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FIÈVRE Q

Aspects épidémiologiques & Méthodes diagnostiques


Charlotte Taton & Pierre Alain Jacob
BRÈVE INTRODUCTION

• Bactérie intracellulaire obligatoire: coxiella Burnetii


• Zoonose mondiale à tropisme peu spécifique
• 3 types de manifestation chez l’homme,
- asymptomatique (50% des cas)
- aigüe: fièvre isolée, pneumonie, hépatite, méningo-encéphalite, péricardite, myocardite.
- chronique: endocardites, infection de prothèses vasculaires, infections osseuses,
accouchement prématuré, avortements, baisse de poids des nouveaux-nés

• Chez l’animal:
Infertilité, avortements, mortinatalités, mises bas prématurées,
nouveaux-nés chétifs.
ASPECTS ÉPIDÉMIOLOGIQUES
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE

• Répartition mondiale, exception faite de la nouvelle


Zélande et de Hawaï.

• En Belgique, Etat endémique


• Incidence accrue dans les pays limitrophes aux Pays-bas et
en Allemagne ainsi qu’au Danemark.

• En France, incidence élevée dans la région


de Marseille.
ASPECTS ÉPIDÉMIOLOGIQUES
RÉSERVOIRS NATURELS

• Réservoir principal constitué par les petits rongeurs


• Rôle de la tique dans la conservation de l’agent pathogène et la
dissémination de la maladie.
• Affecte pratiquement tous les mammifères
• Affecte également oiseaux, reptiles et poissons.
• Les animaux de rente, bovins, moutons et chèvres,
représentent la principale source d’infection
humaine, fréquemment porteurs de formes
persistantes asymptomatiques.
• Rôle épidémiologique mineur des volailles, pigeons
et animaux de compagnie...
ASPECTS ÉPIDÉMIOLOGIQUES
CAS PARTICULIER DE LA TIQUE

• Rôle de la tique dans la conservation de l’agent pathogène et la


dissémination de la maladie.
• Multiplication des Coxiella dans la lumière et la muqueuse
digestives et dans les glandes salivaires.
• Transmission trans-ovarienne décrite.
• Mode de transmission aux mammifères mal défini.
• Mais pas de variation saisonnière
impliquant clairement la responsabilité
des tiques chez l’homme en France
• Poux et autres acariens
ASPECTS ÉPIDÉMIOLOGIQUES
PATHOGÉNIE

•Multiplication dans les monocytes et les macrophages.


•Trois formes morphologiques
• forme métaboliquement active ou large cell variant (LCV)
• forme intermédiaire dite spore-like particle (SLP)
• forme extracellulaire ou small cell variant (SCV)

• La forme SCV est libérée à la suite de la lyse


cellulaire ou par exocytose. Elle peut infecter
à nouveau une cellule ou devenir végétative
et résister dans le milieu extérieur.
•Coxiella burnetii est extrêmement infectieuse.
ASPECTS ÉPIDÉMIOLOGIQUES
RÉSISTANCE AU MILIEU EXTÉRIEUR

•Aux conditions de température drastique


•Aux changements de pH
•À la dessiccation
•Aux pressions osmotiques importantes
•Aux rayonnements UV
•Aux Formol (0,5 %), phénol (1%), et eau de
Javel (0,5 %)
ASPECTS ÉPIDÉMIOLOGIQUES
EXCRÉTION & TRANSMISSION
ASPECTS ÉPIDÉMIOLOGIQUES
EXCRÉTION & TRANSMISSION

• Latence durable chez les bovins


• Excrétion dans le placenta et les produits foetaux, dans le lait, les
urines, les matières fécales.
• Deux cycles distincts: sauvage & domestique
• L’infection se fait le plus souvent par inhalation (caractère saisonnier de
cette voie) ou ingestion (controversé). Macrophage alvéolaires et
Cellules de Kupfer en 1ère ligne.
• Transmission à l’homme exceptionnellement trans-cutanée via les
tiques, mais rôle de la tique dans la transmission inter-animal par
inhalation des matières fécales de la tique.
• Voie verticale anecdotique.
ASPECTS ÉPIDÉMIOLOGIQUES
POPULATIONS À RISQUES

