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Mémoire
pour l'obtention de Diplôme en licence en Nutrition
REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA
Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana
-----------------
Année 2007
N°……….
MINISTERE DE LA SANTE
ET DU PLANNING FAMILIAL
SECRETARIAT GENERAL
INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE
I – DIRECTION GENERALE
Directeur Général :
Pr RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin
A toute ma famille,
A toute la promotion,
A tous ceux qui de près où de loin nous ont aidé à terminer ce travail.
Vous nous faites l’honneur d’accepter la présidence de notre jury. Nous vous prions
de trouver ici le témoignage de notre respect et de toute notre reconnaissance.
A nos Juges,
« Vous nous avez fait l’honneur d’encadrer notre travail. Veuillez trouvez nos vifs
remerciements ».
HYPOTHESES ...................................................................................................................... 3
OBJECTIF GENERAL ........................................................................................................... 3
OBJECTIFS SPECIFIQUES................................................................................................... 3
GENERALITE
I. LES ALIMENTS ........................................................................................................ 4
II. ALIMENTATION AUX DIFFERENTS AGES ........................................................ 7
III. LES LOIS NUTRITIONNELLES ............................................................................ 7
IV. LA MALNUTRITION .............................................................................................. 4
V. LES MESURES ANTHROPOMETRIQUES ........................................................... 4
V I. LES DIFFERENTS INDICES ET LEURS SIGNIFICATIONS ............................. 5
VII. LES CAUSES DE LA MALNUTRITION ............................................................. 5
I.CADRE DE L’ETUDE. ................................................................................................ 8
1-1 Localisation ........................................................................................................... 8
1-2 Caractéristiques géographiques............................................................................. 8
1-3 Caractéristiques socio économiques, démographiques et sanitaires ..................... 8
1-4 Quelques compléments d’informations spécifiques sur Foulpointe ................... 10
II-TYPE D’ETUDE........................................................................................................... 10
III-MODE D’ECHANTILLONNAGE.............................................................................. 10
IV-MODE DE COLLECTE DE DONNEES .................................................................... 11
V. CONSIDERATION ETHIQUE.................................................................................... 11
VI- MODE D’ANALYSE DE DONNEES ....................................................................... 11
VII- CALCUL STATISTIQUE UTILISE......................................................................... 11
VIII- LES VARIABLES ETUDIES.................................................................................. 12
RESULTATS
I - CONCERNANT L’ ENFANT..................................................................................... 14
II - CARACTERISTIQUES SOCIO ECONOMIQUES, CULTURELLES ET
ENVIRONNEMENTALES .............................................................................................. 18
COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
1- La pratique d’alimentation inadéquate.......................................................................... 36
2- L’état de santé de l’enfant ............................................................................................. 37
3- L’insuffisance de production alimentaire...................................................................... 38
4- Les mauvaises pratiques en matières de soins maternels et infantiles ......................... 39
5- L’approvisionnement en eau ......................................................................................... 40
6- L’assainissement ........................................................................................................... 40
7- L’accès au media........................................................................................................... 41
8- Les mauvaises conditions socio-économiques.............................................................. 41
9- Les facteurs saisonniers................................................................................................. 42
SUGGESTIONS
I- Au niveau de l’Etat ........................................................................................................ 43
II- Au niveau de la commune ............................................................................................ 45
III- Au niveau du secteur privé.......................................................................................... 46
CONCLUSION…………………………………………………………………………….47
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
ABREVIATIONS
Figure n°1 Répartition des enfants selon l’état nutritionnel des enfants de 6 à 59 mois dans la
Commune Rurale de Foulpointe
Figure n°2 Répartition des enfants selon son état vaccinal
Figure n°3 Répartition des maladies des enfants selon leur fréquence
Figure n°4 Répartition des enfants pesés régulièrement
Figure n°5 Répartition des mères selon leur âge
Figure n°6 Répartition des mères selon l’utilisation de Planning Familial
Figure n°7 Répartition des parents selon leur niveau d’instruction
Figure n°8 Répartition des enfants selon la taille de ménage
Figure n°9 Répartition des enfants selon que type de culture
Figure n°10 Répartition des ménages selon les types d’élevage
Figure n°11 Répartition des ménages selon la taille de chaque type d’élevage
Figure n°12 Répartition des enfants selon la source d’eau de ménage
Figure n°13 Répartition des enfants selon le genre et l’insuffisance pondérale
Figure n°14 Répartition des enfants selon l’âge et l’insuffisance pondérale
INTRODUCTION
INTRODUCTION
La malnutrition, c’est l’état de ce qui se nourrit mal, soit en mangeant trop peu ou, au
contraire, beaucoup trop, ou suffisamment mais sans souci de l’équilibre alimentaire [1]. La
pauvreté, l’ignorance et la maladie, combinées à des réserves alimentaires inadéquates et à
un environnement insalubre ainsi que la pression et la discrimination sociale favorisent la
malnutrition [2]. Quand on parle de malnutrition, l’enfant est le premier concerné car sa
fréquence est toujours élevée pendant les premières années de la vie. En effet, elle est la
cause directe ou indirecte de 60% de 10,9 millions des décès annuels dans le monde [3].
Selon l’UNICEF (1996-2004), 10% des enfants de moins de 5 ans dans le monde souffrent
d’insuffisance pondérale grave dont 16% en Asie du Sud. Et 31% des enfants de ce même
âge souffrent de retard de croissance modéré ou grave (44% en Asie du Sud). L’OMS
confirme que dans le Sud, la malnutrition joue un rôle majeur dans les décès d’enfants. Elle
estime que plus de 1/3 des enfants du monde souffrent de malnutrition protéino-
énergétique dont 78% vivent en Asie, 21% en Afrique et 3% en Amérique Latine [4].
Deux cent six millions d’enfants dans les pays en développement souffrent d’un
retard de développement, ce qui chez l’adulte se traduit par le déficit fonctionnel. Selon
l’estimation, environ 70% de la mortalité infantile dans ces pays sont attribuables à cinq
conditions majeurs : les maladies diarrhéiques, les infections respiratoires aiguës, le
paludisme, la rougeole et la malnutrition. L’évidence démontre que la malnutrition, même
légère, peut accroître les risques de mortalité associés à certaines maladies et contribuer
jusqu’à 56% de la mortalité infantile [5].
Selon le rapport sur la situation nutritionnelle dans le monde publié en 2004,
l’Afrique est le seul continent qui risque de ne pas atteindre l’objectif du millénaire pour le
développement consistant à réduire de moitié le niveau actuel de sous nutrition chez les
enfants de moins de 5 ans d’ici 2015 à moins que des efforts concertés ne soient menés pour
redresser la situation. 30 à 40% des enfants souffrent d’un retard de croissance (malnutrition
chronique) et 10% d’émaciation ou de maigreur (malnutrition aigue). Au Niger, la
malnutrition chronique ou aiguë touche 44% des enfants de moins de 3 ans. [6]
A Madagascar comme dans la plupart des pays en développement, la malnutrition
constitue un problème majeur de la santé publique. La dernière enquête démographique
sanitaire souligne que l’état nutritionnel est particulièrement préoccupant dans la Grande Ile,
surtout pour les enfants. Parmi les enfants de 0 à 35 mois, 48% accusent un retard de
croissance, 7% souffrent d’émaciation et 40% présentent une insuffisance pondérale [7].
