comme je pensais l la Con jonc lion de la fo.i et de la charité, elle
s'est inLerposée entre elles, et s'est violemment efforcée de les sé-
parer: les Anges se plaignent de ces spllères, et prient le Seigneur
de les dissiper i mais ils onL reçu pour réponse qu'elles ne peuvent
RELIGION CBIŒTIENNE. usa
être dissipées tant que le Dragon est sur la terre, puisqu'elles pro-
cèdent des Espri ts du dragon, car il est dit du Dragon, qu'il fut jeté
sur la terre. et alors il est ajouté: u A cause de cela, réjouissez-
"ow, Ciel/tE; et malheur à cew; gui ha6ilent la terre 1» - Apoc.
XII. t 2. - Ces trois sphères sont comme des atmosphères poussées
par une tempête, elles ont pour origine les sou mes des Dragons;
et, comme elles sont spirituellt!s, elles envahissent les mentais el
Jes assujettisent. Les sphères des vérités spirituelles J sont en-
core en pelit nombre, seulement dans le Nouveau Ciel. et sons le
Ciel chez ceux qui onL été séparés d'avec les Esprits du Dragon:
voil~ pourquoi ces Vérités aujourd'hui dans le Honde chez les
hommes ne sont pas plus visibles, que ne le sont des Vaisseaux
dans la mer Orientale pour des Pilote:; et des Matelots qui navi-
guent sur la mer Occidentale.
6!0. Que la Régénération ne soit pas possible sans les vrais par
lesquels est formée la foi, c'est ce qui peut être illustré par ces
comparaisons; elle n'existe pas plus que le Mental ,humain n'existe
sans l'entendement, car l'entendement est Cormé par les vrais, et
par conséquent enseigne ce qu'il faut croire, et ce qn'il faut faire,
et aussi ce que c'est que la Régénération, et comment elle se fait.
La Régénération sans le:;· vrais n'est pas plus possible, que la vivi-
fication des animaux et la végétation des arbres sans la lumière
du soleil; car si le soleil ne donnait pas la lumière en même temps
qu'il donne la chaleur, il d~viendrait, ainsi qu'il est décrit dans
l'Apocalypse, comme un sac de poil, - VI. t 2, - et noirci, - Joël,
In. .l, - et ainsi il J aurait d'épaisses ténèbres sur la terre - JoCl,
IV, US; - il en' serait de même de l'homme sans les vrais qui émet-
tent d'eul-mêmes la lumière; car le Soleil, d'où proOuent les lu-
mières des vérités, est (e Seigneur dans le Monde spirituel; si la
lumière spirituelle n'influait pas de là dans les mentais hamains,
l't,lise serait dans d'épaisses ténèbres, ou dans l'ombre produite
par une perpétuelle éclipse. Une Régénération, qui se ferait par la
foi et la charité sans les vrais qui enseignenL et conduisent, serait
comme une nRvigation sur le grand océan sans gouvernail, ou sans
boussole ct sans cartes; et comme une cavalcade dans une forêt
épaisse au milieu de la nuil. La vue irlwrne du mental chez ceux
qui sont non dans les vrais mais dans. les hm, et qui croient que
LA. VRAI~
ces faul sont deR vrai~. peut être comparee l la vue de ".eeul cbez
qui les nerfs optiques ont été obstrués. et dont l"œil ptrall néan-
moins sain et voyant. quoiqu'il ne voie rien. cécité que les Méd!,:,
cins appeiIent Amaurose et GOoutte sereine; car cbez eux le ration-
nelon l'intellectuel est obstrué par cn baut. et seulement ouverl
par en bas, d'où il suit que la lumière rationnelle est comme la
lumière oculaire, el par suite tous I~s jugements sont seulemen.l
imaginaires et liés ensemble par de pures illusions: et alors les
hommes seraient comme des Astrologues qui se liennent dans les
places publiques avec de longues lunettes, et font de vaines pré-
dictions; tels deviendraient lOUS ceux qui fonl leur ~tude de la
Tbéoloiie. si les Vrais réels procédant de la Parole n'étaient pu
onverts par le Seigneur,
. ..
... ...
6tt. An explications de ce Cbapitre seront joints ces !ftIlO-
RABLES: PJlEIlIER MtMORABLE. Je vis une Assemblée d'.Esprils,
tous l genoux, priant Dieu de leur envoyer des Anges. avec qui
ils pussent parler boucbe l boucbe, et oUJ.rir les pensées de leur
cœur; et, quand ils se relevèrent, lrois Aoges ,'étus de 6n lin fu-
rent vus debout en leur présence, el direnl : • Le Seiiueur J~us­
Christ a entendu 'os prières, el nous a en conséquence envoyés
,'ers vous i décourrez-nolls les pensées de votre cœur, Il Et ils ré-
pondirent: « Les Prêtres nous ont dit que, dans les matières Th60-
lo,iques, c'est la foi qui a de la force.. et non l'Entendement. et
que la Foi intellectuelle dans ces matières n'est d'aucun lvantage,
parce qu'elle vient et tire sa sagesse de l'homme et non de Dieu •.
Nous sommes Anglais, el nous avons appris de notre Saint Minis-
tère plusieurs cboses que nous avons crues, mais quand oo.u, avops
conversé avec d'autres qui .e disaien~ ~ussi Réformés, et avec d'au-
tres qui se disaient Calholique.c;..Romaios, el en outre avec des sec-
taires. ils nous paraissaient tous savant~, qUQique cepeudan' en
beaucoup de choses ils ne s'arcordassent pas; et néanmoins tous
nous dirent: CROYEZ-KOUS i et quelque.c;-uns: Nous SOIiIiES LIS
MINISTRES DE Du:u, IT NOUS POSSEDONS LA. SCIENCE, Mais comme
nous savons que les D!vines Vérités, qui sonl appelées vérités de
la foi et qui appartiennent à l'E~lise, ne sonl chez aucune personne
d'après le sol natal, ni d'après l'héréditaire, mais vienppnl de Dieu
RELIGION CHRÉTIENNE. I!SS
par le Ciel; et comme ces v~rité5 montrent le chemin qui conduit
l

lU ciel, et entrent dans la vie avec le bien de la charité.. et ains


conduisent à la vie éternelle.. nous sommes devenus inquiets, et
DOUS avons adressé il ~eIlOUI des prièl'es à Dieu, " Alors les Anges
répondirent cc Lisez la Parole, et croyez au Seigneur, et vous ver-
rez les Vérités qni devront apparlenir à voire foi ell votre vie;
lous da os le Monde Chretien puisent leurs Doctrinaux dans la Pa-
role comme dans la source unique, • l'lais deux Esprits de l'As-
sembléll dirent: • Nous avons lu, et n01l1 n'avons pas compris, • El
les Anges répondirent: • Vous ne vous êtes point adressésau Sei-
gneur.. qui. est la Parole; et en ontre, auparavant, vous vous étiez
confirmés dans des fauI.. Et los Anges ajoutèrent:. Qu'est-ce
que la foi sans la lumière T et qu'est-ce que penser sans con:.pren-
dre TCela n'est pas Humain; les corbeaux et les pies peuvent aussi
aIJprendre :\ parler sans l'entendement; nous pouvons vous. assu-
rer que Lout homme, dont l'âme désire, l'eut voir les vérités de la
Parole dan!! la lumière; il n'y a pas d'animal qui ne cODnaisse la
nouriture qui convient il sa vie, quand il la voit; el l'homme est
un Animal rationnel et spirituel, il voit la nourriture qui convient
i sa vie, nOD pas du corps, comme le simple animal, mais de l'ame,
nourriture qui est le vrai de la foi, s'il en est affamé el qu'il la de-
mande au Soigneur; en outre, tout ce qui n'est pas reçu par l'en-
tendement ne s'attache pas lIa mémoire quant l la chose, il s'y
attache seulement quant aux mots; c'est pourquoi, quand du ciel
nous avons porté nos regards sur le Monde, nous n'avons rien vu,
mais seulement nous avens. entendu des sons, la plupart discor-
danLs: mais nous allons exposer certaines choses, que les &avanls
du Clergé ont éloigltées de l'entendement, ne sachant pas qu'il y
a deux chemins qui conduisent :\ l'Entendement, l'un venant du
Monde, ct l'autre du Ciel, et que le Seigneur relire hors du Mond.
l'Enlendement quand il l'éclaire ; mais si l'Entendement est fermé
d'après la Religion, le chemin qui vient du Ciel lui est fermé, et
alors dans la Parole l'homme ne ,'oit pas plus qu'un aveugle; nous
I\'ons VII plusieurs de ccux-Ià tomber dans des fosses dont ils ne
solit (loint sortis, Soient des Exemples pour iIIuslra/ion: Ne [lou-
vez-vous Il as comprendre ce que c'est que la Charité, et ce que
c'rst que la Foi; que la Charité est de bien agir avec le prochain,
aq

156 LA. VRAIE


eL la foi de penser sainement de Dieu et des choses essentielles de
l'Église, et que par conséquent celui qui agit bieu et pense saine-
ment, c'est-A-dire, qui viL bien et croit sainement, est sauvé f III A
cela ils dirent: • Nous le comprenons •• Les Anses ajoutèrent:
• Ne pouvez-vous pas comprendre qu'il faut que l'homme fasse
Pénitence de ses péch~s pour qu'il soit sauvé.; que si l'homme ne
faU pas pénitence, il resie dans les péchés dans lesquels il est né i
et que faire pénuence, c'est ne point vouloir les Dlaux parce qu'ils
sont contre Dieu. et une fois ou deux par an s'examiner, voir ses
maux, les confesser devant le Seis"eur, implorer du seconrs, re-
noncer aux péchés, et commencer une nouvelle vie, et qu'autant
il fait cela et croit au Seigneur, autl4nt les péchés lui sont remis f •
Alors ceux de l'Assemblée dirent: • NOliS comprenons cela, et par
conséquent nous coml,renons aussi ce que o'est que hl Rémission
des péchés .• Et alors ils prièrent les Anges de les instruire en-
core davantage, et même eu ce moment sur Dieu, sur l'immorla-
lité de l'lme, sur la Régénération et sur le Bapt~me;. celle de-
mande les Anges répolldirent: fi: ·Nous ne dirons aucune chose
que vons ne puissiez comprendre, autrement nos paroles lombe-
raient comme la pluie sur le sable et sur les semences qui y sonl,
lesquelles, quoiqu'arrosées par les eaux du ciel, dépérissent et
meurenl .• Et ils dirent. l'égard de Dieu: • Tous ceux qui vivent
dans le Ciel y obtiennent une place, et par suite une joie éternelle
selon l'i.tée qu'ils ont de Dieu, parce que celte idée règne univer-
sellement dans toules les choses du Culle; l'idée de Dieu comme
Esprit, quand on croit que l'esprit est comme l'éther ou le vent,
est une idée vaine; mais l'idl§e de Dieu comme Homme est une
idée juste; car Dieu est le Divin Amour et III Divine Sasesse avec
toute leur qualité, et leur Sujet est l'Homme, et non l'éther 011 le
vent; l'idée de Dieu dans le Ciel est l'idée du Seigneur Sauveur;
Lui-Xême est le Dieu du Ciel et de la Terre, comme il l'a ensei-
gné ; que votre idée de Dieu. soit semblable à la nôtre, et nous se-
rons consociés .• Pendant qu'ils prononçaient ces paroles. leurs
faces resplendissaient. Sur l'bIIlOIlTALI'1~ DE L'AME ils dirent:
fi: L'homme viL éternellement. parce qu'il peut être conjoint il Dieu

par l'amour et par la foi; chacun le peut; que celle Possibilité fasse
l'immorlalilé de l'âme. vons pouvez le comprendre pour pe" que
RELIGION CBR~TIENNE. US7
vous '1 pensiez profondément • Sur la RtGÉlItSATION ils direnl:
• Qui ne voit que cbaque homme a la liberté de penser à Dieu,
eL de n'y pas penser, pourvu qu'il soit instruit qu'il '1 a un Dieu,
qu'ainsi cbacqn a la liberté dans 189 cboS85 spirituelles de même
que dans les choses civiles el naturelles P Le Seisneur donntl con-
tinuellemeut cette liberté ~ tous les bommes; aussi l'homme de-
vient-il coupable, s'ii n'y pense pas i l'bomme est bomme parce
qu'il peul penser l Dieu, et la bête est bête p~rce qu'elle ne le
peut pas; o'est pour cela que l'bomlne se peut réformer et régéné-
rer comme par lui-même, pourvu qu'il reconnaisse de cœur que
c'est par le Seignenr i tout hOR!me qui rail pénitence el croit au
Seisneur est réformé et réiénéré; l'homme doit Caire J'un et l'au-
tre comme par lui-même, mais COIIMB PAR LUI-RtME, c'est par le
Seisneur. Il est vrai que l'homme de lui-même ne peut nullement
y contribuer, pas même en la moindre chose; cependant vous n'a-
vez pas été créés statues, mais vous avez été créés Hommes, pour
faire cela par le Seigneur comlne par vous; c'esl là l'uuique récit
proque de l'amoJlr el da la foi que le Seigneur veut absolument
que l'homme accomplisse envers Lui; en un mot, faites par vous-
mêmes, et croyez que c'est.par le Seisneur, de celle manière vous
faites comme par vous-mêmes.» Mais alors ils demandèrent si
faire comme par soi-même a été mis dans l'homme par création;
l'Ange répondit: • Cela n'y a point été mis, car faire par sol-m~me
appartienlll Dieu Seul, mais cela est donné continuellement, c'est-
à-dire, est adjoint conlinuellement ; et alors en tant que l:homme
faille bien et croille vrai comme par lui-même, il est 'ID Anse du
ciel i mais en tant qu'il Caille mal et par suite crolL le faux, ce qui
aussi est comme par lui-même, il est un Esprit de l'enfer; qua ce
soit aussi comme par lui-même. vous en êtes étonnés, mais néan-
moins vous le voyez, quand en prianl vous demandez Il être préser-
vés. du diable, de peur qu'il ne vous séduise, qu'il n'entre en vous
comme dans Judas, qu'il ne vous remplisse de toute iniquité, et
qu'il ne détruise et votre Ame et votre corps: mais quicollque croit
qu'il agit par soi-même, soit qu'il fasse le bien soit qu'il fasse le
mal, devient coupable, tandis que celui qui croit qu'il agit comme
par soi-même ne devient pas coupable i car si celui-là croit que le
bien vient delui, il s'arroge ce qui appartient à· Dieu i el s'il croil
• l
US8 LA. YRAIR
que le mal vient de lui, il s'attribue ce qui appartient au diable .•
Sur l~ BAPTillE, ils dirent: • C'est une Ablution spirituelle, qui
est la Réformation et la Régénération, et l'Enfant est réformé et
régénéré quand, devenu adulte, il rail ce que ses Par.rains ont llro-
mis pour lui, à savoir, ces deux. cboses, la Pénitellce et la Foi en
Dieu J car ils promettent: t· qu'il renoncera au diable et à tou~s
ses œuvres; 2° qu'il croira en Dieu; tous les Enfants dans le Ciel
sont initiés dans ces d~ul choses, mais pour eUI le diable est l'en-
fer, et Dieu est le Seigneur: de 1\lus, le Baptêmc est un siine de-
vant les Anges que l'homme est de l'EBlise. JI Après avoir entendu
ces explications, ceUI de l'AssenllJlée dil'ent: Il Nous comprenons
'cela •• lIais alors une voix rut entendue sur le, cOté, criant: • Nous
ne comprenons l'as. • Et une autre VOil: • Nous ne voulons pas
comprendre .• EL l'on rechercha de qui étaient cc~ VOil; et l'on
décou\'riL qu'ellcs \'enaient de ceux qui avaienl confirmé cbez eux
les faux de la foi, et avaient voulu qu'on Jes crdt comme des ora-
cles, ct qu'ainsi on les adorât. Les All~e!i dirent: Il Ne vous en éton-
nez point; il Yen a beaucoup aujourd'hui qui laur ressemblent;
du Ciel ils nous apvarau;.o;ent comme des sLatues faiLes avec un tel
art, qu'elles peuvent remuel' les lèvres, et produire des sons comme
de véritables orBlnes, et ils ne savent pas si le soume d'après le-
quel ils produisent les sons vient de l'Enfer, ou s'il vient du Ciel,
parce qu'ils ne savellt pas si c'est le faux ou si c'est le vrai; ils rai-
sonnent et raisonnellt, puis ils confirment et confirment, et ils ne
voient jamais si la chose est ou n'est pas; mais sachez que le Gé-
nie bumain peut confirmer tout ce qu'il veut, au point de le Caire
paraUre comme s'il elistait réellement; c'est pourquoi les béréti-
ques le peuvent. les impies le peuvent et même les ath~es peu\'ent
confirmer qu'il n'y a point de Dieu, et qu'il n'ya que la Nature.•
Ensuite ceLte Assemblée d'Anglais. bralant du désir d'être sage,
dit aux Anses: Il On parle de la SA1ICTE-CiNE de tant de manières
différentes, dites-nous la \'érité sur çe sujet. Les Anses répon-
dirent: • La Vérité est que l'homme qui porte ses regards vers le
Seigneur, et qui fait pénitence, est par celte chose très-sainte con-
ioint au Sei~neur et introduit dans le Ciel. • liais ceUI de l'Assem_
blée dirent: «Ceci est un mY!ltère .• Et les Anges répondirent:
• C'est un myllLère, mais il est tel cependant. qu'il peut être com-
RELIGION CHRÉTIENNE. tS9
pris; le Pain et le Vin ne font point ce mystère, il n'y a rien de
'saint en eux i mais le'Pain matériel et le Pain spirituel se corres-
pondent'mutuellement, et aussi le Vin matériel et le Vin spirituel;
et le Pain spirituel est le Saint de l'amour, et le Vin spiritual esl
le Saint de la foi, procédant l'un et l'autre du Seigneur, et étant
l'un et l'autre le Seigneur; de l~ la conjonction du Seigneur avec
l'homme, et de l'homme avec le Seigneur, non avec le pain elle
\'Ï'n, mais avec l'amour 'et la foi de l'homme qui a- rait pénitence;'
et la conjonction avec le Seigneur est aussi l'introduction dans le
Ciel •• Et après que les Anges leur eurent donnr quelques ius-
1ructions sur la Correspondance, ceUi de l'Assemblée direnl:
• Maibtenant I)our la première rois nous pouvons aussi comprendre
cela .• Et comme ils prononçaient ces paroles, voici, une ftamme
descendant du ciel avec une grande lumière les consocia avec les
Anges, et ils s'aimèrent mutuellement.
6!2. SECOND Mt_ORABLE, Tous ceUI qui ont élé préparés pour
le Ciel, ce qui se rait dans le Monde des esprits, situé dans le mi-
lieu entre le Ciel el l'Enfer, désirenl avec soupir le, Ciel, aprè.'l.que
le temps 'est achevé, et incontinent leurs yeux sont ouverts, el
ils voient un chemin qui conduit ~ quelque société dans le Ciel;
ils entrent dans ce chelllin, et ils monten't; et dans la montée il '1
1 une porte, l laquelle est placé un garde; ce garde ouvre la porte,
et ils entrent; alors au-devant d'eux \'ient un Examinateur q",i
leur dit, de la part du Modérateur, d'entrer plus avant, et de cher-
cher s'il y a quelque part des l'tl aisons qu'ils reconnaissent comme
étant l eux, car pour chaque Ange novice il y a une maison nou-
velle; et s'ils en trouvent, ils le déclarent et i1t1 y demeurent; mais
s'ils n'en trouvent pas, ils reviennent et disent qll'ils n'en ont pas
.u j et alors il est examiné par un Sage si la Lumière qui esl en
eu'x concorde avec la Lumière qui est dans la société, et principa-
lements'i1 y a concordance de Chaleur; car la Lumière du Ciel
dans son essence est le Divin Vrai, et la Chaleur du Ciel dans son
essence est le Divin Bien, l'un et l'aulre procédant du Seigneur
comme Soleil dans le ,Ciel; s'il ya en eux UDe autre Lumière et
UDe autre Chaleur que la Lumière el la Chaleur de ceUe Société,
c'esl-l-dire, s'il y a lin autre Vrai et un aulre Bien, ils ne sont pas
reçus i en conséquence ils se retirent, et vont par des chemins
1 -
t60 LA VRAIE
ouverts dans le Ciel entre les Sociélés ; et cela, jusqu'à ce qu'ils
trou\'ent une Société absolumenL conforme à leurs affections, et
ils y font leur habitation pour l'éterniLé i car ils sont là au milieu
des leurs comme au milieu d'alliés et d'amis qu'ils aiment de tout
cœur, parce qu'i1s'sont dans IIne semblab]e affection; et li ils sont
dans ]e bonheur de leur vie, et dans le délice de toute leur poitrine
par la paix de l'Ame, car il y a dans la Chaleur et la Lumière du
. Ciel un délice ineffable qui est communiqué; voilà ce qui arrive à
ceux qui deviennent Anges. Quant à ceux qui sont dans les lDaUI
et dans les faux, ils peQ\'enl par permission monter dans le Ciel i
mais dès qu'ils entrent, ils commencent à baleter et à respirer pé-
niblement, et peu après leur vue s'obscurcit, leur entendement
se trouble, leur pensée cesse, une sorte de mort se présente à leurs
yeux, et ainsi ils restent ·debout comme des souclles i et alors
le cœur commence i l.mllre, la poitrine à se serrer, el le mental à
êlre saisi (l'angoisse et de plus en plus torturé, et dans cet état ils
se lordenl comme des serl,cnls nlis près tl'un foyer, aussi s'éloi-
guent-i1s de là en se roulant, et s'élancent-ils en bas par un préci-
pice qui alors devient visible Ilour eux; et ils ne se reposent que
lorsqu'ils sont avec leurs semblables dans l'Enfer, où ils peuvent
respirer, et où leur cœur bat librement. Ensuite ils Ollt cn baine le
Ciel et rejeLlentle \'fai, ot dans leur cœur ils blasphèment le Sei-
gneur, croya,it que leurs tourments et leurs tortures dans le Ciel
venaient de Lui. Par ce court exposé, on peut voir quel est le sort
de ceux qui ne font aucun cas des Vérités appartenant Il la foi,
quoiqu'elles fassent la lumièrll d;lIIs laquelle s~nt les Anses du
ciel, et qui ne font aucun cas des .Biens appartenan l à l'Amour et
, lia Charité, quoique ce." biens fassent la chaleur de la vie dans
laquelle sont les Anges du Ci cl : 011 peut encore voir par là dans
quelle erreur sont ceUI qui croient que cbacun peut jouir de la
béatitude céleste, pourvu qu'il soit admis dans le Ciel; car la foi
aujourd'hui, c'est qu'on est reçu dans le ciel d'après la Miséri-
corde seule, et que la réception dans le ciel esl comme celle d'un
homme qui, dans le Monde, esl invité dans une l'faison de Noces,
et s'y livre alors à la joie et à l'allésresse a\'ec les con\'jves i mais
qu'on sache que dans le Monde spirituel il y a communication
des affections de l'amour et des pensées qui en provienllent, car
RELIGION CHRÉTIENNE. tSt.
l'Homme alors est uo Esprit.. eL la Vie de l'Esprit esL l'affection
de l'amour el par suite la pensée; el que l'affection homog~ne
conjoint. et l'aft'ection hétéroB~ne &t'pare. et que ce qui est bétéro-
,ène cause des tourmenL.;, au diable dans le Ciel, et à l'anBe dans
l'Enfer; c'est pour cela qu'ils on 1 été soigneusement séparés selon
les diversités, les variétés et les dift'érence& des affections qui ap-
partiennent à l'amour.
6!3, TROISIÈME MËMORADLE. Un jour, il me fut donné de voir
irois cents Ecclésiastiques et Laïques. tous savants et érudits,
parce qu'ils avaieut su confirmer la Foi seule jusqu'à la juslifica-
tion, et quelque~-uns avaient même élé au-d"là; eL comme chez
eUI il y aYaitla foi, que le Ciel est seulement une admission par
,race, il leur fut accordé de monter dans une Société du Ciel. qui
cependant o'était pas une des sociétés supérieures: et pendant
qu'ils montaient. ils étaient \'us de loin comme des VeaUI ; el quand
ils entrèrent dans le Ciel, il!! furent reçus avec ci\'ilité j,ar les Anges.
mais t:mdis qu'ils conversaient, uo tremblement s'empara d'eux,
puis un frisson, et enfin une torture comme celle de la mort, et
alors ils s'élancèrent précipitamment en bas, et dans leur chute
ils furent vus comme des Chevaux llIorts. Si en monlant ils al'pa-
rurent comme des Veaux, c'est parce que l'affection naturelle de
voir et de savoir se manifestant avec joie apparatl d'après la cor-
respondance comme un Veau; el si dans leur chule ils apparurent
comme des Chevaux morts, c'est parce que l'Entendement du vrai
apparah d'après la"correspondance comme un Cheval, et que l'En-
tendement nul du vrai qui appartient à l'Eglise apparalt comme
un Cheval morL.
Au-dessous d'eux il y avaiL des enfanls qui les virt'nt descendre,
et auxquels ils apparurent, en descendant. comme des Chll'"aux
R.orts; et alors ces enfants détournèrent leurs faces, ct ils
dirent à lour Mallre qui était a\"ec eux: cc Qu'est-ce que ce pro-
dige r Nous avons yu des hommes, et JlJaintenant au lieu d'hommes
ce sont des Chevaux morlS ; comme IIOUS ne pouvions pas les re-
sarder. nous avons détourné nos faces; l'aUre, ne restons pas
dans ce lieu. mais allons nous-en.» El ils s'en allèrent. Et alol's
le MatLre. dans le chemin. les instruisit de ce que c'est qu'un Che-
val mort, en lenr disant: « Le Cheval si~nifie l'Entendement.du
n Il
16t LA VRAIE
vrai d'après la Parole i tous les Chevaul que vous avez VUI ODt si-
Inifié cet entendement i en effet, quand l'homme va méditant d'a-
}lrlM; la Parole, sa Méditation apparall de "loin comme un Cheval
vigoureul et vivant selon qu'il médite spirituellement, et au COD-
traire chétif et mort selon qu'il médite matériellement, » Alors les
enfants demandèrent ce que c'était qlle méditer spirituellemen&
et méditer matériellement d'après la J'arole; et le MaItre répon-
dit: ft Je vals illustrer cela par des es.cmples: Qui est-ce qui, pen-
dant qu'il lit saintement la Parole, ne pense pas intérieurement
en soi à Dieu, au Prochain et au Ciel! Quiconque pense Dieu *
seulement d'après la Personne, et non d'après l'E&Sence, pense
matériellement; celui qui pense au Prochain seulement d'après la
forme externe, et non d'après la qllalité, pense matériellelDtlnt;
et celui qui pense au Ciel seulement d'après le lieu, et non d'après
l'imour et la sasesse qui fout que le Ciel est le Ciel, pense eneore
matériellement, • Mais les enCanis dirent: • Nous, nous aVODI
pensé à Dieu d'après la Personne, au Prochain d'après la Forme,
en ce qu'il est homme, et ail ciel d'après le Lieu, en "ce qu'il es'
au-dessus de nous, est-ce que pour cela, quand nOlis avons lu la
Parole, nous avons alors apparu l quelqu'un comme des chtlvaul
morts f" Le maltre leur nit: • Non ; ~ous êtes encore des enfanta,
et vous ne pouyez pas penser autrement; mais j'ai perçu chez vous
l'affection de savoir et de comprendre, et celle affection étant spi-
rituelle, vous avez aussi pens6 spirituellement, car il y a une pen-
sée spirituelle intérieurement cachée dans votre pensée matérielle,
ce que vous ne savez pas encore, Mais je reviens à ce que précé-
demment je disais, que celui qui pense matériellement, pendant
qu'il lit la Parole, ou qu'il médite d'après la Parole, apparaU de
loin comme un Cheval mort, tandis que celui qui pense spirituel-
lement apparatt comme un Cheval vivant i et que celui qui pense
à Dieu seulement d'après la Personne, et non d'après l'essence.
y pense matériellement i car il y a plusieurs Attributs de la Divine
Essence, comme la Tou Le-Puissance, la Toule-Science, la Toule-
Présence, l'Éteruité, \' Amour, la Sagesso, la Miséricorde et la'
Gl'Ace, et d'autres i et il y a des ALtributs procédallt de la Divine
Essence, qui sont la Création et la Conservation, la Rédemption
et la Salvation, l'Illustration et l'Inslruction, Quiconque pense à
""
r RELIGION CHBETIENNE. 163
Dieu d'après la Personne. fait trois Dieu~. en disant, qu'il y a un
Dieu qui est Créateur et Conservateur. un autre qui est Rédemp-
teur et Sauveur, el un Troislèm~ qui est Illustrateur et Instruc-
teur; mais quiconque pense. Dieu d'après l'essence, fait un Seul
Dieu. en disant: Dieu nous a créés. et ce même Dieu nous a ra-
~hetés et nous sau\"e. et lui aussi nous illustre et nous instruit;
fie Il vient que ceUI qui pensent l la Trinité de Dieu d'après la
Personne, et ainsi matériellement, ne peuvent d'aprè.o; les idées
-de Jeur pensée, qui est matérielle. que faire d'un Seul Dieu Trois
Dieux, mais néanmoins ils sont tenus, contre leur pensée. de dire
qu'il y a Union de ces Trois Dieux par l'Essence. parce qu'ils ont,
comme. tra\'ers un treillis, pensé aussi l Dieu d'après l'essence;
c'e.'1t pourquoi, mes Elèves, pensez d'après l'Essence, et d'après
elle a la Personne, car penser d'après la Personne·1 l'Essence,
C'8.lIt peuser matéritlllement aussi à l'Essence, tandis que penser
d'après l'Essence à la Personne, c'est peuser spirituellement aussi
lia Personne: les Gentils Anciens, parce qU'ilR ont pensé maté-
riellement l Dieu, et par conséquent aussi aUlL AUributR de Dieu,
ont fait non-seulement trois Dieux, mais une multitude de Dieux
jusqu'. plus de cent. car de chaque Attribut ils faisaient un Dieu:
sachez que le matél'iel n'entre pas dans le spirituel, mais que le
spirituel entre dans le matériel. Il en est de même ~e la pensée sur
le Prochain d'après sa forme externe, et non d'après sa qualité·;
et de même aussi de la pensée sur le Ciel d'après le lieu, et non
d'après l'Amour et la Sagesse qui constituent le Ciel. Il en est de
même de toutes et de chacune des choses qui sont dans la Parole i
c'est pourquoi celui qui conse"e une idée matérielle sur Dieu, et
aussi sur le Prochain et sur le Ciel, ne peut rien comprendre dans
la Parole, elle est pour lui une leUre morte; et lui-même, quand
il la lit, ou qu'il médite d'après elle, apparatt de loin comme un
ClIeval mort: ceux que vous avez VilS descendre du ciel. et qui
sont devenus devant vos yeui comme des Chevaux morts. étaient
des hommes qui ont bouché chez eux et chez les aulres la vue ra-
. tionnelle, quant aux choses Théologiques ou spirituelles de l'É-
Blise, par ce dogme particulier, que l'Entendement doit être mis
sous l'obéissance de leur foi, sans penser que l'entendement ferm6
par la Reli~ion est aveugle comme une taupe, et qu'il '1 a en lui
,
LA VRAIE
Dne pure obscurité, et ,une telle obscurité, qu'elle rejette 10iD
d'elle toute lumière spirituelle, en abaisse l'influx qui vient dit
Seisneur et du Ciel, et pose pOlir cet influx une barre dans le sen-
Buel corporel, bien au-dessous du rationnel dans les cboses de la
foi, c'est-à-dire qu'elle la pose près du nez, et la fixe dans son
cartiJaBe, de sorte qu'ensuite Hile peut pas, même sentir les choses
Fpirituelles ; de ]~ quelques-uns sont devenus tels, que, quand il,
sentent l'odeur provenant des choses spirituelles, ils tombent en
défaillance; par l'odellr j'enlends la perception. Ce sont ceux-là
qui font Dieu Trois; ils disent, • ]a vérité, d'après l'Essence, que.
Dieu est Un, mais néanmoins quand ils prient d'allrès lem' Foi.
laquelle est que Dien le Père a compassion. cause du Fils et en-
voie l'Esprit Saint, ils font manifestement trois Dieux; ils ne peu-
'Vent faire autrement, cari]s prient l'Un d'avoir compassion àcause
de l'Autre, et d'envoyer le Troisième, • Et alors leur MaUre leur
ensei~Da ail sujet du Seigneur, qu'il est le Seul Dieu en Qui est la
Divine Trinité.
6~U. QUATRltxE )JÈ)lORABLE. Ayant été réveillé de mon som-
meil lU milieu de la DUit, je vis • une eertaine hauteur vers l'O-
rient un Ange tenanl dans la main droite un Papier qui, d'après
le Soleil, apparaissait d'uDe blancheur éclatante; il '1 avail au mi-
lieu une Écriture en lettres d'or; et je vis écrit: MARIAGE DU BIEN
ET DU VRAI; de l'Écriture sortit lIne sillendellr qui forma un large
cercle autour du Papier; ce cercle ou contour appanlt ensuite
oomme apparatt l'aurore dans la saison du' printemps, Après cela, '
je vis l'Ange descendre avec le Papier. la main, et à mesure qu'il
descendait, le Papier Illparaissait de moins en moins brillant, et
celte Ecriture, à S3\'oir: MARIAGE DU BIE:( ET Dt' VRAI apparais-
sait changée cie couleul' d'or en cOlileur d'argent, el ensuile eD
couleur d'airain, )luis en couleur de fer, enfin en une couleur de
rouille de fer el de rouille d'airain; el enfin je vis l'Ange enll'8r
dans un Nuage obscnr, et arriver ~ lra\'ers le Nuage sur la Terre;
et là, quoicille ce Papier fl\l encore dans la main de l'Ange, je ne
le vis pas; cela se ll:ls'lail dans le lIonde des espril~. dans lequel,
arrivent d'abord t01l:ol les hommes après la mort; et alors l'Anse
me parla, en disant: u Demande à ceux qni viennent ici, s'ils me
voient, ou s'ils ,'oient quelque chose dans ma main .• Il vint une
r RELIGION CHR~TIENNE" 165
multitude d'esprits, les uns de l'orient, d'autres du midi, d'autres
cie l'occident, d'auLres du septentr:ion, et je demandai l ceul qui
venaient de l'Orient et du Midi, - c'étaient ceul qui dans le Monde
..'étaient livrés. l'érudition, - s'ils voyaient quelqu'un près de
moi, ou s'ils voyaient quelque chose dans sa main i tous dirent
.qu'ils ne voyaient absolument rien i ensuite je fis la même ques-
lion à ceUI qui venaient de l'Occident et du SelltenLrion, - c"6-
caient ceul qui dans le l'Ion de avaient cru aux paroles des érudits,
- ils dirent qu'ils ne voyaient rien non plus: cependant les der-
niers d'enLre eux, qui dans le Monde avaient été dans la foi simple
d'après la charité, ou dans quelque vrai d'après le bien, après que
les premiers se furent retirés, dirent qu'ils voyaient un Homme
avec un Papier, l'Homme vêtu élé;amment, et le Papier avec des
leures tracées dessus; et, lorsqu'Ils eurent approché les yeul, ils
dirent qu'ils lisaient MA.RIAGE DU BIEN ET DU VRAI; et ils s'adres-
sèrent 11'Ange, en le priant de dire ce que cela signifiait; et il
dit: a Toutes les choses qui existent dans le Ciel entier, et toutes
eellp.s qui existent dans le Monde entier, ne sont par. création que
le Mariage du bien et du vrai, parce que toutes et chacune d'elles,.
tant celles qui vivent et sont animées, que celles qui ne vivent
point et ne sont point animées, ont été créé du Mariase du bieD.
et du vrai et pour ce Mariage; il n'existe rien de créer pour le Vrai
seul, ni rien pour le dien seul, le bien seul ou le vrai seul n'est
t'ien, mais par le Mariage ils elistent et deviennent quelque cbose
-de tel qu'est un mariage. Dans le Seilneur Dieu Créateur le Divin
Bien et le Divin Vrai sont dans leur Substance même, l'ttre de la
Substance de Dieu est le Divin Bien, et l'Exister de la Substance de
Dieu est le Divin Vrai; en Lui aussi ils sont dans leur Union même,
car en Lui ils font un d'une manière infinie; comme ces deui sont
un dans Dieu Créateur Lui-Même, c'est pour cela qu'ils sont aussi
un dans toutes et dans chacune des choses créées par Lui; par Il.
aussi le Créateur a été conjoint avec toutes ses créatures par une
alliance éternelle comme par une alliauce de Mariage. ,,"De plus.
l'Ange dit: • L'Écriture Sainte, qui a été dictée par le Seigneur,
est dans le commun et dans la partie le Mariage du bien et do
vrai, - voir ci-dessus, NOl '48 l t33 i - et comme l'É,lise qui
est formée par les Vrais de la Doctrine, et la Religion qui est for-
168 LA VRAIK
mée par les Biens de la vie selon les Vrais de la Doctrine, sont..
cbez les Chrétiens, uniquement tirées de l'Écriture Sainte, 00.
peut voir que l'Église aussi dans le commun et dans la partie en
le Mariage du Bien et du Vrai •• - Ce qui a été dit ci-dessus d~
lIariage du Bien et du Vrai, a été dit aussi pour le )lARlACE DE ....
CBARITi ET DE LA FOI, parce que le Bien appartient l la Charité,
et le Vrai appartient à la Foi. - Après que l'Ange eut ainsi parlé, il
s'éleva de terre, et porté 1 travers le nuage il monta dans le Ciel;
et alors, l mesure qu'il montait. le Papier brillait comme auparll-
vant; et voici, alors le Cercle. qui auparavant avait apparu comme
l'aurore. s'abaissa; et il dissipa le Nuase qui avait répandu des té-
nèbres lIur la Terre. et le temps devint clair et serein.
6i3. CINQUIf:JldU:JlORABLB. Un jour, pendant que je méditais.
sur le Second Avénemellt du Seigneur, il apparut tout l coup un
Irand éclat de lumière qui me frappa fortement les yeu; c'est.
pourquoI, je regardai en haut. et voici, tout le Ciel au-dessus de
moi ~pparut lumineul ; et de Il de l'Orient ll'Occident sans aucune
interruption se faisait entendre une GLORIFICATIOI'f; et un Ang&
se présenta,.et dit: a Cette Glorification est la Glorification du
Seigneur l cause de son Avéaement ; elle est faite par les Anges.
du Ciel Oriental et du Ciel Occidental .• On n'entendait du Ciel Mé-
ridional et du Ciel Septentrional qu'un doux murmure; el comme
r Ange avait tout entendu, il me dit d'abord que ces Glori6cations.
It ces Célébrations du Seigneur se faisaient d'après la Parole; et.
peu après il lOe dit: Maintonant ils glorilient et célèbrent 1&
Seigneur en particulier par ces paroles qui sont dans le Proph~te­
Daniel: u Tu (U vu le 1er melé avec fargile de potier, mais iII
ft'auront point de cohérmce: et erl ces jours /e Dieu des Cieu.
fera surgir un Royaume qui dam les siècles ne périra point; il
6risera et consommera tous ces Royaumes. mais lui, il sulJsÏl-
tera dans les siècles• • - Dan. II. "3, 44r. -.Aprèscela, j'enten-
dis comme le bruit d'un chant, et plus avant dans l'orient je vis.
un éclat de lumière plus resplendissant que le premier; et je de-
mandai lI' AnIe quelles étaienl les paroles de cette slorification;
il me dit que c'élaient celles-ci dans Daniel: 1 Voyant je fus en
Disions de nuit, et voici avIC les Nuées du Ciel comme un Fu."
DB L'BOIIII~ gui venait; et ü Lui fut donné la Domination It l,
RELIGION CHIŒTIENNE. 161
Royaume, et tOU3 les p~pl~s et nations Le serviront; sa Domi-
Mtion (sera) une Domination du siècle, laquelle ne passera
,oinl i et son Royaume ·(un Royaume) qui ne périra point. D -
Dan. VU. 13, U. - En outre, ils célébraient le Seigneur d'apr~
ces paroled dans l'Apocalypse: a A Jésus-Christ soit la gloire et
la force i voici, il vient avec les N lIées ; Il est r Alpha et r Oméga,
k Comme1.u:emenl et la Fin, le Premier et ltr Dernier, Qui Est,
et Qui Était et Qui·doit Venir, le Tout·Puissant. Moi, Jean, j'ai
entendu cela du FILS DE L'HoIlUIR, du milieu des sept chande-
liers. » - Apoc. I. 6,6,7. tO, H, n, t3. XXII. 13. Matth. XXIV.
30. 3!. - Je portai de nouveau mes regards vers le Ciel Oriental. et
le cOté droit resplendissait de lumière, et la splendeur lumineuse
entra dans l'Ëtendue Méridionale. et j'enlendis un son -doux; el je
demandai il l'Ange quel était Iii le sujet de la ilorifiration du Sei-
gneur; il me dit que c'étaient ces paroles dans l'Apocalypse: a Je
vis un Ciel Nouveau et une Terre Nouvelle, et je vis la .Jtil/e,
la Sainte Jérusalem Nouvelle, descendmlt de Dieu par le Ciel.
parée comme URE FIANCÉE OllNtB POUR. 80N:1IARIi et j'entendit
tlfte voiz grande du Ciel, disant: V oiei le' TalJernacle de Dieu
avec les HOMMBs, et il habitera avec euz. Et rAnge me parlll,
et il dit: VierlS. je te montrerai la FIANCËB, DB L'AGNE.lU L'Ë-
POUSE; et il m'ellleva en esprit sur une Montagne grande et
élevée, et il me montra la Ville, la Saulte Jérusalem. - Apoc.
XXI. t, 2. 3, 9, i O. - Et aussi celles·ci : a Moi, Jésus, je suis
1Étoile /J,illante et du matin; et 1Esprit et la FIANCÉE disent:
VIE~S. Et il dit: JE VIENS BIENTÔT; Amen / Oui, VIENS, SBIGNEUR
JÉSUS 1 • - Àpoc. XXU. f 6, t 7, !O. - Après ces glorifications et
plusieurs aUlres, on entendit une commune Glorificalion de l'O-
rient il l'Occident, et aussi du Midi au Septentrion; et je deman-
dai il l' An~e qu'elles étaient alors les paroles; et il dit que o'étaient
celles-ci, prises dans les Prophètes: a Afin qUfi sache toute chair,
gue Moi Ge suis) JËHov.U( TON SAUVEnR ET TON RÉDEMPTEUR. » -
Ésaïe, XLIX. ~6. - a Ainsi a dit Jéhovah, le Roi d' IS7'~I. et
ION RÉDIID'TBUR JÉHOVAH SWHO'fB: Moi, le PREMIBR ET LE
DERNIER, ET EXCEPTÉ MOI. POINT DE DIEU. D -Ësaie, XLIV. 6.
- te JI fera dit en ce jour.là: VOICI, NOTRB DIEU (esl) CELUI-cr,
gue nou3 avons atter,du pour qu'il nous délivre i CELUI-CI (est)
n . ,
168 LA VRAIE
JtRonR QUE NOUS AVONS ATTENDU •• - Ésaïe, XXV. 9. - Il Une
voiz (il est) de qui crie dans le désert: Prépares le chemin à
Jéhovah; VOICI, LE SEIGNEUR Jtoovm EN FORT VIBNT; comme
PASTEUR son troupea,~ il paIera. D - Ésaïe, XL. 3,11, to, t t • -
« Un enfant nous est né, un Fils nous a été dom,é, dont sera
appelé le nom AdmiralJle, Conseiller, Dieu, Héros, PÈn D'É-
TERNI'rt, Pr;'lCe de paiz. • - Esaie, IX. 15. - a Voici, les jours
vie"dronl, et je su!citerai à David un Germe juste, qUi régnera
Roi, el voici son Nom: JiKOVAB NOTIlE JUSTICB. ft - J6rém.
XXIII. IS, 6. XXXIII. U, tG. - «JéhovahSébaoth(est)son Nom,
et TON RIl:DEMPTEUB, LE SAINT D'ISRAEL, DIBU DE TOUTB LA TEBU
SERA APPELi. D - Ésaïe, LlV, 5. - fil EN CE JOUB-LA SEllA JiRO-
VAK EN ROl SUR TOUTS L.l TERRS; SN CE .I0UB-LA, SERA JÉHOVAH
UN, KT SON NOK UN. D - Zach. XIV. g. - Ayallt entendu et com-
pris ces choses, mon cœur bondit, et j'allai avec joie à la maison,
et là j~ rentrai de l'état de l'esprit dans l'état du corps, dans le-
quel j'ai écrit ce que j'avais vu el entendu.
f' RELIGION CHRltTIENNE. t69

CHAPITRE ONZIÈME

DB L'IIlPu'rATION.

La Foi de r Église d' aujourrl hui, qui seule est dite justifier, et
r Imputation, font un,

6-!6, Si la Foi de l'É~liS8 d'aujourd'hui, qui seule est dite jus-


tifier, est l'Imputation; ou. si la Foi eL l'Impulation dans l'Église
d'aujourd'hui font un, c'est parce que l'une appartient l l'autre,
ou que l'une entre dans l'autre, mutuellement et réciproquement,
et fait qu'elle exisle ; car si l'on dit la foi et qu'on n'ajoute pas
l'imputatioD, la foi est simplement un son, et si l'on dit l'Imputa-
tion et qu'oll n'ajoute pas la foi, c'est encore IID simple son; si,
au contraire, on diL les deul conjointements, il y a quelque chose
d'articulé, mais encore sans aucun sens; afin donc quel'entende-
ment perçoive quelque sens, il faut nécessairemcnt qu'on ajoute
un troisième terme, qui est le mérite du Christ, ce qui présente
une senLence que l'homme peut énoncer avec une sorle de raison:
en effet, la foi de l'Église d'aujourd'hui est, que Dieu le Père im-
pute la justice de son Fils, et envoie l'Esprit SainL pour en opé-
rer les effets,
6i1. Ces trois choses, la Foi, l'Imputation et le Mérite du Christ~
dans l'Eglise d'aujourd'hui, sont donc un, et peuvent être appetées
triun i en eft'et, si l'une des trois était ôtée, la Théologie d'aujour-
d'hui deviendrait nulle; car elle dépend des trois perçues comme
lin, de même qu'nnelongue chaine dépend du crochet qui la file;
ainsi, !loi l'on lIu.it ou la foi, ou l'imputation, ou le mérite du Christ,
toutes les choses qui lIont dites de la justification, de la rémissioD
des péchés. de la vivification, de l'innovation, de la régénéra-
tion, dela sanctification, et aussi de l'évangile, du libre arbitre.
1
170 LA VRAIE
de la cbarité el des bonnes œuvres. et même de la vie éternelle,
deviendraient comme des villes ilésertes, ou comme les décombres
d'un Temple, et la foi elle-même, qui est la clef de vollle, ne serail
rien, et ainsi l'Église enlière serait un désert et une désolation.
Par 1"1 on voit sur quelle colonne a ~té fondée la Maison de Dieu
aujourd'bui, et que si cette colonne était détachée, la Maison s'é-
croulerait comme celle dans laquelle les salrapes des Philislins et
trois mille hOlDmes du peuple se divertissaient, et dont Samson
détacha eo même temps les deux colonnes, ce qui les fit périr sous
Jes décombres. - Jug. XVI. !!9. - Ceci est dit, parce que dans ce
qui précède il a été montré, et que dans l'Appendice il sera mon-
tré, que celle Foi n'est pas la Foi Chrétienne, parce qu'elle n'est
pas d'accord avec !a Parole, et que l'imputation de cette foi est
vaine, }larce que le mérite du Christ n'est point imputable.

L'Imputation appartenant à la loi flalljo'.lrrlhui est dou61e,


l'une du Mérite du Christ, et l'autre du Salut qui en résulte.

6iS. Daus toute l'Église Chrétienne on dit que la justification


et par suite la salvation sont faites par Dieu le Père au moyen de
l'imputation du mérite du Christ 1100 Fils, et que l'imputation est
faite par' Brice QDAI!iD ET ou IL VEUT, ainsi l son sré, et que ceux
l qui le mérite du Christ est imputé sonl adoptés au nombre des
fils de Dieu i et comme les cltefs de l'Éilise n'ont pas porté leurs
pas au-delà de celle imputation, ou n'ont pas élevé leur mental
au-dessus, ils sont tombe·, Ile ce Choix de Dieu, déterminé il son
sré, dans des erreurs énol Ioles et fanatiques, et enfin dans la dé-
testable errt'ur de la PI'éu.:stination, et dans cette erreur abomi-
nable, que Dieu ne fait l'as altentiob aUI actions de la vie de
l'homme, mais qu'il cOllsidère seulement la foi sravée dans les
intérieurs de son meutal ; si donc l'erreur de l'Imputation n'était
pas déu'uite, l'Athéisme em'ahirait tout le Christianisme, et alors
sur les chrétiens réineraille Roi de l'ablme, dont cc le nom en
4é6reu est A6addon, et qui en g"ec a nom Apollyon •• - Apoc.
IX. t. t. i - par Abaddon et par Apollyon est signifié le destruc-
teur de, l't,lise par les faul. el par ('abllDe l'enfer où bont ces
RELIGION CHIŒTIENNE. 171
faul ; voir l'APOCALYPSB Rtv:iLiB, N°l Ut, .&40 et 442; de là il
est évident que c'est sur ce faux, et sur les faul qui en dérivent
dans une longue série, que rèine ce Destructeur; car.. ainsi qu'il
vient d'être dit, tout le systéme Lhéololique aujourd'hui dépend
de celte Imputation, comme une longue chaIne dépend du cro-
ohet qui la fixe, et comme un homme avec tous ses membres dé-
pend de la Téle; et puisque cette Imputation rèlne partout, il ar-
rive ce que dit Ésaïe: • Le Seigneur retranchera d'Isra~lla t6te
et la queue j celui qui est honoré est lIJ t6le, et le docteur de
mentloo.ge est la queue. » - IX. ta, U.
6!9.11 est dit que l'Imputation de la foi d'aujourd'hui est dou-
];Ie, toutefois non pas double comme Dieu et la Miséricorde envers
tous, mais comme Dieu et la Miséricordc envers quelques-uns;
ou, non pas double comme 'Un père et son amour envers tous· ses
enfants. mais comme un père et son amour envers l'un ou l'autre
d'entre eUI ; ou, non pas double comme la Loi Divine et son com-
mandement ra tous, mais comme la ,Loi Divine et son commande-
ment à un petit nombre i c'est pourquoi l'un de ces doubles est
étendu et non-divisé, l'autre est restreint et divisé, eL celui-ci est
. rée11emenL double, mais celui-là est unilé; car on enseigne qu'il y
1 imputation du mérite du Chriat d'après une élection arbitraire,
et qu'il y a imputatiou du salut pour ceux qui sont choisis, qu'ainsi
quelques-uns sont adoptés .et tous les autres rejetés; ce qui serait
comme si Dieu élevait quelques-uns dans le sein d'Abraham, ut li-
\ vrait les autres en pâture ail diable; lorsque cependant la vérité est,
que le Seigneur ne rejette ét ne livre personne, mais que l'homme
18 livre lui-même.·
630. Qu'on ajoute à cela, que l'Imputation d'aujourd'hui ôte à
l'homme Loute puissance provenant de quelque libre arbitre dans
les choses spirituelles, et ne lui en laisse pas même assez pour
pouvoir éteindre le feu pris à ses vêtements et en préserver son
corps.. ou éteindre avec de l'eau sa maison en feu et en arracher
la famille, lorsque cependant la Parole, depuis le commencement
jusqu'à la JIn, enseigne que chacun doit fuir les maul parce qu'ils
lont du diable et viennent du diable,' et faire les biens parce qu'ils
tont de Dieu et viennent de Dieu, et qu'il doit les faire par lui-
même, le Seigneur opérant. liais la puissance de faire ainsi, l'Impu-
r
lU LA. VRAIE
tation d'aujourd'hui la proscrit comme mortelle pour la foi et par
suite IIOU le salut; et cela. afin que rien de l'homme n'entre dans
l'imputatioB, ni par conséquent dans le mérite du Christ; ce dogme
établi, il en est résulté cette maxime satanique, qu'il y a pour
l'homme impuissance absolue dans le." choses spirituelles, ce qui
est comme si l'on disait: • Marche. quoique tu n'aies poinl de
pieds, pas même un seul; lave-toi. quoique les deux mains soient
coupées i Il ou, a fais le bien. mais dors •• ou,. nourris-toi, mais
sans langue, Il Et c'est encore comme s'il él.ait donné à l'homme
une volonlé qui ne fOt pas une volont6; ne peut-il pas dire: • Je
ne peul pas plus que la statue de sel femme de LOLh, ni plus que
DaBon le Dieu des Philistins, quand dans son temple fui intro-
duite l'arche de Dieu; je crains que, comme il lui est arrivé.
ma têle eL ml!S mains séparées de mon corps ne soient jelées sur
Je seuil. -1 Sam. V. "; - ni plus que Béelzébub le Dieu d'Étron,
qui d'aprè& la signification de son nom ne peut que chasser les
mouches? D Que l'on croie aujourd'hui à ceUe impuissance dans
les cboses spirituelles, on le voit d'après les Extraits donnés dans
le Chapitre sur le Libre Arbitre, N° "64.
63t. Quant à ce qui resarde la première partie de ce double
de l'Imputation conCernant la Salvation de l'homme. c'est-à-dire,
l'Imputation du mérite du Christ arbitrairement faite, et l'Impu-
tation du salut qui en résulte, les dogmatistes sont d'avis diffé-
renls; quelques-uns disent que celte rmputation est absolue d'après
un libre pouvoir. et se fail pour ceux dont la forme externe ou la
forme interne platt; d'autres disent que l'Imputation se fait d'a-
près la prescience pour ceux chez qui la grâce'a été infusée etl
qui cette foi peut être appliquée; mais néanmoins ces ~eul opi-
nions visent au même but. et sont co~me les deul yeux qui onl
pour objet une même pierre. ou comme les deux oreilles qui onl
pour objet un même chant i A la première vue il semble qu'elles
se séparent rnutuellement, mais tOI/Jours est-il qu'à la fin elles se
conjoignent et sont d'intelligence pour tromper; car lorsque de
part et d'autre on établit une complète impuissance dans les
chos8fI spirituelles, et qu'on exclut de la foi toul ce qlli appartient
à l'homme, il s'ensuit que celte grAce réceptrice dé la foi, infusée,
ou d'apl'ès UII libre pouvoir, 011 d'après la prescience, est un~ I\e:D-
r RELIGION CnIŒ:TIENNE. 173
blable élection; car si celle grâce, qu'on appelle prévenante, était
universelle, il s'y joindrait une al'plication de l'homme d'après
quelque puissance propre. laquelle cependant est rejetée comme
nne lèpre. De là vient clue personne ne sait si cette foi lui a été
donnée d'après la grAce; il ne le sait pas plus qu'une souche ou
une pierre, auxquelles il se compare quand elle est infusée i car il
D'existe pas de signe qui en soit un témoignaie, quand la charité,
la piété, l'éLude d'une nouvelle vie. et la libre faculté de faire le
bien comme le mal, sont déniéea à l'homme: les signes qu'on diL
être des témoignages de cette foi dans l'homme sont tous ridicules,
et ne diftèrent pas des augures des anciens par le vol des oiseaux,
ou des prédictions des astrologues par les astres, ou de celles des
tireurs de cartes. Quant à la jusLice imputée du Seigneur, qui est
introduite dans l'homme élu en même temps que la foi il laquelle
on donne le nom de ceLLe justice, Ie& signes qui la suivent sont du
même &enre et encore plus ridicules.

La Foi, qui est imputative du mérite et de la justice du Christ


Rédempleur, est tl ahord sortie des décrets du Synode de
Nicée sur les TroIS Personnes Divines de toute éternité, foi
qui depuis cetle époque iwqu'à présent a été reçue par tout
le .Monde Chrétien.

63j. Quant il ce qui concerne ce Synode de Nicée, l'Empereur


Constantin-le-Grand, à la persuasion d'Alexandre, évêqne d'Alexan-
c!rie, le lint dans son ~alais de Nicée, ville de Bithynie, a'p~
avoir convoqué tous les Evêques en Asie, en Afrique et en Europe, ~
pour combattre et condamner.. d'après l'Écriture Sainte, l;hé"résie
d'Arius•.,prêlre d'Alexandrie, qlli niait la DiviniLé de Jésus-Christ i
cela eut lieu l'an du Christ Si 8. Qu'il ait été conclu par les Évê-
ques convoqués.. qu'il y a eu de toute éternité trois Personnes Di-
vines, le Père. le Fils et l'Esprit Saint, on peut le voir principale-
ment par les deux Symboles, appelés Symbole de Nic~e et Symbole
d'Athanase i dans le Symbole de Nicée on lit: « Je crois en un
/Jeul Dieu le Père Tout-Puissant, qui a lail le Ciel et la Terre;
et en un seul Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, uniqûe-m-
----
ni tA VRAIE
gendré du Pdre, né_tmant tOU$ les ~i~EI~s, Dieu_~_Di~-'-.!on­
Btl6stantiel au Père, qui est descendu des Cieuz, et a été incarné
dt l'Esprit Saini"par la Vierge Marie; et à rEsprit Saint, Sei-
gneur et Y;vifian/" qui procdde du Pdre et du Fils, gui est q,dor..é
\ et glorifié avec k Père et le Fils. » Dans le Symbole d' Atban.!s.,
sont ce.~ paroles: a La Foi Catholique est que nous fJénbiiiTis un
seul Dieu dans la Trinité, et la Trinité dans l' fInitl, sani con-
~fondreles Personnes et sans séparer la su6stance; maIS C017&1M
• nous sommes lorcés par la fJmlé "CArétienne de confesser cha-
que PerS01lne Die" et Seigneur en particulier, de mdme nous
sommes empdcMs pœ la Religion Catholique de dire troü
Dieuz ou trois Seigneurs. Il C'est-~-dire, qu'il est permis de con-
(esser trois Dieu~ et trois Sei~neurs, mais qu'il est défendu de le
dire, et cela parce que la religion défend l'un, et que la verilé dicte
l'autre; ce Symbole d'Athanase fut composé, aussitôt après la
tenue du Concile de Nicée, par un ou plusieurs de ceux qui avafent
assisté àce Concile, et fi fut aussi accepté comme OEcuménique ou
Catholique. D'après cela, il est évident qu'alors il a été décr~tê
Ifqu'on doit reconnattre trois Personnes Divines de toute éternité,
et que, quoique chaque Personne en particulier fOt Dieu par elle-
même, il faut néanmoins dire, non pas trois Dieux ni trois Sei-
Ineurs, mais un Seul.
633. (lue depuis ce temps la foi des trois Personnes Divines ait
été reçue, et qu'elle ait été confirmée et prêchée jusqu'au temps
présent par tous les Évêques, par les divers Cb(lfs de l'Éilise dans
]es bauts degrés et par les Prêtres, cela est notoire dans le Monde
Chrétien: et comme de là est émanée la persuasion mentale de
trois Dieux, il n'a pu sortir d'autre foi que celle qui était appliquée
à ces Trois dans leur ordre, c'est-à-dire, qu'il faut s'adresser à
Dieu le Père el l'implorer, afin qu'il imr,ute la justice de son Fils,
011 qu'il ait piti~ à caule de la passion de la croix du F.ils, et qu'il
envoie !"Esprit Saint pour opérer les effets moyens et derniers du
salut. Cette foi esL le fœtus né de ces denx symboles; mais sitOt
que les langues sont déroulé.~, il se présenta non pas 'un s~ul Dieu
mais trois Dieux, d'abord conjoints comme par -embrassement,
mais bientôt séparés, car on pose en principe que l'EsSèiice le.~
conjoi~t, mais que les propriétés, qui sont la création, la rédênip-
RELIGION CHRËTIENNE. 175
tion et l'opération. ou l'imputation. la justice imputée et l'etreclua-
tion, les séparent: c'est ce qui fait que, quoique de trois Dieul.
ils aient compoj;é un seul Dieu. néanmoins des trois Personnes ils
Il'en ont point fait une seule; et cela, afin que l'idée des trois
Dieux ne fOt point effacée i car tandis que chaqu~ Personne en
particulier est crue Dieu, comme il est dit dans le SYlDbole, si alors
'par une conséquence nécessaire les trois Personnes devenaient
une seule Personne, toute la maison fondée sur les trois comme
sur des colonnes tomberait en un monceau de ruines. Si ce synode
.a introduit trois Personnes Divines de toule éternité, c'e~t parce
que ceux qui le composaient n'avaient pas bien scrul~ la Parole, et
que par suite ils n'ont pas trouvé d'autre refuge contre les Ariens.
Si ensuite ils ont réuni 80 un seul Dieu ces Lrois Personnes dont
chacune est Dieu par elle-même, ce fut dans la crainte d'être incul-
pés de croire en trois Die}lx, et d'être anathématisés par tout homme
rationnel reli,ieux dans les trois Parties de la Terre. S'ils ont
enseisné la foi appliquée aUltrois en ordre, c'est parce que de c.~
princin.e il ne~uvait ~ découler une autre foi: qu'on ajoute à
cela, que si l'un des trois était omis. le troisième ne serait pas envoyé.
~t qu'ainsi toute op~ration de la ,râce Divine deviendrait sans effet.
63.4-. Mais la vérité va être mise au jour: Quand la Foi en trois
Die~x a été introduite dans les tglises Chrétiennes. ce qui est ar-
rivé du temps du Synode de Nicée,. on a banni tout bien de la cha- ,
r~t(eftout_ vrai de la foi, c.ar ce bien et ce vrai ne séjournent en
aucune maniàre avec le culte mental de trois dieux joint au culte
oral d'un seul Dieu. puisque le Ment~.!..nie ce que la bouche pro-
Donce, et que la bouche nie ce que le Mental pense, d'oil il arriva
qu'il n'y"a ni la foi de trois Dieux. nl la foi d'un seul Dieu,. De là
il est évident que, dès ce temps, le Temple ChréLien était non-seu-
lement léz!rdé. mais tombé èn un monceau de décombres; et gue
dès ce temps" fut ouvert le 'puits de l'abime. d'où monta une fu-
_mée comme un~ fumée d'une ,rande fournaise, et furent obscurcis
le soleil et l'air. et de là sortirent des sauterelles sur la terre, . -
Apoc, IX, !l, 3; - voir l'Explication de ces 1'3roles dans l'APOCA-
LYPSI RivJ1:LÉE; de plus. dès ce tel!!PS _a ~ommencé et s'est accrue
la Désolation prédite par Daniel. - Mauh. XXIV. U. - et
vers ceUe foi et l'imputation de cette foi se sonL rassemblés les ai-
176 LA VRAIE
Sles. - Vers. 28 du mêlue Chapitre; - là, par les aigles sont en-
iendus I~ priflcipaux de l'Église comme lynx. Si l'on dit que le
Concile, dans lequel siégeaieni tant d'Évêques eL d'hommes dis-
tingués, a décrété cela par d'unanimes suffrages, je répondrai:
Quello confiance peut-oll avoir dans des Conciles, quand les Con-
- cil es Catholiques-Romains ont .décrété aussi par ~'.~n_aJllmeSSuf­
frages le VJ!:.Jriat Papal, l'invocation. des_~inLS, la vénératiol!..!!es
,. statues et desos. la division de la -Sainte Eucb.arislie. le pl!!lta-
·toire, les lndulgen.ce~. etc, ! Et quelle confiance peui·on avoir
Jo daris des ConciieS, quand celui de Do_rdrec.ht a décrété aussi par
d'unènimes suffrages l'abominable Prédeslination, et l'a procla-
mée comme le Palladium de la religion. Mais. mon cber Lecteur,
ne crois point anx Conciles, mais crois à la Sainte Parole, et a~r~e­
toi au Seigneur, et tu seras illustré i car le Seigneur &&t la Parole,
c'est· à-dire, le Divin Vrai même dans la Paroi••
63!s. Cet arcane va enftn être dévoilé: La Consommation dit
l'Éilise d'aujourd'hui est décrite dans Sept Chapitres de l'Apoca-
lypse, de la même maIlière qu'est décrite la dévastation de l'É-
gypte, eL l'une eL l'autre par de semblables plaies, dont chacnne
signifie spirituellement quelque faul qui en a étendu la déva~ll­
Lion jusqu'à la destruction complète; c'est pourquoi celle Eglise,
qui aujourd'hui esL enLièremeut détruite, est aUliSi appelée spiri-
tuellemenL ÉsypL~, - Apoc, XI.,8. - Les plaies enÉSYllIe ont été
celles-ci: Les eaux furent changées en sang, ce qui fit mourir tout
poisson. eL puer le neuve, - Exod. VlI : - il est dit la même chose
dans l'Apocalypse, Chap. VllI.8. Cbap. XVI. 3; par le sang est
signifié le Divin Vrai falsifié, voir l'AI'OCALYPSE REVELEE, NOl 379,
40-1. 681, 687 , 688 ; et l)ar les poissons, qui alors moururent, sont
signiûé... les vrais pareillement morts dans l'homme naturel, NOII 190,
"'05. Dans l'Egypte les grenouilles pullulèrenL sur la terre, - Exod.
VllI: - il est· .lit aussi quelque chose des grenouille:! dans l'A-
pocalypse, Cllap. XVI. 13: par les grenouilles sont signifiés~s
l
I.:aisonnemenls qui proviennent de )a cupidité de falsifier les !fais,
voir l'APOc. REVEL, N°' 702. Dans l'Egypte il yeut sur ('homme et
sur la bête de... ulcères malins, - EIOd. lX; - l'areillement dans
l'Apocalypse, Chap. X.VI. 2; par les ulcères fIOnt signifiés les maux
et les faux. intérieurs qui détruisent )e bien et le vrai dans )'Êglise,
RELlûroN CnR~TlENNE. f77
voi,. l' Aroe. R~vtL. N° 6i8. Dans J'Égypte il y ellt une grêle mê-
lée de feu, - Exod. JX; - pareillement dans l'Apocalypse, Chap.
vm. 7. Char. XVI. Il; la grêle signifie le faux inrernal, voir
Aroe. RÉvÉL. N°· 399, iU.. Dans l'ÉgYllIe il fut envoyé des ~aute­
relies, - Exod, Xi - pareillement danlll' Apocalypse, Chap. IX. t
?il t 1 i les 5aUlerelles signifient les faux dans les extrême:;, voi,.
Apoe. REV~I.. N- 424, 430. Dans l'Égypte il y eut d'éflaillses ténè-
bres, - Exod. X; -pareillement dans l'Apocalypse. Cha(l. \111. 12;
les lénèbres si~nifientles faux qui tirent leur origine so:t de l'i-
Bnoranee, ~oit des faux de la religion, soit dflii nlau.li cJP. la vie,
vOIr "poe RtVÉL, N°l 110, 413, 695. Ellfin les Êp.YI)tiens péril'ent
dans 1.1 !Der de Surh, - Exod, XIV i - dan~ l'Apocalypse le Dl'agon
et le faux Prophète furelll précipités dans l'étang de feu et de
soufre, Cbap. XIX. !!O. Chap. XX. 10; l'une et l'autre, la mer de
Suph et cel étang, signifient l'Enfer, Si les mêmes ehose:ol sont dites
de l'Ép.ypte et de l'f:glise dont la eonsommalion ct la fin sont dé·
crites dans l'Apocalypse, C'l.!lIl parCIl que par l'Égyrte e.~t entendue
nne Église qui dans son COlIIlIJencement ti/ait d'une excellence
supérieure, c'est pourquoi l'Égypte, a\'allL que lIOn Égli!\e ait été
dévastée, est comparée au jardin d'Eden et au j3rdin de Jého\'ah,
- Gen. xm, 10. Ézjch. XXII. 8, 9, et esL aussi appelée Pierre
angulaire des tribns, Fils des sages et des rois de l'antiquité, -
Ésaïe, XIX. li, t3. - Voir, dans l'ApOCALYI'SE RtvEI.ÉE, N° 303,
plusieurs choses sur l'Égypte 9311S son état primitif, el dans son
élal dévasté.

La Foi imputative du mérite du· Christ n'a point élé C01mue


dans nJ:glise Apostolique, qui a précédé le Concile de Nicée,
et elle n'est entendue nulle part dalls la Parole.

636. L'Églisl.', qlli a préeédi! le Synode de Nie~e, a été appelée


l'Église Apostolique. eL elle s'était étenllue et propagée dUlIs I(!s
trois pnrties du Globe, J'Asie, l'Afrique et l'Europe, ainsi qu'on le
voit d'après l'Empereur Constantin-le·Grand et sa Monarchie com-
posée de plusieurs Royaumes de l'Europe, plus lArd divi~és, et de
contrées voisines bors de l'Eu~ope, en e~ qu'il fut Chrétien, et zéJé
n. fi
178 LA VRAIE
pour la religion; aussi convoqna-t-il, comme il a été dit ci-dessus.
les É\'êques d'Asie, d'Afrique. et d'ElJrope dans son palais de Ni-
cée, ville de Bithynie, afin de rejeter dë son empire les scandales
d'Arius. Cela est arrivé par la Divine Providence du Seigneur,
1parce que, si la Divinilé du Seigneur est niée, l'Eglise Cbrétienne
, e~pire, et deVient comme un sépulcre orné de celle Épitaphe: Hic
jacet, Ci-git L'Eglise 'lui existait a,-ant ce temps a été appelée
Apostolique,- el lés Écrivains remarquables de cetle Éilise étaiont
appelés Pères, et les vrais Cbrétitms il leur suite, frèl'es, Que céue
Église n'ait pas reconnu trois Personnes Divines, ni par consé-
quent UII Fils de Dieu de toule éternité, mais seulement un Fils
de Dicu né dans le temps, on le ,'oit par le Symbole qni, en raison
de leur Église, a été nommé Apostolique" où on lit ces paroles:
u Je Ct'ois en Dieu le Père TOlll·Puissant, Cl'éaleuro d" Ciel et
de la Terl'e; et en Jésus-Christ son Fils unique, notre Seigneur
qui a été conçu de r EspJil Satnt, est né de la. Vierge Marie;
je crois à tEsprit SaÏJll, (1 la sainte Église Catholique,!l
la communitm des saÏJzts. Par là il est évident qu'Ils n'ont re-
connu _d!a!1tre Fils de Dicu que celui qni a été conçu de l'Esprit
Saint et est né de la Vier~e Marie, et nullement un Fils @1?ieu,
né de toute éterniLé, Ce Symbole, ainsi que les deux autres, a été
reCOllilU comme iJurelllent Catllolique par toute l'I~glise Chrétienne
jusqu'à ce jour.
68i. Que dans ce temps primitif, tous dans ce ~Ionde Cbrétien
aient reconnu que le Seigneur Jésus-Christ était Dieu, à qui a
été dOlmé tout pouvoir daus le Ciel et sur Terre, et puu\'oir sur
toute chair, solon ses propl'es pal'oles, - üIaull, x.x:\" 1. 'IB, Jeall,
'"(, II. 2; - el qu'ils aient cru en Lui scIon son commandemont
d'al"'~ . Pieu le Père, - Jean, lIl. VÎ, 1.6, 35, VI. 40. Xl. 25,23,
c'esL c.lcore ce qui est bien évident d'après la convo{:ation cIe tous
ILs I\-.'q:.les par l'Empereur Constantin-le-Gl'and, dans 10 but de
co 1 Ure par les saintes écritures et de condamner Arius ct ses
secf'llrllrS, qui ninicnt la DÏ\'init~ du co; 'ijneur SaU\'Cl1r né de la
Vierge .i.t!"al'ie ; cula a été fait, il esL vrai, mais ces 1~\'êlJues pour
éviter un loup tombèrent sous UI1 lion; ou, comme dit le proverbe..
tomllèl'Cll1 de Cbaryhcle en Scylla, en imaginant un Fils de Dieu
de touLe éternité qui est descendu et a: -pris l'Humain, croyant.

....
r RELIGION CHRÉTIENNE.
p~r là revendiquer et restituer au Seigneur la Divinité, ne sachant
119

pas que Dieu Créateur de l'univers était Lui-Même descendu, pour


devenir Rédemllteur; et ainsi de nouveau Créateur. selon ces pas-
sages explicites dans l'Ancien Testament, -Ésaïe, xxv. 9. XL. 3.
rs, tO, H, XLIII. U. XLIV. 6, !4. XLVm.i, XLVIII. 17. XLIX. 7.
"!6, LX. t6. LXIII. ~ 6. Jérém. L. 34. Bosée, XIII. 4. Ps. XIX. US;
ajoutezaussi Jean, IX. 33, 37,
638. CeUe ÉGlise Apostolique, parcp. qu'elle adora le Seigneur
Dieu Jésus-Christ, el alors en même telllps en Lui Dieu le ·Père•.
peut être comparée au Jardin de Dieu; el Arius, qui alors s'éleva.
au serpent sorti de l'Enfer; eL le Concile de Nicée, à l'Ëpouse d'A-
\ d'am qui présenta le fJ'uit à son mari et le ,séduisil, d'où il addnf.
qu'après en avoir mangé ils se virent nus, et couvrirent leur nu-
dité avec des feuilles de figuier; Ilar leur nudité il est entendu
l'innocence dans laquelle ils avaient d'abord été, et par les Ceuilles
de figuiers les Hais dè l'homme naturel qui furent suocessivement
falsifiés. Cetle primitive Eglise peuL même être comparée au cré-
puscule et à l'aurore; de là Je jour s'a,'an~a jusqu'à la dixième
heure, mais alors survint une nuée épaisse seus laquelle le jour
s'avança ters le S(lir, et aprè.'I le soir dans la nnit, pendant'laquelle
la Lune se leva pour quelques-uns, qui l sa lueur virent quelque
chose d'après la Parole, et tous les autres marchèrent dans l'obs-
enriLé _de la nuit jusqu'à ne plus rien voir de la Divinité dans l'Hü-
manilé du St'igneur, quoique Paul dise que dans J,!sus-Christ
tOtlte la plérutude de la Divinité habite corpor'ellement, - Co-
loss. U. 9; - ct que Jean dise que le Fils de Dieu, envoyé dans le
/J(J1Ide, est le vrai Dieu ella vie éternelle, - 1Éptt. V, 20" 21 • -
L'~glis(l pri,nHÏ\'s ou Apostolique n'a jamais }lU présager qu'il
viendrl!it 3~rès elle une Éslise qui adorllrait plusieurs dieux de
cœur eL un !clIl d3 bouche, qui séparerail 11 charité d'avec la foi.
1ia rémission d;;s péchés d'avec la péniLollC'6 el l'étudo d'une oou-
"elie' vie, el qui admeLLrait une lofale irnpui. Jnce dans les choses
spiJjtueUcs; ni, il plus Corte raison, qu' ln certain Arhls làverait la
t~te, el qu':\près sa mort il reparailrait CL dom:ncrn.it seol'èlement
jusqu'à la fin.
639. Qu'aucune Foi imputaLive du mérile du Christ n'ait ét6
entendue dans la Parole, c'est ce qui résulte clairement de ce que
180 LA. VRAIE
cette foi n'a pas été connue dans l'É~lise. avant lIue le Synode de
Nicée eût introduit les trois Personnes Divines de toute éterniié i
or, quand cette foi eut été introduite et eut parcouru 'tout le Monde
Chrétien, toule autre foi fut rejetée dans les lén~,~res i c'est pour-
quoi maintenant quiconque lit la Parole, et voit la foi. l'impulalioQ.
et le mérile du Christ, tombe de lui-même dans ce qu'il a unique-
ment cru, semblable Acelui qui voit l'écriture d'une seule paSe,
et en relte l~, sans la tourner et sans voil" autre CllOse ; ou, sem-:
blable à celui qui se persuade que telle chose est vraie, quoiqu'elle
soit fausse, et qui la confirme seule; al~rs il voit le faux· eomme
vrai et le vrai comme faux. et plus tard il serrerait les dents, et se
moquerait de quicouque J'improuverait, el il lui dirail: Tu es sans
(C

intelli~ence ; » son men laI est en lui entièrement entouré d'un calus,
qui rejeue comme bétérodoxes toules les choses qui ne cadrënt
pas avec ses crdyallces qu'il appelle orthodoxes; car sa mémoire
est comme une lalllette sur laquolle il D'y a de gravé que Cl!
point théologique dominant; si quelque autre cbose y entre, il n'y
a point de place pour l'insérer, c'est pourquoi il la rejeue comme
la bouche rejette l'écume. Par exemple. dis à un Naturaliste con-
firmé, qui croit, ou que, la Nature s'est créée elle-mème, ou que
Dieu a existé après la nature, ou que la Nature et Dieu sont UIl,
dis-lUI qne c'est absolument le contraire, ne te regardera-t-il pas
comme une dupe des fables des prêtres, ou comme un simple, ou
comme UD hébété, ou comme un homme en démel!C8 T Il eD est
de même de toutes les choses que la persua~ion et la confirmation
ont gravées, elles apparaissent ennn comme des tapisseries peintes'
attacbees par beaucoup de clous à une muraille composée de pier-
railles usées.

L'Imputation du mérieeel delajustice du Ch,'istest impossible.

640. Pour qu'on sache que l'Imputation du Mél'iLe et de la Jus-


tice de Christ est impossible, il est nécessaire de savoir c" que
c'est que le Mérile et la Juslice du Seigneur: Le Mérite du Se.i-
peur notre Sauveur est la Rédemption i ce quia été 13 Rédemp-
Sion, OII le voit dans le Chapitre qui la concerne, Nol t t4 à tSS;
r RELIGION CHRÉTIENNE.
il Yest montré qu'elle a été la subjugation des Enfers et l'ordina-
181

tion des CieuI, et ensuite l'Instauration de l'Église, et qu'ainsi la


Rédemptioll a été une OEuvre purement Divine; il Ya aussi été
montré que le Seigneur par la Rédemption s'est mis en puissan~e
-de régéné.!'er el sauver les J~~mes qui croient en Lui et fonL ses
préceples, et que sans cetLe Rédemption aucune Chair n'aurait pu
-être sauvée. Maintenant, puisque la Rédemption a été une OEuvre
purement Divine et l'OEuvre du Seigneur seul, et qu'elle eslle Mé-
rite du Seigneur, H s'ensuit que ce mérite n'est applicable, addi-
cable ni imputable l aucun homme, ~ p'lus que la Création el la
ConS8"ation de l'Univers; la Rédemption a même été une soI1e
de Création du Ciel Ansélique il nouveau, et aussi de l'Église. Que
l'Eglise d'aujourd'hui attribue ce mérite du Seigneur Rédempteur
@ceul gui par grAce obtiennent la Foi, cela résulte évidemment
des dogmes de celte Eglise, parmi lesquels celui-ci est le principal;
car il est dit par les cbefs de cette Eilise et par ceul qui les sui-
vent, tant da~s l'Eglise Catbolique-Romaine que dans les Ëglises
des Réformés, que par l'Imputation du lIérite du Christ ceul qui
ont obtenu la l!'oi, non-seulement sont réputés justes et saints.
~ais le sont réellement, et que leurs péchés ne sont point des pé-
chés devant Dieu, pal'Ce qu'ils ont été remis, et qu'eul ont été
justifiés, c'est-à-dire, réconciliés, innovés, régénérés, sanctifiés, et
inscrits dans le Ciel. Que toute l'Eglise Chrétienne enseigne au-
jourd'hUI ces mêmes cboses, on le voit clairement par le Synode
de Trente, par les Confessions de WilLemberg et d'Augsbourg•.et
par les commentaires annexés et en même temps acceptés. Des
cboses dites ci-dessus, el transportées dans cette foi, que découle-
t-i1, sinon que la posse.c;sion de cette foi est ce mérite et cette jus-
tice du Seigneur, qu'ainsi son possesseur est un Christ dans une
autre personne' car il est dit que le Christ Lui-Même ~t la Jus-
tice, et que celle foi est la justice, et que l'imputation, par laquelle
sont aussi entendues l'addication et l'application, fait que non-
seulement on est réputé juste et saint, mais qu'on l'est réellement.
1{ Ajouteseulementla TRANSCRIPTION à l'imputation, à l'appl~on
-et ill'addicalion, et tu seras un vicaire Pape. -
641. Puis donc que le Mérite et la Justiee du Seigneur sont pure-
ment Divins, el que les purement Divins sont lels, que s"i1s
-
182 LA VRAIE
étaient appliqués et addiqués, l'homme mourrait à l'instant, et
serait consumé, comme une Mche jetée dans le Soleil nu, de sorte
qu'à peine en resterait-il une étincelle, c'est pour cela que le Sei·
,neur avec son Divin s'approche des An~es et des hommes par
une lumIère tempérée et modérée selon la faculté et la qualité de
chacun, ainsi par quelque chose qui est aMqual et accommodé; il
en est de même quant à la chaleur. Dans le Monde spirituel il y a
un Soleil, au milieu duquel est le Seigneur; de ce Soleil le Sei-
Ineur influe par la lumière et par la chaleur dans tout le Monde
spirituel, et dans tous ceUI. qui y sont; toute lumière et toute
chaleur dans ce Honde vient de là: de ce Soleil le Seigneur influe
aussi avec la même lumière et la même chaleur dans les âmes el
dans les men lais des hommes; celte chaleur dans son essence est
Je Divin Amour du Seigneur, et cetLe lumière dans son essence est
.sa Divine SaGesse; le Seigneur adaple celte lumière et cette chaleur
l Ja faculté et à la qualité de l'Ange et de l'homme qui reçoivent,
ce qui se fait par des aures ou atmosphères spirituelle!J qUI les pOI'"-
tent ct transportent; le Diviu même qui entoure immédiatemcDt
le Seigneur constitue ce Soleil. Ce Soleil est distant des Ange!,
-eomme le Soleil du Monde naturel est di~tant des hommes; et cela,
afin de ne pas les touoher à nu, ni par conséquent immédiatement,
car ainsi ils seraient consumés comme une bûche jetée dans le
Soleil nu, ainsi qu'il vient d'être dit. D'après cela, on peut
voir que le mérite et la justice du Seigneur, parce qu'ils sont pu-
r,ement Divins, ne peuvent nullement être portés par imputatiol
dans aucun ange ou dans aucun homme; et même, si quelque
étincelle de ce mvin, non modérée ainsi qu'il vient d'être dit, les
touchait, aussitOt ils se tordraient comme ceux qui luUent avec la
mort, leurs pieds se disloqueraient, leurs yeux s'écarteraient, et ils
seraient privés de la vie, Cela a été connu dans l'Eglise Israélite, en
ce qu'il lui a été dit que personne ne peut voir Dicu et vivre. Le-
Soleil du Monde spirituel, tel qu'il est depuis que Jéhovah Dieu 1
pris l'Humain, et y a ajouté la Rédemption et la Justice nouvelle,
est même décrit en ces termes dans Ésaïe: • La Lumière du So-
leil sera septuple, comme la Lumière de sept jours, au ;ou,
fUe Jéhovah 6anclel'a la fract'W'6 de son peuple, • - XXX. !6 t
- daos ce Chapifre, depUls le commencemen\ jusqu'. la fin. i1
r RELIGION CHRÉTIENNE.
s'agit de l'avénement du Seigneur. Ce qui al'riverait, si le Sei-
{S3

Ineur descendait et approchait de quelque impie, est aussi décrit par


ces paroles dans l'Allocalypse: Cl Ils se cachèrent dans les cavernes
et dans les rochers des" montagnes; et ils disaient auz "monta-
gnes et auz rochers: Cacher,.nous de la lace de Celui qui est
assis sur le Trdne, et de la clllère de rAgneau. Il - \'1. Hi, t6 ;
- il est dit de la colère de l'Agneau, parce qu'ainsi leur apparais-
sent la terreur et lelourment à l'approche du SeiKneur. Cela de-
vient encore évident en ce que, IIi quelque impie est introduit dans
le Ciel. où règnent la charité ct la foi au Seigneur. les ténèbres
s'emparent de ses yeux, le vCflige et la folie saisissent son men-
tal, la douleur et la torture envah issant son corps, et il devient
comme prh'é de vie; que serah-ce alors si le Sei~neur Lui-MêlUe
avec son Divin Mérite, qui est la Rédemptioll, et avec sa Divine
Justice, entrait dans l'bomme. Jean l'apôtre ne soutint pas non
plus lui· même la présence du hcigneur, car on lit que, \1 lorsqu'il
flit le Fils de l'homme au milieu des Si'pt Chandeliers, il tomba
ci se& pieds comme mort. Il - Apoc. 1. t7.
,. 64~. Il est dit dans les Décl'I:ts des Conciles," et dans les Arti-
cles des Confessions sur lesqu~ les jurent les Réformés, que Dieu
par l'infusion du m~rile du Cluist justifie l'impie, lorsque cepen-
dant le bien d'un Ange ne Pp.ut pas Dlême être communiqué" à
l'impie, ni à plus forte raison lui êlre conjoint, sans que ce bien
Je soit rejeté el ne rebondisse comme une balle élastique lancée
contre une muraille, ou ne soil enGlouti comme un diamant jeté
dans un marais i et même si quelque chose de vérilablement bQn
é~ait introduit en lui, ce serail comme si une perle était attachée
an Iroliin d'un pourceau; car 'lui ne sait que la clémence ne peUL
être introduite dans la férocilt, ni l'innocence dans la vengeance,
ni l'amour dans la baine, ni III concorde dans la discorde, ce qui
S8!"ait pour ainsi dire meUre eLsemble le Ciel et l'Enfer! L'homme
noo-réBénéré est, quant à SI.n esprit, com.me une panthère ou
comme un hibou, et peut être comparé à l'épine ou à l'ortie; mais
l'homme réiénéré est comm~ une brebis ou comme une co-
lombe, et peut être compart à l'olivier ou au cep; pensez, je
YOus prie, comment un hOl1me-panthère peut être chansé en
UD homme-brebis, ou de bibou devenir colombe, ou d'épine dove-
tBi LA. VRAIE
nir olivier, ou d'ortie devenir cep, par quelque imputation, addi-
cation, application de la justice Divine, qui le damnerait plutOL
qu'elle ne le justifierait? pour que la conversion se fasse, ne faut-
il,pas auparavant ôter le féroce de la panthère et du hibou, ou le
nuisible de l'épine eL de l'ortie, eL implanter a la place ce qui est
véritablement humain et nOD nuisible.! Comment cela s'effectue.
le Seigneur l'ensei.;ne dans Jean, - XV. 1 A7.

Il'!I a Imputation, mais du bien et .lu mal. et ell mAme temps


de la foi.

643. Que ce soit l'Imputation du bien et du mal, qui est enten-


due dans la Parole, quand il y est question d'imputation, on le
,oit par d'innombrables passage:;, qui même ont déj~ été rappor-
tés en parti,,; mais pour que chacun soit certain qu'il n'y a pas
d'autre Imputation, il sera encore présenté ici quelques citaLions
tirées de la Parole:.. Le Fils de fhomme doit venir. et ators il
rendra à chacun selon ses œuvres:» - !Iallh. XVI.!7. - « Ceuz'
qui ont fait de bonnes œuvres sortiront pOUl' une résurrec-
tion de vie. et cellZ quien 01Jl fait de mauvaises, pOlll' une résurrec·
tion de jugement. » - Jean, V. 29. - u Un Livre fut ouvert.
qlli est (le LiVl'e) de la vie, et il& furent jugés tous selon leU1'$
œuvres. 1.1 -Apoc. IX. It, 13. - Il V!Jici,jet'iens 6ient8t. et ma
récompense avec Moi, afin que je donne à cl,acWl selon SOI
œuvre. • - Apoc. XXII. it. - u le ferai la visite sur ses voies,
~i ses œuvres je llii l'étl'ibuerai. » - Hosée, IV. 9. Zach. 1. 6.
Jérém. XXV, H. XXXII. t9. - a Dieu, dans le jour de sa colèle
et de son juste jugement, rendra à cl,acun selon ses :Buvt'es. D -
Rom. U. 3. 6. - a Il nous faut tOllS comparattre devant le nib",-
nal de Ch,'ist, afin ql,e chacun t'eçoive, .elon ce qu'il a fait par le
corps, soit 6ien, soit mal. » - Il. Cor. V. 10. -II n'y a point ~u
~'alllre Loi d'imputatloll dans le commencement de l'Eglise, et il
n'y e,l aura poinL d'aulre dans sa fin ; qu'il n'y en aiL point eu d'u-
tre dans le commencement de l'Église, on le voit par Adam et par
son Épouse, en ce qu'ils ont été condamnés, parce qu'ils avaient
fait le mal en mangeant de l'arbre de la science du bien et d~
RELIGION CHRETIENNE. ' t81S
mal, - Gen. Il et III; - etqu'iI ne doive pas y en avoir d'au tre dans
1. fin de l'ESlise, on le voit clairement par ces paroles du Sei-
sneur: a Quand viendra le Fils de l'homme daM la gloire de
son Pdre, alors il s'assiét"a sur le Trdne de sa gloire, et il dira
au:.r: brebis qui seront à Sil droite: Venez, les bénis de mon
Père, et possédez comme Mritaqe le Royaume préparé pour
IJOW dès la fondation du Monde; t:ar j'ai el' faim, et vous M'a-
"e.z dormé ci manger; j'ai eu so if et val" M'avez donné tl bo;"'e ;
j'étais él"anger, et vous M'avez recueilli; nu, et vous M'aves
vhu ; j'étais malade, et vous M'avez visité: j'étais en prison,
el vous ~tes venus vers Moi. Mais il dü'a au:.r: Boucs placés d sa
gauche,parce qu'ils n'ont pas fait de bonnes qmvres: Retire:&-
t'OUS de JJoi, maudits, dans le feu étemel, préparé au dia6le et
ci ses anges. D - !Iallb. XXV. St eL suiv, - D'après ces paroles,
quiconque a les yeux ouverts peut voir qu'il y a imputation du
bien et du mal. Qu'il y ait aussi Imputation de la Foi, o'est parce
que la charité qui appartient au \lien, et la foi qui appartient DU
vrai, sont ensemble dans les bonnes œu\'res, et que si elles ne soot
pas ensemble, les OEUH6S ne sont pas bonnes, voir ci-dEsssus,
N°l 3i3 A3ii ; c'est pourquoi Jacques dit: Il Ab"aham notre père
Ize fut-il pas justifié par des OEuvres, lorsqu'il offrit son fils sur
f autel? Ne 'Vois-tu pas que la Foi coopérait avec ses œuvres,
et 'lIce par les OEuvres la Foi fitt connue pOlir parfaite, et
qu'ainsi fut accomplie l'Écriture, qui dit: A braham a cru en
Dieu, et cela lui a été imputé à justice? » - Itptt. Il. 21, 22,
2S.
6U. Si par l'Imputation dans la Parole les Chefs des Eglises
Chrétiennes, et par suite leurs subalternes, ont entendu l'Imputa-
tion de la Foi dans laquelle la Juslice et le Mérite du Christ ont
été inscrils, et par conséquent, attribués ft l'homme, c'est parce
que pendant quatorze siècles, c'est-~·dire, depuis le Conoile de
Nicée, on n'a pas voulu entendre parler d'uoe autre foi; cella foi
seuJe s'est donc établie, comme organisée dans leur mémoire, et
par suite dans leur mental; et, depuis ce temps, elle a empruuté
une lumière.. telle qu'est celle d'uu incendie pendant la nuit, lu-
mière d'apràs laquelle cet le foi fut vue comme le vrai théologique
,même, d'où dépendent enchatnés en série tous les autres dogmes,
-
186 LA VRAIE
qui tomberaient en lambeaux, si cette tête ou celle colonne était
ôtée: si donc ils pen!laient à une autre foi qu'à celte foi impula-
live, quand i1tlisent la Parole, c.lle lumière avec toute leur Théo-
10Biqne s'éteindrait, et il s'élèverait des ténèbres dans lesquelles l'E-
,lise Chrétienne Ioule elltière disparaitrait, c'est pourquoi celle
foi a été laissée, comme une souche de racines en terre, après
que larbre a été coupé et détruit, jU8qu'à ce que les sept temps
soient passés, - Daniel. IV. !5. !6, - Aujourd'hui dans l'Église,
parmi les Chefs confirmés, qui est celui qui, lorsque cetle foi est
attaquée. ne se bouclle pas les oreilles comme avec du coton,
de orainte d'entendre parler contre elle? Mais, mon cher Lecteur,
ouvre les oreilles, et lis la Parole, el tu percevras clairement une
foi autre et ulle imputation autre que celles dont lu liS eu jusqu'à
présent la persuasion,
64-"S. Il esl ~tonnalll que, quoique la Parole, depuis le commen-
cement jusqu'à III fin. soit pleine de témoignages et de confirma-
tions qu'à chaque homme sonl imputés son bien et son mal,
néanmoins les dogmatistes de la Religion Chrétienne aienl bou-
ché leurs oreilles comme aveo de la cire, el oint leurs yeux
comme d'un collyre, en sol'le qu'ils n'aient entendu ou n'aienl
vu, el qu'ils n'entendent ou ne voient d'autre Imputai ion que celle
de leur Foi, dont il vient d'être parlé; et cependant celte Foi petit
êtl'e cOR\'cllablemcnl comparée t. la Maladie de l'œil, qui est appe-
lée GOUTTE SEREI!iE. et doit même être Ajuste titl'e nommée ainsi;
celle mliladie est une cécité abgolue de l'œil, produite par robs-
truct:on du Nerf optiqut, el cependant l'œil semble voir complè-
temcnt ; il en e!l~ de mêll l' de ceus: qui sont dans celle foi, ils
marchent comme ayant Il ~ yeux ouverts, et devant les autres il
mble qu'ils voienl tout. tandis que cependant ils ne voient rien,
puisque l'homme ne sait rilm de celle foi quand elle entre, car il
est alors comme une souche, et ensuite il ne fiait si elle est en lui,
et ne sait si en elle il y a quelque chose; et dans la suite il leur
semble même voir très-clairement celte foi concevoir et enfanter
les nobles fœtus de la Justification, t. savoir, la Rémission des pé-
chés, la Vivification, l'Innovation, la Régénération, la. Sanctifica-
tion, lorsque cependant il~ D'en ont vu et n'en peuvent voir aucun
ligne.
T RELIGION CHRÉTIENNE. 187
646. Que le bien qui est la charité, et le mal qui est l'iniquité,
soient imputés après la mort. c'est ce qui m'a été prouvé par toute
mon expérience sur le sort de ceul. qui de ce Monde passent dans
l'autre i chacun. après y être resté quelques jours est examiné
quel il est, par cons~quent quel il a été dans le Monde précédent
quant ~ la religion: cela fait. les examinateurs en font le rapport
. au Ciel, et alors il est transporté vers ses semblables~ par consé-
quent vers les siens; ainsi se fait l'Imputation. Qu'il y ait impu-
tation du bien pour tous ceux qui sont dans le Ciel, et imputation
du mal pour tous ceux qui sont dalls l'Enfer, cela est devenu évi-
dent pour moi d'après l'ordination du Ciel et de l'Enfer par le Sei-
Ineur; tout le Ciel a été disposé en ordre dans des sociétés selon
toutes les variétés de l'amour du bien. et tout l'Enfer selon toutes
les variétés de l'amour du mal. L'Ëglise dans les terres a été pa-
reillement disposée en ordre par le Seisneur, car ulle correspond'
au Ciel i sa religion est le bien. De plus. demande à n'importe quel
homme, ayant de la relision. et doué en même temps de raison,
de quelque partie du Globe qu'il soit. quel est celui qu'il croit
devoir aller au Ciel, et quel est celui qu'il croit devoir aller en
Enfer i et tous répondt:ont d'un commun accord que ceux qui font
le bien iront au'Ciel, et que ceux qui font le mal iront en Enfer.
En outre. qui ne sait que celui qui est vraiment bomme aime un
homme, une réunion d'hommes, une ville et un royaume d'après
, le bien qui est en eux. et non-seulement les hommes, mais en-
core les bêles~ et aussi les choses ·inaniDl~es, telles que maisons.
possessions. champs, jardins, arbres. forêts. terres. mêDle les
métaux et les pierres, d'après leur bonté et leur lisage. le bien et

l'usage sont un? Etle Seigneur n'aimerait pas l'homme el l'Eglise
d'après le bien 1
188 LA. VR.UE

La Foi et l' lmputatitJII. de la Nouvelle Église ne peuvent nu/le-


me'" ~tre de compagnie avec la foi e' l'imputation de la prl-
cédente Église; e' si elles sont ensem61e~ il se lait une telle
collision et un tel conflit, que le tout de l'Église cha l'homme
périt,

647. Si la Foi el l'Impulation de la nouvelle Eslise ne peuvent


êlre de compagnie avec la foi et l'imputation de l'Eglise précé-
dente ou qui dure encore, c'est parce qu'elles ne sont pas d'accord
en ulle tl'oisième partie, ni même en une dilième; car la foi de la
précédente Église enseigne que de toute éternité il a existé trois
Personnes Divines. dont chacune en particulier ou par elle-même
serait Dieu, tout autant de Créateurs; mais la foi de la DOllvelle
Eglise est. que de toute éternit~ il ya eu lieulement une seule Per-
sonne DÎ\rine. ainsi un seul Dieu, et qu'outre ce Dieu il n'yen a
point d'autre: la foi de la précédente Eglise a donc présenté une
Divine Trinité divisée en trois Personnes; mais la foi de la nou-
velle Eglise présente une Uivine Trinité unie dans une seule Per-
sonne, La foi de la précédente E~lise a été en un Dieu invisible,
inaccessible et inconjongible. dont elle a eu une idée telle que
celle qu'on a d'un Esprit, c'est-à-dire, telle que celle qu'on a de
l'éther ou du vent; mais la foi de la nouvelle Eglise est en Dieu
visible, accessible et conjongible, dans lequel il y a, comme l'âme
est dans le corps~ Dieu invisible, inaccessible et inconjonsible, du-
quel elle a l'idée d'un homme parce que Dieu un, qui a été de
toute éteruité, a· été Cait Homme dans le temps. La Coi de la précé-
dente Eslise attribue au Dieu invisible la toute-puissanee~ et
l'ôte au Dieu ,risible, car elle enseigne que Dieu le Père impute la
foi, et par eUu donne la vie éternelle, et que le Dieu visible inter-
cède seulemont, et que l'un et l'autre, ou selon l'Eglise Grecque
Dieu le Père donneà l'Esprit Saint, qui est dans l'ordre un ll'oi-
sième Dieu par lui-même, toute puissance d'opérer les eft'ets de
cette foi; mais la foi de la nouvelle Eglise allribue ~ Dieu "isible,
dans lequel est Dien invisible, tonle puissance d'imputer et all~i
d'opérer les effets du salut. La, foi de la précédenLe Eslise est
T RELIGION CHrutTIENNE. i89
principalement en lin Dieu Créateur, et non en même temps en
~ui comme Rédempteur et Sauveur i mais la foi .de la nouvelle
Eglise est en un seul Dieu, qui est tout il la fois Créateur, Ré-
dempteur et Sauveur. La foi de la précédente Eglise esL que 13. Pé-
Ditence, la Rémission des péchés, la Rénovation, Ja Régéuération.
la Sanctification et le Salut suivent d'eux-mêmes la foi donnée et
imputée, et cela, sans que rien de J'homme y soit mêlé ou con-
joint; mais la foi de la nouvelle Eglise enseigne la pénitence.]a
réformation, la ré~énération, et ainsi la rémission des péchés,
l'homme y coopérant. La foi de la précédente Eglise affirme qu'il
y a imputation du mérite du Christ, implltalion que la foi donnée
embrasse; mais la foi de la nouvelle Eglise enseigne qu'il y a im-
putation du bien et du mal, et en même temps de Ja foi, et que
celle imputation est conforme il l'Ecriture Sainte, mais que l'autre
y est contraire. La précédente E~lise soutient qu'il y a donation
de la foi, dans laquelle est le mérite du Christ, quand l'bomme
est cOlllme IIne souche ou une pierre, et soutienL aussi qu'il ya
totale impuissance de l'homme dans les choses spirituelles i mais
la nouvelle Eglise enseigne une toute autre foi qui est non dans Je
mérite du Christ, mais en Jé!lus-Christ Lui-!Iême Dieu Rédemp-
teur et Sauveur, eL soutient qu'il y a libre arbitre tant pour s'ap-
pliquer il la réception que pour coopérer. J.a précédente Église ad-
joint il. sa Coi la charité comme appendice, mais non comme salvi-
fique. et constitue ainsi la religion; mais la nouvelle Eglise con_
joint la Coi au Seigneur et il. la charilé il l'égard du prochain, comme
deul choses in5éparables, et constitue ainsi la Religion; sans par-
ler de plusieurs autres discordances.
648. Par celle courte revue' de discordances ou dissentiments,
il est évident que la foi et l'imputation de la nouvelle Église ne
peuvent nullement être de compagnie avec la foi et l'imputation
de l'Église précédente ou qui dure encore; et comme il y a entre
la foi et l'imputation de l'une et de l'autre Église une teUe discor-
dance et un tel dissentiment, il y a une complète bélérogénéité;
si donc elles étaient ensemble dans le mental de l'homme, il se
ferail une telle collision el un connit, que le tout de l'Église
périrait. et que dans les choses spirituelles l'homme tomberait ou
en délire ou en défaillance; de Il il ne saurait ce'que c'est que l'E-
-
190 LA. VRAIE
glise, ni s'il y a une Église i est-ce qu'alors il saurait quelque chose
d. Dieu, quelql1;e chose de la foi, et quelque chose de la cbarité r La
foi dela précédente Église, parce qu'elle a exclu toute lumière pro-
venant de la raison, peuL être comparée à une chouette i mais la foi
de la nouvelle ÉSlise peut être comparde à ulle colombe qui vole en
plein jour, et voit par 1a lumière du ciel i c'est pourquoi leur con-
jonction dans un même mental serait comme la conjonction d'une
choueLle et d'une colombe daus un même nid, où la chouetle pon-
drait ses œufs, et la colombe les siens; après l'incubation les pe-
lils écloraient, et alors la chouette déchirerait les petits de la co-
10\JJbe, et les ,lonnerait en llilture à ses petits; car la chouette est
un oiscau \'orace. La foi de la précédente Eglise étant décrite dan s
l'Apooalypse, Chap, XII, par le dragon, et la Coi de la nouvelle
Église. par la femme enveloppée du soleil, sur la tête de laquelle
est une couronne de douze étoiles, on peut conclure de la compa-
raison, quel serait l'état du mental de l'homme, si elles étaient
ensemble dans la même maison, à savoir, que le dra'gon s'arrête-
raiL devant la femme prête d'ae.coucher pour dévorer son enTant.
eL qu'après que la femme se serait envolée dans le désert, il la
poursuÏ\'rait, et lancerait de l'eau comme un fleuve sur elle. afin
qu'elle fût submergée.
61-0. Semblable chose arriverait, si quelqu'un embrassait la foi
dc la nouvelle Eglise, el relenait la Coi de la précédente Église sur
l'Imp Italion du mérite cl dela justice du Seigneur; car de cetLe foi-
ci, corume racine, repousseraient comme rejetons lous les dogmes
de la pl'écédente Eglise: si cela arrivait. ce serait, par comparai-
son. comme si quelqu'un sc dégageait de cinq cornes du dragon
et s'engageait dans les cinq autres; ou cotnme si quelqu'un fuyait
un loup, et tombait sous un tigre i ou comme si quelqu'un. sor-
tant d'une COAse où il Il'y a point d'eau. tomb:lit dans une fosse
pleine d'ean, où il serait suJ>ruergé; car ainsi il reviendrait facile-
ment dans loutes les erreurs de la précéJ~nLe Coi, qui ont été e1-
pOS~3S ci-dessus. et alors dans cetle erreur d1rnnable de s'imputer
et dt. s'appliquer les Divins mêmes du Seigneur, 'lui SOilt la Ré-
demption el la Justice, .qu'on peut adorer et non s'appliquer; ear
si l'homme se les imputait el se les appliquait. il serait consumé
comme s'il élait jeté dans le soleil DU, dont cependant la lumière
r RELIGION CHRÉTIENNE. 191
et la chaleur le fonl voir et vivre par le corps: que le Mérite du
Seiineur soit la Rédemption, el que la Rédemption et la Juslice
du Seiioeur soienL d~Ul Divins, qui ne penvent être conjoints il
'l'homme, c'est ce qui a été montré ci-desslls. Qne chacun se garde
donc de transporter J'imptllation de la précédente Église dans
l'imputation de la nouvelle Église, puisque cela serait une source
d'effets tragiques qui s'opposeraient à son salut.

~ Seigneu'l' impute à tout homme le 6ien, et f Enfer impr,te à


tout ho."me le mal.

650. Que le Seisneur impute l l'homme le bien et ne lui IIn-


, rute aucun mal, et que le diable, par lequel est entendu l'Enfer,
impute fi. l'homme le mal et ne lui impute aucun bien, cela est
nouveau dans l'Église; si cela est nouveau, c'est parce que dans
la Parole on liL en beaucoup d'endroits que Dien se met en colère,
se venge, a de la haine, damne, punit, jette dans l'enfer, tente,
toutes choses qui appartiennent au mal, ot par slIite sont des
maux; mais que le sens de la lettre de la Parole ait été composé
de choses, qui sont appelées apparences eL correspondance, dans
le buL qu'il y ait conjonction de l'Église EXlerne avec. l'Église In-
terne, par ~nséquent du Monde avec le Ciel, cela a été monlré
dans le Chapitre sur l'Écriture Sainte; et il y a aussi ét6 montré
que, quand de telles expressions sont lues dans la Parole. les ap-
. parenees du vrai, en passant de l'homme jusqu'au Ciel. sont elles-
mélOes cllangéell en des vrais réels, qui sont, que jamais le Sei-
Bncur ne se met en colère, De se "eugc, n'a do la haine, ne damne.
ne punit. ne jette dans l'enfer, ne tenle, que par conséquent ja-
mais il ne fait de mal fi. l'homme; j'ai très-souvent remarqué cette
transmutation et ce r8m'ersemenL dans le 1I10nde Spirituel.
61H. La raison elle-même convient que le Saigneur ne peut
faire de mal à aucun bomme, ni par conséquent lui imputer le
mal. car le Seigneur est l'Amour Même, la l\lisdricorde Même,
ainsi le Bien ~Iême, et ces qualilés appartiennent l sa Divine Es-
sence; c'est pourquoi attribuer au Seigneur le mal ou quelque
ebose du mal, ce serail contraire l sa Divine Essence, et ainsi
192 LA VRAIE
contradictoire, et ce serait aussi abominable que de conjoindre le
Seisneur U8C le diable, et le Ciel avec l'Enfer, quand cependant
« tcn gouffre immense a été étaMi entre eltz, de sorte gue ceuz
qui veulellt traverser de celui-Id d celui-ci ne le peuvertt, non
plus gue de celui-ci d celui-là on ,te peul passer. D - Luc,
1 i XVI. 26. - Un AnBe du Ciel ne peut pas même Caire du mal à
,1 quelqu'un, parce que l'essence du bien provenant du Seigneur
est en lui; et vice versd un esprit de l'enfer ne peut faire que du
mal ~ autrui, parce que la nature du mal provenanL du diable est
en lui i l'essence ou la nature que quelqu'un s'esL appropriée dans
le Monde ne peuL pas être changée après la mort. Pense, je te
prie, quel serait le SeigDeur, s'il regardait les mécllanls avec co-
,1ère et les bons avec clémence i il Ya des méchants par myriades
de myriades, et des bons par myriades de myriades '; et s'il sauvait
ceux-ci par grâce eL damnait ceux-là par vengeance, et considé-
rait les uns et les autres d·uo œil si différent, doux et dur, pi-
toyable et impttoyable, que serait alors le Seigneur Dieu! Qui
est-ce qui n'a pas été instruit par les prédications dans I~s Temples,
que tout bien, qui est en lui-même le bien, vient de Dieu, et qu'au
contraire tout mal, qui est en lui-même le mal, vient du diable 1
Si donc quelque homme recevait ct le bien et le mal, le hiq,n d'a-
près le Sei6neur, et le mal d'après le diable, et l'un et l'autre par
volonté, ne deviendrait-il pas ni froid ni chaud, et ne serait-il pas
ce tiède, qui est vomi, selon les paroles du Seigneur dans l'Apo-
calypse r -III. US, t6.
6S!, Que le Seigneur impute le bien • tout homme, et n'im-
pute le ID al • qui qlle ce soit, qu'ainsi il ne condamne personne
à l'Enfer, mais élève vers le Ciel tous les bommes, en tanL que
l'homme le suit, on le voit par ses propres paroles: • Jésus dit:
Quand j'aurai élé ~levé de la terre, tous les hommes i' attireraI
vers Moi, • - Jean, XII, 32. - cc Dieu a envoyé SO'll Fils dans
le Monde, non pour juger le Mon'de, mais pour gue le MOllde
soil sauvé par Lui; celui gui croie en Ltci n'est point jugé, mais
celui qui ne croit point a déjd élé jugé. D - Jean, Ill, t 7, -18,
- • Si guelqu'u,., enlend mes paroles et cepe7ldant '~e croil
point, Moi, je ne le juge paine; car je suis venu nOll pour juger
le Monde,' mais pou,. sauver le Monde; celui gui Me mépr,ise,

RELIGION CHRÉTIENNE. ,193
et ne reçoit point mes paroles. il a qui le juge, la Parole que
j'ai prononcée le jugera au dernim·jour . • - Jean, XII. 47. 48.
- ft Jésus dJt: Moi, je ne juge pel·sonne. » - Jean, VIII. ilS;
- par le Jugement. ici et ailleurs dans la Parole. il est entendu
le jugemenlilour l'Enfer. c'est-à-dire, la damnation; mais à "é-
sard de la salvation, il est dit la résurrection l la vie, et non le
jugement. - Jean, V. 2.1. !9, Ill. :t 6 i - par la Parole qui jUiera,
il est entendu la Vérité. et la ,'érilé est que lout mal vient de
l'Enfer, et qu'ainsi le mal et l'Enfer sont un; c'est pourquoi pen-
dant que le mêchant est éle\'é par le Seigneur nrs le Ciel, son
mall'entralne en bas; et comme il aime le mal, il la suit lui-mêmo
de son plein gré: c'est lIu5si une vérité dans la Parole, que le Bien
est le Ciel, c'est pourquoi pendant qlle le bon est élevé par le Sei-
gneur vers le Ciel. il monte lui-même comme de son plein gré. et
il est introduit; les bons sont diLS avoir été écrits dans le Livra de
vie •. - Dan. lU. t. Apoc. lm. 8. XVII, 8. XXI. !7. - Il ya en ac-
tualité une sphère l'ar laquelle tous sont élevés vers le Ciel, ell e
procède cORtinuellement du Seigncur, et rcmplit tout le l\follde
spirituel et tout le Monde naturel; et elle est comme une forte
veine dans l'Océan. qui, sans qu'on ie sacbe, entraine le navire; •
tous ceux qui croient au Seigneur, et vivent selon ses préceptes,
entrent dans cctte sphère ou veine, et sont élevés; mais ceux qui
ne croient pas ne veulent pas y entrer; ils se rejettent sur les
CÔlés, et ils y sont saisis par un torrent qui cOllduit ll'Enfer.
633. Qui ne sait que l'agnean ne peut agir que comme un
agnea u. et la brebis que comme une brebis; que d'un autre côté,
le loup ne peut agir que comme un loup, elle tigre que comme un
tigre? Si ces bêles étaient mêlées ensemble. le loup ne dé\'ore-
rait- il pas l'agneau, et le tigre la brebis? C'est pour cela qu'il y a
des bel'gers pour veiller. Qui ne sait qu'uoe fontaine d'eau douce
ne peut faire jaillir de sa source des eau!. amères, et qu'un arbro
b on ne peut produire des fl'uiis mauvais; que le cep ne peut pi-
quer comme l'épine. la fleur de lis causer une douleur vive comme
l'ortie, ni l'hyacinlhe déchirer comme le chardon r et vice vm'sd;
c'est pourquoi ces mauvaises plantes soot arrachées des champs.
des vignes et des jardins. et sont jetées en monceaui dans le feu.
Il en est de même des méchants qui arrivent dans Je Monde Spi ..
Il. l3.
-
t9' LA. VRAIE
rituel, selon 163 paroles du Seigneur. - Mallh. XIII. 30. Jean. XV.
6. - Le Seigneur a dit aussi aUI Juifs: • Race de vipères, com-
ment pouvez-vous de lJo7lnes choses prononcer, puisque méchants
vous ~tes ? L' homme bon dit bon trésor de SOli cœur tire de
60rtnes choses, et l'homme méchant de son mauvais trésor tire
de mauvaises choses • • - Malth. XD. 34, 3S.

La Foifait la sentence à !égard de ce avec quoi elle se conjoint;


si la vraie foi se conjoint avec le bien, la se7&tence est pour
la vie éternelle; mais si la foi se conjoint avec le mal. la sen-
tence est pour la mort éternel/e.

634. Le.; œuvres de la charité qui sont faites par le chrétien, et


celles qui sont faites par le paien, se présentent slmhlables dans la
forme elterne; car l'un, de même que l'autre, fail Al'égard du COD-
citoyen les biens de la civilité et de la moralité, qni eu I,artie sont
semblibles aux biens de la charité l l'égard du prochai. i et même
ils peuvent, l'un comme l'autre, donner aux pauvres, secourir les
• indigents, el entendre les instructions dans les temples; mais qui
est-ce qui peut par là juger si ces biens externes lIont selDblables
dans la Corme interne, ou si ces biens naturels sont aussi spiri-
tuels r Sur ce point, on ne peut conclure que d'après la Coi, car la
foi les qualifie; eD efret, la Coi rait que Dieu est dans ces biens el
les conjoint avec lui dans l'homme in~rne, d'où il arrive que les
biens naturels deviennent inLérieurement spirituels. Qu'il en soit
ainsi, on peut le voir plus pleinement dans le Chapitre sur la 'Foi,
où sont démontrées les propositions suivantes: La Foi ne vit pas
avant If avoir été conjointe à la charité. La charité devient spi-
rituelle par la foi, et la loi devient spirituelle par la charit/.
La foi sans la charité, parce qu'elle n'est pas spirituelle. n'est
point la foi; et la charité sans la foi, parce qu'elle ne vil pas,
R'est point la charité. La foi et la charités'appliquent et" con-
joignent mutuellement et réciproquement. Le Seigneur,. la CA.,
r
rité et la Foi fonl un, comme la vie, la volonté et entende..
ment; et, s'ils sonl divisés, chacun est perdu, comme une perle
réduite en poudre.
RELIGION CHRaTIENNE 195
666. D'après ces propositions, en peut VIiI' que la foi en un
leul et vrai Dieu fait que le bien est Je bien aussi dans la forme
interne, et qu'au contraire la foi eq un faul Dieu fait que le bien
est le bien seulement dans la forme exteroe, ce qui n'est pas le
bien en lui-même; ainsi était autrefois la foi dis ientils en Jupiter.
Junon et Apollon, celle dc:s Philistins en Daion. et des autres en
Baal et Baalpébor, celle de Biléam le 'Iagicien en son Dieu, et celle
des ËCPliens en un S'rand nombre' de dieux. Il en est tout autre-
ment de la foi au Seigneur, qui est le vrai Dieu et la vie éternelle,
selon Jean, - Éplt. V. il ; - et en qui toute la plénitude de la
Divinité habite corporellement, selon Paul, - Éplt. Coloss. Il. 9.
- Ou'esl-ce que la. Coi en Dieu, sinon l'aspect et par suite la pré-
sence de Dieu. et en même temps la confiance qu'il aide! et qu'est-
ce que c'est que la vraie foi. sinon la foi au vrai Dieu et en même
temps la confiance que lout bien vient de Lui, et qu'il fait que son
bien devient salvifique? C'est poul:quoi, si cette Coi se conjoint avec
le bien. la sentence est pour la vie éternelle; il en est lout autre-
ment si elle ne se conjoint pas avec le bien, et l plus forte raison
si elle se conjoine avec le mal.
6S6. Quelle est la conjonction de la charité et de la foi chez
ceux qui croient en trois Dieux, et cependallt disent croire en un
seul, cela a été montré ci-dessus, l Saloir, que la charité se con-
joint avec la foi seulement dans l'homme externe-naturel; et cela,
parce que son mental est dans l'idée de trois Dieux, et que sa bou-
che est dans la confeslion d'un seul Dieu; si done Je mental s'in-
Cusait à l'inslant même dans la confession de la bouche, il chas-
serait l'énonciation d'un seul Dieu et il ouvrirait les lèvres et en
Cerait sortir ses trois Dieul.
657. Que le mal et la foi en un seul et vrai Dieu ne puissent
être ensemble" chacun d'après la raison peut le ,'oir. car le mal
est contre Dieu, et la foi est pour Dieu; or le mal appartient lia·
volonté, et la foi 1 l'entendement, et la volonté influe dans l"eo-
tendement et le fait penser. mais non vice versd; l'entendemenl.
enseigne seulement ce qu'il faut vouloir et·ce qu'il faut faire; c'es&
pourquoi le bien. qU'UD tel homme fait. est 8n lui-même le mal;
c'est comme un os brillant dont la moelle est pourrie; c'est comme
sur le thé4tre un histrion qui repr6sente un srand personnage;
.
!96 LA VRAIE
c'est oomme le visage graoieux d'une prostiluée surannée; c'est
comme un papillon aux ailes argentées qui dépose ses œurs sur
les feuilles d'un bon arbre, ce q~i cause plus tard la perle de toul
'. son fruit; o'est comme la Cumée odoriférante provenant d'une
herbe empoillonnée ; enfin, o'est oomme un brigand moral, et un
délateur pieu! : o'est pourquoi son bien, qui en lui-même est le
mal, esL intérieurement dans la chambre, tandis que sa Coi, qui
.marohe et résonne dans le \·ëstibule, est UDe pure chimère.. un
fantôme et une bulle de savon. D'après oela on voit olairement la
vérité de celle proposition, que la foi Cait la sentence à l'éiard do
bien ou du mal, qui lui est oonjoint,

La Pensée n'est imputée à personne.. mais la Volonté est


imputée.

65ft Tout homme Érudit sait 'qu'il y a deux facultés ou deux


parties du Mental, la Volonté et l'Entendement, mais il en est peu
qui sachent avec jnstesse les discerner, en .examiner séparément
les propriétés, et ensuite les conjoindre; oeux qui ne le peuvent
pas, ne peufent non plus acquérir sur le mental qu'une notion
très-obscure; si donc les propriétés que chacune de oes deux fa-
cultés a par elle-mème ne sont pas d'abord déorites, celle propo-
sition, que la pensée n'est imputée à personne, mais que la volonté
est imputée, ne sera pas saisi~, Les propriétés de l'une et de l'autre
.sont, en abrégé, oelles-ci: 1° L'amour lui-même, et les ohoses qui
appartiennent à l'amour, résident dans la volonté; la science,
1'intelligenoe et la sagesse résident dans l'entendement, et la vo-
lonté leur inspÏl'e son amour, et produit la faveur et l'assentiment;
il en résulte que tel est l'amour et par suite l'intelligence, tel est
.l'homme. 2° De là résulte encore que tout bien, et aussi tout mal,
appartient à la volonté; en effet, lout ce qui procède de l'amour
est appelé bien, quand même ce serait le mal, oar 10 plaisir qui
fait Ja vie .de l'amour produit oela; la Volonté par ce plaisir en Ire
dans l'entendement et produit le consentement. 30 La Volonté est
do no l'être ou l'essence de la vie de l'homme, ell'EnlendemenL
en est l'exister ou l'existence: et comme l'essence D'est rien si
T
RELIGION CHImTIE~NE. t9T
elle n'est pas dans une forme. de même la volonté D'est rien si
elle n'est pas dans l'entendement; c'est pourquoi la volonté se
forme dans l'entendement, et ainsi se produit dans la lumière.
4·, L'Amour dans la volonté est la fin. et dans l'entendement il
cherche et trouve les causes par lesquelles il s'avance vers l'eft'et i
et comme la fin est ce qu'on se propose et ce qu'on a en intention,
elle est aussi ce que se propose la volonté, et par l'intention ella
entre dans l'entendement, et le pousse il. tourner et retourner les
moyens, et l conclure des choses qui tendent aUI effets. Ba Tout
propre de l'homme est dans la volonté, et ce propre est le mal par
la première naissance, et devient le bien par la seconde; la pre-
mière naissance vient des parents, mais la seconde vient du Stti-
sneur. D'après cet exposé sommaire on peut voir que, autre est
la propriété de la Volonté, et autre celle de l'Entendement, et que
par création elles ont été conjointes comme l'être et l'exister; qne
par conséquent rhomme est homme en premier lieu par la vo-
lonté, et en second lieu par l'entendement; de Il vient qu'à
l'homme est imputée la volonté, mais non la pensée, par consé-
quent le mal et le bien, parce que, comme il a été dit, le"lIIal et
le bien résident dans la volonté, et par suite dans la pensée de l'en-
tendement.
639. S'il n'est imputé à l'homme aucun des maUI qu'il pense,
c'est parce que l'homme a été créé de tello manière, qu'il peut
eomprendre et par suite penser le bien ou le mal, le bien d'après
le Seigneur, et le mal d'après l'EnCer, car il est dans le milieu, eUI
a la Caculté de choisir l'uu ou l'autre d'après le libre arbitre dans
"les choses spirituelles, dont il a été traité en son lieu i et comme
il Il la faculté de choisir nec liberté, il peut vouloir et ne pas 'fOU-
loir, et ce qu'il veut est retu par la volonté et est approprié. mais ce
qu'il ne veut pas n'est pas reçu et par conséquent n'est pas appro-
prié. Tous les maux vers. 16llquels l'homme incline par naissance
out été inscrits dans la volonté de son hemme naturel; ces maux,
en tant qu'il en tire de là, influent dans les pensées; de même les
biens avec les vrais y inftuent d'en haut par le Seiineur ; et ils "1
sont pesés comme des poids dans les plateaux d'une balance; si
alors l'homme adopte les maUI, ils sont reçus par la volonté ao-
. eienne, et ils s'ajoutent aux maUI de celte volonté; mais s'il adopte
-
LA VRAIE
les biefis avec les vrais, il est Cormé par le Seigneur une nouvelle
l'olonté et un nou\'el entendement au-dessus de la volonté an-
cienne, el le Seigneu; y implante successivement de nouveaUI
biens par des vrais, et par ceul-ci il subjuBue les maui qui sont
au-dessous et les éloiine, et il dispose toutes choses dans l'ordre.
D'après cela, il est encore évident que la pensée est ce qui purifie
et tamise les maux qui viennent des parents; si donc les maul
que l'homme pense étaient imputés, il ne pourrait être fait ni ré-
formation, ni régénéralion. "
660. Puisque le bien appartient à la volonté el le \'rai ll'en-
tendemenr, et que dans le Monde une multitude de choses cor-
respon~ent au bien, comme les fruits eL les usages, et que l'im-
putation elle-même correspond à l'estimation et au prix, il s'en-
suit que ce qui a été dit ici de l'imputation peuC être comparé
avec toules les choses créées; car, ainsi qu'il a déjil été montré ç4
et là, tout dans l'univers se rétère au bien et au \'rai, et, dans un
autre sens, au mal et au faux, "La comparaison peut donc ~tre
faite avec l'Ëglis.e, en ce qu'elle est réputée Église d'après la cha-
rité et la foi, et non d'après les rituels qui y sont adjoints La
.comparaison peut aussi être faite avec un ministre de l'Église,
en ce qu'il est estimé d'après sa volon lé et son amour, et en
même temps d'après son entendement dans les choses spiriluelle~.
et non d'après son affabilité et son vêlement. 11 y a au~si compa-
raison avec le culte et le lemple dans lequel" il est fait; le ciJlte
lui-même se f.dt dans la V0101lt6, et dans l'entendemeut comme
dans son temple, eL le temple est appelé saint non d'après lui-
même, mais d'après le Divin qu'on y enseigne; il Y a' encore com-
paraison avec un Gouvernement, qui est aimé, quand le bien règne
et en même temps le vrai, mais non qu-and l'ègne le \'-rai sans le
bien. Qu"i est-ce qui juse d'un roi d'après ses gardes, ses chevaux
el ses chars, et non d'après le Sentimel!t Royal qu'on sait exister
en lui? le Sentiment Royal appartient à l'amour et li la prudenc..
de gouverner. Dans un triomphe, qui est-ce qui ne regarde pas le
Conquérant eL a'après la conquérant la pompe, au lieu de juger
du conquérant d'après la pompe? on juse donc d'allrès l'essentiel
le formel, et non d'après le formel ['essentiel; la volonté est l'es-
sentiel, eL la pensée est le Cormel j eL personne ne peuL imputer
RELIGION CBIŒTIENNE. 199
lu rormel qne ce qu'il lire de l'essentiel, ainsi on impute l celui-ci et
lion à celui-là.•
• • • • ..
66t. Aux" explications de ce chapitre j'ajouterai ces MÉMORA-
BLES: PRElllER MÉMORABLE. Dans la Plage septentrionale supé-
rieure près de l'Orient, dans le Monde Spirituel, il y a des lieus.
d'instruction pour lea enfants, il y en a pour les jeunes bommes,
il y en a pour les hommes adultes, et aussi pour les vi~illards ;
tous ceux qui meurent dans leur enrance sont envoyés dans ces
lieux, et leur éducatioD se rait dans le Ciel j là aussi sont envoyés
tous ceux qui arrivent nouvellement du Monde, et qui désirent
des connaissanc!ls sur le Ciel et sur l'Enrer : celle Contrée est"prèi
de l'Oriont. afin que tous soient instruits par l'inftux procédant du
Seigneur; car le Seigneur est l'Orient, parce qu'il esll.\·dans le
Soleil, qui par Lui est pur Amour; de là, la Chaleur de ce Soleil
est dans son essence l'Amour, el la I.umière qui en procède est
dans son essence la Sagesse; ces deux I:hoses procédant de ce
Soleil sont inspirées par le Seigneur à ceux qui sont instruits, çt
elles sont inspirées selon la réception, el la réception est selon l'a-
mour d'être sage. Après le temps d'instruction, ceux qui sont de-
venus intellisents sont congédiés et sonl appelés disciples du Sei-
Ineur ; ils sont d'abord envoyés de là dans l'Occident, et ceux qui
ne resto pas dans cette pla~o sont envoyés dans le !Iidi, et quel-
ques-uns par le Midi dans l'Orient, et ils sont introduits dan s les
Sociétés où doivent être leurs demoures. Un jour, pendant que
je méditais sur le Ciel et sur l'Enfer, je commençai à désirer
une universelle connaissance sur l'élat de l'un et do l'autre, sa-
cbant que celui qui connaU les universaux peuL ensuite saisir les
singuliers. parce que ceux-ci sont dans ceux-l~ comme des parties
sont dans le commun. Dans ce désir, je portai mes re~ards vers
celle Contréc dans la plage septentrionale près de l'Orient, où
étaient les Lieux d'instruction; et, par un chemin qui me fut alors
OU\'ert j'y allai, et j'entrai dans un ColléBe oil étaient de jeunes
hommes; et je m'adressai aux principaux Maltres qui instrui~
saient, et je leur demandai s'ils connaissaient des universaux sur
le Ciel et sur l'Enrer; et ils répondirent: Il Nous en connaissons
peu; mais si DOU! resardons du côté de l'Orient vers.le Seisneur.
-
200 L.~ VRA.IE
nous serons illustrés et nous saurons. Et ils regardèrent du côt6
JI)

de l'orient vers le Seigneur, et ils dirent: • Il Ya trois Universaux


de l'Enfer; mais les Universaux de l'Enfer SODt diamétralement
opposés aux Universaux du Ciel; les Universaux de l'Enfer sont
ces trois Amours: L'Amour de dominer d'après l'amour de soi ;
l'Amour de posséder les biens des autres d'après l'amour du
monde; et l'Amour scortatoire: les Universaux. du Ciel qui leur
sont opposés sont ces trois amours: l'Amour de dominer d'après
l'amour de l'usage ; l'Amour de posséder les biens du monde d'a-
près l'amour de faire des usages par ces biens; et l'Amour vrai-
ment Conjugal. • Après ces paroles et un souhait de paix, je m'eD
allai et revins chez moi. Lorsque je fus chez moi, il me fut dit du
Ciel: u Examine ces trois UnÏ\'ersaux en dessus et en dessous, et
ensuite. nous les ,'efl'ons dans la main •• Il m'était dit: u Dans ta
main," paree que toutes les choses que l'homme el8mine par
l'entendement apparaissent aux. Anges comme inscrites dans les
mains. C'est pour cela que, dans l'Apocalypse, il est dit recevoir
un Caractère sur le front et sur la main, - Chap. XIII. t6. XIV. 9.
XX.4.
Aussitôt, j'examinai le Premier Amour universel de l'Enfer, qui
était l'Amour de dominer d'après l'amour de soi, et ensuite l'A-
mour universel du Ciel, qui y correspond, c'est-à-dire, l'Amour de
dominer d'après l'amour des usages; en etret, il ne me fut pas
permis d'examiner l'un de ces amours sans examiner J'autre,
parce qne l'Entendement ne perçoit pas l'un sans l'autre, car ils
son t opposés; c'est pourquoi, pour que l'un et l'autre soient per-
çus ils doivent être placés en opposition, l'un contre l'autre; car
un visage beau et régulier brille avec éclat quand on lui oppose un
visage Jaid et difforme. Lorsque j'eus bien examiné l'Amour de
dominer d'après l'amour de soi, il me fut dOdné de percevoir que
cet Amour était infernal au suprême degré, et par suite chez ceux
qui sont d~ns l'Enfer le plus profond; et que l'Amour de dominer
d'après l'amour des usages était céleste au suprême degré, et par
suite chez ceux qui sont dans le Ciel suprême. Si l'Amour de do-
miner d'après l'amour de soi est infernal au suprême degré, c'est
parce que dominer d'après l'amour de soi, c'est dominer d'après
le propre; or le propre de J'bomme est par naissance le mal même~
T
RELIGION CHRÉTIENNE. !Ol
et le mal même est diamétralement contre le Seigneur; c'est pour-
quoi plus on fait de progrès ·dans ce mal, plus.on nie Dieu et les
choses saintes de l'Eglise et plus on s'adore soi-même et la nature;
que ceux qui sont dans ce lDal examinent cela en eux, je les en
prie, et ils verront: cet amour aussi est tel que, autant on lui lA-
che les rênes, ce qui arrive lorsque l'impossible n'y fait pas ob-
stacle, autant il s'élance de degré en degre, et jusqu'lin plus baut ;
et il ne se borne pas là, mais s'il n'y a pas lin degré plus élevé, il
se plaint et gémit. Cet amour, chez les Politiques, Illonte au point
qu'ils ,-ou draient être Rois et Empereurs; et, s'il était possible,
dominer sur le monde entier, et être appelés rois des rois et empe-
reurs des empereurs; et, ebez les Ecclésiastiques, ce m~me Amour
monte li un tel point, qu'ils voudraient être des dieux, et en tant
qu'il est possible, dominer sur le Ciel entier, et être appelés dieux.
Que ni les uns ni les autres ne reconnaissent de eœur aucun Dieu,
on le verra dans re qui suit. Mais, au contraire, ceux qui veulent
dominer d'après l'amour des usages, veulent dominer non d'après
eux-mêmes, mais d'après le Seigneur, parce que l'Amour des
usages vient du Seigneur, et est le Seigneur Lui-Même; ceux-ci
ne regardent les dignités que comme des moyens pour faire des
uS3Bes; ils placent les usages bien au-dessus des dignités, tandis
41ue les premiers placent les dignités bien au-dessus des usages_
Pendant que je méditais.sur ce sujet, il me fut dit par un Ange
d'après le Seigneur:•• Maintenant. tu vas ,·oir. et d'après la.vue
tu te confirmeras quel est cet Amour inCernal. • Et alors la terre
s'ouvrit tout-l-coup li gauche, et je ,ois monter de l'Enfer un dia-
hie la tête couverte d'un bonnet carré enfoncé sur le Cront jus-
qu'aux yeux, la face pleiQe de pustules comme celles d'une fièvre
ardente, les yeux hagards, la poitrine gonflée en rhombe; de sa
boucbe il lançait de la fum~e comme une fournaise, ses lombes
étaient entièrement i~nés; au lieu de pieds il avait des ta!ons os-
seux sans chair, et de son corps s'exhalait une cbalellr infecte et
immonde_ A sa \'ue je fus effrayé, et je lui criai: • N'approche
point; dis-moi d'où tu es .• Et il répondit d'une voixrallque: cc le
suis des enfers, et j'y demeure avec deux ceuts autres dans une
Société, qui est la plus éminente de toutes les sociétés; là, nous
sommes tous empereurs des empereurs, rois des rois, ducs des
202 LA VRAIE
ducs, eL princes des princes i nul n'y est simplement empereur.
simplement roi, duc, prince; nous y sommes assis sur les trônes
des trOnes, et de 11 nous envoyons nos ordres sur tout le globe,
et au-delà •• Alors je lui dis: • Ne vois-lu pas que la fantaisie de
la prééminence te fait déraisonner! • et il me répondit: • Comment
peul-tu parler ainsi? car nous nous voyons nous-mêmes tels, et
IIOUS sommes aus.~i reeonDlIS tels par nos compagnons. 1) A celle
réponse, je ne voulus pas ]oi dire de nouveau: Tu déraisonnes ;
parce que la fantaisie le faisait déraisonner: et il me fut donné de
connallre que ce diable, quand il vivait dans le monde. avait seule-
ment ét6 intendant d'une maison, et qu'alors il s'était enorgueilli
en son esprit au point qu'il méprisait tout le genre bumain en
le comparant à lui-même, et se complaisait dans la fanLaisie qu'il
était plus capable qu'un roi, et même plus capable qu'un empe-
reur; d'après cet orgueil il avait nié Dieu. et considéré toutes les
choses saintes de l'Église comme rien pour lui, mais comme de
quelque utilité pour la stupide populace, entln je lUI dis: u Vous,
qui êtfls là deux cents, combien de temps vous glorifierez-vous
ainsi entre vous? • Il dit: • Eternellement; mais ceUl de nous
-.,ui 10urmentenL les autres, paree qu'ils nient notre prééminence,
sont enaloutis; car il nous est permis de 1I0US slorifier, mais nOD
.de faire du mal à qlli que ce soir. • Jalui fis encore ceLte question:
• Sais-tu qnel est le sorL de ceux qui sont eD~loutis! • 11 me répon-
dit: • Ils tombent dans IIne sorte de prison, oil ils sontlppelés
plus vils que les Vilf, ou les plus 'ils; et ils travaillent. .. Alors je
dis à ce di3ble: • Prends donc garde, toi, d'être aussi englouti. •
Après cela, la terre R'ouvrit de 1I0uveau, mais à droite i eL je
vis mon 1er un ImITe diable, sur la tête duquel il y avait une sorle
de Tiare entourée des replis d'une espèce de couleuvre dont la
tête brillait au sommet; sa face élait couverte de lèpre depuis le
front jusqu'au menton, et aussi l'une et l'autre main; ses lombes
-étaient DUS et noir~tres comme de la suie, au trayers de laquelle
a passé le feu $Ombre d'un foyer, el Jes lalons de ses pieds élaient
comme deux: vipères: le premier diable l'ayant aperçu se jeta l
senoux et l'adora: je lui demandai: • Pourquoi fais-tu cela y .. Il
dit: • Celui-là est le Dieu du ciel et de 1.1 terre, el il est lout-puis-
sant. Il El alors je dis à l'autre diable: • Toi, que dis-tu l cela r If
T " RELIGION CHRIi:TIENNE. :a03
n répondit: • Que dh'ai-je! tout pouvoir sur le Ciel et sur l'Enfer
est l moi i le sort de toutes les 4mes est dans ma main, li Je lui
demandai de nouveau': • Comment celui-ci, qui est empereur des
empereurs; plut-il ainsi se soumettre! Et loi. comment peUl-lU
recevoir son adoration f • Il rép9ndit: a C'est néanmoins mon ser-
viteur; qu'est-ce qu'un empereur devant un Dieu f j'ai dans ma
"droite la foudre d'excommunication, • Et alors je lui dis: « Com-
ment peux-tu déraisonner ainsi; dans le Ilonde tu n'étais qu'un
chanoine i et parce que tl1 as été tourmenté de la fantaisie que tu
avais les clefs. et par suite le pouvoir de lier et de délier. tu as
porté ton esprit à un tel degré de folie, que maintenant tu crois
être Dieu m~me_ • Indigné de ces paroles, il jura qu'il l'était. et
que le Seigneur n'a aucun pouvoir dans le Ciel; • car, • ajouta-
t-il, • il a transporté tout pouvoir en nous; nous n'avons qu'à com-
mand~r, et le Ciel et l'Enfer obéissent respectueusement; si nous
envoyons quelqu'nn dans l'enfer, les diables aussitôt le reçoh"ent i
de même les Anges reçoil'ent celui que nOlis envoyons dans le
Ciel, • Ensuite je lui demandai: • Combien êtes-volls dans votre
société! • Il dit: cc Trois cents; et tous, là, nous sommes dieux;
mais moi. je suis le. dieu cles dieux, » Apl'ès cela, la terre s'ouvril
IOUS les pieds de l'un et de l'autre. et ils tombèrent profondément
dans leurs enfers i et il me fut donné de ,"oir que sous leurs en-
fers il y avait des prisons où. tombaient ceux qui font du mal aux
autres; en effet. dans !"'enfer la fantaisie de chacun lui est laissée,
et même la manie de s'en ~Iorifier, mais il n'est pas permis de faire
du mal à autrui: si là ils sont tels, c'est parce qu'alors l'homme
est dans son esllrit, et que l'esprit. après avoir été séparé du corps,
vient dans la pleine liberté d'agir selon ses affections et selon les
pensées qui en proviennent. Ensuite il me fut donné, de regarder
dans leurs enfers; et l'enrer où. étaient les empereurs des e~pe­
reurs et les rois des rois était rempli de choses immondes. et
ceux qui l'habitaient lUe parurent comme diverses bêtes féroces,
aux yeux ~enaçants: de même dans l'autre enfer où étaient les
dieux et le dieu des diéuI, et dans celui-ci je vis voler autour
d'eux de féroces oiseaux de nuit. qlJi sont appelés ochim et ijim:
o'est ainsi que les images de leurs fantaisies m'étaient représen-
tées. Par lA je vis clairement quel est l'Amour de soi chez les Po-
.,

20' LA VRAIE
litiques, et quel est l'Amour de soi chez les Ecclésiastiques; que
~Iui-ci consiste 1 vouloir être des dieux, et celui-là 1 vouloir être
des empereurs, et que c'est ainsi qu'ils veulent, et 1 cela qu'ils
aspirent, en tant que les freins sont lâchés 1 ces amours.
Après avoir vu CI.'S tristes et ,bideux spt'.ctacles, je portai melJ
regards autour de moi, et je vis non loin de moi deux Anges de-
bout et conversant t'nsemble ; ['un était vêtu d'uce robe de laine
resplend!ssante d'une couleur pourpre enflammée, et avait sous
cette robe une tunique de lin d'une blanclleur éblouissante; l'autre
avait de semblables vêtements en écarlate, avec lino tiare, dont
Je côté droit était enrichi de quelques escarboucles; je m'appro-
chai d'eux, et leur donnai le salut de pail; et je leur fis d'un Lori
respectueux celte question: CI Pourquoi êtes-\'OIlS ici en bas! » Et
ils répondirent: • Nous sommes descendus du Ciel ici par l'ordre
du Seigneur. pour nous entretenir avec loi sur le sort heureux de
ceux qui veulent dominer d'après l'amour des usages; nous, nous
sommes des adorateurs du -Seigneur; inoi, Prince d'une Société;
lui, Grand-Prêtre de la m~IDe société. • Et le Prince dit qu'il était
le ser\'iteur de sa société. parce qu'il la servait en faisant des
usages; et l'alltre dit qu'il J était ministre de l'Église, parce qu'il
servait ses consociés en leur faisant connattre les choses saintes
pour les usages de leurs Ames; qu'ils étaient Lous deux dans de
perpétuelles joies provenant de la félicité éternelle qui est cn eur.
par le Seigneur; et que dans celte société tout est resplendissant
et magnifique, resplendissant par l'or et par les pierres précieuses.
et magnifique par les palais el par les paradis; el ils ajoutèrent:
• Cela vient de ce que notre amour de dominer procède, non de
l'amour de soi, mais de l'amour des usages; et comme l'amour des
usages vient du Seigneur, c'est pour cela que tous les bons usages
dans les cieux resplendissent et brillent avec éclat; et comme
dans notre société nous sommes tous dans ceL amour, c'est pour
cela que l'atmosphère J apparatt de couleur d'or d'après la lu-
mière qui Il lient de l'enOammé du Soleil, et l'enflammé du So-
leil correspond à cet amour •• Après qu'ils eurent prononcé ces
paroles, je vis aussi aulour d'aulllne semblable sphère. el je sen-
tis une odeur aromatique qui en sorlait; je lelellr dis mê'me, et
e les priai d'ajouter quelque chose de plus à ce qu'ils avaienl dit
r RELIGlON CHRÉTIENNE.
de l'amour de l'usage; et ils continuèrent en disant: " Les digni-
tés dans lesquelles nous sommes, nous les avons ambitionnées,
205

il esL vrai, mais ce n'a été pour aucune autre fin que de pouvoir
faire plus pleInement des usages et de les étendre plus largement;
et mêm., nous-sommes environnés d'honneur, et nous l'acceptons,
Don pour nons, mais pour le bien de la société; car nos confrères
er. consociés qui sont d'entre la foule savent à peine autre cbose,
sinon que les honneurs de nos dignités sont en nous, et qu'en
conséquence les usages que nous faisons sont de nous; mais nous,
nous sentons autrement, nous sentons que les honneurs des digni-
tés sont hors de n'ous, et qu'ils sont comme des habits dont nous
sommes re\'êtus, mais qne les usages que nous remplissons procè-
dent de l'amour des useges en DOIIS par Je Seigneur; et cet amour
reçoit sa béatiLude de la communication avec d'autres au moyen
des usages; et DOUS savons par l'expérience, qu'autant nous fai-
sons les usages d'après l'amour des usages, autant cet amour s'ac-
croit. eL avec l'amour la sagesse d'après laquelle se faiL la eommu-
nication; mais qu'autant nous retenons en nOlis les usages et ne
les communiquons pas, autant périt la béatitude; et alors l'usal;e
devient comme un aliment renfermé dans l'estomac, et qui, ne
s'étant pas dispersé çà et U.. ne nourrit ni le corps ni les parties
du corps, mais reste sans être digéré, d'où résulte le vomissement:
en un mot, tout le ciel n'est que le conlenant de l'usage depuis
ses premiers jusqu'à ses derniers: Qu'est-ce que l'usage, si ce
n'est l'amour actuel du proc11ain? et qu'est-ce qui maintient les
cieux. si ce n'cst ceL amour! • Après avoir entendu ces elplica-
tions. je leur fis celle question: cr Comment quelqu'un peut-il
savoir s'il fait les usages d'après l'amour de soi, ou d'après l'amour
des usages? tout homme. Sllit bon, soit méchant, fait des usages,
er. il fait dos usages ,d'après IID amour; qu'on suppose que dans le
Monde il y ait une Société entièrement oomposée de diables, et
une Société entièrement composée d'Anges; et je crois que les
diables, dans leur société, feront d'après le feu de l'amour de soi,
et d'après la splendeur de leur gloire, aul.:lnt d'usages que les An-
Bes dans la leur; qui donc peuL savoir de quel Amour eL de quolle
origine proviennent les usages? A 'cela les deux Anges répondi-
rent: " Les diables font les usages pour eux-ruêmes et pour la
9

206 LA. VRA.IE


réputation, afin d'être élevés aux Iionneurs, ou d'acquérir des ri-
cbesses ; mais les Anses font les USISes, non pour de tels motifs,
mais pour les usages d'après l'amour des usages; l'homme ne peut
discerner ces usases, mais lp. Seigneur les dicerne ; quiconque
croit au Seigneur, et fuit les maux comme p~chés, fait les usages
d'après le Seigneur i mais quiconque ne croit pas au Seigneur, et
ne fuit pas les maux comme péchés, fait les usages d'après soi-
même et pour soi-même: c'est Il la dislinction entre les usages faits
par les diables et les usages faits par les Anges. »Les deux Anges,
ayant ainsi parlé, s'en allèrent; el de loin ils furent VilS porlés sur
un char de feu comme Élie, el enlevés dans leur Ciel.
662. SECOND MÉMORABLE. Après un certain espace de temps ..
j'entrai dans lIn Bois, et je m'y promenai en méditant sur ceux
'lui sont dans la convoitise el par suite dans la phantaisie de pos.~
der les choses qui sont du monde; et alors 11 quelque distance de
moi je vis deux Anges qui causaient ensemble et parfois me re-
gardaient; c'est pourquoi je m'approcbai pills près, et tandis que
je m'approchais ils m'adressèrent la parole, en disant: • Nous
avons perçu en nous que tu médites sur uu sujet dont nous nous
entretenons, ou que nous nous entretenons d'un sujet sur lequel
tu médites, ce qui provient d'une communication réciproque des
affections •• En conséquence, je leur demandai de quoi ili par-
laient; ils répondirent: fi De la Phantaisie, de la Convoitise et da
l'Intelligence, et pour Je moment même, de ceux qui se délectent
de la vision et de l'imagination de posséder toutes les choses du
Monde. » Et alors je les priai de meUre en évidence leur mental
sur ces trois sujets, la Convoitise, la Phant:aisie et l'Intelligence ;
et ayant commencé Aparler, ils dirent: fi Chacun est dans la Con-
voitise intérieurement par naissance, mais dans l'Intelligence
extérieurement par éducation; et personne D'est dans l'Intelli-
ience, ni l plus forte raison dans la Sagesse, intérieurement,
ainsi quant ll'esprit, 1 moins que co ne soit par le Seigneur; car
tout homme est détourné de la convoitise du mal, et tenu dans
l'intellisence. selon qu'il regarde vers le Seigneur, et en même
temps selon la eonjonction avec le Seigneur; sans cela l'~omme
D'eSt que convoitise; mais néanmoins dans les externes. ou quant
ID corpi, il est dans l'intelligence par éducation; en effet, l'homme

,
T RELIGION CHRÉTIENNE, 207
COI\'oite les honneurs et les richesses, ou la prééminence el,l'o-
pulence i et il n'acquiert ni l'une ni l'autre, à moins qu'il ne se
montre moral ct spirituel, par conséquent intelligent et sage; et
il appl'end dès l'enfance l se montrer ainsi; c'est là. c.; qui fait
que, dès qu'il vienL parmi les hommes ou qu'il entre dans la so-
ciété, il rtltourne son esprit et l'éloigne de la convoitise; il parle
et agit d'après les choses décentes et honnêtes qu'il Il apprises
dès l'enfance, et qu'il retient dans la mémoire du corps i et il
prend surtout garde qu'il ne se manifeste rien de la folie de la
convoitise dans laquelle est son esprit: de li tout homme, qui
n'est pas intérieurement conduit par le Seigneur, est dissimulé.
trompeur, hypocrite, ainsi homme en apparence, et non homme
cependant; on peut dire de llli que son écorce ou son corps est
sage. et que son noyau ou son esprit est fou; que son elterne est
d'un homme, et que son interne est d'une bête; de tels hommes
regardent par l'occiput en haut, et par le sinciput en bas; ainsi.
ils marchent la tête penchée en avant, et le visa~e incliné vers la
terre, comme ceux qui sont en proie l un violent mal do tête;
quand ils se dépouillent du corps et de\'iennenl espriL~, el qu'alors
ils sont affranchis, ils deviennent les folies de leur con\'oitise : car
ceOl qui sont dans l'amour de soi désirent ardemment dominer
sur l'univers, et même en étendre les limites, afin de rendre plus
erande la domination, ils ne voient jamais de bornes; ceul qui
lont dans l'amour du monde désirent ardemment poss6der toot
ce qu'il renferme, et ils sont en proie au chagrin et à l'envie, s'il
'SI de.1I des trésors renfermés chez d'autres; de peur donc que ceux
flui sont tels ne deviennent purement des convoitises, et ainsi
ne cessent d'être hommes, il leur est donné dans le Monde spiri-
tuel de pen 11er d'aprês la crainte de la perte de la réputation, el
plr conséquent de la perte de l'honneur et du gain, comme aussi
d'après la crainte de la loi et de la peine qu'elle inflige; er il leur
est anssi donné d'appliquer leur mental l quelque ét,ude OD à
quelque oDnase, par lesquels ils sont teous dans les eltel'D~ et
ainsi dans un état d'hitellisence, quoiqu'ils soient intérieurement
dans le délire et dans la foli.e, » Ensuite, je leur demandai si lODS
ceUI qui sont dans la cODvoitise, sont aussi dans sa phantaisie ; ils
répondirent que dans la phantaisie de leur convoitise sont ceux
............

208 LA. VRAIE


qui pensent intérieurement en eux-mêmes, et qui se livrent trop
l leur imagination en parlant :nec eux-mêmes; car ils séparent
presque leur esprit du lien a"ec le corps, et il. inondent leur eo-
tendement de visions, et s'en réjouissent follement comme s'ils
possédaient l'univers; dans ce délire est plongé aprés la mort
l'homme qui a détaché du corps son esprit, et n'a pas voulu aban-
donner le délice de son délire, en pensalJt d'après la religion quel-
que chose sur les mauJ. et les fauI, et en ne pensant. point du
lout, au sujet de l'amour effréné de soi, qu'il est destructif de
l'amour envers le Seigneur, el au sujet de l'amour effréné dll
moode, qu'il est destructif de l'amour à l'égard du prochain.
Après cela, il survint aUI deux Anges et aussi à moi un désir
de voir ceux qui sont d'après l'amour du monde dans la convoi-
tise visionnaire ou phantaisie de posséder toutes les richesses; et
DOUS perçumes que ce désir nous était inspiré afin qu'ils fussent
connus: Leurs Domiciles étaien t sous la terre ob se trounient nos
pieds, mais au-dassus de l'enCer; c'est pourquoi nous nous rosar-
dâmes réciproquement, eL nOlis dimes: • Allons.• Et nous vlmes
une ouverture, et là un escalier par lequel nous·descendlmes; eL
il nous fut dit qu'il Callait les aborder par l'orient, afin de ne point
entrer dans le brouillard de leur pllantaisie, et de n'être point plon-
gés dans l'ombre quant à l'entendement et en même temps quant
à la \"De ; et voici, nous ,'Imes une Maison construite eo roseaux,
ainsi pleine de Cenles, au milieu d~un brouillard qui, comme une
fumée, emuait continuellement par des Centes sur trois côtés du
bâtiment; nous entrAmes et vimes cinqllante personnages d'un
côté, et cinquante de l'autre, assis sur des bancs; et, tournant le
dos à l'Orient et au llidi, ils regardaient vers l'occident et vers le
septentrion; devant cbacun d'eux il y avait une table, et sur la
table des bourses étendues, et autour des bourses une grande
quantité de pièces d'or; ct nous leur dîmes: • Sont·ce là les ri-
CIl esses de tous les habitants du Monde 7 D Et ils répondirent:
« Non pas de tous les llabilants du IIonde, mais de tous ceux du
Royaume. 10 Le son de leur ,'oix était simant; eux-mômes appa-
raissaient aveo une face ronde, qui reluisait comme la coquille
d'un limaçon; et la pupille de l'œil, dalls un plan nrt, lançait
comme des éclairs, ce qui provenait de la lumière de la phantaisie;
RELIGION CHRËTl&'NE. 209
DOUS nous tlnInes debout au nlilieu d'eux, et nous dtmes: ft Croyez-
VOliS posséder toutes les ricbesses du Royaume! • Et ils répon-
dirent: • Nous les possédons .• Ensuite nous leur demandâmes :
• Qui d'entre vous? • Ils dirent: • Chacun •• Et nous dlmes: cc Com-
ment, chacun t n'êtes-vous pas en Brand nombre! • Ils répondirent:
ft Chacun de nous sait qlle tout ce qu'il a est à moi; il n'est permis l

aucun de penser, et encore moins de dire: Ce qui est à moi n'est


pas l toi; mais il est permis de penser et de dire: Ce qui est l toi
est l moi. » Les pièces de monnaie sur les Tables apparaissaient
comme l'or pur, même devant nous; mais quand nous eûmes fait
tomber sur eUes la lumière venant de l'orient, c'4Haient de petits
Brains d'or, qu'ils rendaient ainsi plus Iros par la réunion de la
phanlaisie commune; ils disaient qu'il faut que chacun de ceux qui
entrent, apporte avec lui un peo d'or, qu'ils coupent en petits mor-
ceaux, et les petits morceaUI en petits grains, et par ]a force una-
nime de la phantaisie ils les étendent en pièces de monnaie du plus
grand module: et alors nous dlmes: • Est-ce qlle vous n' ~tes pas
nés hommes raisonnables? d'où vous vient celte folie visionnaire! »
Ils dirent: cc Nous savons que c'est une vanité imaginaire; mais
com me elle fait le plaisir des intérieurs de notre mental, nous en-
trons ici, et nous y trouvons des délices comme si nous possé-
dions tout; cependant nous n'y restons que quelques beurelà, après
lesquelles nous sortons, et chaque fois alors le bon sens nous re-
vient; mais néanmoins notre amusement visionnaire revient al-
ternativement, et fait que successivement nous rentrons eL res-
sortons; ainsi, nous sommes alternativement sages et fous. NOliS
savons aussi qu'un sort cruel attend ceUI qui par ruse enlèvent
aUI autres lenrs biens .• NOliS leur demandAmes quel était ce sort;
ils dirent: ft Us sont ensloutis, et sont jetés nus dans une prison
infernale, où ils sont obligés de travailler pour le vêlement et.
pour la nourriture, et dans la suite pour quelques petites pièces
de monnaie, dans lesquelles ils mettent la joie de leur cœur; mais
s'ils font du mal l leurs compagnons, il faut qu'ils donnent une
par/ie de cette monnaie pout amende, »
663. TROISIE»B MEUORABLE, Un jour, je me trouvai all milieu
des Anges, et j'entendis leur convcrsation; leur conversation était
sur l'Inlellilence et sur la Sagesse; ils disaient que l'homme ne
Il U.
-
210 LA. VRA.IE
sent et ne perçoit pas autrement, si ce n'est qu'elles sont rune et
l'auLre en lui, et qu'ainsi tout ce qu'il veut et pense vieut de lui,
'andis que cependant de l'homme il ne vient pas la moindre chose
de l'intelligence et de la sagesse, il n'a que la faculté de les r8C&-
,1
voir; entre plusieurs autres choses qu'ils dirent, se trouvait aussi
celle-ci, que l'Arbre de la science du bien et du mal dans le Jar-
din d'Éden signifiait la foi que l'Intelligence et la Sagesse venaient
ie l'hem me ; et qu~ l'Arbre de vie signifiait la foi que l'Intelli-
len.ce et la Sagesse venaient de Dieu; el qu'Adam, à la persuasion
du serpent, ayant mangé du premier arbre, croyant ainsi qu'il
était ou deviendrait comme Dieu, c'était pour cela qu'il avait été
chassé du Jardin et condamné. Pendant que les Angt's s'entrete-
naient de ce sujet, il vint deux. Prêtres avec un Homrr.e qui dans
le Monde avait été Ambassadeur d'un Roi, et je leur racontai ce
que j'avais entendu dire par les. Anses sur l'Intelligence eL sur la
Sagesse. Dès qu'ils eurent entendu ce que je leur rapportais, ils
se mirent l discuter tous trois sur l'une et sur l'autre, et aussi
sur la Prudence. afin de décider si elles venaient de Dieu ou de
l'homme; la discussion était vive; tous les trois croyaient égale-
ment qu'elles viennent de l'homme, parce que la sensaLion elle-
même et par suite la perception le conlirment; mais les Prêtres,
qui étaient alors dans le zèle théologique, soutenaient que rien
de l'Intelligence ni de la Sagesso, et pjlr suite rien de la Prudence,
ne "enait de l'homme; et ils confirmaient cela par ce passage dans
]a Parole: Un homme ne peut prendre rien, à moins qu'il ne
lui ait été donné du Ciel. » - Jean, III. 27 ; - et par celui-ci:
fi Jésus dit aux. disciples: Sam moi voua ne pouvez faire rien .•

-Jean, xv. 5; - mais comme les Anges avaient perf;u que,


quoique les Prêtres parlassent ainsi, ils anient néanmoins de
cœur la même croyance que le Diplomate, ils leur dirent: «Otez
vos vêtements, et prenez des vêlements de Ministres Politiques.
et croyez que vous êles ces Ministres. » Et ils firent ainsi; et alors
ils pensèrent d'après leur intérieur, et ils parlèrent d'après les ar-
guments qu'ils avaient intérieurement elilbrassés, lesquels ütaient,
que toute sagesso et Ioule intelligence habitent dans l'homme, et
qu'elles lui appartiennent, disant: • Qui est-ce qui a jamais senti
qu'elles aienL influé de DieU'! • Et ils se regarelaient mutuellement..

........
f RELIGION CHRÉTIENNE. 211
et ils se ci>nfirmaient. n y1 cela de particulier dans le Monde spi-
rituel, c'est que l'Esprit s'imagine être le personnage dont il a
sur lui le vêtement. par la raison que là l'entendement revêt cba-
cun. En ce moment il apparut un Arbre aupl'ès d'eux, et il leur
fut dit: • C'est)' Arbre de la science du bien et du ma!.; gardez-
YOUS d'en manger. D Mais eUI. ,infatués de la propre intelligence,
bnllaient du désir d'en manger; et ils se disaient entre eux: ft Pour-
quoi nOD! n'est-ce pas un bon fruit? D Et il, s'approchèrent et eD
mangèrent. Après que le Diplomate l'eut remarqué, ils se réuni-
rent et devinrent amis de cœur. et ils prirent ensemble. en se te-
Dant par les mains, le chemin de la propre intelligence. qui con-
duisait en Enfer i mais néanmoins je les eD vis revenir. )larce qu'ils
n'étaient pas encore préparés,
66-1. QUATRIËJlE Mfi:JfORABLB. Un jOlJr. je portai mes regards
dans le Monde spirituel à droite. et j'aperçus quelques-uns des
Étus qui conversaient ensemble, et je m'approchai d'eux. et je dis:
.le vous ai vus de loin, et autour de vous UDe sphère de lumière
~Iesle, ce qui m'a fait connallre que, vous êles de ceux qui dans
la Parole sont appelés Élus; en conséquence je me suis approché
pour entendre ce que vous dites de céleste entre vous.. Et ils
répondirent; ft Pourquoi nous appelles-tu Élus? • Et je répliquai:
« Parce que dans le Monde. où je suis de corps. on ne sait autre
chose. sIDon que par les Élus dans la Parole il est entendu ceux
qui avant d'être nés, 011 après qu'ils sont nés. sont choisis et pré-
destinés par Dieu pour le Ciel. et qu'à eux seuls est donnée la Foi
comme marque d'Élection. et que tous les autres sont réprouvés
et abandonnés à eux-mêmes afin qu'ils aillent. par le chemin qu'ils
voudront, ,,-ers l'Enfer; et moi, cependant, je sais qu'il n'y a aucune
ÊlecLion avant la naissance, ni après la naissance, mais que tous
sont élus et prédestinés pour le Ciel, parce que tous ont été appe-
lés. et que le Seigneur après la mort choisit ceux qui ont bien
vécu et sainemenL cru, et ceux-ci, il les choisit après qu'ils ont été
examinés: que cela soit ainsi, c'est ce qu'il m'a été donné de sa-
voir par un grand nombre d'expériences; et comme je vous ai VilS
la têle ceinte d'une sphère àe lumière céleste, j'ai perçu que vous
éiiez du nombre des Élus qui sont préparés pour le Ciel. » A cela
ils répondirent: ft Tu rapportes là des choses que nous n'avions
-
212 LA. VRAIE
jamais entendues auparavant; qui ne sait qu'il ne natt aucuD
bomme qui ne soit appelé pour ]e Ciel, et qu'après]a mort sont
cboisis ceux: qui ont cru au Seigneur et vécu selon ses préceptes,
et que reconnaUre une autre Élection. c'est accuser le Seigneur
Lui-Même non-seulement d'impuissance de sauver. mais encore
d'injustice !
665. Après cela, il fut entendu uDe voix du Ciel, venant des
A.nges qui étaient immédiatement au-dessus de nous. disant:
• Montez ici. et nous interrogerons l'un de vous. qui est encore
dans le Monde naturel quant au corps. sur ce qu'on sait dans ce
monde sur la CONSCIENCB. ,. Et nous montâmes i et après que nous
fûmes entrés, quelques sages vinrent à. notre rencontre, et ils me
demandèrent: «Que sait-on dans Ion Monde sur la Conscience! »
Et je répondis: • Si YOUS le trouvez bon. descendons, et nous
convoquerons un nombre de Laïques et d'Ecclésiastiques d'entre
ceui qui sont répulés sages; nous nous placerons perpendiculaire-
ment au-dessous de vous, et nous les interrogerons; et vous, de
cette manière, vous entendrez. de vos oreilles ce qu'ils répon-
dront. » Et il fut fait ainsi i et l'un des Élus prit une trompette, et
il en sonna au Midi, au Septentrion, à l'Orient et à l'Occident; et
alors, après une petite heure, il s'en était rassemblé un si grand
nombre, qu'ils l'emplissaient presque l'espace d'un stade; mais
d'en haut les Anges les rangèrent lous en quatre Assemblées.
l'une composée de Politiques, la seconde d'Érudits, la troisième
de Médecins. et 13; quatrième d'Ecclésiastiques i ainsi ran~és. nous
Jeur dimes: Excusez-nous de nous avoir convoqués; en voici ]a
raison: Des Anges, placés directement au-dessus de nous. désirent
nec ardeur savoir ce que. dans le Monde où VOlIS étiez précédem-
ment, vous avez pensé sur la Conscience. et par suite ce que vous
en pensez encore, puisque vous retenez encore les idées que vous
aviez sur de tels sujets; car il a été rapporté aux Anges que dans
le Monde la Connaissance de la Conscience était au nombre des
connaissances perdues. D Après cet exposé, nous commençâmes;
et d'abord, nous uous LournAmes du côté de l'Assemblée qui était
composée de Politiquee" et nous leur demandâmes de nous dire
du fond du cœur, s'ils le voulaient bien. ce qu'ils avaient pensé
et ce que par suite ils pensaient encore de la CO~SCIENCE i Ils 6-

.....
RELIGION CHUTlENNE. ·~U3

rent, l'un après l'autrd, l celle question des réponses, dont le ri-
sumé était, qu'ils ne savaieut sur la Conseience autre chose, sinon
qu'elle consiste l savoir avec soi-même, c'est-l-dire, ~ co-savoir.
~ ce qu'on a projeté, pensé, fait et dit; mais nous Jeur dlmes:
• Nous ne vous avons pas demandé l'étymologie du mot Conscience,
wais nous vous avons interrogés au sujet de la Conscience.» Et
il!! répondirent: • La Conscience ne peut être que la douleur pro-
nnaut d'une crainte préconçue des périls de l'bonneur ou des ri-
chesses, et aussi des périls de la réputation l cause de l'honneur
et.des ricbesses i mais celle douleur est dissipée par les reras, les
rasades de bon vin, et les propos joyeux sur les plaisirs de Vénus
et de son fils. » Nous leur dtmes: « VOliS voulez plaisanter j dites.
s'il vous platt, si l'un de vous a senti quelque anxiété venant d'autre
part.» Ils répondirent: • Qu'est-ce qui aurait pu nous inquiéter
d'autre part? Je Monde entier n'est-il pas comme un Théâtre..
sur lequel chacun joue son rOle, comme les comédiens sur le leur!
nous avons joué et circonvenu par leur propre convoitise tous ceux
avec qui nous avons eu· de.1 relations, les uns par des plaisànte-
ries, d'autres par des flatteries, d'autres par des fourberies, d'au-
tres par une feinte amitié, d'autres par une feiote sincérité, et
d'autres par quelque autre artifice politique et par quelque autre
appât j nous o'éprou,"ons pour cela aucuno douleur du mental.
mais ail contraire nous en retirons une saieté et une allé;resse
que nous exhalons de notre poitrine tacitement et néanmoins plei-
Dement i nous avons, il est vrai, eu tendu dire l quelques esprits
de notre société, que parfois il leur survient une anxiété et una
.angoisse qui semblent partir du cœur et de Ja poitrine, et par suite
.comme une contraction du mental; mais lorsqu'ils ont consulté des
pharmaciens sur ce sujet, ils ont appris que cela ,ient d'une bu-
meur mélancolique produite par des malières indigestes dans l'es-
lomac, ou par un état maladif de la rate; et nous avons entendu dire
par quelques-uns d'ellx qu'ils avaient été rendus lIeur précédente
.gaieté par des médicamenls. » Après avoir entendu ces réponses.
nous nous tournâmes vers l'Assemblée qui était composée d'Eru-
dits. parmi lesquels il y avait aussi plusieurs physiciens· habiles;
et, leur adressant la parole, nous dtmes:.. Vous qui avez étudié
Jes sciences, et qui par suite avez été regardés comme des Oracles
LA VRAIE
de la sagesse, dites-nous, s'il vous plalL, ce que c'est que la Con-
science T» Et ils répondirent: Quelle est cette proposition T NOlis
aYons, il est vrai, entendu dire que chez quelques bommes il y a
une tristesse, un cbasrin et une anxiété qui infestent non-seule-
meut les régions ga!ttriques du corps, mais aussi les habitacles du
mental; car nous, nous croyons que les deux cerveaux sont les
habitacles du mental; et comme le mental consiste en fibres conti.
nues, nous croyons que c'est quelque humeur acre qui agace,
mord et ronge ces fibres, eL comprime ainsi la sphère des pensées •
du mental, de telle sorte qu'Il ne peut s'épancher par des vari'tés
dans aucun amusement, d'où il résulte que l"homme ne s'attacbe
qu'Il une seule obose, ce qui détruit la ten~ibilité et l'élasticité de
ces fibres; de là leur raideur et leur rigidité, d'où provient le
mouvemeut irréiulier des esprits animaux, qui est :appelé par les
Médecins Ataxie, et aussi la faiblesse dans leurs fonctions, qui est
appçl~e Lipothymie: en un 100t, le Mental est alors comme as-
siégé par des troupes ennemies, et ne peut pas plus se tourner çà
et là, que ne le peut une roue attachée par des clous, et que ne
le peUL un navire engravé sur des bancs de sable: ces angoisses
du )Iental el de la Poitrine se font sentir en ceux chez qui l'A-
mour r~gnant souffre une perte; si cet amour esL allaqué, les fi-
bres du Cerl'tau se contractent, et celle contraclion empêche que
1e Mental ne fasse librement des excursions, et ne recherche des
délices dans des formes nouvelles; quand ces hommes sont dans
celle crise, ils sont en proie, chacun selon son tempérament, à
des phantaisies, il des démences et à des délires de divers senre,
et quelques-uns dans les choses rèligieuses Il des affections céré-
brales, qu'ils appellent remords de Conscience. • Ensuite DOUS
nous tournA mes vers la troisième Assemblée qui se composait de
Médecins, parmi lesquels il y avait aussi des Chirurgiens et des
Pharmaciens; et nous leur dlmes: '1 Vous savez peut-être, vous,
ce que c'est que la Conscience i si c'est une douleur nuisible qui
saisit et la Tête et le parellchyme du Cœur, et par suile Jes Ré-
gions ËpiFgaslrique et Hypogastrique étendues a~-dessous; ou si
c'est antTe chose.• Et ils répondirent: • J.a Conscience n'est ab-
solument que celte dou1eur i nous, mieux que tODS les autres, nousen
connaissons les origines; car ce sont des Maladies contingentes,

RF..LIGION CHRÉTIENNE, tUS
qui infestent leI! parties organiques du corps, et aus&i les parties
organiques de la T~te, par conséquent aussi le Mental, puisque le
mental a son siége dans les organes du Cerveau comme l'araignée
a le sien au centre des fils de sa toile; par ces organes il fait des
81cursions et court pareillement; ces maladies, nous les nommons
orsaniques, et quand elles reviennent de temps en temps, nous
les nommons chroniques: quant l la douleur telle qu'elle est dé-
crite devant nous par les maladea comme douleur de Conscience,
ce n'est autre chose qu'uue Mala~ie hypocondriaque, qui prive
d'abord la Rate, et e.nsuite le Pancréas eL le Mésenthère, de leurs
fonctions propres; de Il dérh'ent des Maladies d'Estomac, et en·
tre autres la Cacochymie; car il se fait autour de l'orifice de l'es-
tomac une compression qui est appelée Car~ialgie; de Il provien-
Dent des humeurs imprégnées de bile noire, jaune ou verte, qui
tordent les très-petits nisseaux sanguins appelés vaIsseaux capil-
laires, ce qui produit la cachexie, l'atrophie et la sympbysie, et
aussi la Péri pneumonie Mlarde d'après une pituite lanle et ulle
lymphe ichoreuse et rongeanle dans toute la masse du sang: de
semblables effets viennent aussi de l'épanchement du pus dans le
sang et dans sa sérosité par la résolution d'empyèmes, d'abcès et
d'aposthèmes dans le corps; quand ce sang monte par les caroti-
des dans la tête, il frolle, ronGe et mord les parties médnllaires,
les parties corticales et les méninges du Cen'eau, et excite ainsi
les douleurs qui sont appelées douleurs de Conscience, • Après
avoir entendu cette explication, nous leur dlmes : • Vous parlez
la lanGue d'Hippocrate et de Galien, c'est pour nous du grec, nous
ne comprenons pas; ce n'est pa~ sur ces Maladies que nous vous
avons interrOGés, mais sur la Conscience. qui appartient au Men-
tal seul. D Et ils dirent: • Les maladies du mental eL les maladIes
de la tête sont les mêmes, et celles-ci montent du corps, car la tête
et le corps sont colJêrents comme deux étaSe.s d'une maison entre
lesquels il y a un escalier pour monter et descendre; aussi sayons-
DOUS que l'état du mental dépend inséparablement de l'état du
corps; or ces pesanteurs de tête ou Céphalalsies, que vous, comme
nous nous en somm'es aperçus, \'ous prenez pour des couscieo-
ces, nous les avons guéries, les unes par des emplâtres et des vé-
sicatoires, d'autres par des infusions et des émulsions, et d'autres
"'. -
2t6 LA VRAIE
par des condiments. et par des anodins.. Quand donc nous leur
eûmes entendu dire encore plusieurs autres choses de ce genre~
nous nous détourn4mes d'eux, et nous tournant vers les Ecclésias-
tiques, pous leur dlmes i • Pour vous. vous savez ce que c'est
que la Cons~ience i dites-le dOIlÇ, el instruisez ceul qui sont pré-
sents. » Et ils répondirent: • Ce que c'est que la Conscience, nous
le savons, et nous ne le "savons pas; nous avons cru que c'était la
CONTRITION qui précède l'Election t c'est-A-dire, le moment où
l'homme est Bratifié de la foi, par laquelle il a un nouveau cœur
et un nouvel esprit et est régénér~ ; mais nous nous sommes aper-
çus qu'il y en a peu qui aient eu celle Contrition, seulemenC quel-
t ques-uns ont ressenCi une peu r et par suite une an:dét6 pour le feu
inCernal, et à peine quelqu'un en a-t-il ressenti pour ses péchés et
" pour la juste colère de Dieu i mais nous, Confesseurs, nous les
avons 8uéris par la Borlne Nouvelle que le Christ par la Passion
de la croix a enlevé la damnation, eC ainsi a éteint le feu inCernal,
.t a ouverC le ciel à ceux qui ont été gratifiés de la Coi, dans laquelle
l'imputation du mérite du Fils de Dieu a été inscrile .. Il y a d'ail-
leurs dans toute Religion, vraie ou fanatique. des bomines d'une
conscience timorée, qui se fonl des scnlpules dans les cboses du
salut, non-seulement dans les essentielles. mais aussi dans les
formelles, et même dans celles qui sont indifférentes i c'est pour-
quoi, comme nous venons de le dire, nous savons qu'il y a une
Conscience, mais ce qu'est et quelle est la vraie conscience, qui
doit être tout à fait spirituelle, nous ne le savons pas. »
666. Toutes ces réponses, qui furent failes par les quatre as-
, semblées, les AnBes qui étaient au- dessus de nous les avaient en-
tendues, et ils dirent entre eUI: « NOUlI percevons que dans le
Christianisme il n'y a"personne qui sache ce que c'est que la Con-
science, envoyons donc run de nous pour le leur apprendre. »Et.
tout à coup. au milieu des Assemblées se présenta un Ange vêtu
de blanc, dont la tête était enlourée d'une auréole brillante, dans
laquelle il y avait de très-petites étoiles i et, s'adressant aux quatre
Assemblées, il dit: • Nous avons entendu, dans le ciel, que vous
avez présenté en ordre vos sentiments sur la CONSCIENCE, et que
tous \'OUS avez pensé que c'était quelque douleur du mental qui
ïnfeste de pesanteur Ja Téte et par suite le Corps, ou le corps el
f RELIGION CHRÉTIENNE.
par suite la Tête; mais la Conscience, considérée en elle-même,
217

n'est pas une douleur, a'est une bonne-volonté spirituelle d'asir


selon ce qui appartient à Ja Religion et à la Foi j de Il vient que
ecu!. qui jouijsent de la Conscience sont dans la tranquillité de la
p~ix et dans une béatitude interne, quand ils agissent selon la
conscience, et dans un certain trouble quand ils agÏlisent contre
.elle; la douleur du mental, que vous avez cru être la Conscience.
n'est donc pas la Conscience, mais c'est une Tentation, qui est le
combat entre l'esprit et la chair, et quand celte tentation est spi-
rituelle elle tire sa sourCe de la conscience, mais si elle est seu-
lement naturelle, elle tire son origine des maladies, dont les Hé-
-decins viennent de parler. Quant 1 ce que c'est que la Conscience,
.cela peut être illustré par des exemples: Un Prêtre, en qui il y a
la bonn8-volonté spirituelle d'enseigner les vrais, afin que son
"Troupeau soit sauvé, a de la conscience, mais celui qui les en-
seigne pour tout autre cause n'a point de conscience: le Juge qui
considère uniquement III Justice el la rend avec jugement a de la
conscieqce; mais celui qui considère en premier Jieu les présents.
J'amitié èt la faveur, n'a pas de conscience: de plus, tout hOllllDe
qui a cbez lui les biens d'un autre sans qlle celui-ci le SIche, et
41ui peut ainsi en profiter sans crainte de la 10,i, ét sans craindre
.de perdre l'honneur et la réputation, mais qui néanmoins, parce
qu'ils ne lui appartiennent pas, les rend A l'autre, celui-là a de la
eonscience, car il fait le juste à cause du juste. Soit encore un
exemple: Celui qui, pouvant parvenir à une fonction, sait qu'un
autre, qui la recberche aussi, est plus ulile à la société, celui-li a
une b()nne conscience s'il lui cède la place pour le bien de la 50-
~iété; il en est de même pour tous les autres cas. Tous ceux qui ont
de la conscience disent de cœur ce qu'ils disent, et font de cœur ce
qu'ils font, car ils ont le Mental non-divisé, puisqu'ils disent et
font ce qu'ils comprennent et croient être le vrai et le bien. Il suit
de là que chez ceux qlli sont plus que les autres dans les vrais de
la foi. et plus que les autres dans une perception claire, il peut
J avoir une conscience plus parfaite que chez ceux qui ont été
moins illustrés, et sont dans une perception obscure. Dans la vraie
Conscience est la Vie spirituelle même de l'homme, car la Foi y
est conjointe à la Charité; c'est pourquoi pour ceux qui onl celte
-
218 LA VRAIE
conscience, agir d'après la conscience, c'est agir d'après leur Vie
spiritutlle, et agir contre la conscience, c'est aiir contre leur Vie
spirituelle. En outre, qui est-ce qui ne sail pas, d'après le lan-
lage ordinaire, ce que c'est que la Conscience, comme lors-
qu'on dit de quelqu'un: Cet homme a de la conscience? Esl-ce
qu'alors on ne 'eut pas dire aussi: Cet homme est juste! Et réci-
proquement, quand on dit de quelqu'un: Cet homme n'a pas
de conscience; est-ce qu'alors on ne veut pas dire aussi: Cet
homme est injuste! • Quand l'Ange eut dit ces paroles, il fut tout
i coup enlevé dans son Ciel, et les quatre Assemblées se réunirent
. en une seule i et après qu'ils eurent parlé quelque temps entre
eux sur ce que l'Ange avait dit, voici, ils se séparèrent de nou-
veau en quaLre Assemblées, mais non composées comme précé-
demment; dans la première s'étaient placés ceux qui avaient
compris les paroles de l'Ange, et les avaient approuvées; dans la
seconde, ceux qui ne les avaienl pas comprises, mais qui néan-
moins les appuyaient; dans la troisième, ceux qui n'a\'aient pas
voulu les comprendre, disant: • Que nous importe la Cuùscience!.
et dans la quatrième, ceux qui s'en moquaient, disant: .. Qu'est-
ce que la Conscience, sinon un souffle? Et je "is ces Assemblées
1)

se séparer les unes' des autres, et alors les deux premières se di-
riger à droite, et les deux dernières à gauche, et celles-ci des-
cendre, el celles-là monter.
T RELIGION CHIŒTIENNE. il9

CHAPITRE DOUZIEME

DU DAPTÈME.

Sans la connaissance du Sens spiriluel de la Parole. personne


ne peul savoir ce que les deux Sacrements. le Baplême el la
Sainte Cène, enveloppent el ellecluenl.

667. Que dans toules et dans chacune des choses de la Parole


il y ail un Sens spirituel, et que ce sens ait été inconnu jusqu'à
présent, et ail été ouvert aujourd'hui pour la Nouvelle Eilise qui
doit êlre instaurée par le Seigneur, c'est ce qui a été montré dans
]e Chapitre' sur l'ECRITURE SAINTE; on peut voir quel est ce sens,
non-seulement dans ce Chapitre, mais aussi dans le Chapitre SUI·
]e Décalogue, qui mtlme a été expliqué ~elon ce sens. Si le sens
spirituel n'avait pas été ouvert, qui est-ce qui penserait sur e.es
deux Sacrements, le Baptême et Ja Sainte Cène, autrement que
selon le sens naturel. qui est le sens de la lettre, et par suite ne
dirait ou ne murmurerait en lui-même: Qu'est-ce que le Bap-
tême, sinon l'action de verser de J'eau sur ]a têle d'un enfant! et
a
A quoi tel sert-il pour le salut!» Puis:. Qu'est-ce que la Sainte
Cène, sinon l'action de prendre du pain et du viII! et à quoi ·cela
sert-il pour le l'alut! • Et, de plus: • Où est en eux le Saint, à moins
qu'il ne vienne de ce qu'ils ont été reçus et cO!Dmandés comme
Saints Divins par l'Ordre Ecclésiastique! Et sont-ils en eux-mêmes
autre chose que des Cérémonies, au sujet desquelles les Eglises
disent que, lorsqu'à ces Éléments s'ajoute la Parole de Dieu. ils
deviennent des Sacrements r J'en appelle aux Laïques, et même
JO

aux Ecclésiastiques, ont-ils d'esprit eL de cœur perçu autre chose


sur ces deux Sacrements? ont-ils perçu qu'ils les vénéraient
comme Divins pour des caU58~ et des raisons différentes! Et ce-
pendant ces deux Sacrements, considérés dans le Sens Spirituel,
220 LA VRAIE
lon\ les choses les plus Saintes du culte: qu'ils soient lels, on la
l
verra dans ce qui suit, où leurs Usases seront présentés. liais
comme les us;ges de ces Sacrements ne peuvent nullement tom-
ber dans 1. mental de qui que ce soit, 1 moins que le Sens spiri-
tuel De les découvre et ne les développe, il s'ensuit que sans ca
Sens personne ne peut en savoir autre chose, sino.n que ce sont
des Cérémonies qui sont Saintes, parce qu'eU~ ont été instituéea
d'après un Commandement.
668. Que le Baptême ait été commandé, on le voit clairement
d'après le Baptême de lean dans le Jourdain, auquel accoururent
toute la Judée et Jérusalem, - Matth. DI. 5, 6. AIarc, 1. -l, 5.-
Puis, en ce que le Seigneur notre Sauveur fllt Lui-Hême baptisé
par Jean, - }(atth. III. f8 A t7 ; - et en outre, en ce que le Sei-
~neur commanda aux disciples de baptiser toutes les nations,-
lIatili. XXVIII. 19, - Qui est-ce qui, s'il veut voir, ne voit pas
que dans cette Institution il y a un Divin qui a été caché jusqu'l
présellt, parce que le Sens spirituel de la Parole n'avait pas en-
core été révélé ! et ce sens a été révélé aujourd'bui, parce que
c'est maintenant que commence l'ESlise Chrétienne. telle qu'elle
est en elle-même; la précédente Eglise a été Chrétienne de nom
seulement, mais non en réalité ni en essence.
669. Les deux Sacrements, le Baptême 6& la Sainte Cène, sont
dans l'Eglise Chrétienne comme deux Joyaux sur le sceptre d'un
Roi; mais si leurs usages ne sont pas COllnus, ils sont seuleJUent
comme deux: figures d'ébène sur lin bâton. Ces deux Sacrements
dans l'Eglise Chrétienne peuvent aussi être comparés .. deux Ru-
bis.ou Escarboucles sur l, Manteau d'un Empereur; mais si leurs
usages ne sont point connus. ils sont comme deux carnéoles OD
deux cristaux sur un manteau vull'jaire. Sans Jes usages de ces
deu:r Sacrements, révélés par le Sens spirituel, on ne formerait
sur ces sacrements que des conjectures, comme celles que Cont
ceux qui prédisent d'après les Astres, et même cODime celles que
Caisaient autrefois ceux t{ui prédisaient d'après le vol des oiseaux
ou les entrailles des victimes. Les usages de ces deux: Sacremellts
peuvenL être comparés à un Temple qui, par le laps du temps,
s'est enfoui en lerreet a été entièrement couvert de ruiDes jus-
qu'au toit, et sur lequel jeunes GeDs et vieillards marchent. v~nt
>

RELIGION CBMTIENNE. 22t


en voilures el • cbeval, sans savoir que sous leurs pieds est cach6
un pareil Temple, où il y a des Autels d'or, des murailles intérieu-
remeot recouvertes d'argent, et des ornements en pierres pré-
oieuses, lrésors qui ne peuvent êlre retirés de terre et produils
• la lumière que par le sens spirituel, qui a été dévoilé "aujour-
d'bui en faveur de la Nouvelle Eglise pour l'usase du culle du Sei-
Ineur. Ces Saèrements peuvent aussi être comparés A un double
Temple, dont l'un est en bas, et l'autre au "dessus ; dans le Tem-
ple d'en bas est pr6cbé l'Evan sile du Nouvel Avénement du Sei-
coeur, etaussi la Résénération et par conséquent la Salvation par
Lui; et de ce Temple, près de l'Autel, on peut monter dans le
Temple d'en baut où est célébrée la Sainte Cène et de là passer
dans le Ciel où l'on est reçu par le Seigneur. Ils peuvent encore
être comparés au Tabernacle, dans lequel après l'entrée se pré-
sente la Table où sont placés en ordre. les pains des races, et aussi
l'Autel d'Or pour les parrums, et au milieu le Cbandelier a'"ec ses
lampes allumées dont "l'éclat rend toutes ces cboses visibles; et
enfin pour ceUI qui se laissent éclairer s'ouvre le Voile qui couvre
le Saint des saints, où, A la place de l'Arcbe dans laquelle était
le Décalogue, est déposée la Parole au-dessus de laquelle il yale
Propitiatoire IYec les Cbérubins d'Or. Ce sont là des Représenta-
tions de ces deux Sacrements avec leurs Usages.

