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RISQUES, RENTABILITE ET
PRODUITS DERIVES
EN GESTION D’ACTIFS
MAJOR : FINANCE
TEMA
2004-2005
REMERCIEMENTS
RESUME
Les produits dérivés ont connu un essor considérable ces dernières années,
tant en terme de volumes traités que d’innovations techniques. Il est donc opportun
de s’attarder sur leur fonction principale, la couverture, dans le cadre d’une gestion
d’actifs dynamique.
A première vue, leur impact est difficilement quantifiable. Cependant, la
théorie financière veut que l’on associe toujours risque et rendement. D’où
l’affirmation qu’une diminution du risque ne semble possible qu’au détriment de la
rentabilité.
L’intérêt de cette étude sera donc d’analyser dans quelles mesures les
produits dérivés peuvent représenter un levier pour la rentabilité des actions dans la
gestion d’actifs.
INTRODUCTION ...........................................................................................5
1. LA GESTION D’ACTIFS........................................................................7
1.1. Les acteurs de la gestion d’actifs........................................................... 7
1.2. Les différents actifs .............................................................................. 8
1.3. Les étapes de la gestion d’actifs...........................................................11
1.4. Les produits de la gestion d’actifs.........................................................13
2. LES PRODUITS DERIVES DE COUVERTURE......................................15
2.1. Les contrats à terme ...........................................................................15
2.2. Les SWAPS .........................................................................................21
2.3. Les options .........................................................................................24
3. LES RISQUES ET LEUR GESTION ......................................................34
3.1. Le risque politique...............................................................................34
3.2. Le risque d’exploitation........................................................................36
3.3. Le risque de change ............................................................................38
3.4. Le risque de matières premières ..........................................................40
3.5. La volatilité .........................................................................................43
4. LA GESTION DE PORTEFEUILLE EN AVENIR INCERTAIN.................46
4.1. Rentabilité ..........................................................................................46
4.2. Modèle de marché, risque systématique et diversification ......................47
4.3. La frontière efficiente ..........................................................................54
4.4. Modèle d’équilibre et prix du risque ......................................................58
5. ETUDE EMPIRIQUE...........................................................................62
5.1. Rappel de la problématique .................................................................62
5.2. Hypothèses.........................................................................................63
5.3. Définition des portefeuilles...................................................................67
5.4. Performances sans couverture .............................................................70
5.5. Performances avec couverture .............................................................75
5.6. Conclusion générale ............................................................................89
CONCLUSION .............................................................................................91
BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................93
ANNEXES ....................................................................................................95
TABLE DES REFERENCES..........................................................................113
INTRODUCTION
1. LA GESTION D’ACTIFS
Les deux principales classes d’acteurs de la gestion d’actifs sont, d’une part
les investisseurs, d’autres part les gérants. Ceux-ci investissent sous forme de
gestion institutionnelle ou de gestion privée. Cependant, comme le démontre le
schéma ci-dessous un investisseur peut également être gérant s’il investit pour
compte propre, alors qu’un simple gérant place normalement sur les marchés pour
compte de tiers. La limite entre investisseurs et gérants est donc très floue et leurs
rôles peuvent parfois se confondre (voir Figure 1).
Investisseurs
Gérants
1
D’après JEAN MATHIS (2002) Gestion d’Actifs
Nous aborderons ici les différents actifs afin de mieux comprendre l’un des
composants majeur de cette étude. En effet, seule la rentabilité des actions sera
étudiée dans ce projet, mais on ne peut ignorer les autres composantes de la
gestion d’actifs qui permettent la mise en place et le développement de stratégies
d’investissement complexes.
1.2.1. Action
L’action est l’actif le plus négocié sur les marchés financiers et celui vers qui
le regard des investisseurs privés ou institutionnels se tourne en priorité.
Pour mieux comprendre son rôle et son fonctionnement en voici une
définition1 : l’action est un titre de propriété représentant une partie du capital d’une
entreprise et qui confère à son possesseur différents droits comme le droit de vote
au conseil d’administration, le droit à l’information et la participation aux bénéfices
(dividendes). Par ailleurs, ce titre est valorisable sur le marché secondaire en
fonction des performances de l’entreprise et peut être revendu à tout moment en
fonction de sa liquidité. C’est un titre à revenu variable.
En France, l’indice de référence est le CAC 40 dont les performances
représentent la tendance globale des actions des quarante plus grandes entreprises
1
D’après CLAUDE-DANIELE ECHAUDEMAISON (1996) Dictionnaire d’économie et de sciences sociales
1.2.2. Obligation
des obligations. Ces valeurs peuvent être considérées comme des valeurs refuges et
offrent donc moins d’intérêt en cas de croissance du marché.
1.2.3. Monétaire
1.2.4. Immobilier
L’immobilier est l’un des autres produits pris en compte dans la gestion
d’actifs. Il consiste en l’achat de logements ou de bâtiments en vue d’augmenter ses
profits grâce aux loyers ou aux plus-values réalisées lors des reventes.
1
Investir du 7 août 2004 : étude sur le développement de l’immobilier en France
Parmi les autres classes d’actifs existantes, nous pouvons citer les produits
dérivés que nous étudierons en détail au chapitre 2 de cet exposé.
Les actifs présentés ci-dessus ne représentent pas une liste exhaustive des
choix d’investissements qui s’offrent à l’investisseur. En conséquence, la méthode
décrite ci-après (Figure 2) permet de mieux aborder les décisions stratégiques et le
choix des actifs à détenir en portefeuille. En France, huit sociétés de gestion sur dix
possèdent un comité d’allocation d’actifs qui leur permet de prendre leurs grandes
décisions d’investissements (Les Echos).
Par ailleurs, une description des objectifs peut également être effectuée
préalablement à cette étape. Cette « investment policy » porte essentiellement sur
l’horizon d’investissement et sur l’arbitrage risque/rendement (cf. chapitre 4).
L’investisseur et le gestionnaire doivent également prendre en compte les
contraintes et préférences d’investissement du premier nommé tout en gardant à
l’esprit le rendement attendu.
Nous allons maintenant voir la gamme de produits que la gestion d’actifs est
susceptible d’offrir.
1
Voir La Tribune du 6 avril 2004, le stratégiste, pilier de l’allocation d’actifs, par T. ISSAOUI
1.4.4. La multigestion
Il peut s’agir :
• De « capital risque » qui regroupe le « capital création » consistant en une
participation dans la création d’une entreprise ou d’un projet ; le « capital
développement » c'est-à-dire la participation au financement du développement
d’une activité ; le refinancement ou l’achat sur le marché secondaire.
• De « capital non risque » qui consiste essentiellement en une participation au
rachat d’une entreprise avec effet de levier. On retrouve ici les LBO, MBO ou
MBI par exemple.
1
D’après JEAN MATHIS (2002) La gestion d’actifs
Notre démarche dans cette section consiste à définir les produits dérivés et à
présenter les méthodes d’évaluation de ces instruments.
1
D’après JACQUILLAT & SOLNIK (2002) Marchés Financiers
2.1.1. Définition
Les contrats « forward » s’échangent sur les marchés de gré à gré (OTC)
tandis que les futures sont négociés sur des marchés organisés (CBOT, CME,
Euronext.LIFFE,…).
Les devises, les indices ou les matières premières constituent des actifs
sous-jacents privilégiés.
prenant la position inverse sur le marché. C’est d’ailleurs pour cela que très peu
des contrats à terme ferme sont débouclés à l’échéance (seulement 1%).
• Les contrats futures sont cotés sur le marché de manière précise. Un contrat
future sur le pétrole est par exemple coté en USD par baril, les contrats sur
indices sont cotés en points d’indice (le point ayant une correspondance
monétaire),….
Transaction
Membre 1 Membre 2
Achète Vend
Chambre de compensation
Vend Achète
© Thomas Schindler
∆V
Achat d’un CT
f = (F0 − K)e
−rT
(Eq 1)
Où :
F0 = prix forward aujourd’hui
T = délai jusqu’à la date de livraison d’un contrat (en années)
r = taux sans risque
K = prix de livraison
f = valeur du contrat aujourd’hui
premier contrat a donc moins de valeur que le second si F0>K. Or, par définition le
Il est maintenant utile de modéliser le prix d’un future sur indice pour
conclure cette partie. En effet, chaque contrat future à une formule d’évaluation
différente mais nous n’en citerons qu’une ici.
Un indice sur action est considéré comme un actif d’investissement versant
des dividendes ; ceux-ci représentant l’ensemble des dividendes payés par les
1
Exemple tiré de JOHN HULL (2004) Options futures et autres actifs dérivés, 5ème édition.
sociétés prises en compte dans l’indice. Ils sont par ailleurs payés en continu à un
taux q et le prix futur du contrat se note F0. Nous avons donc la relation suivante :
F0 = SO e( r − q )T (Eq 2)
Concernant les études empiriques sur les prix des contrats futures, nous
pouvons ici citer Dusak qui a étudié les prix du contrat future sur le S&P500 ou
Houtthaker qui a étudié les prix des contrats futures sur le blé, le coton et le maïs
entre 1937 et 1957.
Jusqu’à ces jours, les contrats à terme portaient sur divers sous-jacent
exceptées les actions. Désormais il existe un marché à terme des actions. Ces
contrats à terme sur actions ne sont apparus aux Etats-Unis qu’en 2002. Depuis
1982, seul les futures sur indice permettaient de spéculer sur la volatilité des
actions.
Les futures sur action entraînent l’achat ou la vente d’actions aux conditions
fixées lors de la création du contrat (prix et échéance). La différence majeure avec
les options réside dans le fait que ces contrats donne l’obligation aux parties
d’acquérir ou de céder le sous-jacent à l’échéance du contrat alors que les options
sont des contrats asymétriques.
1
D’après Article de CHRISTOPHE CHAZOT (1997) dans Encyclopédie des Marchés Financiers
2
D’après un article de THOMAS URBAIN paru dans La Tribune le 1er juin 2004, Le rêve américain des futures sur
actions
Les swaps sont apparus au début des années 80 mais ils sont de plus en
plus utilisés par les investisseurs pour couvrir leur position. Ce produit relativement
récent est « un contrat entre deux parties qui s’engagent à échanger
périodiquement de flux financiers »1. Les différentes échéances sont fixées par
avance et la variable économique dont dépend le contrat est souvent un taux
1
D’après JACQUILLAT & SOLNIK (2002) Marché Financiers, Gestion de portefeuille et des risques
(intérêt ou change). Ces variables sont personnalisées pour les deux parties afin de
satisfaire chacun.
Il existe principalement deux types de swaps : les swaps de taux d’intérêt et
les swaps de change. Nous étudierons ici le swap de change puis nous aborderons
l’equity swap dans une seconde partie.
SWAP =
(B − A)(S × T ) (Eq 5)
( A × T ) + (100 × DB )
Où A : taux de la devise de base ; B : taux de la devise de contre-valeur ; S : Spot
moyen ; T : nombre de jours ; DB : nombre de jours conventionnels dans l’année.
Cette formule doit évidemment être utilisée pour la détermination des
« jambes » gauche et droite du swap afin de connaître les taux des deux parties.
L’equity swap est un terme générique utilisé pour décrire des structures de
swaps dans lesquelles intervient le rendement d’un portefeuille boursier1. Ces swaps
sur actions ou indices ont connu un très large développement depuis la création des
fonds indiciels et sont maintenant étendus aux marchés émergents. Les hedge
funds utilisent notamment ces structures sophistiquées dans des stratégies très
dynamiques pour des avantages de coûts et de risque.
Dans cette opération, les contreparties s’accordent à payer (ou recevoir) à
date fixe et pendant une certaine durée les intérêts sur un emprunt, et recevoir (ou
payer) le produit d’un portefeuille boursier. Il peut s’agir d’un titre individuel, d’un
panier d’actions, ou d’un indice (swap d’indice). Pour résumer les flux entre les deux
parties, le Tableau 1 issu de l’Encyclopédie des Marchés Financiers est très utile.
