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LA TOUR DE GARDE,

LA TERRE UNE DEMEURE IDÉALE


Février 15, 2007

ANNONCE LE ROYAUME DE JÉHOVAH Tirage moyen : 28578000 exemplaires


Vol. 128, No. 4
LE BUT DE LA TOUR DE GARDE est d'exalter Jéhovah Dieu, le Souverain Seigneur de l'univers. Ce
périodique suit la marche des événements mondiaux qui réalisent les prophéties de la Bible. Il s'attache
à consoler tous les peuples par cette bonne nouvelle : le Royaume de Dieu fera bientôt disparaître ceux
qui oppriment leur prochain et transformera ensuite la terre en paradis. En outre, il encourage ses
lecteurs à croire en Jésus Christ — le Roi régnant établi par Dieu —, celui qui, en versant son sang; a
ouvert à l'humanité le chemin de la vie éternelle. Ce périodique, publié par les Témoins de Jéhovah,
paraît depuis 1879. Il est apolitique et s'appuie exclusivement sur la Bible.
SOMMAIRE
3 Apprécions notre belle planète
4 Notre système solaire incomparable — Comment est-il apparu ?
8 Un don du Créateur pour l'éternité
9 Une œuvre de construction spirituelle à la " Maison de pierre "
13 Maris, reconnaissez l'autorité du Christ
18 Femmes, ayez un profond respect pour vos maris
23 "Enfants, obéissez à vos parents "
28 Pourquoi éviter les extrêmes ?
30 Questions des lecteurs
32 Une honnêteté exemplaire
ÉTUDES DE LA TOUR DE CARDE
19-25 MARS:
Maris, reconnaissez l'autorité du Christ. Page 13. Cantiques : 117, 224.
26 MARS-1erAVRIL:
Femmes, ayez un profond respect pour vos maris. Page 18. Cantiques : 213,145.
2-8 AVRIL:
" Enfants, obéissez à vos parents. " Page 23. Cantiques : 183, 221.
APPRECIONS NOTRE
BELLE PLANÈTE
ES astronomes peuvent le confirmer, la demeure de l'humanité n'est qu'un point insignifiant dans
l'immensité de l'univers. Pourtant, on n'a trouvé la vie nulle part ailleurs. Ce n'est que sur la Terre que
règnent les conditions idéales.

Et que la vie est agréable sur notre belle planète ! Quel plaisir de sentir les rayons du soleil nous
réchauffer par une froide journée ! Lorsque le soleil se lève ou se couche, qui reste insensible face à un
tel spectacle ? Toutefois, cet astre ne se borne pas à réjouir nos sens. Il est avant tout essentiel à notre
existence.

Depuis des millions et des millions d'années, son attraction gravitationnelle maintient la terre et
d'autres planètes dans des orbites stables. De plus, comme on l'apprend à l'école, l'ensemble du
système solaire gravite autour du centre de notre galaxie, la Voie lactée. II n'est d'ailleurs pas le seul,
car plus de 100 milliards d'étoiles font de même.

La Voie lactée appartient à un amas de 35 galaxies environ. D'autres amas, plus grands, en comptent
des milliers. S'il se trouvait au sein d'un tel amas de galaxies, plus grand et plus dense, le système
solaire ne serait pas aussi stable. À vrai dire, peu de régions de l'univers " sont aussi compatibles que
la nôtre avec l'existence de formes de vie complexes ", déclarent Guillermo Gonzalez et Jay Richards
dans leur livre La planète privilégiée (angl.).
L'existence de la vie sur notre belle planète est-elle le produit d'un hasard aveugle, le résultat fortuit, à
quelque degré que ce soit, du " big bang " ? Ou bien a-t-elle un sens plus élevé ?

Beaucoup de personnes sont parvenues à la conclusion que notre demeure terrestre a été spécialement
conçue pour accueillir la vie*. Voilà des siècles, un poète hébreu a écrit au sujet du ciel et de la terre : "
Quand je vois tes deux, les œuvres de tes doigts, la lune et les étoiles que tu as préparées, qu'est-ce que
le mortel ? " (Psaume 8:3, 4). Ce poète croyait qu'il devait exister un Créateur. Une telle conclusion
est-elle encore raisonnable à l'ère de la science ?
' Voir le livre des Psaumes, en particulier le Psaume 8,

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NOTRE SYSTEME SOLAIRE


INCOMPARABLE COMMENT EST-IL APPARU ?

DE NOMBREUX facteurs contribuent au caractère incomparable de notre partie de l'univers. Notre


système solaire se trouve entre deux des bras en spirale de la Voie lactée, dans une région qui compte
relativement peu d'étoiles. Presque toutes celles que nous pouvons voir la nuit sont si éloignées qu'elles
ne sont que des points lumineux, même quand nous les observons à l'aide des télescopes les plus
puissants. Mais le système solaire pourrait-il être situé ailleurs dans l'univers ?

Si le système solaire était proche du centre de la Voie lactée, la forte concentration d'étoiles aurait pour
nous des conséquences dramatiques. Par exemple, l'orbite de la terre serait sûrement perturbée, ce qui
aurait un impact considérable sur notre vie. Ce danger est évité grâce à la position idéale du système
solaire dans la galaxie, qui lui permet aussi de ne pas être exposé à une chaleur trop importante due à
la traversée de nuages de gaz, ou à des radiations mortelles comme celles que provoquent les
explosions d'étoiles.

Le soleil est précisément le genre d'étoile qui répond à nos besoins. Sa combustion est stable, sa durée
de vie est longue, et il n'est ni trop grand ni trop chaud. Les étoiles de notre galaxie sont, pour la
plupart, bien plus petites que le soleil, et elles ne fournissent ni le bon type de lumière ni la bonne
quantité de chaleur pour que la vie soit possible sur une planète comme la nôtre. De plus, beaucoup
d'étoiles appartiennent à des systèmes de deux étoiles ou plus qui, liées par la gravitation, tournent les
unes autour des autres. Le soleil, lui, est indépendant. Si le système solaire devait subir l'attraction
gravitationnelle de deux soleils ou plus, il y perdrait sûrement en stabilité.

Un autre facteur concourt à rendre notre système solaire incomparable : la position des planètes
géantes éloignées du soleil, dont l'orbite, presque circulaire, ne constitue pas une menace
gravitationnelle pour les planètes telluriques proches du soleil*. Ces planètes géantes jouent au
contraire un rôle protecteur en absorbant ou en détournant les corps célestes dangereux. " Nous
sommes heurtés par des astéroïdes et des comètes, mais en petit nombre seulement, grâce à la présence
derrière nous de planètes géantes gazeuses comme Jupiter ", expliquent les chercheurs Peter Ward et
Donald Brownlee dans leur livre L'exception terrestre — Pourquoi la vie complexe est si rare dans
l'univers (angl.). On a découvert d'autres systèmes solaires avec des planètes géantes. Mais l'orbite de
la plupart d'entre elles les rendrait dangereuses pour une planète de la taille de la terre.

Le rôle de la lune
Depuis l'Antiquité, la lune émerveille les humains, inspirant poètes et musiciens. C'est ainsi qu'un
poète hébreu de l'Antiquité l'a décrite comme " solidement établie pour des temps indéfinis, et comme
témoin fidèle dans les deux nuageux ". — Psaume 89:37.
Un des effets les plus notables de la lune sur la vie terrestre est le phénomène des marées. Ces
mouvements de flux et de reflux, dus à l'attraction gravitationnelle de la lune, sont considérés comme
essentiels à l'existence des courants océaniques qui, de leur côté, exercent une influence décisive sur le
climat.
* Les quatre planètes du système solaire les plus proches du soleil (Mercure, Vénus, la Terre et Mars)
sont qualifiées de telluriques parce qu'elles sont rocheuses en surface. Les planètes géantes éloignées
du soleil (Jupiter, Saturne, Ura-nus et Neptune) sont principalement constituées de gaz.

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Autre rôle capital de la lune : son attraction gravitationnelle stabilise l'axe de la terre par rapport au
plan de son orbite autour du soleil. Selon la revue scientifique Pour ici Science, sans la lune,
l'inclinaison de têt axe oscillerait, sur des milliers d'années, " de près de 0 degré a environ 85 degrés "*.
Imaginez ce qui se produirait si l'axe de la terre n'était pas incliné. Les saisons, si agréables,
n'existeraient pas, et les pluies seraient insuffisantes. En outre, les températures pourraient connaître
des extrêmes qui nous seraient fatals. " La Terre doit sans doute sa stabilité climatique à la présence de
la Lune ", déclare l'astronome Jacques Las-kar*. Notre lune est grande, plus grande en proportion que
les lunes des planètes géantes, ce qui lui permet de bien remplir son rôle stabilisateur.

Ce satellite naturel remplit une autre fonction encore. Comme l'indique le rédacteur du livre biblique
de la Genèse, la lune illumine nos nuits. — Genèse 1:16.
Hasard ou dessein ?
Comment expliquer que tous ces facteurs concourent à rendre la vie sur la terre possible et, qui plus
est, agréable ? Une seule alternative : soit toutes ces réalités sont le produit accidentel d'un hasard
aveugle, soit elles résultent d'un dessein intelligent.

Il y a des milliers d'années, les Saintes Ecritures ont déclaré que notre univers a été conçu et agencé par
un Créateur, un Dieu tout-puissant. S'il en est bien ainsi, cela voudrait dire que les conditions qui
règnent dans le système solaire sont le fruit, non du hasard, mais d'une intention délibérée. Le Créateur
nous a laissé une sorte de compte rendu des étapes qu'il a suivies pour rendre possible la vie sur la
terre. Vous serez peut-être surpris d'apprendre que les événements décrits dans ce récit, pourtant vieux
de 3 500 ans, concordent fondamentalement avec ce qui a eu lieu au dire des scientifiques. On retrouve
ce compte rendu dans le livre biblique de la Genèse. Examinons-le ensemble.

Le récit de la création selon la Genèse


" Au commencement Dieu créa les deux et la terre. " (Genèse 1:1). Les premiers mots de la Bible font
référence à la création de notre système solaire — et donc de notre planète — ainsi qu'à celle des
étoiles formant les milliards de galaxies qui composent notre univers. Selon la Bible, la surface de la
terre était à une époque " informe et déserte ". Il n'y avait ni continent ni sol productif. Toutefois, la
suite du récit nous indique qu'il s'y trouvait ce qui, d'après les scientifiques, constitue la condition
indispensable pour qu'une planète abrite la vie : de l'eau en abondance. L'esprit de Dieu " se mouvait
sur la surface des eaux ". -Genèse 1:2.

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" Si, en tant que géologue, on me demandait d'expliquer brièvement nos théories modernes
concernant l'origine de la terre et le développement de la vie sur celle-ci à un peuple simple de
bergers, telles les tribus auxquelles s'adressait le livre de la Genèse, je ne pourrais guère faire
mieux que de suivre de très près la majeure partie du premier chapitre de la Genèse. " —
Wallace Pratt, géologue.

Pour que les eaux de surface d'une planète restent liquides, il faut que cette dernière soit juste à la
bonne distance du soleil. " Mars est trop froide, Vénus trop chaude, mais la Terre est idéale ", déclare
le planétologue Andrew In-gersol en outre, pour que la végétation puisse croître, il faut suffisamment
do lumière. Or, on notera que, d'après la Bible, au cours d'une des premières périodes de création, Dieu
a fait en sorte que la lumière du soleil perce les épais nuages de vapeur d'eau qui enveloppaient l'océan
comme des " langes " emmaillotent un tout-petit - Job 38:4, 9 ; Genèse 1:3-5.

Les versets suivants de la Genèse nous apprennent que le Créateur a produit ce que la Bible appelle "
une étendue ". (Genèse 1:6-8.) Cette étendue, c'est l'atmosphère terrestre composée de gaz.

Nous lisons ensuite que Dieu a modifié la surface informe de la terre pour produire la terre ferme
(Genèse 1:9, 10). Il a de toute évidence fait se déformer et se déplacer la croûte terrestre. Des
dépressions se sont creusées, et des continents ont émergé des océans.
- Psaume 104:6-8.

À un moment non précisé du passé de la terre, Dieu a créé des algues microscopiques dans les océans.
Ces organismes unicellulaires auto reproducteurs se sont mis à utiliser l'énergie du soleil pour convertir
le dioxyde de carbone en nourriture, libérant au passage de l'oxygène dans l'atmosphère. Ce
merveilleux processus de conversion s'est accéléré au cours d'une troisième période de création, grâce
à l'apparition d'une végétation qui a progressivement recouvert la terre. De la sorte, la proportion
d'oxygène dans l'air s'est élevée, ce qui donnerait aux humains et aux animaux suffisamment d'oxygène
pour entretenir leur respiration et rester en vie. — Genèse 1:11,12.

Le Créateur a mis dans le sol une grande diversité de micro-organismes pour que celui-ci soit productif
(Jérémie 51:15), Ces créatures microscopiques décomposent la matière organique morte, recyclant
ainsi des éléments que les plantes utiliseront pour leur croissance. Certaines formes de bactéries du sol
capturent l'azote de l'air et le mettent a la disposition des plantes, qui en ont besoin pour se développer.
Une seule poignée de terre peut contenir six milliards de micro-organismes !

