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TOME9.doc Translated in English
TOME9.doc Translated in English
VOLUME # 9
by
General Raoul Norotine
Preview documents NHANES Sonnthic
Division Director of Studies and Plans for the Armies and EMG
Director of Combined Operations Center of High Command
cambohistory.blogspot.com 1082
Manuscript
final
cambohistory.blogspot.com 1083
SOMMAIRE
TOME N09
time their power had no need to build camps or prisons. All the
territory became prison, concentration camp and death. The
victims are killed everywhere on the roadsides, riverbanks and
streams. In the plain, in the rice field in the forest in the
mountains, the non-Communist Khmer are carried everywhere;
it's awful and unthinkable.
យុទជ
ធ នសម្រ័ គចិតែ្ត ខមរ ៥០០០០នក់បនបញូជ នេទចូលរួមកនុងស្រងគមេ កេលើកទី០១
Want to solve the problem by ignoring the Khmer regime,
is doomed to failure permanent is to condemn our country,
Cambodia, to be communist forever. In Cambodia, the
Vietnamese occupation is now two aspects that have a huge
danger for the Khmer people:
1 - khmérisation of war
2 - The Vietnamization of the population.
Faced with this danger, more than ever I had to draw upon
the patriotic spirit of all true friends and the Khmer of Cambodia
to meet this dual challenge. This involves imperious spirit of
national unity. That it should go hand in hand both in spirit and
in the words and deeds, is the price of the survival of my nation.
Every Khmer to think and act for the best interest of the nation
above party benefits. That said, the decisive factor remains the
battle field with the support of the masses.
Khmérisation the war, the occupying Vietnamese strategy
is being prepared with the assistance of France, the
implementation, simply drives the Khmer
killing each other in as many as possible.
The size of the army-government in Phnom
Penh increased by forced recruitment of
young people, and executives in large
numbers were sent to training in the USSR
or other Soviet bloc countries. Meanwhile,
the policy of taking hostages, atrocities,
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the year 1984, the first interview took place in August and the
second on December 17.
However, France had no diplomatic relations with the
GCC, but it recognizes the coalition of Cambodia, which allows
it to also receive official Heng Samrin regime in Phnom Penh,
as was the case in October and November 1983 to Dr. My
Samedy, president of the Red Cross Hengsamrinienne and after
on the occasion of the visit noted the Prime Minister Hun Sen,
who was former Minister of Defence, Government of Pol Pot.
While it is true that the French government considers these visits
as private, it is nonetheless true that they have resulted in private
clinics that enable France to mediate in a privileged dialogue
between the parties Khmer enemy. This reflects the laudable and
generous efforts of France participates actively in seeking a
political solution to the problem Khmer, she tries to help
solution by insisting on the need for the 4 Khmer parties to meet
and form a Union Government as the Coalition Government
Quadripartite suggested Samdech Sihanouk in Tokyo and the
UN.
C’est sans doute dans cette optique qu'une rencontre fut
proposée le Ministère des Relations Extérieures français entre
samdech Sihanouk et le premier ministre de Phnom-Penh. A
cette proposition Sihanouk a opposé une fin de non-recevoir.
Car la question qui se pose, à propos de l'initiative fran-
çaise, est de savoir si la France soutient la proposition de sam-
dech Sihanouk concernant la réunion d'une Conférence Interna-
tionale sur le Cambodge à laquelle participeraient toutes les par-
ties intéressées, et au sein de laquelle le Cambodge serait repré-
senté par ce Gouvernement Quadripartite par l'adjonction du
groupe des pro-viêtnamiens à l'actuel coalition tripartite.
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Mesmin au Palais
Une chose restera gravée historiquement dans la mémoire
des khmers non-communistes c’est l’intervention d’un Député
français, Georges Mesmin, au cours de la séance du 17 Novem-
bre 1982 de l'Assemblée Nationale en faveur de l'Afghanistan et
du Cambodge qui luttent contre les envahisseurs communistes.
Si le premier reste à l'Ordre du jour des discussions internatio-
nales en raison de sa position stratégique de la plus haute im-
portance, par contre le 2ème est relégué au dernier plan des pré-
occupations des grandes puissances, à tel point qu'on se deman-
de s'il n'est pas déjà enterré par ces dernières.
