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PRIMATURE
Réduire de moitié
la malnutrition d’ici 2015
“
RAVEL
RAVELOHARISON
OHARISON Ambinintsoa, Mpandrindra
Mpandrindra Nasionalin’ny
Nasionalin’ny ONN
”
It is fundamental that each individual can understand that fight against malnutrition ought to be carried
out at all levels so that Madagascar owns a human capital and a good quality of human resources. This is
essential for the real development of the country. Let us remember, “There is no other wealth that men”.
“ ”
RAVELOHARISON Ambinintsoa, ONN National Coordinator
Il faut que chacun puisse comprendre que la lutte contre la malnutrition doit être menée à tous les niveaux
afin que Madagascar dispose d'un Capital humain et de ressources humaines de qualité. Ce qui est essentiel
pour le développement réel du pays. Rappelons-nous, " il n'y a de richesses que d'hommes ".
RAVELOHARISON Ambinintsoa, Coordonnateur National ONN
TA BLE DE S M ATIÈ RE S
Contexte 6
Situation de la Malnutrition 8
2. Les Stratégies
Stratégies 16
Les stratégies spécifiques 17
Les stratégies opérationnelles 20
Les 14 Axes Stratégiques 21
Le Système de coordination et de suivi : Conseil National de Nutrition, Office National de Nutrition 22
Annexes 27
1. Le cycle de la malnutrition et de la pauvreté
2. Le cadre conceptuel de la malnutrition
3. Les éléments stratégiques de la Politique Nationale de Nutrition
4. Le schéma de la Structure de Coordination et de Suivi
La Mise en oeuvre
oeuvre du Plan National d’Action pour la Nutrition 63
2. S i t u a t i o n d e
l a m a ln u tr i ti o n
à Madaga scar
Contexte
Madagascar est une île de 592.000 km2 avec une population de 17 millions d'habitants. La malnutrition chronique qui
touche un enfant sur deux entrave le développement humain et pose un sérieux handicap au développement socio-économique
du pays. En fait, Madagascar se trouve parmi les pays les plus pauvres avec un PIB par habitant d'environ EU$ 294 en
2003 et un Indice de Développement Humain (IDH) de 0,484 (soit au rang de 149 sur 173 pays). Avec 74% de la
population vivant en dessous du seuil de la pauvreté, le contexte de développement de Madagascar est fortement
déterminé par la lutte contre la pauvreté de façon globale. De plus, la malnutrition étant à la fois une cause et une conséquence
de la pauvreté, la lutte contre la malnutrition s'insère aussi dans le cadre global de la lutte contre la pauvreté (voire annexe 1).
Les réformes économiques adoptées durant les dernières décennies n'ont pas permis jusqu'ici d'améliorer les conditions
économiques et sociales de la population. Elles ont conduit à une aggravation de la pauvreté qui touche près de trois
quart de la population - dont une grande partie se trouve en milieu rural - et à la dégradation des infrastructures sociales de
base (santé, éducation, eau et assainissement) et des prestations de services. Ce contexte, fortement compliqué par la
périodicité des catastrophes naturelles (cyclones, sécheresse, invasions acridiennes, autres épidémies) a donc entraîné la
dégradation de la situation nutritionnelle notamment des groupes vulnérables (enfants de moins de 5 ans, et femmes
enceintes et allaitantes) et des groupes marginalisés.
A l'instar d'autres pays pauvres, la malnutrition constitue une des causes de la forte mortalité infanto-juvenile et
maternelle à Madagascar - la malnutrition est associée à plus de 50% de la morbidité et de la mortalité des enfants âgés
de moins de 5 ans. La malnutrition contribue à la complication de certaines maladies infectieuses notamment les
diarrhées, la rougeole, le paludisme, l'helminthiase et même le SIDA. Elle occasionne ainsi des dépenses de soins
supplémentaires et cela à tous les niveaux : des ménages, à l'Etat en passant par les communautés. Une malnutrition précoce
influe négativement sur la compétence cognitive et la capacité d'apprentissage à des stades ultérieurs des enfants. Elle
compromet le développement intellectuel et abaisse les résultats scolaires, réduisant ainsi les bénéfices des investissements
lourds dans le secteur de l'éducation. La malnutrition constitue également un facteur important de morbidité au niveau
de la population active et de ce fait entraîne une baisse de rendement et de productivité au travail. Le coût économique
de la malnutrition est donc énorme - pouvant enlever 2 à 3 points de la croissance économique.
La malnutrition ayant des conséquences graves - qui pourraient être irréversibles - sur le développement physique et
intellectuel des enfants, le pays a le devoir de protéger la prochaine génération de la malnutrition et de ses séquelles
désastreuses. La Constitution Malagasy ainsi que les diverses conventions internationales ratifiées par Madagascar
garantissent le droit des enfants à une nutrition adéquate afin d'assurer leur survie et leur permettre de réaliser leur
potentialité en matière de développement physique et intellectuel. La lutte contre la malnutrition est donc un défi majeur
que le pays doit relever durant la prochaine décennie.
L'élaboration du Plan National d'Action pour la Nutrition élaboré en 1997 suite à la Conférence Internationale sur la
Nutrition (1992) et qui a servi de base de référence pour le gouvernement et partenaires techniques et financiers dans les
interventions en matière de nutrition ;
De nombreuses interventions soutenues ou non par des bailleurs de fonds ont été engagées par le Gouvernement et d'autres
opérateurs pour s'attaquer unilatéralement et intrasectoriellement à la malnutrition sans aucune structure de coordination
pour une meilleure synergie et cohérence des actions et sans autre cadre de référence réglementaire. Bien que
Madagascar se soit engagé dans la mise en œuvre des plans d'action de la Conférence Internationale sur la Nutrition
(1992) et du Sommet Mondial de l'Alimentation (1996), la concrétisation des résolutions n'a pas été effective. De plus,
le secteur nutrition ne figure pas parmi les domaines prioritaires dans les stratégies de développement ou de réduction
de la pauvreté du pays. La problématique nutritionnelle n'est trop souvent perçue que comme étant uniquement du
ressort du secteur santé, et la coordination de toutes les interventions, le système d'évaluation, d'analyse et de surveillance
de la situation nutritionnelle ont fait défaut.
Face à cette prise de conscience et ces différentes lacunes d'information et de coordination, un document de Politique
Nationale s'avère opportun et primordial pour Madagascar.
La malnutrition est souvent mal perçue : on la considère comme un problème de santé sinon d'insécurité alimentaire. En fait,
elle est la manifestation d'un ensemble de déterminants multisectoriels et pluridisciplinaires intervenant à différents niveaux
de la société - même si dans ses formes les plus graves, elle pose un sérieux problème de santé et des risques de mortalité
accrus. Le statut nutritionnel d'un enfant est le résultat des facteurs immédiats que sont un régime alimentaire approprié et
une bonne santé, qui dépendent des facteurs sous-jacents - liés les uns aux autres - que sont les soins destinés aux femmes
et aux enfants au sein de la famille, la sécurité alimentaire et économique au niveau des ménages et l'accès aux services de
santé, à l'eau potable et à un environnement salubre. Ces facteurs sous-jacents reposent à leur tour sur des facteurs profonds
que sont la disponibilité et le contrôle des ressources potentielles humaines, économiques et organisationnelles ; et les
structures politique, culturelle, sociale et économique. Enfin le niveau d'alphabétisation et d'instruction de la population
permet à celle-ci une utilisation efficace d'information et de ressources à sa disposition pour améliorer son statut
nutritionnel. Ces facteurs sont résumés dans le cadre conceptuel de la malnutrition à l'Annexe 2.
D'une manière générale, la malnutrition infantile survient très tôt et parfois touche les enfants avant leur naissance.
Environ 5% des enfants ont un poids insuffisant à la naissance (inférieur à 2,5kg) et de ce fait sont susceptibles de
mourir durant le premier mois de vie avec une probabilité 2 fois supérieure à celle des enfants de poids normal. 54% des
décès d'enfants de moins de 5 ans sont attribuables à la malnutrition. La phase critique de la chute de croissance des
enfants se situe entre 6 et 23 mois, c'est-à-dire au moment du sevrage - les taux de la malnutrition étant de 18% à moins
Une carence en vitamine A peut entraîner la cécité et est associée à une hausse de mortalité infanto-juvenile.
La carence en vitamine A constitue un problème de santé publique à Madagascar selon les critères établis par
l'OMS. Selon une enquête nationale en 2000 : chez les enfants de 6-59 mois, le taux d'héméralopie est de 2%, et
le taux de rétinolémie inférieur à 0,70 mole/l est de 42% ; et chez les femmes de 15-49 ans, le taux d'héméralopie
est de 12%, et le taux de rétinolémie inférieur à 1,05 mole/l est de 29%.
Les anémies nutritionnelles diminuent la performance cognitive des enfants, augmentent le risque de petit poids
à la naissance et réduisent la productivité des adultes. Elles affectent plus de deux tiers des enfants âgés de 6 à 59
mois ainsi que les enfants d'âge scolaire 6-14 ans. De même, 46% des femmes en âge de procréer et 50% des
femmes enceintes souffrent d'anémie par carence en fer .
Soins inadéquats et habitudes alimentaires inappropriées. Bien que Madagascar soit une île disposant de potentialités
Accès inadéquat aux services de santé et environnement insalubre. La prévalence des maladies habituellement
liées à la malnutrition reste encore élevée : maladies diarrhéiques (10%), fièvre (paludisme) (20%), IRA (9%)
et rougeole (3,4%). La couverture vaccinale n'est que de 47% pour les enfants complètement vaccinés. Le taux
d'utilisation de la planification familiale n'atteint que 27% sur l'ensemble du pays. Par ailleurs, la prévalence du
SIDA est passée de 0,02% en 1989 à 1,1% en 2003. L'état du milieu notamment l'accès à l'eau potable reste enco-
re le privilège d'une minorité de la population : 65% des Malagasy n'ont pas accès à l'eau potable avec des dispa-
rités importantes - 77% des ruraux contre 26% des habitants des centres urbains. Le manque d'habilitation des
communautés ne fait qu'aggraver la situation (dégradation des installations).
Insécurité alimentaire des ménages. L'insécurité alimentaire des ménages est largement répandue. La proportion
de ménages victime de l'insécurité alimentaire a augmenté de 59% en 1993 à 65% en 2001 (60% en milieu
urbain et 67% en milieu rural). Pour l'ensemble de Madagascar, 75% des dépenses totales des ménages sont
consacrées à l'alimentation. La faiblesse du revenu contribue fortement à l'insécurité alimentaire.