A reçoit A paie
Hausse du portefeuille Taux fixe
Hausse du portefeuille
+ dividendes ou taux flottant
Taux fixe ou flottant
Baisse du portefeuille Dividendes
+ baisse du portefeuille
Tableau 1 – Résumé des échanges d’un equity swap
Il existe trois types d’equity swaps. Le premier est l’equity swap standard,
qui consiste à créer un investissement synthétique sur un indice local. Le second est
l’equity swap composite. Il permet de créer un investissement synthétique sur un
indice étranger. Le troisième est l’equity swap non standard qui permet de répondre
aux besoins spécifiques d’un investisseur.
Nous allons maintenant analyser plus en détail les swaps d’indices standards.
Les propriétés de ces produits sont les suivantes :
• Le nominal du swap est exprimé en nombre d’indice (N)
• Les échanges d’intérêts entre la jambe flottante et la jambe indicielle sont
simultanés.
1
D’après YVES SIMON (1997) Encyclopédie des Marché Financiers Tome I, chapitre 21
• Les taux utilisés pour valoriser la jambe flottante sont des taux flottants type
LIBOR.
• Au taux de variation de l’indice est ajouté le rendement des dividendes détachés
sur la période d’application.
dividendes. Soit :
Fit = N × ( I t +1 − I t ) + N * dt (Eq 7)
La valeur de ce type de contrat (V) est donc égale à la valeur actuelle nette
des flux futurs distribués. Pour un swap d’indice boursier receveur du taux flottant
et payeur du taux indiciel nous avons donc :
n m
V = ∑ ρt × Fvt − ∑ ρt i × ( N × Ft i − N × Ft i −1 )
'
i
'
i (Eq 8)
i =1 i =1
Fvti' représente les intérêts sur la branche taux payés aux dates t i' et
( N × Fti − N × Fti −1 ) , les intérêts de la branche indicielle payés aux dates ti. Cette
formule est appelée la valorisation par projection des taux forward.
Nous passons maintenant à l’analyse des options. Celles-ci sont les produits
dérivés qui seront utilisés dans notre expérimentation empirique.
cet instrument nous semble d’intérêt optimal dans notre analyse. Nous allons donc
en présenter la définition, le mécanisme et l’évaluation.
2.3.1. Définition
L’option est un contrat asymétrique qui donne à son détenteur le droit (et
non l’obligation) d’acheter ou de vendre une certaine quantité d’actifs, pendant une
période donnée, à un prix fixé, moyennant une prime payée au vendeur. Ces
instruments sont négociables sur les marchés OTC ou organisés (Ex : Eurex ou Liffe,
marchés européens des options).
2.3.2. Fonctionnement
Les options peuvent avoir différents sous-jacents : action, devise, climat, etc.
Nous verrons ici les caractéristiques majeures liées à leur fonctionnement.
2.3.2.a. Le call
L’acheteur d’un call à une possibilité de gain illimitée et une perte limitée. Le
vendeur se trouve quant à lui dans la situation inverse. L’investisseur qui achète un
call parie sur une tendance haussière du sous-jacent de l’option.
Pour démontrer cela, nous prendrons l’exemple de l’achat d’un call 3 900
Mars 05 sur le CAC 40. L’investisseur achète ce call le 18 janvier 2005 alors que
l’indice parisien cote aux alentours de 3 890 points.
La prime à payer est de 74€ pour acheter cette option, soit la perte
maximale puisqu’en cas de baisse de l’actif sous-jacent, le détenteur de l’option
n’exercera pas son droit. En revanche, si son hypothèse de hausse se vérifie, celui-ci
s’enrichira en proportion de la hausse de l’indice. Afin de mieux comprendre ce
phénomène, nous allons construire le graphique (Figure 5) de cette opération.
800
600
P/L
400
200
0
3000 3200 3400 3600 3800 4000 4200 4400 4600 4800
-200
Prix du CAC
Nous voyons bien ici que le gain est illimité en cas de hausse de l’indice et la
perte limitée au montant de la prime en cas de baisse.
2.3.2.b. Le put
Pour l’achat d’un put, le profil de gain est inversé. La perte sera limitée (voir
Figure 6) en cas de hausse du sous-jacent et le gain illimité en cas de baisse.
L’investisseur parie donc sur une baisse du sous-jacent.
800
600
P/L
400
200
0
3000 3200 3400 3600 3800 4000 4200 4400 4600 4800
-200
Prix du CAC
Nous avons pris ici l’exemple d’un achat de put 3 900 Mars 05 sur le CAC le
19 janvier 2005 alors que le CAC 40 est à 3 870 environ, pour justifier notre propos.
Ce put valait alors 78,10€.
Nous voyons dans cette figure que la perte de l’investisseur est limitée à
78,10€ quel que soit la hausse de l’indice. Les possibilités de gain sont quant à elles
illimitées.
2.3.3. Evaluation
1
D’après JOHN HULL (2004) Options, futures et autres actifs dérivés
Selon Bachelier (1900), la valeur d’une action pouvait être négative. Mais,
Black & Scholes utilise le modèle d’évaluation de la rentabilité d’une action
uniquement pendant une période de temps déterminée. Ce modèle, issu de
Bachelier et initié par Samuelson (1965), prend la forme suivante :
δS
(Eq 9)
S
Où δS représente la variation du cours de l’action.
Ils supposent par ailleurs que les variations en pourcentage des cours des
actions sont distribuées selon une loi log-normale, dans un intervalle de temps
court. Elles suivent un mouvement brownien géométrique caractérisé par :
δS
S
(
≈ ∅ µδt ,σ δt ) (Eq 10)
Le modèle d’arbitrage proposé par Black & Scholes est basé sur différentes
hypothèses :
• Possibilité d’arbitrer en temps continu sans frais de transaction.
• Taux d’intérêt constant (r).
• Volatilité (σ) du titre sous-jacent connue et constante.
• Loi de distribution log-normale du cours du titre sous-jacent.
• Options de type européen.
Où :
V = valeur du sous-jacent,
delta = variation du prix de l’option lorsque le cours du support varie de 1
N = loi normale
K = prix d’exercice de l’option
rF = taux de l’argent sans risque
T = durée restante jusqu’à échéance (en années)
Avec :
⎛V ⎞ σ 2
ln⎜ ⎟ + (r F + ) × T
Delta = ⎝ ⎠
K 2
Eq (12)
σ× T
Et d2 = d 1
−σ × T (Eq 13)
Dans cette méthode d’évaluation, nous voyons bien que l’ensemble des
facteurs influençant la valeur des options est pris en compte. En effet, la valeur de
l’option augmentera avec le cours du sous-jacent et diminuera en fonction de la
valeur actuelle du prix d’exercice (dépendant du taux sans risque et de la durée).
De plus, la volatilité du sous-jacent est prise en compte dans ce modèle comme le
delta de l’option qui mesure la sensibilité de l’option aux variations du sous-jacent.
La dérivation de ce modèle permet donc de déterminer les grecques dont il a été
question plus haut dans cette partie.
1
Les prix de cotation des options sont issus de Bloomberg et les stratégies de Options, futures et autres actifs
dérivés de JOHN HULL
2
Mise en place par Harleysville Mutual Insurance Inc et Prudential Insurance Inc
3
D’après YVES SIMON (1997) Encyclopédie des Marchés Financiers Tome I.
2.3.4.b. Le straddle
Cette stratégie est très intéressante pour l’investisseur si celui-ci anticipe une
forte variation du cours de l’actif sous-jacent, dans un sens comme dans l’autre. Si
le cours reste atone, l’investisseur réalisera en revanche une perte puisque la
variation ne permettra pas de compenser les primes payées pour acheter les
options.
Nous prendrons l’exemple de l’achat d’un call CAC 3 900 Mars 05 à 74€ et
d’un put CAC 3 900 Mars 05 à 78,10€. L’investisseur dépense 152,10€ pour cette
stratégie. Le cours devra donc varier suffisamment pour combler le paiement de
cette prime. A partir du point mort, à la hausse ou à la baisse, il commencera alors
à gagner de l’argent. Le profil du gain est le suivant :
800
600
400
P/L
200
0
3000 3200 3400 3600 3800 4000 4200 4400 4600 4800
-200
-400
Prix du CAC
Figure 7 – Le Straddle
Strategie 2 (Baisse Forte et Hausse Faible) : Strategie 3 (Baisse Faible et Hausse Forte) :
STRIP STRAP
2000 2000
1600
1500
1200
1000
P/L
P/L
800
500
400
0
0
3000 3200 3400 3600 3800 4000 4200 4400 4600 4800
3000 3200 3400 3600 3800 4000 4200 4400 4600 4800
-400 -500
Prix du CAC Prix du CAC
2.3.4.d. Le strangle
Cette stratégie est choisie par l’investisseur lorsque celui-ci parie sur une
forte variation du cours du sous-jacent, comme le straddle. Cependant la perte sera
inférieure si le cours du sous-jacent reste stable. Elle consiste en un achat de call et
de put de prix d’exercice différents pour le profil de gain suivant :
800
600
P/L
400
200
0
3000 3200 3400 3600 3800 4000 4200 4400 4600 4800
-200
Prix du CAC
Figure 10 – Le strangle
Les options utilisées pour la démonstration était le call CAC 4 000 Mars 05 et
le put CAC 3 800 Mars 05 acheté le 18 janvier 2005.
Nous allons maintenant identifier les risques que ces produits dérivés
permettent de couvrir.
1
Voir Options, futures et autres actifs dérivés 5ème édition, JOHN HULL (2004)
Les risques sont des facteurs déterminants dans le choix des portefeuilles
financiers. En effet, suivant l’aversion que l’investisseur a face au risque, il alloue
ses ressources en fonction des actifs qu’ils souhaitent détenir. En France par
exemple, environ trois quarts des français jugent leur portefeuille peu risqué1. Il
s’agit en majorité de placements certains comme l’épargne ou l’assurance vie.
Seulement 54% d’entre eux assurent détenir des valeurs mobilières (même si la
proportion augmente avec le niveau de revenu). A travers ces quelques chiffres,
nous voyons bien l’impact du risque et de sa maîtrise sur l’investissement, qu’il soit
privé ou institutionnel.
Par ailleurs, d’après une étude publiée le 7 juillet 2004 par Invesco2, il
ressort que les investisseurs institutionnels souhaitent diversifier leur risque. Au côté
des actions et obligations qui composent leur portefeuille (pour environ 70%), ceux-
ci n’hésitent plus à investir dans les matières premières ou les fonds monétaires
dynamiques.
Les entreprises sont également soumises à différents risques. En effet, quel
que soit leur taille ou leur champ d’action, leur espérance de revenus est toujours
fonction des risques qui leur incombent. Ces risques sont des perturbations ou des
effets improbables qui peuvent impacter les résultats.
Dans le chapitre précédent, il était question des outils de gestion du risque,
nous allons maintenant voir les facteurs qu’ils permettent de couvrir afin de garantir
la rentabilité et la sécurité d’un placement ou d’une activité.
1
Sondage Ipsos pour les AGF, d’après La tribune, Deux tiers des épargnants renoncent aux risques (7 mai 2004)
2
D’après Les Echos (8 juillet 2004), les institutionnels partisans de la diversification du risque
3
PATRICK ARTUS, Etude CDC Ixis (5 novembre 2004), Terrorisme et économie
De plus, les récentes menaces qui ont pesé sur l’économie mondiale, avec
les attentats de Mars 04 en Espagne (voir Figure 12) ou les risques incessants en
Irak contribuent à augmenter les coûts de protection des Etats mais également les
coûts de réparation. Enfin, le terrorisme contribue à la dégradation de secteurs
sensibles, comme l’assurance, le tourisme ou le transport aérien qui subissent les
assauts des terroristes sans moyens de ripostes.
