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Qualité Environnementale
dans l’Architecture et l’Urbanisme
ou l’abc de la QE de
Le guide grenoblois de la Qualité Environnementale dans l'Architecture et l'Urbanisme est le fruit d’un
travail collaboratif entre le groupe de travail "Ville de Grenoble" et l’agence TEKHNÊ architectes.
La conception / réalisation de ce guide a été effectuée par l’agence TEKHNÊ architectes, qui a réuni,
sous la direction de Christian CHARIGNON architecte urbaniste, et l’animation de Philippe VAUFREY
ingénieur : Amandine LEROUX, Marion GRANDJANY et Christelle LANDEZ.
Le diagnostic, que l’on trouve en annexe, a été élaboré par le BET SOBERCO Environnement et l’Agence
TEKHNÊ architectes.
Le groupe de travail "Ville de Grenoble", présidé par l'adjoint à l'urbanisme et à l'environnement et
piloté par la direction de l'Urbanisme, service Prospective urbaine était composé des Services de la Ville
(Patrimoine urbain, Urbanisme Réglementaire, Environnement, Logement, Énergie, Conduite
d’opération, Espaces verts, Déplacement-Accessibilité, Voirie, SMO Paysages Réseaux, Direction
Bâtiments) et de partenaires extérieurs (ACTIS, AGEDEN, ALE, Compagnie de chauffage, FBTP, Grenoble
Alpes Métropole, Régie assainissement).
Comme tout ouvrage de synthèse, il doit beaucoup à tous ceux qui se sont engagés, en Europe et en
France, dans les approches de développement durable appliquées au cadre de vie. Que ces pionniers
soient ici remerciés.
Le guide est rendu public à l’occasion de la tenue de la première biennale de l’habitat durable
organisée par la ville de Grenoble, dont l’objectif est de créer sur ce territoire, une dynamique la plus
large possible des professionnels et des habitants pour faire évoluer les pratiques constructives et les
usages, pour tendre ensemble vers une meilleure qualité du cadre de vie, respectueux de
l’environnement.
ou l’abc de la QE à Grenoble
MAI 2006
un enjeu prioritaire, ce qui suppose entre autre de généraliser l’isolation
EDITO répartie ou par l’extérieur.
La planéité de la ville, l’abondance de son aquifère, le bon ensoleillement
(autant qu’à Toulouse), la présence d’une compagnie locale pour la
production et la distribution de l’électricité et du gaz et d'un réseau de
chaleur, les ressources du bois-énergie dans les massifs proches
constituent des avantages encore faiblement exploités tant pour le
déplacement en modes doux que pour le rafraîchissement des espaces
publics ou des bâtiments, ou pour les énergies renouvelables, notamment
le solaire.
La Ville de Grenoble s’est résolument engagée dans un développement
durable de son territoire au travers de son Plan Local d'Urbanisme (PLU),
mais aussi par des opérations de requalification urbaine (OPATB sur les
Grands Boulevards), et de renouvellement urbain telles que Teisseire,
Mistral, Bouchayer-Viallet ainsi que la ZAC de Bonne et sa future école qui
de plus ont été retenues dans le programme européen Concerto.
Après le PLU et les cahiers des charges imposés aux constructeurs /
aménageurs dans les ZAC, la Ville de Grenoble, à travers le guide pour la
Qualité Environnementale dans l'Architecture et l'Urbanisme, souhaite
Les enjeux environnementaux tels que le changement climatique, promouvoir dans toutes les opérations le réflexe de la qualité pour le
l’épuisement des ressources énergétiques bon marché, la pollution de l’air, bénéfice de tous.
de l’eau, des sols et sous-sols, la perte de biodiversité, deviennent chaque Nous souhaitons vivement que cet outil qui s'adresse en priorité aux
jour un peu plus pressants. Mais ce sont également des enjeux sociaux, professionnels de l'acte d'aménager et de construire puisse faire avancer
puisque ce sont les ménages les plus modestes qui en subissent les plus de manière significative la qualité environnementale, architecturale et
lourdes conséquences. urbaine sur le territoire communal, et au-delà.
Or l’acte d’aménager et de construire est un acte impactant fortement
l'environnement. A titre d'exemple, le secteur du bâtiment consomme 50%
des ressources naturelles et 46% d’énergie, il produit 50% des déchets et
25% des émissions de gaz à effet de serre. Ainsi il se trouve - avec le
transport, autre gourmand d’énergie fossile et grand émetteur de CO2 - au
cœur des politiques urbaines. Michel DESTOT, Député-Maire de Grenoble
Préserver et valoriser les Repérer les édifices classés et l’architecture mineure susceptibles de constituer des points
a1.1 Patrimoine bâti d’appui à la conception des plans de référence.
patrimoines bâti et naturel
a1 urbains afin de mettre à Préserver et renforcer la biodiversité locale identifiée en respectant le contexte écologique
Espaces naturels, espaces
profit leur richesse a1.2 grenoblois, en encourageant la continuité des milieux et en veillant à l’entretien et l’utilisation des
paysagers espaces verts.
Favoriser des typologies urbaines compactes, économes en ressources terrain, qui concilient la
Optimiser la ressource a2.1 Formes urbaines production d’un espace au caractère urbain (usage et formes) et les aspirations résidentielles
foncière par des des habitants.
a2 formes adaptées au Les espaces extérieurs dans Renforcer la présence du végétal et de l’eau dans les aménagements en accompagnement des
contexte urbain a2.2 constructions et des espaces publics (voirie, place, square).
les aménagements
Identifier et caractériser les pollutions éventuelles des sols afin de choisir en amont un usage et
une gestion cohérente.
a3.1 Sous-sol
Déterminer l’épaisseur, la perméabilité du substrat, ses caractéristiques mécaniques ainsi que la
sensibilité (utilisation, qualité de l’eau) et la vulnérabilité de la nappe.
Repérer les sources de nuisances acoustiques fortes susceptibles d’orienter les plans directeurs
a3.4 Environnement sonore pour assurer des protections par le tracé des voies et l’implantation des masses.
Repérer les sources de pollution (lignes électriques, transformateurs, antennes relais) dans l’état
a3.5 Pollution électromagnétique initial et final pour gérer leur éloignement des locaux sensibles.
Concevoir des aménagements dont les besoins en énergie sont évalués et limités.
Énergie et émissions de
a4.1
GES Rechercher des solutions énergétiques qui profitent des ressources locales et limitent les
Prendre en compte l’offre
émissions de gaz à effet de serre.
de services du quartier
a4 dans lequel s’insère Identifier les déficits de services ou de commerces de proximité pour les compenser lors de la
l’aménagement programmation d’opération.
Déplacements et
a4.2
accessibilité Identifier les flux principaux qui irriguent le site dans son quartier pour en déduire un maillage et
une desserte favorisant l’accessibilité pour tous, la mobilité douce et les transports en commun.
Domaine Objectif Thématique Préconisation
Implantation et orientation Réaliser une analyse de site sommaire permettant de révéler les atouts et contraintes du site en
b1.1 fonction desquels le plan masse doit être optimisé.
Être en harmonie avec le des bâtiments
milieu d’accueil en Morphologie et organisation Définir des morphologies et organiser les espaces pour profiter des atouts du site et garantir un
b1 b1.2 confort d’été et un éclairage naturel, tout en minimisant les pertes d’énergie.
considérant ses intérieure des bâtiments
atouts et contraintes Concevoir des espaces extérieurs qui intègrent la morphologie du lieu, la palette végétale
Les espaces extérieurs de la
b1.3 existante, les effets du vent, l’offre de service environnante, qui renforcent la présence du
parcelle végétal et de l’eau et qui favorisent les déplacements doux.
Renforcer les niveaux d’isolation réglementaires
Améliorer la b2.1 Isolation thermique et inertie Préserver l’inertie des structures nécessaire à la régulation des ambiances thermiques intérieur
en privilégiant notamment l’isolation par l’extérieur.
qualité des
Favoriser le captage solaire passif et l’éclairage naturel et systématiser les protections solaires
enveloppes b2.2 Fenêtres et baies externes des baies du Nord-Est au Nord-Ouest.
b2.3 Végétalisation Végétaliser les toitures, les pieds de façades et les façades.
Privilégier les installations de chauffage collectives à eau chaude.
Moyens de production et de
b2.4 Mettre en oeuvre des moyens de production et de distribution de chaleur à haut rendement.
distribution de chaleur Anticiper l’évolution du contexte énergétique à venir.
Tendre Adopter une stratégie diversifiée mais ordonnée qui permet de tendre, pour le logement collectif,
BÂTIMENT NEUF
Renforcer les niveaux d’isolation en suivant une stratégie adaptée aux bâtiments anciens.
CONSTRUCTION À RÉHABILITER
a. Plan masse de la ZAC de Bonne (Grenoble), source SEM SAGES, graphistes a2.2 Les espaces extérieurs dans les aménagements
: Gilles Peissel, Jean-Jacques Barelli. a. Exemple de ruisseau urbain, Vaulx en Velin, photo, source Le Moniteur, Rolland Qua-
b. L’Orangeraie, Zac Perrot/Moyrand (Grenoble), architectes Aktis. drini/KR Images Presse
c. Immeuble d’habitation, Châtelet 3, rue Marius Riollet, bailleur social Actis. b. Localisation des espaces verts publics, cheminements piétons et espaces privaifs sur
la ZAC Teisseire-Jeux Olympiques (Grenoble), plan masse, architectes Philippe Panerai
et Christine Royer.
a. AMENAGEMENT
c. Jardins partagés, jardin Les Charrières, Feyzin (69), photo, source FNJF Petyt.
d. Exemple d’un coeur d’îlot végétalisé, ZAC Vigny Musset (Grenoble), photo, source Ville
a1. VALORISER ET PRESERVER LES PATRIMOINES BATI ET NATUREL URBAINS
de Grenoble.
DU SITE afin de mettre à profit leur richesse
e. Ruisseau canalisé, Fribourg-en-Brisgau, Allemagne, photo, source Tekhnê Architec-
tes.
a1.1 Patrimoine bâti
f. Exemple d’aménagements de jets d’eau, place des Droits de l’Homme-Evry (91), photo,
Décembre 2005
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 1
Sommaire
CONTEXTE NATUREL
Contexte topographique et géologique
Contexte climatique
Aquifère
LEXIQUE
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 3
CONTEXTE NATUREL
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 5
CONTEXTE NATUREL
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 7
Contexte topographique
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 8
Contexte géologique
• Contexte géotechnique*
Grenoble se situe sur une plaine alluviale constituée par les alluvions du Drac et de l’Isère. Elles
reposent sur des sables limoneux à passées argileuses (1 à 30 m de profondeur), puis sur des
dépôts glaciaires hétérogènes.
De manière générale, la structure du sol est plus graveleuse à proximité du Drac sur une
quinzaine de mètres de profondeur et inversement pour l’Isère où les structures les plus fines se
situent en surface.
Localement, les situations sont très variables, les alluvions étant d’une grande hétérogénéité
(présence de lentilles). Ainsi, des études spécifiques sont nécessaires lors de chaque
aménagement.
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 9
Contexte géologique
• Contexte sismique
• Généralités
D’après les décrets du 27 janvier 1993 (J.O. du 29 janvier 1993), du 6 décembre 1994 (J.O. du 13
décembre 1994) et du 26 février 1997 (J.O. du 27 février 1997), la ville de Grenoble est classée en
zone de sismicité 1b, c’est à dire de sismicité faible (en France, 5 zones de sismicité* :
négligeable/très faible mais non négligeable/faible/moyenne/forte).
• Effet de site*
Effet dû à la configuration particulière de Grenoble : cuvette en Y remplie d’alluvions
postglaciaires très épaisses (argiles lacustres entremêlées, dépôts sableux en profondeur
surmontés par des alluvions fluviatiles plus grossières sur plusieurs centaines de mètres) confinée
dans des massifs encaissants de très forte rigidité (massifs de Belledonne, Chartreuse et Vercors).
Les ondes sismiques y subissent de multiples réverbérations entre les bords et le fond de la
cuvette, ainsi transformée en gigantesque « caisse de résonance ». Il en résulte de fortes
amplifications en surface, ainsi qu’une prolongation importante.
Les vibrations dans la cuvette semblent systématiquement être 10 à 20 fois plus intenses que sur
les massifs avoisinants, et ce, quelle que soit l’origine du séisme.
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 10
Contexte géologique
Depuis quelques années, des études ont été lancées dans le but de mieux connaître l’ensemble
de la cuvette, en terme géométrique et mécanique et de quantifier le phénomène.
Le classement français des zones de sismicité devrait être révisé en 2006. Le zonage de
Grenoble restera peut être inchangé, mais la particularité : « effet de site » sera sans doute notifiée,
la réglementation actuelle n’étant pas adaptée au contexte très particulier des vallées alpines.
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 11
Contexte topographique et géologique : en résumé
Grenoble est classée en zone de sismicité faible, mais elle subit un « effet de site » qui amplifie
les effets des séismes
- prendre en compte le risque sismique dans les constructions (respect de la
réglementation parasismique, conception architecturale parasismique, mise en œuvre
soignée)
La réglementation actuelle ne semble pas adaptée au contexte très particulier des vallées alpines
- se questionner sur le dimensionnement imposé dans les normes de construction
parasismique, tant pour les bâtiments courant un risque « normal » que pour les
installations industrielles à risque « spécial »
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 12
CONTEXTE NATUREL
Contexte climatique
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 13
Contexte climatique
• Les températures
Températures
moyennes maximales
plus importantes et
minimales plus faibles à
Grenoble qu’à Lyon ou
Valence.
Amplitude thermique
moyenne : 10.6°C (8.9
pour Lyon et Valence).
Forts contrastes de
températures (hiver froid
et été chaud), similaires à
ceux de Strasbourg.
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Contexte climatique
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 15
Contexte climatique
• Ecarts thermiques
Sur les quatre dernières années, on peut observer que de manière générale, les amplitudes
thermiques mensuelles estivales sont supérieures à la moyenne annuelle et inversement pour les
amplitudes thermiques hivernales.
Amplitude thermique année 2004
40,0
35,0
30,0
25,0
Températures
minimales
20,0
Températures
maximales
15,0
T°C
Amplitudes
thermiques
10,0 moyennes
5,0
0,0
01/01/2004
01/02/2004
01/03/2004
01/04/2004
01/05/2004
01/06/2004
01/07/2004
01/08/2004
01/09/2004
01/10/2004
01/11/2004
01/12/2004
-5,0
-10,0
Mesures réalisées à
-15,0 l’aérodrome du Versoud
Mois
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 16
Contexte climatique
40,0
35,0
Les températures 30,0
Températures
minimales restent en 25,0 Températures minimales
20,0 Températures maximales
dessous de 23°C, même 15,0
23°C
pour un été caniculaire 10,0
5,0
(été 2003). 0,0 Jours
/0 0
/0 0
/0 0
/0 0
/0 0
/0 0
/0 0
/0 0
/0 0
/0 0
/0 0
/0 0
/0 0
/0 0
/0 0
00
09 6/0
17 6/0
25 6/0
03 6/0
11 7/0
19 7/0
27 7/0
04 7/0
12 8/0
20 8/0
28 8/0
05 8/0
13 9/0
21 9/0
29 9/0
9/
/0
01
45,0
40,0
35,0
Températures
30,0
25,0
Températures minimales
20,0
15,0 Températures maximales
10,0 23°C
5,0
Mesures réalisées à 0,0
l’aérodrome du Versoud Jours
09 03
17 3
25 03
03 03
11 3
19 03
27 03
04 3
12 03
20 3
28 03
05 03
13 3
21 03
29 03
03
0
0
6/
6/
6/
6/
7/
7/
7/
7/
8/
8/
8/
8/
9/
9/
9/
9/
/0
/0
/0
/0
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/0
/0
/0
/0
01
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Contexte climatique
18
17
17,4
Températures
15,7
16
15,6
15
2000
14
13,6 13,5
13,5 2003
13
12 13,1
12,1
11
10
Juin Juillet Aout Septembre
Mois
Mesures réalisées à
l’aérodrome du Versoud
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Contexte climatique
• Ensoleillement
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Contexte climatique
• Ensoleillement
La simulation réalisée par
héliodons montre l’absence de
masques orographiques,
notamment à l’Ouest de la ville.
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Contexte climatique
• Précipitations
Les précipitations sont plus importantes en hiver et en été à Grenoble qu’à Lyon et Valence.
Les pluies sont plus abondantes que dans le reste de la France. Il pleut en moyenne 110 jours par
an avec environ 1007 mm d’eau.
Le mois le plus sec est le mois de juillet.
Les gelées et les chutes de neige sont fréquentes (respectivement 75 et 15 jour/an).
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Contexte climatique
• Les vents
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Contexte climatique
• Les vents
Les quartiers Nord-Ouest et
Ouest subissent des vents de
secteur Nord-Nord-Ouest
dominants et Sud-Sud-Est (vents
parfois violents et turbulents).
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Contexte climatique
• Les brises
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Contexte climatique
• Potentiel éolien
Pour être économiquement exploitables, les sites doivent être exposés à des vitesses moyennes de vent d’au
moins 6 m/s.
L’Est de la ville de Grenoble est affecté par des vents dont la vitesse est généralement faible (inférieure à 2
m/s 86% du temps) ; elle dépasse rarement 6 m/s (1.2% du temps).
Le Nord et l’Ouest de la ville constituent le secteur qui subit le plus et le plus longtemps des vents forts : plus
de la moitié du temps, les vents sont supérieurs à 3 m/s et 15 % du temps à 6 m/s. Ces vents forts soufflent
surtout à la fin de l’hiver et au printemps.
Pour le secteur Sud-Est : la vitesse du vent est généralement faible (<1 m/s 46 % du temps). Les vents forts
dont la vitesse excède 7 m/s soufflent 5,1% du temps.
D’après le PLU, compte tenu des vitesses enregistrées sur Grenoble, il n’est pas envisageable de produire de
l’énergie éolienne.
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 25
Contexte climatique : en résumé
Exposition aux vents dominants (Nord-Nord-Ouest et Sud-Sud-Est) plus marquée pour les
quartiers Nord-Ouest et Ouest, notamment dans la presqu’île
- mettre en œuvre des dispositions techniques particulières au niveau des bâtiments (organisation
de la forme urbaine des façades et des ouvertures).
Pas de masque orographique*
- mettre en œuvre des dispositions techniques particulières au niveau des bâtiments (organisation
de la forme urbaine, des ouvertures et de la distribution intérieure des appartements)
- ensoleillement très favorable pour l’utilisation de l’énergie solaire.
Effets de « surchauffe » constatés dans les quartiers du centre ville très urbanisés
- végétaliser (toitures et façades végétalisées) et rafraîchir (utilisation de la nappe),..
- ventilation naturelle des bâtiments, refroidissement avec l’eau de la nappe,…
Amplitude thermique estivale importante
- facteur favorable à une ventilation naturelle des bâtiments (renouvellement des masses d’air
chaud durant la période nocturne).
Production d’énergie éolienne peu favorable.
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CONTEXTE NATUREL
Aquifère
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 27
Aquifère*
En cas de crue bi-centennale, crue la plus importante connue pour l’Isère, Grenoble n’est pas
exposée à des débordements directs de la rivière.
Exposition à un risque de débordement du Drac en cas de crue cinq centennale. Il existe un
risque de refoulement du Drac par l’ouvrage de rejet des eaux pluviales provenant de la station de
relevage du Rondeau.
La nappe phréatique étant proche du sol et puissante, une étude a été conduite en 2003 pour
déterminer si la ville était exposée. Les différentes simulations opérées montrent une absence de
risques majeurs : des caves et sous-sols existants pourraient être touchés, si les constructions
n’ont pas été protégées. Toutefois, ce phénomène resterait de faible ampleur.
Le 4 février 2005, le préfet a arrêté un PPRI sur l’Isère amont (de Grenoble à Pontcharra) fixant
notamment les règles d’urbanisme et de construction sur les communes.
Le syndicat mixte des bassins hydrauliques de l’Isère (SYMBHI) élabore un schéma
d’aménagement de l’Isère amont qui renforcera la protection des zones urbanisées ou
urbanisables et sécurise Grenoble face aux crues de l’Isère.
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 28
Aquifère
• Contexte hydrogéologique
Aquifère constitué par les alluvions du Drac et de l’Isère reposant sur des sables limoneux à
passées argileuses sur 1 à 30 m puis sur des dépôts glaciaires hétérogènes.
Épaisseur : 30 mètres environ avec, localement, des hauts fonds et la formations de casiers*.
Direction générale des écoulements : S S-O / N N-E.
Ses limites latérales Est et Ouest sont considérées comme imperméables.
La nappe est essentiellement alimentée par le Drac et par recharge pluviale ; elle est
naturellement drainée par l’Isère.
La pente générale de la nappe augmente du Sud au Nord et passe de 2‰ à 3‰ .
Sur Grenoble, elle est relativement proche du sol : environ 1 m dans le quartier Berriat, environ
3 / 4 m dans le Sud de la ville, et présente des battements importants.
La température moyenne de la nappe est d’environ 13.5°C (mini : 12.5°C - maxi 16,7°C en
2004).
Temps de renouvellement de la nappe : 3 semaines à 3 mois.
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 29
Aquifère
• Le réseau de surveillance
101 piézomètres dont 7 équipés pour des relevés continus (toutes les 6 mn).
