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Arabî.
La fin de ce texte condamne sans appel une des composantes les plus
habituelles du manièrisme universitaire, à savoir la superstition de la
bibliographie. L’équation est ici tout à fait simple : aucun ouvrage publié
dans une perspective traditionnelle n’a jamais comporté de bibliographie ;
tout ouvrage publié avec une bibliographie montre par là même qu’il n’est
pas entièrement traditionnel, quels que puissent être par ailleurs ses
mérites, car il contient une concession à la mentalité profane incompatible
avec la nature de l’enseignement qu’il se propose de véhiculer, tout
particulièrement quand celui-ci est d’ordre initiatique.
(1) Il écrivait à ce sujet : « Nous ne voyons pas du tout pourquoi nous
serions obligés de vivre toujours dans la peau d’un même personnage,
qu’il s’appelle "René Guénon" ou autrement » ; ou encore : « Si on
continue à nous… empoisonner avec la "personnalité de René Guénon"
nous finirons bien quelque jour par la supprimer tout à fait. Mais nos
adversaires peuvent être assurés qu’ils n’y gagneront rien, tout au
contraire » ; cf. Etudes sur la Franc-Maçonnerie et le Compagnonnage,
Tome 1, p.185 et 198.
(2) Cor.6.149.
(3) Cf. Symboles fondamentaux de la Science sacrée, chap.XXIII. Sur le
même sujet, voir aussi René Guénon et l’avènement du troisième Sceau,
chap.III.
(4) Cf.p.262-263 (édition de 1952).
(9) Nous songeons ici avant tout aux doctrines traditionnelles des peuples
négro-africains.
(10) Pour être complet, il faut signaler encore le cas extrême et
exceptionnel des représentants autorisés de traditions ésotériques qui
poursuivent une carrière académique, mais se gardent bien d’insérer dans
leurs publications les clés pouvant donner accès à leur compréhension
véritable.
(11) Cf. L’Introduction générale à l’étude des doctrines hindoues, éd. De
1952, p.271.
(12) L’évolution récente de la revue Connaissance des religions est, à cet
égard, particulièrement inquiètante.
Cette intimité est seule capable de révéler un aspect mal connu de ses
écrits, à savoir qu’ils renferment une guidance spirituelle et initiatique
équivalente à ce qu’est l’enseignement « oral et direct » d’un maître
spirituel. Il y a là une modalité de la baraka muhammadienne qui ne peut
être préservée qu’au moyen d’une présentation adéquate, car elle ne
s’accomode pas de n’importe quel support.
Le Cheikh termine son récit en disant : "Tel est, en effet, le souci des
savants (véritables). Néanmoins, cet homme mourut en ayant dans le
coeur un regret: celui de n'avoir pu me rencontrer. Un jour pourtant, je
me trouvai près de lui, mais il ne me connaissait pas; il posait des
questions pour savoir où j'étais, tant était vif son désir de me voir !... Cela
se passait à Murcie en 595."