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i
Mémoire de fin d’études
pour l'obtention de Diplôme en licence en Nutrition
REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA
Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana
-----------------
MINISTERE DE LA SANTE MINISTERE DE L'EDUCATION
NATIONALE DU PLANNING FAMILIAL ET ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE DE LA PROTECTION SOCIALE
Année 2007
N°……….
MEMBRES DU JURY
Président : Professeur RANDRIANARIMANANA Vahiniarison Dieudonné
Juges : Professeur RANAIVOHARISOA Lala
ii
Docteur RALAIARISON Raharizelina
Encadreur : Docteur RASOARIVAO Vololomiarana
REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA
Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana
MINISTERE DE LA SANTE
ET DU PLANNING FAMILIAL
SECRETARIAT GENERAL
INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE
I – DIRECTION GENERALE
Directeur Général :
Professeur RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin
iii
Chef du Service Administratif :
Madame RABODOHARY Ranorohelimiadana Eléonore
LICENCE EN NUTRI
NUTRITION Crédits
Module 1 : Méthodologie
Module 2 : Initiation à la science de nutrition 1
Module 3 : Principes fondamentaux de la nutrition /alimentation 1
Module 4 : Aspects socioculturels et écologiques de la nutrition 2
Module 5 : Biochimie de la nutrition 2
Module 6 : Métabolisme et Physiologie de la nutrition 2
Module 7 : Besoins nutritionnels à travers le cycle de la vie 2
CATASTROPHE
iv
Module 3 : Hygiène alimentaire et salubrité environnementale 1
Module 4 : Législation des denrées alimentaires 1
UE 4 APPROCHE COMMUNAUTAIRE 12
UE 5 ETUDES NUTRITIONNELLES
NUTRITIONNELLES QUANTITATIVES 4
Préparation de mémoire
Encadrement et Soutenance de mémoire
v
LISTE DES ENSEIGNANTS
vi
W°w|vtvx
ma bouche. » Psaumes 34 :1
vii
A nos parents, notre frère et sa femme, notre sœur et son mari, nièces, neveux :
Qui m’ont donné tout leur possible afin que nous puissions profiter de ce
privilège.
A tous ceux qui de près ou de loin, m’ont aidés et contribués pour la réalisation
REMERCIEMENTS
viii
« Qui n’a pas hésité à nous prodiguer ses précieux conseils pour mener à bien
ce travail. Qu’il trouve ici le témoignage de notre profond respect et toute notre
reconnaissance ».
INTRODUCTION 1
ix
I- GENERALITES 4
1.1 Généralité sur l’allaitement
4
1.1.1 Pratiques de l’allaitement optimal 4
1.1.2 L’allaitement maternel et la nutrition maternelle 5
1.2 Les trois groupes d’aliments et leurs fonctions 5
1.3 Lois nutritionnelles 6
1.4 Besoin énergétique du Malgache 7
1.5 Régime alimentaire et l’hygiène de vie de la mère qui allaite 7
1.5.1 Régime alimentaire proposé par L. Rossant 7
1.5.2 Recommandation de la FAO appliquée en Afrique 7
1.5.3 Pratiques recommandées pour améliorer la nutrition des
adolescentes et des femmes en âge de procréer en Afrique 7
1.5.5 Régime alimentaire recommandé selon l’AEN 8
II- METHODOLOGIE 9
2.1 Cadre de l’étude 9
2.1.1 Situation géographique 9
2.1.2 Situation administrative 9
2.1.3 Démographie et économie 9
2.1.4 Situation socio-économique et culturelle 10
2.1.5 Infrastructure Sanitaire 10
2.2 Type d’étude 11
2.3 Période et durée de l’étude 11
2.4 Population d’étude 11
2.5 Collecte de données 11
2.6 Echantillonnage 11
2.6.1 Mode d’échantillonnage 11
2.6.2 Taille de l’échantillon 12
2.7 Variables étudiées 12
2.7.1 Variables quantitatives 12
x
2.7.2 Variables qualitatives 13
2.7.3 Matériels d’étude anthropométrique 13
2.7.4 Données sur l’alimentation des mères 13
2.7.5 Critère de jugement 14
2.8 Mode d’analyse des données 14
2.9 Calculs statistiques utilisés 14
2.10 Considérations éthiques 14
2.11 Limites de l’étude 15
III- RESULTATS 16
3.1 Caractéristiques des mères 16
3.1.1 Répartition des mères selon l‘age, la situation matrimoniale, le niveau
d’instruction et la profession 16
3.1.2 Répartition des mères selon leur poids, leur taille et l’IMC 17
3.1.3 Répartition des mères selon leur état vaccinal, leur supplémentation
en Fer acide folique et en vitamine A 17
3.2 Caractéristiques des ménages 18
3.2.1 Les facteurs environnementaux des ménages 19
3.2.2 Caractéristiques de la production agricole des ménages 20
3.2.3 Caractéristiques des ménages selon le type d’élevage 23
3.3 Caractéristiques des habitudes alimentaires des mères 23
3.3.1 Fréquence de la consommation alimentaire des ménages 23
3.3.2 La diversification des aliments consommés la veille de l’enquête 24
3.3.3 Consommation la veille de l’enquête par groupes d’aliments 25
a) Aliments énergétiques 25
b) Aliments constructeurs 26
c) Aliments protecteurs 27
3.4 Relations possibles entre les facteurs socio-économiques et l’état
nutritionnel 28
3.4.1 L’état nutritionnel des mères allaitantes 28
3.4.2 Relation entre l’âge des mères et l’IMC 29
xi
3.4.3 Relation entre le niveau d’instruction et l’IMC 29
3.4.4 Relation entre la situation matrimoniale et l’IMC 30
3.4.5 Relation entre la taille de ménage et l’IMC 31
3.4.6 Relation entre le nombre d’enfant et l’IMC 31
3.4.7 Relation entre le revenu des ménages et l’IMC 31
3.4.8 Relation entre le revenu alloué à l’alimentation (en %) et l’IMC 32
V- SUGGESTIONS 48
5.1 Au niveau de l’Etat 48
5.2 Au niveau communal 49
5.3 Au niveau du CSB 49
CONCLUSION 50
BIBLIOGRAPHIE 52
ANNEXE
xii
Tableau 1 : Représentation de la production agricole 2005 – 2006
Tableau 2 : Répartition des mères selon l’âge, la situation matrimoniale, le niveau
d’instruction et la profession
Tableau 3 : Répartition des mères selon leur poids
Tableau 4 : Répartition des mères selon leur taille
Tableau 5 : Répartition des mères selon l’état vaccinal, la supplémentation en FAF
et la supplémentation en Vit A
Tableau 6 : Répartition des mères selon le nombre d’enfants, la taille du ménage
Tableau 7 : Répartition des mères selon la profession de leur mari, le revenu du
ménage
Tableau 8 : Répartition des mères selon la proportion du revenu alloué à
l’alimentation par tranche
Tableau 9 : Répartition des mères selon l’approvisionnement en eau, l’énergie
utilisée
Tableau 10 : Répartition des ménages selon l’accès à la radio, l’accès à la TV
Tableau 11 : Répartition des ménages selon les différentes productions agricoles en
2006-2007 et la pratique de la production agricole
Tableau 12 : Tableau récapitulatif des productions agricoles des ménages en 2006-
2007
Tableau 13 : Répartition des ménages selon le type d’élevage et leur pratique
Tableau 14 : Répartition des mères selon la fréquence de leur consommation
alimentaire
Tableau 15 : Répartition des mères selon la diversification d’aliments consommés la
veille à l’enquête
Tableau 16 : Répartition des mères selon la consommation d’aliments de base la
veille à l’enquête
Tableau 17 : Répartition des 161 ménages selon la fréquence de consommation du
riz et des tubercules la veille à l’enquête
Tableau 18 : Répartition des mères selon la variété des protéines des aliments
constructeurs consommés
xiii
Tableau 19 : Répartition des mères selon la consommation des protéines d’origine
animale
Tableau 20 : Répartition des mères selon la consommation des aliments
protecteurs existants
Tableau 21 : Répartition des mères selon l’âge et l’état nutritionnel
Tableau 22: Répartition des mères selon le niveau d’instruction et l’IMC
Tableau 23: Répartition des mères selon la situation matrimoniale et l’IMC
Tableau 24: Répartition des mères selon la taille de ménage et l’IMC
Tableau 25 : Répartition des mères selon le nombre d’enfant et l’IMC
Tableau 26 : Répartition des mères selon le revenu et l’IMC
Tableau 27 : Répartition des mères selon le revenu alloué à l’alimentation et l’IMC
xiv
LISTE DES FIGURES
xv
LISTE DES SIGLES ET DES ABREVIATIONS
xvi
LINKAGES Projet de l’Academy for Educational Development finance par l’USAID
m mètre
MAP Madagascar Action Plan/Plan d’Action Madagascar
MAEP Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche
MBS Radio Malagasy Broadcasting System
n nombre ou effectif
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONG Organisation Non Gouvernementale
ONN Office National de Nutrition
OR Odds Ratio ou rapport des côtes
PAM Programme Alimentaire Mondial
PNAN Plan National d’Action pour la Nutrition
PNN Politique nationale de Nutrition
% pourcentage
‰ pour mille
RNM Radio Nationale Malagasy
RTA Radio Télévision Antsirabe
SECALINE Sécurité alimentaire et de Nutrition Elargie.
