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ROYAUME DU MAROC

MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE


ET DE LA REFORME ADMINISTRATIVE

Rapport Général
DU
1ER COLLOQUE NATIONAL SUR
LA REFORME ADMINISTRATIVE
AU MAROC
SOUS LE THEME :
« L’ADMINISTRATION MAROCAINE
ET LES DEFIS DE 2010 »

Rabat, 7 - 8 Mai 2002


Sous le haut patronage de SM le Roi Mohamed VI, que Dieu le glorifie et l’assiste, le
Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative a organisé les 7 et 8 Mai
2002 au Centre de Recherches Administratives et de perfectionnement de l’Ecole Nationale
d’Administration, le Premier Colloque National de la Réforme Administrative sous le
thème « L’Administration marocaine et les défis de l’an 2010 » .

A cette occasion, le Premier Ministre Monsieur Abderrahman YOUSSOUFI a abordé


dans son discours d’ouverture la réforme administrative a la lumière de la nouvelle
approche contenue dans la Lettre Royale concernant la gestion déconcentrée de
l’investissement. Laquelle a mis l’accent sur la nécessité d’une nouvelle définition des
objectifs que l’administration doit atteindre. Dans ce cadre , Monsieur le Premier Ministre a
rappelé les initiatives Royales entreprises dans ce sens, en l’occurrence :
- l’institution du médiateur « DIWANE AL MADALIME » ;
- et la création des Centres Régionaux d’Investissement
Par ailleurs, le Premier Ministre, a exposé les principales initiatives du gouvernement
visant la consolidation de la transparence dans l’Administration ; la valorisation des
Ressources humaines et la rationalisation de la gestion publique ; l’obligation faite aux
administrations , aux établissements publics et aux Collectivités Locales de motiver leurs
décisions administratives ; la dynamisation du Conseil Supérieur de la Fonction Publique
qui tiendra prochainement sa première assemblée et la création d’une Commission auprès
du Premier Ministre chargée de proposer un nouveau système de rémunération reposant sur
l’équité, la compétence , le rendement et la transparence.
En outre, le Premier Ministre a mis en exergue les multiples défis et contraintes
auxquels fait face notre pays .Il a invité les participants au Colloque à mettre l’accent dans
leurs travaux sur les mesures nécessaires à la mise en œuvre des orientations Royales en
matière de gestion déconcentrée du service public en insistant sur deux axes majeurs :
- la problématique de la complexité des procédures et des circuits administratifs ;
- et la rationalisation de la gestion des ressources humaines y compris l’instauration des
principes d’éthique dans le service public.
Quant à Monsieur M’hammed EL KHALIFA, Ministre de la Fonction Publique et de
la Réforme Administrative, il a exprimé dans son allocution, sa fierté et sa gratitude pour la
sollicitude dont Sa Majesté Le Roi a entouré cette manifestation en lui accordant son haut
patronage.
Monsieur le Ministre a mis l’accent sur les chantiers principaux de la réforme qui
constituent des préalables pour préparer l’administration marocaine aux défis de l’avenir :
1- La déconcentration administrative et la redéfinition des missions de l’administration ;
2- Le renforcement de l’éthique dans le service public ;
3- L’amélioration des rapports administration-usagers ;
4- La gestion, et la qualification des ressources humaines ;
5- La simplification des procédures administratives ;
6- développement de l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la
communication ;

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La réforme du système de rémunération dans la Fonction Publique .
Par ailleurs, le Ministre a mis l’accent sur la nécessité de fixer les principes et les bases
tenant compte des objectifs, du calendrier ainsi que des mesures réglementaires nécessaires
à une réforme consensuelle permettant de relever les défis qu’ impose la première décennie
de ce siècle.
Dans son intervention, Monsieur Driss JETTOU, Ministre de l’intérieur, a rappelé les
mesures prises par son département pour la mise en œuvre des Directives Royales
concernant la gestion déconcentrée de l’investissement, en particulier l’adoption des actes
concernant la délégation des pouvoirs aux services extérieurs. Il a ensuite indiqué que son
ministère se penche actuellement sur les dispositions nécessaires à la création des Centres
Régionaux d’Investissement, en vue de permettre leur ouverture dans les plus brefs délais.
Par ailleurs, il a fait part de la préparation de la deuxième phase de délégation aux Walis et
Gouverneurs des Provinces et Préfectures du Royaume , leur permettant ainsi l’exercice
d’une tutelle de proximité sur les Collectivités Locales à même de leur permettre d’exécuter
leurs délibérations dans les délais les plus courts .
Le Ministre de l’Intérieur, a également fait état des mesures prises pour renforcer la
politique de déconcentration et ce, par la réforme de la Charte communale et le système des
Conseils provinciaux et préfectoraux qui visent à améliorer le rendement des administrations
centrales et territoriales et la mise en place de l’organisation régionale ainsi que le
renforcement du rôle des collectivités locales dans le domaine de l’investissement et du
développement.
Dans son exposé, Monsieur Fattahallah OUALAALOU, Ministre de l’économie , des
finances, de la privatisation et du tourisme, a souligné la relation organique et dialectique qui
existe entre la réforme de l’administration et la mise à niveau de l’économie et de l’entreprise
afin de trouver des réponses adéquates aux exigences et aux contraintes de la mondialisation.
Il a également insisté sur les liens de corrélation entre l’approche qui vise le renforcement de
l’éthique dans la gestion publique et celle qui vise le développement de la solidarité et les
conditions favorisant l’emploi dans le pays.
Par ailleurs, Monsieur Fathallah OUALAALOU a souligné que le secteur de
l’économie et des finances, a enregistré un nombre important de réalisations dans le domaine
de la réforme. Néanmoins, un effort important reste à fournir. Selon le Ministre des
Finances, l’Etat est appelé à redéfinir son rôle et ses méthodes de travail en plaçant
l’administration publique qui est l’instrument de son intervention au centre des débats et il a
cité comme exemple, le poids de la masse salariale qui est de l’ordre de 13 % du Produit
Intérieur Brut.
Pour améliorer le rendement de l’administration, le Ministre a par ailleurs souligné
que son département adopte une approche qui se base sur les exigences de la productivité et
de l’efficacité a travers les trois mesures suivantes :
1. La mise en place de la déconcentration administrative,
2. La généralisation de la « contractualisation »,
3. L’introduction d’une plus grande souplesse dans les procédures d’exécution des
dépenses publiques.

