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C. Blanchet, E. Morin
3
SOGREAH
Grenoble – France
Avril 1971
SOMMAIRE
SOMMAIRE 4
INTRODUCTION 5
LISTE DES SYMBOLES 6
GENERALITES SUR L’EVOLUTION DES LITS DES RIVIERES 8
I – 1. EVOLUTION DU TRACE EN PLAN 8
I – 2. EVOLUTION DU PROFIL EN LONG 9
LIMITES D’APPLICATION 11
DES RESULTATS DE L’ETUDE 11
II – 1. FOND MOBILE 11
II – 2. PENTE 11
II – 3. BERGES 11
II – 4. CONCLUSION 12
DETERMINATION DES PROTECTIONS 13
ET DES AFFOUILLEMENTS 13
III – 1. CHOIX DE LA PROTECTION 13
III – 2. DETERMINATION DES DIM ENSIONS HYDRAULIQUES DE LA PROTECTION 13
III – 3. ENDIGUEMENTS TRES ETROITS 18
III – 4. REMPLACEMENT DU RADIER DE PIED PAR UNE BANQUETTE EN ENROCHEMENTS 18
III – 5. RADIER DE PIED SUR LES PERRES INCLINES 19
III – 6. CONCLUSION 19
ANNEXES 20
DETERMINATION DE H 20
DETERMINATION DES ENROCHEMENTS DES PROTECTIONS DE BERGE 23
EXEMPLE D’APPLICATION 30
4
INTRODUCTION
1. A la suite de la crue de l’Arc de 1957, dont la réparation des dégâts a nécessité la réalisation de
nombreuses protections de berges, l’intérêt d’une étude systématique de telles protections pour des
rivières à fond mobile, notamment dans les coudes, est apparu.
2. Des essais systématiques ont été réalisés en faisant varier les paramètres suivants : la
granulométrie des matériaux du fond, la pente de la rivière, l’angle au centre et la largeur relative
des coudes, la nature de la protection ; ces essais encadrent la plupart des cas pratiques .
Il n’a pas été possible jusqu'à présent de synthétiser systématiquement les phénomènes sous la
forme de lois liant des paramètres sans dimensions. Cependant, en raison de l’étendue du champ
exploré, une méthode empirique opérationnelle a pu être établie par SOGREAH. Il a été de plus,
demandé à cette dernière de la présenter dans un rapport de synthèse, en y incluant d’autres
considérations classiques, mais qu’il est commode de trouver réunies dans un même document.
3. Le présent rapport a donc pour objet de présenter, sous une forme pratique et synthétique les
principaux résultats de l’étude en vue de leur application à des cas réels, en permettant, grâce aux
diagrammes ci-joints, la définition hydraulique et la comparaison de diverses protections lorsque
ces protections doivent être mises en place dans des coudes de rivières à fond mobile.
• la digue verticale,
• la digue verticale avec radier de pied,
• le perré incliné de fruit 3/2 rugueux ou lisse.
Dans un second chapitre « Limites d’Applications des Résultats », on indiquera les conditions
dans lesquelles les résultats exposés sont utilisables.
Dans un troisième chapitre « Protections - Affouillements », on donnera les principaux
résultats sous forme de graphiques et la méthode d’application.
Enfin des annexes viendront préciser en détail des points particuliers qui, inclus dans le texte,
en auraient alourdi la présentation. On trouvera ainsi dans l’annexe 1 une méthode de
détermination sur plans du coefficient de Strickler, dans l’annexe 2 des détails pratiques dans
le projet des protections en enrochements et dans l’annexe 3 un exemple d’application.
5
LISTE DES SYMBOLES
d Diamètre du matériau
D Diamètre de l’enrochement
d 50
d 90 Diamètre de matériau tel que 50 ou 90 % en poids d’un échantillon de ce matériau
D50 soit de diamètre inférieur
D 90
g Accélération de la pesanteur
∆h Surélévation du niveau d’eau à l’extérieur du coude comptée à partir du niveau moyen de l’eau
21
K1 Coefficient de rugosité de peau K1 =
(d 50 ) 1/6
n1
n2 Coefficients de modification du Strickler
n3
6
V Vitesse moyenne de l’écoulement
γ Densité de l’eau
7
CHAPITRE I
Bien qu’il ne soit question dans ce rapport que de la protection des coudes dans les rivières
endiguées, nous pensons qu’il est utile de décrire assez rapidement ici quelques faits essentiels
relatifs à l’évolution du tracé en plan et du profil en long des rivières avant et après endiguement.
Un des buts de l’endiguement est de supprimer cette évolution, mais, à l’intérieur des digues, les
phénomènes qui en sont responsables ne sont pas entièrement supprimés mais seulement contenus.
Ils se manifestent alors à l’intérieur des digues sur le tracé des bancs et du talweg emprunté par le lit
mineur.
Les instabilités des tracés des rivières ont pour causes, entre autres, la formation de courants
secondaires qui créent des divergences entre le cheminement des alluvions vis-à-vis du cheminement
de l’eau, cela se traduit par la tendance au méandrement des lits et par l’instabilité des bifurcations.