SSD Service de santé de Base
t/ha tonne par hectare
TVM Télévision Malagasy
UI Unité Internationale
µg microgramme
UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’enfance
USAID United States Agency for International Development (agence des
Etats- Unis pour le développement international
VIH/SIDA Virus de l’Immunodéficience Humaine/ Syndrome de
l’Immunodéficience Acquise
Vit vitamine
xvii
xviii
INTRODUCTION
Il reste inacceptable que plus de 840 millions de personnes se trouvent encore aujourd’hui
victimes de la faim malgré l’abondance actuelle de la production vivrière mondiale, et que 9 millions
des Malgaches dont la plupart dans les zones rurales manquent encore souvent de nourriture, soit 6
personnes sur 10, malgré le potentiel de la production agricole et la richesse du pays. Trop d’enfants
ne parviennent pas à l’âge adulte et trop d’adultes ne développent pas entièrement leur capacité
potentielle et trop de pays s’enlisent sur la voie du développement. [2] [3]
1
La petite taille correspond au pourcentage de mères mesurant moins de 145cm
2
L’insuffisance pondérale correspond au pourcentage de mères dont l’IMC est inférieur à 18,5
xix
Des années de mauvaise nutrition perpétuent un cycle de malnutrition et de mauvaise santé
qui se transmet de génération en génération. La plupart des femmes malgaches allaitantes assure
son développement physique et social et celui de son enfant ainsi que la survie de son ménage. Les
mères jouent un rôle crucial dans les soins de santé des enfants : elles sont généralement
responsables du recours aux soins tant préventifs que curatifs, de l’alimentation et de l’hygiène. Et la
malnutrition maternelle entraîne pertes de vies, pertes de santé, pertes de possibilités et pertes de
revenus. Les croyances populaires paraissent très différentes d’un pays à l’autre mais la nourriture
de la femme allaitante présente un sujet de préoccupation quasi-universel. [7] [8] [9]
« Est-ce que l’habitude alimentaire des femmes allaitantes de 15 à 49 ans respecte –t-elle
les exigences nutritionnelles liées à leur état ? ».
Le présent ouvrage a pour objet d’étudier l’état nutritionnel et l’habitude alimentaire des
femmes allaitantes de 15 à 49 ans de la commune rurale de Belazao Antsirabe II.
xx
La première partie de notre étude traite des généralités sur les exigences nutritionnelles. La
méthodologie et les matériels sont développés ensuite. les résultats seront exposés à la troisième
partie suivie des discussions et des recommandations ainsi que de la conclusion.
I- GENERALITES
xxi
f) maintenir l’allaitement maternel même si l‘enfant ou la mère est malade,
g) enrichir, varier et augmenter l’alimentation de la mère plus que d’habitude.
er
1 groupe : Aliments énergétiques ou aliments de force
• Riches en glucide
- Céréales
- Tubercules et racines.
xxii
• Riches en lipides
- Légumineuses et graines oléagineuses
- Beurre, margarine, huile.
ème
2 groupe : Aliments constructeurs aliments réparateurs ou bâtisseurs
• Riches en protéines animales
- Viande
- Poisson, crustacés
- Volailles et œufs
- Lait et produits laitiers (yaourt, fromages).
• Riches en protéines végétales
- Légumineuses.
ème
3 groupe : Aliments protecteurs
• Riches en vitamines et minéraux
- Légumes et fruits.
xxiii
énergétique de référence. Les valeurs correspondantes publiées par la FAO sont sensiblement les
mêmes ; celui utilisé par la Banque Mondiale, 2100 kcal/j n’en diffère que de 1,5 %. [21] [22]
1.5.3 Pratiques recommandées pour améliorer la nutrition des adolescentes (10 à19
ans) et des femmes en âge de procréer en Afrique
a. Accroître les apports alimentaires, en cas de poids insuffisants, pour protéger la santé des
adolescentes et des femmes et constituer des réserves pendant la grossesse et l’allaitement.
b. Diversifier le régime alimentaire pour améliorer la qualité et l’apport en micronutriments.
- augmenter la consommation quotidienne de fruits et des légumes.
- consommer des produits animaux si c’est possible.
- utiliser des aliments fortifiés (tel que le sucre) et autres produits enrichis avec la Vit A
ou d’autres micronutriments.
c. Utiliser du sel iodé.
d. Si les besoins en micronutriments ne sont pas satisfaits à partir de sources alimentaires il
faudra prendre des suppléments contenant de l’acide folique, du fer, de la Vit A, du zinc, du
calcium, et d’autres nutriments pour constituer des réserves et améliorer l’état nutritionnel des
femmes. [8] [14]
xxiv
- Manger l’équivalent d’un repas supplémentaire bien équilibré par jour environ 500-700 kcal.
- Dans les régions où il existe une avitaminose A prendre une gélule de Vit A à dose élevée
(200 000 UI) aussi vite que possible après l’accouchement mais dans les huit semaines
maximales du post- partum pour se faire des réserves, améliorer le contenu en Vit A dans le
lait maternel.
- Utiliser la méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée (MAMA) pour protéger
l’allaitement, espacer les naissances (pendant 3 ans ou plus longtemps) et rallonger la période
de récupération. [8] [14] [32]
xxv
II. METHODOLOGIE
Le District Sanitaire d’Antsirabe II, région du Vakinankaratra, se situe à cent soixante sept
kilomètres de la capitale à laquelle il est relié par la route nationale n° 7. Il est limité :
- au Nord, par le District de Faratsiho
- à l’Est, par le District d’Antanifotsy
- au Sud, par les Districts de Fandriana et d’ Ambositra
- à l’Ouest, par le District de Betafo.
Il s’étend sur une superficie de 2769 km², est traversé par les fleuves de l’Onive et de
Manandona. Les vastes plaines d’ Ambohibary et de Manandona caractérisent le district et expliquent
la forte potentialité économique avec les richesses du sol en roche volcanique, sédimentaire,
métamorphique favorisant les potentiels agro- pastoraux.
L’enquête a été effectuée dans la commune rurale de Belazao, District d’Antsirabe II, limité
au Sud par la commune rurale de Mangarano, à l’Est par le district d’Antsirabe I, au Nord par la
commune rurale d’Antanimandry et à l’Ouest par le district de Betafo. Après 8km sur la route
nationale 34 (Antsirabe- Morondava), il faut prendre 7km de piste rurale pour arriver à Belazao. La
commune rurale de Belazao s’étend sur une superficie de 38 ,89 km². [24]
xxvi
La production agricole annuelle est représentée par le tableau suivant :
Tableau 1 : Représentation de la production agricole en 2005 – 2006
Production
Culture Superficie cultivée Production Ratio*
annuelle
ha t t/ha g/hab/j
Riz 813 2 088 2,5 446
Maïs 732 2 342 3,2 500
Patate douce 114 2 337 20,5 499
Pommes de terre 171 27 360 160 5846
Manioc 60 1 200 20 256
Haricot 144 216 1,5 4
Choux 66 1 980 30 423
*Ratio calculée pour 13 000 habitants avec une année de 360 jours.
xxvii
2.4 Population d’étude
La population d’étude est constituée par les femmes allaitantes de 15 à 49 ans habitant dans
la Commune Rurale de Belazao Antsirabe II ayant son dernier enfant de 0 à 24 mois et non enceinte.
Ce dernier critère a été choisi afin de minimiser le biais de sélection dans cette étude. L’unité de
sondage a été le ménage et l’unité statistique a été la mère.
Critère d’inclusion :
Toutes les femmes allaitantes de 15 à 49 ans en comptant l’âge révolus
résidentes dans la commune et ayant un enfant de 0 à 24 mois.
Critère d’exclusion :
Toutes les femmes allaitantes de 15 à 49 ans qui n’habitent pas dans la Commune ou non
résidants comme les vacancières, les visiteuses de passage.
2.6 Echantillonnage
2.6.1 Mode d’échantillonnage
Les échantillons ont été sélectionnés par la méthode de sondage en grappe à deux degrés.
Afin de déterminer l’ordre chronologique de l’enquête auprès des fokontany, un tirage au sort des
noms de chaque quartier a été réalisé. Voir Annexe 5
xxviii
i = 0,1 précision souhaitée
i² = 0,01
2 x 2 x 0,5 x 0,5 x 2,1 2,1
n = --------------------------- = ------ = 210 n = 210
(0,1)² 0,01
n 210
Pour les 30 grappes, ----- = ------ = 7 soit 7 mères par grappe.
30 30
L’Intervalle d’échantillonnage IE est calculé à partir du nombre de la Population Totale PT de la
Commune puis un chiffre au hasard CH inférieur ou égal à l’IE est pris.
PT 13 000
Intervalle d’échantillonnage : IE = -------------- = ------------- = 433,33 ≈ 433
30 grappes 30
xxix
- Type d’énergie utilisé pour la cuisson : bois de chauffe, charbon.
xxx
La moyenne, l’écart- type, la médiane, la fréquence, la proportion ont été calculés.
L’association entre deux variables est mesurée par le calcul de l’Odds Ratio (OR) : si OR =1 sans
corrélation, si OR ≠ 1 il y a association entre les 2 variables, l’association est forte si OR < 0,5 ou >2
avec un intervalle de confiance à 95%. Le seuil de signification est fixé à 0,05.
xxxi
xxxii
III RESULTATS
Nous avons réalisé l’enquête chez 210 mères allaitantes dans la commune rurale de Belazao
Antsirabe II du 7 au 11 mai 2007. Les mères étudiées appartiennent à la tranche d’âge de 15 à 49
ans.