Genèse 1:14-19 décrit la formation du soleil, de la lune et des étoiles au cours d'une quatrième période
de création. Au premier abord, cela semble contredire les explications bibliques précédentes.
N'oublions pas, toutefois, que Moïse, le rédacteur de la Genèse, a décrit la création comme si un
observateur s'était trouvé sur la terre et rapportait ce qui se passait. Il semble qu'à ce moment-là on a
pu distinguer le soleil, la lune et les étoiles à travers l'atmosphère terrestre.

Le récit de la Genèse place l'apparition des animaux marins lors d'une cinquième période de création,
et celle des animaux terrestres et de l'homme lors d'une sixième période. — Genèse 1:20-31.

6 LATOUR DE CARDE • 15 FÉVRI ER 2007

La terre a été créée pour notre plaisir


N'avez-vous pas le sentiment que la vie sur terre, dont l'apparition a été décrite dans la Genèse, a été
créée de telle sorte que nous y trouvions du plaisir ? Ne vous est-il jamais arrivé de vous réveiller par
une journée ensoleillée, de remplir vos poumons d'air frais et de vous sentir heureux de vivre ? Peut-
être êtes-vous sorti faire un tour au jardin pour profiter de la beauté et du parfum des fleurs. Ou encore,
vous vous êtes promené dans un verger et vous y avez cueilli un fruit succulent. De tels plaisirs
seraient impossibles sans les éléments suivants : 1) de l'eau en abondance sur la terre, 2) de la chaleur
et de la lumière, toutes deux provenant du soleil en quantité appropriée, 3) une atmosphère aux gaz
bien dosés et 4) un sol fertile.

IDÉALE AUSSI POUR L'ASTRONOMIE


Si le soleil se trouvait ailleurs dans la galaxie, nous ne verrions pas aussi bien les étoiles. Le livre La
planète privilégiée (angl.) explique : " Notre système solaire est situé [...] loin des zones de poussière à
forte pollution lumineuse, ce qui permet une excellente vision d'ensemble tant des étoiles proches que
de l'univers lointain. "
Qui plus est, la taille de la lune et sa distance par rapport à la terre sont idéales pour que la lune
masque le soleil durant les éclipses de soleil. Ces événements, rares mais impressionnants, permettent
aux astronomes d'étudier le soleil, et ainsi de découvrir bien des secrets relatifs aux étoiles et à leur
éclat.

Toutes ces caractéristiques, absentes de Mars, de Vénus et de nos autres voisines, ne sont pas le fruit
d'un hasard aveugle. Elles ont été soigneusement pensées pour que la vie sur terre soit agréable.
Comme nous le verrons dans l'article suivant, la Bible déclare aussi que le Créateur a conçu notre belle
planète pour qu'elle dure éternellement.

7 LATOUR DE CARDE • 15 FÉVRI ER 2007

UN DON DU CRÉATEUR POUR L'ÉTERNITÉ


N’EST-IL pas remarquable que le premier chapitre de la Bible mentionne, directement ou
indirectement, les éléments jugés indispensables par les scientifiques pour que la vie soit possible sur
une planète ? Rappelons quels sont ces éléments.

Pour que la vie se développe sur une planète, il doit y avoir suffisamment d'eau ; on retrouve cet
élément en Genèse 1:2. Pour que cette eau reste liquide, la température doit être adéquate. Il faut donc
que cette planète soit à la bonne distance de son soleil. À plusieurs reprises, le récit de la Genèse attire
notre attention sur le soleil et sur ce qu'il apporte à la terre.

Pour que des humains puissent habiter une planète, celle-ci doit disposer d'une atmosphère ayant un
mélange de gaz bien précis. Cet élément essentiel est mentionné en Genèse 1:6-8. La végétation, dont
Genèse 1:11-12 signale l'apparition, fournit de l'oxygène en abondance. Pour que des animaux de
toutes sortes puissent se multiplier sur une planète, il faut des continents, une terre ferme et fertile,
comme celle que décrit Genèse 1:9-12. Enfin, pour que le climat soit tempéré, une planète doit avoir
une inclinaison appropriée et stable, ce qui, dans le cas de la terre, est assuré en partie grâce à
l'attraction gravitationnelle de la lune. L'existence de ce satellite et certains de ses effets positifs sont
mis en valeur en Genèse 1:14,16.

Comment Moïse, un rédacteur de l'Antiquité, a-t-il pu, sans le secours de la science moderne, faire
ressortir les éléments ci-dessus ? Etait-ce tout bonnement parce qu'il était en avance sur son temps ?
Ne serait-ce pas plutôt parce qu'il a écrit sous l'inspiration du Créateur du ciel et de la terre ? Cela
expliquerait l'exactitude scientifique du récit de la Genèse.
D'après la Bible, les merveilles que nous observons dans l'univers ont un but. " Pour ce qui est des
cieux, à Jéhovah appartiennent les cieux, lit-on en Psaume 115:16, mais la terre, il l'a donnée aux fils
des hommes. " Un autre psaume déclare : " II il fondé la terre sur ses lieux fixes ; elle ne chancellera
pas pour des temps indéfinis, oui pour toujours. " (Psaume 104:5). Si l'univers et notre belle planète
ont été conçus et produits par un Créateur, il n'est assurément pas déraisonnable de croire que ce
Créateur a aussi la capacité de les entretenir. Cela veut dire que vous pouvez avoir confiance dans
l'accomplissement prochain de cette promesse magnifique : " Les justes posséderont la terre, et sur elle
ils résideront pour toujours. " (Psaume 37:29). Soyez-en certain, Dieu " ne l'a pas créée |la terre] tout
simplement pour rien ", mais il " l'a formée pour être habitée " éternellement par des humains qui
reconnaissent ses œuvres avec gratitude. — Isaïe 45:18.

Les Écritures nous révèlent que Jésus est venu sur terre pour nous enseigner au sujet de Dieu et de son
dessein, qui consiste à accorder la vie éternelle aux humains obéissants (Jean 3:16). Nous avons
l'assurance que, bientôt, Dieu " causer(a) la ruine de ceux qui ruinent la terre ", tandis que des
personnes issues de toutes les nations survivront parce qu'elles auront aimé la paix et accepté les
dispositions divines en vue du salut (Révélation 7:9, 14 ; 11:18). Que la vie sera agréable pour ces
humains, qui continueront à découvrir les merveilles de la création de Dieu et qui en jouiront pour
l'éternité ! ~ Ecclésiaste 3:1] ; Romains 8:21.

8 LA TOUR DE CARDE • 15 FÉVRIER 2007

Une œuvre de construction spirituelle à la


" MAISON DE PIERRE "
Le nom de ce pays africain signifie " maison de pierre ". Connu principalement pour les chutes
Victoria et pour ses nombreux animaux sauvages, ce pays abrite aussi les plus grandes constructions
anciennes qui aient été faites par l'homme au sud du Sahara. Un plateau granitique le traverse en son
milieu, le climat tempéré de ce plateau rend les terres fertiles et luxuriantes. Ce pays, d'une population
de 12 millions d'habitants, est le Zimbabwe.

POURQUOI ce nom : Maison de pierre ? En 1867, le chasseur et explorateur Adam Renders a


découvert par hasard de grandes constructions de pierre, éparpillées sur plus de 700 hectares. Il venait
de parcourir le veld africain, avec ses maisons traditionnelles de terre, de branchages et d'herbe sèche,
et voilà qu'il trouvait les ruines en pierre d'une ville importante, connue aujourd'hui sous le nom de
Grand Zimbabwe.

Ces ruines se situent au sud de la ville moderne de Masvingo. Les murailles, faites de petits blocs de
granit superposés, sans mortier, s'élèvent encore par endroits à plus de neuf mètres. À l'intérieur des
ruines, on trouve une curieuse tour conique, haute d'une dizaine de mètres, et d'un diamètre de six
mètres à la base. On ignore son usage exact. Les ruines remontent au VIII° siècle de notre ère, mais il
semble bien que cet endroit était déjà habité des centaines d'années plus tôt.

LA TOUR DE GARDE • 15 FÉVRIER 2007 9

En 1980, le pays qui s'appelait alors la Rhodésie a proclamé son indépendance par rapport à la Grande-
Bretagne et a pris le nom de Zimbabwe. Sa population se compose en grande partie de deux ethnies,
les Shonas, qui sont en majorité, et les Ndébélés. Les Zirnbabwéens sont hospitaliers, comme peuvent
souvent le constater les Témoins de Jéhovah au cours de leur activité de maison en maison. Parfois,
avant même de savoir qui frappe à la porte, on s'empresse de répondre " Entrez ", puis d'ajouter "
Asseyez-vous ". La plupart des gens ont un profond respect pour la Bible ; lors de discussions
bibliques, ils demanderont souvent à leurs enfants de s'asseoir pour écouter.
Un message de réconfort qui bâtit

Lorsque les médias font mention du Zimbabwe, c'est généralement pour parler du sida et de la
sécheresse. L'épidémie de sida a des effets désastreux sur la population et sur l'économie des pays
d'Afrique subsaharienne. Ici, les hospitalisations sont souvent ducs au VIH. Beaucoup ont vu leur vie
de famille détruite par cette maladie.

Désireux d'aider les habitants du Zimbabwe, les Témoins de Jéhovah s'activent à proclamer que le
meilleur mode de vie consiste à suivre les normes divines fixées dans la Bible. La Parole de Dieu
enseigne par exemple que l'intimité sexuelle est un don divin qui est réservé au cadre du mariage, que
l'homosexualité est condamnée par Dieu, et que les transfusions de sang et l'usage de drogues douces
sont en contradiction avec la loi divine (Actes 15:28, 29 ; Romains 1:24-27 ; 1 Corinthiens 7:2-5 ; 2
Corinthiens 7:1). Les Témoins répandent aussi un solide message d'espoir, rappelant à tous que très
bientôt le Royaume de Dieu fera disparaître la maladie. — Isaïe 33:24.

L'aide humanitaire
Depuis une dizaine d'années, la sécheresse dévaste le Zimbabwe. Des animaux sauvages sont terrassés
par la faim et par la soif. Des centaines de milliers de têtes de bétail meurent. Des hectares de forêts
partent en fumée. Beaucoup d'enfants et de personnes âgées sont emportés par la malnutrition. Quant
au grand fleuve qu'est le Zambèze, il a vu ses eaux baisser au point que le fonctionnement des
centrales hydroélectriques s'en est trouvé menacé.

Pour faire face à ces malheurs, les Témoins de Jéhovah ont mis sur pied huit comités de secours dans
plusieurs régions du pays. Des surveillants itinérants se sont rendus dans les congrégations pour
évaluer les besoins, puis ont transmis ces renseignements au comité de secours concerné. Un
surveillant itinérant a rapporté : " Ces cinq dernières années, nous avons distribué plus de mille tonnes
de maïs, dix tonnes de poisson séché et à peu près autant de haricots du Cap. Nos frères spirituels ont
préparé deux tonnes de mufushwa (des feuilles séchées]. Nous avons aussi distribué de grandes
quantités de vêlements ainsi que de l'argent. " Un autre surveillant itinérant a fait cette remarque : "
Quand je pense au mal que nous avons eu à obtenir les autorisations demandées par le Zimbabwe et
l'Afrique du Sud pour faire venir ces denrées, ainsi qu'aux constantes pénuries de carburant alors qu'il
nous en fallait pour transporter cette aide vitale, je ne peux qu'en conclure que, si nous avons réussi,
c'est une preuve de plus que, comme Jésus nous l'avait assuré, notre Père céleste sait que nous avons
besoin de toutes ces choses. " — Matthieu 6:32.

LA TOUR DE GARDE • 15 FÉVRIER 2007 10

Et les surveillants itinérants, comment se débrouillent-ils quand ils visitent une région touchée par la
sécheresse ? Certains amènent de la nourriture pour eux et pour les familles chez qui ils logent. L'un
d'eux a rapporté qu'un jour où le gouvernement devait envoyer de l'aide, des chrétiennes se sont
demandé si elles devaient arrêter de prêcher pour aller faire la queue comme tout le monde. Elles ont
décidé de mettre leur confiance en Jéhovah, de se concentrer sur l'activité de prédication et de voir ce
qui se passerait. Ce jour-là, l'aide prévue n'est pas arrivée.
Le lendemain, il y avait une réunion chrétienne, et ces sœurs ont à nouveau dû prendre une décision :
assisteraient-elles à la réunion, ou bien iraient-elles attendre que l'aide arrive ? Elles se sont fixé les
bonnes priorités et sont allées à la Salle du Royaume (Matthieu 6:33). Pendant le chant du cantique
final, elles ont entendu un camion arriver. L'aide venait jusqu'à elles, apportée par leurs frères du
comité de secours ! Les Témoins qui assistaient fidèlement à la réunion débordaient de joie et de
gratitude.
L'amour bâtit
Les actes de bonté accomplis envers des personnes qui n'appartiennent pas à la congrégation
chrétienne permettent de donner un bon témoignage. Dans la région de Masvingo, un surveillant
itinérant participait à la prédication avec d'autres Témoins lorsqu'il a vu une jeune fille allongée par
terre, au bord de la route. Comme elle avait du mal à s'exprimer et que sa voix était tremblotante, les
Témoins ont compris qu'elle était bien malade. Elle s'appelait Hamunyari, ce qui, en shona, signifie "
Tu n'as pas honte ? " Les frères ont appris que les membres de son Église l'avaient abandonnée alors
qu'ils se rendaient à un office religieux, dans les montagnes. Les Témoins se sont occupés d'elle avec
amour et l'ont emmenée dans un village voisin.

