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2007/2008
Table des matières
Avant-propos 6
2 La transformation de Lorentz–Poincaré 12
2.1 Aspects mathématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.1.1 Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.1.2 Transformation réciproque . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.2 Conséquences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.2.1 Transformation du temps . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.2.2 Transformation des distances. . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2.3 Disparition de la simultanéité. . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2.4 Equivalence masse-énergie. . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.3 Aspects philosophiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.4 Transformation des vitesses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.4.1 Transformation de la composante longitudinale . . . . . . 19
2.4.2 Transformation de la composante transversale . . . . . . . 20
2.4.3 Forme différentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.5 Transformation des accélérations . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.6 L’équation d’Einstein . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.6.1 Démonstration de l’équation d’Einstein . . . . . . . . . . 22
2.6.2 Conséquences de l’équation d’Einstein . . . . . . . . . . . 24
2.6.3 Relations utiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.6.4 Système du centre de masse . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3 Quadri–vecteurs et espace–temps 27
3.1 Introduction aux quadri–vecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.1.1 Tri–vecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.1.2 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3.2 Espace–temps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.2.1 Analogie avec l’espace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.2.2 Diagrammes de Minkowski . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.3 Intervalle d’espace–temps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.3.1 Analogie avec l’espace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2
TABLE DES MATIÈRES 3
5 Electromagnétisme et relativité 48
5.1 Rappels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
5.1.1 Densité de charge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
5.1.2 Courant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
5.1.3 Densité de courant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
5.1.4 Champ électrique crée par une charge ponctuelle . . . . . 49
5.1.5 Champ électrique crée par un fil chargé de longueur infinie 49
5.1.6 Champ électrique crée par un plan chargé de surface infinie 49
5.1.7 Champ magnétique crée par un courant . . . . . . . . . . 50
5.1.8 Force de Lorentz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
5.2 Transformation de ρ et de j . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
5.2.1 Développement quantitatif . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
5.2.2 Transformation de la densité de charge . . . . . . . . . . . 51
5.2.3 Transformation de la densité de courant . . . . . . . . . . 53
5.3 L’électrodynamique en notation relativiste . . . . . . . . . . . . . 53
5.3.1 Principe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
5.3.2 Rappel sur les opérateurs différentiels . . . . . . . . . . . 53
5.3.3 Rappel sur les quadri–vecteurs . . . . . . . . . . . . . . . 54
5.3.4 Le gradient quadri–dimensionnel . . . . . . . . . . . . . . 57
5.4 Potentiels d’une charge en mouvement . . . . . . . . . . . . . . . 59
5.4.1 Potentiels d’une charge en mouvement rectiligne uniforme 59
5.4.2 Potentiels d’une charge en mouvement arbitraire . . . . . 60
5.5 Champs générés par une charge en mouvement . . . . . . . . . . 61
5.5.1 Principe général . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
5.5.2 Champ électrique longitudinal . . . . . . . . . . . . . . . 63
5.5.3 Champ électrique transversal . . . . . . . . . . . . . . . . 63
4 TABLE DES MATIÈRES
6 Formalisme covariant 73
6.1 Rappels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
6.2 Équations de Maxwell . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
6.2.1 Établissement des équations . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
6.2.2 Application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
6.3 Le quadri–vecteur force . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
6.3.1 La quadri–vitesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
6.3.2 Principe fondamental de la dynamique . . . . . . . . . . . 77
6.3.3 Force de Lorentz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
A la fin du XIXe siècle, une grande majorité des physiciens pensaient qu’on
pouvait expliquer l’ensemble des phénomènes physiques à l’aide de la mécanique
de Newton et de l’électromagnétisme de Maxwell. Seules quelques questions
restaient en suspens, parmi elles les plus pertinantes : la propagation de la
lumière dans le vide et le rayonnement émis par le corps noir. La première est à
l’origine des travaux d’Einstein qui ont donné naissance à la relativité restreinte
qui sera étudiée dans la première partie du cours, la seconde a donné naissance
à la mécanique quantique qui sera abordée en second lieu.
6
Première partie
Introduction à la Théorie
de la Relativité
7
Chapitre 1
8
1.2. L’ÉTHER ET L’EXPÉRIENCE DE MICHELSON–MORLEY 9
un autre.
Si la vitesse de translation uniforme de R0 par rapport à R est u = u · e x , et
si les origines coı̈ncident à t = 0, cela revient à dire qu’une force F = m dv
dt est
invariante par la transformation de Galilée, i.e.
0
x = x − u.t
0
y =y
. (1.1)
z0 = z
0
t =t
Les équations de Maxwell qui décrivent de manière précise les phénomènes
électromagnétiques ne sont pas invariantes par cette transformation. Cepen-
dant, le principe de relativité doit rester valide et les ondes électromagnétiques
doivent donc se propager avec une vitesse indépendante de celle de leur source.
Les équations de Maxwell sont invariantes par la transformation trouvée à cette
fin par Lorentz et Poincaré :
0
x = q 1 u 2 × (x − u.t)
1−( c )
0
y =y
. (1.2)
z0 = z ¡ ¢
t0 = q 1 u 2 × t − cu2 x
1−( c )
Einstein retrouve les mêmes équations avec l’hypothèse que la lumière a la même
vitesse dans chaque référentiel d’inertie (voir TD). Ainsi, le principe de relativité
est satisfait dans les deux cas (mécanique et électromagnétisme), mais par le
biais des deux transformations différentes que sont la transformation de Galilée
et la transformation de Lorentz–Poincaré.
2 Le dispositif est fixé sur un bloc de grès qui flotte sur du mercure pour minimiser les
Terre 1
u
Mouvement de la
Terre dans lether
C C
L^
L|| u.t
B B E E
Source
Interférence Interférence
constructive modifiée
2L 1 2L 1
t⊥ = q et tk = . (1.4)
c 1− u2 c 1 − uc22
c2
Tout ceci est théorique car en pratique, l’expérience renvoie toujours le même
résultat, à savoir une interférence non modifiée, quelle que soit l’orientation
du dispositif, quel que soit le moment où on réalise l’expérience au cours de
l’année. . . Par conséquent, soit l’éther est attaché à la Terre, soit il n’existe pas.
Scientifiquement, seule cette dernière hypothèse est acceptable.
1.2. L’ÉTHER ET L’EXPÉRIENCE DE MICHELSON–MORLEY 11
Lorentz remarque que tout ceci se passe comme si toutes les distances se contrac-
taient dans la direction du déplacement par rapport à l’éther, c’est–à–dire
r
u2
Lk = L0 1 − 2 et L⊥ = L0 . (1.5)
c
Dans ce cas, on a
2L 1 1
tk = q = t0 q , (1.6)
c 1− u2
1− u2
c2 c2
La transformation de
Lorentz–Poincaré
1
Si on pose γ = √ avec β = uc , on a :
1−β 2
0
x = γ (x − u.t)
y0 = y
LP ⇔ z0 = z ³ . (2.2)
´
0
t = γ t − βc x
Le facteur γ est très important en relativité car c’est lui qui indique comment
les quantités varient par rapport aux cas classiques. En effet, on se rend compte
que si u devient négligeable devant la vitesse de la lumière, γ tend vers 1 et la
transformation de Lorentz–Poincaré devient équivalente à la transformation de
Galilée.
Ce facteur induit des différences notables avec la transformation de Galilée
lorsque la vitesse de translation d’un référentiel par rapport à l’autre n’est plus
négligeable par rapport à c. Il est bon d’avoir en mémoire la variation de γ en
fonction de la vitesse de translation (cf. Fig. 2.1).
12
2.1. ASPECTS MATHÉMATIQUES 13
g 2
0
0,2 0,4 0,6 0,8 1
b
R R
y y
-u u
x x
avec la vitesse −u par rapport à R0 . Puisque les équations (2.2) et (2.3) sont
linéaires, elles sont aussi valables pour les différences de coordonnées ∆t, ∆x,
∆y et ∆z.
∆t = t2 − t1 . (2.5)
Comme γ ≥ 1, on a
∆t ≥ ∆t0 . (2.7)
Miroir u.Dt
lumière
L L
Miroir
2L
∆t0 = . (2.8)
c
Dans R, on a
2L 1
∆t = p car L2 + u2 (∆t)2 = c2 (∆t)2 . (2.9)
c 1 − β2
On peut concevoir le même type d’horloge fonctionnant avec des électrons. Elle
ralentirait de la même façon, sinon, on pourrait savoir que R0 est en mouvement.
Ce ralentissement est général et sera étudié en TD pour le cas des muons cos-
miques.
et donc
1
x0 = p (x − u · t) , (2.13)
1 − β2
ce qui constitue bien la transformation de Lorentz–Poincaré concernant cet axe.
y y
P
u
u.t (1-b²)x
x
Dans ce cas,
β 0
∆t = t2 − t1 = γ (x − x01 ) 6= 0 si x02 6= x01 . (2.15)
c 2
Deux évenements simultanés ayant donc lieu en deux points différents de R0 ne
seront plus simultanés dans R. Cela est dû au fait que la lumière se propage
avec la même vitesse c dans R et dans R0 .
On peut prendre par exemple le cas d’un wagon sur une voie de chemin de fer
(cf. Fig. 2.5). On place une ampoule au centre de ce wagon. En considérant le
rayonnement isotrope, la lumière atteint au même moment l’avant et l’arrière
du wagon et ces deux évenements sont simultanés pour un observateur situé
dans le wagon. Si ce wagon est animé d’une vitesse u par rapport au talus,
un observateur qui regarde le wagon s’éloigner de lui voit la lumière toucher
d’abord l’arrière du wagon, et plus tard l’avant du wagon.
R
x1 R x2
S u
Fig. 2.5 – Source lumineuse placée dans un wagon animé d’une vitesse u par
rapport au talus
E = m(v)c2 (2.17)
car
µ ¶
m0 c2 2 1 v2 3 v4 2 m0 v 2
E=q ' m0 c 1 + + + . . . = m 0 c + +...
2 2 c2 8 c4 | {z } 2 }
1 − vc2 (a)
| {z
(b)
(2.18)
On peut considérer que le premier terme (a) du développement consti-
tue l’énergie au repos et le second (b), l’énergie cinétique newtonienne.
L’énergie et la masse sont équivalentes dans le sens où elles se distinguent
par un facteur c2 ;
– Inversement, la forme E = m(v)c2 associée au principe fondamental de la
dynamique conduit à m(v) = γm0 . En effet, l’expression newtonienne de
la puissance est dE dt = F · v . Les équations d’Einstein relatives à l’énergie
et à la quantité de mouvement sont E = m(v)c2 et F = d(m(v)v dt
)
. Ainsi,
¡ ¢
d mc2 d (mv ) d (mvx ) d (mvy ) d (mvz )
=v· = vx + vy + vz . (2.19)
dt dt dt dt dt
Puisque
2
d (mc) d (mc)
= 2mc
dt dt (2.20)
2
d (mvx ) d (mvx )
= 2mvx , etc.,
dt dt
on obtient, en multipliant (2.19) par 2m,
¡ ¢ ¡ ¢
d m2 c2 d ¡ 2 2 2 2 2 2
¢ d m2 v 2
= m vx + m vy + m vz = (2.21)
dt dt dt
avec v 2 = vx2 + vy2 + vz2 . L’intégration conduit à
m2 c2 = m2 v 2 + k . (2.22)
Si v = 0, m = m0 ⇒ k = m20 c2 et
m2 c2 = m2 v 2 + m20 c2 (2.23)
1 C’est bien c qui est la vitesse limite. En effet, il existe des cas où des particules vont
plus vite que la lumière dans un milieu matériel. C’est l’effet Čerenkov et c’est ce dernier qui
est responsable de la couleur bleutée de l’eau des piscines de refroidissement des centrales
nucléaires où des électrons possèdent des vitesses supérieures à celle de la lumière dans l’eau.
18 CHAPITRE 2. LA TRANSFORMATION DE LORENTZ–POINCARÉ
¡ ¢
m2 c2 − v 2 = m20 c2 , (2.24)
et
m0
m= q . (2.25)
v2
1− c2
g g
+ _
Eγ = Me .c2 = 0, 5MeV .
auront le même age. C’est une erreur car le problème n’est pas symétrique :
Pierre reste sur la Terre, c’est à dire un référentiel d’inertie, pendant toute la
durée du voyage de son frère. Paul, s’il veut partir puis revenir devra accélerer,
faire demi-tour et ralentir. Il n’est donc pas en permanence dans un référentiel
d’inertie et c’est bel et bien lui qui sera plus jeune à son retour.
On a observé cette propriété avec des muons dont la durée de vie au repos
est d’environ 2.10−6 s et qu’on voit survivre plus de 10−3 s dans des synchrotrons
(cf. Fig. 2.6) où ils ont un mouvement circulaire.
m1 m2
R R
y y
u
v
x x
1. vx0 = 12 c et u = 12 c
On a donc
c 4
vx = 1 = c; (2.29)
1+ 4
5
2. vx0 = c et u = u0
Ici, on a
c + u0
vx = =c. (2.30)
1 + uc02.c
La lumière se propage donc dans tous les systèmes d’inertie avec la vitesse c.
R R
y y
u
v
x x
y 0 = vy0 · t0 . (2.31)
Ici (
y = y 0³= vy0 .t0 ´ ³ ´
LP ⇒ , (2.32)
t = γ t0 + βc x0 = γt0 1 + βc vx0 = γt0
et puisque vx0 = 0,
y vy0 p
vy = = = 1 − β 2 vy0 . (2.33)
t γ
La
p composante transversale de la vitesse est donc diminuée par un facteur
1 − β2.
On se souviendra de l’horloge idéalisée (cf. Fig. 2.3). On peut en construire une
sur le même principe en utilisant des électrons au lieu de lumière (cf. Fig. 2.9).
Pour n’importe quelle autre particule, la composante transversale de la vi-
tesse diminue de la même manière. Pour la lumière, on a (cf. éq. (2.9))
p
cy0 · ∆T 0 = c 1 − β 2 ∆T = 4L (2.34)
| {z }
cy
et donc
∆T 0 p
= 1 − β2 . (2.35)
∆T
2.5. TRANSFORMATION DES ACCÉLÉRATIONS 21
R R
Lumière
DT DT
Electron
DT DT
vy0 · ∆T 0 = 2L et vy · ∆T = 2L (2.36)
et donc p
vy
= 1 − β2 . (2.37)
vy0
On a alors
dx0 dt0
dx dx0 + u · dt0 dt0 +u· dt0 vx0 + u
vx = = = = u.vx0 . (2.39)
dt dt0 + βc dx0 dt0
dt0 + β dx0
c dt0 1+ c2
et donc
¡ ¢3
1 − β2 2
ax = a0x ³ ´3 . (2.41)
β·v 0
1 + cx
22 CHAPITRE 2. LA TRANSFORMATION DE LORENTZ–POINCARÉ
1 v1 v2 2 avant la
collision
2
v1 v2 après la
collision
1
Les deux particules vont donc à la rencontre l’une de l’autre avec des vitesses
égales, au signe près. La conservation de la quantité de mouvement implique
qu’après la collision, on a, toujours dans R :
p’ 1 + p’ 2 = 0 . (2.44)
L’équation (2.44) étant vectorielle, cela implique que
v’ 1 k v’ 2 . (2.45)
On a donc
|v1 | = |v2 | et |v 0 | = |v 0 | . (2.46)
| {z } | 1 {z 2}
Avant la collision Après la collision
2 2
2
1 2
1
1 v// 1
a) b)
2 2 2 2
u u
w w
w w
1 u u 1
1 1
a) b)
Fig. 2.12 – Collision vue d’un système qui se déplace : a) avec v k de la figure
2.11b et b) avec u k de la figure 2.12a
c’est–à–dire
à ! µ ¶Ã !
u2 u2k w2 u2k w2 u2k
1− 2 =1− 2 − 2 1− = 1− 2 1− 2 . (2.52)
c c c c2 c c
24 CHAPITRE 2. LA TRANSFORMATION DE LORENTZ–POINCARÉ
On a alors s q
2
u2k 1 − uc2 m(w)
1− 2 = q = . (2.53)
c w2
1 − c2 m(u)
Finalement, r r
u2 w2
m(u) 1 − 2 = m(w) 1 − 2 = m0 = cst (2.54)
c c
et
m0
m(u) = q . (2.55)
u2
1− c2
Système se
déplaçant avec u
Système S par rapport à S
-w+
Avant la collision w+u u
m,w m,-w
M u
Après la collision
Fig. 2.13 – Collision telle que la particule finale est immobile dans le référentiel
du centre de masse
Si u → 0 , on a
2m(w) = M (0) (2.57)
soit, en multipliant par c2
Ei = Ef . (2.59)
K 0 → π+ π− . (2.60)
2.6. L’ÉQUATION D’EINSTEIN 25
MK
_
p+ p
L’énergie cinétique des pions est 500−2×140Mev. On ne peut pourtant pas dire
que le kaon neutre est constitué de deux pions car d’autres cas sont possibles,
comme par exemple
K 0 →π + π − π 0 ,
K 0 →π + e− ν,
K 0 →µ+ µ− ,
K0 → · · ·
m0 c2
E = mc2 = q , (2.61)
2
1 − uc2
m0 u
p=q , (2.62)
2
1 − uc2
E 2 − p2 c2 = m20 c4 , (2.63)
u pc
β= = . (2.64)
c E
Toutefois, il faut faire attention lors de l’utilisation de la quantité de mou-
vement p sous la forme de l’équation (2.62). Si m0 est nulle ou négligeable,
ceci n’implique pas une valeur nulle ou négligeable pour p. Cette dernière peut
être finie, car dans ce cas β est égal à (ou proche de) l’unité, comme le montre
l’équation (2.64). Le meilleur exemple est le photon dont la masse est nulle. Il
se propage avec la vitesse de la lumière comme il le doit. De même, si m0 est
très grande, m0 −→ ∞, ceci n’implique pas automatiquement que p −→ ∞. La
valeur de p peut être finie, si en même temps u −→ 0. Ceci est le cas quand la
lumière (le photon) rebondit sur un miroir dont la masse peut être considérée
comme infinie. Malgré cela, le miroir reçoit une quantité de mouvement bien
finie de la lumière incidente.
