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Moyen Âge

Introduction

A. Formation et évolution d’une notion historiographique

Media aetas / media tempora


« Age Moyen / Temps Moyen » => Période qui sépare de l’empire
romain. Tous siècles antérieurs perçus sous couleurs sombres. Dû aux
épidémies (peste), guerres, fléaux de toutes sortes toujours bien
présents dans la mémoire collective. Image accréditée que depuis la
chute de l’empire romain, que des époques marquées par la souffrance,
la guerre, la destruction. Humanistes qui sur le plan politique se
réclament de la romantique ou de la cité grecque. Du pt de vue
culturel, ces humanistes n’ont que désintérêt, mépris pour tout ce qui
les sépare de l’antiquité, toutes les formes culturelles héritées du
Moyen Age.

Connotation négative pas le propre des humanistes : se maintient au


cours des siècles suivants. Va se retrouver au 18ème siècle, siècle des
Lumières, ou des économistes. Périodes d’anarchie, de stagnation
économique. JJ Rousseau dénonce l’arbitraire, la tyrannie au Moyen
Age. Epoque à laquelle les philosophes des lumières attribuent des
pratiques en totale contradiction avec ce qu’ils préconisent : idéaux de
liberté, de raison. Vision négative !

19ème va réhabiliter le MA : siècle de la restauration en France, du


romantisme, de la découverte des identités nationales. On se retourne
vers le MA (ré intérêt). Un gout prononcé pour cette période qui se
concrétise dans la littérature romantique, des tableaux, des meubles,
des châteaux bâtis dans le style (troubadour). Les allemands jouent un
rôle particulier. L’Allemagne n’existait pas (petits états) le peuple
allemand est à la recherche de ses racines. Ils vont promouvoir des
études sur le Moyen Age. Tendances romantiques => image idyllique
du MA. >< Positivistes : veulent retrouver MA tel qu’il a vraiment été,
restituer les faits.
Reconstructions fantaisistes.
Prudence : derrière goût allemand pour MA, recherche d’identité et
surtout perception du MA comme une période de corruption progressive
du génie originaire du peuple allemand au contact des civilisations
méditerranéennes, au contact de Rome.
Nombreux historiens obsédés par recherche des origines des
phénomènes. Origines du capitalisme, bourgeoisie, état moderne,
toutes formes d’associations via les corporations. S’efforcent de les
trouver à l’époque médiévale. On se tourne vers ce millénaire
médiéval, pré moderne, en quête d’identité (nationale pour allemands,
régionale/locale parfois).
20ème siècle (seconde moitié) : rendu compte que MA était une époque
fascinante parce qu’elle a permis la rencontre latino-germanique =>
convergence de 2 civilisations qui a conduit à une synthèse n’ayant pas
d’équivalent dans l’histoire.

B. Limites chronologiques et géographiques

Problème de la périodisation (opération intellectuelle qui vise à mettre


de l’ordre ; moyen pédagogique dans un effort de compréhension, on
distingue, on divise l’histoire en tranches, en périodes + ou – longues
qui constituent des blocs relativement homogènes) Période s’étend +
ou – du 5ème au 15ème siècle. Pas de date précise pour la fin de
l’Antiquité. Pas davantage de dates précises.

Vision négative qui a conduit à l’expression Moyen Age. Commence à la


chute de l’empire romain au 5ème siècle. Chute n’est pas arrivée d’un
seul coup. Il fallait une date pour fixer les choses : 476 : déposition de
Romulus Augustule, dernier empereur d’occident.

Limites chronologiques
1453 : chute de Byzance, prise de Constantinople par les Turcs : suite à
cette prise, des intellectuels quittent le monde grec pour venir en
occident mais bien avant il y avait déjà eu des départs vers Rome (de la
Grèce). Constantinople ne représentait plus qu’un symbole. Aspect
culturel.
1492 : Découverte de l’Amérique (Colomb) : « Découverte » : il n’était
pas conscient qu’il avait découvert un nouveau continent. On associe
l’arrivée des métaux précieux à cette découverte. Aspect économique.
1517 : Martin Luther : un moine assez obscur affiche à la porte d’une
chapelle une série de propositions de réformes pour l’Eglise mais
l’événement n’a pas eu immédiatement retentissement mondial MAIS
encore un seul aspect : religieux.

Chaque fois qu’un seul point de vue particulier : religieux, économique,


culturel.
Au 18ème s., révolution FR, Russie, … MA n’en finit pas de mourir, des
éléments vivaces en demeurent dans les institutions, les mentalités de
l’époque moderne.
Situer 5ème-15ème s.

Limites géographiques

Occident : héritage classique se poursuit, se transforme au contact du


monde germanique
Byzance : empire romain d’Orient : relations entre Orient et Occident,
tensions,
Islam : tensions, relations intellectuelles, artistiques entre Occident et
Islam. Certains aspects de la civilisations de l’Islam seront évoqués.
Antiquité : Méditerranée unifiée de l’empire Romain
C. Sources de l’histoire médiévale

Se démarque de l’Antiquité grecque, romaine. Au fur et à mesure qu’on


progresse dans le temps, les sources deviennent plus nombreuses.
Sources : informations écrites ou non léguées aux chercheurs
(historiens (d’art), archéologues, …) qui doivent les mettre en œuvre.

- sources écrites : se répartissent de façon fort inégale au cours de ce


millénaire. Au fur et à mesure qu’on se rapproche de nous, les
documents deviennent plus nombreux. Plus grand nombre, mieux
conservés. Volume des sources écrites croît essentiellement à partir
du 13ème s. En rapport avec le développement des états qui vont
mettre par écrit une série de textes (diplomatiques, politiques).
D’autre part, cet accroissement résulte aussi d’un recours écrit à la
vie sociale. Conscient toutefois que ce recours n’est pas le fait de
toutes les couches de la société : surtout religieux, moines.
Progressivement, d’autres couches de la société, laïques, vont se
familiariser à l’écriture. Moines pratique en premier lieu l’écrit, le
consacrent à des préoccupations religieuses. Récits de miracles,
travaux d’historien, … Souverains souhaitent mettent par écrit
l’histoire des ancêtres. Avant l’an mil, dans les pays méditerranéens,
l’usage de l’écrit l’emporte sur l’oralité. Quand il y aura litige, l’écrit
sera une preuve de droit. L’usage de l’écrit l’emporte plus tard dans
nos régions. A partir du 12ème s., le papier (- couteux, contribue à
généralisation de l’écrit) > parchemin (couteux ! utilisé avec
parcimonie, réutiliser ; on gratte et réutilise). Fait que le latin est peu
à peu remplacé par les langues vernaculaires (contrats français,
allemand, italien, espagnol). Dans sources écrites héritées du MA, on
distingue 2 grandes catégories : sources littéraires (fiction, épique,
romans de chevalerie), ouvrages didactiques (enseignement : jeunes
nobles qui se forment, traités politiques pour jeunes princes, travaux
historiques, chroniques (histoire d’une abbaye, dynastie), annales
(événements consignés année par année), écrits hagiographiques,
(récits de vie de saints, miracles ou autres faits marquants, qui
visent à édifier lecteurs et distraire)) ; Sources de la pratique, textes
que l’on rédige comme archive du pouvoir (diplômes, traités,
documents comptables, notariaux, documents à caractère
économique).

- sources matérielles : cathédrale, abbaye, œuvres d’arts, objets


purement usuels, de la vie courante. (ex : chartes, nécropoles
(comment/à quel âge mourait-on, statut social), … Sources
importantes spécialement pour les époques pour lesquelles il y a
relativement peu d’écrits (plus anciennes, premiers siècles du MA,
antérieurs à l’an mil). Importance de l’archéologie : menée dans
certains pays dès avant la 2nde guerre mondiale (Allemagne,
Angleterre, N-E de l’Europe) : prospection des sol, photographie
aérienne (tracés routiers anciens, implantation de l’habitat, objets
de la vie matérielle, outils, …). Enceintes urbaines, châteaux,
cathédrales, orfèvrerie, fresques, … Multitude de sources qui mises
bout à bout apporte une vue précise sur la vie au MA.

Chapitre I : cadres politiques, institutionnels, et sociaux

A. La dislocation du monde antique

Crise de l’empire romain : crise qui était inévitable parce que sous la
république, Rome a étendu son pouvoir à tt le monde méditerranéen et
il est arrivé un moment où la conquête coute plus cher que ce qu’elle
ne rapporte. Il ne suffit pas de conquérir le territoire : il faut le garder
pour transformer l’organisation du pouvoir. Rome a commis des
erreurs : Rome n’a pas voulu s’associer les provinces. Pour résister aux
ennemis de l’extérieur, mais aussi des ennemis de l’intérieur, elle avait
son armée. D’autre part, pour calmer le peuple, Rome a consentit de
largesse. Pouvoir de l’armée comme rempart à des oppositions internes
ou externes. Puissance de l’Italie, des provinces devient dangereuse.
Rome se rend compte qu’il faut élargir le pouvoir aux provinciaux
italiens, leur ouvrir les portes du Sénat, de l’administration, et plus tard,
du pouvoir impérial. 2ème élément : classes inférieures ont été tenues à
l’écart de l’Etat. On leur distribue de l’argent, on crée des thermes, on
organise des jeux et cela coûte et prend bientôt une part importante
des ressources de Rome. La 3ème erreur était que Rome a pillé les
provinces et ne se préoccupe pas de renouveler les richesses drainées
en Italie. Rome vit de ses provinces. L’Italie voit son agriculture se
dégrader, son industrie est sous-développée.
- Des empereurs vont tenter de redresser la situation en enrôlant tous
les citoyens dans une vaste machine bureaucratique mais cela
conduit à paralyser l’état lui-même. D’abord au 3ème s., lutte d’un
empire qui ne veut pas mourir. Les sévères font régner un régime de
terreur. Les classes privilégiées traditionnelles sont écrasées et
l’empereur Caracalla accorde la citoyenneté romaine à tous les
hommes de l’empire (édit de 212). On pourrait croire de cela est
généreux mais il faut constater que ce privilège est limité aux
provinciaux vivant des cités organisées et le but est avant tout
politique (accentuer l’unification) et fiscale (impôts). Sous les
Sévères, le caractère militaire du pouvoir se renforce sous ces
empereurs. On recherche un moyen pour que l’armée ne coute pas
trop cher, on instaure un système de soldats paysans, en
contrepartie d’un service militaire héréditaire (ils reçoivent des
terres). Rôle de l’administration étendu notamment dans les
provinces. On essaie d’imposer le même droit, la même religion
(chrétienne). Etat intervient de plus en plus dans la création de
manufactures, etc. mais l’Etat voit accroître ses dépenses.

1. La crise de l’Empire romain

- La grande crise (235-268) : le pouvoir repose essentiellement sur


l’armée et est instable car les empereurs se succèdent à un rythme
accéléré : c’est l’anarchie, le désordre intérieur, les limes sont
souvent franchies, la sécurité entraine un marasme économique. La
monnaie ne vaut plus grand-chose, la seule richesse est la terre
mais beaucoup de terre sont abandonnées par manque d’esclaves,
de main d’œuvre.
- Les empereurs illyriens : des réformateurs de génie : Aurélien
entreprend une reconquête des provinces et après lui Dioclétien qui
réforme complètement l’empire qui est conscient que l’empire est
trop étendu et il opère donc un partage du pouvoir (tétrarques) mais
à sa mort le système se révèle trop complexe et ne peut se
maintenir.
- IVe s. : Orientalisation de l’Empire : Constantin va appuyer sa
politique et *** : liberté de culte. 1313 : édit de **. Va aussi s’établir
à Byzance qui va désormais s’appeler la ville de Constantin,
Constantinople. Prépondérance écrasante de l’Orient. Il s’affirme de
+ en + comme un empereur de droit divin, on étend la **
administrative. 1ère étape. C’en est fini de l’empire, il y en a 2 :
empire d’orient et orient d’occident. (395)
- Ve s. : mort silencieuse de l’Empire : siècle de crise économique,
dépréciation de la monnaie, insécurité du réseau routier, on ne
produit plus pour commercialiser, pour exporter, mais on essaie de
vivre, de produire ce dont on a soi-même besoin. Autarcie se
développe. A cette époque, la petite propriété foncière, petites
exploitations abandonnées et récupérées par les grands
propriétaires : se mettent en place de grands domaines. Tenures :
terres données en location au bénéfice du grand propriétaire.
Organisation du sol annonce ce que sera l’organisation du sol à
l’époque médiévale : grands propriétaires qui ne vont pas se
confiner dans le rôle de grand propriétaire foncier : perçoivent loyer,
vont exercer autorité sur hommes qui habitent dans ces domaines.
Propriétaires vont devenir maîtres, annoncent seigneurs du MA.
Déclin de la puissance romaine => attrait du moyen orient devient
irrésistible. Epoque où Rome diffuse la culture orientale dans le
monde grec décadent. L’organisation de l’empire s’inspire de
l’orient, c’est le triomphe des religions allistaires **. Constat : le
pouvoir effectif n’appartient plus à l’empereur mais à des chefs
barbares (patrices, francs, huns, vandales qui se fixent dans
l’empire). A 3 reprises, Rome est prise par ces populations. En 476,
Odoacre chef des Hérules, dépose le dernier empereur romain
d’occident. Ne s’empare pas du pouvoir impérial mais envoie la
pourpre à Constantinople/Byzance => symbole.

