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Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana
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Année 2006
N° ____/
MINISTERE DE LA SANTE
ET DU PLANNING FAMILIAL
SECRETARIAT GENERAL
INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE
I – DIRECTION GENERALE
Directeur Général :
Pr. RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin
Préparation de mémoire
Encadrement et Soutenance de mémoire
LISTE DES ENSEIGNANTS
A toute la promotion,
«En souvenir de ce que nous passons ensemble».
SOMMAIRE
SOMMAIRE
Pages
INTRODUCTION……………………………………………………........... 1
DEUXIEME PARTIE :
NOTRE ETUDE PROPREMENT DITE
I. Cadre de l’étude…………………………………………………………. 14
I.1. Localisation…………………………………………………………. 14
I.2. Historique de la commune………………………………………….. 14
I.3. Le milieu naturel……………………………………………………. 14
1.4. Les caractéristiques socio démographiques……………………….... 15
I.5. L’économie…………………………………………………………. 15
I.6. L’éducation…………………………………………………………. 15
I.7. Les infrastructures sanitaires……………………………………….. 15
II. Matériel et méthode……………………………………………………. 16
II.1. Type d’étude………………………………………………………... 16
II.2. Période d’étude……………………………………………………... 16
II.3. Durée d’étude……………………………………………………….. 16
II.4. Population d’étude…………………………………………………. 17
1I.5 Mode d’échantillonnage……………………………………………. 17
II.6. Taille de l’échantillon……………………………………………… 17
1I.7. Les critères d’inclusion dans l’étude……………………………… 18
II.8. Méthode d’enquête………………………………………………… 18
II.9. Analyse des données et tests statistiques………………………….. 19
III. Résultats……………………………………………………………….. 20
III.1. Répartition des ménages………………………………………….. 20
III.1.1. Répartition des ménages selon les Fokontany………………… 20
III.1.2. Répartition des ménages selon les tranches d’âges…………… 20
III.1 3. Répartition des ménages selon le niveau d’instruction……….. 21
III 1.4. Répartition des ménages selon la profession des mères……… 22
III.1.5. Répartition des ménages selon la situation matrimoniale……. 23
III.1.6. Répartition des ménages selon la profession du mari………... 23
III.1.7. Répartition des ménages selon les revenus mensuels………… 24
III.1.8. Répartition des ménages selon la taille de ménage…………... 24
IV. Profil de consommation alimentaire…………………………………. 25
IV.1. Le type d’aliments consommés quotidiennement par les ménages. 25
IV.1.1. Le plat principal………………………………………………. 26
IV.1.2. Les fruits……………………………………………………… 28
IV.2. Etude sur la fréquence de la consommation alimentaire…………. 28
IV.2.1. Le riz………………………………………………………….. 28
IV.2.2. Les autres aliments……………………………………………. 29
IV.3. La diversification des aliments…………………………………… 29
IV.4. Relation entre le profil alimentaire et les caractéristiques des
mères enquêtés…………………………………………………… 30
V. Les états nutritionnels des enfants de moins de 5 ans……………….. 30
V.1. Répartition des enfants selon leurs états nutritionnels…………….. 31
V.2. Relation entre la malnutrition et les caractéristiques des mères…… 32
TROISIEME PARTIE :
COMMENTAIRES, DISCUSSIONS
ET SUGGESTIONS
SUGGESTIONS…………………………………………………………….. 46
CONCLUSION……………………………………………………………… 52
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
LISTES DES TABLEAUX
Dans le monde en développement, un enfant sur quatre, soit 146 millions d'enfants de
moins de 5 ans présente une insuffisance pondérale au regard de son âge ce qui
augmente son risque de décès prématuré. Plus de la moitié d'entre eux vit en Asie du
sud et près de trois quarts dans dix pays seulement (1). Cette insuffisance pondérale
est un indicateur de malnutrition.