En ce qui concerne le tracé en plan on peut distinguer, pour des rivières coulant entièrement dans
leurs propres alluvions, trois types de tracé de lit :
• les lits très larges et plats dans lesquels les lits ordinaires ou les lits mineurs sont multiples, divisés
et très instables, dessinant une sorte de tresse ;
• les lits moyennement larges dans lesquels les lits ordinaires et mineurs se réduisent à 1 ou 2 ou 3
bras dessinant des îles ; une certaine sinuosité se manifestant dans le tracé des bras ;
• les lits nettement calibrés relativement peu larges dessinant des méandres très nets souvent très
accusés.
Les raisons de ces différents types résident dans les différences relatives de débits solides partiels
attachés à chaque grosseur de grains du transport solide total. Les lits larges correspondent à une
forte proportion de gros éléments dans le débit solide à assurer, les lits étroits à une très forte
proportion de transport des limons et sables et l’absence de gros éléments.
Bien entendu, toutes choses égales par ailleurs, la largeur dépend beaucoup des débits d’eau.
Après endiguement, la largeur est imposée, les instabilités par division des lits sont atténuées ou
mêmes supprimées, tandis que l’effet de méandrement se conserve. On voit alors même dans les
alignements droits, le fond dessiner une sinusoïde tronquée mais régulière ayant sensiblement la
longueur d’onde naturelle. Souvent, le méandrement qui n’était pas apparent dans les lits larges en
tresse apparaît avec vigueur après endiguement.
Si on ajoute à cette observation : d’une part que la sinusoïde glisse lentement vers l’aval au cours des
ans et, d’autre part que pour les endiguements à faible largeur le relief de ce fond s’accentue avec la
rugosité des berges (augmentation des courants secondaires), on en déduit les conséquences pour
les fondations des digues. Dans les alignements droits il faut compter avec les affouillements du
méandrement interne.
Dans les coudes, le passage des sinusoïdes perturbe le phénomène provoqué par le coude
proprement dit, ce qui se manifeste surtout par des affouillements passagers et inattendus en intrados
du coude. Mais pour les forts débits et les coudes prononcés l’effet du coude estompe l’effet du
méandrement interne, si bien qu’il y a un débit relativement faible pour lequel le danger passe par un
maximum à l’intrados.
8
I – 2. EVOLUTION DU PROFIL EN LONG
Pour établir un projet d’endiguement, il est nécessaire, pour caler en altitude les fondations des
ouvrages, de déterminer à l’avance les évolutions possibles des fonds en altitude. Cela est d’autant
plus important pour les endiguements : que le coût des ouvrages dépend beaucoup des profondeurs
de fondations, que ces fondations s’étendent sur de grandes longueurs et que, pour un assez grand
nombre de type d’endiguement, il est très difficile de faire des reprises en sous-œuvre pour abaisser
ultérieurement, si nécessaire, les cotes de fondation.
L’évolution des fonds qui en résulte est généralement très lente et, à l’échelle des temps humains il
est très souvent possible de ne pas en tenir compte. Nous ferons toutefois une exception pour les
zones en fortes érosions dans des rivières de montagne et les cas particuliers de déclenchements
brusques de très fortes érosions par grande dislocation des versants très escarpés.
On doit noter que l’évolution géomorphologique du profil peut avoir lieu dans les deux sens :
exhaussement ou creusement et c’est cela qu’il est souvent important de connaître
approximativement pour en tenir éventuellement compte.
Il y a de nombreux cas ; nous ne citerons pour les rivières françaises de montagne que celles
créées par une très forte hétérogénéité entre les affluents et la rivière principale. Un affluent à forte
pente (torrent) peut déverser dans la rivière principale de très gros blocs difficilement entraînés et
étalés par elle. Il en résulte la formation d’un seuil plus ou moins établi qui s’exhausse et entraîne
l’exhaussement du lit à l’amont et quelquefois, si le dépôt provoqué à l’amont est fort, un
abaissement du lit à l’aval. Ces phénomènes sont plus ou moins réguliers dans le temps. Il importe
donc d’examiner la rivière et les affluents sur une certaine distance à l’aval de l’endiguement.
Les phénomènes sont également de divers types et nous ne citerons que les principaux qui, la
plupart du temps se combinent entre eux.
a) Rétrécissement du lit
9
Dans les sections rétrécies la variation de section mouillée en fonction du débit se fait donc à
la fois par variation de niveau d’eau et variation de niveau du fond. Le fond en quelque sorte
respire en fonction du débit. Il faut donc déterminer le point bas de cette respiration.
Ce phénomène est important pour les endiguements de faible longueur ou aux extrémités des
endiguements de grande longueur, il est atténué si les creux sont de très courte durée.
Si cette évolution était en exhaussement cela voudrait dire qu’il y avait une partie du débit
solide qui se mettrait en dépôt dans le champ balayé par la rivière. L’endiguement réduit cette
possibilité de dépôt donc exige un accroissement du transport solide vers l’aval. La différence
entre la capacité de transport de la zone endiguée et le transport nouveau à assurer
réellement peut donner un résultat positif, négatif ou nul se manifestant par un abaissement,
un exhaussement ou un état stable du fond.
