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UE Communication et langage

Année 2007-2008

FONCTIONS BIOLOGIQUES
DE LA
COMMUNICATION

Fabrice SAVARIT

INTRODUCTION

Grandes variétés de signaux qui sont :

¾ unimodaux : par exemple, appel sexuel

¾ multimodaux : par exemple, parade sexuelle (drosophile)


INTRODUCTION

Signal
Signal chimique
visuel

Signal
q
acoustique

Signal
chimique

INTRODUCTION

Grandes variétés de signaux qui sont :


¾ unimodaux
i d : par exemple,
l appell sexuell

¾ multimodaux : par exemple, parade sexuelle (drosophile)


g
Nécessité d’étudier tous les signaux impliqués
p q dans une
fonction biologique
INTRODUCTION

Les signaux ont une signification (produits de la sélection


naturelle)

Types de signaux :
¾ simples et stéréotypés utilisés dans les messages
simples

¾ variables utilisés pour nuancer un message

Les signaux
g sont dépendants
p de l’environnement :
stéréotypés en milieu bruyant

PLAN DU COURS

Les fonctions biologiques

Exemples chez des animaux :


¾ danse des abeilles
¾ cris d’alarme chez les singes vervets
¾ communication en milieu bruyant chez les oiseaux
FONCTIONS BIOLOGIQUES

Différentes fonctions biologiques :

¾ signalement de l’identité

¾ signalement de l’état motivationnel

¾ communication sur l’environnement

FONCTIONS BIOLOGIQUES

Différentes fonctions biologiques :

¾ signalement de l’identité
9 identité spécifique
9 identité d’un
d un groupe social
9 identité individuelle

¾ signalement de l’état motivationnel

¾ communication sur l’environnement


l environnement
FONCTIONS BIOLOGIQUES : signalement de l’identité

Capacité de se différencier des espèces proches par des


caractéristiques morphologiques, chimiques, sonores, etc.

Permet la reconnaissance entre individus de même espèce

Eviter
E it les
l accouplements
l t iinterspécifique
t é ifi voire
i entre
t apparentés

car peut être coûteux

FONCTIONS BIOLOGIQUES : signalement de l’identité spécifique

Eviter les croisements interspécifiques souvent incompatibles

Les signaux utilisés dans ce signalement


sont aussi utilisés dans d’autres fonctions
(par exemple, la coloration du plumage d’un
oiseau
i sertt aussii d
dans lla parade
d sexuelle).
ll )

Différentes modalités sont utilisées (chimiques, visuelles,


sonores, etc.)
FONCTIONS BIOLOGIQUES : signalement de l’identité sociale

Appartenance à un groupe social

Nombreuses espèces de vertébrés et d’invertébrés


d invertébrés (insectes
sociaux)

Groupes plus ou moins complexes : familiaux, groupes plus


importants
p avec des individus non apparentés
pp

Différents types de groupes en fonction de la cohésion sociale :


du grégarisme à une forte coopération

FONCTIONS BIOLOGIQUES : signalement de l’identité sociale

Pour maintenir la cohésion sociale, dépend des espèces :


¾ invertébrés : utilisation de molécules chimiques (insectes
sociaux) et altruisme important

¾ vertébrés : pas d’altruisme


d altruisme (excepté chez les rats-taupes)
rats taupes)
mais mise en place d’un système hiérarchique poussé.
9 comportements
p agonistiques
g q
9 utilisation de molécules chimiques ou de signaux
acoustiques
q p
pour établir et p
perpétuer
p la hiérarchie
FONCTIONS BIOLOGIQUES : signalement de l’identité individuelle

Relations individuelles au sein d’un groupe (différence de


comportement en fonction du statut social)

Reconnaissance des apparentés

Reconnaissance
R i d
du partenaire
t i sexuell chez
h lles couples
l
monogames

FONCTIONS BIOLOGIQUES : état motivationnel

Différentes fonctions biologiques :

¾ signalement de l’identité

¾ signalement de l’état motivationnel

¾ communication sur l’environnement


FONCTIONS BIOLOGIQUES : état motivationnel

Deux types de motivation

¾ comportements agonistiques pour défendre une


ressource

¾ comportement
t t sexuell pour se reproduire
d i

FONCTIONS BIOLOGIQUES : comportements agonistiques

Utilisés dans un grand nombre de fonctions

¾ défense d’une ressource comme un territoire, la


nourriture,, un harem de femelles,, l’accès aux femelles

¾ compétition interspécifique : mise en place de hiérarchie


entre espèces pour l’accès à la nourriture

Essentiellement des signaux visuels (postures de menace)


stéréotypés

A l’opposé, on trouve les comportements de soumission (fuite,


postures,…)
FONCTIONS BIOLOGIQUES : comportement sexuel

Différents types de signaux sexuels

¾ appels
l sexuels
l

¾ reconnaissance de proximité

¾ parade nuptiale

¾ attachement des partenaires

FONCTIONS BIOLOGIQUES : appels sexuels

Les appels sexuels : pour se reproduire


reproduire, besoin de se
rencontrer
¾ chez les invertébrés :
9 signaux chimiques (papillons)

9 signaux sonores (grillons, criquets, sauterelles)

9 signaux
g optiques
p q ((lucioles, crabes))
FONCTIONS BIOLOGIQUES : appels sexuels