1
D’après La Tribune (10 septembre 2004), L’aversion au risque à un niveau élevé
américaine de remonter les taux d’intérêt directeurs influent sur la valeur des
indices boursiers et sur la confiance des investisseurs.
De plus, les réunions de la FED sont toujours très attendues, comme le sont
les réunions du G7 par exemple. Les décisions prises par la banque centrale
américaine ne contribuent-elles pas à la chute du dollar sur les marchés de change
internationaux ?
Enfin, une entreprise comme Carrefour qui fait de l’Asie l’un de ses
principaux moteurs de croissance n’encourent-elle pas un risque important en cas
de durcissement de la politique extérieure chinoise ou d’affaiblissement de la
croissance ? Il paraît donc nécessaire dans ces conditions de prendre ce risque en
considération et de se couvrir pour ne pas être trop dépendant de ce levier de
croissance.
d’une entreprise annonçant un résultat en ligne avec les prévisions subir une
correction, ce résultat étant anticipé par le marché. A l’inverse, une entreprise
annonçant un résultat exceptionnel progressera en bourse quand une entreprise
annonçant un résultat moyen sera sanctionnée.
Mais les ratios ne sont pas seuls à affecter les cours de bourse puisqu’ils sont
tellement anticipés que les investisseurs s’attachent davantage aux perspectives qui
ressortent des assemblées générales au niveau de la croissance de l’entreprise ou
de celle du marché. A titre d’exemple, les perspectives d’Intel influent sur
l’ensemble des valeurs technologiques au moment de leur parution.
Par ailleurs selon la théorie de Modigliani et Miller, la valeur de l’entreprise
est indifférente de la structure de son capital. Or, cette théorie souffre de certaines
lacunes et nous voyons bien au travers de l’évolution du ratio d’endettement et du
cours de l’action qu’il influe directement sur la valeur de l’entreprise. L’un des
exemples récents est France Télécom qui a réduit drastiquement sa dette et qui
profite de cette amélioration pour voir son cours de bourse se bonifier.
Enfin, les entreprises peuvent changer de statut aux yeux des investisseurs
et passer de valeur de croissance à valeur de père de famille si elles sont jugées
matures ou si les entreprises distribuent d’importants dividendes. France Télécom
pourrait par exemple devenir une valeur plus défensive si la société continue la
restructuration de sa dette et sa politique de distribution de dividende puisqu’elle
serait alors assimilée à une valeur dite « utilities » comme le sont les compagnies de
distribution d’eau ou d’électricité1.
1
Voir l’article des Echos (14 mai 2004) de NATHALIE OLOF-ORS, Des valeurs qui changent
1
PATRICK ARTHUS (23 novembre 2004), Le retour du risque de change sur le dollar
spread entre les taux longs euro et les taux longs dollar et une position en dollar
sera donc plus risqué qu’une position longue en euro.
Il existe différents risques de change1. Tout d’abord le risque de change de
transaction en cas de dettes ou de créances libellées en devise étrangère, ensuite le
risque de change économique qui représente l’incertitude de contrepartie en
monnaie nationale.
En France, 27% des entreprises présentent une sensibilité significative aux
fluctuations du taux de change sur la période janvier 1996 – décembre 20012. Avec
l’apparition de la monnaie unique européenne, cette proportion a diminué mais le
risque n’a pas disparu. En effet, mise à part l’exception anglaise, les principaux
partenaires commerciaux européens ont accepté la monnaie unique. C’est par
exemple le cas de la France, l’Allemagne, l’Espagne ou l’Italie. Importations et
exportations entre ces Etats sont donc assimilées à présent à de simples échanges
nationaux puisque le risque de change a totalement disparu. En revanche, la livre
sterling présente toujours un risque pour les pays européens exportant vers la
Grande Bretagne. Une couverture euro/livre sterling est donc toujours nécessaire.
Dans la majorité des cas, il existe un décalage dans le temps entre les
variations du taux de change et leur impact sur la valeur des actions (Bodnar et
Bartov (94)) des entreprises exportatrices. Adler et Dumas (1984) ont tenté de
mesurer la sensibilité des entreprises aux variations de change cependant plusieurs
facteurs influent sur cette sensibilité comme le ratio d’exportation (montant des
exportations rapporté au chiffre d’affaire) ou la politique de couverture du risque de
change de l’entreprise, notamment pour les grosses structures.
1
ALOIS KANYINDA KASANDA (Université Paris Dauphine), La gestion des risques internationaux
2
SALMA MEFTEH (2004), La sensibilité des entreprises exportatrices aux variations du taux de change et les
déterminants de la couverture, le cas français
Trois facteurs peuvent influer sur la volatilité du prix des matières premières.
Il s’agit des variations brutales de consommation ou de production, de la
saisonnalité et de l’irrégularité de la demande et enfin des guerres et incertitudes
géopolitiques comme la guerre en Irak actuellement.
Pour illustrer les variations de consommation en tant que déterminant du
prix des matières premières, on peut citer l’exemple de l’acier. Du fait de la
demande accrue de la Chine, la consommation d’acier a dépassé le milliard de
tonnes en 2004 et entraîné une pénurie de matière d’après La Tribune (22 février
2005). De ce fait, les prix du secteur s’envolent, comme le démontre l’augmentation
du prix du minerai de fer (+71,5%) à laquelle Nippon Steel, géant du secteur doit
faire face dans ses approvisionnements auprès du producteur brésilien de fer,
Companhia Vale do Rio Doce (CVRD). Cette augmentation des prix pourrait affecter
l’ensemble du secteur et l’annonce de la facture de Nippon Steel a donc tiré
l’ensemble des valeurs sidérurgiques vers le bas. Arcelor a, par exemple, chuté de
3% sur le marché français.
Les marchés de matières premières voient se succéder des phases
d’excédents et de pénuries qui déterminent les prix. Par exemple, les variations
climatiques influent sur les productions de blé ou d’autres produits agricoles et donc
directement sur leur prix. Il est d’ailleurs possible de se couvrir contre ce risque
climatique grâce aux produits dérivés climatiques1 proposés par le CME aux Etats-
Unis ou par Euronext.Liffe en Europe.
La forte volatilité des prix a conduit à la création des marchés de produits
dérivés. En 1850, les céréales ont été les premiers sous-jacents de produits avec
des contrats créés sur le CME, puis le sucre, le cacao et le café ont eu leurs contrats
sur les marchés new yorkais et londoniens.
Des entreprises du secteur de l’agro-alimentaire peuvent être très affectées
par ces phénomènes de fluctuation des prix. On peut ici citer Danone ou Nestlé,
deux des leaders mondiaux du secteur. Mais une entreprise comme Kronenbourg
sera également affectée par une hausse du cours du houblon, élément clé de la
1
Voir DIDIER MARTEAU, JEAN CARLE, STEPHANE FOURNEAUX, RALPH HOLZ et MICHAEL MORENO (Janvier 2004),
La gestion du risque climatique pour plus de détails.
Nous voyons bien ici que le risque de matière première est un élément non
négligeable à prendre en compte dans les stratégies de couverture des entreprises
puisqu’il impacte des secteurs très différents et influe directement sur la valeur des
actions. Pour se protéger contre ce risque, l’investisseur peut avoir recours aux
produits dérivés climatiques comme expliqué précédemment ou acheter et vendre
des contrats à terme, options ou swaps avec les matières premières qui composent
son risque comme sous-jacent, pour une couverture court ou long terme. Les prix
de ces contrats évoluent différemment selon leur maturité. En effet, d’après l’effet
Samuelson (1965) les prix des contrats à échéance courte sont plus instables que
ceux des contrats à plus longue maturité. Cela explique donc que les prix spot et les
prix à terme n’évoluent pas tout à fait symétriquement. En 2002, les transactions
sur les contrats à terme de matières premières représentaient 22% des échanges
du marché à terme américain1.
L’année 2004 aura été marquée par l’impact de l’évolution du prix du baril de
pétrole sur les marchés internationaux. En effet, le second semestre de cette année
aura vu une volatilité extraordinaire sur le prix du baril2 et une envolée vers des
sommets jamais atteints jusque-là, 51.45 $/baril en octobre (Figure 15) par
1
D’après DELPHINE LAUTIER ET YVES SIMON, La volatilité des prix des matières premières
2
Indice de référence : future sur le baril de pétrole en USD (Ticker CD1), sur la période Août 2004-Janvier 2005
exemple. Cette volatilité du prix du pétrole aura pesé sur les places boursières
mondiales dont les tendances allaient à l’inverse de celle du brent.
Certaines actions, comme Maurel et Prom (MAU) ou Total (FP), en ont par
exemple profité. Pour l’année 2004, Total a d’ailleurs annoncé des résultats
exceptionnels avec un bénéfice net atteignant plus de 9 milliards d’euros. Cela
s’explique par la hausse de la demande pétrolifère (+3,4%), la plus importante
depuis 15 ans, et par des marges de raffinage exceptionnelles. En effet, comme le
montre la Figure 14, la marge de raffinage du pétrole a atteint €30/tonne en 2004
contre une moyenne de €18,5 sur les quinze dernières années.
30
25
20
Euros
15
10
0
2000 2001 2002 2003 2004
Années Source : Direm et Ufip
Ces mouvements s’expliquent notamment par les tensions en Irak et par les
doutes qui subsistent concernant l’importance des réserves américaines. A l’heure
3.5. La volatilité
Notons :
n = le nombre d’observations
Si = le cours de l’action au terme du i-ième intervalle de temps
T = la durée des intervalles de temps en années
⎛ ⎞
Soit : u = ln⎜ S i ⎟ (Eq 15)
i ⎜ −1⎟
⎝ Si ⎠
Pour i = 1, 2, 3, …, n
( )
2
1 n
s= ∑ −u
n − 1 i =1 u i
(Eq 16)
1
D’après JOHN HULL, Options, futures et autres actifs dérivés
1
D’après JEAN-PAUL POLLIN Les Echos (18 octobre 2004), Repenser la volatilité financière
4.1. Rentabilité
Ri =
((VF + D) − VI ) (Eq 17)
VI
Où
VF = valeur finale
VI = valeur initiale
D = Dividendes versés pendant la période
1
D’après JACQUES HAMON (2004) Bourse et gestion de portefeuille
correspondantes.
Enfin, on peut noter que le rendement espéré par un investisseur varie selon
son horizon d’investissement1. En effet, la rentabilité attendue d’une action peut
être de 10% sur 5 ans après calcul d’une moyenne historique d’évolution des cours
mais bien différente pour un placement à horizon 1 an. Cela s’explique par la
volatilité du cours des actions, mais également par l’importance des facteurs
politiques ou sociaux des différentes périodes. Cette volatilité correspond au risque
associé à l’action.
La rentabilité n’est jamais prise de façon absolue en finance, elle est toujours
à rapprocher du risque. Nous analysons ces liens en nous inspirant notamment du
modèle de marché de Sharpe sur la perception du risque et de la frontière efficiente
de Markowitz.
Nous verrons ici le modèle de marché développé par Sharpe (1964) avant
d’analyser le risque systématique lié aux actions pour finir sur l’intérêt de la
diversification en avenir incertain.
1
Voir JEAN MATHIS (2002), Gestion d’actifs
On voit bien ici le lien entre risque et rentabilité. En effet, d’après SOLNIK et
JACQUILLAT (2002)1, un investissement en valeur mobilière constitue le sacrifice
d’un avantage immédiat (liquidité disponible) en échange d’avantages futurs
incertains qui représentent un risque pour l’investisseur. La rentabilité réalisée (ex
post) sera donc plus ou moins différente de la rentabilité espérée (ex ante).