1
Parmi les enfants de moins de 5 ans, 40% sont touchés par la malnutrition modérée et 9%
par la malnutrition sévère. Ainsi 56% de décès infantiles peuvent être rattachés directement
ou indirectement à la malnutrition [8]. Dans la zone rurale, l’insuffisance pondérale atteint
41.1% contre 35.6% en zone urbain.
Plus de 70% des familles malgaches sont des agriculteurs et vivent en zone rurale
[9]. Pourtant la plupart des enfants de 6-59 mois y souffrent de malnutrition. Et les parents
ne les considèrent pas comme malades surtout si la malnutrition ne s’accompagne pas des
signes cliniques graves.
Toutes ces raisons m’ont conduite à déterminer les facteurs susceptibles d’influencer
directement ou indirectement l’état nutritionnel des enfants de 6 à 59 mois dans la
Commune Rurale de Foulpointe.
Dans cet ouvrage, nous allons voir successivement les généralités, les matériels et
méthodes, les résultats, les commentaires et discussions ainsi que les suggestions et
recommandations.
2
HYPOTHESES
OBJECTIF GENERAL
OBJECTIFS SPECIFIQUES
3
GENERALITES
GENERALITES
I. LA MALNUTRITION
La malnutrition est l’inadéquation de l’alimentation en quantité/qualité par rapport
aux besoins nutritionnels d’un individu. La malnutrition chronique est caractérisée par un
retard de croissance et la malnutrition aiguë par une nette insuffisance de poids par rapport à
la taille. Les termes sévères et modérés sont employés pour décrire le degré de sévérité de la
malnutrition aiguë, les deux stades constituant une urgence médicale et nécessitant une prise
en charge efficace et rapide. La malnutrition aiguë est compliquée quand une maladie
associée à la malnutrition nécessite des soins médicaux plus importants.
4
• L’âge
L’âge de l’enfant figure là où l’enregistrement des naissances est pratiqué, ou bien
mentionné dans les cartes de santé ou de vaccination.
5
V. LES ALIMENTS [10] [11]
Les aliments consommés par les familles sont nombreux et variés et ne jouent pas le
même rôle. Les différents aliments permettent de répondre aux besoins nutritionnels des
êtres humains pour se maintenir en vie, se développer, grandir, assurer certaines étapes
physiologiques : grossesses, allaitement… Ils assurent cette fonction grâce à six types de
substances ou nutriments dont ils sont tous composés en proportions variables : eau,
protéines, lipides, glucides, sels minéraux et vitamines.
Chacun de ces nutriments a un rôle très précis :
- L’eau, les protéines et certains minéraux répondent aux besoins plastiques c'est-à-
dire ceux liés à la croissance de l’enfant, l’entretien de l’âge adulte, la reconstruction lors
d’une maladie…
- Les glucides, les lipides répondent plus spécifiquement aux besoins en énergie
nécessaire au fonctionnement de l’organisme. Les protéines y participent mais dans une
moindre mesure, ce n’est pas leur rôle principal.
- La plupart des sels minéraux et les vitamines répondent aux besoins d’organisation
et de contrôle.
Il existe bien des possibilités pour classer les aliments. Il est proposé une
classification basée sur l’intérêt nutritionnel, le rôle de l’aliment dans l’organisme à partir de
nutriment dominant.
1) Aliments énergétiques ou aliments du premier groupe
C’est un groupe assez hétérogène dont certains aliments n’apportent pratiquement
que des calories, par contre les protéines et les vitamines sont en infime quantité.
- Les aliments glucidiques constituent la majorité des régimes de base de
l’alimentation sur le plan quantitatif puisqu’ils assurent à eux seuls 60 à 80% de la ration
énergétique. Les céréales apportent également quelques protéines. Par contre les racines et
les tubercules n’apportent quasiment pas des protéines. Les produits sucrés figurent parmi
les aliments glucidiques.
- Les aliments lipidiques (corps gras) apportent aussi des calories et sont d’origine
animale et végétale
2) Aliments constructeurs ou aliments de deuxième groupe
Ce sont les aliments riches en protéines d’origine animale ou végétale. Les aliments
constructeurs d’origine animale sont le lait et ses dérivés, les viandes, volailles, crustacés,
poissons, et œufs. Les aliments constructeurs d’origine végétale sont essentiellement les
légumineuses.
6
3) Aliments protecteurs ou aliments de troisième groupe
Ce sont les aliments riches en vitamines et en sels minéraux. Ils sont très variés et
comprennent particulièrement les légumes, feuilles et fruits.
Dans l’alimentation, il ne faut pas oublier les boissons, en particulier l’eau, aliment
essentiel de la vie. On meurt plus rapidement de soif que de faim.
7
LES MATERIELS ET METHODES
LES MATERIELS ET METHODES
I.CADRE DE L’ETUDE.[14]
1-1 Localisation
L’étude a été effectuée dans la Commune Rurale de Mahavelona Foulpointe. Cette
commune, couvrant une superficie totale de 274 Km², fait partie de la Sous-préfecture de
Toamasina II. Elle est située à 57 Km du chef lieu de la Province Autonome de Toamasina,
desservie par la RN5 praticable durant toute l’année.
Cette commune est délimitée au nord par la Commune Rurale Ampasimbe, au sud
par la Commune Rurale Antetezambaro, à l’ouest par la Commune Rurale Andondabe, et à
l’est par l’Océan Indien.
8
• Situation matrimoniale des femmes
Près de 29% des femmes sont chef de ménage.
• Population active
La population active est évaluée à 61.8% de la population totale alors que le taux de
chômage est chiffrée à 6.7%.
• Accès à l’eau potable
Près de la moitié de la population (48.5%) utilisent l’eau de la rivière, 20.0% l’eau
de source, 17.2% l’eau de puits et seulement 3.3% ont accès à l’eau potable.
• Accès à l’hygiène (W.C)
Seulement 16.4% de la population disposent de latrines.
• Activité de la population
Dans cette commune, 40% de la population vivent de l’agriculture, 3% pratiquent
l’élevage ; 25% la pêche ; 30% dans le secteur artisanal et industriel ; 2% dans les
Administrations.
• Infrastructure sanitaire de la commune
La Commune Rurale de Foulpointe dispose d’un centre de santé de base niveau 1
(CSB1) et un centre de santé de base niveau 2 (CSB2) entretenus par un médecin et un aide
sanitaire. Le CSB2 est doté d’une maternité avec 6 lits et une dentisterie. L’infrastructure
sanitaire comprend également une pharmacie communautaire, un dépôt de médicament.
• Etablissement scolaire
Concernant l’éducation, la Commune est pourvue de 13 Ecoles primaires publiques
(EPP) avec 31 enseignants et un Collège d’Enseignement Général (CEG) avec 6
enseignants. L’effectif moyen de la classe est de 85 élèves dans le primaire et 50 élèves dans
le secondaire premier cycle. La Commune est dotée d’un Centre de Formation
Professionnel, de 2 écoles privées et 1 école confessionnelle.
