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La Règle
de l’Ordre Souverain des Frères Aînés de la Rose Croix
par Philippe L. De Coster, Grand Maître FAR C
La Règle de l’Ordre Souverain des Frères Aînés de la Rose Croix ressort de celle de Saint
Bernard pour les Templiers, avec des modifications s’appliquant aux chevaliers, frères
alchimistes. La Règle que nous expliquons ici, est celle d’usage courant jusqu’à nos jours dans
l’Ordre Chevaleresques que nous représentons. Une longue série de travaux pourraient très
utilement converger vers une glose littérale de la Règle FARC : étude du développement à
partir des institutions Bénédictinne, Cistercienne et Templière des Saints Benoît et Bernard,
accentuant les saintes audaces du Temple de Jérusalem et des héroïsmes de ses Templiers,
finalement à la recherche du Graal (les grands secrets de l’Orient arabe).
« L’Homme », Corps, Âme, Esprit, qui fait de lui une entité céleste.
Il s’agit donc, de la vie surnaturelle. C’est par une communion constante avec la pensée
maîtresse de Saint Bernard et avec l’esprit des meilleurs des Templiers que la Règle FARC a
été créée.
Celui qui écrivit la Règle FAR C est un maître spirituel ; et, on ne saurait s’en passer dans la
vie métaphysique des alchimistes, de plus qu’ils représentent à la fois un art et une science. La
règle donne des préceptes, c’est-à-dire également des enseignements doctrinaux brefs mais
pratiques.
Prêter l’oreille ne serait pas assez, ainsi la Règle nous invite très joliment vers les Saintes
Écritures, spécialement l’Évangile de Saint Jean, afin décliner notre cœur à l’intelligence
accueillante, en face de la vérité alchimique proposée. En avant, maintenant, à l’étude de
l’alchimie expérimentale. De toute façon, l’alchimiste doit se garder d’en être le captif, et
demeurer en même temps un hospitalier. Mais, acceptons toujours et d’abord l’enseignement
primaire qui nous a été donné : les éléments scientifiques.
La Règle fut constituée également afin de définir, dés maintenant et toujours son caractère
autant que son dessein. D’un trait immortel et à la manière sobre des Templiers, ce qui est
l’enjeu de la vie des Frères et Chevaliers FAR C, ce qui doit être l’unique recherche, ce qui
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en fait la gravité, le charme aussi, la force, le mérite, la simplicité, ce en quoi se résume toute
la Règle, la nôtre. Il ne s’agit pas pour les frères de vivre longtemps, de devenir érudit, ou de
se faire un nom. Il s’agit d’une part de marcher à la reconnaissance du Grand Architecte, et de
s’approcher de Lui, aussi par les éléments occupent les alchimistes, « Divin, Humain,
Minéral. »
L’enrôlement fait, le chevalier alchimiste équipé, il n’y a plus qu’à militer sous l’étendard de
la Vérité Une ; le dernier Imperator Pierre Phoebus nous rappelle une citation inconnue :
« Dieu n’a autorisé le Démon à utiliser le mensonge que pour permettre à l’Homme de
découvrir la Vérité. Et cette Vérité, c’est que TOUT EST VRAI. »
Le bénéfice le plus réel du procédé est renfermé dans le procédé lui-même. Ainsi, les articles 7
et 8 de notre Règle stipulent :
« Nous voulons un ordre souverain et secret, non religieux, mais des religieux pourront être à
sa tête ; On fera trois Vœux :
La Règle nous établit dans la charité, dont l’objet est le prochain, c’est-à-dire notre frère quel
qu’il soit. Le prochain, c’est tout homme à qui nous pouvons faire du bien. Là où l’on
excommunie, là où il y a tel de ses frères qu’on ne voit pas, en face de qui on se tient dans
l’attitude d’une neutralité boudeuse, irritée, ou même de l’hostilité violente, on est un fuyard et
un hérétique de la charité. C’est soi-même qu’on excommunie. Si vous cultivez une inimitié
contre un seul de vos frères, la charité n’est plus en vous ; ce qui vous détermine à demeurer
en bons termes avec les autres, c’est l’amour de vous-même, c’est un attrait naturel, une
sympathie humaine, quelquefois infra-humaine, peut-être purement animale. Pourquoi les
communions produisent-elles parfois si peu de fruit ? Parce que nous y mettons un obstacle, et,
d’ordinaire est là. D’où viennent certaines apostasies ? Du mépris de la fraternité. Il est sûr que
chez les frères les fautes contre la charité, par éloignement ou par détraction, sont celles où se
rencontre le plus facilement gravité de matière. Il n’y a vraiment qu’un seul acte de charité qui,
indivisiblement, embrasse l’Unique et nous-mêmes et le prochain : l’Unique (la Vérité Une)
parce que c’est le Grand Architecte, et nous pour Lui, et le prochain parce qu’il est à Lui et en
Lui.
