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Docteur RANDRIAMIARAMANANA Albert

LES FACTEURS DETERMINANTS DE LA


MALNUTRITION CHEZ LES ENFANTS DE 0 à 5 ANS DANS
LE DISTRICT SANITAIRE D4AMBOHIDRATRIMO

Mémoire de fin d’études pour l’obtention du Diplôme d’Etudes Spéciales


de Santé Publique
REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA
Tanindrazana – Fahafahana – Fandrosoana

MINISTERE DE LA SANTE MINISTERE DE L’EDUCATION


ET DU PLANING FAMILIAL NATIONALE ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE

ANNEE 2004
N°_________/

INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE

Formation spécialisée en Santé Publique et Communautaire

LES FACTEURS DETERMINANTS DE LA


MALNUTRITION CHEZ LES ENFANTS DE 0 à 5 ANS DANS
LE DISTRICT SANITAIRE D’AMBOHIDRATRIMO

Mémoire de fin d’études présenté et soutenu le 14 octobre 2004 à Antananarivo par le


Docteur RANDRIAMIARAMANANA Albert

MEMBRES DE JURY :
Monsieur Le Professeur RAMAKAVELO Maurice Philippe : Président
Monsieur Le Professeur RANDRIANARIMANANA Vahiniarison Dieudonné : Juge
Monsieur Le Professeur ANDRIANASOLO Roger : Juge

Encadreur : Docteur RAKOTONIRINA Christophe Simon


SOMMAIRE

1. Introduction…………………………………………………………………………..1

2. Méthodologie… .……………………………………………………………….……6
2.1 Cadre de l’étude…………………………………………………………………………6
2.2. Type d’étude ……………………………………………………………………..6
2.3. Période d’étude……………………………………………………………………6
2.4. Durée d’étude ……………………………………………………………………..6
2.5. Population cible …………………………………………………………………..7
2.6. Le mode d’échantillonnage ………………………………………………………7
2.7. Les critères d’inclusion…………………………………………………………...8
2.8. Les critères d’exclusion …………………………………………………………..8
2.9. Le mode de collecte de données ………………………………………………….8
2.10.Le mode de traitement et analyse de données ……………………………………8
2.11.Considérations éthiques ………………………………………………………….8
2.12.Les variables étudiés ……………………………………………………………..9

3. Résultats …..………………………………………………….………………..……10
3.1. Les caractéristiques de la population d’étude …………………..……………..….10
3.1.1. Les caractéristiques des enfants. ……………………………………………..…...10
3.1.2. Les caractéristiques des mères ………..…………………………….……….……10
3.1.3. Les caractéristiques de la famille …………………………………………………11
3.2.Le profil alimentaire et nutritionnel ………………………………...……………….12
3.2.1. Le mode d’ alimentation…..……………………………………...………..12
3.2.1.1.Le mode d’ alimentation de l’enfant ……..……………………… ……………….12
3.2.1.2.Le mode d’alimentation du ménage……..…………… ……………………….….14
3.2.2. Le profil nutritionnel ………………………………………..………….…15
3.2.2.1.Le profil nutritionnel de l’enfant……………………………………………………15
3.2.2.2..Le profil nutritionnel de la mère ……………………………………………..….19
3.3.Analyse selon les facteurs ……………………………………..……………...………20
3.3.1. Les facteurs biologiques…………………………………….……...……..20
3.3.2. Les facteurs liés aux comportement ………………………….…………..21
3.3.3. Les facteurs liés à l’environnement ……………………………………...24
3.3.3.1. Analyse selon le niveau d’instruction et l’accès au média de la mère…..24
3.3.3.2. Analyse selon la sécurité alimentaire du ménage ……………………….25
3.3.3.3. Analyse selon les conditions de vie ………………………...……….28
3.4.Analyse suivant les facteurs liés aux services ……………………………………..30

4..Commentaires et discussions …………………………………………..……32


4.1. La prévalence de la malnutrition ……………………………………………..32
4.2. Les facteurs biologiques ……………………………………………….………32
4.3. Les facteurs comportementaux ………………………………………….……33
4.4. Les facteurs liés à l’environnement …………………………………………..34
4.4.1. Le niveau d’instruction et l’accès au média ……………………………..…34
4.4.2. La sécurité alimentaire au niveau du ménage …………………..………….34
4.4.3. Les conditions de vie …………………………………………………..…..35
4.5. Les facteurs liés aux services de santé……. ………………………………....35
5 Suggestions et recommandations …………………………………………….37
5.1.La mise en place d’un système de coordination ……………………………………...37
5.1.1. au niveau du district ..…………………………………………………………37
5.1.2. au niveau des communes ……………………………………………………..37
5.1.3. au niveau communautaire …………………………………………………….37
5.2. Le renforcement de la sensibilisation pour un changement de comportement .37
5.3 Assurer des soins maternelles et infantiles adéquates pour réduire les facteurs
biologiques ………………………………………………………………………………….38
5.3.1. Au niveau du district ……………………………………………………….......38
5.3.2. Au niveau des centre de santé ………………………………………………….38
5.3.3. Au niveau communautaire ………………………………….………………….39
5.4.Améliorer l’environnement ………………….……………………….……..…….......39
5.4.1. Améliorer l’accès à l’information .……………………………………..…39
5.4.2. Assurer une sécurité alimentaire suffisante ……………………………....39
5.4.3. Améliorer les conditions de vie……………………………… ………..…40
5.5.Plan d’action 2005 …………………………..…………………..……………..............40
6. Conclusion ……………………………………………………………………….…42

Bibliographie ………………………………………………………..………..………....44

ANNEXES
Annexe 1. Questionnaire
Annexe 2. Le mode d’échantillonnage
Annexe 3. Les 19 pratiques clés de la PCIME Communautaire
Annexe 4. Plan d’action
Annexe 5. Cartographie SSD Ambohidratrimo
I. INTRODUCTION
CONTEXTE ET JUSTIFICATION
La malnutrition a été responsable, directement ou indirectement de 60% des 10,9
millions de décès annuels d’enfants dans le monde. [1]
Dans les pays en développement, sur 226 millions d’enfants de moins de 5 ans, près de
40% souffrent d’un retard de croissance.[2]
A Madagascar, 40% des enfants souffrent d’insuffisance pondérale dont 13% de
forme sévère, 48 % souffrent de retard de croissance et 7 % souffrent d’émaciation.[3]
Dans le district sanitaire d’Ambohidratrimo, la malnutrition reste une préoccupation
majeure de la population et que la tendance de la prévalence de la malnutrition s’avère
inquiétante, de 25,51 % en 2002 à 36,95 en 2003 [4], malgré les efforts entrepris par les
différents organismes tels que le projet Nutrition à Assise Communautaire (NAC) ou le
projet SEECALINE.
La malnutrition fait partie des 5 principales causes de mortalité infantile à
Madagascar. (5)
Les causes de la malnutrition sont multisectorielles et pluri-disciplinaires. La
malnutrition est à la fois une cause et une conséquence majeure de la pauvreté, du
dénuement, de l’insécurité alimentaire et de l’inégalité sociale, que la malnutrition est à
l’origine non seulement d’une grande vulnérabilité à l’infection et à d’autres troubles, mais
aussi des handicaps intellectuels, mentaux, sociaux et de développement. [6]
Le gouvernement Malagasy a fixé son objectif de réduire la malnutrition de 48 à
40% d’ici fin 2006. [7]
Toutes ces raisons nous ont incité à étudier les différents facteurs favorisant la
malnutrition dans le district sanitaire d’Ambohidratrimo afin de pouvoir proposer des
suggestions et recommandations pour améliorer l’efficacité des interventions des
programmes de survie de l’enfant pour réduire ce fléau.

Nous avons posé trois hypothèses :


-Hypothèse 1 : La malnutrition est fortement associée à l’insuffisance de l’Information
Education et Communication auprès des responsables d’enfants.
-Hypothèse 2 : La malnutrition est due à l’absence de la sécurité alimentaire au niveau du
ménage.
-Hypothèse 3 : La malnutrition est liée à la fréquence de la maladie.
A partir de ces hypothèses, nous avons fixé un objectif général de mettre en
exergue les facteurs déterminants de la malnutrition chez les enfants de 0 à 5 ans dans le
district sanitaire d’Ambohidratrimo, ainsi que les objectifs spécifiques suivant pour ces
enfants :
- déterminer la prévalence de la malnutrition par tranche d’âge et par sexe chez les enfants
de 0 à 5 ans,
- déterminer les facteurs liés aux comportements qui sont néfastes pour l’état nutritionnel
des enfants de 0 à 5 ans,
- déterminer les facteurs liés à l’environnement qui entretiennent la malnutrition des
enfants de 0 à 5 ans,
- déterminer les facteurs biologiques qui entravent l’état nutritionnel des enfants de 0 à 5
ans,
- déterminer les facteurs liés aux services qui entretiennent la malnutrition,
- proposer des suggestions pour réduire la prévalence de la malnutrition chez les enfants de
0 à 5 ans.

Dans cet ouvrage, nous allons voir successivement, la revue documentaire, les
matériels et méthodes, les résultats, les commentaires et discussions, ainsi que les
suggestions et recommandations.

