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Cette disposition légale, d’une simplicité toute apparente, n’avait jamais été étudiée
en profondeur même si elle date déjà de 1963. C’est à cette lourde tâche que
l’auteur, juriste à l’INASTI1, s’est attelé. Et les résultats auxquels il est parvenu
confirment ce que nous craignons et que nous avons rappelé en préambule.
Dans la deuxième partie de son ouvrage, l’auteur analyse avec beaucoup de minutie
le champ d’application de l’article 5 (les journalistes, les correspondants de presse
et les personnes jouissant de droits d’auteur) ainsi que les conséquences pratiques
de son application (le non assujettissement au statut social des travailleurs
indépendants de ces trois catégories de personnes lorsqu’elles bénéficient déjà d’un
statut social au moins équivalent).
1Pour éviter toute ambigüité, il est à préciser que cette étude n'engage que son auteur et
non pas l'INASTI (cf. avertissement en tête de la publication).
1
16 juillet 2008 dont Journalistes vous a parlé à de nombreuses reprises déjà) sur
cette disposition. La question pour l’auteur ici est de déterminer les conséquences,
sur le plan du statut social des travailleurs indépendants (et des journalistes en
particulier), dans le cas où une personne (1) jouit de droits d'auteur ne dépassant
pas le plafond au-delà duquel ces revenus sont considérés comme des revenus
professionnels au sens de la loi du 16 juillet 2008 (soit, pour l’exercice d’imposition
2010, 51.920 EUR) et (2) n’est pas assujettie au statut social des travailleurs
indépendants en raison d’une autre activité.
Il existe ici uniquement deux possibilités : soit, pour le travailleur indépendant, une
incidence limitée au niveau du calcul des cotisations sociales (à savoir, la cotisation
minimum puisque le montant des revenus pour l'assiette des cotisations est égal à
0, avec les conséquences négatives que l'on peut facilement imaginer pour le calcul
des pensions) 2, soit une exclusion de l’assujettissement à la sécurité sociale. Après
une analyse extrêmement fouillée, l’auteur arrive à la conclusion que, bien
malheureusement, c’est la deuxième solution qui devrait logiquement primer
(exclusion de l’assujettissement), dès lors que, dans la philosophie de la loi du 16
juillet 2008, les revenus de droits d'auteur (en-dessous du plafond) sont considérés
comme ne provenant pas d'une activité professionnelle.
En conclusion de ce qui précède, l’auteur conclut que l’article 5 n’a donc plus
aucune raison d’être ni aucune utilité en ce qui concernent les personnes qui
jouissent de droits d’auteur, sauf dans le cas où le montant de leurs droits d’auteur
dépasse le plafond fixé par la loi de 2008 (et encore, dans ce cas, uniquement à
concurrence de ce dépassement).
2 Dans le cadre de cette première thèse, l'auteur souligne également la difficulté d'identifier
le travailleur indépendant, étant donné l'absence de communication de revenus par
l'administration fiscale, sauf dans le cas d'une éventuelle enquête du service d'inspection de
l'INASTI.