M. Georges Mesmin
Deux peuples luttent pour leur existence et pour leur liberté
(..). Je veux parler du peuple Afghan et du peuple Khmer. Ils
doivent affronter, presque à mains nues, un envahisseur massi-
vement supérieur en armement. Pourtant, ils ont réussi à libérer
des portions non négligeables du territoire national. C'est vrai
en Afghanistan, où la résistance dure depuis plus de 2 ans et où
les troupes soviétiques d'occupation ont essuyé de très lourdes
pertes. C'est vrai au Cambodge, où plusieurs maquis tiennent en
haleine des forces plus de 20 fois supérieures en nombre, où le
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La Thailande
face à la situation explosive
En Thailande, la situation est aussi explosive, contenue tant
bien que mal par un gouvernement militaire successeur de tant
d'autres depuis 55 ans. De fait, depuis 1932, elle a eu 14 cons-
titutions, 16 élections, 18 Coups d'Etat militaires et 17 cabinets.
Il y a eu 17 premiers ministres, dont 8 étaient des militaires et 9
des civils. Les militaires ont détenu le pouvoir pendant une qua-
rantaine d'années, les civils pendant 11 ans, sans compter que
certains d'entre eux n'ont détenu leur pouvoir que des militaires.
En effet, la plupart des Chefs de gouvernement qui ont marqué
l'histoire contemporaine de la Thailande, sont des militaires.
La capitale exerce une puissante attraction sur les paysans;
c'est la ville des trafics d'enfants (ramassés dans le nord-est et
revendus à Bangkok), de la drogue et du chômage. Face à ces
fléaux, vit et prospère une bourgeoisie d'affairistes, de fonction-
naires et de militaires, qui se partage marchés et pouvoir et affi-
che un train de vie scandaleux. La majorité de cette bourgeoisie
est d'origine chinoise.
Plusieurs organisations séparatistes, comme le Pattant Na-
tional Liberation Organisation (PNLO), mènent la lutte armée
contre le pouvoir de Bangkok. L'insécurité règne dans les cam-
pagnes du nord-est et les montagnes du nord, où 10% de la po-
pulation est sous le contrôle du Parti Communiste Thai (PCT),
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LE GENERAL CHAVALIT
"Les différents visages de l'armée thaïe"
Chapitre XXVII
Entretien amicale
MM. C. Jean-Pierre, ancien du 9ème DIC et membre de l'-
UNACITA (Union Nationale des Anciens Combattants d'Indo-
chine, des TOE et d'Afrique du Nord) que
j'ai présidée, et D. Jean-Robert, ancien du
25ème Dragons et membre de l'UNC-AFN,
groupements au sein desquels je donne sou-
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Dès 1980, l'idée d'une Union sacrée entre tous les mouve-
ments khmers commence à cheminer. Cependant les positions
de chacun d'eux reste alors radicalement divergents:
- Sihanouk étant attaché à l'idée d'une solution politique,
- les pro-chinois restant les tenants d'une solution militaire,
de la "victoire totale".
- le FNLPK tentant de se donner une identité par une atti-
tude critique envers le Prince d'un côté et les KR de l'au-
tre.
Au début de l'année 1981, Sihanouk invite plusieurs person-
nalités khmères à un congrès à Pyong Yang au terme duquel
sera créé le Front Uni National pour un Cambodge Indépen-
dant, Neutre, Pacifique et Coopératif (FUNCINPEC). Désormais,
la résistance contre l'occupation viêtnamienne au Cambodge pos-
sède 3 mouvements distincts pouvant permettre une unification
structurelle sans trop de déséquilibre entre chacun d'eux. Aussi-
tôt créé, le FUNCINPEC réaffirme en même temps que samdech
Sihanouk, son président, les principaux points de sa position à
l'égard de la question khmère. Cette position sera résumée dans
une lettre ouverte de Sihanouk aux participants à la Conférence
Internationale sur le Cambodge, réunie sous l'égide de l'ONU à
New York en Juillet 1981.