2. Les invasions germaniques

Sous le nom de germains, on entend des peuples vivant dans des


régions au-delà du Limes, du Danube. Ce sont des barbares, des
étrangers à l’empire et sa civilisation.
- migrations plutôt qu’invasions : déplacements ne sont pas inspirés
par une hostilité, une violence qu’implique le terme invasion.
Mouvements se situent dans des courants multiséculaires de
populations qui affectent toute l’Europe, l’Asie, la Chine, Afrique du
nord. Mouvements de déplacement de population qui ne se limitent
pas à cette époque chronologique mais qui vont perdurer jusqu’au
15ème s.
- causes : attirés par l’éclat de l’empire romain : conditions
climatiques nettement plus favorables. Ive siècle : Huns (lente
migration séculaire va s’accélérer). Ce sont des nomades dispersés
dans l’immense steppe constituant le centre de l’Eurasie. Dans un
premier « rush » vers 370, ils bousculent les peuples établis au sud
de la Russie mais ils arrêtent leurs opérations, connaissent une
phase d’unification, constituent un immense empire. Ils vont
reprendre ***** sous Attila. Un accord est conclu avec les Byzantins.
Attila se tourne vers les empire d’Occident : traverse le Rhin, va vers
Paris, défait dans l’actuelle Champagne. Huns lancent une offensive
en Italie, conquièrent le nord ??? *******, mais touchés par la peste ;
mort d’Attila.
- La fondation des royaumes barbares :
• Wisigoths : envahissent l’Italie, s’emparent de
Rome, mais vont s’installer dans le S-O de la
France (Aquitaine) qu’ils vont perdre au profit des
Francs, puis s’installent en Espagne. Repoussant
vers le Sud les Vandales.
• Vandales : s’établissent dans le Sud de l’Espagne
(Andalousie). Franchissent méditerranée et se
rendent maître de l’Afrique du Nord et certaines
îles de méditerranée.
• Burgondes : vallée du Rhône (Bourgogne)
• Francs : bordent régions rives du Rhin, se
répartissent en 2 groupes : Francs Saliens ***,
Mérovingiens ; Francs du Rhin (ripuaires **)
• Hérules : Odoacre
• Ostrogoths
• Saxons, Angles, …
• Alamans

3. La survie de l’Empire en Orient / Destins urbains du Bas-Empire à


l’an mil

Les villes ont déjà perdu une part substantielle de leur population dans
les derniers siècles de l’empire romain. Usure qui se manifeste par des
restrictions d’enceintes. ***

- La crise du Bas-Empire et « l’usure de la cité antique »


- Les conséquences des invasions : destruction de certaines villes,
certaines populations se sont sauvées (refuge dans endroits
facilement défendables, sommets des collines etc.). Certaines villes
peuplées que par certains ecclésiastiques et personnages de leur
entourage. Evêques se sont établis dans vieilles villes, cités
romaines.
- La ville au temps des Barbares : ils avaient une certaines méfiance à
l’égard des villes antiques : danger d’être confronté à une population
d’ancien régime, hostile aux nouveaux venus. Ils ont préféré créer
des villes nouvelles, implantant des hommes. Question de
mentalité : habitude de vivre à la campagne dans des grands
domaines, préféraient cela à des résidences urbaines. Villes qui se
créent à des endroits qui acquièrent une valeur défensive. Centres
de peuplements qui se créent peu à peu autour des lieux de culte,
des abbayes, des sanctuaires comme lieux de pèlerinage.
Infrastructures se créent pour accueillir pèlerins, artisans
s’établissent à proximité des lieux de culte. Abbayes = centres de
vastes domaines. Reçoivent d’importantes recettes (céréales, bétail,
vin) qui dépassent leurs besoins : centralisent ces recettes dans des
greniers qui deviennent les centres d’approvisionnement pour des
marchés, des réunions marchandes régulières. Les pèlerinages sont
les moments idéaux pour mettre en vente des marchandises.

4. La survie de l’Empire en Orient

- survie mais transformation de l’Empire : ** repoussés par l’armée ou


par la diplomatie. Empire survit mais se transforme : Influences
orientales deviennent prépondérantes, transformation dans l’image,
la conception de l’empereur (despote oriental). Influences
accentuent leur emprise avec Constantin, le partage définitif de
l’empire en 395, déposition par Odoacre en 476. ***************
Grand moment dans la 1ère moitié du 6ème s. : restauration avec
personnalité de Justinien (impératrice Théodora).
- Justinien : paysan de macédoine qui devient empereur et est dominé
par 2 grandes idées : impériale d’abord, chrétienne ensuite.
Impériale : il veut restaurer l’empire tel qu’il était au début du 4ème s.
à l’époque de Constantin. Il veut s’appuyer sur de bons généraux et
reconquérir des territoires. Importance de son épouse Théodora
(parvenue mais grande énergie et esprit politique très clair ce qui
manque à son mari). Idée chrétienne : veut mettre fin à des
schismes qui partagent l’Eglise (partie de chrétienté ne reconnaît
pas l’autorité du pape de Rome) : restaurer unité de l’Eglise, combat
l’hérésie (croyants rejettent certaines vérités en Syrie, Egypte).
- Restauration culturelle, civilisation brillante, réussites militaires et
politiques favorisent restauration de la civilisation. Grand partisan de
l’idée romaine, Justinien s’efforce de restaurer les cadres
administratifs romains. Attaché à l’héritage juridique romain. Ils
avaient un esprit juridique développé mais quand il y a multitude de
lois, il y en a qui se contredisent. Afin de palier cette déficience,
Justinien ordonne de faire un code : code justinien : réalisation qui va
se maintenir durant tout le MA, base sur laquelle va reposer le droit
médiéval mais également le droit de l’époque moderne. La
civilisation brillante se concrétise par la construction de nombreuses
églises à plan central couverts de coupoles (techniques perses),
murs ornés de mosaïques et fresques (basilique Sainte Sophie à
Constantinople : église de taille considérable). Justinien a reconquis
l’Italie, et s’y est doté d’une capitale : Ravenne (Saint-Vital : intérêt
historique : plan retrouvé dans le plain circulaire de l’église palatine
d’Aix-la-Chapelle, réalisation de l’époque de Charlemagne => œuvre
de Justinien a inspiré les architectes de l’époque de Charlemagne,
fait venir marbres antiques d’Italie pour Aix.).

B. Le projet Carolingien

1. Vers l’unité politique

- Après dislocation de l’empire, reconstruction : royaume des


Mérovingiens, branche des Frans Saliens établie à Tournai avec comme
personnage mythique, d’envergure, Mérovée. Clovis, successeurs de
Clovis ne se révèlent pas à la hauteur de leur devancier, le pouvoir est
aux mains de hauts fonctionnaires (membres de l’aristocratie
régionale) : maires du palais. Fonction héréditaire dans une famille :
Pippinides ou Carolingiens, grands propriétaires fonciers, possèdent
d’énormes domaines. But n’est pas de posséder bcp de terres mais
d’avoir des possession éparpillées sur plusieurs régions. Abbayes de
famille, fondées par des épouses, pour leurs filles, qui servent de
nécropole. Maires du palais (assument le pouvoir en lieu et place des
rois qui sont qualifiés par les historiens de rois fainéants ; gestion des
finances, …) Quand ils remportent des victoires sur d’autres fractions
des mérovingiens, ou lorsque ils remportent une victoire sur les Arabes
(732), ils deviennent les détenteurs du pouvoir et ils ont en plus l’appui
de l’aristocratie qui voudrait se débarrasser de rois inutiles, inefficaces,
fainéants, et finalement, ces Carolingiens/Pippinides sont des rois de
fait : ils exercent réellement le pouvoir.
- Pépin le Bref et l’accession à la royauté : il peut s’appuis sur les autres
grands de l’aristocratie totalement opposés aux rois inefficaces, mais
souhaite que son pouvoir ait un caractère sacré, se fait couronner roi
par saint Boniface. Carolingiens deviennent souverains de droit*****.
Pouvoir s’accroit encore par =/= opérations, conquêtes territoriales.
Nord (Frise, le long de la mer du Nord, actuels Pays Bas), Saxe, Bavière
(centre de l’Europe), Italie (ils s’assurent la faveur du pape ; Pépin le
Bref est à l’origine des territoires pontificaux, il donne des terres au
Pape), Espagne (nord, zone à cheval sur frontière franco-espagnole,
aujourd’hui marche d’Espagne).

- l’ascension

2. Charlemagne et la restauration de l’Empire


Fin du 8ème s., Charlemagne est à la tête de territoires importants,
« empire » territorial/concentration importante de territoires. Titre
impérial = aboutissement, couronnement de cette progression continue
de la puissance. Un individu, un proche conseiller de Charlemagne joue
un rôle fondamental : Alcuin *** est un ecclésiastique formé à York en
Angleterre, appelé par Charlemagne à Aix-la-Chapelle pour diriger
l’école Palatin créée par Charlemagne pour former les fils de la haute
aristocratie. Imprégné d’une idée : Charlemagne doit être couronné
empereur. Idée déjà formulée dans une lettre en 795 Charlemagne
adresse à celui qui vient d’être désigné comme pape, Léon III.
Il fallait une conjoncture politique double pour couronne Charlemagne :
côté de Rome et de Byzance.

Rome : pape a des sérieuses difficultés. Il est issu des bureaux de


l’administration de la papauté, pas des grandes familles romaines, et
dès lors, une hostilité se manifeste à son égard, on l’accuse de tous les
maux, on lui fait des reproches. On l’enlève et on l’emprisonne
(simonie, trafic des choses sacrées, parjure, adultère). Il parvient à
s’échapper et se réfugie auprès de Charlemagne qui à ce moment là
réside en Saxe. Il l’accueille et le fait reconduire à Rome avec tous les
honneurs dus à son rang et remet en place son trône pontifical. Le pape
a une dette de reconnaissance vis-à-vis de Charlemagne.

Byzance : depuis 395, l’empire a été partagé et en 476 il n’y a plus


d’empereur en occident, mais il y en a encore un à Byzance
(Constantinople). Trône occupé par Constantin VI. Sa mère Irène dépose
son fils et prend place sur le trône impérial. Nouveauté, inimaginable
pour les populations de l’époque qu’une femme occupe le trône
impérial après avoir chassé son fils. Pour les Francs, un tel pouvoir est
inacceptable. Usurpation ok, mais puisque c’est une femme, les
occidentaux considèrent cela comme vacance du trône oriental =>
trône impérial prétendu vacant

Fin de l’année 800 (novembre) : Charlemagne arrive à Rome, accueilli


dans la ville éternelle par le pape avec tous les honneurs, tous les
signes extérieurs de respect que l’on doit normalement à un empereur.
Il entre à cheval au milieu d’une procession, accueilli par le pape à St
Pierre. Jours suivants : régulariser, régler définitivement la question qui
avait éloigné un certain temps le pape du trône pontifical. Léon III est
toujours sous le coup d’accusations diverses. Lors d’une réunion des
évêques, Charlemagne obtient finalement que le pape se disculpe par
un serment purgatoire, un serment qui lui permet de s’innocenter de
tous les crimes dont on l’accuse. Le concile examine la situation
internationale, le cas du trône d’orient vacant, il ne peut être occupé
par Irène, donc sans titulaire et il apparaît au concile qu’un homme est
susceptible d’occuper ce trône => Charlemagne. On n’élit pas
Charlemagne empereur : il y a consensus qui se fait autour de sa
personne, et on propose le trône impérial à Charlemagne qui accepte. Il
est donc désigné empereur. Il faut à présent l’investir de ses fonctions,
le couronner. Date symbolique du couronnement : Noël.
Il faut concevoir la cérémonie : compliqué parce qu’on ne se rappelle
plus très bien comment on couronnait. Depuis 476 (324 ans), il n’y a
plus d’empereur à Rome. On s’inspire du cérémonial utilisé à Byzance.
Comment s’opère la cérémonie ? D’abord l’élection par les grands, puis
la personne choisie est couronnée par le pape. Suivent le cérémonial
byzantin. Le pape doit le fait d’avoir récupéré son poste à
Charlemagne. Avant le début de la cérémonie, il s’agenouille devant le
tombeau de St Pierre, acte de piété. Mais le pape profite que
Charlemagne est agenouillé pour lui imposer d’office la couronne
impériale. Il n’a pas été acclamé, l’ordre n’a pas été respecté. PAS un
détail, parce qu’en agissant de la sorte, le pape a affirmé que c’est lui
qui désigne l’empereur. Un tel agissement est lourd de conséquences.
Quand mourra Charlemagne, c’est le pape qui devra choisir l’empereur,
et les grands n’auront plus qu’à l’acclamer.
Biographie de Charlemagne rédigée par Eginhard : affirmation de
Charlemagne : si j’avais su ce qu’il allait se passer, je ne me serait pas
rendu à St Pierre.
Le danger est que son successeur dépendra de la bonne volonté du
pape. Quelques années plus tard, il couronne son fils, de son vivant. Le
fils s’appelle Louis le Pieux, c’est un personnage très religieux, très
attaché au pape et se fait couronné une 2ème fois par le pape car il
reconnaît son pouvoir exceptionnel.