Certains habitants de ce village connaissaient la jeune fille. Ils ont donc demandé aux membres de sa
famille de venir la chercher. Les villageois ont fait remarquer à propos des Témoins : " C'est la vraie
religion. C'est cet amour-là que les chrétiens devraient manifester. " (Jean 13:35). Avant de partir, les
frères ont offert à Hamunyari le tract Aimeriez-vous en savoir plus sur la Bible* ?

La semaine suivante, le surveillant itinérant desservait la congrégation de la région où vivait


Hamunyari. Avec des frères de cette congrégation, il s'est assuré qu'elle était bien rentrée chez elle.
Toute la famille était heureuse de les voir. Ses parents ont fait cette réflexion : " Vous, au moins, vous
pratiquez la vraie religion. Vous avez sauvé notre fille, alors qu'eux l'auraient laissée mourir sur la
route. " Faisant référence au nom de leur fille, ils avaient aussi demandé aux membres de son Église : "
Vous n'avez pas eu honte de l'abandonner alors qu'elle était mourante ? " Les Témoins ont engagé une
discussion biblique avec les membres de cette famille et leur ont laissé des publications basées sur la
Bible. Ceux-ci leur ont alors demandé de revenir étudier la Bible avec eux. Certains, qui étaient
auparavant opposés aux Témoins, ont changé d'opinion. L'un d'eux, le beau-frère de Hamunyari,
responsable d'une Église de la région, a accepté d'étudier la Bible.

LA TOUR DE GARDE • 15 FÉVRIER 2007 11

Construction de lieux de culte

Un poète du passé a écrit sous inspiration divine : " Ô Dieu, [...] Mon âme a vraiment soif de toi [...]
sur une terre sèche et épuisée, sans eau. " (Psaume 63:1).

Tel est vraiment le cas de beaucoup d'habitants du Zimbabwe. S'ils connaissent la sécheresse au sens
propre, ils ont surtout soif de Dieu et de sa bonté. C'est ce qui ressort des résultats produits par le
ministère chrétien des Témoins de Jéhovah. Quand le Zimbabwe a obtenu son indépendance, en 1980,
10000 Témoins environ étaient répartis en 476 congrégations. Aujourd'hui, près de 27 ans plus tard, le
nombre de Témoins a triplé, et le nombre de congrégations a presque doublé.

Toutefois, peu de congrégations possédaient un lieu de culte. En janvier 2001, sur les plus de 800
congrégations du pays, 98 seulement avaient une maison de culte, une Salle du Royaume, où se réunir.
Beaucoup tenaient donc leurs réunions sous des arbres ou dans des abris précaires faits de branchages,
avec des murs en terre et des toits d'herbe sèche.

Grâce aux offrandes généreuses et au volontariat de leurs frères et sœurs chrétiens du monde entier, les
Témoins du Zimbabwe ont pu entreprendre un programme de construction en vue de permettre à
davantage de congrégations de disposer de Salles du Royaume modestes, mais dignes. Des Témoins
d'autres continents qui avaient des compétences dans le bâtiment se sont arrangés pour passer quelque
temps au Zimbabwe et collaborer avec les volontaires du pays. Un de ces volontaires a écrit : " Nous
remercions sincèrement tous nos frères et sœurs de tous ces pays qui sont venus au Zimbabwe pour
aider à la construction de belles Salles du Royaume. Et nous remercions tous nos autres compagnons
pour les offrandes qu'ils ont faites au Fonds pour Salles du Royaume et qui ont rendu possible ce
travail de construction. "

Dans l'est du pays, les frères se réunissaient sous un grand baobab depuis 50 ans. Quand on a dit aux
anciens qu'un vrai lieu de culte allait être bâti, l'un d'entre eux n'a pu retenir ses larmes. Dans une
congrégation voisine, un ancien de 91 ans a dit : " Ça fait si longtemps que je supplie Jéhovah pour
qu'une chose pareille arrive ! "
La rapidité avec laquelle ces beaux bâtiments sont construits suscite de nombreux commentaires. Une
personne s'est exclamée : " Vous construisez le jour, mais Dieu doit construire la nuit ! " L'unité et la
joie des volontaires ne passent pas non plus inaperçues. À ce jour, plus de 350 Salles du Royaume ont
été achevées dans le pays, ce qui permet à 534 congrégations de se réunir dans de solides salles en
brique.

Une œuvre de construction spirituelle capitale se poursuit au Zimbabwe. Quand nous songeons à tout
ce qui a été accompli, nous nous sentons poussés à remercier Jéhovah, qui est à l'origine de ces
bénédictions. Assurément, " si Jéhovah lui-même ne bâtit la maison, c'est pour rien que ses bâtisseurs y
ont travaillé dur ". — Psaume 127:1.
LA TOUR DE GARDE • 15 FÉVRIER 2007 12
Etude tg page 13
MARIS, RECONNAISSEZ L'AUTORITÉ DU CHRIST
" Le chef de tout homme, c'est le Christ. " — 1 CORINTHIENS 11:3.

1, 2. a) À quoi pourrait-on juger qu'un homme est un bon mari ?


b) Pourquoi est-il indispensable de reconnaître que le mariage est d'origine divine ?
QUELS critères, selon vous, font qu'un homme est un bon mari ? Ses capacités, physiques ou
intellectuelles ? Son aptitude à gagner de l'argent ? Ou bien avant tout l'amour et la douceur dont il fait
preuve à l'égard de sa femme et de ses enfants ? Au regard de ce dernier critère, de nombreux maris
sont recalés, tant ils se laissent influencer par l'esprit du monde et par la sagesse humaine. Pourquoi
échouent-ils ? En grande partie parce qu'ils ne reconnaissent pas l'Auteur du mariage - Celui qui a ' bâti
en femme la côte qu'il avait prise de l'homme et qui l'a amenée vers l'homme ' - et parce qu'ils
n'appliquent pas ses conseils. — Genèse 2:21-24.
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Jésus Christ a attesté la véracité du récit biblique faisant de Dieu l'auteur du mariage lorsqu'il a
répondu à ses contradicteurs : " N'avez-vous pas lu que celui qui les a créés, dès le commencement les
a faits mâle et femelle, et qu'il a dit 'C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à
sa femme, et les deux seront une seule chair ' ? Si bien qu'ils ne sont plus deux, mais une seule chair.
Donc, ce que Dieu a attelé au même joug [par le mariage], que l'homme ne le sépare pas. " (Matthieu
19:4-6). Or, c'est là le fondement d'un mariage heureux reconnaître que cette institution est d'origine
divine et que, dans la vie de couple, la réussite dépend de l'application des conseils contenus dans la
Parole de Dieu, la Bible.

Une solution pour être un bon mari


3, 4. a) Qu'est-ce qui donne à Jésus une bonne connaissance du mariage ? b) Qui est la femme
symbolique de Jésus, et comment les maris devraient-ils traiter leurs femmes ?
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Pour être un bon mari, il est utile d'étudier ce que Jésus a dit et d'imiter la façon dont il a agi. Sa
connaissance du mariage est profonde, car il a assisté à la création ainsi qu'au mariage du premier
couple humain. Jéhovah Dieu lui avait dit : " Faisons l'homme à notre image, selon notre
ressemblance. " (Genèse 1:26). Dieu s'adressait en effet à celui qu'il avait créé avant toute autre
création, animée ou inanimée, et qui ' devint près de lui comme un habile ouvrier '. (Proverbes 8:22-
30.) Ce " premier-né de toute création " est le " commencement de la création de Dieu ", car il existait
même avant la création de l'univers physique. — Colossiens 1:15 ; Révélation 3:14.
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Jésus est appelé "l'Agneau de Dieu " et, figurément parlant, il est présenté comme un époux. Un
ange a dit un jour : " Viens ici, je te montrerai l'épouse, la femme de l'Agneau. " (Jean 1:29 ;
Révélation 21:9). Qui donc est cette épouse, cette femme ? " La femme de l'Agneau " est constituée de
ses fidèles disciples oints de l'esprit, qui partageront avec lui la royauté céleste (Révélation 14:1, 3).
Par conséquent, la façon dont Jésus a traité ses disciples lorsqu'il était avec eux sur la terre fournit aux
maris un modèle quant à la manière de traiter leurs femmes.
5. Pour qui Jésus est-il un modèle ?
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Il est vrai que, dans la Bible, Jésus est présenté comme un exemple pour tous ses disciples. Nous
lisons en effet : " Christ [...] a souffert pour vous, vous laissant un modèle pour que vous suiviez
fidèlement ses traces. " (1 Pierre 2:21). Mais il est tout particulièrement un modèle pour les hommes.
La Bible dit : " Le chef de tout homme, c'est le Christ ; et le chef de la femme, c'est l'homme ; et le
chef du Christ, c'est Dieu. " (1 Corinthiens 11:3). Étant donné que Christ est le chef de l'homme, les
maris doivent l'imiter. Ainsi, pour être heureuse, une famille doit respecter le principe de l'autorité.
Dans cette perspective, les maris doivent traiter leurs femmes avec autant d'amour que Jésus en
manifeste à l'égard de sa femme symbolique, c'est-à-dire ses disciples oints.

Comment affronter les difficultés de la vie conjugale


6. De quelle façon les maris doivent-ils demeurer avec leur femme ?
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Dans le monde troublé d'aujourd'hui, les maris doivent particulièrement suivre l'exemple de Jésus
en matière de patience, d'amour et de fermeté dans l'attachement aux principes justes (2 Timothée 3:1-
5). Au sujet du modèle laissé par Jésus, on lit dans la Bible : " Vous pareillement, les maris, continuez à
demeurer avec [vos femmes] selon la connaissance. " (1 Pierre 3:7). Oui, les maris doivent affronter
les difficultés de la vie conjugale en recourant à la connaissance, de la même manière que Jésus a
affronté les difficultés. Jésus a subi des épreuves plus pénibles qu'aucun autre humain n'en a subi, mais
il savait que Satan, ses démons et le monde sous son emprise en étaient responsables (Jean 14:30 ;
Éphésiens 6:12). Jamais il n'a été surpris de rencontrer des difficultés. Les personnes mariées ne
devraient pas non plus s'étonner de connaître " des tribulations dans leur chair ", car la Bible avertit
ceux qui se marient qu'ils doivent s'attendre à ce genre de tribulations. — 1 Corinthiens 7:28.
7, 8. a) Comment demeurer avec sa femme selon la connaissance ?
b) Pourquoi les femmes méritent-elles d'être honorées ?
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Les maris doivent demeurer avec leurs femmes " selon la connaissance, leur assignant de l'honneur
comme à un vase plus faible, le vase féminin ", dit la Bible (1 Pierre 3:7). Les Écritures avaient
annoncé que souvent les hommes domineraient leurs femmes sans ménagement (Genèse 3:16). En
revanche, celui qui souhaite obtenir l'approbation de Dieu doit honorer sa femme. Il la considérera
comme un bien précieux et n'abusera jamais de sa force physique. Au contraire, il tiendra compte de
ses sentiments et la traitera toujours avec respect et dignité.
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Pourquoi les maris ont-ils tout lieu d'assigner de l'honneur à leurs femmes ? La Bible répond : "
Puisque vous êtes aussi héritiers avec elles de la faveur imméritée de la vie, afin que vos prières ne
soient pas entravées. " (1 Pierre 3:7). Les maris doivent bien comprendre une chose : aux yeux de
Jéhovah, un homme qui l'adore n'est en rien supérieur à une femme qui l'adore. Les femmes jugées
dignes de l'approbation de Dieu recevront comme les hommes la récompense de la vie éternelle. Un
certain nombre d'entre elles connaîtra même la vie au ciel, où " il n'y a ni mâle ni femelle ". (Galates
3:28.) Que les maris se souviennent donc que c'est sa fidélité qui rend une personne précieuse aux yeux
de Dieu ; peu importe qu'il s'agisse d'un homme, d'une femme ou d'un enfant. — 1 Corinthiens 4:2.
9. a) Selon Pierre, pour quelle raison les maris devraient-ils honorer leurs femmes ?
b) Comment Jésus a-t-il témoigné de l'honneur à des femmes ?
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La nécessité de traiter sa femme avec honneur ressort des derniers mots employés par l'apôtre
Pierre : " afin que vos prières ne soient pas entravées. " Voilà une entrave qui risquerait d'être
dangereuse ! Les prières d'un homme pourraient s'en trouver bloquées, comme celles de certains
Israélites peu scrupuleux d'autrefois (Lamentations 3:43, 44). Les chrétiens mariés ou qui envisagent le
mariage feront bien de méditer sur la dignité avec laquelle Jésus traitait les femmes. Il en a accueilli
dans le groupe qui l'a accompagné dans le ministère, et il faisait preuve de douceur et de respect envers
elles. Un jour, il a même révélé en premier à des femmes une nouvelle étonnante, et il les a chargées de
la transmettre aux hommes qui lui étaient attachés ! — Matthieu 28:1, 8-10; Luc 8:1-3.

