Quelques trésors sans doute méconnus

Estampes anciennes et vénérables,

tirées de l'art étrange de l'illusion
à savourer sans modération

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ainsi, tout commence par la scène d'un combat, étonnante illusion...

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dans l'ombre le guerrier, tapi, invisible

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une étrange espionne, sans doute, à l'oeuvre, veille discrètement...

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elle guette, attentive au moindre bruit,
elle attend, patiemment, son heure viendra.

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dans le village endormi, une rumeur,
quelques curieux racontars,
ainsi il y a des bruits de bottes.

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tranquille, la princesse attend son prince charmant, viendra-t-il ? Viendra-t-il !

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message reçu, enfin, le rendez-vous, tant attendu...

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est-ce un guerrier, est-ce un brigand,
un général discret, ou un comédien déguisé ?

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derrière un panneau de brocard, des pas
quelque chose est en marche, qui sait,
quelque danger peut-être...

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vois comme la terre donne des fruits magnifiques,
quand vient l'été, ainsi promesse d'harmonie,
sans doute aucun.

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dans le village, tout semble calme et pourtant, gronde la rancoeur.
malentendus, jalousie, colère, qui sait la vérité ?

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bientôt viendront de la ville des nouvelles du village,
les hommes s'assemblent et se ressemblent,
et voilà qu'ils échangent, bonne nouvelle.

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plénitude, sous le soleil, l'échange. Richesses et fortune, alors.

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humblement, l'hirondelle redescend vers la terre,
pour nourrir ses petits,
tout simplement.

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l'amitié nous relie et nous retient,
ainsi la présence de l'ami, de l'amie,
ou même son souvenir, par magie,
éloigne les pires cauchemars.

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se suivent les images, les heures, les rumeurs,
puis vient le soir, et tout se calme.

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un souvenir revient, parfois, comme remords,
ou comme regret, en vérité.
que faire, alors,
trop tard, sans doute...

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le prince écoute son ministre, qui écoute ses espions,
où diantre est la vérité ?

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le vent annonce l'arrivée d'un navire,
mais la voile, de quelle couleur est-elle ?
couleur de songe, peut-être.

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la justice, en vérité ?
est-elle juste, au moins ?

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gracieux, le voilà qui s'avance, paré de splendeurs.
douceur au coucher du soleil.
moment doux, passager, sans doute.

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un peu plus tard, rien ne va plus.

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les combattants reviennent, avec l'hiver,
certes, mais pas tous.

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franchement,
en vérité,
étrange silence.

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d'un bel élan, il s'est mis en route.
et tout lui réussit.
quel travail !

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quelle splendeur, ma parole !
il y a de quoi nourrir la terre entière,
si je compte bien...

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sous la charge, il peine et s'épuise,
et pourtant, poursuit, car c'est
sa route.

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marcher au milieu du chemin,
suivre tranquillement sa route,
rien de plus simple en somme.

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et bientôt le soleil se lève,
comme il le fait,
jour après jour,
éblouissant.

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voilà, elle est la douceur même
ses paroles sont musique,
et leur accord durera,
d'évidence.

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vois-tu, le temps passe, et rien ne dure,
sauf le temps, qui dure, et passe.

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le spectacle fini, il est temps de se retirer,
dans sa tanière, comme sanglier,
quand vient l'hiver...

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tout est affaire de mesure,
le pouvoir ou le savoir,
en quelle mesure ?

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se réveiller,
tomber les masques,
le jour se lève !

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dans la nuit, nulle lumière,
si ce n'est celle, cachée, de quelque mausolée,
mais la sagesse traverse
même la nuit...

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dans le clan, tout va bien, si chacun y trouve place,
du plus petit au plus sage, du moins sage au plus grand,
près du feu, la table est mise, pour tous.

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et pourtant, vient le moment
où chacun se retrouve seul,
et c'est aussi bien...

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dans les collines embrumées,
inutile de s'aventurer.

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viendra enfin
le temps de
la libération !

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puis revient le temps de la
récession,
hélas !

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plus tard l'heure heureuse et généreuse du don, appelle vigilance, comme chacun sait.

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sur le rempart passe le veilleur,
ses pas mesurent le temps qui passe,
inlassablement.

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viennent parfois d'étonnantes rencontres,
discrètes ou secrètes, courtoises ou galantes,
prudence.

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en joyeuses ribambelles, se rassemble la foule,
remuante et puissante, changeante aussi.

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à chacun sa part, et tout ira bien.

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sinon désolation,
épuisement des ressources,
misère, misère !

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au coeur du village, non pas le riche ou le puissant,
ni le marchand, ni le bourgeois, mais un puits profond, utile à tous.

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changent les temps, et les manières, passe la gloire, et s'oublie la misère,
ainsi, changent les choses aussi.
inévitablement.

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ensuite, fastueuse, flamboyante,
mijote le temps de la fête,
convivial et majestueux

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pas une goutte n'a coulé, en vérité

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dans sa tanière s'est retirée,
attendant la fin de l'hiver,
et contemplant les sommets,
sagesse en somme

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un moment de procession, avançons, avançons

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fatale déception,
corvées ancillaires, si banales

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splendeur passagère,
au beau milieu de l'été

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dans la nuit,
un feu éclaire
quelque voyageur égaré
la-haut, sont-ils deux ?

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sont-ils deux,
et d'intelligence,
pour trouver un accord ?

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joyeusement,
l'hirondelle...

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voir aussi les perspectives.

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la brume est sur le lac,
prudence, prudence.
la mesure, la raison, l'équité.

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le sage sait viser le coeur des choses,
lucidité, bienveillance.

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voyons les résultats, concrètement.

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splendeur et merveilles,
voici l'odeur bienfaisante et chaleureuse
du pain savoureux,
tout finit bien.

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splendeur et merveilles,
voici l'odeur bienfaisante et chaleureuse
du pain savoureux, tout commence, et bien ...

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Carnet d'estampes, en provenance de l'orient extrême,
où règne l'art étrange du monde de l'illusion,
il y circule bien des histoires merveilleuses.

Ce document est une trame, rêveuse,

dont l'index vient d'ailleurs,
comme un code, pourtant évident.

En suivre le fil est possible, dès lors, librement.

http://www.loc.gov/exhibits/ukiyo-e/

Se documenter utilement, si vous le souhaitez, vous amènera vers d'autres découvertes,

par exemple, celle du Mémoire de la Mue, grimoire enfin décodé,
http://www.scribd.com/doc/352524/YI-JING-v-5

Suivre d'autres pistes étonnantes elles aussi, si vous le désirez,

http://pacoalpi.blogspot.com/

A vous de voir...

Novembre 2007

Paco Alpi.

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