De quel empire s’agit-il ?

Selon les textes, un empire universel, sans limites. Dignité impériale


que revêt Charlemagne présente un caractère et un but
essentiellement religieux. Empereur est le « summus ecclesiae
defensor », défenseur suprême de l’église, le chef de la chrétienté. Qui
doit commander à l’autre ?

3. Le démantèlement de l’Empire à la mort de Louis le Pieux

- faiblesse de Louis le Pieux : influençable, scrupuleux, indécis. Lui-


même a plusieurs enfants. Dès lors, il va être tourmenté dans son
âme mais aussi sous la pression des enfants pour voir comment il va
assurer le partage. Il modifie plusieurs fois ses dispositions
testamentaires, ce qui mécontente certains de ses enfants. Il en
arrive finalement à mécontenter tout le monde. Ses fils se révoltent
contre lui. Manque d’unité de l’empire : regroupe d’énormes régions,
obstacles naturels, peuples divers, pas d’unité économique,
commerce n’est pas assez développé pour créer un lien solide entre
=/= partis. Fils se disputent du vivant de Louis le Pieux et continuent
après sa mort.
- serments de Strasbourg (841) : Charles le Chauve et Louis le
Germanique s’unissent contre Lothaire par les serments de
Strasbourg. Les négociations de poursuivent.
- traité de Verdun (843) : les 3 frères concluent un traité qui partage le
territoire : partie centrale (mer du nord => Italie, adriatique) à
Lothaire, l’aîné (reçoit également le titre impérial) ; partie
occidentale (France) à Charles le chauve ; partie orientale
(Allemagne) à Louis le Germanique.
- éclatement de la « Francia media » : peu durable, fragile, se scinde
rapidement. Lotharingie/Bourgogne/Italie vont se fragmenter (sous
Lothaire, fils de Lothaire I, petit-fils de Charlemagne). Absorbés par
la Francie orientale, sous autorité d’une seule personne => devient
l’empire. Ancien héritage de Charles le Chauve => France. Œuvre de
Charlemagne ne se maintient pas, le territoire éclate.

C. Le morcellement de l’empire à la mort de Louis le Pieux

1. Les nouvelles invasions

Normands, Hongrois.

Scandinaves/Normands : Suédois ou Varègues, Norvégiens, Danois.


Tribus scandinaves se sont groupés en 3 royaumes : Suède, Norvège,
Danemark. Peuples ont en commun d’être d’excellents marins, ils ont
des navires (drakkars). Ils vont envahir les territoires issus de l’empire
de Charlemagne.

- Suédois se dirigent vers l’est. Les côtes donnent sur la baltique et de


la ils arrivent à la Russie, descendent jusqu’à la mer noire. Les suédois
vont créer des comptoirs commerciaux protégés par des points d’appui
militaires (ex : à Kiev, noyau de la future Russie)
- Norvégiens : se dirigent vers l’ouest (océan atlantique). Ils vont
rencontrer des îles (Irlande) : anéantissent la civilisation celtique et
chrétienne en place ; Islande ; Groenland ; ~1000 ; territoire américain
(Massachussetts, …).
- Danois : s’attaquent à l’empire carolingien et à l’Angleterre. Ils
arrivent jusqu’à l’embouchure des fleuves et puis remontent le cours
des fleuves, pillant tout sur leur passage. Ils s’attaquent à l’empire
carolingien mais se heurtent à certaines oppositions : certains,
châteaux, villes (à Paris par Eudes, à Louvain). Afin de mettre fin à leurs
incursions, les autorités leur donnent des territoires où ils peuvent
s’établir dans la vallée inférieure de la Seine : Normandie. (1066 :
Guillaume le Conquérant en partira pour la conquête de l’Angleterre).
Les Danois s’attaquent à l’Angleterre, arrêtés par le roi du Wessex
(Alfred le Grand), mais reviennent en force et Knut le Grand (début du
11ème) arrive à fédérer =/= forces et réunit toute la Grande Bretagne,
Danemark, Norvège, Irlande, en un énorme empire maritime, mais
empire qui ne survivra pas à son fondateur. L’Angleterre retrouve sa
liberté (1035) mais peu de temps car en 1066, d’autres Danois établis
en Normandie revendiquent le territoire et s’imposent militairement
(Guillaume le Conquérant).

Magyars/Hongrois : nomades, pénètrent dans l’Europe centrale,


ravagent cruellement. En 955, Otton 1er le Grand est couronné
empereur et va les arrêter par une bataille décisive au Lichfield. Ce
succès va mettre fin à leur raid.
Conséquences : agrandissement de l’occident (territoires qui avaient
échappés aux Romains et désormais ils sont christianisés) ;
agrandissement du côté des hongrois qui, une fois vaincus, se
sédentarisent. Un état, la Hongrie va se créer en Europe (politiquement
indépendant de la Germanie, bouclier de l’occident contre les turcs) ;
incapacité de la plupart des souverains héritiers du démembrement de
l’empire de Charlemagne à arrêter ces invasions => populations se
tournent vers des grands qui assument les fonctions qu’auraient du
assurer le souverain (protection, château), les « ducs », les « princes »
vont se substituer au roi et ces invasions ont donc contribué à la
formation du monde féodal. Se constituent autour de ces grands
personnages des « duchés nationaux » (la Saxe, Bavière, Franconie, …)
Territoires sous l’autorité de ducs qui assument les fonctions du
souverain.
918 : Conrad 1er meurt et pour lui succéder, on ne va pas chercher un
membre de sa famille, les plus puissants décident de confier l’autorité à
l’un d’entre eu, Henri de Saxe. Il devient roi et contribue à la grandeur
de sa maison, il annexe plusieurs territoires, vainc les Hongrois, œuvre
que va constituer son fils Otton 1er le Grand qui inflige une défaite aux
Hongrois en 955 ; crée une marche (marche de l’est/Autriche) et
conquiert le royaume d’Italie. Il a une politique extérieure heureuse
donc et à l’intérieur de son territoire, il souhaite que les territoires
soient placés dans des mains sûres (ex : évêques) : il crée les
principautés ecclésiastiques (ex : Liège) crée le système de l’église
impériale. Associe son fils à son pouvoir, rend son pouvoir royal
héréditaire. 962 : couronné empereur

Faillite de l’empire

• « querelle des investitures » : mouvement qui couvre + ou – ½


siècle mais qui s’étend de 1075 à 1122. Le pape Grégoire VII
ne veut pas que ce soit un prince qui indique les évêques. ***
Met à mal le système ; Empereur Henri IV va contester la
décision du pape, empereur va faire déposer le pape suite à la
querelle des investitures. Le pape excommunie l’empereur
Henri IV, il est hors de la chrétienté. S’il venait à mourir, il
n’aurait pas droit à des funérailles et une sépulture religieuse.
Problème de conscience pour ses évêques, ses
ecclésiastiques. Henri IV est conscient du problème, et va
essayer d’être relevé de l’excommunication, demande pardon
au pape, il est dans les Apennins (Canossa) => la démarche
réussit et le pape relève l’empereur de l’excommunication.
Querelle commence en 1075, Canossa en 1077. Compromis en
1122 à Worms : le clergé et le peuple vont élire librement les
évêques. Evêque choisi, investi par l’archevêque, puis JE SAIS
PAS. *****
• Frédéric II et la crise du XIIIe sc. : l’empereur Frédéric II a
comme ambition de dominer la Sicile et l’Italie qui font partie
de l’empire. La papauté est persuadée que si elle veut rester
libre, il faut qu’elle conserve le pouvoir politique en Italie. La
Papauté revendique alors une souveraineté complète,
temporelle : théocratie => heurts violents entre la papauté et
l’empereur, mais l’empereur n’a pas qu’à mener une politique
impériale, il doit également mener une politique en Allemagne,
il doit gagner la faveur des princes allemands, et l’empereur
doit faire des concessions en Allemagne pour que les princes
n’entravent pas l’action en Italie. Il va amplifier le
démembrement de l’Allemagne. Il échoue dans son opération,
meurt en 1250, il est alors excommunié, déposé, vaincu.
• Bulle d’Or de 1356 et l’élection impériale : manière dont est
scellé le document, par une « bulle » d’Or qui règle l’élection
impériale, qui donne le choix à un collège composé de 3
ecclésiastiques, des archevêques de Cologne, Mayence et
Trèves + compte de Palatin (chef du palatinat), duc de Saxe,
roi de Bohème et QUELQU’UN D’AUTRE SAIS PAS *** : on
achète la voix de l’électeur (Charles Quint =/= roi de France).
Empereur a un titre honorifique plus qu’autre chose, empire
qui a perdu toute portée universelle (plus que des territoires
allemands).
• Le Saint Empire romain de la nation germanique : Allemagne
est une mosaïque de petits états, baronnies, … Italie est un
territoire divisé également. Au N/centre, villes deviennent
indépendants (républiques dont l’autorité ne va pas se
circonscrire mais s’exerce sur un « inter land », un arrière-
pays). Politiquement, la papauté est victorieuse, mais elle s’est
affaiblie et a perdu de son crédit suite aux luttes avec
l’empire.

2. Situation dans l’empire


D. Le monde féodal
1. le mot « féodalité » : deux acceptions
- type de société : caractérisé par un développement poussé des liens
de dépendance d’homme à homme avec une classe de guerriers, …
émiettement du droit de propriété (suzerain, vassal), morcellement
du pouvoir public. Société qu’a connu l’Europe au 11ème et 12ème s.
dans les territoires issus du démembrement de l’empire de
Charlemagne, ou ayant subi l’influence de ces régions.
- ensemble d’institutions créant et régissant des obligations
d’obéissance et de service, et des obligations de protection et
d’entretien : l’homme libre en situation de******* ; le
seigneur/suzerain doit protéger celui qui lui a prêté un serment de
vassalité. *** tututu pas suivi

2. La seigneurie

Plus tôt en France, plus tard en Germanie, l’autorité sur les personnes
appartient à des fonctionnaires, des évêques, des abbés de
monastères, autres propriétaires fonciers : ils profitent de la faiblesse
du pouvoir royal pour exercer sur ces hommes VA TROP VIIIITE un
pouvoir qui outrepasse les prérogatives qui sont les leurs. Ils se muent
de propriétaires en maitres des personnes occupant des
zeughqmugbovsouhnjgbr FUCK RALENTIS

Seigneurs offrent à ceux qui résident dans leurs terres (ou à proximité),
soucieux de bénéficier d’une protection viennent se placer sous leur
autorité => protection du château, rendent la justice. Grands
propriétaires perçoivent des taxes (transits, marchandise, payages
terrestres, pluviaux, sur les transactions, le mariage hors de la
seigneurie, les banalités => obligation d’utiliser des infrastructures
construites, entretenues par le seigneur : moulin, four, pressoir)

3. Suzerains et vassaux

Origines lointaines dans l’antiquité germanique où on voit les


chefs militaires s’entourer de jeunes qui les assistent dans les
opérations militaires, puis nourris etc. par le chef. Pratique se
développe à la fin de l’époque franque. L’initiative vient des souverains
qui, voyant le pouvoir parfois vaciller, essayent par différents moyen de
s’entourer de personnes libres qui vont les servir, les défendre.
A l’aube du 11ème s., les institutions féodaux-vassaliques sont en place :
contrat entre 2 hommes libres fait au cours d’un cérémonie.
1ère phase : futur vassal entre sous la protection du suzerain (qui est
assis sur un trône et a la tête couverte).
2ème phase : Vassal place ses mains dans celles de son suzerain et celui-
ci referme ses mains autour de celles du vassal en signe de protection.

Conseil et aide
Conseil : assurer service de cours : participer aux grandes assemblées
organisées par le seigneur ; service de plaid : assister son suzerain en
lui donnant des avis, participer à des assemblées de justice siégées
dans un tribunal ou dans une cour d’arbitrage.
Aide : subvenir aux besoins financiers exceptionnels du suzerain : 4 cas
exceptionnels : suzerain prisonnier (rançon) ; fils ainé du suzerain doit
être reçu à quoiii ???*** adoubé ? (chevalier) ; premier mariage de la
fille ainée ; suzerain part en croisade******************

Obligations du suzerain : doit assurer bonne justice à son vassal, le


protéger s’il est attaqué dans ses biens, dans ses droits, il doit lui
donner des moyens d’entretien, d’existence (remise d’un fief le plus
souvent).

