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L’ouvrage est encore inédit en langue française. Businesspresso vous propose ce résumé en avant-première.
Le pitch Dans le marché actuel du Business-to-Business, les techniques de vente classiques donnent des
résultats de plus en plus aléatoires et imprévisibles. Pour se démarquer de la concurrence et
décrocher davantage de contrats, les professionnels de la vente ont besoin de procédures nouvelles,
plus adaptées aux transactions complexes. En proposant une approche diagnostique centrée sur le
client, Jeff Thull invite les représentants à envisager l’acte de vente non pas comme un guide d’achat
judicieux, mais comme une prise de décision stratégique de qualité.
Lectorat conseillé Businesspresso recommande ce livre aux vendeurs et aux responsables de ventes B2B qui doivent
traiter avec de nombreux décisionnaires. Si vous commercialisez des solutions dont les tenants
et les aboutissants échappent souvent à votre clientèle, ce résumé vous guidera à travers une
méthodologie éprouvée.
Les grandes lignes 1. Les approches classiques partent du principe que le représentant peut déceler les besoins du
client rien qu’en posant des questions. C’est rarement aussi simple.
2. Les professionnels de la vente sont soumis à deux types de pression : une marchandisation
rapide et une complexité croissante du marché.
3. Un bon vendeur se positionne comme un expert dans son domaine. Il propose aux clients des
solutions qu’ils n’auraient jamais imaginées sans son aide.
4. Dans l’esprit du client, le vendeur est coupable jusqu’à preuve du contraire. Pour briser les
stéréotypes, la relation doit toujours primer sur la transaction.
5. Demandez-vous en permanence si vous ne seriez pas mieux ailleurs. Ne perdez pas votre temps
si vous découvrez que votre offre ne correspond pas aux besoins du prospect.
6. Les problèmes mis en lumière resteront abstraits tant que leurs coûts n’auront pas été chiffrés.
Lorsque le client prend conscience du manque à gagner, sa décision d’achat est prise.
7. Dans vos propositions commerciales, n’insérez aucune clause qui n’a pas été approuvée au
préalable par le client. En cas de surprise, vous rompez la relation de confiance.
Chaque semaine, Businesspresso publie le résumé d’un livre d’affaires essentiel, choisi parmi les best-sellers retenus par The New York Times, BusinessWeek et The Economist.
Pour plus d’informations, surfez sur www.businesspresso.com.
Résumé de l’ouvrage Mastering the Complex Sale de Jeff Thull
L’ère de la routine — Dans les années 50, le vendeur recourait à des techniques de manipulation pour
influencer le client. Les formations étaient axées sur l’argumentaire, afin de parer à toute objection
et de conclure la vente. Hormis dans le domaine des voitures d’occasion et du télémarketing, cette
approche a quasiment disparu.
L’ère de la résolution de problèmes — Dans les années 70, les formations ont commencé à mettre
l’accent sur l’écoute et la relation de confiance. De manipulateur, le vendeur devient l’« homme
providentiel », celui qui apporte une solution aux problèmes du client. S’appuyant sur une batterie
de questions, cette approche a jeté les bases de la plupart des stratégies de vente contemporaines.
L’inconvénient de cette méthode est qu’elle suppose que le client sait précisément ce dont il a besoin.
C’est loin d’être toujours le cas.
L’ère de la consultance — Aujourd’hui, le vendeur apporte des idées de business et des solutions
auxquelles le client n’aurait jamais pensé sans son aide. Le représentant doit en permanence réfléchir
en termes de coût/bénéfice, aussi bien pour son employeur que pour son client.
La marchandisation — Tous les produits deviennent des marchandises. Les vendeurs sont en
permanence confrontés à des clients qui minimisent les différences entre les biens et les services
proposés, et réduisent les décisions d’achat au plus petit commun dénominateur : le prix de vente.
Même les produits les plus sophistiqués n’échappent pas à cette pression des prix, en raison des
perpétuelles avancées technologiques.
Il n’y a pas si longtemps, un ordinateur était un produit B2B complexe. Les fabricants avaient recours
à des forces de vente hautement expertisées. Mais avec la démocratisation, les ordinateurs sont
devenus de simples marchandises. Aujourd’hui, le modèle de vente de référence pour l’ordinateur est
celui de Dell : les gens achètent en ligne, après avoir choisi et configuré leur machine.
la société du client, la procédure d’achat est une longue chaîne de décisions interdépendantes. Au
lieu d’un seul décisionnaire, le représentant a affaire à une série de décideurs, chacun approchant
la transaction selon ses objectifs et responsabilités propres.
Questions à trancher
• Le client dispose-t-il de critères de décision de qualité ?
• Dans quelle mesure le client comprend-il ses propres problèmes ?
• Quelles sont les questions cruciales que le client ne vous pose pas ?
• Avez-vous consacré assez de temps à cerner les problèmes du client ?
• Êtes-vous réellement si différent de vos concurrents, aux yeux du client ?
