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Introduction :
I. Définitions générales
A. Définition de l’inégalité
B. Définition de l’égalité
• C’est un concept très délicat à définir qui varie, en particulier, en
fonction du niveau auquel on se place.
• Mais aussi selon JP Fitoussi : « Une politique de l'égalité est d'autant
plus complexe que la notion d'égalité est difficile à définir, en raison
de l'hétérogénéité des êtres humains et de la multiplicité des
variables qui permettent d'apprécier cette notion. La difficulté vient
du fait que l'espace auquel peut s'appliquer le concept est
multidimensionnel et que la définition de l'égalité dans l'une de ses
dimensions implique, au sens causal, l'acceptation d'inégalités en
d'autres dimensions. Par exemple, le principe " à travail égal, salaire
égal " justifie que les rémunérations soient inégales lorsque les
occupations sont différentes. L'égalité des chances peut, elle aussi,
s'accommoder de très grandes inégalités de réalisation et donc de
positions. Mais ces inégalités seraient jugées inacceptables si la
société avait l'impression que le principe initial - l'égalité des
chances - n'avait pas été respecté et les sujets d'examen connus à
l'avance par certains. »
C’est cette caractéristique qui entraîne plusieurs définitions de l’égalité qui peuvent être
contradictoires
1. Le principe
C. Egalitarisme-méritocratie
1. L’égalitarisme
a. Définition
L’égalitarisme est :
• fondée sur l’égalité de situations. Les différences doivent être
rejetées quelles que soient les origines et les institutions doivent,
autant que possible, rapprocher la situation des hommes sans se
soucier de leurs actes.
• Chacun doit disposer de ce dont il a besoin et cela indépendamment
de son activité
• Le principe est donc« à chacun selon ses besoins »
d. Critiques de l’égalitarisme
Selon Boudon :
• « une stricte égalité des résultats, avant ou après redistribution, ne peut
être obtenue que moyennant une organisation sociale extrêmement
contraignante, que les idéologies solidaristes cherchent à légitimer par
l’invocation de l’intérêt général.
• L’égalitarisme des résultats conduit à une réduction parfois dramatique
des libertés individuelles. Il ne limite pas seulement la liberté de ceux au
détriment desquels le transfert de ressources est opéré. Il institue aussi
une sorte de tutelle sur ceux pour le bénéfice desquels il a lieu »
2. L’égalité libérale
a. Définition
Le principe est :
• « à chacun selon ses mérites ».
• L’égalité consiste à mettre les individus dans la même situation de
départ. C’est une égalité des chances : deux enfants disposant de
talents identiques et fournissant un même effort, obtiendront des
récompenses égales.
• Il y a égalité des chances au départ, mais à l’arrivée inégalités de
situations.
b. Application du principe
D. Egalité et équité
• L’équité est une notion ancienne : elle est, selon Aristote, le principe
qui caractérise la justice distributive, c’est-à-dire donner à chacun
son dû selon sa situation particulière, sa valeur, son mérite.
• Le principe d’égalité ou d’équivalence (selon Aristote), en revanche,
s’applique en matière de justice commutative, c’est-à-dire dans les
échanges privés fondés sur la réciprocité, l’échange ne devant pas
modifier la position relative des classes de citoyens.
• En matière de justice sociale et de répartition, l’équité conduit donc
à proportionner des rétributions à la situation des individus en
fonction des critères de justice. Cela conduit nécessairement à
considérer que des distributions inégales peuvent être plus justes
que des rétributions égales.
Cette notion est devenue ambigüe, car elle est utilisée de manière contradictoire par :
• les auteurs libéraux qui préconisent au nom de la justice sociale et de l’efficacité une
distribution inégale des richesses proportionnée aux mérites des individus
• les auteurs défendant des politiques de discrimination positive, celle-ci consiste, au contraire,
au nom de l’équité à moduler les droits afin de donner plus à ceux qui ont moins ou souffrent
de handicaps (naturels et / ou socio-culturels ) ou de discriminations . Il s’agit donc d’une
inégalité juridique compensatrice (exemple : la politique d’affirmative action aux EU ou les
ZEP , la parité en France )
Une fiche très complète sur l’historique de la notion d’égalité et ses différentes formes : ici
A. La disparité
Méthodologie :
• Il a donc fallu au préalable classer la population étudiée :
• Par exemple si l’on veut mesurer la disparité des salaires entre les ouvriers et les cadres
supérieurs, il faut au sein de la catégorie salariée opérée une distinction entre les membres des
deux catégories.
• On calcule ensuite le salaire moyen de chaque catégorie.
• Enfin pour comparer les revenus moyens on calcule :
coefficient multiplicateur =on compare le salaire moyen des cadres et
celui des ouvriers salaire moyen des cadres
supérieurs
----------------------------------------------------------
-------
salaire moyen des ouvriers
B. La dispersion
Méthodologie :
- Dans ce cas, on peut utiliser les déciles ou les quartiles :
• les quartiles correspondent aux valeurs du caractère observé qui partagent l’effectif en quatre
parties égales, les valeurs étant classés par ordre croissant.
• Les déciles partagent l’effectif en 10 groupes égaux.
Sur le site de J.Dornbush, une animation flash pour comprendre les quartiles : ici
Sur le site de SES, un diaporama sur le rapport interdécile et la courbe de Lorenz : Présentation
Powerpoint
C. La concentration
Définition :
• Pour mesurer la concentration des revenus on utilise la courbe de
Lorenz qui est une représentation graphique des inégalités.
• La courbe de Lorenz permet aussi de donner une mesure précise
de la concentration appelée coefficient de Gini (ce coefficient
varie de 0 à 1) :
Surface entre la courbe et la diagonale
Surface de la moitié du rectangle
Un diaporama sur le site SES de l’académie de Toulouse sur la courbe de Lorenz et le coefficient
de Gini : cliquer ICI pour accéder au diaporama
L’observatoire des inégalités : les indicateurs de mesure des inégalités et leurs limites : ici
Partie 3 - La pauvreté
I. Définitions
A. la pauvreté absolue
B. la pauvreté relative
L’union européenne définit comme pauvres : « les individus ou les familles dont
les ressources (matérielles, culturelles et sociales) sont si faibles qu’ils sont
exclus des modes de vie minimaux acceptables dans l’Etat membre dans lequel ils
vivent »
A Sen écrit quant à lui « être relativement pauvre dans un pays riche constitue un
grand handicap, du point de vue des capacités, même lorsqu’on dispose d’un
revenu élevé au regard des normes internationales. (…) Pour participer à la vie
d’une communauté, il faut parfois satisfaire à certaines exigences en matière
d’équipements techniques (télévision, voiture, etc.) »
A. la pauvreté monétaire
En France elle est mesurée par l’indicateur conditions de vie qui est calculé
annuellement par l’INSEE, sont retenues 28 dimensions de la vie quotidienne
regroupées dans quatre domaines :
• contraintes budgétaires
• restrictions de consommation
• retards de paiement
• difficulté de logements
Sont considérés comme pauvres les individus cumulant les handicaps dans
chacune des catégories retenues
C. la pauvreté administrative
Le dernier rapport de l’ONPES : Rapport 2009-2010 (PDF - 6 Mo) Fiches de synthèse (PDF -
532.2 ko)
Julie Solard