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2011
Hancart Petitet, P. (2011). L'art des matrones revisité. Naissances contemporaines en
question. Faustroll Descartes, Paris. 298 pages.
Cet ouvrage propose d’examiner certaines questions contemporaines autour de la naissance dans
des pays du Sud. Nous souhaitons les saisir en nous intéressant spécifiquement à ce qui constitue
l’art des matrones. Cet art est ici revisité au moyen d’approches méthodologiques et analytiques
choisies en rapport avec notre engagement dans la cité. L’objectif n’est nullement de remettre en
cause les effets bénéfiques de la bio médicalisation mais de présenter une lecture variée des
reconfigurations contemporaines des savoirs et pratiques des matrones et de tenter de répondre à
plusieurs questions : Comment s’élaborent les rôles des matrones aujourd’hui ? Quels sont les
processus de construction, de légitimation et de dé légitimation des savoirs de ces praticiennes face
au pouvoir biomédical ? Dans quelles mesures les politiques sanitaires autour de la naissance sont
réinterprétées par les acteurs en charge de programmes localement, par les acteurs de soins
responsables des formations des matrones, par les matrones elles-mêmes, et par les personnes qui
ont recours à leurs services ? Quelles nouvelles lectures des savoirs et des pratiques des matrones
pouvons-nous faire lorsque la naissance se déroule en contexte de crise ? Quelles sont les
dimensions heuristiques relatives à la posture des auteur(e)s par rapport à leur objet et en fonction
des perspectives adoptées ? Aussi, réunir dans un même ouvrage des acteurs appartenant à des
champs d’intervention et disciplinaires divers était un pari difficile. Il explique la diversité des
formes, des tons et des expériences vécues et rapportées, aux confins de l’exercice académique et
des enjeux posés par l’appliqué.
Hancart Petitet P. 2011. « Choix » contraceptifs des femmes vivant avec le VIH au
Cambodge Dans : A Desclaux, P Msellati, K Sow (eds). « Les femmes à l’épreuve du VIH
dans les pays du Sud. Genre et accès universel à la prise en charge » collection Sciences
sociales et sida, Pp : 179-192.
Au Cambodge, les femmes vivant avec le VIH sont rarement informées des méthodes de
contraception disponibles en dehors du préservatif. Une étude préliminaire menée en 2008 a permis
d’identifier certaines représentations et pratiques en santé de la reproduction des acteurs de soins,
des travailleurs sociaux et des personnes vVIH pour comprendre cette absence de choix. Les
résultats mettent en évidence certains facteurs qui conduisent les soignants à ne pas aborder les
questions en lien avec la contraception avec les patients. Aussi le seul message donné par les
travailleurs sociaux est une injonction à l’utilisation du préservatif. Par ailleurs, les méthodes
contraceptives sont peu utilisées pour des motifs divers et de nombreuses femmes vVIH ont recours
à des pratiques d’avortement à risques réalisés dans le milieu informel de soins. Cette étude invite
à questionner la construction sociale des normes en matière de genre et de sexualité dans le
contexte du VIH.
Hancart Petitet, P. 2011. Des matrones face au VIH en Inde du sud enjeu global et formes
locales Dans : Hancart Petitet. L'art des matrones revisité. Naissances contemporaines en
question. Faustroll Descartes, Paris, Pp : 199-226.
Hancart Petitet P, Dumas C, Faurand-Tournaire AL, Desclaux A, Vong S. 2011 Social and
cultural dimensions of hygiene in Cambodian health care facilities. BMC Public Health. Feb
7;11(1):83
2010
Hancart Petitet, Pascale, 2010. Des hôtesses de karaoké à Phnom Penh. Négociations des
risques en santé de la reproduction. Mousson Recherche en sciences humaines sur l'Asie du
Sud-Est. IRSEA - Institut de Recherche sur le Sud-Est Asiatique. N°15.
