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4 - Amplitude :
En physique classique, on nomme
amplitude la mesure scalaire (une
coordonnée) d’un nombre positif
caractérisant l’ampleur de l’oscillation
d’une onde par rapport à sa valeur
moyenne.
5 – Fréquence
En physique, la fréquence désigne en
général la mesure du nombre de fois qu'un
phénomène périodique se reproduit par unité
de temps, c'est-à-dire le nombre de fois
qu'un phénomène temporel régulier se
reproduit identique à lui-même par intervalle
de temps donné. Ainsi lorsqu'on emploie le
mot fréquence sans précision, on sous-
entend la plupart du temps une fréquence
temporelle. Par extension le terme est
également utilisé lorsque qu'un phénomène
est périodique dans l'espace : on parle alors
de fréquence spatiale.
Lors de la rupture des roches, l’énergie est émise sous forme d’ondes
élastiques qui se propagent à l’intérieur de la terre. On distingue deux types
d’onde :
• les ondes de compression-dilatation et
• les ondes de cisaillement.
les ondes de Love et de Rayleigh (fig. 2.6). Elles sont, en général, plus
lentes et de plus forte amplitude que les ondes P et S et peuvent provoquer
d’importants dommages.
Évidemment, pour résister aux sollicitations sismiques, la stabilisation latérale de la structure est
primordiale. Elle requiert des éléments verticaux présentant une certaine rigidité et une résistance
suffisante. Ces éléments peuvent être des cadres (portiques), des refends (voiles) ou des
contreventements. Cependant, même dans des régions à forte sismicité, un grand nombre de bâtiments
est doté d’une stabilisation latérale nettement insuffisante, voire inexistante.
La sanction de cette lacune est implacable et se traduit souvent par un effondrement général de la
structure, le fameux « pancake» (fig. ci-contre).
Les fissures en croix dans les murs sont caractéristiques des sollicitations
sismiques. En effet, elles mettent en évidence le caractère cyclique ainsi que la
direction principalement horizontale de l’action sismique.
L’étage souple ou soft-storey est certainement le dégât sismique le plus répandu car, à
chaque reprise, il est responsable d’une majeure partie des effondrements de bâtiments.
Dans beaucoup de régions du monde, malheureusement souvent fortement exposées
sismiquement, le premier étage des immeubles est traditionnellement réservé à une
affectation commerciale et doit donc offrir un espace maximal. Pour cette raison, il est
libéré d’éléments structuraux encombrants comme les refends qui y sont interrompus et
remplacés par des colonnes. Cette configuration implique un comportement sismique
particulièrement défavorable.
En effet, conformément à l’illustration de la figure 3.2, les déformations globales (en tête)
du bâtiment ne peuvent être produites que par une concentration des déformations
locales à la base et au sommet du premier étage. Dans ces conditions, même des
sollicitations sismiques moyennes vont provoquer des dégâts importants. La suite
inéluctable est constituée par l’effondrement classique du bâtiment sur son premier
étage. Le même phénomène peut intervenir à un autre étage si les éléments de
stabilisation y sont affaiblis ou interrompus
Il faut souligner que, dans la plupart des cas, les colonnes sont entravées par
des éléments non porteurs mis en place après l’intervention de l’ingénieur,
souvent à son insu. A l’instar de la partie droite de la figure ci-dessous, le
problème se retrouve dans le cas de colonnes peu élancées. Alors que le
dimensionnement ne l’a souvent pas prévu, les sections d’extrémités
atteignent leur moment plastique (Mpl) sous les sollicitations sismiques. Plus
la longueur (1) de la colonne est réduite, plus le gradient de moment (donc
l’effort tranchant) est important. La résistance à l’effort tranchant de la colonne
n’est en général pas suffisante face aux sollicitations imposées, entraînant là
aussi une rupture par cisaillement accompagnée de fissures caractéristiques
à 45°.
Le danger de flambage latéral est encore accru par le fait qu’à ce stade, le
béton de couverture a généralement déjà éclaté lors des cycles précédents.