Depuis 1997, la Ville de Grenoble dispose d’un module de simulation des écoulements
souterrains.
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 30
Aquifère
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 31
Aquifère
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 32
Aquifère : en résumé
Nappe abondante et présente sur la presque totalité de la ville avec toutefois des hauteurs et des
vulnérabilités variables (renouvellement notamment).
- études complémentaires nécessaires sur la possibilité d’utiliser intensivement la
nappe pour la géothermie (climatisation d’été notamment) (conséquences sur la nappe ?
réchauffement potentiel, incidences sur sa qualité…).
Nappe relativement peu exploitée (pas exploitée pour l’alimentation en eau potable et de moins en
moins utilisée pour les activités industrielles).
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 33
INCIDENCE DU COMPORTEMENT
DE L’HOMME
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 35
INCIDENCE DU COMPORTEMENT DE
L’HOMME
Qualité de l’air
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 37
Qualité de l’air
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 38
Qualité de l’air
• Le réseau de surveillance
Association ASCOPARG.
Réseau fixe : 14 stations avec des sites
de fonds (urbains, périurbains et ruraux) et
de sites de proximité (trafic ou industries).
Campagnes de mesures avec des
moyens mobiles.
Modélisation numérique.
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 39
Qualité de l’air
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 40
Qualité de l’air
• L’ozone*
La formation de l’ozone
résulte de la combinaison des
oxydes d’azote et composés
organiques volatils sous l’effet
du rayonnement ultraviolet.
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Qualité de l’air
• L’ozone (suite)
Sites ASCOPARG
Grenoble
Sites SUPAIRE Valence
Sites COPARLY Lyon
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Qualité de l’air
Le Plan Climat local : lancé par la Métro le 24 septembre 2004, il a pour objectif la stabilisation à
l’horizon 2010 des émissions de gaz à effet de serre sur le niveau 1999, la stabilisation des
consommations énergétiques non renouvelables ainsi que l’augmentation de 8 à 21 % de la part de
consommation d’énergies renouvelables (non polluantes).
Par ailleurs, le Plan de déplacements urbain (PDU) a pour objectif de maîtriser l’usage de la
voiture et de développer des alternatives moins polluantes : transports collectifs, vélo, marche à
pied.
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Qualité de l’air : en résumé
Configuration particulière de la ville entraînant des mouvements pendulaires des masses d’air et
des inversions de températures qui ne facilitent pas la dispersion des masses d’air polluées.
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INCIDENCE DU COMPORTEMENT DE
L’HOMME
Bruit
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Bruit
Places de marché
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Bruit
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Bruit : en résumé
Le secteur Sud Est de la ville est globalement le moins exposé aux nuisances sonores (moindre
densité d’infrastructures de transport et moins de zones d’activités).
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INCIDENCE DU COMPORTEMENT DE
L’HOMME
Énergie
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Énergie
Le contexte Grenoblois
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Énergie
Le contexte grenoblois
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Énergie
Le contexte grenoblois
• Situation des différents points
d’approvisionnement en bois-énergie
autour de Grenoble :
DISTANCE GRENOBLE-
LOCALISATION COMMUNE
COMMUNE (KM)
G1 MEXIMIEUX 122
Granulés G2 BEAUREPAIRE 70
vrac G3 LA MURE 41
P1 GILLONAY 48
P2 SONNAY 84
P3 ST JEAN DE BOURNAY 69
P4 DIONAY 67
P5 IZERON 47
P6 POLIENAS 36
P7 QUINCIEU 50
P8 ST VERAND 53
P9 TECHE 44
P10 VARACIEUX 48
P11 VARACIEUX 48
P12 AOSTE 54
P13 COLOMBE 37
Plaquettes P14 CHOZEAU 82
forestières P15 DIZIMIEU 88
P16 LA BATIE DIVISON 44
P17 MONTREVEL 47
P18 ROMAGNIEU 55
P19 ST BAUDILLE DE LA TOUR 97
P20 VOIRON 27
P21 LANS EN VERCORS 28
P22 VASSIEUX EN VERCORS 72
P23 ST ANDEOL 113
P24 LES COTES DE CORPS 62
P25 LA SALLE EN BEAUMONT 53
P26 ALLEVARD 40
P27 AIGUENOIRE 35
P28 ENTRE DEUX GUIERS 39
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Énergie
Réseau de chaleur
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Énergie
Réseau de chaleur
• Un mix de 6 énergies différentes
Ordures Farines
Années Charbon Gaz Fioul Bois
ménagères animales
97/98 25,0 % 51,0 % 1,0 % 17,0 % 6,0 %
98/99 24,0 % 48,0 % 2,0 % 20,0 % 6,0 %
99/00 27,0 % 47,0 % 2,5 % 13,0 % 10,5 %
01/02 29,9 % 32,9 % 12,2 % 16,2 % 3,3 % 5,5 %
02/03 30,0 % 36,4 % 12,6 % 11,0 % 3,8 % 6,2 %
03/04 30,6 % 38,9 % 12,0 % 9,0 % 3,3 % 6,2 %
Perspectives
25,0 % 20,0 % 5,0 % 5,0 % 25,0 %
2020
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Énergie
La consommation
• Une prédominance du secteur
résidentiel-tertiaire (65% contre
43% moy. France)
La faible contribution du
secteur industriel (les industries
gourmandes sont hors zone).
Une offre de transport collectif
et des modes doux* de
déplacement développés.
La performance des bâtiments
dépend du type constructif et de Grenoble représente
la période de construction. 26% des consommations
d’énergie de
l’agglomération et
41 % de sa population
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Énergie
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Énergie
Effet de serre
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Énergie
La consommation d’énergie
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Énergie : en résumé
Une production hydroélectrique qui permet de couvrir 10% des besoins d’électricité de la ville de
Grenoble.
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PRISE EN COMPTE DU DEVELOPPEMENT
Typologie urbaine
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Typologie urbaine
Grands ensembles
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PRISE EN COMPTE DU DEVELOPPEMENT
Espaces verts
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Espaces verts
• Répartition et caractéristiques
Espaces verts = parcs, squares, cours d’eau, terre-
pleins, alignements sur rues, espaces publics reliés à
l’habitat.
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Espaces verts
• Densité végétale
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Espaces verts : en résumé
Présence de l’eau dans la ville très limitée en regard des potentialités existantes avec la nappe
aquifère
- utiliser plus abondamment l’eau et ses capacités rafraîchissantes (évaporation) :
fontaines publiques, développement des chemins d’eau dans les rues,…
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PRISE EN COMPTE DU DEVELOPPEMENT
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Transports en commun et déplacements doux
Politique générale des déplacements qui associe des transports en commun performants (voies
réservées, parkings relais) et des modes doux (pistes cyclables).
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Transports en commun et déplacements doux
Marche à pied
- Les grenoblois marchent plus qu’ils n’utilisent la voiture pour se
déplacer : 42% des déplacements journaliers se font à pied Autre
3% 17%
(contre 31% dans la Métro), et seulement 37% en voiture (contre
51% dans la Métro)
Métro
- 17% des déplacements journaliers se font en transports en 1%
commun, contre 14% sur l’ensemble des communes de la Métro Voiture particulière
31%
Transports collectifs
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Transports en commun et déplacements doux
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Transports en commun et déplacements doux
Le bus :
- Etudes actuellement en cours pour redéployer le réseau de bus en fonction de ces nouvelles lignes de tramway.
Le réseau ferré :
- L’agglomération grenobloise est desservie par quatre lignes ferrées SNCF, en direction de Veynes, Chambéry,
Lyon et Valence.
- Certaines voies ferrées existantes feront l’objet d’aménagements, d’autres sont crées ou réactivées pour
améliorer les performances du réseau (fréquence, rapidité).
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Transports en commun et déplacements doux
Le réseau de transport en
commun assure un bon maillage
de la ville
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Transports en commun et déplacements doux
• Les déplacements doux
La marche à pied :
- la part modale de la marche à pied atteint 30% sur
l’agglomération et 42% sur Grenoble (> à celle de la
voiture).
- un habitant du centre ville se déplace d’avantage qu’un
habitant du reste de la ville, et trois fois plus à pied
- recommandations du PDU et du PLU : constituer une
trame piétonne (continuité des cheminements).
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Transports en commun et déplacements doux
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Transports en commun et déplacements doux
Place
Grenette
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Transports en commun et déplacements doux
Plan des aménagements
- Des Plans de déplacements d’entreprises (PDE) sont cyclables
mis en place sur certains secteurs de fortes activités
économiques : 16 entreprises ont adhéré à un PDE.
- Le SEMITAG propose des tarifs préférentiels ; un
système de co-voiturage et de location de vélos est
proposé aux salariés : 18% des salariés ont délaissé
leur automobile.
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Transports en commun et déplacements doux
• L’accessibilité
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Transports en commun et déplacements doux
• L’accessibilité
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Transports en commun et déplacements doux
Plan de développement
• Pacifier les espaces de vie des « zones 30 »
Recherche d’une meilleure répartition de
l’espace public entre les différents modes de
déplacement.
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Transports en commun et déplacements doux : en résumé
Importance de la politique globale d’accessibilité pour tous dans tous les domaines
- prendre en compte l’accessibilité dans les constructions (respect de la
réglementation, conception architecturale adaptées…)
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 84
PRISE EN COMPTE DU DEVELOPPEMENT
Synthèse
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Carte de synthèse
Légende
Ville de Grenoble - Guide de la Qualité Environnementale des aménagements, bâtiments neufs et constructions à réhabiliter - Diagnostic des enjeux environnementaux - Décembre 2005 86
Synthèse
La nappe se trouve à
Surchauffe estivale Ensemble très
moins de 3 m au- Très bonne desserte
(position et structure minéral : espaces
dessous du sol. par les transports en
urbaine) verts publics peu Forte exposition
1 - Quartiers Au niveau du lycée
nombreux commun et fort L'électricité
anciens denses
Les quartiers Est : Berriat et
Champollion et de
Dans le quartier
au bruit liée au
et continus la place Victor usage des modes prédomine
Aigle / Championnet / Berriat, le végétal trafic routier
Hugo elle se trouve doux (piétons et
Génissieu sont plus exposés est lié aux jardins cycles)
entre 3 et 4 m de
aux vents (NNO ; SSE) privés
profondeur
2 - Quartiers
denses et peu Moindre
Gradient d'est en
continus
Gradient : les quartiers ouest ouest : 0 à 4 m au- Moyenne à forte L'électricité exposition au bruit
(Ensemble
sont plus exposés aux vents dessous du terrain densité végétale prédomine liée au trafic
pavillonnaire
naturel routier
et petit
collectif)
Gradient du nord au Forte densité Maillage plus large Moindre
3 - Grand Abrités des vents dominants sud : 0 à 4 m au- végétale (Parcs de pour les transports Le réseau de exposition au bruit
ensemble du Sud – Sud-Est dessous du terrain La Bruyère et Jean en commun et chaleur prédomine liée au trafic
naturel Verlhac) moindre usage des routier
modes doux
Forte exposition aux vents
La nappe se situe Quartiers les plus
NNO et SSE sauf pour
4 - Zone entre 3 et 5 m pour
Grand Place et la zone du Faible à très faible Le réseau de exposés au bruit
d'activités les zones à l’ouest et
quartier densité végétale chaleur prédomine (transports et
économiques à moins de 2 m pour
Teisseire/Jouhaux/Malherbe activités)
les zones à l’Est
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LEXIQUE
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Lexique
Abaque solaire : outil graphique simplifié qui permet de lire les trajectoires solaires, la position du soleil à un
moment « t », la période durant laquelle le soleil est visible depuis un point donné.
Aquifère : couche ou massif solide, perméable, poreux, comportant une zone saturée, suffisamment
conducteur d'eau souterraine pour permettre l'écoulement significatif d'une nappe souterraine et le captage de
quantités d'eau appréciables.
Casier : zone d’expansion dont les contours s’appuient sur la topographie naturelle ou sur des obstacles
artificiels à l’écoulement des eaux.
Dioxyde d’azote (NO2) : il est émis lors des phénomènes de combustion, principalement par combinaison de
l’azote et de l’oxygène de l’air. Les sources principales sont les véhicules et les installations de combustion. Le
NO2 se rencontre également à l’intérieur des locaux où fonctionnent des appareils au gaz tels que gazinières,
chauffe-eaux… Il a des effets sur la santé : c’est un gaz irritant pour les bronches. Chez les asthmatiques, il
augmente la fréquence et la gravité des crises. Chez l’enfant, il favorise les infections pulmonaires. Il participe
également aux phénomènes des pluies acides, à la formation de l’ozone troposphérique, à la dégradation de la
couche d’ozone et à l’effet de serre.
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Lexique
Dioxyde de souffre (SO2) : lors de la combustion des combustibles fossiles tels que charbons, fiouls et
carburants des véhicules, le souffre contenu dans les combustibles est libéré et se combine avec l’oxygène
de l’air pour former du dioxyde de souffre. Les sources principales sont les centrales thermiques, les grosses
installations de combustion industrielles, l’automobile et les unités de chauffage individuel et collectif. Pour la
santé, le dioxyde de souffre est un irritant des muqueuses, de la peau et des voies respiratoires supérieures.
Au contact de l’humidité de l’air, le dioxyde de souffre se transforme en acide sulfurique et participe au
phénomène des pluies acides. Il contribue également à la dégradation de la pierre et des matériaux de
nombreux monuments.
Doublet géothermique : puit permettant de pomper l’eau chaude souterraine, de récupérer les calories
puis de réinjecter cette eau dans la nappe.
Effet de site : modification des caractéristiques des vibrations du sol en fonction de la géologie de surface
et/ou de la topographie. Des amplifications des vibrations peuvent se produire au niveau des sites
défavorables : somment de crête, rebords de plateaux et de falaises… De même, dans les vallées alluviales,
les ondes subissent d’importantes réverbérations verticales entre la surface et le fond du remplissage. Les
interférences qui en résultent produisent des phénomènes de résonance et d’amplification à certaines
fréquences.
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Lexique
Masque orographique : zone d’ombre, effet de masque engendré par le relief.
Modes doux de déplacement : alternatives non polluantes et exemptes de nuisances sonores aux
déplacements motorisés comme la marche à pied, le vélo ou encore les rollers.
Ozone (O3) : ce gaz est le produit de la réaction photochimique de certains polluants, notamment les oxydes
d’azote (NOX) et composés organiques volatils (COV), sous l’effet des rayonnements solaires et des
températures élevées. En milieu urbain, à proximité des voies de circulation, les concentrations d’ozone restent
généralement modestes car il est consommé par les polluants primaires. Sous l’action des vents, les masses d’air
chargées en polluants gagnent la périphérie des agglomérations ; les « pièges à ozone » ne sont pas présents en
quantité suffisantes pour détruire ce gaz, dont la concentration augmente. L’ozone est un gaz incolore et un
oxydant puissant pénétrant facilement jusqu’aux alvéoles pulmonaires. Il provoque des irritations oculaires, des
migraines, de la toux et une altération pulmonaires surtout chez les enfants et les asthmatiques. Les effets sont
amplifiés par l’exercice physique.
Parc relais (ou parc de rabattement) : parc à vélos sécurisé aux abords des stations de bus et de tramways
(notamment celles qui desservent les zones commerçantes, les pôles universitaires et les principaux lieux
publics), ainsi que devant les accès aux gares de banlieues et aux terminus de lignes. Ce type de parc joue un
rôle de pôle d’échange multimodal. Il peut comprendre des services complémentaires comme le gardiennage, la
location et/ou l’entretien des vélos, la vente d’accessoires…
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Lexique
Poussières (PM10) : les poussières en suspension proviennent de certains procédés industriels (incinérations,
carrières, cimenteries), des chauffages domestiques en hiver mais majoritairement du trafic automobile (particules
diesel, usures de pièces mécaniques et des pneumatiques…) près des voiries. Les particules les plus fines
(diamètre inférieur à 0.5 micromètres) sont essentiellement émises par les véhicules diesel alors que les plus
grosses proviennent plutôt des frottements mécaniques sur les chaussées ou d’effluents industriels.
Vent synoptique : vent généré par les systèmes de basses et de hautes pressions.
Zones de sismicité : le décret n°91-461 du 14 mai 1991 relatif à la prévention du risque sismique, implique
des mesures préventives et notamment des règles parasismiques de construction, d’aménagement et
d’exploitation, pour les bâtiments selon la zone sismique considérée.
Pour les zones 1b, la sismicité est dite faible, des secousses d’intensité VII-VIII sont possibles avec risque de
dommages aux constructions.
Pour les zones 1a, la sismicité est dite très faible, avec possibilité de secousses d’intensité VI-VII, peu de risques
pour les constructions.
Les zones classées 0, de sismicité négligeable, n’ont pas de dispositions constructives parasismiques
obligatoires.
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Direction de l’Urbanisme
Service Prospective urbaine
Hôtel de Ville
11, Bd Jean Pain Tekhnê Architectes Soberco Environnement
BP 1066 43 rue des Hérideaux Chemin de Taffignon
38 021 Grenoble cedex 01 69 008 Lyon 69 630 Chaponost
Tél : 04 76 76 36 81 Tél : 04 78 75 66 66 Tél : 04 78 51 93 88
Fax : 04 76 76 35 16 Fax : 04 78 75 66 77 Fax : 04 78 51 64 20
GGRENOBLE-4° de couv#130B64.pdf 21/08/06 14:34:04
SOBERCO ENVIRONNEMENT
a1.1 Patrimoine bâti
a3.1 Sous-sol
a. AMÉNAGEMENT
a3.5 Pollution électromagnétique
Préserver et valoriser les patrimoines bâti et naturel urbains afin de mettre à profit leur richesse
Préconisations
Pourquoi ?
• Le patrimoine préservé permet une reconnaissance des activités humaines passées et constitue une matière déjà en place.
• Le cadre géographique et la diversité du patrimoine architectural, urbain et paysager de Grenoble sont des atouts remarquables. Périmètre de la ZPPAUP et indices de
Toutefois ce patrimoine est souvent méconnu. Les efforts de la ville portent sur la reconnaissance et la valorisation de ces spécificités, protection des monuments
dans une perspective de renforcement de l’identité grenobloise et d’attachement des habitants à leur quartier.
Comment ?
• Dresser une carte situant tous les édifices ou ensemble d’édifices qui ont, d’une manière ou d’une autre, fait l’objet d’un repérage
(ZPPAUP, PLU, DRAC...).
a. AMÉNAGEMENT
• Prendre en compte les inventaires et les projets de valorisation du patrimoine historique engagés :
w La Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager (ZPPAUP), approuvée le 25 juillet 2005, traduit la volonté de
valoriser les espaces publics centraux, considérés à l’échelle de l’agglomération et de la région urbaine, comme des espaces emblé- Centre ville historique et ensemble
des 3 tours, intégrés au périmètre de la ZPPAUP
matiques où se construit l’image de la ville. Elle doit également permettre de faire de la pédagogie et impliquer les acteurs dans une
démarche de revalorisation patrimoniale, notamment à travers la mise en place de périmètres de restauration immobilière.
w Les places du centre font l’objet d’un entretien particulier : réaménagement, requalification.
w Le ravalement des façades contribue fortement à l’embellissement de la ville. Cette dernière poursuivra sa politique d’obligation et
d’aide au ravalement. Le palais des sports de Grenoble labellisé
«Patrimoine du XXème siècle» par la DRAC.
FICHE a1.1 Patrimoine bâti
Que dit le PLU ?
• Près de 2000 immeubles sont repérés dans le PLU au titre de l’article L.123-1-7° du code de l’urbanisme (plan E4-1a) ; la moitié sont
périmètre de la ZPPAUP Ces immeubles, à préserver et à mettre en valeur, pourront subir des transformations dans le but de les faire évoluer en cohérence
avec leur architecture d’origine. Leur démolition n’est pas interdite.
Le saviez-vous ?
• La procédure de ZPPAUP a été instituée par la loi de décentralisation du 7 janvier 1983 (puis étendue aux enjeux paysagers par la
loi du 8 janvier 1993 ) et vise à donner aux communes un rôle actif dans la gestion et la mise en valeur de leur patrimoine.
Elle peut être mise en oeuvre aussi bien dans les centres anciens que dans des quartiers de grands ensembles du milieu du XXème
Exemple d’immeuble remarquable, siècle.
datant du XIXème siècle, La ZPPAUP propose un périmètre moins contraignant et mieux adapté au territoire que le rayon des 500 mètres autour des monu-
a. AMÉNAGEMENT
(16 place Notre Dame). ments historiques. Elle représente le cadre de référence des différentes actions de transformation engagées au niveau communal ou
privé : OPAH, campagnes de ravalement, etc.
• A Grenoble, certains bâtiments bénéficient du label «Patrimoine du XXème siècle» créé par le Ministère de la Culture et de la Commu-
nication : l’hôtel de ville, le palais des sports, l’immeuble du Gymnase et les tours de l’Ile verte.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
Photo : Ville de Grenoble
Pourquoi ?
• « Le végétal fait partie intégrante de l’aménagement urbain, acteur de premier plan, vivant et indispensable à notre équilibre; Il par-
• La biodiversité est favorable à l’équilibre phytosanitaire des espaces verts. La multiplicité des essences permet de limiter les risques
de propagation des parasites et des maladies (ex: épidémie de graphiose sur les ormes, au début des années 1980).
Comment ?