9
1-4 Quelques compléments d’informations spécifiques sur Foulpointe
La ville de Foulpointe, site touristique dispose de 7 hôtels restaurants dont 2 avec
bungalow de 1 à 3 étoiles ; 15 bars restaurants et 121 commerçants dont 31% à Foulpointe
ville. Elle dispose d’un marché hebdomadaire.
La période de soudure dure 3 mois, de janvier à mars, pendant laquelle 55% de la
population restent sous alimentée.
A Foulpointe, des organismes non gouvernementaux oeuvrent dans les domaines de
santé (ADRA, SEECALINE) et on trouve aussi de mutuelle d’épargne (OTIV)
II-TYPE D’ETUDE
C’est une étude rétrospective transversale qui s’est déroulée au moyen d’un
questionnaire structuré et par des mesures du poids et de la taille en hauteur. La
durée d’étude s’étend de Février 2007 à septembre 2007, mais l’enquête proprement dite a
été réalisée du 07 au 15 Mai 2007.
Il s’agit d’une enquête intéressant les enfants âgés de 6 à 59 mois vivant dans cette
commune.
Sont inclus dans l’étude les enfants de 6 à 59 mois dont les mères sont enregistrées
dans la commune de Foulpointe, et qui acceptent de participer à l’enquête.
Sont exclus les enfants de moins de 6 mois ou plus de 59 mois et les enfants de 6 à
59 mois mais la mère est absente ou refuse d’être enquêtée.
III-MODE D’ECHANTILLONNAGE :
Dans cette étude, il a été admis un échantillonnage en grappe, et la taille de
l’échantillonnage se calcule comme suit :
pq
N = εα 2 • • g , avec ;
I2
εα² : Ecart réduit avec risque d’erreur à 5% vaut 1.96 ~2 ;
P : fréquence de l’événement est sensiblement égale à 48% ;
q : 1-P = 1-0,48= 0,52 ;
I : précision considérée (10% = 0,10) ;
g : effet de grappe = 2,1.
0,52 • 0,48
N = 22 • • 2,1 = 209,664
0,10 2
10
Donc, notre échantillon est composé de 30 grappes de 7 enfants repartis dans les 10
Fokontany. Conféré en annexe le mode de calcul de l’échantillon et la répartition dans le
Fokontany.
V. CONSIDERATION ETHIQUE
Avant cette enquête, un contact préalable au SSD Tamatave II et auprès des autorités
locales (Mairie, CSB, Fokontany) a été effectué. Chaque questionnaire est anonyme pour
respecter la confidentialité et requiert le consentement des personnes enquêtées. Avant de
poser la question l’investigateur donne de l’information préalable sur l’objectif de l’enquête
et leur explique ce que l’on attend d’elles. Les enquêtées ont la possibilité de demander des
éclaircissements tout au long de l’enquête. Lors de l’enquête, les droits de l’enfant, des
femmes et la liberté d’opinion. sont respectés.
11
VIII- LES VARIABLES ETUDIEES
L’âge de l’enfant,
Le genre de l’enfant : masculin et féminin,
L’état nutritionnel de l’enfant : émaciation, retard de croissance, insuffisance
pondérale,
Pratique de l’AME : Allaitement au sein exclusif se définit comme allaitement
au sein uniquement sans aucun autre liquide ou solide jusqu ‘à ce que l’enfant atteint l’âge
d’environ 6 mois et c’est l’une des pratiques optimales des jeunes [24].
Age de sevrage total.
Nombre de tétées par jour pour l’enfant encore allaité.
Nombre de repas par jour.
Régime alimentaire de l’enfant : pour évaluer les régimes alimentaires, on
effectue un rappel des 24 heures, on demande à la maman la liste des aliments consommés
le jour précédant, et on les groupe [15].
Etat vaccinal : BCG, DTCPHb1, DTCPHb2, DTCPHb3, ATR
Maladies contractées durant un mois avant l’enquête : paludisme, toux, diarrhée,
autres
Pesage régulier de l’enfant
Age de la mère et du père
Etat matrimonial : vit seule, mariée
Ici, une femme est mariée si elle vit avec un homme quelque soit le mode d’union.
Niveau d’instruction de la mère et du père : ni lire ni écrire, primaire, secondaire
et plus,
Nombre d’enfants : nombre total d’enfants vivant que la mère a eu au moment
de l’enquête,
Utilisation de Planning Familial
Profession de la mère : cultivatrice, artisanat (vannerie surtout), ménagère,
commerçante,
Profession du père : cultivateur, pêcheur, commerçant, travail manuel
(menuiserie, maçon)
Taille de ménage,
Revenu journalier : Les personnes qui vivent avec un montant inférieur à 1 dollar
par jour sont considérées comme pauvres. C’est le seuil international de la pauvreté. [19]
Dans cette étude, le revenu bas est inférieur à 1 dollar par jour.
12
Possession de terrain cultivable,
Riziculture,
Durée de stock de riz en mois,
Autre type de culture,
Elevage :
Type d’élevage : bovine, porcine, volaille
Taille de l’élevage,
Nombre de jour Fady par semaine,
Fréquentation en cas de maladie de membre de famille : guérisseurs traditionnels,
hôpital,
Lieu de l’accouchement : matrone, hôpital
Prix de médicaments à la formation sanitaire : cher, abordable
Temps nécessaires pour aller à la formation sanitaire
Source d’eau utilisée par le ménage : puits, rivière, pompe aspirante,
Type de WC : dans la nature, fosse perdue
Exposition de la mère au media : radio
13
RESULTATS
RESULTATS
Nous regroupons les renseignements obtenus par : renseignements concernant les
enfants, les caractéristiques socio-économiques, culturelles et environnementales du
ménage, et pour terminer les facteurs influençant l’insuffisance pondérale.
I - CONCERNANT L’ ENFANT
Nous avons réalisé l’enquête chez 117 enfants de genre féminin et 93 de genre
masculin.
14
Le retard de croissance s’élève à 66.7% dans la commune.
100,00%
90,00%
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
Retard de Emaciation Insuf f isance
croissance pondérale
15
Plus de 90% des enfants de l’étude ont été vaccinées contre le BCG, DTCPHb1,
DTCPHb2.
95,00%
90,00% BCG
DTCPHb1
85,00%
DTCPHb2
80,00% DTCPHb3
75,00% ATR
70,00%
1
Tableau n°6 Répartition des enfants selon les maladies contractées 1 mois avant
l’enquête
Maladie Palu Toux Diarrhée Autres
Oui 28,60% 14,80% 4,30% 6,20%
Non 71,40% 85,20% 95,70% 93,80%
Total 100% 100% 100% 100%
Les enfants ont contracté le plus souvent le paludisme et la toux.