L’éclatement du béton de couverture a justement également une incidence
sur l’ancrage des étriers qui, s’il est réalisé, comme c’est souvent le cas,
avec des crochets à 90°, n’est alors plus assuré.
3.6 – Martèlement
De surcroît, à l’instar de la
partie droite de la figure ci-
contre, des hauteurs d’étage
qui ne correspondent pas,
constituent la situation la
plus défavorable car les
dalles percutent alors de
plein fouet les colonnes du
bâtiment voisin. Les dégâts
engendrés par la collision
entraînent souvent dans ce
cas l’effondrement d’un,
voire des deux bâtiments.
5.1 - Introduction
Même si elle ne repose pas directement sur une procédure de calcul bien définie, la conception
constitue l’étape cruciale du projet car c’est à ce stade que les décisions déterminantes pour le
comportement de la structure vont intervenir. L’importance de la conception n’est pas l’apanage
exclusif du génie parasismique, mais elle y est exacerbée en raison du caractère particulier des
sollicitations sismiques et des conséquences dramatiques auxquelles de petites lacunes peuvent
conduire. Dans le génie parasismique, une erreur de conception ne peut pas être rattrapée par
des calculs, aussi sophistiqués soient-ils, et la sanction de la nature est implacable, souvent
catastrophique.
De plus, l’évaluation de la réponse sismique est d’autant plus incertaine et complexe que la
structure est irrégulière. Au contraire, une forme compacte et un système structurel régulier
assurent un cheminement clair et direct des efforts, donc un comportement favorable face aux
séismes et permet à l’ingénieur de maîtriser la réponse sismique de la structure. Il ne faut tout de
même pas en conclure que seuls les bunkers sont adaptés aux séismes.
4. l’implantation du bâtiment.
La forme du bâtiment est primordiale car elle influence fortement la réponse d’ensemble de l’édifice
aux sollicitations sismiques.
Pour un bon comportement sismique, il faut tendre vers des formes simples, compactes et
régulières, tant en plan qu’en élévation.
La fragmentation des formes complexes en plusieurs formes simples par des joints parasismiques
est un remède efficace pour éviter ces dangereuses oscillations perturbatrices.
Il faut également tendre vers une répartition régulière des caractéristiques structurelles sur la
hauteur du bâtiment. Une répartition non uniforme des masses, ou de la rigidité, provoque des
oscillations différentielles qui engendrent des concentrations d’efforts précisément au droit des
changements structuraux.
Les sollicitations supplémentaires dues aux irrégularités de la forme du bâtiment peuvent entraîner
des ruines localisées, voire l’effondrement complet de l’édifice.
Les formes en plan les plus favorables d’un point de vue sismique sont les formes compactes et
régulières. A ce titre, les formes symétriques, comme celles représentées sur la figure ci-
dessous, conviennent particulièrement bien. Étant donné qu’elles possèdent plusieurs axes de
symétrie, les centres de masse (M) et de cisaillement (S) coïncident, évitant les problèmes de
torsion.
Lorsque les centres ne sont pas confondus, le bâtiment subit non seulement une sollicitation
horizontale, mais également un effort de torsion qui entraîne une augmentation des efforts et
des déformations dans les éléments de la structure.
La séparation en formes
compactes permet d’annuler toute
excentricité entre les centres de
cisaillement et les centres de
masse, les sollicitations sismiques
agissant alors au centre de
masse de chaque fragment de
bâtiment. Les joints
parasismiques doivent être
suffisamment larges pour que les
blocs voisins n’entrent pas en
collision au cours de leur
mouvement.
Les joints parasismiques doivent être plans, mais pas trop inclinés (à
gauche). En tout cas, il ne faut pas introduire de décrochement comme, par
ex., ceux des joints « en baïonnette » (au centre) ou en élévation (à droite).
La fragmentation de la
forme discontinue en
plusieurs formes
B
continues au moyen de
joints parasismiques est
assurément la meilleure
solution (fig. B ci-contre).