L’âge moyen (±ET : écart-type) des mères allaitantes est de 27,5 ± 6,7 ans. Parmi les 210
enquêtées, 73,8% des mères sont âgées de 20 à 34 ans. L’âge des mères varie de 16 à 46 ans.
87,1% des mères sont mariées et 12,9% vivent seules. 75% environ ont un niveau primaire. Presque
la totalité des mères sont toutes cultivatrices soit 95%, tandis que 4,3% seulement sont des
commerçantes.
xxxiii
3.1.2 Répartition des mères selon leur poids, leur taille et l’IMC
Tableau 3 : Répartition des mères selon leur poids
Presque deux tiers des mères soit 68,1% ont un poids inférieur à 50kg. Le poids moyen
(±ET) des mères est de 46,8 (±5,8) kg, qui varie entre 33 et 75kg.
Parmi les 210 mères, 8,6% ont une taille inférieure à 145cm, la taille moyenne est de 151,6
(±5,4) cm, qui varie de 138 à 168.
3.1.3 Répartition des mères selon leur état vaccinal, leur supplémentation en Fer acide
folique et en vitamine A
Tableau 5 : Répartition des mères selon leur état vaccinal, leur supplémentation en FAF et leur
supplémentation en Vit A
Caractéristiques Nombre (n=210) Pourcentage
Etat vaccinal
< VATT5 122 58,4
≥ VATT5 87 41,6
Supplémentation en FAF
non 174 82,9
oui 36 17,1
Supplémentation en Vit A
non 46 21,9
oui 164 78,1
xxxiv
41,6% mères ont terminé leur vaccination.
Parmi les 210 mères, 83% n’obtiennent pas une supplémentation en FAF après
accouchement tandis que 78% ont pris une supplémentation en Vitamine A au cours de 8 semaines
après l’accouchement.
Caractéristiques des
Effectif (n=210) Pourcentage
ménages
Nombre d’enfants
<5 112 53,3
≥5 98 46,6
Taille du ménage
<5 94 44,8
≥5 116 55,2
Nombre d’enfants : 53,3% des mères ont moins de 5 enfants et 46,6% ont 5 enfants ou
plus. Le nombre d’enfant varie de 1 à 10 avec une moyenne de 2.
Taille du ménage : Le nombre de personnes qui vit ensemble dans chaque ménage varie de
2 à 15 en moyenne (±ET) de 5,1 (±1,9). Plus de la moitié des ménages, soit 55,2% ont plus de 4
personnes.
Tableau 7 : Répartition des mères selon la profession de leur mari et le revenu du ménage
< 20 000 91 43,4
Caractéristiques des
≥20 000 119
Effectif 56,6
Pourcentage
ménages
Profession de leur mari n =183
Cultivateurs 154 84,2
Journaliers 2 1,1
Salariés 9 4,9
Autres 18 9,8
Revenu en Ariary n =210
xxxv
Profession du mari : sur 183 mères qui vivent avec leur mari, 84,2% (154) sont cultivateurs,
1,1% sont des travailleurs journaliers, 4% des salariés et 9,8% parmi eux ont d’autres occupations
telles que mécanicien, maçon, menuisier, chauffeur.
Revenu mensuel des ménages : le revenu médian des ménages est 20 000 Ariary avec
une valeur minimale de 3 000 Ariary et maximale de 300 000 Ariary.
Tableau 8 : Répartition des mères selon la proportion du revenu alloué à l’alimentation par tranche
Revenu alloué à
Effectif n=210 Pourcentage %
l’alimentation en %
] 10 – 24] 9 4,3
] 25 – 49] 67 31,9
] 50 – 74] 28 13,3
] 75 – 100] 106 50,5
Revenu alloué à l’alimentation : 50% des ménages (106) ont alloué plus de 75 % de leur
revenu à l’alimentation, 4,3% des ménages soit 9 seulement ont dépensé les 25% de leur revenu
pour l’achat des aliments.
xxxvi
Tableau 10 : Répartition des ménages selon l’accès à la radio, l’accès à la TV
Tableau 11 : Répartition des ménages selon les différentes productions agricoles en 2006-2007 et la
pratique de la production agricole
Production en kg Total
Produits
< 100 100 - 250 ≥ 250 Oui Non
n % n % n % n % n %
Riz 69 36,9 90 48,1 28 15,0 187 89,0 23 11,0
Patate douce 66 35,3 70 37,4 51 27,3 187 89,0 23 11,0
Pomme de terre 83 60,1 42 30,4 13 9,4 138 65,7 72 34,3
Mais 113 60,1 61 32,4 14 7,5 188 89,5 22 10,5
Manioc 16 72,7 5 22,7 1 4,6 22 10,5 188 89,5
Haricot 156 95,1 8 4,9 0 0,0 164 77,6 47 22,4
Soja 115 89,1 9 7,0 5 3,9 129 61,4 81 38,6
Arachide 53 80,3 10 15,3 3 4,3 66 31,4 144 68,6
Choux 1 11,1 2 22,2 6 66,7 9 4,3 201 95,7
Tableau 12 : Tableau récapitulatif des productions agricoles des ménages enquêtés de 2006-2007
Production Quantité produite Moyenne de la Ratio/personne par
Produits
totale variée de production jour*
kg kg kg g
xxxvii
Riz (paddy) 32823 3 - 3000 158 87
Patate douce 40127 2 - 5000 191 106
Pomme de terre 14563 5 - 1000 69,34 38
Maïs 18270 1 - 1000 87,4 48,5
Manioc 2232 2 - 1000 10,6 5,8
Haricot 3691 1 - 200 17,6 9,8
Soja 6497 2 -1250 30,9 17,1
Arachide 3907 2 - 600 18,6 0,01
Choux 10010 10 - 5000 47,6 4,2
xxxviii
35 30,4 Riz
30 24,8 Haricot
25 Patate douce
20 13,8 Manioc
%
15 11 7,6 Pomme de terre
10 2,8 1,7 4,9 3 Soja
5
Maïs
0
1 Arachide
PRODUITS Choux
Figure 1: Proportion des produits agricoles par rapport à la totale de la production annuelle des
ménages enquêtés
La production de patate douce occupe le 1er rang avec 30,4% de la production totale, au 2ème
ème ème
rang le riz avec 24,8% puis au 3 rang avec 13,8% le maïs et au 4 rang le pomme de terre avec
11%, les restes représentent les 20% de la récolte annuelle.
xxxix
3.3 Caractéristiques des habitudes alimentaires des mères
3.3.1 Fréquence de la consommation alimentaire des ménages
Tableau 14 : Répartition des mères selon la fréquence de leur consommation alimentaire
- Consommation de viande : 48% des ménages les consomment 1 à 3 fois par mois.
- Consommation de poisson : 2/3 des ménages soit 65% en consomment 1 à 3 fois par
semaine.
- Consommation de légumineuses : parmi les 210 ménages, 63% des ménages en mangent
1à 3 fois par semaine.
- Consommation de fruits : presque la moitié des ménages soit 57% en mangent par 1 à 3
fois semaine. Rares sont ceux qui les mangent par an et par mois.
- Consommation d’huile : 36% en consomment 1 fois par jour.
xl
Groupes d’aliments Effectif n = 210 Pourcentage %
1
3 groupes ECP 84 40
2
EC 35 16,7
2 groupes 3
EP 84 40
4
1 groupe E 7 3,3
40% des mères prennent les 3 groupes d’aliments, plus de la moitié soit 56,7% prennent les
2 groupes dont 16,7% mangent les groupes EC énergétiques et constructeurs, 40% mangent les
groupes EP énergétiques et protecteurs. 3,3% prennent seulement le groupe E énergétique.
45%
ECP 40% EP 40%
40%
35%
30% ECP
25% E
20% EC 16,7% EP
15% EC
10%
E 3,3%
5%
0%
Figure 2 : Proportion des mères selon la diversification d’aliments consommés la veille de l’enquête
Au total, toutes les mères enquêtées mangent quotidiennement des aliments groupés
énergétiques, 56,7% des mères consomment des aliments groupés protecteurs et soit 80% celles qui
mangent des aliments groupés protecteurs.
1
Energétique + Constructeur + Protecteur
2
Energétique + Constructeur
3
Energétique + Protecteur
4
Energétique
xli
100
100 80
90
80 56,7
70
60 43,3
% 50
40 20
30
20 0
10
0
Energétique Constructeur Protecteur
Groupe d'aliments
Figure 3 : Proportion des ménages selon les groupes d’aliments consommés la veille de l’enquête
3.3.3 Consommation la veille de l’enquête par groupe d’aliments
a) Aliments énergétiques
Aliments de base
Tableau 16 : Répartition des mères selon la consommation d’aliments de base la veille de l’enquête
Aliments de base Effectif n = 210 Pourcentage %
Riz 49 23,3
Riz et tubercules 161 76,7
Le riz constitue le premier aliment de base des mères enquêtées. Soit 23,3% des mères
mangent seulement le riz comme aliment de base tandis que 76,7% mangent simultanément le riz et
les tubercules (patate douce) pour combler la quantité du riz consommé.
Tableau 17 : Répartition des 161 ménages selon la fréquence de consommation du riz et des
tubercules la veille de l’enquête
Fréquence de Fréquence de consommation du riz
Total
consommation 1 fois par jour 2 fois par jour 3 fois par jour
des tubercules n % n % n % n %
1 fois par jour 0 0,0 29 13,8 10 4,8 39 18,6
2 fois par jour 4 1,9 105 50,0 5 2,4 114 54,3
3 fois par jour 2 0,9 6 2,9 0 0,0 8 3,8
Total 6 2,8 140 66,7 15 7,2 161 76,7
xlii
2 fois par jour : - pour le riz = matin et soir
- pour les tubercules = matin et midi
1 fois par jour : - pour le riz = soir
- pour les tubercules = midi.
