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J.A. -1950 SION 1- N° 341 Jeudi 10 février 20111 CHF 2.

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rolX erre
OFFENSIVE ~
Deux
députésUDC rallument·
la guerre des crucifix à
l'école. Dans un postulat,
ils demandent que
chaque classe du Valais
en soit munie...21
VALAIS
jcz-bm

GRAND CONSEIL

L'UDC relance la
guerre des crucifix
JEAN-YVES GABBUD sions et non pas l'un ou l'autre
«Nous demandons au Conseil chef de service.» A ses yeux,
d'Etat de prendre les mesures l'obligation d'avoir un crucifix
nécessaires, le cas échéant en en classe ne serait pas une at-
créant les bases légales nécessai- teinte à la liberté religieuse.
res ou en renforçant celles ~lIiioii~;'\ «Pour le chrétien, le cruci-
qui existent, pour que dans fix est un symbole fort.
Pour le non-croyant ce

chaque salle de classe n'est qu'une œuvre d'art de


d'une école publique va- mauvais goût, comme il y
laisanne, un crucifix rap- en a bien d'autres en classe.
pelle aux élèves la foi de Par contre, on doit se de-
nos pères.» Telle est la de- mander si l'on veut adopter,
mande, formulée dans sans discussion, le laïcisme à
un postulat, des députés la française, un laïcisme qui
UDC Eric Jacquod et est aussi une religion, avec ses
Franz Ruppen. dogmes et ses vérités. Je crois
Eric Jacquod n'a pas au contraire que l'on doit re-
peur de remuer le cou- connaître que nous sommes
teau dans la plaie. «Ce de culture chrétienne. Nous
n'est pas en faisant sem- pouvons affirmer que le chris-
blant qe croire qu'il ny tianisme est lié à des valeurs de
a pas de problème qu'il liberté, qui font que nous vi-
nyen a pas. Ce postulat vons en démocratie, contraire-
a été déposé pour lancer le dé- ment à d'autres régions du
bat», explique le Bramoisien. monde.»
«Le Parlement sert justement à Le Parlement débattra de
mener des débats de fond. C'est cette question lors de sa ses-
lui qui doit prendre des déci- sion de mars.

«Pour I-e chrétien,


le crucifix est
un symbole fort»
ERIC JACQUOD
DÉPUTÉUDC
REACTIONS DES GROUPES POLITI UES

~ «Si ce postulat devait aboutir question du crucifix. Elle affirme'


à l'introduction de crucifix dans d'emblée ne pas être contre les
toutes les salles de classe du crucifix puisqu'elle en a un ac-
canton, j'applaudirais des deux croché chez elle. «Je ne suis pas
mains», déclare le chef du pour qu'on enlève les crucifix
groupe PDC du Bas Nicolas dans les classes, sauf si cela
Voide. Il ne s'opposera donc pas gêne l'enseignant ou un élève.
au postulat, trouvant déplorable Le mieux est de le laisser lors-
l'attitude de l'enseignant haut- que cela ne pose pas de pro-
valaisan libre-penseur ayant re- blème et l'enlever lorsque ça en
tiré le crucifix se trouvant dans crée.» La députée de Riddes es-
sa classe. Par contre, Nicolas time que ce sujet ne devrait pas
Voide ne veut pas que ce débat être récupéré comme un thème
soit détourné pour «des atta- de campagne politique, mais
ques visant à monter les reli~ devrait être une question à ré-
gions les unes contre les au- gler par les communes et les di-
tres.» ' rections d'école. Elle se de-
~ Le chef du groupe PDC du mande également si le postulat
Centre, Grégoire Dussex, ne déposé par l'UDC ne contre-
s'opposera pas non plus au pos- vient pas à la législation fédé-
tulat des députés Jacquod et rale.
Ruppen. Sur le fond du pro- ~ André Vernay, le chef du
blème soulevé, l'élu ayentôt es- groupe PLR, n'est pas favorable .
time qu'il n'y a pas lieu d'ouvrir au postulat. «Est-ce le rôle d'un
une guerre de religion. «II est Etat laïque, ~t l'~tat du Valais en
important de conserver les est un, d'imposer la présence
croix que l'on trouve dans le d'un crucifix dans les classes?
paysage valaisan.» Il ne sou- Je suis contre une telle obliga-
haite pas non plus que les croix , tion. Par contre, si un ensei-
qui se trouvent dans les salles gnant veut avoir un crucifix
de classe soient enlevées. Par dans sa classe et l'explique à
contre, «s'il n'yen a pas, ce ses élèves, je n 'ai rien contre.
n'est pas grave», estime-t-il. J'estime qu'il n'est pas néces-
~ Du côté de l'Alliance de gau- saire de mener un combat sur
che, la cheffe de groupe ce thème, il y a beaucoup d'au-
Marcelle Monnet-Terrettaz a tres sujets plus importants.»
une vision très nuancée de la JYG

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