Lorsqu'en Août 1981, Son Sann rend visite à Sihanouk à
Mougins (France), et lorsque les 3 leaders de la résistance anti-
viêtnamienne se réunissent tous ensemble, pour la première fois
depuis 1979, le 4 Septembre 1981 à Singapour, les bases d'une
Coalition étaient jetées. Ils signent, à cette occasion, un "Com-
muniqué conjoint" dans lequel ils affirment leur volonté de taire
leurs différends et d'unir leurs efforts dans la lutte anti-viêtna-
mienne au Cambodge. Samdech Sihanouk (FUNCINPEC: Front
Uni National pour un Cambodge Indépendant, Neutre, Pacifique
et Coopératif), Samdech Son Sann (FNLPK: Front National de
Libération du Peuple Khmer) et Monsieur Khieu Samphan
(FGUNPDK: Front de Grande Union Nationale Patriotique et
Démocratique du Kampuchéa) tournaient ensemble une page de
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Résolution no 739
du Parlement Européen sur le Laos
La résolution no739 du Parlement Européen adoptée à une
large majorité le 14 Octobre 1982 à Strasbourg à 17 heures récla-
mant avec force le retrait des troupes étrangères du Laos:
1- Rappelant que la Charte des Nations-Unies garantit à
tous les Etats membres le droit de vivre libres de la
menace ou de l'usage de la force.
2- Rappelant que la convention de Genève de 1954, le
traité sur le Laos de 1962, les Accords de Paris en 1973
et l'Accord tripartite sur le Laos de 1973 visaient à
assurer la paix et l'indépendance de ce pays.
3- Préoccupé de ce que, bien que le Nord-Viêtnam ait
signé l'Accord de Genève de 1962, de nombreuses
troupes viêtnamiennes restent stationnées en territoire
laotien, contrairement à la volonté de la population.
4- Conscient que le gouvernement viêtnamien, grâce à ses
troupes, à ses agents et conseillers, s'immisce en
permanence dans les affaires intérieures du Laos et de
ce que la population de ce pays n'a pas le moyen d'ex-
primer son point de vue par l'intermédiaire d'un Parle-
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La Coalition
les Paroles et les Actes
Qu'est-ce qu'un Gouvernement de Coalition? L'Encyclo-
pédie soviétique, sous la rubrique démocratie populaire, définit
clairement ce qu'est un gouvernement de coalition selon le mo-
dèle des gouvernements formés en Europe de l'Est après la
Seconde Guerre Mondiale. Ainsi, dans un gouvernement de coa-
lition, il y a toujours 2 composantes: communiste et non com-
muniste. L'Encyclopédie soviétique explique que les communis-
tes doivent se concentrer sur les postes militaires et de sécurité
plutôt que de s'attacher à occuper la présidence ou d'autres posi-
tions prééminentes, mais qui ne sont pas la source du vrai pou-
voir.
A partir de là une fois que les communistes auront conso-
lidé leur pouvoir, ils seront en mesure d'exercer la pression par
la force sur les non-communistes, finalement les non-commu-
nistes, sous une telle pression, abandonneront d'eux-mêmes leurs
positions. C'est effectivement cette stratégie qui fut appliquée
dans tous les pays d'Europe de l'Est occupés par l'Armée rouge
en 1945. On y établit systématiquement des gouvernements de
Front populaire rassemblant de larges serments du spectre poli-
tique et social en collaboration avec les Partis Communistes lo-
caux. Après 3 ou 4 ans, les communistes se retrouvèrent seuls au
pouvoir dans tous ces pays.
Le cas de Cuba et celui du Nicaragua illustrent ce pro-
cessus. Le premier souci des frères Castro ne fut pas de mettre
la main sur la présidence, mais sur le ministère de la Défense.
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Catégorie I
Les Divisions engagées dans les combats
Catégorie II
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Le Plan du Viêtnam
pour dissimuler ses Forces en vue de contrôler
le Régime de Phnom Penh dans tous les domaines
Le Viêtnam a annoncé à la communauté mondiale qu'il re-
tirait ses forces d'agression du Cambodge en Septembre 1989.
Cette annonce viêtnamienne n'est qu'une manoeuvre trompeuse.
En effet le Viêtnam:
1- continue de rejeter un contrôle et une supervision
internationaux efficaces du retrait de ses forces;
2- continue de poser plusieurs conditions à ce retrait.
