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ENQUÊTE NUTRITIONNELLE ET DE MORTALITE

SMART

Communes de Kokofata et Koulou


Cercle KITA, Région KAYES
MALI - Juin 2011

RAPPORT FINAL

Jose Luis Álvarez Morán


joseluis.alvarez@urjc.es
Remerciements
Nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de cette
enquête, et plus particulièrement :

• L’INSTAT avec la collaboration du M Zima.


• Les autorités administratives, en particulier le Préfet de Kokofata et les Maires de
Koulou et Kokofata.
• Les chefs des villages enquêtés, pour leur accueil et leur précieuse collaboration.
• Les organismes AECID et Gobierno de Navarra pour leur appui financier.
• Le Centre de Santé de Kita pour la collaboration de Salimata Keita point focal
nutrition du CSRéf et responsable de l’URENI.
• Le service logistique de la base d’ACF à Kita et l’ensemble du personnel de la base de
Kita et la mission de Bamako pour leur accueil, leur soutien et leurs conseils.
• Un chaud remerciement à M. Saidou Magagi expert SMART de l’UNICEF et enfin au Dr
Diarra du système d’alerte précoce (SAP) pour leur soutien.

Une motion spéciale de remerciement aux équipes d’enquêteurs qui n’ont jamais manqué
de courage ni de motivation, malgré des conditions géographiques difficiles, ainsi qu’aux
chauffeurs.

Photo 1. Enfants dans le village de Koulou Balea.


Résumé
Action Contre la Faim–Espagne (ACF–E) intervient au Mali depuis 1996 principalement dans les
régions du Nord du pays (régions de Gao et Kidal) et, plus récemment, depuis 2007 dans la
région de Kayes à travers la mise en œuvre d’un projet financé par la Coopération Espagnole
AECID intitulé Programme d’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans le
cercle de Kita.

En 2007 et en 2010 des enquêtes à méthodologie SMART ont été réalisées dans les communes
de Gadougou I et II. En ce sens et dans l’optique de connaitre les taux de malnutrition de nos
deux nouvelles communes d’intervention depuis septembre 2010, soit Koulou et Kokofata,
une nouvelle enquête a été réalisée.

L’objectif principal de cette enquête est d’évaluer la prévalence de la malnutrition aiguë


chez les enfants de 6 à 59 mois et le taux de mortalité rétrospective de la population sur
environ 3 mois dans les communes de Kokofata et Koulou pendant le mois de Juin 2011, afin
de connaître la situation nutritionnelle dans la zone d’intervention d’ACF-E. Aussi comme
objectifs supplémentaires: mesurer la couverture vaccinale de la rougeole et mesurer les
autres indicateurs des causes sous-jacentes de la malnutrition (allaitement exclusif, nombre
de repas par jour, diarrhée et couverture des centres nutritionnels).

SMART est une méthodologie qui permet réaliser d’une façon standard les enquêtes
anthropométriques. La méthodologie SMART retenue est adaptée au contexte Malien et il
s'agit d'une enquête transversale rapide, standardisée et simplifiée avec saisie des données
sur le terrain. En raison de l’importance de la population à étudier et de sa dispersion
géographique, il a été décidé d’effectuer un sondage en grappes. L’échantillon fut calculé à
l’aide du logiciel ENA DELTA POUR SMART (avec la version la plus récente disponible au
moment de l’enquête soit mai 2011) à partir des donnés de population et épidémiologiques
facilitées par l'INSTAT (Institut National de Statistique).

Une fois connu le nombre des grappes, elles furent réparties de façon aléatoire et
proportionnelle à la population entre les villages des deux communes. Les villages sont
considérés comme la plus petite unité géographique disponible.

Les principaux résultats sont montrés dans le tableau suivant.

Tableau 1 Taux de malnutrition selon les standards OMS et en excluant les flags SMART
Indicateur Résultat
(n) = 730
(I.C. 95%)
Prévalence de malnutrition aiguë globale (65) 9,0 %

(6,9-11,7)
Prévalence de malnutrition aiguë modérée (48) 6,7 %

(4,7-9,3)
Prévalence de malnutrition aiguë sévère (17) 2,4 %

(1,0 - 3,9)
Taux de mortalité pour la population 0,37 (0,19-0,72)
globale (dernier 3 mois)
(pour 10,000 pers. /jour)
Taux de mortalité pour les moins de 5 ans 0,74 (0,33-1,64)
(pour 10 000 pers. ⁄jour)
Couverture vaccinale contre la rougeole Confirmée par carte
pour les enfants de 9 à 59 mois 13,6%
Confirmée sans carte
40,6%
Diarrhées dans les 2 semaines précédant 32%
La prévalence de malnutrition aiguë globale (MAG) retrouvée, 9,0% en z-score selon les
standards OMS, montre une situation nutritionnelle (GAM inférieur à 10%) acceptable.. Une
différence statistiquement significative a été trouvée entre les enfants de moins de 30 mois
et les plus grands, résultats caractéristiques de la situation épidémiologique du Mali. C'est
chez les enfants de 6-29 que la situation est plus alarmante avec un MAG de 12,4% est une
MAS de 4,0%.

Le Mali compte classiquement peu de cas de Kwashiorkor, et cela s’est vérifié dans cette
enquête avec une prévalence des œdèmes très bas avec un cas recensé dans tout
l’échantillon enquêté. La couverture vaccinale confirmée par carte au sein des enfants entre
9 et 59 mois enquêtés était très basse, de 13,6. Les taux de mortalité des enfants de moins
de 5 ans : 0,63/10.000 pers./jour et de la population globale : 0,43/10.000 pers./jour trouvés
dans cette enquête sont inférieurs aux seuils d’alerte, selon les seuils de mortalité de
l’ACC/SCN5.

D’une manière générale, dans les communes de Kokofata et Koulou, cercle de Kita et zone
d’intervention d’ACF-E, la situation nutritionnelle est préoccupante, notamment la
prévalence de malnutrition trouvée chez les enfants de 6 à 29 mois. Le taux de vaccination
confirmée par carte est inférieur aux critères de l’OMS.

Compte tenu des résultats de la présente enquête, les actions à considérer sont :

• La mise en place d’un système de surveillance nutritionnelle sur les deux communes

• La prise en charge des enfants modérément malnutris dans les CSCom et la référence des
enfants sévèrement malnutris vers l’unité de nutrition du CSRef de Kita,

• Renforcement des formations sur la prise en charge de la malnutrition aiguë pour les
professionnels de la santé au niveau des CSCom

• continuer a appuyer la prise en charge des enfants sévèrement malnutris au niveau du


CSRef de Kita et faciliter une prise en charge totalement gratuit pour les enfants malnutris
sévères et pour l’accompagnateur durant son séjour à l’hôpital.

• Améliorer la couverture vaccinal contre la Rougeole, en renforçant les campagnes national


au niveau local.

• Éducation et sensibilisation de la communauté et du personnel sanitaire sur l’usage des


carnets de santé et cartes des vaccinations, dans lesquelles doit venir la date de naissance de
l’enfant, la vaccines reçus et la date, prénom de l’enfant et de leur mère, village etc.

• La sensibilisation des populations à l’importance de se diriger au CSCom pour tout problème


de santé ainsi que pour le suivi des enfants

• L'introduction des standards d'OMS avant le fin de 2011 pour la classification des enfants
malnourris cars les standards NCHS "oublient" beaucoup des cas sévères. Cette
recommandation est aussi programmée par la Division Nut du DNS a niveau national.
Sommaire
Résumé............................................................................................................................ 3
Abréviations................................................................................................................... 6
1. Introduction ........................................................................................................... 7
1.1. Caractéristiques générales ........................................................................ 7
1.2. Contexte de l'enquête ................................................................................ 7
1.3. Situation géographique (voire annexe 1)............................................... 8
1.3.1. Kokofata (carte sur annexe 2)............................................................. 9
1.3.2. Koulou (carte sur annexe 3)................................................................. 9
1.4. Population, activités économiques et services .................................... 9
2. Objectifs ............................................................................................................... 12
2.1. Objectif principal ....................................................................................... 12
2.2. Objectifs spécifiques ................................................................................. 12
3. Méthodologie3...................................................................................................... 13
3.1. Approche général ....................................................................................... 13
3.2. Taille de l'échantillon................................................................................ 13
3.3. Sondage......................................................................................................... 14
3.4. Sélection des enfants ................................................................................ 16
3.6. Questionnaire.............................................................................................. 17
3.6.1. Données anthropométriques.............................................................. 17
3.6.2. Questionnaire de mortalité................................................................ 18
3.7. Considérations éthique ............................................................................. 18
3.8. Analyse: indicateurs et valeurs seuils utilisées .................................. 19
3.8.1. Indice Poids/Taille : EMACIATION..................................................... 19
3.8.2. Indice Taille/Age : RETARD DE CROISSANCE................................... 19
3.8.3. Indice Poids Age : INSUFFISANCE PONDERALE ................................ 19
3.8.4. Couverture vaccinale de la rougeole ............................................... 19
3.8.5. Taux de mortalité................................................................................ 20
4. Résultats ............................................................................................................... 21
4.1. Description de l’échantillon enquêté ................................................... 21
4.2. Malnutrition aiguë ...................................................................................... 21
4.3. Malnutrition chronique ............................................................................. 24
4.4. Périmètre Brachial ..................................................................................... 26
4.5. Mortalité ....................................................................................................... 27
4.6. Couverture vaccinale contre la rougeole............................................. 28
4.7. Diarrhée........................................................................................................ 28
4.8. Continuation de l'allaitement exclusif après les 6ème mois........... 30
4.9. Nombre de repas ........................................................................................ 30
4.10. Couverture des centres nutritionnels............................................... 31
5. Discussion ............................................................................................................. 32
5.1. Déroulement de l’enquête....................................................................... 32
5.2. Limites de l’enquête ................................................................................. 32
5.3. Situation Nutritionnelle ............................................................................ 34
5.4. Mortalité ....................................................................................................... 36
5.5. Questions complémentaires .................................................................... 37
5.6. Conclussions................................................................................................. 40
6. Recommandations .............................................................................................. 42
7. Références ........................................................................................................... 45
Abréviations

ACF-E Action Contre la Faim – Espagne


AECID Agence Espagnole de Coopération Internationale et Développement
CAP Connaissances, Aptitudes et Pratiques
CSCom Centre de Santé Communautaire
CSRef Centre de Santé de Référence
DNSI Direction National d’Information Statistique
EDSM-III Enquête Démographique et de Santé du Mali, 2001
ENA Emergency Nutrition Assessment www.nutrisurvey.de/ena/ena.html
EPI Extended Program for Inmunization
IC Intervalle de Confiance
INSTAT Institut National de Statistique
MSP Ministère de la Santé Publique
MAG Malnutrition Aiguë Globale
MAM Malnutrition Aiguë Modéré
MAS Malnutrition Aiguë Sévère
MISARK Mission d’identification de Sécurité Alimentaire sur la région de Kayes 2006
MM Enfant malnutri modéré
MS Enfant malnutri sévère
NCHS National Center for Health Statistics
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONG Organisation Non Gouvernementale
PAM Programme alimentaire mondial
PDRIK Plan développement rural intégré de Kita
PB Périmètre Brachial
PEM Points d’eau modernes
P/T Poids/Taille
P/A Poids/Age
T/A Taille/Age
RM Enfant en risqué de malnutrition
DS Déviation Standard
SMART Standardized Monitoring and Assessment of Relief and Transition
SOSKBK ONG Malienne qui a fait l’introduction de la culture du coton
SRO Solution de réhydratation par voie orale
TM Taux de Mortalité
TMB Taux de Mortalité Brut
TMM5 Taux de Mortalité des Moins de 5 ans
UNICEF Fonds des Nation Unis pour l’Enfance
UNIMIX Farine enrichie
USAID Agence des Etats Unis pour le développement international
1. Introduction

1.1. Caractéristiques générales

Le Mali, avec ses 1.240.000 kilomètres carrés, est le plus vaste état d'Afrique de l'ouest après
le Niger. Avec 14.159.904 habitants en juillet 2011,1 il est enclavé à l’intérieur de l’Afrique
occidentale entre le tropique du cancer et l'équateur. Il est traversé par deux grands fleuves:
le Sénégal et le Niger. La plus grande part de la population vit en zone rurale. La densité,
très variable, passe de 90 hab/km² dans le delta central du Niger à moins de 5 hab/km² dans
la région saharienne du nord. Le pays possède des frontières communes avec la Mauritanie,
l'Algérie, le Niger, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Sénégal. La capitale est
Bamako, les villes principales sont : Kayes, Ségou, Mopti, Sikasso, Koulikoro, Kidal, Gao,
Tombouctou.