• Êtes-vous occupé à vous battre ou à collaborer avec le client ?
La discipline est sans doute la composante la plus importante du succès d’un représentant. Elle s’appuie
sur trois principes :
1. Reconnaître qu’on demande au client de changer — Toute solution à un problème requiert un
changement de comportement. Encore faut-il que le client prenne la décision d’opérer ce changement.
Bien plus que de présenter les caractéristiques et bénéfices du produit, le rôle du représentant
est de guider le client à travers « l’échelle du changement », une série d’étapes psychologiques et
émotionnelles. Cette échelle est un continuum qui va d’un état de grande satisfaction de la situation
actuelle à un état de crise où le changement est perçu comme impératif.
2. Se concentrer sur le développement de l’activité du client — Prenez le temps d’apprendre tout
ce que vous pouvez au sujet des finances, préoccupations et défis du prospect. Ensuite, proposez
une offre qui sert ses intérêts. Si votre produit ne répond pas aux besoins du client, ne gaspillez pas
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un rendez-vous par téléphone. Ne tournez pas autour du pot et donnez d’emblée les informations
dont le client a besoin.
• Les bases d’une relation durable — Aidez le client à avoir une meilleure vision d’ensemble du
problème auquel vous pouvez apporter une solution, en travaillant en étroite collaboration avec lui.
L’art de poser les bonnes questions — Les prospects s’attendent à entendre des histoires vantant les
bienfaits des solutions proposées. C’est pourquoi le storytelling n’est jamais vraiment pris au sérieux.
Pour gagner en crédibilité, il faut poser les justes questions, celles qui montrent une compréhension
totale des problèmes du client.
Un degré d’attention maximal — Les gens ne révéleront jamais leurs préoccupations s’ils n’ont
pas l’assurance que la confidentialité sera respectée. La communication est essentielle : c’est en
se montrant à l’écoute que le représentant parvient à mettre le client en confiance et à instaurer un
dialogue constructif.
La douleur comme moteur — Pas de changement sans douleur ; pas de vente sans changement.
Question après question, le vendeur met en évidence les manques d’efficacité et de performance que
le client rencontre concrètement dans son environnement de travail.
Le coût comme accélérateur — Les problèmes soulevés restent purement spéculatifs tant que leurs
coûts n’ont pas été chiffrés. Traduites en euros, les déficiences deviennent immédiatement concrètes.
La prise de décision — Dès qu’il prend conscience du réel manque à gagner, le client prend la décision
de changer (et de dégager un budget pour y arriver). Il est alors pleinement ouvert à toute solution
permettant de remédier à la situation.
Parler le même langage — Méfiez-vous des mots vagues auxquels ont souvent recourt les clients pour
décrire leurs attentes et leurs problèmes. Fiabilité, qualité, valeur… sont des exemples types de mots
qui peuvent être à l’origine de malentendus si votre interlocuteur n’a pas les mêmes références que
vous. Au moindre doute, clarifiez.
Comprendre les critères de décision du client — La phase de conception est l’occasion idéale pour le
représentant de mettre à jour :
• les résultats concrets attendus par le client ;
• la valeur quantifiable des bénéfices escomptés (et, dès lors, le financement envisageable) ;
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Rester intègre jusqu’au bout — À la place du client, et compte tenu de vos connaissances, accepteriez
la proposition que vous êtes sur le point de lui soumettre ? Si la réponse est non, il est grand temps
d’arrêter la procédure et de reconsidérer les autres options. Gardez toujours à l’esprit que vous devez
vous comporter avec le client comme si vous étiez son meilleur ami ou son docteur.
Évitez toute surprise — Les avocats ont appris à ne jamais poser à un témoin de questions dont ils
ignoreraient les réponses. Ce conseil vaut également en matière de propositions commerciales :
n’insérez jamais une clause qui n’aurait été acceptée auparavant par le client. Si vous le surprenez
avec de nouvelles informations, vous rompez immédiatement la relation de confiance que vous avez
instaurée. À son tour, il risque de vous surprendre… de manière fort négative.
Préparez-vous à l’imprévu — À l’instar des pilotes qui réagissent aux urgences par réflexe et sans
paniquer, les vendeurs doivent parer à toute éventualité. Quoi qu’il arrive, leur réponse doit sembler
naturelle et spontanée. Même confrontés à des clients mécontents, ils gardent leur calme. Ils se veulent
rassurants et passent immédiatement en mode « diagnostic », afin de cerner ce qui ne fonctionne pas.
Biographie Jeff Thull est le fondateur et le CEO de Prime Resource Group, une société de consultance qui conçoit
et implante des programmes de développement stratégique adaptés aux impératifs de rentabilité du
client. Des compagnies comme 3M, Microsoft, IBM, Citicorp et Siemens font régulièrement appel à
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ses services. Stratège réputé de la vente et du marketing, Thull a donné plus de 2.500 conférences
et séminaires dans le monde entier. Il est également l’auteur des best-sellers The Prime Solution et
Exceptional Selling.