10,00%
5,00%
Rfte
0,00%
-5,00%
-10,00%
-3,00% -2,00% -1,00% 0,00% 1,00% 2,00% 3,00%
Rm
Où
Rit = le taux de rentabilité de i pendant la période t
1
BERTRAND JACQUILLAT & BRUNO SOLNIK (2002) Marchés financiers, Gestion de portefeuille et des risques
2
Voir le paragraphe 4.2.2 pour plus de détails
Quant au risque total lié à une action, il représente la variance des taux de
rentabilité et sa formulation peut être résumée par le tableau ci-dessous :
Carré du Carré du
Carré du
risque systématique risque spécifique
risque total = +
(ou risque non (ou risque
(ou volatilité)
diversifiable) diversifiable)
σ ²( Ri ,t ) = β i ²σ ²( Rm,t ) + σ ²(ε i ,t )
1
BELLALAH (2004) Gestion de portefeuille, Analyse quantitative de la rentabilité et des risques
2
D’après JACQUES HAMON (2004) Bourse et gestion de portefeuille
3
Voir BERTRAND JACQUILLAT & BRUNO SOLNIK (2002) Marchés financiers, Gestion de portefeuille et des risques
4.2.2. Bêta
1
Voir D’après JACQUES HAMON (2004) Bourse et gestion de portefeuille
2
D’après BROQUET, COBBAUT, GILLET et VAN DEN BERG (2004) Gestion de portefeuille 4ème édition
Jacquillat, Levasseur et Pène (1976) qui ont effectué une étude de corrélation entre
le bêta de sociétés françaises cotées et certains facteurs explicatifs.
Parmi les facteurs qui sont positivement corrélés au risque systémique, on
peut citer le taux d’endettement qui augmente le risque de l’entreprise, de même
que la variabilité des gains puisque ceux-ci dépendent de la conjoncture et des flux
futurs. Enfin, la visibilité des performances de l’entreprise et sa transparence
influent sur le bêta. En effet, plus le marché dispose de lisibilité sur l’activité de
l’entreprise, moins le bêta sera élevé.
4.2.3. Diversification
1
Données Bloomberg
1
Où β p = ∑ βi
N i
1
Et σ ε2p =
N
∑σ ε2i , risque spécifique du portefeuille
On constate au travers de cette formule que lorsque N augmente, le risque
du portefeuille diminue. Cependant, au-delà d’un certain nombre de titres, la
diversification devient inutile comme le démontre la Figure 18 extraite de Marchés
financiers de JACQUILLAT & SOLNIK (2002) qui prouvent qu’en France, le risque ne
peut pas descendre en deçà de 32,67% malgré la diversification.
Figure 18 – Effet de la
diversification d’un portefeuille
en France
mesure avec laquelle leurs rentabilités sont affectées de manière similaire par les
évènements qui les font varier. Cela peut s’expliquer mathématiquement par le
coefficient de corrélation. Soit :
σ AB = ρ AB . σ Aσ B (Eq 22)
Où :
σ AB = covariance des taux de rentabilité des titres A et B
ρ AB = coefficient de corrélation entre les taux de rentabilité des titres A et B
σ A = écart type des taux de rentabilités de A
σ B = écart types des taux de rentabilité de B
Cov( A, B)
ρ AB = (Eq 23)
σ A ×σ B
Pour conclure, nous pouvons dire que le modèle de marché trouve toute son
utilité dans la gestion de portefeuille puisqu’il permet de déterminer des
combinaisons de titres optimales permettant de réduire le risque total du
portefeuille. Il peut par exemple permettre de déterminer un couple
risque/rendement en fonction d’un benchmark, bien que le risque d’un portefeuille
ne soit pas parfaitement expliqué par ce modèle.
à 1.
Quant à la variance du portefeuille, elle se note :
σ ² p = x A ²σ A ² + xB ²σ B ² + 2 × xBσ AB (Eq 25)
Avec σ AB = σ Aσ B ρ AB
Frontière efficiente
80,00%
75,00%
70,00%
Rendement
65,00% Figure 19 – représentation
60,00% graphique de la frontière
55,00% efficiente
50,00%
45,00%
40,00%
13,00% 15,00% 17,00%
Volatilité
19,00% 21,00% 23,00%
Sous contrainte : ∑x
i
i = 1 et x>0 pour toute action i
Nous allons maintenant inclure un actif sans risque dans notre portefeuille1.
On note R f le taux sans risque, Ra le taux de rentabilité d’un portefeuille composé
comportant une proportion d’actifs risqués (x) et une part d’actifs non risqués (1-x).
L’espérance de rentabilité de ce portefeuille (P) est exprimée de la façon suivante :
1
D’après JACQUES HAMON (2004) Bourse et gestion de portefeuille p.197
E ( R p ) = (1 − x) × R f + x × E ( Ra ) (Eq 27)
Cette relation montre que le lieu des portefeuilles combinant actifs risqués et
actifs sans risque est une droite (voir Figure 20) passant par R f si x=0. Nous
voyons bien sur cette figure la différence entre le lieu d’un portefeuille mêlant actifs
risqués et sans risque et celui d’un portefeuille composé uniquement d’actifs risqués
qui représentera une courbe. Le portefeuille de variance minimale comportant une
part d’actif sans risque se situe sur l’axe des ordonnées au niveau du placement du
taux sans risque puisque aucun risque n’est associé à ce placement.
L’attitude face au risque1 est un point clé dans la gestion de portefeuille. Dès
1738, Bernoulli avait tenté d’expliquer le comportement de l’investisseur face au
risque avec le fameux paradoxe de Saint-Pétersbourg.
Von Neuman et Morgenstern (1947) ont, eux, formalisé une fonction d’utilité
matérialisant la maximisation de l’espérance de l’utilité de l’investisseur.
L’investisseur doit choisir entre un gain certain immédiat et un gain aléatoire futur.
1
Voir MONDHER BELLALAH (2004) Gestion de portefeuille, Analyse quantitative de la rentabilité et des risques pour
plus d’information
Les travaux de Markowitz, ont été suivis par une série des modèles
permettant de déterminer le prix des actifs et la rentabilité attendue en fonction du
risque encouru.
1
D’après JACQUES HAMON (2004) Bourse et gestion de portefeuille
Nous allons à présent aborder l’évaluation des actifs financiers risqués. Nous
commencerons par le modèle d’équilibre des actifs financiers pour finir par le
modèle APT.
4.4.1. Le MEDAF
Ce modèle pose comme postulat que tous les investisseurs disposent des
mêmes informations, aient les mêmes anticipations ainsi que des mesures de
Le MEDAF a été testé par Black, Jensen et Scholes (1972) et par Fama et
MacBeth (1973) à partir de données historiques. Ils ont analysé une corrélation
entre la droite de marché du modèle et les surplus de rentabilité offerts par le
marché. Cependant, Fama et Macbeth ont démontré que des facteurs comme la
capitalisation boursière ou le ratio « book to market » expliquaient également les
écarts de rentabilités observés qui ne sont alors plus uniquement justifiables par le
bêta des actions. En 1997, ils ont même affirmé la mort du modèle d’équilibre des
actifs financiers. Néanmoins, cette méthode reste encore très largement utilisée
dans la gestion de portefeuille.
Nous allons maintenant étudier le modèle APT qui peut être considérée
comme une « généralisation » du MEDAF puisqu’il analyse la sensibilité d’un titre à
plusieurs facteurs selon une méthode similaire.
Le modèle APT (Arbitrage Pricing Theory) a été développé en 1976 par Ross.
Il pose l’hypothèse que la rentabilité d’un titre i est influencée par un certain
nombre de facteurs communs à l’ensemble du marché et par un facteur spécifique.
Comme dans le MEDAF, seul le risque non diversifiable est rémunéré. La prime de
risque associée à une action est donc égale à la somme des primes de risques sur
l’ensemble des facteurs à laquelle s’ajoute un facteur propre à l’entreprise, d’où la
formulation mathématique suivante :
Ri = R f + β1F1 + β 2 F2 + ... + β n Fn + ε i (Eq 30)
L’avantage majeur de cette théorie, qui a connu son heure de gloire dans les
années 80, est qu’elle ne requiert pas l’identification d’un portefeuille de marché
global. Cependant, elle suppose les facteurs explicatifs peu nombreux et facilement
identifiables, tout en restant purement empirique et en ne les déterminant pas. Elle
laisse donc leur appréciation au libre-arbitre du gestionnaire qui doit les établir en
fonction du secteur et de l’activité propre à l’entreprise. En cela, elle reste
davantage un outil de gestion de portefeuille et non un outil d’évaluation puisque
les variables restent à déterminer.
Chen, Roll et Ross (1986) ont tenté de déterminer les facteurs explicatifs sur
la période 1958-1984 et trois sont ressortis. Il s’agit du niveau de la production
industrielle, des variations de la prime de risque de défaut et des déformations de la
structure des taux. Cependant, d’autres facteurs peuvent influencer la valeur de la
rentabilité des actions et il paraît très délicat d’en dégager une liste exhaustive
puisque ceux-ci restent purement statistiques et instables.
1
D’après JACQUILLAT & SOLNIK (2002) Marchés financiers
5. ETUDE EMPIRIQUE
5.2. Hypothèses
5.2.1. Environnement
1
D’après Ixis CIB
pas question ici de gestion indicielle mais bien de gestion benchmarkée. Les
portefeuilles pourront donc dévier par rapport à leur modèle.
Evolution du CAC 40
6 000
5 000
Valeurs 4 000
3 000
2 000
janv-01 sept-01 mai-02 janv-03 sept-03 mai-04 janv-05
Dates
Pour justifier ce choix, nous pouvons comparer cet indice au SBF 250 et au
MSCI Euro (Figure 24). Nous voyons à travers cette comparaison que l’indice des
valeurs françaises suit une évolution comparable à celle de l’indice des grandes
valeurs européennes et qu’il parvient même à le surperformer durant certaines
périodes. Il paraît donc intéressant de se fixer sur ce choix de benchmark qui
représentera sans doute davantage l’évolution des valeurs françaises. De plus, le
CAC 40 est l’indice phare du marché français et de nombreux fonds d’investissement
l’utilisent comme référence.
80,00
70,00
60,00
50,00
40,00
janv-01 sept-01 mai-02 janv-03 sept-03 mai-04 janv-05
Dates
(Figure 23) et l’ensemble des valeurs a souffert sans connaître d’évolution similaire.
Les ratios (volatilité, etc.) ainsi que la matrice de corrélation présentée en annexe
seront donc tirés de cet intervalle de croissance irrégulier mais suffisamment long
pour être représentatif.
4 700,00
4 500,00
Hyp1
Hyp2
4 300,00
Hyp3
Valeurs
4 100,00
3 900,00
3 700,00
3 500,00
févr-05 avr-05 juin-05 août-05 oct-05 déc-05 févr-06
Dates
6 1 risque)
Ce fond est très dynamique et est destiné à des investisseurs très tolérants
au risque. En cas de croissance, il offrira en effet de très belles performances mais
sera fortement pénalisé en cas de chute du marché puisqu’il amplifie les tendances,
à la hausse comme à la baisse.
Nous nous attarderons tout d’abord sur l’alpha de Jensen qui permettra de
connaître la performance du fond par rapport à son indice. Il permet également
d’analyser la performance par rapport au taux sans risque. On peut le déterminer de
deux manières différentes.
• Soit de manière mathématique par la formule suivante :
R p ,t − rf ,t = α p + β p (RM ,t − rf ,t ) + ε p ,t (Eq 31)
( )
sans risque ; β p RM ,t − rf ,t est la prime de risque du marché et ε p ,t le résiduel.
• Soit graphiquement, par régression linéaire. C’est d’ailleurs cette méthode que
nous utiliserons.
5.4.1. Portefeuille 1
98,00
90,00
88,00
févr-05 mai-05 août-05 nov-05 févr-06
Dates
108,00
98,00
104,00
97,00
96,00 100,00
févr-05 mai-05 août-05 nov-05 févr-06 févr-05 avr-05 juin-05 août-05 oct-05 déc-05 févr-06
Dates Dates
En conclusion, nous pouvons affirmer qu’un fond peu sensible aux variations
du marché (composé de valeurs diversifiées ayant des corrélations et des bêtas
faibles) sera intéressant en cas de chute du marché puisque sa moindre volatilité lui
offrira un surplus de performance. En revanche, en période de croissance il n’est
pas le type de portefeuille à privilégier puisqu’il offre des rendements inférieurs à
ceux de son indice de référence. Il sera par ailleurs intéressant d’analyser les
performances de ce portefeuille en ajoutant une couverture par les produits dérivés.