L'indice de production vivrière par habitant, qui n'a cessé de se détériorer depuis les années 60, a atteint le stade de 63%
en 1995 partant de la base 100 en 1979-81 (FAO). La disponibilité de viande et produits de pêche par habitant reste faible
(4,4 et 7 kg par an par habitant respectivement). Face à l'accroissement de la population (2.8%), cette faible performance
du secteur agricole associée à une diminution des importations de céréales, a eu pour conséquence la diminution de la
disponibilité alimentaire par habitant. Les rendements agricoles restent faibles malgré les actions entreprises en matière
d'encadrement et de vulgarisation. Le bas niveau de la production agricole - qui est à 90% une agriculture de subsistance -
provient : des méthodes culturales inappropriées, des exploitations de petites tailles, des problèmes d'accès à la terre, du
faible niveau d'épargne et non-accès au crédit, de la détérioration des infrastructures rurales. Une forte proportion de la
production est donc destinée à l'autoconsommation.
Les causes profondes de la malnutrition relèvent de la structure et l'organisation politique, culturelle, sociale et économique du
pays. L'évolution de l'économie malgache est sans doute le facteur le plus déterminant de la dégradation des indicateurs
L'élaboration de la Politique Nationale de Nutrition a été réalisée d'une façon multisectorielle et pluridisciplinaire
démontrant ainsi la complexité des problèmes liés à la nutrition et à l'alimentation ainsi que des facteurs qui les déterminent.
Ce document de Politique Nationale :
Montre la reconnaissance par tout un chacun de l'ampleur de la malnutrition dans le pays et ses conséquences sur
le développement humain et socio-économique ;
Marque l'engagement politique ferme et définitif à combattre ce fléau à dimension multisectorielle ;
Fixe les objectifs à atteindre et crée un cadre référentiel à toutes les actions à entreprendre en matière de nutrition ; et
Met en place un cadre institutionnel pour la coordination et la mise en œuvre des interventions nutritionnelles.
O bj e c ti f s G énér a u x :
D'ici l'an 2015 de :
(i) Réduire de moitié la prévalence de la malnutrition chronique
chez les enfants de moins de 5 ans ; et
(ii) Contribuer à la réduction de la mortalité des enfants de
moins de 5 ans.
Objectifs spécifiques :
D'ici l'an 2015 de :
(i) Réduire de moitié la prévalence de l'insuffisance pondérale (poids/âge<-2ET) chez les enfants de moins de 5 ans -
de 42% à 21%;
(ii) Réduire de moitié la prévalence de la malnutrition aiguë (poids/taille<-2ET) chez les enfants de moins de 5 ans ;
(iii) Réduire de trois-quarts la malnutrition aiguë sévère (poids/taille<-3ET) chez les enfants de moins de 5 ans ;
(v) Augmenter le taux d'allaitement maternel exclusif jusqu'à 6 mois de 67% à 90% et maintenir le taux d'allaitement
maternel jusqu'à 2 ans et au-delà à plus de 95%.
(vi) Réduire de moitié la proportion de la population victime de l'insécurité alimentaire - c’est-à-dire n'atteignant
pas le niveau minimum d'apport calorique de 2.300 kilocalories par personne par jour - c'est-à-dire de 65% à 30%.
2. Stratég ies :
Les stratégies adoptées dans le cadre de cette Politique reposent sur l'expérience
positive des stratégies mises en œuvres jusqu'ici à Madagascar dans la lutte
contre la malnutrition, ainsi que les bonnes pratiques au niveau global. Ces stratégies
visent à assurer le droit de tous citoyens Malagasy à une nutrition adéquate et
prévenir la malnutrition à tous les stades critiques du cycle de vie (enfants d'âge
préscolaire et scolaire, femmes enceintes et allaitantes, adolescentes) tout en
éliminant les discriminations à l'encontre des filles et des femmes en matière de
nutrition et luttant contre l'exclusion des groupes marginalisés .
La malnutrition peut être jugulée par la mise en œuvre simultanément des sept "Actions Essentielles en Nutrition" à savoir :
L'allaitement maternel exclusif jusqu'à 6 mois ;
L'alimentation de complément adéquat et l'allaitement maternel ;
L'alimentation des enfants malades, notamment les malnutris ;
L'alimentation adéquate, notamment les femmes enceintes et allaitantes ;
La lutte contre l'avitaminose A ;
La lutte contre la carence en fer ; et
La lutte contre la carence en iode.
A. Malnutrition Protéino-Énergétique :
La malnutrition s'établit très tôt chez l'enfant Malagasy et c'est la période de grande vulnérabilité qui pourrait entraîner un
retard de développement physique et mental. La défaillance de la croissance s'installe dès la première année et deviendra
plus difficile à corriger avec le temps. Une intervention précoce (avant 3 ans) assure une meilleure efficience dans la
prévention de la malnutrition et la réduction de la mortalité infanto-juvénile. L'inadéquation de l'allaitement maternel et
l'alimentation de complément associée aux maladies récurrentes sont les causes les plus importantes de la malnutrition
chez les enfants Malagasy. Réduire la malnutrition chronique chez les femmes est important en vue de réduire la mortalité
maternelle et prévenir l'insuffisance pondérale chez les nouveau-nés - autre facteur de mortalité néonatale et de
malnutrition. L'action de la famille doit être appuyée par l'accès au service de santé et un environnement sain, ainsi que
par une meilleure disponibilité alimentaire en quantité et en qualité. L'emphase doit être mise sur la prévention de la
malnutrition. Les stratégies spécifiques de lutte contre la MPE comprendront donc :
C. Avitaminose A :
L'avitaminose A est un problème de santé publique à Madagascar et touche les enfants et les femmes enceintes et allaitantes
à cause d'un apport alimentaire inadéquat en vitamine A. Dans sa forme la plus grave, elle expose les enfants à la cécité
ou à des lésions oculaires et dans sa forme sous clinique, l'avitaminose A augmente le risque de mortalité et de morbidité,
et affecte la croissance et le développement des enfants. Une supplémentation en vitamine A assurera une protection rapide
aux groupes vulnérables mais elle doit être complétée par la diversification du régime alimentaire et la fortification
alimentaire pour la pérennisation des interventions. Les stratégies de lutte contre l'avitaminose A comprendront :
La diversification alimentaire en vue d'augmenter l'apport en vitamine A ;
Supplémentation universelle en vitamine A des groupes vulnérables, notamment les enfants et femmes allaitantes
(nouvellement accouchée) selon le protocole établi ;
Promotion de la fortification alimentaire en vitamine A ;
Prise en charge rapide des enfants malades et vaccination anti-rougeoleux.
Les principaux éléments de la Politique National de Nutrition est présenté à l'annexe 3. Il faut s'attaquer à la malnutrition
à partir de la base et là où l'efficience des interventions est le meilleur en vue d'assurer à l'enfant une alimentation adéquate
et une bonne santé. L'intervention de nutrition au niveau communautaire est donc le noyau central de cette action en vue
de faire adopter des bonnes pratiques en matière de nutrition, d'hygiène et de santé par les familles et communautés.
L'intégration aux services de la santé est un élément essentiel de cette stratégie en vue de prévenir les maladies infectieuses
qui sont une des principales causes de la malnutrition et de mortalité chez les enfants. Une convergence effective des
services agricoles et des interventions pour la réduction de la pauvreté (DSRP) est aussi essentielle en vue d'assurer la
sécurité alimentaire et économique des ménages, autres facteurs sous-jacents de la malnutrition (voir annexe 2). Le succès de
ces interventions demande une stratégie de communication pour mobiliser la participation active de la population et des
responsables dans la mise en oeuvre de cette Politique. Un système national de surveillance nutritionnelle fournira les
informations utiles aux responsables et les communautés pour la coordination et le suivi de la mise en oeuvre de la Politique.
Des structures de coordination et de suivi au niveau national et régional seront mises en place en vue d'assurer la collaboration
et une synergie multisectorielle, et que l'engagement de l'État soit traduit dans l'action. Les responsables régionaux partici-
peront à l'élaboration des plans d'action de manière à assurer l'opérationnalisation de ces stratégies. La commune sera la
structure à la base qui assurera la coordination multisectorielle et le suivi des interventions au niveau communautaire.
La planification, la mise en œuvre et le suivi/évaluation des stratégies opérationnelles se feront au niveau national,
provincial/régional et/ou communal, selon le cas.
Les principes directeurs pour la mise en oeuvre des stratégies opérationnelles comprennent :
l’Adoption de l'Approche Droit (CDE, CDH, CEDAW), le renforcement de la coordination multisectorielle et de
la cohérence des interventions,
la décentralisation des interventions et des moyens suivant les zones à risque,
l’implication effective des autorités nationales, régionales, locales et traditionnelles,
la priorité aux stratégies préventives dans la lutte contre la malnutrition,
l’intégration de la lutte contre la malnutrition dans tous les programmes de développement,
la collaboration avec les ONGs et la société civile et la consolidation de l'approche 3P: Partenariat Public Privé à tous les niveaux.
L'approche consistera à :
Mettre en place une structure de coordination et de suivi au niveau national et décentralisé en vue d'une meilleure
synergie des intervenants et d'une meilleure harmonisation des activités.
Inclure l'état nutritionnel des enfants parmi les indicateurs clés pour le suivi et l’évaluation de toutes stratégies
de développement et de lutte contre la pauvreté.
Mettre à la disposition de ces structures toutes les informations utiles - l’UCSAN s'en chargera.
Assurer la représentation de tous les acteurs concernés au niveau de toutes les instances de coordination -
ministères et services techniques, projets et programmes nationaux, institutions nationales, ONG, secteurs privé,
société civile, agences de coopération, représentants des communautés et entités décentralisées.
Renforcer l'approche 3P : Partenariat Public-Privé.
Des structures appropriées de coordination et de suivi de la PNN seront aussi mises en place au niveau provincial,
régional et communal. Au niveau local, ces structures incluront aussi les comités des communautés bénéficiaires (CCB).
Les GAINs seront formalisés et intégrés au système de coordination et suivi de la PNN à tous les niveaux (national,
provincial, régional et district).
Le CNN sera présidé par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ou son représentant et se réunira ordinairement
deux fois par an ou extraordinairement autant que nécessaire.
L'ONN sera composé d'un Directeur et appuyé de quatre cellules techniques pour (i) la coordination et communication,
(ii) la formation, la recherche et développement, (iii) l'administration et finance, et (iv) le suivi et évaluation.
Une des priorités sera d'assurer une collaboration étroite entre les secteurs-clés comme la santé, l'agriculture et
développement rural, le plan, l'éducation et la décentralisation à tous les niveaux. Les structures existantes de coordination,
au niveau national, provincial, régional et district, seront intégrées à l'ONN.