A B C
A B C
D’une manière générale, il est préférable d’opter pour un système porteur qui
possède une certaine redondance (hyperstaticité) de façon à répartir plus
favorablement les sollicitations sismiques et à éviter l’effondrement complet de
la structure lorsqu’une défaillance locale survient.
Ainsi pour les refends, par exemple, ceux en béton armé constituent une
solution optimale alors que les refends en maçonnerie non armée ne sont
pas bien adaptés.
La stabilisation latérale des bâtiments par des murs porteurs (refends, voiles)
découle naturellement de l’utilisation des éléments de façade et de
cloisonnement pour la résistance horizontale.
Les systèmes correspondants sont relativement rigides, ce qui a l’avantage
de limiter les déformations. Les refends sont habituellement en béton armé
ou en maçonnerie. Ils peuvent également être en bois, très rarement en acier.
Idéalement, les refends ne devraient pas comporter d’ouvertures. Etant
donné que les ouvertures sont indispensables à l’utilisation des bâtiments, il
faut absolument les proscrire dans les zones de fortes déformations
plastiques, comme la base des refends en béton armé, et les disposer dans
les zones qui resteront dans l’état élastique.
L’alignement vertical des ouvertures, comme les fenêtres par exemple,
améliore le comportement sismique car il permet d’éviter les irrégularités des
refends sur la hauteur du bâtiment.
Une telle armature permet d’éviter les glissements entre les joints d’assise et
d’assurer une certaine ductilité. Idéalement, et conformément aux prescriptions
de la plupart des normes parasismiques, seule la maçonnerie armée devrait être
utilisée dans les régions sismiquement exposées mais, malheureusement en
pratique, ce n’est pas la règle générale.
Essentiellement en fonction de leur élancement et de leur taux d’effort normal, les refends en maçonnerie
non armée sont susceptibles de présenter, dans leur plan, un des trois modes de rupture représentés
schématiquement ci-dessous.
• le balancement (rocking),
• le glissement le long des joints (sliding) et
• le cisaillement (shear) accompagné des fissures caractéristiques à 45°.
Ces modes de rupture peuvent parfois apparaître ensemble sur le même élément. Il faut encore relever
une particularité importante des éléments en maçonnerie qui tient à leur nature même (briques
superposées, liées par du mortier); il s’agit de leur grande vulnérabilité aux sollicitations hors de leur plan.
A B C
Avec les systèmes de cadres, il faut être extrêmement attentif aux colonnes
captives ou colonnes courtes. A chaque reprise, le phénomène de colonne
courte est responsable d’une bonne partie des dommages sismiques. Les
déformations latérales des colonnes peuvent être entravées par la structure
elle-même (poutres larges et rigides, constructions sur terrain en pente,
poteaux sur vide sanitaire, etc.), par une structure indépendante accolée, un
élément de structure secondaire (escalier, mezzanine) mais surtout, par des
élément non porteurs souvent mis en place après le gros œuvre et sans
consultation préalable des ingénieurs structure
Les cadres en bois sont bien adaptés aux sollicitations sismiques. Leur
utilisation est toutefois limitée aux bâtiments de faible hauteur.
Les cadres en bois peuvent être conçus de manière ductile pour autant que
les zones de déformations plastiques soient situées dans les assemblages.
En effet, les éléments en bois sont sujets à des ruptures fragiles lorsqu’ils
sont sollicités dans le sens des fibres, comme dans les poteaux et les
poutres.
A B C
Les liaisons ont une influence prépondérante pour le comportement sismique car des
ruptures non ductiles peuvent intervenir dans ces zones délicates. Le comportement
sismique est nettement meilleur si l’élancement des diagonales des contreventements
est réduit ou, mieux encore, avec des contreventements à liaisons excentrées. Il s’agit
là de systèmes spécialement développés pour des sollicitations sismiques élevées où
l’énergie est dissipée dans des rotules plastiques travaillant en flexion et en
cisaillement dans les zones d’excentricité, le reste du contreventement restant dans
l’état élastique (fig. ci-dessous).
