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Domaine d’application :
Le travail peut être envisagé de 2 manières :
- travailleur indépendant qui exerce son activité pour un client dans le cadre d’un
contrat d’entreprise
- travailleur qui exerce son activité dans une situation de dépendance par rapport à la
personne qui demande l’exécution du travail, il s’agit alors d’un travailleur
subordonné qui agit dans le cadre d’un contrat de travail. → Application du Droit du
travail
Depuis l’arrêt Berkani du TDC, les personnels non statutaires travaillant pour le compte
d’un SPA sont des agents contractuels de Droit public quelque soit la nature de leur emploi
(critère organique). Sauf contrats spéciaux, ex : CAE, CA,…
Une décision du TDC de 2005, rendue à propos de l’article L122_12 du code du travail qui
permet la conservation du contrat de travail en cas de changement d’employeur a décidé
qu’un SPA doit proposer au salarié un contrat de Droit public ou le licencier mais ne peut pas
conserver d’employés dans le cadre du Droit privé.
2) Droit dynamique :
- Droit en perpétuelle évolution dans le sens de la défense des droits des employés.
- Droit souvent novateur qui crée ses propres techniques juridiques. Ex : les syndicats,
les conventions collectives
4) Droit collectif : Le Droit du travail considère les travailleurs comme une collectivité
organisée et non comme une somme d’individualités.
Ex : le droit de grève n’appartient pas à un salarié isolé, il ne peut être exercé que collectivement.
Ex : on accorde aux syndicats des droits pour la défense des salariés.
Ex : les accords collectifs sont signés par les syndicats mais vont s’appliquer également à des
personnes non syndiquées.
6) Droit insécuritaire :
- succession de réformes à un rythme effréné : le Droit essaye de s’adapter au
problèmes de l’emploi.
- Beaucoup de lois expérimentales à durée déterminée
- Quel est l’avenir du Droit du travail face à la mondialisation ?
- les ordonnances
La plupart des ordonnances prises concernent le Droit du travail.
Ex : ordonnance prise en 1981 par le gouvernement de gauche et en 82 sur la durée du travail (39h et
5e semaine de congé, abaissement de l’âge de la retraite)
Ex : ordonnance instituant le CNE, en 2005
Les ordonnances sont intéressantes :
D’abord, parce qu’elles permettent d’aller plus vite.
Ensuite, …
On retrouve les ordonnances dans la partie législative du code
- les décrets
- les arrêtés
Les arrêtés peuvent être pris par le ministre du travail, les services déconcentrés du
ministère ou même le préfet ou le maire en matière d’emploi.
-la Jurisprudence
En matière de Droit du travail, la JP est essentiellement judiciaire.
Juridiction spécialisée : le conseil des Prud’hommes, chargé de juger les litiges individuels
du travail. Ils existent partout en France et ce sont des juridictions qui sont formées
d’employeurs et de salariés, de manière paritaire. En cas de blocage, on passe devant le
juge départiteur, c'est-à-dire le juge d’instance du tribunal dans le ressort duquel se situe la
juridiction prud’homal.
• Le TI a une compétence en matière électorale, il s’occupe donc du contentieux des
élections professionnelles.
• Le TGI est saisi des litiges collectifs de travail.
• Chambres sociales des Cours d’Appel. Toute cour d’appel doit comprendre au moins
une chambre spécialisée en matière de contentieux social.
• 5° chambre civile de la cour de cassation : chambre sociale.
Il y a beaucoup de contentieux en matière sociale. Cela est dû tout d’abord au grand nombre
de justiciables et au fait que les relations de travail sont par nature conflictuelles. De plus, ce
contentieux est gratuit, le ministère d’un avocat n’est pas obligatoire. Il arrive même que la
CCass. Crée un véritable droit, p.ex. le défaut de motivation dans la lettre de licenciement
l’indemnité au lieu de 1 mois de salaire est devenue 6 mois de salaire.
Mais les juridictions répressives ont aussi à traiter des litiges de Droit du travail, car
beaucoup de règles de travail, notamment Le travail dissimulé et l’entrave aux fonctions du
représentant du personnel sont assorties de sanctions pénales.
Quant à la JP administrative, elle est marginale mais existe car des décisions
administratives peuvent faire grief aux salariés. Quelques décisions ont également été
rendues en matière constitutionnelle.
Ces sources ont une force juridique mais il y a toujours possibilité pour les
employeurs de les remettre en cause, beaucoup plus facilement qu’une convention
collective.
Lorsque les droits proviennent d’une source informelle, l’employeur peut les supprimer, il
suffit que l’employeur ait informé individuellement les intéressés et les représentants du
personnel de son intention de supprimer l’avantage. Il faut respecter un préavis raisonnable
selon la jurisprudence (3 mois).
Cette procédure est la conséquence d’une jurisprudence naît de l’arrêt de 1988, de la
chambre sociale, Deschamps. L’employeur n’a pas à motiver sa décision de dénonciation. Il
est possible de remettre en cause la décision de l’employeur si on apporte la preuve que la
dénonciation est illicite. Dans ce cas le juge considèrera la dénonciation comme nulle. Cela
résulte d’un arrêt de la chambre sociale de 1996 : l’employeur avait décidé, pour contrer les
salariés qui avaient décidés de faire grève, de supprimer les avantages des salariés qui
résultaient de l’usage.
A partir du moment où l’usage est valablement dénoncé, le droit disparaît. Il arrive qu’au
moment de l’embauchage, l’employeur énonce les usages ou engagements unilatéraux
accordés aux salariés, de manière écrite, en même temps que le contrat ou dans le contrat.
La cour de cassation, dans un arrêt du 11 janvier 2000 : la remise lors de l'embauche d'un
document résumant les usages et les engagements unilatéraux de l'employeur n'a pas pour
effet de contractualiser les avantages qui y sont décrits.
Le contrat de travail est aussi une source de droits pour les salariés. Les droits ne
dépendent pas du contenu du contrat. Il n’est la que pour servir de lien entre l’employeur et
le salarié, c’est le lien juridique. Il a un rôle marginal. Souvent le contrat de travail n’est pas
écrit. Parfois le contrat écrit est obligatoire. Même écrit il peut ne pas contenir de mentions
concernant les droits des salariés. Il arrive parfois que le contrat précise les droits et
obligations des salariés, notamment lorsque l’on veut imposer quelque chose au salarié,
comme l’obligation de mobilité.
A. Les sources supranationales
Les traités bilatéraux : La France a conclu des accords avec quelques pays
susceptibles d’avoir une incidence sur le droit du travail. Il s’agit d’accords conclus avec les
pays d’immigration qui sont fournisseurs de mains d’œuvres. Ces accords n’ont pas pour but
de régir les rapports individuels de travail. Mais il existe certains problèmes spécifiques
propres aux travailleurs étrangers, comme les questions relatives aux congés, la formation,
la protection sociale, les retraites, les grands accidents de travail…
Il existe des institutions au niveau européen qui joue un rôle dans le développement
du droit social européen. Il existe 2 institutions qui jouent un rôle non négligeable.
1. Le conseil de l’Europe :
2. L’Union Européenne :
L’Union Européenne, créée par le traité de Rome en 57. Les rédacteurs du traité de
Rome se sont préoccupés des questions sociales. Si l’on voulait réaliser un marché commun
il fallait que tous les travailleurs des pays membres aient la possibilité de circuler librement
au sein des pays membres. Pour que cette circulation se fasse sans obstacle il fallait que les
législations sociales des pays membres ne soient pas trop différentes les unes des autres.
L’objectif qui paraissait le plus urgent était de réaliser la libre circulation des travailleurs au
sein de l’UE. C’est la liberté pour tous les ressortissants des pays membres de se déplacer
et de séjourner au sein de chacun des pays membres afin d’y occuper un emploi. Pour
bénéficier du droit au séjour il faut avoir un emploi, des revenus suffisants et une condition
sociale. Si ces conditions sont remplies il a le droit séjourner pendant 5 ans. C’est ensuite le
droit d’occuper un emploi au sein du pays membre et de bénéficier de l’égalité de traitement
avec les nationaux.
Pour réaliser le libre accès à l’emploi, les dispositions nationales restrictives
discriminatoires applicables aux étrangers ne concernent pas les ressortissants
communautaires, comme les quotas d’étrangers dans les entreprises.
Arrêt Bosman, 15 décembre 1995. Dans l’arrêt Bosman ont été condamné les indemnités
de transferts qui étaient considérées comme une entrave à la libre circulation des
personnes.
A partir du moment où un ressortissant communautaire bénéficie de la liberté de
déplacement, de séjour et de libre accès à l’emploi, les membres de sa famille peuvent en
bénéficier, même s’ils ne sont pas ressortissants communautaire.
Les seuls emplois qui sont réservés aux nationaux ce sont les emplois qui correspondent à
des activités spécifiques de l’administration publique, en tant qu’elle est investie de l’exercice
de la puissance publique, et les emplois qui apparaissent comme nécessaires pour la
sauvegarde des intérêts généraux de l’Etat. Ce sont ceux qui correspondent aux fonctions
régaliennes de l’Etat. Tous les autres emplois doivent être ouverts aux ressortissants
communautaires.
Le principe de non discrimination est proclamé dans de nombreux textes, et donc un
étranger autorisé à travailler dans une entreprise française doit être traité comme un
national. Certaines fonctions restent réservées aux nationaux, comme les fonctions de
conseillers prud’hommes. Les ressortissants communautaires bénéficient d’avantages
particuliers, comme des avantages sociaux et fiscaux, qui sont refusés aux étrangers non
ressortissants communautaires. La cour de justice a estimé comme un avantage social la
possibilité pour un ressortissant de faire venir sa concubine qui n’était pas ressortissante
européenne.
Le contrat de travail est un contrat qui n’est pas régit par le seul accord des volontés.
Il existe de nombreuses dispositions impératives qui viennent modeler le contrat. C’est
l’élément clef du travail.
