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Dix mois plus tard, à peu près, retour sur la genèse d'un texte qui s'avère né par
hasard, et de la disponibilité d'un espace utilisable, alors que le site habituel était
momentanément non-fonctionnel, et voilà, dans la caverne primitive, quelques
graffiti, perdus il est vrai dans l'immensité de la nuit.
Quelque part un naufrage, ça ne manque pas, et voici l'origine du mot, - le roi des
Angles avait réclamé aux marins d'inscrire le minutieux récit de leurs tribulations
hasardeuses sur un parchemin fixé à une bûche, a log, pour qu'en cas de perdition
du navire, une mince chance subsiste d'en retrouver quelque trace, un signe,
parfois.
L'idée a fait fortune, le ruisselet est devenu un fleuve, l'étincelle initiale brille
désormais comme une indescriptible galaxie numérique, les notes brèves d'un
carnet démultipliées donnent forme à un marais immense, vague et brumeux, où
sans doute flottent quelques feux follets.
Tous ces carnets de bord, ces blocs-notes, ces journaux plus ou moins intimes,
procèdent de l'hypothèse d'un naufrage, de la possibilité d'un désastre, de la
tentative d'y faire échec, malgré tout. Et nul ne sait par avance combien
parviendront à bon port, ni combien disparaîtront dans l'oubli, illisibles alors, ou
désormais.
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=3 :: éblouissante prolifération mimétique
Entre les lignes, quelques blancs, quelques espaces entre les mots, permettent un
document, dont il est parfois possible d'examiner la forme, la source, le langage, le
contenu. Dans les marges, quelques notes ajoutent ici ou là, une image, une
précision, un indice. Une date, une information. Une lectrice ou un lecteur,
capables de décoder les signes inscrits sur le carnet, aura été présupposé,
préexistant ainsi à la formation du texte, et invisible contexte de l'écrit. Une
ordonnance existe quelque part, dans les archives royales, qui prescrit d'écrire un
journal de bord, récupérable peut-être, en cas de naufrage, - "le Roy le veult", les
audacieux capitaines s'y conforment, à peu près, en principe. Voyages de fortune,
récits, toute une histoire se dessine.
Tous n'en sont pas revenus, certes. Parfois les naufrageurs ou les pirates, peu
soucieux de laisser trace de leurs exploits, détruisaient ou confisquaient les logs,
les journaux de bord des navires capturés, et pas toujours perdus corps et biens,
mais récupérés par ailleurs, et pour d'autres fins. Pertes pour les uns, profits pour
d'autres, le commerce ordinaire a d'antiques racines.
=4 :: digitales découvertes
Retour sur l'histoire d'un carnet de bord, digital blog, né d'un double hasard.
Curieusement, un texte préexistait, qui n'avait pas trouvé place, et la possibilité
s'est offerte, presque d'elle-même, de loger ce texte dans un carnet de bord,
provisoirement, en attendant que le réseau veuille bien fonctionner à nouveau,
comme auparavant. Comme chacun sait, le provisoire dure, et voilà un même
texte "original" logé à deux enseignes, semble-t-il, dédoublé, sans compter
quelques copies en cache ici ou là, d'adresses connues ou inconnues.
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Au revers de la question, est-il possible d'éviter, dans ce contexte chaotique, que la
récession et l'inflation ne se conjuguent pour produire le cortège habituel qui les
accompagne, misère, famines, conflits, guerres ?
A relire ce texte, une simple ébauche provisoire, bien des oublis seraient à
corriger, bien des impasses à éclairer, et bien des barbaries à dénoncer. Si l'on
veut bien imaginer la planète Terre comme un seul et même village, global,
mondial, un unique habitat possible pour l'humanité tout entière, alors il faut
aussi reconnaître que le village va plutôt mal, que la situation de la majorité de ses
habitants ne va pas s'améliorant, et qu'il est largement temps d'y remédier, et de
repenser son architecture, son organisation, et ses échanges.