Les estimations concernant le taux d'insuffisance pondérale reposent sur les
données les plus récentes correspondant aux années allant de 1996 à 2005, émanant
110 pays et rendant compte que 98 pour 100 de la population de moins de 5 ans (5).
En Afrique de l'ouest et centrale, 17 millions d'enfants de moins de 5 ans
présentent une insuffisance pondérale, en Afrique de l’Est et Australe 16 millions et
en Afrique du Nord 8 millions (1).
Dans le pays à revenu faible et moyen, 54 p 100 de décès des enfants de
moins de 5 ans résultent de la malnutrition .Trente pour cent des enfants et 25p 100
des femmes sont affectes par une déficience globale de la nourriture nécessaire pour
satisfaire les besoins de croissance, les fonctions immunitaires, le développement
cognitif et la reproduction.
Une insuffisance en vitamines (A, D, Acides foliques) et en minéraux (fer,
iode, fluor) dans le régime alimentaire affecte un milliard d’individus dans le monde.
Quelle que soit sa forme, la malnutrition est le résultat d'une interaction entre
la nourriture consommée, les facteurs de risque à la maladie et le comportement (5).
A Madagascar 45 p. 100 des enfants de moins de 5 ans souffrent d’un retard
de croissance. Ils ont une taille trop petite par rapport à leur âge. Environ un enfant sur
cinq souffre de la malnutrition sous sa forme sévère .Quatorze pour cent des enfants
de moins de 14 ans sont émaciés; ils sont trop maigres par rapport à leur taille. La
prévalence de la malnutrition chronique de jeunes enfants reste stationnaire à un
niveau très élevé et toutes les données disponibles rendent compte de l’existence des
problèmes nutritionnels graves.
L’état nutritionnel d’un enfant dépend des facteurs immédiats liés au régime
alimentaire. A Madagascar, des problèmes des habitudes alimentaires prédominent et
ils sont classés parmi les causes sous-jacentes de la malnutrition (1).
Chez la majorité des ménages, la ration alimentaire reste déséquilibrée,
monotone et peu diversifiée (2).
Ce problème prend une allure très alarmante chez le foyer le plus pauvre.
Soixante quatorze pour cent des foyers malgaches vivent en dessous de seuil national
de la pauvreté et devient de plus en plus mal nourris. La prévalence de la malnutrition
est trois fois plus élevée chez le foyer le plus pauvre par rapport au plus riche (3).
Dans une communauté où les indicateurs anthropométriques montrent que la
croissance des enfants est médiocre ; une analyse critique des habitudes alimentaires
au sein de la famille peut se révéler pertinente.
Lorsque la nutrition ne répond pas aux attentes, il en résulte un grand
préjudice pour les individus et l’ensemble de la société. Lorsque les femmes enceintes
ne reçoivent pas une alimentation adéquate, elles mettent au monde des enfants
présentant une insuffisance pondérale, ce qui compromet leur chance de survie.
Lorsque les filles sont malnutries, c'est leur future capacité de donner naissance à des
enfants sains qui est menacée. La malnutrition protéino-énergetique et les carences en
micronutriments peuvent causer un retard de croissance chez les jeunes pendant toute
l’enfance et l’adolescence, les rendant moins productifs une fois adultes.
Cette étude a pour objectif général de déterminer le profil de la
consommation alimentaire des ménages dans la commune rurale de Sabotsy
Namehana. Pour cela nous avons identifier les types d’aliments composant la ration
alimentaire des ménages dans la Commune rurale de Sabotsy Namehana, déterminer
la fréquence de la consommation alimentaire du ménage. Ensuite nous avons apprécié
la diversification des aliments selon les besoins nutritionnels (besoins énergétiques,
besoins protéiniques, glucidiques, lipidiques, et en micronutriments). Par ailleurs,
nous avons évalué l’état nutritionnel des enfants de moins de 5 ans dans le ménage et
déterminé les facteurs influençant sur les comportements alimentaires. Enfin nous
avons proposé des mesures de prévention tendant à mettre fin à la mauvaise pratique
de l’alimentation.