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Pour sa part, Monsieur Nacer HAJJI , Secrétaire d’Etat auprès du Premier Ministre
chargé des postes et des technologies de l’information (SEPTI) a mis l’accent sur
l’importance des nouvelles technologies de l’information dans le programme du
gouvernement et dans le plan quinquennal qui fait du développement du secteur des
technologies de l’information une priorité stratégique et un appui au développement
économique et social du pays. Il a aussi exposé les initiatives prises pour la réalisation du
Plan de développement stratégique des technologies de l’information adopté sous
l’appellation « E-Maroc » visant une plus grande accessibilité à une administration
électronique citoyenne et numérique. Il a également fait part de la stratégie proposée pour
réaliser le réseau administratif « Adminet », suite à l’étude réalisée par le SEPTI.
Les travaux de ce colloque se sont poursuivies au niveau des quatre chantiers suivants :
1. Déconcentration administrative et redéfinition des missions de l’administration ;
Renforcement de l’éthique dans le service public ;
2. Amélioration des rapports administration-administrés, simplification des procédures
administratives et promotion de l’utilisation des nouvelles technologies de
l’information et de la communication ;
3. Gestion, qualification des ressources humaines et système de rémunération dans la
fonction publique .
Dans leurs travaux, les participants se sont inspirés tout particulièrement des
orientations de SM LE ROI MOHAMED VI que Dieu le glorifie.
En effet, dans la Lettre Royale adressée aux participants à la conférence
nationale sur le renforcement de l’éthique dans le service public, organisée par le ministère
de la fonction publique et de la réforme administrative, du 29 au 30 octobre 1999, Sa
Majesté a indiqué que «l’un des fondements de l’Etat est l’éthique, de lui dépend sa pérennité
ou sa décadence… ».
Ainsi que la Lettre Royale, adressée aux participants au Colloque stratégique national
d’intégration du Maroc à la société de l’information et du savoir, organisé le 23 avril 2001,
dans laquelle Sa Majesté le Roi a mis l’accent sur la nécessité de doter l’appareil
administratif des moyens en nouvelles technologies et lui permettre d’offrir un service de
qualité aux citoyens et aux entreprises, d’accélérer les processus de décentralisation et de
déconcentration et de répondre aux exigences de la démocratie et de la transparence de
l’Etat.
Enfin, la Lettre Royale adressée au Premier Ministre en date du 9 janvier 2002, insiste
sur « une nouvelle définition des objectifs que l’administration doit réaliser ».
Conscients de la nécessité d’introduire des réformes structurelles et profondes
susceptibles de rehausser le niveau de l’administration publique , de répondre aux attentes
des usagers et d’en faire une administration citoyenne convaincus de l’efficacité et de
l’intérêt des chantiers proposés, comme points de départ pour une stratégie de réforme
administrative globale et consensuelle, les participants, représentant les ministères, les
établissements publics, les partenaires sociaux et économiques, la société civile et
l’université, ont retenu les principes de base suivants :
I) Le renforcement de la déconcentration et la redéfinition des missions
de l’administration à la lumière du nouveau rôle de l’Etat dans la mesure où la
déconcentration est considérée comme un levier de la réforme administrative dans
le cadre d’une politique globale d’aménagement du territoire et comme un support
fondamental pour la rationalisation administrative et l’amélioration de la qualité des