Plan de la trame paysagère de Grenoble
Identifier les éléments naturels et la biodiversité existante
a. AMÉNAGEMENT
• Favoriser les continuités écologiques existantes ou potentielles permettant à la faune et à la flore de coloniser ou reconquérir un animales
couramment
territoire. Ces corridors peuvent être des bosquets, des haies bocagères, des bandes herbacées, des jardins particuliers, des mares,
observées sur le
des fossés ou encore des passages artificiels pour franchir des axes routiers. site de la Bastille
• Favoriser la diversité des milieux : humides, secs, friches qui favorisent l’implantation d’une flore et d’une faune spécifiques.
• Privilégier la diversité des essences lors de la création d’un espace vert en assurant une progression entre les différentes strates
(herbacées, arbustives, arborées). Une haie doit être composée d’au moins trois essences différentes. En remplaçant un gazon par
Source : Le Moniteur
• Adopter un système d’arrosage qui limite le puisage dans la ressource et les coûts induits d’entretien dus à un trop fort développement
de la bio-masse nécessitant une tonte fréquente, l’utilisation d’engrais et de machines,etc.
• Limiter l’utilisation de produits phytosanitaires et d’engrais dans l’entretien des espaces verts et des zones végétalisées (ex : utilisation
d’auxiliaires comme les insectes, les champignons, les bactéries, la technique du compostage).
• Utiliser des bio-lubrifiants et bio-carburants pour les machines.
Exemple d’espace vert, de type prairie, où la tonte a
Préserver et valoriser les patrimoines
Le saviez-vous ?
• «La biodiversité est une dimension essentielle du vivant. Elle est porteuse du potentiel évolutif qui garantit la capacité d’adaptation des
espèces et des écosystèmes face au changement global». Ministère de l’Écologie et du Développement Durable
• La disparition d’une espèce met en danger 10 à 20 autres espèces. On estime qu’entre cinquante et trois cents espèces végétales et
animales s’éteignent chaque jour à l’échelle mondiale.
• L’introduction d’espèces étrangères dites allogènes est aujourd’hui considérée comme la deuxième cause directe de perte de biodi-
versité, la première étant l’altération et la destruction des habitats.
a. AMÉNAGEMENT
• Avec le réchauffement climatique (+2°C à +4°C en hiver et +4°C à +7°C en France selon l’ONERC - Observatoire National sur les
Effets du Changement Climatique), l’INRA (Institut National de Recherche Agronomique) annonce qu’entre 27 et 42% des espèces
pourraient disparaître d’une localité européenne donnée et le taux de renouvellement de la flore européenne pourraient atteindre 42 à
63% selon les scénarii. Elle en déduit l’évolution de la répartition des essences ci-contre.
• Les serres de Grenoble pratiquent la protection biologique intégrée, par l’utilisation d’auxiliaires comme les insectes, les bactéries, les
champignons dans la culture des plantes.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
• Pour développer l’offre qualitative et quantitative de services (équipements, réseaux publics, notamment de transports en commun...),
• Dans une ville comme Grenoble, limitée par sa géographie en fond de vallée et deux fois plus dense que ses homologues françaises
(8300 habitants/km2), le foncier constitue un enjeu de première importance.
• Proposer, conformément au PLU, une diversité de produits d’habitation où toutes les formes déclinables sont explorées, du col-
a. AMÉNAGEMENT
lectif à l’individuel continu, notamment les formes dites «intermédiaires». Ces dernières, qui tout en regroupant horizontalement ou
verticalement les logements, ne génèrent pas de parties communes et maintiennent un accès individuel par logement. Elles présentent Plan masse de La ZAC Beauvert (Grenoble)
aussi un espace extérieur privatif conséquent de type jardinet, terrasse...
• Limiter le nombre et l’emprise au sol en superposant et en mutualisant le stationnement des véhicules particuliers, et en enchassant
ces stationnements dans des programmes (superposition).
• Envisager les agrandissements des bâtiments notamment par la surélévation, si elle ne génère pas de masques notoires, afin
Architectes : Groupe 6
d’accompagner les parcours résidentiels des familles.
• Favoriser les changements de destination du tertiaire non adapté, vers du logement (en dehors des linéaires commerciaux repérés
dans le PLU).
• Substituer les maisons individuelles pour du petit collectif ou de l’intermédiaire, en dehors des secteurs homogènes repérés dans Exemple d’habitat intermédiaire de la ZAC
le PLU. Le Comte de Lisle (Grenoble)
FICHE a2.1 Formes urbaines
Que dit le PLU ?
Source : R. Gnaiger
• L’objectif du PLU est de promouvoir une ville compacte ou «d’économiser l’espace en produisant des formes urbaines adaptées» à
chaque quartier, tel que l’affirme le PADD.
• Cette nouvelle gestion de la densité se traduit par l’abandon des critères quantitatifs tels que le COS (Coefficient d’Occupation du Sol)
et l’emprise au sol, liés uniquement à la taille de la parcelle au profit d’outils qualitatifs qui permettent de tenir compte des caractéristi-
Atrium ques du tissu environnant.
Façades extérieures
Exemple de substitution d’une maison d’habitation
par du petit collectif (Vorarlberg) • Les formes urbaines sont ainsi définies dans le Plan des formes urbaines qui régit trois types de règles (implantation, continuité et
hauteur du bâti), à travers les articles 6, 7, 8, 10 du règlement et dans les Plans de masse.
Les formes préconisées résultent d’études d’insertion urbaine initiées sur l’ensemble de la commune dont le but est de renforcer la
cohésion urbaine de la ville (structuration des grands axes, extension du bâti existant, dents creuses...). L’implantation s’effectue en
fonction du tissu urbain environnant, permettant le respect de l’identité des quartiers en poursuivant les gabarits et les formes urbaines
existantes.
La part du carburant
Optimiser la ressource foncière
dans la consommation
énergétique globale
d’un logement reste Le saviez-vous ?
prépondérante
malgré des besoins • Malgré les impacts de la maison individuelle sur l’étalement urbain, 40% des locataires qui souhaitent déménager visent ce mode
énergétiques faibles de d’habitat. 57% des résidences principales construites en France entre 1990 et 1999 sont des maisons individuelles.
l’habitation.
• Une famille, qui habite une maison en périphérie et qui possède au moins deux voitures, a un coût mensuel de déplacement aussi
élevé que la mensualité d’emprunt de sa maison.
• La consommation de carburant pour les transports quotidiens représente une large part des consommations totales énergétiques
liées au fonctionnement d’une habitation ainsi que le montre le graphe ci-contre.
a. AMÉNAGEMENT
Source : Le Moniteur
Préconisations
u Renforcer la présence du végétal et de l’eau dans les aménagements en accompagnement des constructions
et des espaces publics (voirie, place, square). Exemple de ruisseau urbain
Pourquoi ?
• La présence massive d’espaces verts de qualité est le corollaire des formes urbaines denses, par les respirations qu’ils introduisent
dans le tissu de la ville-centre.
• Elle est également le garant d’une continuité des corridors floristiques et faunistiques nécessaires à la sauvegarde de la biodiversité
en ville (cf a1.1 Espaces naturels, espaces paysagers).
Comment ?
a. AMÉNAGEMENT
Dans l’espace public
• En programmant dans le cadre de l’aménagement étudié, les espaces verts de type parc, square, promenade, mail, jardins famimiaux,
etc. qui complèteront la trame verte existante sur la ville et permettront à chaque habitant de disposer d’un espace de proximité.
• En réduisant l’emprise de la voirie et du stationnement (enterré ou en silo) au profit des espaces verts (cf a2.1 Formes Urbaines).
• En systématisant les arbres d’alignement le long des voiries structurantes et des grandes aires de stationnement, tout en adaptant
tailles et essences aux gabarits et aux ambiances paysagères souhaitées, et en limitant les gênes futures envers les riverains.
• En intégrant dans le projet paysager, le confort thermique procuré par l’ombrage des arbres, aux côtés des aspects visuels, olfactifs,
Source : FNJF-Petyt
- en révèlant la nappe subaffleurante par des écoulements en surface qui participent à la régulation des ambiances
thermiques.
- en favorisant la programmation de jeux d’eaux alimentés par la nappe sur les places, squares, larges avenues… avec
les moyens de la fontainerie moderne, imaginative et ludique pouvant aller jusqu’à la brumisation à grande échelle.
Jardins partagés
FICHE a2.2 Les espaces extérieurs dans les aménagements
Dans l’espace privé
• Par un verdissement généreux des coeurs d’îlots qui améliore tout à la fois le microclimat, le filtrage des vis à vis et l’esthétique du
• Le règlement du PLU permet de renforcer la présence du végétal dans toutes les opérations en imposant dans l’article 13 un pour-
centage d’espaces végétalisés allant selon les secteurs de la ville de 10 à 40 % de la surface de la parcelle, dont la moitié est exigée
en pleine terre.
Les petites parcelles de l’hyper-centre, les situations urbaines complexes (à l’angle de rues, immeubles traversants) et les obligations
de continuité du Plan des Formes urbaines sont toutefois des exceptions à la règle.
L’article 13 du règlement favorise les plantations le long des voies, la végétalisation des façades, les toitures végétales (notamment les
dalles de couverture végétalisées avec 50 cm de pleine-terre).
• Il est par ailleurs précisé dans l’article 13 que conformément aux objectifs de la Loi sur l’eau, on veillera à limiter l’imperméabilisation
Photo : Tekhnê Architectes
Le saviez-vous ?
a. AMÉNAGEMENT
• La température à Grenoble-centre est toujours plus élevée en moyenne que dans les communes péri-urbaines. L’été, cela est dû no-
Ruisseau canalisé en
tamment à une présence plus importante du minéral (bâtiments, revêtements,...), l’hiver, à une déperdition thermique des bâtiments.
Allemagne
• Les brumisateurs utilisés à l’Exposition Universelle de Séville en 1992 dans les divers espaces d’exposition permettaient d’abaisser
localement la température d’environ 7°C.
• Selon une étude anglaise, un platane situé en plein coeur de Londres, peut capturer jusqu’à 2936 grammes de particules en suspen-
sion, soit 212 mg/m2 de feuillage. L’efficacité d’absorption dépend de l’essence, de la taille de l’arbre, ou encore de la densité de leur
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
feuillage.
• Un couvert urbain boisé, relativement petit (28 ha) peut potentiellement retirer une demi tonne de particules polluantes de l’atmos-
phère locale, sur une période maximale d’une saison de croissance.
Source : Burgeap
• La nature du sous-sol et sa contamination vont influer sur les modalités de constructions (fondations, terrassement, confinement,...),
la gestion des eaux pluviales (risque de mise en mouvement des polluants) et la gestion du chantier (gestion des terres excavées) avec
des incidences financières importantes. La plaine de Grenoble possède des lentilles d’argile très variables qui, associées au rejet d’eaux
pluviales, peuvent contribuer à la formation de nappes perchées, pouvant provoquer des problèmes de drainage ou d’égouttement.
• Prendre en compte la manière dont est utilisée la nappe au voisinage du site permet d’éviter une surexploitation de celle-ci pour le
chauffage ou le rafraîchissement des bâtiments (pompe à chaleur).
Comme le montre le diagnostic préalable à cette étude, sur le territoire de Grenoble, l’aquifère est à moins de deux mètres à certains
endroits, et présente des battements importants. Toutefois, les données relatives à son état restent générales, notamment en ce qui con-
cerne les débits ou la localisation de pompages. Des études plus précises pour chaque site d’aménagement sont donc nécessaires.
• Grenoble se situe dans le périmètre de recherche et de lutte contre les termites de l’arrêté préfectoral d’octobre 2001.
a. AMÉNAGEMENT
Comment ?
Évaluer le niveau de pollution des sols
en réalisant un diagnostic à partir :
• d’une visite de site,
• d’une recherche documentaire et historique (présence d’Installations Classées pour la Protection de l’Environnement, supports photo-
Source : Burgeap
• Limiter les mouvements de terre et ainsi le transfert des polluants, éventuellement présents dans le sol, en direction de la nappe.
• Éviter le transport superficiel des terres polluées (équilibre déblai/remblai à trouver).
• Réaliser des travaux de recouvrement superficiel (voirie goudronnée, dalle d’un bâtiment, terre végétale,...) pour isoler et éviter les
zones de contact avec les polluants.
• Procéder, si nécessaire, à une dépollution du site lourde selon différentes techniques : désorption thermique, lavage, confinement par
parois, biodégradation...
Le choix entre ces divers procédés dépend des niveaux de dépollution recherchés, de l’usage final du terrain, des volumes à traiter mais
n’est pas fonction de l’état du sol au moment de la cessation d’activités. Les moyens seront adaptés de manière à atteindre l’objectif
demandé par le guide ministériel méthodologique de gestion des sites potentiellement pollués.
• En cas d’état parasitaire positif concernant les termites, un traitement adapté devra être réalisé et tout mouvement de terre, proscrit.
• Caractériser la nature des sols pouvant être source d’humidité, de glissement ou d’effondrement, d’inondation.
• Évaluer la qualité des sols du point de vue de l’infiltration : perméabilité (m/s), profondeur et état de la nappe.
1
Graviers sans Très • Un sol perméable combiné à une source d’eau proche augmente le risque de transmission des polluants à l’eau.
10-1
éléments fins perméables • La phytoremédiation consiste à dépolluer in situ les terrains contaminés avec des plantes capables de contenir, dégrader voire éliminer des produits
10-2
chimiques toxiques ou des polluants du sol et de l’eau. Mais l’incinération des plantes sera souvent nécessaire pour éliminer le polluant.
10-3 Sables +
10-4 graviers sans Perméables
• Le tabac et la moutarde possèdent un bon potentiel d’extraction : 20% du zinc, 60% du cadmium, 40% du plomb présents dans les
10-5 éléments fins échantillons de sédiments d’expériences de phytoextraction sont ainsi extraits du sol.
10-6
Sables très fins Peu
10-7
Sables argileux perméables
10-8 • Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) : www.ademe.fr
10-9 • Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement (DRIRE) : www.drire.fr
Argiles Très peu • Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) : www.brgm.fr
10-10
homogènes perméables
10-11 • Agence Nationale pour la Gestion des Déchets Radioactifs (ANDRA) : www.andra.fr
Source : Laboratoire central des Ponts et Chaussées • Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques (INERIS) : www.ineris.fr
• Ministère de l’écologie et du développement durable : www.environnement.gouv.fr
Les valeurs du coefficient de perméabilité K
caractérisent le terrain rencontré et permettent,
• Portail sites et sols (potentiellement) pollués ou radio-contaminés : www.sitespollues.ecologie.gouv.fr
en première approche, d’estimer • Base de données basol : http://basol.environnement.gouv.fr
la capacité des sols à l’infiltration. • Les cahiers techniques du bâtiment-décembre-janvier 2006 n° 257 : la dépollution des sols
FICHE a3.2 Environnement climatique
Tendre vers des éco-aménagements où les caractéristiques physiques et climatiques sont intégrées à
la conception des plans directeurs aux côtés des considérations de silhouette urbaine.
Ombres portées le 15 janvier à midi...
Préconisations
u Prendre en compte le contexte climatique du lieu en intégrant les données de température et de précipitation
du diagnostic annexé.
u Caractériser l’ensoleillement, les masques existants et identifier les couloirs venteux, avant et pendant le
projet, par des simulations d’implantation des masses par rapport aux voiries.
Comment ?
Prendre en considération les données de températures Effet de sillage ou de
(cf diagostic préalable à l’étude, cf a1.2 Espaces naturels, espaces paysagers, cf a2.2 Les espaces extérieurs dans les aménage- rouleau aval
ments, cf b2.1 Isolation thermique et inertie).
a. AMÉNAGEMENT
(cf diagnostic préalable à l’étude, cf a3.3 Cycle de l’eau, cf b2.3 Végétalisation).
Le phénomène d’accélération à l’angle d’un • Les cahiers de l’aménagement - « Éléments pour un meilleur environnement climatique » dans les opérations d’aménagement,
bâtiment peut être limité par des retraits en ADEME.
hauteur du bâtiment, la présence d’éléments de • Systèmes solaires - Guide de l’architecture bioclimatique - Tome 2 - Construire avec le climat, Comité d’action pour le solaire.
rez-de-chaussée ceinturant les bâtiments, • Référentiel technique de certification - Bâtiments tertiaires - Démarche HQE , CSTB, Janvier 2005.
la mise en place de plantations
limitant le gradient horizontal.
FICHE a3.3 Cycle de l’eau
Objectifs
Tendre vers des éco-aménagements où les caractéristiques physiques et climatiques sont intégrées à
la conception des plans directeurs aux côtés des considérations de silhouette urbaine.
a. AMÉNAGEMENT
Lutter contre l’imperméabilisation des surfaces
• Favoriser, aux abords des bâtiments, l’aménagement d’espaces verts qui maîtrisent l’écoulement des eaux pluviales et permettent
l’infiltration par interception de la pluie par le feuillage, par égouttement, par percolation ou par évapotranspiration.
• Créer des toitures et pieds de façade qui développent un effet retard sur l’écoulement des eaux d’orage et une diminution des volumes
d’eau par évapo-transpiration (cf b2.3 Végétalisation).
• Utiliser des systèmes de revêtements poreux, pour les voies, les trottoirs, les cheminements piétonniers, les parkings de véhicules
légers, qui facilitent le stockage en souterrain et l’infiltration des eaux pluviales jusqu’à la nappe : dalles alvéolées, dalles à gazon,
• Une surface imperméabilisée (parkings, toitures) restitue 4 à 20 fois plus d’eau par ruissellement qu’une surface naturelle.
• Les eaux de toiture ne nécessitent pas de prétraitement avant d’être rejetées.
• L’utilisation de techniques alternatives aux réseaux d’assainissement pluvial n’augmente pas les coûts de viabilisation à l’échelle de
la zone équipée et contribue à diminuer les coûts d’équipements structurants d’assainissement.
• Une simple décantation par stockage permet un abattement très significatif de la charge polluante en matières organiques en suspen-
sion (MES), lesquelles fixent la plupart des polluants d’origine routière, hydrocarbures notamment.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
Pourquoi ?
• Le bruit vient en tête des nuisances perçues par les français à leur domicile. En France, 54% des ménages considèrent le bruit comme
Comment ?
a. AMÉNAGEMENT
L’efficacité d’un écran ou d’un merlon sera
Analyser les sources, les niveaux de bruit et les zones sensibles au bruit essentiellement fonction de sa hauteur, de sa
• Réaliser un diagnostic si les sources de bruit et les points noirs ne sont pas déjà identifiés. La modélisation acoustique est un moyen longueur et de la position respective de la source
de cartographier les niveaux sonores aux abords d’une infrastructure. et du récepteur.
• Le PADD préconise la réduction du bruit à la source : revêtements de voirie spécifiques, réduction de la vitesse de circulation. Le
règlement interdit les activités nuisantes dans les secteurs résidentiels et interdit la création de logements le long des axes bruyants en
rez de chaussée côté rue (plan E6) .
• Les annexes contiennent l’arrêté préfectoral de classement sonore des voies, les prescriptions d’isolement acoustique des bâtiments
L’alignement des bâtiments et la contiguité des et le plan de classement sonore des voies (documents F2).
bâtiments favorise la formation
d’espaces calmes à l’arrière du bâti. Le saviez-vous ?
• Une réduction des bruits à la source est toujours préférable à des mesures correctives sur l’aménagement ou sur les bâtiments. Ainsi,
le respect d’une zone 30 km/h permet de diminuer le niveau de bruit de 5 dB (2 fois moins de bruit) par rapport à une circulation à 50
km/h. La nature du revêtement de la chaussée a cependant une influence notable sur les valeurs de niveau de bruit.
• Pour que le bruit ne constitue pas une source de nuisance permanente, il ne doit pas dépasser 60 dB le jour et 40 dB la nuit. Le
seuil présumé de gêne est de 60 dB(A), le seuil avéré de gêne de 65 dB(A) et le point noir de bruit devant faire l’objet d’un traitement
Source : PLU et bruit
correspond à 70 dB(A).
• L’éloignement entre sources de bruit et secteurs sensibles diminue efficacement le bruit. A chaque doublement de la distance source-
récepteur, pour une source ponctuelle, la baisse est de 6 dB(A) et pour une source linéaire (voie ferrée, route) de 3 dB(A).
a. AMÉNAGEMENT
• Une multiplication par 2 de l’intensité sonore correspond à une augmentation de 5 dB. La multiplication par 10 correspond à une
augmentation de 10 dB.
Afin de ne pas nuire à l’ensoleillement, un • Les écrans végétaux constitués de haies ou d’un rideau d’arbres ne permettent pas de lutter efficacement contre le bruit mais ils
axe bruyant incite à ce que les rangs successifs jouent un rôle dans la perception des nuisances. En revanche, une bande forestière d’une profondeur de 100 mètres apporte une
de bâtiments s’organisent par ordre de baisse supplémentaire de 3 à 5 dB(A), en plus de celle liée à la distance.
hauteur croissante lorsque qu’il est Les nuisances acoustiques sont à l’origine de dépenses de santé importantes (achats de somnifères, d’anti-stress, dépressions...).
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
Pourquoi ?
• En milieu urbain, on distingue principalement deux types de pollution électromagnétique :
Source : www.infoceane.com
les limites d’exposition (tableaux ci-contre 50hz ). Toutefois, cette recommandation ne traite pas des effets à long terme, y compris les
effets cancérogènes, car les données scientifiques sont actuellement insuffisantes et ne permettent pas d’établir un lien de causalité.
a. AMÉNAGEMENT
de nouvelles lignes électriques.