LA REVUE DOCUMENTAIRE
Cette revue documentaire a été recueillie à partir des publications : ouvrages, revue,
Internet et des données statistiques des services sanitaires.
Elle nous a permis d’identifier les différentes causes et conséquences de la
malnutrition, ainsi que les différents facteurs, variables, échelles de mesures et indicateurs.
Chez les enfants de 0 à 5 ans, la détermination du caractère de la malnutrition se fait par
l’utilisation de différents indices telles que le rapport poids sur taille, le rapport poids sur
âge et le rapport taille sur âge. Les classifications utilisées sont les classifications de
Waterlow et de Gomez [8][9].
Chez l’adulte, le critère actuellement recommandé par l’Organisation Mondiale de
la Santé (OMS) pour le diagnostic de la malnutrition est l’indice de Quételet, on dit que
l’indice de Quételet est faible que le sujet est maigre ou maigreur légère (degré1), modérée
(degré 2), grave (degré 3) .[10][11]
Pour l’échantillonnage : compte tenu des contingences pratiques et logistiques, et
pour atteindre une fiabilité acceptable, il a été choisi d’examiner 30 grappes au total dans la
plupart des enquêtes par sondage en grappe. [12]
1. Les facteurs liés à l’environnement :
L’environnement a un effet significatif sur la santé de l’enfant : l’infrastructure,
l’approvisionnement en eau potable, l’éclairage, l’habitat ainsi que le patrimoine ; d’autres
facteurs tels que la taille du ménage, l’espacement de naissances, la religion, la situation
professionnelle de la mère, le revenu du ménage entrent en jeu. [13]
Le niveau de connaissances nutritionnelles était positivement corrélé à l’assiduité
des visites au centre de santé. [14]
Les enfants dont les mères possèdent un niveau d’instruction primaire sont souvent
sujets à un retard de croissance.[3]
La planification de la naissance a été considérablement associée avec la
malnutrition. [15][16]
Le risque de carence nutritionnelle lié au travail de la mère était plus net chez les
enfants de moins de 3 ans. [17]
Le manque de sécurité alimentaire au niveau du ménage (disponibilité,
accessibilité, stabilité) se répercute sur l’état nutritionnel des enfants.[18]
L’insuffisance de la croissance est attribuable à divers facteurs étroitement associés
au niveau de vie en général et à la possibilité que la population ont de satisfaire leurs
besoins élémentaires tels que l’accès à la nourriture, au logement et à la santé.[19]
2. Les facteurs liés aux services :
Les accoucheuses traditionnelles semblent avoir une influence particulière sur la
façon dont sera nourri l’enfant.[3]
L’accès au soins médicaux et l’accès au média de la mère a un effet positif sur la
santé de l’enfant [13]. Il y a une nécessité de fournir aux mères et grand-mères de
l’éducation nutritionnelle. [20]
Promouvoir la mise à pieds de réseaux de soutien à base communautaire pour
contribuer à assurer l’alimentation appropriée du nourrisson et du jeune enfant.[1]
3. les facteurs liés aux comportements :
La malnutrition s’explique par les pratiques néfastes, comportements inadaptés en
matière de diversification alimentaire, aliments complémentaires précoces ou peu enrichis
et sevrage brutal.[21] [22][23][24]
La polygamie à un effet négatif sur la santé de l’enfant.[13]
Il y a des barrières au niveau des parents telles que l’attitude des pères.[22]
Un meilleur soutien que peut trouver la mère est son mari, à encourager et
persuader que le lait maternel est l’aliment idéal pour leur enfant ; le lait maternel est tout
ce dont la plupart des enfants ont besoin pendant les 6 premiers mois de la vie.[25]
Il n’y a aucun avantage d’introduire des nourritures complémentaires avant l’âge de
6 mois. [15][26]
4. Les facteurs biologiques :
Les enfants de moins de 3 mois souffrent moins de malnutrition, après cet âge, la
prévalence augmente considérablement et persiste jusqu’à 3 ans. La forme aiguë est
fréquente chez les enfants en période de sevrage.[21][22][13]
Elle atteint son sommet pendant la deuxième année de la vie.[27]
La forte proportion d’enfants malnutris à l’âge de 6 mois met en évidence l’importance de
l’apport des aliments solides lors du sevrage et de l’amélioration de l’alimentation pendant
et après les maladies infantiles. [22]
La malnutrition touche plus les filles que les garçons. [25][28]
La prise à intervalle régulier de vitamine A peut avoir un effet sur la réduction de la
mortalité infantile. [29][30] . Les enfants dont les réserves de vitamines A sont amoindries
mais ne présentant pas de carences cliniques courent néanmoins un risque accru de maladie
et plus spécifiquement de décès associés à certaines infections et que la carence en
vitamine A quel que soit son degré peut affecter la santé.[31]
Les parasitoses, l’anémie et la géophagie sont associées de façon statistiquement
significative à la malnutrition chronique.[21]
L’état nutritionnel de l’enfant est intimement lié à celui de la mère.[1]
CADRE CONCEPTUEL DE LA MALNUTRITION
II. METHODOLOGIE

2.1. Cadre de l’étude.


L’étude a été effectuée dans le district sanitaire d’Ambohidratrimo, situé dans la
province d’Antananarivo, à 16 kilomètres de la capitale.
Ce district sanitaire est composé de 25 communes rurales et 319 Fokontany.
Sa superficie est de 1 518 Km²
Il est limité par ;
- au nord : SSD Anjozorobe
- à l’est : SSD Manjakandriana
SSD Antananarivo Avaradrano
SSD Antananarivo Renivohitra
- au sud : SSD Antananarivo Atsimondrano
SSD Arivonimamo
- à l’ouest :SSD Ankazobe

Sa population totale est de 251352 habitants


Dans le district, il y a 07 CSB1 Publics
27 CSB2 Publics
08 CSB2 Privés
01 CHD2 Public
01 CHD2 Privé
Dans le district sanitaire il y a 12 sites NAC et 71 sites SEECALINE.
04 centres de récupération nutritionnelle en cours de démarrages
Il a un climat tropical d’altitude.
2.2. Type d’étude
C’est une étude transversale, rétrospective et analytique.
2.3. Période d’étude
L’étude a été réalisée du 15 Juillet au 15 Août 2004.
2.4. Durée d’étude
Cette étude s’étale de Septembre 2003 au mois d’Octobre 2004
2.5. Population cible
Les enfants de 0 à 59 mois révolus.
2.6. Le mode d’échantillonnage
Pour la rigueur scientifique, il est plus commode de faire un échantillonnage que
d’effectuer une étude exhaustive de la population. Ainsi, nous avons essayé de prendre un
échantillon qui pourra être représentatif de toute la population cible.
Pour cela, nous avons effectué un sondage en grappe à 2 degrés. Nous avons dans
un premier temps effectué un tirage au hasard 4 communes suivant leurs proportions, et
dans un deuxième temps, le tirage des grappes.
Après tirage au hasard nous avons obtenu les quatre communes suivantes :
- Ampangabe
- Ivato firaisana
- Anosiala
- Ambohitrimanjaka
Taille de l’échantillon : selon la méthode de SCHWARTZ
N = . ε . α². pq . d