=5 :: un véritable chantier
Retour au blog, tel qu'il est, en chantier. Naïf, simpliste, élémentaire. On doit
pouvoir l'améliorer, lui aussi. Le simplifier. Le monde dispose de grosses
machines, internationales, depuis l'Organisation des Nations-Unies au
Programme Alimentaire Mondial, en passant par l'Unicef, le Fonds monétaire
international, le Banque mondiale, et en y ajoutant un nombre considérable
d'organisations non-gouvernementales et d'associations caritatives de tout poil.
Résultats : médiocres, insuffisants, inefficaces, peut mieux faire, - pour rester
dans l'euphorie de l'euphémisme. Pari : un simple blog.
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=6 :: une page de publicité
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=7 :: A l'écoute et en veille
Un autre monde est possible, vieux rêve qui hante l'humanité, - se délivrer du
cauchemar permanent, de l'injustice ordinaire, sans fabriquer du même coup un
monde encore pire, - et ce vieux rêve a un nom, ou de multiples noms, la simple
humanité...
Sur ce joli blog, quelques notes de musique, quelques images, quelques vidéos, et
quelques adresses plus ou moins judicieuses, joyeux bazar, de bric et de broc, en
restera-t-il quoi que ce soit d'utile ou d'agréable, de nécessaire ou de superflu, on
ne sait. Quelques souvenirs, déjà ?
Rien ne manque, en fait, pour résoudre un par un les problèmes criants du village.
Ni l'argent, ni les moyens humains, ni la technologie, il suffirait d'un tout petit peu
de bon sens, d'une part, et de la volonté enfin commune d'arrêter le désastre.
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=9 :: la clé universelle
Bien sûr, si elle existait, nous aurions déjà fait fortune, n'est-ce pas ?
Et pourtant, la nature elle-même nous donne des pistes, que nous nous
empressons d'ignorer. La vie s'efforce et se déploie dans notre environnement,
pour pallier le manque de temps, d'espace, de ressources, et modifier les
paramètres, génétiques ou non, en fonction des résultats obtenus. Elle s'adapte,
pour profiter du contexte, et même pour l'améliorer, ici ou là. Nous sommes la
seule espèce capable de s'autodétruire, et notre planète avec. Pas mal, non ?
Pallier le manque, c'est le secret de la vie, elle tente de combler le vide, d'en tirer
parti, voyez les arbres, et les insectes, voyez la luzerne et le pollen, les lièvres et les
lapins, les baleines et les dauphins. Voyez comme nous sommes de mauvais
jardiniers, qui répandons sur la planète, non seulement la mort, la misère, la
famine, la guerre, mais aussi notre béton, nos poisons, nos déchets, - jusqu'à la
rendre irrespirable.
Pour ignorer le manque, et oublier qu'il existe, nous avons créé les castes, les
clans, les niveaux de vie, le travail, le servage, l'argent, les armes et les gendarmes,
et quelques autres merveilles coûteuses. Ce n'était pas la bonne solution.
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= :: Epilogue provisoire
Si nous vivons sur la planète Terre comme dans un seul système écologique,
économique et social, le seul lieu habitable pour l'humanité telle qu'elle est, si
nous acceptons l'hypothèse d'un seul village mondial, avec ses espaces, ses
ressources, et ses prédateurs, force est de constater, il suffit d'ouvrir n'importe
quel quotidien, que le village est malade.
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:: Notes :
Bien évidemment, les commentaires sont les bienvenus, les critiques de même.
Texte libre de droits.
ref. interne :
http://pacoalpi.blogspot.com/2007/10/croissance-dveloppement.html
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Annexes
http://pacoalpi.blogspot.com/2008/03/une-petite-page-de-musique.html
http://www.deezer.com/track/6722#music/album/41363
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Le blog à partir duquel et pour lequel ce texte a été écrit, est ici :
http://pacoalpi.blogspot.com/
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