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Licence de Mécanique 3e année

Module LA 304
Parcours Mécanique et Modélisation

TRAVAUX PRATIQUES

DE

MÉCANIQUE DES FLUIDES


année 2008-2009

Université Pierre et Marie Curie – Paris 6


Liste des TP

TP 1. Écoulement laminaire en conduite

TP 2. Réaction d’un jet

TP 3. Mesure de débits

Alphabet grec

majuscule minuscule nom valeur majuscule minuscule nom valeur

Α α alpha a Ν ν nu n

Β β bêta b Ξ ξ xi x

Γ γ gamma g Ο ο omicron o

Δ δ delta d Π π pi p

Ε ε epsilon é Ρ ρ rhô r

Ζ ζ zêta dz Σ σ sigma s

Η η êta ê Τ τ tau t

Θ θ thêta th Υ υ upsilon u

Ι ι iota i Φ ϕ phi ph

Κ κ kappa k Χ χ khi kh

Λ λ lambda l Ψ ψ psi ps

Μ μ mu m Ω ω oméga ô

2
Consignes pour venir en TP

Chaque étudiant doit impérativement avoir lu ces textes avant de se présenter à la première
séance de TP. Il doit également se munir d’une calculatrice. Les séances ont lieu au :
Laboratoire TP Fluides et Thermique
bât. 502
Campus Universitaire
91405 ORSAY
Pour y accéder en transport en commun, il y a deux possibilités :
− RER B arrêt « Le Guichet » + bus 269-02 arrêt « de Broglie » ou bus 06-07 arrêt
« de Broglie »,
− RER B arrêt « Orsay Ville » + arrêt « Yvette » bus 06-07 circuit Plateau (l'arrêt de
bus « Yvette » est 100 m après la gare d’Orsay-Ville en direction de la rivière
l’Yvette) et arrêt « Belvédère ».
Durée du trajet à partir de la station Châtelet : environ 1h 15min
Pour y accéder par la route il y a également deux possibilités :
− N118 sortie « Centre Universitaire »,
− A10 suivre « Versailles-Saclay » sortie « Centre Universitaire ».

Plan d’accès depuis Paris

3
Plan du campus d’Orsay

arrêt
de Broglie

Laboratoire TP Fluides arrêt


bât 502 Belvédère

Plan des bâtiments 500 et du Laboratoire TP Fluides

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Rédaction d’un compte-rendu de TP
Objectif
Toute étude scientifique ou industrielle se décompose en quatre phases :
1. définition du problème,
2. définition de la stratégie d’action,
3. réalisation de l’étude,
4. appréciation des résultats.
Cette structure doit se retrouver dans un compte-rendu de TP.
Les phases 1 et 2 sont en général plus ou moins définies dans le texte du TP. Une
imprécision de la démarche et des objectifs est souvent fréquente dans un contexte industriel.
En effet, le client ne sait sais généralement pas très bien ce qu’il désire. C’est alors à vous de
définir, en collaboration avec le demandeur de l’étude, le cahier des charges, comprenant un
maximum de précisions pour ne pas avoir de surprise, les objectifs et la démarche à suivre.
L’existence de ce cahier des charges, en l’occurrence le texte du TP, permet évidemment de
garder à l’esprit les objectifs que l’on désire atteindre et éviter une dispersion de son travail.
La phase 3 est la phase d’exécution qui, pour un travail expérimental, se décompose en
une étape de mesure ou d’acquisition de données et une étape de dépouillement. Ces deux
étapes sont parfois éloignées dans le temps (plusieurs jours ou quelques mois) car l’étape de
mesure met en jeu du matériel et des installations avec des coûts de fonctionnement élevés. Il
est donc nécessaire de récolter et de noter un maximum de renseignements sur les conditions
expérimentales lors de cette étape d’acquisition pour pouvoir effectuer un dépouillement
ultérieur. Il est recommandé, dans la mesure du possible, d’effectuer un pré-dépouillement en
cours d’acquisition pour se rendre compte de la présence éventuelle d’un problème
expérimental (par exemple en représentant les valeurs brutes au fur et à mesure de leur
acquisition plutôt que de s’assurer de leur cohérence à partir d’un simple tableau de valeurs).
En ce qui concerne l’étape de dépouillement, il est important d’indiquer le détail de la
démarche suivie. Cela permet, en cas d’erreur décelée en fin d’étude, à une personne
extérieure d’apprécier et de reproduire la démarche.
La phase 4 est une phase de discussion et d’interprétation des résultats. Souvent bâclée par
les étudiants, elle est néanmoins primordiale. Elle permet de situer les résultats vis-à-vis du
problème posé et des objectifs à atteindre et d’en déduire la politique à suivre par la suite
(validation des résultats, remise ne cause des objectifs ou de la démarche, proposition de
nouvelles solutions). C’est à vous de le faire car vous connaissez le mieux la situation.
Le compte-rendu de TP doit être rédigé dans cet esprit. Tout doit y être consigné : les
objectifs, la démarche et les conditions expérimentales, les problèmes rencontrés, l’analyse
des résultats et les perspectives qui en découlent. Il doit cependant rester clair, simple et
concis. En résumé, le compte-rendu doit vous permettre de refaire seul le TP sans aide
extérieure en un minimum de temps (2 heures au lieu de 4 heures pour l’acquisition le
dépouillement et l’analyse).
Introduction
L’introduction doit exposer de façon générale le cadre du TP. Elle ne doit pas reprendre
l’introduction du texte de TP, mais replacer le sujet dans son contexte. Cette partie du
compte-rendu doit également mettre en évidence les objectifs des manipulations et les
différentes étapes pour y parvenir. Il est inutile de recopier le texte de TP ou les schémas.