16
Le paludisme représente la maladie la plus courante à Foulpointe
8% 12%
Autres
27%
Palu
Toux
Diarrhée
53%
Tableau n° 7 Répartition des enfants selon le nombre de repas que leur mère a
l’habitude de leur donner
37%
Yes
No
63%
17
II - CARACTERISTIQUES SOCIO ECONOMIQUES, CULTURELLES
ET ENVIRONNEMENTALES
L’âge moyen de mères est de 29.10 (+- 7.57) et varie entre 16 à 50ans. Les mères de
20 à 25 ans représentent la majorité des femmes enquêtées
70
60
50 >15 - 20
>20 - 25
40
>25 - 30
30
>30 - 35
20 >35
10
0
Fréquence
42%
Yes
No
58%
18
Plus de la moitié des parents, 59% pour les mères et 62.90% pour les pères ont de
niveau d’instruction primaire
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00%
0,00%
ILLETRE PRIMAIRE SECONDAIRE
MERE PERE
19
Tableau n°11 Répartition des mères selon le nombre de leurs enfants
La taille moyenne de ménage dans cette commune est de 4,88±1,89 et cette taille
varie de 2 à 10. Près de 43% des ménages sont composés de 4 à 5 personnes
10%
25%
<=3
22% >3 - 5
>5 - 7
>7
43%
Tableau n°12 Répartition des enfants selon le revenu journalier des parents
Revenu journalier Fréquence Pourcent
BAS 142 67,60%
HAUT 68 32,40%
Total 210 100,00%
Le revenu journalier moyen de ménages est de 1570Ar avec écart type de 972. Le
revenu minimum est estimé à 500Ar contre le revenu maximum à 5000Ar. Plus de 40% des
ménages ont de revenu journalier inférieur ou égal à 1000 Ariary. En réalité, 67.60% des
ménages possèdent un revenu bas.
20
Parmi les ménages enquêtés, 184 ont déclaré avoir cultivé du riz, et la durée
moyenne mensuelle de leur stock de riz est évaluée à 4.21 avec un écart type de 1.88. Cette
durée de stock oscille autour de 1 à 12 mois. 108 ménages déclarent avoir fait de cultures
vivrières autres que le riz.
Riz
200
150 Vivrière
100 Vivrière +
exportation
50
Exportation
0
aucune
1
Graphe n°9 Répartition des enfants selon que type de culture
En moyenne, le nombre de jours Fady pour travailler la terre est de 1.73 avec écart
type de 0.70. Le minimum est de 0 contre 4 le maximum. Plus de 52.2% des ménages
enquêtés déclarent deux jours fady par semaine.
21
Les volailles représentent le type d’élevage le plus pratiqué (73%), 25% font
l’élevage bovin, 2% seulement l’élevage porcin.
Oui
25%
Bovine
2% Porcine
Volaille
73%
120,00%
100,00%
80,00% 5 à 10
60,00% moins de 5
40,00% plus de 10
20,00%
0,00%
bovine porcine volaille
Près de 25% des ménages ont l’habitude de consulter des guérisseurs traditionnels
en cas de maladies.
22
Tableau n° 16 Répartition des enfants selon le lieu de dernier accouchement
de sa mère
Accouchement Fréquence %
Hôpital 66 31,40%
Matrone 144 68,60%
Total 210 100,00%
Près de 68% des mères sont assistées à domicile par des matrones lors de leur dernier
accouchement.
16%
Pompe
Puits
57% 27%
Rivière et mare
23
Tableau n° 19 Répartition des enfants selon que la mère a déjà reçu un IEC en
nutrition
24
Tableau n°21 Répartition des enfants selon le genre et l’insuffisance pondérale
Insuffisance
pondérale NON % OUI % TOTAL
Genre
Féminin 80 68,4 37 31,6 117
Masculin 48 51,6 45 48,4 93
Total 128 61 82 39 210
Les enfants de genre masculin sont plus exposés à l’insuffisance pondérale. Il y a
une association positive entre le genre et l’insuffisance pondérale (OR = 2.02). Cette
association est significative avec p=0.007
60
Taux d'insuffisance pondéral
50
40
30
20
10
0
≤ 11 > 11 - 23 > 23 - 35 > 35 - 47 > 47 - 59
Tranche d'âge
25
Il existe une association significative entre la taille de ménage et l’insuffisance
pondérale des enfants de 5 à 59 mois dans la Commune Rurale de Foulpointe. (p =0.017).
Le taux de l’insuffisance pondérale est de plus de la moitié (51.1) dans les familles de 6 à
7 personnes.
60
Taux d'insuffisance pondérale
50
40
30
20
10
0
≤3 >3 - 5 >5 - 7 >7
Taille de ménage
Graphe n°14 Répartition des enfants selon la taille de ménage par tranche et
l’insuffisance pondérale
26
Tableau n° 23 Répartition des enfants selon l’état matrimonial des mères et
l’insuffisance pondérale
Insuffisance
pondérale NON % OUI % TOTAL
Etat matrimonial
Mariée 101 63,5 58 36,5 159
Vit seule 27 52,9 24 47,1 51
TOTAL 128 61 82 39 210
Près de la moitié des enfants des mères célibataires présentent de l’insuffisance
pondérale
Il y a une association positive mais non significative entre l’état matrimonial de la mère et
l’apparition de l’insuffisance pondérale des enfants de 6 à 59 mois dans la Commune Rurale
de Foulpointe (OR=1.54). Les enfants des femmes non mariées ont 1.54 fois plus de risque
d’avoir de poids insuffisant que les enfants de mères mariées, mais cette association n’est
pas significative p= 0.09
27
Tableau n°25 Répartition des enfants selon leur âge de sevrage total et
l’insuffisance pondérale
Insuffisance
pondérale
NON % OUI % TOTAL
Age de
sevrage total
Avant 24 mois 66 59,5 45 40,5 111
24 mois et plus 9 45 11 55 20
TOTAL 75 57,3 56 42,7 131
Le taux de malnutrition est plus élevé chez les enfants sevrés au delà de 24 mois.
L’âge de sevrage total a un effet favorable sur l’apparition de l’insuffisance
pondérale, OR =1.79, mais cette association n’est pas significative (p=0.12).
28
Tableau n° 27 Répartition des mères selon son niveau d’instruction et l’insuffisance
pondérale
Insuffisance
pondérale
NON % OUI % TOTAL
Niveau
d’instruction
de la mère
BCG
Niveau OUI % NON % TOTAL
d’instruction
de la mère
Ni Lire, ni écrire 41 83,7 8 16,3 49
Primaire 120 96,8 4 3,2 124
Secondaire 33 89,2 4 10,8 37
TOTAL 194 92,4 16 7,6 210
La vaccination (BCG) des enfants est liée significativement avec le niveau d’instruction de
la mère (p=0.01).