Un exemple, particulièrement pour les maris


10, 11. a) Pourquoi les maris en particulier devraient-ils s'intéresser à l'exemple de Jésus ?
b) De quelle façon les maris devraient-ils témoigner de l'amour à leurs femmes ?
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La Bible, nous l'avons dit précédemment, compare les relations entre un mari et sa femme à celles
que le Christ entretient avec son " épouse ", sa congrégation composée de disciples oints. La Bible dit :
" Le mari est chef de sa femme comme le Christ aussi est chef de la congrégation. " (Éphésiens 5:23).
Ces paroles devraient encourager les maris à s'intéresser au genre d'autorité que Jésus a exercé sur ses
disciples. Ce n'est qu'en procédant à cet examen que les maris seront pleinement en mesure de suivre
l'exemple de Jésus et d'assumer leur rôle de chef avec amour et attention, comme l'a fait Jésus avec sa
congrégation.
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" Maris, continuez à aimer vos femmes, dit encore la Bible avec force aux chrétiens, comme le
Christ aussi a aimé la congrégation et s'est livré lui-même pour elle. " (Éphésiens 5:25). Dans le
chapitre précédent de la lettre aux Éphésiens, " la congrégation " est appelée le " corps du Christ ". Ce
corps symbolique est constitué de nombreux membres des deux sexes, qui contribuent tous à son bon
fonctionnement. Jésus, naturellement, est " la tête du corps, la congrégation ". — Éphésiens 4:12 ;
Colossiens 1:18 ; 1 Corinthiens 12:12, 13, 27.
12. Comment Jésus a-t-il témoigné de l'amour envers son corps symbolique ?
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Jésus a témoigné de l'amour à son corps symbolique, " la congrégation ", notamment par la
prévenance dont il a fait preuve à l'égard de ceux qui en deviendraient membres. Par exemple, un jour
que ses disciples étaient fatigués, il leur a dit : " Venez [...] à part, dans un endroit isolé, et reposez-
vous un peu. " (Marc 6:31). Un des apôtres a relaté ainsi les dernières heures de Jésus, avant que celui-
ci ne soit exécuté : "Jésus, ayant aimé les siens [c'est-à-dire les membres de son corps symbolique]
[...], les aima jusqu'à la fin. " (Jean 13:1). Quel bel exemple Jésus a donné aux maris quant à la façon
de traiter leurs femmes !
13. Comment les maris sont-ils exhortés à aimer leurs femmes ?
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L'apôtre Paul, reprenant l'exemple que Jésus a laissé aux maris, les exhorte ainsi : " Les maris
doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s'aime lui-même, car
personne n'a jamais haï sa propre chair ; mais il la nourrit et l'entoure de soins, comme le Christ aussi
le fait pour la congrégation. " Paul ajoute, un peu plus loin " Que chacun de vous, pour sa part, aime
ainsi sa femme comme lui-même. " — Éphésiens 5:28, 29, 33.
14. Comment un mari traite-t-il son corps imparfait, et qu'est-ce que cela révèle sur la façon
dont il devrait traiter sa femme ?
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Réfléchissons aux propos de Paul. Arrive-t-il à un homme sain d'esprit de se faire mal
intentionnellement ? Quand quelqu'un se cogne un orteil, lui tape-t-il dessus parce que ce dernier l'a
fait trébucher ? Bien sûr que non. Un mari se rabaisse-t-il devant ses amis ou bavarde-t-il sur ses
propres défauts ? Non. Alors, pourquoi maltraiterait-il sa femme verbalement, voire physiquement, si
elle commettait une erreur ? Les maris ne devraient pas se soucier uniquement de leurs propres
intérêts, mais aussi de ceux de leurs femmes. — 1 Corinthiens 10:24; 13:5.
15. a) Qu'a fait Jésus lorsque ses disciples ont laissé voir une faiblesse tout humaine ?
b) Quelles leçons tirer de son exemple ?
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Notez comment, la nuit précédant sa mort, Jésus s'est soucié de ses disciples, qui révélaient alors
leur faiblesse tout humaine. Dans le jardin de Gethsémané, malgré ses invitations répétées à la prière,
par trois fois ils s'étaient endormis. Soudain, des hommes armés les ont entourés. Jésus a demandé aux
assaillants : " Qui cherchez-vous ? " Comme ils répondaient : "Jésus le Nazaréen ", il leur a dit : " Je
suis lui. " Sachant bien que ' l'heure était venue 'pour lui de mourir, il a ajouté : " Si donc c'est moi que
vous cherchez, laissez aller ceux-ci. " Jusqu'à la fin, Jésus a veillé au bien-être de ses disciples - qui
faisaient partie de sa femme symbolique - et il leur a ménagé une issue. En observant comment Jésus
traitait ses disciples, les maris trouveront de nombreux principes qu'ils peuvent appliquer quant à la
manière de traiter leurs femmes. — Jean 18:1-9; Marc 14:34-37, 41.

Jésus ne cédait pas au sentimentalisme


16. Quels étaient les sentiments de Jésus à l'égard de Marthe, et pourtant comment l'a-t-il
reprise ?
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La Bible dit que "Jésus aimait Marthe et sa sueur et Lazare ", qui l'accueillaient souvent chez eux
(Jean 11:5). Pourtant, Jésus ne s'est pas retenu de reprendre Marthe lorsqu'elle s'est préoccupée plus
que de raison d'un repas qu'elle préparait ; elle se privait ainsi de l'instruction spirituelle que Jésus
pouvait lui fournir. Il lui a dit : " Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses.
Peu de choses pourtant sont nécessaires, ou une seule même. " (Luc 10:41, 42). Il ne fait aucun doute
qu'elle n'a pas eu de mal à accepter son conseil, tant l'affection de Jésus pour elle était manifeste. Les
maris, eux aussi, devraient traiter leurs femmes avec amour et douceur, en choisissant bien leurs mots.
Maintenant, si un réajustement est nécessaire, il convient de parler, comme l'a fait Jésus.
17, 18. a) Qu'a dit Pierre à Jésus pour le réprimander, et pourquoi son point de vue avait-il
besoin d'être corrigé ?
b) Quelle responsabilité un mari a-t-il ?
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Un jour, Jésus expliqua à ses apôtres qu'il devait aller à Jérusalem, où il serait persécuté par ' les
anciens, les prêtres en chef et les scribes, et serait tué, et le troisième jour serait relevé '. Pierre le prit
alors à part et commença à le réprimander ainsi : " Sois bon avec toi, Seigneur ; non, tu n'auras pas un
tel sort. " Manifestement, Pierre se laissait aller au sentimentalisme. Son point de vue avait besoin
d'être corrigé. Jésus lui dit donc : " Passe derrière moi, Satan ! Tu es pour moi un obstacle qui fait
trébucher, parce que tu penses, non pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes. " — Matthieu
16:21-23.
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Jésus venait d'exposer la volonté divine il devait endurer de nombreuses souffrances et être tué
(Psaume 16:10 ; Isaïe 53:12). Pierre avait donc tort de se mettre à le réprimander. Il avait réellement
besoin d'une correction ferme, comme nous en avons tous besoin de temps à autre. En tant que chef de
famille, le mari a l'autorité voulue pour reprendre les membres de sa famille, y compris sa femme, et
c'est sa responsabilité. Bien qu'il faille parfois faire preuve de fermeté, les choses devraient être
redressées avec amour et douceur. Tout comme Jésus a aidé Pierre à voir les choses de la bonne
manière, il arrivera aux maris de devoir faire la même chose avec leurs femmes. Par exemple, un mari
devra peut-être faire remarquer gentiment à sa femme qu'elle devrait revoir quelque peu sa tenue, ses
bijoux ou son maquillage, si ces derniers tendent à s'écarter de la modestie recommandée par les
Écritures. — 1 Pierre 3:3-5.

Il est bien que les maris soient patients


19, 20. a) Quel problème est apparu entre les apôtres, et qu'a fait Jésus pour y remédier ? b)
Quels résultats les efforts de Jésus ont-ils donnés ?
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Si un mari remarque quelque chose qui mérite d'être redressé, il ne devrait pas toujours s'imaginer
que ses efforts seront immédiatement couronnés de succès. Il a fallu à Jésus des efforts répétés pour
corriger les mauvaises tendances de ses apôtres. Par exemple, il s'était créé entre ces derniers une
rivalité, qui refit surface vers la fin du ministère de Jésus. Ils discutaient quant à savoir lequel d'entre
eux semblait être le plus grand (Marc 9:33-37 ; 10:35-45). Peu de temps après le deuxième incident de
ce genre, Jésus prit des dispositions pour célébrer sa dernière Pâque en privé avec eux. Le soir venu,
aucun d'eux ne prit l'initiative de s'abaisser à laver les pieds des autres, comme le voulait la coutume.
C'est Jésus qui s'en chargea. Puis il leur dit : " Je vous ai donné l'exemple. " — Jean 13:2-15.
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Les maris qui font preuve d'une humilité semblable à celle de Jésus obtiendront
vraisemblablement la coopération et le soutien de leurs femmes. Mais la patience s'impose. Plus tard
au cours de cette même soirée de la Pâque, les apôtres se querellèrent de nouveau pour savoir lequel
d'entre eux semblait être le plus grand (Luc 22:24). Il faut souvent du temps pour changer d'état
d'esprit et de conduite, et cela s'effectue graduellement. Mais lorsque le changement se produit, comme
ce fut le cas pour les apôtres, quelle satisfaction !
21. Compte tenu des difficultés qui existent aujourd'hui, qu'est-ce que les maris ne doivent pas
oublier, et que sont-ils vivement invités à faire ?
21
De nos jours plus que jamais, le mariage connaît de grandes difficultés. Beaucoup ne prennent
plus leurs vœux au sérieux. Aussi, maris, réfléchissez à l'origine du mariage. Souvenez-vous qu'il est
d'origine divine, qu'il a été pensé et institué par notre Dieu plein d'amour. Jéhovah a envoyé son Fils,
Jésus, non seulement pour qu'il soit notre Rédempteur - notre Sauveur - mais aussi pour qu'il soit un
modèle à suivre pour les maris. — Matthieu 20:28 ; Jean 3:29; 1 Pierre 2:21.

Que répondriez-vous ?
Pourquoi est-il important que nous reconnaissions l'origine du mariage ?
De quelle manière les maris sont-ils encouragés à aimer leurs femmes ?
Donnez des exemples de la façon dont Jésus a traité ses disciples et qui illustrent comment un
mari devrait exercer son autorité.
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FEMMES, AYEZ UN PROFOND RESPECT POUR VOS MARIS
" Que les femmes soient soumises à leurs maris." — ÉPHÉSIENS 5:22.

1. Pourquoi est-il souvent difficile de respecter son mari ?


DANS bon nombre de pays, la femme qui se marie prononce un voeu par lequel elle s'engage à
manifester un profond respect à son mari. Cependant, la façon dont beaucoup de maris traitent leurs
femmes rend ce voeu plus ou moins difficile à tenir. Le mariage avait pourtant bénéficié d'un excellent
départ. Dieu a pris une côte d'Adam, le premier homme, à partir de laquelle il a créé la femme. Adam
s'est alors exclamé : " Celle-ci est enfin l'os de mes os et la chair de ma chair. " — Genèse 2:19-23.
2. Qu'est-ce qui, au cours des dernières décennies, a changé en ce qui concerne les femmes et le
mariage ?
2
Ce départ avait donc été idéal. Et pourtant, au début des années 1960, aux États-Unis, des femmes
souhaitant s'affranchir de la domination masculine ont lancé un mouvement de " libération de la
femme ". Alors qu'en ce temps-là environ 300 hommes pour 1 femme abandonnaient leur famille, à la
fin des années 60 l'écart s'était réduit à 100 pour 1. Aujourd'hui, il semblerait que les femmes jurent,
boivent, fument et ont une conduite immorale à l'égal des hommes. Sont-elles plus heureuses pour
autant ? Non. Dans certains pays, près de la moitié des mariages se soldent par un divorce. Les luttes
de certaines femmes pour faire évoluer leur condition de femme mariée ont-elles amélioré la situation
ou ont-elles contribué à la détériorer ? — 2 Timothée 3:1-5.
3. Quel problème de fond touche le mariage ?
3
Quel est le problème de fond ? Dans une certaine mesure, il existe depuis qu'Ève a été trompée par
l'ange rebelle, " le serpent originel, celui qu'on appelle Diable et Satan ". (Révélation 12:9 ; 1 Timothée
2:13, 14.) Satan discrédite ce que Dieu enseigne. Par exemple, il présente le mariage comme une
situation étouffante et oppressive. Les messages qu'il répand au moyen des médias de ce monde - dont
il est le chef - visent à faire passer les instructions divines pour abusives et démodées (2 Corinthiens
4:3, 4). Toutefois, si nous examinons avec objectivité ce que Dieu dit au sujet du rôle de la femme dans
le mariage, nous constaterons à quel point la Parole de Dieu est sage et réaliste.