Antennes-relais de téléphonie mobile
placées sur un toit.
Stratégies de gestion des risques liés aux CEM 50 Hz à l’étranger
• Le concept « d’évitement prudent », une variante du principe de précaution inscrit, en France, dans la charte de l’environnement, a
été employé dès 1989 aux USA pour les CEM 50 Hz. Différents Etats ont établi des couloirs de passage des lignes THT pour éviter leur Limites d’exposition aux CEM 50 Hz liés aux
installation trop près des habitations et des écoles. installations électriques (décret n° 2002-775 du 3
Le saviez-vous ?
a. AMÉNAGEMENT
Source : www.anfr.fr
du 16/10/01, et de «ne pas implanter d’antennes dont le faisceau atteindrait directement des bâtiments de type crèches, hôpitaux ou
écoles, situés à moins de 100 mètres de cette antenne».
Source : Citepa
u Concevoir des aménagements dont les besoins en énergie sont évalués et limités.
u Rechercher des solutions énergétiques qui profitent des ressources locales et limitent les émissions de gaz
Comment ?
Source : Amorce
Concevoir un plan masse favorable à l’exploitation de l’énergie solaire :
Centrale thermique de cogénération
• passive, en cherchant à limiter les ombres portées sur les bâtiments et favorisant l’exposition au sud (cf a3.2 Environnement climati- de La Poterne
que, b1.1 Implantation et orientation des bâtiments, b1.2 Morphologie des bâtiments, b2.2 Fenêtres et baies).
• thermique (cf b2.9 Solaire thermique pour l’eau chaude sanitaire).
• photovoltaïque, pour couvrir une part des besoins d’électricité des bâtiments (cf b2.11 Photovoltaïque raccordé au réseau).
a. AMÉNAGEMENT
Evaluer les besoins en énergie de l’opération et chercher les moyens de réduire les consommations d’énergie
• Faire évaluer par un bureau d’études spécialisé les besoins en énergie de l’aménagement en fonction de la destination des bâtiments
(logements, bureaux, commerces...).
• Prendre en considération les consommations d’énergie induites par les déplacements internes ou externes au quartier et les limiter
autant que possible en adaptant l’aménagement par une programmation des équipements et des services de proximité. (cf a4.2 Dé-
placements).
Source : négaWatt
sur les aspects environnementaux (localisation et pérennité de la ressource, émissions de CO2, SO2 et autres rejets polluants), techni-
ques et financiers (coût d’investissement, coût d’exploitation, notamment les charges qui incombent aux usagers) .
• Pour toute nouvelle opération, étudier l’intérêt du raccordement au réseau de chaleur communal.
• Dans les cas où le raccordement n’est pas possible (éloignement par exemple), étudier la possibilité de créer un micro-réseau de
chaleur à l’échelle d’un quartier ou même d’un ilôt, alimenté par exemple par la biomasse ou une cogénération gaz-électricité dimen-
sionnée sur les besoins de chaleur de l’aménagement.
• Inciter les constructeurs à adopter systématiquement des installations de chauffage et de rafraîchissement collectives qui offrent de
Considérer l’offre de services du quartier
Le saviez-vous ?
• Le réseau de chaleur continue de fonctionner en été du fait de l’incinération des ordures ménagères. A l’horizon 2020, seulement
30% de l’énergie distribuée par le réseau de chaleur devrait être de source fossile ; 25% proviendra de l’incinération des ordures mé-
nagères, 25% de bois ou de farines animales et 10% sera acheté à des compagnies indépendantes de la Compagnie de Chauffage
Grenobloise (CCIAG).
• Les centrales de la Poterne et Villeneuve valorisent annuellement entre 15 et 20 000 tonnes de bois issu du tri DIB, des déchetteries
a. AMÉNAGEMENT
• GEG est le distributeur historique de gaz et d’électricité à Grenoble. Sa production électrique a représenté en 2003, 20% de la con-
sommation de la ville. Cette production est garantie à 25% d’origine renouvelable (essentiellement hydroélectricité) avec un très bon
rendement grâce à la cogénération.
• Isergie est une unité de cogénération qui produit de l’électricité et de la chaleur à partir de gaz naturel. Elle fonctionne 5 mois par
an et produit chaque année 100 GWh électriques (12% de l’électricité distribuée par GEG) et 95 GWh thermiques (13% de la chaleur
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
a. AMÉNAGEMENT
évitant les détours inutiles.
• S’appuyer sur le schéma de hiérarchisation du réseau viaire (artère urbaine, desserte interquartier, desserte locale) pour organiser
La cohabitation entre vélo et bus est possible
les flux de transit. sur une même voie de circulation.
• Pour chaque mode de déplacements (marche à pied, vélo, transports en commun), rechercher la continuité et l’accessibilité des
cheminements et itinéraires, leur lisibilité et leur sécurisation.
• Identifier les dessertes de transport en commun, les adapter le cas échéant et les mettre en cohérence avec les raccordements des
Un stockage optimisé grâce à cette organisation • Encourager les moyens de transport adaptés aux déplacements de chacun : plans de déplacements d’entreprises (PDE), covoitu-
rage, auto-partage, écomobilité scolaire : pédibus ou vélobus, location de vélos...
• Dissuader le stationnement pendulaire.
• Informer, sensibiliser les usagers, mettre en place des mesures incitatives, mettre en oeuvre une pédagogie notamment auprès des
jeunes qui sont les garants d’un changement de comportements.
Que dit le PLU ?
Exemple de station pour • Le règlement (art. 12) fixe des normes maximales de stationnement pour les activités, les normes sont plus contraignantes dans les
vélos située à proximité périmètres du tramway. La réalisation de locaux à vélo dans les constructions est obligatoire. Le PLU prévoit 1 m2 par logement en acces-
Photo : Ville de Grenoble
de la gare de Grenoble sion et locatif social pour le stationnement des deux roues. Un cahier propose des recommandations sur l’accessibilité (document G1).
Le saviez-vous ?
• Un français sur 4 subit des nuisances sonores dues aux transports.
• En voiture, un trajet urbain sur 2 fait moins de 3 km. Utiliser sa voiture pour ces petits trajets, alors que les moteurs n’ont pas le temps
de chauffer, favorise les encombrements et multiplie la consommation de carburant par 3 et les émissions de certains polluants par 4.
Source : Ademe
• En 2002, la voiture représentait encore plus de 50% des déplacements sur l’agglomération, la marche à pied, 30%, les transports en
commun,14% et le vélo, 3%.
• Dans l’agglomération grenobloise, suite à la création de 16 PDE en 2004, 18% des salariés ont abandonné leur voiture pour se rendre
au travail.
• Les Pays-Bas, le paradis du vélo ? La quasi-totalité des voiries urbaines et interurbaines est équipée d’aménagements cyclables qui
forment un réseau continu, très finement maillé.
• Selon l’INSEE, parmi les personnes vivant en domicile ordinaire, 13,4% ont des déficiences motrices, 11,4% des déficiences senso-
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
rielles, et 6,6% des déficiences intellectuelles. De plus en 2010, 30% de la population française aura plus de 60 ans.
Aller plus loin...
• Plan de Déplacements Urbain (PDU) de l’agglomération grenobloise, 2000.
• Association pour le développement des transports en commun, voies cyclables et piétonnes : www.adtc-grenoble.org
• Club des villes cyclables : www.villes-cyclables.org
• Fédération nationale des usagers de la bicyclette : www.fubicy.org
• Centre d’études et de recherches sur les transports urbains : www.certu.fr
• Centre de recherche pour l’intégration des différences dans les espaces de vie (CRIDEV)
• Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie : www.ademe.fr
b1.1 Implantation et orientation des bâtiments
b2.3 Végétalisation
b. BÂTIMENT NEUF
b2.10 Bois énergie
Pourquoi ?
• L’implantation et l’orientation des bâtiments déterminent les déperditions thermiques, les apports solaires, l’éclairement, les possibili-
tés de ventilation naturelle, les vues.
• Le soleil est recherché l’hiver alors qu’on essaye de s’en protèger l’été ; les schémas ci-contre montrent la course suivant la saison :
- En hiver, la course du soleil est limitée et seules les façades orientées au Sud apportent un complément solaire significatif
par rapport aux besoins de chauffage.
- L’été, la course du soleil est beaucoup plus longue et plus haute. Les façades Est et Ouest font l’objet de surchauffe et
devront être équipées de dispositifs de protection (Cf b2.2 Fenêtres et baies).
• Le diagnostic préalable à cette étude montre que les massifs montagneux entourant Grenoble (Belledonne, la Chartreuse, le Vercors)
n’offrent pas de masque dans les limites de la commune, sauf l’hiver dans les quartiers Est, peu de temps avant le coucher du soleil
(masque du Vercors) et l’été, dans les quartiers Nord-Ouest (masque de la Bastille). En revanche, les bâtiments avoisinants peuvent
générer des masques locaux importants qui seront à prendre en compte dans l’implantation et l’orientation du bâtiment sur la par-
celle. Selon la course du soleil, l’exposition des façades
sera différente ce qui nécessitera de mettre en
b. BÂTIMENT NEUF
Comment ? oeuvre des protections solaires adaptées.
Effectuer une analyse sommaire du site pour identifier ses atouts et contraintes
Trajectoires du soleil (Latitude 45°N)
Source : Enertech
• Relever les masques proches occasionnés par l’ombre portée du contexte bâti sur la future construction.
• Réaliser des héliodons à l’aide de logiciels de simulation en 3D qui permettent d’analyser les ombres portées pour garantir une qualité
d’ensoleillement des bâtiments et des espaces publics.
Le saviez-vous ?
• A 7h en été, le soleil est aussi haut, plein-Est, qu’en hiver à midi, plein Sud.
• Un bâtiment de 10 mètres de haut (R+4) exerce une ombre portée minimale (à midi) variant de 4 mètres (solstice d’été) à 26 mètres
(solstice d’hiver). Pour ne pas être gêné par un bâtiment situé au sud d’une construction à venir, il est préconisé un éloignement de 2
à 2,5 fois la hauteur du masque.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
• Par rapport à une orientation Sud, l’exposition des façades au Sud-Est et Sud-Ouest fait perdre 15% des apports solaires.
Préconisations
u Définir des morphologies et organiser les espaces pour profiter des atouts du site et garantir un confort d’été
b. BÂTIMENT NEUF
Rechercher la compacité des formes bâties
• Opter pour des formes qui minimisent les surfaces en contact avec l’extérieur sans toutefois ignorer les incidences en terme de confort
Source : Guide de l’architecture bioclimatique-Systèmes solaires
d’usage ou de formes urbaines par exemple.
• Profiter des contacts entre les bâtiments lorsqu’ils sont possibles : agréger les unités à bâtir chaque fois que possible.
• Établir une rupture thermique entre les espaces chauffés et les prolongements extérieurs que représentent les balcons par exem-
ple.
Environnement climatique).
Le saviez-vous ?
Une organisation intérieure adaptée permet de
préserver les ambiances des pièces sensibles • La surface d’un même volume d’1 m3 est, suivant la forme : pour la sphère 4,8 m2, pour le cube 6 m2 et pour un parallelépipède de
des rigueurs climatiques 1x0,5x2m, 7 m2. Le parallélépipède est donc 1,5 fois plus déperditif que la sphère.
• L’igloo, en demi-sphère, représente le meilleur compromis entre volume utile et surface en contact avec l’extérieur.
• Dans les pays chauds, l’été, les terrasses sont souvent préférées aux chambres à coucher. C’est un bel exemple de nomadisme
b. BÂTIMENT NEUF
saisonnier.
• Au delà d’une profondeur de bâtiment de 12 mètres, il est difficile de garantir des performances d’éclairage naturel au centre du lo-
gement.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
Architectes : Common & GIES
Comment ?
b. BÂTIMENT NEUF
Prendre en compte l’existant
• Concevoir une adaptation au sol des bâtiments et des accès voiture au plus près du nivellement existant.
Dalles et pleine terre
• Eviter les raccordements brutaux aux franges de la parcelle de type talus et privilégier l’accessibilité des bâtiments.
• Inventorier la palette végétale existante et l’utiliser dans le projet d’espaces verts accompagnant le bâti (cf a1.2 Espaces naturels,
espaces paysagers).
Optimiser les surfaces imperméables pour limiter le ruissellement des eaux de pluie (cf a3.3 Cycle de l’eau)
• Limiter sur la parcelle, les surfaces dédiées à la voiture (limitation volontaire des zones de stationnement au strict minimum, de la
largeur des voies d’accès, ...).
• Adopter des types de revêtements perméables: dalles alvéolées, dalles engazonnées, graviers, copeaux de bois,...
• Maximiser la part de la parcelle en pleine terre.
• Proposer à l’échelle de la parcelle des techniques alternatives au réseau d’assainissement pluvial enterré facilitant la rétention puis
l’infiltration de l’eau : bassins de rétention, fossés et noues, puits perdus... en en faisant des éléments à part entière du projet paysager
(cf a3.3 Cycle de l’eau).
Abris à vélo extérieur ouvert Favoriser l’accessibilité pour tous et l’usage des modes doux (cf a4.2 Déplacements)
• Organiser les accès et les cheminements intérieurs des piétons, personnes à mobilité réduite et vélos pour les connecter le plus sim-
plement, et le plus directement aux trottoirs, arrêts de TC ou pistes cyclables avoisinant la parcelle.
• Offrir un nombre suffisant de stationnements vélos.
• Proposer des locaux à vélo/poussette directement accessibles depuis l’extérieur.
• Préférer les locaux à vélo fermés, à l’extérieur du bâtiment, si la taille de la parcelle le permet. Les locaux ouverts abrités, en vue
depuis le bâtiment et munis d’arceaux, peuvent cependant constituer une alternative économique au local fermé.
• Equiper les locaux vélo du matériel d’entretien de base (pompe, pince, tournevis).
• Réfléchir au partage entre les espaces dédiés au stationnement de la voiture, au vélo et au tri sélectif des ordures ménagères...
impose pour toute construction l’aménagement d’un espace de stationnement de 5 m2 minimum pour les vélos, qui devra être aisément
accessible depuis les emprises publiques et les voies. Cet espace sera clos et couvert pour les immeubles à usage d’habitation. Un
b. BÂTIMENT NEUF
• Une surface imperméabilisée (parking, toiture,...) restitue 4 à 20 fois plus d’eau par ruissellement qu’une surface naturelle.
• Les premiers freins à la pratique du vélo sont le manque d’espaces de stationnement et le vol, placés avant l’insuffisance en pistes
cyclables.
Source : ADEME
Pourquoi ?
• Renforcer les niveaux d’isolation réglementaires permet de réduire au maximum les besoins de chaleur afin de s’approcher autant
Pertes de chaleur d’une maison traditionnelle
que possible de la valeur cible de consommation de chauffage de 50 kWh/m²/an d’énergie finale.
(pourcentages indicatifs pour
• Le climat de Grenoble est contrasté, avec une amplitude thermique voisine de 40°C entre l’hiver et l’été. En hiver, l’isolation par l’exté-
Source : Enertech
cupation prédominante compte-tenu du changement climatique en cours.
• L’isolation extérieure protège la structure en réduisant les chocs thermiques et contribue donc à prolonger la durée de vie du bâti.
Comment ?
Inertie et surface d’échange : le rayonnement solaire
b. BÂTIMENT NEUF
Isoler thermiquement l’enveloppe afin de réduire les déperditions vient frapper un matériau lourd qui stocke la chaleur
• Tendre vers une compacité du bâtiment (cf b1.2 Morphologie et organisation intérieure des bâtiments). et la restitue progressivement.
• Mettre en oeuvre les moyens d’isolation thermique nécessaires pour atteindre en logement collectif un Ubat < Ubat ref RT2005-25%
et Ubat < 0,6 W/m2.K.
• Privilégier l’isolation par l’extérieur ou l’isolation répartie, qui procure au mur dans ce cas une double fonction d’élément porteur et d’accumu-
lateur thermique et éviter l’isolation par l’intérieur, qui coupe de l’inertie des structures et accentue l’effet « bouteille thermos », en été.
• Désolidariser les balcons et coursives par rapport à la structure principale afin d’éviter de créer des «ailettes de refroidissement».
• Mettre en oeuvre des isolants qui présentent également par leur masse importante une inertie intéressante contre les surchauffes
estivales : laine de bois, chènevotte, laine de roche.
• Veiller à ne pas se priver de l’inertie des dalles hautes par des faux-plafonds continus (idem avec faux-planchers, plus rares).
Ventiler
• Associer à l’isolation, qui supprime les infiltrations d’air, une ventilation maîtrisée ou une ventilation double flux (cf fiche b2.6 Ventilation
Tendre vers des bâtiments passifs
double-flux et puits canadien) de manière à offrir une bonne qualité d’air intérieur tout en maîtrisant les déperditions thermiques.
• Concevoir des bâtiments qui permettent une ventilation traversante (cf b1.2 Morphologie et orgaisation intérieure des bâtiments) ou pré-
Un bâtiment isolé par l’intérieur présente des voir une surventilation en tertiaire pour évacuer en été la chaleur excédentaire en déchargeant l’inertie grâce à la fraîcheur nocturne.
ponts thermiques qu’il est difficile de traiter.
En outre, les logements ne bénéficient pas de Le saviez-vous ?
l’inertie thermique du bâtiment. • Les trois modes de transmission de la chaleur sont :
- la conduction, échange direct de chaleur entre corps en contact.
• Une pièce dont les parois sont à 20°C et l’air à 16°C est bien plus confortable que l’inverse.
Source : Enertech
Tendre vers des bâtiments passifs en restant dans les standards de confort : améliorer la qualité des Double vitrage
+ 29 -6 - 66 - 84
enveloppes. K = 2,95 W/m².°C
D.V. + volets
+ 75 + 40 - 20 - 39
Préconisations K = 2,25 W/m².°C
D.V. peu émissif
u Favoriser le captage solaire passif et l’éclairage naturel et systématiser les protections solaires externes des K = 1,80 W/m².°C
+ 85 + 53 -1 - 39
baies du Nord-Est au Nord-Ouest. D.V. peu émissif + volets
+ 104 + 73 + 18 -20
K = 1,50 W/m².°C
Pourquoi ? Bilan énergétique d’une fenêtre munie de différents
• Les fenêtres et les baies permettent l’éclairage naturel et la vue sur l’extérieur. La lumière naturelle nous est nécessaire, elle répond types de vitrage pour différentes orientations à
à des besoins physiologiques et psychologiques. Un éclairage naturel suffisant évite d’allumer la lumière la journée et contribue à la Chambéry, sur la saison de chauffage. Le bilan tient
compte des déperditions et des apports solaires.
réduction de la consommation électrique.
Architectes : Mecanoo
Comment ?
Favoriser le captage solaire passif par les baies vitrées : le gain direct
• Recommander, dans l’habitat, de grandes baies vitrées orientées plein Sud, éventuellement Sud-Est et Sud-Ouest, qui captent le
rayonnement solaire pour le convertir en chaleur (cf b1.1 Implantation et orientation). L’utilisation de double vitrages peu émissifs ou à
isolation renforcée est recommandée. Exemples de vérandas et de serre
• Le facteur solaire (FS) recherché sera, dans la mesure du possible, dans les logements.
- pour une inertie légère ou moyenne, 0,25 pour les orientations Sud, Est et Ouest et 0,45 pour une orientation Nord.
b. BÂTIMENT NEUF
- pour une inertie lourde, 0,45 pour les orientations Sud, Est et Ouest et 0,65 pour une orientation nord.
• Disposer des matériaux lourds capables de stocker la chaleur captée (cf b2.1 Isolation thermique et inertie) dans la zone exposée au
rayonnement direct (murs, sols). Préférer pour ces zones des couleurs plutôt sombres afin de renforcer l’absorption. Les autres murs
et les parois légères (cloisons) seront de couleur plutôt claire.
• Ajouter des occultations avec une bonne étanchéité périphérique, fermées la nuit, pour améliorer encore le bilan global et contribuer
à réduire les déperditions thermiques (volets roulants à lames jointives, volets en bois...).
• Réduire les ouvertures au Nord aux stricts besoins physiologiques de lumière naturelle, de vue sur l’extérieur, ou de ventilation traver-
Source : B. Peuportier
Systématiser les protections solaires externes des baies du Nord-Est au Nord-Ouest en les adaptant à l’orientation
• Jouer sur la position du soleil pour la protection des baies plein Sud, la plus facile. Une casquette, un balcon, un débord de toiture,
un brise-soleil, une pergola au-dessus de l’ouverture laissent passer le soleil en hiver alors qu’il est bas dans le ciel, mais pas en été
Architectes : Agence Pierre Tourre quand il est haut.
étagère de
lumière et store • Systématiser les protections solaires externes telles que stores et volets pour les ouvertures Est et Ouest, très exposées au soleil en
vitrage intérieur début et fin de journées d’été
• Jouer avec la végétation (arbres, treilles) en plus des volets, pour protéger les façades Ouest, les plus sujettes aux surchauffes.
• Limiter les ouvertures à l’Ouest et au Nord pour privilégier les expositions Sud-Est à Sud-Ouest.
• Choisir des qualités de vitrage dans le compromis flux lumineux/flux thermique.