4. Le fief

Le fief peut revêtir différentes formes et avoir une ampleur variable. On


peut aussi recevoir en fief une fonction (+ rémunérations) (civile,
ecclésiastique) ; une somme d’argent (une seule fois, ou une rente
annuelle) ; les revenus d’un péage (route, fleuve, transaction
commerciale) => moyen d’existence pour le vassal. + fief de reprise
***
Cérémonie par laquelle on obtient un fief= investiture (futur vassal
prête serment, suzerain remet un symbole du fief (motte de terre,
agneau, …). Le fief rapport quelque chose et le vassal a comme souci
de transmettre ***** le fief et avec lui le lien vassalique de vénérer ???
Opération malheureuse pour le suzerain parce que dans système
ordinaire, il donne un bien au vassal et à sa mort il récupère le bien.
Droit de relief : **** car l’opération du fils de l’héritier du vassal vis-à-
vis du suzerain est relever le fief => prête serment au suzerain, lien
devenu héréditaire.
Si l’un des 2 ne respecte pas ses engagements : suzerain convoqué à
des opérations militaires, … vassal a tendence à ne pas respecter ses
obligations. Il y a alors rupture entre le lien, le vassal est un félon
(félonie), perd son fief (confiscation parfois définitive). Un vassal peut
souhaiter ne plus être vassal de son suzerain, mais d’un autre : il peut
renoncer à ses engagements mais il doit restituer son fief à son ancien
suzerain.
Dès avant la fin du 9ème s., la pratique s’est introduite qu’on peut être
vassal de plusieurs seigneurs : obligations militaires vis-à-vis de l’un et
de l’autre. Si les 2 sont en lutte l’un contre l’autre : attendre (mais
possibilité d’accusations de félonie) ou choisir le côté du plus fort ;
servir celui qui m’a concédé le fief le plus important ; mettre au service
du suzerain par lequel on est lié depuis le plus longtemps, … =>
innombrables conflits => notion de ligesse
Ligesse (seigneur, fief lige) : on distingue parmi les suzerains celui qui
doit être servi en premier lieu. (fief lige)

5. La féodalité et la royauté
Pour la royauté la féodalité est dangereuse mais aussi utile (le roi a des
vassaux qui ont des vassaux etc., etc.) La vassalité risque de rendre
très lointain le roi. Quelle que soit la puissance des vassaux directs du
roi, un lien se maintient entre le roi et ceux qui sont tout en bas de la
pyramide. L’aide militaire reste acquise au roi. Système peu
opérationnel pour mobiliser des troupes dans le court terme, mais il se
maintient.

E. L’affirmation des monarchies nationale

Rassemblement des forces : rassemblements d’états qui ajd encore


existent : France et Angleterre.

1. La France des Capétiens

En France, les invasion normandes ont acquis une gravité nettement


supérieure à d’autres régions. Les souverains carolingiens descendants
de Charles le chauve, petits fils de Charlemagne => incapables de faire
face à l’ennemi et au décès en 888 de Charles le gros, l’héritier du
trône carolingien n’a que 8 ans => n’a pas les capacités de faire face
aux difficultés politiques. Les grands décident de porter sur le trône
Eudes de Paris, fils de Robert le Ford (famille : Robertiens). 888,
Carolingiens contestent cette désignation, contestation qui va durer +
ou – un siècle. Problème ne se résoudra qu’en 987 avec l’élection de
Hugues Capet qui se maintient jusqu’à la fin de l’ancien régime.
**Favorise le désordre, structure victime du désordre : Eglise. Victime
de pillage donc instaure la « paix » ou Trêve de Dieu vers l’an mil.
Trêve/paix de Dieu interdit opérations militaires à certaines périodes de
l’année, certains jours de la semaine (carême, périodes de pénitence,
…) Eglise veut faire des seigneurs et de leurs hommes qui combattent
à cheval des chevaliers. Ceux-ci seront les défenseurs, les protecteurs
des faibles, veuves, orphelins, opprimés. Arme spirituelle :
l’excommunication (Henri 4, querelle des investitures). Arme extrême
dont on ne peut pas abuser (sinon, perd signification) => résultats
partiels. A la faveur des invasions, le pouvoir s’est effiloché. Série de
puissants locaux détiennent le pouvoir mais petit à petit, on voit
apparaître de grands princes qui ressaisissent l’autorité dans des zones
tendues : compte de Flandre, duc de Normandie qui s’arrivent à
s’imposer, qui exercent dans un territoire déterminé leur autorité =>
princes territoriaux. Ils assurent la paix, les droits régaliens (vacance du
pouvoir, rois inefficaces), rendent la justice, bénéficient des profits de la
justice (amendes), se constituent d’un vaste domaine, s’entourent de
fidèles, de cour, … Principautés territoriales se constituent donc.
La royauté, affaiblie, demeure toutefois et conserve des atouts qui vont
lui permettre de récupérer des pouvoirs.
1. Le Roi est sacré à Reims (où Clovis a été couronné) il a le pouvoir de
guérir les écrouelles, …
2. Prestige mythique qui l’entoure ; le fait que le roi est au sommet de
la pyramide
3. Capétiens rendent le pouvoir héréditaire (Hugues Capet associe son
fils au pouvoir)

Pour développer le pouvoir, il faut des ressources => il faut des


domaines importants, bien gérés, des revenus, des troupes provenant
des domaines (d’abord île de France, abbayes, évêchés qui ne leur
appartiennent pas mais ils en désignent les responsables). Louis VI, VII
vont s’y attacher, faire régner la paix, la justice. Ils vont s’assurer les
faveurs de ceux qui souhaitent que règnent la paix et la justice : la
masse des paysans, les bourgeois des villes, et les ecclésiastiques.

Autre phase : accroître ce domaine : œuvre de Philippe II Auguste et de


Louis VIII. Ils vont utiliser les ressources de la féodalité et les troubles
religieux. Pour une grande partie de la France (Ouest), des territoires
sont aux mains du roi d’Angleterre (Hastings, 1066 : Conquérant reste
duc de Normandie). L’un des arrière-vassaux du roi d’Angleterre se
plaint que le roi d’Angleterre n’a pas respecté ses obligations (enlevé
château, enlevé sa fiancée) : il se plaint auprès du roi de France. Le roi
de France convoque à sa cour le roi d’Angleterre pour qu’il présente ses
comptes. Roi d’Angleterre ne vient pas, fiefs confisqués. Forteresse
importante (Château-Gaillard) confisquée, + autres territoires. Roi
d’Angleterre n’accepte pas les faits : armée va rencontrer les troupes
françaises : bataille de Bouvines (1214) => victoire française,
extension du domaine.
Hérésie, croisades ************ Organisation du royaume par Louis IX.

Louis IX, Saint Louis : meurt en 1270 : organise le royaume, développe


une administration centrale. Cour, conseil royal mais, milieu du 13ème s.,
St Louis spécialise cette cour en différents organes, conseil pour la
politique, parlement pour la justice (parlement = instance supérieure
pour la justice), chambre des comptes pour la finance. Mise en place
d’administrations régionales : territoire royal s’est agrandi, roi n’a pas
encore récupéré la totalité de ce qui constituait le territoire de
Francia ??? ***** Charles le Chauve
A la tête de cette administration régionale se trouvent les baillis (nord),
sénéchaux (sud). On évoque St Louis rendant la justice sous le chêne
*** ??. Il permet aussi d’en appeler au parlement contre toute décision
de justice (= possibilité d’appel). Modifications dans la façon de mener
des enquêtes. Abandonne moyens fort douteux comme les ??? ****
abandonne moyens primitifs de preuves. Louis IX met en place des
fonctionnaires qui sillonnent le royaumes et recueillent les plaintes (rôle
des missi dominici à l’époque de Charlemagne). Souci très net d’une
bonne justice, souci qui était à l’origine de la réputation de Louis à
l’époque. Les conflits à l’étranger sont résolus avec son aide => jouit
d’une autorité morale.

2. L’Angleterre

La monarchie existe toujours. Le contexte est ici radicalement différent.


Mort du roi Edouard le Confesseur et le trône est vacant. Un certain
guillaume, duc de Normandie (danois fixés sur les rives inférieurs de la
seine) revendique la couronne et vainc son rival en 1066 à Hastings.
Guillaume le Conquérant est roi par conquête, pas parce qu’il est
héritier ou liens de sang => organisation différente que ce que l’on
observe en France. Pouvoir fort qu’il va constituer par une combinaison
d’institutions anglo-saxonnes qui existaient avant Hastings, et des
éléments empruntés à la Normandie où le duc tenait bien en main sa
principauté. Il impose d’abord un serment de fidélité à tous les hommes
libres (pas comme la féodalité en France). Ici le serment est imposé à
tout le monde. Guillaume dispose d’amples revenus, il est maître de
tout le royaume. Il fait dresser un document exceptionnel (sorte de
cadastre) : Domesday book. Il ne conserve pas l’entièreté du domaine :
il confie un partie à des vassaux astreints à une aide financière.
Importants effectifs militaires : en cas d’invasion, tous doivent prêter
service militaire. D’autre part, obligations spéciales des vassaux.
Pourvoir fort encore par l’organisation qu’instaure le souverain : divise
territoire en circonscriptions, en comptés (sheriffs nommés, rémunérés
par le roi => si sheriff ne donne plus satisfaction, on peut le
remplacer).
Pouvoir ne fait pas l’unanimité. Pouvoir tellement fort que plusieurs
souverains doivent s’unir, MAIS certaines circonstances OK pour
nobles : luttes successorales : successions posent problème. En France,
vite réglé (primogéniture masculine : fils succède à son père).
Succession pose problème en Angleterre : nobles arbitrent, ce qui leur
donne un certain pouvoir. 2nd élément : rois d’Angleterre sont souvent
en guerre en étranger (Gallois, Ecossais). Ils font appel à l’aide militaire
et financière des nobles, qui les accordent en moyennant certaines
concessions.
Alternance de pouvoirs forts, de réactions des nobles, villes contre ce
pouvoir. Réduction du pouvoir dans un 2ème temps. Avec Henri II
Plantagenet, le mouvement s’inverse. Il parvient à restaure l’autorité
royale compromise par des querelles dynastiques car il possède
d’importants territoires, possessions continentales (avant Bouvines
donc Normandie, …). Il s’allie avec une princesse française (Aliénor
d’Aquitaine). Il conquiert aussi des terres, hors des frontières de
l’Angleterre. C’est lui qui va renforcer son pouvoir en supprimant les
privilèges notamment ceux des ecclésiastiques (rébellion de Thomas
Becket qui sera assassiné pour faire plaisir au roi mais ça lui desservira
finalement). Il va diviser la cour en services (l’échiquier pour les
finances car le pavé de la salle était composée d’une alternance de
dalles noires et blanches ; bancs car ils étaient assis sur des bancs tout
simplement). Fils de Henri II Plantagenet : Richard Cœur de Lion et Jean
Sans Terre. Richard participe aux croisades. Jean Sans Terre est appelé
de la sorte car dans la succession paternelle c’est Richard qui a tout
hérité. *** Bouvines, 1214 : toute l’Angleterre se dresse contre Jean
Sans Terre. Problème qui amène alors l’année suivante (1215) la Magna
Carta (grande charte) qui impose au roi de bien respecter les rois et les
coutumes, se référer à elle dans son gouvernement. Interdit les
arrestations sans jugement, soumet la levée d’impôts à un commun
conseil (barons + prélats). Instaure également un conseil de barons
pour assurer le respect des lois par le souverain + conseil royal =
parlement (organe politique, pas de justice comme en France).
Parlement acquiert un rôle de + en + important sous le règne
d’Edouard 1er qui règne depuis 1272. Il est constamment en lutte contre
le pays de Galle, contre l’Ecosse. Il convoque le parlement (besoin
d’argent) qui prend de plus en plus de pouvoir. Dans parlement : prélats
et barons. Elargissement de la composition du parlement et mission
spécifique à celui-ci : parlement vote les lois et accorde les impôts.

Pouvoir du roi est limité, mais appui de la nation.

Chapitre II
L’Eglise et la société chrétienne

A. La Christianisation de l’Occident
1. La mise en place de l’Eglise
Changement radical car le christianisme d’opposant devient un
soutien de l’empire. Il va offrir à l’empire un nouvel universalisme
qu’il était phase de perde au cours du 4ème s. L’empereur
Théodose dit que le christianisme devient la seule religion
autorisée, donc les païens encore nombreux sont persécutés.
Les chrétiens qui se voyaient en cachette vont donc être
organisés en une Eglise. Elle calque son organisation sur celle de
l’administration. Liberté de culte et forcément de nouveaux
adeptes : + en + de chrétiens. Problèmes pur désigner
responsables (évêques). Groupe plus important, donc démocratie
directe devient difficile à appliquer. Postes importants, on ne
désigne pas n’importe qui. Compromis va se mettre en place sous
la modalité de désignation des évêques. Compromis variables
selon les régions. Entre le clergé de l’Eglise cathédrale (prêtres,
clergé de la cathédrale) et d’autre part l’aristocratie municipale
se fera un accord.
Au niveau des cités, des villes antiques, le problème est plus
complexe. Le christianisme n’a pas atteint les campagnes, mais
les villes. Le terme paroicha ( ???) (paroisse) désigne l’entièreté
d’un évêché. On érige des églises publiques, clergé désigné par
l’évêque. Individus souhaitent disposer d’oratoires (gros villages)
pour ne pas devoir se déplacer dans une ville relativement
éloignée. Oratoire créés à l’initiative des paysans qui se mettent
ensemble pour couvrir les dépenses. Il faut également un
desservant qui va pouvoir y administrer les sacrements. Le clergé
rural est peu nombreux et souvent médiocre, on confie la charge
à quelqu’un considéré comme un bon chrétien, un « saint
homme ».