L'ONN organisera régulièrement des réunions de coordination et de suivi des programmes avec les acteurs ou les groupes
d’acteurs.
Les AMIOs conçoivent, programment, gèrent, mettent en œuvre les activités qui leur sont confiés et en assurent leur
propre suivi et évaluation en se conformant respectivement aux orientations générales arrêtées par le CNN et aux recommandations
spécifiques de l'ONN. En vue d'assurer l'efficience de la mise en œuvre de la PNN à la base, il y aura une coordination
et suivi des interventions des AMIOs du niveau central, en passant par le niveau régional jusqu'au niveau communautaire.
Le Programme National de Nutrition situant les rôles et responsabilités de chaque secteur ou programme/projet
dans la lutte contre la malnutrition, y compris la structure des activités.
Les plans d'action détaillés de chaque ministère sectoriel et programme/projet.
La définition des indicateurs clés de suivi/évaluation des objectifs et stratégies de la PNN.
Les politiques et protocoles en matière de nutrition.
Les AMIOs présenteront des rapports trimestriels à l'ONN avec copies aux organismes de rattachement.
Le Plan National d’Action pour la Nutrition (PNAN), qui est la traduction en actions concrètes des orientations straté-
giques de la Politique Nationale de Nutrition, a été validé sur le plan technique par le Groupe Initiateur Elargi de la
Nutrition avec la participation active des Chefs de Régions.
Le Gouvernement a, pour sa part, pris note et a adopté en Conseil du Gouvernement du 09 Août 2005 le Plan National
d’Action pour la Nutrition 2005-2009 (Note de Conseil n°1158/2005-PM/SGG/C du 19 Septembre 2005).
Ressource s et contrôle
L’humain, l’éc onom ique et
l’organisationnel
Structure économique
R essources potentielles
Objectifs spécifiques :
Résultats clés :
Les résultats clés de cette stratégie et les indicateurs de progrès sont présentés au tableau suivant.
2. 80% des mères adoptent les pratiques - % des mères pratiquant l'AME jusqu'à 6 mois ;
correctes de l'alimentation du nourrisson et - % des mères ayant pratiqué l'initiation précoce de l'allaitement
du jeune enfant en incluant le contexte maternel ;
VIH/SIDA - % des mères ayant introduit l'alimentation complémentaire adéquate
du jeune enfant à 6 mois ;
- % des mères ayant continué l'AM jusqu'à 24 mois.
3. 40% des mères adoptent les pratiques - % des enfants malades ayant reçu une augmentation de l'AM et
correctes et adéquates de l'alimentation du une alimentation adéquate, durant et après leurs maladies.
nourrisson et du jeune enfant malade
4. 50% des formations sanitaires et des sites - Nombre et % des centres hospitaliers et centres de santé ayant
communautaires/communes transformés en reçu le label IHAB ;
"amis des bébés" - Nombre et % des sites de nutrition communautaire/communes
transformés en " amis des bébés ".
5. 50% des grosses et moyennes entreprises - Nombre et % des grosses et moyennes entreprises ayant des
transformées en lieux de travail "amis des crèches ;
bébés" - Nombre et % de ces crèches ayant le label "amis des bébés".
6. Le Code sur la Commercialisation des - Nombre d'infraction par les sociétés de commercialisation des
Substituts du Lait Maternel et dérivés aliments pour bébés ;
appliqué à tous les niveaux - Nombre et % des établissements hospitaliers publics et privés respectant
le Code ;
- Nombre d'infraction au Code au niveau des médias.
Activités principales :
1. Actualiser la Politique Nationale sur l'allaitement maternel ainsi que la Politique Nationale sur l'alimentation du nourrisson
et du jeune enfant - tout en incluant le contexte VIH/SIDA - en conformité avec les dernières recommandations de
l'OMS/UNICEF , et développer les processus de leur mise en œuvre.
2. Renforcer les activités de plaidoyer sur l'ANJE :
Renforcer les activités de plaidoyer auprès des décideurs et intervenants en santé et interventions communautaires ;
Organiser la célébration de la semaine de l'allaitement maternel au niveau national, régional et communal et élargir
au-delà de cette semaine le plaidoyer à travers la masse média.
3. Elaborer et mettre en œuvre une stratégie de communication pour le changement de comportement (CCC) en vue
de promouvoir l'alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE) dans le cadre des "Actions Essentielles en
Nutrition" au niveau de la communauté, aussi bien rural qu'urbain, et des formations sanitaires.
4. Consolider et augmenter le nombre des structures "amis des bébés" : hôpitaux, centres de santé, lieux de travail et
communautés, en vue de faire la promotion et protection de l'allaitement maternel, y compris la mise en place des
groupes de soutien.
5. Renforcer/actualiser la législation relative à la protection de l'AM et son application :
L'application effective du Code sur la Commercialisation des Substituts du Lait Maternel et de ses dérivés et
préparer un rapport annuel d'avancement.
La loi du travail sur la protection de l'AM et les soins des enfants - les congés de maternité, pause allaitement,
crèches, etc.
6. Renforcer la capacité des responsables et agents à promouvoir et mettre en œuvre la Politique Nationale sur l'AM et l'AC :
Intégrer l'AM dans le curriculum de formation professionnelle et universitaire.
Renforcer la compétence des agents (santé, agricole, communautaire, etc.) en AM et AC tant en formation initiale
qu'en formation continue.
Renforcer la capacité managériale des niveaux intermédiaires sur le programme AM et AC (PGSE ou processus
gestionnaire et de suivi/évaluation).
7. Renforcer la supervision formative ainsi que le suivi et évaluation périodique de la mise en œuvre des programmes
AM/AC à tous les niveaux à travers des enquêtes, des visites sur terrain, des réunions périodiques et des rapports
périodiques ou annuels.
8. Promouvoir les pratiques optimales en matière de l'ANJE dans les circonstances spéciales :
Promouvoir et protéger l'AM dans le cadre de la Politique Nationale sur la PTME du VIH/SIDA.
Assurer une alimentation adéquate en qualité et quantité des nourrissons et des jeunes enfants dans les interventions
d'urgence.
9. Appuyer les recherches opérationnelles sur les pratiques de l'allaitement maternel et l'alimentation complémentaire,
y compris les farines infantiles, test opérationnel et marketing en collaboration avec les institutions tertiaires, le secteur
privé et les ONG's.
Objectifs spécifiques :
Cette stratégie contribuera particulièrement aux objectifs suivants :
Indicateurs Chronogramme
Objectifs de progrès Source de
Résultats-clés
spécifiques (processus et ou vérification
résultats) 2005-2007 2008-2010 2011-2015
Résultats clés :
Les résultats clés de cette stratégie et les indicateurs de progrès sont présentés au tableau suivant.
Les interventions de nutrition communautaire sont - Nombre et % de sites fonctionnels au niveau commune
fonctionnelles au niveau de toutes les communes /district/région ;
vulnérables des 116 districts avec une approche harmonisée - Nombre et % des communes vulnérables touchées ;
et une couverture progressive touchant les couches les - Nombre et % des enfants <5ans suivis dans les sites
plus vulnérables. communautaires ;
- Nombre et % des sites ayant adopté une approche
harmonisée d'interventions et de gestion ;
ANJE : ANJE :
80% des mères dans les sites fonctionnels pratiquent -% des mères ayant adopté les pratiques optimales de
l'allaitement maternel exclusif pendant les six premiers l'allaitement maternel exclusif pendant les six premiers
mois de vie ; mois de vie ;
80% des mères dans les sites fonctionnels pratiquent - % des mères ayant adopté les pratiques adéquates de
l'alimentation complémentaire adéquate à partir du l'alimentation du jeune enfant, y compris l'AM et
sixième mois, en parallèle avec la poursuite de l'allaitement l'alimentation complémentaire ;
jusqu'à deux ans et au-delà ;
80% des mères dans les sites fonctionnels pratiquent - % des mères ayant adopté les pratiques de l'alimen-
l'alimentation adéquate de l'enfant durant et après la tation de l'enfant durant et après la maladie ;
maladie ;
80% des mères dans les sites fonctionnels pratiquent - % des mères ayant adopté les pratiques d'une meilleure
une meilleure alimentation durant la grossesse et alimentation durant la grossesse et l'allaitement ;
l'allaitement ;
Micronutriments : Micronutriments :
90% de la population consomment du sel adéquate- - Taux des ménages consommant le sel adéquatement
ment iodé ; iodé (enquêtes et écoles) ;
90% de la population ayant reçu une supplémentation en - % des mères ayant reçu une supplémentation en Vit A ;
vitamine A ; - % des enfants ayant reçu une supplémentation de Vit A ;
50% de la population cible ayant reçu une supplémen- - % des mères ayant reçu une supplémentation en Fer ;
tation en fer. - % des enfants ayant reçu une supplémentation en Fer ;
3. Tous les enfants sévèrement malnutris dans les sites - Nombre et % des enfants sévèrement malnutris
communautaires sont pris en charge. référés vers le CSB et CRENI/CRENA ;
- Nombre et % des enfants sortis des CRENI/CRENA
suivis au niveau des sites communautaires ;
4. Intégration des sites communautaires aux services de - Taux de fréquentation du service de santé ;
santé renforcée. - Taux de vaccination des enfants ;
80% de la population des sites communautaires - Taux d'utilisation du service CPN du CSB par les femmes
utilisent le service de santé ; enceintes ;
50% de la population sont couvertes par le système à - Nombre de femmes accouchées sous assistance médicale
base communautaire (PF, MII, SRF, etc.) dans les sites ;
- Nombre et % des sites avec AT formées et équipées ;
- Couverture du système à base communautaire.
5. Au moins 80% des sites reçoivent les appuis nécessaires - Nombre et % des sites bénéficiaires d’appui ;
des services agricole-pêche-élevage en vue d’améliorer - Nombre et types d’appui au niveau des sites ;
la sécurité alimentaire des ménages - Nombre et % de ménages bénéficiaires par site/
commune ;
- Nombre et % des enfants malnutris durant la période
de soudure ;
6. La convergence des activités de la SRP et de dévelop- - Nombre de Régions ayant intégré la nutrition au PRD ;
pement renforcée au niveau des sites communautaires - Nombre et % des communes vulnérables ayant intégré
dans 90% des communes vulnérables des 116 districts. la nutrition au Plan Communal de Développment ;
- Nombre et % des communes faisant la coordination et
le suivi des activités de nutrition au niveau du Comité
Communal de Développement ;
- Nombre et % des bénéficiaires des activités AGR, VCT,
PS, ...
