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UNIVERSITATEA „TRANSILVANIA” DIN BRAŞOV

FACULTATEA DE LITERE
SPECIALIZAREA ROMÂNĂ  FRANCEZĂ
ÎNVĂŢĂMÂNT DESCHIS LA DISTANŢĂ

LE ROMAN BALZACIEN

- LA PEAU DE CHAGRIN -

STUDENT: MOARCĂŞ ALEXANDRA


ANUL III ID - SEMESTRUL I

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Première partie – La peau de chagrin1

Vers le fin du mois d’octobre de 1830, le marquis Raphaël de Valentin «jeune


homme» aux «cheveux blonds» bouclés, passait par une maison de jeu, se promenait sur les
quais de la Seine. «Il marchait comme au milieu d’un désert (…) n’écoutant (…) qu’une seule
voix, celle de la Mort.»
Son morale était bas et il pensait au suicide, même «l’atmosphère lourde» semblait lui
conseillait de mourir: «les nuages gris, les bouffées de vent chargées de tristesse»… Toute la
nature «conspirait à le plonger dans une extase douloureuse»
Le pensée que «vivant, il n’était qu’un homme de talent, sans protecteurs, sans amis,
sans Paillasse, sans tambour, un véritable zéro social, dont l’état n’avait nul souci» faisait le
suicide la seule libération.
Résolu de périr pendant la nuit, il continuait son chemin en «prenant la démarche
indolente d’un flâneur qui veut tuer le temps» parce que «une mort en plein jour lui paraissant
ignoble».
Il se dirigeait vers un magasin d’antiquités dans l’intention de donner une pâture à ses
sens et d’y attendre la nuit en marchandant des objets d’art. La contemplation de nombreux
objets de valeur lui «sortir de la vie réelle, lui montant par degrés vers un monde idéal et lui
faisait tomber dans une indéfinissable extase».
Au moment quand «l’heure de mourir étaient venues», un vieillard «sec et maigre,
vêtu d’une robe en velours noir» lui appelé «par une voix terrible» Le marchand lui montrait
une peau de chagrin, un talisman oriental, magique qui assure à son possesseur la satisfaction
de tous ses désirs, mais elle décroîtra à chaque plaisir accompli, abrégeant sa vie. Le vieillard
lui donnait un conseil: «vouloir nous brûle et pouvoir nous détruit, mais savoir laisse notre
faible organisation dans un perpétuel état de calme»
Raphaël «signait le pacte» parce qu’il veut «embrasser les plaisirs du ciel et de la terre
dans une dernière étreinte pour en mourir» et il prononçait sa premier désir: «un dîner
royalement splendide» avec «convives jeunes, spirituels et sans préjugés, joyeux jusqu’a la
folie», le vin qui «se succèdent toujours» «enivrer tous» et les femmes être «ravissantes».
En sortant de la boutique, il rencontrait des amis qui l’emmènent dîné dans un
restaurant où se trouvent de nombreux convives parmi les plus remarquables de Paris. À la fin

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După Honoré de Balzac, La peau de chagrin, Livre de Poche, 1984, Préface, commentaires et notes de Pierre
Barberis.

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du repas, qui a tourné à l’orgie, Raphaël expose à l’un de ses amis, Emile, les raisons de son
profond malaise, en lui racontant sa vie.