Par rAIJ/ution, qui est appelée Bapt~me, il est e'itendze l'Ahlu-


tion spü'ituelle qui est la Purification des maux et des taux,
et ainsi la Régénération.

670. Que des" Ablutions aient été ordonnées aux fils d'Israël, 1
cela est notoire d'après les statuts portés par Moise i ainsi, Aba-
ron devait se laver avant de revêtir les habits du ministère, -
U,"It. X\,. 4, 24; - et avant d'approcber de l'Autel pour y rem-
plir ses fonctions, - Exod. XXX. t8 • Il. XL. 30, 3t ; - pareil-
lemenL les Lévites, - Nomb. VIII. 6. 7;""': et aussi ceux qui étaient
devenues impurs par des péchés, el ils sont dits sanctifiés par les
Ablutions, -Exod. XXIX. 4. IL. t2. Lévit. VIII. 6. - C'est pour·
quoi, afin qu'ils se lavassent, la 11er d'airain et plusieurs Cuves,
..,
222 LA. VRAIE
avaient ét~ placées près du Temple, - 1 Rois, vn. t3 l 39 j - et
même on InaUles vases et ustensiles, lels que tables, bancs, lits,
plats et coupes, - LéviL XI. 3t. XIV. 8.9. XV. lU it. XVII. US,
i6. Marc, VII . .6. - Mais les Ablutions, et plusieuxs autres choses
semblables, avaient été enjointes et ordonnées lUI fils d'Israêl,
par cette raison que chez eUJ: l'Eglise avait été instituée E,lise re-
présentative, et qu'elle Cut instituée ainsi pour figurer l'ESlise
Chrétienne l venir; c'est pourquoi, lorsque le Seigneur vint dans
le Honde, il abroiea les représentatifs, qui tous étaient des elter-
nes, et il institua' une Eglise dont toutes les choses devaient être
des internes; ainsi le Seigneur dissipa les figures, et révéla les er-
figies elles-mêmes, comme celui qui ôte un voile ou qui ouvre une
porte, et fait que non-seulement on voit les intérieurs, mais que
même on eu approche: de toutes ces figures le Seigneur n'en a
retenu que deux, qui devaient contenir dans un seul complele
toutes les choses del'EgUse interne; c'est le Baptême au lieu des
Ablutions, et la Sainte Cène au lieu de l'Agneau, qui était sacri-
fié chaque jour, et généralement à la Fête de Pâques.
6it. Que les Ablutions, mentionnées ci-dessus, aient figuré et
ombré, c'est-à-dire, représenté les Ablutions spirituelles, qui sont
les purifications des lDaUI et des CauI, on le voit clairement par
ces passages: a Lorsque le ;:;eigneur aura lavé rezerément des
filles de Sion, et aura nettoyé les sangs pfJf' un esprit de juge-
ment etparun esprit de purification.» - Esaie,lV. 4.. - .Quand
tu te laverais avec d" nitre, et que tu multiplierais pour toi le
savon, toujours ton iniquité retiendrait des taches. » - Jérém.
Il. Ii. Job. IX. 30, 31, - « Lave-moi de mon iniquité, et plus
que la neige 6lanc je serai. » - Ps. LI, ", 9: - • Nettoie de la
malice ton cœur, Jérusalem, afili que ta sois sauvée. • - J érém •
11. U. - a Lavez-vous, purifiez-vous. éloignez la malice de vos
œuvres de devant mes yeux, cessez de laire le mal. » - Esaie,
1. t6. - Que l'ablution de l'esprit de l'homme ait été entendue
par l'ablution de son corps, et Que les Internes de l'Eglise aient
été représenlées par les Extornes. tels qu'ils élaient dans l'Eglise
Israélite, on le voit clairement par ces paroles du Seisneur: • Les
Pharisiens et les Scri6es aymzt vu ses Disciples manger des
pains avec des mains non-lavées, ils les 6ldmèrent; car les
RELIGION CHRltTlENNE. 223
Pharisiens et tous les luifs. sans s'Itre lavé les mains à poi-
gnée. ne mangent pas j et beaucoup d'autres choses il '!I a qu'il.
ont reçues pour les retenir. comme les a6lutions des coupes et
des pots; et des vases d'airain et des lits. Le Seigneur s'adres-
,ant il euz ~t il la foule. leur dit : Écoutez-Moi tous, et compe-
ms;: Il n'va rien au dehors de l'homme, entrant en lui. qui
puisse le souiller; mais les choses qui sortent de lui, ce sont
telles-là quile souillent• • - Marc. VII. t, !. 3, ". U, US. Matlh.
XV.!. H.n. tS, t9.!0; -etaill~urs: a Malheur à vous. S~
bes et Pharisiens. parce que ~ous nettoyez l'e:ctérieur de la
toupe et du plat, tandis que les intérieurs sont pleins de rapine
#lt d'intempérance. Pharisien aveugle, nettoie premièrement
1 intérieur de la coupe et du plat, afin qu'aussi l'e:ctérieur de-
,'ienne net. • "- Matth. xxm. !3, !6. - D'après ces passages il
est évident que par l'Ablution, qui est appelée Baptême. il fl.st en-
tendu l'Ablution spirituelle qlJi est la Purification des DlaUI et des
fauJ:.
671. Quel est l'homme. d'une raison saine, qui ne puisse voir
41ue se laver la face, les mains. lts pieds. tous les membres. et
même tout le corps dans un bain. ne fait autre chose que d'enle-
ver la crasse pour se présenter propre dans la forme humaine de-
nnt les hommes r et qui est·ce qui ne peut comprendre qu'au-
cune ablution n'entre dans l'esprit de l'homme, et ne le rend net
dlune semblable manière f car tout fril,on, brigand ou voleur. peut
le laver jusqu'l être d'une extrême propreté; est-ce que pour cela
le penchant l la friponnerie, au bri,andage et au vol sera effacé!
est-ce que ce n'est pas l'interne qui influe dans l'externe, et y
opère les effets de sa volonté et de son entendement, et non l'ex-
leme dans l'interne! en effet; l'influx de l'externe dans l'interne
est contre la nature. parce qu'il est contre l'ordre, mais l'influx de
l'interne dans l'externe est selon la nature. parce qu'il est selon
l'ordre.
673. Il s'ensuit que les Ablutions. et aussi les Baptêmes. si l'In-
1erne de l'llomme n'est pas purifié des maux et des faux, ne font
pas plus que les [lois et les plats nettoyés par les Juifs; et il s'ensuit
aussi que. de même qu'eux.' on est comme des sépulcrcs qui au
dehors paraissent beaux. mais au dedans sont pleins d'os de morts
LA. VRAIE
et de toute pourriture, - Manh. IXIll. ilS ll i8. Cela est encore
évident en ce que les enfers sont pleins de Salans qui avaient été
des hommes, les uns baptisés, eL les autres non. Quant l' ce que
produit le Baplême, ou'le verra dans ce qui suit; c'est pourquoi.
sans ses usages et sans ses fruits, il ne contribue pas plus au salut.
que la triple Tiare sur la tête du Pape elle Signe de la croix sur
ses mules ne contribuent à sa suréminence ponti6cale i pas plus
que le vêlement de pourpre dll Cardinal ne contribue l sa dignité;
ou le pallium de l'Évêque, Il la vraie fonction de son ministère;
ou le TrOne, la Couronne, le Sceptre et le Manteau du Roi, à
son pouvoir Royal i ou le bonnet de soie sur la tête du Docteur
lallréal, Il son intelligence; ou l'étendard d'un escadron de cava-
lerie, à la bravoure des cavaliers dans le combat; et même on
peut encore dire qu'il ne purifie pas plus l'homme, que l'eau ne
nettoie une brebis ou un agneau avanL qu'ils soient tondus j car
l'homme naturel lJéparé de l'homme spirituel est purement ani-
mal; et même. comme il a déjl été montré, il est plus bêle féroce
que la béte féroce des forêlS i quand donc on le laverait avec de
l'eau de pluie, de l'eau de rosée, de l'eau des fontaines les plus
renommées, ou, comme disent les prophétes, quand on le nettoie-
rait avec du nitre, de l'hysope, du smegma ou savon, chaque jour,
on ne le purifierait cependant pas de ses iniquités, sinon par les
moyens de la Régénération, dont il a été traité dans les Chapitres';
sur I~ Pénitence, el sur la Réformation et la Régénération.

Comme la Circoncision du cœur était représentée par la Cir-


concision du prépuce, le Bapt'me ~ dlé institué à la place de
la Circo1~cision, afin que r Église Interne succéddt à l'Église
Externe qui, dans toutes et dans chacune de ses clloses, étaie
tmt! figure de l'Église Interne.

674. Dans le Monde Chrétien on sait qu'il y a un homme In-


terne et un homme Externe, et que l'homme ExterlJe est le même
que l'homme Naturel, et l'homme Interne. le même que l'homme
Spiriluel, parce que dans celui-ci est l'esprit de l'homme j et que~
comme l'Eglise se compose d'hommes, il ya ulle Eglise Interne et

~ 1

.....

RELIGION CHRÉTIENNE, 225


Dne Eglise Externe; et si l'on examine les successions des Eglises
dans leur ordre depuis les temps anciens jusqu'au temps présent,
on verra que les Eglises précédentes ont été des Eglises Externes
c'est-à-dire que leur Culte se composait d'Externes qui représen-
taientles Internes de l'Eglise Chrétienne, qui a été fondée par le
Seigneur, quand il était dans le Monde, et qui, maintenant pour
]a première fois, est édifi~e par Lui. Ce qui a principalement dis-
tingué l'Eglise Israélite des autres Eglises dans le 1I0ude Asiatique,
et plus tard de l'Eglise Chrétienne, a été la Circoncision; et comme,
ainsi qu'il a été dit, toutes les choses de l'Eglise Israélite, qui
étaient des Elternes, étaient des figures de toutes les choses de
l'Eglise Chrétienné, qui sont des Internes, c'est pour cela que le
principal signe de l'Eglise Israélite a été intérieurement semblable
au signe de l'Eglise Chrétienne, car la Circ'oncision signifiait le
rejet des convoi Lises de la chair, et ainsi la purificalion des maux;
c'est aussi ce que signifie le Baptême; de Il il I!st évident que le
Baptême a élé commandé à la place je la Circoncision, non-seule-
ment pour que l'Eglise Chrétienne fdl distinguée de ('Eglise
Juive, mais encore pour qu'il fdt ainsi connu de plus près que c'est
une Eglise Interne et cela est connu d'après les Usages du Bap-
t1~me, dont il sera parlé dans ce qui suit,
17S, Que la Circoncision ait été instituée comme un signe que
les hommes de l'Église Israélite étaient de la postérité d'Abrallam,
d'Isaac et de Jacob, on le voit par ces passages: « Dieu dit à
Abraham,' Ceci (est) mon Alliance, que vous garderez entre
Moi et VOltS, et ta seme1tce après toi: Que soit ciI'concis d'entre
'Vous tout mdle; et vous circollcirez la chair de vot,'e prépuce,
afin que ce soit en signe de falliance entre J.1I0; et vous, » -
Gen, XVII, i 0, t t, - Que l'alliance ou le signe de l'alliance ait
plus tard été con6rm6 par Moïse, on le voit, l.évit XII, f, 2, 3.
- Et comme celle Éilise était distinguée des autres p3r ce signe,
voilà. pourquoi, avant que les fils d'I&raël eussent tra\'ersé le Jour-
dain il avait élé commandé de leg cÏl'concire de nou\'eau; - Jos,
V'; - et cela, parce que la terre de Cnnaan représentait l'Égli~8,
el le fleuve du Jourdain l'introduction dans "Église: et, de plus,
afin que dans la terre de Canaan ils se ressouvinssent de ce signe,
"Voici ce qui leur fut commandé: « Quand vous serez venus dans
fi. t5
-
226 LA. VRAIE
la Terre, et que votU aurez planté quelque arbre ,",iner, vou.
~tere.z son prépuce, son frleit j pendant trois ans il vous sera
incirconcis, vous n'en mangef"e.z point. J) - Lévit. XiX. 23.-
Que la Circoncision ait reprét'enté et par suite signifié le rejet des
convoitises de la chair, et ainsi la purification des maux, la même
chose que le Baptême, on le "oit dans la Parole par les passages
où il est dit de circoncire le cœur, par exemple, par ceuI-ci :
cc Moise dit: Circoncise.z le prépuce de votre cœur. votr, cou
n'endurcissez point.» - Deutér. X. t6. - cc Jéhovah Dieu cir-
concira ton cœur, et le cœur de ta semence, pOlir que tu aima
Jéhovah ton Dieu de tout tou cœur, de,toute tOll dme, afin que
~ vives. » - Deutér.:XXX. 6. - EtdanslérélDie: If Circoncise.
vous à Jéhooall, afin q14'il éloigne les prépuces de vob;e cœur.
homme de J ehudah et Ilabitallu de Jérusalem, de peu,. que ne
sorte comme un feu ma colère à cause de la maltce de vos ŒU-
V1',es.» -IV . .f.. - Et dans Paul: ct En Jbus-Cllrist ni If, Cir-
concision n'a aucun, force, ni le Prépuce, mais il faut la Foi
opé7'ant par la Charité, et ~tre une nouvelle Créature.» - Gal.
V. 6. VI. US. - D'après ces passages, il est maintenant érident
que le Baptême a été institué à la place de la circoncision, (larce
que la circoncision de la chair représentait la circoncision dn
cœur, qui sisnifie ~u..ssi la .l!!l]'ificati0l!..des m~l, car les mauL,!e
( l!!LI~nre s'élèvent d~air, ~lle prépuc!.sÎ1nif!!!es.~ftl9urs
impurs de la cbair; comme la circoncision et l'ablution du bap-
tême signifient la même chose, c'est pour cela que dans léremie
( il est dit: • Circoncise.z-vous à Jéhovah. et éloignez lesprépzcce.
de votre cœur. li) - IV. t ; - et peu après: «Nettoie de la ma-
lice ton cœur, Jérusalem, afin que lu sois sauvée . • - Vers. U.
- Ce que c'est que la circoncision el l'ablution du cœur, le Sei-
sneur l'enseigne dans Matthieu, Chap. XV. ts, tg.
676. Il Y en a eu beaucoup cbez les fils d'Israël, et il J en a
beaucoup alljour.d·~ui cbez les Juifs, qui croient avoir élé élus de
préférence l...!Q.!.1S, parce qu'ils ont été circoncis, et parmi les Cbré-
tieus, parce qu'ils Qnl été baptis~s, lorsque cependanlla Circon-
cision et le Baptême so.!!!.seulemenL donnés en Signe el en Mémo-
rial, afin qu'on soil purifié des maux, el qu'ainsi l'on devienne
élu. Qu'est-ce que l'E~lerDe sans l'Into~e cbez l'homme Y o'est-

..........
RELIGION CHIùi.TIENNE. !!27
ce pail comme un Temple sans l, Culte, Temple qui n'est uLile à
personne, • ~noins qu'il ne serve d'étable? Et, de plus, qu'est-ce \'H 7
4I'Je ]'ExLerne sans l'Interne! n'esL-ce pas cornille un Champ cou-
vert de tuyaux de blé sans Irains dans l'épi; comme une Vigne
remplie de ceps el de feuilles sans raisins i comme le fiKui~r .&aJJS
·Wit,_qUJÙJLSeiGneur a maudit; - IlaLlb. XII. i9 ; - comme les .
lampes sans huile dans les mains des vierges insensées, - Manh.
nv. 3; - et même comme un Iogementdans un Mausolée où il
y a des cadaVl'6S sous les pieds, des os autour des murailles, et
des fantOmes nocturnes qui volent sous le toit; ou comme un char
Iratné par des léopard~, a ant un ]ou,tpour cocher, el dans le-
.quel est un fou TEn efl'e l'homl!!.~~~~n'est jas l'ho~me, il
jlest seulement la (jlure de 'homme, car l'Interne, qui consiste à
-êlre sage par Dieu, raif1'homme j il en est de même du circoncis
et du baptisé, A moins qu'il ne circoncise ou ne. lave son cœur.

Le premier Usage du Bapt~me est f Introduction dans f Eglise


Chrétienne, et en mAme temps finsertion parmi les Chrétiens
dans le Monde spirituel.

6;;. Que le Baptême sait l'Introduction dans l'ÉSlise Ç,hrétienne,


il y a de cela plusieurs preuves, par eseml1le, celles-ci (1. Le Bap-
tême a été institué à la place de la Circoncision, et de même que
la Circoncision a élé le sisne qu'on élait de l'Église Israélite, de
m6me le Baplê:ne est le signe qu'on est de l'Église Chrétienne,
eomme il a été montré dans l'Article précédenl ; et !e ~i,ne est ~eu-
@!!en~..1!()u..!' qu'on soit connu. comme des Janges de couleur diffé-
( rente mis sur les enfants de deux mères, pour qu'ils soient distin-
gués l'un de l'autre et ne soient point cbanGés. II. C'e~!. ~~I~.ID!;nt
le si~ de l'introduction dans l'ÉGlise, comme il.est évident en ce
4Ju'on baptise les enfants qui ne jouissent encore d'aucune raison,
et ne sont pas plus capables de recevoir quelque chose de la "roi,
que les nouvelles branches d'un arbreQ!!: Non-seulement les En-
fants sont bapLisés, mais aussi les étrangers prosélytes .qui sont
convertis à la religion chrétienne, tant peUls que grands; et cela,
-avant qu'ils aieDt été instruits, l'0ur\'u Q..U'ils confessent vouloir
"
-
!.Ii8 LA VRAIE
embrasser le ChristianislDe. auquel ils sont inaugurés pal' le Bap-
tême; c'est aussi ce que firent les apôtres, selon les paroles du
Seigneur CI de taire clisciples toutes les ':tations et de les bapli-
ser. -MatLh. XXVIII. i9. -IV. «Jean baptisait dans le Jour-
li)

dain tous ceux qui venaient à lui de la Judée et de Jérusalem. D


- MaUb.III. 6. Marc. 1.6; - s'il baptisait dans le Jourdain, c'est
parce que ce fleuve était l'entrée dans Ja terre de Canaao. et que
la terre de Canaan si.-;nifiait l'Eglise, parce que l'É~lise y était,· et
qu'ainsi le Jourdain signifiait l'Intl'oductioll dans l'Éilise; que
celte Terre ait signifié l'El;Ii~. et. le Jourdain l'IntroducLion dans
1 l'Éghse, on le voit dans l'ApOCALYPSE BEVELEE, N° 283. Cela a lieu
2. dans les terres, Alais, dans les Cieux, les Enfants pal' le Baptême
sont introduits dans le Ciel ëhréliell ; et là le Seigneur leur assigne
des Auges qui prennent soin d'euI; c'est pourquoi. \ dès que les
Enfanls ont été baptisés. ils sont sous la direction d'Anses, par
lesquels ils sont tenus dans l'état de recevoir là foi au Seigneur;
mais il. mesure qU'Ils grandissent, et qu'ils jouissent de leur indé-
pendance et de leur raisoll. les Anges leurs tutel!rs les abandon-
nent, et ils !l'adjoignent eux-mêmes à des esprits qui fonl un avec
leur vie et avec leur Coi i de là il est évÏllenl que I~ Baptëme est
l'insertion parmi les Chrétiens. même dans le Monde spirituel.
678. (lue non-seulement les enfanLs, mais tous aussi soient in-
sérés par le Baptême parmi les Cbrétiens dans le Monde spirituel,
c'est parce que dans ce Monde-là I~ Peuples e~ ~~~ !,~tillns .QnJ été
distingués selon leurs Religiosités; les Cbrétiells"sont dans le mi- '
I1eu~ les Mabométansl-alltour d'eux. les ld(;i,Ures\ie divers gen"i'8S -
après les malwmétans, et les Juifs\ur les côtés. En ouLre, tous."
ceux de la même Religion oiiL été disposés en Sociét~p, dans le"
Ciel selon les affecLions de l'amour envers Dieu eL de l'amour à
l'égard du prochain, dans l'Enfer en congré~alions selon les affec-
tions opposées à ces deut amours, ainsi selon les cOn\'oilises du
ma\. Daus 10 Monde spirituel par lequel noull entendons elle Ciel
et· l'Enfer, loutes choses oot été Lrès-distinctement mises en ordre
dans le commun eL daus touLe partie, ou en KODre eL eu toulO es-
pèce; 4e ceLLe or.'!inatioo distincte y ~épend la cql2~omltion ~e
tout l'uuivers et celte distinction n'est pas possible. fi. moins que
chacun, aprtls qu:i1 cst né, n'ait quelque signe par lequel on Qon-
f RELIGION CHRËTIENNE. !!9
lIaisse qu'il appartient aux Assemblées de telle religion: en efret. ./
sans le signe Ch~.wm, qui est le Baptême, quelque Esprit ~-" 2-
m.1!.an, ou quelque Esprit d'entre les Idolâtres, pourrait s'a ttacher J
l des enfanls Chrétiens nouveau-nés, et aussi l des enCants du
second Age, et""leur insuffler IID penchant ['our sa relig!.Qn:et.ainsi
l,artllger leur atLention et les détourner" du Christianisme, ce qui
serait gêner et détruire l'ordre spirituel.
679, Quiconque suit avec soin les effets jusqu'à leurs causes peut
savoir que la consistance de toutes choses dépend de l'ord!e,. et
qu'il y a des Ordres de plusieurs sortes, communs et particuliers;
qu'il en est un qui est le plus Universel dt> tous, et de qui dépen-
dent en série continue les communs et les particuliers; que l'O~-
dl! le "pl~s Universel entre dans tous ces ordres comme l'essence
même dans les Cormes, et que c'est ainsi, et non autrement, qu'il~
[ font un i c'est cette unité qui fait la cOg§ervation du tout, qui au-
trement s'~r~~!:ait, et retomberait non-seulement dans le pre-
mier chaos, mais dans le géant. Qu'en serait-il de l'homme, si
dans son corps toutes et chacune des parties n'avaient pas été
très-distinctement mises en ordre, et si leur communauté ne d~­
pendait pas d'un cœur et ~'nn poumon! sans cela, y aurait-il autre
chose que confusion Yest-ce qu'alors l'Eslomac remplirait ses fonc-
tions ; le Foie et le Pancréas, les leurs; le )Iésentère et le Méso-
colon les leurs; les Reins et les Intestins, les leurs Yc'est d:a~s
r.Q.r:r!!'e en elles et entre elles que toutes et chacune des parties s!
l'résentent comme un, devallt l'hommc, Sans un ordre distinct
dans -i8 aïë"ütal oÜÎ'Esprit de l'bomme, si l'ensemble du "mental
fie dépendait pas de la Volonté et de l'Entendement, y aurait-il
autre chose que confusion et désordre Y sans cet ordre l'homme
pourrait-il penser et vouloir plus que son portrait Iloint ou sa sta-
tue dans sa maison! que ~erait l'homme, sans l'i"ntlux tœs-ruen
réglé du Ciel, et Kans la réception de cet infiul ! et que serait cel
.Î!.ln~l, ~ns l'ordre le plus Universel, dont dépend le gouverne-
ment du tout et de ses parties, par conséquent si toutes choses ne
procéda}ent de Dieu, et n'étaient, Ile vivaient et ne se mouvaient
en Lui et par Lui Y Ceci peut être illustré devanll'homme natu-
rel par d'innombrables choses; par exemple, par celles-ci: Que
serait un Empire ou un ROJa~me sans l'Ordre, sinon une--11Qupa
l
t30 LA VRAIE
d.e b~iK!m9S. dont le plus grand nombre, rassemblés, massa-
( creraient des milliers, et un petit nombre enfin exterminerait ces
premiers! Que serait une Ville sans l'ordre ! !!.!!lém~ que ser~it
une MaisoD_ sans l'ordre! et que serait .un royau.!.De, une ville.
«1 une maison. s'il n'y avait pas quelqu'un qui en eQt la suprême
11 direotion !
680. En outre, qu'est-ce que l'Ordre sans la distinotion, et
qu'est-ce que la distinction sans des indices, et qu'est-ce que des
indices sans des si snes par lesquels sont connues les qualités! car
saM la oonnaisanoe des qualités 1'.Qrdre n'est point con~u c()m~e
ord~e: les signes ou marques distinctives dans les Empires et dans
les Royaumes sont Itt..~ Titres dos diini~és elles droi.ls ~'adminis­
tration qui y son~ attachés, de là les subordinations au moyen. des-
quelles lous sont coordonné!; comme ell un ; de celle manière le
1'1(/ Roi exerce son pouvoir royal distribué ~lon l'ordre ,entre plü:
/1 sieurs, ce qui fait que le Royaume devient Reyaume. Il en est de
même dans un très·grand nombre d'.autres choses, par exemple,
" dans les Armées; l quoi servirait leur valeur, si elles n'étaient
'2. distinguées avec ordre en brigades, les brigades cn ré~iments, les
.3 régiments en 1't.!!~~lons, et s'ii D'y avait pas l la tétè de-chaque
~Ï\'ision des chefs moins élevé:;, el pour lous un chef ~!l!!.ê.!De ? et
l qnoi serviraient ces Ordinations sans dc!s siglJes, 'lu'.Q.Q. lIomme
Drapeaux ou Ëlendards, qui in~iquent l chacun la...l,laçe qu'il d~it
tenir? par ces moyens tous dans les combats aKis~ç~!.. cOl~ll!!..!n ;
et sans eux, ils se l>récipiteraient contre l'ennemi comme des 1
meules de chiens avec la bouche béante, aveo des hurlements et
u_ne fureur vaine, et alors tous sans force seraient massacrés ...ear
un ennemi ransé en ordre de bataille; car ql!e peuve~!..d~s
\f hommes divisés contre des hommes unis Y Par ces exemples se
trou\'e illustré ce premier usage 'dübaptême, l sa\·oir, que o'est
un signe, dans le IIonde spirituel qu'on es~ du nombre des Chré-
tiens, chacun y étant inséré dans des sociétés et dans des congré-
gations, selon la qualjté du Christianisme en..!ui ou hors de lui.

""",
RELIGION CHR~TIENNE. 231

ILe second Usage du BapUme est que le Chrétien connaisse et


reco7Ula;sse le Seigneur Jéslls-Christ Rédempteur et Sauveur,
el qu'il Le suive.

68i. Ce second usaie du Baptême, qui est de connallre le Sei-


iDeur Rédempteur et Sauveur Jésus-Christ, suit inséparablement
le Premier, qui est l'Introduction dans l'Eglise Chrétienue, et ('in-
sertion parmi les Chrétiens dans le Monde spirituel; et que serait
le premier usage sans ce second qui le suit? ce serait seulement
un nom; et ce sel'ail comme un sujet qui s'attachc au Roi et rejeue
cependant les lois du roi ou de la Ilatrie, pour s'attacher ~ un Roi
étranger el le servir; ou colD~e un valet qui se mel au service
d'un maître, en reçoit des habits comme livrée, et s'enfuit pour
servir avec ces babits un autre maUre; ou comme uu porte-dra-
peau qui part avec son dralleau, le mel en pièces, et en jette les
morceaux en l'air ou SOIIS les pieds des soldats pour le leur faire
fouler. En un mOl. l'rendre le nom de ebrétien ou de disciple du
Christ, et ne pas Le reconnaUre et Le suivre, c'est-~-dire. ne pas
"ivre selon ses commandcments" c'est l,rendre un nom allssi jnu-
tile que l'ombre, quo la fumée, et qu'une peinture noircie; car le
Seigneur dit : • Pourquoi 1I1'appelez-vous Seigneur, Seigneur,
et ne faites-vous T'as ce qae je dis ? • - Luc. VI. 46. et sui,. -
• Plusieurs Me diront en ce jlJur-là : Seigneur, Seigneur 1 Mais
alors je leur dirai ouvertement: le ne vous connais point. D -
Mattb. VII. !!, t3 .
. 682. Par le Nom du Seigneur Jésus-Christ il n'est pas entendu,
dans la Parole, autre chose que la reconnaissance du Seigneur et
la vie selon ses préceptes; que ce soit là ce que siinifie son Nom,
• on en voit la raison dans l'Explication du liOOond Précepte du Dé-
calogue: Tu ne porteras point le Nom de Dieu en 1)ain. Il n'est
pas enten~u autre chose par le Nom du Sei,n~ur dans ces pas-
. sages: fi Jésus dit: Vous serez hais de toutes les nations d cause
de mon Nom. D - Matth. X. !2. XXIV. 9, to. - « Où deux ou
trois sont assem61és en mon Nom, là je suis au milieu d'eux. •
- Mattb.1.Vm. 20. - « A tous ceu:.r: qui L'ont reçu, il leur a
-
2:12 LA VRAIE
donné pouvoir d'Aire fils de Die", a ceuz qui croient en son
Nom. D - Jean. 1. i t. - • Plusicurs crurent eruon Nom . • -
Jean. U. t3. - a Celui qui ne croit pas a déjd été jregé, parce
qa'il n'a pas cru al' Nom de f Unique-Engendré Fils de Dieu. »
- Jean. m. i7, t8. - Cf Cellz qui croient auront la vie en Son
Nom . • - Jean. XX. tl. - a Pour mon Nom tu tu travaillé, et
tu ne t'es pOirlt découragé. - Apoc. Il. 3, et ailleurs. - Qui
ne peut voir que par le Nom du Seigneur dans ces passages il est
enteudu. non pas seulement Je Nom, mais la reconnaissance du
Seigneur, qu'il est Rédemptour el Sauveur. et en même temps
l'obéissance. et enfin la foi en Lui ~ en elfet, dans le Baptême, l'En-
fant reçoit Je signe de Ja croix sur le front et s~r la poitrine. ce qui
est le signe de l'inauguration dans la reconnaissance et dans le
culte du Sei~nellr. Par le Nom il est aussi entendu la qualité de la
personne. et cela, parce que dans le Monde spirituel chacun est
nommé selon sa qualilé ~ c'est pourquoi par le Nom de Chrétien il
est entendu qu'on pos.~e par le Christ la foi au Christ el la Cha·
rité à l'égard du prochain ~ c'est là ce qui est entendu par le Nom
dans l'Apocalypse: • Le Fils de fhomme dit: J'ai qtle/quepeude
Noms dans Sardes, qui n'ont point souillé lem's vAtements, etüs
marclu!ro't,t avec Moi en (\'êlemenls)6/ancs, pa"ce qrle dignes ils
SOl1t. Il - Ill. " ; marcher a\'oc le Fils de l'homme dans des vête-
Dlents blancs, signifie suivre le Seigneur et vitre selon les vrais de
sa Parole. La même chose est entendue par le NÔOl dans Jean:
« Jésus dil: Les brebis ma voi:J: entendent, et mes propres 6re-
6i! j'appelle par leur Nom. et je les fais sortir; devant el/es je
marche, el les hrehis Me S'llitJent, parce qu'elles connaissent
ma voi:t; mais un étranger, el/es neles14went pas. parce qu'elles
11e connaiesent point des étrangers la voix. " - X. 3, "', 0; -
par le nom, c'est par la qualit.é par laquelle ils sont Chrétieus; et
Le suivre, c'est entendre sa "oix, e'e.~t-à-dire, obéir à ses com-.
mandem6nls; ce Nom, tous le reçoivent dans le Baptême, car il
est dans le signe.
683. Qu'est-ce que le nom sans la chose! N'est-ce pas quelque
... chose de vain, un son comme celui que rendent les arbres d'une
forllt ou les lambris d'un appartement, el qu'on nomme écbo, ou
comme le SOD presqu'inanimé de ceux qui rêvent. ou comme ,Je
r RELIGION CHR~TIENNE.
bruit dll vent, de la mer, ou d'une machine, lequel n'est d'aucune
233

utilité! et même qn'est-ce que le nom de Roi, de Général, de Con-


sul, d'Évêque, d'Abbé, de Moine, sans la fonction qUI est attachée
au Nom? n'estoCe pas une vanité? ainsi, qu'est-ce que le Nom de
Chrétien, si l'on vit en barbare et contre les préceptes du Christ f
D'est-ce pas comme la marque du signe de Salan au lieu du signe
du Christ, c1ont. le Nom cependant a été tissé en fils d'or dans le
baptême! Que sont donc ceux qui, après avoir reçu le sceau du
Christ, se moquent ensuite de son culte, glapissent en entenc1ant
son Nom, et parlent de Lui non comme du Fils de Diell, mais comme
du Fils c1e Joseph? Ne sont-ce pas des rebelles et des régicides, et
leurs paroles ne sont-elles pas des blasphèmes contre l'Esprit
saint, qui ne peln'ent être remis ni dans ce siècle, ni dans le siècle
à ,'enir? Ceux·ci, semblables à des chiens, mordent la Parole et Ja
déchirent l belles dents; chez eUI, contre le Christ et contre son
Culte, • toutes les taMes sont pleines d'un vomissement tléva-
cualÏon. D - Ésaïe, XXVIII. 8. Jérém. XLVIII. t6; - lorsque
cependant le Seigneur Jésus-Christ est le Fils du Dien Tr~-Haut.
- Lnc, 1. 3i, 31S, -l'Unique-Engendré, - Jean, 1. i 8.111. t6;-
le Vrai Dieu et la Vie éternelle, -1 Jean, V. 20, !U ; - dans Le-
quel habite corporellement toute la plénitude de la Divinité, -
Coloss. n. 9; - et n'est point le fils de Joseph, - Mauh. 1. !il3 ;
- outre mille autres passages,

Le troisième Usage du Bapt6me, qui est fusage final, c'est que


r
homme 80it régénéré.

684. Cet usage est l'Usage méme pour lequel a été institué le
Baptême, ainsi c'ellt l'usage final; et cela,. pal'Ce que le "rai Chré-
tien connait et reconnalt le Seigneur RMempteur Jésus-Christ,
qui puisqu'il est Rédempteur, est aussi Régénérateur; car la Ré-
demption et la Régénération font un, comme on le voit dans le
Cbapitre sur la Réformation et la Régénération. Art. Ill; puis,
parce que le chrétien possède la Parole dans laquelle sont décrits
les moyens de la Régénération, et ce,1l moyens sont la Foi au Sei-
Ineur et la Charité à résard du prochain: c'est la même chose que
r

234 LA. VRAIE


ce qui est dit du Seigneur, qu'. Il ~aptise d'Esprit saint et tù
Feu. -lIaLlh. III. H. Marc, 1. 9 l H, Luc. III. t6. Jean, 1. 33 i
- par l'Esprit saint il est entendu le Divin Vrai dd la foi, et par le
Feu le Divin Bicn de l'amour ou de la Cbarité, l'un eL l'autre pro-
cédant du Seigneur; que par l'Esprit saint il soit entendu le DivÏll
Vrai de la foi, on le voit dans Ic Chapitre sur L'ESPRIT SAINT i et
que par le Feu il soit entendu le Divin Bien de l'amour, on le voit
dans l'ApOCALYPSE REVELEE .. N" 468, 393; c'est par l'un et l'autre.
que le Seigneur opère toute Rég~nération. Si le Seigneur Lui-
Mêm~ a été baptisé par Jean, - lUattb. III. t3 l t i. Marc, 1. 9.
Luc, III. !t, 12, - c'était non-seulement afin d'inlltiLuer le Bap-
tême pour l'a\'enir, et d'cn donner le premier l'exemple, mais.
aussi parce qu'il a glorifié son Humain et L'a l'endu Divin, comme
il rfgénère l'homme et le rend spirituel.
683. Par ce qui précède et par ce qui est dit maintenant, on
peut voir que les trois Usages du baptême sont cohérents en un,
comllle la caullo prsm ière, la cause moyenne qui est efficieq Le, et la
cause dernière qui est l'eO'et et la fin même pour laquelle sont les
deux premières; en effet, le premier usase est que l'homme soit
nommé Chrétien; le second, qui en est la suite, c'est qu'il connaisse
et reconnaisse le Sai,;Dcur Rédempteur, R~générateur et Sauveur;
et le troisièmo, C'tl:it qu'il soit régénéré par Lui; et quand cela se
fait, il est racheté et sau\·é. Puisque ces trois usages se suivent
en Qrdre et s~ conjoignent dans le dernier, et que par suite dans
l'idée des Anges ils sont cohérents comme un lIeul, c'est pourquoi,
quand un baptême esL rait, quand ce mot est lu dans la Parole,
et quand il est prononcé, les Anies qui sout présents entendent
non pas le baptême, mais la Régénération; c'est pourquoi, par ces
paroles du Seigneur: Celui qui aura cru et aura été baptisé
Il

8era sauvé, mais celui ~Zla n'aura pas cru sera condamné. D -
Marc, XVI. t6, - il est 8ntendu par les Anges dans le Ciel que
celui qui reconnalt le Seigrleur et est régénéré et sauvé. De I~
vienL aussi que le Baptême est, appelé BAIN DB RÉGÉNËRATIO! par
les ÉSlises t:hrétiennes sur la terre; que le Chrétien sache donc
que celui qui ne croit point au Seigneur ne peuL être régénéré,
quoiqu'il ait ~té baptisé, et que la Cérémonie du baptême sans la
toi au Sei,neur ne fait absolument rien; voir ci-dessus dans ce
r RELIGION CHRETIENNE:"
Cbapitre, Arl. Il. Na 6i3. Que le Baptême enveloppe la purifica-
tion des maux, eL ainsi la RéBénération, c'est ce que lout Chrélien
peut très-hi en connalLre, car lorsqu'un EnCant est baptisé, le
prêtre Cait avec son doigt sur le Cront et sur la poitrine le signe de
)a croil. comme mémorial du Seigneur, et ensuite se tourne vers
les parrains. et demande si l'enCan t renonce au diable et ~ Loules
ses œuvres, et s'il re(oit la Coi, questions aUlquelles le parrain
répondent pour l'enCant: • Oui i. le renoncement au diable, c'est-
l-dire, aUI maUI qui viennent de l'enCer, et la Coi au Seigneur,
font entièrement la régénération.
686. Dans la Parole il est dit que le Seigneur Dieu, n,otre Ré-
demptelir, baptise d'esprit saint el de Ceu, ce par quoi il est enten-
du qne le Seigneur régénère l'homme par le DivID Vrai de la Coi et
par le Divin di en de l'amour ou de la charité; voir ci-dessus dans
cet Art. Na 68-1. Ceul qui ont élé régénérés par l'Elilprit saint,
c'est-à-dire, par le Divin Vrai de la foi, ont dans les Cieux été dis-
tinlués de ceux qui ont été régénérés par le Feu, c'est-à-dire,
par le Divin Bien de l'amour. Ceux qui ont élé régénérés par le
Divin Vrai de la foi marchent dans le Ciel en vêlements blancs
de 6n lin, et sont appelés Anges spirituels; mais ceux qlli ont élé
régénérés par le Divin Bien de l'amour marchent en vêlements.
de pourl)re, et sont appelél Anges célestes: ceux qui marchent
en vêlements blancs sont entendus dans ces passages: • Les Ar-
mées suivaient r Agneau. vdlues d'un fin lin Maru: et p'U1'. D
- Apoc. XIX. U, - Ils ma,'cheront avec Moi e11 vdtemtmts
Il

!Jlaru:s. - Apoc. III. 4; eL aussi VII. U. - u Les Anges, dans'


Je sépulcre du Seigneur, furent vus en vdtements blancs et
resplendissll'l'es.
ft - Matth. XXVUI. 3. Luc, XXIV." i - c'é-
taient des Aoge5 spirituels, car le fin lin signifie 'es justices des
saints, - Apoc. XIX. 8, où cela est diL ouvertement. - Que les V~
tements dans la Parole sigqifient les vrais et les Vêlements blancs
lit de fin lin les Divins vrai5, on le voit dans l'ApOCA.LYPSE Rivi-
LiB, Na 379, où cela a élé montré. Si ceux qui ont aussi été ré . .
sénérés par le Divin Bien de l'amour sont en vêlements de pour-
p,re. c'est parce que la pourpre est la couleur de l'amour qu'il tire
du feu du Soleil el de son rouge, par lequel e!lt siinifié l'amour;
'Voir l'APOCALYPSB RivËLtB, Nal 468, urs. Comme les vêlements
236 LA VRAIE
signifient les vrais, c'est pour cela que celni qui, parmi les invités,
fut trouvé non vêtu d'ull habit de noces, fut chassé et jeté dans les
1· ténèbres extérieures, - MaUb. XIII. H, {t, t3.
687. En outre, le Baptême, comme Régénération, est repré-
1 senté tant dans le Ciel que dans le Ilonde par un grand nombre
de choses; dans LB CIBI., par exemple, ainsi qu'il vient d'être dit,
par des vêtements blancs et des vl?tements de pourpre, et de plus
par les noces 4e l'Église avec le Seigneur. puis par le Nou\eau
Ciel et la Nouvelle Terre, et par la Nouvelle Jérusalem qui en des-
cend, de laquelle Celui qui était assis sur le trOne a dit: Voici,
toutes choses nouvelles je fera;. - Apoc. XXI t -A .6 5; - el par
le Fletu'e d'eau de la vie sortant du Trdne de Dier, et de l'A-
gneau, - Apoc. XXII. t, !; - et aussi par les cinq vierges pru-
dentes, qui avaient des lampes et de l'huile, et qui enlrèrent avec
le Fiancé aux noces, - M'aub. XXV. t, 2, tO. - Le baptisé, c'esl-
à-dire, le régénéré, est entendu par la Créature, - Marc, XVI.
U. Rom. VIII. t9, 910, tt: - et par la nouvelle Créature, - n.
Cor. V. {7. Galal. VI, US; - car Créature se dit de ce qui a été
créé, et être créé signifie aussi être régénéré; voir l'ApOCALYPSB
RÉVÉLÉB, N° 234. Dans LE MONDB, la Régénération est représentée
par diverses choses, ainsi par la fleuraison de tous les végétaux de
la terre dans la saison du printemps, et par leur accroissement
successif jusqu'à, la fructification; de même par l'accroissement de
chaque arbre, de chaque arbrisseau et de chaque fleur depuis le
premier jusqu'au dernier mois de chaleur; elle esL aussi représen-
tée par la maturité progressive de tous les fruits depuis son com-
mencement jusqu'à, son plein; elle est encore représentée par les
pluies du mutin et du soir, et par les rosées; les flenrs s'ouvrent
quand elles tombent, et elles se replient quand· viennent les ténè-
bres de la nuit; elle est encore représentée par les exhalaisons odo-
riférantes des jardins et des champs i eL. aussi par l'arc-en-ciel dans
la nuée, - Gen. IX. U l t 7; - et par les resplendissantes couleurs
de l'Aurore; et en général par la continuelle rénovation de toutes
choses dans les Corps au moyen du cbyle et de l'esprit animal, et
par suiLe au moyen du sang, dOlltla purificaLion des parties vieilles,
la rénovalion, et pour ainsi dire la régénération, sont perpé-
tuelles. Si l'on porte son aLLention sur les animanx le plus vils da
RELIGION CHRli:TIENNE. 23'7
la terre, l'ima,e de la réiénération se manifeste dans la merveil-
leuse transformation des vers 11 soie et de plusieurs autres vers en
nymphes et ell papillons, et de ceux qui après un certain temps se
décorent d'ailes; on peut encore à ces comparaisons en ajouter
de plus léGères, la régénéra Lion est représentée par le désir de
certains oiseaux de se plonger dans l'eau pour se laver et se net-
toycr, après quoi ils retournent comme le. rossignols à leurs ra-
mages. En un mot, le Monde entier, depui6 ses premiers jusqu'à
ses derniers, est plein de représentations et de types de la régé-
n~l'ation.

Par le Baptême de Jecm a été préparé le chemin pour que


JéllOVah le Seigneur pzU descendre dans le Monde, et ac/,ever
la Rédemption, .

688. On lit daos Malachie: « Voici, Moi, j'euvoie mon Ange,


qui préparera le chemin devant Moi, et incontinent viendra
vers son Temple le Seigneur que vous cherchez, et l'A71ge de
1alliance que vous désirez; qui soutiendra le jour de son avè-
nement? et qui subsistera quand il apparaltra? D -lU. :l, ! ; -
eL de nouveau: li Voici, Moi, je VallS enverrai Elie le prophète,
avant que vienne le jour de Jéhovah, grand et terrible, de peUl'
que je ne vient&e, et que je ne frappe la terre d'anatMme.. -
1II. 23, 24, - Et Zacharie, père de Jean, prollhétisant sur son fils:
li Toi, petit e7&fant, propMte du Très-Haut tu Set'as appelé;

tu iras detlant la face du Seigneur pour préparer ses chemins. J)

- Luc, 1. j6. - Et le Seigneur Lui-Même dit de ce Jean: li C'est


celui de qui il a été écrit: Voici, Moi, j'em'oie mali Ange de-
vant ta lace, lequel préparel'a ton chemin devant Toi. JO -Luc,
"II. 2i. - D'après ces passages il est évident que ce Jean a été
le prophèle qui ful envoyé pour préparer le chemin à Jéhovah
Dieu qui devait descendre daos le Monde, et achever la Rtidemp-
tion, et qu'il a préparé ce chemin par le Baptême, et alors en an-
nonçant l'Avènement du Seigneur, et que sans celle préparation
tous là auraient été frappés d'anathème, et auraient péri.
689. Si le chemin a été préparé par le Baptême de JcaD, c'est
238 LA. 'VRAIE
parce que rar ce Baptême, ainsi qu'il vient d'être montré, on était
introduit dans l'Eglise ruture du Seigneur", et i~ré dans le Ciel
l)armi ceux qui avaient attendu et désiré le Messie. et qu'ainsi on
était gardé pal' les A.nges, :llin que les Diables ne s'élançassent
point de l'Enfer. et qu'on ne fQt point perdu j c'est pourquoi il est
dit dans Malachie; • Qui soutiendra le jour de son avènement? »
Et: Il De peur que Jéhovah ne vienne, et ne frappe la terre fi a-
nathème.1) - III. l, 24. - De même dans Ésaïe: • Yoicilejour
de Jéhovah vient, cruel. et d'indiqnation et d'emportement de
colère: ;'é6ranlerai le Ciel, lit la teN'e sera remuée de sa' place
au jour de femportement de sa colère•• - XIII. 6. 9. t.3. t!l.
XXII. K. lt. - De même dans Jérémie, ce jour est appelé jour
de vllStalÏOIJ, de vengeance, et de destruction, -IV. 9. VII. 31,
XLVI. 10. ll. XLVII. 4. XLIX. 8, !6. - Dans ÉZéchiel,jour de
co~ère de nuage et d'o6scurité. - XIII. B. xxx. !l, S, 9. XXXIV.
H. li. L'tXVIII. 14. t6, t8, 19. - Pareillement dans Amos,-
V. t3, U, !lO. VIII. 3, 9. i3 - Daml Joël: « Grand (esl) le jour
de Jéhovah. et terri61e; et qui le soutùmd"a ?» - Il. t. t. Il.
Ill. 3, 4. - Et dans Sépbanie: «En ce jotl, ...là il 11 aura une voi:c
de cri; le gra,zd jour de Jéhovah est p"oche,' jour d'emporte-
ment, ce jour-là; jour d'angoisse et de détresse, jour de vas-
talion et de dévastation; au jour de r emportement de Jéhovah
sera dévorée toute la terre, et il fera consommation avec tous
les ha6ilams de la terre • • - 1. 7 • 8 ; - ~t en outre dans beau-
coup d'autres endroits': d'après ces passages il est évident que si
le chemin de Jéhovah, desceodant dans le Moude, n'elll pas été
préparé par le Baptême de Jean. dont l'effet dans le Ciel fut de
fermer les Enfers, les Juifs 0' auraient pu être préservés' d'une en-
tière destruction: Jéhovah dit aussi • Moise: Il En un moment,
si je montais au milieu de toi, je consumerais ce peuple. » -
EIOd. XXXIII. 3. - Qu'il en soit ainsi. on le voit clairement par
Jes paroles de Jean lIa foule qui venait pour être baptisée par lui:
!I Race de t.ipères. qui vaw a montré d /tcir la colère à V61.ir?"
- MalLh. Ill. 7. Luc, III. 7. - Que Jean ait aussi annoncé le
Christ et son avènement~ quand il baptisait. on le voit dans Luc~
. - m. tG. Jean, I. !S. t6. 31. 3t. 33. m. t6. - D'après cela, il
est facile d,e voir comment Jean a préparé le chemin.
RELIGION CHRÉTIENNE. !39
600. Quant l ce qui concerne ie Baptême de Jean, il représen-
taitla purification de l'homme externe; mais le Bapt~me, qui est au-
jourd'hui chez les Chrétiens, représente la purification de l'homme
Interne, c'est-à-dire, la Régénération i aussi lit-on que Jean bap-
tisait d'eau, mais que la SeilIneur baptise d'esprit saint et de feu,
et c'est 'pour cela que le baptême de Jean e~t appelé baptême de
'pénitence, - Matth. Ill. t t. Marc, I. "' et suiv, Luc, III. 3, t6.
Jean. I. ilS. !6, 33. Act. I. n. X. 37. XVIII. 2lS. - Les Juifs,
.qui ~Iaient lIaptisés. étaient des hommes purement Externes, et
J'homme externe sans la foi au Christ ne peut devenir interne;
.que ceux qui furent baptisés du baptême de Jean soient devenus
hommes internes, lorsqu'ils eurent reçu la foi au Christ, et qu'a-
lors ils aient été baptisés au Nom de Jésus, on le voit dans les
Actes des Apôtres. - XIX. 3 l 6.
691. Moise dit i Jéhovah: • Montre-moi la gloire; lehovak
J"i dit: Tu ne peuz voi,. mes faces, parce que ne peut Me voir
1 homme. el vivre; et il dit: Yoici un lieu où tu te tiendras sur
le rocher, et je te mettrai dans lafente du rocher, etie te cou-
vrirai de ma main jusfJu'à ce que je sois passé; et lorsque je
ntirerai ma main. tu Verf'1lS mes derrières, et .mes faces ne
seront point vue,. » - Exod. XXXllI, 18 i !3. - Si l'homme ne
peut voir Dieu et vh're. c'est parce que Dieu est l'Amour lIême,
et que l'Amour Même ou le Divin Amour apparaIL dans le Monde
spirituel devant les Anses comme un Soleil, distant d'eul comme
le Soleil de notre monde est distant des hommes j si donc Dieu,
qui est au milieu de ce Soleil, approchait près des Anges. ils péri-
raient, de même que les hommes périraient si le Soleil du monde
approchait d'eul, car il est élIalement ardent; c'est pourquoi il ,
a de perpétuelles tempéra.tures qui modifient et modèrent J'ar-
deur de cet amour, afin qu'il n'influe pas dalls le Ciel comme il
est en soi, car les AnBes en seraient consumés i aussi lorsque 181
Sei~neurse manifeste dans une plus grande présence dans le Ciel.
les impies qui sont :lu-dessous du Ciel commencent-ils l se lamen-
ter, la être tourmentés et à perdre la respiration, c'cst pourquoi
ils s'enfuient dans les cavernes et dans les rochers des montagnes.
en criant: cc Tombez sur DOUS, et cacbez-nous de la face de Celui
qui est assis sur le TrOne, io - Apoc. VI. t 6. Ésaïe. II. 19,21 :-.
zq

240 LA VRAIE
ec n'est pas le Seisneur Lui-l\Mme qui descend, mais c'est un
Ange ayant autour de lui la sphère de l'amour procédant du Sei-
gneur: j'ai vu quelquefois des impies terrifiés par çctle descente
comme s'ils voyaient la mort devant leurs yeuI, les uns se préci-
pitant dans l'enfer de plus en plus profolldément, et d'autres tom-
bant en furie. Ce fut pour cela que les fils d'Israël se préparèrent
pendant trois jours, avant la 'descente de Jéhovah le Seigneur sur
la .montagne de Sinai, et que la montagne fut entourée d'une bar-
rière, afin que personne n'en approcb:lt et ne mourût, - EIOd.
XIX. - Il en a été de même de la Sainteté de Jéhovah le Seigneur
dans le Décalogue qui fut alors promulgué, et graré du doigt de
Dieu sur deux Tables, et ensuite déposé dans l'Arche, sur laquelle
dans le Tabernacle avait élé placé le Propitiatoire, et sur le pro-
pitiatoire I.es Chérubins, afin que personne ne touchat immédia-
tement de la main ou do l'œil celte Sainteté i Aharon' ne pouvait
pas non plus en approcher, si ce n'est une seule fois par an, après
qu'il s'élliit expié par des Sacl'ifices et des Fumigations. Ce fut
pour cela que Jes Ëkronites et les Bethschémites moururent par
milliers, seulement (larce qu'ils avaient porLé leurs yelll sur l'Ar-
che, - 1Sam, V. :1.1, 12. VI. i 9; - et aussi Uzzah, parce qU'ill'a-
vait touchée, - Il Sam, VI. 6, 7. - Par ce peu d'exemples, il a
été manifesté de quel anathème eL de quelle destruction auraient
«lté frappés les Juifs, S'i!1S D'avaient pas été préparés par le Bap-
tême de Jean à rece"oir le Messie, qui était JéIJo"alJ Dieu dans
une forme humaine, et si Jéhovah Dieu n'avait pas pris l'Humain,
et ne s'était pas révélé de cette manière; ils furent pr~parés par
cela que, dans le Ciel, ils furent inscrits et mis au nombre de
ceux qui de cœur avaient attendu et dtsiré le Messie, ce qui fit
qu'alorlS des Anges Curent envoyés et devinrent leurs gardiens.
• • • • •
692. A ce Chapilru j'ajoulerai ces MÉllORABLES: PIIElilER lUÉlIO-
RAilLE.Lorsqu'après avoir assisté au Jeu de la S3gesse, 1 je re-
tournais chez moi, je vis dans le chemin un Ange en vêtement
de coulour hyacintllo; il se mit à mon cOté, et dit: «Je vois que
tu sors du Jcu de la sasesse, et que tu es ravi de ce que lu yas

1 VoirIe MiliOBABLE ND 18. (Note du Trtld.)


p
RELIGION CllUTIENNE. 2U
entendu i et comme je perçois que tu n'es pas pleinement dans ce
lIonde, parce que tu es en même temps dans le Monde naturel,
.et que par conséquent tu ne connais pas nos Gymnases Olym-
piques, où les anciens Sages s'assemblent, et apprennent de ceux
4.lui arrivent de ton Mondo les changements et successions d'état
que la Sagesse a subis et subit encore i si tu veUl, je te conduirai
dans un lieu où habitent plusieurs de ces anciens sages et plu-
sieurs de leurs fils, c'est-~-dire, de leurs disciples •• Et il me con-
duisit Vl'rs 1e.'1 confins entre le Septentrion et l'Orient, et tandis
que là JC regardais d'un lieu élevé, voici, je vis une ville, et à l'un
de ses cOtés deux Collines i et, la. plus proche de la ville, moins
éle\'ée que l'autre'; et il IDe dit: • Cette Ville est appelée Athénée ;
la Colline la moins Mute, Parnasse; et la plus haute, Hélicon;
elles sont nommées ainsi, parce que dans la ville et aux alentours
habitent d'anciens Sages de la Grèce, comme Pythagore, Socrate,
Aristippe, Xénophon, avec leurs disciples et ceux de leur
école. » Et je m'informai de Platon et d'Aristote; il me dit qu'eux
et leurs seclateurs habilaient dans une autre réBion, parce qu'ils
avaient enseigné les choses rationnelles qui appartienneBt à l'en-
tendement, tandis que les autres avaient enseigné les cboses mo-
rales qui. appartiennent à la vie. Il me dit que de la Ville d'Athé-
née il est fréquemment envoyé des Esprits studieux vers les let-
trés d'entre 1e.'1 Chrétiens, pour qu'ils rapportent ce qu'on pense
aujourd'hui concernant Dieu, la Création de l'Univers, l'Immor-
talité de l'Ame, l'Élat de l'homme comparé à celui des bêtes, et
d'autres sujets qui appartiennent à la sagesse intérieure; et il me
dit qu'aujourd'hui le béraut avait annoncé une assemblée. ce qui
était UQ indice que les envoyés avaient rencontré de nouveaux
venus de la terre, de qui Ils avaient appris des cboses curieuses;
el nous vlmes un grand nombre d'esprits qui sortaient de la ville
et des environs. quelques-uns ayant des couronnes de laurier sur
la tête, d'aulres Lenant des palmes dans leurs mains, d'autres
avec des livres sous les bras, et d'autres avec des plumes sous les
cheveux de la tempe gauche. NOliS nous mêlâmes parmi eUl, et
nous montAmes ensemble; et voici, sur la Colline il y avait un
Palais octosone. qu'ils appelaient Palladium, et nous entrâmes i
et voici, là, huit réduits hexagones. dans chacun desquels il y
II. to
!42 LA VRAIE
avait une petite Bibliothèque, et aussi une Table, près desqu,Is
prirent siél;e ceux qui avaient des couronnes de laurier; et dans
le Palladium même je vis des bancs de pierre ciselés sur lesquels
les autres se placèrent; et alors à gauche s'ouvrit une porte, par
laquelle deux nouveaux venus de la terre furent introduits, et
après qu'ils eurent été ~alués, l'un de ceux qui étaient couronnés
de lanrier leur demanda; • Qu'y A-T-IL DE NOU\'EAU DE LA TERRE? D
Et ils dirent: u Il y a de nouveau, qu'on a trouvé dans les boia
des hommes qui sont comme des bêtes, ou des bêtes qui sont
comme des llOmmes; llIais d'après leur face et leur corps on a
connu qu'ils élaient nés hommes, et avaient élé perdus ou aban-
donnés dans les bois à l'âge de deux ou ll'ois aus; ou dit qu'ils ne
peuvent 6X(lrinler pal' le son rien de ce qu'ils pensent, ni ap-
prendre à articulor 10 SOD en aucun mot; qu'ils ne s;lvent pas non
plus discerner, comme le savent les bêles, la nourriture qui leur
convient. et qu'ils mettent dans leur bouche les choses lant saines
que malsaiues qn'i1s trouvcnt dans les bois: on raconte encore
plusieurs autres pai'licularilés ; de là quelques tl'udits parmi nous
ont ccnjeoturé t:t quelques aull'es ont eouclu (llusieur:; choses sur
l'état des hommes oOlllparé à celui des bêles. • A ces mOLS.. quel-
ques-uns des anciens Sages demandèrent ce qu'ils en avaient
conjecluré et conclu; et les deux nouveaux venus r~po!ldirent:
• Beancoup de choses, qui cependant peuvent se réduire a ce qui
Buit: iO Que l'homme d'apr,ès sa nature, et aussi d'après sa nais-
sance, est plus stupide et par suite plus vil que la bête, et qu'il le
devient pareillement s'il n'est pas instruit; 2° qu'il peut êlre ins-
truit, parce qu'il a appris à produire des sons articulés, et par suite
l parler, el que par Il il a commencé l manifester des pensées, et
cela successÏ\'ement de plus en plus, au point qu'il a pu exprimer
Jes lois de la société, dont plusieurs cependant out élé <<l'avées
dans les bêtes dès la naissance; 3' que les bête!4 Gnt la Rationa-
lité de même que les hommes; '" si donc les bêles IJ'OuvaienL par-
ler, elles raisonneraient sur chaque chose aussi subtilement que
les hommes; ce qui l'indique, c'est qu'elles pensent d'après Ja
raison et la prudence aussi bien que les hommes; 5° que l'Enten-
dement est seulement une modification de la lumière du soleil.
avec la coopération de la chaleur, au moyen de l'éther, de Borte
r RELIGION CRIŒTIENNE. 2i3
que c'est seulement une aclÏ\'ilé de la nalure intérieure, et que
celle aCIÏ\'it6 peut être exaltée al/ point de sc monlrer comme sa-
lesse ; 6~ qu'il esr par conséquent ridicule de croire que l'homme,
après la morl, vive plus que la bête, si ce n'est que peut-être pen-
dant quelques jours après le décès il peut, d'après l'exhalaison de
la vie du corps, apparaitre comme nimbe sous la forme d'un fao-
tômo, avant qu'il soit dissipé dans la nature, à peu près comme
une branche brùlée, retirée des cend res, se fait voir sous la res-
semblanre de sa forme; 7° qu'en conséquence la Religion, qui en-
seigne une vie ap\'è.~ la mort, est une pure invention, afin 'lue les
simple:! soieut tellus intérieurement liès par les lois religieuses,
comme ils le sont eXlérieurement par les lois civiles. » Ils ajoutè-
rent que Ct! sont les hommes purement ingénieux qui raisonnen 1
ainsi, (t nOll les hommes Intelligents; et on leur demanda: • Com-
ment raisonnent les Intelligents r • Il,, dirent qu'ils ne les avtlient
pas en rendlis, mais qu'ils ont d'eu" celle opinion.
Apr~ cet exposé. IOUS ceux qui étaient près des Tah:ct; s'écl'iè-
rent: Il Oh 1 quels lemps aujourd'hui sur la Terre 1 liéla:;! quelles
vicissitudes la Sagesl'e a éprouvées! n'a-t-elle pas été tournée en
llDe folle adresse ingénicose! le Soleil est couché; et, sous la terre,
nest diamétralemen t opposé à son midi. D'après ceux qui ont été
abandonnés et trouvés dans les bois, qui est-ce qui ne peut savoir
que semblablo est l'homme non inslruit? Est-ce qu'il n'est pas
selon l'instruction qu'il reçoit? Ne nalt-i1 pas dans l'ignorance pl~s
que les bêtes! Ne doit-il pas apprendre l marcher et ~ parler? S'il
D'apprenait pas l marcher, se dresserait-il sur les pieds! Et s'il
D'apprenait pas à parler, exprimerait-il par des sons quelque chose
de la pensée? Tout homme n'est-il pas selon qu'il a été enseigné;
insensé, si c'est d'après des raux, et sage, si c'est d'après des
vrais; et insensé d'après les Caux ,avec la, phantaisie d'êlre pins
sage que celui qui est sage d'après les vrais! N'y, a-t-il pas des
hommes fous et extra~agant8. qui ne sont pas plus bommes que
ceux. qui out été trouvés dans les bois! Ceux qui sont privés de la
mémoire ne leur lIont-ils pas semblables! Pour nous, nous avons
Conclu de lout cela que l'homme sans l'instruction n'est ni un
hpmme, ni une bête, mais qu'il est UDe forme qui peut recevoir
ID soi ce qui fait l'homme, et qu'ainsi ilue oait pas homme, mais'
--
2U LA. VRAIE
qu'il devient homme; et" que l'llomme natt une teUe forme, pour
qu'il soit un organe récipient de la vie qui procède de Dieu, afin
d'être"un sujet dans lequel Dieu l)Ui~e introduire tout bien. et
par l'nnion avec lui le rendre heureux pour l'éterniLé. Nous per-
cevons par votre ral)port que la sagesse aujourd'hui est tellement
éteinte ou de\'enue folle, qu'on ue sait absolument rien de l'état
de la vie des hommes dans sa relation avec l'étaL de la vie des
bêtes; de là vient qu'on ne connait pas non plus l'état de la vie
de l'homme après la mort i quant à ceul qui ]leuvent le connattre.
mais ne le veulent pas, et par suite le nient, comme fo·nt beau-
coup de vos Chrétiens, nOlis pouvons les assimiler à ceul qui ont
été trouvés dans les bois, non pas qu'ils soient devenus ainsi stu-
pides par privation d'instruction, mais parce qu'elllt-mêmes se sont
rendus ainsi stupides par les illusions des sens, qui sont les ténè-
bres des vérilés ••
lIais alors un des assistants, qui se tenait debout au milieu du
Palladium, ayant à la main une palme, dit: • Développez, je vous
prie, cet arcane: Comlllent J'homme créé forme de Dieu, a-t-il
pu être changé en forme du diable? Je sais que les Anges du Ciel
sont des formes de Dieu, et que les anges de l'enft:r sont des
formes du diable; et t.es deux formes sont opposées entre elles,
celles-ci sont des Folies, celles-là des Sagesses i dites donc com-
ment l'homme, créé forme de Dieu, a pu passer du jour dans une
telle nuit, qu'iJ en soit arrivé à nier Dieu et à la vie éternelle? • A
cet.te question les Maltres répondirent dans- cet ordre, d'abord
les Pythagoriciens, puis les Socraticiens, et ensuite les autres:
mais l'arnli eUI il J avait un Platonicien, celui-ci parla le dernier,
et son opinion prévalut i elle consistait en ceci: • Les hommes de
l'âge de Saturne ou du siècle d'or, savaient et reconnaissaient
qu'ils étaient des Formes récipientes de la vie qui procède de
Dieu, et par conséquent ·la sasesse était Bravée dans leurs Ames
et dans leurs cœurs; et par suite d'après la lumière du vrai ils
voyaient le vrai, et par les vrais ils percevaient le bien d'après le
plaisir de l'amour du bien i mais à mesure que les hommes, dans
les Siècles suivants, s'éloignèrent de la reeonnaissance que tout
vrai de la sagesse, et par suite tout bien de l'amour chez eux, in-
fluait continuellement de Dieu, ils cessèrent d'être des habitaclu
RELIGION CHRÉTIENNE.
de Dieu, et alors cessa aussi leur entretien avec Dieu, et leur con-
sociation avec les Anges i car les intérieurs de leur mental, de
leur direction qui avait été élevée en haut Yers Dieu par Dieu,
furent pliés vers une direction oblique de plus en plus en dchors
dans le Monde, et ainsi vers Dieu par Dieu au moyen du Monde,
et enfin furent retournés dans la direction opposée qui est en bas
vers soi-même; et comme Dieu ne peut être regardé par l'homme
intérieurelDen~ retourné eL ainsi Lourné dans un sens opposé, les
hommes se séparèrent de Dieu, -et devinrent des formes de l'En-
fer, et par conséquent du diable. JI suit de là que, dabs les pre-
miers Ages, les hommes reconnurent de cœur et d'Ame que tout
bien de l'amour, et par suite tout vrai de la l'agesse, leur venaient
de Dieu et appartenaient à Dieu en eUl, et qu'ainsi ils étaient
eux-mêmes de purs réceptacles de la vie procédant de Dieu, ce
qui fit qu'ils ont étls appelés Images de _Dieu, Fils de Dieu, -et Nés
de Dieu i mais que, dans les Ages qui suh'irent, ils reconnurent
cela non de cœur ni d'âme, mais par lins certaine foi persuasive,
el ensuite par une foi bistorique, et enfin -seulement de bouche;
et reconnaître cela seulement de boucbe, c'est ne point le recon-
naUre; bien plus, c'est le nier de cœur. Par là on peut voir quelle
est aujourd'hui ]a &asesse sur la terrI chez les Chrétiens, puisque
ceux-ci, quoiqu'ils puissent d'après la l\évélation écrite êlre ins-
pirés de Dieu. ne connaissent piiS la différence qu'il y a entre
l'homme et la bête; et que par suite plusieurs croient que _si
l'homme vit après la mort, la bête aussi doit vivra, ou que si la
-bête ne vit pas après la mort, l'homme non plus ne doit pas vifre;
Dotre lumière spirituelle, qui éclaire la vue du mental, n'est-elle
pas devenue obscurité chez eux; et leur lumière naturelle, qui
éclaire seulemellL la vue du corps, D'est-elle pas devenue pour
eux une lumière éclatante! •
Après cela, ils se tournèrent tous vers les deux nouveaux ve-
DUS, et ils les remercièrent de ce qu'ils s'étaient rendus au milieu
d'eux et du récit qu'ils avaient fait, et les prièrent de rapporter l
leurs frères ce qu'ils venaient d'entendre: et les nouveaux venDS
ré pondirent qu'ils confirmeraient les leurs dans cette vériLé. qu'au-
tant on aLtribue au Seigneur et non à soi tout bien de la charité et
tout vrai de la foi, autant on est h~mme et on devient Ange du Ciel.
...,

246 LA. VRAIE


693. SECOND MiIORABLE. Quelques semaines après, j'entendis
UBe voix du Ciel qui me dit : CI Voi(li de nouveau une Assemblée
au Parnasse; approche, nous te montrerons le chemin:. Je m'ap-
prochai, et quand je fus auprès, je vis sur l'Hélicon quelqu'un to-
Dant une trompette avec laquelle il annonçait et indiquait ,'As-
semblée. Et je vis, comme précédemment, des esprits monter de
la Ville d'AtMnée eL des environs, et au milieu d'eul trois No-
vices du ~fonde i ils étaient tous trois d'entre les Chrétiens, l'un
Prêtre, l'autre Politique, et le troisiême Philosophe; on les égayait
en chemin par une conversation sur divers slljets, principalement
lur les Sagês Anciens qu'on designait par leur nol,D; ils deman-
dèrent s'ils les verraient; ou leur répondit qu'ils les terraient, et
·que, s'ils le voulaient, ils leur présenteraient le salut. attendu
qu'ils étaient affables. lis s'informèrent de Démosthènes, de DIo-
iène et d'Épicure. On leur dit i« Démosthènes n'est point ici, il
est auprès de Platon; Diogène, avec ceux de son école, demeure
sous l'Hélicon, par celte rais0!l qu'il regarde les choses Itondain6i
comme rien, et ne s'occupe que de cboses célestes; Epicure habite
il l'occident sur les confins. et n'entre pas chez nous, parce que
DOUS, 110 us distinBuons entre les affections bonnes et les affections
mauvaises, et nous disons que les affections bonnes sont avec la
sagesse, et les affections mauvaises contre la sagesse.• Quand ils
eurent monté la colline du Parnasse, quelques gardes y appor-
tèrent de l'eau de la fontaine dans des vases de cristal, eL dirent:
cc C'est de l'eau de la fontaine, que, selon les réèits de l'antiquité,
le chenl Pégase avait fait jaillir en frappant la terre avec la corne
41e son pied, et qui fut ensuite consacré aUI neuf Vierges; or,
par le Cheval ailé, Pésase, ils désignaient l'Entendement du vrai
par lequel existe la sagesse i par la corne de son pied, les expé-
riences par lesquelles on acquiert l'intelligence naturelle; et par
les neuf Vierges, les connaissances et les sciences de tout genre;
ces cho!l6S1ujourd'hui soutappelées fables, mais elles étaient des
correspondances, d'après lesquelles s'exprimaient les bomlDes de
l'antiquité. »Ceux qui accompasnaient les trois nouveaux venus
leur diren t: cc Que cela ne vous élonne pas, les Bardes ont été ins-
truiLs à parler ainsi; eL nous, par boire de l'eau de la fontaine
1I0US entendons être instruit des vrais, et des biens au moyen
F
RELIGION CHRI1:TIENNE. 2'1
~es vrais, eL ainsi avoir la saKesse. Il Ensuite ils entrèrent dans
Je Palladium, et avec eux les trois Novices du Monde, le Prêtre,
le Politique et le Philosophe; et alors ceux qui étaient couron·
Dés de laurier, et assis près des tables, demandèrent: Qu'y A-
T-IL DE NOUVEAU DE LA URBI? Et ils répondirent:. Il Y a de
nouveau, qu'un homme prétend con\"erser avec les Anges, et avoir
la vue ouverte pOlir le Monde spirituel comme il J'a ouverte pour
le l'lande naturel; et il en rapporte plusieurs ehoses nouvelles,
entre autres celles-ci: Que l'homme vil homme après la mort,
comme il a ,"écu précédemment dans le Monde; qu'il voit, en-
tend, parle comme auparavant dans le Monde; qu'il est vêtu et
paré d'ornements comme auparavant dans le Monde; qu'il a faim
eL soif, mange et boit comme aupara,"ant dans le Monde; qu'il
jouit du délice conjugal comme auparavant dans le Monde; qu'il
dort eL veille comme auparavant dans le Ilonde; qu'il y a là des
terres et des lacs, des montagnes et des collines, des plaines et
des vallées, des fontaines et des fleuves, des jardins et des bo-
cages; et qu'il y a aussi là des palais et des maisons, des villes et
des villa~es, comme dans le Monde naturel; qu'il y a aussi des
-écritures et des livres, des emplois et deJi commerces, des pierres
précieuses, de l'or et de l'argent; qu'en un mot, il y a là, en gé-
néral et en particulier, toutes les choses qui sont sur la terre; el"
41ue, dans les cieux, elles sont infiniment pluli parfaites, avec la
seule ditrérence que toutes les choses qui soot dans le Alonde spt-
rituel sont d'origine spirituelle et par luite spirituelles, parce
qu'elles procèdent dll Soleil spirituel qui est pur Amour, tandis
-que toutes les ehoses qui sont dans le Monde naturel sont d'ori-
gine naturelle el par suite naturelles et matérielles, parce qu'elles
procèdent du Soleil naturel qui est pur fell; qu'enfin l'bomme
après la mort est parfaltemenL homme, et même plus parfaite-
ment homme qu'auparavant dans le Monde, car auparavant dans
Je Monde il était dans un corps matériel, tandis que dans le Mond,
spirituel il e!'\t dans un corps Ilpiriluel.» Après qu'ils eurent ainsi
parlé, les Sages anciens leur demandèreut ce qu'on pense de cela
lur la terre. Ils dirent tous trois: cc Quant l nous, nOliS savons que
cela est vrai, puisque DOUS sommes ici. et que nous avons tout
visité et tout examiné; nous dirons donc comment on en a parlê
'4.8 LA. VRAIE
et comment on im a raisonné sur la terre. JI Et alors le PRÈTRE
dil: • Aussitôt que ceux qui sont de notre ordre eurent entendl1
ces récits, ils les ont traités de visions, et ensuite de fictions, puis
ils ont dit qu'il avait vu des Cantômes, et eufin ils ont hésité. et
ont dit: Croyez, si vous voulez; pour nous, jusqu'à présent nous
avons enseisné que l'homme. après la mort, ne sera pas dans un
corps avant le jour du jugement dernier. D Et l'on demanda au
Prêtre s'il n'y avait pas parmi eul. quelques hommes Inlelligents
qui pussent leur démontrer et leur faire reconnaUre celle vérité,
que l'homme vit homme après la mort. Le Prêtre r~pondit: If Il Y
en a qui la démontrent, mais ils ne convainquent pas; ceux qui la
démontrent disenl, qu'il est contre la saine raison de croire que
l'homme ne vit pas homme avant le jour du jusemenL dtlrnier, et
que J'Ame en attendant ce jour e&t sans corps; qu'est-ce alors que
l'Ame, et où est-elle pendan t ce temps! Est-ce un soume, ou un
vent qui voltige dans l'air, ou un être renfermé au centre de la
terre ?Où est son Ouelque part (Pu)? ESL-ce que les Ames d'Adam
et d'Ève, et de tous ceux qui Obt vécù après eux, depuis six mille
ans ou soixaute siècles, voltigent encore dans l'univers, ou sont
tenues renfermées dans le centre de la terre, et attendent le lu~
sement dernier! Quoi de plus pénible et de plus mb.érabltl qu'une
.telle attente! Leur sort ne pourrait-il pas être comparé au sorl de
ceux qui sont en pl'ison les Cers aux mains et aux pieds? Si tel
était le sort qui attend l'bomme après ]a mort, ne ,'audrait-il pas
mieux nailre âne que de nattre homme? N'esHI. pas aussi contre
la raison de croire que 1'4me peut être de nop\'eau re\'élue de SOD
corps? Le corps n'a-l,il pas été rongé par les vers, par les rats.
par les poissous! Et des os brûlés au soleil ou réduils en pous-
sière pourraient-ils rentrer daus ce nODveau corps r Comment dlls
mlltières cadavéreuses et inCecles se rassembleraient-elles et s'u~
niraient-elles aux Ames! A ces raisonnements, ceux qui les en-
tendent ne répondent rien de raisonnable, mais i1s1'llsleut atta-
chés à leur foi, disant: Nous soumettons la taison l l'obéissance de
]a Coi. Quant à la réunion de lous les morlS sortant des lombeaux
au jour du jUS8ment dernier, ils disent: C'est l'œuvre de la Tout~
Puissance: et quand ils nomment la 'Ioute-Puissance et la Foi, la.
rai$on est bannie; et je puis dire qu'alors la saine raison es'
r
RELIGION CHRiTIENNE. 249
comme rien, el pour quelques-uns d'enx comme un spectre; et
même ils peuvent dire à la saine raison : Tu déraisonnes. 1) A ces
mots, les Sages de la Grèce dirent: • Ces paradoxes ne SB dissi-
pent-ils pas d'eux-mêmes comme contradictoires! Et cependant
aujourd'hui dans le 1I0nde ils ne peuvent être dissipés par la
saine raison; que pent-on croire de plus paradoul que ce qui est
rac~nté du Jugement Dernier, que l'Univers pér.ira, et qu'alors les
étoiles du ciel tomberont sur la terre, qui est plus petite que les
étoiles; et que les corps des bommes, alors ou cadavres, 011 mo-
mies triturées par les hommes, ou réduits à rien, seront réunis
à leurs Ames? Nous, lorsque nous étions dans le Monde, nous
avons cru à l'immortalité des âmes des hommes, d'après les in -
ductions que la raison 1I0US fournissait i et en outre nous avons
désigné pour les bienheureux des lieux que nous a\'ons appelés
Champs-Élysées; ct nous avons cru que ces Ames étaient des effi-
gies ou formes humaines. mais tenues parce qu'elles étaient spi-
rituelles .• Après avoir alOsi parlé, ils se tournèrent vers le se-
cond nouveau venu, qui dans le Monde avait éLé POLITIQUB i ce-
lui-ci avoua qu'il n'avait pas cru à la vie ilprès la mort, et qu'au
sujet des choses nouvelles qu'il en avait entendu dire il nait
pensé que c'étaient des fictions et des im'entions: ft En méditant
sur celle vie future, je disais: Comment des tlmes )leuvent-elles
être des corps? Tout ce qui appartient à l'bomme n'est-il pas
étendu mort dans le tombeau YSon œil n'y est-il pas; comm'ent
peut-il voir! Son oreille n'y est-elle pas i comment peut-il en-
tendre YD'oh a-t-il une bouche pour parler Y Si quelque cho~e de
l'homme vivait apràs la Alort, serait·ce autre chose qu'un spectre?
Commeut un spectre peut-il manger et boire, et comment peut-il
jouir du drlice conjugal YOù prend-il des vêtements, une maison,
des aliments, et le reste YEt les spectres, qui sont des effigies aé-
riennes, apparaissent comme s'ils existaient, et cependant n'exis-
tent pas, J'avais dans le !londe C6d pensées et d'autres semblables
sur la vie des hommes après la mort i mais à présent que j'ai tout
vu, et tout touché do mes mains, je suis convaincu par les sens
eux-mêmes que je suis homme comme dans le Monde. au point de
ne savoir autre 'cbose sinon que je \'is comme je vh'ais. avec la
différence que maintenant ma raison est pl liS saine; j'ai sou\'ent
250 LA VlWE
eu honte de mes pensées antérieures.» Le PUILOSOPHE raconta
sur lui·mOme des choses semblables, avec celte différence cepen-
dant, qu'il avait rangé ces nouveautés, qu'il entendait dire sur la
vie apl'ès la lDort, au nombre des opinions et des hypolhèses qu'il
avait recueillies des Anciens et de.~ Modernes. Les Sages élaient
stupéraits de ce qu'Ils venaient d'entendre; el ceux qui étaient de
l'tcole de Socrale dirent que, d'après ces Nouvelles de la Lerre,
ils percc,"aient que les intérieurs des mentais humains avaient été
successivement boucbés, et que maintenant dans le Monde la foi
du raux brille comme la vérité, et l'extravagance du génie comme
la sagesse, et que la lumière de la sagesse, depuis les temps où. ils
vivaient dans le M6nde, s'était abaissst3e des intérieurs du (;!er-
veau sur la bouche au-des:ious du nez, oÏl celle lumière se montre
devan t les yeux comme éclat de la lèvre, ct par suiLe le lanBale
de la bouche comme sagesse. Après noir entendu ces mêmes
choses, l'un des élèves de celte école dit: Il Combien sont stupides
aujourd'hui les mentais des habitants de la terre! Oh! si nous
avions ici des Disciples de Démocrite et d'Héraclite, dont les uns
rieut de tout, et les autres se lamentent de tout, que de rires et
de lamentations nous entemlrious! Celte séance de l'assemblée
Il

ayant été levée, ils donnèrent aUI trois No,"ices de la terre des
marques de leur autorité; c'étaient des lames de cuivre sur les-
quelles quelques Hiéroglypbes avaient été gravées; et les Novices
"Se retirèrent aveo ces lames.
" 69', TROISIË!IIE MEMORABLB. Quelque temps après, je porlai
IDes regards vers la Ville d'A tbénée, dont il a été dit quelque
chose dans le premier aIémorable, et j'enlendis provenaot de là
une clameur extraordinaire; il Y avait en elle quelque chose du
rire, dans le l'ire quelque chose de l'indignalion, eL dans l'indigna-
tion quelque chose de la tristesse! néanmoius celle clameur n'élait
pas pour cela dissonnante, mais il y avail consonoance, parce qua
ce n'était par un son avec un autre, mais c'était un son au-dedans
d'un autre i dans le Monde spiri.tuel on perçoiL distinctement dans
le son la variété et le mélange de." affections, Je demandai de loiD
ee que c'élait i eL 00 me dit: Il Un m6lSsager e~t arrivé du lieu où.
apparaissent d'abord les nouveaux venus du IloIlde Chrétien, di-
saDt que là il a,'ail appris de Trois nouveaux venus, que dans le
r RELIGION CHR~TLENNE. 231
Monde d'où ils sont arrivés, ils ont cru avec tous les autres, que
ceux qui jouiraient du bonheur et de la félicité seraient dans un re-
pos 'complet sans aucun travail, et que comme les administrations,
les emplois et les occupati~ns sont ces travaux, il y aurait repos
l l'égard de ces charges; et comme ces trois Novices viennent
d'être amenés par notre Émissaire, et qu'ils sont à la porte et at-
tendent, une clameur s'est élevée, et aprés en noir délibéré, on
a décidé qu'ils seraient introduits. lion pas dans le Palladium sur
le Parnasse, comme les précédents. mais dans le grand Audiloire,
pOUl' y faire connattre leurs Nouvelles du Monde Cbrétien; et
quelques-ulls de nous ont été députés pour les introduire avec
solonnité.» Comme j'étais en esprit, et que pour les esprits les
disLances sone selon les états de leurs affections; et comme alors
j'avais l'affection de les voir et de les entendre, je me vis là pré-
sent, eL je les vis introduire et les entendis parler, Les plus An-
ciens ou les plus Sases s'assirent dans l'Auditoire sur les côlés,
et tous les autres étaient III milieu; et devant ceux· ci il y avait
une estrade : c'est là que les trois nouveaux venns a\'ec le messa-
1er, accompagnés solennellemeut par les plus jeulles, furent con-
duits ltravers le milieu de l'Auditoire i et quand on eut fait si-
lence, ils furent salués par un des plus Anciens, et il leur de-
manda: u Qu'y A'T-IL DE NOUVEAU DE LA. TERRE? • Et ils dirent:
«11 y a he!lucoup de Nouvelles, mais dis, je te prie, iiur quel su-
jet.• Et l'Ancien répondit: «Qu'y A.-T-IL De NOUVEAU DR LA.
TERRE AU SUJET DE reOTItE 1I0NDE ET DU CIEL? Et ils répon-
-dirent: • En arrivant tout récemmeut dans ce Alonde, nous avons
appris qu'ici el daus le ciel il y a des Administrations, des Char-
«es. des Fonctions. des Commerces, des Études de sciences, el
, -des Occupations admirables; et cependant nous aviolls cru qu'a-
près notre émigration ou translation du Monde natul'el dans ee
Monde spirituel, nous viendrions da us un repos éternel sans aucun
travail; or, que sonlles fonctions sinon des lra\'lUl! • Alors l'An-
eien leur dit: • Est-ce que par un repos élernef sans aucun tra-
vail vous avez f'ntendu une éternelle oish'eté, dans laquelle vous
'Seriez colltinuellement assis e~ couchés. aspirant les délices par la
poitrine, et bumant les joies par la bouche! • A ce~ mots. les trois
'Nouveaux venus souriant légèrement dirent qu'ils s'étaient figuré
-
252 LA VRAIE
quelque chose de semblable; et alors 011 leur fit cette réponse:
a Qu'est-ce que les joies et les délices, et par suite la félicité, ont
de coinmun a,-ec l'oisiveté! Par l'oisiveté le mental s'affaisse et ne
s'étend point, ou bien l'homme tombe dans un état de mort et
D'est point vivifié i qu'on sUPl'0se quelqu'un assis dans une oisi-
veté complète, les bras croisés, les yeux baiss~s ou élev6s, et qu'on
suppose qu'il soit en même temps entouré d'une atmosphère d'al-
légresse, un assoupissement profond ne s'emparerait-il pas et de
sa tête et de son corps, l'expansion vitale de la face ne s'étein-
drait-elle pas, eL enfin les fibres se rel4chant ne chancellerait-il
pas de plus en plus, jusqu'à ce qu'il tomb:ll par terre! Qu'est-ce
qui lient dans l'expansion et danll la tension le systbme de tout le
corps, si ce n'cst la contention de l'esprit (animz) ? Ét d'où vient
la contention de l'e.'Spl'it, si cc n'est des choses il administrer et
des occupations, quand on s'y livre avec plaisir! C'est pourquoi jet
YOUS apprendrai une Nouvelle du Ciel, c'est que là il Ya des ad-
ministrations, des ministèl'p's,- des tribunaux ;rands et peli/s, ct
aussi des métiers et des occupations.» QU;lDd les trois nOUfeaux
venus apprirent que dans le Ciel il y avait des Tribun:1U1. grands
et petits, ils dirent: Il Pourquoi ces tribunaux! Est-ce quc tOIlS dans
le Ciel ne sont Jla~ il/l'l'irés et conduits par Dieu, et par suite ne sa-
vent pas ce que c'est que le juste et le droit? Qu'est-il alors besoin
de juges! D Et le Sage ancien répondit: CI Dans ce Monde, l'on
nous enseisne et nOlis apprenons ce que' c'est que le bien elle
vrai, et aussi ce (Ille c'est que le juste ~t l'équitable, comme dans
]e 'Monde naturel, et nous l'apprenons non pas illunmédiatement de
Dieu, mais médiatement par les autres; et lout Ange, de m~me
que tout homme, pense Je vrai et fait 10 bien comme par lui-
même; et cela est, selon l'élat de l'Ange, mélangé et non l'as pur;
et parmi les Ange~ il y a aus~i des simples et des sages, et les
sages doivent juger, lorsque les simples par simplicité et par igno-
nnce sont dans le doute sur le juste ou s'en éloignent. Uais VOUII,
puisque vous êtes récemment arrivés dans ce Monde, suivez-Dloi
dans notre ville, si cela VOliS est agréable, et nous vous montrerons
tout. " Et ils sortirent de l'Auditoire, et quelques-uns des anciens
Sages les accompagnèrent aussi; et d'abord ils l'ntrèrent dans
une vaSle Bibliothèque qui était, sel~n les sciences, divisée en
r RELIGION CHRÉTIENNE. 233
Bibliothèques plus petites: les trois nouveaus: venus, en voyant
tant de livres, furent très .. étonnés, el dirent: «II y a aussi des
Livres dans ce Monde 1 011 prend-on le parchemin et le papier!
d'où tireZ-VOlis les plumes et l'encre YIl Les Anciens leur répon-
dirent: Il Nous percevons que vous a,'ez cru, dans le Monde d'où
vous venez, que ce IIonde-ci est vide, parce qu'il est spirituel; el
si lOUS avez cru cela, c'est parce que \·ous avez entretenu au su-
jet du spirituel une idée abstraite du matériel; et ce qui est abs-
trait du matériel vous a &emblé comme rien, ainsi comme vide;
. et cependant ici est la plénitude de toutes choses j ici toutes les
ehoses sont SUBSTANTIELLES et non ma térielles, et les choses ma-
térielles lirent leur origine des substantielles; nous qui sommes
ici, nous sommes hommes spirituels, parce que nous sommes
substantiels et non matériels; de là. vient qu'ici il y a dans leur
perfection toules les choses qui sont dans le Monde naturel, même
des livres et des écritures, et beaucoup d'autres cboses encore. »
Qunad les trois nouveau venus entendirent parler de choses
SUBSTA.NTIELLES, ils pensèrent que cela devait être ainsi, tant
parce qu'ils avaient vu les Livres écrits, que parce qu'ils avaient
entendu celle senlence, qlJe les malières vit'nnent originairement
des sU))Slances. Afin qu'ils fussent encore confirmés dans ces vé-
rités, ils furent conduits dans les Demeures des écrivains qui co-
piaient des exemplaires d'ouvrages composés par les sages de la
ville, et ils examinèrent les écritures, et ils furent étonnés de les
voir si netles et si brillantes. Ensuite ils furent conduits dans les
Musées, Gymnases et Colléges, et dans les lieux où se tenaient
leurs Jeus: littéraires, dont quelques-uns étaient nommés jeux
des lIéliconides; d'autres, jeux. des Paroassides; d'autres, jeux
dlHl Athénéides ; et d'autres, jeux. des Vierses de la fontaine; on
leur dit que ceux-ci sont ainsi appelés, parce que les Vierges si-
pifient les affections des sciences, et que chacun a de l'intelli-
gence selon l'affection des sciences; les Jeux ainsi nommés étaient
des exercices et des luttes spirituels. Ensuite ils furent conduits
dans la ville chez les Gouverneurs, les Adminisll'ateuJ'S et leurs.
Officiers, et par ceux-ci auprès des ouvraies merveilleux qui sont
eléculés d'une manière spirituelle par des artistes. Après qu'ils
eurent toul vu, le Sage ancien s'entretint de nouveau avec eux.
LA VRAIE
sur le Repos éterntll de tr,naux, dans lequel viennent ceux qui
jouissent de la béatitude et de la félici1é après la mort, et il leur
dit: u Le Repos élernel n'esl point l'oisiveté, paree q1le de l'oisi-
veté résultent pour le menlal, ct par suite pour tOllt le corps, la
langueur, l'engourdis.'1ement, la stupeur et l'assoupissemellt. el
c'est là la mort et non la vie, et encore moins la vie éternelle, dans
laquelle sont les Anses du Ciel; c'est pourquoi le Repos éternel
est un repos qui chasse ces inconvénionts et fait que l'homme vit;
et cc n'est autre chose que ce qui élève le mental; c'est donc une
étude et un ouvrage d'aprl's lesquels le mental est excité, vivifié
ei réjoui; etl.'ela fe rait selon l'usage d'après lequel, dans lequel
et pOlir lequel on opère; de là vient que tout le Ciel est regardé
par 10 Seigneur (OlUnle le contenant des usages i.t chaque Ange
est Ango selon l'usage qu'il faiL; le plaisir de l'usage le pousse
comme un courant fa"orablo entralne un navire, eL fait qu'il est
dans une paix éLtrnelle. et dans le repos de la paix; c'est ainsi
q,,'e~t cnldnlili la repos élcr'lel de travaux. Oue l'Ange soit vivi-
fié selon l'étude du mental d'après l'usaga, cela est bien évident
en cc qlle cllaqne Anse a l'Amour conjugal avec sa force, sa puis-
sance cl ses délices, selon I"étude de l'usage réel dans lequel il
est. D Après que ces trois nouveaux venus eurenl été confirmés
que le repos éternel est, non pas l'oisi\"eté. mais le plaisir de. raire
quelque chose qui soit pour l'usage. quelques Vierges vinrent avec
de la broderie et du filet, ouvrages de leurs mains, et enes leur
en firent présent i eL quand ces esprits novices se retirèrent. . les
Vierses chantèrent une ode, par laquelle elles exprimaient avec
une mélodie angélique l'affection des œuvres de l'usage avec ses
charmes.
692S. OUATRIEME lIËlIORAULB. Aujourd'hui, la plupart de ceux
qui croient à la vie après la mort, croient aussi que dans le Ciel
leurs Pensées ne seront que des pensées de Dévotion. . lellrs Paroles
que des Prières. et que les unes elles autres avec l'expression de
)a race et les actes du corps ne seront que des Glorifications de
Dieu, qu'ainsi leurs Maisons serolt autant de liaisons de culte
ou de Chapelles sacrées. et que par conséquent .I0us deviendront
Prêtres de Dieu. Mais je peux affirmer que lA les choses saintes
de l't,Use n'occupent pas plus les Men lais et les Maisons que

1
r .
RELIGION CHIŒTIENNE •
dans le Monde où Dieu est célébré par un culLe, quoique là le cu Ile
soit plus pur ct plus intérieur, mais que les diverses choses qui
concernent la Prudence civile, et celles qui concernent l'Érudi-
lion rationnelle, y bont dans leur excellenee. Un jour, je fus éle\ é
au Ciel, et conduit dans une Société où il y avait des Sages qui,
dans les Siècles anCiens, a\'aient excellé cn érudition d'après lenrs
veilles et leurs méditations sur les clloses qui concern:J.ieul la rai-
IIQn et en même temps l'usage, et qni étaient maintenant dans
Je Ciel, parce qu'ils uaient cru en Dieu et que maintenant ils
croient au Seh;neur, et parce qu'ils avaient aimé le prochain
comme eux-mèrues; et ensuite je fus introduit dans laur .t\ssem-
bJée, et là on me demanda d'où j'étais; et je leur déclu:J.i que
de Corps j'étais dans le Monde naturel, et par 1'~~;I!'H dans leur
Monde spiriluel ; en appl'enant cela, CtlS Anges fureut ,::'ns la joie,
et ils IDe dirent: u Dans le Monde où lu es CIe corlw, que sait-on
de l'I:m.n, el qu'entend-on par là! Il Et alors, apres a\'oir ras-
semblé ce que j'C.l a\'ais puisé CI:ms les discours et les ~crHs des
luleurs célèbres, je répondis qu'on ne connait encore aucnn In-
Oux du }Zondo spiriwel dans le Monde naturel, mais qU'Oil parle
de l'Jnl1ux de la Nalure dans los choses provenant de I:t nature,
p:lr exemple, lle l'InfluI de la Chaleur et de la Lumière du Soleil
dans les Corps animés, comlDe aussi dans les Arbres et les ar-
brisseaux, d'où provient la vivification des uns et des :lutres, et
réciproquement de l'Influx du froid dans ces mêmcs êtres d'où
provient leur état de Dlorl; el, oulre cela, de l'In~ux de ]a lu-
mière dans les Jeux, d'où résulle la vue; de l'Influx du son dans
les oreilles, d'où résulte l'ouie i de l'Influx de l'odeur dans les Da-
rines, d'où rt~~uIte l'odorat, el ainsi du reste. De plus, les Erudits
de ce siècle l'3isonnent de diverses manières sur l'Influx de l'Ame
dans le Corps et dn Corps dans l'Ame, el sont divisés sur ce s\lj~t
en Irois parties, à savoir: S'il ya un Influx de l'Ame dans le Corps.
inftux qu'ils Dommcnt Occasionnel, d'après l'occasion des inci-
denls sur les sens du corps; ou, s'il y a un Influx du Corps dans
l'Ame, influx qu'ils nomment Physique, parce les objets fr3p-
pén t les Sens e~ par les sens l'Ame; ou, s'il y a un Influx simul-
tané et instantané dans le Corps et en même temps dans l'Ame,
influl qu'ils appellent Harmonie préétablie; toutefois, chacun
1
!1S6 LA VRAIE
pense de son Influx qu'il existe au dedans de la NaLure j quelques-
uns croient que l'Ame est une particule ou goulLe d'Éther i d'au-
tres, que c'est un globule ou une parcelle de Chaleur et de Lumière;
d'autres, que c'est une sorte d'être (ens) se tenant caché dans le
cerveau; cependant, quel que soit ce qui pour eux est l'Ame, ils
rappellent spirituel, mais par le spirituel ils enlendent un naturel
plus pur" car ils ne savent rien du Monde lIpiriLuel, ni de l'InOux
de ce Monde dans le Monde naLurel" aussi reslent-ils au dedans
de la sphère de la NaLure; eL, placés dans celle sphère, ils mon-
tent et descendent, el ils s'61èvent en elle comme les aiSles dans
l'air; et ceul qui resLent dans la Nature sonL comme les indigènes
d'une lie, au milieu de la mer, qui ne savent" pas qu'il exilite d'au-
tres contrées au-delà de leur lIe ; ils sont aussi comme les poissons
d'un fleuve, qui ne savent pas qu'au-dessus de leurs eaUI il y a de
l'air; C'8lIi pour cela que, dès que l'on dit qu'outre leur Monde il
existe un monde qui en est distinot, où babitentles Anies et les
Esprits, et d'où provient tout Influx dans les hommes, et aussi UR
Influl intérieur dans les arhre.~, ils resLent touL surpris, comme
,'ils entendaient raconter des apparitions de spectres, ou des sor-
neUes d'Astrologues. Exceplé les Philosophes, les hommes d'au-
jourd'hui sur le Globe, où je suis de corps, ne pensent el ne
parlent d'aucun autre inftux que de l'Influx du vin dans les verres,
de l'In6.uI des aliments et des boissons dans le ventre, et du ,00t
dans la lansue" et peut-être aussi de l'In OUI de l'air dans le pou-
mon, ct ainsi do resl.e; mais si ceux·ci enLeodent dire quelque
chose de l'Inllul du Moode spiri tuel dans le Monde spirituel naturel, il
disent: • Qu'il influe, s'il inDue i l quoi sert-il de savoir cela 7 et
quel profit en relire-t-on 7 D Et ils s'en vont; et plus lard quand
ils parlens de ce qu'ils ont entendu dire de cetlnOul, ils s'en
amusent. comme quelques personnes s'amusent avec des galets entre
les doigts.
Ensuitc j'eus avec ces Anges un entretien sur les Meneilles qui
doivent leur elistence l l'lnOul du Monde spirituel dans le Monde
naturel; par exemple, sur celles des chenilles quand elles de-
viennent papillons, puis sur celles des alJeilles et des iuêpes: et
sur les merveilles des vers l soie, et aussi sur celles des araignées.
et sur ce que les habiLaols de la lerre les aLlribuent li la lumière
»

RELIGION CHRETIENNE. 257


et ,il la chaleur du soleil, et ainsi il la Nature; et, ce qui m'a sou-
vent surpris" par ces merveilles ils se confirment pour la Nature,
et par les confirmations pour la Nature, ils introduisent dans
leurs mentais le sommeil et la mort, et deviennent Athées. En-
suite, je parlai des merveilles des vésétaux, en ce «lu'elles se sui-
vent toutes dans un ·ordre résulier depuis la semence jusqu'A de
nouvelles semences" absolument comme si la terre savait ajuster
et accommodQr ses éléments au prolifique de la semence, en faire
sortir le Berme, le dilater en tise, tirer de la tiie des branches,
les revêtir de reuilles, les orner ensuite de Oeurs, et des in~érieurs
des Oeurs faire sortir et produire des fruits, et par ceux-ci des
&ewences comme postérité, afin que le vésétal renaisse: mais
comme ces .:hoses, par un continuel aspect et par un perpétuel
retour, sont devenues familières, ordinaires et communes, ils les
resardent non pas comme des merveilles, mais comme de purs
effets de la nature; et ils en jugent ainsi par la seule raison qu'ils
ignorent qu'il y a un Monde spirituel, et que ce Monde par l'inté-
rieur opère et actionne toutes et chacune des choses qui ex.istent
et sont formées dans le Monde de la nature, et sur la Terre natu-
relle, et a,it de même que le Mental humain dans les Sens et les
Mouvements du Corps, et que toutes les choses de la nature sont
comme des tuniques, des ,aines et des chemises qui enveloppent
des choses spirituelles et produisent le plus près les effets corres-
pondants il Ja fin que s'est proposée le Dieo Créateur.
696. CINQUlDI MtIlORABLE. Un jour, je suppliai Je Seisneur
qu'il me fût donné de parler avec des Disciples d'ARISTOTE, et en
même temps avec des Disciples de DESCA.RTES et des Disciple. de
LIIBNITZ, dans le but de puiser les opinions de leur mental sur
le Commerce de l'Ame et du Corps: aprèl' ma suPplication, il se
présenta neuf Hommes, trois Aristotéliciens, trois Cartésiens et
trois Leibnitziens" et ils se tinrent autour de moi, ABauche les
adorateurs d'Aristote, à droiLe les sectateurs de Descartes, et der-
rière eux les fauteurs de Leibnitz; au loin Aune certaine distance,
et séparés par des intervalles, je vis trois hommes qui sem~laienL
eouronnés de laurier, et d'après une perception qui inOuait du
Ciel je reconnus que c'étaient res Chefs ou les MaUres eux-mêmes;
derrière Leibnitz étalt quelqu'un qui tenait lIa main le pan de son
~ U
.....

238 LA. VRAIE


habit, et il me fut diL que c'était Wolf. Ces neuCUommes se re-
gardant mutuellement se saluèrent d'abord d'un tOD poli, et se
mirent ~ convp.rser. Mais bienLllt après il s'éleva des Enrers un
Esprit avec une petite torcbe dans la main droite, el ill'aiita de-
vant leurs faces; dès lors ils devinrent ennemis trois contre trois,
et se re~ardaient d'un air menaçant i en effet, la fureur de con-
tredire et de disputer s'était emparée d'eux; et alors les Aristoté-
liciens, qui étaient aussi Scbolastiques, commencèrent en di!lant:
cc Qui ne voit point que les objets intluent par les sens dans l'Ame,
de la même manière qu'un homme entre par la porle dans la
chambre,' et que l'Ame pense selon l'InRux! Quand un Amant voit
sa jeune Amante ou sa Fiancée, son œil n'étincelle-t-il pas, et
ne porte-t-il pas son amour a. l'Ame' Quand nn A"are voit des
bourses pleines d'arsent, ses Sens ne s'entlammenL-ils pas, et par
suite ne portent-ils pas celte flamme dans l'Ame, et n'y exoitent-
ils pas un ardent dé/lir de les posséder! Quand uo Orgueilleux
s'entend louer par quelqu'u.l, n'écoute-Looil pas altenliveme!1I, et
ses oreilles ne portent-elles pas ces louanges à l'Ame! I.es ~ens
du corps oe sont-ils pas comme d'es vestibules par lesquels sc riiit .
uniquement l'entrée vers l'lme Y qui peut, d'après cela et mille.
autres exemples semblables, ne pas conclure que l'Influx vient ~d
la nature ou ~t physique YD Les Sectateurs de Descar.t8S, qui te-
naient leurs doillS au-dessous du front, et qui alors 1.. retirèrent,
répondirent à ces arguments, en disant: • Hélas 1vous parlez d'a-
près les app'arences; ne. sivez-vous pas que ce n'est pas de soi-
même, mais d'apr~~ r Am:e, que l'œil aime la jeune Ama~to ~u l,
Fiancée! Que ,ce D'esl pa~ nOD plus ~'el1x-lDêmes, mais d'a~rè$
rAme" que les Sens du corps désirenl ardemment les bourses
ple1nes d'arlent! Què de mêm~ l~ oreilles ne saisiSsent pas ·non.
plus autrement les louan,es diS D!lll~urs! N'est-ce pas la percep:- .
tiop qui fait '~ntir, et la perception ','~ppartienl-elle pas l,l'Am~
et non l rorgane!. D~t~, si ,o.us.l~ P9u,~z, est-.il autre chose. qu~
la pensé~, qui f~sse _parler la lansqe elles lèvres? et ~ulr~ chose ,..
qu~ la yol!)Dt6 qui r~Ss~'~gii" lès.~liDs! o~,.la pen~ée ~t la voI'oll.~6.
o'appartiennent-elIês' :ea~ i l'Am.~! . par cODséq~~~t,' ,est-:il ~ut~ .
.
eh!)se que rAPle'.!lulfassé q~~ l'~il 'qi" qut! J~ 0~ei.11es ~~~.,~~,i1~,
eL que tous les aut".org~Ii~,ileil~D'1 sont ~lt~~iCs ~~ se to~~~eD~.
c • •l 'II ••• .. ~ .' 1. ri.
• '. l ' .,

l
l'
1
RELIGION CHRÉTIENNE. !59
vers les objets T D'apr~s ces arguments et mille autres sembla-
bles, quiconque s'élève par Il sagesse au-dessus des sensuels do
eorps conclnt. qu'i.l n'y a pas un Influx. du corps dans l'a.ane, mais
qu'il y a un Influl de l'AIDe dans le corps, influl que nous nom-
mons, nous, occasionnel, et aussi spirituel." Les troi~ Bommes
qui se tenaient derrière. les triades précédente", et qui «haient des
(auteu·rs de Leibnitz, ayant entendu ces paroles, élévèrent la voix,
en.disant: "Nous avons entendu les argumonts présentés de part
et d'autre, et nous les avons comparés, et nous avons perçu qu'eo
plur-ieurs points les seconds prévalent sur les premier:!, et qu'en
plusieurs ('oints les premiers prévalent sur les seconds; si donc '
vous le permellez, nous allons vous mettre d'accord •• Interrogés
comment, ils répolldirent: • II n'y a ni Influx de l'Arue dans le
Corps, ni Influi du Corps dans l'Ame, mail il ya une opération
unanime et instantanée de l'un it de l'autre ensemble, opération
que nOlre célèbre Auteur a signalée par un beau Dom, en l'appe-
lant Harmonie préétablie. D Aprèl cetle discussion, le méme El!-
prit apparut de nouveau llYec sa petite torcbe l la main, mais il
l'a,ait IIi0rs dans la main gaucbe, et il l'agi la derrière leur occiput;
)JIr suite les idées de tous devinrent confuses, et ils s'écrièrent
ensemble: • De quel parti nous rangerons-nous T notre Ame, ni
Ilotre corps, ne le sait; tranchons donc ia question par le Sort, et
DOUS adhèrerons au Sort qui sortira le premier •• Et ils prirent·
trois petits billets', et écririrent sur l'un INFLCI PHYSIQUE, sur
l'autre INF~[jX SPIRITUEL, et sur je troisième HAnMoNIB PRitl'1-
JlLIE; et ils les mil'6Dt tous trois au (ond d'un bonnet i el ils cboi-
sirenll'un d'entre aUI pour tirer; et celui-ci Iyant plongé la m!lin
lira le billet sur lequel" avait 6t6 éeritllnU1 SPIRITUEL: ce billet
ayllit été vu el lu, touil dl,ren1, lei uns·cependant d'uo ·soo cltir
et eoulant, les. antr.es d'Ilo IOD obscur et contncté: • Adhérons l
I"InQul spirituel, ,puisqu·i1 est sDrti le premier. " Mail aussitôt gd
ADC' le présenta et dit: Il Ne croyëz pas que le bill~1 pour 1'11-'
rua SPIRITUEL lOi' sorti par hasard, mais c'est parce qu'il:y a,
'''·'Poun"; YOUS, ln d'el, parce quë yous. êtes dans d.s idéea
coof'uies, YOUS De "~yez pu la Yé,riL6 de ,cil Int1D~ mais la Vérité'
l'ut· présentée elle-même :à la main~ el cela, afin que vouS' '1
adhêr.iez; ..
..
260 LA. VRAIE
.697. S111tMI MÉMORABLI. Cn jour, non loin de moi; je \lis un:
lIétéore; je vis une nde divisée en petits nuages, dont quelque&- l
uns étaient bleus, et d'autres sombres; et je les vis COIDmeiSe.
heurtant les uns contre les autr81 i l travers ces nuages brillaieiil~
disposés en stries~ -des rayons: qui. paraissaient, tantOt. poÎnttîs
comme des épées, .ta~tô~ émoussés comme des épées brisées; ces
stries ·tantOt s'élan.çaient en avant, tantOt se relfliaient sur élles-
mêmes, allsolument COlDme des athlète!!; aiosi ces petits nuages
de 4iverses couleurs paraissaient comballr~ les uns contre ies '!lU-
t~, mais c'était· un ~~. Et comme ce Météore se présentait non
,loin de moi, je leVlli les .yeuI, et je. regardai atlenth'emeDt, et je
vis ~enfants, des jeun_ lens et des vieillards entrer dans· une
Maison qui était construile· en marb"re,. et dont les fondements
étaient de porphyre; ce phénomène étaient au·dessus de cette liai·
son ; el alors m'adressant • l'un de ceUl qui entraient, je lui de-
mandai ce qu'il y avait là j et il me répondit: • Il Ya un Gymna.5e.
où les je~I!~p'nj sont i_n!!lés dans ~ ~iverses cboses '{!Ii con- i
1cerDeot la sagesse. D Ayant entendu cette réponse, j'eotrai avec
eUI; j'étais en esprit, c'est-à-dire, dans un état semblable .. caJut
où sont les hommes du Monde Spirituel~ qoi soot appelés Esprit!\
1et Anges; et ,oici, daos ce Gymnase, je ,is sur le devant une ..
Chaire j au milieu, des bancs·; sur les cOtés tout autour, des siéees; .
et ay-ftessus de l'entrée.. un Or~bestre: (il Chaire, était. pour les
jeunes geDsqlii devaient ceueToiS répondre sur un Problème qui'
allait être proposé @. ~~C!)'taient pour.les auditeurs ~6Ke~ .
sur les côtés our ceux qui avaient" précédemment répondu avec
sagesse, et Orchest.r~. pour les Anciens qui devaient être arbitr. :
'l et juges; au miliëü de l'Orc~estr.e il J avait u~e Trib1!~ où ~i' .
assis un Sage" qu'on _app~~!!l_ le_.Qr.!lnd-M~tre,. qui proposait les .
problèmes sur lèsquels de la' Chaire devaient répondre les jeunes .

~
lens ; et après que tous furent assemblés, l'H~miDe de' ~ll.-!1j~!.D8 .
se levILe!jil: «Répondez maintenant, je vous prie, sur ce Pro- .
blème, et résolvez-le si vous pouvez: QO'EST.:CB Qum L'AME, 'ET ..
QOELLE EN EST LA. QUALITÉ y. A cette proposition, tous furent
très··étonnés, el il .y eut ·ehuchollement, et quelques-uns ~AS-
SëiiiliTêei. parmi ceux qui étaient sur les bancs, s'écrièrent: «Qui
èl'enlre les hommes, depuis le siècle de Saturne jusqu'au nOlre, a

......
. RELIGION CHRÉTIENNE. 26l
,pu par une p.ensée de la raison voir et concevoir ce que c'est que
: l'Ame, et qui plus est, quelle cn est la qualité? Cela n'est-il. p'u
·a_u-d~sus de I~phère de l'entendement de tous y. Mais à cette
· exclamation en réponditcre.:: l'àrèliestr~: • Cela est non pas au-
l dessus de l'Entendement, mais dans l'Entendement el devant lui.
répondez maintenant.. Et les jeunes gens, choisis ce jour-là 'pojlr
mon 1er ~an.!- !.a~laire ~t ré~o!.ldre sur le Pr~È.!!me, se levèrent;
.ils étaient cinq, qui avaient été ·examinés par les Anciens et trou-
1vés pourvus de sagacité, et ils étaient alors anis sur des)ils aUI:
côtés de~hairè,,; eux donc monLèrent ·ensuite dans l'ordre selon
lequel ils 'laient assis. et ch!c!1n~'!tl:l.!LJlual"!d i1}nol!~!t, s~re-
/ ( vêtait d'une tunique de sole coureur ~pale, sur laquelle il mettait
" f une. robe de fine laine brodée 8n tleurs, et ~ur sa tête U..D._bgnll.!'t
au sommet ~u quel était un bouquet de roses entouré de petits sa-
phirs. Et je vis monter ainsi vêtu le Premier, qui dit: • Depuis le _r4
jour de la Création il n'a été r~vélé A personne ce que c'est que
l'Ame, ni quelle en est la qualité, o'est là un arcane dans les tré-
sors d8 Dieu leul ; toutefois, ce qui a élé découvert, ~'est que l'Ame
réside dans l'homme comme .une Reine; mais où est la cour de
cette reine? des Erudits ont donné sur ce sujet leurs inspiralions;
quelques-nns ont conjecturé que o'est· dans ,un petit tubercule
entre le Cerveau et le Cervelet, qu'on nomme Glande pinéale; ils
se sont figuré le siége de l'Ame dana celle glande, par la raisoB
que l'homme tout entiér est lOPvQJllé d'après cesjeUlL Cerveaox
et que o'est oe tubercule ((lIi les dispose; ce qui dispose l son gré
~es cerveaux. dis~ose~Do au~ l'bomme tout entier de la tête
aUI pieds •• Et·!1 aJoQta-.:. Il Cela par oonséquent a semblé vrai ou
vraisemblable à 'plusieurs "dans le Monde, mais a élé, u~~i~~le
nrès, rejelé co~me une fiction .• Quand il eut ainsi parlé, il ôta
la robe, la tunique et le. bonnet, dont se revêtit le Second del_ r...
jeunes gens choisis. et celui-ci entra dans la chaire; son senti- -
ment sur l'Ar· e fut que. dans t" Ciel entier et dans le Monde en-
1
Jier .00 ignore ce que c'~t que l'Ame, ët quelle en esl la qualité•
. On sait que l'~me eliste" et qu'elle est dan~ r~C)J!lme ; mais où?
,on cnrcbe .. le deviner; ce qu'il y a de certain, c'est quelle est
dans la Tête, puisque là l'Entendeillent pense, eUa Volonté a l'in-
&enlion, et que sur le? devant, dans la faoe de la Têle. il y a les Or-

L
262 LA VRAIE
(anes des' cinq sens de l'homme; rien ne donne Ja ,\'ie aux uns et
iUI ,alltres, sinon "1' Ame qui réside intérieurement da!l.!.J!.Jète;
mais oh y lienl-elle sa Cour? je n'oserais le dire; cependant j'ni
penché tantôl pour ceUI qui lui oal assigné son sié(e dans !es
trois Ventricules du, Cerveau, lanlôt pour ceux qui l'ont placé Ut
dans les Corps slriés. tantôt pOlir ceux: qui l'ont placé dan~ la Sl!b-
stance médull;aire de l'un et l'autre Cerveau, tantôt pour ceux qui
l'ont placé dans la Substance codicale, lantôt pour ceux qui l'ont
plaCê dans la "Dur.e-Mère ; car le~ sllfl'rage~ résullant d~s confirma-
tions pour chacun de ces si~ies, n'onl pas manqué, Pour les trois ~
Ventricules du Cer\'eau, les suft'rases pro\'enaient de ce lu~s
ventricules sOlltJes réceplacles des esprits animaux e~~e tOlltc~ les
lymphes dl! Cerveau: pour les Corps strié.<;. les sllffrages pro\'enaient ~ ...
de ce que ces corps font la Iloelle par laque!le s9J1ent les..!!errs.
et la Moelle par laquelle l'un et l'autre Cerveau se prolonge dans
rÉpine, et que de l'une et de l'autre émanent les fibres dont tout
le co."s a été tissu: pour la Substance médullaire de l'un el l'autre - 1
Cerveau, les suO'rages provenaient de ce qu'olle est la réunion el
l'assemblage de toutes les fibrea.. qui sont les commencements de
tout l'homme: Jlour' la Substance corticale, les sulfrases proye- - 1,
naient de ce que l~ SOllt les fins premières eL dernières, et par
suite les principes dIS toutes Ids filJres, et par conséquent des sens
el des mouvements: pour la Dure·Mère, les suft'rages provenaient -
de ce qu'elle est le tégument cOQimu~.de l'un et de l'autre Cerveau.
et que de Il par une cerlâine- continuité elle s'étend sur le cœur
el sur les viscères du corps. Quant l moi, je ne me décide pas plus
pour l'un que pour l'autre de ces siéges i vous, je vous prie, exa-
minez, et choisissez celui qui est préférable. D Après qu'il eut
, aînsi parlé. il descendit de la Chaire, et il donna la tunique. la rob&
(ï - elle bOllnet au Troisième; qui, montant dans la Chaire, s'exprima
en ces lermes: • Que puis-je, moi jeune homme, en présence d'un
• "lb"éorême si sublime! j'en appelle lUI Él'udils qui siégent ici SUl"
. ies cOtés; j'en appelle A vous, Sages, qui êtes dans l'orchestre; et
inêine j'èn appelle. aux Anges du Ciel suprê!De; est-il quelqu'un
( qui, d'après 111 lumière ralionnlSlle, puisse se former une idée de
l'Ame? Quant au siége de l'Allie dans l'homme. je puis, moi,
. comme d'aulres, tirer des conjectures;" el fe conjecture qu'il est
RELIGION CHIŒTIENNE. 263
~aDs le Cœur. et par suite dans le Sang; ma conjecture est ba-
sée sur ce que le cœur par son sang gouverne et le Corps et la
Tête, car il envoie dans tout le Corps une grande artère appelée-
Aorte, et dans toute la Tête des artères appelées Carotides i de là
il est généralement admis que l'Ame d'apr.ès le cœur soutient•
• nourrit, vivifie par le sang tout le système organique et du Corps.
et de la Tête i • l'appui de celle assertion ajoutez que dans l'Écri-
lure-Sainte il est très-souvent dit l'Ame elle Cœur, par exemple,
qu'il faut aimer Dleu de toute Am~ et c!!..t~uLÇ~ur ; et q.ue Dieu
crée en l'homme une Ame nouvelle et un Cœur nou~eau, - Deu-
tér. VI. IS. X. n. XI. t3. XX.VI. t6. lérém. XXXII. 4t. Mallh.
XXII. 37. Marc, XII. 30. 33. r~uc, X. !7, et ailleurs i - et il esL dit
ouvertement que .1.~L~ang est l'Ame de la cJ!air. - Lévil. xviI.. 1.1..
t 4. - • Quelques-uns, après avoir entendu cés citations, élevè- )
renL la voix en disant: • Bien! bien 1 • c'élaient des prêtres. En-
®-- suite le Quatrième, ayant pris les vêtements de celui-ci, et étant
entré dans la Chaire. dit: a Je soupçonne aussi, moi, qu'il n'y a
per!lonno d'un génie si subtil et si pénétrant. qu'il puisse découvriJ.."
ce que c'est que l'Ame, et quelle en est la qualité i c'est pourquoi
je pense que chez celui qui veut la scruter la subtilité ne sert.
rien; mais néanmoins depuis mon enfance je suis resté dans la
foi du 'sentiment, dans leguel étaient les Anciens, que l'Ame de
1'hoDuoe ~l't dans le lout et dans cbaque partie de l'homme. et
a"inl'i tant dans la Tête et dans chacune de ses parties que dans le
Corps et dans chacune de ses parties. et que Qest unes invention
{ frivole de la part des Modernes d'assigner à l'Ame un siége en
quelque endroit et non partout i de plus, l'Ame est lIne sub!~~nce
~u.eJle ~ laquelle s'applique non pas l'extension ni le ~ieu,
mais l'JlabUation etl'implélion i et même qui est-ce qui ne eom-
.prend la vie. quand il nomme l'Ame ? la vie n'est-elle pas ~!D~Je
~t et dans chaque partie!. Ce sentiment fut approuvé par un
0- Brand nombre dans l'Auditoire. Après celui-ci le Cinquième· se
leva, et décoré des mêmes insiines il prononça de la Chaire ces
paroles: • Je ne m'arrête pas à dire où est l' Ame, SI elle est dilns
quelque partie, ou si elle est de lout côté dans. le tout; mais d'a-
pres ce que je lrouve en moi je découvrirai mon sentiment sur
cetle proposition: Ou 'est-ce que PAme et quelle en ·est la qualité?
26' LA. VRAIE
Quand quelqu'un pense l l'Ame, il n'y pense que comme Il quel-
que chose de pur, qui peut être assimilé 11'éther, ou à l'air ou au
vent, dans lequel il yale vital d'aprb la..!'!li,!)nalité que l'homme
possède de plus que les bêtes: j'ai fondé cette opinion sur ce qu'on
dit de l'homme, qu"and il elpire, qu'il rend le souffle ou qu'il rend
l'Ame ou l'esprit; de Ihussi l'on croit que l'Ame qui ViL après la
mort est un tel souffle, dans lequel il y a une Tie cogitative qu'on
appelle Ame; quelle autre cbose l'Ame peut-elle être! Mais comme
j'ai entendu dire de l'Orchestre que le problème concernant l'Ame,
ce qu'elle est, et quelle en est la quali lé, n'est pas au-dessus de
l'entendement, mais qu'il esf dans l'entendement et devant lui, je
vous prie et vous suppJje de dévoiler vous-mêmes cet él~rnel Ar-
C? -- cane. JI Et les Anciens dans l'Orchestre portèrent leurs regards·
~r le Grand-Maitre qui Ivait proposé ce_pro~lême, et qui comprit
par leurs signes qU'lis désiraient qu'il descendit et instruisit l'As-
semblée; et aussitôt il descendit. de la Tribune, traversa l'Audi-
toire et monta dans la Chaire i et là, étendant la main, il dit: • É-
coutez, je vous prie; qui est-ée qui ne croit pas que l'Ame est l'!n-
time et_très-subtile E~ence de I.'homme! Mais une Essence sans
Forme, qu'est-ce autre chose qu'un être de raiso'o! l'Ame est donc
IIne Forme; mais quelle forme; c'est ce que je vais dire: C'est la
, forme ~e ioutes l~s choses qui appartiennent à l'amour et de toutes
f
cenes qui appartiennent l la. sag~!se ; toutes celles qui appartien-
llent à l'amour sont appelées affections, et toutes celles qui ap-
o partiennent à la sagesse sont a"Pjrelées perceptions; les percep-
tions proviennent das affections, et ainsi font avec elles un~ seu~e
formo, d~.ns J~qt.1e!l.e des choses in~ombrables sont dans un t~1
ordre.a u.ne lelle série et une telle cohérence, qu'eJJ~__p~uven t
\1 êtreJ!0mméesJn; et elles peuvent être nommées un, parce que
néo n'en peut être retranché, ni rien ne peut y être ajouté, afin
qu'elle soit telle; qu'est-ce que l'Ame humaine, sinon une telle
forme r Toules les choses qui appart_ennent à 1~~J!lQg"r ~t. toul~
r celles qui appartiennent 1 la Sagesse ne sont-elles pas les essen-
tiels de celle forme! et ces essentiels chez l'hom me sont dans
l'Ame, et ~'après l'Ame dans la Tête et dans le corps: vous, vous
~o êtes appelés Esprits et Anges, et vou~':!"ez cru _dans Je ~onde .!l~e
1./\ les Esprit et les Anges étaient comme des venls ou des éthers, eL
RELIGrON CHRltTIENNE. 265
ainsi des Mentais (Mmtu et Animi); et maintenant vous voyez
Z Il clairement que vous êtes dritablement, réellement et en aclua-
'lité des hommes, qui dans le Monde avez vécu et penH dans UD
corps matériel, et avez su que ~e n'est pas le _Corys ma~~riel q~i
Ah ( 'lli eL~se, D!.~is _que c'es~ l!ne Substan_ce _spiritu~ll~ dans.. ce
~S, et avez appelé Ame cette Substance dont vous ne connais-
siez pas la forme, et cependant vous ravez vue à présent et vous
la voyez; vous tous vous êtes des Ames.· sur l'immortalité des-
quelles, vou"iaVëz- entend~ penSé, ditet écrit tant de choses; et
eomme vo~s des formes de l'amour et d.!1J~e procédant
de Dieu, voqs-..!le "pouvez._poin~ m~urk.J1.~nÙ·~lernité: l'A!De ~t A
do~_la forl~e bum~!ne, de laquelle rien ne peut être retranch6. l\
et l laquelle rien ne peut êlre ajouté, et elle est la forme intiI!J8
de t~~tes les for~es dll~ps entier; et comme les for'!les 'lu~ sont , _ 1 !l
au ~ehors reçoivent de la forme intime et l'essence et la forme, ~
c'est pour cela que vous, ainsi que vous apparaissez devant vous-
mêmes et devant nous, vous êtes des Ames; en uo mot, l'Ame est )
l'h9mme lui-même, parce qu'elle est l'homme intime; c'est pour-
quoi sa forme est pleinement et parfaitement la forme humaine i
J
eependant elle n'est point la vie, Dlais ell!. est le plus p.1'.9.~he rê-
eep~~cle de la vie procédant de Dieu, et ainsi ·l'habitacle de Dieu .•
quelques-uns disaient: II: Nous examinerons.• Moi, alors, je m'en
allai à ma demeure; et voici., sur ce Gymnase, ail lieu du pre-
mier Météere, iI_apparut une Nuée blan~he sanll stries ou sans
rayons combattant entre elll i celle Nuée, traversant le toit, entrl
e~ éclair!..I~Lrquraill.es; et j'appris qu'ils voyaient desÉcrilures.
et entre autres aussi celle-ci: • Jéhovah Dieu souffla dans le,
1 narines de f I,omme une AilE DE VIES, et fut fait f Homme en
)
lbE VlVANTB." - Gen. II.7.

L
266 LA VRAIE

CIiAPITRE TREIZIEME

DB LA S,urcTB CtNB.

Sans la" c01&1uzissance de.' Correspondance, de, choses natu-


relles avec les cl,Qses spirituelles, persollne ne peut co/uzaÎtre
les frUil' de fusage dè la Sainte Cène.

698. Ceci a été expliqué eo partie dans le Chapitre du BAP-


dME, où il a été montré que sans la connaissance du Seus spiri-
tuel de la l'arole, on ne peut pas savoir ce qu'enveloPllent, ni ce.
qu'üpèrent les deux Sacrements, ILBapt~!.nê' el 1~~"_Cène,
"oir N°l 667 A669. Ici il est dit, sans la connaissance des CorreK-
pondances des choses natllrlllies avec les choses spirituelles, ce
qui revient au m8ma, parce que le Sens naturel de la Parole est
changé en Sen~irituel pllr les- Correspondances dans le Ciel;
c'est de lA que ces deux Sens se correspondent mutuellement; ce-
lui dOliC qui oonnait les Correspondancu peul connallre le Sens
spirituel. Or, ce que c'esL que les Correspondances, et quelles ell~
sonL, on Ileut le voir dans le Chapitr" sur l'ÉCRITURE SAI~TB de-
puis )e commencement jusqu'A la fin, el aussi dans l'ExPL1CATION
DU DECALOGUB depuis le l,remier Précepte jusqu'au dernier, et
particulièrement cians l'ApOCALYPSE REVELEE.
699. Quel elSt J'homme véritablement Chrétien qui De recon-
lIaisse pas que ces deux Sacrem~nts sont sainLs, el même qu'i1"~_
sont les choses les plus saintes du~e dan.!....~Çhrlsliani~me f
mais qui est-ce qui connait où r~side leur sainteté, ou d'où elle
vienl! Dans l'Institution de la Sainte Cène, d'après le sens natu-
rel, on sait seulement que la Cbair du 'Christ est donnée Aman-
ger, et que son Sang est donné Aboire, et qu'au lieu de la Chair
r RELIGION CHRItTIE~NE.
et du Sanl c'est le Pain et le Vin; qui donc peut peoser autre-
ment, sinon qu'elle est Sainte seulemont à cause du commande-
261

ment donné par le Seigneur! c'est pourquoi ceux de l'Église qui


Ivaient le plus de S3gaciti\ ont enseigné que le Sacromenl se fait
quand la Parole se joint l l'Élément: mais comme celte oAsine
de sa sainteté ne tomhe pas dans l'entendement, et n'appar:llt pas
dans les éléments ou symboles du Sacrement, mais entre seule-
ment dans la ménloire, c'est pour cela que quelques-uns se pré-
sentent l la Sainte Cène, d'après la confiance que par ello les pé-
chés sont remis; d'autres, parce qu'ils croient qu'elle sanctifie;
d'autres, parce qu'elle corrobore la foi, et par conséqueut fait
avancer au~i le salut; mais ceux qui J pensent avee légèreté la
fréquentent d'après la seule habitude contractée dè!l l;enfance ; et
quelques-unos la négligent, parce qu'ils n'y voient rien de con-
forme 01 la raison; 'Juant aux impies, ils s'en détournent, et disent
en eux-mêmes: • Ou'estoce que ce Sacrement, sinon une oCérémo-
nie l laquelle le Clergé R attaché la sainteté! car qu'estoce qu'il
y a U, sinon du Pain et du Vin! et qu'est-co que cela, sinon une
fiction que le Corps du Christ, qui a été suspendu sur la croix, et
que son Sang, qui alors a été répandu, sont distribués en même
temps que le Pain et le Vin l ceux qui communient! D Sans parler
de plusieurs autres sUGsestions.
700. De telles idées sur ce Sacrement le plus Saint sout em-
bras.~es a:Jjourd'hui dans tout le Christianisme, IIniquement parce
qu'elles coïncident avec le sens de la leure de la Parole, et que le
sens spirituel a été caché jusqu'l présent et o'a été décou\Oert que
d'aujourd'hui, sens dans lequel seul le fruit de l'usage de la Sainte
Cène est considéré dans sa vérité. Si ce sens a été découvert au
°jourd'hui pour la première fois, c'est parce qu'auparavant il J a
eu seulement Christianisme quant au nom, et chez quelques-uns
quelque ombre du Christianism~; car jusqu'à présent on ne s'est
pas adres.o;é et on n'a pas rendu un culte immédiatement au Sau-
-yeur Lui.. alême, comme Punique Dien, dans lequel oH J a la Divinoe
-Trinité, mais seulement médiatement, ce qui est, nlln pas s'adres-
ser llui ni lui rendre uo culte, mais seulement le vénérer comme
°la cause pour laql!elle le salut est l l'homme, cause qut est non
pas la cause essentielle, mais la cause moyenne, laquelle est au-
268 LA. VRAIE .
dessous et en dehors de la cause ISSentielle. Mais comme mainte-
Dant pour la première fois le Christianisme lui-même se lève, et
que maintenant il est installré par 1. SeiGneur une Nouvelle Église.
Qui 8st entendue dans l'Apocalypse par la Nouvelle Jérusalem.
dans laquelle Dieu le Père, Dieu le Fils, et Dieu l'Esprit Saint sont
reconnus comme un, parce qu'ils sont en nne seule Personne, il
a plu au Seigneur de révéler le sens spirituel de la Parole, afin
que celle Éslise vienne dans le fruit même de l'usage des Sacre-
ment du Baptême et de la Sainte Cène, ce qui arrive quand on
voit des yeux de l'esprit, c'est-à-dire, par l'entendement, la Sain-
teté qui y est intérieurement cachée, et qu'on se l'applique par
les moyens que le Seigneur a enseignés dans sa Parole.
70f. Sans l'ouverture du Sens spirituel de la Parole, ou, ce
qui est la même chose, sans la révélation dès correspondances des
choses naturelles avec les choses spirituelles, la Sainteté du Sa-
cremen', dont il est ici traité, ne peut pas plus être intérieure-
lDent reconnue, qu'un trésor caché dans un champ qui Il'est es-
timé que comme un champ ordinaire; mais quand on découvre
que dans ce champ il ya un trésor, ce champ est estimé à un prix
élevé, el l'acquéreur alors s'en approprie la richesse; et il est en-
core plus estimé qlland on connau qu'il renrenne un trésor plus
précieux que tout l'or du monde. Sans le sens spirituel, ce Sacre-
ment est comme une Maison fermée, pleine d'objets précieux et
de trésors, devant laquelle on passe comme devant. une autre mai-
son de la rue i toutefois eomme le clergé en a recouvert" de marbre
les murailles, et de lames d',or la toiture, la vue des passants est
porté à regarder, llouer el à estimer; il en est bien autrement,
quand cette Maisop a été ouverte, el que chacun a la faculté d'en-
trer, el que le gardien de ces trésors en d"onne aux uns en prêt,
auJ, autres en présent, l chacun selon qll'iL en" est digne; il est
dit en présent, parce que les choses précieuses qu'elle renferme
sont inépuisables ot se renouvellent continuellement; il en est de
même de la Parole, quant à ses choses spirituelles, et des Sacre-
ments quant l leurs choses célestes. Sans la révélation de la sain-
teté qui est intérieurement cachée en lui, le Sacrement dont il
s'agit i~i se présente comme le sable d'un fleuve, dans lequel il y
a eD grande quantité des petits Brains, d'or invisibles; m:lis quand
r RELlGION .CHRÉTIENNE.
sa sainteté a 6lé révélée, il est comme l'or recueilli dans ce sable,
!69

fondu· en lingot et mis en œuvre sous de belles formes. Sans sa


o ce
sainLèté'dévoilée et vue, Sacrement est comme un coffret et un
écrin de hêtre ou de peuplier, où sont renfermés des diamants.
des rubis et beaucoup d'autres pierres précieuses. placés en ordr-e
dans des cases; qui est-ce qui n'estime pas ce coffre et cet 6crin,
quand il connalt que de ·tels objets y sont renfermés, et 1 plus'
forle raison quand il les voit, ~t aussi quand ils sont distribués
Iratuitement r Ce Sacrement, sans la rév6lation de ses Correspon-
dances avec le Ciel. et ainsi sans la vue des choses célestes aux-
quelles il correspond, est comme uo Anie vu dans le Monde sous
1 un ,êtemenl vulgaire; il n'est honoré que selon le vêtement; il
en est tout autrement quand on sait que c'est un Ange., quand on
entend de sa bouche un lanllge Ingélillue, et qu'on "oit les me....
veilles qui résultent de ses actiols. QueUe est la Sainteté seule--
ment prêchée, et quelle est la Sainteté vue, c'est ce qu'il m'est
permis d'illustrer par cet exemple vu et entendu dan!! le ·Monde
spirituel: Une Épttre êcrite par Paul. pendant qu'il voyaseait dans
le Monde. mais non publiée, fut iue SaDS que personne stU qu'elle
,tait de· Paul; elle fut d'abord décla-ilnée par les auditeurs. mais
lorsqu'il fut déclaré que c'était une des Épltres de Paul, elle rut reçue
avec joie, et tout le contenu en fut adoré. Par Il, je vis clairement
que la seule prédication de la sainteté de Il!- Parole et des Sacre-
ments, quend elle est fatte par les Chefs du Clergé, imprime, il est
vrai, la sainteté, mais qu'il en est bien autrement, quand la sain-
teté elle-même se dévofle et se fait voir devant les yeux, ce qui
arrive par la révélation du sens spirituel; d'après ce sens la Sain-
teté externe devient interne, et ce qui était seulemen·t une assertion
devient une
..:\. reconnaissance. Il en est de même de la sainteté du Sa..
crement.de la Cèle.

•. '1 .'
4

270 LA. VRA.Œ

D'ap"ès la connaissance de. Correspondances on sait ce qui est


tmtendu par la Chair et par le Sang dr. Seigneur, et qu'üest
entendu la m~rM chose par le Pain et pt"" le Vin, c'est-à-
dire que par la Chai,. du Sezgneur et par le Pain il est en-
tendu. le Divin Bien de son A.mour et aussi tout Bien de la
Chm·itd, et que par le Sang du Seigneur et par le Vin il est
entendu. le Divin Vrai de la SagelSe, et aussi lout Vrai de la
Foi, et parla Manducation fappropriation.

'70t. Comme aujourd'hui le sens spirituel de la Parole :1 été dé-


cou\'ert, et qu'en même temps que lui les Correspondances ont
. été dévoilées, parce que celles-ci sont leH moyens, je vais seule-
lOent rapporter les passas. de la Parole, par lesquels on peut
voir 'clairement ce qui est entendu dans la Sainte Cène par la
Chair et le Sang, et par le Pain et le Vin; mais avant je présen-
terai l'Institution même de ce Sacrement l'ar le Seigneur; eL aussi
sa Doctrine sur sa Chair et son Sans, et l'ur le Pain et le Vin.
703. Il'ISTITOTION DB U SAII'ITI etH! PAR LB SEIG~BIJR. Jésus
nt la Pâque n~ ses Disciples. et quand le soir rQt venu. il se ~it
à &able avec euJ.; a or. pendant qu'ils manseaient. Jésus prenant
le PAIN, et bénissant. {le) rompit e.t (le) donna aux Disciples,.et
il dit: ?renez. manrez, ceci ~t· )ION CoRPS. Et. prenant la CoUPS
el rendant grâces. il (la) leur donnl. di~ant: Buve~-en tous; çeci
e~t MOI SANG. celui de la ~ouvelle Alli~nce, . qui est répandu p,our
UD gr.and nombre •• - lIatt~. XXVI, !6, !7. t8~ .lIa.rcj XIV. '1.
!~, ~". :L"c. XXII •.tO. tO,
~DOCTBINE DO ~IIGNlun SDI,l ~ .ÇUlft ET SO.. SAlIIG. ·BT lUI LI
PAIN BT LB VUI •• Travaillez Don pour la nourriture qui péJ.til, ma~
pour la nourriture qui demeure pour la vie éternelle, laquelle (no."..
riture) le Fils de l'homme vous donnera. En vérité.. en ,érité. je
VOUI dis: Moise ne 'OUI a point dond le Pain du Ciel, mais mou
P~re vous dbnne le pain du Ciel. l, véritable; car le Pain d, Dieu est
Celui qui descend du Ciel. el donne la vie au Ifonde. lIoi, jesuil le
PaiD d. vie; oelui qui vien' l Moi D"aura point f.ÏJD. et ~lui qui croit
eD Moi D'aura jamais soir. lIoi, je suis le Pain qui est descendu du
RELIGION CHR~TIENNE. 271
Ciel. En ,-ériLé, en vérité, je vous le dis: Celui qui croit en Moi a
l~ yie éternelle. Moi. je suis le l'ain de ,'ie. Vos pères ont mansé
la Manne dans le désert, et ils sont morts. Celui-ci est le Pain qui
du Ciel est descendu, afill 'que quiconque en mange vive et ne
meure point. Aloi, je suis le Pain vivant, qui du Ciel est descendu;
si quelqu'un mange de ce Pain, il vivra pour l'~ternité ; le Paio que
Moi je donnerai, C'Ollt ma Chair, que Iloi je donnerai pou.r Ja vie
du Monde. En vérité, en vérité, je vous dis: Si vous ne maniez la
Gbair du Fils de l'homme et ne buvez son Sang, '-ails n'aurez:
po.int la vie eu vous-mêmes. Qu~ manse ma Chair, et boit mon
sans, Il la vie éternelle, et M9i je le ressusciterai au dernier jour; ,
oar ma Chair est Y6ritableme~t uni Nourriture, et mon Sanr est
véritablement un Breuiase. Qui mange ma Cbair eL boiL mon
Sang, en Moi demeure, el Moi en lui .• - Jeao, VI. !7, 3!, 33,
3S, ,t, 47, .&8, -19, 30, ~t, 33, 34, ISS, 56.
704. Quiconque a été iIIustr.é du Ciel peuL percevoir eo lui-
même que. dans ces pusaaes, (lar la Chair il n'est pas entendu
de la chair. ni par le Sang, du sanr; mais que par l'une et l'autre
daps le SENS NATURBL il est entendu la Passion.de la croix. dont
il fallt se lIouvenir; c'est pourquoi le Seisneur 1 dit, en instituant
cette Cène de la dernière PAque lui"e et de la pr~mière PAqu.e
Chrétienne: ft Faites ceci ~ louv.enirde Moi• • - Luo, XIII. t9.
1 C.orintb. XI. !., !S ~ - q\le pareillement par le P~in il n'est (las
el)tend.u d~ pa.iD, J1i p~r le Vin., 4.u .yjo ~.mais que par ~'uo et l'autre
dalls l~ SENS NATUREL il est enltmdQ la mêl1le chose que par la
C~ai~ elle Sanr. o'esl-l,-dire. Ifa Passion .de la croix. car on lit:
• .I!nu ,.ompit Il Pain. et (le) donna aU:l: Disciples, et.ildil:
Ceci ~s~mo1' CorpI; ~tl 11"enq.n! la Coupe. il (la) leur donna.
dis.ar.'t: Cee, est mtm Sang." -1I~t~. XXV,. Ilarc. m. Luo,
X~l.: - p'.st pourquoi le Sei,neur. a au~i ~ppelê Coup.e.la Pas-
lion' 4e la crois. - )farci XIV. 36. 1810 •. x,vm. 1t .
1.
.'io~. QI:J.e ppar ~tlsqJ!air. ~\loses. ·Chàir. le Sanl•.Ie Pa~ Il Je
v~~ il Iqit enle~du. I~ SpiritueJ_ et lès ,Célestes qui y cprresp~l" ,
df;~J, P;II pe"l Je ,oir.~an. l, parole J)u les passaGes où ~ q~ ..
IOD~ ~omm6es ..Q~, par la ç~"'lJl;.~anl I..J J»a~ole i~ soi~ .entendu 1,
Sp.i,f.ituel et le.C~.Iesle. OB peUl. la ~oir pal; ce~ .passaSCl:': • Yenes .
et flIIem61ei-"ow p~ ~.·~p~PIB ~JI ,"~~D. ~I~, afin pe·(lOf!$.
272 LA. VRAIE
mangiez Chair; de rois, et Chairs de kiliarqlles, et Chairs de
toru, et Chairs dl chevauz et de ceuz qui les montet", et Chairs
de tous, libres et esclaves, petits et gr:ands. JI - Apoc. M. t 7,
tS. - Et dans Ezéchiel: «Rassemblez-'Vous rl alentour sur liON
SACRIFICE, gue Moi je sacrifie pOUf' vous, SACRIFICE GRAND sur
les montagnes rl Isr~l, afin lJUe vous mangiez de la Chair et
~ vous buviez du Sang: Chair de foru vous mangerez, ,t
Sang des princes de la terre vous boirez; et vous mangerez de
la graisse à satiété, et boirez du San'}, jusqu·à fivresse, de
mon Sacrifice; et vous serez rassasiés sur ma table, de cheval
et de char, de fort et de tout homme de guerre. Ainsi je don-
nerai ma gloire parmi les nations. JI - ~XIX. i 7 à Il. -Qui
De voit que, dans ces passages, par la Chair et par le" Sang il est
entendu, non de la chair ni du Slng, mais les spirituels et lescé-
lestes qui y correspondent! autrement, qae serait-il autre chose
que des expressions vaines et surprenantes, cet appel pour man-
Ier des chairs de rois, de kiliarques, de forts, de chevaui et de
eaUI qui les montent, ~t pour se rassasier sur la tahle, de chenl
de char, de fort et de tout homme de lU erre ; et pour boire du
sang des princes de la terre, et du Slng jusqu'à l'ivresse! que cu
paroles aient été dites de la Sain le Cène du Seigneur, cela est bien
évident, car il y est parlé du souper du grand Dieu, et aussi d·uo
sacrifice grand. Comme tous les spirituels et tous les célestes se
réfèrent uniquement au bien et ail vrai, il s'ensuit que par la Chair
il est entendu le Bien de la charité, et par le Sang le Vrai de la
foi, et dans le sens suprême le Sei,neur quant au Divin Bien de
l'Amour et quant au Divin Vrai de la Sagesse. Le Bien spirituel est
aussi entendu par la Chair par ces paroles dans Emohiel: a Je
leur donnerai un seul cœur, et un esprit nouveau je donnerai
au mili.u de vous, et je retirerai le cœur de pierre, et je leur
donnerai un cœur de Chair. JI -Ezéch. XI. t9. XXXVI. 26;-
par le cœUI·, dans la Parole, il est signifié l'amour, ainsi par lB
cœur de chair, l'amour du bien. Que par la Chair et le Sang il soit
entendu le bien et le vrai, l'un et l'autre spirituel, on le voit, en
outre, plus clairement d'après la signification du Pain et du Vin
dans" ce qui va suivre, puisque le Seigneur dit que sa Chair est du
Pain, et que son Sang est le Vin qui était bu dans la Coupe.
...
RELIGION CHRÉTIENNE. 273
706. Si par le ~ani du Seigneur il est entendu le Divin Vrai dll
Seigneur et de la Parole, c'est parce que par sa Chair il est en-
tendu spirituellement le Divin Bien de. l'amour ; el ces deux choses
dans le Seigneur sonl unies. Il est notoire que le Seigneur est la
Parole; et il ya deux choses, le Divin Bien elle Divin Vrai, aux-
quelles toutes celles de la Parole. se réfèrent; si donc la Parole esl
prise p.our le Seigneur, il est évident que ces deux choses sont
entendues nar sa ClIair et par son Sang. Que par le Sang il soit
entendu le Divin Vrai du Seigneur ou de la Parole, on le "oit par
plusieurs passages. ainsi le Sani a été appelé le Sang de rallianca,
et l'alliance est la conjo.nction. et celle-ci est faile par le Seisneur
lU moyen de son Divin Vrai. par e.lem~le, dans Zacharie: te Par
.Ie SANG DB TON ALLIANCE je tirerai les ~challlês de la {olte. »
- IX. t t ; -. et dans Moise: a Après que Moise eut lu le livre
de la loi auz oreilles du peuple, il répandit la moitié du Sal1g
sur le peuple. et il dit: VOICI LE S.l.l'fG DE L'ALLIA:-fCE qzl'11,
traitée lêhovah avec vous sur toutes ces paroles. » - Exod.
XXIV. 3 à U. - a Et Jésus. p"enaut la Coupe, (la) leur donna,
disant: Ceci est mon Sang, celui de la Nouvelle Alliauce." -
lIallh. XXVI. 27, !8. Mar..,. XIV. !.f.. Luc, XXII. !O: - par le
sang de la Nouvelle Alliance ou du Nouveau Testament, il n'est
pas si~ifté autre chose que la Parole. qui est appelée Alliance et
Testament, Ancien et Nouveau, ainsi le Divin Vrai qu'elle ren-
ferme. Comme le Sang signifie cela, le Seigneur leur a donné le
Vin, en disant: Ceci est mon Sanr; et le Vin signifie le Divin Vrai;
c'est· pourquoi ce Vrai est aussi appelé Sang des raisius. - Gen.
XLIX. H. Deutér. XXXII. U. - Cela est encore évident par les
paroles du Seigneur: • En vérit!., en vérité, Je vous dis: S, vous
Re mangez la Chair du Fils de r homme et ne buvez son Sang,
vous n'aurez point la vie en vous-mdmes. car ma Chair est vé:..
ritoblementune Nourriture, et mon Sang est véritablement U11
Breuvage: qui mange ma Chair et boit 7n07J Sang. en Moi de-
meure. et Moi en lui. » - Jean, VI. SO à SB: ....:.. qulief.,.,.,.·le.Sang
il soiL enlendu Je Divin Vrai de la Parole, cela est bien évident.
puisqu'il est dit que celui qui boit a la vie en soi, et qu'il demeure
dans le Seigneur, et le Seigneur en lui; que ce soit le Divin Vrai.
eL la vie selon ce vrai, qui fassent cela, et que la Sainte Cène le .
u Ü

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""""

276. LA VRAIE
confirme, c'e!'t ce qui peut être connu dans l'Éslise. Climme Je
Sang sisnifiait le Divin Vrai du Seisnenr, Vrai qui est aussi le Di-
yin Vrai de la Parole, et que ce \"rai est l'Alliance même et le Tes-
tament Ancien et Nouvoau, c'est pour cela que le Sang a été Je
Representatif le plus Saint de l'Église cllez les fils d'Israël, Église
dans laquelle toules et cbacune .des parties du culte, étaient des
Correspondances des choses naturelles avec les choses spirituelles ;
ainsi: Ils prirent du Sang Pascal, et en mirent sur Jes poteaw:
et ltD' le linteau des maisons, afin que la plaie ne vint pas sur
eux. - EIOd. XII. 7, t 3, !!. - Le Sang de fll.Olocauste étail
r
répandu sllr Autel, sur ses fondements, et sm' Aharon et s.
fils, et sur leurs habits. - EIOd. XXIX. tt, i6, 20,21. Lévit.l.
3, H, US. III. 2, 8, U, IV. !IS, 30, 34. YlII. US, U. XVII. 6.
Deulér. xn. 2; : - puis, sur le Voile qui ~tait sur r A. re/le, sur
le Propiliatoire, et stlr les cornes de l'Autel des parfums. -
J.êvit.IV. 6, j, t7, t 8. XVI. tt, 13, 14, IlS. - Par III San~ d~
J'Agneau il est signifié la même chose dans l'Apocalypse: « Cellz-
ci 01l.t lavé leurs r06es, et les ont 6lanchies dans le Sang de rA-
gneau. Il - VII. U, - et daos· cot autre passage: «JI SI fil un
com6at ,fans le Ciel;" Michel et ses Anges com6attirent C01llre
le Dragon" et ils le vainquit'e7it par le Sang de l'Agneall, et par
la Parole de son témoignage • • - XlI. 7, t t. - En effet, on ne
peut pas penser que Michel et ses Anies aient vaincu le Dragon
par autre chose que par le Difin Vrai du Seigneur dans la Parole;
car les Anges dans le Ciel ne peuvent pas penser l du sang, ils ne
pensent pas non plus l la Passion du Seisneur, mais ils pensent
a son Dh-in Vrai et à sa Résurrection; Jors donc que l'bomme
pense au Sang du Seisneur, les Anges perçoivent le Divin Vrai de
sa Parole, el lorsqu'il pense à. la Passion du Seilneur, ils perçoi-
vent la Glorification du SeiGneur, et alors seulement sa Résurrec-
tion ; "que cela soit ainsi, e'est ce qu'il m'a été donné de connattre
par de nombreuse~ expériences. Que le Sang silnifie le Divin Vrai.
on le '-oit encore par ces paroles dans Dafid: «Dieu sauvera les
4mes Je$ indigents; précieu:r: sera leur Sang à ses yeuz, et ils
"ivront, el il leur donnera de l'or de ScM6a. » - PS, LXXn.
!B, 14, i3, t6; - le Sang précieux aux yeux de Dieu, c'est le
.Divin Vrai chez eux; l'or de ficlléba est la sagesse qui en provient;
p

RELIGION CHRItTIENNE 2715


.eL dans Éz6cbiel : fi Rassemble~-vou. pour un .acrifice grand
'"" les montagnes d'[.ra~l, afin que vou. mangie~ de la Chair,
et gue vou. buviez du Sang; du -Sang des princes de la terr.e
tJou, boire~; et vou. boü'e~ du Sang jusqu'a l'ivresse; ainsi je
donnerai ma gloire parmi le. nations. 1) - XXXIX. 17 l il; - •
Il, il s'agit de l'Êglise que le Seigneur devait instaurer cbez les
Nations i que par le Sang ici il ne puisse pas être entendu du Sang,
mais que ce soit le Vrai procédant de la Parole cbez les Gentils,
on ,ient de le voir ci-dessus.
707. Que par Je PAIN il soit signifié Ja même chose que par la
Cbair, on le voiL clairement par les parolesdu Seigneur: • Jésus,
prenanl le Pain, le rompit et le donna, disant: Ceci e.t mon
.eorps. D - M'attb. XXVI. M'arc, XIV. Luc, XXII; - puis: • Le
PA.IN gue Moi je donnerai, c'est ma Chair, gue Moije donnerai
pour la vie du Monde, • - Jean, VI. SI; - eL le Seigneur dit
aussi: • Je suis le PAIN DB VIB, celui gui mange de ce PAIN VIVRA.
POUR L'ËURNlTt. » - Jean, VI. 48, (SI, 68. - C'est aus.4\i ce Pain
qui est enlendu par les Sacrifices qui sont appelés le Pain dans
les passages suivants: fi Le Prdtre les 6rt1lera SUf' fautel, (ce
aera) LB PAlK D'IGNITION A U:aOVAB. D - Lévit. III. t l, 16.-
ft Les fi" fi' Aharon seront .aints d leur Dieu, et il. ne profa-

neront poi"t le Nom de leur Dieu, parce gu'ils offrent, ouz, le.
IGNITIONS AltHOVAB. LE. PAIN DB LEUR DIEn. Tu le .anctifieras,
parce gu'il offre, lui, LB PAIN DB TON Dllm. L'homme de la se-
mence d'Aharon, en gui il '!I aura une tache, ne s'approchera
point pour ollrir LE PA.IN DB SON DIEU. » - Lévit. XXI. 6, 8, t 7,'
~l. - ft G'ommmldeauzfilstl [sraDl, et dis· leur : Mon Oblation,
·!fON PAIN, POUlt LES IGNITIONS D'ODEUR DB REPOS, vou. observe-
re~, pour Me l'ol/Ioir art temps fixé, JI - Nomb. xxvm. 2. -
« Celui gui aura touché fimpur ne mangera poi"t des choses
'(lnctifiées, mais il lavera sa chair dll7u f eau, et ensuite il
mangera des choses sanctifiées, PARCE Qt:K C'EST I.A. SON PAIN, »
- Lé,'it, XXII. 6, 7; - manger des choses sanctifiées, c'était
manger de la Chair des sacrifices, laquelle ici est aussi appelée
Pain i et en ou tre dans Malachie, - 1. 7, - Dans les sacrifices,
les·llincbabs, qui étaient faites de fine fleur de froment, ainsi
étaient du Pain, ne signifiaient pas non plus..aulre cbose, - Lévit.
-
276 LA VRAIE
II. t à 1t. VI. 6 à 14. VII. 9 à t 3, et ailleurs. - Les PAINS sur la
Table, dans le Tabernacle, qui étaient appelés Pains des faces et
de proposition. ne sigllifiaient.pas non plus autre chose. - Exod.
XXV. 30. XL. t3. Lévit. XXIV. 3 à tO. - Que par le Pain il SOil
entendu~ non pas le pain naturel. mais le Pain céleste. on le voit
clairement d'après ces passages: cc Non par le Pai" seulement
'Vit r homme. mais par lout ce qui sort de la bouche de Dieu vit
l'homme . • - Deutér. VilI. t. 3. - {I J'enverrai une famine en
la terre, non pm famine pour le Pain, et no', pas soif pour les
eaux, mais pour enlendre les paroles de Jéhovah . • - Amos.
VIII. t 1. - En outre, par le Pain il est entendu toute Nourriture.
- L~viL. XXIV. 3 à 9. Exod. XXV. 30. XL. !t3. Nomb. IV.7.1
Rois, VII. 48. - Que ce soit aussi la Nourriture spirituelle, on le
'Voit clairement par ces raroles du Seigneur: • Travailler. mm
pour la Nourriture qui péril, mais pour la Nourriture qui
demeure pour la 'Vie éternelle, laquelle (nourriture) le Fils de
1 homme vous donnera . • - Jean, VI. t7.
708. Que par le VIN il soit entcndu la môme chose que par le
Saug, on le voit clairemen t par les paroles du Seigneur: • Jésus.
pre7lant la COUPE. dit: Ceci est motl Sang. D - Maub. XXVI,
Marc, XIV. Luc, XXII; - puis, par celles-ci: cc lilave dans le
VIN son vêtement, et dans le SANG DES RAISINS son marlteau ••
- Gen, XLIX. t t ; ces paroles ont été dites du Seigneur. ft Jé-
hovah Sé6aoth fera à tous les peuples' un festin de graisses, lin
festin de VIN DELICAT. D - Ésaïe, XXV. 6; - celles-ci ont été
dites du Sacrement de la Sainte Cène qui devait être illstitué par
le Seigneur. Dans le Même:. Quiconque a soif, allez vers les
eaux; et quiconque n'a point fi a"gent, alle=, achetez et man-
gez, et achetez sans argent le VIN. D - LV. t. - Par LE FRUI,T
DU CEP, qu'ils boiront nouveau dans le ROyllume céleste, - I\Iauh.
XXVI. t9. Marc, XIV. t5. Luc, XXII. n, t8, - il n'est pas en-
tendu autre chose que le Vrai de la Nouvelle Églisc' el du Ciel;
c'est même pour cela que dans un grand nombre de passages de
la Parole l'Église est appelée VIGNE, - }~5aie, V. i, 2, 4. MaUh.
XX. t ,. t3, - et (lue le Seigneur SE NOtIlIE LE '"RAI CEP, et ap-
pelle SARMENTS "les hommes qui sont ~refl'és sur lui, - Jean, xv.
i, 5 ; - sans parler de plusieurs passages ailleurs,
r
RELIGION CHRtTIENNE. 277
709. D'après ces explications on peut maintenant voir ce qui est
elteodu par la Chair et le Sang du Seignour, et paf le Pain et le
Vin, dans le triple Sens, Naturel, Spirituel et Céleste. Tout homme
imbu de religion dans le Christianisme peut savoir, et s'il ne le
sail pas, peul apprendre, qu'il y a une Nourriture naturelle et une
Nourriture ~pirituolle, et que la Nourriture naturelle est pour le
Corps, landis que la Nourriture spirituelle e~l pour l'Ame, car
Jéhovah le Seigneur dit dans lloise: «Non par le paîn seu.lement
"it f ~omme, mais par lout ce qui ,ort de la 60tlche de Jéhovah
vit l'homme. • - Deutér. VIIl. !, 3. - Maintenant, comme le
Corps meurt, et que l'Ame vil après la morl, il s'ensuit que la
Nourriture spirituelle est pour le salut éternel: ensuite, qui est-
~e qui ne \'oit p3S que ces deux Nourritures ne doivent pas être
~onfondues en la moindre chose, el que si quelqu'un les confond,
il ne peut faire autrement que de se former sur la Chair et le Sang
du Seigneur, et sur le Pain et le Vin, des idées IIlturelles et sen-
Fuelles, c'est-il-dire, matérielles, corporelles et charnelles, qui
~touff'ent les idées 1I1Jirituelles concernant ce Sacrement Très-
Saint. liais, si quelqu'un est tellement simple. qu'il ne puisse pas
penser d'après l'entendement autre chose que ce qu'il· voit de ses
yeux, je lui conseille, au sujet de la Sainte Cène, quand il prend
le Pain cL le Vin, et qu'alors il entend nommer la Chair et le Sang
clu Seigneur, de penser en lui-même que c'est la chose la plus
Sainte du Culle, eL de se rappeler la Passion du Christ, et Son
Amour pour le salut de l'homme, car Il dit: Faites ceci en sou-
(1

venir de JJoi. " - Luc. xxn. 49; puis: Le Fils de l'homme


(1

at venu pour donn.n' son Ame en rédemption pour plusiears. D


- Matth. XX. !8.l\larc, X. 4lS, - a Mondmeje dépose pour les
lJre6is . • - Jean,X. US, t7. XV. t3.
7tO. Cela peut aussi être illustré par des eomparaisons: Qui
~L-ce qui ne rappelle pas à son l'ou\'enir et n'aime pas celui qui
par un zèle d'amour p.Q.~! la Patrie combat jusqu'A la mort contre
l~nemi, !Jour la délivrer du joug de la servitude 1 Et qui esl-ce qui
. ne rappelle pas ~ son souvenir el o'ai me pas l'homme qui, voyant
-ses concitoyens dans une exlrêms disette. et leur morl sous ses
yeux par l'accroissement de la famine, el. élant alors Coucllé de
eompassion, tire de sa maison son Ar~ent et son Or, ct en fait UDe
278 LA VRAIE
distribution gratuite! Et qui est-ce qui De rappelle pas l son sou-
venir et n'aime pas l'homme qui par amour et par amitié prend
le seul agneau qu'il possède, et qui le prépare et le seri aUI con-
vives! Et ainsi du· reste. .

Ces c'hoses étant tien emendues, on peut comprendre que la


Sainte Cène contient universellement et sitlgulièrement toutes
r
les chos" de Église et toutes celles du Ciel.

71 t. Dans l'Article précédent, il a été montré que dans la Sainte


Cène il yale Seigueur Lui-Même; que la Cbair et Je Pain sont le
Seigneur quant au Divin Bien de l'Amour; et que Je Sang et le
Vin sont le Seigneur quant au Divin Vrai de la Sagesse: il y a dono
trois cboses qu'enveloppe la Saiïiiè Cène, à savoir. le Seigue!}r, son
Di,in Bien el son Divin Vrai. C'est pourquoi, puisque la Sainle-
Cène renferme et contient ces Trois cboses, il s'ensuit qu'elle
~ - renferme et contient aussi les Universaux du Ciel et de l'Église:
et comme tOIlS les Singuliers dépendent des Universaul, de même
que les conlenus dépendent de leurs contenants, il s'ensuit aussi
que la Sainte Cène renferme et contient tous leLlingmi.ers du
• Ciel el de l'Église. De là on voil d'abord que, puisque par la Cbair et
le Sang du Seigneur, et pareillement par le Pain et le Vin, il est en-
tendu le Divin Bien et le Divin Vrai, l'un el l'autre procédant du
Seigneur et étaut Je Seigneur, la Sainte Cène contient universelle-
ment et singulièrement toutes les cboses du Ciel et Ile l'Église.
712. Il est connu tussi qu'il ya Trois Essentiels de l'Église, à
savoir, Dieu,"'la Charlt6 et la FOiJ et que toutes ~es cboses de l'Ë-
slise se réfèrent à ces Trois comme à leurs Universaul: ces Trois
.JI sont les mêmes que les Trois dont il vient d'être parlé, car ~ieu
i dans la S~inte Cène ~le_Se!J~ la Cha!)té eS<J..e Divin Bien, et
) la Foi eal!~ivin VraD qu'est-ce que la Charité, sinon le bien que
l'homme fait d'après le Seigneur ?el qu'est-ce que la Foi, sinon le
vrai que l'homme croit d'après le Seigneur! De là ,ient qu'il ya
A Trois cbo~es dans l'homme quant i son Interne, à savoir;' l'Am.e.9-U
j le Menlal, la !~Ionté et l'Entendement; ces Trois sont les Récep-
tacles de tes trois universaux, l'Ame même ou le Mental eSlle
RELIGION CBRltTIENNE. 279
~ Réoeptacle du s.:isne~r, car c'est par Lui qu'elle vil, la Volonté
1. est le réceptacle de l'amour ou du bi.en, et l'Entendement est le
.J riceptacle de la sages.~, ou du vrai i c'est pourquoi dans l'A.me 00
\ Je Mental toutes choses, en Bénéral et en particulier, se réfèrent
Don-seulement l ces trois universaux du Ciel et de l'Église, mais
même en procèdent; propose-moi quelque cbose qui procède de
rhomme. et dans quoi il n'y ait pas le alental, la Volonté eL J'En-
tendement i si l'un des Lrois était Oté, est-ce que l'homme serait
plus que quelque chose d'inanimé? Il y a pareillemenL dans
l'homme quant ~ son externe trois choses. auxquelles se réfèrent
~ et desquelles dépendent toutes celles qui, en général et en parti-
2. eulier, le constituent, à savoir, le Corps, le Cœ~r et le pou.mon : ces
J
tpois du Corps correspondent aussi aUI trois du Mental, le Corps
au Mental, le Cœur A la Volonté, et le Poumon ou la Re::lpiration
ll'EntendelDent : qu'il y ait une telle Correspondance, cela a été
pleinement montré dans ce qui précède. Ainsi dOliC Loutcs chOies
et chaque cho~e dans l'homme, lant uni"ersellemcnt que sin;u ..
lièremenL, ont été formées comme réceptacles de ces Irois uni-
nrsaux du Ciel et de l'Église. La raison de cela, c'est qlle l'homme
li. été créé image et ressemblance de Dieu, par conséquent p,!u.r
q!l'j) soit dans le Seigneur. ~ qu_e le Seis.neur soit en lui.
7 t3. D'un autre cOlé, il y a trois cboscs opposées à ces Univer-
saux, à savoir, le Diable, le Mal elle faux; le diable, par lequel est
entendu l'Enfer, est en opposition contre le Seigneur, le Mal est
en opposition contre le Bien, et le Faux contre le Yrai; ces trois
lont un, car où esde diable, là alls.~i est le mal et par suile le faux.
Ces Irois oontiennent de même universellement et singulièrement
toutes les choses de l'Enrer, et aussi toutes œlles du Ilonde qui
sont contre le Ciel et l'Éslise. Mais comme ils sont opposés, c'est
pour cela qu'ils ont été entièrement séparés, mais néanmoins ils
sont contenus dans un lien par UDe admirable SUjétion de tout
l'Enfer SOIIS le Ciel, du mal sous le bien, et du faux SOIIS le vrai;
il a été parlé de celle sujétion dans le Traité DU CIEL ET DE L'ENFER.
714. Pour que les singuliers soient contenus dans leur ordre et.
dans un lien, il est nécessaire qu'il y ait des ._~niver~ux d'après
lesquels ils exisl8Dt et dilns lesquels ils subsistent; et il est néces-
-
saire aussi que les singuliers aient dans une sorte d'illlase UDe re-
-
~

280 LA VRAIE
lation avec leurs universaux, autrement le tout périrait avec ses
parties i celle Relation fait que tout6ll los choses de l'univers ont
été conservées dans leur intégrité depuis le premier jour de la
création jusqu'" présent. et le seront dans la suite i que toutes
oboses dans l'univers se rapportent au bien et au vrai, cela est
1 connu; la raison, c'est que loutes choses onTIce-créées de Dieu
; d'après le Divin Bien de l'Amour par le Divin Vrai de la Sagesse.
- Prends ce qu'il te plaira, soit animal, arbre ou pierre, ces trois
unÏ\'ersauI y ont été gravés dans une certaine relation.
7tlS. Comme le Divin Bien et le Divin Vrai sont les universaux ~e
toutes les choses du Ciel et de l'Ëglise. c'est pour cela même que
Ifalkisédeck, qui a représenté le Seigneur, pr.ésenta Il Abraham
du pain et du "in, et le bénit; on lit ainsi ail sujet de Ilalkis~
deck: u Mal!isédeck, roi de Schalem, apporta à Abraham 4Y
Paill et du Vin, et lui (était) P,,8tre au Dieu Très-Haut; et il
le bénit. » --Gen. XIV. 18, t9. - Que Malkisédeck ait représenté
le Seigneur, on le voit par ces paroles dans D:l\'id: u Toi (lu es)
Prdt"e pour féternité selon le mode. de Malkisédeck .• - Ps.
ex. " ; - que CGS paroles aient été dites du Seigneur, on le voil,
- Hébr. V. 6, 8,10. VI. 20. VIL t, tO, H. US, li, 2t. - S'il
apporta du Pain et du Vjn, c'est parce que ces deux choses renfer-
1 ment loutes celles du Ciel et de l'Église, ainsi toutes l~~ choses de

Z la Bénédiction, de même que le Pain et le Vin dans la Sai Il te &U6.

Dans la Sainte Cène est le Seigneu" tout enlier, et sa Rédemp-


tion tout e'lltière,

7t6. Que dans la Sainte Cène il y ait le Seigneur tout entier,


non-seulement quant à l'Humain glorifié. mais aussi quant au Di-
"in dont a procédé l'Humain, cela est évident d'après les paroles
mêmes du Seigneur:QUeSon Humain soit présent dans la Sainte
Cène, on levoit par ces paroles: Il Jés1.ls,prentlnt le Paill,lerom-
pit et le donna auz disciples, et dit: Ceci est mon Corps; et
prenant la Coupe, il la leur donna, disant: Ceci est mO'ISang••
- Mallh. XXV[. Marc, XIV. Luc. XXII. - Puis, dans Jean : uMoi
-
je suis le Pain de vie; _
- si quelqu'un mange de ce Pai". il. vivra

l
. RELIGION CHMTIENNE. 181
pour réJ.~(té; le Pain que Moije donnerai, c'est ma Chair;
en vérité, en vérité, je vous dis: Qui mange ma Chair et 60it
mon Sang, en Moi demeure, et Moi en lui, et il vivra pour l'é-
(~~~(té. • - Jean, VI. 48,lH, 56; -.D'aprèllces passages, HesL bien
évident que le Seigneur quant l SOli Huma!n glorigé est dans la
Sainte Cène. Que le Seigneur quant l son Divin, dont a procédé son - -1.
Humain, soit présent aussi tout enlier dans la Sainte Cène, cela
est évident par ces paroles: Je suis le Pain qUI du Ciel est des-
cendu . • - Jean, VI. 51 ; -il est descendu du Ciel avec son Divin,
car il ost dit: CI La Parole était che:: Dieu, et Dieu elle était, la
Parole; loutes choses par Elle ont été faites; et la Parole Chair
Il été faite. • - Jean, 1. t. 3, t4 j - et en outre par les passages
DÙ il est dit queLtli-M~me et le Père sont un. - Jean, lU. 35. XVI.

- US j - - que Ltli-M~me est dans le Père, et que le Père est 611 Lui.
Jean, XIV, tO, U;- etc.; eLen outre, son Divin ne peut pasplua

f être séllaré de 50n HUmltin, que l'Ame ne peut être séparée du


Corps j·c'est pourquoi, lorsqu'il est dit que le Seigneur quant à son - Z
Hum.~in CSL tout enLier dans la Sainte Cène, il s'ensuit que son Di-
vin dont a procedé son Humain y est aussi en même temps. Main-
tenant, puisque sa Chair signifie le Divin Bien de son amour, et
SOli Sang le !lh·in Vrai de sa sagesse. il est évident que le Seigneur .1
l
tout enlier, tunt quant aY...Di!in que qua~t Il l'Hum.lin glorifié, est Z
'Tout-Présent dans la Sainte Cène; et qu'ainsi la Sainte Cène est
une Manducation spirituelle.
7t7. Que dans la Sainle CèDP. il y ait la Rédemption du Sei-
gneur tout entière, c'est la conséquence de ce qui vient d'être dit,
car où le Seignellr est tout enlier, là aussi est sa Rédemplion tout
entière; en effet, Lui-Itlême qÛant à l'Humain est -le Rédempteur.
parconséquent il est aussi la Rédemption elle-même; il ne Ileu.t

f rien manquer de la Rédemplion, là Oil Lui-Même _.est lout enti~r;


c?est pourquoi tous ceux qui font dignemel}t la Sainte Communion
deviennent ses Rachetés: et comme pa~ RédemJli~rr il est en-
tendu la Délivrance de l'Enfer, la Conjonction avec Je Sei.gn_~~r et
f la Salvation, dont il sera parlé plus bas dans ce Chapilre, el dont
• il a été plus ~leinement lrailé dans le Chapitre de la Rédemption.
c'est pour cela que, ses1fruits sont Ii\'rés à J'bomme, non cepen-
dant aulant que le Seisneur veUl, car d'après son Divin Amour il
,
.28.2 LA. VRAIE
. YeuL les livrer LOUzi, mais autant que l'homme retoit, et celui qU!
1 reçqil nt racheté au même deg~ qu'il reçoit. D'après cela OD voit

1 qüe les eft'ets et les fruits de la Rédemption du Seiineur revien-


Dent à ceux qui s'approchent dign"ement.
/ ) 718, Chez tout homme sensé il y a la faculté de recevoi!" la s~
, ll~sse procédant du Sei~Deur, c'est-À-dire, de multiplier éternel-
lement les vrais par lesquels existe la sagesse i et aussi de rece-
. çvoir l'amour, c'est-à-dire, de fructifier de même éternellement
1ieshiens par lesquels existe l'amour: cette perpétuelle fructifica-
tion du bien et conséquemment de l'amo~r, et celte perpétuelle
multiplication du vrai et conséquemment de la saiesse, sont don-
nées aIl! Anse~, et données aussi OUI hommess qui deviennent des
Anies: el com'me le Seisneur est l'Amour même et la Sagesse
S même, il s'ensuit que l'homme a la faculté de se conjoindre au
l Seiineur et de conjoindre le Seigneur l lui perpétuellement;
mais néanmoins comme l'homme est fini, le Divin Même du Sei-
sneur DO peut pas lui êlre conjoint, mais peut seulement lui ê~re
~dJoinl i ainsi, pour iIIustratiou, la ~umière du soleil ne peut pas.
êlre conjointe à l'œil, ni le Son .dtl l'air être conjoint à l'Oreille,
mais seulement ils peu\'6nt y ~tre adjoinJs, et ainsi donner la fa-
culté de voir et d'entendre; en e8'et, l'homme n'est pas la Vie en
~i, comme le Seigneur l'e:!t, même quanU l'Humain, =-Jean, V. 26,
{ - mais il eslle réceptacle de la vie. el c'est la Vie même qui est ad:'
j~~!.e à l'homme, mais -elTê n'y eSt pas conjointe. Ceci a été~.
{ a6n que l'on comprenne de quelle manière le Seigneur tout entier p
et sa Rédemption tout entière, sont présents dans la Sainte Cène.

Le Seigneur est prése,.t che~ cellZ qui s'approchf!!l. !-.iJnement


de la Sainte Cène, et il leur ouvre le ciel, et il est m8me pré-
sent ches ceu:c qui s'en approchent indig1&e.ment, mail il ne
leur ouvre pas le Ciet": par conséquent, de m~me que le Bap-
t8me e~t fintroductiori dans l'Église, de m~me la Sainte Cène
est l'introduction dans le Ciel.

719, Dans les deux Articles qui suivent. il est montré qui sont
ceux qui s'approchent disnemenl de la Sainte Cène, el alors en
- ---
T RELIGION CHRltTIENNE. 283
même temps qui sont ceux qui (en approcbent_Jlldig~~t, car
ce qui est dit des uns fait connaltre les autres d'après l'opposé. Si
le Seigneur est présent non-seulement cbez ceux qui sont dignes,
mais même cbez ceux qui sont indignes, c'est parce qu'il est Tout-
Présent, tant dans le Ciel que dans l'Enfer et aussi dans le Monde,
par conséquent cbez les méchants de même que cbez les bons;
mais chez les bons, c'~st-à-dire, chez les régénér~s, il est présent
universellement et singulièrement, car le Seigneur est en eUI et
eUI sont dans le Sei~neur, et .ù eslle Seii;neur, Il est le Ciel; le'
Ciel aussi fait le Corps du Seisneur, c'est pourquoi être dans Son
Corps, c'est en même temps être dans le Ciel. Mais la, présence- '
du Seisneur chez ceux qui s'approchent indignement 'est sa pré-
sence universelle, et non sa présence singulière, ou, ce qui est la
même chose, c'est sa présence externe et non en même temps in-
terne; et sa présence unh'erselle ou externe fait que l'homme vit
homme, et jouit de la facullé de savoir, de comprendre et de
parler rationnellement d'après l'entendement, car l'homme est
né pour le ciel, et c"est pour cela qu'il est aussi né spirituel, et
non pas simplement naturel, comme la bête; il jouit aussi de la
faculté de vouloir et de faire les cbol'eS que l'entendement peuL
savoir, comprendre et par suite prononcer rationnellement i mais
si la Volonté se refuse' aux cboses véritablement, rationnelles de
l'entondement, lesquelle~ 1I0nt aussi intérieurement svirituelles.
alors l'homme devient Externe; c'est pourquoi cbez ceux qui
comprennelltse,ulement ce que c'est que le vrai et le hien. la pré-
sence du Seigneur est universelle ou externe; mais chez ceux qui
aussi veuleat et font le vrai et le bien, la présence du Seigneur
est et universelle et l'inBulière, Oft et externe et interne. Ceux qui
seulement comprennent les vrais et les biens et en parlent, sont
par comparaison les Vierges illsensêes qui avaient des lampes eL
n'avaient pas d'huile; mais ceux qui non-seulement comprennent
les vrais et les biens et en parlent, mais aussi les veulent et les.
font, sont les Vierges prudentes qui furent introduites dans la
salle des noces, tandis que les autres restèrent dehors et heurtè-
rent, mais ne furent point introduites, - Mattb, XXV. t à n. -
D'après cela, on voiL que le Seignenr est présent chez ceux qui
s'approchent diinement de la Sainte Cène. eL leur ouvre le 'Ciel,
z:q

28' LA. VRAIE


eL qu'il est même présent chez ceUI qui s'en approcbent indigne-
ment, mais qu'il ne leur ouvre pas le Ciel.
i20. TOlltefois, cependant, il ne f30t pas croire que le Seigneur
Cerme le Ciel i ceux qui s'approchent indignement i il ne fait cela
l aucun homme Jusqu'au dernier moment de la vie dans le Monde;
mais c'est l'homme qui se ferme il lui-même le Ciel; eL il se le
ferme en rejetant la foi. et en persistant dans le mal cie la vie;
mais néarlmoins l'homme est continuellement tenu dans un état
possible de pénitence et de cOR\'ersioD i car le Seigneur est conti-
nuellement présent et presse afin d'être reçu; en effet, il dit: a Je
me tiens à la porte et te heurte. si quelqu'un entend ma voiz
et ouvre, j'entrerai chez ltci. et JE SODPERAl AVEC Lor ET LUI
A"EC Ilol. II - Apoc. lU. 10: - l'homme qui n'ouvre pas la porte,
est donc lui-même en faute. Il en arrÏ\'e auLrement après la mort,
alors le Ciel a 6té fermé et ne peut plus être ouvert à ceux qui jus-
qu'à la fin de la vie sc sont approchés indi~nement. de la Sainte
Tahle, car alors les intérieurs de leur Mental ont été fixés et dé-
terminés.
nt. Que le Baptême soit l'inlroduction dans rÉglise, cela a
été montré dans le Chapitre du Baptême; et que la Sainte Cène
soit l'introduction dans le Ciel, on le ,roit par les choses dites ci·
liesssus et perçue,. Ces deux Sacrements, le Baptême et la Sainte
Cène sont comme deux Porles pour I~ vie éternelle? tout homme
Chrétien par le Baptême. qui est la première Porte, est admis et
introduit dans les choses que l'Église d'après la Parole enseigne
sur l'autre Vie, qui toules sont des moyens par lesquels l'homme
peut êLre préparé et conduil au Ciel. La seconde Porle est la Sainte
Cène. par laquelle est admis et inttoduit dans le Ciel tout homme
qui s'est laissé préparer et conduire par le Seigneur: il n'ya pas
d'autres Portes unh'erselles. Ces deul Sacrements peuvllnt être
com~arés à un Prince né pour le Trône i en premier lieu il est in·
troduit dans les connaissances qui concernent la manière de GOu-
verner, en second lieu, on le couronne el on lui re/net le gouver-
nement. Ils peuvent aussi être comparés à un Fils né pour uo
gèand héritage; en premier lieu il doil être instruit et se p~nétr8r
de Lout ce qui regarde la juste disposition des posse...sions et des
richesses, en second lieu viennent la possession et l'administra·
f
RELIGION CBMTIENNE. 28~

tion. Ils peuvent encore être comparés A la construction d'une


maison, et A l'habitation de celle maison i et aussi Al'instruction
de l'homme depuis l'enfancc jusqu'à l'Age où il jouit de son droit
et de son jugement, et ensuite A sa vie rationnelle et spirituelle i
il faut nécessairement que la premièrc Période précède, pour qu'il
• parvienne à la seconde, car celle-ci n'e~t p~s possible sans celle-
là. Ces comparaisons montrenl clairement que le Baptême ct la
Sainte Cène sont comme deux Portes par lesquelles l'homme est in-
troduit dans la vie "éternelle, et qu'après la première Porte il ya une
vaste plaine qu'il doit parcourir, et que la seconde est le lerme
où se troure le prix vers lequel il a dirigé sa course; car la palme
n'est donnée qu'après la lutte, et la récompense qu'après Je combat.

De la Sainte Cène s'approchent d..i9nement ceux qui sont dans


la Foi au Seigneur et dans la Charité à l'égard du prochain,
ainsi ceux qui ont été régénérés.

7~!. Tout Chrétien qui étudie la Parole sait, reconnait et per-


çoit que Dieu, la Charité et la Foi sont les trois universaux de
l'Eglise, parce qu'ils sont les moyens universaux dtl sahu. Que
Dieu doive ~/:t'e reconnu pour que chez quelqu'un il y ait de la
Religion, et en lui quelque chose de l'ÉSlise, c'est ce qu'enseigne
la Raison même dans laquelle il y a quelque spirituel i celui donc
qui s'approche de la Sainte Cène, et ne reconnalt pas Dieu, la pro-
fane, car de l'œil il voit le Pain et le Vin, et de la. langue il les
gollle, mais Je mental pense: • Qu'est-ce que cela, sinon des choses
indifférentes' et en quoi diffèrent-elles de celles qui sont sur ma
table? cependant je fais la cène p'our ne pa$ être inculpé d'infamie
comme alhée par le sacerdoce, et par suile par le vulgaire .• Qu'a-
près la reconnaissance de Dieu, la Charité sOllle second moyen
qui fait que quelqu'un s'approche dignement, on le voit, tant d'a-
près la Parole que d'après les Prières lues dans tout]o Ilonde
Chrétien avant qu'on s'approche de la Sainte Cène; o'APDJl:S LA.
PAROLE, en ce que. le premier commandement et le premier
précepte, c'est fi aimer Dieu par-dessus toutes choses et le P"O-
chain comme soi-m~me• • - Matlh, XXII. 84 à 39. Luc, X. 23
--
!86 LA. VRAIE
à !8; - puis. dans Paul: cc Il 'II a trois choses qui contri6uent
au salut, et la plus grande des. trois est la Charité. D -1 Cor.
lm. 13 ; - et aussi d'après ces passases: • Nous savons que les
pécheurs, Dieu ne les écoute point, mais si quelqu'u honore
Dieu et fait sa volonté ü l'écoute . • - Jean. IX. st. - " Tout
arbre qui ne produit pas un fruit /Jon est coupé, et dans le leu.
il est jeté• • - !laÏlh. VII. t9, iO. Luc, m. 8, 9. - D'APRtSLES
PRItRES LUIS BAIIS TOUT LB MONDE CUBiTIEN AVANT QU'ON S'AP-
PROCHE DE LA SAINTE CtNE: Dans ces prières 'on est partout sé-
rieusement averti d'être dans la charité par ]a réconciliation et
par la pénitence; je transcrirai seulement ces paroles 'de la Prière
lue devant les communiants en Anlleterre: Ct Voici la voie et le
» moyen de participer disnementl la Sain~e Cène: D'abord, que
» chacun examine les actions et les habitudes de sa vie selon la
• rèsle des commandements de Dieu; el quelles que soient celles
JI dans lesquelles il découvre qU'li a failli par volonté. par parole

• ou par actic:m. qu'il déplore sa nature vicieuse. et qu'il s'en con-


» fesse devant Dieu Tout-Puissant, avec la ferme résolution d'a-
• mender sa vie; et s'il découvr~ que sés offenses sont noo-slule-
JI ment contre Dieu, mais aussi contre ]e prochain, alors qu'il

» se réconcilie avec lui, et qu'il s'oit prompt à lui faire restitution


» et satisfaction. selon touLSon pouvoir, pour les injustices et les
JI maux qu'il lui aura faits; et qu'il soit ésalemenL prompt à remet-
• tre aull' autres leurs offenses, comme il veut que ses offenses soient
JI remises par Dieu; autrement, la réception de la Sainte Commu-

• nion Ile ferait qu'agsraver sa condamnaLion. En conséquence,


u si quelqu'un d'entre vous est un blasphémateur de Dieu, médi-
• sant et se moquant de sa Parole. ou s'il est coupable de malice,
III d'envie ou de quelque autre énorme crime, qu'il fasse pénitence
JI de ses péchés; sinon. qu'il n'approche point de la Sainte Com-

" munion, autrement, après l'avoir reçue. le diable entrera en


D lui, comme il est entré dans Judas, eL il le remplira de toute

JI iniquité. et détruira et son corps et son àme.» Que la Foi au

Seigneur soit le troisième moyen de tirer de dignes fruits de la


Sainte Cène, c'est parce que la charité et la foi foDt un, comme
dans la saison du printemps la chaleur et la lumière par]a con-
jonction desquelles renalt tout arbre; de même par la chaleur


r RELIGION CHRIÏ:TIENNE. 287
spirituelle. qui est la charité, et par la lumière spirituelle. qui est
la vérité de la foi. tout homme vit. Que la foi au Seisneur produill8
eet eft'et. on le voit par ces passaies: cc Quiconque croit en Moi
ne mourra point pour r éternilé. mail il vivra . • - lean. XI. IS,
'6. - • C'est la volonté du Père. que quiconque croit au Fils
mt la vie éternelle . • ...,.. lean. YI. ",o. - cc Dieu a tellementdimé
le Monde, que son Fils unique-engendré il li donné, afin que
quiconque croit en LIa ait la vie élemelle . • -lean. III. ~ S, t6,
- « Celui qui croit au Fils a la vIe élernelle; or, celui qui ne
aoit pas au Fils ne verra point la vie. mais la colère de Dieu
demeure sur llli. • - lean, III. 36. - " J.Vous sommes dans la
tJérité dans le Fils de Dieu Jésus-Christ, Lui est le vrai Dieu
et la vie étemelle • • - Hean. V. 10, !l.
713. Que l'homme soit régénéré par ces trois universaul. Dieu,
la Charité et la Foi, comme un, et que l'homlDe, s'il n'est pas ré-
,énéré, ne puisse venir dans le Ciel, c'est ce qui a élé montré
dans le Chapitre sur LA R!FORMATION ET LA. REGENERATION; c'est
pourquoi le Seigneur ne J'leut pas ouvrir le Ciel à d'autres qu'aux
régénérés, et ne peut pas après la mort n"turelle y en introduire
d'autres. Par les Résénérés, qui s'approchent dignement, sont en-
tendus ceUI qui sont intérieurement dans ces trois Essentiels de
l'Église et du Ciel, mais non ceul qui y sont seulement extérieu-
rement, car ceux-ci confessent le SeiGneur non de l'âme mais de
la lanlue seulement, et ils exercent la charité à ngard du pro-
chain non de cœur mais de corps seulement j de tels hommes sont
tous des ouvriers d'iniquité" selon ces paroles du Seigneur: .Hors
vous commencerez d dire: Seigneur, nous" avmls mmzgé devant
Toi. et nous avmls lm i mais je vous dirai: Je ne sail fi' où l'oua
~tes i retirez·vous de Moi, vous tous, ouvriers d'iniquilé. D -
Luc, XIII. !6, 27.
724. Ces choses, comme les précédeutes, peuvent être illus-
trées J'lar diverses comparaisons qui sont concordantes, et qui
. aussi sont correspondantes j par exemple: On n'admet l la Table
d'un Empereur et d'un Roi que ceux qui sont dans des fonctions
et des diinités hOl!orables i et ceux·ci, avant de s'y présenter,
prennent un habillement décent, et se décorent de leurs insignes.
afin d'être accueillis et reçus favorablement j que ne doit·ce pas
--------
288 LA. VRA.IE
~être pour la Table du Sei~neur, qui est le Seigneur des seigneurs
et le Roi des rois, - Apoco XVII, i"" - l laquelle tous ont été
appelés et invités r mais ceux-là seuls qui sont spiriruellement
dignes et dans un habillement honorable sont admis, après s'être
levés de table, dans les palaiK du ciel et dans les joies qu'on y
goûte, et sont honorés comme I,rinces, parce qu'ils sont les fils
du Très-Grand Roi; et ensuite ils so'n t chaque jour il table avec
Abraham, Lo;aac el Jacob, - Mauh. VlIl, {t, par lesquels il ~t
entendu l, Seigneur quant au DiviD C~leste, quant au Divin Spi-
rituel et quant au Divin Naturel. Ces mêmes choses peuvent aussi
être comparées à des Noces sur la terre, auxquelles sont seule-
ment invités les pareurs, les alliés et les amis du fiancé et de la
fiancée; si un autre entre, il est admis, à la vérité, mais comme
il n'y a pas pour lui une place il la table, il se relire; il en est de
même do ceux qui ont été appelés a1l1 ·noces du Seignenr comme
Fiancé et de l'Église comme Fiancée, parmi lesquels sont comme
parents, alliés et amis, ceUl qni tiennent leur titre du Seigneur
par la résénération. En outre, dans le llonde, qui est-ce qui est
initié dans l'amitié d'un autre, sinon ctllui qui d'un cœur sincère
met sa con6ance en lui, et fait.sa 'volonté, celui-ci, et non pas d'au-
tres, l'ami le compte parmi les siens, et il lui confie ses biens!