Simplicité
Notre Règle nous établit dans la simplicité, dans la loyauté absolue. Elle crée l’unité la plus
profonde de notre vie, la conformité entre le dedans et le dehors. « Simplicité » signifie aussi
« humilité », qui consiste à prendre intérieurement son parti de toutes les conditions du régime
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FAR C, et à ne jamais élever d’exigences. La simplicité n’a rien de tendu ni d’affecté ; il
n’est surtout pas nécessaire que nous pensions au retentissement extérieur de notre simplicité
ou humilité, car ce serait un danger extrême d’orgueil que la préoccupation d’édifier par
ostentation de vertu.
Obéissance
Le seul fait d’être créature, et créature intelligente, nous porte déjà à l’obéissance. Lorsque
l’Unique (le Grand Architecte) a créé, dit la légende, il n’a été déterminé ni sollicité par rien ;
mais il a eu un dessein, il a assigné un but non pas à lui et à son action, mais aux choses elles-
mêmes. Il y a une fin morale des choses, un programme Cosmique éternellement conçu, et qui
se réalise dans le temps sous la main toute puissante des Énergies Cosmiques. Et, malgré tout,
la fin des êtres, c’est le bien, le bien essentiel de la créature. Chacune des choses collabore à sa
manière, moyennant l’activité spontanée de son être, à l’exécution d’un vaste plan d’ensemble,
dont nous ne saisissons qu’une partie de l’harmonie. Nul ne s’y soustrait pour suivre son
caprice, car c’est un concert sans fausse note. Toute créature demeure ontologiquement, vraie
et bonne ; Toute la création obéit ; elle obéit bien, jusqu’à la souplesse absolue, même du
miracle.
Pour terminer cette première partie sur la Règle de l’Ordre Souverain des Frères Aînés de la
Rose Croix, qui est une obéissance d’exécution sans égale :
« Les Frères oeuvreront toujours dans le grand secret afin que leurs œuvres ne soient que
connues de Dieu ; Ils emploieront des signes conventionnels pour correspondre entre eux. »
(Article 16)
Nos activités se traduisent par des œuvres et par des paroles : l’obéissance détermine les
premières, la loi du silence réglera les secondes. Les Chevaliers FAR C doivent cultiver
l’amour et l’esprit du silence.
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L’Enseignement Alchimique (ou autres) sera donné gratuitement et à des gens de toutes
conditions pourvu qu’ils soient de bonnes vie et mœurs. Il y aura sept degrés. (Règle
FAR C, Article 17)
Au fur et à mesure, nous étudierons les deux textes hermétiques que nous trouvons dans le
« Cours de Théologie à l’usage des Séminaristes, par Pierre Phoebus (Roger Caro), 58ème et
dernier Imperator, Evêque-Patriarche de l’Eglise Templière, « Eglise de la Nouvelle
Alliance. »
1) Dissoudre l’Ordre
2) Modifier le nombre des Frères qui est de 33.
Comme il n’y a plus d’Imperator depuis le 58ème Pierre Phoebus (Roger Caro), sauf un
imposteur quiconque, individu maléfique et non-avenant qui pourrait surgir, l’Ordre
Souverain des Frères Aînés de la Rose Croix ne sera jamais dissout, car sa chevalerie
remonte aux Templiers du Temple de Jérusalem, ce qui est déjà une raison suffisante
d’existence « ad æternum ».
Article 26
Chaque Grand-Maître nommera un comité qui aura pour mission de l’aider et de conseiller.
Article 28
Les Grands Maîtres peuvent créer plusieurs Comités.
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Annonces
L’Ordre Souverain des Frères Aînés de la Rose Croix compte pour l’instant quatre
Chevaliers, sous la juridiction spirituelle du Grand Maître, votre serviteur. Nous attendons un
adoubement au mois d’Octobre, un frère d’Océanie.
Invocation
de l’Ordre Souverain Frères Aînés de la Rose Croix
(A dire debout)
O, Père suprême, Créateur de toutes choses, comment pourrai-je t’exprimer ma joie et te montrer ma
filiale gratitude ?
Ce titre ne signifie pas seulement qu’on est apte à faire des transmutations, mais que l’on possède
« la Connaissance », c’est-à-dire qu’on est détenteur du mystère de la Création de toutes choses. La
Vérité est Une.
En me déclarant Frère Aîné de la Rose Croix, tu m’as inscrit au Livre d’Or de Tes Élus, de Tes
Saints, de Tes Sages, de Tes Philosophes ; tu m’as promu Enfant de Lumière et comme tel,
capable d’éclairer et d’enseigner mes Frères.
Certes, l’Honneur que TU me fais est incommensurable, mais la tâche qui en découle n’en est pas
moins colossale ; aussi, c’est le cœur débordant d’allégresse et de gratitude, d’amour et d’humilité
que je me mets à genoux devant TOI pour te faire la promesse des Sages. Amen.
Promesse ou Renouvellement
Je promets : Simplicité, Charité, Obéissance.
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