Le contrat, dans son contenu, régit les rapports entre les parties. Le lien contractuel est
très important dans le contrat de travail. C’est parce qu’existe un lien contractuel que l’on va
pouvoir faire application du droit du travail. Son existence conditionne l'application du droit du
travail . D7S LORS QU4IL Y A UN OCNTRAT DE TRAVAIL LE DROIT SOCIAL EST
APPLICABle .
Les termes « contrat de travail » sont des termes récents. Si on se réfère au code civil
celui-ci le désigne sous l’appellation de contrat de louage de service, ce que le code du
travail a fait pendant longtemps. Ce n’est qu’à la refonte en 73 que les termes « contrat de
travail » ont été introduits dans le code du travail. Le contrat de travail n’est pas définit
légalement. La loi ne précise pas les critères du contrat de travail. C’est la jurisprudence
qui s’en est chargé. La jurispudence a progressivement mis en avant les critères qui
déterminent la notion de contrat de travail .
C’est un contrat qui présente un certain nombre de caractères originaux et il convient de
le distinguer d’autres contrats qui peuvent lier deux personnes que l’on qualifie de contrat
voisin du contrat de travail, mais qui doivent être distinguer du contrat de travail car ne
correspond pas au droit du travail. Le droit du travail distingue plusieurs types de contrat. Les
classifications peuvent être nombreuses, en fonction de la durée du travail, en fonction de la
rémunération, ou de dispositions particulières.
La division fondamentale entre 2 types de contrats qui apparaît est celle entre le CDD
et le CDI. Ils se distinguent par leurs modes de cessation, mais aussi dans leur exécution.
Pourquoi cette classification est aussi importante ces contrats se distinguent au niveu de leur
cessation .
le fait d'exercer une activité au sein d'un service organisé ne suffit plus à établir que l'activité
a été effectué sous l'autorité d'un employeur mais constitue un simple indice du lien de
subordination , la cou de cass en a profité pour donner une définition de lien de
subordination qui est le lien de subordination juridique se caractèrise par l'exécution d'un
travail sous l'autorié d'un employeur qui a le pouvoir de donner des ordres et des directives
d'en contrôler l'éxecution et de sanctionner les manquements de ces subordonnés .
Le contrat de travail n’est que l’un des contrats qui peuvent lier 2 personnes pour un
travail. Il existe le contrat d’entreprise, le contrat de mandat et le contrat de société.
Le contrat de travail à durée déterminée est le contrat dont l’échéance est fixée par
un évènement futur et certain et dont la résiliation ne dépend pas exclusivement de la
volonté d’une des parties.
Le contrat a changé de nature avec le temps. A l’origine c’était celui qui assurait au
salarié la stabilité de l’emploi. Au contraire le CDI était marqué d’instabilité. Le CDD était un
avantage pour les salariés. C’est un contrat qui était recherché. Le législateur a accordé de
plus en plus de garantie aux salariés liés par un CDI. On a mis en place une réglementation
relative aux licenciements. Il est devenu plus protecteur. Les employeurs ont eu tendance à
se tourner vers les CDD pour échapper aux contraintes de licenciement. Désormais le
contrat était utilisé pour recruter n’importe quel salarié dans des délais assez brefs. Le
législateur a décidé de réagir. Il est intervenu afin de limiter le recours au CDD. Il a prévu le
bénéfice d’un minimum de droits au profit des salariés titulaires de ce type de contrat. Il
existe aujourd’hui des limites au recours du CDD.
Cette limite repose sur une double démarche. Le principe selon lequel « le contrat de
travail à durée déterminée ne peut avoir pour objet ou pour effet de pourvoir durablement
des emplois liés à l’activité normale et permanente de l’entreprise. » L’autre démarche du
législateur a consisté à établir une liste limitative des cas de recours au CDD.
Le principe peut toujours permettre au juge de disqualifier le CDD pour le requalifier en CDI.
Cas particulier situé à l’article L122 – 2 du code du travail, qui dit qu’il est possible de
conclure des contrats de travail à durée déterminée dans le cadre de réglementations
particulières liées à la politique de l’emploi ou de réglementations qui ont pour objet de
permettre aux salariés de bénéficier de compléments d’informations.
Le CDD senior est destiné à permettre au chômeur de plus de 57 ans de trouver un emploi.
Afin de restreindre l’usage du CDD à des situations provisoires, le code du travail interdit
à l’expiration d’un CDD, de recourir, pour pourvoir le poste du salarié dont le contrat à pris
fin, à un nouveau CDD avant l’expiration d’une période égale au tiers de la durée du contrat
venu à expiration, renouvellement inclus. Ce délai est porté à la moitié de la durée du contrat
arrivé à l’expiration si ce dernier à une durée inférieure à 14 jours.
La loi ne s’applique pas dans toute une série de situations qui ne sont pas susceptibles
d’abus, comme lorsqu’il s’agit de remplacer un salarié absent.
Le CDD doit comporter un terme avec précision dès sa conclusion. La durée du contrat,
compte tenu le cas échéant du renouvellement, ne peut excéder 18 mois. Une durée
maximale différente est parfois prévue. Le CDD peut dans certains cas ne pas comporter de
terme précis. C’est le cas quand on a recours à un CDD pour remplacer un salarié absent
(dont le contrat de travail est suspendu) pour les emplois saisonniers, les contrats d’usage.
Ces contrats pour lesquels il n’est pas nécessaire de prévoir par avance la date de
cessation, doivent comporter une durée minimale incompressible. Tous les contrats qui ne
comportent pas de termes certains ne peuvent pas être renouvelés.
Un CDD qui contient un terme précis, peut être renouvelé mais qu’une seule fois pour
une durée inférieure, égale ou supérieure à la durée de la période initiale, sans que l’on
puisse dépasser au total la durée maximale autorisée (18 mois). L’exception est le contrat
CDD senior qui peut être renouvelé dans la limite de 36 mois.
Le renouvellement d’un contrat saisonnier chaque année peut aller jusqu'à 8 mois, mais
lorsqu’il est renouvelé chaque année reste-t-il un CDD ou pas ? La cour de cassation
considère, par principe, que sauf clause de reconduction, le contrat conclu pour la durée
déterminée d’une saison, reste à durée déterminée même s’il est renouvelé pour la saison
suivante. Elle a également reconnu que, lorsqu’un salarié est engagé chaque année pendant
toute la période d’activité de l’établissement, son contrat sera remanié en CDI. Tout contrat
fait en contradiction avec la loi est considéré comme un CDI. Seul le salarié peut se prévaloir
du contrat.
Il arrive que l’entreprise, pour différentes raisons, fasse appel à des travailleurs
qu’elle ne recrute pas elle même. On assiste alors à un éclatement de la collectivité de
travail, car les travailleurs qui vont exercer l’activité au sein de l’entreprise n’auront pas tous
le même employeur. C’est souvent le cas dans le prêt de main d’œuvre, le travail temporaire,
les groupements d’employeurs et les associations intermédiaires et le cas du temps de
travail partagé.
La sous-traitance : Convention par laquelle une entreprise propose à une autre un travail
précisément défini, réalisé par son propre personnel qui reste placé sous sa direction et sa
responsabilité en échange d’une rémunération forfaitaire. Sous la sous-traitance,
l’entrepreneur principal souscrit un contrat ayant pour objet une tâche précise et définie.
Par exemple, l’entrepreneur va construire et va sous traiter pour les travaux spécifiques. Il
passe un contrat de sous-traitance avec une entreprise spécialisée.
La rémunération du sous-traitant est fixée en fonction de l’importance des travaux à
accomplir. Dans la fixation du prix du marché, on ne tient pas compte du nombre d’heures
qui seront nécessaires pour que le travail soit accompli, peu importe le nombre de salarié
que le sous-traitant utilisera.
Une fois que le prix est déterminé, le sous-traitant assume seul le risque de l’opération. En
règle générale, le sous-traitant fourni lui même les matériaux et l’outillage. Le sous-traitant
est le seul employeur du personnel affecté à l’activité sous-traitée. Ce personnel est
embauché, géré et rémunéré par le sous-traitant. Ce personnel se trouve placé sous la seule
autorité du sous-traitant. Il n’existe donc aucun lien entre l’entrepreneur principal et les
salariés du sous-traitant.
Lorsque l’une ou l’autre caractéristique fait défaut on ne parle plus de sous-traitance,
notamment lorsque l’entrepreneur principal donne des directives, on se trouve alors face à
un prêt de main d’œuvre. L’entrepreneur principal risque d’être en infraction.
2§ Le travail temporaire
C’est une activité qui consiste pour une entreprise, à mettre à la disposition d’un tiers,
des salariés. Les salariés sont spécialement embauchés pour accomplir une tâche non
durable pour le compte du tiers. Ce sont des missions.
La réglementation a été mise en place afin d’éviter les abus et de permettre aux
travailleurs temporaires de bénéficier d’un minimum de droits. Une loi du 3 janvier 72 a
réglementé le travail temporaire pour la première fois. Il résulte de la réglementation que la
mise à disposition du travailleur temporaire, ne peut être le fait que d’entreprises
spécialisées. Le travail temporaire ne peut avoir pour objet ou pour effet de pourvoir
durablement des emplois liés à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice, ils
ne peuvent intervenir que pour des tâches précises et temporaire, dans des cas
limitativement énumérés et pour des durées déterminée strictement limitée. La durée des
missions est identique à celle prévue par les CDD. Lorsqu’il y a un terme précis la durée
maximale est 18 mois. Mais il est possible de faire appel à un intérimaire dans des durées
non prévues à l’avance, pour remplacer le salarié absent…
Il y a 3 parties.
L’entreprise de travail temporaire est liée par un contrat commercial de prestation de
service avec l’entreprise utilisatrice, elle met à disposition un travailleur temporaire pour faire
face à l’une des situations visées par le texte.
L’entreprise temporaire passe un contrat de travail avec le salarié, dans lequel il
s’engage à travailler pour l’entreprise utilisatrice.