Avertissement à ceux qui se marient


4, 5. a) Pourquoi la prudence est-elle recommandée quand on songe au mariage ?
b) Que devrait faire une femme avant d'accepter de se marier ?
4
La Bible emploie un mot qui sonne à nos oreilles comme un avertissement. Elle dit que, dans ce
monde au pouvoir du Diable, même ceux qui réussissent leur mariage auront des " tribulations ". Ainsi,
le mariage a beau être une institution divine, la Bible met en garde ceux qui l'envisagent. À propos
d'une femme dont le mari est mort, et qui est dès lors libre de se remarier, un rédacteur de la Bible a dit
sous inspiration : " Elle est plus heureuse [...] si elle demeure comme elle est. "Jésus a lui aussi
recommandé le célibat à ceux qui ' peuvent accepter cela '. Maintenant, si quelqu'un décide de se
marier, ce devrait être " dans le Seigneur ", c'est-à-dire avec une personne vouée et baptisée qui adore
Dieu. - 1 Corinthiens 7:28, 36-40; Matthieu 19:10-12.
5
La raison pour laquelle une femme, notamment, doit choisir avec soin son futur conjoint ressort de
ce que la Bible dit : " Une femme mariée est liée par la loi à son mari. " Elle ne sera " libre par rapport
à sa loi " que s'il meurt, ou si elle divorce parce qu'il a commis l'immoralité (Romains 7:2, 3). L'attrait
physique suffit peutêtre à faire naître une idylle agréable, mais cela ne constitue pas un fondement
suffisant pour bâtir un mariage heureux. Par conséquent, une célibataire devra se poser la question
suivante : ' Suis-je disposée à prendre un engagement qui me fera me placer sous la loi de cet homme ?
' C'est avant de se marier, et non après, qu'il faut se donner le temps d'y réfléchir.
6. Quelle décision la plupart des femmes peuvent-elles prendre aujourd'hui, et pourquoi cette
décision est-elle si importante ?
6
De nos jours, une femme est souvent libre d'accepter ou de refuser une proposition de mariage.
Mais il peut être des plus difficile pour elle de faire un choix judicieux, surtout si son désir d'intimité et
d'amour, dont le mariage lui promet la satisfaction, est très fort. Un chroniqueur a écrit " Plus nous
désirons quelque chose - que ce soit nous marier ou bien escalader une montagne - plus nous sommes
enclins à nous appuyer sur des présuppositions et à ne prendre en compte que les informations qui
nous disent ce que nous souhaitons entendre. " De même qu'une décision irréfléchie peut coûter la vie
à un alpiniste, de même le choix d'un conjoint peut se révéler désastreux s'il n'est pas suffisamment
mûri.
7. Quel conseil mérite d'être suivi pour ce qui est du choix d'un conjoint ?
7
Si un homme lui propose de l'épouser, une femme devrait réfléchir sérieusement aux obligations
que lui vaudra le fait de se trouver sous la loi de cet homme. Il y a plusieurs années, une jeune
Indienne a modestement reconnu : " Nos parents, plus âgés et plus sages, se trompent moins facilement
que nous. [...] Je risquerais facilement de commettre une erreur. " L'aide d'autrui - notamment des
parents - n'est pas à négliger. Un homme connu pour la valeur de ses conseils a longtemps encouragé
les jeunes à faire la connaissance des parents de leur conjoint éventuel et à observer attentivement les
relations que ce dernier entretient avec ses parents et les autres membres de sa famille.

Comment Jésus a fait preuve de soumission


8, 9. a) Comment Jésus considérait-il la soumission à Dieu ? b) Quels peuvent être les effets
bénéfiques de la soumission ?
8
Bien que la soumission puisse être difficile, les femmes peuvent la trouver honorable, à l'exemple
de Jésus. Même si sa soumission à Dieu devait lui valoir des souffrances, jusqu'à la mort sur un poteau
de supplice, il a trouvé de la joie à se soumettre à Dieu (Luc 22:41-44 ; Hébreux 5:7, 8 ; 12:3). Les
femmes peuvent prendre Jésus comme exemple, car la Bible dit : " Le chef de la femme, c'est l'homme
; et le chef du Christ, c'est Dieu. " (1 Corinthiens 11:3). On notera d'ailleurs que ce n'est pas seulement
quand elles se marient que les femmes se trouvent sous l'autorité des hommes.
9
La Bible montre que les femmes, mariées ou non, doivent se soumettre à l'autorité d'hommes
spirituellement qualifiés qui exercent les fonctions de surveillants dans la congrégation chrétienne (1
Timothée 2:12, 13 ; Hébreux 13:17). Lorsqu'elles agissent ainsi, par obéissance à Dieu, elles donnent
l'exemple aux anges, qui doivent eux aussi rester à leur place dans l'organisation divine (1 Corinthiens
11:8-10). En outre, les femmes mûres, par leur bel exemple et leurs conseils appropriés, enseignent aux
jeunes femmes à ` se soumettre à leurs propres maris '. — Tite 2:3-5.
10. Pourquoi Jésus est-il un exemple de soumission ?
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Jésus mesurait l'importance d'être soumis lorsqu'il y a lieu de l'être. Un jour, il demanda à l'apôtre
Pierre de payer, pour eux deux, l'impôt à des percepteurs, et il est allé jusqu'à fournir à Pierre l'argent
nécessaire. Pierre écrivit plus tard : " À cause du Seigneur, soumettez-vous à toute création humaine.
" (1 Pierre 2:13; Matthieu 17:24-27). À propos de l'exemple incomparable de soumission laissé par
Jésus, nous lisons : " Il s'est vidé lui-même et a pris une forme d'esclave et a paru dans la ressemblance
des hommes. En outre, lorsque, par sa manière d'être, il s'est trouvé comme un homme, il s'est humilié
lui-même et est devenu obéissant jusqu'à la mort. " — Philippiens 2:5-8.
11. Pourquoi Pierre a-t-il exhorté les femmes à être soumises à leurs maris, même si ces
derniers n'étaient pas croyants ?
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Lorsqu'il a encouragé les chrétiens à se montrer soumis, même aux autorités de ce monde, qui sont
parfois injustes et sévères, Pierre a expliqué : " C'est à cette voie, en effet, que vous avez été appelés,
parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un modèle pour que vous suiviez fidèlement
ses traces. " (1 Pierre 2:21). Après avoir rappelé combien Jésus avait souffert et de quelle manière il
avait fait preuve d'endurance en toute soumission, Pierre a exhorté les femmes dont le mari ne
partageait pas la foi : " Pareillement, vous les femmes, soyez soumises à vos propres maris, afin que, si
quelques-uns n'obéissent pas à la parole, ils soient gagnés sans parole grâce à la conduite de leurs
femmes, parce qu'ils auront été témoins oculaires de votre conduite pure ainsi que d'un profond
respect. " — 1 Pierre 3:1, 2.
12. Quelles conséquences heureuses la soumission de Jésus a-t-elle eues ?
12
Certains considéreront peut-être la soumission face aux moqueries et aux insultes comme une
marque de faiblesse. Pourtant, ce n'est pas ainsi que Jésus voyait les choses. " Quand on l'insultait, écrit
Pierre, il ne rendait pas l'insulte. Quand il souffrait, il ne menaçait pas. " (1 Pierre 2:23). Quelques-uns
de ceux qui ont vu Jésus souffrir sont devenus croyants, au moins dans une certaine mesure ; citons un
des bandits qui se trouvaient sur un poteau à côté de lui, et l'officier assistant à l'exécution (Matthieu
27:38-44, 54 ; Marc 15:39 ; Luc 23:39-43). Aussi Pierre a-t-il laissé entendre que des maris incroyants
— même parmi ceux qui se montrent insultants — deviendraient chrétiens après avoir observé la
soumission de leurs femmes. De tels changements sont visibles de nos jours.

Comment les femmes peuvent gagner la faveur de leurs maris


13, 14. Comment la soumission à un mari incroyant s'est-elle révélée bénéfique ?
13
Des femmes qui sont devenues croyantes ont gagné leurs maris en imitant le Christ. Lors d'une
assemblée de district tenue dernièrement, un mari a témoigné, à propos de sa femme : " J'ai sans doute
été le dernier des imbéciles en la traitant comme je l'ai fait. Et pourtant, elle s'est toujours montrée très
respectueuse envers moi. Pas une fois elle ne m'a critiqué. Elle n'a pas cherché à me forcer à croire.
Elle s'est occupée de moi avec beaucoup d'amour. Quand elle allait à une assemblée, elle préparait mes
repas à l'avance et elle s'arrangeait pour que le ménage soit fait. Sa façon d'être a fini par me donner
envie d'en savoir plus sur la Bible. Et me voilà ! " En résumé, il a été ` gagné sans parole ' par la
conduite de sa femme.
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Comme Pierre l'a fait remarquer, ce n'est pas tant ce qu'une femme dit que ce qu'elle fait qui
donne des résultats. Témoin l'exemple de cette femme qui apprenait les vérités bibliques et qui était
déterminée à assister aux réunions chrétiennes. " Agnès, si tu franchis cette porte, ce n'est pas la peine
de revenir ! " lui a un jour crié son mari. Elle n'a pas franchi " cette porte "... mais elle est sortie par
une autre ! Le soir de la réunion suivante, il lui a adressé cette menace : " Je ne serai plus là quand tu
rentreras. " En effet, il n'était plus là au retour de sa femme, et il n'a pas donné signe de vie pendant
trois jours. Quand il a reparu, elle lui a gentiment demandé : " Veux-tu manger quelque chose ? "
Agnès est toujours restée attachée à Jéhovah. Son mari a fini par accepter une étude biblique, il a voué
sa vie à Dieu, et plus tard il a exercé de nombreuses responsabilités en tant que surveillant.
15. Quelle " parure " est recommandée aux épouses chrétiennes ?
15
L'apôtre Pierre a recommandé une chose dont les femmes mentionnées précédemment se sont
revêtues, à savoir la " parure ", mais pas celle qui consiste à consacrer un temps excessif à " se tresser
les cheveux ", ou à " porter des vêtements de dessus ". Pierre a dit : " Qu'elle soit la personne cachée
du coeur dans la parure incorruptible de l'esprit doux et paisible, qui est d'une grande valeur aux yeux
de Dieu. " Cet esprit se manifeste par un ton et un air engageants, et non contestataires ou exigeants.
Une chrétienne montre ainsi à son mari son profond respect. — 1 Pierre 3:3, 4.

Des exemples à imiter


16. En quoi Sara est-elle un bel exemple pour les chrétiennes mariées ?
16
Pierre a écrit : " C'est ainsi qu'autrefois se paraient [...] les femmes saintes qui espéraient en Dieu,
se soumettant à leurs propres maris. " (1 Pierre 3:5). Ces femmes comprenaient qu'en suivant les
conseils de Jéhovah elles lui seraient agréables et que, au bout du compte, elles connaîtraient le
bonheur familial et obtiendraient la récompense de la vie éternelle. Pierre mentionne Sara, la femme
d'Abraham, connue pour sa beauté, et précise qu'elle " obéissait à Abraham, l'appelant' seigneur ' ".
Sara a soutenu son mari qui, pour obéir à Dieu, avait accepté de se rendre dans un pays lointain. Elle a
renoncé à une vie confortable et a même risqué sa vie (Genèse 12:1, 10-13). Pierre a fait l'éloge de son
courage et a dit : " Vous êtes devenues ses enfants, pourvu que vous fassiez toujours le bien et ne
craigniez aucun sujet d'effroi. " — 1 Pierre 3:6.
17. Pourquoi Pierre a-t-il pu penser qu'Abigaïl serait un exemple pour les chrétiennes mariées ?
17
Abigaïl était une autre femme courageuse qui espérait en Dieu, et peut-être Pierre a-t-il également
pensé à elle. Elle " était bien quant à la prudence ", mais Nabal, son mari, " était dur et mauvais quant à
ses façons d'agir ". Lorsque Nabal refusa de venir en aide à David et à ses hommes, ces derniers se
munirent de leurs armes et se préparèrent à anéantir Nabal et toute sa maisonnée. Mais Abigaïl prit des
mesures pour sauver les siens. Elle mit des provisions sur des ânes et s'en alla à la rencontre de David,
qui était en chemin avec ses hommes. À la vue de David, elle descendit de son âne, tomba à ses pieds
et le supplia de ne pas agir précipitamment. David en fut profondément touché. " Béni soit Jéhovah le
Dieu d'Israël, qui t'a envoyée en ce jour à ma rencontre ", lui dit-il, et " béni soit ton bon sens ". — 1
Samuel 25:2-33.
18. Si une femme mariée n'est pas insensible aux attentions d'un autre homme, à quel exemple
peut-elle réfléchir, et pourquoi ?
18
Autre bel exemple pour les femmes mariées, celui de la jeune Shoulammite, qui resta fidèle à
l'humble berger à qui elle avait été promise en mariage. Son amour pour lui demeura fort, malgré les
assiduités dont la poursuivait un riche monarque. Ne pouvant réprimer ses sentiments pour le jeune
berger, elle dit : " Place-moi comme un sceau sur ton coeur, comme un sceau sur ton bras ; parce que
l'amour est fort comme la mort [...]. Les eaux nombreuses ne peuvent éteindre l'amour, et les fleuves
ne sauraient l'entraîner. " (Chant de Salomon 8:6, 7). Toutes celles qui acceptent une proposition de
mariage devraient être animées de la même résolution : rester fidèles à leurs maris et avoir pour eux un
profond respect.