avec ε α = écart réduit avec risque d’erreur 5%
p = fréquence de l’événement
q = 1-q
i = précision (10 %)
d = effet de grappe
N = (1,96)² . (0,37 . 0,63) . 2,3 = 206
0,01
Nombre de grappes = 30
Intervalle d’échantillonnage (I.E)
Chiffre au hasard (C.H) = 243
Calculer le nombre de population cumulée au niveau de chaque fokontany
La grappe N°1 se trouve au premier fokontany qui contient le chiffre au hasard ( CH)
La grappe N°2 se trouve dans le fokontany qui contient le chiffre au hasard additionné de
l’intervalle de l’échantillonnage soit X2= CH + IE .
La grappe N°3 se trouve dans X3 = X2 + IE
La grappe N°4 se trouve dans X4 = X3 + IE
Et ainsi de suite jusqu’à obtenir 30 grappes.
Chaque grappe contient : 206 = 6,86 dont la valeur la plus proche est 7.
30
Les fokontany tirés au sort avec les numéros de grappes sont représentés dans l’annexe.
2.7. Les critères d’inclusion
Tous les enfants âgés de 0 à 59 mois révolus et qui résident dans le district sanitaire
sont inclus dans l’étude.
2.8.Les critères d’exclusion
Tous les enfants âgés de plus de 60 mois sont exclus.
Tous les enfants non-résidents dans la zone sont exclus de l’étude.
Tous les enfants dont la date de naissance n’est pas connue exactement sont exclus de
l’étude.
2.9.Le mode de collecte de données :
Les données ont été recueillies sur terrain à l’aide de questionnaires préalablement
testés, confectionnés à partir des tableaux vides.
Le poids de l’enfant est mesuré à l’aide d’une balance Salter modèle 235 6S au 0,100 Kg
près et enfant dévêtu. La taille de l’enfant à l’aide d’une toise en centimètre à 0,5 cm près,
en position couchée chez les moins de 2 ans et en position debout pour les plus de 2 ans.
2.10. Le mode de traitement et analyse de données
Les données recueillies seront saisies et analysées sur Logiciel EPI INFO 6.04 développé
par Center for Disease Control and Prevention (CDC) Atlanta et diffusé par l’OMS.Les
proportions seront comparées par le Test de Chi carré ou de Fisher si les conditions
d’utilisation du test de Chi carré ne sont pas remplies.
Un seuil de signification α = 0,05 est fixé.
Dans l’analyse du profil nutritionnel des enfants, les trois indices poids/taille, poids/âge
et taille/âge seront utilisés, tandis que dans les analyses corrélatives l’indice poids/âge sera
utilisé car il reflète l’insuffisance pondérale que l’enfant souffre de malnutrition aiguë ou
chronique, et qu’il est le plus utilisé lors des surveillances nutritionnelles à Madagascar.
2.11. Considérations éthiques
Un contact au préalable auprès des autorités locales a été effectué.
Le consentement des personnes enquêtées a été préalablement acquis.
Les questionnaires sont anonymes.
Pour éviter tout risque de fuites de confidentialité, les données ont été posées et gardées
dans un lieu sûr.
2.12. Les variables étudiés.
VARIABLES INDICATEURS
Variables dépendants Age % P/A
Poids % P/T
Taille % T/A
Variables indépendants
1. Liés aux comportements Allaitement maternel % durée, % fréquence
Sevrage % âge de sevrage
III. RESULTATS ET ANALYSES
Cette étude a été effectuée auprès de 214 observations d’enfants âgés de 0 à 59 mois.
3.1. Les caractéristiques de la population d’étude
3.1.1. Caractéristiques des enfants :
Tableau 2. Distribution des enfants selon les tranches d’âge (en mois) et le sexe :
Sexe Masculin Féminin Total
Age (mois) n % n % n %
0à6 11 10.4 13 12.0 24 11.2
7 à 12 13 12.3 14 13.0 27 12.6
13 à 24 20 18.9 23 21.3 43 20.1
25 à 36 18 17.0 24 22.2 42 19.6
37 à 59 44 41.4 34 31.5 78 36.5
Total 106 100 108 100 214 100
Sexe ratio = 106 = 0,98
108
l’âge des enfants varie de 0 à 59 mois. La moyenne d’âge est de 29,089 + 2,33.
3.1.2. Caractéristiques des mères :
Tableau 3. Distribution des mères selon leur niveau d’instruction :
Niveau d’instruction n %
Illettré 26 12.1
Primaire 116 54.2
Secondaire 1er cycle 63 29.4
Secondaire 2nd cycle 8 3.7
Universitaire 1 0.5
Total 214 100.0
Le niveau d’instruction de la plupart des mères est du niveau primaire (54,2%).
Tableau 4. Distribution des mères selon leur activité professionnelle :
Activité de la mère n %
Agricultrice 64 29.9
Artisanat 41 19.2
Ménagère 74 34.6
Salariée 23 10.7
Commerçante 12 5.6
Total 214 100.0
34,6% des mères sont des ménagères et 29,9% des agricultrices.
Tableau 5. Distribution des mères selon leur situation matrimoniale
situation matrimoniale n %
Mariée 205 95.8
Divorcée 7 3.3
Veuve 2 0.9
Total 214 100.0
95,8 % des mères sont mariées et 4,2% seulement vivent seules.
3.1.3. Caractéristiques de la famille
Tableau 6. Distribution des activités professionnelles du chef de ménage:
Activité du chef de ménage n %
Agriculteur 51 23.8
petit métier 103 48.1
Salariée 48 22.5
Commerçante 12 5.6
Total 214 100.0
48.1% des chefs de ménages font des petits métiers (menuiserie, fabrication de briques,
maçonnerie,…) pour gagner leur vie.
Tableau 7. Distribution selon la taille du ménage:
nombre de personnes n %
2 1 0.5
3 29 13.6
4 60 28.0
5 58 27.1
6 25 11.7
7 17 7.9
8 11 5.1
9 7 3.3
10 4 1.9
11 2 0.9
Total 214 100.0
La moyenne du nombre de personnes par ménage est de 5,145 + 0,235.
Tableau 8. Distribution selon aliments de base pendant la période de soudure
La durée moyenne de période de soudure m= 9,46 mois
Aliments de base N %
Riz 183 85.5
Riz + manioc 31 14.5
Total 214 100.0

85.5% des ménages consomment du riz pendant la période de soudure, contre 14.5% qui
consomment du riz et du manioc.
3.2. Profil alimentaire et nutritionnel
3.2.1. Mode d’alimentation.
3.2.1.1. Mode d’alimentation de l’enfant
Tableau 9. Distribution de l’alimentation des enfants de 0 à 6 mois
Alimentation n %
Allaitement maternel exclusif 11 45.8
Allaitement et aliment complémentaire 13 54.2
Total 24 100.0

Seul 45.8% des enfants de 0 à 6 mois reçoit un allaitement maternel exclusif.


Tableau 10. Distribution selon allaitement des enfants de 7 à 24 mois
Alimentation Allaité au sein Non allaité Total

Age (en mois) n % n % n %


7 à 12 25 92.6 2 7.4 27 38.6
13 à 24 29 67.4 14 32.6 43 61.4
Total 54 77.1 16 22.9 70 100.0

Tableau 11. Distribution des interdits et tabou


Interdit fréquence
Pas d’œuf avant les premiers mots 6
Mouton 1
Porc 3
Ail 5
Anguille 1
Rognon 4
Total 20

20 enfants soit 9.3% ont des interdits alimentaires.


Les habitudes alimentaires des enfants :
.Tous les enfants qui reçoivent des aliments complémentaires consomment le plat familial.
.L’âge moyen à l’arrêt de l’allaitement est de 11,533 + 1,87 mois.
.L’âge moyen de l’introduction d’aliment est en moyenne m= 4,710 + 0,24 mois.
Tableau 12. Distribution selon l’alimentation active de l’enfant
Alimentation avec N %
Mère 203 94.9
grand-mère 7 3.3
Frère 1 0.4
Père 3 1.4
Total 214 100.0
La plupart des enfants (94.9%) prennent leurs repas avec leurs mères.
3.2.1.2. Le mode d’alimentation du ménage :

Tableau 13.distribution des mets du ménage


Met à en dehors de la viande n %
Feuilles tous les jours 71 33.2
pomme de terre 19 8.9
feuille + poisson sec 1 fois /semaines 65 30.4
feuilles + légumineuse sec 1 fois/semaine 49 22.9
Feuilles + légumineuse + poisson sec 10 4.6
Total 214 100.0
Les mets les plus fréquents sont les feuilles (33.2%) et les poissons secs (30.4%).
Tableau 14. Distribution de la consommation de viande
Viande (250 grammes) n %
1 fois par mois 46 21.5
2 fois par mois 49 22.9
3 fois par mois 15 7.0
1 fois par semaine 54 25.2
2 à 3 fois par semaine 30 14.0
3 à 4 fois par semaine 9 4.2
Tous les jours 11 5.1
Total 214 100.0

La majorité des ménages (25,2%) consomment 1 fois par semaine de la viande.


3.2.2. Le profil nutritionnel
3.2.1. Le profil nutritionnel de l’enfant
Tableau 15. Distribution de la prévalence de l’état nutritionnel selon les trois
indicateurs : poids / âge, poids / taille et taille / âge.
Indicateurs Poids / Age Poids / Taille Taille / Age
Etat nutritionnel n % n % n %
Normal 120 56.1 201 93.9 102 47.7
Malnutrition modérée 60 28.0 10 4.7 68 31.8
Malnutrition sévère 34 15.9 3 1.4 44 20.5
Total 214 100.0 214 100.0 214 100.0

Insuffisance pondérale : 94 enfants soit 43,9 % souffrent d’insuffisance pondérale


dont 60 (28%) de forme modérée et 34 (15,9%) de forme sévère.
Emaciation : 13 enfants (6,1%) souffrent de malnutrition aiguë dont 10 (4,7%) de
formes modérées et 3 (1,4%) de forme sévères.
Retard de croissance : 112 enfants (52.3 %) souffrent de malnutrition chronique
dont 68 (31.8%) de forme modérée et 44 (20.5 %) de forme sévère.
Tableau16. La distribution de l’insuffisance pondérale selon l’âge (les 2 sexes
confondus) :
Etat nutritionnel Insuffisance Poids normal Total
pondérale
n % n % N %
Age (en mois)
0-6 4 16.7 20 83.3 24 11.2
7 à 12 12 44.4 15 55.6 27 12.6
13-24 23 53.5 20 46.5 43 20.1
25-36 21 50 21 50 42 19.6
37-59 34 43.6 44 56.4 78 36.4
Total 94 43.9 120 46.3 214 100.0
53,5 50
60
44,4 43,6
50
40
% 30
16,7
20
10
0
0à6 7 à 12 13 à 24 25 à 36 37 à 59
Age

Figure 2. Histogramme de l’insuffisance pondérale selon l’âge.