PREMIERE PARTIE :
GENERALITES SUR LES HABITUDES ALIMENTAIRES
ET L’ETAT NUTRITIONNEL
GENERALITES SUR LES HABITUDES ALIMENTAIRES
ET L’ETAT NUTRITIONNEL
I.2. La malnutrition
i) Le marasme
Le marasme est le syndrome de carence proteino-énergetique le plus
fréquent. Il est dû à une alimentation très pauvre, mais équilibrée, insuffisante en
protéines et en énergie. Il peut survenir à tout âge.
ii) Le kwashiorkor
C’est une forme grave de la malnutrition proteino-énergetique due à une
alimentation suffisamment riche en énergie, mais carencée en protides. Il survient
habituellement à l’époque du sevrage, qui représente une période entre celle ou
l’allaitement maternel apporte à l’enfant suffisamment des protides et celle où le
régime des adultes lui assure à peu près de sa subsistance. En zone tropicale, le
sevrage s’effectue le plus souvent entre 12 et 18 mois, parfois plus tard de telle sorte
que le kwashiorkor apparaît dans la deuxième ou troisième année de la vie.
Tous les tableaux intermédiaires entre kwashiorkor et marasme peuvent
s’observer.
I.2.1.2. La carence en iode
L’anémie est définie comme une baisse de volume de globules rouges ainsi
que la quantité d’hémoglobine qui circule dans le sang. Elle est due le plus souvent à
une insuffisance de fer dans l’apport alimentaire. L’anémie par carence en fer, ou
anémie ferriprive, réduit le potentiel de l’individu et exerce des effets négatifs sur
l’apprentissage, la productivité et les profits. L’anémie conduit à la baisse de l’activité
physique musculaire et du rendement du travail, à cause de la diminution de
l’oxygène transporté des poumons vers les tissus et de gaz carbonique dans l’autre
sens. Une carence en fer peut également mener au dysfonctionnement de l’organisme.
Très répandue sous les tropiques, la carence en fer affecte plus de deux tiers
des enfants de moins de 5 ans à Madagascar(20). Les enfants de 6 à 11 mois sont les
plus vulnérables par rapport au plus âgés (48 à 59 mois).
1.2.1.5. La carence calcique
La carence calcique est une des causes de la carie dentaire. Les affections
bucco-dentaires constituent une des causes les plus fréquentes des consultations chez
les enfants d’âge scolaire à Madagascar (20).
L’indice poids pour âge IPA est un indicateur qui reflète à la fois et sans
différencier la malnutrition chronique et aiguë. C’est la mesure la plus souvent
utilisée par le service de santé. Cependant son utilisation reste limitée car elle ne
permet pas de distinguer entre les déficiences alimentaires de longue durée et celles
qui sont récentes.
A Madagascar, deux enfants sur cinq (40 p.100) souffrent d’insuffisance
pondérale dont 12 p.100 sous sa forme sévère.
1.2.2.4. L’émaciation
Les aliments sont les substances nourrissantes que les hommes acceptent de
consommer. Ils leur procurent les nutriments indispensables : glucides, protides et
lipides, ainsi que fibres, minéraux et vitamines. Très rares sont les aliments qui
apportent une composition nutritive convenant aux besoins de l'homme. Celui-ci doit
donc combiner plusieurs aliments pour se nourrir. Selon leur fonction nutritionnelle
principale, les aliments sont dits :
- glucidiques (céréales, racines et tubercules),
- protidiques (légumineuses, viandes, lait, poissons),
- lipidiques (huiles et graisses végétales et animales,
- les fruits et légumes fournissent fibres, minéraux et vitamines.
Les régimes alimentaires des populations sont définis en premier lieu par la
composition de l’alimentation. Ils dépendent par conséquent des productions locales,
du niveau de vie des habitants, du prix des produits alimentaires et des habitudes
alimentaires d’une région ou d’un pays donné, qui reposent souvent sur un aliment de
base : le riz en Asie du Sud-est, le maïs en Amérique latine, le blé dans le monde
méditerranéen. La mondialisation des échanges a parfois entraîné des
bouleversements de certains régimes alimentaires, comme en témoigne l’introduction
du blé en tant qu’aliment de base en Afrique occidentale (12).