Ceux qui approchent dignement de la Sainte Cène sont dans le


Seigneur et le Seigneur est en eux, par cO,lSéquent par la
Sainte Cène se fait la conjonction avec le Seigneur .

7!3. Que ceux-là s'approchent di~nement de la Sainte Cène,
qui sont dans la foi au Seigneur et dans la charité il l'égard du'
prochain, et que les vérirés de la foi fassent la présence du Sei-
gneur, ~t les biens de la cllarilé avec la foi, la conjonction, c'est
ce qui a été démontré ci-dessus dans plusieHrs Chapitres: de là
résulle que celll qui s'approcllent dignement de la Sainte Cèli&
sont conjoints au Seigneur, et que ceux qui Ollt été conjoints au
Seigneur sont en r.ui et Lui en ellx; que cela arrive à ceux qui
.s'approchent dignement, c'ost ce que le Seigneur Mclare Lui-
Même dans Jean, en ces lermes: '1 Celui gui mtU'!!le ma Chair et

\
RELlGlOlf CHUTJENNE. 289
/Joit mon Sang, en Moi demeure, et Moi en lui. • - VI. 36; -
que ce soit 'là la conjonction avec le Seigneur, il l'enseigne aussi
ailleurs dans le Même: «Demeurez en Moi, et Moi en vous; celui
qui demeure en Moi, et Moi en lui, celui-là porte du fruit 6ealJ.oo
coup • • - xv . .l, li i et Apoc. III, ~o. - La Conjonction avec le
~igneur, qu'est-ce autre cbose, sillon d'être parmi ceux qui sont
dans son Corps! et son Corps, ceux là le font, qui croient en Lui
et font sa Volonté; sa Volonté est l'exercice de la charité selon
les vrais de la foi.
7!6. Si l'on ne peut, sans la cOlljoncLion avec le Seigneur, avoir
la Vie éternelle el le salut, c'est pàr!}e que le Seigneur est l'une et
l'aut"re i qu'il soit la VIE aTERNBLLE, on le voiL clairement par des
passage.q de la Parole i et par celul-ci dans Jean: • Jésus-Christ
est le Vrai Dieu et la Vie éternelle - 1 Jean, V. 'if. - Qu'il soit
Id SALUT, c'est parce que le salut eL la vie éternelle sont un i son
Nom JÉSUS signifie aussi Salut, et par suite dans tontle Mondr. Chré·
tien il est nOJlJmé le SAUVEUR. Alais néanmoins ceux-là seuls s'ap-
prochent dignement de la Sainte Cène, qui ont été intérieurement
conjoints au Seigneur, et au Seigneur out été iutérieüremenL con-
joints ceux-là qui ont été régénérés i mais qui sont ceux qui ont
été régénérés? oela a été montré dans le Chapitre sur LA RËFOB-
MATION BT LA RÉGKNKRATION. En outre, il y en a beaucoup qui
confessent le Seigneur, et qui font du bien au prochain i mais s'ils
De font pas cela 'd'après l'amour ~ l'égard du prochain et d'a-
près la foi au Seigneur, ils ne sont pas régénérés, car ils font du
bien au prochain seulement pour des causes qui concernent le
monde et eux-mêmes, el non le prochain comme prochain; leurs
œuvres sont des œuvres purement naturelles, qui intérieureinent
en elles De renferment rien de spirituel, car ils confesseut le
Seigneur seulement de la bouche et des lè\'rcs, el leur cœur en
est bien éloi«n6: l'amour même à l'égard du prochain et la foi
même viennent du Seigneur Seul, ct sonL donnés l'un et l'autre à
l'homme; quand celui-ci d'apr~s son libre arbitre fait naturelle-
ment du bien au prochain, croit rationnellement les vérités, et
porte ses regards vers le Seignqur, et qu'il fait ces trois· choses
parce qu'elles ont été commandées dans la Parole, alors le Sei-
Bneur implante au milieu de lui la chariLé 8t la foi, et les rend
li. t9
......

290 LA VRAIE
]'une et l'autre spirituelles: c'est ainsi que le Seigneur se conjoint l
l'homme, et que l'bommlS se conjoint au Seigneur, car il ,n'y a point
de conjonction, 1 moins qu'elle ne soit faite réciproquement. Mais
. ce sujet a éL6 pleinement expliqué dans les Chapitres sur LA CHA-
IIITt El' LA FOI, sur LI LIBRE ARBITRE, et lur LA RtGtNERATIOK.
717. Oue dans le Monde les conjonctions et les consociations
se fassent par des invitations l table et par des festins, cela est
connu; car par la celui qui invile a quelque intention dirigée vers
quelque fin concernant l'accord ou l'amitié; l bien pilAS forte rai-
son les invitations Ilui ont pour fin les choses spiriluelles: les Re-
pas dans les Anciennes Églises éLaient des repas de la charitll, pa-
reillement dans la primitive Église Chrétienne: daus cell re(l·as, ils
se fortifiaient les uns les au Lres, afin de rester d'un cœur sincère
dans le culle du Seigneur. Les banquets que les IiIs d'Israël fai-
saient près du Tabernacle avec les restes des sacrifices ne si811i-
fiaient pas auu'e chose que l'unanimité dans le culLe de Jéhovah i
c'est pourquoi la Chair qu'ils mangeaient était appelée sainte, -
Jérém. XI. US. Bagg. Il. li, et ailleurs en beaucoup d'endroits, -
parce (IU'elle provenait du sacriflae; que n'en doit-il pas être du
Pain et du Vin, et de la Chair Pascale sur la Cène du Seigneur, qui
s'est off"rt en sacrifice pour les péchés du Monde entier! En ou-
tre. la conjonction avec le Seigneur par la Sainte Cène peut être
illustrée par la conjonction des familles provenant d'un même
Père; de ce père descendent des consanguins; puis, en ordre, des
parents 1 divers degrés, et tous tireat quelque chose de la souche
première, non pas cependant qu'ils tirent ainsi la Chair et le Sang,
mais ils tirent quelque chose d'après la chair et le Slng, ainsi l'Ame
et par suite l'inclination à des choses semblables par lesquelles ils
ont lité conjoints; la conjonction elle-même se fait même voir
communément dans les faces et aussi dans les mœurs, et de là ils
sont appelés une même Chair, comme Gen. XXIX. U. XXXVII.
27. II Sam. V. i. XIX. n, n, et ailleurs. Il en est même de la
conjonction avec ]e Seigneur, qui est le Père de lous les fidèles et
bienbeureux; la conjonction avec Lui sc fait "ar l'amour eL la foi.
par la réception desquels ils sont nommés une même Chair; c"est
dtll1l. qu'lI adit: u Celui qui mange ma Chair ethoitmonSang,
en Moi demetlre, et Moi en lui, " Qui ne voil que ce n'est ni le
r RELIGION CHMTIENNE. 291
Pain ni le Vin qui font cela, mais que c'est le bien de l'amour qui
est entendu par le Pain, et le vrai de la Coi qui est entendu par le
'Vin, lesquels sont les propres dn Seipeur, el procèdent de Loi
Seul et sont communiqués par Lui Seul; tonle conjonction aussi
., fait par l'amour, et l'amour n'est point l'amour sans la con-
fiance. Que ceux qui croient que le Pain est la Cbair et que le Vin
~st le SlnS', et qui De peuvent pas élever leur pensée au-dei.,
restent dans ceLte croyance, mais non autrement qu'en ce que
~'est une cbose très-sainte, qui est un conjonctif avec.le SeiS'neur,
laquelle est attribuée et appropriée l l'bomme comme étant l lui,
quoiqu'elle demeure continuellement la cbose'du Seigneur.

La Saintt Cène tlt pour Ctu:c 9ui s'en approchent dignemtllt,


COmtM une marqut et un ICtau qu'ils sont leI fils tU Ditu.

n8, Si la Sainte Cène, pour ceUI qui s'en alll'roëbent di8ne-


ment, est comme unIS marque et un sceau qu'ils sont les fils de
Dieu, c'est parce que, comme il a été dit ci-dessus, le Seigneur
est alors présent, et admet dans le ciel ceUI qui sont né!! de Lui,
c'est-A-dire, régénérés: si la Sainte Cène opère cela, c'est parce
que le Seigneur alors est présent aussi quant l son Humain, car
il a élé montré ci-dessus que dans la Sainte Cène il y a présent et
le Sei,neur tout entier et sa Rédemption tout entière ;. car au su-
jet du Pain il dit: Ceci est mon Corps; et au sujet du Vin: Ceci
est mon Sang; par consiquent il les admet alors dans son Corps,
et le Ciel et l'Église font son Corps. Quand l'homme est régénéré,
le Seisneur est présent, il est vrai, et par sa Divine opération il
prépare l'bomme pour le Ciel, mais pour qu'en actualité il entre,
l'bomme doit en actualité.58 présenter au Seigneur; et comme le
SeiGneur se présente en actualité Al'homme, l'homme doit en ac-
tualité Le rece\·oir, non cependant comme suspendu Ala croix,
mais comme il est dans son Humain Blorifié, dan& Lequel il est
présent, et le Corps de cet Humain est le Divin Bien, et le Sang
est le Divin Vrai; ce Bien et ce Vrai sont donnés ll'bomme, el par
eux l'homme est régénéré, el il est dans le Seigneur et le Seigneur
est dans lui; car, ainsi qu'il a été montré ci-dessus, la manduca-
292 LA 'VRAIE
Lion qui a lieu dari! 1:1. Sainte Cène est une manducation spiri-
tuelle. Ces choses ,hant bien perçues, on voit que la Sainte Cène
est comme une marque et un sceau que ceux. qui s'en approchenl
disnement sont les fils de Dieu.
'7919. Mais ceux qui décèdent dans le premier 00 dans le second
Age de l'enCance, et ainsi n'aneigne pas l"ge où l'on peut s'ap-
procher dignement de la Sain le Cène, sont inlroduits par le Sei-
Ineur au moyen du Baptême; car, ainsi qu'il a été montré dans
le Chapilre du Baptême, le Baptdme est fintroduction dans fÉ-
glise Chrétienll.6, et en mdme temps finsertion parmi les Chré-
liens dans le Monde spirituel; et là l'ÉGlise .,t le Ciel sont un,
c'est pourquoi l~ pour eux: l'introduction dans l'Eglise est aussi
l'inlToduction dans le Ciel; et eux, éLanl élevés sous l'auspice du
Seigneur, sont ré~énérés de plus en plus, el deviennent ses 615;
en effel, ils ne connaissent pas d'autre Père. Quant aux pelits en-
fanls el aux en ran lOI , nés hors de l'Eslise Chrétienne, ils lIont, par
un autre moyen que par le Baptême, introduits dans le Ciel dési-
Iné à leur Religion, après la réception de la foi au Seigneur, mais
ils ne sont point mêlés avec ceux qui sont dans le Ciel Chrétien.
1

n n'y a, en efdt, aUCUDe nalion sur tout le Globe qui ne puisse


être sauvée, si elle reconnait Dieu et vit bien; car le Seigneur 1
racheté tous les hommes, et l'homme est né 81)irilllel, ce qui lui
'procure la Cacullé de recevoir le don de la rédemption. Ceux qui
reçoivent le Seigneur, c'est-à-dire, ceux qui ont la foi en Lui et
ne aont pas dans les maux de la vie, sont appelés FILS DE DIEU,
et NÉS DE DIEU, - Jean, 1. {2, 13. XI. 52; - puis FILS DU ROYAUME,
- Manh. XIII. 38; - et aussi BERITIERS, - ItJaub. XIX. 29.
XXV. U. - Les DISCIPLES DU SEIGNEUR sont aussi appelés FILS,
- MaUlt. XIII. 33; - et en outro Tous LES ANGES, Job, 1. 6.
n. {.
'l30. II en est de la Saiote Cène comme d'une Alliance qui,
après les conventions arrêtées, est contracl~e el enfin scellée d'un
sceau. Que le Sang du Seignedr soit l'Alliance, Lui-lUème l'ensei-
gne, car il dit, lorsqu'il prit la coupe et .la donna: ft Buvez-en
tous, ceci est mon Sang, celui du Nouveau Testament.» -
lIaLlh. XXVI. 28. Marc, XIV. 24. Luc, XXII. 20. - Le Nouveau
Testament est la Nouvelle Alliance i c'est pourquoi la Parole écrite,
RELIGION CHRETIENNE •
• ,ant l'aY~llement du Seigneur, par les Prophètes est appelée l'An-
cien Testament ou l'Ancienne Alliance, et la Parole écrite, après
son av~nement, par les Évangélistes et les Apôtres, le Nouveau
Testament ou la Nouvelle Alliance: que le Divin Vrai de la Parole
soit entendu par le Sang et pareillement par le Vin dans la Sainte
Cène, on le voil ci-dessU!I, Art. Il. N°' 706, 70.8 : et la Parole est
l'Alliance même que le Seigneur a contractée avec l'homme, et
. l'homme avec le Seigneur, car le Seigneur est descendu comme
Parole, c'est-à-dire, comme Divin Vrai; et puisque ce Vrai est son
Sang, c'est pour. cela que le Sang dans l'Église lsra~lile, qui était
représentative de l'Église Chrétienne, a été appelée le SANG DB.
L'ALLIANCE, - Exod. XXIV. 7, 8. Zach. IX. U; - et que LE
SEIGNBU"R a été appelé l'ALLIANCB DU PEUPLE, - Ésaïe, XLII. 6.
XLIX. 8. Jérém. XXXI. Si l 3.1. Ps. CXI. 9. - Qu'il doive y avoir
absolument une marque, pour qu'il y ait un" certitude, et que
eeUe marque soit placée l la suite des actes délibérés, c'est aussi.
selon l'ordre dans le Monde: Qu'est-ce qu'une donation ou un
testament sans signature! Qu'est-ce qu'un jugement sans la sen-
tence mise au-dessous pou... que le jugement soit exécuté! Qu'est-
ce qu'une administration élninentG dans un Royaume sans un di-
plôme r Qu'est-ce que la promotion à un office sans la confirma-
1ion! Qu'est-ce que la possession d'une maison sans l'acte de
venie, ou sans UDe convention avec le propriélaire! Qu'est-ce que
la progression vers quelque fin, ou la course vers quelque but, et
ainsi vers un l'rix, s'il n'y a pas quelque fin ou quelque but où le
priE sen remporté, et si le MaBistrat n'a pas en quelque manière
as.liuré sa promesse! Mais ces comparaisons n'ont été kjoulées que
po~r illustration, afin qu'il soit perçu aussi par l'homme simple,
que la Sainte Cène est comme la marque, le sceau, le cachet. et
le témoignage du leBs même devant les anges, qu'on est fils de
Dieu, et en outre comme la clef de la maison dans le Ciel, où l'on
habitera éternellement.
• • • • ..
. 7Si. Un jour je vis SOIIS le Ciel Oriental un Anie qui volaU,
.ayant dans la main et l la bouche une trompette, et il en sonna
"Vers le Septentrion, vers l'Occident et vers le llidi: il était vêlu
d'une chlamyde, qui par le vol tlottait en arri~re, et il était ceint

L
-
!91 LA. Vl\AlE
d'une écharpe qui lançait comme de la flamme et de la lumière
par des escarboucles et les saphirs; il volait le corps penché, et
descendait lentement vers la terre près de l'endroit où j'étais: dès
qu'il eut touché .la terre, se tenant droit sur ses pieds, il allait çà
et là, et alors m'ayant vu, il diri~ea sa marche vers moi; j'étais cn
esprit, et, dans cet état, je me tenais sur une colline dans la Plage
méridionale; et quand il fut près de moi, je lui adressai la parole,
en disant: li Qu'y a-t-il donc maintenant r j'ai entendu le son de
la trompette, et je t'ai vu descendre l travers les airs. • L' An~e
répondit: • J'ai ét6 envoyé pour convoquer les plus célèbres en
érudition, les plus perspicaces en génie, et les plus éminents ell
réputation de Ragesse, qui, sortis des l\oyaumes du Monde Chré-
tien, sont sur toute l'étendue de cette terre, afin qu'ils s'assem-
blent lur celle Collioe op. tu es, .et qu'ils déclarent du fond du
cœur ce que dans le Moude ils ont pensé, compris et goQté a1.l .su-
{ jet de la JOIE CtLBSTE, et de la FtLICITt ÉTERNELLE. Le motif de
ma mission a été· celui·ci: Quelques nouveaux venus du Monde,
ayant été admis dans notre Société Céleste, qui est l l'Orient, ont
rapporté que, dans tout le Monde 'Chrétien, il n'y a pas même u~
seul homme qui sacbe ce que è'est que la Joie Céleste et la Féli-
f cité Eternelle, ni par conséquent ce que c'est que le Ciel. Iles.
frères et consociés en ont été extrêmement surpris, et ils m'ont
dit: Descends, appel. et convoque les plus sages dans le Monde
des esprits, où sont d'abord rassemblés tous les Mortels après
leur sortie du Monde naturel, afin que d'après ce qui sorfira de
la bouche d'un grand nombre de sages nous soyons certains si
c'est une vérité qu'il y ait chez les Chrétiens une telle obscurit6
ou une telle ignorance ténébreuse sur la vie future. D E.t il dit:
• Attends un peu, et tu verres des cohortes de sages qni se ren-
dent ici; le Seigneur préparera pour eux une Salle d'assemblée. »
J'attendis; et voici, .près une demi-bèure. ·je vis deux compagnle~
venant du Septentrion, deux de l'Occident, el deul du Midi, et l
,mesure qu'elles arrivaient. elles étaient introduites par l'AnBe de
la trompette dans la Salle préparêe ; et l~, .Iles prenaient les places.
qui leur étaient désignées selon· les plages. li y avait sil Troupes 011
Cohortes i il en était vonl,l de l'Orient une leplième qui, l cauSlt
de sa lumière, n'~tait P=-Ii vue par les auires, Quand eUes furent
.
RELIGION ClIRÉTIENNE •
rélnies. l'Ange exposa le motif de la convocation, el demanda que ,
les Cobortes, selon l'eur Fang, manifestassent leur sage..~ sur le
sujet de la JoIS CtLISTS' et de la FtLICITi ÉTERNELLE; et alors
chaque Coborle se forma en cercle, les faces tournées vers les faces.
pour se rappeler ce sujet d'après les idées prises dans le Monde
précédent, et maintenant l'examioer, et après examen et délihéra-
tion déclarer son sentiment.
7St. Après la délibération, la PnEIIli:RB COUORTE, qui était du
Septentrion, dit:. La Joie'Céleste el la Félicité élernelle sont UD
avec la vie même du Ciel; c'esl pourquoi, quiconque enlre dans 1&
Ciel, entre quant lia vie dans les réjouissances du' Ciel~ absolument
de même que celui qui entre dans une salle de noces, entre dans.
les réjouissances qui s'y font; le Ciel, devant notre vue, n'est-il"
pas lu·dessus de nous, ainsi dans un lieu f el c'est là. et non
ailleurs, qu'il y a bonheur sur bonheur, et voluptés sur voluptés;
l'homme e&t introduit dans ces délices quant ltoute perception du.
mental, et quant l toute sensation du corps, d'après la plénitude
des joies de ce lieu, quand il est introduit dans le Ciel: la félicil~
céleste, qui aussi est éternelle, n'est donc autre chose, que l'admis-
sion dans le Ciel, et l'admission d'après la GrAce Divine.• Après.
que Ja Premièr~ Cohorte eut ainsi parlé, la SECONDS du Septen-
trion tira de sa sa~esse ce sentiment: • La Joie Céleste et la Féli-
cité éternelle ne sont autre chose que des Réunions très·joyeuses
lVec les Anges et des Conversations très-agréables avec eux, d'a-
près lesquelles les visages toujours épanouis sont tenus dans l'al:"
lésresse, et toutes les boucbes dans des ris gracieux excités par
des paroles asréab10s et des p'ropos joyeux; et que pourraient être
les joies célestes. sinon les variétés de ces plaisirs pendant }'éter-
, nité f • La TaolsltME COHORTE, qui était la Première des sages de
ta Plage ocoidentale s'exprima ainsi d'après les pensées de ses af-
fections: • Qu'est-ce que la Joie Céleste et la Félicité éternelle,
sinon des Banquets avec, Abraham, Isaac et Jacob, sur les lables
dequels seront des Mets délicats et recherchés, et des Vins géné-
IIIUI et fllOellenls; et, après les repas, des Jeu% et des Chœ'urs de'
jeunes vierses et d-e jeunes hO'mlDes dansant aux sons de sympho-
mes et de tllltes, entrecoupés par des chants mélodieux de canti-
ques j et enfin, le soir, des représentations théltrales ; et, après ces

, -,
296 LA. VRAIB
",présentations, de nouveau des ",pas, et ainsi chaque jour durant
l'éternUé .• Puis, la QUATIU~lIB COHORTB, qui élait la Seconde de la
plase Occidentale, énonça SOD senliment, en disant: • Nous. noas
avons care;lsé plusieurs idées au sujet de la Joie Céleste et de la
Félicité éternelle, et nous avons explor6 diverses Joies et les avons
comparées entre elles, et nous avons conolu que les Joies Célestes
sont des Joies Paradisiaques; le Ciel esl-i1 autre chose qu'un Pa-
radis. qui s·étend de l'Orient à l'Occident et du Midi au Septen-
trion, et ob sont des arbres fruiLiers et des fleurs délloieuses! Au
milieu de ces arbres et de ces fleurs IStl'Arbre macnifique de la
vie. autour duquel seront usis les bienheureux. se nourrissant de
fruits d'une saveur délicate, et ornés de guirlandes de fleurs de
l'odeur ta plus suave; ces arbres et ces fleurs sous l'intluence d'un
printemps perpétuel naissent et renaissent chaque jour avec une
nriélé infinie; et par celle naissance et celte floraison perpé-
tuell85. et en même temps par celle température éternellement
printanière. les esprits (anima) continuellement renouvelés ne
peuvent qu'aspirer et respirer des Joies chaque jour nouvelles, et
ainsi ",ntrer dans la Oeur de l'Age, et par là dans l'état primitir.
dans lequel ~dam et son épouse ont été créés. et par conséquent
être replacés dans leur Paradis. transféré de la terre au Ciel ••
J.a CINQUltJlB CORORTB, qui élait la Première des plus perspicaces
en génie de la Plage méridioDnale, s'exprima ainsI: • Les Joies Cé-
Je.lltes et la Félicité éternelle ne sont autre chose que des Domina-
tions sur-éminentes et des Trésors immenses. et par 'suite une
masnificence plus que royale. et une splendeur au-dessus de tout
éclat: que les Joies du Ciel. el la jouissance continuelle de ces
joies. qui est la félicité éternelle. soient telles. c'est ce que noui
avons vu clairement d'après ceut qui, dans le Monde précédent.
ont joui de ces avantages; at, en outre, en ce que les bienheureux
dans le Ciel doivent régner nec le Seigneur, et être rois et princes,
parce qu'ils sont fils de Celui qui est le Roi des rois et le Seigneur
des seigneurs, et en ce qu'ils seront assis sur des trOnes. et que
'es Anses les 88"iront. Nous avons vu clairement la mapificenC8
do Ciel, en ce que la Nouvelle Jérusalem, par laquelle est décrite
la ,Ioire du Ciel, aura des Porles dont cbaollne sera une Perle. et
des Places d'or pur, et une Muraille dont le fondement sera de
r RELIGION CBRItTIENNE.
pierres précieuses i que par conséquent quiconque a été reçu dana
le Ciel a un Palais resplendissant d'or et de cboses d'un grand
297

pril. et que la Domination J passe successivement et en ordre.de


l'un l l'autre: et COlDme DOUS savous que dans de semblables
eh oses il J a des joies innées et une félicité inhérente, et-qu'ell81
sont d'irréfrapbles promesses de Dieu, nous n'avons pu tirer d'au-
tre part l'état le plus beureux de la vie céleste•• Après ceLle Co-
horte, la SIXltlE, qui était la Seconde de la Plage méridionale.
éleva la vOÏl, et dit: • La Joie du Ciel et la Félicité éLernelle ne
sont autre chose qu'une. perpétuelle Glorification de Dieu, une
Fête qui dure 4Lernellement, et un culte de grande béatiLude aveo
chant et cris de joie; et ainsi uoe constante élévation du cœur
urs Dieu, a\'ec pleine confian~ de l'acceptation des prières et des
10uaoGOI pour cette Divin'e munificence de béatitude. D Quelques-
uos de" cette Cohorte ajoutèrent que ceUe Glorification se fera aveo
de magnifiques illllminations, de très-suaves parfums, et de pom-
peuses processions, à la tête desqueJles marchera, avec une grande
Trompette, le souverain Pontife, suivi des Primats et Porte-masses,
,rands et petits, et derrière eUI des Hommes portan t des palmes, et
des Femmes ayant des statueUes d'or dans les mains.
733. La SEI'TIEIIIE COHORTE qui, ~ cause de sa lumière, n'était
pas vue par les autres, était de l'Orient du Ciel; elle se composait
d'Ansos de la même Sooiété, d'où était l'Ange de la trompette:
ayant appris dans leur Ciel que, dans le Monde Chrétien. il n'y
avait pas même un seul homme qui sllt ce que c'est que la Joie do
Ciel et de la Félicité éternelle, ces anges s'él:lient dit enLre eul.:
• eela ne peut pas êLre la vérité,· il est impossible qu'il y ail chez les
Cbrétiens une si grande obscurité, et un tel ensourdissement des
mentais ; de~cendons aussi nous-mêmes, et sachons si c'est la vé-
rité, el si c'ostla vérité, certes c'est nn· prodige.• Alors ces Angea
dirent l l'Ange de la trompette: • Tu sais que tout homme qui a
d.ésiré le Ciel, et a pensé quelque chose de positif au sujet des
joies du Ciel, est introduit allrès la mort dans les joies de son im,-
lination; et qu'après qu'il a appris par expérience quelles sont
ces joios, c'est·l-dire qu'elles sont selon les vaines idées de SOD
menLal, et selon les délires de sa phantlisie, il en est déLourné et
est instruit j c'ost ce qui arrive dans le Monde des Espril8 A la plu-
zq

!98 LA. VR:A.IE


part de ceUl qui, dans la vie pF~c~d'enle, ont médité sur le Ciel,
et se sont formé des idées arrêtées, au sujet des joies célestes, au
point d'en avoir l, désir.• Après avoir entendu ces paroles, l' Ar.n~e
de la trompette dit aUI Sil Cohertes de Sa~es du Monde Chrétien
ffU'il avait convoqo~es: a Suivez-moi, et je vous introduirai daDs
vos Joies. par conséquent dans le Ciel. •
734. Après qu'il ent prononc~ ces mots, l'Ange marcha eo
avant; et d'abord, il fut suivi par la Cohorte de ceux qui s'étaient
persuadés que les Joies Célestes étaient seulement de très-joyeuses
réunions et de trè.q-a~réables conversations: l' An~e les introdui-:
sit dans des Assemblées de la Plage Septentrionale, qui n'avaient
}las eu, dans le monde précedent, d'autres notions au sujet des·
joies du ciel. 11 , avait Il une Maison spa,cieuse dans laquelle ceux
qui étaient tels avaient été réunis; cetta Maison avail plus de CiD-
quaBle chambres,' distinluées selon les divers lenres d'entreliens:
dans les unes OD parlait de ce qu'on avait vu et entendu dans la
place publique et dans les rues; dans d'autres, on tenait divers
propos aimables sur le beau sexe. en 'les entrem~lant de facéties.
mnltipliées au point 'de répandre I.es rill de la iallé sur tous les vi-
lIies de l'assemblée; dans d'autres chambres, OD s'occupait des
Nouvelles des Cours. des afi'nistèFes, de l'Elat politique, des diffé-
rentes choses qui avaient transpiré des Conseils secrets; et 1'00
faisait des raisonnements et des conjectures sur les événements;
dans d'autres. on parlait de commerce; dans d'autres de littérature;
dans d·autres. de ce qui a rapport lIa Prudence civile et à la Vie
morale; dans d'au-tres. des cholles ~cclésiastiques et des Sec les ; et
ainsi du reste: i~ me fut donné de faire la visite dans ceHe ml'ison ..
et je vis des gens qui counient de chambres en chambres. cher-
chant des compagnies conformes à leur affection et par conséquen~
il. leur joie; et dans les compagnies j'en vis de trois espèces; les uns
haletants de parler. d'aulres désinul de questionner, et d'au~res
avides d'enlendre. Il y avait quatre porles Ji la Ifaison, Ufle vers
l chaque plaie, et je remarquai que plusieurs quiltaienlles compa-
IDies, et se bâtaient pour sortir; j'en suivis quelques-uns vers la
~ porte Orientale, et j'en vis q·uelqu:es autres assis d'un air trisle!
près de ceUe porle ; et je m'approchai, eL·je leur demandai pouT-
1 qu~i ils étaient. assis ainsi tristes; eL ils ·répondirent: fi Les porLes
r
RELIGION CHRÉTIENNE. 299
de cette Maison sont tenues fermêes pour ceux qui veulent sortir.
et voici maintenant le troisième jour que nous y sommes entrés,
et que nous y avons vécu conformément à notre désir en compa- .
,nies et en conversations, et ces entretiens continuels nous ont tel-
lement fatigués, que nous pouvons l peine supporter d'en enten-
dre le simple bourdonnement; c'~st pourquoi, poussés par l'ennui.
DOUS 1I0US sommes reudus vers cette porte, et nous avons frappé;
mais on nous a répondu: Les porles de cette Maison s'ouvrent
non pour ceux qui veulent sortir. mais pour ceui qui veulent en-
trer; restez et jouissez des joies do Ciel. D'après ces réponses.
DOUS avons conclu que nous resterons ici éternellement; de ce
moment la tristesse s'est emparée de nos mentais, et maintenant
noLre poitrine commence à se serrer. et l'anxiété à s'emparer de
nous. al Alors l'Anse prit la parole, et leur diL: a Cet état est la
mort de vos joies 'que vous avez cru être uniquement célestes, lors-
que cepl1ndant elles ne sont que des accessoires des joies célestes. al
Et ils dirent à l'Ange: a Qu'est-ce donc que la loie Céleste? • Et
l'Ange répondit eu peu de mots: • C'est le plaisir de faire quelque
chose qui soit utile l soi-même et aUI autres; et le plaisir de l'u-
sage tire son essence de l'Amour et son existence de la Sasesse ;
le plaisir de l'usage qui tient son origine de l'Amour par la Sa-
gesse est l'Ame et la vie de touLes HIS joies célestes. Il ya dans les
Cieui de très-aS1'éables Réunions. qui ésayent les mentaIs des An-
ges, divertissent leurs esprits (anima), réjouissent leurs cœurs,
et récréent leurs corps; mais ils n'en joui$sent qu'après avoir fait
des usages da us leurs fonctions et dans leurs œuvres; par là il Y a
Ame et vie daus toutes leurs allégresses et dans tous leurs amuSe-
ments; mais qu'on Ote cette lme ou cette vie, les joies accessoires
cessent suecessivement d'être des joies, et deviennent d'abord in-
différentes. ensuite comme rien, et enfin elles ne sont que tristesse
et anxiété •• Après qu'il eut parlé ainsi, la porte s'ouvrit, et ceux.
qui étaient assis auprès sortirent précipitamment; et ils s'enfui-
rent chez eUI, chlcun à sa foncLion et à son ouvrase, et ils furent
IflUlagés.
7SIS.. Ensuite l'Anse s'adressa à ceul qui s'étaient formé de la
l'Oie du Ciel eL de la Félicité éternelle celte idée, que c'étaient des
Banquets avec- Abraham, Isaac .et Jacob; et, après les repas, d..
300 LA VRAIE
Jeux et des Spectacles, et de nouveau des repas, et ainsi durant
l'éternité; et il leur dit: Suivez,moi, et je VOliS introduirai dans'
les félicités de vos joies.» Et il les ftt entrer, à travers un bois,
dans une plaine couverte d'un plancher sur laqutlile avaient été
placées des tables, quinze d'un côté, el quinze de l'autre; et ils
4emandèrent: Il Pourquoi tant ~e tables' g et l'Ange répondit:
• La première table est celle d'Abraham; la seconde, celle d'Isaac;
la troisième, Ccelle de Jacob; et près de celles-ci sont en ordre
les tables des douze Apotres ; de l'autre cOté sont autant de ta-
~les pour leurs Ép.ouses, les trois premières sont cell.s de Sarah
épouse d'Abraham, de Rébeccah épouse d'Isaac, et de Léah et
Rachel épouses de Jacob; et les douze autres celles des épouses
des douze ApOtres. • Quelques instants après, toutes If'S Tables
apparurent couvertes de mets, et les petits espaces, entre les plats,
ornés de petites pyramides chargées de toute espèce de sucreries.
Ceux qui devaient prendre parL à ce banquet éla1ent debout, au-
tour des tables, dans J'alLente d'en voir arriver les Présidents i
après quelques moments d'attebte, on les vit entrer en ordre de
marche depuis Abraham jusqu'au dernier des Apôtres; et aussitôt
chacun d'eu!, s'approchant de sa table, s'y plaça à la tête sur un
lit i et de l~, ils dirent à ceux qui se tenaient debout alentour:
cc Prenez place aussi avec nous •• Et ils prirenL place, les hommes
avec ces Pères, et les femmes avec leurs épouses; et ils mangèrent
et burent avec allégl'csse et avec vénération. Après le repas, ces
Pères sortirent; et alors commencèrent des juux, des danses de
jeunes filles et de jeunes hommes; el, après les danses, des specta-
oies: les spectacles torminés, les assistants furent invités de nou-
veau à des Festins, mais avec ce réglement, que le premier jour
ils mangeraient avec Abraham. le second avec Isaac, le troisième
avec Jacob, le quatrième avec Pierre, le cinquième avec Jacqnes.
le sixième avee Jean, le septième avec Paul, et avec les autres en
suivalill'ordre jusqu'au quinzième jour, à partir duquelils repren-
draient de nou,'eau les festins dans le même ordr6 en varianL les
places, et ainsi durant l'éternité. Ensuite l'Ange convoqua 181
hommes de la Cohorte, et il leur dit: • Tous ceux qne vous avez
vus aUI tables, ont été dans une pensée imaginaire semblable à Ja
vÔtre .Eur les Joies du Ciel eL sur la Félicité. éternelle; et afin qu'ils

....
RELIGION CRR~TIENNE. 301
voient eux-mêmes les vanités de leurs idées, et qu'ils en soient
déLournés, de lelles scènes de table ont été instituées, et ont été
permises par le Seigneur. Les Présidents, que vous avez vus l ]a
tête des tables, étaient des Vieillards jouant un rOle, la plupart
d'extraction rustique, qui ayant beaucoup de barbe, et glorieux.
d'une cerlaine opulence au-dessus des autres, avaient eu la phan-
taisie qu'ils élaient ces anciens Pères. Mais suivez-moi par les che-
mins qui conduisent hors de cette enceinle ... Et ils le suivirent,
et ils en virent cinquante l un endroit, et cinquante l un autre,
qui s'étaient iorgés de nourriture au point d'en avoir des nausées,
et désiraient retourner dans l'intérieur de leurs· maisons, les uns
lieurs emplois, les autres l leur commerce. et d'autres la leur ou-
"rage j mais un grand nombre étai~nl retenus par Jes gardes du
boiR, et interrogés sur les jours de leurs repas, s'ils avaient mangé
aussi aux lables de Pierre et de Paul; et on leur disait que s'ils
sortaient auparavant, comme cela est contraire lia dêcence, ils en
seraient couverts de honte. l\Iais la plupart répondaient:. Nous
sommes l'assasiés de nos joies. les mets nous sont devenus insipi-
des. et noIre goo.~ est dessécbé, l'estomac les dédaigne, nous ne
pouvons plus y toucher; nous avons passé quelques jours et quel-
ques nuits dans celte bombance, nOlis demandons instamment
qu'on nous renvoie ... Et ayant été renvoyés, ils s'ellfuiren' bale-
tants et l course précipitée cbacun cllez soi. Après cela. l'Ange
appela les hommes de la Cohorte; et. dans la route, voici ce qu'il
leur enseigna sur le Ciel: • Dans le Ciel, de même que dans le
Monde, il ya des Aliments et des Boissons, il y a des Festins et
des Banquets; et là, chez les principaux, il y a des Tables sur les-
quelles sont servis des mets délicats, dlls choses friandes et re-
cberchées, par lesquels les mentaIs (nnimz) sont égayés et récréés;
il Y a aussi des 1eux et des Spectacles; et il y a des Concerts et des
Chants; et tout cela dans la plus grande perfection; ces cb05e~
SOllt aussi des joies pour les anges, mais non une félicité, celle· ci
doit être dans les joies, et par suite provenir des joies; la félicité
dans Ics joies fait qu'elleR sont des joies, elle les fertilise, et les
sou tient afin qu'olles ne deviennent ni communes ni fastidieuses;
et celle félicité, chacun la possède d'après l'usagë dans sa fonction.
Dans l'affection de la volonté de chaque Ange, il y a UDe certaine
, 302 LA VIWE
veine cachée, qui attire le mentall faire quelque chose, le menlai
par l~ se tranquillise et se satisfait; cette satisfaction et cette tran-
quillité rendent l'élat du melltal susceptible de recevoir du Sei-'
,neur l'amour de l'usage; de celle réception vient la Félicité cé-
leste, qui est la vie de ces joies dont il a déjà été parlé. La nour-
riture céleste, dans son ussence, n'est pas non plus autre chose
que l'amour, la sagesse et l'usage ensemble. c'est-à-dire, l'usale
par la sa~esse d'après l'amour; c'est pourquoi, dans le Ciel, il est
don-né à chacun une nourriture pour le corps selon l'usaie qu'il
fait, somptueuse à ceul qui sont dans un usage éminent, médiocre
mais d'une saveur exquise à ceul qui sont dans un usale d'un
delré moyen, et vile à ceUI qui sont dans un usage vil. mais il
D'en est point donné aUI paresseux,
736. L'Ange appela ensuite auprès de lui la Cohorte des pré-
tendus sages, qui avaient placé les Joies Célestes, et la Félicité
lternelle qui en résulte, dans les Dominations sur-éminentes et
des Trésors immenses, et dans une magnificence plus que royale
et une splendeur au-dessus de tout éclat; et cela, parce qu'il est
dit dans la Parole qu'ils seront rois et princes, et qu'ils rèloeront
avec le Christ éternellement et seront sems par 'les AnBes, outre
plusieurs autres choses: l'Allie leur dit: • Suivez-moi, et jd vous
introduirai dans vos joies. Il EL il les introduisit dans un Portique
composé de Colonnes et de Pyramides: sur le devant était un
Porche peu élevé par lequel il y avait entrée dans le Portique;
c'est par ce porche qu'il les introduisit; et voici, ils furent vus
vinlt d'un côté et vinit d'un autre, et ils attendaient. Et tout à
coup apparut quelqu'un remplissant le rOle d'un Ange, et il leur
diL: a Par ce PnrLique est le chemin qui conduit au Ciel; restez
un peu, et préparez-vous, parce que les plus srands d'entre vous
vont defenir Rois, et les moindres seront Princes .• A ces mots,
auprès de chaque Colonne apparut un TrOne, et sur le trOne une
chlamyde de soie, et sur la chlamyde un sceptre et une couronne;
et aUllrès de chaque Pyramide apparut uo Siége élevé de trois cou-
dées au-dessus do terre" et sur le siége une chaloe en :onneaux
,d'or. et des cordons de l'ordre équestre réunis par les bouts avec
des petits cercles de diamants. Et alors on cria: • Allez, mainte-
Dant i revêtez-vous, asseyez-vous eL attendez .• 'Et à l'instant les
RELIGION CHRËTIENNE. 303
Grands coururent aux trOnes, et les Moindres aUI siéges, et ils .1
revêtirent, et ils 18 placèrent: mais alors il apparut comme IID
brouillard l'élevant des enfers; ceUI qui étaient assis sur les trônes
et sur les siéges l'ayant aspiré, leur face commença. devenir bouf-
fie, leur cœur il se BonDer, et ils furent pleins de la confiance qu'ils
étaient maintenant rois et princes; ce brouillard étail l'au ... (at-
mosphère) de la phantaisie dont ils étaient inspirés: et tout l
coup il accourut, comme venaDt du Ciel, des jeunes hommes i et
ils se placèren t deux· derrière chaque trône, et un derrière chaque
-siége pour servir; et alors de temps en temps un héraut criait:
41 Vous êtes des rois et des princes; attendez encore un peu, OD
prépare maintenant dans le Ciel vos cours; vos courtisans vont
bientôt venir avec vos gardes, et ils vous introduiront •• Us atten-
daient et attendaient, au poinL que leurs esprits respIraient l peine
et étaient 8Icédés par leur désir. Après trois héures d'attenle, le
Ciel s'ouvrit au-dtlssus de leur tête, et des Anges abaissèrent leurs
ngards sur eUl, et en eurent pitié i ils leur dirent: Pourquoi
(C

ètes-voui assis ainsi comme des fous, et agissez-vous comme de.


histrions! on s'est moqué de vous; et d'hommes on vous a chansés
en idoles; et cela, parce que vous avez mis dans vos cœurs, que
vous règneriez avec le Christ CQlOme des rois et deI' prin~, et
flu'alors vous seriez servis par les Anses. Est·ce que vous avez
oublié ces paroles du Seigneur: Que celu·i qui veut être grand dans
le Ciel devienne serviteur! Apprenez donc ce qui est entendu par
rois et princes, et par régner avec le Christ; sachez que c'est être
sage et faire des usages; en effet, le Royaume du Christ, qui est
le Ciel, est le Royaume dos usages i car le Seigneur aime tous les
hommes, et par suite veut du bien à tous, et le bien est l'usage i
etcomme le Seipeur fait les biens ou les usages médiatement par
les Anges, et dans le Ilonde par les hommes, c'est pour cela qu~l
ceux qui font fidèlement les usages il donne l'amour de l'usage, et
la récompense de l'usage, qui est la béatitude iuterne, et celle-ci
est la félicité élernelle. Il y a dans les cieux, comme dans 'l~ terres,
des Dominations suréminentes et des l'ré!ors immenses, car il y
a des gouvernements, et des formes de Kou\'crnement, eL par con-
séquent il J a de plus ~rands el de moindres pouvoirs" de plus
,randes et de moindres dignités, et ceux qui sont dans le su-
3o, LA VRAIE
prême degré des pouvoirs et des dignités ont des Palais et des
.1
Cours, qui surpassenL en magnificence et en splendeur les palais
et les cours des Empereurs et des Rois sur la terre, et ils sont
entourés d'honneur et de ,loire par le nombre des courtisans,
des ministres et des gardes, el par les vêtemenls maBnifiquesde
ceux-ci: mais ceux qui sont ainsi élevb au rang suprême sont
choisis parmi ceul dout le cœur est pour le salut public, et dont
les sens du corps sont seulement dans la grandeur de la masnifi-
cence Acause de l'obéissance: eL puisqu'il est du salut public que
chacun soiL de quelque usase dans la société, comme corps com-
mun, et puisque tout usage vient du Seigneur, et est tait par les
angetl et par les hommes comme par eux-mêmes, il est évident- que
c'est là résner avec le Seigneur. » Après avoir entendu ces paroles
prononcées du Ciel, ces prétendus rois et princes descendirent des
trônes et des siéBes, et jetèrent loin d'eul sceptres. couronnes et
chlamydes, et le brouillard dans lequel élaiL l'atmosphère de la
phantaisie s'éloisna d'eux, et ils furent enveloJlpés d'une nuée
blanche où était l'atmosphère de la sagesse, qui rendit la santé l
leurs mentaIs.
787. L'Ange revint ensuite. la Maison de l'assemblée des sages
du Monde Chrétien, et il appela vers lui ceux qui avaient eu la foi
que les Joies du Ciel el la Félicité- éternelle étaient des délices pa-
radisiaques: il leur dit: «Suh'cz-moi, eL je vous introduirai dans
le Paradis, votre Ciel, afin quc vous commenciez A jouir des béa-
titudes de votre félicité éternelle; et il les introduisit par une
Porte élevée, construite avec un entrelaoement de branches et de
rejetons d'arbres précieux: quand ils Curenl entrés, il les conduisit
par des détours de plage en pla~e; c'était etl'ectivement un Paradis
dans la première entrée vers le Ciel, Paradis clans leqnel sont en-
voyés ceux qui, dans le Monde, ont cru que le Ciel entier est un
seul Paradis, parce qu'il est appelé le Paradis i et qui ont imprimé
en eux celle idée, qu'après la mort il y a un complet repos sans au-
cun travail, et que ce repos consisterait uniqurmenL à respirer des
délices, li se promener sur des roses, A se· délecter du jus le plus
exquis des raisins, et Acélébrer des rôtes par des festins i el que
cette vie ne peut exister que dans le Paradis Célesto. Conduits par
l'Anie, ils voyaient une grande multitude tant de rieillards que

......
RELIGION CHIŒTIENNE. 305
de jeunes hommes et d'enfants, et aussi de femmes et de jeunes
filles, trois par trois, et dix par dix, assis dans des lieux plantés
de rosiers, tressant des guirlandes (lont ils ornaient les têtes des
vieillards, les bras des jeunes hommes, et par faisceaux les poi-
trines des enfants: ailleurs, exprimant danll des coupes le jus des
raisil15, des cerises et des sroseilles, et le burlnt avec réjouissan-
ce i ailleurs. respirant les parfums exhalés par les fruits, les fleurs·
et les feuilles odoriférantes, et répandus de tous côtés; ailleurs.
chantant des odes mélodieuses dont ils charmaient les oreilles de
ceux qui étaient présents; ailleurs, assis près des fontaines et des
eaux qui jaillissaient en prenant dil'erses formes; ailleurs, se pro-
menant, causant et lançant de joyeux propos; ailleurs, Ile reti-
rant dans des cabinets au milieu des jardins, pour s'y reposer sur
des lits; sans pal'ler de plusieurs autres allégresses paradisiaques.
Après qu'ils eurent vu tous ces sroupes, l'An2e conduisit ses com-
pasnoDs par des circuits çà et là, et enfin fers d'autres esprils qui
étaient assis ditns un très-beau bosquot de rosiers entouré d'oli-
viers, d'orangers et de citronniers, et qui, la tête penchée et les
mains sur les joues, gémissaient et répandaient des larmes; ceux
qui accompaBDaient l'Ange leur adressèrenL la paroie, ct d:rcnt :
• Pourquoi êtes-vous ainsi assis l' " Et ils répondirent: • Il Ya
, maintenant sept jours que nous sommes venus dans CD Parildis i
quand nous sommes entrés, notre mental semblaiL être élevé daIS
le Ciel et plongé dans les intimes béatitudes de ses joies; mais au
hout de trois jours ces béatitudes commencèl'ent l diminuer et l
s'effacer dans nos mentais, et l devenir insensiillils et par consé-
quent nulles; et quand nos joies imaginaires se furent ainsi éva-
Douies, nous avons craint la perte de tout l'agrément de notre vie,
el nous sommes devenus incertains à l'égard de la félicité étcr-
Delle, doutant qu'il y en ait uni/); et depuis ce momenL nOlis avons
erré par les allées et par les places, cbercbant la porle par la-
quelle nous étions entrées i mais nons avons erré en vain de cir-
cuits en circuits; et nous avons interrogé ceux que nOlis ren-
contrions, el quelques-uns d'eux 1I0US ont répondu qu'on ne
trouve pas la porte, parce que ce jardin Paradisiaque est un vasle
labyrinthe, qui est tel, que celui qui veut en sortir s'y enfonce
davantage; vous ne pouvez donc, nous ont-ils dit, faire autre ..


-
305 LA. VRAIE
ment que d'y rester éternellement; vous êtes maintenant dios
le milieu, où toutes les délices sont concentrées.. En outre, ces
esprits dirent l ceul, qui accompasnaient l'Ange: a Voill maio-
tenant un jour et demi que nous restons assis, et comme nous
sommes sans espoir de trouver une sortie, nous nous sommes re-
placés dans ce bosqùet de rosiers, t't nous voyons en abondance
.autour de nous des olives, des raisins. des oranges et des citrons,
mais plus nous les regardons, plus se lasse la vue en voyant, 1'0-
dorat en odorant, et le goo.t en gollianl; voHl la cause de la tris-
tesse, des gémissements et des larmes, dans lesquels vous nous
voyez.• L'Ange dela Cohorte, ayant entendu ces paroles, leur dit:
« Ce Labyrinthe Paradisiaque est véritablement une entrée du Ciel,
je connais une issue, et je "ous ferai sortir .• A cea mots, ceux qui
étaient assis se levèrent, et embrassèrent l'Ange, et ils le suÏ\'irent
avec sa cohorte i et l'A.nge leur apprit en chemIn ce que c'est que
la Joie Céleste et par suite la Félicité éternelle. cr Ce ne SOllt pas,
leur dit-il, des Délices paradisiaques externes, .. moins qu'il n'y
ait en même temps avec eUes des Dt'.lices paradisiaques illtenles ;
les délices paradisiaques externes sont ~ulement les délièes des
sens du corps, mais les délices paradisiaques internes sont les dé-
lices des aft'ections de l'âme; si celles-ci ne sont pas dans celles-
lA, il n'y a pas de vie céleste, parce qu'il n'y a pas d'Ame dans les
délices externes; et tout délice sans son Ame correspondante lan-
guit et s'engourdit par la continuité, el plus que le travail il fati-
gue le mental (animus). Dans les Cieul, il y a partout des Jardins
paradisiaques, et ies Antes y trouvent aussi des joies, et autant
ils y placent le délice de l'Ame, autant ces joies sont pour eux des
joies •• A ces mots, tous demandèrent ce que c'est que le délice
de l'Ame, et d'où il vient i l'Ange répondit: «Le délicc de l'Ame
l'ient de l'amour et de la Ragesse qui procèdent du Seigneur; et
comme c'est l'amour qui effectue, et qu'il effectue par 1. sagesse.
c'est pour cela que le siége de l'un et de l'autre est dans l'effet, et
l'effet est l'usage: ce délice inOue du Seigueur dans l'Ame, et des-
cend par les supérieurs et par les inférieurs du men lai dans tous
les sens du corps, et il s'y complète i de Il la joie de\"ient joie, et
eUe devient éternelle parce qu'elle procède de l'Eternel. Vous avez
TU des Jardins Paradisiaq·ues, et je 'vous assure que la. il n'y a pas la
,
r RELIGION CmTIENNE.
moindre chose, pas même la plus petite feuille, qui ne provienne
307

du mariage dl l'amour et de- "la saKesse dans l'usage; si donc


l'bomme est dans ce mariaie, il est dans le Paradis Céleste, par
conséquent dans le Ciel. •
738. Ensuite l'Ange conducteur revint ra la Maison vers ceux
qui s'étaient fermement persuadés que la Joie Céleste et la Félicité
éternelle sont une perpétuelle Glorification. de Dieu, et une Fête
.qui dure toute l'éternité; et cela, parce que dans le Monde ils
-Ivaient cru qu'alors ils verraient Dieu, et parce que la vie du Ciel
d'après le culte de Dieu est appelée 'un Sabbath perpétuel. L'Ange
leur dit: a Suivez-1IIoi, et je vous introduirai dans !otre joie .•
Et il les fit entrer dafls une petite ville, au milieu de laquelle il y
-Init un Temple, et dont toutes les Dlaisons étaient appelées de-
meures sacrées. Dans cette ville, ils virent une aIDaence d'esprits
de tous les quartiers de la contrée euvironnante, et parmi eux un
grand nombre de Prêtres qui recevaient les arrivants, l~s saluaient,
et leur prenant les mains, les conduisaient aux portes du Temple,
et de Ira dans quelques demeures sacrées autour du Temple, et les
initiaient dans le culte conlinuel de Dieu, en disant i • Cette "iIle
est le panis qUI mène au Ciel, et le Templl de celle ville est l'en-
l.rée pour le magnifique et très-vaste Temple, qui est dans le Ciel,
ob Dieu est glorifié durant l'éternité par les prières et les louan-
Ges des AnBes : les ordonnances, ici et dans le Ciel, sont, qu'il
faut d'abord entrer dans le Temple, et y rester trois jours et trois
nuits; et qu'après cette initiation il faut entrer dans les maisons
de cetle ville, qui sont autant de demeures sanctifiées par nous~
et passer cie l'une dans l'autre; et Ua, en communion avec ceux:
qui y sont rassemblés, prier, s'écrier ra haute voÏl, et réciter des
oraisons: ayez bien soin de ne penser en vous-mêmes et de ne
dire avec vos consociés que des' choses saintes, pieuses et reli-
gieuses. » L'Ange inlroduisit donc sa cohorte dans le Temple; il
était rempli par une foule très-serrée, composée de beaucoup de
gens qui dans le Monde avaient été en grande dignité, et aussi de
beallcoup de l')ens:d'entre le menu peuple; et des sardes naient
été placés aux portes, afin qlJ"i1 ne fllt permis à personne de sortir
avant d'y être resté trois jours; et l'AnBe dit: a Il y a mainte-
nant d-eUl jours que ceul-ci sont entrés; e13minez-les, et vous

L
308 LA. VRAIE
verrez comment ils 5;lorilicnt Dieu. » Et ils les examinèrent. et ils.
les virenL pour la plupart endormiA. et eeUI qui étaient éveillés
.ne cessant de bâiller; quelques-uns ayant. par une continuelle
élévation de leurs pensées vers Dieu sans aucun retour sur le
corps, la face comme séparée de leur corps, car ils apparaissent
ainsi à eux-mêmes et par suite aussi aux autres; d'autres ayant
les yeux égarés Aforee de les Lourner conLinuellement en dessous j
en un mol, ayant tous te cœur serré el l'esprit abattu par l'ennui.
eL se détournant de la chaire, et criant: • Nos oreilles sont étour-
dies; finissez les lIermons, on n'entend plus un mot, et le son de
vos voix nous de\'ient fastidieul. D Et alors ils se le\'èrent. et ils
eoururent en \Dasse aux. portes, les enfoncèrent, et se jetèrent sur
les gardes et les chassèrent. Les Prêtres, voyant cela, les suivirent
el se mirent il cOté d'euI, prêchant et prêchant, priant, soupirant.
disant: Céléhrez la Fête, glorifiez Dieu, sanctifiez-vous; dans
ce parvis du Ciel, nOlis vons initierons Ala Glorification éternelle de
Dieu dans le .m3ç,niliqne et très-vaste Temple qui est dans le Ciel.
et ainsi à la jouissauce do la félicité éternelle. D Mais ces paroles,
ils ne les comprenaient pas, et ils les entendaient à peine. à cause
de l'abattement dn mental par la suspension et la ce~sation. pen-
dant deux jours, de toule affaire domestique et publique. Toute-
fois. comme ils s'efforçaient d'échapper aux prêtres, les prêtres
les prenaient par les bras, et aussi par les habits. les poussant
vers les demeu\'es sacrées où. des sermons devaient être prêchés;
mais c'était en vain, et ils criaient: a Laissez-nous, nous senLons
dans le corps cOlllme UDe défaHlance. » A cet in~tant, voici. il ap-
parut quatre Hommes vétus de blanc et avec des tiares; l'un
d'eul avait été Archevêque dans le Monde, et les trois autres y
avaient été É\'êqucs ; ils étaient devenus des Angel!; ils appelè-
rent les Prêtres; et, leur adressant la parole. ils dirent: a Nous
vous nons vus du Ciel avec ces brebis. comment les paissez-
vous 1 VOliS les paissez jusqu'à les rendre folles; vous ne sa\'ez pas
ce qui est entendu par la Glorification de Dieu; il est entendu
porter des fruits de l'amour, c'est-à-dire, faire fidèlement, sin-
cèrement et soigneusement l'œuvre de sa fonction, car cela ap-
partient à l'amour de'Dieu et • l'amour du prochain, et cela est
,le lien de la société et le bien de la société; par là Dieu est ,Iori-

d
RELIGION CnIU!:TIENNE. 30st
fié, et il l'est alors par le culte qu'on lui rend • des temps mar-
qués; n'avez-vous point lu oes paroles du Seigneur: En ceci
EST GLORIFIE liON PbE, que du fruit beaucoup "ous porties~
et que VOltS devenies mes disciples? - Jean, xv. 8. - Vous.
Prêtres. vous pouvez être dans la glo·riflcation du Culle, parce
qua o'est votre fonction, et que vous y trouvez honneur, gloire et
rémunération; mais vous, néanmoins, vous ne pourriez pas être
plus qu'eux dans ceUe glorification, si en même temps avec votre
fonction il n'y avait pas honneur. gloire et rémunération. Il Après
avoir ainsi parlé, les évêques ordonnèrent aUI gardes de la porte
de laisser chacun entrer et sortir; il Y a, en effet, uDe multitude
d'hommes qui n'ont pu penser. une joie CélesLe autre que le culte
perpétuel de Dieu, parce qu'ils n'ont rien su de l'état du Ciel.
739. L'Ange, avec ceux qui l'avaient accompagné, revint en-
suiL!! à la salle d'assemblée, d'où les cohortes de Sages ne s'é-
taient pas encore retirées; et l~, il appela près de lui ceux qui
croyaient que la joie céleste et la fëlicité éternelle ne Ront que
J'admission dans le Ciel, et l'admission d'après la grâce Divine;
eL qu'alors ceux qui sont admis ont la même joie que ceux qui.
dans le Monde, entrent dans les cours des Rois les jours de rt,-
jouissances, ou qui invités à des noces entrent dans la salle de
festin. L'Ange leur dit: a Demeurez ici un peu, et je vais sonner
de la trompette, et CCliX qui ont une grande réputalion de sagesse
dans les choses spirituelles de l'Eglise se rendront ici.. Après
.quelques heures, il apparut neuf hommes, chacun couronné de
laurier en signe de sa réputation; l'Ange les in troduisit dans la
salle d'asSemblée, où étaient présents tous ceux qui avaient été
pr~cédemment eonvoqués Tl'Ange. adressant en leur présence Ja
parole à ceux qui étaient couronnés de laurier, dit: • Je sais que,
d'après votre vœu selon votre idée, il vous a été donné de monter
dans le Ciel, et que vous êtes revenus sur cette terre inférieure
ou slus-céleste, avec une pleine science sur l'état du Ciel; racon-
tez donc comment vous a paru le ciel •• Et ils répondirent l'un
après "autre; ct le PREMIER dit: • Hon idée sur le ciel, depuis
mon enfance jusqu'A la fin de ma vie dalls le Ilonde, avait été que
c'était le lieu de toutes les béatitudes, eL de tous les agréments.
plaisirs, charmes et voluptés, el que si j"y étais admis, je me trou-

l
310 LA VRAIE
verais entouré de l'atmosphère de ces félicités, et que je 'la res-
pirerais l pleine poi'rine, comme un fiancé lorsqu'il célè bre ses
Doces, et qu'il entre avec sa fiancée dans la couche nuptiale; dans
celle idée, je montai' au Ciel, et je passai les prelDières gardes,
et aussi les secondes, mais lorsque j'arrivai aux troisièmes, le
chef des gardes m'adressa la parole, et il dit: • Qui es-tu, ami'»
Elje répondis: fi! N'est~ce pas ici le Ciel' j'y suis monté d'après
le vœu de mon désir; laisse-moi entrer. je te prie.• Et il mè laissa
entrer; et je vis des Anges vêtus de blanc, et ils m'entouraient,
et ils m'examinaient. et ils disaient tout bas: Voici un nouvel
hôte qui n'a pas le vêtement du Ciel; et moi, j'entendis ces pa-
roles, et j'eus cette pensée: Il me semble qu'il en est de moi
comme de celui dont le Seigneur dit qu'il était entré au festin des
noces sans un babit nuptial; et je dis: Donnez-lloi des vêtements
du Ciel; mais ils se mirent l rire; et alors accourut un Ange de
la Cour avec cet ordre: Mettez-le tout nu. cbas.llez-Ie, et jetez ses
habits après lui; et je fus cbassé ainsi •• Le SECO:'D en ordre dit:
cc Moi, j'ai cru, comme lui. que si j'étais seulement admis dans le
Ciel, qui est au-dessus de ma tête, les joies m'environneraient et
m'animeraient éternellement i j'obtins aussi ce que j'avais désiré;
mais en mevoyantles Anges s'enfuirent, et se dirent entra eUI :
Qu'est-ce que ce prodise 1 Comment cet Oiseau de nuit est-il
venu ici 1 Et en effet je senlis un changement comme si je n'~tais
plus homme, quoique je ne fusse pas cbaog6; cela provenait chez
moi de l'attraction de l'atmospbère céleste; mais bientôt accourut
un Anse de la Cour avec cet ordre, que deus: serviteurs me fissent
sortir et reprendre le cbemin par lequel j'étais monté pour me
ramener jusqu'à ma maison i et quand je fus l la maison, j'appa-
rus 'aux autres et à moi-même COlDme homme.• Le TROISIEIIB
dit: • L'idée du Ciel était constamment pour moi une idée du lieu
et Don de l'amour; c'est pourquoi, quand je vins dans ce monde,
je désirai avec une vive ardeur le Ciel. et je vis des esprits qui
montaient, et je les suivis, et je fus admis, mais non au-delà de
guelques pas; or. quand je voulus réjouir mon mental (animus)
de l'idée des joies pt des béatitudes célesles, par la lumière du
Ciel, qui était blanche comme la neige, et dont l'essence est dite
~tre la s~gesse, mon mental fut sailli de stupeur et par suite mes
p

RELIGION CBRÉ.TIENNE. 8U
·1e111 furent couverts d'obscurité, et je comm.ençai l être insensé;
.et.bientOt, par la cllaleur du Ciel, qui correspondait lIa blancheur
klatante de ceUe lumièr.e, et dont l'essence est dite être l'amour,
mon cœur palpitl4, l'anxiété s'empara de moi, et j'étais lourmenl'
par une douleur intérieure, et je me jetai l~ par terre étendu.sl.lr
le dos; et pendant que j'étais ainsi couché, un iarde vint de la
.Cour avec l'ordre de me faire transporter doucement dans ma
lumière et dans ma chaleur; quand j'y fus rentré, mon esprit et
Imon cœur me revinrent. D Le (106.TRIÈIlB dit: • Moi aussi, au su-
jet du· ciel, j'ai été dans l'idée du lieu et Don dans l'idée de l'amour,
et dès que je fus arrivé dans le Monde spirituel, je demaudai aux
sages s'il était permis de. monter dans le Ciel; ils me dirent que
cela était permis l chacun, mais qu'il fallait prendre iarde d'en
être chassé; cette réponse me fit rire, et je monlai, croyant, moi
eomme les autres, que tous dans le Monde entier peuvent rece-
voir les joies du ciel dans leur plénitude; mais en eft'et dès que je
fus entré, je me trouvai presque sans vie, et ne pouvant supporter
la douleur et le tourment que j'éprouvais dans la têt.e et dans le
corps, je me jetai par terre, et me roulai comme un serpent ap-
proché du feu, et je rampai jusqu'A un précipice et m'y élançai;
et ensuite je fus relevé par ceU'1 qui étaient en bas, et porté dails
une hôtellerie, où la santé me fut rendue. Les CINQ AUTRIS rel-
contèrent aussi les choses étonnantes qui leur étaient arrivées
quand ils élQient montés dans le Ciel; et ils comparaient les chan-
lements d'états de leur vie avec l'état ~es poissons enlevés des
~UI dans l'air, et avec l'état des oiseaux dans l'étber; et ils di-
rent qu'après ces dures épreuves ils n'.avaient plus désiré le Ciel,
mais seulement une vie conforme l celle de leurs semblables, en
quelque lieu qu'Us fussent; ils ajoutère.nt: • Nous savons que
dans Je Monde des esprits, oÏl nous sommes, tous sont d'abord
préparés, les bons pour le Ciel .. et les méchants pour l'Enfer·; et
que, quand ils ont été préparés, ils voient des .chemins ouver.ts
pour eUI vers les Sociétés de leurs semblables, avec qui ils doivent
rester durant l'éternité i et Ilu~alors ils entrent dans ces chemins
avec plaisir, parce ~ue ce sont les cbemins de leur .amour. D Tous
.ceUl de la premi~re Convocation entendant ces déclarations avouè-
:~nt aU,SSi IIU'ils n'avaie!)t pas ~Il non. pl.us d'_utre idée du Ciel
......

312 LA. VRAIE


que comme d'un lieu, oh l'on savoure l pleine bouche durant l'é-
ternité des joies dont 00 est inondé. Ensuite l'Anse de la trom-
peUe leur dit: • Vous voyez maintenant que les Joies du Ciel et
la Félicité éternelle n'appartiennent pas au lieu, mais qu'elles ap-
pal'tiennent • l'état de la vie de l'hom~e; or, l'état de la vie céleste
vient de l'amour et de la sagesse; et comme l'usage est le conte-
Dant de l'un et de l'autre, l'état de la vie céleste vient de la con-
jonction (le l"amour et do la sagesse dans l'usage i c'est la même
chose, si l'on dit la Charité, la Foi et la Bonne' OEuvre, car la
Charité est l'Amour, la Foi est la Vérité d'oh procède la Sagesse,
et la Bonne OEuvre est l'Usage : en outre, dans notre Monde Spi-
rituel il ya des lieux comme dans le Monde naturel, autrement il
D'y aurait pas d'habitations ni de demeures distinctes; toutefois,
cependant, le lieu n'y est pas un lieu, mais c'est l'apparence d'un
lieu selon l'état de l'amour et de la sagesse, ou de la' charité et de
la foi. Quiconque devient ange porte intérieurement en soi son
ciel, parce qu'il porte intérieurement en soi l'amour de son ciel;
car l'homme par création est en Irès-petit l'effigie, l'imase eL le
type du grand Ciel; la forme humaine n'est pas autre chose;
c'est pourquoi chacun vient dans l~ société du Ciel, dont il est la
forme dans une effigie singulière; c'est pour cela que, lorsqu'il
entre dans celle société, il Intre dans une forme correspondante
llui·même, ainsi il entre dans cette société comme de lui en llli,
et il entre en lui comme d'elle en elle, et il tire la vie de celte so-
ciété comme étant llui, et il lire la sienne comme étant à celte
société i chaqne société est comme 'un Commun, et les Anges y
sont comme des parties similaires, d'après lesquels le Commun
coexiste. n résulte donc de là que ceux qui sont dans les maux et
par suite dans les faux ont formé en eux une effigie de l'Enfer, et
cette effigie est tourmentée dans le Ciel d'après l'intlux et la vio-
lence de l'activité de l'opposé contre l'opposé, car l'amour infernal
est opposé. l'amour céleste, et par suite les plaisirs de ces deux
amours combaltentl'un contre l'autre comme des ennemis, et se
tuent quand ils se rencontrent.
1
74.0. Ces diverses épreuves étant terminées, il fut entendu dll
• Ciel une voix disant à l'Ange de la trompette: • Choisis-en dix
1 d'entre tous ceux qui ont été convoqués, et introduis-Ies auprès
RELIGION CHRÉTIENNE. 313
de nous; nous avons appris do Seigneur qu'il les préparera, aOo
que la chaleur et la lumière, 00 l'amour et la sa~esse de notre
Ciel, ne leur nuisent en rien pendant trois jours. D Et il en fut
choisi dix, el il suivirent l'An~e; et, par un sentier incliné, ils
monlèrent sur une colline, et de là sur une Monta~ne, où était le
Ciel de ces Anges~ lequel leur avait d'abord apparu l une certaine
distance comme une Étendue dans les nuées; et les portes s'ou-
vrirent pour eux; et, après qu'ils eurent passé la troisième, l'Ange
introducteur courut vers le Prince de ceUe Société ou de ce Ciel.
et annonça leur arrivée; et le Prin~e répondit: a Prends quelques-
uns de ma garde, et annonce A ceux qoi S8 présentent que leur
arrivée m'est agréable. et introduis-les dans mon Avant-Cour, et
donne A chacun sa chambre et son cabinet; prends aussi quelques-
uns de mes courtisans et de mes serviteurs pour leur rendre de
bons offices, et les servir au moindre signe. Il Et il fut fait ainsi.
liais, lorsqu'Us eurent été introduits par l'Ange, ils demandèr.ent
s'il était permis d'aborder et de voir le Prince.; et l'Ange répon-
dit: a Il est encore matin, et cela n'est pas permis avant midi;
tous, jusqu'a ce moment-là, sont A leurs fonctions et • leurs oc-
oupations; mais vous avez été invités i diner; et alors vous serel
assis à labIe a'ec notre Prince: en attendant, je vais vous intro-
duire dans son Palais, où vous verrez des choses masnifiques et
resplendissantes. »
Lorsqu'ils eurent été amenés près du Palais, ils en virent d'a-
bord les dehors; il était vaste, bAli en porphyre sur des fonde-
ments de jaspe, devant la porte Sil hautes colonnes de pierre la-
zuli, le toit en lames d'or, de lIautes fenêtres d'un cristal extrê-
memeut transparent, leurs embrasures aussi d'or. Ensuite ils
furent introduits dans l'intérieur du Palais. et conduit'J d'apparte-
ments en appartements; et ils virent des ornements d'une beauté
ineffable; sur les plafonds, des décors d'une ciselure inimitable;
près des murs, des tables d'arlent damasquinées d:or, sur les-
quelles étaient divers ustensiles en pierres précieuses et en perles
fines dans des formes célestes; et bien d'autres choses qu'aucun œil
n'a vues sur la terre, et desquelles en conséquence personne n'a pli
croire qu'elles fussent dans le Ciel. Comme la vue de ces objets ma-
gnifiques les jetait dans l'étonnement, l'Ange leur dit: «Ne soyez
q

3U LA VRAJK
"
pas surpris; les objets que vous avez vvs ne sonl Di laits ni fabri-
qués par la main des Anges, mais ils son t cornpo~ par r Artisap
de l'Univ.ers, et donnés en présent l notre Prince; c'est pourquqi
ici.l'Arl archilectonique esL dans son art même, et de lui sont dé-
rivés toutes les règles de cet art dans le Monde. JI L'Ange ajou la :
• Vous pourriez présumer que de telles choses charment DOS yeult
et les éblouissent au point de nous faire croire que ce sont U les
joies de notre Ciel; mais comme nous ne meUons pas DOS cœurs
seulement en ces pb oses, car elles sont des accessoires pour les
joies de nos cœurs, il en résulte qu'autant nous les contemplons
com'me des accessoires, et comme des œuvres de Dieu, autant
DOUS contemplons en elles la Divine Toute-Puissance et la Divine
Clémence. D
74t, Ensuite l'Anse leur dit: a Il n'esL pas encore Midi" venez
avec moi dans le Jardin de notre Prince, il louche l ce Palais, »
Et ils y allèrent, et dès rentrée Il leur dit: • Voici un Jardin plus
magnifique que les autres jardins do cette Société Céleste. D Et ils
répondIrent: • Que dis-tu? ce n'est point ici un Jardin, nous ne
voyons qu'un seul Arbre, et dans ses branches et l sa cime comme
des fruits d'or et comme des feuilles d'arient, et leurs bords or-
nés d'émeraudes; et sous cet Arbre des enfants avec leurs nour-
rices. Il Alors l'A nge dit d'une voix inspirée: • Cet Arbre est dans
le milieu du Jardin, et il est appelé par nous l'Arbre de notre Ciel,
et par quelques-uns l' Mbre de la vie. Mais avancez~ et approcbez-
vous, et vos yeux seront ouverts, et vous verrez le Jardin. » Et ils
firent ainsi; et leurs yeux furent ouverts, eL ils voyaienL des Arilres
cbuSés de fruits savoureux, entourés de ceps avec leurs pampres,
dont les extrémités se pencllaienl a"ec leurs Cruits vers l'Arbre
de vie qui était au milieu. Ces arbres étaient plantés en une série
coRtinue, qui partait et se prolongeait en ronds ou tours conLi-
DUS comme ceux d'une 'hélice sans fin ;,c'était une Hélice par-
faite en arl>res, dans laquelle les espèces suivaient les espèces,san:;
interruption selon l'elcellence des fruits: le commencement de
la formation d~ lours était séparée'de l'Arbre du milieu par un in.-
,ter valle considérable, et l'intervalle brillait d'un éclat de ]umi~re.
par lsquelles arbres du tour ,resplendissaient d'une splendeur sud-
,c:essive et continuée depuis les premiers jusqu'aul. derniers; les
RELIGION CHRETIENNE. aU5
premiers de ces arbres étaient les plus excellents de tODS. aboD-
~mment char,és des meilleurs fruils; ils étaient appelœ arbres
paradisiaques; il n'en a é16 vu nulle part, parce qu'il n'yen a pas
fU et qu'il ne pouvait pas y en avoir dans les terres du Monde na-
turel ; Ala suite de ces arbres étaien L des oliviers, après ceux-ci des
ceps de vigne, puil\ les arbres odoriférants, et enrin ceux de bois
~e construction, Çà et il, dans ceLle Hélice en arbres ou dans cette
sêriCl de tours .. il y avait des Siéges, formés avec de jeunes branches
d'arbres rapprocMes et entrelacées par derrière, et enrichis et or-
Dés de leurs fruils. Dans ce rond continu d'arbres il y avait des
portes qui ouvraient sur des parterres, d'où l'on passait dans des
lieux de verdure distribués en bandes et en lits. CeUl qui accom-
pagnaient l'Ange s'écriaient 8n voyant cela: «Voici le Ciel eD
forme 1 de quelque cô~ que nous tournions les yeul il influe quel-
que céleste paradisiaque, qui est ineffable.• L'Anse, entendant ces
paroles, en ressentit de la joie, et il dit: «Tous les Jardins de no-
tre Ciel sont des Formes représentatives ou Types des béatitudes
Célestes dans leurs origines i et comme l'innul. de ces béatitudes
a ~Ievé vos mentaIs, vous vous êtes écri~s: Voici le Ciel en for-
me 1mais ceux qui ne reçoivent pas cet influx ne regardent pas
ces objets paradisiaques autrement qu'ils ne regarderaient des
objets champêLres ; et tous ceux-Il reçoivent l'influI, qui sont dans
l'amour de l'usage; mais ceuI-I~ ne le reçoivent pas, qui sont· dans
l'amour de la ~loire, er. non d'après l'usage. • Il leur expliqua
ensuite et leur apprit ce que chaque objet de ce Jardin représen-
tail et signifiait.
74!. Tandis qu'ils recev.aienl ces instructions, il vint un mcs-
saler de la part du Prince qui les invitai.t A manger le pain avec
lui; et en. même temps deui cardes de la cour apportèrent des
vêtements ·de fin lin, et ils dirent: CI Revêtez-vous-en, parce que
personne n'est admis à la table du Prince, A·DJoins qu'il ne soit.eD
vêtements du Ciel i et ils s'apprêtèrent, et ils accompasnèrent leur
Ange, et ils furent introduits dans l'Hypèthre, cour de promenade
du Pal.ais, et ils attendirenL le Prince; et là, l' An~ les mit en re-
lation avec des Grands et des Gouverneurs qui attendaient aussi
le Prince :.eL voici, après.une petite heure, les portes s'ouvrirent,
et par une porte plus lar~e du cOté de l'Occidenl ils virent l'eD-
...

LA VRAIE
'rée du Prince avec l'ordre et la pompe d'un cortége: Devant
lui marcbaient les Conseillers assistants, après eux les Conseil-
lers chambellanll, et ensuite les Principaux de la cour; ao milieu
de ceux-ci était le PriIlce, et après lui les courtisans de rangs di-
vers. et enfin les sardes; lous formaient en nombre cent vingl.
L'Anse se tenant debout devant les dix nouvea.ux venus, qui par
leor vêtement paraissaient alors comme des commensaux, s'ap-
procha avec eux du Prince, et les lui présenta respectueusement;
le Prince. sans ralentir sa marche. leur dit: cc Venez avec moi au
(lain, " Et ils le suivirent dans la Salle A manger.. et ils virent una
="l'able magnifiquement servie, et au milieu àe la table une haute
Pyramide d'or avec cent rialS creux en triple rang sur leurs for-
mes, contenant des pains sucrés et des selées de vin doux avec
d'autres choses délical611 préparées avec le pain et le vin i et dll
milieu de la Pyramide sortait comme une fontaine qui jaillissait
avec un vin de nectar, et dont la veine se divisait au sommet de la
Pyramide et remplissait les coupes. Aux côtés de celte bau le Py-
Tamide étaient différenles formes célestes en or, sur lesquelles
étaient des plats et des assiettes couverts de toute sorte de mets:
les formes célestes, sur lesquelles étaient les plats et les assiettes.
étaient des formes de l'art d'après la sa~esse, qui ne peuvent, dans
le Monde, être tracées par aucun art, ni décrites par aucune expres-
sion: les plats et les assieLles étaient d'argent, ciselés en pareilles
formes aUI bords et dans le fond, avec leurs supports; les coupes
étaient de pierres précieuse:i transparen tes: tel était l'appareil de
la Table,
743. Or, voici quel êtait l'habillement du Prince et de ses Mi-
nistres : Le Prince était vêtu d'une Robe longue couleur de pour-
pre, parsemée d'étoiles brodées couleur d'arsent; sous la robe il
portait une tunique de soie brillante couleur d'byacintbe; celte
tunique était ouverle sur la poitrine, où l'on voyait la partie an-
térieure d'une sorte de ceinture avec L'lnsi~ne de la Société; l'In-
si~ne était une Aigle couvant ses petits à la cime d'un arbre; il
était d'un or brillant, entouré de diamants. Les Conseillers as-
sistants n'étaient pas vêtus autrement. mais sans cet Insigne, ID
lieu duquel ils porLaient des sapbirs gravés qui pendaient à un
collier d'or à leur cou. Les courtisans étaicnt en robes couleur

j
RELIGION CHRÉTIENNE. 3i'l
brun-clair. sur lesquelles étaient brochées des fleurs autour de pe-
tits aiglons; les tuniques sous ces robes étaient do soie couleur
d'opale i de même aussi les vêtements qui couvraient les cuisses
et les jambes. Tel était leur vêlement.
744. Les Conseillers assistants, les Conseillers chambellans el
les Gouverneurs se tenaient debout autour de la table, et sur l'or-
dre du Prince ils joignirent les mains, et prononcèrent en même
temps A,'oix basse une louange votive au Seigneur; et ensuite, A
un signe du Prince, ils se mirent ltable sur des lils; el le Prince
dit aUI dix nouveaux venus: " Mettez-vous aussi à table, vous,
avec moi; voici, là sont vos places .• Et ils se mirent à lable; et
des officiers de la cour, envoyés d'avance par le Prmce pour les
servir, se lenaient debout derrière eux; et alors Je Prirco leur dit:
«Prenez chacun une assieUe de dessus leurs ronds, el ensuite
chacun un plat creux de la Pyramide. » Et ils les prirent; et voici,
aussilôt de nourelles assiettes et de nouve:llIx plat-creux rurent
'Vus les remplaçant; ct leurs coupes éraient remplies du vin de la
fontaine qui jaillissait de la grande Pyramide; el ils mangèrent et
burent. Quand on fut à demi rassasié, le Prince adressa la Parole
aux dix invités, et dit: • J'al appris que dans la terre, qui est sous
ce Ciel, vous avez été convoqués pour faire connaître vos pensées
sur les loios du Ciel, et sur la Félicité éternelle qu'elles procu-
rent, el que vous les avez manifestées de diverses manières, clla-
cun selon les plaisirs des sens de son corps i mais que sont les
plaisirs des sens du corps sans les plaisirs de l'âme r c'est l':lme
qui fait qu'ils sont des plaisirs; les plaisirs de 1'4me sont en eux-
mêmes des béatitudes non-perceptibles, mais elle deviennent de
plus en plus pcrceptibl~s selon qu'elles descendent dans les pen-
sées du mental, et par ces pensées dans lebl sens~ioDs du corps ~
dans les l'en sées du mental, elles sont perçues comme bonheur,
dans les sensations du corps comme agréments, et dans le corps
même comme voluptés; les unes et les autres prises ensemble
Oonslituent la Félicité éternelle; mais ceLLe Félicité qui ne résulle
que des dernières seules n'est pas éternelle, c'est une félicité
temporaire qui finit eL passe, et qui parfois devient infélicilé.
Vous avez vu maintenent que toutes vos joies aussi sont des joies
du Ciel, eL bien au-dessus de ce que vous avez jamais pu imaginer;
318 LA. VRAIE
Joais néanIDoins ces joies n'affectent pas intérieurement nos es-
prits (anima). Il y a trois choses qui influent comm-e UDe seule du
Seigneur dans nos Ames; ces trois choses comme une seule, ou ce
trine, sont l'amour, la sagesse et l'usage; toutefois, l'amour et la
sagesse D'existent que d'une manière idéale, lorsqu'ils ne sont
que dans l'affection et dans la pensée du mertal, mais dans l'u-
sage ils existltnt en réalilé, parce qu'ils sont en même temps dans
l'acte eL dans l'œuvre du corps; et où ils existent en réalité, Il
anssi ils' subsistent; et puisque l'amour et la sagesse existent
et subsistent dans l'usage, c'est l'usage qui nous atrec,te, et l'u-
.sage consiste l remplir 6dèlltment, sincèrement et lOigneuse-
ment les œuvres de sa fonction; l'amour de l'usage, et par suite
l'application à l'usage, empêche le mental de se répandre çl et là,
d'errer vaguemeut, et de se remplir de toutes les cupidités qui
influent du corps et du monde par les sens avec de séduisants
attraits, et par Ilsquelles les vrais de la Religion et les vrais de
la Morale avec leurs biens sont dissipés l tous vents i mais l'appli-
cation du mental i l'uNge contient el lie ensemble ces vrais, et dis-
pose le men lai en une f01'1lle susceptible de recevoir la sagesse
d'après ces vrais; el alors elle chasse sur l8s cOtés les jouets et les
amusements des faussetés et des vanités. Mais vous en apprendrez
davantage sur ce sujet avec les sagea de notre Sociélé, que j'en-
verrai vers vous cet après midi. D Le Prince, ayant ainsi parlé, se
leva, et avec lui tous ll'.s con\'ives, et il dit: Ct Paixl. et il donna
ordre • l'Ange, leur conducleur, de les ramener dans leurs ap-
partements, et de leur rendre tous le5 honneurs de la civilité, et
d'appeler aussi des hommes polis et affables pour les entretenir
agréablement sur los différentes joies de celle société.
743. Quand ils furent rentrés, cet ordre fut exécuté; et ceux qui
ava~ent été appelés de la ville, pour les entretenir agréablement
sur les différenles joies de la Société, arrivèrent; et, après les
saluts, ils eurent avec eUl a'agréahles conversations en se pro-
menant; mais l'Ange leur conducteur dit: • Ces dix hommes ont
été invités dans ce Ciel, pour en 'Voir les loies, et par"suite rece-
.l'oir une Douvelle idée de la Félicité éternelle; ncontez-leur donc
de ses joies quelque cllose qui affecte les sens du corps;. ensuite
)'iendrOllt des Sages qui. parleront de ce qui fait que ces joies de-

............
.: .
RELIGION CHRli:TIENNE. 319
viennent heureuses et propices .• A ces mots, ceur qui avaient ét6
'ppelés de la ville rapportèrent les faits qui suivent: 4· n ya ici
des jours de fête indiqu6s par Je Prince, afin que les men tais (im~
ml) se remettent de Ja fatisue que l'ardeur de l'émulation aurait
causé à quelques-uns; dans ~s jours il y a dans les places publi-
ques des Concerts d'barmonie musicale et des Cbants, et bors de
la ville des Jeux et des Spectacles; alors dans les Places publi-
ques sont élevés des orchestres entourés de treillis formés avec
des ceps entrelacés aurquels pendent des grappes de raisins; au-
dedans des treillis sur trois rangs d'élévation sont assis les mu-
siciens avec instruments à cordes, et avec instruments à vent.
de sons divers, baut et bas, fort et doux, et sur les cOtés sont les
Chanteurs et les Chanteuses, et ils récréent les citoyens par des
airs et des chants très-agréables. en cbœur et en solo, variés par
intenalles quant aur espèces; cela dure ces jours de fête depuis
le matin jusqu'à midi, et continue liaprès midi jusqu'au soir.
to En outre, chaque matin, des maisons qui entoure les Places
on entend des Cbants très-suaves de vierges et de jeunes filles;
toute la ville en retenlit ; c'est une fieule affection de l'amour sp~­
rituel qlli est cbanté, chaque matin, c'est-à-dire, qui résonne par
les modifications du son de la voix ou par les modulations; et cette
affection dans le cbant est pereue comme si c'était l'affection elle-
même; elle ino.ue dans les Ames de ceur qui l'entendent et excÏle
ces Ames à la correspondance; tel est le cbant céleste: les.chan-
leuses disent que le SOD de leur cbant semble s'inspirer et s'ani-
mer de l'intérieur, et s'eraller aGTéablement selon qu'il est reçll
par ceux qui' l'entendent. Ce chant fini, les fenêtres des maisons
4e la Place, et en même temps celles des. maisons des rues, sont
f"rmées, et les portes aussi; et alors toute la ville est dans le si-
lence, et nulle part on n'entend de bruit.. et l'on n'y voit pe~sonn8
aller çà et là; tous alors sont occupés li remplir les fonctions de
leur état. 30 Mais à midi les portes sont ouvertes; et après midi, en
quelques endroits, les fenêtres le sont aussi; et on reg:ude les
jeur des entànts des deux sexes dans les rues, sous la directioll
de leurs nourrices et de leurs maltres assis sous les portiques des
maisons. 4a Aux cOtés de la ville, l ses extrémités, il y a différents
jeux de Jeunes gartODS et d'adolescents, jeul de' course, jeul de
310 LA. VRAIE
balle. jeux de raquettes, exercices publics entre les jeunes ,ar-
çons. à snoir. qui sera le plus prompt •• t qui le plus lent. l par-
1er. i asir et à percevoir. et pour les plus prompts quelques feuilles
de laurier en prix; outre plusieurs autres jeux propres l ex-
citer les aptitudes cacbées dans les enfants. S· De plus. bors de la
ville, il y a sur des théâtres des ,&pectacles de comédiens qui re-
présentent divers traits d'honnêteté et de vertu de la vie morale;
parmi eul. il y a aussi des bistrions à cause des reIaLions. Et l'un
des dix demanda ce que signifiaient ces mots: A cause des rela-
tions; et ils répondirent: • Aucune vertu ne peut ~Lre présentée
d'une manière frapoante avec ce qu'elle a d'honnête et de beau,
que par des relalifs depuis leurs maxima jusqu'à leurs minima;
les histrions repl'éscnLent leurs minima jusqu'l ce qu'i1s,devien-
nent nuls; mais il leur a été défendu par une l~i de présenter. si
ce n'est d'une manière fi;uré et comme de loin. quelque chose
de l'opposé, qui esl appelé desbonnête et indécent; si cela a été
défendu. c'est pal ce que rien d'honnête et de bon d'une vertu
quelconque na pa:;...,s 1):1r des progressions successives au déshon-
nête et au mauvais. mais va seulement à ses minima jusqu'à ce
qu'il périsse. et quaud cela p~rit l'opposé commence; c'est pour-
quoi le Cief, où tout est honnête eL bon. n'a' rien de commun avec
l'F;nfer. où tout est desbonnête et mauvais.
746. Pendant cette conversation un serviteur accourut et an-
nonça que huit S:lees se présentaient par ordre du Prince. et ''ou·
laient 'entrer; ~ celte nouvelle, l'Ange sortit. et Hies r6(.:ut et les
introduisit; et aussitôt les Sages. après les formuleg de bienséance
et de politesse, parlèrent d'abord des commencements et des ac-
croissements de la sagesse. auxquels ils entremêlbrenl dh'er!les
choses sur sa durée, en disant quo che:r: les anges la sagesse n'a
point de fin et ne discontinue pas, mais qu'clle croit cl augmente
durant l'éL8rnilé. L'Ange de la Cohorte ayant entendu celte con-
versatioD. leur dit: u Notre Prince leur li parlé. à table, du siéie
de la sagesse. et leur a dit qu'il est dans l'us:llj;e ; entretenez-les
aussi. je vous prie. sur ce sujet •• Et ils dirent: Il L'homme. d'a-
bord créé, fut imbu de la sagesse et de l'amour de la sagesse, non
p'our lui-même, mais pour en faire communic:dion aUI autres d'a-
près lui :' de là. il a été ,ravé dans la saiesse des sages que qUI
*'
RELIGION CHRÉTIENNE. 3il
que ce soit ne doit êlre sa~e ni vivre pour soi, l moins que ce ne
soi( en même temps pour les autrés; de là la Société, qui autre-
ment n'existerait point; vivre pour les autres, c'est faire des
Dsa~es; les usa~es sont les liens de la société; il ya autant de ces
liens qu'il y a de bons usases, et le nombre des usages est infini;
il Y a les usages spirituels qui appartiennent à l'amour envers
Dieu et à l'amour à l'égard du prochain; il Y a les usages moraux
et civils qui appartiennent à l'amour de la sociélé et de la cité
dans lesquelles est l'homme, el à l'amour des compagnons et
des citoyens avec lesquels il demeure; il Y a des usages natu-
"reIs qui appartiennent à l'amour du monde et de S6II besQÏns ; et
il y a les usages corporels qui appartiennent à l'amour de sa pro-
pre conservation l cause des usages supérieurs. Tous ces usages
ont été gravés en l'homme, et se· suivent en ordre, l'un après
l'autre, et quand ils sont enllemble, l'un e~t dans l'autre: ceux
qui sont dans les premiers usages, c'est-à dire, dans les usages
spirituels, sont aussi dans les usages qui suivent, et ceux-là sont
sages; mais ceux qui ne sont pas dans les premiers, et qui néan-
moins sont dans les seconds, et de /à dans les suivants, ne sont
pas S3ges de même, mais seulement, d'après la moralité et la civi-
lité externes, ils apparaissent comme s'ils l'étaient i ceux qui ne
lIont ni dans les premiers ni dans les seconds, mais qui sont dans
les troisièmes et dans les quatrièmes, ne sont rien moins que sa-
les, car ce sont des satans ; en effet, ils aiment seulement le monde,
et d'apres le monde ils s'aiment eux-mêmes; mais ceux qui ne
sont que dans les quatrièmes sont de tous les moins sages, car ce
sont des diables, parce qu'ils vivent pour eux seuls, el que s'ils·
vivent pour les autres, c'est uniquement l cause d'eux-mêmes.
En outre, chaque amour a son plaisir, car l'amour vit par le plai-
sir, et le plaisir de l'amour des usages est un plaisir céleste, lequel
entre dans les plaisirs qui suivent en ordre, et les exalte selon
l'ordre de succession et les rend éternels. Il Ensuite ils firent l'é-
Dumération des Délices célest"s qui procèdent de l'amour de l'u-
sage, et ils dirent qu'il y en a des myriades de myriades, et que
cenx qlli entrent dans le Ciel entrent dans ces délices: et, de plus,
ils passèrent avec eux le r~te du jour jusqu'au soir à traiter de
ramour de l'usage par de sages ~nversations.
JI. !f.
.....

322 LA VRAIE
Mais vers le soir vint un courrier vêtu de toile vers les dix nou-
\'eaux venus qui accompasnaient l'Anie, et il les invita à des No-
ces qui devaient se célébrer le lendemain; et les nouveaux venus
sc réjouirent beaucoup de ce qu'ils allaient voir aussi des noces
dans le Ciel. Ensuite, ils furellt conduits chez un Conseiller assis-
tant, et ils soupèrenL avec lui, et après le souper, ils rentrèrent,
et se séparant ils se retirèrent, chaoun dans son appartement, et
dormirent jusqu'au matin; el alors s'étant ré\'eillés ils entendi-
rent le Chant des vieries et des jeunes filles, qui partait des mai-
sons autour de la Place publique, dont il a déjà été parlé; on chan-
lait alors l'affection de l'amour conjugal; profondément affectéi
et émus par la suavité de oe chant, ils percevaient insinué dans
leurs joies un charme délicieux qui les élevait ct les renouvelait.
Quand il en fut temps, l'Anse lour dit: » Préparez-vous, llrenez
les \'êtemenls du Ciel que notre Prince vous a envoyés. D Et ils se
vêtirent i e~ voici, les vêlemeDlS resplendissaient comme d'une
lumière enflammée; et ils demandèrent l l'Ange d'où cela pro-
\'enai' i il répondit: u Cela vient de te que vous allez assi:iL~r •
des noces; cbez nous alors les vêtemenlS resplendissent et de-
viennent nuptiaux. •
747. Ensuite l'Ange les conduisit à la Maison des noces, et le
porlier ouvrit la porte; et li. peine étaient-ils sur le seuil qu'ils
furent reçus et salués par un Anse que Je Fiancé avait envoyé, et
ils furent introduits et conduits à des siéges désignés pour eu:r::;
et peu après ils furent invités à entrer dans la. Salle qui précédait
~ 1
lu Chambre nuptiale; ils y virent au milieu une Tahle sur laquelle
.avait éte posé un maiPlifique Chandelier composé de sept bran-
ohes et de sept lampes d'or, et aux murs étaient suspendus des
lustres d'argent, qui étant allumés firent parattre l'atmosphère
comme d'or; et ils virent aux cOtés du Chandelier deux Tables sur
lesquelles des Pains avaient été placés sur trois rangs, el dans les
quatre anBles de la Salle des Tables sur lesquelles étaient d~ Cou-
pes de cristal. Pendant qu'ils examinaient cette distribution, voici.
la porte d'un appartement joignant la chambre nUJltillle s'ouvrit.
et ils en virent sortir six Vierges, et après elles le Fiancé et la
"Fiancée se tenant par la main, et se dirigeant vers un Siége élevé,
qui avait été placé vis-l-vis du Chandelier, et sur lequel ils s'as-:,

\
RELIGION CBIŒTIENNE. 323
sirent, le Fiancé à gauche et la Fiancée à sa'droite, et les six vier-
Ses se placèrent. cOté du siége près de la Fiancée. Le Fiancé était
'fêtu d'un Manteau de pourpre éclatante, et d'une Tunique de fin
lin resplendissant, avec un Éphod sur lequel était nne plaque d'or
entourée de diamants; et sur cette plaque était gravé un Aiglon.
insigne nuptial de cette société du Ciel; et la tête du Fiancé était
couverte d'ulle tiare. LI Fiancée était vêlue d'une Chlamyde d'é-
carlate" ~ous laquelle elle portait une robe brodée, allant du COll
lUI pieds i eUe avait au-dessous de la poitrine une ceinture d'or,
eL sur la tête une couronne d'or garnie de rubis. Quand ils furent
assis, le Fiancé se tourl.ll vers la Fiancée, et lui mit au doigt Ull
anneau d'or, et il tira des bracelets et un collier de perles, et il
mit les bracelets aux poignets de la Fiancé, et le collier autour
de sou cou, et lui dit: « Reçois ces gages. » Et lorsqu'elle les eut
reçus, il lui donna un baiser, et il dit: a Maintenant tu es. moi. »
Et il l'appela son ~pouse. AussitOtles invités s'écrièreut: • Qu'il J ait
Bénédiction 1 » Ces paroles furent prononcées par chacun en parti-
culier, el ensuite par tous ensemble; un Ange envoyé p3f le Prince
pour le représen Lcr les prononça aussi i el en ce moment cette Salle,
qui précédail la chambre nuptiale, fut remplie d'une fumée aro-
matique, ce qui était un signe de la bénédiction venant du Ciel:
et alors des officiers de senice prirent les Pains sur les deux ta-
bles près du Chandelièr, el les Coupes alors remplies de vin sur
• les tables des angles, et ils donnèrent à chaque invité son pain et
sa coupe; et on mangea et on buL Ensuite le mari et son Épouse
se levèrent; les six vierges tenant à la main des lampes d'argent
alors allumées les suivirent jusqu'au seuil de la porte, et les époux
entrèrent dans la Chambre nuptiale i el la porte en fut fermée.
'48. L'Auge conducteur parla ellsuite de ses dil corr.pagnons
aUI invités; il leur dit que par ordre il les avait introduits, et leur
:lvait fait voir la magnificence du Palais du Prino::!e, ct les choses
admirables qu'il renfermait; qu'ils avaient u::m~é avec le Prince
l sa table; qu'ils s'étaient ensuite entretenus avec les Sages de la
société i et il les pria de leur permettre de lier aussi conversation
avec eUI i et ils y consentirent, et ils conversèrent; et un sage
d'entre les hommes des noces leur dit: • Comprenez-vous ce que
si"nifientles choses que vous ave~ vues! » Ils répondirent qu'ils les

32& LA. VRAlE
comprenaient peu; et alors ils lui firent cette question: If Pourquoi
le Fiancé, maintenant Mari, avait-il un tel vêtement. D Il répondit:
.. Parce que le Fiancé, maintenant Mari, représentait le Seigneur, el
que la Fiancée, maintenant Épouse, représentait l'Eglise, par la rai-
son que les Noces dans le Ciel représentent le Mariage du Sei~neur
avec l'Église; de là vient qu'il avait sur sa tête une Tiare, et
qu'il était revêtu d'un manteau, d'une tunique et d'un Ephod,
comme Aharon j et que la Fiancée, maintenant EpOQS8, avait
sur la tête une couronne, et qu'elle était vêtue d'une Cblamyde
eomme nne Reine; mais demain ils seront vêtus autrement, parce
que cette Représentation n'est que pour ~ujourd'hui .• Ils lui firen\
encore cette question: • Puisque Lui, représentait le Seisneur,
et Elle, l'Église; pourquoi Elle, se tenait-elle à la droite de Lui r •
Le Sage répondit: If Parce qu'il, a deux choses qui font le Ma-
riage du Seigneur et de l'Église, l'Amour et la Sage!\se ; or, le Sei-
gneur est l'Amour, et l'Eglise est la Sagesse, el la Sagesse est à
la droite de l'Amour, car l'homme de l'Église est sage comme par
lui-même, et selon qu'il est sage, il reçoit du SeiJtneur l'amour;
la droite aussi signifie la puissance, et l'amour a la puissance par
la saresse: mais, ainsi qu'il vient d'être dit, après les noces, la re-
présentation est changée, car alors le Mari représente la Sasesse,
et l'épouse représente l'Amour de la sagesse du mari; cependant
cet Amour n'est pas l'amour antérieur, mais c'est un amour se-
condaire, qui vient du SeiiPleur chez 1'6pouse par la Sagesse do
mari; l'amour du Seigneur, qui est l'amour antérieur, est Ifamour
d'être sage .bez.le mari, c'est pourquoi après les noces, tous deux
ensemble, le mari et son épouse, représentent l'Église .• Ils firent
encore cette question: If Pourquoi vous, Hommes, n'étiez-vous
pas 1 côté du Fiancé, maintenant Mari, comme les six Vierges
• étaient à côté de la Fiancée. maintenant Épouse! • Le sage r~­
pondit: • C'est parce que nous, aujourd'hui. nous sommes comptés
parmi les vierces, et que le nombre Sil signifie tous et le complet••
liais ils dirent: «(lu'entends-tu par Il r • n répondit: .. Les Vier-
les signifient l'Église. et l'Éslise est de l'un et de l'autre sele;
c'est pourquoi nous aussi, quant 11'Éilise, nous sommes des Vier-
pa; qu'il en soit ainsi. on le voit par ces paroles dans l'Apoca-
Iypse: Ce sont cew: gui avec les femmes ne se sont point souil-
r RELIGION CHR~TIENNE.
Us, car VIEBGES ils sont; et ils suivent r Aqneau partout où il
.,a. - XIV. 4. -
325

Et comme les Vierges siiuifient l'Église, voili pour-


quoi le Seigneur a comparé rÉglise à dia: VIERGES invités'à des
"oces. - Matth. XXV. i et suiv. - et comme l'Eglise est signifiée
par Israël, par Sion et par Jérusalem, voilà pourquoi il est dit si
'Souvent dans la Parole, VIEBGB ET FILLE D'IS.8A.EL, DE SION ET
DR JtRUS4.LEK; le Seiineur décrit aussi son !Iariage avec l'Église
par ces paroles dans David: LA REINE SE TIENT Â TA. DBOITE dantl
for excellenl d'Ophir: de tissu, tlor est son v~lement: en BBO-
DEBIE elle sera amenée au Boi; LES VIERGES APBi!:S ELLE, se.
amies, viendront dans le palais du Boi. " - Ps. XLV. tO i {6.
- Ensuite ils dirent: « N'est-il pas convenable qu'un Prêtre soit
présent, et remplisse un ministère dans ces cérémonies 1 Le sage
D

t"-épondit: III Cela est convenable dans les terres, mais non dans les
eieux, i cause de la représentation du Seigneur Lui-Même et de
l'Église; dans les terres on ne sait pas cela; mais néanmoins chez
(nous un Prêtre célèbre les Fiançailles, et il entend, reçoit. con-
firme et consacre le Consentement; le Consentement est J'essent!el
l d!l ~a.~tage, et les autres cboses qui suivent en sont les rormels••
749. Après cela, l'Anie conducteur s'approcha dcss six Vierges,
et leur parla aussi de ceux qui l'accompagnaient, et il leur de-
manda de daigner les admettre en leur compa~nie; et elles s'a-
vancèrent, mais quand elles fureot près d'eux, elles se retirèrent
brusquement et rentrèrent dans l'apparlement des femmes, où
étaient aussi des vierges leun amies. L'Ange conducteur, ayant
VU ce mouvement brusque, les suivit, et leur demanda pourquoi
( elles s'étaient retirées si promptement sans parler avec eux; et
elles répondirent: III Nous n'avons pas pu approcher. D Et il leur
) dit: Pourquoi cela!" Et elles répondirent:.111 Nous ne le savons
III

\ pu. mais nous avons perçu quelque chose qui nOlis a repoussées
et nous a fait retourner; qu'ils DOUS le pardonnent. "Et l'AnI"
revint vers ses compagnons, et leur rapporta la réponse; et il
1 ajouta: J'augure qu'il n'y a 'pas en ,·ous J'amour chasle du se~e ;
III

dans le Ciel nous aimons les vier~es pour leur beauté et pour l'él6-
f,ance de leurs mœurs, et nous lesaimonsbeaucoup, maischastement ••
Ceci fit sourire sescompagnons, et ils dirent: • Tu aUiures bien. Qui
peut voir de près de telles beau lés, el ne pas avoir quelques désirs 1.

L
--
326 LA VRAIE
no. Après ceUe fête de la société, tous les invités aux noces
se retirèrent, et aussi ces dix hommes avec leur Ange; la soirée
était avancée, et' ils allèrent se coucher. Au point du jour, ils en-
tendirent une Proclamation: AUJOURD'HUI LE S.\BBATH; et ils lie
levèrent, et ils demandèrent à l'Ange ce que c'était; et il répon-
dit: a C'esL pour le Culte de Dieu; ce culte revient à des temps
marqués, et est publié par des Prêtres; il est célébré dans n05
Temples, .et dUl'e environ deux heures; c'est pourquoi, si vous le
désirez, venez avec moi, et je vous introduirai. Il Et ils se prépa-
rèrent, ct ils accompagnèrent l'Ange, et ils entrèrent; et voici, le
Temrle élait vaste, pouvant contenir environ trois mille person-
Des~ demi-circulaire, les bancs ou siéges continus rangés selon la
forme du Temple en dllmi-cercle; la chaire devant les siéges, un
peu retirée en arrière du centre; la porte derrière la chaire à
puche. Les dix Hommes nouveaux venus entrèrent avec l'Ange
leur conducteur, et l'Ange leur indiqua les places où ils devaient
s'asseoir, en leur disant: -Quiconque entre dans le Temple con-
, nait sa place; il la connaU d'après l'insite, et il ne peut s'asseoir
, ailleurs i s'il se place ailleurs, il n'entend rien, et ne perçoit rien;
et même il trouble l'ordre, et l'ordre étant troublé le Prêtre n'est
pas inspiré ••
75t. Quand on fut assemblé, le Prêtre monla dans la chaire, et
prononça un discours pl~in de l'esprit de s~esse; ce discours
traitait de la sainteté de l'Écriture Sainte, et de la conjonction du
Seigneur' avec l'un e, J'autre Monde, le Spirituel et le Natu!el, ~par
ceUe Écriture; dans l'illustration où il était, il convainquit plei-
Dement que ce Saint Livre a été dicté par Jéhovah le Seigneur, et
que par consélluent il est Lui-tIême dans ce Livre, au point que
Lui-Même y est la Sagesse; mais que la Sagesse, qui est le Sei-
gneur Lui-Même dans ce Livre, reste cacMe sous le sens de la
J lettre, et ne se manifeste qu'à ceux qui sont dans les vr.ai~ de la .,

Z doctrine et en même temps d!DS les biens ~~ la v!e, et ainsi qui ~


sont dans le Seigneur et en qui est le Seigneur; à ce discours il ,
joignit une prière votive, et il descendit. Pendant que les audi-
teurs sortaient, l'AnBe pria le Prêtre de dire quelques paroles de
pail à ses dil compilBDons; et celui-ci s'approcha d'eux, et ils
s'entretinrent ensemble pendant une demi-heure; et il leur parla
RELIGION CHRÉTIENNE. 327
r de la Divine Trinité, leur disant qu'elle est dans Jésus-Christ, en
~ qui toule la Plénitude de la Divinité habile corporellement, selon
( la déclaration de l'Apôtre Paul: et ensuite il leur parla de l'Union
.. de la Charité et de la Foi; mais il dit, "l'Union de la Charité et de
1 la V~rtté, 1) parce que la Foi est la Vérité.
732. Après l'avoir remercié, ils retournèrent cbez eux; et 'Il
{ l'An~e leur dil: a C'est aujourd'hui le troisième jour depuis que
} YOUS 'êLcls montés dans la société de ce Ciel, et vous avez été pré-
parés par le Sei~neur pour reSler ici trois jours, il est donc temps
que nous nous séparions; ainsi ôlez les vêlements qui vous ont
été envoyés par le Prince, et reprenez les vOtres. " Et quand ils
les eurent repris, ils furent i~)Sllir~s du désir de se relirer, et ils
se retirèrent et descendirent, accompasnés de l'Ange, jusqu'au
( lieu de l'assemblée; et là, ils rendirent srAces au Seisneur de ce
J qu'il avait dai~lIé les rendre heureux, en leur faisant connaltre,
) et par suite comprendre, ce que c'est que les Joies Célestes et la
l Félicité éternelle.
.....

328 LA VRAIE

CHAPITRE QUATORZIÈME

DB: LA. CONSOMMATION DU SltCLE;


DB L'AV!NDlENT DU SEIGNEUR;

ET DU NOUVEAU CIEL ET DI LA. NOUVELLE iGLISE.

La Consommation du Siècle est le dernier temps ou la fin de


fÉgllSe.

753. Sur cette Terre il y a en plusieurs Églises, et toutes par


.succession de temps ont été consommées, et après leur consom-
mation de nouvelles Églises ont existé, et ainsi jusqu'ail temps
présent; la consommation d'une Église se fait quand il n'y reste
plus aucull nai Divin, A moins qu'il ne soit falsifié ou rejeté; et
dès qu'il n'y a plus aucun vrai réel, il ne peut y avoir auclln bien
réel. puisque toute qualité du bien est formée par les vrais, car le
bien est l'essence du vrai, et le vrai est la forme du bien. et sans
la forme il n'y a pas de qualité; le bien et le vrai ne peuvent pas
plus être séparés que la volonté et l'entendement, ou, ce qui est
la mêDle chose, ne peuvent pas plus être séparés que l'affection
de l'amour et la pensée qui en résulte; c'est pourquoi, lorsque le
vrai est consommé dans l'Eglise, le bien y est aussi consommé. et
quand cela arrive, l'Eglise alors prend fin, c'est-A-dire qu'il y a
alors consommation de l'Église.
71U. L'tglise est consommée par diverses choses, principalement
par celles qui font que le faux apparatt comme vrai. et quand le faux
apparatt comme vrai, le bien qui en soi est le bien, et est appelé
bien spirituel, n'existe plus; le bien, qu'on croit alors être le bien,
est seulement le bien naturel que la vie morale produit. Ce qui
fait que le vrai est consommé et en même temps avec lui le bien,
c'est principalement la présence de~ deux Amours naturels. qui

...
RELIGION CHImTIENNE. 329
soni diamétralement 'opposés aUI deux amours spirituels, et qui
sont appelés l'Amour de soi et l'Amour du monde; l'amour de
soi, lorqu'il est dominant, est opposé à l'amour eners Dieu, et
l'amour du monde, quand il est dominant , est opposé à l'amour
à l'égard du prochain; l'amour de soi, c'est le bien-vouloir pour
'soi seul, et nou pour autrui si ce n'est à cause de soi; pareillement
l'amour du monde; et ces amours, partout où ils trouvent de l'a-
liment, s'éten4ent comme la gangrène par le corps, et consument
successivement tout ce qui les touche: qu'un tel amour se soit
emparé des Églises, on le voit clairement d'après la Babylonie et
sa description, - Gen. XI. t il 9. Ésaïe, XIII. XIV. XLVII. Jérém.
L, et dans Daniel, Il. 3t à 4'. III. t à , et suiv. V. VI. 8 à i8.
VII. t à u., et dans l'Apocalypse, XVII et XVIlI, depuis le com-
mencement jusqu'à la fin, - Babylouie qui s'est enfin élevée à
un tel point, que non-seulement elle a transporté en elle la Divine
Puissance du Seigneur, mais qu'elle s'etl'orce encore avec un zèle
eltrême de transporter en elle tOIlS les tl'ésors du Aronde. Que de
semblables amours s'élanceraient d'un grand nombre de chefs des
Églises séparées de la Babylonie, si leur pou\'oir n'avait pas été
limité et par conséquent réfréné, c'est ce qu'on peut cOllclure
d'indices et d'apparences qui n'ont rien d'illusoire; qu'arrive-t~il
alors autre chose, sinon que l'homme, dominé par cet am6ur, se
re~arde lui-même comme un Dieu, et regarde lel\Ionde comme
1111 Ciel, et qu'il pervertit tout vrai de l'Église? car le vrai lui-
mêrue, qui en soi est le vrai, ne peut être ni connu ni reconnu par
l'homme purement naturel, et ne peut être donné par Dieu à cet
homme, ).larce que ce vra.i tombe dans lin réceptacle retourné, et
devient le faux. Outre ces deul amours, il y a encore plusieurs
causes de la consommation du vrai et du bien, et par conséquent
de la consommation de l'Église, mais ces causes sont secondaires,
et subordonnées à ces deux amours.
735. Que la Consommation du Siècle soit le dernier temps de
I.'Église: on le voit dans la Parole par les passaGes où elle est nom-
mée, par exemple, par ceux-ci: U CONSOMMATION ET DtClSION j'ai
entendu de la part de Jéhovah sur toute la terre. - ft Ésaïe.
xxvm. !2!. - "La CONSOMMATION eS,t décidée. débordée est la
justice, car CONSOHIl.A.TION ET DtCISION le Seigneur Jéhovah
330 LA. VRAIE
Sé6aoth va faire dans toute la terre. » - J!:saie, X. !e2, 23. -
«Par le fe'" du Zèle de lé/couah sera dévorée taule la terre,
parce quq, CONSOMMA.TION prompte illera de tous les ha6itants
de la terre . • - Séphan. 1. i8. - Dans ces passa~es, par la Terre
il est signifié l'Église, parce qu'il est entendu la terre de Canaan
où était l'Église; que l'Eglise fiait signifiée par la Terre, on le voit
confirmé d'après un très-grand nombre de passages do la Parole
dans l'ApOCALYPSE RKvatLatE, N"' 285. 902, «Enfin sur foiseau
des a6omi1ZaIÏQu,s (sera) la DtSOL.\.TION, et jusqu'A. LA. CONSO)J-
IIUION ET LA DÉCISICN elle se répandra sur la DEVASTA1'ION. »
- Dan. IX. ~7 ; - que ces paroles aient été dites par Daniel sur
la fin de l'Église Chrélienne d'aujourd'hui. on le voit dans Mat-
thieu. - XXIV. US. - Il En dévastation Se1'a tQule la terre.
CONSOIIMA'TION cepe1,dant je ne ferai point. » - Jérém. IV. 27. -
« Encore point n'a été CONSOaIarÉE finiquité des Émorréens. D
- (ien. XV. {6. - « 1 éhot,ah dit: le descendl'ai, et;e verrai si
selon sou cri qui est venu jusqu'à Moi. ils ont fait LA CONSOM-
MATION. " - Gen. XVIII. SB ; - il s'agit lA de Sodome. Le der-
nier temps de l'Église Chrétienne d'aujourd'hui est aussi entendu
par la Consommai ion du Siècle dans ces passages: • Les Disciples
demandèreut à 1 laus : Quel sera le signe de tOIl A r.. ènement et
de LA. CONSOMMA.TION nu Sl~CJ.E? • - XXIV. 3. - Cf Au temps
de la moisson je dirai aux moissonneurs: Cueillez premaè"e-
ment fivraie pour la brieler; mais amassez le froment dans
mon grenier; de m~me il en sera à la CONSOMMATION Dt' SIÈCLE. »
- MaUlt. XIII. 30. 40. - • Dans la CONSOllllATION nu SItCLE,
les Anges sortiront et sépareront les mécha1lts du milieu des
justes. » - JIatth. XIII. 49. - a lésus dit aux Disciples: Voici,
Moi, avec vous je suis jusqu'à la COl'fSOHMATION DU SIEcL!. D -
- &Iattb. XXVIlJ. 'O. -II faut qu'on s~che que la Vastation. la
Désolation. la Décision, signifient la même chose que la Consom-
mation i mais la Désolation signifie la consommation du ovrai; la
Vastation. la consommation du bien, et la Décision. la comsom-
mation complète de l'un et de l'autre; et que la plénitude des
temps, dans laquelle le Seigneur est venu dans le Blonde et dans
laquelle il doit venir. est aussi la Consommation.
756. La Consommation du Siècle peut être illustré par diverses
RELIGION CHRltTIENNE. 331
cboses dans le Monde naturel, car dans ce monde toutes et cha-
cune des choses qui sont sur la terre vieillissent et se.consomment.
mais Dar d'alternatives vicissitudes appelées Cercles des choses;
les temps parcourent ces cercles tant dans le commun que dans la
partie: dans le CommuD, l'Année passe du printemps li l'été, et
par l'été li l'automne, et finit dans l'hiver, et de l'blver revient au
printemps, ruais ce cercle apparUentlla chaleur; dans la Partie,
le Jour passe du matin li midi, et par midi au soir, et finit dans la
nuit, et de la nuit revient au matin, mais ce cercle a\l}>artient lia
lumière. Tout homme aussi parcourt le cercle de la Dature; il
commence la vie par l'enfance, de Il il s'avance daDs l'adolescence
et dans la jeunesse, et de celle-ci dans la vieillesse, et il meurt;
il en est de même de tout oiseau du ciel et de toute bêle de la
terre. Tout arbre aussi commence par un germe, parvient il sa
bauteur complète, et décrotl successivement jusqu'à ce qu'il
tombe. Il en arrive de même l tout arbuste et 1 toute plante, et
même 1 toute feuille et à toute fleur, et aussi à l'humus même
qui par le temps devient stérile; il en est encore de même d'une
eau stagnante, qui successivement se corrompt. Toutes ces choses
sont d'alternatives consommations, qui sont naturelles et relatives
au temps, mais toujours périodiques, car lorsqu'une chose a passé
de son origine à sa fin, une autre semblable commence; ainsi tout
nalt et périt, et de nouveau natt, afin que la création soit conti-
nuée. S'il en arrive de même l l'Eglise, c'est parce que l'h.om-,"~.e
est l'Eglise, et que dans le commun il la constitue; or, une ~é­
nération suit l'autre, et il y a une variété parmi tOIiS les men lais
(animz), et l'iniquité, une fois enracinée quant l l'inclination pour
elle, passe dans la postérité, et Ile peut être exLirpée que par la
régénération qui e&t faite par le Seigneur seul.
332 LA VRAIE

ÂujofArtfhui, c'est le dernier temps de lÉglise Chrétienne, gui


a été prédit et décrit par le Seigneur dans les Évangélistes et
dans l Apocalypse.

757. Que la Consommation du siècle signifie le dernier temps


d'une Église, cela vient d'être montré dans l'Article précédent; de
1~ on voit clairement ce qui est entendu par la Consommation du
siècle, dont le Seigneur a parlé dans les Évangélistes, Matth. XXIV.
Marc, XIII. Luc, XXI; car on y lit: «Jésus s'étant assis sur la
Montagne des Oliviers, vers Lui s'ava'lCbent les Disciples en
particulier, en disant: Quel sera le signe de ton Avènement et
de la Consommation du siècle? -llauh. XXIV. 3 ; - et alors
le Seigneur commença il prédire et il décrire la Consommation,
telle qu'elle devait successivement être jusqu'! son Avènement.
et qu'alors il viendrait dans les nuées du ciel avec puissance et
gloire, et rassemblerait ses élul, outre plusieurs cboses, Vers. 30.
3t, lesquelles ne sont nullement arrivées dans la destruction de
Jérusalem. U, le Seigneur décrit ces choses dans un discours
prophétique, où chaque mot a son poids; ce que chacu-ne des
expressions enveloppe a été expliqué dans les ARCA..'fES CÉLESTES,
N" 3353 à 33lS6, U86 il 3489, 3650 il 3655, 375t à 3737, 3998 il
390!, 4057 à 4060, U!9 il 4!3!, 43ai il 433S, 442! il ,Ui'.
758', Que toutes ces choses que le Seigneur a dites aUI disciples
aient été dites du dernier temps de l'Église Chrétienne, on le voit
clairement d'après l'Apocalypse, où de semblables choses sont
prédites sur la Consommation du siècle ·et sur l'Avènement da
Seigneur; elles ont toul6.111 été expliquées en particulier dans l'A-
POCALYPSK RtVÉLtE, imprimée en t 766 : puis donc que les choses
que le Seigneur a dites devant les Disciples sur la Cunsommation
du siècle et sur son Avènement, coïncident avez celles qu'il a ré-
vélées ensuite sur le mEme sujet par Jean dans l'Apocalypse, .n
voit clairement qu'il n'a pas entendu d'autre Consommation que
celle de l'Église Chrétienne d'aujourd'hui. De plus, il a aussi été
prophétisé dans Daniel sur la fin de cette Église: c'etlt pourquoi le
Seigneur dit: • Quand vous verrez labomination de la désola-
r RELIGION CHRlf:TIENNE.
lion, prédite par Da1lielle Prophète, étalJlie dans le lieu saint,
que celui qui lit fasse bien attention. » - Matth. XXIV. t S. Dan.
333

IX. !7; - pareillement aussi dans les autres Prophètes. Qu'il y


ait aujourd'hui dan;:; l'Église Chrétienne une telle abomination da
la désolati~n, cela sera clairement montré dans l'Appendice, où
l'on verra qu'il ne reste plus dans l'Église un seul vrai réel, et que
même, si une Nouvelle ÉSlise n'était pas établie lia place de celle
d'aujourd'hui, • aucune chair ne pourrait 'Ire sauvée, » selon
Jes paroles du Seigneur dans Matthieu, - XXIV. ~~. - Que l'É-
glise Chrétienne. telle qu'elle est aujourd'hui, ait été consommée
et dévastée l ce point. c'est ce que ne peuvent pas voir sur la
terre ceux qui se sont confirmés dans les faux de celle Église; et
cela, parce que la confirmatio~ du faux est la négation du vrai,
aussi met-elle une sorte de voile sous l'entendement, et par là elle
nille à ce qu'il n'entre en dessous aucune autre chose Cj.ui ar-
rache les cordages et les pieux, par lesquels elle a construit et
posé SOli système théologique comme une tente solide. Qu'on
ajoute à cela. que le Rationnel-naturel peut confirmer tout ce qui
lui plaît, ainsi lu faux aussi bien que le vrai, el qu'après la confir-
mation, l'un et l'autre se montre daus une sebJblable lumière,
et l'on ne connalt pas si c'est une lumière phantastique telle qu'elle
existe dans un sonBe. ou si c'est une lumière vraie telle qu'elle
existe dans le jour: mais il en est tout autrement du Rationnel-
spirituel, dans lequel sonL ceux qui portent leurs regards vers le
Seigneur. et sont par Lui dans l'Amour du vrai.
7S9. De là vient que toute Eglise formée de ceux qui voient par
des confirmations se présentë comme si elle était seule dans la lu-
mière, et comme si toutes les autres, qui en düférent, étaient .dans
les ténèbres i car ceux. qui voient par des confirmaLions différent
peu des hiboux qui voient la lumière dans l'ombre de la nuit, et
qui pendant le jour ,oient le soleil et ses rayons comme obscu-
rité; telle a été et telle est anssi aujourd'hui toute Eglise qui est
dans les faux. quand une· fois elle 1 été fondée par des cbets qui
se sont considérés eux-mêmes comme des lynx. et qui se sont rai'
de la propre intelligence une lumière du matin. et de la Parole
une lumière du soir. Est-ce que l'Eglise Juive. quand elle eut été
eotiè'rement dévastée. ce qui arriva lorsque notre Seigneur vint
336. LA VRAIE
danl\ le Monde, ne criait pas hauLement par la bouche de ses scribes
el de ses docteurs de la loi, qu'ayant la Parele, elle était seule
dans la lumière céleste' Et cependant ils ont crucifié le Messie ou
le Christ, qui était la Parole elle-même et ]e tout dans tout ce
qu'elle renferme. Est-ce autre chose que crie l'Eglise, qui est en-
tendue dans les Prophètes et dans l'Apocalypse par la Babylonie f
Ne crie-t-elle pas qu'elle est la Reine et la Mère de toutes les
Eglises, et que toutes les autres, qui se retirent. sont des filles
b4lardes, qui doivent êlre excommuniées! Et elle s'exprime ainsi
quoiqu'elle ait chassé du Trône et de l'Aulel 10 Seigneur Sauveur,
et qu'elle se soit mise à sa place. Est-ce que toute Eglise, jusqu'à
celle qui esL hérétique au suprême degré, quand une foii elle a été
reçue, OP. remplit pas les contrées et les villes de ce cri, que seule
elle est orthodoxe et œcuménique, et que c'est elle qui possède
l'Evangile que l'Ange qui volait dans le milieu du ciel a annoncé!
- Ap·oc. XIV. 6. - Et qui est-ce qui n'enc'lend le vulgaire se fai-
sant l'écho de la voix des chefs! Est-ce que tous ceux du synode
de Dordrecht ont vu la Prédestination autrement que comme une
Etoile tombauL du Ciel sur leurs Têtes! El n'ont-ils pas serré dans
leurs h.·as ce dogme, comme les Philistins l'idole de Dason dans
le temple d'EbenEzer à Asdod, et comme les Grecs le Palladium
dans le temple de Mine"e! En effet, ils l'ont appelé le Palladium
de la religion, ne sachant pas que l'étoile IOmb:mte est un météore
d'une lumière pbanwtique qui, lorsqu'eUe tombe dans le cer-
veau, peUL confirmer un faux quelconque, ce qui se fait par des
illusions, au point qu'on la croit une lumière vraie, et que l'on
décrète que c'est une étoile fixe, et qu'enfin l'on jure que c'est
r l'astre deli astres. Qui est-ce qui parle avec plus de persuasioD, sur
.1 la certitude de sa phantaisie, que le Natnr'lIisle..:Atbée! Ne se 010-
~ que-t-il pas de tout cœur des Divins de Dieu, des Célestes du Ciel,
et des Spirituels de l'Eglise 1 Quel elll le '"unatique qui ne croit
pas q 18 sa folie est sagesse, et que la sagesse est folie? Qui est-ce
qui par la yue de l'œil distingue la lumière trompeuse du bois
pourri de la lumière de la lune? Celui qui détesle les odeurs bal-
samiques, comme le font les femmes affectées d'une maladie uté-
rine, D6 les repouss&ot-il pas de' ses narines, et ne leur préfère-
t-il pas les odeurs fétides! et ainsi du reste. Tout cela est rapporté
RELIGION CHRIl:TIENNE. 335
p01.r sen"ir d'illustration, afin qu'on sache que par la lueur natu-
relle seule 0l! ne copnalt pas, avallL que la vérité brille du ciel
dans sa lumière, que l'E~lise est arrivée à sa consommation, c'esl-
l-dire, qu'elle est absolument dans les faux; car le Caux Ile voit
pas le vrai, mais le vrai voit le Caux; et tout homme est tel, qu'il
(peut "oir et comprendre le vrai. quand il l'entend ; mais une Cois
) confirmé dans les faux, il ne peuL introduire le vrai dans l.'enten-
î dement de manière qu'il y r.esle, parce que le vrai ne trouve BU-
1cune place, et si par aventure il entre, la foulo de faussetés qui J
sont rassemblées le chasse ccmme hétérogène.

Ce dernier temps de r Église Chrétienne est la Nuit mOrne dans


laquelle ont fini les Églises précédentes.

760. Que sur ceUe Terre, après sa Création, il y ait eu quatre


Eglilles dans le Commun, qui onL succédé l'une à l'autre, on peuL
le voir dans la Parole tant Historique que Prophétique, surtout
dans Daniel, dans lequel ces quatre Eglises >iont décrites par la Sta-
tue que Nébuchadnézar Vil en songe, Chap. Il; cl ensuite par les
quatre Bête~ montant de la mer, Chap. VII,. La Première Église,
qui doit être appelée la Très-Ancienne, a existé avant le déluge;
sa consommation ou sa fin est décrite par le. Délul;e. La Seconda
Église, qui doit être appelée l'Ancienne, a existé dans l'Asie, et
en partie dans l'Afrique; elle a été consommée et a péri par Jes
Idolâtries. La Troisième Église était l'Église Israélite, commencée
par la promulgation du Décalogue sur la Montagne de Sinaï, con-
firmée par la Parole écrite par Moise et par les PropbèLc~, et con-
sommée ou finie par la profanation de la Parole, rlont la plénitude
a eu lic!) an temps où le Seigneur est venu dans le Ilonde, aussi
Je.~ Juifs L'ont-ils crucifié, Lui qui était la Pafcle. La" Quatrième
ÉSlise est l'Église Chrétienne, instaurée par le Sei~neur au moyen
des Évan~élisles el des Apôtres; cette F-glise a eu deux époqu~ i J. ...
l'une depuis le temps du Seigneur jusqu'au Concile de Nic~e, et
l'autre de.pl!is c~ f~~~le jusqu'à ce jo~; mais dans le cours de Z"
1 cette seconde époque elle s'est divisée en Iroi3, en Eglise Grecque.
~ t;lise Catholique-Romaine, et Eglise Réformée; ceperiaaôt' celles-
" - -
'\


336 LA VRAIE
oi ont tolltes été appelées Chrétieones. De plus, au-dedans de cha-
que Église commune, il J a eu plusieurs Églises particulières qui,
bien qu'elles se fussent retirées de l'Église commune, en ont tou-
jours retenu le nom" comme il est arrivé pour les hérésies dans
l'ÉBlise Chrétienne.
76L Que le dernier temps de l'Église Chrétienne soit 1~ Nuit
même daos laquelle ont fini les Églises précédentes, on le voit pal'
la prédiction du Seigneur sur elle dans les Évangélistes et dans
Daniel; dans les Ëvangélistes, d'après ces pas.4!ages: • On verra
f Ahomination de la désolation, et il y aura une alftiction grande,
telle que point il n'yen a eu depuis le commencement du Monde
jusqu'à présent, et pOÏflt il n'yen mira; et si n'étaient abrégés,
ces jOtt:J's, aucune chair ne serait sauvée• • Et enfin: Il Le Soleil
sera ohscurci, ta Lune 7Ie donnera point sa lueur, et les Étoiles
tomheront du Ciel. » - Uatth. XXIV. US, Il, !'!, !9. - Ce temps
est même appelé Nuit ailleurs daos les Évangélistes; par exemple,
dans Luc: a En cette Nuit-là ils seront deua; sur un m~me lit,
un sera pris, et f autre sera laissé. Il - X'lJI. 34; - et dans
Jean: a Il me faut opérer les œuvres de Celui qui ,M'a envoyé,
.. viendra la Nuit, oüpersonne ne pourra opérer. Il - IX. ". -
Com!De dans le milieu de la nuit toute lumière s'en va, et que le
Seigneur est la vraie Lumière" - lean, 1." et suiv. Vlll. n. XII.
315, 36, 46, - c'est pour cela qu'il a dit aux 'Disciples, quand il
est monté au Ciel: aMoi, avec vous je suis jusqu'à la Consom-
[ mation du SIècle. • - Uauh. XXVW. tO j - et alors il s'en va
_d'auprès d'eul vers la Nouvelle Éslise.' Que ce dernier temps de
l'Église soit la Nuit même dans laquelle ont fini les Églises précé-
dentes, on le voit aussi dans Daniel par ces passages: • Enfin sur
foiseau des ahominations (slra) la Désolation" et jusqu'à la
Consommation et à la Décision elle se répandr.a sur la Dévas-
tation. Il -..,; IX. !7 ; - il est bien évident d'après les paroles du
Seigneur, - Mattb. XXIV. i8, - que ceci a été lr~~i~ de la ~n de
rÉilise (:l!ljtimme : puis, par ce passage dans Daniel sur le qua-
trième Royaume ou la quatrième Église représentée par la statue
de Nébucbadoézar! « Quant à ce que tu as vu le 1er m~lé avec
rargile de potier, c'est qu'ils se meleront par la semence de
l'lwmme, mais ils n'auront point de cohérence fun avec autre.r

.......
$2

RELIGION C.uIlliTIENNE 337


de f'lthne que le fer ne se ~le pas avec l'argile. D - II. 43; -
la S8m&nce de l'homme est le vrai de la Parole: et aussi par ces
paroles sur la quatrième Eglise représenlée par la quatrième Bêle
montanL de la mer: If Yoyau, je fris en visions de nuit, et vOIci,
une quatrième B~te, tfJf'7'ible et formidable; elle dévorera toute
la terre, et la foulera et fécra.çera . • - vu. 7, !3, - parole.t;
par lesquelles il est entendu qu'elle consommera touL vJ'ai de l'É-
slise; et alors il J aura Nuit, parce que le vrai de l'Église est la
lumière. ~lusieurs choses semblables sont prédites de celle Église
dans l'Apocalypse, surtout dans le Chap. XYI, où il s'agit des
coupes de la colère de Dieu, répandues sur la. terre, par lesquelles
sent signifiées les rau~elés qui alors inonderont et perdront l'E-
slise. Pareillement dans beaucoup de passages des Propbèles; par
exemple dalls ceux-ci: • Ne sera-t-il pas ténèhres le_ jour de
Jéhova.", et non lumière, obscurité et nOll splendeur? Il - Amos,
V_ t8, 10. Séphan.1. US: - puis: uEn cejotlr-/à, Jéhovah re-
gardera ve,'s la terre; et voici, tP7lè6res, el la lumière s'ob-
o Bcurc;,'a flans ses ruines . • - Ésaie, V. 30. VIU. 22; - le jour
de oléhovah est le jour de l'avènement du Seisneur. - -
76i. Si Quatre Eglises. depuis la Création du Monde, ont existé
sur cette Terre, c'esL selon l'ordre Diyjn, qui veut qu'il y ail un
cOmmencement et sa fin, avant qu'un nouveau commencement
surgisse; de là vient que le jour commence par le m3Lin, p~is s'a-
nnce et finit par la nuit. et après la nuit commence de nouveau i
et que l'annêe commence par le prinLemps, puis de l'éLé va " l'au-
tomne. et finit par l'hiver, et après l'hiver commence de nouveau i
c'est pour qu'il en soit ainsi, que le soleil se lève Al'orient, puis
s'avance par le midi vers l'occident. et finit par le septentrion,
pour se lever de Douveau. Il en est de même des tglises ; Ja Pre-
f mière ou Ja Très-Ancienne a éLé comme le ma Liu, Je printemps et
2. l'Grien 1 ; la Sec8nde ou l'Ancienne a éLé comme le jour, l'été et le
J midi; la Troisième, comme le soir. l'auLomne et l'occident; et la
T Quatrième, comme la nuit, l'hiver et Je flepLe~lrion. De ces pro-=-
sressions selon J'ordre les anciens sages ont conclu quatre Ages
du Monde; ils appelaient le premier l'Age d'or; le second. l'âge
d'araent; 1. troisi.me, l'Age d'airain. et le quak"ièllle, l'âge de fer;
les t,lises ellls-IJI'mes ont éLé représenLées au moyen de ce~ mé-
n ii

L
338 LA. VILlIE
taux par la statue de Nébuchadnézar, En oulre. l'Éslise devant le
Seigneur se présente comme un seul homme, et ce Très-Grand
Homme doit parcourir ses âges comme le petit homme. c'est-A-
dire, aller de l'enfance ll'adolescence, et par celle-ci lIa jeunesse.
et enfin à la vieillesse, et alors quand il meurt. il doit ressusciter;
le Seigneur dit: • Si le grain de froment tombant dans la terre
ne mem't pas. seul il reste j mais s'il meurt. beaucoup de fruit
il porte, » - Jean, lU. !-i,
763, S'il est selon l'ordre que le premier marclle vers son der-
nier dans le Commun et dans le Particulier, c'est afin qu'il existe
une variété de loutes cboses, et que par les variétés exisl.e toute
qualité. car la qualité est perfectionnée par des différences en ~
lation a\"ec des Cll0ses plus ou moins opposées; qui est-ce qui ne
peut ,"oir que le Vrai reçoit sa qualité par cela qu'il y Il le faux, -et
le Bien par cela qu'il yale aIal, de même que la LU1lIière reçoit
la sienne par cela qu'il y a l'Obscurité, et la Chaleur par cela qu'il
yale Froid 7 Que serail la couleur, s'il y avait seulement le blanc
et non le noir? la qualité des couleurs intermédiaires, venanL d'"il-
leurs. ne serait qu'imparfaite. Que serait 10 Sens. sans la rela-
tion ; et la relation, si ce n'était avec des opposés! Est-ce que la
vue de J'œil n'est pas offusquée par le blanc seul, et vivifiée par la
couleur qui intérieuremeut lire quelque chose du noir. comme la
conleur verte TEst-cc que l'oreille .n'est pas assourdie par un même
ton qui en frappe continuellement les organes, et réveillée par
une modulation qui est variée par d6ll relations r y a-t-il quelque
c1l0se de beau sans une relation avec quelque chose de laid! Aussi.
pour que la beauté d'une .jeune fille se présente d'une manière
frappante. place-t-on à côté, dans certaines peintures, une image
.:Jift'orme TQu'est-ce que le plaisir ou le bonheur. sans une relation
avec la peine elle malbeur! Qui est-ce qui ne devienl pas insensé
d'après une seule idée constante, si la variété résultant de choses
qui ~e tournent vers les opposés ne s'interpose pas Tïl en est de
même dans les cboses spirituelles de l'Éslise. dont les opposés S8
réfèrent au Olal et ail faux. qui cependant Ile procèdent pas du Sei-
gneur. mais viennent de l'homme, lequel a le libre arbitre qu'il
peut tourner vers un bon usaBe ou vers un mauvais usa~e; il en est
de cela comme de l'obscurité el du froid; l'obscurité et le froid
r RELIGION CHRÉTIENNE. 339
Ile procèdent pas du Soleil, mais viennent de la Terre qui par des
eirconvolutions ~uccessives se soustrait et se détourne, et cepen-
dant sans ces mouvements successirs il D'y aurait ni jour ni an-
06e, et )lar suite ni aucune production ni aucun homme sur la
terre. J'ai appris que les Eglises qui sont dans des biens différents
~t dans des vrais différents, pourvu que leurs bieus se réfèrent à
l'amour envers le Seigneur, et leurs vrais l la foi au Seigneur, sont
eomme autant de Pierres précieuses dans la Couronne d'un Roi.

Après cette Nuit vient le Mahn, et r Avènement du Seigne"r'


est ce Matin.

764. Puisque les Étais successifs de l'ÉSlise dans Je commun


et dans le particulier sont décl'i~s dans la Parole par les quatre
temps de l'ail née, qui sont le printemps, l'éLé, l'automne et l'hi·
ver; et par les quatre temps du jour, qui sont le matin, midi, le
soir eL la nuit, eL puisquel'Eslise d'aujourd'hui daos le Christia-
nisme est la !Xuil, il s'ensuit qu'à préseol arrive le Matin, c'est-à-
dire, le premier temps de la Nouvelle Egliso. Que les états suc-
eessifs de l'Eglise soient décrits dans la parole par les quatre états
delalumiêre du jour, on le voit par ces passages: cc Jusqu'au
SOla et au MATIN, deuz mille trois cents, alo"8 sera justifié ,le
saint; la vision du SOla et du MATIN est la vérité. 1) - Dan. VDI.
H, !6. - • A Moi l'on crie de Séir: Sentinelle, qu'y a-t-il tou-
dtant la NUIT? La sentinelle a dit: Le M'A.I'IN est ve"u, et aussi,
la Nurr. 1) - Ésaïe, XXI. H, I!. - • Vient la fin, vient le MATIN
sur toi, /la6itant de la terre; voici, k JOUR est venu, te MAnN
aparu. li - Ezécb. VII. 6, 7, 10. - .Ié/tovalt au )lATIN, au
M'ATIl'( son jugement prodllira à la lumière, il n'ymanquera
pOÙlt. D - Sçphan. Ill. IS. - • Dieu (est) atl milieu d'elle, Dieu
la secourra qtumd paraltrale MATIN. » - Ps. XLVI. 6. - al'ai
4ttendu Jéhovah. mon dme attend le Seigneur de la part de
t:eux qui guelten,t le MATIN, qui guettent le MA.TIN, car avec L~i
btJaucoup de Rédemption, et Lui rachètera IsraAl. • - PSt CXXX.
8 l 8. - Dans ces passages, par le Soir et par la Nuit il esL en-
tendu le dernier Lemps de l'ÉKlise, et par le Matin son premier

l
3'0 LA VRAIE
temps; le Seigneur Lui-Même est aussi appelé Malin dans 18s pas-
sales suivants: cc 11 a dit, le Dieu ri Israël; avec moi il a parlé.
le Rocher d'Israel, Lequel est comme la LUlIIÈRE ~u M4Tl~, rlUll
lIA'l'IN sans nuages. » - 11 Sam. mn. 3, 4. - cc Moi, je suis la
f'acme et la race de David, rÉTOILE briJlante et du M~nN. » -
Apoc. XXII. t6. - .. 'Dès l'utérus, de l'AURORE à toi la rosée de
ta jeunelSe. » - l's. ex, 3 ; - ces passages concernent le Sei-
Ineur. Comme le Seigneur est le Malin, c'est pour cela même
qu'il esL ressuscité du sépulcre de grand Prlatin pour commencer
UDe Nonvelle Église, - Prlarc, XVI. !l, 9:"= Ou'on do"ive attendre
l'Av~nement du Seigneur, on le voit clairement par la prédiction
du Seigneur sur cet Avènemen"t, dans MaUbieu: Jésus état.t as-
sis sur la Montagne des Oliviers, vers Lui s'avancèrent les Dis-
eiples, en disant: Dis-nous quel sera le SIGNE DE TON Avi NE-
liENT et de la Consommation du, Siècle. » - XXIV. 3. - cc Après
l'affliction de ces jours, le Soleil sera obscurr:i, et la Lzme ne
donnera point sa lueur, et les Étoiles tomberont du Ciel, et les
p.,issances des CiellZ seront ébranlées: alors apparatera I.E
SIGNE DU FILS DB L'HOMME, et l'on verra LE FILS DE L'HOXXE
VEN....NT DANS I.ES NUEES DU elEL~VEC FORCE ET GLOIRE •• - Ibid.
Vers, i9, 30. tIare, XIII. !l6. Luc, XXI. !7. - Il Comme il en fut
QUx jours de Noé, de mhne il en sera aussi à rA VÈN"IWEN'f DU
FILS DB L'HOlOlE; c'est pourquoi, vous, soyez pr8ts, parce qu'à
lheure que vous "epemespas. LEFIL8 DE L'UOlIDVIENDM. » -
Ibid. Vers. 37,39, 44,46. -DansLuc: Q1:AND LEFILSDE L'HOMM!!:.
VIENDü, est-ce qu'il trouvera la loi sur la terre ?1) - XVlIl. 8, -
Dans Jean: Jésus dit de Jean: Si je veu:& qu'il reste JUSQU'A CE
Il

QUB JE VIENNE. Il - XXI. n, !l3. - Dans les ACles des Apôtres:


• Lorsqu'ils virent Jésus en/evl au Ciet, deux hommes se tenaient
tle60ttt près d'eux en v~tements 6lancs, et leur dirent: Ce Jésus

Jjl
qui a été enlevé fi avec VOU" au Ciel, VIENDRA DB ~ lIÈME lIANlËRJ!:
QUI VOUS L'~VEZ YU ~LLANT ~U CIEL. " - l, 9, tO, il. - Dans
l'Apocalypse: a Le Seigneur. Dieu des Saints Prophètes. a en-
voyl son .Ange pour montrer à ses serviteurs les choses qui
doÏ1Jent arriver; VOICI, JE VIENS; heureux celui qui garde les
fIOmmandements de ce Livre; et VOICI, JI!: VIEN S, et ma récom-
pense ~ec Moi, aftn que je donne Il chacun selon son œuvre, »

rF"""f
RELIGION CHlŒTlENNE. 3'1
- XXII. 6, 7, i i. - Et encore: cc 1l(oi JÉsus, j'ai envoyé mon
Ange pour vous attester ces choses dans les Église•. Moi, je suis
la Racine et la Race de David, f Étoile hrillante et du matin.
L'Esprit et la Fiancée disent: VIENS; et que celui qui écoute
e'
dise: ViENS; que celui qui a sail VIENNE et que celui qui
veut prenne de teau de la vie gratuitement. » - Ihid. Vers. 16.
i 7. - Et encore: cc li dit, celui qui atteste ces choies: OUI, .JE
VIENS; Amen. OUI, VIENS SEIGNEUR JÉSUS. LA. GRACE DU SEIGNEUR
JXSUS-CHRIST (soit) AVEC vouSTous,Amen. » -lhid. Vers. tO, il.
. 766. Le Seilneur est pré.\\el.ll chez tout homme, et il presse et
insiste afin d'être reçu; el quand l'homme Le reçoit, ce qui arrive
lorsqu'i~ Le reconnatt pour son Dieu Cr~ateur. Rédempteur et
Sauveur, c'est son premier avènement, qui est" appelé le Point dll
jour; Il par~ir de ce temps l'homme commence 1 être illustré quand
à l'entendement dans les choses spirituelles, et à s'avancer dans
une sagesse de plus en plus intérieure, et à mesure qu'il la reçoit
du Seigneur, il s'avance par le matin dans le Jour, et ce jour per-
siste chez lui dans Ja vieillesse jusqu'à Ja mort, et après Ja mort il
vient dans le Ciel vers Je Seigneur Lui-Même; et Jà, quoiqu'il soit
mort vièux, il revient dans Je malin de son âge, et il continue du-
rant J'éternité à croltre dans Ja sagesse qui a été impJantée dans
le Monde naturel.
767. L'homme qui est daiS Ja foi au Seigneur, et dans Ja cha-
rité à J'égard du prochain, est J'Église dans Je particulier, et J'É-
slise dans Je commun est composé" de pareils hommes. Il y a ceJa
de meneilJeux, que tonl anse a Je Seigneur devant ses regards.
dans queJque conversion de corps et de face qu'il soit; en effet, ~
4 \ ~igneur est Je Soleil du Ciel Ansélique, c'est lui qui apparait de-
vant les yeux des Anges, quand ils sont dans une médilaLion spi-

l r rituelle: la même chose arrive dans le Ifonde chez l'homme en


q~i est J'Église, quant à la vue de son espriL i mais comme cëue
) vue est "oilée par la vue naturelle que caressent Jes autres sens,
dont les objets sont des choses qui appartiennent au corps et au
monde, l'homme ignore cet état de son esprit; cet aspect. dIt ~ei­
ineur, d.ans quelque conversion que l'on ~oil, tire son origine de
cë- que lo.u~.!!.ai dont procèdent la sagesse et Ja foi, et tou~~ien
par Jequel elistent J'amour et la charité, 't'iennent du Seigneur, eL
342 LA. VRAIE
appartiennent au Seigneur dans l'homme, et ~ue par suite chaque
vrai de la sagesse est comme un miroi~ dans lequel est le Sei-
gneur, et chaque bien de l'amour est l'image du Seigneur; de Il
vient cette meneille. Au contraire, l'esprit mauvais se détourne
continuellement du Seigneur, et porle sans cesse. ses regards vers
son amour, et cela aussi dans quelque conversic)n de corps et de
face qu'il soit; la cause est la même, mais en sens inverse; car
tout mal est dans une certaine forme l'ima/&e de son alDour ré-
gnant, et le raul qui provient du mal présente cette image comme
dans un miroir. Que quelque chose de semblable ait aussi été im-
planté dans la nature, on peuL le conclure de certaines Piermina-
\ tions qui sont entourées de plantes herbacées, en ce qu'elles s'ef-
forcent de les surpasser en hauteur, afin de regarder le soleil;
puis, en ce que quelques-unes se tournent vers Jui depuis son le-
1 ver jusqu'à son coucher, afiu de mûrir ainsi SOUIl son auspir.e, et
je ne doute point qu'il n'y aiL une pareme inclination et un pareil
effort dans toutes les branches de chaaue arbre, mais comme il n'y
a pas en elles ('élasticité de flexion eL de conversion, l'acre s'est
arrêté. Que tous Jes souffres et tous les ·syrtes de l'Océan se di-
rigent aussi d'eux-mêmes circulairement selon la. marche" com-
1 mune du soleil, cela est évident pour un obsen'atellr. ponrquoi
n'en serait-il pas de même de l'homme, qlli Il été créé i l'image
de Dieu, à moins qu'en se servant de son libre arbitre il ne tourne
d'un autre côté cette inclination et cet effnrt insilés en lui par le
Créateud Cela peut aussi être comparé à une fiancée, en ce qu'elle
porle continuellement 1 la vue de son e.c;prit quelque chose de l'i-
mage de son fiancé, el le voiL dans ses présents comme dans des
miroirs, et désire ardemment son arrivée, et en ce que, quand il
arrive, elle le reçoit avec une joie dans laquene l'amour de son
cœur bondit.
RELIGION CHRÉTIENNE. 3i3

L'Avènement du Seigneur n'est point son A vènement pour dé-


truire le Ciel visible et la Terre habitable, et créer un Nou-
veau Ciel et une Nouvelle Terre, comme plusieurs l'ont cru
jusqu'à présent. parce qu'ils n'ont pas compris le sens spiri-
tuel de la Parole.

768. L'opinion qui domine aujourd'hui dans les Eglises est que
le Seigneur, lorsqu'il viendra pour le jUlement dernier. apparal-
tra dans les nuées du Ciel avec les Anges et le son de trompettes;
qu'il rassemblera tOIlS ceux qui habitent sur la Terre. et en même
temps tous ceux qui y sont morts; qu'il séparera les mérhants
d'avec les bons, comme un berger sépare les boucs d'avec les bre-
bis; qu'alors il précipitera les mécllants ou les boucs dans l'enfer,
et élèvera les bons ou les brebis dans le Ciel; qu'en même temps
il créera un nouveau Ciel visible et une Nouvelle Terre habitable;
que sur cette terre il fera descendre \lne Ville, qui sera appelée la
Nouvelle Jérusalem, dont la s(ruclure sera selon la description
r
qui en est faite dans Apocalypse, Chap. XXI, 1 savoir. de jaspe et
d'or. les fondf'ments de sa muraille de pierres pr~cieuses. sa hau-
teur, sa largeur et sa longueur égales. chacune do douze mille
stades ~ que dans celte Ville seront rassemblés tous le.s élus. tant
ceux qlli virent que ceUI qui sont morts depuis le commencement
du Monde, et qu'alors ceux-ci reviendront dans leurs corps, et
jouiront de la joie éternelle dans cette Ville masniOque cOlDme
dans leur Ciel. Cette Opinion sur 1'8\'ènement du Seigneur, et sur
le lugement Dernier, est aujourd'hui dominante dans les Églises
Chrétiennes.
769. Quant 1l'éLat des Ames après la Dlort. ce que l'on croit
aujourd'hui universellement et singulièrement, c'est que les Ames
humaines après la mort sont des Souffles, dont on se fait une idée
comme d'un sou me de vent, et que, parce qu'elles sont telles,
eUes sont réservées jusqu'au jour du jugement dernier, soit dans
le centre de la terre ob est leur Quelque part (Pou), saiL dans le
Limbe des anciens pères; mais sur ces point!' on diftère, les uns
pensent que les Ames sont des formes ~thérées ou aériennes, ot


314 LA VRAIE
qu'ainsi elles SODt comme des fantômes et des spectres, et que les
unes habitent dans l'air, d'autres dans les forêts, et d'autres dans
Jes eaUl; quelques autres, au contraire. pensent que les Ames des
morts sont transportées dans les planètes ou dans les 6toiles, et
qu'elles y ont des demeures; d'autres s'imaGineut qu'elles ren-
trent dans les corps après mille ans; mais la plupart croient
qu'elles sont rése"ées Jusqu'au temps où tout le Firmament pé-
rira avec le Globe Terraqué, ce qui arrivera par un reu s'élançant
du Centre de la terre, ou jeté du Ciel comme une roudre univer-
selle; qu'alors les sépulcres seront ouverts, et que les Ames ré-
servées revêtiront de nouveau leur corps, et seront transportées
dans celle Ville sainte de Jérusalem, et ainsi h~biteront ensemble
tiur une autre terre dans leurs corps illustrés, les unes plus bas,
les autres plus haut, parce que la hauteur de la ville doit être de
douze mille stades, comme sa larseur et sa longueur, - Apoc.
XXI. t6.
770. LOrsqU'OD demande l un Ecclésiastique ou l un Laïque, s'ils
croient rermement toutes ces choses; par exemple, que les An-
tédiluviens avec Adam et Ève, et les Postdiluviens avec Noé et ses
ms, puis Abraham, L;aac et Jacob avec tous les Prophètes et les
.Apôtres, sont, de même que les Ames de tous les autres hO!Dmes,
eucore réservés dans le Centre de la terre, ou s'ils voltigent dans
J'éther ou dans l'air; puis aussi, s'ils croient que les Ames revê-
tiront de DIJUVeaU leur corps, et s'uniront b ces corps, qui ce-
pendant sont les uns des c.adanes rongés par des vers, des rats et
des poissons; d'autres, comme en Égypte, des momies consom-
mées par les homme.o;; et d'autres des sqllelettes brQ.lés par le so-
leil et tombés en poussière; et encore, s'ils croient qu'alors les
étoiles du Ciel tOIDberont sur la terre, qui cependant est pl.us pe-
tite qu'une seule de ces étoiles; et si toutes ces opinions ne sont
pas des paradoxes, que la raison même dissipe, comme elle a cou-
tume de raire pour les choses contradictoires; alors quelques-uns
ne répondent rien, d'autres répondent que cela appartient l la roi.
sous l'obéissance de laquelle l'entendement doit être mis; d'autres
~isent que non-seulement ces choses I~. mais encore plusieurs
autres qui sont au-dessus des rationnels. appartiennent. la Toute-
Puissance Di,iDe ; et dès qu'ils nomment la Foi et la Toute-Puill-
RELIGION CHRIi:TIENNE. 3iS
sance, la raison est chassée, et alors la sain.8 raison est dissipée et
devient comme rien. ou devient comme un spectre et est appelée
folie; ils ajoutent: Ces choses ne sont-elles pas conformes 1 la
Parole? Qui est-ce qui ne doit pas penser et parler d'après eUe!
nt. Que la Parole dans la leltrl ait été écrite par des Appa-
rences et des Correspondances, et qu'en conséquen"ce dans cha-
cune de ses parties il y ait un Sens spirituel, dans lequel la vérité
est dans sa lumière, et un Sens de la leure dans lequel la vérité
est dans l'ombre, c'est ce qui a été montré dans le Chapitre sur
l'Ëcriture Sainte. Afin donc que l'homme de la nouyelle Église,
ne s'~are pas, comme l'homme de la vieille Eglise, dans l'ombr.e
dans laquelle est le sens de la lettre de la l)arole, surtout au sujet
du Ciel et de l'Enfer, de sa Vie après la mort, et ici, de l'Avène-
ment du Seigneur, il a plu au Seigneur d'ouvrir la vue de mon
esprit, et ainsi de m'introduire dans le l'fonde spirituel, et de
m'accorder non-lieulement de parler a,'ec les esprits et les anges,
et nec mes parents et mes amis, même avec des rnis et des prin-
ces, qui avaient terminé leurs destinées dans le Monde naturel,
mais encore de voir les merveilles du Ciel et les horreurs de l'En-
fer, et qu'ainsi l'homme n'habite pas dans un Quelque part (Pou)
de la terre, et ne voltige pas aveugle eL muet dans l'air ou dans
le vide, mais qu'il vit homme dans un eorps substantiel, dans un
état beaucoup plus parfait, - s'il vient parmi les bienheureul, -
qu'auparavilnt lorsqu'il vivait dans un corps matériel. C'est pour-
quoi, aOn que l'homme ne s'enfonce pas plus avant dans l'Opinion
lur la destruction du Ciel visible et de la Terre habitable, et ainsi
sur I~ Monde Ilpirituel, par une i,norance d'après laquelle le.J!!.-
r turalisme et en même temps l'athéisnae, - qui aujourd'hui parmi
( 1"~J~r!1~its ont commencé Ù'enraciner dans le mental rationnel in.
térieur, - se répandent plus au large, comme la ~angrène dans Ja
chair, et même danii son Mental el terne, d'après' lequel il parle,
n m'a été enjoint par le Seigneur de publier diverses choses, d'a-
I près ce que j'ai vu et entendu. lant sur le CIEL ET L'ENFER que

sur LE JCGEaiENT DERNIER; et aussi d'expliquer l'ApOCALYPSE,


oh il s'agit de l'Avènement du Seiirneur, du Ciel précédente' du
Ciel nouveau, el de la Sainte Jérusalem; en lisant ces choses et
en les comprenant, chacun pourra voir ce qui est elltendu par
34.6 LA VRAIE
l'Avènement du Seigueur, et aUS!li par le Nouveau Ciel et par la
Nouvelle Jérusalem.

Cet Avènement du Seigneur, qui est le Second, a lieu afin que


les méchants soie"t séparés d'avec les 6ons, et que cew: qUI
ont crr4 et croient au Seigneur soient sauvés, et afin qu'avec
euz il soit formé un Nouveaa Ciel Augéliql!.'!, et~ Nou-
JJ
velle glise dans le, terres; et sans cet Avènement aucline
Chair ne pouvait Itre conservée, - Matlh. XXIV. !2'!.

77!, Il vient ù'être montré, dans l'Article précédenl, que ce Se-


cond Avènement du Seigneur n'a pas lien pour détruire 1. Ciel
visible et la Terre habilable: que ce soit, non pour délruire quel-
que chose, mais pour édifier, par conséquent non pour condam-
ner, mais liour sauver ceux qui depuis le premier A\'ènement du
Seigneur ont cru en Lui, et ceui qui dans la (;uite y croiront, on
le voit par ces paroles du Sei«nellr: • Dieu a envoyé son Fils
dans le Monde, non pour juger le Monde, mais pou.,. que soit
sm,vé le Monde par Lui; celui qui croit en Lui Il'est point jugé,
mais celui qui ne croit pas a déjà été jugé, parce qu'il n'a pas
cru au Nom de rUuique-Eugendl'é Fils de Dieu. » - Jean. m.
i. 7, 18 : - et ailleurs: a Si quelqu'un entfmd mes pa1'oles et ne
croit poillt, J.l/oi, je ne le juge point; car je suis Ve1JU non pour
j,'Uer le MOllde, mais pour sauver le Monde; celui q"i me re-
jette, et ne reçoit point mes paroles, il a qui le juge; la Parole
gue j'ai prononcée, c'est elle qui le jugera • • - XII. 4;, 48.-
jlue le Jugement Dernier ait élé fait dans le Monde "spirituel dans
(!.'Année i.7~ c'est ce qui a été montré dans l'Opuscule du Ju-
GEMENT DERNIER, publié l Londres en 17rl8, et dans la CONTI-"
publiée l Amsterdam en t 763 i je l'at-
NIIATION SUR CB JV(;ElIIEN'l.
lesle. parce que je l'ai YU de mes propres yeux en pleine veille.
A 773. One l'Avènement du Seigneur soit pour former un nou~
- ~!!Jael de c.eUI qui ont cru en Lui. et pour inslaurer une noue
Z vell!! ~S~!s~ avec ceUI qui dans la Imite croiront en hui, c'est parce
que ce sont-Il les deux fins de son Avènement i la fin même de
la création de ITnivers n'a par:; été autre que de former avec les
RELIGION CHRItTIESNE. 3U
homD1es un Ciel Angélique, dans lequel tous ceUI qui croient en
Dieu vivraient dans une béatitude éternelle, car le Divin Amour,
qui est en Dieu et essentiellement Dieu, ne ptlut . pas tendre à autre
• chose, et la Divine Sa~esset qui aussi est en Dieu et Dieu, ne peut
fpas lion plus produire autre chose. Pnisqne la Créalion (Je l'Univers
a eu pour ~n le .Ciel Angélique composé du Genre Humain, et in
5même temps l'El;lise dans les terres, car c'est par elle que l'homme
ldoiï passer dans 1;Ciel, et puisque la Salvation des hommes, qui est
effectuée sur des hommes devant nattre dans le Monde, est ainsi
une continualion de la création, c'est pour cela que dans la Parole
il est dit çA et l~ créer. et que par là il est entendu former pOlir le
Ci.!l, comme dans ces passages: • Un cœur pur CRÉE eJl. moi, À
Dieu, etunespritfe7meinnove au milieu de moi. • - P5. U. t!!.
- cc Tu ouvres ta main, elles sont rassasiées de bien; tu envoies
ton esprit, ELLES SO!iT CRttES. - Ps. CIV. 28, SO. - « Le peu-
ple, q"i SERA CRËll:, louera lah. » - Ps. cn. 19. - Aimi a dit
Jéhovah ton CRUTEUB. Jacohl ton FORMATEUR, ISI'aël : Je t'ai
J'acheté, je t'ai appelé par ton nom: quiconque est appelé de
mon Nom, pour ma gloire JE L'AI CRÉK. » - Esaie, XLIII. t, ':
- cc Au jour où tu as été CRU, ces choses ont été préparées;
parfait tll étaü dans tes voies depuis le jour que tu fus CRU.
jusqu'à ce que fut trouvée la perversité en toi. Il - Ezéch.
XXVlU. tS, t5 ; - ceci a été dit du roi de Tyr. Il Afin qu'on voie.
et que (O'fl, cornuzisse, et que l'on considère, et que (011 com-
prenne que la mainde Jéhovah a fait cela, et que le Saint ri Is-
raël fa CRti. » - Esaie, XLI. 19. 20. - D'après ces passlges
on peut voir ce qui est entendu par Créer dans les suivanls: • J é-
novah qui CRÉE les Cieux, qui étend la Terre, qui donne une
dme au peuple sur elle, et un esprit à ceux qui y marchent. »
- Esaie. XLII. 5. XLV. n, 18. - . Voici, JE CatE UN CIEL, NOU-
VEAU ET UNE TURS NOUVELLE; réjouisse:&~vollS pour r éternite
à cause de ce que je vais CRi".; voici, Moi, JE VAIS CatIR JlRU-
8ALElI( joie. » -r Esaie, LXV t 17, ~ .
ii4. La présence du Seigneur est perpétuelle chez chaque
homme, soit mébbant soit bon, car sans sa préselca nul homme
ne vit; mais son Avènement esL seulement chez ceux qui Le ra-
~_ivent ; ce sont ceUI qlJi croient en Lili et foni SeS commande:"
3'8 LA VRAIK
ments : la présence perpétuelle du Seigneur fait que l'homme de-
vient rationnel, et qu'il peul devenir spirituel; ce qui fait cela.
c'est la Lumière procédant du Seipeur cOlllme Soleil dans le
Monde spirituel, Lumière que l'homme reçoit par l'entendement,
et celle Lumière est la vérité par laquelle il a la ratiollDaIité; mais
l'Avènement du Seigneur est chez celui qui conjoint la chaleur i
cette lumière, c'est-i-dire, l'.!mour l la ~té, car la chaleur pro-
cédant de ce même Soleil est l'amour envers Dieu et ra l'égard dll
llrocbain. La seule présence du Seigneur, et par suite l'illustra-
tion de l'entendement, peut être comparée avec la présence de la
Lumière solaire dans le Monde; si ce1l8 lumière n'est pail con-
jointe avec la chaleur, tout sur la terre est en désolation; mais
l'avènement du Seigneur peut être comparé au retour de la cba-
leur, qui se fait dans la saison du printemps, e~ comme alors la
chaleur se conjoint ra la lumière, la terre s'amollit, les semences
poussent el porLent des fruits; il Y a un semblable parallélisme
entre les spirituels dans lesquels est l'espl'it de l'homme, et les
naturels dans lesquels est son corps.
0,773. Il en esL de l'homme de l'Église dans le concret ou dans
le composé de la même manière qu'il en est de l'homme dans l'in-
dividuel ou dans le particulier: l'homme dans le concret ou dans
le composé est l'Église parmi plusieurs llommes, et l'homme dans
l'individuel ou dans le particulier est l'Église dans chacun de ces
llommes, [\ est selon l'ordre Divin qu'il y .ait des communs el des
particuliers, et qu'il y ait en même temps les uns et les autres
dans chaque chose, et que les particuliers n'existent pas et ne
subsistent pas autr~ment; ainsi rien de particulier intérieurement
dans l'homme, à moins qu'il n'y ait des communs, dont les parti-
culiers soient entourés; les particuliers dans l'homme sont les vis-
cères et les parties qui .les composent, et les communs sont les
enveloppes, qui non-seulement sont aulour de tout l'homme,
mais encore autour de chaque viscère, et autour de chaque partie
du viscère; il en est de même dans toute bête, dans tout oiseau
et dans tout insecte; et il en ellt de même dans (out arbre, dans
tout arbrisseau et dans toute semence; on ne peut pas tirer un
son d'un instrument ra cordes ni d'un instrument ra vent, ra moins
qu'il n'y ait un très-commun, d'où chaque partie de la modu-
RELIGION CHRÉTIENNE. 34.9
laLion tire son commun afin d'exisLer; il en est aussi de même
de chaque Sens du corps, comlllo la vue, l'ouie, l'odorat, le godt
et le toucher, et aussi de même de tous les Sens internes, qui ap-
partiennent au men laI. Cela est rapporté pour illustration, afin
qu'on sache que de même dans l'Église il y a des Communs et des
Particuliers, et aussi des très-Communs, et que c'est do là que 181
qua1re Églises ont procédé en ordre; de celte progression est issu
le très-Commun de l'Église, el successivement le commun et le
particulier cle cbaque Église. Dans l'homme aussi il y a deux Très-
Communs dont tous les communs et chaque particulier des com-
muns liren t leur existence! ces deux Très-Communs dans son
corps sont le Cœur et le Poumon, et dans SQn esprit la Volonté et
l'Entendemellt; des uns et des autres dépendent toutes les choses
do Fa vie tant dans 10 commun quo dans le particulier; sans eux
elles se disperseraient et mourraient: il en serait de même de
tout le Ciel Aogélique et de tout le Genre Humain, et lDêlDe de
tout Je 1I0nde Créé. si toutes choses dao A le commun et chaque
chose dans le particulier ne dépendaient de Dieu, de son Amour
et de sa Sagesse.

Ce second Avènement du Seigneur est un avènement non pas


en PerSOMtI, mais dans la Parole qui p"ocède de Lui, et qui
est Lu;"'M~me.

776. On lit danll plusieurs passages que le Seiineur doit venir


dans les nuées du Ciel, par exemple, - Matth. XVII. 5. XXIV.
30. XXVI. 64, Marc, XIV. 6i, 6i. Luc, IX. 34, ars. XXI. !i. Apoc.
1. 7• XIV • 14. Dan. VII. t3 ; - mais jusqu'. présent personne n'a
connu ce qui a 6té entendu par les Nuées du Ciel; on a cru que le
Seigneur y apparattrait en Personne. liais que par les Nuées du
Ciel il soit entendu la Parole daosle Sens de la leUre, et qne par la
Gloire et la Puissance dans lesquelles le Seigneur doit aussi tenir,
- Maub. XXIV. 3Q. - il soil entendu le sensspiritueJ de la Parole.
cela a ét6 caché jusqu'à présent, parce que personne jusqu'à ce
jour n'avait même conjecturé qu'il y eOt dan~ la Par~le un §en~
!p!ril'!ellel que celui q~'elll renferlne. Maintenant, parce que le
---
350 LA VRAIE
Sens spirituel de la Parole m'a été ouvert par le Seigneur, et qu'il
m'a été donné d'être avec les Anges et les Esprits dans leur Monde
comme l'un d'euI, il a été dévoilé que par la Nuée du Ciel il est
~ entendu la Parole dans le Sen s naLurel, par la Gloire la Parole
dans le Sens spirituel, et par la Puissance la puissance dn Sei-
) gneur par la Parole. Que la Nuée du Ciel ait celte signification, on
peutIe voir par ees passases dans la Parole: Cf Personne comme
Dieu, û Jcschurun 1 chevauchant dans le Ciel, et dans sa ma-
gnificenc6sur les NetE!•• -Deutér. xxxm. !6, !7. - u Chan-
te:: à Dieu, loues son Nom, ezaltes celui qui chevauche sur les
Nl:EES. u - PS, LXVIII. 6, - ./éhovah chevauchant sur ufle
<NU~E L~GEl\E. D - Esaie, XIX. 1.. - Çhevaucber signifie insLr.uire
") dans les Ilivins vrais d'après la Parole, car le cheval lIignifie l'en-
tendeOlent de la Parole, voir Apor.. RtvtL. N° 298 i qui est-ce qui
ne voil pas que Dieu ne chevauche point sur des nuées! De plus:
CfDieu cltevauchait SUI' des Chérubins, et ü posa pour sa tente
les N{j1E~ DES CIEUX. D - PS, XVIlI. t t i ~3 ; -les Chérubins
signifient aussi la Parole. voir l'ApOCALYPSE RÉVÉLÉE, NDI !39.
67!!. - • Jéhuvah lie les eat!z dans ses Nu!!.s, et il étend sur
son trt1ne sa NCEE. D - Job. XXVI. 8,9. - • Donnez la force à
léhovah, sa force sur les NUiES, • - Ps.LXVIII. 35.- ft lého-
vah a c7'éé sur tout habitacle de Sion une Nct.. pendallt le jour.
car sur toute gloire une couverture. » - Ésaïe, IV. 5· i - la Pa-
J'ole dans le Sens de la lettre était aussi représentée par la NUÉE.
dans laquelle descendit Jéhovah sur la Montague de Sin ai, lors-
qu'il promulgua la Loi; les choses de la Loi. qui furent alors pro-
mulguées étaient les prémices de la Parole. Pour confirmation 'il
sera encore ajouté ceci: Dlns le l\londe spirituel il y a des Nuées
comme dans le Monde naturel. mais d'une autre origine i dans le
Monde spirituel il ya des Nuées brillantes parfois au-dessus des
Cieux Angéliques, et des Nuées noires sur les Enfers; les Nuées
brillantes au-dessus des Cieux. Angéliques signifiell:t l'obscurité
dans ces cicu't d'après le Sens littéral de la Parole, mais quand
ces Nuées sont dissipées, elles signifient que les Anges sont dans
la clarté il'après le sens spirituel; mais les Nuées noires sur les
Enfers si~nifient la falsification et la profanation de la Parole. Si
les Nuées dans le IIonde spirituel ont de telles signification~1 cela

-.
RELIGION CHR€TIENNE. 3:l1
vient de ce que la Lumièl·e. qui procède du Seisneur comme So-
leil de ce Monde, sisnifie le Divin Vrai, aussi le Seigneur est-il
-appelé la Lumière. - Jean, 1. 9. XI[. Sts ; - c'est de lA que la Pa-
role Elle-Même, qui est conservée dans les sanctuaires des temples
du Iloude spirituel, apparatt environné d'uue lumière éclatante;
et son obscurité est annoncée par des Nuées.
777. Que le Seigneur soil la Parole, on le voit clairement par
ces passages dans Jean: a Au commencement était la Parole, et
la Parole était chez Dieu. et Dieu elle était, la Parole 1 et la
Parole Chair a été faite. D - 1. 1., t4. - Que la Parole dans ces
·passages soit le DÏ\'in Vrai, c'est parce que le Diyin Vrai n'est chez
les Chrétiens que d'après la Parole, qui est la source d'où toutes
les Éslises qui tiennent leur nom du Christ puisent les eaux vives
dans leur plénitude, bien que comme dans une nuée dans laquelle
est son Sens naturel, mais da~s la Bloire et la piJissance dans les-
quelles sont le Sens spirituel el le Sens céleste; qlle dans la Parole
il y ail trois Sens, le Nalurel, le Spirituel et Je Céleste, l'lin au
dedans de l'autre, c'est ce qui a été montré dans le Chapitre sur
l'Ér.R1TUIIB SAlinE, et dans le Chapitra sur le DÉCAl.OGUB ou CA-
TÉCHISXE; il est donc évident que par la Parole dans Jean, il est
entendu le Dhin Vrai; c'est même ce qU'aueste encore Jean dans
sa Première Épitre : • NoZls savons que le Fils de Dieu est VMlU.
et nou.. a don"é (ENTENDEMBNT, afin que nous connussions le
VRAI; et nous sommes dans le VRAI, dans son Fils Jésus-Christ. D
- V. 20. - ELc'eat pour t'ela que le Seisneur a dit lant deJois,
• AMEN Je vous dis ; li et Amen dans la Langue Hébraïque est la
Vérité; que Lui-Même soit l'AllEN, on le voit dans l'Apocalypse,-
III. U, - et lA. VÉRITÉ, on le voit dans Jean. - XIV. 6. - Quand
on consulte les Erudits de ce siècle sur ce qu'ils entendent par la
Parole dans Jean, - J. t, - Ils disent que c'est la Parole dans la
suréminence, eL la Parole dans la suréminence, qu'est-ce autre"
chose que le Dh-in vrai! D·apr-ès cela, il est évident que le S~­
Ineur doJt aussi maintena~t al'parattre dans la Parole; si ce n'est
pas en Personne, c'est parce que depuis son ascension dans le Ciel
il est dans son Humain slorifié, et que dans cet Humain il ne peut
appar;tltre A aucun homme, Amoins qu'auparavant il ne lui ouvre
les yeul de l'Esprit, et cela ne peut être fait chez aucun de ceux
332 LA 'VRAIE
qui sout dans les maUl et par suite dans les faul. ainsi chez au-
CUD des boucs qp'il a placés. ~!!..~e: c'est pourquoi quand il
s'est manifesté aUl disciples. il ouvrit auparavant leurs yeul, car
on lit: Cl Etleursyeu:x furent ouverts, et ils Lecormurent; et Lui.
invinhleildevi71tpoUf'euz• .. -Luc, XXIV, 81. -La même chose
arriva aux Fenlmes près du sépulcre après la résurrection; aussi
virent-elles alors assis dans le sépulcre, et parlant avec elles, des
Anses qu'aucun homme ne peut voir lVee l'œil matériel. Que les
Apôtres, avant la résurrection du Seigneur, aient vu le Seigneur
dans l'Humain glorifié, non pas des yeux du corps. mais en esprit,
ce qui. après le réveil, apparait comme ayant eu lieu pendant le
sommeil, cela est constant d'apr~ la transliguration devant Pierre,
Jacques et Jean, en ce qu'alors ils étaient acca6lés de sommeil. -
Luc, IX. 32, - Il est donc nin de croire que le Seigneur apparai-
tra dans une nuée du ciel en Personne, mais lawérité est qu'il~p:-
... p~itra dans la Parole qui procède de L~i, et qui p~r oonséquen&
est Lui-Même,
778, Chaque homme est son amour et son intelligence" et tout
ce qui procède de lui tire SOD eoiseoce de ces deux essentiels 011
de ces deux propres de sa vie; c'est pourquoi les Anges connais-
sent l'homme, tel qu'il est essentiellement, d'après un très-court
commerce avec lui; par le Son ils connaissent son amour, et par
le Langage son intelligence; et cela. parce qu'il y a deul univer-
saUl de la vie d.e ch3que homme, la volonté et l'entendement, et
que la Volonté flst le réceplacle et la demeure de son amour, et
l'Entendement le réceptacle et la demeure de son intelligence;
c'est pourquoi lout ce qui proeède de l'homme, soit aclion soil
disconrs, fait l'homme et est l'homme lui-même, De la même ma-
nière. mais dans un degré suréminent, le Seisneur est le Divin
Amour et la Divine Sagesse. ou, ce qui revient au même. il est 1.
Divin Bieu et le Divin Vrai, ear sa Volonté appulient au Divin
Amour et le Divin Amour appartient ~ sa Volonté, et son Entell-
demellt appartient lIa Divine Sagesse, et la Divine Sagesse ap-
partienl l son Entendement, la Forma hllmaine en est le con l'-
nant; d'après cela, on peuc jugel' comment le Seigneur est la Pa-
role. l'ais. tout au contraire, celui qui est contre la Parole, c'est-
l-dire, contre le Divin Vrai de la Par.le, par conséquent contre

.,
RELIGION carui:TIENNE. 3113
le Seiineur et son Eglise, est son mal et son faux, Don-seulement
quant au mental, mais aussi quant aUI effets du mental par le
corps, effets qui se réfèrent aUI actions et aux paroles.

Ce Second Avmeme7it du Seigneur est fait par linlermédiaire


flun howme, devant lequel le Seigneur s'est mani/esté en
Personne, et qu'ü a rempli de son esprit, pour enseigner
d'après Lui les Doctrines de la Nouvelle Eglise au m0!len de
la Parole.

779. Puisque le Seigneur, comme il vient d'être montré, ne


peut pas se manifester en PersonDe, et que cependant il a prédit
qu'il viendrait, et qu'il fonderait une nouvelle Église, qui est la
Nouvellelérusalem, il s'ensuiL qu'il doit faire cela par l'intermé-
diaire d'un homme qui puisse non-seulement recevoir par l'en-
tende~ent les doctrines de cette Église, mais encore les publier
par la presse. Que le Seigneur s'est manifesté devant moi son ser-
viteur, et m'a cbargé de cette fonction, et qu'après cela il a OUfert
la vue de m"n Esprit, et m'a ainsi introduit dans le Monde spi-
rituel, et m'a donn~ de voir les Cieux et les Enfers, et aus'li de
parler Ifec les anses et les esprits. et cela continuellement pen.
dant plusieurs années jusqu'à présent, je l'atteste comme étant la
vérité; j'atteste pareillement que, depuis le premier jour de cette
vocation, je n'ai reçu d'aucun Ange rien de ce qui concerne les
} Doctrines de cette Église, mais que j'ai tout reçu du Seigneur seul
pendant que je lisais la Parole.
780. Pour cette fin, que le Seigneqr pOt être sans cesse présent,
il m'a découvert le Sens spirituel de sa Parole, dans lequel Je Di-
vin Vrai est dans sa lumière, et dans cette lumière il eot conti-
nuellement présent; car sa présence dans la Parole ne vient pas
d'ailleurs que par le Sens spirituel; l travers la lumière de ce Sens
elle passe dans l'ombre, dans laquelle est le Sens de la lettre; il en
est de cela comme de la lumière du Soleil pendant le jour lU tra-
lers d'une nuée interposée; que le Sens de la leUre de la Parole
f soit comm.e u~!..!!.u.ée, et que le Sens spirituel soit l~- BIoi~e, et le
Seigneur Lui-Même le Soleil d'où. procMe la Lumière, et qu'ainsi le
• P
LA VRAIE
Seiineur soit la Parole, c'est ce qui a élé démontré ci-de&5us. Que
la Gloire, dans laquelle il doit venir, - itatth. XXIV. 30, - si:-
glJ.iije .18_Divi!l yrai dans_~! lumière, dans laquelle est le Sensspi-
rituel de la Parole, on le voft ëlairement par ces passases :« UntJ
voi:& (il y a) de qui crie dans le désert: Préparez le chemin de
léhovah: la. gloire de Jéhovah sera révélée, et ils la verront.
toute chair ensemMe. D - Ésaïe, XL. 3,15. _« Sois illuminée.
parce qu'est vernie TA. LUIO!BE, et LA. GLOIRE DR liuOVAS 8U'f" toi
s'est levée. » - És. LX. i. 6. 12. - «Je te donnerai pour alliance
au peuple, pour LUlIlW DES IU,T10NS; et HA. GLOmE à 'un atltre
je ne donnerai point. »-Esaie,Xr.n. 6, 8. XLVlU. H. - . Alors
éclatera comme r Aurore TA. ~UHltB.E, LA GLOIRE DE JaUOVA.H te
recueillera. D - Es. LVIll.8. - • DE LA. GLomBDRJiuoVAsserd
remplie toute la Terre • • - Nomb. XlV. IL Esaie, VI. l,!, 3.
LXVI. i8. - uAucommencementétait la Parole; en Elle la Vie
était. et la Vie était LA. LUiIIŒRE DES HOIIOS; c' etait LA. Lu-
III));U VÉRlTABLB; et la Parole Chair a été laite, tlt nous tmmu
vu SA GLOIRE. GLOIRE COMHE DI L'UNIQUE-El'fGENDU: DU PÈRE. It

- Jean, I. l, 4, 9, 14. - • Les ciew: raconteront J.A GLOIRE DE


DIEU... - PS, XIX. 1. - • LA. GLOIRB DE Dmu illustrera la Sainte
Jéru.salem, et sa Lampe r Agneau sera; et les Nalions, qui sont
sauvées, dmlS sa Lt"lllblE marcheront. - Apoc. XXI. 13, 14.
, 15; - et en outre, dans beaucoup d'outres passa~es. Si la ilo~re
l ~nifie .I~_ Divin Vrai d,ns sa. plén!tu~e, c'est parce que tout eè
qui est magnifique dans le Ciel vient de la Lumibr:.e 4lu.!.Jrocède
r ~_.S.eiineur ; et la Lumière, procédant du Sei~neur cQ~m.e. SQleil
Jf!!lCiel, dans son essence est le Divin Vrai.

Cela est entendu par le Nouveau Ci,1 et/a Nouvelle Terre, et


par la Nouvelle Jérusalem descendant du Ciel, dans r Apo-
calypse.