Activités principales :
1. Elaborer et mettre en œuvre un Programme National de Nutrition Communautaire (PNNC) qui prend en compte les
aspects suivants :
- l'approche droit ;
- la vocation préventive de cette intervention ;
- la participation communautaire dans les différentes étapes de la planification, la mise en œuvre, et le
suivi/évaluation des interventions ;
- le renforcement des capacités des familles, y compris des hommes ;
- gestion des activités par les agents communautaires qui sont encadrés par des ONG et des agents des
services techniques ;
- l'appropriation des interventions par la communauté et les autorités locales ainsi que la pérennisation des
interventions ;
- le ciblage des communes vulnérables et des couches les plus pauvres de la communauté et extension
progressive des interventions ;
- l'adoption de l'approche intersectorielle et de l'approche PCIME-communautaire ;
- des actions qui peuvent améliorer la Sécurité Alimentaire des Ménages : AGR et des actions de protections
sociales (Food for Work, Cash for Work…) pour les groupes vulnérables (mères des enfants malnutris, familles
nécessiteuses femmes enceintes et allaitantes ;
- l'harmonisation graduelle de l'approche au niveau communautaire en ce qui concerne : (i) le paquet minimum
d'activités (PMA), (ii) la stratégie de mise en œuvre, et (iii) la gestion des interventions, tout en accueillent
le pilotage et extension des bonnes innovations ;
- la formation adéquate des intervenants (Surveillance et Promotion de la Croissance, Communication pour le
Changement de Comportement, gestion, …) et la dotation en équipement et supports d'IEC.
3. Mettre en œuvre - dans tous les sites - un programme de communication pour le changement de comportement en
faveur des sept pratiques des "Actions Essentielles en Nutrition" dans les contacts au niveau communautaire durant
le cycle de la vie (femmes en âge de procréer (adolescentes en particulier), grossesse, accouchement, période post-
natale et planning familial, stratégies avancées de vaccination, surveillance et promotion de la croissance, et
l'enfant malade).
4. Elaborer et mettre en œuvre une stratégie de développement intégral du jeune enfant (DIJE) en intégrant les
activités de développement psychosocial et de protection de l'enfant aux activités nutritionnelles. Cette stratégie
d'intégration se liera avec la stratégie nationale d'alphabétisation et d'éducation communautaire.
5. Renforcer les liens entre les sites de nutrition communautaire et les Centres de Santé de Base (CSB) :
- Promotion de l'utilisation effective des soins de santé primaires par la communauté (PEV, PCIME, PF, CPN,
IST/SIDA, etc.) - voir Stratégie No.3 ;
- Référence des enfants sévèrement malnutris vers le CSB et CRENA/CRENI et suivi au retour dans la communauté ;
- Mobilisation des communautés pour des activités de santé en stratégies avancées, ex. PEV, PF, CPN,
supplémentation en micronutriments, etc. ;
- Mise en place et renforcement du système à base communautaire (PF, MII, SRF, …) ;
- Collaboration améliorée avec les accoucheuses traditionnelles (formation, équipement) au niveau des sites.
6. Renforcer l'appui et l'encadrement des services agricole-pêche-élevage aux sites de nutrition communautaire en vue
d'améliorer la sécurité alimentaire des ménages surtout durant la période de soudure (voir Stratégie 6).
7. Assurer la convergence des actions entreprises dans le cadre du DSRP, des actions de Protection Sociale et des
actions des autres programmes de développement en intégrant la nutrition dans les Plans Communaux de
Développement et les Plans Régionaux de Développement ainsi que l'utilisation de l'indicateur de la malnutrition pour
le suivi des PCD et PRD (voir Stratégie No. 9). La Commune assurera la coordination et suivi des interventions
multisectorielles.
Objectifs spécifiques :
- Taux d'héméralopie chez les enfants de 6-59 mois réduit de 2% à 1% ; chez les femmes de 15-49 ans
de 12% à <6% ;
- Taux de rétinolémie réduit de 42% à <21% chez les enfants (<0,70 µmole/l) et de 29% à 15% chez
les femmes (<1,05 µmole/l).
Réduire de moitié l'anémie ferriprive chez les enfants de moins de 5 ans (de 68% à 34%) , les enfants d'âge scolaire
(de 66% à 33%), et chez les femmes enceintes (de 46% à 20%).
Éliminer virtuellement les troubles dus à la carence en iode chez toute la population :
Résultats clés
Les résultats clés de cette stratégie et les indicateurs de progrès sont présentés au tableau suivant.
3. 90% des enfants scolarisés et 50% des enfants non - Taux de supplémentation en fer des filles/garçons
scolarisés reçoivent une supplémentation en fer et sont scolarisés/non scolarisés ;
déparasités - Taux de déparasitage des filles/garçons scolarisés/
non scolarisés.
6. 50% de la population consomment une alimentation - Taux des ménages (urbain/rural) consommant une
équilibrée/diversifiée alimentation équilibrée/diversifiée selon EPM et bilan
alimentaire national ;
- Taux des jeunes enfants et femmes enceintes consom-
mant une alimentation équilibrée (diversifiée) dans les
sites communautaires.
Activités principales :
1. Elaborer et mettre en œuvre un plan de renforcement et de pérennisation des structures d'iodation et de fluoration
du sel qui prend en compte les aspects suivants :
-L'amélioration de l'organisation, la gestion et de la production du sel iodé et fluoré au niveau des petits sauniers ;
-L'adéquation de la technologie utilisée par les grands/moyens sauniers
-L'assurance de la qualité du sel iodé et fluoré à tous les niveaux (producteurs, commerçants et consommateurs) ;
-Le renforcement du partenariat public/privé (gestion, équipement, iodate de potassium, fluor, publicité,
contrôle de qualité, empaquetage/étiquetage, etc.)
Elaborer, adopter et promulguer un texte afin de mieux contrôler l'effectivité de l'application des textes sur le sel
iodé et fluoré jusqu'au niveau des communes.
Elaborer et mettre en oeuvre une stratégie de communication en vue d'augmenter la consommation du sel iodé par
plus de 90% de la population en priorisant les poches de résistance.
4. Améliorer la couverture en supplémentation en vitamine A des enfants de moins de 5 ans et des accouchées tout
en prenant en compte :
- La nécessité d'une distribution biannuelle pour les enfants pour en assurer l'efficacité ;
- L'intensification de la distribution de routine au niveau des formations sanitaires ainsi qu'au niveau des
interventions communautaires intégrées aux activités PCIME/PCIMEC ;
- Le remplacement graduel de l'approche campagne par la distribution de routine dans les districts performants
(couverture plus de 75%) ;
- L'amélioration de la couverture des accouchées (au niveau des maternités, lors de la séance de vaccination
BCG).
5. Elaborer et mettre en œuvre une politique de supplémentation en fer des enfants de moins de 5 ans, des enfants
d'âge scolaire, des adolescentes (scolarisées ou non) et des femmes enceintes qui prend en compte :
Recherche-action :
7. Mener de recherche-action sur la double fortification du sel (en iode et fluor), la fortification alimentaire en fer et
vitamine A, la supplémentation ou fortification alimentaire en d'autres micronutriments (ex. zinc, sélénium), etc.
Résultats clés
Les résultats clés de cette stratégie et les indicateurs de progrès sont présentés au tableau suivant.
2. La fréquentation au niveau de 80% des CSB des - Taux d'utilisation de CSB par la population desservie.
communes augmentée de 20%
3. Collaboration renforcée entre les CSB et les sites de - Protocole validé et signé entre le MinSan-PF et l'ONN/
nutrition communautaire dans 80% des communes PNNC ;
- % des sites communautaire/communes ayant participé
aux interventions en stratégie avancée renforcées ;
- Nombre de réunions annuelles tenues entre les agents
de santé et les intervenants en matière de nutrition.
4. Planification intégrée santé/nutrition réalisée dans 80% des - % des districts intégrant les AEN dans leurs plans de
communes développement sanitaire ;
- % des communes avec PTA intégrés dans les PCD ;
- Nombre et % des communes avec système de suivi-
évaluation intégré.
1. Assurer l'accès universel aux soins de santé primaires de qualité par les individus et familles dans la communauté
et renforcer les interventions de nutrition. Cette activité comprendra :
- l'amélioration de la qualité des soins de santé primaire (personnel adéquat et compétent, équipement,
médicaments, accueil, …
- l'amélioration de la fréquentation des CSB par la population desservie (redynamisation des comités santé au
niveau commune, FANOME effective) ;
- l’intégration des " Actions Essentielles en Nutrition " dans les sept contacts clés au niveau des centres de
santé (CPN, accouchement, consultation post-natale, planification familiale, vaccination, surveillance de
la croissance, et consultation des enfants malades) ;
- la mise en œuvre de l'approche PCIME, y compris la surveillance de la croissance de tous les enfants
fréquentant les centres de santé (utilisation du carnet de santé) ;
- la généralisation des stratégies avancées dans la mise en œuvre des Actions Essentielles en Nutrition et
activités de santé (vaccination, vitamine A, CPN, …) ;
2. Renforcer la collaboration entre CSBs et sites de nutrition communautaire en matière des interventions de santé
et de nutrition. Au niveau des sites de nutrition communautaire, cette activité comprendra :
- l’appui soutenu y compris les réunions périodiques des agents de santé aux sites et aux agents communautaires
selon un calendrier établi ;
- l’appui des agents communautaires aux activités des stratégies avancées des agents de santé ;
- la mise en œuvre de la PCIME-communautaire ;
- la prise en charge et référence des enfants sévèrement malnutris vers CRENI/CRENA ;
- l’élaboration d'un protocole d'accord entre le MinSan-PF et l'ONN/PNNC ;
3. Intégrer les interventions de santé et de nutrition dans la planification, mise en œuvre et suivi/évaluation. Cette
activité comprendra :
- l’intégration des interventions de nutrition, d'appui aux sites de nutrition communautaire et des stratégies
avancées dans les plans de développement sanitaire des districts et des plans de travail annuel (PTA)
intégrés dans les PRD et PCD ;
- la mise en place d'une commune pilote par région et extension progressive dans les autres communes ;
- la mise en place d'un système de suivi-évaluation intégré ;
Objectifs spécifiques :
Réduire de trois-quarts la malnutrition aiguë sévère (poids/taille<-3ET) chez les enfants de moins de 5 ans - de
3% à 1%
Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans de 136 pour 1000 naissances vivantes (en 2000) à 56 en 2015
(ODM).
Résultats clés
Les résultats clés de cette stratégie et les indicateurs de progrès sont présentés au tableau suivant.