C’est ainsi que l’Isère s’exhaussait dans le Grésivaudan ou que le Rhin s’est considérablement
enfoncé entre Rale et Strasbourg. On voit ici l’intérêt d’un diagnostic sur le sens de l’évolution
géomorphologique.
c) Raccourcissement du lit
Très souvent, soit en rendant plus rectiligne le tracé général du lit, soit en supprimant les
divagations latérales, l’endiguement conduit à un raccourcissement du lit. Le produit de la
différence de longueur par la pente donne grossièrement l’enfoncement du lit à l’amont dû
exclusivement à ce raccourcissement.
• l’arrêt des débits solides par les grands barrages ou momentanément par les faibles barrages
avant leur comblement,
• l’arrêt des débits solides par souille de dragage ou par dragages étendus dans le lit,
• les modifications des régimes hydrologiques soit par exploitation de grandes réserves d’eau, soit
par détournement ou apports extérieurs de débits importants.
Bien entendu, dans ces derniers cas, il y a exhaussement des lits lorsque, sans modifier l’apport
solide, on réduit les débits liquides efficaces et il y a enfoncement lorsqu’on augmente le débit
liquide.
Plusieurs de ces causes peuvent exister simultanément. Il est alors très souvent difficile d’en
préciser les effets. On peut néanmoins faire des estimations pour décider d’une marge de sécurité
dans le bon sens, ou prévoir des moyens ultérieurs d’intervention.
10
CHAPITRE II
LIMITES D’APPLICATION
DES RESULTATS DE L’ETUDE
INTRODUCTION
Les résultats de l’étude découlent d’essais systématiques, en nombre limité, exécutés sur modèle
réduit. C’est dire que tous les cas que l’on rencontre dans la nature n’ont pu être reproduits, d’une part
en raison des limites de la représentation par modèle réduit physique, d’autre part pour ne pas
surcharger les essais. Nous allons examiner dans ce chapitre les différentes limites des résultats
d’essais.
II – 1. FOND MOBILE
MATERIAUX CHARRIES
Les résultats sont limités aux rivières dont le lit est constitué par les matériaux qu’elles charrient. Sont
donc exclues les rivières pavées. Nous faisons référence aux rivières où les blocs du lit proviennent
d’apports latéraux locaux qui sont ou non étalés mais non entraînés systématiquement par la rivière au
moment des crues. Ces blocs garnissent le fond du lit suivant un pavage, ce qui explique la
dénomination « rivières pavées ». Toutefois, si le pavage n’était pas superficiel mais homogène en
profondeur, c’est la dimension des blocs du pavage que l’on devrait introduire dans les calculs. Si le
pavage est superficiel on peut utiliser les calculs en considérant comme matériaux celui qui, venant
d’amont, transite sur la couche pavée que l’on suppose détruite.
II – 2. PENTE
Les résultats de l’étude s’appliquent aux fortes pentes. En effet, nous avons représenté sur la plate-
forme d’essais, des pentes variant entre 2,5 et 20 %.
Dans la plupart des cas ces rivières coulent sur des graviers ou des galets. Nous n’avons pu vérifier si
les résultats s’appliquent aussi aux rivières à faible pente et dont le fond est essentiellement constitué
par du sable et des limons. En l’absence de cette vérification, nous préférons conseiller de ne pas
étendre les résultats à de telles rivières.
II – 3. BERGES
LARGEUR DE LA RIVIERE
Les berges que nous avons représentées sont équidistantes et de même nature. Il faudra donc
essayer, dans les projets, de retrouver un schéma semblable sinon on prendra la largeur la plus faible
de la portion étudiée.
11
RUGOSITE
Dans la nature le lit reste modelé entre les crues, et le banc situé à l’intrados du coude émergera
pendant de longues périodes. Il sera souvent recouvert d’une végétation plus ou moins dense qui
s’oppose à l’écoulement. Si on pense que cette végétation (arbres, arbustes) résiste aux crues, il
faudra alors, pour mieux utiliser les résultats du modèle, estimer la part du débit total passant dans la
zone où il n’y a pas de végétation et faire le calcul pour ce lit rétréci. On éliminera ainsi l’influence de la
zone très rugueuse.
II – 4. CONCLUSION
Les différents paragraphes ci-dessus indiquent les limites d’applications des résultats. Il en existe
d’autres que nous verrons plus loin et que nous rappellerons pas ici afin de ne pas alourdir le texte.
Nous donnerons dans certains cas la façon d’évaluer l’affouillement bien que l’on soit en dehors des
limites des essais. Enfin nous pensons que ces résultats présentent un certain caractère de généralité
pour pouvoir être appliqués dans de nombreux cas.
12
CHAPITRE III
INTRODUCTION
La nature même des matériaux constituant les parois importe peu dans notre problème.
Les caractéristiques de résistances de ces parois dépendent d’autres facteurs qui ne font pas partie de
cette étude. Ces facteurs sont le plus souvent la résistance aux vitesses de l’eau, la stabilité à la
poussée des terres, la résistance aux sous-pressions, l’adaptation aux tassements, la résistance à
l’usure...etc...
• les palplanches,
• le béton coulé en masse ou en dalle,
• les pierres appareillées, rangées sèches ou mastiquées.