781. On lit dans l'Apocalypse: u le vis un Nouveau Ciel et


une N ouv.elle Terre, C(Jl' le précédent Ciel et la précédente
! Terre étaient passés. Et moi, Jean, je vis la ville Sainte. J éru-
1..'
,.
. - ....
-....
.....
RELIGION CBBÉTIENNE. 3115
,alem Nouvelle, descendant de Dieu par le Ciel, parée comme
Utle F.iancée ornée pour son Mm-i. D - XXI. t, i. - On lit de
même dans Esaie : « Voici, je crée un Ciel nouveau et une Terre
nouvelle i soyes; dans f allégresse et tressailles de joie pOUf' fé-
lemité;. et voici. Moi, je "ais crier Ibwalem joie, et son peu.-
ple allégresse • • - LXV. n. iS. - Qu'aujourd'hui le Sei&,neur
f!)rme un Nouveau Ciel de Chrétiens, qui dans le Monde ont reconnu,
et après leur sortie du Monde ont pu reconnaUre que le Seigneur est
le Dieu du Ciel eL de la Terre. selon ses paroles dans Matthieu.. -
xxvm. IS. - c'est ce qui a été montré ci-dessus dans ce Cba- ~
pitre.
7H!. Si la Nouvelle Eglise est entendue par la Nonelle Jérusa-
lem descendant de Dieu par le Ciel, - Apoc. XXI, - c'est par oe
que Jérusalem élaiL la Métropole dans la Terre de Canaan. et que
Il il YI\'ait le Temple, l'Aulel, les Sacrifices, ainsi le Culte Divin
même. auquel trois fois dans l'an.uée chaque mAie dè toute cette
terre avait ordre de venir;' puis. parce que le Seiineur a éL6 dans "
Jérusalem, et a ensei&,Dé dans son Temple. fOL ensuite 'y.a Blorifié
son Humain. C'est de là que plr Jérusalem est signifiée l'Eglise.
Que l'Eglise soit entendue par Jérusalem, c'est ce que l'on voit
clairement dans l'Ancien TestamenL par les Prophétiques sur l'E- ,
slise Nouvelle que le Sei&,neur devait instaurer.. en 08 qu'elle y est
appelée Jérusalem. n ne sera rapporté que les passages d'après
lesquels quiconque esL doué d'une raison intérieure peut voir que
par Jérusalem il est entendu l'Eglise. Soient seulement ceux-
ci: '1 Voici, je crée UN CIEL NOUVEAU ET UNE TBRRE NOUVELLE,
et ron ne se souviendra point des m'ecédents i "oici, Moi, j(1
VAIS CRÉER l:ÈllUSAl.Bll joie, et son peuple allégresse, afin gue je
me réjouisse sur lEllUSALEll. et gue je m'égaie sur mon peu-
ple. Alors le lm,p et fagneau paltront ensemble: on ne fera
paill.t de mal dans toute la Montagne de ma sainteté. » - Esaie,
LXV. 17, IS, 19, ~5. - «A cause de Sion je neme lairaipoint,
el à cause de JIl:Rl:SALBl\[ je ne me reposerai point. jwqu'à ce
gue sorte comme la splendeur sa jU.itice, et que son Salut
comme un flambeau soit allumé. Alors verront les Nations ta
;wtice, et tous les Roil ta gloire, el fon l'appellera d'un Nom
nouveau g!M1 la fJuuche de Jéhovah énoncera i e~ tu seras une
336 LA. VRAIE
Couronne d'honneur et un Turban de Royauté dans la main de
ton Dieu. Jéhovah se complaira en toi, et ra terre sera mariée.
Voici, ton Salut vimt; voici, sa récompense (est) at'ec Lui; et
on les appellera le Peuple de sainteti, les Rachetés de Jeho.
",ah; et toi, tu seras appelée Yille recherchée, non déserte. D -
- Esaie, LXII i à 4, i i, li. - « RéfJeille-toi, réveille-toi, re-
-vêts-toi de ta lorce, Sion; rev~ts-toi de tes habits d'ornement,
ltaUSALEJI, Yille de sainteté, parce que chez toi ne continue·
ront plus à venir l'incirconcis et le souillé. Dégage-toi de la
Vloussière, lève-toi, assieds-toi, ltausüJW. Mon peuple connal-
/.ra mon Nom en ce jour-là; car Moi, je suis celui qui dit: Me
~ici. Jéhovah a consolé Ion peuple, il a racheté JiaUSALB•• »
- Esaie, LU. :1., t, 6,9. - • Béiouis-toi, fille de Sion, tressaille
de toutton cœur, fille de JtRUSAJ.EaI; le roi d'lsrall (est) au
milieu de toi; ,Je crains plus de mal; il s' égaiera sur toi avec
joie, il se reposera dans ton amour; il tressai/lera sur toi avec
jubilatian; je vous mettrai en renom et en louange parmi tous
les peuples de la terre. » - Séphan. UI. U i i 7, !O. - fi Ainsi
a ditléhovah ton Rédempteur, disant à JÉRUSALU: Tu seras
habitée. If - Esaie, XLIV. 'i, t6. - fi Ainsi a dit léhovah: le
retournerai vers Sion, et j' hahiterai au milieu de JtRUSALEK;
de là sera appelée liausALDl la Yille de "bité; et la Monta-
gne de 1 éhovah Sébaoth, la montagne de sainteté. il - Zachar.
vm. 3, tO à t3. - • Alors vous eMma/trez que Moi, Jéhovah
~tre Dieu, j'habite dans Sion, Montagne de ma sainteté, et
lera JtaUSALEJI sainteté. Et il arrivera en ce jour-là, que les
montagnel distilleront du mozll, et que les collines couleront
en lait; et JtRUSALEIl slra assise durant génbation et géné-
ration. » - Joël, IV. i 7 A!Ii. - cc En ce jour-là le germe de Jé-
hovah sera en honneur et en gloire; et il arrivera que le resté
en Sion et le résidt' dans JtJ\USAL1W, Saint sera appelé, qui-
conque a été écrit pour la vie dans ltaUSAL1!:lI. JI - &aie, IV. 2,
3. - Il Dans reztrémité des jours il arrivera que la Montagr&e
de la maison de Jéhovah sera étahlie comme T~te des mon'a-
gnes, car de Sion sor,ira la Loi, et la Parole de léhovah, de
ltRtlSALEX•• - Michée" IV. t, !. 8. - «En ce temps-là, on ap-
[Jellera JtBUSALEII le Trdne de Jéhovah. et s' assembleront touteS'
RELIGION CHRÉTIENNE. 351
les nations à cause du Nom de léhovah à JÉRUSALlU4, et elles
ft'irontplus apr~s la confirmation de leur cœur mauvais.» -
Jérém. III. t 7. - cc Regarde Sion la ville de notre F'tesolennelle,
que tes yeu:r: voient JÉRUSALEM, r Habitacle tranqville, le Ta-
bernacle qui ne sera point déplacé; ~tés ne seront point ses
piew: à perpétttité, et ses cordages ne seront point rompus.»
- Esaie, XXXIn. iO; - putre plusieurs autres pa5S8Ses; par
exemple, Esaie, XXIV. t3. XXXVII. Si. LXVI. iO li"'. Zacharie,
XII. 3, 6 à tO. XIV. 8, H. t!l, !li.. Malach. 111.2, ". Ps. cxXn.
i à 7. Ps. CX.XXVII. "', 3, 6. - Que là par Jérusalem il soit en-
tendu l'ESlise que doit restaurer le Seisneur, et non la Jérusalem
habitée par les Juifs, cela est évident d'après chaque partie de la.
description de Jérusalem dans les passages rapportés; par exem-
pie: Que Jéhovah-Dieu va créer un Ciel nouveau et une Terre
nouvelle, et alors aussi Jérusalem; qu'elle sera une Couronne
d'honneur et un Turban de royauté; qu'elle sera appelée Sainteté,
et la Ville de vérité, le TrOne de Jéhovah, l'Habitacle tranquille,
le Tabernacle qui ne slra point déplacé; que le loup et l'agneau y
paltront ens"mble; que les montasnes y distilleront du modt et
que les collines y couleront en lait, et qu'elle sera assise durant lé-
'nération et sénération i 'outre plusieurs autres expressions, même
au sujet du Peuple; par exemple: Qu'il est saint, écrit pour la
vie, qu'ils sont les rachetés de Jéhovah. De plus, dans tous ces
passages il s'agit de l'Avènement du Seisneur, surtout de son Se-
cond Avènement, quand Jérusalem sera telle qu'elle y est décrite ;
car auparavant elle n'était pas la mariée, c'est-l-dire qu'elle n'é-
tait pas devenue la Fiancée et l'Epouse de l'Asneau, comme il est
dit de la Nouvelle Jérusalem dans l'Apocalypse. La précédente
Eslile ou l'Eslille d'aujourd'hui est entendue par Jérusalem dans
Daniel, et son commencement y est décrit par ces paroles: Il Sa-
: che et perçois que depuis la sortie de la Parole jusqu'à ct:
,qu'on rétablisse et bdtisse Jil:RUULEH, jusqu'au Messie le Prince,
(il y a) sept semaines; et apr~s soÏZante-deu:r: semaines seront
'rétablis et Mtis la place et le fos!é, mais dans l angoisse des
,'emps• • - IX. i~ i - mais sa fin y est décrite par ces paroles
Il Enfin sur rOiseau des abominations (sera) la désolation, tt

jusfJu'd la consommation el à la décision elle se npandra sur

L
J l
1
( 3S8 LA VRAIE
1

la déva."'ation. 1) - Vers. 97 i - ce sont ces derniers événemeDls


qui sont entendus par ces paroles do Seigneur dans Mauhieu:
• Quand 'Vous verre. r ahominatiun de la désolation, prédite
par Danielle PropMte, -étah/ie en lieu saint, que celui qui lit
lasse attention . • - XXIV. us, - Que par lérusalem, dans les pas-
sages ci-dessus rapportés, il D'ait pas été entendu lérusalem ha-
bitée par les Juifs, on peut le voir dans la Parole par les passages
,où il est dit de cette ville qu'elle a été entièrement perdue et
qu'elle Slra détruite, par exemple, - lérém. V. t. VI. 6, 7. VII.
i 7, i 8, et lIuiv. V1JI. 6, 7, 8, et suiv. IX. i 0, H, t 3, etsuiv. XIII.
9, tO, U. XIV. i6. Lament. 1. 8, 9, n. Ezéch. IV. i l n. V. 9 •
n. xn. 18, i9. XV. 6, 7, -S. XVI. t 1 63. XXIII. t 140. Manh.
XXID. 37, 38. Luc, XIX. 4t l ".l, XII. 20, !!t, 12, xxm. 28, 29, '
30, - et dans beaucoup d'autres passages i et aussi dans ceux où
elle est appelée Sodome, - Isaïe, lU. 9. Jérém, XXIII. t4. Ezécb.
XVI. 46, 48, - el ailIeu rs.
783. Que l'Eglise appartieone au Seigneur, et que d'après le
Mariage Spirituel, qui est celui du Bien et du Vrai, le Seigneur
soit apllelé Fiancé elllari, et J'EClise Fiancée et Epouse, cela est
connu des Chrétiens d'après la Parole, surtout d'après ces flassa-
,es: « lean a dit du Seigneur: Celui qui a la Fwt'CËB, FIANCÉ Ü
est; mais rami du FIANCÉ, celui qui se tient debout et L'écoute,
,e réjouit li cause de la voix du FrANC!. - Jean, m. 29. - '
«Iésus dit: Tant qu'avec eux est le FlANC!, les FILS DES NOCBS
ne pellventjedner• • - Alalth. IX. ilS. Marc, n. t9, !O. Luc, V.
33. - a le vis la Yüle Sainte, Jérusalem "ouvelle, tkscendant
de Dieu par le Ciel, parée comme une FIUCÉB ORNiE POUR SON
1lAR1. » - Apoc. XXI, 2. - a L'A.nge dit d lean: Viens, je te
montrerai LA FUNCÉB, DB L'AGNUU L'EpoUSE; Il de la Monta-
gne il lui montra la Yille, la Saillte Jérusalem. » - Apoc. XXI. 9,
iO. - cr Le temps des NOCE8DB L'AGNBAU estvenu, etsoNÉpoUSE
s'est parée; Heu.reuz ceuz qui JoU SOUPER DES NoCES DB L'A-
GNEAU ont ~té appelés. »-'Apoc. XIX. 7, 9. - • Moi, je suis la
Racine et la Race de Da"id, rEtoile hrillante et du matin;
L'EsPBIT ET LA. FrA."'cEE disent: Yiens; et que celui qui a soif,
vienne; et que celui qJti t'eut, prenne de l'eau de la vie gratui-
temetlt. • - Apoc. XXII. t 6. t7.
r
RELIGION CBRltTIENNE. 339
784. Il est conforme A l'Ordre Divin que le Nouveau Ciel soit
formé avant que la Nouvelle Eglise le soit sur la terre; en effet, il
"1 a l'Église Interne et l'Église Ellerna, et l'Église Interne fait un
IveO l't,lise dans le Ciel, ainsi avec le Ciel i or, I1nlerne doit être
formé avant l'Externe, et ensuite l'Externe est formé par l'Interne;
qu'il en soit ainsi, oela est connu du olergé dans le Monde. Au-
tant ce nouveau ciel, qui fait l'Interne de l'Église chez l'homme,
prend de l'accroissemeut, autant de ce nouveau Ciel descend la
Douvelle Jérusalem, c'est-A-dire, la nouvelle Éslise; cela ne peut
donc l,as se faire en .un lDoment, mais cela se rait à mesure que
les faul de la précédenle Église fIOnt éloignés i car le nouveau ne
peut entrer où IlSs faux ont été précédemment engendrés, A moins
qll'ils ne soient déracinés, oe qui doit se faire chez l'Ecclésiastique
et par suite chez le Laïque i car le Seigneur· a dit: • Pel'sonne ne
met du vi" nouveau dans des outres vieilles, ault'ement se rom-
pentles outres, et le vin se répand; mais on nlet du vin nou-
veau dans des outres nellves, et tous les deuz se conservent. "
- Matlb.lX.. Ii. Marc, Il, 2!. Luc, V.37, 38. Que cela ne se
fasse qu'A la Consommation du siècle, par lliquelle est entendue
la fin de l'Eglise. on le ,'oit par ces paroles du Seigneur: • JéslUl
dit: Semhla6le est le Royaume des C'ieuz à un homme qui avait
sem~, de honne semence dans son champ; or, pendant que dor-
maient les hommes, vint son en71nni, et Ü y sema de f1vraie,
et il ,'en alla. Mais quand eut poussé rherhe. alors parut aussi
l'Ivraie; or, s'approchèrent les serviteurs du matlre de mai-
son, et ils lui dirent: Yeu.x-tu que nous a/laons, et quenous
~ueülions f Ivraie. Mais il leur dit: Non. de peur que peut"'"",
.". cueülanlflv1'aie, vous n'a,.,.achie~ avec elle le F,.oment.
r
LaisSl~ crol,re ensem61e run et autre jusqu'à la moisson. et
au temps tk la moisson je dirai aU:& moissonneurs: Cueille~
premièrement rIvraie, et lie~la en faisceauz pour la lJrdler,
mail amasses le Froment dans m07l grenier. La Moisson, c'est
la Consornmatio'l du siècle; de mAme qu'est cueillie f Ivraie, et
gu'aufeuelle esthr'lllée, de mIme il en sera à la CORlomma-
lion du siècle• • - MatLh. xm. t, A 30, 39, 4-0. - Là, par le
Froment sont entendus les vrais et les biens de la Nouvelle Eglise,
el par l'Ivraie les taUI et les maul de l'ESlise précédente i que par
-
360 LA VRAIE
la Consommation du siècle il soit entendu la fin de l'Eilise, on le
voit dans le premier Article de ce Chapitre.
78S. Qu'en toute chose il y ait un Interne et un Externe, et
que l'Externe dépende de l'Interne. comme le corps dépend de
lion Ame, on le voit par un examen convenable de chaqne chose
J1
dans le Monde: Chez l'hommme cela est manifeste; tout son corps
d~pend de.~on mental, et par suite dans chaque chose qui proeède
de l'homme il y a un interne et un exlerne, dans chacune de ses
Ictions il y a la Volonté du men lai, et dans chacune de ses ex-
pressions il ya l'Entendement du mental, pareillement dans cha-
cun de ses Sens. Dans chaque oiseau et dans chaque Mte, et même
dans chaque insecte et dans chaque ver, il y a un interne et un
elterne; puis aussi dans chaque arbre. dans chaque plante et dans
chaque Germe. et même dans chaque pierre et dans chaque grain
~I de pcussière de l'hnmus j pour iIIuslrer cela. il suffit de quelques
exemples pris dans ·le ver l soie, l'abeille et le grain de poussière:
hl C'est d'après l'interne du ver A soie que son externe est porté l
filer la soie, et ensuite Avoler comme papillon i c'est d'après l'in-
~ II terne de l'abeille que son externe est porté à sucer le miel des
fleurs. et à construire des cellules d'une forme admirable ~ I"in-
( terne du grain de poussière de l'humus. d'après lequel son elterne
ri est porlé. est son e1l'0rt pour féconder les semences i il exhale de
Il
1
son petil sein quelque. chose qui s'introduit dans les intimes de la
semence, et la pou~e l produire i et cet interne en suit la végé-
lation jusqu'à une nouvelle semence.'. Il en arrive de même dans
·les opposés. dans lesquels il y a aussi un interne et un externe i
.ainsi dans l'araignée. l'interne d'après lequel son externe est porté,
-est la faculté et par suite l'inclination à construire artistement une
r toile, du milieu de laquelle elle épie les mouches qui volent pour

, les dhorerj i1.en est de même dans tout autre insecte nuisible,
et dans cbaque serpent. et aussi dans chaque bête féroce des fo-
rêts: p'areillement dans chaque homme impie, astucieux el fourbe.

,
l
RELIGION CHRÉTIENNE. 361

Cette Nouvelle Église est la Couronne de toutes les Eglises qui


jusqu'ici ont été su,. le Glohe terrestre.

786. Il a él6 montré ci-dessus que sur cette terre, depuis le


oommencement, il y a eu dans le commun quatre Eglises: Une
avant le Déluse, une autre après le Déluse, une troisième l'Israé-
lite, et une quatrième nommée Chrétienne; et comme toutes les
Eglises dépendent de la connais.lI3nce et do la reconn.aissance d'uo
seul Dieu, avec lequel l'homme de l'Eglise peut être conjoint, eL
qu'aucunl do ces quatre ESlises n'a été dam! celte vérité, il s'en-
SUit qu'A ces quatre ESlises il doit succéder une Eglise, gui con-
nattra et reconnaUra un seul Dieu i le Divin Amour de Dieu, quand
il a créé le Monde, n'a pas eu pour fin autre chose que do cOlljoin-
dre l'homme l Soi, et de Se conjoindre à l'homme, el ainsi d'habi-
ter avec l'homme. Si les Eglises précMentes n'ont point.6té dans la
vérité, c'est parce que la Très-Ancienne Eglise, qui a existé avant
le Déluge, a ador6 un Dieu invisible, avec lequel aucune conjonc-
tion n'est possible i il en • été de même de l'Ancienne Eglise qui
a existé après le Déluge i l'Eglise Israélite a adoré Jéhovah, qui
en soi est Dieu invisible, - E10d. XXXIII. i8 à 13, - mais sous
une forme humaine que Jéhovah Dieu revêtait au. moyen d'uo
Ange, et dans laquelle il apparut l Moise, i Abraham, il Sarah, à
Hagar, à Guidéon, à Josué, et parfois aux Prophètes, laquelle
forme Humaine 6tait réprésentative du Seisneur qui devait venir;
et comme cetle forme était représentative. c'est aussi pour cela
que toules et chacune des choses de leur Eslise ont élé faites re-
présentatives; que les Sacrifices et toules les autres choses de
leur culte aient représenté le Seigneur qui dovait venir, et qu'ils
aient été abrogés quand il ful vonu, cela est notoire. La quatrième
Eglise, qui a été appelée Chrétienne, a reconnu de bouche, il est
vrai, un seul Dieu, mais en trois Personnes dont chacune en par-
ticulier ou par elle-même était Dien, a insi une Trinité divisée et
Don pas unie en une seule personne; de là s'est attachée dans le
mental l'idée de trois Dieux, quoiqu'il yait sur les I~,res 10 mot
d'un seul Dioll i et do plus les Docteurs de l'Eglise, d'après leur
362 LA VRAm
Doctrine même, qu'ils ont fabriquée après le Concile de Nicée,
enseignent qu'il faut croire en Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu
l'Esprit Saint, tous trois invisibles, comme'existant avant le Monde
dans une semblable Essence Divine; - et cependant, ainsi qu'il a
été dit ci-dessus, avec Dieu invisible la conjonction n'est pas pos-
sible; - ne sachant pas encore qu'un seul Dieu, qui est invisible,
est venu dans le Monde eL a pris l'Humain, non-seulement pour
- racheter les hommes, mais encore pour devenir visible, eL ainsi
conjongible, car on lit: • La Parole était che~ Dieu, et DIEU
ELLE t'rAIT, LA. PAROLE 1 et LA PAROLE ClU.IB.A tTÉ FA.ITE. 1) -
Jean, 1. t, U, ; - eL dans Esaïe : Un Enfant nOlll esl né, un Fils
ROUI a été donné, son Nom est Dum. Héros, PERS D'EuRNll"É ••
- IX. P ; - eL dans les Prophètes. il est dit plusieurs fois que Jé-
hovah Lui-Même viendra dans le Monde. et sera Rédempteur. Ce"
qui aussi a été fait dans l'Humain qu'il a pris.
787. Que cette Nouvelle Eglise soit la Couronne de loutes les
Eglises qui Jusqu'ici ont été sur le Globe terreslre, c'est parce
qu'elle adorera un seul Dieu Visible, dans lequeJ est Dieu invisible,
comme J'Ame est dans Je corps; que la conjonction de Dieu avec
l'homme soit pllssible de cette manière. et non autrement, c'e.'Il
parce que l'homme esL naturel. efpar suile pense .naturellement,
et que la conjonction doit être dans la pensée. eL ainsi dans l'aiec-
tion de son ,mour, et cela a lieu quand l'boD/Dle pense à Dieu
comme homme. La conjonction avec Dieu invisible est comme la
conjonction de la vue de J'œil avec l'étendue de l'univers, dont
on ne voit pas la fin; et aussi eomme la vue qui, au milieu de
l'océan, tombe sur l'air et sur la mer, et se perd dans leur immen-
sité; mais la conjonction avec Dieu visible esL comme si l'on yoyai,.
un homme qui, dans l'air ou sur la mer, étend les. mains et invite:
l venir dans ses bras; car toute conjonction de Dieu avec l'homme
doit auSt;i être uné conjonction réciproque de l'homme avec Dieu,
et cette conjonction réciproque n'est possible qu'avec Dieu visible:
Que Dieu avant d'avoir pris l'Humain n'ait point été visible,
le Seigneur l'enseigne Lui-Même dans Jean: fi Ni la voiz du
Pbe vous n'ave~ entendu jamais, ni Bon a.'Pect vous n'aves
fi.... D- - V. 37 ; - et dans Moise: • Personne ne peut voir Dieu
et vivre. JI - Exod, XXIUI. tO. - Mais que Dieu lIoit vu par SOB
RELlûION CIIRiTIENNE. 363
Humain, le Seigncur l'ensei,ne dans lean :. Dieu, personne ne
le vit jamais, rUnique-Engendré Fils qui est dans le seUl du
Pire, Lui, L'a exposé. » - I. 18; - et dans le Même: a Jésus
dit: Moije mis le chemin, lavérilé et la vie, personne ne vient
au Père que par Moi; celui qui Me connait, connaît le Père, et
qui ~e voit, voit le Père•• XIV. 6, 7, 9. - Qu'il y ait c.on-
jonction avec Dieu invisible par Dieu visible, ainsi par le Seigneur,
Lui-Même l'enseigne dans ces passages: • Jésus dit; Demeures; en
Moi, el Moi enVOUSj celui qui demeure en Moi el Moi en lui, ce-
lui-là porle du fruit6eaucoup. D -Jean, XV. -',6. - CI En cejou,...
là VOUI connaîtrez que Moi Ue suis) dans le Père, et vous en Moi,
et Moi en vous. D -lean. XIV, !O. -: ft Moi, la gloire que Th
M'as donnée,je la leur ai donnée, afin qu'ils soient un, comme
nous, nous sommes un, Moi en eu.:r: et Toi e1l Moi, afin que ra-
mour dont Th M'as aimé soit en euz, et Moi en euz. • -léan,
XVII. 2f, it, t3, !6; et aussi VI.1S6. - Puis aussi. que le Père et
Lui sont un; et qu'il faut croire en Lui pour avoir la vie éternelle.
Que le salut dépende de la conjonction avec Dieu, cela a été am-
plement montré ci-dessus.
788. Que ceLte Eglise doive succéder aux ESlises qui ont existé
depuis le commencement du Monde, et durer aUI siècles des
siècles, et qu'ainsi elle doive être la Couronne de toutes les Eglises
qui ont été avant elle, c'est ce que Daniel a prophétisé; d'abord,
lorsqu'il a raconté et expliqué l Nabuchadnézar son songe sur les
quatre Royaumes, par lesquels sont entendues les quatre Eglises
représentées par la Statue qu'il avait vue, disant: • Dans leurs
jours, le Dieu des Cieuz fera surg;'" 1411 Royaume, lJlei dans les
.siècles ne périra point, et détruira tous ces Royaumes; lui,

r-au contraire, subsistera dans les siècles. » - Il. -'4, - et cela


se fera « par la Pie1'!'e qui devint un Roch.er gr03J.d rempliss~nt
toule la Terre • • - Vers. 35; - par le Rocher, dans la Parole,
) il!§t entendu ~41 Seiine~r quant au Divin Vrai. Et le même Pro-
·phète dit ailleurs: • Yoyanlje fus en VÏBimu de nuit, et voici,
avec les Nuies des Cieu:J: comme le Fils de l'homme: et il LUI
.ful donné Dominalion, et Gloire et Royaume; et tous les peu..
pie., nations et ImlgUes Le serviront; sa Dominalion (sera) une
domination du siècle, laquelle ne passera point, et son Royaume
364 LA. VRAIE
(un royaume) qui ne périra point. » - YU. 13. 14 i - et il a dit
cela après qu'il eul vu les quatre ,nndes Bêtes qui montaient de
la mer, Vers; 3, par lesquelles ont aussi été représentées les quatre
Eglises précédentes i que cela ait été prophétisé par Daniel sur ce
temps-ci. on le voit par les paroles de ce prophète. Chap. D. 4 j
puis par les paroles du Seisneur, - Matth. XXIV. U, 30. - nest
dit pareillement dans l'Apocalypse: « Le Sf!ptième Ange sonna de
la trompette, et il se fit des "oiz grandes dans le Ciel, disant:
Les Royaumes du Monde sont devenus (ceux) de notre Seigneur
et dt son ChrUt. et il règn8a aw: siècles des sièc~s. - XI. US.
709. En outre, les autres Prophètes, en beaucoup d'endroits.
ont fait des prédictions sur cette Eglise, el annoncé quelle elle doit
être i quelques·uns de ces passlSes vont être rapportés i dans Za-
cha rie: « Il y al#'a lm jot#'" lequel est connu de Jéhovah; ce në
sera ni un jour ni ,me nuit" parce que vers le temps du soir, il
!I aura de la lumière; ell ce jour-là sortiront des eaux vives de
Jérusalem, et Jéhovah sera ln Roi sur toute la terre; en{:e
jour-là Jéhovah sera u'!o, et son Nom un. D - XIV. 7, 8,9.-
Daus Joêl: fi Il arrivera en ce jour-là gue les montagnes dis-
tilleront du motlt" et que les collines couleront en lait; et Jé-
rusalem sera assise durant génération et génération. JI - IV.
17 • Il. - Dans Jérémie: cc En ce temps-là on appellera Jéru-
salem le Trdn6 de Jéhov.ah, et seront rassemblées toutes les
Nations à cause du Nom de Jéhovah à Jérusalem, et elles n'i-
ront plus après la confirmation de leur cœur mauvais. JI - m.
t7. Apoc. xxi. 14, !6. - Dans Ésaie: « Que tes yeuz voientJé-
r
rusalem, Hahitacle tranquille, le Ta6ernacle qui ne sera point
déplacé; dtés ne seront point ses pieux à perpétuité, et ses cor-
d.ages ,le seront point rompus . • - XXXIU. 20 ; - dans ces pas-
sages, par Jérusalem est enteudue la Sainte Jérusalem nouvelle.
décrite dans l'Apocalypse, Chap. XXI, par laquelle il est entendu
la Nouvelle Église; de nouveau dans Ésaie: • Il sortira un Ra-
meau du tronc tl IS'Jal; et sera la Justice la cttinture dt S(J$
,eins, et la ytb'ité la ceinture de SeJ cuisses; c'est pourlJuoile
loup demeurera avcc l'agneau, et le léopard avec le chevreau.
le veau et le lionceau et le 6étail gras ensem6le. et unpelit
r
garçon les conduira . .La génisse et ours paltront, ensemhle

J
RELIGION CHRÉTIENNE. 363
coucheronlleurs petits; l'en/am à la mamelle jouera sur le
trou de la vipère, el sur la caverne du basilic r enfant sevré sa
main mettra i ils"e feront point de mal, et ils ne se corrom-
pront poinl dans toute la mtmtagne de ma Sainteté, parce gue
remplie sera la lerrede la science de léhovah. Il arrivera en
ce jOUt'-là gue la Racine d' Issar, dressée pou,. enseigne des
peuples, les Nations la ch(J1'cheront, et S(J1'a son repos gloire .•
...:-XI. i, lS à 10 i - que ces choses n'aient pas encore eu liell
dans les Églises, et ID oins encore dans la dernière, cela est no-
toire. Dans Jérémie: ft Yoici, les jours viennent, où je trai-
terai une alliance nouvelle; et ce sera cette alliance: le don-
nerai ma loi au milieu d'euz, et su,. leur cam,. je UCF"irai.
et je leur seraipour Dieu, et ils Me serm,t pou,. peuple; tous
Me connaltront depuis le plus petit jusqu'au plus grand. 1) -
XXXI. 31 • 3-1. Apoc. XXI. 3 i - il est notoire aussi que ces
choses n'ont point été données aux Eglises jusqu'à présent; et
cela, parce qu'elles De se sont point adressées à Dieu visible, que
tous connattront, et parce que Lui-Même est la Parole, ou la Loi,
. qu'il mettra au milieu d'eux, et qu'il éorira sur leur cœur. Dans
Esaie; • A cause de Jbusalem je ne me ,.eposerai point, jus-
gu' à ee gue sMte comme la splendeu,. sa justice, et gue son
salut comme un flam6eau soit allumé; et r on f appellera d'un
'JOm nouveau gue la bouche de Jéhovah énoncera, et tu seras
UNE CoUBONNE D'DONNEUR et UN TURBAN DE RoYAUTÉ dans la
main de ton Dieu. Jéhovah se complaiF"a en toi, et ta terre SERA.
HABIb. Yoici, ton Salut vient; voici, sa Récompense (est) avec
Lui; et on lesappellera le peuple de sainteté, les rachetés de
Jéhovah; eetoi, tu seras appelée Yille recherchée, et non dé-
serte. JI - Lxn. i à -1. H, 1t.
790. Ce que sera celte ESlise est décrit amplement dans l'Apo-
calypse, où il s'agit de la fin de l'Eilise précédente et du lever de
la Nouvelle: cette Nouvelle Eglise est décrite par la Nouvelle Jéru.
salem, et par ses maBnificenoes, et il est dit qu'elle sera la Fiall-
cèe et l'Epouse de l'Agneau, - XIX. 7. XXI. l, 9. - De plulI, je
transcrirai de l'Apocalypse seulement ces paroles i quand la Nou-
nlle Jérusalem fut vue descendant du Ciel, il est dit: u Yoici le
Tabernacle de Dieu avec les hommes, et il habitera avec euz,
366 LA VRAIE
'1
et ils seront Sml peuple, Lui-M8me sera avec eNZ leur Dieu.; et
Les nations, qui sont sauvées, dans sa lumière marcheront, e~
de nuit ü n'y aura po,int là. Moi, Jésus, j'ai envoyé mon Ange
pour vous attester ces choses dans les Eglises; Moi, je suilla
Racine et la Race de David, l'Etoile brillante et du matin; rEs-
prit et la Fiancée disent': Viens j et que celui qui écoute dise:
Viens; et que celui qui a soif vienne j et que celui qui veut,
prenne de reau de la vie gratuitement. Oui, viens, Seigneur,
Jésus, Amen.» - XXI. 3. ", 23. XXU. t6, n, !O.

)[EMORANDUM.

79t. Après que cet Ouvrage fut terminé, le Sei6neur oonvoqua


ses douze Disciples, ceux qui L'ont suivi dans le Monde, et le jour
d'après il les envoya tous dans LE MONDE SPIRITUEL, pour prê-
cher l'EVANGILE (LA BONlB NOUVILLE) que le SBIGNEUR DIEU
ltSUs-CURIST rèsne, Lui dont le Royaume sera dans les siècles
des siècles, selon ce qui a été prédit dans Daniel, VII. t-i, et dans
'Apocalypse, XI. U ; et que bienheureux sont ceux qui au sou-
per des noces de r Agneau ont été appelés. - Apoc. XIX. 9 ; -
ceci a été !aiL le t9a Jour du Mois de Juin de l'Année t 770. C'eot
là ce qui a été entendu par ces paroles du Sei&ueur: .11 enverra
s.e, Anges, et as rassembleront ses élus depuis les extrémités
des Cieu:&jusqu'à leurs extrémités . • -Ilaub. XXIV. 31.

SUPPLÉMENT.

. 792. Il a été Lraité du Monde spirituel dans un Ouvrage spécial


sur LB CIEL ET L'ENFER, dans lequel il a été donné un ,rand
nombre de détails sor ce Monde; et comme tout homme va dans
ce Monde apr~ la mort, l'Etat où s'y trouvenlles hommes a aussi
été déorit. Qui ne sait ou ne peut savoir que l'homme vit .après la
mort, parce qu'ilesL né homme, et a été créé image de Dieu, et
parce que le Seisneur enseigne cela dans sa Parole r Mais quelle
Vie il aura, c'est ce qu'on a ignoré jusqu'à présent; on a cru qu'a-
RELIGION CHImTIENNE.
lors il serait une Ame, de laquelljt on ne s'est Cormé d'autre idée
que comme do l'éther ou de l'air, qu'ainsi c'est un Soume tel qu_
l'homme le rend par la bouche quand il meurt, dans lequel ce-
pendant son vital réside, mais sans une vue telle que celle de
J'œil, sans une ouïe telle que celle de l'oreille, et sans un langall
tel que celui de la bouche; lonque cependant l'homme après la
mort est également homme. et tellement homme, qu'il ne sajt
autre chose sinon qu'il est encore dans le Monde préc~dent; il
voit, il entend. il parle comme dan& le Monde précédent; il mar-
che, il court. il s'assied comme dans le Monde précMent i il 88
oouche. il dort et s'éveille comme dans le Monde précédent; n
mange et il boit comme dans le Monde précédent; il jouit du dé-
lice conjusal comme dans le Monde précédent; en un mot, il est
homme quant li. toutes choses et quant Il chaque chose. D'après
cela. il est évident que la mort est non pas l'extinction. mais la
oontinuation de la vie. et que c'est seulement un passage.
'793. Que l'homme soit és-alement homme après la mort. quoi-
qu'alors il De se montre pas devant les yeux du corps matériel.
cela devient constant d'après les Anges vus par Abraham. par Ha-
lar, par Gédéon. par Daniel. et par quelques-uns des Prophètl.?;
d'après les AnBes yus dans le sépulcre du Seigneur. eL ensuite trb-
souvent par Jean, ainsi qu'il est dit dans l'Apocalypse; surtout
d'après le Seigneur Lui-Même qui. par le toucher et par la man-
ducation, montra aUI Disciples qu'il était Homme. et cependant
devint invisible devant leurs yeux; qui est-ce qui peut être daDi
le délire au pOint de ne pas reconnaUre que. quoique devenu in-
visible. il était également homme r SI les DiSciples L'ont vu. c'est
parce qu'alors les yeul de lenr Esprit ont été ouverts, et que,.
quand ces yeu1 sont ouverts, les choses qui sont dans le Monde
Spirituel sont vues aussi clairement que celles qui sont dans le
Monde Naturel. Entre l'homme dans le )Ionde naturel eL l'homme
dans le Monde spirituel, il y a cette différence, que celui-ci est
revêtu d'UD corps substantiel, et celui-là d'un corps matériel dans.
l! dedans duquel est son corps substanLiel; cr, l'homme substan-
tiel voit l'homme substantiel aussi clairement que l'homme ma-
tériel voit l'homme matériel i mais l:homme substantiel ne peut
pas voir l'homme matériel, et l'homme matériel ne peut pas voir
368 LA VRAIK
l'homme substantiel, .. cause de la différence entre ]e matériel et
le substantiel, différence qui peut être d6crite telle qu'elle est,
mais non en peu de mots.
794. D'après les choses que j'ai ,ues pendant tant d'années, je
peUl faire les déclarations suivantes: Daos le )fonde spirituel il
y a des Terres comme dan, le Monde naturel, et il y a des Plaines
et des Vallées, des Montasncs et des Collines, et aussi des Fon-
taines et des fleuves; il Y a des Paradis, des Jardins, des Bois et
des Forêts i il Y a des Villes, et dans ces villes des Palais et des
Maisons; il Y a des Écritur~ el des Livres; il , a des Fonctions el
des Commerces j tl Y a de l'Or, de l'Arient et des Pierres pré-
cieuses; en un mot, il y a, tant en ,én~ral qu'en particulier,
toutes les choses qui sont dans le Monde naturel, mais ces choses
dans les Cieux sont immen&ément plus parfaites. lIais il y a cette
différence que toutes les choses qu'on voit dans le Ilonde spirituel'
sont créées en un moment par le Seigneur, comme lIaisons, Pa-
radis, Aliments, etc., et qu'elles sont créées selon la correspon-
dance avec les iotérieurs des Anges et des Esprits, int~rieurs qui
sont leurs affections et les peusées résultant de leurs affections,
tandis que toules celles qu'on voit dans le lIonde naturel existent
et croissent d'après une semence.
79lS. Puisque cela est ainsi, el que chaque jour j'ai parlé Il
lYec des Nations et des Peuples de ce }Ionde, ainsi non-seulement
avec des Européens, mais aussi avec des habitants de l'Asie el
de l'Afrique, par conséquent avec des peNorines de Religions dif-
férentes, j'ajouterai co~mo supplément A cet ouvrase une courte
description de l'Ittat de quelques-un's d'eux. Il faut tenir pour
certain que l'Etat, tant de chaque Nation et de chaque Peuple en
lénéral que des individus .n particulier, dans le Monde spirituel,
est selon la reconnaissance de Dieu et le culte de Dieu, et que tous
ceux qui de cœur reconnaissent un Dieu, et qui, après ce temps,
reconnaissent le Seigneur Jésus-Christ pour Dieu Rédempteur et
Sauveur, 100t dans le Ciel, et que ceux qui ne Le reconnaissent pas
sont sous le Ciel, "t J sont instruits i et que ceux qui retiennent l'ius-
struction sont élevés dans 10 Ciel, mais que ceux qui ne la retien-
Dent point sont jetés dans l'Enfer; parmi ces derniers viennent
aussi ceUl qui. comme les Sociniens, se sont adressés seulement

rd
-
RELIGION CHRÉTIENNE, 369
l Dieu le Père, et ce11X qui, comme les Ariens, ont nié la Divinité
de l'Humain du Seigneur; car le Seigneur a dit: cc llOI JE SUIS LE
CHDIN, LA VERITE ET LA. VIE, PERSONNE NE VIENT AU PEllE QUE
PAR MOI; » et l Phil~ppe, qui voulait ,'oir le Père. il a dit ~ • QUI IlE
l'OIT ET ME CONNAIT. VOIT ET CO~~AIT LE Pt:I\I!:. » - Jean, XIV. 6, et
suiv,

De Luther, de Mélanchton et de Calvin dans le MOrlde spirituel.

796. Je me suis très-souvenL entreLenu avec ces Trois Chefs,


qui ont été des Réformateurs de ('Église Chrétienne. et par là j"ai
su quel a été l'État de leur vie depuis le commencement jusqu'.
ce jour. Quand à LUTfIEB, dès le premier instant, quand il arriva
dans le Monde spirituel, il fut un trés-ardent propagateur et dé-
fenseur de ses dogmes, e~ son zèle pour eux s'accrut li mesure que
s'accroissait la multitude des adhérents et parlisans venus de la
Terre; il lui fut donné une lIaison, telle que celle qu'il ,,"ait à Eis-
leben pendant sa vie dans le corps; et au milieu de celte maison il
dressa UD siége UD peu élevé sur lequel il s'asseyait, et par une porte
IeDue ouverte il admeLtait ses auditeurs, et les disposait en rangs;
il plaçait le plus pr~s de lui ceUI qui lui étaient le plus favorables, et
après eUI ceux qui étaient moins favorables, et alors il parlait sans
s'interrompre, et parfois il permettait qU'OD lui fit des questions,
afin de pou,'oir d'après quelque principe reprendre de nouveau le'
fil d'IID discours termiDé. D'après cette faveur générale il finit par
s'imbiber de la PERSUASION; dans le Monde spirituel la persuasion
est d'une telle efficacité, que nul ne peut résister, ni parler contre
ce qui esl dit; mais comme c'étajt une sorle d'enchantement mis
en usage par les anciens. iIlui fut sérieusement interdjt de parler
dorénavant d'après cette Ile l'suas ion ; cl ensuite il euseisn.l comme
auparavant d'après la l!émoire, el cn même temps d'après ("Eo-
tendement: une pareille Persuasion, qui est une espèce d'enchan-
tement, a sa source dans l'amour de soi, d'après lequel elle devienL
enfin telle, que quand quelqu'un contredit, elle attaque non-seule-
lement le fond de III question. mais aussi la Personne ",llo-lDêm~,
Ce fut Ifl l'Elat de sa vie jusqu'au Jugement Dernier, qui a été rait
II,
370 LA. VRAIE
dans le Monde Spirituel en {757 ; mais un an après cette ilpoque,
il fut transféré de sa première Maison dans une autre, et en même
temps dans un autre état: et comme il apprit que moi, qui suis
dans le Monde naturel, je conversais arec ceux qui sont dans le
Monde spirituel, il viDt avec plusieurs autres vers moi ; et, après
quelques demandes et quelques réponses, il perçut que c'était au-
jourd'hui 111 fin de la précédente Église, et le commencèment de
la Nouvelle Église, sur laquelle a prophétisé Daniel, et qui a été
prédite par le SeiBneur Lui-Même dans les Évangélistes, et que
ceUe Nouvelle Église est entendue par la Nouvelle Jérusalem dans
l'Apocalypse, et par l'Evaniile éternel qu'un Ange qui volait dans
le milieu du Ciel annonça aUI habitanls de la Terl'e, XIV, 6; il
fut fort illdigné, el son indiination s'exhala en rellroches; mais
oomme il perçut que le Nouveau Ciel, qui a été fait et qui se,
fait, s'augmentait de ceul qui reconnaissent le Seigneur seul pour
Dieu du Ciel et de la Terre. selon les paroles du Seigneur Lui-
MêUle, - MaUh. XXVIII. ts. - et qu'ill'emarqua que le." Assem-
blées de ceUI qui se rilunissaieDt chaq'le jour près de lui dimi-
nuaient, il"cessa de faire des reproches, et alors il s'approcha }Jiuli
Ilrès de moi, et commença à converser avec moi plus ramilière-
ment; et après qu'il fut convaincu qu'il avait tiré, non polS de la
Parole mais de la propre intelligence, le principal Dogme sur la
Justification par la foi seule, il se laissa instruire sur le Seigneur,
sur la Charité, sur la vraie Foi, sur le Libre Arbitre et enfin sur
la Rédemption, et cela. uniquement d'après la Parole; enfin après
coDriction il commença à donner son appui aUI Vérilés sur les-
quelles la Nouvelle Eglise est établie, et ensuite li se coufirmer de
plus en plus lui-même dans ces Vérités; pendant ce temps il IIlait
chez moi chaque jour, et alors toutes les fois qd'i1 rassemblait ces
Vérités, il se mettait l rire de" ses précédents Dogmes comme de
choses qui étaient diamétralement opposées l la Parole; et je l'ai
entendu dire: • Qu'on ne soit pas surpris de ce que je me suis
emparé de la Foi seule justifiante, et ai privé la Charité de son
essence spirituelle, et de ce que j'ai aussi enlevé aux hommes IODt
Libre Arbitre dans les cboses spirituelles, et admis plusieurs au-
tres cboses qui dépendent de la foi seule, quand UDe fois elle a été
racue, comme les anneaUI dépendent d'une chatne. puisque mon
RELIGION CHlŒTIENNE. 371
but était d'être entièrement r,éparé des Catholiques-Romains,
but que je n'ai pas pu atteindre ni obtenir autrement; je ne luis
donc pas étonné de m'être ésaré, mais je m'étonne qu'un seuL
homme en radotant ait pu produire tant de radoteurs. » Et il ra-
lardait de cOté quelques Écrivains dogmatiques de 80n temps,
d'une ,rande renommée, fidèles sectateurs de sa doctrine, leur
reprochant ainsi de n'avoir pas vu dans l'Écriture Sainte les op-
positions qui cependant sont saillantes. Il m'a été dit par des
Anses eUl1linateul"S que ce Cbef est daDS un État de conversion,
plus que beaucoup d'autres qui se sont confirmés dans la Justifi-
cation par la foi seule, parce que dans sa jeunesse, avaut d'entre-
prendre la Réforme, il s'érait imbu du DOime de la prééminence
de la Charité; c'est aussi pour cela qu'il a donné de si bons ensei-
,nements sur la Charité tant dans ses Écrils que dans ses Ser-
mons i de là il est résulté que la foi de la justific~tioD chez lui a
été implantée dans SOD bomme Externe naturel, mais D'a pas été
enracinée dans son homme Interne spirituel. n en est tout autre-
ment de ceux qui, dans leur jeunesse. se confirment contre la spi-
ritualité de la Cbarité; ce qui arrive aussi de soi-même. quand la
justification pal' la foi seule est a[srmio par les confirmations. J'ai
conversé avec le" Prince de Saxe, avec lequel Luther avait vécu
daus le Monde; ce Pl'ince m'a raconté qu'il avait souvent blâmé
Luther, surtout d'avoir séparé la Charité d'avec la Foi." et d'avoir
déclaré celle-ci salvifique et non l'autre, tandis que non-seule-
ment l'Ecriture Sainte conjoint ces deux Moyens universaux du
salut, mais que même Paul préfère la Charité li. la Foi, en diNnt.
qu'il !I CI trois choses, la Foi,l'EspéraNCe el la Cha,';té, et que
des trois la plus grande est la Cllarité, - 1 Cor. XIII, i3; -
mais que Luther avait chaque fois répondu qu'il ne pouvait pas
faire autrement Acause des Catholiques-Romains. "Ce Prince est par mi
les heureux.
797. Quant 1 l\IÉLAXCHTD:lI, il m'a été donné de savoir sur SOD
Sort, tel qu'il fut d'abc rd quand il vint dans le Monde Spirituel,
et tel qu'il a été dans la suite, plusieurs détails que j'ai obtenus
Don-seulement par des Anges, mais aussi par lui-même, car j'ai
COI versé quelquefois avec lui, mais nOD pas aussi souvent ni
d'aussi près qu'aveo Luther; si ce ne fut pas aussi souvent ni
372 LA VRA.IE
d'aussi près, c'est qu'il ne pouvait pas approcher de même, parce
qu'il a,'ait appliqué son étude seulement lia Justification par la
Foi seule, et non l la Charité, et que j'étais entouré d'Esprits an-
léliques qui étaient dans la Charité, et ceux-ci emp~chaient l'ao-
cès près de moi. J'ai appris que dès qu'il fut entré dans le Mond&
spirituel, il lui fut préparé une Maison semblable lia maison dans
laquelle il demeurait dans le Monde; cela se fait aussi pour la )11u-
part des nouveaul venus, de sorte qu'ils ne savent autre chose
sinon qu'ils sont enoore dans le Monde naturel. et qUe le temps
écoulé depuis la Mort a seuiement été comme un sommeil. Dans
sa Chambre aussi touL était semblable, une Table semblable, un
Bureau semblable avec ses compartiments, et uue Bibliothèque
semblable; c'est pourquoi dès qu'il y viut, se croyant ré\'eillé d'un
sommeil, il se plaça aussitôt lia Table, et il continua l écrire, et
alors sur la Justification par la foi seule, et de m~me pendant
quelques jours, et rien absolument sur la Charité; cela ayant été
perçu par les Anses, il lui fut demandé par des envoyés, Jlourquoi
il n'écrivait pas sur la Charité; il répondit que dans la Charité il
D'y avait rien de l'Église, car si la Charité était reçue comme un
attribut essentiel de l'Église. l'homme s'attribuerait aussi le médte
de la justification et par conséquent du salut, et par là aussi il
priverait la Foi de son essence spirituelle; quand les Anses qui
êtaient au-dessus de sa tête eurent perçu cette réponse, et que les
AnBes, qui lui avaient été associés lorsqu'il était hors de sa maison,
l'eurent enl.endue, ils le retirèrent, car des Anges sont associés A
chaque Nouveau venu dans le commencement; quelques semai-
nes après celle séparation, les choses qui étaient A son usage dans
la Chambre commencèrent à s'obscurcir, et enfin à disparaitre, au
point qu'il n'y restait plus rien que la Table, du Papier et un En-
crier; et de plus sa Chambre quant aUI murailles apparaissa it
enduite de chaux, le J11ancber recouvert d'ilne mariere de brique-
jaune, et lui-même dans un vêlement plus grossier; comme il
s'en étonnait, et demandait autour de lui: • Pourquoi cela! » il ra-
.,;ut pour réponse que o'était parce qu'il,arait repoussé do l'ÉJlise
la Charité, qui en est cependant le Cœur; mais comme il fit tant
de fois des objections, et qu'il conLiDua li. écrire sur l:J. Foi comme
l'unique essentiel de l'Ëslise et l'unique moyen de salut, et l re-
RELIGION CHRETIENNE. 873
pousser de plus eD plus la Charité, il se vit f.ollt-l-coup sous terre
dans un Bagne où étaient ses semblables; et lorsqu'il voulut eD
sortir, il fut retenu, et il lui fut annoncé qu'il n'y avait point d'au-
lre sort pour ceux qui jettent la Charité et les bonnes OEuvre.
hors des portes de l'Église; cependant, comme il était un des Ré-
formateurs de l'Eglise. il en fut r~tiré par ordre du Seigneur, et
remis dans sa précMente Chambre, où il y avait seulement une Ta-
ble, du Papier et un Encrier; mais néanmoins d'après ses idées con-
firmées il remplissait son papier de la même erreur, aussi ne put-
il être présel'Vé de se voir tantOt replongé vers ses compa!nons
captifs, et tanlôt relâché i quand il était relâché, il apparaissait
revêtu d'une peau au poil hérissé, parce que la Foi sans la Charité
est froide. 11 me raconta lui-même que derrière sa ChalDbre il en.
avait été ajouté une autre où il y avait trois Tables, près des-
quelles cHaielll assis des .dogmatistes semblables l lui, qui avaient
aussi rélégué la Charité en exil; el que là quelquefois if apparais-
sait aussi une qualrième Table,sur laquelle ils voyaient sous diverses
formes dp.s objets monstrueux, dont cependant ils n'étaient pas
effrayés i il ajoura qu'il a,'ait convel'Sé avec eux, et que de jour en
jour il avaiL été confirmé par eux. Cependant, après quelque' temps,
frappé de crainte, il se mit à écrire quelque chose sur 1a Charité,
mais ce qu'il avait mis un jour sur le papier, il ne 1', voyait pas le
lendemain; car c'est ce qui arrive là. à chacun i lorsqll'on met
quelque chose sur le pallier d'après l'homme Externe seul et nOD
en même temps d'après l'homme Interne, ainsi d'après la con-
trainLe el non d'après la liberlé, cela s'efface de soi-même. Mais
apr~ que le Nouveau Ciel eut commencé à être instauré par le
Seigneur, il se Dlit l penser, d'après la lumière provenant de ce
Ciel, qu'il était peut-être dans l'erreur; c'est pourquoi, par anxiété
pour son propre sorl, il sentit en lui l'impression de quelques
idées intérieures sur la Charité; dans cet état il consulta la Pa-
role, et alors ses yeux furent ouverts, et·il vit qu'elle était efttiè-
rement remplie de L'AlI'oUR E::4VERS DIEU, ET DB L'AMOUR A L'É-
CARO DU PROCHAIN; qu'ainsi, comme le Seisneur le dit, de ces
deux CommaodemeDts dépendent la Loi et les Prophètes, c'esl-l-
dire, toute la Parole; dès ce moment il a été transféré intérieu-
rement dans le Midi vers l'Occident, et ainsi dans une autre alai-
LA VRAIE
80n, d'où il me parla, en disant que maintenant ce qu'il écrit sur
la Cbarité ne disparaît pas comme auparavant, mais que le lende-
main cela se présente obscurément. Une cbose qui m'étonna,
c'est que, lorsqu'il marcbe, S85 pas sont entendus avec bruit
comme les pas de ceux qui marchent avec des souliers ferrés sur
des dalles. A ce qui précède. il faut ajouter que, quand quelques
nouveaux venus du Monde entraient dana sa Cbambre pour cau-
ser avec lui et le voir, il appel,it llui l'un de ces esprit maiiques
qui par des phantaisies pouvaient prodUire diverses apparences
décentes, et alors cet esprit embellissait sa Chambre d'ornements,
et de tapis avec des rosaces, et plaça il comme une bibliothèque
au milieu i mais dès que ces nouveaux. vllnus s'en allaient, ces ap-
parences disparaissaient, et l'enduit de chaux et le vide reparais-
saient: mais ceci avait lieu quand il élait dans l'Etat précédent.
798. Quant 1 CALVIN, voici ce que j'en ai appris: I. D~s qu'il
arriva dans le Honde spirituel, il se crut encore dans le Monde "il
il était né; et quoiqu'il eut appris des Anges, qui au commence-
m&nt lui avaient été associés, qu'il était dans leur Hon de et non
dans le sieD antérieur, il disait: • J'ai le même corps, les mêmes
mains, el de semblables sens. » Mais les Anges l'instruisirent que
maintenant il était dans un corps substantiel, et qu'auparaunt il
était non-seulement dans ce même corps, mais aussi dans un
corps matériel qui enveloppait le corps substantiel, et que le corps
matériel ayant été rejeté, il lui restait le corps substantiel, d'a-
près lequel l'homme est homme; il comprit cela d'abord, mais le
lendemain il retomba dans sa première croyance qu'il était en-
core dans le lIonde où il était né; cela provenait de ce qu'il était
homme sensuel, ne croyant que ce qu'il tirait des objets des sens
du corps; de lA il était arrivé qu'il avait conclu d'apr~ la propre
Intelligence, et Don d'après la Parole, tous les Dogmes de sa foi;
s'il a cité la Parole. ce fut à cause du peuple, pour en obtenir
l'assentirnent. ll. Après ceLte première période, ayant laissé les
Anges, il erra de oôt' el d'autre, et il s'informa où étaient ceux
qui dans les temps Anciens avaient cru Ala PatDESTINATION ; et
il lui fut dit qu'ils tUaient loin de Jà, renfermés et couverts eL-
dessus, et qu'il n'y a d'enlr~e vers eUI que par la partie de der-
rière sous terre j mais 'lue cependant les· disciples de Godes-

'r
1

..
l RELIGION CHRÉTIENNE.
cbalk circllient encore librement, et sc rassemblent quelquefois
3715

dans un lieu qui, dans la Lan~ue spirituelle, est appelé Pyris ; et


comme il désirait ardemment leur compagnie, il fut conduit.
leur Assemblée, où quelques-uns d'eux se trouvaient réunis; et
quand il arriva parmi eux, il fut dans le plaisir de son cœur, et il
,lia avec eox une amitié intérieure. HI. lIais après que le s secta-
leurs de Godeschalk eurent été emmenés vers leurs frères dans la
caverne, l'ennui s'empara de lui; c'est pourquoi il chercha çà et Il
un asile, et enfin il fut reçu dans une certaine société, où étaient
des esprits absolument simples, et aussi parmi eux des esprils re-
ligieux, et quand il découvrit qu'ils ne savaient rien de la Prédes-
tination, et n'en pouvaient rien saisir, il se retira dans un Angle de
celle Société. et il s'y tint caché pendant beaucoup de temps, el il
D'ouvrit la bouche sur aucune chose de l'Église, il avait été pourvu
l cela. afin qu'il sortll de son erreur sur la Prédestination, et afin
que fussent complétées les bandes de ceux qui. après le Synode
de Dordrecht, s'étaient attachés 1 celle détestable.bérésie, et qui
tous successivement étaient rélégués dans la Caverne vers les
consociés. IV. Enfin des modernes Prédestinatiens ayant demandé
où était Calvin. et une recherche ayant été faite, il fut trouvé aux
extrémités d'une Société qui se composait d'esprits entièrement
simples; c'est pourquoi il en fut retiré, et fut conduit vers un
certain Chef qui s'était laissé amorcer par une semblable hérésie;
ce Chef le reçut donc dans sa Maison, et le iarda, et cela jusqu~.
ce que le Nouveau Ciel eût commencé l être instauré par le Sei-
BDeur; et alors, comme ce Chef, qui le gardait. fut rejeté avec sa
troupe, Calvin se retira dans une maison de prostituées, et il y
resta pendant quelquo temps. V. Et comme alors il jouissait de la
liberté d'Illler de cOté et d'autre; et de s'approcher aussi de plus
près vers l'endroit où j'étais, il me fut donné de converser avec
lui, et d'abord sur le Nouveau Ciel, lequel aujourd'hui est fondé
avec ceux qui reconnaissent le Seigneur seul pour Dieu du Ciel et
de la Terre, selon ses propres paroles, - Matth. xxvm. 1. 8; - et
de lui dire que ceux-Il croient que le Seigneur et le Père sont un,
- Jean, X. 30 ; - qu'il est Lui-Ilême dans le Père, et que le Père
est en Lui i que celui qui Le voil et Le connait, voit et connalt le .
Père. - Jean. XIV. 6 l t i i - et qu'ainsi il ya un seul Dieu dans

1
376 LA VRAIE
l'EgliRe comme dans le Ciel, D'abord, selon sa coutume, il ne ré-
pondait rien il ce que je lui disais; mais après une demi-heure il
rompit le silence, et il dit: • Le Cbrist u'a-t-il pas été Homme,
fils de Marie fiancée ~ Joseph? Comment un homme peu~il être
adoré comme Dieu? Il Et je dis: • Jésus-Christ n'est-il pas notre
Rédempteur et noLre Sauveur, Dieu et Homme! " A celle question
1 il répondit: • n ellt Dieu et Homme, cependant la Divinité ne lui
( appartient pas, mais elle appartient au Père. D Et je lui deman-
dai : • Où est alors le Christ' • Il dit: • Il est _dans les lieul les
1plus bas du ciel (in iJ'aJiJ'flis); Il ce qu'il confirma par cela qu'il
s'est humilié devant le Père, et s'est laissé crucifi~r ; ll ces paroles
il ajouta sur son culte dés railleries, qui alors entrèrent brusque-
ment dans sa mémoire du Monde. et qui en général étaient que
son Culte n'est autre chose qu'une Idol~trie ; il foulait ajouter des
paroles infâmes sur ce culle, mais les Anges qui étaienL chez moi
resserrèrent ses lévres; pour moi, pir zèle de le converLir, je lui
'dis. que le Seigneur notre Sauveur non-seulement est Dien et
} Homme, mais qu'aussi en Lui Dieu est l'Homme et l'Homme est
Dieu, el je confirmai cela d'après Paul. en ce que toute plénitude
de la Divinité habite corporellement en Lui, - Coloss. n. 9 ; - o't
d'après Jean, en ce qu'Il est le vrai Dieu et la Vie éternelle, -
1 Eptt. V. 20, il i - puis, d'après ces paroles du Seigneur Lui-
Même, que la volonté du Père est, que quiconque croit au F:,ils ait
f la vie éternelle, et que celui qui ne croit pas a.!.!!!s ne voie pas
L la vie, mais que la colère de Dieu demeure sur lui, - Jean, m.
36. VI. 40; - el j'ajouterai que la Foi symbolyqu6, qui est appelée
'loi ALhanasienne, enseigne que dans le Christ Dl~u et 1'1I01!!Pl8
( sont non pas deux mais un, et qu'ils sont d~nll une seule Per-
sonll6 comme l'Ame et Ïè" corps dans un bOm!!1EI. Après m'avoir
~ntendu, il répondit: Que sont toutes CISS phrases que tu as ,ti-
(1

rée de la Parolo, sinon des frivolités! la Par~le n'e~t~~n8 pas l~


1 Livre de toutes 10$ hérésies r et par conséquent n'est-eUe pas
œmme la girouette qui, sur les loits et les navires, tourne çà et
Il selon le ve,nt! c'esl LA PatDEsTINATION SEULE (lui renferme
toutes les choses de la Religion i elle est l'Habitacle et la Tente de
eGnvention pour tout ce qUI concerne la Religion i et la Foi. par
laquelle se font la Justification et la Salvatio.o, en est le Lieu 58-
RELIGION CHRÉTIENNE. 37'1
cret et le Sanctuaire j est-il un homme qui ail le Libre Arbitre
dans les choses spirituelles! toutes les choses du salut ne sont-
elles pas gratuites! c'est pourquoi, je n'écoute et ne.perçois les
arGumen~s COiiirë" ces dogmes, et ainsi contre la Préd8l'tination,
que comme des éructations de l'estomac et comme ~es borboryg-
1
mes j et puisqu'il en est ainsi, rai pensé en moi-même que le
Temple où l'on est instruit sur un autre sujet, et d'après la Pa-
role, est, avec ceux qui y sont alors rassemblés~ comme une )16.
nagerie où sont ensemble des brebis et des loups, mais ceux-ci
emmuselés par les Lois civiles de la jUl'tice, afin qu'ils ne s'élan-
cent pas contre les brebis; - par les brebis j'entends les prédes-
tinés; - et que les Prédications oratoires, qui s'y font alors, ne
sont que des sanglots poussés par la poitrine. lIais je vais donner
ma confession de foi, qui est celle-ci: Il y a un Dieu, et ce Dieu est
Tout-Puissant, et il n'y a de salut que pour ceUI qui ont été élus
et prédestinés par Dieu le Père; tout autre a été marqué pour son
sort, c'est~-dire, pour son destin. » A ces mols, je répliquai avec
reu : • Tu prononces des choses abominables; retire-toi, mauvais
esprit; ne sais-tu pas, puisque tu es dans le Monde l'pirituel,
qu'il y a un Ciel et qu'il y a un Enfer, et que la Prédestination
e.nveloppe ceci, que les uns ont été inscrits pour le Ciel et les au-
tres pour l'Enfer r n'as-tu pas pu te former de Dieu une autre idée
que comme d'un Tyran qni admet ses Clients dans une Ville, et
livre tous les autres l des supplices!; Rougis·en de honte .• En- .
suile, je lus devant lui ce qui, dans 1. Livre dogmatique des tvan-
géliques, appelé FORMOL! DE CoNCORDE, a été écrit au sujet de la
Doctrine erronée des CALVINISTES, sur le Culte du Seigneur, et
sur la Prédestination j sur le CULTB DO SBIGN'EtlB, ces paroles:
« Que c'est.pne damnable ldoldtrie, si la confiance et la loi du
eœu,. sont placées non pas seulement su,. sa Nature Divine,
mais aussi sur sa Nature Humaine, et si fhonneur de fado-
I"atioll est di~gé vers fune et f autre Nature. D Et 5ur la PRË-
DESTINATION, celles-ci: C' Que le Christ est mo,.t non pou,. tOtU
les hommeS, mais pour les Elus seuls. Otte Dieu a créé la plus
grande pa,.tie des hommes pour la damnation éternelle, et ne
veut pas que la plus grande partie se convertisse et vive. Que les
ElliS et les Renés ne peuvent perdre ni la Foi ni f Esprit saint,
378 LA VRAIE
quoiqu'ils commettent des péchés énormes et des crimes de tout
genre. Mais que ceuz 'lui ne liont point Elus 60nt nécessaire-
ment damnds, et ne peuvent parvenir au salut, lors mime
qu'ils seraient mille fois fJaptisés, et approcl,eraient chaque
r
jou,. de Eucharistie, et lors mAme qu'ils mèneraient la vie la
plus sainte et la plus i"éprocha6le qu'il soit possi6le de me-
fiel'. D - Pai, 837, 838 de l'Editiod de Leipsik, Année 1736.-
Après celle lecture, je lui demandai, si ce qui avait été écrit dans
ce Livre était de sa Doctrine, ou non; el il répondit que c'était de
SI doctrine, mais qu'il ne se rappelait pas si ces paroles mêmes"
bien qu'elles fussent sorties de sa bouche, avaient été tracées par
sa plume. Alors, lous les serviteurs du Seigneur se retirèrent
d'avec lui; et lui se hâta de prendre un chemin qui conduisait à
une caverne, où sont ceux qui ont confirmé chez eUI le Dogme
exécrable de la Prédestination. Dans la suite, je me suis entretenu
avec quelf(ues-uns de ceul qui ont ~té renfermés da!)s celle Ca-
verne, et je me suis informé de leur sort; et ils m'ont ~il qu'ils
sont contraints de travailler pour leur nourriture, que tous entre
eUI sont ennemis, que chacun cherche le moyen de fa.ire du mal à
l'autre, et lui en faillorsqu'il trouve quelque léger 1D0tif,et quec'est
là le plaisir de leur vie. Co peut voir, en oulre, ce qui a été écrit ci-
dessus, Na. 483 il 488,sur la Prédestination et sur les Prédeslinatiens.
799. l'ai eu des conversations avec plusieurs autres, tant avec-
. des Sectateurs de ces trois Chefs, qu'avec des Hérétiques, et il
m'a élé donné de conclure de toutes ces conversations, que tous
ceui d'entre eUI qui ont mené la vie de la Charité et de plus,
ceux .qui ont aimé le Vrai parce que c'est le Vrai, se laissent ins-
troire dans le Monde spirituel, et acceptent les Docirinaui de la
Nouvelle Eglise i mais que ceux qui se sont confir~és dans des
faul de religion, et aussi ceux qui ont mené une vie mauvaise,
ne se laissent pas instruire, et qu'ils s'éloignent peu à peu du
Nouveau Ciel, et se consocient peu à peu avec leurs semblables.
qui sont dans l'Enfer, où de plus en plus ils se confirment el
s'obstinent contre le Culte du Seigneur, jusqu'au point de ne pas.
supporter d'entendre prononcer le Nom de Jésus i tandis que dans
le Ciel tous au contraire reconnaissent unal!imement le Seigneur
pour le Dieu du Ciel.
RELIGION CHRÉTIENNE. 379

Des Hollandais dans le Monde Spirituel.

800. Dans le Traité DU CIEL ET DE L'E~FER, il a été rapporté


que les Chrétiens, chez qui la Parole est lue, et chez qui il y a
connaissance et reconnaissance du Seigneur Rédempteur et Sau-
veur, occupent le Milieu parmi les Nations et les Peuples de tout
le Monde spirituel, et 001:1, parce que chez eux il l' a la plus grande
Lumière spirituelle, et que de là comme d'un Centre la Lumièl'e
est propagée dans toutes les périphéries jusqu'aux dernières, Sl-
Ion ce qui a été montré dans le Chapitre sur l'ECRlTURE SAINTE •
. ci-dessus, Na. 267 à !72. DanR ce Milieu, les Chrétiens Réformés
ont obtenu des places selon la réception de la Lumière Spirituelle
procédant du Seigneur; et comme les Hollandais possèdent celle
Lumière plus profondément et plus pleinement jointe à leur lueur
naturelle, et sont par suite plus aptes que les autres l recevoir les
choses qui apparti~nnent à la raison, ils ont pour cela même ob-
tenu dans ce Milieu Chr.élien des places l l'Orient et au Hidi, Il
l'Orient d'après la facullé de recevoir la Chaleur spirituelle, et au
lIidi d'après la faculté de recevoir la Lumièro spirituelle. Que les
Plages dans le lIonde spirituel ne soient" pas comme les Plages
dans le Monda nalurel. et que les habitations selon les Plages
soient des habitations selon Ja réception de la Foi el de l'Amour"
et qu'à l'Orient soient ceux qui excellent en Amour, et au Midi
ceux qui excellent en Intelligence, on le voit dans le Traité DU
CIEL ET DE L'ENFER. NOl ut à t 1)3.
SUt. Si les Hollandais sont dans ces Plages du lUilieu Chrétien,
c'est parce que le Commerce est leur Amour final, et l'Argent
(Pecunia), l'Amour moyen qui sert, et parce que cet Amour final
est spirituel; mais lorsque l'Argent est l'Amour final, et le Com-
merce l'Amour moyen qui sert, comme chez les Juies, l'Amour
final est nalurel, et il lient de l'avarice. Si l'amour de commer-
cer, lorsqu'il est 6nal, est spirituel, c'est d'après son usage, en
ce qu'il sert au bien commun, avec lequel le bien propre, il est
vrai, est cohérent et semble préféré au bien commun. parce que
l'homme pense d'après son homme naturel; mais néanmoins lors-
380 LA VRAIE
que le Commerce est la fin, cet amour est aussi la 6n, et cha-
cun est considéré dans le Ciel d'après l'Amour final i en effet,
rAmour final est oomme seigneur du Royaume, ou comme maUre
de la Maison, et tous les autres amours sont comme ses sujets et
ses domestiques i et, en outre, l'Amour final réside dans les su-
prêmes et les intimes du mental, et les amours moyens sont au-
dessous et hors de lui. et ils le servent au moindre signe; dans
cet amour spÏl'iluel sont les Hollandais plus que tous les autres i
mais les Juifs sont dans l'amour inverse, c'est pourquoi leur
amour de commercer est un amour entièrement naturel, dans le-
quel il Il'y a de caché intérieurement"rien du bien commun, mais
-seulement des choses tirées du propre.
802. Les Hollandais tiennent plus fermement que les autres aux.
principes do leur l\eli~ion, ct fis ne s'on écartent point i et s'ils
sont convaincus que telle ou telle chose n'est pas d'accord, ils
n'affirment jamais, mais ils se tournent en arrière et restent im-
mobiles; par conséquent ils se détournent aus.'\i de l'illtuition in-
térieure du vrai, car ils renferment leur Ralillnnel sous l'obéis-
sance. Puisqu'ils sont tels, c'est pour cela qu'après la mort, quand
ils viennent dans le Monde Spirituel, ils sont prérarés d'une ma-
nière particulière pour reeevoir les spirituels du Ciel, qui sont les
Divins Vrais; on Ile les enseigne pas, parce qu'ils ne reçoivent
pas, mais le Ciel leur est décrit tel qu'il est, et ensuite il leur est
donné d'y monter et de le voir, et alors tout ce qui concorde arec
leur génie est introduit en euJ. i ainsi, quand ils ont été congédiés,
ils reviennent vers les leurs avec le plein désir du Ciel: si alors
ils ne reçoivent point ce Vrai, que Dieu est un en Personne et en
Essenee, que ce Dieu est le Seigneur Rédempteur et Sauveur, et
qu'en Lui est la Divine Tl'Ïnit6; ni ce Vrai, que la Foi el la Cha-
rité dans la connaissance et dans le langage ne font rien sans la
vie de la foi et de la charité, et qu'elles sont données par le Sei-
Kn.ur lorsqu'on rait pénitencc après s'étre examiné; s'ils se dé-
tournent de ces vrais quand ils sont enseignés, et qu'ils penseot
toujours de Dieu, qu'il yen a trois quant aux Personnes, et de la
Religion, seulement qu'elle existe, ils sont réduits 11 des misères,
et le Commerce leur est enlevé, dIS sorte qu:ils se voient poussés
aux dernières extrémités i el alors ils sont oonduits vers ceux qui,

.....
r RELIGION CHRÉTIENNE,
étant dans les Divins Vrais, ont tout en abondance, et chez qui
381

le Commerce est florissant i et là il leur est insinué du Ciel cette


pensée: «D'où vient que ceux-oi sont tels!. et en même temps
cette rétlexion sur leur Foi et sur leur Vie: «C'est qu'ils ont en
.version les maux comme péchés; » quelque peu aussi ils recher-
chent et perçoivent la concordance avec leur propre pensée et
leur propre réflexion; cela a lieu de temps en Lemps: enfin ils
pensent d'après eUI-mêmes que, pour sortir de leurs misères, il
fauL qu'ils croient comme eux, et qu'ils vivent comme eUI, et
alors selon qu'ils reçoivent cette Foi. et qu'ils vivent cette vie de
la Charité, l'opulence et le bonheur de la vie leur sont donnés.
C'est de cette manière que ceUI qui, dans le Yon de, ont mené
. quelque vie de la ChariLé, sont corriGés par eux-mêmes, et sont
préparés pour le ciel. Ceux-ci ensuite deviennent plus Constants
que les autres, au point qu'ils peuvent être appelés des Constan-
ces; et ils ne se laissent détourner ni par aucun raisonnement, ni
par aucuue illu~ion. ni par aucune obscurité mtroduite par des
sophismes, ni par aUCUDe vision à contre-sens qui ne proviendrait
que de confirmations; car ils deviennent plus perspicaces qu'ils
n'étaient auparavant.
803. Les docteurs qui t!nsei~ncnt dans leurs lycées s'appliquent
beaucoup aux mysticités de la foi d'aujourd'hui, surtout ceux qui
., sont appelés Coccéiens; et comme de leurs mysticités nall iné-
vitablement le dogme de la Prédestination. et que la prédestina-
tion a en outre été établie par le Synode de Dordrecht. elle est
aussi semée et implantée comme l'est dans un champ une semence
prise du fruit d'un arbre. De lA vient que les Laïques parlent
beaucoup entre eux da la Prédestination, mais de diverses ma-
nières ; les nns l'embrasseut à deux mains; d'autres seule-
ment d'une Rlain, et l'approuvent en riant ~ d'autl'es, la rejetleDt
commc un serpeut; car ils ignorent les mysticités de la foi, cl'oÏl
celte Vipère est sortie; s'ils les iBnorent, c'est parce qu'ils sont
occupés de leur commerco, et que les mysticités de celte foi frap-
pent, il est vrai. leur entend.ement. mais ne pénètrent pus en lui;
c'est pourquoi 10 dogme ua la Prédestination chez les Laiques, et
aussi chez les Ecclésiastiqlles est comme un Simulacre en forme
humaine placé sur un écueil en mer, lenant à la main 1I11e grande
38! LAVR:AlK
conque, qui brille comme d'or i à sa vue quelques pilotes dans
leurs coursesabaissen lIa voile du mAt pour l'bonorer et le véné-
rer ; d'autres lui font seulement un .isna des yeux et le saluenL ;
et d'autres le siment comme quelque chose de ridicule. Ce dOlme
est aussi comme un Oiseau inconnu apporté de l'Inde et placé
sur une Lour élevée, lell uns jurent que c'est uue Tourterelle,
d'autres augurent que c'est un Coq, et d'autres affirment par ser-
ment et crient: Certainement c'est un Hibou.
80.4. Les Hollandais sont facilement distingués des autre~ dans
le Monde spirituel, parce qu'ils apparaissent dans des vêtements
semblables à ceux qu'ils avaient dans le Monde naturel, avec cette
différence, que ceux qui ont reçu la Foi et la Vie Spirituelle sont
dans des vêtements plus brillants. S'ils apparaissent dans des vê-
tements semblables, c'est parce qu'ils restent constamment dans
les principes de leur Religion, et que tous dans le Monde spirituel
sont vêLUS selon ces principes; e'est pourquoi ceux qui y SOl1t dans
les Divins Vrais ont des vêtements blancli et de 6n lin.
80lS. Les villes où habitent les Hollandais sont gardées d'une
maniére particulière; toutes les Rues y sont couvertes, et dans les
rues il y a des Portes, afin qu'ils ne soient pas vus du haut des
rochers et des collines d'alentour j cela est Cait pour eux à cause
de la prudence insilée en eux de cacher leurs desseins et de ne
point divuli11er leurs intentions; car ces cboses secrètes sont dé-
couvertes dans le Monde spirituel par les r~ard~. Quand il vient
quelqu'un avec l'intention d'examiner leur état,_ au moment où il
doit sortir, il est conduit aux Portes Cermées des rues, et il est ra-
mené et conduit ainsi à plusieurs ·portes, et cela jusqu'llui causer
le plus Irand ennui, et alors on le laisse aller; ils agissent ainsi
pour qu'il ne revienne point. Les Epouses qui aspirent l dominer
snr les Maris habitent dans un côté de la Ville, et ne viennent
avec les lIaris que lorsqu'elles sont invitées, ce qui se fait d'une
manière polie; et alors ils les conduisent, aussi l des Maisons où
les Epoux vivent sans qu'il y ait empire de l'un sur l'autre, et ils
leur fonl voir combien leurs MaisoDS sont ornées et propres, et
combien est grand pour eux le plaisir de la vie, el que cela leur
vient de l'amour mutuel et conjugal i celles qui y Cont attention eL
en sont affectées renoncent Ala domination èt vivent avec leurs
RELIGION CHRltTIENNE. 3d3
maris; et alors ils obtiennent une habitation plus près du Ililieu,
et sont appelés AnBes: cela vient de ce que l'Amour vriiment
eonjusal est l'Amour oéleste qui est sans domination.

Des Anglais dam le Monde spirituel.


806. Il ya deux Etats de la pensée chez l'homme, l'état Ex-
terne et l'état Interne: dans l'état Externe J'homme est dans le
Monde naturel, dans l'état Interne il est dans le Monde spirituel;
cel' Etats font un chez les bons, mais ils ne font pas un chez les
méchants i il est rare que dans le Monde on voie li découvert
quel est l'homme quant l son Interne, parce que dès l'enrance
il a apvris li être moral et rationnel, et il aime li le paratrre;
mais dans le Monde spirituel on voit clairement quel il est, ear
l'homme est alors esprit, et l'esprit est !'lIomme Interne. Main-
tenant, comme il m'a été donné d'être dans ce Monde. et d'y voir
quels sont les bommes Internés de tel Royaume et de tel autre, il
me ra'ut. parce que cela est important, le manifester.
807 _ Quant Il la Nation Anglaise, les meilleurs d'enlre les AD-
slais sont au Centre de tous les Chrétiens; et cela. parce qu'ils ont
une Lumière intellectuelle intérieure; celte lumière n'apparatt à
personne dans le Monde naturel, mais elle apparalt bien visible-
lDent dans le Monde spirituel; ils tiren~ celle lumière de la li-
berté de parler et d'écrire, et par conséquent de penser: chez les
autres peuples, qui De SODt pas dans UDe telle liberté, cette lu-
mière n'ayant point d'issue est étouffée. Toutefois~ cette Lumière
n'est point active par elle-même, mais elle devient active par les
autres, ~urtout par les hommes de réputation et d'autorité i dès
que quelque chose est dit par eux. cet te lumière bri}le. Pou r celle
raison, dans le Monde spirituel. on met l leur tête des Modéra-
teurs, et 011 leur donne des Prêtres d'une srande réputation et
d'un puissant génie, aux jugements desquels ils acquiescent d'a-
près ce caractère qui leur est propre.
808. Il Y a enLre lIUX une ressemblance de caractères (animiJ"
d'après laquelle ils s~ lient familièrement atec des amis qui sont
de leur patrie, et rarement avec d'autres; ils se portent aussi
--
38' LA VRAIE
secours mUluellement, et ils aiment la sincérité. Ils ont de l'a-
mour pour la Patrie, et du zèle pour sa gloire; et ils reiardenL
les étrangers, comme quelqu'un du haut de son Palais regarde
avec une lunette d'approche les habitants de la "ille et ceux qui
errent alentour. Les affaires politiques du Royaume occupent leurs
mentais et s'emparent de leurs cœurs. parfois au point de détour-
ner leurs e.qprits des études d'un jugement plus sublime, par les-
quelles s'acquiert l'intelligence supérieure; ces études, il est vrai,
sont faites dans la jeunesse par eaux qui s'y appliquent dans les
Universités, mais elles passent comme un météore; cependant
par elles leur rationalité devient vive, et brille d'une lumière d'a-
près laquelle ils forment de belles images, comme un Prisme de
cristal tourné vers le soleil ferme des iris, et teint de couleurs
fauves le plan mis au devant.
809. Il Ya deux grandes Villes semblables l Londres, dans les-
qnelles la plupart des Anglais viennent après la mort; il m'a été
donné de voir la première Ville et aussi de m'y promener. Le mi-
lieu de celle- Ville est l l'endroit où est, dans Londres, l'Assem-
bl~e des Marchands, qui est appelée l'Exchange; là résident les
Modérateurs: au-dessus de ce Milieu est l'Orient, au-dessous
l'Occideut, au cOté droit le Midi, au côté gauche le Septentrion.
Dans la Plage orientale habitent ceux qui, plus que tous les au-
tres, ont mené la vie de la charité, il y a là des Palais magnifi-
ques; dans la Plage méridionale habitent les sages, chez lesquels
il y a plusieurs choses splendides; dans la Plage septentrionale
habitent ceux qui, plus que tous les aulres, ont aimé la liberté de
parler et d'écrire; dans la Pla~e occidentale babitent ceux qui
prOnent la Justification par la foi seule; à droite là, dans cette
Plage, est l'entrée dans ceUe ville, et là en est aussi la sortie;
c;eux qui vivent mal sont envoyés dans cet endroit: les Prêtres,
qui sont dans l'Occident et qui enseignent cette Foi seule, n'osent
pas entrer dans la ville par les grandes rues, mais ils y entrent par
des ruelles étroites, parce qu'on ne souffre pas dans la Ville même
• d'autres babitants que ceux qui sont dans la Roi de la Charité.
J'en ai entendu se plaindre des Prédicateurs de l'Occident, de ce
qu'ils arrantienL lenrs sermons avec tanl d'art et d'éloquence.
ct y enveloppent tellement la Justification par la foi, inconnue
RELIGION CB1ŒTIENNE. 385
1 ceux de la ville, qu'on ne sait s'il f,lUt ou non faire le bien'; ils
prêchent la foi comme bien intrinsèque, .et ils séparent ce bien
du bien de la charité, qu'ils appellent méritoire, et par consé-
quent non accepté par Dieu, Mais quand ceUl qui habitent dans
la Plage Orientale et dans la Plage lléridionale de la Ville enten-
dent de tels sermons, ils sortent des Temples: et les Prédicateurs
sont ensuite dépouillés du sacerdoce.
8tO. J'ai eu plus tard connaissance de plusieurs raisons pour
lesquelles les Prédicateurs sont dépouillés du sacerdoce; on m'a
dn que la principale, c'est qu'Ils composent leurs sermons, non
d'aprèl, la Pa~ole, ni par con.séquent d'après l'Esprit dè Dieu,
mais d'après leur lueur rationntllle, et ainsI d'après leur esprit
propre; ils tirenl de la Parold, il esl vrai, des textes comme pré-
ludes, mais ils les touchent seulement des lèvres, et ils les aban-
donnenl comme choses sans saveur, et choisissent aussitôt dans
la propre intelligence quelque chose de sol1t, qu'ils lournent dans
leur bouche et agitent sur leur langue comme deI! mets délicats,
el c'esl ainsi qu'ils enseignenl: 011 m'a dit que par suite dans leurs
discours il n'y a pas plus de spirituel, qu'il n'yen a dans les chants
des oise;iux. de présages; et que ce sont des allégories bien ornées
oomme le sont des perruques artistement frisées et poudrées sur
une Tête chauve: on comparait les mysticités de leurs sermons
sur la Justification par la foi seule aux Cailles jetées de la mer sur
le camp des fils d'Israël, dont plUSIeurs milliers d'entre eux mou-
rurenl, - Nomb. XI ; - mais on comparait Ir la manne tOll,bée
du Ciel les dogmes théologiques sur la Charilé et la Foi réunies.
Un jour, j'entendais leur!! Prêlres parler entre enl sur la Foi
sen le ; et je vis un certain simulacre formé par eu l, qui représen-
tait leur Foi seule; dans Jeur lueur.. qui était une lueur de phan-
taisie, il apparaissait colllme un graDd Géant; mais quand Ja lu-.
mière du Ciel fut introduite, il apparut dans la partie supérieure
comme un monstre, et dans Ja partie inférieure comme un ser-
pent ; 1 cette vue ils se retirèrent, . et les assistants jetèrellt le sl-
mulacre daRS un élang.
8U. L'aulre grande vme, appelée aussi Londres, n'est point·
dans le Milieu Chrétien, mais elle esl éloignée de Ja première, et
urs le septentrion: dans cette vmo viennent après la mort, ceux
D. 15
386 LA. VRAIE
qui -sont inLPrieurement méchants. Il y a dans son milieu Hne
communication ouverte avec l'Enfer, par laquelle ils sont aussi
tour à tour engloutis. .
SU. D'après ceux de l'Anglelerre qui sont dans le Monde spi-
rituel, il a été perçu qu'ils ont une double Théologie, l'une d'a-
près la Doctrine de leur foi, et l'autre d'après la Doctrine de Il
Cl1arité; d'après la Doctrine de la foi pour ceux qui sont initiés
dans le sacerdoce, et d'après la Doctrine de la Charité pour la
plupart des Laiques, surtout pour cenx qui demeurent en Ecosse
et dans ses confins; les parLisans Je la foi seule redoutent d'en-
trer en.contestaLion avec ceux-ci. parce que ceul-ci les combattent
Don-seulement avec la Parole, mais aussi avec la Raison; celle
Doctrine de la Charité est dans la Prière qu'on lit, chaque jour de
Sabbalh, dans les Temples devant ceux: qui s'approchent du Sacre-
ment de ta Cène; dans cette prière il est dit ouvertement que
s'ils ne sont pas dans la Charité et ne fuient pas les maux comme
péchés, il. se jettent dans la damnation éternclle; ct que d'ail-
leurs, s'ils s'approchaient de la Sainte Communion, le Diable en-
trerait en eux, comme il entra dans Judas.

Des Allemands dans le Monde spirituel.

8i3. On sait que les Habitants de chaque Royaume divisé en


plusieurs Provinces ne sont pas d'un génie semblable, et qu'entre
eux ils diffèrent singulièrement, comme diffèrent universellement
les habitants des divers Climats sur le globe; mais que néanmoins
il règne un génie commun parmi ceux qui sont sous un même
Roi, et par suite sous une même loi établie. Quant à l'Allemagne,
elle est, plus que les Royaumes qui l'environnent, divisée en plu-
sieurs DominatioD:s; il y a là un Empire. sous l'autorité univer-
selle duquel elles sont toutes, mais cependant le Prince de chaque
domination jouit en particulier d~un droit despotique, car il y a là
de grands et de peUts Etats.. et chaque cbef dans le sien est comme
llD Monarque: et, en outre, la' Religion y est divisée; dans certains
'Etats sont ceux: qui se nomment Enngéliques, dans d'autres sont
des Réformés, dans d'autres, des Catholiques·R~mains i celte di-

J
RELIGION CHRli:TIENNE. 387
yenité d'Autorités et en même temps de Religions fait que Jes Al-
lemands, quant aUI caractères (anima), aux iliclinations ft A la
vie, ne peuvent pas aussi facilement que les autres Nations et les
autres Peuples être décrits d'après ce que j'ai vu dans le Monde
spirituel: mais comme il règne toUjOHrs partout un Génie Com-
mun parmi les Peuples d'une même Langue, celui-ci peut en
quelque sortc être vu et décrit d'après une colJection d'idées réu-
nies en un.
814. Comme les AlJemands sont en particulier dans chaque
Etat sous uÏl Gouvernement despotique, ils ne sont pas par consé-
quent dans la Libert' de parler et d'écrire comme les Hollandais
et les Anglais; et quand la Liberté de parler et d'~crire a été res-
treinte, la Liberté de penser, c'est-A-dire, de voir clairement les
choses dans leur étendue, est en même temps tcnue aussi en res-
triclion; car c'est comme un bassin de fontaine tellement clos de
touscôtés, que l'eau s'y élève jusqu'A l'orifice dela Veine, desorteque
la Veine elle-même ne jaillit plus i la Pensée est comme la veine,
et le Langage est comme le bassin; en un mot, J'influx s'adapte A
l'emul ; de mêmt" l'Entendement venant du supérieur est en rap-
port avec la Iibe"rté d'énoncer et de manifester au dehors ce qui a
été pensé: c'est pourquoi celle noble Nation donne peu d'attention
aux choses du jugement, mais se livre aux choses de mémoire;
de là vient que les Allemands sont principalement adonnés i
l'Histoire Littéraire, et qu'ils mettent leur confiance dans leurs
Hommes de réputation et d'érudition, citent en foule leurs déci-
sions, et souscrivent 1 leur avis: cet état est représenté dans Je
Monde spirituel par lin Homme qui porte des livres sous son bras,
et qui, lorsque quelqu'un discute sur une chose de jugement, lui
dit: Je vais te donner une réponse, et aussitôt tire quelque livre
de dessous son bras, et le lit.
8UI. De cet é/,Jlt des Allemands résultent plusieurs choses, et
entre autres celles-ci: ils tiennent gravés dans la mémoire les spi-
rituels de l'Eglise, et les élèvent rarement dans l'Entendement
supérieur, mais ils les mettent seulement dans l'Entendement in-
férieur d'après lequel ils en nisonnent, ainsi tout autrement que
les Nations libres; celles-ci, quant au:! choses spirituelles de l'E-
Clise, qui sont appelées Théololiques, sont comme les Ailles qui

"
,,
L
388 LA. VRAIE
o.

s'élèvent à une tr~,ralld8 haulear, et les Nations non-libres sont


oomme des Cygnes sur une rivière. Les Nations libres sont aussi
comme de grands Cerfs l cornes élevées qui parcoureut les cam-
pagnes, les bois el les fo~ts en pleine liberté, tandis que les Na-
lions non-libres sont comme des Cerfs retenus dans des Parcs
pour les amusements d'un Prince. Enfin les Peuples libres sonl
comme ces Chevaul volants, que les Anciens nommaient Pésases,
qui volaient non-seulement sur les llers, mais encore sur les Col-
iines nommées Parnasses, et aussi sur les Ilusées au-dessous de
ces collintlS, tandis que les Peuples non-affranchis sont comme de
ligoureul Chevaux bien harnachés dans les· Ecuries des Rois. Il
en est de même des différences de ju~ements dans les choses
mystiques de la Théologie; les Ecclésiastiques, en Allemagne,
tant qu'ils sont écoliers, écrivent sur des cahiers ce qui sort de la
bouche des Maltres dans les Universités, et ils conservent ces
cahiers comme des preuves d'érudition; et quand ils ont été inau-
gurés au sacerdoce, ou qu'ils ont été nommés proresseurs dans
des Gymnases, ceux-ci dans les tribunes, et ceux-là dans les
chaires, puisent pour l'ordinaire leur:; paroles canoniques dans
les dictées dont il vient d'être parlé. Leurs Prétres qui n'ensei-
gnent pas d'après l'Orthodoxie prêchent communément l'Esprit
Saint, ses admirables opérations, et ses excitations de saintetés
dans les cœurs; ceux qui enseignent d'après l'Orthodoxie d'au-
jourd'hui sur la Foi apparaissent aUI _\nges comme décorés d'une
couronne composée de feuilles de chêne; mais ceux qui enseignent
d'après la Parole sur la charité ct sur ses œuvres apparaissent
aUI Anges comme décorés d'une couronne composée de feuilles
odoriférantes de laurier. U, les Evangéliques, dans les disputes
avec les Réformés sur les lériLés, apparaissent comme s'ils dé-
chiraient des vêtements; et cela, parce que les vêtements sisni-
fient les vérités.
8i6. Je m'informai où l'on trouvait les Ibmbourgeois dans le
1I0nde spirituel, et il me fut diE qu'ds n'apparaissaient DulIe part
réunis en une Société, ni à plus for~ raison dans une Ville, mais
qu'ils 'laient disséminés et entremêlés avec les Allemands dans
diverses plaies; et lorsque j'en demandai la raison, il me fut ré-
pondu que o'était parce que leurs menLâIs' faisaient de continuell~

...
r
RELIGION CHruITIENNE. 389
inspections et comme des pérégrinations au dehors de leur Ville.
et très-peu ail dedans i car tel est l'état du Mental de l'homme
dans le Monde naturel, tel est IOn êtat dans le Monde spirituel;
en effet, le Ilentai de l'homme est son Esprit, ou l'bomme pos-
thume vivant après sa sortie du corps matériel.

De. Catholiques-Romains dans le Monde spirituel.

8t 7. Les Catholiques-Romains dans le Monde spirituel appa-


raÜisent autour et au-dessous des Protestants, et en ont été sépa-
rés par des intervalles qu'il est défendu de franchir; mais néan-
moills des Moines par des artifices clandestins se ménagent une
communication, et même ils envoient par des sentiers inconnus
des émissaires pour séduire; "mais ils sont suivis. la piste, et
aprés qu'ils ont été punis, ou ils sont renvoyés vers les leurs, ou
ils sont jetés dans l'enfer.
8i8. Après le Jusement Dernier, qui a été fait dans le Monde
spirituel dans l'ADnée nS7, l'état de tous, et par copséqueut
aussi des Catholiques-Romains, a été cban,é au point .qu'il n'est
pas permis de s'assembler en masses comme auparavant; mais il
a été disposé pour cbaque Amour, soit bon, soit mauvais, des
chemins dans lesquels ceux qui arrivent du Monde naturel entrent
aussitôt et vont vers les Sociétés correspondantes. leurs amours;
ainsi les méchants sont portés vers les Sociétés qui sont dans t'En-
fer, et les bons vers les Sociétés qui sont dans le Ciel: il a étA
ainsi pris deS mesures, pour qu'ils ne se formassent pas de~ Ciç,!~
( artifi~iels comme auparavant. Dans le Monde des esprits, qui tient
le milieu entre le Ciel et l'Enfer, il y a de semblables sociétés eD
très-Brand nombre, car il y en a autant qu'il y a de Genres et
d'Espèces d'affections de l'Amour du bien et de l'Amour du mal;
et pendant l'intervalle qui s'écoule avant qu'ils soient ou élevés
au Ciel ou jetés dans l'Enfer, ces esprits bons et ces esprits mau-l
vais sont ~n conjC?nction spirituelle avec les hommes du Mon~e.
et cela, paree que ceul-ci sont aussi au milieu entre le Ciel et
l'Enfer.
8i9. Les Catholiques-Romains O"nt une sorCe de Consistoire
390 LA. VRAIE
dans la Plase Méridionale vers l'Orient. oh les Principaux d'entre
eUI s'assemblent et tiennent conseil sur divers sujets qui concer-
Dent leur Religion. principalement lIur la manière de teqir le Vul-
gaire dans une aveu sie obéissaoce, et d'étendre leur Domination;
mais il n'y est admis aücunEsprit qui dans le Monde ait été Pape.
par la raison qu'il porte en lui une ressemblan~ d:~uLorité Di
vine, provenant de ce qu'il s'était arros-é dans le Monde le pouvo!r
du Seigneur: il o'est pas permis non plus à aucun Cardinal d'en-
trer dans ce Consistoire" et cela, à cause de la suréminence; les
Cardinaul cependant se réunissent dans une vaste Chambre au-
desoous d'eux; toutefois, après une session qui dure quelques jours,
ils sont transportés, mais il ne m'a pas été donné fle savoir où. Il
ya aussi une autre Assemblée dans la Plase Méridionale vers 1'00-
cident ~ là, lenr occupation est d'introduire le fulsaire crédule
dans le Ciel; ils y disposent aulour d'enx plusieurs sociétés qui
sont dans divers Plaisirs externes; dans les unes il y a des Danses;
dans d'autres, des Concerts; dans d'autres, des ProceliSions; dans
d'autres, des Théâtres et des Spectacles; dans d'autres, il y a des
esprits qui par des phantaisies présentent diverses espères de ma-
gnificences i dans d'autres. 00 ne rait que plaisanter et badiner;
dans d'autres, on parle amicalement; là, de choses reIigieuS'ës;
ailleurs, de matières civiles; et même, en certains endroits, de
choses iascives ; et ainsi du reste: ils envoient les crédules dans
l'une de ces sociétés selon la volupté de chacqn, appelant cela le
Ciel; mais tous, après y être resté un ou deul_ jours, sont saisis
d~li et se retirent, parce que ces Plaisire sont e~es et liOn
internes; de cette manière aussi, plusieurs sont détachés des fri-
volités de la foi sur le pouvoir d'introduire dans le Ciel. Quant l
ce qui concerne spécialement le CuIte des Catholiques-Romains.
il est presque semblable à leur Culte dans le Monde; il consiste
pareillement en Messes, dites dans une Langue non-commune aOl
esprits, Itais formée de mots retentissan~ qui impriment UDe
sainteté el terne et un tremblement. et qu'ils ne ~lI:Iprennenl
Dullement.
(8!Q., Tous ceux qui viennent de la Terre dans le Monde spi ri-
tùërsont tenus au commencement dans la "Confession de foi el
daDsl. ReliB'ion de leur Patrie; pai conséquent aussi les Catbo-
r RELIGION CHRÉTIENNE. ' 39t
liques-Romains; c'est pourquoi. ils ont toujours ~ leur tête, quel-
que Pape représentatif. qu'ils adorent aussi avec le même rite que
dans le Monde. Dest rare que quelqu'un, qui a été Pape dans le
Monde. soit mis à leur tête après SOD décès; mais cependant celUI
qui futrevêtu de,la Dignité Papale. il ya 30 ou 40 ans. leur a été 1
donné pour oheC. parce qu'il avait maintenu dans son cœur que la
Parole était plus sainte qu'on ne le croit, et que le Seigneur devait
être adoré. 11 m'a été donné de converser avec lui i et il m'a dit
qu'illdorait le Seigneur seul. parce qu'II est Dieu à q~i appartient
tout pouvoir dans le Ciel et sur Terre. selon ses propres paroles,
- Mattb. XXVIII. i 8 ; -\et que les invocations des Saints ~taien t
des choses ridicules; qu~ dans, le Monde il avait eu l'intention de
restaurer cette 'Eglise, mais qu'il n'avait pas pu, pour des raisons
qu'il m'a exposées. le l'ai vu. quand la graud Ville septentrionale.
dans laquelle étaient des CatholiqueS-:Romains et en même temps
des Réformés, a été détruite au jonr du Juitement Dernier; il était
porté dans onelilière. et il Cut transporté en lieu de sûreté. Sur
les cOtés de la Brande société. dans laquelle il remplit la Conction
de Pape. il a été établi des Gymnases, où se rendent ceUl qui on~
des doutes au sujet de la Religion; el là, il y a des Moines converiis.
qui les enseignent sur Dieu Sauveur Christ. et aussi sur \a Sainteté
de la Parole; el ces Moines les laissent libres de SI détourner des
sanctifications introduites dans' "I;Église Caiholique-Rom:i.ine; ceux
qui admettent cet enseignement sont introduits dans une vaSle
Société; où sont ceUI qui se sont retirés du Culte du Pape el des
Saints; et quand ils "1 entrent. ils sont comme ceUI qui se réveil-
lent aprb un profond assoupissement. et comme ceux qui jouis-
8enr des agréments du printemps après les désagréments de l'bi-
ver i ou comme un voyageur sur mer. quand il touche le po~t; et
alors ils sont invités à des Festins par ceux qui sont dans cette
société. et on leur donne ~ boire un Vin génèreux dans des Coupes
de cristal; et j'ai appris que les Anges envoielli du Ciel au nou-
v!!l~ venn un plat sur leqnel il y a de la Manne de la même forme
et du même goût que celle qui tombait sur le ca~p des fils d'Is-
raël dans le désert; ce plat est prC§senté ~ la ronde aUI Convives.
et chacun a la liberté d'en soûter.
SU. Tous ceux de la Religion CathoIiqu~Romaine, qui. re-

L.
392 LA. VRAlE
marquent qu'ils vivent apr~s la mort, et qui dans le Mond~ pr~­
cédent ont plus pensé ADieu qu'lia Papauté, et ont fail les œu-
vres de la charité d'apr~ un cœur simple, sont facilement dé-
tournés des superstitions de cette I\eligion, lorsqu'ils ont ét' in&-
truit.s que le Seigneur Lui-Même, le Sauveur du Monde, régne
U ; il leur est aussi facile de passer du Papisme au Christianisme,
que d'entrer dans un Temple dont les portes sont ouvertes, que
de traverser la Salle des Gardes Ala Cour quand on est mandé par
le Roi, que de lever la tête et de porter ses regards vers le ciel
quand OD y entend' des voix: mais quantA ceul: qui dans le co~rs
de leur vie dans le Monde ont rarement pensé ADieu, si toutefois
ils yont pensé, et qui D'ont aimé le Culte que pour ses fêtes; il
leur est, au contraire, aussi difficile Je se détourner des supersti-
tions de ceUe Religion, que d'entrer dans un Temple dont les
portes sont fermées, que de traverser la Salle des Gardes à la Cour
quand le Roi le défend; et aussi difficile qu'6 un serpenl sous l'her-
be de porter ses regards vers le Ciel. Une chose étonnante, c'est
que tous ceux de celte Religiosité Catholique, qui arrivent dans le
Monde spirituel, n'y voient point le Ciel, où sont les Anges.; il y a
au·dessus d'eux comme une Nuée obscure qui borne leur vue;
II.. mais dès qu'on' converti vient vers les convertis, le Ciel s'ouvre,
et parfois ils y voient des Anges vêtus de blanc, vers lesquels aussi
ils sont élevés, apr~ que le temps de la préparation est achevé.

Des Saints des Catholiques-Romains dans le Monde spirituel.

8t!. On sait que l'homme tient de ses parents un mal insité ou


hérMitaire, mais il en est peu qui sachent où ce mal habite dans
sa plénitude; il habite dans l'amour de posséder les biens de tous
les autres, et dans l'amour de dominer, car ce dernier amour est
tel, que, autant on lui lâche la bride, autant il s'élance, jusqu'l
s'embraser du désir de dominer sur tous, et enfin jusqu'l vouloir
être invoqué et adoré comme Dieu: cet Amour est le serpent qui
trompa Eve et Adam; en effet, le serpent dit lia Felllme: • Dieu
sait qu'au jou,. où vous mangeres du fruit· de cet A,.bre, ou-
-verts seront vos yeuz, et QU'.A.LOB8 vous SEBEZ COIIJU DIEU.»-

- ..........
p

RELIGION CHRltTIENNE. 393


Gen. III. -l, S; - autant donc' l'homme se précipite dans cet
Amour aprês lui avoir lâché la bride, autant il se détourne de
Dieu et se tourne vers lui-même, et devient son propre adora-
teur, et alors il peut invoquer Dieu d'une bouche brûlante de
l'amour de soi, mais d'un cœur ,lacé du mépris pour Dieu i et .
alors les Divins de l'Éilise peuvent aussi senir pour moyens, mais
comme la fin est la domination, il n'a. cœur les moyens que se-
Jon qu'ils senent. Un lei homme, s'il est élevé aux honneurs su-
prênies, est pour lui-même dans son ima~e comme Atlas portant'
le Globe terraqué sur ses épaules, et comme Phœbus conduisant
avec 68S chevaux le soleil autour de la terre.
8i3. Comme l'homme d'après l'bérédilaire est tel, c'est pour
cela que tous ceux qui ont été faits saints par des Bulles du Pape
sont éloipés des regards des autres dans le lion de spirituel, ët
sont renfermés, et que tout colDmerce avec leurs adora~~l,Irs leur
est interdit i et cela~afin que cette racine des maux, la pire de
toutes, ne soit pas excitée chez eux, et qu'ils ne soient pas pous-
sés dans des délires phantastiques, tels que sont les délires chez
{ les démons: dans de tels délires viennent ceux qui, lorsqu'ils ont
vécu dans le Monde, ont ardemment désiré être. faits saints après
Ja mort afin d'être invoqués. .
8'"'. Beaucoup de Catholiques-Romains, principalement les
Moines, quand ils arrivent dans le Monde spirituel, cherchent les
Saints, surtout le Saint de leur Ordre, mais ils ne les. trouvent pas,
ee qui les étenne; mais ensuite on leur apprend qu'ils sont mêlés,
loit avec ceux qui sont dans le Ciel, soit avec ceux qui sont dans
la Terre Inférieure, et que dans l'un comme dans l'autre elldroit
ils ne savent rien du culte ni de l'invocation qui leur ~ont adres-
sés, et que ceux qui en savent quelque chose et 'eulent être in-
voqués, tombent dans des délires et parlent en insensés~ Le Culte
. des Saints est une telle abomination dans le Ciel, qu'il suffit qu'on
en ontende parler pour être saisi d'horreur, parce qu'autant un
culte est décerné. un homme, autant le Culte est enlevé au Sei-
Bneur, car ainsi il ne peut être adoré Seul; et si le Seigneur n'est
pas adoré Seul, il se fait un partaga qui détruit la' communion at
la félicité de la vie provenant de la commuDion.'Pour que ja susse
quels sont les Saints des Catboliques-Romains afin que je les fisse
LA VRAIE
connaltre, il en fut retiré de la Terre inférieure jusqu'à cenl, qui
lavaient qu'ils avaient étê faits Saints; ils montèrent en lournant
le dos, quelques-uns seulement la face en avant; et j'ai conversé
avec l'un d'eux, qu'on me dit être Xavier; celui-ci, pendant qu'il
me parlait, était comme insensé; cependant il put me raconter
que dans le lieu où il avait été renfermé avec d'autres, il n'étail
pas insens~, mais qu'il devient insensé toutes les fois qu'il pense
qu'il est Saint et qu'il Vlut être invoqué: j'entendis murmurer la
même chose par ceus. qui étaient derrière, Il en est autrement des
prétendus Saints dans le Ciel; ceux-ci ne savent absolument rien
de ce qui se passe sur la terre, et il ne leur est pas donné de par-
ler à aucun de ceux des Catholiques-Romains qui sont dans cette
superstition,de crainte qu'il n'entre chez eux quelque idée sur ce sujet.
825. De cet état des Saints chacun peut conclure que les Invo-
cations qu'on leur adresse ne sont que des choses ridicules; et de
plus, je puis aml'mer qu'ils n'entendent pas plu!' les Invocations
qui leur sont adressées sur la terre, que ne los entendent leurs
slatueg le long des cheminl, pas plus que les murs d'un Temple,
pas plus que les oiseaux qui ont leurs nids dans les tours, Leurs
serviteurs dans le Monde disent que les Saints règnent avec le
Seigneur Jésus-Christ dans le Ciel, mais cela esl une ~ç!!~n e~
une invent~n ; en effet, ils ne règnent pas plus avec le Seiin!Ur
qu'un palefrenier avec un Roi, qu'un portier avec un Magoat, et
qu'~n coureur avec un Prince; car Jean-Baptiste a dit du Sei-
peur: cc Je ne suis pas digne de délier la cQurroie de son sm,-
lier _ • - Marc, l, 7, Jean, 1. !7, - Que peuvent être alors ces
prétendus saints r
826. Il apparalt quelquefois auJ. Parisiens qui sont dans une
&ociété du Monde spirituel uue Femme à une moyenne hauteur,
avec un vêtement resplendissant et un visage comme d'une Sainte,
"et elle dit qu'elle est GENEVIEVE: mais quand quelques-uns d'euJ.
commencent à l'adorer, aussitôt son visage change, et aussi son
vêtement, et elle devient semblable à une Femme vulgaire; et
elle leur fait des reproches de vouloir adorer une femme qui, chez
SIS compagnes.. n'est pas plus en estime qu'une servante, s'éton-
Dant que les hommes du Monde se laissent "aller l de pareilles
Diaiseries.
RELIGION CHRÉTIENNE. 395
8n. J'ajouterai ici ce fait très-diiue d'être rapporté: Un jour,
MARIE. MERE DU SEIGNEUR, passa. et elle fut vue au-dessus de la
Tête. en vêtement blanc; et alors. s'étant un peu arrêtée, elle dit
qu'elle avaitété la 11ère du Seigneur, et qu'A la vérité il était né
d'elle, mais qu'ayant été fait Dieu, il s'était dépouillé de tout l'Hu-
main qu'il tenait d'elle. et que par conséquent elle l'adore main-.
tenant comme son Dieu. et ne veut point que qui que ce soit le re-
connaisse pour son Fils, parce qu'en Lui tout est Divin.

Des Mahométans dans le Monde spirituel.

828, I.es Mahométans, dans le Monde spirituel, apparaissent der-


rière les Catholiques-Romains dans l'Occident, eL forment comme
un cercle autour d'eux; s'ils apparai~sentle pllls près derrière les
Chrétiens. c'est p~rce qu'ils reconnaissent notre Seigneur pour le
plus grand Prophète, le plus sage de tous. qui a été envoyé da~5
le Monde afin d'instruire les hommes, et aussi pour Fils de Dieu.
Chacun. dans ce Monde, habite à une dilltance du Milieu. où sont
les Chrétiens, {jelon la Confession du Seigneur et d'un Seul Dieu,
car cette confession conjoint" les e~prits (anima) au ciel. et cons-
titue leur distance de l'Orient, sur lequel est le Seigneur.
8'19. Comme la Religion réside dans les suprêmes cbez l'homme,
et que les inférieurs de l'homme vivent et brillent d'après lies su-
prêmes. et comme Mahomet est mêlé .. la Religion dans leurs es-
prits (mw",) , c'est pour cela qu'un Mahomet est toujours placé
en leur présence; et alin qu'ils tournent leurs faces vers l'Orient
sur lequel est le Seigneur. ce Mahomet est placé au-dessous du
Milieu Chrétien: ce n'est pas le Mahomet qui a écrit l'Alcoran.
mais c·e.~t un autre qui en remplit la fonction; ce n'est pas non
plus toujours le même, mais il est changé: .. une certaine épo-
que. c'était 'un Saxon qui. ayant été pris par les Algériens, s'était
fait Mahométan; comme il avait aussi été Chrétien, il était quel-
quefois pOllssé à leur dire du Seigneur qu'il n'avait pas été Fils
de Joseph, mais qu'il était le Fils de Dieu Même. A ce Mahomet
en succédèrent"ensuite d'autres. Dans l'endroit où le Mahomet.
396 LA VRAIE
son siége, il apparalt un feu comme d'un pet.it flambeau, afin qu'il
soit connu; mais ce feu n'est visible que pOlir les Mahométans.
830. Ilahomet, celui qui a écrit l'Alcoran, ne vient pas aujour-
d'hui en leur présence i il m'a été dit que dans les premiers temps
il était 1 leur tête, mais que, parce qu'II avait voulu Jdominer: su.r
_IgUleS)eS choses de leur Religion colDme un Dieu, il avait été
( cbass6 de son siége, qu'il occupait au-dessous des Catholiques-
Romains, et avait été relégué vers le côté droit près du midi. Un
jour, une Société de lIahométans Cut elcitée par des esprits ma-
licieux 1 recollnattre Mahomet pour Dieu; afin que la sédition Cut
apaisée, Mahomet fut élev~ de la terre inférieure, ot leur fut mon-
né, el alors je le vis aussi; il apparut semblable aux esprits cor-
porels qui n'ont aucune perceptioB intérieure, sa face tirant sur
le noir i et je l'entendis prononcer ces paroles: • Moi, je suis votre
Mahomet, et aussitôt il fut comme englouti.
83t J Les Mahométans sont en hostilité contre les Chrétiens,
principalementl cause de la croyance en trois Personnes Divines,
et par suite l cause du culte de trois Die!!!, tous trois Créateurs i
et de plus, contre les Catholiques-Romains l cause de leurs gé-
nuflexions devant des simulacres'; et par conséquent ils appellent
ceux-ci !doIAtres, et ceul-là fanatiqll~, \ disant qu'ils fonl Dieu.
trois têtes, et qu'ils prononcent tout haut un et tout bas trois;
qu'ils divisent par conséquent la Toute-Puissance, et en font trois
d'une seule qui n'appartient qu'. un; et qu'ainsi ce sont comme
des Faunes avec trois cornes, une pour chaque Dieu et en même
temps trois pour un, et que c'est de celte manièré qu'ils prient,
quils chantent, et qu'ils déclament dans les chaires. '
83!. Les Mahométans ont leur Ciel, comme toutes les Nations
qui reconnaissent un seul Di~u, aiment le juste et font le bien par
religion, mais il est en dehors du Ciel Chrétien: toutefois, le Ciel
Mahométan est distingué en deu~ ;\daDs le Ciel inférieur ils vivent
décemment avec plusieurs épouses; mais il n'y a d'élevés de ce
Ciel dans l, Ciel supérieur, que ceUI qui ren.oncant aux concubi-
nes, et qui reconnaissent le Seigneur notre Sauveu,r, et en même
temps sa domination sur le Ciel et sur l'Enfer.,-J'ai appris qu'il
leur est impossible de penser que Dieu le Père et notre Sei!neur
sont un, mais qu'il leur est possible de croIre qu'il domine sur les

....
r
RELIGION CHUTIENNE. 397
Cieux et sur les Enfers parce qu'il est le Fils de Dieu le Père. C'est
au moyen de cette Foi chez eux qu'il leur est donné par le Sei-
qneur de monter dans leur Ciel supérieur.
tJ33. CODlme la Religion Mahométane a été reçue par un plus
srand nombre de Royaumes que la Religion Chrétienne, cela peut
être un scandale pour ceul qui pensent à la Divine Providence,
et qui en mémetemps croient que nul ne peut être sauvé que ce-
lui qui est né Chrétien; mais la Religion lIahométane n'est pas un
scandale pour ceux qui croient que toutes choses appartiennont l
la Divine Providence; 'ceul-ci rAcherchent en quoi la Divine Pro-
vidence èSt là,.et même ils le trouvent; elle est en cela, que la Re-
ligion MahoDlétane reconnalt le SeiiDeur pour le plus ,rand Pro-
phète, le plus Saie de tous, et aussi pour le Fils de Dieu i mais
comme les Mahométans ont fait du Koran le seul Livre de leur
Religion, et que par suite Mahomet, qui l'a écrit, esL Bravé dans
leurs pensées, et reçoit d'eux une sorte de culte, c'est pour cela
qu'Us pensent peu à notre Seigneur. Pour qu'on sache pleinement
que ceUe Religion a été suscitée par la Divine Providence, atin de
détruire les idolâLries d'un Irand nombre de Nations, ce sujet va
être traité dans un certain ordre i mais d'abord il sera parlé de
·l'origine des Idolâtries. Avant cetle Religion, il y avait un Culte ido-
lâtre répandu dans la plupart des Royaumes du globe terrestre i et
cela, parce que les Églises, avant l'Avènement du Seigneur étaient
toutes des Éllises représentatives; telle était aussi l'Église Israé-
lite; là, le Tabernacle, les habits d'Abaron, les sacrifices, toutes
les choses du TelJlple de Jérusalem, et aussi les statuts, tout était
représent~lif: et chez les Anciens il y avait la science des Corres-
pondances, qui est aussi la science des Représentations, la Science
même des scienC8.', cultivée surtout par les Élypliens i de là leurs
Hiéroglypbes. Par celte science ils avaient su ce que signifiaient
Jes Animaux de Lout senre, ce que signifiaient les Arbres de tout
Benre, ce que sisnifiaient les Montagnes, les Collines, les Fleuves,
les Fontaines, ce que signifiaient le Soleil, la Lune et les Étoiles i
par oette Science ils avaient eu aussi la connaissance des spiri-
tuels, puisque les choses qui étaient représentées, lesquelles sont
de celles qui appartiennent à la sagesse spirituelle chez les Anges
dans le Ciel, étalent ]es origines. Maintenant, comme tout leur
398 LA. VIWE
Culte était Représentatif, consistant en de pures Correspondances,
yoiU pourquoi ils ont eu des Culles sur les Montagnes et sur les
Collines, et aussi dans les BOGag's et dans les Jardins; et voilà
pourquoi ils ont sanctifié les Fontaines, et ont fait en outre des
images taillées de Chevaux, de Bœufs, de Veaux, d'Agneaux, et
même d'Oiseaux, de Peissons, de Serpents, et les ont placées près
des Temples, et dans leurs Pa"is, et aussi dans leurs MaisoDs.
dans un ordre selon les spirituels de l'Église auxquels elles cor-
respondaieJill ou qu'elles représentaient et par suite signifiaient.
Après cette époque, quand Ja science des Correspondances fut
oblitérée, leurs descendants commencèrent à adorer ces Images
taillées ·~mme saintes en elles-mêmes, De sachant pas que les
Anciens, leurs Pères, n'avaient vu rien de saint en elles, mais
les avaient seulement considérées comme représentant selon les
correspondances les choses Saintes. De là étaient nées les ldolA-
tries qui avaient rempli tant de Royaumes du globe. Afin que
ces IdohUries fussent extirpées, il a été pourvu par la Divine Pro-
vidence du Seigneur à ce ~ue fQt établie une Nouvelle Religion
accommodée aux génies des Orientaux, dans laquelle il y aurait
aussi quelque chose de l'un et l'autre Testament de la Parole, et
qui enseignerait que le Seigneur esL veJlu dans III Monde, et qu'il
était le plus grand Prophète, le plus Sage de tous, et le Fils de
Dieu: cela fut fait par Mahomet, de qui cette Religion a reçu le
nom. D'après cela, il est évident que cette Religion a été suscitée
par la Divine Providence du Seigneur, et a été accorumodée,
comme il a élé dit, aux génies des Orientaux, afin de détruire les
idolAtries de lanL de Nations, et de leur donner quelque connais-
sance du Seigneur, afin qu'ils vinssent dans le Monde spirituel,
. ce qui arrive après la mort: cetLe Religion n'aurait pas été reçue
par tant de Royaumes, et n'aurait pas pu y extirper les IdolAtries,
si elle n'ellt pas été confor~e aux idées de leurs pensées; surtout
~i la Polygamie n'eût pas été permise, par ce motif aussi, que les
Or~entaul, sans cette permission, se seraient livrés avec encore
plus d'ardeur que les Européens à de honteux adul~r~, et au-
\raient péri. -
834. Un jour, il m'a été donné de percevoir quelle est la Cha-
leur de leur amour Polygamique; je parlais jvec un esprit qui
RELIGION CHRiTIENNE. 399
avait tenu ]a place de Mabomet i et ce Remplaçant, après une con-
versa.tion avec lui l distance, fit passer vers moi une cuiller d'6-
bène et d'autres objets, qui ~taient des indices que la cuiller ve-
Dait de lui; et en même temps il fut ouverL de divers lieux une com-
munication pour la chaleur de leur amour Polygamiaue. laquelle..
de certains li,eux, fut sentie comme la chaleur dans les Bains après
qu'on s'est lavé, de certains aULre.o;, comme la chaleur dans les
Cuisines oill'on fait bouillir les viandes; de quelques-uns. comme
la chaleur dans des Tavernes oil des aliments fétides sont exposés
ln vente i de quelques autres. comme la chaleur dans les Labora-
toires des Pharmaciens. oil se préparent des ~mulsions et autres
médicaments semblables i de ceux-ci, comme la chaleur dans Jes
mauvais lieux et dans les tabagies; et de ceuI-I~, comme la chi-
leur dans les Boutiques où l'on vend des peaux, des cuirs et des
souliers: il y avait aussi dans cette Chaleur eomme quelque chose
de rance, d'a.p~e et de calls~q':le, prove~a.!lt de la Jalo'!.~ie. Au con-
Iraire, la chaleur dans les Cieul Chrétiens, lorsque le Plaisir de
leur amour est senLi comme Odeur, est odoriférante comme dans
les Jardins et dans Jes Vignes. et comme dans des Bosquets de
roses; en quelques endroits. comme dans des Cabinets d'aromates;
'et en d'autres, comme dans les Pressoirs eL dans les Celliers: que
les Plaisirs des Amours dans le Monde spirituel soient Lrès-sou-
vent sentis comme Odeurs. on le ,oit çà et Il dans mes MÉMO-
RABLES à la fin des t:hapitres.

D(J$ Africains dans le Monde spirituel; et aussi quelques 06-


servations concernant les Natio,lS (ou Gentils)

835. Les Nation's qui n'ont aucune connaissance du Seigneur


apparaissent, dans le Monde spirituel, au-delà. de ceux qui en
ont connaissance. de telle sorte cependant que les dernières pé-
riphéries soient formées de ceux qui sont absolument idolAtres"
et qui. dans le Monde précédent, ont adoré le Soleil et la Lune.
Mais ceux qui reconnaissent un seul Dieu, et qui appliquent l,1a
Religion, et par suite lia vie, des Préceptes tels que sont ceUI du
Décalogue. communiquent plus immédiatement avee les Chrétiens
'00 LA VRAIE
qui sont dans le Milieu; car ainsi la communication n'est inter-
ceptée ni par les Mahométans ni par les Catholiques-Romains. Les
Nations ont aussi été distinguées selon leurs génies et leurs facul-
tés de recevoir la lumière procédant du Seigneur par les CieuI;
en effet, parmi elles les unes sont Intérieures et les autres Elté-
rieures, ce qui leur vient en partie du Climat, en partie de la
Souche dont elles sortent, en partie de l'Éducation, et en partie
'1 de la !!.~igion. Les Africains ~nt ~~éri~pl!1~ _9.u~ _~~us J~
autr~~.
836. Tous ceul qui reconnaissent et adorent ·un seul Dieu Créa-
teur de I:Univers, aiment Il avoir de Dieu l'idée d'un HO!!l_me ; ils
disent que personne ne peut avoir de Dieu one autre idée: quand
ils entendent dire que plusieurs se forment de Dieu une idée comme
d'un Éther ou d'une petite Nuée, ils demandent où sont ceul-Ià;
et quand on leur dit qu'ils sont parmi les Chrétiens, ils nient que
cela soit possible; mais on Ip,ur répond que caul-Ià ODt une telle
idée, parce que Dieu dans la Parole est appelée Esprit, et qu'ils ne
pensent d'un Esprit que comme d'une substance d'Éther, ou de quel-
que forme de Nuée, ne sachant pas que Lout Esprit et tout Ange est
homme; cependant il a été examiné si l'idée spirituelle de ceul-Ià
est semblable à leur idée naturelle, et il a été découvert qu'elle n'est
pas semblable chez ceUI qui reconnaissent iutérieurement le Sei-
gneur Sauveur pour Dieu du Ciel et de la Terre. J'ai entendu un
Prêtre qui disait, que personne ne peut avoir une idée du Divin
Humain, et je l'ai vu transporté vers différentes Nations, de plus
en plus intérieures, et aussi vers leurs CieuI, et en6n vers le Ciel
Chrétien, et partout il lui fut donné communication de leur per-
·ception intérieure sur Dieu, et il remarqua qu'en eUI il n'y avait
d'autre idée de Dieu que l'idée d'un Homme Divin, et que l'homme,
qui est l'image et la ressemblance deTleu, n'aurait pas pu être
créé par un Dieu ql1i aurait été autre.
837. Comme les Africains l'emportent sur les autres Nations
par 10 jugement i~térieu.rj j'ai el1 neo eUI des conversations sur
des sujets d'une investigation plus élevée, et dernièrement sl1r
Dieu, sur le Seigneur Rédempteur, et. sur l'homme Intérieur et
l'homme Eltérieur; et comme ils trouvaient beaucoup de plail1ir
dans ce. conversatitns, je vals rapporter quelques-unes dIS choses
REIJGION CHRETIENNE. '01
qu'ils perçurent sur ces trois sujets d'après la vue intérieure: Sur
DIEU; il Cut dit, qu'il est cerlainement descendu.• et s'est fait voir
aux. hommes, parce qu'il est leur Créateur, leur Protecteur et leur
Conducteur, et parce .!l!le Je Genre Hum~ill_~~! appartienl; qu'~1 \
v.2.Ï.t, .Pllm!urt et con.d~Ll PU lia .Providence loutes el cliacuue des
choses qui sont dans les Cieux et sur la Terre, et regarde les biens
de ces choses comme en Lui-Même, et se re«arde Lui-Même dans
ces biens; et cela, parce qu'il est le Soleil du Ciel Angélique, qui
est vu aussi haut au-dessus du 1I0nde spirituel que le Soleil de
la terre au-dessus du Monde naturel, el que celui qui est le So-
leil ,VOil, parcourt et conduit providentiellement toules et cha~
cune des choses qui sont au-dessous; et comme c'est son Divin
Amour qui apparalt comme Soleil, il s'ensuit qu'il procure aux très-
Brands et aux rrès-petits de chaque chose ce qui appartient l la vie,
et aUI hommes ce qui apparlientl l'amour el l la sagesse, par ~
c~aleur de ce SoleIl ce qui appartient à l'amour, et par sa lumiè~e
ce qui appartient l la sagesse. Si donc VOliS vous Cormez de I!!~u ~
l~idé.!t...@·i!JLle Soleil de ('Univers, certainement d'après cette
idée vous verrez et rooonnaitrez sa Toule-Présence, sa TOUle-
Science, et sa Toute-Puissance. '
838. Ensuile il y eut con\'ersalion a\'oo eux au sujet du SEI-
GNEUIl SAUVEUR; et il fut dit, que Dieu dans son essence est 1"
Divin Amour, et que le Divin Amour est comme le Feu le plus
pur; et puisque l'Amour, considéré en lui-même, ne tend à autre
chose qu'l devenir un avec un autre qu'il aime, et le Divin Amour,
à autre cbos" qu'à s'unir l l'homme et à unir l'homme à lui au
point que Lui-Même soit dans l'hornm·e et l'homme dans Lui, et
puisque le Divin Amour est comme le Feu le plus pur, il est évi-
dent que Dieu parce qu'il est tel. ne pouvait nullement être dans
l'homme. ni ·faire que l'homme f(lt en Lui, car il réduirait ainsi
l'homme tout enlier en une fumée excessÏ\'ement subtile; nills
comm.! Dieu d'al!r.èLson essence brQlait de l'Amour _dç s'unir
se
I!!ec l'homme, iLétait nécessafre qu'il v,oilât d'un corp's conve-
nable .Hou!..!'!. ~ceplion et p0!lr la conjonction; c'est pourquoi il
descendit et prit l'Humain selon l'Ordre éta~1i par Lui dès la Créa-
. tion du Monde, Ordre qui~~it, que d'après une Vertu propasée
de Lui il fllt conçu, qu'il fût porté dans DD utérus, qu'il naquit,
u •

L
402 LA VRAIE
et em.uite qu'il crdt en sagesse et en amour, el qu'il approcbAt
ainsi vers l'union avec sa Divine Origiue; el c'est dé cette ma-
nière_qu~ieu 1_ ~té faiL_ HO~!De, et que J'Homme es~ djlvenu
\
) Diey. Qu'il en soit ainsi, l'Écriture qui traite de Lui, laquelle est
chez les Chrétiens, el est appelée la Parole, l'enseigne et l'atteste
clairement; et Dieu Lui-MOme, qui dans son Humain est ap-
l pelé Jésus-Christ, dit que le· Père est en Lui, et Liiidans le Père,
e1...!l!Je !!!llui qui Le_voll,.Y.ID.tJ!Jln'e, outre plusieurs autres choses
!;ur le même sujet. Que Dieu, dont l'Amour est comme le Feu le
plus pur, n:ait pas pu au~rement s'unir 1 f!1omme, ni unir l'~~.m­
1 me 1 Lui, la raison aussi le voit: Est-ce que le Feu du -Soleil, tel
qu'n---est en soi, peut toucher l'homme, et qui plus est entrer en
{lui, 1 moins qu'il ne voile ses rayons par les atmo!lphères, et ne
se présente ainsi convenablement en tempérant sa chaleur rEst-ce
que l'Éther pur peut se répandre autour de l'hommo, cl qui
1 est influer dans les bronches de ses poumons, 11II0ins qu'il
plus
ne soit enveloppé d'!ir, et ne de,"ienne ainsi convenable! Un pois-
son ne peut pas même vivre dans l'air, mais il vit dans l'élément
qui convient à son existence. Bien plus, sor terre, par sa per-
sonne ou immédiatemeD1 un Roi ne peut pas même administrer

l dans son Royaume toutes ëtëbacune des choses, s'il n'a recours
l des Préposés supérieurs et inférieurs qu! cons!ituenJ.ensemble
!;On Corps l!~laI. L'Ame de l'homme ne peut pas non plus sc faire
,·oir à un autre, lier commerce avec lui, ni communiquer des
preuves de son amour, à moins que ce E«:' so~ 2.~~~ Co_rps ; com·
Illent donc Dieu le pourrait-il, sinon par l'Humain qui Lui appar-
\ lienl? Les Africains, ayant entendu ces explications, les perçurent
mieux que tous les autres, parce qu'ils sont intérieurement ratiC?n-
nels, et que chacun est favorable selon qu'il perçoit la chose.
839. Enfin la conversation s'enga~ea sur L'HOlllME INTÉRIEUR
ET L'lfOHME EXTtRIEUR; et il fut dit que les hommes qui pe1'(oi-
vent intérieurement les choses sont dans la lumière du vrai, qui
est la lumière du Ciel, el que les hommes qui perçoivent elté-
rieurement les choses ne sonr dans aucune lumière du vrai, parce
qu'ils sont seulement dalls la lumière du' Monde; qu'ainsi les
1 hommes Intérieurs sont dans l'intelliience et dans la sa.gesse, et
2 les hommes Extérieurs dans la'·folie et·dans unevisi()n Acontre--

1
~(/I'f
F

RELIGION CHRÊT1E~E. '03


sens: que les hommes Intérieurs sont spirituels, parce qu'ils PeJJ-
Ïeiit d'après l'esprit élevé au-dessus d,u corps, aussi voient-ils les
vrais dans la lumière; mais que les hommes Ellérieu~ sont I!.a-

l '!1J:.8ls-sensuels, parce qu'ils pensent d'après les illusions des sens


du corps, aussi ,'oient-ils les vrais comme dans un brouillard, et JI
quand ils médilent sur eUI, voient-ilsJ8!l!u,!.comme des uais: ~
,que les homiiiëS- Internes sont comme ceux qui se tiennent dans
la campagne sur une Monlagne, ou dans une ville sur une Tour,
011 en mer sur la Hune d'un navire; et que les hommes Externes
sont comme ceul qui se tiennent dans la vallée au pied de la mon-
lagne, ou dans un cachot,sous la tour, ou dans le navire aiJ-dcss-
flOUS de la hune, lesquels ne voient que les objets les plus proches:
et, de plus, les hommes Internes sont comme ceux qui habitent
au second ou au troisième étage d'une Maison ou d'un Palais, dont
les murs sont une continuité de fenêtres en verres de cristal, et
• qui voient au loin de tout cOté dans la ville, et y distinguent jus-
qu'au moindre édifice; et les homme3 Externes sont comOie ceul
qyLh!!.bil~n~3~ns un rez-de-chaussée, dont les fenêtres sonten
l!ru!la.uollé, @Lq!li. ne voient pas méme la rue bors de la maison,
mais ne voient que ce qui est dans La maison, et encore seulement
à l:aide d'une chandelle ou dl! foyer: les hommes Internes sont
If aussi comme des Aigles qui du haut des airs voient dans IIne large
étendue tOut ce qui est au.-dessolJs d'euI; et les hommes Externes
2- sont au contraire comme des coqs chantant très-haut sur un per-
choir devant les poules qui grallentla terre: et, en outre, les hom-
mes Interues perçoh'ent que les choses qu'ils savent, relativement, 1dJ)
1 à celles qu'ils ne savent pas, ne !\Ont que comme l'eau. d'une cruche

relativement à l'eau d'un lac ; et~ hom_~~ Externl!S_p~~vçnt l F1" ""

f~
qu'ils savent tO]t. Celle conversation fut très-agréable pour les
Africains, parce que, .d'ap-rès la vue intérieure, dont i1s.i~uissent
21us que les aut~, i~s reconnurent que cela est ainsi.
840. Comme les Africains sont tels, ils se fait à cause de cela ~hez
.eux aujourd'hui une Révélation qui, commencée dans un Lieu. va
,de ce lieu ll'entour, mais non jusqu'aul Mers; ils d~Q.~i.s!l~~t ,l~s
: J!!.l!!!I!.er~~1!ant de l'Europe. qui. croient flue l'homme e~t _8~vé
1.~ par la foi seu~e, et ain~~ ,eulament.par penser· et p'a~ler, et ~.n
.. en même temps. par ,o~oi.r et faire; .il disent. qu'il n'y" aucm
Q

LA VRAIE
homme, ayant un culte quelconque, cl!!! !!e vive selon sa Religion,
[ et que, s'il ne le Cait pas, il ne peut que devenir stupide et mé-
chant, pat:ce .qu'alors il ne r~it rien ciu Ciel; ils nomment même
- s~idiL~}~~ali~i~jénieuse, "parce qu'en .elle il y a non pas la
vie. maisJ.~mort. J'ai conversé quelquerois avec Auguslin, qui
dans le troisième siècle avait été Evêque l Hiponne en Afrique; il
mla dit qu'il est aujourd'hui avec eUI, 8t leur inspire le culte du
( Seisneur, et que Il il J a un espoir de Pr.op.~lter ce Nouvel Evan-
Kile dans les Régions circo.!!!~nes. J'aj..!..ntendu l!.joie des Anges
sur cette Révélation, de ce que par elle il leur estJ)U!ert.Mlle com-
J( municatj~n avec le Ratt~)Dnel hl!main, qui jusqu'ici avait été fermé
par ce Dogme universel, que l'Entendement doit être sous l'obéis-
sance lIa foi des Eccltsiastiques.

Des Juils dans le Monde spirituel.

841. Avant le Jugement Dernier qui a été fait en l'Année i757,


les Juifs apparais.'1aient sur le cOté gauche du Milieu Chrétien, dans
une Vallée qui s'y trouve; après ce Jugement ils flirent transférés
au Septentrion, .I!ç JQ.uLcommer~e Je~r fut inlertliUvec les Chré-
~s, si ce n'est avec ceux qui erraient hors des Villes. li y a dans
celte Plage deux grandes Villes, dans lesquelles les Juifs après la
mort avaient été transportés; avant le Jugement ils les appelaient
Jérusalem, mais a~s, ils leu!:..Jmt donné IJuulre nQ.m, p!!ce
@.~_~~epu!s le Jugement Jar Jérusalem il est entendu l'Egli.~e q~~nt
1 à Ja Doctrine, dans la(IUelle le Sei;;neur seul est adoré. A·leur tête
sont établis dans leurs villes des Juifs convertis, qui les avertis-
( sent de ne point parler du Christ d'une manière insultante, et pu-
nissent ceux qui malgré cela le ront. Les Rues de ces Villes Sont
remplies de boue où l'on enfonce jusqu'aul talons, eL les liaisons,
pleines d'ordures qui répandent une odeur infecte, ce qui fait
qu'on ne peut en approcher. Ensuite je remarquai que plusieurs
de ceUe Nation avaient aussi obtenu un lien de résidence dans la
~~Be M~~idionale; et, quand je demandai qui étaient ceul-la, il
me fut répondu que c'é\aienl ceUI qui avaient peo estimé le Culte
des autres Juifs, et douté que le Messie vtnt jamais, e~ qui. ~u!. di-
RELIGION CUUTIENNE. 405
"erses choses dans le Monde avaient pensé d'après la .rai~oD at

l vj~Së1bn ceLt~ _raison; la plupart de ceux-ci se compose des Juifs


qui sont nommés Portugais. .
842. Quelquefois il apparatt aux Juifs, au-dessus d'euI, à une
moyenne bauteur, un Ange avec un Bâton • la main; et il leur
donne à croire.-9.~'il est ~se, et les exhorte à renoncer à leur
folie sur l'attente du Messie, même là où ils sont, parce que le
llessie est le Christ, qui les gouverne eUI et tous; que lui-même
( le sait, et que lorsqu'il était dans le Monde il avait su aussi quel-
que chose du Christ: apr~~_ avoir en~endu_ce.s. paroles, ih~ se re-
I tire!l~e~k p!~~ _grand nombre les oublient, eLpeu d'en~!:8.eU1
)J les r§jiennent. Ceul qui les retiennent sont envoyés dans des Sy-
nagogues composées de Juifs convertis, et ils y sont instruits, et
lorsqu'ils ont éLé instruits, des vêtements neufs leur sont donnês
en remplacement de vêtements déchir~s. et on leur donne la Pa-
t role nettement écrite, puis une habitation dans une ville assez
belle: ceux, au contraire, qui ne reçoivent pas ces exbortations
sont rejetés, et la plupart dans des Forêts et des Déserts, 011 ils
com~e_ttent ~ntre eux des brisandages.
843. Les Juifs tra~quent dans le Monde spirituel, comme dans.
le Monde naturel, avec divers objets, surtout avec des Pierres
précieuses, que par des voies inconnues ils s'acquièrent du Ciel,
oil les Pierres précieuses sont en abondance. S'il trafiquent avec
des Pierres précieuses, c'est parce qu'ils lisent la Parole dans sa
( Langue originale, et regardent comme Saint le Sens de la lettre.
et que les Pierres précieuses corr.espondent au Sens de la lettre i
que l~,ine spirituelle de ces Pi~~es soit le sens-de la lettre da
la Parole, et que leur correspondance vienne de là, ou le voit ci-
dessus dans le Cbapitre sur L'ECRITURE SAINTE, N°l !1 7, !t 8. ns
peuvent aussi par artifice en préparer de semblables, e' introduire
la phantaisie qu'elles sont réelles; mais ceUI. qui agissent ainsi
tiant sévèrement punis par leurs Chefs.
844. Les Juifs savent moins que tous les autres qu'ils son'
dans le Monde spirituel. mais ils se croient encore dans le Monde
1naturel; et cela, parce qu'ils sont entièrement bommes Ellernes.
et qu'ils Ile pensent' nullement sur la Religion-d'aprèSiifntérieur:
c'est pourquoi i!!..p:arlent aussi du Messie de la m~e ma.ni,tre
406 LA. VRAIE
qu'aup~~a!!llt, el quelques-uns disent qu'il viendra avec David; et
que. tout resplendissant de diadêmes. il marchera de\'ant eux et
les introduira dans la Terre de Canaan, et desséchera en chemin.
en flevant son bâton. les fleuves qu'ils auront. traverser ; ~t_9u.e
l~ Cbréti~ns. qu'entre eu~ ils ap'pel)ent ~ussi.. Gentils, saisiront
.. ( alors 1. pan d~ leurs vêtements. en les suppliant de leur permettre
de les accompagner, et qu'eux reoevront les Ricbes selon leurs
richesses, et que ceux-ci aussi seront Il leur service: ils se con-
firment en cela par les paroles qu'ils lisent dans Zacharie, VIII.
!S, et dans Esaie. LXVI. to; ei sur David, qu'il viendra et sera
leur Roi et leur Pasteur, d'après Jérémie. XXX. 9 ; et d'après Ezé-
c'biel, XXXIV. iS à ilS; XXX"lI. 23 à !6; ne voulant nullement
comprendre que dans ces passages pas David est entendu notre
Seigneur Jé:;us-Cbrist i et que par les Juifs sont entendus ceUI qui
seront de son Eglise.
8-'5. Quand on leur demande s'ils croient fermement qu'ils
viendront tous dans la Terre de Canaan. ils disent qu'alors tous
'1 viendront, et qu'alors les Juifs morts ressusciteront, et que
de leurs tombeaux ils entreront dans cette Terre i quand on leur
réplique qu'ils ne peuvent nullement sortir des tombeaux, puis-
qu'eux-mêmes vivent après la morl, ils répondent qu'aloFs ils
descendront et entreront dans leurs corps, er qu'ils ,"ivront ainsi.
Quand on leur dit que cette Terre n'sst pas assez grande pour les
contenir lous, ils répondent qu'elle sera alors asrandie. Quand .on
leur dit que le Royaume du Messie. puisqu'il est le Fils de Dieu,
doit être nOD sur la Terre mais dans le Ciel, ils répondent que la
Terre de Canaan Rera alors le Ciel. Quand on leur dit qu'ils ne
savent pas où est Bethléem d'Epbratab, où doit nartre le Messie,
selon la prédiction dans Michée. V. t. et dans David, PS, CUlll.
6, ils répondent que la Mère du Alessia enfantera néanmoins là ;
et quelques-uns, que là où elle enfantera sera Bethléem. Quand
on leur dit: a Comment le Messie peut-il habiter avec des hommes
si mécbants' • et que l'on confirme cela par un grand nombre de
passages tirés de Jérémie. et surtout par le cantique de Moise, -
Deut~r. XXXII, -:- où il est dit qu'ils sont très-méchants, ils ré-
pondent que parmi les Juifs il y a et des bons et des méchants, el
que ce soot les mécbanls qui ont ~té entendus dans ces passaies.
RELIGION CHRnTIENNE. 101
Quand on leur dit qu'ils tirent leur origjne d'une canaanite et de
la scortation dc Juda avec sa }lru, - Gen, XXXVID, - ils répon-
dent que ce n'était pas une scortation; mais quand on réplique
que cependant Juda a commandé qu'on la nt sortir l cause de sa
scortation et qu'on la brùlât, ils s'en vont pour se consulter, et
après la cousultation ils disent que ce fut seulement le Lévirat.
qu'Onan son second fils, et Schélah son troisième fils, n'avaient
pas rempli; et ils ajoutent qu'un très-irand nombre d'entre eUI
sont de la Tribn de Lévi, à qui fut donné le sacerdoce; il suffit,
disent-ils que nous soyons tous sortis d'Abraham. Quand on leur
dit que dans la Parole il y a intérieurement un sens spirituel dans
lequel il est beaucoup question du Christ ou Messie, ils répondent
qu'il n'eu est pas ainsi; mais quelques-uns d'eux disent qu'inté-
rieurement dans la Parole, ou au fond de la Parole, il n'y a que
de l'or: sans parler de plusieurs autres choses semblables.
• • • • *
846. a Un jour. je fus élevé quant à mon Esprit dans le Ciel
»Angélique, el là introduit dans une Société;' et alors quelques-
" uns des Sages de celle société s'approchèrent de moi, et me di-
li rent: "Qu'y A-T-IL DR NOUVEAU DR LA 'Ï'ERRR! Il Je leur dis: un

"y a cela de Nouveau, que le Seiineur a révélé des Arcanes qui


"In excellence surpassent les Arcanes révélés depuis le co mm en-
• cement de l'Église jusqu'à présent.» Ils demandèrent quels
"étaient ces A.rcanes; je dis: • Les voici: 1. Dans la Parole il
'1) Y a dans toules et dans chacune de ces choses UN SENS SPlftl-
"TUEL corrdspondant au Sens naturel, et la Parole par ce Sens
» est la conjonction des hommes de l'Église avec le Seigneur. et
"aussi la conllociation avec les Anges; et la sainteté de la Parole
" réside dans ce Sens. n. Les CORRESPONnANcES, dont est com-
1) posi le Sens spirituel, ont été découvertes. Il Les Angel\. deman-

JI dèrent si les habitants du ,lobe savaient auparavant quelque

»chose des Correspondances. Je dis qu'ils n'en savaient absolu-


» ment rien, et qu'elles étaient restées cachées depuis des milliers
»d'années, à savoir, d'epuis le temps de Job; et que cbez ceul
• qui ont vécu dans ce temps, et auparavant, la Science des Cor-·
"respondances était la Science des sciences, d'où leur venait la
a sagesse, parce que c'était la Connaissance des choses Spiri-
408 LA. VlilE
» tuelles qui appartiennent au Ciel et 1 l'Église; mais que cette
• Science, ayant été changée en Idolatrie, fut oblitérée et per-
Il due" d'après la Divine Providence du Seisneur, au point que

• personne n'en voyait aucune trace: mais que cependanl elle


» vient d'être dévoilée par le Seigneur, afin qu'il se fasse une
III conjonction des hommes de l'Eglise avec Lui-Même, el une con-

• sociatioo avec les Anses; et elles se fonl par la Parole, dans


• laquelle toutes et chacune des choses sont des Correspon-
• dancls. Les Anges furent ravis de joie de ce qn'iI avait plu au
• Seigneur de révéler ce grand Arcane si profondément caché
III pendant des milliers d'années; et ils dirent que cela avait été

» fait, afin que l'Eglise Chrétienne qui est fondée sur la Parole,
• et qui est maintenant 1 sa fin, revive de nouveau, et Lire son
»Esprit du Seigneur par le Ciel. Ils s'informèrent si par celle
)1 Science il a été dévoilé aujourd'hui ce que signifie le BAP-
» dME, et ce que signifie la SAINTI CtNE, sur lesquels jusqll'l
• présent on a pens~ des choses si diverses; et je répondis que
III cela a été dévoilé. III. Ensuite je dis qu'aujourd'hui il a été

»fait des révélations par le Seigneur sur LA VIE DE L'ROJlIlB


• APRÈS LA IIORT. Les AnBes dirent: • Quelles révélations sur la
» Vie après la mort! Qui ne sait que l'homme vit après la mort? •
• Je répondis: Il On le sait, et 011 ne le sait pas; on dit que c'est.
III non pas l'homme, mais l'Ame de l'homme, et que celle-ci vit

)1 esprit; et de l'esprit on s'est formé une idée comme du vent ou


• de l'éther, et l'on croit qu'elle ne vil homme qu'après le jour
• du Jugement Dernier, et qu'alors les choses corporelles, qu'oo a
» laissées dans le Monde, quoique rongées par les vers, les rats et
» les poissons, seront rassemblées et de nouveau rétablies en forme
» de corps, et que les hommes ressusciteront ainsi .• Les Anges
li dirent; • Comment donc! Qui est-ce qui ne sait pas que l'homme
• vit homme après Ja morl, avec celte seule différence, qu'alors
» il vit homme substantiel, et non homme matériel comme aUlla-
JI ravant, et que l'homme substantiel voit l'bomme substantiel,

» absolument comme l'homme matériel voit l'homme matériel, et


Il qu'on o'y connalt pas une seule différence, excepté qu'on est
Il dans un état plus parfait. Il IV. Les Anges firent cette question:

• Que sait-on sur notre Monde, et sur le CIEL el l'ENFER r » 18

t
..
.,
- .....
RELIGION CHRÉTIENNE. '09
• répondis qu'on ne savait rien; mais qU'aujourd'hui il a été dé-
• voilé par le Seigneur quel est le Monde dans lequel le! Anies
.. et les Esprit vivent, ainsi quel est le Ciel et quel est l'EnCer i
» puis 'aussi que les Anges et les Esprits sont en conjonction avec
• les hommes, outre plusieurs Merveilles sur ces sujets. Les A.nies
• se réjouirent de ce qu'il a plu ao Seiineur de faire ces révélations,
D afin que l'homme ne soit plus par ignorance dans l'incertitude sur
» son immortalité. V. De plus, je leur dis: • Il a élé révélé aujour-
» d'hui par le Seigneur, que dans votre Monde il y a un autre So-
lO LEIL que dans le nOtre; que le Soleil de votre Monde est pur
• Amour, et le Soleil de notre Monde pur Feu i que c'est pour
• cela que tout ce qui prQcède de votre Soleil, puisqu'il est pur
• Amour, tient de la Vie, et que tout ce qui procède du nôtre,
" puisqu'il est pur Feu, ne tient rien de la vie; et que de là vient
" la distinction entre le SPIRITUEL et le NATUREL, distinction
• qui, jusqu'~ présent inconnue, a été aussi dévoilée. Ces révéla-
• tians ont rail connattre d'où vient la Lumière qui éclaire de sa-
lO sesse l'Entendement humain, et d'oh vient la Chaleur qui em-
» brase d'amour la Volonté humaine. VI. En outre, il a été dé-
• voilé qu'il.y a Trois Deirés de la vie. et que par suite il y a
• trois Cieux; que le Menlal de l'homme a élé distingué en ces
• trois Des rés, et que par soite l'Homme correspond aux trois
• Cieux. » Les Anses dirent: Cf Est-ce qu'on ne snait pas cela au-
• paravant r Je répondis qu'on 3\'ait tonnaissance des Degrés
D

Il entre le plus et le moins, mais qu~on le savait rien des Deirée

» entre l'antérieur et le postérieur. VII. Les Anges demandèrent


»si, outre ces choses, il en avait été ré\'é!é plusieurs autres. Je
• répondis qu'il en avait été révélé beaucoup, à sa"oir: Sur LB
1) JlIGElIEl'lT DERNIER; sur LE SEIGNEUR, qu'il est le Dieu du Ciel
Il et de la Terre, qu'il n'y a qu'un seul Dieu et en Personne et en

• Essence. en qui est la Divine Trinité, et que ce Dieu est le Sei-


• gneur; puis. sur LA NOUVELLE ÉGLISE qui doit être instaurés
1) par Lui, et sur LA. DOCTRINE de cette Église i sur LA SAINTBTfi:

• DE L'ÉCRITURE SA.INTE i que l'Apocalypse aussi a été révélée;


.. et de plus sur LES HADlTA1'fTS DES PLA.IVÈTES, et sur LES TERRES
» dans l'Univers; ouLre plusieurs révélations tlémorables et Mer-
»veilleuses du Monde spirituel. par lesquelles beaucoup de
'10 LA VRAIE
• choses qui appartiennent à la sagesse ont été dévoilées do
• Ciel. .
847 •• Eusuite je dis aux Anges qu'il avait encore été révélé·
» quelque chose dans le Monde par le Seigneur; ils demandèrent
» ce que c'était; je répondis que c'était sur L'AlliOUR ,'RAIMEMT"
D CONJUGAL, et sur ses Délices spirituels; et les Anies dirent: • Oui

• no sait que les d~lices de l'Amour conjugal surpassent les dé-.


• lices de tous les amours! et qui ne peut concevoir que toutes
• les béatitudes, toutes les félicités et toutes les plaisirs qui puissent
D jamais être donnés par le St"igneur, ont été rassemblés dans un··
D certain amour, parce que cet amour correspond à l'Amour du Sei·

1 sneur et de l'Église, et que le Réceptacle de ces choses est l'Amour

» vraiment Con jusal , qui peut les recevoir et les percevoir en uo


» Sens plein! • Je répondis: 1\ Les hommes ne savent pas cela, parce
• qu'ils ne se sont pas adressés au Seigneur, et qu'en conséquence
D ils n'ont pas fui les Convoitises de la cbair, et ainsi n'ont pas

» pu être régénérés; or l'Amour vraiment conjugal vient unique-


» ment du Seigneur, et est donné à ceul qui sont r~énérés pa1'-
D Lui; et ce sont aU5si ceux-là qui sont r6l;us dans la Nouvelle

» Eglise du Seigneur, entendue dans l'Apocalypse par la Nouvelle


» Jérusalem. • A cela j'ajoutai: «Je doute que dans le Monde au-
• jourd'bui on veuille croire que cet Amour en lui-même soit spi-
D rituel et vienne de la Religion; et cela, parce qU'OD ne conserve

• de lui qu'une idée corpClrelle: c'est pourquoi. comme cet Amon


• est selon la Religion, il est spirituel chez les spirituels. naturel
• chez les naturels, et entièrement charnel chez les adultères.
848. D Les Ange.." étaient très-réjouis de tout ce qu'ils venaient
• d'entendre, mais ils percenient de la tristesse en moi; et ils me
• demandèrent d'où me venait celle tristesse; je leur dis: • De ce
D que ces Arcanes aujourd'bui révél~s par le Seigneur, quoiqu'en

• excellence et en dignité ils surpa;5Sent les Connaissances divul-


D guées jusqu'~ ce jour, sont néanmoins regardés sur la Terre
» comme n'ayant aucune importance. Il Les Anges en furent éton-
• nés, et ils dçmandèrent an Seigneur qu'il leur fdt permis de
» porter leurs regards sur le Monde; et ils y regardèrent, et voici,
JI il n'y avait que des ténèbres: et il leur fut dit d'écrire cas Ar-

» canes sur un Papier, et que le Papier serait jeté sur la. Terre, et
RELIGION CHIŒTIENNE. 4H
• qu'ils verraient" un prodige; el il fut fait ainsi, et voici, le Papier
• sur lequel ces Arcanes avaienl été écrits fut jeté du Ciel, et dans
JI sa chute, pendant qu'il était encore dans le lIonde spirituel, il

»brillait comme une Etoile i mais lorsqu'il tomba dans le }londe


• naturel, la lumière disparaissait; el, à mesure qu'il tombait, eUIt
» S"obscurcissail: et, quand il eut été ~nvoyé par les Anges dans
• des Assemblées où étaient des savants et des érudils d'entre les
» Ecclésiastiques et les Laïques, il fut entendu de la part de plu-
» sieurs un murmure au milieu duquel on distinguait ces mols :
D Qu'est-ce que cela! est-ce quelque cbose ? Que nous importe que

• nous sachions ces choses ou "que nous ne les sachions pas! Ne


» sont-ce pas des productions du Cerveau' » Et il semblait que
JI quelques-uns prenaient le Papier et le pliaient, le roulaient et
.. le déroulaient entre leurs doists; et aussi, que d'autres le dé-
JI chiraient et voulaient le fouler aux pieds; mais ils étaient em-
JI pêchés par le Seigneur de commettre celle action coupable, et

.. il fut ordonné aux Anges de retirer ce papier et de le Rarder i et


• comlIIe les Anges étaient devenus trisles et pensaient: ft Jusques
• à quand cela durera-t-il? il leur fut dit: • JU1lQU'A liN TEJlPS,
»ET DES "TEMPS, ET LA )I01'l1~ O'U::( TEMPS.» - Apoc. XU. U.
849. D Après cela, j'entendis sortir des lieux infél'iellrs un mm'"
• nlUre hostile, et en même temps ces paroles: ft FAIS DES )-11-
• RACLES ET KOUS cn')JRoNs. Il Et je répliquai: Il Ne sont-ce pas l\
• des Miracles! D Et il fut répondu: «Non, ce ne sont pas des Mi-
» racles. JI Et je leur dis: Quels Miracles voulez-vous donc r » Et
• ils dirent: lIanifesle et révèle les choses à venir, et nous au-
Il

• ront la foi •• lIais je répondis: De telles révélations ne "ien-


Il

"D nent pas du Seigneur, parce qu'autant l'homme connaît l'ave-

_ nir, autant sa raison et son entendement, avec la prudence et


D la &agesse, tombent dans l'inaction, s'engourdissent et se dé-
• truisent.• Et j'adressai C"ette autr.e question: Quels autres
Il

• Miracles ferai-je! » Et alors on cria: • Fais-en de semblables l


• ceus de Moïse en Egypte. • El je répondis: • Peut-être, co les
" voyant, endurciriez-vous vos cœurs comme Pbaraon et les
D Egyptiens! • Et il fuL répondu: • Non .• Et de nouveau je dis:
• Assurez-m()j que vous ne danserez pas autour du veau d'or, et
» ne l'adorerez pas, comme les descendants de Jacob le firent, un
LA VRAIE
• mois après avoir vu toute la Montagne de Sinaï en feu, et avoir
• entendu Jéhovah Lui-Même parler du milieu du feu; ainsi, après
• le Miracle qui était le plus irand de tous .• - Le Veau d'or
B dans le sens spirituel est la Volupté de la chair; - et il fut
.. répondu des Lieux inférieurs: te Nous ne serons pas comme les
D deF.cendanls de Jacob. D Mais alors j'entendis qu'il leur fut dit
D du Ciel: ft Si vous ne croyez pas Moïse et les Prop!lètes, c'esi-

p à-dire, la ('arole du SeiBneur, vous ne croirez pas, d'après les

D )Iiracles, plus que les descendants de Jacob dans le désert, ni

D plus qu'ils n'ont cru, lorsqu'ils ont ,·u de leurs propres yeux les

D Miracles fails par le Seigneur Lui-Même, quand il était dans le

.. Monde. Il
830.» EnsuiLe, je vis monter des Lieux inférieurs, d'où ces pa-
" roles avaient été entendues, quelques Esprits qui, s'adressant à
• moi d'un Ion sévère, dirent: ft Pourquoi ton Seigneur t'a-t-il ré-
.. vélé, à toi qui est Laïque, et non à quelque membre du Clergé,
• les Arcanes que tu viens d'énumérer en une si lonl;ue série. » A
» ces mots je répondis: C'est que cela a plll au Seigneur qui m'a
D préparé à cette fonction dès ma première jeunesse; toutefois,
• me reportant en arrière, je vous a"dresserai ~tte question: Pour-
» quoi le Seisneur, lorsqu'il était dolns le Monde, a-t-il choisi pour
»Disciples des Pêcheurs, et non quelques-uns des Docteurs de la
• loi, des Scribes, et des Prêtres ou Rabbins! Agitez cela entre
.. vous, et concluez d'après le jugement, eL vous en trouverez la
,. raison •• Cette réponse fut suivie d'un murmure, et ensuite il y
• eut silence.
83t... Je prévois que beaucoup de ceux qui liront les Mémo-
» rables, placés dans cet ouvrage à la suite des Chapitres, croiront
D que ce sont des inventions de l'imagination; mais j'affirme dans

D la vérité que ce sonl dp.s choses, non pas inventées, mais véri-

» lablemenL vues et entendues, non pas vues et entendues dans


» un certain État du Mental assoupi, mais dans un Etat de pleine
» veille: eu effet, il a plu au Seigneur de Se manifester Lui-Même
Il l moi, et de m'envoyer pour enseigner les choses qui appar-

• tiendront l sa Nouvelle Église, laquelle est entendue dans 1" A-


• pocalypse par la Nouvelle Jérusalem; c'est pour celte fin qu'il a
D ouv4lrt les intérieurs de mon Menlal ou de mon Esprit; par là il
RELIGION CHRËTIENNE.
• m'a été donné d'être dans le Monde spirituel avec les Anses, et
» en même temps dans Je Monde naturel avec les Hommes. et
• cela continuellement depuis Vingt·sept Ans. Qui aurait su dans
» le Monde Chrétien quelque chose sur LB CIEL et sur L'ENFER,
• s'il n'avait prus au Seigneur d'ouvrir à quelqu'un la Vue de lion
»esprit, et de le lui montrer et enseignet? Que des choses telles
• que celles qui ont été décrites dans les MÉMORABLES, apparais-
» sent dans les Cieux, on le voit clairement par les choses. sem-
» blables, qui ont été vues et décrites dans l'Apocalypse par JEAN,
• et aussi par celles qui ont ét6 vues et décrites dans la Parole de
"l'Ancien Testament par les PROPHIttES. Dans l'ApOCALYPSB:
"Jean a vu le FILS DB L'HOMIIE au milieu des sept Chandeliers;
» Il a vu un Tabernacle, un Temple, une Arche, un Autel dans le
ta Ciel; un Livre scellé de sept sceaux, ce livre ouvert et des Che-

" vaux qui en sorLaient; quatre Animaux autour d'un Trône


»douze mille Elus de chaque Tribu; des Sauterelles qui mon a
» taient de l'ablme; une Femme qui e1lfanta un Fils mâle, et qui
" s'enfuil dans le désert à cause d'un Dragon; deux Bêtes mon-
"lant, l'une de la mer, l'autre de la terre; un Anse qui volaiL au
» milieu du Ciel, ayant l'Evangile éternel; une a[er de verre mêlée
» de feu; sept AnBes ayan, les sept dernières plai~s; des Coupes
" répandues par eux sur la terre, sur la mer, sur les fleuves, sur
"le soleil, sur le trône de la bête, sur l'Euphrate et dans l'air;
" une Femme a~ise sur une Bête couleur d'écarlate; le Dragoo
»jeté dans uo élang de feu et de soufre; un Cheval blanc; uo
" grand Souper; un Nouveau Ciel et une Nouvelle Terre; la Sainte
"Jérusalem descendant du Ciel, décrite quant à ses portes, à sa
Il muraille et aux fondements de sa muraille; puis un Fleuve
» d'eau de la vie, el des Arbres de vie qui portaient du fruit cha-
» que mois, outre plusieurs choses qui toutes oot été "ues par
JI JEAN, et ,'ues pendant qu'il était, quant à son esprit, dans le

" Monde spirituel et dans le Ciel; outre celles qui ont été vues par
" les ApOTRES après la résurrection du Sei,neur. celles qui ont
• été vues ensuite par PIERRE. - Act. ApOl. XI; - eL celles qui
Il onL été vues et entendues par PAUL. De plus, dans l'Ancien
Il Testament, celles qui ont é~ vues par les PaoPHI:TES; par
JI ezemple, ÊZiCHIEL, a vu quatre Animaux, qui étaient des Ché-

LA VB.A.l.K
• rubins. - <!hap. 1 et X; - un Nouveau Temple et une Nouvelle
• Terre, et un Ange qui les mesurait. - Cbap. XL à XLVIlI;--
1 il a été transporté il Jérusalem, et il y a vu des abominations;

• eL il fut aussi transporté dan's la Chaldée. - Chap. VIU et XI.


1 - La même cbose est arrivée 11 Zacllarie; il a ~u un Homme l
» cheval enLre des myrtes, - I. 8, et suiv. ; - il a vu quatre Cornes.
1 eL ensuite un BornOIe avec un cordeau :de mesure l la main. -

.. 111; - il a YU un Rouleau qui volait et un Éphab, - V. t, 6; -


1 if a vu quatre Chars entre deul montagnes, el des ChevauI, -

» VI. 1 et suiv. -Il en est de même de DANIEL: il a vu quatre


" Bêles montant de la mer, - VIII. i, et suiv. ; - il a vu le Fils
.• de l'homme venant dans les nuées du ciel, Dont la Domination
1 ne passera point, et Dont le Royaume ne périra point, - VII.
" t3, U; il a vu les combals d'uo Bélier et d'un Bouc, - VIII.
• i et suiv. ; - il a vu l'Ange Gabriel, et il a parlé avec lui. -
• IX. - Le serviLeur d'Élisée a VD des Chariots et des Chevaul de
• feu autour d'Élisée, el il les a vus lorsque ses yeux eurent été
• ouverts, -II Rois, VI. t 7. - D'après ces exemples, et plusieurs
.. autres qui sont dans la Parole. il est constant que les clloses qni
1 existent dans le Monde spirituel ont apparu à plusieurs avanL

» et après l'avènement du Seigneur; qu'y a-t-il donc d'étonnant


» qu'elles apparaissent encore à présent que l'Église commence,
• ou que la Nouvelle Jérusalem descend du Ciel! »

l
RELIGION CHRÉTIENNE. ,us

INDEX GÉNERAL DES CONTENUS.

La Foi du Nouveau Ciel et de la Nouvelle Éalise dana la forme


univel'l811e et dans la forme particuli~re, ND 4. • 8.

CHAPITRE 1.

DB Dm! CBUTBUR.

De r Unité de Dieu.

4.. Toute l'Éoritllre Sainte, et par suite toules les dootrines des
Ëalises dans le Monde Chrétien, enseignent qu'il y a un Dieu, el;
que Dieu est Un. N"" lU 7.
1. L'inOux universel, procédant de Dieu dans lea Ames dOB
hommes, est qu'il y a un Dieu et qu'il est Un, N" 8.
8. De Il 'rient que dans le Monde enlier il n'y 1 pal une Na-
lion, ayant une Reli,ion et nne Raison 53ine, qui ne reconnaisse
Dieu, et que Dien est Un, N'" 9, 4.0.
-1. Les NatioDS et.les Peuples onl eu el ont, d'après plusieurs
auses, des opinions dift'érentes Bur la qualité de ce Dieu Un, N" t t •
. IS, La Raison llumaiue, d'après un vand nombre de choses
dans le Honde, peut percevoir et conclure, si elle le veut, qu'il J
a un Dieu, et qu'il est Un, N" t l, 4. 3.
6, S'il n'y avait pas un seul Dieu, l'Univers n'aunit pu· ni être
oréé, ni être conservé, N" t8. .
'7. L'homme qui ne rllC/lnnalt pas Dieu est excommunié de l'É-
,lise et damné, N" t-l.
8. Rien de l'É,lise n'est en cohérence chez l'homme qui recon-
DlI&, non un seul Dieu, mais plusieurs dieux, N' us.
'16 LA VRAIE

Du Diuin :Btre, gui elt Jéhovah.

t. Ce Di~u t'n est appelé Jéhovah d'aprils 1'11:Lre, par consé-


quent, parce que seul il Est, il a Été et il Sera, et parce qu'il est
le Premier et le Dernier,le CommeJIcement et la Fin, l'Alpha et
l'Oméga, N- tD:
1. Ce Dieu Un est la Subsislance même el la Forme même, et les
Allies el les BomlDes IOnt des substances et des formes d'après
Lni ; et autant ils IOnt en Lui et Lui eu eUI,· aulant ils IOnt ses
lmaBes et ses Ressemblances, N" !O.
8, Le Di,in Eire est l'Eire en Soi, el en même temps l'ElÏsler
en Soi, N"" li, 1'1.
4. Le Di,in Eire et Ezisler en Soi, ne peul produire un autre
Divin, qui soit l'Etre et l'Elis 1er eu Soi, par conséquent un autre
Dieu de même Esscnce n'est pas admir.sible, N- 13.
S. La pluralité des Dienl dans les Siècles anciens, el aussi de
nos jours, n'a existé que parce qu'on n'a piS compris le Divin
Eire, pte u.

r r
[le [,zfù.ité. ou de fImmtmlité et de Eternilé de Dieu.

t. Puisque Dieu Esl el Eliste Bn Soi, BI que loutes choses dans


l'Univers sont et esiSlent d'après Lui, il esllDfini, li" 18.
!II. Puisque Dieu a été avant le Monde, ainsi avant l'oriBÏne des
Espaces et des Temps, il esllnfini. N- !O.
3. Depuis que le Monde a élé fait, Dien est dans l'Espace sans
espace, et dans le Temps sans temps, Ne 80.
4. Relativement aUI Espaces 11nfinité est appelée Immensité.
et relativement aUI Temps elle est appelée Éternité; et bien qu'il
y ait ces rapports, cependant Il n'y a rien de l'espace dans l'im-
mensité de Dieu, ni rien du temps dans l'Éternité de Dieu, N- 8 t.
S. La Raison, illustrée par un Brand nombre de faits dans Je
Monde, peut voir l'Infinité de Dieu. N- 32.
6. Tout ce qui a été crié est Fini, et l'Infini est dans les finis
comme dans des Réceptacles, et dans le8 Hommes comme dans
leS Imqes, N"" 33, 34.
RELIGION CHR~TIENNE. UI

De l'Elimee de Dieu, EllfII/œgui 1411 le Divin Amollr et la


Divine Sagwe.

t. Dieu 811 l'Amour même et la Sliesse même, et ces doul font


IOn ElI8nce, N" 87.
1. Dieu est le Bien même et le Vrai même, parce qne le bieD
appartieol ll'Amour, et que le Vrai appartientlla Sasesse, N" 81.
a. Dieu, élant l'Amour même et la Sagesse même, e8tla Vie
même, qui 81lla Vie en Soi, Nil 39, 40. •
.... L'Amour et la Sagease en Dieu font un, Nil 4t, 4i.
1. L'essence de l'aillour est d'aimer les autres hors de soi, de
youloir être un avec eUI, et de les rendre heu roux par soi, NOl 43,
U,45.
6. Cil Essentiel. de l'Amour Divin ont lié la cause de 1. Créa-
tion de l'Univers, etllOntla cause de Ba Conservation, ND' 46, 47 •

• .De la. Toute-Puiuance, de la Toule-SeNllce el th la Toule-


Présence de Dieu.

t. La Toull-Puil88nce, 1. Toute-Science et la Toute-Présence


appartiennent A la Divine Sapsse d'après le DiviD Amour, N°O/SO,
It.
1. La TOUll-PuiSllnce, la Toute-Science et la Toute-Présence
de Dieu ne peuvent être connues, si l'on ignore ce que c'est que
l'Ordre, et si l'on De sait pas relativement à l'ordre, que Dieu est
l'Ordre, et qu'i l'inBlant de la Création il D introduit J'Ordre, tanl
dus l'UnIVers qlle dans IOlltes el dans chacune des cboses de l'U-
Divers, N"" It illS5.
3. La TOlile-Puissance de Dieu, LaDl dans l'(jnivers qlle dans
toutes et dans chacune des choses de J'tnivers, procède el opèl'e
selon les Lois de son Ordre, N" 16 lIS•
•• Dieu est Tout-Sachant, C'llIt-l-dlre qu'il perçoit, voit el sait
toules choses, lant en Ilénéral qu'en parliculier, jusqu'IIux plus
minutieuses qui sont failes selon l'Ordre; et aussi d'après celles-
DIo 27
418 LA. VRAIE
ci toutes celles qui sont raites contre l'Ordre, N-1i9 il 6t.
Il. Dieu est Tout-Présenl depuis les Premien jusqu'aui Der-
niera de son Ordre, NOl 63, 6'.
6. L'Homme a ét6 créé forme de l'Ordre Divin, Nil 611 l67.
'7. Autant l'lIomme ,it selon l'Ordre Divin,' autani il est daoa
la puissance contre le mal et le faui d'après la Divine Touf.e.Pui.
11nce, et autant dans la sagesse sur le Bien et le Vrai, d'après la
Divine Toute-Science, et autanl danl Dieu d'.prèll la Divine Tou le-
PréBence, N" 1181 70 •


De la CrtItUion th rUniverl,

l'erlOnne ne peul se formar Dne idée juste de la Crélliion da


l'Univers, BI quelques connaissances ,énérales données d'a"ance
ne mellènt [las l'Entendemen t dans un état de perception; voir
ces connaissances, N" 71.
La Création da l'Univers est décrite par cinq MUOIlABLEII,
1.\'" 76, 77, 78, 79, 80.

CHAPITRE II.

Du SEla.BUII RÉDI.PrIUD.

t. Jéhovah Dieu elt descendu at a pris l'HtJmaiu peur racbeter


el sauver les bommes, N" 8t l U.
t. Jéhovah Dieu est descendu comme Divin Vrai, qui 1'011 la Pa- .
role, ilL cependant il n'a point séparé le Dhin Bien, NOl 81S l88.
3. Dieu a. [Iris l'Hllmain Ralon Ion Ordre Divin, NOl 89 à 9 1.
,. L'Humain par lequel Dieu s'est envoyé dans le Monde est le
Fils de Dieu, N" 991, 93, 9'.
Il. Le Seipeur par les actes de la Rédemption ,'est fait la Jus-
tice, N"' 91, 96.
6. Le Sei,neur, par les mêmes leles, S'est uni au Pllre, el le
Père S'est unU Lui, N"' 97 .. tOO,

«
RELIGION CHIŒTIENNE.
• 7. Ainsi Dieu 1 élé fait Homme, et l'Homme Dieu en une seule '"
Personne, N°OIOt l tos.
8. La prosression vers l'uniou 1 été l'état de IOn ElmlnitioD.
et l'Union elle-même est l'élat de 81 GloriOcalÏon, ~... tO' l tos.
9. DNormais nul d'entre les Chrétiens ne vient dans le Ciel,
sinon celui qui croit au SeiBneur Dieu Sauveur, et qui l'adresse l
Lui Seul, N"" tO" 108,
tO, Corollaire, lur l'tlat de l'E,lisenantl'Avènemenl du Sei-
Ineur, et lur son État après cet Avènement, N" t09.

, De la BéfÙmption. , .

t. La Rédemplion même a été la subjugalion deI Enfers et )'or-


dination des Ciew:, et par l'une et l'autre la préparation A une
Nouvelle t,lise spirituelle, N"" HIS, U6, ft,:
t, Sanl cette R6demptiou IUClln homme n'aurait pu être sauvé,
el lUI! AnBes n'auraienl pli subsiller danlll'état d'jnlé,rilé, 1\'" t t8,
1 U9, I!O,

3. Ainli le SeiGneur 1 racheté non-seulement les hommes,


mais aussi les Anses, NOl t It, t tt.
4, La Rédemption 16té une Œuvre purement Divine, N" tt3.
IS Ceue Rédem plion elle-même n'a pu être failli que plr Dieu
incarné, N"' i!4., U!5.
O. La PaMion de la croix 1 ét611 demière Tentation que le Sei-
Bneur 1 subie comme Très-Grand Prqphèlll, et eUe a été le moyeD
d,la Glorification d, 80n Humain, c'est-à-dire, de, l'union nee le
Divin de son Père, mlis eUe n'a pu été la Rédemption, N°O il6 l
13t.
7. La croylcce que Il Passion de 1. croix 1 été Il RédemptioD
elle-même, est l'erreur fondameutale de l'ÉSlise; et cette erreur,
joiDle l l'erreur Inr les trois Personnes Di,ines de toute étemilê,
a tellement perverti toule l'tSlil8, qu'il ne resle rien de spirituel
en elle, N" ta!, tS3,

.-'
.uo LA. VRA.IE ,

CHAPITRE III.

DB L'SSUJT SAIII'1' 1'1' DB LA. DnDlB OOIlA'1'IOII.

t. L'Esprit Saint est la Divine" Vérité, et aussi la Divine Vertu


et la Divine Op6ration, proOOdant de Dieu Un, en qui est la Divine
Trinité i ainsi procédaIt du S.iBneur Dieu Sauveur, NA t39, U.O,
Ut.
Il. La Divine Vertu et la Divine Opération, qui 80nt entendues
par l'Esprit Saint, sont en B6n61'111a Réformation et la RéBénéra-
tion ; et selon cellea-oi, l'Innoval.Ïon, la Vivification, la Sanctifica-
tion et la Justification; et, selon ces dernières, la" Purifioation des
maDl, et la Rémission des péchés, et enfin la Salvation, N"" Ut Il
UIS.
8. Cette Divine Vertu et cetle Divine Opération, qui sout en-
tendues pat l'envoi de l'Esprit Saint. chez les Ecclésiastiques spé-
cialement, 80nt l'Illustration et l'Instruction, N"" Urs, 147, US .
... Le SeilJneur opère les Vertus clans ceux qni croient en Lui~
N" t'9, tlSO, ilSt.
IS. Le SeiBneur opbre de Lui-Même d'aprù le Pùe, et non tIit:e
tHII'Id, N"" 11S8, ilS', tlSlS.
e. L'esprit de l'homme est son Mental, el tout ce qui en pro-
cède, N°' tlS6, un.
Corollaire: il" n'est dit nulle part dans l'Ancien Testament que
les Prophiltes ont parlé d'après le Saint-Esprit. Dlais il est dit qu'ils
ont parlé d'après Jéilovah-Dieu ; il en ost autrement dans le Nou-
veau Testament, N° tlSS.
RELIGION CHRtTIENNE. 411

DI la Divine Trinité.

t. 11 Y a une Divine Trinité, qui astle Père, le Fils et rEsprit


Saint, N°' t6.f., t611.
t. Ces Trois, II Père, le Fils et rEsprit Saint, sont les trois Ea-
IIIIntiels d'un seul Dieu, qui Cont un, comme rAme, le Corps ""
l'Opération chez l'homlDe, N°' 166 l 169.
3, Anntle 1I0ndecréé il n'y avait pas cetle Trinité, mais après
le Monde créé, quand Dieu a 6t6 incarné, elle a êlé pou nue ct
faite, el alors dans le Seilneur Dieu Rédempteur et Sauveur Jésus-
Christ, N- no, 171 •
.&. La Trinité des Divines Personnes de toute éternité, ou avant
le Monde créé, est d.ns les idéel de la pensée aae Trinité de
Dieul, et ridée de trois DieuJ: ae peut être ell".. par la conCes-
.aion orale d'un seul Dieu, N- 4. 7!, 173.
IS. ~ Trinité des Plrsonuer. 1 6té inconnue dans l'Éllise Apos-
tolique, mais eUe a été tirée du Concile de Nicée, et par sui te elle
a été introduite dans rÉllise Catholique-Rolllaine, et ast pass6e
-de li dans les Éllises qui s'en sont 56par6e&, N- 17.& ." 176.
6. De la Trinité Nic6enne et en mêml temps Athanasienne est
-IOrtie la Foi qui a perverti toute l'Éllise Chrétienne, N"" t 77, t 78.
7. De Il résulte que cette Foi est l'abomination de la désola-
tion, etl'alDiction telle qu'li n'yen. pas eu et qu'il n'yen au,..a
pu, que le Seipeur avait prédites dans Daniel, dans les Évanlé-
listes et dansl'Apocalypae, NOl 179,180, 18t.
8. Puis ceci, que si un Nou\"eau Ciel et une Nouvelle Éllise
1I'étaient pas fondés par le Seiineur, auoune chair ne serait sau-
vée, NO 181.
9. De la Trinité des Personnes, dont chacune en particulier est
Dieu, selon le Symbole d'Athanase, &8 1I0nt élevées sur Dieu un
..rand nombre d'idées discordantes et hétérolènes, qui sont d811
phantaisies et des avortements, N" 188, 18.f..
...

U2 LA VRAIE

CHAPITRE IV.

DE L'EcRITURE SAINTE OU DB LA PAROLE DU ~li:lGftBUR.

t. L'ÉcriLt.re Sainte ou la Parole. est le Divin Yrai même, N°·


189 à 1.92.
2. Dans la Parole if y a un Sens spirituel, ignoré jusqu'à pré-
sent, ND 193.
- Ce que c'est que le Sens spirituel, N° t94.
- JIu Seigneur procèdent le Divin Céleste, le Divin Spirituel
et le Divin Naturel, N° 19S.
- Le Sens spirituel est dans toules eL dans chacune des
cboses de la Parole, démontré NOl 196, t 97, f 08.
- I.e Seigneur, quand il était dans le Monde, a parlé par
Correllpondances, ainsi spiriluellement aussi lorsqu'il parlail
naturellement, ND 199.
- C'est d'après le Sens Spirituel que la Parole a été Divine-
ment inspirée, et est sainte dans chaque mot, N° 200.
- Le Sens spirituel de la Parole a é16 ignoré jusqu'à présent,.
mais chez les Anciens il était connu: des CorresJlondances chez
ceux-ci, NOl iOt à 207.
- Le Sens spirituel de la Parole ne sera donné désormais
qu'à celui qui est par le Seigneur dans les vrais réels, N° iOtJ.
- Merveilles concel'nant la Parole d'après son Sens spirituel,.
N° 209.
3. I.e Sens de la lettre de la Parole est la dase, le Contenaut et .
l'Affermissement de son Sens Spirituel et de son Sens Céleste.
NOl! 2tO à !lS,
4. Le Divin Vrai dans le sens de la lettre de la Parole est dans
son Plein, dans son. Saint et dans sa Puissance, N°· if 4,. tUS,.
tU.
- Les Vrais du Sens de la lettre de la Parole SOllt entendus
par les Pierres précieuses, dont étaient composés les fonde-
-
RELIGION CHRÉTIENNE. ~23

ments de la Nouvelle Jérusalem, comme il est dit dans l'Apoca-


lypse; et cela d'après la Correspondance, N°!l7.
- Les Biens et les Vrais de la Parole dans le sens d. sa lettre
sont entendus pu l'Urim et le Thumin sur l'Éphod d'Abaron,
N' !18.
- Les m~mes Biens el les mêmes Vrais sont entendDs pu
les Pierres précieuses dans le Jardin d'Éden, où il esl dit, dans
Ézéchiel, que le Roi de Tyr avait été, N° !t9.
- Les Vrais el les Biens dans les derniers, tels. qu'ils sont
dans le sens de la lettre de la Parole, ont été représemés par
les Rideaux, les Voiles et les Colonnes du Tabernacle, N° iip.
- Les mêmes Vrais et les mêmes Biens sont pareillement
entendus par les Externes du Temple de Jérusalem, N" 2il.
- La Parole dâns sa Gloire a été représentée dans le Sei-
gneur, lorsqu'il a été transliauré, N° 222.
- La puissance de la Parole dans les d~rniers a élé rerré-
Aentée par les Naziréens, NG (na.
- De l'inetTable Puissance de la Parole, N° 224.
5. (,a Doclrine de l'ÉBlise doit être puisée dans le Sens de la
lettre de la Parole, el être confirmée par ce Sens, N°l !ilS, i29,
!30. .
- La Parole sans la Doctrine o'ellt point eomprise, N°l 226,
t!7, \!?28.
- La 000 trine doit c!lre puisée dans le Seos de la leure de
l\l Parole, et être confirm~e par ce Sens., N° 229.
- Le Vrai réel, qui dQit appartenir Il la Doctrine, ne se mon-
tre, dans le Sens de la lettre de la Parole, qu'à ceux qui sont
dans l'illustration par le Seigneur, Nol lat, !3!., 233.
; 6. Par le Sens de la lettre de la Parole il y a conjonction avec Je
SeiGneur, et consociation avec les Anges, N°l t3' fi 239.
7. Dans 10US les Cieux il y a la Parole, et par tluile il y la Sa-
sesse Angélique, N°l "0, 2,u, 24.2.
8. L't,lise existe d'après la Parole, et tel est l'entendement de
la Parole chez l'homme, telle est l'Eglise chez lui, N°l 2'3 à 24.7.
9. Dans chaque chose de la Parole il yale Mariage du Seigneur
el de l'Église. el par suite le Mariage du BieD et du Vrai, N°l ',(,8
1233.


LA. VRAIE
la. Des Hê~Bies peuvent être Urées du Sens de la leure d,la
Pirole, mais les confirmer esl danlereux, ND !1S4 l 260.
- Plusieurs ehOl8l dans la Parole sont des apparences d..
l'ni, dana lesquelleslonl cachés les vrais ~I.. NW 217.
- De la confirmation des apparences du vrai nailSlnt des iI-
lusioua, N° 2118.
- Le Sens de la le Ure de la Parole est une Garde pour IBI
vrais riels, qui sonl cachés en dedans, NW 260.
- Le Sens de la leUre de la Parole a 'lé reprisenlé par les
Chérubins, 'et il est siCnifié par eUJ: dans la Parole, NW 260.
t t. Le Seilneur dans le lion de a accompli toules les choses de
II PIrOle, el par Il ili été fait Il Pirole, c'est-l-dire, le Di'fiu
Vrai, même dlDl les derniers, N- 261, 262,263.
12. Avant cette Parole., qui aujourd'hui Bit dans le 1I0nde, il J
• eu une Parole qui 1 élé perdue, N"' 264, 261S, t66.
13. Par la Parole la Lumière Bit même communiquée l ceUlt
qui sont hors de l'Éllise, et qui n'ont pas la Pirole, !r" 267 l 272.
U. S'il n'y avait pu une Parolu, personne ne uurait qu'il y •
un Dieu, un Ciel et un Enrer, une Vie Iprès la mort, et personne
i plus forle raison ne connaltrail le Seilneur, NW' 173 .. 276.

CHAPITRE V.

C"doUls.. 00 DtC.lr.o&oB, 1IXl'Lloot OO"RT " SO" SBD EXTEII.


ft " SOI S..I l''TBII ••

t. Le Dc!caloiUlII 'lé la Saintel' même dans l'É,lise Jsra'lite;


de la saintel' de l'Arche da,nlaqnelle 'tail la Loi, NOl 283 1 286.
2. Le D6caloll'ue dans le SBns de la lellre contient les prc!ceptea
communa de doctrine et de vie, et danl le SBns spirituel et le sens
céleste Il lonticot universellement tous les prc!ceptes, N"' 287 Il
290,
3, PRDIEI PRItCEPTE: n n'y aura point d'alltre Dieu deVint
mu faces, N°' t91 .. 296 •
.&. SECOMD PRItCBPTK: Tu ne prendras point le Nom de J6bovab


RELIGION CHIŒTIENNE.
IOn Dieu ID nin, car pour innocent ne tiendra point Jéhovah ce·
lui qui lurl pris son Nom ID vain, N- 297 l 308.
Il. TBolBIUE PIIŒEPTE : Souvienl-toi du jour du Slbbllh pour
le IInctifier ; six: joun "tu &ravaillel'ls, et tu feras tôute ton œuvre.
mais, le aeptiàme jour, Slbbltb l Jéhovah ton Dieu, N- 301l30'.
6. QuATlIDE PaItcEPTE: Honore ton Père el ta Mère, a6n que
lOient prolongée tel joun sur la lem que Jéhovah ton Dieu le
donne, N- 301S l308.
7. CIKQUI*n: PO*CI!PTE: Tu ne tneras point, N" 809l8l2.
8. SIIIPE PaKIPTE : Tu ne commeU.... point adultère, N"" 318
l1l6.
9. SEPTI*_I PatclPTE : Tu ne volel'ls point, N" St 7 1 no.
10. BniliDI PaltclPTE : Tu ne répondras point contre ton
prochain en l'aux: témoin, N- B2t l 324.
U. NmVluE ET DlxltXE PaEEPTE: •Tu ne convoiteru point
la lIailOn de ton prochain, lu ne convoiteru point l'Épouse de
ton prochain, ni lIOn Sel'Yiteur, ni sa Servante, ni IOn Bœuf, ni IOn
Ani, ni aucune chose qui soit à ton Prochain, Nil 325 A828.
Ill, Les Dix: Préceptes du DécalolJue oontiennent tout oe qui
apparlientll~.mour enven Dieu, et tout oe qui appartient Al'a·
mour l l'élJard du procbain, N" 3119 • 33t •

CHAPITRE VI.

DI LA For.