26 CHAPITRE 2. LA TRANSFORMATION DE LORENTZ–POINCARÉ
Quadri–vecteurs et
espace–temps
3.1.1 Tri–vecteurs
y
x P
q
x y
q
xs
y x
in
q
y
yc
os
q
q q
y os q
xc in
q ys
x
x
27
28 CHAPITRE 3. QUADRI–VECTEURS ET ESPACE–TEMPS
On a ici 0
x = x cos θ + y sin θ
y 0 = −x sin θ + y cos θ . (3.1)
0
z =z
et inversément : 0 0
x = x cos θ − y sin θ
y = x0 sin θ + y 0 cos θ . (3.2)
z = z0
3.1.2 Définition
R R
y y
u
x x
3.2 Espace–temps
3.2.1 Analogie avec l’espace
Un point ou un 3–vecteur est une réalité dans l’espace, et ses coordonnées
dépendent du référentiel dans lequel on les mesure (par exemple, R et R0 sont
reliés par rotation (cf. Fig. 3.1)).
On peut de la même manière dire qu’un point (4–vecteur) de l’espace–temps
est un événement, ses coordonnés dépendant du référentiel dans lequel on les
mesure.
c.t objet
stationnaire
évènement
nte
re
iè
sta
m
lu
con
sse
e
vit
x0 x
On prendra garde au fait que, lorsque l’on projette dans R0 , la base (x’, t’)
n’est pas orthonormale (sauf le cas trivial où u = 0). Un exemple de projection
est donné sur la figure 3.5.
L’axe t’ est donné par la demi droite d’équation x = u · t (en vertu de (3.3)
avec x0 = 0). L’axe x’ est donc donné par la droite d’équation x = u1 · t ((3.3)
avec t0 = 0).
c.t
R
lent
re
iè
m
lu
ide vitesse non physique
rap
car v > c
c.t c.t
2 3
re
iè
m
lu
t0
t0
x
u 1
x0
x0 x
donc 2
s > 0 (nature temporelle)
s réel
2 2
s ∈ R ⇒ s = 0 (cône de lumière) ⇔ s = 0 . (3.7)
2
s < 0 (nature spatiale) s imaginaire
Puisque l’intervalle est invariant, sa nature ne change pas d’un système à
l’autre. s2 > 0 correspond aux vitesses physiques, c.à.d. v < c car x2 + y 2 + z 2 =
v 2 t2 . Par contre, le domaine de s2 < 0 est non-physique.
c.t c.t
R R
re
iè
m
lu
cône de
lumière
x
Futur
le Soleil
Ailleurs maintenant
Le Soleil
il y a 8min
Passé
et donc
0
x = γ (x − u · t)
y0 = y
LP ⇔ (3.10)
z0 = z
0
t = γ (t − u · x)
et
x = γ (x0 + u · t0 )
y = y0
LP −1 ⇔ . (3.11)
z = z0
t = γ (t0 + u · x0 )
m20 m2 · v 2
E 2 − p2 = 2
− 0 2 = m20 . (3.16)
1−v 1−v
Dans ce système, l’unité de l’énergie, de la masse et de l’impulsion est la même.
On utilisera en général l’électron-Volt (eV). Par définition, 1eV correspond à
l’énergie cinétique acquise (où au travail délivré) par un électron soumis à une
différence de potentiel de 1V.
Citons deux exemples de l’utilisation de cette unité :
1. La masse d’un électron est 0, 5MeV. En unités SI, on a
R R
y y
u
E,p
x x
m0 1−u·v
E0 = √ = m0 √ √ (3.22)
1 − v 02 1 − u2 1 − v 2
et donc
E − u · px
E0 = √ = γ (E − u · px ) , (3.23)
1 − u2
à comparer à t0 = γ (t − u · x).
et donc
1
p0x = √ (px − u · E) = γ (px − u · E) , (3.25)
1 − u2
à comparer à x0 = γ (x − u · t).
Composante transversale
On a ici
m0 m0
py = √ · vy et p0y = q · vy0 . (3.26)
1−v 2 0 2
1 − vy
(
vx = u
Puisque v 2 = vx2 + vy2 , on a, avec p et vx0 = 0,
vy = vy0 1 − u2
2 ¡ ¢
v 2 = vx2 + vy2 = u2 + vy0 · 1 − u2 (3.27)
et
¡ ¢ ¡ ¢³ 2
´
1 − v 2 = 1 − u2 1 − vy0 . (3.28)
Finalement,
m0 p m0 · vy0
py = √ q vy0 1 − u2 = q = p0y , (3.29)
1 − u2 1 − vy0 2 1 − vy0 2
à comparer à y 0 = y.
3.5. FORMALISME COVARIANT 35
t
particule
3.4.3 Conséquences
(E, p) se transforme comme (t, x ). Il forme alors un quadri–vecteur que l’on
peut représenter sur un diagramme de Minkowski (cf. Fig. 3.9).
On se rend bien compte que p et E ne sont pas indépendants. Si on change
de repère, on a
E ↔ p.
En relativité, la conservation de l’énergie et la conservation de la quantité de
mouvement vont donc de pair. Il s’agit de la conservation du quadri–vecteur
(E, p).
3.5.1 Notations
Les composantes d’un quadri–vecteur, comme par exemple
Ax Ay Az At
x y z t (3.30)
px py pz E
seront notées
A1 A2 A3 A0 . (3.31)
On place le dernier terme en première position et on notera
A0 A1 A2 A3 , (3.32)
36 CHAPITRE 3. QUADRI–VECTEURS ET ESPACE–TEMPS
t x y z. (3.34)
On le notera
Aµ [µ = 0, 1, 2, 3] . (3.37)
Aµ Aµ = A0 A0 + A1 A1 + A2 A2 + A3 A3
2 2 2 2
= (A0 ) − (A1 ) − (A2 ) − (A3 ) (3.38)
¡ ¢2 ¡ ¢2 ¡ ¢2 ¡ ¢2
= A0 − A1 − A2 − A3 .
L’équation (3.38) n’est autre que l’intervalle d’un quadri–vecteur qui est, rappelons-
le, invariant par changement de référentiel.
On a par exemple
xµ xµ = t2 − x2 − y 2 − z 2
ou bien
Pµ Pµ = E 2 − px 2 − py 2 − pz 2 = m0 2
≡ P2
= E 2 − ||p||2 .
3.5. FORMALISME COVARIANT 37
a · b = ax bx + ay by + az bz . (3.39)
Aµ Bµ = A0 B 0 + A1 B 1 + A2 B 2 + A3 B 3
= A0 B 0 − A1 B 1 − A2 B 2 − A3 B 3
= A0 B 0 − A1 B 1 − A2 B 2 − A3 B 3 (3.40)
= At Bt − Ax Bx − Ay By − Az Bz
= A · B.
On peut démontrer par analogie avec l’intervalle, que le produit scalaire entre
deux quadri–vecteurs est invariant par la transformation de Lorentz–Poincaré.
De même, une égalité entre deux quadri–vecteurs induit l’égalité composante
par composante :
A = B ⇒ Aµ = Bµ [µ = 0, 1, 2, 3] . (3.41)
Ainsi, la conservation de l’énergie-impulsion s’écrit
Physique ondulatoire et
relativité
4.1 Le photon
La mécanique quantique décrit la lumière (ou tout autre rayonnement) comme
un quanta. L’énergie est quantifiée selon la relation de Planck
E = hν (4.1)
h
p= . (4.2)
λ
Les quantités ν et λ sont respectivement la fréquence et la longueur d’onde de
la particule. La lumière se propage avec la vitesse c :
c
λ = cT = (4.3)
ν
et donc
h c
= ⇒ E = c · p. (4.4)
p E/
h
Si on choisit le système d’unités où c = 1, on a alors
E =p (4.5)
38
4.2. L’EFFET DOPPLER 39
S d D
t=0
S D
t=T
v.T d-v.T
d
t1 = . (4.7)
c
Au bout de la période T , la source émet un deuxième maximum. Elle s’est
pourtant rapprochée (de v · T ) du détecteur pendant cette durée et on a donc
d−v·T d
t2 = T + = + T (1 − β) . (4.8)
c c
On conçoit donc aisément que le n+1-ième maximum arrive au détecteur à
d − v · nT d
tn+1 = nT + = + nT (1 − β) . (4.9)
c c
La pulsation émise par la source est
2π
ωs = . (4.10)
T
La période captée par le détecteur étant
∆t = tn+1 − tn = T (1 − β) , (4.11)
ωd 1
= . (4.13)
ωs (1 − β)
1
ωd = ωs . (4.14)
(1 ∓ β)
Il faut cependant ajouter une correction relativiste car on veut comparer les
pulsations de la source et celles détectées dans leurs systèmes propres, ω0 et ωd .
La période T de la source, captée par le détecteur, n’est pas la période T0 émise
par la source dans le référentiel où elle est au repos. On a donc
1
T0 = T ⇒ ω0 = γωs (4.15)
γ
et alors, s
s
ωd ωd ωs 1 1 1 − β2 1+β
= · = · = 2 = . (4.16)
ω0 ωs ω0 1−β γ (1 − β) 1−β
Si la source se rapproche, on a
s
1+β
ωd = ω0 . (4.17)
1−β
Si elle s’éloigne, on a s
1−β
ωd = ω0 . (4.18)
1+β
Finalement, s
1±β
ωd = ω0 . (4.19)
1∓β
C’est l’effet Doppler relativiste qui diffère nettement de l’effet Doppler classique
si β ∼ 1.
1 v 1 v
νd0 = + = + (4.20)
T0 λ T0 cT0
et donc
ωd0 = 2πνd0 = ω0 (1 + β) . (4.21)
4.3. LE QUADRI–VECTEUR ( cω2 , k ) 41
S D
t=0
l0
S D
t=T0
v.T0
et donc
ωd = γωd0 . (4.24)
Finalement,
r s s
2
1 (1 + β) 1+β
ωd = ωd0 = ω0 = ω0 . (4.25)
1 − β2 1 − β2 1−β
4.3.2 Transformation de ω et de k
Le fait que (t, x ) soit un quadri–vecteur et que la phase φ = ωt − kx soit un
scalaire laisse penser, par sa forme, qu’elle est le résultat du produit scalaire de
(t, x ) par (ω, k ), si (ω, k ) est un quadri–vecteur.
et donc ³ v ´
kx0 = γ kx − 2 ω ↔ x0 = γ (x − vt)
c
³ω (4.35)
ω0 v ´ 0
³ v ´
= γ − kx ↔ t = γ t − x .
c2 c2 c2 c2
ω
La quantités c2 et kx se transforment ainsi comme t et x.
4.4. APPLICATIONS DU VECTEUR ( cω2 , k) 43
l
e
s P
r
v
w0,k0 w,k
S D
et donc s
1+β
ω = ω0 , (4.40)
1−β
ce que nous avons obtenu en (4.17).
v = H0 · d, (4.43)
15km/s
H0 = . (4.44)
106 a.l.
Ceci permet de calculer l’age de l’univers dans le cadre du modèle standard de
la cosmologie. Pour chaque paire de galaxie, on a en effet
4.4.3 Aberration
Depuis longtemps, on a constaté que pour observer une étoile au zénith, on
devait incliner légèrement le téléscope par rapport à la direction de l’étoile. La
direction apparente de l’étoile est l’inclinaison qu’il faut réaliser par rapport à
4.4. APPLICATIONS DU VECTEUR ( cω2 , k) 45
v c
2
direction
vraie a
direction
apparente
la direction vraie pour que la lumière descende ”droit” dans le tube. Ceci est
dû au fait que la Terre n’est pas immobile par rapport à l’étoile.
Pour mieux se rendre compte, il suffit d’imaginer une balle de tennis tombant
verticalement (à une vitesse supposée constante). Vous avez avec vous un tube
d’environ 10cm de diamètre et vous êtes sur un chariot qui avance. Le jeu
consiste à donner une inclinaison au tube telle que la balle le traverse sans
toucher les bords. La lumière se déplaçant à la vitesse c, et la Terre à la vitesse
v, on voit que l’inclinaison par rapport à la verticale est telle que
vt
tan α = = β. (4.46)
ct
C’est la formule de l’aberration classique car on a oublié que le télescope est fixé
sur la Terre où les distances sont contractées par γ1 , vues du système de l’étoile.
46 CHAPITRE 4. PHYSIQUE ONDULATOIRE ET RELATIVITÉ
sin α = β. (4.48)
R R
u
w,k
étoile
ky
a
kx
Terre
u β
kx = γ |{z}
kx0 − 2 ω 0 = −γ ω 0
c c
0 . (4.49)
0
ky = k 0 = ω
y
c
Ainsi,
kx ω0 c
tan α = = −γβ (4.50)
ky c ω0
d’où
|tan α| = γβ. (4.51)
Puisque l’on ne connait pas la vraie direction, on mesure la direction de la même
étoile à 6 mois d’intervalle, ce qui donne deux fois l’angle d’aberration (cf. Fig.
4.8).
4.4. APPLICATIONS DU VECTEUR ( cω2 , k) 47
Soleil
a
Terre Terre
-a étoile
Electromagnétisme et
relativité
5.1 Rappels
On se référera au cours d’électromagnétisme pour plus de détails.
5.1.2 Courant
On appelle courant et on note I la quantité de charge qui traverse par unité
de temps une surface perpendiculaire au mouvement des charges
∆q
I= . (5.4)
∆t
48
5.1. RAPPELS 49
P
q
r E
∆q
Considérons un fil infini portant une densité linéique de charge λ = ∆l (cf.
Fig. 5.1). À une distance r, ce fil engendre un champ électrique
λ er
E= · . (5.9)
2πε0 r
Considérons un fil infini parcouru par un courant I (cf. Fig. 5.2). À une
distance r, ce fil engendre un champ magnétique décrit par la loi d’Ampère :
1 2I × e r
B= · . (5.11)
4πε0 c2 r
| {z }
10−7 [SI]
F = q (E + v × B) . (5.12)
S q(-) S q(-)
v
r r
er A er
r+ r_ r+ r_
v+ =0 v_=v v+ =-v v_=0
I b) I
a)
q |ρ− | A · v 2
F⊥ = e ⊥. (5.13)
2πε0 r · c2
Dans le cas d’un électron, cette force est attractive.
Dans S 0 , le champ magnétique n’exerce plus de force sur l’électron car ce
dernier est immobile (cf. éq. (5.12)). En revanche, la densité de charge se trans-
forme, ce qui induit une force électrique (dont la démonstration de l’expression
est donnée plus bas) :
q |ρ− | A · v 2 1
F’ ⊥ = q e ⊥. (5.14)
2πε0 r · c2 1− v2
c2
q = ρ · L · A = ρ0 · L 0 · A (5.15)
or, r
u2 0
L= 1− L, (5.16)
c2
et donc
ρ0
ρ= q . (5.17)
u2
1− c2
Inversement, la densité de charge des ions positifs qui sont immobiles dans
S est animée de la vitesse v dans S 0 et donc
ρ+
ρ0+ = q . (5.19)
v2
1− c2
Le fil n’est plus globalement neutre et il existe donc une force (cf. éq. (5.9) et
(5.12))
ρ+ A v 2 1
F’ ⊥ = q q e⊥ (5.21)
2πε0 r c2 1 − v2
c2
| {z }
λ0
F⊥
F’ ⊥ = q . (5.22)
2
1 − vc2
∆p
F = . (5.23)
∆t
Puisque ∆p⊥ est invariant, et ∆t = γ∆t0 ,
∆t 1
F⊥0 · ∆t0 = F⊥ · ∆t ⇒ F⊥0 = F⊥ · 0
= F⊥ q . (5.24)
∆t 1− v2
c2
S B r=0 S B r=0
E
j j
E=0
Fig. 5.4 – Apparition d’un champ électrique dans un référentiel où la densité
de charge n’est plus au repos
avec c = 1.