29
Tableau n° 30 Répartition des mères selon leurs niveaux d’instruction et le
type de WC
UTILISATION DE WC
Dans la Fosse
Niveau d’ % % TOTAL
nature perdue
instruction des mères
Ni lire, ni écrire 32 65,3 17 34,7 49
Primaire 58 46,8 66 53,2 124
Secondaire 11 29,7 26 70,3 37
TOTAL 101 48,1 109 51,9 210
L’utilisation des WC augmente avec le niveau d’instruction des mères. Ces deux
variables sont associés de façon significative (p=0.004)
30
Tableau n° 33 Réception des enfants selon le revenu journalier et la
perception de prix de médicaments
Perception de prix des
médicaments Abordable % Cher % TOTAL
Revenu journalier
BAS 70 49,3 72 50,7 142
HAUT 42 61,8 26 38,2 68
TOTAL 112 53,3 98 46,7 210
Plus de moitié de mère ayant un revenu journalier bas trouvent le prix de
médicaments à l’hôpital cher. Il y a une relation significative entre ces deux variables
avec p=0.04.
31
Plus de 40% des enfants accouchés par la matrone présentent de l’insuffisance
pondérale. Mais cette relation n’est pas significative.
Tableau n°37 Répartition des enfants selon la perception des mères de prix de
médicaments et la fréquentation en cas de maladie
Fréquentation en
Guérisseur
cas de maladie % Hôpital % TOTAL
traditionnel
Prix de médicaments
Abordable 23 20,5 89 79,5 112
Cher 30 30,6 68 69,4 98
TOTAL 53 25,2 157 74,8 210
Plus de trois quarts des mères qui trouvent les prix des médicaments abordables
fréquentent l’hôpital. La perception de prix de médicaments à une relation significative avec
la fréquentation des familles en cas de maladie. (p=0.04)
32
Près de 80% des mères qui trouvent le prix de médicaments cher à l’hôpital
accouchent chez la matrone. Il y a une relation significative entre ces deux variables.
(p=0.0006 et OR = 2.71).
Tableau n°39 Répartition des femmes selon l’état matrimonial et le revenu
journalier.
Revenu journalier
BAS % HAUT % TOTAL
Mariée
NON 46 90,2 5 9,8 51
OUI 96 60,4 63 39,6 159
TOTAL 142 67,6 68 32,4 210
Plus de 90% des femmes non mariées ont de revenu journalier bas. Le fait d’être
mariée a une association fortement significative sur le revenu journalier du ménage.
(p= 0.00004)
33
Tableau n°41 Répartition des enfants selon l’accès de mère au media et
l’insuffisance pondérale
Insuffisance pondérale
NON % OUI % TOTAL
Accès a la radio
NON 85 59,4 58 40,6 143
OUI 43 64,2 24 35,8 67
TOTAL 128 61 82 39 210
Les enfants dont la mère écoute la radio sont moins exposés à l’insuffisance
pondérale. (OR=0.81)
34
COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
L’allaitement au sein exclusif est l’une des pratiques optimales des jeunes jusqu’à
6 mois selon l’OMS [20]. Pourtant, cette idée n’intéresse que 60% des enfants enquêtés. Dans
cette étude, la pratique de l’AME a une association fortement significative sur l’insuffisance
pondérale des enfants. Ce résultat se rencontre également en Afrique subsaharienne. Dans
cette contrée, l’incidence de l’allaitement sur la santé de l’enfant dépend de la région ; en zone
rurale, l’effet positif domine, où les conditions d’hygiène très mauvaises et où la plupart des
parents sont pauvres, le lait maternel assure la meilleure protection [16]
Après l’âge de 6 mois, l’OMS recommande l’allaitement complété par des aliments de
sevrage total appropriés, disponibles localement et préparés dans de bonnes conditions
d’hygiène. La plupart des enfants enquêtés (81,3%) ne prennent que les 3 repas familiaux
36
quotidiens et seulement 14,5% des enfants reçoivent une alimentation diversifiée. Près de
41% des enfants enquêtés ne mangent que des aliments énergétiques plus protecteurs, en
l’occurrence les aliments disponibles localement (le riz, les tubercules tels que le manioc ; la
patate douce et les ignames, les fruits et les légumes feuilles). La nourriture qui réponde à
l’exigence de ces enfants coûtent plus cher tant en argent qu’en temps de préparation. C’est le
manque en besoins spéciaux qui rend ces enfants plus vulnérables à la malnutrition [6]. En ce
sens, les trois lois de la nutrition ne sont pas respectées chez la population de notre étude.
La poursuite de l’allaitement au cours de la seconde année de la vie est encore l’une de
pratique de l’alimentation optimale selon l’OMS. Mais cette recommandation va à l’encontre
de la réalité dans la zone de notre étude. En effet, les enfants sevrés au-delà de 24 mois courent
plus de risque d’insuffisance pondérale. Ce constat peut s’expliquer par deux raisons
majeures : l’ignorance et la pauvreté. Ne disposant pas assez de ressources, la mère croit que la
poursuite de l’allaitement est nécessaire pour pallier à l’insuffisance alimentaire.
Parmi les enfants de genre masculin, 48,4% sont malnutris contre 31.6% de genre
féminin. Ces deux variables sont liées de façon significative p=0,04. D’autres études en
Afrique montrent que souvent la mère prend davantage soin de ses filles [16].
37
3- L’insuffisance de production alimentaire
3-1 Agriculture
Parmi les enfants enquêtés, plus de trois quart des pères travaillent dans l’agriculture.
Depuis les temps immémoriaux, les céréales représentent le fondement de l‘alimentation. A
Madagascar, le riz constitue la base essentielle de l’alimentation et presque tous les ménages
dans la zone rurale le cultivent [18].
La faible production peut s’expliquer de différentes manières : d’abord la
miniaturisation des exploitations agricoles : les terres ancestrales se transmettent de père en
fils et les héritiers croissent en nombre. Cela est cause du recours à la location de terres
nécessaire pour les 14.0% des ménages. Ensuite, la faible productivité est due au manque de
formation technique et à la méthode traditionnelle qu’ils utilisent encore. En outre, le facteur
culturel comme l’existence des jours Fady pendant lesquels il est interdit de travailler la terre,
explique également la faible productivité. Enfin, la plupart des paysans n’ont ni la motivation,
ni les moyens dans la préservation de leurs sols et il en résulte un appauvrissement des terres.
La période de soudure, c’est quand le grenier est vide. Les réserves alimentaires
constituées après la récolte sont épuisées et il faut encore attendre avant la prochaine récolte.
Cette phase, variable, s’étend le plus souvent sur trois mois [19]. En moyenne, dans la
commune étudiée, la période de soudure dure plus de 7 mois, durant laquelle les familles
doivent trouver des moyens pour se procurer de la nourriture. Les raisons en sont les us et
coutumes de la zone : déjà la production est insuffisante pour toute l’année, les ménages
trouvent encore les moyen de vendre une partie de leur récolte surtout au mois de Juin pour
trouver l’argent pour la fête national. De plus, la période de Tsaboraha qui s’entend de Juillet à
Septembre occasionne des dépenses immodérées, rien que pour nourrir les invités.
Pendant cette période l’alimentation est surtout composée des racines et tubercules
comme l’igname, le manioc, la patate douce et de temps en temps de l’oreille d’éléphant (via),
alors que ces quelques mois constituent la période de dure labeur pour la récolte suivante. Cet
état de fait constitue un cercle vicieux : la mauvaise alimentation de la famille est due à
l’insuffisance de moyens pécuniaires, ceci diminue l’exigence de force allouée au travail, ce
qui entraîne la faible production.