PairAcl : La Foi est le Premier par le temps, mais la Charit6


-eslle Premier par la fin, (1,6uf), ND 336.
t. La Foi saivifiqui est la Foi au SeilJneur Dilu Slu\'eur Jésus-
<lhrisl, N°' 337 i 339.
- Parce qu'il est Dieu visible, dans IB/luel est Dieu invisible.
N° 339.
li. La Foi, en IOmme, est que celui qui vit bien, et oroit selon
.es l'èIJles, est sauvé par le SeilJneur, NOl 3.&0 • 3&lI.
416 L.~ VlWE
- Le Premier poinl dé la Foi en Lni est Ja Reconnaissance
qu'il est le '"" DB DIIU, N" 3U.
3. L'homme reçoit la Foi. par cela qu'il s'adresse au Seigneur,
qu'ils'inltruft des vérités d'après la Parole, et qo'il ,it selon ces
vérités, N" 34.3 • MS.
- De l'&lre de la Foi i de l'Essence de Ja Foi ; de l'État da la
Foi, el de la Forme de la Foi, NOl 3U, el suiv,
-De la Foi purement naturelle; c'est una persuasion qui
( simule Ja foi, N'" 3'5 • 34.S.
,. L'abond,nce des véri:l!s liées ensemble eommo en un rai ...
CIIIO exalte eL perfectionne la roi, N"' 3..9 11 31'l".
- Les Vérités de la foi solll mullipllables ~ J'infini, N° 350.
- La disposition des Vérités de la foi esl en séries, ainsi
comme en petits faisceaux, N° 31H.
- Selon J'abondance. et la cohérence deR ,"érilés la foi est
perfeclionnéa. N°' 3112, 3d3.
- Les Vérités de la foi, quelque nombreuses qu'elles soient.
eL quelqu. diDérentes qu'elles paraissent, font ua par 10 Sei·
meur, N° 3114.
- Le Seisneur est la Parole, il est Je' Dien du ,Ciel el de la
Terre, le Dieu.de toute Chair, le Dieu de la Vigne ou de l'Eglise,
le Dien de la roi, et la I.umière même. la V~rilé et la Vie ~lernelle ;
montré d'après la Parole, N° 3I'l4.
a. La Foi Slns la Cbarilé n'eRl point la foi. el la Charité sans la
Foi n'est poinlla charité, et l'une eL l'autre n'est vive que par le
Seisneur, NOD 1I11l! U61.
- L'homme peuL l'acquérir la foi, N° 356.
- L'homme peut s'acquérir la charité. N° 3Si.
- L'homme peut aussi s'acquérir la fie de la foi et de la eh ..-
rilé. N° 388.
- Cependant rien de la foi. rien de la obarité, ni rien de la
"Yie de l'une et de l'autre ne tient de J'homme, mais tout fient
du Seipeur 88ul, N" 359.
- Différence entre la Foi naturelle et la Foi spirituelle, ee1l..
ai esl en dedans de oelle-Il par le Seipeur, NOD 360, 36J.
• 6. Le Seianeor, la Charit6 et la Foi font UD, oomlDe Il Vie, la
Volontâ et l'Entendelnent danl l'bomme : et, s'ils IOnt divisés, cha-
RELIGION CHRÉTIF..NNE. .&17
oun eat perdu, oomme Dne perle réduile en poudre, N" 36211 367.
- Le Seilneur, lYec tout IOn Divin Amour, a\"8C Ioule Il Di-
YiDe Sapsse, aioai avec loute 81 Dbine Vie, inOue ohez cbaque
homme, N" 3M.
- Par conséquent le SeiIBeur inJlue chez ehaque homme avec
tonte l'Essence de la Foi et de la Chari lé, N° 361S.
- Cea choses qui ioOuent du Seigneur soot reçues l'ar l'bornOIe
selon son êtat et sa forme, N° 366.
- Or, l'bomme qui di,i. le Seigneur, la Charité eL la Foi
n'es pas une forme qui reçoit, mais il est uoe Corme 'lui délruil,
!f0867.
'7. Le SeiGlleur est la Cbarité et la Foi daoll'homme, et l'homme
est la Charilé et la Foi dans le Seigneur. NN 368 la 8i2,
- nJ a· avec Dieu une conjonclion par laquelle "bomme ale SI-
lut et la vie éternelle, N° 869.
- La coojonction o'est pas possible a,eu Dieu le Père, mais elle
est possible avec le Seillleur, et (lir le Seilneur avec Dieu le l'lire,
!f0870.
- La coojonction avec le Seignenr est réeiproque, c'est·l·dire
que le Sailneur est dans l'homme, et l'bomme dans le Seigneur.
)fO 371.
- Celle conjonction rêcip~oque du SeilOeur et dc l'homme Re
rait par la Chari lé et par la Foi, ND 87t.
8, La Cbarité et la Foi sont ensemble dans les bonnes Œuvl'8ll,
N-878.8i7.
- La Cb.rité est le hien·,ouloir, et les boones OEuvres soot le
hien-faire d'.pm le bien-vouloir, N° 87.1.
- La Cliarilé et la Foi ne sont que des obosea menlalea et
oaduqnea, ai, quand cela est possibl •• elles ne sont pas déterminé8l\
en des œuvres, et n'y coelistent pas, N" 3iB, 376,
- La Cbarité seule ne produit pas de bonnea Œuvres, et bien
moins eneore la Foi seule, mais la Cbarité et la Foi rénnies en pro-
duisent, J!tI.. 377.
9 •. 11 Y• 1. Foi vraie, 1. Foi Mtlrde et la Foi bypocrite, N" 878
lBSt.
- L'Éllise Chrélienne dèl son berceau • commenœ. êlre
infeltée et décblrée par des Schismes et des Hérésies, N° 3'78.
li8 LA VRAIE
- LI roi vraie est unique, c'est 11 Poi lU SelrDeur Dieu Sau-
'feur lésul-ChrilL, eL elle d&Dleure chez ceUI qui croieDI qu'il est le
Fili de Dieu, le Dieu du Ciel el de Il Terre, el UD n8C le Père,
N' 3'79.
- LI roi bâtarde elt toute Foi qui .'Moirne de Il 'nie Foi qui
est uDique, et elle demeure cbez C8D1 qui monteDt par UD lutre en-
droit, et reGardent le Seirneur DOD oomme Dieu, mlil I8UlemeDt
comm. Homme, N" 380.
- La roi bypocrite n'eal point une roi, N- 38t.
tO, Il D'yi aUCUDe Foi obu lee méchanta. N- 381 A38••
- n n'yi aucune Foi che~ les mécbanll, parce que le mal appar-
tient Ill'Enrer, et quela Foi appartieDt au Ciel, N· 883.
- 11 n'y a aucune Foi dans le Cbristianisme chez lOua ceUI qui
rejettent le Seirn!ur et la Parole, quoiqu'ill ,ivent moralement el
rationnellement, el même quoiqu'ila p.rlent, enl8lpenl et écrivent
lur la foi, N· 884.

CHAPITRE VII.

DB LA CII.t.Brrt, ou DB L'AIIOUR ... L'aAllD DU 'PaocnAIII ; I r DII


BOIiIlBl ŒU'fRBI.

t. 11 Ya troil A.moun universels: L'Amour du Ciel, l'Amour du


Monde, et l'Amour de soi, NOl 39., 39S, 898.
- De la Volonll! et de l'Entendement, N" 39'7.
_ Du Bien et du Vrai, N" 898.
- De l'Amour en rbéral, N' 399.
- De l'Amour de lOi el dal'Amour du IloDile eD particulier, N'
400.
- De l'bomme Interne el del'bomme Externe, N" 40t.
- De l'homme purement Naturel et Senluel, N° .01.
1. Ces lrois Amoun, lorsqu'ill ont 6t6 rirulièrement subor-
donnés, perfectionnent l"homme i mais lorsqu'ila ont lité irr6(u-
lièremenL subordonn~s, ils le pervertiR88ntetle renversent, N"' 403,
404,4011.
RELIGION CBRJ!:TIENNE. '19
8. Tout bOlllme dans le IÏnlJllier lit le procbain, qui doi' Aire ai-
mé, mai. seloo la qualité de IOn bieo, N- "06 • "t t.
~. L'Homme dans le pluriel, o'eN-l-dire, une Soci61é petite OD
Flnde, el l'Homme dans le composé de ces Sociétés, ,'IIH·dire.
Il Patrie, eslle Prochain qui doit etre aim6, N" ~t l, ~18, ~"'.
1. L'Epise esL le Prochain, qui doiL être aimé dans lin delré su-
périeur; elle Royaume du Seilneur eslle Prochain qui doit être a..
mé dans le suprême deBre, N"" "US, '" 6.
6. Aimer le Prochain, 01 n'est pBS, eonsidér6 en soi, aimer la
Personne, mais "lit aimer le Bieb qui est dans Il Personnel N-
,n, 418, ~19.
7. La Cbarité et III Bonnes Œuyres sonl deul. cboses distinctes
comme le bien-youloir elle biln·faire, NOl ·UO, UI.
8, La Charité même est d'.,ir lVec justice el fidélité dans l'office.'
Je travlil et 1'0DYrlBe, qu'on a • exereer, el ayee ceUl.lYIC qui on a
quelque commerce, N"" "It, ~13, ,,!U.
9. Les BUIII"lrl de la Cbarilé consistent. donner lUI. plU-
nes el • secourir les indiBents, maia .,ec prudenOl, N" "'1 •
"t8.
tO. n y • les Dm!s de la Charité, les unes Publiques, d'Iutres
Domestiques, el d'autfll PrlYées, N°' -"9 l "31.
t t. Les D*LAIIDIIIITI de la Cbarilé sonl les Dlners, 1. Sou-
pers elles réunions, NOl "33, 43",
1l, La Première cbose de la Cbari lé esl d'éloi,ner les maUI, et
la Seconde de Caire les biens qui sODt'utiles lU prochaia, NOl "35
l438,
t3. L'homme, dlnl III Ellereiees de Il Charité, ne pl 101 pas le
m6rite dana les Œuvres, lorsqu'il croit que tout bien vient du Sei-
Bneur, N" 439 lUt.
1i. La Vie morale, lorsqn'elle est en m~me I~mps spirituelle, est
la Cbarité, N"" .U3, "", ·411,
t 1. Une Amitié d'Imour 1i6e afOO l'homml.', quel qu'il loil quant
ll'espril, est -préjudiciable Iprlllii morl, N" U6 • "9,
t 6. II Y • une Cbarilé b4L1rde~ une Cbarité bypocrite et une
Charité morle, NOl 4110 AU3.
t 7. L'Amitié d:amour enlre les méchants e$t ltIIe Hainl ;ntl.'s-·
ine eolre eUl, Nil &14, 41111.
430 LA. VRAIE
n. De la conjonction de J'amour eoven Dieu et de l'amour l
1'6iard du Prochain, Nil 4/S8, 467, il8.

CHAPITRE VIII.

Dn LIBII AI81TBB:.

t. Pnceptes el Do~mes de l'tilise d'aujourd'bui sur le Libre


Arbitre, Nil 4G3, 4M, 485.
!. Les deul Arbres placés dans le Jardin d'Éden, l'on da Vie
l'aulre de la Science du bieD el du mal, sipifient que le Libre Ar-
hitre dans les choses spirililelles a été donué à l'homme, N°' 468 l
469 •.
8. L'homme n'esl poinll. Vie, mai. il esl DD Réceptacle de la rie
qui procède de Dien. NOl 4.70 • 47.4..
4. L'homme, ta ni qu'il ,il dan. le Monde, esllenn dans le milieo
enlre le Ciel et l'Enrer, et Il dans l'Équilibre spirituel, qui IISL le
Lihre Arbitre, Nil 4.711 • 4.78.
Il. De la Permission du mal, dans laquelle e.l l'bomme Interne
de cbacon, il résulte é.idemmenl que l'homme a le Libre Arbilre
dans les choses spirituelles. Nil 479 • 4.8!.
8. Sans le Libre Arbitre dlnsles ohoses spiriluelles. la Parole
De serait d'aucun aliBI, par ooUlêquenll'Éilise ne serail rien nOD
plus, N"" 483. 484. 4811.
'J. SaDS le Libre Arbilre dans les ohoses sl,iriluellel, il n'y au-
rait rien de l'bomme, par quoi il pourrait se conjoindre réciproque-
• ment lU Seipeur, et par luile point d'Imputation; il Yaurait seu-
lementla Prédestination, qui est abominable, N" 483.
- Elets abominables de Il Prédeslination di,uliués, N"" 488,
4.87.4.88.
8. Sans le Libre Arbitre dans les cbolll spirituelles. Diell Be-
rait cause du mil. et linai il D' ylurait aucune Imputation. Nil 489
.'9i.
9. Tout spirituel de l'ÉSlille qui entre dana la Mberlé, el est reçu
RELIGION CHHTIENNE. Ut
d'aprèa Ja Liberté, resle; mail non, quand il en elt autrement, N-
'B3l '96.
10. La Volonté et l'Enlendemen& de l'homme IOnt danl ce LIbre
ArbiLre; DI.is faire le mal, cela 1 éll! réprimé par les lois dans l'OD
• l'au~re Monde, le Spirituel et le Naturel, parce qU'lu&rement la
Sooiéll! dans l'Dn et l'autre périrait, NOl '97, '98, '99.
t 1. Si les hommes n'naient pal le Libre ArbiLre dus les cboses
spirituelles, ils pourraienl loui sur le Ilobe eDlier en un seul jour
être amenés l croire au Seilneur; mais cela ne peul pas être œl.
parce que ce qui n'esL pal reçu par l'bomme d'aprèa le LibnArbiLn
ne reste poinl, NOISOO, 150t,SOI.
- Aujourd'bui il ne se rail pas de Miracles, parce qu'ill 6tenL le
Libre Arbitre dans les cboSll apirlluelles eL coDtrailnent, N-
1501. .

CHAPITRE IX.

Os LA P4Jlrnxcl.

t. La l'énilence eslla premiilre chose de l'É,lise cbez- l'bomme,


N-SIO,IUl.
1. La Contrition, qu'on diL aujourd'bui précéder la Foi, et êtn
Buirie de la consolaLion de l'Evlnlile, n'est pas la PénilenCl, NO-
5tU5t5.
3. La &eule Clloression de lèvres qu'on ell Pécheur n'esL pas 11
Pénitence, 1\'" St 6 à 114 9.
4. L'bomme Dltt enclin aul'"mlui de tout l'nro; et, s'il ne les
éloilne en partie par Il Pénitence, il demeure eD eUI, el celui qui
demeure BD eUJ: ne peu l être lIu,é, N" !S!O il !S~U.
- Ce que c'Bll que l'accomplissement de Il Loi, N-" lli3, Sil.
S. La connaissance du péebé, et l'examen d'un pêché cbez lOi-
même, commencent 11 Pénilence, NOl Il !lIS , 1116,S17.
6. La Pénilence actuelle BIt de l'ellminer, de conndlre et reooa-
Ddtre ses p6chés, de lIupplier le Seilneur, et de commencer un.
nou,elle ,je, N" S!8l !l31,
~ :
432 LA. VRAIE
7. La vraie Pénitence est d'ellminer non-seulement les Ictes
de sa vie, mais aussi les intentions de sa volonté. NOl S32, 333.
53'.
8. Ceul qui De s'examinent point, mais qni néanmoins renoncent
aDI maul parce qu'ils 80nt des péchés, font aussi Pénitence; ~t cette
Pénitence a lieu chez ceux qui fonl par relicion les OEuvres de la
Charité, N" 535, 536, 537.
9. Il faut que la Confession soit faite devant le Seigneur Dieu
Sauveur, et qu'il y ait alors supplication pour le secours el pour la
puissance de résister aUI IDaux, NDI 538, 539, 560•
.. O. La Pénitence acluelle est facile chez ceux qui l'ont faite quel-
quefois, mais très-réfractaire pour ceul qui ne l'ont pas raite, N"
561,562,563.
Il. Celui qui n'a jamais fait P6nilence, ou qui ne s'est jamais re-
sardé intérieurement ni scruté, ne sait pas enfin ce que c'est que le
mal qui damne, ni ce que c'est qUI le bien qui sauve, Na. 56', 365,
566.

CBAPITREX.

DB LA RËrOBIlATlOl.'l BT DE LA RtGtNÉRATION •

... L'homme, ,'il n'est une seconde fois englndré, et comme


créé de nouve~u, ne peUL entrer dans le Ro,aume de Dieu, N" 572
1573.
t. I.a Nouvelle Génération ou Nou\-elle Création esl l'œuvre du
Seigneur seill par la Cbarilé el par la Foi, comme les deux Moyen!;,
l'homme coopérant, NOl 576, 577, 5i8.
3. Tous ayant été rachetés, tous peuvent être régénérés, chacun
selon son élat, Na. 5i9 1 582.
,. La Régénération se fait absolument de la même manière que
l'homme est conçu, est porté dans l'utérus, nalt et est élevé, N'"
5tJa 1 586.
5. Le Premier acle de la nou\'elle Bénération eM appelé Béfor-'

M
RELIGION CHRltrIENNE. 4.33
mation, il appartient à l'Entendement; le Second acte est appelé
Résénération, il appartient à la Volonté et par suite à l'Entendement,
N°l 587 à 590.
6. L'homme Interne doit d'abord èlre réformé, et par lui l'homme
Ex.terne; et ainsi l'homme est régénéré. N°l lS911lS95.
7. Quand cela arrive. il s'élè\"e un combat entre l'homme Interne
et l'homme Elterne, et alors celui qui est vainqueur domine sur l'au-
tre, N°' 596 à 600.
8. L'Homme régénéré a une nouvelle Volonté et un nouvel En Len..
dement, N°l 60t à 606.
9. L'Homme régénéré est en communion avec les Anges du Ciel,
et le non-régénéré en communion avec les Esprits de l'Enfer, Na.
607 à 610.
10. Autant l'homme est régénéré, autant sont éloignés les péchés,
et cet éloignement estla"Rémission des péchés, Na. 6t t à 6U.
H. La Rél{énération n'est point possible sans le Libre Arbitre
dans les choses spirituelles, N°l 6i5, 6i6, 6i7.
12. La Régénération n'est pas possible sans les vrais, par les-
quels est formé la Foi, et avec lesquels se conjoint la Charitë, 1";""
618,619,620.
- Quelques observations sur le Sex.e masculin et sur le Sexe fé-
minin dans le Règne végétal, N° 585.

CHAPITRE Xl.

DB L'lJrlPUTATlUN.

l. La l~oi de l'Eglise d'a.ujourd'bui, qui seule est dite justifier, eL


l'Imputation, font un, N°' 626, 627.
t. L'Imputation appartenant à la Foi d'aujourd'hui est double,
l'une du Alérite du Chrilit, et l'autre du Salut qui en résulte, N'" 628
à 631.
3. La Foi, qui çst imputative du mérite et de la justice du Cbris~
Rédempteur. est d'abord sortie des Décrets du Synode de Nicée
sur les Trois -Personnes Divines de toute éternité, foi qui depuis
~ ~
LA 'VRA.IE
ceUe époque jusqu'à présent a été reçue par tout le Monde Chré-
tien, NOl 63! à 633.
4. La Foi impulative du mérite du Christ n'a point été connue
dans l'Eglise Apostolique, qui a précédé le Concile de Nicée, et
elle n'est entendue nulle part dans la Parole, N°l 636 à 639.
6. LJImputation du Dlél'ite et de la justice du Christ est impossible•
.N°l 640,641. 6U.
6. 11 Ya imputation, mais du bien et du mal, et eft même temps
de la foi, N- 6~3 à 646.
7. La Foi et l'Imputation de la Nouvelle Église ne peuvent nul-
lement être de compagnie nec la Foi et l'Imputluion de la précé-
dente Église; et si elles sont ensemble, il se fait ulle telle collision
et un tel conflit, que le tout de l'Eglise chez \'bomme périt. N°' 647.
64.8, 6~9.
8. Le Seigneur impute à tout homme le bien. et l'Enfer impute à
tout bomille le mal, 1\'01650 à 663.
9. La Foi fait la sentence à l'égard de co avec quoi elle se con-
joint; si la vraie Foi se conjoint avec le bien, la. sentence est l'our
la vie éternelle; mais si la Foi se conjoint avec le mal, la senllmce
est pour la mort éternelle, N°l 654. à 6:S7.
t o. La Pensée n'est imputée à personne, mais la Volonté est im-
putée, N°l 658, 639, 660.

GHAPJ1'RE XII.

Du BAPTtuE

t. Sans la connaissance du Sens spiriloUel de la Parole, personne


ne peut sB,roir ce que les denx Sacrements, II) Baptême et la Sainte
Cène, en,reloppent et effectuent, N°l 667, 668. 669.
j. Par l'Ablution, qui est appelée Baptême, il est entendu l'A-
blution spirituelle qui est la Purification des maUI et des fauI. et
• ainsi la Régénération, N°l 670 à 673.
a. Comme la circoncisioll du cœur était représentée par la cir-
oconcision du. prépuce, le Baptême a été institué lia place de la
T
RELIGION CHRÉTIENNE.
Circoncision, afin que l'Église Interne sucudAt l l'Église· Externe
qui, dans toutes et danscllacune de se!. choses" était une figure
de l'ÉgIise Interne, N°' 674, 675,676.
4. Le Premier Usage du Baptême est l'Introduction dans l'Église
Chrétienne, et en même temps l'Insertion parmi les Chrétiens dans
le Monde spirituel, N°' 677 à 68ù.
lS. Le Second Usage du Baptême est que le Chrétien connaisse
et reconnaisse le Seigneur Jésus-Christ Rédempteur et Sauveur, el
qu'il Le suive, NOl 68t. 68!. 683.
6. Le Troisième Usage du Baptême, qui est l'usage final, c'est que
l'homme soit régénéré, N°' 684 à 687.
7. Par le Baplême de Jean a été préparé le chemin pour qua
Jéhovah le Seigneur pOt descendre dans le Monde, et achever la
Rédemption, N°' 688 à 69i.

CHAPITRE XIII.

D~ LA SAINTB CÈNE.

t. Sans la connaissance des Correspondances des choses natu-


relles avec les choses spirituelles, personne ne peut connailre les
fruits de l'Usage de la Sainte Cène, N°' 698 à 70i. .
CJ. D'après la connaissance des Correspondances on sait ce qui
est entendu par la Chair et rar le. Sang du Seigneur, et qu'il est
entendu la même chose par le Pain et par le Vin, o'est-à-dire que
I,ar la Chair du Seigneur et par le Pain il est entendu le Divin Bien
de son Amour, et aussi tout bien de la Charité, et que par le Sang
du Seigneur et par le Vin il est entendu le Diyin Vrai de la Sa-
,esse, et aussi tout vrai de la Foi. et par la Manducation l'appropria-
tion, N°l 70i li 110.
- Il est montré d'après la Parole ce qui est entendu par la Chair,
NOl 704, 70lS.
-Par le Sang, N° 706.
- Par le Pain, f(O 707.
.&36 LA VRAIE
- Par le Vin, ND 'i08.
3. Ces choses étant bien entendues; on peuL comprendre que la
Sainte Cène contient universellement et singulièrement toutes les
, , choses de l'Église et toutes celles du Ciel, NUI 7J 1 à 71lS.
4. Dans la Sainte Cène est le Seigneur tout entier, et sa Rédemp-
1 tion toute entière N°l 7t6, 7 t 7, 7i8.
lS. Le Seigneur est présent chez ceux qui s'approchent dignement
de la Sainte Cène, et i1leut ouvre lç Ciel; et il est même présent chez
ceux qui s'en approchflnt indignement, mais il ne leur ouvre pas le
Ciel: par conséquent, de même que le Baptême est l'introduction
dans l'Église, de mêll?e la Sainte Cène est l'tntroduction dans le Ciel.
N0I 7i9. 720,721.
6. De la Sainte Cène s'approchent dignement ceux qui sont dans
la Foi au Seigneur et dans la Charité à l'égard du procbain, ainsi ceux.
qui ont été Régénérés, NOl 7i2 à 7~4.
7. Ceux qui approchent dignement de la Sainte Cène sont dans
le Seigneur et le Seigneur est en eux, par conséquent par la Sainte
Cène se fait la conjontion avec le Seigneur, NDI 723, 726, 727.
8. La Sainte Cène est, pour ceux qui s'en approchenL dignement.
comme une marque eL un sceau qu'ils sont les 61s de Dieu, N°' 728.
729, 730.

CHAPITRE XIV.

DE LA COI!ISOIlIlATIOl'f DU SIÈCLB; DB L'A VÈNBMBNT DU SEIGNEUR;


B'l' DU NOUVEAU CIRL ET I:B LA NOUVELLE EGLISB.

1.. La Consommation du Siècle est le Dernier temps ou la fin de


l'Église, N°l 733 à 756.
2. Aujou."d'hui, c'est le Dernier temps de l'Eglise Chrétienne,
qui a été prédit et décrit par le Seigneur dans les Enngé listes et
dans l'Apocalypse, N°l 757, 758, 759,
3. Ce dernier temps de l'Église Chrétienne est la NuiL même dans
laquelle ont fini les É~lises précédentes, N°l 760 l763,
RELIGION CHRÉTIENNE. ·43'7
1. Après ceUe Nuit vient le IJatin, et I"Avènement du Sei~neur
est ce Mat.in, Na' 764 à 767.
5. L'Avènement du Seigneur D'est point son Avènement pour
-détruire le Ciel visible et la Terre babitable, et créer un Nouveau
Ciel et une Nouvelle Terre, comme plusieurs l'ont cru jusqu'à pré-
sent, parce' qu'ils n'ont pas compris le Sens spirituel de la Parole,
N"'768à77L
6. Cet Avèneme.nt du SeigneUl', qui· est le Second, a lieu afin
que les méchants soient séparés d'avec les bons, et que ceux qui ont
cru et croient au Seigneur soient sauvés, et afin qu'avec eux il soit
formé un Nouveau Ciel Angélique, et une Nouvelle Eglise dans les
terres; et sans cet Avènement aucune Chair ne pouvait être conser-
vée, - Matth. XXlV. 22, - N°' 772 à 775.
7. Ce Second Avènement du Seigneur est un avènement non pas
en Personne, mais dans la Parole qui procède de Lui, et qui est Lu~·
Même, N°' 776, 777,778.
8. Ce Second Avènement du Seigneur est fait par l'intermédiaire
d'un homme, devant lequel le Seign~ur s'est manifesté en Per-
sonne, et qu'il a rempli de son esprit, pour enseigner d'après Lui
l~ Doctrines de la Nou\'elle Église au moyen de la Parole, N°' 779,
'180.
9. Cela est entendu par le Nouveau Ciel et la Nouvelle Terre,
et par la Nouvelle Jérusalem descendant du Ciel, - Apocalypse,
Chap. XXI, - N°' 781 à 785.
1.0. Ceue Nouvelle Église est la Couronne de toutes les Églises
-qui jusqu'ici ont été Hur le Globe terrestre, N°' 786 à 791.

SUPPLEl\IENT.

't. Du l\lmens SPIRITUEL; quel il est, N°' 792 à 795.


2. De LUTHSR dans le !Ionde spirituel, N° 796.
3. De l\U:.LANCHTON dans le l\londe spirituel, N° 797.
4. De CALVIN dans le Monde spirituel, NOl 798,799.
6. Des HOLLANDAIS dans le Monde spirituel, NOl 800 à 805.
438 LA VRAIE
6. Des ANGLAIS dans le Monde spirituel, Nu 80GA 8~2.
7. Des ALLEMANDS dans le Monde spirituel, Nil 8t3 il 8iG.
8. Des CATHOLIQUES-RoJlkINS dans le Monde spirituel, N°l -8t 7 r.
8!0.
9. Des SAINTS DES CATHOLIQUES-RollAINS dans le Monde spirituel ~
N°l 822 à 827.
tO. Des MAHOMÉTANS dans le IIonde spiriluel, N°l 828 A 834.
il. Des AFRICAINS dans le Monde spirituel; et aussi quel-
ques observations concernant les NATIONS (ou GENTII.s), N°l 835 l
84,0.
U. Des SUIFS dans le Monde spirituel, N°l 8U A8US.
RELIGION CHRÉTIENNE. 439

I~DEX DES MÉ1IORABLES.

m J'entendis quelques Esprits, nouvellement arrÏ\"és, parler


• entre eux des trois Personnes Divines de tOlite éternité; et alors
l'un d'eux, qui dans le Monde avait été Primat, d~veloppa les
idées de sa pensée sur ce mystère, en disant que lion opinion a été
et est encore que les Trois PersonnelS dans le Ciel sont assises sur
des TrOnes élevés, Dieu le Père sur un TrOne d'or fin Ilvec un
Sceptre dans la main; Dieu le Fils, à la droite, sur un TrOne d'ar-
lent très-pur avec une Couronne sur la tête; et Dieu l'Esprit
Saint, sur un Trône de Cristal resplendissant, tenant dans sa main
la cC/lombe sous la forme de laquelle il apparut qiJand le Christ
fut baptisé i que tout autour d'eux, en triple l'ang, brillaient par
l'éclat des pierres pr6cieuses des lampes suspendues; et que loin
de ce Cercle se tenait une quautité innombrable d'Anges qui ado-
raient et glorifiaient. En outre, il parla de l'Esprit Saint, ~ COIU-
ment il donne la foi, purifie et jU$tifie, Il dit que plusieurs de son
Ordre avaient donné lellr approbation Il ses idées, croyant que moi
aussi, parce que j'étais laïque, je les approuverais :.mais alors, la
·faculté de parler m'ayant été donnée, je lui dis que dès mon en-
fance j'avais embrassé l'idée que Dieu est un ; en conséquence je
développai devant lui ce qu'enveloppe la Trinité, et ce que signi-
fien t le Trône, le Sceptre et la Couronne, lorsq.le dans la Parole
ces expressions se disent de Dieu: Il cela j'ajoutai que tous ceux
qui croient trois Personnes Divines de toute éternit6, ne peuvent
faire autrement que de croire Irois Dieux; et, en oulre, je lui dis
que l'Essence Oivine n'est point divisible, Na 16. "
([J Conversation des Anges au sujet de Dieu,) - que son Divin
est le Divin J!:tre en Soi, et non de Soi (à Se), et que ce Dh"in Ittre
est Un, le Même, le Soi-Même, et Indivisible: que Dieu n'est pas
dans un lieu, mai~ qu'il est chez ceux qui sont dans un lieu: que
son Divin Amour apparaM aux Anges comme Soleil: que la Cha-
uo LA VRAIE
leur qui proCède de ce Soleil est dans son essence l'Amour, et que
la Ltlmière qui en procède est dans son essence la Sag~.. N° 2~.
- Les Attributs divins procédants, qui sont la Création, la R6-
demption et la Régénération, appartiennent à un seul Dieu, et nont
TI'ois, N° i6.
[IlQ Comme je percevais qu'une immense multitude d'hommes
est dans la persnasion que toutes choses appartiennent lia Na-
ture, et qu'ainsi la Nature est Créatrice de l'univers, j'eus dans
un Gymnase, où il y avait des Esprits de celle sorte, une con-
versation avec un Esprit ingénieux sur ces trois points: t ° La
Nature appartient-elle à la vie, ou la Vie appartient-elle à la lIa-
ture! 2° Le Centre appartient-il à l'étendue, ou l'Étendue appar-
lient-elle au centre? Sur le Centre et l'Étendue de la Nature et
de la Vie. Et je lui dis que le Centre de la nature est le Soleil dll
monde naturel, et que l'Étendue de la nature est le Monde même
de ce soleil; que le Centre de la vie est le Soleil du Monde spiri-
(uel, et qlle l'Étendue de la vie est le Monde même de ce soleil; ces
propositions furent développées de par et d'autre, et enfin le vrai
fut montré, N° 33.
[JfJ Je fus conduit à une sorte de Théâtre de la sagesse, où des
quatre plages avaient été rassemblés des Esp,rits augéliques, aux-
quels il a,'ait été enjoint du ciel de Illettre en discussion ces trois
Arcanes: i ° Ou'est·ce que l'Image de Dieu, et qu'est-ce que la
Ressemblance de Dieu? 2° Pourquoi l'homme ne naiL-i1 dans la
IIcience d'auèu'n amour, 'orque cependant les bêtes et les oiseaux.
naissent dans la science de IDus leurs amours! 3° Que signifie
l'Arbre de vie, et que signifie l'Arbre de la science du bien et du
Jnal! Et, de plus, il leur avait été enjoint de réunir les trois Décisions
dans une seule sentence, et de la rapporter aUI Anges du ciel. La
discussion ayant eu lieu, la Sentence fut rapportée, et elle fUl ac-
ceptée par les Anges, N° '8.
œ .J'entendis comme un bruisseme!lt de la mer, provenant de
m~uvais Esprits qui étaient immédiatement ail-dessus de l'Enfer;
.(l'était un tumulte qui existait parmi eux, parce qu'ils entendaient
dire au-dessus d'eux que Dieu Tout-Puissant s'était astreint à
l'ordre. Un certain Esprit monta du lieu où ils étaient, et m'inter-
lIella vivement sur ce sujet, en disant qq,e Dieu, parce qu'il est Tou'"

,1
RELIGION CHRÉTIENNE. . 4.11
Puissant, ne s'est astreint à aucun ordre; et, ayant été interrogé
'Sur l'ordre. je dis: t O Que Dieu est Lui-Même l'Ordre. 20 Qu'il a
"réé l'homme d'après l'Ordrè, dans l'Ordre et Jlour l'Ordre. 30 Qu'il
.a créé son Mental rationnel selon l'Ordre du Alonde spirituel, el
'0
son Corps selon l'Ordre du Monde naturel. Que par suite c'est
une Loi de l'ordre que l'homme par son petit monde spirituel ou
micro-urane doive gouverner son petit monde naturel ou micro-
eosme, comme Dieu par son Macro-Urane ou Ilonde spirituel gou-
verne son Macrocosme ou Monde naturel. 3 Que de là découlent
D

plusieurs Lois de l'ordre, oont une partie est donnée dans ce


l\Iémorable: JI est ensuite décrit ce qui est arrivé à ces Esprits"
N° 71.
IiI! Du Raisonnement de quelques Esprits Hollandais et Anglais.
dans le Monde spirituel, sur l'Imputation et la Prédestination:
D'un cOté, pourquoi Dieu, étant Tout-Puissant, uïmpute-t-i1 pas
11 tous la justice de son Fils, et n-e les rachète-t-i1 pas tous, puis-
qu'étant Tout-Puissant il peut de lous les Sa tans de .l'Enfer faire
des Anges du Ciel, et que même. s'il lui plait, il peut de Lucifer.
du Dragon et de chaque Bouc faire des A.rchanges? Et pour cela,
que lui faut-il de plus qu'un petit mot? D'un autre côté, que Dieu
est l'Ordre même, et qu'il ne peut rien faire contre les Lois de son
Ordre, parce que ce Rerait agir contre Lui-Même: outre plusie·urs
autl'es arguments, par lesquels ils discutaient entre eux sur ce sujet.
N° 72. ,
rY!Ü Ensuite j'eus un entretien avec d'autres, qui étaient dans
la foi de la Prédestination, et qui la déduisaient de la pyi:;sance
absolue de Dieu ou de la Toute-Puissance: Ils alléguaient que s'il
en était autrement, la puissance de Dieu serait moindre que celle
d'un l\oi du 1I0nde qui gouverne seul, qui peut lourner les lois de
la Justice comme les paumes de ses mains, et agir despotique-
ment comme OClave·Aususte. et même despotiquement comme
Néron. A tela je répondis que Dieu a créé le blonde, et tout ce qui
le compose. d'après Lui-.Même comme Ordre; qu'ains,i il y a in-
troduit l'Ordre, et que les Lois de son ordre sont en aussi grand
nombre qll'il '1 a de Vérités dans la Parole: et alors j'énumérai
quelques Lois de l'Ordre, et je montrai celles qui concernent' Dieu
et qnelles elles sont, et celles qui concernent l'homme et quelle.."
442 LA VRAIE
elles sont; et que ces lois ne peu\'en,t êll'e changées, parce que
Dieu est l'Ordr.e Même, et que l'homme a été créé image de l'ordre
de Dieu, N° 63.
I:iiii7 J'eus une conversation sur la Toute-Puissance Divine avec
une réunion d'Esprits composée d'Eccl~siastiques et de Laïques:
Ils dirent que la Toute-Puissance est illimitée, et qu'une Toute-
Puissance limitée et une contradiction, A cela je répondis, qu'il
n'y a pas contradiction A agir tout-puissamment selon les lo"is de
la Justice avec Jugement, aussi est-il dit dans David, que la Justice
et le Ju~ement sont le soutien du Trône de ])jeu, - PS, LXXXIX.
t5, - et qu'il n'y a pas contradiction Il agir tout-puissamment
selon les lois de l'Amour d'aprhs la Sagesse i mais que c'est une
contradiction, que Dieu puisse asir contre les lois de la Justice et
de l'Amour, et que ce serait agir sans Jugement l'li Sagesse; et
"qll'une telle Contradiction est renfermée dans la foi de l'Église
d'aujourd'hui, qui prétend que Dieu pout rendre juste l'injuste, et
enrichir l'impie de tous les dons du salut et des r~compenses de
la vie: j'entrai ell outre dans plusieurs détails SUI' cette Foi et sur
)a Toute-Puissance, N° 74, .
liX! Un jour, comme j'étais en méditation sur la Création de
l'ÜnÏvel's par Dieu, je fus conduit en e5priL vers quelques sages,
qui d'abord se plaignirent des idées qu'ils s'étaient failes dans le
Monde concernant la Cr~ation de l'Univers tirées du Chaos, et con-
cernant la Cr~alion tirée du néant, parce que ses idées obscurcis-
sent, Lroublent et pervertissent la méditation sur la Création de
l'Univers par Dieu; c'est pourquoi sur leur demande, quel était
mon sentiment, jc leur dis, qu'il est inutile de conclure quelquo
chose sur la Création de l'Univers, si l'on ne sail pas qu'il y a deux
lion des, le Monde Spirituel el le Monde Naturel, ct que dans l'un
etl'aulre il y a un Soleil; que le Soleil du .Ionde spirituel est le
pur Amour, jllI milieu duquel est Dieu, et que de ce soleil proch-
dent toutes les choses spirituelles qui en elles-mêmes sont subs-
tantiell~ : que le Soleil du Monde naturel est le pur Feu, et que
de ce soleil proviennent toutes les choses naturelles qui en elles-
mêmes sont matérielles; et que lorsqu'on sait cela ou peut con-
clure que la Création de l'Univers vient de Dieu, et comment elle
a eu lieu. Il en est présenté aussi une légère esquisse~ N° 76.

RELIGION CIIRl~TIENNE. &4.3


[!\ Qnelques Satans de l'Enfer désiraient ardemment s'entrete-
nir avec des Anges du Ciel, dans l'intention de les convaincre que
toutes choses proviennent de la Nature, et que Dieu est seulement
un mol, si par lui on n'entend pas la nature; et il leur fut permis
de monter; et alors quelques Ange." descendirent du Ciel dans le
Monde des Esprits pour les entendre; à la vue des Anges. les Sa-
tans accoururent avec fureur, en disant: «Vous êtes appelés Anges,
parce que vous croyez qu'il y a uu Dieu, et que relativement la
Nature n'est rien i et cependnnt vous croyez cela, quoique ce soit
contre tpus les sens; est-il un de VOII cinq sens qui senle autre
chose que la Nature'. Après ces propos et plusieurs autres pro-
noncés avec la mêm6 violence, les Anges leur rappelèrent à la
mémoire que maintenant ils vil'ent après la mort, et qu'ils o'a-
vaient pas même cru cela auparavant; et alors ils leur firent
voir les beautés et les splendenrs du Ciel. et ils leur dirent que _
ces choses j sont, parce que là tous croient en Dieu; et ensuite
ils leur firent voir les choses aftreuses et immondes de l'EnCer, en
leur disant que ces choses y sont. parco que là on croit à la Na-
ture. Par la vue de ces choses les Sa tans fnrent d'abord convain-
cus qu'il y a un Dieu, et qu'il a créé 1.. nature; mais à mesurd qu'ils
descendirent l'amour du mal revint, et boucha leur en tendelllent
par la partie supérieure i après qu'il eut été boucbé ils crurent,
comme précédemment, que toutes choses appartiennent â la Na-
ture, et que rien n'appartient à Dieu, ~o 77.
1!!J Le T.1pe de la Création de l'Univers m'a été montré par les
Anges d'une manière vivante (ad vivum) : Je fus conduit dans le
Ciel, et il me fut donné d'y voir. toutes les choses qui étaient du
Règne animal, toutes celles qui étaient du Règne végétal, alloutes
celles qui étaient du Règne minéral, lesquelles étaient absolument
semblables aux objets de ces trois Règnes dans le Monde naturel i
el alors ils me direrlt: u Toutes ces choses dan3 le Ciel sont créées
en un moment par Dieu, et elles subsistent tant que les Anges
sont intérieurement dans J'état de l'amour et de la foi quant à la
, pensée.,» Ils ajoutèrent que cette Création en un moment alleste évi-
demment la Création de choses semblables, et même urie Création
semblable, dans le Monde naturel, avec la seule différence, que les
choses naturelles enveloppent les choses spirituelles, et qu'il a été

U4 LA VRAIE
pourvu par Dieu à celle enveloppe 1 cause des générations de l'une
par l'autre, par lesquelles la Création est perpétuée: qu'en con-
séquence la Création de l'Univers a été faite de la même manière
que la création se fait 1 tout moment dans le Ciel: que cependant
toutes les choses qui, dans les trois Règnes de la nature, sonL nui-
sibles et bideuses, et dont il est fait une énumération. n'ont point
été créées par Dieu. mais qu'elles ont eu leur origine en nlême
temps que l'Enfer, N° 78,
[!!p Conversai ion sur la Création de l'Univers avec quelques
Esprits qui. dans le Monde. a\'aient été célèbres par leur érndi-
tion. lesquels s'elprimant d'après les idées qu'ils avaient précé-
demment adoptées, dirent: l'Un, que la Nature s'était créée
elle-même: un Autre, que la Nature a rassemb-Ié ses éléments en
tourbillons, et que de leur collision a ~té formée la. Terre: ct un
1'roisième, que c'était du Chaos, qui en grandeur égalait une
• grande partie de l'Univers, et que d'abord s'en étaient élancées
les parties les plus pures qui avaient constitué le Soleil et les
Étoiles, puis les partics moins pures dont furent formées les At-
mosphères, et enfin les parties srossièl'es d'o.ù provenait le globe
terraqué, A la demande, d'où provenaient les Ames humaines,
ils diI'ent que l'éthel' s'était aggloméré en de petites· sphères dis-
tinctes. el que celles-ci s'introduisent dans ceux qui vont naUre
et constituent les Ames, et qu'après la mort ells volent dans l'é-
thel' vers leur précédent bataillon, et de là rentrent chez d'autres.
selon la Métemvsycose de l'antiquité. Ensuite un Pretre, par de
solides raisons en faveur de la Création de l'Univers par Dieu,
montra que tout ce qu'ils avaient dit était Dll insipide falras. et
les fil rougir de honLe; mais néAnmoins ils relombèrent dans leurs
précédentes rêveries, N° i9,
@. Entretien sur Dieu, sur le Ciel Angélique ct sur la Religion •
.avec un salan qui. ne sacbant autre chose. sinon qu'il était en-
core dans le Monde précédent, dit que Dicu est l'Univers. que le
Ciel Angélique esL le fi~mamenl atmosphérique, et que la Reli-
gion eet un charme pour fasciner la populace; oulre plusieurs
autres Colies: mais après qu'il eul été rappelé à son souvenir que
mainLenant il vil après la mort. et qu'auparavant il n'avait pas
(lru à celte vie. il avoua ~ l'instant même qu'il déraisonnait; lIIais

4
RELIGION CHRÉTIENNE.
dèS qu'il se ful retourné et retiré, il déraillonna de môme qu'au.-
paravant, N° 80.
[XIY! Je vis pendant la nuit tomber su~ la terre un Feu foret
que le vulgaire appelle Dragon j je remarquai le lieu où il était
tombé i la terre y était un mélange de soufre el de poussière fer-
rugineuse; el quand le matin j'y allai pOlir examinel', j'y vis deux
TenLes: et alors il tomba tout à COllp du Ciel un Esprit, vers le-
quel je m'approcllai, eL je lui demandai pourquoi il était tombé
du Ciel; il répondit: • J'ai été précipllé IJar Jes Anges de Michel,
parce que j'ai dil que Dieu le Père et son Fils sont (Jeux et non
un .• Et il me dit que toul le Ciel Angélique croit que Dieu le
Père el son Fils sont un, comme l'âme el Je corps sonl un, et
que les Anges confirmellt cela par un grand nombre de passages
de la Parole; Jlt, en outre, d'après la raisol!. en ce que l'âme du Fils
ne vient que du Père, et que par suite elle est dans 1. Corps à
l'instar du père: et il ajouta que dans le Ciel, il est vrai, il avait
canfessé, ainsi que précédemment sur la terre, que Dieu est un;
mais que, comme la confession de la bouche et la pensée du men-
tal n'étaient pail d'accord en cela, les Anges lui ont dit qu'il ne
croyait 'en aucun Dieu, parce que l'une dissipe l'autre; et il diL
que c'était pour cela qu'il avail été précipité. Le lendemain, étant
revenu au même lieu, Je vis, l la place des deux tentes, deux
Statues faites d'une semblable poussière qui était mélangée de
soufre et de fer; l'une des statues représentait la Foi de l'Eglise
d'aujourd'hui, et l'autre sa Charité j elles étaient toutes deux su-
perbement vêtues, mais les vêtements avaient été, mis par des
pbantaisies; comme ces statues étaient composées de celle pous-
sière, une pluie envoyée du ciel les fit loutes deux bouillonner Ol
s'embra~er, N° HO.
1XV~ Dans le l\londe sl'irituel on ne peuL parler que comme on
pense, autremenl'ce flu'i1 y a d'bypocrisie est manifesté par le
son; et par conséqueuL dans l'Enfer on ne peut nommer J,Èsus,
parce que Jésus signifie Salut; ceci donne le moyen de savoir par
expérience combien il y en a aujourd'hUI, dans le Monde Chré-
lien, qui croient que le Christ est aussi Dieu quant à son Humain;
en conséquence- dans un endroit où avaient été. rass~mblés plu-
sieurs Esprits lant Ecclésiastiques que Laïques, il leur fuL proposé
.u6 LA. VRAIE
de prononcer DIVIN-HuMAIN; mais il y en eut à pein~ quelques.
uns qui purent extraire de la pensée ces deux mots ensemble, et
par conséquent les éno.ncer: on confirmait devant eUI. par plu-
sieurs passages de la Parole. que le Sei~neur quant à l'Humain
était aussi Dieu." particulièrement par les passages de Ilattb.
XXVIII. 18. lean, l. :1.. 2, U. XVII. 2. Coloss. Il. 9. 1 Ëp. Jean.
V. 21, et aussi par d'autres, mais ils ne purent jamais prononcer
Dn'IN-HuJiAIN; et ce qui étonna beaucoup. c'est que les Évangé-
liques ne le purent pas non plus, quoique leur Orthodoxie ensei-
ine que dans le Christ Dieu est Homme et 11Iomme est Dieu; "et
l'on fut encore plus étonné de ce que les· Moines ne le purent pas
nlln plua. eUI qui cependant adol'ent saintement le Corps du Christ
clans l'Eucharistie. Par ces épreuves on découvrit qu'aujourd'hui
IdS Chrétiens, quant à la plus grande partie, sont intérieurement
ou Ariens ou Sociniens, et que ceux-ci, s'ils adorent le Christ
comme Dieu, sont des hypocrites, N° Iii.
/XYV Débats au sujet de l'Opuscule, Expositaon sommaire de
la Doctrine de la Nouvelle Église, publiée par moi à Amsterdam,
et surtout sur ce point qui s'y trOllve traité, que c'est, non pas
Dieu le Père, mais le Seigneur Dicu Rédempteur, à qui l'on doit
s'adresser et qu'on doit adorer; on argumentait de ce que dans
l'Oraison Dominicale il est dit: u Notre Père. qui el dans les
Cieux 1 Soit sanctifié ton Nom! Viemle ton Royaume! IJ qu'en
conséquence c'est à Dieu le Père qu'on doit s'adresser. Je fus ap~
pelé IJour terminer ces débats, et alors je démontrai que Diou le
Père dans son Dil'in ne peut être abordé. mais qu'il peut l'être
dans son Humain i et qu'en Lui le Divin et l'Humain étant une
seule Personne, le Seisneur est ce Père; que cela a aussi été con-
firmé par la Parole, tant par la ·parole do l'Ancien Testament où
le Fils de Dieu est appelé Père d'éternité, et en beaucoup d'en-
droits Jéhovah Rédempteur, Jéhovah-Justice et D;eu d'Israël, que
pJr la Parole du Nou,"eau Testament dans un grand nombre de
passages; et qu'ainsi, quand on s'adres~ au Seigneur Dieu Ré-
dllmpteur, cn s'adresse au Père, et qu'alors son Nom est sanctifié
tt son Royaume vicot ; outre plusieurs autres choses, Ne H2.
IiVll~~ Je vis une Armœ sur des Chevaux roux et Doirs; tous
les cavaliers, la face tournée ,-ers la queue des chevaux et le dos
RELIGION CHR~TIENNE.
vers leur tête, appelaient au combat des Cavaliers montés sur des
Chevaux blancs; et celle plaisante Armée sortait du lieu qui est
appelé, dans l'Apocalypse, Armageddon, - XVI. t6, - et était
composée de ceux qui, dans leur jeunesse, s'étaient imbus des dOl-
mes sur la justification par la fQi senle, et·qui dans la ~uite. lors-
qu'ils eurent été élevés à des fonctions éminentes, avaient rejeté
des internes de leur mental les choses qui appartiennent l la foi
et à la religion, et les avaient placées dans les externes de Jeur
corps. où enfin elles s'étaient dissipées. Ils sont décrits tels qu'ils
ont apparu dans Armageddon; on npprit qn'ils voulaient livrer
combat aUI Anges de Michel, ce qui eut lieu aussi, mais lune
certaine distance d'Armageddon ; et là il Y eut combat entre eux
sur la manière d'entendre, dans l'Oraison Dominicale, ces paroles:
• Notre Père, qui es dans les Cieuz! Soit sanctifié ton Nom /
Vienne ton R0!laltmtJ! » et alors les an ges de tIichel dirent que Je
Seigneur Rédempteur et Sauveur est le Père pour tous dans!es
Cieux, puisqu'il a enseigné Lui-Même -que le Père et Lui sont lin ;
que le Père est ell Lui el Lui dans Je Père; que celui qui Le voit,
"oit le Père; que loutes les choses du Père sont en Lui; que la
volonté du Père est" qu'on croie au Fils, et que ceux qui ne croient
pas au Fils ne verront point la vie, mais que la colère de Dieu
restera sur eUI ; que tout pouvoir lui a été donné dans le Ciel et
sur Terre; qu'il a pouvoir sur Loute chair; et, de plus, que per..
. sonne n'a vu ni ne peut voir Dien le Père, si ce n'est le Fils seur
qui est dans le Sein du Nre, outre plusielll's autres choses. Après
ce combat, les Armageddoniens vaincus furent en partie jetés dans
)' Ablme, dont il est parlé daus l'Apocalypse, C-hap. IX, et en par-
tie envoyés dans le désert, N° t t3.
IxvmJ Je fus dans un Temple où' il n'y av ai t point de fent![res,
Dlais au milieu du toit il y a,·ait U:le grande ouverture; et ceui qui
y étaient assemblés discoll raient sur la RËDEIIPTION, disant ona-
nimement que la Rédeml)tion avait été faite par la Passion de la
croix; mais pendant qu'i1$ dissertaient ainsi, unc Nuée noire cou-
vrit l'ou"erture du toi~, et par suite les ténèbres se répandirent
dalls le Temple; mais, peu après, celle Nuée rut dissipée par des
Anies qui descendirent du Ciel, et qui alors envoyèrent l'un d'eur.
dans le Temple, pour. insll'uirl sur Ja Rédemption ceol qui J
U8 LA VRAIK
étaient assemblés, Il leur dit que la Passion de la croix. a été, pOD
la Rédemplion, mais la subjusation des Enfers, l'ordinalion des
Cieux, et ainsi le rétablissement des choses qui, tant dans le
Monde spirituel que dans le Monde n;.turel, avaient été renver-
sées; el que, sans cela, aucune Chair n'aurait pu éLre sauvée: el,.
sur la Passion de la croix, il dit que par elle a été aœomplie l'u-
nion intime avec le Père; el que, quand elle est prise pour la Ré-
demption, il en résulle un ,rand nombre de dogmes indignes de-
Dieu et même abominables i par exemple, que Dieu avait résollJ
la dalnnation de loulle Genre 6umain, qUE' le Fils a pris sur lui
ceLLe damnation, el qu'ainsi il a rendu le Père propice, et l'a par
son intercession ramené dans sa Divine Essenre, qui est l'Amour
et la ~liséricorde ; outre plusieurs autres cboses, qu'il esl scanda-
leux d'attribuer à Dieu, N° 434.
'XIX! Je vis le Soleil du Monde spirituel, dans lequel est Jého-
vab Dieu dans son Humain i et alors du Ciel fUl entendu ceci ~
IL N'Y A OU'UN SECL DIEu; mais quand l'idée de l'unilé de Dieu
fut tombée dans le &londe des Esprits, clle y fut changée se-
lon les formes des men laIs, et enlin en l'idée de Irois Dieux; et
même un de ces Esprils raisonnant sur ce sujet confinna l'idée de
Irois Dieux par ces arguments, qu'il ya un Dieu qui a créé toutes
choses. un Autre qui a racheté lous les hommes, et un Troisième
. qui opère toutes choses; el aussi, qu'il y a un Dieu qui fait l'impu-
tation, un AUlre la médiation, et un Troisième qui tes inscrit dans
l'homme, et ainsi met en lui la foi par laquelle il le justifie. alais,
comme la Foi dotrois Dieux avait perverti loute l'Église Chrétienne,
je leur découvris, (J'aprl's la perct'plion qui m'en fut donnée, ce qui
est enlendu chez Dieu Un, par Médialion, Inlercession, Propitiation
et Expiation, Asavoir, que ce sont là quatre attribuls de l'Hulnain
de Jéhonl. Dieu; que Jéh~h Dieu sans l'Humain ne pouvant
s'approcher de l'homme ni l'bomme s'approcher de Lui, la l\lé-
dialion signifie que l'Humain est l'inlermédiaire i l'inlercession,
qu'il y a ulle perpéluelle médial ion ; la Propitiation, qu'il y a pour
chaque homme un aocès rnorable vers Dieu. i ct l'Exl,iation. qu'il
y a aussi accès favorable pour les pécheurs, et tout cela Jlar l'Hu-
main, N° 135.
[XX~ J'entrai dans un Gymna~e où l'on agitait celle question:
RELIGION CBIŒTIENNE. 449
Comment doit-OD entendre ce qui est dit du Fils de Dieu, qU'IL
851' lSSIS A LA. DROITE DU PiRE! Les opini~ns étaient divisées,
teus cependant pensaient que le Fils est réellement "assis ainsi;
mais on demandait pourquoi; alors quelques-uns croyaient que
c'était ~ cause de la Rédemption i d'au Ires, que c'était flar amour;
d'autres, afin qu'il fdL le Conseiller du Père; d'autres, afin que les
Anges Lui reudissenL honneur; d'autres, parce qnïl Lui a été
donné de résner il. la place du Père; d'autres, afin que le Père
exauçAt ceux pour qui il intercédait: on agilait en outro celle
autre question: Est-ce le Fils de Dieu de loute élernité qui e:it
assis ainsi, ou est-ce le Fils de Dieu né dans le Monde? Quand
j'eus entendu ces opinions, je levai la main, cn demandaul IJu'il
me fdt permis de parler, et de dire ce qui est entendu par être
assis à la droite de Dieu; et je dis qu'il est enlendu la Toul.-
Puissance de Dien par l'Humain qu'il a pris, car par cet )Jumain
il a fait la Rédem~,lion", c'est-~-dire qu'il 8: subjugué les [nrers,
créé un Nouveau Ciel Angélique. et iustauré lIne Nou,"elle ERlise;
je confirmai par la Parole, dans laquellë la Droite signifie la Puill-
sance, que c'est là ce qui est entendu par ètre assis ~ la droite; et
ensuite cela fut confirmé du Ciel par l'apparence d'une Main
Droite sur eux, Ulain dont la puissance leur imprima une si grande
rerl'eur qu'ils furent presque tous privés de sr.ntimeut, N° ua. '
liiî' Dans le Monde spirituel, je fus conduit dans une sorle de
Consistoire, où étaient assemblés les Hommes Célèbres qui avaient
vécu avant le Concile de Nicée et onl été aPl1elés Pères Apo~.Io­
liques, et aussi les Hommes lIIustrej; qni ont ,'~cu après ce Con-
cile: et je ,'is que quelques-uns tle ceux-ci apparaissaiellt a\"c~
le Menlon chauve el la Téle couverte de pel'ruques frisées faittlS
avec des che"enx de femmes; mai~ les premiers avaiellt lous rio
la barbe et cles chevellx n;'Jtllrel~. De\"anl ('\IX se tenait un Per-
sonnage qui avait été jll~e et arhitre des écri\"ain~ de ce si~clt!; Il'
commença par IIlie scrt'3 de lamentation, en dif-anl: a Il s'est rlc,.;
d'entre les Lai1lues un homme, qui a arracl.é de son sanctuaire
nolre Foi, laquelle cependam est lIoe étoile qui brille jour ot
DUit devan 1 1I0US ; mais cet homme a agi aiolii, parce qu'il perd la
vue dans les myslères de celle foi, et il n'a pas ,'II en elle la jlls-
lice du Christ, ni par conséquent les merveilles de sa justification;
u ~
430 LA. VRAIE
et cependant cette Foi est en trois Personne.~ Divines, et ainsi en
Dieu toul entier: et comme il a transféré sa foi dans la Seconde
Personne, el non pas même dans celte Personne, mais dans l'Hu-
main de celte Personne, il ne peut se faire autrement que le Na-
turalisme ne découle de I~. • Au discours de ce Per~onnage ap-
plaudirent ceux qni a~aient vécu après le Concile de Nicée, en
disant qu'il est impossible qu'il y ait une autre foi, et que la foi
vienne d'autre part. Mais les Pères Apostoliques, qui ont vécu
1 avant le siècle de ce Concile, saisis d'indignation, rapportèrent
j plu~ieurs cboses qui sont dites dans le ciel sur la Foi de Nicée et
sur la Foi d'Athanase, voi,. quelles elles sont. Toulefois, comme
)e Président du Consistoire avait été associé quant A l'esprit avec
nn cerlain écrivain de Leipsik, je m'adressai". lui, et je démontrai
par la Parole, que le Christ est Dieu, même quant il l'Humain, puis
aUllsi par le Livre dogmatique des Évaniéliques, . appelé FORMULE
Dr. CO!9CORDE, que dans le Christ Dieu est Homme et l'Homme
Il est Dieu; llUIS encore. que la confession d'Augsbourg approuve
Il surtout ce culle du Seigneur; sans parler de plusieurs cho!lE'~,
auxquelles il ne répondit pas un mot; et il "S6 tourna d'uo autre
Il
1 ('Oté. EmillÏle je m'adres.~i à un autre Esprit, qui avait été asso-
cié A un Personnage éminent de Gothembourg, qui avait souillé
1
le Cnlte du Seigneur par une injure encore plus grande: enfin ces
deux injures furent déclarées être des mensonges inventés avec
astuce pour effrayer les volontés, et les détourner du Saint Culte
r du Sei~eur, Na i37.
lXXII. Il apparuL une Fumée qui s'élevait de la Terre inférieure,
et il fut dit que les ru IDées ne sont autre chose que des faux en
masse; et alors quelques Anges eureut le désir d'examiner quels
étaient les raux qui fumaien~ ainsi, et ils descendirent, et ils ren-
contrèrent quatre Troupe.41 d'Esprits, dont deux étaient composées
de savants et d'ignorants d'entre les Ecclésiastiques, et deux d'é-
rudils et d'illettrés d'entre les Laïques, qui tous confirmaient entre
eux qu'il raut adorer le Dieu invisible, et qu'alors ceux qui L'a-
dorent ont la sainLeté et sont exaucés; qu'il en serait autrement
si le Diell visible était adoré: la sainteté et l'acLion d'être es:aucés
par Dieu invisible, ils les confirmaient de diverses manières, et ils
disaient que c'est pour cela qu'ils reconnaissent trois Dieux de

1
RELIGION CHR~TIENNE.
,toute éternité, qui sont invisibles; mais il leur fut montré que le
culte d'un Dieu invisible, et à plus forte raison, de trois Dieux in-
visibles, est un culte nul; pour que cela fut confirmé, on tira des
Enfers Socin et Arius nec quelques-uns de leurs sectateurs, qui,
tous avaient adoré une Dh'inité invisible; quand ils parlaient d'a-
"rès leur mental oatur!!1 ou externe, ils disaient qu'il y a on Dieu,
quoiqu'invisible; mais quand leur mental externe était bouché et
leur mental interne om'erl, et qu'ils étaient forcés de divuliruer
leur confession sur Dieu d'après ce mental interne, i1i! disaient:
• Qu'est-ce que Dieu Tnous n'avons pas vu sa forme, et nous n'a-
vons pas entendu la voix; qu'est-ce donc que Dieu, sinon un être
de raison, ou la nature t» Mais ils furent instruiLs qu'il a plu il
Dieu de descendre, el de prendre l'Humain, afin qu'on vit sa
forme el qu'on entendit sa voix; ces paroles entrèrent dans leurs
oreilles sans produire aucun effet, N° US9.
ŒXÜllll s'agit d'abord des Étoiles dans le Monde naturel, et
de la probabilité qu'elles sont en aussi grand nombre que les So-
ciétés angéliqaes dans le Ciol, puillque chaque Société y brille
parfois comme une Étoile, Ensuite je parlai avec les Anges d'un
chemin qui apparait cou\'ert d'une foùle innombrable d'esprits,
et qui est le chemin par lequel passent tous ceux qui ont quiné le
Monde naturel pOUl' le )Ionde spirituel; je m'approchai de ce
chemin en COmpa(!lIle des Anges, et nOlis appelâmes douze hom-
III es de ceux qui y Naient, eL nous leur demandâmes ce qu'ils
croyaient dll Ciel et dt: l'Enfer, et de la vie apr~s la mort i et comme
ils ne savaient aUlre chose, sinon qu'ils étaient encore dans le
llonde nalurel,' ils répondirent d'ai' l'ès l'idée qu'ils avaient ap-
I>ortée avec eux.: Le PRElIIER: Oue ceux qui viveut moralement
\'iennent dans le Ciel, el que personne ne va dans l'Enfer, parce
que tous vivent 1IJ0ralement. le SECOND: Oue Dieu gouverne le
Ciel, elle Dilble l'Ellrer, et qu'élant opposés l'un à l'autre, l'un
appelle bien ce que l'autre appelle mal; et que l'homme hypo-
crite, se tenant dans l'un et l'autre parti. peut également ,'h'ra
sous la domination dt: l'un el SOIIS celle de l'aulre. Le TROISIt:IIE:
Qn'il n'y a ni Ciel, ni Eufer. cc Oui en est revenu rOui en a donné
des nouvelles r • Le QUATRIËlIE: Que personne n'a pu en revenir
Di en donner des nouvelles, parce que. quand l'homme meurt,
432 LA VRAIE
c'est ou un speotre ou un soume. Le CINQUIBME: Qu'il falit at-
tendre jusqu'au jour dll jugement dernier. et qu'alors on en aura
des nouvelles, et l'on saura tout; mais en disant oela il riait en SOD
, cœur. Le SIlu2ME : • Comment l'àme de I"hoPlme. qui o'est qu'un
souffle, peut-elle revenir dans son corps ronlé par les vers. eL
rentrer dans son squelette brûlé ou réduit en poussière? Le SEP-
Tl2ME: Que les hommes après la mort ne peu\'ent pas plus vivre
que los bêtes et les oiseaux. qui sont également rationnels. Le
HUITIÈlIE: Qu'il croit au Ciel, mais qu'il ne croit point l l'Enfer,
'Parce que Di(!n es.t Tout-Puissant et peut sam'er tous les hommes.
Le NEtlVIDlE: Que Dieu étant rempli de grâoes ne peut envoyer
qui que ce soit dans un fou éternel. I.e DIXIÈlIE: Que pel'sonne
ne peut aller dans l'Enfer. parce que Dieu a envoyé son Fils. qui
a fait expiation pOlir Lous. et a enlevé les péchés de tous. Qu'est-
C(

ce que peut le diable contre cela TIl Le O:olZIÈIE, qui était un Prêtre.
Que ceux-là seuls sont sauvés, qui ont obtenu la foi; et que l'E·
lection appartient è l'Arbitre du TOllt-PuiSalanl. Le DouzlbE~
qui était un Politique: Qu'il ne veut rien dire dll Ciel ni de l'En-
fer; mais qu'il faut laisser, ies Prttres en varier, afin que pal' Uil
lien im'isible les mentaIs du vulgaire soient Lenus alLaçhés aux
lois et aux. chers. Apr~ a\'oir entAndu ces divers sentiments, les
anges furent interdits de surprise; mais ils les réveillèrent. par
cela qu'ils les instruisiront qu'ils vivaient maintenant après la
mort; et ils les introduisirent dans le Ciel, mais ils o'y restèren t
pas longtemps, parce qu'il fut reconnu qu'ils étaient entièrement
naturels, Cl que par suite leurs occiputs étaient excavés; il est
parlé, en dernier lieu, de celle excava!ion, el de 1\:1. ClIuse, X· 160.
IXX[V~ J'entendis un bruit comme celui que fait une }leule, et
ayant suivi la direction du bruit, je vis une mai~on lézardée, dont
l'entl'ée était gous terre, et dan3 celte maÏ!~(In un Homme qui re-
cueillait dans la Parole et dans les Li\'fes un grand 1l01lllJre J~
passages l'ur LA JVSTIFICATIO;ol PAn LA FOI SEtlLE, passages que
des I\ecrétaires à cOté de llli IrauscrivaienL dans un volume. Lui
ayant demandé ce qu'il recueillait llIainttlnaul, il répoudiL: C(D~
extraits pour prouver que Dieu le Père s'était éloisné de la Brâce
envers le genre humain, et qu'en conséquence il avait envoyé le
Fils pour fàire expiation etpropitiation, A cela je répondis, qll'iI.est
1)

~,
RELIGION CHR~TIENNE. ",S3
opposé l 1,'Écriture el à la raison, que Dieu ail pu se détourner de
la grâce; que de celle manière il se serait aussi détourné de SOD
essence, et qu'ainsi il ne serait point Dieu; et comme je lui dé-
montrai cela jnsqu'~ la conviction, il entra en fureur et ordonna
aux secrétaires de me jeter dehors; mais comme je sortis de mon
plein gr6, il lança après moi un livre que sa main saisit au Ilasard,
el ce 1Ï\'re était la Parole, ]S0 i 6t.
txxYlll y eut une discussion entre les EspriL" Sllr celle ques-
tion : Peul-on yoir quelque vrai réel dans la "arole, si l'on nD
s'adresse point immédiatement au Seigneur, qui est~la Parole elle-
même! Mais comme il y en arait qui contredisaient, il fut fait UDe
e~périence ; et alors ceux qui s'adressèrent à Dieu le Père ne vi-
rent aucun vrai, mais tOtlS ecu! qui s'adressèrent au Seigneur vi-
rent les vrais. Pendant que cette diflCussion continuait, quelques
Esprits monlèrent de l'Abîme, - dom il est parlé, - Apoc.lX. - oiL
l'on discute sur lcs arcanes de la justification par la foi seule; ils di-
rent (lu'eUX s'adressaient à Dieu le Père, et qu'ils voyaient leurs
'arcanes dans une hllnière claire; mais il leur fut répondu qu'ils les
voyaient dans une lumière phantastlque, et qn'i1s n'avaient pas
même un seul Vrai. Indignés de celle réponse, ils exposèl'ent d'a-
près la Parole plusieurs propositions, qui étaient des vrais; mais
il leur fut dit qu'en elles-mêmes elles étaient des vrais, maisqu'eD
eux elles étaient falsifiées: pour leur prouver 'que cela élait ainsi,
ils furent conduits dans une maison, où il y avait une Table, sur
laquelle la lumière influait directement du Ciel, et il leur fut diL
d'écrire sur un papier ces vrais qu'ils avaient avancés d'après la
Parole, et de meUre le papier sur celte table i lorsque cela eut été
fait, ce papier, sur lequel les vrais avaient été écrits, brillait
comme une Etoile, mais quand ils approchèrent et fixèrent la vue
-dessus, le papier apparut noirci comme par de la suie. Ensuit.e 00
fut conduit vers une Table semblable, sur laquelle était Illacée la
Parole environnée d'un Arc-en-Ciel i un certain Chef de la doc-
trine sur la foi seule l'ayant touchée de sa main, il se fit une ex-
plosion avec fracas, et ce chef fut lancé dans un coio de la cham-
bre, et il y resta étendu comme morl pendant une demi-heure.
D'aprèS ces épreuves, on ful convaincu que 10US les vrais, qui
étaient chez eUI d:après la Parole, étaienl en eUI-mêmes des vrais,
LA VRAIE
mais que dans leurs mentais ils étaien t des vrais falsifiés, N° t 62.
lxxvii Dans le Monde Spirituel il y a des Climats cODlme dans
le Monde Naturel, el par suite il ya aussi des ZOnes boréales, où
sont des neiges et des ilaces. Un jour que j'y a,·ais été cODduit en
esprit, j'entrai dans un Temple alors couvert de neige, éclairé ~
l'intérieur par des lampes, où derrière l'Autel je vis un Tableau
sur lequel il y avait celle inscriplion: Tllllmt DIVINE, PiRE.
FILS ET ESPRIT SAINT, QUI ESSEnIELLElJt:~T SONT UN, liAIS PES-
SO~l'lELLElIENT TIlOlS; et j'entendis un Prétre prêcher sur quatre
Mystères de la Foi, à l'égard desquels il faut meUre l'entende-
ment sous l'obéissance de la foi; voir le Mémorable. Après la
prédication, les Auditeur5 rendil'ent des actions de gràces au Prê-
tre pour son sermon si rempli de sagesse; mais comme je leur
demandai s'ils avaient compris quelque chose, ils répondirent:
• Nous avons tout saisi à pleines oreilles; pourquoi delllandes-tu
si nous avons compris! L'entendement n'est-il pas stupéfié dans
de telles matières? » Le Prêtre, qui était présent à celle conver-
sation ajouta: • Parce.que vous avez entendu et n'avez pas compris, .
vous êtes heul'eux, puisque de lit vous vient le saluL, • ND 185.
r.xxVU! Le l\IENTAL HUHAIN a été distingué en trois Régions,
comme le Ciel où sont les Anges; et les choses Théologiques chez
seux qui aiment les vrais, parce qua ce sont des vrais, rL~ident
dans la ré~ion suprême du Mental, les choses morales sont sous
elles dans la résion moyenne. les cboses politiques sont sous ~elies­
ci dans la dernière résion. et les diverses sciences constituent la
porte. Mais chez ceux qui n'aiment pas les vrais, les choses Théo-
10iigues sont dans la région infime. et s'y mêlent avec les propres
de l'homme, et ainsi avec Jes illusions des sens; et de là vient que
quelques-uns ne peuvent hullement percevoir les choses Théolo-
Si ues, N° i 86.
XXVlll. Je fus conduit vers un endroit où étaient ceux qui sont
II entendus dans l'Apocalypse par le FACX PROPRETE; et là. je fus
invité par eux à voir leur Temple; et je les suivis, et je le vis; et
au milieu de ce temple il y avait l'image d'une Femme, vêtue
d'une robe d'écarlate. lenant dans la main droite une mOllnaie
d'or, et dans la gauche une chaine de perles; mais el l'image et
la temple étaient le produit d'une· phantaisie i or,· quand les inté-
RELIGION CHRÉTIENNE.
rieurs de mon mental eurent été ouverts par le Sei&neur, au lieu
d'un Temple je vis une maison crevassée, et au lieu de la femme
je vis la bête telle qu'elle est décrite dans l'Apocalypse, - Chap.
Xm.2; - et sous le sol un marais dans lequel la Parole était pro-
fondément cachée : mais bientôt après le Vent oriental ayant
souflé, le Temple fut emI,orté, le marais fut mis l sec, et la Pa-
role fut 'ue à découvert; et alors par la lumière provenant du
Ciel il apparut un TABERNACLE. tel qu'était celui d'Abrabam,
quand troIs An ,es "inrent, et lui annoncèrent la naissance pro-
chaine d'Isaac: et, plus tard, une lumière ayant élé en,"oyée dll
second Ciel, au lieu du Tahernacle il apparut un TElIPLE sembla-
hIe l celui de Jérusalem : aprè~ cela, une Lumière venant du troi-
sième Ciel resplendit, et alors le Temple disparut, et on vit le SEI-
GNEUR SEUL, debout sur la Pierre du lond, où était la Parole;
mais comme une trop ~rande sainteté remplissait alors les men-
tais, cette lumière fut soustraite et remplacée par une lumière du
second Ciel, d'après laquelle revint le précédent aspect du Tem-
ple. et au dedans de ce Temple celui du Tabernacle, !'j0 iSi.
lXXIX,~ Je vis un Palais masnifique. dans lequel il y avait uu
Temple, et dans ce Temple étaient placés des sié~es en triple
nnl: un Concile y avait été convoqué par ]e Seiineur, afin qu'on
délibérât sur le SEIGNEUR SAUVEUR, et sur l'ESPRIT SAIl'."T; et lors-
qu'il y eut autant d'Ecclésiastiques rassemblés qu'il y avait de
siéKes, on COIllII.ença le Concile; et comme il s'agissait du Sei-
sneur, la première Proposition fut celle-ci: QUI EST CELUl QUI A
PRIS L'HUlIAIN DUS LA VIERGE MARIE YEt alors un An~e, qui se
tenait debout auprès de la Table, lut devant eux les }laroles que
l'Ange Gabriel dit à Mar:!": UN ESPRIT SAINT VIENDRA SUII TOI, ~1'
UNB VERTU DO TRÈS-HAOT T'OURAGERA, ET CE QUI NAITRA DE TOI
SAINT SERA APPELÉ FILS DE DIEO, - Luc, I. srs, - eL aussi celles
qui sont dans Matthieu, - I. 20, !lrs; - et en outre plusieurs pas-
saies dans les Prophètes, où il est dit que Jéhovah Lui-Même
viendra dans le Monde, et où Jéhovah Lui-Même est appelé Sau-
,eur, Rédempteur, et Justice, d'après lesquels il fut conclu que
Jéhovah Lui-Même a pris l'Humain. La seconde délibération sur
le Seigneur fut celle-ci: LB PÈRB ET LB SEIGNEUR JtsUS-CHRIST
J.IIB SONT-ILS PAS ON, COMU L'AIE B1' LB CORPS SONT UN' EL cela
LA VRAIE
"fut confirmé par un srand nombre de passaStB dans la Parole"
·et aussi par la Foi symbolique de l'Église d'aujourd'hui; d'aprés
cela il fUL conclu qne l'Ame du Seigneur était de Dieu le Père,
et qu'ainsi son Humain est Di\"in, et que c'est Il cet Humain qu'il
t'aut s'adresser pour s'adresser au Père, puisque léhovah Diell
s'est envoyé par cel Humain dans le Monde, et s'est rendu visible
aUI yeux des hommes, et par conséquent accessible. Ensuite vint
la Troisième délibération, qui concernait l'ESPRIT SAI!'"T; et d'a-
bord fut discutée l'idée sur les trois Personnes Divines de toule
éternité, et il ful établi d'aprè. la Parole que lè Saint Divin, qui
1 esL appt:lé Espril Saint, procède du Seigneur d'al"rès le Père. En-
l' fin, parsuite desdélibéraLions prises dans ce Concile, on décréta
COIDIIJ6 Conclusion, que dans le Seisneur Sauveur il 'J a la Divine
Trinité, laquelle est le Divin d quo (de qui 10llt procède) qui est
appelé Père, 10 Divin Humain qui est appelé Fils, et le Dh'in pro-
l'
: 1
cédant qui est appelé Esprit Saint, et qu'ainsi il y a un seul Dien
:~ dans l'Ë~lise. Le Concile étant terminé, on donna à ceux qui
avaienl été assis sur les siéges des vétements srlendides ; et ils fu-
rent conduits dans le Nouveau Ciel, N° t88.
XXX. Je vis dans ulle crèche de gr.'lDdes Bourses, dans les-
que lea il y avait ile l' I\rBent en srande quantilé, et pl'ès de ces
l,ourses des Jeunes sens qui les Gardaient, puis dd.ns la chambre
la plus proche je vis des Vierges modestes avec IIne Epouse ebaste,
et dans une autre chambre deux Enfantll; et enfin one Femme dé-
hauchée et UII Cheval mort: el, l)lus tard, je fns instruit de ce que
r.hacune de ces choses signifiait, et qüe par elles était représentée
ct décrite la Parole, telle qu'elle est en elle-même, et telle qu'tUe
est Aujourd'hui, N° i77.
[Xi!V Je vis une écriture, telle qu'il y en a dans le Ciel su-
prême ou troisième Ciel; elle consistait en lettres formées de li-
gnes courbes avec des croissants tournés vers le haut; et il me fut
dit qu'à ces lettres, en partie, étaient semblables 16.'1 lettres Hébrai-
ques dans le temps lrès-ancien, quand elles étaient plus arquées
qu'ell(l~ ne le sout aujourd'hui i et que la Voyelle H. qlJi a été
.ajoutée aux noms d'Abram el de Sarai, signifie l'Infini et l'Eternel.
I.es A.nges expliquèrent devant moi le sens de quelques mots .dans
le Psaume ~xxn. Vers. i, d'après les seules lettres ou syllnbes;
RELIGION CHRItTIENNE.
teur sens était., gue le Seigne,Jr est mbne miséricordieuz pour
.f:ellZ fJ!:!vont le mal, N°!7 8.
lXîXII.' Avant la Parole Israéli Le il y a ell une Parole, dont les
Livres Prophétiques étaient appelés ENONCtS, et les Livres Bisto-
rique~, GUERRES DE JEIIOVAR, et oUlre ces th'res, il y en avait
encore un autre appelé JASCRAR i ces trois Livres 50nt même
nommés dans notre Parole; celte Ancienne Parole était dans la
Terre de Canaan, dans la Syrie, la ~Iésopotamie, l'Arabie, .l'ASSy-
rie, la ChalMe, l'Égypte, ATyr, l Sidon, et à Ninive; mais comme
elle était remplie de correspondances qui signifient d'une ma-
nière éloignée les célestes et les spirituels, ce qui donna lieu à
des idolâtries, la Divine Providence la 6t disparahre. J'ai appris
que Moise a extrait de cette Parole ce qu'il a rapporté sur la Crea-
tion, sllr Adan! et Ève, sur le Déluge, et sur NO:l(~h et ses troit;
fils. mais non au-delà. Cetle même Parole est encore conservée
cbez des peuples dans la GRANDI TARTARIE, et illl y puisent les
préceptes de leur foi et' de leur vie; cela m'a été rapporté. dall! le
)Ionde spirituel, par des Anges qui provenaient de celle contrée,
N° !i9.
[XXXIII! Ceux qui sont dans le Moncle spirituel ne peuvent pas
apparaltre Aceux qui sonL dans le 110nde naturel, ni vice versd;
ainsi les Esprits et les Anges ne peuvent pas être vus par les
hommes, ni les hommes être vus par les E~prits et les Anges,.
cause de LA DIFFtRENCB ENTRE LE SPIRITUEL IT LE NATUREL, ou •
.ce qui est la même chose, entre le substanthil et le matériel: c'est
lA l'origine d'aprP.s laquelle il ya cbez les Esprits et les An~es une
tout autre Langue, ulle tout autre' tcriture, et aussi une"tout
autre Pensée, que celles qui sont cbez les hommes: il a été dé-
"'oilé qu'il en est ainsi par UI") vive eXl,érience, qui a consisté eD
ce que des E!lpril.c; entraient vers les leurs et rever.aienl vers moi
alternativement, et ainsi faisaient la comparaison: par là il fut
découvert que dans la Langue spirituelle il n'y a pas même un
~eul mot qui soit semblable à un mot d'une Lan~ue naturelle; que
leur Ecriture se compose de syllabes. dont chacune enveloppe le
Aens d'une chose spéciale; et que les idées de leur pensée ne tom-
bent point dans les idées de la pens~e naturelle: la cause de ces
différences vient de ce que les Esprits et les Anses sont dans los

L
438 LA. VR.llE
principes, el que les hommes sont dans les principiés, ou de ce
que les Esprits et les Anges sont dans les antérieurs, desqu~ls
comme callses procèdent les postérieurs. et que les hommes son'
dans les postérieurs qui proviennent des antérieurs. Il m'a été dit
qu'une semblable diOérence existe entre les langues, les écritures
elles pensées des Anges du troisième Ciel et celles des Anses du
second "Ciel, N° !80.
lixj{riil. DB L'EuT DES 1I0MMES APRÈS LA. IIORT. en ~éDéral;
el de l'étal de ceul qui se sont confirm~ dans les faul de la Doo-
trine, ell particulier: sur les uns et sur les autres onl été faites
les obsernlions suh"antes: to Les hommes, poli.' I"ordinaire. sont
ressuscités le troisième jour après la mort; el alol's ils ne savent
aulrt cbose. sinon qu'ils vivent encore dans le Monde préc~dent;
iD Tous arrivent dans un Monde qui tient le milieu entre le Ciel
et l'Enfer, et qui est appelé Monde des Esprits. 3D U, illi sont
transférés dan~ différentes Sociétés, et on examine ainsi quels i.1s
sont. 40 Là. les bons eLles fidèles sont préparés pour le Ciel, et
les mauvais et les non-fidèleli sont préparés pour l'Enfer. 5° Après
la p.'éparation, qui dure quelques années, un chemin est ouvert
aux bons vers une soci~té ~u Ciel, où ils doivent vivre éternelle-
ment, et un cbe~in vers l'Rnfer est ouvert aux mauvais; outre
beaucoup d'autrell détails, Ensuite l'Enfer est décl'it tel qu'il est,
et il est dit que là sont appelés Satans ceux qui sont daus les faux
par confirmation, et Diables ceux qui SOl1t dans les maUI de la
vie ND !l8t:
Ixxxy! J'entendis venir de 114 Terre inférieure, qui esL immé-
diatement au-dessus de l'Enfer, les cris: OH! QII'ILS SONT JIISTES 1
OH QII'ILS SONT ÉRUDITS 1 OH QU'ILS SONT SAGES! el comme j'étais
étonné qu'il y eûl aussi là des Justes, des Érudils et des Saies, je
descendis, el j'approchai d'abord \'e rs le lieu où l'on criait: OH
QU'ILS SONT JUSTES 1 et là,. je vis un e sorte de Tribunal, où sié-
geaient des Juses d'injustices, qui avaient pu per\"erLir adroitement
les lois el tourner les jugements en faveur de oellx qu'ils proté-
geaient; ainsi leurs jugements étaient des décisions arbitraires i et
lorsque les sentences éraient portés aux clients, oeul·ai criaient·
tout le long de la route: Oh lJu'üs sonl Justes 1Ensuite les Anses
me dirent que de tels jUies ne peuvent pas même voir la moindre

J 1
RELIGION CHRÉTIENNE. 459
chose du juste; peu de temps après, ces Jugos furent précipités
dans l'Enfer. et les livres de leurs lois furent chansés en cartes à
jouer; et, au lieu de juger, il leur fut donné pour emploi de préparer
du fard, pour meUre sur les visages des prostituées, et les chan-
ger ainsi en beautés, N° 33t.
IXXXVI! Ensuite j'allai vers le lieu OÜ "on criait: OH QO'II.s SONT
ÉRUDlTS 1et je vis une Assemblée d'EspriLs qui raisonnaient pour
savoir si TELLE CUOSE EST, 00 l'l'EST PAS, sans chercher si ILLE
EST DE TELLE IlANl~RI; et par suite ils s'arrêtaient au premier
pas sur chaque chose, ainsi ils la touchaien t seulemen t en dehors,
et ne pénétraient pas en dedans; de më10e aussi sur Dieu: Ya-
t-il un Dieu t Pour m'assurer qu'ils étaient tels, je leur posai cette
question: Quelle doit 8tre la Religion par laquelle fhomme est
sauvé? Ils répondirent qu'il fallait d'abord mettre en ,discussion:
i ° Si une Reli.,ion est quelque chose: 2° s'il y a une Religion qui
aoit plus efficace qu'une autre; 3° s'il y a une vie éternelle, et
ainsi s'il y a quelque salvation ; 4° s'il ya un Ciel et uu Enf,er. Et
alo1'& ils se mirent à discuter le premier Point: Si une Reli~ion est
quelque chose, et ils dirent que ce point exigeait de si no1O-
breu~es recherches qu'il ne pourrait être résolu en un an, et l'un
d'eul dit qu'il ne pourrait l'être en cent ans; à cela je répliquai,
qu'en attendant ils étaient sans religion; mais néanmoins ils dis-
cutaient ce premier Point avec tant d'adresse que la Cohorte des
assistants criait: OH QO'lLS SONT lÉRODlTS! Il me fut dit par les
Anges que de tels Esprits apparaissent comme des statues; et que,
plus tard, ils sont envoyés dans des dé~erts, où entre eUI ils ba-
billent et ne prononcent que de vaincs paroles, :NO 333.
JjXXVU! Je vins ensuite vers la troisième Assemblée, d'où j'a-
nis entendu le cri: Ou QU'lLS SO~T SAGES! et je décou\'ris que là
étaient réunis eeux qui ne peuvent \'oir que le vrai est vrai, mais
qui cependant peu\'ent fair., que tout ce qu'ils veulent apparaisse
comme vrai, et qui par suite sont appelés CONFlBJlATEURS; je re-
marquai aussi qu'ils étaient tels, d'après les dh'erses réponses aux
propositions, par exemple, de faire vrai que la Foi est le touL de
l'Église; et ensuite, que la Charité est le lout de l'Église; et aussi,
que la foi et la charité ensemble sont le tout de l'Église; et comme
ils confirmaient chacune de ces propositions, et les ornaient d'ap-

L
460 LA. ,oRAlE
parences, ail point qu'elles brillaient comme des vrais, les assis-
tants criaient: On, QlI'lLS SO~T SAGES 1 Ensuite quolques questions
badines leur furent ausai proposées, afin qu'ils en fissent des l'rais,
car ils disent qu'il n'y a de vrai que ce que l'homme fait vrai; ces
questions badines étaient de prouver que la lumière est l'obs-
curité, et l'obscurité la lumière; puis aussi que le corbeau est
blanc et non pas noir; et ils le firent, de sorte que CEIS proposi-
tions apparaissaient absolulDent comme des vrais; voir leurs con-
firmations dans le MÉHORABLE. Il me fut dit à Jeer sujet par les
An~es, que de tels confir0l3tellrs ne possèdent pas môme un grain
d'entendement, parce que tout ce qui est au-dessu'b du rationnel
chez eux "a été fermé, et que tout ce qui est au-dessous du ration-
nel il été ou\'ert j or, ce qui esL au-dessous du rationnel peut con-
firmer tout ce qui plait, mais ne peut ,"oir que le Hai est vrai;
aussi cela a'est-i1 l'u le fail de l'homme intelligent j mais pou\'oir
voir que le vrai esl vrai et que le faux est faux, c'est là le fait de
l'homme intelligent, ND 334,
IXXXVIII! Je con\'emi a\"ec des Esprits qui, dans le aronde na-
turel, avaient joui d'lIDO ,ran"de renommée d'érudition, lesquels
discutaient entre eux sur les IDÉES IN~ÉES, s'il y en avait chez les
hommes comme chez les bêles; et alors un Esprit Angélique in-
tervint dans la discussion, et leur dit: a Vous disputez sur de
la laine de chè\'re ; il n'y a aucune idée innée cbez les hommes,
eL il n'yen a pas non plus chez les bêtes. D A ces mots, lous s'em-
portèrent; mais la faculté de parler lui ayant 'été donnée, il dit
d'abord au sujet des bêtes, qu'il n'y a point d'idées inn~es en
elle&, et cela, parce qu'elles ne pensent point, mais qu'elles agis-
sent seulement d'après l'instinct qui leur vient de leur amour na-
hlrel; cet instinct qui fait l'analoglle de la volonté chez elles in-
flue immédiaLeDlent dans les sens de leur corps, et Il~ejte ce qui
concorde a\'OO cet amour et le favorise; et cependant les idées S8
disent de la pensée seule ~ il oonfirlDa par dh'ers moyens que cbez
les bêtes il ya seulement la sensatioD, et qu'il D'y a aUCUDe pen-
sée; il le confirma particulièrement par les merveilles que l'on
connait sur les araignées, les abeilles et les vers ?I soie, en disant:
-Est-ce que l'Araignée, quand elle forme sa toile, pense dans sa
petite tête, qu'elle doit êLre tisfoée pour tels ou "tels uSII;es 1 Est'
RELIGION CHRÉTlENXE. "61
ce que l'Abeille peDse dans sa petite tête: u De ces fleurs je suce-
rai le miel, eL de celles-ci la cire; avec la cire je construirai des.
cellules en série continue. et j'y déposerai du miel en abondance.
alin qu'il y 8n ait allssi alSsez pour l'hiver, etc. T » Est-ce que le
Vers il soie, encore à l'éLat de vers, pense dans sa pe~ite têle:
u le vais maintenant me meUre à filer ma soie, et quand je l'aurai
filée, je volerai et folâlrerai avec mes semblables, ~t pourvoirai à
ma postérité! » N'en est-il pas ùe mêllle pour les Bêtes et pour
les Oiseaux YA l'égard des homme:! il dit, que cbaque mère et
chaque nourrice, et aussi chaque père, sait que chez les enfanls
nouvellement nés, il Il'y a absolument aucune idée innée; qu'il n'y
a aucune idée chez eux aval)t qu'ils aient commenc6 l penser, et
qulalors les idées naisseot et se forment selon toute qualité de la
pensée qu'ils ool l,uisée par l'instluction; que cela arrive ainsi,
parce qu'il o'y a d'inné chez l'homme que la faculté de savoir, de
comprendre et d'êu'e sage, el l'inclioation à aimer nou-seulement
soi-même et le monde, mais encore le, prochain et Dieu: LEIBNITZ
et WOLF écoutaient à distance, el LEIB~I1"Z applaudit, mais il en
fut aulrement de Wolf, N° 335,
[XXXIXJ Un jour, UD ESI,rit Angélique fit\'oir clairement CE (lt:E
C'EST QrE LA FOI ET LA CHARITÉ, et ce que leur conjonction opère;
il le fit voir clairement I,ar une comparaison avec la Lumière et la
Chaleur, quand elles soot ensemble dans une troisième chose, parce
que dans le Ciel la Lumièl'e dans son essence est le Vrai de la foi, el
que la Chaleur dans SOli esscnce est le Bien de la charité; qu'ainsi,
ùe mêlDe que la Lumière sans la Chaleur, telle qu'elle ellt en hi-
l'er dans le lIonde, dépouille les arbres de leurs fel,lilles et de
leurs fruil~, de même la foi sans la chanté; et de même que la
Lumière conjointe à la chaleur, telle qu'elle est au pl'intemps, vi-
vifie toute!' cl~oses, de marne la foi conjointe ~ la Ch:liité, r\0 a85.
{jL} Deux An2es deseoudirent, l'un dn Ciel Ol'iontal où l'on est
dans l'amour, et l'autre dll Ciel Méridional où l'ou est dans la sa-
"esse, et parlèl'enl de l'essellce des Cieux, si ,elle était l'Amour ou
la Sagesse; et ils tombèrent d'accord qu'~llo étaitl'ADlour et pal
suite la Sa~esse, et qu'ainsi Dieu avait créé les Cieux d'après l'..\.-
mour IIU la Sagesse, Ne 386.
§! Apl'è& cela, j'entrai dans un Jardin où je me promenai
LA VRAIE
avec un Esprit, qui me conduisit ensuite vlrs un Palais qu'on ap-
pelait le TEXPLE DE LA. SAGESSE; il etait quadraDsulaire, les mu-
railles étaient de cristal, la toiture de jaspe, et les fondements de
diverses pierres précieuses i cet Esprit me dit que personne n'y
peut entrer que celui qui croit que ce qu'il sait, comprend et
ioûte avec sagesse, est si peu relativement ~ ce qu'il ne sait pas,
ne comprend pa~ et ne gollte pas avec sagesse, qu'l peine est-ce
quelque chose i" et comme je croyais cela, il me fut donné d'entrer,
et je vis que tout ce temple était construit en forme lumineuse.
Dans ce Temple je raconlai ce que je venais d'apprendre des deux
Anges sur l'Amour et la Sage!.se, et l'on me deman4a s'ils avaient
parlé aussi du Troisième, qui est l'Usage; et l'on me dit que l'A-
mour et la Sages!\e sans l'Vsc1ge sont seulement des êtres en idée,
mais que dans l'Usage il!\ deviennent des r~alit~s i et qu'il en est
de même de la Charit~, de la Foi et des Bonnes OEuvres, N° 387_
[XLW Un des Esprits du Dragon m'invita à voir les plaisirs de
leur amour, et me conduisit vers une espèce d'AJlPHITHÉATRE,
sur les bancs duquel étaient assis des Satyres et des PI'ostituées;
et alors il me dit: u Tu vas voir notreDivertillsementi D et il ouvrit
une porte, eL fil enlrer comme de jeunes taureaux, des béliers, des
~ cllevreaux et des agneaux; et peu après par une autre porte il fit
l ,·'
1 1

entrer des lions, des panthères, des tigres et des loups, qui s'é-
lançaient sur le bétail, et ils le déchiraient et le massacraient;
mais toutes ces choses que j'a,"nis ,'ues avaieut élé I,roduites par
des rantaisies, Après avoir vu cela, je dis au Dragon: cr Dans peu
tu verras ce théâtre changé cn IlD Etang de feu et de sourre.» Le
DÏ\'ertissement terminé, le Dragon sortit entouré de ses !\atyres et
de ses prostituées, et il vit un troupeau etc brebis, d'où il comprit
qu'il y avait dans le voisinage une Ville da.o; Jérusalémitcs, et
l'ayant vue, il se sentit embrasé du désÏl' de s'cn emparer et d'en
chasser les habitants; mais comme elle était ceinte d'une muraille,
il résolut de s'en emparer par ruse, et alol's il envoya un esprit
expert en enchantement, qui, ayant été introduit auprès des ci-
loyens de celle ville, parla avec adresse sur la Foi et sur la Cha-
rité, principalement sur celle des deux qui tient le premier rang,
et si la Charité contribue en quelque chose au salut i mais le Dra-
gon, irrité de la réponse, ilortÏl de la Ville et rassembla un grand
RELIGION cnRltTIENNE. 4.63
nombre d'esprits de sa troupe, et commença à assiéger la Ville;
mais tandis qu'il s'efforçait de la preudre et de l'envahir, le feu du
Ciel les consuma, selon ce qui a été prédit dans l'ApOCALYPSB,
Chap. XX. 8, 9. - N° 388.
fiLïiî! Un jour, il me fut envoyé du Ciel un Papier, qui cOllteuit
une exhortation à reconnaUre le Seigneur Sauveur pour Dieu du
Ciel et de la Terre, selon ses paroles dans Matthieu, - xxvm. t8;
- mais on consnlta deux ÉVêques, qui étaient là, sur ce qu'il fal-
lait faire; ceux-ci dirent qu'il fallait renvoyer le Papier au Ciel,
d'où. il venait; quand ce renvoi eut été fait, cette société s'enfonça.
mais non profondément: le lendemain, quelques-uns en remontè-
rent, et racontèrent quel sorl ils y avaient subi; pui!! là aussi, ils
étaient allés auprès des Evêques, et leur avaient fait ~es reproches
sur le conll6il qu'ils avaient donné; ils leur a,'aient dit plusieurs
choses sur l'état de l'Église a~jourd'hui ; ils avaient blAmé leur
Doctrine sur la Trinité, sur la Foi justifiante, sur la Charité, et sur
d'autres points conternantl'Orthodoxie des Évêque!!, et les avaient
priés de s'en désister, parce que c'était contre la Parole, mais ell
vain; et comme lenr foi, ils l'svpelaient morte, ('t même diaboli-
que, selon Jacques dans son Epllre, l'un des Êvéques prit sa mitre
de dessus sa tête, et la mit 5ur la table, en disant qu'il ne la re-
prendrait pas avant d'avoir tiré vengeance des railleries sur sa foi;
mais alors apparut un monstre montant des enfers, semblable l
la bête décrite dans l'APoCALYPSE, Chap. xm. t, !, qui prit la
Mitre et l'emporta, N° 389.
bt.LiY) Je m'apllrochai d'une lIaison, oil ceUl qui s'y trouvaient
rassemblés discutaient entre eux, si le bien qlJC l'homme fail dans
l'état de justi6C2.tion par la foi est un bien tle religion ou nou i il
Y eut consentement unanime que par bien de religion Il est en-
tendu un bien qui contribue au lIalut: la victoire fut pour ceux
qui étaient d'avis que tout bien que l'homme fait ne contribue en
rien au salut, parce que aucun bien volontaire de l'homme ne
peut être conjoint avec un bien sratuit, pUIsque la salvation se
fait gratuitement; qu'aul!un bien venant de l'homme ne peut pas
non plus être conjoint a\'ec le Mérite du Christ, par lequel il ya
uniquement salvation; que l'opération de l'homme Re peut pas
Don plus être conjointe avec l'Opération de l'Esprit Saint. qui fait
LA VRAU:
tout Rans le secours de l'homme; d'oil ils concluaient que les
bonnes œuvres, même dans l'étaL de justification par la foi, DI
contribuent en rien au salut, mais que la foi seule le donne. Eu
entendant ces raisonnements, deul GentiIs., qui se tenaient à l'en-
trée, dirent entre eux: CI Ils D'ont aucune religion; qui ne liait, que
faire du bien au prochain pour Dieu, ainsi d'après Dieu, et avec
Dieu' c'est Ja religion, D ND 390.
!XLi1 J'entendis des Anges gémir de ce qu'il y a aujourd'hui
dans l'Église une 'telle INDIGE~CE SPIRITUELLE, qu'on ne sait plus
rien, sinon qu'il y a trois Perj;onnes Divines, el qlJe la foi seule
sauve; et sur le Seigneur, seulement les fait!' historiques, et qu'on
ignore profondément ce qui est rapporté dans la Parole sur le Sei-
ineur, sur son Unité a\'ec le Père, sul' sa Divinité et sur son Pou-
voir; et ils direnL qu'un Ange avait été envoyé par eUI pour exa-
miner s'il y avait aujourd'hui une telle indigence chez les Chré-
tiens; et que cet Anie ayant demandé à un Cbrétien quelle était
la Religion qu'il professait, celui-ci iavait répondu que c'était la
Foi; qu'ensuite l'ayant interrogé sur la Rédemption, sur la Bégé-
llération et sur la Sah'ation, il avait répondu que toutes ces cboses
étaient de la Foi; et aussi l l'égard de la charité, qu'elle élait
,dans la foi, parce que personne ne peut par soi-mème faire le bien.
Ensuite l'An~e lui dit: • Tu as répondu CODlDle quelqu'un qui joue
de la llùte sut un seul ton, je n'entends pour réponse que la foi,
mais si tu ne connais que cette foi, tu ne sais rien; • et alors il le
conduisit vers ses compagnons daus un désert, où il u'y avait pas
même de l'herbe, etc., ND 391.
[!r.VI! Je vis cinq Gymnases environnés cllacun d'une lumière
différente, j'entrai uvec plusieurs Esprits dans le Premfer qui ap-
paraissait comme dans ulle lumière enflammée; il Y avait là une
nombreuse assemblée; eL le Presidant proposa aux membres de
manifester leurs t:en timellts sur la CUABl1"l:; et, aussilôt que la
discllssion fuL ouverte, un PREMIER diL que selon son sentiment
la Charil~ éta.itla AJora.li Lé in!\l'irée par la. foi; un SECOND, que c'é-
tait la Piété inspirée par la commiS4!ration ; un TROIsltaIE, qu'elle
consisLait à faire du bie!! ~ chacun, tant au méchant qu'au bon;
un QUATRIÈlIE, qu'elle consistait ~ êLre uLile en IouLe manière à
parenLS et awis ; un CINQUIËlIE, qu'elle consisLait à faire l'aumône

Il J
RELIGION CHRÉTIENNE. 463
aUI pauvres et à secourir les indigents; un SIxl.blE, qu'elle con-
sistait À bAtir des llOpitaux, des Maisons pour les Malades, pour
les Orphelins; un SEPTItllE, qu'elle consistait à enrichir les Tt'm-
pIes et à faire du bien aux Ministres qui en font le service; un
BmnbiE, que c'était la '1eille Fraternité Chrétienne i un NEI!-
VIl!:MB, qu'elle consistait à remettre à chacun seR faules: chacun
d'euJ: confirma son sentiment par des arl;uruentlS, mais ils SODf.
trop nombreux pour qu'ils puissent être rapportés ici, on peut les
voir dans le MEMORA.BLE même. Après cela, il me ful aussi per-
mis de donner mon Sentiment, et je dis que la Charilé consiste à
agir, dans loute œuvre et dans tout emploi, d'après l'amour de la
Justice avec le jugement, mais d'après un Amour qui ne procède
d'autre part que du Seigneur Dieu Sauveur; et après que cela eut
été démontré, j'ajoutai que toutes les choses qui venaient d'être
diles sur la Charité par les neuf célèbres Personnages étaient de
bons doculllents de la Charité, poun"u qu'elles fussent fuites d'a-
près la justice avec le jugement; et, comme la Justice et le juse-
ment ne viennent pas d'autre part que du Seigneur Sauveur,
pourvu qu'elles fllssent failes par l'homme d'2près le Seli;neur:
cela fut approuvé par plusieurs dans leur homme Interne, mais
Don encore de même dans leur homme Externe, Ne 459.
[XLVII) J'entendis de loin comme Ull grincement de dents, au-
quel était mêlé comme le bruit qu'on fait en cognant; et je m'ap-
prochai de ces sons, et je vis une petite maison construite en joncs
joints ensemble; et, au lieu d'un (rincernent de dents et d'un bruit
qu'on fait en cOi;nant, j'entendis en dedans de la petite maison des
altercations au sujet de la Foi et de la Çbarité, pour décider iil-
quelle des deux était l'essentiel da l'Église; ceux qui étaient peur
Ja Foi produi:,irent leurs Arguments, en disant que la Foi est spi-
rituelle parce qu'elle vient de Dieu, et que la Cbarité est nalurelle
parce qu'elle ,"ienL de l'homme; ceux, au conlraire, qui étaie.lt
l'our la Charité dirent que la Cbarilé est spirituelle, et que la Foi
est naturelle si elle n'a pas été conjointe à la Charité. Un certain
Syncrétiste qui vOlllait terminer la contestation, donna aussi SOli
opinion, en confirmant que la Foi est spirituelle, et la Charité seu-
lelDent naturelle; mais il lui fut dit qu'il y a deux vies morales,
l'une spirituelle et l'autre naturelle, et que dans l'homme qui vit
~ 00


466 LA. VRAIE
d'aprèl\ le Seigneur il ya la vie morale spirituelle, mais que dans
l'homme qui ne vit pas d'après le Seignenr il y a la vie morale na-
tUl'elle, telle qu'elle existe chez les méchants, et parfois chez les
Es(!rits dins l'Enfer, ND 460,
'XLVlII Je fus conduit en esprit dans un certain Jardin situé
dans la Plase méridionale, et là je -vis assis sous un Laurier des
Ësprits qui manGeaient des figues; je leur domandai comment ils
eomprenaient que l'homme peut faire le bien d'après Dieu, et tou-
jours cependant comme par lui-même; ils répondirent que Dieu
opère le bien intérieurement dans 'l'homme, mais qlle si l'homme
le fait d'après sa volonté et d'après SOD entendement, il le souille
tellement que ce n'est plus le bien; mais !lur cela je dis, que
l'bomme est seulement un organe de la vie; et que, s'il croit au
Seigneur, il faiL le bien par lui-même d'après le Sei~neur; mais
que, s'il ne croit pas au Seigneur, et plus encore fI'n 118 croit eD
aucun Dieu, il fait l, bien par lui-même d'après l'Enfer; et qU'BD
outre le Seisneur a donué il l'homme le Libre Arbitre de faire d'a-
près l'un ou d'après l'autre: que le Seiineur ait donné ce Libre
Arbitre, cela fut confirmé par la Parole, en ce que le Seigneur a
commandé à l'homme d'aimer Dieu et le prochain, d'opérer des
biens de la charité comme l'arbre produit des fruits, et de faire
ses preceptes pour être sauvé, et en ce que chacun était jugé se-
lon ses œuvres; que toutes ces choses n'auraient pas été coln- 1

mandées, si l'homme ne pou\"aiL pa" faire le bien par lui-même


,d'après le Seigneur, Après leur avoir dit cela, je leur donnai des
branches d'un ccp, ,et les branches dans leur mains produisirent des
raisinl\, etc., ND 46t,
(iux] Je vis un PORT MAGNIFIQUE. et dans ce port des Navires
srands et petits, et sur les baocs de jeuoes garçons et de jeunes
filles; ils attendaient des TORTUES, qui devaient sortir de la DIer;
et quand elles en sortirent, je vis qu'elles avaienl deux: l'êtes, l'une
qu'elles retirait:nt l volonté dans les coquilles de leur corps, et
l'autre qui al'paraissait dans une forme comme homme, et avec
celle-ci elles parlaient aUI jeunes garçous et aux jeunes filles; et
ces enfants, l cause de leurs discours élégants, les caressaient et
leur faisaient des présents. Après que j'eus vu ces choses, il me
Tut 61pliqué par nn Anie ce qu'elles signifiaient, à savoir, que ces


RELIGION CHRÉTIENNE. 467
Tortues représentahmt ces hommes dans le Monde, et par suite
.autant d'Esprits après la mort, qui disent que Dieu, chez ceul qui
~nt obtenu la foi, ne voit rien de ce qu'il pensent et font, mais
regarde seulement à la foi qu'il a renfermée dana les intérieurs de
leur mental i et que les mêDl86 devant les Assemblées dans les
1,'emples prononcent des choses saintes d'après la Parole, absolu-
ment comme les autres, mais avec la grande Tête qui a l'appa-
rence d'un homme, dans laquelle alors ils fonl entrer [a petite, ou
bien la retirent dans leur corps. Ensuite les mêmes furent vus
dans l'air dans un Navire volant avec sept voiles, et ils étaient Il
couronnés de laurier et en vêtements de po.urpre, criant qu'ils
étaient les Chefs des sages de tout le Clerié ; plais ce n'étaient que
~es images de leur faste, qui profluaient des idées de leur menLaI;
et comme ils étaient sur tel're, je parlai avec eUI d'abord d'après
la Raison~ et ensuite d'après l'Écriture Sainle ; et~ par plusieurs
.arsuments, je leur démontrai que leur Doctrine était insensée, et
que comme olle était opposée à l'Écriture Sainto elle provenait de
l'Enfer. lIais Jes ArguOJelits dont je me servis dans celle démons-
tration éLant trop étendus pour qu'ils puissent être rappol't~ ici,
4>n peut les voir dans le MEl/ORABLB même. Aprè..~ cela ils furent
vus dans un lieu sablonneux, dans dtlS vêtements en lambeaux, et
les reins entourés de filets de pêcheur, à travers lesquels appa-
raissaient leurs nud·ités; et enfin ils furent envoyés dans la société
qui est sur les contins de la société des Machiavélistes, Na 462.
rOU fut convoqué un Comice•. qui tint séance dans un Temple
r~, dans lequel sur les côtés il y avait des AUlels, et près des au-
tels étaient aS.iis les membres du comice, mais il n'y avait pas là
de Président; c'est pourquoi~ chaque membre qui voulait parler
s'élançait de lui-même au milieu du temple et déclarait son senti-
nient. Ils commencèrent une discussion sur LE LIBRE ARBITRS DANS
us CHOSES SPIRITUELLES, et re PREMIER qui s'élança s'écria: U fi[

n'y a pas plus de Libre Arbitre dans ces choses chez l'homme qlle
chez 1épouse de Loth, quand elle eut été chan~ée· en statue de
sel. » Le SECOND: Il n'yen a pas plus que chez la bOte et chez la
chien .• Le TROISIÈXE: • Il n'yen a pas plus que chez la taupe~
et chez le hibou pendant la lumière du jour. D Le QUATRIÈME:
• Si l'homme avait le Libre Arbitre dans les choses spirituelles. il

. ;
l
'68 LA VRAIE
deviendrait maniaque, et se croirait comme un dieu, qui peut se
régénérer et se sauver lui-même.• Le CINQUlËlI! lut, dans le Li-
vre des Évangéliques intitulé FORMULE DE CONCORDE, que l'homme
n'a pas plus de Libre Arbitre dans les choses spirituelles qu'une
souéhe et qu'une pierre, et que sur ce sujet il ne peuL rien compren-
dre, penser. vouloir, ni même s'appliquer ou s'adapter Il recevoir
le spirituel, etc. ; voir ci-dessus, N° 464. Après cela, il me fUL au:w;i
permis de parler, eL je dis: • Sans le Libre Arbitre dans les choses
1 spirituelles qu'esL-ce que l'homme, sinon une brute! EL à quoi ser-
1 vent sans ce Libre Arbitre tous les dogmes Théologiques 7 » Mais
ils me répondirent: "Lis nos oU'fages Théologiques, et tu n'y
1 trou'·eras rien de spirituel, et lU verras que le spirituel y a été
" tellement caché en dedans, qu'il n'en apparatl pas même l'ombre;
Il lis donc ce que notre Théologie ensei~ne sur la Justification, c'est-
à-dire, sur la rémission des péchés, sur la régénération, sur la'
sanctification et sur la salvation; Lu n'y verras rien de spirituel,
parce que ces choses influent par la foi sans auculle conscience de
l'bomme; nolre Théologie a même repoussé la cbarité loin du
spirituel, et aussi la pénitence hors de SOli contact; et en outre,
quant Il la Rédemption, elle a attribué à Dieu des propriétés pu-
rement bumaines-naturelles, qui sont, que Dieu avait enveloppé le
senre humain sous une damnation unÏ\'erselle ; que son Fils a pris
sur lui cette damnation, et qu'ainsi il a rendu le Père propice; l'io-
tercession et la médiation auprès du Père sont-elles autre ch~se !
n est dono évident que dans toute notre Théologie il n'y a rien dé
spirituel, ni même rien de ralioDnel , mais que toul est purement
naturel au-dessous du spirituel eL du rationnel.» lIais alors la
foudre tomba tOUI-à-coup du ciel, elles membres du comice s'é-
lancèrent tout effrayés, et ohacun s'enfuit dans sa maison,
Nil MS.
r!J! Je conversai a,'ec deux Esprits. don t l'ull aimait le bien et
le vrai, et l'aulre le mal et le faux, et je découvris qu'ils jouissaient
l'un el l'autre d'une semblable faculté de penser rationnellement;
mais quand celui qui aimait le mal et le faux pensait livré l lui-
même, je remarquais qu'il s'éle,"ait de l'enfer comme une fumée,
et qu'elle éteignait la clarté qui étail au-dessus de la mémoire; au
~ , D traire, quand celui qui aimaille bien et le vrai élait livré llui-
RELIGION CHIŒTlESNE. 469
même, je voyais comme une flamme douce qui descendait du Ciel
et éclairait la région de son mental au-dessus de la mémoire, et
par sUIte aussi les choses qui étaient au-dessous de cette mémoire.
Ensui le, je conversai sur LE LIBRE AmllTI\E DANS LES CHOSES SPI-
RITUELLES avec celui qui aimait le mal ct le faux, et au nom seul
de ce LilJre Arbitre il s'emporta, et s'écria: • Per:ionne ne peul
remuer ni le pied Di la maiD pour faire quelque bien spiriluel, ni
la langue ni la bouche pour prOlloncer quelque vrai spirituel, et
ainsi ne peut même s'appliqner ui se disposer à rece\'oir quoi que
ce ~oit de spiriluel; l'homme n'est-Il pas mort el puremenl passif
dans les choses spirituelles r Comment ce qui est 1II0rt et pure-
ment passif peut-il de soi-même faire le bien et prononcer le vrai'l
N'est-ée pas là aussi ce que dit notre Église Y• L'autre, au conlraire
qui aimait le bien et le vrai, s'exprima ainsi sur le Libre Arbitre
dans les choses spirituelles: • Sans ce Libre Arbitre, que seraiL
10ute la Parole? et slins lui que serait l'Église, la Religion, Je Culte
de Dieu,. ainsi que serait le lUinistère'l et d'après la lumière de
mon entendement, je sais que l'homme sans celle Liberté spiri-
tuelle ne serait pas homme, ce serait une Mte, car s'il est un
bomme eL non IIne hête, c'est d'après ceLle Liberl~ ; et de plus, je
sais que sans le Libre Arbitre dans Jes choses spirituelles il n'y
aurait pas chez l'homme de vie après la mort, ainsi pas de \'ie
éternelle, parce qu'il n'y aurait a~cuDe conjonction de l'homme
.nec Dieu; c'est pourquoi, nier ce Lihre Arbitre n'appartient qu'~
ceux qui dans les choses spirituelles sont devenus fous. Ensuite
1)

je vis sur un arbre un serpent volant, qui présenla du fruit de cet


arbre à celui qui avait nié le Libre Arbitre dans les choses spiri-
tuelles, &t dès qu'il tn eut mangé, il apparul une fumée qui mon·
tait de J'eofer, et qui éteignit Ja partie supérieure de son mental ra-
tionnel quant il la lumière, N· !SOi.
1LlO Un jour, j'entendis un bruit comme le frottement de deux
meules de moulin J'une cohtre J'autre, et je m'approchai vers le
lieu d'où provenait ce bruit, et je vis une Maison où il y a\'3it plu-
sieurs cellules, dans lesquelles lies Érudits .de ce siècle étaient
assis, et confirmaient la Justification par la foi seule; et, m'étant
approché d'une cellule, je demandai à l'un d'eux de quel sujet ils
-s'occupaient dans ce moment; il répondit: • De l'AcTE DE LA. lus·

E
470 LA VRAIE
TlfICATION, qui est la tête de Loules les ctioses de Ja Doctrine danS.
lIolre Orthodoxie. Il Et je lui demandai s'il connaissait quelque si-
gne qui indiquAt quand la Foi justifiante est introduite, et quand
elle a été introduile; et il répondit que cela se fait passivement et
fj non activement; alor!! je lui dis: Il Si tu Otes l'actif en cela, tu ôtes
aussi le réceptif, ,et ainsi cet acte ne serait qU'llDe chose purement
l idéale, qu'on nomme être de raison, eL par conséquent ce n'est que
la statue, la femme de LoLh, ne rendant d'autre son ql/e celui du sel,
eIDeurée par la plume de l'écrivain, ou par J'ongle de son doigt. »
Ce pcr~onnage prit avec emporlement le chandelier pour le jeter
contre moi, mais la chandelle s'étant alors éteinte, il le jeta contre
son compagnon, N° MIS,
[Lm! Je \'is deux Troupeaux, l'un de boucs, l'autre de brebis;
mais lorsque je les regardai de près, au lieu de boucs et de brebis.
je vis des hommes, et je perçus que le Iroureau de boucs se com-
posait de ceux qui font salvitique la roi !leul8, et que le troupeau
de brebis se composait de ceux qui font s31vifiques la Charité el
en m~me temps la Foi; a ma demande, pourquoi ils étaieDtlà.
ceul que j'avais vus comme bouc..11 répondirent qu'ils tenaient un
Concile, parce qu'il leur avail été découvert que ce passage de
Paul, • L'homme esl justifié pal' la foi sans œt~t'res de loi, » -
,Rom, 111. !8, - n'avaiL pas été bien compris, puisque là par la
Foi il est entendu, lion pas la foi d'aujourd'hui, mais la foi an Sei-
Ineur Sauveur, et que par OEuvres de loi il est entendu, non pas
les Œuvres de la loi du Décalogue, mais les Œuvres de la loi de
Iloise, qui étaient des rites; - ce qui aussi a été démontré; - el
ils dirent qu'ns avai.,l'It conclu que la foi pl'oduiL les bonnes œ1l-
1res comme l'Arbre produit les fruits. Ceux: qui formaient ,le Trou-
peau de Brebis étaient en faveur de celle conclusion; mai!l aiors
110 AnBe, qui se tellait entre les deux. Troupeaux, cria au TI'ou-
peau de hrebis: • Ne les écoutez point, car ils n'onL pas renoncé
à leur ancienlie foi; Il el il di\'isa le TroupP3u de Brebis tllI l'Ioux
Troupeaux, et il dit aux br~bis de la gauche: u Joigllez-volls aux
boucs, mais je vous l"rédis qu'il viendra un loup qui les ravira, et
vous avec eux. • Alors fi fuf fait une recherche Jlour savoir com-
ment ils entendenL que la Foi produit les bonnes Œ:uvres comme
l'Arbre produit les fruils: ~t il ful découverL que leur perceplion


RELIGION CBRÉTIE...'NE. i7t
sur la conjonction ~e la foi et de la charité est absolument opposée
la ceUe lcomparaison, et qu'ainsi c'était une locution captieuse. Les
iroupeaux. de brebis ayant compris cela se réunirent comme all-
paraunt en un seul troupeau; auquel s'adjoignirent quelques-uns
des boucs, en confessant que la charité est l'essence de la foi, et
qu'ainsi la foi séparée d'avec la charité est seulement natu-
relle, mais que conjointe avec la charité elle devient spirituelle,
N°S06.
1LlV~ Conversation avec des Anges sur les trois Amours qui sont
universels, et par suite chez chaque homme, à savoir: L'A)IOUR
nu PROCHAIN ou ANOUR DES USACES, qui en soi est spirituel, L'A-
lloua DU Mo,oE OD ADOUR DB POSstDER LES RICHESSES, qui en
soi est matériel, et L'A)lOUR DE SOI ou AMOUR DB DOllINER SUit
LES ADTRES, qui en soi est corporel; quand ces trois Amours out
été chez l'hum me convenablement subordonnés, l'homme est vé-
ritablement homme; et ils ont été convenablement subordonnés,
:alors que l'amour du procbain fait la tête, l'amour du monde le
corps, et l'amour de soi les pieds; il en esi tout autrement quand
chez l'homme ils ont leur siége contra l'ordre; et il fut montré
quel est l'homme, quand l'amour du Monde fait la tête, et quel il
est quand c'est l'amour de soi; que lui alors est nn homme ren-
versé, une bête féroce quant aux intérieurs de son mental, et un
histrion quant aux extérieurs du mental et par suite quant ~ ceux
do corps. EnsuHe je vis monter des enfers un diable d'une face
Doire avec un cercle blanc autour de la tête; et il dit qu'il était
Lucifer, quoiqu'il ne le fût pas; il dit aussi que dans ses internes
il était diable, mais que dans ses externes il était Ange de lu-
mière; et il ajouta que lorsqu'il est dans les externes il esl moral
parmi ceu qui sont moraUl, rationnel parmi ceux qui sont ra-
tionnels, et même spirituel parmi ceux qui sont spirituels, et que,
lorsqu'il était dans le l\londe, il avait prêché, et alors déclamé contre
les malfaiteurs de tont genre, et que c'était à cause de cela qu'il
avait été appelé fils de l'Aurore; que ce qui l'avait étonné lui-
même, c'est que lorsqu'il était dans la chaire, il percevait que les
cboses étaient telles qu'il les di~it, mais qu'il en était tout autre-
lDent quand il était hors du Temple; il en donna la raison, c'est
que" dans le Temple il était dans s.es Externes, et alors seulemeol
472 LA VRAIE
dans l'Enlendement, tandis que bors du Temple il était danR ses
Internes et alors dans la Volonté, et qu'ainsi l'Enlendemen& l'éle-
vait dans le Ciel; mais que la volonté l'entralne dans l'Enfer1' et que
JlI. Volonté l'emporte slIr l'Entendement, parce qu'elle le dispose en
sa faveur et à son gré. Après cela, ce diable, qui se donnait pour
Lucifer, fut précipité dans l'Enfer, N° 507.
[lf.1 Je vis un Temple de forme circulaire, dont le Toit était l
l'instar d'une Couronne;, les Murailles éLaient de continuelles Fe-
nêtres de Cristal ; la Porte, d'une substance de perle; il Yavait
dans ce Temple une Chaire sur laquelle était la Parole en~ourée
d'une sphère de lumière; dans le milieu du Temple était le Sanc-
tuaire, devant lequel il y avait un Voile, mais alors s,!ulevé, oil se
tenait un Chérubin, ayant l la main une épée qui se tournait de
côté et d'autre: après que j'eus vu ces choses, leur signification
me fut donnée, comme on peut le voir dans le Mémorable; sur la
Porte il y avait celle Inscription: MAINtENANT IL EST PERlIIS, ce
qui si{tnifiait que maintenant il est permis d'entrer intellectuelle-
ment dans les )Jystèrcs de la f~i j et il me fut donné de pClrcevoir
qu'il était très-dangereux d'entrer par l'entendement dans les
dogmes de la foi, qui proviennent de la propre inte1ligenc6. et sont
par suite dans les faux. et qu'il élait encore plus dangerllux de les
Il
confirmer d'après la Parole; et que c'est à cause de cela que, d'a-
pr~s la Divine Pro\'idence, la Parole a été enlevée 3UX Catholiques-
Romains, et que chez les Protestants elle a été fermée par leur
l'
dOime, que l'Entendement doit être mis sous l'obéissance de leul"
Il' foi; mais que. comme les Dogmes qui appartiennent à la Nouvelle
Eglise sont tous conformes à la Parole, il est permis d'entrer en
J eux par J'Entendement, parce qu'ils lIont une chaine de Vérités
lirées de la Parole, lesquelles aussi brillent devant l'entendement.
r.l C'élait 14 ce qui est entendu par l'Inscription sur la Porte: MAIN-
TEKA~T IL EST PER)\IS, et aussi par cela que le Voile du sanctllaire
devant le Chérubin était soulevé. Ensuite il me fut apporté un pa-
1,1 ;
pier par un enfant, qui était un Ange du troisième Ciel; sur ce
papier était écrit: ENTREZ DÉSORlIAlS DANS LES IhsTÉRES DE LA.
PAROLE JUSQU'A PRtSENT FEIUIÉE, CAR TOUTES SES VÉRITU SONT AU-

lrI
1'A:-;T DE MIROIRS DO SEIGNEUR, ND :S08.
(LVI.' Je fus saisi d'une maladie grave, causée par une fumée
1
1

!,
RELIGION CHRÉTIENNE, 473
provenant de la Jérusalem qui, dans l'Apocalypse, XI. 8, est ap-
, pelée, Sodome eL Égypte; el je fus vu comme mort par ceux qui
étaient dans celte Ville, et qui alors dirent entre eux que je n'étais
pas di~ne de la sépulture, de même qli'i1 tlSl dit des deux Témoins
dans ce Chapitre de l'Apocalypse; et pendant ce temps là j'enten-
dis les habitants de la ville prononcer une foule de blasphèmes.
parce que j'a'"ais prêché la pénitence et la foi ail Seigneur Jésus-
Christ; mais COllllue le jugement sur eux était proche, je vis que
toute celte ,"ilIe s'écroulait et était inondée d'eaux; et ensuite je
vis les habitants courir parmi des moncf'.aux de pierres, et se la-
menter sur leur sort, en disant que cependant ils !le croyaient re-
nés par la foi de leur Église, et par conséquent justes; mais il leur
fut dit qu'ils n'étaient rien moins que juslcs, puisqu'ils n'a\"8ient
jamais fait aucune pénitence, et qu'aiolli ils oe connaissaient pas
un seul mal damnable rhez eul.: ensuile il leur fut dit du Ciel,
que la foi au Seigneur et la pénitence sont les deux Moyens de ré-
génération et de salvalion, et que cela esl très-connu d'après la
Parole, et en outre d'après le Décalogue, le Baplême et la Sainte-
Cène; voir dans le MÊlIORABLK, N° 367.
iLVU! TOlls CI:UX qui viennent après la mort dans le Monde spi-
rituel sont tenlJS au commencement dans les Externes, dans les-
quels ils ont élé dans le Monde naturel: et comme la r,lupart,
lorsqu'ils SOllt dan~ les Externes. viveDt moralement, fréquentent
les Temples et IU'ient Dieu, ils croient quc certainemcnt ils ,'ien-
dront dans le Ciel; mais on leur apprend que tout homme aprè., la
mort dépouille successivement l'homme Externe, et que l'homme
Interne est ollvel't, el qu'alors l'homme est connu tel qu'il est en
lui-même, puisque l'homme est homme d'après la Volonté et l'En-
tendement, et non pas seulement d'après l'Action et le Langage;
et (lue de lil résulte que l'homme peut dans les Exlernes se mon-
trer comm(l ulle Brebis, quoique dans les Iilternes il soit comme
un Loup; etllue tel il est dans SOD homme Interne, s'il n'examine
pas les maux de sa vl)lonté et par conséquent de son intention, et
n"en fait pas pénitence; outre plusieurs autres chosell, N° !S6S.
1LVIII 1 Chaque Amour exhale un plaisir; toutefois les PLAISIRS
DËS.ÜiOURS sont peu senlis dans le \londe naturel, mais ils le sont
manifestement dans le Monde spirituel; et là, ils sont quelquefois

L
LA VRAIE
cbangés en Qdeurs, et alors on perçoit quels sont les plaisirs, et ,.
quel amour ils appartiennent; les plaisirs de l'amour du bien, tels
,1 qu'ils sont dans les Cieux, sont perçus comme les odeurs suaves
dans des jardins et de-s bosquets, et au contraire les plaisirs de
l'amour du mal, tels qu'ils sont dans les Enfers, sont perçus comme
des odeurs fétides et puantes d'étangs et de latrines; et comme
les enfers et les cieux sont opposés, les diables sont tourmentés
quand Ils sentent quehlue odeur suave du ciel, et vice versd les
anges le sont quand ils sentent quelque olleur fétide de l'enfp.r: il
a été confirmé par deux exemples que cela est ainsi. C'est d'après
celle raison que l'Huile d'onction était préparée avec des aroma-
tes. et quïl est dit de Jéhovah qu'il odorah l'odeur agréable des
holocauste.~ ; et que, vice versd, il avait été commandé aux fils d'Is-
raël de porter hors du eamp ce qui était immonde, et de faire uo
trou en terre pour leul's excréments; car leur camp représentait le
Ciel, et le désert hors du camp représentaiL l'Enfer. N° 369.
1Llxl Un Esprit novice qui, dans le Monde, avait beaucoup mé-
dit sur le Ciel et sur l'Enfer, désirait savoir quel est J'un et quel
est l'autre; et il lui fut dit du Ciel: CHERCHE CE QUE C'EST QU
LE l'UISIR ET TU CONNAITRAS; il partit donc pour chercher; mais
chez les esprits purement oaturels il chercba ~n vain. Il fut alors
conduit successivement vers trois Assemblées; vers la première,
où les Esprits examinaient les Fins, el )lar suite étaient appelés
les Sagesses; vers la seconde, OÛ ils recherchaient les Cause~, et
par suile étaient appelés les lntellisences; et vers la troisième, où
ils scrutaient les effets, et par suite étaient appelés les Sciences;
et il fut instruit par les uns et par Jes autres, que chaque ange,
1: cbaque esprit et chaque bomme, a la vie d'après le plaisir de son
amour, et que Il volonté et la pensée ne peuvent mouvoir un pas,

'l~
si ce o'est d'après le p1aisir de quelque amour, et que c'est là pour
chacun ce qui est appelé le Bien i et qu'en outre le pla'ïsir du Ciel
est le plaisir de faire le bien, et le plaisir de l'Enfer le plaisir de
faire le mal. Pour qu'il fIlt encore instruit, il monla, d'après une
Prévision Divine, nn diable qui décrivit devant lui les plaisirs de
l'Enfer. disant que c'étaient -les plaisirs de se venger, de com-
mettre scortation. de voler et de blaspbémer ; et que ces plaisirs,
lorsqu'ils y sont sentis comme odeurs, sont senLis comme des
RELIGION CHR~TIENNE.
parfums, aussi les appelait-il les délices 4e ses narines, N° lS70.
ILX) Je vis 1m8 Assemblée d'Esprilli, priant Dieu de leur en-
voyer des Anges pour les instruire snr différentes choses, qui ap-
partiennent à la foi, et sur la plupart desc!uellcs ils étaient dans
le doute, pal'ce que les Eglises ne s'accordent pas entre elles sur
ces points, et que tous les ministres de celi Égli!i6S disent: CROYEZ-
nous, NOUS SOliDES LES MINISTRES DE DIETI, ET NOUS POSSËDO~S
LA. SCIENCE: et il apparut des Angeli qu'ils interrogèrent sur la
Charité et la ~'oi, sur la Pénitence, sur la Régénération, sur Dieu,
sur l'Immortalité de J'âme, eL sur le Baptême et la Sainte-Cène; ~
chacune de ces questions les Anges firent des réponse~ qui pou-
vaient tomber dans leur entendement, disanL en outre quIS tout
ce qui ne tombe pas dans l'entendement, est comme ce qui a été
semé dans le sable, eL qui, quoiqu'arrosé par la pluie, se flétrit
toujours; et que l'Entendemcnt fermé par la religion ne VOil plus
rien dans la Parole d'après la lumière qui est là par le Seigneur,
et que même, si on lit la Parole, il devient de plus en plus aveugle
dans les choses de la foi et du salut, Ne 62t.
[QI! Il est montré comment, après avoir élé préparé l'our Je Ciel,
l'homme y entre, l savoir, qu'après la préparation, il voit un chemin
qui conduit dans le Ciel vers la société dans l;lquelle il doit vivre
éternellement, et près de la soriété il y a une porte qui s'ouvre;
après qu'il es,t entré, on examine s'il y a en lui la même lumière et
la même chaleur, c'est-à·dire, le même vrai et le même bien que
chez les Anges de celte société; lorsque l'examen est satisfaisant,
il va de côté et d'aulre danli la sociélé et cherche où est sa maison,
car pour chaque Ange novice il y li une nouvelle maison; et, après
l'noir trouvée, il est reçu et complé comme un parmi eUI. Quant
l ceux: chez qUI il n'y,a ni lumière ni chaleur, c'est-à-dire, ni le
vrai ni le bien du Ciel, leur sort est trisle: dès qn'ils entrent, ils
sont misérablement tgurmentés, et leur tourment les force. se
précipiter en bas; cela leur arrive. parce quc la sphère de ,la lu-
mière et de la chaleur du Ciel est opposé • celle dans laquelle ils
sont et ceux-ci dans la suite ne désirent plus le CIel, mais ils sont
consociés avec leurs semblables dans l'Enfer :, par là on voit clai-
rement qu'il est frivole de penser que le Ciel est seulemt-nt une
admission par grâce, et que les admis y jouissent de joies comme

L
4,76 LA. VRAIE
r.eux qui, dans le Monde, entrent dans une maison de noces, N°
62!.
l LXI~1 Plusieurs Esprits, qui croyaient que le Ciel était seule-
ment une admission par grAce, et après l'admission une joie éter-
nelle, montèrent par permission dans le Ciel; mais comme ils ne
pouvaient pas y supporter la lumière et la chaleur, c'est-à-dire,
la foi eL la charité, ils s'élancèrent pr~cipitamment en bas, et alors
ils furent '"US comme des Chevaux morts par les Esprits qui étaient
au-de~ous: parmi ceux qui étaient au-des!!olls et qui les virent
ainsi, il y a\'ait des enfants nec leur maUre; et celui-ci les instrui-
sit de ce qu~ signifiait l'apparition d'un Cheval IDort, et leur dit
alors qui sont ceux qui de loin apparaissent ainsi, l savoir, que
ce sont cellX qui, lorsqu'il lisent la Parole, pensent matérielle-
ment et n011 spiriLuellement à Dieu, au Prochain et au Ciel; et
qu'on pense matériellement à Dieu, quand on pense à l'Essence
d'après ln Personne; matériellement au Prochain, quand on pense
à la qualité d'après la face et le langage; el matériellement au Ciel~
quand on pense Il l'élat de l'amour du Ciel d'après le lieu; mais
qu'au coulrail'e on pense spirituellement à J.>ieu, quand OD pense
d'après l'Essence et par suile à la Personne; sviriluellemcnt au
Prochain, quand on pellse d'après la qualité et par suile à la face
et au langage; et s~lirituellement au Ciel, quand on pense d'après
l'élat de l'amour dans le Ciel et par suite aIl lieu: et ensuite il leur
apprit que le Cheval signifie l'Entendement de la Parole; et que,
comme la Parole cbez ceux qui pensent spirituellement, quand ils
la lisent, est tlne Lettre vive, c'est pour cela que de loin i~ appa,.
raissent comme des Chevaux vivants; et qu'au contraire, comme
la Parole cbez ceux qui pensent matériellement, quand ils la lisent
8!lt "une Lettre m~l·te, c'est pour cela que ceux:-ei de loin apparais-
1f sent comme des Chevaux morts, N- 623"
1
'1
1LXm! le vis dellcendre du Ciel dans le Monde un Ange tenant
à la main lin Papier, sur lequel était écrit: MARIAGE DU BIEN ET
DU VIAl; et je" ,"is que ce Papier dans le Ciel resplendissait, mais
qu'en descendant il brillait peu à peu de moins en moins, jusqu"
ce qu'éniln le Papier eL l'Ange n'apparurent plus, excepté devant
~ quelques Esprits sans instructibn, qui étaient simples de cœur,
devant lesquels l'Anse expliqua ce qu'enveloppe le Maria~e du
1
RELIGION CHRÉTIENNE. '77
Bien et du Vrai, c'est-à-dire que toutes et chacune des choses
dans le Ciel entier et dans le Monde enlier contiennent le bien et
le vrai en même temps i et cela, parce que le bien et le vrai font
un dans le Seigneur Dieu Créateur, et qu'en conséquence 11 n'y a
nulle part aucune chose qui soit seulement le bien, ni aucune
chose qui soit seulement le vrai, qu'ainsi dans toutes et dans cha-
cune il yale Mariage du bien et du vrai, et dan!! l'Eglise le Ma-
riase de la Charité et de la Foi, puisque la Charité appartient au
bien, et la Foi au vrai, Na 624.
SLXm Pendant que j'étais dans une profonde pensée sur le Se-
cond Avènement du Seigneur, je vis le CiellumineuI de l'Orient à
l'Occ.ident, et 'j'entendis une Glorification el une Célébration du
Seiinellr par les Anges, mais d'après la Parole, tant d'après la
• Parole Prophétique de l'Ancien Testament que d'a'près la Parole
Apostoli.que du Nouveau; quant aUI passages m6mes de la Parole,
par lesqllels se faisaient les Glorifications, 'Voi,. le MElIIORARLE,
Na 623.
:.:xV1 Dans la Plage sepLenLrionale-orientale il y a des Lmt'x
D';S;;UCTION, et ceux qui là reçoivent intérieurement les ins-
tructions sont nommés disciples du Seignenr. t;n jour, pendant
que j'étais en esprit, je demandai aUI Maltres s'ils connaissaient
les Universaux du Ciel et les Universaux de l'EnCer ; et ils répon-
dirent que les Universaux du Ciel sont ces trois Amours, l'Amour
des usaies, l'Amour de posséder les biens du Monde d'après l'a-
mour de faire des usages, et l'Amour vraiment conjugal; et que
les Universaux de l'EnCer sont les trois Amours opposés à ceux-là,
~ savoir, l'Amour de commander d'après l'amour de soi, l'Amour
de posséder les biens des autres d'après l'amo.ur du Monde, et
l'Amour scortatoire. Il 6..'1t ensuite décrit quel est le premier amour
inCernal, à savoir, L'AlIon DE DOMINER n'APR!S L'AlIOt"R DE SOI:
Cet amour est tel chez les Laiques, que quand les freins lui sont
lâchés ils veulellt dominer sur toutes les choses du Yonde, et te 1
chez les ,Ecclésiastiques, que ceux-ci veulent dominer sur toutes
les choses du Ciel. Qu'il y ait une telle fantaisie cbez ceux qui sont
dans eet amour, cela fut confirmé par leurs semblables dans l'En-
fer, oh dans UDe certaine vallée sonl ensemble ceux qui mellent
leur plaisir dans les fantaisies qu'ils sont les empereurs des em ..

l
Il LA VRAIE
pereurs ou les rois des rois; et, dans un Il!tre endroit, ceUI qui
se délectent dans la fantaisie qu'ils sont des Dieux; et même ~
l'aspect de ceux-ci, on vit les premiers, qui étaient d'un caractère
1 si orgueilleux, tomber l genoul et les adorer. Ensuite je conver-
sai avec denx Anges, doot l'uo étaille Prince d'une société dans
'1 le Ciel, et donl l'autre en était le grand Prêtre; ils me dirent que
chel eux, dans cette société, Lout est magnifique ·et resplendis-
saDI, parce que ieur amour procède non de l'amour de soi mais
de l'amour des usages; qu'ils sont entourés d'honneurs, el qu'ils
les acceptent noo l'our eux-mêmes mais pour le bien de l'obéis-
sance. Alors je leur fis celle qUl!stion: tI Comment quelqu'uo peut--
il sa\"oir s'il fail les usages d'après l'amour de soi ou du monde,
ou s'il les fait d'après l'amour des usages, pU,isque ces amours Cont
tous les trois des usages! qu'on suppose qu'li y ait une Société
entièrement composée de Sat30s,. eL une Société entièrement com-
posée d'Anges, et je peux conjecturer que les Satans dans leur
Société feront d'après l'amour de soi et du monde autant d'usages
que les Anges dalls la leur i qui donc peut savoir de quel amour
proviennent les usages? Il A cela le Prince et le Prêtre répondi-
reot: • Les sataos font les usages pour la répulation afio d'être
éle\'és au!. honnau!'s et d'acquérir des \'ichesses. mais les Anges
font les usages pour les usages; or les uns sont disLingués des au-
tl'es principalement par cela, que quiconque croiL au Seigneur, et
fuit Las maux comme péchés, fait les usages d'aprüs le Seigneu\·,
11 et ainsi d'après l'amour des usages; mais que quiconque ne croit
pas, et Ile fuit pas les maux. comme péchés, fait les usa"es d'après
soi-même et pour soi-même, ainsi d'après l'amour de soi ou du
monde, D Na 661 •
1
(LxvI! J'entrai dans un Bois, et je vis deux Anges qui causaient
Il r eu'Sëmbie; je m'approchai, et ils parlaient de LA CO~VO\TlSE DE
l " POSSEDER TOUTES LES CHOSES DU 1I0NDE. Ils disaient que plusieurs
qui apparaissent moraux dans leurs actions, et rationnels dans
leur langage, sont dans la Colie de celte convoiti~e, et que cette
convoitise se change en des fantaisies chez ceux qui s'abandon-
nent à leu\'5 idées sur eUe; et que, comme il est permis il cllacuo
dans le Alonde spirituel de se plaire d~ns sa fantaisie, pObrvu
qu'on ne Casse pas de mal l autrui, il y a aussi des réunions dt! ces
RELIGION CHMTIENNE. 479
Esprits dans la Terrc inCérieure; e' comme il nous fut donné de
connattre où ils étaient, nous descendlmes et entrâmes vers eUI.
et nous les vlmes assis l des tables sur lesquelles il y avait une
srande quantité de pièces d'or; ils tlisaient que c'étaient là les ri-
chesses de tous ceUI dl) Royaume; mais ce n'était qu'une vision
imaginaire, qu'on appelle Cantaisie, par laquelle ils produisaient
celte apparence; quand nous lenr ,limes qu'ils étaient extrava-
gants, ils l'avouèrent après s'être détournés de leurs tables; mais
ils dirent que, comme celle vision les réjouissait au suprême de-
gré, ils ne pouvaient s'empêcher de venir là de temps en temps,
et de s'abandonner à la séduction de leurs sens. Ils ajoutèrent que
si quelqu'un d'entre eUI dérobe ce qui appartient A un autre, OD
lui fait quelque mal, il tomb6 dans une prison au-dessous d'eux, et
qu'il y est obligé de travailler pour la nourriture, le vêtemant et
quelques petites pièces de monnaie; et que là aussi, s'ils font du
mal, ils sont privé.o; de cos pièces de monnaie et sont punis, N° 66t.
tili!!.1 J'entendis une discussion entre un Diplomate et deux
Prêtres sur ce sujet: L'INTB1.LIGENCE ET LA. SAGESSE, HT l'AR CON·
SItOUENT AUSSI LA PRUDENCK, VIENNENT-ELLES DB DIEU, OU VIEN-
NENT-ELl.ES DE L'HOi\\!IlE; le Dilliomate soutenait qu'elles vieunent
de l'homme, eL les Prêtres, qu'elles viennent de Dieu; mais des
Anges perçurent que les Prêtres en dedans d'eux-mêmes croyaient
de la même ma,nière que le Diplomate, à savoir, que l'intelli-
gence et la Sagesse et par suite la Prudence venaient de l'homme;
c'est pourquoi, afin que cela flit manifesté, le Diplomate fut prié
de quiller les vêlements de sa Charge, et de prendre des vêle-
ments du Minislère Sacp.rtlotal, ce qui ayant été fait, le Diplo-
mate se mit è confirmer de plusieurs manières que toute In-
telligence, et aussi loute Prudence, vient de Dieu: ensuite les
Prêtres furent aussi priés de q'litter leurs vêlements, et de pren-
dre des vêtements de Ministres politiques, et cela ayant été faU,
les Prêtres parlèrent d'a~lr&11ellr intérieur, en disant que toute
Intelligence et aussi toute Prudence vient de l'homme, S'ils parlè-
rent ainsi, c'est parce qu'un Esprit se croit tel qu'est le vêtement
qu'il a sur lui. Après cela, ces trois Esprits devinrent alDis de
cœur, et ils prirent ensemble, en causant, le chemin qui condui .
sait en EnCer ; mais ensuite je les en vis revenir, N° 663.
480 LA VRAIE
1LxvIii) Il s'agit de ceux qui, danl\ la Parole, sont appelés 1l:LUS;
co sont ceul qui, après la mort, sont reconnus avoir vécu de la vie
de la Charité et de la Foi, et sont séparés de ceux qui n'ont pas vécu
de cette vie, et ainsi ceux qui alors sont ÉLUS eL préparés pour le
Ciel; c'est pourquoi, croire que quelques -UIlS seulement, avant
ou après la naissance, sont élus et prédestinés pOlir le Ciel, et non
lOus puisque tous ont été appelés, ce serait accuser Dieu d'impuis-
: 1
sanc"~.! sauver, et aussi d'injustice, N° 66i.
[LXIX~ Il fut dit dans le etel par un nouveau ,"enu que, dans le
Monde Chrétien, il n'y avait personne qui sût ce que c'est que la
CO~SCIENCE; c!omme les Anges ne le croyaient pas, ils dirent à un
Esprit de convoquer avec une trompette les Intelligents, pour b'en-
quérir d'euJ. s'ils savellt C8 que c'est que la Conscience; et cela fut
fait, et ils arrivèrent, et parmi eux il y avait des Politiques, des
Érudits, des Médecins et des Prêtres; et alors on demanda, d'a-
bord allx POLITIQUES, ce que c'est que la Conscience; ils répondi-
. ren' que c'est la douleur provenant d'une crainte, soit préconçue.
soit prise plus tard, des périls de l'honneur et des richesses, on
pro,"enant d'une humeur mélancolique produite par des matières
indigestes d:ms l'estomac; outre plusieurs autres choses. Ensuite
on demanda aux ÉRUDlTS ce qu'ils savaient de la Conscience; ils
répondirent que c'est un chagrin et une anxiété qui infestent le
corps et par !!luite la tête, ou la tête et par suite le corps, d'après
diverses causes, et prillcipaltlment d'après celle-ci, qu'on ne s'at-
tacbe qu'à une seule cbose, ce qui arrive surtout quand l'amour
1.
régnant souffre i de là, parfois des fantaisies et des délires, et
,chez quelques-uns daos les cboses religieuses des affections céré-
l ,
brales, qu'ils appellent remords de conscience. Apl'ès eult, les
Il 1
MEDECJ~S furent interrogés sur ce que c'est que la Conscience; et
1

'II'
ils dirent que c'est seulement une douleur qui a son origine dans
l" diverses maladies qu'ils énumérèrent en foule; et qu'eux-mêmes
1
en avaient guél'Ï pillsieurs par des médicamcnfs; voir dans le
IIÉMOI\AOLB l'énumération des maladies d'où ils dériraient les
douleurs, qu'on appelle douleurs de conscience. Enfin OD demanda
aux PaJtTaEs ce que c'est que la Conscience j ils dirent que c'est
la même chose que la Contrition qui précède la Foi, eL qu'ils l'a-
vaient ~uéris p~r l'Evan&ile; et ils ajoutèrenl qu'il y a dans toute

1
1

~,
RELIGION CHIŒTIENNE. &81
Religion, vraie ou fanaLique, des hommes d'une conscience timorée
qui se font des scrupules dans les choses de salut. même dans des
cboses indifférenLes. Après avoÏl' entendu ces réponses, les Anges
perçurent ceUe vérité, que personne ne sait ce que c'est que la
Conscience; c'est pourquoi ils envoyèrent d'entre eux un Ange
pour le leur apprendre; celui-ci, se plaçant au milieu d'euJ:, leur
dit: La Conscience n'est pas une douleur" comme vous tous l'a-
(C

vez cru. mais c'est la vie selon la Religion. et celte vie est princi-
palement chez ceux qui 1I0nt dans la foi de la Charité; eL ceux: qui
ont de la conscience disent de cœur ce qu'ils disent, eL ront de
cœur ce qu'ils font. D C'est même ce qu'il illu&Lra par des exem-
ples '; ainsi. lorsqu'on dit de quelqu'un qu'il a de la conscience.
on entend aussi qu'il est juste. et réciproquement. Après cette
insLruction, les convoqués se partagèrent en quatre phalanges;
dans la première passèrent ceux qui avaient compris les paroles
de l'Ange. et les avaient approuvées; dans la seconde, ceux: qui
ne les avaient pas comprises" mais qui néanmoins les appuyaient;
dans la troisième. ceux qui n'avaient pas voulu les comprendre.
disant entre eux: a (lue nous importe la Conscience! et dans la
quaLrième. ceux qui s'en moquaient. disant: u Qu'est-ce que la
Conscience, sinon- un souffie? u Après cela" je vis les deux der-
nières phalanges se retirer vers la sauche. et les deux premières
vers la droite. Nol 665. 666,
. \LXX! Je fus conduis dans le lieu où habitaient les anciens - sa~es
qui ont vécu dans la Grèce. lieu-qu'ils appelaient Parnasse; et il
me fui dit que pal'fois ils envoyaient des leurs pour cherc-her quel-
ques Nouveaux venus du I\Ionde, et apprendre d'eux quelque
chose de l'état où est aujourd'hui la sagesse sur la terre; et, en ce
moment. ils en avaient trouvé deux d'entre les Chrétiens, el quand
il:; les eurent amenés, on leur demanda aussitôt: «Qu'y A-T-IL DE
NOUVEAU DE LA TERRE? Il Et ils répondirent, qu'il y avait de nou-
veau. qu'on avait trouvé dans les bois des hOlDmes, sans doute
ahandonnés là dans la première enfance; que d'après la face ils
paraissaient, l la vérité, êLre des hommes, mais que néanmoins
ils n'étaient point hommes; et que d'après eux on avait concill
dans le Monde que l'bomme n'était pas plus que la bête, que seu-
lement il pouvait arliculer le son et par conséquent parler, et" que
Il. 3:1
,
~'
,
1
482 LA. VRAlE
la Mte pourrait comme l'homme avoir de la sasesse, si elle pou-
vait produire le son d'une manière articulée, etc. Les Sases, après
J a,-oir entendu cet exposé. en tirèrent plusieurs conclusions rela-
tivement à la sagesse, quant aux vicissitudes qu'elle avait subies
depuis leur temps, principalement en ce que l'on ne connall pas la
différence entre l'état de l'homme et l'état de la bête! que même
011 ne sait pas que l'homme nail seulement forme d'homme. et
que par les instructions il devient homme. et homme selon les in-
structions qu'il reçoit; qu'il devient sage d'après les vrais. insens6
d'après les faux. el intérieurf\ment bête féroce d'après les maux;
et qu'il nait seulement faculté de savoir. de comprendre el de de-
venir sase. afin qu'il !'oit un sujet. dans lequel Dieu pourrait ins-
pirer la sagesse depuis son premier jusqu'à son suprême degré:
ils ajoutèl'ent que d'après ce qu'avaient dit les Nouveaux "enus,
ils comprenaient que la sagesse qui. dans leur temps, était à l'o-
rient est aujourd'bui à l'occident. Ensuite ils apprirent aux Nou-
veaUI venus comment l'homme créé forme de Dieu a pu être
cltanBé en forme du diable: mais. sur ces divers sujets. voir le ME-
11011 \DI E, Na 69'1,
rLXXI! Une Assemhlée fut de nouveau indiquée dans le lieu oh
étaient les anciens Sages, parce qu'ils avaient appris par leurs
émissaires qu'ils avaient rencontré trois Nouveaux venus de la
terre. dont l'un avait été Prêtre. -l'autre Politique. elle troisième
Philos'l>he; dès que ceux-ci eurent été amenés, on leur demanda:
• O'Y A-T-IL DR NOl.iVRAU DE LA TERRE! • Et ils répondirent. qu'il
y a da noU\'eau, qu'ils ont appris qu'un certain homme l>rétend
converser 'a,-ee les Anges et les ESl>rils ; que cet homm(l donne
plusieurs détails sur leur état; (IU'enlre autres cho!ies il dit que
l'homme est également hOlJ1me al>rès la mort. a\'ec la seule diffé-
rence qu'alors il est enveloppé d'un corps IIpirituel, el qu'elUpara,
vanl il l'était d'un corps matériel. Cet exposé cntendu, on de-
manda au PatTRE ce qu'il avait pensé de cela sur la Terre; il ré-
pondit que. comme il avait cru que l'homme ne vivrait pas de
\ nou\'eau homme avant le jour dn Jugement Dernier. lui. avec tous
les autres de son ordre. avait pensé que ces récits élaient des ,'i-
1 sions. ensuite que c'étaient des fictions. et qu'enfin il avait hési-
té; on lui demanda si les habitanls de la terre ne pourraient pas.

, 1

rd
RELIGION CBUTIENNE. 483
d'après la Raison .. voir que l'homme vil homme après la mort, et
ainsi dissiper les paradoxes sur l'état des Ames jusqu'au jour du
Jugement Dernier, c'est à savoir, que les Ames pendant cet inter-
valle doivent volLiger comme. des vents dans l'uDlvers, et attendre,
pOlir se réunir à leurs corps, le Jugement Dernier, ce qui serait
un sort pire que celui d'une bête quelconque: le Prêtre répondit
qu'il y ~n a qui font ces observations. mais sans convaincre. et
qu'on attribue ci la Toute-Puissance de Dieu la réunion des Ames
avec leurs cadavres et leurs squelettes dans le tomb6lu, et quand
OQ nomme la Toute-Puissance et aussi la Foi. toute raison est
bannie. Puis, le POLITIQUE fUl interrogé sur ce qui avait été ex-
posé; il répondit que dans le Monde il n'al-ait pas pu croire que
l'homme vivrait homme après la mort, puisque le tout de l'homme
est éundu mort dans le lomùeau: qu'ainsi cet homme-là al'ait Vil
des fan tOmes, et avail cru que c'était des anges et des esprits: que
quant a lui maintenantiI était convaincu par les sens eux-mêmes
que l'homme vit.comme précédenJment, et qu'en conséquence il
avait honte de ses pensées antérieures. Le PHJLOSOPHE raconta sur
lui et sur quelqu~-uns de son École de.~ choses presque semlJlaùle:i ;
et il ajouta que les choses qu'on disait avoir été \'Des et entendues
par cet homme, il les avait mises au nombre des Opinions et des
Hypothèses qu'il avaiL recueillies des Anciens eL des Modernes.
Les Sages, ayant entendu ces réponses, furent stupéfaits, princi-
palement de-cc que les Chrétiens qui, d'après la Révélation, sont
plus que les autres dans la lumière, étaient dans une telle obscu-
rité sur leur Vie après la mort, tandis qu'eux et les sages de leur
temps avaient connu eL cru celle vie; ils dirent, outre cela, qu'ils
remarquaient que la Lumière de la sagesse, depuis le siècle où ils
vh'aient. s'était abaissée de~ intérieurs du Cerveau jusqu'! la
boucbe au-de&sous du nez, où cette lumière se montre cOlDme
~c1at de la lèvre, et par suite le langage de la boucbe comme sa-
gesse. A ces mots un des élèv~de leur école ajouta: (1 Oh ! com-
bien sont stupides aujourd'hui les Menlals des habiLanls de la
terre 7 Oh 1si nous arions ici des disciples de Démocrite qui riait
de tout, el des disciples d'Héraclite qui pleurait de tour, que de
rires et de lamentations nous entendrions 1 • Après la séance on
donna aux Nouveaux venus des lames de cuivre sur lesquelles des
LA. VRAIE
Hiérogly~hes avaient été gravés i et ils s'en allèrent, Nd 693 ..
[LXXII. D'autres Nouyeaux venus du Monde furent trouvés, et
furent amenés à la Ville qui est au bas du Parnasse, et O'!l leur de-
manda: • Qu'y a-T-IL DB NODVEAU DB LA T'ERRE!» Et ils répon-
dirent. qne dans le Monde 'i1s avaient cru qu'après la mort il y
aurait uo Repos complet sans travaux, et que cependant ils Ivaient
1 . appris, en venant dans ce Monde, qu'ici il y a des Administra-
1
tions, des Fonctions et des Occupations comme dans le Monde
précédent, et qu'ainsi il n'y a .point de Repos. Les sages qui étaient
là leur répondireBt: • Ainsi, vous avez cru que vous deviez main-
180ant vivre dans une complète oisiveté, lorsque cependant de
l~oisiveté résultent pour le Meutal ~t par suite pour tout le Corps
]a langueur, l'engourdissemenf, la stupeur et l'assoupissement i et
c'est là la mort, et lion la vie•• Et alors on les conduisit dans toute
la Ville, et auprès des Administrateurs et des Ouvriers; après qu'ils
eurent tout vu, ils s'étonnèrent qu'il yeùt de telles choses. quand
cependant ils avaient cru aussi que ce serait dans quelque chose
de vide que vivraient les Ames jusqu'à ce que le Nouveau Ciel et
la Nouvelle Terre fussent créés: et ils furent instruits que toutes
les choses qui apparaissent maintenant devanL leurs yeux sont
substantielles. et sont appelées spirituelles; et que toutes celles
du IIonde précédent sont matérielles, et sont appelées naturelles i
et qu'il y a entre elles celle différence, parce qu'elles sont d'une
origine différente, .c'est-à-dire que taules celles qui .sont dans le
!Ionde spirituel existent et subsistent d'après un Soleil qui est
pur Amour, et que toutes celles qui sont dans le Monde naturel
e1istent et subsistent d'après un Soleil qui est pur Feu: et en ou-
tre, ils furent instruits que dans le illonde où ils étaient mainte-.
oant il y avait non·seulement des Administrations, mais même
des Études de Lout genre. et aussi des Écritures et des Livres. Ce.~
. instructions firent beaucoup de plaisil' aux Nouveaux venus, et
]orsqu'illl se retiraient, quelques Vierges vinrent avec de la Bro-
derie et du Filet, ouvrage de leurs mains, ct leur en firent présent;
et elles chantèrent devaot eUl une Ode, par laquelle elles expri-
maient avec une mélodie ans~lique l'affection des œuvres de l'u-
sage a\'oo ses charmes, ND 69'. .
ILXxml Je fus introduit dans ulle Assemblée, où se trouvaient
r
RELIGION ~RJtTIENN.E.
aussi quelques-uns des anciens Philosophes, et je fus interrogé
sur ce que, dans mon Monde, l'on -sait de l'INFLUX; je répondis
qu'on n'en connatt pas d'autre que l'Influx de la lumière et de la
chaleur de son soleil dans les choses qui appartiennent à la na-
ture, tant dans celles qui sont animées que dans celles qui sont
inanimées; et qu'on ne sail absolument rien de l'lnOux du Monde
spirituel dans le Monde naturel, lorsque cependant c'est de cet
Intlul que proviennent toutes les merveilles qu'on y voit tant dans
le Règne animal 'tue dans le Règne vé~étal, - ces merveilles sont
en partie rapportées dans le HI!:MORABLE; - et comme les hommes
ne connaissent point cet InDux, ils se conftrment pour la Nature,
-et deviennent Naturalistes, et enfin Athées, N° 693.
fLXXIV! le conversai avec des Sectateurs d'Aristote, de Des-
carIes et de Leibnilz, sur l'INFLtlX PHYSIQUE, sur l'INFLUX OCCA.-
SIO~~EL, et sur l'HARMONIE PRttTABLIE i et j'entendis comment
chacun confirmait son Hypothèse; et ccimme ils ne purent pas
examiner la chose par l'entendement au-dessus des confirmations,
mais seulement au-dessous, ils vidèrent le débat par le sort, qui
sortit pour l'Intlul spirituel, lequel coïncide en partie avec l'In-
tlU! Occasionnel, N° 696.
l1!!f Je fus conduit dans un Gymnase, où des jeunes ~ens
étaient initiés dans diverses choses qui appartiennent i la sagesse;
cela ~e faisait par la discussion d'un sujeL qui était proposé par
le Président; et alors le sujet de ta discuS!ion était ce problème:
QU'ESToCE QUE L'AME, ET QUELLE E:f EST LA. QUALITE T Il Y avait
une Chaire dans laquelle montaient ceux· qui devaient répondre;
et aussitôt le PRElllER monta, et il dit que personne, depuis la
Création du Monde, n'a pu découvrir ce que c'est que l'Ame, ni
quelle en est la qualiLé; mais que, comme on savait que l'Ame
-était dans l'homme, on a recherché ob elle était, et qu'il y en
a qui avaient prétendu que chez l'homme elle résidait dans une
petite Glande, qui est appelée Pinéale et est eituée dans la Tête
entre les deux Cerveaux, et que lui-même avaient admis d'abord
.cette opinion, mais que comme eUe avait été rejetée par plusieurs,
11 l'avait aussi plus tard abandoDnée. Après loi. le SECOND monta,
·et dit qu'il croyait que le siése de l'Ame était dans la Tête, puis-
41ue li est l'Entendement; mais que n'ayant pli deviner dans quella
,186 LA VRAIE
partie de la Tête elle était, il avait penché tantôt pour ceux qui pla-
çaient son si~ge' dans les trois Ventricules du Cerveau,. tantôt pour
caul qui le plaçaient là dans.les Corps striés, tantôt pour ceux qui
le plaçaient dans la Substance médullaire, ou dans la Substance
oorticale, et tantôt pour ceux qui le plaçaient dalls la Dure-Mèrct.
ajoutant qu'illaissail àchacun de décider selon lion gré. Le T801-
Slt.E, étant montê, dit que le Siége de l'Ame était dans le Cœur
et par suite dans le Sang, et il confirma son sentiment d'après la
Parole, où il est dit le Cœur et l'Ame. Le QUATRutme, étant en-
snile monté, dit que dès l'enfance il avait cru, avec les Anciens,
que l'AIDe n'était pas dans une partie, mais qu'elle était dans le
lout, parce que c'est une sùbstauce spirituelle, à laquelle peut s'ap-
pliquer, non pas le lieu., mais l'implétion; puis, parce que par
l'Ame il est aussi entendu la vie, et que la vie est dans le tout. Le
CINQl!ItUE, étant monté, -dit qu'il croyait que l'Ame était quelque
chose de pur, semblable· à l'éther ou ll'air, et qu'il avait cru cela.
parce qu'on jugeaiL que l'Ame serait telle, après sa séparation d'a-
~ec le corps. Mais comme les sages. qui étaient dans l'Orches-
tre, perçurent qu'aucun d'eux ne savait ce que c'est que l'Ame.
ils prièrent le Président, qui avait proposé ce Problème, de des-
cendre et d'instruire; celui-ci donc. éunt descendu, dit: (1 L'Ame
est l'Essence même de l'homme J et comme l'Essence -sans la Forme
n'est rien. l'Ame est Iii Forme des formes de l'homme, et celte
forme est la Forme véritablement humaine. dans laquelle la Sa-
1 gesse avec ses perceptions, et l'Amour avec ses affections, rési-
dent universellemsnt; et comme vous avez cru danll le Monde
que vous seriez des Ames après la mort, vous êtes maintenant des
Ames. u 11 dit; en outre, plusieurs autres choses; et cela fut'oon-
Il firmé par (lé passage dans le Livre de la ,Création: Il Jéhovah-Dieu
louffla dam leI narines d'Adam une' AilE DE VIE, et lut fait
,fHomme en' AllE VIVA.NTE •• -Gen. II.7. - N- 697'-
\ 1
!LXXVI) Je vis un Ange avec une trompette au son de laquelle
il convoqua les plus Célèbres' en érudiLion parmi les Chrétiens,
pour qu'ils déclarassent ce qu'ils avaient précédemmenC cru da os
r le :Monde au sujet des Joies du Ciel, et de la FÉLIClTa ET.EB.!4ELLE;
oela avait lieu, parce qu'il avait été dit dans le Ciel, que per-
soone dl1ns le Monde Cbrétien ne sav.ait la moindre chose I1U su-

- 1
RELIGION CHR~TIENNE. 4.81
jet de ces joies et de cette félicité; et après une demi-beure, je
vis arriver six eohortes composées de Chrétiens érudits, qui fu-
rent interrogés sur ce qu'ils savaient des Joies du Ciel, et de la fé..
licité éternelle. La PRElIlÈRE COHORTE dit qu'ils avaient cru que ce
serait seulement l'Admission dans le Ciel, et ensuite dans les ré-
jouissances du ciel, comme lorsqu'on est admis dans une salle de
noces et dans les réjouissances qui s'y font. La SECONDE COHORTE
dit qu'ils avaient Cl'U que c'étaient des Réunioos très-joyeuses
avec les Anges, et des Conversations très-agréables avec eux. La
TROISIÈME COHORTE dit qu'ils avaient cru que c'étaient des Ban-
quets avec Àbraham, Isaac et Jacob. La OUATRlillE COHORTB dit
qu'ils avaient cru que c'étaient des Délices Paradisiaques. La CIN-
QUlÈlIE COHORTE, que c'étaient des Dominations sur-éminentes,
des Trésors immenses, et une Magnificence plus que royale. La
SIXIÈlIE COHORTE, que c'était la Glorification de Dieu, et une Fête
qui durait éternellement. Afin donc que ces Érudits connussent si
ces choses, qu'ils avaient crues, étaielltles Joies du Ciel, il leurfut
donné d'entrer dans leurs Joies, et à chaque cohorte séparément,
afin que par une vive expérience ils apprissent si c'étaient des
Joies imaginaires ou des Joies réelles; cela arrive à la plupart
de ceux qui passent du Monde naturel dans le Monde spirituel.
Ne. 73i, 732, 733.
- Et alors la cohorte qui avait cru que les Joies du Ciel étaient
des Réunions très-joyeuses avec les Anses et des Conversations
très-agréables avec eux, fut introduite dans les joies de son ima..
~ination ; mais comme c'étaient des joies externes et non inter-
nes, après quelques jours ils furent affeclés d'ennui, et ils se re.-
tirèrent, N° 734.
- Ensuite, ceux qui avaientcl'u que!es Joies Célestes élaientdes
Banquets avec Abraham, Isaac et Jacob furent introduits dans de
semblables joies; mais comme ils perçurent. que ces joies élaient
seulement externes et non internes, l'ennui s'empara d'eux, et ils
s'en allèrent, N° 7JS.
- Il en arriva de même à ceux qui avaient cru que les Joies do
Ciel et la Félicité éternelle, consistaient daos des DominaI ions sur-
éminentes, dans des Trésors immenses, et dans une Magnificence
plus que royale, N° 736.
4.88 LA VRAIE
- De même aussi A ceux qui avaient cru que les Joies Célestes
el la Félicité éternelle étaient des Délices Paradisiaques, N°
137.
- De même ensuite à ceux qui avaient cru que les Joies Cé-
Jestes et la Félicité éternelle étaient une perpétuelle Glorification
de Dieu, et une Fête qui durait éternellement: ceux-ci furent
instruits de ce qui est entendu dans la Parole par la Glorification
de Dieu. N° 738.
- Enfin il en arriva de même à ceux qui avaient cru qu'ils
viendraient ùans les Joies Célestes et dans la Félicité éternelle,
pourvu qu'ils fussent admis dans le Ciel, et qu'alors leurs Joies se-
1. raient comme lAS joies de ceux qui entrent dans u~e salle de noces
et qui sont alors dans le." réjouissances; mais comme il leur fut
montré, par de vives expériences, que dans le Ciel il n'y a des
Joies que pour céux qui ont vécu la vie du Ciel, c'est-à-dire, la
,'ie de la cbarité et de la foi, et que vice versd le Ciel est un t0l.lr-
ment pour cellx qui ont mené une vie contraire, ils se retirèrent
et se consocièrent avec leurs semblables, N° 739.
Les Anges ayant perçu que nul dans le Honde naturel ne savait
encore quelles sont les Joies du Ciel, ni par conséquent _quelle
est la Félicité éter~elle, il fut dit A l'Ange de la trompette de c!loi·
sir dix des convoqués, el de les introduire dans une Société du
Ciel, afin qu'ifs vissent de leurs yeux et perçussent par leurs men-
taIs ce que c'est que le Ciel, et quelles y sont les joies; et il fut
fait ainsi; et, après l'admission, Hleur, fut d'abord donné d'y voir
Je Palais magnifique du Prince de cette société, N° 740; puis le
lardin-Paradis près du Palais, N° 74l ; ensuite le Prince lui-même
et les Grands de sa cour en babits resplendissants, N° 743. In-
vités A la Table du Prince, ils y virent des choses qu'aucun œil
n'avait vues sur la terre; et l Table, ils entendirent le Prince qui
les instruisit au sujet des Joies Célestes et de la Féli~ité éternelle,
en leur montrant qu'elles consistaient essentiellement dans la béa-
titude interne, et, d'après cette Matitude, dans des Plaisirs ·ex-
ternes, et que la béatitude interne tire lion essence de l'affection
de l'usage. N°l 742, 744. Aprèllle dlner, on fit venir par l'ordre
,du Prince quelques sases de la Société. qui leur enseignèrent
\pleinement ce que c'est que Ja béatitude interne, qui est la Féli-

,1
RELIGION CDMTIENNE. '89
cité éternelle. et d'où elle vient, et que celle béatitude fait que Jes
Plaisirs externes sont dC$ Joies; ils leur apprirent en outre plu-
sieurs autres choses sur ces divers sujets, N°l 741$, 74.6. Ensuite
il leur fUL donné de voir des Noces dans ce Ciel, NDI 747 l 749; et
enfin d'y entendre une Prédication, NDI 730, ?st. Ayant vu et en-
tendu toules ces choses, pleins de Ja connaissance du Ciel, et
joyeux de cœur, ils descendirent. NOl 751.
1LXXVII! Là, il s'agit de LA RÉVÉLATION: il a plu au Seigneur
de Se manifester à moi el d'ouvrir les intérieure de mon Mental,
et ainsi de me donner de voir les choses qui sont dans le Ciel et
dans l'Eufer; et de celle manière il a découvert des Arcanes. qui
surpaSlient en excellence et en dignité les Arcanes révélés jusqu'l
présent; les voici: 1. Que dans loutes et dans chacune des choses
de la Parole il y a un SENS SPIRITUKf., qui ne se montre point
dans le sens de la lettre; et que c'est pour cela que la Parole a été
écrite au moyen des Correspondan,ces des cboses Spirituelles avec
les cboses Naturelles. Il. Que les CORRESPONDANCES elles· mêmes
ont été découvertes telles qu'elles sont. UI. Il a aussi été fait des
révélations sur LA. VIB DE L'HOMME APRÈ~ LA MORT. IV. Sur LB
ClEL. et sur L'ENFER, quel est l'un et quel est l'autre; et aussi sur
LB BAPTbE et sur LA. SAINTF..-C1NE. V. Sur LB SOLEIL dans le
Monde Spirituel; que c'est le pur Amour procédant du Seigneur.
qui est au milieu de ce Soleil. dont la Lumière est la Sagesse, et la
Chaleur l'Amour, et qu'aiosi de Il procèdent la Foi eL la Charité,
et que par suite toute9 les choses qui en procèdent sont Spirituelles
et par conséquent vires; que le Soleil du Monde naturel est pur
feu, eL que par suite toutes les choses qui procèdent de ce Soleil
'Sont naturelles, et pilr couséquent mortes. VI. Qu'il y a trois De-
grés, jusau'à présent inconnus. '11. Et, en outre, sur LB JUGE!lENT
DERlIIER: sur LE SEIGNEUR SAUVEUR, qu'il est LE DIEU DU CIEL ET
DE LA TERRE: sur LA NOUVELLE ÉGLISE, et sur sa Doctrine: sur
'LES HABITANTS DBS PLANÈTES, et sur LES TER liES dans l'Univers,
va 846, - VIII. De plus, sur l'Alloua CONJUGAL i q'U'il est spirituel
chez les spirituels, naturel cbez les naturels, et charnel cbez les
adultères, N° 847. - IX. Les Ang~s découvrirent par leur propre
vue que, quoique ces Arcanes fussent bien au-dessus des Arcanel
dévoilés jusqu'. présent, ils sont cependant considérés aujour-
490 LA VRAIE
d'hui par plusieurs comme n'ayant aucune importance, N° 848. -
X. Il fut entendu un murmul'e venant do' quelques-uns qui étaient
dans la Terre inférieure; ils ne voulaient y ajouter foi qu'autant
1 qu'il serait fait des MIRACLES; mais illellr fut répondu que par les
Miracles ils ne croiraient pas' plus que Pharaon et les Égyptiens,
ni plus que les descendants de Jacob quand ils dansaient autour
du Veau d'or dans le désert, ni plus que les Juifs eux-mêmes
quand ils virent les Miracles faits par le Seigneur I.ui-}Iême.
N° 849, - Xl. Enfin, pourquoi le Seigneur m'a révélé ces Arcanes,
et Ile les a pas de préférence révélés à quelqu'un de l'ordre Ecclé.-
siastique, N° 850. .
- Que les cho~es qui sont dans les MtllOR.\lIL~ placés 3 la
suite des Cbapitres sont véritables, et que de semblables choses
ont été vues et entendues par les Prophètes al'ant l'avènement du
Seigneur, et de semblables aussi par les Apôtres al'ant l'avènement
du Seignenr, pal' exemple, par Pierre, par Panl, eL surtout par
Jean, dans l'Apocalypse; l'énumération en est faite, N° 8:5i,

THÉORÈlIE PROPOSÉ UR UN Dt'C-ÉLECTEUR D'ALLEIlAGNB, QUI


'\(iaSI AVA.rr tTt REVtTU D'UNE St:PRtYE DIGNITÉ ECCLltau8-
TIQt:E.

Un jour, dans le l'Ionde spirituel, je vis un certain Duc-Électeur


d'Allemagne. qui avaiL' aussi été rel'étu d'une suprême Dignité
dans l'État Ecclésiastique, et près de lui deux Évéques et aussi
deux Ministres; et j'entendis à une certaine distance ce qu'ils di-
saient entre eux. Le Duc-Électeur demandait aux quatre assistants
s'ils savaient ce qui fait la tête de la Religion dans le Christianisme;
les Évêques répondil'ent: u La tête de la Religion dans le Cbristia-
nisme est LA. FOI SEULE .JUSTIFIA.NT .ET SAUVANT; • Hies interrogea
de nouveau. én disant: «Si vous savez ce qni est caché intérieu-
rement dans celte Foi, ouvrez-I!l. regardez dedanll, et dites-le. »
ns répondirent qu'il n'y 1 da'caché intérieurement en elle rien
ï autre chose qUEl LB MÉRITB ET LA. IUSTICE DU SEIGNEUR SA.UVEUR;
.. ces mots leDuc-Électeur dit: a Est-ce qu'alors en elle n'est pas
RELIGION CHRIl:TIENNE.
cacbé le Seigneur Sauveur dans son 'Humain. dans lequel il est
appelé JËSUs-CHRIST. puisque Lui-Même dans son Humain a été
Seul la Jus~ice! • A cette question ils répondirent: « Cela en rélulte
d'une manière cerlain,e et indivisible.. Le Duc-Electeur insiSLa,
en disant: • Ouvrez celle Foi. ragaraez encore dedans, et reclutr-
chez bien s'il n'y a pas quelqu'autre chose. • Et les Ministres
dirent: a LA. GUCE DE DIJl:U LE PtRI! Y est aussi cachée.» Alors
Je Duc-Électeur d,it: • Méditez, et percevez bien; et ,rous verrez
QUE C'EST LA GRACE DU F1L8 CREZ LE PÈRE i car c'est Lui qui de-
mande et intercède: c'est pourquoi, je vous dis: Puisque vous
confessez, vénérez et embrassez celle Foi Seule qui est vOtre, vous
confesserez, vénérerez et embrasserez tout 1 fait le Seigneur Sau-
veur Seul dans son Humain; car, ainsi qu'il vient d'ètre dit. Lui-
Même dans son Humain a été et est la Justice, Que Lui-}l~me
dans !let Humain soit Jéhovah eL Dieu, je l'ai "u dans les 'Saintes
Écritures d'après ces passages: Voici, les JOUt'S vielulrolll que
je susciteraïd David !ln Germe juste, qui règnera Roi, et p"os-
pèr.era; et VOIci le Nom par lequel on l'appellera: JtHOVAH
NOUE JusnCE. - Jérém. XIIll, 5, 6. XXXIII. US, 16. - Dans
Paul: Dans Jésus-Ch,'Ï8t, rOt:TE LA Ptll:NITUDE DE LA. DIVINI1't
habite ~orporellement. - Coloss. n. 9. - El dans Jean: Jésus-
Christ est ,e Vrai Dieu et la Pie étm·nelle.- 1 Éptt. V. 20,
il : - c'e:it pourquoi il est même appelé Dum DR L.&. FOI,... -
Philipp. )11. 9. '

OBSERVATION AU SUJET DE LA TABLE ANALYTIQUE

On sail que Swedenborg a laissé eo manuscriL deux Indu:, ou Tables


.analytiques qui ont élé imprimés l Londres, l'un en 48-tS el l'aulre CD.
4815. Il 6taiL par eonséquenl de noire devoir de les prendre pour modèles
c;lans la composition des Tables analytiques que nous joignons aux traduc-
tions de Lous Iles aulres Traités; or l'examen de ces Indta: nous a fail COD-
naUre que l'Auteur, en les dressanl, a suivi deux mélhodes absolument
opposées; en effel, dans l'Indu; des ARCANES CÉUS'nIS les extraits sont
présentés selon la série des numéros de l'Ouvrage, sans aucun égard pour
loul aulre ordre; el dans )'Indta: de l'ApOCALYPSE RÉVÉLéE, ils sonl ran·
gés suivanl un ordre rationnel sans aToir égard A la s6rie des numéros. Il
nous rallall donc faire un choix entre ces deux méthodes; mais il n'y
&fail pu A hésiter, el nous avon!! adopté la dernière comme plus avanla.
geuse pour le lecteur.
Maintenanl se pl'6sente cette qUëJ!lLion : Pourquoi Swedenborg, dans )'In-
dt!:tJ des ARlaNEs CÉLESTES, a-t-il su iyi de préférence la série des numéros?
Voici notre réponse: CelI1Kiu; n'61aiL que provisoire, et l'Auteur l'avaiL
établi pour BOn usage particulier et pour ses lravaDJ. nILérienr&. n est
même A présumer qu'il le commen~a dùs la comp08lLion du 4- volume
·des Arcat&a Cœlestta, et qu'Il le continua ainsi sucoessiyement l· mesure
qu'il avançait dans son travail, oe qui d'ailleurs IIxplique comment il a pu,
oans tanl d'articles, ,Caire do si nombreuses ciLations d'articles pl·éoédents.
Il esl de même à présumer qu'il était muni de cel If&du:, lorsqu'il com-
posa ses aulres Traités, dans lesquels il oite si Bouvcnt les Anc.t.NEB CÉ-
LESTES; car combien de temps ne lui auraiL-il pas rallu, s'il eOt été obligé
de se reporter Il l'ouvrage mtÎme r D'uprès ces considérations on voil clai-
rcment que Swedenborg, en rorm~nL cet/ndea:, devait suivre la série des
numéros, non-seulement parce que celte marche étall la plus racile cL
exigeaiL le moins Ile temps, muis encore parce que c'était la seule qui
conyinl Al'usage qu'il en youlait fuire. De plus, nous avons la conviction
que si Swedenborg avaiL publié lui-même un Indu: des ABCJ.."U c.a.E8TI.l,
il aurait refondu celui-Ill, c'cst-à-dh'o qu'au lhm de suivre la série du nu-
méros, il aurait, dans chaque arlicle dc quelque importance, placé lell
extraits selon l'ordre qu'il aurait ju~é Jc plus convenable pour le lecteur,
comme il l'a fail, dans l'11Ide.7J de l'ApOCALYPSB RÉVÉLÉE.
Du reste, l'/nde.7J des ARUN.\ C.ELES1"", tel qu'il est, n'en est pu moins
~'un grand prix, el les édiLeurs onl rondu un Bervice éminent. en 10 pu-
blianl.

NOTA. A l'Al'Licle Anima, Swedenborg oite, il est vrai,l',Ipocalyp8Ü Ea:-


plicata, et le Traité De Nol)(J Hierosolymd, ce qui, au premior abord,
pourrait faire présumer que l'lndea7 est postérieur A la oomposilion de ces
deux Traités; mals, d'après ce qui vient d'êll'e dit, on voit que l'Auteur,
ayanl oontinuellement cet/ndea: sous la main, pouvailll chaque inslanl
y Caire les lntercalaLions qu'Il JugellÏl convenables.
D

TABLE ALPHABÉTIQUE ET ANALYTIQUE

,
Lei ehUrrel renvoient aus Numérol et non !lUX Pagel. Sig. 81
l'abréviation de lifPlifie ou de signiltmt.