En zones tropicales, il existe presque partout une pénurie des protéines
animales de hautes valeurs biologiques. L’élevage est difficile du fait du climat, des
enzooties (pestes bovines, trypanosomiase). En Afrique Sahélienne, les troupeaux
sont considérés plus comme un signe extérieur des richesses que comme source de
viande ou lait. On sait l’état précaire des vaches sacrées en Inde. La pêche est
insuffisamment développée et les poissons séchés mal commercialisés. Même si les
protéines animales sont disponibles, elles sont onéreuses et ne peuvent être achetées
qu’en petite quantité. Souvent, elles sont traditionnellement réservées aux hommes
adultes, chefs de famille et travailleurs. Dans certaines ethnies à Madagascar, la
coutume interdit de donner du poisson ou des œufs aux jeunes enfants (les œufs
risqueraient de les rendre voleurs ou chauves). Ainsi, presque partout, la base de
l’alimentation de l’enfant est végétale. Mais la plupart des végétaux sont pauvres en
protides ; ceux qui en contiennent suffisamment sont carencés en acides aminés
essentiels.
En milieu rural, la sécurité alimentaire des ménages est liée aux terres, aux
matériels, et aux facteurs de production agricoles, à la sécurité des biens et aux
réseaux routiers. Les revenus des ruraux proviennent essentiellement des activités
agricoles.
II.2.2.4. Les urgences nutritionnelles
I. CADRE DE L’ETUDE
I.1. Localisation
I.5. L’économie
I.6. L’éducation
Sont inclus dans l’étude les mères ayant au moins un enfant moins de 5 ans
(Nés a partir de 31 juillet 2001 jusqu’au 30 juin 2006) et résidant dans la Commune
rural de Sabotsy Namehana.
Comme il s’agit d’une étude sur les habitudes alimentaires du ménage, les
ménages dont les mères sont absentes sont exclus de l’enquête.
Aliment essentiel pour l’homme, les céréales ont représenté jusqu’à 90% de
l’apport en protéines, mais variaient selon les continents (18).
En Europe, c’est le blé qui occupe, depuis la Préhistoire, la place essentielle
dans l’alimentation. L’homme consomme cette plante originaire sans doute d’Asie du
Sud-Ouest depuis plus de 12.000 ans. Pour que l’alimentation soit équilibrée, les
céréales doivent être complétées avec des produits laitiers ou avec des légumineuses.
Associations classiques autrefois en Europe : le pain et le fromage, le pain et le lait, le
pain et les plats de haricots ou bien encore les pâtes de blé avec des haricots (comme
dans le minestrone des Italiens par exemple). A noter : dans les régions dont la terre
permettait mal la culture du blé, comme le Limousin, l’Auvergne et la Corse, les
associations légumineuses/graines ou noix étaient également complémentaires :
lentilles et pain de châtaignes, haricots et noix…
Seule céréale originaire d’Amérique, cultivé du Canada jusqu’au Chili, le
maïs a constitué la base de l’alimentation des civilisations précolombiennes depuis la
nuit des temps. Là encore, c’est l’association avec une légumineuse (par exemple les
fameux haricots rouges, lorsque le maïs prenait une part trop importante, il pouvait
entraîner l’apparition d’une pellagre (maladie affectant le système nerveux, le
système digestif et les muqueuses de la bouche et de la peau, à cause d’une déficience
alimentaire en niacine).
En Afrique, la viande et les légumes variés sont des ajouts de "riches"(18).
Les pois chiches et la semoule de blé, c’est-à-dire très précisément les deux plantes
parfaitement complémentaires pour la santé humaine, constituent leurs alimentations.
