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Direction de l’administration pénitentiaire

Le travail en prison
Une démarche citoyenne
Le travail en prison

« Les autorités pénitentiaires doivent s’efforcer


de procurer un travail suffisant et utile [aux détenus] »
Règle pénitentiaire européenne 26.2

Travailler en détention doit être considéré comme un droit pour les détenus qui le
souhaitent.

L’activité professionnelle est fondamentale pour la réinsertion future des per-


sonnes incarcérées.
Elle leur permet aussi de s’assurer une rémunération pour aider leurs familles, amé-
liorer leur quotidien en détention, préparer leur sortie et indemniser les victimes.
Le travail en prison

Différentes possibilités
• Le service général : les détenus par-
ticipent à l’entretien et au fonctionnement
de la prison.
• Les ateliers de la régie industrielle
des établissements pénitentiaires
(RIEP).
• Le travail en concession : les déte-
nus travaillent pour le compte d’entre-
prises privées qui installent un atelier en
prison.

Dans les prisons dont la gestion est


confiée à des groupements privés ce
sont eux qui ont contractuellement en
charge le travail et la formation des déte-
nus.

Enfin, les détenus peuvent aussi travailler


pour leur propre compte ou pour une
association.
Les avantages
pour l’entreprise

Une démarche citoyenne


pour un projet d’entreprise socialement responsable

L’entreprise qui choisit de


travailler avec des détenus :

• facilite leur réinsertion sociale ;


• participe ainsi à la lutte
contre la récidive ;
• fournit un revenu qui permet
au détenu d’indemniser les vic-
times ;
• leur permet d’assurer un sou-
tien familial.
Les avantages
pour l’entreprise

Une solution économique :


flexibilité et proximité

Le travail en prison offre 3 avantages :

• proximité : avec 192 établissements pénitentiaires, il existe au moins une prison


par département ;
• gain financier : un mode de rémunération basé sur la production réelle et des
charges patronales diminuées de moitié ;
• flexibilité : une souplesse et une réactivité qui permettent de mobiliser rapide-
ment un grand nombre d’opérateurs pour répondre aux commandes.
Les conditions
de l’emploi en prison

Le travail en détention obéit


à des règles spécifiques.

Un cadre souple Le Code de procédure pénale indique que « les relations de


travail des personnes incarcérées ne font pas l’objet d’un
contrat de travail ». Le détenu n’est donc pas salarié de
l’entreprise pour laquelle il travaille.

Couverture sociale Les détenus bénéficient d’une protection sociale dès leur
incarcération. L’administration procède à leur inscription à
la CPAM. Les détenus sont garantis contre les accidents du
travail et les maladies professionnelles par l’application du
régime spécial de la sécurité sociale. Ils sont également affi-
liés à l’assurance vieillesse du régime général de la sécurité
sociale.

Rémunération L’organisation, les méthodes et les rémunérations du travail


doivent se rapprocher le plus possible de celles des activi-
tés professionnelles extérieures.
Les conditions
de l’emploi en prison

Durée du travail L’article D.108 du Code de procédure pénale précise que


la durée du travail pénitentiaire doit se rapprocher
des horaires pratiqués dans la région ou le type d’activité
concerné. Elle ne peut être supérieure.

Hygiène et sécurité Les règles d’hygiène et de sécurité sont applicables aux


détenus. Cependant, elles ne s’étendent pas aux disposi-
tions relatives à la médecine du travail en raison des règles
propres au travail pénitentiaire.
À noter :
• la protection des détenus contre les risques d’accidents est prévue dans le Code
de la Sécurité sociale,
• le suivi sanitaire des personnes incarcérées qui travaillent est assuré par les unités
médicales implantées dans chaque établissement,
• les entreprises sont encouragées à délivrer une attestation de compétences à
l’issue de la période de travail.
Le service général

Le service général désigne l’ensemble des emplois


occupés par des détenus dans des fonctions
de maintenance, de restauration,
d’entretien des lieux de vie collective.
• 6 800 postes de travail ;
• Plus de 18 millions d’euros versés en
salaires ;
• 3 à 7 heures de travail par jour.
La RIEP

La régie industrielle des établissements pénitentiaires


existe depuis 1951. Depuis 1998, elle est gérée
par le service de l’emploi pénitentiaire (SEP),
service à compétence nationale.
Le SEP est chargé
• d’organiser la production de biens et
de services par des détenus et d’en assu-
rer la commercialisation ;
• d’assurer la gestion et l’aide au déve-
loppement d’activité de travail ou de for-
mation dans les établissements péniten-
tiaires ;
• de gérer la régie industrielle des établis-
sements pénitentiaires (RIEP).