D'autres conseils divins


19, 20. a) Pour quelle raison les chrétiennes mariées doivent-elles être soumises à leurs maris ?
b) Qui a fourni aux femmes mariées un bel exemple ?
19
Pour finir, revenons sur le contexte du verset thème de cet article : " Que les femmes soient
soumises à leurs maris. " (Éphésiens 5:22). Pourquoi cette soumission est-elle nécessaire ? " Parce que,
lit-on au verset suivant, le mari est chef de sa femme comme le Christ aussi est chef de la
congrégation. " C'est pourquoi cette exhortation est adressée aux femmes : " Comme la congrégation
est soumise au Christ, de même que les femmes aussi le soient en tout à leurs maris. " — Éphésiens
5:23, 24, 33.
20
Pour obéir à ce commandement, les femmes doivent réfléchir à l'exemple de la congrégation de
Christ, composée des disciples oints, et l'imiter. Veuillez lire 2 Corinthiens 11:2328. Vous y
découvrirez ce qu'un membre de la congrégation, l'apôtre Paul, a enduré pour rester fidèle à son Chef,
Jésus Christ. Comme Paul, les chrétiennes mariées ainsi que le reste de la congrégation doivent rester
fidèlement soumis à Jésus. Les femmes le montrent par leur soumission à leurs maris.
21. Qu'est-ce qui peut encourager les femmes mariées à rester soumises à leurs maris ?
21
Bien qu'aujourd'hui nombre de femmes puissent s'irriter à la seule idée de devoir être soumises,
une femme sage, quant à elle, distinguera quels avantages la soumission procure. Par exemple, en se
soumettant à l'autorité d'un mari qui ne partage pas ses croyances - chaque fois que les lois ou les
principes de Dieu ne sont pas en jeu - elle aura peut-être la merveilleuse récompense de ' sauver son
mari '. (1 Corinthiens 7:13, 16.) En outre, elle trouvera le contentement en sachant que Jéhovah Dieu
approuve sa conduite et qu'il la bénira abondamment pour avoir imité l'exemple de son Fils bien-aimé.

Vous en souvenez-vous ?
Pourquoi peut-il être difficile pour une femme de respecter son mari ?
En quoi l'acceptation d'une proposition de mariage est-elle une décision sérieuse ?
Quel modèle Jésus a-t-il laissé aux chrétiennes mariées, et quel intérêt y a-t-il à suivre son
exemple ?
Page 23
" ENFANTS, OBÉISSEZ À VOS PARENTS "
" Enfants, obéissez à vos parents en union avec le Seigneur, car cela est juste. " — ÉPHÉSIENS 6:1.

1. En quoi l'obéissance peut-elle être une protection ?


PEUT-ÊTRE sommes-nous encore en vie aujourd'hui parce que nous avons obéi, tandis que d'autres
ne le sont plus parce qu'ils n'ont pas obéi. Mais obéi à quoi ? À notre corps, par exemple, à ce corps "
fait si merveilleusement ", et qui nous avertit (Psaume 139:14). Imaginons que nous voyions des
nuages sombres et que nous entendions le grondement du tonnerre. Tout à coup, dans l'air,
l'accumulation d'électricité fait se dresser les cheveux sur notre tête. Ceux qui ont été informés des
dangers de cette situation verront dans cet avertissement transmis par leurs sens la nécessité de
chercher un lieu où s'abriter, car une tempête imminente, la foudre, ou des grêlons pourraient leur
coûter la vie.
2. Pourquoi les enfants ont-ils besoin d'avertissements, et pourquoi devraient-ils obéir à leurs
parents ?
2
Vous, les jeunes, avez besoin d'avertissements à propos de certains dangers, et vos parents ont la
responsabilité de vous adresser ces avertissements. Vous vous souvenez peut-être d'avoir entendu : "
Ne touche pas au four. C'est chaud. " " Ne t'approche pas de l'eau, c'est dangereux. " " Regarde de
chaque côté avant de traverser la rue. " Malheureusement, des enfants ont été blessés ou ont même
perdu la vie pour n'avoir pas obéi. Obéir à vos parents " est juste ", autrement dit légitime et approprié.
C'est également sage (Proverbes 8:33). Un autre passage de la Bible dit que cela est " agréable " à
notre Seigneur Jésus Christ. Manifestement, Dieu vous demande d'obéir à vos parents. - Colossiens
3:20 ; 1 Corinthiens 8:6.

Les bienfaits éternels de l'obéissance


3. Pour la plupart d'entre nous, qu'est-ce que " la vie véritable ", et comment les enfants
peuvent-ils espérer en profiter ?
3
En obéissant à vos parents, vous protégez votre " vie présente ", mais votre obéissance vous
permettra également de connaître la vie " qui est à venir ", appelée " la vie véritable ". (1 Timothée 4:8
; 6:19.) Pour la plupart d'entre nous, la vie véritable sera une vie sans fin sur la terre, dans le monde
nouveau que Dieu promet à ceux qui restent fidèlement attachés à ses commandements. Parmi les plus
importants de ces commandements figure celui-ci " ` Honore ton père et ta mère ' ; ce qui est le
premier commandement avec une promesse `Pour que tout aille bien pour toi et que tu demeures
longtemps sur la terre. ' " Si donc vous obéissez à vos parents, vous serez heureux. Votre avenir sera
assuré, et vous vous préparerez à profiter de la vie éternelle sur une terre paradisiaque ! - Éphésiens
6:2, 3.
4. Comment les enfants peuvent-ils honorer Dieu, et en retirer ainsi des bienfaits ?
4
Quand vous honorez vos parents en leur obéissant, vous honorez aussi Dieu, parce que c'est lui qui
vous ordonne de leur obéir. Par la même occasion, vous en retirez des bienfaits. " Moi, Jéhovah, je suis
ton Dieu, Celui qui t'enseigne pour ton profit ", lit-on dans la Bible (Isaïe 48:17 ; 1 Jean 5:3). Pourquoi
vous est-il profitable d'obéir ? Cela fait la joie de vos parents qui, en retour, vous montreront sans nul
doute leur satisfaction en vous rendant la vie plus heureuse (Proverbes 23:22-25). Mais par-dessus
tout, votre obéissance réjouit votre Père céleste, qui vous récompensera de façon merveilleuse. Voyons
comment Jéhovah a béni et protégé Jésus, qui a dit de lui-même : " Je fais toujours les choses qui lui
plaisent. " — Jean 8:29.

Jésus prenait son travail au sérieux


5. Quelles raisons avons-nous de penser que Jésus travaillait avec sérieux ?
5
Jésus était le fils aîné de Marie. Joseph, son père adoptif, était charpentier. Il apprit
vraisemblablement son métier à Jésus, qui devint lui aussi charpentier (Matthieu 13:55 ; Marc 6:3 ;
Luc 1:26-31). Selon vous, quel genre de charpentier Jésus était-il ? Lorsqu'il était au ciel la sagesse
personnifiée, avant d'être conçu miraculeusement par sa mère demeurée vierge, il expliqua : " Je
devins près de [Dieu] comme un habile ouvrier, et je devins [celui] à qui il était particulièrement
attaché, jour après jour. " Dieu appréciait Jésus qui, au ciel, accomplissait son travail avec sérieux. Ne
pensez-vous pas que, une fois devenu jeune homme sur la terre, il a dû travailler dur pour être un bon
ouvrier, un bon charpentier ? — Proverbes 8:30 ; Colossiens 1:15,16.
6. a) Selon vous, pourquoi Jésus a-t-il sans doute aidé ses parents à la maison quand il était
plus jeune ?
b) De quelle façon les enfants peuvent-ils imiter Jésus ?
6
Il ne fait aucun doute que, durant son enfance, il arrivait à Jésus de s'amuser, comme le faisaient
d'après la Bible les enfants de son temps (Zekaria 8:5 ; Matthieu 11:16, 17). Cela dit, vous pouvez être
sûr que, étant l'aîné d'une famille nombreuse et peu fortunée, il avait forcément des tâches domestiques
à accomplir, qui s'ajoutaient à l'apprentissage du métier de charpentier auprès de Joseph. Plus tard,
Jésus devint un prédicateur et se consacra à son ministère au point de sacrifier tout son confort
personnel (Luc 9:58 ; Jean 5:17). Voyez-vous comment imiter Jésus ? Vos parents vous demandent-ils
de ranger votre chambre ou de participer à d'autres tâches domestiques ? Vous encouragent-ils à
prendre part au culte de Dieu en assistant aux réunions chrétiennes et en parlant à d'autres de vos
croyances ? D'après vous, comment Jésus aurait-il réagi, dans sa jeunesse, si on lui avait demandé de
faire cela ?

Un étudiant de la Bible assidu et un bon enseignant


7. a) Avec qui Jésus a-t-il peut-être voyagé pour la Pâque ?
b) Où était Jésus quand les autres entreprirent le voyage du retour, et qu'y faisait-il ?
7
Chez les Israélites, tous les membres masculins de la famille devaient obéir au commandement
d'aller adorer Jéhovah au temple lors des trois fêtes juives (Deutéronome 16:16). Quand Jésus a eu 12
ans, il se peut que toute sa famille se soit rendue à Jérusalem pour la Pâque. Ses demi-frères et demi-
soeurs étaient vraisemblablement du voyage. Au nombre des compagnons de route de la famille
figuraient peut-être également Salomé, qui pourrait être la soeur de Marie, ainsi que son mari Zébédée
et leurs fils Jacques et jean, qui devinrent plus tard apôtres* (Matthieu 4:20, 21 ; 13:54-56 ; 27:56 ;
Marc 15:40 ; Jean 19:25). Au retour, Joseph et Marie ont pu penser que Jésus était avec des proches, de
sorte que son absence n'a pas été remarquée tout de suite. Trois jours plus tard, lorsque Marie et Joseph
ont fini par le trouver, Jésus était dans le temple, " assis au milieu des enseignants, les écoutant et les
interrogeant ". — Luc 2:44-46.
* Voir Étude perspicace des Écritures, volume 2, page 869, publié par les Témoins de Jéhovah.
8. Que faisait Jésus dans le temple, et de quoi ses auditeurs étaient-ils stupéfaits ?
8
Jésus ' interrogeait ' les enseignants. En quel sens le faisait-il ? Son but n'était pas forcément de
satisfaire sa curiosité ou d'obtenir simplement des précisions. Le mot grec employé ici pouvait évoquer
le genre de questions que l'on pose lors d'une audience judiciaire, et donc supposer un contre-
interrogatoire. Autrement dit, tout jeune déjà, Jésus était devenu un étudiant de la Bible en mesure
d'étonner les enseignants religieux les plus instruits ! " Tous ceux qui l'écoutaient étaient constamment
stupéfaits de son intelligence et de ses réponses ", dit la Bible. — Luc 2:47.
9. Comment pouvez-vous suivre l'exemple de Jésus pour ce qui est d'étudier la Bible ?
9
Selon vous, comment Jésus a-t-il été capable, alors qu'il était encore jeune, d'ébahir par sa
connaissance biblique même des enseignants expérimentés ? Bien entendu, il avait le bonheur d'avoir
des parents qui craignaient Dieu et qui, depuis sa toute petite enfance, lui avaient enseigné les lois
divines (Exode 12:2427 ; Deutéronome 6:6-9 ; Matthieu 1:18-20). Nous pouvons être sûrs que Joseph
emmenait Jésus à la synagogue, où les Écritures étaient lues et expliquées. Avez-vous, vous aussi, le
bonheur d'avoir des parents qui étudient la Bible avec vous et qui vous emmènent aux réunions
chrétiennes ? Appréciez-vous leurs efforts, tout comme Jésus appréciait ceux de ses parents ? Parlez-
vous à d'autres de ce que vous apprenez, comme Jésus le faisait ?