Les populations arabes ont très tôt su faire ce mélange de pois et de semoule (ou de
boulghour). Plus au sud, c’est le mil (c’est-à-dire du sorgho ou du millet) qui
remplace le boulghour et l’arachide le pois chiche, mais là encore la complémentarité
est parfaite.
L’alimentation malgache se caractérise par sa simplicité : Le riz restera
l’aliment de base auquel s’ajoute une bouillie de brèdes, des légumineuses, de viande.
Habituellement, il est consommé 3 fois par jour et le mode de cuisson est spécifique. Il
fournit à lui seul l’essentiel de la ration énergétique. Notre étude a révélé que le riz
constitue l’aliment de base de la population. Le repas habituel se compose de riz mou
« sosoa » le matin avec une proportion de 84 p.100, riz sec « vary maina » le midi. Le
soir la moitié mange du vary sosoa 48 p.100 du vary maina. Le plat du riz est toujours
accompagné d’un met appelé « laoka » et ses adjuvants. Entre chaque repas, 78.71 pour
100 des ménages prennent de « goûter ou collation ».
Le vary sosoa est destiné pour le repas du matin ou parfois du dîner .Le
sosoa aussi est le repas typique pour les malades et pour les enfants qui commencent
à manger. Il peut être mélangé avec des brèdes et appelé « vary
amin’anana ».Actuellement, le petit déjeuner est remplacé par du pain avec du café
ou thé pour certains groupes de population.
Le vary maina ou riz sec est le plat quotidien du malgache, il est un vrai plat
de résistance surtout pour l’homme qui travaille dur. Souvent, il est pris avec le laoka
ou met d’accompagnement.
Tous les ménages enquêtés ont consommé du riz. La consommation
moyenne par jour de chaque individu est estimée à 285 grammes par jour, équivalent
de 1 kapoaka par personne jour en terme de ménagère. Cette quantité est obtenue par
la combinaison de la quantité de riz consommé par tous les ménages divisé par la
totalité des rationnaires. Le riz constitue l’aliment de base et fournit l’essentiel de la
ration énergétique. Il apporte 80 p.100 de glucides, 7 p.100 de protéines, et 0.5 p.100
de lipides .et donne 352 kcal p.100 grammes.
Le riz est consommé 3 fois par jour dans 84 p.100 des ménages, 2 fois par
jour dans 14 p.100 des ménages et une seule fois dans 2 p.100 des ménages (Voir
annexe n° 5 tableau n° 4).
Même si le riz est absent dans le menu, il est remplacé par les dérives des
céréales (blé) ou des féculent.
Pour les ménages qui consomment le riz 2 fois par jour, il est remplacé par
du pain dans 22 p.100 des ménages et respectueusement par des pâtes ou du manioc
dans 3 p.100 des ménages. (Tableau n° 10 et n° 11).
Entre chaque repas, les ménages qui consomment des aliments comme le
mofo gasy (galette de farine de riz).
v). L’huile
Elle est souvent utilisée avec les brèdes ou des légumineuses. L’huile est
utilisée par 49 p.100 des ménages même en petite quantité. Pour chaque cuisson, les
ménages achète pour une valeur de 100 ariary, équivalent de 50 ml environ.
vi). Le sucre
Il est moins utilisé par rapport aux autres aliments. La plupart des ménages
ne considèrent pas le sucre comme aliment. En cas de besoin, ils ont acheté du café
ou du thé à la gargote.
vii). Les pommes de terre
Ces sont des tubercules mais elles sont utilisées comme des légumes. Elles
sont consommées par 30 p.100 des ménages. Les pommes de terre sont des aliments
riches en glucides.
Tous les ménages, quelque soit le revenu, ont essayé de satisfaire le besoin
de leurs membres. La consommation varie selon le revenu. Les ménages, ayant un
revenu inférieur à 100.000 ariary consomme rarement de la viande (52,9 p.100 des
ménages) tandis que 3,22 p.100 seulement pour ceux qui gagnent plus de
100.000ariary. La différence observée est très significative au seuil α = 0,05 avec
Chi² = 17,06>3,84.