Pour préserver le principe de relativité, toutes les lois de la physique doivent
être formulées de telle manière que leur forme ne change pas sous la transfor-
mation de Lorentz–Poincaré.
Par analogie avec une rotation en trois dimensions, les lois ne doivent pas
changer lors de cette transformation. On introduit ainsi les tri-vecteurs dont les
composantes se transforment comme x, y et z. Par exemple, on a
dv rotation dv’
F =m ←→ F’ = m 0 , (5.29)
dt dt
avec dt0 = dt.
Exemple 1 : la quadri–impulsion
On la note P ou pµ ou (pt , p) ou (E, p) ou bien encore E, pi .
5.3. L’ÉLECTRODYNAMIQUE EN NOTATION RELATIVISTE 55
Exemple 2 : la quadri–vitesse
On la note V ou vµ , mais attention,
¡ dy
¢
V 6= dt dt
dx
dt dt
dz
dt
(5.33)
dx
car dans dt , dx se transforme
³ comme x,
´ y, z alors que dt se transforme comme t !
m0
On a vu que (E, p) = √1−v 2
, √m 0v
1−v 2
était un quadri–vecteur. m0 étant sca-
laire, on fait la généralisation suivante :
µ ¶
1 v
V= √ ,√ . (5.34)
1 − v2 1 − v2
On a alors
P = m0 V (5.35)
ou encore
pµ = m 0 v µ . (5.36)
Produit scalaire
En trois dimensions, la distance
est invariante par rapport à la rotation. Avec quatre dimensions, c’est l’intervalle
Laboratoire
p p
CMS
Fig. 5.5 – Collision entre deux protons visant à produire un antiproton a) dans
le référentiel du laboratoire, et b) dans le référentiel du centre de masse (CMS)
Dans le référentiel du laboratoire (cf. Fig. 5.5a), en ce qui concerne l’état initial,
on a
³ ´2
P2 = P1initiale + P2initiale
2 2
= P1initiale + P2initiale + 2P1initiale P2initiale (5.44)
et enfin
T1initiale = E1initiale − mp = 6mp . (5.46)
∂φ
Transformation de la dérivée partielle ∂t
donc µ ¶
∂φ ∂φ ∂φ
∆φ = γ −v 0 ∆t = ∆t. (5.50)
∂t0 ∂x ∂t
On obtient µ ¶
∂φ ∂φ ∂φ
∂t = γ ∂t0 − v ∂x0
µ ¶. (5.51)
∂φ ∂φ ∂φ
=γ −v 0
∂x ∂x0 ∂t
Avec des opérateurs, cela revient à dire que
µ ¶
∂ ∂ ∂ (
∂x = γ ∂x0 − v ∂t0 x = γ (x0 + v · t0 )
µ ¶ alors que . (5.52)
∂ ∂ ∂ t = γ (t0 + v · x0 )
=γ −v 0
∂t ∂t0 ∂x
On observe que les quatre composantes de
µ ¶
∂ ∂ ∂ ∂
∇µ = ,− ,− ,− (5.53)
∂t ∂x ∂y ∂z
se transforment comme t, x, y, z. Par conséquent, ∇µ est un quadri–vecteur
(contravariant) auquel on peut associer le covecteur
µ ¶
∂ ∂ ∂ ∂
∇µ = , , , . (5.54)
∂t ∂x ∂y ∂z
Pour la suite, on notera ∇ ≡ ∂.
58 CHAPITRE 5. ELECTROMAGNÉTISME ET RELATIVITÉ
Conservation de la charge
Si on pose bµ = jµ = (ρ, jx , jy , jz ), on a
et donc
∂ρ
divj = − . (5.57)
∂t
Puisque ∇µ jµ est un scalaire, la conservation de la charge est valable dans tout
système d’inertie.
Opérateur de d’Alembert
Regardons l’intervalle de ∇µ :
∇µ ∇µ ≡ ∂ µ ∂ µ = ∂0 ∂0 − ∂1 ∂1 − ∂2 ∂2 − ∂3 ∂3
∂2 ∂2 ∂2 ∂2
= − − − (5.58)
∂t2 ∂x2 ∂y 2 ∂z 2
2
≡¤ .
∂φ
∂ µ Aµ = + ∇ · A = 0, (5.59)
∂t
les équations de Maxwell peuvent se mettre sous la forme
ρ
2
¤ φ = ε
0
(5.60)
¤ A =
2 j
ε0
jµ
¤2 A µ = (5.61)
ε0
5.4. POTENTIELS D’UNE CHARGE EN MOUVEMENT 59
q 1 q 1 1
φ= γ = √ p (5.64)
4πε0 r0 4πε0 1 − v 2 x02 + y 02 + z 02
60 CHAPITRE 5. ELECTROMAGNÉTISME ET RELATIVITÉ
y S
y S
v
r M
r
q x
z x
z
q 1 1
φ= √ q (5.65)
4πε0 1 − v 2 (x−v·t)2
2 2
1−v 2 + y + z
et
A = v φ. (5.66)
Puisque les potentiels d’une charge en mouvement sont les mêmes que ceux que
l’on obtient en résolvant les équations de Maxwell (cf. cours d’électromagnétisme),
µ
on en conclue que Aµ = (φ, A) est un quadri–vecteur. Ainsi, ¤2 Aµ = εj 0 est
un invariantµ
relativiste : sa forme ne change pas lorsqu’on change de système et
¤2 A’µ = j’ε0 .
Selon le principe de relativité, toutes les lois de la physique doivent être for-
mulées de la sorte.
y
M
(x,y,z)
r y
r
vt x-vt
P P (xP,yP,zP) x
vt
M
(x,y,z)
r rp
v(t-t)
Ppr
P v
Fig. 5.8 – Le point projeté est le point qu’aurait atteint la charge en continuant
sa trajectoire avec la vitesse v’ (t0 ) constante depuis t0 .
a en effet
∂A
E = −∇φ − et B = ∇ × A (5.67)
∂t
et donc
∂φ ∂Ax q x−v·t
Ex = − − = γ
∂x ∂t 4πε0 ³ 2
´ 32
γ 2 (x − v · t) + y 2 + z 2
∂φ ∂Ay q y
Ey = − − = γ³ ´ 32
∂x | ∂t
{z } 4πε 0 2 (5.68)
γ 2 (x − v · t) + y 2 + z 2
0
∂φ ∂Az q z
Ez = − − = γ³ ´ 23
∂x | ∂t
{z } 4πε0 2
γ 2 (x − v · t) + y 2 + z 2
0
et
∂Az ∂Ay
Bx = − =0
∂y ∂z
∂Ax ∂Az ∂Ax ∂φ
By = − = = vx = −vx · Ez
∂z |∂x
{z } ∂z ∂z
(5.69)
0
∂Ay ∂Ax ∂Ax ∂φ
Bz = − =− = −vx = vx · Ey ,
∂x
| {z } ∂y ∂y ∂y
0
Ex M Qx x − vt
= = (5.71)
Ey M Qy y
Ex Ey
et similairement pour Ez et Ez .
y
Ey E
M
Ex
M
y
Q
vt x-vt
Q(t) x
Ex = 0
q q 1 (5.74)
0
E⊥ = Ey2 + Ez2 = γ = E⊥ γ.
4πε0 y + z 2
2
p
Si, cette fois ci, on pose d = y 2 + z 2 , la distance entre la charge et le point où
on calcule le champ électrique, on a
q
E⊥ = γ. (5.75)
4πε d2
| {z0 }
Coulomb
On sait que γ est plus grand que 1, ainsi, le champ électrique d’une charge en
mouvement est plus grand dans le plan transversal.
Bien que les lignes de champ n’aient pas de réalité physique, la transfor-
mation du champ électrique généré par une charge ponctuelle en mouvement
est conforme à la transformation des lignes de champ en tenant compte de la
contraction des distances. On peut en effet démontrer que si on dessine les lignes
de champ sur un plan, et que l’on anime ce dernier d’une vitesse v, la densité des
lignes par contraction de Lorentz–Poincaré est la même que la transformation
du champ électrique (cf. Fig. 5.10).
v
Q Q
S S
y y
q1 v v
d v
q2
x x
Fig. 5.11 – Intéraction coulombienne vue d’un référentiel où les charges sont
mobiles (S) et où elles sont immobiles (S 0 )
Dans S, l’apparition d’un champ magnétique modifie cette force selon la relation
de Lorentz
Fy = q2 E 1 + v 2 × B 1 . (5.79)
On a
v1
B1 = × E 1. (5.80)
c2
5.7. TRANSFORMATION DES CHAMPS E ET B 65
Comme v1 = v2 = v,
µ ¶
v2
Fy = q2 Ey 1 − 2 . (5.81)
c
On a vu que
1
Ey = γ (5.82)
4πε0 d2
et donc r
v2
Fy = Fy0 1− , (5.83)
c2
conformément à la relation obtenue en (5.24).
∂A
E = −∇φ − (5.84)
∂t
et
B =∇×A (5.85)
5.7.2 Tenseurs
Notations
On notera
¡ ¢
E = (Ex , Ey , Ez ) = E 1 , E 2 , E 3 , (5.86)
¡ ¢
B = (Bx , By , Bz ) = B 1 , B 2 , B 3 , (5.87)
¡ ¢
Aµ = (φ, Ax , Ay , Az ) = A0 , A1 , A2 , A3 , (5.88)
µ ¶
∂ ∂ ∂ ∂ ¡ ¢
∇µ = ,− ,− ,− = ∂0, ∂1, ∂2, ∂3 , (5.89)
∂t ∂x ∂y ∂z
µ ¶
∂ ∂ ∂ ∂
∇µ = , , , = (∂0 , ∂1 , ∂2 , ∂3 ) . (5.90)
∂t ∂x ∂y ∂z
66 CHAPITRE 5. ELECTROMAGNÉTISME ET RELATIVITÉ
y
y
a
x
q
x
On reconnait les composantes d’un produit vectoriel. Pour démontrer que (c1 , c2 , c3 )
est un tri-vecteur, regardons comment ses coordonnées se transforment lors
d’une rotation de la base (c.f. Fig.(5.12) et équations (3.1,3.2)). On a
0 0
ax = ax cos θ + ay sin θ
bx = bx cos θ + by sin θ
0
ay = −ax sin θ + ay cos θ et b0y = −bx sin θ + by cos θ . (5.104)
0
0
az = az bz = bz
La composante cx = ay bz − az by se transforme en
= cx cos θ + cy sin θ.
La quantité c qui se transforme ainsi comme un vecteur lors d’une rotation est
donc bien un vecteur.
Un tenseur antisymétrique de deuxième ordre est un vecteur, mais seulement en
trois dimensions. Avec quatre dimensions, il y a six éléments qui correspondent
à deux vecteurs, en l’occurence de Fµν , aux champs électrique et magnétique.
ou encore à 0
0
x0µ = Λµµ xµ , (5.109)
avec
γ −γv 0 0
0 −γv γ 0 0
Λµµ =
0
(5.110)
0 1 0
0 0 0 1
où, selon la convention d’Einstein, il y a sommation sur le même indice répété
en haut et en bas (ici µ).
ou encore à
µ
x0µ0 = Λ̄µ0 xµ , (5.113)
avec
γ γv 0 0
µ γv γ 0 0
Λ̄µ0 =
0
. (5.114)
0 1 0
0 0 0 1
5.7. TRANSFORMATION DES CHAMPS E ET B 69
γ = cosh u (5.115)
Transformation de E
En utilisant (5.118) et (5.114), on peut déduire la transformation du champ
électrique :
0 µ ν
Ex0 = E 1 = F 010 = Λ̄1 Λ̄0 Fµν . (5.119)
Explicitement,
F 010 = F/00 Λ̄01 Λ̄00 + F 01 Λ̄01 Λ̄10 + F 02 Λ̄01 Λ̄/20 + F 03 Λ̄01 Λ̄/30
+ F 10 Λ̄11 Λ̄00 + F/11 Λ̄11 Λ̄10 + F 12 Λ̄11 Λ̄/20 + F 13 Λ̄11 Λ̄/30
(5.120)
+ F 20 Λ̄/21 Λ̄00 + F 21 Λ̄/21 Λ̄10 + F/22 Λ̄/21 Λ̄20 + F 23 Λ̄/21 Λ̄30
+ F 30 Λ̄/31 Λ̄00 + F 31 Λ̄/31 Λ̄10 + F 32 Λ̄/31 Λ̄20 + F/33 Λ̄/31 Λ̄30
d’où ¡ ¢ ¡ ¢
F 010 = F 10 Λ̄11 Λ̄00 − Λ̄01 Λ̄10 = E 1 γ 2 − γ 2 v 2 (5.121)
| {z }
1
c’est–à–dire
Ex0 = Ex . (5.122)
De même,
0 µ ν
Ey0 = E 2 = F 020 = Λ̄2 Λ̄0 Fµν , (5.123)
70 CHAPITRE 5. ELECTROMAGNÉTISME ET RELATIVITÉ
F 020 = F/00 Λ̄02 Λ̄00 + F 01 Λ̄/02 Λ̄10 + F 02 Λ̄/02 Λ̄20 + F 03 Λ̄/02 Λ̄30
+ F 10 Λ̄/12 Λ̄00 + F/11 Λ̄12 Λ̄10 + F 12 Λ̄/12 Λ̄20 + F 13 Λ̄/12 Λ̄30
(5.124)
+ F 20 Λ̄22 Λ̄00 + F 21 Λ̄22 Λ̄10 + F/22 Λ̄22 Λ̄20 + F 23 Λ̄22 Λ̄/30
+ F 30 Λ̄/32 Λ̄00 + F 31 Λ̄/32 Λ̄10 + F 32 Λ̄/32 Λ̄20 + F/33 Λ̄32 Λ̄30
d’où
F 020 = F 20 · γ + F 21 · γv = Ey · γ − Bz · γv (5.125)
c’est–à–dire
Ey0 = γ(Ey − vBz ). (5.126)
Similairement,
Ez0 = γ(Ez + vBy ). (5.127)
Transformation de B
De la même manière, on transforme le champ mégnétique :
0 µ ν
Bx0 = B 1 = F 023 = Λ̄2 Λ̄3 Fµν . (5.128)
Explicitement,
F 023 = F/00 Λ̄02 Λ̄03 + F 01 Λ̄/02 Λ̄13 + F 02 Λ̄/02 Λ̄23 + F 03 Λ̄/02 Λ̄33
+ F 10 Λ̄/12 Λ̄03 + F/11 Λ̄12 Λ̄13 + F 12 Λ̄/12 Λ̄23 + F 13 Λ̄/12 Λ̄33
(5.129)
+ F 20 Λ̄22 Λ̄/03 + F 21 Λ̄22 Λ̄/13 + F/22 Λ̄22 Λ̄23 + F 23 Λ̄22 Λ̄33
+ F 30 Λ̄32/Λ̄03 + F 31 Λ̄/32 Λ̄13 + F 32 Λ̄/32 Λ̄23 + F/33 Λ̄32 Λ̄33
d’où
F 023 = F 23 , (5.130)
c’est–à–dire
Bx0 = Bx . (5.131)
Avec la même méthode, on vérifiera que By0 = γ(By +vEz ) et Bz0 = γ(Bz −vEy ).