2. La conversion des royaumes barbares


Avec l’arrivée des barbares, il va falloir gagner ces populations
nouvelles et leurs chefs à la foi chrétienne. Dans leur conversion,
2 phases :

Evangélisation : annoncer la bonne nouvelle, œuvre des


missionnaires. Missionnaires = évêques, moines qui sillonnent le
pays, annoncent la bonne nouvelle, baptisent. Dans ce contact
limité dans le temps, les missionnaires ne peuvent pas entrer
dans le détail. Ils réduisent le dogme à l’essentiel. Ils sont
conscients que généralement ils s’adressent à des gens simples.
Ce qui passe le mieux c’est l’exemple des vertus de la vie. Le
missionnaire ne fait que passer, revient éventuellement 6 mois ou
un an plus tard, pour encourager les convertis à persévérer.
Travail superficiel et de nouveaux chrétiens n’ont pas bien
assimilés les enseignements de la foi chrétienne, ou reviennent à
leurs anciennes pratiques païennes.
Barbares : Nord de l’empire (païens), Sud de l’empire (hérétiques,
n’admettent pas certains principes, dogmes de la foi chrétienne :
Ariens).
Nord : Baptême de Clovis marque une *** décisive pour le
royaume. Des territoires nouveaux s’ouvrent aux missionnaires
avec la conquête militaire de ce royaumes barbares.
Angleterre : Augustin de Canterbury, moine romain envoyé par la
papauté.
Sud : chrétiens hérétiques, ariens, rejettent la divinité de la
personne du Christ. Ils ne constituent qu’une minorité. Les
missionnaires vont devoir convertir les rois.
Christianisation : action en profondeur de longue haleine qui doit
être fait par des moines établis dans des abbayes et prêtres
résidant dans les paroisses. Œuvre des moines (monachisme =
modèle de vie qui vient d’orient ; monachisme irlandais [né de
saint Patrick : vie de privation, exil au milieu de populations
païennes] et romain) . Irlandais créent dans des lieux peu
hospitaliers des maisons et par l’exemple de leur vie ils
contribuent à l’évangélisation et la christianisation de l’occident
(Benoît de Nurcie : auteur de la règle des moines selon lesquelles
un moine doit prier et travailler). Les Romains doivent prier et
travailler manuellement puis plus tard le travail intellectuel sera
ajouté (copie de manuscrits etc., par Cassiodore) PLUS travail
apostolique (Grégoire le Grand). L’occident va se couvrir d’un
réseau de monastères. Pépinières de missionnaires, de là vont
partir des religieux qui vont annoncer la bonne nouvelle dans des
territoires qui jusqu’alors n’avaient pas encore étés atteints.
Conversion des royaumes barbares via également des structures
paroissiales dépendant de l’évêque.

B. La renaissance religieuse à l’époque Carolingienne


1. Expansion de la foi et unité religieuse

En matière religieuse, les carol. Ont étés soucieux de créer une


unité en assurant une certaine expansion à la fois chrétienne et
en mettant en place une unité religieuse. Carolingiens vont
multiplier efforts pour diffuser le christianisme. Motivation ? en
général, un souci religieux. Ils sont profondément marqués par le
christianisme mais aussi des considérations politiques qui les
engagent à venir en aide aux missionnaires. Ils sont conscients
que gagner à la foi chrétienne des populations c’est assurer une
meilleure adhésion de ses populations aux royaumes. Dans une
lettre de saint Boniface (qui a sacré roi Pépin le Bref), « si
souverains utilisent religion comme moyen d’intégration des
populations nouvelles, les missionnaires s’appuient sur le
souverain pour mettre fin aux cérémonies du culte païen, ils
utilisent la crainte que le souverain inspire ».
Régions de l’Allemagne actuelle sont évangélisées. On va créer
des évêchés en Allemagne et un compatriote de Boniface
(Willibrord
) va essayer de convertir la frise mais il n’aura pas beaucoup de
succès et va alors fonder l’abbaye Echternach. Le territoire
n’avait pas encore été atteint (ou pas assez imprégné de la
religion chrétienne). Les moines achèvent l’évangélisation de
l’empire et l’action des Carolingiens ( Pépin le Bref puis
Charlemagne) vise à uniformiser la liturgie, que l’on fasse
respecter les règles de l’Eglise Romaine.
Successeur de Charlemagne, Louis le Pieux, a le souci d’imposer
le même genre de vie aux prêtres qui s’occupent du service de la
cathédrale et aux moines qui, à l’époque, ne constituent pas
encore d’ordre religieux. Chaque abbaye a son individualité, mais
on fait en sorte qu’elles suivent les règles de Benoît de Nurcie.

2. Les faiblesses de l’Eglise carolingienne

Résultent de l’action militaire et du travail apostolique. Beaucoup


de conversions le sont sous la contrainte, elles sont superficielles
et les nouveaux convertis reviennent à leurs anciennes
croyances.*** carolingiens ont un intérêt a utiliser évêques . ils
souhaitent intervenir dans la désignations dans les évêques,
imposer leurs hommes, des gens fidèles ayant des capacités
intellectuelles mais pas nécessairement des chefs religieux. Des
bergers, des pasteurs pour le peuple. Choix déterminé en
fonction d’objectifs politiques. Même si ceux qui sont choisis
sont ??? ***, leurs tâches qu’ils doivent assurer ne leur laissent
pas le temps de s’investir dans la mission d’un évêque.
Conséquence : des évêques et abbés absorbés par d’autres
tâches, on observe des relâchements au sein de l’Eglise. Une
autre faiblesse est que l’empereur est le chef désigné par dieu du
nouveau peuple élu et le pape a reçu de dieu un pouvoir
universel.
Les faiblesses conduisent à une crise de l’église et des réformes.

C. La crise de l’Eglise à la fin du IXe s.

Grandes familles romaines se disputent le trône pontifical, ou


bien empereurs qui souhaitent imposer leurs candidats.
Manque de liberté au niveau des évêchés, paroisses,
BLOOOOOOOOD *******

Cénobitisme ***

1. Le renouveau clunisien
Réforme de Cluny : les moines de Cluny passent l’entièreté de
leur temps à la prière, à la louange de Dieu. Il doit se nourrir, dès
lors d’autres travaillent pour lui. L’abbaye Cluny possède de
grands domaines pour permettre aux moines de vivre.
L’abbaye appartient à la papauté. Ici, on souhaite que l’abbaye
dépende directement du pape, qu’elle échappe à toute
intervention laïque des seigneurs locaux. Connaît un certain
rayonnement (abbayes filles, assurer réforme d’abbayes
préexistantes, …) c’est le premier ordre religieux au monde
(avant, monastères = individualités sans relation d’indépendance
entre les maisons).
Réforme adoptée par des maisons de France, Italie, Allemagne,
Angleterre, …
1450 établissements obéissant aux coutumes de Cluny.

Cluny intervient dans les trêves de Dieu, il a une influence


considérable. Il est parti prenante dans l’apurement des mœurs. Il
tente de rendre la société plus pacifique. Il collabore avec la
papauté et s’efforce d’enlever le pouvoir sur les fonctions
ecclésiastiques des grands seigneurs.

Le système s’essouffle et un mouvement de retour aux sources


est mis en place.

2. Retour aux origines du monachisme (XIe s.)

- Cisterciens : reviennent aux textes de la règle des moines


(Benoît de Nurcie), restaurent l’équilibre entre la prière et le
travail, renoncent à la richesse, au luxe. Ils ne vont pas s’entourer
de luxe dans leurs églises (au début). Ils tirent leur nom de
l’abbaye de Cîteaux qui a été fondée en 1098 par Robert de
Molesme. Ils préconisent un style de vie fort exigeant et cette
proposition ne suscite pas des vagues énormes de vocations au
départ. Un jour arrive Bernard de Fontaine (Saint Bernard), jeune
noble, qui arrive accompagné d’un groupe d’amis. Il s’engage à
Cîteaux, crée d’autres maisons (Clairvaux) fin 12ème s. Succès
entraîne Bernard à intervenir dans des affaires import de l’Eglise
+ 2ème croisade. Les moines peu à peu sortent de leur abbaye et
un certain relâchement s’introduit. L’expérience s’avère
temporaire.

- Chartreux : fondation de Saint Brunon de Cologne qui a tenté


l’aventure monastique en différents endroits et s’établit près de
Grenoble à la grande chartreuses (toujours occupée par une
communauté d religieux). Les Chartreux sont des ermites vivant
dans des petites maisons individuelles établies autour d’un
cloître. Ils prient, font du travail manuel, et ne se réunissent que
pour assister à l’office. Retour aux premiers temps du
monachisme.

3. retour aux origines de l’Eglise, à l’Evangile (XIIe-XIIIe s.)

- Prémontrés : fondation de saint Norbert (près de Laon), ils sont


chanoines, ils veulent vivre comme les disciples, ils s’occupent de
la charge des paroisses.
- Ordres mendiants (Dominicains et Franciscains) : ils veulent
revenir à la pauvreté du Christ, vivre des dons qu’ils peuvent
recevoir. Cette pauvreté est individuelle (tout comme les
prémontrés mais eux peuvent avoir une communauté riche) et
communauté pauvre aussi.
Les Dominicains sont installés à Toulouse, on les appelle les frères
prêcheurs. Leur première mission est de prêcher. Lutte contre des
hérésies. (Albigeois, hérétiques de haut niveau intellectuel) Pour
montrer que les Albigeois sont dans l’erreur, il faut que les
Dominicains soiet bien formés, très intellectuels. Avec Thomas
d’Aquin, tout d’abord ils vont être appelés comme enseignants et
vont alors s’établir dans les villes universitaires vu qu’ils sont très
intelligents.
Les Franciscains prônent le détachement du monde, un amour
fraternel des hommes, un attachement à la nature, à la création.
S’établit dans les villes.

Influence considérable sur la société de leur temps. Epoque de


l’essor des villes (commerce, artisanat). Suppléent le clergé
paroissial. Franciscains et Dominicains sont très près du pape,
combattent les hérésies, prêchent dans les rues, assurent un
accompagnement spirituel (tiers-ordre) : ils adoptent les principes
de la spiritualité franciscaine ou dominicaine en vivant une vie
« laïque » (travailler, famille). Les franciscains sont plus réservés
à l’égard du savoir (car considérés comme richesse et ils ont opté
pour la pauvreté mais le pape va leur demander d’accepter)

D. La réforme monastique UP *****

E. La réforme grégorienne

1. les objectifs

??

2. la querelle des investitures

déjà vu

3. vers la théocratie

Pape Grégoire 7 lance un mouvement de centralisation de


l’Eglise. Le pape peut intervenir dans la********

F. Les croisades

1. L’idée de croisade

Connotation péjorative, mais c’est faux.


Notion d’une guerre juste. Guerre lancée pour défendre une
patrie assaillie par un adversaire => position défensive. Concept
de guerre juste utilisé lorsque la foi chrétienne va sentir un
danger du fait de la BUEUEHFQUZIRHGMUJ*** des lieux saints.
Pape Grégoire 7 : veut organiser une expédition militaire pour
secourir les chrétiens d’orient. L’affaire n’a pas de résultat
immédiat. Programme repris par le pape (Urbain II) une 20aine
d’années plus tard. Il veut se mobiliser contre les Turcs, libérer le
tombeau du Christ. Cette invitation est assortie d’une
rémunération de caractère spirituel. Ceux qui s’engagent dans
cette action vont voir leurs fautes effacées. Opportunité de se
refaire une certaine virginité. L’idée lancée par Urbain 2 à
Clermont-Ferrand rencontre un grand succès. On est persuadé
qu’en se mobilisant on va gagner son salut, et on espère réaliser
des exploits militaires. En Orient, qui dans l’imaginaire populaire,
est un pays de richesses fabuleuses => des milliers d’hommes
vont s’engager.
La papauté organise la croisade groupée de chevaliers, …

2. Le symbole de l’unité chrétienne

*** texte au dessus

Pour les villes italiennes alors en essor, c’était une opportunité de


faire des affaires. Les marchands italiens sont opposés aux
projets de croisades. Mener des opérations militaires en orient
risque de leur faire perdre des possibilités de faire des affaires
donc ils sont hostiles aux mouvements de croisades. Après ils
vont se rendre compte que les croisades offrent des possibilités
de faire des affaires.