Or, notre étude constate que l’enfant d’une mère cultivatrice risque moins d’être
malnutris que les autres enfants. L’exercice d’une activité professionnelle accroît les
ressources familiales et devrait donc diminuer le risque de malnutrition. Mais cette activité a
aussi une incidence négative parce que la mère ne peut pas s’occuper de son enfant pendant la
38
journée. Dans beaucoup de pays subsahariens, le coefficient de la variable « travaille de la
mère » est négatif sauf au Burundi et au Nigeria. [16]
3-2Elevage
L’élevage est un moyen de lutte contre l’insuffisance alimentaire car ses produits donnent des
protéines de qualité, nécessaires pour l’alimentation des enfants. Seulement, la pratique de cet
élevage ne se résume que comme complément d’activité, vu sa petite taille et sa méthode
encore traditionnelle, donc n’aide pas efficacement à l’alimentation du ménage.
De caractère familial, cet élevage est dominé par :
• La volaille, élevée en liberté, et surtout en petite taille,
Boeufs : les troupeaux sont considérés comme marque de prestige social, comme
caisse d’épargne et surtout utile pour la préparation de rizière avant la culture de riz et les fêtes
traditionnelles.
Porcs : élevage peu pratiqué du fait des tabous
3-3 La pêche
La pêche tient une deuxième place de l’activité de père de famille après l’agriculture,
près de 14% d’entre eux s’intéressent à cette activité. La plupart des pêcheurs pratiquent la
pêche de façon artisanale en utilisant des outils traditionnels. Donc elle ne satisfait guère aux
besoins de la population locale. De plus, cette dernière n’a pas le moyen de l’acheter. La
circulation facilement accessible qui stipule à l’augmentation des passagers sur la RN 5
facilitent la liquidation des produits halieutiques.
39
celles n’ayant effectué aucune visite prénatales ont beaucoup plus fréquemment que les autres,
accouché à domicile et sans assistance de personnel formé. [20]
Près d’un quart des ménages dans cette commune a l’habitude de fréquenter le
guérisseur traditionnel en cas de maladie. Celui-ci leur ordonne des interdits alimentaires, ce
qui limite encore une alimentation adéquate.
Plus de la moitié des femmes déclarent avoir utilisé des méthodes de planification
familiale (58%). Ce pourcentage est nettement plus élevé que celle dans l’EDS 2003-2004 qui
affirme que seulement 16% des femmes en zone rurale et 5% de celles sans instruction
utilisent de méthode de contraception moderne. L’utilisation de planification familiale a une
relation non significative avec l’insuffisance pondérale de l’enfant. (p=0.05). L’utilisation de
celle-ci a un impact direct sur le nombre total d’enfants de chaque femme. Dans cette
commune, le nombre médian d’enfants par femme est de 3, mais ce nombre varie de 1 à 11
selon l’âge de la femme. Par rapport au nombre idéal des enfants en milieu rural dans l’EDS
2003-2004, 5.1 pour la femme et 5.8 pour l’homme, ce chiffre 3 est nettement plus bas.[20]
5- L’approvisionnement en eau
L’eau fait partie du quotidien des hommes, elle représente aussi des dangers directs
pour la santé car elle est le support de la vie et de la reproduction des nombreux insectes ou
micro-organismes (virus, bactéries, parasites) qui provoquent la propagation des maladies
infectieuses telles que diarrhée, schistosomiase, paludisme, cholera…[10]. Pour son
utilisation, l’eau doit être potable. Or en général, la commune de Foulpointe n’en a pas accès.
La majorité de la population utilise l’eau de la rivière et la mare. Ce qui présente un réel
danger d’épidémie de maladie diarrhéique en cas d’inondation. Impropre à la consommation,
cette eau est néanmoins utilisée faute de mieux. Des évidences montrent que l'eau potable ainsi
qu'un meilleur assainissement sont associés avec de faibles taux de morbidité, de mortalité
infantile et une meilleure nutrition. Mais en Afrique subsaharienne, la disponibilité d’eau
potable s’avère, ce qui est assez surprenant, moins souvent un facteur significatif de la
malnutrition.[16]
6- L’assainissement
L’assainissement joue un rôle dans la survenue des maladies diarrhéiques et
parasitaires. L’étude montre que du fait du faible niveau d’instruction, près de la moitié de la
population d’étude (48.1%) ne disposent pas de WC. Ce chiffre est nettement inférieur par
rapport à l’EDS II au MALI qui déclare que 76% des ménages disposent d’une toilette
40
traditionnelle. Le coefficient de la variable toilettes est positif dans neuf pays mais négatif en
zone rurale de Burkina [6]
7- L’accès au media
Seulement, près de 3 femmes sur 10 écoutent la radio. Dans cette étude l’association
entre l’accès au média n’est pas significative, l’enfant d’une mère qui écoute la radio risque
d’être moins malnutri que celui de la qui n’écoute la radio. Dans les pays où beaucoup des
mères en zone rurale sont illettrées, comme au Maroc et à la Jamaïque, l’accès au média a un
effet positif sur l’état nutritionnel de l’enfant. [21]
41
membre diminue. Ce résultat est presque égal à celui de l’EDS 2003-2004, qui affirme que la
taille moyenne de ménage est de 4.7 en zone rurale.
Dans la famille qui possède un revenu journalier bas, le taux de malnutrition s’élève à
43% contre 30,9% dans celle où le revenu est haut. La source d’argent de ménage rural vient
de la vente de leurs produits. Seulement, ceux-ci ne couvrent pas déjà leurs besoins
alimentaires. Donc, le bas revenu journalier est lié significativement à l’insuffisance
pondérale. Des revenus élevés permettent aux ménages d'acheter des calories plus coûteuses,
telles que les viandes, qui ne sont pas généralement consommés par les enfants.
42
SUGGESTIONS
SUGGESTIONS
Les résultats de notre étude mettent en évidence les facteurs susceptibles d’influencer
l’état nutritionnel des enfants de 6à 59 mois dans la Commune Rurale de Foulpointe.
Dans ce chapitre, nous essayerons de dégager les mesures à prendre pour améliorer
l’état nutritionnel des enfants, mais d’abord nous citons les problèmes rencontrés :
o Mauvaise pratique de l’AME,
o Aliments de complément inadéquats en quantité et en qualité,
o Sevrage total trop tôt par rapport à la recommandation de l’OMS,
o Taux de maladies cibles de PCIME élevé, surtout le paludisme et la toux,
o Vaccination incomplète ou même non faite,
o Faible production, non diversification de l’agriculture et petite taille de l’élevage,
o Faible niveau d’instruction des parents,
o Absence d’eau potable,
o Non disposition de WC chez la moitié de la population,
o Faible accès des mères aux média,
o Utilisation inadéquate de formations sanitaires (accouchement, consultation externe,
planification familiale, vaccination),
o Bas revenu journalier du ménage.