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Figures et tableaux
Les figures doivent présenter les résultats des mesures. Il est toujours préférable de tracer
une courbe plutôt que de se contenter d’un tableau de valeurs, qui ne permet pas une bonne
interprétation des résultats. Par ailleurs, quand il vous est demandé de comparer plusieurs
séries de mesures, ou de comparer des mesures avec une théorie, il faut tracer l’ensemble des
résultats sur une même figure.
Le choix des échelles doit être dicté par une règle de simplicité. Lorsqu’une courbe est
tracée à la main, il faut choisir de préférence un multiple de 2 ou de 5 carreaux. Par exemple,
pour représenter des vitesses, on peut prendre 2 carreaux pour 10 m.s-1 ou 5 carreaux pour
10 m.s-1, mais jamais 3,5 carreaux pour 10 m.s-1.
Chaque figure doit posséder un titre global et un numéro. Les titres des axes des
abscisses et des ordonnées doivent figurer et donner la grandeur représentée, par exemple la
vitesse V, ainsi que son unité, par exemple (m.s-1). Si la grandeur est sans dimension, il
convient de le préciser (−). Lorsque plusieurs courbes sont reportées sur la même figure, une
légende doit nécessairement identifier les différentes courbes par des symboles, traits ou
couleurs différents.
Les points de mesures seront représentés sous la forme de symboles (points, croix, carrés,
losanges, ...) tandis que les évolutions théoriques ou les résultats de calculs seront
représentés par des lignes continues (traits, pointillés, ...). Il ne faut pas hésiter à employer
des couleurs pour distinguer les différentes courbes. Les erreurs de mesures seront reportées
sous la forme de barres d’erreur sur les points de mesure. Si l’erreur est constante pour tous
les points, elle peut être donnée uniquement dans le titre de la figure.
Calculs
Une calculatrice scientifique est toujours indispensable pour réaliser les calculs pendant
une séance de TP. Pour éviter un certain nombre d’erreurs dans les conversions d’unité, il est
fortement conseillé d’effectuer les applications numériques en utilisant des unités SI. On fera
également attention, lorsqu’on vous demande un développement analytique, à bien distinguer
l’expression littérale de l’application numérique. Vérifier que ces expressions littérales sont
homogènes à la grandeur physique recherchée avant de faire l’application numérique.
Commentaires
Le texte du compte-rendu doit comporter le développement des calculs et les résultats
numériques qui sont demandés dans le texte du TP. Chaque figure doit faire l’objet d’un
commentaire qui doit commencer par le descriptif des axes et des courbes. Par exemple,
« la figure 3 représente l’évolution de la vitesse axiale en fonction de la direction radiale,
pour trois débits différents ». Il faut être précis dans l’emploi du vocabulaire et utiliser
toujours le même terme pour la même grandeur physique, même si cela provoque des
répétitions.
On commentera également les écarts qui peuvent apparaître dans la comparaison entre les
mesures et la théorie. Les réponses aux questions qui sont posées par le chargé de TP feront
l’objet d’un commentaire écrit. Par contre, il est inutile de recopier l’ensemble du texte ou
des équations.
Conclusion
La conclusion a pour but de faire la synthèse de façon concise des principaux résultats
obtenus au cours du TP. Les problèmes qui ont été rencontrés en cours de manipulation
peuvent être mentionnés à ce niveau. Enfin, on évoquera les perspectives ou les applications
générales du TP.

6
Responsable Paris 6 : Th. FAURE

TRAVAUX PRATIQUES DE MÉCANIQUE DES FLUIDES

TP 1

ÉCOULEMENT LAMINAIRE EN CONDUITE

Septembre 2008

7
Écoulement laminaire en conduite
I. Introduction
Lorsqu'un fluide s'écoule dans une conduite, il s'exerce une résistance visqueuse qui crée
une perte d'énergie. Pour des conditions aux limites constantes imposées, Reynolds a montré
en 1883, qu'il existe deux sortes de régime d'écoulement suivant la valeur d'un nombre sans
dimension appelé nombre de Reynolds :
UD
Re =
ν
où U est une vitesse caractéristique, D une dimension caractéristique (ici le diamètre) et ν la
viscosité cinématique du fluide. Lorsque Re est faible, les lignes de courant sont des courbes
fixes dans l'espace : l'écoulement est dit laminaire. Au contraire lorsque Re est grand, les
lignes de courant se mélangent et l'écoulement est dit turbulent. À ces deux types
d'écoulement fondamentalement différents correspondent des pertes d'énergie différentes. Le
but de la manipulation est de vérifier les lois de perte de charge correspondant au régime
laminaire.
II. Rappels théoriques
Par définition la charge totale moyenne dans une section, qui représente l'énergie
mécanique totale par unité de poids, est :
p αU 2 p g αU 2
H= +z+ = + (1)
ρg 2g ρg 2g
où pg est la pression motrice et α un nombre sans dimension qui ne dépend que de la forme
géométrique de la section et de la répartition de vitesse dans cette section. Si dans une
conduite :
− la section est constante,
− l'écoulement permanent (ou permanent en moyenne),
− l'écoulement est établi (un écoulement est établi lorsque la vitesse est indépendante de
l'abscisse),
la perte de charge δH entre deux sections 1 et 2 s'écrit :
p g ,1 − p g , 2
δH = (2)
ρg
et se mesure à l'aide de capteurs piézométriques.
1. Pertes de charges en régime d’écoulement laminaire
Dans un tuyau cylindrique le mouvement d'une particule
r fluide est repéré par rapport aux
axes de coordonnées cylindriques (x, r, θ). Soit V la vitesse de la particule fluide de
composantes (U, V, W) dans ce repère. Faisons les hypothèses suivantes :
− l'écoulement est permanent,
− dans une section droite la pression est constante :
⇒ p = p(x)
− les composantes V et W de la vitesse sont nulles et la composante U n'est fonction que
de r.
Cette dernière hypothèse implique que l'écoulement est établi, c'est-à-dire que le fluide ne
subit aucune accélération suivant l'axe x.