5.4.2. Portefeuille 2
y = 1,0073x - 4E-05
5% R(p)
4%
3%
2%
1%
R(m)
0%
-6,00% -4,00% -2,00% 0,00% 2,00% 4,00% 6,00%
-1%
-2%
-3%
-4%
-5%
Pour preuve, les alphas de Jensen dans les trois hypothèses sont très
proches de 0 avec -0,01 pour l’hypothèse 1, -0,003 pour l’hypothèse 2 et 0,02 pour
l’hypothèse 3.
Les ratios de Sharpe et Treynor justifient également la vision graphique
puisqu’ils sont sensiblement égaux. A titre d’exemple, dans l’hypothèse 3 le ratio de
Sharpe du fond est de 1,24 contre 1,25 pour le marché et le ratio de Treynor est de
0,11, identique à celui du CAC 40.
Portefeuille2
102,00 Portefeuille2 120,00
Benchmark
100,00 Benchmark
115,00
94,00
105,00
92,00
90,00 100,00
88,00 95,00
86,00
90,00
84,00
févr-05 avr-05 juin-05 août-05 oct-05 déc-05 févr-06
févr-05 avr-05 juin-05 août-05 oct-05 déc-05 févr-06
Dates Dates
5.4.3. Portefeuille 3
Le portefeuille 3 est composé des valeurs ayant les bêtas les plus élevés du
CAC 40 afin de profiter d’éventuelles hausses du marché. Cependant, en cas de
chute de son indice de référence, il sera lourdement pénalisé. Cette situation se
retrouve dans la Figure 34 où l’on voit le marché céder 10% sur un an tandis que
P3 abandonne 14,52%, soit un écart en faveur du marché de 4,52%. La plus forte
volatilité du portefeuille et son bêta élevé justifient cette sousperformance, appuyés
par l’alpha de Jensen du fond qui est négatif à -1,63.
Portefeuille2
105,00
Benchmark
100,00
Valeur (base 100)
95,00
Figure 34 – P3 en tendance
90,00
baissière
85,00
80,00
75,00
févr-05 avr-05 juin-05 août-05 oct-05 déc-05 févr-06
Dates
Par ailleurs, le ratio de Sharpe du fond est de -1,03 contre -1,12 pour le
marché. Analyser en valeur absolue, ce ratio démontre une fois de plus la moindre
performance de P3 comparée à celle de son indice de référence. Ceci est également
vérifié au regard du ratio de Treynor qui est de -0,13. La performance du fond est
donc inférieure à celle de l’argent sans risque mais aussi à celle du marché.
125,00
102,00
Valeur (base 100)
100,00 115,00
110,00
98,00 105,00
100,00
96,00
95,00
94,00 90,00
févr-05 avr-05 juin-05 août-05 oct-05 déc-05 févr-06 févr-05 avr-05 juin-05 août-05 oct-05 déc-05 févr-06
Dates Dates
Ceci est vérifié grâce aux alphas de Jensen. Dans l’hypothèse 2, l’alpha du
portefeuille est de 1,63 et de 1,64 dans l’hypothèse 3. Le fond surperforme donc le
marché avec des écarts de rentabilité respectivement égaux à +0,25% et +6,93%.
Par ailleurs les ratios de Sharpe et Treynor corroborent cette impression
visuelle puisqu’ils démontrent la supériorité du fond comparé à son benchmark,
avec notamment un ratio de Sharpe égal à 1,40 dans l’hypothèse 3 (1,25 pour le
marché) et un ratio de Treynor égal à 0,13 contre 0,11 au marché.
Pour conclure sur ce fond très dynamique, nous pouvons dire que ses
caractéristiques démontrent dans les trois hypothèses tous leurs avantages et
inconvénients. En effet, en cas de chute du marché, le fond est très fortement
pénalisé et sousperforme nettement son indice de référence mais en cas de
croissance il bénéficie de l’effet accélérateur de son bêta très élevé et de sa forte
volatilité.
Nous utiliserons des options afin de couvrir nos positions. Il est inutile
d’utiliser d’autres produits puisque ceux-ci ne seraient pas adaptés aux besoins de
cette étude empirique.
Ces options seront de type américain puisque d’échéance deux ou trois mois,
et exerçables à tout moment. Cela afin d’avoir une stratégie de couverture
dynamique. Par ailleurs, ces options offrent l’avantage de bénéficier de prime de
maturité relativement faible du fait de leur échéance rapprochée. A chaque
échéance, nous nous couvrirons avec des options de la maturité suivante.
Enfin, nous nous couvrirons avec les premiers puts hors de la monnaie
disponible au moment de leur achat. Cela nous permettra de rester dans
l’hypothèse financière de la recherche des coûts de transactions les plus faibles
possibles.
Enfin, le prix de ces options sera modélisé à l’aide du modèle de Black &
Scholes. Nous avons conscience que ce modèle n’est pas le plus adapté au pricing
d’options américaine et que des avancées ont été faites dans ce sens. On peut ici
citer Black & Scholes qui ont modifié leur modèle ou des chercheurs comme Whaley
qui se sont également attardés sur cette problématique. Cependant, en l’état actuel
5.5.3. Portefeuille 1
Nous pouvons voir dans la Figure 37 que cette stratégie ne permet pas de
surperformer le marché de référence avec un écart de rentabilité de seulement
0,14% en faveur de P1. Par ailleurs, la performance globale de P1 couvert est
inférieure à celle de P1 non couvert et tend à en être décorrélée (Figure 38).
98,00
4,00%
R(P1 couvert)
96,00 2,00%
94,00 0,00%
-6% -4% -2% 0% 2% 4% 6%
92,00 -2,00%
90,00 -4,00%
88,00
-6,00%
févr-05 avr-05 juin-05 août -05 oct -05 déc-05 f évr-06 R(P1)
Dates
Dans le même esprit, nous avons mis en place un straddle en achetant des
puts et calls de mêmes caractéristiques et les conclusions sont identiques (Figure
39). Le manque de volatilité et les primes payées pénalisent lourdement la
performance qui s’établit alors à -20,71% et augmente la volatilité (12,90%). Cette
stratégie est donc inefficace pour un portefeuille défensif, comme le confirme
également l’alpha (-2,87).
90,00
85,00
80,00
75,00
févr-05 avr-05 juin-05 août-05 oct-05 déc-05 févr-06
Dates
113,00
108,00
103,00
98,00
93,00
88,00
févr-05 avr-05 juin-05 août-05 oct-05 déc-05 févr-06
Dates
98,00 110,00
96,00 105,00
94,00 100,00
92,00
95,00
févr-05 avr-05 juin-05 août-05 oct-05 déc-05 févr-06 févr-05 avr-05 juin-05 août-05 oct-05 déc-05 f évr-06
Dates Dates
Le straddle offre des résultats équivalents aux précédents pour les mêmes
raisons. La stratégie combinée de vente de calls et d’achat de puts propose, quant à
elle, une variante intéressante dans la troisième hypothèse. En effet, comme le
montre la Figure 43, les assignations successives sur les ventes de call viennent
diminuer la performance globale. Néanmoins, bien que le portefeuille pâtisse des
assignations sur les ventes de calls à découvert du fait de la croissance des actions,
celui-ci surperforme largement le fond non couvert. L’écart de rentabilité entre les
deux portefeuilles est d’ailleurs là pour le prouver avec un surplus de rentabilité de
3,33% entre les deux rendements annuels. Le portefeuille couvert obtient une
performance de 13,02% contre 9,69% sans couverture.
110,00
105,00
100,00
févr-05 avr-05 juin-05 août-05 oct-05 déc-05 févr-06
Dates
Le ratio de Sharpe du portefeuille dans cette stratégie est de 0,98 (1,25 pour
le marché) et le ratio de Treynor de 0,10.
4,00%
R(P1 couvert)
2,00%
0,00%
-6% -4% -2% 0% 2% 4% 6%
-2,00%
-4,00%
-6,00%
R(m)
5.5.3.c. Conclusion
5.5.4. Portefeuille 2
100,00
98,00
96,00
Figure 45 – Portefeuille 2
94,00 (hyp1, stratégie 1)
92,00
90,00
88,00
févr-05 avr-05 juin-05 août-05 oct-05 déc-05 févr-06
Dates
Nous avons tenté de modifier cette stratégie en adoptant une attitude plus
tolérante au risque. Nous décidons de nous couvrir partiellement en ne prenant des
positions optionnelles que sur les actifs ayant un bêta supérieur à 1. Nous ne
couvrons donc ni Crédit Agricole ni Essilor. La performance annuelle atteint alors -
7,87% (Figure 46).
100,00
98,00
96,00
94,00
92,00
90,00
88,00
févr-05 avr-05 juin-05 août-05 oct-05 déc-05 févr-06
Dates
Nous retrouvons ici l’idée qu’il est nécessaire de bien identifier les actifs
présentant le plus de risque et la stratégie à adopter, puisqu’une couverture
partielle offre une meilleure rentabilité qu’une couverture totale ou qu’une absence
de couverture dans ce cas. Un gérant fortement averse au risque ne bénéficiera pas
forcément de la meilleure performance et du meilleur couple risque/rendement
puisqu’il aura tendance à augmenter les coûts de sa couverture et sa performance
nette en souffrira.
Mesure de performance
Couverture
108,00 Non couvert
Benchmark
98,00
93,00
88,00
févr-05 avr-05 juin-05 août-05 oct-05 déc-05 févr-06
Dates
Il est inutile de s’attarder sur le straddle puisqu’il n’a, une fois de plus, pas
eu les effets escomptés avec une rentabilité de -15,84%. Les valeurs et le marché
ne sont pas suffisamment volatiles pour profiter des caractéristiques de cette
stratégie.
99,00
101,00
99,00 94,00
97,00
89,00
95,00
84,00
93,00
79,00
91,00 févr-05 avr-05 juin-05 août-05 oct-05 déc-05 févr-06
févr-05 avr-05 juin-05 août-05 oct-05 déc-05 févr-06
Dates Dates
106,00
104,00
102,00
100,00
98,00
96,00
févr-05 avr-05 juin-05 août-05 oct-05 déc-05 févr-06
Dates
Mesure de performance
115,00
Performance (Base 100)
110,00
Couverture
105,00 Non couvert
Benchmark
100,00
Figure 51 – P2 (hyp3, stratégie 3)
95,00
90,00
85,00
févr-05 avr-05 juin-05 août-05 oct-05 déc-05 févr-06
Dates
Par ailleurs, le bêta du fond est maintenant de 0,68. Cela marque une
décorrélation entre les différents rendements et insiste sur l’impact négatif de
l’utilisation d’options au sein d’un portefeuille peu volatile.
5.5.4.c. Conclusion
Nous allons maintenant démontrer l’importance des produits dérivés sur les
performances d’un portefeuille très dynamique et très volatile.
5.5.5. Portefeuille 3
options s’est révélé déterminant ici. L’évolution des sous-jacents a en effet eu des
impacts sur la valeur des options et sur la qualité de la couverture.
100,00
95,00
95,00
90,00
90,00
85,00
85,00
févr-05 avr-05 juin-05 août-05 oct-05 déc-05 févr-06
févr-05 avr-05 juin-05 août-05 oct-05 déc-05 févr-06
Dates Dates
Mesure de performance
Couverture
110,00
Non couvert
Performance (Base 100)
Benchmark
105,00
100,00
95,00
90,00
85,00
févr-05 avr-05 juin-05 août-05 oct-05 déc-05 févr-06
Dates
Le gérant est en effet assigné sur ses ventes de call en ouverture et cela
vient diminuer la performance globale du portefeuille. Il est intéressant de noter que
la situation s’inverse par rapport aux autres portefeuilles beaucoup moins volatiles
et qui permettaient de bénéficier à plein de la vente en ouverture de call dans la
monnaie qui n’étaient que rarement exercés par leurs souscripteurs.
