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TOUR DE GARDE
ANNONCE LE ROYAUME DE JÉHOVAH
Du réconfort pour
les parents endeuillés
SOMMAIRE
3 Une douleur profonde et durable
4 L'aide du " Dieu qui donne l'endurance et la consolation "
8 Des richesses éternelles amassées durant notre chasse au trésor
14 Laissez la Parole de Dieu guider vos pas
19 Ne séparez pas ce que Dieu a attelé au même joug
24 Jeunes-gens : poursuivez des objectifs qui honorent Dieu
29 Jeunes gens : vos parents sont sensibles à votre conduite
30 Questions des lecteurs
32 Bien plus important que le temps qu'il fera
ÉTUDES DE M TOUR DE CARDE
4-10JUIN:
Laissez la Parole de Dieu guider vos pas. Page 14. Cantiques : 42, 46.
11-17 JUIN:
Ne séparez pas ce que Dieu a attelé au même joug. Page 19. Cantiques : 24,117.
18-24 JUIN :
Jeunes gens : poursuivez des objectifs qui honorent Dieu. Page 24. Cantiques : 183,157.
Un tel chagrin prolongé n'est pas rare chez les parents endeuillés. Il y a dix ans, William a perdu son fils de 18 ans qui
est mort noyé. Il écrit : " Je porte encore en moi la douleur provoquée par sa disparition ; elle ne me quittera pas tant
que je vivrai. " Cinq ans après qu'une maladie soudaine a emporté son fils, Lucy a écrit : " Les premiers jours, je
n'arrêtais pas de me dire : ' Ce n'est pas possible ! ' J'avais l'impression que je faisais un cauchemar et que j'allais
bientôt me réveiller. Au bout d'un certain temps, j'ai réalisé que c'était vrai, qu'il ne reviendrait plus à la maison. Mon
fils est mort il y a cinq ans, mais parfois, quand je suis seule, je le pleure encore. "
Pourquoi les parents endeuillés comme Vladimir, William et Lucy ressentent-ils une douleur si profonde et durable ?
Considérons quelques raisons.
À la naissance de leur bébé, les parents éprouvent des sentiments qu'aucune autre relation humaine ne suscite. Le
simple fait de tenir leur petit dans les bras, de le regarder dormir ou de voir son large sourire les comble de bonheur et
de satisfaction. Des parents aimants chérissent leurs enfants. Ils leur apprennent à bien se conduire, à être polis (1
Théssaloniciens 2:7,11). Quand ces efforts trouvent un écho, les parents ressentent de la fierté et, alors que leurs
enfants grandissent, ils commencent à entretenir de grands espoirs les concernant.
Des parents attentionnés travaillent dur afin de pourvoir aux besoins des leurs. Au fil du temps, ils mettront peut-être
de côté de l'argent ou des biens pour les aider à fonder eux-mêmes une famille le moment venu (2 Corinthiens 12:14).
Ce qui ressort de cet énorme investissement en sentiments, en temps, en efforts et en argent, c'est que les parents
élèvent leurs enfants pour qu'ils vivent, pas pour qu'ils meurent.
En effet, lorsqu'un enfant meurt, la tâche consistant à l'élever reste inachevée, les espoirs que ses parents plaçaient
en lui sont anéantis. Le flot d'amour et d'affection des parents envers cet enfant est arrêté net, bloqué par ce mur
qu'est la mort. La disparition de leur fils ou de leur fille laisse un tel vide dans leur cœur. Les parents éprouvent
un profond chagrin qui ne se dissipe pas facilement.
La Bible confirme que les parents endeuillés ressentent une douleur intense et persistante. Voici en quels termes
elle relate ce qui s'est passé lorsqu'on a rapporté au patriarche Jacob que son fils Joseph avait été tué : " Jacob
déchira ses manteaux, mit une toile de sac sur ses hanches et mena deuil sur son fils pendant de longs jours. Et
tous ses fils et toutes ses filles se levaient pour le consoler, mais il refusait de se laisser consoler et disait : ' Car je
descendrai en deuil vers mon fils au shéol [la tombe] ! ' " Des années plus tard, Jacob pleurait toujours son fils,
qu'il croyait mort (Genèse 37:34, 35 ; 42:36-38). Un autre exemple biblique se rapporte à Naomi, une femme
fidèle, qui a perdu ses deux fils. Profondément affligée, elle voulait changer son nom, qui signifie " Mon charme
", en celui de Mara, autrement dit " Amère ". - Ruth 1:3-5, 20, 21, notes.
Cependant, la Bible ne se borne pas à constater la peine qu'éprouvent les parents. Elle indique également de
quelles façons Jéhovah fortifie les affligés. Dans l'article suivant, nous verrons quelques moyens utilisés par Dieu
pour consoler ceux qui sont endeuillés.
" Jéhovah lui-même a entendu " Le roi David a écrit au sujet du Créateur, Jéhovah : " Mets en lui ta confiance en
tout temps, ô peuple ! Devant lui épanchez votre cœur. Dieu est un refuge pour nous. " (Psaume 62:8). Pourquoi
David avait-il une telle confiance en Jéhovah ? À propos de lui-même, il a écrit : " Cet affligé a appelé, et
Jéhovah lui-même a entendu. Et de toutes ses détresses il l'a sauvé. " (Psaume 34:6). Dans toutes les situations
pénibles qu'il a vécues, David a toujours prié pour recevoir de l'aide, et Jéhovah ne la lui a jamais refusée. David
savait par expérience que Dieu le soutiendrait et l'aiderait à endurer.
Les parents endeuillés ont besoin de savoir que Jéhovah les soutiendra dans leur immense tristesse, tout comme il
l'a fait pour David. Ils peuvent s'approcher de Celui ' qui entend la prière ', confiants qu'il les aidera (Psaume
65:2). William, déjà cité dans l'article précédent, a remarqué : " Bien des fois, j'ai cru que je ne pourrais pas vivre
un instant de plus sans mon fils, et j'ai demandé à Jéhovah de me soulager. Il m'a toujours donné la force et le
courage de continuer à vivre. " Si, comme lui, vous priez avec foi Jéhovah, le grand Dieu des deux, il vous
soutiendra. En effet, n'a-t-il pas promis à ceux qui s'efforcent de le servir : " Moi, Jéhovah ton Dieu, je saisis ta
main droite, Celui qui te dit : ' N'aie pas peur. Moi, je t'aiderai. ' " — Isaïe 41:13.
