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50 ans de CLIPSAS, Bilan et Perspectives

Un mot définit parfaitement le monde actuel : la fragmentation: le


nord riche et le sud pauvre; une zone de tradition judéo-chrétienne
une autre zone islamique, et l’Orient avec ses propres traditions
millénaires; un monde d’information qui vit et raisonne à une grande
vitesse, et d’autres mondes avec des rythmes différents.
Un monde qui vit à grande Vitesse, entre des générations nées dans
un entourage analogique et d’autres générations nées dans un
entourage digital, et aussi entre des peuples pleins de richesses, mais
exploités et des peuples pleins de richesses fruit de l’exploitation;
entre les employés et les cadres, les patrons et les esclaves, les
progressistes et les conservateurs

Notre institution n’échappe pas à cette fragmentation du monde


moderne: au contraire, elle la reflète et la multiplie. Les façons bien
différentes de voir et de comprendre la Franc-maçonnerie, presque en
opposition, l’ont tiraillée par le haut et par le bas tout au long de
l’histoire, souvent de façon simultanée vers plusieurs directions:
nous retrouvons des FF:. et des SS: de chaque côté de l’histoire de
l’Indépendance américaine, de la Révolution Française, de
l’émanation des nations d’Amérique Latine ou de la commune de
1871. Il y a eu, et il y a, des FF:. et SS:. ayant des opinions
différentes, même en opposition, dans presque chaque aspect de
notre expérience de vie.

En fait, cette fragmentation est logique et nécessaire; la pluralité fait


partie de toute société saine. De même en Franc-maçonnerie; encore
plus, qui plus est car notre institution se base sur un dialogue
fraternel. La Fraternité est la clé de voûte de notre édifice, qui nous
permet d’être en désaccord de façon constructive, au lieu de nous
opposer entre nous. Et cependant, qui parmi nous n’a pas une seule
fois manqué à cette règle?

Nous vivons dans une société confuse, complexe, et de plus en plus


fragmentée. La plus grande fragmentation se trouve dans le monde
réel et le monde virtuel: entre ce qui est vécu et ce qui est imposé
par les medias d’information en tant que “monde réel.”
Submergés dans cette dynamique les organisations comme CLIPSAS
peuvent mettre un frein à cette atomisation continue de notre
expérience. Si l’un des préceptes de base de la Franc-maçonnerie est
“unir ce qui est épart” il faut des organisations comme CLIPSAS,
Nous oublions souvent ceci: la Franc-maçonnerie est un outil pour
l’amélioration de l’être humain, de la société et elle doit être vigilante

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envers les deux, avec la même intensité et même dévouement. Dans
ce but est né CLIPSAS, il y a dix ans; rappelons ce qui fût dit

Les Francs-maçons d’aujourd’hui, membres de CLIPSAS, hommes et femmes de


différentes races, convictions philosophiques, de toutes les nations, qui nourrissent
les liens de fraternité, entre eux, et avec les êtres de tous les continents, déclarent:

,
- que tous les habitants de la Terre doivent s’unir par le biais des actions
qui favorisent l’émergence d’une véritable solidaricé humaine

- qu’ils réagissent face au fondamentalisme, face à toute aggression ou


toute exclusion.

- ils doivent travailler pour le développement harmonieux de


tous les

- êtres humains en liberté de conscience et dans le respect


réciproque.

Pour atteindre ces objectifs, il est nécessaire que chaque homme ou


femme joue bien son rôle, en travaillant progessivement vers
l’élimination de l’injuste économie mondiale, l’aliénation physique ,
morale et spirituelle des peuples ainsi que le respect de
l’environnement.

Il n’est pas nécessaire de dire qu’aujourd’hui, notre monde, est, en termes


généraux, un peu plus mal qu’en 1961. Bien que pendant ces derniers 50
ans, nous avons vécu des moments magnifiques, par exemple la fin de
plusieurs dictatures, l’ouverture de certaines sociétés africaines, ou
l’émergence d’un outil de Communication global, bienque certains manques
de pouvoir, n’ont pas donné suite à des démocraties solides, et stables; en
Afrique certains encore meurent de faim, ou à conséquence des guerres;
l’accés à la Toile est menacé; les infrastructures à peine existent elles; et si
elles existent , elles sont entre les mains des pouvoirs factiques du moment.

Il y a cinq ans, lorsque nous avons fêté le 45ième anniversaire de


CLIPSAS, la crise actuelle n’était pas encore au stade où elle se
trouve maintenant. Nous savons pertinemment qu’elle a enrichi
certains riches, et appauvrit les plus pauvres. Aussi a-t-elle aiguisé
les problèmes latents dans notre premier monde, comme par
exemple la xénophobie et le racisme. De plus, la crise a minimiser les
perspectives de futur de certaines générations de jeunes, déjà assez
frustés auparavant, elle a accablée les droits élémentaux dans des
pays qui luttent encore pour s’en sortir. Et pour en finir avec tous ces

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non-sens, on voit un recul vers une étape de danger d’un renouveau
du fondamentalisme dans presque toutes les religions.
CLIPSAS ne peut pas rester en silence face à tout ceci.

Notre rôle ne peut pas se limiter uniquement à faire des


proclamations, bienqu’elles soient d’un signe de combat envers
l’injuste statu quo du monde. Nous devons plus que jamais mettre
en avanti les valeurs de la Modernité qui nous ont donné la lumière:
soit la solidarité, la justice sociale, la liberté pour tous les êtres
humains du monde. Nous ne pouvons pas permettre que les idéaux
de l’Illustration soient expliqués dans les livres d’Histoire en tant
qu’une étape courte. Nous devons leur donner suite, les faire vivre
au travers des actions, des déclarations que les organismes comme
CLIPSAS peuvent faire valoir au sein des Nations Unies.

Aujourd’hui, c’est un jour de célébration : il est difficile actuellement


qu’une institution philantropique et altruiste comme CLIPSAS arrive à
son 50 ième anniversaire. Il est temps de regarder en arrière, et
regarder nos réalisations, nos sentiments satisfaits en sa juste
mesure.
Mais comme Jano Bifonte, nous ne pouvons pas oublier de regarder
vers l’avant qui, se dessine obscur et dangereux, et qui nous mènera
vers le combat contre l’injustice, l’ignorance et la pauvreté.

Les Maitres Franc-maçons, nous connaissons l’union entre nous, cette


union capable de surmonter les difficultés: il y a la moelle dans cet
os, et il serait suffisant de se mettre en route ensemble et unis, dans
le but de relever ce corps social malade, pour qu’il devienne plus
juste, plus libre, et plus fraternel, objectif que nous avions tous
lorsque, il y a quelques années, nous avons traversé une porte
étroite, les yeux bandés , le pas tremblant, vers un atelier d’ouvriers
dans la Franc-maçonnerie Universelle.

J’ai dit
Jordi Farrerons
S∴G∴M∴
Gran Logia Simbólica Española
20-05-2011

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