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Collectif des tunisiens de Lampudesa

Les négociations avec la mairie patinent


Les représentants de la mairie avaient dit samedi que l’association Aurore qu’elle finance apporterait de la nourriture au gymnase. Il n’en a
rien été. Ni ce jour là, ni les jours d’après.
Mardi, au vu de l’échec du départ vers le 8e arrondissement, pour le foyer Aurore, les représentants de la Ville, avaient dit qu’ils viendraient
négocier le lendemain. Mercredi, ils n’étaient pas là. Et ce jeudi, ils ne sont venus que pour apporter la lettre dont le texte suit :

Paris le 11 mai 2011

Destinataire : Le collectif des Tunisiens de Lampedusa

Messieurs,

Nous souhaitons, dans la continuité de nos échanges depuis plusieurs jours faire un point sur les
discussions qui ont eu lieu hier. Nous regrettons profondément de n’avoir pu parvenir à une solution qui
aurait permis d’héberger dès hier soir l’ensemble des tunisiens occupant le gymnase du 100 rue de la
Fontaine au roi et de suspendre l’occupation de celui-ci. Seuls 60 d’entre vous ont pu être hébergés hier
soir au centre d’hébergement du Faubourg Saint Honoré.

Il est apparu évident que le nombre de personnes susceptibles d’être hébergées dépassait largement les
bases sur lesquelles nous discutions. Nous n’avons d’ailleurs jamais réussi à définir ensemble
précisément le nombre de personnes concernées, ce qui en l’espèce constitue une difficulté
insurmontable.

Compte tenu du nombre important de personnes qui souhaitent être hébergées à Paris dans ce difficile
contexte, il vous a été précisé depuis plusieurs jours que la Ville de Paris ne pouvait pas maintenir sa
proposition au-delà d’hier soir.

Nous sommes donc au regret de vous confirmer que les places d’hébergement seront dès ce soir dédiées
à l’ensemble des migrants tunisiens qui souhaitent y être hébergés.
Enfin, nous souhaitons pouvoir continuer à dialoguer avec vous dans le respect des règles que nous
avons définies ensemble, afin de rendre l’occupation du gymnase la moins inconfortable pour tous. Nous
souhaitons vous rappeler que ces règles ne peuvent souffrir d’aucune entorse car il est impératif que le
respect du lieu occupé soit garanti.

Force est de constater que depuis plusieurs jours, la situation s’est détériorée (bagarres, entretien des
lieux, dégradation du mur d’enceinte extérieur, ...). Parmi les règles que nous avons définies ensemble
dès samedi également, l’occupation maximum par 150 personnes constituait la limite au-delà de laquelle
nous ne respectons plus les normes incendies. C’est donc sur ce nombre de personnes que nous avons
travaillé ensemble et cela s’est malheureusement révélé insuffisant. Je vous rappelle à ce propos qu’au
même titre que les autres cette condition de sécurité n’est ni facultative ni négociable.
Nous souhaitons pouvoir donc retrouver une situation plus sereine afin de continuer à dialoguer et nous
comptons sur vous pour y parvenir.
Je vous prie de recevoir l’expression des mes sentiments les meilleurs.

Emmanuel Grégoire
Chef de cabinet du maire de paris

Oui, chaque jour arrivent au gymnase de nouveaux Tunisiens, quils viennent du parc de la porte de la Villette ou d’ailleurs, ou qu’ils aient
été relâchés après une rafle.
Mais des locaux vides suffisamment grands pour accueillir un lieu collectif sont disponibles à Paris. Rien n’oblige, si ce n’est la politique
municipale, à sous-traiter à l’association Aurore (dont les dirigeants sont au conseil d’administration de Vinci) l’organisation d’un
hébergement collectif que les tunisiens sont prêts à administrer eux-mêmes, comme l’a démontré leur lutte depuis le 1er mai.
Parmi ceux qui sont allés dormir mardi au foyer Aurore de la rue du fbg st-Honoré, 30 sont revenus au gymnase : l’engagement de la Ville
n’est pas respecté, il est interdit d’y manger dans la chambre, le foyer ferme le matin pour n’ouvrir que le soir, il faut donc en déguerpir
chaque matin, il y a une caméra à l’entrée, et le matin il faut sortir par 2 au maximum, on attend 5 minutes et 2 autres repartent, "c’est
comme une prison".
Pendant que la presse évoque les 300 000 euros attribués par la Ville à l’accueil des Tunisiens, le représentant de la mairie leur dit qu’ils
sont trop nombreux...

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