You are on page 1of 2

Radiohead et Robbie Williams à la FAC

par Fabien Salliou


jeudi 9 octobre 2008

tags : musique, droits d’auteur, association

Robbie Williams à Paris en 2006


[law_keven>http://www.flickr.com/photos/66164549@N00/201225723/in/set-72157594216413453/]

Outre Manche, c’est une petite révolution dans le musique qui se prépare. La FAC, la
Featured Artists Coalition qui regroupe 60 musiciens et groupes (dont dont Radiohead,
Robbie Williams, Kate Nash, Iron Maiden ou Craig David), a été créee le 4 octobre
dernier afin de protéger les intérêts des artistes face aux maisons de disques dans l’ère
du numérique. « Nous, artistes, nous croyons qu’il est temps de prendre le contrôle de
notre destinée et de notre musique », explique le communiqué. Toutes leurs
revendications sont inscrites sur la charte « A charter for fair play in the digital age ».

En s’associant, les artistes espèrent faire pression sur les maisons de disques et obtenir
un meilleur contrôle de la diffusion de leur travail. « Il est temps que les artistes parlent
d’une voix et défendent leurs intérêts », a déclaré Brian Message, manager de
Radiohead et Kate Nash. « Il y a des gens qui se foutent de nos droits et de notre
intégrité, ils veulent juste faire du fric sur nous », a lancé de son côté Kate Nash à la
BBC. La FAC reproche aux différents labels et éditeurs de musique de négocier des
contrats dans le cadre du numérique sans les prévenir. Ils réclament une plus grande
transparence dans les contrats signés. Plus encore, les artistes veulent garder le
contrôle de leurs droits d’auteur pour n’octroyer qu’une simple licence, les « louer »
disent-ils, aux maisons de disques.

Mais le combat de la FAC est encore plus ambitieux. L’association d’intérêt ainsi formée
espère aussi influer sur le législateur afin que la loi sur le copyright soit révisée. « Quand
une chanson est jouée dans une publicité télévisuelle, sur une radio ou un film, ses
auteurs sont payés, pas les interprètes », se lamente le collectif. De même, la FAC
rappelle que, « historiquement, beaucoup d’artistes ont signé pour abandonner le
contrôle de leurs droits pour une longue période de temps dans des accords conçus
avant l’ère numérique, lorsque l’industrie musicale évoluait dans un climat économique
et culturel différent ». Avant d’ajouter : « il y a besoin dans l’ère numérique d’avoir un
nouvel ensemble d’accords qui reflètent les nouvelles façons dont la musique est
consommée par les fans ».
Dès la création de l’association, un porte-parole de la British Phonographic Industry —
l’organisme qui représente en Grande Bretagne l’industrie de la musique — s’est réjouit
de pouvoir travailler avec le groupe récemment formé : « Le business de la musique en
Angleterre est une communauté complexe qui regroupe les interprètes, auteurs, agents,
manageurs, labels, distributeurs, éditeurs de musique et les magasins. Sans un maillon
de cette chaine, rien ne peut fonctionner ». Et d’ajouter : « Les créateurs sont au cœur
de ce business, donc nous travaillerons au coté de la FAC dans le futur ». Tout le monde
est content. C’est beau.

You might also like