8
Considérons maintenant le fluide contenu entre deux petits cylindres coaxiaux de rayon r
et r + dr et de longueur dx. Le bilan des forces qui s'exercent en projection sur l'axe (O, x)
est :
− sur les bases s'exercent les forces de pression qui valent :
p × 2π r dr et − (p + dp ) 2π r dr (3)
− sur les côtés interviennent les forces d'origine visqueuse. Avec les hypothèses
précédentes, le tenseur des contraintes visqueuses se simplifie et se réduit à une tension
tangentielle. Les forces correspondantes ont pour valeur :
dU ⎡ dU d ⎤
μ 2π r dx et μ⎢ + (dU )⎥ 2π (r + dr ) dx (4)
dr ⎣ dr dr ⎦
L'accélération suivant (O, x) étant nulle, la projection suivant (O, x) des forces doit aussi être
nulle.
À partir de (3) et (4) et en négligeant les termes du 2ème ordre, on obtient :
dp ⎛ d 2 U 1 dU ⎞
= μ⎜⎜ 2 + ⎟ (5)
dx ⎝ dr r dr ⎟⎠
ou :
dp μ d ⎛ dU ⎞
= ⎜r ⎟ (6)
dx r dr ⎝ dr ⎠
Le membre de gauche de (6) ne dépend que de x tandis que le membre de droite ne dépend
que de r. Ceci implique que ces deux membres sont égaux à une constante près que l'on
appelle –a. Nous avons alors :
dp
= −a (7)
dx
μ d ⎛ dU ⎞
⎜r ⎟ = −a (8)
r dr ⎝ dr ⎠
La résolution de (7) entre deux sections 1 et 2 distantes de L donne :
δp
p1 − p 2 = aL ou a= (9)
L
De (8) on obtient par intégration :
ar 2
U=− + b log r + C

où b et C sont des constantes d'intégration définies par les conditions limites suivantes :
i. en r = 0, la vitesse reste finie ⇒ b=0
aR 2
ii. en r = R, la vitesse est nulle (adhérence à la paroi) ⇒ c=

d’où :
U= (a

)
R2 − r2 (10)

que l’on peut réécrire :


⎛ r2 ⎞
U = U m ⎜⎜1 − 2 ⎟⎟
⎝ R ⎠
Par définition, le débit volumique s’écrit :
R
q v = ∫ 2πr U dr (11)
0
d’où :
9
πaR 4
qv = = U q πR 2

où Uq est la vitesse débitante. On a donc :
aR 2
Uq = (12)

À partir de (9) et (11) on obtient la relation appelée loi de Hagen-Poiseuille, entre la
différence de pression et le débit :
πR 4
qv = δp (13)
8μL
Les considérations dimensionnelles amènent à écrire la perte de charge sous la forme :
2
L Uq
δp = Λ ρ (14)
D 2
où Λ est un coefficient sans dimension, appelé le coefficient de perte de charge régulière. On
en déduit :
δp
Λ= 2
(15)
L Uq
ρ
D 2
L'équation (12) montre qu’en écoulement laminaire :
64
Λ= (16)
Re
avec :
UqD
Re =
ν
où D est le diamètre de la conduite et ν la viscosité cinématique du fluide.
2. Pertes de charge en régime d’écoulement turbulent
Dans les écoulements turbulents, les phénomènes physiques sont beaucoup plus
compliqués. On a longtemps utilisé des formules empiriques pour calculer le coefficient de
perte de charge Λ. Des considérations de similitude permettent de dire que Λ est une fonction
du nombre de Reynolds Re et de la rugosité du tuyau. Cependant si Re n'est pas trop grand, la
rugosité n'intervient pas et alors Λ = f(Re). Ainsi en régime turbulent, on emploie la formule
de Blasius :
0,316
Λ= 1
(17)
Re 4
3. Changement de régime
Entre le régime laminaire et le régime turbulent il existe une région intermédiaire où le
profil des vitesses est mal connu. Pour un écoulement en conduite de section circulaire, le
changement du régime laminaire au régime turbulent est obtenu pour un nombre de Reynolds
de l'ordre 2000. Cependant, en prenant certaines précautions, il est possible d’obtenir un
régime laminaire pour des nombres de Reynolds supérieurs à 2000, en particulier pour un
parfait état de surface de la conduite. On a ainsi pu observer le régime laminaire jusqu'à des
valeurs du nombre de Reynolds de l'ordre de 75000.