Même si tous les ménages mangent du riz, une différence de consommation
s’observe entre les ménages dont les mères ont une occupation et ceux qui n’en ont
pas. L’occupation journalière a une influence sur la fréquence de la consommation de
riz. Environ 96 p.100 des ménages dont la mère est ménagère consomment du riz
trois fois par jour, tandis que les mères ayant une occupation représentent environ
77 p.100 des cas. L’observation est significative (Chi² =5,26>3,84). Pour les mères
qui travaillent dans une entreprise franche, la consommation du riz diminue à cause
de la pression au travail. Elles ont remplacé le riz par du café avec ou sans pain le
matin. C’est la raison pour laquelle, la fréquence inférieure à 3 représente 14,19 p.100
chez les mères qui travaillent contre 2 p.100 chez les ménagères.
En revanche, les mères ayant une occupation journalière consomment
fréquemment de la viande par rapport à celles qui n’en ont pas. Avec
Chi²=13,10>3.84, l’observation est très significative. Les mères non ménagères ont
consommé de la viande plus d’une fois dans la semaine. Elles représentent 36,13
p.100 des cas et pour les ménagères, 7,74 p.100 seulement ont cette possibilité.
VI.2. L’hygiène
Même si la commune possède un accès à l’eau potable, 90 p.100 des
ménages utilisent des puits dont 45 p.100 sont non protégés. Cinq pour cent des
ménages cherchent de l’eau à la source. L’utilisation de l’eau de robinet dépend du
pouvoir d’achat.
SUGGESTIONS
Au niveau national
• Mise en place d’une structure de coordination intersectorielle de
coordination dans le domaine de la nutrition et alimentation.
• Appui sur les recherches en matière de nutrition
Programmes d'alimentation complémentaire
Programmes de supplémentation
L’étude sur les habitudes alimentaires des ménages et l’état nutritionnel des
enfants de moins de 5 ans dans la commune rurale de Sabotsy Namehana nous a
permis de conclure que 46 p.100 des enfants de moins de 5 ans souffrent de
l’insuffisance pondérale. Il ressort de cette analyse de situation que la malnutrition
des enfants moins de 5 ans est le résultat de l’insécurité alimentaire des ménages, des
comportements alimentaires inadéquats. .Dans cette commune, la pauvreté des
ménages sont plus apparente.
Dans la commune rurale de Sabotsy Namehana, plus de 80 p 100 des
ménages ont une taille supérieure ou égale à 4. Par ailleurs, leur revenu ne dépasse
pas la valeur de 100.000 Ariary. Ces ménages ont un régime alimentaire pauvre en
protéines
L’insécurité alimentaire des ménages est due à une faible niveau de vie des
ménages (salaire insuffisant moins de 100.000 ariary à 80 p.100), et à la taille de
famille. L’insécurité alimentaire est manifestée par le profil de la consommation
alimentaire. L’alimentation des ménages est caractérisé par une alimentation hyper
glucidique, pauvres en protéines, peu de lipides et les principales sources en
micronutriment sont les légumes à feuilles vertes.
La validité de ce résultat est limitée car c’est une étude qualitative.
Afin de réduire la malnutrition chez les enfants et la pauvreté généralisée, il
faudrait mettre à la disposition des communautés les moyen de leur développement.
L’éducation nutritionnelle est la meilleure stratégie de résoudre ces problèmes.