Au Cambodge, dans un contexte alliant paupérisation et forte pression sociale à la consommation,
des jeunes femmes issues de milieux ruraux viennent s’installer à Phnom Penh, la capitale, afin de
trouver une activité permettant de subvenir à leurs besoins et à de ceux de leur famille. Parmi
elles, nombreuses sont celles qui, par l’intermédiaire d’un membre de leur réseau familial ou
amical, ou suite une information glanée à l’occasion d’une rencontre sur place, trouvent une
activité en tant qu’hôtesse de bar karaoké, des lieux le plus souvent réservés aux hommes qui lient
les plaisirs de l’ivresse, du chant et du flirt plus ou moins rapproché. Cette activité induit des
changements corporels, sociaux et culturels divers pour ces jeunes femmes et modifie en partie leur
rapport à leur féminité, à leur sexualité et à leur santé. Considérées par les acteurs de santé
publique comme des « populations vulnérables », elles sont, parfois, la cible d’activités de
prévention et de soins, en particulier en matière de santé de la reproduction. Cette contribution
vise à explorer la façon dont ces jeunes femmes s’accommodent de leur nouveau rôle et dont elles
mettent en œuvre, négocient ou détournent les pratiques de soins recommandées en matière de
prévention du VIH et des grossesses non désirées. L’étude s’appuie sur une ethnographie menée en
2008 dans le cadre du projet ANRS 12102. Les entretiens ont été conduits dans 5 karaokés, 4 centres
de soins à Phnom Penh auprès de 15 hôtesses de karaoké, 2 superviseuses de Karaoké, 2
travailleuses sociales, trois médecins gynécologues ainsi qu’auprès d’une responsable d’un comité
local d’une association de femmes travailleuses du sexe. L’analyse met en évidence les difficultés
rencontrées par certaines jeunes femmes pour mettre en œuvre les pratiques recommandées :
l’obtention de préservatif gratuit est parfois difficile, même au sein de programmes de prévention,
l’utilisation des préservatifs avec les clients n’est pas toujours possible, ou voulue, et nécessite une
négociation répétée, l’accès aux soins de santé de la reproduction est souvent impossible, les
recours à des pratiques d’avortement sont fréquents. Néanmoins, des stratégies diverses sont
employées par les jeunes femmes pour préserver leur santé. Par exemple, des stratégies
d’évitement de la consommation d’alcool (alors que cette pratique leur est imposée par leur
employeurs) leurs permettent de mieux gérer leurs rapports avec les clients. De plus certains
employés du karaoké (DJ, « nounous ») leurs servent de relais pour l’obtention de médicaments,
qu’elles ne peuvent demander aux acteurs de santé, comme les pilules chinoises contraceptives et
abortives. Enfin, dans certains cas, et hors de ces institutions d’où elles sont licenciées en cas de
grossesse, d’autres femmes augmentent leurs gains en tirant partie des changements corporels
induits par l’état gravidique pour répondre aux exigences spécifiques de certains clients. Les
questions soulevées par cette ethnographie s’inscrivent dans une dimension théorique relative à
l’étude de la « reproduction en marges ». Elles soulignent la façon dont les migrations spatiales et
sociales des femmes observées au Cambodge induisent des formes nouvelles de construction
culturelle du genre et du corps féminin et par delà des pratiques « inédites » en matière de santé
de la reproduction.
Au Cambodge, depuis 1994, les activités de santé de la reproduction sont conduites par le National
Reproductive Health Programme (NRHP). Néanmoins, actuellement la prévalence contraceptive est
de 27 %. Les contraceptifs médicaux sont souvent perçus par de nombreuses femmes comme étant à
l'origine de troubles physiques mal supportés. De plus, de nombreuses jeunes femmes redoutent les
effets secondaires qui leur ont été rapportés et n'utilisent aucun moyen de contraception moderne.
Par ailleurs, depuis 1995, les moyens de contraception sont fournis dans toutes les institutions de
soins publiques (préservatifs, contraceptifs oraux et injectables, implant contraceptif, stérilet et
contraception d'urgence). Cependant, en dehors des préservatifs distribués gratuitement, en
particulier dans le cadre de programmes de prévention du VIH menés par des organisations non
gouvernementales (ONGs), l'accès aux méthodes contraceptives est payant. Les cliniques privées,
les ONGs locales et internationales, les soignants du secteur privé ainsi que les praticiens formés ou
non et exerçant hors du milieu formel de soins fournissent aussi une large part de ces services.
Enfin, de nombreuses femmes ont recours à des avortements dont certains particulièrement à
risques. Dans ce contexte, notre objectif est d'analyser la construction culturelle et sociale de
certaines pratiques de soins de santé de la reproduction et d'envisager dans quelles mesures ces
pratiques, telles qu'elles sont mises en œuvre par les soignants des milieux formel et informel de
soins, sont à risques de transmission du VIH, du VHB et du VHC. Nous nous intéresserons
particulièrement aux pratiques d'injection de Dépo-Provera ®, d’insertion de stérilet, de lavage
vaginal et d'avortement chirurgical.