Jésus était soumis


10. a) Pourquoi les parents de Jésus auraient-ils dû savoir où le trouver ?
b) Quel exemple Jésus donne-t-il aux enfants ?
10
Que croyez-vous que Marie et Joseph aient ressenti quand, au bout de trois jours, ils ont fini par
trouver Jésus dans le temple ? Un grand soulagement, cela va sans dire. Jésus, lui, se montra surpris
que ses parents n'aient pas su où il se trouvait. Qui, mieux qu'eux, connaissait le caractère miraculeux
de sa naissance ? De plus, même si certains détails leur échappaient, ils devaient avoir au moins une
vague idée de son rôle de Sauveur et de Chef du Royaume de Dieu (Matthieu 1:21 ; Luc 1:32-35 ;
2:11). C'est pourquoi Jésus leur dit " Pourquoi aviez-vous à me chercher ? Ne saviez-vous pas que je
dois être dans la maison de mon Père ? " Pourtant, Jésus obéit à ses parents et rentra avec eux à
Nazareth. " Il leur restait soumis ", ajoute la Bible. De son côté, " sa mère gardait soigneusement toutes
ces paroles dans son coeur ". - Luc 2:48-51.
11. Quelle leçon pouvez-vous tirer de Jésus en matière d'obéissance ?
11
Trouvez-vous facile d'imiter Jésus et d'obéir systématiquement à vos parents ? Ou bien avez-vous
l'impression que souvent ils ne comprennent pas le monde d'aujourd'hui et que vous en savez plus
qu'eux ? C'est vrai, vous en savez peut-être plus qu'eux dans certains domaines, par exemple dans
l'utilisation d'un téléphone portable, d'un ordinateur ou d'un autre gadget moderne. Mais revenez à
Jésus, qui faisait l'étonnement des enseignants les plus compétents par ' son intelligence et ses réponses
'. Vous admettrez probablement qu'à côté de lui, vous en savez peu. Pourtant, Jésus était soumis à ses
parents. Cela ne signifie pas forcément qu'il était toujours d'accord avec leurs décisions. Néanmoins, "
il leur restait soumis " - ce qu'il a continué de faire durant toute son adolescence. Quelle leçon pensez-
vous pouvoir tirer de son exemple ? — Deutéronome 5:16, 29.

La difficulté de l'obéissance
12. Comment l'obéissance peut-elle vous sauver la vie ?
12
Il n'est pas toujours facile d'être obéissant, comme le montre le drame suivant, survenu il y a
quelques années. Deux jeunes filles s'apprêtaient à traverser une route à six voies au lieu d'emprunter
une passerelle surélevée. "Allez jean, viens ! " disaient-elles à un camarade qui se dirigeait vers la
passerelle en amont. " Tu vas traverser avec nous ! " Comme il hésitait, une des filles lui lança : " Tu
n'es qu'une poule mouillée ! "Jean, qui n'avait pourtant pas peur, leur répondit : " Je dois obéir à ma
mère. " Quelques instants plus tard, du haut de la passerelle, il entendit un crissement de pneus et,
tandis qu'il regardait en bas, il vit une voiture renverser les deux filles. L'une d'elles fut tuée, l'autre si
gravement blessée qu'on dut l'amputer d'une jambe. Leur mère, qui leur avait recommandé d'utiliser la
passerelle, dit plus tard à la mère de Jean : " Comme j'aurais souhaité qu'elles soient aussi obéissantes
que votre fils ! " — Éphésiens 6:1.
13. a) Pourquoi devriez-vous obéir à vos parents ?
b) En quel cas conviendrait-il qu'un enfant ne fasse pas ce que son père ou sa mère lui demande
de faire ?
13
Pourquoi Dieu dit-il : " Enfants, obéissez à vos parents ? " En obéissant à vos parents, vous
obéissez également à Dieu. Par ailleurs, vos parents ont plus d'expérience que vous. Pour en revenir à
l'exemple précédent, cinq ans seulement avant l'accident, le fils d'une amie de la mère de jean avait été
tué en voulant traverser la même route. D'accord, il se peut qu'il ne soit pas toujours facile d'obéir à vos
parents. Mais c'est ce que Dieu vous demande de faire. En revanche, si vos parents - ou d'autres - vous
demandent de mentir, de voler, ou de faire quoi que ce soit que Dieu condamne, vous devez " obéir à
Dieu, en sa qualité de chef plutôt qu'aux hommes ". C'est la raison pour laquelle, après avoir dit "
obéissez à vos parents ", la Bible ajoute : " en union avec le Seigneur. " Cela suppose que vous
obéissiez à vos parents en toutes choses, dans la mesure où ce qu'ils vous demandent est en harmonie
avec les lois de Dieu. — Actes 5:29.
14. Pourquoi est-il plus facile à une personne parfaite d'obéir, mais pourquoi n'est-elle pas
dispensée d'apprendre dans ce domaine ?
14
Pensez-vous que si vous étiez parfait - c'est-à-dire " sans souillure, séparé des pécheurs ", comme
l'était Jésus - il vous serait toujours facile d'obéir à vos parents (Hébreux 7:26) ? Si vous étiez parfait,
vous ne seriez pas enclin à faire ce qui est mauvais, comme c'est le cas actuellement (Genèse 8:21 ;
Psaume 51:5). Cela dit, même Jésus a dû prendre des leçons d'obéissance. La Bible dit : " Bien qu'il fût
Fils, il a appris l'obéissance de par les choses qu'il a subies. " (Hébreux 5:8). En quoi la souffrance a-t-
elle aidé Jésus à apprendre l'obéissance, ce qu'il n'avait jamais eu besoin d'apprendre au ciel ?
15, 16. Comment Jésus a-t-il appris l'obéissance?
15
Grâce aux recommandations de Jéhovah, Joseph et Marie protégèrent Jésus du danger lorsqu'il
était enfant (Matthieu 2:7-23). Toutefois, par la suite, Jéhovah cessa d'accorder à Jésus une protection
surnaturelle. Les souffrances physiques et morales de Jésus devinrent si grandes que la Bible dit qu'il "
a offert des supplications ainsi que des requêtes [...] avec des cris puissants et des larmes ". (Hébreux
5:7.) Quand cela eut-il lieu ?
16
Cela se produisit notamment au cours des dernières heures que Jésus passa sur la terre, lorsque
Satan fit tout ce qu'il pouvait pour briser son intégrité. Manifestement, Jésus souffrait tellement à l'idée
que sa mort comme malfaiteur présumé puisse porter atteinte à la réputation de son Père qu"' il
continua à prier [dans le jardin de Gethsémané] et [que] sa sueur devint comme des gouttes de sang qui
tombaient à terre ". Quelques heures plus tard, son exécution sur un poteau de supplice fut si
douloureuse que Jésus poussa " des cris puissants [accompagnés de] larmes ". (Luc 22:42-44 ; Marc
15:34.) Ainsi " il a appris l'obéissance de par les choses qu'il a subies " et il a réjoui le coeur de
Jéhovah. Aujourd'hui au ciel, Jésus compatit à notre douleur quand souvent nous luttons pour obéir. -
Proverbes 27:11 ; Hébreux 2:18 ; 4:15.

Apprendre à obéir
17. Comment devrions-nous considérer la discipline qu'on nous administre ?
17
Quand vos parents vous disciplinent, cela montre qu'ils veulent ce qu'il y a de meilleur pour vous,
qu'ils vous aiment. " Quel est le fils que son père ne discipline pas ? " demande la Bible. Ne serait-ce
pas triste si vos parents ne vous aimaient pas suffisamment pour se donner la peine de vous corriger ?
De la même façon, Jéhovah vous corrige parce qu'il vous aime. " Toute discipline, c'est vrai, ne semble
pas, pour le présent, être une joie, mais une peine ; plus tard cependant elle rapporte à ceux qu'elle a
formés un fruit de paix, c'est-à-dire la justice. " — Hébreux 12:7-11.
18. a) Que démontre une discipline empreinte d'amour ?
b) Quels effets positifs avez-vous pu observer chez ceux qui ont été modelés par une telle
discipline ?
18
Un roi de l'Israël antique, que Jésus a cité en exemple pour sa grande sagesse, a parlé de la
nécessité d'une discipline parentale pleine d'amour. " Celui qui retient son bâton a de la haine pour son
fils, écrit Salomon, mais celui qui l'aime le cherche vraiment avec discipline. " Salomon a même dit
que celui qui est corrigé avec amour pourra délivrer son âme de la mort (Proverbes 13:24 ; 23:13, 14 ;
Matthieu 12:42). Une chrétienne se souvient que, lorsqu'elle était enfant, quand elle se conduisait mal
pendant les réunions chrétiennes, son père lui promettait de la discipliner une fois de retour à la
maison. Aujourd'hui, elle garde un souvenir affectueux de son père qui l'a disciplinée avec amour, ce
qui a modelé sa vie.
19. Pourquoi, notamment, devriez-vous obéir à vos parents ?
19
Si vous avez des parents qui vous aiment assez pour se donner la peine de vous discipliner avec
bonté, vous pouvez leur en être reconnaissant. Obéissez-leur, tout comme notre Seigneur Jésus Christ a
obéi à ses parents, Joseph et Marie. Mais obéissez-leur surtout parce que notre Père céleste, Jéhovah
Dieu, vous demande de le faire. Vous en retirerez alors des bienfaits, 'tout ira bien pour vous et vous
demeurerez longtemps sur la terre '. — Éphésiens 6:2, 3.

Que répondriez-vous ?
Quels bienfaits les enfants peuvent-ils retirer de l'obéissance à leurs parents ?
En quoi Jésus a-t-il été un exemple d'obéissance lorsqu'il était enfant ?
Comment Jésus a-t-il appris l'obéissance ?

POURQUOI EVITER LES EXTRÊMES?


JÉHOVAH est l'exemple par excellence en matière d'équilibre. " Parfaite est son action ", et sa justice
n'est jamais implacable, car elle s'exerce toujours avec miséricorde (Deutéronome 32:4). 11 ne
manifeste jamais un amour qui fasse abstraction des principes, car il agit selon des lois parfaites
(Psaume 89:14 : 103:13,14). Lorsqu'ils ont été créés, nos premiers parents étaient équilibrés à tous
égards. Ils n'étaient pas portés aux extrêmes. Or, l'apparition du péché a introduit une " tare " —
l'imperfection —, qui a entraîné la perte de cet équilibre. — Deutéronome32:5.
Illustrons notre propos : avez-vous déjà conduit une voiture ou monté un vélo dont l'un des pneus
présentait une hernie importante ? Cette déformation devait rendre le déplacement plutôt cahoteux et
risqué. Dans ce cas, il vaut mieux réparer le pneu avant que son état ne s'aggrave ou que le pneu
n'éclate. De même, notre personnalité, imparfaite, présente souvent des irrégularités. Si nous laissons
croître ces " hernies ", notre parcours dans la vie risque d'être plein de cahots, et même d'être
dangereux.
Quelquefois, même nos qualités, nos points forts, peuvent se porter à un extrême. Prenons un exemple
: la Loi mosaïque exigeait des Israélites qu'ils fassent des bordures frangées à leurs vêtements. Mais, à
l'époque de Jésus, les Pharisiens, souhaitant se démarquer du peuple, ' agrandissaient les franges de
leurs vêtements ' à l'extrême. Ils désiraient en cela paraître plus saints que leurs semblables. —
Matthieu 23:5 ; Nombres 15:38-40.
De nos jours, certains cherchent à attirer l'attention par tous les moyens, même en choquant les autres.
Il peut en réalité s'agir d'un cri de désespoir : " Regardez-moi ! Moi aussi j'existe ! " Mais un chrétien
ne parviendra pas à combler ses véritables besoins en adoptant une tenue, un état d'esprit ou un
comportement extrêmes.
Une vision équilibrée du travail
L'une des choses qui contribuent à rendre notre vie enrichissante est un travail digne. Cela se •£ vérifie
qui que nous soyons et où que nous vivions. Nous avons été créés pour retirer de La satisfaction dans
notre travail (Genèse 2:15). Il | n'est donc pas étonnant que la Bible condamne | la paresse. L'apôtre
Paul a dit très franchement : " Si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus. " (2
Théssaloniciens 3:10). De fait, un certain laxisme à l'égard du travail risque non seulement de conduire
à la pauvreté et à l'insatisfaction, mais encore de susciter la défaveur de Dieu.
Nombreux sont ceux qui tombent dans l'extrême inverse en devenant des drogués du travail, des
esclaves volontaires. Peut-être ont-ils le sentiment qu'en partant tôt le matin et en rentrant tard le soir
ils travaillent pour le bien de leur famille. Or, justement, leur famille pourrait être victime de leur culte
du travail. Voici ce que dit une femme dont le mari effectue de nombreuses heures supplémentaires : "
J'échangerais volontiers tout ce que contient cette maison de rêve contre la possibilité d'avoir mon mari
ici, avec moi et avec nos enfants. " Ceux qui choisissent de travailler plus que de raison feraient bien
de réfléchir sérieusement à ce que le roi Salomon a dit par expérience : " Moi, je me suis tourné vers
toutes mes œuvres qu'avaient faites mes mains et vers le dur travail auquel j'avais travaillé dur pour
l'exécuter, et, voyez, tout était vanité et poursuite de vent. " — Ecclésiaste2:ll.

28 LA TOUR DE GARDE • 15 FÉVRIER 2007


En résumé, dans le domaine du travail, il nous faut éviter les deux extrêmes. Nous pouvons être
assidus à travailler, mais n'oublions pas que le bonheur, et peut-être davantage, nous échappera si nous
devenons des esclaves de notre travail. - Ecclésiaste 4:5, 6.