De nombreux secteurs d’activité


• Informatique, PAO, imprimerie ;
• Menuiserie ;
• Confection ;
• Métallerie...

Repères
• 1 200 détenus travaillent dans 40 ate-
liers ;
• Un chiffre d’affaires annuel de
21 millions d’euros ;
• 6 millions d’euros versés en salaires.
Le travail en concession

Dans ce système, les détenus travaillent


pour le compte d’entreprises privées,
au sein d’ateliers installés dans les prisons.

L’administration pénitentiaire

• Affecte les détenus en fonction des cri-


tères formulés par l’entreprise.
• Verse les rémunérations et les prélève-
ments sociaux.
• Fournit gratuitement les locaux indus-
triels adaptés à l’activité.
• Assure la surveillance et garantit la
sécurité.
• Adapte l’organisation, l’environnement
et le temps de travail aux besoins de
l’entreprise.
Le travail en concession

L’entreprise concessionnaire

• Apporte ses matériels de production et équipe les locaux attribués.


• Gère sa production, depuis l’approvisionnement en matières premières jusqu’à
l’enlèvement des produits finis.
• Assure le contrôle qualité de la production et l’encadrement technique des déte-
nus.
• Rémunère le travail en versant à l’établissement l’ensemble des salaires et charges
afférentes à son activité.
Le travail en concession

Nature des activités

Le travail consiste en une très grande


variété de tâches : conditionnement, mon-
tage de composants électroniques, menui-
serie, moteurs d’avion, activités de numé-
risation…

Quelques repères

• Environ 9 000 détenus travaillent


dans des ateliers de concession
(moyenne annuelle).
• Plus de 20 millions d’euros sont
versés en salaires chaque année.
Le travail en concession

La concession est le dispositif qui permet à l’entreprise de :

• renforcer ses capacités de production de façon ponctuelle ou permanente ;


• limiter son engagement financier en lui offrant l’usage des locaux pour la produc-
tion et le stockage ;
• lisser ses plans de charge et réguler sa production grâce à la souplesse de l’orga-
nisation et du temps de travail sans surcoût salarial ;
• conserver son savoir-faire et ses méthodes de gestion par l’emploi dans les ateliers
de son personnel d’encadrement ;
• différer le recours à l’investissement pour le lancement d’opérations pilotes et de
petites et moyennes séries ;
• déléguer la gestion administrative à l’administration qui reste l’employeur.
Le travail dans
les établissements à gestion déléguée

Qu’est-ce qu’un établissement à gestion déléguée ?


Une trentaine d’établissements, soit 16 500 détenus, relèvent de ce mode de gestion.

• L’administration pénitentiaire et son


personnel gardent la responsabilité de
la direction de l’établissement, de la
garde, de l’insertion et du greffe.
• Les autres missions sont déléguées à
des groupements privés : gestion cou-
rante de l’établissement (hôtellerie-res-
tauration, nettoyage, maintenance et
entretien des locaux…) et certaines
fonctions comme la formation profes-
sionnelle et le travail.
Le travail dans
les établissements à gestion déléguée

Dans ces établissements à gestion mixte,


ce sont donc des groupements pri-
vés qui proposent du travail aux
détenus qui en font la demande : ser-
vice général ou production en ateliers.

Les groupements privés sont amenés à


proposer des contrats de sous-traitance à
des entreprises dans les établissements
dont ils ont la charge.
Les établissements pénitentiaires en France