Il n’y a pas de lien entre l’entreprise utilisatrice et le travailleur, l’entreprise exerce tout
de même un pouvoir de direction sur le travailleur, qui va recevoir des ordres et des
directives mais qui devra être traité comme les autres employés.
Le contrat entre les 2 entreprises et celui entre l’entreprise de travail temporaire et le
travailleur sont de la même durée. Un travailleur temporaire est lié, mais pas de manière
continue. En cas de défaillance de l’entreprise de travail temporaire dans le cadre du
paiement des salaires, c’est l’entreprise utilisatrice qui sera substituée. Il y a une dualité
d’employeur, car on fait peser sur les 2 l’ensemble des obligations qui pèsent normalement
sur l’employeur. Le salarié bénéficie de plus de garanties.
L’association intermédiaire doit être agrée par l’Etat et a pour objet d’embaucher des
personnes sans emploi rencontrant des difficultés particulières d’insertion ou de réinsertion
(bénéficiaire du RMI, chômeur de plus de 50 ans, jeunes en difficulté…).
Elles embauchent ces personnes à titre onéreux mais sans but lucratif à la disposition de
personnes physiques ou morales pour des activités qui ne sont pas déjà assurées dans les
conditions économiques locales par l’initiative privée ou par l’action des collectivités
publiques. Elles luttent contre l’exclusion. Cela ne peut concerner que des emplois qui ne
sont pas déjà assurés par des conditions économiques locales et qui ça font concurrence
avec d’autres emplois.
Le travail à temps partagé a été institué par une loi du 2 août 2005. L’activité de
l’entreprise à temps partagé consiste à mettre à disposition d’entreprises clientes du
personnel qualifié, que ces dernières ne peuvent recruter elles mêmes à raison de leur taille
ou de leur moyen. Cette activité doit être exclusive.
Comme dans le cadre du travail temporaire, un contrat va être signé entre l’entreprise à
temps partagé et l’entreprise cliente. Ce contrat est à titre onéreux. Il estime la durée et le
contenu de la mission, la qualification professionnelle, les caractéristiques des fonctions du
poste de travail occupé et le montant de la rémunération qui doit être versée au salarié. Un
contrat de travail est signé entre le salarié mis à disposition et l’entreprise de travail à temps
partagé. Ce contrat de travail est réputé être à durée indéterminée. Cela veut donc dire que
le contrat pourra prendre fin après un licenciement, après une mission auprès d’un client
mais il pourra également se poursuivre si le salarié est amené à travailler pour d’autres
clients pour l’entreprise à temps partagé. Il n’existe pas toutes les limitations propres au
travail temporaire.
Pendant la durée des missions chez le client le salarié sera soumis à l’autorité du client,
lequel sera responsable aux réglementations relatives aux conditions d’exécution du travail.
Une règle est destinée à empêcher que l’on recoure à ces formes d’emplois pour réaliser
des économies. L’intérêt de l’opération pourrait être évident pour le client dès lors que dans
son entreprise existe une politique de hauts salaires.
Lorsqu’il y a une opération de prêt de main d’œuvre, le salaire du salarié doit être calculé en
fonction du salaire appliqué dans l’entreprise cliente.
1§ Le transfert d’entreprise
Pendant longtemps on a considéré que lorsqu’il y avait transfert d’entreprise les
salariés perdaient leurs droits car le nouveau propriétaire de l’entreprise devenait un tiers au
contrat conclu entre le salarié et l’employeur (article 1165 : effet relatif des conventions).
Ces hypothèses de transferts étaient fréquentes, notamment lors de cession ou de
vente d’entreprise. Le nouvel employeur n’écartait pas nécessairement les salariés, mais il
reprenait qui il voulait, ou les réembauchait pour faire un autre contrat. Cette situation était
problématique pour les salariés, et donc le législateur est intervenu le 19 juillet 1928, en
insérant dans le code du travail la disposition L122 – 12 al 2 du code du travail qui dispose
que « s’il survient une modification dans la situation juridique de l’employeur tous les contrats
de travail en cours au jour de la modification subsistent entre le nouvel employeur et le
personnel de l’entreprise. » Disposition qui assure le maintient du contrat de travail. C’est
une disposition d’ordre public, elle s’impose à l’employeur comme au salarié.
La stabilité de l’emploi n’est pas garantie pour le salarié. Le texte n’empêche pas les
licenciements, mais il a pour effet de faire continuer les contrats en cours. Cela va permettre
au salarié de se prévaloir vis-à-vis de son nouvel employeur des clauses du contrat de
travail.
L’ancienneté du salarié part du jour où le salarié est entré dans l’entreprise et ne change pas
avec le changement d’employeur. Beaucoup de droits dépendent de l’ancienneté du salarié,
notamment les indemnités de licenciement, la durée du préavis, le salaire…
Lorsqu’il y a transfert d’entreprise, se pose la question de savoir quelles sont les
obligations des employeurs respectifs. Pour le savoir on devra prendre en considération la
date du transfert mais aussi à quel moment est née la dette du salarié. Si le contrat prend fin
après le transfert, le licenciement est à la charge du nouvel employeur, mais toutes les
créances qui existaient avant le transfert demeurent à la charge de l’ancien employeur.
Cependant un problème s’est posé par rapport à la charge de l’indemnité de congés payés.
Les congés payés sont des droits qui s’acquièrent progressivement toute l’année. Les
congés ne sont pris que par période. L’indemnité est versée au moment où le salarié les
prend.
La cour a estimé dans un arrêt du 2 février 84 que si c’est bien le nouvel employeur qui doit
payer, il a la possibilité de réclamer au nouvel employeur le remboursement d’une partie de
ses indemnités sur le fondement de l’enrichissement sans cause.
Le fait que les dettes anciennes demeurent à la charge de l’ancien employeur peut être
préjudiciable au salarié.
Article L 122 – 12 – 1 dit qu’en cas de transfert, le nouvel employeur est tenu à l’égard des
salariés repris des obligations qui incombaient à l’ancien employeur à la date du transfert.
C’est une garantie apportée au salarié, mais elle est écartée dans deux hypothèses :
- Lorsque le transfert est intervenu dans le cadre d’une procédure collective, propre
au droit commercial. Lorsqu’il y a reprise d’une entreprise en difficulté le nouvel
employeur ne reprend pas les dettes, elles sont purgées par décision de justice.
C’est l’AGS (assurance de garantie des salaires) qui prend le relais.
- Lorsque le transfert est effectué sans qu’il y ait de convention entre les
employeurs successifs.
2§ Le transfert de salariés
= opération par laquelle un travailleur, sur l’invitation de son premier employeur, quitte
son poste pour passer au service d’un nouvel employeur qui a accepté de le prendre en
charge.
Opération particulière car il n’y a pas de décision unilatérale de licenciement,
l’opération se fait avec l’accord du salarié. On met fin au premier contrat et immédiatement
on fait renaître une relation de travail avec un nouvel employeur. La fin du premier contrat
intervient à l’initiative du premier employeur. Ces opérations soulèvent un problème de
conservation des avantages du salarié, notamment pour son ancienneté. La question est
résolue grâce à un accord entre les parties. Il arrive parfois qu’il n’y ait pas d’accord. Le
salarié passe d’une entreprise à une autre sans qu’il se soit préoccupé de ses avantages. La
plupart des opérations de transfert des salariés s’effectuent au sein d’un même groupe et
donc le salarié ne se rend pas compte du transfert. La jurisprudence a essayé de
sauvegarder un minimum de droit des salariés. Mais le juge ne peut pas accorder de droits
là où il n’y a pas de support.
Le législateur est intervenu lorsque le salarié est détaché d’une société mère
française auprès d’une filiale étrangère. La cour de cassation a utilisé l’article L122 – 2 une
seule fois pour justifier le transfert de salarié, mais cela a soulevé trop de problèmes. La cour
de cassation cherche à savoir s’il est possible de maintenir un lien avec l’entreprise d’origine
malgré le transfert. Le lien peut être maintenu avec l’entreprise d’origine lorsque l’on
constate une confusion effective et une imbrication entre les 2 intérêts des 2 parties. Par
exemple, si les entreprises sont installées dans les mêmes locaux, qu’elles utilisent le même
matériel… On peut considérer que malgré le transfert, le salarié est resté salarié de
l’entreprise d’origine.
Lorsque les entreprises sont nettement différenciées le maintient du lien contractuel ne peut
être assuré que lorsque la première société a, malgré le transfert, continué à exercer son
contrôle sur le salarié. L’existence de ce contrôle peut se relever à travers les indices de la
subordination juridique. La cour de cassation estime que le lien contractuel est maintenu
lorsqu’il existe au sein de ce groupe une gestion du personnel unifiée. Lorsque le groupe est
lié aux directives de la société mère en ce qui concerne la gestion du personnel, la filiale
devient l’employeur du salarié mais elle peut, du jour au lendemain, reprendre le contrôle du
salarié. Le salarié qui fait l’objet de transfert est lié à son entreprise d’origine malgré
l’existence d’un lien de subordination avec la filiale.
Dans le cas des transferts de salariés dans les filiales étrangères : Il s’agit de l’article
L 122 – 14 – 8 du code du travail. Ce texte a été adopté par la loi du 13 juillet 73 pour
assurer une meilleure protection des salariés affiliés par des sociétés françaises dans des
filiales à l’étranger. Les sociétés françaises utilisent souvent le procédé de filiale, mais si le
salarié est licencié, il se retrouve dans une situation délicate car si son contrat de travail a
été conclu avec la filiale étrangère, les conséquences de son licenciement ne sont pas
toujours déterminées par la loi française mais par le droit international privé du juge saisi.
C’est le juge saisi qui détermine le droit applicable. Souvent le droit applicable n’est pas le
droit français, ce qui est moins favorable pour le salarié.
L’article L 122 – 14 – 8 accorde des droits au salarié à l’encontre de la société mère.