2. 100% des CHU/CHRR et les CHD de zones nutrition- - Nombre de CRENIs fonctionnels et répartition ;
nelles vulnérables sont dotés d'une unité CRENI - Nombre d'enfants pris en charge correctement ;
- % de districts nutritionnellement vulnérables pourvus
de CRENI.
4. Chaque commune de zones nutritionnelles vulnérables -% des communes avec CRENA fonctionnels ;
dispose d’un CRENA fonctionnel Statistiques des CRENAs :
- nombre des enfants admis au CRENI ;
- % de guéris ;
- % d'abandons ;
- % de transferts ;
- % de décès ;
- % des enfants ayant reçus un traitement médical
systématique.
- Durée moyenne de séjour ;
- Gain de poids moyen estimé en g/kg/j.
Activités principales :
1. Prendre en charge correctement les enfants malnutris au niveau des CRENIs et CRENAs. Cette activité comprendra :
- l'élaboration et diffusion des protocoles pour la prise en charge des enfants malnutris avec des critères
précis d'admission et d'exéat, et leurs mises à jour périodiques ;
- l'établissement des critères pour la mise en place des CRENIs/CRENAs de qualité (personnel adéquat et
compétent, espace, équipement, aliments (thérapeutiques et autres), médicaments, SRO, supports d'IEC, etc.) ;
- l'élaboration des modules de formation et la formation et/ou remise à niveau des intervenants ;
- le renforcement des activités CCC au niveau des CRENIs/CRENAs et sites communautaires ;
- l'élaboration d'un système de référence et de contre- référence des enfants malnutris, y compris la prise
en charge des frais occasionnés par l'évacuation sanitaire d'un enfant sévèrement malnutri (tiers payant).
2. Coordination et extension des CRENIs et CRENAs sur tout le territoire en priorisant les zones ayant un taux de
malnutrition élevé. Cette activité comprendra :
- l'amélioration de la coordination des CRENIs/CRENAs (en utilisant les structures de coordination existantes) ;
- la cartographie de la répartition géographique des CRENIs/CRENAs v/s la carte de la prévalence de la malnutrition ;
- l'amélioration de la prestation de service des centres existants ;
- la mise en place des nouveaux centres de réhabilitation nutritionnelle en priorisant les zones/communes
avec des taux de malnutrition élevés ;
- le suivi des enfants sortis des CRENI et/ou CRENA ;
- la supervision et le suivi/évaluation des CRENIs/CRENAs selon le protocole établi.
3. Prendre en charge les enfants malnutris au niveau des sites de nutrition communautaire. Cette activité comprendra :
- le dépistage des enfants malnutris et leur référence vers CSB/CRENI/CRENA ;
- la prise en charge et le suivi au niveau communautaire des enfants exéatés des CRENI/CRENA ;
- La mise en place d'un système de recherche active des enfants malnutris non référés aux CRENI/CRENA.
Objectif spécifique :
Réduire de moitié la proportion de la population victime de l'insécurité alimentaire de 65% à 30% (population
2. n’atteignant pas le niveau minimum d'apport calorique de 2.300 kilocalories par personne par jour).
Résultats clés :
Les résultats clés attendus de cette stratégie et les indicateurs de progrès sont présentés au tableau suivant.
1. Au moins 80% des sites de nutrition communautaire - Protocole d'accord ONN/MAEP dans le cadre de la mise
3. reçoivent un appui effectif des services agricole/pêche/ en œuvre du PNNC ;
élevage et d'autres partenaires - Nombre et % des sites/communes ayant groupements ;
- Nombre et % des sites/communes recevant visites
régulières des agents techniques ;
- Nombre et % des sites ayant jardins potagers, etc.
- Nombre et types d'appuis effectifs fournis.
4. Intégration progressive des programmes de dévelop- - Nombre et % des communes bénéficiant d'un appui
pement rural visant l'amélioration de la sécurité alimentaire des programmes de développement rural
dans les communes d'intervention du PNNC (PSSA, PSDR …) ;
- Nombre et % des communes avec infrastructures
améliorées ;
- Nombre et % de ménages bénéficiant d'un fonds
d'appui (Institution financière mutualiste).
2. Entreprendre (par l'ONN, MAEP et MDAT) le ciblage conjoint des zones d'intervention en nutrition communautaire et
de développement rural et agricole afin d'assurer la convergence de ces deux interventions :
- Introduire dans les zones de développement rural les interventions de nutrition communautaire ;
- Intégrer progressivement les programmes visant l'amélioration de la sécurité alimentaire et la réduction de
la pauvreté (en priorisant les ménages les plus vulnérables) dans les communes d'intervention du PNNC.
3. Assurer l'appui effectif des services techniques de l'agriculture/pêche/élevage et autres partenaires aux interven-
tions SAM dans les communes (surtout dans les zones d'insécurité alimentaire chronique), afin d'améliorer la pro-
ductivité et diversifier la production alimentaire. Cette activité comprendra :
- La mise en place au niveau local d'un mécanisme de coordination entre les services de vulgarisation et les
interventions de nutrition communautaire ;
- L’élaboration d'un protocole d'accord ONN/MAEP/MDAT dans le cadre de la mise en œuvre du PNNC.
- L'organisation/redynamisation des associations paysannes dans les communes en utilisant l'approche genre
- L'encadrement et l'appui en intrants et équipements agricoles aux groupements paysans pour la production
vivrière, jardins potager et fruitier, aquaculture, et petit élevage ainsi que pour la culture contre-saison ;
- La formation et l'encadrement des ONGs et/ou des agents communautaires par les agents du service technique ;
- L'information, éducation et communication dans le cadre de l'amélioration de la SAM au niveau des régions et communes sur :
z la diversification de la production alimentaire et la bonne utilisation des produits à la consommation ;
z l'adaptation et la vulgarisation des "Guides Référentiels" en matière de petite production,
transformation et stockage, notamment en vue d'atténuer la soudure ; et
z l'élaboration des recettes à partir des produits disponibles, accessibles selon les saisons, surtout en
aliments riches en protéines et en micronutriments (vitamine A, fer, calcium, etc...).
- La formation et encadrement sur la SAM au niveau des écoles (en intégration avec la nutrition scolaire) et
l'exploitation de l'approche enfants-parents - jardins potagers, démonstrations culinaires, transformation/
stockage, approvisionnement en eau (potable et arrosage), etc.
4. Introduire dans les PRD et PCD les stratégies visant l'amélioration de la SAM en sollicitant l'appui des divers programmes de
développement rural (PSSA, PSDR et autres partenaires) qui offrent aux paysans les moyens nécessaires pour :
- L'accès aux intrants agricoles (notamment en semences améliorées) ;
- L'accès à l'eau potable et aux eaux d'irrigation des cultures ;
- La construction des petites infrastructures communautaires (unités de stockage, séchage, etc.)
- Le désenclavement des régions en vue d'atténuer les conséquences pouvant aggraver la malnutrition ;
- Le renforcement des marchés locaux ;
- La gestion rationnelle des ressources naturelles et la protection de l'environnement dans ces sites. ;
- La mise en place des fonds d'appui pour les populations vulnérables et d'un système d'épargne-crédit.
5. Renforcer les mesures d'accompagnement en matière de recasement des groupes vulnérables et marginalisés au niveau
des sites de recasement actuels et/ou au niveau des sites d'intervention du MPPSL (adduction d'eau, dotation de matériels
et d'intrants agricoles, formation en techniques de production, éducation nutritionnelle de ces groupes vulnérables et mar-
ginalisés en vue d'améliorer leur habitude alimentaire).
Objectifs spécifiques :
Résultats clés :
Les résultats clés de cette stratégie et les indicateurs de progrès sont présentés au tableau suivant.
2. 90% des enfants scolarisés (6-14 ans) et 50% des - Taux de supplémentation en fer/acide folique garçons/
enfants non scolarisés (6-14 ans) reçoivent les filles scolarisés/non scolarisés ;
suppléments en fer/acide folique et sont déparasités ; et - Taux de déparasitage garçons/filles scolarisés/non
90% consomment du sel iodé et fluoré scolarisés ;
- Taux de sel adéquatement iodé et fluoré.
3. Cantines scolaires ou autre forme d'appui nutritionnel - Taux d'écoles des zones ciblées avec cantines ;
avec système d'appui communautaire fonctionnel dans - Taux d'écoles avec cantines gérées par la communauté ;
80% des écoles des zones vulnérables ciblées - Taux d'élèves prenant le repas scolaire.
4. 80% des élèves des écoles ciblées adoptent de - Taux d'élèves ayant amélioré leur comportement en
meilleur comportement en matière de nutrition, santé et matière de nutrition, de santé et d'hygiène ;
hygiène - Taux d'écoles ayant accès à l'eau potable et aux
latrines améliorées ;
- Taux d'élèves ayant transmis les messages à leurs
parents.
Activités principales :
1. Elaborer et mettre en œuvre un Programme de Nutrition Scolaire (PNS) pour les enfants scolarisés (6-14 ans) et
qui comprendra :
- la supplémentation en fer/acide folique des enfants scolarisées ou non scolarisés suivant le protocole en
vigueur ;
- le déparasitage ;
- la promotion de la santé, la nutrition et de l'hygiène en milieu scolaire ;
- la promotion de la consommation de sel iodé à travers le test qualitatif du sel ;
- la promotion du concept de la sécurité alimentaire des ménages chez les élèves avec l'appui des services
agricoles à travers la vulgarisation agricole, la création des jardins potager et des parcelles de
démonstrations et pépinières scolaires, l'incitation de chaque élève à cultiver un arbre fruitier chez eux ;
- l'intégration des messages nutritionnels et sanitaires dans le curriculum scolaire ;
- l'utilisation de l'approche élèves-parents ;
- la liaison avec les interventions de nutrition communautaire et le CSB, pour entre autres la supplémentation
en fer et le déparasitage des enfants et adolescentes non scolarisés.
2. Consolider et étendre graduellement la couverture des interventions de nutrition scolaire au niveau des 116 districts :
- Consolider les interventions dans les 56 districts existants tout en couvrant totalement les communes
vulnérables ;
- Etendre les interventions au niveau des 60 districts restants tout en priorisant les communes les plus vulnérables.
3. Elaborer/actualiser et mettre en place un programme de cantines scolaires tout en priorisant les zones d'insécurité
alimentaire chronique, comprenant :
- l'appui et gestion par la commune et communauté bénéficiaire ;
- l'adoption des approches visant leur viabilité financière (participative, partage des coûts, VCT, etc.) et leur
pérennisation ;
- l’utilisation des produits provenant des jardins potagers des écoles ;
- des initiatives locales pour combattre la "faim à court terme" ou "faim aiguë", en liaison avec les
interventions de nutrition communautaire - ex. une collation ou goûter.