Plus tard on dira que les croisades permettent de résoudre un


problème de surpeuplement => réponse à un trop plein
démographique.

Analyse ne tient pas la route parce que le mouvement de


croisades est lancé au 11ème s. mais la démographie n’atteignait
pas encore les sommets du 13ème s.

3. Heurs et Malheurs

Foules indisciplinées, prêtes à s’enthousiasmer mais se


découragent vite. En 1096, des armées organisées s’ébranlent. 4
armées de mettent en route et rejoignent en Asie Mineure les
débris de la croisade populaire. Première croisade est un succès.
Les croisés vont se croiser à un empire turc qui connaît des
divisions intestines ??? ***
Les prises de Jérusalem par les croisés sont beaucoup
représentées et sont très célèbres.
Ordres de moines soldats. Victoire des croisés avec cette prise de
Jérusalem mais avec le temps les musulmans vont reconstituer
leurs forces et des distensions vont apparaître à l’intérieur des
francs eux-mêmes -> fragilise positions, nouvelles croisades sont
lancées (4ème aboutit à Constantinople). Dernières croisades (7ème,
8ème) par Saint Louis.

4. L’élargissement des horizons

Croisades ne perturbent pas les relations commerciales mais leur


donnent une nouvelle dimension. Permet aux marchands italiens
d’établir des comptoirs de produits italiens (draperie) et on
ramène des armes, des épices, des soieries etc.).
Evénements souvent déformés a leurs objectifs réels.

G. Un art au service de la foi

1. la civilisation ottonienne

On pourrait distinguer 3 périodes : restauration de l’empire avec


Otton 1er, civilisation ottonienne, brillante mais qui a laissé des
traces dans le travail des métaux, de l’art, etc. c’est à cette
époque que la miniature est à l’honneur, ce sont des œuvres d’art
en 3 dimensions, des décorations que l’on trouve dans des
œuvres liturgiques, c’est de l’iconographie.

2. l’art roman (XIe-XIIe s.)

Il faut couvrir les locaux d’un plafond. Les Basiliques, lieu où se


pratiquent le commerce, où se rendait la justice, ont servi comme
modèle. On a voulu innover et substituer à ces toits plats des
voûtes avec comme conséquence que des poussées verticales
s’exercent sur les murs porteurs. Donc on élargit les murs, on ne
les construit pas trop haut, on réduit au maximum les ouvertures.
Pour soutenir la voûte, on peut de temps en temps la renforcer
par ce qu’on appelle des arcs doubleaux repris par des pilastres
engagés dans les murs ou les colonnes. On peut aussi faire des
voûtes d’arête c.à.d. 2 voûtes en berceau qui se coupent en un
angle droit. *** ? C’est une TEKKKKNIKKKK pour le recouvrement
des églises à l’origine de l’art roman. La décoration va utiliser les
murs importants, les portails, les façades (scènes, d’évangile, …)
Art roman où la peinture, la sculpture fait réellement corps avec
l’architecture. On peint de vastes fresques car pour des raisons
d’équilibre il faut disposer de ces murs aveugles.
Ex : Eglise de Vézelay. Dimensions importantes, grand pèlerinage.
Alternance de pierres claires et plus foncées.

3. l’art gothique (XIIe-XIIIe s.)

Trouvaille technique : intimement mêlé à la valeur mystique de la


lumière. La lumière représente Dieu et dès lors on souhaite
intégrer la lumière dans l’église mais voûtes bien trop lourdes.
Ossature d’arcs, boucher les interstices entre ces arcs, remplir les
intervalles par quelque chose de moins lourd, moins épais =>
voûtes bien plus légères. On peut percer les murs par de larges
fenêtres fermées par des vitraux colorés. Recherche d’équilibre.
Le bâtiment peut maintenant être beaucoup plus haut, on a
parfois même défié la technique (danger car manque de
stabilité). A Tournai, on peut observer un édifice mi roman mi
gothique.

H. Une culture chrétienne

1. la culture classique et les valeurs chrétiennes

Loupé ! apport CHRRRRRETIEN.

2. la littérature latin et l’essor des littératures nationales

Le latin, brillante jusqu’au 13ème s., perd son importance (satyre,


poésie, biographie, …) mais les littératures nationales prennent
de plus en plus d’importance (chanson de Roland, poésie
courtoise, …) euuuh ***

3. le mouvement scientifique et les universités

***Sciences naturelles connaissent quelques avancées grâce à


l’observation, ***. Cet enseignement se diversifie, ne peut plus
être l’apanage des théologiens, des structures d’enseignement
spécialisée se créent, des universités, … Faculté des arts, de
droit, de théologie, de médecine. Etudiants médiévaux se
déplaçaient beaucoup.

I. Les difficultés de la papauté

1. les papes d’Avignon (1309-1378)

Le pape à Rome manque largement de liberté. Ce sont les


grandes familles de l’aristocratie romaine qui le choisissent et en
1309, Clément V se sent écraser à Rome et va se réfugier en
Avignon (faisait partie des états pontificaux, terre appartenait au
pape). Palais des papes en Avignon. Il reste théoriquement le
maître des états pontificaux et là il doit défendre ses droits,
entretenir des troupes => coute cher. Etats laïques se
développent. Fonctionnaires, finances, procès, juristes, … grosses
dépenses, lourde fiscalité, l’Eglise repliée en Avignon est perçue
comme une puissance d’argent, qui draine un maximum de
revenus. La papauté lance des missions en Asie. Les papes vont
avoir tendance à nommer des papes français. 134 nouveaux
cardinaux sont nommés, dont 113 sont français =>
mécontentement au sein de l’Eglise.

2. Le grand Schisme d’Occident (1378-1417)


En 1378, Grégoire XI retourne à Rome et les cardinaux doivent lui
choisir un successeur. Ils choisissent d’abord Urbain VI, un italien,
mais les tensions font que l’élection est annulée et Clément VII,
un français, est élu. Il y a donc 2 papes, un à Rome, un à Avignon
-> tensions. Concile en 1409 à Pise. Nomment un seul, nouveau
pape. 3 papes !
1417 : nouveau concile : sud de l’Allemagne (Constance) : élit
comme pape Martin V qui va être reconnu par toute la chrétienté,
les autres vont se désister. Martin V : pape qui a donné
l’autorisation au duc de brabant de créer une université dans ces
régions.

J. Le danger des hérésies : des Vaudois à Jean Huss

Les hérésies des derniers siècles s’avèrent beaucoup plus


dangereuses que celles d’avant. Il faut lutter contre cela. John
Wyclif FAIT QQCH sait pas** professeur de théologie d’Oxford.
Toute une série d’affirmations qui annoncent le protestantisme. Il
meurt sans être inquiété en 1384. Jean Huss, prof d’université de
Prague, reprend les thèses de Wyclif et il va devoir comparaître
devant ce concile de Constance (qui a remis l’ordre dans la
papauté) et il est brûlé.

K. Laïcisation de la société et individualisation de la piété

Au 15ème s., on refuse désormais que l’Eglise intervienne dans


toute une série de domaines.

=> séparation de la sphère laïque et religieuse


=> *** Ruysbroeck ?

Chapitre III : cadres et conjonctures économiques

A. L’économie à l’époque carolingienne

1. La prépondérance de l’agriculture

Occupation de la majorité de la population. Rudimentaire


(instruments en bois) et de faible rendement. On ne récolte que 3
ou 4 fois ce que l’on a semé. Les petits propriétaires ne savant
pas faire face aux événements, ce sont les grands qui se sont
rendus maîtres de leurs terres. Les riches possèdent des terres
composées de villae (plusieurs villages, localités) : 2 parties :
réserve (partie du domaine mise directement en valeur pour le
propriétaire, fait via des serfs ou des corvéables => grosse ferme
avec tous les ateliers nécessaires à une exploitation agricole de
grande taille. Four, pressoir, artisans qui travaillent le cuir, le
textile, le fer, et répondent aux besoins de la population du
domaine), tenure (multitude de petites propriétés détenues par
des serfs ou des corvéables à leur propre profit mais sont
astreints à certaines prestations et/ou versements vis-à-vis du
maître : céréales, bétail, … ils doivent payer un loyer, corvées
gratuites aux moins 3 fois par jour).

- Le grand propriétaire exerce sur les personnes****


Phénomène s’accentue : le maître n’est pas simple propriétaire
foncier, il est devenu le maître des hommes qui résident dans le
domaine, le seigneur.
- Vie en autarcie. Certains domaines ont un surplus de production
qui alimente les marchés régionaux.

2. La régression du commerce, de l’industrie et des villes

Autarcie quasi-totale, climat d’insécurité défavorable au


commerce. Les marchands ne se risquent pas sur des grands
itinéraires dangereux car risque énorme (marchands orientaux
avec épices, produits rares et couteux font des profits fabuleux).
Disparition de l’essentiel du commerce et l’industrie est
également en difficultés. Plus d’échanges commerciaux nourris,
on ne fabrique plus que des produits à usage domestique dans
les ateliers (poterie, textile) pour usage local et régional.

Occupation de la Méditerranée par les Musulmans perturbe un


moment les relations maritimes entre l’orient et l’occident. Les
villes végètent. Marseille compte entre 8000 et 9000 habitants
(estimation).

Occident divisé en une multitude de petits espaces économiques,


qui manque totalement d’unité économique. Vision très négative
du commerce de l’industrie à l’époque mais une vision qu’il s’agit
de nuancer en signalant des exceptions :
- Italie : centre de toute activité : artisanat, commerce. Ville qui
assume un rôle important, reste la charnière avec l’orient, Venise
est une terre byzantine.
- Déplacement des centres majeurs. Nord du continent (Anglo-
saxons, Frisons, Scandinaves, ...) : établissent des portus (lieux où
l’on décharge les ****
Ces industries feront la richesse de nos régions ultérieurement
(textile, métallurgie). Embryons de villes apparaissent le long de
la Seine, Escaut, Meuse, Rhin.

B. Le renouveau économique (XIème- XIIIème s.)

1. L’essor des campagnes

- Un monde « plein » : Essor démographique. La terre reste entre


la base de la richesse, de la puissance. Mais aux alentours de l’an
mil elle est encore mal exploitée. Depuis quelques temps déjà,
des efforts sont faits pour mieux dominer/domestiquer la nature.
On améliore les techniques de production afin d’augmenter les
rendements. Le fer apparaît (renforce instruments en bois, soit
instruments entièrement en bois). Nouvelles techniques de
culture, notamment ce que l’on appelle l’assolement triennal
(terre cultivée tous les ans avec des plantes exigeantes
s’appauvrit, pour qu’elle puisse se reposer, on imagine un
système de rotation, donc on sème des plantes exigeantes une
année. L’année suivante, on plante des céréales comme l’avoine,
moins exigeants). Amélioration des techniques (force motrice :
moulin à vent, expansion du moulin à eau, pressoirs, …).
Défrichement car pop. augmente, on essaie de conquérir de
nouvelles terres (irrigant, drainant selon les besoins). Est de
l’Europe : paysans gagnent des terres (Baltique).

- L’encadrement seigneurial : Diffusion non uniforme de la


seigneurie, plusieurs types de seigneuries. Le seigneur et ceux
sous son autorité vont mettre la terre en valeur. Certaines
seigneuries correspondent à un village, d’autres ont des terres
fort dispersées. Mais il faut éviter que le seigneur n’en exige de
trop et que la population s’en aille, attirée par la possibilité de
défricher chez un autre seigneur. Ce dernier apporte des chartes
de franchise, des documents définissant les droits et devoirs des
serfs et seigneurs.

- L’économie agraire : l’essentiel des terres sont consacrées à la


créagriculture ??*** car le pain est la nourriture de base, mais il
faut un équilibre entre élevage et agriculture.
On s’oriente vers un élevage spéculatif. On élève du bétail en vue
d’alimenter en viande les villes en croissances où les artisans et
population urbaine demandent une nourriture carnée => élevage
spéculatif. Il faut qu’une certaine discipline s’instaure dans les
communautés donc les territoires sont divisés en 3 soles
d’élevage, de taille égale => aménagement systématique du
territoire. Cultures qui demandent des soins constants mais qui
produisent beaucoup comme l’horticulture, des cultures
industrielles aussi (la guéde, plantes tinctoriales, …). Cela est lié
à l’essor démographique.

- La société rurale : regroupement des hommes => naissance du


village (église, cimetière, château). Evolution de la structure
familiale => de plus en plus de familles nucléaires (couples et
enfants).