-Parmi les 24 enfants âgés de 0 à 6 mois soit11.2% de l’échantillonnage, 4 enfants
(16.7%) souffrent d’une insuffisance pondérale.
-Sur les 27 enfants (12.6%) âgés de 7 à 12 mois de l’échantillonnage, 12 enfants
(44.4%) souffrent d’une insuffisance pondérale.
-Parmi les 43 enfants (20.1%) âgés de 13 à 24 mois de l’échantillonnage, 23 enfants
(53.5%) souffrent d’insuffisance pondérale.
-Sur les 42 enfants (19.6%) âgés de 25 à 36 mois de l’échantillonnage, 21 enfants
(50%) souffrent d’insuffisance pondérale.
-Parmi les 78 enfants (36.4%) âgés de 37 à 59 mois de l’échantillonnage, 34 enfants
(43.6%) souffrent d’insuffisance pondérale.
Tableau 17. Distribution de l’insuffisance pondérale selon l’âge et le genre
Etat nutritionnel Insuffisance pondérale
Masculin Féminin Total
Age (en mois) n % n % N %
0à6 0 0 4 30.8 4 4,3
7 à 12 6 46.2 6 42.9 12 12,8
13 à 24 11 55.0 12 52.2 23 24,5
25 à 36 6 33.3 15 62.5 21 22,3
37 à 59 20 45.5 14 41.2 34 36,2
Total 43 40.6 51 47.2 94 100,0
%
70
60
50
40 Masculin
30 Féminin
20
10
0 Age
0-6 7 à 12 13-24 25-36 37-59

Figure3. Histogramme de l’insuffisance pondérale selon l’âge et le sexe


47,2% des filles souffrent d’insuffisance pondérale contre 40,6% pour les garçons,
mais la différence n’est pas significative statistiquement. (p=0.07)
Tableau 18. Distribution du retard de croissance selon l’âge et le genre
Etat nutritionnel Retard de croissance
Masculin Féminin Total
Age (mois) n % n % N %
0à6 5 45.5 6 46.2 11 9.8
7 à 12 6 46.2 5 35.5 11 9,8
13 à 24 16 80 16 69.5 32 28,6
25 à 36 11 61.1 15 62.5 26 23,2
37 à 59 17 38.6 15 44.1 32 28,6
Total 55 51.9 57 44.1 112 100.0
%

100
80
60 Masculin
40 Féminin
20
0 Age
0à6 7 à 12 13 à 24 25 à 36 37 à 59

Figure 4.Représentation graphique du retard de croissance selon l’âge et le sexe


52,8% des filles souffrent de retard de croissance contre 51,9% des garçons avec un pic
à la tranche d’âge de 13 à 24 mois, 69.5% pour les filles contre 80% pour les garçons.
La différence de l’état nutritionnel entre les 2 sexes n’est pas significative.
Tableau 19. Distribution de l’émaciation selon l’âge et le genre
Etat nutritionnel Emaciation
Masculin Féminin Total
Age ( mois) n % n % N %
0à6 0 0 1 7.7 1 7,7
7 à 12 1 7.7 3 21.4 4 30,8
13 à 24 0 0 0 0 0 0,0
25 à 36 0 0 3 12.5 3 23,1
37 à 59 2 4.5 3 8.8 5 38,5
Total 3 2.8 10 9.3 13 100.0
%

25
20
15 Masculin
10 Féminin
5
0 Age
0à6 7 à 12 13 à 24 25 à 36 37 à 59

Figure 5. Représentation graphique de l’émaciation selon l’âge et le sexe.


2.8% des garçons souffrent d’émaciation contre 9.3 % des filles. La différence n’est
pas significative.
3.2.2.2.Profil nutritionnel de la mère
Tableau 20. Distribution selon l’état nutritionnel de la mère
Indice de Quételet n %
IMC < 16 4 1.9
16.0 – 16.99 4 1.9
17.0 – 18.49 28 13.0
IMC > 18.5 178 83.2
Total 214 100.0
83.2% des mères ont l’indice de Quételet classé « normal ».
3.3. Analyse selon les facteurs
3.3.1 Facteurs biologiques
Tableau 21. Distribution de l’état nutritionnel selon les facteurs biologiques
Etat nutritionnel Insuffisance Poids normal Valeur
pondérale de p
Facteurs N % N %
Fréquence de Plus de 2 fois 12 65 7 35 P<0,05
La maladie 0 à 2 fois 81 41.8 113 58.2
Lieu de A domicile 7 38.9 11 61.1 NS
traitement Au CSB 31 46.3 36 53.7
Alimentation Diminuée 41 63.1 24 36.9 P<0,05
pendant maladie Augmentée 7 35 13 65
Administration Vitamine A (-) 19 67.9 9 32.1 P<0,05
de vitamine A Vitamine A(+) 71 43.8 91 56.2
Déparasitage Plus de 6 mois 27 67.5 13 32.5 P<0,005
Moins de 6 mois 63 42.0 87 58.0
Vaccination Non à jour 14 63.6 8 36.8 P<0,05
A jour 80 41.7 112 58.3
Intervalle (-) de 24 mois 19 57.6 14 42.4 P<0,05
inter-génésique (+) de 24 mois 44 37.9 72 62.1
Rang dans la Deuxième et (+) 66 44.3 83 55.7 NS
Fratrie premier 28 43.1 37 56.9
Indice de IMC >16 1 25 3 75
Quételet de la 16.0 – 16.99 3 75 1 25 NS
Mère 17.0 – 18.49 14 50 14 50
IMC > 18.5 76 42.7 102 57.3

Le fait d’avoir 2 épisodes de maladies ou plus lors des 6 derniers mois est un facteurs
favorisants l’apparition de la malnutrition (p<0.05). La diminution de l’alimentation de
l’enfant malade est un facteur favorisant la survenue de l’insuffisance pondérale (p=
0,026).
67.9% des enfants qui n’ont pas reçu leur dose de vitamine A durant les 6 derniers mois
souffrent d’insuffisance pondérale, contre 43,8% pour ceux qui l’ont reçu.
La non administration de vitamine A systématique tous les 6 mois favorise
l’insuffisance pondérale (p= 0,018).
67.5 % des enfants de plus de 6 mois qui n’ont pas été déparasité durant les 6 derniers
mois souffrent d’insuffisance pondérale, contre 42% pour ceux qui ont été déparasité.
L’absence de déparasitage systématique tous les 6 mois des enfants favorise l’apparition de
l’insuffisance pondérale (p = 0.004).
63.6% des enfants qui n’ont pas leur statut vaccinal à jour souffrent d’une insuffisance
pondérale, contre 41.7% pour ceux qui sont à jour. Le non respect du calendrier vaccinal
favorise l’insuffisance pondérale (p < 0,05).
44.3% des enfants du deuxième rang et plus souffrent d’insuffisance pondérale, tandis
que 43.1% pour ceux qui sont les premiers enfants. Le rang dans la fratrie n’est pas
associé statistiquement à l’insuffisance pondérale (p = 0.86 ).
57.6% des enfants qui ont un intervalle de naissance de moins de 24 mois présentent
une insuffisance pondérale, contre 37.9% chez ceux qui ont un espace plus de 24 mois.
L’espace inter-génésique de moins de 24 mois favorise l’apparition de l’insuffisance
pondérale (p <0,05).
Pour les mères qui ont une maigreur grave (IMC<16.0) , 25% de leurs enfants souffrent
d’insuffisance pondérale ; Pour celles qui ont une maigreur modérée (16.0<IMC<17.0) ,
75% de leurs enfants présentent une insuffisance pondérale ; pour les mères qui ont une
maigreur légère (17.0 < IMC <18.5) , 50% présentent une insuffisance pondérale ; et celles
des mères ayant un IMC> 18.5, 43.9 % présente une insuffisance pondérale.
L’IMC n’est associé à l’insuffisance pondérale des enfants. (NS)
3.3.2. Analyse de l’état nutritionnel selon les facteurs liés aux comportements
Tableau 22 .Distribution des enfants de 7 à 24 mois selon l’allaitement

Etat nutritionnel Enfants allaités au sein


Insuffisance pondérale Poids normal Total
Age (mois) n % n % N %
7 à 12 11 44 14 56 25 46.3
13 à 24 16 55.2 13 44.8 29 53.7
Total 27 50 27 50 54 100.0
Etat nutritionnel Enfants qui ne sont pas allaités au sein
Insuffisance pondérale Poids normal Total
Age (en mois) n % n % N %
7 à 12 1 50 1 50 2 12.5
13 à 24 7 50 7 50 14 87.5
Total 8 50 8 50 16 100.0
Les pourcentages des enfants de 7 à 24 mois qui présentent une insuffisance
pondérale sont identiques (50%), que l’enfants soient allaités ou non.
Tableau 23. Distribution selon les habitudes alimentaires

Etat nutritionnel Insuffisance Poids normal Valeur


pondérale de p
Variables N % N %
Fréquence des Nombre < 4 fois / jour 60 51.7 56 48.2 P<0,05
Repas Nombre >4 fois / jour 32 36.8 55 63.2