Soit 66,7% des mères consomment du riz 2 fois par jour, matin et soir ; 2,8% des mères
prennent du riz une fois par jour (le soir) et les tubercules remplissent le nombre du repas journalier
en 3 suivant l’insuffisance de la quantité du riz consommé. Pour 7,2% des mères, la consommation
du riz 3 fois par jour est insuffisante dont 2,4% qui prennent 2 fois par jour les tubercules (matin et
midi) et 4,8% qui les prennent 1 fois par jour.
b) Aliments constructeurs
Les aliments constructeurs consommés sont composés par des aliments riches en Protéines
d’origine animale et d’origine végétale.
Tableau 18 : Répartition des mères selon la variété des protéines des aliments constructeurs
consommés
Aliments constructeurs Effectif n Pourcentage %
Protéines d’origine animale et végétale 19 9
Protéines d’origine animale seules 81 38,7
Protéines d’origine végétale seules 19 9
Total 119 56,7
Parmi les mères enquêtées, 38,7% mangent seulement des aliments riches en protéines
d’origine animale et 9% mangent seulement des aliments riches en protéines d’origine végétale
1
(légumineuses : haricot, vouandjou ).
Tableau 19 : Répartition des mères selon la consommation des Protéines d’origine animale
Type d’aliments Effectif n Pourcentage %
Viande 14 6,7
Poisson 86 41
Total 100 47,7
Au total, 47,7% des mères mangent des protéines d’origine animale dont 6,7% prennent des
viandes et 41% mangent des poissons.
1
Vouandjou = voanjobory
xliii
c) Aliments protecteurs
Les aliments protecteurs consommés sont constitués par les légumes et les fruits. Les fruits
consommés sont très variés comme la goyave, l’orange, la banane, le kaki. Les légumes peuvent
être classés en 2 : les brèdes tels que les feuilles de patate douce, les cressons, le « ramirebaka » et
« autres » tels que le chou, le potiron, la courgette, le chou-fleur, les haricots verts, les carottes, les
tomates.
Tableau 20 : Répartition des mères selon la consommation des aliments protecteurs existants
Type d’aliments Effectif n Pourcentage %
Fruits 11 5,2
Brèdes 108 51,4
Autres légumes 49 23,4
Total 168 80
Parmi 210 mères, 80% mangent des aliments protecteurs. Presque la moitié soit 51,4%
consomment des légumes à feuilles vertes (foncées) et seulement 5,2% mangent des fruits.
3.4 Relations possibles entre les facteurs socio-économiques et l’état nutritionnel
17,6%
82,4%
xliv
3.4.2 Relation entre l’âge et l’IMC
Tableau 21 : Répartition des mères allaitantes selon l’âge et l’état nutritionnel
Malnutrition
Age de la mère Total
Oui (n = 37) Non (n = 173)
n % n % n %
< 19 2 16,7 10 83 ,3 12 5,7
20 - 34 25 16,1 130 83,9 155 73,8
≥ 35 10 23,3 33 76,7 43 20,5
La prévalence de la malnutrition chez les mères âgées plus de 35 ans est plus élevée
(23,3%) par rapport aux autres. Cette prévalence estimée à 23,3% diminue progressivement jusqu’à
16,1% dans les tranches d’âge inférieur à 35ans.
23,3
≥ 35 76,7
Tranche d'âge
20,5
16,1
20 - 34 83,9
73,8
16,7
< 19 0
5,7
0 20 40 60 80 100
Pourcentage
Figure 5 : Répartition des mères selon les tranches d’âge et l’état nutritionnel
Niveau Malnutrition
Total OR IC à 95%
d’instruction Oui (n =37) Non (n =173)
n % n % n %
xlv
Sur 159 mères de niveau primaire, 18,9% sont classées dans le groupe de déficience
énergétique chronique ou malnutries. 7 mères sur 51 soit 13,7% des mères de niveau secondaire
sont malnutries.
Situation Malnutrition
Total OR IC à 95%
matrimoniale Oui (n =37) Non (n =173)
n % n % n %
Parmi les 27 mères qui vivent seules, 37% se trouvent dans la déficience énergétique
chronique. 14% sur 183 mères mariées sont classées dans la déficience énergétique chronique.
Cette association est significative.
85,2 87,1
100
63
80
60
% 37
40
14,8 12,9
20
0
Malnutrition oui Malnutrition non Total
xlvi
3.4.5 Relation entre la taille de ménage et l’IMC
Tableau 24 : Répartition des mères selon la taille de ménage et l’IMC
Taille du Malnutrition
Total OR IC à 95%
ménage Oui (n =37) Non (n =173)
n % n % n %
La prévalence de la malnutrition chez les mères qui ont moins de 5 personnes dans le
ménage est presque identique à celles qui ont plus de 5 personnes, soit 17%. Alors cette relation
n’est pas significative.
La prévalence de la malnutrition chez les mères qui ont des enfants moins de 5 est plus
élevée (18,8) que chez les mères qui ont plus de 5 enfants (16,3%). Cette relation n’est pas
significative.
Revenu du Malnutrition
Total OR IC à 95%
ménage Oui (n =37) Non (n =173)
n % n % n %
xlvii
La prévalence de la malnutrition chez les mères qui ont un revenu mensuel inférieur à 20 000
Ariary est plus élevée (20,9%) par rapport aux autres. Cette relation n’est pas significative.
Plus de 25% du revenu des mères malnutries sont alloué à l’alimentation. 18% des mères
consacrent presque la totalité de leur revenu à l’alimentation, soit plus de 75% ; de même, soit 82%
pour les mères avec IMC normale (IMC≥18,5). La moitié des mères enquêtées, 50,5% dépensent
plus de 75% de leur revenu à l’alimentation.
100
100 79,3 85,7 82,1
90
80
70
60 50,5
% 50
40 31,9
30 20,9 14,3 13,3 17,9
20 4,3
0
10
0
0 - 24 25 - 49 50 - 74 75 - 100
Pourcentage de revenu alloué à l'alimentation par
tranche
Malnutrition oui Malnutrition non Total
Figure 7 : Répartition des mères selon le revenu alloué à l’alimentation et leur état nutritionnel
xlviii
IV COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
L’étude s’étend sur une tranche d’âge des femmes allaitantes de 15 à 49 ans dont la valeur
moyenne est de 27,5 (±6,5) ans ; cette population est jeune avec une forte concentration de 73,8%
sur les tranches d’âge de 20 à 34 ans et 5,7% de 16 à 19 ans, soit 80% environ.
xlix
Presque la moitié des mères non mariées se trouve en état de déficience énergétique
chronique, cet indicateur de malnutrition prouve qu’elle mène une vie dure. La situation des mères
non mariées est un des facteurs sociaux favorisant le mauvais état nutritionnel des mères allaitantes.
Niveau d’instruction des mères
Le niveau d’instruction des mères de la commune de Belazao se trouve très bas, 75,7%
d’entre elles ne dépassent pas le niveau primaire et 24,3% sont de niveau secondaire. En
confrontant ces données avec les résultats de l’EDSM 2004 - 29% des femmes sont analphabètes,
71% des femmes sont alphabétisées et 14% qui ont achevé le niveau primaire. Il faut souligner qu’en
milieu rural, plus d’un tiers des femmes sont analphabètes, soit 35% et 27% sont sans instruction. [4]
[6]
D’après les résultats de l’EPM 2004, 37% des femmes sont analphabètes, 39% en milieu
rural et 35% dans le pays ; 50% des femmes ont le niveau primaire, 52% en milieu rural et 51,6%
dans le pays. [31]
La prévalence de la malnutrition chez les mères qui ont un niveau primaire soit 18,9% est
plus élevée que chez la mère de niveau secondaire, soit 13,7%. A Madagascar, cette prévalence est
presque identique, 19,9% pour celles qui ont le niveau primaire et 12,6% pour celles qui ont le niveau
secondaire en 2005. [6]
En résumé, le niveau d’instruction de la femme peut entraîner un impact sur son état
nutritionnel.
Nombre d’enfants
Le nombre d’enfants dans chaque ménage varie de 1 à 10 ; 53,3% des mères ont moins de
5 enfants avec 18,8% de malnutries et 46,7% ont plus de 5 enfants avec 16,3% de malnutries. L’état
de malnutrition des femmes se trouve inversement proportionnel au nombre d’enfants en charge.
Plusieurs raisons peuvent expliquer ces situations :
- effet positif de la promotion de la planification familiale par la pratique de l’espacement de
naissance,
- raisons interfamiliales et économiques : - les aînés quittent la famille pour aller chercher du
travail dans le but d’avoir leur gagne pain quotidien,- certains sont allés habiter chez les grand
parents ou chez les oncles plus aisés.
Taille du ménage
Plus de la moitié des ménages sont composées de plus de 4 personnes, soit 55,2%. En
moyenne, le ménage à Belazao est composé de 5 personnes ; ce résultat est comparable à celui du
ménage malgache en 2004. [6] [31]
l
18% des mères des ménages ayant plus de 4 personnes sont malnutries ; plus la taille du
ménage augmente, plus le nombre des mères malnutries s’accroît. Le nombre de personnes qui
vivent ensemble dans le ménage entraîne un surplus de consommation alimentaire.