• Professionnels
• Consommation de lait cru
• Immunodépression, valvulopathies
cardiaques
• Femmes enceintes prédisposées aux
formes chroniques
• Les enfants ne représente que 1-2% des
cas diagnostiqués
MÉTHODES DIAGNOSTIQUES

On définit différentes méthodes diagnostiques:


la clinique, la bactériologie et la sérologie.
MÉTHODES DIAGNOSTIQUES
CLINIQUE

•RUMINANTS: avortements, nouveaux-nés faibles et infectés.

•AUTRES ESPÈCES: infections subcliniques, splénomégalie, très


rares avortements (chat).

•HOMME:
- forme aigüe: Etat fébrile, Pneumonie ou hépatite.
- Forme chronique: principalement endocardite.
MÉTHODES DIAGNOSTIQUES
BACTÉRIOLOGIE

•ANALYSE IMMUNOHISTOCHIMIQUE:
On observe du matériel granulaire immunopositif dans le
cytoplasme des macrophages issus de la zone d’inflammation.

•FROTTIS COLORÉ AU KÖSTER:


Difficile car intra-cellulaire
MÉTHODES DIAGNOSTIQUES
SÉROLOGIE

•Le diagnostique définitif de fièvre Q est


basé sur une augmentation significative du
taux d’anticorps dans le sérum.(Elisa)

•La PCR est un outil indispensable pour un


diagnostic précoce d’une fièvre Q aigüe.
MÉTHODES DIAGNOSTIQUES
PROPHYLAXIE

•2 études pour évaluer la séroprévalence de fièvre Q dans les élevages


laitiers Wallons ont été menées en 2006 et 2008. Après sélection
aléatoire de 50 puis 150 élevages, des prélèvements ont été effectués
dans le tank à lait. La prévalence était de 57.8% en 2006 et de 71.2%
en 2008. Ces études permettent une meilleure information en vue de
cibler les élevages atteints de Coxiellose.

•Contrôle des arthropodes piqueurs.

•Vaccination: le vaccin doit se faire en phase 1 pour réduire efficacement


l’excrétion de la bactérie et la contamination de l’environnement.
BIBLIOGRAPHIE

• Cours de bactériologie 2009/2010 de 2e GMV,


• Angelakis E., Raoult D., Q fever, Vet. Microbiol., 2010; 140, 297-309.
• Lepidi, H.; Fournier, P.E.; Karcher, H.; Schneider, T.; Raoult, D. Clin. Microbiol. and
Infection, 2009, 15, 171-172.

• Schneeberger, P.M.; Hermans, M.H.A; Hannen, E.J. et al, Real-time PCR with serum
samples is indispensable for early acute Q fever, Clin. and vaccine immunol., 2009, 17, 321-324.

• Czaplicki, G.; Houtain, J.Y.; Mullender, C.; Manteca, C.; Saegerman, C., Bulk tank milk,
reliable tool for diagnosing Q fever in dairy herds ?, Epidémiologie et santé animale, 2009, 56, 117-127.

• E.Rousset, E Russo,M. Pépin,D. Raoult Epidémiologie de la fièvre Q animale. Situation en


France, Med Mal Infect, 2001 ; 31 Suppl 2 : 233-246

• AFSSA. Fièvre Q: rapport sur l’évaluation des risqué pour la santé publique et des outils de gestion des
risqué en élevage de ruminants. Rapport adopté par le Comité d’experts spécialisé « Santé animale » le
8 juin 2004.

• Site de l’AFSCA http://www.favv.be/santeanimale/fievreq/ mai 2010

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