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Marlène Hutchinson
Un guide pour
COMPRENDRE et
AGIR Vous aimeriez en faire davantage pour préserver l’environnement
et minimiser votre contribution (et celle de votre famille) à la
pollution causée par l’escalade des déchets ?
Vous trouverez dans ce guide toutes les réponses à vos questions,
même à celles que vous n’oseriez pas poser.
déchets
Préparé par une spécialiste chevronnée du recyclage et de l’envi
VOS
ET VOUS
> inscrire dans vos valeurs de base le principe des 3RV (Réduire,
Réutiliser, Recycler et Valoriser),
> savoir quelles matières recyclables vous pouvez
déposer dans votre bac de récupération : papier/carton, Un guid
e pour
verre, plastique et métal, compr e
> respecter la consigne, une façon de récupérer certains n dre et a
contenants de boisson pour maximiser le taux de
gir
récupération,
> disposer des autres objets qui peuvent être récupérés
ailleurs que dans votre bac tels que les pneus, les résidus
domestiques dangereux (RDD), les encombrants,
Détentrice
les textiles, les matières putrescibles et les appareils de d’une maîtrise en
technologie de l’information, environnement,
> vous interroger sur votre consommation… Marlène
Hutchinson
est consultante
ISBN 978-2-89544-104-5
et formatrice en
environnement
,!7IC8J5-eebaef! depuis plusieurs
années.
ET VOUS
50 %
Imprimé avec des encres végétales sur du papier dépourvu d’acide et de chlore
et contenant 50 % de matières recyclées dont 15 % de matières post-consommation.
imprimé au canada/printed in canada
déchets
VOS
ET VOUS
Un guid
e pour
com pr e
ndre et
agir
Les Éditions MultiMondes reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise
du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition (PADIÉ) pour leurs activités d’édition.
Elles remercient la Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC) pour son aide
à l’édition et à la promotion.
Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – gestion SODEC.
1. La consommation....................................................................................................5
Saviez-vous que…..................................................................................................... 5
Consommation, surconsommation et leurs effets sur notre société...................... 7
2. Les déchets............................................................................................................. 13
Qu’est-ce qu’un déchet ?......................................................................................... 13
La nature des déchets............................................................................................. 14
La quantité des déchets.......................................................................................... 15
Histoire de poubelles.............................................................................................. 15
Qu’advient-il de votre sac à ordures ?.................................................................... 18
Quelques chiffres éloquents................................................................................... 21
xii
xiii
La consommation
Saviez-vous que…
• Si les 6,5 milliards d’humains qui
vivent sur cette planète consom
maient autant que ceux qui habitent
dans les pays économiquement
développés, il faudrait entre trois et
cinq autres planètes comme la nôtre
pour subvenir aux besoins de tous.
• En moyenne, un bébé canadien âgé
de six mois aura déjà consommé
autant de ressources qu’une personne Brigitte Ostiguy
vivant dans un pays en développement tout au long de sa vie.
• Aux États-Unis, les entrepôts offrent au moins 100 millions de
mètres carrés d’espace pour ranger le surplus d’objets que ne
cessent d’accumuler les consommateurs.
• En 2004, au Québec, le taux d’endettement à la consommation,
excluant le prêt hypothécaire, était de 28,9 %, soit une dette
de 6 247 $ par habitant. En 1981, il était de 15,7 %, soit une
dette de 1 358 $ par habitant.
v
u
w
x
y z { |
} ~
Réponses à la fin du chapitre
u v w x y
Réponses à la fin
z { | } ~ du chapitre.
François Parent
En outre, il faut avoir en tête que de nos jours un objet est moins
durable qu’il y a 20 ans et que la variété de produits à usage unique
offerts sur les étagères augmente sans cesse. La publicité cherche par
tous les moyens subliminaux possibles à nous en convaincre. Des
exemples de produits jetables ? D’abord, des objets qui font désor-
mais partie de notre quotidien et que nous utilisons tout en ayant
bonne conscience : rasoirs, briquets, papier essuie-tout, serviettes
de table, serviettes humides, stylos à bille, vaisselle en carton ou en
plastique, verres en plastique ou en mousse de polystyrène nommé
souvent styromousse, sans oublier les couches en papier. Plus récem-
ment, les commerçants ont disposé de nouveaux objets jetables sur
les tablettes, tels que des appareils photo, des planches à découper,
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Dix espèces de plantes : 1. Mélèze laricin, 2. Bouleau jaune, 3. Érable à sucre, 4. Saule, 5. Tilleul
d’Amérique, 6. Chêne à gros fruits, 7. Orme d’Amérique, 8. Frêne d’Amérique, 9. Aulne rugueux,
10. Pin gris.
Dix logos d’entreprises : 1. Air Canada, 2. Alcan, 3. Bell Canada, 4. Desjardins, 5. Société des alcools
du Québec, 6. Nike, 7. McDonald’s, 8. Hydro-Québec, 9. Apple, 10. Mercedes-Benz.
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Les déchets
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Histoire de poubelles
Autrefois, citadins ou villageois vivaient à proximité de leurs
détritus. Toutes les ordures étaient entassées indifféremment sur
la voie publique. Au cours du xixe siècle, on a établi un lien direct
entre les déchets et l’apparition de maladies. L’hygiène publique
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population par pays a dès lors occupé une place prépondérante, intérêt
(2004) qui est allé grandissant quand le biologiste français
Louis Pasteur a découvert que les micro-organismes
Pays Population
Mexique 104 000
étaient porteurs de maladies. Aujourd’hui encore
Islande 293 000 nous redoutons la prolifération des bactéries ; nous
Luxembourg 452 000 les détruisons grâce à de puissants détergents anti-
Irlande 4 044 000 bactériens ! Et pourtant, certaines d’entre elles sont
Nouvelle-Zélande 4 061 000 indispensables à notre survie, puisque nous vivons en
Norvège 4 592 000 symbiose avec une flore bactérienne qui nous aide à
Finlande 5 228 000 fonctionner et nous protège des « mauvaises » bactéries.
Slovaquie 5 382 000 En d’autres termes, nous avons tous des milliers de
Danemark 5 401 000
petites bactéries qui vivent autant à l’intérieur de notre
Suisse 7 391 000
corps que sur notre peau. Elles nous aident à survivre
Autriche 8 175 000
Suède 8 994 000
notamment en combattant les bactéries nocives à la
Hongrie 10 107 000 santé et en favorisant la digestion des aliments. En
République tchèque 10 211 000 contrepartie, nous les alimentons, sans même nous
Belgique 10 399 000 en rendre compte, avec les déchets que notre corps
Portugal 10 509 000 produit !
Grèce 11 060 000
Pays-Bas 16 275 000
Ainsi, en 1884, la situation était assez dramatique
Australie 20 111 000 à Paris. La croissance rapide de la ville et le nombre
Canada 31 946 000 grandissant de citoyens avaient eu pour effet d’aug-
Pologne 38 180 000 menter les quantités de déchets qui s’accumulaient
Espagne 42 692 000 dans la rue et rendaient la ville insalubre. C’est alors
Corée 48 082 000 qu’Eugène René Poubelle, préfet de la Seine de 1883 à
Italie 57 553 000 1896, a obligé les Parisiens à jeter leurs ordures ména-
Royaume-Uni 59 778 000
gères dans une boîte métallique qu’ils devaient déposer
France 60 200 000
devant leurs portes pour que les services municipaux
Turquie 71 789 000
Allemagne 82 491 000
les collectent. C’est donc à ce fonctionnaire français
Japon 127 687 000 que nous devons la naissance de notre « poubelle ».