10
4. Longueur d'entrée
Le fluide provient d'un réservoir dans lequel sa vitesse est nulle. L’écoulement est accéléré
à travers le pavillon d’entrée (convergent) et la vitesse se modifie peu à peu pour atteindre
une valeur limite. La longueur de tuyau nécessaire à l'établissement du régime (vitesse égale
à la vitesse limite à 1% près) est appelée longueur d'entrée l. On admet que l est donnée par
les formules suivantes :
l
− en régime laminaire = 0,03 Re (18)
D
1
l
− en régime turbulent = 0,8 Re 4 (19)
D
III. Manipulation

1. Description
La figure 1 présente l'installation vue de dessus et de profil : le fluide est de l'huile qui
circule en circuit fermé. Elle est pompée à partir d'un réservoir et amenée par le tuyau
horizontal inférieur à une chambre de tranquillisation transparente. Le fluide passe à travers
un convergent parabolique dans le tuyau supérieur où les mesures sont effectuées. Le tuyau
est muni de 18 prises de pression permettant de déterminer le gradient axial de pression. Près
de l'extrémité aval une sonde de pression totale permet de déterminer le profil des vitesses. À
la sortie du tuyau on peut observer le jet formé par l’huile, à travers un déflecteur transparent.
Le débit est mesuré à l'aide d'une balance située au-dessus du réservoir et réglé par une vanne
en V by-pass. Un capteur capacitif Serv’Instrumentation permet la mesure des pressions. Le
tableau de la figure 2 donne les différentes cotes de l'installation.
Pour effectuer les relevés de mesure, on utilisera les tableaux donnés en annexe.
2. Mode opératoire
1. Mise en marche de la pompe
− ouvrir la vanne supérieure en V du by-pass,
− faire démarrer la pompe : mettre la manette du contacteur sur la position ON et
appuyer sur le bouton vert,
− fermer légèrement la vanne en V du by-pass.
Il est extrêmement important de manœuvrer cette vanne lentement.
L’huile remplit alors la chambre de tranquillisation dont on purge l'air au moyen du
robinet situé au-dessus de celle-ci.
2. Réglage du débit
Le débit se règle au moyen de la vanne en V du by-pass. Il augmente lorsqu'on ferme
cette vanne.
3. Capteur de pression
Le capteur est relié d'une part aux 18 prises de pression, d'autre part à la sonde
horizontale et à une prise de pression statique pour la mesure de la vitesse.
4. Balance - Mesure du débit
− placer le contrepoids à environ 40 kg,
− fermer le réservoir avec la manette située sur son côté,
− déclencher le chronomètre lorsque l'équilibre est atteint,
− régler le contrepoids à environ 70 kg. Arrêter le chronomètre lorsque l'équilibre est à
nouveau atteint.
Ne pas oublier de vider le réservoir après la mesure.

11
IV. Travail demandé
On procédera aux mesures suivantes pour 2 débits différents.
1. Répartition longitudinale de pression.
Tracer la répartition de pression en fonction de la distance longitudinale pour différentes
valeurs de Re, c’est à dire la courbe p = p(x), où p est la pression lue sur le capteur.
En déduire la longueur d’entrée lexp.
Tracer en régime laminaire :
lexp = f(Re)
Comparer avec les valeurs de lthé obtenues à l’aide des formules théoriques.
2. Profil de vitesse
Donner la formule permettant d’exprimer la vitesse en fonction des pressions statique et
totale mesurées à l’aide du tube de Pitot. Tracer le profil de vitesse dans la conduite U = f (r ) .
Calculer l’erreur de mesure réalisée sur la vitesse en évaluant les incertitudes
expérimentales et placer les barres d’erreur sur la courbe U = f (r ) .
3. Coefficient de perte de charge
À partir de la pesée, déterminer le débit et en déduire la vitesse débitante et le nombre de
Reynolds.
Calculer le coefficient de perte de charge mesuré Λexp et le coefficient de perte de charge
théorique Λthé. Comparer ces valeurs.
Tracer log(Λ) en fonction de log(Re).

12
13
FIG. 2

prise de pression n° distance axiale x (cm)


1 15,24
2 30,48
3 45,72
4 60,94
5 76,20
6 91,44
7 106,68
8 121,92
9 137,16
10 152,40
11 182,88
12 213,36
13 243,84
14 274,32
15 350,52
16 426,72
17 502,92
18-19 551,38

Diamètre intérieur de la conduite D = 1,905 cm

x
perturbateur de l’écoulement
prise de pression totale
19
prise de pression statique

1 2 3 17

pression
totale 18

pression
statique

D = 1,905 cm

14
ÉCOULEMENT LAMINAIRE EN CONDUITE
Répartition de pression
Date :
Noms :
Feuille n°1 : Évolution axiale de la pression débit 1

prise de pression x p
−2
n° (10 m) (Pa)

1 15,24

2 30,48

3 45,72

4 60,94

5 76,20

6 91,44

7 106,68

8 121,92

9 137,16

10 152,40

11 182,88

12 213,36

13 243,84

14 274,32

15 350,52

16 426,72

17 502,92

551,38

15
ÉCOULEMENT LAMINAIRE EN CONDUITE
Répartition de pression
Date :
Noms :
Feuille n°2 : Évolution axiale de la pression débit 2

prise de pression x p
−2
n° (10 m) (Pa)

1 15,24

2 30,48

3 45,72

4 60,94

5 76,20

6 91,44

7 106,68

8 121,92

9 137,16

10 152,40

11 182,88

12 213,36

13 243,84

14 274,32

15 350,52

16 426,72

17 502,92

551,38

16
ÉCOULEMENT LAMINAIRE EN CONDUITE
Répartition de vitesse
Date :
Noms :
Feuille n°3 : Évolution radiale de la vitesse débit 1

y r p19 − p18 U
(m) (m) (Pa) (m.s−1)

17
ÉCOULEMENT LAMINAIRE EN CONDUITE
Répartition de vitesse
Date :
Noms :
Feuille n°4 : Évolution radiale de la vitesse débit 2

y r p19 − p18 U
(m) (m) (Pa) (m.s−1)