Le facteur déterminant dans le choix de la protection est le facteur coût. Les éléments qui vont suivre
fourniront les données hydrauliques nécessaires au calcul de génie civil et au calcul du coût de la
protection dans le coude. La solution la plus avantageuse sera choisie à partir de la détermination du
coût de différentes protections possibles. Il est sûr que dans certain nombre de cas, pour les aspects
esthétiques ou autres, on conservera la protection adoptée en dehors du coude et que, dans d’autres
cas au contraire, on sera conduit à imposer un type de protection dans le coude pour des raisons de
place ou d’exécution...
L’affouillement maximum sous le fond moyen de la rivière sera déterminé à partir des 4 graphiques
1,2,3,et 4 ci-joints.
13
Les deux premiers graphiques correspondent aux digues verticales pour lesquelles nous avons
suffisamment d’essais pour distinguer des affouillements calculés pour la sécurité totale de ceux
calculés pour la sécurité moyenne. Les graphiques 3 et 4 correspondent respectivement aux digues
verticales avec radier de pied et aux perrés inclinés lisses et rugueux.
Afin de ne pas nous répéter nous allons examiner les différents points communs à tous les
graphiques que nous verrons ensuite successivement.
Nous allons voir, dans un premier temps, la signification des variables. Elle est donnée par ailleurs
dans des schémas dessinés sur les graphiques.
• Sans considérer l’effet des berges he est donné par la formule de début d’entraînement de Meyer-Peter :
γ'−γ d50
he=0,047( )
γ i
γ1 est le poids spécifique du matériau
γ est le poids spécifique de l’eau= l
d 50 est le diamètre moyen pondéré du matériau du lit (mètres)
t est la pente de la ligne d’énergie généralement égale à la pente de la rivière endiguée
he et d 50 sont exprimés en mètres)
1
l(mètres) est la largeur du radier de pied correspondant à la profondeur H
h(mètres) est la profondeur du fond moyen sous le niveau d’eau. Le calcul de h suivant les
informations que possède le projeteur prend des tournures différentes, aussi
conseillons nous à celui-ci de se reporter à l’annexe 1 qui donne ce calcul en détail.
H-h(mètres) est la profondeur de l’affouillement maximum sous le fond moyen
1
H -h(mètres) est la profondeur optimum du radier de pied sous le fond moyen.
1
Les graphiques donnent les profondeurs par rapport au fond moyen sous la forme H-h et H -h car,
contrairement au niveau d’eau, le fond moyen est indépendant du débit sous réserve des
considérations faites au premier chapitre. C’est donc une référence plus pratique.
COURBES EN POINTILLE
Les courbes en pointillé correspondent à des coudes interpolés entre ceux étudiés. Une autre
courbe en pointillé concerne l’affouillement à l’intrados des coudes, on se reportera au III - 2.3.
Les variables qui caractérisent l’influence du coude sur la profondeur de l’affouillement sont trop
complexes pour que nous ayons pu les examiner de façon facilement utilisable. Nous avons
préféré présenter les résultats coude par coude. De ce fait, le projeteur doit retrouver dans les
coudes présentés (au nombre de 8) celui qui correspond le mieux à son cas particulier. Nous
préconisons au projeteur de dessiner sur calque le coude étudié à une échelle telle que la largeur
de la rivière entre berges soit égale à 6 mm, il pourra alors facilement, par superposition de son
calque sur les 8 coudes présentés, choisir celui qui correspond le mieux à son cas ou le situer
entre deux coudes, lui permettant de tracer lui-même les interpolations de la courbe représentative
de son coude.
ABSCISSES ET ORDONNEES
Afin d’éviter les erreurs d’échelle, les groupes de variables en abscisse comme en ordonnée, sont
adimensionnels. Cette caractéristique se révèle très pratique à l’usage. Sur tous les graphiques, on
14
retrouvera en abscisse le groupement h/he. Ce groupement, qui inclut de façon implicite la largeur
de l’endiguement, la pente et la granulométrie, est directement lié au débit. Ceci permet de se
rendre compte de l’influence sur la profondeur de l’affouillement de la prise en compte d’un débit
correspondant à une crue de fréquence plus faible. Par ailleurs, ce groupement indique directement
l’état de l’écoulement par rapport au début du transport solide (h/he ≅ 1).
• soit l’affouillement maximum sous le fond moyen pour les digues verticales et les perrés
inclinés,
• la profondeur optimum sous le fond moyen et la largeur du radier pour des digues verticales
avec radier de pied.
Les courbes du graphique 1 indiquent la valeur de l’affouillement maximum dans les cas où l’on
désire une grande sécurité dans la protection. Etant donné le nombre d’essais exécutés on peut
être sûr que, pour le débit maximum envisagé, la profondeur indiquée ne sera jamais dépassée
pour autant, cependant, que le niveau moyen du fond ne subisse pas d’abaissement (Chapitre I).
Cette sécurité pourra être utilisée dans les zones urbaines où les constructions riveraines ne
permettent pas de réparations faciles de l’ouvrage, une fois ce dernier construit et où une sécurité
très grande est souhaitable.
Le graphique 3 indique, pour une sécurité moyenne, la profondeur optimum sous le fond moyen à
laquelle il faut mettre en place le radier de pied et la largeur de celui-ci. On remarquera que pour le
type de coude étudié, la largeur est importante. Ceci est un résultat de nos essais et peut être
expliqué (Cf. R. 10 S00).