Brésil 181 586 000 Ce qui s’est produit à Paris il y a plus de 100 ans
États-Unis 293 655 000
n’a pas nécessairement été imité dans tous les pays.
Chine 1299 880 000
Le chapitre précédent faisait allusion au fait qu’encore
Source : OECD Factbook 2006 : Economic,
Environmental and Social Statistics
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Q ue produit la surconsommation ?
Augmentation de la consommation
augmentation de la pollution
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1. Il existe cinq incinérateurs au Québec : trois pour les déchets solides et deux pour les boues municipales, Recyc-Québec 2006.
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12 43 41
11 33 3 40
10 42
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31 9 1 7 44
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15 17 50 47
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59 13 45
30 60 5154
20 21 52
63 53 49
56 45
57 64 22 48
58 55 23 28
29 61 25
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62 26
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B iogaz
Lieu d’enfouissement technique (LET)
Gaz produit par la
Nouvelle génération de lieux d’enfouissement sanitaire. décomposition de déchets
Selon le Règlement entré en vigueur en janvier 2006, les organiques dans un
lieux d’enfouissement devront être conformes à de nouvelles milieu privé d’oxygène
normes environnementales, plus sévères. Ce nouveau règlement (anaérobie). Le biogaz est
s’appliquera immédiatement lors de l’agrandissement d’un site ou composé en parts égales
de la création d’un nouveau. Quant aux sites existants, on a prévu de méthane et de bioxyde
une transition échelonnée sur trois ans. de carbone, avec des
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Tout, je dis bien TOUT ce que vous jetez dans votre sac vert
ou ce que vous entassez en bordure de rue afin que le camion à
ordures le ramasse ira au site d’enfouissement ou à l’incinérateur
et y terminera sa vie. Une fois le sac vert jeté dans le camion,
personne ne fouillera dans votre sac pour y reprendre ce qui
pourrait encore servir. Alors, si vous vous débarrassez d’une lampe
ou de meubles encore utilisables, vous les privez d’une seconde
vie auprès de personnes qui en auraient besoin. Que faire de ces
objets qui peuvent encore servir ? Il existe plusieurs solutions de
rechange que nous examinerons dans les prochains chapitres.
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380
740 Canada
390
États-Unis Corée 410
Japon
320
Mexique
470
700 Suède
Norvège
610 400
Royaume-Uni 600 Nouvelle-
Pays-Bas Zélande
540
France 360
450 520
Portugal Italie Turquie
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F ibre Cette deuxième politique exige, entre autres, que les munici-
Terme général désignant les palités mettent en valeur :
matières faites à partir des
• 60 % du verre, du plastique, du métal, des fibres, des
fibres de bois telles que le
encombrants et de la matière putrescible ;
papier et le carton.
• 75 % des principaux résidus domestiques dangereux (RDD),
E ncombrants
comme les huiles, les peintures et les pesticides ;
Déchets qui, en raison de
leur grande taille, ne peuvent • 50 % du textile ;
être éliminés avec les ordures
• 80 % des contenants à remplissage unique de bière et de
ménagères (électroménagers,
boissons gazeuses.
meubles, etc.).
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les déchets, s’il existe aussi une collecte des matières recyclables à-porte.
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Le concept des 3 RV, vous connaissez ? Vous en avez déjà discuté 3RV
avec des parents ou des amis ? Réduire, Réutiliser, Recycler, Expression couramment
Valoriser ! C’est d’une logique implacable ! La devise des adver- utilisée et signifiant :
saires de la surconsommation, l’aide-mémoire pour guider le réduction, réutilisation,
consommateur averti. Bref, un concept qui pourrait devenir votre recyclage et valorisation.
leitmotiv quotidien. Pour y adhérer, il suffit de se poser les ques-
tions suivantes avant de faire un achat :
• Ai-je vraiment besoin de cet objet (Réduire) ?
• Ai-je déjà un objet qui pourrait suppléer à celui que je
m’apprête à acheter (Réutiliser) ?
• L’objet ou son emballage est-il facilement recyclable
(Recycler) ?
C ompost
• L’objet ou son emballage peut-il servir à la production
Résidus putrescibles
d’énergie ou de compost (Valorisation) ?
décomposés par l’action de
Ces quatre questions, surtout les deux premières, peuvent microorganismes en présence
vous aider à faire des économies substantielles ! Il ne s’agit pas d’oxygène pour atteindre
d’arrêter de consommer, mais plutôt de consommer intelligem- une stabilisation plus ou
ment ! Un exemple ? Vous avez le choix entre deux logiciels dont moins avancée. Brun foncé,
les caractéristiques sont assez semblables du point de vue de le compost a l’apparence et
leur application. L’un est emballé dans une jolie boîte en carton l’odeur d’un terreau.
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La réduction
Nous en sommes conscients, nous consommons trop, beaucoup
trop. Face à cette surconsommation, la solution évidente (sur
papier du moins !) devient la RÉDUCTION. En y réfléchissant bien,
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Nous avons tous des objets qui s’entassent dans notre garage
ou dans notre maison et dont nous avons même oublié l’existence
ou, pire, l’utilité. Pour éviter d’encombrer davantage nos espaces
de rangement, il faut toujours nous assurer que nous avons réelle-
ment besoin de l’article que nous voulons acheter, de réfléchir au
nombre de fois qu’il servira. Nous pouvons toujours l’emprunter
à un ami ou le louer, car tout (ou presque tout) se loue de nos
jours. Notre conseiller financier et l’environnement nous en seront
tous deux reconnaissants.
Herbicyclez
Herbi quoi ? Pratiquer l’herbicyclage est une autre façon très facile
de diminuer les quantités de déchets destinées à l’enfouissement.
Il s’agit en fait de tondre la pelouse en laissant les rognures de
gazon sur place. Plus de temps perdu à ramasser l’herbe coupée
et à l’enfouir dans des sacs à ordures. Ne craignez rien, le gazon
coupé disparaît un ou deux jours plus tard ! Par contre, il ne faut
pas attendre que l’herbe soit trop haute, car ça prendra un peu plus
de temps avant de disparaître ! Adopter ce nouveau comportement
signifie à la fois moins d’efforts physiques et une pelouse en santé !
En effet, laisser l’herbe coupée sur place aide à garder le sol plus
humide et redonne de bons nutriments au gazon. Pensez-y, l’herbe
est constituée de plus de 60 % d’eau ; lorsqu’on la dépose dans des
sacs destinés à l’enfouissement, on paye pour enfouir… de l’eau !
Achetez des produits avec la certification Éco-logo
L’Éco-Logo est le symbole d’une certification accordée au produit
qui respecte l’environnement dans son cycle de production.
Un produit Éco-Logo a utilisé une consommation réduite en
énergie et en matières premières et a amenuisé les effets sur
l’environnement découlant de sa production, de son utilisation et
de son élimination. Pour en savoir plus, visitez le site Internet :
www.environmentalchoice.com
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le réemploi ou La réutilisation
Le deuxième R dont on se soucie rarement est le RÉEMPLOI ou la
RÉUTILISATION. Donner une deuxième vie à un objet n’est pas
très populaire de nos jours. Les gens trouvent ça bien plus simple
de le mettre à la poubelle et d’en acheter un autre que de prendre
le temps de le réparer. Savons-nous encore comment les réparer ?
Les grandes entreprises ont très bien compris le phénomène. Elles
profitent de la situation. Elles développent de plus en plus de
produits à usage unique ou à usage « limité » ! De cette façon, elles
s’assurent de notre clientèle pour plusieurs années à venir. Les
coûts des produits à usage unique sont pourtant beaucoup plus
élevés. Plusieurs personnes se plaignent du manque d’argent. Une
façon simple d’économiser est de ne plus mordre à l’hameçon que
nous tendent les publicitaires ! Même si certaines publicités nous
présentent des femmes souriantes jetant à la poubelle la lingette
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sale qu’elle vient tout juste d’utiliser pour épousseter, il n’est pas
assuré que vous aurez le même sourire une fois que vous aurez
terminé de nettoyer votre demeure.