18
Responsable Paris 6 : Th. FAURE

TRAVAUX PRATIQUES DE MÉCANIQUE DES FLUIDES

TP 2

RÉACTION D’UN JET

Septembre 2008

19
Réaction d’un jet
I. Introduction
Lorsqu'un jet fluide vient frapper une surface solide, il exerce sur celle-ci une force qui est
fonction de la vitesse du jet et de la forme géométrique du solide. Les applications des jets
sont très nombreuses : turbine Pelton, propulsion fusée par réaction, propulsion par hélices,
propulsion par coussin d'air, etc…
Cette manipulation permet d'étudier l'impact d'un jet d'eau sur deux obstacles différents :
un hémisphère et une plaque plane. L'application des théorèmes de Bernoulli et de la quantité
de mouvement permet de prévoir la valeur théorique de la force exercée. On cherche à
vérifier si cette théorie est valable et à en déduire quelle est la forme d'obstacle la plus
intéressante dans la pratique.
II. Rappels théoriques

1. Fluide parfait

Théorème d’Euler ou de la quantité de mouvement


Les hypothèses sont les suivantes :
− les filets fluides sont suffisamment étroits pour que p, ρ et V restent constantes dans
une section droite ;
− le mouvement est permanent (indépendant du temps) ;
− le fluide est incompressible.
Soit V1 et V2 les vitesses supposées constantes des sections AB et CD (figure 1).
Le torseur de la quantité de mouvement qui sort du volume ABCD est égal au torseur des
forces extérieures appliquées au même volume. En égalant la résultante de ces torseurs, on
obtient la relation suivante :
( )
r r r
Q V2 − V1 = ∑ F (1)
Application au cas d'un jet frappant un obstacle
Soit un jet d'eau frappant un obstacle, sir l’on néglige les frottements et les pertes de
charge, la seule force extérieure est la force F qu'exerce l'obstacle. Appliquons le théorème
d'Euler au volume ABCD :
( )
r r r
Q V2 − V1 = F (2)
En projection sur l'axe (O, x) on obtient :
Q(V2 cos α − V1 ) = F (3)
Le théorème de Bernoulli appliqué à la ligne de courant MN, donne :
1 1
p M + ρgh M + ρVM2 = p N + ρgh N + ρVN2 (4)
2 2
La vitesse étant supposée constante dans une section droite :
pM = patm = pN
et :
1 2 1
VM + gh M = VN2 + gh N
2 2
Si les sections AB et CD sont pratiquement dans le même plan horizontal :
hM = hN
et donc :
20
VN2 = VM2
d’où :
VM = VN = V1 = V2
la relation (3) s'écrit alors :
F = QV1 (cos α − 1) (5)
La force F′ exercée sur l'obstacle est égale et opposée à F :
F′ = QV1 (1 − cos α ) (6)

masse de
610 g

détail

M
D C A B

évacuation
de l'eau
arrivée
d'eau
Figure 1 : Schéma de l’installation.

21
2. Fluide réel
En réalité le fluide n'est pas parfait et il se produit dans l'écoulement une perte d'énergie
due aux frottements. Par suite V2 n'est pas égal à V1 et la force F″ exercée dans ce cas est
légèrement inférieure à F′ = qV1(1−cos α). On tient compte des frottements en introduisant de
manière empirique dans l'équation (6) un coefficient C appelé souvent rendement et défini
comme suit :
F′′
= C ⇒ F′′ = CQV1 (1 − cos α ) (7)
F′
III. Manipulation

1. Description des appareils

Banc hydraulique et jet


La figure 1 montre le dispositif de création du jet. Un tuyau vertical alimenté par le banc
hydraulique est terminé par une tuyère qui produit un jet d'eau. Ce jet se réfléchit sur un
obstacle (hémisphère ou plaque plane). La tuyère et l'obstacle sont enfermés dans un cylindre
transparent, dont la base possède un trou pour l'évacuation de l'eau vers une balance.
Appareil de mesure
L'obstacle (plaque ou hémisphère) est soutenu par un bras de levier qu'on peut équilibrer
en déplaçant un poids de masse m = 610 g (figure 2). On peut mesurer ainsi la force F″.
2. Mode opératoire

Réglage du bras de levier permettant la mesure de F″


En l'absence de jet, placer la masse au zéro de la règle et s'assurer par la vis de réglage de
l'horizontalité du levier. Pour cela, on dispose d'un cylindre solidaire du bras de levier et
possédant deux encoches. Ce cylindre traverse le couvercle du cylindre en Plexiglas et
l'horizontalité est réalisée lorsque les deux encoches se situent de part et d'autre du cylindre.
Pour connaître F″ lorsqu'un jet frappe l'obstacle, il suffit de déplacer la masse jusqu'à ce
qu'on ait à nouveau l'horizontalité. La force F″ est alors donnée par la relation (figure 2) :
y
F′′ = mg (8)
x
avec x = 15,24 cm.

x = 15,24 cm y

P = mg

F″

Figure 2 : Équilibre de la balance.