Stratégie de communication
Objectifs spécifiques :
2
Cette stratégie contribue à tous les objectifs de ce Plan d'Action.
Résultats clés :
Les résultats clés de cette stratégie et les indicateurs de progrès sont présentés au tableau suivant.
3
1. Le DSRP actualisé tient compte de la nutrition parmi - Stratégie élaborée et mise en œuvre.
les priorités de développement du pays
2. La nutrition est intégrée dans les PRD/PCD - Pourcentage Régions et Communes ayant intégré la
nutrition dans les PRD/PCD.
3. Un budget de nutrition est doté et affecté aux - Pourcentage Régions et Communes ayant affecté et
Régions/Communes doté d'un budget de nutrition.
4. Les bonnes pratiques alimentaires sont acquises - Nombre et types de supports élaborés
- Nombre d'émissions et de spots radio/TV diffusés ;
- Nombre de supports distribués aux différents niveaux ;
- Les IOV des stratégies 1 à 14 relatifs aux
comportements nutritionnels.
Activités principales :
1. Elaborer et mettre en œuvre une stratégie de plaidoyer à tous les niveaux (national, régional et communes) en
vue de :
- Assurer le droit à une nutrition adéquate (quantité et qualité) à la population toute entière, notamment les
groupes vulnérables ;
- Sensibiliser les décideurs et responsables ainsi que les autorités traditionnelles sur la notion de nutrition et
de sécurité alimentaire des ménages ; les causes de la malnutrition et les conséquences sur le dévelop-
pement humain et socio-économique, ainsi que leurs rôles dans la mobilisation des ressources ;
- des messages sur la promotion de la nutrition et la santé (AEN, PCIMEC) - notamment des groupes
vulnérables (enfants de moins de 5 ans, femmes enceintes et allaitantes et enfants scolarisés) ;
- les groupes cibles primaires qui seront : les femmes enceintes et allaitantes, les mères qui ont la
responsabilité directe dans la prise en charge des enfants et les enfants scolarisés ;
- le counseling des mères par des agents communautaires et l'amélioration de l'éducation nutritionnelle ;
- le renforcement de la participation de la communauté dans les activités de nutrition ;
- le développement des messages et supports adéquats de communication et la formation des intervenants
en technique de communication (animation, utilisation des supports) ;
- l'utilisation des mass média et les canaux de communication modernes et traditionnels ;
- la prise en compte des audiences secondaires dans les activités de communication (pères, membres de la
famille, chefs et/ou responsables traditionnels et culturels…) ;
- le suivi/évaluation du programme en communication ;
- une communication spécifique pour les interventions de nutrition scolaire (approche enfants-enfants,
parents-enfants, écoles-communautés…).
Objectifs spécifiques :
Réduire de moitié la prévalence de la malnutrition chronique (taille/âge<-2ET) chez les enfants de moins de 5 ans
- c'est-à-dire de 48% à 24%.
Réduire de moitié la prévalence de l'insuffisance pondérale (poids/âge<-2ET) chez les enfants de moins de 5 ans
- c'est-à-dire de 42% à 21%;
Résultats clés :
Les résultats clés de cette stratégie et les indicateurs de progrès sont présentés au tableau suivant.
2. La lutte contre la malnutrition intégrée dans toutes les - Nombre des politiques sectorielles et des PRD/PCD
politiques de développement intégrant la prévention, l'atténuation et la lutte contre
la malnutrition.
3. Les indices de malnutrition harmonisés utilisés com- - Taux de malnutrition selon les indices poids/âge,
meindicateur de développement poids/taille et taille/âge.
4. Les stratégies du DSRP et autres programmes ayant - % des sites/communes avec les services sociaux de
un impact nutritionnel sont mises en œuvre dans 80% base ;
des sites de nutrition communautaire - % des sites/communes bénéficiant d'actions de
protection sociale ;
- % des sites/communes bénéficiant d'autres actions du
DSRP ou d'autres programmes ayant un impact
nutritionnel.
1. Mettre en exergue dans le DSRP l'approche multisectorielle de lutte contre la malnutrition, comme priorité de
développement (plaidoyer, élaboration de documents et textes, etc.…).
2. Assurer la convergence des stratégies du DSRP ayant un impact nutritionnel dans les sites de nutrition communautaire
de la Politique Nationale de Nutrition en vue de renforcer la synergie et la complémentarité entre les intervenants
concernés. Initier cette approche en priorisant la convergence des programmes du DSRP dans les domaines de la
santé, agriculture, eau/assainissement et sécurité (surtout en milieu rural) dans un premier temps et poursuivre
avec les autres programmes. Ces programmes ont déjà des objectifs qui contribueront d'une façon efficace et
immédiate à la réduction de la malnutrition :
- le programme "Santé" qui vise l'amélioration de l'accès, plus particulièrement des pauvres, aux services
de santé et comprend l'application de la PCIME et la lutte contre le paludisme ;
- le programme "Développement Rural" qui vise à "assurer la sécurité alimentaire et optimiser l'utilisation
des ressources" ;
- le programme "Eau Potable et Assainissement" surtout l'initiative WASH qui vise à sensibiliser la population
vers un changement positif de comportement vis-à-vis de l'hygiène ;
- le programme " Gouvernance et Etat de Droit " qui inclut la sécurité en zones urbaines et en milieu rural.
3. Faciliter l'accès des populations défavorisées (y compris les populations des sites de nutrition communautaire) aux
bénéfices des politiques et programmes sectorielles et des législations existantes (selon les critères déjà établis par
ces politiques/lois) :
Objectifs spécifiques :
Réduire de trois-quarts la malnutrition aiguë sévère (poids/taille<-3ET) chez les enfants de moins de 5 ans - de
3% à 1% ;
Contribuer à la réduction de la mortalité des enfants de moins de 5 ans de 139 pour 1.000 naissances vivantes à
56 en 2015 (ODM).
Résultats clés :
Les résultats clés de cette stratégie et les indicateurs de progrès sont présentés au tableau suivant.
3. Données actualisées sur la situation alimentaire et - Protocoles d’enquêtes rapides validés et testés ;
nutritionnelle disponibles sur les zones sinistrées - Nombre d’interventions d’urgence nutritionnelle et rapports ;
- Nombre d’enquêtes rapides post-urgence réalisées et
rapports.
4. 80% des communes à risque préparés à l'urgence - % des communes utilisant le Plan d'Opération des
nutritionnelle interventions d'urgence nutritionnelle ;
- % des communes avec Plan ORSEC ;
- % des communes ayant GRC intégrée au PCD ;
- % des communes ayant de stock au niveau de la localité ;
- % des communes avec CLS actifs ;
- % des communes avec CRENI/CRENA.
5. Structure d'interventions d'urgence nutritionnelle mis - Plan d'opérationnalisation élaboré, validé et mis en
en place et fonctionnelle à tous les niveaux œuvre
1. Elaborer un plan d'opération en vue d'harmoniser et de renforcer la coordination et collaboration des intervenants
en matière de nutrition et de sécurité alimentaire avec les comités de secours à tous les niveaux (CNS, CRS, CLS)
dans le cadre de la Stratégie Nationale de Gestion des Risques et des Catastrophes (SNGRC) en ce qui concerne les
actions de préparation et réponse aux urgences relatives aux risques nutritionnelles.
2. Exploiter les données du Système National de Surveillance Alimentaire et Nutritionnel (SNSAN) - Voir Stratégie
No.11 - pour une gestion efficace des interventions d'urgence. Cette action comprendra :
3. Mettre en place un système d'information rapide sur la situation alimentaire et nutritionnelle dans les zones
sinistrées en appui au Conseil National de Secours. Cette action comprendra :
- L'élaboration et validation des protocoles pour (i) l'analyse de la situation, et (ii) les enquêtes nutritionnelles rapides ;
- La planification et réalisation des enquêtes nutritionnelles rapides, en cas de catastrophe, pour le
dépistage des zones d'intervention et groupes à risque ;
- La réalisation des enquêtes périodiques pour le suivi et l'évaluation de l'évolution de la situation
nutritionnelle et déterminer les actions à prendre (la poursuite ou l'arrêt progressif des opérations d'urgence) ;
- La mise en place d'un système de traitement, de diffusion et de rétro information, y compris la publication
des rapports intérimaires et finaux sur les interventions d'urgence et l'évolution de la situation (lié à la
Stratégie No. 11).
4. Assurer la mise en place des interventions d'urgence nutritionnelle en appui au CNS. Cette activité comprendra :
- L'élaboration d'une politique de secours nutritionnels en complémentarités avec les secours dans les autres
domaines (santé, eau et assainissement, etc.)
- La mise en œuvre de structure d'intervention d'urgence au niveau des zones sinistrées, telles que des
CRENI/CRENA d'urgence et des distributions d'aide alimentaire, des micro-nutriments, de non-vivres et de
semences ou autres, tout en tenant compte des politiques nationales en matière d'alimentation du nourrisson
et du jeune enfant, et des besoins des groupes vulnérables.
5. Améliorer l'aptitude des ménages et de la communauté pour faire face aux situations d'urgence (Préparation à
l'Urgence), notamment dans les sites de nutrition communautaire se trouvant dans les zones à risque. Cette
activité comprendra :
- Le Plan ORSEC à bien asseoir à chaque niveau tout en assurant la composante nutritionnelle ;
- L'inscription dans les PCD des communes à risque, de la gestion des risques et des catastrophes ;
- La sensibilisation de la communauté et la formation des comités (CRS-CLS) en gestion des urgences nutritionnelles ;
- l'information et la sensibilisation de la population sur les CAT en cas d'urgence nutritionnelle ;
- l'élaboration d'un plan d'urgence pour la mise en place des CRENIs/CRENAs ou renforcement des CRENI/
CRENA existants dans les zones à risque ;
- l'intensification et l'extension des activités de développement dans les zones à risque ou sinistrées (ex.
nutrition communautaire, HIMO-VCT) ;
- la mise en place d'un pré positionnement des stocks d'urgence dans les zones à risque.
Objectifs spécifiques :
Cette stratégie contribuera à tous les objectifs spécifiques, notamment les objectifs relatifs à la malnutrition protéino-
énergétique et la sécurité alimentaire.
Résultats clés :
Les résultats clés de cette stratégie et les indicateurs de progrès sont présentés au tableau suivant.
4. Unités régionales mises en place et fonctionnelles - fin - Nombre des unités régionales mises en place et
2006 fonctionnelles.