L’utilisation de produits jetables est aussi néfaste pour la
planète que pour votre portefeuille. Un balai dure très longtemps,
l’investissement en vaut le coup ! Et que dire des chiffons de coton
ou même des planches à découper en bois, c’est bon longtemps
(et ça c’est plaisant !). Mais les entreprises nous vendent mainte-
nant l’idée que les petites bactéries font la fête et prennent plaisir
à s’agripper aux produits durables, qu’elles s’accumulent sur les
objets et qu’il est donc plus facile de s’en débarrasser simplement
en les jetant à la poubelle. Réfléchissons-y : nous achetons un
produit pour ensuite le mettre à la poubelle alors qu’il a servi tout
au plus 15 à 20 minutes. Où se cache la logique ?
Étant tous des consommateurs, nous produisons automati-
quement des déchets. Ce deuxième R demande aussi réflexion.
Avant d’acheter un nouvel objet, assurez-vous que vous n’en avez
pas un qui pourrait convenir, enfoui dans une boîte que l’on a
rangée dans le garage et dont on a oublié l’existence… Plutôt que
d’acheter de nouveaux meubles, ne pourriez-vous pas en restaurer
un ? C’est plus long, plus ardu, mais vous pourriez faire des mira-
cles en redonnant vie à un vieux meuble ! En outre, il répondra à
vos goûts et vous éprouverez de la fierté d’avoir réussi cette trans-
formation en faisant appel à votre volonté et, surtout, en usant de
temps et de patience. Vous verrez, le résultat en vaut le coup !
Réutiliser signifie également qu’un bien peut servir à une
autre personne. Si les objets sont encore bons, faites une vente-
débarras ou encore donnez-les à un organisme de charité de
votre région qui sera heureux de les récupérer. Vous pouvez aussi
décider de conserver vos vieux vêtements, bijoux ou autres acces-
soires. De cette façon, vous disposerez de magnifiques costumes
pour les enfants et pour vous-même ou vos amis à l’occasion de
votre prochaine soirée Meurtre et mystère !
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Vente de garage
François Parent
En manque d’idées ? Voici quelques gestes à poser en lien
avec le réemploi :
• Privilégiez les contenants à remplissage multiple, comme les
bouteilles d’eau de 18 litres ou les cartouches d’encre ;
• Privilégiez les piles rechargeables, qui sont aussi recyclables
contrairement aux piles à usage unique ;
• Réutilisez les contenants d’aliments pour d’autres usages à
la maison. Il y a quelques années, nous gardions les pots
en verre de Nutella qui servaient comme verre à boire ; les
contenants sont dorénavant en plastique ! ;
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. Source : Recyc-Québec.
. Source : Grand dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française.
. Source : Recyc-Québec.
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59
60
61
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P apier et carton
P lastiques
TOUS les contenants et les couvercles en plastique qui affichent un des symboles
de recyclage suivant : 1, 2 et 5, peu importe la couleur.
Voici des exemples :
contenants de produits alimentaires, comme les récipients de margarine, de vinaigrette ;
contenants de produits d’entretien ménager, comme le savon à lessive, le shampoing
et le revitalisant, le lave-vitre.
Vérifiez auprès de votre municipalité pour savoir si les matières suivantes sont également
récupérables :
Contenants et couvercles en plastique qui affichent un des symboles
de recyclage suivants : 3, 4 ou 7, peu importe la couleur.
Emballage en plastique pour les couches ;
poches de lait rincées ;
sacs de lait ;
sacs à pain ;
sacs d’épicerie en pellicule plastique ;
sacs de nettoyage à sec ;
sacs de produits alimentaires, comme les légumes surgelés.
Contenants en plastique
François Parent
65
M étal
Assiettes en aluminium ;
boîtes de conserve et couvercles ;
canettes en aluminium contenant jus, boissons gazeuses, etc. ;
papier aluminium.
Vérifiez avec votre municipalité si les matières suivantes sont récupérables :
Cintres en métal
Contenants en métal
François Parent
V erre
Autocollants ;
couches ;
essuie-tout ;
mouchoirs ;
papier d’emballage métallique ;
papier carbone ;
papier peint ;
papiers et cartons souillés d’huile, de peinture ou d’aliments ;
papiers et cartons cirés ;
papiers et cartons plastifiés ;
papiers et cartons métalliques ;
66 photographies.
P lastiques
Briquets jetables ;
classeurs à anneaux ;
caoutchouc ;
contenants d’huile à moteur (ils sont des résidus domestiques dangereux) ;
contenants de solvant (ils sont des résidus domestiques dangereux) ;
emballage de la viande et du fromage ;
jouets ;
mobilier en plastique ;
outils ;
pellicule extensible (Saran Wrap) ;
rasoirs jetables ;
règles ;
sacs de croustilles ou d’autres friandises ;
sacs de céréales et de craquelins ;
tapis ;
toile de piscine ;
tuyau d’arrosage ;
tous les contenants et couvercles qui portent le symbole de recyclage suivant :
polystyrène, mieux connu sous le nom de styromousse ou styrofoam.
M étal V erre
Le papier et le carton
Canada, pays des arbres ! Que fabriquons-nous avec les arbres ?
Plein d’objets dont le papier et le carton ! Nous sommes un Grand
producteur de papier et de carton, la matière première est partout.
En 2004, le Canada a produit 16 474 000 tonnes de papier et
3 953 000 tonnes de carton. Nous fabriquons différents types de
papier. À eux deux, le papier journal et le papier d’écriture repré-
sentent 74 % de la production !
Nous sommes aussi de grands exportateurs de papier. De tout
le papier journal que nous produisons, 87 % quitte le pays ! Au
total, 74 % de tous les papiers que nous fabriquons sont destinés
à l’exportation.
Les familles québécoises utilisent beaucoup de papier Types de papiers fabriqués
et de carton. Vous souvenez-vous, il y a quelques années
à peine, certains « experts » prétendaient que la
technologie informatique remplacerait le papier, Papier kraft Cartons
Papier
3% 19 %
surtout dans les bureaux ! C’est tout le contraire d’impression
et d’écriture
qui s’est produit. Nous consommons encore Papier 34 %
hygiénique
plus de papier depuis qu’Internet et les courriels 4%
existent ! Il semble que nous sommes incapables Papier journal
40 %
de lire directement à l’écran, donc nous imprimons ! De
plus, Internet diffuse une pléthore d’informations toutes
plus passionnantes les unes que les autres à tel point que
69
La récupération du papier
et du carton
Quantité valorisable : 912 000 tonnes
Quantité
récupérée :
308 000 tonnes
(34 %)
François Parent
nous imprimons tout ce que nous trouvons intéressant !
Taux visé pour 2008 : 60 %
Mais les lisons-nous vraiment une fois imprimées ?
Données de 2004
70
71
72
Triage
Dans le centre de tri, le papier et le carton sont triés et, par la suite, envoyés dans
les usines de recyclage du papier.
Trituration
Cette deuxième étape consiste à transformer les vieux papiers en une pâte plus ou
moins épaisse par une action mécanique. Elle permet le défibrage et le détachement
des particules d’encre des fibres. Un convoyeur alimente les triturateurs par le haut
et des rotors (éléments tournants) situés dans la partie basse s’agitent afin de
désintégrer les vieux papiers. Toute cette machine est conçue pour affaiblir les
liaisons entre les fibres et pour disperser les vieux papiers en fibres individuelles.