Le fruit 3/2 est une valeur moyenne entre les différents fruits des perrés habituellement mis en
place et qui sont :
• 1,1 fois la profondeur trouvée sur le graphique pour les fruits 1/1,
• 0,9 fois la profondeur trouvée sur le graphique pour les fruits 2/1.
15
En ce qui concerne la rugosité, elle n’a pas d’influence sur la profondeur de l’affouillement dans le
coude. On prendra la même valeur que le perré soit lisse ou rugueux.
Nous allons maintenant passer à la seconde opération dans la détermination des caractéristiques
hydrauliques de la protection.
Nous avons vérifier que la position de l’affouillement est pratiquement identique sur les digues
verticales et sur les perrés inclinés. Le graphique 5 indique 2 zones :
Les règles de détermination des zones sont plus facilement expliquées par le graphique lui-même.
Nous les inscrivons ici, au cas où il subsisterait des doutes :
GRAPHIQUE 6 - POSITION DE L’AFFOUILLEMENT SUR LE COUDE DANS LE CAS DE DIGUES VERTICALES AVEC
RADIER DE PIED
Le mode de détermination est du même type que le graphique précédent mais en raison de la
présence du radier, on jouera sur la largeur de ce radier dans les zones latérales au lieu de jouer
sur la profondeur de la digue comme dans le graphique 5.
Les différences entre graphiques proviennent aussi de la présence du radier qui entraîne un
allongement vers l’aval de l’affouillement. Les règles sont les suivantes :
16
• D est le point d’abscisse curviligne égale à 2 fois celle de C
• E est le point d’abscisse égale à 3 fois celle de C
• F est le point d’abcsisse curviligne égale à L/2.
Nous allons expliquer, dans ce paragraphe, la valeur des courbes en pointillé tracées au bas des
graphiques 1,2,3 et 4.Elles correspondent aux affouillements situés à l’intrados des coudes et qui
sont dus au méandrement interne du lit mineur.
Les affouillements les plus importants sont en pratique obtenus pour h=1,5 he et ils s’atténuent
lorsque h > 3 he.
Nous avons conservé ce maximum pour les valeurs de h / he > 1,5 afin de ne pas laisser penser
que si l’on prend un débit supérieur au débit pour lequel h = 1,5 he on ne risque pas l’affouillement
à l’intrados du coude. En effet, cet affouillement peut intervenir en début de crue et il convient que
la protection soit en place à ce moment là.
La revanche sur les protections tiendra compte des imprécisions dans la détermination de la
hauteur moyenne h.
Elle tiendra aussi compte de la surélévation des niveaux par effet centrifuge à l’extérieur des
coudes.
Comme l’a montré une récente étude cette surélévation est aussi lié aux courants secondaires.
V2 L
∆h = C
2g R m
pour les coudes compris entre o et 90 ° la valeur maximum de C est intermédiaire entre 1 et 2.
17
Les paragraphes III - 3, III - 4 et III - 5 qui suivent ont pour objet différents points qui pourraient
gêner le projeteur dans l’application des graphiques à des cas naturels. Ce sont successivement :
Les résultats des essais qui sont exposés dans las graphiques 1 à 4 s’appliquent mal lorsque les
rivières sont très rétrécies par les endiguements ; c’est à dire lorsque la hauteur d’eau à débit
maximum est importante par rapport à la largeur ou que la hauteur de début d’entraînement l’est déjà.
h 1 he 1
Ce sont les cas où ≥ et ceux où ≥
L 10 L 20
Ces cas n’ont pas été traités dans nos essais et en général les profondeurs données par les
graphiques 1 à 4 sont trop importantes. Nous pensons qu’il faut alors recourir à une simplification qui
tient compte des pentes transversales observées sur l’affouillement. Celui-ci pourra être de l’ordre :
L
H−h= pour les digues verticales
5
L
H−h= pour les perrés inclinés
6
On prendra alors le moins fort des deux affouillements trouvés.
Si le radier en béton améliore la tenue de la berge lorsqu’il est solidaire de la digue verticale, il peut,
par contre, lorsqu’il est très fortement déchaussé, entraîner la digue dans la fosse d’affouillement
(l’ouvrage bascule entre 2 joints). Il résulte du basculement une discontinuité dans l’alignement des
protections (on dit que les semelles pianotent).
Cette discontinuité entraîne de forts courants secondaires locaux qui contribuent à la ruine
progressive de l’ensemble de la protection.
Dans certains cas on peut envisager de remplacer le radier de pied en béton par une banquette en
enrochements. Ce procédé laisse une indépendance totale entre la digue et la banquette. Il sera
particulièrement indiqué lorsque se posent des problèmes d’assèchement et que la digue verticale
sera exécutée en palplanches ou en paroi moulée. Les enrochements pourront alors être déposés
sous l’eau.
Par ailleurs, la banquette en enrochements suivra mieux que le radier en béton, les déformations
du fond du lit consécutives aux affouillements.
18
III - 4.2) Réduction de la largeur de la banquette
En raison des avantages cités ci-dessus et dans la mesure où une surveillance de l’ouvrage peut
être exercée à l’étiage, on pourra réduire du 1/3 dans les projets la largeur de la banquette donnée
par le graphique 3 lorsque la banquette est en enrochement.