L’étagère de lumière : optimisation de la lumière
naturelle et éclairage naturel indirect. Un store Favoriser le captage solaire passif par les serres
intérieur modulable en partie basse limitera l’éblouis- • Préconiser l’insertion de serres dans les logements pour leur double fonction de sources de chaleur et de lieux de vie supplémentaires
sement tout en permettant la vue sur l’extérieur. « à la carte », en plus d’animer une façade et de valoriser le bâtiment.
• Concevoir la véranda pour trois fonctions essentielles : capter le soleil en hiver et s’en protéger l’été (tampon), accumuler la chaleur
Tendre vers des bâtiments passifs
Exemple de protection solaire • L’absence de lumière naturelle perturbe la secrétion de la mélatonine, une hormone fixant le rythme circadien (rythme jour/nuit) : sans
mobile sur façade ouest lumière du jour, le rythme est perturbé et la qualité du sommeil s’en ressent. Les cas de dépression augmentent toujours à l’arrivée de
l’hiver. Mais la mélatonine aide aussi à lutter contre le cancer, agit sur les fonctions digestives, reinales, etc... Aussi certains spécialistes
recommandent des cures de lumière !
• Le soleil en été apporte autant de chaleur à l’Est à 9 h et à l’Ouest à 19h que l’hiver au Sud à 13h.
• Le bilan thermique (apports/déperditions) d’une baie vitrée plein Sud est toujours positif sauf dans le cas de simples vitrages. Il est
d’autant plus favorable que la fenêtre est plus isolante. Celui d’une baie plein Nord est, lui, toujours négatif quel que soit le type de
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
vitrage.
• Le taux de transmission d’un vitrage est fonction de l’angle d’incidence du rayonnement : de 0° (rayonnement perpendiculaire au
vitrage), à 45° la quasi-totalité du rayonnement traverse le vitrage. Au-delà ce taux chute pour devenir nul à 90° (rayonnement parallèle
au vitrage). Cette propriété crée en façade Sud une régulation naturelle des apports solaires.
Source : Enertech
Pourquoi ?
La végétalisation permet de :
• Protéger la toiture du rayonnement solaire direct et augmenter l’inertie du toit, pour favoriser le confort d’été.
• Réguler l’écoulement des eaux pluviales et soulager les réseaux. Végétalisation extensive
Comment ?
b. BÂTIMENT NEUF
Elle associe des plantes qui se régénèrent et s’entretiennent d’elles-mêmes (mousses, sedums) sans nutriment ajouté. L’épaisseur du
substrat minéralo-organique est faible (5 à 15 cm) et la surcharge peut être comprise entre 70 et 170 kg/m2 (le chiffre exclut le poids de
l’eau). L’entretien est restreint : il se limite à une intervention une fois par an pour enlever les mauvaises herbes (si on les considère en Terrasse accessible végétalisée
tant que telles !) ou d’éventuelles implantations de ligneux et ne nécessite pas d’arrosage (sauf en cas de sécheresse prolongée).
Ce système de végétalisation est adapté aux grandes et très grandes superficies (bâtiments industriels, lycées, hôpitaux, ...). Il est com-
patible avec tout type de toiture (acier, bois ou béton), terrasses plates ou en pente : jusqu’à 9,5° ou 17%, sans précaution particulière,
de 10° à 30° ou 58%, à l’aide de dispositifs de retenues simples, et au delà de 30° au moyen d’un substrat et de dispositifs spéciaux.
la réverbération du rayonnement solaire. Par ailleurs, la porosité du sol à l’approche du bâti contribue à l’atténuation des réflexions
phoniques.
surchauffes.
• Une étude d’Environnement Canada estime que la végétalisation de 6% de
toutes les surfaces de toits disponibles pourrait faire baisser la température de
Toronto de 1 à 2°C.
• Une épaisseur de 20 à 40 cm d’herbes poussant sur une épaisseur de 20 cm
Végétalisation sur substrat vertical
de substrat a le pouvoir isolant d’une couche de 15 cm de laine de verre.
• De nombreuses villes allemandes appliquent un principe de compensation,
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
Source : Ademe
Objectifs
Tendre vers des bâtiments passifs en restant dans les standards de confort d’aujourd’hui : accroître
l’efficacité des installations techniques
Préconisations
u Privilégier les installations de chauffage collectives à eau chaude.
u Mettre en oeuvre des moyens de production et de distribution de chaleur à haut rendement.
u Anticiper l’évolution du contexte énergétique à venir. Chaufferie collective au gaz
Comment ?
Choisir une installation de chauffage en fonction des critères suivants : Pompe à chaleur sur nappe assurant le chauffage
• Performance énergétique : rendements des générateurs, des circuits de distribution, des émetteurs. et le rafraîchissement de locaux tertiaires
• Performance environnementale : générateurs à faible émission de polluants, disponibilités et modalités d’approvisionnement de l’énergie.
Source : Internet
• Confort : température de surface des émetteurs, température et vitesse de soufflage dans le cas du chauffage par air, différence de
b. BÂTIMENT NEUF
température entre la tête et les pieds.
• Durabilité et facilité d’entretien.
• Coût global incluant l’investissement initial, les coûts d’exploitation et de maintenance, les provisions pour remplacement.
Source : Enertech
Dans ce cas :
Source : Guillot
- Préférer une PAC sur nappe, qui offre le meilleur coefficient de performance (COP), en prenant
garde cependant à ne pas dépasser les capacités thermiques de l’aquifère (cf a3.1 Sous-sol) et éviter les
PAC sur air, peu adaptées au contexte grenoblois.
- Prévoir un suivi rigoureux du COP et des consommations d’électricité pour repérer un éventuel
fonctionnement dégradé.
- Veiller à ce que la PAC dispose de fluide frigorigène limitant l’impact sur l’environnement (faible
pouvoir de réchauffement global et pas d’incidence sur la couche d’ozone).
• Etudier la possibilité de coupler une cogénération à la chaufferie, afin de produire simultanément chaleur
et électricité avec un rendement proche de 100%.
• Choisir des émetteurs de chaleur radiatif à basse température : planchers chauffants à eau, radiateurs à
basse température qui réduisent la consommation énergétique tout en offrant un meilleur confort.
Chaudière à condensation
Anticiper les changements d’énergie à venir
Tendre vers des bâtiments passifs
• Privilégier des technologies de chauffage permettant de changer d’énergie sans gros bouleversement
Source : Viessmann
de l’installation : changement de la chaudière ou du seul brûleur, boucle de distribution d’eau chaude
associée aux émetteurs.
• Prévoir, dans le cas d’une chaufferie, l’accès et la place pour le remplacement des appareils, la pose
d’une cuve de stockage, la construction éventuelle d’un silo à bois, l’accès du camion pour les livrai-
sons...
• Réserver l’usage de l’électricité pour le chauffage aux cas où l’enveloppe est très performante
(Ubât<0,3W/m2.°C) et les besoins annuels de chauffage sont très faibles (C<20 kWh/m2.an). Dans ce
cas, l’émission de chaleur sera radiative.
Chaudière très basse
température
Le saviez-vous ?
b. BÂTIMENT NEUF
• La loi n° 96-1236 du 30 décembre 1996 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie impose l’affichage des consommations dans les
bâtiments ainsi que l’équipement pour les bâtiments d’habitation et de tertiaire neufs, de dispositifs permettant le choix et le remplace-
ment à tout moment de la vie du bâtiment de tout type d’énergie.
• Les chaudières à basse température sont en passe de devenir un standard en individuel. Elles réalisent des gains de consommation de
5 à 10% par rapport à une chaudière moderne ordinaire. Elles peuvent en outre être modulantes.
• Les chaudières à condensation améliorent de 10 à 15% les performances des chaudières standards.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
• Il existe deux modes de calcul du pouvoir calorifique d’un combustible : le kWh PCI (Pouvoir Calorifique Inférieur) n’inclut pas la
chaleur contenue dans la vapeur d’eau dégagée par la combustion ; le kWh PCS (Pouvoir Calorifique Supérieur) l’inclut. Comme le
rendement d’un appareil de chauffage est exprimé d’après le kWh PCI, les chaudières à condensation peuvent afficher un rendement
supérieur à 100%.
Source : Enertech
Pourquoi ?
• L’énergie la moins chère est celle qui n’est pas consommée : la limite est fixée par le confort nécessaire et suffisant que doit garantir
Comment ?
D’abord, construire des bâtiments performants
• Commencer par travailler sur les enveloppes en assurant un bon niveau d’isolation pour limiter les déperditions thermiques tout en pré-
servant l’inertie des structures qui permet de conserver une ambiance confortable à l’intérieur des locaux (cf b2.1 Isolation thermique et
b. BÂTIMENT NEUF
Source : Display
inertie).
• Optimiser les baies vitrées en fonction de leur orientation et des apports solaires escomptés (cf b2.1 Fenêtres et baies).
• Choisir des systèmes énergétiques performants (cf b2.4 Moyens de production et distribution de chaleur et b2.6 Ventilation double-
flux et puits canadien).
Source : DGEMP
(cf b2.9 Solaire thermique pour l’ECS).
• Dans le cas d’une installation collective, stocker l’eau chaude afin de réduire la puissance des chaudières, dans un ballon bien isolé
(constante de refroidissement faible) pour réduire les pertes de stockage. La température optimum de stockage est entre 55 et 60°C.
Préférer une production d’ECS instantanée dans le cas de chaudières individuelles.
• Veiller à ce que la puissance des générateurs soit basée sur un dimensionnement des besoins de chaleur qui ne soit pas excessif de
manière à ce que les générateurs puissent travailler au plus près de leur rendement nominal.
• Dessiner des réseaux de distribution les plus courts possibles pour réduire les pertes de distribution et les volumes d’eau soutirés, ce
qui implique une position plutôt centrale de la production d’ECS et un regroupement des points de puisage dans les logements.
• Adapter la température de puisage aux besoins et faire passer le plus souvent possible le réseau d’ECS à l’intérieur du volume chauffé.
• Proposer dans les logements une double alimentation eau chaude/eau froide pour le lave-linge et le lave vaisselle.
• Poser des réducteurs de débit sur les robinets et des pommes de douches à turbulence afin de diviser par 2 ou 3 la consommation
pour les activités «au fil de l’eau» (cf b2.8 Maîtrise des consommations d’eau). Généraliser la pose de mitigeurs thermostatiques à
double-débit sur les robinets, à la fois pour des raisons de sécurité (brûlures) et pour réduire les volumes d’eau soutirés.
Part de chaque usage dans la consommation
Tendre vers des bâtiments passifs
Le saviez-vous ?
• L’énergie finale est l’énergie au compteur utilisée effectivement par le consommateur. Elle est obtenue à partir d’énergie primaire,
Source : Delta Dore
disponible dans la nature à laquelle on soustrait toutes les pertes dues aux rendements de production, transport, distribution, conver-
sion... Il faut ainsi consommer 3,23 kWh dans une centrale électrique pour disposer d’1 kWh dans le logement.
• Au-delà de 19°C, chaque degré supplémentaire dans les locaux entraîne une surconsommation d’énergie de 7%.
b. BÂTIMENT NEUF
• Le label suisse Minergie qualifie les logements dont la consommation d’énergie pour le chauffage est inférieure à 42 kWh.m2/an.
• Le label allemand Passivhaus qualifie les logements dont la consommation d’énergie pour le chauffage est inférieure ou égale à 15
kWh.m2/an et la consommation totale d’énergie primaire ne dépasse pas 120 kWh.m2/an.
• Les maisons passives autrichiennes ne comportent pas de chauffage principal malgré le climat rigoureux. La température de confort
est assurée uniquement par l’isolation, les apports solaires et les apports dus aux occupants. Une ventilation double-flux avec récupé-
ration de chaleur est nécessaire (cf B2.6 Ventilation double flux et puits canadien).
• Dans le quartier Vauban, la maison héliotrope, à énergie positive produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Bénéficiant d’une
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
ossature bois et de triple vitrage, elle suit le soleil pour optimiser les apports solaires.
Source : Minergie
Préconisations
u Favoriser la ventilation double flux en garantissant une bonne étanchéité à l’air.
u Favoriser le préchauffage ou le rafraîchissement de l’air neuf par puits canadien.
• La ventilation, nécessaire pour maintenir un air sain à l’intérieur du bâtiment, extrait de l’air intérieur chaud et apporte de l’air extérieur
froid. Ce refroidissement doit être compensé par un surcroît de chauffage. La ventilation double flux permet de récupérer la chaleur de
Comment ?
Choisir une ventilation double flux
• Préférer une ventilation double flux efficace (rendement supérieur à 70%) à la ventilation simple flux, notamment dans les bâtiments
b. BÂTIMENT NEUF
tertiaires et collectifs où une telle installation sera rentabilisée rapidement par les économies de fonctionnement engendrées.
• Assurer une parfaite étanchéité à l’air des bâtiments (0,8 m3/s par m2 de façade) et des conduits de ventilation, pour garantir l’efficacité
de l’installation. Les points délicats du bâtiment se trouvent notamment au niveau des liaisons entre les ouvrants et les enveloppes, des
coffres et commandes de volets roulants, des prises électriques.
• Placer les entrées d’air neuf de l’habitat dans les pièces principales (salon, chambres) et les extractions dans les cuisines, salles de
bains et WC.
• Etudier pour les locaux tertiaires (bureaux, écoles) la possibilité d’asservir la ventilation à l’occupation grâce à une horloge (gestion
Source :Ademe
permanence.
• Etudier le choix d’un système qui garantit une bonne adéquation entre les besoins de ventilation et le renouvellement d’air : ventila-
tion hygroréglable (détection de l’humidité), avec détecteur de CO2, avec détecteur de présence, mise en route avec l’allumage de la
lumière (salle de bains, WC).
• Prévoir des débits variables, notamment afin de permettre une surventilation nocturne pour évacuer la chaleur excédentaire et rafraî-
chir les locaux en été.
• Veiller à ce que les filtres soient disposés à des endroits facilement accessibles. Exposition moyenne à quelques polluants (en
• Effectuer un entretien régulier des filtres afin d’éviter de renvoyer des polluants et des agents pathogènes dans les locaux et éviter pourcentage). La ventilation permet d’évacuer les
une surconsommation inutile d’électricité. polluants présents à l’intérieur des locaux ainsi
que la vapeur d’eau.
FICHE b2.6 Ventilation double flux et puits canadien
Source : Internet
• Rechercher, avant la mise en oeuvre d’un puits canadien, la présence éventuelle de radon et, le cas échéant, supprimer tout risque
de contamination de l’air introduit dans les locaux par ce gaz.
Source : Ademe
• La pollution présente dans un local peut venir de l’extérieur (CO2, dioxyde d’azote, particu-
les, ozone...), des matériaux composant le bâtiment (composés organiques volatils - COV,
formaldéhyde, plomb...), des équipements (vapeur d’eau, monoxyde de carbone, poussiè-
res, particules, ozones, micro-organismes...), de l’occupation (vapeur d’eau, CO2, fumée de
cigarette, odeurs...)
• Le radon est un gaz radioactif naturel présent dans les sols granitiques ou volcaniques.
Par infiltration, il peut migrer dans l’air des locaux en sous-sol (caves, garages, vides sani-
taires...). La ventilation doit être conçue de manière à l’évacuer.
b. BÂTIMENT NEUF
Pourquoi ?
Source : Enertech
• La maîtrise des consommations d’électricité permet de réduire la facture énergétique qui incombe aux usagers.
b. BÂTIMENT NEUF
dont la teneur est faible (Celles ayant l’éco-label européen utilisent moins de 10 milligrammes de mercure).
• Dans les locaux tertiaires et les logements collectifs, opter pour des minuteries ou des détecteurs de présence à infrarouge pour
l’éclairage des circulations.
• Pour des lieux devant rester allumés toute la nuit, opter pour des lampes à interrupteur crépusculaire intégré disposant de cellules qui
détectent la luminosité ambiante, allument la lampe au crépuscule et l’éteignent à l’aube.
• Si un ascenseur est nécessaire, préférer un dimensionnement à minima. Préférer des ascenseurs à câble et contrepoids, dont la
consommation est 2 à 3 fois inférieure et le courant d’appel 5 fois inférieur aux ascenseurs hydrauliques à vérin. Réduire les valeurs
• Etudier la possibilité de choisir un contrat de fourniture d’électricité qui garantisse une forte proportion d’énergies renouvelables et qui
encourage des investissements dans de nouvelles unités de production (solaire, éolien, petite hygraulique,...).
Comparaison de puissance, efficacité lumineuse,
• Mettre à vue le compteur d’électricité pour aider l’utilisateur à suivre l’évolution de ses consommations et détecter toutes consomma-
durée de vie de quelques lampes.
tions anormales.
Le saviez-vous ?
b. BÂTIMENT NEUF
• Lorsque l’on double le débit d’un circulateur de chauffage ou d’un ventilateur, sa consommation d’électricité est multipliée par 8.
• La suppression des veilles de tous les appareils du site audio-visuel peut générer une économie allant jusqu’à 500 kWh/an pour un
ménage. L’ensemble des veilles en France représente la production annuelle d’une tranche nucléaire.
• La production de froid ménager représente le premier poste de consommation d’électricité spécifique d’un logement. Elle représente
le 1/3 de la consommation d’un ménage, c’est à dire entre 400 et 1000 kWh/an.
• A production électrique constante, les économies d’électricité générées par le remplacement de tous les appareils de froid ménager
par des appareils performants permettrait de doubler la circulation ferroviaire.
• Les lampes fluocompactes contiennent un peu de mercure et sont classées en France comme déchets dangereux. Elles ne doivent
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
Préconisations
u Limiter les consommations d’eau en mettant en oeuvre des moyens adaptés.
u Favoriser les systèmes de récupération des eaux pluviales pour couvrir une part significative des besoins ne
nécessitant pas d’eau potable.
Comment ?
Réduire les gaspillages
b. BÂTIMENT NEUF
• Encourager la pose de compteur en évidence (cuisine ou pièces d’eau) et non en fond de gaine ou dans un placard pour inciter à
maîtriser les consommations et pour déceler les éventuelles fuites d’eau.
• Installer des réducteurs de pression pour alimenter les robinets à la pression de 3 bars pour laquelle ils sont conçus, une pression
supérieure augmentant le débit des fuites éventuelles.
Répartition du prix de l’eau
Réduire les volumes d’eau utilisés par les usagers
Type de fuite Consommation
• Placer des réducteurs de débit et des mousseurs sur les robinets et des pommes de douche à turbulences pour diviser par 2 la con- annuelle (m3/an)
Source : ADEME
eaux pluviales pour les besoins des espaces verts. • S’assurer de l’autorisation de la DDASS pour toute instal-
lation de récupération d’eau pluviale en immeuble collectif
et en ERP.
Source : Tekhnê Architectes
Le saviez-vous ?
• En moyenne, un Français utilise 150 litres d’eau potable par jour (consommations personnelles et collectives). Un couple avec deux
enfants consomme environ 360 litres par jour.
• Un réseau de distribution ancien et mal entretenu peut avoir un taux de pertes supérieur à 20%, alors qu’un réseau neuf en bon état
limite les pertes à 15% du volume distribué.
b. BÂTIMENT NEUF
Source : ASDER
2300 à 2400
Pourquoi ? 2200 à 2300
Répartition
Economie due au solaire
Consommation d’appoint
• Grenoble bénéficie d’un ensoleillement favorable, notamment l’hiver ainsi que le montre le diagnostic en annexe.
Comment ?
Déterminer la pertinence de l’installation
b. BÂTIMENT NEUF
• Le cas échéant, réaliser un prédiagnostic pour évaluer la pertinence du projet d’installation d’un chauffe-eau solaire collectif (masques
par exemple) et une préfaisabilité.
• Etudier systématiquement la solution solaire lorsque les besoins d’eau chaude sont réguliers : logements, hôpitaux, maisons de re-
traite, hôtels, restaurants... Une installation solaire est d’autant plus recommandée que la consommation d’eau chaude est élevée.
• Valoriser la production estivale, qui est la plus forte, en dotant de chauffe-eau solaires les équipements très sollicités en été : hôtels
plus fréquentés l’été, piscines découvertes... (Les capteurs non vitrés dits « moquette solaire », utilisés dans les piscines, produisent
de l’eau à une température proche de l’air ambiant).
Concevoir l’installation
• Dimensionner l’installation pour viser un bon compromis entre productivité des capteurs (de 500 à 600 kWh/m²/an) et couverture des
Source : ADEME
besoins (de l’ordre de 40%). Les surfaces de capteur sont en général de 1 m² par personne en maison individuelle, au moins 1,5 m²
par logement en collectif.
• Choisir le type de capteur le plus adapté à l’application. Les capteurs plan vitrés, les plus courants, ont un rendement moyen et sont
bien adaptés à la production de chaleur basse température (40 à 50°C). Les capteurs à tubes sous vide ont un rendement supérieur.
Schéma de fonctionnement d’un chauffe-eau
ils permettent d’augmenter la production solaire pour une même surface, lorsque celle-ci est réduite ou si l’on a besoin d’eau à haute solaire collectif
FICHE b2.9 Solaire thermique pour l’eau chaude sanitaire
Source : ASDER
température (plus de 80°C).
• Intégrer les capteurs plan sur un toit orienté au sud ou les poser en châssis sur les toitures terrasse.
• Prendre en compte le rendement de l’intégralité du système, qui détermine la quantité d’énergie fossile économisée, et non celui du
seul capteur dans le calcul de l’indicateur d’économies d’énergie.