Selon le type de papier à recycler, plusieurs paramètres doivent être réglés dont la
vitesse du rotor, la température, les agents chimiques, etc.
Nettoyage
La pâte provenant des triturateurs est diluée et passée
dans différents tamis, qui retiennent les contaminants tels C ontaminant
que les sacs en plastique, les fils métalliques, les agrafes, Matière solide, liquide
les trombones, etc. Un autre tamis sous pression élimine ou gazeuse susceptible
les grosses particules d’encre, le plastique et les morceaux d’altérer la qualité d’un
de colle. produit. Un contaminant
brisera l’homogénéité
d’un déchet et rendra son
réemploi ou son recyclage
plus difficile.
73
74
Blanchiment
Lorsque la pâte n’est pas assez brillante, elle est traitée au peroxyde d’hydrogène
dans une tour de blanchiment.
La pâte de papier propre est ensuite diluée jusqu’à environ 10 % et se trouve
alors prête pour l’étape finale de production du papier.
Source : Application de techniques de traitement des minéraux au recyclage du papier, Ressources
naturelles Canada
75
Le matériel
• Papier usé : utilisez une majorité de papiers « simples » comme du papier
journal, du papier non chloré ou du papier non glacé. Si vous ajoutez des
papiers colorés en petites quantités, vous obtiendrez des paillettes de couleur
dans la feuille. Il faut compter l’équivalent d’un vieux journal pour la réalisation
d’environ dix feuilles standard ;
• tamis : deux cadres de bois, l’un étant couvert d’un fin treillis ou d’une
moustiquaire ;
• bac rectangulaire, plus grand que le tamis ;
• seau ;
• mélangeur ;
• éponge ;
• tissu pas trop épais et légèrement plus large que le tamis ;
• rouleau à pâtisserie ou bouteille en verre ;
• pinces à linge ;
• corde à linge.
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Petites variations
• Pour l’écriture, l’effet buvard peut être supprimé en ajoutant à la pâte un peu
d’amidon, de gomme arabique ou de gélatine ;
• la pâte peut être blanchie avec quelques gouttes d’eau de Javel (mais c’est très
beau sans blanchiment) ;
• il est possible d’inclure des feuilles ou des fleurs séchées et aplaties.
77
• Boîte en carton ;
• papier kraft ;
• matériaux de construction tels que :
Carton
– revêtements de toiture,
– isolants de cellulose ;
• compost (le carton servant comme matière structurante et carbonée).
Source : Recyc-Québec
78
Le verre
Certaines matières peuvent être recyclées indéfiniment sans perdre
leurs propriétés. C’est le cas du verre ! Le verre est une matière
inerte. Si vous enterrez une bouteille de
vin, elle ne se décomposera pas et restera
dans sa forme originale pendant des
milliers et des milliers d’années. Dans les
sites d’enfouissement, cette matière ne fait
qu’occuper de l’espace. Contrairement aux
matières organiques, le verre ne contamine
pas le lixiviat et ne produit pas de biogaz.
Il existe plusieurs types de verre : le
verre plat, le verre creux et tous les verres
spécialisés. Mais attention ! la seule caté-
gorie acceptée dans les centres de tri est
celle des verres creux. Il est interdit de jeter
dans votre bac de récupération le verre
plat et le verre spécialisé ; si, par inadver-
tance, vous les y déposiez, ils prendraient
le chemin de l’élimination ! Contenants en verre
François Parent
79
81
L e recyclage du verre
Étape 1 – Centre de tri
Sur la chaîne de tri, le verre est séparé par couleur : brun, vert, clair et mixte.
Ensuite, le verre est vendu et expédié dans une usine de recyclage de verre.
82
Ce que vous déposez dans votre bac Produits fabriqués avec le verre recyclé
83
Le plastique
Saviez-vous que depuis 1976 le plastique est
la matière la plus utilisée dans le monde ?
De plus en plus, cette matière se retrouve
partout. Comme emballage, le plastique
remplace plusieurs autres matériaux tel le
verre. Selon une étude réalisée en 2000, le
plastique compte pour 7,3 % de nos déchets
domestiques. Je pense qu’en volume, il
dépasse d’autres matières. Cependant,
comme les taux sont calculés en fonction
du poids des objets et que le plastique est
léger, les données sont faussées !
François Parent La Politique québécoise a fixé comme
objectif le détournement de 60 % des résidus de plastique pour le
secteur municipal. Actuellement, seulement 9 % des plastiques sont
effectivement détournés de l’élimination. La tâche est immense.
Retroussons nos manches et, « à nos plastiques », recyclons !
Les plastiques sont fabriqués à partir du pétrole ou du gaz
naturel, des ressources épuisables qui, comme vous le
La récupération du plastique
savez déjà si vous avez une automobile, coûtent de
Quantité valorisable : 186 000 tonnes
Quantité plus en plus cher. Il existe deux grandes catégo-
récupérée :
16 000 tonnes
ries de plastiques : les thermoplastiques et les
(9 %) duroplastiques.
Les thermoplastiques, qui occupent 80 % du marché,
ont la propriété de pouvoir être chauffés et reformés
à volonté. Ce sont des plastiques plus mous, comme
ceux utilisés pour fabriquer les emballages. Lorsqu’on
réchauffe les thermoplastiques, ils ramollissent et se
durcissent en refroidissant. Pensez aux petits plats en
plastique qui « fondent » au four à micro-ondes !
Taux visé pour 2008 : 60 %
Données de 2004
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Le recyclage traditionnel
Ce procédé résulte en la retransformation des résidus de plastique en résines sous la
forme de granules, de flocons, de poudre, de billes ou de liquide. Il faut noter que la
pureté de la matière recyclable constitue un facteur essentiel si on veut obtenir des
M atière résultats probants lors de cette étape. Traiter les résines en fonction
recyclable de la nature de chacune d’elles constitue une autre exigence pour
réussir cette opération.
Matière pouvant être
réintroduite dans le procédé Cette opération comprend les étapes suivantes :
de production dont elle est 1. L’inspection, le broyage et le lavage du contenu des ballots ;
issue ou dans un procédé
2. Immersion du contenu des ballots dans une cuve de flottaison.
similaire utilisant le même
(Certains plastiques flottent, d’autres coulent. Ce procédé permet
type de matériau.
de séparer les résines des contaminants de manière à conserver
uniquement le type de plastique qui sera recyclé.)
3. Séchage du contenu des ballots. (Cette étape s’impose pour éviter des
problèmes lors de la fabrication de produits.)
4. Liquéfaction des granules sous l’effet de la chaleur et de la pression ;
5. Filtration de la matière qui en résulte ;
6. Coulage en fines pailles ;
7. Déchiquetage de ces pailles en granules.
Ces granules serviront à fabriquer, entre autres, des contenants non alimentaires,
des fibres de rembourrage, des tapis et plusieurs autres produits.
Le recyclage en vrac
Le recyclage en vrac n’exige pas autant de prudence pour traiter les différents types
de résine et prévenir la contamination. Il n’est donc pas nécessaire de franchir les
mêmes étapes que celles qui sont imposées par le recyclage traditionnel. C’est ce
qui explique que l’étape du tri est supprimée. Par ailleurs, comme la matière de
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base est composée de plastiques mixtes, elle doit malgré tout conserver un certain
niveau de pureté.
Le recyclage en vrac comporte deux étapes, à savoir la liquéfaction des
plastiques mixtes et leur moulage en produits de remplacement aux matériaux de
construction ou encore en plastique simili bois.