La détermination des enrochements utilisés pour les protections de berge fait l’objet de l’annexe 2.
Nous demandons au projeteur de s’y reporter.
Lors de l’exécution d’un perré incliné, on assure en général la stabilité du perré par un blocage de
pied qui est :
Ce blocage peut être prolongé horizontalement plus ou moins loin de façon à former une banquette
ou un radier de pied.
Il semble intéressant d’évaluer la réduction de profondeur de la protection due à cette banquette qui
a le même effet sur les perrés que celle mise en place pour les digues verticales. Nous n’avons pas
de résultats d’essais à ce sujet, mais nous pensons qu’il est possible d’utiliser des digues verticales
avec radier de pied et donnés par le graphique 3.
On prendra :
III – 6. CONCLUSION
Le présent chapitre permet au projeteur la calcul des dimensions extérieures de ses protections.
L’annexe n°1 et l’annexe n°2 qui vont suivre complètent ce chapitre en ce qui concerne l’évaluation
de la hauteur d’eau h et la détermination des enrochements à mettre en place dans les protections
de berge.
19
ANNEXES
Annexe 1
DETERMINATION DE h
Il est entendu que l’on considère la rivière endiguée à l’amont X avec la même largeur que dans le
coude ; h représente alors la profondeur moyenne de l’écoulement dans une section amont à
l’approche du coude. De plus, h est calculé en supposant que tout l’écoulement se répartit
uniformément sur toute la largeur entre digues, ce qui n’est pas toujours le cas.
Si S est la section mouillée réelle de l’écoulement (qu’elle occupe ou non toute la largeur entre digue)
et si L est la largeur entre digues :
S
h=
L
ER
1 CAS
Par des mesures et des observations des niveaux et des fonds on connaît la section mouillée de
l’écoulement pour le niveau de crue que l’on veut considérer. Dans ce cas la détermination de h est
immédiate.
EME
2 CAS
On connaît la loi niveau-débit jusqu'à un débit inférieur à celui que l’on veut considérer. On procède
alors à une extrapolation. A partir du profil du fond on déduit les lois de variations :
• section mouillée-niveaux,
• rayon hydraulique-niveau,
• K coefficient de rugosité-niveau.
On peut être amené, si cette formule ne traduit pas très bien la loi connue, à établir une variation de la
valeur K et à l’extrapoler.
De ces courbes on déduit S pour le débit que l’on veut considérer, d’où la valeur de h.
EME
3 CAS
On ne possède aucune observation de niveaux et de débits. Il faut alors utiliser les méthodes
empiriques de calcul permettant de construire la loi niveau et section débit ramenant au cas précédent.
On utilisera la formule de Strickler déjà mentionnée.
On établira à partir du profil en travers les relations sections et rayon hydraulique en fonction du
niveau.
20
La plus grande difficulté réside alors dans le choix du coefficient K représentant la rugosité globale. On
peut opérer soit par comparaison avec d’autres cas connus, soit suivant la méthode indiquée ci-après
valable pour des rivières endiguées.
Le coefficient de rugosité global dépend d’un grand nombre de facteurs classés ci-après par ordre
d’importance pour des rivières endiguées :
• la rugosité de « peau », c’est à dire celle produite par les matériaux à la surface du lit ;
• la rugosité de forme du fond (lits mineurs, bancs, dunes) ;
• l’alignement et la parallélisme des berges ;
• la rugosité propre aux berges dont l’effet est d’autant plus important que le rapport de la largeur du
lit à la profondeur h est faible.
1
Nous allons exprimer le coefficient global K en fonction du coefficient de rugosité de « peau » K et en
fonction des autres caractéristiques du lit exprimées chacune par un coefficient n. On aura :
K = K1 (1 − n1 − n 2 − n 3 )
1
K est donné par une formule empirique en fonction de la dimension des matériaux de fond.
21 26
K1 = 1/6 ou K =
1
(d50 et d90 sont exprimés en mètres)
(d 50 ) (d 90 ) 1/6
Il est probable que les deux calculs ne donnent pas le même résultat car ils correspondent à une
granulométrie type. On fera dans ce cas un choix optimiste ou pessimiste après avoir bien examiné la
valeur de l’échantillon granulométrique qui doit être représentatif de la surface moyenne du lit.
21
Valeur de n1, n2, n3 dans la formule K = K'(1 − n1 − n 2 − n 3 )
22
Annexe 2
INTRODUCTION
La présente annexe permettra au projeteur de déterminer les dimensions des enrochements des
perrés inclinés et semelles de pied. Les formules que nous allons donner ne résultent pas de l’étude
systématique des protections de berge qui est à l’origine de ce rapport, mais d’études précédentes
exécutées à SOGREAH ainsi que de résultats extérieurs dont nous donnerons les références en fin de
texte.
Nous allons, dans ce premier sous-chapitre, déterminer les caractéristiques de l’enrochement à mettre
en place dans la protection. Nous verrons ensuite comment effectuer correctement la mise en place
(épaisseur de la couche, couches de transition etc...).
De nombreux essais ont été exécutés pour déterminer la vitesse de début d’entraînement des
matériaux. En général, ces essais concernent des matériaux fins dont le diamètre ne dépasse pas
4 à 5 cm. Les résultats de ces essais font intervenir la force tractrice qui est fonction de la pente de
l’écoulement et du rayon hydraulique.