Parallèlement à cette annonce mensongère, Hanoï déploie
de grandes activités au Cambodge pour y dissimuler ses forces
en vue de continuer à contrôler tout l'appareil d'Etat du régime
fantoche. En prévision de l'éventualité où la communauté mon-
diale exercerait des pressions telles qu'elles seraient obligées de
retirer leurs forces du Cambodge, les autorités viêtnamiennes:
1- ont ordonné à leurs soldats d'aller vivre dans les villa-
ges du Cambodge. Certains de ces soldats parlent le
khmer alors que certains autres sont en train de l'étu-
dier. La plupart d'entre eux viennent du Sud-Viêtnam.
2- ont organisé des cours de langue khmère pour leurs ca-
dres militaires, du sous-lieutenant au commandant. Ces
cadres sont ensuite envoyés vivre, comme simples cito-
yens, dans les villages, communes et districts parmi la
population khmère. Ils sont mariés à des femmes khmè-
res et ont reçu la nationalité khmère. Ils ont déclaré qu'-
après le retrait des troupes viêtnamiennes, ils deman-
deront la permission de vivre au Cambodge.
La plupart de ces cadres militaires viêtnamiens viennent du
Nord. Ils ont été formés au Viêtnam pour l'espionnage et envo-
yés au Cambodge pour ouvrir des écoles d'espionnage à Phnom-
Penh (école Bak-Tôuk), dans la province de Battambang (à l'est
de Anloung-Vil), dans la province de Siemréap (en face du mo-
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Président du Cambodge
aux Sihanoukistes authentiques
Mes bien-aimés Kaunchau,
Le 30 Avril 1990
Signé:
NORODOM SIHANOUK du CAMBODGE
fond qui anime de plus en plus les ONG (Organisations Non Gou-
vernementales) et certaines agences internationales: dans quelle
mesure l'action humanitaire ne contribue-t-elle pas à alimenter la
guerre civile?
Les camps
1- Dans 6 des 7 camps, qui regroupent 325.804 person-
nes, celles-ci n'ont pas le statut de réfugiés et ne jouissent
dès lors pas des protections garanties par ce statut. Seul
le camp de Khao-I-Dang compte 15.236 personnes qui
bénéficient de ce statut et qui sont placées sous la protec-
tion du HRC (Haut Commissariat pour les Réfugiés de
l'ONU). Cette situation est le résultat d'une volonté poli-
tique: celle de la Thailande, volonté qui s'est manifestée
depuis 1979. Sous le gouvernement démocratique du gé-
néral Chatichai Choonhavan, l'idée d'un camp neutre
avait été avancée. Les Etats-Unis l'avaient rejetée pour
conserver à la Coalition les atouts que représente le con-
trôle de ces populations: utilisation de l'aide humanitaire
pour les forces militaires, utilisation des populations ré-
fugiées comme source de légitimité, utilisation des popu-
lations des camps comme réserve pour le recrutement
des troupes.
2- Le régime militaire qui vient de renverser la jeune
démocratie thailandaise n'est pas davantage favorable à
l'amélioration du sort des populations enfermées dans les
camps. Très concrètement, cela signifie qu'une fois entré
dans le camp, l'expatrié est totalement soumis à un dou-
ble contrôle: celui de la faction politique qui administre
le camp et celui de l'armée thailandaise. Sauf exception
(et il y en a), l'expatrié ne peut plus quitter le camp. Il ne
peut en aucune façon retourner au pays s'il le souhaite.
S'il veut survivre, il doit se soumettre.
3- Les habitants des camps sont loin d'être des adeptes
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Les zones
1- Nous entendons par zones, des portions du territoire
cambodgien qui sont effectivement administrées par les
forces de la Coalition et avec lesquelles l'administration
gouvernementale a perdu tout contact. Délimiter ces zones
ne signifie pas délimiter l'espace d'influence de la Coali-
tion. Celui-ci est beaucoup plus étendu et couvre toutes
les parties du pays où la guérilla a réussi à établir des
lignes de communication. Il y a donc une distinction à
opérer entre zones administrées et zones infiltrées.