Couverture
Mesure de performance
Non couvert
104,00
Benchmark
Performance (Base 100)
102,00
100,00
98,00
96,00
94,00
92,00
90,00
févr-05 avr-05 juin-05 août-05 oct-05 déc-05 févr-06
Dates
106,00 Benchmark
Performance (Base 100)
104,00
102,00
100,00
98,00
96,00
94,00
févr-05 avr-05 juin-05 août-05 oct-05 déc-05 févr-06
Dates
119,00
123,00
114,00 118,00
113,00
109,00
Couverture
108,00
Non couvert
104,00 Benchmark
103,00
99,00 98,00
févr-05 avr-05 juin-05 août-05 oct-05 déc-05 févr-06 févr-05 avr-05 juin-05 août-05 oct-05 déc-05 févr-06
Dates Dates
L’alpha du fond dans la stratégie 1 est de 1,43. Cela tend à prouver qu’il
surperforme le marché mais celui de la stratégie 3 est de 1,72. Nous voyons donc
bien que le fond obtient une performance supérieure en suivant la troisième
stratégie.
Les ratios de Sharpe et de Treynor corroborent l’analyse graphique puisqu’ils
sont respectivement de 1,25 et 0,11 pour le fond dans la stratégie 1 et de 1,69 et
0,16 pour la stratégie 3.
La volatilité du marché et l’achat de calls profitent donc à l’investisseur qui se
couvre contre une baisse par l’achat de puts mais qui peut également profiter d’une
hausse du marché grâce à l’achat de calls.
5.5.5.c. Conclusion
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
BROQUET, COBBAUT, GILLET & VAN DEN BERG (2004) Gestion de portefeuille, 4ème
édition
JOHN HULL (2004) Options, futures et autres actifs dérivés 5ème Edition
Site internet
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www.lesechos.fr
www.vernimmen.net
www.Liffe-data.com
www.boursorama.com
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BLOOMBERG
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CHALLENGES n°235 (18 novembre 04) Agir Plus, un habitué des premières places
PATRICK ARTHUS (23 novembre 2004), Le retour du risque de change sur le dollar
DELPHINE LAUTIER & YVES SIMON (2004), La volatilité des prix des matières
premières
DELPHINE LAUTIER & FABRICE RIVA (2004) Volatility in the American crude oil
futures market
ANNEXES
Couverture Avril
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 Parité
Essilor Put Avril 52,5 14,08 53 0,82 50,44 2,05 10
Essilor Call Avril 52,5 14,08 53 1,64 50,44 0,01 10
France télécom Put Avril 22 20,92 22,8 0,37 21,93 0,13 10
France télécom Call Avril 22 20,92 22,8 1,31 21,93 0,07 10
Pernod Ricard Put Juin 105 18,53 108 1,67 103,77 1,28 10
Pernod Ricard Put Juin 105 18,53 108 5,3 103,77 0,06 10
Sanofi Put Avril 60 22,09 60,4 1,77 56,08 3,91 10
Sanofi Call Avril 60 22,09 60,4 2,53 56,08 0,01 10
Vinci Put Avril 110 17,25 111 2,29 105,35 4,64 10
Vinci Call Avril 110 17,25 111 3,95 105,35 0,01 10
Couverture Juin
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 Parité
Essilor Put Juin 50 14,08 50,44 0,83 52,88 0,01 10
Essilor Call Juin 50 14,08 50,44 1,59 52,88 2,89 10
France télécom Put Juin 21 20,92 21,93 0,33 22,76 0,01 10
France télécom Call Juin 21 20,92 21,93 1,39 22,76 1,76 10
Pernod Ricard Put Juin 100 18,53 103,77 1,4 107,82 0,01 10
Pernod Ricard Put Juin 100 18,53 103,77 5,81 107,82 7,83 10
Sanofi Put Juin 55 22,09 56,08 1,39 60,14 0,01 10
Sanofi Call Juin 55 22,09 56,08 2,82 60,14 5,15 10
Vinci Put Juin 105 17,25 105,35 2,51 110,73 0,01 10
Vinci Call Juin 105 17,25 105,35 3,54 110,73 5,74 10
Couverture Septembre
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 Parité
Essilor Put Septembre 50 14,08 52,88 0,34 52,83 0,01 10
Essilor Call Septembre 50 14,08 52,88 3,68 52,83 2,84 10
France télécom Put Septembre 22 20,92 22,76 0,52 22,75 0,01 10
France télécom Call Septembre 22 20,92 22,76 1,49 22,75 0,75 10
Pernod Ricard Put Septembre 105 18,53 107,82 2,3 107,75 0,01 10
Pernod Ricard Put Septembre 105 18,53 107,82 6,09 107,75 2,76 10
Sanofi Put Septembre 60 22,09 60,14 2,3 60,02 0,26 10
Sanofi Call Septembre 60 22,09 60,14 2,99 60,02 0,29 10
Vinci Put Septembre 110 17,25 110,73 2,96 110,60 0,16 10
Vinci Call Septembre 110 17,25 110,73 4,71 110,60 0,78 10
Couverture Décembre
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 Parité
Essilor Put Décembre 50 14,08 52,83 0,35 50,73 0,01 10
Essilor Call Décembre 50 14,08 52,83 3,64 50,73 0,74 10
France télécom Put Décembre 22 20,92 22,75 0,53 22,04 0,08 10
France télécom Call Décembre 22 20,92 22,75 1,48 22,04 0,12 10
Pernod Ricard Put Décembre 100 18,53 107,75 0,95 104,29 0,01 10
Pernod Ricard Put Décembre 100 18,53 107,75 9,62 104,29 4,3 10
Sanofi Put Décembre 60 22,09 60,02 2,35 56,46 3,53 10
Sanofi Call Décembre 60 22,09 60,02 2,92 56,46 0,01 10
Vinci Put Décembre 100 17,25 110,6 0,43 105,97 0,01 10
Vinci Call Décembre 100 17,25 110,6 11,95 105,97 5,98 10
Couverture Avril
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 Parité
Essilor Put Avril 52,5 14,08 53 0,82 52,25 0,31 10
Essilor Call Avril 52,5 14,08 53 1,64 52,25 0,06 10
France télécom Put Avril 22 20,92 22,8 0,37 22,55 0,55 10
France télécom Call Avril 22 20,92 22,8 1,31 22,55 0,01 10
Pernod Ricard Put Juin 105 18,53 108 1,67 106,76 0,02 10
Pernod Ricard Put Juin 105 18,53 108 5,3 106,76 1,79 10
Sanofi Put Avril 60 22,09 60,4 1,77 59,13 0,9 10
Sanofi Call Avril 60 22,09 60,4 2,53 59,13 0,03 10
Vinci Put Avril 110 17,25 111 2,29 109,34 0,8 10
Vinci Call Avril 110 17,25 111 3,95 109,34 0,15 10
Couverture Juin
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 Parité
Essilor Put Juin 50 14,08 52,25 0,32 53,61 0,01 10
Essilor Call Juin 50 14,08 52,25 2,89 53,61 3,62 10
France télécom Put Juin 22 20,92 22,55 0,47 23,01 0,01 10
France télécom Call Juin 22 20,92 22,55 1,16 23,01 1,01 10
Pernod Ricard Put Juin 105 18,53 106,76 2,17 109,01 0,01 10
Pernod Ricard Put Juin 105 18,53 106,76 4,6 109,01 4,02 10
Sanofi Put Juin 57,5 22,09 59,13 1,28 61,43 0,01 10
Sanofi Call Juin 57,5 22,09 59,13 3,27 61,43 3,94 10
Vinci Put Juin 105 17,25 109,34 1,18 112,35 0,01 10
Vinci Call Juin 105 17,25 109,34 6,19 112,35 7,36 10
Couverture Septembre
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 Parité
Essilor Put Septembre 50 14,08 53,61 0,24 52,36 0,01 10
Essilor Call Septembre 50 14,08 53,61 4,31 52,36 2,37 10
France télécom Put Septembre 22 20,92 23,01 0,45 22,59 0,01 10
France télécom Call Septembre 22 20,92 23,01 1,66 22,59 0,59 10
Pernod Ricard Put Septembre 105 18,53 109,01 1,93 106,95 0,01 10
Pernod Ricard Put Septembre 105 18,53 109,01 6,91 106,95 1,97 10
Sanofi Put Septembre 60 22,09 61,43 1,78 59,30 0,75 10
Sanofi Call Septembre 60 22,09 61,43 3,77 59,30 0,06 10
Vinci Put Septembre 110 17,25 112,35 2,35 109,58 0,63 10
Vinci Call Septembre 110 17,25 112,35 5,72 109,58 0,22 10
Couverture Décembre
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 Parité
Essilor Put Décembre 50 14,08 52,36 0,44 52,78 0,01 10
Essilor Call Décembre 50 14,08 52,36 3,26 52,78 2,79 10
France télécom Put Décembre 22 20,92 22,59 0,58 22,73 0,01 10
France télécom Call Décembre 22 20,92 22,59 1,37 22,73 0,73 10
Pernod Ricard Put Décembre 100 18,53 106,95 1,09 107,65 0,01 10
Pernod Ricard Put Décembre 100 18,53 106,95 8,96 107,65 7,66 10
Sanofi Put Décembre 55 22,09 59,30 0,8 59,99 0,01 10
Sanofi Call Décembre 55 22,09 59,30 5,61 59,99 5 10
Vinci Put Décembre 100 17,25 109,58 0,54 110,51 0,01 10
Vinci Call Décembre 100 17,25 109,58 11,04 110,51 10,52 10
Couverture Avril
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 Parité
Essilor Put Avril 52,5 14,08 53 0,82 55,04 0,01 10
Essilor Call Avril 52,5 14,08 53 1,64 55,04 2,55 10
France télécom Put Avril 22 20,92 22,8 0,37 23,49 0,01 10
France télécom Call Avril 22 20,92 22,8 1,31 23,49 1,49 10
Pernod Ricard Put Juin 105 18,53 108 1,67 111,36 0,01 10
Pernod Ricard Put Juin 105 18,53 108 5,3 111,36 6,37 10
Sanofi Put Avril 60 22,09 60,4 1,77 63,89 0,01 10
Sanofi Call Avril 60 22,09 60,4 2,53 63,89 3,9 10
Vinci Put Avril 110 17,25 111 2,29 115,51 0,01 10
Vinci Call Avril 110 17,25 111 3,95 115,51 5,52 10
Couverture Juin
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 Parité
Essilor Put Juin 55 14,08 55,04 1,09 54,70 0,06 10
Essilor Call Juin 55 14,08 55,04 1,49 54,70 0,35 10
France télécom Put Juin 23 20,92 23,49 0,52 23,38 0,01 10
France télécom Call Juin 23 20,92 23,49 1,16 23,38 0,39 10
Pernod Ricard Put Juin 110 18,53 111,36 2,46 110,82 0,13 10
Pernod Ricard Put Juin 110 18,53 111,36 4,52 110,82 0,97 10
Sanofi Put Juin 62,5 22,09 63,89 1,52 63,28 0,05 10
Sanofi Call Juin 62,5 22,09 63,89 3,31 63,28 0,84 10