Des amis attachés à Dieu peuvent être d'un grand secours pour ceux qui sont dans la détresse. Proverbes 17:17
déclare : " Un véritable compagnon aime tout le temps et c'est un frère qui est né pour les jours de détresse. "
Lucy, dont nous avons également parlé dans l'article précédent, a été consolée par de véritables compagnons
après le décès de son fils. Au sujet de ses amis dans la congrégation, elle a constaté : " Leurs visites nous ont
beaucoup aidés, même si parfois ils n'ont pas dit grand-chose. Une amie me rendait visite les jours où j'étais
seule. Elle savait que je serais à la maison en train de pleurer, alors elle passait souvent et pleurait avec moi. Une
autre m'appelait tous les jours pour m'encourager. D'autres amis encore nous invitaient chez eux à prendre un
repas ; d'ailleurs ils le font toujours. "
À la mort de leur enfant, les parents éprouvent une profonde douleur qui ne se dissipe pas facilement. Toutefois,
la prière et la compagnie d'autres chrétiens les réconforteront Vraiment. De nombreux parents chrétiens qui ont
perdu un enfant ressentent le soutien de Jéhovah. Assurément, Jéhovah " guérit ceux qui ont le cœur brisé, et il
panse les endroits douloureux de leur personne ". — Psaume 147:3.
Luc chapitre 7 explique ce qui s'est passé lorsque Jésus a rencontré un cortège funèbre dans la ville de Naïn. On
était sur le point d'enterrer le fils unique d'une veuve. Le verset 13 rapporte : " Quand le Seigneur l'aperçut fia
veuve], il fut pris de pitié pour elle, et il lui dit : ' Cesse de pleurer. ' "
Rares sont ceux qui oseraient dire à une mère de cesser de pleurer lors des funérailles de son nls. Pourquoi Jésus
l'a-t-il donc fait ? Parce qu'il savait que le chagrin de cette mère était sur le point de s'effacer. Le récit poursuit :
" [Jésus] s'avança et toucha la civière, et les porteurs s'arrêtèrent, et il dit ; ' Jeune homme, je te le dis : Lève-toi ! '
Et le mort se redressa et commença à parler, et il le donna à sa mère. " (Luc 7:14, 15). À cet instant, cette mère a
dû pleurer de nouveau, mais cette fois de joie.
• N'évitez pas les personnes endeuillées parce que vous ne savez pas trop ce que vous devez dire ou faire. Voire présence, à elle seule,
les fortifiera. Si les mots vous manquent, une marque d'affection accompagnée d'un sincère " J'ai beaucoup de peine pour vous " leur
montreront que vous vous souciez d'eux. Craignez-vous d'augmenter leur tristesse si jamais vous vous mettiez à pleurer ? La Bible
recommande : " Pleurez avec ceux qui pleurent. " (Romains 12:15). Vos larmes indiquent que vous partagez leur chagrin, ce qui est
réconfortant.
• Prenez l'initiative. Pourriez-vous préparer un repas léger pour la famille ? laver la vaisselle qui s'est entassée? Faire des courses pour
eux? Ne leur dites pas : " Faites-moi signe si vous avez besoin de quoi que ce soit. " Même si vous prononcez ces paroles en toute
sincérité, les parents endeuillés risquent d'avoir le sentiment que vous êtes trop occupé pour leur venir en aide. Demandez-leur plutôt : "
Qu'est-ce que je peux faire pour vous aider, là maintenant ? " Puis accédez à leur désir. Gardez-vous toutefois de pénétrer dans des
endroits de leur foyer où vous n'êtes pas invité à aller, ou de vous immiscer dans leur vie privée.
• Ne leur dites pas : " Je sais ce que vous ressentez. " Chacun réagit différemment à la mort d'un être cher. Même si vous avez vous aussi
perdu un enfant, vous ne savez pas exactement ce qu'ils ressentent.
• II faudra beaucoup de temps avant qu'ils ne retrouvent un semblant de vie normale. Continuez à les aider autant que vous le pouvez. Au
début, les proches du défunt reçoivent généralement beaucoup d'attentions, mais leurs besoins ne s'arrêtent pas là. Souciez-vous d'eux au
cours des semaines et des mois qui suivront*.
En une autre circonstance, Jésus a été abordé par un homme nommé Jaïrus, qui lui a demandé de venir en aide à
sa fille de 12 ans, gravement malade. Peu de temps après, on a fait savoir à cet homme que sa fille venait de
mourir. Cette nouvelle l'a complètement désespéré, mais Jésus lui a dit : " N'aie pas peur, exerce seulement la foi.
" Arrivé chez Jaïrus, Jésus s'est dirigé vers la fillette sans vie. La prenant par la main, il lui a dit : " Jeune fille, je
te le dis : Lève-toi ! " Que s'est-il passé ? " Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher. " Comment ses
parents ont-ils réagi ? " Ils furent hors d'eux-mêmes, saisis d'un grand émerveillement. " Tandis qu'ils serraient
leur fille dans leurs bras, Jaïrus et sa femme ont éprouvé un bonheur complet. Ils croyaient rêver !-Marc 5:22-24,
35-43.
De tels récits bibliques détaillés sur la résurrection d'enfants indiquent aux parents endeuillés ce qu'ils peuvent
espérer. Jésus a déclaré : " L'heure vient où tous ceux qui sont dans les tombes de souvenir entendront sa voix et
sortiront. " (Jean 5:28, 29). Jéhovah a prévu que son Fils ramène les morts à la vie. Des millions d'enfants
décédés " entendront sa voix " quand il dira à chacun d'eux : " Je te le dis : Lève-toi ! " Ces jeunes personnes
marcheront et parleront de nouveau. Et, comme Jaïrus et sa femme, leurs parents seront " hors d'eux-mêmes,
saisis d'un grand émerveillement ".