Les conditions d’applications du texte : La loi parle de détachement, il faut que le salarié ait
été d’abord embauché par une société française auprès de laquelle il a effectivement
travaillé. Il ne s’applique pas lorsqu’une société française recrute un salarié pour le mettre à
disposition de la société étrangère. Il faut que le détachement soit effectué auprès d’une
filiale étrangère. En droit commercial, pour qu’une entreprise soit qualifiée de filiale, qu’il faut
que l’entreprise mère détienne la majorité du capital.
Lorsqu’elle a eu à appliquer cet article, la cour de cassation n’a pas tenu compte de
ce critère du droit commercial, la filiale n’est pas celle dans laquelle on a la majorité du
capital, il suffit d’avoir une participation. La cour d’appel d’Aix a considéré que l’on pouvait
juger comme étant une filiale, une société sur laquelle il est possible d’exercer un certain
contrôle, même purement technique, qui peut résulter d’une convention d’assistance
technique passée avec la société étrangère. Il faut qu’un contrat ait été passé avec la filiale
étrangère. Il faut que le salarié ait été licencié par la filiale étrangère. Si ces conditions sont
remplies le salarié va pouvoir faire valoir certains droits à l’encontre de la société française.
Il est prévu que la société mère doit d’abord rapatrier le salarié. Elle doit en prendre
l’initiative dès qu’elle a connaissance du licenciement. Le salarié bénéficie d’un droit à
réintégration à la société mère. Elle doit lui procurer un nouvel emploi compatible avec
l’importance de ces précédentes fonctions au sein de la société mère. Si la société mère ne
réintègre pas le salarié, elle doit alors lui verser les diverses indemnités de rupture prévues
en cas de licenciement. Pour les indemnités de licenciement on prendra en compte le temps
passé auprès de la filiale et le temps passé auprès de la société mère. Si la filiale qui a
licencié le salarié l’a déjà indemnisé pour le temps passé auprès d’elle, le salarié pourra t il
cumuler les différentes indemnités ? Arrêt de la chambre sociale du 20 janvier 93. Il convient
de faire une distinction entre l’indemnité de préavis et de licenciement. A partir du moment
où la filiale a calculé l’indemnité du préavis sur le temps que le salarié à passé auprès d’elle,
la société mère doit calculer l’indemnité de préavis uniquement sur la période que le salarié
a passé auprès d’elle, ainsi le temps passé auprès de la filiale n’est pas pris en compte. Si la
filiale n’avait pas payé de préavis la société mère aurait accordé une indemnité de préavis
calculé sur les 2 périodes de temps, mais cela se limite à 2 mois lorsque le salarié a plus de
2 ans d’ancienneté.
Pour les indemnités de licenciement, si la filiale a payé l’ancienneté du salarié, celui
ci a une option :
- la société mère verse une indemnité sur la période que le salarié a passé auprès d’elle, il
perçoit donc 2 indemnités
- on calcule le montant total sur la totalité de la période passée dans les deux sociétés et on
déduit le montant de l’indemnité payée par la filiale.
Le salarié peut bénéficier de l’option qui lui est la plus favorable.
Le salarié lors de son retour n’a pas le choix lui-même. La société mère le réintègre,
mais si il refuse il n’aura pas d’indemnité. C’est dans l’hypothèse où elle ne le réintègre pas
qu’il aura droit à une indemnité.
Le contrat de travail obéit aux règles générales de tous les contrats. Il doit avoir une
cause, un objet, qui ne doivent pas être contraire aux bonnes mœurs et à l’ordre public. Est
contraire à l’ordre public un contrat dans lequel une personne s’engage à travailler à vie pour
une autre personne. On ne peut s’engager qu’à temps déterminé, l’engagement à vie est
prohibé. Cependant la jurisprudence considère qu’un contrat dans lequel l’employeur
s’engageait à garantir l’emploi du salarié jusqu'à sa retraite est valable. Si c’est l’employeur
qui engage sur du long terme c’est valable.
Il faut que les parties soient capables de conclure le contrat. On fait une distinction
entre la capacité juridique et professionnelle. Le mineur d’âge scolaire ne peut pas exercer
de profession (moins de 16 ans). Les jeunes entre 14 et 16 peuvent avoir un contrat de
travail et exercer une activité pendant les périodes non scolaires mais cette période ne doit
pas excéder la moitié de la période de vacance scolaire. Dans certains cas les mineurs de
moins de 16 ans peuvent travailler mais dans des conditions spécifiques, notamment dans le
milieu artistique.
Il y a des règles supplémentaires relatives à la sécurité, à la santé pour les mineurs, le temps
de travail... Les rémunérations bénéficient d’un régime spécial, la moitié de la rémunération
étant bloqué, l’autre étant à la disposition du représentant légal.
Le mineur de plus de 16 ans est capable, il peut faire un contrat de travail, cependant il
n’aura pas la totale jouissance de son salaire.
Le consentement doit être exempt de vice. Il est rare que l’on fasse état de vice du
consentement dans le cadre du contrat de travail. C’est généralement l’employeur qui
soulève l’erreur sur la personne. Arrêt chambre sociale du 3 juillet 90 : un employeur
demande l’annulation du contrat de travail au motif qu’il y a eu une erreur sur la personne. La
cour rejette le fondement en disant que la faute de l’employeur n’était pas excusable car le
salarié n’a pas caché sa condition passée, et qu’il appartenait à l’employeur de se renseigner
sur son salarié.
Pour limiter l’erreur du salarié la loi réglemente les offres et les demandent d’emplois.
Elle interdit les demandes ou offres dont certaines allégations sont fausses. Toutes
allégations fausses peuvent être invoquées par le salarié.
Le dol du salarié existe, lorsque le salarié trompe son employeur (ex : faux diplôme).
La cour de cassation considère que ce n’est pas au salarié d’informer l’employeur. Il ne peut
pas y avoir de dol par réticence. La tromperie qui existe au moment du contrat ne peut
justifier un licenciement que si elle porte sur les compétences nécessaires pour l’exercice de
la fonction dans laquelle il est embauché.
Il arrive qu’en cours de contrat, un salarié accepte des modifications de son contrat parce
qu’il n’a pas le choix, et il pourra ensuite dire qu’il était sous la contrainte lors de la signature
de cette modification, c’est le juge qui apprécie souverainement la contrainte.
Les formalités préalables que la loi impose : L’employeur qui veut embaucher un salarié doit
faire des déclarations auprès de différents organismes, comme l’URSSAF, la caisse
d’assurance chômage, la médecine du travail… Ces formalités peuvent être remplies à
travers la déclaration unique d’embauche adressée à l’URSSAF. Cette déclaration permet au
salarié d’être informé sur son embauche, l’employeur doit remettre au salarié des documents
relatifs à la déclaration. Le salarié dispose donc de la preuve de son embauchage s’il n’a pas
de contrat écrit. L’employeur est dispensé de la remise de ses documents s’il a établit un
contrat de travail par écrit.
On n’impose pas la rédaction de contrat écrit mais on oblige l’employeur à fournir des
renseignements au salarié. Notamment dans le bulletin de salaire il faudra indiquer la durée
de congé payé, la durée du préavis… en l’absence de contrat de travail. La remise du
bulletin de salaire est une obligation inhérente à la remise du salaire. Lorsque l’employeur
adresse au salarié une lettre que l’on qualifie de lettre d’embauche, on demande au salarié
de renvoyer une copie dûment signée. Lorsque le contrat est rédigé par écrit, il doit être
rédigé en français. Dans le cas d’un contrat dans une langue étrangère, il devra exister un
double en français.
Le CDD doit nécessairement être passé par écrit mais ce n’est pas obligatoire pour le
CDI. Il doit contenir la date de début, de fin du contrat, que ce soit une date ou lors d’un
remplacement de personne, le nom de la personne. Le contrat à temps partiel doit aussi être
rédigé par écrit, il doit préciser la durée de temps partiel. Il y a un contenu minimum qui doit
être mis dans le contrat. Il faut préciser la répartition du travail, des horaires…De même le
contrat de travail temporaire et le contrat de travail à temps partagé, le contrat
d’apprentissage, le contrat de travail des travailleurs à domicile sont des contrats rédigés par
écrit. Le contrat de travail pour le travailleur étranger doit être fait par écrit lorsque c’est un
contrat de primo arrivant, qui justifie son arrivée sur le territoire.
C’est une pratique courante qui a la particularité d’être pratiquement ignorée par la
loi. La loi n’évoque la période d’essai que dans des périodes exceptionnelles, pour le travail
temporaire ou les VRP. C’est la jurisprudence qui est venue déterminer l’ensemble des
règles applicables à la période d’essai. Il a fallu régler la question de savoir si, lorsqu’il
existait une période d’essai, il n’existait pas 2 contrats distinct. Le fait d’admettre une dualité
de contrat aurait pu s’avérer défavorable au salarié, par exemple pour le calcul de
l’ancienneté.
On considère que le contrat de travail est conclu dès le premier jour de la période d’essai. La
période est caractérisée par le fait que la résiliation sera facilitée et n’obéira donc pas aux
dispositions applicables au licenciement ou à la démission. La période d’essai doit être
expressément acceptée par le salarié et ne doit pas être trop longue. Il faut donc un accord
préalable.
La conception même de l’essai implique que les parties ne soient pas définitivement
engagées. Chacune d’elle peut mettre fin librement au contrat, avec la limite de l’abus de
rupture.
C’est la loi elle même qui dans l’article 122 – 4 du code du travail écarte pendant la
période d’essai les règles applicables en matière de licenciement ou de démission.
On considérait traditionnellement que ces dispositions légales permettaient d’écarter
l’application des différents statuts protecteurs applicables à certains salariés lorsqu’ils se
trouvaient en période d’essai.
La cour de cassation a progressivement écarté des conséquences logiques de la
période d’essai dans des cas particuliers. Elle a dit que les règles de la période d’essai
n’étaient pas applicables aux salariés victime d’accident du travail, arrêt de 1989.