22
Mesure de la vitesse V1 au point d'impact du jet
Les appareils de mesure permettent de connaître la vitesse V0 à la sortie de la tuyère. Si D
est le diamètre de la tuyère et Q le débit, la vitesse V0 supposée constante à la sortie de la
tuyère est alors :
2
⎛D⎞
Q = ρV0 π⎜ ⎟
⎝2⎠
d’où :
4Q
V0 = (9)
ρD 2 π
avec le diamètre de la tuyère D = 10 mm.
Pour connaître la vitesse V1 au point d'impact, appliquons le théorème de Bernoulli à une
ligne de courant passant par les points M et T (figure 1) et tels que :
− en M : VM = V1
− en T : VT = V0
d’où :
1 1
p1 + ρgh 1 + ρV12 = p 0 + ρgh 0 + ρV02 (10)
2 2
où :
p1 = p0 = patm
donc :
V12 = V02 + 2g( h 0 − h 1 )
Si l’on pose z = (h1 −h0), il vient alors :
V12 = V02 − 2gz (12)
où z est la distance entre la tuyère et l'obstacle, prise égale à 0 pour l'hémisphère et à 3,13 cm
pour la plaque plane.
Obstacle
On dispose de deux obstacles différents, montés sur deux installations différentes. On
passera de l’une à l’autre pour effectuer les mesures :
− plaque plane : dans ce cas le jet repart en faisant un angle de 90° par rapport au jet
incident ;
− hémisphère : le jet est dévié de 180° par rapport au jet incident.
IV. Travail demandé
Pour différentes valeurs du débit et pour chacun des deux obstacles différents :
1. Calculer et relever :
VD F′′
Q, V1, Re = 1 , F′, F″, C =
ν F′
2. Tracer les courbes :
F′ = f(Q.V1) et F″ = f(Q.V1) sur une même figure
F′′
C = = f ( Re ) sur une autre figure
F′
3. En supposant que :
m = 610 ± 5 g

x = 15,25 ± 0,03 cm

23
D = 10 mm ± 0,01 mm

calculer l’erreur de mesure pour chacun des points. Les différences entre F′ et F″
appartiennent-elles au domaine d’incertitude ?
4. Les courbes expérimentales F″ = f(Q.V1) passent-elles effectivement par l’origine ?
Sinon, expliquer le décalage observé entre les courbes.
5. Lequel des deux obstacles permet de récupérer la plus grande énergie du fluide ?

24
RÉACTION D’UN JET
Date :
Noms :
Tableau 1 : Plaque plane

M t Q V0 V02 V1 Q V1 Re F´ y F´´ C
-1
(kg) (s) (kg/s) (m.s ) (m2.s-2) (m.s-1) (kg.m.s-2) (-) (N) (m) (N) (-)

25
RÉACTION D’UN JET
Date :
Noms :
Tableau 2 : Hémisphère

M t Q V0 V02 V1 Q V1 Re F´ y F´´ C
-1
(kg) (s) (kg/s) (m.s ) (m2.s-2) (m.s-1) (kg.m.s-2) (-) (N) (m) (N) (-)

26
Responsable Paris 6 : Th. FAURE

TRAVAUX PRATIQUES DE MÉCANIQUE DES FLUIDES

TP 3

MESURE DE DÉBITS

Septembre 2008

27
Mesure de débit
I. Introduction
La manipulation est basée sur l'étude de plusieurs dispositifs de mesure de débit : tube de
Venturi, diaphragme, coude et rotamètre (figure 1) chaque dispositif engendre une perte de
charge singulière. Les dispositifs seront étalonnés grâce à une mesure par pesée. Le but est de
comparer les différentes méthodes de mesure du débit et leurs résultats : linéarité, précision,
sensibilité, facilité de fabrication et d'emploi de chaque instrument.
II. Rappels théoriques

1. Tube de Venturi
Un tube de Venturi est une conduite dont la section est variable, constitué d’une partie
convergente, puis d’une partie divergente. La section minimale S2 est appelée col de la
conduite.
a. Étude en fluide parfait
Le théorème de Bernoulli entraîne que :
⎛ V2 ⎞
∫Σ ⎜⎝ p + ρgz + ρ 2 ⎟⎟⎠ Vn ds = 0

En supposant que la vitesse est uniforme dans une section droite, l’équation précédente, écrite
entre la section 1 et la section 2 (col), devient :
⎛ V2 ⎞ ⎛ V2 ⎞
V1S1 ⎜⎜ p1 + ρgz1 + ρ 1 ⎟⎟ = V2 S 2 ⎜⎜ p 2 + ρgz 2 + ρ 2 ⎟⎟
⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠
Par ailleurs, l’équation de conservation de la masse s’écrit :
q v = V1S1 = V2 S 2
ce qui donne, en notant la pression motrice pg = p + ρgz :
V12 V22
p g ,1 + ρ = p g,2 + ρ
2 2
En utilisant à nouveau la conservation du débit, on peut écrire :
V22 ⎡ ⎛ S 2 ⎞ ⎤
2

p g ,1 − p g , 2 = ρg (h 1 − h 2 ) = ρ ⎢1 − ⎜ ⎟ ⎥
2 ⎢ ⎜⎝ S1 ⎟⎠ ⎥
⎣ ⎦
avec h1 et h2 les hauteurs d’eau correspondant à chacune des prises sur le manomètre
différentiel. Il vient alors :
1
V2 = 2
2g(h 1 − h 2 )
⎛ S2 ⎞
1 − ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ S1 ⎠
On en déduit l’expression théorique du débit :
S2
q v , th = V2S 2 = 2
2g( h 1 − h 2 )
⎛S ⎞
1 − ⎜ 2⎟
⎝ S1 ⎠