Si vous avez perdu un fils ou une fille, sachez que Jéhovah peut transformer votre chagrin en joie grâce à la
résurrection. Afin de connaître la réalisation de cette merveilleuse perspective, obéissez à l'exhortation du
psalmiste : " Recherchez Jéhovah et sa force. Cherchez sa face constamment. Souvenez-vous de ses œuvres
prodigieuses qu'il a accomplies, de ses miracles. " (Psaume 105:4, 5). Oui, servez le vrai Dieu, Jéhovah, et vouez-
lui un culte qui lui soit agréable.
Si vous " recherchez Jéhovah ", qu'en résultera-t-il dans l'immédiat ? Vous puiserez de la force dans la prière,
vous serez réconforté par l'intérêt plein d'amour que vous portent de véritables compagnons chrétiens et vous
serez encouragé par l'étude de la Parole de Dieu. Par ailleurs, dans un proche avenir, vous serez témoin des '
œuvres prodigieuses et des miracles ' que Jéhovah accomplira pour votre bonheur éternel et pour celui de l'enfant
que la mort vous a ravi.
LA TOUR DE GARDE • 1" MAI 2007 7
BIOGRAPHIE
DES RICHESSES ÉTERNELLES AMASSÉES DURANT NOTRE
CHASSE AU TRÉSOR
————————•————————
PAR
DOROTHEA SMITH ET DORA WARD
Quel genre de trésor cherchions-nous ? Nous étions deux jeunes filles animées d'un ardent désir d'obéir à
ce commandement de Jésus : ' Allez et faites des disciples de gens d'entre toutes les nations. ' (Matthieu
28:19). En quel sens cette recherche a-t-elle rapporté des richesses éternelles ? En voici l'explication :
DOROTHEA : J'ai vu le jour en 1915, peu après le début de la Première Guerre mondiale. Je suis la dernière d'une
famille de trois enfants. Nous vivions près de Howell, dans le Michigan, aux États-Unis. Ma mère était une personne
pieuse, contrairement à mon père. Elle essayait de nous enseigner à observer les Dix Commandements, mais elle
s'inquiétait de ce que mon frère (Willis), ma sœur (Viola) et moi n'appartenions à aucune Église.
Quand j'ai eu 12 ans, maman a décidé que je serais baptisée presbytérienne. Je garde un souvenir très net du jour de
mon baptême : deux bébés, dans les bras de leur mère, étaient baptisés en même temps que moi. C'était terriblement
humiliant d'être ainsi mise au rang des tout-petits ! Le pasteur m'a aspergé la tête de quelques gouttes d'eau en
murmurant des paroles que je ne comprenais pas. À dire vrai, j'en savais autant sur le baptême que ces deux bébés !
Un jour de 1932, une voiture s'est arrêtée dans l'allée ; ma mère a été ouvrir la porte. Deux jeunes hommes se tenaient
là et proposaient des livres religieux. L'un d'eux s'est présenté : il s'appelait Albert Schroeder.
LA TOUR DE CARDE • 1" MAI 2007
Il a montré à maman quelques publications des Témoins de Jéhovah, et elle les a prises. Ces livres lui ont permis d'accepter
la vérité contenue dans la Parole de Dieu.
En ce temps-là, nous fréquentions un groupe de Témoins qui constituait la congrégation de Fort Dodge, dans l'lowa.
L'assistance aux réunions chrétiennes réclamait beaucoup d'efforts. En effet, à l'époque, les articles d'étude de La Tour
de Garde ne comportaient pas de questions pour la discussion avec la congrégation. Nous devions donc les inventer et
les proposer au frère qui dirigeait l'étude. Le lundi soir, ma mère et moi préparions une question pour chaque
paragraphe, puis nous les donnions au conducteur afin qu'il choisisse celles dont il se servirait.
De temps en temps, notre congrégation recevait la visite d'un surveillant itinérant. C'est avec l'un d'entre eux, John
Booth, qu'à l'âge de 12 ans j'ai fait mes premiers pas dans le ministère de porte en porte. À 17 ans, j'ai sollicité son aide
pour remplir une demande d'admission au service de pionnier, ce qu'il a accepté volontiers. Je ne me doutais pas que
plus tard nos routes se croiseraient à nouveau et qu'il deviendrait pour moi un ami fidèle.
Lorsque j'étais pionnière, je prêchais souvent avec Dorothy Aronson, une évangélisatrice à plein temps de 15 ans plus
âgée que moi. Elle a été ma compagne de service jusqu'à ce qu'elle soit invitée à suivre les cours de la première classe
de Guiléad, en 1943. J'ai ensuite poursuivi mon service de pionnier toute seule.
Les années 40 ont été difficiles pour nous à cause de la ferveur nationaliste que suscitait la Seconde Guerre mondiale.
Lorsque nous prêchions de maison en maison, on nous bombardait souvent d'œufs pourris, de tomates mûres et parfois
même de pierres ! L'épreuve était encore plus dure quand nous présentions au coin des rues La Tour de Garde et
Consolation (aujourd'hui Réveillez-vous .').
À l'instigation de nos ennemis religieux, la police venait nous menacer d'arrestation si l'on nous surprenait encore à
prêcher en public.
Bien entendu, nous refusions d'obtempérer et la police nous emmenait au poste pour un interrogatoire. À notre
libération, nous retournions au même coin de rue et proposions les mêmes périodiques. Sur le conseil des frères
responsables, nous défendions notre position en citant Isaïe 61:1, 2. Un jour, un jeune policier m'a abordée et je
lui ai récité nerveusement ces versets. À ma grande surprise, il a tourné les talons et s'est éloigné ! J'avais le
sentiment que les anges nous protégeaient.