Dans le cas qui nous intéresse, les matériaux sont beaucoup plus gros et nous préférons nous
reporter à des essais exécutés par les massifs en pierres lancées. En effet, les résultats de ces
essais ont été appliqués et vérifiés en utilisant des enrochements de gros diamètres tels qu’ils sont
utilisés pour les protections de berge.
γ1 − γ
VV =a 2g . d . cosα
γ
Dans notre cas α est très petit et on peut confondre cosα avec 1.
23
La formule s’écrit alors :
γ1 − γ
VV =a 2g . d
γ
Les valeurs de a dépendant de la mise en place des matériaux et du coefficient de sécurité. Nous
proposons a = 1,2 .
γ VV 2
d=0,7
γ1−γ 2g
Les formules que nous avons indiquées ci-dessus permettent le diamètre de l’enrochement sur
fond plat. Nous allons exposer ci-après le passage au perré incliné.
Lorsque les enrochements sont placés en talus, l’angle du talus réduit la stabilité de l’enrochement.
LANE a défini le rapport des forces nécessaires pour mettre en mouvement des enrochements
identiques placés dans les mêmes conditions d’écoulement, les uns sur des talus, les autres sur un
fond horizontal.
Soit λ ce rapport :
tg 2φ
λ = cosφ 1 − 2
tg θ
Par ailleurs, des essais exécutés avec des matériaux de gros diamètres ont montré la
proportionnalité de façon approximative entre la force tractrice et le d 75 du matériau emporté. Nous
pouvons appliquer directement les valeurs de λ aux diamètres des enrochements suivants :
d horizontal
d talus =
λ
La valeur de λ suivant l’inclinaison du talus est donnée par le paragraphe 7. Nous avons pris
θ = 40° , en effet l’angle du talus d’équilibre d’enrochements varie entre 37° et 45° suivant les
aspérités de ceux-ci et les conditions de mise en place. Nous pensons que la valeur moyenne 40°
donne pour λ une précision suffisante.
24
A - I.3) Détermination de la vitesse au voisinage de l’enrochement
Dans les coudes ce n’est plus possible. Le fond considéré comme affouillable, la vitesse moyenne
dans un coude est pratiquement égale à celle dans les parties droites. Par contre, la vitesse au
voisinage de l’enrochement n’est plus égale à la vitesse moyenne car le noyau à grande vitesse de
l’écoulement se déporte vers l’extrados et créé un courant secondaire où la vitesse est supérieure à
la vitesse moyenne.
En pratique, dans un projet on doit indiquer la bande granulométrique dans laquelle on veut que
soient contenus les blocs qui constituent les enrochements de la protection. Il est souvent plus
facile de passer par les poids, ce qui a l’avantage d’un contrôle facile et sans contestation possible.
On calculera en premier lieu le poids P et la sphère dont le diamètre D est égal au diamètre
trouvé par les calculs décrits ci-dessus.
Minimal 50 % Maximal
(pas plus de 10 %) égal ou supérieur à
1/ 3P P = poids matériau 8P
25
La courbe granulométrique située dans les limites définies ci-dessous :
8P
3P
P/3
Après la définition des caractéristiques des enrochements, nous allons indiquer les critères de mise en
place qui sont essentiellement : l’épaisseur de la couche, les couches de transition.
Tous les calculs précédent correspondent à une couche de matériaux reposant sur des matériaux
identiques. L’épaisseur minimale correspond donc à deux couches soit une épaisseur légèrement
inférieure à 2 fois le diamètre de l’enrochement préconisé.
Il arrive souvent que le terrain sur lequel repose la couche de protection est constitué de matériaux
diamètre beaucoup plus petit que ceux de la protection.
On peut craindre alors que les particules de ces matériaux soient emportés à travers la carapace
par effet de turbulence. Ce phénomène provoque des éboulements et des discontinuités dans la
protection qui peuvent, à la longue, entraîner sa destruction.
Ces couches sont en général constituées par des matériaux bon marché tout venant de carrière, de
granulométrie continue qui respectent les conditions de non entraînement des filtres.
Cependant, les conditions de fonctionnement sont moins dures que celles des filtres, l’écoulement
venant à travers la carapace pour en ressortir, et en général, une seule couche de transition suffira
sous réserve qu’elle soit assez épaisse (30 à 50 cm).
On devra avoir :
26
Si λ est le diamètre tel que g pondéré du matériau lui soit inférieur :
D15[enrochements ]
}
Ces conditions une fois remplies
<5
d85[transition ]
d15[transition ]
}
Les conditions ci-après le seront
<5
d85[terrain] presque obligatoirement
D50[enrochements ] D50[transition ]
<25 <25
d50[transition] d50[terrain]
D15[enrochements ] D15[transition ]
<20 <20
d15[transition] d50[terrain ]
Si plusieurs couches s’avéraient nécessaires, on peut aussi les définir puis les mélanger en une
seule sur une épaisseur de l’ordre de 0,50 m.
( NOTA : Il ne faudra pas descendre en dessous de 20cm pour l’épaisseur des couches de transition car la
mise en place par les engins de Génie Civil habituels n’est alors plus possible.)
