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1. La physique mathénatique ne co.titue Fonche do
1a connaissance disoursive de la natu: 3 place cccupe~t~
eTle parmi les disciplines Quel est ltordre de cos
dtsoiplinos? principe de cet oréro? Dans 1a connais~
sence 3 nous allons du plus connu pour nous vers 1!inconaw.
NOE "La marche naturelle, ctest dleller des choses lee
! plus connaissablee pour nous et les plus claires pour nous
A celles qui sont plus claires en coi et plus connaiesables;
car ce ne sont pas les mémoe choses qui sont connaissables
\opour nous et absolument. Clest pourquoi 11 feut procéder
\ .. Binsd: partir des choses moins claires en soi, plus claires
As. .-" pour nous, pour aller vers les choses plus claires en
& sot et plus connaissables. Or, ce qui, pour nous, est
dlabord manifeste et clair, ce sont les ensembles les plus’
: n8lée; clest seulement ensuite quo, de cette indistinction,
les éléments et les principes se dégagent et se font con-
* naftre par vole dtanalyso. Olest pourquoi il faut aller der
| choses générales aux particuligres; car le tout est plus
connaissable selon 1a sensation, ot le général est une
sorte do tout: 11 enferme une pluralité qui constitue comme
u ses parties." (I.Physic., c. 1, 18a 15~25)
| Nous allons du confus, le plus connu pour nous, av distinct,
le plus connu en soi: De l'étre mobile, du mouvement et des os-
péces les plus communes de mouvement, (les Physiques), jusqu'a
Ja génération dans les espces animales (de Generations Animaliun)
ot stieeu des différentes espdces dlinsectos. (de Progressu Anina—
lium).
Voici lordre des traités naturels selon Aristote ot S-
‘Thomas:
{ "Innatua est nobis ut procedamus cognoscendo ab iis
quae sunt magis nobis nota, in ea quae sunt magis nota
= naturae; sed ea quae stnt nobis magis nota, sunt confusa,
{| qualia sunt universalia; ergo oportet nos ab universali-
bus ad singularia procedere. (Hic autem singularia non
Gleit ipsa individua, sed species; quae eunt noticres se-
cundum naturam, utpote perfectiores existentes et distinc~
‘tam cognitionen habentes: genera vero sunt prius nota
quoed nos, utpoto habontia cognitionem in potentia ot
confusan.)" §, Thouas, I Phys., lect. 1, nn. 6 & &! -e
ceseit (1,6. ab universalibus ad minus universalia)
| distinguens hanc considerationem in tres partes. 1
Nam primo quidem consideravit de anima secundum se,
1 quasi in quadam abstractione. (Prima igitur consi-
deratio continetur in libro de Anima.
i siderationem facit de his quae sunt animae secundum
quamdam concretionem, sive applicationem ad corpus,
sed in generali, (Media vero consideratio contine~
tur in libris, quos scribit de quibusdam, quae per-
tinent communiter, vel ad omnia animalia, vel ad .
plura genera eorum, vel etiam ad omnia viventia,
circa quae hujus libri est est braesens intentio.
(Aso. de Sensu et Sensato).
YI. Parva Nature "Rt quia oportet per magis similia ad dlseimi-
Tie. Lia traneiro, felis vidotu® once fatlonsbiliter ora:
TfbForun (mediorun) ordo, ut post librum de Anime, fr |
quo de anima secundum co detorninatur, immediate s-
quatur hic liber do Sensu et Sensato, quia ipsum e
sentire magis ad animam quan ad corpus pertinot:
post quon ordinandus est liber do Sonno et Vigilia,
quae important Liganentun et acluéionen soasus.
Deinde sequuntur Libri qui pertinent ad motivun,
quod ost magie propinguun sensitive. (quae continen-
tur in 1ftro de Gauss notus aniunlius, et in 1ibro !
de Progressu animalium, in quo determinatur de
partibus enimaliun opportunie ad motume)s |
"Mertio considerationem facit epplicando omnia
haec ad singulas species eninaliun et plantarum, de-
terminando quia sit proprium uniewique specict.