Un jour inoubliable
En 1941, j'ai eu la joie d'assister à une assemblée de cinq jours organisée par les Témoins de Jéhovah à Saint
Louis, dans le Missouri. Au cours de celle-ci, frère Rutherford a demandé à tous les enfants âgés de 5 à 18 ans de
se regrouper dans la tribune principale du stade. Nous avons afflué par milliers. Frère Rutherford nous a salués en
agitant son mouchoir, et nous avons tous fait de même. Après un discours d'une heure, il a déclaré : " [Vous, les]
enfants qui avez accepté de faire la volonté de Dieu, [qui avez] pris position pour son gouvernement théocratique
dirigé par Christ Jésus et qui avez accepté d'obéir à Dieu et à son Roi, veuillez vous lever. " Les 15 000 enfants se
sont levés comme un seul, et j'étais parmi eux ! L'orateur a alors ajouté : '" Vous tous, si vous désirez faire votre
possible pour parler à autrui du Royaume de Dieu et de ses bienfaits, dites oui ! " Notre " Oui ! " a été accueilli
par un tonnerre d'applaudissements.
Puis frère Rutherford a annoncé la parution du livre Enfants** Publié par les Témoins de Jéhovah (épuisé)., et une longue
file de jeunes gens s'est avancée vers l'estrade. Aidé d'autres frères, il nous a offert un exemplaire du nouveau
livre. C'était un moment palpitant ! Aujourd'hui, beaucoup de ceux qui ont reçu un livre en cette occasion servent
toujours Jéhovah avec zèle de par le monde, et parlent du Royaume de Dieu et de Sa justice. — Psaume
148:12,13.
Après avoir accompli le service de pionnier toute seule pendant trois ans, j'ai été très heureuse de recevoir une
affectation comme pionnière spéciale à Chambersburg ! C'est là que j'ai rencontré Dorothea, et rapidement nous
sommes devenues inséparables. Nous débordions de l'enthousiasme propre à la jeunesse et étions pleines
d'énergie. Nous languissions de prendre une plus grande part à l'œuvre de prédication. Nous nous sommes
lancées ensemble dans une chasse au trésor de toute une vie. — Psaume 110:3.
Quelques mois après avoir commencé le service de pionnier spécial, nous avons rencontré Albert Mann, diplômé
de la première classe de Guiléad. Il était sur le point de se rendre dans son territoire à l'étranger. Il nous a
encouragées à accepter toute affectation à l'étranger, quelle qu'elle soit.
Ensemble à Guiléad
DORA ET DOROTHEA : Imaginez notre joie quand nous avons entamé notre formation au service
missionnaire ! Le premier jour des cours, notre inscription a été enregistrée par Albert Schroeder, le frère qui 12
ans auparavant avait laissé à la mère de Dorothea les Études des Écritures. John Booth était également présent, en
tant que serviteur de la Ferme du Royaume, où se tenait l'école. Albert Schroeder et John Booth sont plus tard
devenus membres du Collège central des Témoins de Jéhovah.
À Guiléad, nous avons étudié les vérités profondes de la Bible. La formation était excellente ! Notre classe
comptait 104 élèves, dont un étranger — le premier — originaire du Mexique. Il essayait d'améliorer son anglais,
tandis que nous tentions d'apprendre l'espagnol. Nous étions tout excités le jour où frère Nathan Knorr nous a
révélé quelles étaient nos affectations ! La plupart ont été envoyés en Amérique centrale ou en Amérique du Sud
— comme nous, qui partions pour le Chili.
Plusieurs frères sont venus nous accueillir à notre arrivée à Santiago, la capitale. Parmi eux figurait Albert Mann, le
diplômé de Guiléad qui nous avait encouragées quelques années plus tôt. Il s'était installé l'année d'avant en
compagnie de Joseph Ferrari, un élève de la deuxième classe de Guiléad. Le Chili comptait moins de 100
proclamateurs lorsque nous sommes arrivées. Nous avions hâte de chercher et de trouver encore plus de trésors — des
personnes sincères — dans notre nouveau territoire.
Nous avons été affectées à la maison de missionnaires de Santiago. Vivre dans une grande famille constituait pour
nous une nouvelle expérience. Outre qu'il devait consacrer à la prédication un nombre d'heures requis, chaque
missionnaire cuisinait pour la famille une fois par semaine. Nous avons eu nos heures de honte... Lors d'un petit-
déjeuner, nous avions préparé des petits pains pour nos missionnaires affamés. Toutefois, au moment de sortir les pains
du four, il s'en est dégagé une odeur épouvantable. Et pour cause : en fait de levure, nous avions utilisé du bicarbonate
de soude ! Quelqu’un avait pris une boîte de levure vide pour y stocker du bicarbonate.
Hélas ! il y avait des situations bien plus embarrassantes, comme lorsque nous faisions des fautes en apprenant
l'espagnol. Les membres d'une famille nombreuse ont failli mettre un terme à leur étude de la Bible parce qu'ils ne
comprenaient pas ce que nous disions. Mais en cherchant les versets dans leur bible, ils ont tout de même réussi à
assimiler la vérité, et cinq d'entre eux sont devenus Témoins. C'était l'époque où il n'y avait pas de cours de langue
pour les nouveaux missionnaires. Nous commencions à prêcher directement et essayions d'apprendre la langue auprès
des personnes à qui nous donnions le témoignage.
Nous avons dirigé beaucoup d'études de la Bible et certaines personnes ont pris position rapidement. D'autres
réclamaient davantage de patience. Cela a été le cas de Teresa Tello. Après avoir écouté le message de la vérité, cette
jeune femme nous a dit : " Revenez, s'il vous plaît, pour que j'en sache un peu plus. " Nous sommes revenues 12 fois,
sans jamais la trouver ! Trois ans ont passé. Un jour, nous avons assisté à une assemblée qui se tenait dans un théâtre, à
Santiago. Le dimanche, tandis que nous quittions les lieux, nous avons entendu quelqu'un appeler : " Senorita Dora,
Senorita Dora ! " Nous nous sommes retournées ; c'était Teresa. Elle était en visite chez sa sœur, de l'autre côté de la
rue. La curiosité l'avait conduite au théâtre. Quelle joie de la retrouver ! Nous avons pris des dispositions pour qu'elle
étudie la Bible, et elle n'a pas tardé à se faire baptiser.