La population du Mali avoisine les 14 millions d’habitants, est divisée en plusieurs ethnies. Les
peuples nomades et semi sédentaires se trouvent au nord. Plus au sud, on trouve les
bambaras (28%) qui représentent le groupe majoritaire, autour de la capitale Bamako, ainsi
que les malinkés qui leur sont apparentés et les soninkés, les peuls, les sénoufos, les bwas,
les bozos, les dogons et les songhais.

Le Mali vit dans une situation d’insécurité alimentaire chronique et de vulnérabilité


généralisée, principalement structurelle. Cette situation est liée à la pauvreté endémique, au
caractère rudimentaire des systèmes de production, à l’insuffisance des aménagements dans
le secteur de ’agriculture, de l’élevage et de la pêche. A cela s’ajoute une vulnérabilité liée
aux aléas climatiques qui occasionnent des crises alimentaires conjoncturelles récurrentes.

Le pays possède trois zones climatiques:

• les deux tiers nord du pays, entièrement désertiques, appartiennent au Sahara méridional
avec des précipitations annuelles inférieures à 127 mm. Cette région est traversée par des
nomades avec leurs troupeaux.

• le centre: la région sahélienne, relativement sèche, est couverte de steppe remplacée


progressivement vers le sud par la savane. La vallée du Niger est cultivée grâce à certains
travaux de mise en valeur.

• la région soudanaise est une zone avec des précipitations de 1 400 mm par an et des
températures moyennes comprises entre 24 et 32 °C. Elle est, dans sa partie nord, de savane
devenant de plus en plus dense et se transformant progressivement en forêt vers le sud.

C'est dans cette dernière zone que se situent les communes de Kokofata et Koulou.

1.2. Contexte de l'enquête

Action Contre la Faim intervient au Mali depuis 1996 principalement dans les régions du Nord
du pays et, plus récemment, depuis 2007 dans la région de Kayes. La première phase de ce
projet (2007–2010) a été menée dans deux communes du cercle de Kita: Gadougou I et
Gadougou II. La deuxième phase de ce projet (2010–2014) est en cours de démarrage. Elle
s’étend à deux nouvelles communes du cercle de Kita: Koulou et Kokofata et intègre le
développement d’un nouveau domaine d’action centré autour de la santé et de la nutrition.
Afin de permettre aux acteurs de bénéficier d’une meilleure connaissance de la zone et des
causes des principales difficultés rencontrées par les populations, le projet a proposé et mis
en œuvre un certain nombre de travaux d’étude. En ce sens et dans l’optique de connaitre
les taux de malnutrition et mortalité de nos deux nouvelles communes, soit Koulou et
Kokofata, nous avons réalisé une enquête anthropométrique et de mortalité à méthodologie
SMART.
Les recommandations de cette enquête visent à orienter les lignes générales qui permettront
à ACF travailler sur un programme de santé centré à la nutrition et des activités de
sensibilisation pour promouvoir un changement de comportements en matière d’alimentation,
spécialement du nourrisson et du jeune enfant, et en matière d'accès au système sanitaire
dans la zone.

1.3. Situation géographique (voire annexe 1)

Les communes de Koulou et Kokofata se situent dans la partie plus sud-ouest du cercle de
Kita, région de Kayes. Elles sont limitées par la fleuve Bafing à l'ouest, la Guinée au sud et les
communes de Gadougou I et Gadougou II à l'est.

Les deux communes jouissent d’un climat en transition entre le équatoriale et la savane
avec une végétation très dense et quelques prairies ouverts. Deux saisons se partagent
l’année: la saison des pluies de Juin à Octobre, la saison sèche de Novembre à Mai avec deux
variantes: une saison froide de Novembre à Février et une saison chaude de Février à Mai.

Les principales activités économiques sont l’agriculture (principalement le coton, suivi de


l’arachide, le sorgho et le maïs), et l’élevage (sédentaire autour des concessions et
transhumant). La pêche est pratiquée au niveau des fleuves surtout au Bafing (la fleuve Noir
en Bambara a cause des pierres dans son bord) et au Kambaya –Bani.

Photo 2 Le fleuve Bafing près de sitanikoto, Kokofata.

Les types de sols sont: sols sableux, sablo-limoneux, avec peu ou sans graviers, terre
gravillonnaire ou terre de colline, sol du plateau ou sol sur la cuirasse latéritique et sol
argileux.

La végétation est variée et très dense aux alentours des cours d'eau. L’abondance des
pâturages et est dominé par l’élevage des bovins et ovins. La forêt est dominée par une
galerie le long des berges des cours d’eaux avec trois types de savane:
o La savane boisée
o La savane arborée
o La savane arborée et boisée.

Les arbres typiques du milieu sont : Bambou, Guénou, Soh, Cailcédra, woro, Sana, Lingué,
Karité etc. Les herbes typiques sont : Yayalen, Waka, Koloh etc.
1.3.1. Kokofata (carte sur annexe 2)

Située dans la partie Ouest du cercle de Kita (60km). La commune de Kokofata est limitée au
Nord par les communes de Tambaga et de Bougaribaya, à l’Est par la colline appelée
Konlokonro ou Kékérékourou et la commune de Gadougou I, en fin à l’Ouest par le fleuve
Bafing (frontière naturelle entre le cercle de Kita et le cercle de Kéniéba).

Les routes sont bonnes et praticables à tout moment de l’année. Cependant, l’existence de
quelques ruisseaux importants posent très souvent des problèmes d’accessibilité en période
de pluies (spécialement autour du Bafing Makana et de Soukoutaling). Une route goudronnée
connecte le chef lieu de commune avec Kita et avec le Bafing où un pont est en train d’être
construit et permettra de continuer la route jusqu'au Sénégal. De Kokofata partent 2 routes
qui mènent jusqu'à Koulou: la première passe par Sagabary: elle est longue mais bonne, quant
à la deuxième, elle est plus courte mais se trouve en mauvaises conditions.

Quant aux moyens de communication, elles se résument au réseau téléphonique (Orange Mali)
qui reste autour du chef lieu de Kokofata et à une radio locale. Les marchés principaux sont à
Kokofata le dimanche et à Sitanikoto le lundi.

1.3.2. Koulou (carte sur annexe 3)

Située à environ 170km de Kita. La commune de Koulou est composée de 10 villages dont le
chef lieu est Baléa. Elle se situe en bordure de la frontière guinéenne. Limitée à l’Est par la
commune de Gadougou II, au Nord par la commune de Gadougou I, au Nord Ouest par celle de
Kokofata, à l’Ouest par le fleuve Bafing et au sud par le fleuve Kambaya –Bani servant de
ligne Frontière entre la République du Mali et la République de Guinée.

Le problème majeur de la commune se situe dans le domaine de la communication. Les


routes et les pistes sont difficilement praticables: pas de routes goudronnées, pas de pistes
pour accéder facilement aux villages de la commune. Pas de moyens de communication
(communication satellitaire (RAC), téléphone, ou radio).

La forêt de Koulou est dense à cause de son extension, de la quantité d’arbres et de sa


diversité biologique et là-bas se cachent des animaux sauvages d’espèces différentes:
principalement biches, singes et phacochères et parfois même des lions, hippopotames et
crocodiles.

Il y a un centre de santé à Koulou Balea et un autre à Kabelea (ce dernier en train de


démarrer) et des marchés à Balea (samedi) et Kabelea (Jeudi).

1.4. Population, activités économiques et services

La population de Kokofata et Koulou est de 32.628 habitants selon le recensement du 2009.


Cette population se trouve dispersée par les deux communes, entre les villages et les
hameaux. La densité de population dans le cercle de Kita est de 9,39 habit/Km². L’ethnie
dominante est la Malinké avec une minorité de Peulh et de Bambara. La population est à très
large majorité sédentaire. La religion principale est l’Islam, mais il y a aussi un grand groupe
de catholiques. Dans la brousse, l’animisme est très présent aussi. La migration commence à
devenir un phénomène de plus en plus courant dans la zone. Cette migration débute par un
exode rural vers les villes de Kita et de Kayes. Dans certains cas, après avoir réuni l’argent
nécessaire, le voyage peut continuer vers l’Europe, surtout vers l’Espagne.

Les principales activités économiques de la population sont l’agriculture, le maraîchage, et


l’élevage; habituels dans les populations traditionnelles malinkés.

Les productions agricoles les plus importantes sont le coton, la culture du sorgho, du maïs et
la culture de l’arachide. Les zones de bas fonds, minoritaires, sont utilisées pour la culture de
riz et de maraîchage. Le maraîchage est pratiqué individuellement avec des contraintes d’eau
de surface temporaires et des puits qui tarissent ce qui oblige à un arrêt des travaux
maraîchères vers le mois de janvier. Le maraîchage comprend la culture des tomates, patates
douces, pommes de terre, oignons, choux, piments, melons, concombres et aubergines, etc.

Le cercle de Kita a longtemps été considéré comme le grenier de l'arachide. Mais depuis les
années 80, cette zone a subi les effets de la crise arachidière. La production est tombée à son
plus bas niveau vers les années 1992-1993 entraînant un appauvrissement de la population.
C'est ainsi que la culture du coton fut introduite en 1992 par SOS KBK, une ONG Malienne.2
Les résultats prometteurs de la culture cotonnière ont créé un engouement chez les
producteurs qui ont alors fait des démarches auprès du gouvernement malien.

Les ressources forestières sont encore importantes (bois d’œuvre, karité, rôniers, miel,
pâturages importants). Le manque de diversification alimentaire vient du fait de la
production assez rare de contre saison dans les zones du sud, plus préoccupés par la
production de culture de rente que par la production des produits alimentaires. La période de
soudure est plus large donc comprend cinq mois de l’année (Tableau 2), entre mai et
septembre.

Tableau 2 Les travaux se décomposent suivant le calendrier suivant

La gestion des ressources pastorales est très difficile avec des tensions nombreuses entre agro
éleveurs sédentaires et éleveurs transhumants. L’élevage sédentaire est pratiqué par plus de
50% des éleveurs avec principalement quelques bovins, des caprins et des ovins. Les
communes accueillent de Janvier à Juin les transhumants des zones du Nord de la région.

Il y a d’autres sources de richesses comme le fer dans la zone et des possibles gisements
d’uranium, diamants, phosphate et bauxite.

Il existe un conflit entre les communes de Gadougou I et Koulou, en ce qui concerne une
bande de terrain de 13 Kms de large situé à l’est de la commune de Koulou et frontalière à
l’est par Gadougou II et au sud par la Guinée. Cette bande de terre ne contient aucun village,
mais des potentialités en minerai de fer.
L’accès à la santé est limité et difficile d’un point de vue géographique. Le taux de
couverture recommandé est un CSCom pour 5000 habitants. Ainsi, l’aire de Koulou couvre
trois fois cette recommandation mais le nouveau centre à Kabelea améliorera la situation.
Mais il faut tenir compte de l’enclavement et manque d’accès du plus part des villages au
chef lieu de commune qui sont éloignés des structures de santé. La difficulté d’accès aux
soins est toujours une problématique importante.

On trouve dans les communes plusieurs écoles de 1er cycle. Néanmoins le principal problème
est le manque de personnel enseignant et de salles de classe (un nombre important d’élèves
par classe) pour assurer une bonne prise en charge des élèves.

La collecte d’eau pour la consommation des puits cimentés et/ou des pompes n’est pas
encore une pratique très répandue. Dans la commune de Koulou, le 25% des femmes recueille
l’eau dans les ruisseaux ou dans les mares pendant la saison sèche (27% en saison de pluies).
35% des femmes à Kokofata et 32 % à Koulou utilisent les puits traditionnels du village.7

Le traitement de l’eau pour consommation a une couverture moyenne de 38% à Kokofata et


30% à Koulou. Le transport de l’eau se fait en en récipients fermés seulement dans un
pourcentage très bas des cas (entre 9% et 15%).