Le recyclage chimique
Ce procédé plus complexe, que l’on dénomme dépolymérisation, consiste à
transformer les résidus de plastique en monomères (petites
molécules). En effet, certains plastiques sont transformés M onomère
en monomères au contact de certains produits chimiques Molécule pouvant être
comme le méthanol ou le glycol d’éthylène ou encore sous associée à une ou plusieurs
l’effet de la chaleur et de la pression. Soulignons le fait que autres molécules identiques.
la dépolymérisation vise principalement le polyéthylène
téréphthalate (PET ou le chiffre 1) et qu’elle permet d’ajouter les résines ainsi
produites lors de la fabrication de contenants alimentaires dont le contenu recyclé
s’élève à 25 %.
Le recyclage thermique
Ce dernier procédé consiste à revenir à la base en transformant les résidus de
plastique en pétrole. Pour obtenir de nouvelles substances pétrolières, il faut passer
par la décomposition thermique, où les plastiques sont chauffés à une température
équivalant à celle qui liquéfie l’aluminium, soit 1 000 °C. À cette température, les
plastiques sont convertis en produits pétroliers liquides qui seront raffinés en dérivés
plastiques tels que des gazolines et des lubrifiants. Certains recycleurs ramènent les
résidus plastiques en gaz légers qui serviront de combustible sur place. Ce procédé
de recyclage offre plusieurs avantages importants : les plastiques contenant de hauts
niveaux de contamination peuvent être recyclés en toute sécurité ; on peut recycler des
plastiques mixtes et en vrac et le procédé est sans danger pour l’environnement.
Ces deux derniers procédés sont toujours objets de recherche et de dévelop
pement dans plusieurs pays dont les États-Unis, le Japon et l’Allemagne afin de
mieux comprendre et utiliser ces technologies qui ne nécessitent ni tri des résines
ni décontamination.
89
90 Source : Recyc-Québec
Le métal
À quoi vous fait penser le mot métal ? À de gros appareils électro-
ménagers comme les réfrigérateurs et les fours, à votre automobile
ou à la construction industrielle ? Il existe aussi dans nos maisons
de petits objets en métal que nous pouvons déposer dans le bac
de récupération, à savoir les boîtes de conserves fabriquées en
acier et les canettes, en aluminium. Les métaux représentent 4 %
de tous nos déchets domestiques et le taux de récupération s’élève
actuellement à 16 %. Comme l’objectif de la Politique gouverne-
mentale est, rappelons-le une fois encore, de détourner 60 % des
métaux d’origine domestique des sites d’enfouissement, force est
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Broyage
Les emballages en acier sont broyés et purifiés pour obtenir une ferraille prête à
être introduite dans les fours.
Les emballages en aluminium sont aussi broyés pour obtenir une qualité prête à
l’enfournement.
Fonte
Pour recycler la ferraille, il faut avoir recours à l’un des deux processus suivants : le
processus de convertisseur basique qui fait usage d’au moins 25 % d’acier recyclé
ou le processus au four à arc électrique qui, lui, se sert de presque 100 % d’acier
recyclé. Quel que soit le processus employé, l’acier est fondu à de très hautes
températures. Ajoutons que l’aluminium est aussi fondu dans un four spécial.
Mise en forme
L’acier liquide est coulé en continu sous forme de trois profilés originaux – les
billettes, les blooms et les brames – que l’on surnomme « demi-produits », en
fonction du produit final qu’on veut en faire. Quant à l’aluminium, il est coulé en
lingots.
Finition
À l’étape de la finition, les demi-produits sont transformés grâce à divers procédés
de chauffage, de laminage et de revêtement. Durant cette phase, on détermine leur
forme, leur taille, leurs propriétés physiques et la qualité de leur surface.
Il en est de même pour l’aluminium que l’on convertit en un nouveau produit
en faisant appel à différentes techniques.
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Ce que vous déposez dans votre bac Produits fabriqués avec le métal recyclé
Métal ferreux • Pièces de moteur ;
Boîtes de conserve et couvercles. • outils ;
• boîtes de conserve ;
• clous ;
• cadres ;
• laminé plat pour faire des appareils électroménagers ;
• structures d’acier de divers types, comme des poutrelles :
– pour les ponts,
– pour les bâtiments,
– pour les automobiles,
– des ronds à béton (tiges d’armature) ;
• fil.
Source : Recyc-Québec
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a plutôt été mis en place par les producteurs ou les entreprises qui
veulent que leur marchandise leur soit retournée. Les brasseurs de
bière trouvent important de réutiliser leurs bouteilles de bière
brunes plusieurs fois avant de s’en procurer de nouvelles. Ceci
diminue fortement les coûts de production et, en conséquence,
le prix de vente de la caisse de bière.
La consigne publique
La consigne publique s’occupe des contenants à usage unique
de boissons gazeuses et de bière. C’est la « vraie » consigne, celle
François Parent
qui est en vigueur depuis 1984, année de l’adoption de la Loi
sur les permis de distribution de bière et de boissons gazeuses qui
porte désormais le titre de Loi sur la vente et la distribution de
bière et de boissons gazeuses dans des contenants à remplissage
unique. Si vous voyez la mention « Consigné Québec » sur un
contenant, c’est qu’il est consigné au sens de la Loi.
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Saviez-vous que…
• En 2004-2005, il s’est vendu 1 milliard 360 millions de
contenants à remplissage unique.
• La bière est vendue dans des contenants à remplissage
multiple dans 86 % des cas.
• Même si la consigne existe depuis 1984, environ cinq milliards
de contenants se sont retrouvés à l’élimination.
• Les bouteilles de bière brunes sont récupérées à 98 % par le
système de consigne privé.
• Pour atteindre les objectifs de la Politique, il faudrait rapporter
80 millions de contenants de plus chez les marchands.
• Au Québec, en vertu d’une entente sur la bière, il ne peut y
avoir plus de 37,5 % de contenants à remplissage unique (CRU)
qui peuvent être mis en circulation par un même brasseur.
101
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Consommateur
Marchand 1 Marchand 2
vente du contenant, réception du contenant,
réception de la consigne rembourse la consigne
de 5 ¢ de 5 ¢
BGE ou
Recycleur
Recyc-Québec
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Matières compostables
Matières compostables, matières putrescibles, de
quoi s’agit-il exactement ? Ces matières qui comp-
tent pour 41 % de nos déchets, mais que sont-
elles en fait ? Des restes de table, des rognures de
gazon (en d’autres termes, le gazon coupé !), des
feuilles mortes, des branches d’arbres et même
les serviettes de table en papier souillées sont des
matières putrescibles qui peuvent être compostées.
Lili Michaud En fait, les matières putrescibles sont des matières
Les matières compostables organiques végétales ou animales qui pourrissent
Quantité valorisable : 1 287 000 tonnes et se décomposent.
Quantité
récupérée : Imaginez ce que serait devenue une poire
75 000 tonnes
(6 %)
après avoir été oubliée un mois sur le comptoir :
asséchée, aplatie, noircie, à demi tapissée d’une
légère mousse et exhalant peut-être une odeur
désagréable. Maintenant, imaginez ce qu’il advien-
drait d’une bouteille en plastique ou en verre que
vous auriez laissée sur le comptoir de cuisine
durant un mois ? Rien. Rien du tout. Le plastique
et le verre ne sont pas des matières organiques
et, par conséquent, ne se décomposent pas. Mais
Taux visé pour 2008 : 60 % le papier, lui, comme il est fabriqué à partir du
Données de 2004
bois, est-il organique ? Vous avez raison, c’est
une matière organique. Par contre, il ne se décompose pas si on
le laisse sur le comptoir durant un mois ou même un an. Mais
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L’ importance de l ’ oxygène
L’oxygène est très important pour notre survie. Il en est de même pour la survie
de plusieurs organismes, dont ceux qui décomposent les matières putrescibles. En
effet, ces résidus servent de nourriture à plusieurs organismes. Ainsi les ratons
laveurs viennent toujours visiter mon composteur pour y « voler » ce qui est encore
bon pour eux. Heureusement ils ne causent pas trop de dommages. Je n’ai qu’à
remettre le couvercle tous les matins.