• Prévoir le comptage de la chaleur produite, en kWh.
Le chauffage solaire
• Ne pas écarter les solutions de chauffage solaire (PSD ou plancher solaire direct, par exemple), trop peu étudiées en logement col-
lectif faute de place pour poser les capteurs. Dans des immeubles de taille modeste, avec des besoins de chaleur fortement réduits
grâce à une isolation renforcée et des baies vitrées ou vérandas garantissant des apports solaires passifs en hiver, le chauffage solaire
Cette installation de 705 m² produit 44% des besoins est envisageable.
de 505 logements sociaux.
La surface de capteurs est à calculer au moment de l’étude de faisabilité. L’utilisation de capteurs sous vides permet d’améliorer la
production de l’ensemble du système.
Tendre vers des bâtiments passifs
Le saviez-vous ?
Photo : Tekhnê Architectes
• Une inclinaison des capteurs aux environs de 50° au sud permet d’optimiser le pourcentage de couverture des besoins : la production
est plus faible en été que si les capteurs avaient été inclinés à 30° mais elle est plus élevée l’hiver lorsque le soleil est bas.
• Si l’on ramène, pour chaque pays de l’Union Européenne, la surface solaire thermique en m2 au nombre d’habitants, Chypre détient
la 1ère place avec 582,4 m2/1000 habitants, devant l’Autriche dont le ratio est de 297 m2 pour 1000 habitants. La France, quant à elle se
b. BÂTIMENT NEUF
Source : bois-foret.info
Préconisations
u Privilégier l’usage du bois-énergie pour le chauffage des bâtiments.
Pourquoi ?
Aspects environnementaux
• Le bois est une ressource locale, naturelle et renouvelable issue du rayonnement solaire qui engendre le cycle végétal. Sa consom-
mation raisonnée n’entame pas le patrimoine des générations futures et permet d’économiser les ressources fossiles (charbon, pétrole,
gaz naturel, uranium) dont les stocks sont limités. Le bois-énergie s’inscrit donc dans une filière bois cohérente et durable.
Source : CLER
combustion est celui qui a été capté tout au long de la vie de l’arbre. Si le bois était resté en forêt, sa décomposition aurait généré du
méthane, un gaz à effet de serre au pouvoir de réchauffement global 20 fois supérieur à celui du CO2.
• L’exploitation du bois-énergie participe à l’entretien des forêts qui sans cela se dégradent.
b. BÂTIMENT NEUF
et de la Région Rhône-Alpes. Le prix du combustible est très compétitif et peu dépendant des fluctuations du marché des énergies fos-
siles. Malgré un investissement et des coûts de maintenance supérieurs, à long terme le choix du bois-énergie s’avère moins onéreux
que celui des énergies conventionnelles.
• Encourager le développement du bois-énergie contribue à créer ou maintenir des emplois locaux dans la filière forestière.
Aspects techniques
• Les systèmes modernes offrent le même degré de confort et de fiabilité que les énergies conventionnelles. Ils n’utilisent pas de bû-
Sources : ITEBE
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
et Ökofen
ches, trop contraignantes, mais du bois sous une forme fluide permettant l’alimentation automatique de la chaudière.
• Aujourd’hui, le bois-énergie peut chauffer un petit logement, une maison individuelle, un immeuble de logements ou plusieurs bâti-
ments grâce à un micro-réseau de chaleur. Il est également exploité à échelle industrielle dans les réseaux de chaleur urbains.
Comment ?
Favoriser le choix du combustible bois-énergie sous forme de plaquettes ou de granulés De haut en bas,
• Proposer une alternative bois parallèlement aux énergies conventionnelles : trois formes de
combustible bois :
- sous forme de granulés de bois : provenant de sciure compressée et moulée sous forme de petits cylindres calibrés, ils sont
plaquettes, granu-
adaptés aux chaudières de petite et moyenne puissance, jusqu’à 150 kW, soit la puissance requise pour le chauffage d’une vingtaine lés, écorces.
de logements collectifs. Le granulé nécessite moins de place pour le stockage que le bois déchiqueté. Il est livré par soufflage depuis
FICHE b2.10 Bois-énergie
Source : AJENA
le camion livreur comme une livraison de fuel. Son emplacement peut être non-contigu à la chaufferie si un système de transfert pneu-
matique est utilisé.
- sous forme de plaquettes de bois déchiqueté adaptées aux installations de moyenne et grosse puissance (à partir de 50 kW). En
raison de son faible coût, le bois déchiqueté est particulièrement préconisé pour les bâtiments dont la consommation de chauffage est
importante : hôpitaux, logements collectifs... Le bois déchiqueté doit respecter un certain degré d’hygrométrie pour être stocké.
• Optimiser l’investissement en mutualisant les besoins de chaleur et en créant une chaufferie pour alimenter plusieurs bâtiments via
un micro réseau de chaleur, qui offre un meilleur rendement.
• Etudier une solution 100% bois : pour avoir un rendement optimal, les chaudières doivent fonctionner à un régime proche de leur
puissance nominale. Leurs performances sont dégradées par un fonctionnement au ralenti. De ce fait, une chaufferie collective au bois
Schéma d’une chaufferie au bois déchiqueté comprend une chaudière principale fonctionnant en base, et une chaudière auxiliaire habituellement au gaz ou au fioul pour assurer
les pointes. Il est possible de remettre cette habitude en cause et d’installer deux chaudières au bois, éventuellement de puissance
différente.
Tendre vers des bâtiments passifs
gée).
• Comment s’effectue la livraison ? L’accès du camion au silo est-il prévu ?
Le saviez-vous ?
Livraison de bois déchiqueté
• La forêt couvre 28% du territoire national, jusqu’à 70% des zones montagneuses, 33% de la région Rhône-Alpes et un tiers du dépar-
tement de l’Isère. Elle s’accroît naturellement de 85 millions de m3 par an, pour une consommation nationale de 35 millions de m3.
b. BÂTIMENT NEUF
• Le bois est la deuxième énergie renouvelable consommée en France (34%) après l’hydroélectricité (60%).
• A consommation égale, le bois-énergie développe une activité locale 4 fois supérieure aux énergies fossiles.
• Le traitement des fumées est obligatoire pour les chaufferies d’une puissance égale ou supérieure à 4 MW.
• Les abonnements aux micro-réseaux de chaleur sont depuis peu assujettis à une TVA de 5,5%, identique à celles appliquées aux
chauffages électriques et au gaz.
Source : ASDER
les énergies renouvelables
Préconisations
u Etudier l’opportunité d’installer une centrale photovoltaïque raccordée au réseau, lorsque le site est favorable, Schéma d’une centrale photovoltaïque
pour couvrir une part significative des besoins d’électricité du bâtiment. raccordée au réseau
Pourquoi ?
Comment ?
• Mettre en oeuvre prioritairement tous les moyens pour réduire les consommations d’électricité du bâtiment (cf b2.7 Maîtrise des con-
b. BÂTIMENT NEUF
sommations d’électricité).
• Etudier la possibilité d’installer une centrale photovoltaïque sur les bâtiments bénéficiant d’un bon ensoleillement et de surfaces adap-
tées. Une attention particulière sera accordée aux ombres portées des bâtiments environnants ainsi que des masques proches (arbres
de haute tige, cheminées, etc...) qui peuvent réduire considérablement la production.
• Préférer une orientation plein Sud et une inclinaison de 30° par rapport à l’horizontal. La production annuelle sera, dans ce cas,
maximale, de l’ordre de 110 à 130 kWh/m2 de capteur ou environ 1200 kWh par kWc installé. Cependant d’autres configurations sont
envisageables ainsi qu’indiquées dans le tableau et graphiques page suivante.
• L’onduleur est l’élément qui transforme le courant photovoltaïque en courant conforme au réseau. Il est asservi au réseau : si le cou-
rant est coupé sur le réseau, l’onduleur s’arrête afin de protéger les personnes qui peuvent intervenir sur les lignes électriques.
• Le temps de retour énergétique d’un capteur photovoltaïque (le temps qu’il met pour restituer l’énergie consommée pour sa produc-
tion) est d’un an et demi à 3 ans. Les diagrammes ci-dessous donnent une estimation de production pour 1 kWc installé plein Sud, à
Source : Total Energie
Grenoble, en fonction de différentes inclinaisons, en kWh.
Source : HESPUL
• Pour un site donné, la production annuelle attendue peut être estimée avec une marge d’erreur de l’ordre de 5%. Si la totalité de la
production est vendue au réseau, le temps de retour sur investissement peut être estimé avec la même précision.
• Le tarif d’achat du courant produit est entre 22,5 et 23,25 c€/kWh pour les particuliers, entre 30 et 31 c€/kWh pour les logements
collectifs, le tertiaire et l’industrie. Il est de 50 c€/kWh en Allemagne.
De haut en • GEG rachète chaque année 25 MWh photovoltaïques.
bas : • Des aides financières peuvent être accordées afin d’encourager la mise en oeuvre d’installations solaires photovoltaïques. (L’ALE ou
panneaux l’AGEDEN peuvent renseigner sur ces aides).
solaires
photovol-
b. BÂTIMENT NEUF
taïques en
Source : HESPUL
pergola,
Photo : Tekhnê Architectes
en brise-
soleil,
en
verrière,
Source : INES
en châssis
sur un toit.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
• Association Hespul, spécialiste du photovoltaïque raccordé au réseau, représentant de la France à l’AIE www.hespul.org
• Agence locale de l’énergie de l’agglomération grenobloise www.ale-grenoble.org
• AGEDEN - Energies renouvelables en Isère www.ageden.org
• Institut national de l’énergie solaire : www.institut-solaire.com
• Systèmes photovoltaïque raccordés au réseau - Guide de rédaction du cahier des charges techniques de consultation à destination
du maître d’ouvrage, ADEME 2004
FICHE b3.1 Impact des matériaux sur l’environnement et la santé
Objectifs
Construire des bâtiments à l’empreinte écologique limitée
Pourquoi ?
Exemple de graphique radar présentant les différents
Source : Prosign
de nature cancérogène (amiante, benzène), toxique (COV, produits toxiques) ou allergène (micro-organismes, COV). Une évaluation
scientifique du risque est toujours indispensable mais les résultats sont souvent difficiles à obtenir.
Comment ?
Elargir le champ des connaissances des matériaux,
• Obtenir lorsqu’elle existe, l’analyse de cycle de vie (ACV) du matériau, conforme à la norme ISO 14040, qui détermine l’impact du
b. BÂTIMENT NEUF
matériau à toutes les étapes de sa vie, du berceau à la tombe. L’analyse de cycle de vie se déroule en 4 phases : la définition des
objectifs, l’inventaire, l’évaluation des impacts sur l’environnement et l’interprétation. Une phase de propositions d’amélioration vient
généralement compléter l’ACV. Le choix des impacts à étudier peut varier suivant le matériau étudié ou la nature du projet.
• Se référer aux avis techniques du CSTB qui prennent en compte, depuis 2003, les données environnementales et les paramètres
sanitaires.
• Se référer, lorsqu’elles existent, aux fiches de déclaration environnementales et sanitaires (FDES) conformes à la norme NF P01-
010, fournies par les fabricants ou les syndicats professionnels et mises à disposition dans la base INIES du CSTB. Effectuer le cas
Source : ASDER
Choisir en connaissance et en conscience selon une analyse multicritères
• Trouver le plus juste compromis dans le choix et la mixité des matériaux entre les différents critères : esthétiques, techniques permet-
tant d’assurer la pérennité et la sécurité du bâti, environnementaux à chaque étape de son cycle de vie, sanitaires et économiques.
• Choisir à performance égale les matériaux à faible énergie grise, qui représente la quantité d’énergie nécessaire à son extraction Énergie grise moyenne pour des matériaux
utilisés en construction (en kWh/m3)
FICHE b3.1 Impact des matériaux sur l’environnement et la santé
ou ou sa récolte, sa transformation, son transport et sa mise en oeuvre sur le chantier, sans toutefois oublier que cette
énergie grise sera toujours d’un ordre de grandeur très inférieur à l’énergie consommée par le bâtiment au cours de sa
vie.
• Prendre en compte la toxicité humaine des matériaux et préférer notamment ceux dont les émissions de COV sont
faibles. Les COV possèdent de multiples effets sur la santé, pouvant occasionner de simples gênes olfactives, des
irritations des muqueuses, des yeux, de la peau, une diminution de la capacité respiratoire, des troubles cardiaques,
digestifs et présentent, pour certains composés, des risques cancérogènes et mutagènes.
• Choisir des matériaux en considérant leur sensibilité face aux attaques de bactéries et de micro-organismes.
• Préférer des matériaux locaux qui favorisent le développement de l’économie locale.
pour une empreinte écologique limitée
Le saviez-vous?
• Un bâtiment classique comporte moins de 1% en masse de matériaux recyclables ou recyclés alors que le béton à lui
seul peut représenter 50 à 75% de la masse totale de tous les matériaux qui composent le bâtiment.
• Les logiciels de simulation tels qu’EQUER, développé par l’Ecole des Mines de Paris et l’INERIS (Institut d’évaluation
Exemple de fiche de déclaration de matériau des risques industriels), permettent de modéliser la construction, l’utilisation, le renouvellement des composants et la
déconstruction d’un bâtiment en tenant compte de la réutilisation et du recyclage éventuels.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
Comment ?
Questionner les pratiques ordinaires
• Sortir des automatismes constructifs qui conduisent en France à une position écrasante du béton armé et de la maçonnerie sur le
marché de la construction et dans l’ingénierie des structures.
• Utiliser le bon matériau, à la juste quantité, au bon endroit, sans hésiter à associer des principes constructifs différents au sein d’un
Source : Imerys
même bâtiment (association d’une structure lourde béton avec isolation par l’extérieur et façade légère à ossature bois et isolation
renforcée par exemple).
Appréhender le choix des matériaux de manière globale (cf b3.1 Impact des matériaux sur l’environnement et la santé).
• Valoriser les matériaux dont l’A.C.V. (analyse en cycle de vie) et toutes les données disponibles démontrent les meilleurs compromis.
La brique Monomur assure la double fonction
b. BÂTIMENT NEUF
Privilégier l’isolation par l’extérieur d’élément porteur et d’isolant.
• L’isolation par l’extérieur présente de nombreux avantages dont celui de garantir une inertie et un confort d’été lorsqu’elle est associée
à une ventilation nocturne. (cf b2.1 Isolation thermique et inertie)
• Lorsqu’une isolation par l’intérieur est nécessaire, favoriser l’emploi des isolants d’origine végétale issus de ressources renouvelables
(bois feutré, laine de chanvre, ouate de cellulose, ...) aux isolants minéraux (laine de verre, laine de roche, ...) qui contiennent des fibres
irritantes pour la peau et les voies respiratoires supérieures et des liants sources de formaldéhydes. Privilégier également des isolants à
mique, la chaleur spécifique et la densité. bâtiment à ossature bois sont beaucoup moins épais que des parois en maçonnerie traditionnelle (gain de surface par rapport à une même SHOB).
de bois inférieures à 30 g/l. Les peintures naturelles peuvent présenter globalement moins de risques pour l’environnement et la santé mais il est prudent de
feutré connaître leur composition. Les peintures minérales, à la chaux ou au silicate de potassium, n’émettent pas de COV pendant et après application.
Envisager l’utilisation de procédés alternatifs au PVC pour limiter son usage au strict nécessaire
• Préférer le bois pour les châssis de fenêtre (éventuellement associé à l’aluminium), le polyéthylène et le polypropylène pour les
Le bois feutré (ou laine de bois), tuyaux, le linoléum, le parquet et les carrelages pour les revêtements de sol, les membranes à base de bitume provenant de déchets
Source : L’isolation écologique. J.P Oliva
12,5 kWh/m3,
polystyrène : 450 • Dans le cadre de la loi sur l’air du 30 décembre 1996 prévoyant un stockage du carbone dans les bâtiments, la mise en oeuvre d’un
kWh/m3).
b. BÂTIMENT NEUF
volume minimum de 2 dm3 de bois par m2 de SHON est exigé à partir du 1ier juillet 2006.
• En Belgique, l’isolation par l’intérieur est interdite en construction neuve.
• En Allemagne, les laines minérales ont été exclues de l’attribution des marchés publics.
Rouleaux de laine de chanvre adaptés à l’isolation • En Espagne, Barcelone et une cinquantaine d’autres communes ont banni le polychlorure de vinyle (PVC). L’Allemagne recommande
entre éléments d’ossature verticaux. l’abandon du PVC souple, qui libère en permanence des plastifiants comme les phtalates, dans les applications pour lesquelles il existe
des alternatives plus sûres.
• L’ASAM, dérivé de l’huile de colza, constitue une alternative intéressante au traitement du bois, 100% végétal et non toxique. Il agit
Architectes : Cukrowicz et Nachbaur
en privant les insectes de leur nourritre favorite qui est la cellulose et permet de réduire les risques de moisissure.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
Comment ?
b. BÂTIMENT NEUF
• La charte définit : la démarche d’information du personnel de chantier et des riverains (ex : visite de chantier, livret d’accueil remis aux
compagnons, sous-traitants et fournisseurs), les moyens mis en oeuvre pour organiser le chantier (organisation sur site, propreté, accès
et stationnement des véhicules), pour limiter les risques sur la santé du personnel et les pollutions de proximité (eaux de lavage, huiles...).
Elle fixe la procédure de gestion des déchets de chantier et le partage des responsabilités dans le contrôle et le suivi de la charte.
• La charte proposée par le maître d’ouvrage doit être signée par toutes les entreprises intervenant sur le chantier.
Source : Tribu
de suivi est de 100% pour les déchets dangereux.
• Prévoir des aires de stockage des matériaux et déchets, aires de circulation et de stationnement des véhicules chargés de l’éva-
cuation des déchets. Réserver notamment un espace au déballage des flux entrants de produits afin de ne pas souiller sur le site les
plastiques, cartons, palettes et polystyrène.
Afin de limiter la dispersion des boues et poussières
• Mettre en place autant de bennes que de types de déchets à évacuer, trier ou recycler en fonction de l’avancement du chantier et
par les camions sur la voie publique,
des corps d’état en activité (au minimum bennes pour le bois, les déchets plastiques, les gravats, la ferraille), en adaptant la taille et la un système de nettoyage des
fréquence de rotation aux surfaces de stockage disponibles. roues peut être implanté à la sortie du chantier.
FICHE b3.3 Chantier propre
• Mettre en place une signalétique lisible pour optimiser l’utilisation des bennes.
• Installer des systèmes d’évacuation affectées à chacun des types de déchets : goulottes d’évacuation, grues, bennes, big bag,...
• Éviter tout déversement de produits susceptibles de polluer les sols, les sous-sols et la nappe.
• Utiliser des produits moins toxiques comme les huiles de décoffrage végétales moins polluantes.
• Traiter les eaux de lavage des cuves de béton, en récupérant les matières en suspension (MES) dans un bac de décantation.
• Imperméabiliser les zones de stockage afin de récupérer les eaux de ruissellement.
• Mettre en place une zone de lavage des roues de camions en sortie de chantier.
Bassin de décantation traitant, par exemple, les eaux Limiter les nuisances sonores et visuelles
pour une empreinte écologique limitée
• Informer les riverains sur les nuisances occasionnées par le chantier et leur durée, et instaurer un dialogue en mettant en place des
dispositifs comme des boîtes aux lettres permettant d’échanger et de fournir des réponses aux éventuelles plaintes.
• La responsabilité concernant l’élimination des déchets est partagée entre le maître d’ouvrage et les entreprises.
• Chantiers respectueux de l’environnement (source I-MAGE - Institut de Management et de Gestion de l’Environnement) : www.
chantiervert.fr
• CSTB : www.cstb.fr
• ADEME: www.ademe.fr
• Guide de bonnes pratiques des Déchets de GIRAUD, Programme LIFE Environnement, Commission Européenne : www.giraudbtp.com
• Plan de gestion des déchets du BTP de l’Isère : www.isere.equipement.g
Un bac de rétention est prévu pour recueillir les hui- • Qualité environnementale des bâtiments. Manuel à l’usage de la maîtrise d’ouvrage et des acteurs du bâtiment, ADEME.
les de décoffrage afin d’éviter la pollution des sols. • Référentiel technique de certification. Bâtiments tertiaires-Démarche HQE-Bureau-Enseignement, CSTB.
FICHE b3.4 Déchets d’activités
• Le fait de mélanger les déchets impose d’appliquer le traitement le plus coûteux à tous les déchets. Le tri représente donc un moyen
de réduire le coût global.
• La problématique des déchets est très encadrée par la législation notamment par la loi du 13 juillet 1992 relative à l’élimination des
déchets et à la récupération des matériaux, qui introduit le principe de valorisation des déchets. La réglementation impose également
• Le Plan départemental d’élimination des déchets ménagers de l’Isère se fixe plusieurs objectifs comme la réduction à la source de
la production de déchets, le développement du recyclage et du compostage. L’objectif commun est de valoriser 75% des déchets mé-
nagers.
b. BÂTIMENT NEUF
pratiques comme le compostage individuel par exemple.
Prévoir des locaux adaptés à la production des déchets, propre à l’activité du bâtiment.
• Réserver un espace de tri des déchets proche du lieu de production : en cuisine, sous l’évier ou dans un cellier de l’ordre de 1 m2,
vers le poste de travail pour le papier, en tertiaire. Un bac à 4 compartiments (verre, plastique,
emballage, déchets biodégradables) situé sous
• Définir le nombre de bacs des aires de tri en fonction du nombre de logements, du type d’habitat ou d’activités, des caractéristiques l’évier facilite le tri pour la population
du bâtiment et de la fréquence de ramassage. et le rend plus efficace.