Interdits et tabou Ayant un interdit 8 40.0 12 60.0 NS


Pas d’interdit 86 44.3 108 55.7

Met (en dehors Feuilles tous les jour 33 46.5 38 53.5


de la viande) Pomme de terre 8 42.1 11 57.9
Feuille + poisson sec 26 40.0 39 60.0 NS
Feuille+légumineuse 24 49.0 25 51.0
Légumineuse+poisson 3 42.9 7 57.1

riz par jour et par 100 à 500 94 45.2 114 54.8 P<0,05
personne (en g) 500 à 600 0 0.0 6 100

Huile par jour et 3 à9 53 46.1 62 53.9


par personne 10 à 19 29 42.6 39 57.4 NS
(en millilitre) 20 à 39 12 41.4 17 58.6
40 à 60 0 0.0 2 100
Viande 1 fois par mois 19 41.3 27 58.7
2 fois par mois 32 65.3 17 34.7
3 fois par mois 9 60.0 6 40.0 P<0,001
1 fois par semaine 18 33.3 36 66.7
2 à 3 fois par semaine 9 30.0 21 70.0
3 à 4 fois par semaine 4 44.4 5 55.6
Tous les jours 3 27.3 8 72.7

Il y a 203 enfants soit 94.9 % des enfants enquêtés reçoivent des aliments
complémentaires, 11 enfants reçoivent un allaitement maternel exclusif.
La non prise d’aliments en dehors des 3 plats familiaux favorise l’insuffisance
pondérale (p=0.037).
Quarante pour cent des enfants ayant des interdits souffrent d’insuffisance
pondérale, tandis que 44.3% des enfants qui n’ont pas d’interdit en souffrent. Les interdits
ne sont pas associés à l’insuffisance pondérale (p=0.71).
Quarante neuf pour cent de ceux qui consomment des feuilles espacées une fois par
semaine de légumineuse sec présentent une insuffisance pondérale, contre 42,9% pour
ceux qui consomment des légumineuses secs et des poissons secs.(NS)
La consommation moyenne de riz par jour et personnes est de 351.262 + 25 grammes.
45.2% des enfants issus de famille consommant moins de 500 grammes par jour et par
personne présentent une insuffisance pondérale. Tous les enfants issus d’une famille qui
consomme plus de 500 grammes par jour et par personnes sont indemnes. La
consommation de faible quantité de riz par jour est un facteur favorisant de l’insuffisance
pondérale. Suivant le test exact de Fisher (p<0.04).
La consommation d’huile de table par jour et par personne varie de 3 à 60 ml.
La moyenne de la consommation d’huile par personne et par jour est de 11,257 + 0,07 ml.
Le taux de malnutrition décroît inversement proportionnel à la quantité d’huile
consommée, mais elle n’est pas associée statistiquement significative à l’insuffisance
pondérale (p=0.592).
Le taux de malnutrition est élevé au dessous de 1 fois par semaine, puis diminue pour
atteindre 27.3% à « tous les jours ».La faible fréquence de la consommation de viande est
un facteur favorisant de l’insuffisance pondérale. (p=0,009)
3.3.3. Analyse suivant les facteurs liés à l’environnement
3.3.3.1. Analyse suivant le niveau d’instruction et l’accès au média de la mère :
Tableau 24. Distribution de l’état nutritionnel selon l’accès à l’information de la mère:

Etat nutritionnel Insuffisance Poids normal Valeur


Pondérale de p
Variables N % N %
Niveau Illettrée et primaire 70 49.3 72 50.3 P=0,02
d’instruction Secondaire et supérieur 24 33.3 48 66.7

Accès au média Aucune 27 58.6 19 41.3 P<0,05


Radio ou télévision 67 39.9 101 60.1

Connaissance Ignorante 76 48.4 81 51.6 P<0,05


sur l’aliment connaît 18 31.6 39 68.4
Enrichi
Connaissance Ignorante 80 47.6 88 52.4 P<0,05
des groupes connaît 14 30.4 32 69.6
d’aliments

Quarante neuf pour cent des enfants issus des mères ayant un niveau d’instruction
illettré et primaire souffrent une insuffisance pondérale, par contre 33,6% seulement
pour celles de niveau secondaire et supérieur .Le niveau d’instruction de la mère est un
facteur favorisant de l’insuffisance pondérale suivant le test Chi² : ddl=1, valeur=4.94.

Cinquante huit pour cent des enfants évoluant dans des ménages ne disposant pas de
média souffrent de malnutrition; tandis qu’il est de 39.9% seulement dans les ménages
qui en disposent.L’accès au média est lié significativement à la malnutrition (p=0,02).

Quarante huit pour cent des enfants issus des mères qui ignorent ce qu’est un aliment
enrichi souffrent d’insuffisance pondérale, contre 31.6% pour celles qui connaissent.
L’ignorance de la mère sur l’aliment enrichi est un facteur qui favorise l’insuffisance
nutritionnelle. (p= 0,02)
Seulement 21,5% des mères connaissent au moins 2 catégories d’aliments.
47.6% des enfants issus des mères qui ne savent pas les 3 groupes d’aliments souffrent
d’insuffisance pondérale, contre 30,4% seulement pour les mères qui le savent.
L’ignorance des mères sur les groupes d’aliments est un facteur favorisant de
l’insuffisance pondérale. (p=0,03)
3.3.3.2. Analyse selon la sécurité alimentaire du ménage
Etat nutritionnel (%)

53,1 56,1
60
50 43,5
33,3
40 31,1
30
20
10
0
Agriculteur artisanat Ménagère salariée commerce

Figure 6. Répartition de l’état nutritionnel selon l’activité professionnelle de la mère


Cinquante trois pour cent des enfants des mères agriculteurs souffrent d’insuffisance
pondérale, tandis que celle des artisans est de 56,1%, celle des ménagère est de 31.1%,
celle des salariées est de 43,5% et celle des commerçants est de 33.3%.
La différence est significative suivant le test du Chi² : ddl=4 valeur= 10,17.
%

60 54,9
50 45,6
35,4
40
30 25
20
10
0 Activité
agriculture petit metier salarié commerçant

Figure 7. Distribution selon les secteurs d’activité du chef de ménage

Cinquante trois pour cent des enfants issus des chefs de ménage agriculteur souffrent
d’insuffisance pondérale, tandis que ceux des petits métiers est de 45,6% , ceux ces
salariés est de 35,4% et ceux des commerçants est de 25%.
Tableau 25. Distribution de l’état nutritionnel selon la sécurité alimentaire au niveau du
ménage
Etat nutritionnel Insuffisance Poids normal Valeur de
pondérale p
Variables N % N %
Activité de la Ménagère 23 31.1 51 68.9 P=0,005
Mère Salariée 71 50.7 69 49.3

Secteur Primaire 74 48.1 80 51.9 p=0,0006


d’activité du Secondaire et tertiaire 20 33.3 40 66.7
chef de ménage
Situation Pas de conjoint 3 33.3 6 66.7 NS
matrimoniale Avec conjoint 91 44.4 114 55.6
de la mère
Revenu par 100 000 à 250 000 4 50.0 4 50.0
Personnes 250 001 à 500 000 23 52.0 21 48.0 NS
(en fmg)* 500 001 à 750 000 19 42.2 26 57.8
750 001 à 1 000 000 22 44.9 27 55.1
1 000 001 à 1 500 000 14 36.8 24 63.2
1 500 001 à 2 000 000 9 45 11 55.0
2 000 001 à 2 500 000 3 42.9 4 57.1
2 500 001 à 3 500 000 0 0 3 100
Aliment de base
Pendant la Riz + manioc 12 38.7 19 61.3 NS
Période de Riz 82 44.8 101 55.2
Soudure

Trente et un pour cent des enfants de mère ménagère présentent une insuffisance
pondérale tandis que ceux des mères qui travaillent est de 50.7%. Le fait d’être
ménagère est un facteur protecteur à l’insuffisance alimentaire, suivant le test du Chi2 :
ddl1, valeur=7,58.
Quarante huit pour cent des enfants issus des chefs de ménage du secteur primaire
souffrent de malnutrition tandis que ceux du secteur secondaire et tertiaire est de 33.3%.
Le travail du chef de ménage dans le secteur primaire est un facteur favorisant de
l’insuffisance pondérale de l’enfant (p = 0.0006).

Trente trois pour cent des enfants des mères qui vivent sans conjoint présentent une
insuffisance pondérale, tandis que ceux des mères mariées est de 44.4 % .L’état
nutritionnel des enfants n’est pas associé à la situation de la mère (p = 0.51).