Au niveau du stockage des aliments, il faut noter qu’ils sont bien rangés avant la préparation
mais une fois cuits, les aliments sont laissés sur une marmite à portée des animaux

Les latrines sont utilisées pour l’hygiène personnelle avec une couverture à Kokofata de 65%.
Les latrines sont en bon état, et en dehors de la maison, mais il n’y a pas de latrines dans
tous les villages et hameaux.7

Figure 1 Gestion des selles, urines et ordures ménagères

Source: Enquête CAP, novembre 2010

Dans la plupart des maisons, il n’existe aucun système de drainage pour amener les eaux
usées loin de l’habitation. En faite, ces eaux sont déversées autour de la maison, du même
que les ordures ménagères et forment des tas de poubelle autour de la maison avec le risque
conséquent d’infection.
2. Objectifs
2.1. Objectif principal

L’objectif principal de cette enquête est d’évaluer la prévalence de la malnutrition aiguë


chez les enfants de 6 à 59 mois et le taux de mortalité rétrospective de la population sur les
derniers 3 mois, dans les communes de Kokofata et Koulou (KAYES). Cette enquête a eu lieu
pendant le mois de Juin 2011, afin de connaître la situation nutritionnelle dans la zone
d’intervention d’ACF-E. Les résultats de cette enquête permettront aussi de faire une relative
comparaison avec les résultats de l’enquête réalisée à Gadougou I et II en 2007 et 2010 ainsi
qu’avec l’enquête nationale en cours de réalisation dans la même période.

2.2. Objectifs spécifiques

1. Évaluer le taux de malnutrition aigue chez les enfants âgés de 6 à 59 mois


2. Évaluer le taux de mortalité rétrospective des enfants de 0 à 5 ans et de la population
générale.
3. Mesurer la couverture vaccinale à rougeole
4. Mesurer les autres indicateurs des causes sous-jacentes de la malnutrition
4.1 allaitement exclusif
4.2 nombre de repas par jour
4.3 diarrhée (dans les 2 semaines précédant l’enquête ??)
4.4 couverture des centres de santé pour la prise en charge de la malnutrition
aigue
3. Méthodologie3
3.1. Approche général

La méthodologie SMART retenue est adapté au contexte Malien. Il s'agit d'une enquête
transversale rapide, standardisée et simplifiée avec saisie des données sur le terrain. En
raison de l’importance de la population à étudier et de sa dispersion géographique, il a été
décidé d’effectuer un sondage en grappes. Cette enquête fait partie de l’établissement d’une
ligne de base en vue d’identifier la valeur des indicateurs qui vont être suivis tout au long de
ce Convenio. La Méthodologie à été validé pour l'INSTAT avec l'obtention d’un visa statistique.
(voir annexe 5)

3.2. Taille de l'échantillon

Les calculs ont été faits pour l’enquête anthropométrique et pour l’enquête de mortalité par
le logiciel ENA à partir des suppositions suivantes:

Tableau 3. Paramètres utilisés pour calculer la taille de l'échantillon


PARAMETRES ESTIMATION JUSTIFICATION
Enquête Prévalence 7% En espérant que la situation nutritionnelle soit
Anthropo attendue la même que dans les communes de Gadougou I
métrique et II où la prévalence en Août 2010 était du 7%
lors d'un enquête SMART.
Précision 2,5% Recommandation SMART en fonction de la
souhaitée prévalence attendue.
Effet de 1,86 Selon les recommandations de l'INSTAT
grappe
Taille moyen 18 D'après les dernières enquêtes à Gadougou
des ménages
Population 25% Les chiffres du recensement national de 1998
des enfants
de <5 ans
Enquête Taux de 0,45 pour D'après les dernières enquêtes à Gadougou
mortalité mortalité 10000/jour
attendu
Précision 0,3% Recommandation SMART en fonction du taux de
souhaitée mortalité attendu
Période de 90 jours Déterminé à partir de la Journée de la Femme
rappel (8 mars) et jusqu’à la moitié du période de
l’enquête. Environ 3 mois
Non réponse 5% D'après les dernières enquêtes à Gadougou
attendu

Le calcul de l’échantillon final (nombre de ménages) fut supérieur pour la partie de mortalité
que pour la partie concernant la anthropométrie et nutrition. Comme la différence était très
petite, le calcul de la taille d’échantillon final a été basé sur l’enquête de mortalité.
L’échantillon final en nombre de ménages a donc été de 253.

Selon la méthodologie SMART, le nombre de grappes dépend du nombre de ménages


nécessaires et du nombre de ménages qu'une équipe d'enquêteurs peut visiter dans une
journée (SMART recommandant de faire une grappe par journée et par équipe). On a estimé
qu'une équipe (composée de trois personnes) pouvait mesurer entre 20 et 30 enfants par jour
pour assurer une bonne qualité des données, en tenant en compte les caractéristiques du
terrain et des équipes et en se basant sur une journée de travail de 6 heures (excluant le
temps de voyage pour accéder aux villages et le temps pour les pauses). La complexité des
familles trouvées pendant l’enquête: familles polygamiques, grand nombre d’enfants, grand
nombre de personnes dans la même famille, le nombre déplacements entre eux, décès et
naissances, nous a obligé à prendre la décision d'avoir un nombre limité de ménages par
grappe: donc 6 par grappe (et par jour et par équipe).

Puisque la taille estimée nécessaire de l'échantillon final est de 253 ménages et chaque
grappe doit contenir 6 ménages, nous avons eu à faire 43 grappes dans notre enquête. Avec 4
équipes d'enquêteurs ceci nous a amené à estimer à 11 jours le travail de terrain pour
collecter les données. (voir chronogramme en annexe 4)

3.3. Sondage

Une fois connu le nombre des grappes, elles ont été reparties de façon aléatoire et
proportionnelle à la population entre les villages des deux communes. Les villages sont
considérés comme la plus petite unité géographique disponible. D’après les recommandations
de SMART: si le village n’a pas assez de ménages (moins que le nombre de ménages requis
pour constituer une grappe), il devait être combiné avec le village le plus proche avant le
tirage des grappes. Pour les villages les plus populeux, une segmentation a été réalisée.

Les chiffres de population ont été obtenues à partir du recensement national plus récent qui
date de 2009 et corrigé avec un taux d'accroissement annuel conseillé par L'INSTAT pour le
cercle de Kita: 3,3%

Tableau 4 Population de chaque village des deux communes


village population
KOKOFATA KOKOFATA 4987
BAFING MAKANA 1300
BILIKO 1325
DALAMA 1537
DIBA 386
DJIGUIYA 1241
FANGALAKOUTA 1861
KABELANDI 51
KANBELANDING 1244
KASSADALA 168
KOBA 911
KOGNOUMAYA 1141
KOLOGHO 802
KOUMAKIRE 2242
MAKANA 1083
MARIMBILIA 942
SITANIKOTO 1540
SOUKOUTALING 809
KOULOU BALIA 3344
BALANDOUGOU 551
BENDOUGOU 1366
GOUDAMIA 659
KABELEA 502
KANBAYA 322
KOURAGUE 1115
KRIKANIA 1747
LABANTA 717
MATIRA 924
Total 34.817

La population de Kabelendi fut inclue avec Kabelanding pour le tirage des grappes.
Le tirage de grappes (première niveau de sondage) à été réalisé avec le logiciel ENA avec les
résultats suivants:

Tableau 5 Sélection des grappes


Village Population Grappe
KOKOFATA 4987 1,2,3,4,5,6,7
BAFING MAKANA 1300 8,9
BILIKO 1325 10,11
DALAMA 1537 12,13
DIBA 386 14
DJIGUIYA 1241 RC
FANGALAKOUTA 1861 15,16,17
KANBELANDING 1295 18,19
KASSADALA 168
KOBA 911 20
KOGNOUMAYA 1141 RC,RC
KOLOGHO 802 21
KOUMAKIRE 2242 22,23,24
MAKANA 1083 RC
MARIMBILIA 942 25,26
SITANIKOTO 1540 27,28
SOUKOUTALING 809 29
BALIA 3344 30,31,32,33,34
BALANDOUGOU 551
BENDOUGOU 1366 35,RC
GOUDAMIA 659 36
KABELEA 502 37
KANBAYA 322
KOURAGUE 1115 38,39
KRIKANIA 1747 40,41
LABANTA 717 42
MATIRA 924 43

Les grappes furent programmées dans le calendrier de l'enquête selon l’accessibilité aux
villages (voir annexe 4). Toutes les grappes furent réalisées sans grandes difficultés à
l'exception de la grappe 41 (Village: Krikania, Hameaux: Solonkoto) a cause de la grande
quantité de boue qui a fait que la voiture s'est enfoncée plusieurs fois ce qui a rendu l'accès
au hameau impossible. Comme le nombre des grappes non réalisés à été inferieur à 10%
aucune grappe de remplacement n’à été réalisé (comme recommandé par le groupe d‘experts
de SMART: TAG SMART).

Le deuxième niveau de sondage a consisté à une segmentation proportionnel à la population


de chaque village quand il y avait plusieurs grappes dans le même village ou quand le village
possédait des hameaux éloignées (presque tous les cas, voir annexe 1). Le données de
populations des hameaux et de différents quartiers des villages furent obtenues sur place,
dans les mairies ou à partir des chefs de village.

Le troisième niveau de sondage a consisté à choisir de manière aléatoire les ménages à


enquêter dans chaque grappe.

La méthode pour sélectionner les ménages dans chaque grappe a été la suivante:

1. Aléatoire simple quand le numéro des ménages d'un village ou hameaux était inferieur
à 30 et les maisons n’étaient pas trop éloignées.
2. EPI modifié selon les dernières recommandations SMART quand les maisons étaient
très éloignées ou il y avait plus de 30 ménages dans le village. Les instructions
données aux équipes d’enquêteurs étaient les suivantes:

a. Dans chaque grappe, allez au centre et choisissez une direction au hasard en


tournant un stylo ou tout autre objet pointu.
b. Marchez en ligne droite jusqu’à la limite de la grappe.
c. Tournez le stylo ou l’objet pointu à nouveau.
d. Marchez dans la direction indiquée par le stylo, en comptant le nombre de
maisons sur votre chemin (des deux côtés, droit et gauche): N (par exemple 10).
e. Choisir un chiffre au hasard entre 1 et N (par exemple entre 1 et 10, disons 7).
f. Ceci est la première maison.
g. Continuer à la maison suivante, sur la droite, jusqu’à ce que la grappe soit
complétée.

Le « ménage » a été défini par les membres d’une même communauté:


> Qui mettent en commun tout ou une partie de leurs ressources et
> Qui mangent le repas préparé sur un même feu

3.4. Sélection des enfants

Au sein de chaque ménage, seuls les enfants âgés de 6 à 59 mois ont été mesurés (enfants
nés entre juillet 2006 et décembre 2010). En raison de la difficulté rencontrée pour obtenir
un âge vérifiable par des documents officiels un calendrier des événements locaux a été
utilisé. (Voir annexe 6).

Dans les ménages polygames, tous les enfants ont été pris en compte même si nés d’une mère
différente.

Cas particuliers :

- Pour un ménage sans enfant de 6 à 59 mois, seul le questionnaire de mortalité a été


administré.
- En cas d’absence du ménage, il a été revisité à la fin de la journée puis exclu de l’enquête
si le ménage était toujours absent.
- Les enfants handicapés ont été inclus dans l’enquête. Si une difformité physique empêchait
la prise de la taille ou du poids, on notais données manquantes sur le questionnaire. 3
enfants on été classifiées d'accord a ça et 2 on été exclus finalement pour les flags.
- Quand dans la dernière maison, il y avait plus d’enfants de 6 mois à 59 mois que nécessaire
pour compléter la grappe, tous les enfants ont été mesurés.
- Quand après avoir visité toutes les maisons d’un village, la grappe n’a pas été complétée,
elle a été achevée dans le village ou hameau le plus proche suivant la même méthodologie
de sélection des ménages.

3.5. Formation et supervision d'équipes

Chaque équipe était composée de trois personnes: 1 Superviseur et 2 enquêteurs. Les équipes
ont reçu une formation théorique et pratique de 4 jours (voir agenda annexe 7) dispensée
par :

* Jose Luis Álvarez Morán MD PhD - Responsable de l’enquête, ACF-Espagne.

Outre les parties théoriques dispensées (guide des enquêteurs), la formation a inclu une
session pratique de prise des mesures anthropométriques avec un test de standardisation,
ainsi que la réalisation d’une grappe test dans un village proche à Kita (pré-enquête)

Les équipes ont été supervisées en continu par le responsable d’enquête et par le
collaborateur désigné par le CSRef de Kita.
Les 3 personnes composant les équipes avaient des tâches prédéterminées dont :

1 superviseur :

* En charge du déroulement de l’enquête.