Dans 2 arrêts du 26 octobre 2005, elle a déclaré que les dispositions légales qui assurent
une protection exceptionnelle et exorbitante du droit commun à certains salariés en raison du
mandat ou des fonctions qu’ils exercent dans l’intérêt de l’ensemble des travailleurs,
s’appliquent pendant la période d’essai. Ces 2 arrêts concernaient un conseiller du salarié
auquel on peut faire appel lors d’un entretien préalable à un licenciement.
La jurisprudence dit que la personne ne peut être renvoyée en période d’essai lorsqu’elle est
dans une situation de santé particulière, elle peut soulever l’existence d’une procédure
discriminatoire, ce qui entraîne l’inversement de la charge de la preuve. Il appartient à
l’employeur d’apporter la preuve que s’il met fin au contrat ce n’est pas lié à son état de
santé.
Dès lors que le salarié ne bénéficie pas d’un statut protecteur, l’existence d’une période
d’essai a pour conséquence d’écarter les règles de la démission ou du licenciement. Il n’y a
pas de formalités à respecter, il ne sera pas nécessaire de justifier le licenciement.
C’est sur le terrain de l’abus de droit que se place le salarié pour contester la décision
de l’employeur. Il y a abus chaque fois que l’on peut apporter la preuve que la décision de
l’employeur est fondée sur des éléments extérieurs au caractère non satisfaisant de l’essai.
L’essai doit lui permettre de tester les capacités du salarié. Si la décision de l’employeur
n’est pas liée à la compétence du salarié c’est un abus.
Il est d’autres situations d’abus qui peuvent se rencontrer, par exemple lorsque l’employeur
propose au salarié de changer de poste, de fonction, en demandant au salarié de faire un
essai dans le cadre des nouvelles fonctions du nouveau poste. Cette période probatoire doit
convenir au salarié, il faudra savoir s’il fait l’affaire. Il ne peut pas renvoyer le salarié
simplement. Il doit remettre le salarié dans l’emploi qui était le sien avant la modification.
A. Le versement de la rémunération
• Les formes :
On distingue traditionnellement 2 séries d’éléments à savoir le salaire proprement dit, le
salaire de base et les compléments et accessoires de salaire.
Le salaire de base peut se présenter sous 2 formes : salaire au temps ou salaire au
rendement.
Le salaire au temps est versé au salarié en fonction du temps de travail sans qu’il soit
fait référence à un résultat. L’avantage de ce type de salaire c’est qu’il présente une sécurité.
L’inconvénient c’est qu’il n’incite pas à améliorer le rendement. Le salaire au temps peut être
horaire ou mensuel. Lorsqu’il est mensuel on dit que le salarié est mensualisé. Le salaire
mensuel dépend du nombre d’heures effectuées en cours de mois. Il est calculé
mensuellement sur la base d’un horaire donné, par exemple 35 h par semaine, à savoir 151,
67 par mois. Il aura chaque mois le même salaire. Si au cours d’un mois il est amené à
effectuer plus que ces heures normales, il percevra des heures supplémentaires. En
revanche s’il fait moins d’heure, son salaire sera diminué, sauf si des dispositions légales ou
conventionnelles prévoient le maintient de la rémunération ou le versement d’une indemnité
compensatrice. Il peut aussi percevoir une indemnité prévue par l’employeur.
Le salarié qui a un salaire horaire dépend des heures effectuées au cours du mois. La
mensualisation ce n’est pas que le paiement mensuel des heures. Cela permet au salarié de
bénéficier d’avantages supplémentaires, grâce à un accord de 1977. La mensualisation va
permettre aux salariés mensualisés de bénéficier de la rémunération de certains jours non
travaillés pendant le mois. La mensualisation permet au salarié de bénéficier d’indemnités.
Une loi, du 19 janvier 1978, a rendu la mensualisation obligatoire, donc tous le salariés qui
ont un contrat dépensant un mois sont mensualisés.
Le salaire au rendement est calculé par rapport au chiffre ou au rendement effectué
par rapport à un temps donné. C’était une pratique courante dans l’industrie et dans le
commerce. Il a été abandonné dans l’industrie car il suscitait des critiques de la part des
syndicats, du fait de la difficulté que l’on rencontrait pour définir et arrêter des normes de
travail permettant de définir le rendement. Tout salaire au rendement doit tenir compte du
salaire minimum légal ou conventionnel. A partir du moment ou les salariés ont travaillé un
temps donné, même si ce n’est pas suffisant ils doivent percevoir un salaire au moins égal
au minimum conventionnel.
Parfois le salaire au rendement permet de percevoir une rémunération très supérieure à un
salaire au temps.
Le code du travail pose un double principe : Les salaires sont librement déterminés par
voie d’accords individuels ou collectifs. Il appartient à l’Etat de fixer un salaire minimum
interprofessionnel.
• La liberté contractuelle :
La fixation des salaires est la principale fonction des conventions collectives et des accords
de salaires. On détermine le montant en fixant le salaire minimum dans la profession ou
dans l’entreprise, qui est généralement attribué au travailleur sans qualification et détermine
les coefficients hiérarchiques afférents aux qualifications professionnelles (par exemple
l’indice 100 est la base, l’indice 110 sera l’indice 100 + 10). Lors des renégociations de
salaires on discute du point d’indice ou de coefficient. On peut ainsi déterminer le montant du
salaire qui correspond à chaque emploi.
L’un des problèmes rencontrés est celui de la hausse du coup de la vie à cause de
l’inflation. Le salaire était alors indexé, mais si l’indexation n’est pas interdite elle est
fortement encadrée. Un ordonnance de 58, afin d’éviter que les salaires soient un facteur
d’inflation, a interdit les indexations générales. C’est une indexation sur le niveau général
des prix et des salaires, une indexation sur le prix des biens ou services n’ayant pas de
relations directes avec l’activité de l’une des parties. De la même manière par exemple dans
l’industrie textile on ne peut pas se référer à l’indice du coût de la construction pour
déterminer le salaire.
N’est il pas possible de négocier individuellement le salaire ? Il est possible de
négocier le montant d’un commun accord. C’est le cas dans une entreprise qui n’est pas
soumise à un accord collectif. Même s’il existe un accord professionnel il est toujours
possible de négocier le salaire à condition de respecter les minima.
La cour de cassation a toujours considéré que l’employeur était libre de décider pour
chaque salarié du montant de la rémunération dès lors qu’un accord collectif ou la loi ne lui
impose pas un salaire déterminé. Si un salarié estime être victime d’une discrimination
injustifiée, il lui appartenait alors d’apporter la preuve qu’il n’y avait aucune différence de
capacité et de rendement entre les autres salariés et lui.
Dans un arrêt du 29 octobre 96, Ponsolle, la cour de cassation a posé le principe qu’à travail
égal salaire égal. Elle n’a fait que reprendre une formule qui se trouvait dans le code du
travail qui fait référence à cette notion. La cour a déduit de ce texte que l’employeur est tenu
d’assurer l’égalité de rémunération entre tous les salariés, peu importe le sexe, pour autant
que les salariés sont placés dans une situation identique.
Il appartient à l’employeur de justifier la différence de salaire. Il y a un renversement de la
charge de la preuve.
Le salaire a un caractère alimentaire et c’est pour cela que le régime juridique protège le
créancier de ce salaire.
• Le paiement du salaire :
Le législateur s’est préoccupé de la périodicité du paiement. Il importe que le salarié
puisse toucher régulièrement son salaire. C’est l’article L 143 – 2 du code du travail qui fixe
les règles de la périodicité du paiement. Dès lors que les salariés sont bénéficiaires d’un
accord de mensualisation il sont payés au moins une fois par mois. L’accord de
mensualisation doit prévoir les conditions de versement éventuel d’acompte en ce qui
concerne les ouvriers. Les ouvriers qui le demandent peuvent être payés au moins deux fois
par mois.
Le législateur a fixé des règles relatives au mode du paiement. Il doit être payé en
monnaie métallique ou fiduciaire, par chèque barré ou par virement. Mais au delà d’un
montant mensuel fixé par décret, le salaire est payé en espèce au salarié qui le demande.
Au delà de 1500 € les parties n’ont pas le choix c’est obligatoirement un chèque ou un
virement. En dessous, l’employeur paie comme il veut sauf si le salarié exige un paiement en
espèce si la somme est inférieure à 750 €.
L’employeur doit obligatoirement remettre un bulletin de paie. Il doit contenir un certain
nombre de précisions (article R 143 – 2 du code du travail), comme la qualification des
parties, les qualifications, la durée de travail, la convention collective applicable à
l’entreprise, et s’il n’y a pas de contrats écrits, d’autres éléments doivent être rajoutés
comme les congés payés… Toutes les mentions qui y figurent doivent être reportées sur le
livre de paie de l’entreprise. Le bulletin de paie est la preuve de l’existence du contrat de
travail. Il permettra au salarié de faire valoir ces droits.
La créance de salaire se prescrit par 5 ans. La prescription peut être interrompue par
une citation en justice ou si l’employeur a signé une reconnaissance de dette au salarié.
La créance de salaire doit être protégé contre les créanciers du salarié : Une partie
du salaire doit être insaisissable. La rémunération est partagée en 3 parties pour déterminer
la quotité saisissable. Cette partie insaisissable est intouchable, même par les créanciers
d’aliments, elle est égale au RMI. Une autre partie est insaisissable sauf pour les créanciers
d’aliments.
Elles sont essentiellement dans le livre 2 du code du travail. Elles concernent les
conditions de travail au sens large du terme comme la protection de la santé du salarié, la
durée du travail et les congés.
Il existe une définition du travail effectif : c’est le temps pendant lequel le salarié est à la
disposition de l’employeur et doit se conformer à ses directives sans pouvoir vaquer
librement à ses occupations personnelles. Il distingue les heures de travail effectives, des
heures d’équivalence et des heures d’astreintes. Les heures d’équivalence sont des heures
d’inactivité considérées comme temps de travail. Les astreintes sont les périodes pendant
lesquelles le salarié sans être à la disposition permanente et immédiate de l’employeur a
l’obligation de demeurer à son domicile ou à proximité pour intervenir pour effectuer un
travail.