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services. La politique de déconcentration suppose enfin, la délégation des pouvoirs et des
compétences ainsi que le transfert de moyens matériels et humains aux représentants
régionaux et provinciaux de l’Etat.
II) Le renforcement de l’éthique dans le service public, comme approche globale et
participative pour la réalisation des initiatives et des programmes de réformes. La promotion
des investissements en particulier et la consolidation d’une croissance économique et sociale
d’une manière générale resteront tributaires de l’application des principes d’éthique dans le
comportement des fonctionnaires et agents de l’Etat .
III) La qualification des ressources humaines et l’amélioration de leur mode de
gestion constitue la priorité du programme de réforme administrative. La mise en œuvre de
ce chantier et sa réussite dépendent pour une grande partie, d’une mobilisation globale de
tous les agents. Pour réaliser une véritable réforme administrative, il est nécessaire d’investir
dans le facteur humain et dans sa motivation, car il en est l’acteur principal.
IV) La réforme du système de rémunération dans la fonction publique :
L’absence d’une vision globale et claire dans ce domaine nécessite la mise en place d’une
stratégie permettant l’équité entre les fonctionnaires de l’Etat.
V) L’amélioration des relations administration- usagers : l’environnement de
l’administration connaît une évolution remarquable au niveau des attentes des citoyens
devenues de plus en plus exigeants vis à vis de la proximité et de la qualité du service .
L’administration bureaucratique doit céder la place à une administration citoyenne.
VI) La simplification des procédures et des circuits administratifs et la réduction du
nombre de documents exigés par l’administration, appellent une mobilisation de tous les
acteurs autour d’une stratégie globale concrétisée par un plan d’action bien défini.
VII) La promotion des technologies de l’information et de la communication afin
d’élever le rendement de l’administration par l’utilisation des NTIC et renforcer les capacités
de gestion pour améliorer la qualité des services.

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PREMIER CHANTIER

REDEFINITION DES MISSIONS DE L’ADMINISTRATION ET


DECONCENTRATION ADMINISTRATIVE

1. Elaborer une politique nouvelle à l’horizon 2010 ayant pour objectif la réduction du
nombre des structures administratives en vue de ramener l’Administration marocaine
à une taille raisonnable et conforme aux nouvelles missions de l’Etat.
2. Encourager et inciter les administrations publiques à s’ouvrir davantage sur
la société civile et le secteur privé dans le cadre d’une approche de partenariat et
à se recentrer sur leurs missions essentielles.
3. Accorder la plus grande importance à la restructuration des services déconcentrés des
départements ministériels en vue de les regrouper autour de pôles homogènes
permettant d’atteindre une plus grande efficience économique et une réduction des
coûts de gestion.
4. Donner la priorité, dans le cadre du processus de déconcentration, aux activités et
fonctions administratives à caractère économique, conformément aux orientations
contenues dans la Lettre Royale , afin que la déconcentration soit au service des
objectifs de développement économique et social et consolide le processus de
décentralisation.
5. Veiller à la concertation et à la coordination entre les administrations dans la mise en
œuvre de la déconcentration afin d’assurer la cohérence des initiatives prises en la
matière.
6. Instituer au sein de chaque ministère, une commission chargée de l’élaboration et de
l’évaluation des schémas directeurs de déconcentration.
7. Arrêter un planning des mesures relatives à
8. la déconcentration prenant en considération la capacité des services déconcentrés à
exercer leurs nouvelles fonctions.
9. Renforcer les instances de contrôle et d’évaluation pour mieux maîtriser et gérer les
contraintes découlant de la déconcentration.
10. Accorder un intérêt particulier à la définition des missions des services déconcentrés.
11. Organiser les services des Provinces, Préfectures et des Wilayas sur des bases claires
afin de permettre au Gouverneurs d’assurer la coordination entre les collectivités
locales et les services déconcentrés.

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12. Moderniser les systèmes de communication et les rapports entre les services centraux
et les services déconcentrés sur la base d’une politique contractuelle et utiliser les
nouvelles technologies dans la gestion, l’évaluation et le contrôle.
13. Accélérer l’adoption du projet de décret portant charte de la déconcentration
administrative.
14. Arrêter des critères objectifs et uniformes pour l’élaboration des projets relatifs à la
réorganisation des structures administratives prenant en considération les nouvelles
exigences de la politique de déconcentration.
15. Réviser ou supprimer les structures qui constituent un double emploi avec des
organismes nouvellement crées.
16. Répartir de manière rationnelle et ciblée les ressources humaines qualifiées et les
compétences entre l’administration centrale et les services extérieurs et recourir à
l’emploi commun et rationnel des ressources dont disposent les services
déconcentrés.
17. Elaborer un texte juridique fixant les moyens et les modalités techniques et financières
permettant le recours aux partenaires extérieurs.
18. Simplifier les procédures et circuits administratifs en matière de budget et de
globalisation des crédits.
19. Elaborer un programme interministériel visant le renforcement des mesures
d’accompagnement nécessaires à la politique de déconcentration (redéploiement des
fonctionnaires, perfectionnement des responsables au niveau provincial et régional,
assistance technique…).
20. Créer des structures déconcentrées à l’exemple des Agences et des unités ayant une
autonomie de gestion.