Ex0 = Ex , (5.132)
E’ x = E x , (5.138)
E’ y = γ(E + v × B)y , (5.139)
5.7. TRANSFORMATION DES CHAMPS E ET B 71
S
y S
v E
x
y S
v
B x
6.1 Rappels
On considère le tenseur antisymétrique de deuxième ordre
∂Aµ ∂Aν
Fµν = ν
− = ∂ ν Aµ − ∂ µ Aν , (6.2)
∂x ∂xµ
F 00 F 01 F 02 F 03
F 10 F 11 F 12 F 13
Fµν =
F 20
. (6.3)
F 21 F 22 F 23
F 30 F 31 F 32 F 33
On a vu que
0 −Ex −Ey −Ez
Ex 0 Bz −By
Fµν =
Ey
, (6.4)
−Bz 0 Bx
Ez By −Bx 0
et
0 Ex Ey Ez
−Ex 0 Bz −By
Fµν =
−Ey
. (6.5)
−Bz 0 Bx
−Ez By −Bx 0
73
74 CHAPITRE 6. FORMALISME COVARIANT
∂ µ F1µ = ∂0 F 10 + ∂1 F 11 + ∂2 F 12 + ∂3 F 13
∂Ex ∂Bz ∂By (6.15)
=− + −
∂t ∂y ∂z
6.3. LE QUADRI–VECTEUR FORCE 75
6.2.2 Application
On a vu que
jν
∂ µ Fνµ = . (6.18)
ε0
Si on multiplie l’équation (6.18) à gauche des deux côtés par ∂ ν , on obtient
1
∂ ν ∂ µ Fνµ = ∂ ν jν . (6.19)
ε0
Puisque Fνµ est antisymétrique et ∂ ν ∂ µ symétrique, leur produit est nul et
1
∂ ν ∂ µ Fνµ = 0 ⇒ ∂ ν jν = 0. (6.20)
ε0
Ceci implique que
∂ ν jν = 0. (6.21)
Explicitement,
∂0 j 0 + ∂1 j 1 + ∂2 j 2 + ∂3 j 3 = 0 (6.22)
et
∂ρ ∂jx ∂jy ∂jz
+ + + = 0. (6.23)
∂t ∂x ∂y ∂z
| {z }
divj
Finalement,
∂ρ
divj = − . (6.24)
∂t
C’est la conservation de la charge.
6.3.1 La quadri–vitesse
³ ´
d µ dx dy dz
La dérivée par rapport au temps de la quadri–position dt x = dt dt , dt , dt , dt
n’est pas un quadri–vecteur car, si xµ l’est, dt n’est pas un scalaire. Au lieu de
dériver par rapport au temps, on dérivera par rapport à l’intervalle qui, lui, est
un scalaire :
2 2 2 2 2
(ds) = (dt) − (dx) − (dy) − (dz) (6.27)
et donc
q
2 2 2 2
ds = (dt) − (dx) − (dy) − (dz)
v
u µ ¶2 µ ¶2 µ ¶2
u dx dy dz
u
= dtu1 − − − (6.28)
t | dt dt
{z
dt
}
−v 2
p
= dt 1 − v 2 .
√
La quantité ds = dt 1 − v 2 est appelé temps propre et la quadri–vitesse est
alors µ ¶
dxµ dt dx dy dz
= , , , . (6.29)
ds ds ds ds ds
On a donc
µ ¶
µ 1 vx vy vz
V=v = √ ,√ ,√ ,√ (6.30)
1−v 2 1−v 2 1−v 2 1 − v2
et la longueur de la quadrivitesse est
1 vx2 vy2 vz2
vµ vµ = − − − = 1, (6.31)
1 − v2 1 − v2 1 − v2 1 − v2
ce qui correspond à vµ vµ = c2 dans le système MKS. L’addition des vitesses se
réduit alors à une transformation de Lorentz–Poincaré, la quadri–vitesse étant
un quadri–vecteur :
v0 1
√ x = γu √ (vx − u)
1 − v 02 1 − v2
0
V x = γu (V x − u · V t )
vy0 vy
V0 = Vy √ =√
y
⇒ 1 − v 02 1 − v2 , (6.32)
0
Vz = Vz
v0 vz
0
√ z =√
V t = γu (V t − u · V x )
1 − v 02 1 − v2
√ 1
= γu √
1
(1 − u · vx )
1 − v 02 1 − v2
6.3. LE QUADRI–VECTEUR FORCE 77
R R
y y
u
v v
x x
1
avec γu = √1−u 2
.
En divisant les trois premières équations par la quatrième, on obtient la trans-
formation de la tri-vitesse (cf. Chap. 2.4) :
vx − u
vx0 =
1 − u · vx
1
vy0 = vy . (6.33)
γu (1 − u · vx )
1
vz0 = vz
γu (1 − u · vx )
La quatrième équation donne quant à elle
¡ ¢¡ ¢
02 1 − u2 1 − v 2 γv0
1−v = 2 ⇒ = (1 − u · vx ) γu . (6.34)
(1 − u · vx ) γv
dpµ 1 dW 1 dp
fµ = = √ ,√ . (6.35)
ds 1 − v 2 dt 1−v 2 dt
| {z } | {z }
f0 f 1,2,3
dxµ
On a pµ = m0 vµ et vµ = ds . Le principe fondamental de la dynamique sous
forme covariante est donc
d2 xµ
f µ = m0 . (6.36)
ds2
Cette formulation est bien invariante par changement de référentiel et on a, dans
un référenciel R0 par exemple,
µ
µ d2 x0
f 0 = m0 . (6.37)
ds2
Une propriété interessante de la quadri–force est
f µ vµ = 0. (6.38)
78 CHAPITRE 6. FORMALISME COVARIANT
En effet,
µ ¶
1 dW 1 dp
fµ = √ ,√
1 − v 2 dt 1 − v 2 dt
µ ¶ (6.39)
1 1
= √ F · v, √ F
1 − v2 1 − v2
et ainsi
1
f µ vµ = ((F · v ) · 1 − F · v ) = 0. (6.40)
1 − v2
F = q (E + v × B)
(6.41)
γF = qγ (E + v × B) = f µ
1
avec γ = √1−v 2
.
Si µ = 1 par exemple, on a
= qγv · E
= qγv · E + (v × B) · v (6.43)
| {z }
0
= γ q (E + v × B) ·v
| {z }
F
dW dW
= γF · v = γ = ≡ f 0.
dt ds
L’identité prouve que l’on peut faire varier µ de 0 à 3 et dès lors, l’expression
de la force de Lorentz sous forme covariante est
d2 xµ
m0 = qvν Fνµ . (6.45)
ds2
6.3. LE QUADRI–VECTEUR FORCE 79
Dans R0 on a donc µ
d2 x0 νµ
m0 = qv0ν F0 . (6.46)
ds2
Toutes les lois de la physique connues à ce jour peuvent et doivent être for-
mulées en forme covariante, comme par exemple le Modèle Standard qui décrit
les interactions électromagnétiques, les désintégrations β, les forces nucléaires. . .
Résumé de la relativité
restreinte
80
miques et la différence observée entre la durée de vie des muons au repos et
en mouvement (paradoxe des jumeaux). Aussi, si l’on ne tient pas compte
la dilatation du temps relativistes dans les systèmes du positionnement
global (GPS), aujourd’hui utilisé couramment même dans des voitures
personnelles. on commet une erreur facilement détectable.
Cinématique des réactions atomiques et subatomiques En particulier la
transformation de la masse en énergie est à la base de l’énergie nucléaire...
81
Chapitre 7
Introduction à la théorie de
la relativité générale
Le grand principe de la relativité restreinte est que tous les systèmes d’inertie
sont équivalents. Ceci présente deux défauts :
– La gravitation ou toute autre force n’est pas incluse
– Il n’existe pas de justification physique pour préférer un système d’intertie
à un système quelconque (Principe de Mach)
La théorie de la relativité générale élaborée par Einstein permet de pallier ces
deux problèmes en introduisant la gravitation dans la théorie et en supprimant
les privilèges des systèmes d’inertie.
Masse
82
7.1. LE PRINCIPE D’ÉQUIVALENCE 83
Ce principe est basé sur l’égalité entre la masse inerte et la masse grave.
Il est en effet remarquable que la masse (inerte) qui apparaı̂t dans le principe
fondamental de la dynamique est égale à la masse (grave) qui apparaı̂t dans la
loi de Newton sur la gravitation.
Si on souhaite accélérer un objet avec g , la force F qu’il faut fournir est pro-
portionnelle à la masse inerte de cet objet. Le même objet placé dans un champ
gravitationnel G est soumis à une force F proportionnelle à la masse grave.
L’égalité de ces deux masses à été vérifiée expérimentalement et avec une très
grande précision par le baron Lorand Eötvös. De plus, mi et mg ne dépendent
pas des propriétés des matériaux comme la charge, la composition chimique, . . .
On a donc
F mg
g= = G = G. (7.1)
mi mi
L’accélération gravitationnelle est donc la même pour tous les objets et il est
impossible de dire dans la tour d’Einstein, si elle est accélérée avec g ou soumise
à un champ gravitationnel G.
La conclusion d’Einstein est que tous les systèmes, d’inertie ou non, sont
équivalents et que les effets de la gravitation peuvent être intégrés dans la théorie
en transformant les lois de la physique d’un système d’inertie à un système
accéléré.
Lumière Lumière
Masse
Fig. 7.2 – Dans la tour d’Einstein, un faisceau lumineux est identiquement dévié
par une accélération et une masse équivalente
R2
R0
r
R1
et p
∆`R1 = 1 − v 2 ∆`R2 . (7.3)
R2 est soumis à une force centrifuge
F = mrω 2 e r . (7.4)
G = rω 2 e r . (7.5)
et
r µ ¶ µ ¶
v2 v2 Φ
ωR1 = 1− ωR2 ' 1 − 2 ωR2 = 1 − 2 ωR2 . (7.9)
c2 2c c
La lumière provenant des étoiles, par exemple du Soleil, est décalée vers
le rouge.
L’inverse de ce dernier effet, c.à.d. le décalage vers le bleu de la lumière prove-
nant d’un lieu où la gravitation est plus faible, peut être compris également par
l’effet Doppler. Dans un vaisseau spatial accéléré on envoie un signal lumineux
de fréquence ωs du haut vers le bas, où on le détecte avec une fréquence
ωd ∼ ωs (1 + v/c) (7.10)
où v est la vitesse momentanée du vaisseau (cf. éq. (4.14)). Substituant v = gt,
Φ = gl et t = l/c où g et l sont l’accélération et la longueur du vaisseau, on
obtient équation (7.9) avec le signe opposé.
En résumé : l’espace–temps est déformé par l’accélération, c.à.d. par la gra-
vitation, en appliquant le principe d’équivalence. C’est “l’explication” de la gra-
vitation. Par exemple, la Terre tourne autour du Soleil car elle se déplace dans
un espace courbé.
d
r
j
R R
où rmes est le rayon mesuré expérimentalement et rpred est le rayon prédit
p
par la géométrie euclidienne (K/2π en 2 et A/4π en 3 dimensions, où K est
la circumférence du cercle et A est la surface du sphère associée). Einstein a
démontré qu’il y a une relation entre rexc et la masse M à l’intérieur de la
sphère :
M
rexc = GN 2 = 2, 5 · 10−28 m/kg. (7.20)
3c
A cause de la faiblesse de la constante de la gravitation GN , l’excès du rayon
est extrémement petit, e.g. pour le Soleil il vaut à peine 1,5 km.
7.2. GÉOMÉTRIE EUCLIDIENNE ET NON EUCLIDIENNE 87
Fig. 7.5 – Le périmètre d’un cercle est plus grand sur une surface en selle que
sur un plan
1 8πG
Rµν − gµν (R − 2Λ ) = 2 Tµν ,
|{z} (7.21)
| 2
{z } c
Constante
Géométrie de l’espace–temps
1 Λ s’appelle constante cosmologique. Elle a été introduite par Einstein pour rendre l’Uni-
vers statique. Quand Hubble a démontré que les galaxies s’éloignent de nous, Einstein l’a
retirée en disant, que son introduction a été la plus grande erreur de sa vie. Toutefois, les
données astronomiques récentes indiquent l’existence d’une telle constante dans l’évolution de
l’Univers.
88 CHAPITRE 7. INTRODUCTION À LA RELATIVITÉ GÉNÉRALE
Planète
première
b révolution
p2 a
p1 a
Soleil
deuxième
révolution
On sait depuis Kepler que les planètes décrivent des orbites elliptiques et
ainsi fermées autour du soleil. Le point où la planète est au plus près du soleil est
appelé périhélie. Il s’avère que la position de ce point n’est pas fixe par rapport
7.4. VÉRIFICATIONS EXPÉRIMENTALES 89
24π 3 a2 00
α= = 43 /100ans (7.23)
T 2 c2 (1 − e2 )
Position vraie
Soleil
Position apparente
D R0
R0
Terre
La relativité générale prévoit que la lumière soit déviée par les masses (cf.
Fig. 7.2 et 7.8)2 . Ainsi la lumière des étoiles qui rase le soleil avant d’arriver
sur Terre est déviée d’un angle α tel que (cf. Fig. 7.7)
1, 7500
α= . (7.25)
∆
On ne peut voir ces étoiles que lorsque le soleil est loin ou lors d’une éclipse
solaire. Ceci permet de mesurer les variations de position apparentes des étoiles
concernées sans et avec le champ gravitationnel du Soleil. Les résultats expérimentaux
sont récapitulés dans le tableau 7.1.
Ces resultats sont vérifiés maintenant avec une plus grande précision à l’aide
d’ondes radio.
2 Une telle déviation est également prédite par la théorie newtonienne de la gravitation, mais
sa valeur numérique est approximativement deux fois moindre que celle prédite par Einstein
(éq. (7.25)).
90 CHAPITRE 7. INTRODUCTION À LA RELATIVITÉ GÉNÉRALE
Date Observateur α∆
00
1919 Eddington (1, 61 ± 0, 30)
00
1919 Dyson (1, 98 ± 0, 13)
00
1928 Cambell (1, 82 ± 0, 15)
00
1928 Trumpler (1, 72 ± 0, 11)
00
1953 Van Briesbroeck (1, 70 ± 0, 10)
h=22m
Cette vérification de la théorie a été réalisée par Pound et Rebka en 1960. Deux
échantillons de cristaux de fer sont placés dans la tour Jefferson de l’université
de Harvard, l’un en haut (22m) et l’autre en bas. L’échantillon du haut est
excité et émet un rayonnement avec une frequence qui est celle de résonance
du type de cristal, susceptible donc d’exciter à son tour l’échantillon du bas. Le
champ gravitationnel terrestre n’est pas égal aux deux points où sont situés les
échantillons et si Φ = g · h, en vertue des équations (7.6) et (7.9) on a
1
νhaut − νbas = q
± − 1 νbas (7.26)
1 − 2Φ c 2
7.4. VÉRIFICATIONS EXPÉRIMENTALES 91
d’où
∆ν Φ g·h 9, 81 · 22, 5
'1+ 2 −1= 2 ' = 2, 46 · 10−15 . (7.27)
ν c c 9 · 1016
L’expérience a donné ∆νν = (2, 57 ± 0, 26) · 10
−15
, conformément à la prédiction
d’Einstein.
A ce point il pourrait être instructif de donner une autre dérivation de
l’équation (7.27). Un photon de fréquence ν possède E = hP ν d’énergie (cf.
éq. (4.1)), et hP ν/c2 de masse, hP étant la constante de Planck. Dans une hau-
teur h son énergie potentielle est Epot = mgh = (hP ν/c2 )gh. Cette énergie se
transforme en énergie cinétique quand le photon “retombe” sur la terre. Son
énergie totale devient
gh
Etot = hP ν + hP ν/c2 gh = hP ν(1 + ) (7.28)
c2
et donc sa fréquence augmente par
gh
∆ν = ν . (7.29)
c2
Introduction à la
Mécanique Quantique
93
Chapitre 8
La découverte de la
mécanique quantique
h
q
P
a
Q
Fig. 8.1 – Une charge accélérée au point Q engendre un champ éléctrique au point
P . Les trois vecteurs QP, a et η sont coplanaires.
94
8.1. LA DESCRIPTION DE LA LUMIÈRE EN PHYSIQUE CLASSIQUE 95
q dq
r
a
Fig. 8.2 – Calcul de l’intensité de la lumière dans l’intervalle angulaire compris entre
θ et θ + dθ
et Z π
4
sin3 θdθ = .
0 3
La lumière visible est engendrée par les atomes où la charge oscillante est
l’électron lié au noyau. Si l’électron oscille avec une fréquence ω0 ,
et
® x2 ω 4
|a(t)|2 = 0 0 . (8.6)
2
Le facteur 1/2 provient de la valeur moyenne de la fonction cosinus. Par la suite,
la description d’un électron oscillant sera effectuée par
|x0 eiω0 t |2 x2
hx(t)i = = 0. (8.8)
2 2
96 CHAPITRE 8. DÉCOUVERTE DE LA MÉCANIQUE QUANTIQUE
d2 x dx
m 2
+ kx + γ = F (t) (8.9)
dt dt
où m est la masse de l’électron, k la force de liaison de l’électron à l’atome par
unité de distance, γ une constante d’amortissement de l’oscillation de l’électron,
et F une force extérieure. L’amortissement est dû au rayonnement de l’atome
calculé dans le paragraphe précédent.