Villepinte Dunkerque
Nanterre
Haubourdin
Paris-la Santé
Gagny Lille-Loos-Sequedin
Villejuif Longuenesse Béthune Loos
Douai Quiévrechain
Valenciennes
Arras
Fresnes
Bapaume Maubeuge
Amiens
Le Havre Laon
Charleville-Mézières
Cherbourg Rouen Beauvais Compiègne
Montmédy Briey Metz Sarreguemines
Val-de-Reuil Liancourt
Osny-Pontoise Reims
Coutances Caen Evreux Château-Thierry Saint-Mihiel Oermingen
Poissy Ecrouves Souffelweyersheim
Meaux-Chauconin
Versailles Châlons-en- Maxéville
Argentan Bois-d'Arcy Champagne Bar-le-Duc
Brest Saint-Malo Alençon Fleury-Mérogis Toul Nancy
Saint-Brieuc Strasbourg
Villenauxe-la-Grande
Chartres Corbeil- Melun Clairvaux Colmar
Essonnes Troyes
Rennes Epinal
Lorient-Ploemeur Laval Châteaudun Chaumont
Le Mans Auxerre Ensisheim
Montargis Belfort
Orléans Vesoul
Lure Mulhouse
Vannes
Angers Joux-la-Ville
Blois Montbéliard
Tours Dijon
Nantes Besançon
Nevers
La Roche-sur-Yon Châteauroux Bourges Varennes-le-Grand
Lons-le-Saulnier
Saint-Maur Moulins/Yzeure
Fontenay-le-Comte
Niort Poitiers
Saint-Martin-de-Ré Bourg-en-Bresse
Montluçon
Villefranche-
sur-Saône Bonneville
Guéret Riom Rhône
Nouvelle-Calédonie CP de Nouméa Saint-Quentin-
Polynésie française CP de Faa'a Nuutania Rochefort Angoulême Limoges Lyon Fallavier
" " Saintes
CD de Uturoa, île de Raiatea, Clermont-Ferrand Aiton
archipel des îles Sous-le-Vent Périgueux Uzerche Chambéry
" " CD de Taiohae, Saint-Etienne
Grenoble
île de Nuku-Hiva, Bédenac Tulle Le Puy-en-Velay
archipel des Marquises Neuvic
Grenoble-Varces
Saint-Pierre-et-Miquelon CP de Saint-Pierre- Aurillac Valence
et-Miquelon Mauzac Gap
Bordeaux/Gradignan Privas
Mayotte MA de Majicavo Eysses
Wallis-et-Futuna MA de Mata-Utu
Cahors
Mende
Rodez Avignon-Le Pontet
Agen Albi Digne Nice
Montauban Grasse
Mont-de-Marsan Nîmes Tarascon Draguignan
Saint-Sulpice-la-Pointe
Toulouse Montpellier
Salon-de-Provence
Lavaur Arles
Villeneuve-lès-Maguelone Aix-Luynes
Toulouse-Seysses
Bayonne
Tarbes Muret Marseille
Pau Béziers Toulon-La Farlède
Carcassonne
Lannemezan
Foix
Limite de département Perpignan
Limite de DISP
Maison d'arrêt (MA) Borgo
Centre de détention (CD)
Maison centrale (MC) Casabianda
Centre de semi-liberté (CSL)
Centre pour peines aménagées (CPA) GUADELOUPE MARTINIQUE GUYANE LA REUNION Ajaccio
Centre pénitentiaire (ici un quartier MA et un quartier CD) Saint-Denis
Etablissement pénitentiaire pour mineurs
Baie-Mahault Remire-Montjoly Le Port
Etablissement public de santé national (EPSN)
Unité hospitalière sécurisée interrégionale (UHSI) Saint-Pierre
Ecole nationale d’administration pénitentiaire (ENAP) Ducos
Service de l’emploi pénitentiaire (SEP)
Lyon Siège de direction interrégionale Basse-Terre
Les ateliers de la RIEP en France

Poissy Paris-la santé


Fresnes Lille

Fleury- Melun
Mérogis
Montmédy
Val-de-Reuil
Toul

Paris Strasbourg
Rennes
Clairvaux

Ploemeur
Nantes Châteauroux Dijon

Moulins
St-Maur

St-Martin-de-Ré
Lyon
Riom
Tulle (siège)
Bordeaux

Gradignan Eysses

St-Sulpice-
la-Pointe
Toulouse
Arles Marseille
Muret

Lannemezan
Casabianda
Les établissements en gestion déléguée

MA Villepinte
MA Nanterre
MANDATAIRES CP Longuenesse MA Lille-Sequedin
EPM Quiévrechain
CP Maubeuge
CD Bapaume
Gepsa

CP Liancourt CD Saint-Mihiel
MA Osny
Gepsa CP Meaux-Chauconin
CD Argentan

CD Villenauxe-
Siges la-Grande
CD Châteaudun

CD Joux-la-Ville
Gepsa

CP Varennes-le-Grand

Idex MA Villefranche-
sur-Saône
Etablissement en gestion déléguée EPM Rhône
CD Uzerche CP Aiton
Limite de DISP
CD Neuvic
Limite de département

CP Avignon-le-Pontet
MA Grasse
CD Tarascon
EPM Lavaur CD Salon-de-Provence
MA Toulouse-Seysses MA Villeneuve- MA Aix-Luynes
lès-Maguelone CP Toulon-la-Farlède
Direction de l’administration pénitentiaire

www.prison.justice.gouv.fr

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