* S’assure que tout le matériel est disponible et fonctionnel.
*Introduit l’équipe au chef de village et à la famille avec une méthode d’approche appropriée.
(fait signer ou présente un consentement partie éthique)
* Responsable de la sélection des maisons/ménages.
* Responsable de remplir le questionnaire de mortalité.
* Responsable de remplir le questionnaire anthropométrique.
* S’assure de la bonne prise des mesures et collecte des données.
* Confirme les cas d’œdèmes diagnostiqués.
* Êst en contact avec le responsable de l’enquête.
* Détermine si la vaccination de la rougeole est reçue par l’enfant.
* Responsable de déterminer l’âge des enfants éligibles.
* Etabli le rapport poids taille et voir si une référence est nécessaire.
* Responsable de remplir les coupons de référence et l’expliquer à la mère.
* Responsable d’appeler le responsable de l’enquête dans les cas ou un enfant malnutris
sévère est identifié
* S’assure de l’archivage des questionnaires.
* Remercie le chef de village et la famille pour leur coopération après que toutes les données
aient été collectées.
* Avant de quitter le village, s’assure que tous les questionnaires ont été bien remplis.

2 enquêteurs mesureurs :

* S’assurent que tout le matériel soit présent au début et à la fin de la journée.


* Respectent et parlent avec respect aux enfants.
* Demandent la carte de vaccination aux mères.
* Pèsent et mesurent les enfants éligibles en respectant la procédure standard.
* Evaluent la présence d’œdèmes nutritionnels (c’est-à-dire œdèmes bilatéraux).
* S’assurent du bon fonctionnement du matériel : faire un contrôle journalier.
* Prennent soin du matériel de mesure mis à disposition.

3.6. Questionnaire

Les données suivantes ont été collectées auprès de chaque ménage sur un support papier
avec l’aide des questionnaires appropriés (annexe 8) et ont été introduites dans le logiciel
ENA DELTA à la fin de chaque journée d’enquête dans des ordinateurs par les superviseurs
avec l’appui des enquêteurs.

3.6.1. Données anthropométriques

* Age: l’âge précis de l’enfant a été établis en mois, à partir, par exemple, du carnet de
santé ou de vaccination. Quand l’âge précis de l’enfant n’était pas connu par un membre de
la famille, le calendrier des événements locaux a servi de référence pour identifier l’âge le
plus précisément possible de l’enfant.

* Sexe: il a été enregistré par «M» pour masculin et par «F» pour féminin.

* Poids: l’enfant a été déshabillé et pesé avec une balance Salter. Le poids a été exprimé en
Kg, à 100g près.

* Taille: les enfants de moins de 85 cm ont été mesurés couchés, ceux de 85 cm ou plus
debout. Les mesures sont été réalisées avec une toise type UNICEF. La taille a été exprimée
en cm, au mm près.
* Périmètre brachial (PB): le PB a été mesuré au bras gauche à l’aide de la bande de SHAKIR,
à mi-hauteur entre l’épaule et le coude. Le bras était pendant et décontracté. Le PB a été
mesuré en mm. On présente nos résultats avec le valeur 115mm comme seuil pour la
malnutrition sévère cars c'est la dernière recommandation de l'OMS et le seuil utilisé pour
l'INSTAT dans ses rapports. Mais à Kita les CSRef et CSCom utilisent encore 110mm pour
classifier la malnutrition sévère et nous avons utilisé cette critère pour transférer les enfants.
Les nouveau seuils devrons se mettre en place au long de l'année.

* Œdèmes: seuls les œdèmes bilatéraux ont été considérés comme étant significatifs d’un
problème nutritionnel. On les a évalué en exerçant une pression de 3 secondes sur le dessus
du pied ; l’œdème était présent si l’empreinte du pouce restait marquée (forme du godet)
pendant une minute

* Couverture vaccinale contre la rougeole: la carte de vaccination a été demandée à la mère


ou la personne qui s’occupait de l’enfant pour connaître et certifier l’état vaccinal de
l’enfant. En cas de non présentation de la carte, on a demandé à la mère si l’enfant a été
vacciné contre la rougeole (localisation de l’injection). La réponse a été codifiée de façon
différente selon qu’il y ait eu présentation de la carte de vaccination ou non, que la mère
affirme que l’enfant était vacciné ou qu’au contraire elle ait déclaré que son enfant n’était
pas vacciné.

* Allaitement exclusif : a été considéré comme l’enfant qui mangeait exclusivement du lait
maternel. La réponse était Y =oui et N = non.

* Nombre de repas la veille : combien de fois l’enfant a pris des aliments solides pendant la
journée précédente.

* Fréquence de diarrhée : on a considéré la diarrhée comme 3 selles liquides par jour ou plus.
On a demandé si l’enfant avait eu la diarrhée dans les deux semaines précédentes l’enquête.
La réponse était codée : Y =oui et N = non.

*Couverture du centres nutritionnels: On a demandé la date de la dernière visite de l'enfant


pour être pris en charge par malnutrition aigue. Les réponses ont été encodées comme suit:
1=actuellement; 2=<3 mois;3=>3mois; 4=jamais.

3.6.2. Questionnaire de mortalité

Le questionnaire de mortalité a été administré par le superviseur de l’équipe au chef de


ménage ou à son représentant, et on a recueilli les informations suivantes ::

* Liste des personnes faisant partie ou ayant fait partie du ménage pendant la période de
rappel, en précisant le sexe et l’âge
* Nombre de personnes ayant quitté le ménage pendant la période de rappel
* Nombre de personnes ayant rejoint le ménage pendant la période de rappel
* Nombre de naissance pendant la période de rappel
* Nombre de décès pendant la période de rappel

Les enfants qui sont nés et morts dans la période de rappel ont été considérés comme un
décès.

3.7. Considérations éthique

Dans chaque ménage, les enquêteurs après les salutations d'usage, ont décliné leur identité et
exposé de façon claire et concise, l'objectif général et le procédures de la collecte afin
d'obtenir leur consentement éclairé.
3.8. Analyse: indicateurs et valeurs seuils utilisées

3.8.1. Indice Poids/Taille : EMACIATION

Pour les enfants, les pourcentages de malnutrition aiguë ont été estimés à partir des valeurs
de l’indice poids pour taille (P/T), combinées avec la présence d’œdèmes bilatéraux. L’indice
P/T compare le poids de l’enfant mesuré au poids moyen d’une population de référence pour
une taille donnée. Il est exprimé en z-score. L’expression en z-score est plus juste au niveau
statistique et permet des comparaisons entre plusieurs enquêtes. Le pourcentage de la
médiane est généralement utilisé pour identifier le nombre d’enfants éligibles dans un
programme de nutrition. L’expression en z-score inclut les enfants dans des situations de
poids et de taille plus extrêmes et souvent les prévalences de malnutrition aiguë seront plus
importants exprimés en z-score qu’en pourcentage de la médiane.

Les valeurs seuil pour les résultats exprimés en z-score sont :


- Malnutrition aiguë sévère : P-T < -3 z-score et/ou existence d’œdèmes bilatéraux
- Malnutrition aiguë globale : P-T<-2 z-score et/ou existence d’œdèmes bilatéraux

Les valeurs seuil pour les résultats exprimés en pourcentage de la médiane sont :
- Malnutrition aiguë sévère : P-T < 70% et/ou existence d’œdèmes bilatéraux
- Malnutrition aiguë globale : P-T < 80% et/ou existence d’œdèmes bilatéraux

La malnutrition aiguë modérée est obtenue en faisant la différence entre la malnutrition


aiguë globale et la malnutrition aiguë sévère.

3.8.2. Indice Taille/Age : RETARD DE CROISSANCE

Cet indice compare la taille de l'enfant à la taille moyenne d'une population de référence
pour l'âge. Les valeurs de référence utilisées sont celles du NCHS et celles d'OMS exprimées en
z-score et en % de la médiane.

Les valeurs seuils pour les résultats s’expriment en z-score et en % de la médiane:


- Malnutrition chronique sévère : T-A < -3 z-score
- Malnutrition chronique globale : T-A < -2 z-score
- Malnutrition chronique sévère : T-A < 70 % de la médiane
- Malnutrition chronique globale : T-A < 80% de la médiane

3.8.3. Indice Poids Age : INSUFFISANCE PONDERALE

Cet indice compare le poids de l'enfant au poids moyen d'une population de référence pour
l'âge. L’indice Poids Age permet de déterminer l’existence d’une insuffisance pondérale pour
un âge donné. Il est révélateur à la fois d’une malnutrition chronique et d’une malnutrition
aiguë. En effet, on peut estimer que l’indicateur Poids Age est une mesure composite de
l’indice Poids Taille et de l’indice Taille Age. C’est un indicateur recommandé pour évaluer
les changements dans l’amplitude de la malnutrition dans le temps.

Les valeurs de référence utilisées sont:


- Insuffisance pondérale sévère : P-A < -3 z-score
- Insuffisance pondérale globale : P-A < -2 z-score
- Insuffisance pondérale sévère : P-A < 70 % de la médiane
- Insuffisance pondérale globale : P-A < 80% de la médiane

3.8.4. Couverture vaccinale de la rougeole

Le taux de couverture vaccinale de la rougeole est calculé chez les enfants âgés de 9 à 59
mois, car la vaccination de la rougeole n'est pas indiquée avant le 9ème mois de vie au Mali.
3.8.5. Taux de mortalité

Le taux de mortalité est un bon indicateur de la situation sanitaire de la population dans la


zone enquêtée. Il est exprimé par 10 000 personnes vivantes et par jour.

Les références pour l’interprétation des taux de mortalité sont :

• Pour les enfants âgés de 0 à 59 mois :


- Seuil d'alerte: TM >= 2 décès pour 10.000 enfants par jour
- Seuil d'urgence: TM >= 4 décès pour 10.000 enfants par jour

• Pour la population totale :


- Seuil d’alerte: TM >= 1 décès pour 10.000 personnes par jour
- Seuil d’urgence : TM >= 2 décès pour 10.000 personnes par jour

Le traitement des données et leur analyse également ont été effectuées via le logiciel ENA
DELTA (Mai 2011). Une vérification supplémentaire des données a été menée grâce au logiciel
EXCEL et SPSS spécialement en ce qui concerne les questions complémentaires
4. Résultats

4.1. Description de l’échantillon enquêté

Au total 742 enfants âgés entre 6 et 59 mois et 257 ménages ont été inclus dans l’enquête.
Lors du calcul automatique des indices nutritionnels par le logiciel ENA, les enfants qui ont
été répertoriés comme flag SMART (12 enfants) ont été exclus de l’analyse finale.

L’échantillon utilisé pour les analyses anthropométriques principales (c.à.d. prévalence de


malnutrition aiguë) contenait alors 720 enfants: 10 enfants n'ont pas pu être mesurés.

Figure 2 Pyramide de population de l’échantillon enquêté

Le sexe ratio doit être compris entre 0,8 –1,2 dans l’enquête pour montrer que les deux sexes
sont bien représentés. Le sexe ratio des enfants enquêtés était de 1,1. La distribution de
l’échantillon selon l’âge révèle certains déséquilibres : le groupe d’âge de 54-59 mois est sous
représenté et les plus représentés sont les tranches de 6- 17 mois et de 30 - 41 d’âge.

Tableau 6 Distribution de l’échantillon selon l’âge et le sexe


Garçons Filles Total Ratio
no. % no. % no. % Garçons
: Filles
6-11 mois 63 54,8 52 45,2 115 15,5 1,2
12-23 mois 85 50,3 84 49,7 169 22,8 1,0
24-35 mois 107 56,6 82 43,4 189 25,5 1,3
36-47 mois 81 47,1 91 52,9 172 23,2 0,9
48-59 mois 48 50,5 47 49,5 95 12,8 1,0
Total 384 51,9 356 48,1 740 100,0 1,1

4.2. Malnutrition aiguë

Les résultats de l'enquête anthropométrique ont été calculés selon les standards OMS de 2006
et selon les standards NCHS de 1977. Les standards de l'OMS sont en train d'être introduits
dans ce moment au Mali et sont utilisés par les ministères et les agences internationales. Ce
rapport présente les résultats suivant les standards OMS. Néanmoins les standards NCHS sont
montrés en annexe pour pouvoir faire des comparaisons rélatives étant donné que les
enquêtes précédentes ont exprimé leurs résultats en NCHS et que ces standards sont
également utilisés dans les CSRef et CSCom de Kita dans la prise en charge des enfants
malnourris. Quand aucune mention n’e soit faite, il faut donc tenir en compte qu'on parle des
standards d'OMS

Le tableau ci-après donne les résultats principaux de l’enquête exprimes en z-scores

Tableau 7 Prévalence de la malnutrition aiguë selon l’indice poids/taille en z-scores (et/ou œdèmes),
par sexe
Total Garçons Filles
(n = 720) (n = 371) (n = 349)
(95% C.I.) (95% C.I.) (95% C.I.)
Prévalence de la malnutrition (65) 9,0 % (37) 10,0 % (28) 8,0 %
globale (6,9 - 11,7) (7,2 - 13,7) (5,4 - 11,8)

Prévalence de la malnutrition (48) 6,7 % (27) 7,3 % (21) 6,0 %


modérée (4,7 - 9,3) (4,9 - 10,7) (3,7 - 9,7)

Prévalence de la malnutrition (17) 2,4 % (10) 2,7 % (7) 2,0 %


sévère (1,5 - 3,8) (1,4 - 5,0) (1,0 - 3,9)

On note qu’il n y a pas une différence statistiquement significative selon le test chi² entre les
garçons et les filles concernant la prévalence de la malnutrition aigue sévère.