I- Au niveau de l’Etat
En vue d’améliorer les conditions nutritionnelles des enfants de cette commune,
L’ETAT doit assumer un grand rôle :
• Au niveau de Ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche.
Participer à l’élaboration et à la diffusion de guides techniques concernant la
production, l’amélioration et la diversification des produits vivrières ainsi que leur
conservation et leurs stockages.
Multiplier les petites exploitations agricoles commerciales. Inciter la pratique d’une
agriculture durable en vue d’améliorer la productivité et le rendement.
Améliorer la sécurité foncière en vulgarisant les titres de propriété.
Former les pêcheurs traditionnels dans le but de moderniser les techniques et les
matériels pour un meilleur rendement.
43
Donner aux paysans une formation sur la pisciculture et les assister
techniquement et aussi financièrement.
Améliorer l’élevage par des conseils techniques pour la nourriture, soins et
vaccination des animaux élevés
Initier la population sur l’élevage des vaches laitières pour une meilleure
production en lait qui est presque nulle dans cette région.
• Au niveau du Ministère de l’Education Nationale et de le Recherche Scientifique :
Promouvoir l’ « Education pour tous » en renforçant l’alphabétisation
communautaire pour permettre une meilleure compréhension et acceptabilité des moyens de
lutte contre la malnutrition au sein des ménages.
Encourager les ménages défavorisés à envoyer leurs enfants à l’école et le plus
longtemps possible. Attribuer à ces ménages des bourses d’étude pour des enfants qui
travaillent bien et qui atteignent des niveaux supérieurs.
Continuer la distribution de kit scolaire pour tous les enfants de l’école primaire en
zone rurale.
Diminuer le frais de scolarisation, de façon que les paysans le trouvent abordable.
• Au niveau du Ministère de la Santé, de la Planification Familiale et de la Population :
l’Etat doit encourager les populations à fréquenter les services de santé
Créer des services adéquats dans les zones éloignées de la formation sanitaire.
Assurer une formation continue des personnels de santé, leur apprendre les
méthodes d’approche communautaire.
Améliorer la qualité de service de la formation sanitaire en zone rurale.
Renforcer la promotion de l’allaitement maternel.
Former et initier les accoucheuses traditionnelles non seulement sur la maternité à
moindre risque mais aussi aux pratiques de l’allaitement maternel exclusif, de l’alimentation
complémentaire.
Former aussi les guérisseurs traditionnels sur l’utilisation des quelques
médicaments courants et les signes de danger sur des maladies courantes afin qu’ils puissent
prendre de bonnes décision de référer le malade grave et ceux qui sont en dehors de sa
capacité.
Bien informer le maire sur l’importance de l’alimentation. Etant donné qu’il sait les
points forts et les points faibles de sa commune, trouver avec lui des stratégies efficaces pour
améliorer le revenu, l’alimentation, la condition de vie, l’environnement de la population de sa
commune.
44
II- Au niveau de la commune
1- Au niveau du CSB
Les agents de santé sont en contact direct avec les enfants et leurs parents (surtout les
mères). Informer, éduquer, communiquer à chaque contact avec les mères : vaccination,
consultation externe pour enfant malade, pesage pour enfant sain, accouchement, planification
familiale. Ce volet IEC comprend :
o Informer la population sur la prévalence, les causes et les conséquences de la
malnutrition chez les enfants.
o Informer les parents sur l’état de santé de leur enfant. Il faut inciter les parents à
faire vacciner leurs enfants avant la première année car l’immunisation des enfants âgés de
moins d’un an est gratuite à Madagascar et elle permet d’éviter des maladies ciblées par le
programme national de vaccination dénommé PEV : « Programme Elargi de Vaccination ».
o Informer les parents sur l’avantage de l’utilisation de planification familiale et leur
persuader à limiter leurs enfants en leur proposant de méthode de planification familiale de
leur choix.
o Encourager et expliquer les avantages de l’allaitement maternel exclusif dès la
naissance jusqu'au 6e mois, surtout dans les milieux ruraux.
o Eduquer à bien conduire l’ablactation à partir du 6e mois et le sevrage total plus tard
en suivant les lois nutritionnelles : loi de diversification surtout, quantitative et qualitative et
loi d’équilibre nutritionnel.
o Donner de l’information sur l’avantage de la poursuite de l’allaitement au delà de 24
mois. Encourager la poursuite de l’allaitement maternel jusqu’à la deuxième année au moins.
o Expliquer à la mère l’importance de pesage régulier des enfants jusqu’à l’âge de 5
ans.
o Insister sur les moyens de prévention de maladies cibles de PCIME
o Coïncider les jours de pesage aux jours Fady.
2- Au niveau de la mairie
Les responsables de la commune urbaine doivent :
• Mettre en œuvre de la stratégie en donnant des formations aux Chefs fokontany
• Choisir de gens capables pour devenir partenaires communautaires dans chaque
Fokontany et leur donner de rémunération afin qu’ils soient motivés à bien faire leur travail.
• A l’aide de Radio locale, , informer la population sur les causes et les conséquences
de la malnutrition, envoyer des différents messages aux mères pour leurs apprendre à mieux
soigner leurs enfants.
45
3- Au niveau du chef Fokontany et les Partenaires communautaires
La base de toute la recommandation se trouve au niveau des fokontany. Les chefs
fokontany ainsi que les partenaires communautaires jouent le rôle majeur.
• Encourager la population à pratiquer les polycultures avec des cultures de contre
saison et surtout des cultures d’exportions comme les café, girofle, litchis.
Insister sur les cultures vivrières familiales, les jardins potagers.
• Créer une association des mères dont l’activité est de faire un jardin potager
commun, afin que l’association puisse pratiquer une démonstration culinaire.
• Informer les pères des familles sur les besoins spéciaux en matière de nutrition des
enfants (ration augmentée en quantité et en qualité) et aussi des mères enceintes et allaitantes
pour un meilleur état nutritionnel des enfants.
• Elaborer et appliquer de DINA pour les gens qui ne veulent pas participer au progrès
du Fokontany : hygiène de l’environnement, utilisation de WC.
• Chercher des partenaires financiers pour l’accès en eau potable, en attendant éduquer
les mères à utiliser de sur eau ou bien faire bouillir l’eau de consommation.
• IEC en nutrition pour :
Effectuer une synergie des actions et renforcer la cohésion avec les divers
partenaires du projet et les autres intervenants dans les domaines de la santé et de la
nutrition ;
Changer les mauvaises habitudes en matière de nutrition et d'hygiène ; et éduquer
sur les bonnes pratiques nutritionnelles ;
46
CONCLUSION
CONCLUSION
Nous avons mené une enquête dans la Commune Rurale de Foulpointe. Elle intéresse
210 enfants de 6 à 59 mois dans 10 fokontany et a pour objectif de déterminer les facteurs qui
influent directement et indirectement l’état nutritionnel de ces enfants.
Plusieurs facteurs concourant à la survenue de la malnutrition chez les enfants ont été
évoqués, mais retenons particulièrement: la non-pratique de l’AME, le faible niveau
d’instruction des parents, le bas revenu journalier de ménage dû à des activités peu rentable
des parents et quelques facteurs culturels et environnementaux.