Profession de la mère
Dans la majorité les mères allaitantes sont toutes des cultivatrices avec une proportion
représentative de 95,7%, parfois elles aident leur mari et font le ménage et le travail au champ. 4,3%
soit 9 femmes qui s’occupent du commerce font également le ménage.
Bien entendu, la majorité des femmes résidant en milieu rural travaille dans l’agriculture, soit
81% et 68% dans le pays dont 67% sont divorcées, 92% sont analphabètes et 80% ont le niveau
primaire selon les résultats de l’EDSM 2004. [6]
La nourriture est le combustible de l’organisme. Par conséquent, plus une personne est
active, plus elle consomme d’énergie et vice versa. Le type de travail des femmes allaitantes dans
cette étude détermine la dépense énergétique qui demande beaucoup d’efforts physiques en
cultivant la terre et en allaitant. [20] Annexe 7
Profession du mari
La majorité des maris des enquêtées sont des cultivateurs (83,7%). Selon la répartition des
emplois de l’EPM en 2004, 90,1% sont des agriculteurs en milieu rural et 82,4% dans toute l’île. [31]
Revenu
Le revenu médian est de 20 000 Ariary par mois et varie de 3 000 à 300 000 Ariary. Cette
différence de salaire reflète les différentes couches sociales : la couche la plus vulnérable touche un
salaire inférieur à 10 000 Ariary (travailleurs journaliers) et la couche moyenne a un revenu égal à
celui des salariés. Dans les pays en développement, la plupart des femmes ont un travail mal
rémunéré. Les dépenses alimentaires et la consommation pour satisfaire les besoins nutritionnels
dépendent du revenu. Quelque soit le montant du revenu des ménages, la question de l’épargne
reste un problème. L’insuffisance du pouvoir d’achat dû au faible montant de revenu et la réduction
de produits agricoles disponibles entraînent une difficulté sur l’achat et la consommation alimentaire.
Cela engendre l’état de déficience énergétique « chronique » des mères. [4] [33]
La proportion des mères malnutries reste la même quelque soit le montant de revenu. Cette
situation est aggravée par le niveau d’instruction faible, la situation matrimoniale, le nombre d’enfants
en charge et la taille du ménage.
li
La moitié des ménages soit 50,5% dépensent plus de 75% de leur revenu à l’alimentation. En
d’autre terme le revenu mensuel des ménages ne couvre pas leur besoin alimentaire pour la survie.
Avec un revenu moyen mensuel de 20 000 Ariary, un ménage ne peut acheter que 20kg de riz et ne
dispose plus de revenu pour les autres dépenses.
D’après l’EPM 2004, l’alimentation représente 70% de la dépense totale des ménages
malgaches, 78% en milieu rural et 74% pour les ménages les plus pauvres. Et de même en 2005, le
milieu rural où vivent 78% des malgaches a consommé 70,4% de leur dépense totale à l’alimentation.
Selon les résultats de l’EPM 2004, 54% des ménages malgaches sont vulnérables, leur situation
financière est déficitaire. En moyenne, le niveau de dépense totale a été évalué à 248 000
Ariary/personne/an ; Pourtant, 72,1% de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté qui est
de 257 675 Ariary. En 2005, le seuil subjectif de pauvreté se situe aux environs de 567 000
Ariary/personne/an, soit 47 308 Ariary/mois. [31] [35]
En principe, selon la loi d’Engel, la part des biens inférieurs (en l’occurrence la part de
l’alimentation) dans la dépense des ménages décroît selon le niveau total du revenu. Cette
décroissance apparait jusqu’au décile des plus riches. Dans un contexte de pauvreté extrême, un
surplus de revenu est tout d’abord consacré à l’amélioration en quantité (et dans une moindre
mesure en qualité) de l’alimentation. C’est ainsi que la part de l’alimentation augmente jusqu’au
groupe des ménages « moyens ». En 2005, au niveau national, 75% des dépenses totales des
ménages sont consacrées à l’alimentation. La faiblesse du revenu contribue fortement à l’insécurité
alimentaire. [4] [31]
Caractéristique des ménages en approvisionnement en eau
L’approvisionnement en eau se fait soit par des bornes fontaines 41,4% des ménages, soit
par des sources 55,7%, soit par des puits 2,9%,. Quelque soit le mode d’approvisionnement, l’eau
n’est pas traitée. En plus, le réservoir communal est épuisé du mois de juillet au mois de septembre
mais les sources n’ont jamais tari.
Selon l’EPM 2004, le taux d’accès à l’eau contrôlée est de 21,2% en milieu rural. L’eau contrôlée
provient d’une installation plus ou moins contrôlée telle que les branchements particuliers des bornes
fontaines par pompage ou l’adduction d’eau gravitaire, les puits protégés munis de pompe à motricité
humaine. [31]
lii
Caractéristiques des ménages selon la disponibilité aux média
Malgré la situation pécuniaire de ménages 71,4% soit 150 d’entre eux ont des postes radio
sur 210 ; 9,5% d’entre eux ont des postes téléviseurs. Ce résultat montre qu’ils s’intéressent à toute
communication externe et interne. La disponibilité des différentes chaînes de Radio et de télévision
(RNM, TVM, RTA, MBS, Radio Haja) permet la possibilité de sensibilisation sur l’éducation sanitaire
et nutritionnelle au profit de la plupart des mères et des adolescentes. (Ménages)
La radio est un excellent médium tant qu’il s’agit de motiver les gens et d’attirer l’attention sur
des idées et des techniques nouvelles, mais elle ne convient guère pour transmettre un savoir
détaillé ni pour la formation. La force de la télévision réside dans la combinaison d’images mobiles et
de sons. Bien que les messages transmis par la télévision puissent revêtir une certaine force de
persuasion, ce média n’est aisément applicable au développement agricole et rurale de la plupart
des pays en développement, pour simple raison qu’elle n’est accessible qu’à une faible proportion de
la population rurale, mais si la disponibilité leur permet elle détient un meilleur moyen de
communication par son attraction en images et son influence visuelle. [36]
liii
Les rendements agricoles de Madagascar restent faibles malgré les actions entreprises en
matière d’encadrement et de vulgarisation. 65% (en 2001) des Malgaches sont en état d’insécurité
alimentaire, leur grande majorité, 67%, résident en milieu rural et 35% de petits exploitants agricoles.
Les cataclysmes naturels abaissent la production totale des ménages en 2006-2007 (période de
l’enquête). Le bas niveau de la production agricole - qui est à 90% une agriculture de subsistance -
provient : des méthodes culturales inappropriées, des exploitations de petites tailles, des problèmes
d’accès à la terre ; du faible niveau d’épargne et non accès au crédit, de la détérioration des
infrastructures rurales : une forte proportion de la production est donc destinée à
l’autoconsommation. Les problèmes fonciers et de parcellisation et les effets de catastrophes
naturels entravent l’accroissement de la production alimentaire au niveau national et au niveau des
petits producteurs agricoles. [4] [6]
liv
soit 32 calories, de l’apport énergétique total du Malgache ; dans la Province seulement le 2,2%, soit
48 calories. Dans toute l’île, 9,3% de la dépense alimentaire est affecté à l’achat de viande, cette
proportion est très faible. L’animal est souvent considéré comme une espèce de police d’assurance
et ne sera vendu qu’en période de soudure ou abattu lors d’une occasion spéciale (fêtes). Donc, la
consommation de viande est très faible. [21] [22] [36]
Consommation de poissons
Plus de 2/3 des mères, soit 65%, ont l’habitude de manger des poissons une à trois fois par
semaine et 11% seulement celles qui en ont mangé tous les jours. Dans cette Commune, les mères
achètent surtout des poissons séchés utilisés à titre d’accompagnement de riz, d’abord parce que
c’est moins cher et facile à préparer et l’approvisionnement se fait au marché de proximité. Et l’achat
des poissons frais se fait au moment de la récolte du riz. (mai – juillet)
Au niveau national, 3,7% de la dépense alimentaire est consacré à l’achat de poissons. La
consommation moyenne est de15g, au niveau national et 6g en milieu rural dans la Province. Cette
consommation occupe 0,42%, soit 9 calories, de l’apport énergétique total du Malgache dans la
Province. Elle est alors très faible quantitativement et qualitativement et peut refléter aussi la
consommation des enquêtées. [21] [22]
Consommation des légumineuses
Presque les 2/3 des mères, soit 64% ont l’habitude de manger des légumineuses 1à 3 fois
par semaine et 26% ont mangé 1à 3 fois par mois avec une ratio moyenne de 10g/personne/j. Cette
ration est presque égale à celle du national soit 12,5g mais en milieu rural elle est doublée soit
20,5g ; cette différence marque le ravage des productions par les cyclones. Elle occupe le 3%, soit
66 calories, de l’apport énergétique total du Malgache dans la Province et 2%, soit 45 calories, au
niveau national. Et 2,7% de la dépense alimentaire est destiné à l’achat des légumineuses. [21] [22]
Consommation des fruits
Le tiers des mères, soit 32% ont une bonne habitude de manger chaque jour des fruits.
Presque la moitié des mères, soit 57% mangent une à 3 fois par semaine. La fréquence de
consommation est suivant les saisons fruitières.