Plus tard, elle est devenue pionnière spéciale. Aujourd'hui, 45 années se sont écoulées et Teresa est toujours dans le
service spécial à plein temps. — Ecclésiaste 11:1.
En 1959, nous avons été affectées à Punta Arenas — c'est-à-dire la " Pointe de Sable " — à l'extrémité sud de la
côte chilienne, longue de 4 300 kilomètres. Punta Arenas est un territoire particulier. Les mois d'été, il fait jour
jusqu’a 23 h 30. Nous pouvions passer de nombreuses journées dans le ministère, mais non sans difficulté, car la
venue de l'été s'accompagne de vents antarctiques extrêmement violents. Les mois d'hiver sont froids et les jours
sont courts.
Malgré ces inconvénients, Punta Arenas a son charme. Durant l'été, les nuages de pluie tourbillonnent dans un
ballet perpétuel au-dessus de l'horizon. De temps à autre, ils vous déversent une ondée sur la tête ; c'est alors que
le vent entre en scène et vous sèche. Puis le soleil darde ses rayons, qui filtrent à travers les nuages, dessinant un
magnifique arc-en-ciel, qui peut durer parfois des heures, apparaissant et disparaissant au gré du soleil souvent
voilé par les nuages. —Job 37:14.
Dans ces années-là, il n'y avait pas beaucoup de proclamateurs à Punta Arenas. Nous, les sœurs, devions diriger
les réunions de la petite congrégation locale. Jéhovah a béni nos efforts. Trente-sept ans plus tard, nous y sommes
retournées en visite. Et qu'avons-nous trouvé ? Six congrégations prospères et trois belles Salles du Royaume.
Nous sommes heureuses que Jéhovah nous ait permis de découvrir des trésors spirituels dans ce sable austral ! —
Zekaria 4:10.
Ensuite, nous avons été envoyées à Vina del Mar, et nous y sommes restées trois ans et demi. Quand un
tremblement de terre a endommagé la maison de missionnaires, nous sommes reparties à Santiago où nous avions
débuté dans le service missionnaire 40 années auparavant. Les choses avaient bien changé. De nouveaux locaux
avaient été construits pour la filiale, les anciens bâtiments servant de logement à tous les missionnaires qui
restaient dans le pays. Par la suite, ces anciens bâtiments ont commencé à accueillir l'École de formation
ministérielle. À ce moment-là, nous avons vu à l'œuvre, une fois de plus, la bonté de cœur de Jéhovah. Nous
avons fait partie des cinq missionnaires avancés en âge qui ont été invités à vivre au Béthel. Durant notre service
missionnaire au Chili, nous avons changé 15 fois d'affectation. Nous avons vu le nombre de proclamateurs passer
de moins d'une centaine à quelque 70000 ! Ces 57 années de chasse au trésor au Chili ont été des années de grand
bonheur !
Jéhovah nous a vraiment bénies en nous permettant de trouver tant de personnes — de véritables trésors — qu'il
continue d'utiliser dans son organisation. Nous avons servi Jéhovah ensemble pendant plus de 60 ans et nous
partageons totalement les sentiments du roi David, qui a écrit : " Comme elle est abondante ta bonté, que tu as
conservée avec soin pour ceux qui te craignent. " — Psaume 31:19.
LA TOUR DE GARDE • 1" MAI 2007 13
Page 14
LAISSEZ LA PAROLE DE DIEU GUIDER VOS PAS
" Ta parole est une lampe pour mon pied, et une lumière pour ma route. " — PSAUME 119:105.
1, 2. Pourquoi la plupart des humains ne parviennent-ils pas à trouver la paix et le bonheur véritables ?
VOUS souvenez-vous de la dernière fois où vous avez demandé votre chemin ? Vous étiez presque arrivé
; il vous manquait juste quelques détails pour parvenir à destination. Ou bien vous étiez complètement perdu
et il vous fallait retrouver la bonne route. Dans un cas comme dans l'autre, il était sage de suivre les
indications de quelqu'un qui connaissait bien la région, n'est-ce pas ? Une telle personne pouvait vous aider à
atteindre votre but.
2
Depuis des milliers d'années, l'humanité en général cherche à se diriger sans tenir compte de Dieu.
Cependant, sans aide, les humains imparfaits sont complètement perdus. Ils sont tout bonnement incapables
de trouver le chemin qui mène à la paix et au bonheur véritables. Comment cela se fait-il ? Voilà plus de 2
500 ans, le prophète Jérémie a déclaré : " Il n'appartient pas à l'homme qui marche de diriger son pas.
" (Jérémie 10:23). Une personne qui cherche à diriger son pas tout en refusant l'aide d'une personne
compétente va droit à l'échec. Incontestablement, l'humanité a besoin d'une direction !
3. Pourquoi Jéhovah Dieu est-il suprêmement qualifié pour donner une direction à l'humanité, et que
promet-il ?
3
Jéhovah Dieu est suprêmement qualifié pour donner une telle direction. Pourquoi ? Parce qu'il comprend
mieux que quiconque comment les humains sont faits. Il sait parfaitement ce qui les a amenés à s'écarter du
bon chemin, puis à se perdre. Il sait aussi ce qu'ils doivent faire pour retrouver leur route. En outre, comme il
est le Créateur, Jéhovah sait toujours ce qui est le mieux pour nous (Isaïe 48:17). Nous pouvons donc avoir
une confiance totale dans sa promesse consignée en Psaume 32:8 : " Je te rendrai perspicace et t'instruirai
dans la voie où tu dois aller. Je veux te conseiller, l'oeil sur toi. " Cela ne fait aucun doute, la meilleure
direction provient de Jéhovah. Mais comment nous guide-t-il ?