Le taux de prévalence de l’insuffisance pondérale est à son plus haut niveau si le


revenu annuel par personnes est inférieur à 500 000 fmg, qui diminue progressivement
jusqu’à 1500000 fmg pour augmenter un peu entre plus de 1500000 à 2500000 fmg.
La différence n’est pas statistiquement significative ;(p=0,71)
(*1 dollar US= 10 000 fmg)

La durée moyenne du période de soudure est de 9,46 mois. 38.8% de ceux qui ont
comme aliment de base pendant la période de soudure présente une insuffisance pondérale
contre 44.8% pour ceux qui ont comme aliment de base le riz. La différence n’est pas
significative (p=0,52).
3.3.3.3. Analyse selon les conditions de vie
Tableau 26. Distribution de l’état nutritionnel selon les condition de vie.
Etat nutritionnel Insuffisance Poids normal Valeur de
pondérale p
Variables N % N %
Taille du ménage Nombre>5 56 45.2 68 54.8 NS
Nombre<5 38 42.2 52 57.8

Possession de Aucune 18 39.1 28 60.9 NS


patrimoine Maison ou terrain 76 45.2 92 60.9

Sol Terre battue 54 50.9 52 49.1 P<0,05


Ciment ou parquet 40 37.0 68 63.0

Toiture Chaume 63 52.9 56 47.1 P=0,002


Tôle ou tuile 31 32.6 64 67.4

Eclairage Bougie ou pétrole 68 49.6 69 50.4 P=0,02


Electricité 26 33.8 51 66.2

Combustion Bûche 54 51.4 51 48.6 P=0,02


Charbon 40 36.7 69 63.3

Latrines Aucune 8 61.5 5 38.5 NS


Fosse perdue 82 42.8 115 57.2

Approvision- Borne fontaine 43 53.1 38 46.9 P<0,05


nement en eau Puits 51 38.3 82 61.7

Nombre de 1 85 45.0 104 55.0 NS


Pièces 2 ou plus 9 36.0 16 64.0
La moyenne du nombre de personne dans le ménage est de 5,145 + 0,235.
45,2 % des enfants issus d’une famille nombreuse souffrent d’insuffisance pondérale, par
ailleurs ceux issus d’une famille moins de 5 personnes est de 42,2%. La différence n’est
pas statistiquement significative (p = 0,68).

Trente neuf pour cent des enfants issus d’une famille qui ne dispose pas ni de maison ni
de terrain souffrent de malnutrition, par contre 45.2% de ceux qui en dispose souffrent de
malnutrition. La différence n’est pas significative (p=0,91).

La majorité (54%) des enfants dont le sol de maison est en terre battue souffrent de
malnutrition, contre 40% de ce qui ont un sol en ciment ou parquet. Le sol de l’habitation
est un facteur favorisant l’insuffisance pondérale de l’enfant (p<0,05).

La plupart (52.9%) des enfants dont le toit est en chaume souffrent de malnutrition
contre 32,6% de ceux qui sont en tôle ou tuile.La toiture en chaume est un facteur
favorisant l’insuffisance pondérale (p=0,002).

En général, 49,6%des enfants qui utilisent la bougie et le pétrole souffrent de la


malnutrition contre 33,8% de ceux qui utilisent l’électricité. L’utilisation de bougie ou de
pétrole est un facteur favorisant l’insuffisance pondérale (p=0,024).

La plupart (51,4%) des enfants issus des ménages utilisant la bûche sont atteint de
malnutrition contre 36,7 % utilisant le charbon de bois. L’utilisation de bûche est un
facteur favorable à l’insuffisance pondérale (p=0,029).

La majorité (61,5 %) des enfants n’ayant pas de latrines souffrent de malnutrition


contre 42,8% pour ceux qui en disposent. La différence n’est pas significative
statistiquement (p=0,18).

La plupart (53,1%) des enfants issus de ménages s’approvisionnant dans une borne
fontaine souffrent de malnutrition tandis que 38,3% en souffre pour ceux qui
s’approvisionnent dans un puit. L’approvisionnement en eau dans la borne fontaine est un
facteur favorisant à l’insuffisance pondérale. (p=0.03)
Le nombre de pièces varie de 1 à 6. La moyenne du nombre de pièces est de 1,748
+ 0,14. Quarante cinq pour cent des enfants issus d’une famille vivant dans une pièce
présentent une insuffisance pondérale contre 36% de ceux qui habitent dans 2 pièces ou
plus. La différence n’est pas statistiquement significative (p=0,72).

3.4. Analyse selon les facteurs liés aux services

Tableau 27. Distribution selon les services de santé

Etat nutritionnel Insuffisance Poids normal Valeur de


pondérale p
Variables N % N %
Surveillance Non 50 41.0 69 59.0 NS
Nutritionnelle Oui 44 46.3 51 53.7

Lieu de la (SPC) Centre de santé 11 44.0 14 56.0 NS


Site communautaire 33 47.1 37 52.9

Déjà assistée Aucune 73 48.3 78 51.7 P<0,05


A une IEC/CCC Une fois ou plus 21 34.4 42 65.6

Planification Non utilisatrices 61 44.9 75 55.1 NS


familiale Utilisatrices 33 42.3 45 57.7

Accouchement Matrone 35 44.9 43 55.1 NS


assisté par Agent de santé 59 43.4 77 56.6

Quarante quatre pour cent des enfants qui ne font pas une SNE souffrent de
malnutrition, contre 43.2% pour ceux qui suivent .La différence n’est pas significative
(p=0,83).
Pour les enfants qui suivent la SNE, % qui l’effectuent au centre de santé souffrent
de malnutrition, tandis que dans les sites communautaires 1% en souffrent. La
différence n’est pas significative (p=0,83).

Quarante huit pour cent des enfants des mères n’ayant jamais assisté à une séance
d’IEC/CCC nutrition présentent une insuffisance pondérale contre 34,4 % seulement
pour les mères qui ont déjà assisté à une séance ou plus.Le fait de n’avoir jamais eu
assisté à une séance d’IEC/CCC nutrition est un facteur favorisant à l’insuffisance
pondérale. (p < 0,05)

Parmi les 136 enfants (63.6%) issus des mères qui ne pratiquent pas les méthodes
modernes de planification familiale, 61 soit 44.9 % souffrent d’une insuffisance
pondérale, contre 42.3% pour ceux issus des mères qui pratiquent la planification
familiale. La pratique de la PF n’est pas associée à l’insuffisance pondérale (p=0.71).

Le fait que l’accouchement l’enfant soit assisté ou non par un agent de santé n’est
pas lié à l’insuffisance pondérale. (p=0,83)
IV. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS

4.1. La prévalence de la malnutrition


Le taux de prévalence de 43.9% de l’insuffisance pondérale constitue un
problème majeur de santé publique. Si ce taux a été de 25,5% en 2002 et 36.9 % en
2003 [4]., elle ne cesse de grimper jusqu’à ce taux très alarmant dans le district
sanitaire d’Ambohidratrimo et par rapport à celui de l’Enquête Démographique et de
Santé (EDS) de 1997 [3] qui est de 40%.
Le taux de prévalence de l’émaciation qui est de 6.1% est assez bas par rapport à
celui de l’EDS 97 qui est de 8% pour la province d’Antananarivo [3].
Le taux de 52.3 % n’est pas assez élevé comparé à celui de l’EDS 1997 qui
montre un taux de 57% pour la province d’Antananarivo [3].
Cette malnutrition a un caractère chronique.
Le groupe d’âge le plus vulnérable serait de 13 à 24 mois où le taux de
l’insuffisance pondérale atteint le pic de 53,5 % comme celui rencontré à Ouagadougou
[22] et au Sénégal [27] où le pic est de 49,3 % dans cette tranche d’âge qui correspond
à la période de sevrage, ceci pourrait s’expliquer par les pratiques alimentaires néfastes,
aucun enfant n’a reçu une préparation spéciale pour enrichir son alimentation mais
reçoit le plat familial. Le taux est le plus bas chez les enfants de moins de 6 mois car
tous les enfants enquêtés reçoivent un allaitement maternel qui couvre aussi bien leur
besoin tant qualitatif que qualitatif et le protège contre les maladies.

4.2. Les facteurs biologiques


La fréquence des épisodes de maladies et le mode d’alimentation pendant et après
la maladie est un facteur favorisant à Ambohidratrimo. Un enfant est plus touché par la
malnutrition s’il est atteint plus de deux fois par des maladies et que l’enfant arrête ou
diminue sa ration alimentaire. L’augmentation de la ration est d’ailleurs préconisée par
le Ministère de la Santé et du PF et l’UNICEF. [4][11]
Dans ce district, les enfants de moins de 6 mois qui n’ont pas reçu leur dose de
vitamine A systématique sont plus susceptibles de développer une malnutrition
(67,9%) et selon Daulaire et al.[17],la prise à intervalles réguliers mais espacés tous les
6 mois d’une forte dose de vitamine A peut avoir un effet sur la réduction de la
mortalité infantile.
Les enfants non déparasités sont très vulnérables à développer la malnutrition car
les enfants sont en contact permanent avec le sol et que l’approvisionnement en eau
potable n’est pas assuré en milieu rural comme Ambohidratrimo. Ce qui a été confirmé
en Afrique par Christian Morrisson[13].
Les enfants qui ne respectent pas le calendrier vaccinal présentent beaucoup plus la
malnutrition car la rougeole sévit encore dans la région.
L’écart rapproché de l’intervalle inter-génésique rapproché à Ambohidratrimo est un
facteur favorisant de la malnutrition car non seulement il y a concurrence entre les
enfants mais la mère ne s’occupe plus assez de ces enfants car sa charge de travail
augmente. La différence entre le sexe n’est pas confirmée comme il a été en Bilhar.[27]