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DEUXIEME CHANTIER

RENFORCEMENT DE L’ETHIQUE
DANS LE SERVICE PUBLIC

Actualiser la loi 52-92 relative la déclaration des biens par les fonctionnaires afin de
consacrer les principes de transparence et d’éthique dans la gestion des deniers publics.
21. Créer des structures déconcentrées à l’exemple des Agences et des unités ayant une
autonomie de gestion.
22. Elaborer une Charte d’éthique dans la Fonction publique et des Chartes Sectorielles
de bonne conduite précisant les valeurs d’éthique et les règles de conduite qui
définissent les responsabilités et les obligations de l’Administration et du
fonctionnaire envers le public.
23. Etablir une « Charte du citoyen » qui fixe la nature des services et des prestations
que l’administration est tenu de mettre à la disposition des citoyens et engage celle-ci
au respect des délais dans l’offre des prestations et la remise des actes et documents
administratifs demandés par les citoyens.
24. Instaurer « l’obligation de rendre compte » et de l’évaluation des performances au
niveau de toutes les activités du service public et intégrer ces fonctions parmi
les attributions des organes de contrôle .
25. Adopter le projet de décret sur les inspections générales afin de permettre a ces
organes d’effectuer des missions de contrôle, de conseil, de coordination,
d’encadrement, d’évaluation et d’audit .
26. Instaurer des mécanismes et des outils de coordination entre les inspections générales
pour l’évaluation des programmes et politiques sectorielles et permettre au
gouvernement d’être informé sur des performances réalisées par les administrations
dans la perspective de mettre en place un inspection générale de l’Etat auprès du
Premier Ministre à l’horizon 2010.
27. Insérer les thèmes de moralisation de la vie publique dans les programmes
d’éducation et organiser des campagnes de sensibilisation aux niveaux central et
régional.
28. L’ouverture sur les acteurs de la société civile qui oeuvrent dans le domaine de la
moralisation de la vie publique et les associer à l’élaboration des programmes dans
ce domaine.
29. Instaurer des bases juridiques incitant à la publication des résultats d’enquêtes et
d’audits menés par les autorités compétentes et en assurer la diffusion en vue
d’endiguer les mauvais agissements et faire connaître à grande échelle les pratiques
de bonne gestion.

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30. Valoriser le principe de la sanction dans son volet relatif aux amendes actuellement
modiques en vue d’en arrêter le montant au double de la valeur des avantages tirées à
la suite de mauvais agissements et de manœuvres condamnables.
31. Prévoir un texte juridique permettant d’assurer une plus large publicité des actes
définitivement jugés et examiner la possibilité de les dénoncer par le biais des
différents canaux d’information et de communication.
32. Revoir et activer les dispositions interdisant aux fonctionnaires d’avoir des intérêts
dans les opérations financières de leurs administrations en mettant en oeuvre l’article
16 du Statut Général de la Fonction Publique .
33. Faire aboutir le projet de loi sur l’interdiction du cumul entre les emplois et les
rémunérations qui vise à activer l’article 15 du Statut Général de la Fonction
Publique .
34. Préciser le concept du secret professionnel pour éviter tout abus en la matière.
35. Instituer un Conseil National d’Evaluation des Politiques Publiques.
36. Préciser les attributions relatives à la gestion quotidienne des services administratifs
dans leurs relations avec les cabinets ministériels à l’instar des pratiques en vigueur
dans les pays démocratiques et développés.
37. Remplacer le recours aux circulaires du Premier Ministre par l’adoption de décrets
selon une nouvelle procédure.
38. Imputer au fonctionnaire la responsabilité de la faute personnelle au lieu de la
responsabilité imputée au service public notamment en ce qui concerne les actes
annulés par la justice ou ceux qui conduisent à la condamnation de l’Etat à payer
des dommages et intérêts aux tiers ayant subi le préjudice.
39. Soumettre les fonctionnaires occupant des emplois supérieurs fautifs au Conseil de
discipline à l’instar des autres catégories de fonctionnaires en adoptant un texte en la
matière.
40. Obliger les administrations à présenter un rapport semestriel ou annuel sur le bilan
de leurs actions en matière de renforcement des valeurs d’éthique, dans leurs
secteurs.
41. Nécessité de mise en oeuvre du principe de la mobilité des fonctionnaires d’une façon
réelle et conforme aux textes tout en évitant d’en faire une sanction déguisée.
42. Veiller à la dimension éthique dans le contenu des procédures audio-visuelles dont
l’effet recherché est souvent contraire à celui escompté.
43. Elaborer un texte qui limite le recours aux instructions verbales et instaure
l’obligation de l’instruction écrite .
44. Réviser le caractère exceptionnel de la Cour spéciale de justice et faire du
déclenchement de la procédure judiciaire par le Ministère public la règle ; sans
demander l’autorisation du Ministre de la Justice, et mettre à la disposition de cette
cour les moyens matériels et humains en attendant de transférer toutes ses
compétences aux tribunaux ordinaires.
45. Publier les résultats d’enquêtes et d’audits réalisés par les autorités compétentes
(organes de contrôle, commissions parlementaires d’enquêtes…).