5. Base de données et cartographie de la malnutrition - Production de rapport annuel sur la situation alimentaire
actualisée et éditée chaque année et nutritionnelle.
6. Diffusion périodique (trimestrielle) des données - Nombre de bulletins périodiques publiés (disponibilité
nutritionnelles et rétro information aux utilisateurs des données à tous les niveaux).
(décideurs, partenaires techniques, ONG, etc.)
7. Système d'information rapide sur la situation alimen- - Zones et population à risque déterminées ;
taire et nutritionnelle opérationnel - Protocoles d'enquêtes rapides validés ;
- Existence de données actualisées sur les zones
sinistrées.
8. Evaluation des impacts de la mise en œuvre des - Diverses enquêtes d'impact effectuées.
stratégies
1. Organiser et mettre en place un Système National de Surveillance Alimentaire et Nutritionnelle (SNSAN) qui inclura
tous les instruments existants de collecte et d'analyse de données nutritionnelles et alimentaires - les services
statistiques des divers ministères techniques (INSTAT, santé, agriculture, éducation, etc.) ainsi que le SAP, ROR,
SICIAV, SIRSA, PNNC, etc. L'UNSAN coordonnera le système et sera la banque de donnée au niveau central. Un
manuel d'opération, définissant les rôles et attributions de chaque entité et le fonctionnement du système, sera élaboré.
2. Mettre en place l'UNSAN en vue d'entreprendre la gestion, l'analyse et la synthèse des données alimentaires et
nutritionnelles provenant des différentes sources afin d'informer la prise des décisions des responsables et faciliter
l'échange d'information entre les différents intervenants au niveau national et régional, y compris pour les situations
d'urgence. Pour ce faire, l'UNSAN :
- travaillera avec les différents services afin d'améliorer la qualité et d'harmoniser l'output de leurs données
alimentaires et nutritionnelles ;
- organisera un système de rétro-information jusqu'au niveau communautaire tout en assurant que les
données soient utilisées avant tout au niveau local (communes, villages ou quartiers) ;
- renforcera l'analyse de la vulnérabilité des populations exposées aux risques de catastrophe ;
- mettra en place un système de traitement, de diffusion et de rétro information des interventions d'urgence
et l'évolution de la situation.
3. Mettre en place des Unités Régionales de Surveillance Alimentaire et Nutritionnelle (URSAN). Ces URSAN ne seront
pas nécessairement des nouvelles entités mais pourraient s'intégrer aux instruments de collecte de données existants.
4. Renforcer tous les systèmes d'information et de statistique alimentaire et nutritionnelle :
- Planifier et réaliser des enquêtes nutritionnelles périodique ;
- Intégrer dans les RMAs des formations sanitaires des données relatives aux activités nutritionnelles, y com
pris la supplémentation en micronutriments (FAF et vitamine A).
- Informatiser toutes les statistiques alimentaires et nutritionnelles, et les actualiser et diffuser par des
bulletins trimestriels.
- Elaborer la cartographie de la situation et de la vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle,
- Créer un site Web pour faciliter l'accès aux données du SNSAN.
5. Elaborer un outil de collecte d'information (y compris des enquêtes) à tous les niveaux et tous les intervenants afin
de faciliter leur interprétation et diffusion.
6. Transmettre trimestriellement et annuellement le rapport d'avancement quantitatif et qualitatif, des activités
afférentes aux 14 stratégies et émettre des recommandations et des mesures correctives.
7. Préparer semestriellement et annuellement, le rapport sur la situation alimentaire et nutritionnelle
8. Préparer le rapport annuel du Coordonnateur National de l'ONN sur la situation alimentaire et nutritionnelle, et
l'avancement sur la mise en œuvre des 14 stratégies.
9. Mettre en place un système d'information rapide pour faire face aux situations d'urgence en appui au CNS. Cette
action comprendra :
a) la définition des indicateurs d'alerte précoce ;
b) l'élaboration et la validation des protocoles pour (i) analyse de la situation, et (ii) les enquêtes nutritionnelles
rapides ;
c) la planification et la réalisation des enquêtes nutritionnelles rapides, en cas de catastrophe, pour le
dépistage des zones d'intervention et groupes à risque ;
d) la réalisation des enquêtes périodiques pour le suivi et l'évaluation de l'évolution de la situation alimentaire et
nutritionnelle et déterminer les actions à prendre (la poursuite ou l'arrêt progressif des opérations d'urgence)
e) la mise en place d'un système de traitement, de diffusion et de rétro information, y compris la publication
des rapports intérimaires et finaux sur les interventions d'urgence et l'évolution de la situation ;
f) l'analyse de la vulnérabilité des zones et populations exposées aux risques de catastrophe.
10. Organiser avec l'ONN, et différents partenaires des études d'impacts des résultats afférents à la mise en œuvre des
stratégies.
Objectifs spécifiques :
Assurer aux services techniques les moyens (en ressources humaines et techniques) adéquats pour la mise en
œuvre efficace de ce Plan d'Action.
Augmenter le nombre des professionnels et techniciens compétents en matière de nutrition, pour la mise en œuvre
des programmes/projets/interventions de nutrition.
Résultats clés :
Les résultats clés de cette stratégie et les indicateurs de progrès sont présentés au tableau suivant.
3. Informations disponibles et accessibles pour tous les - Centre de documentation mis en place au niveau
acteurs à tous les niveaux national et régional.
1. Renforcer la capacité institutionnelle et organisationnelle de tous les acteurs dans l'élaboration des politiques et
plans d'action multisectoriels en matière de nutrition et leur mise en oeuvre (programmation, budgétisation,
gestion administrative et financière, communication, et suivi et évaluation), notamment :
- La capacité technique, de programmation et de gestion du Service de Nutrition du MinSan-PF ;
- La capacité du Service de Sécurité Alimentaire du MAEP à jouer un rôle plus appuyé dans la lutte contre la
malnutrition que ce soit au niveau de l'orientation des politiques agricole/pêche/ élevage ou au niveau des
interventions de nutrition communautaire des groupements communautaires ;
- Les compétences au sein de la DGP dans l'analyse de l'impact des politiques socio-économiques sur la
réduction de la malnutrition et le renforcement de la coordination multisectorielle en vue d'une meilleure
synergie dans la lutte contre la malnutrition ;
- La capacité de l'unité chargée de l'intervention de nutrition scolaire.
2. Renforcer la capacité institutionnelle dans le domaine de la formation et recherche-développement en matière de
nutrition au niveau secondaire et post- universitaire. Cette activité comprendra :
- Le développement de la capacité de l'Université et d'autres institutions (École Normale Niveau I, Centre de
Formation Féminine et Foyers Sociaux du MinPop, laboratoires, etc.) à dispenser des formations en nutrition
à tous les niveaux (formation initiale, spécialisation, perfectionnement, remise à nouveau, etc.) ainsi qu'à
entreprendre de la recherche dans les domaines de la nutrition et de l'alimentation.
- La création d'un Département de Nutrition au sein de la Faculté de Science de l'Université aiderait à mieux
organiser et coordonner la formation (universitaire et post-universitaire) et la recherche-développement en
matière de nutrition dans tous ses aspects multidisciplinaires (biologie, biochimie, physiologie, agronomie,
agro-alimentaire, socio économie, anthropologie, etc.). Le Département de Nutrition travaillera en association
avec les Départements de Biochimie, d'Anthropologie, etc. ainsi qu'avec les divers autres laboratoires (CNRE,
etc.). Il pourra aussi établir un partenariat avec une institution universitaire étrangère (d'un pays francophone).
- L'exploitation des facilités existantes à l'Institut National de Santé Publique et Communautaire pour les
formations de courte durée aux professionnels et techniciens sur la nutrition communautaire, la planification
et gestion des programmes de nutrition.
- Elaboration des curricula pour les divers cours de formation universitaire et post-universitaire en matière de
nutrition.
- Elaboration d'une stratégie de recherche-développement en matière de nutrition, y compris les recherches
formatives et opérationnelles en vue d'améliorer l'efficacité et l'efficience des interventions, dans le cadre
d'un partenariat institutions tertiaires/secteur public/secteur privé.
3. Former les agents du secteur public et privé en matière de nutrition et de l'alimentation en vue d'assurer leurs
compétences dans leurs domaines respectifs.
4. Mettre en place un Centre de Documentation sur la nutrition au niveau national ainsi qu'au niveau régional. Tous
les rapports pertinents et documents multimédia produits dans le pays devront être disponibles dans ces centres.
Les agences de coopération seront invitées à fournir des documents.
5. Informatiser tous les "services de nutrition" tout en améliorant l'accès à l'Internet et l'e-mail ainsi que l'utilisation
des progiciels appropriés en vue de renforcer leurs capacités d'analyse, de planification et de gestion (ex. les
progiciels PROFILES, ChildInfo, EpiInfo, SPSS, etc.).
6. Renforcer la capacité des structures décentralisées dans la mise en œuvre des interventions de nutrition, notamment :
- Les communes, à assurer la coordination et le suivi des actions multisectorielles dans la lutte contre la mal
nutrition tout en utilisant le taux de malnutrition parmi les indicateurs de développement.
- Les groupements communautaires à mesurer l'ampleur du problème de la malnutrition et à analyser les causes
pour déterminer les actions prioritaires à entreprendre.
7. Renforcer les compétences des ONGs et groupements féminins en matière de planification et de gestion des
activités de nutrition.
8. Médiatiser par tous les moyens la problématique de la malnutrition.
Objectifs spécifiques :
Améliorer la disponibilité en qualité et hygiénique des variétés d'aliments mises à la disposition des consommateurs ;
Réduire l'incidence de l'intoxication alimentaire chez la population, notamment les enfants et les couches
défavorisées.
Résultats clés :
Les résultats clés de cette stratégie et les indicateurs de progrès sont présentés au tableau suivant.
2. Traçabilité des produits et systèmes agroalimentaires - % des produits certifiés pour la marque nationale de
certifiés et contrôlés conformité ;
- % de labels et appellations d'origine des produits ;
- % des systèmes qualités des entreprises ou unités
certifiées selon les normes ISO ;
- Nombre de système de traçabilité mis en place.
4. Existence d'unité de recherche sur la qualité et la - Nombre et types des recherches effectuées ;
sécurité des aliments - Les rapports d'études et applications.