Le code du travail pose le principe d’une durée du travail de 35 h par semaine et donne
la possibilité d’y déroger au moyen d’heures supplémentaires.
Le dépassement des 35 heures : Les 35 heures peuvent être dépassées par les heures
supplémentaires. Elles sont calculées soit sur la base de la semaine civile soit dans le cadre
d’un cycle. Pour que les heures supplémentaires soient appréciées dans le cadre d’un cycle
il faut que l’on se trouve soit dans le cadre d’une entreprise qui fonctionne en continu, soit
qu’un accord collectif de travail ou un décret le prévoit. Le cycle est une période de 8 à 12
semaines, au sein de laquelle la durée du travail est répartie de façon fixe et répétitive, de
telle sorte que les semaines comportant des heures au delà de 35 heures soient strictement
compensées au cours du cycle par des semaines comportant une durée hebdomadaire
inférieure à cette norme.
Les heures supplémentaires doivent être envisagées dans le cadre des 2 parties.
A l’égard de l’employeur le code prévoit 2 types d’heures supplémentaires : Les heures
supplémentaires non soumises à autorisation et les heures qui y sont soumises. L’employeur
dispose chaque année d’un contingent d’heures supplémentaires libres qu’il peut imposer à
son salarié (220 heures actuellement). Il n’est pas obligé de les utiliser. Au delà du
contingent, les heures supplémentaires doivent être validées par l’inspecteur du travail, sauf
s’il existe un accord collectif qui prévoit de faire effectuer des heures choisies. Il s’agit
d’heures supplémentaires effectuées au delà du contingent annuel, à la suite d’un accord
entre l’employeur et le salarié. Les heures supplémentaires du contingent ou de l’inspecteur
du travail s’imposent au salarié. L’employeur doit toutefois respecter les plafonds de 10
heures par jours et de 11 heures de repos.
Il devra aussi respecter le nombre d’heures maximales hebdomadaires de 48 heures, bien
que par voie d’accord collectif et avec l’autorisation de l’inspecteur du travail on peut
dépasser les 48 heures jusqu'à 60 heures. Cette durée maximale peut être calculée sur 12
semaines consécutives avec une moyenne de 44 heures.
A l’égard des salariés les heures supplémentaires ont une double incidence :
- elles donnent lieu à une majoration de salaire (en principe les 8 première heures c’est + 25
% et les 8 suivantes + 50 %, sauf système dérogatoire).
- Le paiement des heures supplémentaires et de leur majoration peut être remplacé par un
repos compensateur.
Il faut qu’un accord le prévoie expressément ou doit en avertir les représentants du
personnel. Les règles relatives au paiement des heures supplémentaire ne jouent pas dès
lors que le salarié bénéficie d’une convention de forfait. Il s’agit d’une rémunération forfaitaire
englobant les heures supplémentaires. Sa validité est soumise à l’accord du salarié, il faut
aussi que la rémunération perçue dans le cadre du forfait, soit au moins égale au salaire
minimum légal ou conventionnel augmenté de la majoration pour heure supplémentaire.
Les règles relatives à la durée du travail et au paiement des heures supplémentaires,
peuvent être écartées s’il s’agit de cadres.
La loi prévoie 3 catégories de cadres :
• Les cadres soumis à l’horaire collectif, on leur applique alors le régime des heures
supplémentaires.
• Les cadres intermédiaires, qui bénéficient d’une convention de forfait qui est établie avec
chacun des cadres concernés sur une base hebdomadaire, mensuelle voir annuelle.
• Les cadres dirigeants, la réglementation de la durée de travail ne les concerne pas.
Les heures supplémentaires ouvrent droit à repos compensateur. Ces repos n’ont rien à
voir avec le repos compensateur à substitution.
Il y a 2 repos compensateurs qui vont s’appliquer.
Dans les entreprises de plus de 20 salariés, toute heure effectuée au delà de la 41 heures
ouvrent droit à un repos compensateur de 50 % des heures.
Les heures effectuées au delà du contingent annuel ouvre droit à un repos compensateur,
de 50 ou 100 %, selon que l’entreprise à plus ou moins de 20 salariés. Ces repos
compensateurs peuvent être pris par jour complet ou par demi journée, dans un délai de
deux mois où on acquis cette journée ou demi journée. Ce repos compensateur ne peut pas
être collé aux congés payés ni être pris en juillet août. On ne peut pas cumuler 2 repos
compensateur, c’est le second qui s’applique.
Le travail intermittent :
Il peut être mis en place dans le cadre de conclusion de contrat de travail intermittent,
dès lors qu’un accord collectif le prévoit. Il peut être conclu afin de pouvoir des emplois
permanents qui par nature comportent une alternance de période travaillée et de période
non travaillée. Le contrat qui doit nécessairement être écrit est nécessairement à durée
indéterminée. Il doit prévoir une durée annuelle minimum du travail, les périodes de travail et
la répartition du travail. Le contrat peut prévoir la possibilité de recourir à des heures
complémentaires, qui ne peuvent pas dépasser le tiers de la durée minimale prévue par le
contrat. La rémunération peut être déterminée en fonction des périodes travaillées ou faire
l’objet d’un lissage.
B. Les congés
Les congés payés : Pour avoir des congés payés, il faut avoir travaillé au moins un
mois dans une entreprise, ou 4 semaines, ou 24 jours.
Il faut que cette durée minimale de travail ait été effectuée au cours de l’année, qui
commence le 1er juin et se termine le 31 mai.
Le salarié à droit à 2 jours et demi de congé par mois de travail effectué au cours de
l’année de référence, sans que la durée totale de congé exigible puisse excéder 30 jours
ouvrables.
Certaines périodes non travaillées sont considérées comme du travail effectif. Les
suspensions pour accident du travail ou maladie professionnelle sont considérées comme
travail effectif, comme les périodes de repos compensateur et donc ouvrent droit à des
congés payés. Les périodes de maladie ordinaire n’entrent pas en considération.
Certains salariés peuvent bénéficier de congés supplémentaires. Ex : les femmes de
moins de 21 ans qui ont des enfants à charge (2 jours par enfant de – de 15 ans). Les
jeunes de moins de 21 ans ont droit à 5 semaines de congés, même s’ils n’ont pas acquis
ces 5 semaines. L’époque du congé est en principe déterminée par les conventions
collectives. Période de prise de congés/ du 1er mai au 31 octobre. Tout salarié à droit de
prendre ces 2 semaines de suite au cours de cette période. L’employeur a le droit de
fractionner les congés payés. La 5e semaine ne peut pas être prise en même temps que les
4 autres semaines, sauf exception liées à des contraintes géographiques particulières.
La rémunération des congés payés : Le code du travail a prévu une indemnité de
congés payés qui remplace le salaire. Il existe une double règle de calcul.
Il est en principe égal au dixième de la rémunération totale perçue par le salarié au
cours de la période de référence. Ce mode de calcul présente un inconvénient en cas de
promotion du salarié. Cette indemnité calculée sur la base du dixième ne peut être inférieure
au montant du salaire qui aurait été perçue pendant la période de congé si le salarié avait
continué à travailler. Lorsque le contrat de travail prend fin, il y a toujours des congés payés
à solder, que le salarié ait pris ou non ses congés de l’année. Les congés acquis par le
salarié donnent droit à l’octroi d’une indemnité compensatrice de congés payés. Cette
indemnité se calcule de la même manière que l’indemnité de congé payé. Lorsque le contrat
de travail a été rompu pour faute lourde le salarié perd ses droits aux congés payés.
A. La maladie
Les solutions relatives à la maladie ont été élaborées par la jurisprudence, qui est
favorable au salarié, en fonction de la nature et de la durée de cette maladie.
La maladie, dès lors qu’elle ne se prolonge pas au delà d’une certaine durée ne
rompt pas le contrat de travail, c’est une cause de suspension. Le salarié est tenu des
respecter certaines obligations. Le salarié doit être en mesure de le justifier par la production
d’un certificat d’un arrêt de travail établit par un médecin traitant. Le non respect de cette
obligation peut avoir des conséquences pour le salarié, car il se trouve dans une situation
fautive. Pendant la maladie, le salarié est dispensé d’accomplir son travail, l’employeur ne lui
verse plus son salaire, ce sont alors les organismes de sécurité sociale qui prennent le relais
(50 % du salaire plafonné). L’employeur doit verser au salarié un complément
d’indemnisation. La loi dit que l’employeur n’est tenu de verser un complément qu’à compter
du 11 jours d’arrêt de travail, à condition que le salarié ait une ancienneté minimale de 3 ans.
Lorsque l’employeur verse un complément, l’employé doit accepter une contre visite
médicale demandée par l’employeur.
La durée de suspension varie. C’est le juge qui apprécie si l’employeur a l’obligation ou non
de remplacer le salarié. En cas de maladie professionnelle ou d’accident du travail la période
de suspension peut être très longue.
Ce sont des congés qui ne sont accordés que sous certaines conditions, il faut un
minimum d’ancienneté.
Le congé sabbatique est d’une durée minimale de 6 mois et maximale de 11 mois.
C’est un congé qui n’a pas à être motivé, mais qui n’est pas rémunéré. Les salariés peuvent
se faire ouvrir dans l’entreprise un compte épargne temps. Le salarié va demander à ce
qu’on lui mette de coté des jours de congés, comme les repos compensateurs, ou faire
transformer en jour de congé inscrit sur le compte épargne temps, certaines primes ou
rémunérations pour heures complémentaires. Le congé sabbatique sera rémunéré grâce au
compte épargne temps.
Il existe le congé pour création d’entreprise. Congé d’un an renouvelable une fois, qui
sera pris par un salarié qui veut créer ou reprendre une entreprise.