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TROISIEME CHANTIER

QUALIFICATION DES RESSOURCES HUMAINES ET


DEVELOPPEMENT DE LEURS MODES DE GESTION

46. Adopter un système de gestion prévisionnelle des Ressources Humaines prenant en


considération outre la gestion administrative des fonctionnaires,les relations sociales à
l’intérieur de l’administration, le développement des ressources humaines, et
l’amélioration des capacités professionnelles dans le service public.
47. Adopter des procédures modernes de gestion prévisionnelle des ressources
(élaboration d’un référentiel de compétence, description des fonctions et tâches et
adoption d’une approche quantitative et qualitative des ressources humaines et
l’identification des besoins réels de l’administration.
48. Actualiser les dispositions du Statut Général de la Fonction Publique au niveau du
recrutement, dela notation , de la formation continue, de l’avancement de la mise à
disposition et du redéploiement.
49. Adopter par décret un système d’évaluation des fonctionnaires prenant en compte les
composantes professionnelles et fonctionnelles.
50. Regrouper les statuts particuliers similaires.
51. Réduire le nombre d’échelles de classement des fonctionnaires sur la base de la
révision de la structure pyramidale.
52. Adopter le projet de décret mettant fin au recrutement dans les échelles 1 à 5 et
assurer aux fonctionnaires classés dans les dites échelles une nouvelle qualification
professionnelle répondant aux nouveaux besoins de l’administration.
53. Externaliser certaines tâches au profit du secteur privé dans un cadre de
contractualisation.
54. Doter les personnels des établissements publics des statuts particuliers
approuvés par décret au lieu et place de statuts provisoires qui n’ont pas de fondement
juridique .
55. Adopter le recrutement par concours comme mode unique d’accès aux emplois publics
(projet de loi).
56. Rationaliser le recrutement de façon à le limiter aux seuls besoins réels de
l’administration et donner la priorité au recrutement des cadres en vue d’élever le niveau
d’encadrement dans l’administration (projet de décret).
57. Instituer le principe du recrutement par contrat à durée déterminée et le limiter aux
fonctions de conception et de pilotage dont le contenu est défini par un cahier
des charges.
58. Elaborer un projet de décret instituant un mode de sélection sur la base de la
compétition et l’ouverture aux compétences pour les nominations aux postes
de responsabilités.

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59. Prendre des mesures pratiques favorisant l’accès des femmes possédant les
compétences requises aux postes de responsabilité.
60. Activer l’approbation du projet de décret sur la formation continue dans les
administrations publiques et les collectivités locales .
61. Elaborer un schéma directeur de la formation continue.
62. Elaborer des plans sectoriels de formation continue par les administrations publiques
sur la base d’un schéma directeur national de la formation continue.
63. Prévoir des crédits suffisants à la rubrique budgétaire réservée au développement de
la formation continue.
64. Activer la procédure d’approbation du projet de décret instituant un nouveau système
de promotion par examen et concours comme règle générale d’avancement dans
le grade et donc garder la promotion par ancienneté à l’intérieur du cadre seulement.
65. Simplifier la procédure d’avancement dans l’échelon suivant deux modalités
d’avancement (projet de décret).
66. Activer la procédure d’approbation du projet de décret relatif au redéploiement.
67. Donner un fondement juridique à la situation de mise à disposition des fonctionnaires.
68. Etendre le champ d’application des dispositions du texte sur la mobilité à toutes les
catégories de fonctionnaires.
69. Simplifier la procédure relative au détachement (projet de décret).
70. Convoquer la première réunion du Conseil Supérieur de la Fonction Publique dans
les plus brefs délais et lui soumettre les projets de lois élaborés par le Ministère de la
Fonction Publique et de la Réforme Administrative dans le domaine de la gestion des
Ressources Humaines..
71. Réviser les attributions des commissions administratives paritaires (texte législatif).
72. Activer la procédure d’approbation du projet de loi sur la mise à disposition
syndicale.
73. Réviser le mode du dialogue social qui ne doit plus se limiter à l’examen des seules
revendications salariales mais s’étendre également aux questions relatives à
l’organisation du travail au sein de l’administration.
74. Elaborer un référentiel commun de gestion prévisionnelle des ressources humaines
fixant les principes de mise en place des programmes sectoriels et des schémas directeurs
visant la rationalisation des circuits des procédures propres à la gestion des ressources
humaines.
75. Accompagner la politique de déconcentration et de décentralisation par la création
d’une Fonction Publique locale régissant le personnel des administrations territoriales
(communes, provinces, préfectures, régions) qui prendrait en considération les besoins
spécifiques dela gestion locale.
76. Redéfinir le rôle des commissions paritaires locales dans le domaine disciplinaire.
77. Former des spécialistes dans le domaine de la gestion des ressources humaines.
78. Etablir l’équilibre entre les administrations dans le domaine des œuvres sociales par
une répartition équitable et transparentes des aides publiques accordées aux associations
et adopter des mécanismes de coordination et de solidarité dans ce domaine.

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79. Assurer le suivi de l’Etat de santé physique et morale des fonctionnaires en créant
une cellule spécialisée dans ce domaine au niveau de chaque administration.
80. Soumettre les fonctionnaires-stagiaires (nouvellement recrutés) à une formation
insertion.
81. Veiller à l’adéquation entre les profils des cadres et les postes à pour voir au moyen
de programmes de formation et de redéploiement.
82. Adopter l’horaire continue afin d’améliorer le rendement de l’administration.