Par rapport à la consommation dans le pays (240g), les fruits sont relativement peu
consommés aussi bien dans la Province, soit 46g/personne/j, qu’en milieu rural de la Province, soit
40g. Les fruits occupent le 1,45%, soit 31 calories, de l’apport énergétique total dans la Province et
6%, soit 135 calories, en milieu rural de la Province. En outre, 6,7% de la dépense alimentaire est
destiné à l’achat des fruits. Ces résultats peuvent montrer aussi la consommation des fruits des
mères enquêtées. [21] [22]
Consommation d’huile
Le tiers des mères, soit 36% ont utilisé l’huile dans la préparation culinaire. Mais cette
consommation est très faible quantitativement en référant aux données du SECALINE, soit
2g/personne/j en milieu rural de la Province et soit 5,8g au niveau national. [21] [22]
lv
Suivant les données de l’EPM 1993, la consommation de lipides reste insuffisante dans tous
les milieux. Au niveau national, elle présente, en moyenne, de 20g/personne/jour pour un besoin de
77g. Dans l’ensemble, environ 70% des apports lipidiques proviennent des produits végétaux. Les
calories fournies par les lipides est très faible, en moyenne 8,53% dans le Pays et 7,72% en milieu
rural. Les valeurs recommandées sont comprises entre 30 et 35%. [22] [37]
lvi
L’apport calorique du riz est de 50% et celui de la patate douce est de 5%. L’apport des glucides
(83%) environ est très nettement supérieur aux besoins de référence (53 à 58%) quel que soit le
milieu. [22] [37]
Les besoins en glucides sont largement couverts quel que soit le milieu à Madagascar. Les
glucides sont essentiellement des glucides complexes, de digestion lente, apportés par les céréales,
les racines et les tubercules et les légumes et des fibres végétales dont l’excès peut réduire
l’absorption des minéraux et de certaines vitamines.
Aliments constructeurs
Au total, 57% des mères ont consommé des aliments groupés constructeurs dont 9%
seulement complètent les 2 variétés de protéines d’origine animale et végétale. Et 47,7% des mères
ont mangé des protéines d’origine animale. La proportion des mères qui ont mangé des poissons
(41%) est plus élevée qu’à celle qui ont mangé des viandes (6,7%). La raison est simple, les
poissons séchés salés (à partir de 100 Ariary) sont moins chers que la viande (500 Ariary).
La consommation des produits d’élevage est limitée. De nombreuses familles rurales ne
consomment que rarement des produits animaux par la tendance à la conservation, par exemple
pour avoir des oeufs car l’élevage représente un investissement considérable pour une communauté
pauvre.
Cependant, 18% des mères ont mangé des protéines d’origine végétale, cette proportion est
très faible par suite de l’insuffisance de la production. D’après l’enquête, le niveau de consommation
des légumineuses atteint 20g en milieu rural. Mais cette production est très faible dans cette étude,
10g/personne/j.
La ratio alimentaire des Malgaches est de 12,6g/personne/j pour les légumineuses, 15g pour
les poissons et crustacés, de même pour les viandes. Les contributions des principaux produits
animaux sont très faibles, de l’ordre 5%, dont 2,1% pour les légumineuses (donnent 45 calories),
0,64% pour les poissons et crustacés (donnent 14 calories), 1,52% pour les viandes (donnent 32
calories). [22]
Au niveau national, l’achat des produits de l’élevage et de la pêche occupe 15,2% de la
dépense alimentaire dont 9,3% pour les viandes et 3,7% pour les poissons. Par rapport aux valeurs
recommandées de 10 à 12% des besoins nutritionnels, l’apport énergétique des protéines (8,79%)
est légèrement faible, en moyenne 8,35% en milieu rural, selon les données statistiques à
Madagascar dans l’EPM 1993. [22] [37]
Bien que les mères mangent des aliments constructeurs, l’apport protéique est très
insuffisant du point de vue calorique et quantitative.
Aliments protecteurs
80% des mères enquêtées ont pris des aliments groupés protecteurs dont la moitié, soit
51,4% sont des brèdes et 5,2% seulement des fruits. Les brèdes sont de meilleures sources en fer
pour les mères allaitantes et les fruits apportent les différentes vitamines à l’état frais. Par contre, la
lvii
consommation des brèdes et des autres légumes cuites à l’eau et surtout pendant longtemps (en
milieu rural) détruit des éléments nutritifs essentiels, les vitamines et les micronutriments.
D’après les données de l’EPM 1993, les fruits sont relativement peu consommés dans la
Province d’Antananarivo 46g et en milieu rural 40g la ratio la plus faible du Pays. [22] [37]
lviii
les catastrophes naturelles en 2007 (cyclones, inondations), par l’effet de la dégradation de
l’environnement (la déforestation, l’érosion), par l’insuffisance des terres arables.
Trois types de cultures partagent l’utilisation des terres : la riziculture occupant la majorité des
superficies, les cultures temporaires les céréales (blé, maïs), les légumineuses et les légumes et les
cultures en racines et en tubercules et la culture maraîchères.
lix
Avant de clore cette discussion sur l’évaluation de la consommation alimentaire des femmes
allaitantes, il est important d’attirer l’attention sur les points suivants :
• quand une femme allaite son enfant, elle doit pouvoir satisfaire non seulement ses propres
besoins nutritionnels, mais aussi ceux du nourrisson,
• les mères qui allaitent leur enfant ont besoins d’une alimentation très variée et nourrissante
comprenant beaucoup de fruits frais et de légumes,
• leur ration énergétique et protéique devrait être abondante et elles devraient absorber une
grande quantité de liquides,
• pour soutenir l’allaitement et maintenir les réserves maternelles, la plupart des mères dans
les pays en développement ont besoin de manger environ 500 à 700 kcal supplémentaires,
l’équivalent d’un repas en plus chaque jour. [8] [9] [11] [12] [14] [16] [18] [20] [30] [32]
Annexe 9
Des problèmes réels de la malnutrition affectent la grande majorité des ménages, les causes
sont divisées en deux grandes parties : premièrement les causes fondamentaux de niveau national,
régional qui se basent sur les structures politiques, économiques, éducationnelles et sociales ;
deuxièmement les causes immédiates et sous jacentes qui s’orientent sur la situation
communautaire et de chaque ménage. Par conséquent, comme les femmes prédominent dans la
population pauvre, les interventions visant à améliorer leur santé et leur nutrition jouent un rôle
essentiel dans la lutte contre la pauvreté. [34]
Ces résultats ont permis de sensibiliser de nombreux responsables publiques et privées sur
les problèmes alimentaires et nutritionnels de chaque Commune, District, Région.
lx
V SUGGESTIONS
L’objectif général est de réduire la prévalence de la malnutrition chez les mères allaitantes et
de procurer « la santé pour tous ». A Madagascar, selon l’Enquête Démographique et Sanitaire en
2003- 2004, 98% des femmes, allaitent leur bébé au sein. Les résultats de notre étude mettent en
évidence les facteurs susceptibles d’influencer l’état nutritionnel des femmes allaitantes.
Dans ce chapitre, nous essayerons de dégager les mesures à prendre, qui permettent d’améliorer la
qualité des données résultant de l’enquête et suggérer :
5.1 -Au niveau de l’Etat :
- Intensifier la collaboration intersectorielle, Créer des projets de développement rural pour
améliorer le revenu des ménages.
a) concernant le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche et le Ministère de
l’Environnement, des Eaux et Forêts :
- Promouvoir l’intensification agricole et la technique nouvelle de l’agriculture,
- Promouvoir l’intensification agricole, Renforcer la défense et la restauration du sol,
- Protéger l’environnement,
b) concernant le Ministère de la Défense :
- Renforcer la sécurité rurale,
c) concernant le Ministère de l’Education National et de la Recherche Scientifique :
- Promouvoir l’éducation pour tous sur le plan intellectuel, nutritionnel et sexuel.
- Redynamiser et intensifier le programme d’alphabétisation des adultes,
- Améliorer le système d’éducation et redynamiser la formation agricole pour créer une nouvelle
génération d’entrepreneurs,
- Appuyer les recherches opérationnelles sur les pratiques de l’alimentation complémentaire des
femmes allaitantes,
d) concernant le Ministère de la Santé, du Planning Familial et de la Protection Sociale :
- Promouvoir les pratiques optimales en matière de l’alimentation des mères allaitantes,
- Assurer une alimentation adéquate en qualité et en quantité pour les femmes allaitantes,
- Organiser des formations continues du personnel de la santé sur la nutrition maternelle,
- Renforcer les préventions contre la malnutrition des femmes allaitantes,
- Renforcer l’approche de la prise en charge des femmes allaitantes pendant et après
l’allaitement,
- Elaborer et mettre en ouvre les plans de médiatisation des interventions en IEC en filière
nutrition.
5.2- Au niveau communal :
concernant les autorités locales :
lxi
- Renforcer la collaboration étroite entre les autorités locales et le personnel du CSB pour la
lutte contre la malnutrition chez les femmes allaitantes,
- Encourager la communauté à diversifier leur culture et à augmenter la production animale pour
prioriser l’alimentation familiale et pour pouvoir satisfaire les autres besoins.
5.3 -Au niveau du CSB :
concernant le personnel de santé et les nutritionnistes :
- Renforcer la sensibilisation et l’éducation des mères allaitantes sur les avantages de
l’allaitement maternel, sur la nécessité de prendre un régime alimentaire équilibré, diversifié et
en quantité suffisante, à pratiquer des jardins potagers, à pratiquer la planification familiale, à
fréquenter les centres de surveillance nutritionnelle,
- Faire des démonstrations culinaires pour améliorer et enrichir les aliments existants,
- Améliorer la couverture vaccinale, la couverture en supplémentation en vitamine A et en Fer
acide folique (post-partum),
- Introduire dans les activités du CSB la surveillance de l’état nutritionnel des mères allaitantes
lors des séances de vaccination et de surveillance de l’état de leur enfant,
- Dépister les mères allaitantes malnutries, les prendre en charge et faire de suivi et
d’évaluation.
concernant les mères allaitantes : Créer des associations des mères allaitantes pour qu’elles
puissent s’entraider et se soutenir.
lxii
CONCLUSION
Malgré toutes les présomptions de dire que Vakinankaratra est une région riche en
potentialité économique restent une déduction de l’apparence externe et partielle de la situation
nutritionnelle. L’étude et l’enquête menée au près des ménages à Belazao, une commune rurale de
cette région, dévoile le secret socio-économique de la deuxième grande ville de Madagascar.