La solution de cette équation pour un atome qui est laissé libre après exci-
tation, c’est–à–dire F (t) = 0, est
1 q 2 x20 ω04
Iray = γ x20 ω02 = (8.15)
2 12πε0 c3
d’où
γ q 2 ω02
δ= = . (8.16)
m 6πε0 mc3
8.3. LA DIFFUSION DE LA LUMIÈRE 97
Iray = δ hW i . (8.18)
1at 8π
Idiff = I0 r02 R(ω), (8.22)
3
où
1 2
I0 = E cε0 (8.23)
2 0
est l’intensité de la lumière incidente,
q2 1
r0 = (8.24)
4πε0 mc2
est le “ rayon classique d’électron ”, et
ω4
R(ω) = . (8.25)
(ω02 − ω 2 )2 + δ 2 ω 2
98 CHAPITRE 8. DÉCOUVERTE DE LA MÉCANIQUE QUANTIQUE
Le “ rayon classique de l’électron ” tient son nom du fait que l’expression (8.24)
a la dimension d’une distance, mais sa valeur n’a rien à voir avec l’extension
spatiale de l’électron que nous ne connaissons pas même aujourd’hui. On peut
exprimer δ de l’expression (8.16) avec r0 :
2 ω02
δ= r0 . (8.26)
3 c
Le rapport
1at
Idiff 8π
= σdiff = r02 R(ω), (8.27)
I0 3
appellé section efficace, est une surface imaginaire. La quantité de lumière dif-
fusée est la quantité de lumière qui tombe sur cette surface de lumière incidente.
A cause du caractère résonant de σdiff , toutes les quantités sauf R(ω) peuvent
être considérées comme constantes à la valeur ω0 et être sorties de l’intégrale,
ce qui donne pour le côté gauche
Z ∞
2 8π 4 dω 4r02 π 2 2
I(ω0 )r0 ω0 = I(ω0 ) ω0 . (8.33)
3 0 (ω02 − ω 2 )2 + δ 2 ω 2 3δ
On a utilisé aussi le fait que l’intégrale donne sa principale contribution autour
de ω02 dans l’intervalle ∆ω 2 ≈ 2ω∆ω et on a remplacé la limite inférieure par
−∞ :
Z ∞ Z +∞
dω 1 dω π
4ω 2 (ω − ω)2 + (δω )2 ≈ 4ω 2 δ2
=
2ω 2 .
0δ
2
0 0 0 0 0 −∞ (ω − ω0 ) + 4
-7
x 10
Intensité
0.08
T = 3000K
0.06 T = 2500K
0.04
0.02
T = 1000K
12
x 10
0 1000 2000 3000 4000 5000
Fréquence (Hz)
de la fréquence et peut prendre toutes les valeurs possibles dans les équations
(8.28) et (8.29). Pour rémédier à cela, Planck a supposé que l’énergie d’un
oscillateur (d’un atome) ne peut prendre n’importe quelle valeur, ce qui conduit
à l’équation (8.31), mais seulement des multiples d’un quantum ~ω :
W = n~ω, n = 0, 1, 2, . . . (8.35)
où δ est la fonction de Dirac : elle est partout nulle sauf où son argument
disparaı̂t et
Z +∞
δ(x)dx = 1. (8.37)
−∞
~ω 3
I(ω) = ³ ~ω ´ (8.39)
π 2 c2 e kT − 1
en parfait accord avec l’expérience. La loi de Raleigh est le cas limite de l’équation
(8.39) si ~ → 0. En revanche, à l’échelle atomique ~ 6= 0, et l’énergie apparaı̂t
en quanta. ~ est une constante universelle, appelée constante de Planck1 , dont
la valeur est
~ = 1, 055 · 10−34 Js. (8.40)
L’introduction des “quanta” de l’énergie par Planck a résolu le problème
du spectre du corps noir. La signification physique de ces quanta a été trouvée
plus tard, en 1905 par Einstein quand il a expliqué l’effet photoéléctrique :
l’énergie Ee d’un électron sorti par un photon au-delà d’un certain seuil P est
proportionnelle à la fréquence ν de ce dernier :
Ee = hν − P. (8.41)
1 A l’origine, la constante de Planck est notée h et est reliée à la constante de Planck dite
h
réduite ~ par la relation ~ = 2π . On ne s’étonnera donc pas de trouver dans certaines tables
une valeur six fois plus grande pour la constante de Planck.
8.5. L’EXPÉRIENCE DE STERN–GERLACH 101
J = r × p,
J m
r
mq
+
F 0
_
Il faut noter que θ ne change pas pendant le voyage des atomes car le moment
angulaire et, par conséquent, le moment magnétique sont des gyroscopes dont
la direction ne change pas dans le temps. Puisque les atomes sortent du four
avec différentes orientations de leur moment magnétique, on s’attend à ce que
la distribution de l’angle α soit continue. Ce que l’on a observé est tout à fait
différent : on distingue trois accumulations discrètes des atomes sur l’écran de
détection (cf. Fig. 8.5). Après des mesures précises des angles de déviation
correspondants aux accumulations des atomes dans le détecteur, et après de
nombreuses vérifications par d’autres expériences, on a pu interpréter ce résultat
par le fait que la projection du moment magnétique µ et ainsi du moment
angulaire J des atomes n’est pas continue mais discrète. Dans le cas qui nous
intéresse, le nombre de valeurs est 3 :
J1 = 1·~
J0 = 0·~ (8.50)
J−1 = −1 · ~
|J | = 1 · ~ (8.51)
et
Jz = (~, 0, −~) . (8.52)
Les symétries des lois physiques, liées à l’espace et au temps ne se limitent pas uniquement
aux translations, rotations et transformation de Lorentz–Poincaré. La nature est symétrique
également à la permutation des bosons avec les fermions, appelée supersymétrie. La super-
symétrie joue un rôle fondametal dans l’unification des toutes les forces de la nature.
104 CHAPITRE 8. DÉCOUVERTE DE LA MÉCANIQUE QUANTIQUE
La valeur moyenne des projections du spin est nulle, comme on le voit facile-
ment des équations (8.53)–(8.55). La valeur moyenne du carré des composantes
est :
+s
X
2® 1 s(s + 1)
sz = s2z = , (8.56)
2s + 1 z=−s 3
car
s
X s(s + 1)(2s + 1)
k2 = .
6
k=1
Puisque formellement
s · s = s2 = s2x + s2y + s2z
on obtient 2®
s = s(s + 1), (8.57)
car aucune des projections n’est priviligiée :
2 ® 2 ® 2®
sx = sy = sz .
Le comportement quantique
105
106 CHAPITRE 9. LE COMPORTEMENT QUANTIQUE
x x
P1
1
P12
D
S
p
2
P2
x x
I1
D I 12
S
I
2
I2
L’intensité est calculée par la valeur absolue de somme des amplitudes complexes
hi :
I12 (x) = |h1 (x) + h2 (x)|2 = |h1 (x)|2 + |h2 (x)|2 + 2|h1 (x)||h2 (x)| cos(δ(x))
p
= I1 (x) + I2 (x) + 2 I1 (x)I2 (x) cos(δ(x)). (9.3)
9.3. COMPORTEMENT DES ÉLECTRONS 107
x x
A P1
D P12
S L
p
2
P2
B
3. Si le même état final peut être produit par différents états intermédiaires,
les amplitudes correspondants s’ajoutent, et la probabilité de l’événement
est la carré de la valeur absolue de la somme de ces amplitudes :
¯ ¯2
¯ X ¯
¯ ¯
P =¯ hf | en i hen | en−1 i · · · he2 | e1 i he1 | ii¯ . (9.8)
¯e ,e ,···e ¯
1 2 n
hD | 1i h1 | Si + hD | 2i h2 | Si . (9.9)
où
φ1 = hD | 1i h1 | Si ,
110 CHAPITRE 9. LE COMPORTEMENT QUANTIQUE
φ2 = hD | 2i h2 | Si ,
et a et b sont les amplitudes que le photon soit diffusé (avec l’amplitude d) sur
l’électron provenenant du trou 1 ou du trou 2, respectivement et détecté dans
le détecteur A :
a = hA | 1i d h1 | Li ,
b = hA | 2i d h2 | Li .
Par symétrie on a
a = hB | 2i d h2 | Li ,
b = hB | 1i d h1 | Li
et ainsi
¿ ¯ À
électron en D ¯¯ électron de S
ψ2 = = aφ2 + bφ1 . (9.15)
photon en B ¯ photon de L
Puisque les amplitudes (9.14) et (9.15) décrivent deux états finaux différents,
la probabilité correspondante à toutes observations est donnée par
∆x∆px & h,
∆y∆py & h, (9.17)
∆z∆pz & h.
En effet, sans ces relations, les règles mentionnées dans la section 9.4 seraient
brisées. Supposons que nous mettons le mur avec les deux trous de la figure 9.3
sur des roulettes (cf. Fig. 9.4). Les électrons passant par le trou 1 pousseraient
le mur vers haut et ainsi nous pourrions dire par quel trou l’électron est passé
sans que l’interférence disparaisse. En fait ceci n’est pas possible en vertu des
relations (9.17). En effet, si on connaı̂t la direction du mur, c’est–à–dire sa
quantité de mouvement, on ne connaı̂t pas sa position, et on ne peut ainsi pas
connaı̂tre la position des trous. Par conséquent, on ne sera pas en mesure de
dire par quel trou l’électron est passé.
D’autre part, l’interférence conduit aux relations d’Heisenberg, comme le
montre la figure 9.5. Comme on le calculera dans un exercice de TD, le premier
9.5. LE PRINCIPE D’INCERTITUDE D’HEISENBERG 111
px
1
D
px
p
0 Dq
S
Dx p
λ λ
∆θ = = , (9.18)
d ∆x
où ∆x représente l’incertitude de la position du faisceau, égale au diamètre du
trou. Ceci donne l’incertitude de la quantité de mouvement
λ
∆px = p0 ∆θ = p0 . (9.19)
∆x
En utilisant l’équation (9.19) et la relation p0 = h/λ, on obtient en effet la
première ligne des equations (9.17) :
∆x∆px = p0 λ = h.
9.6 L’intrication
Le principe d’incertitude de Heisenberg a soulevé la question suivante : la rea-
lité elle-même est incertaine ou seulement sa description par le mécanique quan-
tique. Einstein était convencu qu’en réalité chaque objet possède des quantités
bien définies mais cette réalité est beaucoup plus complexe que la mécanique
quantique puisse la décrire : elle contient des “variables cachées” qui rend la
description probabilistique. Par exemple, contrairement au principe d’incerti-
tude, un électron possède une vitesse et une position bien définie, ou encore,
il possède des composantes de son spin bien définies sur tous les axes. Pour
prouver ça Einstein invente en 1935 avec ses collaborateurs B. Podolsky et N.
Rosen un “gedanken Experiment”, dont la version de D. Bohm est la suivante
(EPRB) : soit une particule X de spin 0 se désintègre en 2 électrons (de spin
1/2). Par conservation du moment angulaire, quelque soit l’orientation du spin
de l’électron 1, s1 , celui de l’électron 2, s2 sera opposé sur la même axe. Donc
si l’on mesure e.g. s2 , on peut savoir la valeur de s1 sans perturber l’électron
1. Comme il a été mentionné auparavant, on peut éviter ainsi l’incertitude de
la valeur de s1 causée par la mesure. Bien que la valeur de s2 et ainsi de s1
ne sera connue qu’avec une certaine probabilité, cette incertitude est dûe à la
mécanique quantique qui, selon Einstein, est une théorie incomplète. En réalité,
les deux électrons 1 et 2 ont de valeur de spin bien définie qu’ils possédent au
moment de la désintégration du X et qu’ils gardent jusqu’à la mesure.
John Bell en 1964 a démontré que l’on peut vérifier cette idée expérimentale-
ment. Il a imaginé deux détecteurs, D1 et D2 . Chacun d’eux consiste de 3 axes
9.6. L’INTRICATION 113
(x, y, z) qui forment entre elles une angle de 120o . Ces axes sont mutuellement
parallèles et alignés dans le sens opposé (cf. Fig. 9.6). On mesure la projec-
tion du spin des électrons sur un axe particulier qui ne peut avoir que deux
orientations : parallèle (p) ou anti-parallèle (a). Ensuite on choisie dans chaque
z
y x
D
2
D1 e1 X e2
x y
z
Particules identiques
D2
a q b
p-q
D1
car les deux états finaux sont indiscernables et donc les amplitudes s’ajoutent.
La phase δ est arbitraire car elle n’est pas déterminée par la probabilité du
processus. Si on interchange les particules a et b dans l’état final, a → b, les
1 En fait, cette amplitude est f (θ) = f (θ)g (π − θ), où f (θ) correspond à a−→D et
a b a 1
gb (π − θ) à b−→D2 . Seulement, les deux transitions ne sont pas indépendantes : si a−→D1 a
lieu, gb (π − θ) = 1 et on ne l’écrit pas.
115
116 CHAPITRE 10. PARTICULES IDENTIQUES
1 2
a
b
A = h1 | ai h2 | bi . (10.7)
Nous avons utilisé le fait que la surface ∆S est petite. Si, en revanche, a et b
sont des bosons identiques, la probabilité de double transition sera modifiée :
Aid = a1 b2 + a2 b1 , (10.11)
ZZ
Pid = |a1 b2 + a2 b1 |2 dS1 dS2
∆S
1
≈ |2ab|2 (∆S)2 = 2|a|2 |b|2 = 2Pdiff . (10.12)
2
Le facteur 12 tient compte que dans l’intégrale double, on a ajouté deux fois le
même intégrand : quand la surface infinitésimale dS1 était sur 1, en même temps
dS2 était sur 2 et quand la surface infinitésimale dS2 était sur 1, en même temps
dS1 était sur 2. Ce résultat peut être généralisé à n bosons (cf. Fig. 10.3) :
dans le cas où les n bosons et les n états sont différents. Si les bosons a, b, etc.
sont identiques, ils peuvent transiter de n! manières dans les n états :
ZZ Z
Pid = ··· |a1 b2 c3 · · · vn−1 wn + a1 b2 c3 · · · vn wn−1 + · · · |2 dS1 dS2 · · · dSn
∆S
1
≈ |n! · abc · · · vw|2 (∆S)n = n!Pdiff . (10.14)
n!
1 2 3 ... n
...
a b c ... w
soit
Pn+1
= (n + 1)P1 . (10.15)
Pn
Ceci est la base du fonctionnement des lasers. On peut reécrire l’équation (10.15)
pour les amplitudes : √
hn + 1 | ni = n + 1 · a, (10.16)
où a est l’amplitude d’émission d’un photon dans le cas où il n’y avait pas de
photon auparavant. L’amplitude de l’absorption d’un photon depuis un état de
n + 1 photons est √
hn | n + 1i = n + 1 · a∗ , (10.17)
car d’une manière générale (cf. éq. (11.21)),
∗
hψ | φi = hφ | ψi . (10.18)
ce qui donne :
Ne Ee −Eb ~ω
= e− kT = e− kT . (10.23)
Nb
A l’équilibre thermique, le taux d’émission est égal au taux d’absorption :
de l’hélium liquide. A basse température, où l’énergie thermique est petite, les
atomes d’hélium, ayant un spin nul, se placent préférentiellement dans le même
état, ce qui conduit à un minimum de turbulences, à un minimum de perte
d’énergie interne et ainsi à un minimum de viscosité. Finalement nous mention-
nons un nouveau type de matériau : le condensat de Bose-Einstein dont la théorie
date de 1924. Il a été découvert expérimentalement en 1995 (la découverte à été
honorée par le prix Nobel de 2001). Il s’agit d’accumulation d’atomes dont la
valeur de spin est paire. Ainsi, ce sont des bosons et, a basse température, ils
occupent le même état.
la couche extérieure. Plus extérieure est la couche, plus les électrons ont d’états à occuper.
Puisque une nouvelle couche commence être remplie par un, deux, etc. électrons, on trouvera
périodiquement le même nombre d’électrons sur la couche extérieure et donc des atomes avec
les mêmes propriétés.
10.4. LES FERMIONS – LE PRINCIPE D’EXCLUSION 121
Un des plus grands succès de la mécanique quantique, dû à Niels Bohr, qu’elle
explique pourquoi les atomes, et similairement les sytèmes subatomiques, comme
les noyaux, les particules subnucléaires, se comportent indépendémment de leur
environnement. E.g. un atome de fer a le même spectre dans les laboratoires
terrestres et dans les étoiles. Selon la mécanique quantique les propriétés de
l’atom de fer sont déterminés par les états discrets dans lesquels ce système
atomique peut se trouver en obéissant aux lois électromagnétiques. Dans ce
chapitre on élabore le formalisme mathématique qui décrit ces états discrets en
mécanique quantique. Pour cela, il est utile d’étudier le système du spin 1, qui
constitue 3 états correspondants aux 3 composantes du spin.