FICHE b3.4 Déchets d’activités
Collecte sélective et sec 1 4272 (refus inclus) 97 (refus • Le rapport de présentation contient un chapitre relatif aux déchets (Tome II chap 2.4) indiquant qu’une réflexion est menée pour mettre
4 100 (refus exclus) inclus) en place une collecte spécifique des bio déchets issus des gros producteurs (supermarchés, restauration). L’annexe F5 répertorie les
28 (refus
b. BÂTIMENT NEUF
exclus) centres de traitement de valorisation et d’élimination des déchets selon leur nature.
Ordures ménagères 36 961 dont 2 272 242
résiduelles (OM brutes) Le saviez-vous ?
Verre 2 866 19
Encombrants 4 132 27 • Un employé de bureaux produit environ 425 kg de déchets par an, composés en grande majorité de papiers-cartons.
Incinérables 1 998 13
• A Grenoble, 49,4% des déchets collectés sont valorisés énergétiquement, 15,7% recyclés, 16,6% compostés, 17,4% réutilisés.
• Le traitement des emballages coûte de 0 à 3 euros la tonne en unité de recyclage contre 37 à 69 euros la tonne pour la mise en
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
Gravats 2 314 15
décharge.
Déchets verts 2 224 15 • Une étude révèle que sur la Communauté Urbaine du Grand Lyon, 47% des déchets collectés dans les poubelles vertes n’ont rien à
Ferrailles 1507 10 y faire et empêchent le tri.
Déchets ménagers 128 0,8
spéciaux
Aller plus loin...
Pneus 112 0,7
u Réaliser, pour chaque nouvelle opération de construction, des supports de communication adaptés, qui
permettent de faire évoluer le comportement de l’usager vers une meilleure prise en compte de la pression qu’il
exerce sur l’environnement.
• Le coût de l’énergie augmente et continuera probablement d’augmenter. Il est inutile d’attendre d’être au pied du mur pour réagir, nous
pouvons et devons nous y préparer dès maintenant en apprenant à minimiser nos consommations.
Source : ASDER
• Les résultats d’un bâtiment, aussi performant soit-il, seront toujours inférieurs à ceux escomptés si les efforts nécessaires pour infor-
mer et sensibiliser les usagers ne sont pas consentis.
• La sensibilisation permet de rendre accessible au plus grand nombre les problématiques du développement durable et enseigne à Un synoptique tel que ci-dessus indique la production
chacun les comportements à adopter au quotidien pour préserver notre environnement. d’électricité d’une installation photovoltaïque. Il peut
conduire l’usager à réduire par comparaison, ses
consommations d’électricité.
Comment ?
Créer des supports de communication
• Réaliser un guide de l’usager qui explique les particularités du bâtiment et le « mode d’emploi » des équipements : comment gérer
les apports solaires d’une véranda, quand faut-il la ventiler, comment programmer la régulation d’ambiance, quel est l’intérêt de la
b. BÂTIMENT NEUF
ventilation traversante...
• Mettre en place des panneaux de sensibilisation sur les consommations d’eau, d’électricité, de gaz... des parties communes et de
l’ensemble du bâtiment et sur les moyens mis en oeuvre pour réduire ces consommations.
• Disposer des affichages lumineux donnant la production instantanée et cumulée d’une installation solaire photovoltaïque et le taux
de couverture.
• Afficher dans les locaux à poubelles ce qu’il convient de déposer dans les bacs verts, les bacs gris, ce qui doit être déposé en dé-
chetterie (encombrants), les objets pour lesquels une filière de récupération spécifique existe (piles et accumulateurs), ce qui peut être
Le saviez-vous ?
• Une famille française moyenne, composée de 4 à 5 personnes consomme 4 000 kWh/an d’électricité spécifique (hors chauffage et
eau chaude). Une famille économe en énergie ne consomme que 2 188 kWh/an. Sans diminuer son confort, il est possible de réduire
sa facture d’électricité de 45 %, un plus financier qui va de pair avec la protection de notre environnement.
• Les dérives observées dans le comportement des usagers (laisser toutes les lumières allumées, laisser les fenêtres ouvertes avec le
chauffage réglé au maximum...) génèrent des dépassements observés de 10 à 20 % des différents postes suivis.
b. BÂTIMENT NEUF
• L’empreinte écologique est une mesure de la pression que l’homme exerce sur son environnement. Ce concept mesure la surface
nécessaire pour produire les ressources consommées par une population donnée et pour absorber les déchets qu’elle produit.
Le mode de vie français actuel nécessiterait une deuxième France si l’on voulait garantir que les générations futures puissent vivre de
la même façon que celles actuelles.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
Exemples de documents
d’information et de sensibilisation.
c1.1 Diagnostics du patrimoine à réhabiliter
c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER
c2.1.a. Isolation thermique et inertie (bâtiments antérieurs à 1949)
Source : Le Monde
u
prioriser les travaux de rénovation mis en évidence.
Pourquoi ?
• L’établissement d’un dossier regroupant l’ensemble des états, constats et diagnostics d’un bâtiment facilite la programmation des
Opération de désamiantage
travaux à entreprendre et permet de conserver une mémoire pour chaque bâtiment.
nécessitant le port d’équipements de protection.
• L’ordonnance n° 2005-655 du 8 juin 2005 relative au logement et à la construction réforme le diagnostic technique immobilier et ses
c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER
modalités de mise en œuvre. Elle précise que le dossier de diagnostic devra à terme accompagner tout acte de vente de biens immo-
biliers.
• Certains diagnostics réglementaires sont obligatoires alors que d’autres sont à réaliser suivant la situation et le patrimoine à réhabliter.
Comment ?
Source : Fiabitat
Note : les diagnostics listés ici concernent uniquement ceux qui ont trait à la qualité environnementale du bâtiment et la santé. Ils n’excluent
pas d’autres diagnostics préalables à une mise en conformité nécessaire (électricité, gaz, état des structures...) qui ne font pas l’objet de
ce guide.
Le dossier de diagnostic technique doit comporter à minima les diagnostics suivants :
w Un diagnostic pollution des sols et/ou des sous-sols
• Réaliser un diagnostic de pollution des sols et/ou des sous-sols (Cf a3.1 Sous-sol) pour déceler une éventuelle contamination due aux
Etablir un diagnostic
activités antérieures dans le bâtiment et autour du bâtiment, notamment lorsqu’il y a changement de destination (transformation d’un
bâtiment d’activité industrielle en logement par exemple). Détection du plomb dans les parois d’une
w Un diagnostic amiante habitation avec un analyseur à fluorescence X.
• Réaliser un diagnostic amiante, obligatoire pour les parties communes et privatives de tout immeuble bâti avant le 1er juillet 1997
(Décret 2003-462 des parties I-II-III du Code de la Santé Publique- Norme NFC 46020).
L’amiante est issue d’une roche fibreuse longtemps utilisée en construction pour ses qualités : solidité, résistance aux hautes températures, aux bac-
téries et à la plupart des agents chimiques, isolations thermique et phonique. C’est la dégradation de l’amiante ou le déflocage qui présente un risque
pour la santé. Son inhalation provoque des risques : difficultés ou insuffisances respiratoires, risque de cancer.
w Un diagnostic plomb
et prolifèrent grâce à la chaleur et l’humidité. Il existe un lien probable entre les biocontaminants et les différentes pathologies mais il reste difficile à
déterminer.
w Monoxyde de carbone
Le CO, gaz incolore et inodore difficile à détecter, est très toxique. Il se forme lors d’une combustion incomplète. Sa présence à l’intérieur des locaux est
généralement due à une mauvaise évacuation des gaz brûlés, à l’utilisation d’appareils vétustes ou à une mauvaise ventilation.
w Composés organiques volatils (COV)
Le terme englobe de nombreux composés chimiques comme les hydrocarbures, alcools, éther, benzènes... Leur présence dans les bâtiments peuvent
Source : appa-ds
provenir de sources très diverses : matériaux de constructions, appareils de chauffage, véhicules... Certains sont toxiques et cancérigènes. Le formal-
déhyde est considéré comme un COV à part, car il est encore plus volatil.
w Fibres minérales synthétiques
De plus en plus utilisées dans les bâtiments, notamment pour les revêtements et l’isolation, certaines peuvent être toxiques (laine de verre...).
w Système de ventilation
Etablir un diagnostic
La combinaison d’une paroi froide et d’une Les gaines de ventilations, les filtres et les humidificateurs peuvent parfois devenir des réservoirs de biocontaminants et de composés organiques vola-
humidité de l’air élevée produit de la condensation tils, lorsqu’ils ne font pas l’objet d’une maintenance régulière.
et des moisissures apparaissent;
une aération efficace permet d’éviter ce phénomène
qui peut provoquer des symptômes d’asthme. Le saviez-vous ?
Droits et devoirs des locataires et des bailleurs :
• Tout bailleur ou occupant doit se conformer aux règles d’habitabilité définies par le RSD (Règlement Sanitaire Départemental).
• Le bailleur doit délivrer un logement décent au locataire. Ces conditions sont définies par le décret n°2002-120 du 30 janvier 2002.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
Le locataire doit veiller à ce que son mode de vie n’entraîne pas des dégradations du logement et ne développe pas des conditions de
risques pour la santé. Il doit également respecter le règlement intérieur de son immeuble.
u Réaliser un diagnostic de performance énergétique (DPE) qui prenne en compte l’ensemble des consomma-
tions d’énergie du bâtiment.
Pourquoi ?
Evolution de la consommation finale énergétique
nationale par secteur d’activité à climat normal
• Avec 86% du parc de logement ayant plus de 20 ans, les consommations d’énergie des bâtiments anciens de Grenoble représentent
c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER
un enjeu primordial, plus important encore que dans le neuf, si l’on veut diviser par 4 nos émissions de CO2 d’ici 2050.
• Le DPE permet aux gestionnaires et maîtres d’ouvrage d’identifier les gisements d’économie d’énergie et de mettre en œuvre ra-
pidement des actions de maîtrise des consommations d’énergie rentables économiquement. Il correspond à une étude d’aide à la
décision qui doit permettre à partir d’une analyse détaillée du site et du bâtiment de dresser une proposition argumentée et chiffrée de
programme d’économie d’énergie pour amener le maître d’ouvrage à décider des investissements appropriés. Il doit être réalisé par un
Source : ADEME
prestataire professionnel indépendant.
• Le DPE doit être affiché obligatoirement à partir du 1er juillet 2006 par le vendeur annexé à la promesse de vente et à partir du 1er
juillet 2007 par le bailleur d’un bâtiment annexé à tout nouveau contrat de location. Il sera intégré au dossier de diagnostics techniques
détaillés dans la fiche c1.1 Diagnostics du patrimoine à réhabiliter conformément à la directive 2002/91/CE du 16 décembre 2002 sur la
performance énergétique des bâtiments. L’objectif est de qualifier sur une échelle de A (économe en énergie) à G (énergivore) la perfor-
mance énergétique du bien en termes de consommation annuelle d’énergie primaire, en kWh par m2 habitable et en euros, d’émission
de gaz à effet de serre en kg CO2/m2.an.
Etablir un diagnostic
Déperditions thermiques d’une maison non-isolée.
Comment ?
• Faire effectuer un diagnostic de performance énergétique par un professionnel indépendant, qui suivra les méthodes officielles pro-
posées par le Ministère de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement.
L’une des méthodes, 3CL-DPE (Calcul Conventionnel des Consommations des Logements pour le Diagnostic de Performance Éner-
gétique), détermine la performance énergétique du logement au travers des calculs suivants :
w Calcul des consommations de chauffage qui prendra en compte :
- les qualités de l’enveloppe,
Le saviez-vous ?
• A Grenoble, on construit 750 nouveaux logements par an, ce qui représente par rapport aux 80 000 logements existants, moins d’1%
c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER
du parc.
• Des dispositions reposant sur l’article L. 111-10 du Code de la construction et de l’habitation introduit par la loi d’orientation de politique
La thermographie infrarouge permet de visualiser
les déperditions thermiques des dalles, murs de énergétique du 13 juillet 2005, dont le décret d’application est en préparation, prévoient :
refend, sous-bassements de fenêtre, etc... - que la différence entre les déperditions thermiques et les apports solaires après travaux ne devront pas dépasser une quantité
C’est un excellent outil d’aide à la décision. maximale, lorsque des travaux de rénovation d’un montant supérieur à 25% de la valeur du bâtiment (valeur hors foncier fixée
par arrêté du ministre en charge de la construction) concerne l’enveloppe du bâtiment.
Lorsque le montant des travaux portant sur l’enveloppe et les installations consommatrices d’énergie dépassera 25% de cette
même valeur, la consommation maximale finale sera plafonnée et une étude préalable relative aux diverses solutions d’appro-
visionnement en énergie devra être réalisée,
- que les caractéristiques thermiques d’équipements ou d’ouvrages, tels que chaudière, système de climatisation, matériaux
d’isolation thermique, fenêtres, pompes à chaleur, systèmes de ventilation etc., installés ou remplacés dans un bâtiment exis-
tant, devront respecter des exigences de performances minimales.
Le même projet de décret prévoit :
Etablir un diagnostic
- que les systèmes de climatisation existants devront respecter des conditions d’utilisation, fonction de la température intérieure
existante,
- que les propriétaires des bâtiments publics d’une certaine importance devront afficher un diagnostic de performance énergétique.s
• OPATB : Opération Programmée d’Amélioration Thermique des Bâtiments
La Ville de Grenoble a mis en place une OPATB dans le périmètre des grands boulevards. Cette opération, qui englobe plusieurs
dispositifs, présente un volet d’aide et de soutien pour tous travaux visant à améliorer les performances énergétiques des bâtiments
(Objectif 2006-2009 : 11 bâtiments tertiaires, 40 commerces, 9 équipements publics, 1300 logements). Initiée par la Ville de Grenoble,
cette opération est soutenue par l’Europe, l’Etat, la Métro, l’Agence de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) et l’Agence nationale pour
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER
Pourquoi ?
• Les bâtiments anciens, construits avant 1949, représentent 29 % des logements de Grenoble (cf rapport de présentation du PLU). Ils
doivent nécessairement être pris en considération si l’on veut atteindre les objectifs de diminution par 4 de nos émissions de GES en 2050.
• Veiller à ne pas rompre l’équilibre hygrothermique du bâtiment en insérant dans les parois généralement « respirantes » des bâtiments
Source : ADEME
u Renforcer les niveaux d’isolation.
u Préserver l’inertie des structures nécessaire à la régulation des ambiances thermiques intérieures en
privilégiant l’isolation par l’extérieur lorsque le bâtiment ne présente pas de caractère patrimonial. Isolation par l’extérieur d’un bâtiment
u Prendre en compte le confort d’été qui ne doit pas être perturbé par les efforts d’isolation. ancien de logement
Pourquoi ?
Comment ?
Analyser les priorités mises en évidence par le diagnostic énergétique
• Programmer les interventions nécessaires sur l’isolation thermique du bâtiment en prenant en considération le diagnostic énergétique
établi (cf c1.2 Diagnostics de performance énergétique) et le poids relatif potentiel des déperditions illustrées dans la fiche b2.1 Isolation
thermique et inertie.
Isoler thermiquement l’enveloppe afin de réduire les déperditions
• Mettre en oeuvre les moyens d’isolation thermique nécessaires pour atteindre en logement collectif la valeur Ubat ref RT2005 en
travaillant l’isolation des parois verticales, des planchers bas, des combles, des rampants et des menuiseries extérieures.
• Privilégier l’isolation par l’extérieur lorsque le bâtiment ne présente pas de caractère particulier et éviter l’isolation par l’intérieur, qui coupe de Trois exemples de « mur-manteau »
l’inertie des structures et augmente le risque de surchauffe, en été.
Trois méthodes, dites de «mur-manteau», permettent d’isoler un bâtiment existant par l’extérieur (cf photos ci-contre).
Source : Enertech
• Préférer l’isolation des toitures par un traitement des combles perdus de manière à préserver le contact de l’inertie de la dalle avec Résidentiel
ECS 36 40
les logements de l’étage supérieur.
Chauffage 209 155
• Isoler les toitures terrasse par l’extérieur notamment lorsque l’étanchéité doit être refaite. Tertiaire
Deux méthodes permettent d’isoler une toiture terrasse par l’extérieur : l’isolation peut être placée sous l’étanchéité (cas le plus courant) ECS 19 40
ou sur l’étanchéité. On parle alors de toiture inversée. Cette dernière méthode est intéressante lorsque l’étanchéité du bâtiment n’est
pas à reprendre. Consommations de chauffage et d’ECS
• Lorsqu’une isolation de toiture terrasse doit être refaite, analyser l’intérêt d’une végétalisation qui participe à l’inertie du bâtiment et des bâtiments en fonction de leur année de
protège le complexe d’étanchéité d’un vieillissement accéléré (cf fiche b2.3 Végétalisation). construction (en kWh/m2/an d’énergie primaire).
FICHE c2.1.b Isolation thermique et inertie (bâtiments postérieurs à 1949)
• Opter, comme en construction neuve, pour des vitrages peu émissifs avec lame d’argon (cf c2.2 Qualité des baies et de leurs
protections solaires).
• Analyser l’intérêt de transformer, lorsqu’ils existent, des balcons ouverts en vérandas encastrées, pour valoriser les apports solaires gratuits.
• Préférer des matériaux à faible impact sur l’environnement et à faible énergie grise (cf fiche b3.2 Impact des matériaux sur l’environ-
nement et la santé) pour rester dans une cohérence environnementale.
Le saviez-vous ?
• Un bâtiment construit en 1974 consomme en moyenne 2 fois plus que le même, construit en 2004.
• La réhabilitation de l’immeuble Chatelet 3 (ACTIS) en 2001-2002 a permis de diminuer la consommation de chauffage en 2004 de 45%
par rapport à la consommation de 2000 (isolation thermique par l’extérieur, VMC double-flux, création de serres, ...).
• Eco-conception des bâtiments, Bruno PEUPORTIER, Presses de l’Ecole des Mines de Paris, 2003.
• L’isolation thermique, Guide ADEME, 2005
• Agence Régionale de l’Environnement et des Nouvelles Energies (ARENE) Ile de France : www.areneidf.org
Réhabilitation complète de l’immeuble • Association négawatt : www.negawatt.org
Chatelet 3 à Grenoble • CSTB : www.cstb.fr
FICHE c2.2 Qualité des baies et de leurs protections solaires
Objectifs
Source : www.passivhaus.luctes
confort d’été.
Pourquoi ?
c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER
d’énergie (cf bilan énergétique des baies fiche b2.2 Fenêtres et baies). Il permet d’autre part de limiter l’effet de paroi froide transmis
par rayonnement et diminue les risques de condensation sur le vitrage.
• L’occultation par l’extérieur du rayonnement solaire à l’aide de volets, persiennes, stores, etc... plus efficace que l’occultation par
l’intérieur, limite les risques de surchauffe qui apparaîtront d’autant plus facilement que le bâtiment aura été bien isolé. Fenêtre à triple vitrage.
• Les occultations extérieures permettent également d’améliorer le confort visuel par diminution de l’éblouissement. Type
Type
Uw Ug Facteur
de (fenêtre) (vitrage) solaire
de vitrage
Comment ? menuiserie W/m2.K W/m2.K (%)
Double peu
Bois émissif avec 1,70 1,10 58
Analyser les performances d’éclairage naturel offerte par le bâtiment argon
• Identifier d’éventuels déficits d’éclairage naturel dans les pièces à vivre des logements mais aussi dans les pièces humides (salle de Triple peu
Bois non
bain, WC) et les circulations. L’indice d’ouverture (rapport de la surface d’ouverture en tableau à la surface de la pièce) doit tendre vers renforcé
émissif avec 1,10 0,60 52
argon
20% pour le séjour et 15% pour les chambres.
Source : Enertechctes
• Déterminer si certaines baies peuvent être agrandies ou aménagées sur des pignons aveugles. Bois
Double fenêtre
Double peu
• Entreprendre les aménagements nécessaires pour approcher les niveaux de facteur solaire de la réglementation thermique. (2 fenêtres à
émissif avec
argon
0, 97 0,55 42
double vitrage)
Le saviez-vous ?
c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER
• Amélioration énergétique des bâtiments : les bonnes solutions. FFB (Fédération Française du bâtiment)/ADEME 2004
• Etude sur la basse énergie appliquée aux bâtiments anciens, Enertech, 2005 (programme Energivie)
• La maison des (néga)watts, Thierry Salomon et Stéphane Bedel, Éditions Terre vivante, 2005.
• Qualité environnementale des bâtiments, Guide ADEME, 2002.
• Le guide de l’habitat sain, Suzanne et Pierre Déoux, Medieco éditions, 2ème édition, 2004.
Le volet vénitien
protège du
• Eco-conception des bâtiments, Bruno Peuportier, Presses de l’Ecole des Mines de Paris, 2003.
soleil tout en • EnviroBAT Méditerranée : www.envirobat-med.net
• La conception bioclimatique - des maisons économes et confortables en neuf et en réhabilitation, Samuel Courgey et Jean-Pierre
Photo : Internet
permettant la
vue sur la rue. Oliva, éditions Terre Vivante, 2006.
