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Université Paul Verlaine - Metz

2006–2007

L2 – Suites et Séries de fonctions


Examen du 26 Janvier 2007 - Durée : 2h

Le seul document autorisé est un résumé manuscrit du cours de 2 pages


maximum. Les calculatrices ne sont pas autorisées.

1. Calculer les intégrales suivantes, après en avoir étudié la convergence,


Z 1 Z ∞ Z +∞
1 − x 1/2 dx dx
, 2 )(4 + x2 )
, .
−1 1 + x 0 (1 + x 1 x(1 + x2 )

Pour le calcul de la première intégrale on peut noter que


 1 − x 1/2 1−x
=√ .
1+x 1 − x2

2. Démontrer que
Z +∞
πX +∞
sin(nx) X 1
3
= 2 .
0 n=1
n n=1
(2n − 1)4

3. On considère la suite de fonctions définies par

fn (x) = x(1 − x)n , sur I = [0, 1].

a) Montrer que cette suite converge uniformément


P sur I.
b) Montrer que la série de fonctions fn converge simplement sur I et
déterminer sa somme.
P
c) En déduire que fn n’est pas uniformément convergente sur I.
4. Pour tout n ≥ 1 entier et pour tout x > 0, on pose
Z +∞
dt
Fn (x) = .
0 (t + x4 )n
2

a) Montrer que Fn est bien définie sur ]0, +∞[.


b) Montrer que Fn est continue sur ]0, +∞[.
c) Démontrer que Fn et dérivable sur ]0, +∞[ et que sa dérivée vérifie

Fn0 (x) = −4nx3 Fn+1 (x).

d) i) Calculer F1 (x), x ∈]0, +∞[.


ii) Montrer par récurrence que Fn est de la forme

Fn (x) = an x2−4n ,

où an ∈ R vérifie une relation de récurrence que l’on précisera.


iii) En déduire Fn (x), pour tout n ≥ 1 entier et tout x ∈]0, +∞[.
Université Paul Verlaine - Metz
2006–2007

L2 – Suites et Séries de fonctions


Corrigé de l’examen du 26 Janvier 2007
√ √
1. La première intégrale est convergente car ( 1−x
1+x )
1/2
∼ 2/ 1 + x au voisinage
de −1. En utilisant l’identité
 1 − x 1/2 1−x
=√ .
1+x 1 − x2
on obtient
1  1 − x 1/2 1
1−x
Z Z
dx = √ dx
−1 1+x −1 1 − x2
Z 1 Z 1
1 x
= √ dx − √ dx
−1 1 − x2 −1 1 − x2
h
= arcsin x]1−1 = π,
R1
où l’on a utlisé le fait que √ x dx = 0 car x → √ x est impaire.
−1 1−x2 1−x2
Pour la seconde intégrale, la fonction à intégrer étant équivalente à 1/x4
au voisinage de +∞, l’intégrale est donc convergente. Pour calculer cette
intégrale, on utilise le décomposition
1 1 1 1 
2 2
= 2
− ,
(1 + x )(4 + x ) 3 1+x 4 + x2
pour déduire
Z ∞
1 ∞ dx 1 ∞ dx
Z Z
dx
= −
0 (1 + x2 )(4 + x2 ) 3 0 1 + x2 3 0 4 + x2
1 h 1 i+∞
= arctan x − arctan(x/2) = π/12.
3 2 0

La troisième intégrale est convergente car 1/x(1 + x2 ) ∼ 1/x3 au voisinage de


+∞. Pour calculer cette intégrale, on utlise le changement de variable t = x2
pour déduire
Z +∞
1 +∞
Z
dx dt
2)
=
1 x(1 + x 2 1 t(1 + t)
Z +∞ 
1 1 1 
= − dt
2 1 t t+1
1 h  t i+∞ ln 2
= ln = .
2 1+t 1 2
2. Comme sin(nx) 1
sup ≤ 3,

n 3 n
x∈R
P sin(nx)
On conclut que la série n3 est normalement (et donc uniformément
convergente sur [0, π]). On peut donc échanger l’intégration et sommation.
C’est-à-dire
Z πX +∞ +∞ Z π
sin(nx) X sin(nx)
3
dx = dx.
0 n=1 n n=1 0
n3
Le calcul de la dernière intégrale donne
Z π
sin(nx) h cos(nx) iπ 1 − (−1)n
dx = − = .
0 n3 n4 0 n4
D’où
+∞
πX +∞ +∞
1 − (−1)n
Z
sin(nx) X X 1
3
dx = 4
= 2 .
0 n=1
n n=1
n (2k − 1)4
k=1