(fertia vero consideratio continetur in libris quos
scribit, de Aninalitus et Plantis.!" (de Sensu et Sen-
sato, lect. 1, he 2, 5, 6»
VII. Hetoriae "Ex quibusnan ot quot aunero menbris singula wy
Anineliun. animalia constarent, libris Historiarun (aninaliun),
qui de his scripta a nobis cunt, planius explicavi-
nus; nune vero (in hoc tractatu’de Partibus aninaliw
VIII. de Partibus quasnan ob causas unumquodque menbrum ad hune modun .|
Animaliun, se habeat, considerenus, soorsun contemplati ab iis
quae in historiis oxpooulnus." (Arist., de Part. |
Anin., lib. II, c. 1.)
de Generations "Quin de ceteris aninaliun partibus, tun suana-
Aninaliun. tin, tun eingulatin seoreun de propriis generie cu-
Jusque dictum jan sit, quonadnodun et qua de causa
Ununguodque esset;...rostat ut de partibus quas ad
BEC. EDC. aninaliun generationon pertinent dissoramus, de qui-
bus nihil adhuc definitun est;..." (Arist., de Geni
ratione Animaliun, lib. I, cel.) 4
te comparadron di Co diltirandineinn ob dy Ca Meer, emendic ely chaers, Mabeatly,
Les prontdres panties de le doctrine mturolle sont as lors
les plus suorficiclles|, non pas A cause du sujet, mois 2 cause de |
la maniére dont nous L'atteignone, clost-A-dire de manidre confuse.
I Si la philosophie de la nature était constituée des traités les |
plus généraux, des Physiques, par exemple, ot du de Anima, elle no |
serait, par rapport aux traités euivants, qu'une introduction géné-
rale. On ne pourrait la diro 1a partie 1a plus profonde de 1a doc- |-15-
SEhie. fh tine naturetie que st 1e plus comu pour nous était, come en
: mathématique, le plus connu en sol.
i
: 2. Au point de vue abstraction, 1a doctrine naturelle aiffs-
x re de la métaphysique ot des mathématiques, en ce quielle fait *
nmr abstraction do 1a mati8re sensible individuelle: les définitions
naturelles impliguent nécossairoment nati’re sensible, Zt cette
adpondance de 1a matitre sonsitle grandit & mesure que nous pro=
gressons dans 1o sons de la concrétion. Le traité de'Coclo dépend
davantage de llexpérience sensible quo les Physiauos, ot le traité
des Partics des animaux suppose une observation bien plus précise
et plus étendus que le de Anima. La part de Itexpérionce devient
néme ei grande que le science devient de plus en plus difficile
a établir.
Remarquons quo la connaissance expérimentale est une con-
naissance essentiellement imparfaite. Mlle implique en effet pas-
sivité physique, Avoir une expérience veut dire "subir". Dang
Llexpérience sensible nous subissons entitativement les choses,
nos organes sont physiquement affectés. Dans la mesure od cotte
connaissance expérimentale est inséparable d'une passivité. physique,
elle est défectususe dans la raison m&ms de connaissance. Olest
a@'aillours pourquol 1a science stofforcera do dépasser autant que
possible l'expérience et de l'anticiper en cherchant la raison
de ce qui nous est donnd dans l'expériencn. Par exemple, nous
savons par l'expérience que la neige est blanche. Si nous savions
d pourquoi elle est blanche, ce que nous connaissons par ltexpérience
t sensible n'aurait plus rien d'étonnant.
~ Or la raison wltime pour Iaquelle il nous faut recourir da-
vantage & l'expérience A proportion que nous nous rapprochons des |
Ghosés Watiirélles dans leur coiorsticn, eTési| le défaut d'intelli-
gibilité des choses elles-mémes. Dans l'ordre de ln concrétion,
ces choses dépendent intrinsaquenent de la matiare. Or une chose
est moins intelligible dans la mesure ol elle aépend de la matidro.
ous nous hourtons ici A une difficulté. Au ns nous avions
dit que les chosos naturelles sont on elles-ntnes plus comaissa~
Dlas quiolles ne 1e sont d'abord pour nous. Nous devrions par
conséquent nous attendre A une plus grande intelligibilité en sot
A mesure que nous nous rapprochons des choses dans leur conerétion
et leur epécificits, "quae sunt noticres secundum naturan, utpote
perfectiores existentes et distinctan cognitionen habentes.™
Gette aifficulté procdde d'une confusion. Bien que les cho-
ses naturelles soient en elles-némes peu intelligibles conparées
aux Stres séparés de 1a matiare, elles restent en olles-atnes plus
intelligibles qulelles ne le sont dlabord pour nous. Quand nous
los disions plus intelligibles on soi, nous les disions telles
par rapport & la connaissance indéterminde que nous en avons A
origins.
Cost A cause de cette grandissante dépendance de l'expérien—
ce que nous appelons los parties ultéricures de 1a doctrine natu- +
_ relle des "sciences expérinentales™.
Quton ne reprocho pas A Aristote dtavoir négligs Loxpérience
dans sa doctrine naturelle, alors qu'il lui accorde la primauté.
Tl Lavadt posé en principe dans le nécossité de définir les choses