• CSTB : www.cstb.fr
FICHE c2.3 Renouvellement d’air
Objectifs
Réhabiliter pour approcher les performances «du neuf»
Source : Maisonschwoerer
Préconisations
u Parfaire l’étanchéité à l’air des bâtiments.
u Mettre en oeuvre une ventilation efficace qui apporte le débit d’air hygiénique nécessaire aux occupants des
locaux tout en limitant les consommations et les déperditions d’énergie.
c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER
bâtiment est correctement isolé, une ventilation est impérative pour renouveler l’air intérieur, évacuer les polluants et l’humidité produite
par les occupants alors que ces questions n’étaient pas forcément pertinentes avant travaux.
• Une ventilation mal conçue peut engendrer des surconsommations d’électricité durant toute la durée de vie du bâtiment.
• Une ventilation classique (simple flux) extrait l’air intérieur chaud par dépression et provoque des entrées d’air extérieur froid dans le
bâtiment. Le refroidissement engendré doit être compensé par une surconsommation de chauffage. La ventilation double flux permet
de récupérer la chaleur de l’air extrait pour préchauffer l’air neuf grâce à un échangeur de chaleur dont le rendement peut être supérieur
à 80%.
Comment ?
Source : Aldes
Garantir, comme en neuf, une bonne étanchéité à l’air des logements
• Apporter un soin particulier à l’étanchéité du bâtiment pour limiter les infiltrations et augmenter le confort dans les logements. Lors-
qu’une ventilation double flux est prévue, on veillera à effectuer une mesure préalable de débit de fuite qui devra approcher la valeur
de 0,8 m3/s par m2 de façade. La ventilation naturelle hygroréglable adapte la
• Contrôler l’étanchéité des réseaux de distribution de la VMC si ceux-ci ne sont pas remplacés. circulation naturelle de l’air aux besoins.
Mettre en oeuvre une ventilation efficace
• Concevoir dans le bâtiment un réseau de ventilation qui garantisse dans tous les logements, un renouvellement de l’air conforme à la
réglementation. Placer notamment les entrées d’air neuf des logements dans les pièces principales (salon, chambres) et les extractions
dans les cuisines, salles de bains et WC.
• Étudier un système de ventilation naturelle éventuellement assistée par un extracteur mécanique non-motorisé.
• Remplacer de préférence les extracteurs vétustes par des ventilateurs centrifuges (cage d’écureuil) à action, qui conservent des pres-
matériaux composant le bâtiment (composés organiques volatils - COV, formaldéhyde, plomb...), des équipements (vapeur d’eau,
c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER
monoxyde de carbone, poussières, particules, ozones, micro-organismes...), de l’occupation (vapeur d’eau, CO2, fumée de cigarette,
odeurs...), du sous-sol (radon)... Ainsi, l’air est toujours plus pollué dans les logements qu’à l’extérieur...
• La première source de pollution dans les logements est la fumée de tabac qui se compose de 3800 substances absorbées par les
Source : ARENE Ile de France matériaux puis restituées à l’air ambiant au fil du temps.
• Le formaldéhyde est le polluant de l’air intérieur le mieux connu et le plus fréquent. Ses sources intérieures peuvent être la fumée
de tabac, les mousses isolantes urée-formol, les produits dérivés du bois, les revêtements de sol, les vernis pour parquets ou encore
les meubles. Le Centre international de recherche sur le cancer dépendant de l’OMS classe en juin 2004 le formaldéhyde comme
cancérigène certain pour l’homme. Il est à l’origine de cancers de la cavité buccale, des fosses nasales, des sinus et impliqué dans les
leucémies.
Toutefois, ce classement par le CIRC n’a pas encore fait l’objet de transcription dans les législations européenne et française ce qui,
au niveau réglementaire, le maintient en substance cancérigène probable.
Le système de cheminées, associé à un échangeur • La municipalité de Grenoble a diffusé à l’ensemble de ses agents une fiche d’information sur les éthers de glycol présents dans les
de chaleur qui permet de récupérer environ 50% produits dits acryliques et sur la conduite à tenir en cas d’utilisation.
des calories provenant de l’air vicié évacué,
fonctionne avec la seule énergie du vent • Un test sur 12 références de commodes réalisé par Que Choisir, en janvier 2006, met en évidence qu’aucun modèle ne peut être
et assure le renouvellement de l’air intérieur . recommandé, pour cause d’émissions de formaldéhyde. Ils sont éliminés, fortement déconseillés, ou alors seulement déconseillés.
• Une campagne pilote de 2001 réalisée par l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur, sur 9 écoles maternelles et primaires réparties
sur les secteurs d’Aix-Marseille, du Nord-Pas-de-Calais et de la Communauté urbaine de Strasbourg, révèle la présence de formaldé-
hyde dans toutes les classes.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
Source : ADEME
u Privilégier les installations de chauffage collectives à eau chaude.
u Anticiper l’évolution du contexte énergétique à venir.
u Analyser l’intérêt du remplacement des chaudières existantes.
u Mettre en oeuvre des moyens de production et de distribution de chaleur à haut rendement.
c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER
• Les installations de chauffage collectives offrent un meilleur rendement énergétique que les chaudières individuelles car elles fonc-
tionnent généralement près de leur régime nominal et bénéficient de contrat d’entretien rigoureux. Elles permettent une évolution dans
le temps des choix d’énergie, au contraire des installations de chauffage individuel, qui nécessiteraient de remplacer autant de chau-
dières qu’il y a de logements.
• Une remise en cause du choix d’énergie qui prend en compte l’évolution du cours des énergies fossiles et les pollutions associées,
peut conduire à des économies importantes et à une limitation des impacts sur l’environnement.
• Le remplacement d’un générateur ancien permet de bénéficier des technologies modernes des nouveaux matériels dont les rende-
ments ont considérablement augmenté et les émissions polluantes, largement diminué.
Comment ?
Source : ADEME
Remettre en cause les choix effectués lors de la première vie du bâtiment
• Analyser l’intérêt d’un raccordement au réseau de chaleur de la ville si celui-ci passe à proximité du bâtiment, ou l’intérêt de changer
d’énergie (du fioul vers le gaz ou une pompe à chaleur (PAC) sur nappe, du fioul et du gaz vers le bois-énergie en plaquettes ou en
granulés) en raisonnant en coût global c’est à dire en incluant l’investissement initial, les coûts d’exploitation et de maintenance, les
... ainsi que les émissions polluantes.
provisions pour remplacement et l’impact sur les charges.
• Analyser l’intérêt, lors d’une réhabilitation lourde, d’implanter une chaudière collective en remplacement de systèmes de chauffage in-
dividuel. Des compteurs de chaleur, placés de manière à pouvoir être relevés facilement à l’entrée de chaque logement desservi seront
prévus, à moins que les consommations envisagées ne soient tellement faibles que les contrats d’entretien et le relevé des compteurs
ne puissent être annuellement amortis, ou que les usagers ne puissent être investis dans une recherche de maîtrise des consomma-
tions. Dans ce cas, une gestion centralisée performante sera mise en place et un contrat d’intéressement avec le fournisseur d’énergie
sera établi afin de garantir la maîtrise des consommations.
Source : ELCO
les logements en remplacement d’un chauffage électrique, plus coûteux à l’usage. Une attention particulière sera apportée aux façades
lors de l’emploi de chaudières à ventouse de manière à éviter un « mitage » désordonné des façades.
Remplacer tout ou partie de la chaudière existante
• Etudier la possibilité de remplacer le brûleur en changeant éventuellement d’énergie (fioul vers gaz) lorsque la chaudière a au plus 12
ans d’âge. Une attention particulière sera dans ce cas accordée à l’étanchéité entre la liaison chaudière/brûleur pour éviter les entrées
d’air parasites. Le remplacement complet de la chaudière est souvent préférable pour profiter des dernières avancées technologiques.
Cependant le remplacement peut parfois être différé si le changement d’organes essentiels permet d’approcher les performances du neuf. Le changement du brûleur peut permettre dans
certains cas de différer le
changement de la chaudière.
FICHE c2.4 Efficacité des moyens de production de chauffage
• Procéder au remplacement de la chaudière lorsque celle-ci a plus de 12 ans par une chaudière plus performante avec changement
d’énergie éventuel, en veillant à ce que celle-ci soit dimensionnée non pas par rapport à la puissance de la chaudière qu’elle remplace
mais par rapport aux besoins de chauffage du bâtiment dont l’enveloppe a été préalablement améliorée.
Mettre en oeuvre des appareils de production et de distribution à haut rendement
• La mise en oeuvre de la chaudière à condensation, qui offre des rendements sur PCS supérieurs à 96%, sera préférée sans changer
les émetteurs, si un travail sur l’enveloppe est suffisant.
• A défaut, opter pour des chaudières basse-température associées à des émetteurs « chaleur douce » qui réduisent les consomma-
tions d’énergie et augmentent le confort.
• Étudier l’intérêt des pompes à chaleur (PAC) sur nappe (cf b2.4 Moyens de production et de distribution de chaleur) lorsque le rafraî-
chissement actif en été ne peut être assuré par des dispositions passives (cf b2.6 Ventilation double flux et puits canadien) et lorsqu’une
distribution de chaleur basse-température peut être envisagée. Dans ce cas, le fluide frigorigène de la PAC sera un fluide à faible pou-
voir de réchauffement global (effet de serre).
Approcher les performances du neuf
• Eviter les pompes à chaleur sur air dont les rendements s’effondrent en dessous de 2°C et qui sont donc peu adaptées au climat
c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER
Source : ELCO
• Porter une attention particulière au calorifugeage des distributions qui sont généralement sources de pertes thermiques importantes
dans l’habitat ancien et opter pour un bouclage de l’ECS pour les installations d’eau chaude collectives.
Souscrire un contrat d’entretien-maintenance
• Souscrire un contrat d’entretien-maintenance auprès d’une entreprise qualifiée (Qualibat) incluant une clause d’intéressement à la
Chaudière moyenne puissance à condensation réduction des consommations. Une intervention de mesure de performance initiale et de remise à niveau éventuelle sur la chaudière
adaptée au logement collectif. mais aussi sur le réseau de distribution de chaleur (désembouage, équilibrage) sera faite au préalable. Un réglage du brûleur permettra
par exemple de limiter les consommations d’énergie et les émissions polluantes. Il contribuera à préserver la chaudière.
• Fixer une périodicité d’intervention qui soit compatible avec l’équipement : au minimum 2 fois par an en collectif, variable suivant la
taille des installations et le type d’énergie utilisée.
Le saviez-vous ?
• Le chauffage et la production d’eau chaude représentent les deux tiers de la facture d’énergie des ménages.
Source : AUER
• Il y a en France 12 millions de chaudière individuelles. 3,5 millions de ces chaudières ont 20 ans ou plus.
• Les chaudières à condensation représentent 7 à 10% des ventes de chaudières individuelles gaz en 2005, contre 83% du matériel
posé en 2001 au Pays-bas et 33% en Allemagne.
• Les chaudières à ventouse peuvent être installées dans un espace non-ventilé (un placard par exemple) car elles prélèvent et rejettent
directement l’air sur l’extérieur.
• Les pertes des tuyauteries non calorifugées sont environ 8 fois supérieures à celles des tuyauteries calorifugées.
Conception et réalisation : Tekhnê Architectes
Les chaudières à condensation existent • Dans le cas où une ventilation double flux est mise en oeuvre, une PAC sur air extrait par logement dont les performances approchent
désormais en version ventouse murale. celles d’une PAC sur nappe, peut être envisagée. Un rafraîchissement des logements est alors possible (système réversible) si toutes
les dispositions sont prises au préalable pour limiter les consommations (rafraîchissement passif, température de consigne haute,
Un mauvais etc.).
équilibrage des
distributions peut
Aller plus loin...
Source : Ademe/FFB
Source : PALAZZETTI
d’électricité et d’eau
Objectifs
Réhabiliter pour approcher les performances réglementaires «du neuf»
Préconisations
u Limiter les consommations de chauffage et d’eau chaude sanitaire.
u Limiter les consommations d’électricité spécifique et traiter la question du chauffage électrique qui peut
préexister dans le bâtiment. Le poêle à granulés de
Source : AUBE
u Limiter les consommations d’eau par la mise en place de dispositifs adaptés. bois peut apporter un
c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER
Pourquoi ? dans les logements
chauffés par effet joule.
Exemple de régulation
• Le chauffage des locaux et lʼeau chaude sanitaire représentent 89% de la consommation dʼénergie du secteur résidentiel et 68% dans d’ambiance.
le secteur tertiaire ; ils génèrent une partie importante de nos émissions de gaz à effet de serre.
• La maîtrise des consommations d’électricité permet de réduire la facture énergétique des usagers et limite les surchauffes dues aux
Source : Le Moniteur
appareils dans les logements, qui peuvent devenir importantes en été lorsque ceux-ci sont bien isolés.
• L’eau est vitale pour l’homme. La raréfaction des ressources nécessite des aménagements dans les bâtiments anciens comme dans
les constructions neuves.
Comment ?
Maîtrise des consommations de chauffage et d’eau chaude sanitaire
w Maîtriser les températures d’ambiance
• Mettre en oeuvre les techniques proposées pour la construction neuve (cf b2.5 Maîtrise des consommations de chauffage et d’ECS
- Comment?) qui permettent d’ajuster la température des locaux au plus près des besoins (régulation, intermittence) et limitent les
consommations d’énergie.
w Réduire les consommations d’eau chaude sanitaire
• Mettre en oeuvre les techniques proposées pour la construction neuve (cf b2.5 Maîtrise des consommations de chauffage et d’ECS
- Comment?) qui permettent de limiter les déperditions thermiques de production, de distribution et qui favorisent le recours au solaire
thermique lorsque le site est favorable.
Moyenne des consommations d’énergie par type des conso. d’électricité) qui permettent de réduire les consommations d’électricité sans remettre en cause le confort des occupants.
c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER
d’équipements électroménagers
Maîtrise des consommations d’eau
Photocopieur 11 à 25 W
• Mettre en oeuvre les techniques de maîtrise des consommations d’eau proposées en construction neuve (cf b2.8 Maîtrise des con-
Fax 10 à 20 W
sommations d’eau - Comment ?) sans remettre en cause le confort des occupants.
Téléviseur 8 à 20 W
• Amélioration énergétique des bâtiments : les bonnes solutions. FFB (Fédération Française du bâtiment)/ADEME 2004
• Qualité environnementale des bâtiments, guide ADEME, 2002
• Eco-conception des bâtiments, bâtir en préservant l’environnement, Bruno Peuportier, Presses de l’école des mines de Paris, 2003.
• La maison des (néga)watts, Thierry Salomon, Stéphane Bedel, éditions Terre Vivante, 2005.
• Inventaire des matériels hydro-économes établi par le CREAQ - Association aquitaine pour la promotion des énergies renouvelables,
de l’éco-efficacité, de l’habitat écologique et de la haute qualité environnementale : mise à jour Juin 2005 et disponible sur le site :
http://www.smegreg.org/etudes-smegreg/
• GRAIE - Groupe de Recherche Rhône-Alpes sur les Infrastructures et l’Eau. www.graie.org
Le mitigeur thermostatique permet de • L’eau à la maison, mode d’emploi écologique, Sandrine Cabrit-Leclerc. éditions Terre Vivante, www.terrevivante.org
réduire à la fois les consommations d’eau et les
• Maîtrise des consommations d’eau, Guide pratique ADEME.
consommations d’énergie
FICHE c2.6 Énergies renouvelables
Objectifs
Réhabiliter pour approcher les performances réglementaires «du neuf»
Préconisations
Architectes : Christer Nordström Arkitekontor AB
u Proposer les énergies renouvelables en tant qu’alternatives ou compléments à la production de chaleur Exemple de réhabilitation solaire d’un ensemble de
et d’électricité. logements sociaux, Gardsten, à Göteborg (Suède).
Pourquoi ?
c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER
pas lieu à des émissions de gaz à effet de serre, ni à un épuisement de la ressource.
• La loi de Programmation fixant les Orientations de la Politique Energétique (loi POPE du 13 juillet 2005) a confirmé l’intérêt du dé-
veloppement des énergies renouvelables en fixant notamment un objectif de 10 % de couverture de nos besoins d’énergie et une
augmentation de 50% de la production de chaleur d’origine renouvelable en 2010.
• Sachant qu’à Grenoble, la durée moyenne d’insolation annuelle est de 2 010 heures, équivalente à celle de Toulouse, la pose de
capteurs solaires thermiques et de systèmes photovoltaïques est très recommandée.
• Le bois, en tant que matière première renouvelable et abondante dans le département de l’Isère, représente une ressource écologi-
Photo : Actis
que et économique insuffisamment valorisée.
Comment ?
Ensemble de panneaux solaires thermiques intégré
à la toiture du foyer ODTI de Grenoble.
Énergie solaire thermique (cf b2.9 Solaire thermique pour l’eau chaude sanitaire)
• Évaluer la pertinence de l’installation d’un chauffe-eau solaire collectif lorsque les besoins d’eau chaude sont réguliers : logements,
hôpitaux, maisons de retraite, hôtels, restaurants...
• Étudier la possibilité d’installation d’un chauffe-eau solaire dans le cas où la distribution d’eau chaude collective est envisageable et
le bâtiment, susceptible d’accueillir les capteurs.
• N’envisager une solution de chauffage solaire en rénovation que pour les petits bâtiments correctements exposés, lorsqu’un espace
suffisant permet d’accueillir le ballon tampon nécessaire pour assurer le complément d’inertie habituellement apporté par la surépais-
seur de la dalle du plancher chauffant.
Source : TÉnergivie
Bois-énergie (cf b2.10 Bois-énergie)
• Étudier la faisabilité de la mise en place d’une chaudière automatique au bois. Celle-ci assurera tout ou partie des besoins de la chau-
dière existante (généralement dimensionnée pour couvrir 50% de la puissance de chauffage nécessaire et plus de 80% des besoins).
Le granulé présente plusieurs avantages. Il nécessite 5 fois moins de place pour le stockage que le bois déchiqueté et son approvision-
nement est facilité puisque la livraison peut être réalisée par soufflage depuis le camion.
• Etudier l’intérêt d’installer un poêle à granulés en complément du chauffage principal ou en substitution totale. Dans le premier cas, un
conditionnement des granulés en sac, bien que plus cher qu’en vrac, peut être intéressant.
Le saviez-vous ?
Exemple d’équipement de chaufferie au bois. • La loi sur les orientations de la politique énergétique du 13 juillet 2005 fixe un objectif d’installation de 200 000 chauffe-eau solaires
Approcher les performances du neuf
par an en 2010.
c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER
• En Isère, 1 m2 de capteurs solaires permet de récupérer environ 500 kWh/an ce qui représente une économie d’environ 1000 litres
Les granulés de de fioul, réalisée pendant au moins 20 ans. On compte généralement 1,5 m2 de capteurs solaires par logement en collectif et 1m2 /per-
bois présentent sonne en maison individuelle, ce qui permet d’atteindre un taux de couverture solaire de l’ordre de 20 à 60% des besoins d’ECS .
Source : Okofen
aussi un intérêt • L’Isère est le 1er département de la région Rhône-Alpes pour la récolte de bois soit 450 000 m3/an.
dans l’habitat • Dans le département, la filière bois-énergie connaît un fort développement. Elle compte 30 chaufferies collectives publiques et plus de
ancien.
150 chaufferies individuelles ou collectives privées en fonctionnement, 25 filières d’approvisionnement et une quinzaine de construc-
teurs présents sur le marché isérois.
• Les pays les plus producteurs en bois-énergie en 2000 par rapport au total européen sont respectivement la France, puis la Suède,
la Finlande et l’Allemagne, ces quatre pays totalisant plus de 60 % de la production européenne de bois-énergie.
Si on observe la production de bois énergie par habitant en 2000, la Finlande tient la 1ère place (1,45 tep), devant la Suède (0,93 tep)
puis l’Autriche (0,37 tep). La production de bois énergie en France par habitant est de 0,17 tep (Source : EUROSTAT, guide statistique de l’Europe, données
1989-1999 - EurObserv’ER 2001).
• A titre de comparaison, les suédois consomment en moyenne 160 kg par personne et par an de granulés bois pour se chauffer alors
qu’en France ce chiffre n’est que de 0,5 kg.
• Les aides régionales et départementales cumulables aux crédits d’impôts permettent une réduction de moitié du budget moyen d’in-
vestissement d’un système à énergie renouvelable (solaire et bois).
• La première éolienne horizontale en France, a été installée en janvier 2006 sur le toit d’un immeuble HLM dans le Pas-de-Calais. Elle
devrait produire l’équivalent de la consommation nécessaire pour les parties communes des deux immeubles de 20 habitations chacun
mais nécessite un vent régulier que l’on ne rencontre pas sur Grenoble.
Pourquoi ?
c. CONSTRUCTION À RÉHABILITER
ration des matériels dans le but d’en assurer le tri et la valorisation. Elle permet une réduction significative des coûts de gestion par la
valorisation des déchets et favorise la préservation des ressources en matières premières et énergétiques.
• Les déchets de bâtiment font l’objet d’un renforcement de la réglementation en matière d’élimination, qui insiste sur leur valorisation.
Depuis le 1er juillet 2002, seuls les déchets ultimes peuvent être stockés en décharges.
Comment ?
Connaître et réduire les déchets à la source