Les congés éducatifs, de formation économique sociale et syndicale, sont des
congés qui peuvent atteindre 2 semaines, qui sont en partie rémunérés par l’employeur, les
salariés pouvant bénéficier d’un complément d’indemnisation.
Le congé de formation de cadre ou de mouvement de jeunesse d’une semaine.
Le congé de solidarité internationale.
C. La grève
Pendant longtemps elle était considérée comme une cause de rupture du contrat de
travail, mais ce n’est plus le cas depuis 1939, puisque la cour supérieure d’arbitrage l’a
considéré comme une suspension du contrat. Elle n’est devenue un droit qu’en 1946. La
grève ne rompt pas le contrat de travail, c’est une simple suspension, mais le salarié ne sera
pas rémunéré.
Le contrat de travail doit normalement s’exécuter dans les conditions qu’il prévoit.
La modification peut être faite d’un commun accord, les parties en ont le droit.
Il faut faire une distinction entre les distinctions d’un commun accord et les modifications
unilatérale.
Tout est possible, le seul problème qui se pose est la preuve de l’accord des parties.
Il faut faire une distinction selon que l’on se trouve face à des accords formalisés ou non.
Si l’accord est formalisé, on rédigera un nouveau contrat de travail ou un
avenant au contrat, signé et avec la mention lu et approuvé. C’est ce nouvel accord qui fera
effet.
Si le salarié intervient contre la modification, on saura que le salarié n’est pas
d’accord. Mais s’il ne dit rien et qu’il fait rebondir le problème le jour où il y aura rupture du
contrat de travail, la question est de savoir si on peut admettre un accord tacite dans la
modification du contrat de travail. Pendant longtemps la JP était favorable à l’acceptation
tacite, qui pouvait simplement résulter du fait que le salarié avait commencé à travailler aux
conditions nouvelles sans formuler de réserve. Peu importe que le salarié ait protesté, s’il a
continué a travailler c’est qu’il a accepté la modification. Cette JP a été condamnée à la suite
d’un revirement intervenu dans un arrêt du 8 octobre 87, Raquin. Les salariés avaient vus
leurs rémunérations modifiées. La cour dit que l’acceptation de la modification du contrat de
travail que les salariés avaient refusés ne pouvait résulter de la poursuite par eux du travail.
Lorsque l’employeur modifie le contrat il a intérêt à faire signer un document aux salariés. Le
risque pour l’employeur est de voir remettre en cause la modification intervenue.
Le législateur est intervenu en prévoyant une procédure particulière. Article 321 – 1 – 2 du
code du travail : lorsque l’employeur envisage pour un motif économique une modification
des contrats de travail il en informe chaque salarié par lettre recommandée avec accusé de
réception. Le texte ajoute que la lettre de notification informe le salarié qu’il dispose d’un
mois a compté de sa réception pour faire connaître son refus. A défaut de réponse dans le
délai d’un mois, le salarié est réputé avoir accepté la modification proposée.
Pour le droit la modification n’a pas toujours eu la même intensité. La cour de
cassation a fait une distinction entre les modifications substantielles et les modifications
non substantielles. L’employeur ne peut pas imposer aux salariés les modifications
substantielles mais il peut lui imposer les modifications non substantielles. La question est de
savoir ce qu’est une modification substantielle. Le juge devait savoir si l’élément avait ou non
été considéré comme essentiel par les parties lors de la conclusion du contrat. Comme le
contrat de travail est un contrat non écrit, cela peut poser quelques difficultés.
Plutôt que de se placer à la date de la conclusion du contrat, ils appréciaient la modification
au jour où elle est intervenue. A partir du moment où on se trouve face à une modification
qui entraînait des sujétions nouvelles pour le salarié, on était devant une modification
substantielle.
La cour de cassation, à la fin des années 90, a décidé de remettre de l’ordre. Le
contrat ne peut être modifié que par les parties. Soit c’est une modification soit ce n’en est
pas une. On ne parle pas de modification substantielle. On parle de modification du contrat
ou de changement des conditions de travail. Le contrat ne peut faire l’objet d’une
modification unilatérale, mais les conditions de travail peuvent être modifiées par l’employeur
unilatéralement. Les conséquences du refus de la modifications du contrat ou du
changement de des conditions ne sont pas les mêmes.
• La durée du travail : C’est un élément du contrat de travail qui ne peut être modifié sans
l’accord du salarié, depuis un arrêt du 20 octobre 98, arrêt madame Bonimond.
L’employeur avait proposé de travailler 41 heures par semaines au lieu de 39. La cour a
estimé qu’on ne peut pas considéré comme abusif le refus du salarié de la modification
du contrat. Les horaires cependant ne font pas parties du contrat de travail, dans les
limites du cadre légal. La cour de cassation a jugé que si le changement d’horaire est
important c’est une modification du contrat de travail.
• Le lieu de travail : C’est un élément du contrat de travail. Arrêt du 20 octobre 98, arrêt
Boghossion. La cour de cassation a déclaré que le contrat de travail doit s’effectuer
dans un secteur géographique. On peut modifier de manière unilatérale le travail, à
l’intérieur du secteur géographique. Il ne peut pas y avoir modification du secteur
géographique car cela entraîne une modification du contrat de travail. Peut on muter le
salarié au sein du secteur géographique ? Dans un arrêt de 2003, la cour de
cassation dit que la mention du lieu de travail a mention d’information, a moins qu’il
ne soit stipulé par une clause claire et précise que le salarié exécutera son travail
exclusivement dans un lieu précis. La mutation dans un lieu géographique est donc
possible. Si dans le contrat de travail existe une clause de mobilité on pourra demander
au salarié d’aller travailler dans un autre secteur géographique. La jurisprudence est
très pointilleuse quant aux modalités de la mise en œuvre de ces clauses. Elle doit être
mise en œuvre de bonne foi, elle sanctionne les employeurs qui ne l’ont pas respecté.
A. La modification du contrat
On distingue le CDI et le CDD. Le CDI peut prendre fin de différentes façons. Les
modes classiques de rupture des contrats lui sont applicables. Le juge a progressivement
écarté les modes de rupture du droit commun, il s’est montré hostile à l’utilisation de ces
modes de rupture afin de privilégier les modes de rupture au droit du travail.
L’article L 122 – 4 du code travail dispose que le contrat de travail conclu sans
détermination de durée peut cesser à l’initiative d’une partie contractante. Il s’agit là d’un
droit de résiliation unilatérale qui appartient à chacune des parties au contrat de travail. Le
mode de rupture normal, c’est la résiliation unilatérale pour le CDI.
Le départ à la retraite ne peut pas être assimilée à une résiliation unilatérale.
1§ La résiliation unilatérale
Elle peut être le fait de l’employeur ou du salarié. Lorsqu’elle est le fait de l’employeur
elle est qualifiée de licenciement, lorsqu’elle est le fait du salarié il s’agira d’une démission et
dans certain cas il s’agira d’une prise d’acte de la rupture.
A. Le licenciement
B. La démission
Une ou l’autre des parties demande à prendre acte de conclure un contrat de travail à
cause du comportement de l’autre partie, la rupture du contrat est prise par le salarié ou
l’employeur. Elle a simplifié les choses à travers 2 arrêts du 25 juin 2003 qui ont été depuis
largement confirmé. La cour de cassation fait une distinction selon que la prise d’acte est le
fait de l’employeur ou du salarié.
Prise d’acte de la rupture par l’employeur : La cour de cassation y voit un
licenciement, c’est l’employeur qui met en œuvre la procédure de licenciement, s’il ne le fait
pas, tout acte de sa part matérialisant la rupture du contrat vaut licenciement sans cause
réelle et sérieuse, quelque soit la matière et le bien fondé des faits reprochés au salarié.
Prise d’acte de la rupture par le salarié : Tout va dépendre des faits invoqués par le
salarié. Si les faits imputables à l’employeur étaient de nature à justifier la rupture, celle-ci
produira les effets d’un licenciement sans cause réelle et sérieuse. Mais si les faits ne sont
pas de nature à justifier une rupture, celle-ci produit les effets d’une démission.
2§ Le départ à la retraite
Il n’existe pas en droit du travail, un âge impératif à partir duquel un salarié doit
cesser de travailler, du moins dans le secteur privé. Le code du travail, considère comme
nulle et non avenue, toute disposition conventionnelle qui prévoirait une rupture de plein droit
du contrat de travail en raison de l’âge du salarié ou du fait qu’il serait en droit de bénéficier
d’une pension vieillesse.
Le départ à la retraite peut être considéré comme un mode autonome de rupture du
contrat de travail, si certaines conditions sont remplies. Par exemple, lorsque le salarié
atteint un âge minimum ou lorsqu’il peut bénéficier d’une pension de vieillesse au taux plein.
Si c’est le salarié qui veut prendre sa retraite, son départ sera considéré comme un
mode autonome de rupture, dès lors qu’il a la possibilité de bénéficier d’une pension de
retraite au taux plein. Dans le cadre du régime général de sécurité sociale il faut avoir au
moins 60 ans et avoir cotisé pendant au moins 160 trimestres. Si ces conditions sont
remplies il peut partir à la retraite. Le salarié obtient le taux plein obligatoirement à 65 ans,
même s’il n’a pas les 160 trimestres. Si le salarié ne remplit pas ces conditions, le salarié
peut prendre une retraite à 60 ans, qui est une retraite minorée, son départ est alors une
démission.
Pour l’employeur, on faisait jouer jusqu’en 2003 les mêmes conditions. Depuis la loi
du 23 août 2003, l’employeur n’a pas la possibilité de mettre un salarié à la retraite avant 65
ans, avec 2 exceptions, lorsque le salarié est en pré retraite ou lorsque la convention
collective prévoit des conditions particulières pour le départ à la retraite. Si l’employeur veut
mettre à la retraite un salarié avant 65 ans, il commet une faute car ce sera alors un
licenciement. C’est un licenciement discriminatoire, donc il encourt la nullité du licenciement.