ANNEXES
ANNEXE I
IDENTIFICATION DE L’ECHANTILLON
Q 1 Numéro de l’échantillon :
Q 2 Province :
Q 3 Région :
Q 4 District :
Q 5 Commune
Q 6 Fokontany :
Q 7 Hameau :
Q 8 Lot :
Q 9 Numéro du ménage :
RENSEIGNEMENT SUR LE MENAGE
Q 10 Age de la mère
Q 11 Niveau Illettrée
d’instruction Primaire
Secondaire
Second cycle
supérieur
Q 12 Profession : Secteur primaire
Secteur secondaire Secteur primaire
Secteur tertiaire
Q 13 Etat matrimonial : Mariée Non mariée
Q 14 Profession du Secteur primaire
mari :
Secteur secondaire
Secteur tertiaire
Q 15 Revenu mensuel total :
Q 16 Nombre d’enfants :
Q 17 Nombre d’enfants de moins de 5 ans :
RENSEIGNEMENT SUR LA CONSOMMATION ALIMENTAIRE
Q 18 Quels aliments avez-vous consommé hier ?
Q 19 Type d’aliments Quantité (en kapoaka ou en kilo) Rationnaire
Matin
Midi
Soir
Total
Q 20 Quel aliment avez-vous pris entre chaque repas ?
Type Quantité Rationnaire
d’aliments
Q 21 Quelle est la quantité de riz que vous avez consommé par jour ?
…………Kapoaka par jour …...kilo par jour
Q 24 Quels sont les types de tubercule que vous consommez souvent ?
Type Quantité Fréquence
1996 30.400habitants
Antsinanantsena 3567
Andrefantsena 3597
Tsarafara 6433
Soaniedanana 2587
Ambohidrano 736
Ambatofotsy 1344
Antsofinondry 835
Ambodivona 532
Botoina 387
Beravina 567
Antsahatsiresy 1501
Namehana 1011
Amorondria 1947
Manarintsoa 1684
Ambohinaorina 3457
Ambohibary 1025
Andidiana 993
Anosy Avaratra 1685
Faravohitra 784
Ambohitrinimanga 1003
Lazaina 1565
Isahafa 965
Total 38.297
ANNEXE III
] 0 à 5 ans] 5461
] 5 à 10 ans] 5044
] 10 à 15 ans] 4860
] 15 à 20 ans] 2880
] 20 à 25 ans] 3864
] 25 à 30 ans] 3397
] 30 à 35 ans] 3045
] 35 à 50 ans] 6258
] 50 à 55 ans] 1321
Total 38.297
Sachant que 74% des ménages sont touchés par les problèmes des habitudes
alimentaires
• P=0.74
• q=1-p
• q=1-0.74=0.26
• g : coefficient correcteur effectif groupe=2.1
• i=10%=0.10
• ε.α=1.96
n=155
Nom du Ménages
Hameaux Ménage total N° de la grappe
Fokontany cumulés
ISAHAFA Ankadivory 46 46 1
Atsimo 43 586 16
ANOSY 17-18-19-20-
Afovoany 195 781
AVARATRA
21-
22-23-24-25-
Andrefana 212 993
26-27
Niveau
d’instruction Secondaire 16 10.32 83 53.54 43 27.74 56 36.13 37 23.87 62 40 99 63.87
TOTAL 25 14.83 130 83.87 87 56.12 68 43.87 87 56.13 68 43.87 155 100
BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
10. INSTAT. Enquête à indicateurs multiples. MICS 2000, Novembre 2001 : 194.
11. Daniel Vuianovith, Claire Brisset. Faim et malnutrition dans le tiers monde, Mai
1994 : 47.
14. Ipek Ilkcaracan, Helen Apellon. Rôle des femmes dans l’élaboration des
technologies du cycle alimentaire.
20. UNICEF. Analyse de situation des enfants et des femmes. Madagascar, 1994.
21. ONN : Hentsoro. Bulletin d’information trimestriel, janvier - mars 2006 ; 41.
Name and first name : RAMANANTSOA Fanjaharitiana
Title of memory : “FOOD HABITS AND ETAT NUTRITIONNEL OF
CHILDREN IN THE FARMING TOWNSHIP OF SABOTSY
NAMEHANA”
Heading : Public Health
Number of figures : 06 Number of appendices : 05 Number of pages : 52
Number of tables : 18 Number of bibliographical references : 21
SUMMARY