4, 5. Comment les déclarations de Dieu peuvent-elles nous diriger ?
4
Un psalmiste a dit à Jéhovah dans une prière : " Ta parole est une lampe pour mon pied, et une lumière
pour ma route. " (Psaume 119:105). Les déclarations et les rappels de Dieu, contenus dans la Bible, peuvent
nous aider à surmonter les obstacles qui se présenteraient devant nous. Assurément, quand nous lisons la
Bible et que nous la laissons nous guider, nous constatons personnellement la véracité de ces paroles d'Isaïe
30:21 : " Tes oreilles entendront une parole derrière toi, disant ' Voici le chemin. Marchez-y. ' "
5
Notons que Psaume 119:105 fait mention de deux rôles très proches que remplit la Parole de Dieu. Tout
d'abord, elle est une lampe pour notre pied. Face aux difficultés quotidiennes, les principes qu'elle expose
devraient guider nos pas, de sorte que nous prenions des décisions sages et que nous évitions les pièges et les
embûches de ce monde. Ensuite, les rappels de Dieu sont une lumière pour notre route. Ils nous aident à faire
des choix qui soient en accord avec notre espérance, la vie éternelle dans le Paradis promis par Dieu. La
route que nous prenons étant bien éclairée, nous sommes capables de discerner les conséquences, bonnes ou
mauvaises, de telle ou telle conduite (Romains 14:21; 1 Timothée 6:9; Révélation 22:12). Voyons plus en
détail de quelle façon les déclarations de Dieu, consignées dans la Bible, peuvent être une lampe pour notre
pied et une lumière pour notre route.
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NE SÉPAREZ PAS CE QUE DIEU A ATTELÉ AU MÊME JOUG
"Ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a attelé au même joug,
que l'homme ne le sépare pas. " — MATTHIEU 19:6.
1, 2. Pourquoi est-il à la fois biblique et réaliste de s'attendre à ce que les couples rencontrent parfois
des difficultés ?
IMAGINEZ que vous vous apprêtiez à faire un long voyage en voiture. Rencontrerez-vous des difficultés
sur la route ? Croire que non ne serait pas réaliste ! Par exemple, des conditions climatiques exécrables
pourraient vous obliger à ralentir et à vous montrer encore plus vigilant. À un moment donné, une panne que
vous ne savez pas réparer pourrait survenir et vous contraindre à mettre la voiture sur le bas-côté et à
chercher de l'aide. Si de telles situations se produisaient, vous feraient-elles regretter d'avoir entrepris ce
voyage et vous inciteraient-elles à abandonner votre véhicule ? Non. Quand on parcourt une longue distance,
on s'attend à rencontrer des difficultés et c'est faire preuve de sagesse que de chercher à y remédier.
2
Il en va de même du mariage. Les difficultés sont inévitables, et deux personnes qui envisagent de se
marier seraient bien naïves de croire que leur vie à deux sera toujours rose. En 1 Corinthiens 7:28, la Bible
dit franchement que les maris et les femmes auront " des tribulations dans leur chair ". Pourquoi cela ?
Essentiellement parce que les maris et les femmes sont imparfaits et que nous vivons " des temps critiques,
difficiles à supporter ". (2 Timothée 3:1 ; Romains 3:23.) Par conséquent, l'union de deux personnes, qui
pourtant s'entendent bien et sont spirituelles, peut parfois connaître des difficultés.
3. a) Comment beaucoup de gens aujourd'hui considèrent-ils le mariage ?
b) Pourquoi les chrétiens s'appliquent-ils à préserver leur union ?
3
À l'heure actuelle, quand un couple traverse une mauvaise passe, sa première réaction est de divorcer.
Dans de nombreux pays, le taux de divorce explose. Les vrais chrétiens, pour leur part, cherchent à résoudre
les problèmes au lieu de les fuir. Pour quelle raison ? Parce qu'ils considèrent le mariage comme étant un don
de Jéhovah, un don sacré. Jésus a déclaré au sujet des couples mariés : " Ce que Dieu a attelé au même joug,
que l'homme ne le sépare pas. " (Matthieu 19:6). C'est vrai, il n'est pas toujours facile de respecter ce
principe. Il arrive souvent que des proches et d'autres personnes qui n'adhèrent pas aux principes bibliques,
des conseillers matrimoniaux par exemple, encouragent des couples à se séparer ou à divorcer, et ce pour des
motifs non bibliques*. Mais les chrétiens savent qu'il est de loin préférable de consolider et de préserver leur
union plutôt que de s'empresser de la rompre. En conséquence, il est capital que dès le début nous soyons
résolus à agir selon les critères de Jéhovah - non selon les conseils de nos semblables. — Proverbes 14:12.
* Voir l'encadré " Divorce et séparation " dans Réveillez-vous ! du 8 février 2002, page 10, publié par
les Témoins de Jéhovah.
L'importance de l'engagement
17, 18. Citez quelques moyens permettant aux maris et aux femmes de résister aux tentatives de Satan
visant à rompre leur union.
17
Le mariage est un engagement pour la vie. Aussi, la femme comme le mari doivent sincèrement vouloir
que leur union soit une réussite. Lorsqu'il n'y a pas de communication franche, des difficultés risquent de
dégénérer en problèmes graves. Trop souvent, des conjoints cessent de communiquer quand des difficultés
apparaissent, ce qui est source de ressentiment. Certains cherchent même des moyens de mettre un terme à
leur mariage, parfois en s'engageant dans une relation amoureuse en dehors du mariage. Jésus a été clair : "
Tout homme qui continue à regarder une femme de manière à éprouver une passion pour elle a déjà commis
l'adultère avec elle dans son coeur. " — Matthieu 5:28.