Rejetons les points de vue extrêmes sur le plaisir et les divertissements

À propos de notre époque, la Bible avait annoncé : " Les hommes seront [...] amis des plaisirs plutôt
qu'amis de Dieu. " (2 Timothée 3:2, 4). L'attrait des plaisirs est devenu l'un des moyens les plus
efficaces que Satan emploie pour détourner les humains de Dieu. Il est de plus en plus courant de
s'adonner à des loisirs et à des divertissements tels que les sports de l'extrême. La liste de ce genre
d'activités ne cesse de s'allonger, tout comme le nombre de ceux qui y prennent part. Comment
expliquer un tel engouement ? Beaucoup de gens, insatisfaits de leur quotidien, sont en quête de
sensations toujours plus fortes. Mais, pour retrouver chaque fois la même excitation, il leur faut
prendre de plus en plus de risques. Respectueux du don de la vie et de son Auteur, les chrétiens qui
écoutent leur conscience ne pratiquent pas de sport à risques. — Psaume 36:9.
Quand Dieu a créé le premier homme et la première femme, où les a-t-il placés ? Dans le jardin
d'Éden, dont le nom signifie " Plaisir ". (Genèse 2:8, note.) Manifestement, Jéhovah avait prévu une
vie agréable pour les humains.

Jésus nous a laissé un exemple parfait pour ce qui est d'avoir un point de vue équilibré sur les plaisirs.
Il s'est entièrement consacré à accomplir la volonté de Jéhovah, et jamais il n'a oublié temporairement
les lois et les principes de Dieu. Il accordait de son temps à ceux qui avaient besoin de lui, même
lorsqu'il était fatigué (Matthieu 14:13,14). Mais Jésus acceptait aussi des invitations à partager un
repas, et il se ménageait des moments de repos et de détente. Naturellement, il savait que certains de
ses ennemis le regardaient d'un œil critique parce qu'il s'autorisait ces choses. Ils disaient de lui : "
Voyez ! Un homme glouton et buveur de vin. " (Luc 7:34 ; 10:38 ; 11:37). Jésus ne croyait pas pour
autant que le véritable attachement à Dieu excluait tout plaisir dans la vie.

À l'évidence, c'est faire preuve de sagesse que d'éviter les extrêmes dans le domaine des
divertissements. On ne peut en aucun cas trouver le bonheur véritable en faisant du plaisir et des
distractions l'objet principal de sa vie. Cela risque de nous conduire à négliger des choses plus
importantes, notamment nos relations avec Dieu. Néanmoins, nous ne devrions pas nous refuser tout
plaisir, ni en venir à critiquer ceux qui profitent de la vie de façon équilibrée. — Ecclésiaste 2:24; 3:1-
4.

Trouvons le bonheur en menant une vie équilibrée

Le disciple Jacques a écrit : " Tous, nous trébuchons souvent. " (Jacques 3:2). Voilà qui se vérifiera
peut-être dans notre cas, alors que nous nous efforçons d'éviter les extrêmes. Qu'est-ce qui peut nous
aider à garder notre équilibre ? Il nous faut reconnaître nos points forts et nos points faibles. Or, il n'est
pas facile d'avoir un regard objectif sur soi-même. Nous pourrions tendre vers un extrême sans même
nous en rendre compte. Nous ferons donc bien de rester proches de chrétiens mûrs et d'écouter leurs
conseils équilibrés (Galates 6:1). Pourquoi ne pas demander l'avis d'un ami de confiance ou d'un
ancien expérimenté de la congrégation ? En plus des Écritures elles-mêmes, leurs conseils bibliques
nous serviront de " miroir ", et nous pourrons ainsi savoir comment Jéhovah nous voit. -Jacques 1:22-
25.

Ainsi, et fort heureusement, rien ne nous oblige à adopter dans la vie une ligne de conduite extrême.
Avec le soutien de Jéhovah et des efforts de notre part, nous parviendrons à être équilibrés, et par
conséquent plus heureux. Nos relations avec nos frères et sœurs chrétiens s'amélioreront très
certainement, et nous deviendrons en outre de meilleurs exemples pour ceux à qui nous prêchons. Par-
dessus tout, nous imiterons plus étroitement notre Dieu Jéhovah, qui est équilibré et plein d'amour. —
Éphésiens 5:1.

LA TOUR DE GARDE • 15 FÉVRIER 2007 29


Questions des lecteurs

Pourquoi les Témoins de Jéhovah refusent-ils de suivre la coutume consistant à boire à la santé
d'une personne, puisque la Bible n'en parle pas expressément ?

La coutume consistant à boire du vin (ou une autre boisson alcoolisée) à la santé de quelqu’un est
ancienne et répandue, même si le cérémonial diffère d'un pays à l'autre. Ainsi, parfois, on trinque avant
de boire. Habituellement, celui qui propose un toast en l'honneur de quelqu'un propose de boire à son
bonheur, à sa santé, à sa longue vie... Les autres convives expriment leur accord verbalement ou lèvent
leurs verres avant de boire. Pour beaucoup de personnes, il s'agit d'une coutume banale, voire d'une
marque de politesse. Les Témoins de Jéhovah ont toutefois de bonnes raisons de ne pas y prendre part.

Cela ne veut pas dire qu'ils ne souhaitent pas que la personne soit heureuse ou qu'elle jouisse d'une
bonne santé. Le collège central du Ier siècle a lui-même conclu une lettre adressée aux congrégations
par une formule qu'on peut traduire par " Portez-vous bien ", ou " Soyez forts ". (Actes 15:29.)
D'autres pratiquants du vrai culte ont dit à des rois humains : " Que mon seigneur [...] vive pour des
temps indéfinis ! ", ou encore : " Que le roi vive pour des temps indéfinis !" - 1 Rois 1:31 ; Nehémia
2:3.

Cependant, d'où vient la coutume de boire à la santé de quelqu'un ? La Tour de Carde du 1er novembre
1968 reproduisait cet extrait de Encyclopœdia Britannica (1910), tome XIII, page 121 : " La coutume
de boire ' à la santé ' des vivants tire très probablement son origine de l'ancien rite religieux selon
lequel on buvait en l'honneur des dieux et des morts. Aux repas, les Grecs et les Romains faisaient des
libations en l'honneur de leurs dieux, et au cours des banquets de cérémonie ils buvaient à la santé de
leurs dieux et de leurs morts. " L'encyclopédie ajoutait : " La coutume de boire à la santé des vivants se
rattache étroitement à ces habitudes d'ivrognerie quasi sacrificielles. "

Cette interprétation est-elle encore valable ? Le Guide international des alcools et des cultures (angl.),
paru en 1995, déclare : " [Cette coutume profane] est probablement un vestige des libations
sacrificielles de l'Antiquité, au cours desquelles on offrait aux dieux un liquide sacré, sang ou vin, en
contrepartie de l'exaucement d'un vœu, d'une prière résumée par les expressions ' longue vie ', ou ' à ta
santé '. "

Reconnaissons-le, ce n'est pas parce que des objets, des motifs décoratifs ou des coutumes tirent leurs
origines du paganisme antique ou y trouvent un parallèle qu'ils sont forcément inacceptables pour un
pratiquant du vrai culte. On peut penser par exemple à la grenade. Une encyclopédie biblique déclare :
" La grenade aussi semble avoir été utilisée comme symbole sacré par les religions païennes. "
Pourtant, Dieu a demandé qu'on fasse des grenades en fil sur le bord inférieur du vêtement du grand
prêtre, et les piliers de cuivre du temple de Salomon étaient également ornés de grenades (Exode 28:33
; 2 Rois 25:17). Citons encore l'anneau de mariage, ou alliance, qui avait jadis une signification
religieuse. Aujourd'hui, toutefois, la plupart des personnes ignorent ce fait et voient simplement dans
l'alliance le signe qu'une personne est mariée.

Qu'en est-il de l'usage du vin en rapport avec des rites religieux ? Un jour, des hommes de Shekèm qui
adoraient Baal " entrèrent dans la maison de leur dieu, mangèrent et burent, puis ils appelèrent le mal
sur Abimélek ", le fils de Guidéôn (juges 9:22-28). À votre avis, un fidèle serviteur de Jéhovah aurait-
il bu avec eux, sollicitant peut-être une action divine contre Abimélek ? Amos, quant à lui, vivait à une
époque où beaucoup d'Israélites s'étaient rebellés contre Jéhovah. Il décrit ainsi ce qui se passait : " Ils
s'étendent à côté de tout autel ; et le vin de ceux qui ont été frappés d'amende, ils le boivent dans la
maison de leurs dieux. " (Amos 2:8). Des pratiquants du vrai culte se seraient-ils joints à eux, que le
vin ait été versé en libation aux dieux ou qu'il ait juste été bu dans leur temple (Jérémie 7:18) ? Un
adorateur de Jéhovah lèverait-il son verre de vin en demandant à un dieu d'agir sur l'avenir de
quelqu'un ou de bénir cet avenir?

30 LA TOUR DE GARDE • 15 FÉVRIER 2007

On notera que des adorateurs de Jéhovah ont parfois élevé leurs mains pour demander une issue
favorable. Mais c'est vers le vrai Dieu qu'ils levaient les mains. Ainsi, nous lisons : " Salomon se tint
devant l'autel de |Jéhovah, [...] et il étendit alors ses paumes vers les deux ; et il dit : ' O Jéhovah le
Dieu d'Israël, il n'y a pas de Dieu comme toi [...] ; et toi, puisses-tu entendre dans le lieu où tu habites,
dans les cieux, et tu devras entendre et pardonner. ' " (1 Rois 8:22, 23, 30). Pareillement, " Ezra bénit
Jéhovah [...] ; à quoi tout le peuple répondit : ' Amen ! Amen ! ' En levant les mains. Puis ils
s'inclinèrent et se prosternèrent devant Jéhovah ". (Nehémia 8:6 ; 1 Timothée 2:8.) De toute évidence,
ces fidèles ne levaient pas les mains vers les cieux pour implorer la bénédiction d'un quelconque dieu
de la chance. — Isaïe 65:11.

De nos jours, beaucoup de ceux qui boivent en l'honneur de quelqu’un n'ont pas forcément le
sentiment de demander à un dieu de faire quelque chose ou de bénir cette personne ; mais ils ne
sauraient pas non plus expliquer pourquoi ils lèvent leur verre de vin vers le ciel. Or, ce n'est pas parce
que ces personnes ne cherchent pas à connaître la raison de leur geste que les vrais chrétiens doivent se
sentir tenus de les imiter.

Il est de notoriété publique que, dans d'autres domaines également, les Témoins de Jéhovah
s'abstiennent de faire certains gestes que la plupart des gens accomplissent. Par exemple, beaucoup
saluent d'une façon ou d'une autre les emblèmes nationaux ou le drapeau, sans considérer cela comme
un acte d'adoration. Les vrais chrétiens ne cherchent pas à les en empêcher, mais eux-mêmes ne les
imitent pas. Lorsqu'ils savent qu'une cérémonie de ce genre aura lieu, de nombreux Témoins
s'efforcent d'agir avec sagesse pour ne pas froisser inutilement les autres. Quoi qu'il en soit, ils sont
résolus à ne pas accomplir de geste patriotique, car cela serait contraire à ce que demande la Bible
(Exode 20:4, 5; 1 |ean5:21). Boire à la santé de quelqu'un n'est plus considéré aujourd'hui comme un
geste religieux. Toutefois, les chrétiens ont de bonnes raisons de ne pas le faire, en raison des origines
religieuses de ce geste, qui peut aujourd'hui encore être vu comme une demande de bénédiction faite
au ' ciel ', comme un appel à une force suprahumaine. — Exode 23:2.

31 LA TOUR DE GARDE • 15 FÉVRIER 2007

Une honnêteté exemplaire


L’ INTÉGRITÉ chrétienne de Nelma, une coiffeuse de Cruzeiro do Sul, au Brésil, a été mise à
l'épreuve il y a quelque temps. Sa région ayant été inondée, une de ses clientes lui a fait don de
vêtements. Elle était en train de les trier quand elle a trouvé, dans les poches d'un pantalon, l'équivalent
de 780 euros.

Cette somme représentait pour elle près de sept mois de salaire. Elle en avait réellement besoin, car
l'inondation avait endommagé sa maison ; par ailleurs, son père ainsi que ses frères et sœurs avaient
presque tout perdu. Avec cette somme, non seulement elle pourrait finir de réparer sa maison, mais de
plus elle aurait de quoi venir en aide à sa famille ! Cependant, sa conscience éduquée par la Bible
l'empêchait de garder cet argent. — Hébreux 13:18.

Tôt le lendemain, avant même les heures d'ouverture, elle s'est rendue au travail pour prendre contact
avec la femme qui lui avait donné les vêtements. Elle l'a remerciée pour les habits, puis elle a ajouté
qu'elle ne pouvait pas conserver ce qu'elle y avait trouvé. La femme, qui était à la tête d'une petite
entreprise, était ravie de revoir son argent : il devait servir à payer ses employés. " l’honnêteté est si
rare de nos jours ", s'est-elle exclamée.
En effet, certains se disent qu'il ne sert pas à grand-chose d'être honnête. Toutefois, ceux qui s'efforcent
de plaire au vrai Dieu, Jéhovah, tiennent cette qualité en haute estime (Éphésiens 4:25, 28). " Si j'avais
agi différemment, j'aurais perdu le sommeil ", explique Nelma.

W07-F2/15 page 31

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