Deuxième partie – La femme sans coeur

Fils unique, Raphaël perdu sa mère depuis dix ans et a été élève par son père, «le plus
caillou taux, le plus atrabilaire, le plus froid du monde» en enfermant sous un dôme de
plombe sa «imagination la plus vagabonde, le cœur la plus amoureux, l’amé la plus tendre,
l’esprit le plus poétique».
Sa jeunesse studieuse a été consacrée à une “Théorie de la volonté”, mais de caractère
faible, il a abandonné son rêve «d'une grande renommée littéraire» pour la «conquête du
pouvoir», ambition que son père, qui l’écrasait, avait pour lui, ayant voulu qu’il fît son «droit
en conscience». Mais il mourut, et Raphaël n’eut plus qu’une modeste rente et lui, qui avait
«l’imagination la plus vagabonde, le cœur le plus amoureux, l’âme la plus tendre, l’esprit le
plus poétique», abandonna ses études et s’installa dans une mansarde d’un hôtel. Au milieu de
morne désert de sa mansarde, Raphaël découvrait de singulières beautés. Depuis un temps,
entre la malheureuse de Raphaël et celle de son hôtesse s’établit quelques liens. Le mari de
madame Gaudin, chef d’escadron dans les grenadiers à cheval de la garde impérial, au
passage de la Bérésima, il avait été fait prisonnier par les Russes. Le plus cruel chagrin de
l’hôtesse était de laisser sa fille Pauline sans éducation. Raphaël s’offrait à faire l’éducation de
Pauline, une fille belle, gracieuse, «reine en esclavage», possédant «des formes qu’une femme
eut admirées», semblant «être tout à la fois jeune fille et femme». Elle lui était totalement
dévouée, tout en restant très discrète.
Raphaël rencontra ensuit Eugène de Rastignac, qui le fit entrer dans la haute société et
lui présenta Foedora «une femme laquelle s’éditent toutes les productions romantiques qui ne
paraissent pas… La plus belle femme de Paris, la plus gracieuse…».
Il s’ensuivit entre eux un log jeu de séduction dans lequel elle se refusa et où, Raphaël
finit par renoncer, après il lui témoignait son amour et Foedora lui humilié, se montrant «une
femme sans cœur», «une horrible femme».
Après il finissait de raconter sa malheureuse vie, Raphaël ivre, montre à son ami,
Émile, son talisman et lui décrivit sur un papier, les contours, pendant que le marquis exprime
son désir: disposer de deux cent mille livre de rente. À la fin de la soirée, les deux amis
s’endorment sur place. Le lendemain matin, un notaire annonce à Raphaël qu’il a hérité

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l’immense fortune de son oncle. Il veut alors «vivre avec excès» mais, la peau, diminuant, il
prend peur et reprend «tout sa raison par la brusque obéissance du sort».

Troisième partie – L’agonie

Raphaël veut «vivre à tout prix» et pour ne plus rien souhaiter, s’installe seul dans un
grand hôtel privé de la rue Varennes qu’il a acheté et duquel il sort très peu.
Son premier soin, en recueillant l’immense succession de son oncle, avait été de
découvrir où vivait le vieux serviteur dévoué, dont il s’était séparé après l’enterrement de son
père et sur l’affection duquel il pouvait compter.
Le vieux Jonathan était une puissance intermédiaire placée entre el et le monde entier.
Raphaël lui avait interdit de prononcer les mots fatales : «souhaitez-vous ?», «voulez-vous?»,
« désirez-vous ?».
Pour ne rien souhaiter et pour se maintenir vivre, «il mène un drôle de vie» il à un
programme précise de se lever, de se coucher, de manger, «il ne reçoit personne» et il
appliquait la peau de chagrin sur une étoffe blanche où ses contours étaient désignés par une
ligne rouge qui l’encadrait exactement. «Il comprima promptement son secret désir en jetant
un furtif coup d’œil à la peau de chagrin suspendue devant lui».
Un jour son ancien professeur, M. Porriquet, lui visitait pour lui demander «de
réclamer auprès du nouveau ministre, l’emploi de proviseur dans quelque collège de
province».
Sans savoir précisément à quelle interrogation il répondait, il prononce les mots
fatales : «je souhaite seulement bien vivement que vous réussissiez !».
Voyant une légère ligne blanche ente le bord de la peau noir et le dessin rouge,
Raphaël poussait un cri terrible et bannait les deux vieillards épouvantés.
Dans le même soir, il se rendait au Théâtre Italien et y rencontrait Pauline, devenue
baronne et riche grâce à l’héritage de son père, revenu de l’étranger ou il s’était enrichi.
Le lendemain, plein de colère pour la fente commet avec le professeur Porriquet il
criait, en regardant le talisman : «Je veux être aimé de Pauline !».
Le lendemain en se revoyant, ils se déclarent leur amour et ils se laissent «aller au
bonheur d’aimer» et ils se mariaient.
À la suite de vœux involontaires, la peau de chagrin se réduit considérablement.