18
L'apôtre Paul a donné le conseil suivant à tous les chrétiens, y compris à ceux qui sont mariés : " Soyez
en colère, et pourtant ne péchez pas ; que le soleil ne se couche pas sur votre irritation, et ne donnez pas de
champ au Diable. " (Éphésiens 4:26, 27). Notre principal ennemi, Satan, cherche à tirer parti des désaccords
qui peuvent survenir entre chrétiens. Ne le laissez pas parvenir à ses fins ! Quand des difficultés
apparaissent, recherchez dans la Bible, en vous servant des publications chrétiennes, la pensée de Jéhovah à
ce sujet. Réglez vos désaccords calmement et avec franchise. Comblez tout fossé entre ce que vous savez des
normes de Jéhovah et ce que vous faites concrètement pour les respecter (Jacques 1:22-25). Pour ce qui est
de votre mariage, soyez déterminé à continuer de marcher avec Dieu, votre conjoint à vos côtés. Ne laissez
rien ni personne séparer ce que Dieu a attelé au même joug ! — Mika 6:8.
Vous en souvenez-vous ?
Pourquoi même des chrétiens peuvent-ils connaître des problèmes au sein de leur couple ?
Comment un mari peut-il pourvoir aux besoins de sa femme et lui montrer qu'il l'aime
Que peut faire une femme pour montrer qu'elle respecte profondément son mari ?
Comment un mari et une femme peuvent-ils consolider leur union ?
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JEUNES GENS :
POURSUIVEZ DES OBJECTIFS QUI HONORENT DIEU
"Exerce-toi en ayant pour but l'attachement à Dieu. " — 1 TIMOTHÉE 4:7.
Vous en souvenez-vous ?
Où les jeunes peuvent-ils trouver de l'aide pour atteindre des objectifs spirituels ?
Pourquoi l'étude sérieuse de la Bible est-elle si importante ?
Comment les jeunes peuvent-ils résister à l'influence matérialiste de ce monde ?
Quelles bénédictions reçoit-on quand on cherche à atteindre des objectifs spirituels ?
Constatant à quel point les parents sont sensibles au comportement de leurs enfants, Salomon, roi d'Israël, a écrit : " Un fils
sage est celui qui réjouit un père, mais un fils stupide est le chagrin de sa mère. " (Proverbes 10:1). En conséquence, tous tes
enfants — même les plus âgés — feront bien de se demander quel effet leurs actions auront sur leur père et leur mère,
l'pourquoi convient-il de se livrer à une telle analyse ?
Songez à toute l'attention que vos parents qui craignent Dieu ont consacrée à votre éducation ! Ils ont commencé à
s'intéresser à vous et à prier pour vous bien avant votre naissance. Dès votre venue au monde, ils ont tous les deux pris
plaisir a tisser des liens d'affection avec vous. Il est très probable qu'ils ont aussi remercié Dieu du privilège et de la
responsabilité d'être parents, honneur et fonction immenses, mais qui ne peuvent être pris à la légère. Un petit être sans
défense leur était désormais confié ; ces adorateurs de Jéhovah ont pris leur mission au sérieux.
En véritables chrétiens, vos parents ont recherché une direction fiable dans la Bible ainsi que dans les publications bibliques,
et ils ont demandé conseil à des parents expérimentés. Ils ont aussi continué d'exposer à Dieu leurs préoccupations dans la
prière (Juges 13:8). En vous voyant grandir, vos parents ont discerné quels étaient vos points forts, sans toutefois ignorer vos
faiblesses (Job 1:5). L'adolescence a apporté son lot de nouveaux défis. Si vous avez parfois été rebelle, vos parents ont dû
multiplier leurs prières, étudier davantage et réfléchir encore plus à la façon de vous aider à rester attaché à votre Père
céleste, Jéhovah.
Vos parents ne cesseront jamais d'être des parents. Ils se soucieront toujours de votre bien-être physique, mental, affectif et
spirituel, même lorsque vous aurez grandi. Ils gardent néanmoins constamment à l'esprit que vous jouissez du libre arbitre
et qu'ils n'ont aucune garantie quant à l'orientation que prendra votre vie. En dernier ressort, c'est vous qui déciderez de
la voie que vous suivrez.
Dès lors, si pour des parents il n'y a " pas de plus grand sujet de reconnaissance " que d'entendre dire que leurs enfants
" continuent à marcher dans la vérité ", ne serait-il pas logique de penser que la mauvaise conduite des enfants produit
l'effet inverse ? Effectivement, des enfants qui agissent sottement causent du chagrin à leurs parents. Salomon a
déclaré : " Un fils stupide est un dépit pour son père et une amertume pour celle qui l'a mis au monde. "
(Proverbes 17:25). Grande est la douleur des parents dont un enfant abandonne le culte du vrai Dieu !
De toute évidence, jeunes gens, votre comportement a une incidence considérable sur votre famille et sur votre
entourage. Vos parents sont particulièrement sensibles à votre conduite. Si vous tournez le dos à Dieu et à ses
principes, ils en souffriront. Mais le contraire est tout aussi vrai : si vous demeurez fidèles et obéissants à Jéhovah, ils
seront heureux. Soyez résolus à réjouir le cœur de vos parents ! C'est le plus beau cadeau que vous puissiez faire à
ceux qui vous élèvent, vous protègent et vous aiment.
Questions des lecteurs
Quand l'appel de chrétiens pour une espérance céleste prendra-t-il fin ?
La Bible ne répond pas de façon précise à cette question. Nous savons que l'onction des disciples de Jésus pour leur
héritage céleste a commencé en 33 de notre ère (Actes 2:1-4). Nous savons également qu'après la mort des apôtres,
les chrétiens oints authentiques, le " blé ", et les pseudo-chrétiens, la " mauvaise herbe ", ont été amenés à " croître
ensemble ". (Matthieu 13:24-30.) Puis, à partir de la fin des années 1800, les chrétiens oints sont redevenus actifs, et
ce de façon très nette. En 1919, " la moisson de la terre " a débuté. Elle incluait le rassemblement des derniers oints.
— Révélation 14:15,16.