2. L’efflorescence urbaine

Constat : on divise la société en 3 ordres : ceux qui combattent


(bellatores), ceux qui prient (clercs, oratores), et ceux qui
travaillent la terre (laboratores). Les citadins n’ont pas de place
dans la répartitions de la société. Ils représentent une forme de
vie qui n’existe pas à la campagne, qui est étrangère au monde
féodal.
Ville : centre d’une région, économique, commercial,
administratif, religieux, intellectuel, … Centre industriel.
Marchands itinérants en un premier temps. Ils devaient trouver
un lieu où habiter, stocker leur marchandise, … Carrefours de
routes, à proximité d’une voie d’eau, près d’un pont ou d’un quai.
Endroits déjà fortifiés afin de bénéficier d’une protection.
Artisans ont besoin des commerçants car ce sont eux qui les
approvisionnent en matière première. Artisans s’installent à
proximité des lieux de résidence hivernale des marchands.
Création de centre urbains comme lieux de commerce et
d’industrie. Centre qui naissent et se développent de plusieurs
façons. Peut être d’anciennes cités romaines, déclinées mais
moins dans le midi, dans le sud de l’Italie, dans la vallée du Rhin
ou le long de la Tamise en Angleterre. Ce cités ont notamment
subsisté comme centre religieux. Quand les invasions se sont
manifestées, à certains endroits, on a restauré les remparts par
ex à Toulouse, Cologne et Canterbury.
N-O du continent : villes nées autour d’une abbaye, à proximité
d’un château, ou autour d’un porthouse, endroit où il y avait des
entrepôts, autours de marchés au rayonnement très limité (local
ou régional). C’est ainsi que sont apparues des villes comme
Gand, Bruges, Louvain etc.

Création de toutes pièces dans les pays neufs : notamment dans


des pays neufs, villes souvent construites selon des plans en
damier, villes neuves bâties à l’époque d’essor démographique et
de mouvement migratoire dans ces régions (Breslau, Lübeck).
Libertés arrachées ou achetées (chartes urbaines) ; ville s’efforce
d’obtenir des libertés, elle va essayer d’obtenir des chartes de
franchise mais différentes (huy en a obtenu de l’eveque de liege).
Des chartes qui accordent une relative autonomie de gestion.

Emancipation des villes qui va dans certains cas atteindre des


proportions considérables : républiques urbaines, villes-états
(nombreuses en Italie). Se gèrent en toute liberté étendent leur
autorité sur les villages de l’environ (interland). Dans l’empire, les
villes impériales, villes qui ne relèvent que de l’empereur.

Pour développer les villes, besoin de paix, de calme. Hostiles au


turbulent monde féodal. Se mettent souvent du côté du
souverain, du roi au moment de la reconstitution des Etats.
Hiérarchie : le jeune qui veut apprendre un métier doit passer un
certain nombre d’années en tant qu’apprenti. Il peut ensuite
devenir compagnon (ouvrier qualifié rémunéré) puis maître
(propre atelier) mais il faut acquitter une série de droits et réalise
un « chef d’œuvre ». Pas nécessairement à la portée de tout le
monde : droits à payer, réceptions à organiser, savoir ouvrir sa
boutique, acquérir des outils, … ex : le tisserand va asquérir de la
laine, il frabrique le produit fini qu’il faut vendre et ça c’est
souvent le marchand qui le fait. C’es aussi souvent le marchand
qui fournit la matière première mais parfois l’artisan n’a pas de
quoi payer. Il va donc devoir céder une partie de sa production au
marchand. Onc matière première – artisan – produit fini avec
intervention du marchand à chaque étape.

Diversification et encadrement des activités

Renouveau commercial perturbé par effondrement de l’empire


carolingien qui reprend vers 950.

3. Le grand commerce

Rétablissement de la paix, augm. Pop., ******


Progrès techniques au niveau des transports, on récupère
possibilité de naviguer et maîtrise med. Orientale => croisades

Villes neuves : bastides : se dotent d’infrastructures pour le


commerce (halles), pour abriter les marchandises des
intempéries, ou galeries couvertes le long des rues importantes.
Phénomène spécifique au S-O de la France mais aussi pays neufs
(Lübeck, Breslau) mais aussi dans d’autres régions pour favoriser
l’économie régionale (Gérouville près d’Orval).

Deux foyers principaux :

- Italie : ***

- Flandre : produit draps réputés (laine anglaise), a des tisserands


et marchands qui assurent la diffusion des fabriquas régionaux.
Servent d’intermédiaire et la Flandre possèdent un port (Bruges)
qui est le pt de rencontre entre le commerce de la Baltique et de
la Méditerranée. Escales ne suffisent pas aux marchands
itinérants. Il doivent pouvoir se rencontrer à des dates fixes,
traiter des affaires en groupe, négocier sur base d’échantillons.
Foires apparaissent dans toutes les régions animées par le
commerce, en Flandre en Italie, mais surtout en Champagne
(capitale : Troyes ; Provins, Bar sur Aube, Lagny). Pq les foires (6
par an) à ces endroits ? Grâce à l’action des comptes : conduit
des foires (protection accordée aux marchands et à leur cargaison
tant à l’aller qu’au retour) ; garde des foires (police locale,
évoluée en une juridiction à prétention universelle concernant
l’exécution des contrats. Ils assurent que les contrats seront bien
exécutés. Si payements pas faits, juridiction intervient auprès des
souverains des pays auxquels appartiennent les mauvais
commerçants. Ce qui favorise aussi la fréquentation des foires,
c’est qu’il n’y a pas besoin d’avoir assez d’argent, on peut agir
par compensation.

Règlement des dettes par compensation***


Développement des techniques de négoce
- Augmentation du volume des moyens de payement : on ne
règle plus ses opérations avec des métaux précieux mais avec
des jeux d’écriture, on place son argent chez des changeurs car
un problème était le fait que les commerçant arrivaient avec des
monnaies différentes et les changeurs (spécialistes de la monnaie
opéraient la conversion (ils pesaient). Les marchands ouvrent un
compte de dépôt et ils demandaient qu’on débite leur compte
lorsqu’il achetaient quelque chose. Les changeurs ont vu qu’il y
avait de l’argent qui restait inactif et ils ont prêté l’argent :
développement des banques de dépôt et des banques de crédit.

Problème du crédit : un des problèmes est que lorsqu’on prête de


l’argent, on trouve normal de recevoir un intérêt. Usure : intérêt.
L’Eglise interdisait l’usure, l’argent ne peut rien produire. On peut
prêter à son prochain, mais rien réclamer.
On imagine des systèmes pour camoufler. On emprunte (on fait
signer un papier à celui à qui on a prêté) et sur le papier on inclut
l’intérêt mais pas le montant prêté => camouflage

Epoque de mutation dans les techniques de commerce. Epoque


où les marchands petit à petit se rendent compte que leurs
propres capitaux ne suffisent pas pour lancer une opération de
grande envergure. On s‘associe donc avec d’autres ; partage des
risques (et des profits). ***

C. Les difficultés économiques du bas Moyen Age

1. Un malaise multiforme

Période où le climat change : le climat devient plus incertain, plus


humide, dès lors cela a des conséquences négatives sur les
récoltes. Souvent médiocres, mauvaises (céréales, raisins, …).
Fréquence des mauvaises récoltes s’accentue. Montée de la faim.
Famines (manque de tout ce qu’il faut pour se nourrir) et disettes
(récolte insuffisante qui ne permet pas de manger à sa faim) plus
fréquentes et plus graves que par le passé (=> hausse de la
mortalité infantile surtout, baisse de la natalité pour ne pas
prendre le risque, baisse de la nuptialité, … entre 1315 et 1317 :
famine généralisée dans l’occident) ; il n’y a plus assez de terres
(car exploitation partagée entre enfants, donc lopins de terres de
plus en plus petits) et hausse des fiscalités qui s’observent à
partir de + ou – 1280. Ressources traditionnelles sont
insuffisantes : droits de douane sur exportations, taxes sur
produits de première nécessité (Gabelle : taxe sur vente du sel).
Difficultés au grand commerce. Certaines firmes italiennes
tombent en faillite => grands marchands arrêtent leurs activités,
d’autres font la culbute.
Interprétations d’historiens => Guy Bois (Normandie) => crise du
féodalisme (baisse tendencielle du prélèvement seigneurial). Pop.
résiste, paysans rachètent certaines corvées. Accroissement,
exploitation, défrichement des domaines. Classe seigneuriale de
plus en plus nombreuse, davantage d’enfants => il faut
davantage de parts du « gâteau » car il y a plus d’héritiers. Ayant
moins, ils vont acheter moins, etc. => spirale infernale

Postan (Angleterre) => explication démographique : affirme


qu’avec les techniques de l’époque, la production ne pouvait plus
monter. Part du fait qu’on est à un stade maximum de la
production. Population augmente. Investissements : argent que
possède la classe noble sera investi dans la mise en valeur de ces
domaines, au détriment de dépenses de prestige (vêtements,
banquets, …).

2. Les fléaux

Milieu du 14ème s. essentiellement mais elle frappe inégalement


les régions, n’en épargne aucune.

- Peste noire : partie du Turkistan, commence à se manifester à


Caffa (le long de la mer noire, comptoir commercial génois), et
des marins, commerçants ramènent avec eux le bacille de la
peste. Elle se répand en suivant les routes, les troupes militaires
etc. Elle gagne même des régions éloignées comme l’Ecosse et la
Pologne. Vecteur principal : puce (piqure => peste bubonique).
Autre sorte : peste pulmonaire diffusée par la toux dans des
régions humides. A partir de 1347, 1348 => endémique. Peu
d’années où des épidémies de peste ne sont pas recensées en
France.

- Autres maladies : rougeole, varicelle, méningite, typhus,


tuberculose, lèpre (en recul à ce moment-là).

- Conséquences démographiques des guerres :combattants et


populations qui ont fuit le territoire et sont allés vers les villes :
sous-alimentation, …

- Famines, épidémies : approvisionnement dans d’autre régions


dans la mesure où le contexte politique le permet, où les routes
ne sont pas fermées par des opérations militaires.

3. Les pertes démographiques

Chiffres :

Toulouse : 1335 : 45 000 hab ; 1405 : 19 000


Reims : 1270 : 20 000 hab ; ??*****
Angleterre : pas touchée par opérations militaires de la guerre de
100 ans
6,5 mil milieu 14ème s. ; 3 mil en 1377

Tour : ne perd pas d’hab entre 1320 et 1450.


Anvers : 5000 à 20 000 hab
******
Vieillissement de la population, personnes plus en âge de
travailler.

4. Les désertions

Une population moins abondante va quitter les terres les moins


fertiles, les plus difficiles à cultiver, les plus loin => abandon de
terres, et même de villages. Le phénomène revêt des intensités
différentes dans différentes régions. Max : régions germaniques
(abandon définitif de terroirs, de champs, de villages : vers 1300,
dans le monde germanique 170 000 établissements humains et
vers 1500, plus que 130 000.

Causes : épidémies, guerres, terroirs médiocres, tendance de


regroupement de l’habitat…)

Monde germanique bien présent en France. Vers 1450 des


agglomérations se vident d’hommes. En Allemagne, les villages
désertés sont rayés de la carte sauf peut-être le toponyme (église
devenue chapelle…) mais =/= en France. Seconde moitié du
15ème siècle, les villages se repeuplent. Certains hameaux se
réduisent à une ou deux habitations seulement, et la taille est
réduite, mais pas de grande disparition de villages sur la carte
française.
Angleterre : villages perdus (lost villages) rayés de la carte mais
c’est la résultante d’un autre phénomène : ils transforment ce qui
était des terroirs abandonnés en pâturages, initiative des lords
(phénomène des enclosures car clôtures). Intérêt : l’élevage
nécessite beaucoup moins de main d’œuvre que l’agriculture.
L’élevage va permettre d’apporter un complément alimentaire
(carné, fort demandé) et d’approvisionner l’artisanat en laine ou
en cuir. Politique systématique de modification du paysage qui
marque aujourd’hui encore la physionomie du paysage anglais.