A. Dans le troisième CiAl, ou Ciel ABUS de, vérités pour conOrmer la


intime, on fail un trèl-grand usage justificalion par la fol seule, 482.
de celle voyelle, parce qu'elle donne Allus que tunl certains esprits de la
un son plein. 278. communication avec les cieux par
bAnDo", on le roi de l'abfme, la. leclure de la Pllrole, 235.
Big". le destrucleur de l'Église par Accil:s (1') de l'bomms auprès de
• les faux~ 628. Les Abaddolll sonl Dieu esl perpéluel, lorsqu'on S'I1-
cen qUI perdent l'Église par nne to· dresse immédiatemcnl au Seigneur
tale falsilicaLion de la Parole, ~82 j Lni-Même, puisque le Seigneul' est
el ceux qui déLtui6enl les Ames par dans ln Père, el que le Pêre esl en
les faux, S~ O. Lui, 461.
ABEILLES (merveilles des), 42, ACCOWODATIOK (l') doit préc~er
335. . l'application, qui elle-même ÎmS-
ABIMB (l') Ag". l'enfer où sonl les cède la conjonction, 370.
taux,628. ACTE. 1& ",olonlé ou l'effort esl
ABLtlTIO" SPIlUTUI!LLB (l') est la pu- l'acle en loi, ou l'acle interne parce
rificalion des maux el des faux, BiO qne c'est une conlinuelle tendance il.
il 673. Chez les fils d'Isral!lles ablu- agir, qui dovienl acle dans les exler-
tlons naLurelIes représentaient el si· nes, lorsque Ia·détermination arrive,
gnifiaienl celle puriOcalion, 670 Ù 3H7. - Actes de la Rédemption j ('n
678. q Iloi ilsont consisté, 95. -:- AOLe- de
.ABOJlIIUrl.Ol'f DE LA DtSOLATIO~ (l') la justification, ou la foi en acle j oe
sig". l'infestalion du vrai par les qu'est ce prétendu acte, !S05. - Ao-
faux,jusqu'à ce qu'il ne resle plus les de la R6nilence; ce sont lous
• aucun ymi qui n'aiL été falsilié el ceux d'où II resulte que l'bommo ne
eon!lommé, {80. Elle consisla en ce yeul plus les maux, qui sont des pi.
l
qu'on a divisé Dieu en Trois, el que cbés conlre Dieu, el par sulLe ne les
sur ces Trois on a tondl! Ioule la rail plus, 510.
duclrine de l'Église, et qU'ainsi l'on Ât."TIF (l') chez l'bomme procède
a falsiflé la Parole, 435, 479 à 18~. : non pas da l'Ame par le corps, mais
l..a croyance en trois Dieult dans le du corps d'apres l'ilme~ ~88. Le Sei-
frionde chrétien esl la source Meme goeur esl seul actif enez l'homme,
d'où esl sorti ceLLe abomination, el l'homme par lui-même esl pure-
.f 81. menl 'passir; mais, par l'iuflux de la
ABtoER LBSlOUBS, -IIaUh. XXIV. vie qUI procède du Seigneur, l'homme
22. - lig". meUre fin à l'Éalise, el aussi esl acLiC, HO. C'esl nne loi de
en instaurer ·une nouyelle, .f"Si. la cr~aLion, que là où. il 1 a des ae-
- 04904-
tifs, il Y ait aussi des passif" eL que quiadulLèrentla Parole du Seigneur,
ces deus se conjoignent comme un, 422. Commettre adultère Big",. dans
"'72,5i6. le sens spiriLuel, adultérer les bienl
ACTIOK (toule) de l'homme parL de de la l'arole el en falsifier les vrais;
sa volonté, et lout langage JlIIrL de eL, dans le sens céleste, nier le Di,in
sa penfoée, 593. Toute aClion de du Seignour et profaner la Parole,
l'bomme procède do la région inC6- 236, 3U, 815. Toute Col qui recon-
rieure du mental dh·~'clement, el dc nalt trois Seigneu rs d'u ne seule Église
sa région supérieure indirectement, sorL d'un lit adultère, 380. Le Sei-
parce que la région inférieure du gneur, dans beaucoup de passages.
men lai est plus prPs des sens du appelle adultères ceux qui proCessent.
corps, el que la région supérieure celle Coi, 380.
en esl plus éloign';e, "'20. L'aotion OBI. En général, fldult~1"S' Be dit de.
qui procède de l'homme est l'homme bien., et fal,ifier ae dit deI vrail.
lui-mlime, 778. Dans Ioule aClion AFFECTlol'f. Toute. les e:boses qui
Il y a un actiC et un passif, c'esl-il- apparliennent à l'amour sonl appe-
dire quel'agenlagiLetquelepatienl lées affections, 697 ; ainsi les aJJec-
8f.iL d'uprès l'ugenl, de là il se lail lÏonssont des déril'Rtiom, de l'amour,
d après l'un el l'au Ire une leule ao- 386, 697. L'affection a pour Corme
Lion, 576. - Aotion eL r.!acLion, 374. la pensée. 386. L'afrection sonne el
- Action el coopéralion, 577. la pensée parle, 386. L'affection sans
ACTIVITÉ (l') de l'amour faiL le sens la pensée n'est rien, ni la pensée
du plaisir, 570. - AcLivité de l'a- sans l'affection, ni l'alTection et la
mour eL de la sagellso, considérée en pensée sans l'opération; mais dans
elle-même, .471. - Activité inLé:- l'opération elles sont quelque chose,
rieure de la nalure, 35. 887. L'lIffection est dans l'espace
ACTUALITÉ (en), 119, 3i6, 31.4, 387. BRns espace, et dans le lemps I18.ns
Ou. Celte cxprostlion n élé euoplovêe temps, 64. L'affection bomogène
pour distinguer .4.cwnlit~ de lleaHter conjoinl, el l'alleclion hétérogène
i:Iont l'Autcur 8e sert nUBsi, 387 ;·ainli sépare, 622. L·atlection de l'amour
entre en arlualit~ et en ,.iaJiU il y a la dans le ciel 8litchaleur. 383. L'affec-
même disUDCtiOD qu'ontre actuel, pris tion purement Ilaturclle n'est autre
dans le seDI philolOpll.ique, et ~fJl. cbore que la convoitise, 886.
ADAK (par) eL son ~pouse il esl en- AFR.ICAI:\'S (les) sont inlérieurs plus
tendu une très-anoienne EjElise sur que 10USles autres Genlils, 835.
celle terre, "'66, -iG9, .4iO, 520. Tous ceux qui reconnaissenL etado--
ADXI~ISTIUTIOM. Il y a des admi- ront un seul Dicu createur de l'uni-
nisLmLions dans le ciel·, el des digni- vers, /liment à avoir ùe Dieu l'idée
tl'5 y sont allacbées ; mais ceux qui d'un Homme; ils disent qu" per-
exercenl ces fonctions n'aiment 1·len sonne ne peol avoir de. Dieu une
plus que de faire de, usages, .403, autre: idée, 836. Ils jouissenL plus
GlU. que tous lesliOtres de la vie inlé-
ADOLESCEn. Dans le Monde des rieure. 839. Il se fuiL chez eux au-
esprits, à mesure que hdolescent jourd'hui une Révélation qoi, com-
commence à penser d'après son men- mencée dans un lieu, va de ce lieu
tal, il eliL porlé du côlé du midi, à l'enlour, mais non jusqu'ausmers;
4iG. 8.40. Ils disent qu'il n'y a aucun
ADULTÈRE. S'abstenir de l'adultère bomme, ayant un culle quelconque,
seulement par crainLe de la loi civile, I!ui ne vive selon sa religion; et q08
ou d'après quelque 101 naturelle ou s il ne le Cait pus, il nc peul ·que de-
Olorale, et non en même temps d'a- venir stupide et méchant, parce
près la loi spirituelle, c'esL toujours qu'alol'8 il n8 l'eçoit rien du ciel,
cependanl être adultère Intérieure- 8.40.
ment, 846. Par les adultères, dans la AGATE Cl') .ign. le bien nalurel.
Parole, sonL entendus ceux qui Cont 609. .
l'iol~ne:e' l'tglise, e:'esL-l-dire, ceux AGI, Les qualre Oges du mondct

...
- 493-
762 ; d'ob 1eR anciens sages les onL et donnés du ciel par le Seigneur la
eonclus, 762. Lell quaLre Ages de tous selon les usages que l'on tail,
l'bomme, ,,ua. 284. J.es aliments, dans le sens spi-
AGENT eL P.lTIE"ft. Voi,. ACTION. rituel, Bign. le biun de l'amour eL
AG~E.\u (l') Bign. l'innocence, 200 . de la charité, eL les boissons Big••
.r:Agneau que Jean viL sur la mon- le 'Vrai de la sagesse el de la roi,
Lagne de Sion, - Apoc. XIV.~,­ 367.
étaiL la répr6senLaLion de l'innocence ALLI.lffCB. Pourquoi le Décalogue
du Seigneur, U.4. est appelél'allianoo, 283. -Alliance
AIGLES (les) repr~senLenL ceUI qui, ancienne; alliance nouvelle; sang
aussiLôL qu'ils enLendenL le vrai, per- de la nouvelle allillnce. 706, 730.-
coivent que c'esL le vrai, .42· Par les Allianoe du peuple. 730. - Dans la
aigles, dans AlaLLb. XXiV. 28, sonL Parole, l'alliance lip. la conjonc-
entendus les principaux de rtglise tion, 283.
comme lynx, 634. . ALPllA (l') et l'Oméga. Pourquoi
AIMER les Ilutres bors de sol esL Dieu esL appplé ainsi, ·19,8.4, :280.
l'essence de l'amour,.&3. Aimer le ALPRADI!T (l') dans le Monde spirl-
Sei~eur, c'esl vh're selon ses Divins Luel ; chaque lettre 1 signifie quel-
VraiS, 231. Aimer le procbain. c'est que sens, ~O.
vouloir et luire du bien non-seule- AMlUROSE. l..'l fol bouchée ou aveu-
. menL au parenl, à l'ami el au bon, gle peul êlrecomparée à l'amaurose,
mai~ aussi il l'étfonger, à l'ennemi 356,620.
et au méchanL, .40ï. Aimer le pro- AllE (l') est l'essence m~me de
cbain, ce n'esL pas, considéré en i'ho:nme. ct le oorps en esL la forme,
soi, aimer 111 pel'sohne, mais c'esL U l, Elle esL dans l'homme 10uL en-
aimer le bien qui esL dans la per- Lier, 6t dans chaquepal'tie de l'hom-
sonne, "·17 • .H9. Aimer le bien lue, 112, Elle esL l'homme lui·même,
dans un autre d'apres le bieu en soi, paree qu'elle esL l'homme inUme,
c'esL l'IImour l'':el il l'égard du pro- o'est pourquoi sa Corme esL pleine-
ehain,.418. Aimer le procbalncomme ment el parfaltomenL la forme bu-
soi-même, c'est ne pas le mépriser mnine, 697, 8. Elle esl la forme de
en le comparant. soi, agirjusLement LouLell les choses qui apparLiennent
avec lui, eL ne point porter sur Ini à l'amour, eL de Loulescelles qui ap-
de mauvais jugement, .441. partiennent il III sagesse, 697. Elle
AIR. Aucune des qualités de l'air BloL la forme humaine de laquelle
ne peUL être ~Ievé il l'un!! des quali- rien ne peut être ajouLé. eL elle est
Ik de l'éLher. 32. roir ETIIER, la fOl'me intime de loutes lcs formes
ALLÉGBESSS. roir JUIE. dll corps enlier, G9ï. 11:105 l'homme
ALLE)J16!1B. ~61, ~ua. l'lime n'e~t point la vic, mllis elle
ALLE'U.\NDS, Leur cantclère, 814. est un l'l~cipienl dE' la "ie, 23. Elle
Ils donnenLpeu d'allenlÏon IIUX cbo- esL 10 plus pl'oche r6leplllcie de la
ses de jugemenL, mais ils se livrent vie pl'oc~dal1L de Dirou, eL ainsi l'ha-
aux cboses de mémoire, 81.4. lis bitacle de Dieu. L'lime de l'enrant
Liennent ftrnvés dans la mémoire les vient du père. el son COl'pS 'ient de
choses de l'Église, elles é:èvenL rll- la mère, 412, C'csl d'ar,rils l'âme que
rement dans l'entendemenL supé- le corps exisLe, 82. L lime esL dans
rieur, mais ils les meLlenlse,llemenL la semence du pùre, eL elle esL re-
dans l'entendemenL inrérieur d'a- .êtue d'un corps cbez la môre, 92_
près lequel ils en raisOnnenL, ainsi r.'homme a son commencemenL par
touL llutremenL que Jell nillions li- l'âme, qui esl l'pssenee même de la
bres, 845. - Allemand, naLü de semence; l'Ame non-seulement com-
Saxe, H2. mence, mais encore produit dalll
ALIMENTS. Dans le monde des es- leur ordre LouLeS les choses qui ap-
prits les alimenls sonL semblables partiennent au cor os, 466. Dansl'u-
aux: alimenLs dans nolre monde. térus de la mère, 11 n'y a de produit
mais ils sont d'ol'iglOe spiriLuelle, que le corps conçu et dérivé de l'Amea
- 496-
.. 67. Les Ames humaines créées dès d'amour ne peu,entpas, oomme les
le commencement du monde IIGnt autres, êU'e séparés selon l'ordre, ni
des fllbles des anciens. L~. L'Ame être atlaobés à ra société correspon-
et le corps sont distincts, mais riSc!- dante lieur 'ie, car ils sont Inté-
proquemeut unis; l'Ame agil dans rieurement liés quant 11 I~Esprit, eL
le corps et sur le corps, mais non par ne p'eu,ent pas êlre détaohés, parce
le uorps, et le corps agit de soi-même qu'Ils sonL comme des branches gref-
et d'après l'Ame; pourquoi 1 ~5-t. rées dans d'autres brancbes, 448. Il
L'Ame qui ,ient du père est l'homme en est toul autremenL de ceux 9,ui
lui-même, et le corps qui vlenl de aiment le bien dans autl'ui, CRr s'Ils
la mère n'esl pas l'bomme en sol, ne découvrent pas le bien dans la
mais Il esL d'aprèR l'homme; c'est personne après la mort, ils se reti-
seulement son 'c!tement tissu de rent aussitôt de l'amillé a,eo elle,
ohoses qui sonl du monde naturel, 4..s9. L'amitié d'amour entre les mé-
tandis que l'Ame eal composée de chants est une haine intestine entre
choses qui $Ont dans le monde spi- eux, 43-t,.U3. J.'amilié ent rnoleurs,
rituel, 403. Tout homme après la brignnds et pirates; ce qu'elle esl.
morl dépose le natul'el qu'II a reçu 433. L'amitié enlre ceux qui ont
de la mère, et retient le spiriluelqui mené une Tie ciYile-morale, SRns oe-
lui vlenL du père, et en même temps pendant réprimer les convoilisesqui
autour de ce spirituel une sorIO de résident dans l'homme interne; oe
limbe lirée des parties les plus pures qu'elle est, ..s55 bis. - Voir aussi
de la nature, 403. Mais ce limbe 44.
cbez ceux qui vont au oiel est en bas,' AnOlf (les fils d') lign. l'adulté- •
el le !Spirituel en haut, taudis que ration du vrai, 200.
chez caux qui vont en enfer oe limbe AlIOUR (1') dans son essenee esL le
esL en haut, et le spirituel en bas, Ceu spirituel, 35. L'amour, tirantson
403. Quelle est la foi d'aujourd'hui origine du Seigneur comme Soleil,
sur 1'(llaL des 4mes après la morl, est la chah-ur de la vie des anges eL
769,7i0. des hommes, ainsi l'étl'e de leur vie,
AllO sig •. que o'est III rérité, 15;2. 386, 4L L'essence de l'amour esl
Amen dans 1Il18ngue bébraïque est d'aimer Il.'s autres hors de loi, de
la vérité, 777. C'est pour cela que le vouloir être un a'ec.eux, el de les
Seigneur a tant de fois employé ce rendre heureux pnrsoi, 4Sll43. L'a-
mot, et s'est appelé Lui-Même Amen, mour est non-seulement l'essence
57.2, 777. qui forme toules oboses, mais est
AlIlTlÉ (l') est une conj )nction na- aussi celle qui les unil et les con-
turelle, eL l'amour est une conjonc- joint, et ai!!si les contient formées
tion spirituelle, ,U6. Une amitié d'a- dans un encbafnemenL, 37. L'amour
mour contractée avec l'hommc, quel esL le complex6. de IOULes les bontlis.
qu'il soiL qUllntl l'espriL el!l oréju- 38. L'amour abstrait de forme n'esl
diciable après la mort,.U6l 6049. En pas possible; Il opère dans la fonne
quoi consisle l'amitié d'amour, .U6. eL par la Corme, 37, L'amour n'est
L'amitié d'amour, qui est une ami- rien slins la sRgl'SSe, mais dans li!
tié inlérieure, est disllngul-e de l'a- saft$se il esl Cormé par quelque
miLié exlerne qui concel'ne III per- chose, et ce quelque ohose pour le-
sonne seule, et qui a lieu pour di- quel il est formé est l'usage, 887. Les
'Yers plaisirs du corps et des sens, dl~rivaLions de l'amour sonl appelées
et en rai~on de diverst's relalions, alfeclions, el por elles sont produites
.U6. L'amitié cxlerne peut Otre COII- les perceptions, elainsi les pensées.
traclfe avec qui que ce S()iI., 446. 386. L'amour duns la ,olonté est la
Les amis qui difl'èrent quant l\ l'Es- lin, et dans l'enLendement il cher-
priL se séparent peu 11. peu dans Pau- che les causes par losquelles il s'a-
tre ,ie, ce qui se faiL insensiblellienL, vance Ters l'eJ]et, 638. L'amour
.U7; mais ceux qui dans le monde sonne et la pensée parle, 888. L'a-
ont contracté entre en des amiU6s mour produiL fine cfialeur, 11. laquelle
-.497 -
correspond une chaleur nalurelle, 398, 661, 822, Ceux qui sont dans
"'96, Chaque amour chez l'homme l'amour de soi désirent ardemnlonl
ahale un plailiir par lequel il se fail dominel' sur l'univers, et môme en
senUr el il l'exhale premièremenl élendre les limites, alln de rendre
dans i'esprit, et par suite dans le plus grande la dominaLion, 662, Les
oorps, 569, L'amour nalurel, qui ap- maux, cbez oeux qui ~nl dan=i l'a-
parlienllla Mte, ne peut être élevé mour de loi, sont en général le mé-
ll'amour spiriluel qUI par la crêa- pris pour les aUlres, l'envie, J'inimi-
tion a été mis dans l'liomme, 82, lié conll-e ceux qui ne sont pas fa-
Yoir DIVI::' A:lfDUR. vorables, l'bostilité qui en provient,
AIIOUR 4 L'iGARD DU PROCHAIN' (1') les haines de touL genre, les ven-
eSl l'influx de l'amour de Dieu li. l'~ geances, l'astuce, les fourberies,
gard des homme!!, el la réception de l'in'humanilé, la oruauté; et là oh
, cel Influx pal' l'homme, el la coo- sonl de lels maux, il y a aussi le
péraüon cbez lui, .458, - Yoir CHA- mépris pour ()jeu pl pour les hillns
BIU,AIIIOURENVEBS LE SI!IGNI.UB. i Pao- el les vrais de l'tglise, .400, .4OS,
CHJ.IN, L'homme dominé par l'amour dt! soi
AllOUR COXJl"GAL (l') cOl'l'espond li. se regal'du lui-même commu uo ()jeu,
l'Amour du Seigneur el de l't.glise; regarde le monde comme uu Ciel, el
toutes les b&uitudes, toutes les fé- pervertit LouL vrai de l'Église, 75<1.
licités el tous les plaiioirs, qui puis- Ali DUR DO)(IlU~T, C'est oel amour
senl jamais êtl'e donn~.s par le Sei- qui fait la vie de l'homme, 399_ L'H-
gneur, onl été rassemblés dans cel mour dominanla sous sa dépendance
amour, S.U, L'amour naimenl con- plu!>ieur:. amou1'll, qui sonl des dtiri-
jugHI vient unÏllul'menL du Seigneul', valions, el font avec lui un rrême
el esl donné li. ceux qui sonl régéné- royaume, donl Il esl le roi, 399, Ce
rés par lui, SU. L'amour coDjugal qui appal'tient li. l'amour cJullliullnt
est ohez l'homme s~lon la religion; est ce qui elltaimé pnr-dp.ssus loutes
spirituel cbez les spiriluels, natu- choses; et cela esl sanl OO"lI8 pré-
-l'el ohez les naturels, el entièrement sent dans la pen st!", de l'homme,
charnel chez les adultères, ~7_ parce que cela esl dans 58 volon~
AuDun DE SOI (1'), o'est le bien- el fait sa vie même, 899. L'homme
vouloir pour soi seul. et non pour esL absolument lei qu'esL le Domi-
autrui, si oe n'est ù cause de soi, nant de sa vie; c'esl par ce Domi-
75-4 • .400, [lnmour de soi esl non- nanl qu'il esL distingué des aull'es ;
seulemenl l'amour de l'honneur, de c'est lui qui Cail son ciel, s'il esL bon,
la gloire, de la réputation, de la IiU- eL son enfer, s'il esl mauvais, 3119.
prémalie, mllis aussi l'amour de mé- .\près la morl l'amour dominlJnl ne
riLer el de briguer les fODctions, el peul Oll'e chan~é, parce qu'il est
ainsi de rtsgner sur les aUlrl',s, 39.i, l'homme lui-môme, 399,
Vamour de soi, quand il Mt domi- A1IoCR nu CIEL (par 1') il esl en-
nant, est opposé à l'amour envers tendu l'amour envers le Soil!tneul',
le Sci/lDeul', 75<1, .400, Considéré el1 eL aossi l'amour à l'éJ[Rrd du pro-
lui-même, l'amour de soi est la ohaio, S9t, I:amour du oit>1 peuL
haine i l'bomme qui esl dans l'a- c1treappelé l'aIDourdes usages, 391,
mour de ~i n'Ilime per~onne hors Voir UUGI!S_ Qnand ('amour du oiel
de lui, et Il veul ~Ire conjoint aux est intérleuremenL dans l'amoor do
autres non pour faire du bien, mais Ulonde, el par loi danl l'amour tle
seulement pOlIT s'en faire li. lui- soi, l'homme fail des uSllgel duns
m~me • .4;';, L'amour de sol e.o;t tel, chaque arnour d'après le Dico do
que, aUlanl on lui lâche les freins, ciel, 8113, L'amour céleste consisl.,
autanl il s'élanoe jusqu'à vouloir do- li. aimer les osages et les biens, et il.
miner non-seulement sur Loul le êlre affecté du plaisir do cœur quand
globe, mais encore sur le ciel, el on les failli' Eglise, à la patrie, il
sur Dieu même; Il n'y a jamais pour une société bumaine, eL au conei-
lui auoun terme, ou auoune fiD, .400, Loyen-, .400,
Il 3i
- 688-
AIIOUR DO JlOllDE (l') consisle l lui appartenaienL, "6~. Autanl I"a-
't'ou loir aUirer l soi les ricbesses des mour eL 1. sagesse sonL conjoints
Rulres par quelque moyen que ce cbez l'bomme. aulanl l'bomme de-
soiL, eL lies con voiler, .0100. L'amour ,ienl l'image da Di"u, "'~. Il "1.
du monde esl non-seulemenl l'a- lrois degrés d'amour el de sagesse,
mour des richesses eL des posses- eL.per luite trois degréR de 't'le,.U.
sions, mais encore l'amour de Loules L'amour et la sagesse n'exisLenl que
les choses que le monde fournil el d'une manière idéale. lorsqu'ils ne
qui plaisenL aux sens, 39.4. L'amour sont que dansl'aft'eclion eL dans la
du monde n'esL pas opposé lll'amour pou sile du mental; mais dans l'II-
célesle au même d~ré que l'amour sage ils ellistenL en réalité, parce
de soi• .0100. Quand Il esL dominanL, SU'i1s sont en même Lemps dans
il est opposé à l'amour il l'égard du 1acLe et danlo l'œuYI·e du corps, lU,
prochain, 75"'. L'amour du monde Tout ce qui procède de l'amour est·
esl d'une Luande nriéLé, el d'aulanl appelé bien; et touL ce qui procède
plus mauvai$ qu'U tourne yers l'a- de la 8IltC8sse e~l appela vrai, 88.
varice, 40"". Ceux qui sont dans l'a- AUOURS t'NIVER5ELS. II y a trois
mour du monde désirenl ardem- IImours univenels 1 l'amour du ciel.
mentposstider Leul ce qu'il renferme, l'amuur dll muude el l'u.lIluor de soi.
el ils sonl en proie ·au cbagrin el à 39', "'03. Ces lroi" amours consli-
l"enYie, s'jl y a des trésors renCer- tuent les fondements de lous les
mils chez d'Ilutres, 5ti2. Si l'homme autres amours. 39.01. eestruisamuurs
dont l'amour dominant e~t l'amour sonl dans chaque bomm~ par er~a­
du monde adore Oieu, il placc le Lion eL ainsi par naissance 1 ils pe...
mi!rlle dllns tout culte; el Io'il fait fecUonnent l'humme 101'lIIj,u'i1s onL
du bien au prochain, c'est pour en été régulièrementsubol"donnil!C, mail!
être récompensé . .010.4. ils le perverliSllent, lorsqu'ils onl ~t6
A~ot:R B'IVERS LE SBla:œuB (l') est irrégulièrement subordonnils, 3115,
l'amour universel, et esl par consé- "'03. Ils ORL étl' rétrulièremcnL su-
quenl dans Leutes el dans chacune bardonnés, alors que l'amour du ciel
des choses de la 't'ie spiritllelle. et rait la tête, l'alOour du monde la
aUSii dans toutelo el dans chacune poilrine et Ic ventre, et l'amour de
des cboses de la vie naturelle. "'16. soi les pieds et les planles des pieds,
La premiilre chose de l'amour en't'Ol'S 393, .. o.!I, "05, 507.
le Seigneur el de l'amour lll'égard AnRITHÉATBI! changé en un elang
du r.rochain esL de ne pas Caire le de feu, 388.
ma , el la seconde est de faire le ANATOlllQlll!S (détails), 60.
bien, 329, .435 l "38. De l'amour A",clJP;!I 1lF.! JOI"RH (l'): Pourquoi,
envers le Seigneur el de l'amour 11 d:ms Uaniel, VI!. 9. Il esL dépeinL
l'i'~ard du prochain découlenl tous quant aux che,eux, 223.
les biens et tous les vrllill, 899. Ces ANCIENS. Le." T~s-Allciens eL les
dpux amoul's fonl le Ciel el aU!1osi Ancillns adoraient un seul Dieu qu'ils
I!Ëglise cbez l'homme, 399; ils nommaienl Jilhovah. 9. Le Seiltneur
ouvrenl el lormenll'homme inlel'De fut YU Lui-llême chez Ics Anciens,
spiriluel, parce qu'ils résident dans mais alors il élait représenlé par uo.
cet homme, 399. - J'oir AMoun DU an~lI, ~09. La science des corNSpon-
CIEl•• dances était bien connuc dans les
AalOl'R ET S.\OERSB. L'amour el,la Lemps Irùs-aneiens, 20 1. Les hommes
sagesse en Dieu font un, .. ~. Vamour de la tres-ancienne Église, qui exista
et 11\ 6usrel'Se ~onl le$ deux essenticls Ilyanl le délul;e, citllicnL d'un génie
auxquols se réfèrenL tous les infinis si céleste, qu'ils pouvoient parler
qui sont en Dieu et qui procèdent de avec les anges du ciel par les corres-
Diou,3i. L'amour et la sagesse sonL pondances, 202. De la sagesse des
les deux choses qui constiluenl la Anciens a découlé co dogme, que
vie; elles inOuent de Dieu el sonl l'univers eL toules et ohacune des
reçues par l'homme comme si elles ohoses qui le composent se réfèrenL
.....

aU bien et an vrai, 336. L'abomina-


- "99-p"oui
che prononcer le mot Dieu:l1,
ble persuasion que Dieu s'est trans- car 1aure célesle dans laqueUe ils
fuse et transorU dans les bommes, virenl s'oppose aveo effort il celle
a existé cbez les bommes de la très- prononoialion,6~ 8,25, i73. Un ange
ancienne tgli'le l la fin de celle peul être en un mslant en présence
tglise, quand elle eut eté con!lOm- d'on aulre, poorvu qu'il vienue dans
mec, .470. une semblable affection de l'amour,
bGEIi (les)sonl dl's hommes lIubs- et par suite dans une semblable pen-
laDUels el 'rivent entre eux, comme sée, 64. Toul ange a le Seigneur de-
les hommes du Alollde naturel, sur vant ses regards, dans qoelque con-
des espaces et dans des temps qui 'ersion de corps et de face qu'il soit;
sont déterminés selon Ips élalS de pourquoi? 767.
leurs mentais, :29, 240. JI n'y a pas ANGLAIS (des) dans le monde sr.iri-
un seul ange qui n'ail précédem- luel, 806 il 812. Les meilleurs d en-
ment été bomme, ~2J. Lesan~es ne Ire eox sont au cenlre de lous les
sont pas purs devant jJieu, UJ. Les chrétiens, parce qu'ils ont one 10-
anges n'auraient IIIIS )lll subsisler mièra intolJectuelle Inlérieore, 807.
daos l'élat, d'intégrIté, si la rédemp- Ils lirenl oelle lomière de la Iiberlé
tion n'avaH pas élé faile par le Sei- de parler et d'jS.crire, el yar consé-
gnenr, ~~9. '.cs anges ont ~Ié rem-
plis du Seigneur, el le Seigneur esl
quent de penser 807. 1 Y a enlre
eux une ressemblance de caractères
tin eUI ; mais chaque ange parle el (a1limi), d'après laquelle i/g se lient
a,nl selon 1état de son mental, ~;U. ramllièrcment avee des amis qo! sonl
Eulre l'homme d'une part cl les an- de leur patrie, el r/lremenl avec
Res et les espl'ils de l'aulre pllrl, il d'aulres ; Ils Sil porlenl ausj;i se-
'1 a une telle union, que si les Rnltes cours mutuellemenl, el Ils Riment la
et les esprits se reliraient de l'homme, sincérité, 808. - Poir a:Jssi 72,
l'homme tomberait morl commc olle 461.
souche, et que de même les IIngos et A:'-IM"UX. Comment les animaux
leJ esprils ne pourraient subsister, de loul genre onl été I)roduils par
si les hommes leur étaient sou si raits Dieu, 7ft Merveilles dans les pro-
H 8. Les anges spiritnels sont ceux ductions des animllux, U. L'homme
qui sont dans la sagesse d'lIprè" la naturel séparé de l'bomme spiriluel
Parole, et les anges célestes ceox esl pUl'ement animal, 673, 566.
qui sont dans l'amour d'après la I.'homme sensuel et corporel, conlll-
Parole, 224. Sonl appel~s Esprits déré en lui-même. esl loul li. rait
angéliques ceux qut, dans le monde animal, et il ne dilJ'ère de la bruIe,
spirituel, sonl prépa~s poor leciel, qu'cn ce qU'il peut parler et raison-
387. JI Y a consocialion fies angt'll ner, 290. Les animaux vus tians
aveo les hommes, par le sens de la l'aulre monde ne sont pas des ani-
leure de la Parole: pourqooi ? 231 maux, mais ce sont les corresflon-
1239. Commeotles an~es spirituels dance!1 des affeclions el des pen!lées
pe~l)ivenl le sens spirilnpl, et les de ceux 9ui sonl Il, 506. Les ani-
anges célestes le sens cWlpslc, quand man qUI apparaiSsent dans le ciel
l'homme fit la Parole, 23fl. Les an- sonlles ressemblanCC'9 des affections
ges perçoivent par onc sculp aclion de l'amour des rmges, 66. - Voir
de l'homme quelle e'll sa volonl6, el Dhu.
par Ulle seule parole quclle esl sa blJlUs. Par le maniai (a"ilR"') de
pensée, soil infernale, soit ct;leste; l'homme, il est enlendul'afTeclion de
par là il!! connnis!K'nl l'hOlllnlC tooL son amour, et par suite Sc'l pensée.
entier, 593, 7ï8. Lcs anges peuvenl 373. 11 n'y a pu un seul homlDe qui
voir toul ce qui se pU!18 flans l'en- ail un caraclère(a1limlU)ahsolument
fer, mais les esprits de l'eurer ne semblable à celui d'un aulre, Si. -
peuvenl voir la moiudre chose de Poir lIEl'IT,&L.
ce qui se passe dans le cicl. IH. Les o.•. L'.dnimUl eat one lorle de men-
anglll5 ne peuvent pas ouvrir la bou- tal extérieur, formé par deI! aft'ectIOD.
- 1500 -
et dei inclinationl utQl'Del rêlultaDt pour y prêcher l'gvangiJe, 791, .4,
408. Une région a élé assignée à
principalement de l'éducation, de la
lociété et de l'habitude. Voir b. C. chaque Apôtre, el ils exécutent cet
2.6. ordre avpc tout le zèle elle soin po&-
ANNÉE (1') commence par le prin- sible, ~08. Envoyés par le Seirneur
temps, 762. Année ~757, époque du vers Swedenborg pendant quï écri-
Jugement dernier dans le monde spi- vail, 339. Les apôlres onL enseigné
rituel, 772, 796/ 818. Année 4770, et écriL cbacun selon son inlelli-
convocation des aouze disciples par gence; le Seigneur les li lous reUl-
le Seigneur dans le monde spirituel plis de son esprit, mais chacun en a
pour prêcher l'tvangile, 794,' .t, pris une mesure selon la qualilé de
SIl perceplion, el ils onl ap;i, chacun
~08.
ANTBCBRlm. Ceus: qui onl divisé scion la qualiL6 de sa puissance,
Dieu en lrois. et le Seigneur Sauveur ~M.
en deux, ont été des antechrists, ApP.l.SElIICEI d'espaces el de lemps
47.t. dans le monde spiriLuel ; pourquoi P
Alon"JPAmIIlS. Les sympathies et les '29 i ce sonL des apparences réelles,
antipaLhies ne sont autre chose que parce qu'elles sonl conslanles selon
des exhalaisons d'atrecLions prove- les étals des esprits et des anp:es, 29.
nant des men lais, lesquelles affec- Sans l'apparence du lieu, dans le
tent un aulre selon les ressemblan- monde spirituel, il n'y aurait pas
ces, el.prodllisent de l'aversion be- d'habitalions ni de demeures dislino-
lon les dissemblances, 865, 33/. - les, 739 i l'apparence du lieu esl s~­
Voir SnIPATRIES. Ion l'état de l'amour el de la sagesse.
.b"TIQUlTÉ (la première) a vu que ou de la charité el de la foi, 739 •
l'Amour eL la Sagesse sont deux Es- Les apparences, clans le monde spi-
sentiels auxquels se réfèrenl Lous les rituel, sOlll des correspondanoos et
Infinis qui sonl en Dieu, el qui pro- reprU:ienlenlles sp:rituels qui appar-
cèdenl de Dieu, 37. lÏennenL à l'aft'ecllon etlla pensée,
AlIITaoPoPBAOES SPIRITUEl•• , S80 f. -'62. Les apparences do. vrai, dans le
APOCALYPSE (1') a éLé écrite par de sens de la leLlre de la Parole, sont
pures correspondances, ~46. Il Y est accommodées k la conception des
décrit, depuis le commencement simples qui n'élèvenl pas leurs pen-
jusqu'k la fin, quelle est l'tglise sées au-c1essus des choses çu'ils
Chrétienne aujourd'hui et aussi que voienl, 226 25.!, 256, 650. Si, dans
le Seigneur doiL venir de nouveau, la Parole, les apparences du vrai.
qu'il subjuguera les enrers et fera un qui sont des vrais ,eIUS, SOllt prises
nouveau Ciel Angélique, eL qu'ensui- pour des VIais nus, et si elles sont
te il instaurera une nouvelle Église conlirmées, elles de,iennent des
dans les lerres, H 6. Pour9,uoi loutes illusion:!, qui cn elles-même sonl
les choses qui y sont prédlLes n'onl des faux, :2:>4, 2:18. Illusions pro-
été dévoilées qu'aujoul'd'hui, 1·16. - venant des apparenCI\S, 410 l
,roirles deux Tl'ailés de l'Auleur: .413.
l' ''l'OC.\"LTPSE Rf"ÉLÉE el l'APOCALTPSB OBS. On appelle Applt1'l!1ICe. leI cho-
ExPLIQU'=E ses qui dnus le monde sphiLuel, 8e
APOLLON, 47, 58, ~59, 292, 65l. l'r~seutellt ù ln vue des esprit. et ùel
ApOLLl'O::f, ou le Roi de l'abfme, anges: cel choses sont nommées ap-
Big,.. le destructeur de n~glise par parences, pa.ce que, correspondant
les faux i 628. Les A~ollyons sonl gell, aux intërieur. des esprits et deI an-
et le. represeutaut, ellel "arient
ceux qu~ Jler~entl'Éghse par une to- selon l"i:tut de ces intilrieu1'8. 11 y a
tale falslOcallon do la Parole, 482 i des apparencel réelles, et il y a des
eL ceux qui détruisent les âmes par ap'plU'ences nou réelles' leI apparen-
les faux, 340. COI non reellel sont ceIles qui ne cor-
AponES (les douze), convoqués par respoudent pal anx intérieurs. VoÜ'C.
le Seigneur, le ~ 9 Juin n70, el en- E• No li5.
'Voyés par Lui dans le monde spiriLuel A.PPbDlCE il la J'raie Bdigiora
- 504-
Chrititm"e. Il est promis, ~77, SU, l'homme qui croit "fivre par lul-
.485, 627, 738. même. 48 ; ng". l'homme non dans
OBI. n a été trouvé dane les manU8- le Seigneur, mais dans son propre,
crlte laissés par l'Auteur, eL a éL6 pu- ,(66; ngn. la foi que l'intelligence
blié ~ Londree en \180 ; mais fi était et la sagesse TiennenL de l'homme,
incomplet; tauLaroi. l''-'BquiIBo eutiè- 663. Manger de oet Rrbre ngn. s'a~-
re de cet opuscule ell:iste, eL a été im- roprier le mal, ,(66 ; ngn. rece.,Olf
primée dana la 7- pal·tie du Diariurn. Ca damnation, 048. Ceux qui disent
VoiJo la traduction de l'ApPElIDICE lA la
VI'01l! Religion Chr~titIlJlt; Saint· des laux por fourberie ou il dessein,
Amand, t850. . eL les prononcent d'on Lon qui si-
ApPLICATIOli (l') doiL suine l'ae- mule l'Hffeclion spirituelle, el plus
commodalion, el précéder la con- encore s'ils y entremOlent des nais
jonction, 370. L'application du cûlé IÏI'6s de la Parole, onl éh1 nommés
de Dieu est pcrpéluelle, en tanL que serpenls de l'arbre de III science du
l'homme s'applique réciproquemenL, bieo et du mal, 3204 ; puis aussi, eeux
370. qui raisonnent d'apl'ils les sensuels
ApPRocnER (s'). Aulanl l'homme seuls et contre les Trais réels de. la
s'approche du SeiIYueur, aulant le Parole et de l'Église, .f02, 563. -
Seigneur, $'approc~e de J"bomme, Ces deux Arbres, conduisant l'un i-
~OO. TouL homme doil, de son cOlé,
la Tie, l'aulre lia mort, représentent
s'approcber de Dieu, eL auLanL de le Libre Arbitre de l'homme dans les
son oOlé Dieu enLre, 426. choses spirituelles, ..s69, &89.
APRÈs (d').
ARC (1') ng". la doclrine d'apr~
la Parole, combllllanL contre les faux
OBI. CeUe locution propositive est 217; ,ig•. le .,rai qui combllt, 86 .
• OUTent employée pour rendre la pré- ARC.\NB sur l'lime, ~03. - Sur
poaiLion latine ez; elle esL principale- l'envoi de l'Esprit Sainl, ~53. - Sur
ment employée IOrB:lue nutre prepo-
sition tie dounerait lieu Il UDe éqlll"O- la consommation de l'tglise d'au-
qne, et pour nUer la trop fréglleute jourd'hUi, ~8:l. Grand Arcane sur ce
répétition de ces mots qua procti/e de que, SIlns l'inslauralion d'unc nou-
ou 'llii lj1'ovimt de; et ausal, du reste, velle tglise par le Seigneur, aucuna
pour se conformer Il la briéveté du chair ne peuL être sauvé, ~82. Grand
:texte. Arcane snr la différence entre 111 foi
.AaAIGI!rÉS (MerveiIIes de 1'), 3a:.;. eL la chari lé nalurellel et la foi eL la
ARBDE (l') ng". l'homme, ..sR, ..sOs, cbarité s~irilcelles, 360. Arcane .,e-
L'arure quanl 11 sa semence, corres- nu du Seigneur pour ceux qui se-
pond a fa .,olonlé de l'homme; quanl ronl de sa nouvelle tglise, 434 Ar-
il ses branches et il ses feuilles, 11 canes du ciel dévoil6s, eL cependant
l'entendemenL ; el quanlll ReS fruiL"" retrardés sur la terre comme n'ayant
aux bonnes œUfres, 371. Toutes les lIucune importance, 8f8; leur ex-
ehoses qui apparticnnent Il l'arbre cellence, 846.
eorresponden Laux vrais, el les fruiLs ARCUITBCTOlfIQUB. Dans le ciel l' Art
!lUX biens, 106. Bessembl8nce de l'ar- arahileoloniquc est dans BOn art
breavecl'homme,..sf,406.3H,38:S - même, et de lui BOnt dérivées iouLes
L'ARBRB DB VIB ,ign. l'homme .,i- les règles de cel arl dans le monde,
qnl par Dieu, 048 ; ,ig•. le Seigneur 7..so.
tians l'homme, el l'homme daus le ARDEUR (1') de l'Amour Divin est
Seigoeur, 0466 ; ngll. la 1'01 que l'in- si grande, que si elle n'élait pas mo-
lelligence et la sagesse vienneut de difiée eL leDlpérée par de perpétuelles
Dieu, 663. Manger de cel arbre, c'est lem péralures , les anlZes eL les
l'ecevoir la Tie éternelle, .f8. Le che- hommes seraienLconsumés, 694 ,370,
min de l'arbre de vie .ign. l'entrée 6..s4, 838.
Ters le Seigneur, enlrée queles hom- AaGE."" (l') If.g". le bien spirlluel,
meslrOUTent par lesvraisdusensspi~ 609.
riluel de la Parole, 260. - L'ARBRS AB,I."ISIIE. D'oll U provient, 9.4.
DB LA. SCIEl'fCl DU BIEN BTDUlII.i.LlÏg •. En quoi il consista,4B7 339,380,793.
- 502-=
ARISTIPPE, 692. do l'aure, 32. Yoir DE.ab. Il y a
ARISTOTE, 9, 273. 692,696. Russi Irois almosphères spirituellos.
ARISTOTELlrJ/o:N8, 696. ,\ul en elles·mêmes lIonL &ubslan-
ARIUS,.f37, 139, 47.4,380,732,637. Ilelles, el selon les degrés di&creLs;
AR.'G."DDO'f, ngf&. l'élaL eL l'i nlen- elles onL élé cré~e!l au moyen de la
Lion de combaUre d'après des vrais chaleur eL de 11\ lumière du soleil
lalsiDés afin de dominer, H3. spirilut'l,. comme les aLmOsphères.
ARdRE. Sa compollilion, .f.t7. Sa naturelles l'onl élé au moyen dt' la
coopéralion RYec le cœur, 577. lumil:re du soleil naLureI, 76, GU.
ARTISTES dans le monde spiriLuel, - Yoir Russi 3tH.
89.f. . ATROPHIB de l'œil CI') comparée il
ASPECT réciproque du Seigneur et 1. foi hypocrite ou pbarisaïque, 846,
de l'homme, 287. Aspect du Seigneur 665.
dans quel 'lue conversion de corps' A1"I'R/Bl"'l"S DIV\","s, 26, 623. Chan-
que l'on sOlI, 667. gés en /lul.ant de l>ieux par les Gen-
ASSBOIR (s') il la droite de Dieu. Ce Iils, n, 275, 62.'t
qui est enlendu par là, -136. AUG1!ST'" d'lJippone, 8.f0.
~SSVRASCE (l') que celui qui vil AVJOrnJ)'Hul, Psaum. Il. 7, sig..
bieu et croiL selon les rilllies esl sau- non pus de Ioule éternité, mais dans
vIS par le Seigneur Dieu Jésus-Christ, le templI, .f81.
est rtlre de la "'01 et de la Nouvelle AVRE, Yoir AUOSPUYES. Aucune
tglise, 3.U. Yoir CO~U.NCE. des qllalilés de l'éther ne peul litre
ASr.UUR ou l'ASSYRIE sig&. le ration- élevée ù l'une des qualités d81'aure.
nel, 200 ; ,if/n.. la ralionalilé et par 3:t
suite l'inlelhgence, .f67. AIiRORE, ~ 12.
AsnnOTH.292. AvhE1fETr. Avanl que le Seigoeur
Ann/!:, .f96, 665. vfol dans III monde, il peine quel-
ATHANASE (le symbole d'), Com- qu'un connaissail-il ce que. c'est
m'ent il peut êlreconciliéavec la Pa· que l'homme inlerne, et ce que o'8IIL
role, 98, ~ 0 1. Il enseigne que Ic Père que la charilé, .f09. Sans le premier
elle Fils son 1unis comme l'üme et le avènomenl du Seigneur dans le
corps, 442, .f36, 437. 488. La TI'ini- monde. nul n'aurait pu être sauvé,
lé des Divines Personnes de toule il; comment cela doiL êlre enlendu,
{lLernité, enscillnée par 00 symbole, 570. Prrsonne no peut pas nOll plus
est dltns les idées de la pensée une aujourd'hui ~tre II&lIvé, si le Selltneur
Trinilé de Dieux, 412, 632, 633. De ne vient de nouveau dans le Divin
celle TrinUé elll sorlie la roi qui a Vrai, 3. C'esl Rujourd'hui le second
perverll Loule l'Église Chrétienne, avènemenl du Seigneur t!0ur élablir
177,63t une nouvelle Église, .f 1.,; et non
ATHÉE. Celui qui regarde comme pOlir détruire le ciel visible et la
rien les adullères, les déprédalions terre hllbilahle, 768 il 77~; mais
et les blasphèmes, esl un Alhée de pour sau,er ceux qui depuis le pre-
cœur, 612. Les Athées qui sont dans mier avènement onl CI'U en Lui, et
Ja gloire de la renommée d'après cenx qui dons la sulle y croiront,
J'amour de soi, el par suile dans le 772. Sans CCL avènement aucune
Iule de la propre inlellhrence, jouis· chair ne pou,ait ~Ire conservée, 772
sent d'une ralionalité plull sublime il 775. Il a lieu Don pail en persoonn.
que beaucoup d'autres; pourquoi? mais dans la Parole qui vienl du S"i-
507. - Yoir aussi 695. Itneur et est le Seillneur lui·mr.me.
ATHÉNÉE. 692, 693. 69.4. 776 11. 7i8. Si le Seigneur opporort
ATlIOSPUÈRES. Il '1 a trois almos- dans la Parole et non en perKonne.
phères nalurelles,l'aure, l'élber el c'est parce que, derUiS son uscen-
l'air, Rucune des qualités de l'air sion dans le ciel. i est dans son Du-
ne peul êlre élevée à l'uoe d811 qua- main glorifié, etquedanscetUumain
lités de l'élher, ni aucu!le des qua- il ne t>eulappllrafll'elHucun homme,
lités de l'élher à l'unu des qualités il molOS' qu'allparavant il no lui ou-
--
- 508-
't're les J'p.ux de l'esprlL ; et cela ne h mesu\'e qu'i11 grandissent, les an-
peuL être fait chez ucun de 'ceux ges leun tuteurs les abllndonnent,
qui 1I0ut dans les maux el par luite et ils s'adjoignent eux-mêm811 11 des
dans les faux, 777. Ce second avè- esprits qui font un a't'ec leur vie et
nement est :CI\iL par l'inlermédiaire Il't'6C leur foi. 677. Sans le signe
d'un homme, devant lequel le Sei- chréLien. qui. est le Baptèmc quel-
goeur s'est manifesté en personne. que esprit mahomélan ou idolAtre
et qu'il a rempli de son esprit. pour pourrait s'aUacher à des enlanls
enseigner d'apn's I.ui les Doctrines cbréLienll nouveau-nés, et aussi àdes
d~ la N'ou'elle Église au moyen de enfantll du second i1goe, et leur in-
la Parole. 779,780, Sàl, Cela est en- sumer un penchant pour sa religion.
tendu_par le Nouvel\u Ciel et la Nou- 678. Le second usalte du Baptême
...ello Terre, et par la Nou'clle Jéru- est que le cbrélien connaisse eL re-
salam descendant du Ciel, 781 à 78.3. connaisse le Seigneur Jésus-Christ
- Quel est chez l'bomme le premier Rédempteur et Sau,eur, et qu'il 10
uènement du Seibrneur, i66. SUI,e, 68t .688, Le trOIsième usage
BUL.29"J.633, du Baptême, qui e'lt l'usage final,
BABYLO'lIE (Ia),'ce SOllt les cbefs c'est que l'homme soil rég!!néru, 684
du catholicisme-romain, 75-', 7;;9. 11 687, Ces Irois usages du Baptêmo
B.lI" DE uRÉGÉ'IF:RA.TIOll". Pourquoi se suivent en ordre et se conjoignent
le Baptême est appelé ainsi. 683. dans le IIernier, 683. Celui qui ne
BA"IQ1:BTS (les) ou festins, que les Cl'Olt poinl au SeiJ.,rneur ne peut êlre
fils d'Israel faisaient près du laher- régénéré, quoiqu'il ail été baplisé~
Dacie a,ec les restll$ des sacrifices, et la cérumonie du Baplème bns la
ne signiOllient pas autre cbose que foi au Seigneur ne faiL absolument
l'unanimité dan" le culte deJéhonb, ripn, 683, Par le Baptême de Jean a
727. été préparlSle chemin pour que lé-
BAPT'bIE (Jo) .ign, III. régénéra lion hovab le Seigneur pOt dosccndre
et la purification, U.t, 530, 670 à dllns le monde, et achever la Ré-
673, 687, Le BHpl~me a seulement demption, 68li1l 69~. Le Baplême 110
été donné en signe et en mémorial, Jean représentait Ja purification de
afin qu'on soiL pUI'ifié des mau,676; l'homme externe; mais le Baptême
c'est le signe ae l'introduotion dans chrétien représente la purilication de
l'Eglise, 677. C'est un signe de,ant l'homme interne, 690.:Ellell\du Bap-
les anfles que l'bomme est de l'g- t~me de Jean, 691. Il étaiL appelé
glise; 621, 680; c'est un sacrement Bagtême de pénitence; pourquoi il
de pénitence, 567. Par l'ablntion, 51 ,Pourquoi le SeiHneura été bap-
qui est Ilppelée Bapt~me, li est en- Usé par Jean, 68.t.
tendu l'ablution spiriluelle, qui est BAPTISF.R d'eroprit saint el de teu.
la pllrifieatioll des maux ct des faux, c'est rl~lll:nérer par le Di'in vrai qui
et ain!li la régt-nération, 510, 62t, apparUent à la foi, el par Je· mvin
670, 673. Pourquoi Je Baptême a été Bien qui appartient à la cbarilé, ~ 4.f.
i.nslitué i\ la pillee Ile la cil'concislou, 68-4, 686, Pourquoi Jean baptisait
874 à 676, Dans l'insLilution du Bllp- dans le Jourdain, 3tO.
lI3me il y a un Divin qui a tUé caché BAT.lRDF..ChariLé IJALarde,";S·I,.f~7.
jusqu'à pl'ésent, parce· que le sens Foi bAlarde, 3.tJ, 380,
spirituel de la Parole n'aVRil pas en- BÉEl.zÉDuTH. 292,630.
core élIS révélé, 688. Le premior Bn.GRRII. EnLrer dans la Ber[rerie,
usage du Bapl(lme eltt J'introduction c'est entrer dans l'É~lise, et c'e'll
dans l't,dise Chréllenne. el en meme aussi enlrer dans le CIel. 380,
temps l'insertion parmi les Chrétiens B~TES (les) sooL des orgaues créés
dans le monlle spirilulIl, 677 à 680, poUl' recevoir IR. lumU·re lit la ChR-
Dès que les enfants ont élé baptisés, leur du monde nalurel, et en Meme
Us soot sous la direction d'anges, Lemps du monde spiriluel, .fi3. Cha-
par lesquels ils sontlenus dans l'état que espèce est une forme de quelque'
de recevoir la foi au Seigneur; mais 1amour naturel, et reçoit la lumière
et la chaleur du monde spirituel
- 50"- luel, el le bien naturel, et l'an et
m&1ialemenL par le ciel el l'enfer, l'aulre onL élé conjoints dans le bien
les bêles douees par le ciel, eL les moral réel, 898. L'homme doit être
~tes Céroces par l'enfer, ·413. Les aimé selon la qualilé du bien qui est
billes diffèrenl de l'homme, en ce en lai; c'esL poarqnoi le bien lni-
que l'homme reçoil la lumière el la mêmeestessenLiellemenlleprocbain,
chaleur, c'esl-A-dire, la sagesse el .U 0, .447 l .f~ 9; fJOi,. PROCHAIN. La
l'amour, Imm~dialemenl du Sei· bien est dans l'bomme, el toule œu-
gneur, .n3. Vans chaque Mie, cha- YJ'8qui procMede lai e.'1L bonne,quand
que oiseau, cbaque poisson, chaque le Seigneur, la chariLé el la fOl sont
reptile el chaque insecle, li y a son dans son hommeinlerne, 373.Chague
amour naturel, sensuel eL corporel, bien chez l'homme a une conjonction
donL l'habilllLion esL le ce"eau, par llYec ceux qui, dans le ciel, 50nl dans
lequel le monde spirituel influe im- un semblable bien,lH3. Le bien, seu-
médiatemenL par res sens du corps, lemenl dans la forme externe, n'esl
et ainsi délermine les actes, 333. Les pas le bien en lui-même, 653. Ceux
bêtes naissent dans loules les scien- qui nient Dieu ne yealent et pllr con-
ces des amours de leur "ie, .48. L'er- séquenL ne peu,enl recevoir aacun
reur qu'II y a des idées chez les bêtes bien d'aulre part' que de lour propre,
ne pronue pas d'aulre part que de la el lout ce qUI procède du propre de ,
persuaa.ion qu'elles pensenl comme l'bomme est spirituellemenL le mal,
les hommes, et que le langage seul quoique naturellement il se présente
rail la différence, 335. Pourquoi la oomme le bien, 382. Le m/.l et le
bAtu "ient au printemps dans l'in!;- bien ne peuvent ~lre ensemLle,el au-
lincL de la pro lUi cation, .49&. Les tant esL éloi~ué le mal, autant est 'YU
bêtes qui apparaissenl dans les cieux et senli le bien, 33·1. - roil' DIVIN
sont leli ressemblances des affeclions BIEN.
des amours des anges, 00. Les bêleil 0 ... Quand Il elt dit simplement le
qui apparaillsenl dans l'enrer BOnl hieD, c'est toujouJ'll du bien spirituel
les Connes repI·t'!sentati't'es des cupl- qu'il s'agit; s'il est question d'un autre
dilés des esprits inferntux, 312. hien, il est dit, ou le bien Duturel, ou
Dans la Parole, Illi bêles réroces.tig7l. le bien moral, ou le hien ci\"il.
les esprits infernaux, 423. - roir BIlIN ET VRAI. Le bien réside dans
.!!.'{IU.lUX. la "olonté, el le vrai dans l'enlende-
dans le monde spi-
BIBLJOTHf::QlJl;& ment, 87, 2m. LI) bien appartienl à
t'ituel, 692, 69t. la "01 on té, elle vrai à l'entendement,
Bit:!'. Est appelé bien toul ce qui 660. Le bi~n esl l'essence du nai, eL
procède de l'amour, 38. Le plaisir le vrai esLlaformedu Dien, el les deux
par lequel l'amour se manireste est sont dans Loules et dans chacune des
pour chacun le bien, 38. Tout bien ohoses qai existenl essenlielJemenl,
se forme par c1es vrais, s'e!! re,êt 367,397, 391l. Il est selon l'ordre Di-
aussi el se disLinne ainsi d'un au- rin que le bien el le Yrai soianL con-
tre bien, 38. Le b1en sans le vrai ne joints, el non SéPII'és, de lelle sorLe
peut pas opérer, 87. Tout le bien de qu'ils soient nn et non deux, 398. Le
l'amour et de la chari lé rienlde Dien, Seigneur "eat continuellement im-
.44, 69. Dieu est le Bien Même, 38. plantar le vrai eL le bien, ou la Coi eL
Dien est toul pr(Osenl dans le bien, fa charité, dans chaque homme, U!S.
i! frappo el presse continuellemenl J\larialre du bien et du ...ai ; ce que
afin d'êLre reçu; eL, s'il n'esL pas cela sl~nifie, 62.f. Mariage du bien el
reçu, il ne se relire pas cependant, da Vfll dans cbaque chose de la Pa-
car s'il se retirait l'homme mourrait role, 249; chez l'homme, 249. Le
à l'instanl! .490, 766, 77.4. Personne bien aime le 'rl'Ki, el réciproquemenL
ne peuL faire aucun bien d'apn-s l'a- le vrai aime le bien, et l'un désire
mour du bien, ..Inon d'après Dien. êlre oonjoinll l'autre, 398. Le bien
333, Les biens sonl de plusieurs sor· seul ou le Yrai seul n'est rien, mais
les i en général, il yale bien spiri. par le mariage ils exlslent et devien-
-
-505-
nent quelque cbose de lei qu'est le BouCs. Séparer les boucs d'aveo les
mariage, 624. - Poir Dm)\' BIE:OC ET brebis, o'esL séparer les méchan&ll
DIVI)\' VJUI. d'avec les hons, 93. Comparaisoa·
BIEN-FAIBE (le) d'après le bien ,ou- avec des boucs qui sentent mauvais,
loir constitue les bonnes œuvres,87.4. 346.
BIEl'II'AITt (les) de la obariLl~ con· BOURDONI (merveilles des gros).
sistent l donner aux pauvres ell =i.e- 333.
eaurir les Indigents, mais aveo pru- BOIIRSES (grandes) pleines d'argenl
dence. "'29 à "'28. Par les bienCaits de ,ign. les connaissances du vrai en
la oharité sonL entendues ces Ilsllis- grande abondance, zn.
tances qui sont failes en dehors des BRBBIS (la) ng'll..la obarilé. 200.
exercices de la oharité, .2;;. 11 y a CAD.lVIIB. Quand Dieu est nié~
des bien raits directs, et des hientilits l'bomme de,ienl un Mdane spiri·
indireots ; en quoi consislentles uns tuel,34.
les auLres, "'07. - PoirCluRIT~. CUVI'f, ~87, ~54, "'86, 768.
BLASl'BÈIIE. Par le blasphème de WLVll'fISllE. D'où il provient, 94.
l'esprit, - Alallh. XII. 31, 82, - il CALVITIB (la) Big.. la stupidilé,
est entendu le blasphème conLre la 7-1.
Divinité de l'Humain du Seigneur, el ÛXI' (le) des fils d'Israel représen-
conlre la Sainteté de la Parole, 299. tail le ciel, 6U.
BLASPHKJlER le Seigneqr et la Pa- CANAAN (la Lerre de) représentaiL
role, c'est chasser de l'Eglise la vé- l'Église, 1175, 677.
riLé elle-même, 2::'.3. CAnOTIJ)U (artères), 697.
BoCAGE (le) ngn. l'inlelli(rence, CARTÉSIBIIS, 607
200,20;;. • CAT.\RAtTE (la) comparée il la loi
BœuF (le) Big.. l'alJection 'nato- erratique ou vagabonde, qui est la
rel te, 200; .ig,I. les atfection el les roi en plusieurs Dieux, 846.
Corces de l'homme natorel, 20;;. C.U'ÉCTIlSlIB ou Décalo&;Ue, expliqulS
BOIllE de l'eau de la ronlaine, c'est !Juan tà son 'lBns externe et ~ son sens
t'ltre inslruit des Trais, 693. Boire interne, 282 à 384, 567.
dans la meme" coupe, en la panant CATHOLIQUEI-RoalAINS. Dans le
de l'on ll'aotre, représenLait la con- monde spirituel, ils applirailSent au-
jonction, 433. tour eL au-dessous des Protestants,
BO!f. L'bomme est bon, si sa vo- 817. Tous ceux 'lui, dans le monde
lonté est bonne, el plus encore, si précédent,onl plus pensé l Dieo qo'à
son entendement ravorise sa volonté, la Papau té, et onL fait les œuvres de
GOI. la cbarilé d'apres un cœur simple,
BOlmls ŒUVRI!~ (les) sont 1" bien- sont facilement détournés des su-
laire d'après le bien-vouloir, 37-'. La perstitions de leur religion, 82f.
-cblll"i1é et la foi sont ensemble dans Ceu1I: qui, 10rsqu'lhl ont "écu dans
les bonnes /BU vres, 378 l 377. La le monde, onlardemment désiré être
charité eL les bonnes œuvres sonl fails saints après la mort aDn d'être
deo,. choses distioctes comme le invoqut".II, tombent dans des délires
bien-Tou loir et le bien-Caire, "20, fantastiques et infernau1:, 828. Le
-'2·1. - Poir ŒUVRES. . culte des saints esL une telle abomi-
BO~TÉ. La boolé naturelle appar- nation dans le oiel, qu'i1l1uflit qo'on
tienL à la cbair seule, ayant été re- en entende parler pour Olre saisi
çue des parents; mals la bonté spi- d'borreur, parce que, autantunculte
riluelle appal·tient il l'esprit, élant est décerné à un bomme, autant le
née de nouveau par le Seigneur, 537. culle est enleyé au Seigneur, 82".
-ceux qui fonL le bien par bonté na- Coll:SE (la) est le Lout dans l'eO'eL,
turelle seulement, et non en IbI~me 420. La caU!16 principale eL Id. cause
temps par religion, ne sonL pas ao- instromentale apparai5~nL devant
-ceptés après la mort, :S3i. l'bomme oomme élant one, .... 2. La
BOlsl:. Compal'aisons &fec un bom- cause principale est tout dans tootes
me bossu, 40.4, 507. les cbose. de la cause Instrumentale,
-506-
....2. Les causes de toules cbo.es sonl proprement dit. et l'occiput ou cer-
formées dans l'homme interne, et veleL; dans le ce"eleL babiLe l'a-
tous les eJflltS 118 fonl par suite dans mour de la volonté, el dans le
l'homme exlerne, 37.l. Les fins sonl cerveao la pensée de l'enlendemenl,
dans le royauVle célesle, les caUBel! 460. Le cerveau a élé destiné
danl! le ruyaome spirituel, el les ef- A l'enlenllemllnL eL il la sagesse de
fels dans le royaume nalurel, 236. l'enlendemenl, el le cerveleL il la vo-
- Causes de là créalion de l'univers Ionie etll'amour de la volonté,3tH.
el de sa oonservation, .t6. - Causes CERVELET. Yoir CEBYI!.&o. Les in-
des déchircmenls el dPi s~ilions Urnes du cerveleL en eux-mêmesson&
qui onl eu lieu dans l'tgliliB, 378. célestes, 460.
- Yoir Fil, el EFFET. CrIAIR (la) ng1/. le bien de l'amour.
C,\1;STlCITÉ (tic la) do feo procMe eL de la ch"rité, 367 i ,ign. le bien
la chaleur, el de la sphmdeor du feu spirituel, 70;;.
prooède la lumière, S9. La caullliciLé CHAIRE. ~ qui esl prêché eL dé-
du feu oorrespond il ce quelqoe oh ose claré aujourd'hui le plus fréquem-
de l'Ilmour qoi affecle intimement la menL dans les chaires, ~32. Chaire
'Volonté de l'homme, 39. dans un Lemple du monde spirituel.
CAVERW.S dc l'enfer, 281. Qui sClnl 508,730.
ceux qui font du temple une Caferne CHALE1.. ET lllXIDE. Du Soleil du
de voleurs? a.s2. monde spirituel procèdenL une oha-
Ci:I?RE (le) lIig". le bien rationnel leur qui dRDssonessenceesLI'Amour~
de l'Ej!:lise, 200 ; ng". 111 bien el le el uue lumière qui dans son essence
'Vrlli rai ion ne/s, 2i).j. osL la Sagesse, 89. La Chaleur el la
CnDBb (substllnce) du ce"eau, r.umière spiriluell8ll, qui procèdent
354. du Seillfi.eur comme SOleil, con Lien-
CE!I'I1IE de la nalure el de la 't'ie, neul dans leorseintooleslesinfinilés
35. ' qui sonl dans le Seigneur, 1. cbaleur
CEP (le) nll'" le bien et le wRi spi- loules les infinil'::s de son Amour, et
rituols de l'EgliStl, 200 ; sig •. le vrai III lumière Ioules ln infinités de ..
d'après le hien de l'amour, 205. Le Sal!eliSC, 563. La chaleur eL la lu-
fruit du cep, - Y"uh. XXV. 29, - miilre elislenL dan~ lemondellaturel,.
sign. Je vrai de la Nouvelle tglise et parce qu'elles correspondentau Divin
du Ciel, 708. Amour el ft ln Diyine Sdgesse, 37. La
CJ!8C1.ES des cboses, 736. Le Soleil chaleur el la lumière. nalurelles ser-
splriluel est le cercle le pl us proche venl d'PDveloppe et de supporL il la
qui cnloure le Seijtneur, 3es3. Cercles chaleorelà la lumièrespiriluel1epour
aulour Ile la têle, 507. qu'eUes pén~lrent jusqu'A l'bomme,
CÉBUOKIES (les) sonl des vêle- 7;;, 360. La chaleor el la lumière spi-
menls, 3:;' l.elI cérémonies ne sonl rltuollesdnus lesquellessonllesange»
saihtes que pltr Ics cboses Divines ne sonl autre chose que l'affection da-
dont elles sonl les 't'êlf'ments, 667 l'amour el la v~rllé de la sagesse, 883.
CF.RVI!.\1i HUlI.U:' (le) est 0 ne forme La chaleur spiJoiluellll esl aussi dans
du Divin Vrai et du Divin Dien spi-. son essence le bien, 392. La chalcur
riluellement el naturellement orga- du monde spirituel ne respire~uegé­
nisée, 224. J.e cerveau est une sub- nérnlion, el par elle conLinuallon de
stance orllanisée, dan!! laquelle ha- crP.alion, 383. r... chalr.ur IIpiriluelle,
bile le mental, 831. Organisation du qui esll'amoor, produitchezles hom-
cerveau, 8;;.a, 697. Si dans l'orga- mes une chaleur nalurclli!l, au point
nisme spirlLuel du ce"eau il n'y avail d'échauffer el d'ennnmmer leurs faces
pa. action el coopéra lion avec la vie el leurs membres, 35. La chaleur du
qui inDue, la: penw.e el la 't'olonté ne sang ou lacbaleunilalelleshommell,
pourraienl pas exislcr, 577. Cel or- el en g~Dt'lral des animaux, n'a pas
pnisme conslsle en hélice!! perpé- d'aulre origine que l'amour qut rail
tuelles i78. Le Cervleu se diVise en leur 't'ie, 35, -4116. - Chaleur de l'a-
deUJ: parties, le sincipul ou cerveau mour polygamique. 834.
-307-
CRAMP (le) dans la Parole dg•• la rivalÏl;n, 4;;9 ; elle réside dans.
Doclrine, 330. l'homme inlerne, el par !luite dM!!
CUANOBKll'I'I'S de lieux ou de silua- l'homme externe. ~ 10. La charité
lions dans lemonde des esprits, 676. n'est. pns 11\ charité, si eUe n'est pas
Les cbRD[remenLs de pusition dans conjoinle à la roi, 336, 853, 367,
le monde spiriluel sont des change- 377, 3S7, "30. Les y6riLés de la foi
ments d'élal du menLal, 77. Don-seulemenl éulairanL 11\ ChaNlé,
CHnoc (Dénoc). Ceux de la so- mais encore elles la qualifienl, el do
ciété, dtl.signée par ce nom, onl re- pins ellel la nourrissent, 977. La
cueilli de la bouche des Tres-An- cburilé oL les œuvres sont distincLes
ciens IfS Corrèspondanoes, el en onl onlro elles) comme la volonlé et
transmis la Science .. la poslérité. l'acLion, 374, 0420, .t2f. La cbarité il
202. l'égard des méchants doit êlre axer-
CUl "TI dans le ciel, 7.45, 7.4ft CN lIelon l'équité nalurelle, el li. l'é-
CHAOII. Avec l'idée du chaos, il esl gard des bons selon l'équllé spiri-
impossible de rien conclure sur la luelle, .413. I.a première chose de la
créa Lion del'uni,ers, 76,79. cbarilé esl d'éloigner les maux, et
CHAR (le) daDs la Parole liga. la la seconde de faire leI biens qui
doclrine d'après les vmis spiriluels, sont uliles ou prochain. ..t35, 333.
203. Chars sculptés en lorme de dra· Chpz ceul rilli ponL danA la oharilA
gon. 485. Char de feu, 66~r réelle il yale zèle pour le bion, eL
CURIOT liEU' (le) - 1 Sam. Cbap. uc zêle dans l'homme el terne peUL
V'el VI - Biga. la doctrine naturelle êlre YU comme one colère el un feu.
de l'Église, 203. enflammé: mais il cess" d'êll'e en-
CSARITÉ (la) n'esl aulre chose que nammé el s'apaise, dès que l'ad vcr-
la bonlé, U2; voir aussi .4:j9. Avant Mire "ipnL il résipiscence, .408. Les
que le SeilZneQr vint da ...s le Monde, bieDrails de la chariLé consislentll.
k peine quelqu'un connaissail-II ce donner aUI pauvres el il. secour.r les
que c'est que la cbariLé . .409. La indijt8DIS, mRis avec prudence, .125
. cbarité CIOllsisle li bien-,ouloir et par il .128. Ceux qui \llacenL la ehari1.6
suilel bien-agir, .413,37.4/ .408, .144. même dans ces blenfails ne peuvenL
La obarllé ~t l'aO'eclion CIe l'amour fnire aull'flmenl que de placer le mé-
de Caire du bien au prochain il cause rilO dans ces œuvres, 6:43. li Ya les
de Dieu, du salul et de la vie élt'r- dalles de la cbarit6, lcs unes puhli-
nolle, 388. La cbarilé esl lout bien ques, d'aulres domestiques, eL d'au-
donl l'homme, d'après le Seigneur, Ires prlYées, .429 li. "32, Les bienfaits
esl aO'eclé. el que par suile il ,oul de la charilé eL les deLles de la cha-
el rail, 36:;. Elle esl la chalcur de riLé sonL des choses disLincLes enlre
la vie de l'homme, 367. La charité elles, comme oelles qui sonl raiLes
même esL d'a~ir avec jusllet el fidé- par libre arbitre el celles qui le sonL
lité dans l'office, le LraYail el l'ou- par nécessité, t29. Les detles pu-
vrago qu'on a à exercor, eL a,ec ceux bliques de la charité sonL principa-
avec qui l'on a quelque commerct. lement les tribuls el les impOls;
.422 .. .4204. L'homme qui exerce ainsi cou qui sonl spiriluels los paienl
la charité deyienl de plus en plus la d'un aulro cœur que ceux qui sont
charili! dans la forme; car la justice puremenL nalurels, .430. Les deLLe.
el la fidélité en formenL le menLal, domestiques do la chal'ilé sonL oeil es
el les exerclcos le corps, el succes- du mari li. l'é;;ard de l'épouse, eL de
sivemenl d'apros sa (orme, il ne veut l'épouse à l'éltard du mari; du père
el ne pense que des cboses qui ap- eL de la mère il l'égard des enfants,
partiennent "li. la charilé, .423. r.a Un el des enrants il l'égard du père et
pour laquelle on agiL monlre s'Uya de la mère j du maltre el de la mai-
oharllé ou non, 607. Comment on lresse il l'égard des domestique, des
peut voir la charité dans son type, deux se'lel, el de oeux-DI il l'égard
~.f3, LIl charilé est spiriluelle dans du martre el de la matLrelse, .431.
IOn origine, el nalurelle daM sa dé- Les delles des parents il l'égard des.
- 508-
enCants sont intérieurement autres La charité el la Coi ne sonL que des
chez ceux ·qui sonL dans la charité. choses mentales et caduques, si,
eL autrea cbez ceux qui ne sont pas quand cela e:st possible, elles ne sonL
dans la charilé; mais extérieure- pas déterminétlS en des œu,res, et
Olent olles paraissenl semblables, n'y coexistent pas, 3i5, 376, 387 •
.4a~. Les delles priYées de la cbarilt( La charité seule ne produit pas de
sont en grand nombre; par ex:elDple, lionnes œunes, et bien moins en-
payer allx oU'I'iel'sleur salaire, 1101- core la Coi seule, mais la ebarité el
der l'intérét des emprunLs, 8x~culer la loi réunies en produisent, 877.
les con,enLlolIs, ele., .432. Ces clelles La charil6esl 10 complexe de Ioules
sont acquillées pllT ceux qui sonl les choses du bien que l'bomme rail
dans la cbarilé avec un autre esprit RU prochain, el la loi est le com-
que pllr ceux qui ne Bont pas uans plue de Ioule. los choses du vrai
la charité, .432. J.es délassemenls de quel'bomme pense concernanllJieu,
la charité sonL les dlners, les sou- eL les Di,ins, 392.
pers el les réunions, .433, ..t34. Les CH",nIlES (les) Conlla "e des ,rais,
feslins de la charité existent SAule- pl les plaisirs tont la "e des biens,
menL chez ceux qui sont dans un 38. Lescharmeuonl de dellx genres,
amour muluel d'apr~s une Coi sem- les charmes de la Coi dll vrai, elles
blahle, .438. 11 J a one chari Lé M- charmes de la roi du fau, 38.
larde, une chllrité hypocrile el une CH.\STI!. S'abstonir de faire ne
charité morte, .f50il. 458. ToUle chao. rend pul'bomme cbasle, maiss'abs-
rhé, qui n'a pas oté conjoiute il la lenir de 'ouloirquand on peut. Caire,
foi en un &l'.ul Dieu, en qui est la pareo que c'esL un péché, ,oilla ce
»jvine Trinillf , esL bâlarde, .4;;4, La qui rend l'homme chasle, 316.
charité bypocrilo est ehtlZ ceul qui, Clu:n. r.eurs yeux brillenL comme
l'n paraissant rendre &Yec ,rn':ra- dflS ehand~lIe5 quand ils ponrsai,ent
lion un ellile il Diou, lournent ee- les rats dans les celliers; pourquoi?
pendant de cœur vers eux-mêmes le 162, 834, 886.
~ulle, -452. La charit6 morte e!lt chez CnATS-HllAlIT8 (par les) sont repré-
COOl dont la foi esL mOl'te, -453. l:hell seuliles les paroles de ceux qui ne
ceux qui meltent la nalllra à la place "bulent pas et ne peuvent pas per-
de Dieu la charité es( nulle, 04;:;3. ceroir le nai, mais qui perçoi,edt
eau'TÉ Er .'01. La charilé e~ la seulemonl le Caux, .42.
foi sont les deux 6I!senliels lin l' .~- CUAl"VE. Ceux qui méprisonlla Pa-
glisA, 88. Tous les biens de l'Église role de,iennent ebau,es dans le
npparliennpot i\ III ebarité et sonl monde spirituel, 223.
ap.pelés chari:é, ellous los 'l'ais de CIIEJlI" (le) de l'arbre de ,ie sign.
l'Rglise appnrtiennenl à la foi pt l'entr.se yers le Seigneur par les nais
sonl appelés Coi, 38. La charité op- du liens spiriluel de la Parole, 260.
parlient à l'aneelÏon eL la fui à la - Chemins dans le moudespirituel,
ptlnsée, 886; la foi est formée d' .. • 62/, 622. Chemin ail septentrion,
PI'èS la cbari.é, comme le lRuguge par lequcl passent Ions ceux qui sor-
est formé d'après le son, SIIli. LII lent (lu monde naturel, 460.
charité el la foi sont dislincleme-nl Cubos, 292.
deux, mais n6anmoins sont un dans CHÈKI (le) lign. le bien el le nu
j'homme pOlir qu'il soil homme de sensuels de l'Église, 200.
l'tglise, c'est-la-dire, pour que l'É- CHinUB1'f8 (les) Bigfl. les gardes de
jllise soÏl dons l'homme, 336. J.JI III. Parole, alln 9ue personne n'anlre
foi l'St le Premier par 10 lèmps, m'Jis danl le sens spirituel, et ne poner-
la chuiLt' est le Premier par la fin lisse le Yral réel qui appartienl la ce
(le but) 8:-16. Sf"parer la cbarilé d'a- liens, 208, 220, 260, 69-1 ; sigfl. le
voc la fol, D'e'L comme séparer l'es- sens de la lellre rie la Parole comme
senee d'anc la forme, 367. La cha- garde, 260, 308, 776.
rilé el la loi 80nL ensemhle dans les CHI!YAL (le) Ilign. l'enlendemenL
bonnes œuvres, 378, 387, -4.f2, 648. 'de la Parole, 443,623, 776. Le cbe-
-
- 309-
val blano nga. l'entendcment de hlLe de l'~glise dans les terres, le
la Parole quant au bien et au vrai; Seigneur éLant l'Ame m4!me de l'un
le cbe"al roux, l'entendement de la et de l'autre, ~O. Former un ciel an-
Pal'ole détruit quant au bien; le cbe- Il'élique avec le genre bumain a cité
. 'fal noir, l'entendement de la Pal'Oie la fin ou le but de la création, ~8,
détruit quant au nai, ~~3. Le che- 60,773. Le ciel angélique aétécoor-
'fil mort sig.. l'entundement du donné en sociétés selon IOules les
nal de"enu nul, Z17. - Yoir PÉ- variélés de l'amour du bien, 45, 32,
GUB. .Ui. Tout le ciel angélique esl dis-
CaBViDeHEB Iig1l. Instruire dans posé dans sa lorme, et conLenu en
les Dinns Vrais d'après III Parole, elle, d'après le Di'ID Amour
776. Cbevaucher sur les chérubins, lIi,me Salf8sse, 37. Tout le cie sous
rar la
c'est sur le dernier sens de la Pa- l'aSreel du Seigneur esL comme un
role,260. sou bomme, 63, 68, ~ ~9, 268, 3:s.t,
CHEVEUS: (les) riga. le nai dans 60S. 111 a une complète conespon-
les derniers, ainsi le sens de la leLLl'e dance enlre le ciel et l'bomme,65.
de la Parole, 223. Il Y a trois oieux; le supr4!me ou
CHJJlius dans l'tgUse; d'où elles troisième, le mOlen ou second, eL
nennent, 37. La doctrine de III. jus- l'infime ou prclDlIlr, ~ 19,2·12, 58G.
tincation par la loi seule est une cbi- Ils sont disHncts elliru eus: 'Ielon les
lIlèl'C, ~ 81, 379. trois dOflirés do l'amour cl de la 111-
CIIJI'OIS~ 279, gesse, 608. Le!! trois cieux sont
CHBÉTIElf, Par le nom de chrétien comme la têlu, le oorrs el les pieds
Il est entendu qu'on possède par le dans l'homme; le cie suprême Mt
Christ la foi au Christ et la charité III tête, le ciel moyen fail le corps,
à l'éb'Urd du prochaID, 68:L Prendre eL le premier ou dernier ciel fait les
le nom do chl'étien ou de c1ifciple pieds, 608. L'es!lence des cieux 8:lt
du Christ, et ne pas ""connaUre et l'amour, ol l's-xislence des cieux est
suivre le Christ, l savoir, ne pas la.Sll,l'esse, 386. LoSei~neur aujour-
,ivre selon ses colDmandements, d'hui forlUe uo nouveau ciel angé-
c'esl prendre un nom aussi Inutile lique, et le compose de ceux qui
'{ue l'ombre, 681. Chréliens primi- croienl au Seigueur Dieu Sauveur,
tifs ou avanl 10 concile de ~ill~e, el s'adressenl Immédiatement l Lui,
636 il 639. CbreHens depuis oe con- ~08, 784 l 78... Les plaisirs du ciel
cile, 206. Chrétiens d'aujoUl'd'bui, sont les plaisirs de l'amour l l'é-
CH 9. {tard du prochain et de l'amour en-
CBBÉTIEl'r.fE (l'':glise) dès son en- vers Dieu, .435, Si quelque impie est
fance a élé infeslée el déchirée par inlroduit dans le ciel. les télll'!IlI'cs
des schismes et des hérésies, 3i8, s'emparent do ses yeux, le vertige cL
C'est aujourd'hui 10 dernier temps la. folie saisissent son mental, la dou-
de l'É(,Ii~e Cbrétionne, 757 il 7ti3, leur et la terlure en,ahissent son
ClfRIST. Yoir JÉsus. corps. et il devient comme privé de
CURISTIA'\'ISHIl (le) se lève mainte- vie, tiH. Il1 ft des administration!'
n/lnt pour Ja première fois; jusqu'il dans le ciel, et des dignÏl('S y :lont
presoul il n'a existé que de ndtn ; il alLnehées; mais ceux qui les exer-
Y en a eu Beulomenl une oruhl'8 cent n'aimenl rien plus ,que de raire
ohez quelquos-uns, 700. 1~laL du des usage!!, parce qu'ils sont spiri..
cbristinuisme aujourd'bui dans lp tools, .403, 69... 786. Il Y a dan:! les
monde spirituel, 611). ciellx de tres-agréables réuuions,
CHI\VIL\LInIlS, ~ 2. i3t, '7 fJ ; des f!lsLins, 133; des We!!,
CQ,YLE, 2'Ji. des jeux, des spectacles, 7.4;;. - Ciel
. CUiROlC, 2i8. oriental, ciel Dléridional; dans le
CIF.L (le) fait Ic corps du Sei:meur, ciel oriental sont ceux qui par le Sei-
749, Le ciel dans sa plus ~I'ande gnour sont dans l'amour; el dans le
effigie est la forme dol'Ordl'8 Divin, ciel méridional, ceux qui par le Sei-
6:). Le oiel angélique est comme la gneur sont dans la sagesse, 386. -
-S~Q-

Ciel des enfants, 729. - Ciel des CoLt.... Pourquoi olle est aLLribuée
Mabométans, lISi. - Cieux arlill- il Dieu, 236. Le Seigneur oe regarde
ciels, 8~8. personne avec colère, GiH: Pourquoi,
Cl1'IQ sig.. uue partie, ~99. daus l'Apocalypse; il est diL la c0-
CIRCONCISIOl'l (la) de la chair re- Ur, de ""gMau, GU.
présentait la circoncision du cœur, COLLI~!! (la) lIitlf&. le ciel qui est
873; elle lIignifœlL le rejel des con- au-dessous du CIel suprême, 205;
voitises de la cbair, et ainsi la puri- dga. les inf(rieurs do l't~lise, 200.
ücaLÏon des maux, 67.&. Ce princi~al COLLISION entre la foi de la précé-
signe de l'tglise Israélite a été ln- dente Élflise et 111 foi de la nouvelle
lérièuremenL semblable au baptême, tgllse, 647.
signe de l'tglise ChréLienne, 674. COLOIIB!! (la) dgn. la ré.généralion
CIDCOllFÉBB~CBS dansle monde spi· et la purificatIon, ~,U. Les colombes
rituel, 268. qui apparaissent dans le ciel sonL
ClBCUUTIOl'l du sang, 577. -Poir des correspondanlles d'afiectionl et
COI!UR. de pensées sur la régénération et la
CLIJUTS dans le monde spirituel, purification, U.t.
~s:;. Action du climat sur l'homme, COLOIIIUS (les)du Tabernacle dgn.
833. les derniel'S de la Parole, qui sonL
COCcÉII!NS, 803. les biens et 11lS vrais du sens de la
CœuR. ET POU MO,... Le cœur el le leUre, 220.
poumon sonL 1811 deux essenliels el CoMBAT du Seigneur contre les en-
les deux universaux, par lesquels fers, lorsqu'il a faiL la RédempLion,
les corps bumains exisLent et sub- ~~6, U4. Ce combat n'a poinL ét6
tiisLellt, 87. Ils op~rent dans toutes un comlJat orRl, commA onlre ceux
et dans cbacune dM choses du CO':(lIlo, qui raillQnnenl el discuLent, mais il
parce que le cœur correspond à 1a- a 6t6 un combat spirituel, c'est-à-
mour, .,..Ie poumon à la sagesse, 57. dire, le combaL du Dil'ln Vrai d'a-
Le cœur correspond il la volont6, et prè$ le Divin Bien, .24; il l'ioflux
par suite aussi àla charité etau bien, ae ce Dhrin par l'intermédiaire do
et la respiraLioll du poumon cor- la l'ue, personne dans les enfers ne
respond à l'enLendemcnt, et par peut résister, .2.t. Pourquoi le Sei-
!luite aussi il la foi el au vrai, 87, !meur a exécuté ce combaL d'après
367, 60-1. Le cœur sans la respira- l'oumaio, U4. Les combats du Sei-
tilln du poumon ne produit aucun gne"" contre les enfers, et ceux de
mouvemenl ni aucun sens, Plais la l' homme contre les maus: et les faUlE,
respiralion du poumon produil l'un sont représent6s par les six jours de
el l'aUlre d'après le cœur, 87, ~5<t. Iranil, MI, 302. Combat entre
3(;7. Conjonction du cœur avec le l'homme inLerne el l'homme ex-
poumon, el du poumon a\'ec le Lerne, 596 à 900.
cœur, 87-1. Le cœur agit, et l'artère COJlR'TTRB. Le bien ne peut pas
d'après ses enveloppes ou tuniques de lui-même comballre, maisll com-
coopère, de là III circulation i il en baL par les vrais, et le mal ne peuL
est de même du poumon, l'air agit pas de lui-même combaure, mllis Il
d'apl'ès la pression selon la bauteur com't>aL par ses faux, 500. L'homme
de son almosphère, el les côtes coo- doil combattre absolument comme
pifenl d'abord uec le poumon, et par lui-même; pourquoi? 396 : mais
LienLüt ensuile le pOllmon avec lell c'esL le Seigneur qui combat dans
eûtes, de là la respiration de cha- l'bomme, pour l'homme contre l'en-
que membrane dans le corps, 577. fer, 596, 599.
Dans la Parole, 10 cœur lIign. l'a- COIIII \SDElIIEY'I'S. roir PRÉCI!PTF.s.
mour; le cœur de chair c'est l'amour CollllENCl!llEnII (les) de l'espace
du bien, 705 ; le cœur sign. la 1'0- et du temps l'iennent de Dieu,
lonté' un cœur nouvellU, c'esL une 5L
nouvelle volonté, 601 i ou la volonté CoJlIIB P'. SOI-du!! (faire le bien),
du bien, US, - l'oir POJ;llos. c'eslle faire d'aprils le Seigneur~
D
1

-aH
"2~. Faire lar soi· même appartient d'a,oir éloilmé de la ,olonté le
l Dieu leu, 6201. mal. 43.l, 436-
COIlllERCE mutuel de l'Ame et du - Btew (le) mlirltoire, .u4.
corps, ~54. - Btn{aÎlQ/TU:e (la) imprudente.
CollllUl'I (le) dispose les parlicu- -428.
11er:; en forme, allu qU'Ils coDcor· - CartUt~u (les~ témolfmages et
dent. -47. Les particuliers pris en- indices de la t'raie loi. 879.
semblent s'appellenLlecommun, 60. - Charltt (la) el 1:1 foi, comme
Dans l'homme tout enlier il y a des choses seulement menlales, 875,
communs el des pIlrliculiers, et les Si6.
oommuns en,eloppenL les parlicu- - Charitl (la) bâtarde, .. 54 ; - by-
liers, el ils s'arrangenl dans un tel pocl'iLe, -452;.:.... morle, ..33 i -
entrelacemenl, que l'un appartienl nulle, "54.
à 1'8ulre, 60. - Combat (le) du Seigneur conlre
COMMUNICATION. Par la leclure de les enlers, 423.
la Parole dans le seus de la leUre - lonjOfictiOfi (la) 8900 le Seigneur
il se fall une communication avec' par fa Sainle Cène, 7Z1.
les cieux, 285, 238, 272. L'bomme - Coltio7lcfitm (la) avec Dieu inv(-
oommunique par ses intérieurs uec lible, i87.
les esprits, el par ses extérieurs - CO'IfiuncliorJ (la) réciproque, 874.
avec les bommes ; par celle commu- - ComommatÎos (la) du siècle,
niœLlon l'homme perçoit les cbo>les. 756.
eL il les penso analytiquement, ..73. - Contrition (la) sans la pénitence,
Communication réciproque des af- (U5.
feo:ions. 662. Avnnt 1'8,ilnemenl du - Conver,ion (la) des catboliques-
Sehmeur, l'enfer s'éLaIL acerO au romains dans l'aulre monde, Sil.
point d'intercepter par son inlerpo- - Coopération (III) de l'homme et
lilion enLre Je ciel el le monde la la cOlljonclion avec le Seigneur,
communiealÏon du SeÏJmeur avec les -457.
hommes de la Lerre, 5i9. - Cnable. (les choses) eL les cbolSBS
CoJllfIïfIO'f. Ce que c'esl qu'êlre non créables, ..fi2.
dans la communion des sainls dans - /Hgrt. (les trois) dans lesquels
les lerres. el dans la communion des sont les cieux el le men lai hu-
anges dans les cieux. 43. 8U. L'~- main, 609.
8lili8 sur toul le globe esl appelée la - Déli",.am:e (la) du monde spirI-
communiondessainls ... ·16. L'bomme luel eL de l'tgIise d'une damna-
régénéré esl en communion avec les Lion uoiversel/e. 422.
anges du ciel, el le non régénéré - Di.8cordonce, (11)5) entre ta nou-
esl en communion I\\'ec les e..priLs velle tJrlise etI'Kglise précédente,
de l'cnler. 607 l610. 6f8. 6~9.
CollP.\RAJSO'U (les) dans IJl Parole - Diz::inBieJ&(le) el leDivin Vrai. S9.
sont en milme Lemps des correspon· - Diai..io'll (la) de l'homme na tu-
dances, 245. rel en deux formes, 398.
Comparai8on.s concernant - 8gli8e (l') apostolique. 6aR.
- Ablution (l') seule du bapl~me, - Eglue (les quatre) qui onL exist6
6i8. sur III lerre. "62.
- .,mitié (1') d'alDour liée avec - 8fJ1,il!bre (/') spirituel, 47S·.
l'homme, -4~S; el enlre le mé- - Etal (l') de spÏl'ilualilé et l'étaL
chants, ":>5, ..f33 (bi!!). opposé, 861 .
- A II/our (1') de soi. to:;. :;33. - Etats (les deux) de réCormation
- .i'llOur (1') du monlle, ..ot. :;38. eL de régénération, 406. 37~.
- BaptilIIe (le) comme régénéra- - Ftn (la) première eL la fin der-
lion. 681. - Le premier usage du nière; 452.
baptilme. 680. - Foi (III) de l'Éf[lIse. 477, 478.846.
- Beauté (la) de la foi. a.;8. - Foi (la) au Seigneur comme
- Bien (le) que t'homme fail avanl homme seulement, 380.
-IU2 -
_ Foi (la) l trois personnes diviDes, - Libre arbitre (le), 0482.
4~6, 433, ~ .. 4, ~65, U~, ~73. - Mal (le) et la vraie foi qui De
- Foi (la) séparée de la chariLé et peu,eDt être ensemble, 383, 657.
la roi conjointe.. la cbariLé, 8<18, - Me7llal Autnaia (le), 350.
8n7. - MarfJUe (la) ou le sceau de la
- Foi (la) ,i'e et la foi morte,885. Sainle Cène, 730.
- Foi (la) affreuse de la prédesli- - Ordre (l') le plus universel,6i9,
Dation, .488. 680.
- Habitude (1') de fail'e pénitence, -PaU: (la) céleste, 30",
563. - Parole (la) saDS le sens de la let-
- Homme (l') régé!léré, 603. tre, 2~3.
- Homme (l') Don régéDéré, 595, - Parole (la), si l'homme n'avait .
6f2. pas le lihrearbitre dans les choses
- Homme (1') interne régénéré sans spirituelles, 483.
que l'bomme externe le soiL, 600. - PalIIion (la) du Seigneur, 426.
- Homme (1') qui nie le libre ar-. - Péchés (les) retenus chez l'homme
biLre et la coopéralioD daDs la ré- impénitent, 524.
génération, 6/7. - Phitmce (la) qui est la première
- Homme (l') avant et après la pé- chose de l'Église chez l'homme.
DUence, 53f • 5H.
- Homtne (l') qui Lire de Dieu la - Réception (la) des spirituels d'a-
sagesse, et celui qui la lire de lui- près la Iiberlé, .1196.
mt'me, 69. - Réceptioll (la) selon les formes,
- Hotmne (1') dont l'entendement 36tt
a élé élevé Rans que l'amour de la - lfide"'1Jtioa (la), 8.4, ~49, 425.
"9010016 ait été élevé par l'enten- --= Réghiralion (la) DOD pouible
demenl,390. sans Ip.5 vrais, 620.
- Homme (l') moral extérieurement - Rému,ion des péchés (la), 6U •
.U3, 662. - SacreJnent, (les deux). le Bap-
- Homme (l') tel qu'il est par Dais- tême et la Sainle Cène, 669,72-1.
sance, 57", 575. - Sainteté (la) du sacremeDt de la
- llotnme, (les) qui font" les biens Cène, iO~.
par reli~ioD avallt d'avoir adoplé - &igne,U" (le) opérant de Lui-
la doctrme de la nouvelle Église MAme, d'après le Père, et Don
sur le Seigneur, 537. f:iCl: l:n-sCÎ ~54. .
- Ho",me, (les) ~ui savent beau- - Sem (le) de la leUre de la Parole,
coup de cbose d après la doctrine, ~9"l.
el qui ne s'examinent pas, 527, - SmI (le) spiriLuel de la Pal·ole
23-'. dans son sens Iilléral, ~92, 493.
- Homme, (les) InterDes et les -Subjllgafion {la) des enrers, l'or-
hommcs exlernes.. s.~I). dina~ien ries Cieux, et l'insLaUl'a-
- Homme. (les) oe l' ~~lise alla- tioll de 1'1-:gl ise 417,428. '
cbés à la foi d'aujourd'hui, 582, - S"btilité (la) de cpux qui ,eu-
-48t. lent démonlrer que lrois sont UD,
- HOlnme. (les) qui s'approchent 481.
dignemenl de laSllinleCèDe, 72.4. - :I"oule-Scimce (la) du Seigneur.
- Hypocrite (l'), 884. 61.
- Hypocrite, (los) qui fODt seule- - Uf/ioM (1") de l'Humain avec Je
menl une confession de lèVr8s ,5·1 9. Divin, 431.
- J"''P'ttaticm. (1'), 660. - Yolonté (la) du Seiltneur d'iro-
- Liberté (Ja) de parler el d'écrire, planier le vrai et le bien, H3.
8/-4, 813. Co!!lCEPTIO" de l'homme; comment·
- Liberll (la) que le Seifueur a .elle s'opère, 58·f.
mise Don·seulementdaDsl bomme, Co..,CILES, U2, 47.. 11477. Ne point
IDRis aussi dans chaque bête, "91, croire aux conciles, 634, cfr. U4.
-i99. 476, -488. - Concile de Nicée, 0-4,
pz

-1148 -
~36, nt, n4, ~86, 477, ::06, 338, a confirmé chez soi sur Dieu, HO,
632, - Concile convoqué par le Sei- La "t'rllie cause de oela. c'est que la
gneur dans le monde spirlluel, ~ 88, confirmation enlre dans la 't'olonlé,
COIIFBSSION (la) oonsiste l 'fOir, l eL 9.ue la ,olonlé esll'homme même
connarLrp. eL reconnallre ses maux, el dispose l'enlendempnl l Ion gré,
et lll6 tenir pour un inisérable pé- mais fa connaissance nue n'enlre que
cheor,539, La seo le confession de dans l'enLendemenl el l'entendemonl
lèfres qu'on est pécheur n'esl pas la n'a auoun droiL sur la ·volonlé, 251S.
pénitence, IH91 5~9, Une conCes- Quiconque est dans le mal el par suite
sion générale sans distincLion de pé- dans le CauJ: d'aprè... la confirmallon
ohé. a éllhccepLée par ies Réfor- el la vie, ne J)eul suoir oe que o'est
més lia place de la péniLence ao- que le bien eUe vrai,parce qu'il croiL
luelle, 5~6, Il faut que la conCession que son mal eslle bien, el qu'après
soiL CaiLe devanl le Seigneur Dieu cela il croil que son Caux eslle vrai;
Sau't'eur, el qu'Uy ail aIors suppli- mais Il.ulconque esl dans le bien et
caLion pour le seoours el poor la par sUlle dans le 't'rai d'apM la con-
puissance de rési.ter aux maux, 538 ; fil'maLion eL la vie, peul savoir oe
tJOir SUPPLIC...TION, Dennl le Sei- que c'esl que le mal el le faux, 898.
gneur il n'est pas besoin de l'énumé- CON.FIRJI(J!R, Chacun par les choses
raLion des péchés, parce quel' homme riSibles dans la nalure peolle oon-
les Il examinés el 'fUS chez lui, el firmer poor le Di'fin, 42, Ceux qui
que le Seigneur l'a dirigé dans l'exa- se confirmenL pour le Di't'in fonl
men, les lui a fail découvrir, el aLlenlion aux meneilles qu'ils aper-
lui a inspiré une profonde douleur, çoivenL tanl dans les produclions
et uec celle douleur le dessein de des végéLauX que dans celles des ani·
s'en désister, et de commencer une maull, ~2. Ceux qui par les oh oses
nouvelle 't'ie, 539, Il n'9$t pas nui- 't'isibles se sont confirmés pour la
sible d'énumérer fies péchés devanL nalure. jusqu'. de't'enÏl' alhées, ap-
un ministre de l'';:glise, en ,ue d'ab- paraissenl dans la lumière spiri-
solution, parce SU'ainsi l'bomme esl luelle a't'ec un enlendemenl ou ver L
introduil dans 1 habilude de s'exa- ar le bas, mals Cermé par le hauL,
miner, el de r6Déchir sur ses maux f 2, Le génie humain peul oonlirmer
loul ce qu'il't'eul. 6it, Le rallon nel-
journaliers; mais ceLLe confession
esL naturelle, tandis que la oonCes- naLllrel peul conllrmer le fauJ: aussi
sion de't'anl le Seigneo r esl spiri- bien que le vrai, el apl'ès la conlir-
tuelle. 539, - La confession du Sei- maLion l'un el l'auII'e se monlre
gneur el d'un seul Diou conjoinl les dllns une semblable lumièl'e, 738,
esprits (amml), 828, La confession Le faux oonfirmé relile el ne peul
orale d'on seo 1 Dieu ne peul pas êlre ex Lirpé, 25", Il esl Lrôs-dange-
effacer l'idée de Lrois dieux, ~73, reux de confirmer d'après la Parole
CO".FJ ....,.CII (la) au Seigneor Dieu les dogmes de la foi, qui onl éLé
Saneur Jésus-ChrisL esll'Etre de la forgés d'après III propre inlelligence,
F"i de la Nou't'elle tglise, 3.14, Sans el par suiLe d'après les rllUX, 508,
la confiance l'amour n'est point l'a- ColU'Rl:nJ!S duns le ciel, 438,
mour, 7'J7, - Yoir ASSURANCE, COlUONCTIOlf, JI 1 ~ avec Dieu une
COl'lJ'lRJlATI!UR', Sonl appelés ainsi conjonction par laquelle l'homme a
dans le monde spirituol ceuz qui ne le salUl eL la vie élernelle. 869,726,
peuenl nullemenl 't'oir sile 'frai esl Aucune ·oonjonclion n'esl possible
"t'rai ou non, el qui cependanl peu- avec Dieu invisible, 786, 787, La
venl faire que loul ce qU'ils 't'eulenl conjonolion esl donnée l l'homme
apparaisse comme nai. 83.4, uni~uemenl par l'Onion du Oifin el
CoNrlRlll'ATIOIl (la) du Caull esl la de 1 Humain dans le Scigneur, 98,
négaLion du vrai, 758, Ce .;ue cba- 870,787, Il n'wsle aucune con jonc-
con a imprimé en soi par oonlir- Lion enlre deux l moins que récl-
ma.lion resle grué el ne peul êlre proquemenL l'un ne s'approche de
efl'acé aprês la morl, surlauloe qu'on l'aulre, 09, La conjonction n'esl pas
n 13
-~.t -
possible, l moins qu'elle ne soiL r6- Jonction du bien el du uai esl ap-
ciproque, eL elle derienL réciproque pelée dans le ciel mariage célesLe,
lor&que 1 homme agiL d'après sa li· 39S. - Conjonction des hommes
berLé, el que cependanL d'après la avec les anges el les espril.llo par les
Coi il allribue au Seigneur loUl l'ao affections de l'/lmour ; celle conjonc-
ur, HO. - Conjonction réciproque, lion esl si élroite, que si elle élail
99, ~ DO, ~26, 37~, "'83. La oonjoDC· rompue entièremenl, les hommes'
lion réciproque esL perpéLuelle, c'esl expireraienl, 607. - La conjonclion
celle par laquelle l'homme a le sa- esl représenLée pII.t rompre le pain
lUl ella vie élernelle, 048..t. La con- el le dislribuer, el par boire dans la
joucLlon avec le Sei~neur esl réci- m"me coupe, en la ~assanL de l'un
proque; l'homme dOll se coujoindre k hulre, ..t33. L~amillé esl une con-
avec le Scigneur, pour que le Sei- jonction na(uralle, mais l'amour esL
gneur se conjoigne avec lui, 37~, une conjonction spirituelle, U6.
"'8", 38S, 726, 7~. La conjoncLion CONNAISSANCS. Sans révélaLion, il
du Seigneur avec l'homme esl la ne peul pas '1 avoir connaissance de
conjonction du spiriluel dans le Ila- Dieu, H. Il esl inulile de 'VOUloir
lurel, el la conjonction de l'homme connaflre quel est Dieu dans son
avec le Seigneur esl la conjonc Lion ~Ire ou dans sa Subslance, il sumt
du nalurel d'apres le spiriluel, 369. de le reconnafLre d'après es choses
C'esl pour celle conjonction-cl, que créées, dans lesquelles il esL d'une
l'homme a élé créé indigène duciel, manière infinie, 2S. La foi de Dieu
eL en même Lemps indigène du entre par le chemin anlérieur, qui
monde; comme indigène du ciel il va de l'Ame dans les supérieurs dc
eltl spiriLuel, el comme Indigène du l'enlendemenl, mais les connaissan-
monde il esl naLurel, 869. CeLLe con- ces sur Dieu enlrenL par le chemin
JOllction réciproque du Seigneur el posu!\rieur, paree que l'enLendemenL
de l'homme se faU plU' la charité el les puise par les sens du corps dans
par la fol, 872. La conjonclion de la la ~arolc révélée, ~~. La connais-
chariLé el de la Coi, ou du Seigneur sance sur le Seigneur surpasse en
el de l'homme, consisle eu ceci, excellence Loules lell connaissances
que l'homme Casse les biens comme qui exislenl dans I"tglise, st. Si les
par lui-même, mais croie que o'e51 connaiSllances manquenL, l'entende-.
d'après le Seigneur qu'ils sonl chez mcnl esl incaP'lble de se Cormer nR
lui el fails par lui, 3. La conjoncLion jugemenl sur Dieu, 24. Le Seigneur
qui so fail par la charilé el par la enseigne chacun par la Parole, el il
foi esL une conjonction spiriLuelle, enseigne d'après les connaissances
872. La con joncLion spinluelle ne 'lui sonl chez l'homme, el n'en in-
peul êlre dissoute, ......S. Par la Pa· Cuse pas immédiatemenL dc nouvel~
role il '1 a conjonction avec le Sei- les, 208. Sans quelques connais-
gneur ; ceLLe conjonction n'esL pas sances générales sur la création,
apparenle pour l'homme, mais elle l'homme esL exposé l lomber dans
elll dans l'affeclion du 'Vrai el dans le naLuralisme, 75. Les connaissan-
sa perception, 234. Il Y a conjonc- ces du uai eL du bien sonl enten-
Lion avec le Seigneur par les lenla- dues dans la Parole par les éloiles,
Lions, ~ 26; par la 'Vie selon les pré- 49S. - La connaissance du péché,
ceples du Décalogue, 285, "8.f; par el l'esamen d'un péché chez soi,
la Sain le Cène, 725, 726, 727. Il n'y commencenl la pénitencc, 325 l
a pas de. conjonotion possible avec 327 •.
le Ciel, s'il n'., a quelque parl sur la CoNICIBlfCS. Considérée en elle-
lerre une Éghse qui soiL en posses- même la conscience n'esl pas une
sion de la Parole, el qui par elle douleur, c'esl Qne bonne volonlé spi-
oonnaisse le Seigneur, 267. - Con- riLuelle d'agir selon ce qui appar-
jonclion du bien el du 'Vrai; de la LienL k la religion el l la foi, 666.
charifé el de la Coi; de l'inlerne el La doulcur du menLal, que l'on croiL
de l'exLerne, ~03, 442, 65.f. La con- êLre la conscience. n'esl poinl la
conscience; mais c'est une tenla- siècle ng•. la fin de l'~lise d'au-
lion, qui est le comhal enlre l'esprit jourd'hul, ~82, ~98, 7531759, 78<1.
et la chair; el quand ceLLe lenlation CoIISTAIITIN-LB-GBANo, 832, 636,
est spirituelle, elle tire sa sou roe de 837.
la conscience, mais si elle esl seule- CONSOIfl'fKS. Dans le lroislème ciel,
ment naturelle. elle Lire son ori- les anges . ne peuvenl pronpncer
gine des' maladies, 666. Tous oeux qu'avec douleur certaines oonsonnes
qui onl de la conscience disent de dont l'articulation est dure, 278.
cœur ce qu'ils disent, et tont de CONTBAOICTIOl'f. Dans la Parole,
cœur ce qu'ils tont, 668. - Pair considérée dans sa lumière spiri-
661S. tuelle, il n'l a aucune contradiction,
COI!I"SEl\VATION (la) est une perpé- 236. Il n'l a point contradiction l1
tuelle créalion, .t6, 22.1. L'uDlLé fait agir toul-puissamment selon les lois
la consenaLion du tout, qui autre- de la justloe avec jugement, 00. se-'
ment s'écroulerail, 679. Ion les loi Il Inscrites dans l'Amour
COnlSTANCI! (la) de louleS choses d'après la Sagesse; mais o'est une
dl'ipend de l'ordre, 879. contradiction que Dieu puisse agir
ConOCIATION. Tout homme est en contre les lois de sa Justice et de son
consociaLion a,6C les an~s du ciel Amour; el oe serail sans Jugemenl
ou avec les esprits de 1enfer, 607. ni &agesse, 7.1. - Proposihons oon-
La consociation de l'homme avec Ip.s Lradictoires, ~72, 393.
al1lt8s se tnit par le sens IiLléral de CollTRlTION (la) qu'on dit aujour-
la Parole, 239. Tout homme, quanl d'hui précéder la roi, et êlre suivie
à son espril, esl coosocié à ses sem- de la oonsolation de l'tvangile n'est
blables dans le monde spirituel, el pas la pénitence, 5-12 à 5~5, 663.
il esl pour ainsi dire un avec eu, Par conséquent elle n'est d'aucuno
U, ~37. Toutes les consociaLions valeur, 5U. Elle n'est pas non plus
dans le monde spiriluel se tont se- la tentation, 597. Les Bérormé" ont
lon les affections, 365. pris la conlrition à la place de la pé-
OBI. Ce mo~ est employé pour ren- nilence, afin de rompre ealièrelDllnl
dre emeLement l'expreslkin la Une avec les CIltholiques-Romains, 'lui
C07l8Ociatio; le mot ,A'80ciati07l ne insistent pour la penitence el en
con,iendrllit pu;"il ya une différence même lemps pour la charUt', 515.
trils-sensible entre Cmuociatiol'l et CO'n'EBSION. L'homme est conli-
.AlIOCialion, nuellemt.nltenu dans un élnL possi
CONSOJlJlATION du lIiêcle est le der- ble de pénitence et de oonversion,
nier temps ou la fin de l'~glise, 733 720. Pour 'lue la conversion se rasse,
à 759. La consommalion d'uue il taut aupara'llnt ôler le téroce et
tglise se faiL quand il n'y resle. plus le nuisible, et implanler à la plRee
aucun vrai Divin, A moins qu'il ne le véritablemenl humRin et le nlln
soiL falsifié ou rejeté, 753. Quand le nuisible, 642, - Con,ersion de
vrai est consommé dRns une Église, corps el de tace: lout homme en 'lui
le bien y est aussi consommé, 753. est l'Égiise a, quant à lA vue de son
Le bien qu'ou croiL alors êlre le espriL,leSeigneurdcvanl lI8S regards,
bien, est seulement le bien naturel dans quelque con'ersion de corps
que la vil! morale produit, T.U. Cau- eL de raoe qu'il soiL, 767.
ses de la consommai ion d'une Église, Go!l'VOITUB (la) et le fall sont co-
754. La vastaUon, la désolalion et la h6renls comme le Ii8.ng et la cbair,
décision signifient la même chose comme la flamme el l'huile, 828.
quo la consommation ; mais la dé- J.a convoitise devient le tait, quand
solation sitmilie la consommation elle est dans la volonté; car l'at-
du vrai, la vastation la consomma- trait seulement entl'e dans l'enlen-
Lion du bien, et la décision 1/1. oon- demeul, mais l'intention enlre dans
sommation de l'un ct de l'autre, la yolonll'l, OL l'intention de la con-
75:5. Dalls les É,angélisles el dans yoUhle est le tail, 3~3. Chacuu est
l'Apocalypse, là coJlSommal.ion du dans la couvoitlse Intérieo.rement
- rsf6-
par naissance; "air le MiMOR.ABLB, et resplendissants dans les cieux
602. sonlles oorrespondances des affec-
CoOPÉllATIOK du passiC avec l'acUf, Lions de l'amour du bien el du vrai,
.t57. Coopération de l'homme avec el les objets difformes el immondes
le Seigneur dans la régénération, dans les enfers lIonl les correspon-
37~, 576, 580; iIIuslrœ par des dances des affections de l'amour du
exemples, 576, 577, 578. Par colle mal el du Can, 77, 78. Les oorres-
coopération il esL enlendu l'acLion pondallces sonl les réceptacles el les
del'homme concordanle avec l'ae- habitacles du vrai réel, 213. Lescor--
Lion du Seigneur, 376. respondancas dévoilent le &ens spi-
CoRPS (le) esl un organe de la l'ie, l'ituel de la Parole, 702. Comme les
35. Le corps ,ient de la mère i il Divins dans le monde se présentent
n'est pas l'homme cn soi, mais il dans des correspondances, voilA
esl d'après l'homme i c'est seule- pourquoi la Parole a éuS écrlle par
ment son ,êlement, tiSSU de choses (le pures correspondances, 20~. Co
qui sont dans le monde naturel, qui a été écrit par des oorrespon-
{OS. Commenl il esl formé· dans l'u- dances a ét!S !Seril, dans le dernier
térus de la mère, et pourquoi il peul sens, d'un style lei que celui des
être rau, ou l la ressemblance du Pl'ophètes, des tvangélistes el de
père, ou l la ressemblanco de la l'Apocalypse, lequol, quoiqu'il sem-
mère, ~OS. Toutes les choses qui ble vulgairo, renfermo néanmoins
sont dans le corps sont des appen- en soi toule la Sagesse Divine el
dices du mental el reçoivenl de lui touLe Sagosse An~élique, ~9.!. Le
la vie et l'action, 224. l.e.corps ma- Seigneur, quand Il éLail dans le
lériel dont l'esprit de l'homme a élé monde, a parlé par corrospondances
revêtu dans le monde nalurel esl ainsi spirituellemenl aussi lorsqu il
un aceessolre pour les procréations parlail nalurellement, ~99i 2040-
et pour la formation de l'homme in- Chez l'homme il "1 a une perpéluelle
lerne: car celui-ci esl formé dans corr6llpondanco entre los choses qui
le corps naturel comme l'arbre dans sc fonL nalurellement oi celles qui
la lerl'a, et la semence dans le Cruit, se ronlspirituellemenl, ou enlre ce
45.t. Les Jllaisirs de l'amour el les qui se fait par le corps el ce qui se
charmes i:le la pensée ne sonl senlis C/liL par l'esprit, 583. Il"1 a oorres-
qu'obscurémenl par l'homme, lant pondanoe de toules les choses de
qu'Unt dan!lleoorps naturel, parce l'hommo avec le três-grand homme
que ce cops les absorbe el les ou le ciel, 65. Il ya uno correspon-
émousse; mais après la morL ils dance enlro toules les choses du
sont pleinement senlis et perçus, mental et loulos celles du corps, 38.
569, Le corps agil non de lioi-même, - CoI'respondances, 201 l 207; du
mais d'après l'eaprit, ~56. Le corps cmurel du poumon, rrr; entre la vue
spirituel doit être forlJlé dans le spirituello el la vue nalurelle, S.t6 ;
corps matériel au moyen des vrais en lre les effets et les usages J'rocé-
el des biens, 583. Corps substantiel danl du soleil du monde splriluel,
des esprits el des ange3, 794, 793, et les elfels el les usages procédant
798. - L'Église esl appelée le corps du soleil du monde nalurel, 70;
du Christ, 372, .U 6,608, 728 ; pOUl" de l'arbre avec l'homme, 87.04, 584,
quoi? 379. Être dans le corps du 585.
Seigneur, c'est êU'e dans le ciel. CORII!.Sl'OmA~CI!S (S~IEKCE des),
749. 20~ l 207, 838. Chez les Anciens
C01lR.ESPONDAKCK!I (les) sonlles re- cetle science étaU bien connue; eUe
présentations des spiriluels el des !Stail la science dl's sciences el si
célestes dans les nalurels, 204. 11 Y universelle, que louslours livres onL
a une corl'espondanco enlre los cbo- 6té éorits pnr correspondances, 204,
ses qui sont dans le monde spirituel 279, 833, s.f6. Quand les riles re-
et les choses qui sont dans le monde présentatifs de l'tglise. qui étaient
naLurel, 75. Les objets magnifiques des correspondances; curenl oom-
- ISf7-
mencé, par le laps de Lemps,i êlre Esquisse de la oréaUon, 78. Type
changés en idolâlrie et aussi en ma- particulier de la création univor-
gie, celle science. par la Divine Mi- selle, 78, La création de l'univers a
séricorde du Seigneur, Lomba suc- 616 faile d'après le Di'in Amour par
oessi'emenL dans l'oubli, el chez la la Divine SlI8esse, 27. La seule fin
Nation IsraéiiLe el Jui,e elle rul en- de 1& crOOHon de l'univers a été Je
lièremenl oblitérée, :.10.1. EUe esl ciel angélique formé du genre hu-
resLée cbez plusieurs Ol'ienlau jus- mainl ~3, 773. Les lrois 8Ssenliels
qu'li. l'uèDemcnl du S"igneur, 20:;. du DI,ln Amour onl élé la cause de
Si elle n'a pas éLé d6voilée aux cbré· la cl'éalion de l'onivers, et sonl aussi
liens dans la primitive ~glise, c'esL la cause de sa conservation, ..f6;
parce qu'en raison de leur simpli- fJoi,. AIIOUR, Sans quelques connais-
ciLé elle ne leur aurait élé d'aucuD saoces générales SUl" les choses spi-
usage. el n'aura il pas élé comprise, riluelles, l'homme ne peul pas se
206. Elle a élé révélée aujourd'hui, former une idée jusLe da lacréaLlon,
parco que mRinLcnnuL Ics Divins 73. L'univers n'Ii pas élé créé de
Vrais dc l'tglise sonl misen lumière, rien, car rien ne se fail de rien;
207. mais la création a élé falle par le
CoRTlCU!! (substance) du cerveau, soleil du ciel angélique, 76. Cela a·
251,697. éLé fait selon les lois de la corres-
CoTÉ du Seigneur. La blessure qui pondance, 78. Aucune créalion n'a
lui fuL faiLe signiliaiL qu'on avail dé- élé possihle sans l'Ordre, 300, Tou-
LruïL cL protiiné Leule la Pal'Ole, les los choses qu'on voil dans le
430. • monde spiriluel sonL créées en un
COUPE (la) sign. le vrai de la PII- momeo! selon la correspondance
role, 215· 6ign. la passion de la Il'ec les inlérieurs des anges el des
croix, - M;;c, XIV. 36. Jean, XVIIJ. esprils, c'esl-il-dire, selon leurs af-
44. - 70.4. rcclions et leurs pensées,landis quo
COllRO'll'iE D'.rPI~ (la) mise sur loulescellos qu'on voil dans le monde
la Ic'lLe du Seigneur, sign. qu'on avail nalurel exislenl ct croissent d'après
falsifié el adultéré les mvl!ls Vrais, une semence, 78, 79.4. La création
430. -dans le monde nalurel a élé sem-
COUVEBTUBI! (la), - tsaie, IV. 3. blable il. celle du monde spiriluel,
Ézécb. xxvm. 43, - sign. le sens lorsque Dieu a créé l'uni,ers, 78.
1.
de leUre de la Parole enveloppanl Les animaux el les lIroduclionh nuI-
son sens spirituel, 2m, 219. sibles n'onl poinlél~ créés par Dieu,
CRAN!!, 213. • car Ioules 1811 choses que Dieu a
CRÉ1BLEs. La vie, l'amour III la créées el qu'il cree ont élé bonnes el
sagesso, le bieD el Ic vrai, la cbaleur sonl lionnes; mais ils onl eu leur
eL la lumière, ne sonl pas eréablos, origine sur 14 terre en même Lemps
mais il a éLé Ol'éé des formes qui les que l'enrer a élé formé par les hom-
reçoivenl, ..fO, 3tH, Jl71, L'acliviLé mes, 78, Les choses nalurelles onL
eire-même, considérée cn soi, n'esl éLé créées pour envelopper les cho-
pas non plos créable; le SOD, qui ses spirituelles, 78. L'homme élant
e~L l'aclhUé de l'almospbère. n'esl la prmcipale an de la créalion, 100-
pas créahle ; mais AOD orgllDe, qui lllS choses en g~néral el en parlicu-
esL l'oreille, esl créablc, ..f72. C'cSL lier ont ~lé créées pour l'homme;
une loi de la création, que là où il el par BUitC Ioules el chacune dos
y ft des aclHs, il y ail aussi des pas- cboses de l'ordl'e onl élé concen-
sifs, eL qoc ces deox sc conjoigncnl Irées en lui, alin que par lui Dieu
comme en un, <172, 376. Si les acLifs fosse les usagcs prinCipaux, 07. ta
élaienl crl'..,bles comme les passifs, suhsislance esl une perpéluolle exis-
il n'y aurait pas besoin de soleil, ni. lence, el la conservation une per-
par conséquenl dc chaleur el do lu- péluelle création, 224. - Yoir CnÉ.\-
mière, )/72. RLI!B ; SOLEIL.
<:WnoN. Idée de la créalion, 83. CaÉ1TURB. L'homme spirilucl esl
- 5f8-
une nouvelle créature} '7f. Toute - Culte de Dieu dans le oiel, no.
créature, - Marc, XVI. f3. - siun. - Culte des catboliques-romains
tous ceux qui peuvent être régén~ dans le monde spirituel, 819, 82.4.
rés, 578.1& nou,elle créalure sif/n. DAGOIf représen!e la religiosité de
le régénéré, 887. ceu'l qui sont daps la roi séparée
CRÈC1III (la) dans une étable, sif/'f&. d'avec la charité, 209, 7f, 283, 61.4.
la nourt1tur~ spirituelle pour l'en- DAJ(If.lTlIlIf tOlale (la) qui mena-
tendement, m . . çait tout le 'genre humain, parce
CntllR ,ign. former pour le cie~ que la puissance du mal l'emporlait
773. ttre créé sign. êlre rtSgénére, sur la puissance du bien a été dé-
578. lournée par l'avènement du Seigneur
CROCODILES (les) représentant des dans le monde, 3, f2~. 579. Le Sei-
cupidités de l'amour dialJolique, gneur a délivré d'une damna lion
.o. .. universelle le monde spiriluell eL
CROIRB au Seigneur, c'esL non- plU' ce monde il en délivrera l'É-
seulemcnt le reconnaflre, maisaussi gUSE!', 42"l.
raire ses preceptes, 454; croire en DA1L-.ER. Vi,roe mal eL confirmer
Lui, c'est avoir la conOance qu'il les faux jusqu'l délruire Je vrai réel,
sauve; el comme il n'y a que celui c'est Il ce qui damne, 25.4, 256.
qui ,U bien qui puisse avoir ceLte D.lNElII.lBCK, 461.
confiance... il en résulte que par DnHNs, 58.
croire en Lui il est entendu aussi l'nID. Par David, dans la Paroie,
,I,re dans le bien, 2. Croire au Fils, il esl enlendu le Seigneur, U4.
c'est croire au Père, f07. Croire, DÉBJucaÉE (la femme) sign. la fal-
voir el connaUre ronl un, 159. sification, 'Zn.
CROIX (le signe de la) esL le signe DéCALOGUE (Je) a éLé la salnLelé
de l'inauguralion dans la reconnais- même de l'Église IsraéliLe, 288 l
sance eL dans lecuUe du Seigneur, 286. Dans le sens de la leUre il con-
682. lienl les preceples communs de doc-
CRUCIFIER le Seigneur, c'est se trine et de vie, et dans le sens spi-
melLre témérairement en colilrecon- rituel et le sens céleste il contiont
tre Lui, l'avoir en haine, ct vouloir. universeliemenL IoUS les précoples,
détruire son nom 3H. 287 1290. Les dix preceples du U(!-
CRUCIFIXION (Ia~ du Seigneur ,ign. calo~ue conlhmnenL tout ce qui ap-
I)u'on avaiL détruit et profané Loule parllenL ll'amour envers Dieu, et
la Parole, 480. loul ce qui apparUent l l'amour à
CULTB (le) par les sacrifice!! a 61é l'égard du 'prochain. 829, '-56. Quoi-
connu avRnl la Parole dono6e par que les lOIS du Décalogue fussenL
Moise, 26-4. Le culle avant l'avilO8- universellemenl connues sur la lerre,
ment du Seigneur a consislé en Iy- elles furenl promulguées du haul
pcs el en figures qui représenlaienl de la monlagne de Sinai par Jého-
le culle vraiJ 409, '-S8, 201, 670, 'Vah, ann que l'onsQL qu'elles élaient
67.- ; alors Jehovah Dieu se rendait non-seulement des lois civiles el
visible, HU moyen d'un ange, sous morales, mais aussi des lois Di,ines,
Que rorme humaine représentalive 282, '-U. Les préceples do Uécalo-
du Spillneur qui deuil veni, dans gue onl élé les prémices de la Pa-
Ie monl/e. 488. Les riles reprosenla- role, 288. Ils renfermenl sommai-
tirs de l'~fllise onl élé, par 10 laps remenL louleS les choses de l'elilZion,
du lemps, changés en idolAlrie, 20'-, par lesquelles il ya con jonc1ion de
275. I.el choses los plus sainl811 du Dieo avec l'homme el de I)homme
culle sonl le Bap1ême el la Sninle avec Dieu, 283. C'esl pour cela qu'ils
Cène. considérés dans 10 sons spi- sonl appelés Allianceet Témoignage,
rilucl, 667. Le culle des sainhl esl 285,0456. Ils ont été ~orllssur deux
une lulle abominalioD dans le oiel, Tables, donl l'une conlient dans le
qu'il suffil qu'on en ontende pOl'ler complexe toules les choses qui re-
pour êlre saisi d'borreur, 8:H. - gBl'denl Dieu, el l'autre loules celles
......= 549-
qui regardenL l'hommo, 286, 456• aigu. les collisions des fau enlre
....;. l'OÙ" PRÉCEPTES. eux, ct ausslles colline:; du filux cl
.DiClSIOM (la), dans la Parole, 1Ïg1l. du 'frai, -402.
la consommalion complèle dll bien DEONIBR. Le premier el le mOlen
el du nai, 755, 480. - Yoir CON- !lonl ensemble aans le dernier; amsi
'IOJlUATIOlf. dans le dernier esL le loul, 240. Le
DallÉs. Dans chacun des deux dernier esl la basa, le conlenanl el
mondes, le spirituel cl le naLllrel, l'afl'ermissemenL du lOllt, 24 O. Le
il y a lrois degrés qui sonl nommé'il dernier del'enlendemenleslle scien-
degrés de baoleor, 75. Ces Irois de- IiOque nalurel, el le dernier de la
grés sonl entre eux comme la fin, la volonlé esl le plaisir sensuel, 365.
caull6'el l'effel, S:a. Cbaque d~ré DESCABTBB. 696.
esl susceptible de progression l l'm· DÉSOLATION (la), dans la Parole,
fini, mais le premier, qui eslappelé ngn. la consommation du 'frRi, 755,
nalurel, ne peul êlre éle,é lia per- 4110, 63-f. - Yoir CONSOIlJUTlOll'.
fection du lIecond qui esL appelé spi- DKSTITllTION des cbeCs dans le
rilllel, ni celui-ci lia perfection du monde des esprits, 28f.
lroisième qui esl appelé célesle. 32. DEn!s de la oharité, -429 • .t32,
Les lrois cieux onl élé formés d'a- En quoi elles consislenL, .t29; les
'près les lrois degrés d'almosphèros unes sonL publiques,.t30; d'aulres
spirlLuelles, 76. Ils sonl disLincls domesliques,.43~ ; et d'aulres pri,ées,
en Ire eux I1610n les lrois degrés de -43"2. Ces delles IIOnl aus:.i acquillées
l'amour el do la sagesse, 608, 609. par ceux qui De sonl pas dans la
En Ioule chose li y a lrois degrés, cbarilé, mais LoUL aulremenl que
83, .42. Dans cbaque homme il y a par eeux qlli sonl dans la chariLé,
d'après la création lrois degrés de -432. - Yoir CUARlTÉ.
,ie 239. L'homme esl dans le de- DI!.Ur.ALION el PYOnHA 58,
g";l nalurel Llnl qu'il esl dans le Dh.\STATION de l'Église d'aujour-
monde, el alors seulemenl dans lc d'hui jusqu'. la deslruolion com-
degré spiriluel angélique, en lanl plèle,635.
qu'il esl dans les nais rtiels, el seu- DIAULI!.S. Sonl appelés diables ceux
lemenl dans le d~ré célesle, en lant qui onl élé dans les mauul par suile
qu'II esL dan,; la 'le selon 06S ,rais, dans lesfaux28-f ;ceuxquionLconlir-
239 ; il ne vienl dans le spiriluel mé les maux par la vie, 80 ; ceux
mlÎme el dans le célesle même qu'a- qui onL ,écu dau!! les crimes, el onl
près la morl, parce que le spiriluel ainsi l'CjoltS de lellrs cœurs, la recon-
elle célesle sonl cacbés el renrer- naissance de Dieu, 3;;. Considérés
més dans ses idées nalurelles, 239. dans leur essonce,los diables nesonl
DBLASSE1II!NTS de la cbarilé .4S3, aulre chose que des maux eL des
43.f. En quoi ils eonsislaienl dans la f/lux,87. Un diable n'agile cL ne
primiLiTe tglise chez les Chrétiens, médite que des choses Infernales,
.f33, .434. - Yoir CIURITB. ~ 45. Toul dinble pouL comprendre
DBLlcIIJle) de l'Ame ,ienl de l'a- le "ai lorsqu'ill'enlend prononcer,
mour el e la sagesse qui procMenl lOuis il nc pOULie relenir, parce que,
du Seigneur; ce délice dellCend par quand re,ienl l'affeclion du mal,
les su ptirieurs cl par les inréricu rs elle chasse la pensée du nai, 388,
du men lai dans 10UII les sens du .f8t, Chez les diables, la ralionalilé
corps, et il s'y compli'lle, 737, Il Y a vienL de la 810ire do l'amour de soi,
dans la obaleur el dan5 la lumière 507, Aucun diahle ne peul pronl'n-
du oibl un délice inefTaLle qui Ml cer le nom de Jésus, 299, Il IlSl per-
commllniqué, 622- mis li chaque diable d'êlre dans lion
DF.JlOCBITE, 693, plail'ir, même le pills immonlle,
I>ÉIIOSTIIKNI!S, 6U3. pourvu qu'il n'infesle DI 16$ bon~
DENTS. Le raisonnomenl d'april=, ospl'i 19 ni les anlt0s; mals comme
lei ilI usions dossens correspond a ux los diables d'après leur plaisir ne
dents, .402. Le grincemenl de denls peuTenl faire aUlremenL que do les
-1520 -
infester. ils sont jeLés dans des ca- bien, 56. Il esL le Même d'éternité
cbots, où Ils souffrenL cruellement, à élernité, nonle Même simple, mais
570, 664. - Yoir SlT.oUIS; E."fFBll. infini; el loute variété vienL du sn-
DliNl, U, 58, 159. ·el dans lequel il est, 866 25. Il esL
i
DIEU est un en Personne oL en Es- 'Ordre, et à l'inslanL de la création
sence, 2. Toule l'tcriture-Sainle en- il a inLroduit l'ordre tant dans l'uni-
seigne qu'Hy a un Diou, et qu'il esl ,ers que dans Ioules eL dans cha-
un, 6, 7. L'innUI uni,ersel dans 181 cune des cbl)Ses de l'uni,el'll, 52. Il
Ames des bommes esL qu'il y a un perçoiL, ,0iL el sail loutes les cboses
Diou, eL qu'il est un, 9, 40. TOULeS qui sont failes selon l'ordre, el aUlISi
les nations, ayanL une religion et d'après celles-ci toutes celles qui
une raison saine, reconnaissent Dieu, sonL faites contre l'ol"(\re, 59, .62. Il
eL que. Dieu est UD, 9, 40. Les na- esL Toul-Présent depuis les pI·emiers
Lions eL les peuples ont eu eL onL, jusqu'aox derniers de son ordl'e, fS,
d'apr~s 'p'lusleurB causes, dei! opi- 64, - Dieu, qui esl un, esl des-
nions dIfférentes sur la qualité de ce cendu eL a élé 'ait lIomme dans le
Dieu un, H. La raison humaine peu t bul d'opérer la Rédemption, 88, 224.
percevoir, si elle le veuL, qu'il ya Dieu, qui eal dan" les intimes, el
un Dieu et qu'il esL un. 42. L'exis- ainsi dans les cboses les plus pures,
lence el j'uni lé de Dieu sonL é,iden- ne pou ,ail tlas passer aulremenl jus-.
Les d'après les pbénomènes de l'u- qU'aux derniers, 21"'. !Heu Créateur
ni,ers, ~2. Dieu habite dans cba- de l'uni,el'll esl Lui-Même desoendu
CUQ des usages, pareo qu'Il esL dans pour devenir Rédempleur, eL ainsi
la 6n 48· "oir UÜGl!s. Dieu est le ile 1IOU'88U CrlSaleul', 687. Quoiqu'il
lout de l'tglise, U, 470, 297. ))ieu soit descendu comme Dinn Vrai, 11
esl la Subslance Même eL la Fo)-me n'a pail cependanL séparé le Di,in
Même. 20, 76. Sa Formeesllalorme Bien, 88. Il a pris l'Humain selon
humaine même, 20. Il esL 1'~Lre en l'Ordre Dirln, 89.11 esL tenu comme
Soi et l'Exisler en Soi, 2~. Il esL le Parole dans le monde, el par l'Hu-
Soi-Même, l'Unique eL le Premier, main, qui éla!L le Divin Vrai, il s'esL
22. Un Dieu engendré de Dieu ou revêlu de toute la puisSRnce, ~. 11
procédanL de Diou n'esL pas admis- a été fait HOl)1me, el l'Homme Dieu
sible, 28, 488, SM. Dieu esL Infini, en une seule l'ersonne, 404, 888.
puisqu'il EsL et Exisle en Soi, et que Dllns le Cbri:;l l'nomme esl Dieu et
toules choses dans l'univers sonL et Dieu est Hommo, ~04, 402 no.
olistent d'après Lui, 28. Dieu avanl Exeeplé le Seigneur Jésus-Chrisl il
la oréation du monde, 29, 81, 67. n'y a poinl de Dieu, 29... Jésus-
Il ellt .inuLile de vouloir connallre ChrisL est Dieu Y1sible dans lequel
quel esL Dieu dans son tire ou dans est Dieu invisible, ·339, 647, 786.
11& Subslance, il sumt de le reoon- Tous ceux qui reconnaissent el ado-
nallre d'après les IInis, c'est-A-dire, renl un seul Dieu Créateur de ['uni-
d'après les cboso" créées, dans les- ,ers aimenl à noir de Dieu l'idée
quelles il est d'uno manière inOnie, d'un Homme, 836, Celui qui se
28. Depuis que le monde a été fait, forme de Diou l'idée qu'il esl le So-
Dieu esl dans l'espace sans espace, leil spirituel de l'uoi,ers, voil el re-
el danllle lemps 911.ns temps, 30, 280. connait 511 Toule-Présenee, l1li. Toule-
Il esl l'Amour Même et -la Sagesse Scienee eL sa. ToUle-Puissance, 887.
Même, 37 ; par cons6ct.uenl Il esL le Dieu ne se mel en colère contre por-
Bien Hllme et le Vrai Même, S8; sonne, ne se venge de personno, ne
ainsi il est III Vie Même, qui esL III Lenle, ne punil, ne jelle en onrer,
Vie en Sol, 89. Il ost Tout-Puissonl, ne damne personne; ces aolionl
TOUl-SacbanL eL TouL-PrésenL par sonL aussi éloignées de Di~u que
la salle~ de son amollr, 50. Son l'cnrer l'est du oiel, el inlinimenL
pouvoir eL son youlob· sonL un" el plos, 435. La Grllce de Dieu e,'I1 in-
comme il no ,eut que le bien, Il ne finie et élernelle. 46l. Il eslllL Mi-
peul par conséquent 'aire que le séricorde Mllme, 256. - Cbaoun ob-
- rs2f -
LionL 1& place dans les oieux selon CaisoeauI. 35~. DisposlLion de
lion idée de Dieu, ~6S, 624. CeLLe l'homme pour la réception de Dieu,
idée esL comme la pierre de louohe 405.
&l'ee laquelle on éprone l'or et l'ar- DI8811l1lL.lTIOIf. Origine de Loute
genL, c'esl-à-dlro, le bien et le Vl'Ri clissimulalion, 59"2, H 4.
lels qu'ils sont ohez l'homme. ~63. DISTINCTIOIf (la) entre une chose
Si dans la pensée on ne s'adresse et une auLre vionL des espaces el
~s à Dieu comme Homme, toule des LelJ'lpS, 29.
Idée de Dieu périt; elle tombe de DIVIN, Ce qui esL de Dieu n'esl pas
même que la 'fOe dirig60 dans"le appt.lé Dieo, mais 8.'IL appelé Di-
uste uniYers, ainsi dons vnp sorte vin, 23. Le Divin qui proOOde
de vide, ou dans la nalure, 338, 62~, immédiaLcÜl.f'nL de Dicu n'esl pas
787. En Dieu el par Dieu nous ,i- dans 'J'espace, quoiqu'il soiL touL-
vons, nous nous mouvons el nous présent, 300 Du Seigneur procèdent,
sommes, 679. 1'0 n après l'aulre1le Divin Célesle,
DIEUX (les) des na lions onl élé des le Divin Spirilae et le Divin Natu-
hommes, donl quelques-uns furenl rel, 493; esL a!lpelé Divin CéI85Le
d'abord adorés comme sainls, puis LouL ce qui procède de son Divin
comme déités, et enlin comme dieus, Amour; esl appclé Divin S()iriluel
202. Lolll ce qui procède de sa DivlDe Sa-
DI,riRE'fCl! entre le spirilueJ el le gesse; le Divin Nalorelvienl de l'un
nalurel,280. 607,846 ; enlrel'hommo cl de l'autre, il en eslle complexe
dans le monde nalorel el l'bomme dans le del'Dier, ,193. Danl toul Di-
dans le monde splriLuel. 793; enlre vin il ya un prcmier, un moyen el
l'bomme ella bêle', ,H7, "78, 574; un dernier, el le pl'omier 1'8 par le
enlre la Coi el la cbarité nalnrelles moyonJousqu'au dernier, 240. Les
el la foi el la cbariL6 spirituellcs, Divins ans 10 monde so prlisenLenL
"60, "6~ ; entre les ohoses qoi sClnl dans des correspondances, 204.
1'1185 dans le monde spiriLoelet celles DIVIN Al'Ioun ET UIVlNB SAGESIIB. Ce
que l'on voiL dans le monde nalurel, sont los deux cboses qui procùdenL
79.4. dll Seigneur, 49,10 L'oniven a été
Dl6lfms. L'amour de soi esl prin- créé d'apl'611e Divin Amour par la
cipalement l'amour des dignilés, Divine Sagesse, 76. Le Divin Amour
"Oit psL aveo la Divine Sattesse dans lous
DILBCTION (la) esl la cbariLé .f09. et dans chaoun des sujels cr~s, 87.
r
DIN.ER8 (les), qui sonl des dé L'Ise-
ments de la cb&l'ité, existenl seule-
Dieu dans son essence esl le Diyin
Amoor, 838. Le Divin Amour Cormo
ment chez ceur qui sonL dans un la vie, comme le reu rorme la lu-
amour mUluol d'après une foi sem- mière, 89. La lJivineSagessc es\ pro-
blable, ..33. - Yoir FI!ITINS. premenlla vie, eL la ,ie 8I'l propre-
DIPLOIlATB, 663. menL la lumiiiro qui procède du
DIOGOB, 693. Soleil spiriluol, au milieu duquel esL
DIRBCTION des inlérieurs du men- Jéhovab Dieu, 89. Le Divin Amour
lai dans un sens opposé; ce qu'elle ne lend à aulre cbose qu'à s'unir à
produit, 6~ 3 692. l'homme, eL à unir l'bomme à lui,
DISCIPLIII cles doole) du Seigneur 838. TooL le ciel anglilique esl dis-
envoyés par Lui, le ~9 juiu ~77", posé dans sa forme el conLenu en
dans le mondo spiriluel pour prê- elle d'après le Divin Amour par la
oher l'ttangile-, 791, ", ~08. - Yoir Divine Sl1g8SSe, 81.
APOTJI.EII. Dmlf BIEIf .ET DIYll'4' Vw. Ils oons-
DISPOSITION (la) vienl de l'affection tlluentl'essence de Dieu, 83. Dans
de l'amour de la volontti; le plaisir la Parole, par Jéhovah il esL enlendu
de cel amour dispose, 455, Telle eSt. le Divin Bien ou le Divin Amo,ur, eL
la disposition, telle esl la réceptiop! par Dieu le Di,in Vrai ou la Divine
8. Disposition des ylil'ilés do la fOI SagllSSll, 83. Par le Messie ou le
en sél'ies, ainsi commB' en pctits Cbrist, par le Fil. de l'homme, par
- 522-
le Paraclet, et par l'Esprit Saint, il cohérent, 'détermlnant, fonnant, et
est entendu le Divin Vrai, 85. Jé- en môme temps élevant, 36.
hovah-Dieu est descendu dans le DIVIN RUlIUur. - Yof.r HUILLUN.
monde comme Divin Vrai pour opé- DIVIN Mbm (le) est l'ttre etl'Exis-
rer la Rédemption, 83 i quoique ter en soi 23. Le Divin Même, qui
Dieu soit doscendu comme Divin est ineffable et non perceptible, est
Vrai, il n'a pas cerendant séparé le devcnu dans la Parole adéquat l la
Divin Bien, 88; i a opéré la Ré- percoption dos hommes, 493.
demption par le Divin Vrlli d'après DIVISER. Toute cbose divisée, li.
10 Divin Bien, 86. moins qu'elle ne soit sous la dépen-
DIVINI! Ess!l'fCE (la) se compose du dance d'une unité, se dissipe de sol-
Divin Amour etdola UivineS~sse, même, 40. Tout est divisible l l'In-
37; ou du Divin Bien et du Divin fini, 33. Le divisé devient non pas
Vrai, 31. Dieu n'a pu et ne peut di- de plus en plus simple, maia de plus
viser son Essence, car clle est une en plus multlple, parce 9u'i1 appro-
et indivisible, 36~. Où le Seigneur che de plus en plus de l'mfini, dans
est présent. il esl avec toule son Es- lequel toules choses sont infiniment,
seuce, et il lui est impossible d'en 280. L'homme peut diviser SOllcœur.
détacher quelque chose, el d'en don- et en contraindre la superficic l s'é-
ner une parlie l l'un et une parUe lever en haut, tandis que sa chair
l l'au Ire ; mais il la donne lout en- se tourne on bas, t 5t •
tière, et il donne li. l'homme la li- Dnt Big". toutes choses, 286.
berté d'en prendre peu ou beaucoup. DOCTEUR. Il n'esl pas permis d'ap-
364. Comme le Seigneur ne peut peler quelqu'un docteur dans le sens
être reçu par aucune oréature lei spirituel, mais cela est permis dans
qu'il est en soi, il apparalt tel qu'li le sens naturel, 226.
61l dans son Essence comme Soleil DOCTDIl'f1l (la) de l'tglise doit être
au-dessus des cieux angéliques, 2:5. puisée dans le sens de la leUre de
- Yof.r ESSENCE. la Parolo, et êtl'e conlirmée l'nr ce
DIVIl'f tTRE (le ) est Jébovah, 48 li. sens, 223 l 230. La doctrine du vrai
~. C'est l'Être en sol, et en même réel peul même être puis6e pleine-
temps l'Exister en sol, 2f, 22. Le Di- ment dans le sens IiUéral de la Pa-
vin ~tre et Exister en soi ne pent role, car la P8I'010 dans ce sens est
produire un Rull'e Divin qui soil l' t- comme un homme vêtu, dont la face
ue et l'Exister en soi, 23. La plura- et les mains sont nues; toules les
lUé des dieux dans le!! siècles an- choses gui apparliennentl la foi et
ciens, et aussi de nos jours, n'. à la vie de l'homme, ainsi celles qui
existé que parce qu'on n'a pas cqm- appllrliennent l son salut, y sonL
pris le Divin tire, 2.1. r.e Divin Etre nues, 229. La Parole sans la doctrine
est Un, le Même, le Soi..Même, ot n'est point comprise, 226. l,a Pa-
indivisible, 25. - Yof.r ~RE. role par la doctrine est non-seule-
DIVIl'f tTRS ET DIVIKE EsSENCE. Au mAnt comprise, mais même elle
Divin ttre apparLiennent l'inllnité, brille dans l' entendemon t, 'JtJ7. La
l'Immensité et l'éternité, etl la Di- vraie doctrine est comme nn ftam-
vine Essence apparliennentla tou le- beau dans l'entendemenl 227. Ceux
puissance, la toute-scionce et la qui lisent la Parole sans la doctrine
toule-présence, 49. Entre le Divin sont dans l'obscur au sujet de Loute
tLre et la Divine Essenco, il semble vérité, etlour menlal est vague el
qu'il y ail une idontité parfailc, mais incertain, enclin il l'erreur, et faci-
toujours est-il que l'f::tre de Dieu est lement disposé aux hurésios, 228.
plus universel que l'Essence de Dieu, Le point le plus essenliel do la doc-
car l'Essenoe sup)?ose l'ttre, et c'est trine de l'tglise{ c'esL que Jéhovah
d'après l'Ètre qu'II 1 a l'Essence, Dieu est descenau et a pris l'Hu-
48,56; non pas que l'ttre do Diou main, 98. La doctrine n'esL pas
préexiste, mais parce qu'il entre acquise par le sens spirituel de la
dllns l'Essence comme un adjonctif Parole, mais' elle est seulement iIIus-
-'28 -
trée ol oorl'oborée par oe sens, 231, jOllrd'hui, el se propagenl, ont pour
Le vrai réel, qui doit apparlenir à la origine Ics soumes des esprits du
doctrine, ne su montre dans le sens drlqton, 6i9 ; t;oir aussi 312, 388.
de la leUre qu'à ceus qui sont dans UURS-lIÙ!nE et PlI!:-IIKRE, ~3.
l'illustralion par le SeigneuI'. 23~, lt Dans le lroisième ciel, les an-
231. Ce n'esl pas la.doclrine qui ins- ges ne peuvent pas prononcer la
taure el faill'tglise chez l'homme, voyelle ë, ils la remplacenl par eu,
mais c'esl la foi et la vie lIelon la 278.
Col, 243. TOUlos les choses de doo- EAU (1') rign.le vrai dans l'homme
trine el de vie se réCèrent à l'amour naturel ou externe, U', 57:1. L'eou
envers Dieu el à l'amoul' à l'égard vive rign. le' vrai de la Parole, ~90.
du prochain, '},[f1. . Les eaux dans le monde spirituel
DocTRUuux (les) de la nouvelle sont des oorrespondances, 567.
Église lonl une cbalue de vérités Éc:.U\LATB (1') doubhHeint Big ••
que le Seigneur a dévoilées par la le bien spirituel, 220.
Parole; les confirmations de ces vé- ECCLÉSIASTIQUES. L'illustraiion el
rités par les rationnels Cont que l'en- l'inslruction sonl spécialement chez
tendemenl est ouvert par le haul do les ecclésiastiques, parce qu'elles
plus en plus, et est ainsi élevé dans apparliennenl à leur ConcLion, el
la lumière dans laquellesonlles nn- que l'inauguration daus le ministère
ges du ciel, 008. La foi esL le prin-
cipe, et Ill'I docU'inauxsonlles prin·
;
les porle avec elle, ~"6 il '1 a aussi
enlre ces deux la percepllon et la
cipiéll, U7. dispos ilion ; ainsi, chez les ecclé-
DOGMES. Il esl Irès-dangereux siastiques, oes quatre ohoses, l'iIIus-
d'entrer par l'entendement dans les Lration, la percepLion, la disposition
dogmes de la Coi des ~glises ohré- ell'instruclÏon, se suiyenl en ordre,
liennes d'AUJourd'hui, el encore plus ~53. Chez les eoolésiasLiques; l'a-
dangereux de les confirmer pur des mour de dominer d'après l'amour
passages de la Parole, 508. Mais dans de soi, quand les Creins lui sonllA~
l!l Nouvelle gglise il est permis d'en- chés, monle jus~u'all poinl qu'ils
trer et de pénélrer par l'entende- veulenl êlre des dieu, .403. - Yoir
menl dans Lous les secrets de la Pa- PdTREII.
role, el aussi de les confirmer par ÉCHELLE de Jacob, 2-1.
la Parole, 508. tcosSI, 812.
DORDRBCHT (synode de),586, "87, 'ÉCRITDRI dans le ciel! 2-4~, 278.
750. 280 ; dans le monde spirituel, 794.
DORJlIR Iig'll. la vie de l'homme tCRITURI SAlftTI (1') ou la Parole
dans 10 monde, ~99. esL le Divin Vrai Même, 489 à ~92.
DOUBLE. Homme double, U7. Men- Elle enseigne qU'i1l. a 'un Dieu, eL
tal douhle,U3.· . qU'il esl un, 6. -IOUte l'Écriture
DOULEUR. Quand l'homme souffre Sainte a prophélisé sur le Seigneur,
quanl au corps, son Amo no souffre el a prlidil son avènement. 203.
pas, mais elle est seulemenL dans la Toule l'Éoriture Sainle, qui a été
douleur, ~26. Dieu essuie la douleur dictée par le Seigneur, est dans le
après la Lontallon, comme si quel- commun el ddns la l?arLie le ma-
qu'un ossuyait les larmes des yeux, riage du bien el du vrai, 62'. L'tcri-
~26. Lure Sainle est oomme UD miroir,
Douzuign. touLes les chosus du dans lequel l'homme yoil Dieu, mais
vrai d'après le bien, 2-17, 2~8. ohacun le voit li. sa manière, 6; elle
DJU.Golf. Par le dragon, dans l'A- esl la plénitude de Dieu, 6-
pocalypse, sonL enLe~dus coux qui 'ÉDIIf 'le jardin d') riflTl. la sagesse
sout dans la Coi de l'Eglise d'aujour- ell'inlelli~nce d'après la Parolo,
d'hui, ~82, "8; el aussi ceux qui 2i 9, 0466) "67.
rejellent le sens spirituel de la l'a- ÉDOII 'ign. le naturel, 200r
role, 207. Les sphèrcs spirituelles E ....IT. (tous les), qui se font dans
qui effiuenl dll chrislianisme d'au- l'homme 6J.Lerne. résulLenl deoauses
- 1S24-
qui sonl formées dans l'homme in- membre de ce corps 872, 879, 4~6,
lerne, 874. - Poir CAus.. . 608. L'~glise où la Parole esl Jue, cL
E,.'LUlt (à l') s'adapLe li. l'influx, où le Seigneur est connu, est comme
8U. - "Pair IIIFLUJ:. le CŒ!UI· ou comme le poumon de ce
018. Est appelé Emux ce qui coule grand homme, 268 L'Église, qui
tù ; Amux, ce qui coule 1tIf"; et InDux est par le Seigneur dans les Divins
ce qui coule dt.inI. L'Etnux Ile dit or- VraiS, prévaut sur les enfers, 22.4.
dinairement de ce qui vient de hu La foi de chaque Église esL comme
en haut, et l'luDux .. dit de ce qui unc semence, d'où sortent tons ses
vient d'eD hallt. dogmes; qnand donc on connart la
ErrOB'l" (l') ou la 'olonl/! esl l'acte Coi principllie d'une tglise, on coo-
en soi, parce que c'est une conli- naft celle Église, 478. Il ya l'É!(lise
nuelle tendance li. agir, qU\ devienl interne et l'Église exlerne; et l'É-
dans les externes, lorsque la d/!ler- glise interne fail nn avec l'Église
minaLion arrive, 387. dans le Ciel, 9'84. - L'.~glise Chré-
ÉGLISI!l (l') exisLe d'Ilpri)s III Parole, Lienne avaiL été fondée uniquemenl
el tel est l'entendement do la Parole sur le culLe de Jéhovah dans 1'1Iu-
ohez I~homme, telle est l'Église chez main, pur conséquf'l1t sur Dieu
lui, 249 li. 247. Les troi:sessenliels d& Homme, 9.f. Celle E[{lIse a parcouru
l' ~jllise 80nt Dieu, la charité el III ses Ages, de l'enfance li. l'extrême
foi,742. Le tout de l'Église dépend ,ieillesse, .1. Ses déclins successifs
de l'idéo de Dieu, et de l'id6e de la el ses corruptions successives ont
Rédemption qui fail un avec la Sal- élé écrits dans les Évangélisles, ~ SO,
Talion, 493. Une juste Idée de Dicu 378, 76.J. Fond6e par le Seigneur,
est dans l'Église comme le sanctuaire quand il était dans le monde, l'É-
el l'autel dans un ·temple, 463. La gliseChrétienDI! esl maintenant pour
conjonction du bien et dd vrai rait la première Cois éd ifiée par Lu i, 67-1.
l'Église, 398. Les vrais et les biens, C'est maintenant que commence
contenus dans le sens spirituel de la cetLe Éqlise telle qu'elle 6'11 en elle-
Parole, fOD t esscntiellementl'Églisc, même, la p~écédenle Église ayanL
2,U. La communion, qui est appe- été chréLienue de nom seulement,
lée ~glise, est composée d'aulant ruais lion pas en l'éalité, ni en es-
d'bommes dans lesquels est l'Église ; scnce, 668, 700, LeSeigneUl· anjour·
ell'Égliseentre chez l'bomme, quand d'bui inslaure une nou,elle Église,
il est régénéré, 540. L'homme qui dans laquelle il y aura, comme dans
est dans la foi au Seigneur, et da ns le Ciel, le culle du Soigneur Keul.
la charit/! li l'égard du prochain. est H3, 482,786,787. Celle f.glise, qui
l'Église dans le particulier, el l'É- esl entendue dans l'Apocalypse par
gli!ie dans le'commun esl composée la Nouvelle Jérusalem, descend du
de pareils hommes, 767. L'entende- Seigneur (!ar lé Ciel, 407, HL Une
ment et la volonté chez l'homme nouvelle Eglise ne peut /ltre instl-
doivent faire un, J!our que l'homme Inée 11 moins d'être précédée de la
~oit homme dc l'Église, !l49. L'É- subju~alion des enfers et de l'ordina- .
glise enseigne les moyens qui con- lion des cieux, 445. Celte nouvelle
duisent il la no éternelle, et elle in- Église durera dans ll'S siècles dos
troduildans celle ,ie, 445. L'~glisc siècles, oL sera la cour<lnne de toutes
ne serail rien sans le libre arbitrc les Églises qui onl été avanl elle,
dans les choses spirituelles, -188. La 787, 788. Le Scigneur pourvoit k ce
pénlLence est la première chose de qu'il y ail tolljOUrs lur la Lerre uue
l':fglise, l'HO; voir P.iKITEKCB. Eglise où la Parole soitluo, et où
L'homme est itl\lié dans la vie spi- par elle le Seigneur soil connu, 270.
rkuelle par l'Eglise, ,US. L'~glise L'Église est appelée mil re , parce
devanl le Seigneur apparafL comme que, de même !lll'U ne mère oourrll
un seul homme. 762. L'Église rait le 1I0S t'nrant" d'aliments naturels, de
corps du Christ, f'.L touL homme, en même l'tglise les lIourl'it d'aliments
q~i esl l'Église. esl dans quelque spirituels.' 806.
-525-
tGLlSBS. Toules les tg1ise& avanl prlmiLif, Lous dans le monde chré-
l'a't'ènemenl du Sei~neur ontlU~des Lien onL reconnu que le Seigneur
tglises repréo;enlaLives, qui n'onL po J~sus-Cbrisl élaiL Dieu, 1& 1Ui a été
Toir les nais que dans I!ombre, ~09, donné tout pouyoir dans e ciel el
786, 8~3. Toules les choses de l'É- sur lel're, 637. Celle tglise étaÏl en
glise éLaienL représenlaliveA, parce aclualité comme uneéloile nouvelle
que le Seigneur étaÏl représenté par apparaissant dans le ciel aslral, U6.
des anges, ~09. Sor ceLLe terro, Ile- - l'oir FILS DE OJJIU.
puis la création il y a eu quaLre EGLISB GRBCQUI. L'erreur de celle
};glisos dans le commun, _qui ont Eglise, c'esL que Dieu le Père envoie
succédé l'une ll'auLre: la Três-An- immédiatement l'Esfrit Sainl, Landis
cienne ÉgliSe! avanllo déluge, l'An- que le vrai doclrina, qui vienl du
cienne apres le déloge, l'Eglise Is- ciel, c'est que le Seigneur l'envoie
raéliL2J. eL l'Élrlise Chr~lienne, 760, de Lui-Même, d'après Dieu le Père,
.762, 7116. Le aernier Lemps de l't- ~53, 6U.
gUse ChréLlenne a été la nuil dans EGYPTB (l') ng". le scienliO"ue,
laquelle onL fini les Églises précé- 200. Pur l'EgypLe il est entendu une
denles, 761. Les élalS successifs t1e Eglise ~ul, dans son commencemenl,
l'Églille dans le commun el dans le éllliL d une excellence supérieure,
parliculier sonL décrUs dans la Pa- 633. .
role par les qualre saisons de l'an- EJ:.ROI!lITBS, 630, 69L
née el par les quaLre Lemps du j9ur, ELECT(OK. Il n'y a aucune élec-
76~. Pourquoi il y a eu quatre Egli- tion avant la naissance, ni après la
ses, 775, 786. Commo toulos les naissalloe, mais lous sont élus pour
J.~glises dépendent de la connaissance le Cilll, parce que Lous ont été appe-
et t1e la. reconnaissance d'nn soul Ms, 66~. Après la morL. le Seigneor
Dieu, &'t'OC lequel l'bomme de l'É- choisit ceux qui onl bien vécu el
gliae poul être conjoint, el qu'au- sainemenL cru, 6640 Le dogme de
cune de ces quntre Églises n'n élé l'Église sur l'élection est pernicieos:
dans ceU~ vérité, iI·&'ensuit qu'l cell el conduit à la prédestination. 486,
qualre .~gUses doit succéder une 6.29.
Eglise, qui connnltra cl reconDailra gLIB a reprél58nLé LouLe la Parole
un seul Dieu, 786. La Trùs-Ancienne prqpbélique, 222.
Église a ndor~ un Dieu invisible, ELiSÉE représentaiL l'tglise quanl
avec leqoel aucune coojoncLion n'est à 1... doctrine d'apres la Parole, 223.
possible; il en Il ~lé de même rie ~LDS. Dans la Parole, sonl appelés
l'Ancienne Église l 786; l'Église Is- ~Ius ceux qui vivent selon l'ordre
raéliLe n adoré Jénovab, quf en _01 inlroduiL par la création, ~:J.f. As-
esL Dien invisible, mais SOIlll une sembler ·Ies élos, - MaUh. XXIV.
forme humaine l'ue Jéhovah Dion 31, - ngn. fOl'mer un nouveau Ciel
revêlail au moyen' d'un ange, 786 ; at une nouvelle Eglise avec ceux qui
l'Église Chrétienne a reconnu de onL ln foi au Seigneur el vivenL se-
bouche, il esl nni, un seul Dieu, mais lon ses preceples. ~98. - Poir ELBc-
en trois personnes, donl cbacun en TlOlt'.
particulier Ol! par elle-même émit ELYSh"BS (champs), 603.
Dieu, ainsi une TriniLé divisée eL EDRYO..,.. 87.
non. pas unie en une seo-le Personne, ENCEIfB (l') ,ign. Ic bien spirituel,
786. 205.
ÉGI.ISB ApOSTOLIQUB (l') n'n pns El'ICHAlITBDRL Qui étaienl ceux que
su la m.oindre chose de la Trinité les Anciens appelaient encbanLeurs P
des Personnes, ou dos lrois Person- 3:a4.
nes de touLe élernité; on le voiL EUAIfCK (l') de l'Eglii8 Chrétienne
clairemenL par 10 symbole des Apô- ful à l'époque où les ApOtl'OS vivaient
lres, ·174, n5, 636. Elle n'a poinl eL prêchaient dans LouL le monde III
connu la foi imputalive du mérile re'penlauce el la foi au Seigueur
du Christ 636 1& 639. Dans ce Lemps Dieu SauTeur. 4.
- 326-
ENJ'Aln'S. Comment se forme la lis porlaient la confusion dans le
pensée eL commenL exislenL les idéllS dernier ciel, mais qu'ils aLlaquaient
chez lesenCanLs, S35. Ceux qui men- aussi le. second ciel en l'infestant
rent enCanLs onl, d'après l'bérédi- de mille mllnières, ~2-I, US, 2~1
taire, une inclinai ion pour les maux, 579. Il en a été de même au secona
ainsi ils les ,eulenl, mais il!t ne les avènement du Seigneur. 42~. Les
fonL pas, car ils sont éle,és dans Le diables elles salans dans l'enfer sont
monde spirituel sous l'auspiccl du des meurlriers spiriluels avec les-
Seigneur eL sonl sauvés, 5:M. Le Sei- quels sonl conjoinls ceux qui, dans
gneur leur assilme des anges lIui le monde, violeul eL prosLiluent les
prennenL soin d'eux, 671. Les en- sainleLés de l'r..glise, 3~0. Ubomme
fanL'!, nés bors de l'Eglise Cbré- qui nie Dieu esL exclu de la commu-
Lienne reçoi,enL dans le monde spi- nion avec les anges du ciel, el se
rHuel'a foi au Seigneur, et sonL in- meL en communication avec les 1\8.-
lroduits dans le ciel désigné llenr lans de l'enCer. U. Dans l'enCer sonl
religion, 729. Les enfanLs dan;, les lous ceux qui se sonL aimés et ont
cien ne connaissenL pas d'aulre aimé le monde par-dessus Ioules
père, ni d'auLre mère, gue le Sei- cboses, 293. L'enfer csl au-dessous
gneur el 1Eglise, 306. L'amour des des terres du monde spiriluel, qui
pareoLs pour les enfunl.& ·6xisle ~a­ aussi sonL d'origine spiriluelle, et
lemenL cbez les méchllnls comme est ainsi non pas dans l'élendue,
cbez les bons, el esl parfois phlS mais dans l'apparence de l'étendue,
forL chez les méchants, 43-1. - Voir .fi5. Il consisle en dès cnveme.'!, qui
STOReB. sonl d'éLernels bagnes, 28~. La fu-
Elm!R (1') a élé formé .pou les mée vue dans les enfers son des
bommes qui, en se délournanL de laux conlll·més pnr les raisonne-
Oieu, sonL devenus aprÀs leur morL menls, el le feu esl la colère s'em-
des diables cl. des salans, 78. Ainsi porlanl conlre ceux qui conlredi-
compos6 de Ious ceux qlli, depuis ln senl, 459. Le reu de l'enCer est le
créa Lion du monde, se sont dèlonr- feu de III baine el de la ,engeance,
nés de Dieu par les maux de la vie 309.
el par les Caux de la foi, l'enCer con- ENGEmd (êlre) d'eau el d'esprit,
siste en des myriades de myriades rigf&. IUre réglinéré pDr les nais de
d'esprils, 423. Il a été di'lsé en d'in- la foi, el par la vie selon ces "ais,
nombrables sociélés selon Ioules les 572.
variélés de l'amour du mal, 32, 68, tNoNca PROPHÉTIQUES, 265 279.
.u7. Il csl loul enLior devanl Dieu Tous les 6nonoés el Ioules les ré-
comme un seul homme monslruen, ponses du ciel ne se fonl jamais que
68, 423. Ceux qui SOnl dH ns· l'enrer r les derniers, lels qu'ils sont dans
ne reeonnaissent point Dieu, mais
ils reconuaissent pour dieul ceux·
ra
e sens de la leUre de la Parole,
222.
qni surpassenL les auLres en pouvoir, el!lORlIITBS qui onl influé dans
Jj;j. Tous ceux qui sonL dans l'enfer l'Église, par cela que le Seigneur a
onL élé des bommes, 589. Dans l'en- éLé appelé communément Fils dll
fer, la plupart exccllenL dans des Marie, 94.
arLiftces inl)onnus dans notre monde, ENS ou Premier ~lre; sa défini-
et s'y exercenL enLre eux sur la ma- Lion, 28. •
nière d'allaquer, de surpI·endre, ENSEIGNER. Le Seigneul' enseigne
d'wiéger eL ii'assaillir ceux qui sonL chacun par la Parole, et il enseigne
du ciel, 423. Quand le Seigneur est d'après les connaissanoes qui sonL
venu danR le monde, la puissance de cbez l'nomme, et n'en infuse pas
l'euCer l'em'p'0rlail sur fa puissance immédialemenL do nou,elles, 208.
du ciel, 3, ,,79. Alors les enfers s'é- E~EiIIBl'IT (1') de l'bommeYient
laient accrus par le hauL au poinL dc la lumière du Soleil spiriLuel, 35.
qU'ils remplissaient 10uL le monde C'esl l'un des doux universaux de
des espriLs, eL que non-seulement la vie de l'bomme; il est le récep-
- 527-
lacle et la demeure de son inlelll- tpÉE (1') du chérubin, qui se lour-
gence, 778. II esL le réceptacle de nail dans sa main, sign. que le Rens
la sagesse eL de la roi, ~, 362. U y de la leUre de la P"role peuL êlre
a chez l'bomme un entendemenL Loorné tle différenles manières,
supérieur eL un enlendemenL infé- pourvu qoe cela soiL fail en l'appli-
rieur,815. L'enlendemrnL reçoiL la quant à qoelque vériLé. 508.
Coi par le cbemin anlérieor, eL les EPIIOD (l') lign. la Parole dans le
connaissances par le cbemin posl6- sens de la leure, 218.
rieur; la rllnconLre des iunux se tPHRliJl fign. l'entendement de
rail dans son milieo. eL la Coi nalu- la Parole dans l'Eglise. 247.
relie, y derienl Coi spiriluelle ; ainsi ePI. Prendre des épis el les man-
l'ententiemenL humain esL comme ger, - MaLLb. XII. 4 à 9, - Bign.
un bureau de change, dans lequel se «lIre inslroiL dans les doclrinaux,
faiL la permulaLion, H. L'eulende- SOL
ment même, dans son essence, esL EPIC1lBI, 693.
la perception du bien eL du vrai, du EPINI f t CHARDON, - Gen. lU. 5,
juste et du drod dans les cboses ci- 8, -lÎgn. 10uL mal el toul faux,
viles, .482. L'enlendemenL n'a aucun .498,
droit sur la volonté, 255. Il a élé ÉPITRES des ApÔlres, 835. EpiLre
sollmis à la ,olonté, car il enseigne de Paul, non publiée, 71H.
eL montre soulemenl ce qui doil "ÉPOUSI (1') lign. le vrai de la foi,
être Cait d'après la ,olonlé, 273. 377, L'Épouse do l'Agneau esL la
L'enlendemenL l;IeoL êlre éle,é au- Nouvelle Eglise, et non l'Eglise pré-
dessus des convoI loi ses tle la volonlé, cédents, S07. L'épouse chasle sig",
el non-seolemenlles voir, mais aussi la conjonction du bien el do vroi,
los modérer, 574. Il peol s'élever 277.
presque dans la lomiere dans la- ÉQUILIBRI (l') spiriluel de l'homme
~uelle sonl les anges, 602. Tel esl esl le libre arbitre, S93, 0473 à 478.
1enlendomenL do la Parole chez Dans l'univers Lout tend .. l'équili-
l'hommez. lelle esL l'tglise chez loi, bre, -496.
24S à 2h. L'enLendement mill soos ERREUR Condamentale de l'Eglise
l'obéissance de la foi, eL Cermé ainsi d'aujourd'hui sur la Rédemplion•.
par ln religio~l esL AYeUllle comme ~32,.58f ; sur l'Esprit Saiol. 453.
une laupe, 6:d:i. - Yoir VOLONTH. ERUDITS, 77,439, S33, 647.
E5TII'ousiASTI!B (les) sonL saisis ESCLAVES (les) dans Is Parole sonL
d'un zille ardenl quand ils prl!chenL, ceux qui ne sonl pas conjoinls au
et ils se persuadonl que dans leur Seigneur, 406.
cœur il y a la divine opération, H6. ESPACB ET TEJlPSo Ce sonl les deux
La plupart des enthousiules, apres propres· do monde nalurel, qui font
la mort, Lombent dans la Colle fan- qlle loutes choses y sonl finies, 27•.
taisie qu'Us sont eox-mêmes l'EspriL Les espaoes el les temps onl été
Saint. ~38. créés avec le monde, ot lirBlll leur
EwotE (l') du Seigneur cbez origine de l'immensité et de l'éter-
l'homme avec les divins vrais el les nilli, 27, 31. Il n'y a rien de l'espace
divins biens esl par la r6gion so- dans l'immensité, ni rien do temps
prême du menlal, .49-4. Enlree de dans l'étornité SI. Jls oot été in-
l'homme dans le monde des esprits, LroduiLs dans le Monde afin qU'il y
120; ol'dinairement le lrolsièmajoui' oo.l distinction enlre one chose el
après la mOI·t, ~38. une autre, 29. Le monde spirituel
El'IVELOPPI!. AoLoor de chaque n'~t pas, comme le monde naturel
membre il y a une enveloppe. com- dans l'espace el le lemps, mais i I
mune, et cetLe enveloppe s'y insi- o~t dans l'apparence de l'espace eL'
nue dans chacune des parlies qui le dll Lemps. 280. Les apparences d'es-
composent, pour qu'elles rassent un paces et de temps, dans le monde
dans chaque fonclion ol dans eha- spiriLuel, sonL selon les différences
que Ull88è, 60. des états dans lesquels y sonL 168
- 328 -
men lais des esprils et des anges, 29. ment, par la raison qoe, dans le
ESPRIT (l') de l'homme est le r6- monoe spiriluel, l'entendemenL re-
ceplacle de la vie du mental, .no. ,él chacon, 663. - Par être en es-
(..'Iest le menLaI de l'homme qoi vil pril, il est enlendu l'élal du menlal
apr~ la morl ,el qui alors est ap- séparé d'avoo le corps, ~57. Dans la
pelé esprit i s'il esl bon, espril an- Parole, l'espril Big", le menlal de
gélique, el ensoite 8nge i s'il est l'homme, et les clloses qui appar-
mau,ais, espriL saLaniqoe, el cnsoile Liennenl au menlal, i36. - Yoir
satan, ~56. L'esprit de l'homme a MEl'I'rAL.
été créé de choses finies, qui sont ESPRIT 8llllT (1') n'est pas Dieu par
des sobsLances IIpirituellcs, .nO. Les soi; mais, dans la Parole, parlui
choses flnies, dont il est composé, il est' enlendu la divine opération
SOl1t dans le monde spiritoel, elont procédanl de Dieu Un el Tool-Pré-
BlJBBi été transporlées dans notre sent, ~38, 439. La divine opération
lerre, et y onL été renfermées, 470. esL, en général, la rérormation el la
La vie de l'espril esl l'affecLion de régénération, U2. PIll' l'Esprit Sainl
l'amoor el par soile la pensée, 622. il esl proprement signi06 le Oi,in
L'espril, apri\s RYoir élé séparé' du Vrai, par conséqoenl aOBBi la Pa-
corps, vienl dans la pleine Iiberlé role ; et, dans ce sens, le Seigneur
d'agir selon ses afreclions el selon Lui-Même e.~t aussi l'EsprlL Sainl,
les pensées qui en pro,iennenl, 6tH. 439. Le Seigneur opùre Loi-Même
Alol's l'espril pense ce qu'il veul, et 11'.8 choses qui sont aojourii'hui aLlri-
veut ce qu'il aime, c'est là le plai- buées il l'Espril Saint comme Dieu
sir desa ,ie,568. L'esprilde l'homme par sol, ~5S. 1/ n'esl nulle part ques-
est continuellement en sociélé avec lion de l'Ellpril Sainl dans la Parole
ceux qui sonl semblablos 1 lui dans de l'ancien teslamenL; il esl dil
le monlle spirituel; el cel esprit, seulemenl l'Espril de Sainleté dans
par le corps malériel donl il est en- troÏlI endroits, ~58. Il Y euL pour la
vcloppé, est RYec les hommes dans premiiore rQis un Espril Sainl, alors
le monde nalerel, 475. Si l'homme qoe le Seigneor vinl dans le monde,
ne Mil pas qu'il est au milieu des 458. La Vie procédanl du Seigneur
. esprits quanl à son manIai, c'esl esL appelée l'Espril de Uieu, el dans
p'sree que les esprits a,eo lesquels ln Parole l'EspriL Saint .461. - Par
Il esl en société penllent et parlent l'Esprit de prophéLie il est enlendu
. spiritoellemenl, au Iieo que l'espril le frai de la doctrine d'apl'ès la Pa-
de l'bomme, lanl qo'il esl dans le role, - U9. - L'espril qui vïYifie
corps malériel, pcnse el parle natu- la leUre esL le sens inlerne ou spi-
rellement, 0475,607. Chaqoe homme rituel, 192. '
aUire llui 0 n esprit semblablo li l'ar- EIIII!!fCE (1') supp,0se l'tlre, el c'est
feclion de sa volonté el li. la percep- d'aprèsl'flre qu'Il y a l'Essence,
lion de son enlendement, 380. APl'ès ~8, 24. L'Essenoe se dil de la so/)s:.
ln 1lI0rl, les hommes s"nl appelés lnnce el de la forme, 37. L'Essence
E,-,priLs, parce qo'alorsils sont hom- et la forme ronl un, comme l'être et
mes spirituels, 570. Tous ceox qui l'exisler, HL Une essenee sans
sonl dans le monde des esprits onl forme n'est autre chose qu'an être
élé consociés il des hommes lIem- de rl1ison 697. L'essence sans la
blables li eox dans le monde nalU- forme et fa forme sans l'esllence ne
rel, 437. J.es esprits ne sonl pas vos sonl rion i l'essence n'a de qualité
par l'homme i poorqooi jI .t7:S. Sonl que par la Corme, el la Corme n'est
appelés osprilS ~lDg~liqoes ceox qui, on être subsisl.ll.nt quo par l'essence,
danll le monde dcs esprits, sonl pré- 367. Le' bien esL l'essence du vrai,
parés poor le ciel, 387. Les esprits el le vrai esl III forme du bien; la
de l'enfer ne peovenL voir la moin- charité est l'essence de la Col, el la
dre chllse de ce qui se passe dans le foi esl la rl'rme de la eharité, 867.
ciel, 64. Un espnl s'imagine Olre le L'essenco de l'amour est d'aimer les
personnage donL il a sur lui le vêle- auLres horl de soi, de vouloir' être
-SJO-
un avec eux, eL de les rendre beu- temps, .f~5. ÉLernellemenl se diL
reux par soi, .43. L'essence de la foi des choses qui Pl'agressent !IIlns fin,
de la Nouvelle tglise esL la vérité lesquelles sont mesul'ées par les
d'après la Parole, 3U. Les externes temps, 3~.
LirenL leur essence des internes, et tTEal'flTll: de Dieu, '17 l 3:J. L'é-·
les uns eL les autres lirenl la leur ternilé a élé l'origine des Lemps, 71.
des intimes, 220. C'osl d'après son Relalivement au~ lemps l'inllnilé
essence que chacun raiL ce qu'il fail, ost appelée éternité, 34. l'ar 1'6ler-
U5. L'essence 011 la nalure que cha- nilé les anges JijlrçoïYanL la Di,inilé
cun s'esL appropriée dans le monde quanL Al'misler, eL aussi quanl lia
ne pelll pas être changée après la sagesse, 84. - Voir J!M:III!I'fSITÉ BT
mort, 65~.- poir Dlvimi EsSF.lfCE. INFINITÉ.
ESSE1'ITIBLB (les lrois), qui sonL ap- tml!R. Dans les lerres eL dans les
pelés Pêl'e, }'i1s el EspriLSainl, sont
un dans le seigneur ~39, ~67, 470,
eaux il; a l'élber par lequel le globe
lerraqu est conlenu eL mis en moa-
472. Le Seigneur, 1a cbarilé eL la vemenL, 30. L'éther ne peut Influer
roi sont les Lrois essellLiels dll saluL, dans les broncbes des poumons l
,f50. Ils sonL aussi les Lrois essen- moins qu'il ne soiL enLouré d'air, el
Liels de l'Église, 712. Tous les essen- ne devienne ainsi convenable, 833.
Liels de l'Église sonL dans la lumière I.'éther influe el emue sans affecter,
splriLuelle, ~6:;. 11 Y a pour une 339. Auculle des qualllés de l'étber
même chose des es!lenliels communs ne peut êLre élevée A l'une des qua-
el aussi des essenLiels particulicrs, lités de l'Rure, 32. - Yoi,' ATIlos-
qui lollS fonl une seule essence, 166. pHÈnu.
Les essentiels communs d'un bomme ETOILES (les) sont auLant de soleils,
sonl son lime, son corps eL son opé- el par suiLe autant de monde..., 32.
raLion,· ~66, Cbaque sociélé da oiel brille pal'fois
tT.\lfO (1') de feu el de soufre sig", comme une éloile devant ceux qui
l'enfer, 635. BOnt au-dessous du ciel, ~60. Com-
ÉTAT (l') se dil de l'amour, de la paraisons avec une étoile nouvclle
vie, de la sagesse, des uffections, qui apparafl dans le ciel aslral, el
des joies; el, en .génél·al, du bien qui avec le lemps s'obscurcit, U6,
eL du vrai, 30. Il Y 1\ deux élals de 3~8. Los éloiles ng". les connais-
la penséo cbez l'homme, l'éLat cxté- sancell du vrai et du bien, ~08. L'é-
rieur et l'éLal inlérieur; dans l'éldt loile qui ullaiL devanl le. SRItl'!! de
extériour l'homme est dans Je monde l'orient, lors de la DlliSt;ance du Sei-
nalurel ; dans 1'6tot inl~rieur li esl gneur, si~nifiaH la connaissance ,e-
dan5 le monde spiriluel, 806. Les nant du Ciel, 203.
deux élals du· Seigneur dans le ]~TRE (1') en soi ellt J6hovR b. 2·1.
monde onl élé l'élat de son elinani- L'Ètre el\ soi ou l't..lre de Dieu ne
Lion el l'élal de sa glorificalion, ~o.t. peul êlre d6criL, parce qu'il esl au-
Les deux ~Inls de l'homme, qui de dessus de Ioule idée de la pensée
naLurel devienl spirituel, sonll'élal h'lmaine, 48, 28. L'~lre Uivin est
de réfol'mation cl l"élllL do l'éguné- 1'.I!:ll'e m~me d'après lequel loutes
ralion, ~05, ~06, 571. - De l'état cboses sont, el qui doil êlre dan ..
des bommes, en général après la Ioules choses pour qu'elles soient,
morL, 28·1. De l'éLal des nalious ou ~8. L'Êlre de III Subslance de Dieu
gentils dalls J'aulre vie, i95. De l'é- esl le Divin Bien, 624. L'Êlre de la
lot de ceux ~ui viendronl dons III vie de l'homme esl la volon~é, ,f~8.
Douvelle Eglise du Seigneur, 35,f, ~Ire, de,enir et exisler sont entre
EUND1JB (1') exisLe d'npri'1t le oen- eux comme la fin, la cause etl'Ilffel,
Lre, el non vice t;e7'stJ, 35. Le mondc 2~O. L'Èlre, li moins qu'il n'y ail
spirituel est, non pas dans 1'~len­ subslance, est un êlre de l'nisoll, 20;
due, mais daml l'apparence del'élen- c'esl-ll-dh'e, quelque chose de pure-
due, ,f75. menL idénJ, 505. Entre l'être el l'es-
~TEBKEL (l') esL infini quant au sence il fau t dislinguer comme enlre
II. S...
-lII8-
l'anlArleur et le posLérle.ur i et llan- homme, de quelque naUon qu.'illOit,
térieut eit plus universel que le pas- a la faculté de r8C81'oir le don de la
L6rieur,24. - Yoir D,,'ll'f ÊTnE. Rédemption, 729. D'où TienL à
EXU'lAlI/lTlOK (Nilat d') du Seigneur l'homme la faculllS de saToïr, de
•• été aussi son éLaL d'humiliation de- oomprendre et de parler rationnelle-
tanL le Père, 4M. cet état élait aussi menl,749.
oelui de sa progression vers l'union, FAiBE PAl. SOI-JÔIOI appartient à
HO. Sans cet élaL le Seigneur n'ellL Dieu seul, 624.
pu êLre orucifié, 40.4. - Yair GLO- FAtII"EB la Parole, o'esl en pren-
BIFJCiTIOX. dre des nais, et les employer à con-
EXlSTl!lI/CB. - Yoir EXJSTI!B. firmer des CaO'S, 162. Exemples de
EXISTE. (l'), l1 moins qU'il ne soit nais Cdsitlés, 462.
d'après l'itre, n'esL pas quel 'lue FAIIlLLES (les) peuT8nt alre distin-
chose, 21. Entre l'exister eL 1'9:111- guées d'après nne commune res-
tenoe il faut aussi distinguer comme semblance qU'elles tiennent de leur
entre l'antérieur eL le postérieur, 2.f ; premier père, 403, 524. - Familles
voir gtre. L'Exister de la subslance spirituelles, 877.
de Dieu est le DiTln Vrai, 624. Dieu }o'A\'l'ATJ&Jl.I. Origine de plusieurs
esL non-seulemenL l'I;Lre en soi, idées et erreurs. fanatiques dans le
mai. aussi l'Exisler en Boi, 21. christianisme 38, 9.4, 628.
ElIPIATIoll/ (l') Iig1l. l'éloignement rAl.CHAUX. ~anli le men lai les biens
des péchés dcLns lesquels l'homme se sonl Hés en faisceaux par les Trais,
préclpiterail, s'il s'approchait de et les maux par les Caux, 38.
Jéhovah non reTêLu de l'Humain, FAUTlI. C'est la faule de l'homme,
433. l'il n'est IIBS sauvé, :580, 720.
E'lTon. - Yoir Ilm!llll/•. ·FAuSSETÉS (les) bouchenl l'en~en­
FABLEI (oertaines) étaienL des cor- demenl, 508. Origine de plusieurs
responllanoes, d'aprèa lesquelless'ex- faussetés horribles dans l'Église d'au-
primaienL les hommes de l'anLiquité, jourd'hui, 58l, 582.
698,204,202,273. Fables des /lD- FAUX (tous les) Tiennent de l'en-
oiens lur leslmes des hommes, U4. fer, 68. Quiconque BIlL dans le faux
FABULEn. Il esL plus que fabult'ux d'après le mal est en actualité, quant
que Dieu aiL engendré un Fils de il son esprit, aTee les diables dans
toule éternité, 82. Foi .fo.buleuse des l'enfer, 69. D'un seul faux décou-
ohrétienll sur trois Personnes diYi- lent des fuux 8n série conLinue,
ncs de toute éLernité, eL sur la Pas- 432. Dans la lueur naturelle sépa-
sion dn Seigneur comme élant la rée de la lumière spiriLuelle, les
RédempLion, 424- faux se monlrent.comme nais el les
FACULTÉ (la) de saToir. de oom- Trais comme Caux, .40. ~ar les faux
prendre cL d'être Bage esL innée ohllz les Trais non-seulement sonL cou-
l'homme,335. L'hommenalL faculté Terls, mais sont même ohlitérés el
pou r SIlToir eL inolination pour ai- rejetés, 2.46. Chez ceux qui lisent la
mer, .48. Dieu conserTe Loujours chez Parole d'après le doctrine d'une l'e-
l'homme, même ohez le méchant, !iglon fausse, les nais de la Parole
la facullé dB comprelldre eL l'incll- sont comme dans l'ombre, el les
DIltion .. aimer, 70. Il, a deux fa- faux comme dans la lumière du jour,
oullés ou deuJ: parties du men lai, 232. Lc faux de religion, conlirmé
la folonl6 eL l'entendemen'\, 60 l, par l'homme, reste eL ne peut être
1138. Desoription des propriétés que extirpé, 25.4. Les maux: accompa-
obaoune de ces faoulLés a par elle- gnent les faux, el les faux s'atta-
même, 658. Chez 10uL homme il, a chent aUX maux, 28.4. Le faux, quI
la fllClulté de reoeToir la sallesse eL n'est pas le faux du mal, peul eU'e
l'amour qui procèdenL du Seigneur, conjointllu bien, 378. LOrsque le
748. L'homme a la faoulléde se con- faux touche le vrai, c'est comme
joindre au Seigneur, eL de conjoin- loraque la pointe d'une aiguille tOII·
.cire le Seip8Uf à lui, 748. TouL ohe une fibrille de nerf, 258. Le
-
-531-
faux ne YOiL pas 18 vrai, mals le vrai FEUILLES (les) dans lei vl'.gélaux
voiL le faul, 759. - Yoir MAL ET Conll'oCfice des poumons dans 181
F,'DI. animaux, 585.
FU"ÇAILLBS dans les cieux, 7.47,
0... D est dit fGfIfJ; au pluriel, quoi· 7.48.
que ce mot pris sublltanllvement n'm FIANCÉ. Oans la Parole leSeigneur
pal de pluliet; ml111S l'Auteur em-
ployont lei deux exprellllioni lal8fJ et IlIIL appelé le ..'iancé!. el l'Eglise la
faûitatt8, la premitJre a été traduite Fianoée, 422, 2.52, 783. Une "ancée

~
ar 1t!8 f(lutJ; et la II!conde par leI porle continuellement l la 'fUll de
_etN. 11 faut distinguer entre lei son espriL quelque chose de l'image
aux et les faussetés comme entre de son 6ancé, 76:.
l'antérieur elle postérieur; l'antérieur FIRalLUIRI (la subslanoe) du cer-
esl plus univ.ersel que le postérieur.
2t. 'f8au, ou substanoe médullaire, con-
sisLe en de perpéluelles conCascicu-
FI;LICITÉ de la yle éternelle, 734 lallons" de fibrilles qui sortent des
eL sui'f. La féLicilé éLernelle n'appar- glandes de la substance corLicale,
lienL pas au lieu, mais elle appar- 3")4.
LienL .. l'état de la vie de l'homme, FIGUES (les) rig,.,. les biens de la
739. Les plaisirs de l'Ame avec les charité, el par suile les biens de la
pensées du mental et les sensations Coi dans l'homme naturel, .46-1.
du corps constituenL la félicité éter-- FIGUIBn (le) sig.. le bien naLurel,
nelle, 7....... la félicité qui ne résulte 609. Les feuilles de figuier Sig •• les
que des sensations du corps n'est 'fl'8.is de l'homme nalurel, 638.
pas élemelle, c'esl une félicité lem- FILS DI! DIEV (le) est Jéhovah Dieu
poraire qui fiaU eL passe, el parfois dans son lJumllin, 92 194, 483. La
devienL infidéliLé, 7.44. reconnaissance que le Seigneur esl
l1RST!!'1S (Ip.s) qui sonL des délasse- le Fils de Dieu esL le premier poinl
monL. de la chariLé existent seule'- de ln fol en Jésus-Chrisl, ainsi la
mellt chez ceux qui sont dans un foi dans son origine, S.f2, 379. Il
amour mutuel d'après une foi sem- esL con Lre le naturel et le l'ationnel
blable, .433. Les repas ou festins de penser que quelque ,,'ils soiL né
dans les Anciennes Eglises éLaienl de iouLe éternué de Dieu, 26; eL
des repas de la ehariLé; principale- qu'il soil descendu eL aiL pris l' Hu-
menL dans la primitive ~lise Chré- main; c'esl Jéhonh Dieu qui esl
tienne, 7Zf. Dans cette primitive dll5Cendu el a été faiL Romme, 83,
Eglise les. feslins ovaienL élé insti- 637. L'Église Apl'Slolique n'a INiI
tués pour qu'oo se linitl ensemble reconnu un ,,'ils de Dieu de loule
.. l'allégrelde du cœOI', eL aussi pour éternité, mnis seulement un Fils de
qu'oll rnt conjoint, .tas. La· sphère Dieu né d:ms le templl, 636. - Dans
spirituelle qui régnaiL dans ces Ces- la Parole, les rélténéré!l sonl appe-
tlOS étaiL la sphère de l'amour en- IC'I fils de Dieu, 572, 729.
vers le Seigneur, el de l'amourt b. FILS ni L'UOIIMI (le) esl le Ssi·
l'égard du prochain, .433. Iles lins fmeur quanL l III Parole. 92,274.
dam les cieux, 7.42, 7,u. Par le signe du Fils de l'homme dnns
FEU (le), dans 10 sens Ipirituel de le Ciel if esl entendu l'appariLion
la Parole, ng.. l'amour; le feu dc du Divin Vrai dans la Parole d'a-
l'au leI eL 10 feu du chandelier dans près le Seigneur, ~98.
le labernaele, chez les Israélites, ne FILS DI MUII (le) esL propremenL
représenlaient pas auLre ch~ que l'lJumain que le Seigneur a pris.
là Divin Amour, 83. Le (eu ,1.0.' le 92. Celui qui croiL que le Seigneur
Divin Bien de l'amour 68t, 686. esL seulemenl le fils de Mal'ie, im-
Le feu infernal IÏg7I. tes plaisirs plante en soi différentes idéeR qui
dont brrrJenL les infernaux, .f3:s. Le sont dangereuses el desLructives de
Ceu 'fU dans les enrers esL la colilre son salut, S.4:a. De ce nom comlbnn
s'emportant conlre oeux qui conLre- de Fils "de Marie, qui esL da.ns la
disenL, 159. bouche de Lous, onL In11ué dans l'B-
-lJ32-
[rUse plusieurs énormités, 9... Il est FUIiBBiV (le) de la Parole est la
frai que le Seigneur a éLé tlIs de Doctrine, 227,228.
Marie, mais il n'oll point 'frai qu'il FUJUIB (la) de l'épée qui se tourne
le lIoit encore, ~02. de côté et d'autre, - Gen. Ill. 24, -
FUI (la) ~t l'intention, ce qu'on dgn. le divin vl'ai dans les derniers,
se propose, 374, 523. Il '1" Irois qui peut être lourné de la même ma-
ohol8ll qui se suivent en ordre, la nière, 260. La Damme e.~tlo lout danl
lin, la cause el l'eO'et. fjf. La fin la lumière, 388. La Damme n'est au-
n'est rien, si elle n'a en ,uela cause Ire cboll8 que de la lumée embrasée,
efficiente, et la fin et CAtte cause ne ~59.
1I0nt rien, s'il n'en résulte un effet, FUTrI!llIB. Origine de touto italie·
67,387. La On et la os.use peuvent rie,592,H4,U7.
être agilées abslractil-cment dans le FLBDRAlsoli (la) dans le menlal bu·
menlal, mais 10ujours p·.ur quelque main est laite par la obaleur et la
effet que la fin a en .vue et que la lumière spirituelles; celle oeuraison
cause procure, 67. Dans Ioule chose est la sage.'1se et l' IDteUigence , 39).
complèle il '1 a Hn, cause et effel, FLI!1IRS (les), dans les végétaux,
'2~0. La Iln, la cause et l'elfet sont sont les moyens de décanlol' le suc,
auslli appelés lin ~remi(\re, lin qui en est le aang, et d'en séparer
moyenne eL fin dernière, 2·10. La los parUes grollsières d'avec les par-
6n première et la fin dernière con- lies pures, 585. Certaines fleurs
tiennent en elles les fins moyennes, s'outrent au leyer dusoleil,et serer-
452. La fin par les causes moyennes ment RU coucherdu soleil; pourquoi?
produit les eO'ets, 37..f. Celui qui 80S.
aime III fia aime aussi les moyens, FOI (la) est la forme de la cbarité,
-13. Quiconque est dans la fin est 367, 386. La roi dans son essence
aussi dans les moyens; car dans esL la vérité, U2, 347, 348, 877,
lous les moyens il '1 a Inlimement 383; c'esL la vérité dans sa lumière,
la fin, qui meL en aclion et dirige 3.49. Ln foi esL la vue sjliriLuelle que
les woyens, ~3. Dans l'univers les Dieu 8I1L, 22, SU, 346. Elle n'esL au-
Hns, les causes et les effets sont con· Ire cbose que le complexe des véri-
l,enus dans un encbafnement indis- lés qui brillent dans le menlal de
soluble, 47, ~O. L'eO'el ne peut pas l'bomme, 346. Ellc consisle à pen·
êlre perrecLionné de manière à de- ser sainement de Dieu et des choses
venh' comme sa cause, ni la oause essonLielles de I,gglse, 62~, La foi
de manière à devenir comme sa fin, est le vrai quel'hQmme cro,il d'après
32. La 6n de la oréation a éLé le ciel. 16 Seigneur, 712. Par elle il esl en-
angélique d'après le genre bumain, Lendu tout vrai quc l'bomme, d'apl'ès
par conséquent l'bomme, 66, 773. le Seigneur, perçoil, pense et pro-
La fin première eL (lD dernière du nonce, 365, 392. Elle csL la COnjODC-
Seigneur esL le solut et la vie éLer- lion aveJ Dieu par les vrais qui ap-
Delle des bomlDes, ~52, - Yoir plH'licnnenL à l'entendemenl el
CAusa; EPF.I'l'S. par suile à la pensée. 369. l..a
FUll. TOUL cc qui a élé cr/!é est Coi eL le nai font une seule
appelé Onl respecLivement à Dieu chose; le bien dc la foi esL comme
qUI!!sL inOni ou non fini, 29, 83, l'Ame, el les vrais en fonl le corps,
..f70. L'inHni ne ~eut créer autre 6·18. La roi de l'Eglise sur Dieu est
choso que !e fim, ..f70. Comme comme l'Ame du corps, cl les doe-
l'homme esL tlni oL pense d'après Irinaul en soul comme les membres,
des cboses finieS, si le fini qUI est n7. La Coi de chaque Eglise est
adbérent à sa pens{eétalt enle,é, il comme une semence d'ob sortent
percevraiL comme SI le reslo n'étai! 10llS sell dOllmcs, 478, 338. Telle esl
rieD, 29. Le Oni ·esL touL à fail inca- la foi d'une Eglise, telle esl sa doc-
pabre de voir l'Infinilé de Dieu, 28. trine, 477 ..La foi enlre dans Ioules
Les Onis sont les réoeptacles de 1'10- el dans chacuue des panies du sys-
fini. 33. lème Lb/!ologique. comme le sang
»