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Raphaël la jette alors au fond d’un puits et se laisse aller à sa vie amoureuse. Mais, un
jour, la peau lui est ramenée par son jardinier, inaltérée, mais encore restreinte. Il consulte des
sommités de la science afin de déterminer sa nature et de vérifier sa résistance, essaie alors de
la détruire par tous les moyens possibles : compression, combustion, réaction chimiques, mais
elle est indestructible. Cela le désespère. Une nuit, Pauline remarque que, pendant son
sommeil, il a du mal à respirer : il est dévoré par la phtisie. Sur les conseils de ses médecins,
el part donc en cure à Aix, ou, restant «longtemps seul, plongé dans une de ces rêveries
machinales» et se montrant «peu soucieux des autres», il est rejeté par les autres patients. Il
tue même l’un d’eux lors d’un duel, aidé par le talisman. Il part alors prendre les eaux du
Mont-Dore, en Auvergne, mais demeure chez des paysans dans la montagne ou, voulant se
fondre avec la nature, il reste un temps tandis que sont état de santé se dégrade de plus en
plus. Puis il rendre chez lui ou l’attendent de nombreux lettres de Pauline qui est accablée de
ne plus le voir.
Alors que la peau n'a plus que la taille d'une feuille de saule, il retourne à Paris et n'a
en tête que l'obsession de sa propre survie. Il demande à son ami le médecin Prosper de
l'endormir avec des opiacés pour n'avoir aucun désir et ordonne à son domestique Jonathas de
ne laisser entrer personne, pas même Pauline. Il se rend compte qu'il n'a pas profité du
pouvoir immense que lui procurait la peau, et que sa vie n'a eu aucun sens. Dévoré par cette
angoisse existentielle, il végète et ne se réveille qu'une heure par jour pour manger.
Prosper lui prescrit un opiacé, mais Pauline vient le voir, il la supplie de partir, et lui
dit qu'il va mourir, elle veut mourir avec lui. Elle vient dans la chambre de Raphaël un soir,
alors qu’il est très mal. Raphaël la repousse de peur qu’elle ne le fasse mourir : «Si tu reste là,
je meurs». Il lui dévoile alors son destin, lié au talisman. «La jeune fille, croyant Valentin
devenu fou, prit le talisman (…) et examina très-attentivement le visage de son amant et la
dernière parcelle de la peau magique.»
Raphaël «la voyant ainsi, belle de terreur et d’amour» prononce son dernier désir : «Je
veux mourir en toi !». Dans un élan de passion, Pauline veut se suicider, mais son époux,
«avec une force singulière, dernier éclat de vie, jeta la porte à terre d’un coup de pied» et
meurt. Il a alors 27 ans.

La caractérisation du personnages

Dans La Peau de Chagrin, les personnages incarnent une caractéristique humaine.


Balzac choisit ses personnages dans la bourgeoisie. Les personnages principaux sont :