Vinci Put Juin 115 17,25 115,51 2,7 114,77 0,53 10
Vinci Call Juin 115 17,25 115,51 3,94 114,77 0,31 10
Couverture Septembre
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 Parité
Essilor Put Septembre 50 14,08 54,70 0,13 55,89 0,01 10
Essilor Call Septembre 50 14,08 54,70 5,29 55,89 5,9 10
France télécom Put Septembre 22 20,92 23,38 0,35 23,78 0,01 10
France télécom Call Septembre 22 20,92 23,38 1,94 23,78 1,78 10
Pernod Ricard Put Septembre 110 18,53 110,82 3,2 112,77 0,01 10
Pernod Ricard Put Septembre 110 18,53 110,82 5,04 112,77 2,78 10
Sanofi Put Septembre 60 22,09 63,28 1,2 65,33 0,01 10
Sanofi Call Septembre 60 22,09 63,28 5,04 65,33 5,34 10
Vinci Put Septembre 110 17,25 114,77 1,62 117,40 0,01 10
Vinci Call Septembre 110 17,25 114,77 7,41 117,40 7,41 10
Couverture Décembre
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 Parité
Essilor Put Décembre 55 14,08 55,89 0,95 57,06 0,01 10
Essilor Call Décembre 55 14,08 55,89 2,35 57,06 2,07 10
France télécom Put Décembre 22 20,92 23,78 0,27 24,17 0,01 10
France télécom Call Décembre 22 20,92 23,78 2,25 24,17 2,17 10
Pernod Ricard Put Décembre 110 18,53 112,77 2,47 114,68 0,01 10
Pernod Ricard Put Décembre 110 18,53 112,77 6,26 114,68 4,69 10
Sanofi Put Décembre 65 22,09 65,33 2,41 67,34 0,01 10
Sanofi Call Décembre 65 22,09 65,33 3,34 67,34 2,35 10
Vinci Put Décembre 110 17,25 117,40 1,04 119,98 0,01 10
Vinci Call Décembre 110 17,25 117,40 9,46 119,98 9,99 10
Couverture Avril
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 (Avril) Parité
Arcelor Put Avril 18,5 26,87 18,76 0,63 16,98 1,52 10
Arcelor Call Avril 18,5 26,87 18,76 1 16,98 0,01 10
Crédit Agricole Put Avril 22 18,57 22,41 0,42 21,47 0,53 10
Crédit Agricole Put Avril 22 18,57 22,41 0,97 21,47 0,01 10
Essilor Put Avril 52,5 14,08 53,00 0,82 50,44 2,05 10
Essilor Call Avril 52,5 14,08 53,00 1,64 50,44 0,01 10
Lafarge Put Avril 77,5 14,89 78,70 1,14 71,35 6,14 10
Lafarge Call Avril 77,5 14,89 78,70 2,81 71,35 0,01 10
Lagardère Put Avril 57,5 17,53 59,10 0,84 54,47 3,02 10
Lagardère Call Avril 57,5 17,53 59,10 2,79 54,47 0,01 10
Couverture Juin
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 (Avril) Parité
Arcelor Put Juin 16,5 26,87 16,98 0,49 18,63 0,01 10
Arcelor Call Juin 16,5 26,87 16,98 1,07 18,63 2,13 10
Crédit Agricole Put Juin 21 18,57 21,47 0,39 22,37 0,01 10
Crédit Agricole Put Juin 21 18,57 21,47 1 22,37 1,37 10
Essilor Put Juin 50 14,08 50,44 0,83 52,88 0,01 10
Essilor Call Juin 50 14,08 50,44 1,59 52,88 2,89 10
Lafarge Put Juin 70 14,89 71,35 0,99 78,18 0,01 10
Lafarge Call Juin 70 14,89 71,35 2,78 78,18 8,19 10
Lagardère Put Juin 52,5 17,53 54,47 0,66 58,81 0,01 10
Lagardère Call Juin 52,5 17,53 54,47 2,97 58,81 6,32 10
Couverture Septembre
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 (Avril) Parité
Arcelor Put Septembre 18 26,87 18,63 0,63 18,57 0,01 10
Arcelor Call Septembre 18 26,87 18,63 1,42 18,57 0,57 10
Crédit Agricole Put Septembre 22 18,57 22,37 0,56 22,35 0,01 10
Crédit Agricole Put Septembre 22 18,57 22,37 1,13 22,35 0,36 10
Essilor Put Septembre 50 14,08 52,88 0,34 52,83 0,01 10
Essilor Call Septembre 50 14,08 52,88 3,68 52,83 2,84 10
Lafarge Put Septembre 75 14,89 78,18 0,83 77,92 0,01 10
Lafarge Call Septembre 75 14,89 78,18 4,7 77,92 2,93 10
Lagardère Put Septembre 55 17,53 58,81 0,52 58,67 0,01 10
Lagardère Call Septembre 55 17,53 58,81 4,84 58,67 3,68 10
Couverture Décembre
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 (Avril) Parité
Arcelor Put Décembre 18 26,87 18,57 0,65 17,09 1,35 10
Arcelor Call Décembre 18 26,87 18,57 1,39 17,09 0,61 10
Crédit Agricole Put Décembre 22 18,57 22,35 0,57 21,59 0,41 10
Crédit Agricole Call Décembre 22 18,57 22,35 1,12 21,59 0,01 10
Essilor Put Décembre 50 14,08 52,83 0,35 50,73 0,01 10
Essilor Put Décembre 50 14,08 52,83 3,64 50,73 0,74 10
Lafarge Put Décembre 75 14,89 77,92 0,9 71,82 3,17 10
Lafarge Call Décembre 75 14,89 77,92 4,51 71,82 0,01 10
Lagardère Put Décembre 55 17,53 58,67 0,55 54,83 0,37 10
Lagardère Call Décembre 55 17,53 58,67 4,73 54,83 0,2 10
Couverture Avril
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 (Avril) Parité
Arcelor Put Avril 18,5 26,87 18,76 0,63 18,23 0,29 10
Arcelor Call Avril 18,5 26,87 18,76 1 18,23 0,02 10
Crédit Agricole Put Avril 22 18,57 22,41 0,42 22,14 0,03 10
Crédit Agricole Put Avril 22 18,57 22,41 0,97 22,14 0,17 10
Essilor Put Avril 52,5 14,08 53 0,82 52,25 0,31 10
Essilor Call Avril 52,5 14,08 53 1,64 52,25 0,06 10
Lafarge Put Avril 77,5 14,89 78,7 1,14 76,53 0,98 10
Lafarge Call Avril 77,5 14,89 78,7 2,81 76,53 0,01 10
Lagardère Put Avril 57,5 17,53 59,1 0,84 57,73 0,11 10
Lagardère Call Avril 57,5 17,53 59,1 2,79 57,73 0,35 10
Couverture Juin
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 (Avril) Parité
Arcelor Put Juin 18 26,87 18,23 0,64 19,18 0,01 10
Arcelor Call Juin 18 26,87 18,23 0,99 19,18 1,18 10
Crédit Agricole Put Juin 22 18,57 22,14 0,55 22,63 0,01 10
Crédit Agricole Put Juin 22 18,57 22,14 0,83 22,63 0,63 10
Essilor Put Juin 50 14,08 52,25 0,32 53,61 0,01 10
Essilor Call Juin 50 14,08 52,25 2,89 53,61 3,62 10
Lafarge Put Juin 75 14,89 76,53 1,03 80,45 0,01 10
Lafarge Call Juin 75 14,89 76,53 3,04 80,45 5,46 10
Lagardère Put Juin 55 17,53 57,73 0,53 60,21 0,01 10
Lagardère Call Juin 55 17,53 57,73 3,62 60,21 5,22 10
Couverture Septembre
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 (Avril) Parité
Arcelor Put Septembre 19 26,87 19,18 0,85 18,30 0,7 10
Arcelor Call Septembre 19 26,87 19,18 1,2 18,30 0,01 10
Crédit Agricole Put Septembre 22 18,57 22,63 0,47 22,18 0,02 10
Crédit Agricole Put Septembre 22 18,57 22,63 1,3 22,18 0,21 10
Essilor Put Septembre 50 14,08 53,61 0,24 52,36 0,01 10
Essilor Call Septembre 50 14,08 53,61 4,31 52,36 2,37 10
Lafarge Put Septembre 80 14,89 80,45 1,82 76,79 3,2 10
Lafarge Call Septembre 80 14,89 80,45 3,01 76,79 0,01 10
Lagardère Put Septembre 60 17,53 60,21 1,73 57,91 2,08 10
Lagardère Call Septembre 60 17,53 60,21 2,49 57,91 0,01 10
Couverture Décembre
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 (Avril) Parité
Arcelor Put Décembre 18 26,87 18,30 0,75 18,58 0,01 10
Arcelor Call Décembre 18 26,87 18,30 1,22 18,58 0,58 10
Crédit Agricole Put Décembre 22 18,57 22,18 0,64 22,33 0,01 10
Crédit Agricole Put Décembre 22 18,57 22,18 1,02 22,33 0,34 10
Essilor Put Décembre 50 14,08 52,36 0,44 52,78 0,01 10
Essilor Call Décembre 50 14,08 52,36 3,26 52,78 2,79 10
Lafarge Put Décembre 75 14,89 76,79 1,21 77,95 0,01 10
Lafarge Call Décembre 75 14,89 76,79 3,7 77,95 2,96 10
Lagardère Put Décembre 55 17,53 57,91 0,71 58,65 0,01 10
Lagardère Call Décembre 55 17,53 57,91 4,13 58,65 3,66 10
Couverture Avril
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 (Avril) Parité
Arcelor Put Avril 18,5 26,87 18,76 0,63 20,21 0,01 10
Arcelor Call Avril 18,5 26,87 18,76 1 20,21 1,71 10
Crédit Agricole Put Avril 22 18,57 22,41 0,42 23,16 0,01 10
Crédit Agricole Put Avril 22 18,57 22,41 0,97 23,16 1,16 10
Essilor Put Avril 52,5 14,08 53 0,82 55,04 0,01 10
Essilor Call Avril 52,5 14,08 53 1,64 55,04 2,55 10
Lafarge Put Avril 77,5 14,89 78,7 1,14 84,68 0,01 10
Lafarge Call Avril 77,5 14,89 78,7 2,81 84,68 7,19 10
Lagardère Put Avril 57,5 17,53 59,1 0,84 62,85 0,01 10
Lagardère Call Avril 57,5 17,53 59,1 2,79 62,85 5,36 10
Couverture Juin
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 (Avril) Parité
Arcelor Put Juin 20 26,87 20,21 0,73 19,95 0,14 10
Arcelor Call Juin 20 26,87 20,21 1,07 19,95 0,09 10
Crédit Agricole Put Juin 22 18,57 23,16 0,23 23,04 0,01 10
Crédit Agricole Put Juin 22 18,57 23,16 1,53 23,04 1,04 10
Essilor Put Juin 55 14,08 55,04 1,09 54,70 0,06 10
Essilor Call Juin 55 14,08 55,04 1,49 54,70 0,35 10
Lafarge Put Juin 82,5 14,89 84,68 0,98 83,59 0,01 10
Lafarge Call Juin 82,5 14,89 84,68 3,69 83,59 1,11 10
Lagardère Put Juin 60 17,53 62,85 0,61 62,19 0,01 10
Lagardère Call Juin 60 17,53 62,85 3,84 62,19 2,2 10
Couverture Septembre
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 (Avril) Parité
Arcelor Put Septembre 19 26,87 19,95 0,57 20,81 0,01 10
Arcelor Call Septembre 19 26,87 19,95 1,7 20,81 1,81 10
Crédit Agricole Put Septembre 22 18,57 23,04 0,35 23,47 0,01 10
Crédit Agricole Put Septembre 22 18,57 23,04 1,59 23,47 1,47 10
Essilor Put Septembre 50 14,08 54,70 0,13 55,89 0,01 10
Essilor Call Septembre 50 14,08 54,70 5,29 55,89 5,9 10