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QUATRIEME CHANTIER

REFORME DU SYSTEME DE REMUNERATION


DANS LA FONCTION PUBLIQUE

83. Elaborer un projet de loi-cadre pour un système de rémunération reposant sur les
principes de transparence et d’équité entre les fonctionnaires et tenant compte des
grands équilibres financiers de l’Etat.
84. Réduire les écarts entre les hauts et les bas salaires dans le secteur public .
85. Appliquer le salaire minimum au personnel de la Fonction Publique.
86. Faire du traitement de base l’élément principal de la rémunération.
87. Modifier le décret relatif à la grille indiciaire ainsi que les textes instituant les
échelonnements indiciaires particuliers en vue d’étirer cette grille sur le plan horizontal,
créer de nouveaux échelons, en plus des échelons actuels, et unifier les gains dans les
points indiciaires au niveau de l’avancement d’échelon ; réviser la grille sur le plan
vertical en réduisant les niveaux de la structure pyramidale.
88. Elargir le champ d’application de la grille indiciaire et supprimer les échelonnements
indiciaires particuliers.
89. Poursuivre la politique visant à réduire les privilèges en nature octroyés à certains
fonctionnaires.
90. Actualiser certaines indemnités, notamment les frais occasionnés par les
déplacements à l’intérieur du pays ou à l’occasion de missions à l’étranger.
91. Modifier le texte relatif à l’indemnité de résidence en vue d’appuyer la politique de
déconcentration et encourager la mobilité géographique des fonctionnaires du Royaume.
92. Publier au Bulletin Officiel les textes relatifs aux rémunérations, avantages et
indemnités qui leur sont liés dans le but d’assurer une plus grande transparence.
93. Adopter une approche globale en concert avec les différents partenaires sociaux dans
le domaine de la maîtrise et de la programmation de la réforme du système de
rémunération et de sa valorisation en tenant compte des contraintes financières
objectives et du coût de la vie.
94. Modifier les textes en vigueur en vue de lever toute discrimination par la
rémunération entre les fonctionnaires appartenant à un même corps ou à une même
catégorie et remplissant les mêmes conditions d’accès à la fonction, professionnelle.
95. Réduire la pression fiscale pesant sur les rémunérations dans la Fonction Publique.
96. Etendre les primes de risque octroyées à certaines catégories de fonctionnaires aux
catégories exposées à des risques professionnels.
97. Simplifier la procédure d’octroi des allocations familiales au titre des enfants
scolarisés.
98. Réviser les montants des allocations familiales à la lumière de l’augmentation des
coûts liés à l’éducation et à la prise en charge des enfants.
99. Adopter le système du travail à mi-temps en contrepartie de la moitié de la
rémunération appliquée au travail a plein temps.
100. Adopter un texte réglementaire pour encourager les cadres marocains à
intégrer les organisations internationale.
101. Instaurer le principe de l’élaboration d’un rapport annuel contenant le bilan
social du personnel de la Fonction Publique de l’Etat et des Collectivités Locales.

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CINQUIEME CHANTIER

AMELIORATION DES RELATIONS


ADMINISTRATIONS-USAGERS

102. Activer l’adoption du projet de loi sur la motivation des actes administratifs.
103. Adopter le projet de décret relatif à l’utilisation de la langue officielle du
Royaume dans les administrations, les établissements publics et les
collectivités locales.
104. Codifier les textes juridiques et les porter à la connaissance des citoyens par
des moyens de diffusion appropriés et simplifier les procédures en réduisant
le nombre des pièces exigées dans les démarches administratives.
105. Regrouper les services et les unités administratives et adopter des horaires de
travail souples et compatibles avec les besoins des catégories sociales ciblés,
en particulier en milieu rural.
106. Adopter l’horaire continu dans les administrations publiques en vue de
rationaliser la gestion du temps de travail et de l’adapter aux besoins des
usagers.
107. Fixer un cadre juridique accordant aux usagers, le droit d’accès aux
documents administratifs les concernant.
108. Institutionnaliser la pratique des sondages d’opinion des usagers de
l’administration de façon périodique, afin d’identifier leurs besoins réels et
leur degré de satisfaction au sujet des services rendus..
109. Réduire les délais de réponse aux demandes des citoyens et consacrer le
principe selon lequel le silence de l’administration à l’expiration des délais
fixés vaut approbation implicite de la demande.
110. Engager les administrations à fournir à leurs usagers des prestations de
qualité, par l’adoption progressive de normes minimales de qualité qu’il faut
porter à la connaissance des usagers.
111. Mobiliser et motiver les fonctionnaires à s’engager dans un processus continu
d’amélioration des prestations en vue d’atteindre le niveau de qualité requis.
112. Créer au sein des administrations, des établissements publics et des
collectivités locales, des cellules de veille pour l’amélioration des rapports de
l’administration avec les citoyens ; notamment en matière d’accueil, de gestion
des plaintes et des doléances des usagers.