4.3. Les facteurs comportementaux


Les enfants mangent leurs repas dans leur propre plat mais comme ce qui est dit
auparavant tous consomment le plat familial sans préparation particulière et pour les
enfants qui n’arrivent pas à avaler le riz sec ou « vary maina », la mère le ramollit avec
de l’eau ou de l’eau de riz appelée « ranovola ».
Pour les enfants qui ne reçoivent que les trois repas principaux, le taux de
malnutrition est très élevé car avec cette ration alimentaire les besoins énergétiques de
l’enfant ne seront pas couverts, ainsi les enfants qui reçoivent des goûters en souffrent
moins. Le plus souvent, les goûters sont du pain, du « mofo gasy » (a), du manioc, de
l’arachide ou des biscuits.
Le tabou et les interdits ne sont pas associés à la malnutrition car ces aliments ne
sont pas en abondance dans la région.
Pour la consommation alimentaire, l’insuffisance de l’apport glucidique,
principalement le riz, la consommation moyenne de 351 grammes (1278kcal), favorise
l’insuffisance pondérale. L’apport lipidique moyen est 11.25 ml soit 100 kcal par jour
par personne est insuffisant ; le taux de malnutrition décroît progressivement au fur et
à mesure que la consommation d’huile par personne augmente. Pour l’apport
protidique, l’insuffisance de l’apport en viande favorise l’insuffisance pondérale. Mais
la diversification alimentaire avec la prise hebdomadaire de poisson sec et de
légumineuse sec peut réduire le taux de l’insuffisance pondérale. La loi de l’équilibre
nutritionnel n’est pas respectée [33]et le seuil de 2140 kcal pour des activités normale
de l’indicateur de pauvreté est très loin d’être atteint.[3
4.4. Les facteurs lies à l’environnement
4.4.1. Niveau d’instruction et accès à l’information
Les mères qui ne disposent pas de média ne pourront pas acquérir de nouvelles
connaissances et s’informer sur l’attitude et les bonnes pratiques que doivent avoir les
mères pour un bon développement physique, psychique et moral de leurs enfants.
Le taux de malnutrition des enfants issus des mères qui ignorent comment enrichir
l’alimentation et les trois groupes d’aliments est plus élevé que celui des mères qui le
savent. Car même si leurs moyens sont très limités, elles essaieront toujours de faire
autant qu’elles peuvent pour enrichir et diversifier l’alimentation de leurs enfants. Par
contre, les mères qui ne les connaissent pas vont se satisfaire dès que leurs enfants ont
déjà mangé.
Le taux de malnutrition des enfants issus des mères illettrées et de niveau
d’instruction primaire est le plus élevé parce elles ne savent pas ce qu’elles doivent
faire pour le bien de leurs enfants

4.4.2. La sécurité alimentaire au niveau du ménage


Le district sanitaire d’Ambohidratrimo se trouve à 15 kilomètre de la capitale.
L’accessibilité géographique ne pose pas de problème, l’approvisionnement en aliment
à travers les marchés locaux ne risque pas d’être interrompu.
Pour l’accessibilité financière, le revenu annuel par personnes varie de 100.000 à
3.500.000 fmg. Les enfants issus des femmes qui travaillent dans l’agriculture ou dans
l’artisanat et des chefs de ménages agriculteurs sont les plus touchées parce que leur
rentabilité économique est faible, et que non seulement la plupart d’entre eux ne
disposent pas assez de terrain cultivable mais ils n’ont pas les intrants et matériels
agricoles nécessaires pour augmenter leur production. De plus ils n’ont pas ni les
compétences techniques ni l’appui des techniciens agricoles pour améliorer leurs
récoltes. Pour avoir un terrain à cultiver, ils doivent recourir soit à la location soit au
métayage de terrain.
Les enfants des mères ménagères s’en sortent mieux de la malnutrition car elles ont
plus de temps pour s’occuper de leurs enfants que les mères qui travaillent.

La stabilité alimentaire n’est pas assurée dans le district, la durée moyenne de la


période de soudure est de 4,45 ± 0,62 mois.
La plupart des ménages (85,5%) consomment du riz pendant toute l’année contre
14.5% qui consomment du riz et du manioc. Le fait de consommer du riz et du manioc
ne constitue pas un facteur favorisant de l’insuffisance pondérale car le prix du manioc
est bas et les ménages pourront consommer plus de quantité tandis que le prix du riz est
plus cher donc la quantité diminue.
Aucun ménage ne transforme ni conserve leur production de légumes. Pourtant, elle
en consomme très peu et reserve presque toutes leurs récoltes à la vente.

4.4.3. Les conditions de vie :


Il n’y a pas de différence significative entre les enfants de famille nombreuse et peu
nombreuse car dans les familles nombreuses dès l’adolescence les enfants aident leur
parent pour augmenter le revenu du ménage.

La possession de patrimoine n’est pas associée à la malnutrition car en zone rurale,


riche ou pauvre, ils héritent une maison d’au moins deux pièces et une parcelle de
terrain. Mais ce sont les états de la maison et la superficie du terrain qui les
différencient.
Ainsi, les enfants qui habitent dans une maison dont le sol est en terre battue, le toit
en chaume, l’éclairage en pétrole ou bougie, la combustion de la bûche, et la source
d’approvisionnement en eau des bornes fontaines, sont les plus touchés par la
malnutrition. Ceci confirme l’étude effectuée en Afrique par l’OCDE [13].

4.5. Les facteurs liés aux services de santé


Il n’y a pas d’association significative entre la surveillance nutritionnelle et la
malnutrition des enfants, car le fait de peser l’enfant ne suffit pas à améliorer son état
nutritionnel s’il n’est pas accompagné de séances d’IEC/CCC.
Le fait de n’avoir jamais assisté à une séance d’IEC favorise l’insuffisance
pondérale car ces mères ignorent les nouveaux comportements à adopter devant les
situations existantes, ainsi que les nouvelles techniques comme la transformation ou
conservation alimentaire. Ceci vérifie l’étude de RUEL au Lesotho [14].
Le taux de couverture contraceptive n’est pas associé à la malnutrition car les femmes
décident de pratiquer la planification familiale pour ne plus avoir définitivement de la
grossesse mais non pour espacer la naissance.

..
V. SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS

Les résultats de l’étude ont révélé l’ampleur du problème dû à quatre grands facteurs :
- Facteurs biologiques
- Facteurs liés aux comportements
- Facteurs liés à l’environnement
- Facteurs liés aux services de santé

Mais pour résoudre le problème, il faut mettre en place en premier lieu la coordination
du système du de santé, puis renforcement de la sensibilisation pour l’adoption d’un
nouveau comportement favorable à la santé, ensuite, amélioration des pratiques de soins
pour réduire les facteurs biologiques, et enfin une amélioration de l’environnement.

5.1. Mise en place d’un système de coordination


5.1.1. Au niveau district :
Mettre en place un système de coordination des intervenants au niveau du district
sanitaire qui coordonnera l’implantation des sites communautaires, le suivi de la mise en
œuvre des programmes .Elle assurera également les relations avec les responsables des
différents secteurs locaux et le circuit du système de gestion des informations.

5.1.2. Au niveau des communes:


L’implication des autorités locales est primordiale pour la réussite du programme.
Leur collaboration active doit être sollicitée.

5.1.3. Au niveau communautaire:


La responsabilisation de la communauté, des autorités administratives et autorités
traditionnelles à l’auto-prise en charge nutritionnelle communautaire serait très efficace .

5.2. Le renforcement de la sensibilisation pour un changement de


comportement :
L’implantation de nouveaux sites communautaires s’avère nécessaire. Le agents
communautaires devront non seulement assurer leur rôle de surveillance mais surtout
d’informer, éduquer et communiquer avec la communauté pour qu’elle adopte de bonnes
pratiques favorables à sa santé que ce soit sur l’hygiène de vie que sur l’hygiène alimentaire
telle que la diversification alimentaire, la quantité et qualité de la ration alimentaire et
l’équilibre alimentaire par leur enrichissement si nécessaire.
Pour cela, les agents communautaires devraient être formés et dotés de matériels d’IEC
/CCC adaptés au niveau d’instruction et au mode de vie de la communauté.
Les agents communautaires devront effectuer une séance d’IEC avant d’effectuer la
surveillance pour la promotion de la croissance (SPC). Un calendrier des thèmes de
sensibilisation devrait être établi d’avance y compris l’éducation culinaire.
Des séances de sensibilisation de masse
Le rôle des agents de santé est ici primordial, ils ne se substituent pas aux agents
communautaires dans l’exécution des tâches mais leurs supervisions formatives aident les
agents communautaires à mieux exécuter leur tâches et les motivent également.

5.3. Assurer des soins maternelles et infantiles adéquates pour réduire les
facteurs biologiques :
5.3.1. Au niveau du district
Le service de santé de district devrait adapter leur commande pour pouvoir couvrir
les besoins des centres de santé et des sites communautaires.