Dans certains régimes particuliers, l’âge de taux plein est inférieur. L’employeur peut donc
mettre les salariés à la retraite avant.
On estime qu’il n’est pas normal qu’un salarié se trouve brusquement congédié, en
étant démuni de ressource du jour au lendemain. Le préavis doit informer le salarié du
licenciement pour qu’il recherche un nouvel emploi. Le préavis est visé par la loi, il peut
trouver sa source dans l’usage, également dans la convention collective. L’usage et la
convention collective ont été pendant longtemps les sources premières du préavis.
Lorsque les conventions collectives sont venues prendre le relais en matière de préavis, la
jurisprudence a dit que la convention collective devait primer sur l’usage.
Le salarié ne doit pas avoir été licencié pour faute grave pour avoir droit au préavis.
Le degré de gravitée de la faute est apprécié souverainement par les juges du fond.
Il faut une condition d’ancienneté. Le code du travail à l’article 122 – 6 prévoit une durée
minimale de 6 mois pour l’application d’un préavis d’1 mois, et les salariés ont plus de 2 ans
d’ancienneté, un préavis de 2 mois. Si le salarié a moins de 6 mois d’ancienneté, c’est la
durée du préavis de l’usage ou de la convention collective qui joue.
Le délai commence à courir à la réception de la lettre de licenciement. Le contrat de
travail doit se poursuivre jusqu’au terme du préavis. Les deux parties sont tenues de
respecter le contrat jusqu'à son terme. Le salarié doit respecter le préavis du licenciement
jusqu'à son terme. Le salarié peut s’absenter 2 heures par jour afin de rechercher un nouvel
emploi.
Si l’employeur licencie un salarié sans lui donner son préavis, celui ci pourra
bénéficier d’une indemnité compensatrice de préavis, qui est une indemnité de préavis égale
au montant des salaires que le salarié aurait perçu pendant le délai. Le préavis non effectué
est un temps de travail effectif. Les droits du salarié seront calculés au terme du préavis.
2§ La procédure de licenciement
3§ Le motif du licenciement
Tout licenciement doit être fondé sur une cause réelle et sérieuse.
La faute disciplinaire peut justifier un licenciement. Il faut que l’on démontre que le
comportement du salarié est inadmissible et que sa présence dans l’entreprise est peu
compatible avec un bon fonctionnement de celle-ci.
Il existe une gradation des fautes disciplinaires. Certaines fautes sont légères, que
l’on peut sanctionner, mais qui ne justifient pas un licenciement. Certains comportements
peuvent être qualifiés de faute grave, c’est le comportement inadmissible, et il est
nécessaire de se séparer immédiatement du salarié.
Lorsque l’employeur invoque une incompétence professionnelle du salarié il devra porter
à la connaissance du juge les faits objectifs sur lesquels il se fonde pour conclure au
licenciement.
L’employeur va souvent invoquer l’insuffisance de résultat pour licencier un salarié.
La cour de cassation dit que c’est une cause valable sous certaines conditions.
L’employeur ne doit pas agir dans l’opacité. Le juge a le pouvoir de contrôler si les
objectifs fixés sont réalisables.
Avant 1973, on parlait d’un licenciement abusif. C’est la théorie de l’abus de droit.
Après 73, le salarié dont le licenciement est justifié peut avoir des indemnités en apportant la
preuve d’un abus de droit de l’employeur.
Le recours peut intervenir dans 2 séries de situations :
Toute d’abord en cas de licenciement injurieux ou vexatoire : Si l’employeur dispose du
droit de rompre le contrat de travail, il doit s’abstenir de tout propos incorrect de nature à
porter préjudice à l’employé. La jurisprudence va condamner un employeur qui licencie un
salarié en lui interdisant de revenir sur son lieu de travail. Le recours à la notion de
licenciement abusif peut également intervenir en raison du comportement que l’employeur
a eu avant la rupture du contrat. On fait référence à un comportement qui apparaît comme
fautif. Par exemple, le licenciement qui intervient pour motif valable, alors que quelques
semaines plutôt il a fait partir le salarié d’un emploi précédent. Les juges apprécient
souverainement le montant des dommages et intérêts. Parfois au titre du préjudice
particulier, les salariés peuvent obtenir des DI plus important que pour un licenciement
sans cause réelle et sérieuse, article L 122 – 14 – 4.
5§ L’indemnité de licenciement
Elle est d’abord apparue en droit conventionnel. Elle est destinée à réparer le
préjudice de la perte de l’emploi.
Elle est attribuée à tout salarié licencié, peu importe le motif de licenciement.
L’indemnité de licenciement ce sont des DI qui réparent le préjudice subit du fait de la
rupture. Ce n’est pas un complément du salaire. Elle n’est pas due au salarié
démissionnaire.
En cas de non respect de ces phases il peut y avoir une sanction pénale. Il s’agit
d’une amende de 3750 € pour chaque infraction, et qui sera prononcée autant de fois qu’il
y a de salarié.
L’employeur doit respecter certains critères pour déterminer l’ordre des
licenciements.
C’est l’employeur qui désigne les salariés licenciés, les représentants du personnel et
l’administration ne les connaissent pas.
L’employeur détermine les critères qui vont être respectés et leur ordre. Il doit faire savoir
aux représentants du personnel et à l’administration quels sont les critères qu’il
utilise. Ces critères prennent en compte les charges de familles, l’ancienneté de service,
et les qualités professionnelles. S’il y a contestation il devra montrer devant le juge que le
salarié licencié à des qualités professionnelles inférieures.
Le plan doit être élaboré pour tout licenciement économique concernant au moins 10
salariés, dès lors que l’entreprise a un effectif d’au moins 50 salariés.
Ce plan de sauvegarde de l’emploi doit contenir des mesures visant au reclassement
des salariés. Ces mesures peuvent être diverses et variés, le code du travail donne une
liste non limitative de mesures de reclassement des salariés. Il s’agit de mesures visant au
reclassement interne ou externe. La cour de cassation s’est montrée exigeante en ce qui
concerne le plan de reclassement. Il doit préciser le nombre et la nature des emplois qui
sont proposés. La cour de cassation dit que les mesures doivent être concrètes.
Le plan de sauvegarde de l’emploi n’est pas un accord, c’est un acte unilatéral de
l’employeur. Il le propose mais il peut aussi l’arrêter.
D’autres mesures doivent être envisagées en fonction de la taille des entreprises.
- Si l’entreprise a au moins 1000 salariés, l’employeur qui envisage des licenciements
économiques, doit proposer un congé de reclassement, d’une durée maximum de 9
mois, qui permet au salarié de bénéficier d’une formation et des prestations de cellules
d’accompagnement, mais il fait partie de l’entreprise jusqu’à la fin du congé.
- Pour les autres entreprises, tout employeur qui envisage un licenciement économique
doit proposer une convention de reclassement personnalisée. Si le salarié accepte la
convention, il devient stagiaire de la formation professionnelle. Pendant la durée de la
convention (8 mois maximum), il percevra une rémunération correspondant à une partie
de son salaire antérieur, versée par les assedic.
Dans les plans de sauvegarde de l’emploi peuvent être prévus diverses aides au
salarié.
On peut envisager des sortes d’alternatives au licenciement comme les conventions du
fonds national de l’emploi. Ces conventions sont des aides de l’Etat. Leur objet peut être
très divers. Il peut s’agir de convention destinée à limiter le licenciement, comme les
conventions d’aide au passage à temps partiel, qui vont consister dans le versement
d’une allocation au salarié qui accepte le temps partiel. Ou bien la convention de
préretraite progressive, qui va permettre aux salariés de plus de 55 ans de passer à
temps partiels en percevant une allocation de préretraite progressive. Les conventions
d’allocation spéciales du FNE, sont les allocations de préretraites du FNE. On propose
au salarié des licenciements économiques de préretraite.
Les salariés seront préretraités.
2§ La rupture anticipée
Le CDD peut faire l’objet d’une rupture anticipée pendant la période d’essai si elle
est prévue. Le contrat de travail ne peut être rompu avant l’échéance du terme que dans
des situations limitativement énumérées :
Tout cas de rupture est susceptible de sanction. Si c’est l’employeur qui rompt le
CDD il doit verser au salarié des DI, d’un montant au moins équivalent à la rémunération
qu’il aurait perçu jusqu’au terme du contrat.
L’employeur doit remettre certains documents au salarié, il peut arriver qu’ils signent une
transaction ou que le salarié soit lié par une engagement de non concurrence.
2§ La transaction
C’est une technique de droit commun prévu à l’article 2044 du code civil. Il dit
que la transaction est un contrat par lequel les parties terminent une contestation née ou
prévienne une contestation à naître. Le code civil ajoute que la transaction a l’autorité de la
chose jugée en dernier ressort, article 2052. Elle emporte renonciation des parties à
contester les conditions du contrat dans lesquelles il a été rompu.
Si la transaction est conclue, elle a pour conséquence d’empêcher le salarié à
l’encontre de l’employeur. Le salarié renonce à toute transaction ultérieure. C’est parce
que la transaction impose des effets radicaux que la jurisprudence la soumet à des
conditions très strictes. La condition fondamentale est que la transaction ne peut être
valablement conclue qu’une fois la rupture du contrat de travail intervenue et définitive. Il ne
peut pas y avoir de transaction avant la rupture du contrat. La preuve de la transaction
se fait généralement par écrit. Il faut qu’il y ait un délai de réflexion laissé au salarié. Il faut
que la transaction comporte des concessions réciproques.
Lorsque les relations de travail se terminent, le salarié n’est plus tenu d’obligations
spécifiques à l’égard de son entreprise. Il peut donc désormais concurrencer son
ancien employeur. Les employeur insèrent souvent dans le contrat de travail des clauses
de non concurrence. Lorsqu’il y a de telles clauses l’employé devra les respecter. Elles sont
soumises à des conditions très strictes car elles portent atteintes aux libertés
fondamentales du salarié.