3. a) On a fn (0) = fn (1) = 0 et pour 0 < x < 1, fn (x) → 0. Donc (fn ) converge


simplement, sur I, vers la fonction nulle. D’autre part, on a

fn0 (x) = (1 − x)n − nx(1 − x)n−1 = (1 − (n + 1)x)(1 − x)n−1 .

Il en résulte que
n
sup fn (x) = fn (1/(n + 1)) = .
I (n + 1)2

D’où la convergence
P+∞ uniforme
P+∞ de (fn ) sur I puisque les fn sont positives.
b) On a n=0 fn (0) = n=0 fn (1) = 0, et pour 0 < x < 1,
+∞ +∞
X X 1
fn (x) = x (1 − x)n = x = 1.
n=0 n=0
1 − (1 − x)
P
c) Il ne peut pas y avoir convergence uniforme de la série de fonctions fn
puisque les fn sont continues et la somme de la série est discontinue en 0 et 1.
4. a) Pour chaque x > 0, la fonction t → 1/(t2 + x4 )n est continue (et donc
localement intégrable) sur R. De plus, 1/(t2 + x4 )n ∼ 1/t2n , quand t → +∞.
Donc l’intégrale définissant Fn est convergente, et Fn est bien définie.
b) Pour a > 0, fn (t, x) = 1/(t2 + x4 )n est continue sur [0, +∞[×[a, +∞[. De
plus,

|fn (t, x)| ≤ 1/(t2 + a4 )n := ϕn (t) pour tout (t, x) ∈ [0, +∞[×[a, +∞[.
R +∞
Donc 0 f (t, x)dt est normalement convergente sur [a, +∞[. On peut alors
appliquer le théorème de continuité des intégrales généralisés dépendant d’un
paramètre, pour déduire que Fn est continue sur [a, +∞[. a étant arbitraire,
on conclut que Fn est continue sur ]0, +∞[.
c) Soient b > a > 0. Pour (t, x) ∈ [0, +∞[×[a, b], on a ∂/∂xfn (t, x) =
−4nx3 /(t2 + x4 )n+1 et

|∂/∂xfn (t, x)| ≤ 4nb3 /(t2 + a4 )n := ψn (t).

Puisque R∂/∂xfn est continue, on conclut, par un théorème de dérivation sous


le signe dans les intégrales généralisées dépendant d’un paramètre, que Fn
est dérivable sur [a, b] (et par suite sur ]0, +∞[ car a et b sont arbitraires), et
Z +∞ Z +∞
dt
Fn0 (x) = ∂/∂xfn (t, x)dt = −4nx3 2 + x4 )n+1
.
0 0 (t

C’est-à-dire Fn0 (x) = −4nx3 Fn+1 (x), x > 0.


d) i) On a, pour x > 0,
Z +∞ Z +∞ Z +∞
dt 1 d(t/x2 ) 1 ds π
F1 (x) = 2 + x4
= 2 2 )2 + 1
= 2 2+1
= 2.
0 t x 0 (t/x x 0 s 2x
ii) Comme F1 (x) = π2 x2−4 , la récurrence est initialisée avec a1 = π
2. Si
Fn (x) = an x2−4n alors

an (2 − 4n)x1−4n 2n − 1 2−4(n+1)
Fn+1 (x) = = an x .
−4nx3 2n

On a donc démontré la récurrence avec a1 = π2 et an+1 = 2n−1


2n an , n ≥ 1.
iii) De la dernière la formule, donnant an+1 en fonction de an , on déduit
n−1 n−1
Y 2j − 1 π Y (2j − 1)2j (2n − 2)! π
an = a1 = 2
= 2n−2 2
,
j=1
2j 2 j=1 (2j) 2 ((n − 1)!) 2

Par suite,
(2n − 2)! π 2−4n
Fn (x) = x , n ≥ 1.
22n−2 ((n 2
− 1)!) 2

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