Lafarge Put Septembre 80 14,89 83,59 0,84 87,14 0,01 10
Lafarge Call Septembre 80 14,89 83,59 5,17 87,14 7,15 10
Lagardère Put Septembre 60 17,53 62,19 1,03 64,40 0,01 10
Lagardère Call Septembre 60 17,53 62,19 3,77 64,40 4,41 10
Couverture Décembre
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 (Avril) Parité
Arcelor Put Décembre 20 26,87 20,81 0,66 21,65 0,01 10
Arcelor Call Décembre 20 26,87 20,81 1,66 21,65 1,65 10
Crédit Agricole Put Décembre 22 18,57 23,47 0,25 23,89 0,01 10
Crédit Agricole Put Décembre 22 18,57 23,47 1,93 23,89 1,89 10
Essilor Put Décembre 55 14,08 55,89 0,95 57,06 0,01 10
Essilor Call Décembre 55 14,08 55,89 2,35 57,06 2,07 10
Lafarge Put Décembre 85 14,89 87,14 1,34 90,63 0,01 10
Lafarge Call Décembre 85 14,89 87,14 4,27 90,63 5,64 10
Lagardère Put Décembre 60 17,53 64,40 0,53 66,57 0,01 10
Lagardère Call Décembre 60 17,53 64,40 5,48 66,57 6,58 10
Couverture Avril
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 (Avril) Parité
Alcatel Put Avril 9,5 19,76 9,85 0,14 8,80 0,7 10
Alcatel Call Avril 9,5 19,76 9,85 0,55 8,80 0,01 10
Axa Put Avril 20 19,63 20,31 0,44 18,26 1,74 10
Axa Put Avril 20 19,63 20,31 0,87 18,26 0,01 10
Cap Gemini Put Avril 28 27,5 28,27 1,03 25,16 2,84 10
Cap Gemini Call Avril 28 27,5 28,27 1,47 25,16 0,01 10
EADS Put Avril 23 25,39 23,74 0,57 21,01 1,99 10
EADS Call Avril 23 25,39 23,74 1,45 21,01 0,01 10
STMicro Put Avril 13 21,37 13,48 0,23 12,12 0,88 10
STMicro Call Avril 13 21,37 13,48 0,78 12,12 0,01 10
Couverture Juin
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 (Avril) Parité
Alcatel Put Juin 8,5 19,76 8,80 0,14 9,77 0,01 10
Alcatel Call Juin 8,5 19,76 8,80 0,49 9,77 1,27 10
Axa Put Juin 18 19,63 18,26 0,42 20,16 0,01 10
Axa Put Juin 18 19,63 18,26 0,79 20,16 2,16 10
Cap Gemini Put Juin 25 27,5 25,16 0,99 28,02 0,01 10
Cap Gemini Call Juin 25 27,5 25,16 1,31 28,02 3,02 10
EADS Put Juin 21 25,39 21,01 0,81 23,51 0,01 10
EADS Call Juin 21 25,39 21,01 0,95 23,51 2,51 10
STMicro Put Juin 12 21,37 12,12 0,33 13,38 0,01 10
STMicro Call Juin 12 21,37 12,12 0,53 13,38 1,38 10
Couverture Septembre
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 (Avril) Parité
Alcatel Put Septembre 9 19,76 9,77 0,09 9,73 0,01 10
Alcatel Call Septembre 9 19,76 9,77 0,94 9,73 0,73 10
Axa Put Septembre 20 19,63 20,16 0,62 20,08 0,05 10
Axa Put Septembre 20 19,63 20,16 0,97 20,08 0,13 10
Cap Gemini Put Septembre 28 27,5 28,02 1,39 27,89 0,22 10
Cap Gemini Call Septembre 28 27,5 28,02 1,67 27,89 0,11 10
EADS Put Septembre 22 25,39 23,51 0,49 23,40 0,01 10
EADS Call Septembre 22 25,39 23,51 2,2 23,40 1,4 10
STMicro Put Septembre 13 21,37 13,38 0,34 13,32 0,01 10
STMicro Call Septembre 13 21,37 13,38 0,84 13,32 0,32 10
Couverture Décembre
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 (Avril) Parité
Alcatel Put Décembre 9 19,76 9,73 0,09 8,85 0,15 10
Alcatel Call Décembre 9 19,76 9,73 0,91 8,85 0,01 10
Axa Put Décembre 20 19,63 20,08 0,65 18,37 1,63 10
Axa Call Décembre 20 19,63 20,08 0,92 18,37 0,01 10
Cap Gemini Put Décembre 26 27,5 27,89 0,64 25,30 0,7 10
Cap Gemini Put Décembre 26 27,5 27,89 2,77 25,30 0,01 10
EADS Put Décembre 22 25,39 23,40 0,51 21,12 0,88 10
EADS Call Décembre 22 25,39 23,40 2,12 21,12 0,01 10
STMicro Put Décembre 13 21,37 13,32 0,36 12,19 0,81 10
STMicro Call Décembre 13 21,37 13,32 0,8 12,19 0,01 10
Couverture Avril
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 (Avril) Parité
Alcatel Put Avril 9,5 19,76 9,85 0,14 9,54 0,02 10
Alcatel Call Avril 9,5 19,76 9,85 0,55 9,54 0,06 10
Axa Put Avril 20 19,63 20,31 0,44 19,70 0,3 10
Axa Put Avril 20 19,63 20,31 0,87 19,70 0,01 10
Cap Gemini Put Avril 28 27,5 28,27 1,03 27,35 0,66 10
Cap Gemini Call Avril 28 27,5 28,27 1,47 27,35 0,01 10
EADS Put Avril 23 25,39 23,74 0,57 22,93 0,16 10
EADS Call Avril 23 25,39 23,74 1,45 22,93 0,09 10
STMicro Put Avril 13 21,37 13,48 0,23 13,08 0,03 10
STMicro Call Avril 13 21,37 13,48 0,78 13,08 0,11 10
Couverture Juin
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 (Avril) Parité
Alcatel Put Juin 9,5 19,76 9,54 0,26 10,10 0,01 10
Alcatel Call Juin 9,5 19,76 9,54 0,36 10,10 0,6 10
Axa Put Juin 19,5 19,63 19,70 0,49 20,80 0,01 10
Axa Put Juin 19,5 19,63 19,70 0,81 20,80 1,3 10
Cap Gemini Put Juin 27 27,5 27,35 0,99 29,01 0,01 10
Cap Gemini Call Juin 27 27,5 27,35 1,51 29,01 2,01 10
EADS Put Juin 22 25,39 22,93 0,5 24,39 0,01 10
EADS Call Juin 22 25,39 22,93 1,57 24,39 2,39 10
STMicro Put Juin 13 21,37 13,08 0,38 13,80 0,01 10
STMicro Call Juin 13 21,37 13,08 0,55 13,80 0,8 10
Couverture Septembre
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 (Avril) Parité
Alcatel Put Septembre 10 19,76 10,10 0,3 9,57 0,43 10
Alcatel Call Septembre 10 19,76 10,10 0,5 9,57 0,01 10
Axa Put Septembre 20 19,63 20,80 0,4 19,77 0,24 10
Axa Put Septembre 20 19,63 20,80 1,38 19,77 0,01 10
Cap Gemini Put Septembre 28 27,5 29,01 0,96 27,45 0,48 10
Cap Gemini Call Septembre 28 27,5 29,01 2,2 27,45 0,02 10
EADS Put Septembre 24 25,39 24,39 0,94 23,02 0,98 10
EADS Call Septembre 24 25,39 24,39 1,55 23,02 0,01 10
STMicro Put Septembre 13 21,37 13,80 0,22 13,12 0,02 10
STMicro Call Septembre 13 21,37 13,80 1,14 13,12 0,14 10
Couverture Décembre
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 (Avril) Parité
Alcatel Put Décembre 9 19,76 9,57 0,13 9,74 0,01 10
Alcatel Call Décembre 9 19,76 9,57 0,78 9,74 0,74 10
Axa Put Décembre 20 19,63 19,77 0,8 20,10 0,04 10
Axa Put Décembre 20 19,63 19,77 0,75 20,10 0,14 10
Cap Gemini Put Décembre 26 27,5 27,45 0,76 27,93 0,01 10
Cap Gemini Call Décembre 26 27,5 27,45 2,45 27,93 1,93 10
EADS Put Décembre 22 25,39 23,02 0,62 23,44 0,01 10
EADS Call Décembre 22 25,39 23,02 1,85 23,44 1,44 10
STMicro Put Décembre 13 21,37 13,12 0,44 13,34 0,01 10
STMicro Call Décembre 13 21,37 13,12 0,68 13,34 0,34 10
Couverture Avril
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 (Avril) Parité
Alcatel Put Avril 9,5 19,76 9,85 0,14 10,71 0,01 10
Alcatel Call Avril 9,5 19,76 9,85 0,55 10,71 1,21 10
Axa Put Avril 20 19,63 20,31 0,44 21,98 0,01 10
Axa Put Avril 20 19,63 20,31 0,87 21,98 1,98 10
Cap Gemini Put Avril 28 27,5 28,27 1,03 30,82 0,01 10
Cap Gemini Call Avril 28 27,5 28,27 1,47 30,82 2,82 10
EADS Put Avril 23 25,39 23,74 0,57 25,98 0,01 10
EADS Call Avril 23 25,39 23,74 1,45 25,98 2,98 10
STMicro Put Avril 13 21,37 13,48 0,23 14,60 0,01 10
STMicro Call Avril 13 21,37 13,48 0,78 14,60 1,6 10
Couverture Juin
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 (Avril) Parité
Alcatel Put Juin 10,5 19,76 10,71 0,23 10,55 0,02 10
Alcatel Call Juin 10,5 19,76 10,71 0,5 10,55 0,07 10
Axa Put Juin 21 19,63 21,98 0,28 21,67 0,01 10
Axa Put Juin 21 19,63 21,98 1,39 21,67 0,67 10
Cap Gemini Put Juin 30 27,5 30,82 0,93 30,34 0,05 10
Cap Gemini Call Juin 30 27,5 30,82 1,95 30,34 0,4 10
EADS Put Juin 25 25,39 25,98 0,59 25,55 0,01 10
EADS Call Juin 25 25,39 25,98 1,73 25,55 0,56 10
STMicro Put Juin 14,5 21,37 14,60 0,42 14,39 0,13 10
STMicro Call Juin 14,5 21,37 14,60 0,62 14,39 0,02 10
Couverture Septembre
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 (Avril) Parité
Alcatel Put Septembre 10 19,76 10,55 0,16 11,06 0,01 10
Alcatel Call Septembre 10 19,76 10,55 0,8 11,06 1,06 10
Axa Put Septembre 20 19,63 21,67 0,2 22,67 0,01 10
Axa Put Septembre 20 19,63 21,67 2,05 22,67 2,67 10
Cap Gemini Put Septembre 30 27,5 30,34 1,35 31,86 0,01 10
Cap Gemini Call Septembre 30 27,5 30,34 1,97 31,86 1,86 10
EADS Put Septembre 24 25,39 25,55 0,56 26,89 0,01 10
EADS Call Septembre 24 25,39 25,55 2,33 26,89 2,89 10
STMicro Put Septembre 14 21,37 14,39 0,38 15,05 0,01 10
STMicro Call Septembre 14 21,37 14,39 0,9 15,05 1,05 10
Couverture Décembre
Sous-jacent Type Échéance Strike Volatilité Px sous-jacent t Prix t Px sous-jacent t+1 Prix t+1 (Avril) Parité
Alcatel Put Décembre 11 19,76 11,06 0,36 11,57 0,01 10
Alcatel Call Décembre 11 19,76 11,06 0,52 11,57 0,57 10
Axa Put Décembre 22 19,63 22,67 0,5 23,65 0,01 10
Axa Put Décembre 22 19,63 22,67 1,37 23,65 1,65 10
Cap Gemini Put Décembre 30 27,5 31,86 0,83 33,36 0,01 10
Cap Gemini Call Décembre 30 27,5 31,86 2,96 33,36 3,36 10
EADS Put Décembre 26 25,39 26,89 0,84 28,22 0,01 10
EADS Call Décembre 26 25,39 26,89 1,97 28,22 2,22 10
STMicro Put Décembre 15 21,37 15,05 0,55 15,71 0,01 10
STMicro Call Décembre 15 21,37 15,05 0,74 15,71 0,71 10