Il faut noter que nous avons trouvé juste 1 cas d’œdèmes

Du total des enfants identifiés comme malnutris (n=65): 17 enfants étaient sévèrement
malnutris (10 garçons et 7 filles) et 48 enfants étaient modérément malnutris. Les courbes
gaussiennes de la graphique ci-après illustrent la distribution de l’indice Poids/Taille pour
l’échantillon de l’enquête par rapport à la population de référence (OMS). On note que la
courbe des enfants enquêtés (courbe rouge) est décalée sur la gauche par rapport à la courbe
de la population de référence (courbe verte), ce qui indique que la population enquêtée
présente plus de sous-nutrition que la population de référence.

La moyenne de l’indice Poids/Taille était de -0,52 avec un écart type de 1,08. L’effet de
grappe était de 1,22.

Figure 3 Distribution de l’indice Poids Taille en z-score par rapport à la population de référence (OMS)
Si on compare notre échantillon avec le standard NCHS de 1977 le nombre d'enfants
malnourris sévères est plus petit mais la malnutrition aigue globale est similaire

Tableau 8 Comparaison standards OMS et NCHS


OMS NCHS 1977
(n) = 720 (n) = 725
(I.C. 95%) (I.C. 95%)

Prévalence de (65) 9,0 % (66) 9,1 %


malnutrition
aiguë globale (6,9-11,7) (7,1-11,7)

Prévalence de (48) 6,7 % (61) 8,4 %


malnutrition
aiguë modérée (4,7-9,3) (6,5-10,8)

Prévalence de (17) 2,4 % (5) 0,7 %


malnutrition
aiguë sévère (1,0 - 3,9) (0,3 – 1,6)

Les reste des résultats et tableaux selon les références de NCHS 1977 peuvent être consultés
dans l'annexe 10.

Les résultats principaux de l’enquête exprimés en pourcentage de la médiane (NCHS 1977)


montrent juste 2 enfants malnutri sévères.

Tableau 9 Prévalence de la malnutrition aiguë exprimée en pourcentage de la médiane et/ou œdèmes


n = 725
Prévalence de la malnutrition aiguë (44) 6,1 %
globale (4,6 - 7,9 95%
(<80% et/ou œdèmes) I.C.)
Prévalence de la malnutrition aiguë (42) 5,8 %
modérée (4,4 - 7,5 95%
(<80% et >= 70%, sans œdèmes) I.C.)
Prévalence de la malnutrition aiguë (2) 0,3 %
sévère (0,1 - 1,1 95%
(<70% et/ou œdèmes) I.C.)

Le pourcentage de la médiane est l'indicateur qui a été utilisé pour référer les enfants au
CSCom pendant la réalisation de l'enquête en tenant compte des complications (fièvre,
diarrhée, anémie, manque d’appétit, paludisme, infections cutanés, infections respiratoires
basses) ainsi que le périmètre brachial (PB< à 110 mm).

Les tableaux ci-après donnent les prévalences de sous-nutrition aiguë (exprime en z-score)
par tranches d’âge.
Tableau 10 Prévalence de la malnutrition aiguë selon l’indice poids-pour-taille en z-scores et/ou
œdèmes, par classe d’âge
Émaciation Émaciation Normale Œdèmes
sévère modérée (> = -2 z score)
(<-3 z-score) (>= -3 et <-2 z-
score )
Âge Total No. % No. % No. % No. %
(mois) no.
6-11 111 7 6,3 12 10,8 92 82,9 0 0,0
12-23 165 5 3,0 14 8,5 145 87,9 1 0,6
24-35 186 3 1,6 12 6,5 171 91,9 0 0,0
36-47 164 0 0,0 8 4,9 156 95,1 0 0,0
48-59 94 1 1,1 2 2,1 91 96,8 0 0,0
Total 720 16 2,2 48 6,7 655 91,0 1 0,1

Les enfants les plus touchés par la malnutrition modérée et par la sévère sont âgés entre 6 et
11 mois suivi par la tranche d’âge entre 18 et 29 mois.

La comparaison des taux de malnutrition aiguë globale et surtout la sévère entre les deux
tranches d’âge 6-29 mois et 30-59 mois, montre une différence statistiquement significative
(chi²=23,2). Ceci veut dire qu’un enfant de moins de 30 mois a plus de risque d’être
malnutri qu’un enfant de plus de 30 mois. La prévalence de malnutrition aigüe sévère chez
les enfants de 6-29 est de 4,0% et la prévalence de malnutrition global de 12,9%.

Tableau 11 Distribution de la malnutrition aiguë et des œdèmes selon l’indice poids-pour-taille en z-


scores
<-3 z-score >=-3 z-score
Présence d’œdèmes Kwashiorkor marasmique Kwashiorkor
No. 0 No. 1
(0,0 %) (0,1 %)
Absence d’œdèmes Marasme Pas de malnutrition sévère
No. 16 No. 703
(2,2 %) (97,6 %)

4.3. Malnutrition chronique

Tableau 12 Prévalence de l’insuffisance pondérale selon l’indice poids-pour-âge en z-scores, par sexe
Total Garçons Filles
(n = 717) (n = 372) (n = 345)
(95% C.I.) (95% C.I.) (95% C.I.)
Prévalence d’insuffisance (169) 23,6 % (92) 24,7 % (77) 22,3 %
pondérale (20,0 - 27,5) (20,6 - 29,3) (17,5 - 28,0)

Prévalence d’insuffisance (127) 17,7 % (66) 17,7 % (61) 17,7 %


pondérale modérée (14,7 - 21,2) (14,1 - 22,1) (13,5 - 22,8)

Prévalence d’insuffisance (42) 5,9 % (26) 7,0 % (16) 4,6 %


pondérale sévère (4,1 - 8,3) (5,0 - 9,7) (2,4 - 8,7)
Figure 4 Distribution de l’indice Poids/Age en z-score par rapport à la population de référence (OMS)

La moyenne de l’indice Taille/Age était de -1,1 avec un écart type de 1,17. L’effet de grappe
était de 1,38.

Tableau 13 Prévalence de l’insuffisance pondérale selon l’indice poids-pour-âge en z-scores et


œdèmes, par classe d’âge
Insuffisance Insuffisance Normale Œdèmes
pondérale pondérale (> = -2 z-score)
sévère modérée
(<-3 z-score) (>= -3 et <-2 z-
score )
Âge Total No. % No. % No. % No. %
(mois) no.
6-11 112 10 8,9 26 23,2 76 67,9 0 0,0
12-23 160 8 5,0 39 24,4 113 70,6 1 0,6
24-35 184 15 8,2 28 15,2 141 76,6 0 0,0
36-47 167 9 5,4 19 11,4 139 83,2 0 0,0
48-59 94 0 0,0 15 16,0 79 84,0 0 0,0
Total 717 42 5,9 127 17,7 548 76,4 1 0,1

Tableau 14 Prévalence de la malnutrition chronique selon l’indice taille-pour-âge en z-scores, par sexe
Total Garçons Filles
(n = 675) (n = 348) (n = 327)
(95% C.I.) (95% C.I.) (95% C.I.)
Prévalence de la malnutrition (216) 32,0 % (123) 35,3 % (93) 28,4 %
chronique (28,4 - 35,8) (30,5 - 40,5) (22,8 - 34,8)

Prévalence de la malnutrition (142) 21,0 % (77) 22,1 % (65) 19,9 %


chronique modérée (17,8 - 24,7) (17,6 - 27,4) (15,3 - 25,4)

Prévalence de la malnutrition (74) 11,0 % (46) 13,2 % (28) 8,6 %


chronique sévère (8,3 - 14,3) (10,0 - 17,3) (5,5 - 13,2)
Figure 5 Distribution de l’indice Taille/Age en z-score par rapport à la population de référence (OMS)

La moyenne de l’indice Taille/Age était de -1,4 avec un écart type de 1,28.

Tableau 15 Prévalence de la malnutrition chronique selon l’indice taille-pour-âge en z-scores,


par classe d’âge
Malnutrition Malnutrition Normale
chronique chronique (> = -2 z score)
sévère modérée
(<-3 z-score) (>= -3 et <-2 z-
score)
Âge Total No. % No. % No. %
(mois) no.
6-11 106 4 3,8 28 26,4 74 69,8
12-23 153 16 10,5 32 20,9 105 68,6
24-35 172 29 16,9 40 23,3 103 59,9
36-47 153 17 11,1 25 16,3 111 72,5
48-59 91 8 8,8 17 18,7 66 72,5
Total 675 74 11,0 142 21,0 459 68,0

4.4. Périmètre Brachial

Tableau 16
Périmètre brachial Signification (n= 732) %
I.C. 95%
< 115 mm Malnutrition sévère (12) 1,6%
(1,0 - 2,7)
≥ 115 et < 125 mm Malnutrition modérée (43) 5,9%
(4,1-8,3)
< 125 mm A risque global (55) 7,5%
(5,6-10)

De 12 enfants classifiés comme malnutrition sévère par le MUAC, 11 on été aussi classifiés
comme malnutris sévère par l'indice poids/taille (toujours selon les standards OMS)
4.5. Mortalité

À l’aide des données de mortalité recueillies, le nombre de personnes ayant quitté ou joint
leur ménage a été calculé et utilisé dans ENA pour le calcul des taux de mortalité. Le taux de
mortalité a été mesuré pour une période rétrospective de 90 jours a partir du journée de la
femme que a eu lieu le 8 mars 2011.

Le nombre de ménages enquêtés était de 257 ménages, pour un total de 3884 personnes dont
885 enfants < 5 ans, parmi ceux-ci 742 enfants âgés entre 6-59 mois. Tous les ménages visités
ont été enquêtés (sauf une famille que a refusé de participer à l’enquête) et les questions de
mortalité ont été répondues par le chef de la famille o un représentant de la famille.

Le nombre moyen de personnes par ménage a été de 15,1 et le nombre moyen d’enfants
<5ans par ménage de 3,44

Un totale de 15 décès (dont 5 de <5ans), 48 naissances, 506 départs et 120 arrivées pendant
la période du rappel et un total de 3309 personnes ont été répertoriés produisant les taux de
mortalité suivants:

Tableau 17. Taux de mortalité


TMB (décès totaux /10.000 personnes/jour) 0,43 (0,24-0,75) (95% I.C.)

TMM5 (Décès des <5 ans/10.000 enfants <5 ans/j) 0,63 (0,28-1,42) (95% I.C.)

TM Masculin (/10.000 personnes/jour) 0,47 (0,25-0,87) (95% I.C.)

TM Féminin (/10.000 personnes/jour) 0,39 (0,19-0,80) (95% I.C.)

On note qu’autant le taux de mortalité brut comme le taux de mortalité de 0-5 ans sont en
deçà du seuil d’alerte qui est de 2 décès/10.000 <5ans/jour et de 1 décès/10.000/jour chez
la population générale, respectivement.

Même si le nombre de morts c'est insuffisant pour un analyse détaillé par groupe d'âge on
peut bien regarder dans la graphique suivante que la plupart des décès parvient a partir de 60
ans.

Figure 6 Taux de mortalité par groupe d'âge.

12
morts/1000personnes/jour

10

0
0-4 05-- 10-- 15- 20- 25- 30- 35- 40- 45- 50- 55- 60- 65- 70- 80-
09 14 19 24 29 34 39 44 49 54 59 64 69 74 84

Groupe d'âge
4.6. Couverture vaccinale contre la rougeole
L’analyse de la couverture de vaccination contre la rougeole porte sur la population des
enfants de 9 à 59 mois (n=631 enfants).