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En se décomposant, l’eau contenue dans les résidus ainsi que l’eau de pluie
qui s’infiltre s’écoulent emportant tous les composés minéraux et organiques des
autres déchets enfouis. Cela fait penser à une cafetière filtre. L’eau qui coule du haut
ramasse tout ce que contient le filtre avant de se déverser dans la carafe. Cet effet
percolateur donne le liquide que l’on nomme affectueusement le lixiviat. Ce liquide
ressemble un peu à du jus de poubelle (vous avez dû en voir à l’occasion si l’un de
vos sacs à ordures en plastique s’était percé) qui avec la gravité est entraîné vers le
bas. Si le site d’enfouissement ne comprend pas une installation de récupération du
lixiviat, le liquide se répand directement dans les nappes phréatiques et les autres
plans d’eau situés autour du site. Compte tenu de la nouvelle réglementation en
vigueur, tous les sites d’enfouissement en activité devront un jour être équipés de
ces dispositifs de récupération.
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La collecte municipale
De plus en plus de municipalités proposeront une collecte des
résidus verts ou des matières putrescibles au cours des prochaines
années afin d’atteindre les objectifs fixés par le gouvernement
du Québec. Certaines municipalités ont offert des cours sur le
compostage domestique ; malheureusement, l’expérience n’a pas
été concluante, car trop peu de gens y ont participé. Pourtant,
c’est si simple de faire du compostage à la maison. Comme nous
vivons dans une société où tout doit se dérouler rapidement et que
le compost exige du temps et de l’attention, il paraît plus simple
d’offrir un nouveau service de collecte qui entraînera forcément
des coûts supplémentaires, tels que l’emploi d’un camionneur
qui devra ramasser les matières compostables, et celui d’autres
personnes qui seront chargées des traitements qui s’ensuivent.
Alors, ne vous étonnez pas si votre compte de taxes augmente !
Les villes qui ont à cœur d’atteindre les objectifs gouverne-
mentaux offrent habituellement les services suivants : collecte de
résidus verts (gazon, feuilles et branches), collecte de feuilles,
collecte d’arbres de Noël et collecte des matières putrescibles. Il
existe une différence appréciable entre chacune d’elles.
La collecte de résidus verts peut se faire tout au long de l’été.
Elle recueille seulement le gazon, les feuilles, les résidus de jardin
et les petites branches. On peut donc en déduire que les résidus
verts sont les résidus de jardinage mais sans les arbres.
La collecte de feuilles se fait en général au printemps et à
l’automne, à des dates précises. Elle n’accepte que les feuilles.
La collecte d’arbres de Noël, se fait bien sûr après la période
des Fêtes. Elle n’accepte que les arbres de Noël dépouillés de
toutes les décorations qui les ornaient. Cette précision est indis-
pensable : sans décorations.
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Textiles
Les vêtements… Chaque saison, le regard se tourne Les matières textiles
vers la nouvelle tendance annoncée, les nouveaux Quantité valorisable : 89 000 tonnes
tissus, les coloris à la mode, les chaussures conforta-
bles ou à talons aiguilles, etc. La mode se renouvelle à
l’infini et les commerces comptent sur ce changement Quantité
pour fidéliser leur clientèle. En 2003, les commerces récupérée :
26 000 tonnes
de détail ont vendu, au Québec seulement, pour (29 %)
3,5 milliards de dollars en vêtements ! Ce qui équivaut
à environ 500 $ par individu, incluant les bébés. Les
vêtements et les textiles comptent pour 2 % de tous les
déchets résidentiels. Chaque année, nous achetons en
moyenne 27 kilogrammes de vêtements et nous nous
départons de la même quantité. Quel gaspillage ! Taux visé pour 2008 : 50 %
Données de 2004
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Les vêtements qui sont en bonne condition, mais qui n’ont pas
trouvé preneurs ici sont souvent expédiés dans des pays défavo-
risés pour être réutilisés. Imaginez le gaspillage d’énergie que ces
situations occasionnent : les vêtements sont fabriqués en grande
partie dans des pays en développement (Chine, Bangladesh,
Taiwan, etc.), séjournent dans votre garde-robe au Québec avant
d’être acheminés dans d’autres pays moins développés pour vêtir
d’autres hommes ou femmes, puisque personne n’en veut ici !
Quelques conseils :
• achetez des vêtements durables, ils coûtent plus cher à
l’achat, mais durent beaucoup plus longtemps ;
• faites retoucher vos vêtements (une fermeture éclair, ça se
répare) ;
• transformez vos vêtements ;
• procurez-vous des vêtements de seconde main ;
• donnez vos vêtements à une friperie ou encore à un
organisme qui récupère les textiles.
Vous voulez être à la mode ? Voici la nouvelle tendance très
branchée : l’utilisation de vieux vêtements pour en confectionner
des neufs. Un pantalon devient une jupe, une jupe devient un sac
à main ou un chandail et ainsi de suite. Si vous vous sentez une
âme créatrice, vous pouvez le faire à la maison. Sinon, plusieurs
boutiques montréalaises offrent ces produits, telles que : La
Gaillarde, Harricana, Myco Anna, On & On, etc.
Encombrants
Encombrant, un terme tout à fait justifié pour décrire les électro-
ménagers, les meubles, les réservoirs à eau chaude, enfin tout ce
qui est volumineux, lourd et qui ne loge pas dans la poubelle
ordinaire. Ils sont pour le moins envahissants. Ils remplissent
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locale reprend votre appareil et vous remet un chèque de 75 $. non ramassés lors de la
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Quantité
Attention, tous les produits affichant
récupérée : un de ces signes sont dangereux. Lorsque
4 000 tonnes
(20 %) vous n’en avez plus besoin, qu’ils devien-
nent des déchets pour vous, c’est là qu’ils
se transforment en résidus domestiques
dangereux (RDD). Ils sont tous des produits
qui peuvent représenter un certain danger
pour la santé et l’environnement, que ce
soit lors de leur utilisation, de leur entre-
Taux visé pour 2008 : 75 % (huiles, peintures, pesticides)
et 60 % (autres RDD) posage ou de leur élimination inadéquate.
Données de 2004
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Saviez-vous que…
• En moyenne, chaque Québécois produit environ quatre
kilogrammes (kg) de RDD par année.
• Un pour cent de nos déchets résidentiels sont des RDD.
• Au Québec, chaque année, entre 25 et 30 millions de litres
d’huiles usagées ne sont pas récupérés.
• Seulement 60 % des huiles, 20 % des filtres et moins de 1 %
des contenants d’huile sont actuellement récupérés.
• Il en coûte en moyenne 1 600 $ la tonne pour prendre en
charge les RDD.
• En 2006, près de 2 700 tonnes de peinture et 900 tonnes
de contenants ont été récupérées au Québec. Le taux de
récupération de la peinture est estimé entre 50 et 60 % et
celui des contenants à 20 %.
Que faire de vos restes de peinture, de vos batteries ou de
vos piles usées ou de votre bouteille ou de votre bonbonne de
propane ? L’action à éviter à tout prix : les jeter à la poubelle.
Le bac de récupération ? Impossible même d’y penser, car si ces
produits sont posés dans le bac de récupération, la santé des
trieurs est en jeu ; de plus, la présence d’un seul de ces produits
dangereux risque de contaminer tout ce que le camion contient.