Cette étude concerne l’habitude alimentaire chez les femmes allaitantes âgées de 15 à 49
ans dans 7 Quartiers avec une population de 13 000 habitants. 17,6 % des mères allaitantes de
Belazao sur 210 sont atteintes d’une déficience énergétique chronique. Cette prévalence est un
indicateur important dont il faut tenir compte pour améliorer la santé maternelle et infantile.
Les facteurs socio-économiques et environnementaux qui influencent l’état nutritionnel des
mères allaitantes sont la situation matrimoniale des mères célibataires avec une prévalence de 37%,
le faible revenu du ménage avec une prévalence de 21% pour ceux qui gagnent inférieur à 20 000
Ariary et 15% pour ceux qui gagnent plus de 20 000 Ariary, les faibles rendements agricoles avec
une ratio alimentaire insuffisante pour le riz 87g/personne/j et 106g pour la patate douce.
Cet état de malnutrition est aggravé par l’âge de la mère avec prévalence de 23% pour celles
qui ont plus de 34 ans, par le faible niveau d’instruction avec la forte proportion des mères qui ont le
niveau primaire soit 75,7%, par l’insécurité alimentaire des ménages avec la moitié des mères soit
50,5% qui consacrent plus de 75% des dépenses totales allouées à l’alimentation et toutes les mères
malnutries qui dépensent plus de 25% de leur revenu, par leurs dépenses énergétiques avec 95,7%
des mères cultivatrices.
Selon l’étude sur l’habitude alimentaire des mères allaitantes, 40% ont diversifiée leur
alimentation, 3,3% ont un régime monotone et 56,7% ont un régime peu diversifié. Dans l’ensemble,
leur alimentation est à base des céréales (le riz) et des « tubercules et racines » (patate douce) trop
riches en glucides. Plus de la moitié ont pris des aliments groupés « constructeurs » soit 56,7% avec
41% fournis par les poissons séchés à prix abordables et 18% par les légumineuses. Mais les
contributions des produits animaux sont très faibles quantitativement. La plupart des mères soit 80%
ont consommé des aliments groupés « protecteurs » avec plus de la moitié, soit 51,4%, fournis par
les brèdes et très faible par les fruits, soit 5%. Donc, la consommation des aliments riches en
vitamines et en micronutriments est très faible par la rareté des aliments consommés crus et le mode
de cuisson longue. Et les aliments groupés « énergétiques » prédominent sur l’alimentation des
mères allaitantes.
La malnutrition des mères allaitantes est causée par leur situation matrimoniale, l’insuffisance
du revenu du ménage, les faibles rendements agricoles. Cette situation est aggravée par le niveau
d’instruction des mères, par la taille des ménages, par les dépenses énergétiques élevées des
mères, par la forte proportion du revenu alloué à l’alimentation, la pratique de production non
diversifiée, l’insécurité alimentaire due aux effets des catastrophes naturels. Ces facteurs influencent
lxiii
sur l’alimentation inadéquate et inappropriée des mères, sur les habitudes alimentaires par
consommation alimentaire monotone, insuffisante et peu diversifiée suivant la culture de subsistance.
Mais le problème de la malnutrition se pose à tous les niveaux socio-économiques et
politiques. La lutte contre la malnutrition nécessite une approche multidisciplinaire et multisectorielle.
Vis-à-vis de la politique nationale alimentaire et de l’objectif du millénaire pour le
développement, il faudrait envisager dans l’avenir :
- Le renforcement de l’approche de la prise en charge et le suivi des femmes allaitantes suivant
le protocole de nutrition. La promotion d’une alimentation supplémentaire pendant l’allaitement.
- L’amélioration des pratiques alimentaires des mères par la diversification de la culture de
subsistance et par l’amélioration du système de production agricole.
- L’intensification de l’éducation des filles, des adolescentes et des mères allaitantes sur le plan
intellectuel, nutritionnel et sexuel.
- Le renforcement de l’alphabétisation des adultes.
- La création des associations des agriculteurs pour acquérir facilement des formations sur les
techniques agricoles et des intrants agricoles, pour faciliter l’accès aux crédits ruraux et pour
pouvoir fixer les prix de leurs produits.
Selon le Coordonnateur national de l’ONN : « Il faut que chacun puisse comprendre
que la lutte contre la malnutrition doit être mené à tous les niveaux afin que Madagascar
dispose d’un Capital humain et de ressources humaines de qualité. Ce qui est essentiel pour
le développement réel du pays. Rappelons-nous, il n’y a de richesse que d’hommes »
lxiv
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1- FAO. Agriculture, In « Achieving sustainable gains in agriculture », Rome, Italie, 2003, 2p,
1.
2- Alliance internationale contre la faim, FAO, PAM. In « Bâtir ensemble une Alliance
internationale contre la faim », FAO, Rome Italie, 2003, 4p, 1.
lxv
11- OMS/UNICEF. Conduite pratique et encouragement de l’allaitement maternel dans un
hôpital « ami des bébés », 2001, 120p, 12.
16- DEWEY KG. Energy and protein requirements during lactation, 1997, 17:19-36.
17- KRASOVEC K, LABBOCK MH, QUEENAN JT. Breast-feeding and borderline malnutrition
in women. Journal in Tropicals Pediatrics n°37, 199 1.
19- BROWN KH, DEWEY KG. “Relationships between maternal nutritional status and milk
energy output of women in developing countries” In Mechanisms regulating lactation and infant
nutrient utilization, Wiley-Liss, New York, 1992.
20- FAO. Offrons-nous le plaisir d’une alimentation variée, Mangeons pour satisfaire nos
besoins, In « Profitons au mieux de notre nourriture », Rome, Italie, 1993, 112p, sections 1 et 2.
lxvi
22- MM RATSIVALAKA, JEANNODA V et coll., Primature, Gouvernement Malgache,
SECALINE. Projet de la SECURITE ALIMENTAIRE ET NUTRITION ELARGIE, In « La situation
alimentaire nutritionnelle à Madagascar- Stratégie nationale de Sécurité alimentaire et de Nutrition
IDA N° 2474 MAG, janvier 1997, 134p, 20, 40.
26- WFPHA, World Federation of Public Health Association. Maternal Nutrition, Information
for action resource guide, 115p, 1983.
27- OMS. Utilisation et interprétation de l’anthropométrie, rapport d’un comité OMS d’experts,
série de rapports techniques n° 854, 75p, Genève 19 95.
lxvii
33- Banque Mondiale. Le développement à l’œuvre, Nouveau programme d’action pour la
santé et la nutrition des femmes, 1994, 120p, 60.
34- C ROKX, R GALLOWAY, L BROWN, the World Bank. In Prospects for improving nutrition
in Eastern Europe and Central Asia, Human development network « Health, Nutrition and Population
Series ». 205p.
lxviii
Annexe 1
MAP : PLAN D’ACTION MADAGASCAR1
Réalité actuelle
L’insécurité alimentaire (personne/adulte ayant moins de 2 300 calories par jour) est un
des problèmes majeurs des ménages malgaches. Le taux de malnutrition chez les enfants de
moins de 5 ans est élevé. Le Gouvernement Malgache a mis en place l’Office National de
Nutrition afin de répondre exclusivement aux besoins nutritionnels de groupes les plus
vulnérables.
Objectif
Une réduction significative du taux de malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans
et du taux d’insécurité alimentaire au sein des ménages et chez les groupes vulnérables.
Stratégies
1. Se concentrer sur la malnutrition au niveau des enfants de moins de 5 ans en traitant
surtout les déficiences en micronutriments (vitamine A, iode, fluor et fer).
2. Assurer la sécurité alimentaire pour les groupes vulnérables tels que les populations
les plus défavorisées et les victimes de catastrophes naturelles.
3. Coordonner les structures de surveillance concernant la nutrition au niveau national,
régional et local.
4. Mettre un accent sur la prévention de la malnutrition et d’insécurité alimentaire dans
les activités à forte intensité de main d’œuvre (HIMO).
5. Intensifier le programme national de nutrition communautaire.
6. Diminuer les déficiences en micronutriments chez les femmes enceintes et les mères
allaitantes pour réduire l’insuffisance pondérale des nouveaux nés.
1
Source : MAP, octobre 2006, 29.
lxix
Annexe 2
L’allaitement au sein est pour la mère la façon naturelle et traditionnelle de nourrir son
enfant, ainsi le lait maternel est devenu l’aliment idéal du nourrisson par :
1
Source : Carnet de l’enfance de PRIANI SE, 1981, 29-56.
lxx
Annexe 3
1
Source : FAO, 1974
lxxi
Annexe 4
1
Source : Situation alimentaire et nutritionnelle à Madagascar, SECALINE, janvier 1997.
lxxii
Annexe 5
Nombre Nombre
Population Localisation
Quartiers Population de des
cumulée des grappes
grappes femmes
Amboniavaratra
919 919 154 - 587 02 14
1020 - 1453
Belazao 1742 2661 04 28
1886 - 2319
2752 - 3185
Ambohinapetraka 1958 4619 3618 - 4051 05 35
4484
4917 - 5350
Miadakofeno 1969 6588 04 28
5783 - 6216
6649 - 7082
Andranonandriana 2202 8790 7515 - 7948 05 35
8381
8814 - 9247
Anjanamiakatra 2206 10996 9680 - 10113 06 42
10546 -10979
11412 - 11845
Tsarahasina 2004 13000 04 28
12278 - 12711
Total
13 000 30 210
lxxiii
Annexe 6
Cet indice, qui permet d’évaluer si une personne est grosse ou maigre, se calcule
en divisant le pois (en kilos) par le carré de la taille (en mètres).