5.3.2. Au niveau des centres de santé de base


La prise en charge intégrée des maladies de l’enfant (PCIME) doit être maîtrisée et
pratiquée par tous les prestataires de soins : prise en charge des enfants malades,
vaccination, déparasitage systématique et supplémentation en vitamine A tous les 6 mois
des enfants de plus de 6 mois, et les conseils à la mère.
Pour toutes les femmes enceintes, effectuer les quatre consultations pré-natales, la
vaccination anti-tétanique, la supplémentation en fer et la chimio-prophylaxie contre le
paludisme. Et, assister l’accouchement.
Assurer des prestations de planification familiale.
Les agents de santé devraient contribuer à la vulgarisation de la Prise en charge
intégrée des maladies de l’enfant Communautaire (PCIMEC).
5.3.3. Au niveau communautaire :
En premier lieu, toutes les sites communautaires devraient mettre en œuvre la
PCIMEC.
La PCIMEC permet à la communauté :
- de prévenir et de lutter contre maladies par des mesures faisables localement,
- de connaître les conduite à tenir pendant la maladie, que faire à domicile et quand doit-
on l’emmener au centre de santé ;
- et de savoir ce qu’elle devrait faire après la maladie.
Pour assurer une bonne pratique de soins communautaire, il est nécessaire de mettre en
place des « Distribution à base communautaire ou DBC » de médicament essentiel (tel que
chloroquine, paracétamol, mébendazole) , des moustiquaires imprégnées et des produits
pour la chloration de l’eau , qui seront tenues par des agents communautaires formés .
Les agents communautaires lors des pesés mensuels devront contrôler la date de
vaccination, de déparasitage, date de prise de vitamine A de chaque enfant et de prendre
les mesures correspondantes.
Ils doivent également sensibiliser les femmes enceintes à effectuer la consultation pré-
natale et les vaccinations anti-tétaniques.

5.4. Améliorer l’environnement


L'environnement est à la fois la cause et la conséquence de la malnutrition.
Ainsi, pour lutter contre la malnutrition il faut rompre ce cercle vicieux.
5.4.1. Améliorer l’accès à l’information
Le premier obstacle étant le niveau d’instruction basse. Pour cela, l’alphabétisation
fonctionnelle des adultes devra être instaurée.
5.4.2. Assurer une sécurité alimentaire suffisante
D’après l’analyse des résultats, ce sont surtout les enfants d’agriculteur qui souffrent
de malnutrition. Pour assurer sa sécurité alimentaire il doit augmenter leur
production .Pour améliorer leur rendement, ils devront utiliser les nouvelles techniques de
production qui nécessite une étroite collaboration avec les techniciens agricoles, ainsi que
l’acquisition de matériels et intrants agricoles.
Ils peuvent utiliser des engrais à moindre coût et qui préservent l’environnement tel
que les compostes.
La pratique des cultures maraîchères est également à promouvoir car non seulement
elles sont des sources de revenu rapides mais elles sont aussi très bonnes pour la santé de
l’enfant.
Ces produits ne sont pas disponibles toute l’année donc il est important d’apprendre aux
mères de conserver ou de transformer ces produits.
D’ailleurs, il y a des produits qui existent en abondance localement tels que le
manioc et pomme de terre, mais par sessions des éducations culinaires, il faudrait
apprendre à la mère la manière dont il faut les traiter pour qu’ils ne soient pas nuisibles
pour la santé.

5.4.3. Améliorer les conditions de vie


L’utilisation de bornes fontaines comme sources d’eau potables est un facteur
favorisant de la malnutrition, pour y remédier, sensibiliser la communauté à créer des puits
protégés.
Il y a encore des ménages qui ne disposent pas de latrines, sources de dissémination des
maladies. Sensibiliser la communauté à construire des latrines et prendre des mesures
disciplinaires ou sanctions si nécessaire.

5.5. Pour la mise œuvre nous proposons le plan d’action 2005 dans
l’annexe.
OBJECTIF GENERAL : Améliorer la santé de la mère et de l’enfant.
Objectif spécifique N°1 : Mettre en place un système de coordination au niveau du district
d’Ambohidratrimo d’ici fin janvier 2005.
Stratégie 1.1. Création du comité de coordination.
Stratégie 1.2. Détermination des zones d’interventions des intervenants.
Stratégie 1.3. Détermination du paquet minimum d’activité communautaire.
Stratégie 1.4. Elaboration des modes de suivi/évaluation.
Objectif spécifique N°2 : Renforcer la sensibilisation dans 75 % des fokontany du district
sanitaire d’Ambohidratrimo d’ici fin juin2005.
Stratégie 2.1. Création de 30 nouveaux sites communautaires.
Stratégie 2.2. Formation des agents communautaires en technique d’IEC/CCC nutrition.
Stratégie 2.3. Dotation de matériels IEC/CCC aux agents communautaires.
Objectif spécifique N°3 : Assurer une pratique de soins de la mère et de l’enfant adéquate
dans 75% des fokontany du district sanitaire d’Ambohidratrimo d’ici fin juillet 2005.
Stratégie 3.1. Recyclage de tous les agents de santé en PCIME.
Stratégie 3.2. Formation des agents communautaires sur la DBC.
Stratégie 3.3. Création de DBC dans toutes les fokontany ayant un site communautaire.
Objectif spécifique N° 4 : Améliorer l’environnement dans 75% des fokontany dans le
district sanitaire d’Ambohidratrimo d’ici fin septembre 2005.
Stratégie 4.1. Mise en place de 5 centres d’alphabétisation fonctionnelle des adultes.
Stratégie 4.2. Amélioration de la sécurité alimentaire du ménage.
Stratégie 4.3. Amélioration des conditions de vie.
VI. CONCLUSION

Cette étude réalisée sur 214 enfants âgés de 0 à 5 ans nous a permis de déterminer la
prévalence de la malnutrition et de mettre en exergue les facteurs déterminants de la
malnutrition dans le district sanitaire d’Ambohidratrimo.

Les résultats ont montré l’ampleur de la malnutrition avec un taux de prévalence de


l’insuffisance pondérale de 43,9%, le taux de prévalence de l’émaciation de 6,1% et un
taux de prévalence du retard de croissance de 52,3%.
A propos de facteurs déterminants, quatre sont identifiés :
- les facteurs biologiques qui favorisent la malnutrition sont : la maladie,
l’insuffisance de la supplémentation en vitamine A, le non déparasitage
systématique, le non respect du calendrier vaccinal et l’espace inter-génésique
rapproché.
- Les facteurs liés aux comportements tels que la fréquence du repas et le mode
d’alimentation pendant la maladie.
- Les facteurs liés à l’environnement tels que le niveau d’instruction de la mère, chef
de ménage dans le secteur primaire, les conditions d’habitation et
l’approvisionnement en eau potable.
- Les facteurs liés aux services tels que le fait de n’avoir jamais assisté à une séance
d’IEC/CCC.
Nos suggestions et recommandations reposent sur :
- la mise en place d’un système de coordination au niveau du district,
- l’amélioration des pratiques de soins des mères et de l’enfant par le recyclage en
PCIME des agents santé, l’application des 19 pratiques clés de la PCIME
Communautaire et la mise en place de DBC,
- le renforcement des sensibilisations par la mise en place de nouveaux sites
communautaires,
- l’amélioration de l’environnement, en améliorant le niveau d’instruction par
l’alphabétisation des adultes, en améliorant la sécurité alimentaire par
l’augmentation du rendement, et par la création de puit et de latrines.
Pour conclure, les causes de la malnutrition sont multisectorielles, ce qui nécessite la
collaboration de tous les secteurs à tous les niveaux et la participation effective de la
communauté.
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Cours INSPC ? Août 2003.
Nom et Prénom : RANDRIAMIARAMANANA Albert
Titre du mémoire : Les facteurs déterminants de la malnutrition chez les enfants de 0
à 5 ans dans le district sanitaire d’Ambohidratrimo

Rubrique : Santé Publique

Nombre de figures : 6 Nombre de tableaux : 27

Nombre de carte :1 Nombre de références bibliographiques : 34

RESUME

Le présent travail vise à :


- déterminer la prévalence de la malnutrition chez les enfants de 0
à 5 ans dans le district sanitaire d’Ambohidratrimo
- mettre en exergue les facteurs déterminants dans le but d’améliorer
leur état nutritionnel par une étude transversale, retrospective et
analytique auprès de 214 enfants résidant dans le district.

La prévalence de l’insuffisance pondérale est de 43,9 %, celle du


retard de la croissance est de 52,3 % et celle de l’émaciation est de
6,1 %.
Les facteurs identifiés lors de cette étude ont été de quatre ordres :
- les facteurs biologiques lies à une pratique des soins de la mère et
de l’enfant inadéquate.
- les facteurs liés aux comportements
- les facteurs liés à l’environnement tels que l’insuffisance de la
sécurité alimentaire du ménage et de la mauvaise condition de la vie.
- les facteurs liés aux services tels que l’insuffisance de l’IEC/CCC.
Nos suggestions et recommandations consistent à :
- mettre en place un système de coordination au niveau district
- amélioration des pratiques de soins par le recyclage des agents de
santé en PCIME et l’application des 19 pratiques clés de la
PCIME Communautaire et la mise en place de DBC.
- aider la communauté à augmenter leur rendement agricole.

Mots clés : prévalence, malnutrition, facteurs, PCIME, communauté, Ambohidratrimo.

Directeur de mémoire : Monsieur le Professeur RAMAKAVELO Maurice Philippe


Adresse de l’auteur : RANDRIAMIARAMANANA Albert, Médecin-chef DU
Vatomandry.

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