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113. Créer un Centre d’information et d’orientation des citoyens permettant aux
usagers d’obtenir des informations par voie téléphonique ou à travers le
réseau Internet au sujet des prestations rendues par les administrations et des
pièces à fournir pour en bénéficier.
114. Généraliser le port des badges au niveau des différents services en contact
avec les citoyens, indiquant l’identité du fonctionnaire et le service dont il
relève.
115. Recourir aux panneaux de signalisation au sein des services publics et utiliser
des couleurs pour orienter le public.
116. Mettre des registres à la disposition des usagers pour y consigner leurs
remarques et propositions relatives à la qualité des prestations.
117. Reconsidérer les mission de l’Inspection générale au sein des départements
ministériels et procurer les moyens d’action nécessaires aux inspecteurs
généraux auxquels il convient de confier la tâche de veiller à l’établissement
de bons rapports entre les services administratifs et le citoyen.
118. Développer les portails administratifs «Internet » donnant accès aux services à
forte valeur ajoutée en matière d’information et de services en ligne.
119. Mettre sur pied des mécanismes chargés du suivi des recommandations
adoptées par le Colloque et définir les mécanismes adéquats pour leur
exécution.
120. Développer l’écoute et la concertation avant la prise des décisions intéressant
de près les citoyens.
121. Inciter les administrations à mieux faire connaître leurs services et les
prestations qu’ils rendent au public.
122. Etendre le principe du Guichet unique pour les services aux citoyens à l’instar
des Centre Régionaux d’Investissements.
123. Mettre en place les mécanismes permettant au citoyen de participer au
contrôle des prestations de services.
124. Reconsidérer le mode d’organisation pyramidal de l’administration.
125. Exonérer les administrations des frais d’exploitation des lignes téléphoniques
affectées à l’information du public (téléphone vert).
126. Inciter les administrations de guichets à adopter un système de gestion des files
d’attente.
127. Généraliser et unifier la représentation des administrations de l’Etat au niveau
territorial.
128. Instaurer la tradition d’une journée annuelle « L’administration portes
ouvertes » pour écouter et enregistrer les suggestions des usagers.
129. Placer la personne qu’il faut à la place qu’il faut, en particulier au sein des
services en relation directe avec les citoyens.
130. Instaurer « les guichets administratifs mobiles » au profit des populations
résidant dans les régions éloignées pour les prestations de services de base.

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SIXIEME CHANTIER

SIMPLIFICATION DES PROCEDURES ET


DES DEMARCHES ADMINISTRATIVES

131. Mobiliser les départements ministériels autour d’un programme de


simplification des procédures administratives et sur la base d’une large
concertation et d’une vision unifiée de l’ensemble des secteurs.
132. Alléger les structures administratives et regrouper les instances qui
interviennent dans une même procédure.
133. Actualiser les textes juridiques pour les rendre conformes aux nouvelles
réalités.
134. Adopter une loi interdisant aux fonctionnaires d’exiger des citoyens la
production de pièces justificatives lorsque ces pièces n’ont pas été prévues par
une loi ou un règlement pour l’obtention d’une autorisation ou d’un service.
135. Codifier les procédures administratives les plus courantes et les diffuser au
grand public.
136. Créer une Haute commission nationale investie de larges prérogatives en vue
de coordonner et de veiller à l’exécution des programmes de simplification des
procédures administratives et y faire représenter les partenaires économiques
et sociaux de l’administration.
137. Elargir la représentation des ministères au sein de la commission de
Simplification des Procédures.
138. Evaluer de façon permanente les projets de simplification et communiquer
régulièrement le bilan des actions entreprises par les ministères en matière
de simplification des procédures.
139. Renforcer la formation des cadres en matière de techniques de simplification
des procédures et développer l’expertise et les compétences permettant
d’aboutir à des solutions concrètes.

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SEPTIEME CHANTIER

DEVELOPPER L’UTILISATION DES TECHNOLOGIES DE


L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION

140. Adopter des normes et des mesures unifiées pour les sites Web et veiller à leurs
standardisation.
141. Adopter des mesures standards pour l’échange d’information entre
administrations. Unifier et classer les noms de domaine contenu et modèles,
ainsi que les procédures de communication inter-administrations.
142. Mettre en place un forum de discussion et de propositions sur le net, dédié au
domaine de la modernisation de l’administration et de l’amélioration de ses
services, afin d’enregistrer les suggestions et propositions des citoyens.
143. Elaborer un projet de loi sur la signature électronique.
144. Mettre en place un système juridique et technique pour le protection de la vie
privée des citoyens dans l’usage des banques de données détenues par
l’administration.
145. Préparation d’un texte juridique relatif au respect de l’utilisation de la langue
officielle du Royaume dans la communication via Internet en accordant un
intérêt aux langues étrangères .
146. Sensibiliser les citoyens sur l’intérêt d’utiliser l’Internet comme moyen facile et
rapide pour leur transactions administratives en proposant des facilités et des
prix incitatifs pour l’acquisition d’équipements et des services informatiques.
147. Associer les citoyens et les entreprises dans la promotion et le développement
d’un « Portail administratif ».
148. Encourager les administrations à mettre en place des points d’accès Internet
sous forme de « Centres Internet ».
149. Encourager la généralisation des systèmes d’Information et informatiques
locaux : réseau Internet- Intranet intéressant les Collectivités locales, les
Provinces et les Préfectures et les services extérieurs des ministères.
150. Elaborer un document opposable aux administrations publiques, fixant le
cadre de référence pour le développement des nouvelles technologies de
l’information et de la communication en concertation avec tous les secteurs.
151. Création d’un compte spécial au nom de « IDARATI » financé par l’Etat et le
secteur privé. La gestion de ce compte doit être souple et adaptée.