La normalisation :
1. Entreprendre la normalisation des produits agro-alimentaires. Cette action comprendra :
- l'élaboration, la centralisation et la promulgation des normes nationales ;
- l'adoption et l'adaptation des normes étrangères ou internationales ;
- la promotion de l'application des normes ;
- la création des listes des normes avec les classements par ordre de priorité ;
- des enquêtes pour la réalisation, la réactualisation, l'adoption des normes ;
- la création d'un comité technique pour la discussion et la validation des normes à réaliser (identification de
toutes les entités concernées) ;
- l'homologation des produits pour la sécurité et la protection des consommateurs ;
- la formation à la normalisation, certification et qualité ;
- la promotion, la sensibilisation et l'éducation sur les normes à appliquer.
La réglementation :
1. Entreprendre une étude complète de la législation alimentaire en vue d'aider à l'élaboration d'une législation
alimentaire moderne et détaillée portant sur le contrôle de la qualité et de la sécurité des aliments, la qualité de la
fabrication et la loyauté des méthodes commerciales.
2. Appliquer effectivement les textes existants relatifs à la nutrition et à l'hygiène alimentaire (décret sur le sel iodé,
code sur les substituts au lait maternel, législations concernant le contrôle sanitaire périodique des manipulateurs
des denrées alimentaires, etc.).Il faut aussi assurer que les textes et législations soient conformes aux divers
protocoles nationaux relatifs à la nutrition.
3. Mettre en place des structures de contrôle de qualité des aliments à tous les niveaux jusqu'aux communes et
quartiers. Cette activité comprendra aussi le renforcement et la décentralisation des laboratoires de contrôle
alimentaire (hygiène alimentaire, altération alimentaire, sel iodé/fluoré, fortification alimentaire, etc.)
4. Réglementer le commerce informel des aliments des rues et le transport des denrées alimentaires, et mettre en
place une structure d'encadrement et de contrôle du secteur informel de l'alimentation, y compris l'élaboration des
normes.
5. Réglementer les pratiques de l'enrichissement des produits alimentaires en micronutriments (fer, vitamine A,
vitamine C, multi vitamines, etc.) par les industries agro-alimentaires ainsi que leur commercialisation.
6. Informer et sensibiliser les consommateurs sur les textes de la législation alimentaire et leurs rôles en tant que
consommateurs (leur droit, choix des aliments, lecture des étiquettes, faire respecter la loi par les commerçants,
etc.). Utiliser aussi les sites de nutrition communautaire et les écoles pour vulgariser ces textes.
7. Intégrer dans les lois du travail des textes en vue de protéger la santé et la nutrition du nourrisson et du jeune
enfant, ainsi que la nutrition et la santé des mères et des travailleurs en général, y compris la disponibilité des
crèches "amis des bébés" au niveau des grosses et moyennes entreprises.
8. Entreprendre la recherche sur la qualité et la sécurité des aliments (de la production à la consommation), y
compris des aliments de complément pour les jeunes enfants, des aliments fortifiés et des aliments des rues.
Objectifs spécifiques :
Cette stratégie contribuera aux objectifs relatifs à la malnutrition tout en ayant les objectifs spécifiques additionnels
suivants :
Promouvoir les bonnes pratiques alimentaires et un mode de vie sain pour prévenir les Maladies Non Transmissibles ;
Contenir la progression de la prévalence des maladies non transmissibles et de ses déterminants chez les groupes
à risque.
Prévenir la malnutrition chez les enfants des mères VVS.
Résultats clés :
Les résultats clés de cette stratégie et les indicateurs de progrès sont présentés au tableau suivant.
1. Volet nutrition intégré dans la politique - Existence d'une Politique Nationale sur les MNT ;
nationale de prévention sur les MNT - Existence d'un volet nutrition dans la politique nationale de
prévention sur les MNT ;
2. Les données sur les MNT et leurs détermi- - Existence des données d'étude sur les MNT et leurs déterminants ;
nants disponibles - Groupes à risque identifiés.
3. 75% des groupes à risque sont sensibilisés en - Existence d'un guide concernant les bonnes pratiques alimentaires
bonnes pratiques alimentaires et en mode de et un mode de vie sain diffusé ;
vie sain pour prévenir les MNT. - % des groupes à risque ayant adopté des comportements positifs
relatifs à une alimentation et d'un mode de vie sain ;
4. Les stratégies d'intervention en nutrition - Existence d'un document stratégique sur les interventions en
élaborées et intégrées au niveau du nutrition relevant de la PTME ;
document de référence nationale sur la PTME - La Politique Nationale sur la PTME intégrant le volet nutrition
diffusée.
5. La promotion de l'allaitement maternel exclusif - % des sites communautaires intégrant le volet IST/SIDA/PTME ;
est intégrée au sein des activités de la PTME - % de structures "amis de bébés" intégrant la PTME.
6. 75% des PVVS dépistées appartenant aux - % des PVVS dépistées appartenant aux couches défavorisées et
couches défavorisées et leurs enfants leurs enfants recevant une supplémentation alimentaire.
reçoivent une supplémentation alimentaire
7. 75% des PVVS dépistées et leurs enfants - % des PVVS dépistées et leurs enfants recevant une supplémen-
reçoivent une supplémentation en micro- tation en micronutriment
nutriments
8. 75% des enfants reconnus orphelins du - % des enfants orphelins du Sida recevant une aide alimentaire et
Sida reçoivent une aide alimentaire et en en micronutriment
micronutriment
Activités principales
VIH/SIDA :
1. Elaborer les stratégies d'intervention en nutrition au sein de la Politique Nationale sur la PTME du VIH/SIDA, comprenant :
- L'alimentation du nourrisson et du jeune enfant (l'allaitement maternel, l'allaitement artificiel, l'alimentation
complémentaire),
- La supplémentation en micronutriment et soutien alimentaire des PVVS.
2. Veiller à l'application des recommandations relatives à l'alimentation du nourrisson et du jeune enfant à tous les
niveaux - hôpitaux, centres de santé, sites communautaires, lieux de travail et communes.
3. Appuyer la supplémentation alimentaire, des groupes suivants (notamment ceux appartenant aux couches défavorisées) :
- Les femmes enceintes et allaitantes appartenant aux couches défavorisées vivant avec le VIH/SIDA, leurs enfants ;
- Les enfants orphelins du SIDA ;
4. Intégrer le volet IST/SIDA/PTME dans les interventions de nutrition :
- Dans les activités des sites de nutrition communautaire (lié à la Stratégie No. 2)
- Dans les structures " amis des bébés " - hôpitaux, centres de santé, lieux de travail et communes.
5. Entreprendre des recherches comportementales sur les options de remplacement du lait maternel après 6 mois en
respectant les 5 conditions : alimentation de substitution faisable, abordable, acceptable, sûre, durable.
Maladies non transmissibles (MNT) :
6. Réaliser une étude sur les MNT et leurs déterminants à Madagascar avec l'appui d'une institution étrangère tout en
développant des capacités nationales. Cette étude comprendra :
- la constitution d'un groupe technique ;
- la revue et l'analyse des statistiques et rapports relatives aux MNT ;
- l'élaboration du protocole et des outils d'enquête ;
- la collecte des informations et indicateurs clés - exemples : IMC, taux de cholestérol et glucose sanguin,
habitudes alimentaires et d'exercice physique, consommation d'alcool, tabagisme, etc.
- l'analyse et l'interprétation des données ;
- l'élaboration d'un rapport avec recommandations sur le rôle de l'alimentation et d'un mode de vie sain dans
la lutte contre les MNT ;
7. Élaborer une Politique Nationale de prévention des maladies non transmissibles - diabète, maladies cardiovasculaires
(MCV), et cancer - comprenant des recommandations sur l'alimentation saine pour toute la population (y compris
les femmes enceintes, les nourrissons et les jeunes enfants), la prévention de l'obésité, l'alcoolisme, le tabagisme
et l'exercice physique.
8. Elaborer et mettre en œuvre un programme de communication pour la sensibilisation des groupes à risque
concernant la promotion d'un régime alimentaire et d'un mode de vie sain ainsi que la prévention de l'obésité.
L 'Office National de Nutrition (ONN) assurera la coordination technique globale et le suivi de la mise en œuvre du PNAN
2005-09, sous les orientations stratégiques du Conseil National de Nutrition (CNN).
Les rôles et fonctions de l'ONN et du CNN dont définis dans les décrets suivants :
L'ONN travaillera en étroite collaboration avec tous les secteurs concernés et notamment avec les services ou cellules
chargés de la nutrition au sein des différents ministères, les ONG, la société civile et les organismes internationaux
(Banque Mondiale, UNICEF, PAM, OMS, USAID, FAO, Union Européenne, JICA, etc.)
Capacité Institutionnelle :
La capacité institutionnelle au niveau national et régional sera renforcée en vue d'assurer la mise en œuvre efficace du
Plan d'Action. Ceci demande la création de divers services et unités pour la nutrition au sein des principaux
départements ministériels concernés : santé, agriculture, plan, commerce, éducation, recherche scientifique…
Primature ; Japon ;
Ministère de la Santé et du Planning USAID ;
Familial ; FAO ;
Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et OMS ;
de la Pêche ; Bureau des Normes de Madagascar ;
Ministère de la Population, de la Protection Projet SANTENET ;
Sociale et des Loisirs ; Projet AED-LINKAGES Madagascar ;
Ministère de l’Education Nationale et Action Agro-Allemande ;
de la Recherche Scientifique ; Programme National de Surveillance
Ministère des Postes, des Télécommunications Alimentaire et Nutritionnelle ;
et de la Communication ; JSI-RTI ;
Ministère de l’Economie, des Finances et PNNC/SEECALINE ;
du Budget ; Médecins Sans Frontières ;
Ministère de la Décentralisation et ONG ASOS ;
de l’Aménagement du Territoire ; Terre des Hommes ;
Ministère de l’Industrialisation, du Commerce GRET ;
et du Développement du Secteur Privé ; CRS ;
Banque Mondiale ; MCDI ;
Union Européenne ; ONG ASERN ;
UNICEF ; ADRA ;
PAM ; CARE.
“ Ny fanjarin-tsakafo dia tena fampiasam-bola mihitsy hoan’ny firenena : mety ho fatiantoka 2.5
lavitrisa dolara na koa hahazo tombony 478 tapitrisa dolara isika mandritra izao folo taona
diavintsika izao eo amin’ny lafiny toe-karena.
“
Raveloharison Ambinintsoa, Mpandrindra Nasionalin’ ny ONN
The Nutrition is really an investment. During this decade, we can either loose $2.5 billions or
gain $ 478 millions, in term of economic gains.
”
“
Raveloharison Ambinintsoa, ONN National Coordonnator
La Nutrition est un véritable investissement : durant cette décennie, nous pourrons soit perdre
2.5 milliards de dollars, soit gagner 478 millions de dollars en terme de gains économiques.
”
Raveloharison Ambinintsoa, Coordonnateur National de l’ONN