Il faut relever qu’un bâtiment peut être stabilisé dans les deux directions
principales par différents systèmes porteurs, par exemple des cadres en
béton armé dans le sens transversal et des refends en maçonnerie dans
le sens longitudinal. Il ne s’agit pas, dans ce cas, à proprement parler de
système mixte mais il en résulte des comportements sismiques différents
dans chaque sens et, souvent, une direction particulièrement sensible
aux sollicitations sismiques.
Pour cela, il faut s’assurer que les refends en béton armé soient
suffisamment rigides afin de limiter les déformations pour ne pas dépasser
la faible capacité de déformation de la maçonnerie.
Les deux systèmes doivent donc être bien séparés par des joints
adéquats pour que leurs déformations ne soient pas entravées.
En effet, même avec des cadres massifs, les efforts sismiques se reportent
pratiquement intégralement sur les refends qui sont bien plus rigides. Si
les refends en maçonnerie s’effondrent sous l’effet des efforts sismiques,
ils ne participent plus à la reprise des charges verticales ce qui conduit le
plus souvent à un effondrement total de la structure (fig. ci-dessous).
5.6 – Diaphragmes
5.7 - Fondations
Les pieux et les micropieux constituent les fondations profondes les plus
courantes. Les parois moulées peuvent parfois offrir une solution pour les
cas difficiles. Ce type de fondation s’impose lorsque les couches supérieures
du terrain sont de qualité médiocre.
En revanche, les pieux flottants doivent être évités car des défaillances
sismiques allant jusqu’à leur arrachement ont souvent été constatées.
Toutefois, si les charges verticales ne posent pas de problème, les pieux
présentent une faible résistance aux charges horizontales. Par conséquent, il
convient d’encastrer le bâtiment dans le sol pour limiter les déformations
horizontales des têtes de pieux.
Les éléments non porteurs sont les éléments qui, bien qu’indispensables à
l’exploitation de l’ouvrage, ne participent pas à la résistance de la structure.
Ils délimitent les espaces à l’extérieur et à l’intérieur du bâtiment (façades,
cloisons). Ainsi, ils permettent son utilisation et contribuent à son confort
(isolation, revêtement, faux plafonds, etc.). Il faut distinguer deux types
d’éléments non porteurs: ceux qui par leur nature même ne contribuent pas
à la résistance (installations, corps d’éclairage, revêtement, etc.) et ceux
dont la faible résistance n’est pas considérée pour la sécurité de l’ouvrage
(façades, cloisons, colonnes, etc.). Dans le cadre sismique, la stabilisation
horizontale est primordiale; par conséquent, le terme non porteur s’applique
principalement à cette direction. Ainsi, des colonnes admises bi-articulées
sont considérées comme non porteuses dans le sens horizontal alors
qu’elles transmettent une grande partie des charges verticales.
5.8.3 - Façades
5.9.1 - Sous-sol
Pour le sous-sol, en premier lieu, il faut éviter d’implanter l’ouvrage sur une
faille ou dans ses alentours immédiats. A côté du risque lié à la rupture d’une
faille en surface, il faut éviter les emplacements potentiellement instables en
cas de secousses sismiques. Parmi les conditions dangereuses, il faut citer:
les terrains en pente susceptibles de subir des glissements, les talus
instables, les bords de falaises, les pieds de falaises pouvant subir des
éboulements et, bien sûr, les terrains meubles saturés sujets à la liquéfaction.
Un exemple fictif de
bâtiment permet de mettre
en pratique les principes
fondamentaux énoncés
précédemment. La
première esquisse du
bâtiment, présentée ci-
contre, comporte plusieurs
défauts :
Un radier général sous les deux parties permet d’éviter les tassements
différentiels et d’avoir le même nombre d’étages, donc des comportements
dynamiques similaires.
La conception améliorée
présentée figure ci-contre est
nettement plus favorable du
point de vue sismique. Le
système de contreventement,
bien que simplifié, est plus
performant car il assure un
cheminement clair et direct
des efforts jusqu’aux
fondations. Il faut noter que
l’application des principes
fondamentaux de la
conception parasismique
conduit à un bâtiment plus
simple sans pour autant nuire
à sa fonctionnalité.