-fS3S-
enLre dans les membres du corps, vienL da Selaneurseal, 359. L'homme
843. La Coi naie el uniquo, c'esL la peut s'acqu~rir la foi, 8;J6. - Poil'
Coi au Seigneur Dieu Sauveur Jésus- CHj,RITB ET FOI.
CbrisL ; el elle demeure cbez ceux FOI DE LI. VIEILLE tGLlaE, ou
qui croienl qU'il esl Fils de Dieu, le taLlsl J)'j,WOURD'II1lI. Dans ceLLe foi,
Dieu du ciel eL dc la lerre, eL un avec qui dans sa 'orme interne esL en Lrois
le Père, 378,879. La Coi en Ull seul aieux, el dans la forme externe en
eL vrai Dieu rllil quo le bien eaL aus~i uu seul, 11 ya des Causselél. en Coule
dans la Corme inlerne, Alla Coi en un ~78. Par l'introducLion de celle foi
Caux dieu fail que le bien esl le bien dans les tglises ChréLiennes, Lou L
seulemenl dans la CorfRe exlerne, ce bien de la charilé el loul "t'rai
qui n'esl pas le bieu en lui-môme, de la .Coi onl élé bannis, car ce
652. La Coi salvifique esl la Coi au bien eL ce vrai ne séjournenl en au-
Seigneur Dieu Sauveur Jésus-Chrisl, cune mani'ère avec le cu ILe menLal
337 li. 839. 38-1. LI\ vie el l'essence de lrois dieux joinl au cu Ile oral
ile la Coi sont le Seigneur, ainsi vien- d'un leul Dieu, 63-4. La Coi d'aajour-
nenl du Seigneur, 347. C'esl une loi d'bui empOche de voir avec clarlé
de l'ordre, que l'homme doive s'in- les vérités qui sonl dans la Parole,
ll'oduire dans la Coi par les vérilés &18. L'idée de Irois lJieux inlroduil
d'après la Parole, el dans les biens une roi slupide, ~83. La Coi en un
de la obarité par les bonnes œuvres, Dieu invisible esL en aClualilé unD
n. Les vérités, donl se compose la roi aveugle, parce que le menlal hu-
Coi au Divin Humain du Seigneur main ne voil pas son Dieu, 339. La
Dieu Sauveur, sonl Loules comme Coi d'aujourd'bui apourconlléqucnce
des éloile" qui par leurs lumières que Dieu eslla ca,use du mal, -489_
se maniCeslenl el lui donnenl une - La Coi sans la cbariLé n'esl poinl
Corme. ~37. L'homme liJ"e ceLle Coi'de la Coi, 392. La Coi n'esl pas la roi, si
la Parole au moyen de sa lueur na- elle n'esL pas conjoinle li. la cbarité,
lurelle, dans laquclle elle esl science, 336, 355, 367, 377, 387. La Coi sé-
pensée Cl persuasion; mais le Sei- parée de la cbarilé esl comme la lu-
gneur, chez ceux qui croienl en Lui, mière de l'hiver, el la Coi conjoinle
Cllil qu'elle devienl convicLion, assu- li. la charité esl comme la lumière
rance el confiance, ~37. Commenl du primlemps, 885, 6~8. La doelrine
la roi nalurelle, qui n'e.~L q D'une que la foi seule sauve, el que per·
persuasion, devienlla Coi spirituelle, sonne ne peul Caire le bien par 1101-
qui eSL'la reconnaisSIInce elle-milme, même, empêche qu'li n'y ail péni-
H. La roi esl rorm6e par cela que lenoe ch~ les RéCormés, 561. La
l'bommes'adresseauSeigneur,s'ins- Foi,l'ImpulaLiou ol le &Iérile du
Iruil des ,ériLé d'après la Parole, el Chrisl, dans l'Église d'aujourd'hui,
vil selon oes vérités, 347.348. L'a- sont un, elpeuvenll1lreappeléslrinD,
bondance des vérités, liées ensem- car si l'un des Irois était Olé. la Ibéo-
ble comme en un faillceau, exalte el lottie d'aujourd'hui deviendrail nulle,
pcrfeclionne la foi, 349. Les vérités 626, 627. Celle roi n'esL pas la COI
de III Col, quoique nombreuses chrélienne, parce qu'elle n'&;l pas
qu'elles soienl,l\l quelque dilf{irenle.~ L1'accord avec la Parole, el l'impnlll-
qu'elles lIoienl, Conl un pal' le Sei- lion de celle foi esl vainc, parce qne
gneur, 83.t. Dans son essence la Coi le mérlle du Chrisl n'esl pas impula-
est spiriluelle, maisdanssaforme elle bIc, 627_ Celle Coi esl Merile dans
esl nalurelle, ~39. Quand l'bomme "Apocalypse par le Dragon, el la Coi
esl dans la foi spiriluelle, il est alors de la Nouvelle Église par la remme
aussi dans la rOI nalurelle, car la Coi enveloppée du soleil, sur la lôle de
spirituelle esl inlérh~uremenl dans la laquelle il yavail douze étoiles, 648.
Coi nalurelle, 360. C'cslla roi el hl vie - La Col puremenl naturelle. ou la
selon la roi qui inslaurenl eL Conl n~- Coi privée de' l'essence spirituelle,
1
gllse chez l'homme, 245. Rien de la n'esl polnl la Coi, c'esl .cull'menl
roi ne vienl de l'h!lmme, mais loul une persuasion ou de la science, 339,
-384 .....
MIS. L'bQmme puremenl nalurel, el gneur, c'esl la ·reconnaissance qu'il
morL quanl à la Coi, peul penser, csl le Fils de Dieu, 3"2; f10ir }'II.8
parler el enssigner sur la cbarilé el DB DIBU.La foi de la Nouvelle ~glise
sur Dieu. mais non d'après la Coi, olll que de Loule éternil.6 il n'y a eu
ni d'apres la cbariLé, ni d'après Dieu, qu'une seule Personne Divine; qu'il
38... Un langage babiLuel d'après la ya une m,ine Trinilé unie dans une
mémoire, quoique non d'après la Seule Personne; oeLLe Coi esl diri-
pensée cl 1',lDlelligence, produil, une gée vers Dieu visible el accessible,
e~èoe de Coi, 77. Si laroi esLfaussA, dans lequel il y a, comme l'I\me esl
el e se proslilue avoo loul vrai de dans le corps, meu invisible el inac-
l' glise; elle le ~ourne 11 gaucbe el cessible; elle Lui aLLribue Loule puis-
le falsifie, el elle rond l'bomme In- BIInce d'impuLer, eL aussi d'opérer
sensé dans lesobosessplriluelltls,·177. les effets du sai Ul; elle Le reconnllfL
- Il Y a la loi vraie, fa' loi bRLarde 10utàII1CoiscommeCr~aleur,Rédemp­
el la roi bypooriLe. La loi bAlardeesl leur el Sauveur; el/eenseignelapéni-
oelle dans laquelle les faux onl élé lence, la réCormation, III rélténéra-
mêlés aux vrais, 34a, 3.f6, 380. La lion, el ainsi la rémission des pé-
Coi hypocrile ou pharisaïque esl la cbés, l'homme y coop6ranl; une
Col de la bouobe el non du cœur, impulaLion du bien el du mal, el en
84:), 346., 381. La Coi proslil uéo esl même Lemps de la fol; que Jé~us­
celle qui provienl dOl vrais falsifiés, Christ esl Diou Rédempleur el Sau-
S.f;;, 3.f6, 380. La foi adullilre esl veur; que l'homme a 10 libre arhi-
celle qui provienldesbiensadulLérés, Ire dans les choses spiriLllel/es i cl
:U5. s.t6, 380. La roi boucbée ou el/e conjoinL la Coi au Sei{tneur el la
aveugll:' esl la Coi des cboses mysll- cbarité à l'égarLIduproohain,comme
ques, que l'on croiL, quoiqu'on ne deux choses inséparubles, el COIlS-
sacbe pas si elles sonl des vrais ou lilue ainlli la religion. En Loul cela
des faux, ou si elles sonl au-dessus elle esL enlièremenl opposée 11 la Coi
dIS la raison ou conlre la rai=lon, de la précédente Église, 647. II osl
Sf3, 3.f6. La Coi erratique ou nga- mainlenanl permis d'onlrer intellec-
bonde esl la roi en plusiours Dieux. luel/emenl dans les al'canes de la
s.f5, Sts. La foi loacbe esl la Coi on Coi. 508. - Yoir NOUVELLE tGLIA.
un aulre Dieu quo le vrai Diou, el FOlE (l~) élabore libremenlle sang,
obez les chréliens, en un aulre Dieu "96.
que 10 Seigneur Dieu Sauveur, 345, FONCTIONS. Il "1 a dans le Seigneur
S46. La roi visionnaire ou 11 rebours deux Conclions, la Conction Bllool'do-
esl l'apparence du Caux comme vrai lale el la Conclion royale; loul ce
d'après une ingénieuse confirmaLion. que le Seigneur a rail el opéré d'a_
8-45, 346. Il n'f a aucune Coi cbez près le Divin Amour ou le Divin
les mécbanls, 382 11 38... Bien, il l'a Cail el opél'é d'après sa
FOI DI LA NOUVILLB taLlsI. Elle fonclion sacerdoLnle, ol Lou t ce qu'il
esl comme la porle par laquelle il y a rail d'après la Di,ine Sagesse, il
Il enlrée dans leTempleduSeigneur, l'a rail el .opéré d'apres sa fonolion
L - Forme universelledeoeLle Foi, royal6, 4~ -i, Il y a des Conetions dal\s
2. - Forme sinjtulière 8 - L' .elre le ciel, 694.
de la Foi d" la Nouvel?e ~gli!le esl : FO'lDl!lIIE.'TS Cles) de la muraille do
40 La conDanoe au Seigneur Dieu la Nouvelle Jérusalem siUn. les d'lc-
SRDveur Jésus-Chrisl, 2" L'assumnce trinaux de la Nouvelle ~~lise d'apn\s
que oelui qui viL bien el croiL selon le sens de la leUre do la Parole, 209,
les règles esl sauvé par Lui. L'Es- 217.
sence de oeLLe Coi esl la vériLé d'a- Font..,. (la) lIign.la science, 200.
près la Parole. Son Exislence ('.sl, FonJuTIol'fs. Commolllelles se ronl,
.10 la 'uc spiriluelle; 2" l'IlooorLl des 28. Formulion de la foi, 3U.318•
vél'ités ; :Jo la convlolion ;.(0 la ro- Fon:1IE (la) unique, la Formemûme,
connRiS=lllnOe ~raYée dans le monial, la forme première, c'est Dieu, 01
3U. Le 40r pOlDl de la Coi au Soi- celle 110rme esl la Corme bumaino,
- - nsn-
20, 1ft. La Corme humaine n'esl pu les vrais dhrétienss'appelaientfrêres
auLro cbose que l'imdge dl Ciel, 739. dao a le Cbrisl., .f3.f, 636.
Le Ciel angéIiqued'lDssaplusgraode h01l1ENT (le), - Mallb. VIII. 29,
effigie eslla Corme de l'Ordre Divin. 30 ...:- Iig". les 1"ra~ el les biens de
65. L'homme a élé orée Corme de 1'01'- la Nou"felle tglise.78.4.
dre Divin,65. L'amour opère dans la FlucTlrlClTION' perpéluelledobien,
Corme el, parlaCorme37. I1aéléoréé el conséquemmenl de l'amour, 7~8.
des Connes pour recevoir l'amour el FRUITS (lesl sonl les bonnes œu-
la sagesse, la charilé el la roi, le bien q.ue le Seigneur lail par l'bomme, el
eLlevrai,quinesonlpoiolcréables;les que l'homme CalL de sol-même d'a-
menlals humains el angéliques sonl près le Seigneur, .462.
ces Cormes, .40. Cbacun reçoit selon FUll les maux esllapremlèrechoso
sa Corme la ,ie qui procède de Dieu, de la cbarité, 333.
366. Celle Corme, pllr laquelle Il esl FUIln (la), vue dani les enfers.
enlendu l'élal de l'homme quant.. sorL des raux conllrmés Jlar les rai-
son amour el" sa sagesse~ produilles sonnemenls, ~59, 504. - Voi,.
Varialions,366. La Corrneae l'homme. FUDE.
·qui a élé inlrodulLo par les éluls de sa GIBRIEL el MICHEL ne sonl pas les
vie, varie les op6ralions, 366. L'bom- noms de deux pel'$onnes dans 10
me qui divise le Seigneur, la cbariLé ciel; mals par ces noms IOnl eolen-
ella Coi, n'esl pas une Corme qui ra- dus Lous oeux qui, dans le ciel, !tonL
ÇOil, mais il esL une rorme qui délruil, dans la sagesse concemanL le Sei-
367. La Corme n'esl onlllresubsislanl gnaur ell'adorenl, 300.
que par l'essence, 367. Sans III GlhÉBATlol'I des hommes, 92, ~03;
Corme, il n'y a pas de qualité, 753. "oir AD. Dans la Parole les géné-
La quallLé ne vlenl pas d'ailleurs quP raLioos naLurelles Iig'A. des généra-
de la torme, 53. - 'oir EsSEN'CE; lions spiriLuelles, 583. Toul ce qui
SUBSTANCE. se diL de J.a généraLion nalurelle,
FORllULB DE COI'rCORD"B· (la) élablil peuL se dire de la génération spiri-
solidement que la nalure bumaine du tuelle, 5&4.
ChrisL a éLé élQvé lia Divine Majesté, GIIIIÈlII. Les f - ChapiLres onl été
fO~ ; el que dans le Christ Dieu esl exlraits de l'Ancienne Parole par
Homme el l'Homme esl Dieu, H2, Moise, 279.
~37. Mais celle Formule de OOftOOf'- GElŒVIHYE. 8~3 ...
de, sur l'orlhodolie de laqueUe ju- GS'ClB céleste dos hommes de la
renLaujourd'bui lesProLeslants-tvan- T·rès-Ancienne tglise. 202. Il rllgne
géliques, ense:101e que l'homme n'a loujours parLoul an g6nie commun
pas le Iibrearbilredansleschosesspl- parmi les peuples d'une même lan-
riLuelles, 336, 463,.48.4,503. Elle mAL gue,8f3.
la conression de lèvres à la place de GERTILS (les anciens) onl reconnu
la pénitence actuelle, Elle déclare une D~iLé suprême, qu'on nomma
que c'esl une damnabl" idolâLrie. si Jupiter (Jo,,"), mol dériYésaosdouLo
la confiance el la Col du cœur sout de Jéhovah, 0,273; comme ils pon-
placées aussi sur la nalure bumaioe saieul maLérlellemenllllieu, el par
du Chl'lsl, 798. El enfin elle admet conséquenl aussi allx alLribuls do
le dogme exécrable de la prédeslloa- Dieu, Ils onl rail oon-soulemenL Irois
lion, 798. . dieux, mais une multiLllde do dieu,
FOl'lT.U!Π(la) de Jacob, ,ig'l&. la jusqu'li plus de cenL; car dechaque
Parole, ~90. Boire dus eaux de la aLlrlbul ils CaisaienL un Dieu, 623.
Con Laine, c'esl êLre inslrui( des vrais, Tous ceux qui croienl en uo Dieu eL
el des biens au moyen des vrais, el yi,enl Kclon le8 préceples de leur
ainsi avoir la sagesse, 693. religion sonl sauvés, ~07. LeI' Gen·
FUTI!R!fITÊCHRKTIK'nIl(veille),.f59. lils, de quelque culte quo oe soil,
FralerniLé spiriluolle, .fa4. FraLerni· onl en aversion le Cbrlstianisme
Lé avec les salans. 380. uniquement l cause de la Coi en 1rois
FB~BI!S. Dans ('tglise AposLolique. Dieu, ~83. Des nalions ou GenLils
-536-
dans le monde spirituel, 833. - 'oir GOUn'B SEREIU. La Fol houcbée
NATIONS ET PEUPLES. ou ueugle peul être comparée • la
GéOllimUE (la) enseigne qu'il n'y a goulle sereine, 3.46, 620, 645 •.
rien de comple!; ni de parfail, qui ne GOUVBIlNEIIE\'IT (le) da Lrois Per-
lIOiL Irine, 387. Il Ya dans la géomé- sonnes lliyines dans le Ciel, seraU
lrie difl't1renles séries qui l'ont jus- semblable ao gouvernement de trois
qu'li. l'infini, 31. rois dans le même royaome, 4.44.
GERlilINATION'. D'où prJlviennentson GlUeE !JIVINE (la) est un. attribul
commencemenl el sa perpéloiLé, de l'Essenoe Di'ine, 461. Elle est in-
.499. tlnie et éLernelle ; du cillé de 'Dieu
GLAImE PllIIÉALE 697. elle demeure élernellement; do côlé
GLANDULAIRE (substance) do cer- de l'homme elle peul êLre perdue, si
l'cau, 354. l'bomme ne la reçoit pas. 461.
GLAI1COIIE, 3.f6. GRÈCE, 202, 27:>.
GLOBE TERDAQuB. J!,n quoi il con- GRECQUE (lot,glise) son erreur. 453,
slsle, 33. Par quoi il esL conlenu el 6.47. - Poir EOLI5B GRECQUK.
mis on mouemenl, 30. - Poir GaAu (la) liga. le faux inrernale,
ÉTHER. 635.
GLOIRE (la) ngfl. le sen!; spiriloel GUJI(OUILLE8 (Ie.c;) dgfl. les raison-
de 11\ Parole, 498, 274, 776; eL la nemenls qui pro,iennent de la copi-
transparence de co sens J!ar le sens dilé de faLsifier les "ais, 635.
de la leure, 274. Quand Il s'agil du GUEDRU (les) de Jéboyah IigA. los
Seigneur, la Gloire lign. le m,in combats du Seiftneur contre les en-
Vrai UOI au Divin Bien, 428. La fers et les ,ieloires qu'il remporlail
Gloire, dans laquelle le 8ei6neur doiL sur eux, quand il yiendrail dans le
yenir, lign. le m,in Vrai dans sa Monde, 265. C'étaiL le nom d'un des
lumière, dans laquello est le sens livres de l'Ancienne Parole, 279.
spirituel de la Parole, 780. Pourquoi GYII1'IASES dans ln Monde spiriluel,
il esl dit, dans tsaïe,IV.3"urtot&te 35, 432,436,<l59,69f, 697.
gloire Ufle CDur;erture, 243. Il. La leUre H, ajoutée aux noms
GLOBIFICATION (la) du Seif,"Ileur a d'Abram el de SaraI, agfl. l'InOni eL
élé l'un~n de son lIumaiu uee Je l'Élernel,278.
m,in dé son Père, onion qoi a éLé HABITUDE (l') CaiL une seconde na-
suecesili,emenL CaiLe, eL a élé plai· lure; 563. L'habitude de ne pas faire
nement acbe,(l:e par la passion de la s'inyélère ebez l'homme, el amène un
croil, 426,428,97. Étal de glorifi- non-vouloir, 56f.
cation du Seigneur, 4o..s ; "oir Exl- HAIKE {la) poosse il. la ,engeance,
NANITIOlil. Le Seigneur élait dans cel qui inléfleurement fornenle le meur-
élat quand il rUL Lranslifroré deYanl Lre. 612. L'homme qui n'BIlL pas ré-
SO'l Irois disciples, 40f. Glol'ificalion généré n'esl qoe bame conlre IOUles
ou célébralion du Seigneur, 625, les cboses qUlapparliennenlil.lacha-
738. riLé, 593. .
GLOllll'lBD, c'e!ll faire Di rin par 1'0- RAJOJOllllGBOIS 816
nion uec soi, HO. Le Seigneur a Il 'DJIONIE .;ÜTABLIE, 696.
~Iorilié son Humain et l'a rendo Br.nulQuES (leUres), 2.44,278.
Ilivin de la même manière. qu'il IIÉLlcu perpéluelles dont se com·
régénère l'bomme el le rend spi- pose l'organi~mespiriluel du ceneau,
riluel, 405, 68·4. Rendre l'homme 378.
spirlluel, c'est le glorifier, 599. HRLICON t 692, 693.
GODESCRALK <186. H•• IPLEXIE, 367.
GOG dg ... ?e culle ellerne SilO!; DÉIIORROIDES (les) ligfl.lesamours
l'inlerne,200. nalurels 'lui, Sllparés de l'amour spi-
GOUFFRE immonso enLre le ciel el riluel, sont impur., 203.
l'enrer, 56, .455, 569. En qooi il 1·1iB.\cUTII:, 693.
consislo, -475. Pourquoi co gooO're HÉRÉDITAIRE (par l') lool hommo
exisle, 74. liont de ses parenls de f"ire le hien
-
-537-
elle jusle pour lOi el pour le monde, n'a eu aDcune connaissance jusle
el nullemenl pour le bien et pour le du Seigneur; 3D la passion de la
jusle, .42.3. Le mal Mréditaire vienl croix il été prise pour la BMemplion
des pllrenls, qui 1ransmeLLenl aux elle-même, 378. C'esl de la roi en
cnranls l'inclinalion au mal dans le- lrois Personnes Diyines que IOnl
quel ils onl 616 eux-m~mes, "'69, sorli811 Lanl d'énormes bérésies sor
520, 52-1, 822; mais il dépend de Dieu, 23,
chacun de s'adonner il ce mal, ou IlinlTIERs (les) du Sei~neur sonl
de s'en relirer, "69. Cemala"ritdans ceux qui onl la foi en LUI, el qui no
l'homma.el sur l'homme, s'il a~issalL sonl pas dans les maux do la vie,
par l'homme, l'hommc ne sel'all pas 729.
rôformuble, el \1 ne serail pas ooupa- HriROS. Le Seigneur esl appelé Hé-
ble, ~M. Les maux hérédiLaires dans roll, Cl Héros de guerre, - Ésaïe,
lesquels l'homme nnIL sonl princi- XLII. ~3. JX, a, - parcc qu'il a nin-
palemenl sorlis de l'amour de domi- cu seulles enlers sans le secours
ner sur 10us, ol de l'amour de pos- d'lIUcun ange, ~ 16.
séder les richesses de 10UII, -498,662, IIhrmooilNE. Ce qui esl hélérogène
822, 823. C'esl dans cos deux amours cause des lourmenls, au diable dans
quo le mal bérédilaire habile dans le ciel, el à l'ange dans l'enfer,
sa plénitude, 822. L' homme MIL \IOn 622.·
pas dans les muUl eux-mêmos, mais IImoul (les) représenlenlles pen-
seulemenl dans l'inclinalion aux sées de oeul qui ne 'feulcnl pas el
maux, mais porlée plus ou moins ne peuvenl pas percevoir le vrai,
v~rs des maux parllculiel's i c'esl mais qui perçoivenlseulemenlle faux
pourquoi, aprùs la morl, nul n'esl "2.
jugé d'après quelqucmal hérédilaÏ1'e, HIÉROGLTPnU des Égypliens. Ils
mais chacun esl jugé d'/lprès les proyenaienl de 1;'1 science des corres-
maux acluels qu'il a lui-mêmecom- pondances, 2CH, 200, 833.
mis, 521. Ce pcncbanl au lIIal esl HOLLAlI"DAIS (les) sonl plus que Lous
bris6 uniquemenl par hL nouvelle Il's aulres dans l'amour du commerce
naissanoe qu.e donne le SeilOleur, comme fin, l'argenl élanl seulemenl
sans laquelle il s'accrolldanschaque le moyen, el oeL amour esl spiriluel,
général Ion succcssive, 521 . Tous les 801. Ils Iiennenlplusfermemenlque
maux vors lesquels J'homme incline les autres nuI. principes de leur re-
ar naissance onl élé Inscrils dans lilrion, 01 ils ne s'en écartenl point,
Ea volonlé de son homme lialurel, l02. Ceux qui Olll mené dan=! le
&:J9 ; ces maux, on Lanlquel'bomme monde quelque vie de la cblL1'ilé sonl
en lire de ceUe volonlé, innuenl prépart"l.s pour le ciel, lorsqu'ihisonl
dans l16li penséc'!, 659. - Yoir dans le monde spirit.uel, el derien-
MAL, nenl ensuite pl~s cons~ants 1De les
HÉnh"S11!8 (lOU les les), qui onl é1é aulres, 802; V01r aUSSI, 72, 61.
el sonl enoore dans le monde chré- HO.'CIDE. Par les bomicides, dans
lien, sonl nées de ce que les appa- un sens nalurellarge sonl enlendues
rences du vrar O\ll ~lé prises pour les inimilit<.s, les haine el les ,en-
des vrais réels, el onl confirmées, geanoes, qui respirenl la morl, oar
25.4. Les bérésies elles-mêmes ne cn elles est cach6 l'bomicide, 309.
damnenl pas i mais ce qui damne, Dans le sens spiriluel, par les bomi-
c'esl qoand on con Orme les fausso- cides sonl entendues Loules les ml\-
lés qui IOnl dans l'Mrésie., el qu'on nières de loer el de perdre les Ames
a une rie mauvaise. 21H. LeS héré- des hommes, 3fo. Dans le sens cé-
SifS onl principalemenl pronuo de losle, il esl enlendu se meUre lémé-
gens sensuels, -4O"l. Les causes de rniremenl en colère contre le Sei-
lanl de déchiremonls el do séditions gneur, l'avoir en haine el vouloir
dans l'Égliso, dils ron enfance, onl dl~Lruire son nOJll. 3H.
élé principalemenl ces lrois: .1 0 La HOUI! (l') a 6lé créé rorme de l'or-
TriniLé n'a pas été comprise i 20 on dre divin, 65 il 67. Il n'esl poinL la
-188-
l'le, mais il esl un réceptacle de la oxterne esl l'enfer dans la Cœtne la
vie qui procède de Dieu, .410 • -47". plus petile, 642. L'homme inlerne
692. 11 esl ainlli le réceptacle de l'a- chez les méohants a été conjoinl aux
mour el de la sagesse, el. propor- diables da liS l'enfer, el chez les bons
Lion qu'il les ret.oiL, il devienl l'I- il a été conjoinl aux anges dans le
mago de Dieu, .48, 692. L'homma ciel, 433, 607, 6~0. La conjonction
esl un organe réclpienl de Dieu; et entre les hommes el les anges el es-
Il 8!lt organe selon la q ualiL6 de la prits esl lrès-élroile. 607. Si les an-
réception, 3.4. L'homme toul enlier ges el les esprits se reliraienl de
n'esl aulre chose qu'une forme or- ('homme, l'homme lomberait motl
ganis6c pour réception de la cha- comme ulle souche, H8, 007. Dieu
leur el de la lumière, lanl du monda opère conlinuellemenl la conjonc-
nuturel que du monde spirituel, ,,72- lion de l'amour el de la sagesse cbez
L'homme esl homme, non d'après l'homme; mais l'homme, s'il ne
sa race humaine at son corps humain, tourne pas ses regards l'ers Dieu, el
mais d'apres la sagesle desonenten- ne croil pas en Dieu, opère conti-
demenl el la bonlé de sa l'olonté. nuellement la division, M. Dieu esL
.t17. Par création l'homme esl en dans loul homme, lant méchanl 'lue
ll'ès-petill'emgie, l'image el le type bon; mais l'hommo n'p.sl pas dans
du grand ciel, 739. Par ses parents Dieu, s'il ne vil pas selon l'ordre,
il nall dans les maux de loul genre 70, 1.4. Dieu ne peul pas plus êlre
570: Quand il naU, il esl plus brute absenl de l'homme, que le soleil ne
qu'aucun animal, mais il devienl peul l'ülre de la lerre par la chnlear
bomme par les instruclions, qui ù. el la lumière, 70, L'homme soul re-
mesure qu'elles sonl reçues formenl çoit immédialemenl du Seigneur la
son menlal, .t~7. L'homme est né lumière el la chaleur spirituelles.
ufin qu'il vive non pour lui seul, o'esl-à-dire, la sagesse el l'amour,
mals pour les au lres , ..fOI. Toul "73. L'homme a la Caeulté de fermer
homme n'esl composé que de choses el d'ouvrir la porle entre lOB pensées
qui sonl dans la lerre, el d'après la elles paroles, et enlre les inlentions
terre dans les atmosphères, "70. el les actions, 566. Touteslescboses
L'homme dans l'élnl Lerreslre r.eul que l'homme l'cul, el Ioules celles
être comparé. un ,er, el dansl élat qu'il comprend, innuenl du dehors.
céleste à un papillon, ~2, .t 19, 362 ; les biens qui appartiennenL li.
57~. L'homme a été créé de tella l'amour el il la charité, el le., vrais
sorle qu'il esl an même Lemps gui appartiennenl il la sagesse el il
dans le monde spirituel el dans la foi, influenl du Seigneur. el touL
le monde nalurel, .to~. Il a par ce 9ui esl conlre ces biens el ces
coniéqucnl un inlerne par lequel li naIs Influe de l'enCer. 362. Chaque
csl dans le monde spirituel, el qui homme jouit de la puissance de
"'l appelé l'homme Inlerne, cl un comprendre les ,rllis el de 1'Ouloir
exLerne par lequel Il elll dans le 1el1 biens, ,417. De lui-même l'homme
l'IIonde nalurer, el qui esl appelé ne ,eUl comprendre aulre chose que
l'homme externe, .tor, U. L'inLerna ce qui procède du propre de sa 1'0-
eonslitue l'homme qui esl appelé lonlé, 273. L'homme peUL s'acqué:.
F.. pril, el qui l'il apres la morl, U. rir la fol, 3.'>6 ; il peul s'acquérir la
Toul homme qUlnl • son espriL' esL charité, 857; il peul aussi s'acqué-
consocié • ses semblables dans le rir la vie de la foi el de la charilé,
monda spirituel, el il esl pour ainsi 3:)8 ; cependanl rien de la fol, rien
dire un avec eux.U,.f54, 607. L'es- de la charllé, ni rien de la vie de
pril de l'homme esl son menlal el l'uneelde l'autre ne vienldo l'homme,
loul ce qui en prooède, ·156, 457. mais loul vienl du Seigneur seul,
'fX)ir MEI!ITAL. L'homme quanl aUJ: 3:)9. L'homme a lité créé pour rece-
intérieurs de son mf)nlal est né spl- ,oir de Dieu l'an:ouf el la sagesse,
riluel, par consélluenl pour le ciel, el oependanl en Ioule ressemlilaDce
el cependanl Ion bomme naturel ou comme de lui-même; elcela,àcause
~---------------------------------------------------------- ....
-:i~ -
de la réceprlon el de laconjoncLion; luel, el par sulle il regarde les
et, en conséquence, l'bomme nenatL chuses spirituelles comme des cbi-
dans auoun amour t ni dans aucune mères, 433, 276, 381, .f7"'. Il ne
science, ni mêmo dans aucune puis- poul êlre persuadé quo la Parole
sance d'aimer el d'êtro sage par lui· esl le Di'in Vrai même, renfermenl
même; c'esl r.0urquoi, s'il allribue la Sagesse Di,ine el la Vie Di,ine.
loul bien de 1amour el Loul vrai de parce qu'il la considère d'aprils le
la sagesse A Dieu, il devient Domme slyle, dans lequel il ne voil ni ceLLe
,ivanl; mais s'il se les altribue li. 5aJt8SS8 ni celle vie, 491, 200, "O~.
lui-même, il devienl homme morl. L'bomme puremenl nalurelnepense
.ols. 'foul homme après la morlvienl aUit Divins Vraisquod'aprèslesmon-
dans le monde des esprits, et e.il ab- dains, ainsi d'après les illusions des
soluIDcnl semblllbJe à ce qu'il élll.il sens, 21.17, "02, .f70. 1ll'f'.gIlrdccomme
auparavanl, UO; il esl on pnrCaiLe dl'loi foliesleschosesquiapparliennenl
lorme bumaine, 792, 793. Après la il l'espl'i1 ou les spirituels, S~, Il
morl, l'hommo régén~ré vienL d:lJls yolL li. conlre-sens loul ce qui esl
le ciel vers 10 Soigneur lui-même; spiriluel, 501. li peul voir-les maux
quoiqu'il soil mOI-l vieux, il l"Ovienl el les biens cllez lcs autres, mals il
dans le malin de son ill-!c, 76\)_ ne voil aucun rJial ohez lui, 564. Le
HOlln I:n'EB~E ET DOMME EXTlllnR, vrai, qui en soi esl le vrai, ne peul
I1bomme inlerne e"l colui qui esl êlrc niconnu ni reconnu par l'bomme
appelé homme Fpiriluel, parce qu'il puremenl nalurel, el ne peul êlre
esl dans la lumiùre du ciol, lumiilro donné par Dieu li. cel homme, paroe
qui esl spiriLuelle i ol l'homme ox- que ce vrai tombe dans un récepLa-
terne esl celui qui esl aopelé bommc cie relourneS, el devienL le faux,73 ••
nal:uol, paroo qu'il esL dans la 10- L'holDme naLorel avanl la r~n6ra­
miôre dU moude, lomière qui ell' lion esl di,isé en inlerne-el exlerne,
naLurolle, -401. L'hommeinternedoiL 592. L'homme inLerne naturel doil
d'abord être réfol'mé, el Rllr lui d'abord t'lre régénéru, el par lui
l'homme externe; el ainsi 1 homme l'homme eXlerne, 393_ L'hoQlmena-
esL rugénéré. :;9l à 593. L'humme Lurelllveo ses convoitises doiL !lIre
externe ne de,ienl inLerne, ou ne domplé, sul.Jjugué eL relourné, 57-4.
rail ou avec l'interne, que quand les HOllllg 8J!NSUI!J. (l') esl bon:me 08-
convoitises onl élé éloignées, 3:26. turel au plus bas degré, -402. Esl ap-
Quaud l'bumme inlerno veul bien, pelé sensuel celui qui juge Ioules
el que l'homme extorne agit bien, ohoses d'a~rùs les sellS du COl'PS, el
alors l'un cL l'aulre fonL un, sm. qui ne croIL que eu qu'il peul voir
Les causes de loules ohoses sout for- -des yeux el Loucher des mllins, "'02.
Mées dllns l'hommo inlernll, cl lons 56;;. L'homme serisuel el corporel,
les effets se fonl pur suite dans considér6 en lui-même, esl lout A
l'homme 01ICl·ne. "'73. L'bomme esl la il animal, il nQ dilfère de la brUie
en soi LeI qU'il esl quanl li. son que parco qU'il peUL parler ol rai-
bomme exLerne, "'5"'. sonner, 296,328, 366. Les inlérieurs
Hoxo NATUREL (l'), considél'é en du menLal, qui voieuL d'après la lu-
lui-même, qOllnl à sa nalure ne dif- mière du ciel, onl élé Cermés dans
fèrl\ en rien de III naLore des bêles, l'homme scnsuel, de sone qu'il ne
il esl p8l'eillemeUL féroce, 574, 566. yoil rien du vrai qui appartienL aU
Il ne peul rien percc,oir de ce qui Ciel el li. J'~glise, -402, 663. Les
concerno Dieu; il ne perçoit quo ce hommes sensuels raisonnent a,ec
qui concerne 10 mondo, H. Il alLrl- rigueur el avee adresse, parce que
tiue louLes cboses à la nalul'c, et leur pensée est sl près du langage,
ainsi il pense sensuellemenL cl ma- qu'elle e...l prellque dedans el comme
LérillllemenL, 12. D'après sa raison dsns leurs lovres. eL parce qU'ils
il ne peut saisir que ce qui appar- r.laoenl loule l'intelligeuce dans le
lient à la nalure, 22. Il altlL oonLi- angage qui provienl de la ml'imoire
nuellemenl conlre l'homme spiri- seule, .0102, 563. Les savanls el les
- 5.40 -
6rudits, qui se sont proCondément autrement que d'être oonçu, d'êlro
conlirmés dans les 'flluI, sont sen- éle,é. d'apprendre successi'ement
suels plus que lous les autres, .402, les sciellCes, el d·être par elles in-
565. Les bommes sensuels sont plus troduit dans l'Intelligenoe el dans la
rusés el onl plus de malice que tous sagesse. 89. C'esl pour cela que,
les autres, 565. Ceux qui raisonnenl quanl li l'Humain. il a été peUt en-
d'après les sensuels seuls élailmt ap- Canl comme un petiL enfllDt, enfant
pelés par les anciens les serpenls de comme un enfant el ainsi de suile,
l'arbre de la soienoe, 565, .402. Tous avec la seule difflrence qu'il ache-
. ceul qui sont dans l'amour de do- vail celle prcgression plus ,ile, plus
miner d'après l'amour de soi sont pleinement el plus pl1l"failemcnl que
des hommes sensuels• .405. les aulres, 89. Pdr les aoles de la
HOMOGÈNB (l'affeclion) conjoinl, el Rédemption le Seigneur a dépouillé
l'affection hélérogène sépare, 622. l'Humain provenanl d'une mère, el
BOl'lODER (par) SO!1 père et sa mère, il D. re,êlu l'Dumain procédanl du
il esl enlendu aussi dans un lIenli Père; de là l'Humain du Seigneur
plus large, bonorer les mngislrals esl Divin, el en Lui Dieu esl U.omme
publics, puoe qu'ils pounoient aUI et l'Homme esl Dieu, 402. Le llivin
besoins de Lous d'Ills le commuD, dn Père esl l'Ame du ."ils, el l'Hu-
comme les parenls dalls le particu- main du Fils esl le Corps du Père,
lier; el, dans nn sen! encore p'lus 412. lJieu Toul-Pnissanl n'aurail pu
large, aimer la tarue, parce qu elle entreprendre le combal conlre les
nourrit el défen lHS ciloyens, 303 : enfers, s'il n'eOl pas aupal·nvanl re-
dans le scns spiriluel, par le pèrc Il vêlu l'Humain, 42~. Le Seigneur a
esl enltmdu Dieu, qUI esL le père de souffert, non qunnL IIU Di,in, mais
tOUlI, el par la mère, l'Éalise, 306 ; quant à l'Humain, 426. Par sou Hu-
dans le sens céleste, par le père, il main, le Seigneur usl dalls les der-
est j!nlendue nolre Beigneur lésus- nierl! comme dans les premiers, ,136.
Cbrist, et par la mère son tg lise r6- Le Di,ill du Père {ltant l'Ame de
pandue sur tontle globe, 307. l'Humain du Selgnenr, el l'Humain
UDILI! (l') Iig1l. les choses qui ap- étanl son Corps, l'Humain ne de-
partiennenl li l'amour, 606. mande pas à son Divin ce qu'il doiL
HUMA1l'1o Lc Seigneur de tOlite élcr- prononcer el opérer, puisque le
nilé, qui OItléhoYah, est ,enu dans oorps ne domande pas à l'Ame ce
le monde pour subjulfuer'les enfer!! et qu'il faul qu'il fasse, 45.4. Il faul
pour glorifier son Humain, 2. 'Col dono s'adresser au Seigneur quanl
Humain était le Di,in Vrai, qu'il a au Divin Humain; el c'esl ainsi el
uni au Divin Bien, S, 426, 579: non aulrement qu'on peul s'adresser
Commo le Divin Même, qui a élé de au Ohio ~ui esl appe!li le' Père, 488,
toule éternité ,il en sol, de mQme 538. I.e Dieu unique, qui esl invisi-
l'HQmain qu'il a pr.is dans le Lemps ble, est venu dans le monde, el a
,il aussi en soi, .40. Dieu n'a pu ren- pris l'IIum!lin non-seulemenl pour
dre DI,in son lJumain, sans que son racbeler les hommes, mais encore
Humain roI d'abord comme J'bumain pour de'enir visible el conjongible,
d'un enfanl, puis comme l'humain 786: Cel Humain esl ce qui esl ap-
d'un adolescent, el sans qutl l'lIu- pelé le Fils de Dieu, el c'esl là oe
main se formAl ensuite en récepta- qui o~èrc médiation, inlercession,
cle el habitacle dans lequel cntrerait propillalion et expialion, 433, 538.
son Pèl"fl, 73, 89. L'lJumain qu'il a Sur le DIVllf UoMAIN, "oû" Russi, H 4.
pris dans le lemps n'étail pas le Di- 691. Le Seifl'neur éLanl ressusclLé du
,in Êlre, 84. ]1I1me de cel numain Sépulcre avec toul son corps et
ou le Seigneur étail le Divin Même n'ayanl rien laissé dans le sépurere,
ou lc."bovah Dieu, 82, 538. Dieu a il a empol·~é avec Lui l'Humain na-
prill l'Humain selon les lois de son lurel même depuis les premiers de
Ordre; ainsi, pour de,enlr aussi cel Humain ju~u'aux derniers, f09.
Homme en aclllalilé. il n'a pu Caire L'Humain glorifié du Seigneur esL ,le
»

- 5-4f -
Divin Naturel, dans lequel le Sei- dans le monde, mais cela se manl-
gneur esl présenl chez les hommes, Ceste après la mort, 88"1. .
el d'après lequel il ilIusLre non-seo- HypOTnl!sBI sur la Coi, et sur le li-
lemenl l'homme Interne spiriLuel, bre arbiLre, 87~.
mais aUSlii l'homme exlerne natu- 1. Dans le lroisième oielles anges
rel, f09_ ne peuvenl pas prononcer la voyelle
i, ils la remplaoent par r, 278.
Ou. L'expression DI"II1I11 BUllAIfOII, IDn (q appartienL à la pens6e;
employée trèe-eouvent par l'Auteur 111 ob il D Y a pas de pensée, il n'Y a
dans ses Trait.ésf avait d'abord éLé pas non plos d'idée, 335. L'idée pu-
rendue en lrançall' par DIVID HUIIA- rement naturelle est formée de cbo-
_IT*. et ceUe locution était .asseil gé-
néralement admise~' mais un lIubstan- ses qui IOnl dans le monde el dans
tif précédé d'un a eutif est 10iD de ceLLe idée il y a l'csptioe el le temps,
rendre exactemenL a locution laLine 30, 34, 280. Vidée spirituelle ne
qui, composée de deux mots prill subs- tire riel) de l'espace; Inais tout ce
tantivement, marque l'union Ncipro- qui luI' apparlienl, elle le Ure de
qu, dee deux Essences, c'est.. dire, l'étal, 30. Les idées spiriluelles sonL
funion du Divin ....ee l'Humain et de surnaturelles, inexprimables, lneITa-
l'Humain avec le Divin; et, outre ce-
la, cette CJEpression DIVIIIB HmwnTÏ, bles et incomrréhen!libies pour
ai on l'emplolait toujolln dana les di- l'homme nature, 280. Sans une
,.en Traitée ile l'Anteur, aurait l'in- jusle idée de la relalion enlre le
convénient de jeter de la contusion monde spirituel et le monde nalu rel ,
dans beaucoup de paa~eB. Par cou- l' homme lombe (acilement· dans le
Béquent, pour éviter cet IDconvénient, naluralismo qui nie Dieu, 75. Au-
et ausai pour plus d'exllCLitllde an lieu oune idée de la pensée nalurelle
de la DilliM "umanitll il est dit le Dillin
Humain partout où dan. le texte il y n'esl adéquale 11 une idée de la pen-
a DillÏ71um 1I1R111l71UR1. sée purement spirituelle, 280. Une
seule idée nalurelle est le conlenant
HUlIIlLlATIOl'l (l') du Seigneur de- d'un grand nombre d'idées spiri-
vant le fère esl ce qui esL appelé tuelles, el une seule idée spiriluelle
IOn élat d'cxinaniLion, f0.4. Yoir esL le conlenant d'un grand nombre
EXI1U.l'IITIOl'f. d'idées célesles, 280. Les idées se
Hy",clnllE (l') dg •. le 'Vra.i d'ori· fixent dans le DlenLaI et y reslent
gine céleste, 220. selon qU'elles onL élé acoeplées et f
HYPOCllISIB dons le culle, ~17 11 confirmées, 35,1. Les idées de la
1S-19. Origine de toute hypocrisie, pensée deviennent les "mols du lan-
fU,392. gage, 280. Le, Idées de la 'pensée,
HYPOCRITE. Tout homme qui n'est qui découlent de la reconnaissance,
pas intérieurement conduit par le fonL un Rfeo les paroles de la langue
Seigneu r esL dissimulé, Ll'Ompeu r, ohez ceux qui sont dans le monde
hypocrite 662, Entre les hommes spirituel,HI. - Idées innées; il n'y
natorels r \'hypoorite esl naturel au en a aUCUlle chez les hommes, ni
plus bllll degré, car il est sensuol, cbez les bêtes, 833. - L'idée de
381. Si l'homme interne ,.eut mal, Il'ois dieux ne peul être effacée paf
el que cependant l'homme exlerne la confession orale d'un seul Dieo,
agisse bien, l'un et l'aulre néall- U2, 473. Id6e qu'on doit se former
moins agissent d'après l'enrer, car de Dieu, 20, 62l, 837. Chacun ob-
alors le vouloir vienl cie l'enCer. ot lient sa place dans les oieux selon
les rails sont hypocrites j el dans son idée de Dieu, ~63.
ohaque fail hypocrite le v:ouloir JDEnld. Dans l'univers créé, il
qui est infernal est intérieuremenl n'y a pas deux cboses qui soienL
caché, 3.40. Cbez eaux qui sonl pro- identiques; l'identilé absolue enlre
CondémenL bypocrit~s, il y a uno deux cooses n'existe nulle part, 32.
inimiLlé intestine contre les hommes L'idenLiLé des trois E.o;senoos Di-
naimenl spirituels j ils ne s'en aper- vinesest le scandale de la raison,
çoi,ent pas pendant qu'ils ,i,enL 23.
- 342-
IDOLATlUlIS (origine des), H, 205, correspondaient aus: ohoses célestes,
233, 275, 29~, 833. el qui les sigrtifiaienL, 205.
IDOLJ!ll (culLe des). D'oh il est pro- hlliENlIITÉ (l') est l'origine des es-
yenu,29f, paces, 27. L'inHniLé relativemenL
ILLUSIONS répandues' dans l'tgItse. aux espaces est appelée immensité,
Leur origint', 57. Les Ilpparences du Sf, Dans le ciel, par l'immensÏl6 de
.,rai, prises pour des uais nus, de- Dieu les anges porçoi,ont la Divi-
.,leonent des illusions, qui, en ellos- nilé quanlà l')o~tl'e, ~U •
mêmes 1I0nt des raux, 25". INXOBT"'LITÉ DE L·.... E (l') résulle
IUllSTIUTIOl'l (l') ,ienl du Seigneur de oe que l'homme peul lilre oon-
seul, eL elle esl ohez coux qui aiment joint à Dieu par l'amour et ~ar la
les vrais parce qu'ils sont des ,rais, Coi, 1i2f \ "oir en outre le MJo:1l0R...•
el qui les fonl usages de la ,ie,,2:H. BLE, N° 697.
Ce que c'est qU'être daos l'illustra- 1Il.0SSIBLB. Il esl impossible l
lion eo lisant la Parole, 23·1. Lol'!I- Dieu de damner quelqu'un qui. nt
qu'on ne s'adresse pas immédiate- bien, et qui oroU selon les règles, et
rn.ent au Seigneur, l'iIIustr.. Uon, qui il esl Impossible l Dieu de sau,er
par Lui est splrituelle,devient de plus quelqU'un qui ·,it mal el par suUe
en plus naturelle et s6nsuelle, 476. croit les fllux; cela est contre la
L'illustration qui ,ienl du Sp.igneor Toute-Puissance de Dieu, 3.U. Il
se chan~e en différentes lumières et étaiL im~ossible l Dieu d'opérer la
en différentes chaleurs chez cbacun, Rédem~lIon sll.ns .prendre l'Humain,
selon l'étal de son mental, f55. 8.f. Yoar TOllTE-PmsIlANcE.
L'illustration cbez ceus: qui ,ien- IMPUTATION (l') concerne ceux qui
dront dans la Nouvelle ·l!.glise du onl connu, el non ceux qui igno-
Seigneur, S34. ronl, 0407. L'imputalion du mé"rile et
0 ... Entre l'illuslraLlon et l'illu ml- de la jusLice du Cbrist esl impossi-
naUon, moll qui exprimenl l'aoUon ble, ~3.t, MO l 642, 649. Le Sei-
d'ée\airer. il y a la même ·diIJérence b'Deur n'Impule les f.éChés à per-
qu'enlre lumiêre et lueur. Illustration sonne, l'uree _qu'i1 esl 'Amour Meme
est un dérivé de IWI:, lumière i et illu- el le Bien Même, l09, 63f, 652-
minaLlon est un dérivé de luml11l, Sans la conjonotion réciproque de
lueur ' BOit pour exemple: Lumière l'homme avllO le Seigneur et du
du 10iell j lueur de la lune. • Seigneur avec l'bomme, il n'y au·
ILLUSTRER. Le soloil du ciel angé- rllil aucune impul.nLioo, -485. Sans
lique UJustre l'enlendement de tous, le libre arbitre dans les choses spi-
tant celui des anges qoe celui des rituelles, Dieu seraiL cause d n mal,
hommes, 50. el ainsi Il n'y aurait aucune imputa·
lion, -480 l 4U2. - L'imputation
0lIl. Le mol ilIullrer est prill, en d'aujourd'bui Ole à l'homme toute
général, danll l'acception d'éclairer, de
meUre en lumière, puissance pro,enant de quelque li-
bre arbiLre dans les OhOS88 spiri-
lM...olI lIT RESSEXUL4l'1CE DE DIEU. Ce tuelles, 630. La Coi de l'Église d'au-
qui esl eotendu par là, 48. L'infini jourd'hui,qui seule esL dile justilier,
osl dans les bommos commo dans el l'imputation, font un, 626,627.
ses images, 33, 3". Les hommes Celle imputation esl doublo, l'une
sonl appelés images el ressemblan- du mérite du ChrisL, eL l'aulre du sa-
ces de Dieu, 20, Sf, 4f, .48, 65, 7-4, lul qui en résuUe, 1128 li. 631. Si
692, Chaque bien de l'amour est l'erreur de l'imputation n'étaiL pas
l'imago du Soigneur. 767. L'image déll'uite, l'albéismo envahirait loul
du pèro est en pleio dans la semen- le· ohristianlsme, 628. La foi impu-
ce, f03. Dans le monde spiriLuol, taLi'e du mérile du Çbr~st n'a poiot
quand la ,ue Intime esl oaverle, nn ét/i comOle dans l'I::ghse Apostoli-
connaU son Image dans les objels que, ot ello o'esl enlendue nulle
d'nlontour; pourquoi? 68. Les an- parl dans la Parole, 636 l 639: elle
ciens s'étaienl rait dNi images qui esl sortie des déorels du oonoile de
-
-lUS -
Nioie SUI' les troll Personnes Di- ceptes de leur religion, sont sauv68
'fines de touLe éternUé, 082 l 635. d'aprêlleur foi eL feur vie, ~07.
Quand cette foi eut élé introduite, IImIGI!!lTS (secourir les) est un
et eut parcouru touL le monde cbré- bfenfaU.\ mals n'esL pas la cbariLé,
Lien, Loute autre Coi fut rejetée dans -42!j, 504.... 0459.
les ténèbres.03Y. CeLLe foi seule a INFIIII!8.Danlllementaldel'homme
emr.rullté une lumière telle qu'est les infimes ont été, tourn68 en bal
cel e d'un incendie pendanl la nuit, ,ers le corps, et c'esl pour cela que
lumière d'après IaquelJe ceLLe Coi ruL l'bomme pense absolumenl comme
vue comme le vrai tbéologique d'après lui-méme, quoique cepen-
même, 6-44. Si les cbers pensaienll danl ce soiL d'apl'ès llieu, 507. •
une aU tre Jhoéi, lcepe !éum.iùdre .ayec OBS. lnfim, se dit dB ce ~. est le
toute Ieur t 0 agIe B teID raiL, et plua bu, ~ar OPtOBition 6. me,
il B'~Jè,eraiL des ténèbres dana les- i 1
quelles l'Église"Cbrétienne lout en. ce qu eat pUB aut.
tière diaparalLraiL, 64.f. - Quand il INFINI. Dieu est. infini, parce qu'il
est qo-estion d'imputation dans la est et existe en soi, 28; eL parce
Parolo, il s'agil de l'impututioD du qu'il a été aYllnt aYant le monde,
bien eL du mail et en même temps ainsi avanll'origine des espaces eL
de la foi, 0~8". 1 n'y a poinl eu d'au- des temps, 29. L'infini Ql dans les
tre loi de l'imputation dans le com- finis comme dans des réceptaoles,
mencemenL de l'Église, eL il n'y ell' el dans les hommes comlne dans ses
'aura poinl d'aulre dans sa fin, 6t3. images, 33,34.
Le bien} qui est la chariLé. eL le INFOUTÉ "(l') el l'tlemiLé s'appli-
mal, qUI esL J'iniquité, sonl imput~Ai quent au Di,in ttre, 2-1. L'infinité
après ln mon, 6-46. La roi et l'impu- comprend et l'immensité et l'éterni-
lalion de la Nouyolle }~glille ne peu- l6. '2.7. 34. Relati,ement aux espaces
vent nullement êlre de compagnie l'infinité est appelée immeDsiLé, ct
avec la foi et l'imputation de la prll- relativement aux Lemps esl appelée
c~donLe J!:glise, sans que le tout de éLerniL6, 3~. L'inlinil.é de Dieu est
l'tglise chez l'homme périsse, 6t7 perpétuellenlent repl'ésentée dans
l 6.f9. Le Seigneur impute li. loul les universaux de la création; huit
homme le bien, et l'enfer impule à exemples, 32. Comment Dieu a fini
tout homme le mal 650 à 638. La son infinité, 83. Cootrncnt l'être de
pensée n'est imputée l personne, Dieu est plus univorsel que l'essence
mais la ,olonté est imputée, 658 lt de Dieu, pareillement l'inflnit6 de
660. - L'impulalion correspond à Dieu esl plus universelle que l'amour
l'estimaLion et au prix; 660. - Sur de Dieu. ausai l'infini deyienl·iJ un
l'imputation, voir aussI le tfUOlIA- adjcclif des 68IIentieis el des aUri-
JW!, No 72. bUls de Dieu, qui sonl lous infinis,
"INCLIN!TIOlf (l') au mal esl trans-" 86. La cbaleur et la lumière, qui
mise des parenls aUJ" enfanls, 469, crOCildent du Seigneur comme So-
524, 612. L'bomme naft, non pat eil. contiennent dans leur sein Lou·
dans les maux eux-mêmes, mais les les infiniLés qui sont dans le Sei-
seulcment dans l'inclination aux gneur, la chaleur Ioules les lnfini-
maux. porlée plus 011 moins vers Léa de son amour, eL la lumière
des maux partiouliers. 524. Tous les toules les infinités de lia 8llgesse,
maux vers lesquels on incline par 805. Dans toutes lell parties Cie la
naissance ont élé inscrits dans !a Parole il y a l'infinité, c'est-l-dh'6
volonté de son homme DOlurel, 52-1. qu'il y a des choses innombrables
INIIES. C'esL d'après l'Ancienne que les antres ne peuyenl pas mAme
Parole eL la Parole Israélite que les épuiser, 290.
nOLions religieuses se sont réplln- INFLUX (l') universel, procédant do
dues. dans les Indes et dans leurs Dieu dans les Ames dcs hommes~ est
Iles, 275. Les Indiens qui croienl en qu'li y a un Dieu et qu'il esl un, 8.
un Dieu, et qui 'ivenl selon les pré- Si un grand nombre pensent que Ja

L
- M.f-
l
Divinité a été di,lsée en plulileurs 1dol,ent leur existence A l'lnOux du
de même Essence, c'esl parce que monde sph·iluel·Qllns Je monde na-
cel influx, quand il descend du su- lurel, 693. L'influx s'adaple A l',,l-
prême de l'ilomme dans les choses flux, 8U. - l'OÙ" EFFJ.UX.
qui sonl au-dessous, tombe dans MY:.R.AJ.AlSAIREB, .f86.
des formes non correspondantes, el INIQUITÉ (1'). une lois enracinée,
que la forme elle-même di'ersi fie, passe danl la postérité el ne peul
8, Commenl le Seigneur influe dans t'Ure extirpée que par la ré~énéra­
touL l'univers, 6M. Chez chaque tion, 756. Par porter les IDlquiLés,
homme il inDue ayec toul lion Di'in il esl entendu dans la Parole, non
A,mour, avec Ioule sa Di,ine Sa- les Oter, mais représenter la prora-
gesse, ainsi avec Ioule SIl Di,ine nation des vérités de la Parole, ~30.
Vie, 36-4; par conséquenl avec Ioule INl'I'oVATloN. Elle est opérée par le
l'essence de la roi et de la charité, Seigneur chez ceux qUI croienL en
365 i mais ces choses sont l'eçues Lui, el quise préparent el se dis-
par l'homme selon sa forme, 366. posent A lui servir de récipienL el
Dieu inDue chez loul homme ayec de demeure, U2.
la rcconnalssanc,l de Lui dans les IR'SBCTEB (meneilles dhez les), 42,
connaissances que l'homme a sur 335.
Lui, el en. même lemps avec Son JNSITER. Inclinai ion III e1Tori insi-
amour l l'égard des hommes, .f57. lés en l'homme, 767.
L'ho~m~ qui reçoit ~ulemen~ le . Ols. JnaiLer, c'eaL grel1'er, enler. Ce
premier mflux, le reçOlL dans 1en- qui dans l'homme -nenL de l'inOux
lendemenl, el reste danl les con- commun es' diL lmit~ en lui. - .A.poc.
naissances sans la reconnaissance Ezpl. 995. - L'inAux commun eat le
inlérieure. de Dieu· mais l'homme conUuuel cfrorL du Seigneur danl iouL
qui reçoil le premie~ Influx et le se- ce qui apparti~'.il la :vie de l'hom!Re,
cond, reçoill'influx dans la volon lé, ~our que celw·CJ a81.a~ Belon lor-
el Jlar suiLe l'enlendemenl, ainsi re.
dans Loul le menlal, .f37. Le plaisir I"sPIIlATIO~ (l') esL l'insertion dans
dll mal esl el halé de l'enfer el in- les sociéltls angéliques, 4-40. Le
Due chez louL homme, mais dnns les soume élait le signe rcprésenlalif
planles des pieds, le dos el l'occi- elleme de la m,ine .inspiralion,
Plll; s'il C:it ~u par la têle dans le U7. Inspiration donnée l Sweden-
sinciput, el par le corps dans la poi· borg, ~3:.i.
Irine, l'homme esl a~ervi AI'enrer, IIISTI ....... Cl') des animaux vienl de
564. Si le plaisir de la cbarilé 01 le l'inDux du monde spirituel cbez
charme de la Coi innllaienl cbez ellx; cel inllux esL appel6 instincl,
ceux qlli sonl dans le plai"lr dll parce qu'il exisle sans l'inLermé-
mal el dll Caux, ceUX-CI par l'inlrll- cliaire de la pensée, 335. Les acces-
sion de ces plaisirs el de ces cbu- 'soires de· l'mstincl proviennent de
mes seraient 10llrmenlés cl lorturés, l'hahiLllde 833. L'in'Sliocl de cbllqlle
578. Chez les animaux le moude animal esl conforme A son essence
spirilllei inOlle immédinlemenl daus ou Asa nalllre, U5. Si cbez l'bomme
les sens de leur corps, el par Des la ,olonté n'avait pas pu être p8r-
sens. délermine les aCles, 333; "air fectionnée par son enlendemenl, il
INST ....CT. On ne connalL aujounl'hui n'auraiL pas pu ngir d'aprèe la rai-
aucun influx du monde spiriluel son, mais il aurait agi d'après l'ins-
dans le monde lIalurel, mais 011 Lin cL, 588.
parle de l'inflllx de la nalllre dans INSTRUCTION (l'), pri1cipalement
les cbolles pro,enanl de la nalure, cbez Ics ecclésiasliqlles, esl un effeL
695. Les philosophes raisonnent de résllltanl de l'illuslraLlon, de la par-
diverses manières sur l'inflllx de oepiion el dc la disposition, HS5.cfr.
l'Ame dans le Cflrps el dll corps dan=! UG. Chaque homme, après la morl,
l'Ame, elsonl divisés sur ce sujel en esl insLrllil par les anges, el ceux
&rois parlis, 693. 696. Merveilles qui qui volenl les vrais, el d'après les

,
- 5-15 -
...rais, les Caux, lonl reçu; mais JNTENTIO~ (l') entre dans la YO-
ceux-là seuls qui ne se sonl pas con- lonlé, el l'aUraU enlre seulemenl
firm6s dans les taux ,oienl les vrais, dans l'entendement, S~3. Touloe
2:;5. Ceux quI, après l'instruction qUl apparlient. l'mtenlion appar-
dans Je monde spirituel, se reLirent tient aussi l la ,010nLé, el ainsi en
de la foi que l'Esprh-SainL esl Dieu soi au CIIU, 309. Par l'inlenLion, la
par sol, sont instruits à l'égard de lin qui s~parLient. la ,olonté en-
l'unité de Dieu, el sont ensulte pré- Ire dans 1entendement, elle pousse
parés pour recevoir la foi du nou- à tourner el retourner les moyens,
...eau Ciel, 438. L'homme &ans l'ins- el A conclure des choses qui Ia'ndent
truclion n'ellt ni un homme ni une aux efTels, 6.')8. Dans le Monde spi-
bête; maia il esl une Corme qui peut rituel les bons sont distingués des
recevoir cn soi ce qui fait l'homme, mécbanls d'après le propos dl!libéré,
692. l'intention el la fin, 523. L'homme
bSTRUXENTAL (l') el Je principal examine les inlentions de sa .010nt6,
sont nn en agissant, 376. L'inslru- quand il examine ses peu sées, car
mental sent le principal comme o'esl en ellAS que les inlentions se
Bien, .473. manirestent, 592.
INTÉSBIT.É (l'étal d') des anges n'Ilu- InIBCaSIO,. (1') shmifie unc per-
rait pu ,subsister RAns la rédemptioll, péluellemlldialion,~35. - Voir MF.-
448, H9, 5i9. Intégrité de l'uni- Dl.lno~.
vers cOllse"ée depuis la création, INTÉRIEtRS (les) de l'homme se
7H. prolongenl et sonl conlinul!!.4 danll
IiWBl,LIOBI'fCZ(l')vienldu Seigneur, ses extérieurs, et jusque duns ses
et non de l'homme; l'homme n'a exlrêmell, pour produire leurs effeLo;
que la f&Cullé' de la recevoir, 663. el operer leurs œuvres, .462.
L'inlelligence réside dans l'enten- IKTER~ J:T EXTER~Z. Dans le
dement, 658. Elle esl la lumii)re de Monde, en toute cbose créée, tanl
la vie, ,H. Ceux ohez qui l'homme ,ivante quo morte, il ya un inlerne
interne spiriluel a été oovort du oOlé el un eXlerne; il u'y apns l'un sans
du ciel ~rs le Seigneur, sont dans l'nulre, comme il n'y a pns d'eff"t
la lumière du oiel, el dans l'illumi- sans cause, 595, i83. L'externe dé-
nation par le Seigneur, el par suile pend de l'interne comme le oorps
dans l'mtelligence et dans la sa- dépend de son Ame, 783. L'inlorne
(tesse, .4CH. Ceux-là ,oient le vrai doll être fonné avanl l'externe. et
d'après la lumiilre du vrai, et per- ensuite l'exlerne osl Cormé par l'in-
çoi,ent le bien d'après l'amour du ~erne, 784. L'inlemo osl comnie
Ilien, ""01. Chacnn a de l'intelligence l'I'me dans l'exlerne, 393. Dans toule
selon l'affection des sciences, 69.4, ,olonlé el dans loute pensée, el pal'
L'intelligence humaine, qui est vrai- !luile dans loule aolion et dans lout
ment intelligence, vient des Divins langage de l' homme, il y a un in-
Vrais examinés analyliquemenl dans leme ct un exLerne, U7. L'inlerne
des Connes au moyen de la. lumière èl l'externe sont distincts, mllis né-
procédanl du Seit[neur, ,350. Pllr 1ft anmoins réciprorluempnl uni,;, ~:H.
propl'e Intelligence l'homme ne peul L'interne agiL dHns l'elilerno et SUI'
pas s'acquérir des connllissancllS sur l'externe, muis il n'lIgit pas par l'n-
Dieu, sur le c,iel el l'enrer, ni suries lorne ; car l'inlerne agite de:! mil-
spirituels qui appartiennent II l'E- liers de choses, donl l'externe prend
glise, 2i6. - l'air SAGESS&. seulement celles qui sont COnVI"Rll-
INTZLLIGEW. Pouvoir connrml"r bles pour l'usage, 4:'; t. Par l'inlerne
tOUI ce qui plail n'esl pliS le fail l'homme est dans le Monde spirituel,
d'un homme intelligent; mais pou- ol par l'oxlerne il esldans Je )Ionde
...oirvoir que ce qui esl vral esl vrai nalurcl, .tCH, .45.4. Chez les bons
et que ce qui est faux est Caux, el l'inIOl'ne est dans le ciel eL dans la
confirmer ceb, c'6lot.là le fuil de lummre du ciel, etl'eJlerne esL dans
l'homme intelligent, 33.4. le monde el dans la lumière dll
II U
- l5-i6 -
monde; et. chez eux l'interne et Seigneur notre Sauveur esl Lul-
l'exlellle fonL un comme la cause eL Même J~hovah le Père dans une
l'elfel, ~Ol. Chez lei méchantl Pb- forme humaine, 3iO. J~ho",h esL
lel'ne esL dans l'enfer el da ilS la lu- Homme aussi bien dans les derniers
miiiru de l'enfer, qui, relallyemenl que dRns les premiers, 402. JéhoYah
1\ la lumière du ciel, est une obscu- a pris l'[lumain pour racheter eL
rilé. ml, Cel inlerne el. cel exlerne sanver les bommes 82 l 8.t, 404.
sont l'inlerne el l'exlerne de l'es- 488, 8iO, GU, i86. II est descendu
prit de l'homme, son COl'pS esl seu- comme Divin Vrai. qui est la Parole,
lemenl uu exlerne sur-ajouté en cependRnl il n'en a pas léparé le
dedans duquel exil,lenl cel inlerne Divin Bien, 83, 86. Il n'aurRit pli
et cet exlel'ne, -401, 0420, racheter les hommes, c'esL-l-dire,
[TrI)lEII (Jes) de loutes chosps dans les reLirer de. la damnation, sans
l'unh'el's sonl dans l'ordre, 70. Par prendre l'Humain, 8t. na élé fait
l'intime le Seigneur !WuvernB les homme, afin qu'il ~lU approcher de
choses qui sont en dehors, 65, l'homme, et lI.ue 1 homme pOt ap-
ORS, {nlime le dit do ca qoi est la pl'ocher de LUI, el qu'ninsi il y eOL
plus CD .tedans ; pnr opposition il y conjonction, el por ln conjonction
a l'E.rtime, ca qui ail 18 l11u8 ail de- salut et vie étel'nolle pOIU' Ilbomme
bOril. 3iO, !)ans la Parole, pllr J~hovah i I
hTBOllllCTIOlf dans l'Ejrli,e Chrt'l'- esl signifié le Di,in Amour ou la Di·
lienne par Je baplême, liii à 6~O, vin Bien. et tlar Dieu la Di,ino Sa-
Introduclion dRlls le ciel par hl ges..e ou le Divin Vrai, 83, 233.
SKinte Cêne, il\} il i2~, JEIIUDo\H Big7l, l'tglise Célesle,
llf"OCATIOl\'S des SainlS (les) ne 200,
sont que des choses l'idicules, 823, J F.RJ:'Il \I.EX sign. l' t~lisfl. 782. ne-
560, Voir C1I.TIIOLlQtl!s-Rox.u"s, puis le Jugement elle sillnilie n~~lise
lSIUBL ,ign, l'Eltlise spirituelle, quanl il. la doctrine, dans lalluelle le
200. Pal'Ia terre d'Israël il esl cn- Seigneul' seul eSl adoré, 8.t l, La
tendu l'Eulise, 59.t, sainte Jérusalem 110uvelle\.. décrite
ITALIE, 273, dans l'Apocalypse, Big."" la Al)uyelie
[yn.uv. (l') dans Mallh, XlII, 8ign. Ëglise, 789. - Yoir NOCVILLi JHIlU-
les faux et les maux de l'Église pré- Il.\11)1.
céoentc, i8t. JÉFUITES, f 016.
JA.:OB lign. l'''~glise naturelle, JÉsus (le nom de) ost si saint, qu'il
.200, ne peul ôll'e pl'ononcé par aucun
lARDllf (le) Bign. la sagesse, 200 ; diable dans l'Enfer, 297. Le nom de
6Ï(J7I. l'intelligence, .f61, .f67. J6sUII signifie le lout de la sal,allon
JV..\l'i-04PTISTE, 5~O, 688 il 691, par la rédemption, et le nom do
Jf.nov.1.U DIE!! esl l'Amour Même Chrisl le loul de la salvation par Sa
ot la Sagesse Même, ou le Rien Même doclrine, 21;8, HiO,728, Le Seigneur
ct 10 Vrai Même, 3, 3i, C'esl le l'ieu o'après sa fonclion sacerdotale a été
unique, le Seigneur Diou SIlII'feUr appelé Jésus, cl d'lIprès sa (oncûon
llosus-Chrisl, en qui es~ ln Divine royale, Christ, Hi.
'J'dnUé, 3, Cc Dieu un est appelé Jf!sul-CHiuST est Jéhovah le Sei-
J6hovnh d'afl'ès 1'~lre, parce que ~meur, de loule élernilé Créateur,
seul il ESI, i a Étli et Il Sera, 49, dans le Lemps Rédem.pteur, et pour
Jéhovah si,roilie l'Élre supl't!me 01 l'éternité Régénéraleur, en même
unique de qui procède lout ce qui Lemps Père, Fils' el Saint-Es-
est Ilt existe dans l'univers, 9, Il esl prit, 26. 488, '29i il. 298, 683, On
la Sub!tlance Même el la FOI'me ne doit adorer d'aolre Dieu que le
llême, el les anges et les hommes Sei~neur Jésus-Christ, 29t 11 fauL
sonl des substances et des formes avoir la loi en Dieu Sauveur Jésus-
d'après Lui, 20, Dans le Nouveau Christ,paroe 9uec'eslla foi en un Dieu
Testament J6hoyah esl appelé le visihle,enqui esl Dieu inYisibI8/S39_
Seigneur, 8t i pourquoi? 297. Le Le premi81'poiDL de celle foi, c esUa
- 5.47 -
reconnaissance qu'il est le Fils de le monde spirituel, a été changlt au
Dieu, 3~2, Le corps du Christ est le 'point qu'il n'est plus permis de s'as-
Divin Bien Cl le Divin Vl'ai, 872, sembler en masses comme aupara-
Dans la Parole, par le nom de Jé- Yant; mais il a 61é disposé pour
sus-Chrisl, il n'esl pas enlendu au- cbaque amour, soil hon, soiL mau-
Ire chose que la reconnaissance du 'l'8i9, des chemius dans lesquels
Seignour, eL 10: 'l'ie selon ses pré- ceux qui arrivenL du monde naturel
cepie.. , 682, entrent aussitôt el vont vers les so-
lEox Iiuéraires dans le monde ciélés correllpondantes li leur amour,
~piriluel, IiD..f, Jeux et spectacles 848,
Jans Ics cieux, 7.45, JUGES consciencieux, .422. 459.
JOB (10 line de), qui ,..st un Liwe Juges iniques, 317, 832, 666, ,
de l'Ancienne Église, eo;L plein de JUIFS (les) ont été appelés par le
oOI'respoudance... , 201, 8-m, Sei~neur nation adulLère, parce
JOIE ST ALLÉGRBSSE, Ces deux ex- qU'Ils avalenl a1ultéré la Parole,
pressions sont employées ensemble f22, La commune image de Jacob el
dans la Parole, parce que la joie se de Judah demeure encore ohez les
lIii lIu lJien et aussi de l'amour, el Juirs, parce que ceux·ci ont été jus-
que l'allégresse se dit du vrai el qu'Ici fermemenL allilebiis l leuI' re-
.aussi de li sagesse, car la joie ap- ligiosil6. WB, 1) l, Leor culte con-
'llrlient au cœur ou lia volonté, et sistail en de puros correspoodances,
r 'alh'!gresse à l'espl'it ou à l'entende· et par suile était reprl;~nlalir dos
ment, 232. Joie célesle et félicité choses célestes; mais ils n'avaient.
• 6ternelle,7B4 el sui" La loie célesle aocune connaiss:lDce de la lC.ience
est le plaisir de faire quelque chose des correspondnnce~, 20~, 203.
t;ui SOli ulile il soi·même eL aux au- L'héréditaire par le laps de lemp... al
Ires,7Bi, • été lëltemenL augmenlé chcz eux, t
lOUR (le) de Jiihllvab ,ign. l'avè- qu'ils -ne peuvenl pas euibr.uiser la
nement du Seigneur, 498,764, Le religion cbrétienne par la foi dm
premier avènement du Seigneul' chez cœur; la volonlé intél'ioul'e du men-
J'homme est appelé le poinL du jour, tal s'y oPPoso,...~~...'-Les JuiCs n'o-
16B. saient pas -prononcer le nom de
JOURnAl'( (le) dg"', l'introduction Jéhonh l cause de !la sainleté, 8f.
dans l'Église, parce que co neuve La nallon juive eSL représentée Ilar
étaill'enLrée dans la terre de Ca- le ricbe dans la p'arabole de Lazare,
naan, 310, 675, 677. - Yoir CA-
NUN,
lOD.\s représenlailla nalion Juivc;
ra ree qu'ollo étall en ppssession de
a Parole, dans laquelre sont les ri-
chesses spirituelles, 213, 2-f6, AVllnt
sa Irahison dg"., que 10 Seigneur le Jugemenl der'nier, les Juifs dllns
!'ilnit 1rll bi' pltr celle nnlion chez la- le monde spiril uel apporaissaient
quelle élaÏl hl P/lrole, 43L dan. une vallée sur le côté ga-uche
JUGEIIB"T ; uo;" Jl'STICS ET JUGE- du milieu chri!licn ; apres ce)'ilge-
llJ,~, Touljugement, auquel l'homme ment ils furellt lran3Cérés nu sep-
esl soumis après la mOI't, est con- lenlrion, et tout commerce leur rull
rorme l Pusage qu'Il a rail du lilJre interdit avec les obréliens, 8H.
arhitro dans les choses spirituelles, Q,!elqu_es..:ufls d'eux se laissent Ins-
-197, Par le Jugement, dans la Pa- truire SUI' le Chrisl; ceux·ci pour la
l'ole, il esl enlendu le jugemenl plupart sont d'enlre lell Juirs nom-
pour l'enfer, c'est-à·dire. la damna- més Porlugais, 8{2, 348. Les Juifa
tion ; mais il. l'égard de III sahillion, sa'l'ent moins que tous les aulres
il est dit la résurrection l la vie, qu'ils sont dans -le monde spirituel,
652, ils Ile croient encore dllns le monde)
JUGE.E",r DEBlrIER (le) a élé fail naturel; et cela, parce qu'ils sOnl!
dans le monde spirituel en l'Année entièremenL hommes externes, et
4757 : H5, 772, 796, 818, SR De- qùTiI~ ne_'..Peno;ont fiull~me!!t. -sur la
puis celle époque l'élat de lous,dans religion Il'après l'intén~ur. 1Q.t. AD.~
- 5.48 -
dessus d'eux, l une moyenne hau- rituelles. el par suite la morL de
teur, \1 leur.apparalL un ange avec l'Ame, i82. - Yoir les UnoBoUILle.
un Mlon lill main ; il leur donne N" 889 et 503.
il croire qu'il ML Moise, eL les u- KOJl"!' (le), 833.
horle il renoncer il Icur folie sur LAIQL1!S (cbez les) l'amour de do-
l'allente du Messie, 842. miner d'après l'amour de soi va
JUlI'o:or, U, 178. jusqu'au poinL qu'ils veulent êlre
JUPITBR, 9, U, 275. des rois, 0403.
JUSTES (par les), dans la Parole. LAIlPES (les) l'lU•• les choses qui
sout entendus ceux qui onL vécu se- a\lparliennenL il la foi, 499, 396 ;
lon l'ordre Divin, 96. "9"" les choses qui apparuennenL
JUSTICB du Seigneur. Par les actes ll'ënlendemenl, -406.
de la R~demplion le Seigneur s'esL LANGAGB (le) n'esL aulre chose que
fait la Juslice, 93, 00, 640. La Jus- la rorme du son; le son correspond
lice du Seigneur consiste il faire à l'affeclioll, el le langage corres-
toutes choses selon l'ordre Divin, et pond il la pensée, 385. Si du lan-
l remellre dans l'ordre celle:t qui se gage on ôle le son, il ne resle rien
10nL éch/lppées de l'ordre, car l'or- du lant,rnge, 8i16. Le langage spiri-
dre diyin même esL la Justice, 93. luel embrasse des milliers de choses
Elle ne peut êlre atlrihuée, inscrite, que le lan![age naturel ne PQIII ex-
adaplée ni conjoinLe il l'homme, au- primer, S~6. Dans le monde nalu-
tremenL que comme la lumière il rel l'homme a uh double langage,
l'œil, le son il l'oreille, elc., 96. parce qu'li a une double pensée, III
liais elle esL acquise l l'homme en ensée ellierne el la pensée inlerne;
el il exerce la juslil18 en lanL qu'il
f
tant que l'homme exerce la justice. H. - Yoir WJ{QUE.
WI'IGLB. 11 y a une langue univer-
agitav8C le prochain d après l'amour selle donl se serveol Lous les anges.
du juste et du vrai, 96, dans le bien el lous les esprits, el qui n'a rien
même, ou Jans l'usage. même qu'U de commun avec aucune lanl(ue des
faiL, habile la justice, 96. Les lois hommes daos le monde, i9, :280.
de la Juslice sonL Iles vérités qui ne Toul homme après la morL possêde
peuvenL êlre Changées, 3.41. celle langut' ; c'esL pourquoi dans le
JUSTICE ET JUOn:É~T. La Justice se monde spirituel chacun peuL com-
dil de l'amour, el le Jugement se prendre ce qlle dil uu aULre, ·19~
dil de la sagesse, 50, 5i. Il n'esl :280: TOUL espril eL toul anlre qui
conforme ni il la justice ni au juge- parle avec un homme, parle fa lan-
Dlenl que l'un prenne sur lui le gue propre de cel homme, 280. Le
crime de l'autre, iS.4. Toul amour son même de la langue sr.iriluelle-
de III. justice avec le jugemenl ne dillère lellemenL du son de ft langue
procède pas d'au Ire parL que' du nalurelle, qu'un son spiriluel. mtlme
Dieu lIu ciel, qui esl la Juslice, el élevé, n'esl pas du 10lll entendu par
de Qui l'homm'! re!)oiL loul juge- l'homme nalurel, ni un son noturel
menL, -439. pur l'homme spiriluel, 280.
JUSTIFICATIO:!l" par la roi seule. LARES (I~s), dieux domesliqncs;
D'où elle lire son ori~ine, 206. La cfr.205. .
doclrille de la juslificallon r.ar la foi LAZABE. plluvrt', .ip"', les nalions,
seule rend ceux qui 1adoplent pal"C8 lJ.u'elles n'avalenL pas III PIl-
comme des hommes Ï1"res, el let role; Lazare, étendu vers le vesli-
empêche de voir le point le plus es- bule lIu l'icbe, .ign. qu'l,Iles élaient
senliel de l'.~glise, 98. Bion qu'elle méprisées cL rlljeu;es pa rIos J uirs ;
soiL une clrimêre, elle obtienL tous Laare, Couyerl d'ulceres, sign. que
les surrra~es dans les Églises Chré- les nations d'après l'igoorance du
tiennes, ~gl, 389. Celle doclrine er- vrai étaienl dans un grand nombre
ronnéé, et même ahsurde, introduil de faux. Les nallons sonL entendues
la sécurité, l'aveuglement, le som.. par Lazare. parce que le ~eigncur
meil eL la nuiL dans les ohoses spi.. aimaiL les naLions (ou gentilS),
... 349-
eomme il aimail Lazare, qu'li a ras- LmBRTÉ (Libertas). Dans l'élal da
lSuscité des mor~&.lA245, réformation, l'bomme est dans la
LEIB!'OTz, 90. ~, 696, pleine hberlé d'altir selon le ralionel
LÉoPARDS (les) représen1.enl des cu- de son enLendemenl; de même aussi
pidiLés de l'amour diabolique, .4:S, dans l'élal de régénération, mais
LEna! jLJ>H,\BnIQllE' (cbaque), alon il l'eut el agiL d'llpt'';'S un non- '
dans le monde' spiriluel si(Jf&, quel- vel amour! qui vient dD Seigneur. ~
que chose, ~9, Dans te Iroislême 40!}. QuauQ la liberlé de parler' et
elel, l'écriLure consisle en lellres ar- d'écrire a éttS restreinle, la liberl'
quées et di,ersemenl courbéAi, donl de penser. c'est-à-dire, de voir clai-
chacune conlienl Dn cerLain sens, relDent les choses dans leur élen-
2ï8. Les lelLres, cbez les an~es du due, est en même lemps LenDe aussi
royaume splriluel, sonl semblables en resLriction, 81.s.
aul. lemes typograpbiques de notre LIBaB UBITR! (Liberum arbi-
monde; et llllJ ,Ieures, c.bez les an- trium). Le libre arbilre eSl de pou-
ges du royaume céleste, sonl sem- voir vouloir el raire, penser el par-
blabl811 cb!!z quelques-uns aux lel- ler en Ioule appftrence comme par
&ros arabes. cbez d'aulres aux an- soi-même, .s89. L'bomD1e. lIAnl qu'il
eiennes leUres bilbraiques, mail re- vil dans le monde, e!.l lenu dans le
courbées en dessus et en dessoul, milieu enlre le ciel eL l'enfer. eL Il
avec des lignes dessus, cnlre el au dans l'équilibre spirituel, qui est le
dedans. dont cbacun enveloppe libre arbilre, 475 il .s78, L'ol'igine
aussi un lens enlil'r, 2U, du libre arbitre vient du monde spi-
LF.VIATJlAN, 7.4, ~82, rituel, où le menlal de l'homme esL
LÈVREL La seule confession de Lenu par le SeigReur, "75. Dieu ell
lè,res qu'on esl pécheur. n'esl pas perpéLuellement présent el agil con-
la pénilence, 5-16 Ù 519, tinuellement daDs l'homme, eL 1011-
LIBERd (Libe"um), 1.. lib~lé ap- che aussi son libre arbitre, sanl
parlient à la vololl~é. el par cons6- néanmoins le violenler, U, ;;0...
( ~neOL, aussi à 1"amour, "93, Toule
hberté qui vienl du Seigneur l'sl la
C'esL d'apres le lihre arbitre que
l'homme esl un homme et non une
libe!'té m~me, mais celle qui vient bêle, .s69, Sanl le libre arbit re dans
l de l'enrer. el de là chez l'homme,
esl l'esclavage, 193, Tonl Ipirituel
chaque chose, et même dans les
plus peliles chose!!, l'homme ne res-
de l'Église, qui enlre dans la liberté pireraiL pas plus r:u'une sLalue, "SO.
eL esL reçu d'a près la liberlé, resle ; L'homme a le libt'e arbitre dans les
mais non, qUftnd il en est anlre- choses spirituelles, 47D il -'82.
menl, 493 à .496. 500, La libel'lé de L'homme n'a le libre arbitre dans
l'homme est ce dans quoi le Seigneur les chol-es nalurelles que d'aprês
habile cbcz lui dalll son Ame, .498, son libre al'bitre dons les choses
580. Quand le libre arbilre danl les slliriluelles, ,"SI, .4!1i. Le lihre ar-
r choses IIplri luelles est nié, la li hert Il bllre et la volonlé ensemble peuvent
j spiriLuel1e est changée en une Ii- dans l'homme êlre appelés l'effort
, berlé purement nalurelle. el enfin vir. car la 'olonté cessanl. l'efforl
en une libel'lé inCernale, .494. cesse, el le libre arbiu'e cessant, la
,olonté cesse, -482, Sa'is le lihre ar-
OBI. Danl tout ce Traité Libtrtml a bitre danl les cbo:ses SI)iriluelles, hL
élê traduit par Libe"14, parce qu'ou a Parole ne serait d'aucun USRlEe, par
craint de n'être pal eomptil en Le
traduiilout par le Libre i moil entre conséquent l'Ég-Iise ue serail rien
le Libre et la Liboll'Lé il Y a ln même non plus,"83 à .f85. Sans le libre
distincUon qu'entre l'antérieur ct le arbilre dans les choaes spirituelles,
postérieur: or l'autérleur est pLns il n'y aurait rien de l'homme. par
uniyereet que le pOltérleur, 2~. On quoi il pourrait se ooujoindre réci·
peut RUIII conlidérer le Libre eomme proquement au Seisoeur, .48:;, C'esL
principe, et la Liberté comme dériva- pour qu'il y ail conjonction rooipro-
'\iOD, que.qll'il a élé donné kl'homme Ull
-530-·
libre choix, d'après lequel il peul LoI (la) spirituelle esl celle loi dit
enll'6l' dans le chemin qui conduil Seigneur : • Toules les choses que
au ciel, ou dans celui qui mène en vous voulez que VOU'l fasll8nl les
enfer, Si~. L'homme peul lourner bommes, de même aussi, 'fOUS, rai-
le libre arbitre vers un bou usage les-les-Ieu r, • '" U, '"'IL Celle même
ou vers un mnunis asage, 763. loi CIL 10. loi universelle de la vie
Sans le libre arbitre dRns les choses morale, ,",U. Le poinl . principal d\\
spirituelles Dieu serail cause du la loi divine esl que l'homme pelllle
mal, el ninsl il n'y allrait aucune lia loi, la fllsse el y obl(isse d'après
impulalion, "'89 li ."'Oil.l.'hommo, en lui-même, quoique ce soli d'après Je
observllnl !leulemenl sa pensée, peul Seigneur, -'97. La loi universelle
savoir quo chacun esl dans 10 libre dans le monde spirituel, el par suile
arbilro daus les cboses spirituelles, dans le monde nlllurel. esl que, RU-
'"'117. Le hbre arbilre mlÎme dans los lanl quelqu'un ne veul pas le mal,
cboses spirituelles rœide en loule aulant il 'feul le hien,·.437. Les lois
perreorion dans l'A lue de l'homme i de la justice sonl dcs v6ril611 quI ne
de là il innae danlile menlal, el par p'ou,enl êlre changées, 8.41. Dans un
le menlal dans le." sens du COI'pS el ~1'Il los lois de III jusllce sonl au
dans les paroles et les aClions, "'98. premier ranll, les lois polilÏllu611 1111
Si les hommes n'Il\'aienl pas le libre second, ol les lois économiques au
arbitre dans les choses spiriluelles, Iroisième, 33. Si aucune crainle des
ils pourraienl Lous su. le globe en- peines innigées par les Jois ne rele-
tier en an seul jour êlre amenés à nailles bommes, 10UI le genre hu-
croire ou Seigneur, :';00 li 502. main serail délruil, ,",Y8. - Lois de
LIBRES (les), dons la Parole, ,igf6. l'ordre, 53, 56, 71, 73, 87 i elles
ceux qui sonl co.njoinl~ aa Seigneur, sonl en Russi grand nombro qU'il.,
406. - l'air EsCL\VI;" a de vérilés dans la Pa!'ole, :;:j. La
Lnro. Dans le monde spirituel, le loi de l'ordreesl que,aulant l'homme
lieu, n'esl pas un lieu', mni" c'esl ,a vers Dieu el s'en approche, Ct!
l'apparence d'un lieu lIelon l'élal de qu'il doit fairo ab'lOlumeul COA1me
l'amour el de la lIageSIIC, 739. I~lro de lui-même, aulanl Diell ,a ,ers
transporlé d'un liou dans un aulre l'bomme el s'en approche, cl se oon-
quanl il. son espril, 437. TouL joinL i& lai au milieu de lui, 89, ~OO.
bomme, depuis l' en ronce ju~qu'à la 1tO. - I.a Loi !{l'aviie lÔur lel1 doux
vieillesse, chilnge de lieux 011 de si- tables ·,igm. la Parole, 220, 262. Par
laalions dans 10 monde des esprilS, la Loi il e,;l enlendu Ioule l'~crilure
.&76. Lieux d'inslrllclion dans le Sainle, 262, 288. Par la Loi il esl
monde des esprit!!, 661. enlendu dans le sens slriCl le Déca-
.LlllBE (le) quo l'homme relionlau- loguo, dans un sens pins large les
lour de sou spiriluel, apl'èll III morl, slaluls donnés par Alolse aux fils
e&l liré des pllrlitl~ les plUJI pures de d'Israel, el dans le sens Je plus large
la nnlul'e. ·103. Ioule III Parole, 288. 1.. Loi el les
LI!'! (le fin) sign, 10 Yrni d'ol'igine Prophèles sign. IOule 1... Pllrolp p
spiriluelle, 220 ; ,iyn.. le ,rai do la 287.
Parole, 215; lIig •. Irs Divins Vrais, Lo~fDRES. Den tcrandl'S vill4!!l ap-
686. pelés Londres dans le monde spiri-
LIT. Prondre son IiI el marcher, luel, 809, 811.
- Alallh, IX, 6. -dg •. êlre ins- Loups (les) représenlenl de," cupi-
troil d3.lls les doclrinllllX, 301. dilés de l'amour diaboligue, '5.
LIVRI! (le) de vie de l'ounf'.aa sign. LUCIFER, - dans Ésaie, XIV,-
la Parole qui ,ienl du Seigneur el .ig"', ceux de Hubel, quand ils sont
qui traite da S.Ilgneur, ·107. Les li- saillis de leur zèle qui viehl d'un
vres des anciens onl lous été écrils aRlour infernal, U6, 276, 1507.
par correspond •.IIlees, :lr~. Il Y a des 1.1J~..l!aB (la) d Il Ciel esl, dans sou
livres dans le monde spiriluel, essence, le Divin Vrai, dloil los-
71"". Anges elles hommes lirenLloule In-
- 551 -
LeJligence el Ioule sagesse, 269. Jé- comme Dieu par "Ion Macro-urane
hovah Dieu habile Ildnl une Lu- ou monde spiriluel gou,erne par le
mière inaccessible; mais, avanl pris Macrocosme ou monde naturel
l'Humain, il esl accessible "dans cel dans l'ensemble et -dans cbaque par-
Humain, et il est devenu la Lumière tie, 71. -
du Monde, U6, 488. La lumière du lJJoHOJlE'l' Iut d'abord, dans le
ciel découne la qualité de cbaque monde spirituel, il. la tlUe des Maho-
forme, 487 ; elle est la Divine Sa- métans; mais parce qu'il avail
gesse, 2.42. La lumière du ciel, dans 't'oulu dominer sur Ioules les ohoses
laquelle est lc sens spirituel de la de leur l"6ligion comme un dieu, il
Parole, inftue dans la lumière nalu- fut chassé de san siégo, 880. Yoir
relie dans laquelle est le liens de la MAJlOll.ÉTA~.
Ielll'l', et éclaire l'intellectuel ou ra- AJJoHO,,-BTl'l. (les), dans le monde
tionel do l'homme, 245, 334, -40L spirituel, apparaissent derrière les
Par -la lumière spiriluelle l'enlende- Calholiques-Romains dans l'occi-
menl ,oll et perçoit analytiquement dcnl, et forment un cerole autour
les ra Iionnels, comma l'œil voit el tl'eux, 828, 678, Ils sont en hostilité
perçoit symélriquemenlles naturels, contre les Chrétiens il. cause de la
365. La lumii're qui procède du so- croyance en trois personnes Divines,
leil du monde nalutei n'est pas el plU sulLe l cause do culle do trois
créable mais il a été cl'éé des for- Dieux, lous trois Créateurs; et de
mes qui la re~oi,ent, .40. La lumière plus, oontre les Calholiques-B.omsills
chim~rique n'e:st point on elle- il cauliB do leors génUflexions de,ant
même une lumière, elle n'est qu'obs- tle.'I simulacres, 831. I.es Mabomé-
curilé relalitement il la lumière tans ont leur ciel, comme 10UlilS les
.raie, mu, 385; cellA lumii"'re chi- no lions qui reconnaissl'lnt ,un seul
mérique esl 1" lumière de 10 con6r- Dieu, aiment le juste et font le bien
malion du faux, et elle corl'espond pnr l'elhdon ; mais il est ell dehors
lia lumière dans laquelle sont les du oiel chl'élien, 832. J.eor reli!\'Ïon
hiboux et les chauves-souis, -162, acoommodée au génie des Ol'ienlaux.
Par la lumière dans la Parole il esl Il été suscil6e plU' III Divine Provi-
entendu la Divine SaFe.'1se, 59, 76 ; dence, aOn de C1étroire les idohilries
et aussi 10 Di,in VraI, 83. - Yoir d'un grand nombre de Dalions, ot de
Cu \LEt/Il ST LtlfIÈOI. leor donner quelque connaissance
LIiTHER a maintenanl rejelé ses do Seigneur, avant qu'ils vinssent,
erreurs sur la jusliOcalion por la foi D.p'rès la mort, dans le monde spi-
en trois personnes divines de toule rlluel, 833. CeUe religion n'aul'ait
éternilé, el. a été lransporlé parmi pas élé l'etue par eux, si la poly!,'1l-
les beureux du nouveau ciel,487. mie D'etlt pas été permise, 833. [;n
Quand il arriva dans le monde spi- Mahomel est loujours placé dau:! le
rilul'l. il fut un lrès-ardenl prollaga- monde spirituel en présence des
teur et défenseur de ses dogmes; Mahométans; ce n'esL plus Maho-
cependant comme la loi de la justi- met qui a écrill'Alcoran, mais c'es'
JiÇd.lion D'avait pas été onracin~e un autre qui on romp III 10 fonction;
chez lui dans son homme interne ce n'est pas non plus toujours le
spiriLuel,'parce que dans sa jeunesse même, mais il est ohangé, 829.
il s'élait Imbu du do~me de la pré- lIAl10llBTISlIl!. Fausse el infAme
éminllnce Ile la charIté, il a reço la accusation de Mahomlilisme, 487,
foi du nou,eau ciel, 796. poge 282.
MACHUVÉLISTES. Leur société dans MAIN. La droile de Dieu, dllus la
le monde lJpiritoel, 0462. Parole, sign. la Toute-Puissance,
){.U:RO-URAlI'E et M,caoCOII)(B. C'est ~ 86. Les deux mains :sont les der-
uue loi de l'ordre, que l'homme par niers de l'homme; les intérieurs
Bon micro-urane on petiL monde sont oontlnués jusqu'li. elles, -462.
spirituel, doive gouverner son mi- MAIION (une), semblable il. celle
crocosme ou peliL monde naturel, qu'ils a't'aient dans le monde, es'
- 1S52-
préparée dans le monde spirituel l'bomme devient d'abord naturel,
pour la plupart des nouveaux venus, ensuite sensuel, et enfin corporel,
797. 56... II Y a d'innombrables con'foi-
AbITaE. Il n'est pas permis d'ap- lises qui sont a!lacbées comme en
peler quelqu'un maUre dans le sens peloton à cbaque mal, 539,614- Si
spirituel, mais oela est permi. dans les maux ne sont pli mis dehors
le sens naturel, 226. Dans le monde l'un apl'ès l'autre, et cela jusqu'à ce
spiriluel les enfants sont Instruits que la ligue ail été brisée, l'homme
par des maUres, 623. ne peut pas de'fenir nouveau, 6H.
lIAL (le) doiL son orlginell'bomme; Chaque Dlal obez l'bomme a une
penser que le mal a été oréé par conjonction IYec ceux qui dans
Dieu, est ane cbose abomina Ille, l'enrer, sont dans un semblab(e mal;
490. Toat mal vient de l'enrer, 98a. 613. TOUL mal, que l'bomme s'est
Les m"ux qui sont de l'enfer doi- approprié, reste. 61.4. Le mal et la
'fentelre 6101lfDés,BYant qa'on puisse foi en un seul el 'frai Dieu ne yeu-
'fouloir les bIens qui sont du ciel, venl être ensemble, car le ma est
329,433,436, 1S20, 524. 61.4. Le mal contl'e Dieu et la foi ell pour Dieu.
a son siéfle dans la volonté de 637. Le mal eiface peu • peu le 'frU
l'homme dès la naissance, 435. Les et introduille faux, 77. Il n'esl im-
maux dans lesquels l'bomme narl puté. l'homme aucun deI> maux
ont été engendrés dans la ,olonté de qu'il pense, 659.
l'homme natarel, 587. L'bomme par MALa FA1JJ:. TOUl les maux et
naissance incline vers les maux de tous les faux viennent de l'enfer,
lout genre, et d'après l'inclination 68. Toutes les cboses qui sont oon-
il les con'foile, 6~2; t:oir HÉRÉDI- tre l'ordre Divin se réfèrenl au mal
TAIRE. Tous les maux sonl conla- et au faux, 398. Le mal aime il être
gieux, Uo. Les maux de tous gen- conjoint au faul; leur conjonotion
ies s'élèvent de la cbair,675. Dieu considérée intérieurement n'esl pas
ne tient pas l'homme dans le mal, un m8ria~e, c'est un adullère, 398.
mais il le détourne du mal, 61. Toute solLlse eL toute folie naissent
L'homme doit lui-même se puriller de la conjonction du mal eldu faux,
des maux, et n'attendre point que le 998. Le vrai ne peut pas être con-
Seigneur l'en purifie immédiatemenL, JoinL au mal, ni le bien au faux: du
331,436. L'bomme change en ma mal; si le vrai est adjoint au mal,
le bien qui influe continuellemenl il n'est plus le vrai, mais il est le
de Dieu, par cela qu'il se détoul'ne faux j eL si le bien est adjoint au
de Dieu et se toune vers lui-même, faux du mal, il n'est pluli le bien,
-190. Le mal elle bien ne peuvent mais il est le mal, 898.
Ptre ensemble, 331. Aul.·mt 85t610i- IIAL.lI)lEs, 665 ; - lenLes, 327;-
gué le mal, aulant cst vu et senll le aljtuils,3s.s.
bien, 331. !utant quelqu'un ne ,eul lUo\LXISÉOECK a représenlé le Sei-
pas le mal, aUlant il 'feUI le bien, gneur, 7~5.
,A37. Vouloir le mal et faire le'bieD" MAlitlOll', J.es anciens appelaient
lont en eux-mêmes deu.! opposés, Mammons oeux cbez qui l'amour
0435. Le mal ne peut pas être da ni du monde étaiL l'amour régnant.
l'homme interne, et Je bien dans -104.
l'bomme exlerne; si cela a lieu, le llANDUCATIOII Cla) ,ig". l'appro-
bien est dans l'bomme externe priaUon, 702. La Sainte Cène est une
comme une plaie qu'un palliatif i. manducation spirituelle, Ti6, 728-
guérie, et dont l'intérieur est rem- MAlI'GER de l'arbre de la science
plie d'une sanie COI'I'oropue, ..f33. Le du bien et du mal, Big". s'appro-
mal que l'bomme ne voit pas, ne prier le mal, .466. - Yov- ARBRl!.
connaU pas et ne reconnaît pas, de- MlRI (le) sigA. le bien de la cba-
meure, el ce qui demeure s'enracine rilé, 877. L'amour ou la cbarité est
de plus en plus jusqu'à obstruer les comme le mari, et la sagesse ou la
intérieurs du ~ental, ce qui faiL que ioi est comme l'époull8. 44. Après le
-1I53 -
mariage, le mari représenLe la Ba- d'un simple bomme, 9f ; et l'on im-
Besse, eL l'épouse représente l'amour plante en soi différenLes idées qui
de la sagesse du mari,7.s8. sonL dangereuses et desll'uctives dg
MARI'GE. La conjonciion du bien saluL, 3042. Le Catbolicisme-Romaln
eL du vraiesL appelée dans le ciel a SIInctifié Marie au-dessus de Loas
Mal°iage célestd, 398. TouLe intelli- les aulres, eL l'a placée comme
gence eL tOULe sagesse, que possè- Déesse ou comme RelDe à la téte de
denL les anges, 'fiennenL de ce ma- tou. S6li saints, lorsque cependant
riage, 398. TouLes les choses qui le SellIneur, quand il a glorifié son
existenL dans le ciel, et toutes celles HumalD, a depouillé toul ce qu'il
qui exisLenL dans le moude, ne souL tenait de la mêloe, cl revêtu. tout ce
par création "ue le mariage du bieu qui appartenait au Pèrc, 9•• Marie
et du vrai, ti2.4. Dans chaque chose diL elle-même, dans le ciel, lIu'elle
de la Parole il yale mariage du Sei- L'adore maintenanl comme son DieQ~
gneur eLode l':Église, eL par suile le el qu'elle ne 'feu t point que qui qll8
mariall8 du bien et du vrai, 2~8 à ce soiL Le reconnaisse pour son nls.
233. tes lignées spiriluelles, qui parce qu'en Lui tout esl DiYin, 402,
naissent du anariage du Seigneur et 827.
de l'Eglise, sont les bieDs de la cha- MATÉRIEL (le) tire son origlne dg
riLé et les 'frais de la foi, 307, asO. substantiel. 6Uo Les choses substan-
Mariage de l'amour et de la sagesse tielles .onl lescommencemenLs des
dans fusage, 73i. Les noces dans choses inlllérielle.~, 280. Dans le
le ciel représentent le mariage du monde spiriLuel toUl6$ les choses
Seigneur uec 1':Église. le fiancé re· sont substantielles el non malériel..
présente le Seilméur, eL la fiancée les, 694. Le matériel n'cntre pas
l'Eglise, 7048. 1\lais après le mariage L1ans le spirituel, mais le spirituel
tous deux ensemble, le mari eL l'é- entre dans le matériel, 623. Cu que
pou se, représenLenL 1':Égliso,7"8. Le c'est que penser spiriluellemenl. eL
consenLement est l'essentiel du ma· ce que c'esl que penser matérielle·
rillf!'e, et les aulres choses qui sui· ment 623. Les esprits eL les anl[8ll
'fenL en sont les formels, 148. sont hommes spiriluels, parce qu'ils
MABIB. L'EspriL Saint, ou le Divin sonL substanliels et non matériels,
Vrai procédant de Jébovah, le l'ère, 280, SIM. - Yoir SuasTANTIEL ; SPI-
esL la verLu du Très-Haut qui om- BITtlEL. •
bragea l\farie. UO. Rien n'est plus 1\h.TIÈRE (la) est une aggloméra-
ridicule que de dire que l'âme de tion de substances, 2HO. Les matières
notre Seigneur esL 'fenue de Marie viennent originairement des subs-
SIl. mère, 82. On croU que le Sei- tances, 69 •. - Yoi,· SCBnna.
gneur. quanL ll'Humain, non-seu- MATIN (le), °dans la Parole, esL
lement a été mais esl encore Fils de l'avènement da Seigneur, 764. Le
Marie; mais en cela le Monde chré· malin ,igR. le premier lemps de l't....
tien est dans une grande erreur; il glise, 764. L'tgl ise par la foi en trois
esL vrai que le Seigneur a été Fils personnes divines a précipité de son
de Marie, mais il n'esl point nai matin dans la nuit, 477.
qu'Hie soiL encore, ~02, 82i. Le MAxlnl (la) de la Nouvelle Église
Seigneur n'a jamais appelé Lui- esL, que les fausselés bouchenL l'en-
Même Marie sa mère, 402. Il esL né tendemenl, .eL que les vérités l'on-
d'elle, mais ayant élé fait Dieu, Il nent, 308. - Yoir RtGLBo
s'esl dépouillé de touL l'Humain qu'il MÉcHAn esl l'bomme, si sa vo-
tenaiL cf'elle, ~ 02, 8:11. Par Fils de lonté est mauvaise, el plus méchant
Marie il esL entendu r.roprement cet si son entendemenL favorise sa vo-
bumain qu'il LenalL delle, 92 ; J:w lonté, 601. Les mécbants par leurs
Fil.. DI!: M'Bill. Ea considérant le convoilises bouchenL le chemin et
Seigneur seulement comme fils de ferment la porLe, alln que Dieu n'en-
lIarie, on ne peul concevoir et em- tre poinl dan$ les inférieurs de leur
brasser une idée de Lui qae comme mental, 366.
- 5s.t -
MÉDECin. Opinions de certains cul lés, qui Conl la vic de l'homme,
médecins sur la conscience, 663. sonl un, elles sonl appelées je men-
MliDI"TlO~ (la) esl un des allribuLs 1111,307. L'enlendemenl élanl le re-
de l'Humain de Jéhovah Oieu,11lde:x: ceptacle du Divin Vrai, eL la. volonté
des MÉlIOR. XIX. Elle signilie que le réceplacle du Dhio Bien, le men-
cet Humain esl l'intcrmédiaire par lai humain n'esL aulre chose que la
lequel l'homme peul s'ap})rocher de Corme du Divin Vrai el du Diyiu Bien
Dieu le Père, el Dieu le Père s'ap- spiriluallemenL el nalurellement or-
procher de l'homme, el ainsi l'en- ganisée,2:24. Le menlnl humain a
seignel' et le conduire pour Iju'il soil élé organisé inlérieurt'menl de subs-
eau y u,·135, lances spirituelles, el exli!rieuremenL
MÉDITEII, Ce quo c'esl que médi- de subslances nalurelles, el enlin
1er spirituellemenL el m(Odiler maté- de substances mal~rielles, 38. C'est
riellement d'apri"s III Parolo 623. uh ol'll'anisme spirituel se terminanl
MÉm:LL.\lRE (substance) du cerveau, dans un organis,,,e nalurel,. 851, II
35-1, a /lIé Cormé en Irois rlllrions selon les
MF.LnCTllo'(. Dê~ qu'il ruL entré Irois dejrrés, SI, .42, I\!J, H7,35I,
dana le mondo spirituel, il continua 393, 603, Il.46; comme lme maison
il écrire sur hl Juslil1calion par la illrois élo,ces, el comme les ballill1-
fol seule, en rejellanL la charité elles tions des anges en lroi, cien, ·186.
bonnesœuvre~ ;mais apresquele nou- La rillfion 6upréme du mental esl
veau ciel eul commenc6 il être ins- nommée célesle; la moyenne, slliri-
tauré pal' le Seigneur, il se mil li Inelle; el l'inlime, n!tlurelle, ~ 47,
penser, d'II(1res ln lumière prov&- 603; oommenl s·ouvrenlces régions,
nanl de co Ciel, qu'il était peul-être 42. Le menlnl bumnin, organisé se-
danl! l'erreur; el enlln il l'it que la lon ces lrois degrés, esl le rl~epto­
Parole était entièremcnL remplie de cie de l'influx Divin, Si, Le menlai
l'amour envers f)ieu el de lachal'ilé de l'homme crortcomme son corps,
l l'éJtard do prochaIn, 797. mais celui-ci en sial ure, el celui-Ill
, MhIOIRF. (la) de l'homme esl t'hu- eu SBllesse, ~ 5:2, Il IlsL élevé de ré-
mus des soienc8.", de 11nlelligencp Ilion en région, et celte élévation se
et de la 5:lltcsse, 32, Toul homme rail selon que l'homme s'acquierl
pense d'après les ch OSAS qui sonl oies nais, et Ip.s conjoint U0 bien,
dltlls 50 mémoil'o, 4i3. La mémoire l:i=!, Le menlal de chaque hommo
chez lei hommes Ilsl eommo l'eslo- esl son homme interno, qui en ac-
mac ruminnloire chez les oiseaux lualité esL bomme el esL au-dedans
el cbez les blÎles, et l'enlendemenl del'hommeextemequl fait son corps,
humain est comme l'estomac même ~51i, Ce mental esL Inlérieurement
où les alimenls sonl' di~rUs, 473. spiritue~ mais .exlél'ieuremebl na-
TOUL ec qui n'esl pu reçu par l'en- lurel,04l3. Le men lai spirituel re-
tendement ne s'auache pas li la mé- garde principalemenl dans le monde
moire quanl il la cbose; fi s'y al- spirituel, el a pour objels les choses
tache seulcmcnt qURnt auX' mols, qui., sonl, soit celles qui sonL dans
624. - Lit Coi de mt!moirc, 3"4, le Ciel, solL celles qUI sonl dus
MÉlIOR'BLES (les) plllcés 11 la sulle l'enfer; el le menlul nalurel re-
des Chapitres ne sonl Pll!! dt's inven- ~'8.rde pI'jncipalemenl dans le mondo
lions de l'ima/tinnlÏon, 831. Ils onl nnturel, eL a pour objels les choses
6t6 rapportés d'apl'ês un commandc- qui y sonl1 soil bonnalS, soit mau-
ment, ~88. Yllises, .f!2u, Le menlal ,il après la
MF.JlOn.\;\DU,., 70 t. mort, i1esl en pleine rorme bumalne,
MÉ~IXGEI, 60.. 'el esL alors appelé esprll; s'il esl
IlEXIIIl"\GB (le), dans la Parole, ,ig. bon, esp,rit angéliquo, el ensuite
le faDJ: el le lllnglljte Callz, 322- anbre ; s'II esl m:l.Uvais, esprit sata-
Iluru (le) le l'homme se com- nique, el ensuite salan, ·/56, Dans le
pose de l'enlendemenl el de 111 vo- mental de l'bornOIe, les suprêmes
lonté, ~3/, 658 i quand ces deDJ: Ca- onl éLé' lOUl'liés en haut 'fers Dieu,.
- 5:;5 --
les moyens en dehors vers le monde, mérilt\ dans Ics œuvres. lorsqu'il
et les in li mes en bas vcrs le oorps, croit que 10uL bien vient du Seigneur,
!S07. Le menlal bumain esL comme .439 il .4.42. Placer le mél'ile dans les
un humus, dans loquelle& nuis spi- œuvres, qui sont failes en voe du
rituels el nalurels sont implantés saluL, esL pernici('ux; en cela Ile
comme des semences. et pegyent cachent des mallX dont celui qui
être ffiulliplilill sans fin, 350. Le men- IIglL ainsi ne se doule Dullement,
tal humain, même le plus analyU- -i39. ~numérKtion de ces IDIIUX,
que el le plus élevé, esL tiui; eL le ta9. Penser qu'on yient dan!' le ciel,
tinl dans ce menlal ne peul être cL qu'il faut pour cela faiJ'c le bien,
6cal·lé,:at. Les menluls de lous les ce n'est lIas.regarder la récompense
hommes qui nient la saill1Cl6 de la comme fin, ni placer le mérile dans
Parole, et la Divinité du Seigneur, les œuvre:>. -i.f0. Ceux qui pensent
penll8nt dans la région inOme,.42. ainsi ne sonL pas da.ns la conlia.nce
Chez les Courbes, les Ratteurs, les Ile la récompense d'aprt:s le mérite.
men leurs et les hypocrites; le men- muis Ils sont dalls la foi de la pro-
tal a élé divisé en deus .parUes dis- messe d'après la grAce; chez eux le
cordanlcs, ,U3. plaisir de faire du bien au prochain
ost la récompense, ,,u0. Le mérite
OBI, Le MenLaI (Mt'RI) se compole
des c1enxtllCulLêI qui Cont que l'homme est racilemout efracé par le Seigneur
est horume. à savoir. la volonté et chez ceux ~ui s'imbibent de oharilé.
l'entendement. 11 y a IHl menlal na- par cela qu ils agissent avec justice
tnrel eL un men Loi spiritnel. Jlarce que etlirlélllé dans l'ouvrage, le travail
chez l'homme Il y. a volonté uaturelle ct l'onlee qu'ils onL il oxercer ; mail!
et volonté 'l'irltuene, entendement Il est difficilement enlcvé chez C('U't
naturel et entendement l!f1iriluel. Le qui croient qua la cbarilé s'acquiert
men tal spirituel est l'homme interne i par 0611 aumÔnes cL des secours aux:
il enveloppe l'homme InUIDe ou l'Ame
(Anima). eL il est enveloppé par le mdigenls. ,U2. - Le mérite du Sei-
menlal Daturel i celllj-ci. a\'cc une glleur notre S/lu,cur esl la Rédemp-
sorte de mental \llui externe ou exLé- lion, qui ft élé une œuvre purement
rieur appelé l'Amm1ll. lequel ellt formé Di"ine. 640. Ce mérite n'est. appli-
par des il.lfecLiona et des inclination. cable, addicable, ni imputable il au-
externes résulLallt principalement de cun bommo, pl'! plus que la orl:a-
l'liducalion, de la locitiW eL de l'habi- tion cL la consel'Valioli de l'univers,
tude. est l'homme externe. Le lont.
organisé en purf.ite Corme hnnlainc. 6.0 &.fI.
esL uppelé Et.prit (Spi,·itua\. L'esprit. MSRVBILLBUSEI (cboses) 200, 236,
dans notre monde. 8It enveloppé d'un 2H, 3bO, 381, 3S3, 533, 567, ti-Hj,
corps terrestre. qui le rend invisible; 767.
mal .., dégngé de ce eorps l'ar la morL Mi:sEN'rHJ RB, .496.
naLurelle. il eutre donl le monde spi- 11BssBS dOIi catholiques-romains.
rituel, où Ion corps spirituel elt par- 459.
faitelnent visible el tactile.
MEssil! (le) élllillAiovah Dieu dans
MERCBNAIRFII ,(par les), auxquels cne forme humaine, 69·1. Le'! Juirs
a1'AienL élti donnés les en:plois les vouJaienl un Messie qui les éle'AI
plus vils dans les partis du Tcmple, au-dessus de toules les nation!! du
il est entenllu CfUX qui demandent monde, et non un Messie qui pour-
une n.~omppnse d'Ilprc)s le lDérile "OL" leur salut élernel, 203. Ils ne
dans les choses du salul. -i44.- reconnur('lIt poinL le lIessie, quoi-
Yoir MÉRITE. que tous les prophétes eussenl an-
MERCURR, U. noncé son aYènement; pourlluoi P
'AfkKE (la) lign.l'Église; pourquoi' 246. Messie ou Cbrist ligR. le Di,in
306 ; lign. la eomllluniolldes SIlin 15, Vrai 85.
l
par laquelle il est entendo l'tglise MIITAPIIYSIQUE, U, 888. Les choses
répandue sur tout le [Clobf. 307. m6laph"siquel sont dans l'obscurité,
MÉRITE. L'homme dans les exer- ;;2.
cices de la charilé, ne place pas le MÉTEXPSYCOSB JrIYB, n~.

...

-536-
Mtr#.:oJlBI dans le mondespiriluel, de Jacob dans le d6sert, 849. - Foi
333, 697. miraculeu6e, 8-4.4.
MEIILE (la) 1i(Jf&. la rechel'che, d'a· .h80IR. DeTant quiconque a Corm6
près la Parole, de ce qui sert à la d'après Dieu l'étaL de son mental.
Cloctrine, 461. l'Écriture Sainle esL comme un Mi-
MICHEL Iiga, une société du ciel, roir dans lequel il \'oiL Dieu; mais
·US; - l'ig'1/,. ceux qui, dans le ciel. chacun le t'oil l sa maniêre, 6, Les
sont dans la sag8l>se concernanL le ,érités qu'on ap{lrend. par ia Parole
SeigneuI' eL l'adorcnt, 800, - Poir el donL on s'esl Imbu en y conror-
GABRIEL. manL sa vie, composenl ce miroir,
MICRO-L"RA"iJ: et MICROCOSIIg. Poir 6. Toutes les vérllés de la Parole
MACRO-laIAI'IJ: eL MAcRocosMB. Pour- sonL aulanL de miroirs du Seigneur,
quoi l'homme a été IIppelll micro- 308,767, Les connaissancé8sur Dieu
urane eL microcosme par les anciens, sonl des miroirs de Dieu, H. Les
74 60.4. œUlres, bien considérées, sont
MILKOII,292. comme les miroirs de l'homlue, S73.
MILIEU. Taut que l'hommnil dans MISÉRICORDE. Dicu esL la llis!'!ri-
]e monde. il esL Leuu et marche dans corde même et la Clémence même,
un milieu eutre le ciel et l'enfer i eL pal'ce qu'il esL l'Amour mGme et le
là, il esL dans un équilibre spirituel, Bien même, 48"1.
qui est son libre arbitre, 883, MOAUigli. l'adulléralion du bien.
MINERVE, 47, ~39, 200. .
Ih~ISTIU!S de l'EglI,;e; comment MOllus, Des moines dans lemonde
cbacun d'eux parle, 45.4. - llinis- spiriLuel, sn· quand ils yarri,enl,
lres bypocriles, S81, - Ministres ils cherchent les saints, surtouL le
'Po\i\i~ues. 003. - Yob- PR'mn:s. saint de leur ordre; mais ils ne les
M\l\ACLES, n, a des 'Miracles Œ- trouvent pas, 8"24. n y a aussi des
",ins, el ill a d86 miracles magi- moines convertis, 820.
'lues] 9~. Les Miracles Divins ont MoiSE. Yo&r lml. Moise lign. la
élé railS selon l'Ordre Di,in, c'est- Parole bistorique, 322.
à-dire, selon l'Ordre de l'influx du l\loNPE SPlllIT(;EL ET 1I0ND8 NATO-
monde spirlLuel dans le monde na- BEL. Il Y a deux mondes, le monde
turel, 91. Le Seigneur élail dans l'é- spiriluel où sont les anges et les es-
laL de glorificalion ou d'union avec prils, el le monde nalurel où sonL
le Père, quand il fit des mil'acles. les hommes, '13. Dans l'un el l'aulre
~O.4. Il ne se lail pas de miracles monde Il y a un soleil; celui dll
aujourd'hui comme autrefois, parce monde spiriluel est le pur amour,
que les nliracles contraignent eL el celui du monde naturel eslle pur
Oient le libre arbitre dans les choses feu, 73 ; f:oir SOLEIL SPIRITUEL. Le
spiriluelles, et rOlll de l'homme spl- monde spiriluel el le monde natu-
rILuel un homme nalurel; el parce rel sonl tellemont liés, qu'il~ ne
que,depuisl'avêoementduSeigneur, peu,ent êlre '~p'ar6s, Ha. PAr le
touL bomme dans le monde cbré- monde spiriluelll est.enlendu et le
tien peuL devenir spiriluel, et de- oiel et l'enfer, .t3.4:rooles les cbosel
vienl spirituel, uniqu"menl d'après qui sont dans ce monde sont spiri-
le Sei~neur par la Pal'ole, 501. Si, luelles el alTeolenl l'homme interne.
avanll'avênement du Seigneur, il ft el constiluenL sa ,olonlé et son en-
élé CaiL des miracl8ll, c'est parce lendemenl,:M. Il Y a deux propres
qu'alors les hommes de l'};glise du monde naturel, qui font que
élaÏent des hommes naturels, aux- toules cboses y sont finies; l'un Ml
quels les choses spirituelles ne pou- l'espace, et l'aulro le lemps, 'l1. Le
....ienl pas êlre ouyertes1 sans qu'il monde spirituel n'est pas. comme
y enL profanation, 30·1, t;eux qui ne le m'lnde naturel, dan!! l'espace el
veulenL pas croire la Parole du Sei- le temps; mais li est dans l'appa-
gneur ne croiraient pas, d'apr~.s les rence de l'espace ... t du Lemps. 280.
Dliracles, plus que les descendanls CoLLe apparence est selon la dUré-
...
- 557-
rence des états dans lesquels y sont monde, 475. Dans ce mondes'~hala
les men lais des esprils et des anges, de l'enrer le mal en toote abondance,
29 ; voir ApPARENCES. Il n'l a rien el inDue du ciel le bien aussi en
dans le monde naturel, qUI ne soit toute abondance, .473. Tout bomme
aussi dans le monde sfiritoel ; mais depui'! l'enfancejosqu'llia ,ieillesse
les choses diffèrent d origine, 483, y change de lieux et de situaLions,
209, 693, 69.4, 79-4. Les plages dilns .f76. Dans l'orient habitent ceux qui
le mondcspiriluel ne sOllt pas comme sont duns le bien par le Sei~neur;
les pla~s danlile monde naturel, et dans le septentrion. oeux qnl sont
les habllaLions selon les plages sonl dans l'ilmorance ; dans le midi,
des habitations selon la ri!cepLion de ceux qui sont dans l'intelligence;
la roi et de l'amour; l l'orient sont el dans l'occidenl. ceux qui sonl
ceux qui exoellent en amour, el au dnns le mal, .fi6. Tous ceux quisont
midi ceux qui excellenl en inlalli- dans le monde des esprils ont, quan l
gence, 800. Dans le monde spiriluel l leorll Inlériel1rs, élé conjoinls ou
Ioules les choses apparaissent de avec les anRes do ciel 00 avec les
Join selon les correspondances, et diables de Irenfer, ~77. Tout bomme,
quand elles apparai'iSent danl des après la morl, entre dans le monde
formos, elles sonl appelres represen- des esprits, el alors il est absolumcnt
laUons des oboses spirituelles dans semblable l ce qu'il élaiL aupara-
des objels semblables aox chosps
naturelles, 888. Toules les choses
1
,anL; eL, en entranl, nul ne peUL
~lre empéch dll converser avec ses
qu'on voil dans le monde spirituel parents, ses frêres. sos alliés, el ses
sonl créées en un moment par le amis, IDorls avant· lui, 420. Dans le
Seigneur, landis. que Loules celles monde dos eliprils, dopuis le juge-
qu'on ,oil dans le monde naturel menl dernier rail en {75i, Il n'esl
existent el croissent d'ap,·ès une se- pas permis aux catholiques-romains
mence, 79f. Le monde spiriluel de s'assembler en muses comme
opère et actionne, par l'inl.tirieur, auparavant, ni de se former des
toules el chacune des choses qui cieux artificiels comme aUI)aravanl.
exislenl el sonl formées daos le 818.
monde de la nature el sur la lerre Mon.ulls. Dans le monde spiri-
nalurelle, el agit de même que tuel, il y a aussi des monnaies d'ol'
Je menLàl humain dans les senSJ el d'argenl, '18.
el les mouvements du corps, 693. MOKTAG'\"B (la) IigR. le ciel su-
L'homme esl dans le monCie spiri- prême, 205. Par les monl~nes sont
Luel par son homme Inlerne, el dans entendues les chOlles supérlCures de
le monde nalurel par son homme l'Élllise, 200.
ulerne, .45.4. 1I0:'n'ER par un autre endroit, -
Jean, X, ~, - dg •. quo l'homme
M01l"DE DBI J:SPR'·rs (Ill) lient le lOi-
lieu enlre le ciel el l'enfer, ·160,281, ne doit pas s'adresser il Dùm le Père,
~73, 5iO. 622. Lit, lonles les sociélés. pll.l'ce qu'il esl invi!lihle, III pll.r suile
qui lonl innumbrablclI. onl 616 mi- maccessible et inconjongihle, 538,
88S en ordre d'une mnniêre admi- 47.f, f77.
racle selon les aflèclÏons naturelles MORAL. Il ya l'homme moral spi-
bon Ile!! et mlluvaises; les sociélés riLuel, et il y a l'bomme moral pu-
mises en onlre selon les affllcUons ramenl n410rel, el l'un D·esl pas
naturelles bonnes cOlDmuniquenl dislÏngué de l'autre dRns le monde,
avec le ciel, elles sociétés mises en 364. Celui qui \"il selon les lois bu-
ordre selon les affections mauvaiscs main es, el en mûme temps selon Ills
communiquenL avec l'enfer, 281. lois Divines est véritablement homme
tlats divers par lesquels passent les ml)ral, "-45. La vie morale, lors-
esprils novices avanL de se rendre qu'elle esl en même Lemps spi ri-
SOit daus le ciel, sail dans l'enfer, luelle est la charilé, .143 à U5.
281. Le 1D0nde des esprils apparalL Duns la premièro période de l'Age,
l ceux qui y sont oomme un grand la vie morale est la vie de la eha-
- 358-
rilé dans les e"trêmes, .U3. Lei IlyaRHB (la) dgn. le bien nalurel.
choses morales, lblioriquemenl exa- 203.
minées el pe!,!uell, se placent dans ahSTICITÉS de la fol d'aujourd'hui
la région moyenne du menlal chea 803.
ceux qui aiment le vrai, ~86. Dus N.usS1~CB (par) l'homme incline
le bien moral réol onL élo conjoints vers les maux de loul gem'e, cl d'a-
le bien spiriluel el le bien nalurel, près l'inclinallon il les cou,oile, 612
398 . Par la première naissance l'homme
. MORALITÉ (la) purcmenl nalurclle esl l'enfer dans la forme la plus pe-
esl morle en ello·même, 384. De la tile, maÏll par la seconde naissance
moralité de l'homme eltlerne on ne il eslle ciel dans la forme la plus
peul pas conclure il la moralilé de pelile, 6tS. Dans la Parole, les nais-
rbomme interne, U3. sances naturelles ngn. le!! naissances
MORT (la) eSl, non pas l'exlinelion spirituelles, qui sonl oelles du bien
mais la continualion de la vie, el el du vrai 383.
o'esl seulemonl un passage, 792. N.lTIOllS ET PEUPLES. Dans la. Pa-
L'enlrée dans le monde des eSp'rils role, par les nalions. sont enlundus
II. ol'dinairemenL lieu le lroÏlnùme ceux qui sonl dans le hien, ol dans
Jour après la morl; 438, 281. En y 10 sens opposé C6Ut Ilui lIonl dans le
enlranl, l'homme s'imnjfÏne vivre mal, el par les peuplcs ceux qui
encore dani le monde, 792. Il Y est sonl dans les vrais, el dans le sens
préparu pour sa demeure dans 10 opposé ceux" qui sonl dans les faus;
ciel ou dans l'enfer, Hi, .U8, 568 ; par conséquenl ceus. qui lIonL du
voir .IO~UB DIIS ESPRITS. - La morl royaume spirituel du SeIgneur 60nL
spirituelle, considérlie en elle-même, nommés peuples, e[ ceux qui sonl
"e!ll la vil! nalurelle sans la vie spiri- du royaume célesle du Seigneur sonL
luelle, 369. . nommés nalions, 251. Pounluoi les.
}loT, Dans la Parole, chaque mol Juifll onl 616 appelés nalion adullère,
esl le conlenanl el le support des ~ 22. Des naliolls ou genli\s dans le
spiril uels el des célesles. 226. monde spirituel, 835. Parmi les na-
MOliDIIB rign. rechercher d'apre." Lion'! les unes sonl inlérieures, elles
la Parole ce qui serl l la doelrine, autres eIL~rieures, 835. Il n'y a au-
46L cune nalion sur loul le globe, qui
IloURIR. L'homme ne peul pas ne puisse êlre sautée, si elle recon-
mourir dans l'éternilé, 607. naU Dieu, el vit bien, 729. TouLes
MouVEMs,", (dans Loul) il y Il un les naUons qui reconnaissenl un seul
actif et un passif, 5i6. Dieu, et qui aiment le jusle et
MoYE:'f. Danll toule chose il y a Conlie bien par religion ,0nLleur ciel,
premier, moyen el dernier, et le pre- 83:J.
mier par le moyen lend el va il son NATUR.\LISXE, 73, 94, 342, 77~, Ori-
dernier, 214, 240. Le premier et le gine du 11111 urllIisme qui règneaujour-
moyen sont ensemble dans le der- d'hui,.f. 473339.
nier, comme ln lin et la CRuse sonl NATtR.\LISTES, 35, U8, 333, 639.
dans l'elTel 210, Nalul'lllisles-albées, 77, 159, 38:J.
MOYEIIS des) de salut sont nom- 759.
breux, 340, 362, 4i71. 68f, 722. Ils NATURE (la) esl le réceptacle par
onl 6té donnés par le ~eigneur aux lequel l'amour el la sagesse op~rent
Chrétiens dans la Parole e, aux leurs 011&5 ou les usages. 33. La na-
Gentils dans leur religion, 580. lure par elle-même n'op~re rien,
MliLTIPLIC.\TloNpel·p<'!Luelle du vrai,
mais c'usl Dieu qui opère par la na-
el conséquemmeul de la 8Ilges!le, lure, 42, Elle a élé créée pour ser-
718. vir d'inllirumeni il. la vie qui procùcle
MUSCLE. Sa composition, 4047,331, de Dieu, 77, Elle a élé séparée de
Puissance unanime des musilles dans Dieu, el cependant Dieu psl loul-
Ills aclions, 3.'13. pr6116nl en elle, 30. En elle-même
MUSIQUI dans les cieux, 745. elle esl morle, el par elle-même ella
*'
- 539-
n'a aucune activité, ·mals t'Il mise Fibrille do nerf, 258. Nert optique.
en aCLion par la vie, 77. Quand on 374
croit quc la nalure esL créaLrice de NÉROll,73.
l'univers, les CQIl"SéquenDes de celle NÉs DI OIEO. Sonl appelés ainsi,
foi sont, que l'univel's esl ce qu'on dans la Parole, ceul qui onl été ré-
appelle Dieu, et que la natul'e en géuérés, 372 i ceux qui sonl par le
esl J'essence, 478, La nalure avec Seigneur dans les bien et les vraia
son temps el son espace n'a pas pu de la foi, 383, 692,729.
ne pas commencer, mais il n'.en est NIdB (concile de), Il fut convo-
11&9 de mt'me de Dieu qui esl aa.us qué alln de rejeter l'hérésie perni-
le temps eL salLsl'espace; c'esL pour- cieuse d'Arius, 4'1"4, 632, 686, 637,
quoi la natul'e vienl de Dieu;nonpas La convocaUon de ce concile a eu
de louLe éLernflé, mais dans le Lemps lieu d'après la Diville Providence dit
aveo son Lemps et son espace, 280, Seigneur, parce que si la Divinité du
'roules et ohacune des choses qui Seigneur csl niée,I'}~gIi8eChréLienne
sonl dans la naLure correspondent 11 expire, 636, Les évêques imaginè-
des choses spiril uelles, 201 , Lemonde rent un Filo; lie Dieu de toute étar-
-spirituel ugit dans le monde de la na- nili, qui. est descendu et a pris l'Hu-
tUl'e, cOlDme le mental bumaindllns main, croynnl pal' là revendiquer
les sens el les mouvements du corps, et re,lifuer au Seigneur la Divinité,
693, Toutes les choses de la naLure ne Mchant pas que Dieu Créateur
sont comme das luniques, desgafnes de l'univers était Lui-Même descen-
el des chemises qui envelopl,)6nL des du pour devenirRédeIDp'lour,etainsi
choses spiril uelles, eL produisent le do nouveau Créateur, 637, CCI'. 9.6.
plus pl'êsleselfetscorrespondantsàla Lea bér~sies avRllt 10 concile de Ni-
lin que Dieu Créal.eur s'esl propO!,u, cée, et ICII héJ'ésies provenues de ce
69;;, La nature du monde spirituel concile el après ceconcile,ontéteinL
ditfl;re delanaluredu monde naturel, la lumièl'e dans la Parole, el éloÏlmé
Aulant que le substantial diffère du de l'Église le Seigneur, U7, 206.
malél'iel, ou le spirituel du naturel, C'est le concile de Nioée qui 8 in-
ou l'antérieur du post6rieuI', iU, Ceux troduitla doctrine dolJ'oisPersonnes
qui reconnaissenllanaturepour Dieu Dhines de touls étel'nité, 436, "89,
ont bouché les intérieurs deleur rai- 632, 634, La foi d'AUjourd'huI surla
son, 9. Cen qui sesontdétournésdu. j ustifiCllllon est sorlie des délibéra-
Divin ne peuvent pu, au sujet de la tions et des déorets de ce concile
nature, penser rationnellement, ni à sur les trois Personnes Divines, 206,
plus fOl'te raison spirituellement; U, 338, Ceux qui étAienL cIans ce con-
Ils sedépouillentdeJ'bumain eLrevê- cile n'ont pas entendu d'aulre Tri-
tent le tieslial, ~ 3, - L'e.csence ou la nite:! l'Ju'une Trinité de Dieu x, 'U2,
nature, que chac!ln s'8l>t Rppropriée ur, 632. - Ne se lier à aucun con-
dans le monde, ne peul pasêlrechan- cile, mais se 11er fi. la PArole du Sei-
J,r(oe après la IOOI'L, 6;; 1. - Mor\"eiHes gneur qui est au-dessus des conciles,
Ile ln tultul'e,I2, .489, 634. L'Église Chl'élienne a eu
N\1'fJREL (le) ft t'olé créé pour enve· deux époques; l'une depuis le lempa
lopper lesph'iLuel, 78, - Yoir MONI)E; du Seigneur jusqu'au concile de Ni-
J1oll~n: l'f.t.nnEL, - Ceux qui pensent cée, et l'auLre depuis ce concile jus-
li'IIflrès les iII usions du corps sont na- qu'à ce jour, 760, 476. Depuis le
tllrels-sensuels, tl39. Tous ceux qui conoile de Nicée, nul n'a élé admia
-sonl dans l'enfel' sonl natul'els-inIl- dans aUCUDe lenlllUon spirituelle i
mes, ~2t. pourquoi? ;;97, - Yoir ATIWIUB i
NmsfE"(!I (les) ont représenté la SYMBOLE.
puissance de la Parole dans les der- NOCES (los), dans la Parole, sig ••
niers,223 le mariage du Seigneur AVec le Giel
NÉGoCIJ.!mI consciencieux, "22.
NEl'TlillB, 17, ~;)9, U8, 29:1.
et l'~glise par le bien de J'amour ct
par le vrai de la loi, 490, L'habit de
NERF. Sa composition, H7, 35L nocea, - Matth. XXII. ~ ~ à ~ 3, -
-560-
ng,.. la roi au Sei!lneor comœeFiis le globe terrestre, 786 à 790. Elle est
de Dieu, commo Créaleur du ciel el la cuuronne de toutes les Églises,
de la lerre, el un avec le Père, 380. parce qu'ello adorera un seul Uieu
- Noces dans le ciel, 7.t6 li. 7.46. - visible, dans lequel esl Dieu invisi-
Yoi,. MAl\I.I.0B. ble, comme l'Ame est dans le corps,
NOK (le) sans la chose n'esl qu'un 787. Tous ceux qui onl mené la vie
nin mlL, 683. Le nom .ig•. 1. qua- de la charilé, el, de plus, oeux qUI
JilG de la personne; pourquoi P 682. ont aimé le vrai parce qlle c'est le
Le Nom de JGbonh l)ieu est sainl; vrai, se laissenl instrUire dans le
pareillement le Nom de Jésus, 297 ; monde '1piriluel, el acceptent les
r:uir JÉSDS ; h:SU3-CHRIST. Le Di,in doolri~aux de la Nou,elle Éqlise,
Humain du Seigneur est le Nom du 799.
Pêre, HS; C3 nom ul unclillé, - Voir DOGXES ; ÉOLISB ; FOI DI L.L
qnani le Père eslreconnudansl'Hu- NOUVBLLI ÉGLISE; lllXIIII; Rj::OLB.
main du Seigneur, H2. La Parole, NOUV&LLB JÉBIiUL&X. C'est la Nou-
en ce qui de là appartienlll.l'tglise, veUo l!.glise, qui doit être Inslaurée
el ainsllout culle, esl le nom de par le Sei~neur, 407, 78f .,784 ; "oir
Dieu, 298; fJOi,. POÉI:!I'TES. Dans la NoDY&LLI ÉOLISI. Pourquoi celle
Parole, par les noms de personnes tgUse esl enlendue par la Nouvelle
el de lieux, Il esl entendu non pas Jérllsalem, 782.
des perlonnes ni des lieux~ mais des NttBl (les) du ciel ng"" la Parole
cholles de l'I-~glisl', 300. Dans le dans le sens de la leUre, 776. C'est
monde spiriluel, 8ucun homme ne aussi ce que signifiailla nuéebrlllanle
relienl le nom qu'il a reç 1 au qui couvril les disciples, Quand le
baptême, ni son nom de Camille, Seigneur fut transfiguré, 222, II esL
mals chacun y esl nommé Be- vain da croire que le Seigneur appa-
lon sa qualité; lel! anges y sont railn dans une nuée du ciel en per-
nommés selon leur vie morale et spi- sonne; mais la vérité esl qu'il ap-
rituelle, 800, 682. parallra dans la Pal'Ole qui procède
NOUORITl!R! (la) céleste, dans son de Lui, 777. Danslemondespirilllel,
essence, n'e,.'1L aulre chose que l'a- les nuées brillanles au-dessus des
mour la sagessc eti'usage ensemble, cieux angéliques dg",. l'obscuril6
735. Dans le ciel, il est donné à cha- dans oes cieux d'aprês le sens lillli-
cnn une nourriture pour le corps se- rai de la Parole; el quand elles sont
lon l'usage qu'il fail, 735 ; fJOir 01- dissipées, elles signifient qlle les an-
IIPS. L'Ame n'apournourritured'au- ges sont dans la olarlé d'après le
Lres alimenL!l quc des choses spiri- sens spirituel; mais les nuées noires
tuelles, fO.f. sur les enfers dg.. la tillsifioalion
NOUVELLB tOLlSE. Le Seigneur a el la profanaLlon de la Parole, 776,

~
prédit qu'il viendrait, et qu'il Con- tlT (la) ng1l. le dernier temps de
aerait une nou,elle t..glise, qui esl l' lise. 764,
la Nouvelle Jilrusalem, 779. Il e:iL ycrUOPIB (lIa) peul alre com-
conforme il l'Ordre Divin qll'unnon- parée lu foi visionnaire el il rebours,
'Veau CielsoitCorméannlqu'unenou- 'lui est l'apparence du faux commp
...elle É!rlise le soit sur III terre, 784. yral d'apres une ingénieuse confir-
Aujourd'hui le Sei~nenr Corme un mation, 683.
nouveau Ciel de chrétiens qui dans O. Dans le lroIsième ciel, ou ciel
le monde onl reconnu, el, après leUl' intime, on t'Bil un lrès-grand USllge
sortie du monde, ollL pu reoonnaflre de celle voyelle, parce qu'elle donne
quo le Seigneur est le Dieu du ciel un son plein, 2i8.
el de la lel're, 781. Aulanl ce nou- OBÉIS5.\NCB (l') il la Coi des ecclé-
...eau Ciel prend de l'accroissement, siasliques, au sujOl de l'entendemenl,
Rulant de ce nou"8Ilu Ciel descend a jusqu'icirermil lerationnel humain,
la nouvelle l~~lise, 784. Celle nou- 840.
velle ~glise esL la couronnede tOllles OBIIT PRI-rf:IP.U, DB CBT OuVRUB
les tglises qui jusqu'ici onL été sur (l') esL de montrer que la Divine Tri-
....

-56f-
nilé a été conjolule dans le Seigneur. IIgrt'lahle, représenlenl ceux qui ne
t08, per!:ulvenllll1l1 le vrai, mais qui le
OCr..\SIC':5l\BL (Innux), 696. concluent d'apres les confirmalions
Ot.cIDBn (l') Big •• le mal, .f76, par les apparences, .42.
. OctlPVT .. Dans le munde spirituel, OLlVU.R (l') Big •• le Men Cl le vrai
les occiputs de ceux qui sonl dans Je célesles de l'Eglise, 200 ; - le hi en
plaisir de mal-faire sonl excués, de l'amour, 203; - l'bommedel'É-
400.. 565. glise célellle, .468; - le bien Cllieste,
(fcCtPATIOliS des menlals des auges qui eSl le bien du ciel'suprême,
dans le ciel, 693. 609. ,
OCÉ.\li. Tous les gouffres et Lous OIlBRB. Si l'homme inlerne sfiri-
les syrLcs de l'océan se dirigenl luel el l'bomme ellierne nalul'e ne
d'eux-mêmes circulairemonl solon sonl pojUl illustrés en m~me lempll,
la marche commune do &DIeU, .f67. l'homme esl comme dans l'ombre,
OCTAVB·Acot:STI, 73. ~09.
OOBuns dans JesqueIll!s IOnl chan- Op~nlTIU'f (la Divine) se rail par
gél les plaisirs des amours dans le le Diyin Vrai qui procède du Sei-
monde spiriluel. 569. gneur, ~39. L'opéraLion du Seittneur
ODORAT (l') Big.. la percepUoli; est conliuuelle pour quo l'homme
pOUl'quol ~ 569. Soil sauYé, 500. L'opérolion de
(Elin (merveilles dans les), U. l'homme d'apres le Seigneur lui esl
ŒUVRE. TouLe œuwe diYinedans Impulée comme sienne, puisqu'il est
le dernier 8lil compli)Le el parraiLe, conlinuellemenl lenu pRr IcSlli;meur
2-10. Dans Luule œuvre qui procèdc L1llns le libre arbitre, Sil. Opérl:lion
de l'homme, il y a l'hunllne toulen- de l'Esprit sai~l ; ce que C'CSl, 4 i:2l1.
lier lei qu'il esl essenliellement, 37S. ~33. - Opéra lion du cœur et du
Lesœu vres appartiennent essenlielle- poumon dans le corps, '67.
menl l la volunl6, formellement à OPÉRER, lorsqu'il s'agil du Soi-
l'entendemenl, el en aclualil6 au I.meur, c'est la même chose qu'en-
corps, 37.f. L'homme doil l'inlro- voyer un Espl'il suiUI, ~53. Le Sei-
duire dans la charilé par les bonnes gneur opùre de 'Iui-Dl~me d'Ilpri!s le
œuvres, 74. Les bonnes œuvres 50 ni PAI'e, el non l'iCI! rf!r8d, ~53. Le
le bien-faire d'aprils le bien-vouloir, SeiJtneur opère, dlloseeuxquicl'oient
37.t, 4:U. La charité el les œuvres en Lui, los verlUS qui sonl enlendues
sonl dislÏnc[(!s entre elles comlTJe la par l'envol de l'Esprit sainl, 4 "-'.
volonlé el l'acIiOIl, Si 4. Œuvrcs pu- Dieu opère conliuuellemt'Ilt la con-
remenl nalurelles, 726. Par ICI œu- jonction de l'amour el de la sage.~se
Yles de la 101,- Paul, Rom. lU. 28, ebez l'bomme ; mail l'homme, s'il
- il esL entendu non los œuvres de ne lourne pas ses regards VCI'S Dir.u·
la loi du lJécalogue, mais les œuvres el ne croiL pas en Dico, opère conLi-
dr la loi de l\lo'l~e pour les Juils, nucllemenl III division, .fI. ()pl;l"er
3!~8, 506 ..- Yoir Cil \lud; nO~BS de soi-même d'Ilpriis le Soli~l1l'ur.
ut.UYRIlI : ll.:IU'rF~ c'est coopérer, 37~.
OFFU:ZI. llillUrcnce entre les offi- 0'1:0\11'" commune sur l'élal LI!!!!
cell Llo III. chlll'Hé el les bien raits de la RlDos apriis la morl, el SUI' celui do ..
charilé, 42:;. Par les offices de la IlOges el d!!s esprits, 29; - sur la
charilé, il est enlend u OtIS exercices joie céleslO el la r6licilé 61ernt'IIc,
de la eI..llrilé, qui, procédanl immé- 73:.!.
dialemenl de la charilé même, ap- OI'POsk.S (les) IOnt des chose!! llni
paliiennenl en premier lieu l la sont en dehors el eonlre cell!!s qui
fonction dans laquelle chacun esl, sunl cn deaans, 62. Vouloir le mal
-423. et raire le bien sonl en eDX-m(\m~
0181F1. Dalls le Dlonde spiriLoel, li deux opposUs, .f35. Toules lE'sohoses
n'csl donné des alimt'nls aux oisiCs, dans l'enfer sonl opr.0sées il. celle.'1
qu'aUlanl qu'ils troyaillent, 281. qui sont dans le c~ , 78. La quai lié
OISh['% (les), qui onl une voix esl perfeclionnée Pal' desdill'élences
Il 36

\
- 562-
en relallon ft't'eo des cboses plus oa et JlrécMe l'instauration d'une 0011-
moins opposées, 763. Il Y a des ra- 't'elle ÉI!Ii~, ~~5, H7. L'ordination
latifs dans l'un et l'autre opposé, des substances, dans le men lai hu-
tant dans le bien '(ue dans le mal, main{ est selon l'usage de la raison
el tnnt dans le 't'rai que danslefaux, d'a pres la liberlé, 341.
82. Les relallfs dans l'enrer sonl 011. L'Ordifllltitm eat l'aeüon de dia-
tous des opposés aux relatif!l dans le poser en «;IMre.
ciel, 62. Plir les rel al if. dans le ciel, ORDRE C\'), dans une sorle de dé-
Dicu perçoit, 't'oit el connatllous les finition gén~rale. est la qualillS LIe la
opposés relalifs dans l'eofer, 62. - disposition, de la délermination el .
Yoir REUTIFS. de l'aclivilé des parlies, des 8ob-
OR (l') 'ÏJlfIo lebien,203 i -le bien slances ou êlres, qui conslituenl la
céleste, 20.>; le bien céleste, qui forme, d'ob provienl l'élal, dont la
esl le bien du ciel suprême, 609; - sagesse d'après son amour produilla
le bien inlerne, 595. L'or deScbéba, perfection, ou donl la folio de la
- Ps. LXXII. 45. - .ign.la sugesse raison d'après la cupidité forge l'im-
qui provient du Divin Vrai 706. perfection, 52. Dieu 6:!t l'ordre,
OUISO" n01l1~ICALI!. Celle prière a pal'Ce qu'il esl la Subslance lUûme
élé commandée pour ce Lemps,c'esl·" cl la Furme M~n,e, 52, :>3, il, 502.
l-dire, aliu qu'on s'adresse à Dieu le A l'ir.slanl de la créalion il a inlro-
Père par son \Jurnain, H2. L'essen- dulL l'ordre, tanl Llaos l'univqrs, que
lie 1 même de 1')o~ltJise el de la reli- dans toules cl dans chacuno des
gion esl renrermé dans la manière cholles de l'univers, 52,53. lia cl'éé
d'enlendre ces paroles: • NotreP~re l'homme d'après l'ordre, dans l'ordre
gui t!1I da", le. ciew:, /SOit .mu:lilié et pour l'ordre, 7~. C'HIll d'apres le
tlm Nom 1 1'ienne flm ROllalJme
HS. I.es anges dans le ciel lisent
r. Ohin Amour el la Divine Sage!lse
que l'ordre a exislé el qu'il subsisle,
tous les jours l'oraison dominicale, 63. Aucune oréation n'a élé possillie
et 11101'5 ils pensent non l Dieu le sans l'ordre, 500. Diverses iois de
Père, l!arce qu'il esl invisible, mais l'ordre, 74. 89, HO. Les lois de l'or-
l Lui aan. son Humain. parce que dre dans l'Eglise, sonl en aussi grand
dans le Divin Humain il est vis-ible, nombre iu'lI y a de 't'érilés dans la
-Ua. Dans la Nouvelle tg lise sera Parole, 3.,. Le"principal de l'ordre
accompli loul ce qui est contenu esl que l'homme soiL l'image de Dieu,
dans l'oraison dominicale depuis le 500. Autanll'bomme esl dans l'or-
commencement jusqu'. la fin, ~~3. dre, aulanl il esl dans le bien de
ORCHESTRES dans fe monde spin- l'amour el dans ItlII vrais de la sa-
luel, 697, 743. gesse, 70. Vivre selon l'ordre, c'esl
ORIl/'{ATlON du ciel el de l'enCer viue selon les préceples de Dieu,
par le Seigneur; Lout le ciel a élé 96. Il Y a dans le ciel el dans le
disposé en ordre dans des sociélés monde un ordre successif el un
selon Ioules les variélés de l'amour ordre simultané, 214. Dans l'ordre
du bien, el 10Ul l'enrer selon Ioules" successif, il Y a succession et
les variélés de l'amour du mal,616, suUe de l'un après l'aulre, depuis
1S78,81. De celte ordinalion disUncle les supl'êmes jusqu'l l'infime; dans
dépend la conservation de Loul l'u- l'ordre simulLané, l'on esl prê de
nivers, 6'18. Uordination des cieux l'aulre depuis les inUmes jusqu'aux
el des eniers ft duré depuis le jour exlimes, 2h. Dans le dernier, les
du jugemenl dernier CU37)Jusqu'au suprêmes de l'ordre successif de-
temps présenl, et dure encore, ~23. viennenl les in limes de l'ordre si-
Dans le monde des esprÏls,loulesles mallané el les Inlimes de l'ordre
sociéléll qui sonl innombrables, onl successif deviennent les extimes de
élé mises en ordre d'une manière l'ordre simultané, 2U. La consis-
admirable selon lesaffeclions bonnes lance de toules cboses dépend de
el mauvaises, 281. L'ordination des l'ordre, 679. Dans l'univers, lOllles
aieUl: suit la subjugalion des enfers, el chacune des chOses onl été créées
-S6S-
dans leur ordre S.f, 75, 502 Il Y a 3"8; - du mal, "90; - des idolll.-
des ordras de plusieurs sortes, com- tries, 833.
muns el particuliers, et il en est un Ons (las) 'igll. la puissance du
qui esl le plus universel de lOus, eL vrai dans les derniers. 223.
de qni dépendent en atirio oontinue OmRES. Comparaisons avec des
Jes communs el particuliers, 6711. oulres, H3, H6, 238.
L'ordre est universel d'après les très- OUVRIEB (l') el l'artisan exeroent
singuliers, 60 ; el les ordres singu- la charilé. s'ils font leurs ouvragas
liers subsistenL dans l'ordre univer- avec droiture et sincérité, "22.
se[, 54. Sans la connaissance dOl PAUl'. Dans la SainL6-Cilne, par le
qualités, l'ordre n'est pas connu pain il est entendu la m~me cbose
(Iomme ordre; car qu'esL·oe que 1'01"- quo par la cbair du Seigneur, c asL-
4Jre SllnlS la distinction, et qu'est-ce à-dire, le Divin Bien de l'Amour du
que la dislinction sans des Indices, Seigneur. et aussi louL bien de la
et qu'est-ce que des indices sans des charilé, 702 à 707.
signes, par lesquels sont connues PAIX. Il Y a la )laix par la con-
les qualités? 680. jonoLi!)n aV60 le Seigneur. paroo
OODRI DIVl~ (l') Même est la Jus- su'alors Il y a protection contre
tice, g;;. Il est immuable, 403. L'OI"- 1enfer, 303,599.
dre Divin remplit Ioules el chacuDe PALAIS. Description d'un palais
des choses, jusqu'aux très-singuliers. dans le ciel, 7.. 0.
dans l'univers, 406. L'homme a élé PALLADIUJI, 692, 698, 759. Palla-
créé forme de l'ordre divin 63. An- dium de la vieUle tglile, 477, 692.
lallll'homme vil selon l'o~re divin, 759.
aulant 11 est dans la puissance con- PALLU, 292.
tre le mal el le faux, 68. Soit qu'on PucRÉ.u, O.
dise agir conLre l'ordre divin,. soiL P.\NTJIÉOK. 588.
qu'on dise agir conLre Dieu, c'est la PAN'nI~BB. L'bomme non-régénére
même chose,. 500. Il est selon l'or- esL, quanl à son esprit. comme une
dre divin qU'il y aiL des communs et panlhère, '642.
des particuliers, eL qu'il y ail en PAPE. Dans le monde spirituel, Il
même lemps les uns eL les aulres est LOujours mis l la lêle des ca-
dans chaque chose, 773. Lholi'lues-romains quelque Pape re-
ORO,\~I. L'homme esL un organe presenlalir, qu'ill adorenL aU1IS1 dans
recipienL de la vie qui procède de Ic même rite que dans le mODde,
Dieu, 3 •• .f6-l, 504 i et il esL organe 82 . Il esL rare 'lue quelqu'uD, qui
selon la qualiLé de la réception, 8... a éLé fape dani le monde, soiL mis
Dieu répand la vie dans l'organe eL à leur lête après son décès, 820.
dans Ioulas les parties de l'organe, OBS. Le Pupe, dont n eat J1urlé au
comme le soleil répand sa chaleur No 820, elt Clément XII, êlllPape en
iians l'arbre et dans loull's les parties liSO il 18 11DS, et mort en.t no l1gé da
de l'arbre, 504. 88 anl.
OaGA"ClSA"IIf)"(. La vie qui inDue
cbez l' homme esL nriée el modifiée l'APIEB envoyé du monde spiriLuel
selon l'orjlanisation inlroduite par dans le monde naLurel, 848.
l'amour, .461. . PAPILLONS. Comparaisons avec des
ORG.\!'!I!IIE spirituel du menlal, papillons, 406, 861, 875.
4.47, 33t, ;;18; il consisle en hélices PARACLET (le), qui elil aussi nommé
perpéluelles, .fi8. Organisme spiri- Esprit de vérité eL Esprit saint, est
tuel du ·oerveau. 5':"7. le Seigneur Lui-Même comme Divin
OOIE!'IT.\l."X. J.a science des corres- Vrai ou Divine Vérilé, 439.
pondances esl reslée chez plusieurs P.\l\ADI8, 7.f. -461, 661, 732, 737.
orienillux jusqu'à l'avènemenL du Délices paradisiaques, 782, 737.
Seigneur, 20:), OBs. Paradi., daus \el écrits de l'Au-
OalGINE de l'amoureldelasagesse. teur, elt pris d8D81'accepUon de lardin
-44 ;-del'homme, 408; - de la foi, délicieux,
- ~~4-
P.l.RISIElfS dans le monde spirituel, taini end roils dans les leUres elles-
826. ' ml~mps, "lU, 2.t~ ; c'esl de Il que la.
P,\,R:,r,\,SIB, 692, 693. Vierges du Parole conjoinl l'bomme avec le-
parnasse. 58. ' C;eigneur, el oovre le ciel, 491. La
P.l.ROLE; "oi,. taUTORE-SU,.TII. 'LIl Parole est naturelle dans son der-
Parole esl le \)jvin Vrai même, 8->. nier sens, spiriluelle dans son sen•
.. 89 à 492; car elle a été dicLécpar intérieur, célosLe dans son sens in-
lébovah Lui-même, 83, 490, Elle lime, el Divino dans chaque sens,
f't5orerme la Salres$8 Divine eL la Vie 493,217,289. 7i7. Le If."U de 111.
Divine, 491. Elle esl la couronne leUre de la Parole esl la hase, le
des révélations, H. Comme elle a contenant el l'affermissemenl de
lraverié 191 cieu" pour venir Jusque son sens spirUu~1 el de son sens cé-
dans le monde, elle a été accommo- lesLe, 210 11. 213. La Parole sans le
dée 11. la conceplion des anlR'lI dllns sens de la leUre serait comme un
le ciel, el aUllSl li. celle des hommes palais sans Tondemenl, ainsi comme
dans le monde, 8l, 493, 493. Dieu, un palais dans l'air el non sur terre,
dans la Parole, a parlé selon les ap- ce qui ne serail Clue l'ombre d'on
parences, ~3;j. La Parole n'a pu Atre palais el s'évanouIrait, :!4 S. Par le
écrite lIutremf'nt que par des repl'IS- liens de la leUre de la Parole Hy a
sentlllifs, qui sonL des choses dc ce conjonclion avllC le Seigneur et
monde, lesquelles correspondent consocialion avec les anges, 231 il
aux cholles célestes, et par suite le-. :/39, 267 268, 2ï2, .846. La Parole
signifient, 273, Dans chacune des dllns III (eure nomme seulement les
choses de la l'arole il y a l'infinité, choses qui sont les o:xterne!l et
c'est-à-dira qu'elle contient des même les elllrl1mes du culte, el par
cho,es innomtirable'l, que les anlres ellos sonl enlendus les spirituels qui
ne peuvent pas même épuiser, 290, sonl les intl'rnes, "27. La Par"le
850. Il Y a dans la Parole un seni sans la doctrine n'esl pas comprise,
spiriLuel dans lequel le Divin Vrai 226 li. 228. La doctrine doit Iltrts
est dans l'omLre, 83. Co sens spiri- puiilée dans le sons de la leUre de
tuel a oté i~noré jusqu'à présent, la Parole, el êt~ conllrmée par CC:!
~93. J.a sens spirituel n'est pas celui sens, 2'29. Dans lOus 18'1 cieux il y a
qui brilltl d'après le sens de la let- la Parole, et par suite il y a la 18.-
Ire, quand quelqu'un IIIlrute et ex- gesse angélique, 240 à 2'2. La l'a-
plique la Parole pOUl' confirmer
quelque dogme de l'~gllse, celui-ci
r.
role a 616 écrito dans un stY1e sJ)i-
ritue, qui diO'ère entièrement dll
peuL êlre appelé sens lilléral el ec· !ltyle naturel; mais quanL an sllns
clé:liaslill.ue de la Parole; Dlais le lilléral elle esl 5emblable el en
sens spirituel ne se montre pas dans même temps correspondanle 11 la
le sens de la leure, il est au-dedans nÔtre, el olOsi ellos sonl un, 241.
de lui, camme dans le corps, "94. La Pilrole, dans le ciel comme dans
C'eSl par le sens spirituel que la Pa- noire monde, a été écritc de monii:re
role communlque avec les cieux, que les simples la comprennent
49.4,272. 11 est dans toutes, et dans nec simplicilé el lM sages avec sa-
chacune des cboses de la Parole, ~esse; mllis cera se fall d'une m'1-
-/96 à ~98. Le sens nlllnrei de la Pa· nière ditrérente, 241, Dans le monde
role est chlln[W en sens spirituol spiriLuel, 111 Parole, dllns les .'lOC-
par Jes correspondàncM dans le ciel, tuaires lIos lem pies, "rille dcvanl
698 ; car la Parole a olé écrito pllr Ic!! youx des anlles comme 110e
de pure" corl'espondances, 49t, 201. Ilraude étoilc, pnrrois comme le so-
C'est d'apri!s le sens spirituel que la leil; ct d'apres l'éelal qoi l'enloure,
Parolo a été divinemcnl inspirép-, el il y apparall allssi comme de bellux
esl sainte dans chaque mot, 200, arcs-en·ciel, 20\). Si oopendanl ql1el-
8~6. J.e s~yle de ,la Parole est tel, qu'un est dans les taux, el qu'il
que le salOt esl dllns chaque sens el porte sa vue sur la Parole placée
dllns chllql:lc ~Ol. ot meme en cer- dllns u.n lieu saint, une obscuril6
...
-"563 -
.'empare de &el yeux, el par sulle la unB fglisc en possession de J~ Pa-
Parole lui semble noire, el quelque- role, quand bien même cette .r..glis8
fois comme couverte de suie, 209, serail composée d'un peliL nombre
L'tJ;lise exisle d'après la Parole, el d'bommBli relath·emenl. 267 i par Il
tel esl renlendemenL de la Parole le Seigueur est toujours présenl lur
chez l' homme, telle e!l1 l'tglise chez lOut le globe, car par III le ciel est
lui, 243 Il 2-f7. L'holUmo qui ne liL conjoint au Genre humain, 267.
pas la Parole sous l'auspice du Sei- Qu:.nd la Parole eul élé enliioremont
gneur, mais qui la lil sous l'auspice falsifiée el adultérée chez la naLion
de la propre intelligence, se croit juive, el rendue pl'esque nulle. il a
un lynl. et plus clairvoVRnL qu'Ar- plu au Seigneur de üescendre du
gus, lorsque cependani il ne voit ciel. el de vonir comme Parole eL
pas intérieuremenL la moindre de l'accomplir, el ainsi la réintégrer
cbose du vrai, et ne volt que le et la rélliblir. 270. Par une sembla.-
f/iUlI, ~63, Si l'homme esL dans la ble raison fi a plu au Seigneur de
science des correspondances et que ré,éler maintenant le sens spirituel
par elle Il veuille explorer le sens de la Parole, 27~. lJésormais on
spirituel de la Parole d'après la pro· peut enlrer dans ICI mystères de la
pre intelligence, il peut violer ce Parole jusqu'à présent Cermée, car
sens, 208, l3O. Les vrais de la roi et toutes ses vérilés sont aulant de mi-
les biens de la charité sonl les uni- roirs du Seigneur. 308. S'il n'y avnit
vllrsaux de la ParolA, 2...-. Dans pas une Parole, personne nA saurait
cbaque chose de la Parole Il l a le qu'il y a un Dieu,'un ciel et un en-
manage du Seignenr et de l'Eglise, Cer, une vie après la morl, el per-
et par suite le. marialle du bitln et sonne l1 plus Corte raison ne connat-
du vrai; pourquoi? 2-48 à 2.)3. Il Y IraiL le Seigneur,273 1 276. Mer-
Il parlOul dans Il' Parole la oonjonc- ,eilles concernant la Parole d'après
tion de la cbarité eL de la foi, 372. son sens spirituel, 209, InelTable
TouLes le3 ,,~rilés qui conduisent au puissance de la Parole, 224. Pour-
saluL sonL dans la Parole, 3,f7. La quoi le Seigneur esl appelé la Pa-
Parole est l'alliance même que le role, 777.
Selt'neur a oontractée avec l'homme, PAROLE AlfCIBNNB. AvanL la Parole,
et l'homme avee le Seigneur, car le qui aujourd'bui est dans le monde.
SclL.'Ileur esL descendu comme Pa- il y a eu uQe Parole qui a éLii per-
l'/lle, c'esL-à-dire comme Divin Vrai, due, 26-1 1266, 273. Les historique'l
780. La Parole est l'unique médium de cetLe Parole étaient appelés lt.
par lequel l'homme approche du GUt1'Tf!' dt J,éAor;al" pt les prophé-
Seigneur, 4.fJ. Dans la Parole seule tiques, le. Eno7lCé., 219. Elle osL
il y a espril el vie, 239. La Parole encore conservée dans le ciel, oL en
ne seraiL d'aucun uuge sans le li- usage Il cbez les Anciens chez qui
bre arbilre dans les choses spiri- elle avalL élé quand ils vitaient danl
tuellesl -483. Plusieurs choses dans le monde, 279. Elle est même en-
la Parole sont des apparences du core conllervée chez des peuples qui
,",ai. 'daDs lesquelles sonl cachés les habitent la grande Tarlarie. ces
vrais réels, 237. Le sens de la lellre peuples ne souO'rent pas que les
de la Paro e esl une garde pour les étrangers entrent chez eu, exccpté
vrais réels. afin qu'ils ne ~olenL pas les Chinois, a,ee qui ils cultivent la
ble!l~s, 2f,o. Le Seigne",,· dans le paix. 279. Dans ceLlo Parole Il y a
mondll " accompli tout,.! les choses aussi le Livre de JalChar, 279.
de la Parole, et (lar Il il a été faU la PAROLES (les) du Seilmeur, - Jean,
Pllrole, c'est-à-aire. le Divin Vrai, XV, 7, - sonl les vérilés, 3t9.
même lIanl les derniers, ~61 11268. PARIlUn 530, 62~, 683. •
P,,, la Parole la lumière est même PARTICtlLIERS (les) pris ensemble
communiquée l1 ceux qui sont hors s'appellent le Commun. 60; eoir
de l'tltllse, nl qui n'onL pas la Pa- ColOll:K. Les parllculiers s'adaptent
role, 267 1 270. 11 suffit qu'il y ait 11 leur commun, et le. commun 1er.
- 566-
dispose en Corme afin qu'ils concor- oonnalssanees du nai el. du bien,
dent, .47. ""El.
PASSIF; T:oir ACTIF. Le passif ou la P#;CHÉ (le) est le mal conlre Dieu,
foroe morte ne peuL pas agir de soi- et aussi par conséquenlle mal con-
même, mais il faut qu'il soit mis en tre le prochain, 52.j. Les péchés ne
aotion par l'aclÏC ou la force Yive, sont pas annulé" mais sont éloi-
807. gnés, 539, - Yoir CONFESlIO:or; RÉ-
PAI&IO." DE U CROIX (la) a lité la JUSSION; PÉNltDCE.
dernière lenlalion que le Seigneur a PECTORAL DE JD&l!lfEn (Je) repré-
subie comme Très-Grand Propbète, selltait le Divin Vrai d'opres le Di-
eL elle a été le moyen de la glorifi- vin Bien dans le sens· univel'sel,
cation de son Humain, 126. Elle a 218.
été non pas l'acle de la Rlidemption, P#;OASE. Par ce cheval ailé les an-
mais l'acte de la I!.I0rilicaLion, 93, ciens dtlsi~aienL l'enLendement par
.. ro, 426, ~32, ~3~, a79. La Rédemp- lequel eXiste la sagesse; et par la
tion, el la Passion de la croix sonl corne de son pied, les expériences
deux cboses dislÏncles qui ne doi- par lesquelles on acquierL l'intelli-
Yenl pas être confondues, 584. La gence naturelle, 693. - Yoir CIIB-
croyance que la passion de la oroix V.\L.
a t'lIé la rédemption elle-même est PEINES IlfFERNALES (les) sonl éter-
l'erreur fondamentale de l'tglise, nelles ; pourquoi? 79.
432, ~33, 378; de celle croyance PtNATEI (dieux), cfr. 203.
sonl sorties des pbalanges de fausse- PhltnCE (la) consisle • ne plus
tt'ls horribles, 384. Le culle de ceu..: vouloir Ic'J maux, qui sonl des pé-
qui onL conOrm6 chez eux la Coi cbés contre Dieu, el par suUe à ne
d'aujourd'hui, que le Seigneur pllr les plus faire, 540, La )léniLence est
la passion de la croix a enlevé lous la pl'emièl'e chose €le l'tgllsc cbez
les péohés du monde, esl un culle l'bomme,' 310, 514. Personne oc:
bypocrit,8, 318. Les anges ne pen- peut être régénéré avant d'avoir tlloi·
senl pas. la passion du Seip:neur, ,",é les maux énormes qui rendent
mais ils pensenl il SOI.l Divin Vrai e~ l'bomme dtltestable devant Dieu: et
à sa résurrection, 706, Toules les ces maux sont éloignés par la péni-
circonstances de la passion du Sei- tence. 309. Il Y a plusieurs oboses
gneur 'ign. ùes choses qui concer· qlli, aons les premiers !.empli de la
nenl la profanation de la Parole. viel préparent l'bomme pour l'Église,
4"29, ~30. et 'y introduisent; mais celles qui
PATIEW ET AGEII'T. Voi,' ACTIO~. conslÏluent l'Église chez l'homme
PATRIE (la) doil être aimée, parce sonL les actes de la pénitence, 510_
qu'elle nourrit el défend les citoyens, La pénitence, pour t!tro la pénitence
305jelledoil ûtre aimée par Fbomme el p'roduh'e des effets dans l'homme,
plus qu'il ne !l'aime lui-même, .tu. dOll appartenir à la volonlé ct par
Aimer la pairie, c'esl -aimer le salnl suite. fa pensée, et non li. la. peu-
public, .41 .. ; il esl beau de mourir sée seule, 510. La ptlnilence n'est
pour elle, et ~'1orieux pour le soldat pas possible, il moins que 'l'bomme
de verser pour elle lion sang, tU. ne SIlche, non-seulemenL d'une ma-
Ceux qui almenl la pairie, et lui ni~re universelle, mais encore dans
Cont du bien d'après le bien·vouloir. les plus retits détails, qu'il 8!'L ptl-
aiment apri!s la morl le royaume du cbeur; ;; 3. l.a soule confession de
Seigneur, car ce royaume est alo,. lèvres qu'on.es'l pécheur n't'.lil pas la
la Patrie, .. , ... pénilence, 516 .519, 529. L'homme
P.U:L. Jo.pltre de Paul, non publiée, naU enclin aux maux de lout ~enre;
7040 Comment dolL être entendu le el, ,'i! ne les éloitcno en parlle par
passage de Paul, - Rom. III, 211, la pénilence Il ùemeure en eux,
-506.
PAUVRES (11'$), dans la Parole,
r
520 à 524 ; i esl dit Q.,ue l'bomme
éloigne, parce que le Se1b"lleur ne les
.igfl. ceux qui ne sonl pas dans les liloigDe pas immédiatement sans 1.
- 567-
coopéra lion de l'homme, 52'.2. Ceux tenu dans un état possillie de pé-
qui ne veulent pas entendre parler nitence el de conversion, 720_
de la péniteuce vienn.enl dan. le - La pénitence préconisée, 567.
propos délibéré de commellre les ÛII!I. La Pénitt!1U:f, c'est rair le mal
pécbés, ~23. Ceu qui par la péni- et le rau.'!:, et lei a'foir eu aversion, A.
Lenœ onl éloign6 quelques lDaOl, C, No ~~. Faira pénUenr.e, c'est,
qui sonl des pécbés, viennent dans après avoir confessé. BeB pèchl!B de'fant
le propos délilJéré de croire ou Sei- Dieu, et en avoir demandé d'uu cœur
gneur, el d'aimer le prochain 523. hnmble la .rémission y renoncer et
La connaissance du péché, et 'exa- t mener nue vie nOlwefle selon les pré-
ceples de la roi, A. C. 8389.
men d'un péché chez soi·même,
oommencent la pénilence, 525 à PElI"SU (la) vient de la perception,
527. La pénilence acluelle est de el la perception ,ient de l'affection,
s'examiner, de connatlre el recon- 23~, 386. Il n'existe pllS la plus pe-
natlre Iles péchés, de supplier le Sei- tite chose de la pensée, 51 oe o'esL
gneur, el de commp.:ncer une nou- Far l'influx du praisir de la VOIOlllé,
velle vie, 528 il. 331, 333, 561,567, ,)70, La pensée n'est l'homme qu'au-
62~. Si la. pénitence actuelle est tant cl de la manière qu'elle s'est
faite de temps il. autre, à savoir, adjoint la volonté, 3.t7. Tou le pen-
cbaque fois que l'homme s" prépare sée de l'enlendlllDenL est dan! l'es-
lIa communion de la Sainle-Cène, pace SIlns espace et dans le temps
el qu'ensuite il s'abstienne de tel ou sans temps, 6·i. La pensée da l'en-
tel péché, qu'il a alors saisi cbez tendemenl doit conduire la voloDlé[
lui, cela esl suffisant. pour qu'il ~ 60. Où il n'y a pus de p"nsée, i
s'initie dans l'actualité, 530, 367. La n'y a pas non plus d'idée, 33J. II Y
vraie pénilence esl d'examiner non- a deux élatii de la pensée chez
seulemcnL les aclell da sa vie, mais l'homme, l'étal interne; ces oLots
aussi les intention. de sa Ivolonté, font un cbei les bons, mais ils ne
532 li 53... Ceux qui après cel exa- fonl pas un chez les méchants, 806.
men ne veulent plus les BlOUX, Ainsi, il y a cbez l'homme la pensée
parce que ce sont des pt'lchés, lont exlerne et la pensée interne, 4 1t.
une pénitence v6rilable et intél'ieu- L'bomme peut parler d'apri's la
re, 532. Ceux qui ne .'examinent pensée interne cl en même temps
point, mais qui nj:anmolns renon- d'après l'oxterne, et il pilut parler
cent aUx maux parce qu'ils sonl des d'aprèll la pensée externe el nOll
pécbt'is, fonl aussi pél1i~ence; el d'après l'inlerne, ~ 1t. 1.. pensée in-
ceUe péniLence a lien chez ceux qui lérieure de l'homme esl appolée
fonl par religion les œuvres de hl perception, 603. La pensée conlir-
cbarité, 335 il 337. La pénitence ac- mée d'après l'appau'euce esl une il-
tuelle esl facile cbez ceux qui l'onl lusion, -461. La: pensée esl ce qui
faito quelquefois, mais Irès-l'éfrIlO- purifie el tAmise les maux qui vien-
taire pour ceux gui ne l'ont pail nent des parenls ; si donc les IDaux
faile .. ;;6~ il. :i63. Elle esl très-diC/icile que Ilbomme pense étaient imputés,
pour les chréliens-réformés, il. cause il ne pourrait êlre faiL ni réforma-
de leur croyance que la pénitence tion ni r~~néralion, 639. - Les
el la cbarité ne contribuent en rien pensées !-puituelles sont les com-
au salul, 533, 3G~, 362. Celui qui mencements et Ics origines des
n'a jam.nis fait pénilence, ou qui ne pensées nal urelles; clles sont Ip.s
.'esl jamais regardé inlérieurement pensées des pensées, el elles expri-
ni scruté, ne sait pas enfin ce que mellt les qualités deI! qualih1s eL los
c'esl que le mal qui damJ.le, ni ce affections des affections, 280. -
que c'esL que le bien quj bauve, 5~ roi,. IDÉE. •
il. 566. La réformation el la régéné- Penser spiriluellemenl, c'esl pen-
ration suivenl la pénitence; el par ser sans le Lemps et sans l'cspace;
la r.énitenoe elles ronl des pl'ogrès, et penser naturellement, c'est penller
57 . L'homme esL conli~uellement avec le temps el l'espace, 280. Pen-
-S68-
1er sans l'entendemenL, c'esl 1'olr le Divin Bien, 88. Il. n'esl pas per-
sans l'œil, 0165. L'bomme pense ab- mis d'appeler quelqu'un Père dans
solQmenL oomme d'aprèll lui··mGme, le snns IIpiriluer~ mais cela est per-
lorsque cependanl c'esl d'apl'ês Dieu, mis dans le Sf'ns naturel,226.
507. Phn .lPIlSTOI.IQtil!ll, 0100, 687.
PERC1I:PTI!)'\" (la) vienl de l'aD'ecllon, PIIRJ'ICTIUli (la) de la yie consisle
234, 386, 697. ToulN les cboses qui non pas dans la pensée. mais dans
appartiennent Il la sagesse sonL a~- la perception du .vrai d'après la lu-
pelées perce()lions. 69'1. Il raut qu il mière du l'rai, ,(2. La perrection
'1 ail percepllon, et ainsi récepllon, 'd'un delEré ne peul pas être alleinle
pour que le spirituel aD'ecle, 839. par un degr4 inrérieur, 82. - Yoir
- 1... perceplion est cbez l'homme DEGaKs. .
selon l'!llat de son menlal, élilt PÉRIC.lRDE, 60,
fDrmé par les doctrinaux ;si los doc- PiRIODES de la ne. Il 'f en a qua-
trinaux sonl Trais, la perception de- tre, que l'bomme parcourl depuis
vient obscure, el cependanl elle peut l'enfance jnsqu'lI. la vieilll'Sse, .4-43,
apparaflre comme claire d'nprès la 736. Consommations périodiques,
confirmalon, ~53. Il Y a dans 736.
l'homme une perception commune PÉRIToID,60.
par IïnDux de la lumière venanL du PI!RJlISSIOII du mal (de la) dans
ciel, quand il entend dire quelque laquelle BIll l'bommeinlerne de cba-
uai, -461 ; eL Il y a dans l'bomme cun, il résulle évidemment que
une perceplion PfOp're par l'influx l'homme a le libre arbitre dans les
venant de la lumière du monde, cboses spirituelles, -479 Il .t82.. Les
""61. Ces doux perceptions, l'une In- lois de permislIiQn sont aussi des lois
lerne ou spiritnelle, et l'aulre ex- de la Divine Providence, .179.
terne ou Dlilurelle, n'en font qu'une P8BSOlf~E. On donne pour défini-
chez les sages, La perception des lion de la plr!lOnne, que c'est ce qni
opposés esL aUlre que la perceptioll subsisle propremenl, 47., HO. Une
des relatirs, 62. - Perceplions di- personne ne peul sorlir ni procéd8l'
verses du Trui, ,(2, d'une personne d'après une autre
On. La peJ'Ceptiml e8t une leUII1\1on, personne; mais une opérallon peut
'Venant unuluement dll Seigneur, re- sortir et _procéder d'une persoune,
lnU\"1I nu bien et an vrai, A.. C. N0 f88. La Trinité Dl1'ine est en une
~ O.. La. {lerception consiste l'Voir scule Personne, 700. Yoi,. Tnl,{ld.
qu'un vrai eet \ln vrai et qu'nn bien PERSU.\SIO'\" (In) imUe la roi dans
eet un bil'n, et iL 'Voir qu'un mal est les e'llernes, 339. La r.Cl'I'uL'Iion,
un mol et qu'on faux elt lin faux. A. dans le monde spir itae, allt d'ulle
C. '71i80. lelle efficacité, que nul ne peul ré-
Porcevoir les cboses exlérieure- sister, ni parlel' conlre ce qui est dit;
menl. c'est n'élre dans aucune lu- c'est une sorte d'encbantement, 796-
miè~ dn 1'rai, 839. L'lIbominable persuasion que Dieu
PJ:1lE (le), lu Fils et J'Esprit S~inl s'est transfusé et lrallscrit dans les
BonI les trois essenticls d'nn seul hommes, exislait chel les bommes
Dieu, 'lui fonl un comme l'Ame, le de la lrè!l-ancienne ~glise, li. la fin
corps el l'opération cbcz l'bomme, de celle t~lise, .(70. Penuasion de
"00. I.e Porc et le Fils, c'est Je DiYln cerliliide de chaque bérétique pour
ell'Ilumoin, 98. L'unionduPère eldu son bérésie, 759.
Fils,.ou du l>i1'Ïn cl de l' Humaindans PERVIIRSIOl'f. Ciluse prl.ncipale de
le Seigneur, est comme l'union de la perversion lolale de l'Eglise, 132.
l'Ilme et du corps, 98, ~88, celle PEUPLIER (le) IiO!t. le bien et le
union est réciproque, 99. Personne vrai nalurels de l'F.glise, 200.
ne peul 1'oir le Pùre, ni le connallre, PH.t.NT.lISIE (la) s'opêre par la Jlen-
ni "fenir il lui, ni croire en lui, si ce sée sensuelle, en fermant les Idées
n'est par l'Humain du Seigneur, 9t, qui proviennent de quelque pensée
4m, 4M8. Par le Pùre, il esL entendu in16rieure, 80. Les plianlaisies IIonL
pz

:- S6~ -
des pens6es id6a.les, "62. Par la l'ttrUSA jusqu'. la destruction com-
pbantaisie on croil que ce ~oi esl plèle, 633.
apparent existe,quoique cela n existe " PLAIIIn (le) rait la vie de l'Amoor
pomt, 339. Les esprits inFernaux de l'homme, "90,370, 746; chaqoe
peuvent par dei phantaisies re- amour a son plaisir, 7-46. Le plaisir
présenter des choses ma~nifiques, par 1(''1oel l'amour se manireste esl
en fermant les intérieurs du men- pour chacun le bien, 38. Les plai-
tal, et en ounanL St'olement lei ex- sirs fonl la vie des biens, et les
térieol'li, ~~i, 632, 819. Pbantaisie charmes fonL la vie des vrais, 38.
de la convoitise; dans celle pban- Les plaisirs de l'amour sont de deox
taisie sont ceux qoi pensent inté- genres; les plaisirs de l'amoor du
rieurement en eOI-mêm.,s, et qoi se mal, 88. L'homme appelle plaisir ce
Iivrenllrop à leor ima(rinaiion en qU'il aime, parce qU'il le sent; ce
farlant a,ec eUI-mêmes, car Ils qu'il penso el n'aime pas, il peoL
lDcndent leor entendement de vi- aussi l'appeler plaisir, mais ce n'esl
sions, 662. Pbantaisie de la prliémi- pas le plaisir de sa ,ie1 3l1'J. Le plai-
nence,66f. sir failque tout ce qUI pl;ocêde de
l'amour est ap.pelé bien, quand
0.1. La PII/mtailie est une apparence même ce seraiL le mal~ 658. C'est le
de la Pcrception; elle consiste a voir plaisir de son amour, qui est pour
nn vrai comme faux elun bien comme
ma!, el à voir nn lUal comme bien el l'bomme le bien, et c'est le déplai-
nn lunx comme vrai, A. C. 7680. sir qui est pour lui le mal, 399. L'ae-
UtiLé de l'amoor fait le sells du plai-
PHlLlsria (ia) Big". l'tglise sépa- sir; Ion actl,lté dans le ciel esl avec
r6e de la charit4, <187. III sl!e.esse, el son activité dans l'en-
PIIILISTINS (les) rig •• la roi sans la rer, ;)70. Le plaisir est le 100L de la
oharité, 200; BiflJl. ceux qui sont vie pour tOUli dans le ciel, el le 10UL
dans la Foi sépal·t;e d'uec la cblU"ité, de la vie pour Lous dans.l'enrer, 5iO.
203. Les plaiSirs de l'enrer sonl opposés
PIES (les) représenlent ceux qui aux plllilOirs du ciel, U;j. Le plaisir
croienL qu'une cboso est le trai, du mal envelopp0 le men lai .p,ur&-
parce ~o'e11e aélédiLeparon bomme ment nalurel, comme le I,roulilard
d'autorité, "2. un marais, el Il absorbe el" étouft'e
PIE-JIIÈBB et Dt:RE-lIIt.RB, 213. lei rayons de la lumière, 564. Ce
PnmRBs PRÉCIBUSES (les) lig". les plaisir inFernal est corrigé, rérormé
• oonnaisaances du uai et do bien, el relourné uniquement par le spi-
"67; - .ig .. les vrais qoi brillenl rituel rationnel eL moral, ;j6t Le
-d'apres le bien, 2~8f 2f9, 253; celles plaisir de l'usage, qui lient son ori-
des Fondements dB a nou,elle Jéru- fEine de l'amonr par la lIagesse, est
salem, riO1&. les nais de la doc- l' Rme el la vie de Lou tes les joies
trine de ln noo1'e11c Eglise, 217. Les c618:1Les, 73 •• Les plaisirs de l'Ame
pierres précieuses correspondenl nu sonl ell eUl-mômes des béalllndes
sens de la leure de la Parole, 8~3. non-perceptibles i mais elles de,ien-
L'origine spirituelle des pierres pré- nenl da plull en plos pArceplibles
cieuses vieul des uais dans le sens selon qu'elles descendent dans les
de la lettre de la Parole, 209, 217. pensées du mental, et par ces pen-
PLAOEll dans le monde spiriluel, aPea dans les sensations du corps,
U8. 7"". Le plaisir de faire dn bien au
prochain esl la récompense; c'est
0.1. J.el P1n'l.1!8, ce lont le8 Régions là le plaisir poor les anges dans le
délenniu~es d ap1'Ïl8 lei quatre poinll
cardinaux. ciel, et il surpasse immensément
lout plaisir naturel, "40. 73t. Ceul.
PLAIES en t..!Q'pte compBl'ées aUI qui sont dans ce plai'lir ne veillent
plaies de l'Apocalypse, 633. Chaque p'as entendre parler"du mérite, car
plaie dO". spirituellement quelque ds aiment Faire, et en cela ils pcr-
faux qui a étendu la dévastation Ife ~oi,enL le bonbeur, UO. Les plai-
c