28
b. Étude en fluide visqueux
Si l’on ne néglige pas la viscosité, le théorème de Bernoulli conduit à :
⎛ V2 ⎞ ⎛ V2 ⎞
V1S1 ⎜⎜ p g ,1 + ρ 1 ⎟⎟ = V2 S 2 ⎜⎜ p g , 2 + ρ 2 ⎟⎟ + Pf
⎝ 2 ⎠ ⎝ 2 ⎠
où le terme supplémentaire correspond à la puissance dissipée par la viscosité du fluide
(Pf > 0). Dans ces conditions, le débit mesuré qv,exp est plus faible que le débit théorique
obtenu en fluide parfait, et l’on a :
q v , exp = Cq q v , th
où Cq < 1 est le coefficient de débit qui est fonction de la géométrie du tube et du nombre de
Reynolds de l’écoulement.
2. Diaphragme
Un diaphragme placé dans une conduite crée une perte de charge importante. Cependant,
si la section de mesure aval (6) est située à proximité (environ un diamètre) du diaphragme
(figure 1) la perte de charge entre les sections amont (5) et aval (6) est très faible.
a. Profils de vitesse dans les sections de mesure
− section amont (5) : à l'amont, si la section est située assez loin du diaphragme pour que
l'écoulement n'y soit pas encore perturbé (environ un diamètre), le profil de vitesse est
celui d'un écoulement permanent en conduite. Si l'écoulement est laminaire, le profil est
parabolique, si l'écoulement est turbulent, le profil est sensiblement plat.
− section aval (6) : l'écoulement à l'aval est celui d'un jet noyé. Donc, si la section de
mesure est à une distance d'environ un diamètre, les vitesses sont uniformes dans toute
la section du jet.
b. Calcul du débit
Le théorème de Bernoulli non généralisé implique que la vitesse soit uniforme dans les
deux sections de mesure. Lorsqu'il n'en est pas ainsi, on peut appliquer le théorème de
Bernoulli généralisé sur une surface fermée Σ. Alors, dans un écoulement permanent, s'il n'y a
aucune puissance fournie ou reçue à l'intérieur d'un volume de contrôle, nous avons :
⎛ V2 ⎞
∫Σ ⎜⎝
⎜ p + ρ gz + ρ
2 ⎟⎠
⎟ Vn ds = 0

Appliquons cette formule à la surface fermée représentée sur la figure 2 et limitée par le
contour ABCD comprenant la section amont (5), les lignes de courant limitant le jet : AC et
BD, et la section du jet CD située dans la section de mesure (6). Le long des surfaces latérales
il n'y a aucun débit et il vient donc :
⎛ V2 ⎞ ⎛ V2 ⎞
∫S ⎜⎝ g 2 ⎟⎠ n S∫ ⎜⎝ g 2 ⎟⎟⎠ Vn ds
⎜ p + ρ ⎟ V ds = ⎜ p + ρ
5 6

Dans les deux sections (5) et (6) la vitesse est parallèle à la direction du tube, ce qui entraîne
que la pression motrice pg = p + ρgz = cst et nous obtenons :
ρV52 ρV62
p g ,5 + α5 = p g,6 + α 6
2 2
où V5 et V6 sont les vitesses moyennes dans les sections et où α5 et α6 sont des coefficients
numériques dépendant uniquement de la loi de répartition des vitesses. Dans le cas d'un
écoulement turbulent pleinement développé (section 5) α5 = 1,02 ; dans le cas de
l'écoulement uniforme (section 6) α6 = 1. En reportant ces expressions on obtient :

29
p g ,5 − p g , 6 α V2 ⎡ α ⎛ V ⎞2 ⎤
= 5 5 ⎢ 6 ⎜ 6 ⎟ − 1⎥
ρg 2g ⎢⎣ α5 ⎝ V5 ⎠ ⎥⎦
Par ailleurs, la conservation du débit s'écrit :
q v = S5 V5 = σV6 = C cS D V6
σ
avec C c = où σ est l’aire du jet et SD l’aire du diaphragme. L'expérience montre en effet
SD
qu'au passage du diaphragme, le jet se contracte et que σ < SD. Le coefficient Cc dépend du
rapport r / R des rayons du diaphragme et de la conduite, ainsi que du nombre de Reynolds de
l'écoulement et de la qualité du biseau. Cependant, on peut, en première approximation,
supposer qu'il ne dépend que du rapport r / R. Les valeurs suivantes sont alors suffisantes
pour déterminer Cc :

r/R 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9
Cc 0,611 0,616 0,622 0,633 0,644 0,662 0,687 0,722 0,781

Le tableau ci-dessus est extrait de « Theory of Jets in Ideal Fluids » par M. I. Gurevich. Les
valeurs de Cc données ici correspondent à un canal de section rectangulaire, mais elles sont
pratiquement identiques pour une section circulaire. Dans le cas de la manipulation
r = 10,5 mm et R = 25,5 mm. Reportons Cc dans la relation précédente, on obtient
successivement :
p g ,5 − p g , 6 α5 V52 ⎡ α 6 ⎛ S5 ⎞ 1
2

= ⎢ ⎜ ⎟ 2 − 1⎥
ρg 2g ⎢⎣ α5 ⎝ S D ⎠ C c ⎥⎦
α5q 2v ⎡ α 6 ⎛ S5 ⎞ 1 ⎤
2
p g ,5 − p g , 6
= ⎢ ⎜ ⎟ − 1⎥
ρg 2gS52 ⎢⎣ α5 ⎝ S D ⎠ C c2 ⎥⎦
S5
q v , th = 2g( h 5 − h 6 )
⎡ α ⎛ S ⎞2 1 ⎤
α5 ⎢ 6 ⎜ 5 ⎟ 2 − 1⎥
⎢⎣ α5 ⎝ S D ⎠ C c ⎥⎦