De même, si ces produits sont enfouis, il y a un grand risque de
contamination du sol et de la nappe phréatique. Si vous avez la
bonne idée de jeter l’huile usée dans l’égout ou dans l’évier, elle
coulera jusqu’aux sites de traitement des eaux usées municipales
qui ne sont pas nécessairement équipés pour traiter ce genre de
résidu. Résultat catastrophique : les résidus retournent à la nature.
Pire encore, si vous avez une fosse septique et que vous venez de
verser des solvants dans l’évier, vous venez de contaminer votre
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Solvant Régénération
Source : RECYC-QUÉBEC
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Plomb
Le plomb est un métal bioaccumulable, parce qu’il s’accumule dans un organisme
vivant. À long terme, il peut entraîner des problèmes de santé autant chez l’être
humain que chez les animaux. Il s’attaque principalement au système nerveux,
lui causant des désordres moteurs, ainsi qu’aux reins et au sang ; il peut même
provoquer le cancer. Il pénètre dans l’organisme par les voies respiratoires, la peau
et l’ingestion.
Le plomb est utilisé en soudure, mais surtout dans la fabrication d’écrans
de télévision et d’ordinateurs à rayons cathodiques où des pigments de plomb
sont ajoutés au verre pour empêcher l’exposition aux rayonnements. Lorsqu’il
est enfermé dans les tubes à rayons cathodiques, le plomb est sans danger pour
l’homme. Par contre, lorsqu’un écran est enfoui, la pression des autres déchets
provoque l’éclatement des tubes cathodiques, entraînant ainsi la libération du
plomb.
Mercure
Vous avez sûrement déjà entendu parler des poissons contaminés au mercure.
Les poissons prédateurs vivent plus longtemps et finissent par avoir de grandes
quantités de mercures dans leur organisme car, tout comme le plomb, le mercure
est bioaccumulable. Alors, si vous mangez ces poissons pollués, le mercure qu’ils
contenaient s’infiltrera dans votre corps.
Même s’il existe naturellement dans l’environnement, le mercure, en grande
quantité, peut avoir une incidence sur la santé des organismes vivants. Il existe
trois formes chimiques de mercure :
• le mercure élémentaire est liquide et argenté, c’est celui qui a été inséré dans
le thermomètre. Si vous en avez déjà brisé un, vous avez sûrement été fasciné
par les petites boules brillantes et argentées qui se promènent partout. Vous
ne vous êtes sûrement pas rendu compte qu’elles dégageaient une vapeur, car
elle est incolore et inodore.
• le mercure inorganique se forme lorsque le mercure élémentaire est combiné
à d’autres éléments comme le soufre, le chlore ou l’oxygène. Cette combinaison
crée des composés connus sous le nom de sels de mercure.
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Pneus
Saint-Amable, Québec, 16 mai 1990, vous vous
en souvenez ? Un énorme incendie qui a brûlé
3,5 millions de pneus en six jours. Une facture
de décontamination qui s’élève à 12 millions
de dollars ! Quelques mois plus tôt, le 12 février
1990, à Hagersville, en Ontario, 12,6 millions
de pneus ont brûlé durant 17 jours. À l’époque,
plus de 1 700 personnes ont dû être évacuées.
Triste constat, mais l’être humain a parfois
Marlène Hutchinson besoin de catastrophes pour s’ouvrir les yeux…
La récupération des pneus
Antérieurement à ces deux événements,
Quantité valorisable : 8 000 000 équivalent pneus automobile (EPA)
les vieux pneus étaient entreposés dans
des lieux à ciel ouvert, tous entassés les
uns contre les autres. À la suite de ces
deux graves incendies, les sites ont été
sécurisés et les pneus sont regroupés en
îlots clôturés pour empêcher un feu de se
répandre sur tout le site comme cela s’est
Quantité
récupérée :
produit en 1990. Le gouvernement québé-
6 900 000 EPA cois a alors mis en place des règlements
(86 %)
interdisant l’entreposage de nouveaux
pneus, créé un système de récupération
Taux visé pour 2008 : 85 % (objectif déjà atteint)
des pneus usés, financé des recherches
Données de 2004
140
Les pneus abandonnés sont des endroits propices aux insectes porteurs de virus.
Marlène Hutchinson
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Carton ondulé Utiliser les emballages pour d’autres Très répandu, peut fabriquer plusieurs
Emballage des matériaux matériaux sur le chantier nouveaux produits.
Béton Utiliser les blocs de béton pour d’autres Concassés, ils peuvent servir de granulats
Construction de la structure, chantiers. dans les couches de base des routes ou
du pavage pavages.
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Marlène Hutchinson
contre, il faut continuer la recherche pour découvrir la manière
de réemployer ou de recycler certaines matières comme le gypse
et les bardeaux d’asphalte, qui sont des matières fréquemment
utilisées dans la construction résidentielle.
Si vous avez des résidus de CRD dont vous voulez vous
départir, vous pouvez vous adresser à une cinquantaine d’en-
treprises privées de récupération sur le territoire québécois. Près
des deux tiers de ces récupérateurs et recycleurs sont concentrées
dans les régions de la Montérégie, de l’Estrie et de Montréal.
Comme il s’agit d’un domaine en pleine expansion, de plus en
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CD-ROM
Plastique D.C., à Granby, transforme les vieux CD (musique ou
informatique) en granules de plastique. Il faut simplement les
leur envoyer. Pour plus d’informations, contactez-les au 450 777-
7555 ou au 1 800 643-3933.
Cèdres
Vous venez de tailler vos cèdres ? Contactez une entreprise qui
recycle le cèdre. Habituellement, l’entreprise ramasse vos bran-
ches et résidus de coupe gratuitement chez vous. Ces entreprises
transforment les résidus de cèdre en huile. Pour en trouver une,
regardez dans les Pages JaunesMC de votre région sous la rubrique
« recyclage-service ».
Véhicule automobile
Vous vous êtes enfin décidé à vous débarrasser de votre vieille
minoune. Vous pouvez en faire don à divers organismes qui la
revendront afin de recueillir des fonds qui serviront à financer
différents programmes. Vous aurez même droit à un reçu d’impôt !
La Fondation canadienne du rein a mis en place le programme
Auto-Rein. Si vous avez un véhicule à leur donner, vous pouvez
téléphoner au 1 888 228-8673.
Lunettes
Votre vue a baissé ? Vous avez eu une chirurgie au laser et ne
désirez plus porter vos vieilles lunettes ? La majorité des cliniques
d’optométrie, si elles sont membres de l’Association canadienne des
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Articles de sports
Pour vos vieux patins qui traînent dans votre garde-robe depuis
deux ans et qui aimeraient bien trouver quelqu’un qui les utilise-
rait, il existe deux solutions : les donner à un organisme
ou les vendre (ou même les échanger) à un magasin.
Bien sûr, les organismes seraient très contents de les
recevoir, mais si vous avez besoin de vous faire quel-
ques sous ou si vous voulez échanger vos patins à glace
pour les nouveaux patins à roues alignées, il existe des
magasins comme Sport aux puces qui font l’achat ou
l’échange de vos articles de sports, tels que skis de fond,
skis alpins, bottes de ski, planches à neige, patins, vélos,
etc. Consultez les Pages JaunesMC pour en trouver un près
de chez vous.
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Accessoires de maison
Une fois encore, ces articles, s’ils sont en bon état, sont repris
par des organismes communautaires. Il y a aussi l’Entraide diabé-
tique du Québec qui fait la collecte gratuitement. Vous pouvez les
contacter au 1 800 361-3504 ou visiter leur site Internet au www.
entraidediabetique.org. Les articles recueillis sont vendus au Village
des valeurs et les profils générés sont versés à Diabète Québec.