2- Localiser ces zones et en détem1iner la superficie et la
population, c'est du même coup établir les positions res-
pectives des forces qui s'affrontent. La tâche est aussi
mal aisée que celle qui consistait, dans le rapport consé-
cutif à notre dernière visite au Cambodge (document
RMJ/8: "Le plus dur reste à faire"), à tracer sur la carte
les lignes de pénétration de la guérilla. Les informations
qui suivent doivent être donc reçues comme des indica-
tions sur des tendances générales. Nous ne prétendons
pas fournir un relevé cartographique précis des positions
des unes et des autres. Observons tout d'abord que ces
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Le dilemme
Il y a quelques semaines, à l'occasion d'une petite tête don-
née en son honneur le représentant du CICR dans la zone fron-
talière, sur le point de changer d'affectation, livrait publiquement
ses réflexions personnelles: "Pour ma part, je pense que le
temps est venu pour la population de la frontière de retourner
au Cambodge. Depuis plus de 11 ans, nous aidons ces gens.
Nous leur avons fourni de la nourriture, du logement, une as-
sistance médicale et tout ce qui était pensable. D'une certaine
manière, l'industrie humanitaire a fait d'eux des réfugiés profes-
sionnels. Avons-nous jamais cru qu'ils rentreraient un jour chez
eux? Comment pourront-ils s'adapter à une vie normale au
Cambodge sachant que près d'un tiers d'entre eux n'ont jamais
vu leur pays parce qu'ils sont nés dans les camps de la fron-
tière? Le blocage politique sur le Cambodge a conduit à une
assistance humanitaire permanente. Ce qui fait de nous une
partie du problème, quelles qu'aient été et quelles que soient nos
bonne intentions. Idéalement, que se passera-t-il si les négo-
ciations actuelles échouent, ce que pensent de plus en plus d'ob-
servateurs? Personne ne veut que les 300.000 personnes restent
dans les camps sur le sol thailandais pour 10 autres années. Par
conséquent, ou bien les factions de la résistance vont réaliser
leurs propres plans de rapatriement, ou bien nous devrions
commencer à réfléchir à une importante opération de rapa-
triement même en l'absence d'un règlement politique global. A
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Chapitre XXIX
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Le spectre de la déconfiture
Le temps passe, mais hélas, se ressemble désespérément.
Les 4 parties belligérantes khmères s'enfoncent de plus en plus
dans une guerre sans issue. A maintes reprises, les 6 Etats de
l'ASEAN et les Cinq Membres permanents du Conseil de Sé-
curité des Nations-Unies se sont entremis pour qu'elles cessent
les combats et règlent leurs différends sur la table des négo-
ciations.
Les péripéties de cette démarche unanime ne se comptent
plus: les dernières à Tokyo se sont soldées par un échec (4 et 5
Juin 1990). Qu'est-ce qui les empêcherait de s'entendre?
Tout! : Leurs humeurs incompatibles, les idées qu'elles se
font de leur statut personnel et du sort qu'elles réserveront à la
Nation khmère.
La Nation khmère où est-elle, que veut-elle? Officiellement
elle est muette. Chaque belligérant prétend parler en son nom.
Elle n'est pas libre de s'exprimer par elle-même. Mais, à n'en pas
douter, elle a la nausée de la guerre, des souffrances endurées
dans sa chair et ses biens, de ceux qui se prennent pour ses chefs
et qui ne cessent d'en découdre sous le vain prétexte de la servir.
Les imposteurs parcourent le monde s'adjugeant le titre
d'incontournable. Mais pour leur malheur, il y a trop d'incon-
tournables et des incontournables qui maintiennent leurs querel-
les intestines tant et si bien que les hostilités se perpétuent au
préjudice de tous. Mais ils n'en ont cure. La perspective de se
maintenir au pouvoir ou de le conquérir, les aveugle. Ils ne se
posent pas la question de savoir sur quoi ils vont régner plus
tard, en admettant qu'ils puissent le faire dans un avenir proche
ou lointain. Sur un pays ruiné, exsangue, combien de mois ou
combien d'années peut-on régner?
Certes, dans un état de dénuement extrême, le peuple n'est
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ble pour Cuba et la Corée du nord. Donc pour Hun Sèn, accepter
le plan de l'ONU est encore un moindre mal.
Chapitre XXX
Composition de l'Apronuc
"La composante militaire de l'APRONUC... ne devra pas
avoir le caractère d'une unité combattante (pas d'armes lour-
des), et d'une force de maintien de la paix...". Retrait immédiat
des observateurs de l'ONU, après formation du nouveau gou-
vernement.