S
S N N S
N S S N
+
0
_
122
11.1. LA DESCRIPTION DU SYSTÈME DE SPIN 1 123
Dans la partie gauche, identique à celle montrée sur la figure 8.5, le champ
magnétique sépare le faisceau incident en 3 selon les composantes du spin de
l’atome. Dans la partie centrale, deux fois plus longue que la partie gauche, le
champ magnétique est opposé ce qui rend parallèle les 3 faisceaux séparés. On
peut insérer ici un masque d’arrêt qui peut arrêter un ou plusieurs des faisceaux
séparés. Finalement l’aimant de la partie droite, identique à celui de la partie
gauche, remet la direction des faisceaux non arrêtés dans leur direction originale.
De plus, en amont de l’appareil, on place un dispositif pour donner aux atomes
une vitesse suffisante pour traverser le système des aimants, et derrière des
aimants un autre dispositif pour les arrêter. Cet appareil est schématisé sur la
figure 11.2.
+
0
On dit que les états |iSi , i = +, 0, − sont des états purs ou états de base
par rapport à l’appareil S. Un état de base ne peut plus être filtré davantage
avec le même type d’appareil.
B B
z
ne fait pas disparaı̂tre le faisceau à la sortie. Par contre, il y aura une certaine
amplitude hjT | iSi qu’un état |iSi , i = +, 0, − se trouve dans un état |jT i , j =
+, 0, −. La probabilité qu’un état |iSi passe à travert d’un filtre jT et ainsi à un
état |jT i est | hjT | iSi |2 .
En fait, une matrice 3 × 3 décrit les transitions hjT | iSi. Cette matrice peut
être déterminée par des considérations physiques ou géométriques. Par exemple,
11.2. LES ÉLÉMENTS DE MATRICE hjT |iSi 125
(les 6 autres éléments sont nuls), où β est l’angle avec lequel l’appareil T est
tourné autour du champ magnétique (z). On peut deduire des équations (11.7) et
(11.8) les éléments de la matrice de rotation autour de l’axe x. Par exemple, une
rotation de α autour de l’axe x peut être obtenue par les rotations successives
autour de l’axe y de 90◦ , autour du nouvel axe z de α , et finalement, autour
du nouvel axe y de -90◦ .
On dit que l’état |iSi est un mélange des états |jT i et que les coefficients de
ce mélange sont les amplitudes hjT | iSi :
X
|iSi = |jT i · hjT | iSi . (11.9)
j=+,0,−
Par exemple, si le spin d’une particule est un état pur sur un axe donné, il sera
un mélange sur un autre axe.
T , cet état doit être reconstruit avec 100% de probabilité par les états
de l’appereil T , c’est–à–dire par |iT i , i = +, 0, −. Prenons par exemple
|+Si :
2 2 2
|h+T | +Si| + |h0T | +Si| + |h−T | +Si| = 1. (11.10)
filtres :
+ + | +
0 | 0 0 |
→N → → N0 → −→ N 00 < N.
− | − | − |
S T S
(11.15)
Paradoxalement, l’enlèvement des filtres peut diminuer, voir même sup-
primer le faisceau à la sortie. Comparons par exemple les deux chaı̂nes
d’appareils :
+ + | + |
0 | 0 0
→N → → N0 → −→ N 000 6= 0
− | − | − |
S T S
(11.16)
et
+ + + |
0 | 0 0
→N → →N → −→ 0.
− | − − |
S T S
(11.17)
L’effet est la conséquence de l’interférence des états intermédiaires :
à comparer avec
1 = h+S | +Si
= h+S | +T i h+T | +Si + h+S | 0T i h0T | +Si + h+S | −T i h−T | +Si
on voit que
∗ ∗
h+T | +Si = h+S | +T i , h0T | +Si = h+S | 0T i , · · · etc.,
128 CHAPITRE 11. DESCRIPTION DES ÉTATS
L’équation (11.21) nous dit que si pour un processus, l’amplitude est égale à
celle du processus renversé, c’est–à–dire hχ | φi = hφ | χi, alors son amplitude
est réelle.
Les équations (11.20) et (11.21) expriment les propriétés fondamentales des
états qui découlent des règles du comportement quantique énumérées dans la
section 9.4. De plus, les états purs |ii satisfont la relation (11.4) :
hj | ii = δij , (11.22)
(e i · e j ) = δij , (11.23)
où (·) représente le produit scalaire entre deux vecteurs. A l’aide des vecteurs de
base on peut définir les coordonnés d’un vecteur A : Ai = (A·e i ). Similairement,
les “coordonnées” d’un état |φi sont obtenues par Ci = hi | φi. Le produit
scalaire des deux vecteurs A et B s’écrit
X
(A · B) = A1 B1 + A2 B2 + A3 B3 = (A · e i )(B · e i ). (11.24)
i
dont l’analogue vectoriel est l’expression d’un vecteur par ses coordonnées :
X X
A= e i Ai = e i (A · e i ). (11.27)
i i
Le nom complétude est justifié par l’équation (11.26). Tout état peut être ex-
primé comme une combinaison linéaire des états de base |ii, ces derniers sont
alors complets. Les Ci dans l’expression (11.26) s’appelent des composantes ou
11.3. LA DESCRIPTION D’UN APPAREIL 129
projections de l’état |φi. Si l’on multiplie l’équation (11.25) du côté gauche par
hφ|, on obtient X X
hφ| = hφ | ii hi| = Ci∗ hi| , (11.28)
i i
qui, en revanche, n’a pas d’analogue dans l’arithmetique des vecteurs.
En multipliant l’équation (11.26) par l’équation (11.28), on obtient la consérvation
de la probabilité (cf. éq. (11.10)) sous la forme suivante :
XX X X
hφ | φi = hφ | ii hi | ji hj | φi = hφ | ii hi | φi = |Ci |2 . (11.29)
i j i i
avec Cj = hj | φi. L’appareil est donc caractérisé par les éléments de la matrice
de Sij . L’enchaı̂nement de plusieurs appareils, par exemple S, T, U, . . . , W , s’ex-
prime par l’application consécutive des opérateurs S, T, U, . . . , W qui peuvent
être décrits par des éléments de matrice dans une base choisie, et leur effet
cumulatif est obtenu par la multiplication matricielle de ces éléments :
XX X
Dn = ··· hn| W |ki · · · hk| T |ji hj| S |ii hi | φi
i j k
XX X
= ··· Wnk · · · Tkj Sji Ci . (11.32)
i j k
130 CHAPITRE 11. DESCRIPTION DES ÉTATS
N
X N
X
|φi = |ii hi | φi = Ci |ii . (12.1)
i=1 i=1
∗
On a également vu que hj | ii = hi | ji . L’état est normalisé à 1, c’est–à–dire
hφ | φi = 1,
∗
ce qui, en utilisant l’équation (12.1) et la relation hj | ii = hi | ji , implique que
N
X
|Ci |2 = 1.
i=1
131
132 CHAPITRE 12. EVOLUTION DES ÉTATS DANS LE TEMPS
P = |ψ(x0 , t0 )|2
0
i
t−γvE 0 x)
ψ(x, t) = a · e− ~ (γE
i
= a · e− ~ (Et−px) (12.3)
= a · e−i(ωt−kx) .
E = γ(E 0 + vp0 ) = γE 0
p = γ(p0 + vE 0 ) = γvE 0
avec p0 = 0, et les relations
E = ~ω = hν,
h
p = ~k = ,
λ
12.2. MOUVEMENT D’UNE PARTICULE CHARGÉE 133
∆x ω E
vph = = = > 1. (12.4)
∆t k p
∆x = x2 − x1 , ∆t = t2 − t1 .
Le fait que la vitesse de phase soit plus grande que la vitesse de la lumière (1 dans
notre système d’unité) ne contredit pas à la théorie de la relativite restreinte
car elle ne représente pas une vitesse “physique”, c’est–à–dire la vitesse d’un
signal physique. Par exemple, la probabilité de trouver l’état au lieu x au temps
t reste constante. La vitesse qui a une signification physique est la vitesse de
groupe définie comme
dω dE p
vgr = = = <1 (12.5)
dk dp E
car
E 2 − p2 = m20
et donc
EdE = pdp.
Il est évident que pour une onde de fréquence unique, on ne peut pas définir
vgr . Pour cela, il faut qu’il y ait superposition de plusieurs ondes. De plus, ω
doit dépendre de k pour que vgr ne soit pas null (voir equ.(12.5)). Prenons un
paquet d’onde, c.à.d. la superposition des ondes dans un intervalle de longueur
d’onde limitée. On a démontré dans les TD qu’une telle superposition conduit
à un pic :
Z 21
sinπx
ei2πkx dk = = sinc(x).
− 12 πx
ω(k) = ω0 + ω1 k,
Z 1
2
ei2πkx e−i2πω(k)t dk = e−i2πω0 t sinc(x − ω1 t).
− 12
F
p
M
p2
Etot = Eint + + qφ = ~ω. (12.6)
2M
Eint est l’énergie interne, qui ne joue pas de rôle dans cette discussion et on la
négligera par la suite. La présence du champ φ, c’est–à–dire le terme d’énergie
potentielle, change uniquement la phase de particule (cf. éq. (12.2)) et ne change
donc rien concernant la probabilité de sa localisation. C’est l’énergie totale, Etot ,
qui détermine la pulsation ω.
Considérons maintenant la même particule chargée passant entre deux boı̂tes
métalliques avec deux potentiels électrostatiques différents φ1 et φ2 . Son énergie
dans les boı̂tes i = 1, 2 est
i p2i
Etot = + Vi = ~ωi (12.7)
2M
avec
Vi = qφi .
La conservation de l’énergie implique que
ω1 = ω2 , (12.8)
qui est la conséquence du fait qu’il n’y a rien dans le système qui change dans le
temps. Dans ce cas une onde dans une région est une onde secondaire engendrée
par une onde primaire d’une autre région. On a vu dans l’exemple des oscillateurs
forcés (cf. éq. (8.20)) que les ondes engendrées par l’onde incidente ont la même
fréquence. La conséquence de la conservation de l’énergie est
l1 l2
F1 F2
i 1 2πx
e ~ p2 x = e− ~ |p2 |x = e− λ2 . (12.10)
a) b) c)
Fig. 12.3 – En a), l’onde est totalement réfléchie. En b), l’onde traverse le
bloc car la distance entre les deux milieux est nulle et par conséquent, il n’y
a pas d’onde réfléchie. En c), l’onde traverse partiellement les deux milieux et
est donc partiellement réfléchie car la distance entre les deux blocs est telle
que la probabilité d’absorption n’est pas négligeable. Cette distance doit être
comparable à la longueur d’onde.
où les Ci sont les composantes de l’état |φi (cf. éq. (11.31)) et les Uij (t + ∆t, t)
les éléments de la matrice de l’opérateur U dans la base |ii. Il est évident que
Uij est la matrice unité à ∆t = 0, et on peut également supposer que Uij (t) est
linéaire pour petites valeurs de ∆t :
i
Uij (t + ∆t, t) = δij + K(t)ij ∆t = δij − H(t)ij ∆t. (12.14)
~
Nous avons introduit H ij par convention. En substituant l’équation (12.14) dans
(12.13) on obtient
i X
Ci (t + ∆t) = Ci (t) − ∆t H ij (t)Cj (t),
~ j
12.4. EXEMPLES 137
dCi (t) iX
=− H ij (t)Cj (t). (12.15)
dt ~ j
Cette équation décrit l’évolution des états dans le temps pourvu que l’on connaisse
la matrice H ij (t), dite hamiltonien.
La conservation de la probabilité (ou l’unitarité) exprimée par l’équation (11.10)
impose la condition suivante pour les coefficients Ci :
X X
hφ(t) | φ(t)i = 1 = hφ(t) | ii hi | φ(t)i = |Ci (t)|2 (12.16)
i i
pour tout t. D’ici on peut obtenir (cf. TD) que l’hamiltonien est hermitien :
L’équation (12.17) dit que s’il n’y a pas de perte d’intensité dans le processus
physique, par exemple si la particule ne se désintègre (ne disparaı̂t) pas ou si on
ne met pas de masques d’arrêts dans les appareils, l’hamiltonien est hermitien
(réel).
12.4 Exemples
Dans les exemples qui suivent, on suppose que l’hamiltonien ne dépend pas
du temps.
dC1 (t) i
= − H 11 C1 (t), (12.18)
dt ~
dont la solution est obtenue par séparation des variables :
i
C1 (t) = C1 (0)e− ~ H 11 t . (12.19)
N H
H
H
H H
N
H
1=haut 2=bas
Dans le cas où il n’y a pas de transition entre les deux états, l’équation
(12.15) se résume aux deux équations séparés
dC1 (t) i
= − H 11 C1 (t)
dt ~
dC2 (t) i
= − H 22 C2 (t) (12.20)
dt ~
avec la solution
i
C1 (t) = C1 (0)e− ~ H 11 t
i
C2 (t) = C2 (0)e− ~ H 22 t . (12.21)
Les deux solutions correspondent aux deux états stationnaires d’énergies H 11 et
H 22 . Il convient de noter ces deux solutions par I et II. Dans la base |1i et |2i
les composantes de ces deux états sont :
i I
C1I (t) = C1I (0)e− ~ E t
− ~i E II t
C II (t) = C1 (t) + C2 (t) = C II (0)e , (12.25)
EI = E0 + A
E II = E0 − A. (12.26)
C I (t) + C II (t) 1³ I i I i II
´
C1 (t) = = C (0)e− ~ E t + C II (0)e− ~ E t
2 2
C II (t) − C I (t) 1 ³ II i II i I
´
C2 (t) = = C (0)e− ~ E t − C I (0)e− ~ E t . (12.27)
2 2
Les constantes C I (0) et C II (0) sont à préciser par les conditions initiales.
Ces dernières sont en général données par C1 (0) et C2 (0).
Par exemple, si C1 (0) = 1 et C2 (0) = 0, c’est–à–dire C I (0) = C II (0) = 1, la
probabilité de trouver la molécule dans l’état “haut” (|1i) est
¯ ³ ´¯¯2 µ ¶
¯ 1 − i EIt i II At
|C1 (t)|2 = ¯¯ e ~ + e− ~ E t ¯¯ = cos2 . (12.28)
2 ~
La molécule “oscille” entre les deux états. Si, en revanche, la molécule est dans
un état initial C I (0) = 0 ou C II (0) = 0, elle restera tout le temps dans l’état II
ou I (états stationnaires). Tout ceci est analogue au mouvement des pendules
couplés.
Rappelons–nous que les coefficients Ci sont les projections d’un état |φi dans
la base |ii , i = 1, 2. Similairement, on peut considérer les coefficients C n , n =
I, II comme les projections de ce même état |φi dans la base |ni , n = I, II.
L’équation (12.25) définie les relations entre les deux bases :
hI | φi = C I = C1 − C2 = h1 | φi − h2 | φi ,
d’où
hI| = h1| − h2| ,
140 CHAPITRE 12. EVOLUTION DES ÉTATS DANS LE TEMPS
ou
H · a = E · a, (13.3)
(H − E1) · a = 0, (13.6)
141
142 CHAPITRE 13. SYSTÈMES À DEUX ÉTATS
(H 11 − E)(H 22 − E) − |H 12 |2 = 0 (13.8)
a1 (E − H 11 ) = a2 H 12
a2 (E − H 22 ) = a1 H 21 (13.10)
a1 H 12 E I,II − H 22
= I,II = (13.11)
a2 E − H 11 H 21
avec la condition de normalisation (conservation de la probabilité)
La solution des équations (13.11) et (13.12) est déterminée près d’une phase
commune :
H 12
aI,II
1 = q
2 2
(E I,II − H 11 ) + |H 12 |
E I,II − H 11
aI,II
2 = q , (13.13)
2 2
(E I,II − H 11 ) + |H 12 |
ou encore
E I,II − H 22
aI,II
1 = q
2 2
(E I,II − H 22 ) + |H 21 |
H 21
aI,II
2 = q . (13.14)
2 2
(E I,II − H 22 ) + |H 21 |
et q¡
µ ¶ ∆H
¢
∆H 2
a1 2 ± 2 + |H 12 |2
φI,II = − arg = − arg , (13.17)
a2 H 21
a I et a II sont des coordonnées des états |Ii et |IIi dans la base de |1i et |2i,
c’est pourquoi on reconnaı̂t l’équation (12.30) dans l’équation (13.18).