- 57Q-
sir. de l'amour et les charmes de la PORTE (la) dgn. le Seigneur Diell
pensée, qui font la vie de l'homme, Rédempteur, 4~.s.
ne sont senlis qu'obscurémenl tanl PORTUGAIS (Juifs), 841. - Yoir
que l'homme vil dans le corps na- JUIn.
lurel, 569. Les plaisirs des amours, POSTÉRIEUR. Tous les postérieurs
dans le monde spirituel, sont très- sont réceplacles des anLéI'ieurs, 33.
souvenl sentis comme odeurs, 834. L'antérieur esl plus uniyersel que Je
PLAT. Par le plat il est entendu la posl~rieur, 2~. De même que le pos-
nourt"Ïlure, et par la nourriture il est térieur esiste d'après l'anlérieur, de
signifié le oien, 2f". même Il subsiste d'nprl-s lui, 87. En-
l'UTO'!, 9, 692, 693. tre l'anltlrieur el le postérieur il n'y
l'LEI". Dans le sens de la leUre a pas de rapporl Ont, 280.
la Parole est dans son plein, 283. PosnlnO!. l,e mental de l'homme
Dans ce sens le Divin Vrai esl dans est ~ne.'1priL, ou l'bomme posthume
son plein, 260. Le Seigneur seul ylvanl afr~s sa sorlie du COI'pli ma-
dans tout le Plonde spiriLllel est plei- lériel, 8 6-
Dement Domme, ~(l9. POl"lO~ (le) correspond k l'enten-
PL'É~In;nE (la) .des temps, dans la- dement el aux vrais de l'entende-
quelle 16 Seigneul' est venu dans Je menl, 87. - Yoir Cœt. .a ET Pou-
monde el dans laquelle il doil yenir, 11011.
eslla consommation, 755. L'univel's, POURPRE (la) lign. le bien de la
quant li. l'euence el ft l'ordre, est la Parole, 215 ; - lign, le bien céleste,
plénitude de lJieuJ.63. Tout.es ehosps 220. Le bien du non-mérite npparatt
sont pleines de uieu, et de celle deyanl les anges comme de ln pour-
plénitude chacl,1n Pl'end sa portion, pl'e, el Je bien du mérite comme ~
36f. la rouille, -'39. Ceux qui ont élé ré-
PLhRP., 80, 123, générés par le Divin Bien de l'a-
PLt"R.lLlTÉ nEI DII!UI (la), dans les mour marcheut dans le ciel en vêle-
siècles anciens, Cl aussI den os jours, ments de pourpre, 686.
D'a existé que parce qu'on n'a pas PorvolR (le) et le vouloir de Dieu
compris le Divin Ètre, 2f. sonl un ; el comme Dieu ne veuL
PLl"TON, n, ~59;n8, 292, .to-,. ((ue le bien, li ne peut fnire que le
POISSO"S (les) .iqll. les nllis dans tiien, 36. U a élé donné 11 chaque
Phomme nalurel,li3d. homme, el Rus!!i BUX diables, de
POITRI'lE. Les chréliens, chez les- pouvoir comprendre le vrai, el de
lIuels la Parole est 1ue, constltuenl vouloir le comprendre; ce pouvoir
la Poitrine du très-grand Homme, et ce ,'ouloil' ne sont jamals ôtés,
~. . .f81.
POLITIQUES. Hypocrisies poliliques, PRÉcEPTEII (les dis); "oir DÉCA-
32~. chez ceux 1Ui aimenl le vrai LOGUE. Ces Préceptes sonL contenus
paree que c'esl e vrai, les choses dans deux Tables; la première Ta-
poliLiquczl se placenl dans la pre- ble, composée des troii premiers
mière région du menlal; au-dessus préceptes, envr.loppe toules les cbo-
sonl les choses morales el les choses ses qui apparliennenlll. l'amonr en-
théologiques, el au-dessous sont les vers Dieu; la seconde, toutes celles
choses scientifiques, 186; r:oir RÉ- qui appartiennenl li. l'amour Il l'é-
GIOI'I. Chez les poliliques, l'amour de Rard du prochain; lOescinq premiers
dominer cl'apr~ l'lImour de soi précpptes, celles qui apparliennenl
monle au point qu'ils voullraient être au fail el sont appel~es <punes, el
rois et eml?ereurs; <:1, s'il était pos- les deux derniers, celles qui "ppar-
'1ible, dommcr sur le monde enlier, tiennent 11 la volonté, ,,~6; "'Dar TA-
el êlre appel6s rois des rois et em- BLES DE U Loi. - PRE_I"R PRÉCEPTE.
pereurs des empereurs, 661. SI!7IA .piritutl j c'est qu'on ne doil
POLYGAMIE. Pourquoi elle a été adorer d·.. ulre Dieu que le Sciltneur
permise aux Ori.enlan, 833. Jésus-Cbrlsl, parce que Lui-Même
POI.YTBEISH. Son origine,273,62S. est/éhovah, qui esl venu dans Je
- lm -
monde, el a fallia RlldemplioD, sans c'ellt blasphémer le Seigneur el la
laqut'1I0 n'aurail pu êtra sauvé au- Parole, el ainsi chasser de l'tglise
cun bomme, ni aucun ange,294. la vérité elle-même, 823, 236.-
Sm. Céleste; c'esl que Jéhovah le NEUVlblE ET DIXIl!)(E PRÉCEPTE. Ces
Seigneur est Infini, Immense el den préceples onl en vue lous les
tternel, qU'il esl l'Amour Même et pr6ceples qui précèdenl j ils ensei-
la Sa~sse lr"me, ainsi l'UniquA rJe gnenl oL enjoignent de ne poinllaire
qui tou les cbo!ies procèdent, 293. les mnox, el de ne plus avoir de
- SECO!{D PRÉCEPTE. SeM 8p,,-Uuel; oonvoitise pour eux, 326. Uans le
III nom de Dieu lif.'" loul ce que SM' spirituel, ils défendenl loules
l'f:gUse enseiflne d après la Parole, les oonvoilises qui 110111 conlre les
el par quoi le Seitmeur est invoqué spirituels de l'f:glise, lesquels se ré-
el adoré, 298. Se'M céle6te; le nom fèrent pl'incipalemenl il la foi el li.
de Dieu ag1/.. le Divin Humain du la charité, 327. Dans l'un el l'aolre
Seigneur, 299. - Taoi81kllE PUCEPTE. sens, le Ipirituel et le célellfe, ils
St!1II spirituel; c'eslla réformation onl en vue Loo les les choses conle-
et la régénération de l'bomme par nues dOllS le sens spirituel el dans
le Seigneur, 302. Se1&8 eéle.te ; c'esl le sens céleste des aolres comman-
la conjonction avec le SeigneuI', el demenls,327. - Tous les préceples
alol's la paix, parce qu'il y ft prolec- do Seigneur se réfêrenl À l'amour li
tion conlre l'enfcr, 303. - QIi.\- l'égard du prochain, el consistenl,
TRIBJlB PRÉCEPTE, Se1I.S 8pirituel ; le en somme, il ne lui pas Caire do mal,
père Bign. Dieu, qui esL le Père de mais il lui faire du bien, 0438. Si li's
to~s, ei la mère Bign. l'Église, 306. choses qui concernenl direclement
SeM céleste; le père Big'll. noire l'amour et la charité n'ool poiol élé
Seigneur Jésus-Cbl'isl, el la mère commandées, el s'il a élé seo lemenL
Bign. son "~lise rl1panduo sur loul dit que celles qoi sonL opposées ne
le globe, 307. - CI~QUIr.JlE PRÉCF.PTE. doivenl poinl êlre failes, c· est parce
SeM spirtlud; les bomicides dgn. que, aulant l'homme faÏl les maux
toules les mani~res de tuer el de comme rrchés, aolanl il yeot les
perdre les ümes des hommes, 310. biens qu apparl iennenL li l'amour
236. SeM céle.te j c'esl se mellre el il la charité, 82CJ,; buil précpples
lémérairemenl en colère con Ire le examinés sommairemenl sous co
Seisrneur, l'avoir en baine. el vou- rapporl. 830. Agil' contre les prti-
loir délruira SOli nom, 311. 236, - cep les do Seigneol', c'esL agir non-
SIXIKJlE PRÉCEPTE. SeM spirituel; seulemenl conlre Ip.s hommes, mais
commellre adultère, c'esl adulll:rer aussi conlre Dieu, ,Ui.
les biens de III Parole, Cl en falsifier PRÉDESTll'I'ATIO:'4 (la) psl ahomina-
las vrais, 3U, 236. SeM céltafe, ble, 0483 il .JIH8; oxéaablc, U7 ; dé-
c'esl nier la sainlelé de ln Parole el leslable. 628. Cc dOllme esi un fœlus
la l'rofaner, 3~3, 236. - SEPTIi-:lIE de la foi de l'Égllse~ d'aujoord'hui ;
PUCEPTE. Sens spirilud ; voler, muis la foi de la noovelle ~~glisll l'a
c'est pl'iver les aulres des vrais de en borreur comme un monsll'e, 486.
leur C.i, ce qui se rail par des faux Il n'en pelll découler aulre chese
el par des opinions hérétiques, 318, que des idées atroces sor Dieu, el
236. Sens célettfe; c'c!ll enlever au déshonora nies sur la reli~ion, .187.
Seignpor le Divin Pouvoir; c'esl Le d~creL du synode de Dordrecbl
ausioi s'Rllribuer son mérile el sa jus- sor la prédestinai ion esl non-seule-
tice, 319, 236.- Um'rlKlIl! PRÉCEPTE. ment one bérésie insensée, mais en-
Sens a,nritud: porler foux !émoi- core une hérésie alroce. 04117 ; roir
~nafU\! c'pst persuader que le faux en oolre le MÉlIOR.\BLE, No 72, elles
de la roi aslle Trai de la roi, el que No. 798 et 803. --:' l>Ieu ne peul. pré-
le mal de la vie esl le bien de la destiner l'âme d'aucun bomme il III
..ie, el rtlciproqoemenl, mais faire morl élernelle ; !l ne peul même se
l'un el l'aulre li dessein cl non par délourner de l'homme, ni le rllgar-
ignorance, 322, 236. Seu célellte j der avec un front séYère, 59, 72.
l
- sn-
Toul homme a éL6 prédesllné pour sisle afin d'~lre reçu, 766. Il esl Bur-
le ciel, el personne ne l'II. élé pour (.QuL présenl dans,le sens de la lel-
l'enfer, mais l'homme se livre lui- Ire de la Parole, el d'après ce sens
même k l'enrer, .400. il lnslruil el ilIuslre l'homme, 223,
PaBDICATBlJaSIrtPOCRITIS, 381, U6, 229. La présence du Seill'neur dans
U7. la Parole ne vienL pas d'ailleurs que
PRliDICTIo~ sur la consommalion par le sens spirituel,780. Différence
de 1'~!Jlise d'aujourll'hui, 737, el onlre la préllence eL l'uènemenL dl1
sui,_ Seigneur cbez l'homme, 77t. -
PJlEXII. (le) el le principe d'où Admirable présence dcs angos el des
procèdenl Loules dhoses esl le Di,in esprils dans le monde spiritue!, 6t.
~lre, 2t, Dans la Parole, le SeÏLfueur Raison de celle présence, 61.
esl appelé le Premier el Le Dernier; PRÉSEIfT. Dans la Parole, Dieu
pourquoi 7 8.4, ~ 02, 2IH. Parloui il parle du passé el do fulur au pré-
ya premier, movenet dernier, el le senl. parce qu'il esl dansloul Lemps
premier ~ar le moyen tend el VA à sans Lemps, 30.
IOn dernier, 2-104, 240. - Premier PREITIOIA.TEUR dans le monde spi-
par le Lemps, el premier par la fin, riluel. 4H9.
336. Le premier par la fin esl ce 11 PRnRIS (les) qui remplissent le
quoi loules les choses lendenl, .406. ministère seulemenL poor le gain,
Ce qui eslle premier par le Lemps ou par ambition des bonnf'urs, sont
n'est pas le premier en aClualilé, des Toleurs s'pirHuels, 818, 320.
mais 11 l'esl en apparence, 336. Le Frêlres conSCiencieux, 0422, 666.
premier par la fin esi en aClualité Prêlres sans conscience. 880, 666.
le premier, 336. La foi csl le pre- Prêtres bypocrites, 381. Prêlres dans
mier rar le lemps, mais la charilé le monde spiriluel, 661, 730, ';S~.
l'Islle premier par la fin, 386.- - "-oir aussHs.4, 284, R36. -Dani
"-oir DEIlN1En. la Parole, Prêlre IÏp. le Divin Bien;
PRÉPARA.TION de l'homme pour pourquoi? 4404.
.quïl soil réceplacle du Seil.lneur, 89, PRIÈRES (les) l Dieu ne sonL pas
~O:;. 339. Préparation pour le ciel enlcndues, aYanL qu'on soitlu6 ou
ou pour l'enfer dans le monde des purifié des maux, 329.
esprits, H], 739. PréparRtion à une PJlIXITIF (le) du matériel esl le
Douvelle Eglise spiriLuelle, H 5. substantiel, 79. ~laL primiLiC de
PnBrl:cB (le) lIign. les amours im- l'homme dans le Paradis, .490.
purs de la chair. 673. PRI~r.E DU IfO'CDE (le) - Jean, XII.
PntsENCE (la) du Seigneur chez les 81. -lign. l'enCer, H6.
hommes de l'Eglise, "vRnl son avô- PRINCIPAL (le) esl le toul dans le
nement daos le mODde, étaU mé- secondaire, 388. - Principal cl ins-
diale; mais depuis son .,éuemenl Irumental, 35. - Voir INlTRuxn-
elle Ilsl immédiRle, ~09. Il y a une TAL.
présence universelle du Seilmeur PRIYCIPEI RT PRllfCIPIU. Les prin
cbez l' homme, el il y a une présence cipiés lirenlleur essence du prin-
sinsrulière, ou une présence exlerne cipe, U7. La fol esl un principe, et
el une présence inlerne, 749. Chez les doclrinaux en sonl les princi-
ceux qui comprennenl seulemenl ce pi~s, U7. Les esprils el les anges
que c'eSL que le frai el le bien, la sonl dans les princi~e., elles hommes
présence du Seigneur esl universelle sonL dans les princlpiés, 280. La JO-
ou exlerne 1 mais cbez ceux qui lonlé el l'enlendemenL dans leurs
aussi ,eu'lent el fonllë "ai elle biell, principes sonl dans la têle, el dans
la présence dll Seilfneur esL el uni- leurs principiés ils sonl dans le
verselle eL singuli~re, ,ou el exlerne corps, .408, ~36. Les principiés dans
el Inlerne. 749. Où le Seigneur csl le corps onL élé formés pour senlir
pr~senl. il esl af8C loute son essence, el Rjllr. 456. Faire principes les
36..t, 361). Le Seigneur esl présenl prlnclpiés, c'esL renverser tOUI,
chez loul bomme, el li presse el in- 87.
- 578-
0l1li. Toutes les chose. du corps Bont sonne, 4~7 l 449. Aimer le bien
des priHcipi4" c'est-à-dile, ont été ti.- parce que c'est le vrai, aime ~mi­
1111'8 par dea fibrel provenant dlll nemment le prochain, 449. Com-
priflripe" qui aont le. l"liccptaclea do
l'llmour et de la 18gos...e, DIV. Ali. N° ment il fauL entendre que chacun
369. •
eSl son pl'oehain il lIoi·même, .t06.
PROGRESSION du Seigneur dans l'in-
PAISO,.S Il'IPE.iULES, 66~ 1 662 ; flair telligence et daDs ra sagesse, 89.
aussi 281, 570, 797. Progression du Seigneurversi'uDion
PJlOCll.llll'. Le bien lui-m~me esl ILyee le Père, ~03. - ProgreS5:on l
essenliellement le Prochain, .410, l'infini, 82.
-U8. Toul homme esl le prochain, PROLIFIQUE ([e) de la semence esl
qui doiL êLre aimé, mois selon la dans Ioules et dana chacune des
qualilé de son bien, 406 A.U 4. Aimel' parties de l'arbre, 403.
le prochain, c'esl 'ou loir el faire du PaoPHKTES. État des prophètes
bieD, non-seulemenL au parenl, à quand Us v( yaienL des choses qui
l'ami el au bon, mais Ilussi à l'é- exislenL dans le monde spirituel,
tranger, à l'ennomi el au méchant, ~37. Lps prophèles sigailiaienl la
.407 ; la chuilé esL exercée envers doclrine de l'Eglise d'après la Pa-
les uns el les autres de différenles role, eL par suile l'eprésentliienL l'e-
manières, en,ers le parenl el l'ami glise, telle qu'elle élaiL, par di,erses
par des bienfaits dil'ecls, mais en- choses, el aussi par des actes iDi-
'ers l'enDemi eL le méchaDl par des ques, durs el même alroces, qui
bienfaits iDdil'6ClS, lesqupls sonl leur élaienL enjoinls pnr Dieu, 129.
fails au moyen d'exhortalions, de Le Seigneur a voulu êlre Lanté jus-
répl'imandes eL de puniLions, eillar qu'à la passion de la croix, parée
oon!J6quenL en les amendaDl, .407. qu'Il étaiL Lui-Même Prophèle, ~29.
Une sociélé pelite ou grande eslle Le Seigneur, comme étnnl Lui-Même
prochain de préférence l nn homme, Prophèle, a represenlé l'élal de l'E-
.442, 448. La palrio csl. le prochaiD glise Jui'e quanl à la Parole par les
de pr6térence à une sociélé, 4U ; diverses parliculariLés de sa passion,
"air P.lTRIE. L'tglise esL le prochain ~SO.
qui doiL êlre aimé dans un del{ré su- PROPHÉTIE (la) IÏgta. la doctrine,
p6rieur, eL le Royaume du Seigneur 4059. L'espril de prophétie, - Apoc.
esL le prochaiD qui doiL être aimé XIX, ~O, - dgta. le vrai de la doc-
dans le suprême degré, 4·15, 416, trine d',près la Parole, ~ 49.
L'amour à l'l'aard du Royaume du PaoPliETIIER lig'll. enseigner la
Seigneur esL daDs lia plénitude l'a- doctrine, M9.
mour à l'égard du prochain 1 cnr PnoPITI.\TIO'f (la) sign. l'opération
ceux qui aimenL le Royaume dnSei- de hl clémence el de la grâce, afin
gnellr aimenL Don-sen/emenlle Sei- que l'homme ne se précipite pas par
gneur par-dessus LonLes chost'.s, ma is les péchés dans la damnation; el en
ils aimenl aussi le prochain comme même Lemps la surveillance, afin
eux-mêmes, ~ 15. La conjonclion de qu'il De profaDe pas la MlDleté,
l'amour à l'égill'Il du prochain csl 133.
l'inRul de l'umour de Dieu il. l'tlgard PROPITIATOIRE (le) sur l'Arche dnn"
des hommes; la réceplion de cel le Tabernacle, signifiaiL la surveil-
iuRux par l'homme eL 111 coopéra- lanoo, aOn qu'on ne profanât pas ta
lion chez lui, c'esll'amour envers le sainteté de la Parole renfermée dans
prochain, 458. Tous les préooples du l' _I\.rehe, ~85, 691.
Seigneur se rérèrenlll.l'amourà l'é- PnnPRK (le) de l'homme esL la con-
@:8l'd du prochain, el consistenL en ,ail i:;fI de sa chair; el Lou l ce qui
somme l ne lui pas fah'e du msl, procède dl" celle con,oitise esl spi-
mais llui laire du bieD, 438. Aimer rituellemeDt le mal, quoique naLu-
le prochaiD, Ce n'esl pas, considliré rellelDenl cela lIolsse se préllenler
en sol, aimer la personne, mais c'esl comme le bien, 882. La volonté de
aimer le bien qui esL dans la per- l'homme est IOD propre, ct Ce pro-
c

- 37.4 -
pre d~s la naissance est le mal; en (rInçai. llar un ()wlqve part ou un
c'esl de là que le faux esL dans l'en- On ne "Ilt 011.
tendement, 2i3, 658. De lui-même PUISSANCE (la) de Dieu appartienl
l'bomme ne veuL comprendre aulre au Divin Vrat d'après le Divin Bien,
chose que ce qui procède du J?ropre 86, ~ 2.4 ;.voirToDT1!-PUISlIAI'ICE. Puis-
de sa volonlé ; el l moinll qu'li n'y lance des anges, 87. Puissance de
ail quelqu'aulre source de connais- ceux qui sonl Jl&r le Seigneur dans
sance l'homme d'après le propre de les Uivins Vnus, 87. Dans le monde
sa volonlé ne peuL comprendre au- ..pirituel la puis5llnC8 duvrai estsur-
1re chose que ce qui le concerne lui tout remarquable, 87. De l'inelrable
el le monae, 2i3. ToUL ce qui pro- puissanoe de la Parole,209, 224. La
cède de l'amour de la volon lé in- puissance du Divin VraioudelaParole
terne esl le plaisir' do la vie de esldans le sensdela leltl'e,parceque
l'bomme; eL comme la même chose dans ce sens la Parole esl dans son
est l'êlre de sa vie, c'esl aussi son lein, et qU'en lui sont ensemble et
propre, "93. C'esl pour celle raison C es anges des deux royaumes du Sei-
que ce qui esl reçu d'après la liberlé gneur et des hommes, 223,23.4, 23.}.
de celle volon lé, resle; car il s'a- La puissance de la Parole dans les
joule· au propre, 0493. Le llropre de derniel'S a été l'el'résenlée par les
l'homme esl dans l'obscurllé quant Nazir6ens, 223. La puissance de
il lout ce qui apparLient. au Ciel eL II bien agir vient du Seigneur; le Sei-
)'tglise, 233. Le dominllnl de la vie gneut agit et l'homme agit d'après
de l'homme esL son propl'e même, fe Seigneur, car l'actif du Seigneur
399. - Le=s deux prOpl"eS du monde est dans le passif de l'homme 576.
Jlalurel sonL l'espace eL le Lemps, L'homme a la puissance d'obéir et
27. de titirs, 74 ; de vouloir et de pen-
OBI. Le Propre dt l'homme elL de
ser au sujel des choses spirituelles,
5O~. Par sa propre 'p'uissanC8 per-
s'aimer de préférence' Dieu, et d'ai· sonne ne peuL se 'p'urlfier des maux;
Iller le moude de préférence au ciel,
et de considérer le prochain comme néanmoins la purification des maux
rien relativement. lOi·même; alnai, ne peut être laite que par une puis-
c'est l'amour de sol eL du monde, A. sance qui soit comme propre, .438 ;
C, Nu 69~, 'l3t, Ul'l, 11660. sans cela, personne ne pourrait com·
battre contre la chair et ses oonvoi-
PROVIDENCE (Divine). Les lois de Uses, ce qui cependant a 61é e~oint
permission sonL aussi des lois de la l cbacun, .438. La puissance d agir
Divine Providence, 0479" comme par soi·même esL contlnuel-
OBI. La DiTine Providence est ln lement donn~e 1 l'homme par le
même chose que l'Inllux médiat et im- Seigneur, 62~. Aulant l'homme Til
médiat du 5eillneur, •. C. M80. - selon les lois de l'Ordre Divin,lu-
Yoir eur ln DivlIM Provid"," le Tralté !ant il est dans la_ puissance contre
spécial de l'Auteur. le mal el le fau1l:, 68.
PROVl~CES. L'homme divisé l'n pro-· Pua. L~ Anges ne sonl pas purs
"Vin ces quanL à sel membres et 1 ses devanL Dieu, Ut.
"Viscères 63 PURGAT01RB (le) esl une fable in-
PRt"DE~CE: VienL·elle de Dieu ou ,~nlée par les Calholiques-Bomains.
de l'homme? 663. .4/5.
Pu ou POli, 29 693, 769, PYTUAGORB, 692.
, PYTHONS. Qui 6LaienL ceux que
0111. C'eaL le mot gree -.;oD éerit avec les Auoiens appelaienL pyLhons?
des eurnetères ordiDoirel, {'Auteur en 32~.
donne 10 traducLion laUne au No 29 Q 1TÉ 1) • d' ·11
(in Pu ReY ('"U)" Ce mot, qui exprime VAL (a ne \"lcnL pas al eurs
l'incertitude où BOut Ill. philolophe. que de. la forme, 53. La qualilé de
et lee théologiens nu sujet de 1'41De, forme esL son éLal. 52. Toule qualilé
et du lieu où elle réside après Ill. sé- existe par les -.ariélés, 763. La ~ua..
paraLion d'ane le corpl!, Il été rendu lilé esL perfectionnée pas des diffé-
- 575-
rences en relallon avec des cboses a l'homme rationnel purement na-
pius ou moins opposées, 763. tunll, el l'un n'esl pas dislingut1 de
D'apri''Ii la qualilé de oohérencedans l'aulre dans le monde naturel,
l'uniycrs existe une qualité semblll.- 36.4. te rationnel naturel peut
ble dans toutell les cboses créées, oonfirmer tout oe qui lui plallz...le
60. faux aussi bien que le nai, 738.
RACUETER "gA. délivrer de la Dans le raLlonnel spirituel sont ceux
daDlnation, exempLer de la mort qui portent leurs regards vers le
éLernelle, el tirer de l'enfer les cap- Seigneur, elsonL par Lui dl''ls l'a-
tifs et les encbatnés,U8.LeSeigneur mour dn uai, 758.
a racbelé non-seulementlosbommes o.. Le raUonnel participe du spiri-
ma.is aussi les anges, ~2'" Dieu n'a tuel et du nalurel, ou eal un medi.m
pu racheter les bommes sans pren- enlre le IIpirituel el le no.lurel, - A.
drel'Bumain,84 ..Le Seigneur racbille C. No 268,
perpéluellemenl ceux' qui croient en RATS (les) ,ign. la dévastation de
Lui el fonl ses paroles, 579. Ceux qui l'tglise.pd.r les falsifications du Trai,
fonl dignemenl III. sainte commu- 203,59a.
nion deviennent les raobelés du RÉ.\CTIOlf (par la) du mal et du faus:
Seigneur, 747. Le racheté esl celui contre son Bien et son Vrai, Dieu
qui est ré~énéré par le Seigneur ,685. perçoit et la QuanUlé el la quali~
- Yoir RI!DEXPTIO:lr. de ce mal et de ce faux, 6~.
R.uso~ HUlIlAINI!. Toute raison saine RÉCIPT.l.CLE. L'homme a élé cré«
reconnall l'existence et l'unilé de réceptaclo du Divin Amour el de la
Dieu, 9, ~O. L'idenlilé des lrois es- Divine Sagesse, 6:i, 362. L'bomma
sences divines esl le soandale de la n'est pas la vie, mais il est un récep-
raison, 23. Aujourd'bui la raison bu· tacle de la via qui procède de Dieu,
maine, quant à la Diyine Trinité, 4iO à 0474. I.es cboses qui procèdent
esl liée oomme un ~risonnier lesfers du soleil du monde sonl les conte-
aux mains et aux pieds dans un ca- nants el les réceptacles de la vie.
cbot, 469. n8 i quand on nomme la S;).
Foi et Toute-Pv.il8a'AOt!, la raison RÉCIPTIOK (la) de la vie est selon
esL cbassée, 770 i par l'un et l'autre la Corme de obscun, 366. L'homme
de ces mots elle est exolue, el uno est un organe récipient de Dieu, el
Cois la raison exolue, qu' est-ce alors il 8111 organe selon la qualllé de la
que la pensée bumaine ?57. - La réception, 34. Réception de l'innux
raison humaine n'a point de repos, procéda ni du Seigneur; comment
1 moins qu'elle ne voie la cause, SS. elle se fail,l "57. Les réceptions sonL
La raison bumaine, illusLr6e par un selon les lormes el les états, 35.
grand nombre de faits, peul Toir Toul spirituel es' ratu dans le natu·
l'infinité de Dieu, 32. - Raison in- rel, afin qu'il soit quelqlle ohosecbez
térieure de jugement, 486. l'homme i le spirituel nu entre, il
R\PH4I!L, 23S. - Yoir MICHEL. est vrai, dans l'homme, mais il n'est
R.TIO~4Lld. Il y a deux chemins pas reçu, 339.
gui conduisent à la rationalité, RÉCIPROCUIOY. Il y a de:Jx réci-
l'un d'après le monde.. l'au Ire d'a- procalions par lesquelles se fait la
près le ciel, 364. La raUonaliLé oonjonction i l'une eStt alLernathe.
purement naturelle est morte en el l'autre est mUluelle, 37~.
elle-même, 884. Les diables aussi RÉcIPaoQ1I1I. Il n'y a pas de con-
onlla rationalité; d'où elleleunienL jonction sans un réciproque, 388. Le
507. . réciproque de la conjonction avecle
IhTIO:ll~I!L. Comment le ralionnel Seigneur a lieu quand l'bommepensa
de l'bomme est éclairé, 213. Au·des- el ,eut comme par lui-même, ca
sus du rlliionnei est la lumière spi- Domme "ar ,ot·m4me esllerécipro-
rituelle, el au·dessous du raUonnel que, 588, 4:i7. Union réciproque dll
esl la lumière naturelle. 33.1. 111 a Pilre el du Fils, ou du Divin el da
.l'homme raUollnel-spirituel, et il "1 l'Humain dans le Seigneur, 99. CoDi
-
- 576-
'onclion r~ciproque, 99, 400, 287, même lemps que le jugement der-
374, 872, 483, 30~. 787. La conjunc- nier qui a été fait alor'l\, H5. SilllS
lion réciproque de l'homme avec la rédelliption aucun bommo n'au-
Dieu n'esL pouible qu'avec Dieu vi- raiL pu ~Ur8 sauvé. et les Rngelln'flu-
sible, 7H7. - Yoir Co"IOlCCTION. raient pu subsister dans l'étaL d'in-
RÉCOMPENSE. Le bien ne doit pas tégrité, H8 11. 420, 482. Sans elle
être faiL dans un butderécompenll6, l'iniquité et la müchancet~ se répnn-
439. Ceux qui placenllarécompense draienl dans Ioule la chrétienté
au p,emier rang, el le salul an se- dans l'un el l'autre monde, lenaluret
cond, ainsite saluL pour récompense, el le spiriluel. ~ 20. Ainsi leSeigneur
renversent l'ordre, 439. Pen"erqu'on a racheté non-seulemenlles hommes,
vient dans le ciel, el ~u'il faut poar mais aussi les angeA, 421, 422. La.
oela Cairu le bien, ce n est pas regar- Rédemption a été une œuvre pare-
dor la récompen comme lin, ,4.010. menl divinp, ~23. Elle n'a pu être
RECOlC',USUlCCE (la) gravée dans le Caite qile par Dieu Incarné, 42~, 423.
mental est l'exislence de la Coi de la Pour l'opérer Jéhovah Lui-Même esl
Nouvel/I:' tg lise, 3U. Il ne peut pas descendu et a pris l'Humain, 81, 82.
'1 avoir conDftissance, ni par consé- Elle appartienl 11. la Con clion sacerdo-
quent reconnRilisance de Dieu sans laie et ft la ConcLion royale du Sei-
révélation, ~ 1. Commenl arrive la gneur~ 4U. Si le Seigneur ne fOt pas
reconnaissance qui eo;t appelée toi, ,venu dans le monde, et n'ei\! ~as fait
231. La reconnals!Wlnce que le Sei- la rédemption, aucune cbair n aurait
gneur est le Fils de Dieu est le pre- pu être sauvée, {8i. FaIre la rédemp-
mier point de la toi au Seigneur, tion, c'est fonder un nouveau Ciel el
34.2. L'élat de cbacun dans le monde une nouvelle tglise, 482. Celanepeul
spirituel esl selon la reconnaissance êt!'e rail que par le Divin Vrai d'après
de Dieu et le, cu Ile de Dieu, 793. le Divin Bien, 86. La rédeml.'Lion a
tlaL de l'homme ~ui est dans les même été une sorte de créallon du
oonnaissancessur Dieu sans la racon- Ciel an6élique l nouveau, et aussi de
naissance intérieure de Dieu,.f37.Ce- l'tglise, 640. Dans les combats ou
lui qui s'aime. ou aime le monde par tentaLions des hommes le Seigneur
deiSusloutes ohoses, nereconnattau- opère une l'édemption parliculiilre,
ounDieu,293.Ceuxquireconnaissent comme 11 en a opéré une générale
le Seigneur, et ne font pas ses prê- quand il était dans 10 nlonde, 399. La
ceples, deviennent des salans après passion de la croix n'est pas la ré-
la morl, 451. demptioD, 4:26, 38t. La rédemplion
Oss. Le mot reconnai8BanCf danale. el la glorilication sont deux chose,
écrit. de l'Auteur, est preBqo~ Loujoon dislinotesentreelles, mais néanmoins
pria dlln. l'acception de connaissance elles ront un pour la lialvalion, ~26.
rélulLlmt d'un exwnen approfondi. La l'édemplion etlarégénérationConL
RECUEILLI (être) vers les sien•. Pour- un, 684. Où est le Seigneur tout en-
quoi, dans la Parole, cela ellt dit de tier, là est sa rédemption loutenlière,
ceux qui meurent, 607. 7li. Dans la Sainte-Cione le Seigneur
RIÎDBlIPTEUR (le Sei/lllcur) estJého- e5l.tout entier et sa rédemplion tout
vah dans rHumain, 81. Par l'uniou entière, 7t6 à 718. Par larédemplioD.
avec 'OD Père le Seigneur est do- il est entendu ladélivrancedel'enCer,
venu Rédempleurpourl'éterniLé,t27, la conjonction avec leSeigneur,uL la
599. - Poil' SEIGNEUR. IIllvalion, 717. - Actell de 111 ré-
RÉDElIPTIO", (la) même a élé h demplioD; en quoi ils consislent.
subju"alion des enfers el l'ordina- 93.
tion des cieu,<, et par l'une et l'au- R~FLÉcmB. On rlifléchiL sur les
!re la prépal'atioD il une nouvelle pensées et nOIl sur les affections,
Église spirlluelle, 413 à 417, 84,86, parce que les J1ensliilS sont dans la
43.f, 221, 6to. Le Seigneur opilreen- lumière, tandIS qUI! les affections
core aujourd'hui la rédemption .qui sonl dans la chaleur, 386, 607.
a commenoé dans l'année US7, en RÉPORlLUhLIlI (des) de l'tglise
- ~77-
Cbrélienne, Luther, Mélancblon, el' il's l'l''tpliquenl selon leur dootrine,
Cal,in, 796 li 7911. '1.27. lis onl pris la oonllilion il la
RÉFORJU.TION (la) doit, d'après les place de la pénitence, Illln de roOl-
lois de l'ordre1 précéder la régéné- pre entièremenlavec les Catholique&-
ralion, ~05, ~u6, 302, 387. Elle IIp- Romains, 313.
parlienll l'enlendement, 302, 387. REFuoEJI'unique) pour ne pas ptS-
L'homme intel'Dl5 doit d'abord tilre rir,o'esl e s'adresser au Seigneur.
réformé, el par lUI l'homme exlerne 120, •
el ainsi l'homme esl r6généré, 302, RÉGbÉRATIO:'f (la) osl la nouvelle
591 li 595. Par la ,olonlé spirituelle naissance que donne le SelgneuI',
Je Seigneur réforme el r~éniire la 1;21. Celle nouvello général ion ou
volonté n.o'llurelle., el au moyen de nouvelle or6alion esl l'œuvre du Sei-
oelle-ci-oi les sensuels el les ,olon- gneur seul par la chal'jlé el la loi,
IaÏl'05 du corps, ainsi l'bommo loul oolume le. deux moyens, l'homme
enlier,533. L'homme est réformé coopéranl, 576 à 578, Croire que la
par des combals el des victoires sur régénération suiL la foi de l'Église
Jes maux de sa chllir, 610. Dans d'aujourd'hui, qui n'admel pas la
l'étal de réformation l'homme par coopérai iOI1 de l'homme, c'esL III va-
son homme nalurel regarde vers uilé des vanilés, 577. Ln l'(oï:;énl{rll-
,-
l'homme spiriluel, el il le désire, lion se fail absolumenl de la mllme
57~. Cel étal osl formé par les vrais manière que l'homme eSl conçu,
quiapparliennenl àlnloi,parles~els porlé dans l'utérus, nalL eL est élevé,
il regarde 'Iers la charité, :)71. 583 à 386, aH. Le premier aele Ile
L'homme qui, dans le monde, enlre 11\ nouvelle généralion est appelé ré-
daDS cel éllll peul après la mort êlre fomalion, Il appartienl il l'enlende-
ré~énéré, 5n. Tanl que l'hllmme menl; le second acte esl appelé ré-
vOll eL reconnall par le menlal «iue gfnéralion, il a(lparlienl à la volonl6
le mal esl mal el que le bien est bien, el par Auile à l'entendemenl, 387 k
el Q,u'il pense'que le bren doiL êlre 590, 302, 602. La régén(.rnlion esl
chOisi, cel élal esl appeh'i réforma- effeoluée de différenles manières eL
tion, 587. Personne ne peul êlre dit par divers procédés, selon hl difl'é-
réformé par les l.'Onnaissances seules rence des personnes el dM oircons-
des 'Iérilés, car loUl homme peut les tances; el cetlo variété esL infinie
saisir oL aussi les enseilSner; mais comme celle des laces et des carac-
celui-là esl réformé, qUI est dans lères, 580. La régénérai ion de
l'affection de la vérilé pour la vérité, l'homme le Cail succe.'Isivemenl, de-
589. Ubomme se peUL réformer el euis le commencemenl jusqu'à la
régénérer comme par lui-même, hn de la vie dans le mondo, eL esL
pOUrvll qu'il reoonnaisse de cœur cnsuÏle continuée el perreclionnée.
sue o'eslpar leSeil!:neur, 621. Dnns 610,6/1. L'élnl,de la I·t'lgénéralion
1 élal de réformai ion. l'homme est cc:l:mence quand l'homme 'Il'ul fuir
dans la pleine liberté d'agir selon le le mILI et faire le bien, :)8;. Cel ~lut
rationlJel dll son cnlendemf!nl, 10;;, esl rormé por les lJions de hl ChOI'ild,
Danll cel élotl'enlendcmonL Iienl Ic el par eux l'homme enlre dans les
of·' rang, el la volonlé le 2- l'au!!" vrais Je 111 roi, :j71. Cel (oiaL app'lI'-
.fOli. - Yoi,. RF.Glh,"R.lTlO,.. lI('nl il l'omour d'apr(!s 10 VUIOlllé,
Ri:t'onllATIo" 011 IUFO Il liE. (WB ft ;;71, La ré;ronérallon esl II' moyen
élé faile d'aprilll 10 Dh'ine PI'o\'idellCo de 11\ sni vlllion, cl la chorilé el 1"
du Seigneul' pal' los Proteslanh, ou roi Monl les moyens do la réltunérn-
Réformés, quand la Pal'ole eul.ilé lion, 377. Dons l'élot de III rl-!!,én,s-
Pl'esque rejelée par lell Calholiqucs- rnlion I\homme veul el o~I, pense
Domuins, alln que III Parolo fûl ti- el pal'Ie d'apl'ès un Dou'lel amuur et
rée comme d'une cachelle el mise une nou vello inlelli~nce qui vion-
en usage, 270. nonl du Seigneur, 403. Le rcnonce-
RI!F"RNÉS PIIQTESTAl'ITI. Ils voient ment allX: maux qui' villnnenL de
la Pal'ole d'après leur doctrine, et l'enCer al la foi au Seigneur 1'ODl en-
Il. 8'7
- 578-
lièremenl la régénéralion, 685. Au- élat, 3791582. L'bomme est régé-
lanl la régénérallon esL pel faclion- néré par cela qu'il s'ahslienl des maux
née cbez ('bomme, autanl il ne s'al- comme p60bé"s, et qu'il les ruiL, 5fO.
tribue rien du bien el du vrai, c'osl- L'homme inlerne naLurel doiL d'a-
à-dire, de la cbarité el de lu foi, el bordêlre ré~énéré, el par lui l'hom-
auribue loul au Seigneur, 610. La me externo, 393 Régénérer l'inlerne
régénéralion n'esl pas possible sans par l'el terne e'll conLre l'ordre, 593.
le libre arbiLre dans les cboses spi- L'homme Ile peut ,'Ire régénéré que
rituelles, 615 à 6-17. Elle n'esl pas successivement. àlltl. 610. Quand
possible sans les vrais par lesquels l'homme est régénéré li s'élève un.
est rorm~ la foi, el avec lesf'(uels se combal cnlre l'homme inlerne el
conjoint la charité, 618 il. 620. Tous l'homme e:r.le.rne, el alors celui qui
sont distingués dans le ciel selon les est vainqueur domine sur l'aUlr8',
diiTérences de la régénération, ct 596 1 600. L'homme régénéré a une
dans renrer selon las différences du nouvelle volonl6 et un nouvel enlen-
l·ejal do la regénéralion 5112.11 y Il unè demen~, 601 il 606. I.e Soigneur gou-
oorrespondance de la régénéraLion. de verne par le ciel les choses qui ap-
l'homme avec tou\.e$ les cboses qui parliennent au mondeohcz l'bomme
-sont dans le règne végétal,lJ.ussi dans régénéré, 60t, L'homms rég6nér6
la Parole l'homme est-il décrlL par csl en communion avec les anges du
un arbre, son uai pur la semence, ciel, el le non régénéré eu commu-
el son hien par le Cruil, 5'H. La ré- nion avec les ospriLs de l'cnfer,607
boénéralion n"esl poil)l connue dans il610. L'homme non régéntiré esL
l'~glise d'aujourd'hui i pourquoi? apcelti morl, el le régénéré esl ap-
51H. Dans la Parole, la régénération pe é vivanl, car dans ccliii-ci il y a
Cfl Morite par un nouveau cœur el la vie spiriLuelle, 594. AUlauL
un nonol esprlL, 572; elle esL re- l'homme esl régénéré, aolanl sont
présanlee par le baplême, fl8n 687. tilolgnés les péchés, el cel élol~ne­
Le monde enlier, depuis ses pre- menl 85l la rémission des p~néll.
miers jusqu'il, ses derniers, esL plein 6U. à 6U. Quand l'homme esl ré-
de représentations el de lypes de la généré le Seigneur est .llrésenl, et
régénération, 687.. par sa Divine opération 11 prépare
BÉaÉ.,ÉD.ED.. elre régénéré, c'esl l'bomme pour le ciel, 728. L'nomme
êlre de nouveau engendré, 326. régénéré esl dans la chaleur du ciel,
L'homme, s'il n'esl pas une secondo el en même Lemps dans la lumière
fois engendré, el oomme oréé de du olel, 605. L'homme peul so ré-
nouveau, ne peul entrer dans le générer comme !;Iar lui-même,
royaume de Dieu, 575 à 575. Dieu pourvu qu'Il reconnaisse de cœur que
ne peul régénérer spiriLuellement c'esl par le Seigneur, 6:U. L'homme
l'homme, qu'aulant que l'bomme qui dans le monde n'esl pas enlre
selon ses lOIS se régénère n.alurlllle- dans l'élal de rérormation, ne peul
menl, 73. L'bomme doiL Ile réror- pas .Ure régénéré après la morl, 574.
mer et se régénérer el s'inlroduisant - Oins la Parole, les régénérés
dans la Coi par le'l vériLés d'après la sonl appelés fils de Dieu, el nés de
Parole el dans la cbarité par les Dieu, 572.
bonnes œuvres, 71. Le Seigneur ré- RÉGJnIl". Division du menlal en.
génrre l'homme par la foi el par la lrois régions, selon les lrois dl'I(rés
cbarité, ~.U, 576, 686. Le Seigneur d'amour el de sagesse, .ta, ~86; la
esl loujours en aclion rour n!gûné- s'Iprême, qui osl aussi l'inlimo, est
rer l'homme, parce qu'i esl loujours nommée c~leste i la mOyllnne, spi-
en aclion pour le sauver, 577. riluelle ; el l'infime, nal urelle, 447.
L'bomme est rég~néré par ces ltois 34, 603, 608. Ces lrois région.s sont
universaux, le Sl!igneur, la chariLé successivemenl ooverLes chez les
el la roi, comme un; 6f8, 723. Tous hommes, .42. Dans la région. célesla
ayanl élé rachetés, loul peuvenL csl l'homme so.ge, dans la région.
êlre régénérés, chacun &elon SOB spirituelle l'homme intelligent. et
- 579-
dans la région naturelle l'homme nues Il'S diverses religions sur tout
savanL, 45:a. La vraie lumière de la le globe, 275.
yie habite dans les régiQns supé- 0... Butre Religion et tglU. il Y &
rieures du mental, .40. Division du UDe dlfféreDce qu'il importe tle signa-
mental en deux régions; l'une, qui 1er: I:Église du SeigDeur, il est vrai
est supérieure el intérieure, est spi- eat uuivel'lelle, et cflez lOus ceux qui
rituelle; l'autre, q~i e~' Inrérieure recoDuaissent le DlviD, et viveDt dans
et extérieure, esL naturelle, .420, la chll.riLé, quels 911e soieut d'ailleunr
.4~4, 603, 601. - Diyision du corps leurs dogmes; malS il y a spécialemeDt
en Irois réKlons,.403,-VoirAiElIT4L. iglise là oi est ID l'arole et où le Sei-
Ri:GLE. C'esl une règle générale RDcur est COUDU. Dans les contrées où 10.
Parole D'exisle (las, ou bien qUII.Dd la.
dans le ciel, que Dieu esl dans toul Parole est eDlevée DU peuple et rem-
homme, tanl méchant que bon, mais placée par des décisions humainel.
que l'homme n'esl pas dans Dieu, comme daDa le catholicisme-romain.
s'il ne vil pas selon l'ordre, 70. Deux il y a ReligioD seulement, !lt il propre-
Règles ou canons qui lIeryironl il. la l'lent parler il D'y 0 {t1Ul Egii.., Chez
Nouyelle Églisc: 1. Que personne lei ProteltoDte il y a'Eglise, mais cette
par soi-même ne peUL fuir les maux Église est il 1& fln, parce que 10. Pa-
comme pécb6s, ni lnire des biens l'ole y a été IlorverLie.
qui soienl des biens deyanl Dieu i R~1I1SS10!l DES PÉCHÉS (la) consiste
mais qu'autanl quelqu'un fuil les dans la purilicalion des maux, eOeo-
maux commc péchés, autanl il rail Luée pal' la réformation et par la ré-
les biens, non -par soi·méllle, mais génération, U2, 61-4. La rémission
d'a,r~s le Seigneur. II. Que l'homme des péchés n'en esL ni l'exlirpaLion
do Il fuir les maux comme péchés, ni le neUoicmcnt, mais c'on esl l'é-
el combalLre conlre eux comme par loignement cl la séparation, 61.4.
soi-!:llême, et que si quelqU'un fuit Autantl'bomme Cail pénitence, au-
les maux Poar loulc autre cause que lanl ohcz lui lespécbés sont éloi-
parce qu'Ils sont des péchés, il ue gnés; et, au tanL ils Bonl éloignés,
les fuil poinl, mais il lail seulemenl autant Us sonL remis, 510, 621 ; "oi,·
qu'ils n'apparaissenl pas dcvant le PblTENCE. La rémission.des péchés
monde, 330. - Yoir MUillE, n'est poinl instanlllnée, mais olle
REI~s(les)sécrètenl Iibremenl,.496. suil la régênéralion scion ses pro-
RELATIFS (les) appartiennenl il. la grès, 61P. Le Seigneur, parce qu'il
disposition de plullÏeurs el de mul- es~ la Misérieol'de müme, remeL 11
tiples·dans un ordre pour s'assem- tous leurs péchés, cL il n'en Impute
bler el concorder, 6f. II Y a des pns un l'o8ul à qui que ce sOiL, 539,
relaLits dans l'un el l'aulre opposé, ~07.
62. - Yo,r OPPosts. RENARDS (les) représentenL des cu-
RELUION. 11 csl nécessaire qne les pidités de l'amour dillbolique, -'5.
singuliers aicnt, dans une sorLe d'i- RIPAS (Ics), Caits aveo les saori-
mage, une relatil)n ..,.eo les univer- fiees auprtls tlu Tabernacle chez les
saux, 744. - Yoir SI~8ULIt:llII. I1Is d'lsl'!Il!l, Ioignifiaient les conso·
RELIGIOll' (la) oonsisle il. fuir le clorion'! des esprits (animi) .433. -
mal el il. faire le bien, 389. La Reli- Yoi,· F1!mlO"S.
gion seule renouvelle et r(S.gén~ro RRPÉTITIO~S, Il y Il très·souvent,
l'homme, elle occupe la placo su- dans la Parolo, deux: cxpressions qui
prême tians le mental humain, et semblenl ûtre des répétitions, mais
voiL sous elle les choses civiles qni l'une se réfère DU bipn cl l'llulro au
appartionnenl au monde, 60 l, 829. vrai, ct loutes deus: prises- ensem-
Par los chosl'S de la Religion il y a ble en Cont la conjonction, ainsi
conjonction de Dieu avec l'homme une seule cbose, 2t8. Exemples de
el de l'homme aY8C Dieu, 288. TOils ces répétitions apparentes, 250 il.
ceux qui Cont le bien par religion, 252.
même les païens, sonl acceptés par Rboll'SES DU CI!L (les) ne sonl don-
le Seigneur. 586. D'où sont proye- nées quo par les vrais d'après le bien
- 580-
dans le dernier leos de la Parole, Respiration de cbaque membron.,
2UI, 22:1. Comment elles élaient daus le corps; cOlUment eHe se faiL,
données par PUrim et le Thumim, 577,
218. RE881l1BL.\II'CE DB Dllro ; r:otr bUG"
BEPol (le), le septième jour, ngn. ET BII88EJlBLANI:B. R,'ssemblance dll
Iarégénéralion; car 10l"squel'homme père dans les enfants, 403.
a été régénéré, il y a pour lui repos, RElS1ISCITEB. Le Seigneur est res-
302. - Yoir SABBUIJ. suscité le matiri ; poul'quoi l 764.
BI!PRf.SENTATlfS (les) soot des cho- L'homme ressuscite communément
ses de ce monde, lesquelles corres- le troisième jour aprÏls que son cœur
pondenL al1'l choses célestes, et par a cessé de baltre, 281.
suite lell signifient 275. Dans les RÉSURD.BCTIOI'I (la) du Seigneur 10
cieux les objets q u\ appal'ais!I8nt de- lroisième jour rign. la G1orillcaLlon,
nnt le." anges sont des représenta- ou l'Union de son Uumain avec le
tions de l'intelligence et de la sagesse Di,in du Père, 430. Une résurrec-
qui sont en eux par le Seigneur, lion de vie, - Jean, V. 29, - dg,..
467. La Corme humaine que Jéhovah la salvaUon, 652.
Dieu re,êtait au moycn d~un ange, RIÎTRIBUTIOli. Ceus qui sont dans
et dans laquelle il apparut à Moise le plaisir spirituel s'atll"Ïstenl, si l'on
et • plusieurs autres, élait représen· croit qu'ils agisspnt pour une rétri-
tative du Seigneur qui devait venir, bulion, .UO. - Yoi,. RlicOHPB:oIs.B.
786; et comme celle Corme élait re- RÉUIIIONS (les), dans la primiti,e
présentati ve, c'est aussi pour cela Eglise Chrélieune, étaient des réu-
que toules et chacune des choses de nions de la charilé, parce 'qu'il y
l'tglise Israélite avaient élé faites a,ait fralernité spirituelle, .43-4. Au-
l'eprésentalhes, 786. Toute,illes tgU- jourd'hui il y a des réunions d'ami-
'8es anciennes furent des Eglises re- lié, mais il n'y a pas do réunion,
présenlatives des spirituel!!, 201,786. de charit~, ..tS4. Laa réunions, où
Quand le Seigneur yint dans le l'amitié imÏlant la charité ne con-
monde, il abrogea les l'eprésentatifs, joint pu les esprits, ne sonl autre
670. chose que des ieintes d'amitié et des
REPRÉSENTATIOYS du Divin Amour, témoignages trompeurs d'amour mu-
.U ; - des deux étaiS de la regéné- Luel, .t34.
ration, ~06; - du libre arbitre de REVÉLATIOlf (sans) II ne peuL y
l'homme, .469; - des deux !IIl.cre- &foir connaissance de Dieu, ni par
menls, le baptême et la Sainte Cène, consuquent reconnaissance de Dieu,
avec leurs usuges, 669; - du bap- H. Quaud une r(l,élation a été don-
tême comme régénération, 6!17. née, l'homme peut allor Ru-devanl
BlipIIIJl \lIIIER. Chllcuo peuL répri- de Uillu, eL de llaturel devenir spiri-
mander un autre qui tcnd au mnl, luel, ~ l, Une révélalion primU1ge a
el lui dire, 1 ne fOIS pas cela, parcc (jlé rppanduo sur lout le globe, mais
que c'est uu péché,. et cependanl l'hommo nalurol l'n pervertie clc
no peul f!ue Il'ès-difficilllment se le plusieurs mllnlères. 41. La Parole
dire à,lui-même ; pourquoi? ;;H5. l'St la oouronne des ré,élalions, 44.
B":sls"J'I!lI. meu seul peut rl!siliter il se laiL lIuJourd'hui chez les Afri-
aux D1RllX etlluX fuu, 6~. l.'homme cains une ruvélution, 8fO. - Yoi.r
doit résistOl' comme par lui-même AFRlc.lI""S.
aux maux d'uprils la puissance et les 1{ICI/I (le), - Luc, XVL 40,-
fOl'ces lIue le Seigneur lui a donnlles, lign. la nalion Jui\'e, qui est appe-
..t38. lée richl', parcc qu'ollp &fOU la Pa-
RUrlR.\TIII"( (lu) suit à cha quo pns role. dnns l:tlluell~ sonl les riches~cs
la pell~ée et par conséquent la pa· splrilu(lllolJ, 24;;,216,593.
role. -480. SlIns le libre arllilre dnns RIClIElSt:s (Ic.'!) ne 8euvent pas
chaque cho'le et même cluns les I?lus I1h'o condllmn~e" CIlI' 0 el! sont dllos
petites choses, l'hoUlme ne rel\plre- le corps commun commo 10 sang esl
rait pas plus qu'une statue, -4110, - dans l'hommo, ,f03.
- 58~-
BIDIAn: DU TADIR~'CL. (lIlS) ,ig1&. choses qui apparliennenl au salul et
les derniers de la Parole, qui sonl à la "fie élernelle, el aussi le jour de
les .rais el les biens du sens de sa l'amour envers le prochain, S~.
leUre, 220 ; - Big •• les derniers du Dans le sens suprême, sabbalh dg.,
Ciel el de l'tglise, 260. paix, 80S. I.e Seigneur se nomme
Blz, ne selail de rien, 76. Lui-Même Seigneur du sabbalh,
RITES represenlalifs de l,gglisc c'est-à-dire, du reros eL de la paix,
Changés en idoliltrie el aUlsl en ma· 303. La ..ie du cie d'aprils le culle
gie, 204. de Dieu esl appelé un sabbath per-
. BOBiI. - Voir TOIfIQUE. péluel.. 73S. - Célébralion du sab-
ROCHER (le), - IIIlLlh. XVI. 48, balh dans le ciel, 750.
- Bign. la vérité, 224, el la con ret!- SACERDOCE (le) dgn. le Divin Bien,
sion que le Seigneur esl le Fils de H4. Le sl\cerdoce d'Aharon repré-
Dieu, 342. Parloul, dllns la Parole, sentail le Sei,meur quanl au Di ..ln
par le Bocher il esl enlendu le Sei- Bien, el quanl à l'œuvre de la ·sal-
gneur quanl au Divin Vrai, 224. yaLion, 218. Le sacerdoce doil I1lre
BOl (le), dans la 'Parole, ,igfl. le honoré d'après la manière el selon
Divin Vrai; pourquoi? H4 ; -Bign. la manière qu'il serl, .t15.
le Yrai de l'Eglis,!, 219. Le Roi de SACRBlIl!lITS (les deux), le Baplême
Tyr sign. la Parole', où sont les con- el la Sainte Cène, sonl reconnus
naissances du vrai et.u bien, 260. comme les choses es plus Minles
I.e roi de l'ahlmo Bigfl. ceux qui dé· du bulle daus le chrislianisme ; mais
lruisenl les Ames par les raux, 3·10. on Ignore où réside leur salnlelé,
- Rois dans le monde, -422, 333. où d'où elle vien l, 699.ISans la COD-
ROUILLE. Le bien du mél·ile appa- naissance du sens splriluel de la
rail devanl les anges comme de la Pllrole, on ne peul sayoir ce que
l'ouille, 439. - Pair PO!:RPRI. ces deD1l: sacremenls enveloppenl et
Ronuo (le) du Pêre vienl, quand effecluenl, 667 li. 069, 698. 11$ con-
on s'adresse immédiaLemenl au Sei- liennent dans un seul complexe
gneur, el nullomenl qual'1d on s'a- loules les choses de l'I1;glise interne,
dresse immédiatemenl l Dieu le 670. DilTérenue enlre Jeur sainlelé
Pêre, H3. - Royaume célesle,- seulemenl prêcb6e el leur saintelé
spirituel, - naturel, du Seigneur, vue, 70~.
2"~2. Les Ons sonl dans le Royaume SAOBS. Chez les anciens, ceux qui
oélesLe, les caU5es dans le Royaume connaissaienl les correspondances
spirituel, el les effeLs dans le Royaume de l'Ancienne Parole élaienl appe-
nalurel, 236. Dans la Parole, le lés SIlKes el intelligents, el plus lard
lloyaume des Cieux, Bigfl. le Ciel el ils furenl appelés deVinS el mages,
l'Église, 499. 279,203, 205. D'où les anciens SRlfes
. ROYAud (la) "gn. le Divin Vrai, ont cancln les qualre Ages du mondei'
-lU. 762. De quelques-uns d'eux dans le
RUBII (le) Bigfl. le bien célesLe, monde spiriluel, 692. Sages des siè-
~. esl le bien du ciel suprême, cles anciens dans une sooiété dll
ciel, 693. .
SOUTII, dans la Langue originale, SAGESSE; voir AMollB I"f S.\OF.5SE;
.tg1l. repos, 3Ol. Le sabballi chez DIVIN AJlo!:1l ET DlVl~1 SAGESIE. La
les fils d'Israel étail la sainLelé des s/lltesse ne consisle que dans les
&8inlelés, parce qU'il représentail le vrais; elle esl le complexe de loules
Seigneur; les SIX jours représen- les vérité!!, 38. La sRIJ8Sse réelle est,
laienl ses travaux el ses combaLs que l'homme voie d'après la lumière
conlre les enrer$, el le septième sa du ciel que ce qu'il a de science,
'Vicloire sur eus, el ainsi le ropos, d'inlelligence el de sagesse estsi peu
3~. Quand le Seigneur lul venu de chose relativement li. ce qu'il n'a
dans le monde, ce jour devint le pu,que c'est comme unelZOuUe d'eall
joll1' de l'inslrucLÏon dans les choses relaUvemenlll. l'océan, 387. AuLant
Clivines, de la méJilaLion sur les l'homme vil selon l'ordre Divin, au-
...,

- 582-
1anL il esl dans la sagesse sur le bien 297. Po "orlir el falsifier les sainls
el le vrai d'après la Divine ToulO- de la Parole, 463.
Soienoe, 69. L'homme ne peul êlre 0 ... Le aaln~ de Ibomme ell& cllLnl
intériouremont dans ,aucun ,rai de Ion interne i est appelé l8int ce qui,
la sagesse qne par Dieu, parce qu'à chell l'homme innue do ciel, c'elt-IJ.-
Dieu apparlienl la aagcsse inOnio, dire. du Seigneur par le ciel, - Â. C.
69. Autanl le mental humain esl No t0i72.
~levé dans les degl'és supérieurs, au- SAINT DES SAINTS (le), 00 était l'ar-
tanl il l'esL dans la sagess", car au- ohe de l'alliance, représentait el par
tanl ill'esl dans la lumière clu ciel, suite signifiait l'inlime du Ciol el de'
69, 565. La sagesse spirituelle esl la l'Église, 220.
ugesse de la sagesse, par oon5é- SAIRT n'IsIL\EL (le) esl le 8ehmeur
quenl ines.primable pour aucun sage quanl l l'Humain, 93. Dans la p!i roi e,
dans le monde nalural, 280. La sa- par Jéhovah il esl enlendu le Sei-
gesse des Anges célestes surpasse la gneur quanl au Divin Bien du Divin
sagesse des Anges spirituels l peu Amour, el p,ar le Saint d'Jsraël le
près de la même manillre que la sa- Seil5neur quanl ali Diyin Vrai de la
gesse des anges spir!lnels surpasse mVlDe Sagesse, 2.>3.
la sagosse des hommes, 2-f2,280. La S.UlrrB ChB (In) a été inslituée
sagesseaugmenleélernellemenlchoz pour la consochllion avec les anges,.
les anges, et plusceD:l-ci sonlsages. III en même Lemps pour III conjonc-
plus ils voient clairemenl que la 58- lion avec le Seigneur; le pain de-
gesse esl sans fin, 390. Tou le sagesse ,ienl dans le ciel Di,in Bien, elle
angélique procède de III. Parole qui 'vin Divin Vrai, l'un el l'I\ulre par le
esl un abtme de vérités. 850. La SIl- Seigneur, 238, 7021 740. Uno tollo
gesse ne vienl que des Divins Vrais correspondanoe exisle d'après la-
examinés analytiquemenl dans des créalion, afin que le Ciel angéliquo
formes IIU moyen dc la lumière d'a- ol l'Église daus les terres, el en gé-
près le Seigneur. 850. Si la pensée néral le mondo spirituel UBC le
D'est pas élevée au-dossus des sen- monde naturel, rassenl un, eL que
suels, l'bommo ft peu de sagosse. le Seif!l'neur se oonjoigne avoc l'un
565, Cbez lout homme sensé il y a Ol l'aulre en même tomps, 238. Par
la faculté ,le recevoir la sagesse pro- la chah' du Seigneur, de même que
cédant du Seigneur, c'esl.. h-dire, de J'lar le pnin, il esl enlendu le Divin
multiplier ~lernellcmenl les vrais mcn, el par le sanll du Seigneur, de
par lesquels exisle la sagesse, 718. Rlême quo par le ,in, il esl entendu
Celle perpétuelle multipliC!1lion du le Divin Vrai, 872, 702 l 709. La.
Trai, et cl'nséqucmmenl do la 58- Sainte Cène esL la ohose la plus
gesse, esL donnée aux anges el aux sainle du cu Ile, 699,709. Elle esl un
hommes. 718. L'homme, d'abord saoremenl de pénilence, el par suilli!
oréé, rUl imbu de la sagesse, el de l'introduotion dans le ciel, 567_
l'amour do la s"gesse, non pour lui- L'homme qui porle ses regards vers
même, mais pour en faire communi- le Seigneur, el qui rail pénitence,
cation aux autres d'après lui, 7.. 6. Le esl par la Sainle Cène oonjoinl au
si~.ge dela sagesse esl dans l'usage, Seigneur el introduit dans le ciel,
7"6, Où le bion de l'amour est, III 621. Cela esL produit p.on par le pain
réside on même lemps la sagesse; el le vi n matériels, mais p r leu rs cor-
mais où les vrais sonl, là ne réside respondants sph'i1uels qui sonll'a-
la sagesse qu'en p'roporlion du Bien mour el la Coi, 624, 703,727. Sans la
de l'amour qui s y lrooye en même oonnaissanoodesoorrespondancesdes
temps, 2"2, oboses naturelles ueo les choses spi-
S,urrr. Dans la Parole, le salnl est rituelles, personne ne pOUL connal-
dans chaque sens, el dans chaque Ire lell frulls de l'usage de la Sainle
mOL. bl même en c8\'tains endroi~ Cène. 698 il 704. Comme mainle-
dans les lellres elles-mêmes, 491. n8nt pour la première lois le cbris-
I.e nom de Dieu aslle sainl même. li.nisme se lève, el que mainlenant.
-383-
le SehnulUr instaure une nouvelle 283, 2MI. - Sainleté de la Sllinle
Église, il lui a plu de ré'félor le sens t.:ène, 700.
s.piriluel de la Parole, afin que celle S,U:wI. J)es sainls des calholiques-
Eglise ,ienne dans le fruiL de l'u- romains dan. le monde spirituel.
sage de la Sainte Cène, 700. Le pain 822 l& 827 i "air CULTE. - Lesdieux
et le 'in, dans le sens naLurel, de des nations adorés d'abord comme
même quu la chair eL le sang, signi- sainLs, puis comme Déilés, el enfin
fienL la passion de la croix, 70-4; comme Dieus, 292.
mais dans le sens spirituel, par la SALl'T (le) eL la "ie éternelle sont
chair et le pain il esL entendu le un, 726. Il Y a uec Dieu une con-
bien de la cbarilé, eL par le sang eL jonction pKr laquelle l'homme a le
le ,in le vrai de la foi, eL dans le salUL eL la "ie éLel'nelle, 869. Le Sei-
lens suprême le Sèiglleur quanl au gneur, la charll.6 et la Coi, sonL les
Di,in Bien de rAmour et !luant au trois essenLieJs du salu L, .4:>0. Le
Di,ln Vrai de la Sagesse, 70.,. Il ya Seillneur esL le saluL eL la vio éler-
trois essenLiels qu'en,eloppelaSainle nelle, 430. Sans le Seigneur point
Cène, k sa,oÏl', le Seigneur, BOn Di- de saIUL, 267. Le Seigntlur veut le
Tin Bien el BOn Divin Vrai ; par cun· salut de Lous,c'esL pourquoi lesaluLde
séquent elle renrerme et oonLiAnt tous a élé eL 8dLla lin qU'il s'est propo·
universellement eL singulièremenl sée,I~2.C'esL pour lesalutdes hommes
toutellos choses del'~glise, el Loules qu'il y a eu l'fènemenL do Seigneur,
celles du Ciel, 7H h 7~5. Dans la rédemption el pallSion de la croix,
Sainte Cène est le Seigneur touL en- ,1.42. Le saluL des hommes est la fin
lier et sa rédemption lout entière, premièl'e el dernière du Seigneur,
7~6 k 748. Tous ceui qui ronl digne- 452, Le salul du genre bumain dé-
menlla sainle con'munion BOnt les pend de la conjonction l'éeipl'oque
rachetés de Jéhovah, 717. Le Sei- da Seigneur el de l'homme, 374. (.e
gneur est présent chez ceux-ci, et saluL de l'homme dépend dll la con-
il leur ouvre le ciel; il esL même naissance et de la reconnaissance
présent chez ceux qui s'en appro- de Dieu, 98. 11 dépend d'une péni-
chent indignemenL, mais il ne leur Lence aCLuelle, 528, 530. TOUL ce
ouvre pas le ciel, 7~9 k 721. De la qu'a commandé Jébo't'ah esL chose
SainLe Cène s'appl"Ochent dignement à (aire pour le salut, 282. Les
ceux qui sont dans la foi au Sei- moyens de salut BOnt nombreox i
gneur ct dans la charll6 l l'égard cependant, lous eL chaoun se réfè-
du prochain, ainsi ceux qui onl élé renL il vivre hien el à croire selon
régtlnér6.'1, 722 k 7204. Par les rég~né· les rè~les, ainsi il la charité ot il la
rés qui s'approchent dignement sont foi, 3.fO, 357. La fin, l'intention et
enlendus ceux qui lIonL inlérieurp- le dessein sont le salut et la 'fie
ment dans les trois essenLiels de l'É· Qernelle pour l'homme comme lem·
glise eL du Ciel, à sa'foir, Dieu, la pIe de Dieu, 37... Ceux qui placenl
charité el la Coi, mais non ceux qui la récompense au premier rnng cL
l BOnt !leulemenl extérieurelUenl, le salUL au second, ainsi le salut
-.23. Ceux qui approchent dignement pour récompense, renversent l'or-
de la Sainte Cène sont dans le Sei- dre, eL plonfrenL dans leur propre les
gneur et le Seigneur esl en eux, par désirs intérieurs deleur menlal, "39.
conséquenl par la Sainte Cène se SALVATIOlf (la) esL le résulLat de la
faiL la conjonction avec le Seigneur, réformaLion et de 18. régénération;
723 à 727. La Sainle Cène est pour elle esl la fin dernIère du Soigneur,
ceux quil'en approchent dignemenl, 1.42. Le Seigneur esL la sal'fation,
comme une marque el un sceau 450. Par Ja conjonction de l'homme
qu'ils BOnt les fils deDieu, 728 k 730. avec Dieu il y a salYKlio'rl, 98. Sans
La BainLe Cène 8!.It l'introducLion la conjonction réciproque de l'hom-
dans l'~lise, 719 k 721. me avec le fleigneur eL.du SeigDeur
SAIMm des saintelésétaiL le sab- ayee l'bomme, il n'y a aucune ré-
hatb, 3IH. - Sainlel6 du Décalogue, formaUon, ni auoune régénération,
- 584-
ni par conséquent aucune IIllvalion, et par une rie mauvaise, contracle
-483. La salvalion des hommes esl de plus en plus une sorte d~ fraler-
une conLinualien de la crtSaliou, nit(- avpe les salans. 380. L'homme
773. - Yoir SAUVBR. inlerne, chez les méchanls, esl un
SUIIOll. Sa force consislalt dans salan; el, pendanL qu'il viL dans le
ses cheveux; pourquoi? 233. - Yoir corps, il esl pn société avec les la-
CIlEVBUJ: ; TbB. lans ; el, apn's qu'il a élé délié du
S.t!fCTIFICATIOIf (la) est opérée par corps il vienLparmieux,401.-Yoir
le Seigneur chez ceux qui croient en Dl.\D1ES ; ENFER.
Lui, et qui se préparenL el le dispo·
senL k lui serrir de récipiellL eL de Ou. Dans l'enfer, ceuxqulsoutmau-
demeure, ua Le Seigneur est le l'ai. tt·aprtlll l'entendement habitent la
toul de la sanclificalion, IJO. partie Ilntérleure ehontappe1éllatanl;
et ceux 'lui Bont maUVlllS d'après la
S.\IfG (le) Big". le vrai de la sagesse volonté liabitent la partie postériel1J"e,
ct de la foi, 867 703. Le sang du et lont nommés diafilel. VOir b. C.
Seigneur lig". le bivin Vrai du Sel· No ~92. Dans la Parole, par le diable il
gneur et ae la Parale, 7u6. Quand esL eutendl1 cet enfer qlli est ~ ar-
l'homme pense au sang du Seigneur, rière, et où sont leI plus méehants,
les an~es perçoivenL le Divin Vrai nommé& mauvail génies; et plU' la-
de sa Parole, ~06. Le sang de l'al- tan, cet enfer où Be trouvt'nt coux qlli
liance ng1&. le Diyin Vrai par lequel ne 86nt pns ai mâchants, et qui lont
nommés mauvais esprits. VOir C. E.
la conjonction esL effectuée, 706, N° 5U.
780. Le sang, en raison de sa signi-
fication, a été le repr6senlatif le plus SATURR, n, ~59, 292. Age de Sa-
saint de l'Église chez les fils d'Jsra61 , Lume,692-
706. Le sang de l'Agneau, - Apoc. &1lTEBELL1!S (les) .igA. les faux
VII. U. XII. H, - Big1l. le Divin dans les exlrêmes, 6a:;.
Vrai du Seigneur, 706. Le sang des S.UJVBR. Le Seigneur s'eO'orce de
raisins, - Gen. XLIX. H. Deulér. sauver Lous les hommcs, ~50. Tous
XXXII. H, - "gn. aussi le Divin peuvenl ôtre régénérés; et, comme
Vrai,706. la régénération el la salvaLion sonL
SAPHIR (le) dg•• le bien spirituel, un, Lous peuvenl être sauvés, 579.
qui est le bien du ciel moyen, Cbacun peuL êlre régéntfré el sauvé·
.109. selon son élal, 580. Celui qui agU
SATA'fJ. Sont appelés salans ceul bien el pense sainement, c'esL·..-dire,
qui onL élé dans les {aux et par suite qui ril biell el croit SllinemenL, esL
dans les maux, 281 ; ceux qui chez sauvé, 621. Si l'bomme n'est pas
eux ont confirmé les faux jusqu'lia sauvé, la faule en est il. fui el non
foi, 80; ceux qui le lont confirmés au Seigneur, lSSO. L homme qui de-
pour la nature, et ont par luile nié meure dans se." maux ne peUL êLre
Dieu, 35. Les salans deviennent sauvé 520 .. 324. Il n'y a sur Lout
comme dei furies, quand ils enlen- le globe aucune nalion qui ne puisse
denl prononcer le nom de Jéltus, ou êlre sauvée, si elle reconnatL un Dieu
quelque vrai de la Parole, 380, 799. el vil bien, 729.
Un salan peul, aussi bien qu'un S.~UYEllll (le) esl notre SeigneurJ6-
ange. comprendre le vrai C}uand Il sus-Chrisl; son nom Jésus siguiOe
l'enlend prononcer; mals Il ne le aussi le salUl, 450. - Yoi,. SEI-
relienl pas, parce que le mal efface 0:..:1:8.
peu à peu le vrai et inlroduille (aul, SUE (Prince de), 796.
77. CeUI qui reconnaissenL le Sei- SCj.NDALE. L'identité des lrois Es-
gneur, Cl ne fonl poinLses préceptes, sences Divines eSl le scandale de la
devicnnent des salans apres la morl, raison, 23.
el peuvenl coplreCaire les an~ps ·de SCHDl. L'or de Schéba agn. la
lumiere, 451. L'homme qui i inlro- salt8ise qui proYienL du Divin Vrai,
duil dans des affaclions mauvaisos 706.
par les conllrmations des faussel~s, SCIENCB DU CORREIPOND1l'I'CE..
,..

- 585-
Combien elle doit êlre esLimt1'e; 846. tout Je monde splrUuel, est Jlleilld-
- Yoir CoRBESPO:mlHCES. menL Homme, 409. I.e SOigneur,
SCIEWlPIQI:B. Les choses scientifi- quand 11 étaiL dans le moode,acllm-
ques, chez ceux qui aimenl le vrai balLu conlre les enfers, eL les a
parce que c'est le vrai, se p'lacenL vaincus et subjugu~s, et ainsi il les
au-dessous des choses pollLiques, a soumis à son obéissance, 146,224.
morales ol spiriluelles, qui occu- Il a racheltS non-seulement les
pent selon Icur ordre les lrols ré- hommes, mals aussi les angelO, 42f,
gions du menlal; elles cODstituent 579. Le Seigneur par la Di,ine puis-
la porte vets ces choses supérieures, sance combal aujourd'hui contre
0186. l'enfer chez tout homme qui esl ré-
SCORTlTIO~ (la) Big.",. la falsifica- généré, 423. Le SeÏ!meur est la Pa-
lion de l'enlendpmenl de la Parole, role ; comment? 263, 884, 778. Le
e'est-à-dire, de son vrai réel, 247. Seigneur, comme Pal'ole, est l'Es-
prit Saint, 439, 442. Il esL le Divin
0 ... Par ,eorlatiml Il eet entendu Vrai même, el tout ce qui procéde
toute impurcLé opposée 1& l'amour con- de tui est ce vrai, ~ 42. Il opère de
jugal. J'oÏl' ÀJl. C. N0 U!I.
Lui-Même d'après le Père. 458,488.
SBIG!ŒUB (le) de toule éternité, qui Seul il esl saint, 458. Seul, étanL
ef.tJéhovah, est ,enu dans le monde dans le monde, il a été sage par
pour subjuguer les enfers etglorilte r Lui-M~me, et il a fail le bien par
son Humain, 2. En Lui BloL la Divine Lui-Même, parce que par naissance
'Trinité, et il est le Seul Dieu el Sau- le Divin étaiL en Lui, el Lui apllarte-
veur, 2, 608. 615. Le Dieu unique nall, .. 8. Il esl le Dieu du ciel el de
esL Jésus-Christ, qui est Jéhovah le la Lerre, la IUlDière même, la 'YériLé
Seigneur. de tOllle éternité Créateur, el la vie éternelle, 331. Il esl Lui-
dans le tcmps RédelDpteur, et pour Même Jého,ah le Père daus une
l'éternité Régénérateur, ainsi, qui rormo humaine, 370, 379. JI esl ap-
est en même temps lc Père. le Fils pelé Créateur, Formateur Cl Facteur,
eL l'Esprit Sl\inl, ~6. Par le Seigneur parce qu'il crée de nou'eau el ré-
Rédempteur nousentendonsléhovah génère l'homme, 373. Il est le Ré-
dans l'Humain, 81. Il est appelé le dempteur, le Régéntirateur et leSau-
Seigneur eL non Jilhovah, parce que veur poor l'élerniL~, 579, 599. Il esL
J éhoyah, de l'Anoien Teslament est la vie et le salut de tODS ceux qui
nommé le SeigneurdansleNou'dIlu, croient en Lui comme Dieu visible,
81,297. Lili-Même a commando aUI ~59. Ceux qui s'adres'l8nl immédia-
disciples de l'appeler Seigneur, 81. lement au Seigneur peu'enL voir le
Il est venu dans 18' monde pour &C- vrai doctrinal, mais cen qui s'adres-
complir toutes les choses de la Pa- senl ÏlnmédiaLemenl à Dieu le l'ère
role, 83, 261 .. 263; et par les actes ne le peuvent pllS, 462. Le Seigneur
de la Rédemption il s'est rait la Jus- a commandé plusieurs fois dans la
t.ice. 93, 402. Le Scigneur n'.est plus nouvelle allianco de s'adresser li. lui.
le Fils de ..,rie, ,IOii. Il a glorifié de lui rendre un culte,etdel'adorer,
1Ion Humain, c'est-à-dire, l'. faiL 538. Le Seignel1r, dans le monde
Divin, de la même manière qu'II ré- spirituel, esl le soleil d'oil procèdent
génère l'homme, c'est-à-dire le fait toule lumière et toul.e chaleur spiri-
spirituel, 403. 'Le Sei"'jjneur, dans le tuelles, 648. 6<14, 664 ; "oir SOLEIL
monde, a revêtu le i,in NaLurel, SPIRITUEL. Le Seigneur esL présent
qui est son Humain glorifié, chez Lous, et Il presse el insiste afin
0109. Il est sorti du sépulcrQ .vec d'être reçu, 766, 774; mais son avè-
LoUL son corps, qU'il ayait dans le nement est seulemenl chez ceux qui
mOilde, et il n'y a rien laissé, 109, le reçoivenl; ce sonl ceux qui croienL
• 0170. D'aprlls ce Divin Naturel il il- en Lui, et font ses commandements,
luslre non soulement l'homme in- 774. Le Seigneur, qui esl la lumière
Lerne sprilnel, mais ausai l'homme elle-même, influe chez chaque hom-
eslerne natllrel, 409. Lui seul, dans me ; et, dans celui oh il y a des t6-
-
-'SS6 -
l'il~s d'après la Parole, IUalL qu'elles
Itrillenl en lui, el qu'ainsi elles d~
87". L'lnUmede del'exhalaison
s'impr~gne
cbaque semence-
procé-
viennent choses de la foi, 3.49. JI in- dant de chaque particule de pous-
flue chez chaque bomme avec tout
son Divin Amour, RYCC Ioule sa Di-
sière,"99. La semence spirituelle
est le vrai de l'tglise d'après la Pa-
..ine Sagesse, ainsi avec 10uiO sa Di- role, "2~. La semence, danl la Pa-
"ine Vie, 36". Il inQue chez chaque rolellign. le vrai, 850: La semence
homme avec Ioule l'essence de la de 'homme, -"Daniel, Il. "8,-
cbBl'ilé et de la foi, 865; mais Ioules ,ign. le vrai de la Parole, 7~.
les choses qui inQuent du Seigneur NÉNÈQUE, 273.
sont rc~ues par l'homme selon SIl SENS (les) viennen t de la vie, et
forme, 366. L'homme qui dlYise le leurs formes viennent de la nalure,
Seigneur. la cbarilé et la foi, n'est 35. Il Y a une conjonction récipro-
pas une forme qui reçoil, mais \1 que enlre ICI sms et leul'8 organes,
est une forme qui délruit, 867. I.e 874. Les faux sont cohél'cnll aveo
Seigneur est dans l'bomme, el les illusions des liens, 486.
l'homme est dans le Seigneur par SB!!S DB LA. LETTRE DE L.\ PAROL8
la con jonclion réciprolJue, 87~ ; lou- (hl) est la base, le conttlnant et l'af-
lefois, l'hommene peul êlrelui-mt'!me fermissement de !on sens spirituel
dans le Seigneur, mais ce qui est et de son sens célesle, ~O li. 2-18.
dans le Saignen. c'est la charité el Dans le senl de la leure de la l'aro-
la foi, qui par le Seigneur sont chez le le Divin Vrai est dans son plein,
l'homme, etd'aprês lesquelles l'hom- dans son sainl, erdanssapuissan08,
me est essentiellement homme. 368. ~-4 11 ~6. La doclrine de l'Église
Le Seigneur fait les biens ou 181 doit êlr~ pui~e dans le sens de la
usag'ea médialement par les anlEes, Parole. et êlre confirméeparcesens,
el daos le monde par les bommes, 225, 229. Le Seigneur 8ltt surlout
736. présent dans ce sens, eL d'aprPI ce
SElIElCCB (dans Ioule), lanl des aoi- sens il instruiL eL illlluSlre, 223. Le
maus que des ..éjrélaux. il y a d'in- vrai réel, qui doit appartenir à la
sité une sorte d'immensité et d'éter- doclrine. ne se montre dans le sens
nité, 32. Dans la. semence, donl de la leure qu'li. ceux qui sont dans
cbacun osl conçu il y a ulle boulure l'illustraiion par le Seigneur, 231 à
ou pro.. in de l'Cime du père en son 233. Par le sens de la lcure il y a
plelD dans une sorle d'enveloppe oonjonction avec le Seigneur et con-
Lirée des éléments de la nalure. ~03. socialion avec los anges, 23.4 • 239.
L'imaf:'(e du pêre est en plein dans la Tou les et chacune des cbosesdu sens
semence, parce que l'AlDe est spiri- de la leUre de la Parole communi-
tuelle par son origine, et que le spi- quent aveo le ciel, 238. Le sens
rituel n'a rien de commun avec l'es- de la leUI'e de la Parole est unegarde
pace, et est semblable 11. lui-mê- pour les vrais réels qui sont cachés
me dans un lelit volume comme en dedans, 260. Ce sens peut ~tre
dans un gran • ~03 ; ~oir AlliE. La lourné de toutes manières, et êlre
semence de l'homme est con~ue in- expliqué selon qu'il est saisi, 260,
l~rieurement dans l'entendement el 207, :S08 i pounu que cela soit fait
formée dans la volonl~, et de Ill. en l'appliquant lI.quelqunérité.308;
portée dans le teslicule où elle s'en- s'il est lourné Ters le faux, alors pé-
..eloppe d'une couverture naturelle, rit sa sainlelé interne, eL avec elle
~. Toutes les choses qu'on ..oil la Minleté exlerne. 207. Il n'esl par.
dans le monde naturel existenl el pr~judieiab.'e que le sens de la le~lre
croissent d'après une semence, 79". SOit compris par l'un autre~ent que
Dans la semence de l'arbre sonl ca- par l'autre i mail co qui est préjudi-
chés pour ainsi dire une fin, une ciable, c'est quand l'homme en in-
intention et un dessein de produire fère dl3S faux qui sont conlre les:
d~ Cruits ; en cela la semence cor- Divins Vrais, 260. Le sens de la let-
respond • la ..olonlé chez l'homme, Ire a élé composé de choses qui
-587-
sont appelées apparences et corres- dos biens, 2U. Dans lesensspirituel
l1ondanees; pourquoi ~ 6. . il y a la Divine Vérité dans sa 10-
SB!{! 8l'IRITIIEL ET SB~S CÉLIISTB DII mi~re. eL dans le scns célesLe il y a
L.l P.lROLB. Il y a dans ehaque chose la Divine Bonlé dans sa chaleur,
de la Parole un senl Iplriluel el un 289. Sans la connaissance du sens
sens céleste, et ces sens loCi 0 t dans splrlluel de la Parole, personne ne
la lumière dn ciel, 231. Le sens cé- peut Favoir ce que les deux sacre-
lsste et le sens spirituel ne sont pas ments, le Baplême el la Samte C~ne,
la Parole sans le sens nalurel ou enveloppent et elTeclueol, 67 à669,
sens de la leUre, 2~.4. Le seur. spi- 698. Le sens spirit uol a été dévoilé
rituel de la Parola a été ignoré jus- aujourd'hui en raveur de la nouvelle
qu'. présent; pourquoi? ~93, 201, Église, pour l'usage du cu Ile du Sei-
206. Ce sens ne se montrc pas dans gneur, 669. Il a éll~ dévoilé aujour-
le sens de la leU re, il est au deda os d'hui pour la première, fois, parce
de lui comme l'Ame dons le corps, qu'auparavant il y a eu seulement
comme la pensée de l'cntAndemenl christianisme quant au nom.. ilL chez
dans les yeux, et comme l'alTeclion quelques-unsquelqueombreau chris-
de l'amour dans la face, 49-4. Il est tianisme, 700. Le sens spiriluel de
dans toules et dans chacune des la Parole ost signilié par la puissance
cboses de la Parofe, 496. Il ne peul et la gloire dans lesqu('llles le Sei-
être eouou que d'après la science gneur devait venir, 776, 777. l.a
des correspondances, 496,206 ; c'est presence du Seigneur dans la Parole-
d'apl'ès le sens sph'i1uel que la Pa- ne vient p'as d'ailleurs quo par le
role a élé divinement insJlirée, el sens spirlluel, 7g0. Ln Parole par co
est sainle dans cbllquemol,200,8!6. sens es!. la con jonclion des hommes.
Il a plu au Seigneur~erévélermllin­ de l'tglise avec le Seigneur, elaussi
tenant le sens spiriluel de la Parole, la consociaLion avec les anges; et la
pour qu'on sache où esL caché en sainlelé de la Parole J'ésidc dans ce
elle le saint Divin, 200. Ce sens ne sens, 846.
sera donné désormais qu'à celui qui ODII. Par le lm. ,pinlu,' Il eat en-
est par le Seigncur dans los vrais tendu l'un et l'autre een., le céleste
réels, 208, 230. Ce sens consisle et le spiril uel, qUBnd Il n'est 1)81 fait
dans les Divins Vrais de l'Église, 207. de distinction entre le .e08 spirituel
Il lraile du Seigneur seul eL de son proprement dit ot le 8eOl céle8te.
rll1aume, 208. Si quelqu'un veulou- SBU.lTIO'. D'oil clle rl'.su Ile, sn.
l'rlr ce sens par lui-même, et non La seDR.Uon des plaisirs rail qu'ils
par le Seigneur, le ciel se rcrme, el sont appelés biens, 8!1.
ilès qu'il est fermé, l'homme, ou ne SII!'(SORJA (les) du corps. Comment
'foit rien du 'frai, ou exlravague spi- ils sonl corn posés, 377.
riluellement, 208. Les vrais nus eux- SInfSUEL (le) est le dernier de la.
mêmes qui, dans le sens de la lellre vie du menlal de l'homme; il est
sonl renfermés, conLenus, vêlus et adhérent ot cohérent aux cin~ sens
compris, sonl dans le sens spirituel de son corps, 563. 1.0 dcrmer de
de la Parole, et les biens nus sonL l'enlendemenl esl le scientifique na-
dans son sens célesle, 2HS. Le Sei- lurel, el 10 dernier de la volonlé est
gneur veille sur le sens spiriluel, le plaisir sensuel, 563.
comme il veille sur le ciel angéli- SEnUELII (les) (s,msMalia) sont ce
que, OBI' ce ciel est dans ce sens, qui, dans les pensées, provient des..
. 230. Par le sens spirituel la doctrine sens du corps, 83. Par los sensuels·
n'est pas acquise, elle esl seulement sont enlondues les cboses exposées
ilIuslrée et corroborée, 230; "air c.levanlles sens du corps, et puisée!J..
SliNS DE LA Ll1TBII. Les ohoses qui par ces sens, -402. L'bolnme par les..
sont eachées dans le sens spirituel sonsllels est en communication avec'
ne se monlrent qu'. ceux qui aiment le monde, el par les raLionnels, qul
/ les vrais parce q,u'ils sont des vmis,
et qui ront les bIens parcequ'i1ssont
sont au-dessus des sensuels, Heslelt.
communicalion avec le ciel, -402,
- 588-
S65. Les sensuels fourni"5t'n' du comme sien, quoique rien de cela •
monde nal:Jrel des choses Ilui ser- ne soil " lui, 362. Autant esl éloigné
venl aux intérieurs du men lai dans le mal, autanl esl vu elsentilehien,
le monde spiriluel, .402. 565. Il Y a 33-1.
des sensuels qui fournissenl li. la SF.PTIÈIIII: IOUR (le) ,iga. la con-
par Lie intellectuelle, el des sensuels jonclion avec le Seigneur, 302.
qui fournissent kla parlie volonlaire, S!ÏPULTlIRE Dt SI'IO'lF.l'R (la) signi-
563, .402. Si la pensée n'est pas éle- fiall l'action de rej~tor le reslc de
vée au-dessus des sensuel", l'homme l'bumain qu'il tenail d'une mère,
a peu de sagessc, .402, 565. Les sen- ~30.
suels doiYenl être au dernier r!lng el SÉRIES. Ordinalion de toules cho-
non an premier; chez l'homme silge ses en séries, 351. L organisation du
et ln Lelligenl ils SOIll au dernier oeneau consiste dansl'ordinationdu
"l'ang, sous la dépendance des inlé- Iout en séries commo par pelitsfais-
rieurs; mats chez l'homme insensé ceaux j el les vériLés qui apparlien-
ils sont au premier rang, el ils do- nenl il la foi onl élé ainsi disposées
minAnt, 565, &02. dans ]e menlal burnd.in. 331. La
SEl'fSUI!LS (les) ('t1I,ual~II). Est ap- substance corticale du "Ce"eau, qui
pelé bomme sensuel celui qui ju!!e esl glandulaire, a été dispo&tie en
toules cboses d'après les sens du l:tI'appes comme dl~ raisins dans un
corps, el qui ne croil que ce qu'il cep j ces réunions de grappes IOn'
peul voir des ycux el toucher des ses séries. 851. Sa subSLanco mMul-
mains, .402, "03, 365. L'hommesen- laire consiste cn de ~erpétue\les
suel esL bomme nalurel au plus bas conCasciculalions de film Iles qui IOr-
d~ré, "02. Les bommes sensucls Lenl des glandes de ]a subslance
r:usonnenl uec rigueur el uec cortiCAle; ces conras&iculalions sonl
adresse; pourquoi? "'02, 563. Ils ses sl1ries, 3;; 1: Tous les viscères eL
sonl plus rusés el onL plus' de ma- lous les organe'! du corpsLirentleurs
lice que Lous h~s autres, &02, 565- propriétés delacorrespondancequ'ils
Les inLérieurs de leurs meillals sonL onl avec les &tiries dans lesquelles
hideux eL sales, parce que par eUll l'organisme du menlal a été disposé,
ils communiquenl avec 1er. enrers, 351. Dans ioule la nature il n'exisle
"'02, 565. Les savanl. el les érudits, rien qllÎ n'ail été conCnsciculé eué-
qui se sanL profondément conllrmés ries, 3:U. LH. cause universelle de
dans les faux, ot plus encore ceux cela, c'est que les divines v6rités
qui se Konl confirmés conlre lesvl'ais onL élé ainsi conformées,3.'S1. Quand
de la Parole, sonl sensuols plUS que des séries mullipliées sonL liées en-
tous les autres, .402, 565. J.es hypo- semble comme un,alorsl'uneappuie
·crites, les fourbes, 16.'1 volupLueux. el confirme l'aulre, 3.)2. - Séries
les adultères. Ics aVH.res, quaDL k la géométriques allant jusqu'à l'infini,
. plus grande parlie, sonL sensuels, 32. -
&02, 563. Hommes devenus sensuels· SnllE"". Jurer par Dieu el par la
corporels par des confirmations pour sainleté de Dieu, par la Parole et
la nalure ; leur élill dans l'aulre vie, par l'tvangile, quand un serDlent
79. L'homme lensuel el corpo\'t'], esl exigé, ce n'&Sl poinL prendre le
considéré en lui-même, esl loUl k nom de Dieu en vain, il moins que
fail animal, el il ne diffère de la celui qui jure ne rejelLe ensuite lieS
brute que parce qu'i1lleul parler el promesses comme nines, 297.
raisonner, 296. SEBPJnTl (les) sign. la prudence,
SDTB"CE (la) est pour la vio t'!ler- et aussi l'astuce des hommes sen-
Delle ou polir la morl éternEllle, se- suels, 203. Le Serpenl, - Gen. 111.
lon que la roi ost conjoinlo au bien 5, - sign. le diable quant kl'amour
-ou au mal. 65.4 à 657. de soi el au fasLe de la propre inlel-
SEn.... L'bomme senL en lOicom· ligence, &8. Serpcnts de l'arbre de
me sien ce qui inOue du debors, eL la science du hien eL du mal; qui
tlar suile il ]e produit de lui-même sonl ceux qui étaient appelés ainsi
__5- fi

- 589-
par les ancll!l1!1 P 82-4, 380, "02. bomme; ceux qui enlrent en fille
SEn. Dan'! les arbres el dans lous composent aussi cornille un seul
les aul res sujets du rllgne végélal, il corps, el sont dislÏngués antl'e eux
n'y a pas les deux sexes,le masculin comme les membres dans un même
elle féminin, mais choque sujel y COI'pS, .Hi, JI n'y a, dans le ciel,
esl masculin; la lerre seule, ou aucune soclélé qui ne cOI'responde
l'bumu~, e~lla mère commune, ainsi à quelque membr6, à quelque vis-
comme la femelle, ;-»83. cère, àquelqueorganedansl'homme,
SIDOY, 200. - J'oi,' TYR. 65. Qtloique distingué en d'innom-
SIG:'fB (le) du ,,'ils de l'bommedans brables sociétés, le ciel apparalt
le ciel ngll. l'a ppariLion du Di vin néanmoins comme un seul homme
Vrai dan~ la Pal'ole d'apres le Sei- devanl le Seigneur, 354. Tous ceux
gneur, ·198. Signe de la croix sur de la. même religion ont élédisposés
Penfanl qu'oll bapli~e ; "oi,' Caont. en sociéhis, dans le ciel selon les
SlillOli LB lU.GICII!Y, 378. aO"ections de l'amour envers Dieu
SnlPLlls D'ESPRIT (par les), dana la el de l'amour à 1'6gard du prochain,
Parole, il esl enlendu ceux qui veu- dans l'enrer en' congrégation selon
lenl bien el pensenl rlltionnellemenl, les affeclions opposées à ces amours,
el par suiLe agi!lSenl bien el parlenl ainsi selon les convoitises du mal,
ratlonnelloment; ils sonl appelés 6i8. I.es sociétés dRns Je ciel eL les
simples, parce qu'ils ne sonl pas congrégations dans l'enfer sont en
doubles, .H3, Celui-là seulemenl est aussi grand nombre que les étoiles
simple, donl l'exlerne pense et parle, dans le firmamenl du monde, 7-4.
'VeuL ol agil d'après l'inteme,.fU, L'homme, dalls le monde, esl en 50-
SIXULTAXIÎ (10) esl formé du suc- ciéLé avec les babitanls du monde
cesllif, el cela, dans toules el dllns des esprits, et selon que SOli esprit
cbacune des obo:.es du monde natu- change d'étal, il chanf,'8 de société,
rel, el dans Lou tes el dans chaoune -476; son espril y esl même vu dans
des cboses du monde spiriluel, 2U. des sociéL6s angélillues ou dans des
- Yair OIIUR!!, sociélés inCernales, 4.(. Les sociétés
SI'IGDLIERI (les) prisensembles'ap- innombrables du mondé des espl'US
pallenL l'universel, cornille les par- out élé mises l'n erdred'unemaniiire
liouliers pris ensemble s'appeHenl admirable, 28! ; UlIlmE DEB ESPIUTS,
le commun, 60. Les singQliers imi- Les usages sont les liens de la so-
tenlles universaux, 82. Pour qQe cit'ilé ; il y Il aulant de ces liens qu'il
les singuliers soienl conlenus dans '! a de bons usages, et le nombl'8
leur. ordre ol dans un lien, il esl lies usages esl Infini, 746; fioir
nécessaire qu'il y ail des universaux USAGES. Sans les liens e.xlemes, non-
d'après Icsquels Ils exislenl, el dans seuleml'nl il nc lIubliislernÏl pas de
lesquels i1~ sub!lilllcnl; el il est nu- société, mais mèmo touL le genre
cessah'c aussi que les ~in!tuliersaienl bumain périmil, \Il8. I.'bommc esl
dans uno sorle d'iml\~ ulle rehllion comme une souil!ltl dans la plus pe-
avcc leurs universaux, autrement le lile forme; s'il n'a~it pas avec 'Iui-
tout plirirailllvl'c Iles pllrliei, 71.4. mûme d'uno manil'I'il slliriluello,
- Yair U'IIVF.R~~:L. comme on 8;(il Ilfrc les mécbants
SIO'l sig/J. l'tglise, "67. d'uue manière nnlul'olle dans la
SIiIi"'H~ (les), par dc!! pbanlaisies, gl'llude sociélé, il esl chAllé et puni
savenl plocndl'e 10115 les dehors el apres la mort, 331. Chacon vient
tou 1.1:5 les torDles Ile la beaulu el de dans la sociélé da ciel, ou dans la so-
la grrleo, 80. ciélé de l'enfer, donl il esl la formo
SIX JOI III na-; TR \ V\IL (les) sign. le duos une effi:,ric sin~ulière, 781).
combul cenlre la chuir el les con- SOCI>!, ~ ~i9. w

'Voili'les tic la cbair, cl en même SOCllmKISlIE. D'où il proYient, 9~.


Lemps contre les mllu-c: ellesJAuxqui bérésie abuminable, 3110, 8311.
viennenl de l'onrer ,302. SoClNIENS El' ARIH~S ••\rius el ACS
Soclid (une) esl comme un seul sectateurs niaienl la di,inil6 do Jé-
c

- 390 -
sus-Cbrlst.632, 637; eL ainsi délrul- SoLIIL SPIRITUIL (J.e) est le 'pur
saient l'Église, 474. La Coi arienne Amour procédanL de J6bovah DIeu,
étaiL purement naturelle, ayant une qui esl au milieu de ce Soleil 76,
apparence de Coi dans les externes; 77. Il esl constitue! par le bivin
mais il n'y avait pas en· elle le spi- Même qui entoure Immédialement
rituel, parce qu'elle rejetaiL la divi- le Seigneur, 641. C'est le cel"Cle le
nité du Seigneur; il en est de même plus procbe qui enloure le Seigneur.
de la foi socinienne, 339. Quiconque cercle qui émane do son DIvin
s'approprie RU sujet du Seigneur l'i- Amour, el en m~me lemps de sa
dée qU'il est homme et non Dieu, se Divine Sagesse, 365. Co soleU pro-
meL dans la compagnie des ariens vienl de III substance qui est sortie
et des sociniens qui, dans le monde de Jéhoyab, dont l'essence est l'A-
spirituel, sont dans l'enIer, 380. mour, 33. Dieu a d'abord linl Ion
SOCB1Tl!, 692. infinité par les Hubtanees émises de
SOIl!. (le) lign,. le dernier Lemps lui, d'après lesquelles a existé son
de l'É~lise, i8~. L'état de l'Église onveloppe la plus proebe, qui cons-
avant l'uÏlnement du Seigneur est tilue ce soleil, 33,76. Du soleil du
appelé le soir, ~09. monde spirituel procèdent une cha-
SOLD.lT. Il est glorieux pour le leur qui dans Ion essence est l'a-
soldal de Terser son sang pour la mour, cl une lumii;re qui dans son
patrie, .tM. essencc esl la sagesse, 39, 63, 75,
SOLEIL lUTUREL (le), qui est un pur 360, cm, 661. Par celle ebaleur et
feu, provient du soleil du ciel, qui par celle lumière a été créé l'uni-
_tle Divin Amoul', 35, 41. Lesolell vers depuis ses premiers jusqu'à ses
du monde CIlnsiste en substances derniers, 33. Toutes IfIS choses qui
créées dontl'acti,ité pl'oduit le Ceu, existenl par la cbaleur et la lumière
.t72. La chaleur et la lumièl'e prov~ de ce soleil sonl substantielles, el
DRnl de ce soleil, lont les deux: es- sonl nommées spirlLuelles, 75. La
senliels et les deux universaux, par chalour el la. lumière procédanl du
lesquels toutes et chacune des cho- soleil du monde spiriLuelontenelles
ses existent et·subsislenl surlalerre, la ,je; la vie leur vient du Seigneur
37, 308. Toqtes les cboses qui exis- qui esl au milieu de ce soleil, 360.
lenl par la cbaleur el la lumière de Elles inRuent dans les menlals hu-
ce soleil sont matérielles, el sonl mains, el elles les vivifienL selon la
nommées naturelles, 75. Celle cha- qualité de la forme; el cbaque men·
leur el celte lumière n'onl en elles lai prend de ceL innux ce qui lui esl
rien de la vie, mais se"cnt de ré- nécessaire, 3M, 363, 6.41, 661. BIlOJ
ceptacles il la chaleur ol il la lu- inOucnL aussi dans toutes el dans
mière du soleil spirituel, comme les cbacune des choses de l'uni ven, et
cboses instrumgntales en se"enl elles les affeclent intimement, 39.
aux CRuses principales, 360. Pour Par la chaleur et la lumière du so-
que le Seigneur opérAt dans lescho- leil du monde. spirituel, a.u milieu
ses Inanimées, com:ne il opère dans duquel il esl, Dieu Osl loul.-présenl
les choses sDiriLuelles, il a créé cc depuis lM premien jusqu'aux der-
soleil, 308. Le soleil est comme le niers de son ordre, 63. Par ce soleU
père commun, et la terre comme la a été raU l'ordre, el d'après l'ordre
mère commune, par le mariage des- Dieu répand la. chal.eur el la IUlJliilre
quels existent toutes les germinations spirituelles qui pénètrent l'univers
qui embeilis~"IlL la surface duglobe, depuis ses premiers jusqu'à ses der-
308. Le soleil du monde avec toute niers, el y produlsenl la vie, 63. Le
son essence, qui consiste en chaleur soleil du monde spirituel n'apparafl
et en lumière, innue dans chaque ni se lever, ni se coucher, ni décrire
arbre, dans chaque CruiL el chaque une clrconrérenœ . mail il reste fixe
fieur, el dans chaque pierre; elclia- ill'orlenl danlle Jogre moyen en-
que Qbjet puise sa dose dans ceL in- tre le zénit b el l' horizon, 29. Il est
Dux commun, SM. distanL des anges comme le soleil

-. - -..
-- ,
.,
- rl9~-
du monde esl dislant des hommes, tension du bien esL infinie; eUe
GU, i9~, 837, remplil par l'intime l'univers. el
SO)l)IIIL, Dans la Parole, la vie toute! eL ohacune des choses qui y
natureUd est comparée au sommeil, sont, rl6, Il procêdeconLinuellement
-et la vie spirituelle h la veille, 606, du Seigneur une sphlll'ed'amour en-
So,; (le) de ls voix et du langage vers tous ceux qui embrassent la
de l'homme est sculument entendu dootrine dc son Église. eLqui,oomme
comme un son simple, et cependant des enfants, lulobéissent,s'aLLachent
lorsque les anges l'cntendent, ils y llu~ el désh'ent être Instruits par
pertoivenl toutcs les affections de lui, ~08, De ceLLe sphère céleste nart
l'amour de l'homme, 363; parleson une sphère naturelle, qui esl celle
ils connaissent son amour, et par le dit l'amour enyers les peLils-enfanls,
langage son inlelliltence, 778, Le et les enranls, laquolle est très-uni-
son de la langue spirituelle ditlèr~ verselle, 308. De chacun, dans le
du son de la langue naturelle, 280, monde spirituel. est exhalée lasphère
SORT de la vie de l'homme a{'rès de son amour, qui se l'épand etaITec-
la mort, 568; - de ceux quicrolent te toutll'entour, et fait les sym-
pouvoir, par 10. propre intelligence, pathies et les anLipathies; par ces
s'acquérir des oonnaissances sur sphères les bons sont sé()aréS d'avec
Dieu, sur le ciel el l'enCer, et suries les méohant•• 831. Les aITections de
spirituels qui appartiennent l l'É- la volonté. et par suite les pensées
glise, 276 ; - dl! ceux qui se sont de l'entendement, font aulour de
conUrmés d'aprils la Parole dans des l'bomme une sphère spirituelle qui
faux de doctrine, spécialemcnt pour est sen lie de diyerses manièresaprès
soutenir la juslillcalio'l {'ar la foi la morL ; mais dans le monde oetlA\
seule, 2Rf ; - de ceux qUI ne Cont sphère spirituelle est absorbée par
pas les œuvres de la charité par rc- le corps matériel. elserenrermedans
ligion, 536, la sphilre naturelle qui alors émane
SoUClIE, L'homme tomberail mort de l'homme• .fIO, Il émane de cha-
comme une souche, sans un licn que bomme Ulle sphère spirituelle.
avec le monde spiriluel. c'est-à-dire, qui appartient l l'alTection de son
si les anFes et les espritssereliraient amour et li. Ba pensée! et aITecte in-
de lui, H8, - roil' ESPRIT, tél'ieuremenL oeux qUI sont réunis,
SOUP1:RS (les), qui 60nt des délas- principalement dans les restins;
sements de la charllo, cxistent seu- ceLLe lI()hère émane non-seulement
lement chez ceux qui sont dans un par la l'ace, mais aussi par la respi-
amour mutuel d'après une foi sem- raUon, .483, Chaque mélal cl chaque
blable, .f33. Chez les chrétiens dans pierre, soiL précieuse, soit vile, bume
la primiliye )o~glise ils signifiaient IibremenL l'éther, exbalo ses naliCs.
les consocialions ct les conjonotions re~eLLe les choses q,ui no lui sont plus
dans le 'premier otatdel'illstauration allies, el se rétabhtpardenouvelles;
de l'Éghse, pal'Co que ie soir, temps do Il vient qU'il y a une sphère ma-
oÏl ils se Cuilaienl, signilio.it oet étaL, goélique aulour de l'aimanL, ferru-
..t33, - l'air I~ESTI"S, gineuse aulour du fer, clc. .f09, Da
SoCVE:'IR (se) de soi en Ioute cir- ra s~hère qui est autour de chaqua
·constance. c'esl s'ainler par-dessus pnrueule de poussière de la terra
Ioutes choses, 399, s'imprègne l'inlime de chaque se-
SPECTACLES et jeux dans les oicux, monce, ce qui en raU végéter lepro-
7.f3, Iiflque, .f99, 783, Il Y a on Retualit'
Spnha (la) du Divin Amour se ré- uoe sphère par laquelle tous sont
pand dans l'univers, et alJ'ecte cha- élevés l'ers le ciel; elle procèda
cun -selon l'état de chacun, non-seu- continuellement duSei~neur,etrem..
lement les bons, mais aussi les mé- plit tout le monde spirituel et Lout
chants. non-seulemenl les hommes, [e monde naturel; tous ceux qui
mais aussi les bêtes, et même les croient au Seigneur et vivenl seloll
(lires Inanimés. -4 ... La sphère d'ex- ses préceptes enlrenL dallS ceLLQ
c

- 592-
sphère; mais ceux qui ne ol'oienl pas visible pour l'homme nalureb
pas ne veulent pas y entrer, el sont ni l'bomme naturel pour l'homme
saisis par un torrenL qui conduh Il spiriLuel; l'oul'quoi? 280, 607:
l'enfer, 652. Dans lomondespirituel. [;'hommc spirituel pense des cholles
les sphères qui emuent du ohrislia- iuoompréhensihles eL ineffables pour
nisme d'aujourd'hui montrenL uec l'homme nalurel, 280. Le spÏl'iluel
éYidence quelle esL l'ohsourilé con- eslinLérieuremenl dlLDS le naturel
cernant le Seigneur. la régénération ohez ceux qui sonL tians la fOI aq
et la conjonction de la Coi et de la Seigneur, el en même Lumps dansla
charité. 619; elles envahissent aussi charité à l'égard du prochain, 360,
les hommes dans le monde naturel; 311-1. - L'homme sJ)iriluel esll'hom-
les anges se plaigllentdecessphères. me inlerne, -i01. -- Hommespiriluel-
eL prient le Seigneur de les dissiper • natul'el, 607; - spiriluel-moral,
619. Les sphères de!! ,érilés spiri- 369, 3M; - spiriluel-rationnel,
tuelle.'I y sont encore en perit nom- 369. 56f.
bre, seulement dans lenouveBuoiel. SPLI~DKua DU FEU Cà Ill), d'oll pro-
et sous le ciel ohez ceux qui ont élé oède la lumière, correspond ce quel-
séparés d'aveo les esprits dudragon, que cbose de l'amour qui alTeote in-
6f 9. La lIphùre des esprits infornaul IÏmemenL l'entendemenlde l'bomme.
se conjomt avec les sensuels de 39. - Yoir C.l.USTn:rrÉ DU FE!;.
l'homme par derrière, -i02,565. STATUE (la), ,oe par Nébuchadné-
SPHINX, Qui sonL oou: qui appa- zar dans un songe, représentait les
raissent dans le monde sph'Uuel quatre Églises qui se sont succédées,
comme des sphinx, 27... 788,
SPIRITUltL (le) est l'aclif ou laforee ST.l.TOTB (IOUS Ie.,,), qui concernaient
vi,e. el le naturel est le passiC ou la le culte el la vie chez les Israélites,
force morte, 607. La dilftlrence en- élaient des correspondances, 20 1.
tre le spirituel elle nuLurel n'eliLpas STORGE. EsL nommé sLorge Ull
oomme entre oe qui est pins pur el amour imité dans chacun pour ses
ce qni eliL moins pur; mais elle esl enfanL'!, "31, Sot. Le slorge existe
comme enlre l'anLérieur et le poslé- également cbez les m~cbant!l co mme
rieul', enLre lesquels il n'y a pas de cbez les bons, el est ]larfois plus
rapporL Uni, 280. Jamais le naLorel fort chez les méchanls, .431. Il exis-
ne peut par sublilisation approcher te aussi ohez les billes et chez les
du spiritoel, au poinL de de,enir oiseaux, -'31,
spirituel, 280. Toot spiriLuel est reçu STRABISIIIB (le) est comparé A la foi
dans le naLUI'el, aUn qu'il soiL quel- louche, qui esL la foi en un BuLl'"
que chose chez l'hllmme, B3U, Tout Dieo que le vrai Dicu, cL ohez les
spirituel qui esL ù l'homme vienL du chl'éLiens on un aulro Dicu que le
père, eL tout matériel ,ienL de la Seigneur Dieu Sauyeur, S46.
mère, 92, ~03. Le corps spirituel SULI (le) de· 111 ~ILI'ole pltrolt
doit ôlre rormé daus le corps mil hi- l'iLrange, ~ 81) ; cepen.lllni le sly le t.lo
riel; commenL il y O~I rOI'mt~, :;sa. la PlIl'ole e"l 10 sLyl1.l Divin mèlllc,
- Les spirituels (sJlil'ilualia) sont aYllO le'lu.el loul nul re slyle, rillel-
les choses qui proci!denl du soleildu lluO lIubhme et quel.que excpllt'nt
ciel cl onL.en elles la vie, oL lM nl\- '1U'U pnrl\is~, ne peuL ülre mis ell
tUl'els (naturalia) sonl les choses comparaison, ~91. Qaoi'1u11 sembla
qui procèdenl du soleil du mondeet ,ul/tail'e, il ronrel·me néanmoins Cil
sonL les oonlenanls ou l'écepilleles soi la sugos!>U divine ul 10Ulo lk~fS..e
de la vic, 3l. Les spirituels sonl au- an~li'lu~, ~!H. Il est M, quo' Je
dessus ,jcs n!lturels, 77. J.esspiriLu"ls 9',il1l c~1 uons ch (fllO SI' lS, 01 unns
monlenL dan!! la rô~ion supl'~me do ohaque mot, el même en cerlains
menlalel s'y formeul, -'Ut. L'homme enrl roils dans los lill! ros elle-mèmes,
Dalul'el regarde lel! spil'iLuelsoomme ~ 91. La Parole dllns le ciel ft été
des cbimères et des fantümes dans écriLe dans un slyle spil'ituel.quidilTè-
l'air. ~33. L'hommc spirituel n'est re entièremenl o.u Ilyle nalurel,2H.
- 593-
SIIJU1J61nOl'f DU BI'fFIRI, Hl}, H8 ; lieUes el non maU::rie1les, d'où il
ü1ustrée par di ,erses oomparaisons, résulte que là. ily a toutes les cho-
0147. ses qui sont dans le monde naturel,
SllBo.DlnTlO" des trois amours el beaucoup d'autres cboses encor",
uni,ersols, 395~ .. 03 l ,(03- 69", 2-t, 75. Comme il y a, dans le
SUBSISTll'fCB (la) est une perpétuelle oiel, une étendue substantielle, c'est
exislence, 3.'';, ,(6, 22-'. pour oela que les anges babitenl en-
SIlBST1I'ICB BT FOKKB. Dieu est la Ire eux aussi séparément el distinc-
lubstance même et la forme môme, tement et même plus distinotement
]a substance unique et la forme uni· que les bommes pour lesquels il y
que, et ainsi la substanoe première a UDe étendue matérielle 29. Les
el la torme première, 20, 28, 37, espl·iLs el las anges sont substanliels
76. li 81' la substance même, parce et non malériels, 280; ils sont dans
que toules les c!Joses qui subSistent un oorps substantiel, et les hommes
ont exislé el exislent d'après lui, et sont dans un oorps mal Miel dans le
la forme même, parce que toule la dedans duquel il yale oorps subs-
qualité des substances est sorlie et tantiel,79, 793, 798. L'homme après
sorL de lui, et que la qualilé ne la morL vil homm6, ueu oelle seule
vient pas d'ailleurs que de III forme, différenoe qu'alors il ,il homme
53. Toule substan~o esL Corme, III la substantiel, et non homme matériel
qualilé de la Corme esl· son état, comme auparaYllnt, 816. L'homme
dont la perfection ou l'imperfection subslantiel ,oill'homme substantiel
résulte de l'ordre, 52. La substanoe, aussi olah·emeut que l'homme malé-
l moins 'lu'il n'y ail fOI·me, est un riel '!oit l'bomme matériel; mais
CUre de I·alson, 20. Ce qui n'a pas de l'homme substantiel ne peul Pal'
lorme, n'ayant pu de qualilé, n'est voh· l'homme matériel, eL l'homme
rien en soi, 21. Si 1811 substances .malériel ne peut pas voir l'homme
spiriLuelles n'élaient pas en même substantiel, li. cause de la diOtranoe
temps avec les substances matériel- en tre le matériel et Je su bSlanliel,
les, aucune semence nA pOUrlrlÏl 793, 79, 846. La vie esL dans lout le
être imprégnée par les intimes, ni substantiel eL dans tout le malériel
par sUlle crolLre d'une manière de l'homme, quoiqu'elle ne se n:é-
merveilleuse sans aucune déviation lange poinl avec eux, 30.
depuis le premier jet jusqu'auI SUJÉTION. Admirable sujetion de
fru ils, et j usq u'à de nouvelles se- Loul l'enCer sous le oiel, du mal sous
mences, "70. Dans l'univers créé, le bien, el du mUI sous le vrai,
il n'y a pal une subslance qui ne 743.
tende à l'équilibre pour être dans la SUPD. La mère de Suph (mer
liberlé, ,(96. Les maliilres viennent rouge) ,ig". l'enrer, 633.
orilrinairemenl des substances, 694. SUPPLIC1Tlo:. (la) conslsle li. de-
llieu a d'abord fini son infinilé paf mander au Seigneur qu'il ait piLié,
los sulJslances émises de lui, d'après qu'il donne la puissance de résister
Jesquelles a cxislé son en,eloppe la aux maux donl on s'esl repenU at
pluli pl·ocho, qui conslitue le soleil qu"il Bccorde l'inolination el l'affec-
ilu Inonde spirituel; el ensuile par tion pour Cuiro le bien, 5311.
ce so:eil il a perreclionné les aulres SUPRUAPSlIRES, 72, ~83, J/86.
en,eloppes jusqu'à la dernière. qui SVPRÊJlEI. Dans le men lai de
oonsislc en substance de repos, el l'homme, les supr~me!l on! élé lour-
ainsi par degrés il a fini de plui en nés eu haut ,ars Dieu, les moyens
plus le monde, 33. en deho... vers le monrle, el 11'$ ih-
SUDSTAWIBJ. (le) esl le primitiC du limes en bas vers le oorps, 507. Dieu
matc.Sriel, 79; il diffère du malél·iel est toujours dans les suprêmes do
commd le spirituel ditrnre du natu- l'homme, lors même que l'homme
rel, ou comme l'antérieur dilTôre du ne ,it pas lielon l'ordro divin, et il
puslél1eur, 79. Dans le monde spiri- lui donne la facuUé de comprendre
luel toulaa Jes choSOl lont substan- el l'inolinalion il. aimer, 70, 366.
D 38
-594-
SW".KI!l\D".,583. du monde, 8t, ~80. Comme il avaiL
SWEDBNDORG. 11 a plu au Seigneur lrès-souvenl pens6 que la sagesse
de lui ouvrir la vue de son esprit, et de l'homme esl presque rien, el
ainsi de l'introduire dans le monde qu'il avaiL reconnu oela d'après la
sJlirituel, 77~. 83t. Il lui a é1.6 science, el ensuitt! d'après la per-
donné d'êlrt! avec lei anges el les oepLion, et enfin d'après la lumière
espritldans leur monde oomme l'un inttirieure, il lui fut donné de voir
d'eux, 776, 83t. Il a conversé dans-le dans le monde IIpiriluel le lem-
monde spirituel avec les apOtres, a'fec p'le de la ~esse, 887. Une foil
despapes,desompereurseldesroisd6- Il ful saisi subltemenl d'une maladie
funt&avecLulher,Calvin,Mélanchton, presque morlelle, et resta étendu
et aveo d'autres, 6.4 ; avec ses alliés ilans son lit pendaDt trois jours et
el ses amis, et avec des érudils qui demi, par suite d'une fnmtie pesli-
avaient terminé leur carrière et cela lenLielle, envoyée de la Jérusalem.
. oonlinuellement depuis 21 aDs, ~8t, qui est appelée Sodomo el Égypte,
71~, 8:5~. Il Il pu s'y tl'Ouver en pré- - Apoc. Xl, 8; - cela 1.li al'riva
senee de ceux qui sonl dans les lorsqu'il expliquait ce Chapitre XI
planùles de ce monde, et aussi en de l' Apocalyps~, 567. PeDdanl qu'il
présenoe de ceux qui sonl dans les lisait allenLivemp,nt la Parole, de-
planètes des aulres mondes de no- puiA le premier ChapUre d'Ésale
tre système solairc, 64. Il étail eD jusqu'au ilernier de Malaohie, el
mame temps dans le monde naturel qu'il tenait sa pensée dans leur
el daos le monde spiriLuel, 280, sens spirituel, il lui étaiL donné de
851. 11 Jui a été lrils-souvent donné percevoir clairement que chaque
de voir, dans les lociétés du monde verset communi!l.uait avec quelque
spiriLuel, les e:sprlts d'hommes cn- société du oiel, 2/2, 233. Les douze
core vivauls, el de parler pendant. apOtres envoyés P14r le Sei~neur
des jours enliers avec eux, U. 11 vers lui, pendanl qu'il écriY8.lt ail
parcourail différents lieux dans le sujeL de la roi ail Seigneur Diell
monde spirituel, dans le bul d'ob- Saneur, 839. Les anges lui décla-
server des représeutalions de choses rent qu'avanl qu'il leur eût expliqué
célestes, qui se monlrenl là en beau· les différences entre le spiriLuel el
coup d'endroits, 277. Il a élé lui- le naturel, ils ne les connaissaienl
même dans l'élat oil étaienl les pro- pas, par la raison qu'auparavant il
phèles quand ils onl vu des ohoses n'y avait auoun moyen de conrron-
qui existenl dans le monde spirituel, talion ohez un homme qui fllt en.
aveo ceUe différence qu'il y était en même temps dans l'un el l'autre
esprit et eu même temps dans le monde, el que ces différences na.
oorps, et seulemenl ,!uelquefois hors peuvenl pas être oonnues sans oon-
du corps ~57. Le S61gneur lui a dé- frontaLion el !lBIlS relalion, 280. Il
couverl re sens spirituel de la Pa- alleste queieSeigneurs'eslmaniCesl6
role, dans lequel le Divin Vrai est deonL lui, et que, depuis son in-
dans sa lumière, 780. Le Seigneur troduction dans le monde spirimel,
l'avail préparé à cetLe fonction dès il Il'a ratU d'auoun ange rien de ce
sa pl'emière jeunesse, 8.0. Sweden- qui concerne les dootrines de la
borg, dès son enfance, n'aniL pu Nouvelle ÉlClise, mais qu'il a tout
ad meUre dans son menlal d'aolre reçu du Seigneur soul, pendanl
idée que celle d'un seul Dieu, 46. 11 qu'il lisalL la Parole, 779. 11
a~ail longtemps médité sur la créa- affirme dans la ,vérUé que ItII Mé-
lion, mais en vain, avanl d·...oir morables, plaoés dans l'Ouvrage à
été mlroduit par le Seigneur danli la suile des Chapitres ne sonl pas
le monde spirituel, 76. glat. dange- des inventions de )~imaginalioD;
reux dans lequel il lomba, )ors- mais que co sonL dee choses vérila-
qu'une fois il pena à ce qIJe c'est blemenl yues et entendues, DOD pas
que Dieu de Ioule éternité, el l ce vues et entendues dans un oertain
que Dieu faisail avanl la fondaLion étal du mental assoupi, mais dans
- 595-
un étal de pleine veille, 834. Il lui sainles du Ciel el de l'tgUse, 230.
a élé enjoinl par le Seigneur de pu- TABLII DE LA LOI. U y avaiL deux
blier diverses cboses d'après ce labies, l'une pour Dieu, el l'autre
qu'il &fail 't'u el eOlendu, tanl sur le pour l'bomme, 285, 287, .f56. Cel
Ciel el l'Enfer, que sur le Jugemenl aeUI tables dans la main de Moise
dernier; el aussi d'expliquer l'Apo- n'en faisaienl qu'une. donl la plU'lie
œlypse, 77~. droile contenait ce qui a rapport
SnlBOLB DEI A.OTRHI (le) n'admel aux hommes, .456. Ces labies ont été
poinl lrois l'el'50nnes Dhinés de ainsi unies, afin qu'elles représen-
toule éternité, 413; ni par consé- tassent la oonjonction de Dieu avec
quenl un Fils de Dieu de IOuLe éLer- les hommes, el la conjonction réci-
niLé; Dlais il reconnalL seulemenL proque des bommes avec Dieu, .456.
un Fils de Dieu, né dans le Lemps, - 1'oir DÉCALOGU.I ; PRÉCEPTES.
·636. - Symbole de Nicée; ce sym- TARTARIB. La Parole ancienne, qui
bole reconnalt troÏll Personnes Di-" étaiL en ASie aYant la Pal'ole lsl'aé-
vines de louLe élernUé, 632, 472. - lite, esl encore conservée chez des
Symbole d'Athanase; fJoir ATIIA- peuples qui habitent la grande l'ar-
lUSE. Larie, 279, 2611. Silualion. des peu-
SY)lPATHIB (la) vienl de l'approche pies de la grande Tartarie dlUlS le
réciproque de l'un vers l'aULl'e, 99. monde spiriluel, 279. - Voir PA-
Les sympathies ne tirent pas leur l\OLE ANCIENl'IL
ori~ine d'aulre part que de la sphère TÉMOIGNAGE. Pourquoi le Décalo-
uDlverselle du Divin Amour, .4.4. gue eoil appelé témoignage, 283, 323,
Dans le monde spirlLuel, de cbacun .1:;6. Dans la Parole, le témoignage
est elbalée la sphère de son amOUI', sign. la con6rmation etl'aUeslaLion
qui 50 l'épand el affecte loul k l'en- oe! conventions de l'alliance, 283;
I.our, et faiL les sympathies elles an- l'alliance dgf&. la convention, et le
lipalhies ; par ces spbères les bons témoignage la vic selon ce qui a élé
-sonl séparés d'avec Jes méchanls, convenu, .456. Le témoignage de
lI3L - 1'ou- nTIPATHIHI. Jésus, - Apoc. XIX, 40, - 'ign. la
SYlIODE DE DORDRECHT. La prédes- confession d'apriI'J Ja (oi en Lui,
linalion y a élé (orlemenl élablie, 4.f9. Par rendre lémoigna~e, il esL
.486, 739. - 1'oir PRÉDHlTllUnoN. entendu dans le sens célesle, pl'O-
SYNONYIiBB. On renoonlre assez noncer ta Vél'Hé, eL par le lémoi-
souvent dans Ja Parole deux expres- gnnge la vérité elle-même, 323. -
sion qui paraissenl synonymes, el POI'ler Caux lémoignage; vuir PRH-
cependanl ne le sont pas; l'une se ClPTES. .
dil du bien ou du mal, el J'autre se TIlIPLB (un) esl appelé saint non
dil du vrai ou du faux, 230. d'après lui-même, IDais d'après le
SYSTbE TnÉoLOGIQUE (lout le) de sainl qu'on y enseigne, 660. Un
l'tglise Chréliunne dépend aujour- temple doit être inauguré,~26. Com-
d'hui de l'imputa lion du mérite du ment l'hommo devient un temple
Cbrist, 528. Yoir IMPUTATION. de Dieu, 37.4. Le lemple dIS J~rU:ia-
TABERNACLE (le) construit par Jem représenlait le Ciel el l'Église,
l\loise dans Je déserl rep,résentait Je mais spécialement le Ciel où sonL
Ciel el l'Église, 2:,.>0, La sainleté de les anges spirituels, 224 ; voir TA-
ce -t.tbel'nacle 't'enail uniquement BERlUCLI; dan~ le sens suprême Il
de la loi qui élait dans l'arche, sigllifiail le Divin Humain du Sel-
283. Le tabernacle représontllH spé- gneur, 224. Ses intérieurs représen-
cialemenl Je ciel où sonl 108 anges taicnl lei intérieurs du Ciel el de
oélestes, et le lem pie le ciel oil. sonl l'Église et ses extérieurs en repré-
Jes aD.,p"8S spirituels, 221, 487. - 5entaienlles exlériedrs, 224. Par le
1'oir 'UJlPLB. temple, - MalLb. XXIV 2, - il eaL
TABU! (la), sur laquelle élaient les entendu non-seulement fa lemple de
pains des races dans le tabernacle, Jérusalem, mail aussi l'É~li.e, 41...
représentait el signifiaiL les cboses - Temples dans les cleus, 750 j -
<

...:..596-
dans le monde des esprits, 484. Des- né; car alors Dieu est très-présent
criplion d'un t~mple magnifique si- danl les intimes de l'bomme, et il
gnifiant la Nouvelle tglise, S08. le soutient, 426. Quand l'homme est
TB_PS ; voir EsueB ET TEilpS. Les vainqueur dans la tentation, 11 est
templ,dans le monde Ipirituel n'ont intimement conjoillt à Dieu, 428.
point eté dilolingués en JOurs, lemai- Le Seigneur par les lenlalions ad-
nes, mois el années, parce que lkle mises dans son Humain, et par la
soleil n'apparall ni le lever, ni se dernière qui fut la pal~ion de la
coucber, ni décrire une circonfé- croix." a été intimement uni l Dieu
rence, 29. - Poir SOLEIL SPI RI- son Père, 426. .
l'UlIL. TBRRI (la) est comme la mère
TÉÙBRa (les) sign. les faux qui commune, S08, 585; voir natuL.
tirent leuT origine soit de l'igno- Dans la Parole, la terre ngn. l'É-
rance, soit des faux de la religion glise, 583, 677.
des maux de la vie, 63S. Les ténè-
bres qui ont été prédites pour la OBI. QUllDd il ut dit dllnl 1" ftm't!'
(ln terris), le mot terre. est pris dans
consommation du siècle ou la fin
de l'Églisc sont ces faux, 274.
l'accepUon de contrées, de pa)'ll,
Ipecililement de. lieux où Il y a l'E-
.,t
TENT'Tlol'l' (la) est le combat enlre !{Ule i. ainsi, dana cette dernière accep-
l'esprit et la chair, 666. Quand la tloD, l'e.'tpression danliu ~ comme-
tentation est spirituelle, elle tire lia dau lu ler-u, est la même que celle-
source de la conscience, mail si elle ci: Da", le. Cieua; comme da", le,
est naturelle, elle tire son origine lieum où il 71 ta l'Egli,e.
de certaines maladies 666. l!.st ap- TBR'RE IlŒ'ÉBIEllB..l (la) est immé-
pelé tenlation spirituerle le combat diatement au-deslui de l'enfer•.
qui s'élè,e chez le régénéré par suite 332.
de la dissension entre sa vieille et TEST'IfII'lT. Ce qui fait la diffé-
sa nou,elle ,olonté, 596. Celle ten- rence entre l'ancien et le nouveau
talion ou ce combat se fait non pas TesLament, c'est que dans le nou-
enLre les biens et les maux, mais 'Veau la dilection OD la charité a .été
entre les nais du bien el les faux E'Dseignt'ie par le Seignllu.r, -109.
du mal; pourquoi? 596. L'homme TiTE (la) 1Î(Jfl. l'intelligence que
ne lent pas ce combat autrement le Seigneur accorde aux ange!! eL
qu'en lui-même et comme des re- aux hommes par le Divin Vrai.
mords de conscience, et cependant 223.
D'est le Seigneur et l'enfer qui com- TRÉJIlII, 439.
ballcnt dans l'homme, au· sujet de TuÉoLooll. Sans les vrais il n'y a
la domination sur l'ho.mme, 596. pas de théologie; et, oh il n'y a pas
Néanmoins l'homme doit combattre de théologie, il n'y a pas non plus
absolument comme par lui-même, d'tghse, 619, 620. L'essencR même
car il est dans le libre arbitre d'agir et l',lme de loutes cbosel dans toute
pour le Seigneur en resLant dans lei théologie, c'elll la reconnaissance de
vrais d'après le bien, ou d'agir pour Dieu d'apres III connaissance qU'on
l'cnCer en restanl dans les faux a de Lui, 3. D'après l'idée qu'on a
d'après le mal, 396. Depuis les aujourd'bui.de Dieu et de la rédemp-
siècles qui onl suivi l'époque ob le lion, de spirituelle toute la théologie
synode do Nicée a introduit la foi est de'Venue bassemenL naturelle,.
de trois Dieux, nul n'a élé admis 433. I.e foi imputative du mérite du
dans aucune tenlation spirituelle, Chrisl est la tête de la théologie
car si quelqu'un y el't l'lIé admis, il d'aujourd'bui, 6"4, 481 ; si celle roi
aurait aussMt succombé, 597. Par étaiL ôtée, tous' lcs autres dogmes
les lentations il se fait chez l'bomme tomberaient en lambeaux, 6.U.
une conjonction du ciel et du mon- - Poir hlPllT,\TIOIl.
de, 398. Dans les lentalions l'bomme 1'UÉOLO&IQUI. Chez ceux qui ai-
est en apparence abandonné à lui ment le 'V1'Ili fl8.rce 'lue c'est fe 'Vrai.
seul, quoiqu'il ne 10it pas abandon- les oboses tbéologlques s'élèvenL
'::' 697 -
jusque dans la région suprême du JAmour et l la Divine Sagesl8, 21
mental; au·dessous 18 placent en 2;;; La loute-puissance, la Ioule-
ordre les choses morales, les cboses science el la toule-presence appar-
politiques el les choses scienlifl- tiennent l la Divine Essence,.t9;
ques, ~86, .t82. Chez les aulres, les ou li. la Dinne Sagesae d'apl'ès le
cboses Ib60logiques sont placées Divin Amour, mais non au Divin
daus le mental au-dessous des cbo- Amour par la Di,ine Sagesse, 50.
ses scienliliques, poliLiques, ci,i1es, Ellps procèdenl toutes trois du Divin
et morales; ceux·ci s'en selYent Amou. et de la "'ivine Sagesse l Deu
pour la réputalion ou le lucre, di- pl'ils comme dans ce monde prôcè-
Mnt dans leur cœur q1ie la Lhéolo- dent par la chaleur et la lumière la
gie est un excellent filel pour pren- puissance et la présence du soleil,
dre les colombes, U7, -49. Dieu est tOUl·puissant, lout-sa-
TaoRAx, 374. cbant el tout-présent par la sagesse
TBt/Ulll, votr UBI. El' Tauxur. de son amour, 50. Par la loute-
Tl.lBl. Dans le monde spiriluel, présence Dieu perçoil toul, par la
ceux qui ne sont point inlelligenls loule-sclence il poul'voit à loul, et
sont couverts d'une liare, parce par la toule-puillsance il opère tout,
qu'ils soul cbau,es, 74. - Yoir 63. La Loule-présence, la touLe-
CALVITIB. science et la Loule-puissance font
TIGUS (les) représentenl des cupi. Ul\; l'une suppose l'autre, et ainsi
dités de l'amour diabolique, .t5. elles ne peuvent êtro séparées,63.
• TORTUES (les) représenlent ceux - Ce quc c'esl que la loule-puis-
du cler~ qui séparent entièrement sance, 7.4. La roi d'aujourd'bui sur
la roi d avec la cbarité elles bonnes la toule-puissance esl insensée, 58.
œuvres, .462. La toute-puissance de Dieu opère
TO!ll'U!RBB (coup de); correspon- "elon les lois de l'ordl'e, 56, 70 l
dance d'un combat spirituel entre 7.4, 90, 300 l 502. Elle ne peUL que
les vrais et IdS raux, 77. . procéder que par le cbemin de la
TOtR (la) éle,ée dans la lerre de jusUce~ elles lois de la justice sonl
Schhl6!lr 'ig". l'altaque dell cieux des lOIS qui nepeuvenl pas être
pal' les enfers, U~. cbangées, 3-44. Elle ne. peul pas
TOtlTE-P"tsBNCE (la) de Dieu ne cbanger le mal en bien 5'r, 58, 500
peut pas être comprise {lar une idée l 502. Elle ne peul nullemenl sorlir
puremenl naturelle, malS elle peut bors de soi pour se meUre en con-
l'êlre par une idée spirituelle, 30. lact avec le mal, ni le repousser de
Quoique Dieu soiL loul·présent dans soi; le mal s'éloigne lui·même, 56.
le monae entier, il n'y a cependant Il n'y a poinl contradiction à agir
en lui aucun propre du monde, tout-puissammenl selon les lois de
c'esl-à-dire, aUcune cbose qui ap- la juslice a'ec jugemenl, ou selon
parLienne l l'espace el au lemr.!I, les lois inscriles dans l'amour d'a-
30. Dieu, par la cbaleur el la u- près la sagesse; mais c'e.o;l une con-
mière du soleil spirituel, csL loul- lradicUon, 'lue Dieu J'uisse agir
présent depuis les premiers jus- contre les lois de sa Justice el de
qu'aux derniers de son ordre, 63. son amour, 7.4. La rédemption n'a
l)ans les cho~ qui sont contre l'or- pu être faiLe que par Dieu tout-
dre, Dieu esL 10ul·présenL par une puissanl, 424; 425. Dieu, d'après sa
lulle continuelle conlre elles, el par 10Ule-puissance, n'a pu raire la ré-
un efforl continuel pour les rame- demplion que par l'Humain, de
ner dans l'ordre, 70. La toute-pré- mOme que personne ne peut rien
senee divine peul êlre iIIuslrée pllr opérer. à moins d'avo.lr un bras ; el
l'admirable présence des anR8s el dans la Parole, - "Ésaie, XL, ~O.
des esprita dans le monde spirituel, LXII, ~, - l'Dumain de DiRu esl
6.6. - Voir TOlTrJ-PvUi8.lNCB. appelé le bras de Jéhovab, 8t La
TODU-PlIISSANC. (la) el la Toule- toute-puissance de Dieu, par l'nu..
Présence s'appliquenl au Diyi~ main qu'il a pris dans le monde.
Q

- 598-
est signifiée aussi par etre assis à la 1'0p~rRlioD dans l'homme. 466 1&
drolle de Dieu. ~36. L'homme qui, 469, ~i::a. La Divine Trlnili5 esL dans
par des faux sur les choses spIri- le Seigneur Dieu Sauveur Jésus-
tuelles de l'tglise, est .devenu natu- Chrisl,. 3, 92, ~89, 470, ~88, 628,
rel, ne peut au sujet de la Divine 754,7116. En Lui·le Pi!re est le Dinn
Toule-Puissance quIS penser qu'elle Même, le Fils est le Divin Humain,
est au-dessus de l'ordre, qu'ainsi el l'Esprit Saint est le Divin procé-
elle est indépendante de l'ordre, danl, D2, 488. Ces lrois esseDLiels
503. . sonL un dans le Seigneur, 439, 466_
'foUTB-SI.1E'fCI (la) est la lllgesse Ils sonL en Lui, comme 1'4me, le
jnfinie, 69. Dieu est Toul-Sachallt, corps et le pl'océdanL BOnt dans
c'est-A-dire, perçoit, voit et salt l'homme, ... Avanl le monde cri5é
toutes choses, parce qu'il est la sa- il n'y avait pas celle Trinité. mais
ll'esse même et la lumière même, après le monde créts, quand Dieu a
59_ - Yoir TOllTI-PmsSANcE. i5ll'! incarné, il y a tlté pourvu, et
TR.nllso~ (la) de Judns Big",. que l'Ile a l'!Lé taiLe dRUS le Seigneur Dieu
le Seigneur élailtrahi par la naLlon Rédem~teur, 470, 4n_ La 'frinité
Juive. chez laquelle élait alors la des divmes personnes de loute éler-
Parole, 430. nité, ou avanl le monde cré~, est
TRANSFIGURATION (la) du Seigneur dans les illées de la pensee, une
devant Plerl·e. Jacques et Jean. re- Trinité de Dieux, et l'idée de Irois
prrsenlail la Parole dans sa gloire, Ilieux ne peut titre elftlcée par la.
222. I.es trois disciple" étaienL Illors confession orale d'on senl Dieu,
en esprit, 457_ Le Seigneur, quand 472, 478. La confession d'une Tri-
il s'est transfiguré, a montré aux nilé de personnes divines est des-
disciples quel il a l'!lé comme Pa- tmcUve de toule pensée rationnelltt
role dans les derniers, 261_ concernanL Dieu, ,f, 23, 440, U4,
TUV.\IL (les six jours dc) Big •. le n3. Une TriniLl'! de personnes en-
travllil spiriluel de l'homme dans la veloppe nécessairemenL l'idée de
régénération, 802. Dans la Parole, lrois Dieux, n, 468, 470, nt, U3,
les combals du Seigneur contre les ·18". C'esl une vérilé que la division
cnfers sont appelés travaux, 302. de Dieu ou de l'cssence divine en
TnEJlBLF.XF.Tr DE THRRI (le) 8ign. trois personnes, dont chacune par
le renverscment de l'Église, qui est elle-même ou stlparémenl est Dieu,
rail par les taux el par lB!; falsifica- conduit A la n~galion de Dien, 45.
tions du Vl'BI. 479. La trinileS des ~p.rsonnes a été In-
TnIARCRII. La Trinité, que l'tgli!18 connue dans 1tglise apostolique;
chrélienne d'aujourd'hui a embras- elle il élé liré du concile de Nicée, ~l
sée, ne peul êlre conçue par 1e.'1 pH r suile elle a él6 inlrodu ile dans
menlals bumains aulrement que l'~lise catholique-romaine, el esL
comme une triarchie, 474. passée de lit dons les tglises, qui
TRI~I. Dans loute chose complète s'en sonl séparées. N" 47-t k 476_
il ., a un tl'ine, qui est nommé pre- De la lrinité nicéenne el en meme
mier, moyen et dernier; et aUllsi, athanasienne est HorUe IR roi qui a
fini cause eL elfet, 240, 887. 11 Y a perverli loute l'Église chrPlienne,
troiS cboses, qui inOuenL comme 477, 478. Le synode de Nicée a in-
une seule du Seigneur dans los Rmes lroduit lrois personnes divines do
des ange.'I; ces trois choses ou ce loule éternité, parce que ceux qui la
trine BOnt l'nmour, la sagesse el composaienl n'avait pas bien scrulé
l'usage, 74-t. la Parole, oL que par suite ils n'ont
TRI!'II1-B. Il 'J a une Divine Trini- pas IrOUfIl d'aulre rcfugc contre les
té, qui esl le Père, le Fils el l'Esprit ariens, 639. Puis, ils Clnl réuni en
Saint, 46.t, ~65. Ces Irgis, le Père, un s~ul Dieu ces Irois personnes,
le Fils et l'EspriL Sainl, 1I0nL les dans la crainte d'être Inculpés de
trois essentiels d'un seul Dieu, qui croire en trois Dieu s, el d'être ana-
10DL un, comDÏe l'4me, Je corps el thémalisés par 10Ul homme raLionnel
/
-599-
religieux, 633, Aujourd'bui la raisonob sont ces connai8sances, et d'où
elles viennenl, 2&0.
bumaine, quanl ... la Divine Trinilé,
fil liée comme un prisonnier les ULdRIS (les) ng., les maux el
fers aux mains el alU: pi,lds dans unles faux intérieurs qui déLruisenl la
cachot; el cependaul la Divrne Tri- bien elle vrai dans l'tgllse, 635.
nilé doiL luire comme un Dam beau U!'f. Faire un en actualité, Cl faire
dans Jes menl.. l'! des hommes de un en apparence, 8iO.
l'Église, puisque Dieu danl' sa tri- ULU\IIIJlITé (l'), étant le consente-
uilé et dans l'unité de sa trinité esl
menl de plUSIeurs el en même Lemps
dans loutes les sainteLés du Ciel et de cbacun d'apres soi el par soi.
de l'tglise, ~69, La Divine Trinilé concorde non pas U8C l'unité de
de Père, Fil. el l'Esprit Saint ne Dieu, mais avec une pluralité de
peut être oomprise qu'autant qu'on Dieux,2:J,
s'adre.'!se au Seigneur Dieu Sauveur, UNIO". II n'existe aucune union
et qu'on IiL la Parole sous son aus- enlre deux, à moins que réciproque-
pice, -t63, La Trinllé Divine est menl l'un ne l'approche de l'aulre.
comme une perle d'un très-grand 99. L'union du Père el du Fils dans
prix; mais la trinil6 dirisée en per-le Seigneur a 616 faite par les acles
sonne est, comme un perle qui, di- de la Rédemption 97, 08. Celle
union esl la Glorification} 98, ~M •
..isée en Ll'Ois parUell, perd absolu-
menL louio sa valeur, ~8f. De la Elle esl comme celle de l'ame et dll
lrinilé rlOli penonnes, donl chacune corps, 98. L'union de l'Humain ueo
en parlicuher est Dieu, se sonl éle- le Dhin a él6 successivemenl faile,
vées sur Dieu un grand nombre el a été pleinement achevée par la
d'idées disoordantes et bélérollènes,passion de la croix, ~26, ~28,
~8S, ~84, Ceux qui se conlirment U:!I"IQtlX. Dieu Il révélé, dans la Pa-
dans colle erreu r, qu'il y ft 1rois role, ~u'i1 est l'Unique qui en soiL
penonnes divin8A de loule 61ernilé Est, 22.
existant en aelualilé[ deviennenl de U\IIITP. de Diell, ~ li ~3. Elle a été
plus en plus nature s el corporels, intimement gravée dans lA mental
el alol's ils ne peuvent saisir inlé-de chaque homme, paroe qu'elle est
rieuremenl aucun Divin Vrai, 29ft dans le milieu de Loules ll'JI choses
qui innUenl de Dieu dans l'Ame de
TnIPLlcITË. DRns Ioule chose créée
n y a Iriplicill1, U7. l'homme, 2f, Par la division de
TRolsny... le complel, le parfail,
J'unité de Dieu la vl'Ilie foi esl bri-
le Loul ensemble, ol entièremenl, sée, 879, Toute chose divist"e, k
2H, 387. Ce nombre est nommé moins qu'plie ne soil sous la dépen-
quand il s'agil d'une œuvre finie el dance d'une unité, se dill&ipe de soi-
parfaite, 2U. même, ~O,
Tlln .igtl. dans le sens spirituel U~VEU8, Par l'univers il esl en-
taire périr l'Ame de J'homme; et, tendll l'un el l'au Ire monde, le spiri-
dans le sens célCltle, avoir en hainetuel et le nalurel, 76. Connaissance.
le Seigneur el la Parole, 236, 341;, Ilénérales néoe3saires pour se for-
3014, mer une idée juste de la cl'éation de
ThNIQt:K.(Ia) 'ou robe du Seigneur
l'uni"fer., 75. Celle oréation décrite
ng.. le sens spirituel de la Parole; par cinq Mémorable., NOl 76 A 80.
le pariage des vêtements el le lort Dieu n'a pas créé l'univen de rlcn ;
jeté sur elle ng'llo qu'on avaiL dis-il l'a cré6 d'après son Divin Amour
pené LoUI les vrais de la Parole, par sa Divine Sagesse, 7(1. L'univers
mais non son senl splriluel, ~30, a 6lé cré6 par Dieu aOn que les
TYR BT SIDOI'f, BiO'" les connais-usages e"listenl, el il peul être ap-
sanees dll vrai el du bien, 200. Tyr pel6 le th6Alre des UIIBI«''I, 67. Il a
nO'" l'tglise quant aux connail- été créé par le Divin Vrai, el il est
IIIlnces du vrai el du bien, par les- conservé par ee vrai, 87, 22t. Tou-
quelles Il ya de la l1118es56, "67, ~9,
tes Ip.8 lois de l'ordre par lesquelles
260. Le roi de Tyr ngn. la Parole il eal conservé sont' des vérités.
-800-
rr. L'univers esl. comme un lbéâlre f-glise dans sa rorme ,universelle, et
sur lequel se présenlent conlinuelle- dans sa forme singulière, 2, 3.
menl des témoignages qu'il y a un UR.M BT TOUMIII Ag7&. l'éclat dll
Dieu, et qu'il est un, 42. Il n'aurail Divin Vrai d'apriis le Divin Bien
pu être UI créé, ni conservé, s'il n'y dans les, derniers; car Urim, c'est
aftit pas un seul Dieu, .f3. Il est le reu qui brille' el Tbumim, c'est
l'ouvrage de Dieu, el l'habitacle de l'éclal dans la langue angélique" eL
son amour el de sa sagesse, 43. l'intégrité dans la langue bébraique,
L'univers esL un ouvrage cohérenL 248.
depuis les premiers jusqu'aux der- Uuel (1') conslsle l remplir fidèle-
niers, parce que c'est un ouvrage ment, sincéremenl et soigneusemenL
gui oontieuL les fins, les causes et les œuvres de sa ronction, 7.4... Soit
les effets, dans un enchatnemen t qu'on dise l'usage, soil qu'on dise le
indissoluble, ,47. Dieu, d'après lui- bien, c'esl la même chose, .419. Le
même, a introduit l'ordre lant dans bien et l'usage sonl un, IU6. L'lisage
l'univers que dans toutes et dans esL l'amour acluel dll prochain,
ohacune des cboses de J'univers, uH. Il n'exisle pas dans le monde
53 i chaque cbose a été oréée dans un sinl{ulier dans lequel il n'y aiL
son ordre, M. Dan'l l'univers, tou- de cacné de pres ou de loin un
tes les cboses qui sont dans l'ordre usage pour l'bomme, 'IOil pour sa
'se réfèrent au bien et au 'frai, 398. nourriture, soil pour son vêlement,
- Yoir C1lÉÜLJ!S; CRÉATIO"; So- U. Toul le ciel q'esL que le oonle-
LEIL. nant de l'usage depuis ses premiers
U,.vnsn. Les singuliers pris en- jQsqll'A ses derniers, 661. Chaque
semble s'appellent l'universel, com- ange ést ange selon l'usage '1u'il
me les particuliers pris ensemble tail, 69&. Le royaume du Seigneur
s'appellent le commun, 60. L'uni- est le royaume des usages, 736.
~ersel avec ses trèlHinguliers est un L'univers peut êlre appelé le lhéâlre
ouvrage cobérent comme un, telle- des usages, 67. Faire de.'I usages,
ment que cet un ne peut être ni c'esl raire des bien., el plus l'usage
toucbé ni affecté, sans que quelque esl en quantité el en qualilé danl
obose du sens en rejaillisse sur tout les biens, plus les biens sont des
le reste, 60. Celui qui connaiL les biens en quanlité el en qualité .449.
universaux peuL ensuite saisir les Il Y a détermination pour les usages
singuliers, 66L Tous les singuliers selon les doclrlnaux oomme moyens,
dépendent des universaux, de meme 37&. Il Y a trois cboses qui inQuent
qUA les oontenus dépendenL de leurs comme une seule dll Seigneur dans
contenantll, 7H; f:oir SINGULIEllI. les Ames; oes trois choses sont l'a-
I.es universaux du monde sont des mour, la sagesse el l'usage, 744.
tvpes perp~luels de l'in6nilé de Dieu L'amour el la sagesse n'exisLent que
èréateur, 32. Les un~versaux du d'une manière idérlle, lorsqu'ils ne
ciel sont ces trois amours: L'amour sont que dans l'afTf\Cilon et dans la
de dominer d'aprês l'amour de pensée du mental, mals dans l'u.
l'usage; l'amour de posséder les sage ils existenl en réalité, 7&.4, 67.
hiens du monde d'aprèS l'amour de L'amour de l'usage, et par suile
de faire des usages par ces biens; l'application A l'usage, ttmpêcbe le
fltl'amour naiment conjugal,66I. men lai de se répandre çA elll, d'er-
Les universaux de l'enfer sonl ces rer vaguement, Ol de se remplir de
Irois amours : L'amour de dominer loutes les cllpidités des sens, 744.
d'après l'amour de soi; l'amour de Les usages 50nL les liens de la so-
pOSSéder les biens des autres d'aprè.'I ciété, el il y a autant de ces liens
l'amour du monde, el l'amour scor- qu'il y a de bons usages, el le nom-
t,,!oire, 664. Les trois universtlult de bre des usages esl inlinl, 7&6. Il '1
l'~lise sont Je Seigneur, la charité a les usages spirUuels, qui appar-
et la fol, 7H, 742, 722. - Foi du tionnent à l'amollr envors Dleu et
nouveau Ciel el de la nouvelle ll'amollr à l'égard du prochain;

, j
-.. 604 -:
les usages moraux et "civils, qui ap- VÉGÉnL. L'essence. de Lout v~";
partiennentll. l'amour de la société tal est innée dans son flouit ou sa
et de la cité dans lesquelles esl semence, US. Dans les arbres et
l'bomme; les usages nalurels, qui dans lous les aulres sujets du règne
apparliennent l l'amour du monde végétal, il n'y a pas les deux sexes.
et de ses besoins; les usages cor- le masculin el le féminrn, mais eba-
porell, qui appartiennent l l'amour que sujeL '1 est masculin; la terre
de 1& propre conservation l cause seule, ou l'bumus, eslla mère com-
des usages supérieurs, 7406. Cbaque mune, ainsi comme la feIaelle, 583_
amour regarde les usages comme La racine du végétal estll'instar dG.
se. fins, l'amour du ciel les usages cœur dans l'animal; les feuilles
spirituels; l'amour du monde les tiennenL la place du poumon; les
Utages naturels qui pellYent êlre Oeurs, qui précèdent le' lruil, SO!1t
nommés usages cinls, el l'amour de Jel moyens de décanter le suc, qui
soi les usages domestiques pour lOi en est le sang; 81. le fruiL peut être
et pour les siens, 394. Toul bomme, comparé l un lesUoule dans le-
soit bon, soit mécbant, fan des usa- quel les semences IIOnt parfeclion-
ges; mais les usages sont faiLs ou née,38S. L'Ame végétaLive, qui règne
d'après l'amour de soi, ou d'après inlimemp.nt dans cbaque parUe du
l'amour des usages, 66-1. Quiconque suc ou dans son essence prolifique,
croil au Seigneur, et luil les maux ne vient pas d'aulre !,Iart qua de la
comme pécbés, Cail les u~es d'a- cbaleur du monde splrilual,laquelle
près le Seigneur; mais qUiconque ne respire que ~énéraLlonr 383. -
ne croit pas au Seigneur, et ne rail Commenl les aDimaux et es végé-
pas les maux comme pécbés, fait les taux de LouL genre ont élé produits·
usages d'ap'rès soi-même ,-our KGi- par Dieu, 78. Merveilles dans les
"même, 66.,.. Aulanl on Calt les usa- productions des végétaux, ~2.
ges d'après l'amour des usages, au- VKGÉTATIO:!l (la) n'a. pas. lieu sans
lanl cel amour s'acoroll, el avec cel la lumière du soleil, 620. Les admi-
amour la sagesse, 661. rables progressions des végétations
VACBES (les) ,ig",. les affeclions par la semence jusqu'aux ?ruits, el.
nalurelles bonnes, 203. Jusqu'li. de nouvelles semences, doi-
V....LLÉEI (les) ,ig". les infimes de venl leur exislence à l'inOux de la
l'tglise,200. sphère célesle dans le monde natu-
VlRlATlOA La forme ou l'état ré- relle, 308. - Yoir SPBi!RE.
Gipient produil les variations, 366. VEILLE. Dans la Parole. la l'le
-VARnim. Il exlsle une nriélé de spirituelle esL comparée l la veUle,
toutes cboses, el par les variélés 606. - Yoir So..IIEIL.
exisLe louLe qualilé, 763. TouLe"fl- VEln d'allraclion du Seigneur,
rieté nent du sujet dans lequel Dieu 350, 652. Dans l'affection de la vo-
est, 366. La variélédes régénérations lonté de cbaque ange il '1 a une cer-
est infinie oomme celle aes faces el laine veinB cachée, qui altire le
des caractères, 580. - Variélé des menlal à Caire quelque chose, 735.
mentaIs (aRimi), 736. - Variété des VÉJll'US, 47,459.
eUmats dans le monde naturel et VEll. Procréation des vers, .470.
dans le monde spirituel, ~ 85. Merveilles des l'ers à soie, ~ 2, 383,
V.lSTlTIOII (la)," dans la Parole, 687,783.
lliga. la consommalion du bien, VÉRin (la) de la sagesse dans le
733. - Yoir CONI03IJl.lTIOJll'. oiel esllumière, 885. Toule véril6
VEAU (Ie),i,,,.l'affeclion nalurelle, dans la Parole et d'après la Parole
200, 203. L affection nalurelle de donne de la lumière, 349. La vérU6
voir el de savoir, quand elle se ma- qui brille esL la Coi en essence, 353.
nifeste avee joie, apparatl d'après la La vérité ne peuL êLre ni brisée, ni
correspondance comme un veau, coupée en deux de sorle qU'une par-
e23. Le veau d'or, dans le sens spi- Ue lourne à gaucbe el l'autre l
rituel,est la voluplé de la cbair, 8t9. drüite, el demeure la "érité, 879.
Q

- 602-
Les vérités ouvrenL l'entendemenL, VEUVE. (les)" ngf&. ceux qui son'
l&8. Les paroles du Seigneur sont sans le. vrail, et qui néanmoins
toutes des vérités, S47, 3~9. Les vé- désirent les vrais, .427.
l'ités doivent être puisées dans la VICTOIRE (après la) dans les tenla-
Parole, 8.41. Toules les vérités de la Lions, Dieu enlève la douleur de
"Parole sont autanL de miroirs du l'Ame,426.
Seigneur, 508.·Les vérités ensei- VII. Dieu seul esL la Vie, 364.
gnent non-seulement qu'il faut croire, Dieu ou le Seigneur ellt la Vie même,
milis encore en qui il fan t croire eL qui est la vie en soi, 24, 89, 464,
ce qu'II raut oroire, 8.41. Lorsque -47.4. La Vie eD soi est la Vie Divine,
l'homme ap,prend les vérités d'après 23. Le Divin Amour et la Pinne Sa-
1a Parole, 11 vient en communion gesse constituen Lla Divine Vie, -46.4.
et en "ConsociaLion avec les anges, La Vie en sol est la Vie même el
SU. Les vérités ne vivent point en Dnique, de laqulllie vivent tous les
actualité avant d'être -dans les fails ; anp:cs et tous les hommes, 40, 862.
les vérités, abslraction faite des fails, La Vie n'est autre cbose que l'intime
\ appartiennent il. la penséeseule, 347. activité de l'amour et de la sagesS&
Les vérités sont les essenliels de la qui sont en Dieu et qui sonL Dieu,
foi, SU. L'abondance des vérités vie qui peut aussi t'!tre appelée la
Uées ensemble comme en un fais- force vlye môme• .474, - l'ie ches
ceau exalte et perfectionne la foi. l'h.omme. Puisque Dieu est la Vie en
349 il. 8lM. Les innombrables vérités soi et est inllni, il ne peut la créer
de la foi Cont un seul corps, 379. ni par conséquent la transcrire dans
Les vérilés de la foi, quelque nom- l'homme, car ce Berait le faire Dieu,
• breuses qu'elles soient, et quelque -470. Dieu inRue chez cbaque homme
différentes qu'elles paraissenl, ront avec toule sa Divine Vie, 86·1. Au-
un par le Seigneur, S:s.t. Non-seu- tant l'homme reçoitde Dieu l'amour
lement elles éclairent la charité, et la saycsse ou la charité et la Coi,
mais encoro elles la qualifient, et de autant i reçoit de Dieu la vie. qui
plus elles la nourrissent, 3i7. Celui en soi est la vie; mais· 51 l'homme
qui s'adresse au Seigneur, eL l'adore ne les reçoit pas, il reçoit de l'enfer
Lui seul, vient en puissance de con· une vie, qui n'esL autre que la 'fie
DaUre toutes les vérilés, 3S1. Toul renversée, laquelle esL appelée mort
homme, dont 1'11me le désire, peut spirituelle, ..fL4. Layiepourl'homme
voir les vérités de la Parole dans la est Dieu en lui, eL la mort pour
1umière, 624. - J'oi,. VB.\!. l'homme est la· persuasion el la foi
VEnSET (chaque)de la Parole com- que la vie pour l'bomme est non pas
munique avec quelque société du bieu, mais lui-même, "8. La vie
ciel 2i2, 235. avec tout ce qui lui appartient innue
VERTU (la) du Très-Haut ng". le du Dieu du Ciel, qui est le Seitmeur.
Divin Bien, 88; ~t aussi le Divin 362, La vie de Dicu est en toule plé-
Vrai procedant de Jéhoyah, HO, nilude non-seulement chez les hom-
838. U. Diyine Verlu el la Diyine mes bons et pieux, mais aussi chez
Opération sont ent-ondues par l'Es- les bommes méchants et impies; la
prit Sainl, 4-42, 4.46. Vertus que le différence esL que les méchants bou-
Seigneur opère· chez ceux qui croient chent le chemin el rerment la porte.
en Lui, et qui se préparent et se dis- afin que Dieu n'entre point dans les
posent llul iemr de récipient et intérieurs de leur mental, landis
de demeure, H2. - Vertus morales, que les bons aplanissent le chemin
-4-4S, 7.45. et ou,rent la porte, 866. La vie de
VtruEI'ITS (les) ng"", les vrais, et Dieu est dansle spirituel del'homme,
~es v6tements blancs et de fin lin 369. Dieu donne à l'homme de sen-
)es Divins Vrail,686,84 5.-Vêlemen Is Lir la vie en lui comme Iienne, et
dans le monde spiriluel, 7-42, 80-4. Dieu veut qu'il la sen le ainsi, afin
L'ellprit s'imagine être le personna- que, selon les lois de l'ordre, il 'five
'88 dont Il uur lui le vêtement, 663. oomme par lui-même, l'SO.t, - J'il
-60S -
de l'homme. L'homme n'est poinl la sur l'entendement et l'enlendement
'Vie, mais il Ast un réceptacle de la modiOe la ,olonté ; .I" il agit d'Ilpres
vie qui procède de Dieu, .t70 l n.f. ce qDi. a été oonfirmé et d'après ce qui
L'Ame de l'homme n'esl po in lia vie, a été résolu, ,US; mail! ces périodes
mais elle esl un récipienl de la vie, sonl celles de la vie de l'esprit de
25. La '('ie n'est Butre chose que l'homme, et non pns celles de la vie
l'amour el la sagesse, 35. Le bien de son corps, .f.43. - Vie Ipirituelle
de l'amour et le vrai de la sagesse de l'homme. La vie dnns la foi et
constituenl la vie, 461. La vie est dans la charité est la vie spirituelle,
pl'oprement III lumière qui procède aui est donnée p.lr Je Seigneur 11
du soleil du monde spirituel; le Di- 1 homme dnns sa vie naturelle, 358.
vin Amour forme la vie, comme le L'homme a la vie pnr la Parole;
feu forme la lumière, 89. La vie mais la vie provenant de la Parole
même de l'homme est son amour, Mt à ceux-là seuls qui lisent la Pa-
et lei est l'amour dominant, telle role daml le but d'y poiser le8 Divins
est la vie, et tel est même l'liomme Vrais1 et de les applicluer li la vie,
tout enlier, 399. Les deux uoi'el'- ~91. La vie de l'e..prIL de l'homme
IIlUX de la vie de chnque homme consiste dans son Ilbre arbitre dans
sonl la volonté et l'entendement, les choses spirituelle!', .182. La 1'ie
778. La vie de l'homme habile dans spirituelle meme de l'homme est
l'entendement, et est telle qu'est la dans la vraie consoit'Dce, 666. La
sagesse de l'entendemcnt, et l'amour vie morale, lorsqu'l'lie est en même
de la volonté la modifie, 39. Toute temps spiriluelle, est la charité, ,U3
la vie de l'homme est dans sa vo- à .... 5, "60. La vie civile ost UDe vie
lonté et dans son entendement, temporaire, "lui a. une 6n, et est
c'est-à-dire, dans son mental dans alors comme si ello n'avait pas élé,
lcs principe!!, et pa.r fouile dHns le landis 'lue la vie spirililelle, n'ayant
corps, 391. La vie, la volonté el pas de IID, est cSternl:lle, .f~5. - Vie
l'entendement Cont un dans l'homme, d.u carpI. Le lorps humain est seu-
362. La ,ie est chez l'homme d'après It'ment un organe de la ,ie, 3:),362'
la lumière spiriLuellt', et l'entende- 36i, "61. La vie t'st dans tout le
ment de l'bomme vient de celle lu- substantiel el dans tout le matériel
mière, 331. Chacun ret'oiL selon sa dc l'homme, quoiqu"elle ne se mé-
forme la vie qui procMe de Dieu, lange point nvec eux, 30. La vie de
366. Le propro de la vie est d'être tout le corps dépend absolumlmt de
affecté et de penser; êlrp. aflecté ap- la conjonction réciproque du cœur
parLient à l'amour, et penser appar- et du poumon, 37~.
lient il la sagelise t 35. Le plni!ir de VIEILLARDS (los) ,ign. la sagesse,
chaqlle amour, ae compagnie nec 205. Dans le ciel, les vieillards re-
le chnrmo de 118. pensée, Cait la vie viennent dans le malin de leur Age,
de l'homme, 569. la perfection de i66.
la ,ie con!lisle non pns dans la pen- VIERGES (les) ngn. les affections
sée, mais dans la perception du vrai du vrai, 2Oà; - ,ign. l'ÉglIs~1 7.f8.
d'après la lumi~re du vrai, 42. La Les dix vierges, - MalLb. IAIV. f
vie de l'homme est de pouvoir libre- il 42, - ,ig". ceux qui sont de l't-
ment penser, ,ouloir, et par sul\e glise ; les VÎellte5 prudentes, ceux
parler et faire, "82. Il Y a dans eba- qui comprennent et fonl; et les
que homme d'après la oréation trois vierges insensées, ceus: qui com-
degr~s de vie, le céleste, lc spirituel prennent et ne fonl point, 719.
et le naturel, 239, .f2. Il ya quatre VILLEI dans le monde spirituel,
périodes de la vie, que l'liomme par- 388 ; - des Hollandais, 80l; - des
court dopuis l'enr.nce jusqu'à la AD~lais, 809 ; - des Juifs, 8U.
"Yieillesse: ~ l'III agil d'après les au- VII'I (le) ngn. le Di,in Vrai, 706,
lres scion les instructions; 2- Il agil 708.
d'après lui-même SOUI la direclion VIICbEI, ~5.f. - Pair SéRIES; So-
de l'enlendement j 8' la volonté ~t CIÉTÉ.
9
-604-
'lslaLB. Dieu invisible esl venu Interne esl l'homme lui.même, car
dans le monde, ol a pris l'Humain il y a Ill~être et l'essence de sa vie,
poor devenir ,isible, et ainsi acces- .f93~ La volonté de l'homme incline
sible et conjongible, ~59, f88, 338 'vers les maux de lout genre, eL par
6~7, 786. La noovelle t"'lise ado- luile sa pensée incline vers les Caull:
rera on seol Dieu visible aans lequel de loul genre, 593. La pensée n'est
ost Dieo in,isible, 787. imputée, 658 à 660. La volonlt! est
VISIOIf. En quoi consiste l'étal ap- l'essentiel, el la pensée esLle formel,
elé, dans la Parole, vision de Dieu, el personne ne reot imputer au for-
f 57. - Vision li. contre-sens, 839.
Vlvlnc.t.Tlo:,. Elle est opl'!rée par
mel que ce qu'i tire de l'essentiel,
ainsi on impule l celui-ci eL non II
le Sei~neur chez ceux qoi oroient celui-Il, 660. Dans le monde spiri-
en lUI, et Il.~i se 'preparenl et se dis- lUel, nul ne peUL faire quelque
posent 1101 serVIr de récipien t el de chose contre sa volonlt! i poorquoi ?
demeure, 4-12. 36. - Volonlé corporelle, comment
VIVRB. L'homme 'rit, c'est-ll-dire, elle esL Cormée par l'homme, 593.
sent, pense, parle et agit absoloment - La volonté dn Seigneor esl que
comme par lui-même, ,(70. Vivre se- l'homme Ollerce la charilé selon les
lon l'ordre, c'est vivre selon les pré· vrais de la foi, ;23.
ceptes de Dieu, 96. En tllnl qoe VOLom ET E!'IT&lfD&Xl!NT. r... vo-
l'homme vit pleinement selon l'Ur- lonl~ esl l'être même de la ,ie de
dre. Divin, Dieu est en loi, 70. l'homme, et l'entendement esl par
VOILBS (les) du Tabernacle dg •. suite l'exister de la vie, 397. La vo-
les derniers de la Pd.role, 220. lonté ell'enlendemenL sonL les deull:
VOL. Le préc~te de ne point vo- universaull 'par lesquels les mentaIs
ler s'élend aU1S1 II toUles les four- humains eXlstenl et subsiSlent, 37.
beries, aox ~I\ins i11~.gilimes,aUlr usu- Quand la volonll'! at l'entendemenl
res et aux allcUons ; puis aussi aux sont an, ils sont appel6s Je menlal,
Craudes dans le paiemepl des lribu tl et 397. La volonl.l1 eSL le réceptacle de
desÎmpÔtl!!el dans l'ac~uiLLemenl des l'Amour 00 do Diyin Bien, et aussi
delles. 341. Ce que signifie le vul de la charité; et l'entendement est
dans le sens spirituel el dans le sens le réceptacle de la sagesse, ou du
céleste; 110ir PRÉCEPTES. Di,in Vrai et aussi de la foi, 37,
VoLiTILES (merveilles chez les) 22t, 263, ~62, 397, 6;)8, 742. 778.
42. L'amour de la volonlé habite dans
VOLEURS. Ceux qui confirment le!! le cervelet, el la pensée de l'enten-
Caux de tout genre, n'ayant aucune dement habile dllus le cerveau, 460.
estime pour les vrais, el qui rem- La volonté eslla maison même dans
plissent les Conctions dn sacerdoce l.quelle l'homme babite, el l'enLen-
seulement pour le gain et par ambi- demenl est le vestibule par lequel Il
tion des honneurs, sont des voleurs sorl el il en Ire, 533. Toules les cho-
spirituels. 320,318. ses de l'homme se réfèrenl II la vo-
VOLOl'ITÉ (la) cJnsidérée en elle- lonlé ell l'entendemenl,224, 397,
même n'est aotre chose que l'aD'ec- 638. ta volonté el l'entendement
lion de quelque amour, 370. La vo- Conl l'esprit de ·l'homme, oar III rt!-
lontt! ou l'effort est l'acle en soi. side sa sagesse et son intelligence,
parce que c'est une continuelle ten- el aussi son amour et sa charitt!, et
dsnce l agir qui devient acle dans en général sa vie, 397. L'enlende-
les externes, quand la détel·mination ment esl le lieu oil germenl l'intel-
arrive 387. Lcs intenlions de la vo- ligence el la sagesse, et' la volonté le
lonlé doi,ent être examinées, parce linu oil elles fructi fien t, S2. La vo-
que dans la ,olonté I·éside l'amour, lonlt! se forme dans l'entendement,
533. La volonll'! de l'homme est et ainsi se produit dans la lumière.
double, il y a l'inlerne et l'externe, 638. La volonlé pousse l'enlende-
ou celle de l'homme interne et oelle menl à penler, 570. Penser appar-
de l'homme elterne, ,(93. La volontt! tient l l'enlendement, el raire ap-
IIIIX'",

partlentlla volonté, ~5~, 273. La lrafne faollement de son cOlé l'en-


volon lé est l'homme même, eL dis- lendement, el le flommel, 507.
pose l'entendement à son gré, 235, L'enlendement cbez obaque homme'
347, .407, 658. L'enlendement ensei- esl susceptible d'êlre éle,é selon les
gne et monlre seulement oe qui doit oonnaissanees, mais la ,olonlé ne
êlre Mt d'Apres la 'olonlé. 273,658, peul être élevée que par la vie selon
659. La ,olonlé cherche dans l'en- leo'; nais'de l'Eglise et de la raison,
lendement les mOlens et les modes 507, !Jans la volonté et dans J'en-
de parYenir l ses lins, -el se meL là tendemenl de l'homme réside le li-
dans la lumièrr, 37.01. La 1'olonlé eL bre llrbilre, .0197. Toul oe qoe l'hom-
l'entendementCont unquandl'homme me fail d'après la liberléde l81'olonl6.
Corme l'entendement d'aprè. des selon la raison de l'enlendemenL
'1'rais réels, - ce qui esL rait selon reste chez lai, .0164. La volonté sanl
l'apparence comme par lui. - et l'enlendement esl comme l'œil sanl
lIuand 50'\ volonlé esl remplie da la vue, el l'une eL l'autre sans l'ac-
bien de l'amour, - ce qui esL rail tion esl comme le mflntal sans le
par le Seigneur, 249. Il n'y a pas de corps, 387. - Propriélt!s de l'enlell-
tolonté solitaire, elle ne produirait dement, 658.
rien, ni d'entendement .olilaire, il VOYELLES (le!!), parce qu'elles ser-
ne prod airait rien non plus; mais ,enl au 5011, .ig", quelque chose de
toule production vient de l'un et de l'aO'ection 00 de l'amour, 49. Danl
l'aulre ensemble, et se rail par l'en- le troisième ciel, les Ilnges ne peu-
tendemenl d'après la volon lé, 1117. ,eDI pas prononcer les voyelles 'i el
Si ta '1'olonlé et l'enlendemenl sotH i, ils lesremplaoenl par 1'1/ ell'~u:
séparés, l'enlendement deYienl nul, mais ils fonl un grond usage dei
et hienlOl aussi la volonté, 867. La ,oyelles a, 0 el", pllrce qu'elles
volonté de l'homme est son propre, donnenl un son plein, 278.
eL ce propre par naissance esLle mal, Vau. Est appelé vrai loul ce qui
et o'est de là que le faux est dans procéde de la sagesse, 38. On s'ima-
l'entendement, 273, l'SU3, 6f2 .. -6:j8, gine que le vrai n'esl 9u'one parole
839. Puisque la volonlé de l'homme dile par quelqa'un qOI a la puis-
esl mauvaise par naissance, ct puis- sance .de la raire eXéculer.\ oepen-
que l'enlrndemenl enseigne ce que danlle vrai eL le bien sonl es prin-
c'esL queIe bien, il eu résuUe qDe cipes de Loules choses dans le monde
l'homme doit être réCormé par l'en- spirituel et dans le monde naturel,
lendemeDL, S87. St donc la volonlé cl c'esl par eu qDe l'univers a ét6
n'élail pd refrénée par l'enlende- crllé el qu'il est conservé, 22.4. Le
monl, l'homme abandonné à la li- vrai lui-mOrne. qui en soi est le vrai,
berlé de SIl volonlé se préoipiterait ne peul ~Ire ni connu ni reconnu
dans des crimes abominahles, 588. par l'homme pUremtlnL nalurel, eL
Si l'enl endemenl n'uall pas pu être ne peul êlre douné par Dieu l cet
perfectionné séparémenl, el si la homme, parce quo ce vrai tombe
volonlé n'avnit pHil pu l'êlre pal' l'en· clans un réceplacle rCloarné, el de-
lendement, l'homme 5el'll.it non un ,ienl le faox, 75-f. Le réeeplacle du
homme, mais une Mie, 588. Dans Y1'ai est l'enlendemenl, 87. Il n'y Il.
l'étal do rérormation l'enlendemenl aucun l'mi qui ne lire do sien du
lienl le premier rang el la volonlé l1ien la qualité, 463. Le vrai sans 10
le second ran~, mais dans l'élal de bien n'est pOB le l'l'ni en esprll, 'et le
régénéralion la ,oronlé lienlle pre- bien sans re vrai n'esl pas re bien en
mier rang el l'enlendemenl 10 se- espriL, ainsi l'an consLilue l'aulre,
cond ranll, 403. Il ya chez l'homme .460. LeI "rois influenl par l'ouie el
régénéré one nouvelle \,olonlé el un sonl implanlés dans le menlal, el
nou,el enlendement, 302, 6011 606, pal' IIUX l'homme esl disposé l reee-
659. I.'homme esl lei qu'esl sa 1'0- ,oir l'influx procédant do Dieu par
lonlé, el non lei qa'est son enten- l'Ame, 8. Quand l'Église est dans
demenl, parce que la volon lé en- ·Ie, vrais, le Seigneur inDue a1'eo le
bIen dans ses nais et lei vi,ifie,
-606-
Wou, S3:S, 696.
l
249. Les vraisémeLl.entd'eux-mêmes XbOPBOl'f, 692.
la lumière, car le soleil d'où pro- Y. Dans le troisième ciel, les an-
fluent les lumières des trais est le jrel remplacenl par un 11 la voyelle
Seigneur dans le monde spirituel, i, 2ï8.
620, 6t 8. Personne n'est dans les , YEux DB L'E8PRIT (les) ne peuvent
vrais, l moins de s'adresser direcle- être ouverls chez aucun de ceux qui
ment au Seigneur, 597. Sans les sont dans les InaUX et par suite dans
vrais II n'y a point de connaissance les faux, 717. Le Seigneur, lorsqu'il
du Seigneur, poiot de roi, point de s'esl manifest~ il ses apôtres, avait
charité, ainsi aucune théologie jet, ou,ert auparavant les yeux de leur
où il n'y a pas de théologie, il n'y a esprit, 777. ,
pas non plus d'Église,6t9. Les trais ZÈLE (le), considéré en lui-même,
du sens de la lettre d., la Parole, 8IIt un emr.0l·lement de l'homme na-
en partie, ne sont pas dei nais nus, lurel i si 1 amour du vrai y 8IIt inté-
mats ils sonl des aPllarences du vrai, l'ieuremenl, cel emportemenl est
2~5. Les vrais, apphqué!! Aconlirmer alors comme le feu sacré qui innua
une doctrine fausse, deviennent des dans les apôtres; mai. si l'amour
,rais falsiDés, tG:!. Les vrais, non- du faUll se cache iutérieul'emenl,
seulement sonl cou,erls par les c'est alors comme un reu renCermé
faux, mais même sont oblitérés et dans une poutre, qui s'en échappe
rejetés, U6. - l'oir VÉRITÉs; Bllm et embrase la maison, U6. Le zère,
ET VaAl i DIVIN BIBY ET DJYIl'f VUI. chez ceux qui sont dl&Ds la charité,
0 ... n 81t dit vrai. au pluriel, quoi est le zèle pour le bien; ce zèle dans
que ce mot Jlris BubstaDtivenlent n'ail l'homme exlerne peut êtl'e vu comme
pu de pluriel; maia l'Auteur em- une colère et un feu embrasé, mais
plo)'ant les dellx expreslÏons liera el il cesse d'être enflammé et s'apaise
tJef'ltote., la première a été traduile quand l'adversaire vient il réSipis-
par ur wou eL la seconde par UI vtl· cence, .408. Chez ceux en qui il n'y
ritll,. n faut distinguer entre lei vrail
et les vérité. comme enlre l'antérieur a aucune chal'Hé, le zèle est de la
et le postérieur i rantérieur esl plu8 colère et de la haine, car c'est de
universel que le postérieur, lU. On colère et de haille que leur bomme
peut aillai cbnaidél'er les vraiI comme inlerne bouillonne el j)reDd feu,
princlpel, et le. vél'itu comme déri- "08. Chez ceux en qui il y'a le ]?Iai-
vationa. sir de l'amour du bien et du vrai, le
VUE Cla) naturelle, qui est la vue zèlo au dehors e8l doux, poli, re-
de l'œU et ainsi du corps, corres- lentissant et embrasan~; et, au-de-
pond il la vue spirituelle qui aPI?ar- dans, c'eslla charité, la grAce et la
lient il l'entendemenl, et ainSI au miséricorde, ~33. Chez ceUI en qui
mental, 3.56. La vue de l'esprit de il yale plaisir de l'amour du Dial
l'homme est voilée par la ne nalu- et do faux, le zèle au dehors est
relie, 767. La vue du corps imite en Apre,l'ude, ardent el vomit du feu:
certaines circonstances la ,ue du el, au dedans, c'est la colère, la
mental, 395. Dans le moude spiri- rage et l'immiséricorde. ~53. -
luel, quand la vue intime est ou- Quel est le zèle chez les enthou-
venc, on connan son image dans sial.ltes, el aussi cbez ceux qui sonL
les objets qui se présentent, 68. danslell faux exlrêmes de la doc-
Dans le mental, la première vue ap- trine,U6.
partient il la perception, et la der- ZO:'{I!S dans 16' monde spirituel.
uière vue apparLicnt il l'œil, 50... .48;).
ERRATA DU PREMIER VOLUME.

Page .46, ligne 23. Inlroduiis, lisez : introduits.


5f, ~2. 011 .'ouor, lisez: on n'ouvre.
58, 7. LatJuelle gui, lisez: laquelle.
G.f, 20. LafJUlJlle, lisez: laquelle.
68, 24. Se, lisez: Ce.
89, 3f. Seigneua, lisez : Seigneur.
~60, 5. L'idé., lisez: L'idée.
~8', 80. Pouvoir, lisez: pourvoir.
~ 9f , 2f. Tet, liséz : tel.
230, 2. Naturel, lisez: naturelle
28.4, S5. Seigneua, lisez: Seigneur.
274, n. La ceu-là, lisez: cAes ceu-là.
306, 31. Naturel., lisez : aatu.Nlte••
id. id. OPf'J08é.-impur., lisez : oppoBéu, imp.rc••
809, 22. Miew:, lisez : '1&~me.
336, ~ 9. Nan, lisez : 7101&.
332, G. Ca7UjUe, liSClZ : langue.
370, ~9. Er, lisez : et •
.4m, 29. POiU07&I, lisez : poÏlOIlI •
.449, 28. Dieu, lisez: Dieu•
..f..f2, .4. S07&icienn.e, lisez: IOcinien"e.
540, 34. Et; lisez : il.
513, 1. Spiritu.dlu 10nt, lisez: .pirituellu et .ont.
5f6, .4. Von.uma, lisez: COnBuma.
532, 31. L'dte7'1l.elle, lisez : l'dterMl.
533, 3'!. En guantitd d en guan.tité, lisez: ell guantité
et en qualité. .
563, 24. Conroin', lisez: conjoint.
580, 21. Dé(e1I8eure, lisez: défe7&leurl.
ERRATA. DU DEUXIÈME VOLUME.

Page ~2, ligne 29. Ta, Hsez : la.


U, 26. D'autru, lIsez : d'autre.
~~, 3.4. Libertr, lisez: liberté.
2l, 28. Plclwurl, lisez : 'Piclieur.l.
23, 35. Ou, lisez : en.
39, 'u. Bi, lisez: et •
.42, ~. D'm, lisez : d.'où •
.49, 36. .Re, lisez : arAitre.
61, ~8. Cet, lisez : cette.
6~, 2-1. TouMlicl!,lisez : tourné.
81, ~ 2• .ReCQ7lnaa'llmace. lisez : COftftaulaftCe.
~07, 33. JA, lisez: te.
H7. ~6. Serai~ lisez: leraU.
~2-I. 8. Ren, lisez: rime
~S5·, 33. D'autre, lisez: d'autrel.
~62, 2-1. Nit, lisez: dit.
~65, 21. Crié. lisez: crééel.
~68, 22. Creer. lisez: crU.
499, 22. Relte ,lisez: reltent.
2i2, 86. Politi~e, lisez: 'POlitiquel.
236. 29. parle7U, lisez: parlent.
334, ~6. N'e1ldend, lisez: n'entend.
Sot3, 24. Virent. lisez: vir:mt.
3.46, 6. NoufJeaa, lisez: tlOUfJeau.
391, 49. Grand, lisez: graftd.e.
30'2, 2.1. QU'Ofl, lisez: qu'Uft .
•13t, JI 2. Un, lisez: une •
.U7, 34. Su.te, lisez : ad/e.

Imprimerie DESTENAY, l Saint-Amand.

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