Période transitoire
Limitation à 9 mois de la période transitoire après l'entrée
en vigueur de l'Accord: 3 mois pour la mise en place de l'-
Apronuc, 3 mois pour l'organisation des élections, 2 mois pour
le campagne électorale, 2 mois pour la rédaction de la Cons-
titution et la formation du nouveau gouvernement.
Egalités
entre les 2 gouvernements existants
Respect de l'égalité totale entre ces deux gouvernements (le
gouvernement de l'Etat du Cambodge de Phnom-Penh et le gou-
vernement de Coalition du Cambodge):
1- soit présidence par rotation (du CNS),
2- soit coprésidence par rotation.
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Problème du Génocide
- Respect de la Déclaration universelle des Droits de l'-
Homme.
- Stipulation explicite dans l'accord à venir, du respect de
la convention pour la prévention et la répression du crime
de génocide.
***
raineté nationale.
A- Le Plan de l'ONU s'inscrit dans ce raisonnement selon
lequel il faudrait d'abord rétablir la souveraineté (pour
ensuite la respecter sinon comment respecter une souve-
raineté qui n'existe pas) par le suffrage universel. Pour
assurer au maximum l'impartialité et la liberté du suf-
frage, il prévoit:
a- La mise en place d'un organisme civil et militaire
neutre chargé d'assurer les élections libres et équita-
bles. Cet organisme (Apronuc) doit être, non seule-
ment neutre, mais doté de pouvoir étendu et de mo-
yens suffisants en personnels et en matériels, pour
mener à bien sa mission.
b- La participation de tous les citoyens khmers aux
élections comme électeurs et candidats à la repré-
sentation nationale, sinon ce ne sera pas un suffrage
universel et la représentativité en souffrira.
c- Le regroupement, le désarmement et la démobilisa-
tion des unités armées, conditions sine qua non de
la liberté et de l'équité des élections.
B- Le mémorandum de Phnom-Penh, invoquant le respect
de la souveraineté des Membres et de la Charte de l'-
ONU, préconise:
a- La mise en place d'une autorité onusienne limitée au
strict minimum tant au niveau du pouvoir qu'à celui
des moyens. Ce pouvoir délégué à l'Apronuc est à
définir par le CNS lui-même.
b- Une composante militaire de l'Apronuc, très légè-
re, sans armes lourdes, se comportant en unité de
témoin et non en unité d'interposition ou de main-
tien de la paix.
c- Un cessez-le-feu sur place et un signalement du
cantonnement des unités combattantes des belligé-
rants, à l'Apronuc aux fins d'inspection. Le sort dé-
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Hun Sèn, Khieu Samphan, Pol Pot, les khmers ont le devoir de
s'opposer au dépeçage de leur pays. C'est ainsi qu'ils adoptent,
par le Forum Khmer pour la Paix et la Démocratie au Cambod-
ge, un communiqué-résolution dont le texte est rapporté ci-des-
sous:
1- De prier les Cinq Membres permanents du Conseil de
Sécurité de l'ONU:
- d'exiger l'application de l'accord-cadre prévu par la
résolution 668 du Conseil de Sécurité du 20 Septem-
bre 1990 et approuvé par l'Assemblée Générale des
Nations-Unies le 15 Octobre 1990, notamment de par-
faire le retrait des colons viêtnamiens qui se sont
installés au Cambodge à la faveur de l'invasion et de
l'occupation de ce pays;
- d'exiger des factions belligérantes la mise en appli-
cation immédiate des Droits et des Libertés publiques
dont sont dotés les khmers en vertu de la Déclaration
Universelle des Droits de l'Homme de 1948: notam-
ment la liberté de pensée, d'expression de communi-
cation, de circulation...
- garantir la sécurité des commissions des Droits de
l'Homme qui travaillent pour la promotion et la dé-
fense des Droits et des Libertés essentiels des cito-
yens;
2- De prier l'ONU et ses organes compétents ainsi que les
ONG y travaillant, de mettre à la disposition de la popu-
lation khmère toutes informations concernant les régimes
politiques, sociaux, économiques qui ont conduit d'autres
peuples vers le bien-être et la prospérité.
Ma Conclusion
Sonnthic
cambohistory.blogspot.com 1245
aux soldats
de la
ème
5 Brigarde d’Intervention Speciale
(khmers islams et khmers krom)
qui, par leur héroïsme et leur sang
ont écrit les chapitres
de cette histoire.
cambohistory.blogspot.com 1246