Figure 7 Couverture vaccinale contre la rougeole dans les enfants de 9 à 59 mois

On observe qu’une minorité (10,3%) des enfants peut prouver l’état vaccinal au moyen d’une
carte ou d’un carnet de vaccination Si l’on tient compte des enfants vaccinés selon les dires
de leur mère, on peut estimer le taux de couverture de la vaccination à 54,5%

Quand on croisse les résultats de couverture de vaccination avec celle de malnutrition la


valeur du test Chi2 est 2,2 (avec p=0,32) ce qui montre qu’avec les données disponibles il ne
semble pas avoir une différence significative dans la distribution des enfants malnutris en
fonction de la vaccination contre la rougeole. Pourtant, le fait de ne pas être vacciné contre
la rougeole est un facteur de risque important pour développer une malnutrition aigue.

4.7. Diarrhée
La présence de diarrhée durant les deux semaines précédentes l’enquête a été posée à 733
enfants. Juste 9 enfants (1,2%) n'ont pas répondu à cette question. Parmi les enfants qui ont
répondu, 32,2% avaient eu au moins un épisode de diarrhée pendant les deux semaines
précédentes à l’enquête.
Figure 8 Pourcentage d'enfants avec la diarrhée
Le pourcentage de diarrhée par groupe d'âge montre des différences statistiquement
significatives (Chi2 21,1 p<0,001) avec plus de cas de diarrhées parmi les enfants de < 30 mois.

Figure 9 Diarrhée selon group d'âge

45
40
35
30
25
%

20
15
10
5
0
6-17 18-29 30-41 42-53 54-59
Group d'âge (mois)

Quand la diarrhée est présent le taux de malnutrition est presque le double. Cette
différence est statistiquement significative (p<0,001, test Chi2)

Figure 10 Pourcentage d'enfants malnourris selon son situation concernant la diarhée

18,0
16,0
14,0
%malnoutrition

12,0
10,0
8,0
6,0
4,0
2,0
0,0
non oui
Diarhée
4.8. Continuation de l'allaitement exclusif après les 6ème mois

La proportion d’enfants qui reçoit un allaitement exclusif, bien que tous les enfants soient
âgés de plus de 6 mois est de 8,0%. 10 enfants (1,3%) non pas répondu à cette question.

Figure 11 Pourcentage d'enfants entre 6 et 59 mois en allaitement exclusif

Il n'y a pas de différence significative (p=0,062) dans la distribution des enfants malnutris en
fonction de l'allaitement exclusif.

4.9. Nombre de repas

La fréquence des repas, la veille de la journée de l’enquête, a été répertoriée pour 662
enfants. Les réponses concernant l’allaitement exclusif n'ont pas été inclues dans le calcul.
L’enquête a révélé une fréquence de 85,6% des enfants qui consomment 3 repas ou plus par
jour. Il est à noter que 4,5% des enfants ont consommés uniquement 1 ou 2 repas par jour.

Figure 12 Distribution du nombre de repas la vielle.


La moyenne est de 3,4 repas par jour avec une déviation standard de 1,26. Il n'y a pas de
différence significative (p=0,232) dans la distribution des enfants malnutris en fonction du
nombre de repas. La présence de plus de 4 repas par jour est fortement associé à la diarrhée
(p<0,01)

Figure 13 Fréquence des repas par tranche d’âge

60,0

50,0 0Repas/jour
1Repas/jour
40,0 2Repas/jour
3Repas/jour
%

30,0
4Repas/jour
20,0 5Repas/jour
6Repas/jour
10,0 >7Repas/jour

0,0
6-17 18-29 30-41 42-53 54-59
mois

4.10. Couverture des centres nutritionnels

Même si cette méthodologie d’enquête n'a pas été désignée pour mesurer convenablement la
couverture des centres nutritionnels, nous avons fait une estimation à la demande de nos
partenaires. Pour cela, nous avons demandé aux mères des enfants malnutris, la date de la
dernière visite au centre de santé pour être pris en charge. Les résultats ont montré que les
enfants ne vont pas souvent au centre de santé ce qui est aussi relié au bas taux de
vaccination. Si les enfants n'ont jamais été dans le centre de santé il y a aussi plus des
probabilités qu'ils ne soient pas vaccinés contre rougeole (p=0,005)

Figure 14 Assistance aux centres nutritionnelles


5. Discussion

5.1. Déroulement de l’enquête

Après que l’échantillonnage ait été effectué, chacun des villages et hameaux tirés au sort a
été visité au préalable pour déposer une lettre informative destinée au chef de village, afin
de diffuser toutes les informations nécessaires au bon déroulement de l’enquête. Quatre
équipes de 3 personnes (1 superviseur et 2 assistants mesureurs) ont mené cette enquête,
sous la supervision du responsable de l’enquête ACF-E et de son assistant.

Chacun de ces enquêteurs ont reçu une formation de quatre jours, combinant théorie et
pratique (test de standardisation et grappe-test) (voir Annexe12). Une Guide de l’enquêteur
avait été remise préalablement à chacun. Les enquêteurs parlaient bien la langue locale et
provenaient de la zone. Aussi une personne du CSRef de Kita à participé a l'enquête
directement.

Photo 3. Enquêteurs en train de mesurer le PB et la taille pendant le test de standardisation

L’enquête terrain a pris place du 13 au 25 juin 2011, soit 11 jours de travail avec 2 jours de
repos au milieu (17 et 22 juin) pour chaque équipe (voir annexe 4).

Le coût total de l'enquête à été estimé à environ 16.000€ (voir annexe 11) étant les parties
plus importantes les locations de voitures (3570€) et les frais du responsable de l'enquête
(3680€).

5.2. Limites de l’enquête

• Imprécision dans la base des données démographiques: Les données démographiques de


villages sont les données du recensement 2009 actualisées avec le taux d’accroissement
recommandée par l’INSTAT. Ce sont des données qui s'arrêtent au niveau des village et
qui ne tiennent pas compte la distribution des gens dans les hameaux. Pour une bonne
segmentation des grappes nous avons eu besoin des données au niveau des hameaux. Ces
données, nous les avons obtenues à partir des autorités locales est ne sont pas toujours
fiables.(voir Annexe 1)
• Difficulté à trouver certains hameaux attachés aux villages: Grâce à l’information
obtenue des villageois sur la position des hameaux ou bien à leur amabilité pour nous
accompagner, il a été possible de trouver tous les hameaux à enquêter mais c'est
vraiment difficile à tenir en compte les petits hameaux qui changent de position
géographique à chaque année.

• Période de l’enquête: L’enquête a été menée au début de la période des pluies et une
grappe n'a pas été accessible a cause de la grande quantité de boue où la voiture s'est
enfoncée plusieurs fois. Aussi, sur quelques villages, il a fallu attendre les familles qui
étaient parties aux champs ou déplacés aux hameaux, malgré les lettres d’avis que nous
avions envoyé la semaine précédente à l’enquête à tous les chefs des villages ciblés.

• le mauvais état des routes: L'accessibilité de la région est très difficile (voir Annexe 1) et
il faudra le tenir en compte lors des futures enquêtes ainsi que lors de la mise en place du
projet.

• le manque d’information préalable sur l’enquête des populations à enquêter dû à


l’absence de radio et d’animateurs, ce qui a empêché la transmission de l’information
dans ces communes.

• Imprécision dans l’âge des enfants: La majorité des enfants n’ont pas de document
officiel précisant leur date de naissance. Les mamans ou membres des familles n’ont
qu’une connaissance très approximative de l’âge des enfants. De ce fait, malgré les
efforts des équipes et l’utilisation systématique du calendrier des évènements, l’âge doit
être utilisé avec précaution notamment pour le calcul de la prévalence de la malnutrition
chronique ou du bas poids pour l’âge. La plupart des flags enlevés des données ont été à
conséquence d’un âge probablement incorrect.

• Carnets de vaccination contre la rougeole: la plupart des mères ne disposent pas de


carnets de vaccination de leurs enfants.

• Questionnaire de mortalité: La taille moyenne d’un ménage dans cette enquête était de
15 personnes par ménage ce qui est plus grand que les statistiques nationales (moyenne
8,2). Les visites de supervision ont montré que les équipes connaissent bien la définition
de ménage établit mais il faut faire attention à la définition du ménage dans ce contexte
particulier où les familles sont nombreuses avec une très grande concentration de
personnes au sein d’un même ménage (nous avons trouvés des ménages de prés de 50
individus. Ceci a rendu très compliqué le travail du superviseur pour bien remplir le
questionnaire.

• Refuse à être enquêté: Une famille a refusé d’être enquêtée.

• Enfants référés: Les enfants malnutris ont été évalués par les enquêteurs sur place avec
les tableaux de % de la médiane selon les standards 1977 pour décider s'il fallait les
référer pour recevoir un traitement. Il faudra introduire les nouveaux standards OMS lors
des prochaines enquêtes. Nous avons observé également qu’un nombre important de
mères refusent cette référence car elles ne souhaitent pas payer le coût du traitement. Il
faudra trouver des solutions à ce respect dans le cadre du projet.

• Ethique: On a obtenu un visa statistique d'après l'INSTAT mais il faut aussi un visa éthique
du comité national d'éthique pour les enquêtes de santé. A tenir en compte pour des
prochaines enquêtes.
5.3. Situation Nutritionnelle

Cette enquête a révélé une situation nutritionnelle similaire à l’enquête réalisé à Gadougou
I et de Gadougou II en août 2007 avant l'intervention d'ACF dans la région mais plus grave
que celle rapporté en 2010 à Gadougou I et II après 3 ans de travailACF viens de commencer
cette année 2011 à Koulou et Kokofata avec des activités qui visent améliorer l´état
nutritionnelle et la santé de populations et comme ça les effets ne sont pas encore sentis
dans les indicateurs. La prévalence de malnutrition aiguë globale (MAG) retrouvée, 9,0% en
z-score selon les standards OMS, montre une situation nutritionnelle (GAM inférieur à 10%)
qui est acceptable selon les dernières seuils d'intervention d'OMS.10

Nous n’avons pas trouvés de facteurs aggravants (épidémies, forte incidence de maladies
respiratoires ou diarrhéiques, taux de mortalité élevé) sauf chez les enfants de 6 à 29 mois
qui montrent une prévalence élevée qui doit être surveillée. De là que la recommandation
principale soit de mettre en place/renforcer le système de surveillance nutritionnelle
surtout dans la tranche d’âge des enfants les plus petits (recommandé chez les enfants de 6
à 24 mois).

Selon l'enquête par grappes à Indicateurs Multiples et de Dépenses des Ménages du Mali
(MICS/ELIM) réalisé en 2009/2010 (décembre/janvier) au niveau national,5 nos résultats
restent dans le niveau national pour le milieu rural (9,2%). Nos résultats montrent aussi que
la situation dans ces deux communes est plus grave que dans le reste de la région de Kayes
(MAG selon standards OMS 5,9%) mais similaire aux régions de Sikasso (9,4%) et Ségou (10,3%)
et plus basse que dans des régions comme Tombouctou (MAG 14,7%). Ça c'est normal car la
situation épidémiologique et climatique des communes de Kokofata et Koulou est plus
proche de Sikasso (aussi au sud, dans la frontière avec la Guinée) et Ségou (importants
cours d'eau) que le reste de la région de Kayes (typique sahélien).

Pour la MAS, nous avons obtenue des résultats plus élevés que sur d'autres régions: Mali
Rural (2%), Kayes (0,9%), Ségou (2,1%) et Sikasso (2,2%); mais inferieurs encore à
Tombouctou (3,7%). La malnutrition sévère reste un problème important qu'il faut adresser
avec de mesures spécifiques surtout chez les plus petits.

Photo 4. Enfant malnourris sévère avec sa mère a Kabelending, Kokofata


Les différences entre les sexes ne sont pas significatives même si le taux de malnutrition
semble être plus élevé chez les garçons (similiare aux résultats de l'enquête national MICS
et les enquêtes précédentes à Gadougou).4

Le Mali compte classiquement peu de cas de Kwashiorkor, et cela s’est vérifié dans cette
enquête avec une prévalence des œdèmes très faible: juste un cas recensé dans tout
l’échantillon enquêté.

Dans cette enquête, seulement 1,6 % des enfants ont présente un PB < 115 mm. Tous, sauf
un enfant, avaient été déjà classifiés comme malnutris sévères à travers l’indice
poids/taille ce qui fait resurgir le débat sur l'importance de maintenir une surveillance avec
le PB ou non pour identifier avec une méthodologie simple et facile les cas des malnutrition
au niveau communautaire.