Les appels sexuels : pour se reproduire


reproduire, besoin de se
rencontrer
¾ chez les vertébrés :
9 signaux sonores (oiseaux, amphibiens, mammifères)
P exemple,
Par l b brame d
du cerff
9 signaux chimiques (dépôt de marques odorantes
che les mammifères par les femelles en chale
chez chaleur,
r
phéromones chez les poissons)
9 signaux optiques par coloration (oiseaux au plumage
très coloré) ou construction d’édifices (oiseaux à
berceau))

FONCTIONS BIOLOGIQUES : appels sexuels

Mâle d’un oiseau à berceau qui construit une structure purement décorative
pour courtiser une femelle
FONCTIONS BIOLOGIQUES : parade sexuelle

Prélude à l’accouplement
l accouplement

L
Longueur variable
i bl quii dé
dépend
ddde lla réceptivité
é ti ité d
des partenaires
t i

Caractéristiques :
¾ spécifique
p q
¾ détermination de la capacité reproductrice
¾ réduction des comportements agonistiques
¾ stimulation du partenaire et déclenchement de
l accouplement
l’accouplement

FONCTIONS BIOLOGIQUES : communications sur l’environnement

Différentes fonctions biologiques :

¾ signalement de l’identité

¾ signalement de l’état motivationnel

¾ communication sur l’environnement


FONCTIONS BIOLOGIQUES : communications sur l’environnement

Deux formes de communication bien documentées

¾ cris d’alarme émis en présence d’un prédateur (oiseaux,


singes)

¾ danse des abeilles qui indique l’emplacement


l emplacement d’un
d un
source de butinage

EXEMPLES : cris d’alarme chez les vervets

Chez les vervets, il existe plusieurs cris d’alarme qui vont être
caractéristiques des prédateurs.

¾ un cri spécifique pour les serpents

¾ un cri spécifique pour les léopards

¾ un cri spécifique pour les aigles


EXEMPLES : cris d’alarme chez les vervets

Pourquoi des cris spécifiques ?

En fonction des p
prédateurs,, différentes réponses
p de défense :
¾ si c’est un serpent, ils vont se tenir debout dans l’herbe
afin de rechercher le serpent
p
¾ si c’est un léopard, ils montent à l’arbre le plus proche
¾ si c’est
c est un aigle
aigle, ils se tiennent sous un buisson ou sur
les branches les plus basses d’un arbre.

On a donc affaire à des réponses adaptées à la menace


prédatrice

EXEMPLES : cris d’alarme chez les vervets

Aspects sémantiques de cette communication

Scepticisme
p envers des individus étrangers
g au g
groupe
p social
dont les cris sont moins pris au sérieux

Parfois, utilisation fausse de ces cris

Mais le plus souvent, cris réflexes


EXEMPLES : danse chez les abeilles

Système de communication propre aux abeilles

Utilisé dans un g
grand nombre de messages g en p particulier dans
le lieu de provenance de la nourriture (quantité, lieu et origine
florale)

Ce système
y est composé
p de :
¾ signaux tactiles antennaires
¾ signaux chimiques et olfactifs
¾ gesticulations : les danses

EXEMPLES : danse chez les abeilles

L d
Les danses d
des abeilles
b ill :
¾ découvertes par Karl Von Frisch

¾ se p
produisent dans le nid après
p exploration
p d’une source
alimentaire
EXEMPLES : danse chez les abeilles

Chronologie de la danse des abeilles


¾ régurgitation de nectar dès le retour au nid

¾ exécution d’une danse en rond

Îattraction des ouvrières qui reproduisent cette danse


(perceptions tactiles et olfactives)

Danse mise en route pour des sources distantes de moins de


25 mètres

EXEMPLES : danse chez les abeilles

Chronologie de la danse des abeilles


¾ si source à plus de 100m, danse frétillante
EXEMPLES : danse chez les abeilles

La danse frétillante
¾ est perçue par les autres ouvrières à travers les
vibrations du rayon (récepteurs sur les pattes)

¾ transmet deux informations


9 la direction de la source
L’angle formé par la verticale et l’axe du 8 donne la
direction en fonction de l’azimut solaire
9 la distance de la source (à partir de 100m)

EXEMPLES : danse chez les abeilles


EXEMPLES : danse chez les abeilles

Direction de la source
¾ nécessite une transposition (danse effectuée sur un
rayon vertical)

¾ les abeilles tiennent compte du mouvement du soleil au


cours de la journée et du temps écoulé (source retrouvé
même après une nuit)

EXEMPLES : danse chez les abeilles

Di t
Distance d
de lla source :
¾ dépend de la vitesse de rotation de l’abeille

¾ rythme
y du frétillement de l’abdomen

¾ rythme du bourdonnement

Les abeilles sont capables d’indiquer la distance d’une source


jusqu’à 11 km.
EXEMPLES : danse chez les abeilles

Rythme
y de la danse en fonction de la distance de la source

EXEMPLES : danse chez les abeilles

Distance de la source : comment est-elle évaluée ?

Le temps de vol permet l’appréciation des distances.

Mais ce temps de vol peut être trompé : en cas de vent, si le


chemin est escarpé
EXEMPLES : danse chez les abeilles

Nature et qualité de la source


¾ pollen transporté

¾ nectar régurgité

¾ utilisation d’une glande au-dessus de la source par


l’abeille danseuse

EXEMPLES : communication en milieu bruyant

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