Poids en kg
IMC = ------------------------
(Taille en mètres) ²
La classification de l’indice de masse corporelle pour les adultes (à l’exception des
femmes enceintes) s’établit comme suit :
1
Source : FAO, Profitons au mieux de notre nourriture, 2002.
EDSM 1997, 2003 – 2004.
lxxiv
risque, soit en termes de santé en général, soit en termes de détérioration des
fonctions et de la santé ».
En effet, le poids souhaitable est en fonction non seulement de la taille, mais
aussi de l’âge et du genre.
1
Source : Present knowledge in nutrition par GA BRAY, ILSI Press, 1990.
lxxv
Annexe 7
Dépense énergétique selon les différents types d’activité pour une femme pesant
55kg
Activité Kilocalories par heure kcal/h
Sommeil 55
Couture 60
Vaisselle 82
Balayage 93
Cuisine 98
Marche à pied 158
Semis d’arachides 169
Lessive à main 174
Désherbage 273
Labour 294
Broyage des céréales 305
Coupe de bois 332
Sarclage ou bêchage 354
Transport d’un fardeau en montée 480
1
Source : FAO, Profitons au mieux de notre nourriture, section 4. FAO, La nutrition durant certaines périodes
de la vie, 1999, 12.
lxxvi
Annexe 7 (suite)
Tableau d’apport de sécurité de certains nutriments pour les femmes pesant 55kg
Catégorie des femmes de 15-49 ans
Besoins en
Unité Ni enceinte ni
nutriments Enceinte Allaitante
allaitante
Energie kcal 2210 2410 2710
Protéine g 49 56 69
Fer mg 24 - 48 38 -76 13 -36
Folate µg 170 420 270
Vitamine A µg Rétinol 500 600 850
Vitamine C mg 30 30 30
L’enfant agit comme un parasite et prend tout ce dont il a besoin que la mère
soit carencée ou non. Les femmes nubiles ont des besoins nutritionnels supérieurs à
ceux des hommes adultes.
lxxvii
Annexe 8
1
Source : ONN, PNN et PNAN, 2è Edition, 2004.
lxxviii
Annexe 9
*Haricots ou autres légumineuses tels que lentilles, pois du cap, vouandjou, soja
ou oléagineux tels que arachide
**Légumes à feuilles ou brèdes tels que cresson, tisame, choux de Chine.
*** Surtout les fruits jaunes/oranges ou agrumes (orange, mandarine, papaye,
mangue, kaki) ou légumes jaunes/oranges tels que carotte, tomate sous formes
de crudités
L’utilisation des aliments d’origine animale tels que viande, poisson,
crustacés, œufs, réduira la quantité de céréales et de haricots/légumes
nécessaires et fournira d’autres micronutriments essentiels tels que zinc et
calcium.
Le riz peut être remplacé par d’autres céréales comme le maïs, le sorgho ou
par tubercules et racines comme les patates douces, les pommes de terre.
A chaque repas, utiliser d’huile et du sel iodé fluoré.
1
Source : OMS, Actions essentielles en nutrition, guide pour les responsables de santé, 204-205pp, 1999.
Adapté de SAVAGE KF et A BURGESS. Nutrition for developing countries, second edition, Oxford
medical Publications, Oxford University Press, Nairobi, Kenya, 1996.
lxxix
Annexe 10
FICHE D’ENQUETE
lxxx
FIZARANA II: FANADIHADIANA MOMBA NY TOKANTRANO
F19: Misy olona firy ianareo no miara-mipetraka? ……… Isa
Firy ny lehibe ? ……….Lahy ………Vavy
F23 : Isaky ny hafiriana ianareo no mihinana ireto karazan-tsakafo ireto, mbaomeo ny fatra
ampiasanareo isaky ny mihinana ?
lxxxi
Katsaka
Tsaramaso
Soja
F30: Mamboly ve ianao ? Eny[ ] Tsia[ ]
F31 Raha eny, inona avy no karazan-tsakafo ambolenareo , omeo ny habetsahan'ny vokatra
sy ny ampiasana azy?
Karazany Ampiasana azy
Habetsahany
Hohanina Amidy Masomboly
Vary
Katsaka
Mangahazo
Vomanga
Ovy
Saonjo
Tsaramaso
Soja
F34: Mamokatra atody sy ronono koa ve ianareo, firy no habetsahany, inona no ampiasaina azy?
azy?
Karazany Habetsahany Ampiasana
Hohanina Amidy Aodina
Atody
Ronono
lxxxii
F41: Inona no karazana kabone ampiasainareo?
Tsy manana
Kabone lavaka
Kabone fosse septique
F42: Mampiasa ireto fitaovana ireto ve ianareo:
Radio Fahitalavitra
F45: Aminao, inona avy ny sakafo tsy maintsy fadian'ny vehivavy rehefa mampinono?
F46: Aminao, inona avy ny sakafo heverinao fa tokony hohanin'ny vehivavy mampinono?
Atoandro
Hariva
Anelanelan-tsakafo
lxxxiii
Annexe 11
Fokontany 0 - 1 an 2 - 4 ans 5 - 9ans 10 - 14ans 15 -49 ans 50 - 59 ans + de 60 ans Total/genre Total
M F M F M F M F M F M F M F M F général
Ambohinapetraka 49 73 97 101 169 129 145 117 501 526 91 110 37 56 1089 1112 2201
Amboniavaratra 25 24 34 36 34 31 45 42 194 168 32 37 29 32 393 370 763
Andranonandrina 30 28 53 50 180 157 150 135 575 567 84 85 62 69 1134 1091 2225
Anjanamiakatra 40 50 85 80 152 140 147 133 574 491 69 84 60 71 1127 1049 2176
Belazao 52 38 48 69 84 81 79 76 448 459 70 62 62 64 843 849 1692
Miadakofeno 34 35 56 73 118 130 135 134 473 495 62 49 49 67 927 983 1910
Tsarahasina 9 10 29 32 152 166 142 143 544 519 70 76 76 65 1022 1011 2033
Sous. total 239 258 402 441 889 834 843 780 3309 3225 478 503 375 424 6535 6465 13000
TOTAL 497 843 1723 1623 6534 981 799 13000
84
Name: RAVELONIAINA Bodomalala
Thesis title: “Food practice and nutritional status of the nourished women from 15 to 49
years in Belazao Antsirabe II”.
Major : Public health Number of pages : 55 Number of tables : 27
Number of figures: 7 Number of annexes: 11
Number bibliographical references: 38
SUMMARY
The two specific objectives of the PNN (Political National of Nutrition) affirms “to
increase the rate of exclusive breast-feeding up to 6 months from 67% to 90% and to
maintain it up to 2 years beyond with more than 95%, in order to reduce from 65% to 30%
the proportion of the population victim food insecurity reaching the minimum level of caloric
intake of 2300 kcal per person a day”. The nourished women hold a considerable role in
the attack of this objective.
The objective of this cross-sectional study is to evaluate “the food practice and the
nutritional status of the nourished women from 15 to 49 years in the rural town Belazao
Antsirabe II”.
Among the 210 inquired nourished women 17,6% are malnourished. This value is
significant especially among women who live alone and the illiterates. The causes of this
malnutrition are firstly in consequence of the lack of knowledge, the lack of sexual
education, the weak income of households, the food mode not diversified, monotonous –
more rich in carbohydrate and deficit in protein and poor in lipid, the insufficiency of ground
available for agriculture, the practical one agricultural and breeding.
Multi sector coordination: health, education, agriculture, the local authorities, the
private organization, as well as the community organizations can release the treatment of the
nutritional behaviours of the nourished women then the socio-economic, cultural and
environmental factors influencing the maternal nutrition.
A reinforcement of the communication for the change of behaviour is of primary
importance to fight the malnutrition of the nursing women. The association of improvement
nutritional state of the women nursing in the communes gives the improvement of the
nutritional state of the children and the family like to the improvement nutritional status of all
the country.
Key words: Status nutritional, nourished women, malnutrition, Belazao, Antsirabe II,
Madagascar.
President of the report: Professor RANDRIANARIMANANA VAHINIARISON Dieudonné.
Address of the author : Miss RAVELONIAINA Bodomalala - Phone number 0330315235.
85
Titre du mémoire : « Habitude alimentaire et état nutritionnel des femmes allaitantes de 15 à
49 ans à Belazao Antsirabe II ».
Rubrique : Santé Publique Nombre de pages : 55 Nombre de tableaux : 27
Nombre de figures : 7 Nombre d'annexes : 11
Nombre de références bibliographiques : 38
RÉSUMÉ
Mots clés : Etat nutritionnel, femmes allaitantes, habitude alimentaire, malnutrition, Indice
de masse corporelle, Belazao, Antsirabe II, Madagascar.
Président du mémoire : Professeur RANDRIANARIMANANA VAHINIARISON Dieudonné.
86