5. Quelques réactions
• Nouvelles modalités de mise en valeur des campagnes :
beaucoup de tenures, de petites exploitations sont
vacantes. Les grands propriétaires essaient d’attirer de
nouveaux exploitants en rendant les exploitations
attirantes. Ils vont en profiter pour dresses un relevé de
leurs droits (docs comptables, statistiques inspirés par
un souci réel de gestion). Epoque de dépeuplement, dès
lors si les tenures sont abandonnées, les corvées ne sont
plus prestées. On pourrait y palier en recourant à une
main d’œuvre salariée, mais puisqu’elle est rare, les
salaires sont élevés. Nouvelles modalités de mise en
valeur : on va recourir soit au fermage (on met des
terres à la disposition de ceux qui veulent les louer, il y a
un loyer fixé, le locataire, le fermier doit acquitter le
payement), soit au métayage (partage des risques entre
le propriétaire et celui qui exploite le petit domaine : s’il
y a des gros profits, on partage, si la récolte est
mauvaise, le métayer ne doit rien au propriétaire). On
voit apparaître des moyennes paysanneries : ils ont
davantage d’aisance, ils savent louer des terres
supplémentaires, ils savent s’équiper. Certains éléments
agricoles prennent plus d’amplitude, on se spécialise
dans certaines cultures industrielles (laine, houblon…),
essor des économies pastorales en liaison avec une
augmentation de la demande en alimentation carnée,
d’autre part des matières premières pour l’artisanat de
la laine ou du cuir.
• Evolution du secteur artisanal : artisanat est
excessivement important en ville. En moyenne, il occupe
environ la moitié de la population mais il y a quelque
chose qu’on a tendance a oublier : il n’y a pas qu’un
artisanat urbain, il y a également un artisanat rural qui
satisfait les besoins locaux, qui exporte une partie de sa
production. Ce sont essentiellement des petits ateliers,
et dans cette remise en ordre + ou – précoce (seconde
moitié du 15ème s.), le secteur artisanal dans les villes
complète, développe sa structure dans des corporations.
Le phénomène n’apparaît pas alors, mais il s’amplifie.
Ces règlements corporatifs protègent les artisans contre
la concurrence, veillent à maintenir la qualité des
produits. On détermine strictement le règles de
fabrication pour éviter que des étrangers
commercialisent sous l’appellation du produit un produit
de moindre qualité, des imitations. On veut éviter que
des étrangers s’installent dans la ville pour exercer un
métier d’artisan. On rend plus difficile l’accès à la
profession. Les corporations qui vont se maintenir
jusqu’à la révolution française garantissent la qualité des
produits, assurent l’approvisionnement réparti MAIS les
modes évoluent : les hommes et les femmes de l’époque
ne s’habillent plus comme leurs parents ou grands-
parents : on préfère des étoffes légères qu’on ne peut
pas fabriquer dans les villes. On les achète donc à
l’extérieur, dans les campagnes. En conclusion, s’il y a
des aspects de certaine justice sociale dans les
corporations, il y a aussi des freins à l’innovation. Il y a
aussi des éléments moins égalitaristes : on favorise le
fils de maître par rapport à quelqu’un d’autre dans la
ville. Il y a souvent dans les villes une économie
souterraine, un travail en noir où l’on ne respecte pas les
dispositions corporatives (interdiction de travailler le
dimanche, les jours de fête, après une certaine heure).

Aux frontières de l’Occident : Byzance et l’Islam

A. L’empire byzantin
***
1. Heurs et malheurs de la politique

** Dynastie => récupérer territoire


Beaucoup de querelles dynastique => IVème croisade ; croisés vont
rétablir souverain déchu et comte de Flandre => empereur de Romanie
(= Constantinople)

2. L’evangélisation des Slaves

A la fin des invasions germaniques, les slaves sont originaires du centre


de la Russie actuelle, sont en contact et avec le monde germanique et
avec le monde byzantin. Ils sont convertis à la foi chrétienne au milieu
du 9ème s. et le prince des slaves (moraves) craint que les missionnaires
germaniques ne profitent d’une action de christianisation en profondeur
pour introduire l’autorité politique des francs dans ces régions. Le
prince des moraves demande que des apôtres, des évangélisateurs
soient envoyés (dont 2 frères : Cyril et Métode** qui vont traduire en
langue slavonne la Bible pour rendre le message chrétien plus aisément
accessible aux populations locales). Les missionnaires allemands vont
convertir les slaves des Balkans , vont gagner à la foi chrétienne ? ***
Principauté de Kiev, des disciples vont convertir cette principauté.

3. L’éclat de la civilisation

Garde un grand éclat (Constantinople = Byzance) dans le domaine des


sciences, lettres classiques… (universités), et tant à Byzance que dans
le reste de l’empire d’orient, des églises vont présenter un certain
nombre de traits communs : coupoles, murs sobres avec à l’intérieur
une luxueuse décoration avec des mosaïques, des fresques, des icones.
Les courants artistiques suivent la christianisation : influence byzantine
à Kiev, en Occident => liens culturels et économiques se maintiennent
avec l’orient : Basilique St Marc à Venise.

4. Le schisme et la rupture avec l’Occident

*** Il y a des hommes au caractère bien trempé : patriarche Michel


Cérulaire (celui qui se prétend en Orient l’égal du pape) et en Occident,
un représentant du pape (légat) : Humbert de Moyenmoutier (s’oppose
au patriarche Michel Cérulaire => schisme).
Schisme : une partie de la chrétienté ne reconnaît pas l’autorité du
pape de Rome
L’** slave ne reconnaît plus l’autorité romaine et cette rupture au sein
de l’église est aussi la rupture du dernier lien entre l’occident et
l’orient.
On a cru que ce n’était qu’une péripétie de l’histoire. Empire latin créé
par les croisés qui avaient l’appui du pape de Rome a fait fondre les
derniers espoirs d’une réconciliation entre l’orient et l’occident.

B. Le monde islamique

1. L’Arabie avant Mahomet

Islam : désigne plusieurs choses : l’attitude religieuse de soumission et


de résignation à Dieu ; sens a évolué, et désigne la religion fondée par
Mahomet au 7ème siècle, la communauté des croyants, la société formée
par les adeptes, la civilisation issue de cette société, et enfin l’ensemble
du monde musulman.
« Période d’ignorance »
• Quatre zones périphériques : zones habitées au 6ème s. Golfe
persique (Oman : populations sédentaires qui pratiquent la
pêche et l’agriculture ; Yémen ou Hadramaout où s’érigent des
royaumes sédentaires, région prospère ruinée par les guerres) ;
zone du désert de Syrie (états locaux en rapport avec les grands
empires du Nord, région + ou – affaiblie à l’époque) ; le long de
la Mer Rouge, des oasis + ou – proches qui bénéficient du déclin
économique du Yémen.
• Trois religions : majorité des tribus arabes reconnaissent
l’existence d’un dieu suprême (Allah) mais aussi un polythéisme
(de type de facture tribale). Kaaba (pierre noire qui serait un
météorite, à La Mecque), symbole religieux ; Chrétiens : le
christianisme est professé par des marchands syriens, il y a
également des chrétiens parmi des artisans ou des esclaves.
• La tribu : constituée d’un certain nombre de clans eux-mêmes
constitués d’un certain nombre de familles. Vivent souvent
comme des nomades, pratiquant souvent le transport de
marchandises. Ce qui unit ces populations, c’est la parenté.
Nette domination des hommes. Rapports de force, ce qui prime
est le nombre d’individus que compte une tribu. Augmenter
l’effectif démographique : attaquer d’autres tribus. S’opposent
les unes aux autres mais se reconnaissent une culture
commune s’exprimant par le biais de la poésie.

2. Mahomet : religion et politique

Né à La Mecque vers 570 de notre ère. Il appartient à un clan appauvri


mais qui occupe encore une position sociale respectée. Il participe dans
ces oasis à des caravanes commerciales et se met au service d’une riche
veuve qui va devenir son épouse. Il était considéré comme un homme
honnête, sage, religieux qui fréquemment s’isolait dans des cavernes
aux environs et méditait, priait. C’est là qu’un jour est apparu l’ange
Gabriel qui l’invite à réciter aux arabes les révélations d’Allah, le dieu
suprême auquel la majorité de la population croit. Mahomet, conseillé
par ses proches, agit et la population se moque de lui, croit qu’il délire.
On estime après un certain temps que ses prédications deviennent
dangereuses pour la société traditionnelle. Ses partisans se sauvent et
Mahomet lui-même quitte la ville pour s’établir à Yathrib => Médine, la
ville du prophète. Le départ de Mahomet de La Mecque pour se rendre à
Médine a lieu le 24 septembre 622, ça marque le début de l’ère
musulmane, le début de l’hégire.

L’œuvre religieuse : les révélations sont consignées dans le Coran. Ces


révélations ont les unes un caractère essentiellement religieux, d’autres
visent seulement à organiser la communauté des croyants, dispositions à
caractère juridique. Le Coran est à la fois une constitution et un code de
loi. Il a été écrit dans la langue que pratiquait Mahomet, mais, =/= de
l’évangile, de la bible, … Les musulmans doivent réciter le Coran dans la
langue arabe. Csq : la langue de La Mecque, Médine etc. va devenir la
langue de tous les musulmans, et se répand dans des régions conquises
par cette nouvelle religion.

Grand piliers de l’Islam : obligations qui revêtent un caractère personnel


et communautaire : profession de foi selon la formule : « Allah est le seul
dieu et Mahomet est son prophète » => on abandonne les dieux tribaux.
Ensuite, la prière : le croyant doit prier cinq fois par jour et le vendredi,
cette prière revête un caractère plus solennel et se fait dans la mosquée.
3ème pilier : le jeune pendant les 40 jours du ramadan : ne rien manger ni
boire tant qu’il fait clair, façon de dominer son corps, de surpasser ses
tendances, aiguise la conviction d’appartenir au peuple car toute la
communauté effectue ce jeûne de 40 jours. 4ème obligation : l’aumône :
purifier celui qui s’en acquit, constitue un devoir social de solidarité, à
l’origine de la fiscalité musulmane. 5ème pilier : le pèlerinage que le
croyant doit faire tous les ans d’abord à la Kaaba de la Mecque, tombeau
du prophète => ensuite, trop loin donc une fois dans la vie. 6ème :
obligation de la guerre sainte à mener contre les infidèles, apparu après
le décès de Mahomet.

Un élément encore qui caractérise cette conception de l’existence est le


fatalisme (inch allah, dieu l’a voulu).

Mahomet a du fuir La Mecque mais va la conquérir en 630. A sa mort,


une grande partie de l’Arabie est unifiée politiquement et religieusement.

3. L’expansion arabe

Œuvre des successeurs de Mahomet, notamment du calife Omar. Il va


combattre l’empire Perse et le détruire en 637. Il s’attaque également à
l’empire Byzantin, il fonde l’empire Musulman. Premières conquêtes avec
Omar, puis à sa mort, il y a des tensions qui interviennent dans le monde
arabe et après un certain temps d’arrêt, les conquêtes reprennent sous
la dynastie des Ommayades qui va s’établir à Damas, en fait le centre de
la dynastie. L’islam va menacer Byzance et, par l’Afrique du Nord, les
arabes vont arriver en Espagne où il va y avoir en 711 une victoire qui va
leur ouvrir la route des Pyrénées (victoire de Jerez de la Frontera). Ils
pénètrent en France mais ils se heurtent à Charles Martel à Poitiers en
732.
Expansion avec victoires et défaites. Quelles sont les raisons de leur
succès ?
Constat : les arabes battent des armées bien équipées comme les
byzantins, les perses, les chinois : ils devaient avoir une supériorité
militaire qui réside surtout dans leur mobilité. Arabes pourraient profiter
de la faiblesse de leurs adversaires : ces grands empires sont ravagés
par des tensions internes donc affaiblis par des guerres, déclin
économique, troubles religieux => moins solides. De plus, chez eux, le
politique et le religieux sont intimement mêlés : guerre sainte = djihad =
lutte que chaque croyant doit mener contre lui-même, contre les
mauvais instincts (grands djihad) ET le petit djihad qui consiste à
combattre contre les infidèles => stimulant.

Conquêtes posent des problèmes car Mahomet n’a pas prévu la


succession => divisions répétées dans le monde musulman. A partir du
moment où les musulmans sont divisés, leur pouvoir s’effrite. Dynasties
à Bagdad, en Espagne, au Caire (Fatimides). Islam déchiré entre
plusieurs dynasties qui exercent le pouvoir et un Islam qui s’il a été
vainqueur va maintenant enregistrer des défaites militaires : les Turcs
vont s’infiltrer (Bagdad, Palestine…) => l’intolérance des turcs sera une
cause des croisades. En Espagne, la quasi-totalité de la péninsule
ibérique tombe aux mains des arabes. La reconquista se met en route
(fin : 1492 : prise de Grenade).
Mongoles s’attaquent au califat du Caire.

4. L’essor économique

Traditions favorisent l’expansion commerciale des musulmans.


Ouverture, juxtaposition de petites zones commerciales. Commerce de
l’industrie, objets de luxe qui se vendent sur les marchés, tapis, cuir,
mousselines, soieries… Agriculture. Nuance : conquérants arabes sont
souvent présentés comme des ennemis de la culture mais en Espagne et
Iraq, des progrès ont été faits. Ecrits, travaux d’irrigation dans certaines
régions.
Ils ont été à l’origine de villes. La ville est un lieu de pouvoir, et
lorsqu’une nouvelle ville apparaît c’est un gage de légitimité du pouvoir.
Rayonnement culturel : arabes et musulmans ont le flair de saisir ce qu’il
y a de meilleur dans les autres civilisations : ils empruntent des éléments
à différentes cultures et le ordonnent. Par exemple, dans les sciences
spéculatives (interprétation du Coran, œuvre de théologiens et de
juristes) ; sciences expérimentales (algèbre, géographie, médecine) ;
littérature et poésie ; domaine artistique : architecture, décorations où on
voit une fusion d’éléments venus d’un monde grec, coupoles persanes,
… Espagne = intermédiaire entre l’orient et l’occident. L’Espagne sert à
transmettre

5. Rayonnement culturel

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