3. Coude
Deux prises placées à l'amont (7) et à l'aval (8) du coude permettent de mesurer la chute de
pression dans le coude. Les sections S7 et S8 ont les mêmes valeurs et la relation entre la
chute de pression et la vitesse est de la forme :
p g , 7 − p g , 8 = K 1V 2 ⇒ qv = Kc h7 − h8
En pratique, la détermination de la constante Kc se fera par un étalonnage sur différents
points.
4. Rotamètre
Le rotamètre est constitué d'un flotteur pouvant se déplacer dans un tube vertical
transparent dont le diamètre est légèrement croissant. Le déplacement du flotteur est
sensiblement proportionnel au débit. Cependant, la théorie qui va suivre est très simplifiée et
un rotamètre nécessite normalement un étalonnage. Le rotamètre peut être assimilé à un
convergent suivi d'un divergent ou plutôt d’un élargissement brusque (figure 3). Dans cette
configuration, le théorème de la quantité de mouvement conduit à la formule de Borda-
Carnot :

30
1
δH = (VA − VB )2
2g
où δH est la perte de charge entre les deux sections, VA est la vitesse dans la section minimale
et VB la vitesse après l'élargissement.
Lorsque le flotteur est immobile, son poids est équilibré par la chute de pression dans le
rotamètre. Le poids du flotteur étant constant, la perte de charge l'est également d’où :
1
δH = (VA − VB )2 = cst
2g
Nous exprimons d'abord la conservation de la masse :
q v = VA S A = VBS B
avec :
SA = 2π rf δ.
S B = 2π rf δ + π rf2 ≈ π(rf + δ )
2

où rf est le rayon du flotteur et δ l'espace (supposé petit) entre le tuyau et le bord extérieur du
flotteur.
⎛ 1 1 ⎞ S − SA
VA − VB = q v ⎜⎜ − ⎟⎟ = q v B
⎝ SA SB ⎠ SASB
( )
avec S B − S A = π rf2 et S A S B = 2π rf δ π rf2 + 2π rf δ ≈ π rf2 2π rf δ
d'où :
2
1 ⎛ qv ⎞
δH = ⎜ ⎟ = cst
2g ⎜⎝ 2π rf δ ⎟⎠
il vient alors :
q v = cst δ
On voit donc que qv est proportionnel à δ. Si l est la distance du flotteur à la position
d’origine et si θ est l'angle du tuyau tronconique, on a δ ≈ l θ. Le débit qv est alors
proportionnel à l en première approximation. On a ainsi :
qv = cst θ l = Kr l
En pratique, la détermination de la constante Kr se fera par un étalonnage sur différents
points.
III. Manipulation
La figure 1 montre les différents appareils placés dans l'ordre suivant (sens de
l'écoulement) :
− tube de Venturi : deux prises de pression sont situées l'une à l'amont (1), l'autre au
col (2).
− diffuseur : deux prises de pression sont situées l'une à l'entrée (3), l'autre à la sortie (4),
mais ne sont pas utilisées au cours de cette manipulation.
− diaphragme : deux prises de pression sont situées l'une avant (5), l'autre après (6) le
diaphragme et permettent de calculer le débit. L'expérience montre en effet que la
pression est constante non seulement à l'intérieur du jet, mais aussi sur tout le reste de la
section.
− coude : la différence de pression dans le coude est obtenue à partir des prises (7) et (8).
− rotamètre : une échelle graduée permet de mesurer le déplacement du flotteur. En
pratique, la hauteur du flotteur est graduée directement en l.min-1.

31
IV. Calculs et résultats
Pour différentes valeurs du débit (au moins 10), relever successivement :
− les hauteurs d'eau sur le multimanomètre,
− le déplacement du rotamètre,
− le débit qv mesuré à l'aide de la balance.
Calculer les valeurs théoriques du débit en fonction de (hi – hj) pour le tube de Venturi et
le diaphragme, respectivement à l'aide des formules indiquées ci-dessus. Comparer ces
évolutions avec les courbes d’étalonnage des différents instruments obtenues par la mesure
du débit qv par la pesée. Tracer les courbes suivantes :
(
⎧⎪ q v , th = f h 1 − h 2 )

(
⎪⎩q v ,exp = f h 1 − h 2 ) pour le tube de Venturi

(
⎧⎪ q v , th = f h 5 − h 6 )

(
⎪⎩q v ,exp = f h 5 − h 6 ) pour le diaphragme

q v ,exp = f ( h7 − h8 ) pour le coude

q v ,exp = f (l ) pour le rotamètre


On prendra soin de reporter les points de mesure et les courbes théoriques correspondant à
un même instrument sur la même figure. On tracera aussi la comparaison entre les formules
théoriques, ou l’étalonnage des instruments, et l’expérience, à savoir :

q v , th (Venturi) = f (q v ,exp ) pour le tube de Venturi

q v , th (diaphragme) = f (q v ,exp ) pour le diaphragme

q v ,étal (rotamètre) = f (q v ,exp ) pour le rotamètre


q v ,étal (coude) = f (q v ,exp ) pour le coude
V. Conclusion
Comparer les différentes valeurs obtenues. Remarques et suggestions.

32
TUBE DE VENTURI

Date :
Noms :
Feuille n°1

qv,exp h1 h2 h1 − h 2 qv,th
(m3.s-1) (mm) (mm) (m3.s-1)
(mm1/2)

33
DIAPHRAGME

Date :
Noms :
Feuille n°2

qv,exp h5 h6 h5 − h6 qv,th
(m3.s-1) (mm) (mm) (m3.s-1)
(mm1/2)

34
COUDE

Date :
Noms :
Feuille n°3

qv,exp h7 h8 h7 − h8
(m3.s-1) (mm) (mm)
(mm1/2)

35
ROTAMÈTRE

Date :
Noms :
Feuille n°4

qv,exp l
(m3.s-1) (m3.s-1)

36
37
38

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