Hancart Petitet P & Desclaux A. 2010. Reproductive Health and HIV in Cambodia From
Anthropology to Public Health. GReCSS, ANRS, Sidaction 76 pages.
Data presented in this report have been collected within the framework of ANRS 12102 project
“HIV, HBV, HCV Transmission in Health Care Settings: Social and Cultural Dimensions of Hygiene in
Cambodia”. This document presents more specifically results from the substudy « HIV, HVB, HVC
Transmission and Reproductive Health Care in Cambodia, An anthropological approach. » also
funded by Sidaction. The ethic committee of Cambodia has allowed the ANRS 12102 project on the
21st of October 2005
2009
Hancart Petitet, P., 2009 Traitement social de la naissance dans le contexte du sida.
Études de cas en Inde du Sud. Sciences Sociales et Santé. Volume 27, Numéro 2, Juin 2009
Aujourd’hui en Inde, pour de nombreuses femmes des zones rurales le sida reste une maladie peu
connue. La plupart ont entendu parler de cette maladie. Cependant peu connaissent les modes de
transmission du VIH et les moyens de s’en protéger. Par ailleurs, les personnes infectées par le VIH
sont souvent victimes de stigmatisation et d’actes de discrimination. Cet article a pour objectif de
rendre compte de certaines dimensions sociales autour de la lutte contre le sida en Inde du Sud. En
premier lieu, nous décrirons certains aspects de la gestion de l’épidémie à VIH au niveau
national. Ensuite, nous verrons comment s’articule en contexte et « en actes » un programme de
prévention de la transmission mère-enfant du VIH. Nous verrons que la mise en oeuvre des activités
de soins a pour effet de faire apparaître des formes de confrontations diverses entre les acteurs en
présence, soignants et patients, et entre les valeurs qui déterminent les pratiques de prévention et
de traitement. Cette ethnographie du traitement social de la naissance propose donc une lecture de
l’agencement des normes, des valeurs et des intérêts divers que l’épidémie de sida vient révéler.
2008
Hancart Petitet P (2008). Maternités en Inde du Sud. Des savoirs autour de la naissance au
temps du sida, Edilivre, Paris, 448 pages.
Cet ouvrage explore l’anthropologie des savoirs autour de la naissance en Inde contemporaine dans
le contexte de l’épidémie à VIH/sida. Il reprend le travail effectué par l’auteur dans le cadre de sa
thèse doctorale. La première partie présente le contexte de la naissance dans une communauté
d’intouchables des environs de Pondichéry en Inde méridionale. Elle s’intéresse à l’organisation
sociale de cette société à partir de l’événement de la conception, de la grossesse puis de la venue
au monde d’un enfant. La deuxième partie fournit deux études de cas au sujet des matrones. Deux
biographies de matrones relatent la façon dont ces femmes transforment leurs pratiques de soins
s’adapter à de nouveaux contextes. En second lieu, une perspective historique des formations des
matrones en Inde permet d’étudier les dimensions sanitaires et idéologiques de ces formations. La
troisième porte sur la naissance en milieu biomédical. Elle examine la façon dont l’institution
sanitaire étatique vise à établir un « contrôle des naissances ». La quatrième partie présente les
enjeux médicaux, sociaux et politiques de la transmission mère-enfant du VIH dans le contexte
indien. L’auteur discute en conclusion le concept théorique de « savoir de référence » dans le
contexte de l’Inde contemporaine et du sida.
Hancart Petitet P; Nm Samuel; Desclaux A; Vellore P (2008). Vcy Special Issue : Missed
Opportunities For Hiv Pmtct A Case Study In South India. Vulnerable Children and Youth
Studies, 3(02), pp. 120 - 125. DOI: 10.1080/17450120701867538
In India, HIV Prevention of Mother To Child Transmission (PMTCT) programs are available at tertiary
hospital level and numerous women, particularly, when living in remote areas do not have access to
those services. Others, living in cities are not receiving the correct information about PMTCT, or are
not able to follow the entire protocol required by caregivers. For various reasons some women are
lost of for? follow up. The aim of this paper is to describe the various social factors that do
contribute to missed opportunities for PMTCT.