La distribution des enfants selon le sexe est l'attendue. La distribution de l’échantillon des
enfants selon l’âge révèle certains déséquilibres surtout au niveau du groupe d’âge de 54-59
mois qui était sous-représenté par rapport aux autres tranches d’âge. (voir Annexe 9) Il est
fort possible que ce déséquilibre soit dû à une mauvaise estimation de l’âge.

Une étude statistique comparative par tranche d’âge révèle une plus grande vulnérabilité
des enfants de moins de 30 mois. La prévalence de malnutrition aigue globale dépasse le
seuil d’alarme au sein des enfants de moins de 18 mois (prévalence de MAG 16,2%). Nous
pouvons supposer que les problématiques de l’allaitement maternel exclusif, l’alimentation
de complément et le sevrage soient liées à ce fait.

Quant à l’insuffisance pondérale révélée par l’indice Poids/âge, une prévalence global de
23,6% a été retrouvée, légèrement plus élevé de celle de l'enquête SMART août 2010 dans le
communes de Gadougou I et II (18,5%), et supérieure à la moyenne nationale pour le milieu
rural au Mali selon l'enquête MICS (20,4%). Mais de nouveau au même niveau que la région
de Sikasso (23,5%) ou Ségou (23,1%).

Photo 5 En train de mesurer le PB d'un enfant dans la commune de Koulou.

En ce qui concerne, la prévalence du retard de croissance, il est admis que dans l’Afrique
Subsaharienne la prévalence de malnutrition chronique globale (indice Taille/Âge), avoisine
couramment le 30-40%. En raison du caractère approximatif de l’âge des enfants inclus, les
résultats de la malnutrition chronique sont à considérer avec les précautions qui s’imposent.
Les communes de Kokofata et Koulou présentent ainsi une prévalence de malnutrition
chronique globale de 32% montrant un retard de croissance dans la moyenne africaine, la
moyenne pour le Mali rural (30,8%) ou la région de Ségou (32,6%), mais plus haute que la
moyenne pour la région de Kayes (22,1%) et plus bas qu’à Sikasso (36,6%). La malnutrition
chronique n’est pas la conséquence directe d’une crise alimentaire ponctuelle, mais des
causes structurelles liées à différents facteurs d’ordre sanitaire, nutritionnel et des
comportements sociaux.

5.4. Mortalité

L’échantillon final contient le nombre de ménages prévu (253) malgré que la taille moyenne
des ménages a été inferieur a celle prévu. Parmi d’autres raisons, peut être à cause des
enquêteurs qui ont pu mesurer deux ou trois ménages comme un seul ménage quand le chef
de ménage était le même (voir recommandations finales à ce sujet).

Selon les seuils de mortalité de l’ACC/SCN, les taux de mortalité des enfants de moins de 5
ans et de la population générale retrouvés dans cette enquête sont inférieurs aux seuils
d’alerte même si les intervalles de confiance son un peu larges.

Le taux de mortalité par groupe d'âge décrit le patron démographique du reste de pays: le
taux de mortalités pour les hommes est un peu plus élevé que pour les femmes (mais pas
statistiquement significative).

La période couverte par l’enquête se situe avant le pic de paludisme qui accompagne à la
saison des pluies et au début de la période de soudure. Ceci fait penser que le taux de
mortalité des moins de 5 ans pourrait augmenter dans les semaines à venir cars ils sont la
population la plus vulnérable.

Le faible niveau d’éducation de la communauté ne joue pas en faveur des changements de


comportements et maintient la population dans ses traditions (marabouts, amulettes….).
Existe une grande ignorance en matière de prévention des risques et de détection de signes
d’alarme chez les enfants (la diarrhée+sang, la déshydratation, manque d’appétit….).

Photo 6. Famille en train de manger, tout le monde utilise le même assiette


5.5. Questions complémentaires

La couverture de vaccination contre la rougeole est de 10,3% (confirmé avec la carte). Il est
difficile de toujours obtenir des confirmations par carte puisque les mères s’en débarrassent
souvent, et ceci se reflète dans le taux de vaccination sans confirmation officielle (44,2%). Le
biais de mémoire pourrait aussi être considéré, les mères des enfants plus âgés peuvent
oublier plus facilement la vaccination de ceux-ci, si elles n’ont pas gardé les cartes.

Néanmoins une couverture de vaccination contre la rougeole de 54,5% est largement


inférieure au critère de l’OMS, qui est de 80%. Il faut considérer que la couverture de
vaccination contre la rougeole à été analysé pour les enfants a partir de 9 mois cars c'est a
partir de 9 mois que ce vaccin est indiqué selon le calendrier vaccinal du Mali. Quand même
33,3% (15,4% confirmé avec la carte) des enfants <9 mois étaient vacciné contre la rougeole
c'est qui parle bien des biais importants dans la collecte de données ou bien dans le fait qu'on
vaccine dans la pratique aux enfants de moins de 9 mois sans répéter la vaccination par la
suite, ce qui rend cette vaccination peu efficace après les 9ème mois.6

La vaccination contre la rougeole peut être associée avec la couverture des centre des santé
pour la prise en charge de la malnutrition aigue et l'accès aux services de santé de la
population enquêtée. Néanmoins la relation entre la vaccination contre rougeole et la
malnutrition aiguë n'est pas significative statistiquement dans notre étude (p=0,32 dans le
test Chi2) La couverture de vaccination contre la rougeole reste quand même inferieure au
valeurs des enquêtes dans les communes proches (65,5% pour Gadougou I et II en 2010) et au
valeurs national (73,0%), région de Kayes (68,3%), Sikasso (75,7%) et Ségou (79,7%) ce qui
montre les problèmes d'accessibilités dans les villages de ces deux communes. Il est important
que des mesures soient prises pour améliorer la couverture de vaccination à rougeole.

Photo 7 Enquêteurs qui demandent au chef du village la permission pour réaliser l'enquête et qui
complètent le questionnaire de mortalité.

Les résultats révèlent que 8% des enfants enquêtés ne consommaient que du lait maternel au
moment de l’enquête. Sachant que selon les recommandations de l’OMS, les enfants doivent
recevoir à partir de 6 mois, et jusqu’à l’âge de 24 mois, des aliments de complément en plus
du lait maternel, et étant donné que l’échantillon ne contenait que des enfants âgés de plus
de 6 mois, ce taux de 8,0% est très élevé et expose aux enfants concernés à un grand déficit
d’énergie et de macro et micronutriments importants et ainsi, à un risque de malnutrition
aiguë et chronique plus élevé.

Les besoins énergétiques des jeunes enfants étant élevés à cause de leur croissance, un
déficit alimentaire se traduit par des carences importantes en micronutriments, et à long
terme, par un taux de retard de croissance. Même si Il n'y a pas de différences significatives
dans la distribution des enfants malnutris en fonction de l'allaitement exclusif le valeur du
test Chi2 reste proche de la signification (p=0,062).

Le numéro de repas la veille a été conçu comme un indicateur indirect de la consommation


énergétique à partir des aliments autres que le lait maternel. La fréquence minimale des
repas recommandée par l’OMS est de 2 fois par jour pour les enfants allaités de 6 à 8 mois, 3
fois/jour pour les enfants de 9 à 23 mois et de 4 fois par jour pour les enfants de 24 à 36 mois.

La figure 12 montre comme la fréquence des repas varie selon la tranche d’âge. La fréquence
de repas avait était rapporté comme insuffisant dans l'enquête CAP en décembre 2010 dans
ces deux communes.7 On trouve des résultats moins sévères mais encore insuffisants pour les
enfants entre 6-17 mois.

Pour améliorer cet indicateur, les recommandations de la dernière enquête CAP allaient dans
le sens d’intégrer des activités de sécurité alimentaire qui se compléteraient avec des
messages d’information et éducation aux familles sur les besoins énergétiques des enfants.
Mais aussi d'améliorer d'autres indicateurs comme la couverture des enfants qui mangent dans
un bol individuel qui était de 35% à Kokofata et de 32% à Koulou; cette pratique favorise et
assure que l’enfant mange sa part sous la supervision d’un adulte. Il s’agit d’une pratique
qu’il faut renforcer.

Les résultats ont révélé un taux de diarrhée de 32% durant les deux semaines précédentes
l’enquête. De plus une relation statistiquement significative à été trouvé parmi les enfants
qui ont de la diarrhée et les enfants qui étaient malnutris. Le taux est plus élevé que dans les
enquêtes à Gadougou (18,5 %) et que dans l'enquête nationale: Mali 16,8%, Kayes 21,2%,
Ségou 13,1% etc.

Photo 8. Les animaux partagent les lieux et l'eau de la famille

Le taux de diarrhée montré par cette enquête pourrait être dû à de mauvaises pratiques
d’hygiènes ou à une mauvaise alimentation. Cependant, la qualité de l’eau des puits
traditionnels et des eaux de ruisseaux sont des facteurs qui pourraient augmenter de façon
importante le risque de diarrhée chez les enfants, surtout dans la période de pluies qui
approche. Selon l'enquête MICS nationale de 2010 dans la région de Kayes, seulement 69% de
membres des ménages utilisent des sources d'eau de boisson améliorée et 29% des
installations sanitaires améliorées. Selon les résultats de l'enquête CAP 2010 et nos propres
observation dans le terrain, ces indicateurs doivent être plus bas encore dans les communes
de Kokofata et Koulou.
L'enquête CAP en 2010 disait que "Les populations enquêtées ont des bonnes connaissances
sur l’hygiène, mais la pratique laisse à désirer. L’hygiène corporelle doit être renforcée au
niveau des enfants au niveau du coupage d’ongles et de l’utilisation du savon. Le stockage de
l’eau de boisson et de la nourriture (avant et après préparation) doivent aussi être améliorés
du même que l’hygiène de l’habitat qui est insuffisant dû à la cohabitation des personnes et
animaux".

Aussi parlait "de leurs conséquences, notamment la déshydratation et la malnutrition, les


maladies diarrhéiques constituent, directement ou indirectement, une des principales causes
de décès des jeunes enfants au Mali. Les résultats de cette enquête CAP ont montré une très
bonne connaissance des causes et des moyens de prévention de la diarrhée par les mamans
ainsi qu’un bon savoir concernant la préparation du SRO sur Gadougou I et II, conséquence du
travail mené par ACF sur cette zone depuis 2007. Cette action doit néanmoins se répliquer
dès maintenant sur les communes de Koulou et Kokofata."

Photo 9. Enquête dans le village de Kabelea


5.6. Conclussions

D’une manière générale, dans les communes de Kokofata et Koulou, cercle de Kita, région de
Kayes, la situation nutritionnelle en cette période de l’année semble être dans les limites
acceptables avec une prévalence de malnutrition aiguë globale de 9%, Malgré ceci, un
système de surveillance nutritionnelle est recommandé sur les deux communes, surtout
destiné à la surveillance des plus petits (moins de 2 ans).

La situation doit être suivie de près et les interventions de prise en charge au niveau des
CSCom doivent améliorer immédiatement en renforçant la prise en charge de la malnutrition
suivant le protocole national. Il est nécessaire surtout de renforcer la prévention et la
détection (screening au niveau communautaire).

Les problèmes structurels et culturels observés dans les communes (aussi d'après l'enquête
CAP d’ACF en 2010) nous font penser que ces taux seraient plutôt proches d’une situation
habituelle et maintenue conséquence, entre autres, d’une alimentation peu diversifiée et
basée sur les céréales (riz, sorgho, mil, maïs), sur les arachides et les feuilles des arbres. Les
produits du maraîchage ne sont pas introduits dans tous les ménages et le lait des animaux
n’est pas destiné en priorité aux enfants.8

Ces résultats nous laissent supposer que la qualité de l’alimentation est très médiocre pour
beaucoup de villageois et surtout chez les femmes et chez les enfants qu’habituellement seul
mangent des hydrates de carbone, puis selon les coutumes malinkés ni les femmes ni les
enfants peuvent manger les protéines (de la viande, d’œufs, du poisson, du lait,…).Les
mamans ne contrôlent pas suffisamment ni la qualité ni la quantité des repas absorbés par
leur enfant. Les enfants de moins de 30 mois restent plus affectés que les enfants de 30-59
mois par la malnutrition aiguë globale.

L'enquête CAP avait montré qu'en générale sur les deux communes, la moitié de femmes
connaissait l’importance de l’allaitement au sein immédiatement après l’accouchement mais
dans la pratique seulement 1 femme sur quatre le faisait. Il est donc nécessaire de travailler
sur ce message. Une approche en tenant compte des facteurs socioculturels doit être
éventuellement envisagée.