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- Raphaël, le héros est le fils de marquis de Valentin descendant d’une modeste lignée
d’aristocrates auvergnats qui a épousé l’héritière d’une riche famille bourgeoise. Il est blond,
pâle et maigre et son apparence est un peu efféminée. Il souffre d’une maladie pulmonaire. Il
rêve de connaître la célébrité par l’écriture. Luxe et richesse le fascinent. Le personnage est
très influençable et s’oriente vers la débauche, guidé par ses amis.
Raphaël est d'abord un jeune homme anonyme, non sans jeux de mots sur un nom que
le lecteur ne connaît pas encore : c'est la figure assez traditionnelle du «jeune désespéré». Il
est doté ensuite d'une histoire précise et détaillée. Il y a dans son récit d'importants éléments
autobiographiques : la jeunesse, les rêves d'avenir, la vocation littéraire.
Raphaël rêve en effet l’absolu et ne semble pouvoir envisager les choses que sous des
formes extrêmes ou idéales. Il veut être Byron ou rien. La métaphore du jeu revient plusieurs
fois dans le récit: on gagne tout ou on perd tout; il n’y a pas de place pour les compromis.
Travaillé par la maladie de l’idéal, Raphaël, qui ne porte pas par hasard le nom d’un
ange, est semblable aux objets rassemblés par l’antiquaire, que le héros découvre au début du
récit et qui semblent ressortir à la fois de l’illusion et du réel; une part de Raphaël ne se
reconnaît pas dans le monde; «ni tout à fait mort, ni tout à fait vivant», il est un être hybride,
une créature céleste égarée sur terre.
Balzac semble défendre avec lui l'idée d'une prédestination, que le talisman de la peau
de chagrin viendrait seulement matérialiser et rendre romanesque. Ainsi Raphaël paraît
possédé, au prix de sa vie, par l'appétit de jouissance. Son orgueil le pousse aux paris
impossibles. La conquête de Fœdora est présentée comme une dernière loterie et il
échangerait son amour contre sa propre vie. À la fin de son récit, il se reconnaît une «destinée
de suicide» et va jouer sa vie à la roulette.
Tous ces caractères sont indépendants de la possession de la peau de chagrin. Mais
Balzac fait de lui à la fois un personnage de roman traditionnel et un symbole de la destinée
de l’être humain.

- Les deux femmes, qui n'en sont qu'une dans les rêveries de Raphaël, sont dans la réalité en
forte opposition.
Fœdora est la femme ravissante et sans cœur, la femme fatale qui s’exprime sur la
passion avec le sang-froid d’un notaire, qui provoque les désirs des hommes sans les
satisfaire, nul n’ayant pu faire sa conquête et qui ne compte plus ses victimes, une sorte de
Célimène qui ne s’est donnée à aucun de ses amis pour les garder tous.

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Raphaël de Valentin, à qui elle a été présentée par Eugène de Rastignac, en tombe
éperdument amoureux. Mais très vite, il est épouvanté par sa froideur et son obstination à
rester distante. Une nuit, il se cache dans sa chambre pour la voir se déshabiller. Il n'apprend
rien de particulier. Elle paraît statique, immuable, inchangée de la première rencontre à la
dernière, mais Raphaël ne réussit pas à percer son mystère.
On ne lui connaît pas d'amant. Elle s'exhibe seulement avec un grand nombre de
jeunes gens titrés à l'Opéra de Paris. Elle est très riche mais l'origine de sa fortune reste
inconnue.
Au contraire, Pauline, modèle de tendresse, de droiture, de fidélité, d'enfant devient
femme, est vivante et dynamique.
Pauline Gaudin est la fille unique d'un chef d'escadron des grenadiers de la Garde
Impériale de Napoléon Ier, et de Madame Gaudin.
Elle rencontre le marquis de Valentin, alors que sa mère tient l'hôtel Saint-Quentin, rue
des Cordiers où Raphaël habite. La famille vit dans la pauvreté car le père a été fait prisonnier
en Russie, pendant le passage de la Bérézina et il a disparu. Elle est la filleule de la princesse
Borghèse.
Elle est secrètement amoureuse de Valentin. Il lui apprend à jouer sur son piano, qu'il
lui offre. Elle l'aide ensuite par de menues tricheries à subsister.
Après le retour de son père, Pauline retrouve avec ses parents leur luxueux logis de la
rue Saint-Lazare. Elle est riche désormais, comme Raphaël, qu'elle retrouve au Mont-Dore
mais la peau de chagrin du jeune homme est déjà usée par ses multiples désirs. Elle est
involontairement responsable de la mort de Raphaël de Valentin. Il meurt dans les bras de
Pauline qui devient folle.

Les personnages secondaires sont :


- l'antiquaire qui, par son savoir, possède le monde indirectement ;
- les savants, possesseurs d'une sagesse ou d'une science insuffisantes face à la peau de
chagrin ;
- les amis de Raphaël : Émile, son confident ; Rastignac, son initiateur ; Prosper, son médecin;
- ses ennemis (à Aix), qui ne s'attachent qu'au Raphaël apparent ;
- le père de Raphaël et ses substituts, l'intendant Jonathas et le professeur Porriquet.

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