The study is based on an ethnographical research conducted in rural areas with women and in a
public hospital where PMTCT and Hyghly Active Anti Retrovial Therapy (HAART) programs have been
set up. In- depth interviews have been conducted with women attending antenatal care, involved in
PMTCT activities, or receiving HAART treatment. Interviews were also held with healthcare
providers.
The analysis of factors for transmission shows the intricacy of various social factors that limit
women’s access to PMTCT. For example: social categorization of patients done by health care givers
when deciding whom to test or not; economical factors that limit the possibility of women to follow
the rules required by protocols; social factors that shape discrimination and stigma of HIV infected
people; inadequacy of ethical norms edited by international health institutions that are sometimes
difficult to implement in some contexts. Some factors are related to the poor living conditions of
women in rural areas, others are related to relationships between pregnant women and the health
system, mainly through their interactions with health workers.
These data are relevant to identify the missed opportunities for PMTCT regarding the integration of
a continuum of surveillance and control of PMTCT. The presentation will describe and analyze
factors that enhance the continuum of care regarding PMTCT and identify factors that facilitate and
hinder efforts to prevent and treat HIV-related diseases in mothers and children in India.
2007
In Tamil Nadu, the end of the first pregnancy is marked by the celebration of the valaikāppu rite.
This article provides an ethnography of the rite as it is performed in rural areas by scheduled castes
people. The first part will present the social context of reproduction as well as the ritual aspects of
the ceremony. The second part will focus on the social interactions in which the performance takes
place. The valaikāppu ceremony will thus be seen as a prism to study various symbolic, medical,
social and economical aspects of motherhood in contemporary Indian society.
2006
Hancart Petitet, P (2006). Une perspective "intime" sur les soignants. La prévention de la
transmission mère-enfant du VIH dans un hôpital de district en Inde du Sud, in A. Desgrée
du Loû. et B. Ferry (eds), Sexualité et procréation confrontées au sida dans les pays du
Sud. Paris, CEPED.
Since 2001, In India, HIV PMTCT activities have been started in some hospital in India. Until
recently, PMTCT programme faced various difficulties, which resulted in high rates of lost patients.
Because of fear of stigma and discrimination or due to social and economical constraints some
women were not able to follow the rules required by PMTCT protocol. Some of them escaped from
the protocol and delivered in maternity wards where no PMTCT programmes were taking place. In
such context it is also relevant to explore from the point of view of caregivers, the constraints faced
by them and faced by pregnant women in daily hospital activities of counselling and HIV test,
prenatal consultation and delivery. Thus, this chapter wish to enlighten the social logics behind the
acceptability and the feasibility of HIV prevention activities at hospital level. It describes also the
intimate feelings of hospital caregivers in being involved in the fight against AIDS in India by
professional obligation or by personal choice.
Hancart Petitet, P (2006). Les femmes dans l'ombre des sciences sociales. Passons aux
actes : compte rendu, XVIe Conférence internationale sur le sida, Toronto, 13-18 août
2006, Transcriptase 129: 81-82.
L’épidémie à VIH a montré que les problèmes liés au sexe, au genre et à la sexualité sont
déterminés à l’échelle individuelle par les relations intimes et privées qu’entretiennent les hommes
et les femmes. Au niveau collectif, ces questions apparaissent comme des révélateurs des nombreux
agencements des rapports sociaux entre les sexes, des structures familiales et des contextes
économiques et politiques. Des travaux ont documenté la vulnérabilité des femmes par rapport à
l’épidémie à VIH. Ce constat est présenté aujourd’hui comme un consensus par les organisations
internationales de santé publique. Dans cette perspective, la question de savoir si les femmes
« font » mieux que les hommes, sous-entendu, en matière de « gestion » individuelle de l’épidémie
à VIH, me semblait présenter, à priori, une opportunité de discuter ce consensus et de le mettre à
l’épreuve de l’ethnographie. Lors de la XVI conférence internationale sur le sida, “Women: Doing
Better than Men ?” était le titre donné à une session de présentation de travaux scientifiques menés
au sujet des conséquences sociales, culturelles, physiques et psychologiques de l’infection à VIH
pour des femmes dans des contextes variés (WEAX03) dont cet article a pour objectif de rapporter
et de discuter certains aspects.
2005
2004