De la fin des années 1800 jusqu'en 1931, l'objectif principal de la prédication a été de rassembler le reste des
membres du corps du Christ. En 1931, les Étudiants de la Bible ont pris le nom biblique de Témoins de Jéhovah, et
dans La Tour de Garde du 15 novembre 1933 en anglais (15 avril 1934 en français), on expliquait que ce nom unique
correspondait au " denier " de la parabole de Jésus, rapportée en Matthieu 20:1-16. On considérait que les 12 heures
de la parabole correspondaient aux 12 ans qui vont de 1919 à 1931. Pendant de nombreuses années après que cette
explication a été donnée, on a cru que l'appel pour le Royaume céleste avait cessé en 1931 et que ceux qui, en 1930
et en 1931, avaient été désignés pour être cohéritiers avec Christ étaient ' les derniers ' appelés (Matthieu 20:6-8).
Cependant, en 1966, une compréhension affinée a été présentée, et il est devenu évident que cette parabole ne se
rapportait pas du tout à la fin de l'appel des oints. En 1935, on a compris que la " grande foule " dont il est question en
Révélation 7:9-15 était constituée des " autres brebis ". Il s'agit des chrétiens qui ont l'espérance de vivre sur la terre ;
ces chrétiens allaient être rassemblés durant " les derniers jours " et, en tant que groupe, ils survivraient à Har-
Maguédôn (Jean 10:16 ; 2 Timothée 3:1 ; Révélation 21:3, 4). Après 1935, la prédication visait essentiellement à
rassembler la grande foule.
30 LA TOUR DE GARDE • 1" MAI 2007
Ainsi, particulièrement après 1966, on a cru que l'appel céleste avait cessé en 1935. Cette compréhension semblait
être confirmée par le fait que la majorité de ceux qui se sont fait baptiser après 1935 étaient convaincus d'avoir l'espérance
terrestre. Dès lors, on considérait que quiconque était appelé pour la vie au ciel l'était pour remplacer un chrétien oint qui s'était
montré infidèle.
Assurément, si un oint abandonne la vérité et ne se repent pas, Jéhovah appelle bel et bien quelqu'un d'autre pour le remplacer
(Romains 11:17-22). Cela étant, le nombre de oints authentiques qui sont devenus infidèles est probablement peu élevé. D'un autre
côté, avec le temps, des chrétiens qui se sont fait baptiser après 1935 ont reçu le témoignage qu'ils ont l'espérance céleste
(Romains 8:16, 17). Par conséquent, il apparaît que nous ne pouvons pas fixer de date précise relativement à la fin de l'appel des
chrétiens qui ont l'espérance céleste.
Comment devrait-on considérer un chrétien qui ressent dans son cœur qu'il est désormais oint et qui se met à prendre les
emblèmes lors du Mémorial ? On ne doit pas le juger. C'est une affaire entre lui et Jéhovah (Romains 14:12). Rappelons que les
chrétiens qui sont réellement oints ne réclament pas une attention particulière. Ils ne croient pas que, parce qu'ils sont oints, leur
compréhension des choses spirituelles est forcément plus fine que celle de certains membres expérimentés de la grande foule. Ils
ne croient pas davantage qu'ils ont nécessairement plus d'esprit saint que leurs compagnons qui font partie des autres brebis. Ils
ne s'attendent pas non plus à jouir d'un traitement de faveur ni ne considèrent que le fait qu'ils prennent les emblèmes les place au-
dessus des anciens établis dans la congrégation. Ils font preuve d'humilité, et se souviennent qu'au Ier siècle certains frères oints ne
remplissaient pas les conditions requises pour être anciens ou assistants ministériels (1 Timothée 3:1-10, 12, 13 ; Tite 1:5-9 ; |
acques 3:1). Des chrétiens oints étaient même faibles sur le plan spirituel (1 Thessaloniciens5:14). Quant aux sœurs, bien que
ointes, elles n'enseignaient pas dans la congrégation. — 1 Timothée 2:11,12.
Ainsi, les chrétiens oints et leurs compagnons, les autres brebis, s'appliquent à rester spirituellement forts ; ils cultivent le fruit de
l'esprit et travaillent à la paix au sein de la congrégation. Sous la direction du Collège central, tous les chrétiens, qu'ils fassent
partie des oints ou des autres brebis, participent avec zèle à l'œuvre consistant à prêcher la bonne nouvelle et à faire des disciples.
Les chrétiens oints sont heureux d'agir ainsi aussi longtemps que Jéhovah Dieu voudra qu'ils restent sur la terre pour le servir.
LA TOUR DE GARDE * 1 MAI 2007 31
À l'époque de Jésus aussi, les gens avaient l'habitude d'observer le ciel et d'interpréter son aspect. Jésus a dit à des Juifs : "
Quand vient le soir, vous avez l'habitude de dire : ' II va faire beau temps, car le ciel est rouge feu ' ; et le matin : 'Aujourd'hui
il va faire un temps hivernal, pluvieux, car le ciel est rouge feu, mais sombre. ' Vous savez interpréter l'aspect du ciel. " Puis
Jésus a fait une remarque étonnante : " Mais les signes des temps, vous n'êtes pas capables de les interpréter. " —
Matthieu 16:2, 3.
Qu'étaient ces " signes des temps " ? Les preuves nombreuses et évidentes que Jésus était véritablement le Messie que
Dieu avait envoyé. Ses actions étaient aussi facilement identifiables que la rougeur du ciel. Pourtant, la majorité des Juifs
n'ont pas tenu compte des signes qui indiquaient que le Messie était venu ; or, sa venue avait certainement plus
d'importance que le temps qu'il allait faire.
De nos jours, également, comprendre les signes annoncés par Jésus est bien plus important que de savoir interpréter la
couleur du ciel. Jésus a prédit que le monde mauvais dans lequel nous vivons serait anéanti et laisserait place à un monde
meilleur. Il a prophétisé que de nombreux événements se dérouleraient dans une même période, ce qui indiquerait
l'imminence de ce changement. If y aurait notamment des guerres mondiales et des famines. Jésus a dit que lorsque nous
verrions de telles choses, l'intervention de Dieu serait proche. — Matthieu 24:3-21.