On a noté que le sevrage mal pratiqué (l’allaitement pas exclusif jusqu’aux 6 mois, sevrage
tardif, mauvaise administration et introduction des aliments solides en quantité, en qualité et
en hygiène) pourrait être un facteur important dans la forte prévalence de malnutrition chez
les enfants de moins de 30 mois (la période de sevrage recommandé est entre 6 et 24 mois).

La basse fréquentation des CSCom, parle elle-même de la faible habitude de la communauté


d’avoir recours à des soins médicaux. Effectivement, les villageois se tournent d’avantage
vers la médecine traditionnelle en cas de maladie, car elle est beaucoup moins coûteuse, cela
répond mieux à leurs traditions et coutumes. Le déplacement au CSCom est un des problèmes
le plus grand qui trouvent les villageois.

La malnutrition n’est pas considérée comme une maladie, étant le déplacement des familles
au CSCom motivé uniquement par d’autres symptômes comme la fièvre ou la gravité de
l’enfant. Il est donc important de renforcer les activités de sensibilisation en matière
d’alimentation de l’enfant dès le plus jeune âge (moins 30 mois), d’hygiène de base et
d’éducation sanitaire. Le renforcement du personnel sanitaire et du programme des relais
communautaires, qui ont pour objectif principal d’assurer la prévention ainsi que
l’identification à un stade précoce des enfants malnutris au sein de la communauté, ont déjà
commencé cette année dans le 2 communes et doivent continuer.

Ajouté aux mauvaises habitudes alimentaires et sanitaires, il faut tenir en compte des
pratiques d’hygiène et d’utilisation de l’eau à boire. Une mauvaise pratique fréquentée par
les familles est l’utilisation de l’eau de puits traditionnels et les eaux de surface ce qui a pour
conséquence l’apparition de diarrhée surtout chez les plus jeunes qui sont les plus
vulnérables. Le taux de diarrhée que révélé l’enquête en relation au taux de malnutrition,
confirme qu’existe un lien étroit entre des deux variables.

La couverture de vaccination contre la rougeole devrait être améliorée par le personnel


sanitaire des CSCom.

En résumé, après l’observation sur le terrain et les différentes analyses, le problème principal
semble résider plutôt dans les traditions et coutumes de la population liées à l’alimentation.

Pour finir, signaler que même si cette enquête a été réalisée au début de la période de
soudure, les résultats ne nous montrent pas un problème nutritionnel important cette
année à cette période sauf chez les plus petits enfants. La mise en place et renforcement
d’un système de surveillance nutritionnel permettra surveiller la situation à l’approche
de la soudure dans les années à venir et devrait se focaliser surtout chez les moins de 2
ans.

Photo 10 Enfants de l'hameau de Shoukoutaling avec le responsable de l'enquête


6. Recommandations
Compte tenu des résultats de la présente enquête, les actions à considérer sont :

• La mise en place d’un système de surveillance nutritionnelle sur les deux communes surtout
chez les moins de 2 ans (par exemple à travers un système de dépistage trimestriel au PB
chez les enfants de 6 à 24 mois).

• Le renforcement de la prise en charge des enfants modérément malnutris (et malnourris


sévères sans complications) dans les CSCom et la référence des enfants sévèrement malnutris
compliqués vers l’unité de nutrition du CSRef de Kita,

• Renforcement des formations sur la prise en charge de la malnutrition aiguë pour les
professionnels de la santé au niveau des CSCom où l’on va référer les enfants malnourris .

•continuer a appuyer la prise en charge des enfants sévèrement malnutris compliqués au


niveau du CSRef de Kita à travers d’un plan de formation sur le traitement de la malnutrition
pour le personnel sanitaire et une prise en charge totalement gratuit du traitement pour les
enfants malnutris sévères et pour l’accompagnateur durant son séjour à l’hôpital. Evaluer un
possible appui pour la gratuité de soins au niveau des enfants malnourris sévères.

• Éducation et sensibilisation de la communauté et au personnel sanitaire sur l’usage des


carnets de santé et cartes des vaccinations, dans lesquelles doit venir la date de naissance de
l’enfant, la vaccines reçus et la date, prénom de l’enfant et de leur mère, village etc.

• Améliorer la couverture vaccinal contre la Rougeole, en renforçant les campagnes des


vaccinations locaux.

• La sensibilisation des populations à l’importance de se referer au CSCom pour tout


problème de santé ainsi que pour le suivi des enfants.

• L'introduction des standards d'OMS avant le fin de 2011 pour la classification des enfants
malnutris cars les standards de NCHS "oublient" beaucoup des cas sévères. Cette
recommandation est aussi programmée par la Division Nut du DNS au niveau national.

Les actions devraient cibler en priorité les mères ayant un enfant de moins de 30 mois (les
plus affectés par la malnutrition aiguë) et leurs familles. Ces actions peuvent se réaliser en
accord avec l'Initiative de 1000 jours. 9

Plus précisément, il est important pour ACF-E et ses partenaires locaux de:

• Renforcer les activités de sensibilisation en matière d’allaitement, alimentation de l’enfant,


du sevrage, de l’utilisation des aliments et la manière de les cuisiner, d’hygiène de base et
d’éducation sanitaire

• Insister sur l'importance d'introduire d'autres aliments, a part le lait maternelle, chez les
enfants de plus de 6 mois.

• La sensibilisation aux mères à introduire dans l’alimentation familiale les produits locaux
nutritionnellement riches (produits de maraîchage, de la viande, de chasse, des œufs et des
produits laitiers)

• Organiser des séances de promotion d’éducation sanitaire et des soins pour les enfants
pendant 2-3 semaines sur le terrain et ce, deux à trois fois par an dans des périodes choisies
de l’année en fonction de l’accès et la disponibilité des populations.

• Continuer à renforcer la production agro-pastorale et la diversification des sources de


revenu de la population rurale
• L’amélioration de la gestion des stocks familiaux

• La sensibilisation de la population sur les pratiques d’hygiène et utilisation de l’eau de


boisson

• L’amélioration de la couverture en eau et la qualité de l’eau des puits dans les villages et
hameaux des communes

• Surveiller la situation de sécurité alimentaire dans les communes et réaliser autre enquête
nutritionnelle pendant la période de soudure 2012.

Toutes ces actions ont besoin de la participation et de la responsabilisation des communautés,


ciblant la population la plus vulnérable ainsi que travaillant sur les vulnérabilités structurelles
qui aggravent leur situation.

En général, il faut noter que le fait qu’ACF travaille déjà sur la commune de Gadougou I et II
a pu déjà montrer un certain impact sur certains indicateurs et sur des zones spécifiques dont
il faudrait tirer les leçons apprises.

Le travail sur Kokofata et Koulou sera sans doute plus difficile également du fait de
l’isolement de ces communes et de la difficulté d’accès: les routes son impraticables pour les
voitures et dans des nombreux cas pour les motos, spécialement pendant la période de pluies
et il y a une grande dispersion des villages avec un grand nombre de hameaux avec une
distance importante entre eux.

Finalement quelques recommandations pour une prochaine enquête dans cette zone
d'intervention d'ACF-E:

• Ne pas oublier de passer par le comité d'éthique à Bamako au même temps que 'a l'INSTAT
pour le visa statistique.

• Utiliser des balances électroniques/digitales pour peser les enfants et non les balances
SALTER actuelles (Voir Annexe 12)

• Essayer de bien déterminé l'âge des enfants spécialement ceux proches à 5 ans. Pour ça:
- Insister sur l'importance d’un âge correct à la formation des enquêteurs
- Envisager un calendrier d'événements plus adapté a la situation des 2 communes,
même des calendriers différents pour chaque commune.
- Expliquer aux enquêteurs que la méthode de faire l'enfant toucher son oreille
droite avec la main gauche pour déterminer s'il est dessous le 5 ans n'est pas
valable. Utiliser juste la taille si le âge est inconnue comme recommande
SMART

• Continuer à impliquer les autorités locaux, CSRef, CSCom et animateurs d'ACF

• Décider comment gérer les enfants réfères. Il ne suffit pas d'apporter un petit papier avec
les indications pour aller au CSCom. C'est compliqué d'amener les enfants et leurs mères dans
les voitures de l'enquête. Qui doit payer la prise en charge une fois au CSCom? Peut être il
faudrait envisager d’amener des produits nutritionnels avec nous pendant l'enquête?

• Introduire les donnés anthropométriques la nuit de chaque jour dans les ordinateurs c'est
dure mais important: les flags aident à identifier les erreurs pour les corriger par la suite.
Quand même les enquêteurs connaissent pas l'informatique et le responsable de l'enquête
doit faire cette tache dans des conditions au moins très difficiles. Penser à amener un groupe
électrogène et vérifier son état.

• Il faut avoir des chauffeurs qui connaissent bien la région.

• L'utilisations de la méthodes EPI modifié est nécessaire à cause de la dispersion des


ménages au terrain, mais il faut insister sur l'importance de bien faire cette méthode pendant
la formation et la supervision des équipes. Lors de la constitution des équipes, former des
binômes de mesureurs homogènes entre eux. Chacun des binômes est constitué d’un
mesureur « fort » et d’un mesureur « faible ». Ainsi, les mesureurs plus forts pourront
appuyer les mesureurs plus faibles.

• débriefer les équipes à la fin de chaque journée de travail

•Il faut vraiment superviser chaque équipe de très près. Une évaluation de chaque enquêteur
dans le format EXCEL selon les formulaires de Kita à été fait. (voir annexe 14)

• Insister sur l'importance de demander à chaque mère des pièces justificatives de l’âge de
leurs enfants.

•Insister dans la formation en quoi consiste le repas, la diarrhée et la définition du ménage.


Souvent les enquêteurs recherchent juste le chef du ménage qui en réalité est le chef de
plusieurs ménages qui mangent séparément. Voici peut-être l’une des raisons pour laquelle la
taille moyenne du ménage dans notre enquête est si supérieure à la moyenne nationale.

• Il faudra faire plus de "jeux de rôle" lors de la formation pour insister plus dans la partie de
mortalité

• un sondage aux enquêteurs à été réalisé à la fin, (voire annexe 15)


7. Références

1. CIA World Factbook - Mali [consulté le 25 juillet 2011]


https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/ml.html

2. Allocution du maire monsieur Boly Keita de la commune urbaine de Kita. 2004.


http://www.maliagriculture.org/kita2005/discours/maire.html

3. Protocole base sur la méthodologie SMART. République du Mali Ministère de


l’économie et des finances (INSTAT), Ministère de la santé (DN/DNS).

4. Belén Cucalón pour ACTION CONTRE LA FAIM. Enquête nutritionnelle Gadougou I et


Gadougou II. Août 2010

5. Cellule De Planification Statistique du Ministère De La Sante, Institut National De La


Statistique. Enquête par grappes à Indicateurs Multiples et de Dépenses des Ménages
du Mali. Janvier 2001

6. Division de nutrition du Ministère de la Santé du Mali. Protocole national de prise en


charge de la malnutrition aigüe. Décembre 2007

7. Alicia Beguiristain pour ACTION CONTRE LA FAIM. Rapport de l’enquête de


connaissances, attitudes et pratiques. Kita, Mali Novembre 2010

8. Abdoul Aziz Diallo pour ACTION CONTRE LA FAIM. Enquête socioculturelle dans 4
communes du cercle de Kita, région de Kayes Mali. Avril 2011

9. The 1,000 Days partnership, 2011 http://www.thousanddays.org

10. World Health Organization. The Management of Nutrition in Major Emergencies.


Second Edition, 2000.
Equipe d'enquêteurs

Responsable

Jose Luis Álvarez Morán. M.D. Ph.D. ACF - Espagne

Assistant

M Sékou Marico, Assistant du responsable de l’enquête

Enquêteurs

Karim Diamoutene, Superviseur


Safiatou Kamissoko, Superviseur
Issa Keita, Superviseur
Adama Diakité, Superviseur
Tidiane Diaby, Enquêteur-mesurer
Rose Kalambry, Enquêteur-mesurer
Adama Coulibaly, Enquêteur-mesurer
Awa Ballo, Enquêteur-mesurer
Assitan Traoré, Enquêteur-mesurer
Fatoumata Traoré, Enquêteur-mesurer
Cumba Coulibaly, Enquêteur-mesurer
Salimata Keita , Enquêteur-mesurer

Photo 11. Equipe d'enquêteurs

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