Cartouches d’imprimante
Comme mon conjoint dit toujours, l’encre est
le liquide le plus cher au monde. Il a sûre-
ment raison, si on se réfère au coût d’une
cartouche neuve et au nombre de millilitres
qu’elle contient, c’est payer cher le litre ! Je
fais le calcul suivant : une cartouche d’encre
noire contient 19 ml et son coût s’élève à
28,86 $. Si mon calcul est exact cela équivaut
à 1 518,95 $ le litre ! Bien entendu, je n’ai pas
inclus l’emballage, la cartouche elle-même,
etc. Le coût est vraiment très élevé. Je vous
fais part d’un conseil qu’un vendeur m’a donné : si la garantie de
votre imprimante est expirée, vous pouvez vous rendre à plusieurs
endroits pour faire remplir vos cartouches. Si vous aimez mieux
faire l’achat de cartouches neuves, rapportez les cartouches usagées
au magasin. La majorité de ces commerces les reprennent gratuite-
ment pour les faire recycler, informez-vous ! La Fondation Mira les
recueille aussi pour amasser des fonds afin de subventionner leurs
activités. Vous pouvez les contacter au 1 800 799-6472.
Fluorescents
Vous êtes parmi ceux qui désirent abaisser le coût de l’électricité
qu’ils consomment ? Vous avez opté pour les nouvelles ampoules
fluorescentes afin de diminuer votre consommation d’énergie ?
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Malgré sa durée de vie très longue, elle finira bien par s’éteindre
cette ampoule ! Attention, il ne faut surtout pas la mettre à la
poubelle. Pourquoi ? C’est simple, les ampoules et les tubes fluo-
rescents contiennent du mercure ; ils sont donc des résidus domes-
tiques dangereux (RDD). Il faut les ranger avec les autres RDD. Il
existe seulement deux entreprises québécoises qui recyclent ces
ampoules. Ils en retirent le mercure et séparent le verre du métal ;
c’est une opération très délicate. Avant de jeter une ampoule à la
poubelle, assurez-vous qu’elle ne contient pas de mercure. Pour
le savoir, vérifiez ce qui est écrit sur l’emballage ; je vous confirme
d’ores et déjà que tous les fluorescents en contiennent !
Thermostats bimétalliques
Vous avez décidé de changer vos vieux thermostats bimétalli-
ques pour en installer des neufs, qui sont électroniques, plus
précis, économiseurs d’énergie, donc d’argent ? Une fois encore,
il faut faire attention. Certains anciens thermostats bimétalliques
contiennent du mercure et ne doivent pas être jetés dans les sites
d’enfouissement d’où ils peuvent contaminer l’environnement. Ils
doivent être traités comme des RDD, ce qu’ils sont d’ailleurs. Vous
ne savez pas si votre ancien thermostat contient du mercure ?
Contactez le fabricant. Grâce au numéro de modèle, il pourra
facilement vous dire s’il contient du mercure ou non.
Détecteurs de fumée
La durée de vie des détecteurs de fumée est d’environ 10 ans.
(N’oubliez pas de changer la pile deux fois par année.) Saviez-
vous que certains d’entre eux contiennent de l’américium 241,
une substance radioactive ? Il existe deux types de détecteurs.
Le premier est photoélectrique (ou optique) ; il détecte les incen-
dies à combustion lente. Vous savez les feux qui débutent par
une cigarette laissée sur le sofa. Le second, largement utilisé,
est ionique ; il détecte les incendies à grosses flammes qui se
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P lastique
TOUS les contenants et les couvercles en plastique qui affichent un des symboles de
recyclage suivants : 1, 2 et 5, peu importe la couleur.
Voici des exemples :
Contenants de produits alimentaires (p. ex. : pot de margarine, contenant de vinaigrette) ;
contenants de produits d’entretien ménager (p. ex. : contenant du savon à lessive, du
shampoing et du revitalisant, du lave-vitre).
Vérifiez auprès de votre municipalité si les matières suivantes sont récupérées :
Contenants et couvercles en plastique qui affichent un symbole de recyclage 3, 4 et 7, peu
importe la couleur ;
emballage en plastique pour les couches ;
poches de lait rincées ;
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sacs de lait ;
sacs à pain ;
sacs d’épicerie en plastique ;
sacs pour nettoyage à sec ;
sacs pour produits alimentaires (p. ex. : légumes surgelés).
M étal
Assiettes en aluminium ;
boîtes de conserve et leurs couvercles ;
canettes d’aluminium (jus, boissons gazeuses, etc.) ;
papier en aluminium.
V erre
Tous les pots et bouteilles en verre, peu importe la couleur.
Par exemple :
bouteilles de vin ;
bouteilles de spiritueux ;
pots ou bocaux de sauces ou d’huile à cuisiner.
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Contenants en styromousse
François Parent
partir de cette matière ? Tous les contenants en plastique affichant
le symbole de Möbius et le numéro 6 à l’intérieur de ce dernier,
les ustensiles et les verres en plastique en sont des exemples. Si
possible, évitez d’en acheter ou d’acheter les produits emballés
avec cette matière. Au comptoir des œufs, accordez la préférence
à ceux qui sont emballés dans le carton !
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François Parent
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Site d’enfouissement
vous. Vous pouvez même inviter le maire de votre ville et les de Lachute
conseillers municipaux à s’y rendre s’ils ne sont pas convaincus RIADM
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s’ils sont enfouis, ils émettront des biogaz, contrairement aux sacs
traditionnels en plastique, qui ne font que prendre de la place.
Les sacs en plastique oxobiodégradables sont des sacs en plas-
tique auxquels un additif est ajouté. Ce qui permet au plastique
de se dégrader plus rapidement sous l’effet des rayons UV, la
chaleur ou un stress mécanique. Les nouveaux sacs de la SAQ
sont fabriqués en plastique oxobiodégradables. Pour le moment,
deux incertitudes planent toujours sur le danger que représentent
ces sacs : quel est leur impact sur le compost et, à la longue, sur
leur recyclage ? Plusieurs recherches sont en cours pour confirmer
ou infirmer ces doutes. Le plus simple : évitez l’utilisation des sacs
ou, mieux, prenez des sacs réutilisables !
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Marlène Hutchinson
Un guide pour
COMPRENDRE et
AGIR Vous aimeriez en faire davantage pour préserver l’environnement
et minimiser votre contribution (et celle de votre famille) à la
pollution causée par l’escalade des déchets ?
Vous trouverez dans ce guide toutes les réponses à vos questions,
même à celles que vous n’oseriez pas poser.
déchets
Préparé par une spécialiste chevronnée du recyclage et de l’envi
VOS
ET VOUS
> inscrire dans vos valeurs de base le principe des 3RV (Réduire,
Réutiliser, Recycler et Valoriser),
> savoir quelles matières recyclables vous pouvez
déposer dans votre bac de récupération : papier/carton, Un guid
e pour
verre, plastique et métal, compr e
> respecter la consigne, une façon de récupérer certains n dre et a
contenants de boisson pour maximiser le taux de
gir
récupération,
> disposer des autres objets qui peuvent être récupérés
ailleurs que dans votre bac tels que les pneus, les résidus
domestiques dangereux (RDD), les encombrants,
Détentrice
les textiles, les matières putrescibles et les appareils de d’une maîtrise en
technologie de l’information, environnement,
> vous interroger sur votre consommation… Marlène
Hutchinson
est consultante
ISBN 978-2-89544-104-5
et formatrice en
environnement
,!7IC8J5-eebaef! depuis plusieurs
années.