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152. Elaborer un plan de communication pour faire connaître l’importance des
technologies de l’information et de communication et leur rôle dans la mise à
niveau de l’administration marocaine.
153. Elaborer un programme d’envergure pour la mise à niveau du personnel de
l’administration publique en matière d’utilisation des technologies de
l’information et de communication, en collaboration avec les acteurs
économiques et sociaux.
154. Numériser le patrimoine informatique de l’administration et créer des banques
de données et des glossaires à caractères horizontales et général.
155. Immatérialiser les procédures administratives en publiant les télé-procédures
sur le Net.
156. Créer des réseaux locaux et des inter-connexions entre les administrations
publiques.
157. Rationaliser les procédures d’acquisition et de gestion des outils et
consommables informatiques dans un cadre global qui prend en considération
les vrais besoins des administrations.
158. Mettre en place un Observatoire national chargé du suivi de la qualité des
services administratifs électroniques offerts au citoyen et à l’entreprise, en y
associant la société civile et les entreprises intéressées.
159. Capitaliser les expériences réussies de certaines administrations et les faire
connaître en tant qu’actions pilotes pour des actions futures.
160. Imposer des règles communes aux prestations de services informatiques dans
le but d’améliorer leur qualité.
161. Réserver et enregistrer des noms de domaine Web de la part des
administrations afin d’éviter leurs acquisitions par la suite à des prix
exorbitants.
162. Mise en place d’appareils de suivi et de veille au développement
technologique.

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LES ORGANES INSTITUTIONNELS D’EXECUTION
ET DE SUIVI DU PROJET DE REFORME ADMINISTRATIVE

Dans le but d’activer les mesures précitées, les participants au colloque ont
recommandé la mise en place des organes ci-après pour dynamiser le projet de réforme et lui
assurer les conditions de succès :
! - Création d’une instance supérieure de la réforme administrative en tant qu’organe
consultatif chargé d’arrêter la stratégie, les objectifs et les grandes orientations de réforme ;
" - Création d’ unités administratives dans le cadre de l’organigramme de chaque
ministère, chargée du suivi de l’exécution des programmes sectoriels de réforme au niveau
vertical ;
#- Institution de conseils régionaux d’appui aux programmes de réforme
administrative dont la mission est d’arrêter les modalités de cette réforme au niveau régional
et d’arrêter d’un commun accord l’exécution des projets intégrés et l’utilisation commune des
moyens matériels et humains ;
$- Création d’Instituts Régionaux d’Administration chargés de la formation continue et
du perfectionnement des fonctionnaires et agents en vue d’élever le niveau de performance
des ressources humaines et de constituer un outil contribuant à la diffusion d’une culture de
réforme et de bonne gouvernance à l’échelon régional;
%- Création d’un organe administratif de haut niveau chargé de développer, d’animer,
d’orienter et de suivre l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la
communication dans le domaine de la gestion administrative.
&- Institution d’une Commission supérieure de coordination composée des secrétaires
généraux des ministères, chargée du suivi et de l’exécution des programmes de réforme
relatifs à la gestion des ressources humaines.

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CONCLUSION

Après avoir exposé les résultats du Colloque, nous ne pouvons qu’enregistrer avec
satisfaction l’interaction positive des participants avec les questions soumises au débat.
A l’issue de cette grande manifestation, Les participants ont tous manifesté leur joie
d’avoir activement pris part aux travaux de ce Colloque qui leur a offert l’opportunité
de contribuer à la définition d’une vision claire et unifiée des grandes orientations de la
réforme administrative dans notre pays, dans un contexte où le Maroc s’est fixé l’objectif de
relever les défis de l’An 2010.
Dans ce cadre, les participants ont souligné l’intérêt des recommandations issues du
Colloque et ont insisté sur la nécessité de les adopter comme la base d’une réforme
structurelle et en profondeur à laquelle participeront toutes les parties prenantes.
Les participants, considèrent également que la réforme administrative est une
responsabilité collective qui appelle d’une part, une définition précise du rôle que doit jouer
chaque secteur et d’autre part, la mise en place d’outils de suivi, de coordination et
d’évaluation.
Les participants au Colloque considèrent que les mesures proposées devront être
intégrées dans un ensemble homogène susceptible de constituer le fondement d’une stratégie
permettant au Maroc de s’engager effectivement dans un processus continu de réforme à tous
les niveaux.
Les participants, ont en outre, mis en exergue, l’intérêt particulier de cette rencontre qui
coïncide, à juste titre, avec l’évolution historique que connaît notre pays. Ils ont par ailleurs,
mis l’accent sur le caractère urgent que revêtent les mesures proposées dont, certaines
n’exigent aucun financement, mais appellent surtout beaucoup de volonté et de détermination.
Les participants ont été unanimes quant à la nécessité d’accélérer
l’adoption et la mise en œuvre de ces mesures afin de surmonter les dysfonctionnements que
connaissent certains secteurs vitaux en matière de gestion publique.
En ce qui concerne la mise en ouvre des mesures et des projets devant mobiliser des
ressources humaines et financières , les participants se sont mis d’accord sur la
nécessité d’arrêter des choix et de donner la priorité aux programmes de réforme dont la
réalisation constitue un investissement rentable qui profitera à l’administration à moyen et
long terme. Les effets positifs de telles meures sur les équilibres socio-économiques appellent
de la part des pouvoirs publics beaucoup de courage et une vision stratégique qui s’inscrit
dans le long terme.
L’application des recommandations issues de ce grand Colloque, appelle la
conjugaison des efforts de l’ensemble des intervenants dans le processus de réforme en vue
d’assurer la mise à niveau de l’administration de notre pays conformément à la vison
moderne de notre illustre souverain, Sa Majesté Le Roi Mohamed VI que Dieu le Glorifie.

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