La mise en place des perrés nécessite, en général, un bon blocage du pied si l’on ne veut pas voir
la détérioration de l’ouvrage lorsque l’affouillement voisinera la profondeur du pied.
Ce blocage pourra être réalisé par une longrine en béton ou par une petite banquette réalisée avec
des enrochements de diamètre identique à ceux du perré.
Revanche
Longrine
27
A - III. CONCLUSION
Cette annexe permet de déterminer les caractéristiques des protections en enrochements. Nous
n’avons pas ici la prétention d’apporter toujours la bonne solution mais plutôt une solution
réalisable : en effet dans la réalisation, les solutions sont nombreuses et doivent tenir compte des
conditions locales.
Par exemple, on peut utiliser des tissus en Nylon pour les couches de transition et même pour
réaliser des protections. Nous espérons cependant qu’elles se révéleront utiles au projeteur.
28
Bibliographie à l’annexe 2
(1) C.J. ISBASH Les barrages en pierres lamées dans l’eau courante.
Extrait des anales de l’Institut Hydrotechnique de Recherches Scientifiques en
URSS – Tome XVII 1935 p. 12.
(2) C. BLANCHET Formation et destruction par un courant d’eau de massifs en pierres. La houille
Blanche – Mars 1966.
(3) E.W. LANE Design of stable channels transaction of ASCE 1955 p. 1234.
(5) J.S. WATKINS Riprap. Stability in Channel. These de l’Université du Colorado 1968.
29
Annexe 3
EXEMPLE D’APPLICATION
DONNEES CONNUES
− Largeur de la rivière 30 m
− Pente de la rivière i = 4 %o
Sur un papier calque, on réduit le coude à l’échelle de façon à le comparer aux 8 coudes exposés.
On obtient le dessin ci-contre qui permet de situer le coude entre les coudes 2 et 3.
30
CALCUL DE he
Y1 − Y d 50
h e = 0,047 (II - 2.1)
Y 1
CALCUL DE H/h e
H = 2 =8,4
he 0,235
H−h
=9 H −h =2,1m
he
H−h
= 6,6 H − h = 1,6m
he
H−h
=9 H −h =2,1m
he
Bien que le mur vertical soit plus avantageux en profondeur, on décide de faire un perré, car on
dispose d’enrochement à bon marché.
− Vitesse moyenne
Q 100
V= = = 1,66m / s
S 60
31
Y VV 2
d = 0,7 1 = 0,07m
Y − Y 2g
0,07
d= = 0,10m
0,73
Dans ce cas la profondeur d’affouillement est moins grande que pour le talus 3/2 (III - 2.1 explication
du graphique 4).
Soit e=0,20m
4
3
32
COUCHE DE TRANSITION
On a alors :
PD15 =2kg PD 85 =8kg PD 50 =6kg
D15 = 0,12m D85 = 0,19m D50 = 0,16m
La couche de transition sera définie par D85 > 0,02m D15 > 0,005m (A - II.2)
Dans la mesure où on prend, pour la digue, le gravier de la rivière, la couche de transition ne sera pas
nécessaire.
Si la digue est en terre, la couche de transition pourra être constituée par le matériau de la rivière.
CALCUL DE LA REVANCHE
La revanche de la protection sur le niveau d’eau sera calculée en fonction de la précision avec laquelle
on connaît α et en fonction de la surélévation de l’eau dans le coude (III - 2.4).
2 1,3 30×(1,66)²
∆H = CL Vm = × =0,036m
2 gR 2 9,81×150
La surélévation est négligeable. On prendra 0,30 m de revanche compte tenu de l’imprécision sur h.
Revanche 30 cm
200 cm
Fruit 2/1
190 cm
Enrochements
Epaisseur 20 à 30 cm
Couche de transition
Epaisseur 20 cm
100 cm
EMPLACEMENT DU PERRE
33
Angle du coude degrés 30
Rayon de courbure au parement extérieur m 150
Largeur de la rivière m 30
Diamètre moyen du matériau du lit m 0.02
3
Densité du matériau du lit T/m 2.65
Pente de la rivière % 4
Hauteur moyenne sur une partie droite de la plus forte crue m 2
3
Débit de la plus forte crue m /s 100
3
Densité de l’enrochement disponible T/m 2.65
Résultat de la comparaison du coude avec les coudes types Entre 2 et 3
he m 0.235
h/he 8/4
H-h digues verticales, sécurité totale m 2.1
H-h digues verticales, sécurité moyenne m 1.6
H-h perrés inclinés, sécurité moyenne m 2.1
Vitesse moyenne m/s 1.66
Vitesse près de l’enrochement dans le coude m/s 1.85
Diamètre de l’enrochement sur fond plat m 0.07
Diamètre de l’enrochement sur talus 3/2 m 0.15
Diamètre et poids de l’enrochement sur talus 2/1 m ; kg 0.10 ; 1.250
Nouvelle profondeur de l’affouillement pour talus 2/1 m 1.9
Epaisseur de la couche m 0.20 0.50
Granulométrie de l’enrochement à mettre en place kg 0.5 à 10
Granulométrie de la couche de transition D85>0.002 D15>0.005
Surélévation de l’eau m 0.035 0.085
34
35
36
37
38
39
40
41