La solution générale de l’équation (12.15) est la combinaison linéaire des
solutions (13.1) :
i I i II
Ci (t) = C I (0)aIi e− ~ E t + C II (0)aII
i e
−~E t
, (13.19)
où C I (0) et C II (0) sont des constantes déterminées par les conditions initiales à
t = 0. Dans le cas où ces conditions sont données pour C1 (0) et C2 (0), on doit
d’abord calculer C I (0) et C II (0) de l’équation (13.19) prise à t = 0 :
C I = hI | ψi = hI | 1i h1 | ψi + hI | 2i h2 | ψi
∗ ∗
ainsi que hi | ψi = Ci et hI | ii = hi | Ii = aIi .
où les ani sont les composantes du vecteur propre a n dans la base |ii. On peut
également les interpréter comme
ani = hi | ni , (13.24)
p e p |1>
p e p |2>
Il constitue un système à deux états, car l’électron peut être soit à proximité
du proton 1 (état |1i), soit du proton 2 (état |2i). L’électron peut transiter entre
les deux états par effet tunnel avec une amplitude A. On a vu précédemment
qu’à cause de cette transition, l’énergie totale du système E0 est séparée en deux
13.3. L’ORIGINE DES FORCES QUANTIQUES 145
p2
= −WH
2m
et son impulsion est donc imaginaire :
p
p = i 2mWH .
E E
EI EI
1 2 3 r[Å] 1 2 3 r[Å]
EII EII
a) b)
d’incertitude de Heisenberg et aussi due au principe d’exclusion de Pauli (si les spins des
protons ont la même orientation).
146 CHAPITRE 13. SYSTÈMES À DEUX ÉTATS
Les composantes (projections) de z de chacun des deux états restent les mêmes
dans le temps. Comme il sera précisé plus tard, l’équation (13.32) décrit la
précession du spin de l’électron autour du champ magnétique (cf. éq. (13.43)).
L’électron se comporte comme un gyroscope en mécanique classique.
H 11 = −H 22
et
H 211 + |H 12 |2 = µ2 (Bx2 + By2 + Bz2 ).
Puisque |H 12 |2 = 0 si Bx = By = 0, on en conclut que
H 11 = −µBz
H 22 = +µBz (13.34)
et
|H 12 |2 = µ2 (Bx2 + By2 ).
On peut “prendre la racine” à la Dirac de cette dernière équation :
H 12 = −µ(Bx − iBy )
H 21 = −µ(Bx + iBy ). (13.35)
148 CHAPITRE 13. SYSTÈMES À DEUX ÉTATS
Dans ce cas général la matrice H peut être exprimée comme le produit scalaire
des vecteurs B et −µ, où µ = µσ est un vecteur des matrices 2 × 2. Les trois
composantes du σ sont appellés matrices de Pauli :
µ ¶ µ ¶ µ ¶
0 1 0 −i 1 0
σx = σy = σz = (13.36)
1 0 i 0 0 −1
Bx = B sin θ cos φ
By = B sin θ sin φ (13.37)
Bz = B cos θ
Dans la même direction pointe le spin d’un électron. Quelles seront les compo-
santes (projections) du spin de l’électron par rapport à l’axe z ? L’état de spin
z
B
q
y
f
x
on obtient
aI1 −µB(1 + cos θ) 2 cos2 θ2 θ
I
= = e−iφ = cot e−iφ .
a2 −µB sin θe iφ
2 sin θ2 cos θ2 2
Pour satisfaire l’équation (13.39) on doit avoir
θ φ
aI1= cos e−i 2
2
I θ +i φ
a2 = sin e 2 . (13.40)
2
On remarque que les valeurs du champ et du moment magnétique de l’électron
se sont annulées.
De la même manière, on peut démontrer que les composantes du spin poin-
tant dans la direction opposée au champ magnétique sont
θ φ
aII
1 = − sin e−i 2
2
θ φ
aII
2 = + cos e+i 2 . (13.41)
2
On notera que les solutions (13.40) et (13.41) coı̈ncident avec la solution générale
(13.15) pour respectivement θ−→θ et θ−→π + θ. Les résultats précédents ont
une application intéressante. Imaginons qu’il y ait deux appareils de Stern–
Gerlach, S et T , qui séparent les électrons en des états “haut” et “bas”. Le
champ magnétique de S pointe dans la direction de l’axe z, celui de T pointe
dans la direction (θ, φ). Les équations (13.40) et (13.41) ne sont rien d’autre que
les amplitudes hT | Si par la correspondance suivante :
θ φ
h+S | +T i = aI1 = cos e−i 2
2
θ φ
h−S | +T i = aI2 = sin e+i 2
2
θ φ
h+S | −T i = aII
1 = − sin e−i 2 (13.42)
2
θ φ
h−S | −T i = aII
2 = + cos e+i 2 .
2
2µBz
ωp = − (13.44)
~
appelée fréquence de Larmor.
(H 12 (t) + H 21 (t))
µBx (t) = −
2
(H 12 (t) − H 21 (t))
µBy (t) = (13.45)
2i
µBz (t) = H 22 (t).
θ =
arcsin (2C1 (0)C2 (0))
à !
C2 (0)
φ = 2 arg . (13.46)
sin( θ2 )
θ(t) −i φ(t)
C1 (t) = cos e 2
2
θ(t) +i φ(t)
C2 (t) = sin e 2 . (13.47)
2
13.6. TRANSITION RÉSONANTE 151
et
ε
aI,II
1 = q¡ √ ¢2
± A2 + ε2 − A + ε2
√
± A2 + ε2 − A
aI,II
2 = q¡ √ ¢2 . (13.50)
± A2 + ε2 − A + ε2
ε = ε0 cos(ωt), (13.53)
152 CHAPITRE 13. SYSTÈMES À DEUX ÉTATS
ω = ω0 . (13.57)
153
Constantes physiques
154
Travaux dirigés
155
TD No 1
Problème no 1
Obtenir la transformée inverse de Lorentz.
Problème no 2
Le temps de vie moyen d’un muon est 2, 2 · 10−6 s. Les muons sont produits
dans la couche externe de l’atmosphère, à une altitude de 10 km. Peuvent-ils
atteindre le sol ? Si oui, quelle doit être leur vitesse ?
Problème no 3
Analyser le fonctionnement de l’horloge lumineuse dans R et R0 dans le cas
où R0 se déplace par rapport à R à la vitesse u avec l’horloge orientée dans la
direction du mouvement.
Problème no 4
Démontrer que la vitesse de la lumière est la même dans tout système d’intertie.
Problème no 5
En émettant l’hypothèse que la vitesse de la lumière est la même dans tout
système d’intertie, obtenir les transformations de Lorentz.
156
TD No 2
Problème no 1
Deux fusées identiques, de longueur L0 , se déplacent suivant des directions pa-
rallèles, en sens opposé, et à la même vitesse. On appelle v la vitesse relative
des deux fusées. Dans chaque fusée se trouve un observateur. On note R le
référenciel galiléen liée à l’observateur O et R0 celui lié à O0 .
A l’arrière de sa fusée (au point B), l’observateur O dispose d’un fusil. Il décide
de tirer sur l’avant de la fusée de O0 , situé au point B 0 , au moment où les points
A (avant de la fusée en R) et A0 (arrière de la fusée en R0 ) sont face à face.
A B
O x
O
A B
Problème no 2
En 1960, la production totale d’énergie aux Etats-Unis était de 7, 53 · 1011 kWh.
1. Quelle est la quantité de masse que l’on a transformé en énergie ?
2. Si, dans la transformation du Deutérium en Hélium, la différence de masse
pouvait être entièrement transformée en énergie, quelle serait la quantité
d’eau lourde que l’on devrait transformer par seconde pour libérer cette
énergie ?
Les masses du Deutérium, MD , et de l’Hélium, MHe4 , sont respectivement
2, 0147 g.mol−1 et 4, 0039 g.mol−1 .
Problème no 3
Un objet de masse m0 au repos suit une trajectoire donnée par l’équation
p
x(t) = b2 + c2 t2 − b
Problème no 4
Dans un vaisseau spatial, les cosmonautes observent une accélération constante,
égale à la pesanteur terrestre (≈ 10 m.s−2 ), pendant 5 ans. Cette durée est
mesurée dans un système d’inertie (non accéléré) qui est au repos par rapport
au vaisseau à t = 0. Quelles seront la vitesse et la position de ce vaisseau à
t = 5 ans ? Quel est le temps écoulé dans le système du vaisseau ?
157
TD No 3
Problème no 1
Ecrire la transformation de Lorentz sous forme différentielle :
Problème no 2
Un objet se déplace dans R le long de l’axe x avec une vitesse vx et accélération
ax instantanée. Quelles sont la vitesse vx0 et l’accélération a0x vues du système
R0 qui se déplace lui-même avec une vitesse constante u, par rapport à R ?
Problème no 3
Partant de l’équation d’Einstein de la mécanique, démontrer que la trajectoire
d’un objet soumis à une force constante a la forme suivante :
p
x(t) = b2 + c2 t2 − b.
dx
si x(0) = dt |t=0 = 0.
Problème no 4
Une particule de masse m0 et de vitesse v = 4c
5 subit une collision inélastique
avec une autre particule de masse m0 mais immobile.
1. Quelle est la vitesse de l’unique particule qui a été ainsi créée ?
2. Quelle est sa masse ?
Problème no 5
L’accélérateur à Berkeley, le Bevatron, était conçu pour que son énergie soit
suffisante pour produire des antiprotons. Ces derniers sont créés dans la réaction
suivante :
p + p −→ p + p + (p + p̄).
L’énergie du seuil correspond au cas où les 4 particules dans l’état final forment
une seule particule de masse totale M = 4mp . Quelle doit être l’énergie cinétique
correspondant au seuil de l’un des protons dans l’état initial si l’autre est au
repos ?
158
TD No 4
Problème no 1
Démontrer la disparition de la simultanéité sur le diagramme d’espace–temps.
Problème no 2
La masse du proton au repos est 938 MeV. Dans les rayons cosmiques on a
trouvé des protons d’énergie de 1010 GeV. Supposons qu’un proton de telle
énergie traverse une galaxie d’un diamètre de 105 années lumière. Quelle est la
durée de cette traversée vue du système où le proton est au repos ?
Problème no 3
Un pion de masse mπ = 273me se désintègre au repos en un muon de masse
mµ = 207me et un neutrino, qui n’a pas de masse. Déterminer l’énergie cinétique
et la quantité de mouvement du muon et du neutrino en MeV, où me = 0.5 MeV.
Problème no 4
Refaire l’exercice 3/4 en utilisant le quadri–vecteur (E, p).
Problème no 5
Refaire l’exercice 3/5 en utilisant le quadri–vecteur (E, p).
Problème no 6
Vµ = (Vt , Vx , Vy , Vz ) est un vecteur (contravariant) et Cµ = (Ct , Cx , Cy , Cz ) est
un co-vecteur (covariant).
On rappelle que (Vt , Vx , Vy , Vz ) et (Ct , −Cx , −Cy , −Cz ) se transforment comme
un quadri–vecteur par une transformation de Lorentz.
Developper en composantes les produits scalaires suivants :
1. Vµ Vµ
2. Cµ Cµ
3. Cµ Vµ
4. Vµ Cµ
159
TD No 5
Problème no 1
La longueur d’onde de la raie D des atomes de sodium est 5890 Å dans le
laboratoire terrestre, mais sa valeur mesurée dans le spectre d’une étoile est
5880 Å. Quelle est la vitesse radiale de cette étoile par rapport à la Terre ?
A-t-on besoin de tenir compte des corrections relativistes ?
Problème no 2
L’amas d’étoiles le plus lointain que l’astronome R.Minkowski ait pu observé
s’éloigne de nous avec une vitesse de 0.6c. Quel est le décalage de Doppler dans
la lumière provenant d’un tel amas ? Quelle est la longueur d’onde de la raie
spectrale vue dans l’étoile dont la valeur mesurée dans un laboratoire terrestre
est 3000 Å ?
Problème no 3
En 1728 Bradley a observé le phénomène d’aberration : les étoiles vues de la
Terre ne se trouvent pas à la place où on les verrait dans un système dans lequel
les étoiles sont au repos. Il a fallu incliner son télescope vers l’avant de 20.5”
dans le cas où l’aberration était maximale. Quelle valeur a-t-il obtenu pour le
rayon de la trajectoire de la Terre (en l’approximant par un cercle) si la vitesse
de la lumière est c = 3 · 108 m/s ?
Problème no 4
On considère une étoile double constituée par deux étoiles de même masse
décrivant chacune un cercle de même rayon r autour de leur centre d’inertie
G à la vitesse angulaire Ω constante, le plan de rotation des étoiles contenant
l’observateur terrestre. Chaque étoile émet une radiation électromagnétique mo-
nochromatique de longueur d’onde propre λ∗ (longueur d’onde mesurée dans le
système où l’étoile est en repos). Calculer les longueurs d’onde perçues par
l’observateur terrestre et exprimer leur écart en fonction du temps dans le cas
particulier où le centre d’inertie G est immobile par rapport à l’observateur
terrestre.
étoile 2
v2
observateur
terrestre
W.t
v1
étoile 1
Problème no 5
160
Une onde lumineuse subit une réflexion sur un miroir plan, animé d’un mou-
vement de translation uniforme de vitesse u = βc dirigée suivant l’axe Ox du
référentiel R du laboratoire. Le plan du miroir reste parallèle au plan yOz de
R. On désigne par θi0 l’angle d’incidence dans le référentiel R0 lié au miroir.
y y u
R
R
qr
qr
x qi x
qi
miroir
161
TD No 6
Problème no 1
Un faisceau de photons monoénergétiques, d’énergie hν, est envoyé à la rencontre
d’un pinceau d’électron (me = 0.5MeV), d’énergie totale Ee , d’impulsion pe dans
le référentiel R du laboratoire. Les photons et les électrons se déplacent dans la
même direction.
1. Exprimer l’énergie hν 0 des photons diffusés dans la direction faisant l’angle
θ avec la direction Ox des photons incidents
2. Le faisceau de photons, obtenu grâce à un laser à rubis de longueur d’onde
λ=6942 Å dans R, entre en collision avec un pinceau d’électron de grande
énergie Ee =5 GeV. On donne hc = 2 · 10−25 SI et Q = 1, 6 · 10−19 C, la
charge élémentaire en SI. Déterminer l’énergie hν 0 et la longueur d’onde
λ0 des photons qui subissent une rétrodiffusion dans le référentiel R du
laboratoire.
3. On s’interesse maintenant aux photons du faisceau laser diffusé à angle
droit, dans R, par rapport à leur direction incidente. On désigne par R0
le référentiel lié à l’électron.
(a) Déterminer l’énergie hν 0 et la longueur d’onde λ0 de ces photons
diffusés dans R.
(b) Déterminer la longueur d’onde λ00 des photons diffusés dans R0 en
fonction de λ et m
Ee .
e
Problème no 2
Soit R un référentiel galiléen dans lequel un ensemble de particules, de charge
élémentaire q se déplace à la vitesse uniforme v = (vx , vy , vz ) ; on désigne par ρ
la charge par unité de volume.
Soit R0 un second référentiel galiléen qui se déplace par rapport à R avec une
vitesse u = βc suivant l’axe Ox de R.
Dans R0 , la vitesse des charges est v’ = (vx0 , vy0 , vz0 ) et la charge par unité de
volume est ρ0 .
1. Montrer que
2 2 2
v0 (1 − vc2 )(1 − uc2 )
1− 2 =
c (1 − uv x 2
c2 )
2. Montrer que
ρ0 1 − uv2x
=q c
ρ 2
1 − uc2
162
4. Application : Un conducteur cylindrique électriquement neutre contient
des ions positifs, immobiles dans le référentiel R du laboratoire, et des
électrons de conduction qui se déplacent dans R à la vitesse v parallèlement
à l’axe Ox du conducteur. La somme ρ+ + ρ− des densités volumiques des
ions et des électrons dans R est nulle. Calculer, dans le référentiel R0 défini
ci-dessus, la densité de charge totale et la densité de courant en fonction
de ρ− , v et u.
163
TD No 7
Problème no 1
Un proton de masse de 1 GeV, de charge de 1.6 10−19 C et de diamètre de
10−13 cm, mesuré dans son système propre, se déplace avec une quantité de
mouvement de 100 GeV dans le laboratoire. Déterminer le courant moyen en
ampères que ce proton engendre dans le laboratoire en traversant une surface
perpendiculaire à son mouvement.