En raison de la nature complexe de la malnutrition, sa résolution nécessite
l’engagement de plusieurs Ministères, entre autres : le Ministère de la Santé du Planning
Familial et de la Population avec l’ONN, Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la
Pèche et le Ministère de l’Education de base
Une collaboration étroite entre l’Etat, les Organismes qui oeuvrent dans la domaine de
la nutrition, les dirigeants de la Commune (Maire, Chef Fokontany, les leaders d’opinion, les
agents communautaires) et surtout les formations sanitaires existantes est indispensable pour
un meilleur résultat.
Mais à la base de toutes les solutions, il y a la volonté de la population surtout celle de
changer les mauvaises habitudes et à d’appliquer les solutions qu’on leur propose. Pour que les
communautés soient motivées et demeurent engagées dans la résolution de leurs problèmes de
nutrition, il est nécessaire de créer une prise de conscience concernant la forte prévalence, les
causes et conséquences de la malnutrition et l’existence de solutions peu onéreuses à ce
problème.
Notre étude est limitée par la période d’étude qui coïncide aux temps de récolte, une
période faste. Pour une étude plus approfondie, équilibrée et objective, une enquête pendant la
période de soudure s’avère indispensable.
47
BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
1- BENGOA
Faim et malnutrition dans le monde.
OMS. Santé du monde.
1974, 4-9.
2- “Malnutrition à Madagascar”
Bulletin d’information sur la population de Madagascar
Numéro 17-Juin-Juillet 2006
22 – David MORLEY
« Pédiatrie dans les pays en développement, problèmes prioritaires »
Médecine Sciences Ed. Frammation.
1977, 142 pages 25.
23- « Protection sociale et pauvreté - protection légale et expériences
locales de revenu minimum garanti ».
Centre d’étude des revenus et des coûts
CERC° n°88, 1er trimestre 1988
24 – MINSAN/Min Agri/ANSAN/ASOS/Unicef
NAC/PCIMEC
Fiche techniques
Antananarivo/Madagascar
N° 09/Sept1999.
MOMBA NY ZAZA
F1 Lahy Vavy
F2 Daty nahaterahana
F3 Lanja (kg)
Halavana (cm)
Hariva
MOMBA NY RAY
F20 Firy taona ianao
F21 Kilasy fahafiry no niala nianatra
F22 Inona no asanao
MOMBA NY TOKANTRANO
F23 Firy ianareo no iray trano
F24 Ohatrinona isan’andro ny vola miditra
F25 Mamboly vary ve ianareo Eny Tsia
F26 Maharitra anareo firy volana ny vary
F27 Manan-tany ianareo sa manofa
F28 Miompy ve nareo Eny Tsia
F29 Raha eny inona avy ary firy Omby
Lambo
Akoho amam-borona
F30 Inona avy ny andro fady iasana ny
taninareo
F31 Inona avy ny sakafo fady anareo
F32 Raha marary dia aiza no alehanareo Dokotera
Mpitsabo nentin-drazana
F33 Iza no nampiteraka ny zanakao Renin-jaza
Hopitaly
F34 Ora firy avy eto ny Hopitaly akaiky
anareo
F35Mora sa lafo ny fanafody any amin’ny
Hopitaly
F36 Mampianatra momba ny sakafo ve ny Eny Tsia
mpiasan’ny fahasalamana
F37 Aiza ianareo no maka rano
F38 Aiza ianareo no mandeha mangery
F39 Mihaino radio isan’andro ve nareo
F41 Inona avy ny toby mikarakara zaza misy
eto aminareo
F41 Inona no atao any
F42 Misy vaomieran’ny fahasalamana ve eto Eny Tsia
ANNEXE n° 2
Répartition de population de Foulpointe par Fokontany et par distance par rapport à
la formation sanitaire
Cet échantillon est reparti dans 30 groupes dont 7 enfants par groupe donnant un
échantillon de 210 enfants au total.
L’identification des 30 groupes est effectué sur base des effectifs cumulés de
population dans 10 fokontany. Le nombre de groupe par fokontany est présenté en annexe.
Le choix des enfants à inclure dans l’étude est effectué aléatoirement.
Dans un fokontany, des repères supérieurs au nombre de grappe est identifié
(>nombre de grappe)
On a tiré de façon aléatoire des repères correspondant au nombre de groupe
nécessaires.
Ces repères ont les points de départ pour identifier les ménages enfants à enquêter
en choisissant au hasard une direction.
ANNEXE n° 5
Chez les bébés et les jeunes enfants Chez les adultes et les femmes en âge de
procréer
• Diminue la capacité à combattre • Augmente le risque de complications
l’infection au cours de grossesse
• Nuit au système immunitaire • Augmente le risque d’avortements
• Augmente le risque de certaines spontanés, de naissances de morts-
infections nés, affaiblit le développement fœtal
• Nuit à la croissance du cerveau, et augmente le risque de
• Augmente la fatigue et l’apathie décès des enfants de moins de douze
• Augmente le risque de mortalité mois
infantile • Augment le risque de décès par
• Gène le développement cognitif et avortement spontané, le stress de
mental l’accouchement et autres
• Réduit la capacité d’apprendre complications à l’accouchement
• Augmente le risque de faible poids à
la naissance
• Réduit la productivité du travail
• Augmente le risque de certaines
formes d’infection, y compris de VIH
et d’infections de l’appareil
reproducteur
• Entraîne une augmentation des jours
de congés de maladie et une perte de
productivité
ANNEXE n° 6
1. Choisir des aliments ayant subi un traitement qui assure leur innocuité.
6. Eviter tout contact entre les aliments crus et les aliments cuits.
8. Veuillez à ce que toutes les surfaces de la cuisine soient d’une propreté absolue.
9. Protéger les aliments des insectes, des rongeurs et des autres animaux.
Croissance économique
Productivité
Investissements dans le
Pauvreté secteur social
Amélioration du
capital humain
RESUME
SUMMARY
The malnutrition constitutes a major problem of the public health, it hits the children
of the farming environment more. Our survey takes place in the farming township of
Foulpointe and consist in determining the factors susceptible to influence directly or indirectly
the nutritional state of the children of 6 to 59 months. The sample is composed of 210
children: 30 clusters of 7 children. He/it takes out again of it that the pondered insufficiency
touches 39% of the children of the survey of which 33,3% moderate and 5,7% serious.
According to the results of the survey the factors to the pondered insufficiency are the kind and
the child's age; the child's bad food practice since his/her/its birth; the level of instruction, the
activity and the income of the parents; the cultural factors: existence of day “fady”, company
of traditional healer and matron; the environmental problems as the absence of the drinking
water, the non disposition of water-closets and the weak access of the mothers to the media.
The solutions require a synergy of action between the state through the Ministry of
Health of Family planning and the Social Protection with the Ministry of agriculture raising
and the Fishing, Ministry of the National education and the Scientific Research,; of the
national or international non Governmental Organisms, of the leaders of the township and
especially the community by their quick will to change their bad habits and to apply the
solutions that one proposes to them.