Problème no 2
Reprendre l’exercice 3/4 et le résoudre en utilisant le produit scalaire entre
quadri–vecteurs.
Problème no 3
On produit des positrons en bombardant des électrons au repos (e.g. dans une
pièce métallique) par des photons :
γ + e− −→ e− + e+ + e− .
Problème no 4
Contrairement à la réaction du problème 7/2 (ci-dessus) on ne peut pas produire
des positrons dans la désintégration des photons :
γ −→ e− + e+
164
TD No 8
Problème no 1
On étudie l’interaction élastique :
e− + p −→ e− + p.
On note de façon générale (Ee , p e ) et (Ep , p p ) les énergies et impulsions des
électrons et proton dans l’état initial et (We , q e ) et (Wp , q p ) les énergies et im-
pulsions des électron et proton dans l’état final. On considère deux référentiels
galiléens R∗ et R0 respectivement les
Problème no 2
Ecrire les expressions suivantes en notation quadrivectorielle :
φ2 − A2
(A · j ) − ρφ
et la condition de Lorentz :
∂φ
+ (∇ · A) = 0
∂t
Problème no 3
Développer en dérivées partielles par rapport au temps et en gradient à trois
dimensions les opérateurs suivants :
165
1. ∇µ ∇µ
2. ∇µ ∇ν
3. ∇µ ∇ν
4. ∇µ Aµ
La dernière expression (4.) est-elle un scalaire ?
166
TD No 9
Problème no 1
Démontrer que les champs électrique E et magnétique B d’une charge, q, se
déplaçant avec une vitesse constante v sont :
q r 1 − v2
E=
4πε0 r3 (1 − v 2 sin2 θ)3/2
q v ×r 1 − v2
B=
4πε0 r3 (1 − v 2 sin2 θ)3/2
où le vecteur r relie la position présente de la charge avec le point où on définit
les champs et θ est l’angle entre r et v . Comment modifier la formule en utilisant
le système international, où c 6= 1.
Problème no 2
Une charge se déplace le long de la trajectoire indiquée sur la figure par la ligne
pointillée, qui ferme un angle de 45o avec l’axe horizontal avant arriver au point
(0 ;0). Sa vitesse est constante (à l’exception du point (0 ;0) où la trajectoire a
une cassure). La charge arrive au point (a; 0) à l’instant t.
y P(a,a)
(0,a)
x
(a,0)
Problème no 3
Deux électrons se déplacent parallèlement dans un référentiel R avec une vitesse
constante v sur des lignes droites qui sont séparées d’une distance a (voir figure).
Au milieu entre les deux lignes, et perpendiculairement à leur plan, on place un
plan infiniment large. Le plan est chargé positivement avec une densité de charge
surfacique constante, σ. Déterminer σ en fonction de la charge de l’électron, q,
de son énergie E et de sa masse me ainsi que de la distance a.
e 1- v
a
2 s
a
2
e 2- v
167
TD No 10
Problème no 1
Développer l’expression Fµν Fµν en termes de E et B.
Problème no 2
Déterminer le quadri–vecteur dont les trois composantes ”spatiales” sont
ρE + j × B.
Problème no 3
Démontrer que les expressions suivantes :
1. E 2 − B 2
2. E · B
sont invariantes par rapport à la transformation de Lorentz. Noter que si E et
B forment un angle plus petit que 90˚, ceci reste vrai dans n’importe quel autre
système. Dans quel cas physique important les expressions auront-elles toutes
les deux une valeur zéro ?
Problème no 4
Déterminer la transformation de Lorentz des champs d’une charge au repos à
un autre système où la charge se déplace le long de l’axe x avec une vitesse
constante v. Comparer le résultat avec celui obtenu par la transformation des
potentiels.
Problème no 5
Dans une ligne électrique très longue les électrons se déplacent avec une vitesse
v produisant ainsi un courant I. A cause des ions positifs la densité de charge
totale dans la ligne est zéro.
1. Déterminer les champs sur le plan z = 0 dans le système S où la ligne est
au repos.
2. Exprimer ces champs sur le plan z 0 = 0 dans le référentiel S 0 dans lequel
les électrons sont au repos, à une distance r du fil, en fonction de I.
Problème no 6
Soient E et B définis dans un référentiel S. Déterminer la vitesse v du référentiel
S 0 où E et B seront parallèles. Existe-il toujours un tel système ? Si oui, combien
en existe-t-il ?
Problème no 7
Transformer l’expression Aµ B µ .
168
TD No 11
Problème no 1
Déterminer la fraction de la puissance totale d’un oscillateur dipolaire par unité
de surface émise dans la direction θ par rapport à l’oscillation. Déterminer cette
puissance en W/m2 pour un dipôle situé dans le ballon d’une sonde cosmique.
La sonde se trouve à une altitude de 25 km par rapport à la Terre. Le capteur est
situé sur la Terre à une distance horizontale de 25 km de la sonde. La puissance
totale de l’oscillateur est 0, 5 W. Combien de W/m2 reçoit le capteur ?
Problème no 2
Déterminer la taille d’un atome qui émet de la lumière avec une longueur d’onde
de 5000 Å, selon la mécanique classique, où l’énergie potentielle moyenne de
l’électron oscillant est égale à son énergie potentielle coulombienne. La masse
de l’électron est 0.5 MeV = 9,11·10−31 kg, la charge de l’électron est Qe =
1.6·10−19 C, ε0 = 8, 854 · 10−12 F/m et c = 3 · 108 m/s. Déterminer la taille
de ce même atome selon la mécanique quantique, en utilisant pour l’énergie la
formule W = ~ω, où ~ = 1.054·10−34 Js.
Problème no 3
Déterminer en mètres la valeur numérique du ”rayon classique” de l’électron :
r0 = (Q2e /4πε0 ) · (1/me c2 ) avec les constantes données dans le problème No. 2.
Problème no 4
Déduire du résultat précédant l’amortissement par rayonnement d’un atome et
le temps de vie du même atome qui émet de la lumière avec une longueur d’onde
de 5000 Å.
Problème no 5
La section efficace de Thompson, c’est–à–dire la section efficace de la diffusion
de la lumière sur les électrons libres est σ Th =660 mbarn. En déduire la valeur
de la charge électrique de l’électron en coulombs avec les constantes données
dans le problème No. 2.
Problème no 6
Déterminer la valeur moyenne < W > de l’énergie W à partir de la distribution
−W
de Boltzman p(W ) ∼ e kT .
Problème no 7
Calculer
1. la température T où kT = 1 eV ;
2. la valeur de kT en eV à température ambiente (20 o C) ;
3. la longueur d’onde du photon qui correspond à l’énergie de 1 eV ;
169
4. la longueur d’onde d’un objet dont la masse est 1 g et la vitesse est 1 m/s.
Utiliser les constantes données dans le problème No. 2 et k = 1.38·10−23
J/K.
Problème no 8
Démontrer que, pour le rayonnement du corps noir,
1. l’intégrale de l’intensité est proportionnelle à T 4 ;
2. la fréquence ωm de l’intesité maximale est proportionnelle à T , où T est
la température absolue ;
3. Quelle est la température du corps dont la couleur dominante est le bleu
(λ = 5000 Å) ?
Utiliser les constantes données dans les problèmes No. 2 et 7. h = 6.626·10−34
Js.
Problème no 9
Calculer le rapport des intensités rayonnées par le corps noir à 0,31 µm de
longueur d’onde et à des températures T = 2000 et 4000 K. Utiliser les constantes
données dans les problèmes No. 2, 7 et 8.
Problème no 10
Déterminer la valeur du spin (en MKS et en MeVs) et le moment magnétique
(en MKS) de l’électron. Utiliser les constantes suivantes : qe = 1.6 10−19 C, g
= 2, me = 0.5 MeV, ~ = 1.054·10−34 Js, c = 3 · 108 m/s.
170
TD No 12
Problème no 1
Un électron arrive, d’une source lointaine, perpendiculairement à un mur avec
une quantité de mouvement p = h/λ. Le mur est percé de deux trous ponctuels,
séparés d’une distance d. Calculer la distribution angulaire de l’électron derrière
le mur, c’est–à–dire une fonction proportionnelle à la probabilité que l’on détecte
l’électron derrière le mur dans une direction θ par rapport à sa direction d’in-
cidence, dans un plan perpendiculaire au mur et qui contient les deux trous.
Calculer la distribution angulaire, normalisée à θ = 0 pour d = λ/2, λ, 2λ, mλ,
où m est un nombre entier.
Problème no 2
Calculer la même distribution angulaire que dans le problème No 1 dans le
cas de N trous ponctuels équidistants séparés de d. Déterminer la quantité de
mouvement maximale des neutrons qui sortent d’un longue block de paraffine
dans laquelle les atomes sont espacés d’une distance de 10 Å.
Problème no 3
Calculer la même distribution angulaire que dans le problème No 1 dans le cas
d’un trou unique de largeur L. Généraliser le résultat à N trous de largeur L.
Les trous sont équidistants, séparés de d.
Problème no 4
Interpréter la distribution angulaire de la diffusion d’un neutron sur des noyaux.
Cette distribution montre une série de pics équidistants sur un fond continu.
Quelle est l’origine des pics et du fond ?
Problème no 5
Calculer la taille d’un atome en utilisant le principe d’incertitude d’Heisenberg
et les valeurs des constantes suivantes :
– masse de l’électron : me = 0.5 MeV = 9.11 10−31 kg ;
– charge de l’électron : qe = 1.6 10−19 C ;
– constante de Planck : h = 6.26 10−34 Js ;
– permitivité du vide : ε0 = 8.854 10−12 F/m.
171
TD No 13
Problème no 1
Un électron est diffusé sur un autre à basse énergie. On suppose que l’orientation
des spins des électrons est aléatoire dans l’état initial, autrement dit les états
de spin ”haut” et spin ”bas” sont équiprobables. On suppose également que la
direction du spin ne change pas au cours de la diffusion. Soit f (θ) l’amplitude de
l’électron diffusé dans la direction θ. Exprimer avec f (θ) la distribution angu-
laire, c’est–à–dire la probabilité que l’on détecte un électron dans une direction
θ. Comment change la distribution angulaire dans le cas de la diffusion d’un
électron sur un positron ? Comment faut-il modifier la distribution angulaire
dans le cas de la diffusion électron sur électron où le changement de direction
du spin est permis et où son amplitude est g(θ) ? On suppose que la somme des
projections des spins est la même dans l’état initial et final.
Problème no 2
Calculer le champ magnétique B en T (MKS) qui est nécessaire pour aligner les
spins des deux électrons dans l’atome He4 . Modéliser l’atome par un oscillateur
harmonique de longueur d’onde λ = 6000 Å. Si les spins sont alignés, un des
deux électrons doit occuper un niveau d’énergie supérieur. Le facteur de Landé
de l’électron est 2, sa masse est me = 0.5 MeV, la vitesse de la lumière est c =
3·108 m/s.
Problème no 3
Avant la découverte du neutron, on a supposé que le noyau était constitué
de protons et d’électrons. Démontrer que, dans ce cas, l’atome d’azote dont le
nombre atomique est 14 doit être un boson. Les études du spectre de la molécule
d’azote ont indiqué que cet atome est pourtant un fermion. Montrer que ceci
est conforme à l’idée que le noyau est constitué de protons et de neutrons.
172
TD No 14
Problème no 1
On considère trois appareils de Stern–Gerlach enchaı̂nés : S, T et Y . Dans
chaque appareil l’orientation du champ magnétique est différente et seulement
un canal est ouvert. On injecte un faisceau d’atomes de spin 1.
1. Le rapport d’intensité des 3 faisceaux à la sortie du dernier appareil (Y )
depend-t-il du canal ouvert en S ?
2. Quelle est la situation si on ouvre 2 canaux en T ?
3. Même question avec 3 canaux.
Problème no 2
On considère de nouveau une chaı̂ne des 3 appareils de Stern–Gerlach. L’orien-
tation des champs magnétiques définit l’axe z. La direction des faisceaux (axe
y), est la même dans les trois appareils. Par contre, le champ magnétique, c.à.d.
l’axe z, est tourné à 90o autour de l’axe y dans l’appareil du milieu (T ). Dans
le premier appareil, les faisceaux 0 et −, dans le deuxième le faisceau + et dans
le troisième les faisceaux + et 0 sont arrêtés. On injecte un faisceau d’atomes
de spin 1. Le faisceau quitte le premier appareil avec une intensité N1 .
1. Quelle est l’intensité N2 du faisceau qui quitte le deuxième appareil ?
2. Quelle est l’intensité N3 du faisceau qui quitte le troisième appareil ?
3. Calculer N2 et N3 si on enlève le masque d’arrêt en T .
Utiliser la matrice de rotation donnée dans le cours.
Problème no 3
En utilisant la matrice de rotation donnée dans le cours, demontrer que les trois
quantités suivantes se transforment comme un vecteur ordinaire par la rotation
d’un angle φ autour de l’axe z :
1.
1
|xi = − √ (|+Si − |−Si)
2
2.
i
|yi = √ (|+Si + |−Si)
2
3.
|zi = |0Si
où |iSi , i = +, 0, − sont des états purs d’un atome de spin 1.
173
TD No 15
Problème no 1
Démontrer que la conservation de la probabilité contraint l’hamiltonien (matrice
d’énergie) H de la façon suivante : H ij = H ∗ji (matrice hermitienne).
Problème no 2
Déterminer les valeurs propres et vecteurs propres d’un hamiltonien 2 × 2.
Problème no 3
Démontrer que les valeurs propres d’une matrice hermitienne sont réelles.
Problème no 4
Démontrer que, si les valeurs propres d’une matrice hermitienne sont différentes,
les vecteurs propres correspondants sont orthogonaux.
Problème no 5
La taille du noyau est approximativement 10−15 m = 1 fermi. Déterminer la
masse du pion, responsable de la force nucléaire. Utiliser les constantes sui-
vantes : qe = 1.6 10−19 C, ~ = 1.054·10−34 Js, c = 3 · 108 m/s.
174
TD No 16
Problème no 1
Résoudre l’équation d’évolution de la molécule d’ammoniac sans champ élec-
trique. La molécule se trouve à t = 0 dans l’état |1 >, c’est–à–dire que l’atome
d’azote se trouve au dessus du plan des trois atomes d’hydrogène (dans le sens
de la rotation de la molécule). Avec quelle probabilité la molécule restera-t-elle
dans le même état après 2·10−11 s, si la longueur d’onde de la transition de
l’atome est 1,25 cm ? La vitesse de la lumière est c = 3 · 108 m/s.
Problème no 2
Déterminer les éléments de matrice d’énergie de la molecule d’ammoniac dans
un champ électrique dans la base |1i, |2i et dans la base |Ii, |IIi, où |1i, |2i
sont les vecteurs propres correspondant au cas où A = 0 (pas de transition
|1i −→ |2i), et |Ii, |IIi sont les vecteurs propres correspondant au cas où A 6= 0.
Problème no 3
Le spin d’un muon est orienté dans la direction +x d’un réferentiel x, y, z.
Déterminer les deux composantes du spin du muon sur l’axe z.
Problème no 4
Dans le problème précédent à t = 0 on déclenche un champ magnétique B =
1T orienté dans la direction +z. Déterminer la direction du spin du muon à t
= 10−11 s. On mesure ainsi le moment magnétique des muons (g-2). Utiliser les
constantes suivantes : g = 2, me = 0.5 MeV, c = 3 · 108 m/s.
Problème no 5
Décrire le système de la molecule d’ammoniac dans un champ électrique par un
système équivalent d’une particule de spin 1/2 dans un champ magnétique B.
Problème no 6
z
y x
D
2
D1 e1 X e2
x y
z
175
du spin des électrons 1 et 2 sur ces axes qui sont mutuellement parallèlles et
aligné dans un sens opposé. La projection du spin des électrons sur un axe
particulier ne peut avoir que deux orientations : parallèle (p) ou anti-parallèle
(a). On choisie dans chaque détecteur un axe (x1 , y1 ou z1 dans D1 et x2 , y2 ou
z2 dans D2 ) aléatoirement et on compte la fréquence ou probabilité f que l’on
trouve la même orientation du spin de e1 et de e2 par rapport aux axes choisis (pp
ou aa). Comme on a démontré dans le cours, cette fréquence doit être supérieure
à 50% si e1 et e2 ont des composantes de spin bien définies. Démontrer que si l’on
utilise les règles de la mécanique quantique pour le dispositif sur la figure 13.4
cette fréquence deviendra exactement 50%.
176
−·.·−
Elemér Nagy
Centre de Physique des Particules de Marseille
04.91.82.72.73
nagy@cppm.in2p3.fr